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Restaurer ce qui a été perdu il y a longtemps en Suède
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-02-19:6364558
2022-02-19T17:49:00+01:00
2022-02-19T17:49:00+01:00
Clemens Cavallin, Johan Sundeen, Lars Eklund : Restaurer ce qui...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6335257" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3818531288.jpeg" alt="AdobeStock_141116210.jpeg" width="554" height="319" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Clemens Cavallin, Johan Sundeen, Lars Eklund : <span style="color: #ff6600;">Restaurer ce qui a été perdu il y a longtemps en Suède</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://3droga.pl/felietony/clemens-cavallin-johan-sundeen-lars-eklund-by-przywrocic-to-co-zostalo-utracone-dawno-temu-szwecja/</span></strong></span></p><p><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour le développement du conservatisme suédois, un retour profond aux racines culturelles fournies par le catholicisme et à la société civile dynamique créée par les églises protestantes libres est essentiel. Une approche relativiste ou laïque ne suffit pas.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le conservatisme, dans ses différentes formes, attache une grande importance à la continuité, à l'histoire, à l'organicisme, à la spécificité d'une nation et de sa culture. Une approche conservatrice et prudente du changement - résistant aux projets accélérationnistes et utopiques de transformation révolutionnaire - n'est possible que si les traditions qui lient la génération actuelle à ses ancêtres sont encore vivantes. Mais que signifie le conservatisme lorsqu'une nation a été complètement "modernisée" ? Que peut-on préserver lorsque l'Ãtat paternaliste a sapé les institutions naturelles à un point tel que l'enthousiasme pour le changement radical - en d'autres termes, le progressisme - a été intériorisé comme une identité humaine fondamentale ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans une telle situation, le conservatisme devient inévitablement un projet visant à restaurer ce qui a été perdu - et à récupérer ce qui a une valeur durable. Mais quels sont les critères de sélection des traditions et des valeurs à restaurer lorsque ces traditions ne sont plus ancrées dans l'expérience vécue ? Dans une telle situation, le conservatisme ne devient-il qu'une idéologie séculaire, promouvant, entre autres, un certain idéal de société, dépassé de surcroît ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces questions inquiètent de plus en plus l'ensemble du monde occidental, qui radicalise les principes fondamentaux de la modernité, tels que l'autonomie individuelle, le relativisme et la laïcité. Cette intensification est particulièrement évidente en Suède, un pays caractérisé par une alliance entre l'atomisme individualiste, le matérialisme et un Ãtat-providence de type Léviathan. En Suède, le socialisme et le libéralisme se sont fondus en une seule mentalité qui valorise l'accélération du changement, tant technologique que moral, et qui recherche - de manière quelque peu contradictoire - une sécurité globale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les origines de la "situation suédoise"</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La situation actuelle de la Suède est le résultat d'une évolution dans laquelle les institutions des débuts de la modernité ont été transformées de l'intérieur en marchandes d'idéologies radicales. Cela a commencé avec la Réforme protestante au XVIe siècle, lorsque le pouvoir séculier a transformé l'Ãglise catholique supranationale de Suède en une institution nationale subordonnée au pouvoir politique. Bien que le gouvernement ait introduit la liberté religieuse dans les années 1950 et que le système de l'Ãglise d'Ãtat ait changé de manière significative en 2000, l'Ãglise luthérienne de Suède est toujours gouvernée par des partis politiques dans le cadre d'élections spéciales de l'Ãglise et est réglementée même en termes de gouvernance, de vérités de la foi, de propriété et de présence géographique en vertu du droit séculier.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le parti social-démocrate, qui a été au pouvoir presque sans interruption pendant quatre-vingt-dix ans, a décidé au début du vingtième siècle de ne pas poursuivre une séparation complète de l'Ãglise et de l'Ãtat, mais plutôt de séculariser et de radicaliser la société par le biais de l'Ãglise. Comme les rois protestants avant eux, les sociaux-démocrates ont comprisl'utilité de l'église nationale en tant qu'institution pour légitimer le pouvoir politique - mais pas en tant que témoin de Dieu et de sa loi éternelle qui pourrait juger l'ordre actuel.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335263" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3136017937.jpg" alt="68kyrkan_82081.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">à partir des années 1960, le radicalisme de gauche a transformé de manière décisive l'Ãglise de Suède, comme l'a documenté Johan Sundeen dans son livre intitulé "L'Ãglise de 1968" <em>(68-kyrkan : Svensk kristen vänsters möten med marxismen 1965-1989). </em>Les principaux intellectuels protestants ont cherché une synthèse entre le marxisme et le christianisme. Ils ont présenté la révolution culturelle en Chine, la situation au Nicaragua sous le régime sandiniste, et même la dictature communiste en Corée du Nord comme "le Royaume de Dieu sur terre". Bien que cet enthousiasme soit retombé dans les années 1980, l'Ãglise en Suède reste extrêmement politisée. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6335265" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/60999704.jpg" alt="refv.jpg" />Dans son livre récemment publié, <em>The Way of Reformism : On Social Democracy and the Church</em> (La voie du réformisme : sur la social-démocratie et l'Eglise) <em>(Reformismens väg - om socialdemokratin och kyrkan)</em> le social-démocrate Jesper Bengtsson note avec une certaine satisfaction qu'il n'y a probablement aucune autre institution dans la société occidentale qui ait été transformée dans la même mesure que l'Ãglise de Suède.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Avec la transformation idéologique de l'église nationale dans les années 1960, une approche de gauche a conquis le débat culturel suédois, touchant toutes les sphères de la société. Par conséquent, le débat public ne s'est pas concentré sur le bien-fondé de l'idéologie socialiste, mais sur sa meilleure forme et sur la manière de la mettre en Åuvre.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bien qu'il y ait eu une certaine opposition au socialisme en tant qu'idéal économique, les idées gauchistes ont rapidement laissé leur empreinte sur la politique des partis conservateurs. En 1969, l'ancien parti Högern, la droite, s'est rebaptisé le parti modéré (Moderaterna). Au cours de cette période, ils ont cessé de souligner l'importance des petites communautés et de l'identité nationale, ainsi que le rôle social du christianisme et l'inviolabilité de la vie humaine. Les autres points de rattachement au conservatisme plus conventionnel sont, selon le politologue Jan Hylén, des anomalies dans un parti désormais caractérisé par le libéralisme et l'individualisme.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La vague de socialisme des années 1960, menée par la génération du baby-boom, est importante pour expliquer pourquoi la Suède a souffert pendant des décennies de l'absence d'une opposition conservatrice influente et confiante. En fait, un changement important avait déjà eu lieu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Des intellectuels et des politiciens de premier plan ont pris leurs distances par rapport aux opinions conservatrices, chrétiennes et néohumanistes, les considérant comme entachées par leur association avec le national-socialisme.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Suède n'a pas participé à la guerre et n'a donc pas eu à subir le même projet de reconstruction morale et physique que les autres pays après 1945. Ce fait, combiné à l'absence d'une Ãglise jouant un rôle indépendant dans la vie publique, explique en partie pourquoi le christianisme et son projet civilisateur n'ont pas été au cÅur du développement politique de l'après-guerre, comme en Allemagne de l'Ouest ou en Italie. Au lieu de cela, le parti social-démocrate a orchestré la "modernisation" rapide de la Suède.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335266" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1356612703.jpg" alt="3902345214_6fe3093ae9_b-1.jpg" width="453" height="627" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En outre, après que le long règne de la social-démocratie (qui a commencé en 1932) a finalement - mais seulement temporairement - été brisé en 1976, et lorsque l'empire communiste soviétique s'est effondré une décennie plus tard, le libéralisme plutôt que le conservatisme ou la démocratie chrétienne a triomphé. L'Ãtat suédois socialiste fermé s'est desserré, et les monopoles d'Ãtat dans les domaines de la télévision, de la radio, des services téléphoniques, de la distribution postale, du transport ferroviaire, des pharmacies et des casinos ont été supprimés. Ainsi, la présence du libéralisme a augmenté dans le mélange libéral-socialiste, mais les principes de base n'ont pas changé.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La dernière version (2020) de la carte de la culture mondiale Inglehart-Welzel, qui repose sur une enquête approfondie des valeurs mondiales, montre clairement que la mentalité suédoise est restée intacte. Sur la carte des valeurs, la Suède occupe toujours le coin supérieur droit, combinant des niveaux élevés de valeurs laïques-rationnelles et d'expression personnelle. Ces valeurs s'opposent aux valeurs traditionnelles et de survie qui caractérisent le coin inférieur gauche opposé, la zone de nombreux pays à majorité musulmane comme l'Ãgypte, le Yémen et la Jordanie. Au centre, on trouve un mélange de pays européens catholiques comme la Croatie et la Hongrie, ainsi que des pays d'Asie et d'Amérique du Sud comme la Thaïlande, Singapour et le Chili. Le trait le plus frappant est l'extrême mentalité des Suédois en comparaison mondiale, ce qui contraste fortement avec l'auto-évaluation omniprésente des Suédois comme occupant une position idéologique intermédiaire raisonnable.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Néanmoins, un changement de mentalité a été lent à s'opérer en Suède au cours des dix dernières années, lorsque les effets de la persistance de niveaux élevés d'immigration ont fini par provoquer une crise morale nationale. Le caractère inexorable de la modernisation, fondé sur le déclin de la religion et l'affaiblissement des liens familiaux, ne pouvait plus être considéré comme acquis. Dans une telle situation, certains (comme en France) ont naturellement insisté sur une application plus stricte des valeurs modernes. Ironiquement, cela a rendu le libéralisme de plus en plus intolérant. L'adhésion à l'individualisme et à l'idée moderniste de la liberté est obligatoire et doit être imposée. Dans le même temps, une fenêtre d'opportunité s'est ouverte pour les attitudes et les idées conservatrices mettant l'accent sur des liens culturels et historiques plus profonds.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il y a vingt ans, Svante Nordin, professeur d'histoire des idées, écrivait dans le journal national <em>Svenska Dagbladet</em> que "le conservatisme intellectuel, qui... a joué un rôle si important dans le débat aux Ãtats-Unis et en Grande-Bretagne, mais aussi en France et en Allemagne, n'a pratiquement aucun équivalent en Suède". Même des introductions souvent utilisées dans des disciplines telles que l'histoire des idées et la science politique ont traité avec parcimonie - et condescendance - la tradition qui a émergé après l'attaque d'Edmund Burke contre la Révolution française.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le réveil de la droite</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6335267" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1638299484.jpg" alt="9789177654971.jpg" />Cependant, il y a maintenant des signes d'un réveil intellectuel conservateur. Après des décennies de sommeil, une littérature de qualité est publiée. Par exemple, <em>Modern konservatism : filosofi, bärande idéer och inriktningar i Burkes efterföljd </em>(Modern Conservatism : Philosophy, Main Ideas and Directions in the Wake of Burke) de Jakob E:son Söderbaum, la première vue d'ensemble complète de ce type en suédois, a été publiée en 2020. Il s'agit de l'ouvrage le plus complet d'une vague de publications, dont plusieurs anthologies et recueils d'essais présentant les traditions conservatrices suédoises et continentales.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Malgré cela, le devoir de prudence demeure. Le conservatisme en Suède doit être un projet constructif, qui n'est pas nécessaire là où existent encore des institutions et des coutumes incarnant les principes naturels et transcendants de la moralité et de la vie humaine que suppose l'approche conservatrice. Aujourd'hui, cependant, l'instinct de survie ethnique irréfléchi considère comme acquises - étrangement - précisément des traditions qui ne sont plus vivantes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le conservatisme, s'il ne doit pas être une simple défense du "mode de vie suédois" et de "nos valeurs", a besoin de ce que Russell Kirk a exigé - une "base solide". Le premier principe du conservatisme de Kirk est crucial - à savoir que "le conservateur croit qu'il existe un ordre moral durable. Cet ordre est fait pour l'homme, et l'homme est fait pour l'homme : la nature humaine est immuable, et les vérités morales sont permanentes". La reconnaissance d'un tel "ordre moral durable" est un principe fondamental de la civilisation, qui soumet toutes les prétentions et ambitions du pouvoir humain au jugement de ce qui transcende les ambitions et décisions politiques, même celles prises par des majorités absolues. L'alternative est la barbarie, pour laquelle "la force a raison", même si elle est élégamment formulée. Mais comment peut-il y avoir un ordre pour l'homme s'il n'y a pas de Dieu pour le donner ?</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335268" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1720001299.jpg" alt="kirk-820x550-1.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6335269" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/656147346.jpg" alt="71oEsSAFMBL.jpg" width="432" height="651" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">D'autres principes formulés par Kirk caractérisent la nature prudente de la réforme conservatrice : prudence, précepte, diversité, imperfection, liberté et propriété, communauté volontaire et retenue. Mais ces principes sont moins utiles lorsque (comme dans le cas de la Suède) la modernisation des conversations intellectuelles, des institutions sociales et de la vie familiale a été complète et systématique - à un degré que même la plupart des dictatures communistes européennes n'ont pas réussi à atteindre.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une raison importante de la situation actuelle de la Suède est la faiblesse des croyances et pratiques religieuses traditionnelles. Selon le <em>World Value Survey, </em>seuls 10% de la population suédoise considèrent que la religion est importante dans leur vie, et moins de 5% pensent qu'il est important que les enfants apprennent leur foi religieuse à la maison.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans le premier principe de Kirk - un ordre moral durable - la religion est irremplaçable. L'autorité transcendante de Dieu est le point d'ancrage surnaturel de la prudence conservatrice. Lorsque les institutions religieuses et leurs représentants choisissent de défendre la moralité sans base absolue, mais plutôt comme de simples croyances qui changent avec les méandres de la société moderne tardive - ou, comme en Suède, lorsque les croyances sont en fait le moteur de cette fluidité normative - alors le projet conservateur devient simplement une banale préférence qui peut changer à un rythme plus lent.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ainsi, si le conservatisme doit être plus qu'une autre forme de politique identitaire, il doit se soucier de principes qui transcendent les cultures particulières. C'est particulièrement le cas lorsque ces valeurs éternelles ne font pas partie de formes de patrimoine développées organiquement, mais doivent être restaurées ou introduites pour la première fois. Affirmer - comme le fait Jakob E:son Söderbaum dans <em>Modern Conservatism</em> - que les conservateurs bien informés s'accordent génÃ
Espérance Nouvelle
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François, Vicaire du Christ, Serviteur des serviteurs de Dieu
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2014-09-17T18:30:00+02:00
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François, Évêque de Rome, Vicaire du Christ, Serviteur des serviteurs de...
<p><span style="font-size: small;">François, Évêque de Rome, Vicaire du Christ, Serviteur des serviteurs de Dieu, Successeur du Prince des Apôtres.</span></p><p><span style="font-size: small;">Une vidéo en défense de François, le Pape.</span></p><p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/fdmrqx3fvRo?start=27&rel=0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p>Voir aussi:</p><p><a href="http://esperancenouvelle.hautetfort.com/archive/2014/09/01/pape-francois-se-conformer-non-pas-au-monde-mais-au-christ-5437892.html">> Pape François: se conformer non pas au monde, mais au Christ</a></p><p>Et puis de toute façon, quoi qu'il arrive, en inspirant l'Apôtre des Gentils (Ga 1, 1-12), le Saint Esprit a déjà répondu aux suppositions audacieuses de ceux qui attribuent au Pape des intentions ou des paroles imaginaires, ou qui utilisent leurs interprétations de ses propos réels, pour enseigner le contraire de ce qui a toujours été enseigné par les Apôtres et par l’Église invariablement depuis ses origines:</p><p>"<em>Je m'étonne que si vite vous abandonniez Celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, pour passer à un second évangile - non qu'il y en ait deux ; il y a seulement des gens en train de jeter le trouble parmi vous et qui veulent bouleverser l'Évangile du Christ. Eh bien ! si nous-mêmes, si un ange venu du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème ! Nous l'avons déjà dit, et aujourd'hui je le répète : si quelqu'un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème ! En tout cas, maintenant est-ce la faveur des hommes, ou celle de Dieu que je veux gagner ? Est-ce que je cherche à plaire à des hommes ? Si je voulais encore plaire à des hommes, je ne serais plus le serviteur du Christ. Sachez-le, en effet, mes frères, l'Évangile que j'ai annoncé n'est pas à mesure humaine : ce n'est pas non plus d'un homme que je l'ai reçu ou appris, mais par une révélation de Jésus Christ.</em>" (Ga 1, 6-12)</p><p> </p><p><strong>Prière pour le Souverain Pontife</strong></p><div class="texte entry-content"><p>V/ Oremus pro Pontifice nostro FRANCISCO</p><p>R/ Dominus conservet eum, et vivificet eum, et beatum faciat eum in terra, et non tradat eum in animam inimicorum eius. [Ps 40:3]</p><p>V/ Constituit eum dominum domus suae</p><p>R/ Et principem omnis possessionis suae.</p><p>Oremus.</p><p>Deus, omnium fidelium pastor et rector, famulum tuum FRANCISCUM, quem pastorem Ecclesiae tuae praeesse voluisti, propitius respice : da ei, quaesumus, verbo et exemplo, quibus praeest, proficere : ut ad vitam, una cum grege sibi credito, perveniat sempiternam.</p><p>Per Dominum Nostrum Iesum Christum Filium Tuum, qui Tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti Deus, per omnia saecula saeculorum.</p><p>Amen.</p><p><strong>Traduction non officielle en français</strong></p><p>V/ Prions pour notre Pontife, FRANÇOIS</p><p>R/ Que le Seigneur le conserve, et le garde en vie ; qu’Il le rende bienheureux sur terre, et ne le soumette pas à l’âme [aux intentions] de ses ennemis.</p><p>V/ Il l’a constitué maître de sa maison</p><p>R/ Et le premier dans tout son domaine</p><p>Prions.</p><p>Ô Dieu, Pasteur et Directeur des fidèles, regarde favorablement ton serviteur FRANÇOIS, que Tu as voulu placer à la tête de ton Eglise ; donne lui, nous T’en prions, d'édifier, par la parole et l’exemple, ceux qu’il mène, afin qu’il parvienne, avec le troupeau qui lui a été confié, à la vie éternelle.</p><p>Par Jésus-Christ, Ton Fils, Notre Seigneur, Qui règne avec Toi et le Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.</p><p>Amen.</p></div><p> </p>
galavent
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Vertu
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2014-08-05T07:34:00+02:00
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Certains mots vieillissent, comme les humains. On s’en sert sans y prendre...
<p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Certains mots vieillissent, comme les humains. On s’en sert sans y prendre garde, et puis, un jour, quelqu’un rit : de quoi parle-t-il ? Oui, vous êtes décalé. Ce mot ne s’emploie plus, il est ringard. Ainsi en est-il de la vertu. Certes, l’expression de « femme de petite vertu » s’applique-t-elle toujours à certaines catégories de la gente féminine, mais comme ces catégories ont singulièrement augmentées ces dernières années en raison de la libération des mœurs, on ne l’utilise plus guère.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Sous les romains, la vertu était synonyme de force. Elle désignait le courage physique ou moral, la force d’âme, la vaillance. Son origine est dérivée de </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: medium;">vir</span></em><span style="font-size: medium;"> qui donna viril et virilité. D’après Caius Marius : « La vertu est la clef de voûte de l'empire (romain), faisant de chaque seconde de la vie du citoyen, une préparation minutieuse aux dures réalités de la guerre, et de chaque bataille rien d'autre qu'un sanglant entrainement ».</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">La vertu s’est ensuite déclinée en vertus cardinales qui sont le courage, la prudence, la tempérance et la justice, en vertus intellectuelles (la sagesse, la connaissance, l’humilité), en</span><span style="mso-spacerun: yes;"><span style="font-size: medium;"> </span></span><span style="font-size: medium;">vertus morales (la charité, la chasteté) ou même théologales (la foi, l’espérance et la charité). Mais comme ces déclinaisons nous semblent loin.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Les Romains étaient-ils aussi vertueux que nos politiques sont obstinés ? Les premiers flottaient dans leur image et montaient au plus haut des opinions, les seconds persistent et signent pour accumuler sièges et mandats. La vertu étant devenue un mot ringard, on lui cherche des équivalents. Celui qui semble le plus proche serait sans doute l’éthique. Ce mot fait plus sérieux, plus philosophique et moins moraliste. On en parle beaucoup, on la pratique peu. Elle est l’objet de débats et de colloques, mais sa pratique reste tiède. Pourquoi s’encombrer d’un moteur de quatre chevaux alors que la puissance se situe sans conteste du côté de la pratique des amitiés politiques. Pourtant la vertu politique, disait Robespierre, est un « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: medium;">sentiment sublime qui suppose la préférence de l'intérêt public à tous les intérêts particuliers ; d'où il résulte que l'amour de la patrie suppose encore ou produit toutes les vertus : car sont-elles autre chose que la force de l'âme qui rend capable de ces sacrifices ? Et comment l'esclave de l'avarice et de l'ambition pourrait-il immoler son idole à la patrie ?</span></em><span style="font-size: medium;"> ».</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Au siècle précédent la vertu restait à l’honneur, mais de manière plus personnelle. Elle désignait une personne propre et devenait synonyme d’austérité. Les grandes figures morales devenaient</span><span style="mso-spacerun: yes;"><span style="font-size: medium;"> </span></span><span style="font-size: medium;">des hommes ou des femmes à principes, pratiquant la chasteté, la fidélité, l’honnêteté. Mais ces façades cachaient beaucoup d’hypocrisies.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">La vertu existe-t-elle encore ? Oui, certes. L’utilisation de la locution </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: medium;">en vertu de</span></em><span style="font-size: medium;"> reste un pied de nez littéraire, une culbute des artistes de la parole comme des hommes de loi. Et lorsqu’elle est employée dans la formule magique </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: medium;">en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, </span></em><span style="font-size: medium;">on atteint le fond de l’hypocrisie politique. Cependant, la vertu républicaine est remise à la mode, mais une mode fantoche.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Le mot vieilli. Et pourtant, n’est-elle pas belle cette qualification de vertueux ? Elle me fait penser immanquablement à la personne qui s’enduit de crème transparente pour errer dans le monde et se glisser entre les colères et autres luttes sociales, au-dessus du lot et des foules. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Aussi, je m’interroge : quelle est ma vertu première ? Je n’ai pas encore trouvé.</span></span></p>
galavent
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Musée de la sculpture en plein air, le long de la Seine (1)
tag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2014-04-11:5337873
2014-04-11T07:31:00+02:00
2014-04-11T07:31:00+02:00
En passant à hauteur du Jardin des Plantes, le long de la Seine, je...
<p style="text-align: justify;"> <span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">En passant à hauteur du Jardin des Plantes, le long de la Seine, je vis de nombreuses sculptures entre rue et eau, dressant fièrement leurs pleins sur un ciel mitigé. « Jardin Tino Rossi » nous dit une pancarte à l’entrée. </span></span></p><p style="text-align: justify;"> <span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Conçu par l'architecte Daniel Badani, il a été inauguré en 1980 à l'initiative de la Ville de Paris. Une trentaine de sculptures contemporaines sont ainsi librement offertes à l'admiration du public, nuit et jour (il vaut mieux y aller le jour). </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Mais ce jardin a d’autres destinations. J’y ai également vu et entendu des musiciens, guitaristes, accordéonistes et même des gens qui dansaient sur les bords du fleuve dans cette demi-coupe offerte aux vagues des bateaux mouches.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><img src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/01/00/3348212324.png" alt="" width="481" height="320" /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;"> <img id="media-4505820" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/00/01/1603098001.JPG" alt="1-P3050052.JPG" /></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="mso-spacerun: yes;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Un champignon découpé, au cœur mis à nu, qui recèle sa nostalgie au pied de la faculté. C’est une sculpture d’Aglae Liberaki en pierre de lavaux à grain.</span></span></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;"> <img src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/02/02/1364179955.png" alt="" width="181" height="245" align="left" hspace="12" /></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Autre curiosité, cet éléphant à deux trompes, inquiet, en tentative de séduction. Est-ce beau? Je ne sais. On dirait un vieil arrosoir délaissé au bord d’une marche. « Hydrorrhage » (peut-être, mais pourquoi un h de plus), de Jean-Robert Ipousteguy 1975.</span></span></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><img src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/02/00/617003599.png" alt="" width="344" height="232" align="right" hspace="12" /></span></p><p><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Et là des grottes à ciel ouvert, cavernes fabuleuses pour fourmis en mal de lumière. Peut-être le pays des Dogons ? Réalisé par Etienne Martin 1958.</span></span></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><img src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/00/02/1706346937.png" alt="" width="315" height="236" align="left" hspace="12" /></span></p><p> </p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">« La grande fenêtre » d’Augustin Cardenas, 1974. Cherche-t-elle à enjamber la Seine ou contemple-t-elle, disloquée, les navires qui passent, lents et poussifs, sur l’eau morte.</span></span></p><p><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-GB; mso-bidi-language: AR-SA;"> </span></p>
Littérature de partout
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Mina Loy, Manifeste féministe & écrits modernistes
tag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2014-02-06:5290145
2014-02-06T05:01:00+01:00
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Il n'y a pas de demi-mesure — NUL coup de griffe à la surface du monceau d'ordure s de la tradition ne conduira à la </span><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Réforme</span></span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">, la seule méthode est une </span><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Démolition Absolue</span></span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Cessez de placer votre confiance dans la législation économique, les croisades contre le vice & l'éducation égalitaire — vous glosez à côté de la </span><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Réalité</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Des carrières libérales et commerciales s'ouvrent à vous —</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: 18.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Est-ce là tout ce que vous voulez ?</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">[...]</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Aphorismes sur le modernisme</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> Le </span><span style="font-size: 13.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">MODERNISME </span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">est un prophète criant dans le désert que l'Humanité épuise son temps.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> La </span><span style="font-size: 13.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">MORALE </span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">a été inventée comme excuse pour assassiner le voisinage.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> Les </span><span style="font-size: 13.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">ANARCHISTES </span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">en art en sont les aristocrates immédiats.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Notes sur l'existence</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> La guerre n'a laissé aucune trace en nous à l'exception de la disgrâce de quelques vieilles dames qui publiquement se vautrent sur la tombe de leurs fils alors qu'elles auraient dû savoir comment mieux les élever. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> Tomber amoureux est un tour de passe-passe qui consiste à magnifier un être humain à des proportions telles que toutes les comparaisons s'évanouissent.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> Considérant ma vie passée, je peux en tirer une loi absolue de la physique — que l'énergie est toujours perdue.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 120.5pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Mina Loy, <em>Manifeste féministe & écrits modernistes</em>, traduction [de l'anglais] et préface d'Olivier Apert, NOUS, 2014, p. 15-16, 49, 50, 51, 59, 61, 61.</span></p><!--EndFragment-->
Ratatosk
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Die Geburt der Moderne
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2013-10-17T00:05:00+02:00
2013-10-17T00:05:00+02:00
Die Geburt der Moderne von Benjamin Jahn Zschocke Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4288471" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3372404073.jpg" alt="342649850.jpg" /></p><h2 class="itemTitle" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;"><strong>Die Geburt der Moderne</strong></span></h2><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> <span class="itemDateCreated">von Benjamin Jahn Zschocke</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span class="itemDateCreated" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Ex: http://www.blauenarzisse.de</span><br /></span></strong></p><p style="text-align: left;"> </p><div class="itemIntroText" style="text-align: left;"><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-4288472" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1409710458.jpg" alt="9783898094016.jpg" />Der Nationalsozialismus ist der absolute Fixpunkt der deutschen Geschichte – wirklich alles ballt sich zu ihm hin. Alle zeitlich daran angrenzenden Epochen verschwinden in seinem Schatten.</span></strong></p></div><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span class="letter">D</span>er in Chemnitz lehrende Professor für Europäische Geschichte des <span class="numbers">19</span>. und <span class="numbers">20</span>. Jahrhunderts Frank-Lothar Kroll ist dafür bekannt, eine mittelbar an diese Zeit angrenzende Epoche, nämlich das Deutsche Kaiserreich von <span class="numbers">1871</span> bis <span class="numbers">1918</span>, dankenswerter Weise aus diesem Schatten hervorzuholen. Unter Zuhilfenahme aller verfügbaren historischen Quellen betrachtet er diese Epoche so, wie sie war und nicht, wie sie laut der verengten Sichtweise eines „deutschen Sonderweges“ – bei einem gleichzeitig angenommenen „westeuropäischen Normalweg“ – gewesen sein soll.</span></strong></p><h1 style="visibility: visible; text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Ein umfassendes Update der Quellenlage</span></strong></span></h1><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Krolls aktuellstes Werk <em>Geburt der Moderne. Politik, Gesellschaft und Kultur vor dem Ersten Weltkrieg</em> unternimmt auf reichlich <span class="numbers">200</span> Seiten den Versuch, einen Gesamtüberblick über die gesellschaftlichen Entwicklungslinien zwischen <span class="numbers">1900</span> und <span class="numbers">1914</span> zu geben. Da dies in solcher Kürze fast unmöglich scheint, verzichtet Kroll auf alle narrativen Elemente und gibt dem Leser in höchster Komprimierung sozusagen ein Update der aktuellen Quellenlage, in deren Ergebnis die Annahme des besagten „deutschen Sonderweges“ ebenso definitiv zu den Akten gelegt werden muß, wie das „persönliche Regiment“ unseres letzten <a href="http://www.blauenarzisse.de/index.php/rezension/item/3486-patchwork-herrscher-wilhelm-ii" target="_self"><span style="color: #c0c0c0;">Kaisers Wilhelm <span class="caps">II</span></span></a>.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Die seit gut fünfzig Jahren praktizierte „germanozentrische“ Herangehensweise gelangt bei Kroll ebenfalls auf die Deponie. Vielmehr gehört der historische Blickwinkel nach seinem Verständnis auf eine europäische Dimension geweitet, was allein angesichts der <a href="http://www.blauenarzisse.de/index.php/rezension/item/4080-1914-europa-im-ausnahmezustand" target="_self"><span style="color: #c0c0c0;">verästelten außenpolitischen Bündnisse dieser Epoche</span></a> gar nicht anders möglich ist.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Doch Krolls Schwerpunkt liegt in diesem Buch definitiv nicht auf dem Ersten Weltkrieg: ungleich mehr interessiert ihn der kulturelle und soziale Entwicklungsstand eines Landes, das zur damaligen Zeit das fortschrittlichste der Welt war. Krolls große Stärke ist es, nicht nach Belieben zu werten, sondern nüchtern Fakten um Fakten vorzutragen und damit großkalibrig gegen die an deutschen Gymnasien, Universitäten und in den Medien herrschende Guido Knopp-Mentalität vorzugehen.</span></strong></p><h1 style="visibility: visible; text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Kultureller Vorreiter des Kontinents</span></strong></span></h1><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Besonders der kulturelle Schwerpunkt reizt an Krolls Buch. Die titelgebende These, nach der die Moderne bereits zwischen <span class="numbers">1900</span> – <span class="numbers">1914</span> unter Wilhelm <span class="caps">II</span>. ihren Anfang nahm sowie erste Schwerpunkte herauskristallisierte – und damit nicht erst in den gepriesenen (dekadenten und auf Kredit finanzierten) so genannten Goldenen Zwanzigern – macht die Lektüre besonders empfehlenswert. Walther Rathenau schrieb schon <span class="numbers">1919</span> in seinem Text <em>Der Kaiser</em>: „Für Kunst lag [beim Kaiser, Anm. <span class="caps">BJZ</span>] eine entschiedene formale Begabung zugrunde, die in rätselhafter Weise über die kunstfremde Umgebung emporhob […]. So ergab sich von selbst der Anspruch des künstlerischen Oberkommandos.“</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Unter anderem am Beispiel der Kulturreform aber auch der <a href="http://www.blauenarzisse.de/index.php/rezension/item/4153-jugendbewegung-in-wort-und-bild" target="_self"><span style="color: #c0c0c0;">Jugendbewegung</span></a> arbeitet Kroll heraus, welche in Europa zur damaligen Zeit einmalige Fülle an verschiedenartigsten Kulturinstitutionen entstand und sich in aller Ruhe, teils sogar mit erheblichen Finanzspritzen, entwickeln konnte. Am bekanntesten sind auf dem Gebiet der Kunst wohl die Strömungen des Jugendstils, des Expressionismus und des Impressionismus, die zwischen <span class="numbers">1900</span> – <span class="numbers">1914</span> ihren Anfang nahmen. Besonders mit Blick auf Letzteren lohnt ebenso die Lektüre des bereits <span class="numbers">1989</span> bei <a href="http://www.blauenarzisse.de/index.php/rezension/item/3986-klassiker-lesen-ludwig-uhland" target="_self"><span style="color: #c0c0c0;">Königshausen <span class="amp">&</span> Neumann</span></a> erschienenen Werkes von <a href="https://www.verlag-koenigshausen-neumann.de/product_info.php/info/p401_Impressionismus-im-Wilhelmin--Deutschld----zugl-Diss----------------50-00.html/XTCsid/gmuvevjq0uil49afl9jfborak2" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">Josef Kern</span></a> <em>Impressionismus im Wilhelminischen Deutschland</em>.</span></strong></p><h1 style="visibility: visible; text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Weimars Probleme im Voraus erkannt – und behoben</span></strong></span></h1><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Der oben mit „Guido Knopp-Mentalität“ zusammengefaßten Erscheinung heutiger Geschichtsschreibung (eigentlich politischer Bildung), tritt Kroll mit aller Entschiedenheit entgegen: Erhellend sind zum Beispiel seine Erkenntnisse auf dem Gebiet der Presse– und Parteienlandschaft. Er spricht hier von einem „beispiellosen Pluralismus“. Außerdem wird die vielzitierte, himmelschreiende Armut der späten Phase der Industrialisierung (auf die im gymnasialen Geschichtsunterricht „zufällig“ eine monatewährende Behandlung der deutschen Arbeiterbewegung folgt) als Ammenmärchen enttarnt: „Wirkliche Massenarmut, die zur Verelendung trieb, gab es im wilhelminischen Deutschland – anders als im viktorianischen und edwardianischen England – nicht, wenngleich, die Mehrheit der Arbeiterschaft von sehr bescheidenen Einkommen zehrte.“</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Am schwerwiegendsten sind, mit Blick auf den anfangs benannten Schatten einer gewissen Epoche wohl Krolls Feststellungen zum angeblich durch und durch judenfeindlichen Deutschland unter Wilhelm <span class="caps">II</span>.: „Die unmissverständliche Zurückweisung solcher Zumutungen seitens des Kaisers und der Reichsregierung verdeutlichte einmal mehr, dass im ‚ausgleichenden Klima des wilhelminischen Obrigkeitsstaates‘ dem politischen Einfluss radikalisierter Massen und Massenbewegungen, anders als in den späten Jahren der Weimarer Republik, enge Grenzen gesetzt waren.“</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">An anderer Stelle wird Kroll noch deutlicher: „Dass sich die Mobilisierung antisemitischer Ressentiments in Deutschland – und nicht etwa in Frankreich, wo sie vor und nach der Jahrhundertwende weitaus stärker verbreitet waren – Jahrzehnte später zu einer parteipolitischen Massenformation verdichten und schließlich in die Katastrophe des ‚Dritten Reiches‘ einmünden sollte, lag, bei aller partiell vorhandenen gesellschaftlichen Diskriminierung der rechtlich gleichgestellten Juden im Kaiserreich, nicht an strukturellen Defiziten oder Defekten des vermeintlichen wilhelminischen Obrigkeitsstaates. Eigentliche Ursache waren vielmehr die fatalen Konsequenzen der militärischen und politischen Niederlage Deutschlands im Ersten Weltkrieg.“</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Hörenswerte Audio-Rezension bei <a href="http://www.dradio.de/aodflash/player.php?station=3&amp;broadcast=348686&amp;datum=20130710&amp;playtime=1373466808&amp;fileid=b36172a9&amp;sendung=348686&amp;beitrag=2172545&amp;/" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;"><em>Deutschlandradio Kultur</em></span></a>.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Frank-Lothar Kroll: <em>Geburt der Moderne. Politik, Gesellschaft und Kultur vor dem Ersten Weltkrieg</em>. Band <span class="numbers">1</span> der <em>Reihe Deutsche Geschichte im <span class="numbers">20</span>. Jahrhundert</em>. <span class="numbers">224</span> Seiten, <a href="http://www.bebraverlag.de/neuerscheinungen/titel/377--geburt-der-moderne.html" target="_blank"><span style="color: #ffcc99;">Be.Bra Verlag</span></a> <span class="numbers">2013</span>. <span class="numbers">19</span>,<span class="numbers">90</span> Euro.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Josef Kern: <em>Impressionismus im Wilhelminischen Deutschland. Studien zur Kunst– und Kulturgeschichte des Kaiserreichs</em>. <span class="numbers">476</span> Seiten, Königshausen <span class="amp">&</span> Neumann Verlag <span class="numbers">1989</span>. <span class="numbers">50</span>,<span class="numbers">00</span> Euro.</span></strong></span></p>
galavent
http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/about.html
Le sacre du printemps, ballet de Maurice Béjart, musique d’Igor Strawinsky
tag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2012-10-31:4882447
2012-10-31T07:56:00+01:00
2012-10-31T07:56:00+01:00
Un ballet de Maurice Béjart créé en 1959. Ce film date de 1970....
<p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="color: #333333; font-size: 13pt; mso-ansi-language: FR;">Un ballet de Maurice Béjart créé en 1959. Ce film date de 1970. Les deux élus du sacre sont interprétés par Tania Bari et Germinal Casado.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; font-size: 14pt; mso-ansi-language: FR;"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=ooi7eomsTuc" target="_blank"><span style="color: #0000ff;">http://www.youtube.com/watch?v=ooi7eomsTuc</span></a> </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 6pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; font-size: medium; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 14.0pt;">Quels sont ces insectes mâles qui, collectivement, tentent d’approcher leur reine, elle-même protégée par ses fidèles ? Est-ce une danse rituelle africaine, une parade de fourmis ou une évocation d’extra-terrestres. Ils sont impressionnants ces guerriers exaltés qui, mus par un instinct viscéral envahissent l’espace autour du bouton fermé sur lui-même. Leurs pattes et leurs ailes se meuvent ensemble pour se donner plus d’impact. Oseront-ils approcher ? Ils se scindent en paquets, tournent autour de cette forme insolite, approche peu à peu jusqu’à l’apparition de la reine. Celle-ci tout à coup se dresse et s’offre dans toute sa beauté, seule face aux mâles. Puis, très vite, par peur ou pudeur, ou peut-être parce que ses protectrices ont-elles-mêmes peur, elle se montre borgne pour que les mâles se détournent. Les deux entités, mâles et femelles, se regroupent, se serrent, se regardent avec fureur, se haïssent et se désirent. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; font-size: medium; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 14.0pt;">La reine s’impose alors, majestueuse et animale. Elle vit sa vie propre, dans son monde à elle, rythmée par une horloge puissante qui imprime à son corps des attitudes tantôt terrifiantes, tantôt érotiques. Mais elle dévoile derrière ces attitudes un désir de rapprochement des entités. Et ce désir qu’évoque les allées et venues entre les deux groupes, éclate tout à coup. Elle s’est rendue désirable et cherche à les rendre désirables entre eux par une démonstration de sa propre envie. Jeu de la séduction qui tout à coup déchaîne les deux groupes. L’humain se retire, ni homme, ni femme, l’animal se dévoile, c’est une sorte d’ensorcellement qui, tout à coup, fait sortir du groupe des hommes un être. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; font-size: medium; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 14.0pt;">Aussitôt, la reine cherche à séduire cet homme. Elle parvient vite à ses fins. Et c’est le déchaînement des corps, la confusion. Tous s’y mettent dans une extase sans limite. C’est la consécration de la femme et de l’homme dans une passion exacerbée. Derrière l’animalité de la danse se dévoile l’humain et le mystère de cette division en deux groupes sexués qui se cherchent et n’ont de cesse de s’unir. L’un et le tout.</span></p><p style="text-align: justify;"> <span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; font-size: medium; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 14.0pt;">Ce ballet fit scandale lors de sa première représentation. Stravinsky en fut malade. Il en voulut aux ballets russes de Diaghilev et à Nijinski, le chorégraphe. Il ne connut le triomphe que l’année suivante. </span><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; font-size: medium; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 14.0pt;">C’est un ballet mythique qui réunit à la fois le scandale, le fait qu’il ne fut joué que 5 fois dans les années 1913, un chorégraphe célèbre et une musique moderne fondée sur le rythme, la dissonance et le discontinu. La mélodie et même l’harmonie importent peu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; font-size: medium; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 14.0pt;">Merci à Maurice Béjart de cet instant magique qui fouille au cœur du mystère de la vie humaine : homme et femme, semblables et différents, une différence qui ne cherche qu’une chose : l’unité.</span></p>
zazle
http://chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com/about.html
Buenos Aires : une architecture en liberté
tag:chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com,2012-03-05:4626042
2012-03-05T21:46:00+01:00
2012-03-05T21:46:00+01:00
Entretien avec Patricio Pouchulu Patricio Pouchulu est architecte...
<p><em>Entretien avec Patricio Pouchulu</em><br /><br /><span style="color: #808080;"><a href="http://pouchulu.com/" target="_blank">Patricio Pouchulu</a> est architecte diplômé de l’Université de Buenos Aires (1990) et titulaire d’un Master en Architecture du University College London (1998). Il a enseigné l’architecture à la UBA, à Londres et à Münich.</span><br /><br /><strong>Patricio, avant de parler de l’architecture porteña, pourriez-vous nous dire ce qui vous a conduit à ce métier ? Comment êtes-vous devenu architecte ?</strong><br /><strong></strong><br /><strong><img id="media-3472363" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com/media/00/02/2430086992.2.jpg" alt="Patricio-Pouchulu-Buenos-Aires.jpg" /></strong>J’ai toujours été sensible à la notion d’espace. La lumière, les paysages, la stimulation des sens m’ont toujours intéressé comme expérience vécue. De plus, l’idée de construire, de créer, m’a très vite attiré. Et comme par ailleurs, dès l’âge de 5 ans, j’ai commencé à dessiner, peu à peu la carrière d’architecte est apparue comme une évidence. Transformer une idée en formes, en objets, en espace à vivre, à travers le dessin, voilà qui constitue sans doute le socle de mon orientation.<br /><br />Je dois rajouter que mon père était cinéaste et ma mère peintre, et qu’un des mes arrières-grands-pères était architecte. Cet environnement familial a sans aucun doute compté, tout comme le fait de naître à Buenos Aires. Naître ici, c’est être confronté dès son plus âge à l’architecture dans tous ses états : on est environné d’immeubles, de constructions, de bâtiments…</p><ul><li> <span style="color: #3366ff;"><strong><em>Le point de vue de Patricio Pouchulu sur la formation et le métier d’architecte</em></strong></span>:</li></ul><p>"Je me souviens de mes années d’études à l’UBA. Ce qui était très particulier, c’est qu’on ne sortait jamais visiter la ville, voir les édifices. L’architecture s’apprenait uniquement dans les livres. En tant que professeur, j’ai toujours fait en sorte d’emmener les étudiants découvrir de visu les bâtiments, les ensembles étudiés. Rien ne vaut l’expérience directe pour comprendre l’architecture !"</p><p>"Je continue à beaucoup dessiner à la main, ce qui est aujourd’hui assez anachronique. Beaucoup de collègues n’utilisent plus que l’ordinateur pour élaborer les dessins et les plans. De mon point de vue, cela contribue à déshumaniser l’architecture, à la rendre plus impersonnelle, plus robotisée. Cela se retrouve ainsi dans le processus de la critique. Il est aujourd’hui fréquent que les œuvres architecturales soient discutées, commentées, critiquées, sans qu’elles soient même visitées. Encore une fois, on perd une chose essentielle : l’expérience vécue."</p><p>"En ce qui me concerne, tous les jours et à toute heure, j’écris et je dessine dans des petits cahiers moleskine. Je transfère ensuite les dessins sur des feuilles plus grandes, les scanne et les analyse. Avec les jeunes architectes de mon cabinet, nous travaillons ensuite sur des dessins à partir du logiciel BIM. Une fois ces différentes étapes franchis, nous élaborons les maquettes. Je dessine et peins toutes mes perspectives à la main ; cela prend beaucoup de temps, mais cela rend ces pièces vraiment uniques. Elles dégagent une âme que n’ont pas les dessins digitaux. Depuis 25 ans, je lutte contre la progressive disparition du tracé à la main. La reconnaissance des clients et de la communauté internationale, par rapport à mon travail « à l’ancienne », est une vraie satisfaction."</p><p><br /><strong>Selon vous, quelles sont les caractéristiques principales de l’architecture à Buenos Aires ?</strong></p><p>Je dirai qu’un point fondamental est le fait que cette ville soit en constante évolution, en constante rénovation. Les Porteños ont toujours aimé suivre la modernité.<br /><br />Ce qui est important à Buenos Aires, c’est l’unité architecturale représentée par la manzana <em>(NdA : Buenos Aires comme toutes les villes d’Amérique est construite sur la base d’un plan à damier, au centre duquel se trouve la place d’Armes. Une manzana correspond à un carré du plan)</em>. Chaque manzana est un univers qui est une somme d’univers différents.</p><p><br /><strong>Précisément, d’un point de vue extérieur, on a souvent l’impression qu’il n’y a aucune harmonie architecturale à Buenos Aires. Un immeuble néo-classique peut-être voisin d’un bâtiment de 10 étages en béton, lui-même voisin de petites maisons individuelles. Comment a-t-on abouti à ce résultat</strong><strong> ?</strong></p><p><img id="media-3472383" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com/media/00/01/1867952129.JPG" alt="barracas 1.JPG" width="120" height="149" />Il n’y a pas eu à Buenos Aires de travail de zonification, ou d’urbanisme à proprement dit. Ce qu’il y a de très spécial à Buenos Aires, c’est que la ville a réellement explosé fin 19e – début 20e. L’immigration européenne massive a sans doute été un facteur de « désorganisation » de l’architecture. Il fallait avant tout construire pour accueillir tous ces nouveaux habitants.</p><p>De plus, l’Argentin manifeste souvent une attitude très individualiste. On s’occupe de son bâtiment et pas de celui de son voisin. Peu importe que la juxtaposition ne soit pas harmonieuse. Cela reflète peut-être une forme de liberté excessive.</p><p><br /><strong>Mais n’y-a-t-il pas des règles fixées par des agences gouvernementales ?</strong></p><p>Le gouvernement en général délimite des espaces, mais à l’intérieur des espaces, c’est la liberté personnelle qui prévaut. Toutefois, il y a quelques quartiers, où effectivement des règles architecturales doivent être respectées : c’est le cas de Barrio Norte, Recoleta, Diagonales. Ce sont les quartiers « institutionnels ». Ailleurs, on voit que c’est un semi-chaos qui règne.</p><p><br /><strong>Et que pensez-vous de ceux disent que Buenos Aires ressemble à Paris ? Pour un Français cette comparaison est parfois étrange.</strong></p><p><img id="media-3472384" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com/media/00/01/603755454.JPG" alt="1.cathedrale 25 décembre.JPG" />Au tournant du 20e siècle, l’Argentine s’est inspirée du courant néo-classique qui régnait en Europe depuis déjà 2 décennies. Ce style reflétait directement le pouvoir à travers ses lignes majestueuses. Jusqu’aux années 1920, se sont donc construits à Buenos Aires de très nombreux édifices néo-classiques. C’est d’ici que vient la comparaison avec Paris.</p><p>Puis le modernisme a fait son apparition en Allemagne, en France, en Italie… Et Buenos Aires, qui comme je le disais au début, est une ville en constante rénovation, a suivi le mouvement. Du coup, cette ville qui au tournant des années 20, avait quelque chose de très parisien dans ses constructions <img id="media-3472387" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: right;" title="" src="http://chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com/media/01/01/2819000156.JPG" alt="Place fac de médecine.JPG" />néo-classiques, a commencé 10 ans après, à détruire ce qu’elle venait de construire, pour s’orienter vers le courant moderniste. Pour construire moins cher et dans une visée architecturale plus « sociale », on a supprimé les ornementations, simplifié les lignes, etc. Le style néo-classique était soudain le représentant d’une époque révolue.<br /><br />La matrice architecturale de Buenos Aires se fonde ainsi sur la double influence néo-classicisme/ modernisme.</p><p><strong><span style="color: #3366ff;"><em><br /></em></span></strong></p><ul><li><strong><span style="color: #3366ff;"><em>L’Argentine et les architectes</em></span></strong>: "Si l’on devait citer un grand architecte argentine, on parlerait sans doute de <a href="http://es.wikipedia.org/wiki/Clorindo_Testa" target="_blank">Clorindo Testa</a>. Mais de fait, en Amérique latine, c’est le Brésil qui au cours de ces dernières décennies a eu l’influence la plus importante. Entre 1950 et 1970, en particulier, sont apparus des architectes dont la renommée allait devenir internationale, le premier d’entre eux étant Oscar Niemeyer. L’Argentine, elle, est surtout un pays d’artistes plastiques."</li></ul><p> </p><p><strong>Aujourd’hui, à Buenos Aires, on compte de nombreuses villas installées en pleine ville. Pensez-vous qu’elles feront un jour partie du patrimoine architectural ?</strong></p><p>Les villas sont ni plus ni moins que des ghettos. Celles qui sont installées en pleine ville constituent un véritable délire. Elles se sont étendues de manière considérable, sans contrôle aucun des autorités et sans recherche de solution durable pour les populations qui les habitent. La villa 31 est un exemple dramatique de villa qu’on a laissé se développer en plein cœur d’un nœud de transports. Il paraît absolument nécessaire de réfléchir à des solutions de relogement, doublées de mesures sociales efficaces.</p><p>La solution pourrait être de créer de nouvelles manzanas, à vocation sociale. Il faut d’ailleurs souligner qu’une des pépites architecturales de Buenos Aires est l’ancienne cité HLM installée en face du Parque Los Andes. Peut-être que ceci pourrait constituer une inspiration pour trouver une issue à la question des villas.</p><p><br /><strong>En tant qu’architecte, quels sont vos édifices, vos quartiers ou vos rues préférées de Buenos Aires ?</strong></p><p><img id="media-3472408" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com/media/02/00/390508519.JPG" alt="av Libertador.JPG" />L’avenue qui relie la Boca à Palermo sur près de 10 kms est particulièrement intéressante. On peut y découvrir une succession de monuments néo-classiques d’une grande beauté. Partez depuis le parc Lezama, passez ensuite par la Casa del Gobierno, Puerto Madero, la Plaza San Martin, et l’avenue Libertador.<br /><br />A Buenos Aires, je recommande aussi d’avoir souvent les yeux en l’air. La ville est plus intéressante à partir du 2e étage des immeubles. En-dessous, c’est le commerce qui a triomphé. Il y a en particulier certaines « esquinas urbanas » remarquables, avec de magnifiques coupoles aux 4 coins de la manzana. C’est le cas de Florida/ Diagonal Norte par exemple.<br /><br />J’ai également beaucoup de plaisir à marcher dans Puerto Madero, le long des bassins. La rénovation des vieux docks anglais en briques est une vraie réussite. <br /><br />Il me paraît par ailleurs qu’on sous-estime la beauté architecturale des gares porteñas : Retiro (qui est une des dernières gares de style victorien), Once et Constitucion, sont des lieux remarquables. <br /><br />Enfin, les galeries commerciales sont une des particularités très intéressantes de Buenos Aires. Il s’agit de passages, remplis de boutiques, qui permettent de traverser une manzana. Il en existe une trentaine à Buenos Aires. Ce sont de véritables petites villes miniatures. On en a commencé à construire à l’époque du néo-classique, mais leur succès a été tel que de nouvelles galeries ont vu le jour jusqu’aux années 1970.</p><p> </p><ul><li><span style="color: #3366ff;"><em><strong>Les projets en cours de Patricio Pouchulu</strong></em></span>: Au cours de ces dernières années, Patricio a travaillé sur des transformations de bâtiments dans le centre historique de Londres. Actuellement, il travaille sur une maison de vacances à Biarritz, et prépare une série de grands projets : un complexe hôtelier au centre de Buenos Aires, un hôtel- résidence dans la Cordillère des Andes, ainsi qu’une chaîne de petits hôtels en Europe.</li></ul>
Ratatosk
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Opening Pandora's Box: An Elitist Defence of Modernism
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2012-02-21:4602108
2012-02-21T00:05:00+01:00
2012-02-21T00:05:00+01:00
Opening Pandora's Box: An Elitist Defence of Modernism Jonathan...
<h1 class="style83" align="center"><img src="http://www.wermodandwermod.com/newsitems/Dix,%20Otto%20-%20The%20Big%20City.jpg" alt="" width="450" height="495" /></h1><p class="style45" align="left"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;">Opening Pandora's Box: An Elitist Defence of Modernism </span></p><p class="style46" align="left"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0;">Jonathan Bowden</span></p><p class="style46" align="left"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0;">Ex: http://www.wermodandwermod.com/</span></p><p class="style83" align="left"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">I would like to take this opportunity to respond to various postings which have been placed on the website ‘Stormfront’ in recent weeks. I would like to thank those people who have been supportive of my efforts— including ‘glasgow bnp’, ‘fraser’ and ‘Dux90’, who was kind enough to describe the work as “excellent”.</span></strong></span></p><p class="style83" align="left"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Other correspondents have been less charitable however. These include ‘Son Of Britain’, ‘Byzantium Endures’ (probably named after a novel by Michael Moorcock) and ‘brummie76’ among others. Now I’m not responding to their comments directly—primarily because most of them are semi-literate and scatological in tone. These persons are also hiding under false names. Their identities are known to me though by virtue of my status and links with the American owners of the Stormfront website. (Byzantium Endures, for example, is an Irish Republican and National Socialist who has been on the site for many years).</span></strong></span></p><p class="style83" align="left"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">But amidst all of the silliness and abuse these people are contriving to make a serious point, and this is: the status of modern or modernist art.</span></strong></span></p><p class="style83" align="left"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">This happens to be a completely legitimate debate and one which I will respond to now. What large numbers of western individuals have missed is that a seismic shock went through the art world at the end of the nineteenth century. This was completely adjacent to the creation of photography as both an art and a science. Once a classic early photographer like Edward Muybridge produced an interconnected series of images featuring Greco-Roman wrestlers and running horses, the world was forever changed. Fine art now had a choice – it either replicated photography badly or in a stylised way which was loyal to a tradition running from Rembrandt to Orpen or it contrived to do something else. What it did was to go inside the mind and tap all sorts of semi-conscious and unconscious ideas, fantasies, desires and imaginative forays. All these relate to iconic art, religious painting and the art of the occult, spiritualism, pornography and even the images of the insane or the marginally so. It also relates to religious art as exemplified by Pacher, Giotto, Cimabue, Bosch, Brueghel, Grunewald and various modern masters of a similar sort. The point about this art is that it is highly personal and powerful because it comes from inside. This means that people often of a highly rigid and morally defensive character find this work heretical, blasphemous, evil and even degenerate. (Indeed the theory of degenerate art originates from the 1880’s when this change of direction took place). A large number of modern masters like Bacon, Buffet, Ernst, Paolozzi, Balthus, Dali and Labisse have all dealt with these themes. What has happened to art in other directions is that representational, classical, traditional and academic work has been taken over by cinema. The moving image and the tens of thousands of individual films produced for well over a century now are a testament to this. Great filmmakers like Lang, Hitchcock, Stroheim, Gance, Truffaut, Renoir, Syberberg and Tarkovsky are all examples of this. They inherit the tradition of representation which has gone elsewhere. In the end you either love or loathe this. Two regimes in the twentieth century tried to prevent painters and sculptors producing modernist work. These were Nazi Germany and Stalin’s Soviet Union. Both failed. The reasons for this are the dynamism of the modern current—even though German sculptors like Arno Breker and Gustav Thorak were excellent artists but they were also copyists who were returning to the Greeks and Praxiteles. The dilemma which painters and sculptors have faced is either to create purely imaginatively or just to make films in another medium.</span></strong></span></p><p class="style83" align="left"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Turning to my own work various currents are discernable. These are the demonic, strength and a concern with pure power, ugliness and fury as well as erotica and shape, or purely imaginative formulations. In my own mind the softer material balances the harsher, more violent and aggressive work. Nonetheless, I have also done a large number of relatively traditional pieces which hark back to classic art by Bosch, Rops and Caravaggio. Some are also based on Hellenistic form. Obviously a subjective element intrudes into art but I believe that modernistic fury is the correct vehicle for elitist and hierarchical values.</span></strong></span></p><p class="style83" align="left"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">I always sign everything I produce—whether in writing, on film or as an image—with my own name.</span></strong></span></p><p align="left"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Source: <a href="http://www.jonathanbowden.co.uk/articles.html#pandora"><span style="color: #c0c0c0;"><em>Jonathan Bowden. </em></span></a></span></strong></span></p>
Ed
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L'angoisse suppose le désir de communiquer.*
tag:whatamistilldoinghere.hautetfort.com,2011-09-19:3782469
2011-09-19T09:00:00+02:00
2011-09-19T09:00:00+02:00
Une suite à ma note de samedi. A tous ceux qui téléphonent à leurs copains...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;">Une suite à ma note de samedi. A tous ceux qui téléphonent à leurs copains pendant la récré et ceux qui appellent leur femme quand elle est au rayon frais, et eux au rayon vins et spiritueux, je dédie cette vidéo :</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/yiwM-UYBjDI" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;">*Georges Bataille</span></p>
Ratatosk
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Généalogie de l'individualisme moderne
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2011-08-03:3730050
2011-08-03T00:05:00+02:00
2011-08-03T00:05:00+02:00
Généalogie de l'individualisme moderne par Edouard Rix Ex:...
<p><span style="font-size: xx-large; color: #ff6600; font-family: arial black,avant garde;">Généalogie de l'individualisme moderne</span></p><p><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: small; color: #c0c0c0;">par Edouard Rix</span></span></p><p><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: small; color: #c0c0c0;">Ex: <a href="http://tpprovence.hautetfort.com/">http://tpprovence.hautetfort.com/</a></span></span></p><div class="entry"><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a href="http://tpprovence.files.wordpress.com/2011/07/individualisme.jpg"><span style="color: #c0c0c0;"><img class="alignnone size-full wp-image-4471 aligncenter" style="float: left;" title="individualisme" src="http://tpprovence.files.wordpress.com/2011/07/individualisme.jpg?w=160&h=264" alt="" width="160" height="264" /></span></a></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="color: #e4d3a6;">S’interroger sur la filiation de l’individualisme moderne, c’est poser la question des origines et de l’évolution historique d’un des principes fondateurs de nos sociétés contemporaines.</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">« Le terme “individualisme“ recouvre les notions les plus hétérogènes que l’on puisse imaginer » (1) écrivait le sociologue Max Weber dans <em>L’Ethique protestante et l’Esprit du capitalisme</em>. Nous définirons l’individualisme comme une dimension de l’idéologie moderne qui érige l’individu, en tant qu’être moral, en valeur suprême.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="color: #e4d3a6;">De la famille à l’individu</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Pour établir notre généalogie de l’individualisme moderne, nous commencerons par les travaux d’un juriste britannique, sir Henry Sumner Maine. Ce dernier, grand spécialiste du droit comparé, est l’auteur d’un ouvrage publié en 1861 et qui a connu de nombreuses rééditions, <em>Ancient Law</em>, dans lequel il examine les concepts juridiques des sociétés anciennes en s’appuyant sur le droit romain, les systèmes juridiques de l’Inde et de l’Europe orientale, ou encore les jurisprudence contemporaines.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Selon Maine, les sociétés humaines ont connu successivement deux grands principes d’organisation politique : la parenté de sang, puis la communauté de territoire. Dans un chapitre intitulé « La société primitive et l’ancien droit », consacré au droit dans les sociétés archaïques, il écrit : « L’histoire des idées politiques commence, en fait, avec l’idée que la parenté de sang est la seule base possible d’une communauté de fonctions politiques ; et aucun de ces renversements de sentiments que nous appelons solennellement révolutions n’a été si surprenant et si complet que le changement survenu lorsque quelque autre principe, celui de contiguïté locale par exemple, fut établi pour la première fois comme base d’une action politique commune » (2). Sa thèse est limpide : c’est lorsque le cadre territorial s’est substitué aux liens de parenté comme fondement du système politique que l’organisation sociale moderne que nous connaissons est apparue.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Pour Maine, tout commence avec la famille : « la famille est le type même de la société archaïque ». Pour retracer l’histoire des sociétés les plus anciennes, il va s’appuyer, dans son enquête, sur des sources variées : les observations des contemporains, les archives, mais surtout les institutions et les systèmes juridiques primitifs qui se sont transmis jusqu’à nos jours. Il analyse ainsi les premiers chapitres de la <em>Genèse, </em>où l’organisation politique de la société apparaît fondée sur le pouvoir patriarcal. Utilisant également la littérature antique, il cite le passage de <em>l’Odyssée</em> concernant les cyclopes : pour Homère, ces monstres incarnent « le type de civilisation étrangère et moins avancée » (3). Les cyclopes n’avaient ni assemblées, ni<em> thémistes</em>, et les chefs de famille exerçaient le pouvoir sur leurs épouses et leur descendance. Dans la Grèce ancienne et à Rome, Maine trouve la trace des groupes de filiation à partir desquels s’est constitué l’Etat. On peut donc supposer que les premières communautés politiques apparurent partout ou les familles, au lieu d’éclater à la mort du patriarche qui les dirigeait, gardèrent leur unité. Les institutions romaines ont conservé les vestiges de cette tradition : « Le groupe élémentaire est la Famille, rattachée au plus ancien descendant mâle. L’agrégation des Familles forme le Gens ou la Maison. L’agrégation des tribus constitue l’Etat (Commonwealth) » (4). Maine en conclut que l’idée d’un lien lignager commun est une donnée fondamentale des sociétés archaïques. Ce phénomène est commun aux Indo-européens qui retracent leurs origines à partir d’un même rameau familial.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Les thèses de Maine sur les origines lignagères de la sociétés sont à mettre en rapport avec les discussions sur le droit naturel. Pour Maine, l’état de nature est une notion « non historique, invérifiable », de même que l’idée de contrat social qui est au centre des doctrines philosophiques. Sa position est à l’opposé des thèses défendues par Hobbes, Locke et Rousseau. Pour lui, les philosophes voient l’état de nature, l’état d’avant l’Etat, avec les yeux de l’individualisme moderne, présupposant l’existence d’un contractualisme avant l’heure.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Au modèle de l’autorité patriarcale, les sociétés modernes opposent une autre conception du lien politique, la cellule de base n’étant plus la famille mais l’individu. « L’unité de la société archaïque était la famille, celle de la société moderne est l’individu » (5) insiste-t-il. La grande nouveauté du monde moderne, c’est le remplacement du lien statutaire qui prévalait dans les sociétés anciennes par la relation purement contractuelle. Comme le résume Maine dans un célèbre aphorisme : « Le mouvement progressif des sociétés jusqu’à nos jours a été un mouvement du <em>status au contrat </em>» (6). Certes, au XIXème siècle, il n’a pas été le seul à opposer le caractère individualiste des sociétés modernes aux sociétés archaïques communautaires. Tocqueville, par exemple, a fort bien analysé le développement et le triomphe de l’individualisme dans l’Amérique démocratique et, au-delà les pays développés d’Occident. De même, dans <em>Gemeinschaft und Gesellschaft</em>, publié en 1887, Ferdinand Tonnies oppose la communauté (<em>gemeinschaft), </em>unité organique, à la société<em> (gesellschaft</em>), construction mécanique et rationalisée. « Maine inaugure une pensée du politique à deux vitesses, selon laquelle une scission fondamentale sépare archaïsme et modernité, ou, selon une formulation plus moderne, sociétés holistes et sociétés individualistes » (7) écrit Marc Abélès dans <em>Anthropologie de l’Etat</em>.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="color: #e4d3a6;">Sociétés holistes et sociétés individualistes</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">C’est à Louis Dumont, dont l’œuvre embrasse l’ensemble des domaines des sciences sociales (sociologie, anthropologie, philosophie, histoire, droit et sciences politiques), que l’on doit l’analyse la plus pertinente sur les concepts d’individualisme et d’holisme, permettant une appréhension nouvelle de la modernité. En effet, Dumont distingue les sociétés traditionnelles de la société moderne. « Dans les premières, écrit-il, comme par ailleurs dans<em> la</em> <em>République</em> de Platon, l’accent est mis sur la société dans son ensemble, comme Homme collectif ; l’idéal se définit par l’organisation de la société en vue de ses fins (et non en vue du bonheur individuel) ; il s’agit avant tout d’ordre, de hiérarchie, chaque homme particulier doit contribuer à sa place à l’ordre global et la justice consiste à proportionner les fonctions sociales par rapport à l’ensemble » (8). Le sociologue qualifie ce type de sociétés de « holiste ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Il poursuit : « Pour les modernes au contraire, l’Etre humain c’est l’homme “élémentaire“, indivisible, sous sa forme d’être biologique et en même temps de sujet pensant. Chaque homme particulier incarne en un sens l’humanité entière. Il est la mesure de toute chose (…) Le royaume des fins coïncide avec les fins légitimes de chaque homme, et ainsi les valeurs se renversent. Ce qu’on appelle encore “société“ est le moyen, la vie de chacun est la fin. Ontologiquement la société n’est plus, elle n’est plus qu’un donné irréductible auquel on demande de ne point contrarier les exigences de liberté et d’égalité » (9). Dumont constate que « parmi les grandes civilisations que le monde a connues, le type holiste de société a prédominé » (10). Il ajoute que « tout se passe même comme s’il avait été la règle, à la seule exception de notre civilisation moderne et de son type individualiste de société » (11). La civilisation européenne est donc, à l’origine, une civilisation holiste, la société y étant perçue comme une communauté, comme un tout organique auquel on appartient par héritage.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">« Ce n’est pas en tant qu’individu, note Jean-Pierre Vernant, que l’homme grec respecte ou craint un dieu, c’est en tant que chef de famille, membre d’un genos, d’une phratrie, d’un dème, d’une cité ». De même, aucune tradition philosophique classique ne pose l’homme comme un individu isolé. Ainsi, pour Aristote, l’homme est par nature un <em>zoon politikon</em>, un animal politique, qui n’est nullement détaché des autres hommes. Toutefois, « la transition dans la pensée philosophique de Platon et d’Aristote aux nouvelles écoles de la période hellénistique montre une discontinuité », souligne Louis Dumont, « l’émergence soudaine de l’individualisme » (12). En effet, précise-t-il, « alors que la <em>polis</em> était considérée comme autosuffisante chez Platon et Aristote, c’est maintenant l’individu qui est censé se suffire à lui-même. Cet individu est, soit supposé comme un fait, soit posé comme un idéal par les épicuriens, cyniques et stoïciens tous ensemble » (13).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Dans son ouvrage, désormais classique, <em>A History of Political Theory</em>, Georges Sabine classe les trois écoles philosophiques comme différentes variétés de “renonciation“ (14). En effet, ces écoles enseignent la sagesse, et pour devenir un sage, il faut d’abord renoncer au monde… Comment interpréter la genèse de cet individualisme philosophique ? Dumont l’explique ainsi : « L’activité philosophique, l’exercice soutenu par des générations de penseurs de l’enquête rationnelle, doit avoir par lui-même nourri l’individualisme, car la raison, si elle est universelle en principe, œuvre en pratique à travers la personne particulière qui l’exerce, et prend le premier plan sur toutes choses, au moins implicitement » (15). Si Platon et Aristote, après Socrate, avaient su reconnaître que l’homme est essentiellement un être social, leurs successeurs hellénistiques posèrent comme idéal supérieur celui du sage détaché de la vie sociale. La ruine de la polis grecque et l’unification du monde – Grecs et Barbares confondus – sous l’égide de l’empire universel d’Alexandre, événement historique sans précédent, aura sans doute favorisé l’avènement de cet individualisme.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="color: #e4d3a6;">L’individualisme chrétien</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Ainsi que l’a montré Louis Dumont dans ses travaux, c’est avec le christianisme que l’individualisme fait véritablement son apparition dans l’espace mental européen, de pair avec l’égalitarisme et l’universalisme.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">L’universitaire écrit : « Il n’y a pas de doute sur la conception fondamentale de l’homme née de l’enseignement du Christ : comme l’a dit Troeltsch, l’homme est un individu-en-relation-avec-Dieu, ce qui signifie, à notre usage, un individu essentiellement hors du monde » (16). Et d’ajouter : « La valeur infinie de l’individu est en même temps l’abaissement, la dé-valuation du monde tel qu’il est : un dualisme est posé, une question est établie qui est constitutive du christianisme et traversera toute l’histoire » (17). Il précise : « Il suit de l’enseignement du Christ et ensuite de Paul que le chrétien est un “individu-en-relation-à Dieu. Il y a, dit Ernst Troelsch, “individualisme absolu et universalisme absolu“ en relation à Dieu. L’âme individuelle reçoit valeur éternelle de sa relation filiale à dieu, et dans cette relation se fonde également la fraternité humaine : les chrétiens se rejoignent dans le Christ dont ils sont les membres » (18). Conclusion : « L’individu comme valeur était alors conçu à l’extérieur de l’organisation sociale et politique donnée, il était en dehors et au-dessus d’elle, un individu-hors-du-monde » (19). A l’aide de l’exemple indien, Dumont soutient que l’individualisme n’aurait pas pu se développer autrement à partir du holisme traditionnel.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La relation de l’individu et du monde va subir toute une évolution dans la conception chrétienne. Dans un premier temps, correspondant à l’époque du christianisme primitif, l’opposition au monde est très forte. Les obligations sociales, confondues avec le service des valeurs païennes, sont niées ; la vie dans le monde est à la fois une condition et un obstacle au salut individuel. Dans un deuxième temps, l’Eglise ayant triomphé du paganisme, revendique son droit au pouvoir politique. La conversion de l’Empereur et ensuite de l’Empire impose à l’Eglise une relation plus étroite à l’Etat. Elle se « mondanise » : ce qui est du monde devient simplement subordonné à ce qui est hors-du-monde. Du même coup, l’individualisme, porteur de l’élément extramondain, peut se développer librement au détriment de la communauté. Cette « mondanisation » s’opère en deux étapes. D’abord, le pape Gélase développe une théorie de la relation entre l’Eglise et l’Empereur qui aboutit à une dyarchie hiérarchique, faisant la distinction hiérarchique entre l’<em>auctoritas</em> du prêtre et la<em> potestas</em> du souverain. Le prêtre est subordonné au souverain dans les affaires mondaines qui concernent l’ordre public. On a affaire à une « complémentarité hiérarchique » (20). Puis, au VIIIème siècle, se produit un changement majeur. Les papes rompent leurs liens avec Byzance et s’arrogent le pouvoir temporel suprême en Occident. L’Eglise prétend maintenant régner, directement ou indirectement, sur le monde, ce qui signifie que l’individualisme chrétien est maintenant engagé dans le monde à un degré sans précédent.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Tels sont les stades de la transformation de l’individu-hors-du-monde à l’individu-dans-le-monde : l’individu chrétien, étranger au monde à l’origine, s’y trouve progressivement de plus en plus profondément impliqué. L’Histoire de l’Europe chrétienne va devenir l’Histoire de la diffusion progressive de l’individualisme. « Par étages, la vie mondaine sera ainsi contaminée par l’élément extramondain jusqu’à ce que, finalement, l’hétérogénéité du monde s’évanouisse entièrement. Alors le champ entier sera unifié, le holisme aura disparu de la représentation, la vie dans le monde sera conçue comme pouvant être entièrement conformée à la valeur suprême, l’individu hors-du-monde sera devenu le moderne individu-dans-le-monde » (21).</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="color: #e4d3a6;">Laïcisation de l’individualisme </span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">L’étape suivante est la laïcisation. A partir de la Renaissance, le christianisme, confronté à la Réforme protestante, ne peut plus organiser naturellement la vie collective. La religion « cesse le garant d’une structure hiérarchique : elle révèle, au plan politique, sa charge égalitaire » écrit Paul Claval (22).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La laïcisation des valeurs chrétiennes fait de l’individualisme, de l’égalitarisme et de l’universalisme des notions concrètes de la vie profane. L’Etat moderne est une « église transformée », dixit Louis Dumont, qui ne règne que sur des individus. L’individualisme progresse, à partir du XIIIème siècle, à travers l’émancipation d’une catégorie : le politique, et la naissance d’une institution, l’Etat. Le processus culmine chez Calvin qui fait du monde une vaste théocratie, où règne la valeur individualiste. Avec lui, « la dichotomie hiérarchique qui caractérisait notre champ d’étude prend fin : l’élément mondain antagon
Ratatosk
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We Anti-Moderns
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2010-08-22T00:16:00+02:00
2010-08-22T00:16:00+02:00
We Anti-Moderns Michael O'Meara...
<h1 class="entry-title"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: xx-large;">We Anti-Moderns</span></span></span></span></span></h1><div class="entry-meta"><span class="author vcard"><a class="url fn n" style="font-family: Arial, sans-serif; font-weight: bold;" title="View all posts by Michael O'Meara" href="http://www.counter-currents.com/author/momeara/"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: medium;">Michael O'Meara</span></span></span></span></span></a></span></div><!-- .entry-meta --><div class="entry-content"><a href="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/maistrecolour.jpg"></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></span></span><p class="wp-caption-text"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: medium;">Ex: </span></span></strong></span></span></span><a href="http://www.counter-currents.com/"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: medium;">http://www.counter-currents.com/</span></span></strong></span></span></span></a></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: medium;">Antoine Compagnon<br /></span></span></strong></span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: medium;"><em>Les antimodernes:<br />De Joseph de Maistre à Roland Barthes <br /></em>Paris: Gallimard, 2005</span></span></strong></span></span></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: medium;"><em>“Ce qu’on appelle contre-révolution ne sera<br />point une révolution contraire, mais le<br />contraire de la révolution.”<br /></em>—Joseph de Maistre</span></span></strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><img id="media-2606820" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/492832168.jpg" alt="joseph-de-maistre-source-catholicism-org.jpg" />Though Antoine Compagnon’s eloquently written and extensively researched essay won a number of prizes and set off a stir among France’s literati, there is little to recommend it here—except for its central theme, which speaks, however implicitly, to the great question of our age in defining and classifying a form of thought whose mission is to arrest modernity’s seemingly heedless advance toward self-destruction.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The <em>antimoderne,</em> Compagnon argues, was born with the birth of liberal modernity. Neither a reactionary nor an antiquarian, the anti-modernist is himself a product of modernity, but a “reluctant” one, who, in the last two centuries, has been modernity’s most severe critic, serving as its foremost counter-point, but at the same time representing what is most enduring and authentic in the modern. This makes the <em>antimoderne</em> the modern’s negation, its refutation, as well as its double and its most authentic representative. As such, it is inconceivable without the <em>moderne,</em> oscillating between pure refusal and engagement. The anti-modernist is not, then, anyone who opposes the modern, but rather those “modernists” at odds with the modern age who engage it and theorize it in ways that offer an alternative to it.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Certain themes or “figures” distinguish anti-modernism from academism, conservatism, and traditionalism. Compagnon designates six, though only four need mentioning. Politically, the <em>antimoderne</em> is counter-revolutionary; unlike contemporary conservatives, his opposition to modernity’s liberal order is radical, repudiating its underlying premises. Philosophically, the <em>antimoderne</em> is anti-Enlightenment; he opposes the disembodied rationalism born of the New Science and its Cartesian offshoot, and he sides with Pascal’s contention that “the heart has its reasons that reason knows not.” Existentially, the <em>antimoderne</em> is a pessimist, rejecting the modern cult of progress, with its feel-good, happy-ending view of reality. Morally or religiously, the <em>antimoderne</em> accepts the doctrine of “original sin,” spurning Rousseau’s Noble Savage and Locke’s Blank Slate, along with all the egalitarian, social-engineering dictates accompanying modernity’s optimistic onslaught.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The greatest and most paradigmatic of the antimoderns was Joseph de Maistre (1753–1821). Prior to the Great Revolution of 1789, which ushered in the modern liberal age, Maistre had been a Freemason and an enthusiast of the Enlightenment. The Revolution’s wanton violence, combined with Burke’s <em>Reflections</em>, helped turn him against it. Paradoxically indebted to the style of Enlightenment reasoning, his unorthodox Catholic critique of the Revolution became the subsequent foundation not only for the most meaningful distillations of Continental conservatism, but of the antimodern project.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The tenor of Maistre’s anti-modernism is probably best captured in his contention that the counter-revolution would not be a negation of the Revolution, but its <em>dépassement</em> (i.e., its overtaking or transcendence). Unlike certain reactionary anti-revolutionaries who sought a literal restoration of the old regime, the grand Savoyard realized the Revolution had wreaked havoc upon Europe’s traditional order, and nothing could ever be done to undo this, for history is irreversible. The counter-revolution would thus have to be revolutionary, going back not to the old regime, but beyond it, to a new order representing both the Revolution’s completion and transcendence. In this sense, the anti-modern project—by rejecting what is decadent and perverted in the modern, while defending what is great and necessary in it—holds out the prospect of rebirth.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Between the Great Revolution and the Second World War, as anti-modernists were excluded from the leading spheres of French political and social life, they took refuge, Compagnon argues, in literature and letters—their “ideological resistance [being] inseparable from [their] literary audacity.” Balzac, Baudelaire, Flaubert, Proust, Péguy, Céline—to name those most familiar to English-speaking readers—are a few of the great figures of French literature who, in implicit dialogue with Maistre, resisted the modern world in modernist ways. (Not coincidentally, for it was also a European phenomenon, the great Welsh Marxist scholar, Raymond Williams, makes a similar argument<em> </em>for English literature in his <em>Culture and Society, 1780</em>–<em>1950</em> [1958], though in anti-capitalist rather than anti-modernist terms.)</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>But if Compagnon develops a suggestive term to designate the nineteenth- and twentieth-century resistance to modern liberal dogmas, he himself is no anti-modernist—which is what one would expect from this professor of French literature occupying prestigious chairs at both the Sorbonne and Columbia University. For anti-modernism is not simply modernity’s aesthetic auxiliary, as Compagnon would have it, but an ideological-cultural tradition frontally challenging the modern order. Given, moreover, the anti-liberal and frequently anti-Semitic implications of the anti-modern temper, as well as its uncompromising resistance to the reigning powers, no feted representative of the system’s academic establishment could possibly champion its tenets. Thus, despite Compagnon’s invaluable designation of one of the great figures opposing modernity’s destructive onslaught, he not only characterizes the <em>antimoderne</em> in exclusively literary terms, missing thereby its larger historical manifestations and contemporary relevance, he never actually comes to term with its defining antonym: the <em>“moderne.” </em></strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The concept of modernity, though, is crucial not only to an understanding of the anti-modern, but to an understanding of—and hence resistance to—the forces presently threatening the European life world. There are, of course, a number of different ways to understand these anti-white threats. In an earlier piece in TOQ, I argued that they stem ultimately from the ontological disorder (“consummate meaninglessness”) that marks the foundation of the modern age. Others in these pages have pointed to the Jewish “culture of critique” and the managerial revolution of the Thirties, both of which throw light on the subversive forces threatening us. At other venues, there are those emphasizing the predatory nature of international capitalism, the suicidal disposition of our secular, humanist civilization, or the complex and perplexing forces of modern structural differentiation, to mention just a few of the contending interpretations. Because the historical process is a complicated affair and rarely lends itself to a single monolithic interpretation, the wisest course is probably an eclectic one accommodating a variety of interpretations.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>However, if it were necessary to put a single label on the historical process responsible for the “decomposition and involution” preparing the way for our collective demise as a race and a culture, the best candidate in my view is the admittedly imprecise and difficult to define term “modernity”—and its variants (modernism, modernization, modern times, etc.). Over the last century and a half, some of our greatest thinkers have wrestled with this term, offering a variety of not always compatible interpretations of that “certain something” which distinguishes modern life from all former or traditional modes of existence. Compagnon adopts the view of Baudelaire, who invented the term, defining <em>“modernité” </em>as an experience “which is always changing, which does not remain static, and which is most clearly felt in the [bustling] metropolitan center of the city [where everything is] constantly subject to renewal.” The Baudelairian conception, like other interpretations of the modern stressing its fleeting, fragmented, and discordant nature, relates back to the Latin <em>modernus</em> or the early French<em> modo, </em>meaning “just now”—that is, something that is of present and not of past or “old-fashioned” times. In this sense, it is associated, positively, with the new, the improved, the unquestionably superior; negatively, with the ephemeral, the fashionable, and the superficial.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Here is not the place to review the history of this key term. Suffice it to note that the modernist sees life in the present as fundamentally and qualitatively different from life in the past. In contrast to traditionalists, who view the present as a continuation, a transmission, and a recuperation of the past, modernists (and today we are all, to one degree or another, modernists) emphasize discontinuity, favoring reason’s endless capacity to create ever more desirable forms of existence, opposing, thus, the historic, organic, and traditional orders of earlier social forms and identities. Racially, culturally, and in other ways, modern civilization cannot, then, but pursue its abstract, disordering cult of progress in a manner that contests who we are.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>There is also a geography to modernity. It began as a European idea, but its fullest historical realization came in lands where the European tradition was weakest, specifically in America (“the home of unrelenting progress . . . where tomorrow is always better than today”) and, to a lesser extent, Soviet Russia. Thus it was that up to 1945 anti-modernists dominated European literature and letters and anti-modernist principles not infrequently found their way into the European public sphere. Since <em>das Jahre Null,</em> however, all has changed, and anti-modernists have been largely exiled to <em>Samizdat </em>and marginal publications—a sign of modernity’s increasingly totalitarian disposition to regulate, level, and homogenize for the sake of America’s modern “way of life.”</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Flawed as it may be, Compagnon’s book not only helps us rediscover the anti-modern tradition that stands as an antidote to a runaway modernity, it comes at a time when modern civilization, in the form of globalization, faces its gravest crisis. Phillipe Grasset (at dedefensa.org), arguably the greatest living student of modern, especially American, civilization, claims that a triumphant modernity is today completely unchained, drunk on its own power, as it remakes the planet and transforms our lives in ways that destructure all known identities and beliefs. Like earlier French Jacobins, who exported their revolution to the rest of Europe, American Jacobins in the White House and on Wall Street are today imposing their revolutionary disorder on the rest of the world, as they turn it into a monochrome, amorphous herd of consumers shorn of everything that has traditionally been the basis of our civilization.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>A single force compels the spiritless modernism of these latter-day Jacobins: the chaos-creating imperatives of their techno-economic cult of progress, which runs roughshod over every organic, historic, and traditional reference. Evident in Iraq, along our southern border, and in the antechambers of the European Commission, they thrive not just on the illusion that the past is discontinuous with the present, but on a “virtualism” whose artificial and self-serving constructions bear little relationship to the realities they endeavor to affect. As one White House official said to a <em>New York Times</em> reporter (October 17, 2004) on the subject of Bush’s “faith-based community”: “When we act, we create our own reality.” The modernist is prone, thus, to taking refuge in the illusory idea he makes of reality. This “virtualist” affirmation of illusion as reality inevitably leads to chaos, madness, and a world which is no longer our own.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Because our age’s defining conflict increasingly revolves around the battle between a destructuring modernity, in the form of globalism, and the anti-modernist forces of order rooted in the cultural and genetic heritage defining the European, the anti-modernist project has never been more pertinent. In Grasset’s view, what is at stake in this conflict is “the consciousness of existing as a specific phenomenon”—that is, identity. For as the modernist impetus of an American-driven globalism imposes its virtualist identities (based on creedal abstractions, not history, nature, or tradition), it clashes with the anti-modern project of forging an identity based on a synthesis of primordial identities and modern imperatives, as the temporal and the untimely meet and merge in a higher dialectic.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Throughout the nineteenth century and into the first half of the twentieth century, anti-modernists commanding the cultural heights of modern civilization were able, at times, to mitigate modernity’s destructive import. Since the American triumph of 1945, especially since 1989, as liberals and globalists subjected the spirit to new, more iron forms of conformity, this has changed, and anti-modernist writers and critics have been systematically purged from the public sphere.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>The anti-modern, though, is not so easily suppressed, for it is the voice of history, heritage, and a reality that refuses to adapt to the modernist’s Procrustean demands.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong>Banned now from literature and letters, it is shifting to other fields. With the terrorist assault of 9/11, fourth-generation war in Iraq, the European referendum of 2005, etc.—the anti-modern forces of history and heritage continue to make themselves felt, for as our clueless modernists fail to understand, the past is never dead and gone.</strong></span></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><em>TOQ</em>, vol. 7, no. 4, Winter 2007–2008</strong></span></span></span></p></div>
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http://www.la-question.net/about.html
La pensée de Leszek Kolakowski
tag:www.la-question.net,2009-07-29:2307342
2009-07-29T17:47:00+02:00
2009-07-29T17:47:00+02:00
"L’Église perd son identité, qui s’appuie précisément...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;"><a href="http://zacharias.hautetfort.com/"></a></span></strong></p><div style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;"><img id="media-1900570" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.la-question.net/media/01/00/1564162160.jpg" alt="mentzel_rozmowa-z-kolakowskim.jpg" width="377" height="500" /></span></strong></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;"><strong>"L’Église perd son identité,</strong></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;"><strong>qui s’appuie précisément sur la distinction du sacré et du profane</strong></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;"><strong>et sur l’idée du conflit,</strong></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;"><strong>toujours possible et souvent inévitable,</strong></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;"><strong>entre les deux." </strong></span></div><div style="text-align: center;"><img id="media-1900454" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://www.la-question.net/media/02/01/635883314.jpg" alt="portrait.jpg" width="463" height="333" /></div><div style="text-align: center;"></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;"> Leszek Kolakowski</span></strong></div><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;">(1927 - 2009)</span></span></strong></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;"><br /><img id="media-1900421" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://www.la-question.net/media/00/00/345155472.jpg" alt="marxisme.jpg" />Philosophe, historien de la philosophie et essayiste, professeur émérite des Universités à l’Université d’Oxford (All Souls College), <strong><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Leszek_Ko%C5%82akowski">Leszek Kolakowski</a></span></strong></span> <strong><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; font-weight: normal; mso-bidi-font-weight: bold; mso-bidi-font-family: Arial;">qui</span></strong> <span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;">avait consacré une étude très argumentée sur le marxisme, en trois volumes, intitulée : <em><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Les Courants principaux du marxisme</span></em>, mettant en exergue de façon remarquable l’influence sur lui des penseurs de la dialectique théosophique (<strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jakob_B%C3%B6hme">Jacob Boehme</a>,</strong></span> <span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Wilhelm_Joseph_von_Schelling">Schelling</a></span><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;">, etc.), vient de <a href="http://www.lemonde.fr/carnet/article/2009/07/23/leszek-kolakowski_1222077_3382.html">s’éteindre à 81 ans</a></span> <span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;">le 17 juillet dernier à Oxford.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Il était l'auteur d’une trentaine d’ouvrages, allant de traités de philosophie, comme son essai sur <em><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">La philosophie positiviste</span></em> (1966) ou son <em><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Traité sur la mortalité de la Raison</span></em> (1967), à des essais littéraires et des contes (<em><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Treize fables du royaume de Lailonie pour petits et grands</span></em>, 1963), des fictions, et même un scénario de film (<em><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Exilés du Paradis</span></em>, 1963).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;">A partir de 1956, il fut considéré comme le chef de file du « révisionnisme » philosophique qui consista à retourner les armes et les slogans du marxisme contre les régimes en place. Rédacteur en chef de la revue <em><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">La Pensée</span></em> <em><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">contemporaine</span></em>, son fameux texte <em><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Qu’est-ce que le socialisme</span></em> ?, interdit par la censure après une intervention personnelle de</span> <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/W%C5%82adys%C5%82aw_Gomu%C5%82ka"><strong><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;">Władysław</span></strong> <span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Gomulka</strong></span></a><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;">, circula de main en main à Varsovie à l’automne de 1956. A la suite de la révolte des étudiants en mars 1968, il fut chassé de l’université, puis expulsé du pays. Il émigra d’abord en Amérique du Nord où il enseignait à Mc Gill, au Québec, puis à Berkeley. En 1970, il rejoignit en tant que « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">fellow</em> » les rangs du plus prestigieux des collèges d’Oxford, All Souls College. Ses séminaires y constituaient de véritables événements. Professeur émérite, il vivait et continuait de travailler à Oxford.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Pour ce qui nous concerne, même s’il est évident que nous restons plus que réservés à l’égard de son scepticisme critique néo-kantien, néanmoins<img id="media-1900431" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://www.la-question.net/media/00/02/1356293327.jpg" alt="sans église.jpg" /></span> <span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;">nous reconnaissons à Kolakowski, le mérite d’avoir profondément mis à jour, et mieux même que ne le fit <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Br%C3%A9mond">Henri Bremond</a></strong></span> <span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;">dans son <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Histoire littéraire du sentiment religieux</em>, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>l’esprit de la spiritualité classique, dans un ouvrage fondamental,</span> <em><span style="font-family: Garamond; color: #222222; font-size: 11pt;">Chrétiens sans Eglise</span></em><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><em><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;">,</span></em></strong> <em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;">la conscience religieuse et le lien confessionnel au XVIIe siècle</span></em><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;">, <em><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></em>publié chez Gallimard en 1969<strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">.</strong> Il y <span style="color: #222222;">développe un examen approfondi des courants comme le <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Qui%C3%A9tisme">quiétisme</a></strong></span></span> <span style="font-family: Garamond; color: #222222; font-size: 11pt;">ou le <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pi%C3%A9tisme">piétisme</a></strong></span><span style="font-family: Garamond; color: #222222; font-size: 11pt;">, montrant la force et l’importance spirituelle des tendances mystiques au sein de la chrétienté européenne de l’époque. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_de_Certeau">Michel de Certeau</a> s.j.</span></strong><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;">, spécialiste de la mystique, voyait en Leszek Kolakowski, « celui qui a pensé la mort de l’histoire globale » [1], et il est vrai que ses considérations à l’égard du monde vont dans le sens d’une mise en lumière extrêmement vive des brutales limites atteintes par le fait politique, la science et l'économie.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 6.45pt; mso-line-height-alt: 8.35pt; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Garamond; color: black; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;"><img id="media-1900433" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://www.la-question.net/media/01/01/1768666043.jpg" alt="horreur.jpg" />Ainsi, cette sage distance vis-à-vis des illusoires prétentions humaines, l’amena a interroger l’histoire de la pensée, en particulier dans <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Horreur métaphysique</em> (1989), où il affirmait, évoquant l'indigence ontologique dans laquelle se trouve plongée la Création : « Le seul chemin vers l’Etre absolu se fraie à travers l’expérience de la précarité du monde. » [2].</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Garamond; color: black; font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Mais c’est dans l’un de ces derniers ouvrages, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Dieu ne nous doit rien, brève remarque sur la religion de Pascal et l'esprit du jansénisme</em>, publié en 1997 chez Albin Michel, que se déploie l’un des aspects de sa pensée qui nous intéresse, comme on le comprendra aisément eu égard aux orientations théoriques et doctrinales de <strong><a href="http://www.la-question.net/archive/2009/04/12/l-a-q-u-e-s-t-i-o-n.html">La Question</a></strong>, au plus haut point. En effet, partant de l’idée qu’o</span><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;">n aurait tort de croire dépassés les querelles théologiques sur la grâce et les conflits d'interprétations de l'enseignement de <strong><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_d'Hippone">saint Augustin</a></strong> qui ont troublé le Grand Siècle, puisqu’ils portent en eux la rupture de la modernité, Leszek Kolakowski, poursuivant sa quête des fondements du monde moderne, se pencha sur <strong><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Blaise_Pascal">Pascal</a></strong> et le mouvement <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jans%C3%A9nisme">janséniste</a>, afin d’y rechercher comment pouvait se dire dans sa plus grande pureté la transcendance de Dieu. Il découvre ainsi en Pascal, nourri par l'héritage augustinien, un penseur qui a perçu que trop accorder à l'homme revient à réduire les droits de Dieu, ce que la théologie jésuite avait fait tendant à l'effacement de la transcendance. Kolakowski montre de la sorte comment Pascal</span><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;">, le disciple des docteurs de <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Port-Royal-des-Champs">Port-Royal</a></strong></span><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;">, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>adopte, avant la lettre, la posture d'un adversaire des Lumières, posture qui sera, plus tard, celle des <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Contre-r%C3%A9volution">contre-révolutionnaires</a>.</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;"><img id="media-1900437" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.la-question.net/media/00/00/1470215252.jpg" alt="blaise_pascal_400x.jpg" width="377" height="456" /></span></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;"><strong>Kolakowski, faute d'une approche du mystère de Dieu,</strong></span></div><div style="text-align: center;"><strong>n'a pas su comprendre la perspective religieuse de Pascal</strong></div></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;">Mais contrairement à ce que prétend Kolakowski, prisonnier de son scepticisme agnostique, le christianisme est bien la seule religion capable d'assurer la béatitude de l'homme, elle ne se brise pas sur la volonté d'un Dieu impénétrable, au contraire elle éclot dans un mystère ainsi traduit par Pascal : «Dieu est un Dieu caché, est depuis la corruption de la nature l’homme est dans un aveuglement dont il ne peut sortir que par Jésus-Christ, et hors duquel, toute communication avec Dieu est ôtée. » [3] </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;"> Kolakowski, malheureusement, ne comprenant pas Pascal, considère que ce dernier propose une religion trop exigeante, uniquement destinée aux hommes participant d'une certaine élite, inaccessible pour le commun des mortels : « La religion de Pascal n’était pas taillée à la mesure des besoins du bon chrétien ordinaire. » [4]. Il est évident que cela est inexact, si du moins sous le nom de religion nous entendons non le verni spirituel de religiosité distillé par la chrétienté contemporaine, mais la foi de l’Evangile fondée sur la conscience du péché et de la faute.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;"><img id="media-1900464" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.la-question.net/media/01/00/155084383.jpg" alt="leszek-kolakowski.jpg" width="313" height="434" /></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;"><strong>"La chrétienté renonce à ses sources</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;"><strong>et s’empresse de sanctifier d’avance</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;"><strong>toutes les formes de la vie profane,</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;"><strong>considérées comme autant de cristallisations de l’énergie divine..."</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;">Cela dit, par delà cette lecture faussée de l'oeuvre de Pascal, Leszek Kolakowski, en philosophe, pose justement la question, sans cesse reprise par les observateurs, religieux ou non, soit celle de l'anti-humanisme du XXe siècle et de l'énigmatique condition humaine. Il écrit ainsi avec pertinence, se désolant de la perte du sacré dans un monde sécularisé, livré au <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="http://www.la-question.net/archive/2009/04/21/l-ancien-regime-et-ses-bienfaits.html">matérialisme consumériste</a></strong></span><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;">, enivré par les folies de la <a href="http://www.la-question.net/archive/2008/11/11/rodney-starck-le-triomphe-de-la-folle-irraison.html"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">spéculation</strong></a></span> <span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;">et du <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="http://www.la-question.net/archive/2008/11/05/pour-en-finir-avec-la-pax-americana.html">libéralisme</a></strong></span> <span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;">encore dernièrement fermement condamnées par Benoît XVI dans sa dernière encyclique <em><a href="http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20090629_caritas-in-veritate_fr.html">Caritas in Veritate</a></em></span> <span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;">:</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt; mso-layout-grid-align: none;"><span style="font-family: Garamond; font-size: 11pt;">« La sécularisation du monde chrétien s’accomplit moins sous la forme directe de la négation du sacré, et davantage sous une forme médiatisée : elle s’accomplit par le biais de l’universalisation du sacré qui, en abolissant la distinction entre le sacré et le profane, mène au même résultat. C’est la chrétienté qui renonce à ses sources, la chrétienté qui s’empresse de sanctifier d’avance toutes les formes de la vie profane, considérées comme autant de cristallisations de l’énergie divine; la chrétienté sans le mal : la chrétienté de Teilhard de Chardin; c’est la foi dans le salut universel de tout et de tous, la foi qui nou
Ratatosk
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M. Bardèche: définition du technocrate
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-05-26:2204808
2009-05-26T00:10:00+02:00
2009-05-26T00:10:00+02:00
Maurice Bardèche: définition du technocrate “Comme chacun le...
<div style="text-align: center"><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/138633998.jpg" alt="technokrat.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1771866" /></div> <p><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;">Maurice Bardèche: définition du technocrate</span></span></span></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">“Comme chacun le sait, le technocrate est un spécialiste, et on ne lui demande pas plus de qualités morales éminentes qu’à un cardiologue ou un oto-rhino. Il sert comme eux à rédiger des ordonnances. Il est expressément invité à ne pas avoir de caractère, mais seulement de l’autorité. Il est un technicien des problèmes posés par les collectivités anonymes de producteurs-consommateurs et il doit régler leurs mouvements comme un ingénieur. Il peut avoir des idées, il importe même qu’il en ait. Mais il abhorre par formation tout ce qui dépasse, tout ce qui ne rentre pas dans les normes, tout ce qui ne s’inscrit pas docilement dans les statistiques. Son arme est la dissuasion, mot feutré, récemment introduit dans notre vocabulaire, et qui évoque très discrètement le systèmes des tubulures dans lequel nous sommes priés de circuler. Ce gestionnaire est hostile à toute brutalité, et également fermé à toute supériorité qui n’est pas strictement technique. Il connaît des contribuables, des assujettis, les hommes ne lui apparaissent que sous leur définition administrative. Il n’imagine pas qu’ils puissent être autre chose. Il ne demande jamais à quoi servent finalement les ordonnances qu’il prescrit. Il est soumis, non à des hommes, mais à un système qu’il s’interdit de juger. Ces qualités développent le sang-froid. Le technocrate est calme et objectif. Il se soucie aussi peu des destructions qu’il accomplit que le menuisier des copeaux que fait tomber sa varlope. Ce n’est pas de la cruauté mentale, c’est simplement absence d’imagination. Cette aristocratie technique est désincarnée, hautement cérébrale. Ce sont les grand-prêtres de l’ordinateur, messies envoyés sur la terre pour prêcher l’obéissance et la prospérité, et consubstantiellement au Père qui s’appelle le Cerveau et qui régnera sur les hommes profanant la parole magnifique, pendant des siècles et des siècles.”</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">Maurice BARDECHE, Sparte et les sudistes, Montrouge, Pythéas, 1994, p. 37-38.</span></strong></p>
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http://www.la-question.net/about.html
Mgr Fellay face à la ”haine” de l’Eglise conciliaire
tag:www.la-question.net,2009-04-19:2153663
2009-04-19T12:03:00+02:00
2009-04-19T12:03:00+02:00
« Nous sommes particulièrement...
<div style="text-align: center"></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal" align="center"> </p> <div style="text-align: center"><img name="media-1706555" src="http://isabelledescharbinieres.hautetfort.com/media/01/02/447471560.jpg" alt="Photo Ordre.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1706555" width="339" height="454" /></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">« <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Nous sommes particulièrement écœurés par l’attitude de l’épiscopat allemand</b></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">qui n’a de cesse de nous manifester son hostilité dénuée de charité</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">et ses continuels procès d’intention, nous traitant</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">« avec haine, sans crainte ni réserve</span></b> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">»</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">(Mgr Fellay)</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Mgr Bernard Fellay</span></b><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">, comme il en a le devoir et le droit, voulait procéder le 28 mars à <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Zaitkofen,</b> dans le séminaire de La <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Fraternité Sacerdotale</b> <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Saint Pie X</b> en Allemagne, à de nouvelles ordinations</span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">aux ordres mineurs d’exorciste, acolyte et sous-diacre</span><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Toutefois cette annonce, qui n’avait évidemment en soi rien de choquante, a soulevé la rageuse colère des très progressistes et contestataires évêques</span> <span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">allemands, devenus quasi hystériques à l’idée que les disciples de <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Mgr Lefebvre</b> puissent conférer les ordres mineurs à de pieux séminaristes sans un accord préalable de Rome. En réalité, le problème est d’une nature bien différente, puisque dès janvier, suite à la levée de l’excommunication des quatre évêques de la <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">FSSPX</b>, la conférence épiscopale allemande avait durement critiqué les traditionalistes qui, d’après elle, de par son refus de <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Vatican II</b>, « [présentent] <i style="mso-bidi-font-style: normal;">une vision partielle et faussée de la tradition catholique, en en refusant certains éléments, vision des choses vraiment catholique.</i> »</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;"><img name="media-1706570" src="http://isabelledescharbinieres.hautetfort.com/media/00/01/346419390.jpg" alt="Mukker.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1706570" width="331" height="426" /></span></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal" align="center"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal" align="center"><b><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Mgr Gerhard Ludwig Müller</span></b><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">,</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal" align="center"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">"invite (sic) les fidèles de la Tradition catholique</span> <b><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">à</span></b> <span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">faire leur autocritique"</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Certes <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Benoît XVI</b>, très mal aimé des conciliaires allemands, a déjà des dossiers délicats à gérer comme celui de la succession, à <b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial; mso-bidi-font-style: italic;">Trèves</span></b>, de <b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Mgr Marx</span></b>, qui a été promu archevêque de <b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial; mso-bidi-font-style: italic;">Munich,</span></b> <b><span style="font-weight: normal; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold; mso-bidi-font-family: Arial; mso-bidi-font-style: italic;">mais la récente déclaration de</span></b> l’important archevêque de <b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial; mso-bidi-font-style: italic;">Fribourg</span></b> , <b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Mgr Robert</span></b> <b>Zollitsch</b>, qui n’a pas hésité à soutenir : « les lefbvristes se sont <i>placés tout seuls hors de la tradition catholique et ont brisé l’unité avec le Pape</i> », et l’attitude plus que réservée de <b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Mgr Gerhard Ludwig Müller</span></b>, évêque de <b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial; mso-bidi-font-style: italic;">Ratisbonne</span></b>, pourtant connu pour ses positions relativement conservatrices, qui invita les fidèles de la Tradition catholique à faire leur autocritique, ne sont pas sans générer quelques inquiétudes.</span></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: center;"><img name="media-1706563" src="http://isabelledescharbinieres.hautetfort.com/media/01/00/707265091.jpg" alt="Zolltch.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1706563" /></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">« les lefbvristes [en refusant Vatican II]</span></p> <p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">se sont <i>placés tout seuls hors de la tradition catholique et ont brisé l’unité avec le Pape</i> . »</span></p> <p style="text-align: center;" align="center"><span><b>(Erzbischof Robert Zollitsch,</b> au centre de la photo<b>)</b></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Pour calmer l’affaire le <b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial; mso-bidi-font-style: italic;">Vatican</span></b> a donc demandé à Mgr Fellay de bien vouloir célébrer les ordinations non pas en Allemagne, mais à <b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial; mso-bidi-font-style: italic;">Ecône</span></b> , en Suisse au grand dam des évêques helvétiques, à leur tour irrités,</span> <b><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Mgr Brunner,</span></b> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold; mso-bidi-font-family: Arial;">évêque du diocèse de Sion, allant jusqu’à interdire que puissent se dérouler ces cérémonies d’ordination.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">C’est pourquoi <b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Mgr Bernard Fellay</span></b> <b><span style="font-weight: normal; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold; mso-bidi-font-family: Arial;">dans un récent communiqué</span></b>, s’en est pris très vivement aux évêques allemands auxquels il a reproché de manquer de charité :</span></p> <p style="background: white; margin: 0cm 0cm 7.5pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">“A la demande du Saint-Siège, nous avons décidé de déplacer les ordinations du sous-diaconat qui devaient avoir lieu à Zaitzkofen, en Allemagne, ce samedi 28 mars. Elles auront lieu au séminaire d’Ecône, en Suisse, à la même date. Cette décision se veut un geste d’apaisement après la levée des injustes condamnations qui pesaient sur les évêques de la Fraternité et les violentes réactions qui s’ensuivirent. De fait, nous regrettons que certains épiscopats en aient profité pour mener une fronde ouverte contre le Souverain Pontife. Nous sommes particulièrement écœuré par l’attitude de l’épiscopat allemand qui n’a de cesse de nous manifester son hostilité dénuée de charité et ses continuels procès d’intention, nous traitant « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">avec haine, sans crainte ni réserve</i> », comme l’a justement relevé le Saint-Père dans sa lettre du 10 mars dernier.</span></p> <p style="background: white; margin: 0cm 0cm 7.5pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Nous savons que notre situation, au regard du droit de l’Eglise, est imparfaite. Ceci n’est pas nouveau et est intimement lié à la crise que traverse l’Eglise et à l’état de nécessité qui en découle. Dès lors, il ne sert à rien d’invoquer le droit pour tenter d’étouffer la vie de notre société sacerdotale. Les autres ordinations auront lieu comme prévu ; jamais il n’a été question de les supprimer.</span></p> <p style="background: white; margin: 0cm 0cm 7.5pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">En effet, l’acte bienveillant du Saint-Siège ne saurait être interprété comme une volonté d’asphyxier la Fraternité Saint-Pie X. Nous nous en tenons au calendrier indiqué par le décret du 21 janvier dernier qui prévoit des « entretiens nécessaires » au sujet du concile Vatican II et de ses nouveautés. Nous réitérons au Saint Père l’assurance de notre prière pour que de ces discussions doctrinales jaillisse la pleine lumière de la Vérité tout entière.”</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">En riposte immédiate, <b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Matthias Kopp</span></b>, porte-parole de la conférence épiscopale allemande, releva combien l’évêque <b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Fellay (sic)</span></b> « <i>fait une fois de plus la preuve de sa véritable mentalité qui est marquée par une malheureuse étroitesse de vues</i>. » On appréciera donc à sa juste valeur la pertinence du jugement de l’évêque <b><span style="font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Matthias Kopp,</span></b> <b><span style="font-weight: normal; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold; mso-bidi-font-family: Arial;">laissant les</span></b> <b><span style="font-weight: normal; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold; mso-bidi-font-family: Arial;">prélats conciliaires à leur rage maladive à l’égard de l’œuvre de la Tradition.</span></b></span></p> <p style="text-align: justify;"><b><span style="font-weight: normal; font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold; mso-bidi-font-family: Arial;">Réjouissons-nous donc, puisque en dépit de ce climat regrettable,</span></b> <b><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Mgr Bernard Fellay,</span></b> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold; mso-bidi-font-family: Arial;">ait pu procédé samedi 28 mars dernier à l'ordination de</span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">19 jeunes gens, dont la moyenne d'âge est de 25 ans, dont 3 Allemands qui auraient dû être ordonnées à Zaitzkofen, <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">au sous-diaconat devant près de 350 personnes,</span>assisté par <b>Mgr Tissier de Mallerais</b> et de plusieurs prêtres.</span></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;"><img name="media-1706599" src="http://isabelledescharbinieres.hautetfort.com/media/02/00/821670851.jpg" alt="crucifix.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1706599" /></span></div> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Au début de la cérémonie, durant plus de trente minutes, <b><a href="http://www.bonnenouvelle.ch/20090401954/breves/valais-ordinations-a-econe-malgre-l-interdiction-de-l-eveque-du-lieu.html">Mgr Fellay</a></b> a longuement rappelé la signification des ministères inférieurs, déplorant le fait que dans la nouvelle liturgie ils aient été supprimés, alors qu'ils existent depuis le IIIe siècle dans la tradition de l'Eglise. Ces ministères, soulignons-le, permettent de lire l'épître, de chanter et de préparer le pain et le vin pour la consécration. Cela autorise aussi les sous-diacres à prendre soin de tout ce qui concerne l'autel. Mgr Fellay a aussi insisté sur les exigences à respecter pour s'approcher de l'autel, rappelant que selon le Concile de Trente il est nécessaire de procéder pas à pas, faisant référence à l'Ancien Testament où il est dit que le Saint des Saint n'est accessible qu'au Grand prêtre une fois par année lors de la fête du Kippour, et c’est en ce sens que les ministères inférieurs sont des démarches pour pouvoir s'approcher de l'autel.</span></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;"><img name="media-1706561" src="http://isabelledescharbinieres.hautetfort.com/media/00/01/486526225.jpg" alt="ecoh29.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1706561" /></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;"><b><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Mgr Fellay,</span></b> <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">ordonnant les jeunes lévites des séminaires</span></b></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">d'Ecône et de Zaitzkofen,</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">aux ordres mineurs, d’exorciste et acolyte,</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">ainsi que d’autres au sous-diaconat, premier ordre majeur.</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Puis Mgr Fellay a encore longuement parlé de l'importance de la messe, centre de la vie chrétienne, dans laquelle, dans la tradition catholique, le prêtre tourne le dos au peuple, mais pas à Dieu, car Dieu est le centre de la liturgie, les prêtres n’étant que des instruments au service du Christ. Enfin, il est à relever ces phrases de Mgr Fellay à l’endroit de la hiérarchie de l’Eglise conciliaire : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Certains essaient de voir dans cette cérémonie un acte de rébellion, de controverse dans l'Eglise</i>», rajoutant que « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">si la levée de l'excommunication est un signe que Rome fait à l'égard de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, on doit déplorer la manière dont les évêques ont traité le pape ces derniers mois.</i> » Lançant même une flèche directe contre ceux qui « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">ont quitté la soutane et qui essaient d'inventer une sorte de piège pour nous ramener dans leur cercle</i> ». Affirmant même, au regard du triste état de <a href="http://www.dici.org/actualite_read.php?id=1870"><b>l’Eglise conciliaire</b></a> en divers domaines, entre l'Eglise et Ecône il y a une distance :</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal" align="center"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">« <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Ecône se sent et reste une exception ».</b></span></p> <p style="text-align: center;"> </p> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center"></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"> </p>
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http://www.la-question.net/about.html
LA QUESTION
tag:www.la-question.net,2009-04-12:2143057
2009-04-12T02:21:00+02:00
2009-04-12T02:21:00+02:00
Orientations théoriques et doctrinales du blog La Question...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><span style="color: #ff0000;">Orientations théoriques et doctrinales</span></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><span style="color: #ff0000;">du blog La Question</span></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><span style="text-decoration: underline;"><strong><a href="http://zacharias.hautetfort.com/about.html"></a></strong></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><div style="text-align: center;"><img id="media-1692805" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.la-question.net/media/02/00/1172777332.jpg" alt="goya inquisition.jpg" width="484" height="314" /></div><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: center; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: center; mso-pagination: none;"><span style="text-decoration: underline;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;"><a href="http://www.la-question.net/archive/2007/05/10/%C2%AB-misericordia-et-justitia-%C2%BB.html">Misericordia et Justicia</a></span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: center; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: center; mso-pagination: none;"> </p><div style="text-align: center;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;"><img id="media-1692832" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.la-question.net/media/02/02/398557922.jpg" alt="Croix inquisition.jpg" width="149" height="184" /></span></strong></div><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: center; mso-pagination: none;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">« <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-style: italic;">Quiconque veut être sauvé,</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: center; mso-pagination: none;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-style: italic; mso-bidi-font-family: Arial;">doit avant tout tenir la foi catholique :</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: center; mso-pagination: none;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-style: italic; mso-bidi-font-family: Arial;">celui qui ne la garde pas intègre et inviolée ira,</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: center; mso-pagination: none;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-style: italic; mso-bidi-font-family: Arial;">sans aucun doute, à sa perte éternelle</span></strong><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">.»</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: center; mso-pagination: none;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold; mso-bidi-font-family: Arial;">(</span><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Saint Athanase<span style="mso-bidi-font-weight: bold;">, <em>Symbole Quicumque</em>)</span>.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: center; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;"><strong>Plus que jamais, au moment où les analyses de <span style="text-decoration: underline;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Question">"La Question"</a></span></strong> <strong>semblent intéresser un auditoire de plus en plus large et diversifié, il nous apparaît indispensable de préciser clairement l'originalité de notre démarche, c'est-à-dire exposer les raisons de notre positionnement si spécifiquement critique et radical, qui peut parfois surprendre et souvent étonner.</strong></span></p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 0cm; text-align: justify;"> </p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 0cm; text-align: justify;"> </p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><img id="media-1692853" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://www.la-question.net/media/01/02/1970538917.JPG" alt="Augustin.JPG" />Disons, immédiatement, que d’un point de vue purement doctrinal, outre l’enseignement des pères, docteurs et saints de l’Eglise, nous ne faisons pas mystère de notre immense attachement à l’égard de la doctrine de <span style="text-decoration: underline;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_d'Hippone">saint Augustin</a></strong></span></span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">, le père de l’Occident chrétien, et aux idées de <span style="text-decoration: underline;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_de_Maistre">Joseph de Maistre</a></strong></span></span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">(1753-1821) et, plus largement, aux penseurs contre-révolutionnaires qui marquèrent le renouveau de la vie spirituelle au XIXe siècle, et qui, précisément, reprirent et adoptèrent les thèses du comte chambérien au sujet de la « <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Tradition</strong> », et en firent un profitable usage dans leurs propres œuvres, dont, pour ne citer que les plus connus : le vicomte <span style="text-decoration: underline;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Gabriel_de_Bonald">Louis de Bonald</a></strong></span></span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">(1754-1840), <span style="text-decoration: underline;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Blanc_de_Saint-Bonnet">Antoine Blanc de Saint-Bonnet</a></strong></span></span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">(1815-1880) et le célèbre abbé de Solesmes, <span style="text-decoration: underline;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Dom_Gu%C3%A9ranger">Dom Guéranger</a></strong></span></span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">(1806-1875).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;">I. La défense de la Tradition</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;">Il importe ainsi de souligner, rapidement, ce qui nous particularise, ce qui nous distingue et ce qui explique notre dette, de par nos convictions chrétiennes traditionnelles affichées et déclarées, à l’égard de la pensée des pères grecs et latins, des docteurs, des théologiens et des saints qui constituèrent le précieux patrimoine dogmatique et doctrinal de l’Eglise jusqu’à la convocation du funeste concile <span style="text-decoration: underline;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Vatican_II">Vatican II</a></strong></span></span> <span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;">[1], non par un souci de recherche d’une vaine originalité, mais par une conscience vive de la sensibilité particulière qui caractérise les tenants de <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">la Tradition</strong>.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;">En effet, ce blog ne s'est pas fixé plusieurs objectifs de manière cumulative, il s'en est donné un seul, de façon impérative et exclusive : <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">la reprise d'une véritable démarche de nature authentiquement <span style="text-decoration: underline;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Inquisition">critique</a></span> vis-à-vis des travers de la modernité religieuse et du <span style="text-decoration: underline;"><a href="http://www.la-question.net/archive/2008/11/05/pour-en-finir-avec-la-pax-americana.html">libéralisme</a></span></strong></span> <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;">à l'école de la pensée et de l’enseignement de ceux que l’on désigne sous le nom de « penseurs contre-révolutionnaires ».</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: center; mso-pagination: none;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;"><img id="media-1692810" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.la-question.net/media/01/02/1815777535.jpg" alt="Maistre.jpg" width="317" height="401" /></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: center; mso-pagination: none;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;">Joseph de Maistre (1753-1821)</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: center; mso-pagination: none;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;"><strong>La Question est engagée dans une véritable démarche de nature traditionnelle,</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: center; mso-pagination: none;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;"><strong>à l'école de l’enseignement</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: center; mso-pagination: none;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;"><strong>des penseurs contre-révolutionnaires.</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;">On l'a suffisamment dit et répété, notre attitude n'est pas réductible aux modes classiques par lesquels certains tentent en vain de vouloir agir sur le monde ou s’y confronter. Notre attachement principiel relève d'une mise en oeuvre de l’exigence spirituelle et mystique sur un plan <a href="http://www.la-question.net/archive/2008/11/17/e740888535ef3411c4640d50a9c49d78.html">métaphysique</a></span> et <a href="http://www.la-question.net/archive/2008/11/26/reactions-a-la-metaphysique-de-la-virtualite.html"><span style="text-decoration: underline;"><strong>ontologique</strong></span></a>, dont il n’est point nécessaire de trop expliciter la méthode, car il suffit d'en comprendre l'origine et le sens, sens éminemment religieux on s'en doute sans peine, pour se former une idée juste de ce que nous sommes et exprimons.</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;">La rigueur de nos positions, qui se s’est traduite par des analyses relativement sévères au sujet de divers évènements, ou même de personnes que nous n’avons pas pour habitude d’épargner <strong>(<a href="http://www.la-question.net/tag/philippe+sollers">auteurs modernistes</a> soi-disant catholiques, <a href="http://www.la-question.net/archive/2008/05/12/mgr-di-falco-transforme-en-mascarade.html">hommes d’église progressistes</a>,</strong> etc.) [2], nous oblige d'ailleurs à maintenir une ligne relativement étroite, ce dont on a pu, à plusieurs occasions, nous faire le reproche ; reproche que nous avons d’ailleurs, nous l’avouons volontiers, plutôt accueilli comme un compliment.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;">En cela nous croyons répondre au devoir supérieur d’apostolat qui</span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">d'ailleurs, dans le Nouveau Testament déjà en ce qui regarde la proclamation du message de la Révélation, n’était pas uniquement le privilège des Douze, mais de tous ceux qui croyaient en Jésus-Christ. De la sorte, chaque chrétien, de par son baptême qui l’incorpore au Christ, reçoit cette mission apostolique, élément essentiel du sacerdoce des baptisés dans la mesure où le chrétien, chaque chrétien, est astreint lui aussi à la mission de témoignage et de défense de la vérité, ce que dans l'histoire de l'Eglise confirma sous la forme des innombrables associations de fidèles, de pénitents ou les tiers ordres, qui ont constitué depuis des siècles une ligne continue, comme le montrent jusqu'à nos jours les diverses confréries pieuses auxquelles pourraient, avec ses divers membres, s’avoisiner La Question [3].</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;">II. Le combat contre le nihilisme intemporel,</span></strong> <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;">l’idéologie de la « dignité humaine »</span></strong> <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;">et la glorification de la chair</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: justify; mso-pagination: none;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;">L’expérience de notre confrontation avec le <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">nihilisme contemporain</strong> sous ses diverses formes, et dont la société d’aujourd’hui hideusement désacralisée offre le pénible spectacle, nous a appris à ne pas interpréter la situation présente uniquement en termes de deuil circonstanciel, de néant relatif à une période déterminée, comme si naïvement il y avait eu un temps antérieur de pure lumière et d’entière plénitude, de valeurs sûres et bien établies. Nous le savons, le nihilisme n'est pas un phénomène historique, il traverse et commande la totalité de l'Histoire, car, ainsi que le soulignait <span style="text-decoration: underline;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><a href="http://www.la-question.net/archive/2006/04/14/le-sens-de-la-croix.html">Joseph de Maistre</a></strong></span></span> <span style="font-size: 11pt; layout-grid-mode: line; font-family: Garamond;">:</span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">« <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Le mal a tout souillé, et dans un sens très vrai tout est mal puisque rien n’est à sa place. (...) Tout les êtres gémissent et tendent avec effort vers un autre ordre des choses.</em> » (J. de Maistre, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Oeuvres Complètes</em>, t. I, p. 39)<em style="mso-bidi-font-style: normal;">.</em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Ainsi, n<span style="layout-grid-mode: line;">ous devons avouer que pour nous
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http://www.la-question.net/about.html
LETTRE DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI AUX ÉVÊQUES DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE
tag:www.la-question.net,2009-03-12:2093163
2009-03-12T17:43:00+01:00
2009-03-12T17:43:00+01:00
Nous publions in extenso, en raison...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Nous publions in extenso, en raison de son importance et de son caractère exceptionnel, la lettre que le pape vient de faire parvenir à l’ensemble des évêques de l’Eglise, dans laquelle il s’explique sur sa décision de lever l'excommunication des prélats consacrés par Mgr Lefebvre en 1988.</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Le pape ne cache pas avoir été durement blessé par la «véhémence» de la polémique suscitée par cette mesure, se disant d’ailleurs profondément choqué par le fait que certains catholiques «</span></b> <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">aient pensé devoir l’offenser avec une hostilité prête à se manifester »,</span></b> <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">alors même que le Vatican ignorait les déclarations négationnistes de Mgr Richard Williamson au moment de la décision.</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Le pape souligne dans ce courrier : « Le fait que le cas de Williamson se soit superposé à la levée de l'excommunication a été une mésaventure imprévisible. Mon petit geste de miséricorde envers les quatre évêques a été déformé. » Benoît XVI consacre ainsi l'essentiel de ses lignes à justifier la levée de l'excommunication, précisant que sa décision ne donnera pas de pouvoir aux quatre évêques au sein de l'Eglise, mais qu'il ne peut abandonner les fidèles de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X. L'unité de l'Eglise, conclut-il, n'a pas de prix.</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;"><br /></span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><b><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><img name="media-1632697" src="http://isabelledescharbinieres.hautetfort.com/media/00/02/1364533072.jpg" alt="Benoît XVI.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1632697" /></span></b></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">LETTRE DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">AUX ÉVÊQUES DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">au sujet de la levée de l’excommunication</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">des quatre Évêques consacrés par Mgr Lefebvre</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><br /></span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Chers Confrères dans le ministère épiscopal !</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">La levée de l’excommunication des quatre Évêques, consacrés en 1988 par Mgr Lefebvre sans mandat du Saint-Siège, a suscité, pour de multiples raisons, au sein et en dehors de l’Église catholique une discussion d’une véhémence telle qu’on n’en avait plus connue depuis très longtemps.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Cet événement, survenu à l’improviste et difficile à situer positivement dans les questions et dans les tâches de l’Église d’aujourd’hui, a laissé perplexes de nombreux Évêques. Même si beaucoup d’Évêques et de fidèles étaient disposés, à priori, à considérer positivement la disposition du Pape à la réconciliation, néanmoins la question de l’opportunité d’un tel geste face aux vraies urgences d’une vie de foi à notre époque s’y opposait. Inversement, certains groupes accusaient ouvertement le Pape de vouloir revenir en arrière, au temps d’avant le Concile : d’où le déchaînement d’un flot de protestations, dont l’amertume révélait des blessures remontant au-delà de l’instant présent.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">C’est pourquoi je suis amené, chers Confrères, à vous fournir quelques éclaircissements, qui doivent aider à comprendre les intentions qui m’ont guidé moi-même ainsi que les organes compétents du Saint-Siège à faire ce pas. J’espère contribuer ainsi à la paix dans l’Église.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Le fait que le cas Williamson se soit superposé à la levée de l’excommunication a été pour moi un incident fâcheux imprévisible. Le geste discret de miséricorde envers quatre Évêques, ordonnés validement mais non légitimement, est apparu tout à coup comme totalement différent : comme le démenti de la réconciliation entre chrétiens et juifs, et donc comme la révocation de ce que le Concile avait clarifié en cette matière pour le cheminement de l’Église. Une invitation à la réconciliation avec un groupe ecclésial impliqué dans un processus de séparation se transforma ainsi en son contraire : un apparent retour en arrière par rapport à tous les pas de réconciliation entre chrétiens et juifs faits à partir du Concile – pas dont le partage et la promotion avaient été dès le début un objectif de mon travail théologique personnel.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Que cette superposition de deux processus opposés soit advenue et qu’elle ait troublé un moment la paix entre chrétiens et juifs ainsi que la paix à l’intérieur de l’Église, est une chose que je ne peux que déplorer profondément. Il m’a été dit que suivre avec attention les informations auxquelles on peut accéder par internet aurait permis d’avoir rapidement connaissance du problème. J’en tire la leçon qu’à l’avenir au Saint-Siège nous devrons prêter davantage attention à cette source d’informations.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><br /></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><img name="media-1632701" src="http://isabelledescharbinieres.hautetfort.com/media/02/02/174575541.JPG" alt="untitled.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1632701" width="179" height="326" /></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">« J’ai été peiné du fait que même des catholiques,</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">qui au fond auraient pu mieux savoir ce qu’il en était,</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">aient pensé devoir m’offenser avec une hostilité prête à se manifester… »</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><br /></span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">J’ai été peiné du fait que même des catholiques, qui au fond auraient pu mieux savoir ce qu’il en était, aient pensé devoir m’offenser avec une hostilité prête à se manifester. C’est justement pour cela que je remercie d’autant plus les amis juifs qui ont aidé à dissiper rapidement le malentendu et à rétablir l’atmosphère d’amitié et de confiance, qui – comme du temps du Pape Jean-Paul II – comme aussi durant toute la période de mon pontificat a existé et, grâce à Dieu, continue à exister.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Une autre erreur, qui m’attriste sincèrement, réside dans le fait que la portée et les limites de la mesure du 21 janvier 2009 n’ont pas été commentées de façon suffisamment claire au moment de sa publication. L’excommunication touche des personnes, non des institutions.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><br /></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><img name="media-1632722" src="http://isabelledescharbinieres.hautetfort.com/media/00/00/321120401.jpg" alt="Rome.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1632722" width="469" height="318" /></span></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">« La levée de l’excommunication vise le même but auquel sert la punition :</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">inviter encore une fois les quatre Évêques au retour. »</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><br /></span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Une ordination épiscopale sans le mandat pontifical signifie le danger d’un schisme, parce qu’elle remet en question l’unité du collège épiscopal avec le Pape. C’est pourquoi l’Église doit réagir par la punition la plus dure, l’excommunication, dans le but d’appeler les personnes punies de cette façon au repentir et au retour à l’unité. Vingt ans après les ordinations, cet objectif n’a malheureusement pas encore été atteint. La levée de l’excommunication vise le même but auquel sert la punition : inviter encore une fois les quatre Évêques au retour.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Ce geste était possible une fois que les intéressés avaient exprimé leur reconnaissance de principe du Pape et de son autorité de Pasteur, bien qu’avec des réserves en matière d’obéissance à son autorité doctrinale et à celle du Concile. Je reviens par là à la distinction entre personne et institution. La levée de l’excommunication était une mesure dans le domaine de la discipline ecclésiastique : les personnes étaient libérées du poids de conscience que constitue la punition ecclésiastique la plus grave. Il faut distinguer ce niveau disciplinaire du domaine doctrinal.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><br /></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">« …tant que les questions concernant la doctrine ne sont pas éclaircies,</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><b>la Fraternité</b> [Sacerdotale S.Pie X]</span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><b>n’a aucun statut canonique dans l’Église,</b></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">et ses ministres – même s’ils ont été libérés de la punition ecclésiastique –</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">n’exercent de façon légitime aucun ministère dans l’Église. »</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><br /></span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Le fait que la Fraternité Saint-Pie X n’ait pas de position canonique dans l’Église, ne se base pas en fin de comptes sur des raisons disciplinaires mais doctrinales. Tant que la Fraternité n’a pas une position canonique dans l’Église, ses ministres non plus n’exercent pas de ministères légitimes dans l’Église. Il faut ensuite distinguer entre le niveau disciplinaire, qui concerne les personnes en tant que telles, et le niveau doctrinal où sont en question le ministère et l’institution. Pour le préciser encore une fois : tant que les questions concernant la doctrine ne sont pas éclaircies, la Fraternité n’a aucun statut canonique dans l’Église, et ses ministres – même s’ils ont été libérés de la punition ecclésiastique – n’exercent de façon légitime aucun ministère dans l’Église.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">À la lumière de cette situation, j’ai l’intention de rattacher à l’avenir la Commission pontificale " Ecclesia Dei " – institution compétente, depuis 1988, pour les communautés et les personnes qui, provenant de la Fraternité Saint-Pie X ou de regroupements semblables, veulent revenir à la pleine communion avec le Pape – à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Il devient clair ainsi que les problèmes qui doivent être traités à présent sont de nature essentiellement doctrinale et regardent surtout l’acceptation du Concile Vatican II et du magistère post-conciliaire des Papes.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><br /></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><img name="media-1632708" src="http://isabelledescharbinieres.hautetfort.com/media/02/01/482194638.jpg" alt="vatican II.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1632708" /></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">« Vatican II renferme l’entière histoire doctrinale de l’Église… »</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><br /></span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Les organismes collégiaux avec lesquels la Congrégation étudie les questions qui se présentent (spécialement la réunion habituelle des Cardinaux le mercredi et l’Assemblé plénière annuelle ou biennale) garantissent l’engagement des Préfets des diverses Congrégations romaines et des représentants de l’Épiscopat mondial dans les décisions à prendre. On ne peut geler l’autorité magistérielle de l’Église à l’année 1962 – ceci doit être bien clair pour la Fraternité. Cependant, à certains de ceux qui se proclament comme de grands défenseurs du Concile, il doit aussi être rappelé que Vatican II renferme l’entière histoire doctrinale de l’Église. Celui qui veut obéir au Concile, doit accepter la foi professée au cours des siècles et il ne peut couper les racines dont l’arbre vit.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">J’espère, chers Confrères, qu’ainsi a été éclaircie la signification positive ainsi que les limites de la mesure du 21 janvier 2009. Cependant demeure à présent la question : cette mesure était-elle nécessaire ? Constituait-elle vraiment une priorité ? N’y a-t-il pas des choses beaucoup plus importantes ? Il y a certainement des choses plus importantes et plus urgentes.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Je pense avoir souligné les priorités de mon Pontificat dans les discours que j’ai prononcés à son début. Ce que j’ai dit alors demeure de façon inaltérée ma ligne directive. La première priorité pour le Successeur de Pierre a été fixée sans équivoque par le Seigneur au Cénacle :</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">- « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Toi… affermis tes frères</i> » (<i>Lc</i> 22, 32). Pierre lui-même a formulé de façon nouvelle cette priorité dans sa première Lettre : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous</i> » (<i>I P</i> 3, 15).</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">À notre époque où dans de vastes régions de la terre la foi risque de s’éteindre comme une flamme qui ne trouve plus à s’alimenter, la priorité qui prédomine est de rendre Dieu présent dans ce monde et d’ouvrir aux hommes l’accès à Dieu. Non pas à un dieu quelconque, mais à ce Dieu qui a parlé sur le Sinaï ; à ce Dieu dont nous reconnaissons le visage dans l’amour poussé jusqu’au bout (cf. <i>Jn</i> 13, 1) – en Jésus Christ crucifié et ressuscité. En ce moment de notre histoire, le vrai problème est que Dieu disparaît de l’horizon des hommes et que tandis que s’éteint la lumière provenant de Dieu, l’humanité manque d’orientation, et les effets destructeurs s’en manifestent toujours plus en son sein.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Conduire les hommes vers Dieu, vers le Dieu qui parle dans la Bible : c’est la priorité suprême et fondamentale de l’Église et du Successeur de Pierre aujourd’hui. D’où découle, comme conséquence logique, que nous devons avoir à coeur l’unité des croyants. En effet, leur discorde, leur opposition interne met en doute la crédibilité de ce qu’ils disent de Dieu. C’est pourquoi l’effort en vue du témoignage commun de foi des chrétiens – par l’oecuménisme – est inclus dans la priorité suprême. À cela s’ajoute la nécessité que tous ceux qui croient en Dieu recherchent ensemble la paix, tentent de se rapprocher les uns des autres, pour aller ensemble, même si leurs images de Dieu sont diverses, vers la source de la Lumière – c’est là le dialogue interreligieux. Qui annonce Dieu comme Amour "jusqu’au bout" doit donner le témoignage de l’amour : se consacrer avec amour à ceux qui souffrent, repousser la haine et l’inimitié – c’est la dimension sociale de la foi chrétienne, dont j’ai parlé dans l’encyclique <i>Deus caritas est</i>.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Si donc l’engagement ardu pour la foi, pour l’espérance et pour l’amour dans le monde constitue en ce moment (et, dans des formes diverses, toujours) la vraie priorité pour l’Église, alors les réconciliations petites et grandes en font aussi partie. Que l’humble geste d’une main tendue soit à l’origine d’un grand tapage, devenant ainsi le contraire d’une réconciliation, est un fait dont nous devons prendre acte. Mais maintenant je demande : Était-il et est-il vraiment erroné d’aller dans ce cas aussi à la rencontre du frère qui "a quelque chose contre toi" (cf. <i>Mt</i> 5, 23 s.) et de chercher la réconciliation ?</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">La société civile aussi ne doit-elle pas tenter de prévenir les radicalisations et de réintégrer – autant que possible – leurs éventuels adhérents dans les grandes forces qui façonnent la vie sociale, pour en éviter la ségrégation avec toutes ses conséquences ? Le fait de s’engager à réduire les durcissements et les rétrécissements, pour donner ainsi une place à ce qu’il y a de positif et de récupérable pour l’ensemble, peut-il être totalement erroné ?</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><br /></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><img name="media-1632709" src="http://isabelledescharbinieres.hautetfort.com/media/01/01/1150074741.jpg" alt="Ecône.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1632709" width="467" height="295" /></span></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">« Une communauté dans laquelle se trouvent 491 prêtres,</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">215 séminaristes, 6 séminaires, 88 écoles, 2 instituts universitaires,</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">117 frères, 164 soeurs et des milliers de fidèles</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">peut-elle nous laisser totalement indifférents ? »</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><br /></span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal" align="center"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Moi-même j’ai vu, dans les années qui ont suivi 1988, que, grâce au retour de communautés auparavant séparées de Rome, leur climat interne a changé ; que le retour dans la grande et vaste Église commune a fait dépasser des positions unilatérales et a atténué des durcissements de sorte qu’ensuite en ont émergé des forces positives pour l’ensemble. Une communauté dans laquelle se trouvent 491 prêtres, 215 séminaristes, 6 séminaires, 88 écoles, 2 instituts universitaires, 117 frères, 164 soeurs et des milliers de fidèles peut-elle nous laisser totalement indifférents ? Devons-nous impassiblement les laisser aller à la dérive loin de l’Église ? Je pense par exemple aux 491 prêtres. Nous ne pouvons pas connaître l’enchevêtrement de leurs motivations.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Je pense toutefois qu’ils ne se seraient pas décidés pour le sacerdoce si, à côté de différents éléments déformés et malades, il n’y avait pas eu l’amour pour le Christ et la volonté de L’annoncer et avec lui le Dieu vivant. Pouvons-nous simplement les exclure, comme représentants d’un groupe marginal radical, de la recherche de la réconciliation et de l’unité ? Qu’en sera-t-il ensuite ?</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Certainement, depuis longtemps, et puis à nouveau en cette occasion concrète, nous avons entendu de la part de représentants de cette communauté beaucoup de choses discordantes – suffisance et présomption, fixation sur des unilatéralismes etc. Par amour de la vérité je dois ajouter que j’ai reçu aussi une série de témoignages émouvants de gratitude, dans lesquels était perceptible une ouverture des coeurs. Mais la grande Église ne devrait-elle pas se permettre d’être aussi généreuse, consciente de la grande envergure qu’elle possède ; consciente de la promesse qui lui a été faite ? Ne devrions-nous pas, comme de bons éducateurs, être aussi capables de ne pas prêter attention à différentes choses qui ne sont pas bonnes et nous préoccuper de sortir des étroitesses ? Et ne devrions-nous pas admettre que dans le milieu ecclésial aussi sont ressorties quelques discordances ? Parfois on a l’impression que notre société a besoin d’un groupe au moins, auquel ne réserver aucune tolérance ; contre lequel pouvoir tranquillement se lancer avec haine. Et si quelqu’un ose s’en rapprocher – dans le cas présent le Pape – il perd lui aussi le droit à la tolérance et peut lui aussi être traité avec haine sans crainte ni réserve.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Chers Confrères, durant les jours où il m’est venu à l’esprit d’écrire cette lettre, par hasard, au Séminaire romain, j’ai dû interpréter et commenter le passage de <i>Ga</i> 5, 13-15. J’ai noté avec surprise la rapidité avec laquelle ces phrases nous parlent du moment présent : "Que cette liberté ne soit pas un prétexte pour satisfaire votre égoïsme ; au contraire mettez-vous, par amour, au service les uns des autres. Car toute la Loi atteint sa perfection dans un seul commandement, et le voici : <i>Tu aimeras ton prochain comme toi-même</i>. Si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde : vous allez vous détruire les uns les autres !"</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">J’ai toujours été porté à considérer cette phrase comme une des exagérations rhétoriques qui parfois se trouvent chez saint Paul. Sous certains aspects, il peut en être ainsi. Mais malheureusement ce "mordre et dévorer" existe aussi aujourd’hui dans l’Église comme expression d’une liberté mal interprétée. Est-ce une surprise que nous aussi nous ne soyons pas meilleurs que les Galates ? Que tout au moins nous soyons menacés par les mêmes tentations ? Que nous devions toujours apprendre de nouveau le juste usage de la liberté ? Et que toujours de nouveau nous devions apprendre la priorité suprême : l’amour ? Le jour où j’en ai parlé au grand Séminaire, à Rome, on célébrait la fête de la Vierge de la Confiance.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">De fait : Marie nous enseigne la confiance. Elle nous conduit à son Fils, auquel nous pouvons tous nous fier. Il nous guidera – même en des temps agités.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Je voudrais ainsi remercier de tout coeur tous ces nombreux Évêques, qui en cette période m’ont donné des signes émouvants de confiance et d’affection et surtout m’ont assuré de leur prière. Ce remerciement vaut aussi pour tous les fidèles qui ces jours-ci m’ont donné un témoignage de leur fidélité immuable envers le Successeur de saint Pierre.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Que le Seigneur nous protège tous et nous conduise sur le chemin de la paix ! C’est un souhait qui jaillit spontanément du coeur en ce début du Carême, qui est un temps liturgique particulièrement favorable à la purification intérieure et qui nous invite tous à regarder avec une espérance renouvelée vers l’objectif lumineux de Pâques.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Avec une particulière Bénédiction Apostolique, je me redis Vôtre dans le Seigneur</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-layout-grid-align: none;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">BENEDICTUS PP. XVI</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Du Vatican, le 10 mars 2009</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><br /></span></p> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center"> <div style="text-align: center"></div> </div> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center"></div>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
L'Amérique et le progrès
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-02-22:2015970
2009-02-22T00:05:00+01:00
2009-02-22T00:05:00+01:00
SYNERGIES EUROPÉENNES - ORIENTATIONS (Bruxelles) - juillet 1988...
<div style="text-align: center"><strong><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/644995884.jpg" alt="StatueLiberte0001.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1537705" /></strong></div> <p><strong>SYNERGIES EUROPÉENNES - ORIENTATIONS (Bruxelles) - juillet 1988</strong></p> <p><strong><span style="text-decoration: underline;">L'Amérique et le progrès</span></strong></p> <p><strong>Margarita MATHIOPOULOS, <em>Amerika: Das Experiment des Fortschritts. Ein Vergleich des politischen Denkens in den USA und Europa,</em> Ferdinand Schöningh, Paderborn, 1987, 408 S., DM 58.</strong></p> <p><strong>L'auteur, jeune femme de trente ans de souche grecque, avait défrayé la chronique au début de 1987. Elle avait été nommée porte-paroles de la SPD par Willy Brandt, sans être membre du parti et en passe de se marier avec un jeune cadre de la CDU. Sous la pression du parti, elle avait dû renoncer au poste que lui avait confié Brandt. Quelques mois plus tard, elle publiait son livre sur l'Amérique qui dispose des qualités pour devenir un classique du libéralisme occidental contemporain, un peu comparable au travail de Walter Lippmann (La Cité libre, 1946). Margarita Mathiopoulos ne s'interroge pas directement sur la notion et le fonctionnement de la démocratie mais aborde une autre question-clé, avec une bonne clarté d'exposé: l'idée de progrès dans la tradition politique amé-ricaine. Procédant par généalogie —ce qui constitue un gage de pédagogie— elle commence par explorer l'idée de progrès dans la philosophie européenne, de-puis l'Antiquité jusqu'à l'époque dite "moderne", où divers linéaments se téléscopent: notions antiques de progrès et de déclin, idéologèmes eschatologiques judéo-chrétiens et rationalisme progressiste. Au XXème siècle, on assiste, explique Margarita Mathiopoulos, à une totalisation (Totalisierung) du progrès chez les nazis et les communistes, dans le sens où ces régimes ont voulu réaliser tout de suite les projets et les aspirations eschatologiques hérités du judéo-christianisme et/ou de l'hédonisme hellénistique. L'échec, la marginalisation ou la stagnation des solutions "totales" font que seule demeure en course la version américaine de l'idéologie du progrès. Cette version se base sur une conception providentialiste de l'histoire ("City upon a Hill"), parfois renforcée par une vision et une praxis utilitaristes/hédonistes ("the pursuit of happiness"). Dans l'euphorie, le progressisme prend parfois des dimensions héroïques, romantiques, sociales-darwinistes ("Survival of the fittest"), à peine égratignées par le pessimisme conservateur d'un Santayana, des frères Brooks et d'Henry Adams. L'idée d'un progrès inéluctable a fini par devenir la pierre angulaire de l'idéologie nationale américaine, ce qui s'avère nécessaire pour maintenir la cohésion d'un pays peuplé d'immigrants venus chercher le bon-heur. Si elle n'existe pas sous le signe du progrès, la société américaine n'a plus de justification. L'identité nationale américaine, c'est la foi dans le progrès, démontre Margarita Mathiopoulos. Identité qui se mue, en politique extérieure, en un messianisme conquérant auquel notre auteur n'adresse aucune critique.</strong></p> <p><strong>(Robert STEUCKERS).</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; font-family: "Courier New";"><strong> </strong></span></p>
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http://www.la-question.net/about.html
L’affaire Mgr Williamson et ses enjeux cachés
tag:www.la-question.net,2009-02-15:2043678
2009-02-15T17:38:00+01:00
2009-02-15T17:38:00+01:00
L'affaire Williamson met à jour le combat à...
<p> </p><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><img id="media-1581863" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.la-question.net/media/01/02/2054903269.JPG" alt="Rome.JPG" width="578" height="311" /></div></div></div><p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond;">L'affaire Williamson met à jour le combat à l'intérieur de l’Eglise</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond;">entre le parti conciliaire crispé sur Vatican II, et la Tradition catholique</span></strong></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Verdana;">C</span><strong><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond;">hacun sait, du moins s’il est honnête, instruit, et pense véritablement en ne se satisfaisant pas de clichés préfabriqués, que stricto sensu l’antisémitisme, qui relève de théories raciales, darwiniennes, matérialistes et athées, est impossible pour un chrétien [1] et n'a strictement rien à voir avec <a href="http://www.la-question.net/archive/2009/01/28/l-antijudaisme-theologique-de-l-eglise-catholique.html">l'antijudaïsme théologique</a> auquel se rattache la Tradition catholique, et sans doute également <a href="http://dinoscopus.blogspot.com/">Mgr Richard Williamson</a>, cela dit indépendamment de ses déclarations portant sur la Shoah, qui n’ont absolument rien à voir avec l’exercice de son ministère épiscopal [2]. Dès lors, la tempête stupéfiante provoquée par ses propos, provenant d’une très grave confusion entre des domaines, théoriquement, fort étrangers l’un à l’autre, soit celui des questions théologiques et doctrinales, et celui des idées relatives à l’Histoire contemporaine dont, en particulier, le sujet, délicat et sensible s’il en est, de la Shoah, ne pouvait que prendre des dimensions absolument gigantesques.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold;">Cette confusion désastreuse, suite à la diffusion des affirmations de <strong>Mgr Williamson,</strong> qui est sorti un court instant de son rôle d’évêque en s’exprimant sur un point, qui n’est certes pas un dogme de l’Eglise mais qui s’est invité étrangement dans une question totalement dénuée de rapport avec son ministère ecclésial, ne pouvait engendrer que des troubles conséquents, qui créent à présent une atmosphère parasite autour de l’événement majeur que représente la levée de la sentence d’excommunication qui pesait sur les quatre évêques consacrés par Mgr Lefebvre en juin 1988, empêchant qu’un saint climat de dialogue puisse s’instaurer entre Rome et la <strong>Fraternité Sacerdotale Saint Pie X</strong>.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><img id="media-1581952" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://www.la-question.net/media/02/00/1069424129.jpg" alt="obermarchtalsacrecoeur.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><strong>La Rome conciliaire se sent menacée par l’arrivée</strong></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><strong>au sein de la communion ecclésiale des tenants de la Tradition catholique</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold;">Comme le fait remarquer avec pertinence <strong><span style="text-decoration: underline;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><a href="http://www.polemia.com/article.php?id=1862">Polémia</a></em></span> ,</strong> et c’est en cela qu’il y a quelque chose de troublant dans cet affaire <strong>:</strong></span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">« La décision préparée par Benoît XVI relevait à la fois de la théologie et du gouvernement de l’Eglise : les non catholiques auraient donc pu ne pas se sentir concernés, ou à tout le moins rester sur la réserve. Tel n’a pas été le cas : un déluge médiatique s’est abattu sur le Vatican. Il faut en comprendre les causes. Les sociétés occidentales vivent sous l’emprise d’une idéologie dominante de plus en plus tyrannique. Cette idéologie dominante repose sur quatre piliers :</span></p><p style="margin-left: 36pt; text-indent: -18pt; text-align: justify; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Garamond; mso-fareast-font-family: Garamond;"><span style="mso-list: Ignore;">-</span></span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">l’antiracisme ;</span></p><p style="margin-left: 36pt; text-indent: -18pt; text-align: justify; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Garamond; mso-fareast-font-family: Garamond;"><span style="mso-list: Ignore;">-</span></span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">le mondialisme ;</span></p><p style="margin-left: 36pt; text-indent: -18pt; text-align: justify; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Garamond; mso-fareast-font-family: Garamond;"><span style="mso-list: Ignore;">-</span></span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">la rupture de la tradition ;</span></p><p style="margin-left: 36pt; text-indent: -18pt; text-align: justify; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Garamond; mso-fareast-font-family: Garamond;"><span style="mso-list: Ignore;">-</span></span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">la « gauche » meilleure que la « droite ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond;">Or la décision de Benoît XVI pouvait apparaître comme un coup de balancier vers la « droite ». Surtout, et c’est là l’essentiel, elle revenait à renouer avec la tradition et à marquer un intérêt pour des rites liturgiques antérieurs à la rupture de Vatican II (la messe de Saint-Pie V, notamment). Pour les élites en révolte contre les formes traditionnelles de la foi et de la civilisation européenne et chrétienne, contre les valeurs familiales et la loi naturelle, la décision de Benoît XVI signifiait une insupportable rupture avec l’idéologie dominante. Tout a donc été entrepris pour faire revenir le pape sur sa décision. Avec les moyens habituels de ce genre d’entreprise : la campagne de diabolisation médiatique dirigée cette fois contre le Saint-Père. Opération d’ailleurs déjà tentée après son grand discours de Ratisbonne sur la foi et la raison<span>.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">On pourrait, d’ailleurs, rester littéralement stupéfait devant l’énorme et invraisemblable publicité qui fut donnée aux déclarations de Mgr Williamson, alors qu’il est, sur ces questions, d’usage constant de ne point trop s’étendre et d’éviter de répandre à grande échelle les arguments négationnistes de sorte de ne pas contribuer à la diffusion de ces thèses, dont la simple publication tombe d’ailleurs sous le coup de la loi, mais qui furent, en la circonstance et pendant plusieurs semaines, l’objet d’une intense et très large reproduction qui frise allègrement avec l’indécence dans la plupart des journaux ou hebdomadaires hexagonaux et européens, ceci ayant à l’évidence, en générant un authentique séisme dans l’opinion, pour but de contraindre Benoît XVI de revenir sur sa décision, et l’obliger à retirer son décret annulant les excommunications de 1988 sous la pression du pouvoir médiatique, instrumentalisé en la circonstance par le courant moderniste et progressiste qui est aujourd’hui à la tête du clergé en Europe, et surtout compte bien y rester le plus longtemps possible en ne lâchant rien sur Vatican II [3].</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Ainsi, si l’on examine de façon un minimum dépassionnée cet épisode, on s’aperçoit aisément que <span style="color: black; mso-bidi-font-weight: bold;">de façon indirecte, l’attitude de Mgr Williamson réveille, avec une force inouïe difficilement contrôlable qui fragilisa même un instant le Souverain Pontife, sommé autoritairement de s’expliquer en un mauvais remake de la</span></span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">« <span style="text-decoration: underline;"><strong><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Querelle_des_investitures">Querelle des investitures</a></span></em></strong></span> <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">»</span></span> <span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold;">par la</span> <span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">fille du pasteur <span style="text-decoration: underline;"><strong><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Horst_Kasner">Horst Kasner</a></strong></span></span> <span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold;">qui exerça son ministère avec l’accord des autorités de l’ex <span style="text-decoration: underline;"><strong><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_allemande">RDA</a></strong></span></span> <span>communiste, à savoir la chancelière allemande <strong>Angela</strong></span> <span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;"><strong>Merkel</strong></span><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold;">, une problématique extrêmement vive et non résolue, soit l’orientation idéologique et doctrinale de la Rome conciliaire qui se sent dangereusement menacée par l’arrivée de plus en plus irrésistible, du fait du renouvellement des générations, au sein de la communion ecclésiale des tenants de la Tradition catholique.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Sur le plan purement canonique un fait comme celui de la <strong>Shoah</strong> n’a pas encore été intégré au corpus dogmatique de l’Eglise, et ne peut, malgré son importance, être placé sur un plan de similitude avec le <strong>Credo</strong>, ce que traduit, de manière excellente l’article déjà cité de Polémia : « D’un point de vue catholique, il peut paraître surprenant de placer un fait d’histoire, certes douloureux, dans le corpus théologique du mystère de Dieu et de la Croix. Sans doute s’agit-il de diplomatie vaticane. Car un simple père, fut-il « communiquant », ne peut faire évoluer le dogme catholique et y incorporer la Shoah. Et rien ne permet de penser que, pour les autorités de l’Eglise en tout cas, Auschwitz ait vocation à remplacer la crucifixion du Christ comme événement ontologique central. De tels bouleversements du credo catholique exigeraient à tout le moins un concile, ce qui ne semble guère d’actualité. D’autant que l’Eglise, qui incarne l’éternité, n’a pas vocation à céder à l’immédiateté. » <span style="color: black; mso-bidi-font-weight: bold;">Et ce raisonnement est fort juste, car il serait dangereux d’en arriver à confondre la valeur salvifique du Sacrifice du Christ avec un autre événement de l’Histoire, aussi criminel et scandaleux soit-il [4].</span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;"><span style="mso-spacerun: yes;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold;"><img id="media-1574415" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.la-question.net/media/02/01/954217170.jpg" alt="Mgr Williamson.jpg" width="373" height="498" /></span></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;"><span style="mso-spacerun: yes;"><strong>Mgr Richard Williamson</strong></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Garamond;">Mais dans ce qui vient de se passer, ce que beaucoup ne voient pas, c’est qu’il s’agit de bien autre chose au fond que d'un débat sur la Shoah qui ne joue en la circonstance qu'un rôle de pur prétexte - au-delà des complexes relations diplomatiques du Vatican avec l’Etat hébreu mises à mal depuis des mois, et dont les évènements de la bande de Gaza, territoire qualifié récemment par</span> <span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">Le cardina<span style="text-decoration: underline;">l <a href="http://www.hautetfort.com/admin/posts/%20http:/www.rtbf.be/info/gaza-ressemble-a-un-camp-de-concentration-responsable-du-vatican-69426"><strong>Renato Martin</strong>o</a></span>, ministre de la Justice et de la Paix du <span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-weight: bold;">Vatican</span> de « <strong>camp de concentration</strong> »</span> <span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-family: Arial;">référence qui a dû être plus que modérément appréciée par Israël - il s’agit disions-nous, de bien autre chose effectivement, à savoir de la lutte entre deux tendances antagonistes et irréconciliables à l’intérieur de l’Eglise, d’un côté le parti conciliaire crispé jusqu’à la névrose sur une défense féroce et furieuse de Vatican II, et de l’autre les fidèles de la Tradition catholique qui furent durement marginalisés après le dernier Concile et que beaucoup souhaitent tenir définitivement et pour toujours à grande distance de Rome.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold;">Cette analyse nous donne de mieux comprendre en quoi, les propos de Mgr Williamson, volontairement ou involontairement instrumentalisés jusqu’à plus soif, et habillement utilisés par quelques rusés manipulateurs, mettent à jour une lutte terrible entre la Tradition catholique et le parti conciliaire, précipitant, avant même que des discussions théologiques approfondies aient été engagées entre la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X et la Curie romaine, sous les feux les moins propices d’une actualité qui se délecte du scandale, en particulier lorsqu’il s’agit de salir la religion, les confrontations doctrinales dont on sait qu’elles verront s’affronter en un combat sans merci, deux visions, deux conceptions, deux tendances que tout oppose radicalement, tendances qui sont engagées dans une lutte impitoyable dont l'enjeu réel n'est rien d’autre que le devenir même de l’Eglise.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><span style="color: black;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond;">Notes</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black; font-family: Garamond;">[1]</span> <span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman;">O</span></span></span><span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold;">n méditera avec attention les termes de la lettre du 10 décembre 2008, dans laquelle l’abbé Franz Schmidberger, déclarant « qu’aucun chrétien véritable ne peut être antisémite », avait précisé en quoi consistait la doctrine catholique à l’égard du peuple Juif, et du Judaïsme.</span> <span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold;">Ce rappel, exprimé par l’actuel</span> <span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond; mso-bidi-font-weight: bold;">Supérieur de District de la FSSPX d’Allemagne, est extrêmement instructif, et éclaire les fondements spirituels de la théologie traditionnelle de l’Eglise</span> <span style="font-size: 11pt; color: black; font-family: Garamond;">:</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-ali
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Mutaçao dos dispositivos
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2008-11-12:1884592
2008-11-12T00:05:00+01:00
2008-11-12T00:05:00+01:00
Mutação dos dispositivos ex:...
<div style="text-align: center;" class="post"><strong><span style="text-decoration: underline;">Mutação dos dispositivos</span></strong> <p style="text-align: center;" class="post-title"><strong>ex:</strong> <a href="http://testemunhodoestetico.blogspot.com/"><strong>http://testemunhodoestetico.blogspot.com/</strong></a></p> <div class="post-body"> <p><a href="http://bp2.blogger.com/_jZi0W478wSc/SJJwS-yr-LI/AAAAAAAAAAk/P6Ehc0ZjzEc/s1600-h/Qu%27est-ce+qu%27un+dispositif.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img border="0" src="http://bp2.blogger.com/_jZi0W478wSc/SJJwS-yr-LI/AAAAAAAAAAk/P6Ehc0ZjzEc/s400/Qu%27est-ce+qu%27un+dispositif.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 10px; cursor: pointer; text-align: center;" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5229365588726118578" name="BLOGGER_PHOTO_ID_5229365588726118578" /></a><br /> <span style="font-size: 130%;"><em>«Existem duas categorias [no ser]: os seres vivos (ou substâncias) e os dispositivos. Entre estas, e como terceiro elemento, os sujeitos. Chamo sujeito àquilo que resulta da relação e, por assim dizer, do corpo-a-corpo entre os vivos e os dispositivos. Naturalmente, como na antiga metafísica, as substâncias e os sujeitos parecem confundir-se, mas não completamente. Por exemplo, um único indivíduo, uma única substância, podem ser a sede de vários processos de subjectivação: o utilizador de telemóveis, o internauta, o autor de narrativas, o apaixonado pelo tango, o militante antiglobalização, etc. Ao desenvolvimento infinito dos dispositivos do nosso tempo corresponde um desenvolvimento igualmente infinito de processos de subjectivação».<br /></em></span></p> <div style="text-align: right;"></div> <div style="text-align: right;"><span style="font-size: 130%;"><em>Giorgio AGAMBEN, Che cos'è un dispositivo?, pp. 32-33<br /> (obra traduzida pelo autor deste blogue)<br /></em><span style="font-size: medium;"><br /></span></span> <div style="text-align: left;"><span style="font-size: 100%;">Parece claro que, a par da linguagem, a casa será talvez o mais antigo dispositivo. Tal como nos deixámos prender quase inadvertidamente naquela, também a casa (simultaneamente enquanto função arquitectónica e enquanto metáfora) se foi impondo como dispositivo omnipresente. A sua capacidade para manipular e distribuir relações de força encontra-se aparentemente diluída na cidade pós-moderna, no seu aparente ecletismo, na sua festividade. Mas é precisamente aí que a casa se revela um dispositivo cada vez mais vorazmente apetecido pelas dinâmicas de subjectivação evocadas por Agamben.<br /> <br /> O aparelhamento que uma casa hoje fornece - dispositivo ele próprio ramificado em inúmeros outros dispositivos - não parece reflectir algumas das significações sólidas que lhe estavam historicamente associadas, quer sejam jurídicas, militares ou simbólico-genealógicas. A casa reflecte a docilidade política dos sujeitos, a sua amnésia cultural e a sua dispersão psíquica. A casa actual é uma <span style="font-style: italic;">casa económica</span> (coisa que sempre foi) num sentido hipertrofiado. Serve uma economia polimorfa que atravessa o corpo, os objectos, o tempo vivido e as escalas imaginárias dos seres vivos.<br /> <br /> A casa é, cada vez mais, o lugar do trabalho na medida em que, precisamente, deixou de ser um dispositivo de negociações entre economia doméstica (da «casa») e economia urbana. Ao deixar de sê-lo, a casa torna-se (à semelhança da linguagem) dispositivo de dispositivos, aparelhamento multiforme que tanto se orienta para o interior orgânico dos habitantes como o exterior inorgânico. Em consequência, a casa torna-se (mais) um dispositivo mutante, em si mesmo ilegível para as lógicas urbanísticas que não sejam apenas as que servem as redes de fluidez dos transportes físicos e das trocas imateriais.<br /> <br /> Relembrando o tema que abriu este blogue: toda a casa comemorativa é hoje entendida como uma máquina demasiado sólida, sobretudo se pensarmos que ela evoca <span style="font-style: italic;">constantemente</span>, a categoria do histórico. Contudo, esta é amplamente recuperável para a economia contemporânea se nela fizermos irromper o princípio que rege um outro dispositivo como o telemóvel: o tempo passa aqui a ser um processo de espacialização incessante. Tópica voraz, impossibilidade de profanar a fundação no tempo porque o tempo histórico já não é aquilo que se manipula aí.<br /></span></div> </div> </div> </div>
DBAUD
http://dominiquebaud.hautetfort.com/about.html
Le nouvel hôpital Necker… Enfin
tag:dominiquebaud.hautetfort.com,2008-08-11:1750212
2008-08-11T19:32:04+02:00
2008-08-11T19:32:04+02:00
Parmi les prises de position qui ont été les miennes lors de la...
<p> </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><img src="http://dominiquebaud.hautetfort.com/media/00/01/1769154553.jpg" id="media-1214848" alt="Image Necker.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><span style="font-family: Tahoma;">Parmi les prises de position qui ont été les miennes lors de la dernière mandature, il y a eu vous le savez <b>mon soutien à la restructuration du centre commercial Beaugrenelle.</b></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: Tahoma;">Ce projet</span></b> <span style="font-family: Tahoma;">a, à quelques très rares exceptions près, <b>été rejeté par la majorité du 15<sup>ème</sup> arrondissement.</b></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Tahoma;">Il sera facile à ceux qui le souhaitent de retrouver les interventions des uns et des autres sur ce dossier, car aujourd’hui, il semblerait qu’on voudrait changer l’histoire…</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: Tahoma;">Un autre projet a manqué depuis quelques années du vrai soutien qu’il méritait car il provoquait de fortes réactions d’hostilité</span></b><span style="font-family: Tahoma;">, c’est celui de la demande du permis de construire de l’assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) pour lui permettre de rénover l’hôpital Necker.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: Tahoma;">N’ayant jamais donné dans la Frilosité pré-électorale, j’ai soutenu très ouvertement ce projet.</span></b></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Tahoma;">La destruction d’un hôtel particulier situé à l’angle du boulevard du Montparnasse et de l’avenue de Sèvres était la raison de ces contestations.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Tahoma;">Je reconnais que ce bâtiment est beau.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Tahoma;">Mais quel poids fait-il contre des centaines, des milliers d’enfants malades qui seront alors soignés et guéris dans de bien meilleures conditions : <b>« <i>Il n’y aura bientôt plus besoin de faire sortir les enfants en brancard pour passer d’un pavillon à un autre</i> …»</b></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Tahoma;">Pour avoir rencontré à plusieurs reprises bon nombre de responsables de Necker, dont notamment Mme Isabelle LESAGE, Directrice, et le Professeur Pierre CARLI, défenseur actif du projet, et assisté à de nombreuses réunions, j’ai compris toute son l’importance médicale .</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: Tahoma;">Je suis heureuse aujourd’hui d’apprendre que le Conseil d’ Etat a tranché, que les travaux devront commencer dès 2009 (avec malgré tout un an de retard) et normalement se terminer en 2012.</span></b></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Tahoma;">Dominique BAUD</span></p>
PP
http://plunkett.hautetfort.com/about.html
Il y a un peu plus de cent ans, saint Pie X condamnait le ”modernisme”
tag:plunkett.hautetfort.com,2007-10-23:1280916
2007-10-23T19:30:00+02:00
2007-10-23T19:30:00+02:00
Un problème qui dure encore :
<span style="font-size: 9pt; line-height: 150%; font-family: Verdana"><strong><em>Un problème qui dure encore :</em></strong></span>
lipcare
http://a-t-l-a-s.hautetfort.com/about.html
Scheibitz, suite
tag:a-t-l-a-s.hautetfort.com,2006-09-17:646476
2006-09-17T17:05:00+02:00
2006-09-17T17:05:00+02:00
Je pose ici ma réponse au commentaire de Gaspard Gardner: Comment peut-on...
Je pose ici ma réponse au commentaire de Gaspard Gardner:<br /> <br /> Comment peut-on être si sûr que Klee ne concourt pas? N'est-ce pas ici la légende moderniste qui parle?<br /> Klee a quand même fondé une école, participé au mouvements artistiques les plus pointus de l'époque, théorisé sans cesse, etc… N'a-t-il pas lui aussi «exercé un langage pictural donné selon un programme précis»?<br /> <br /> Par contre, je suis d'accord de dire «qu'il cherche spécifiquement un non-lieu qui échapperait aux sanctions relatives à la victoire ou à la défaite». La question est de savoir pourquoi. Par modestie? par ruse? par crainte?<br /> <br /> Je relis Thierry de Duve et je comprends ceci: l'horizon de l'art moderne est la toile vierge. C'est ce que Duchamp a compris dès 1917, et que les peintres ont fini par comprendre en 1950. Mais cet horizon de la toile vierge s'est dessiné dès le début de l'art moderne, disons vers 1860, avec la phrase de Cézanne: «Je vous dois la Vérité en peinture et je vous la dirai», et celle de Baudelaire à Manet: «Vous n'êtes que le premier dans la décrépitude de votre art».<br /> A partir de là, De Duve le montre très bien, la toile vierge est la sanction suprême, l'ultime totem auquel on essaie d'échapper tout en courant vers lui à toutes jambes. Voilà pour moi le sens de l'«errance» de Klee et des autres modernes, voilà pourquoi ils nous en imposent – ils sont en danger, ils luttent, ils essaient d'échapper à la sanction tout en la mettant en œuvre(s).<br /> <br /> Pour nous, pour Scheibitz, la sanction est tombée, il n'y a plus de manque (le manque me manque), plus de danger (plus le danger est grand, plus grand est ce qui vient au secours). C'est ça qui nous manque, c'est là qu'on est en danger.
lipcare
http://a-t-l-a-s.hautetfort.com/about.html
Onglets
tag:a-t-l-a-s.hautetfort.com,2006-09-16:644894
2006-09-16T14:00:00+02:00
2006-09-16T14:00:00+02:00
A propos de modernisme et d'esthétique/éthique, choses trouvées, pas encore...
A propos de modernisme et d'esthétique/éthique, choses trouvées, pas encore lues:<br /> <a href="http://pourinfos.org/index.php?cat=apostilles" target="_blank">L'Artiste et ses «modèles»</a> | Jean-Claude Moineau | 04/04/2006 |<br /> <a href="http://www.icarfoundation.org/jm_rabate.htm" target="_blank">William de Lottie et son punctum</a> | Jean-Michel Rabaté | 10/03/2001 |<br /> <a href="http://www.sofi.ucl.ac.be/recherche/seminaires/esth0102.html" target="_blank">Introduction à <i>Du modernisme en peinture (et ailleurs)</i></a> | Thierry de Duve | 2001 |<br /> <a href="http://robert.bvdep.com/public/vep/Pages_HTML/MODERNISME.HTM" target="_blank">Modernisme</a> | Denys Riout | 2003 |