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Tika
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En attendant Xavier Dolan
tag:stylistika.hautetfort.com,2016-07-01:5821603
2016-07-01T15:13:00+02:00
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C'est toujours l'histoire tumul-tueuse entre une mère et son fils, mais ce...
<p>C'est toujours l'histoire tumul-tueuse entre une mère et son fils, mais ce n'est jamais le même tableau, ni le même coup de pinceau. C'est toujours très perso. Xavier Dolan est notre nouveau "peintre sur soi". Et moi j'attends... </p><p style="text-align: left;"> </p><p><img src="http://stylistika.hautetfort.com/media/02/00/3305796065.jpg" id="media-5406804" alt="" /></p><p>Attendre, oui, attendre que <a href="http://www.xavierdolan.com/" target="_blank">Xavier Dolan </a>pointe le bout de son nez, et tout le talent qui va avec. J'attends donc jusqu'au 3 août 2016 sa performance d'acteur dans <em>"La chanson de l'éléphant"</em> de Charles Binamé avec Bruce Greenwood, Catherine Keener, Carrie-Anne Moss, puis je patiente encore jusqu'au 21 septembre 2016 pour voir <em>"Juste la fin du monde"</em> Grand Prix du Jury de Cannes cette année, avec Marion Cotillard, Nathalie Baye, Léa Seydoux, Vinçent Cassel, Gaspar Ulliel. J'attends de voir une direction d'acteur, j'attends d'entendre les soupirs de Dolan à travers ses acteurs. J'attends de sentir l'amour qu'il a pour eux, j'attends la musique de chaque scène, j'attends comme un enfant..</p><p>Après Mommy, Prix spécial du Jury en 2014, Dolan vole de gratifications en hommages, après un parcours underground. Depuis que j'ai vu Mommy, un de mes plus beaux moments ciné depuis des années, je suis comme aimantée vers chacune de ses créations. Je suis comme une Peau d’Âne rêvant d'un couturier me créant sur mesure cette fameuse robe aux couleurs ciné. Je l'ai tant rêvé, il est là, et il sait créer pour moi. </p><p>Et je ne suis pas la seule à aimer son ouvrage...</p><p><strong>Dolan n'a peur de rien.</strong></p><p>Il incarne pour moi cette nouvelle génération prodige qui n'a pas peur d'aller au bout de ses rêves, de travailler dur pour y parvenir, sans jamais avoir de regret, sans jamais baisser les bras (cf son discours à Cannes en 2014). Il touche à tout avec passion : acteur, réalisateur, producteur, scénariste, pourquoi se limiter?</p><p>J'aime cette envie qui l'habite, cette puissante fusion qu'il entretient avec ses acteurs, et avec la caméra quand il est devant. Il est polyvalent, il ose être lui-même. </p><p>Oui, l'attente n'a jamais été aussi délicieuse. Je ne me questionne pas si c'est le bon moment pour attendre, ni que faire pendant l'attente, ni quelle personne je vais croiser, je n'attends pas Godot, juste un homme nommé talent.</p><p> </p><p>En attendant, relis mon coup de cœur "<a href="http://stylistika.hautetfort.com/archive/2014/11/12/mommy-je-t-aime.html" target="_blank">Mommy je t'aime</a>". </p>
Tika
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Mommy je t'aime
tag:stylistika.hautetfort.com,2014-11-12:5488574
2014-11-12T19:32:00+01:00
2014-11-12T19:32:00+01:00
Mon grand coup de cœur 2014. Mommy ne se...
<p>Mon grand coup de cœur 2014.</p><p><img src="http://stylistika.hautetfort.com/media/00/02/2475878912.jpg" alt=""/></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4758355" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stylistika.hautetfort.com/media/02/01/3710394723.jpg" alt="Mommy, Xavier Dolan, Styl is Tika" /></p><p> </p><p> </p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;"><strong>Mommy ne se raconte pas il se vit, il se ressent. Styl is Tika vous propose un bout de tempo, un échantillon de fièvre. BO en béton, images léchées, comme peintes à même la toile ciné, acteurs en félicité, engagés, filmés au plus près, cadre resserré, Xavier Dolan, à peine 25 ans, réussit la prouesse dont rêvent tous les réalisateurs : mettre une salle en lévitation.</strong> </span></p><p> </p><p><strong><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Besoin d’un doudou pendant la projection ? </span></strong></p><p> </p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;"><strong>Oh que oui !</strong> Ma voisine se cramponne à son foulard, mon voisin à son écharpe, je ne peux m’empêcher de serrer mon pull, besoin de m’accrocher à quelque chose. Je sens qu’on me noue le cœur, j’ai l’âme en ébullition, la cervelle en apnée, et ça va durer 2h20. </span></p><p> </p><p><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><strong><em>« Mommy est un film très sombre en son cœur, mais verni de lumière »</em> Xavier Dolan.</strong> </span></span></p><p> </p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Premier coup dur. Dolan pose son cadre. Dans le futur, une loi canadienne autorisera les parents d’enfant « défaillants psychologiquement » à les abandonner à une institution d’Etat. Tout est dit, nous le savons dès le début, cette phrase claque comme un avertissement qui va nous nouer le ventre pendant tout le film. </span></p><p> </p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Anne Dorval, alias Diane, surnommée Die, a du souci à se faire, la maison de redressement met son fils à la porte, diagnostiqué TDAH*, hyperactif et violent ; le message est clair : <strong><em>« Ce n’est pas l’amour qui va sauver votre fils »</em>.</strong> Antoine Olivier Pilon, alias Steve, ado de 17 ans, entre une Tatie Danièle juvénile et un Hannibal Lecter inquiétant et enragé, fait une performance remarquable, lui ne se fait aucun souci, il rentre chez Mommy. Cet agneau-là est loin d’être silencieux. </span></p><p> </p><p><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><strong>Mais elle ne baisse pas les bras.</strong> Portée par son amour fusionnel, elle va tout reprendre en main, école à domicile, éducation, écoute, recadrage, tout. Oui, Steve est violent, émotif, mais aussi passionné de musique, et très créatif. Il veut faire une école d’art, il veut aller de l’avant lui aussi. Elle le sait, elle fait des petits boulots pour joindre les deux bouts. Ensemble on est plus fort, même si il se bat, vole, jure, il sait aussi être doux et aimant. On veut oublier l’abandon possible, <strong>on veut croire</strong>. Alors on pleure, on rit, on se laisse émerveiller par la beauté visuelle de chaque plan. <strong>Mais derrière l’esthétique léchée se cache la maladie mentale, symptôme familial.</strong> Deviendrait-elle une communication à part entière ? Qui est le plus atteint ? Diane ou Steve ? Qui est le malade de l’autre ? Le fils ou la mère ? Le traitement de Dolan pousse même les pros du TDAH à se poser les bonnes questions. <strong>Mommy est plus qu’un drame social, c’est un parcours, une réflexion, un questionnement. L’art de Xavier Dolan est de nous pousser dans nos retranchements. </strong></span></span></p><p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4758363" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stylistika.hautetfort.com/media/02/02/717690852.jpg" alt="Mommy, Xavier Dolan, Styl is Tika" /></p><p> </p><p> </p><p> </p><p><strong><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">L’amitié, comme une nouvelle famille.</span></strong></p><p> </p><p><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">Arrive la voisine, Suzanne Clément, alias Kyla, emprisonnée elle-même dans des difficultés d’élocution, sans doute les suites d’un trauma, elle sera le troisième membre de cette famille recomposée. Elle tend la main à Die, c’est elle qui enseigne à Steve. Tous les jours elle traverse cette rue et quitte sa propre famille pour en nourrir une autre. La nourrir d’amour, la nourrir de soi. Peut-être pour mieux laisser sa vie sur le trottoir. - <em>comment oublier cette scène de complicité bien arrosée entre Kyla et Diane, où le fou-rire nous prend à la gorge et nous fait pleurer de joie -</em></span></span></p><p> </p><p><strong><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Argot et musique, des acteurs à part entière. </span></strong></p><p> </p><p><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><strong>Autre coup dur, la langue.</strong> Dès la première minute, Die vous capte les tripes avec sa voix rauque maniant un argot québécois très fleuri. Ça claque, ça parle fort, les insultes pleuvent, c’est pourtant jouissif et si drôle ! Les sous-titres donnent le rythme. Effréné. Un argot excessif, brutal, presque animal. C’est la langue de Die, son lien intime avec Steve. En fait, ce Joual est une création de Dolan. Selon les media canadiens, aucun québécois n’utilise ce Joual. Cette initiative choque d’ailleurs ces québécois qui ne veulent pas que l’on salisse leur identité, et la belle langue française. Le débat est lancé. <strong>Peu importe, ce voyage argotique est aussi important que la musique, il est une création artistique. </strong></span></span></p><p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4758364" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stylistika.hautetfort.com/media/02/00/2475878912.jpg" alt="Mommy, Xavier Dolan, Styl is Tika" /></p><p> </p><p> </p><p> </p><p><span style="font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;"><strong>Dès la première image, la musique est le mot calque que Dolan ajoute à l’image et aux dialogues</strong>. Il y a une différence entre l’enregistrement laissé à Steve par son père, parti trop tôt, très années 90, qu’il écoute inlassablement, et la BO de Dolan reprenant ce qu’il y a de plus hétéroclite : Ellie Goulding, Lana Del Rey, Oasis, One Republic, Sarah Mac Lahan, Dido ou Counting Crows. Les morceaux ondulent comme autant de vagues d’émotion. Chacun de ces titres ne pourra plus jamais être dissocié des images de Mommy<em>. – « On ne change pas » de Céline Dion chanté à tue-tête dans la cuisine, et peut-être plus encore Colorblind de Counting Crows quand Steve file sur son skate, grand moment de cinéma, dont on ne vous dévoilera pas l’originalité - </em></span></span></p><p> </p><p><strong><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">L’amour ne meurt jamais. </span></strong></p><p> </p><p> </p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Xavier Dolan aime ses acteurs, un trio déjà très présent dans ses précédents films ou clips. Leur grande qualité ? Tout donner. Nous sommes dans la générosité, dans la vérité, et nous, spectateurs, dans le sentiment d'être plus vivants que jamais. <em>« Jane Campion, …. La leçon de piano a été le film qui a changé ma vie. ... Vous m’avez donné l’envie d’écrire des rôles pour des femmes magnifiques avec une âme, une volonté et une force extraordinaires, pas des victimes ni des objets….Tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais »</em> (extraits du discours de Xavier Dolan à Cannes 2014). Tout est dit. Mommy on t’aime pas, on t’adore ! </span></p><p> </p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;"> </span></p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Mommy, de Xavier Dolan, a été le prix du Jury de Cannes 2014, il est son cinquième film en cinq ans. <a href="https://www.youtube.com/watch?v=uXsDT6SJRMc" target="_blank">Revoir son discours</a> et son hommage à Jane Campion. </span></p><p> </p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">Avec Antoine Olivier Pilon, Anne Dorval, Suzanne Clément</span></p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;"> </span></p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=5hzgS9s-tE8&index=11&list=PLr8BfFc9Utltc7Mu_b9krPe4dzqiaPB-G" target="_blank">Playlist du film</a> : à écouter à la relecture de ce post. Car oui il faut le relire ! </span></p><p> </p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;">*TDAH : trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. </span></p><p> </p><p> </p><div id="blogvision"><iframe width="320" height="240" style="width: 480px; height: 270px; margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" src="http://www.allocine.fr/_video/iblogvision.aspx?cmedia=19548159" frameborder="0"></iframe><br /><a href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=223002.html" target="_blank">Mommy</a><br /><a href="http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19548159&cfilm=223002.html"><strong>Mommy</strong> Bande-annonce VF</a></div><p> </p><p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4758358" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stylistika.hautetfort.com/media/00/01/3125229547.jpg" alt="Mommy, Xavier Dolan, Styl is Tika" /></p><p> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;"> <span style="font-size: small;">Xavier Dolan et son équipe à Cannes</span></span></p><p><span style="font-family: Calibri; font-size: medium;"> </span></p>
Mathilde
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Mommy, cette claque d'amour
tag:www.parisienne-avertie.com,2014-10-07:5463344
2014-10-07T22:17:00+02:00
2014-10-07T22:17:00+02:00
Les films "claques", je te l'ai déjà dit , j'aime ça. Pourvu que...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4716120" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.parisienne-avertie.com/media/00/02/2722197367.jpg" alt="mommy,xavier dolan,anne dorval,suzanne clément,antoine-olivier pilon" /></p><p style="text-align: justify;">Les films "claques", <a href="http://www.parisienne-avertie.com/archive/2008/12/04/adjani-arte-et-la-journee-de-la-jupe-le-trio-gagnant.html">je te l'ai déjà dit</a>, j'aime ça. Pourvu que l'émotion y soit juste, pourvu que je sente que ce n'est pas juste dur, comme gratuitement. Ici, Xavier Dolan frappe fort et nous offre l'amour dans tous ses états : manque, larmes, cris, sueur, oubli de soi... Le jeune prodige du cinéma canadien nous avait habitué à ses coups de gueules et de griffes sur pellicule. Son pedigree est plein de films qui bousculent, dérangent, émeuvent, bouleversent. <a href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=186111.html">Laurence Anyways</a> et <a href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=208989.html">Tom à la ferme</a> pour ne citer que les plus récents. J'ai vu le premier, et je dois avouer que si le propos et la réalisation m'ont plu, je suis restée sur le côté, spectatrice pas totalement embarquée, écoutant ma sœur renifler sur le siège d'à côté. Tom à la ferme, je l'ai raté, mais il est sur ma liste des films à voir.</p><p style="text-align: justify;">Cette fois, Dolan monte encore un cran. <br />Pour la première fois de ma vie, je n'ai pas pu me lever quand les lumières se sont rallumées dans la salle du MK2, il y a plus d'un mois. Depuis, je cherche les mots pour t'en parler ici, depuis je sais qu'il faut que je trouve comment expliquer pourquoi ce film si dur si beau, on ne s'en relève pas tout à fait.</p><p style="text-align: justify;">Et c'est pile pour ça qu'il faut aller le voir.</p><p style="text-align: justify;">Déjà, et ça aussi je te l'ai déjà dit (forcément depuis 8 ans que je te raconte ma vie, je me répète), j'aime le Québec et je suis toujours contente de retrouver cet accent un peu lourd un peu trainant que j'aime tant.</p><p style="text-align: justify;">Surtout je reconnais, sur l'affiche de l'invitation à l'avant-première par le Club 300 d'<a href="http://www.allocine.fr/">Allociné,</a> mon actrice favorite <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Dorval">Anne Dorval</a>. Elle est avec <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Labr%C3%A8che">Marc Labrèche</a> la co-star du programme que je connais par cœur, <a href="http://www.parisienne-avertie.com/archive/2008/01/04/le-coeur-a-ses-raisons.html">le Coeur a ses raisons</a>, sorte de version sous acide des soaps américains qui durent 30 ans... <br />Si tu ne connais pas, je te recommande, c'est bon pour le moral (et bien plus fin qu'il y parait).</p><p style="text-align: justify;">Bref, Dolan + Dorval + le Québec, on part plutôt bien. Ajoute à ça <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Suzanne_Cl%C3%A9ment">Suzanne Clément</a>, la révélation lumineuse et bouleversante de Laurence Anyways, et, juste avant de secouer, verse par-dessus le talent brut et la gueule d<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Olivier_Pilon">'Antoine-Olivier Pilon</a> et nous voilà partis pour le film qui mérite tellement sa palme du jury du Festival de Cannes.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-4716132" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.parisienne-avertie.com/media/02/01/4293935787.jpg" alt="mommy,xavier dolan,anne dorval,suzanne clément,antoine-olivier pilon" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4716133" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.parisienne-avertie.com/media/00/01/3692913651.jpg" alt="mommy,xavier dolan,anne dorval,suzanne clément,antoine-olivier pilon" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4716134" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.parisienne-avertie.com/media/01/02/3878107424.jpg" alt="mommy,xavier dolan,anne dorval,suzanne clément,antoine-olivier pilon" /></p><p style="text-align: justify;">Je n'ai pas envie de te spoiler le film. Je crois qu'il ne faut pas trop en savoir pour garder intactes l'émotion et la magie <span style="text-decoration: line-through;">noire</span> de ce film. Alors je te donne en vrac les raisons pour lesquelles il ne faut pas rater cette pépite.</p><p style="text-align: justify;">Les femmes y sont fortes, et belles, malgré leurs défauts (ou peut-être justement à cause d'eux). L'amitié, l'amour filial, l'amour tout court sont bousculés, malmenés, renversés... Mais ils sont au centre du film.</p><p style="text-align: justify;">Ce qui fait le plus mal (enfin ce qui a usé tous mes kleenex) bizarrement ce n'est pas la fin de l'histoire, mais bien l'un des moments les plus jolis et plein d'espoir...</p><p style="text-align: justify;">Quand, après que tout le monde fut sorti de la salle, bien après la fin du générique ; quand enfin j'ai réussi à me lever et à m'enligner vers la sortie, j'ai emmené avec moi les personnages de cette tragédie moderne. Et il ne se passe pas un jour sans que j'y pense.</p><p style="text-align: justify;">C'est dur, évidemment. C'est plié d'avance aussi, comme une tragédie grecque. Mais c'est si beau et juste que je pense qu'on ferait bien de tous le voir. Rien qu'une fois. Au moins. <br />Pour s'aimer un peu mieux, ou juste bien.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-4716510" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.parisienne-avertie.com/media/00/00/521294401.jpg" alt="mommy,xavier dolan,anne dorval,suzanne clément,antoine-olivier pilon" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4716512" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.parisienne-avertie.com/media/00/00/376965470.jpg" alt="mommy,xavier dolan,anne dorval,suzanne clément,antoine-olivier pilon" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4716514" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.parisienne-avertie.com/media/01/02/1019404966.jpg" alt="mommy,xavier dolan,anne dorval,suzanne clément,antoine-olivier pilon" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4716515" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.parisienne-avertie.com/media/02/01/674109664.jpg" alt="mommy,xavier dolan,anne dorval,suzanne clément,antoine-olivier pilon" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4716516" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.parisienne-avertie.com/media/00/02/3136618102.jpg" alt="mommy,xavier dolan,anne dorval,suzanne clément,antoine-olivier pilon" /><br /><em>Crédits photos ©<a href="http://shaynelaverdiere.com/">SHAYNE LAVERDIÈRE</a></em></p><p style="text-align: justify;">Je laisse les mots de la fin à Xavier Dolan, voici un extrait du dossier de presse du film pour la présentation à Cannes en mai 2014 :</p><blockquote><p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;">"Depuis mon premier film, j’ai beaucoup parlé d’amour.</span> (...)<br /><span style="font-size: small;">Mais s’il est un sujet que je connaisse sous toutes ses coutures, qui m’inspire inconditionnellement, et</span><br /><span style="font-size: small;">que j’aime par-dessus tout, c’est bien ma mère. Quand je dis ma mère, je pense que je veux dire LA mère en général, sa figure, son rôle. Car c’est à elle que je reviens toujours. C’est elle que je veux voir gagner la bataille, elle à qui je veux écrire des problèmes pour qu’elle ait toute la gloire de les régler, elle à travers qui je me pose des questions, elle qui criera quand nous nous taisons, qui aura raison quand nous avons tort, c’est elle, quoi qu’on fasse, qui aura le dernier mot, dans ma vie.</span><br /><span style="font-size: small;">À l’époque de <em>J’ai tué ma mère</em>, j’avais voulu, je pense, punir ma mère. Seulement cinq ans ont passé</span><br /><span style="font-size: small;">depuis, mais je crois bien qu’aujourd’hui, à travers Mommy, j’essaie maintenant de la venger. Allez comprendre."</span></p></blockquote>
Solko
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Flinguer le petit Juif
tag:solko.hautetfort.com,2014-10-05:5461734
2014-10-05T15:52:00+02:00
2014-10-05T15:52:00+02:00
Léa Salamé et Eric Zemmour, On n'est pas couché , 4/10/14 Flinguer...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4713494" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/02/01/3251246733.PNG" alt="Capture.PNG" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: helvetica;">Léa Salamé et Eric Zemmour, <em>On n'est pas couché</em>, 4/10/14</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: helvetica; color: #000000;">Flinguer le petit Juif : C’était, de toute évidence, le mot que s’étaient donnés les habitués du Salon <em>Verdurin</em> télévisuel du samedi soir, je veux dire l’émission préchauffée et recuite de Ruquier. Zemmour venait y présenter son dernier livre qui, comme celui de Trierweiler (signe des temps), est déjà épuisé quelques jours après sa sortie. Avec<em> Le</em> <em>suicide Français</em>, il écrit au fond les <em>Mythologies</em> de ces quarante dernières années : du mariage de Coluche et le Luron au film <em>Dupont Lajoie</em> de Yves Boisset, de la féminisation de la société à l’islamisation des banlieues, du déclin du prolétariat et de l'Eglise à la montée des associations anti-racistes et sectorielles, Zemmour tente, comme le fit Roland Barthes en son temps, dans un « lien d’insistance, de répétition » de démystifier le « naturel dont la presse, l’art, le sens commun affublent sans cesse une réalité qui, pour être celle dans laquelle nous vivons, n’en est pas moins parfaitement historique » (1) </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: helvetica; color: #000000;">Sauf que ce n’est plus un penseur de gauche s’attaquant à l’ordre moral des années cinquante, c’est un penseur de droite s’attaquant, avec une même plume acérée, à l’ordre moral des années 2014. Un ordre, il le rappelle de page en page, fondé sur la déconstruction des valeurs et des traditions au profit d’un alliage redoutablement corrosif des libéraux et des libertaires fondateurs de la post-modernité : Le pire d’une gauche, qui a égaré en chemin la <em>common decency</em> chère au socialisme d’Orwell, et le pire d’une droite, affranchie de la morale catholique qu’elle a remplacée par celle, plus maçonnique, du marché. Le pire des deux qui s’incarne, il faut bien le reconnaître, dans le président godillot de la République actuelle, sa ministre de la justice et le reste de sa clique gouvernante, crispée dans la mauvaise foi, la démagogie et ce qu'ils nomment la <em>justice</em>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: helvetica; color: #000000;">Ce faisant, Eric Zemmour dénonce les acteurs embourgeoisés du soft-power culturel qui a façonné l’opinion depuis la mort de De Gaulle (c’est là qu’il situe caricaturalement le commencement de la fin) jusqu’au vote Maastricht, « le dernier moment démocratique français », juge-t-il avec raison. Comment s’étonner, dès lors, du tir tendu de tous les salonards du clan Verdurin contre lui, de Denisot à Ruquier, de Cohn-Bendit à Salamé, de Caron à la québécoise Anne Dorval, prototype de la femme savante des temps mondialisés, venue promouvoir dans l’hexagone <em>Mommy</em>, son film-jackpot sur la relation fusionnelle mère/fils quand le père est absent. Cette ridicule Philaminte qui faillit s’étrangler devant ce qu’elle saisissait de Zemmour était, sur le plateau de Ruquier samedi soir, à se tordre de rire… Mais passons. Elle était bien du niveau des autres, à se prétendre distants et libres de toute idéologie, vivant eux dans un monde ouvert loin de la France rance, quand Zemmour, qui ne cessait de les placer devant leurs contradictions, vivrait lui dans la rancœur, le sectarisme et le passé.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: helvetica; color: #000000;">Car c’est bien à la tirelire de tous ces gens et à leur compte en banque, in fine, que les arguments du polémiste s’attaquent, principalement. Tous ces idiots utiles du système, qui en vécurent comme Denisot ou Drucker depuis un demi-siècle - système auquel (Zemmour l’oublie-t-il ?) il appartient aussi -, soudainement attaqués en pleine face par un de leur pair ! un ancien de la boutique, qui plus est… Un renégat, un traître à sa cause...</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: helvetica;">Je glisserai sur les injures de Cohn Bendit (« <em>Tu es un crétin</em> »), les rodomontades de Caron (des chiffres, des chiffres, des chiffres…) pour en venir à ce qui fut le plus significatif, l’intervention de la nouvelle chroniqueuse de l’émission, Léa Salamé, fille de l’ancien ministre libanais de la culture Ghassan Salamé, qui s'enfuit du Liban lors de la guerre avec sa famille. </span><span style="font-size: 13pt; line-height: 115%; font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">: «Vous aimez tellement la France, vous, le Juif, vous voulez tellement faire plus goy que goy, faire plus français que français, que vous arrivez à remettre en cause Vichy et à réévaluer Pétain... », lui lança-t-elle, parce qu’il s’attaquait aussi au livre de Robert Paxton, <em>La France de Vichy (</em>osant rappeler du même coup la complexité d'une période, qui sembla soudainement lettres mortes à tout ce plateau de joyeux festifs endoctrinés venus vendre leur soupe). </span></span><span style="font-size: 13pt; line-height: 115%; font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Réponse de Zemmour, entre la consternation et l'agacement : « Pourquoi vous me ramenez à mon état de Juif? Je pourrais monter sur mes grands chevaux et vous dire que c'est antisémite! » </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><span style="line-height: 115%;">Et là j’ai senti comme un malaise : et je compris pourquoi il fallait tellement </span></span><em style="color: #333333; font-family: helvetica; font-size: medium; line-height: 115%;">flinguer le petit Juif</em><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><span style="line-height: 115%;">, ce soir, sur ce plateau où chacun se revendiquait d'une culture ou d'une communauté sexuelle différente, et qu'il menaçait de littéralement faire imploser de l'intérieur : parce qu’il avait passé les bornes, lui, le <em>Juif</em>, comme jadis Dieudonné, le <em>Nègre</em>, les passa chez Marc Olivier Fogiel, à se prendre pour un véritable Français de souche, à peut-être voter Marine Le Pen, et à parler comme l’aurait fait, tiens, ce dangereux fasciste de Renaud Camus, ou pire, l'innommable Alain Soral, qu'on se garde bien, eux, évidemment, d'inviter. A </span></span><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><span style="line-height: 115%;">oublier peut-être ce qu'il doit</span></span> <em style="color: #333333; font-family: helvetica; font-size: medium; line-height: 115%;">à ses origines</em><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><span style="line-height: 115%;">, comme la jeune Libanaise arrivée en France à l'âge de 5 ans le lui rappela sèchement. Terrible, terrifiant,le racisme des anti-racistes, décidément ! Et l'on comprend même sans le lire combien le bouquin de Zemmour se situe encore en-</span><span style="line-height: 19.9333343505859px;">deçà</span><span style="line-height: 115%;"> de la vérité, combien la décomposition du pays et la trahison de ses prétendues élites sont avancées, et combien terribles sont les événements que tous ces gens des médias et du show-business au compte en banque bien garni, tout prêts à fuir la France quand les premiers troubles éclateront vraiment, auront inexorablement et très cyniquement fait advenir...</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; line-height: 115%; font-family: Verdana, sans-serif; color: #000000;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">(1) Roland Barthes, <em>Mythologies</em>, avant-propos</span></span></p>
Denise
http://specialdujour.hautetfort.com/about.html
Trop tard - Too late?
tag:specialdujour.hautetfort.com,2011-03-17:3148102
2011-03-17T22:04:00+01:00
2011-03-17T22:04:00+01:00
J'ai le coeur serré en écoutant certaines chansons d'amour déchirantes (...
<p><iframe title="YouTube video player" src="http://www.youtube.com/embed/VZMauq1jszM" frameborder="0" height="295" width="360"></iframe></p><p>J'ai le coeur serré en écoutant certaines chansons d'amour déchirantes (<strong>Ne me quitte pas</strong>, ou <strong>Il n'y a pas d'amour heureux</strong> par exemple), d'autres me tirent des larmes pour d'autres raisons que leur contenu. Reliées à des souvenirs, des gens, des impressions.</p><p>Mais selon moi <strong>la plus triste</strong> des chansons québécoises n'est pas une chanson d'amour... Ou plutôt oui, <strong>d'amour pour le Québec français</strong>, pour la langue française, un amour chanté surtout ... en <strong>anglais</strong>. C'est la chanson <strong>Mommy</strong>. On connaît surtout l'interprétation magistrale qu'en fit <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pauline_Julien" target="_blank">Pauline Julien</a> (sur la vidéo), mais elle fut d'abord chantée par <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_Michel" target="_blank">Dominique Michel</a> et <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Gélinas" target="_blank">Marc Gélinas</a>, dans la <a href="http://specialdujour.hautetfort.com/media/01/00/3613419768.jpg" target="_blank"><img id="media-2943202" style="margin: 0.7em 0 0.7em 1em; float: right;" src="http://specialdujour.hautetfort.com/media/01/00/3088032666.jpg" alt="Mommy, Pauline Julien, Simon Beaulieu, Gérald Godin, chanson québécoise" width="203" height="246" /></a>comédie (!) <a href="http://elephant.canoe.ca/films/tiens-toi-bien-apres-les-oreilles-a-papa_7027/" target="_blank">Tiens-toi bien après les oreilles à papa</a>, réalisée par <strong>Jean Bissonnette</strong> en 1971. Le scénariste du film, <strong>Gilles Richer</strong> a écrit les paroles de la chanson avec <strong>Marc Gélinas</strong>, qui a composé la musique.</p><p>La chanson évoque la possible <strong>disparition de la langue française</strong> au Québec. Écoutez-là, lisez les paroles (ci-bas), c'est à brailler. On l'a fait entendre ce matin à l'émission <a href="http://www.radio-canada.ca/emissions/christiane_charette/2010-2011/" target="_blank">Christiane Charrette</a> (en passant, c'est rare qu'il y a de la <strong>musique écoutable</strong> à cette émission) avant l'interview avec le cinéaste <strong>Simon Beaulieu,</strong> qui a réalisé un documentaire sur <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rald_Godin" target="_blank">Gérald Godin</a>, poète, homme politique et compagnon de <strong>Pauline Julien</strong>.</p><p>Le jeune réalisateur (photo) racontait que, avant de tourner le film, il a dû consulter archives et documents pour prendre connaissance de <strong>l'histoire du Québec</strong>, des années 70 qu'il n'a pas vécues, de la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_d%27Octobre" target="_blank">Crise d'Octobre</a> <a href="http://specialdujour.hautetfort.com/media/00/01/125049242.jpg" target="_blank"><img id="media-2943207" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://specialdujour.hautetfort.com/media/00/01/4202205550.jpg" alt="Simon Beaulieu, Gérald Godin, Pauline Julien, Mommy" width="148" height="208" /></a>dont il n'avait <strong>jamais entendu parler</strong> au cours de ses études. <em>"Je me demande (</em>dit-il <a href="http://www.radio-canada.ca/emissions/christiane_charette/2010-2011/chronique.asp?idChronique=141508" target="_blank">ici</a><em>) comment j'ai passé à travers tout le système d'éducation sans véritablement connaître l'histoire de mon peuple. C'est une faillite collective"</em>.</p><p>En effet, comment peut-on prétendre <strong>conserver ce que nous avons de plus précieux</strong>, si tous les <strong>systèmes</strong> dont nous faisons partie (scolaire, politique, social, familial) sont conçus pour nous <strong>faire oublier </strong>à mesure?</p><p>Deviendrons-nous des <strong>zombies sans mémoire</strong>...</p><p>...des anglophones ?</p><p> </p><p> </p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 18.0px Geneva;">______________________</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 18.0px Geneva;">Mommy, Daddy (1971)</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Paroles : Gilles Richer et Marc Gélinas</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;"> </p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Mommy, daddy, I love you dearly</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Please tell me how in French my friends used to call me</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Paule, Lise, Pierre, Jacques ou Louise</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Groulx, Papineau, Gauthier, Fortin, Robichaud, Charbonneau</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva; min-height: 14.0px;"> </p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Mommy, daddy, what happened to my name?</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Oh mommy, daddy, how come it's not the same?</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Oh mommy, tell me why it's too late, too late, much too late?</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva; min-height: 14.0px;"> </p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Mommy, daddy, I love you dearly</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Please tell me where we used to live in this country</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Trois-Rivières, Saint-Paul, Grand-Mère</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Saint-Marc, Berthier, Gaspé, Dolbeau, Tadoussac, Gatineau</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva; min-height: 14.0px;"> </p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Mommy, daddy, how come it's not the same?</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Oh mommy, daddy, there's so much in a name</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Oh mommy, tell me why it's too late, too late, much too late?</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva; min-height: 14.0px;"> </p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Mommy, daddy, I love you dearly</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Please do the song you sang when I was a baby</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Fais dodo, Colas mon p'tit frère</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Fais dodo, mon petit frère, tu auras du lolo</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva; min-height: 14.0px;"> </p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Mommy, daddy, I remember the song</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Oh mommy, daddy, something seems to be wrong</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Oh mommy, tell me why it's too late, too late, much too late?</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva; min-height: 14.0px;"> </p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Mommy, daddy, I love you dearly</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Please tell me once again that beautiful story</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Un jour ils partirent de France</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Bâtirent ici quelques villages, une ville, un pays</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva; min-height: 14.0px;"> </p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Mommy, daddy, how come we lost the game?</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Oh mommy, daddy, are you the ones to blame?</p><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 10.0px Geneva;">Oh mommy, tell me why it's too late, too late, much too late?</p><p> </p><p> </p>