Last posts on mimétisme2024-03-29T08:28:30+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/mimétisme/atom.xmllaserlaserhttp://bijou-noir.hautetfort.com/about.htmlBiomimétisme...tag:bijou-noir.hautetfort.com,2018-05-31:57955482018-05-31T21:54:32+02:002018-05-31T21:54:32+02:00 Le biomimétisme désigne un processus d'innovation qui s'inspire du...
<p> </p><p>Le biomimétisme désigne un processus d'innovation qui s'inspire du vivant pour tirer parti des solutions et inventions produites par la nature.</p><p> </p><p> <iframe width="480" height="270" frameborder="0" src="//www.dailymotion.com/embed/video/x2joni8" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5359252" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/00/01/1365982634.jpg" alt="lotus.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><strong>Lotus: </strong>l’effet de répulsion des gouttelettes d’eau par les feuilles de lotus. Cet effet est cité systématiquement dans les communications en tout genre sur le biomimétisme. Ceci est justifié par les avancées sur la réalisation de surfaces autonettoyantes, technologies passives, qui permettent de fortes économies d’eau et de produits nettoyants.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5359254" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/02/01/570207633.jpg" alt="Morpho_didius_Male_Dos_MHNT.jpg" width="324" height="241" /></p><p> Papillon <strong>Morpho : </strong>On trouve sur les ailes du papillon Morpho et les feuilles de capucine, en plus des structures nanométriques similaires à celles du lotus, des nervures et des plis qui forment des crêtes.</p><p><span style="font-size: 8pt;">Quand une goutte d’eau de pluie tombe sur ce type de surface elle rebondit et se divise en plusieurs gouttelettes. Les chercheurs ont observé que le temps de rebond avec division était plus court de 40% que sans division (sur les feuilles de lotus). La goutte reste donc moins longtemps en contact avec la surface. A des températures très froides, l’eau rebondi sur la surface avant qu’elle n’ait eu le temps de geler – une propriété utile pour les moteurs et ailes d’avions, les pâles d’éoliennes, etc.</span></p><p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/7d/Textile_cone.JPG/1024px-Textile_cone.JPG" alt="1024px-Textile_cone.JPG" width="450" height="338" /></p><p> <strong> Cone venimeux</strong> (Toison d'or) coquillage très toxique en raison de son petit dard empoisonné mais facile à récolter avec des gants.</p><p><span style="font-size: 8pt;"> "La toxine de ce petit coquillage sert dans les neurotechnologies. Elle coûte 800 millions de dollars au kg,</span><br /><span style="font-size: 8pt;">soit 800 dollars le milligramme. (En comparaison, l’or coûte 30 000€ le kg )</span></p><p><span style="font-size: 8pt;"> Le niveau 0 du biomimétisme, c’est d’extraire la substance. </span></p><p><span style="font-size: 8pt;">Le niveau 1, c’est de la fabriquer nous-mêmes sans faire exactement comme la nature. </span></p><p><span style="font-size: 8pt;">Le niveau 2, c’est de la fabriquer exactement comme elle, avec le même process industriel. </span></p><p><span style="font-size: 8pt;">Le niveau 3, qui n’a encore jamais été atteint, c’est de reproduire tout l’écosystème. C’est-à-dire intégrer</span><br /><span style="font-size: 8pt;">l’usine de production de la toxine avec le récif de corail de sorte que toutes les usines se parlent entre</span><br /><span style="font-size: 8pt;">elles et ne produisent plus de déchets. "</span></p><p> </p><p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/98/Xanthoria_polycarpa_%28Pin-cushion_sunburst_lichen%29_on_Arctium_sp._%28Burdock%29%2C_Westenschouwen%2C_the_Netherlands.jpg/660px-Xanthoria_polycarpa_%28Pin-cushion_sunburst_lichen%29_on_Arctium_sp._%28Burdock%29%2C_Westenschouwen%2C_the_Netherlands.jpg" alt="660px-Xanthoria_polycarpa_%28Pin-cushion_sunburst_lichen%29_on_Arctium_sp._%28Burdock%29%2C_Westenschouwen%2C_the_Netherlands.jpg" width="413" height="310" /></p><p style="text-align: center;">Ce lichen du genre<strong> Xanthoria</strong> survit en milieu très sec et à une exposition intense aux UV grâce à l'association entre l'algue unicellulaire et le champignon qui le constituent.</p><p style="text-align: center;">Ce sont les crochets de cette bardane qui ont inspiré l’inventeur du Velcro</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/14/Avion_III_20050711.jpg/495px-Avion_III_20050711.jpg" alt="495px-Avion_III_20050711.jpg" width="326" height="438" /></p><p style="text-align: center;">L'avion chauve-souris de Clément Ader.</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5359186" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/01/02/2313224898.jpg" alt="byssus3-WEBb.jpg" width="439" height="329" /></p><p style="text-align: center;"><strong>Byssus de moule</strong> constituant une colle biologique fine en chirurgie.</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5359241" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/01/01/701832178.jpg" alt="requin.jpg" /></p><p>La <strong>peau de requin</strong>. Ce ne sont pas des écailles sur cette photo mais de minuscules dents dont les requins sont recouverts.<br /><span style="font-size: 8pt;">Il s’agit du meilleur revêtement anti-turbulences au monde. Meilleur que le revêtement des sous-marins</span><br /><span style="font-size: 8pt;">nucléaires fabriqués par l’armée pendant la guerre froide. Meilleur aussi que le revêtement produit par</span><br /><span style="font-size: 8pt;">les meilleurs avionneurs. Airbus s’est inspiré de la peau des requins pour fabriquer l’A380 et l’A350, ce qui</span><br /><span style="font-size: 8pt;">permet d’économiser 5% de carburant. On s’en est également servi pour fabriquer des maillots de bain</span><br /><span style="font-size: 8pt;">qui ont fini par être interdits aux JO de Pékin. Il s’agit également du meilleur revêtement antifouling pour</span><br /><span style="font-size: 8pt;">des bateaux produits par une entreprise allemande.</span></p><p> </p><p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5359242" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/01/00/2601646950.jpg" alt="mitochondrie.jpg" width="385" height="208" /></p><p>Une <strong>diatomée</strong> vue au microscope (c’est du phytoplancton). Son squelette est en silicium.</p><p>La distance entre les branches de cette diatomée est de 10 nanomètres. Les puces fabriquées par Intel, l’un des meilleurs fabricants de semi conducteurs au monde ont des espaces de 32 nanomètres.:</p><p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5359197" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/02/00/1280833666.jpg" alt="OdontodactylusScyllarus2.jpg" width="411" height="203" /></p><p style="text-align: center;">Stomapodopa, la <strong>crevette-mante</strong> caractérisée par ses pattes ravisseuses très perfectionnées</p><p style="text-align: center;">et sa vision exceptionnellement élaborée...</p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 8pt;">***Leur <strong>frappe</strong> délivre une puissance équivalente à près de 100 kg en 2 millièmes de seconde sur une surface très réduite, ce qui équivaut à une accélération proche de celle d'une balle de pistolet. Ces coups sont tellement rapides qu'ils provoquent des bulles de vapeur explosive (phénomène de cavitation), dont l'implosion provoque une seconde onde de choc, capable à elle seule d'assommer une proie qui aurait échappé au coup. Cette force de frappe permet aux crevettes-mantes de briser facilement les coquilles les plus dures et d'atteindre ainsi leur nourriture (bivalves, gastéropodes, arthropodes...), mais aussi de se défendre contre d'éventuelles menaces, notamment des mains de plongeurs ou des caissons d'appareil photo sous-marin. Il a déjà été rapporté que ces animaux sont capables de briser des vitres d'aquarium ou des caissons d'appareil photo sous-marin grâce à ce coup.</span></p><p><span style="font-size: 8pt;">***La crevette-mante possède probablement <strong>la meilleure vision connue</strong> de tout le règne animal. Leurs yeux bougent en pivotant indépendamment l'un de l'autre sur une amplitude permettant de lui offrir une vision de 360°.</span><br /><span style="font-size: 8pt;"> Chaque œil est composé de 3 sections, chacune ayant une pseudo-pupille indépendante, qui lui permettent de réaliser une triangulation de l'objet visualisé, et de connaître avec précision sa distance et sa profondeur, en n'utilisant qu'un seul œil : leur cornée en 3 bandes donne à chaque œil une vision tridimensionnelle, en relief.</span><br /><span style="font-size: 8pt;"> Leurs yeux sont également particulièrement développés pour voir la lumière polarisée sous ses deux formes, linéaire et circulaire, et peut la convertir d'une forme à l'autre.</span><br /><span style="font-size: 8pt;"> Leur capacité à voir les couleurs est tout à fait exceptionnelle :</span><br /><span style="font-size: 8pt;"> Chaque œil dispose d'au moins une douzaine de photopigments (contre 3 pour l'œil humain, et 4 pour les oiseaux).</span><br /><span style="font-size: 8pt;"> De plus, ces crustacés possèdent 3 capteurs différents de lumière ultraviolette, et peuvent voir jusqu'à une longueur d'onde de 300 nm.</span><br /><span style="font-size: 8pt;"> Certaines espèces ont jusqu'à 16 photopigments : 12 d'entre eux analysent les couleurs dans les différentes longueurs d'onde (y compris 4 d'entre eux dans l'ultraviolet) et 4 autres pour la lumière polarisée.</span><br /><span style="font-size: 8pt;"> Enfin, cet animal peut facilement détecter la lumière fluorescente.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5359246" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/02/02/2223498955.jpg" alt="ormeaux-166x300.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><strong>L'ormeau</strong>. Sa coquille est un matériau constitué de nombreuses petites feuilles empilées. On sait en science<br />des matériaux que cette structure a la propriété d’être très résistante aux déchirements. Il suffit d’essayer<br />de déchirer une ramette de papier pour s’en rendre compte. La structure visible sur cette photo est capable de blinder un char d’assaut</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5359247" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/00/02/135097300.jpg" alt="sepionide.jpg" /></p><p style="text-align: center;">Un petit <strong>sépionide</strong> étudié par Samsung car c’est le meilleur écran du monde.</p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 8pt;">"Meilleure résolution, meilleur taux de rafraîchissement, meilleure diversité de couleurs, consommation d’énergie</span><br /><span style="font-size: 8pt;"> extrêmement basse et possible changement de texture. En plus il est flexible et il s’auto-répare sans</span><br /><span style="font-size: 8pt;"> cicatrices. Dans la technologie des écrans plats, on a eu le plasma, le LCD, puis le LED, puis l’AMOLED. On</span><br /><span style="font-size: 8pt;"> se dirige vers les méta-matériaux optiques. Vous avez sous les yeux le meilleur méta-matériau optique au</span><br /><span style="font-size: 8pt;"> monde connu de l’homme aujourd’hui. Donc on le copie."</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><a title="La Cera" href="http://le-cera.com/leconomie-de-la-connaissance-un-nouvel-eldorado/">Plus d'info <br /></a></p><p style="text-align: center;"><a title="wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Biomim%C3%A9tisme">En savoir plus </a></p>
Zébrahttp://fanzine.hautetfort.com/about.htmlMimétismetag:fanzine.hautetfort.com,2015-04-08:55996662015-04-08T17:36:07+02:002015-04-08T17:36:07+02:00 par LB
<p style="text-align: center;"><a href="http://fanzine.hautetfort.com/media/00/02/3695546598.jpg" target="_blank"><img id="media-4999280" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/00/02/3597207061.jpg" alt="webzine,gratuit,zébra,bd,fanzine,bande-dessinée,caricature,françois hollande,mimétisme,françois mitterrand,prostate,philae,labrador,dessin,presse,satirique,editorial cartoon,lb" /></a></p><p>par LB</p>
Le Corbeau 78http://corboland78.hautetfort.com/about.htmlDu mimétisme comme une calamitétag:corboland78.hautetfort.com,2012-12-28:49391032012-12-28T07:05:00+01:002012-12-28T07:05:00+01:00 Mimétisme, propriété que possèdent certaines espèces animales, pour assurer...
<p>Mimétisme, propriété que possèdent certaines espèces animales, pour assurer leur protection défensive ou offensive, de se rendre semblables par l’apparence au milieu environnant, telle est la définition donnée par le Grand Robert. On pense alors immédiatement au caméléon. Pourtant, ce n’est pas à cette définition que je pensais en entamant ce billet mais plutôt à la seconde donnée par l’illustre dictionnaire, processus d’imitation, ressemblance produite par imitation.</p><p>Vous l’avez certainement remarqué, les chiens et leur maîtres ont souvent des attitudes communes, la démarche de l’un s’adapte à celle de l’autre, l’aspect pomponné de la bête semble piqué à celui de sa propriétaire, bref l’homme et l’animal entrent en symbiose, ce qui ne manque pas de faire rire l’observateur attentif.</p><p>Je voudrais évoquer aujourd’hui un autre cas de figure que je connais bien. Trop bien même. Je l’ai vu venir lentement, mais comme on dit, sûrement. Je suis marqué par le mimétisme familial. A vie, allais-je écrire rapidement, mais de plus en plus marqué à mesure qu’elle rétrécit, pour être plus précis.</p><p>Les premiers indices remontent à quelques années déjà. Un jour j’ai constaté que je reproduisais une mimique faciale de ma mère. Un truc qui fait jouer les joues et la bouche, en émettant un bruit humide de salive. Je ne le fais que lorsque je suis seul – je crois – et de temps en temps seulement, ça ne porte pas à conséquence et ça m’a longtemps amusé. Sauf, que depuis, j’ai décelé d’autres traces plus troublantes et par effet d’accumulation, franchement agaçantes.</p><p>Par exemple, je ressemble à mon père. Dis comme ça, tout paraît évident, mais attendez la suite. Depuis que je ne bosse plus, je reste plus souvent chez moi et j’ai plus de temps pour m’observer. En me regardant dans la glace il y a peu, j’ai cru voir papa ! Je m’habille comme lui, je n’en revenais pas, j’ai pensé avoir la berlue. Pantalon de survêtement avachi au cul lustré et un sweatshirt Damart un peu fatigué, dans les mêmes couleurs en plus. Comment était-ce possible ? Je ne l’avais pas fait exprès, je ne l’avais pas copié consciemment. Est-ce ce qu’on appelle le hasard ? Toujours est-il que ça m’a foutu les boules. Comme j’ai aussi tendance à me tasser, je rapetisse, et je ne me donne pas longtemps pour le rattraper au ras du sol.</p><p>L’addition est déjà bien salée, mais ce n’est hélas pas tout. Ma mère, mon père, le mimétisme issu des géniteurs est finalement assez logique, génétique pourrait-on dire. Mais, où cela se complexifie c’est que je le pousse jusqu’à devenir l’ombre de ma femme, ce qui ressemble furieusement au cas du chien et de l’homme dont je parlais plus haut – sans associer le clebs et ma douce pour autant, je ne suis pas le malotru que vous pourriez imaginer. </p><p>Lentement mais sûrement ma personnalité se délite et ma lady s’empare de mon être, dès que nous sommes ensembles je me sens devenir un autre. Je m’aligne sur son rythme de vie, ses habitudes ménagères, ses goûts. Mon moi se met en veilleuse, j’endosse mon costume de compagnon fidèle et je règle mon pas sur le sien.</p><p>Peut-être est-ce ainsi pour tous les couples, l’un des deux devient l’autre, deux ne font plus qu’un et ce « un » est le couple qui dure. La transsubstantiation. Peut-être que vous êtes dans ce cas mais que vous ne vous en apercevez pas car vous vivez avec votre partenaire en permanence. Mais moi et ma douce, vivons séparément, alors quand je retourne vivre chez moi, c’est un peu comme si je remontais des profondeurs marines pour aller m’étendre sur la plage. Deux mondes complètement distincts, deux vies absolument différentes.</p><p>N’allez pas dire à ma femme que j’ai une double vie, elle croît que je suis pianiste de jazz dans un bordel. </p><p> </p><p> </p><p> </p>
daniel cuninhttp://flandres-hollande.hautetfort.com/about.htmlW.F. Hermans « lu » par René Girardtag:flandres-hollande.hautetfort.com,2010-06-05:27675752010-06-05T04:21:00+02:002010-06-05T04:21:00+02:00 L’œuvre de W.F. Hermans sous l’éclairage girardien...
<p><!--StartFragment--></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #800000;">L’œuvre de W.F. Hermans</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #800000;">sous l’éclairage girardien</span></strong></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="font-size: x-small;"> </span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Le 3 avril 2007, Sonja Pos a soutenu sa thèse dans laquelle elle explore certaines œuvres du romancier Willem Frederik Hermans au regard de la théorie de René Girard sur le mimétisme, la rivalité et le bouc émissaire. Trois ans plus tard, les éditions <a style="color: #000000;" href="http://www.aup.nl/" target="_blank">Amsterdam University Press</a> publient une version légèrement remaniée de cette étude sous le titre : <em>Dorbeck is alles! Navolging als sleutel tot enkele romans en verhalen van W.F. Hermans</em> (Dorbeck est tout ! Le mimétisme comme clé de quelques romans et nouvelles de W.F. Hermans). Nous reproduisons ci-dessous, avec l’autorisation de l’auteur, une version revue du résumé français qui figure dans la version de 2007 de la thèse.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><img id="media-5323366" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/00/02/3051312068.png" alt="rené girard,mimétisme,littérature,néerlandais,wf hermans" /></p></div><p><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Le présent ouvrage trouve son origine dans l’intuition suivante : le motif des doubles dans <em>De donkere kamer van Damokles</em> (La Chambre noire de Damoclès) de Willem Frederik Hermans (1921-1995) pourrait indiquer la présence dans ce roman d’un processus de mimésis entre le personnage principal, affligé d’une grande naïveté, et un modèle plus ou moins proche. Depuis 1961, le penseur français René Girard a démontré dans ses publications le rôle décisif que joue la mimésis dans le fonctionnement du phénomène du double, dans la rivalité et dans le développement du mécanisme du bouc émissaire, quand une communauté se trouve en crise.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Dans le premier chapitre, je commence par exposer les remarques que Hermans a faites lui-même à propos de la mimésis et d’auteurs engagés dans un processus de mimétisme, remarques figurant dans des articles publiés à partir de 1946 et rassemblés par l’auteur dans un recueil intitulé <em>Mandarijnen op zwavelzuur</em> (Mandarins au vitriol, 1963). Il rejette les auteurs néerlandais de l’après-guerre qu’il considère comme des épigones des écrivains des années trente. Selon lui, « une idée directive » fait d’ailleurs défaut à leurs textes.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><!--StartFragment--><span style="color: #800000;">tome 2 des <em>Œuvres complètes</em> de WFH</span><!--EndFragment--></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><a id="media-5323372" href="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/01/01/2294250100.png"><img id="media-5323370" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/00/01/2294250100.png" alt="rené girard,mimétisme,littérature,néerlandais,wf hermans" /></a>Le premier récit de W.F. Hermans, «Een ontvoogding» (La Fin d’une tutelle, 1941), contient d’ailleurs un processus de mimétisme du personnage principal avec un modèle proche mais corrompu. C’est le seul texte de Hermans où le personnage principal tue à la fin son modèle, devenu son rival puis un obstacle. Dans le roman</span></span></span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"> <em>Ik heb altijd gelijk</em> (J’ai toujours raison, 1951), œuvre en partie autobiographique, on trouve les reproches amers qu’adresse Lodewijk Steg- man, alter ego de l’auteur, à ses parents qui l’ont forcé à suivre docilement le « bon exemple », c’est-à-dire sa sœur Debora, son aînée de trois ans. Plus tard Lodewijk, adolescent, entre en mimétisme avec son cousin, secrètement corrompu. Relevons que la sœur et le cousin de W.F. Hermans, deux modèles traîtres, se suicidèrent ensemble en mai 1940 lors de l’invasion des Pays-Bas par l’armée allemande.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;">À la fin de cette introduction, je signale l’influence exercée sur Hermans par des romans antérieurs à 1940 de Franz Kafka et de Louis-Ferdinand Céline dans lesquels est évoquée l’expulsion de boucs émissaires. À partir de 1945, Hermans a suivi avec une grande attention ce qui se passait dans les milieux littéraires parisiens.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Dans le deuxième chapitre, j’expose, à travers une présentation des publications successives de Girard, la théorie et les concepts que ce dernier a développés. Dans un premier temps, je retiens les résultats de <em>Mensonge romantique et vérité romanesque,</em> ouvrage datant de 1961. Girard démontre que les personnages principaux de <em>Don Quichotte</em> de Cervantes, du roman <em>Le Rouge et le noir</em> de Stendhal et de <em>Madame Bovary</em> de Gustave Flaubert, sont en mimésis avec un modèle lointain. Après <img id="media-2487590" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/02/01/1827429337.gif" alt="CouvRenéGirard3.gif" />une prise de conscience, ils abandonnent leur comportement mimétique et meurent. <em>À la recherche du temps perdu</em> de Marcel Proust propose une variante : le narrateur, en mimésis avec ses modèles lointains, ne meurt pas après sa prise de conscience, mais il se met à écrire son œuvre.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">L’essai « <em><span style="font-style: normal;">Du désir mimétique au double monstrueux »</span>, <span style="font-style: normal;">faisant partie de</span> La Violence et le sacré <span style="font-style: normal;">(1972), a lui aussi été particulièrement important pour ma recherche. Dans ce texte, Girard distingue les phases successives du processus mimétique entre frères et sœurs ou des jumeaux. Au cours d’une lutte que ceux-ci se livrent pour s’emparer du pouvoir, le mimétisme réciproque provoque parfois une rivalité mortelle, finissant par le meurtre du plus faible par le plus fort. J’en profite pour donner un aperçu des auteurs qui, avant Girard, ont essayé de dépister et d’expliquer le motif du double dans la littérature.</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Ma recherche a également tiré profit des analyses de Girard publiées en 1982 dans <em>Le Bouc émissaire</em>. Ces pages exposent le mécanisme du bouc émissaire par lequel un innocent ou les membres d’une minorité, affligés de « caractéristiques victimaires », sont expulsés et éventuellement assassinés quand une communauté se trouve en crise. Selon Girard, les membres de la com- munauté se rassemblent spontanément dans l’expulsion et le meurtre des innocents, jugés coupables de la catastrophe qui menace la communauté. Il démontre que des textes historiques et nombre de mythes contiennent le récit défiguré des assassins qui essaient de camoufler le meurtre. Les mythes décrivent en outre le changement ultérieur des victimes innocentes en déités, vénérées rituellement comme cause de l’unité retrouvée. Hermans a dépisté le renversement de la victime en déité ainsi que le démontre la fin de son récit <em>Manuscript in een kliniek gevonden</em> (Manuscrit trouvé dans une clinique, 1953).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><a id="media-5323379" href="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/02/00/3972309597.2.png"><img id="media-5323378" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/01/00/3972309597.png" alt="rené girard,mimétisme,littérature,néerlandais,wf hermans" /></a>Le chapitre 3 contient l’analyse minutieuse du roman <em>De donkere kamer van Damokles</em>, publié en 1958 (<em>La Chambre noire de Damoclès</em>, Gallimard, 2006). Le motif du double révèle en effet que ce roman contient un processus mimétique avec un modèle plus ou moins proche du personnage principal. Ce dernier, Henri Osewoudt, affligé de caractéristiques victimaires, exécute aveu- glément les ordres de Dorbeck qu’il a choisi comme modèle et qui se présente comme membre d’un groupe de la Résistance. Dorbeck est décrit expressément comme un personnage qui existe pour de bon. Dans d’autres romans de W.F. Hermans, on retrouve d’autres personnages de chair et d’os, qui donnent des ordres au personnage principal. Les actes résultant du mimétisme et les motifs secondaires comme celui de la métamorphose, reliée à des scènes devant un miroir, constituent la structure du processus dynamique à l’intérieur de la composition. Dans cette médiation interne, Dorbeck figure d’abord comme modèle ; ensuite Osewoudt le regarde comme un frère jumeau. Plus tard, il craint toutefois que Dorbeck triomphe comme rival auprès de la femme qu’il aime. Au final, Dorbeck se transforme en obstacle.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;">Sur les ordres de Dorbeck, Osewoudt exécute trois personnes, des assassinats présentés comme autant de liquidations commandées par le groupe de résistants, mais ensuite il tue quatre personnes de son propre mouvement. Le mécanisme du bouc émissaire se renforce durant l’année 1944-1945 pendant la crise mimétique résultant de l’occupation allemande. Dorbeck qui, dès le début, grâce à une certaine ressemblance avec Henri Osewoudt, a usé de lui comme d’un double et d’un substitut pour faire la sale besogne, s’est probablement rendu coupable de haute trahison même si toute preuve patente fait défaut dans le roman. Hermans a rendu le motif du bouc émissaire très complexe en faisant de Osewoudt et un coupable (des assassinats) et un innocent (de la haute trahison qu’on lui impute). Cependant Osewoudt ne transcende pas le mimétisme avec son modèle. La fin présente le dévoilement réel d’une partie de la vérité, combiné à un faux dévoilement. Les facteurs formés par l’interchangeabilité, le remplacement d’un personnage par l’autre, les doubles, la polarisation et le renversement en son contraire qui s’opère au milieu du roman, les fausses identités et la perte successive des différences garantissant l’ordre social, prouvent que la crise décrite est bel et bien une crise mimétique. La description minutieuse de la croissance de l’uniformité, menant à la dépravation, prouve la compréhension qu’avait l’auteur des origines de la violence qui se développe pendant une telle crise « sacrificielle ». Sa description, datant de 1958, est en parfait accord avec la démonstration ultérieure de Girard, faite en 1972, d’une crise « mimétique » et du mécanisme menant à la désignation du bouc émissaire. Les erreurs commises à la fin du roman par les inspecteurs de police et par le psychiatre peuvent duper le lecteur. Celui-ci ne peut reconstruire la vérité qu’en dépistant les faits que l’auteur a savamment dissimulés dans le texte. Le motif du désarroi prolongé du personnage principal, qui fait suite à la disparition de plusieurs personnages, se retrouve dans d’autres romans de Hermans. En tout, les passages contenant ce motif occupent dans l’œuvre entière près de mille pages.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><img id="media-2487579" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/00/00/320339194.jpg" alt="CouvDormir2.jpg" />Dans le quatrième chapitre, j’analyse en détail les processus mimétiques à l’œuvre dans le roman <em>Nooit meer slapen</em> (Ne plus jamais dormir, Gallimard, 2009). Le géologue Alfred Issendorf, jeune homme de 25 ans naïf et manquant d’expérience, se rend dans la région montagneuse du Nord de la Norvège pour se livrer à des recherches. Les résultats qu’il espère en rapporter doivent former la base de sa thèse de doctorat. Il est rejoint par Arne Jordal, Norvégien sportif et dominant, son cadet d’un an. Les constantes et les variantes sur le thème du double comportent d’abord une manipulation par laquelle Alfred entre en mimésis avec un premier modèle, déjà décédé. Le personnage principal est par ailleurs affligé, tout comme Osewoudt mais de façon moins prononcée, de caractéristiques victimaires. En outre, le motif de l’imposture est présent chez les puissants universitaires norvégiens et leurs acolytes, deux géophysiciens de caractère douteux, de même que le motif de la métamorphose reliée à des scènes où figure un miroir. Cette fois, ce n’est pas le personnage principal, de nouveau fort mimétique, qui meurt, mais le deuxième modèle, Arne. Tout comme <em>La Chambre noire de Damoclès</em>, ce roman se termine sur un échec.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;">La mère d’Alfred a saboté jadis l’idéal d’Alfred qui voulait devenir flûtiste, elle l’a manipulé pour qu’il entre en mimésis avec son père, un botaniste décédé accidentellement à l’âge de vingt-sept ans alors qu’il allait être nommé professeur d’université. Cette femme aspire à prendre sa revanche sur le destin grâce à la réussite de son fils. La tâche qu’elle impose à ce dernier recèle un paradoxe : « fais comme ton père » (devenir professeur à l’université) et en même temps « ne fais pas comme ton père » (mourir jeune suite à une chute fatale). Cela implique également une rivalité avec un personnage mort jeune. Au cours de l’expédition norvégienne apparaît en outre une rivalité entre Alfred et les trois Norvégiens expérimentés qui connaissent déjà le terrain.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;">Le second modèle, Arne, se transforme en obstacle, mais l’opposition d’Alfred échoue. Alfred, le double de son père, court surtout le risque de mourir comme lui d’une chute accidentelle. Cependant, la crise ne se développe pas en une crise mimétique totale et Alfred, victime de l’imposture, ne devient pas un véritable bouc émissaire. Il est avant tout la victime de la manipulation de sa mère et des erreurs qu’il commet lui-même, erreurs que l’auteur dissimule là encore soigneusement dans le texte. Je souligne la série des erreurs fatales commises par Alfred : il oublie de mesurer le géomagnétisme ; il ne comprend pas pourquoi sa boussole s’affole ; surtout, il ne reconnaît pas un vallon comme étant le cratère creusé par un météorite.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;">Alfred ne transcende pas son mimétisme ; son projet de compléter les recherches d’Arne et d’écrire lui-même en norvégien la thèse que celui-ci aurait dû écrire, se heurte à un refus du professeur norvégien. À la fin, Alfred rentre aux Pays-Bas chez sa mère. Tout se résume pour lui à un échec total.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><img id="media-2487580" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/01/01/218955164.jpg" alt="CouvRenéGirard1.jpg" />Dans le cinquième chapitre de ma thèse, je donne d’abord un aperçu des correspondances et des différences entre <em>La Chambre noire de Damoclès</em> et <em>Ne plus jamais dormir</em>. Ensuite je commente som- mairement d'autres romans de W.F. Hermans : <em>Conserve</em> (Conserve, 1947), <em>De tranen der acacia’s</em> (Les Larmes des acacias, 1949), <em>Herinneringen van een</em> <em>engelbewaarder</em> (Souvenirs d’un ange gardien, 1971), <em>Onder professoren</em> (Entre professeurs, 1975), <em>Een heilige van de horlogerie</em> (Un saint de l’horlogerie, 1987) et <em>Au pair</em> (1989). Les deux premiers contiennent déjà quelques motifs que l’on retrouvera par la suite, structurés à l’intérieur d’un processus mimétique ou d’un processus de rivalité. De ce fait, <em>De tranen der acacia’s</em> forme une ouverture aux textes ultérieurs.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">Dans les autres romans, on relève la présence de nouvelles variantes sur la même thématique, mais avec un affaiblissement notable, voire l’absence totale de la première phase du processus mimétique. Dans un cas, il s’agit de la manipulation du personnage principal par un ange gardien et par le diable, dès le début d’une crise mimétique, pour que le personnage en question se conforme par mimétisme à leurs recommandations et à leurs ordres. Dans un autre, on a affaire à un universitaire, lauréat du prix Nobel, qui pourrait fonctionner comme un bon modèle, mais qui, au lieu de cela, est expulsé par ses étudiants. Dans ses derniers romans, Hermans présente de plus en plus souvent des personnages, sujets (entre eux) à la rivalité mimétique. En outre, il retient plutôt un personnage dominant et de nouveau corrompu sans qu'il soit un modèle. Celui-ci donne cependant, comme d’autres de certains romans antérieurs, des ordres à un personnage naïf. La fin implique toujours un échec ou un