Last posts on nappe2024-03-29T10:31:23+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/nappe/atom.xmlElle et Luihttp://briot-cohenaknin.hautetfort.com/about.htmlUne lumière dans l'ombretag:briot-cohenaknin.hautetfort.com,2021-06-13:63216112021-06-13T14:26:44+02:002021-06-13T14:26:44+02:00 Lettre d'un colporteur-liseur N°31 "Une lumière dans l'ombre" de André...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'comic sans ms', sans-serif; color: #3366ff;"><strong>Lettre d'un colporteur-liseur N°31<br />"Une lumière dans l'ombre" de André Cohen Aknin<br /></strong>Te<span style="font-size: 12pt;">xtes cités : "Une longue impatience" de Gaëlle Josse.</span></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'comic sans ms', sans-serif; color: #3366ff;"><span style="font-size: 12pt;">*</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>De nouveau, une lettre d’un colporteur-liseur à propos d’un roman : </em><em>"Une longue impatience" de Gaëlle Josse” (1). A la lecture, j'ai ressenti la vibration d’un long poème.</em></span><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Ce roman est une lumière dans l'ombre, dans la rudesse d'une vie balancée entre pauvreté et présence de la mer. Une mer immuable, sa force, sa joie presque, son attirance irrésistible. Il y a aussi l'absence qui, à la fois, nous tourmente et nous construit.</span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Nous sommes avec Anne qui attend son fils Louis, parti à la mer comme on part à la guerre. Pas tout à fait. Il est parti sans salut, sans banquet de classe, sans ce baiser sur la joue d'une mère.</span><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Ce livre offre le banquet du départ en même temps que celui du prochain retour.</span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Louis n'a rien dit, il n'a même pas laissé de message, après que son beau-père lui a donné une tannée avec sa ceinture. Pourtant Etienne avait promis de s'occuper de lui comme si c'était son propre fils. Qui plus est, Anne n'était pas là ce jour-là, elle s'occupait de ses plus jeunes enfants.</span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Son fils est sur la mer, pressent-elle. Le père de cet enfant était marin. Ces choses-là n'arrivent pas par hasard.</span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Anne est terrassée. Elle avait connu un abandon quelques années plus tôt avec son premier mari, qui, lui aussi, était parti en mer. Il y était resté. Déclaré disparu après que l’aviation anglaise eut bombardé son bateau. Churchill ne voulait pas que les pêcheurs bretons puissent nourrir les soldats allemands.</span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">La mer comme une attirance, une malédiction.</span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Elle vit à présent dans un appartement cossu au-dessus de la pharmacie de son nouveau mari, Etienne. Un autre monde pour cette veuve de pêcheur démunie. Y s’est-elle jamais sentie à sa place ? Pourtant, ça avait été une histoire d’amour entre Anne et Etienne. Surtout pour lui. Ils se connaissent depuis l'école communale. Il l’avait toujours aimée. Et il avait attendu la fin du deuil avant de lui déclarer son amour. Elle avait accepté de l'épouser. Ils ont eu deux enfants ensemble. Mais que vaut ce nouvel amour comparé à celui d'une mère pour le fils disparu ?</span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">L'attente est un dialogue avec l'autre, avec celui ou celle qu’on attend, mais aussi avec soi. On y construit un verbe fait de silences, de larmes et de rires.</span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Anne écrit à son fils par l'entremise d'une Compagnie Maritime. Des lettres comme on balance une bouteille à la mer. Elle lui promet un festin. Ce roman se construit ainsi autour de la table : entrées, poissons, viandes, desserts, tout à foison. Rien n'est trop beau pour le retour d’un fils.</span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">L'absence prend toutes les pages. Nous accompagnons cette femme, pas à pas, jusqu’au dessus d’un trou dans la falaise, devant une mer déchaînée, avec la peur de la voir s'y jeter. Elle raconte la vie qui s'en va, qui reviendra, pour sûr. L'espoir d'un retour que nous portons en chacun de nous.</span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Ce fils parti est à la fois, sa part d'ombre et sa lumière, son attachement à sa vie passée, à ce qu'elle avait été enfant, à son premier mari marin, à cette vie de pauvreté, à la fascination de la mer.</span><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Elle va peu à peu délaisser le bel appartement au-dessus de la pharmacie pour se réfugier dans son ancienne maison, qu'elle a gardée.</span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Anne s’épuise à attendre. Alors, sur son banc, elle coud, elle brode, elle raconte son histoire. Elle tisse l'avenir. C'est une autre manière d’écrire, plus proche d’elle. Elle a raison, on n'écrit vraiment que près de sa source.</span><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Gaëlle Josse redonne aux mots tissage et texte leur gémellité.</span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Anne est dans les fils de cette nappe, dans chaque minuscule trou où est passée son aiguille, dans chaque point coloré. C'est sa façon de s’asseoir à la table du banquet avec son fils, même en son absence, de rester dans le monde des vivants.</span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">L'écriture de Gaëlle Josse nous fait respirer un air marin, nous mène sur les crêtes des vagues, la houle jusque dans les yeux. Ses mots, leurs vibrations, nous emportent plus loin que le premier regard. Nous sommes transpercés, bouleversés. Nous sommes avec Anne dans son humble maison. Sa douleur de femme abandonnée par son fils, son appel à l'absent deviennent les nôtres. Mais, au lieu de souffrir, nous lisons la joie dans le scintillement de l'écume d'une nappe brodée.</span></div><div><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">La magie de “Une longue impatience” vient de ce que l’auteure nous fait vibrer avec elle et que ce livre entre dans nos vies.</span><br /><br /><div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">(1) Une longue impatience" de Gaëlle Josse” aux Editions Noir sur Blanc, collection Notabilia, 2018.</span></div></div></div>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlLIMBES VAPOREUSEStag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2014-03-03:37137732014-03-03T05:47:00+01:002014-03-03T05:47:00+01:00 LIMBES VAPOREUSES Il y a la présence d'une source,...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3122327" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/01/1005911760.JPG" alt="LIMBES.JPG" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #008000;"><strong>LIMBES VAPOREUSES</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Il y a la présence d'une source, magnifique et vibrante</strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Qui alimente une souterraine nappe de mots.</strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Ramassis de perceptions dans les gouffres de l'être,</strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Canal d'énergie qui suinte la nuit charnelle,</strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Aux soubresauts geignant du tréfonds.</strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong> </strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Respirer se conquiert parfois dans l'irrespirable,</strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Sauf que parfois la poésie naît au pénible</strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Des commotions répétées d'une vie émotionnelle</strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Qui impose la remise en cause de l'écriture</strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Dans son effort lancinant vers la forme et la beauté.</strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong> </strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Il lui est vain cependant d'enchaîner bout à bout</strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Les limbes vaporeuses d'une mémoire</strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Dont il ne parviendra jamais à pimenter le chant.</strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Ithur Buruahttp://ithurburua.hautetfort.com/about.htmlPRESQUE FINIEtag:ithurburua.hautetfort.com,2014-02-09:52915802014-02-09T02:24:00+01:002014-02-09T02:24:00+01:00 Il ne reste plus qu'un bouquet les fleurettes sont terminées ...
<p style="text-align: center;"><strong>Il ne reste plus qu'un bouquet</strong></p><p style="text-align: center;"><strong>les fleurettes sont terminées </strong></p><p style="text-align: center;"><strong>tout le tour de la nappe et chemin de table</strong></p><p style="text-align: center;"><strong>et je crois 14 bouquets quand vous verrez la note </strong></p><p style="text-align: center;"><strong>elle sera déjà portée à mon amie</strong></p><p style="text-align: center;"><strong>3 mètres 50 quand même</strong></p><p style="text-align: center;"><strong>A bientôt !!!!!!!</strong></p><p style="text-align: center;"><a href="http://ithurburua.hautetfort.com/media/02/01/224501878.JPG" target="_blank"><img id="media-4431337" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ithurburua.hautetfort.com/media/02/01/3369671715.JPG" alt="nappe" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://ithurburua.hautetfort.com/media/00/02/3342147144.JPG" target="_blank"><img id="media-4431328" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ithurburua.hautetfort.com/media/00/02/2141549584.JPG" alt="20140205_094600.JPG" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://ithurburua.hautetfort.com/media/02/02/224501878.JPG" target="_blank"><img id="media-4431330" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ithurburua.hautetfort.com/media/02/02/3369671715.JPG" alt="nappe" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://ithurburua.hautetfort.com/media/01/02/865653326.JPG" target="_blank"><img id="media-4431331" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ithurburua.hautetfort.com/media/01/02/1811063732.JPG" alt="nappe" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://ithurburua.hautetfort.com/media/02/00/177726029.JPG" target="_blank"><img id="media-4431332" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ithurburua.hautetfort.com/media/02/00/4078968784.JPG" alt="nappe" /></a></p>
Ithur Buruahttp://ithurburua.hautetfort.com/about.htmlJ'AVANCEtag:ithurburua.hautetfort.com,2013-10-02:51836822013-10-02T02:36:00+02:002013-10-02T02:36:00+02:00 A petits point j'avance Chaque petite fleurs 7...
<p style="text-align: center;"><a href="http://ithurburua.hautetfort.com/media/01/01/4215313536.JPG" target="_blank"><img id="media-4267310" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ithurburua.hautetfort.com/media/01/01/3986796490.JPG" alt="Nappe atchen (1).JPG" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://ithurburua.hautetfort.com/media/02/01/2363377264.JPG" target="_blank"><img id="media-4267311" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ithurburua.hautetfort.com/media/02/01/1798692196.JPG" alt="Nappe atchen (2).JPG" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://ithurburua.hautetfort.com/media/01/00/393939487.JPG" target="_blank"><img id="media-4267312" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ithurburua.hautetfort.com/media/01/00/2691239617.JPG" alt="Nappe atchen (3).JPG" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://ithurburua.hautetfort.com/media/02/00/1675879312.JPG" target="_blank"><img id="media-4267313" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ithurburua.hautetfort.com/media/02/00/3177987705.JPG" alt="Nappe atchen (4).JPG" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://ithurburua.hautetfort.com/media/01/01/4165382143.JPG" target="_blank"><img id="media-4267314" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ithurburua.hautetfort.com/media/01/01/1982918108.JPG" alt="Nappe atchen (5).JPG" /></a></p><p style="text-align: center;"><strong>A petits point j'avance</strong></p><p style="text-align: center;"><strong>Chaque petite fleurs 7 minutes</strong></p><p style="text-align: center;"><strong>mon amie est enchantée </strong></p><p style="text-align: center;"><strong>je suis allée lui montrer mon travail</strong></p><p style="text-align: center;"><strong>A bientôt !!!!!!!!</strong></p><p style="text-align: center;"><strong></strong><a href="http://ithurburua.hautetfort.com/media/00/02/2413329679.JPG" target="_blank"><img id="media-4267315" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://ithurburua.hautetfort.com/media/00/02/4037320562.JPG" alt="Nappe atchen (6).JPG" /></a></p>
S. Lle noelhttp://defensederire.hautetfort.com/about.htmlChroniques d'un jeune parent : a chaque jour... deuxième partietag:defensederire.hautetfort.com,2013-04-14:50450022013-04-14T15:28:49+02:002013-04-14T15:28:49+02:00 Adapter son environnement à l’enfant se révèle être un art ! Cet...
<p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;"><a href="http://defensederire.hautetfort.com/media/00/00/1121514627.jpg" target="_blank"><img id="media-4060267" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://defensederire.hautetfort.com/media/00/00/3542558153.jpg" alt="enfants,marche,danger,prise électrique,nappe" /></a>Adapter son environnement à l’enfant se révèle être un art ! Cet aménagement de l’espace va nécessiter non pas de prendre de la hauteur mais plutôt de se mettre à ras du sol. Dans un exercice digne d’une série US, vous devrez penser et agir comme un petit d’Homme de 80 cm… Avec cette question lancinante : que feriez-vous si vous étiez votre propre enfant ???!!!!</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">Voir le monde depuis un autre angle, ça change sacrément la perspective. Depuis le cercle des poètes disparus, nous le savions mais nous l’avions oublié : désolé ô Capitaine mon Capitaine !!!</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">En mode razmoquette, le premier constat, c’est que l’environnement est immense. Là aussi, on l’avait oublié. Cette sensation n’effleure l’adulte que les seules fois où il retourne sur un lieu qu’il a connu enfant : il constate avec amertume que l’endroit est deux fois plus petit que dans son souvenir.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;"><a href="http://defensederire.hautetfort.com/media/01/00/3335299958.jpg" target="_blank"><img id="media-4060269" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://defensederire.hautetfort.com/media/01/00/898826968.jpg" alt="enfants,marche,danger,prise électrique,nappe" /></a>Pour le petit d’Homme, le canapé est un Himalaya, la bibliothèque l’Empire state building, les marches de la cage d’escalier la chaîne des Alpes, l’adulte une sorte de monstre aux longues pattes plus ou moins velues selon que maman se soit épilée ou que papa soit en short.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">En un mot des aventures potentielles… une seule défense possible : rationaliser et anticiper tout en laissant le champ à une réalité : il faut qu’expérience se fasse. Une bonne gamelle à l’occasion, c’est le gage que l’apprentissage de la sagesse se réalise, il y pensera à deux fois la prochaine fois.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">La première chose à faire, c’est éliminer le danger électrique, car sous ses dehors innocents et invincibles, il n’en reste pas moins que l’enfant est certes moins conducteur que le cuivre mais qu’entre une prise électrique et lui, le courant passe. Il faudra donc ne plus laisser les fils à nus, la prise pendante comme dans votre appartement d’étudiant (cf le bricolage pour les nuls) et disposer des systèmes de cache-prise en plastique, dont la caractéristique première est que vous ne retrouvez plus la clé pour les ôter quand vous en avez besoin, au risque de vous électrocuter en essayant de les enlever avec, au choix, une fourchette, un couteau, un tournevis ou encore une aiguille à tricoter…</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">Le deuxième danger est toujours lié à la fée électricité mais indirectement. Ordinateur, télévision, chaine hifi, cafetière, box internet, tout un arsenal d’appareils reliés au mur par une armée de fils… Si le danger de la strangulation peut exister, c’est surtout la préservation de votre patrimoine dont il est question ici. Oui votre enfant (beaucoup moins les miens, leur ayant attachés mains et pieds pour les empêcher de se mouvoir) cherchera à tirer sur ces fils. Il le fera tout d’abord innocemment, pour savoir ce qu’il y a au bout de cette petite liane noire, puis très rapidement, parce qu’il aura compris qu’il détient un pouvoir incommensurable à votre égard, le don de vous faire peur et de vous mettre en pétard. Une seule solution, barricader le dispositif, mettre un meuble rendant inaccessible la boule des fils entremêlés aboutissant à la multiprise. Réfléchissez bien le dispositif avant, une fois branchée, vous ne pourrez pas déplacer le vaisselier hérité de votre arrière-grand-mère si facilement…</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">Autre danger, digne d’un film de Laurel et Hardy, le coup de la nappe que l’on tire… C’est classique, ça fait toujours autant d’effets, c’est toujours aussi drôle, tragique et prévisible, pourtant nous nous faisons tous avoir un jour, dans un moment d’inattention…</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">Mais avant de nous concentrer sur l’étude des stratégies de défense du contenu des placards, puis de la guerre de mouvement relative au stade le petit d’Homme sait monter sur un objet pour en faire un marchepied et une rampe de lancement pour aller toujours plus haut, relatons le quotidien des parents qui doivent à chaque nouvelle poussée de croissance de leur progéniture remonter d’un cran l’ensemble des objets accessibles à l’enfant… Les livres, les CD, les papiers remontent par tranche de 10 centimètres dans les étagères, avec cette conséquence visuelle inattendue : les meubles Ikea de type Billy que tout jeune couple avec enfant(s) détient sont désespérément vides et blanc jusqu’à environ 1 mètre. Ce n’est pas une mode de décoration d’intérieur, seulement du pragmatisme…</span></p>