Last posts on mossi2024-03-29T15:11:27+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/mossi/atom.xmlmichelcandhttp://michelcand.hautetfort.com/about.htmlVOYAGE HUMANITAIRE AU BURKINA FASOtag:michelcand.hautetfort.com,2011-09-28:37991262011-09-28T22:27:00+02:002011-09-28T22:27:00+02:00 Jean Lamotte, celui qui donne aux gens l'âme haute , et Z, alias Milan...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Jean Lamotte, celui qui donne aux </em>gens l'âme haute<em>, et Z, alias Milan Zivkovic, ont organisé un petit voyage humanitaire au <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Burkina_Faso" target="_blank"><span style="color: #cc99ff; text-decoration: underline;">Burkina Faso</span></a>, histoire de régler la gestion des parrainages, de contrôler des projets en cours, de régler des jumelages. J'en ressortirai que je parraine toujours deux enfants burkinabés qui ont bien grandi... </em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Voici le journal de ce voyage, qui devait être publié par le CNDP du Val-de-Marne, mais celui-ci a été victime d'un incendie juste avant...</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: right;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><em><span style="color: #ff00ff;">...Journal de voyage</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #ff99cc; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> JOURNAL MOSSI-BOUABA</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #ff99cc; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Journal de voyage humanitaire au Burkina Fasso, 1998</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: right;" align="right"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>à Yannice</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: right;" align="right"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>à Jean</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: right;" align="right"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em> à Z</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="color: #ff99cc; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Prologue</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Vingt minutes avant le départ, j'ôte mon vieil appareil photo, lourd, du sac à dos : les photos ne me permettront pas de garder en mémoire le quart du dixième des péripéties de mon premier voyage sahélien ; seule la tenue minutieuse d'un journal comblera tous les blancs de mon oublieuse mémoire. Je glisse dans ma poche un deuxième de ces carnets qui ne me quittent jamais. Bic rétractile noir. Paré.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Ceci n'est donc qu'un aide-mémoire.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Dommage que je n'y aie pas fait revivre les personnages attachants avec lesquels j'ai partagé le quotidien. Dommage que les projets développés par l'équipe n'apparaissent pas.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Rien qu'un aide-mémoire. Non exhaustif. D'un point de vue unique. Juste un aide mémoire.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> <br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #ff99cc; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Paris, février 1998</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: small;">Comment, avec Yannice, 10 ans, rallier Roissy-Charles de Gaulle terminal 2, avec deux gros </span><span style="color: #ff99cc; font-size: small;"><img id="media-3629611" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://michelcand.hautetfort.com/media/01/00/3130689415.jpg" alt="mossi,bouaba,michel cand,burkina faso,jean lamotte,z" /></span><span style="font-size: small;">sacs à dos, deux bagages à main, un gros sac de voyage rempli de jouets, vêtements, médicaments et autres à donner à Fouankuy, sans compter une centaine de barres de céréales pour qu'Yannice ne meurt pas de faim au Sahel, et un autre gros sac de voyage bourré de vêtements, médicaments, cahiers, stylo, livres, etc., donné par l'association de l'école d'Yannice et à remettre à Bobo Dioulasso ? Ne surtout pas se poser la question. Se mordre la lèvre, baisser la tête, et foncer. Héroïques, Rues. Métro. Correspondances. R.E.R. Roissy. Air Afrique. Ouf !</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Ils sont tous là, autour de Jean et de Z, un peu inquiets parce que j'ai tous les passeports avec visa et que nous ne sommes pas en avance. Salut, salut, salut. C'est parti.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">L'Airbus A330 a traversé quelques turbulences, et, après les Pyrénées en carton et la côte algérienne en maquette, s'est enfoncé dans la nuit saharienne, aveugle, jusqu'à ses 4000 et quelques kilomètres. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Ouagadougou, étendue, aux petites lumières éparses dans le noir, au stade anneau ovale illuminé comme une bague de chez Cartier. Ah oui, comment ignorer la Coupe Africaine des Nations, avec les revues d'Air Afrique !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Atterrissage. Eté. Bienvenue de Bicaba, au visage grave, profondément scarifié ; en uniforme de l'armée ? Non, de la gendarmerie. Nous sommes en pays mossi. Carte de débarquement, douane, bagages. Bienvenue de Pauline, au visage tout en rondeurs satinées, au sourire qui semble éternel.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Le Togo mène 1 à 0.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Les bagages, nos très nombreux bagages (chacun a fait des miracles pour ramener du matériel à donner, et Jean et Z ont pu obtenir des autorisations de suppléments gratuits auprès d'Air Afrique) sont silencieusement emporté par des dizaines de mains noires avant qu'on ait le temps de dire "au voleur !" Heureusement, Jean m'a prévenu, je ne crie pas : la petite foule de porteurs. Chargement des bagages sur le toit du petit car. Finalement le chargement est aussi haut que le car. Ca tiendra peut-être avec ce réseau de bouts de ficelles. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Entre la grande avenue brillante des gratte-ciel des banques et des assurances, et puis les bas-quartiers sombres à échoppes et buvettes, le Ghana égalise.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Dans la villa vétuste réservée pour nous quatorze, les beaux cafards géants vernissés prospèrent entre et sur les vieux matelas en mousse cradingues. A part ça, la villa aux couleurs indéfinissables est entièrement vide.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">La rue clair-obscurcie par les étoiles est une piste, jusqu'à la buvette, halo lumineux, où des âmes s'agglutinent autour d'un téléviseur. On s'attable à même la rue pour cette première tournée dans l'air sec du Sahel. Bière glacée ou Fanta-cocktail de fruits. Le Togo met un deuxième but. Fin de partie. Victoire. La Togolaise, en plein ravissement :"Nous croyons, alors nous gagnons."</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Villa. Dormir. Oui mais pas avec les cafards. Sur la terrasse. Installation des sacs de couchage. Seuls Emilie et Yohann acceptent de se faire piétiner pour un peu d'intimité.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Après les relents de musiques africaines, c'est le concerto des chiens à la lune, qui est pleine. Des moustiques en piqué. De temps en temps un dialogue de coqs. Qu'est-ce qu'ils peuvent bien se raconter à une telle heure ? Un âne brait. Brait encore.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Et enfin l'appel à la prière. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Au petit matin, découverte de la beauté de l'Afrique, à travers ce bas-quartier ; beauté qui tient au fait que tout, la "villa", la terrasse, le jardin sec, le muret qui l'enserre, la rue-piste, les autres murets, les maisons basses, tout a la même couleur, ocre léger, poussière de sable, ocre passé, brûlé.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Et les petits Africains et les petites Africaines qui s'arrêtent devant la grille, yeux écarquillés, amusés, qui nous regardent, toubabs ébouriffés dans leur sac de couchage.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Soleil atténué par l'harmattan porteur de poussières de terre attrapée au-dessus du Sahara. Ciel d'une couleur intermédiaire entre le grand bleu et la poussière de terre ocre léger, brûlé.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Un vautour médite sur un arbre nu qui dépasse du muret d'en face.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Plus d'eau dans la villa, qu'on entendait couler toute la nuit pourtant. Juste de l'eau au pseudo-robinet de la cour. Donc très vague toilette. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Départ pour un petit-déjeuner, à travers les rues-pistes ocre léger, passé. Deux vautours planent bas. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Maquis (=buvette-restaurant africain). Chez Imbiss. Toit de roseau local, couleur vert vif des murs, alternant avec du jaune foncé, un vieux cadre avec photo chinoise, face à lui le portrait officiel du Président Blaise Compaoré. Le haut du mur d'en face est ajouré de claies. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Après le gobelet d'eau en plastique mou et coloré genre verre à dent années 50, la grosse boîte de lait concentré sucré est déposée sur la longue table recouverte de toile cirée vantant en noir et blanc les mérites de la bière locale, puis le mégathermos d'eau chaude, et le Nescafé est parcimonieusement servi avec une cuiller à moka, à raison de deux cuillerées à moka par gobelet ; et le pain beurré.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Car ; départ pour le marché. Halte à l'Hôtel Indépendance, où Franck change l'argent de tous, confié chez Imbiss. Le car entouré d'une nuée de petits revendeurs. Cigarettes, monstres, billets de loteries, eau en sachets en plastiques, beignets, poignards touaregs, bijoux en plastiques, pagnes...</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Tentative avortée de coup de téléphone. Pas de timbres non plus.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Le marché. Nuée de petits revendeurs autour de nous comme des journalistes suivant un Premier Ministre. On vend de tout, assis parterre, ou accroupi, ou allongé sur un banc ou sur le marchandise. Des racines, des noix, des feuilles, des pâtes, des outils, des dessous, des boîtes vides, des boîtes pleines, des sandales en plastique, des chapeaux en paille, des pièces de mécanique, des bouteilles olivâtres, des poudres, des piles, des objets dans non, des objets innombrables, des bassines émaillées à fleurs, des seaux en plastiques, des pagnes, des boubous... Justement, les pagnes, les boubous. Cécile et Claire mènent la traversée, guidées par Pauline. A une halte, j'achète ma fameuse moustiquaire, à la recherche de laquelle j'ai fait tout Paris ; marchandée par Pauline, elle me revient huit fois moins cher, Claire avait raison. Et que ça fait travailler les Burkinabés ! Pendant que les nanas vont de pagne en pagne, achat d'un chapeau de paille pour Yannice. Redémarrage. Enfoncée par l'intérieur. De la fragrance la plus suave à la puanteur la plus écœurante. Patchwork de couleurs éclatantes et de bois sombre. Allées de plus en plus étroites, de plus en plus sombres, de plus en plus labyrinthiques, revendeurs de plus en plus hâbleurs, de plus en plus accrocheurs, de plus en plus pressants, de plus en plus oppressants... Yannice n'aime pas du tout, s'agrippe à mon bras ! Vers la sortie ! Dédale de couleurs éclatantes, de misères couleur terre, d'êtres grouillants, d'yeux observateurs ! Deux hommes qui rampent ! Des enfants qui poursuivent, qui poursuivent, depuis le début, pour vendre un malheureux sac en plastique "dix centimes ! dix centimes !" Sortie du marché. Ouf ! Mais le car qui n'est pas encore là, et les vendeurs qui nous pressent toujours... !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Le choc du marché d'Ouaga. Pourtant Jean m'avait prévenu.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Retour à la ville, par les rues-pistes aux longues tranchées ouvertes dans les trottoirs. Traverser le rue en évitant tous vélos et mobylettes. Attente des autres, qui sont chez la sœur de Pauline, qui sont à la buvette, qui sont ailleurs, du chauffeur qui est allé chercher son paquetage.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Danièle et moi achetons des tongs à un marchand ambulant de savates, toute sa marchandise présentée sur sa drôle de carriole à main. Claire me dit que Cécile est au plus mal, parce que son petit ami comme on dit n'est pas venu. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">On va voir le bronzier, quelques rues-pistes plus loin. "Mais c'est Doudou !" C'est Edouard, le petit ami comme on dit de Cécile, tout juste arrivé de Bobo Dioulasso où il habite. Chez le bronzier. On visite les différents stades de fabrication, de l'âme en bois au moule composé aussi de crottin de cheval, à la fonte, au limage et au polissage. Derrière l'échoppe sans couleur aux étagères brutes remplies de bronzes dorés ou noirs, c'est la cour noirâtre, avec bourbier louche, tas de cendres en guise de four, tas de rebut de morceaux de bronze, tas de bois, un cheval qui philosophie, sous un genre de toit un tas de bronzes avec quelques apprentis limeurs et polisseurs de dix à quinze ans, et deux petits enfants intimidés dans leur jeu par notre présence, gardés par une grande sœur... On passe commande. On repassera les prendre avant de repartir dans quinze jours.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Bicaba est en civil ce matin, le vêtement militaire troqué contre une tenue sombre tout aussi stricte. Les nombreuses scarifications de son visage au grand jour.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Car. En route pour Ziniaré. Les lacs-réservoirs, les huertas, percées de vert presque fluo s'il n'était tendre, dans le paysage uniformément ocre léger, passé. Un baobab, de ci de là, qui dépasse tout le monde de la tête et des épaules. Un troupeau de zébus. Un autre. Des chèvres. Des greniers à grains sur pilotis avec le toit de chaume comme un chapeau de paille pointu de travers. Des cases-châteaux-forts : un muret enserre en les reliant des cases rondes individuelles, laissant une vaste cour centrale. Des poules, des moutons. Paysage couleur terre ocre brûlé, parsemé de rares arbustes têtus, hirsutes, fous. Le zébu aux cornes colossales. Les petits marchés, coins à palabres sous des abris : de longues branches fortes, torses, fichées en terre, fourchues au bout, qui soutiennent de longues branches torses, qui portent des tresses de chaume pour toit. En dessous, Africaines et Africains immobiles comme des souches nous regarder passer, ou pas. Des poules, des cochons. Deux enfants jouent à se battre. ET des vélos, des bicyclettes, des vélomoteurs, des mobylettes, des motocyclettes... Oh ! un accident : mauvaise rencontre entre une mobylette et un vélo. Pas grave. Ils vont sur leurs engins dans leur costume traditionnel, chamarrés, droits, ou alors dos ronds, paniers devant, femme derrière, enfant dans le dos, ou alors monceau de marchandises sur le porte-bagages. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Arrêt en cours de route. Qu'est-ce ? Octroi ? Péage ? Taxe routière. Aller payer à un camion, pendant que les militaires nous regardent à peine, occupés à contrôler une camionnette-bus d'autochtones patients et diligents.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Ziniaré. On tourne à droite. Rue-piste ocre léger, cuit, entre des murets de propriétés plus vastes qu'à Ouaga, aussi basses, rez-de-chaussée uniquement ; des branchages qui dépassent parfois ; prospérité très relative. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Arrivée
La Champagnehttp://elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com/about.htmlLES DIFFERENTES ETHNIES DU BURKINA FASO, exposé de Sylvaintag:elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com,2010-03-14:26512522010-03-14T10:35:00+01:002010-03-14T10:35:00+01:00 En Afrique traditionnelle, l’individu est inséparable de sa lignée,...
<p> <span style="color: #000000; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">En Afrique traditionnelle, l’individu est inséparable de sa lignée, qui continue de vivre à travers lui et dont il n’est que le prolongement. C’est pourquoi, lorsqu’on veut honorer quelqu’un, on le salue en lançant plusieurs fois non pas son nom personnel (ce que l’on appellerait en Europe le prénom) mais le nom de son clan : « Bâ ! Bâ ! » ou « Diallo ! Diallo ! » ou « Cissé ! Cissé ! » car <span style="color: #b84700;"><strong>ce n’est pas un individu isolé que l’on salue, mais, à travers lui, toute la lignée de ses ancêtres.</strong></span></span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal; font-weight: normal;" align="justify"><span style="color: #000000; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Avec près de <span style="color: #b84700;"><strong>14 millions d'habitants</strong></span>, le Burkina Faso est un des États les plus peuplés de l'Afrique de l'ouest. La population du Burkina est composée d'une soixantaine d'ethnies. Le terme désignant les habitants du pays est Burkinabè/Burkinabès.</span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal; font-weight: normal;" align="justify"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><div style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><strong><a href="http://elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com/media/02/01/1057682942.gif" target="_blank"><img id="media-2333757" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com/media/02/01/302423858.gif" alt="burkina_faso_ethnies.gif" name="media-2333757" /></a></strong></strong></span></div><p><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Les Mossis constituent l'ethnie majoritaire (environ 53 %) et vivent dans le centre du pays. Les autres groupes importants sont à l'est les <span style="color: #b84700;"><strong>Gourmantchés</strong></span> (7 % de la population), au nord <span style="color: #b84700;"><strong>les Peuls</strong></span> (7,8 %), au sud les <span style="color: #b84700;"><strong>Bissas</strong></span> (3 %) et les <span style="color: #b84700;"><strong>Gourounsis</strong></span> (6 %), au sud-ouest les <span style="color: #b84700;"><strong>Samos</strong></span> (2 %), <span style="color: #b84700;"><strong>Markas</strong></span> (1,7 %), <span style="color: #b84700;"><strong>Bobos</strong></span> (1,6 %), <span style="color: #b84700;"><strong>Sénoufos</strong></span> (2,2 %) et <span style="color: #b84700;"><strong>Lobis</strong></span> (2,5 %).</span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-decoration: none;" align="justify"><span style="color: #b84700; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Les Gourounsi</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm;" align="justify"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">Les</span></span></span> <span style="color: #b84700;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><strong>Gourounsi</strong></span></span></span> <span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">sont répartis du long de la frontière nord du Ghana jusqu'aux localités de</span></span></span> <a href="http://koudougou.php/"><span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Koudougou</span></span></span></span></a> <span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">et</span></span></span> <a href="http://reo.php/"><span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Réo</span></span></span></span></a> <span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">.</span></span></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">Ils sont constitués de plusieurs sous-groupes répartis dans le centre-sud du Burkina-Faso. Les</span></span></span> <span style="color: #b84700;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><strong>Kasséna</strong></span></span></span><span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">, connus dans le monde pour leur architecture si originale dans la région de</span></span></span> <span style="color: #b84700;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><strong>Pô</strong></span></span></span><span style="color: #b84700;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">,</span></span></span> <span style="color: #b84700;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><strong>Tiébélé</strong></span></span></span> <span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">et</span></span></span> <a href="http://leo.php/"><span style="color: #b84700;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><strong>Leo</strong></span></span></span></a><span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">, les</span></span></span> <span style="color: #b84700;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><strong>Lélé</strong></span></span></span> <span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">ou</span></span></span> <span style="color: #b84700;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><strong>Lyélé</strong></span></span></span> <span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">dans la région de Réo, les</span></span></span> <span style="color: #b84700;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><strong>Nuni</strong></span></span></span> <span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">dans la région de Léo, de Pouni et de Zawara, les</span></span></span> <span style="color: #b84700;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><strong>Nounouma</strong></span></span></span> <span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">dans la région de Tchériba, les</span></span></span> <span style="color: #b84700;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><strong>Sissala</strong></span></span></span> <span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">autour de Léo, les</span></span></span> <span style="color: #b84700;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;"><strong>Ko</strong></span></span></span> <span style="color: #000000;"><span style="font-style: normal;"><span style="text-decoration: none;">dans la région de Siby.</span></span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal;" align="justify"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">La tradition orale des <span style="color: #b84700;"><strong>Gourounsi</strong></span> les dirait originaires de la région du lac Tchad. Les études historiques confirment en tout cas leur présence au Burkina dès le XIIe siècle.</span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal; text-decoration: none;" align="justify"><span style="color: #000000; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Malgré les conquêtes de <span style="color: #b84700;"><strong>l'empire</strong></span> <span style="color: #b84700;"><strong>mossi</strong></span> à partir du XVe siècle et les raids esclavagiste de ce dernier sur les villages <span style="color: #b84700;"><strong>Gourounsi</strong></span>, les différentes communautés de cette ethnie ont toujours conservé leur autonomie et leur indépendance.</span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal; text-decoration: none;" align="justify"><span style="color: #b84700; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Les Lobi, Dagari, Gan, Birifor et apparentés</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal;" align="justify"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Le long de la frontière occidentale du Ghana et sur la moitié est de la frontière ivoirienne, dans l'une des régions les plus défavorisées du pays, plusieurs ethnies apparentées, au passé parfois commun, forment <span style="color: #000000;"><span style="font-weight: normal;">l'une des</span></span> <span style="color: #b84700;"><strong>communautés culturellement les riches du pays</strong></span>. Lobi, Dagari, Gan, Birifor, Pwe et Dan se répartissent ainsi un vaste territoire autour des villes de <span style="color: #b84700;"><strong>Gaoua, Loropéni, Batié, Diébougou</strong></span> et Dissen. Principalement présents au Burkina Faso, ils comptent cependant de nombreux villages au Ghana et en Côte d'ivoire. Il est commun d'appeler "<span style="color: #b84700;"><strong>Lobi</strong></span>" cet ensemble d'ethnies sans limiter cette appellation aux Lobi proprement dit.</span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal;" align="justify"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Les <span style="color: #b84700;"><strong>Lobi</strong></span>, dont le nom signifierait en Lobori (la langue des Lobi) <span style="color: #b84700;"><strong>"Enfants de la Forêt"</strong></span><span style="color: #000000;"><span style="font-weight: normal;">,</span></span> viendraient du Ghana après avoir traversé le <span style="color: #b84700;"><strong>fleuve Mouhoun</strong></span> qui revêt d'ailleurs pour ces populations un caractère <span style="color: #b84700;"><strong>sacré</strong></span>. Considérés comme des fermiers, des chasseurs et des éleveurs, ils sont <span style="color: #b84700;"><strong>avant tout des guerriers</strong></span>. C'est cette réputation qui fait l'identité profonde des Lobi mais aussi de leurs cousins birifor, gan ou dagari. Tout rappelle chez eux que leur histoire s'est faite des résistances contre les raids des tribus voisines du Guiriko et du Kénédougou et des razzias esclavagistes jusqu'au milieu du XIXe siècle: leurs maisons sont des petits fortins impénétrables et l'arc et ses <span style="color: #b84700;"><span style="text-decoration: none;"><strong>flèches</strong></span></span> <span style="color: #b84700;"><strong>empoisonnées,</strong></span> dont aujourd'hui encore les populations rurales ne se séparent pas, sont <span style="color: #b84700;"><span style="text-decoration: none;"><strong>l'emblème</strong></span></span> <span style="color: #b84700;"><strong>de leurs talents guerriers.</strong></span></span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none;" align="justify"><span style="color: #000000; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">L'histoire de la <span style="color: #b84700;"><strong>résistance Lobi</strong></span> est d'ailleurs très récente puisque <span style="color: #b84700;"><strong>tout au long de la période coloniale jusqu'au milieu du XXe siècle</strong></span> les Lobi lancèrent des raids contre les Français et leurs escouades de tirailleurs africains.</span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none;" align="justify"><span style="color: #000000; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Aujourd'hui les Birifor, les Lobi et les Dagari demeurent majoritairement <span style="color: #b84700;"><strong>animistes</strong></span> bien que plusieurs communautés chrétiennes se soient formées ces dernières années.</span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none;" align="justify"><span style="color: #000000; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #b84700;"><strong>La statuaire lobi est la plus célèbre et la plus belle du Burkina Faso</strong></span>. Alors que les Mossi ou les Samo montrent des masques extraordinaires, les Lobi pour honorer leur fétiches et les ancêtres utilisent des statuettes de bois.</span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal;" align="justify"><span style="color: #b84700; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><a href="http://elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com/media/02/02/1250076257.JPG" target="_blank"><img id="media-2333763" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com/media/02/02/859570241.JPG" alt="PICT2398.JPG" name="media-2333763" /></a>Les Mossi</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal;" align="justify"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Les Mossi (ou Moaaga) représentent la <span style="color: #b84700;"><strong>plus grande</strong></span> <span style="color: #b84700;"><strong>communauté du Faso</strong></span>. Ils occupent également le <span style="color: #b84700;"><strong>plus</strong></span> <span style="color: #b84700;"><strong>grand espace du pays</strong></span> : la région centrale du Burkina appelée d'ailleurs <span style="color: #b84700;"><strong>le Plateau Mossi</strong></span><span style="color: #b84700;">.</span></span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal;" align="justify"><span style="color: #b84700; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>La langue commune des Mossi est le Mooré</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal;" align="justify"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Ils constitueraient aujourd'hui <span style="color: #b84700;"><strong>40% de la population de Burkina Faso</strong></span> soit environ <span style="color: #b84700;"><strong>6 millions d'habitants.</strong></span></span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal;" align="justify"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">La tradition orale, toujours importante en Afrique, permet de connaître les origines historiques et/ou légendaire du peuple mossi tout comme les lignées royales qui ont régné.</span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal;" align="justify"><span style="color: #b84700; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Sénoufo</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal;" align="justify"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Si les villages Sénoufo (ou Sénoufou) occupent l'extrême sud-ouest du Burkina, la plus grosse partie de cette communauté habite cependant au Mali et surtout en Côte d'ivoire.</span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal;" align="justify"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Ils sont <span style="color: #b84700;"><strong>traditionnellement agriculteurs</strong></span> mais sont aussi reconnus comme <span style="color: #b84700;"><strong>d'excellents artisans et de légendaires chasseurs.</strong></span> <span style="color: #000000;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">La société sénoufo est très fortement castée et, si la modernité a tendance à affaiblir les coutumes, il demeure assez rare que deux Sénofou de castes différentes se marient : par exemple un homme de la caste des forgerons ne prendra pas pour épouse une jeune fille de la caste des agriculteurs. De même, un homme de la caste des sculpteurs ou des chasseurs ne peut théoriquement pas devenir forgeron ou d'une manière générale travailler le métal (bijoutier, ferrailleur, plombier, etc...). Cette importance des castes n'est qu'un des aspects culturels de la société sénoufou qui demeure animiste et traditionnelle. Les devins et fétichistes ont toujours un rôle important dans la vie villageoise et forment des sociétés secrètes d'initiés. Par leur intermédiaire et celui de la richissime statuaire sénéfou (l'une des plus appréciée d'Afrique de l'ouest), les ancêtres et les esprits des bois sont vénérés. Tous les jeunes garçons qui rentrent dans le bois sacré sont initiés aux croyances et aux traditions sénoufou et cette initiation demeure le ciment de la sauvegarde des coutumes ancestrales.</span></span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal;" align="justify"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #b84700;"><strong><a href="http://elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com/media/02/00/752596861.jpg" target="_blank"><img id="media-2333760" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com/media/02/00/84997747.jpg" alt="Femme%20Peulh.jpg" name="media-2333760" /></a></strong></span><span style="color: #b84700;"><strong>Les Peulh (ou Peul)</strong></span></span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal;" align="justify"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Les Peulh sont constituée de communautés <span style="color: #b84700;"><strong>sédentarisées et islamisées (les peuls noirs)</strong></span> <span style="color: #000000;"><span style="font-weight: normal;">et de</span></span> <span style="color: #b84700;"><strong>communautés pastorales, que l’on dit païennes (les peuls rouges).</strong></span> La langue commune des Peuls est le <span style="color: #b84700;"><strong>fulfude</strong></span>.</span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal;" align="justify"><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Les Peulh sont les <span style="color: #b84700;"><strong>pasteurs nomades les plus connus d'Afrique.</strong></span> Ils sont présents dans la plupart des pays d'Afrique de l'ouest (<span style="color: #b84700;"><strong>Sénégal, Gambie, Guinée-Bissau, Guinée, Burkina, Mali, Niger, Bénin, Togo ou Ghana</strong></span>) mais également dans certains pays d'Afrique centrale (<span style="color: #b84700;"><strong>Cameroun, Tchad, Centrafrique</strong></span>).Ils prennent alors le nom <span style="color: #b84700;"><span style="text-decoration: none;"><strong>de burure</strong></span></span> <span style="color: #b84700;"><strong>ou bororo'en.</strong></span></span></p><p style="margin-bottom: 0.5cm; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none;" align="justify"><span style="color: #000000; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #b84700;"><strong>Au Burkina</strong></span>, leur zone de répartition principale se trouve dans les provinces semi-désertiques de la <span style="color: #b84700;"><strong>région du Sahel</strong></span> : le Soum, le Séno e
La Champagnehttp://elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com/about.htmlLES ROYAUMES MOSSI (OU MOSSE), exposé de Kalvintag:elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com,2010-03-06:26398572010-03-06T22:32:00+01:002010-03-06T22:32:00+01:00 Les Mossi forment une population de la boucle du...
<p><span style="font-size: 12pt;"><!-- [if gte mso 9]><![endif]--><!-- [if gte mso 10]> <mce:style><! /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-priority:99; mso-style-qformat:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin-top:0cm; mso-para-margin-right:0cm; mso-para-margin-bottom:10.0pt; mso-para-margin-left:0cm; mso-pagination:widow-orphan; font-size:11.0pt; font-family:"Calibri","sans-serif"; mso-ascii-font-family:Calibri; mso-ascii-theme-font:minor-latin; mso-hansi-font-family:Calibri; mso-hansi-theme-font:minor-latin; mso-fareast-language:EN-US;} --><!--[endif]--></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Trebuchet MS','sans-serif'; color: black;"><a href="http://elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com/media/01/01/745051037.gif" target="_blank"><img id="media-2319531" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com/media/01/01/1688112764.gif" alt="mossi.gif" name="media-2319531" /></a><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">Les</span></span><span style="font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"> <strong><span style="color: red;">Mossi</span></strong> <span style="color: black;">forment une population de</span> <strong><span style="color: red;">la boucle du Niger</span></strong> <span style="color: black;">qui parlent une langue</span> <strong><span style="color: red;">nigéro-congolaise</span></strong> <span style="color: black;">du groupe de l'Afrique de l'Ouest. Vivant</span> <span style="color: red;">traditionnellement</span> <span style="color: black;">de l'agriculture et de l'élevage, ils ont historiquement joué aussi un important rôle commercial, en voyageant et en colportant à travers tous les pays de la boucle du Niger leurs produits : bandes de coton tissées dans le pays, cuivre travaillé, noix de cola, etc.</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">A partir du XIe ou au XIIe siècle, les premiers royaumes mossi se sont constitu<span style="color: red;">és : le</span> <strong><span style="color: red;">Gourma</span></strong>, le <strong><span style="color: red;">Mamprousi</span></strong>, le <strong><span style="color: red;">Dagomba</span></strong>, le <strong><span style="color: red;">Yatenga</span></strong> et le <strong><span style="color: red;">royaume de Ouagadougou</span></strong>. Ce dernier devint rapidement le plus influent. Il était dirigé par le <strong><span style="color: red;">mogho naba</span></strong>, à la fois <strong><span style="color: red;">roi et magicien</span>.</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><span style="color: black;">A partir du XIIIe siècle, les Mossi ont constitué deux</span> États, ou plutôt deux fédérations d'États, dans la partie centrale de la boucle du Niger, là où la densité de la population semble avoir toujours été considérable et où elle dépasse, de nos jours, celle de toutes les autres régions du Soudan.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">Aux XIIIe et au XIVe siècles, ces royaumes s'opposèrent aux grands empires de la boucle du Niger (<strong><span style="color: red;">Mali et Songhay</span></strong><span style="color: black;">) d</span>ont ils n'hésitaient pas à attaquer et <strong><span style="color: red;">razzier les marges</span></strong>, quand ils ne s'enfonçaient pas plus profondément. La puissance de leurs armées permit aux royaumes mossi de préserver l'essentiel de leur indépendance. Mais, à la fin du XVe siècle, <strong><span style="color: red;">l'Empire Songhay</span></strong> établit sa suprématie sur la boucle du Niger, mettant fin aux chevauchées des Mossi.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">Jaloux de leur pouvoir, les rois mossi s'opposèrent toujours à une unification du pays mossi. Mais ces royaumes présentaient une remarquable cohésion sociale et religieuse et une stabilité politique exceptionnell<span style="color: black;">e : ils</span> se maintinrent jusqu'à la conquête française, à la fin du XIXe siècle.<br /> <br /> Les Mossi participèrent peu au <strong><span style="color: red;">commerce</span></strong> <strong><span style="color: red;">transsaharien</span></strong>: les grands flux d'échanges contournaient la région. Aussi l'islam ne s'implanta-t-il pas. Les Mossi furent donc beaucoup moins touchés que leurs voisins par la traite des esclaves. A la veille de la colonisation française, le centre du territoire était contrôlé par la confédération des royaumes mossi regroupant trois ensembles politiques, <strong><span style="color: red;">le Yatenga</span></strong>, <strong><span style="color: red;">le Wogodogo</span></strong> et <strong><span style="color: red;">le Tenkudogo</span></strong>. A l'est avait été édifié <strong><span style="color: red;">le royaume de Gurma</span></strong>, et l'Ouest, dominé par <strong><span style="color: red;">les souverains dioula de Kong</span></strong>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><strong><span style="color: red;">LA LEGENDE DE LA NAISSANCE DU ROYAUME MOSSI DU YATENGA</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><a href="http://elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com/media/01/02/1779591819.jpg" target="_blank"><img id="media-2319533" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com/media/01/02/285192204.jpg" alt="MossiCavalry.jpg" name="media-2319533" /></a>C’était avant la naissance de l’empire Mossi, il y a très très longtemps, au <strong><span style="color: red;">royaume de Dagomba</span></strong>, situé dans le nord du Ghana actuel et dont la capitale était <strong><span style="color: red;">Gambaga</span></strong>. Un grand Roi, <strong><span style="color: red;">Nédega</span></strong> <span style="color: black;">régnait s</span>ur le <strong><span style="color: red;">Dagomba</span></strong> et assurait la paix, la sécurité et la prospérité de son peuple. Un royaume qui était fort et prospère apporte toujours son lot de jaloux et le roi était sans cesse attaqué par les peuples voisins, principalement par les <strong><span style="color: red;">razzias</span></strong>des <strong><span style="color: red;">guerriers</span></strong> <span style="color: red;">M<strong>alinkés</strong></span> qui habitaient plus au sud. Mais le roi et ses soldats, dont une légendaire cavalerie, défendaient vigoureusement le pays et parvenaient sans cesse à gagner les batailles.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><strong><span style="color: red;">Nédega</span></strong> n’avait pas encore de garçon pour assurer la descendance de son règne mais avait une fille qu’il adorait et avait chéri et élevé comme son garçon. Elle était née sous le nom de <strong><span style="color: red;">Poko</span></strong> mais avait grandi au contact des guerriers de son père et était une guerrière du nom de guerre de <strong><span style="color: red;">Yennenga</span></strong>. Le roi et ses guerriers étaient donc aidés par <strong><span style="color: red;">la princesse Yennenga</span></strong>, une amazone extraordinaire, qui à la tête de la cavalerie défendait et conquérait des territoires. Elle vivait comme un guerrier, comme un fils de chef, montait à cheval mieux les guerriers du Roi <strong><span style="color: red;">Nédega son père</span></strong>. Elle se servait admirablement bien de ses armes traditionnelles : elle lançait la sanguaie et le javelot, combattait les ennemis de sa lance, les transperçait avec les flèches de son arc. Elle menait au combat les guerriers et la cavalerie de son père le Roi Nédega.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">N’ayant pas de fils et éperdument fierde la <strong><span style="color: red;">princesse Yennenga</span></strong> <span style="color: black;">qui lui était si précieuse, celui-ci retardait le moment de la marier et</span> <strong><span style="color: red;">la reine-mère Napoko</span></strong> <span style="color: black;">en souffrait beaucoup, car c’est le rôle d’une mère que de marier sa fille. Celle-ci, pour attirer l’attention du roi, décida de semer un champ de</span> <strong><span style="color: red;">Gombo</span></strong> <span style="color: black;">qu’elle laissa mûrir et pourrir sans le cueillir. Le roi qui s’indigna de l’état du champ de</span> <span style="color: black;">Gombo</span> <span style="color: black;">lui demanda la raison. Elle lui répondit que l’évolution du champ est comme celle de sa fille : «</span> <em><span style="color: black;">si un fruit mur n’est pas enlevé, il durcit où il pourrit sur l’arbre</span></em> <span style="color: black;">» dit-elle. Le roi décida de se résigner et de trouver un prétendant selon la coutume.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><span style="color: black;">Un jour le royaume fut une fois de plus attaquée par les</span> <strong><span style="color: red;">Malinkés</span></strong><span style="color: red;">,</span> <strong><span style="color: red;">la princesse Yennenga</span></strong> <span style="color: black;">rassembla les guerriers de son père et après les avoir combattus, elle décida des les poursuivre. Elle arriva à rejoindre et à capturer un de leurs chefs. Sur le chemin du retour, le cheval de la princesse s’emballa et se mit à courir sans s’arrêter. Le cheval poursuivit sa course folle sans arrêt jusqu’à une rivière où il s’embourba projetant</span> <strong><span style="color: red;">la princesse Yennenga</span></strong> <span style="color: black;">dans la rivière. C’est en ce moment qu’un chasseur d’éléphant, répondant au nom de</span> <strong><span style="color: red;">Rialé</span></strong><span style="color: black;">, qui était en brousse la repêcha et la ramena jusqu’à son campement. Après que cette dernière eut repris ses esprits et se soit remis,</span> <span style="color: black;">Rialé</span> <span style="color: black;">tomba sous le charme de</span> <span style="color: black;">la princesse Yennenga. Leur union torride, donna comme fruit un garçon qu’ils décidèrent de nommer</span> <strong><span style="color: red;">OUEDRAOGO</span></strong><span style="color: black;">, qui signifie «</span><strong><span style="color: red;">Étalon</span><span style="color: black;">»</span></strong> <span style="color: black;">ou plus</span> <span style="color: black;">précisément «</span><strong><span style="color: red;">Cheval Mâle</span><span style="color: black;">»</span></strong> <span style="color: black;">en souvenir du</span> <strong><span style="color: red;">cheval de Yennenga</span></strong> <span style="color: black;">qui lui avait fait rencontrer</span> <strong><span style="color: red;">Rialé</span></strong><span style="color: black;">.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">Mais Yennenga s’inquiétait du Royaume et de son père et pressa Rialé de l’accompagner dans le royaume Dagomba. Le roi, fût très heureux de revoir sa fille, la princesse Yennenga, et accepta alors Rialé comme gendre. Quand la princesse et Rialé demandèrent à partir du royaume pour fonder leur propre village, le roi leur fit des dons de bœufs, de moutons, de chèvres, de fournitures diverses et quelques serviteurs en plus de leur confier environ trois cent sujets avec lesquels ils iront s’installer vers le sud du Burkina Faso actuel. Ils y créèrent <strong><span style="color: red;">le premier royaume Mossi</span></strong> (<strong><span style="color: red;">Moagha</span></strong> au singulier ), <strong><span style="color: red;">le royaume de Tenkodogo</span></strong> ( <strong><span style="color: red;">La veille Terre</span></strong>).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><strong><span style="color: red;">Le fils de Yennenga</span></strong><strong>,</strong> premier <strong><span style="color: red;">Mogho Naba</span></strong>, <strong><span style="color: red;">Naba Ouedraogo</span></strong> continua de règner sur ce royaume et eut lui même deux fils (<strong><span style="color: red;">des Nakomsé</span></strong>) : <strong><span style="color: red;">Naba Rawa</span></strong> et <strong><span style="color: red;">Naba Zoungrana</span></strong><span style="color: red;">.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><strong><span style="color: red;">Naba Raw</span></strong><span style="color: red;">a</span> se dirigea vers le Nord d’où il chassa les <strong><span style="color: red;">Dogons</span></strong> qui migrèrent vers le <strong><span style="color: red;">Mali</span></strong>, et créa le royaume mossi du Yatenga avec pour capitale <strong><span style="color: red;">Ouahigouya</span></strong>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><span style="color: black;">Le second resta dans le royaume de son père et le consolida. Un cousin de</span> <strong><span style="color: red;">Ouedraogo</span></strong><span style="color: red;">,</span> <strong><span style="color: red;">Diaba Lompo</span></strong> <span style="color: black;">partit vers l’Est et créa</span> <strong><span style="color: red;">le royaume du Gourma</span></strong> <span style="color: black;">près de l’actuel</span> <strong><span style="color: red;">Fada N’gourma</span></strong><span style="color: black;">. Ce dernier royaume ne fait actuellement plus partis officielement de</span> l’empire Mossi, mais son histoire restera attaché de près à celle de la formation du royaume Mossi issue de la descendance de <strong><span style="color: red;">Yennenga fille</span></strong> <span style="color: red;">de <strong>Nédega Roi du Dagomba.</strong></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><strong><span style="color: red;">LE MOGHO NABA</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><a href="http://elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com/media/01/01/1529578177.jpg" target="_blank"><img id="media-2319537" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://elevesduldmlachampagnedevitreaultodeouagadougou.hautetfort.com/media/01/01/1960283596.jpg" alt="mossi3.jpg" name="media-2319537" /></a>Dans l'histoire Burkinabè, <strong><span style="color: red;">le Mogho Naba</span></strong>, représentant du soleil, était grandement vénéré, souverain très respecté par les Mossi, est le gardien des coutumes, le chef suprême de l'administration, de l'armée et de la justice. Il est traditionnellement choisi par les hauts dignitaires de la cour dans la descendance d'<strong><span style="color: red;">Oubri</span></strong> ou <strong><span style="color: red;">Wubri</span></strong>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><strong><span style="color: red;">Oubri</span></strong> était le petit fils de <strong><span style="color: red;">Ouedraogo</span></strong>, fondateur du royaume Mossi au <span style="color: black;">XIIIe siècle</span> et fils de la légendaire Yennenga. <strong><span style="color: red;">Oubri</span></strong>, premier <strong><span style="color: red;">Mogho Naba</span></strong>, a fondé la ville de <strong><span style="color: red;">Ouagadougou</span></strong>. D'après <strong><span style="color: red;">Titinga Frédéric Pacéré</span></strong> , <strong><span style="color: red;">le Mogho Naba</span></strong> est choisi parmi la descendance mâle du dernier <strong><span style="color: red;">Mogho Naba</span></strong> par les membres du conseil.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;">Dans la tradition, il est considéré comme <strong><span style="color: red;">tout puissant</span></strong> avec droit de vie et de mort sur les habitants de <strong><span style="color: red;">Ouagadougou</span></strong> et de <strong><span style="color: red;">l'Oubritenga</span></strong>. Dans la pratique, son pouvoir était soumis à la coutume et à la loi des pères. Il personnifie l'empire et incarne son unité mais le pouvoir est en réalité entre les mains de la cour de <strong><span style="color: red;">Mogho Naba</span></strong>, ministres qui prennent les décisions et gouvernent le pays. Cette organisation complexe des pouvoirs est matérialisée chaque vendredi lors de la cérémonie du <strong><span style="color: red;">faux départ du roi</span></strong>.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 14.2pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'trebuchet ms', geneva, sans-serif;"><strong><span style="color: red;">Le Mogho Naba</span></strong> n'a pas d'autorité sur les autres royaumes de <strong><span style="color: red;">Tenkodogogo</span></strong>, de <strong><span style="color: red;">Fada N'Gourma</span></strong>, de <span style="color: red;">B<strong>oussouma</strong></span> et de <span style="color: red;">O<strong>uahigouya</strong></span> dont les souverains seraient comme lui descendants de <strong><span style="color: red;">Yennenga</span></strong>, la légendaire princesse fondatrice des royaumes mossi du Burkina Faso. Jusqu'en 1947 les souverains de ces quatre royaumes ne pouvaient ni se rencontrer entre eux, ni rencontrer <strong><span style="color: red;">le Mogho Naba</spa