Last posts on mythologie2024-03-19T10:21:37+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/mythologie/atom.xmlle croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.htmlCe mois X...tag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2024-03-09:64888492024-03-09T22:00:00+01:002024-03-09T22:00:00+01:00 Syrinx
<p style="text-align: center;"><img id="media-6517606" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lecroquisdecote.hautetfort.com/media/00/01/89292229.jpg" alt="encre,mythologie,animation,érotique" /></p><p style="text-align: left;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: 18pt;">Syrinx</span></span></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/53576146387_2fb1086728_o.jpg" alt="53576146387_2fb1086728_o.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><br /><iframe width="360" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/JViYrt5Jsk0?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen" title="Syrinx"></iframe></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html11 janvier 2024 : Marionnette Bozo - Malitag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2024-01-11:64798382024-01-11T20:04:00+01:002024-01-11T20:04:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/53457837668_286102ae92_o.jpg" alt="53457837668_286102ae92_o.jpg" /></p>
Bruno Chironhttp://www.bla-bla-blog.com/about.htmlÀ deux à Troietag:www.bla-bla-blog.com,2024-01-05:64779722024-01-05T00:04:00+01:002024-01-05T00:04:00+01:00 On est bien d’accord : cette chronique se penche sur un livre qui n’est...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/01/2625326454.png" id="media-6500756" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">On est bien d’accord : cette chronique se penche sur un livre qui n’est pas de la dernière actualité. Sorti en 2012 en France,<a href="https://www.lisez.com/livre-de-poche/le-chant-dachille-preface-inedite-de-lauteur/9782266334426" target="_blank" rel="noopener"> <em>Le Chant d’Achille</em> (disponible chez Pocket) </a>de <a href="https://madelinemiller.com" target="_blank" rel="noopener">Madeline Miller</a> mérite toutefois que l’on découvre ou redécouvre ce premier roman formidable. L’auteure américaine a d’ailleurs sorti depuis – et c’est une bonne nouvelle ! – deux autres romans dans la même veine mythologique : <em>Circé</em> en 2019 et <em>Galatée</em> en 2023. Il est d’ailleurs fort possible que ces deux autres ouvrages feront bientôt l’objet de chroniques sur Bla Bla Blog.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour son premier livre paru,<a href="https://www.facebook.com/MillerMadeline" target="_blank" rel="noopener"> Madeline Miller </a>s’intéresse à Achille, ou plutôt à Patrocle, son ami et amant, narrateur des aventures du plus célèbre guerrier de l’Antiquité. Il fallait un certain culot pour revisiter l’histoire de ce couple légendaire et surtout l’épique Guerre de Troie, dont la dernière année a été narrée par Homère dans <em>L’Iliade</em>. Que l’on ait en tête l’un des plus célèbres incipit de la littérature mondiale : "<em>Chante, déesse, la colère d’Achille, le fils de Pélée ; détestable colère, qui aux Achéens valut des souffrances sans nombre</em>". Cette colère est au cœur du <em>Chant d'Achille</em>, roman qui dépoussière la mythologie grecque et le cycle troyen autant qu’il se lit comme un récit d’aventures, un drame guerrier et une histoire d’amour bouleversante. </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Madeline Miller dépoussière la légende troyenne pour en faire un roman d’aventure et amoureux</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Patrocle est fils de roi, comme l’était du reste son père. Un bon parti donc, à telle enseigne que, dès son enfance, il est l’un des prétendants d’Hélène, la fille de Tyndare, le roi de Sparte. La plus belle femme de Grèce, si convoitée, sera la cause, quelques années plus tard, de la Guerre de Troie, suite à son enlèvement, ou plus vraisemblablement de sa fuite pour rejoindre le prince Pâris. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Mais revenons à Patrocle. Un meurtre commis sur un jeune garçon lors d’une dispute des plus anodine contraint le Prince et fils de Ménœtios à s’exiler en Phthie. C’est là qu’il rencontre Achille. Les deux garçons sont dissemblables. L’un, l'exilé et semi-banni, est plutôt chétif, timide et peu bercé par les combats, alors que l’autre se distingue par sa noblesse et ses qualités de guerrier. Mieux, Achille est un demi-dieu, fils de Thétis et appelé à une réputation légendaire à la guerre. Achille prend Patrocle sous son aide, l’invite à le suivre chez le centaure Chiron pour son éducation, avant que les deux jeunes hommes deviennent amants et inséparables. Quelques années plus tard, le roi de Sparte Agamemnon réclame Achille pour rejoindre une armée de Grecs afin de récupérer Hélène, partie à Troie. Après quelques victoires sur le terrain, les dissensions commencent. La fameuse colère d’Achille met en péril l’issue du conflit. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ce formidable roman se lit comme un grand récit épique. Tout en restant fidèle à la geste troyenne, il dépoussière la légende troyenne pour en faire un roman d’aventure et amoureux. Les mots de Patrocle sont ceux d’un jeune homme en lutte contre le destin, en colère contre la colère, justement, de son amant et lié comme jamais au plus célèbre guerrier de la Grèce : "<em>Je le reconnaîtrais rien qu'au toucher, ou à son odeur, je le reconnaîtrais si j'étais aveugle, aux seuls bruits de sa respiration et de ses pas martelant le sol. Je le reconnaîtrais dans la mort, à la fin du monde</em>". On sort transformé de ce livre, enthousiasmé par une histoire entrée dans la postérité et qu’une autrice américaine a réussi à moderniser en redonnant vie à ces formidables personnages que sont Achille, Patrocle, mais aussi Ulysse, Agamemnon ou la bouleversante Briséis. Un très grand roman.</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Madeline Miller, <em>Le Chant d'Achille</em>, éd. Pocket, 2012, 480 p. </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.lisez.com/livre-de-poche/le-chant-dachille-preface-inedite-de-lauteur/9782266334426" target="_blank" rel="noopener">https://www.lisez.com/livre-de-poche/le-chant-dachille-preface-inedite-de-lauteur/9782266334426</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://madelinemiller.com" target="_blank" rel="noopener">https://madelinemiller.com</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/MillerMadeline" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/MillerMadeline</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2008/12/25/iphigenie-d-europe-ou-la-mondialisation-en-alexandrin.html" target="_blank" rel="noopener">"Iphigénie d'Europe"</a></span></em><br /><em><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/12/23/diane-ducret-la-dictatrice-6476006.html" target="_blank" rel="noopener">"La femme est l’avenir de l’homme"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/lTl8ZUTKOdo?si=cmOv8vNL6aDAqGrR" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html30 décembre 2023 : Sylvie fuyant le loup qu'elle a blessé d'après François Bouchertag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2023-12-30:64779252023-12-30T18:57:00+01:002023-12-30T18:57:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/53431247311_853498a4f9_o.jpg" alt="53431247311_853498a4f9_o.jpg" /></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.htmlUn crayon dans l'orchestre 2023 n° 12tag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2023-12-27:64775402023-12-27T18:42:00+01:002023-12-27T18:42:00+01:00 "Silvie" Opéra baroque
<p style="text-align: center;"><img id="media-6258442" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lecroquisdecote.hautetfort.com/media/01/00/3995344166.3.jpg" alt="20_12_baniere_029.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/53424932355_5280970387_o.jpg" alt="53424932355_5280970387_o.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">"Silvie" Opéra baroque</span></p><p style="text-align: center;"><br /><iframe width="360" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/L42zUmKaIM0?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen" title="Sylvie: Conduisez ces captifs"></iframe></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html26 décembre 2023 : Sylvie délivrée par Aminte d'après Boucher - 2tag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2023-12-26:64774112023-12-26T22:06:00+01:002023-12-26T22:06:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/53421893357_1531b2844e_o.jpg" alt="53421893357_1531b2844e_o.jpg" /></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html25 décembre 2023 : Sylvie délivré par Aminte d'après Bouchertag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2023-12-25:64772772023-12-25T22:08:00+01:002023-12-25T22:08:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/53421168625_f5a619fda7_o.jpg" alt="53421168625_f5a619fda7_o.jpg" /></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.htmlL'invité du mois :tag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2023-12-09:64749552023-12-09T18:28:00+01:002023-12-09T18:28:00+01:00 François Boucher "Sylvie fuyant le loup...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">François Boucher</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/53386408498_f2e98964f0_o.jpg" alt="53386408498_f2e98964f0_o.jpg" width="180" height="394" /> <img id="media-6496137" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lecroquisdecote.hautetfort.com/media/01/02/4073061642.2.jpg" alt="23_12_François_Boucher_009.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">"Sylvie fuyant le loup qu'elle a blessé"</span></em></p><p style="text-align: center;"><br /><iframe width="338" height="270" src="https://player.vimeo.com/video/147299606?app_id=122963" frameborder="0" allow="autoplay; fullscreen; picture-in-picture" title="François Boucher, “Sylvie fuyant le loup qu'elle a blessé” — Le musée de poche de Pierre Fresnault-Deruelle"></iframe></p><p style="text-align: center;"> </p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html18 septembre 2023 : Hercule et le sanglier d'Erymanthetag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2023-09-18:64620322023-09-18T21:59:00+02:002023-09-18T21:59:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://live.staticflickr.com/65535/53196922584_e77c90b5bb_o.jpg" alt="53196922584_e77c90b5bb_o.jpg" /></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.htmlL'omelette tachée n°5 2023, le webzine du croquis de cotétag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2023-05-20:64440602023-05-20T18:55:00+02:002023-05-20T18:55:00+02:00 Green man ou l'homme des bois 2007 - Craie - 2009 - Crayon 2023 -...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6265635" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lecroquisdecote.hautetfort.com/media/02/02/2032241985.4.JPG" alt="bannière02.JPG" /></p><p style="text-align: left;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: 18pt;">Green man ou l'homme des bois</span></span></p><p style="text-align: center;">2007 - Craie - 2009 - Crayon</p><p style="text-align: center;">2023 - Gouache</p><p style="text-align: center;">2011 - Acrylique - 2012 - Crayon</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://farm3.static.flickr.com/2440/3534439698_08cca6912f.jpg" alt="3534439698_08cca6912f.jpg" /> <img style="margin: 0.7em 0;" src="http://farm1.static.flickr.com/133/390465897_a8f279a438.jpg" alt="390465897_a8f279a438.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/52900291844_5e4fce1d12_o.jpg" alt="52900291844_5e4fce1d12_o.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://farm9.staticflickr.com/8108/8464575215_d2eef32ff8_z.jpg" alt="8464575215_d2eef32ff8_z.jpg" width="260" height="452" /> <img style="margin: 0.7em 0;" src="http://farm8.staticflickr.com/7125/7415377484_4f242f4bb8_o.jpg" alt="7415377484_4f242f4bb8_o.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><br /><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/gp7KEXWGPoQ?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen" title="BIGFOOT JUNIOR Bande Annonce VF (Animation, 2017)"></iframe></p><p style="text-align: center;"> </p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html15 mai 2023 : L'inquiétude de l'homme fougèretag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2023-05-15:64432732023-05-15T18:35:00+02:002023-05-15T18:35:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/52900291844_5e4fce1d12_o.jpg" alt="52900291844_5e4fce1d12_o.jpg" /></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html11 mai 2023 : Le djinn des fougèrestag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2023-05-11:64427162023-05-11T22:16:00+02:002023-05-11T22:16:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/52890385843_5b1e9ac2d1_o.jpg" alt="52890385843_5b1e9ac2d1_o.jpg" /></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html16 février 2023 : Le réveil de Crocostag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2023-02-16:64286812023-02-16T21:43:00+01:002023-02-16T21:43:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/52692516502_56335c7c28_o.jpg" alt="52692516502_56335c7c28_o.jpg" /></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.htmlL'histoire du moistag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2023-02-12:64279232023-02-12T20:14:00+01:002023-02-12T20:14:00+01:00 Crocos et Smylax Mythologie grecque, cité dans les métamorphoses...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6241673" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lecroquisdecote.hautetfort.com/media/00/01/3356404489.jpg" alt="20_05_arlequin_joue_002.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: 18pt;">Crocos et Smylax</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 16px;"><em>Mythologie grecque, cité dans les métamorphoses d'Ovide</em></span></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://live.staticflickr.com/65535/52685251633_ace3976025_o.jpg" alt="52685251633_ace3976025_o.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><br /><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/szlxBXYmY3s?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen" title="The myth of Smilax Aspera & Crocus Sativus – the first being a flowering vine & the second a flower!"></iframe></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlDe Zalmoxis à Gengis Khan: religions et folklore de la Dacie et de l'Europe de l'Est selon Eliadetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-02-05:64267312023-02-05T19:10:49+01:002023-02-05T19:10:49+01:00 De Zalmoxis à Gengis Khan: religions et folklore de la Dacie et...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6422768" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/839513986.jpg" alt="herodotus-800x445.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>De Zalmoxis à Gengis Khan: religions et folklore de la Dacie et de l'Europe de l'Est selon Eliade</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Giovanni Sessa</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: <a style="color: #999999;" href="https://www.paginefilosofali.it/da-zalmoxis-a-gengis-khan-religioni-e-folklore-della-dacia-e-delleuropa-orientale-secondo-eliade-giovanni-sessa/">https://www.paginefilosofali.it/da-zalmoxis-a-gengis-khan-religioni-e-folklore-della-dacia-e-delleuropa-orientale-secondo-eliade-giovanni-sessa/</a></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mircea Eliade, l'éminent historien roumain des religions, bien qu'ayant vécu la majeure partie de sa vie en exil à l'étranger, a conservé un lien étroit avec la culture de son propre peuple et, surtout, un intérêt jamais dissimulé pour la spiritualité de l'ancienne Dacie. En témoigne, de manière très détaillée, son ouvrage intitulé <em>Da Zalmoxis a Genghis Khan. Le religioni e il folklore dell'Europa orientale</em> (= "De Zalmoxis à Gengis Khan. Les religions et le folklore de l'Europe orientale"), que l'on peut trouver en librairie grâce aux Edizioni Mediterranee, édité par Horia Corneliu Cicortaş et avec une traduction d'Alberto Sobrero (pour les commandes : 06/3235433, <span style="color: #ffcc99;">ordinipv@edizionimediterranee.net</span>, pp. 275, euro 27,00). Ce volume a été publié pour la première fois en France en 1970. Il est sorti en Italie en 1972 et, vu son discret succès critique et commercial, a été traduit dans de nombreuses langues en peu de temps. Le texte se compose de huit chapitres: six d'entre eux sont des reprises d'essais précédents publiés dans des magazines et des périodiques. Deux chapitres sont spécialement conçus pour ce livre.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6422769" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/52258071.jpg" alt="9788827231852-fr-300.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le premier d'entre eux fait référence à Zalmoxis et traite de l'histoire religieuse des Gétes & Daces. Un autre essai est consacré à la relation entre cette ancienne population et les loups, tandis qu'un article sur la "Ballade du mouton devin" est destiné, selon les intentions d'Eliade, à compléter les cinq autres essais sur les traditions populaires roumaines. Ils traitent respectivement des mythes cosmogoniques dualistes, de la chasse rituelle, de la légende de Maître Manole, des pratiques chamaniques et du culte de la mandragore. La référence du titre à Gengis Khan, nous rappelle Cicortaş, est purement symbolique: "puisque les invasions mongoles ne sont pas mentionnées dans le livre" (p. 8), alors qu'elles ont joué un rôle fondamental dans la formation de l'imaginaire des Daco-Romains, notamment par rapport à l'ancêtre totémique identifié dans le Loup gris. Il ne faut pas oublier que, pour Eliade, "le culte de Zalmoxis et tous les mythes, symboles et rituels qui informent le folklore religieux des Roumains ont leurs racines dans un univers de valeurs spirituelles antérieur à l'apparition des grandes civilisations du Proche-Orient ancien et de la Méditerranée" (p. 17).</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6422770" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1779306148.jpg" alt="md737357468.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cela explique l'intérêt pour ce patrimoine spirituel, qui n'a jamais failli chez l'érudit. Elle s'est d'abord manifestée à la fin des années 1920, après le séjour du savant en Inde, mais est revenue se manifester dans les années 1940, avant et après la fin de la Seconde Guerre mondiale. De plus, Eliade avait fondé, en 1938, la première revue internationale roumaine d'études historico-religieuses, intitulée, non par hasard, <em>Zalmoxis</em>. Sur le texte que nous présentons, l'intellectuel a travaillé entre 1968 et 1969, à une époque où il était occupé à peaufiner certaines de ses œuvres les plus érudites. Sans cette concomitance d'engagements, <em>De Zalmoxis à Genghis Khan </em>"aurait probablement été beaucoup plus vaste" (p. 11). En effet, l'auteur avait prévu d'ajouter à la première édition des chapitres consacrés à d'autres aspects de la ritualité et du folklore de la Roumanie et de l'Europe de l'Est. Le lecteur de la nouvelle édition italienne trouvera en annexe l'essai que l'historien des religions a consacré à l'exégèse des <em>căluşari</em>, fêtes masquées saisonnières.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6422771" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1079248859.jpg" alt="91VwXvD0ZRL._AC_UF700,800_QL80_.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cet essai confirme également l'importance méthodologique attribuée par Eliade, dans le comparatisme historico-religieux, à la dimension ethnologique. Il recourt continuellement, pour aller au fond des choses, au sens caché des mythes et des rituels: "à l'héritage culturel du folklore [...] Une source précieuse surtout dans le cas des peuples dits "non scripturaires"" (p. 11). Le chercheur est fermement convaincu que l'humus spirituel des Daces ne pouvait être appréhendé que "dans l'univers des valeurs spécifiques des chasseurs et des guerriers, ou plus précisément à la lumière des rites initiatiques de nature militaire" (p. 18). Plus précisément, la duplicité ambiguë, chthonique et tellurique, de Zalmoxis "devient compréhensible lorsque le sens initiatique de l'occultation et de l'épiphanie du dieu est révélé" (p. 18). Le mythe cosmogonique roumain, à la lumière de cette intuition, ne peut être réduit, <em>sic et simpliciter,</em> aux dualismes des Balkans et de l'Asie centrale, mais doit être lu, note Eliade, à travers le thème de la "lassitude de dieu": "une expression surprenante de ce <em>deus otiosus</em> réinventé plus tard par le christianisme populaire, dans la tentative désespérée de rendre dieu étranger aux imperfections du monde et à l'apparition du mal" (p. 18).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La même "chasse rituelle", pratiquée aux premiers temps de la Dacie, pour l'intellectuel roumain doit être placée à l'origine de la principauté de Moldavie. Le monastère d'Argeş parvient également à rendre son symbolisme explicite, non pas simplement par rapport aux mythes de construction, mais par rapport aux autres: "le sens originel d'un sacrifice humain primitif" (p. 18). L'une des ballades populaires les plus connues de Roumanie, la <em>Mioriţa </em>présente la fonction oraculaire des animaux dans la Dacie antique.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6422774" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/928542136.jpg" alt="mandrake_611x.jpg" width="422" height="608" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le culte de la mandragore, s'il est interprété correctement, met en évidence le lien étroit entre la Vie et la Mort. Lire ce livre, c'est être projeté dans un univers archaïque d'une grande profondeur symbolique. Eliade, dans ces pages, a transmis à l'époque contemporaine l'héritage immémorial sur lequel s'est construite la civilisation européenne. Une occasion à ne pas manquer, à ne pas gaspiller, à l'heure où la culture de l'annulation entend faire une <em>tabula rasa</em> de notre mémoire historique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Giovanni Sessa</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe serpent dans les anciennes traditions religieuses égyptiennes et autrestag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-12-10:64163702022-12-10T16:36:19+01:002022-12-10T16:36:19+01:00 Le serpent dans les anciennes traditions religieuses égyptiennes...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6408275" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1062570264.jpg" alt="50405ee9a49fb3bd9c2ed7558a7aa83b.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">Le serpent dans les anciennes traditions religieuses égyptiennes et autres</span> </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Source: https://melmothlibros02.blogspot.com/2022/11/el-eje-del-mundo-y-la-serpiente.html</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Parmi les artefacts sumériens et akkadiens, nous trouvons des images d'arbres ou de troncs symbolisant l'AXIS MUNDI ou axe du monde. Il s'agit de l'arbre de la sagesse ou de l'arbre de vie, le même que celui que l'on trouve dans la Genèse et dans tant d'autres traditions culturelles. </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Invariablement, aussi, un serpent grimpe ou serpente le long du tronc ou se trouve enroulé à sa base. Parfois, ce serpent est personnifié comme l'archétype d'une déesse, comme dans le conte de Gaileach du cycle arthurien. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6408276" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2095695787.2.jpg" alt="argos9.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans le mythe grec de la Toison d'or, la toison d'or est suspendue au sommet d'un arbre magique gardé par un dragon ou un serpent. Dans les mythes de ce type, le serpent est le gardien et le protecteur de la sagesse secrète de la vie éternelle. Mais le secret du serpent réside aussi dans le serpent lui-même.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Selon Adolf Erman, les Égyptiens croyaient que "si l'âme venait de Nout ou du Serpent qui gardait le Soleil, les deux devaient l'accueillir comme leur fils. Ils devaient avoir pitié de lui et lui offrir leur sein à téter, afin qu'il vive et redevienne un enfant".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Ceci est un parfait exemple de la façon dont le dieu ou la déesse serpent était considéré comme un être capable d'insuffler une "nouvelle vie" à quiconque en faisait la demande, tout en indiquant que les anciens Égyptiens connaissaient l'Élixir de vie.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Nous retrouvons une idée similaire dans le mythe d'Osiris, dont on dit qu'il est entré dans la queue d'un énorme serpent, qu'il a percé son corps et qu'il est ressorti de sa bouche comme un être renaissant. La queue du serpent représente la fin de l'ancienne vie et sa tête le début de la nouvelle vie : une image liée à l'Ouroboros (le serpent qui se mange lui-même). </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6408277" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2288031824.jpg" alt="Statue_du_dieu_Osiris.jpg" width="400" height="602" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le mythe d'Osiris est également lié à celui des "12 heures de Duat", les 12 heures de la nuit ou du temps nocturne, l'"obscurité" et donc la moitié "négative" du cycle de 24 heures de la journée, pendant laquelle, croyait-on, le soleil traversait le monde souterrain ou Duat.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Une autre figure importante du panthéon égyptien est la déesse Isis (*). On disait que des serpents sacrés dotés de pouvoirs oraculaires vivaient dans ses temples et que d'énormes catastrophes se déchaîneraient sur l'Égypte si jamais les serpents décidaient de la quitter. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6408278" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4171464514.jpg" alt="PL2_54.497_3Qtr_BW.jpg" /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6408280" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2302349763.jpg" alt="ece36c6be70494f44531a984aa647266.jpg" width="322" height="581" /></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Isis tirait son pouvoir du venin des serpents et des scorpions. Il existe un texte dans lequel on la voit poser ses mains sur un enfant empoisonné et extraire le poison.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il existe de nombreux textes dans lesquels Isis est vue comme Isis-Meri, allaitant l'enfant Horus, dans une image très similaire à celles de Marie et de l'enfant Jésus, ce qui renvoie aux origines symboliques de Jésus en tant que serpent.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il ne faut pas oublier que l'<em>axis mundi </em>était symbolisé par le Caducée (**). Dans l'Égypte ancienne, la santé était immédiatement associée au serpent, comme en témoigne la couronne formée par l'Aspic ou Thermutis sacré, un attribut particulier d'Isis, déesse de la vie et de la santé. Selon Hargrave, auteur d'OPHIOLATREIA, "il était sans doute destiné à symboliser la vie éternelle".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Isis aussi, le serpent "Reine du Ciel", tel un chien ou un loup, guidait les âmes à travers les "tours d'Amenti" ou "séjours d'Amenti", autre nom du labyrinthe des Enfers. Il s'agit d'une autre image du serpent en tant que gardien ou protecteur du trésor secret de la connaissance.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Isis et Nephitis, divinités respectives des opposés de la vie et de la mort, sont devenues le double serpent : une association qui rappelle les énergies serpentines Pingala et Ida associées à l'expérience d'illumination du Kundalini Yoga. L'ascension de ces deux serpents dans et autour des CHAKRAS alignés avec la colonne vertébrale humaine est un écho de la légende égyptienne dans laquelle la "mère serpent" tisse le fil rouge de la vie avec le fil noir et blanc du jour et de la nuit, dont le résultat est l'immortalité. (***)</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Philip Gardiner - Gary Osborn : LE GRAAL ET LE SERPENT.</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Notes: </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>(*) Puissante magicienne, épouse d'Osiris (le dieu des morts) et mère d'Horus. Grâce à ses connaissances magiques, elle a réussi à ressusciter Osiris et à protéger son fils du dieu Seth, qui avait assassiné et démembré son mari.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>(**) Le caducée est un bâton muni d'ailes à l'une de ses extrémités, entouré de deux serpents ou couleuvres entrelacés ensemble. Aujourd'hui, il est le symbole de la médecine et du commerce. Le dieu romain Mercure portait un caducée comme symbole de paix et de richesse.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>(***) Le rouge, le blanc et le noir sont les trois couleurs symboliques de l'alchimie.</strong></span></p><p> </p><p> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa nature de l'homme dans le mythe grec tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-10-10:64056382022-10-10T14:32:22+02:002022-10-10T14:32:22+02:00 La nature de l'homme dans le mythe...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6393016" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/68566638.jpg" alt="NAMA_Héraclès_&_Nessos.jpg" width="503" height="578" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La nature de l'homme dans le mythe grec </strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Alex Capua</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'ascension d'Héraklès vers l'Olympe dans un char tiré par quatre chevaux symbolise le fait qu'Héraklès était un héros solaire, patron des Jeux olympiques. Chaque cheval représentait une année, tandis que les quatre chevaux ensemble représenteraient les quatre années entre les Jeux olympiques.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Chaque héros atteint sa capacité productive maximale et son meilleur état possible lorsqu'il développe pleinement sa nature. C'est ce qu'on appelle l'<em>arete</em>, la vertu. L'homme y est enclin par les forces germinatives qu'il porte en lui dès sa naissance, mais ce sont des "graines", des "étincelles" et il doit lui-même atteindre le développement et la vertu par ses propres efforts. Heraklès en est un bon exemple.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La sensibilité grecque ne s'exprime pas par "vous devez", mais par "vous pouvez". Les plantes ou les animaux portent en eux une autodétermination innée qui leur fait atteindre une satisfaction conforme à leur nature ; de même, l'homme ne doit développer pleinement son essence particulière que pour atteindre sa nature, l'<em>arete</em>, et en elle doit aussi résider son <em>eudaimonia</em>, un mot grec qui signifie originellement que l'homme a son propre <em>daimon </em>par lequel il est guidé.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Daimon </em>est synonyme de <em>Theos </em>(Dieu), mais chez Homère et Hésiode, il désigne les dieux ou la divinité en général. Par exemple : lorsque Homère dit de Lycaon qu'un dieu "l'a jeté dans les mains d'Achille" (Iliade XXI, 47), il ne fait pas référence à un dieu spécifique, mais à un démon (<em>daimon</em>). Chez Homère, le mot <em>daimon </em>était appliqué aux dieux en tant que puissance indéfinie ; cependant, Hésiode est le premier à se référer avec ce mot à des divinités mineures (Travaux et Jours v. 123).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393048" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/462217943.png" alt="homere.png" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393050" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1036036790.jpg" alt="41EDVMxCPXL._SX331_BO1,204,203,200_.jpg" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ainsi, les démons d'Hésiode n'agissent pas comme des êtres intermédiaires entre les dieux et les hommes. Ils étaient conçus comme des êtres immortels vivant sur un plan intermédiaire, participant à l'action invisible et à la vie éternelle des dieux. Dans Homère, le démon exerce une action bénéfique ou maléfique sur l'humanité (Iliade, XV, 418, 468 ; XXI, 93). De là est né le terme de <em>polydémonisme</em>, c'est-à-dire la croyance en de nombreux démons qui entourent la vie de l'individu.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans le domaine philosophique, Pythagore exprime que "l'air est tout plein d'âmes qui sont appelées démons et héros. Ce sont eux qui envoient aux hommes des rêves et des signes de maladie et de santé" (cf. D. L., VIII 32). Ici, le terme change radicalement, par rapport à Hésiode et Homère, car les pythagoriciens soulignaient l'idée que l'âme recevait à chaque renaissance un nouveau <em>daimon</em>.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Chez Platon, le terme <em>daimon </em>oscille entre des nuances bien précises : le <em>daimon</em>-conseiller qui guide l'homme durant sa vie et conduit son âme devant les juges après sa mort (Phèdre, 242) ; le <em>daimon</em>-âme, une âme raisonnable donnée à chaque homme (Timée, 41e) ; et, enfin, le produit d'un dieu et d'un mortel (Lois, IV, 717b).</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Chez Socrate, il fait référence au guide de l'âme pendant la vie et après la vie, c'est un protecteur personnel qui accompagne et dirige.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Il m'arrive je ne sais quoi de divin et de démoniaque... C'est une voix qui se fait entendre de moi et qui, chaque fois que cela m'arrive, me détourne de ce que je suis éventuellement sur le point de faire, mais qui ne me pousse jamais à l'action" <em>(Apologie de Socrate,</em> 31d).</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quelle est la nature de l'homme ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les courants philosophiques grecs expriment que seul le logos peut indiquer à l'homme sa fin et façonner à juste titre sa vie.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans le monde de la Tradition, elle indique que l'homme partage le principe actif de l'éternité (l'<em>Atman</em>). On comprend ainsi que l'homme se considère comme éternel, mais pas immortel ; tout le contraire des dieux.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'<em>Atman </em>ne se niche qu'en l'homme, à l'état dormant, c'est la semence divine. Le but de l'homme est l'éveil de la graine divine par l'initiation. Héraklès (avec l'accomplissement de ses douze travaux), Jason (dans la recherche de la Toison d'or), Ulysse lors de son retour à Ithaque, sont des exemples clairs de processus initiatiques pour l'éveil de la divinité en l'homme.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393053" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2095695787.jpg" alt="argos9.jpg" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En bref, avec Héraclès, nous apprenons que la nature de l'homme est orientée vers le développement et le maintien de notre essence donnée par la nature. Si nous tournons le dos au Transcendant, nous nous écartons de notre nature, nous nous séparons de nos racines, c'est-à-dire de tout ce qui est d'origine divine avec ses multiples manifestations sur le plan humain. La rupture homme-divinité se produit lorsque nous ne reconnaissons pas notre véritable nature. Héraklès, Jason, Thésée, Ulysse nous rappellent dans leurs histoires pérennes notre nature divine et la lutte quotidienne et continue que nous devons mener pour atteindre ce développement spirituel.</span></strong></p>
Bruno Chironhttp://www.bla-bla-blog.com/about.htmlL’autre Ragnaröktag:www.bla-bla-blog.com,2022-09-22:64002442022-09-22T00:00:00+02:002022-09-22T00:00:00+02:00 Oubliez quelques instants le film estampillé Marvel : le Ragnarök de...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/02/350719801.jpg" id="media-6385001" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Oubliez quelques instants le film estampillé Marvel : le Ragnarök de cette chronique concerne une autre adaptation de Thor, cette fois en série pour <a href="https://www.netflix.com/fr/title/80232926" target="_blank" rel="noopener">Netflix</a>. Son titre ? <em>Ragnarök</em>, tout simplement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Adam Price, le showrunner de <em>Borgen </em>est aux manettes de cette revisite du célèbre dieu de la mythologie scandinave, se déroulant dans la petite ville d’Oda, au cœur de la Norvège. Magne y débarque avec son frère Laurits et sa mère qui a trouvé un travail dans la grande usine chimique du coin. Le premier jour du lycée, Magne, un adolescent peu sociable et atteint de troubles dys, sympathise avec Isolde. La jeune femme, engagée et isolée, soupçonne l’entreprise de la famille Jutul de polluer la région. Magne semble être le seul à la croire et commence à lui apporter son soutien.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Lors de son arrivée, la caissière de la supérette lui apprend que son heure est venue et qu’il accomplira de grands exploits. Bientôt, Magne découvre qu’il a acquis des capacités physiques propre à dégoûter les plus grands athlètes. Et si ces qualités étaient destinées à empêcher une nouvelle fin du monde prophétique – le "Ragnarök" légendaire ? </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>L’approche du super-héros, stéréotypé par la franchise des Marvel et autres DC, se trouve revigorée</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les récits mythologiques sont toujours de puissantes sources d’inspiration, et cette création venue du nord ne déroge pas à la règle. Certes, le spectateur français sera moins familier avec ces références au panthéon scandinave. Pour autant, ne rien connaître aux luttes entre géants et dieux ou aux liens fraternels entre Thor et Loki et passer à côté des récits très imagés n’en pas vraiment un souci pour savourer cette série.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La première saison, particulièrement réussie, nous fait découvrir le héros, Magne, jeune homme mal dégrossi et se découvrant des super pouvoirs. Cela donne des scènes étonnantes et drôles, à l’image de celles concernant le fameux marteau du dieu. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Outre les superbes paysages, Adam Price s’est attaché à raconter la vie de lycéens et lycéennes scandinaves, parfois attendrissants, parfois tête-à-claques mais toujours passionnants. Que l’on pense à Isolde, bien sûr, mais aussi à Saxa et Fjor, appartenant à une famille de géants.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’approche du super-héros, stéréotypé par la franchise des Marvel et autres DC, se trouve revigorée dans cette série engagée et au discours social et environnemental évident. Mais la découverte des super-pouvoirs de Magne/Magni (fils de Thor) peut aussi être vue comme une fable contemporaine sur le thème de l’adolescence et des rites initiatiques. Quand je vous disais que la mythologie peut être diablement inspirante… </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;"><em>Ragnarök</em>, série danois et norvégienne d’Adam Price, avec David Stakston, Jonas Strand Gravli,Herman Tømmeraas, Theresa Frostad Eggesbø, Emma Bones et Henriette Steenstrup, deux saisons, depuis 2020, Netflix</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.netflix.com/fr/title/80232926">https://www.netflix.com/fr/title/80232926</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://uneblondeennorvege.com/ragnarok-serie-netflix-sur-la-mythologie-nordique" target="_blank" rel="noopener">https://uneblondeennorvege.com/ragnarok-serie-netflix-sur-la-mythologie-nordique</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2022/09/07/les-meurtres-de-valhalla-critique-6397828.html" target="_blank" rel="noopener">"Les nuits sont longues et froides à Reykjavik"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/sYzsPT5MYQk" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.htmlL'histoire du moistag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2022-08-15:63964122022-08-15T19:20:00+02:002022-08-15T19:20:00+02:00 L'amour piqué par une abeille Pierre de Ronsard
<p style="text-align: center;"><img id="media-6241673" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lecroquisdecote.hautetfort.com/media/00/01/3356404489.jpg" alt="20_05_arlequin_joue_002.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: 18pt;">L'amour piqué par une abeille</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 16px;"><em>Pierre de Ronsard</em></span></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/52287823796_1001cac757_o.jpg" alt="52287823796_1001cac757_o.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><br /><br /><br /><iframe width="360" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/U6IF3xRWLUg?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen" title="Lambert Wilson lit " l="" amour="" piqu="" une="" abeille="" par="" pierre="" de="" ronsard=""></iframe></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html31 juillet 2022 : L'amour piqué par une abeilletag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2022-07-31:63944962022-07-31T23:48:00+02:002022-07-31T23:48:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/52254956190_d94e5488c2_o.jpg" alt="52254956190_d94e5488c2_o.jpg" /></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html30 juillet 2022 : D'après Cranach, Cupidon voleur de mieltag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2022-07-30:63943942022-07-30T23:09:00+02:002022-07-30T23:09:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/52252048358_110c4eaf9a_o.jpg" alt="52252048358_110c4eaf9a_o.jpg" /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlQuelques réflexions sur la langue de Tolkien dans ”Le Seigneur des Anneaux”tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-28:63940972022-07-28T11:49:00+02:002022-07-28T11:49:00+02:00 Riccardo Rosati: Quelques réflexions sur la langue de Tolkien...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6375756" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4261648592.jpg" alt="j-r-r-tolkien-mizael-canato.jpg" width="510" height="671" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Riccardo Rosati:</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Quelques réflexions sur la langue de Tolkien dans <em>Le Seigneur des Anneaux</em></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 10pt;"><strong>Source: http://www.bietti.it/riviste/j-r-r-tolkien-unepica-per-il-nuovo-millennio/alcune-ri%EF%AC%82essioni-sul-linguaggio-di-tolkien-ne-il-signore-degli-anelli-di-riccardo-rosati/?fbclid=IwAR0FvUDE6WELFgVbVoduGnO1Y33hyJY63izjBJThnUGnGVH39vj_XhvgJrU</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un article publié récemment dans le <em>Corriere della Sera</em>, par Dario Fertilio (1), a rappelé les rejetés les plus étonnants, et souvent inexplicables, <span style="background-color: #333333;"><span style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;">du</span> </span>prix Nobel de littérature ; confirmant le fait que la liste des exclus est peut-être plus illustre que celle des lauréats du célèbre prix (2). Parmi les auteurs jugés "pas à la hauteur" figure également le nom de J. R. R. Tolkien. La raison de ce rejet est surprenante : il semble que l'anglais utilisé par l'écrivain et linguiste dans ses romans n'était pas digne d'un tel prix. Dans la présente analyse, nous entendons fournir, pour des raisons évidentes d'espace, seulement des indications premières et des clés d'interprétation sur un sujet décidément complexe qui n'a pratiquement pas été étudié dans la littérature de ce type en langue italienne. Pour en revenir à l'article précité de Fertilio, nous lisons comment les jurés choisis par l'Académie royale des sciences de Suède, à l'époque, ont qualifié l'œuvre de Tolkien de "prose de second ordre", et peu importe s'il s'agit de l'un des auteurs les plus lus et les plus appréciés de toute l'histoire de la littérature mondiale. L'absurdité est atteinte quand on sait que non seulement Tolkien était professeur de littérature anglaise médiévale à Oxford, mais aussi traducteur expert de textes anciens (3). Sur cette question, il peut être utile de citer un essai intéressant de l'universitaire anglo-saxon Ross Smith, dans lequel la passion de Tolkien pour le vieil anglais, et donc pour les racines mêmes de la langue anglaise, est mise en évidence :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Un article du professeur Tom Shippey intitulé <em>Tolkien et le poète de Beowulf</em> commence par la question rhétorique suivante : 'Tolkien s'est-il jamais demandé s'il pouvait être le poète de <em>Beowulf </em>réincarné ?'" (4).</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6375757" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2294633768.jpg" alt="9780007590094.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Néanmoins, l'anglais de Tolkien a longtemps été considéré par beaucoup comme pas assez bon.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Jugement irréfléchi ? Sous-estimation flagrante ou simple myopie intellectuelle ? Après tout, n'a-t-on pas dit la même chose de Joseph Conrad, autre monstre sacré de la littérature anglo-saxonne ? Si pour ce dernier, la raison de sa prétendue insuffisance littéraire était due au fait qu'il était d'origine étrangère (5), l'anglais n'étant en effet pas sa première langue. En ce qui concerne Tolkien, nous croyons fondé d'affirmer que sa "faute" résidait précisément dans la forme de littérature dans laquelle il s'exprimait : (6) la <em>Fantasy</em>. Cependant, Tolkien n'a pas été le seul à être "maltraité", à cette occasion, par les jurés du prix Nobel (7). Ce n'est un mystère pour personne que la répartition géographique entre les pays et l'équilibre entre droite et gauche (avec une prévalence pour cette dernière) ont toujours présidé aux critères de sélection. Le préjugé historique à l'encontre de Tolkien est principalement lié à l'accusation de fuir la réalité, de ne pas être un auteur engagé, mais seulement un bon artisan qui s'essaie à écrire des contes de fées complexes pour des enfants trop grands. L'écrivain Howard Jacobson, pour ne citer que l'un des nombreux cas d'hostilité intellectuelle qui se sont succédé au fil des ans, a réagi avec un mépris furieux à l'incroyable succès des œuvres de notre auteur :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Tolkien... c'est pour les enfants, n'est-ce pas ? Ou pour les adultes attardés... »</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6375758" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2515704181.jpg" alt="maxrtolkienesdefault.jpg" width="630" height="354" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Rarement un roman aura suscité autant de controverses et le vitriol des critiques a mis en évidence le schisme culturel entre les lettrés "éclairés" et le public des lecteurs. Patrick Curry s'est vigoureusement élevé pour défendre Tolkien, il y a quelques années. Dans l'une de ses études (8), il affirme sans ambages que <em>Le Seigneur des Anneaux </em>est tout sauf une "évasion de la réalité". Pour Curry, Tolkien ne se contente pas de nous faire la leçon, comme chez John Ruskin ou G. K. Chesterton, sur les dangers du monde moderne. Il a en effet tissé, avec son opposition à la modernité, un récit riche et complexe qui offre une <em>alternative</em>, avec la création d'un monde complètement différent, monde qui est lui-même une proposition de redécouverte de notre Tradition.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'ostracisme du monde anglo-saxon à l'égard de Tolkien se retrouve également dans les propos de Chris Woodhead, chef du <em>School Inspection Service</em> en Angleterre de 1994 à 2000, qui a stigmatisé les faibles attentes culturelles de l'œuvre de Tolkien, affirmant à plusieurs reprises que :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"<em>Le Seigneur des Anneaux</em> est un livre qui se lit très bien, mais n'est pas le meilleur produit de la littérature anglaise de ce siècle".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Woodhead a exprimé les préoccupations de nombreux pédagogues surpris par le succès de Tolkien. Ainsi, d'une part, le snobisme intellectuel mal dissimulé de nombreux critiques, d'autre part, la crainte des éducateurs que des romans tels que <em>Le Seigneur des Anneaux </em>ne détournent les jeunes de l'apprentissage d'un anglais parfait et de la construction d'une culture solide en fréquentant les auteurs canoniques qui utilisent un anglais classique, académique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'hostilité à l'égard de Tolkien avait également sa "scène" italienne (9). En effet, dès sa première édition en 1970, dans laquelle figure aussi le résumé introductif savant et suggestif d'Elémire Zolla, divers préjugés entourent notre auteur. Ne pouvant être attaqué sur sa langue (l’anglais), <em>Le Seigneur des Anneaux</em> a été accusé d'être une histoire réactionnaire, proche des sympathies d'une droite néo-fasciste. Cependant, sur les qualités de celui que Zolla a appelé "le plus grand érudit de la littérature anglo-saxonne et médiévale" (10), le silence s'est fait, car Tolkien était tabou et l'est resté pendant longtemps. Si l'on veut analyser les qualités linguistiques de Tolkien, il est essentiel de garder à l'esprit que son premier emploi après son retour du front de la Première Guerre mondiale a été celui d'assistant au prestigieux <em>Oxford English Dictionary</em> (OED) (11). Tolkien lui-même affirmait avoir appris davantage au cours de ces deux années qu'au cours de toute autre période de temps égale dans sa vie. Il existe peu d'auteurs qui ont puisé autant de leur veine créatrice dans l'histoire et l'évolution des mots pris individuellement. De son amour pour les mots et sa façon de les utiliser, nous pouvons tirer une autre preuve de la manière dont il a assidûment recherché une langue aussi riche que variée, comme l'indique l'étude minutieuse <em>The Ring of Words</em> (12), dans laquelle Tolkien est également qualifié de créateur de mots (13).</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6375759" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/782452378.jpg" alt="51GLpPvWDwL._SX325_BO1,204,203,200_.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tolkien était aussi un traducteur pointilleux (14). Ross Smith souligne également comment la traduction en tant que concept était omniprésente chez notre écrivain, même dans ses œuvres de création :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« En parlant maintenant de la prose de Tolkien, il est intéressant de noter comment, dans l'annexe F du <em>Seigneur des Anneaux</em>, il nous dit que toute son histoire épique est en fait une traduction. » (15).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est clair que les personnages de la <em>Terre du Milieu</em> ne parlent pas anglais, en fait leur langue ou <em>lingua franca</em> est le <em>westron</em>. Le "truc" inventé par Tolkien est de prétendre qu'il n'a fait que traduire <em>Le Seigneur des Anneaux </em>en anglais afin de rendre cette histoire compréhensible même pour l'homme moderne. De toute évidence, l'auteur s'amuse en faisant un clin d'œil à la possible véracité de son roman, tout en créant un agréable <em>divertissement</em> littéraire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour en revenir au sujet clé de notre brève argumentation, il est très curieux qu'une personne aussi attentive au sens des mots - c'est en effet la principale qualité d'un traducteur - ait été néanmoins incapable d'utiliser un anglais de qualité. Nous pensons qu'il s'agit là d'un autre point assez solide en faveur de ceux qui affirment - et l'auteur [Riccardo Rosati] en fait partie - que depuis longtemps les romans de Tolkien sont victimes de plus qu'un simple malentendu, et que son langage mérite une étude attentive et impartiale. Pour parler maintenant plus précisément de la langue de Tolkien, nous constatons qu'elle est riche, grâce à la présence d'un vocabulaire varié et sophistiqué. A plusieurs reprises, l'écrivain nous offre de merveilleuses descriptions, avec un ton évocateur qui dans certains passages met en valeur la beauté de la langue. Surtout, il crée un univers de mythes, de magie et d'archétypes qui résonne au plus profond de la mémoire et de l'imaginaire du monde occidental. Tolkien était un érudit de premier ordre, puisant dans l'héritage vital anglo-saxon.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6375760" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2715388935.jpg" alt="EZHaCMNUEAAh6w4.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ayant atteint ce point, nous allons maintenant analyser quelques brefs extraits du tome I de la <em>Trilogie</em>, que l'on trouve dans le chapitre intitulé <em>Le Pont de Khazad-Dûm </em>(16). Cette section particulière de l'œuvre de Tolkien a été choisie pour deux raisons. La première est qu'elle fait partie des parties les plus connues de la saga du <em>Seigneur des Anneaux.</em> La seconde, comme nous le verrons, parce que ce chapitre contient de nombreux éléments distinctifs du style narratif de l'auteur. Il y a trois extraits, démontrant autant d'aspects de la langue de l'écrivain Tolkien.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le premier est un exemple significatif de la façon dont la présence d'une idée de culture ancienne (en anglais <em>lore</em>) a aidé l'auteur à penser son œuvre comme un livre dans le livre, créant ainsi un exemple significatif de métalittérature et d'hypertextualité. C'est ce qui se passe lors de la lecture par Gandalf du journal du peuple des Nains qui habitaient autrefois les Mines de la Moria. Les paroles prononcées par le magicien se confondent avec les événements des protagonistes de l'histoire, l'horreur qui a détruit les habitants de ces lieux, page après page, tandis que le magicien gris, est déterminé à lire, il est sur le point de frapper à son tour la Communauté de l'Anneau :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Une crainte et une horreur soudaines de la chambre tombèrent sur la Compagnie.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Nous ne pouvons pas sortir'', murmura Gimli. ''C'était bien pour nous que l'étang se soit un peu vidé, et que le Guetteur se soit endormi à l'extrémité sud. » (423) (17)</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le deuxième passage que nous avons choisi pourrait être qualifié de "classique", c'est-à-dire un exemple de la manière dont Tolkien a largement codifié le langage des scènes d'action fantastiques, avec l'utilisation de certains mots pour représenter les actions et les sons :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Il y eut un fracas sur la porte, suivi d'autres fracas. Des béliers et des marteaux frappaient contre elle. Elle s'est fissurée et a reculé, et l'ouverture s'est soudainement élargie. Des flèches sont entrées en sifflant, mais ont heurté le mur nord et sont tombées inoffensives sur le sol. » (18) (426).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Que les flèches "sifflent" est désormais une expression codifiée dans ce genre narratif, et l'ensemble de la configuration linguistique des scènes d'action chez Tolkien, comme le montre bien cet extrait, représente le canon de toutes les batailles fantastiques écrites après <em>Le Seigneur des Anneaux.</em></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6375762" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2281846332.jpg" alt="fc533d975a02bfc24142984a297fbf64.jpg" width="445" height="639" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Enfin, l'auteur anglais maîtrise aussi ce pouvoir d'évocation visuelle (19) de la langue, si cher à Italo Calvino :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Les flammes se sont élevées pour le saluer, et l'ont enveloppé ; et une fumée noire a tourbillonné dans l'air. Sa crinière ruisselante s'est enflammée et a flamboyé derrière lui. » (20) (432).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La narration de Tolkien démontre ici cette capacité fondamentale de créer une abstraction chez le lecteur, grâce à l'utilisation du langage, afin de le fasciner et, comme l'affirme Calvino, reprenant les mots de Dante, de l'emmener dans un autre lieu, celui de la littérature pure :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« O imagination, tu as le pouvoir de t'imposer à nos facultés et à notre volonté et de nous entraîner dans un monde intérieur, nous arrachant au monde extérieur, de sorte que même si mille trompettes sonnaient, nous n'en serions pas conscients. » (21).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Peut-être le jury du prix Nobel a-t-il mésestimé les qualités linguistiques et littéraires de Tolkien ou, plus vraisemblablement, il n'était pas possible de décerner un prix aussi prestigieux à un auteur d'"histoires pour enfants". Les jurés ont pu justifier leur décision de l'écarter en identifiant, par exemple, certaines incohérences dans son écriture, comme le positionnement de certains adverbes avant ou après les auxiliaires, dans la manière différente d'écrire des mots tels que <em>toward</em> et <em>towards</em>, rapprochés (458) ou, toujours rapprochés (454), l'alternance dans l'écriture du verbe "être" (<em>to be</em>) au subjonctif, avec la bonne orthographe (<em>were</em>) mais aussi la mauvaise orthographe (<em>was</em>), bien que cette dernière soit acceptée par la majorité des linguistes depuis des années.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En conclusion, même si l'écriture de Tolkien a ses petites faiblesses, comme c'est le cas pour pratiquement tous les auteurs, sont-elles vraiment si nombreuses et si graves qu'elles obscurcissent l'immensité de sa vision, la fécondité de son imagination, la puissance rythmique de sa langue ? Nous pensons que non, s'agissant d'un écrivain chez qui langue et littérature ne font qu'un :</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Toutes les pages d'un seul livre, une expérience linguistique d'abord et une expérience culturelle ensuite. » (22)</s
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html18 juillet 2021 : Amour et Abeilletag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2022-07-18:63926482022-07-18T22:27:00+02:002022-07-18T22:27:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/52225369396_8f8f619c52_o.jpg" alt="52225369396_8f8f619c52_o.jpg" /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL'origine de la philosophie: un fondamental par Pavel A. Florenskytag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-06-27:63889422022-06-27T13:49:30+02:002022-06-27T13:49:30+02:00 L'origine de la philosophie: un fondamental par Pavel A....
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6368226" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1449072675.jpg" alt="pavel_florenskij_15x3cm_2015web.jpg" width="506" height="600" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>L'origine de la philosophie: un fondamental par Pavel A. Florensky</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Giovanni Sessa</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://www.paginefilosofali.it/lorigine-della-filosofia-un-fondamentale-di-pavel-a-florenskij-giovanni-sessa/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6368227" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/127516273.jpg" alt="41m1rKgUioL.jpg" />Pavel A. Florensky est certainement une figure incontournable de la pensée du vingtième siècle. Intelligence polyvalente, passionnée, intransigeante et anti-moderne, il a passé sa vie, tout au long d'une existence marquée par la douleur et la tragédie, à essayer de trouver une issue à l'état actuel des choses. La récente publication d'un de ses volumes d'une grande importance historique-philosophique, ainsi que théorique, en est la preuve. Nous nous référons à </span></strong></span><strong><em><span style="color: #999999;"><span id="productTitle" class="a-size-extra-large" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Primi passi della filosofia: Lezioni sull’origine della filosofia occidentale </span></span></em></strong><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">paru dans le catalogue Mimesis, édité par Andrea Dezi (pour les commandes: 02/24861657, mimesis@mimesisedizioni.it, pp. 257, euro 22.00). Le livre rassemble deux cycles de conférences que Florensky a données entre 1908 et 1909 à l'Académie de théologie de Moscou sur le thème de l'origine de la philosophie. Le texte fait référence à l'édition russe non abrégée parue en 2015.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le fil conducteur de toute la discussion se trouve dans la ferme conviction du penseur que la philosophie est née du culte de Poséidon. Dezi note avec Florensky: "La philosophie apparaît au VIe siècle avant J.-C. [...] comme une impulsion dialectique [...] à la formulation de l'idée religieuse de Poséidon" (p. 11). Pour le philosophe russe, comme pour Colli, "les concepts philosophiques ne sont que des transformations de formes religieuses, mythiques. Le <em>mythologème </em>précède génétiquement le <em>philosophème</em>" (p. 11). La philosophie, en bref, n'est pas apparue comme une connaissance "rationnelle" en opposition au mythe, mais s'est inscrite dans la continuité du contenu exprimé par le mythe. Les connaissances théoriques ont reformulé le religieux d'une nouvelle manière. De plus, le mythe n'est nullement réductible à un savoir légendaire, proche de la fable, à tel point que, avec la philosophie qui en découle, les premiers rudiments de la science de la nature se sont manifestés chez Thalès. Thalès a été le premier à comprendre "la possibilité d'un croisement dialectique de l'actualité divine <em>poséidonique</em>" (p. 12). Florensky est arrivé à cette thèse sur la base du regain d'intérêt russe pour la pensée antique. En particulier, ses pages révèlent l'influence de S. N. Trubeckoj, un professeur que le théologien avait suivi pendant ses années d'études universitaires.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6368228" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/535320831.jpg" alt="Arthur-Evans-Large.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6368229" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2469130870.jpg" alt="minoen09b.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'intérêt pour l'antiquité avait été alimenté en Russie, à cette époque, par les fouilles qu'Arthur Evans (photo) menait en Crète: on attendait de ces fouilles l'ouverture d'un monde lointain et mystérieux. Florensky était convaincu qu'un changement d'époque était proche, dans lequel le nouveau ferait remonter à la surface l'ancienne racine de la civilisation européenne. Le philosophe l'identifie au platonisme: un platonisme, remarquez, résolument christianisé, selon les canons de l'école théologique qu'il avait rencontrée à l'Académie de Moscou. En Russie, le platonisme s'était transfusé dans les cultes populaires, dans la lecture magique de la nature à laquelle les paysans étaient attachés. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En un mot, Florensky a initié une revalorisation du "regard de l'homme simple" sur le monde: "Le peuple [...] voit des anges dans l'herbe, dans les fleurs, dans les oiseaux" (p. 16). Une conception collant au panpsychisme néo-platonicien, dans lequel la distinction entre sujet et objet avait disparu. Cette lecture particulière du platonisme, issue de Schelling, dans l'œuvre duquel s'est produit le chevauchement de la philosophie de la nature et de la philosophie de la mythologie, en particulier du <em>schellingianisme </em>de V. I.. Ivanov.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6368230" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/4218773177.jpg" alt="Nb_pinacoteca_stieler_friedrich_wilhelm_joseph_von_schelling.jpg" width="454" height="563" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De ces derniers, le philosophe des "portes royales" a hérité de la vision rythmique de l'histoire. Il y manifeste: "une succession constante de jours et de nuits de culture" (p. 18), de phases diurnes et nocturnes de l'histoire, deux fils parallèles entrelacés. Les phases diurnes de l'ère moderne auraient continué et se seraient accordées avec les anciennes phases diurnes, et il en va de même pour les ères nocturnes. Ainsi, les diurnes et les nocturnes "représentent, au-delà de tout ordre chronologique, le moderne et l'ancien dans l'histoire" (p. 18). L'apparition de la philosophie est un phénomène d'un passé au trait diurne: "dans la modernisation du religieux dans lequel elle se reconnaît d'abord, un aspect essentiellement moderne de la culture prend forme" (pp. 18-19). Ce passé de la philosophie est identifié, en vertu des découvertes crétoises, à la vision du monde de la civilisation minoenne et plus tard mycénienne. La Crète est d'ailleurs mise en relation avec le mythe de l'Atlantide, comme le montre un artiste, Léon Bakst, évoqué dans ces pages, qui a représenté la destruction de cette ancienne civilisation dans l'un de ses tableaux. Il s'agit d'une représentation claire de l'élément <em>poséidonique </em>avec la figure féminine souriante au centre de la scène, qui évoque également la terreur antique chez les contemporains.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6368234" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/593075734.jpg" alt="pegase-1.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En quoi consiste cette terreur ? En éprouvant l'angoisse induite par la réalisation "naturaliste" de l'immuabilité du destin des entités de la <em>physis</em>, la mort: "L'implacable exécution du Destin peut tout anéantir; tout est fragile, ombre ténue d'un regard " (p. 20). Malgré cela, Amour-Aphrodite continue de sourire. Au 'Destructive Fate' correspond 'Love-Generation'. Le Zeus-Poséidon crétois n'est autre que le visage céleste de la Terre Mère, le principe masculin "interne", exprimé dans la philosophie milésienne. Cet aspect céleste indique, pour Florensky, la possibilité d'un autre destin possible pour la pensée européenne, nocturne, platonique et médiévale, bien symbolisé par le cheval, le Pégase ailé, capable de surgir soudainement de la dimension tellurique-poséidonique : " La possibilité future de surmonter la modernité [...] est enfermée précisément dans cette image "transcendantalement" poséidonique " (p. 23).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'écrivain, contrairement à Florensky, pense qu'avec la philosophie classique, une déformation conceptuelle, centrée sur le <em>logos</em>, de la Sagesse a eu lieu. Depuis lors, l'universel s'est substitué à la dimension imaginaire-poséidonique, statique de la réalité. Le moderne est le résultat de la primauté exclusive du rapport, du masculin sur le féminin. Pour une relation sans appréhension avec la <em>physis</em>, la récupération de la <em>potestas </em>du Poséidon diurne est nécessaire.</span></strong></span></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html22 avril 2022 : Le carnet d'Odile - 72tag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2022-04-22:63780752022-04-22T22:26:00+02:002022-04-22T22:26:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://live.staticflickr.com/65535/52022938245_6fe9e813cb_o.jpg" alt="52022938245_6fe9e813cb_o.jpg" /></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html03 avril 2021 : Le carnet d'Odile - 58tag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2022-04-03:63748192022-04-03T21:05:00+02:002022-04-03T21:05:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/51979987921_4509cd97bf_o.jpg" alt="51979987921_4509cd97bf_o.jpg" /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlAsturies, mythologie et identitétag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-04-03:63747422022-04-03T13:09:00+02:002022-04-03T13:09:00+02:00 Un pays ignoré, un livre inconnu Asturies, mythologie et...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6346499" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/579404104.jpg" alt="asturies-montagnes.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Un pays ignoré, un livre inconnu</strong></span></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Asturies, mythologie et identité</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Compte rendu du livre de Cristobo de Milio Carrín: <em>La</em> <em>Creación del mundo y otros mitos asturianos.</em></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>La création du monde et autres mythes asturiens</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Carlos X. Blanco, Professeur de philosophie (Ciudad Real)</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://decadenciadeeuropa.blogspot.com/2022/04/un-pays-ignore-un-livre-inconnu.html</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6346501" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2490742098.jpg" alt="cristobo.jpg" /><span style="color: #ff6600;">Résumé :</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous proposons une critique de ce livre sur la mythologie asturienne, <em>La Creación del Mundo, y otros Mitos Asturianos,</em> où sont exposés les mythes du folklore asturien recueillis à la lumière de comparaisons avec la mythologie celtique et d'autres domaines. Carrin expose les survivances d'une ancienne religion européenne, répandue dans la zone atlantique, mais occultée par l'obsession espagnole pour tout ce qui tourne autour du latin et de la Méditerranée. Ils fournissent également des indices sur les raisons pour lesquelles les asturiens ignorent largement ces questions cruciales.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>We offer a review of this book on Asturian mythology, La Creación del Mundo, y otros Mitos Asturianos where myths are exposed in Asturian folklore collected in the light of comparisons with Celtic mythology and other fields. Carrin exposes the survivals of an ancient European religion, widespread in the Atlantic area, but obscured by the Spanish obsession for all things around Latin and Mediterranean. Also provide clues about why asturianists largely ignore these critical issues</em></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un excellent livre</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le manque de temps, une substance fugitive, nous impose la restriction de n'écrire des critiques que sur des livres excellents. Si, en plus de l'excellence, nous ajoutons la condition d'être inconnu, inaccessible, peu fréquenté, nous nous trouvons devant ce que l'on peut sans doute qualifier de "trésor" (<em>ayalga</em> est le mot asturien qui vient à l'esprit). <em>La création du monde et autres mythes asturiens</em>, de Cristobo de Milio Carrín, est, sans aucun doute, l'un de ces trésors cachés, peu connus, qui méritent une plus large audience (Carrín, 2008). Un trésor, une <em>ayalga</em>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cristobo de Milio a travaillé pendant de longues années de silence et sans aucun soutien officiel ou académique (pour autant que je sache), à la rédaction d'un volume épais mais lisible consacré à la mythologie asturienne. L'édition, réalisée par l'auteur lui-même, est soignée et comporte quelques photographies dans ses pages centrales. La structure du livre en différentes parties, avec un résumé à la fin de chacune d'elles, ainsi que des conclusions et une bibliographie étendue, font de ce travail un objet précieux pour l'étudiant érudit de la mythologie, non seulement asturienne et péninsulaire, mais européenne en général.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Centré sur la mythologie asturienne, le livre de Cristobo est l'une des rares tentatives, je ne sais pas si c'est la première, visant à son interprétation au-delà de la vulgarisation. La mythologie asturienne est une grande inconnue, et ce sont les folkloristes des XIXe et XXe siècles qui ont tenté d'extraire un catalogue d'êtres féeriques des légendes populaires, de la tradition orale du peuple paysan.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6346500" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2774519132.gif" alt="asturien-map-lng.gif" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dès l'époque du romantisme du XIXe siècle, le courant de la culture celtique a commencé à se répandre parmi les chercheurs les plus périphériques d'une Espagne qui se reconnaissait officiellement plus latine et méditerranéenne qu'atlantique. Comme on le sait, c'est en Galice que la culture celtique a attiré le plus grand nombre d'adeptes et que la production littéraire et savante celtique est encore assez abondante (Beramendi, 2007).</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Celtisme et Covadonguismo.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous pouvons maintenant comparer la Galice à une Asturie qui est aveugle à elle-même, à ses propres sources ethnologiques et historiques, une Asturie victime du "Covadonguismo", c'est-à-dire victime d'une idéologie que ses propres élites propagent depuis de nombreuses années : que "les Asturies sont l'Espagne et le reste est une terre conquise", que les Asturies n'ont d'entité et d'importance historique et ethnologique que dans la mesure où elles ont dû être le "berceau" d'une nation espagnole pratiquement éternelle, préexistante dès la préhistoire et, bien sûr, en gestation dans cet étrange acte de Covadonga, au début du VIIIe siècle.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Parmi certains rochers féroces, on prétend que des Asturcantabriens non moins féroces, dirigés par un Goth et avec l'objectif de restaurer une monarchie gothique perdue au profit des Maures - une monarchie plutôt inamicale et éloignée des intérêts et des motivations des farouches montagnards asturiens - ont vaincu la plus grande puissance de l'époque, l'Islam. Ce n'est pas le moment de revenir sur la bataille de Covadonga, elle-même un mythe fondateur, bien que basé sur des événements réels. Mais il est important dans cette revue d'expliquer la raison du blocage du celtisme dans les Asturies et, par la suite, la raison de la méconnaissance du livre de Cristobo Carrín.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Covadonga, le Gesta ou mythe fondateur, est un mythe classique "des débuts", mais des débuts de quoi ? De la nation espagnole uniquement? Ce préjugé, cette idée non critique et neutralisante, l'idée d'une Espagne déjà préexistante au VIIIe siècle, et même renaissante à partir des précédents goths et romains, est ce qui a bloqué l'idée de Covadonga comme acte fondateur, comme "Mythe des commencements" d'une autre peuple, le peuple asturien <em>sensu stricto</em>. Le fait que les Asturiens aient en partie absorbé l'idée qu'"ils sont les Espagnols purs", a bloqué la recherche objective des racines celtiques des Asturiens qui, comme les Cantabres, les Galiciens et d'autres peuples du nord-ouest de la péninsule ibérique, sont partagés dans un <em>continuum</em> difficile à remettre en question du point de vue archéologique, ethnique, folklorique, etc.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bien sûr, le celtisme du XXIe siècle est très différent de celui qui était défendu dans le passé. Aujourd'hui, il s'agit du sauvetage d'une civilisation, la civilisation celtique, qui était globale et large, et qui existait bien au-delà de la diversité des races et des ethnies que ce monde mental rassemblait. L'élément religieux et culturel est le plus remarquable de tous ceux qui l'ont caractérisé, bien que l'art, les armes, les sépultures et autres témoignages matériels ne fournissent guère de preuves complètes de l'univers mental des Celtes. Dans la péninsule ibérique, et plus encore dans le Nord-Ouest de celle-ci à l'époque préromaine et romaine (étant donné la latinisation superficielle de ces régions, même après l'arrivée des musulmans), nombreux sont ceux qui préfèrent parler de culture "atlantique", comme si le choix d'un terme géographique réduisait les connotations raciales indésirables - pour certains - qui sont généralement attachées au terme celte. Mais peu importe: plus personne n'accepte l'homogénéité raciale des peuples celtiques, et il n'existe pas de critère trop objectif pour indiquer le plus haut degré de "celtisme" d'un peuple.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au siècle dernier, on a utilisé le critère de la survie linguistique: il n'y a pas de survie des langues celtiques dans la péninsule ibérique, a-t-on dit, comme dans les îles britanniques et en Bretagne, et par conséquent, l'astur, le cantabrique et le galicien seraient en dehors de cet univers mental. Il est aujourd'hui reconnu, au contraire, que le Nord-Ouest de la péninsule - dans son ensemble - était une région importante de la civilisation celtique. Les témoignages linguistiques, archéologiques, ethnologiques, etc. s'accumulent pour former une masse énorme que la romanité académique s'acharne inutilement à ignorer.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6346502" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/4086481278.jpg" alt="7893730956_7147ffbde9_b.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Romanomanie</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous appelons <em>romanomanie</em> (Carrín et Álvarez Peña, 2011) toutes les tentatives académiques, surtout archéologiques, visant à minimiser l'importance des cultures "indigènes" ou "préromaines" du Nord-Ouest de la Péninsule, et surtout des Asturies, mettant plutôt en évidence la mission civilisatrice de l'Empire romain dans une zone dont l'influence - incontestable, par ailleurs - était plutôt pauvre ou discrète par rapport aux autres régions de l'ancienne Hispanie (le Nord-Ouest était une véritable limite de la barbarie, c'est-à-dire de la non-romanité, par rapport aux régions levantines et méridionales de l'Espagne, par exemple). L'agrandissement d'un Gijón/Xixón romain, d'une supposée "Ruta de la Plata", la dissimulation et l'abandon délibéré des importantes fortifications défensives de La Carisa, et un long etc, ont dessiné le paysage d'une Archéologie d'un Gijón/Xixón romain et ont dessiné le paysage d'une archéologie asturienne fortement infiltrée par les débats idéologiques, dans laquelle Rome apparaît - curieusement et pittoresquement - pour certains politiciens et gestionnaires régionaux et municipaux - comme une transcription de l'"Espagne", tandis que les Asturiens, n'étant pas reconnus comme un peuple homogène et suffisamment fort pour constituer un contre-pouvoir résistant à l'Empire, contre toute évidence scientifique, apparaissent désormais comme les fantômes nationalistes ou séparatistes qui menacent le rêve centraliste jacobin d'une Espagne unitaire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est pour le moins curieux que des événements qui se sont déroulés il y a deux mille ans suscitent autant de boursouflures parmi les forces centralistes représentées dans les Asturies (PSOE, PP, VOX, Podemos), et que les Asturiens, bien que par des moyens inconscients et à travers des complexes psychologiques difficiles à expliquer, continuent d'être un peuple inconfortable. Ces Asturiens qui ont résisté à Rome (et plus tard à l'Islam) semblent être l'archétype de ce que les Asturiens continuent d'être au fond d'eux-mêmes : un groupe ethnique qui ne semble colonisé et oublieux de lui-même qu'en apparence. Ceux qui souffrent de cette romanophilie ont tendance à se placer idéologiquement dans la sphère du nationalisme espagnol, un type de nationalisme qui exclut normalement les périphéries et qui s'identifie, de manière raisonnée ou non, à l'idée de l'Empire. L'Empire hispanique (aujourd'hui, simplement, le Royaume d'Espagne) serait le prolongement de cet Empire de Rome.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'université tourne le dos</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans les Asturies, l'introduction tendancieuse, voire le veto à l'introduction elle-même, de certaines sciences humaines et sociales (comme l'anthropologie culturelle ou l'ethnologie) à l'Université a dépendu de diverses circonstances curieuses, circonstances qui remontent à la fin de l'ère franquiste. Le rôle joué par des egos trop influents et très valorisés, comme celui de Gustavo Bueno, a empêché jusqu'à présent la création d'études académiques en Anthropologie (ou Ethnologie), qui pourraient mettre en valeur l'énorme patrimoine que le peuple asturien nous a laissé dans son histoire. La culture asturienne a été négligée par l'Université d'Oviedo, une institution absente de tant de réalités fondamentales de la Principauté, et surtout inattentive aux choses du pays où se trouve l'Université. Dernièrement, des manuels ou des ouvrages généraux consacrés à l'étude de la culture ou de l'anthropologie des Asturies sont apparus (par exemple, Adolfo García, 2008), mais dans ce domaine, il me semble que la fertilisation et la culture continuent de dépendre des efforts individuels plutôt que du soutien institutionnel.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6346503" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/714674717.png" alt="1200px-Flag_of_Asturias.svg.png" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Le travail des individus</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si l'on laisse de côté l'inaction des universitaires et des institutions en matière d'ethnologie, il convient de souligner le travail méritoire de certaines personnes qui mettent au jour l'immense patrimoine oral du peuple asturien, sans le moindre préjugé romanomaniaque ou espagnoliste. Je fais référence au collectif <em>Belenos</em> qui, depuis de nombreuses années, publie une excellente revue (<em>Asturies, Memoria Encesa d'un País</em>) et organise des rencontres scientifiques au cours desquelles, malgré le climat hostile qui règne dans les Asturies à l'égard de la culture celtique, il transmet à la société l'image correcte de ce pays : un vieux pays atlantique, fortement lié aux autres peuples du nord-ouest de la péninsule ibérique (Galice, Lleón, Cantabrie), mais avec des liens très anciens et plus étroits qu'on ne le pense avec les autres pays atlantiques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En face de la <em>Mare Nostrum</em>, la Méditerranée, il y avait jusqu'à l'époque moderne une autre mer, plus au nord, qui devait aussi être un vecteur de communication et de jumelage des peuples. En fait, comme on le disait dans l'Antiquité, les Asturies étaient bordées au nord, avec la mer entre les deux, par les îles britanniques et les côtes d'Aquitaine et de Bretagne. Avant l'obsession de l'asphalte des autoroutes et la manie de l'AVE [train à grande vitesse], qui afflige tant d'Asturiens aujourd'hui, la mer était un moyen de communication culturelle plus rapide et plus efficace, bien plus que ces chemins de chèvres qui, presque jusqu'à aujourd'hui, faisaient communiquer la Principauté avec le plateau, c'est-à-dire avec l'Espagne. Ces routes, d'ailleurs, étaient fermées aux calèches pendant les chutes de neige de l'hiver. Les Asturies ont été liées pendant des milliers d'années à ces autres régions et pays d'Europe.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Alberto Álvarez Peña est membre de Belenos et auteur prolifique de livres sur la mythologie asturienne (Álvarez Peña, 2001). Nombre de ses textes peuvent être lus dans la maison d'édition Picu Urriellu, des livres dans lesquels apparaissent de magnifiques dessins du chercheur et diffuseur du folklore asturien lui-même. Contrairement à ses prédécesseurs, comme Aureliano del Llano ou Constantino Cabal, l'œuvre d'Alberto A. Peña n'est pas contaminée par des préjugés espagnolistes, castillanisants.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est bien connu que les précédents chercheurs en folklore asturien avaient tendance à considérer la culture asturienne comme un sous-système de la supposée culture espagnole, parallèlement à leur conception de la langue: ils avaient tendance à considérer l'asturien (dont les informateurs s'exprimaient toujours dans certaines de ses variantes) comme un sous-système de l'espagnol ou du castillan. Le celtisme plus ou moins diffus, mais jamais aussi explicite que celui de la Galice, me semble avoir été subordonné à la théorie de l'"héritage commun" des Hispaniques, sans parler des liens atlantistes avec la Bretagne, l'Irlande, l'Écosse, le Pays de Galles... Alberto Peña rompt avec cette tendance, il fait aussi du travail de terrain, c'est-à-dire qu'il profite des derniers informateurs
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlHéros de l'ère anti-héroïquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-03-30:63741962022-03-30T22:18:18+02:002022-03-30T22:18:18+02:00 Héros de l'ère anti-héroïque par Rita Remagnino...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6345779" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/743103177.jpg" alt="guerrier-de-la-grèce-antique-poterie-à-personnage-noir-scène-grecque-centaur-héros-spartiate-mythe-culture-civilisation-165856902.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Héros de l'ère anti-héroïque</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Rita Remagnino</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;">(2020)</span> </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://legio-victrix.blogspot.com/2022/03/rita-remagnino-herois-da-era-anti.html</span></strong></span></p><p><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Platon précise dans le <em>Cratyle </em>que <em>herōs</em> dérive de <em>érōs</em> car les héros "naissent soit d'un dieu amoureux d'une mortelle, soit d'un mortel amoureux d'une déesse". Il s'ensuit que le héros de l'Antiquité classique était un hybride dont la naissance était idéalement située à l'époque lointaine où il existait une attraction mutuelle entre les lignées divine et humaine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est précisément cette nature hybride qui a donné à ce type d'individu deux visages, l'un sombre et l'autre lumineux. D'une part, il y avait un guerrier extraordinaire qui semblait percevoir dans son cœur la tradition solaire de la matrice indo-européenne comme un héritage dont il était le porteur conscient, d'autre part, un individu immature qui montrait qu'il ne savait pas comment s'y prendre, ou du moins qu'il ne le savait pas assez bien.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, le héros de l'âge du bronze tardif est toujours resté fidèle à lui-même. Même lorsqu'il a été rattrapé par le destin, qu'il a été vaincu au combat ou qu'il était sur le point de perdre la vie, il a fait preuve d'une foi inébranlable dans son projet. Il est resté sans peur, adhérant à une sorte d'autosuffisance morale et spirituelle fondée sur la détermination de celui qui ne connaît aucune contrainte, même lorsque la douleur l'emportait.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6345780" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/988237633.JPG" alt="0000254768_OG.JPG" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">S'il voulait pleurer, le héros pleurait ; s'il voulait rire, le héros riait. Des attitudes qui seraient inconcevables dans le monde d'aujourd'hui, où la substance ne compte plus pour rien car tout est basé sur l'apparence. Mais à cette époque, la mystification publique, le label, la façade de papier mâché érigée pour cacher les misères, n'étaient pas encore nés.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les ambiguïtés n'empêchaient pas le héros d'être un mythe, une merveille, une star adulée par le peuple comme on peut adorer une rock star aujourd'hui. Une icône permanente de jeunesse et de beauté. Si le guerrier solaire Indra a pu saisir la vérité en vieillissant, une fois son ego encombrant mis de côté, le guerrier de bronze Achille n'a pas eu le temps de le faire, car une mort prématurée l'a emporté avant toute transformation.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6345781" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2880724277.jpg" alt="11786_image_3.jpg" width="398" height="679" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Comparé au héros solaire, celui de l'âge du bronze semblait plus déséquilibré du côté de l'humanité. Ce ne sont pas les épées ou les flèches qui agitent son sommeil, c'est même dans le fer que réside toute sa fortune. Ni la mort, qu'il a accueillie au combat comme si elle était la bienvenue, une amie toujours à célébrer. Si, toutefois, sa force physique diminuait, ou si une blessure provoquait un handicap permanent, alors il déraperait comme un enfant qui apprend à faire du vélo.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais le peuple ne s'attendait pas à ce que ses idoles soient des champions de la stabilité. Ou qu'ils s'intéressent à des questions très élevées, telles que celles concernant l'Esprit, un Être immatériel considéré à l'âge du bronze comme largement surpassé par la poursuite de la puissance physique, l'expression la plus élevée de la virilité et la source de la gloire éternelle.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une grandeur qui ne concernait pas seulement ceux qui l'incarnaient, mais l'ensemble de la communauté. C'est précisément l'"effet d'attraction" exercé par ces jeunes hommes prêts à tout pour permettre à la race humaine de se projeter dans une dimension "supérieure", dans une vie plus grande, dans une histoire fondatrice sans laquelle personne n'aurait jamais pu naître, grandir et se développer.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le récit grec attribue à la déesse géniale, Athéna, l'idée de mettre fin à l'ère des héros par une grande sortie. Après l'enterrement d'Ulysse sur l'île d'Eea, la déesse a fait en sorte que Pénélope s'unisse à Télégon et que Circé épouse Télémaque. L'Histoire de l'âge du bronze a officiellement déplacé le centre de gravité de la Grèce vers l'Italie, entrant dans une dimension de <em>familisme</em> privé plutôt que collectif : de Circé et Télémaque est né <em>Latinus</em>, de Pénélope et Télégon est né <em>Italus</em>. La société humaine a changé de cap, suivant la voie du personnalisme.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Aujourd'hui, le mot "héros" a une saveur ancienne. Pour mener les guerres mécaniques de la vie quotidienne, il n'est pas nécessaire d'écraser son adversaire de la tête aux pieds dans l'espoir de ne pas être traité de la même manière si l'autre personne s'avère plus forte.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6345782" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3090052392.jpg" alt="photo-1603896959089-342be42f8962.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En raison de l'égalitarisme de masse qui a vidé de son sens le concept de "communauté", la société actuelle est confrontée à une génération d'individus éloignés, enfants d'une mère névrosée ou frustrée et d'un père inexistant ou peu viril, à qui tout est dû. Petit-fils biologique de 1968, le nouveau modèle d'homme, excessivement anxieux et potentiellement agressif, exige tout immédiatement et trouve toute interdiction intolérable. Échoué aux examens? Les enseignants sont à blâmer. Sa petite amie l'a quitté? Elle n'était pas assez bien pour lui. Ils l'ont licencié pour mauvais résultats? Des exploiteurs ignorants qui n'ont pas compris son talent. Il a renversé une vieille dame sur le passage clouté? À cet âge, on ne sort pas tout seul.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'individualiste de masse est une personne née innocente, bien consciente de ses droits et toujours prête à poursuivre son voisin, à dénoncer quiconque ose émettre le moindre soupçon sur la justesse de ses actions, ou ses merveilleuses qualités d'homme/femme et de citoyen. Et si une pandémie mondiale se déclare, faisant des victimes surtout dans la tranche d'âge supérieure, tant pis pour ceux qui meurent ; lui et ses pairs ne peuvent pas sacrifier l'essentiel comme les snacks et les pizzas en compagnie (de leur smartphone, en fait) pour le bien-être de leurs grands-parents.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En affichant chaque jour son visage sur un réseau social, M. Nobody se croit spécial, mais il n'est qu'un hédoniste pathologique qui veut voir reconnus des mérites inexistants et de vagues ambitions. La façon dont il a été possible de rendre une humanité convaincue d'être toujours en crédit avec le monde a été écrite livre après livre. Tout revient cependant à l'angoisse existentielle liée à la peur de la mort et au désir humain connexe de se réaliser dans "l'ici et maintenant".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tant que la mort était considérée comme la "transition naturelle" vers un niveau d'existence purement spirituel, plutôt que la "fin" de tout, les angoisses restaient sous contrôle. Les âmes des défunts sont entrées dans le royaume de l'Esprit, la réalité non ordinaire, un lieu de transformation et d'évolution rapide, pour poursuivre leur voyage ailleurs. Mais le renforcement de l'ego a dangereusement aliéné l'homme de son côté spirituel, transformant la mort, une expérience inévitable de la vie, en un "problème" à résoudre. Comme si c'était possible.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il y a un peu moins d'un siècle, le penseur Julius Evola prédisait la naissance d'un nouvel "Âge héroïque" qui, brisant la parabole descendante de l'humanité, produirait une coupure dans l'Histoire capable de retrouver la "luminosité de l'Origine" et de rouvrir la voie à un cycle sans précédent. Pour l'instant, il n'y a pas de grands héros à l'horizon, mais de nombreux petits héros agissent anonymement dans un monde en constante mobilisation.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6345783" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1013450032.jpg" alt="(photo-dr-adobe-stock)-1626374936.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une déségrégation énorme et sanglante de la Terre est en cours, des virus inconnus s'attaquent à la vie des gens et rappellent à l'homme sa fragilité, les paysages sont en constante transformation et perturbation, les provisoires informatifs de la modernité sont hors de contrôle, les procédures scientifiques et les appareils techno-bureaucratiques agissent dans une froideur générale déconcertante. Il faut une bonne dose d'héroïsme, avouons-le, pour vivre dans une période aussi désastreuse. Et en effet, chacun à sa petite manière est un "vrai" héros, un "héros de la résistance".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est certain que la postérité, étudiant notre histoire dans des milliers d'années, ne trouvera aucun Hercule ou Lug Lámfada à se remémorer, et toute trace des influenceurs si populaires aujourd'hui aura été perdue. L'homme ne vaut que par les empreintes qu'il laisse derrière lui, et nous n'aurons pas laissé grand-chose derrière nous. La majeure partie de l'histoire est déjà derrière nous, nous sommes à la fin d'un cycle et la quantité d'événements est trop importante pour que quiconque puisse accomplir quoi que ce soit de significatif.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cependant, notre immense désespoir fait de nous une puissance dans le sens où nous formons une masse d'un impact sans précédent. Nous sommes désespérément forts, et c'est précisément en utilisant cette énergie que les prochaines générations réapprendront à vivre en tant qu'êtres humains, en adhérant à de nouveaux idéaux et en rejetant les exigences mécanistes imposées par une Technologie de plus en plus envahissante. Le monde futur sera quelque chose de complètement différent des époques précédentes, quelque chose que nous ne pouvons pas imaginer dans le présent, quelque chose qui peut être fait, mais qui n'a pas encore été fait.</span></strong></span></p><p> </p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html07 mars 2022 : Le carnet d'Odile - 31tag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2022-03-07:63700772022-03-07T21:03:00+01:002022-03-07T21:03:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/51923556882_36d2fbf538_o.jpg" alt="51923556882_36d2fbf538_o.jpg" /></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html23 février 2022 : Le carnet d'Odile - 19tag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2022-02-23:63678732022-02-23T22:38:00+01:002022-02-23T22:38:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/51900387459_c98892e7ec_o.jpg" alt="51900387459_c98892e7ec_o.jpg" /></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html13 février 2021 : Le carnet d'Odile - 9tag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2022-02-13:63659272022-02-13T19:58:00+01:002022-02-13T19:58:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://live.staticflickr.com/65535/51880358330_cc99d05f87_o.jpg" alt="51880358330_cc99d05f87_o.jpg" /></p>
Soundandfuryhttp://talememore.hautetfort.com/about.htmlFrapper vite et Thortag:talememore.hautetfort.com,2022-01-30:63632762022-01-30T17:24:00+01:002022-01-30T17:24:00+01:00 La mythologie Viking , Neil Gaiman Neil Gaiman, le fameux, que je ne...
<h2><em><img id="media-6329887" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://talememore.hautetfort.com/media/01/01/2634583346.jpg" alt="Si j'avais un marteau oooo, mythologie, gaiman, viking, asgard, moins policé que Marvel, plus authentique" /><span style="color: #ffffff; background-color: #800000;">La mythologie Viking</span></em><span style="color: #ffffff; background-color: #800000;">, Neil Gaiman</span></h2><p>Neil Gaiman, le fameux, que je ne connais guère encore et qui n'avait rien d'époustouflant dans ce petit volume tout indiqué pour découvrir la mythologie Viking, certes tardivement, je ne sais pas pourquoi il n'y en a que pour les dieux grecs et romains, ceux-là sont bien les mêmes, égoïstes, roublards et noceurs.</p><p>C'est Loki qui fait le sel de ces récits, Loki le poil à Gratter de l'Olympe viking, toujours à tramer de sales coups, à voler et mentir et toujours à se faire tirer les oreilles par Thor, le gros balèze.</p><p>C'est de la mythologie, quoi, ça se lirait comme des contes, pour les enfants, si ce n'étaient quelques inévitables viols et meurtres.</p><p>Vous l'aurez compris, c'était agréable, sans plus. Je viens de faire les comptes pour l'année précédente, j'ai lu presque 50% de très bons livres, alors je me permets de commencer 2022 en faisant la difficile !</p><p> </p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html27 décembre 2021 : rajeunissement de la fontaine des Margraves en cours de travaux...tag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2021-12-27:63572292021-12-27T22:50:00+01:002021-12-27T22:50:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/51780087531_1a29ab92a0_o.jpg" alt="51780087531_1a29ab92a0_o.jpg" /></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html26 décembre 2021 : L'enfance d'Asietag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2021-12-26:63571072021-12-26T23:09:00+01:002021-12-26T23:09:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/51776397327_2aca760830_o.jpg" alt="51776397327_2aca760830_o.jpg" /></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html24 décembre 2021 : l'enfance d'Afriquetag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2021-12-24:63568402021-12-24T18:09:00+01:002021-12-24T18:09:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/51773455010_409afe4a98_o.jpg" alt="51773455010_409afe4a98_o.jpg" /></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html22 décembre 2021 : l'enfance d'Europetag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2021-12-22:63565352021-12-22T21:03:00+01:002021-12-22T21:03:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/51766970225_f489dbe591_o.jpg" alt="51766970225_f489dbe591_o.jpg" /></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html24 novembre 2021 : Monsieur hivertag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2021-11-24:63512452021-11-24T20:31:00+01:002021-11-24T20:31:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/51703152159_c45fc51a08_o.jpg" alt="51703152159_c45fc51a08_o.jpg" /></p>
Alicehttp://booksaremywonderland.hautetfort.com/about.htmlPiranèse de Susanna Clarketag:booksaremywonderland.hautetfort.com,2021-10-25:63458172021-10-25T13:46:00+02:002021-10-25T13:46:00+02:00 Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec ...
<ul><li style="text-align: justify;"><a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/02/01/2464368025.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6305869" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/02/01/444774489.jpg" alt="piranèse, piranisi, Susanna Clarke, robert laffont, mythologie, " /></a><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec <em>Piranèse </em>?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em> "Une fois encore, c'est un roman que j'ai beaucoup vu passer sur les comptes </em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>anglo-saxons</em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino;"><em style="color: #000000; font-size: 12pt;">, et qui a été finaliste de plusieurs prix. Sa couverture, qui semblait évoquer la mythologie, m'a tout de suite donnée envie, j'étais donc ravie qu'il sorte si vite en français</em><em style="color: #000000; font-size: 12pt;">."</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Dites-nous en un peu plus sur son histoire...</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> "Piranèse vit dans un palais parfois </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>majestueux</em></span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;">, parfois immergé par les eaux et en partie détruit. Il part chaque jour en exploration, y vit en harmonie avec la </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>nature</em></span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> et rencontre parfois l'Autre..</em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>.</em></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em>"</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> "Je ne m'étais pas rendue compte avant de le recevoir qu'il s'agissait de l'auteur du livre </em><span style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;">Jonathan Stange & Mr Norell</span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;">, un des seuls livres que je n'ai jamais fini ! Mais finalement, </em><span style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;">Piranèse</span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> n'y ressemble absolument pas, n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais, et même, pour tout dire, ne ressemble à rien de ce que j'ai jamais lu. Il est étrangement envoûtant. Il ne s'y passe pas grand chose, le mystère se dévoile petit à petit, en douceur, et le </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>lecteur</em></span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> tourne page après page sans vraiment s'en rendre compte.</em><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> C'est difficile de vous en dire plus sans en dire trop... Je pense </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>qu'il faut prendre le temps de découvrir cet univers, de se poser quelques questions et de se laisser toucher par la</em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em> philosophie du récit pour apprécier pleinement cette lecture</em></span><em style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;">.</em><em style="color: #000000; font-size: 12pt;">"</em></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Et comment cela s'est-il fini ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em> "C'est un livre qui laisse son empreinte. Et après cette expérience positive, je me dis qu'il faudrait que je donne une </em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>nouvelle</em></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em> chance à son premier roman."</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> Mlle Alice, merci, et à jeudi prochain...</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 10pt;"><a title="Voir "Piranèse" sur Amazon" href="https://amzn.to/3EhBJNz" target="_blank" rel="noopener">Alors, vous craquez pour "Piranèse" ?</a></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlMinos et Minotaure: l'enlèvement de l'Europe symbolise le destin de la partie occidentale de l'”indo-européanisme”tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-10-11:63428192021-10-11T12:16:38+02:002021-10-11T12:16:38+02:00 Minos et Minotaure: l'enlèvement de l'Europe symbolise le destin de...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6301909" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3165197671.jpg" alt="329198_minotaures-undercorn-reverse-unicorn-ces-nouvelles-especes-de-start-up-web-tete-0601212773224_1200x640.jpg" width="583" height="310" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Minos et Minotaure: l'enlèvement de l'Europe symbolise le destin de la partie occidentale de l'"indo-européanisme"</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Alexander Eliseev</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: https://zavtra.ru/blogs/faktor_minosa_i_minotavra</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">1. Un monde et deux rois</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Tout d'abord, il faut simplement disséquer l'image du roi Minos de Crète. Notons, pour départ, que son nom même renvoie déjà à un archétype ancien. René Guénon note: "Le titre de "roi de la paix", entendu dans son sens le plus sublime, le plus complet et en même temps le plus sévère, est en réalité appliqué à Manu, le législateur universel des temps primitifs, dont le nom, dans telle ou telle prononciation, se retrouve chez de nombreux peuples anciens; il suffit de penser au Minas ou Ménès des Égyptiens, au Manannan ou Manawyd des Celtes, à Minos des Grecs. Mais tous ces noms n'appartiennent à aucune figure historique ou légendaire; ils sont en fait la désignation d'un certain principe, d'une Raison cosmique, qui est le reflet de la pure Lumière spirituelle, qui prononce les formules de la Loi (Dharma) correspondant aux conditions de notre monde et du cycle d'existence; Manu est en même temps l'archétype de l'homme, vu avant tout comme un être pensant <em>(manava</em> en sanskrit)". ("Roi du monde").</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un complément est nécessaire ici. Il faut distinguer entre Manu en tant que Principe super-personnel, et Manu en tant que figure "historique". Selon la tradition indo-aryenne, il existe le Roi de la Paix - Vaishwanara, Chakravartin. Il est également appelé Manu, faisant précisément référence à l'archétype royal de l'être humain. Mais il y a aussi Manu qui est purement terrestre, historique, le premier homme qui a donné naissance à l'existence terrestre de tous les humains. "Si Chakravarti ne représente que le pôle lumineux de l'archétype (pôle solaire), alors Manu est comme la lune qui reflète la lumière à un degré maximal lors de la pleine lune (Paradis Adam) mais qui peut aussi ne pas la refléter du tout, comme lors d'une nouvelle lune" - remarque A. G. Douguine. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En d'autres termes, Manu est un archétype réfléchissant. Il est intéressant de noter que les racines des mots "homme" et "lune" sont très proches dans de nombreuses langues (allemand "Mensch" et "Mond", anglais "man" et "moon", etc.), ce qui indique le caractère naturel et la conscience de la relation symbolique dans les formes linguistiques des anciennes traditions. En revanche, la même racine désigne souvent la "raison" - sanskrit "manas", latin "mens", russe "pensée" (étymologiquement lié, soit dit en passant, au mot "mari", c'est-à-dire "homme"), etc. Dans ce cas, il s'agit déjà de souligner la nature légère du Manu historique, en substituant au monde matériel le sujet, car le mental au sein de la tribhuvanah est la qualité la plus subjective provenant directement ou indirectement de l'intellect premier, buddhi. En ce sens, Manu en tant qu'ayant manas (esprit) est un aspect de viraja, l'esprit global du cosmos dense, propre au Vaishwanara." ("Chemins de l'absolu").</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La tradition indo-aryenne elle-même parle à la fois du Manu historique et du dieu lunaire Soma. Lui aussi agit comme le premier roi, et c'est Soma qui a accompli le premier rite d'initiation à la royauté (rajasuya). Cependant, le roi a rapidement méprisé les bons vœux et a enlevé la femme de son cousin Brihaspati.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6301916" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3537221977.jpg" alt="yama-mort.jpg" width="494" height="613" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Parfois, Soma est identifié à Yama, qui agit également comme le roi - des morts, le seigneur de l'au-delà. (Yama lui-même était présenté comme une sorte d'"adjoint" du roi de la paix - il est un fils de Vivasvat, et Agni lui cède la place de dirigeant du monde d'outre-tombe). Yama, d'autre part, a un analogue iranien - Yima ou Jamshid, qui était un roi juste, mais a ensuite dévié de la droiture et, par conséquent, a été détrôné et tué par son propre frère Spitura qui l'a coupé en deux (un symbole de la dualité, qui est le début de la mort).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il semble que Manu (le frère de Yama), le Soma lunaire, le Roi des Morts Yama et son homologue Yima (Jamshid) soient tous des noms différents pour le même géniteur, d'où jaillit l'humanité "lunaire", historique, reflétant l'Archétype de la lumière du soleil, et ici, bien sûr, la même dualité, dans laquelle notre monde divisé est piégé, prend place. D'une part, la réflexion de la lumière est sa déformation, d'autre part, la lumière elle-même a toujours un effet bénéfique. La lune est le soleil des morts, mais elle éclaire aussi la terre lorsque le soleil se couche.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme il est évident, le nom Manu indique l'aspect lunaire, réfléchi, du commencement du roi.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">2. Un souverain thalassocratique</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et, surtout, cela s'applique au roi Minos. Il est révélateur qu'il ait établi une puissante thalassocratie en Crète. Ainsi, Minos a considérablement déformé la tradition hyperboréenne, continentale et fluviale. ("L'Hyperborée comme royaume de la rivière").</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">A propos, Minos a un certain analogue - le russe Sadko. Ce dernier a également été tenté par la thalassocratie, et il a été tenté par le "tsar de la mer". Cependant, le "riche invité" a tout de même réussi à refuser le rôle inverse qui lui était imposé. ("Sadko et la thalassocratie commerciale").</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6301918" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2995593534.jpg" alt="00015268_01.jpg" width="463" height="702" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais revenons à Minos. Ses adultères constants avec sa femme sont révélateurs. Ils mettent en avant le rôle inversé et volatile de l'Europe (plus largement de l'Occident), qui a traversé une série de révolutions nihilistes au cours des siècles. ("L'ancien programme de l'Occident").</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'image de Minos est étroitement liée à celle de Dédale, l'ingénieur et artiste légendaire. Il a commis un crime similaire à une trahison. Dédale, qui est égoïste, a essayé de tuer son apprenti et neveu Talos, car il était jaloux de son succès. Il a conduit le jeune homme en haut d'une colline escarpée et l'a jeté en bas. Cependant, Athéna a empêché Talos d'être écrasé et l'a transformé en perdrix. L'Aréopage athénien, indigné par l'action de Dédale, le condamne au bannissement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le meurtrier et traître fut accueilli par Minos, à qui Dédale rendit de nombreux services, notamment en lui faisant une statue. Il a fait une vache en bois sur roues pour Pasiphaë. La reine s'y cachait afin d'assouvir sa passion pour le taureau. En fait, c'est du coït avec lui qu'est né le Minotaure. Ces derniers habitaient dans un labyrinthe, que Dédale avait construit sur le modèle égyptien. Et il convient ici de rappeler que l'Égypte a été fortement influencée par la contre-tradition de l'Atlantide. Et la Crète elle-même était une formation purement thalassocratique, c'est-à-dire "atlante", dont nous parlerons plus loin.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6301919" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3243912237.jpg" alt="ebd78af798080b4889156eeb90ebb36c.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dédale s'est lassé de la "tutelle" de Minos et s'en est enfui avec son fils Icare. Ce dernier, comme on le sait, est mort alors que le Soleil avait fondu la cire de ses ailes. Cela peut être considéré comme une indication du commencement solaire, qui empêche le commencement lunaire de se renforcer. Dédale a ensuite construit un temple à Apollon, cherchant clairement à renforcer son origine solaire déformée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dédale a trouvé refuge à Camicus en Sicile. Minos réussit à le trouver et exige qu'il remette le maître au roi Cocalos de Sicile. Ce dernier le convoque dans un bain où les filles de Cocalos versent de l'eau bouillante sur le roi crétois. C'est ainsi que Minos a subi la mort par l'élément eau dont il était guidé.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">3. Crète atlantique</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Minos est né du lien entre Zeus et Europe, que le chef des Olympiens a volé et avec lequel il est apparu en Crète. Sur la même île, Zeus s'est caché de son père Chronos. Cela nous amène à la tradition crétoise. Il est intéressant de noter que l'ancienne civilisation de Crète est souvent identifiée à l'Atlantide, alors qu'elle croyait qu'il n'y avait pas d'"île" engloutie dans l'océan Atlantique. Les similitudes entre l'Atlantide et la Crète sont soulignées. ("L'Atlantide est la Crète").</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Oui, cette similitude est frappante, mais elle ne signifie pas du tout une identité. La civilisation de Crète pourrait être une projection particulière de l'Atlantide, une sorte de "remake" méditerranéen. Si tel est le cas, nous assistons à un symbolisme troublant qui s'applique également à Zeus qui y trouve refuge. La tradition atlante elle-même impliquait une rupture avec la tradition primordiale, hyperboréenne; c'est en Atlantide que s'est épanoui le magisme indissociable du polythéisme.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6301921" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3732707005.jpg" alt="taureau-au-danseur-cretois.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour la Crète antique, l'image du taureau, qui y était très répandue, est très importante. Mais l'image du taureau est également prise par Zeus lui-même - lors de l'enlèvement d'Europe. Et le monstrueux Minotaure (homme à tête de taureau), comme il a été mentionné plus haut, est né de la liaison de la princesse Pasiphaé avec le taureau, qui, selon une version, lui a été envoyé non pas par Poséidon, mais par Zeus. (A. F. Lossev a écrit que le Minotaure est une hypostase de Zeus en Crète). Il serait d'ailleurs opportun de rappeler ici le thème de l'homme-bête lié à l'image du Taureau. ("Le culte de la bête et la technologie de l'inhumanité").</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'enlèvement d'Europe symbolise le sort de la partie occidentale de l'"indo-européanisme", la "zone Kentum", qui est tombée sous l'influence de la tradition atlantique et s'est inclinée vers le polythéisme. Zeus arrive en Europe sous la forme d'un taureau, ce qui est également très révélateur, car le taureau exprime symboliquement l'origine lunaire; ainsi, dans l'ancienne tradition iranienne, le mois est appelé "avoir la semence du taureau". Ainsi, les Romains sacrifiaient des taureaux à Jupiter, tout comme les Slaves - "le dieu unique, créateur de la foudre" (Procopius de Césarée).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Apparemment, il s'agissait d'un certain rituel, symbolisant la conversion du début lunaire au début tonnerre. Selon les païens, grâce au sacrifice d'un taureau, le début lunaire, chthonique, était transformé et s'élevait à un nouveau niveau. Mais Zeus affirme l'image du taureau, ce qui témoigne une fois de plus de l'inversion de la Grèce antique. ("Zeus : l'histoire d'une inversion").</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6301923" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/4165458123.jpg" alt="1e7181531b1d268374869dabb312f3bd.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">4. Le fruit de l'inversion</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Maintenant, nous devons analyser l'image du Minotaure. Minos a demandé à Poséidon (dans une autre version - Zeus) d'envoyer un animal pour un sacrifice. Un taureau blanc comme neige lui fut envoyé (de la mer). Minos était tout simplement émerveillé par sa splendeur. Il a donc renvoyé le taureau dans ses propres troupeaux et en a apporté un autre à la place. L'interprétation suivante est possible ici. Minos n'était pas prêt à surmonter complètement le début lunaire et bovin. Il l'a donc simplement parodié. Et les conséquences ont été terribles - dans tous les sens du terme. En guise de punition pour avoir trompé les dieux, Poséidon a amené l'épouse royale Pasiphaë à développer une passion pour le plus beau des taureaux. C'est de cette passion qu'est né le Minotaure ("Minos le taureau").</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6301924" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/770143408.jpg" alt="indexbull.jpg" />L'homme-taureau lui-même a été maîtrisé par Héraclès, puis tué par Thésée. Le fils de Minos, Androgos, a été assassiné à Athènes. Minos a alors forcé le roi Égée à payer un tribut. Ce dernier était censé fournir sept garçons et sept filles par an. Ils étaient condamnés à être mangés par le Minotaure qui vivait dans le Labyrinthe. La version de Plutarque est très intéressante, selon laquelle ceux qui s'aventuraient dans le labyrinthe mouraient eux-mêmes. C'est déjà une image de la perdition spirituelle, où l'on erre dans les fragments de l'esprit comme pour fragmenter la personnalité elle-même. Voici une distinction essentielle entre l'esprit intellectuel et l'esprit (intellect), la superintelligence. Dans la tradition orthodoxe, l'esprit est le nous, qui s'oppose au logikon rationnel. Et tandis que le nous est recueilli en lui-même, le logikon erre partout, il doit être recueilli.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et voici une autre curieuse multi-variation. Selon certaines versions, Thésée est celui qui tue le Minotaure - avec une épée ou son poing. Mais sur le trône d'Amiclès, Thésée est représenté d'une manière très inhabituelle - il dirige le Minotaure, certes ligoté, mais vivant. (On se souvient peut-être de l'image du Dragon, non pas tué, mais tenu en laisse).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6301926" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/469788052.jpg" alt="692c48e49e245413a41aea3aa4efd5a0.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Voici une indication des deux voies de l'Héroïque. La voie glorieuse, bien que "inférieure" (relativement), consiste à tuer le monstre extérieur. Ce faisant, le héros, sans le vouloir, mais plus ou moins, est assimilé au monstre tueur lui-même. (Le phénomène du tueur de dragon qui devient le Dragon lui-même).</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"La voie du dragon"</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais il existe une autre voie, plus élevée, qui, parallèlement à la lutte contre les monstres "extérieurs" (ou en dépit de celle-ci), consiste à lutter contre le monstre "intérieur" (selon l'expression des Saints Pères, contre le serpent qui se trouve sous le cœur). ("Pour soumettre le serpent").</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il convient de noter que les deux voies, bien que différentes, ne sont pas contradictoires. Ils peuvent être combinés, ce qui est la meilleure façon de sortir du Labyrinthe de la Passion.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">5. "Bull Nation"</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le nom "Minotaure" évoque les Tauriens, une entité ethno-politique qu'Hérodote situait dans une zone montagneuse sur une péninsule s'avançant dans le Pont. Ce lieu était situé entre Kerkinitida et Chersonesos le Rocheux, atteignant le détroit de Kerch. Les Hellènes appelaient cette formation "Tauri", c'est-à-dire "taureaux" (le nom propre n'est pas conservé). Il en découle une conclusion tout à fait logique : le culte le plus important des Tauriens était celui du Taureau. C'est-à-dire que nous parlons de la réalisat
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.htmlL'omelette tachée n°11 2021, le webzine du croquis de cotétag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2021-09-03:63355282021-09-03T22:45:00+02:002021-09-03T22:45:00+02:00 Le jeune vampire
<p style="text-align: center;"><img id="media-6265635" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lecroquisdecote.hautetfort.com/media/02/02/2032241985.4.JPG" alt="bannière02.JPG" /></p><p style="text-align: left;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: 18pt;">Le jeune vampire</span></span></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/51359471401_42251bd7d2_w.jpg" alt="51359471401_42251bd7d2_w.jpg" width="506" height="399" /> <img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/51395306836_ec4e2a379e_w.jpg" alt="51395306836_ec4e2a379e_w.jpg" width="252" height="399" /></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/51400953585_ce0f9c9efd_w.jpg" alt="51400953585_ce0f9c9efd_w.jpg" width="301" height="411" /> <img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/51414141939_48339a6ea1_w.jpg" alt="51414141939_48339a6ea1_w.jpg" width="384" height="204" /></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/51417809401_9e52a656bf_c.jpg" alt="51417809401_9e52a656bf_c.jpg" width="393" height="566" /></p><p style="text-align: center;"><br /><iframe width="359" height="270" frameborder="0" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x3mvrgk" allowfullscreen="allowfullscreen" allow="autoplay"></iframe></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html01 septembre 2021 : la jeunesse du vampiretag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2021-09-01:63351232021-09-01T22:13:00+02:002021-09-01T22:13:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/51417809401_e85c911e19_o.jpg" alt="51417809401_e85c911e19_o.jpg" /></p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlBacon et les ”Rose-Croix”tag:lapinos.hautetfort.com,2021-09-01:63350412021-09-01T15:43:00+02:002021-09-01T15:43:00+02:00 Sir Francis Bacon est parfois rapproché de l’ordre (laïc) des "Rose-Croix",...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: windowtext; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sir Francis Bacon est parfois rapproché de l’ordre (laïc) des "Rose-Croix", de type maçonnique, encore actif aujourd’hui. Il s’agit là d’un rapprochement ou d’une récupération fantaisiste qui brouille les cartes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: windowtext; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce rapprochement est infondé car l’ordre des "Rose-Croix" n’existait pas du temps de Francis Bacon. Il a été créé longtemps après la mort du savant, en 1626. Que F. Bacon ait pu être la source d’inspiration de cet ordre n’aurait rien d’étonnant puisque aucun savant du XVIIe siècle n’a une influence plus large que Bacon sur la pensée des siècles ultérieurs ; cette influence ou ce rayonnement est comparable à celui de Shakespeare dans le domaine littéraire (cette comparaison pour souligner le "poids" de Bacon, minimisé en France).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: windowtext; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce rapprochement avec le groupuscule des "Rose-Croix" a l’inconvénient de donner à Bacon un parfum d’ésotérisme ou d’occultisme, tel qu’il émane parfois des organisations secrètes maçonniques.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: windowtext; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est vrai que le chancelier Bacon prête au secret et à la ruse des vertus sur le plan politique ; il n’aurait certainement pas cru dans la "transparence démocratique", règle sans doute plus théorique que concrète. Mais, sur le plan scientifique, prépondérant à ses yeux, Bacon s’est toujours montré le plus didactique possible ; quelques réserves ou périphrases dans son œuvre peuvent s’expliquer par la volonté de ne pas provoquer la censure ecclésiastique, alors très puissante, contrairement à Galilée dont les nombreuses provocations accrurent la notoriété.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: windowtext; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Faisant le bilan des connaissances de son temps dans le domaine de la philosophie naturelle, Bacon n’est guère plus indulgent avec les derniers alchimistes (Paracelse) qu’il n’est avec les savants "scolastiques" et leur méthode excessivement spéculative.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: windowtext; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">D’une certaine façon, on peut dire que la science de Francis Bacon est beaucoup plus laïque (au sens de "publique") que celle d’Isaac Newton, dont certains pans sont assez occultes, ou du moins peu explicites.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: windowtext; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">A l’égard de la psychanalyse, qui comme l'alchimie promet beaucoup et tient peu, il est vraisemblable que F. Bacon aurait émis les mêmes réserves.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: windowtext; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bacon est aussi parfois rapproché d’érudits tel Pic de la Mirandole, le plus célèbre d'entre eux, théoriciens d’un savoir primordial caché, dont les mythes antiques auraient conservé la trace.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: windowtext; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais si Bacon est loin de mépriser les fables de l’Antiquité ou de les croire "irrationnelles", sa démarche n'est pas une sorte de syncrétisme philosophico-religieux. La méthode de Bacon dans le domaine de la philosophie naturelle repose sur le pragmatisme ; en effet, si les Grecs ont imaginé que l’immortalité n’était pas une chose impossible, dit Bacon, ils n’ont pas découvert les moyens de cette immortalité, et il n’y a donc pas lieu de se reposer sur les lauriers de la philosophie grecque mais de poursuivre au contraire l’exploration de la nature entamée par les Grecs (probablement héritiers de plusieurs "philosophies" - juive, égyptienne…).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: windowtext; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De surcroît Bacon ne méconnaît pas la caractéristique de la religion chrétienne, qui est d’être une religion révélée, à l’opposé de religions comme l’épicurisme ou le bouddhisme, qui s’accommodent de la condition humaine et visent seulement à l'améliorer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: windowtext; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans son livre dédié au savoir des Anciens, conservé dans leurs fables, publié en latin en 1609 ("<em>De Sapientia Veterum"</em>), Bacon aborde dans son explication du mythe d’Orphée le thème de<img id="media-6289517" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lapinos.hautetfort.com/media/00/02/3148802799.jpg" alt="bacon,rose-croix,paracelse,franc-maçonnerie,alchimiste,mythologie,amazon" /> la philosophie. Ce chapitre permet de comprendre que Bacon ne conçoit pas la philosophie séparée de la science physique, amenée à progresser au fil du temps ; la philosophie ne doit donc pas être négligée, bien au contraire, mais elle ne doit pas non plus être mélangée ou confondue avec la Foi des apôtres, comme elle fut au moyen-âge selon un mauvais procédé nuisible aussi bien à la Foi qu'à la philosophie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; color: windowtext; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">- Je propose depuis quelques jours une version brochée (illustrée) de <em>"La Sagesse des Anciens"</em> <a title="La Mythologie dévoilée par Francis Bacon sur Amazon.fr" href="https://www.amazon.fr/dp/B09DMP7Y9P" target="_blank" rel="noopener">sur le site Amazon.fr</a>, renommée <em>"La Mythologie dévoilée", </em>d'après la traduction d'Antoine de Lasalle (1800) corrigée et modernisée.</span></p>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html24 août 2021 : La jeunesse du vampiretag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2021-08-24:63337292021-08-24T20:00:00+02:002021-08-24T20:00:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/51400953585_ff1703d10e_o.jpg" alt="51400953585_ff1703d10e_o.jpg" /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe symbolisme du serpent dans la mythologie grecquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-07-12:63265792021-07-12T11:31:22+02:002021-07-12T11:31:22+02:00 Le symbolisme du serpent dans la mythologie grecque Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6276100" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3194663260.jpg" alt="herakles_hydre.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le symbolisme du serpent dans la mythologie grecque</strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: https://animasmundi.wordpress.com/2021/07/09/el-simbolismo-serpentino-en-la-mitologia-griega/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans la mythologie et la religion, et notamment dans la mythologie grecque, le terme chthonique (du grec ancien χθόνιος khthónios, " qui appartient à la terre ", " de la terre ") désigne ou fait référence aux dieux ou esprits des enfers, par opposition aux divinités célestes, notamment Hadès et Perséphone. Toutes ces divinités étaient simultanément liées aux notions de vie et de mort dans la mesure où les végétaux, source et symbole de la vie, plongent leurs racines et puisent leur nourriture dans les profondeurs de la terre.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6276101" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/848966180.jpg" alt="Asklepios_-_Epidauros.jpg" width="382" height="645" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'animal chthonique par excellence était le serpent, et en tant que tel, il figurait sur le caducée d'Asclépios, dieu de la médecine. Dans la mythologie grecque, Asclépios ou Asclépios (en grec Ἀσκληπιός), Esculape pour les Romains, était le dieu de la Médecine et de la guérison, vénéré en Grèce dans divers sanctuaires. Asclépios devient le centre du culte populaire. Des temples ont été construits en son honneur dans toutes les villes de Grèce. Des foules de gens passaient la nuit dans des pièces spéciales où ils dormaient. Ils y espéraient que le dieu les guérisse directement par le biais d'une apparition en rêve ou que leurs rêves indiquent une guérison ou des signes que le prêtre du temple pouvait interpréter. Le pouvoir de ressusciter les morts était le motif qui a incité le dieu Zeus à mettre fin à la vie d'Asclépios. Le dieu Zeus n'était pas très heureux de la résurrection des mortels car il craignait que cela ne complique l'ordre du monde. Asclepius est monté dans les cieux et est devenu la constellation Serpentarium.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6276103" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3882575703.jpg" alt="Cornelis_de_Vos_-_Apollo_and_the_Python,_1636-1638.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il faut noter que le serpent était un animal très accepté dans la Grèce antique. En tant qu'animal de l'âme, le serpent était particulièrement lié à la tombe et notamment à celle du héros, représenté comme un symbole de fertilité et de survie. Cette fonction particulière du serpent s'est développée à partir de sa position d'animal protecteur de la maison, bien que les Grecs eux-mêmes aient parfois suggéré que la moelle des os d'un cadavre devenait un serpent. Le serpent représente également une icône religieuse, un véhicule du sacré à travers lequel la réalité métaphysique et les vérités primordiales se manifestent dans l'imaginaire grec. Il suffit de regarder les principaux mythes grecs : le combat cosmogonique entre Zeus et Typhon, la lutte d'Apollon avec le serpent Python pour la possession du sanctuaire de Delphes, le combat de Cadmos avec le serpent thébain et les voyages initiatiques de Jason en Colchide, d'Héraclès au Jardin des Hespérides, de Méduse et de Persée, entre autres.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6276104" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1758967238.jpg" alt="Hendrick_Goltzius_Cadmus_Statens_Museum_for_Kunst_1183.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au sein du mythe, le serpent joue un rôle prépondérant avec de multiples significations et interprétations telles que le fait que le serpent est dépouillé de la vieillesse en renaissant, la relation avec la guérison et la capacité de restaurer la vie, sa relation avec le phallus masculin et la fertilité féminine, avec l'éternité et sa configuration tardive comme symbole du temps qui revient à lui-même, son rôle de gardien des sources de vie et de l'immortalité ; les croyances concernant son androgynie, son omniscience, son agressivité, son insomnie, son éveil, ainsi que son union avec les forces obscures et sa considération comme un être qui effectue, facilite ou entrave la transition entre les niveaux, brisant ainsi l'espace même de la réalité actuelle. En bref, la croyance en une force spéciale, résidente, émanée, inhérente ou symbolisée dans le serpent, une force, une énergie alignée du côté du primordial, de la force pure et seule : en somme, la vie, avec tous ses paradoxes et ses complexités.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">D'autre part, le thème du serpent compris comme âme des morts n'est pas trop objectif, puisque le terme "âme" est utilisé sans réflexion sur la relation entre la psyché comme âme des morts et le serpent. Hésiode a décrit la mue d'un serpent par les mots "seule la psyché demeure". Il est possible que l'attribution du psychisme à un serpent soit liée au rare pouvoir de muer la peau que possède cet animal.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'analyse de ce symbole dans la culture grecque montre que le mythe du serpent n'est jamais vraiment mort, puisque sa morphologie versatile, sa capacité d'adaptation et la longue liste de mythes et de situations religieuses auxquels il était lié, lui ont garanti une longue survie, dont le message est de rapprocher l'homme de l'inintelligible.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans la mythologie grecque, nous pouvons citer Typhon, fils de Gaïa, de la terre et du Tartare, l'abîme du sous-sol, c'est-à-dire un monstre d'origine chthonique. Hésiode, dans la Théogonie, écrit :</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6276107" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2141544339.jpg" alt="zeus_Typhon.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">" De ses épaules naquirent cent têtes de serpents, terribles dragons, piquant de leurs langues sombres. Des yeux de leurs têtes ineffables, sous leurs sourcils, brillait le feu. De toutes leurs têtes, le feu jaillissait quand ils regardaient.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans toutes, il y avait des voix qui lançaient une rumeur variée et indicible ; parfois elles émettaient des articulations, comme pour comprendre les dieux ; (...) d'autres, les <em>riguidos</em> d'un lion sans pitié (...) d'autres encore sifflaient et les énormes montagnes lui faisaient écho. (Théogonie 836-68)</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'écrivain José Carlos Fernandez souligne le symbolisme du serpent sur les points suivants :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Sagesse, de la perfection et du dynamisme du Réel ; elle représentait aussi la régénération psychique et l'immortalité.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - C'est l'image de l'âme qui se réincarne et "revêt une nouvelle peau". Il fait également référence au premier rayon de lumière émanant du Mystère Divin.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - C'est un symbole de l'Éternité, de ce qui s'est produit sans interruption.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - En outre, pour compléter la signification précédente, il est un symbole du temps et de ses cycles.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Comme presque tous les premiers symboles, il s'agit d'un double symbole : il est la lumière, à la fois physique et spirituelle, mais aussi le symbole de son ombre, de l'obscurité de la matière, du mal, de la substance spirale qui emprisonne l'âme dans son tourbillon.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Le serpent est le symbole du Soleil Spirituel (le Soleil Central des traditions occultes) et de son "corps", le Soleil visible ; symbole, donc, du Logos Créateur comme de l'Intelligence glissant dans l'Eternité. Mais aussi, par exemple, en Égypte, il était lié, astronomiquement, aux éclipses, comme un serpent qui veut dévorer le Soleil, par exemple, Apap en Égypte.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Avec plusieurs têtes en mouvements spasmodiques, il est le symbole des passions humaines, mais aussi des pouvoirs psychiques.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - C'est un symbole de la grande Vie Unique, le Jiva-Prana des hindous, et de son mouvement, qui appelle les mondes à l'existence.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Mais aussi de la mort et du guide qui accompagne le défunt, dans le royaume invisible.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Il fait référence aux sages, aux éternels vivants, mais aussi aux âmes désincarnées.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Le serpent est un symbole de l'énergie sexuelle, des corps qui tentent de perpétuer leurs formes, et des âmes qui tentent de se perpétuer dans leurs essences inaltérables.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Il est le symbole de la Terre, de ses énergies et de ses potentialités, la "mère de tout ce qui bouge" des textes sacrés hindous.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Source : Bremmer, J. N :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bremmer, J. N. "Le concept de l'âme dans la Grèce antique". Ediciones Siruelas.</span></strong></p>
Bruno Chironhttp://www.bla-bla-blog.com/about.htmlDes héros à l’infinitag:www.bla-bla-blog.com,2021-05-15:63143942021-05-15T00:00:00+02:002021-05-15T00:00:00+02:00 Voilà une BD souriante, intelligente, bien construit, au graphisme...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/02/1174287578.jpg" id="media-6255530" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Voilà une BD souriante, intelligente, bien construit, au graphisme moderne et qui devrait intéresser un très marge public.<em> Les Mythes grec en BD</em> de <a href="http://www.drawjamesdraw.com/" target="_blank" rel="noopener">James Davies</a> est proposé par les éditions <a href="https://www.editions-larousse.fr/livre/mythes-grecs-en-bd-9782035989062" target="_blank" rel="noopener">Larousse</a>. La vénérable institution propose de dépoussiérer l’apprentissage de la mythologie grecque grâce à un album fantaisiste et humoristique, mais sans pour autant trahir l’histoire de ces mythes, héros et légendes qui ont traversé les siècles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Après une présentation sur deux planches de la Grèce antique et de la mythologie, l’auteur anglais passe directement dans le vif du sujet avec un récit imaginé du chaos et de la création du monde. Grâce à James Davies, les noms de Gaïa, Cronos ou Atlas ne seront plus un mystère, pas plus que la naissance de la génération suivante de dieux et déesses : Déméter, Hestia, Héra, Hadès, Poséidon et, the last but not the least, Zeus.</span></p><blockquote><p style="text-align: justify; padding-left: 80px;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Sans pour autant trahir l’histoire de ces mythes</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">S’ensuit une présentation de ces personnages imaginaires mais fondamentaux dans la pensée grecque. Et l'auteur le fait avec pédagogie. Là justement est l’apport des <em>Mythes grec en BD</em> : à côté d’histoires racontées en 6 pages, avec humour et non sans nombreux clins d’œil ("La boîte de Pandore", "Thésée et le Minotaure", "Persée et Méduse", "Orphée et Eurydice", "Le Cheval de Troie" et "Les Douze travaux d’Hercule"), James Davies intercale à chaque fois deux planches explicatives et thématiques, mettant en perspective la mythologie dans la pensée et la société grecque : comment les mythes servaient à expliquer le monde, une galerie des héros expliquée par le centaure Chiron, les créatures fantastiques ou le monde souterrain après la mort. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Plus intéressant encore, l’auteur parle de l’importance du destin dans l’histoire de ces mythes et met en parallèle la carte géographique de la Grèce avec les lieux de personnages légendaires : le Minotaure en Crête, l’île d’Ithaque où vivait Ulysse et bien entendu la cité de Troie dans l'actuelle Turquie. Pour ce dernier exemple, remarquons aussi que la légende racontée par Homère et l’histoire se rejoignent de manière troublante. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">James Davies,<em> Les Mythes grec en BD</em>, éd. Larousse Jeunesse, 2021, 61 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.editions-larousse.fr/livre/mythes-grecs-en-bd-9782035989062" target="_blank" rel="noopener">https://www.editions-larousse.fr</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.drawjamesdraw.com/" target="_blank" rel="noopener">http://www.drawjamesdraw.com</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.instagram.com/drawjamesdraw/?hl=fr" target="_blank" rel="noopener">@drawjamesdraw</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2021/04/23/les-aventuriers-de-l-arche-perdue-6309453.html">"Les aventuriers de l'Arche perdue"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/00/362666991.png" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6255531" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/00/256825347.png" alt="James davies,bd,bande dessinée,mythe,mythologie,grèce,antiquité" /></a></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlL'esprit traditionnel dans la mythologie grecquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-04-20:63108962021-04-20T12:03:37+02:002021-04-20T12:03:37+02:00 L'esprit traditionnel dans la mythologie grecque Álex Capua...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6249765" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3111116560.jpg" alt="unnazeus.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>L'esprit traditionnel dans la mythologie grecque</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Álex Capua</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex : <a style="color: #999999;" href="https://animasmundi.wordpress.com/2021/04/16/el-espiritu-tradicional-en-la-mitologia-griega/">https://animasmundi.wordpress.com/2021/04/16/el-espiritu-tradicional-en-la-mitologia-griega/</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour comprendre l'esprit traditionnel, nous devons garder en tête un axiome irréfutable relatif au ‘’Principe des deux natures’’: il existe un ordre physique et un ordre métaphysique. Nous appelons ordre physique le monde tangible, visible (par les cinq sens), le devenir qui entraîne l'homme dans un monde sans direction et sans sens. Nous faisons référence au monde métaphysique lorsque nous parlons du monde invisible et, au-delà de celui-ci, de la sphère immatérielle.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un exemple qui illustre ce que nous avons décrit dans les lignes précédentes se trouve dans la civilisation archaïque minoenne: le roi souverain Minos servait de pont, c'est-à-dire qu'il agissait comme un bâtisseur entre les deux mondes (physique-métaphysique) et exerçait son pouvoir sur les deux, en tant que roi et prêtre par la volonté et la protection de Poséidon et, à son tour, il était le fils de Zeus. De cette façon, les lois divines étaient promulguées de manière exacte, juste et équitable et appliquées dans le royaume, répondant à la vérité, puisque Minos lui-même parlait au nom non pas de sa propre personne (mortelle et éphémère) mais de l'intégrité entière d'une personne complète qui savait parfaitement comment combiner les deux mondes. Pour cette raison, le sang d'une progéniture procédant du divin (Zeus) et d'une mortelle (Europa) était ‘’récapitulatoire’’. Selon l'émanationnisme, il héritait de sa mère l'Atman, de Zeus la lignée divine, autrement dit, le roi souverain Minos avait une descendance non seulement de sang mais d'esprit. Si cette ascendance spirituelle et cette noblesse étaient perdues, elles devenaient des termes vides, un pont qui ne permettrait pas de se connecter aux deux mondes. Cette base provenait de la Tradition occulte qui mettait son poids et sa force dans le maintien de la lignée ou de la succession des Rois sacrés, formant ainsi un axe de lumière pérenne et d'éternité dans le temps.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6249766" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/998623333.jpg" alt="livres_auteuron256.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Après la rupture avec la Tradition et avec ce pont sacré et, au fur et à mesure que des mortels sans lignée divine se succédaient dans la fonction de roi souverain, ils ont commencé à former une politique de tyrans, de despotes et d'entourages qui abusaient non seulement du pouvoir, mais aussi de la distorsion des lois divines et de la rupture avec une tradition sacrée. On y explique, par exemple, le long processus de décadence de l'homme, dû à cette fracture avec les dieux, brillamment reflété dans les quatre âges. Précisément, Hésiode détaille le processus de chute par lequel passe l'homme de l'âge d'or à l'âge de fer, un cycle descendant par lequel l'homme ferait disparaître les forces subtiles ou nouménales de son monde physique. Cependant, Hésiode met en évidence les cycles dits héroïques où les castes de valeureux guerriers (Achille, Agamemnon, Héraklès, Thésée, entre autres) surmontent leur simple condition de mortel pour se connecter au Transcendant. Ainsi, par exemple, dans le mythe d'Héraclès, avec ses douze travaux, il finit par équilibrer son moi inférieur avec le monde céleste.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">D'autre part, la Tradition mentionne également le premier Principe ou Élément, celui du feu, comme une composante de l'univers, cachée et invisible mais présente dans la nature qui nous entoure, comme une gaine lumineuse qui nous enveloppe. Cet agent invisible est appelé Agni et apparaît déjà chez les anciens Rishis de l'Inde, c'est-à-dire chez ces sages de l'antiquité védique qui vénéraient cet élément en accomplissant des rituels très solennels pour leurs guerriers. Héraclite, par exemple, a exprimé que : "Le feu est l'élément générateur et de ses transformations, qu'il soit raréfié ou condensé, naissent toutes choses (...)".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6249767" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1215252907.jpg" alt="grecia-clasicos.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans la mythologie, Achille est le héros qui hésite entre une vie tranquille, longue et familiale ou une vie immortelle, mais qui choisit finalement de perdre sa vie sur le champ de bataille avant de l'avoir vécue pleinement et de se coucher sur son lit de mort.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Achille est le fils d'un mortel, Pelée (un descendant de Zeus), et d'une néréide, Thétis, nymphe de la mer. Thétis ne voulait pas que ses enfants soient mortels comme leur père. Pour ce faire, elle soumet le petit Achille à un rituel impliquant l'action du feu afin de purifier la composante mortelle qu'Achille a héritée de son père Pelée. Mais Pelée a réussi à le tirer des flammes à temps, bien que le talon droit du garçon ait été endommagé par le feu. Plus tard, le centaure Chiron réparera les dommages causés par le rituel de Thétis en remplaçant l'os brûlé par celui d'un géant célèbre pour sa rapidité, qualité qui lui sera reconnue bien plus tard, car Achille sera connu comme "le pied léger". Il semble qu'Achille avait le don de courir à une vitesse exceptionnelle, mais avec son talon comme seul point vulnérable. Une autre version raconte que Thétis plongea Achille dans les eaux magiques de la rivière Styx, qui avaient la propriété de le rendre invulnérable, mais immergea tout le corps sauf le talon droit. Les deux versions prennent l'eau ou le feu comme éléments purificateurs. Le feu, lorsqu'il se condense, se vaporise, et cette vapeur prend consistance et devient de l'eau qui retourne à la terre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est clair que l'homme (quelle que soit la civilisation consultée), aux temps de l'Age d'Or, avait bénéficié d'une connexion instinctive avec les forces intimes et cachées de la nature, ainsi qu'avec les énergies cosmiques, qu'il percevait directement dans la vie des éléments (feu, eau, air, terre), ou par une communion immédiate et directe avec le principe qui est à l'origine des choses. Pendant l'âge d'or, nous mettons en évidence la race aryenne (descendants directs de la branche atlante) qui s'était installée dans les chaînes de montagnes de l'Himalaya. Cette race a migré en formant les peuples indo-européens qui se sont répandus en Irlande, en Angleterre, dans le nord de la France, en Scandinavie ; tandis qu'au sud, ils ont donné naissance aux Aryens de l'Inde, en plus des Sarmates, des Germains, des Italiens et, bien sûr, du peuple grec Dorien. En tant qu'idéologie principale, les peuples indo-européens ont transmis les mystères et les hautes doctrines ésotériques avec lesquels la pensée religieuse indo-européenne allait commencer à évoluer, cet esprit glorieux que Hans Friedrich Karl Günther met en évidence dans son essai <em>La religiosité nordique.</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En suivant les directives de Günter, l'essence de la religiosité grecque de caractère indo-européen peut être résumée comme suit :</span></strong></p><ul><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Elle n'est pas née d'une quelconque forme de peur.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Elle ne craint pas la mort.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Elle ne craint pas Dieu. Son Dieu n'est pas un dieu qui punit.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Elle ne croit pas que Dieu ait conçu le monde.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour le Grec, le monde était autrefois un ordre hors du temps: les hommes et les dieux ont leur siège, leur voie et leur mission.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ils croient en une alternance éternelle de mondes qui naissent et disparaissent, en des "crépuscules répétés des dieux", par exemple, en des cataclysmes, des catastrophes cosmiques.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ils ne croient pas au jugement dernier, ni à l'avènement d'un royaume de Dieu.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ils n'ont pas été créés par Dieu, ni par la volonté d'un créateur.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'origine de l'homme, comme du Cosmos, est la manifestation du principe suprême d'émanation. (Pour plus d'informations : s’informer sur l’Emanantisme).</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il n'est pas soumis à Dieu.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La religiosité grecque n'est pas une servitude.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dieu est conçu comme la Raison suprême manifestée dans l'ordre du monde, un lien Dieu-Homme, l'essence même du monde grec, étant une rationalité commune. Ils ne doutaient pas d'une réalité supérieure qui leur était évidente.</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Grecs recherchaient la sagesse.</span></strong></li></ul><p style="text-align: center;"><img id="media-6249768" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2096916337.jpg" alt="minotaure-thesee.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Grec a confiance en une communauté qui comprend les hommes et les dieux, la Polis d'Athènes. Les dieux, comme les hommes, doivent trouver l'origine de leur existence dans la manifestation (par émanation) du Principe suprême. Des héros comme Thésée (roi sacré d'Athènes) et Ulysse (roi sacré d'Ithaque) représentent le guerrier spirituel, qui restaure, équilibre et harmonise le microcosme en leur sein, faisant ainsi partie du monde suprasensible du macrocosme. L'enseignement des deux héros consiste à dépasser toute sorte de barrière qui fait obstacle au voyage initiatique qui mène à la Grande Libération et à revenir à sa genèse : inconditionnée, éternelle, divine ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'union des dieux autour d'une cité à des moments critiques devait répondre à l'union des hommes, une union dans laquelle la force et l'efficacité symbolique s'exprimaient dans des moments tels que les Panathénées. Tant les Panathénées à Athènes que les Hyacinthes à Sparte, pour donner l'exemple des fêtes les plus fastueuses de deux cités helléniques de référence, sont le moyen de renouveler le pacte qui unit la cité à ses dieux et qui garantissait l'ordre et la prospérité.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Grecs honoraient une divinité avec respect, politesse, ils priaient debout, les yeux dirigés vers le ciel, les bras tendus: "A Pallas Athéna, illustre déesse, je commence à chanter, l'œil de hibou, riche en industries, que possède un cœur indomptable, vénérable jeune fille, que protège la cité, vaillante, Tritogenia, que l'industrieux Zeus a seule engendrée sur sa tête sainte, d'armes guerrières dotées, dorées, resplendissantes" (28ème Hymne homérique, c. s. VII B.C).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6249769" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3541455102.jpg" alt="512px-Mattei_Athena_Louvre_Ma530_n2.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La religiosité grecque, de base indo-européenne, est la religiosité de notre monde et l'une de ses graines les plus caractéristiques est qu'ils ne connaissaient pas le sentiment de péché, ils ne se sentaient pas victimes, pour eux il n'y avait ni peur ni souffrance, ni mortification pour s'élever devant Dieu.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Curieusement, au sein de la chaîne indo-européenne qui s'est établie au Tibet, on trouve les <em>Rishis </em>(sages de l'antiquité védique), qui ont réussi à préserver et à transmettre une partie de leurs pouvoirs spirituels originels à travers une discipline qu'ils ont appelée "yoga", dont le fondement est d'unir l'esprit à la divinité par la pratique de la méditation et de l'ascèse spirituelle. Plus tard, les brahmanes furent les héritiers des Rishis et avec Krishna, chef et ascète de l'Himalaya, ils créèrent et innovèrent leur religion, Brahma étant le Dieu de l'univers, et Vishnu le "Verbe", deuxième personne de la divinité et sa manifestation invisible.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avec le passage des âges ou périodes suivants, l'homme perdrait les capacités et facultés de l'âge d'or, comme, par exemple, le contact direct avec les puissances supérieures. Cette pensée élevée et transcendante des brahmanes, abritée et isolée dans leurs lointains ermitages de l'Himalaya, s'éloignait de plus en plus du monde du devenir et des plaisirs terrestres. Ainsi, l'homme a abandonné cette voie rigoureuse, stricte et ascétique, et il y a donc eu une séparation entre l'Homme et Dieu.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6249771" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1683301222.jpg" alt="orphee-orfeo-dossier-classiquenews-monteverdi-rossi-orphee-a-l-opera-dossier-classiquenews.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans la Grèce antique, cependant, ils ont réussi à canaliser les souvenirs de cet âge d'or, et il est curieux qu'un personnage ait surgi pour renouer avec ces puissances supérieures: Orphée. Son nom signifie "celui qui guérit par la lumière". Orphée a réveillé le sens de la divinité avec sa lyre à sept cordes qu'il a lui-même sculptée et qui a ensuite été portée par Apollon, ce qui symbolise le fait de savoir vibrer dans les sept notes fondamentales de l'univers, qui correspondent aux sept planètes sacrées traditionnelles et qui ont également une analogie avec les sept chakras principaux. La religion orphique se manifeste progressivement au 6e siècle avant J.-C. et Orphée en est le prophète.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La grande vertu d'Orphée, d'origine thrace, était d'entretenir une relation particulière, intime et directe avec la nature. Grâce à sa subtilité, Orphée a pu capter l'essence que d'autres ne pouvaient ou ne savaient pas capturer. Ainsi, Orphée apparaît comme le médiateur entre la nature et l'homme, une sorte d'interprète du langage merveilleux des choses au langage ordonné des mots et de la musique qui est en relation directe avec l'univers. De cette façon, elle devait transcender et dépasser la médiocrité de la vie humaine et son transit pauvre et éphémère dans le monde. Sans doute Orphée avait-il le don de divination, puisqu'il a lui-même institué les Mystères de Dionysos, version orphique, et répandu son culte. Selon les Orphiques, Dionysos, qui représente le "moi" cosmique, a été détruit et mis en pièces par les Titans, mais grâce à Athéna, il a été recomposé car elle lui a redonné vie et l'a offert à Zeus. Zeus fulmina contre les Titans ; les frappa de sa foudre et, de leurs cendres, qui tombèrent sur la terre naquit l'humanité qui avait transgressé les lois divines et qui devait se racheter. L'humanité avait d'une part cette part titanesque et d'autre part une part divine, représentée par Dionysos. L'homme, en effet, possède en lui le feu latent (Agni) qu'il devait allumer, telle une étincelle, et vivre une vie spirituelle en lien avec les dieux. Ulysse, Héraklès, Thésée, entre autres héros, ont atteint ce degré de connexion divine, grâce à la réalisation de certains travaux ésotériques qu'ils ont dû accomplir sur le plan terrestre pour élever leur âme, passant de cette manière symbolique de l'homme terrestre Dionysos à l'homme divin Dionysos, c'est-à-dire qu'il y a une transmutation de l'être terrestre à l'être spirituel. C'est pourquoi Orphée est également lié à une société de guerriers, avec leurs rites d'initiation, comme en témoignent les peuples indo-européens.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6249773" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/4114840262.jpg" alt="argo.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Chaque héros qui entrait en contact avec Orphée savait qu'il avait la possibilité d'acquérir des capacités surhumaines. Orphée accompagne Jason et les Argonautes dans leur quête de la Toison d'or. Dans cette histoire, nous pouvons déjà voir qu'Orphée escorte ces héros vers le monde du divin, leur montrant le chemin de la libération des âmes et de leur ascension finale, après les rites pertinents de purification
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlRémi Soulié évoque « Les Métamorphoses d’Hermès »tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-03-03:63008822021-03-03T00:09:00+01:002021-03-03T00:09:00+01:00 Rémi Soulié évoque « Les Métamorphoses d’Hermès » Entretien...
<div class="tdb-block-inner td-fix-index"><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6232697" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/710753795.jpg" alt="Hermes_Logios_Altemps_Inv8624_n2bb.jpg" width="492" height="705" /></span></strong></span></p><h1 class="tdb-title-text" style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Rémi Soulié évoque « Les Métamorphoses d’Hermès »</strong></span></h1><h1 class="tdb-title-text" style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Entretien</strong></span></h1><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ex: https://www.breizh-info.com </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Qui ne connaît pas Hermès, fils de Zeus et de la nymphe Maïa, protecteur des voyageurs et des voleurs, messager des dieux ? Son association au <em>logos</em>, au discours raisonné, est en revanche moins connue, bien qu’elle soit nécessaire à son rôle de messager. C’est cette facette méconnue que Rémi Soulié, dans un livre intitulé <em>Les Métamorphoses d’Hermès</em> paru aux éditions La Nouvelle Librairie (<a style="color: #999999;" href="https://institut-iliade.com/les-metamorphoses-dhermes-hermetisme-et-hermeneutique-de-remi-soulie/">collection Longue mémoire de l’Institut Iliade</a>) s’attache à révéler et à expliquer. Dieu d’une connaissance sacrée et voilée, Hermès donne son nom à l’hermétisme, doctrine ésotérique particulièrement utilisée par les alchimistes, et à l’herméneutique, science du déchiffrement et de l’interprétation de textes.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour partir à la rencontre d’Hermès avant que vous ne vous penchiez dessus plus en détail dans l’ouvrage (à commander ici), nous avons interviewé Rémi Soulié.</span></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Breizh-info.com : <span style="color: #ff6600;">Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?</span></span></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Rémi Soulié : C’est pour votre serviteur un exercice plus difficile qu’il n’y paraît ! Disons que je suis écrivain et philosophe, que j’ai publié une dizaine de livres dont le dernier s’intitule <em>Racination</em> et qu’il a paru en 2018 aux Éditions Pierre-Guillaume de Roux. Comme vous êtes également « enracinés », je précise que la question de l’enracinement traverse tous mes livres, qu’elle en est même la trame et…que j’étais cet été dans votre pays breton, que j’aime beaucoup, sur les traces de Saint-Pol-Roux, Georges Perros et Xavier Grall (après avoir vécu une curieuse expérience, il y a quelques années, à la Fontaine de Barenton, sur laquelle s’« ouvre » mon prochain livre, <em>L’Éther</em> – où il sera question de l’unité de l’enracinement terrestre et céleste.) Mon pays est occitan, c’est le Rouergue – lequel correspond, à quelques paroisses près, à l’actuel département de l’Aveyron. Il occupe une grande place dans mes livres, qu’elle soit centrale ou « disséminée ».</span></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au moment de vous répondre, je songe également que La Nouvelle Librairie réédite bientôt <em>L’Ile aux trente cercueils</em>, de Maurice Leblanc, que j’ai eu le plaisir et l’honneur de préfacer : il y est question de la Bretagne, des Celtes et de l’Europe. Arsène Lupin y est rendu à lui-même, contre les manipulations en cours.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6232698" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/743787729.jpg" alt="hermes.jpg" /></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Breizh-info.com : <span style="color: #ff6600;">Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser au personnage mythologique d’Hermès ? Qui est-il ?</span></span></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Rémi Soulié : Je me suis intéressé à Hermès à partir de la pensée hermétique, sur laquelle je reviendrai.</span></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">A mes yeux, il est moins un « personnage mythologique », au sens où nous entendons aujourd’hui cette formule, qu’un dieu grec (mais pas « seulement ») et je fais partie de ceux pour qui les dieux ne sont pas morts. Je veux dire par là que le « Dieu est mort » de Nietzsche – constat de décès indubitable – s’applique au dieu moral et, pour une part, au dieu unique, mais que le divin, si crépusculaire soit-il, demeure. Au fond, c’est surtout nous qui sommes crépusculaires, nous, les derniers hommes, les tard venus, qui avons perdu la vue et l’ouïe au point de ne plus voir la merveille du monde, il est vrai recouverte par les monceaux d’ordures de l’industrialisme et du capitalisme planétaires.</span></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cet été, j’ai donc été me recueillir sur la tombe de Saint-Pol-Roux et de sa fille Divine – sans commentaire… – puis je me suis rendu sur les ruines de son manoir. Je peux vous dire que les dieux étaient là, comme ils étaient à Ouessant, où je me suis rendu quelques jours plus tard. Pour de très nombreuses raisons, la Bretagne est une terre sacrée.</span></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais revenons à Hermès, quoique nous ne l’ayons quitté qu’en apparence. Traditionnellement associé aux échanges, il est un dieu de l’entre-deux, un dieu messager et intercesseur dont les ailes lui permettent d’aller et de venir des dieux aux mortels, de l’Empyrée aux Enfers, en particulier pour porter la parole de Zeus. En tant quel tel, il détient une connaissance, un savoir, un pouvoir d’ « in-formation », ce qui ouvre le champ des formes, donc, de la métaphysique. Espiègle, joueur, rieur, il ne nous élève pas moins vers les sommets. En serviteur inutile, j’ai voulu contribuer à l’« arracher » à ceux qui voudraient en faire le dieu de la « communication », au sens moderne, qui est donc l’autre nom de la surdité et de la cécité. Hermès ouvre à l’épaisseur mystérieuse des mondes. Comme Hamlet, avec qui il partage la même initiale, il sait qu’il y a plus de choses sur la terre et dans le ciel que n’en rêve notre philosophie. D’ailleurs, le H a la forme d’une échelle, qu’elle soit de Jacob, de S. Jean Climaque ou de Dame Alchimie, et une échelle, ça se monte et ça se descend. Les Modernes, eux, vivent dans la seule dimension d’une horizontalité qu’ils pensent, sans rire, égalitaire. Un peu plus de H, pour la route – de H et d’Héros : ceux de Hiérarchies, Hiérogamies…</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6232699" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/818530343.jpg" alt="8750633333_4ae0a6273d_z.jpg" /></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Breizh-info.com : <span style="color: #ff6600;">Qu’est-ce que l’herméneutique ? L’hermétisme ?</span></span></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Rémi Soulié : L’herméneutique est l’art de l’interprétation des signes que j’entends, ultimement, comme symboles. Autrement dit, il est l’art de voir l’esprit vivant sous la lettre morte, qui est l’autre nom de la pensée. L’hermétisme, quant à lui, permet de comprendre qu’en fait, la lettre et l’esprit ne s’opposent pas, qu’ils sont l’un et l’autre prodigieusement vivants, qu’ils s’interpénètrent comme l’âme et le corps en un ensemble subtil, <em>sub-tela</em>, sous la toile, sous le tissu, sous le textile, donc, sous le texte du monde, auquel il est le répons. Nous lui avons substitué, en parodistes, l’écriture juridique, l’écriture morte d’une langue morte. Aux herméneutes (aux poètes, si vous préférez) s’est substituée ce que Péguy appelait l’« avocasserie ». Les Modernes se gargarisent de l’inflation des lois écrites, comme dans toutes les époques de très grande corruption, or, les lois et les règlements modernes sont de la mort en barre : le juridisme embaume un ordre mort, celui de l’État de droit. Partout, le mécanique s’est substitué à l’organique. Cette horreur contractuelle est d’ailleurs logique puisque nous sommes des cadavres qui, en ayant perdu le symbole, avons perdu la vie. Nous sommes quelques-uns à être éveillés, à être sortis de la Matrice, mais un trop grand nombre de nos contemporains a encore le sommeil lourd et prend le cauchemar pour un rêve – c’est vous dire à quels points ils dorment debout. A leur décharge, l’hypnose spectaculaire est incessante… Notre ascèse consiste à nous situer au plus près du réel, du pays réel, du pays des merveilles, comme Alice. L’enfance, en effet, a toujours raison. L’Hermès de l’Hymne homérique est bien entendu un dieu enfant. Il ne faut jamais croire les « grandes personnes », comme disait Bernanos. Les « vieux » mentent (d’où leur grimage « jeuniste »). En ce qui me concerne, je tends à l’Imitation du Ravi de la crèche, de l’Idiot du village planétaire, du Simplet de Blanche-Neige (le nom de ce conte – il faut toujours en revenir aux contes – est d’ailleurs devenu intolérable ; quel racisme ! De ce point de vue, relisons <em>Patrouille du conte</em>, de Pierre Gripari qui, comme tous les grands écrivains, fut un visionnaire). Je pourrais aussi bien évoquer les Gens du blâme, les Fols en Christ ou le Fou du tarot. Chaque fois que je croise un technocrate ou un oligarque, je rigole. Dèmos Roi est à poil et il ne le voit pas. La démocratie libérale requiert une pataphysique. C’est un nouveau chantier, très exaltant.</span></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Breizh-info.com : <span style="color: #ff6600;">En quoi est-il nécessaire de se replonger dans notre mythologie, à l’heure actuelle, pour avancer ?</span></span></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Rémi Soulié : Il faut en effet renouer avec le mythe qu’une raison étriquée a trop longtemps relégué, sinon, à l’enfance de l’humanité (le « raisonneur métis », comme disait Gobineau, est progressiste), du moins, à des balbutiements prélogiques, pré-rationnels ou magiques alors que le mythe, pour parler un langage hégélien, est la révélation de l’Esprit à lui-même, donc, à nous-mêmes. Le démocrate déconstructeur et déconstruit, qui passe donc son temps à « se reconstruire », bricole du sens provisoire pour ne pas se tuer alors que le sens est prodigalement et prodigieusement donné. C’est un cadeau, un don, un présent, le présent du présent en quelque sorte, qui est l’éternité même, et même l’Ethernité, comme dirait le Docteur Faustroll. Les petites subjectivités électorales-stercorales n’en connaissent que la parodie démoniaque. Seul compte le Graal, vous le savez bien. La chevalerie est le seul souci politique.</span></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le mythe excède donc l’usage instrumental de la petite rationalité technique moderne. Comme tel, il est le poème accompli de la vie et du sens dévoilé – plus que « révélé », d’ailleurs, car il excède également les religions dites du salut et leurs révélations historiques plus ou moins concurrentes, juive, chrétienne, arabo-islamique. Le mythe les englobe et les dépasse comme il englobe et dépasse l’Histoire dite sainte. Quel paradoxe de l’avoir associé à la fabulation supposée des fables alors qu’il est le juste chant harmonieux de l’Âme du Monde, le chant des Muses ! Combien notre monde spectaculaire de toc, de stuc et de kitsch est-il inconsistant comparativement à cette Grande parole !</span></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Breizh-info.com : <span style="color: #ff6600;">Vous avez donc publié <em>Racination</em>, en 2018, chez Pierre Guillaume de Roux, disparu il y a peu. Un commentaire sur sa disparition ?</span></span></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si vous le permettez, vous pouvez indiquer à vos lecteurs le site d’<em>Éléments</em>, où je me suis exprimé, avec d’autres, sur cette terrible et douloureuse nouvelle : <a style="color: #999999;" href="https://www.revue-elements.com/pierre-guillaume-de-roux-chevalier-du-beau-paladin-du-bien/">https://www.revue-elements.com/pierre-guillaume-de-roux-chevalier-du-beau-paladin-du-bien/</a></span></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Je connaissais Pierre-Guillaume de Roux depuis plus de vingt ans, depuis la publication de mon deuxième livre, consacré à son père, Dominique de Roux. Nous avons échangé des mails trois jours avant son décès. Élégant jusqu’au bout, enthousiaste et jovial, il n’a rien laissé paraître. Je pleure, comme tous ses amis, un homme intègre, droit, rigoureux, acharné à défendre l’idée qu’il se faisait de la littérature jusqu’à l’héroïsme, tant la situation économique était difficile. Comme toujours, on ne mesurera pleinement que dans quelques années ce que fut son œuvre. Hors le courage et le goût, sa plus grande qualité fut peut-être la discrétion. Pierre-Guillaume de Roux travaillait ; il « ne la ramenait pas », comme tous les grands. Cela ne vous étonnera pas : il dort à Avallon, à Avalon, où ces deux ailes l’ont emporté.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Propos recueillis par YV</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Photo d’illustration : DR</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>[cc] <a class="vglnk" style="color: #999999;" href="https://breizh-info.com/" target="_blank" rel="nofollow noopener noreferrer" data-wpel-link="external">BREIZH-INFO.com</a>, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine</em></span></strong></span></p></div>
le croquis de côtéhttp://lecroquisdecote.hautetfort.com/about.html01 mars 2021 : N.tag:lecroquisdecote.hautetfort.com,2021-03-01:63008312021-03-01T21:06:00+01:002021-03-01T21:06:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://live.staticflickr.com/65535/50994123496_0f7dd07cf9_o.jpg" alt="50994123496_0f7dd07cf9_o.jpg" /></p>
Alicehttp://booksaremywonderland.hautetfort.com/about.htmlCircé de Madeline Millertag:booksaremywonderland.hautetfort.com,2021-02-18:62842122021-02-18T09:39:00+01:002021-02-18T09:39:00+01:00 Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec ...
<ul><li style="text-align: justify;"><a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/00/00/3458034144.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6203990" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/00/00/568568244.jpg" alt="circé, mythologie, antiquité, dieux de l'Olympe, madeleine Miller " /></a><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec <em>Circé </em>?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> "Il était difficile de passer à côté de ce roman en 2020. Je l'ai vu partout et je crois bien que je n'ai pas lu un seul commentaire négatif à son sujet. Ajoutez à ça une jolie couverture et je n'avais plus aucune chance de résister."</span></em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Dites-nous en un peu plus sur son histoire...</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em> "Circé est la fille d'un dieu et d'une nymphe mais ça ne l'empêche pas d'être méprisée de tous. Jamais elle ne se sentira à sa place parmi sa famille et il lui faudra des années pour trouver son propre chemin..</em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>.</em></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em>"</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> "Lire Circé c'est comme retrouver un amour de jeunesse. La mythologie a longtemps été un sujet qui me </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>passionnait</em></span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> et je dois dire que Madeline Miller a réveillé cet </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>engouement</em></span><em style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;">. Dès les </em><em style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;">premières pages, elle nous ensorcèle à sa manière, nous intéresse au sort de Circé à tel point qu'on ne peut plus lâcher ce récit extrêmement riche, la chronique d'une vie de sorcière. Et elle a le talent de rendre tout cela extrêmement moderne et actuel et d'y aborder des sujets essentiels </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>aujourd'hui.</em></span><em style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"> Mais malgré les nombreux évènements et les émotions ressenties par l'héroïne, elle nous donne </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>l'impression de nous raconter cela avec beaucoup de détachement et c'est peut-être le seul reproche que je peux faire. Cela rend le récit un peu plat à la longue et j'ai finalement préféré la première partie du roman à la seconde. Mais cela reste un détail, ce qui a fait la différence avec le coup de coeur sûrement, mais qui ne m'a pas empêchée de beaucoup aimer ce livre</em></span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;">"</em></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Et comment cela s'est-il fini ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> "J'ai senti arriver la fin et malgré la frustration, je l'ai trouvé appropriée. Je lirai sans aucun doute </span></em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">le Chant d'Achille</span><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> très prochainement."</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 10pt;"><a title="Voir "Circé" sur Amazon" href="https://amzn.to/3oNqJzC" target="_blank" rel="noopener">Alors, vous craquez pour "Circé" ?</a></span></p>
Bruno Chironhttp://www.bla-bla-blog.com/about.htmlDes animaux fantastiques tag:www.bla-bla-blog.com,2021-01-26:62923982021-01-26T00:00:00+01:002021-01-26T00:00:00+01:00 C’est un très beau livre que je vais vous présenter aujourd’hui : Le...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/00/3751102868.jpg" id="media-6218730" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">C’est un très beau livre que je vais vous présenter aujourd’hui : <em>Le Livre extraordinaire des Créatures fantastiques</em> (<a href="https://www.little-urban.fr/le-livre-extraordinaire-des-creatures-fantastiques" target="_blank" rel="noopener">éd. Little Urban</a>). Tom Jackson est au texte pour cette encyclopédie (quoique le terme n’est sans doute pas adapté pour un ouvrage de 80 pages), mais c’est sans doute son co-auteur, Val Walerczuk, qui devrait frapper les esprits pour ses dessins.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’ouvrage, dans un grand et élégant format, est une plongée dans des mondes imaginaires, avec des animaux parfois connus, parfois plus obscurs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Évidemment, les licornes, ogres, fées, géants et autres vampires nous parlerons. Mais le lecteur sera frappé par d’autres animaux fantastiques, inconnus dans ce coin du monde : le Kekpie, un esprit aquatique venu d’Écosse (et dont le monstre du Loch Ness serait apparenté), le Bunyip australien qui a fait l’objet de tentatives d’observations, l’effrayant Mannegishi canadien au corps d’alien, la fascinante Banshee irlandaise ("femme de la butte aux fées") dont le cri aigu est sensé prévenir la mort, l’Oiseau-Tonnerre amérindien ou la Goule, aux faux airs de Gollum. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour cet aperçu de créatures fantastiques, les auteurs ont été jusqu’au Japon, avec ce démon-araignée qu’est le Jorogumo. Val Walerczuk s’est particulièrement surpassé avec cet animal effrayant. Avec une facture réaliste, le dessinateur fait des minotaures, yétis et autres dragons des êtres plus vrais que nature, à l’exemple du centaure prenant vie dans une pose expressionniste et bluffante, comme si cet être pouvait être croisé au coin de la rue. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Du très grand art. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Tom Jackson et Val Walerczuk, <em>Le Livre extraordinaire des Créatures fantastiques</em>,<br />éd. Little Urban, 2018, 80 p.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.little-urban.fr/le-livre-extraordinaire-des-creatures-fantastiques" target="_blank" rel="noopener">https://www.little-urban.fr/le-livre-extraordinaire-des-creatures-fantastiques</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2017/03/18/buffy-vingt-ans-tueuse-de-vampires-5922930.html" target="_blank" rel="noopener">"Buffy, vingt ans, tueuse de vampires"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/eZQY6vCwsfc" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>Suivez aussi <span style="color: #ff00ff;">Arsène K.</span> sur <a style="color: #808080;" href="https://twitter.com/ArsneK1" target="_blank" rel="noopener">Twitter</a> et <a style="color: #808080;" href="https://www.facebook.com/Ars%C3%A8ne-K-Auteur-105345074514407" target="_blank" rel="noopener">Facebook</a></strong></span></p>