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LTC - LA TOUR CAMOUFLE : ”LA LORRAINE AU COEUR DU MONDE !”
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PRéCOMMANDEZ VOTRE OUVRAGE DE LAURENT LITZENBURGER SUR METZ EN VENANT DE LA PART D'LTC LECTURE !
tag:latourcamoufle.hautetfort.com,2014-05-04:5362011
2014-05-04T20:27:00+02:00
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<p style="text-align: left;"><img id="media-4544643" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/02/00/1453323994.8.jpg" alt="IMG_0001.jpg" width="443" height="440" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;"><img id="media-3677857" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/02/00/1351705447.jpg" alt="jean dorval pour ltc lecture,bd,bande dessinée,21ème rencontres de bd,marly,moselle,8 et 9 octobre 2011,festival bd de marly,entrée gratuite,centre socio-culturel la louvière,centre pompidou-metz,metz,lorraine,france,programme,et liste des auteurs,âcco,une semaine sur deux,fluide-g,www.pacco.fr,last day,le droit des pères,séparation père enfant,ma fille,ma bataille,injustice française" /></span></strong></span></p><p style="text-align: right;"><img id="media-4544645" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/02/00/289377290.8.jpg" alt="IMG_0002.jpg" width="467" height="541" /></p>
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”LA MAGIE OUBLIéE (suite), CHAPITRE II” : UN ROMAN GENIAL SIGNé MATBAK.
tag:latourcamoufle.hautetfort.com,2014-04-18:5348893
2014-04-18T18:54:00+02:00
2014-04-18T18:54:00+02:00
"La Magie Oubliée" est un roman passionnant d’aventure, en cours de...
<p><img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px; display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.pays-axat.org/iso_album/jvb_1645_500x886.jpg" alt="" width="482" height="282" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">"La Magie Oubliée" est un roman passionnant d’aventure, en cours de rédaction, dans lequel l’auteur, Matbak - un ado surdoué pour l’écriture - nous raconte les aventures, l’Histoire à rebondissements, d’Andil ; le voleur noctambule et acrobate. La magie, le surnaturel, l’émotion, les scènes d'action, les doutes, les remises en cause, la trahison, la fuite, etc. sont au rendez-vous ! Au bout du compte le lecteur est toujours surpris et se laisse guider par le fil conducteur de ce récit trépidant qui se lit à la vitesse d’une flèche qui va atteindre sa cible en plein coeur. A lire ou à relire, avec bonheur, sur LTC Lecture, le Chapitre Premier de ce topic, paru le 26 avril 2013 : <span style="color: #333399;"><a href="http://latourcamoufle.hautetfort.com/archive/2013/04/26/la-magie-oubliee-un-roman-genial-signe-matbak.html"><span style="color: #333399;">Ltc Lecture/La-magie-oubliee-un-roman-genial-signe-matbak</span></a></span>. Et dès à présent le Chapitre Deuxième… qui est un préambule incontournable, une mise en bouche supplémentaire, invitant le lecteur à connaître la suite. Moins rythmé que le Premier Chapitre, ce Deuxième Chapitre pose les jalons d'un scénario qui étonnera plus d'un lecteur. Bonne évasion ! Jean DORVAL.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">LTC Lecture : Découvreur de talent !<img id="media-3677857" style="margin: 0.7em 0px; float: right;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/02/00/1351705447.jpg" alt="jean dorval pour ltc lecture,bd,bande dessinée,21ème rencontres de bd,marly,moselle,8 et 9 octobre 2011,festival bd de marly,entrée gratuite,centre socio-culturel la louvière,centre pompidou-metz,metz,lorraine,france,programme,et liste des auteurs,âcco,une semaine sur deux,fluide-g,www.pacco.fr,last day,le droit des pères,séparation père enfant,ma fille,ma bataille,injustice française" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4523448" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/00/02/932428716.jpg" alt=""la magie oubliée,chapitre ii" : un roman genial signé matbak" /></p><p style="text-align: center;"><span style="background-color: #008000; color: #0000ff;">© Photo ci-dessus : <a href="http://www.miglo.net/view/ver-plaine-vue-haute-resolution-2560x1600.html"><span style="background-color: #008000; color: #0000ff;">http://www.miglo.net</span></a></span></p><p style="text-align: center;" align="center"> </p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">"LA MAGIE OUBLIéE."</span></strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">CHAPITRE DEUXIEME</span></strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Andil sentait le vent souffler sur son visage. Il ouvrit les yeux. Il se trouvait dans une immense plaine. Il n'y avait que des fleurs et de l'herbe à perte de vue. Il n'y avait aucun relief, et pas un seul obstacle pour couper la ligne d'horizon. Une voix claire s'éleva dans son dos : "L'heure de la révélation approche."</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Le voleur se retourna. C'était une femme aux longs cheveux blonds et aux grands yeux verts qui se tenait face à lui. Elle portait une robe de larges feuilles, qui scintillaient mystérieusement.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Devant ce personnage qui semblait sortir de ses plus beaux rêves, Andil demeura en admiration. Puis la phrase qu'elle avait prononcé lui revint à l'esprit.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">"Quelle révélation ?"</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4525568" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/00/01/3975316069.jpg" alt=""la magie oubliée,chapitre ii" : un roman genial signé matbak" width="431" height="269" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; color: #ff6600;"><strong><span style="background-color: #ffcc00;">© Photo ci-dessus : <a href="http://lesmemoiresdestel.clicforum.com/t80-Iseldis-Aeledfeorh.htm"><span style="color: #ff6600; background-color: #ffcc00;">http://lesmemoiresdestel.com</span></a></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Elle ne répondit pas, et s'approcha. Elle semblait jeune : son visage était pur, et innocent. Mais Andil décelait dans ses yeux une grande sagesse et un âge avancé. Il était impossible d'estimer son âge avec certitude.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Elle était maintenant si proche de lui qu'il pouvait sentir son parfum délicat.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Andil s'éveilla en sursaut. Il lui arrivait de rêver que très rarement, et en général, ses rêves étaient moins énigmatiques que celui-ci.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Il se trouvait dans un lit. Le plus confortable dans lequel il ait dormi au cours de toute sa misérable existence. Il se sentait vidé de ses forces, son corps meurtri et faible lui faisait affreusement mal. Il était même incapable de bouger. Il était dans une chambre spacieuse, éclairée par une large fenêtre. Il y avait un bureau où s'entassaient bon nombre de parchemins manuscrits, et quelques étagères sur le mur, juste au-dessus, où reposaient quelques dizaines de livres.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="background-color: #800000;"><img id="media-4523461" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/01/02/2960199286.jpg" alt=""la magie oubliée,chapitre ii" : un roman genial signé matbak" width="441" height="255" /></span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #339966; background-color: #800000;">© Photo ci-dessus : <a href="http://www.manzac.com/L-CURIE-H-bergement-meubl-pour-4-5-personnes"><span style="color: #339966; background-color: #800000;">http://www.manzac.com</span></a></span></strong></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Andil se redressa péniblement. Il avait mal, mais constata avec surprise que les blessures internes de son épaule et sa cuisse semblaient s'être refermées. Quelqu'un avait placé des bandages sur son genou gauche et son poignet droit.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Il attendit là, en silence, en repensant à son rêve. Il n'avait jamais vu une plaine aussi vaste, et la femme lui était encore moins familière. Ce ne pouvait être que son imagination. Mais pour ce qu'elle lui avait dit, Andil ne trouvait pas d'explication satisfaisante. Cela paraissait complètement absurde.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">"C'est l'heure de la révélation."</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Cette phrase s'était ancrée dans son esprit, et il tentait en vain d'y répondre. Après un certain temps, Andil s'allongea de nouveau et essaya de se reposer. Il ne s'était jamais senti aussi affaibli qu'à ce moment. Et pourtant, il en avait passé, des heures sombres, dans la faim, la crasse et la solitude des mendiants.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Il s'endormit quelques minutes, et à son réveil, le rêve de la plaine était balayé par une autre question, bien plus importante, apparue parmi tant d'autres : "Où suis-je ?"</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffffff; background-color: #888888;"><img id="media-4523435" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/01/02/1528060222.jpeg" alt=""la magie oubliée,chapitre ii" : un roman genial signé matbak" width="444" height="249" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffffff; background-color: #888888;">© Photo ci-dessus : <a href="http://www.domainedechantilly.com/domaine-de-chantilly/biblioth%C3%A8que-et-archives-ch%C3%A2teau/chefs-doeuvre/lettre-d%E2%80%99andr%C3%A9-le-n%C3%B4tre-au-grand"><span style="color: #ffffff; background-color: #888888;">http://www.domainedechantilly.com/domaine-de-chantilly</span></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Le voleur se trouvait dans une chambre lumineuse, une petite fenêtre ouverte laissant le soleil l’éclairer. Il y avait un bureau sur lequel s’entassaient des carnets et des parchemins manuscrits, dans un désordre total. La plume avait été laissée dans l’encrier. Le bureau fait de planches grossièrement taillées se trouvait à côté d’une étagère fixée au mur. Quelques très vieux livres y étaient rangés soigneusement. L’épaisse couche de poussière qui les recouvrait suggéra à Andil qu’ils n’avaient pas bougé d’ici depuis longtemps. Il y avait aussi un placard fait d’un bois sombre.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Andil attendit encore une heure, allongé dans le lit, sans pouvoir trouver le sommeil. Il pensait à son ancienne vie, sa vie de toujours, celle d’un mendiant et d’un cambrioleur. Il n’avait rien connu d’autre que cette vie-là. Il n’avait rien connu d’autre que Valgos. Et pourtant, il allait devoir fuir. Si jamais il se faisait capturer, qui sait ce qui pourrait lui arriver. Andil constata avec amertume qu’il n’avait pas d’autre choix que de s’échapper indéfiniment. Il ne pourrait même plus s’arrêter dans une ville pendant plus d’une semaine : le voleur était sûr que Clavilius avait les moyens de le faire poursuivre sans relâche. Et qu’il n’hésiterait pas à le faire. Angoissé par son avenir flou, Andil était plongé dans ses sombres pensées lorsqu’un homme fit irruption dans la chambre.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Il avait de courts cheveux roux, ternes, et des yeux en amandes d’un noir profond. Sa bouche fine se tordait parfois en un tic nerveux. Des rides marquaient sa peau mate. Andil ne lui aurait pas donné plus de quarante-cinq ans. Mais il était loin du compte en réalité… Les yeux intenses se plantèrent dans ceux du voleur. Cet air soupçonneux ne plaisait guère à ce dernier.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">- Qui es-tu ? L’interrogea l’homme.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">- Je vous retourne la question, répondit froidement Andil.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">L’homme perdit soudain tout son sérieux et éclata de rire. Andil en fut stupéfait.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">- Très bien mon gars, je vois que tu es une forte tête… J’aime ça, déclara t-il en reprenant son air de défi.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">- Moi je ne vous aime pas tellement.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Son interrogateur sembla ignorer la remarque et resta silencieux l’espace de quelques secondes, évaluant Andil.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">- Tu n’es pas vraiment bien placé pour refuser de te présenter, mon gars… Je t’offre l’hospitalité dans ma maison, dit-il en pointant le plancher du doigt. C’est la moindre des choses lorsqu’on est recueilli par un inconnu. Et tu devrais me remercier, naturellement.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Le voleur ne répondit pas. L’homme sourit et ajouta :</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">- Tu n’es pas très bavard, mon gars. Tant pis, je vais me présenter… Tu sembles être le genre de personne avec qui il faut faire le premier pas.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Andil lui jeta un regard meurtrier que son hôte ignora de nouveau.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4525591" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/01/02/684569585.JPG" alt=""la magie oubliée,chapitre ii" : un roman genial signé matbak" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4525592" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/02/01/2066052557.JPG" alt=""la magie oubliée,chapitre ii" : un roman genial signé matbak" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">- Je suis Shol, ancien Grand Mage de la cour du roi, reconverti dans l’alchimie. Ravi (Andil remarqua à quel point ce mot sortit difficilement) de te rencontrer. Et toi, qui es-tu ?</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">- Si vous êtes mage, répliqua sèchement Andil, vous n’avez qu’à le deviner.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Cette réponse cinglante provoqua un vaste silence. Le voleur savourait sa réplique intérieurement, tout en fixant Shol avec mépris. Le mage, quant à lui, tentait difficilement de contenir sa colère. Andil afficha un sourire moqueur.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">- C’est vrai, vous n’avez qu’à utiliser votre fluide magique ou je ne sais quoi. Ne perdons pas de temps en questions futiles.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">- Tu as raison, finit par dire Shol, apaisé. Ce ne sera pas nécessaire de t’interroger, mon gars, car la vérité saute aux yeux.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">- Tant que ça ?</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Subitement, Andil sentit le regard du mage le traverser, comme si Shol regardait au fond de son crâne. Les yeux sombres l’observaient avec une intensité croissante, qui semblait éplucher chaque couche de l’esprit même en les lisant à la vitesse de l’éclair. Andil détourna immédiatement la tête et rompit l’étrange hypnose.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">Shol laissa échapper un gloussement. Le voleur afficha un air effrayé.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">- Tu es un mendiant qui a toujours vécu dans la pauvreté. Tu es seul, mon gars. Absolument seul. Mais tu étais satisfait de cette vie. Un événement extrêmement récent a bouleversé tout cela. A présent tu as perdu tous tes repères et tu doutes. Je sais également que tu pratiquais une activité illégale… (Andil pâlit radicalement, et le mage lâcha un ricanement) Mais je ne sais pas laquelle, reprit-il (le voleur se détendit… un peu). Je n’ai pas eu le temps ni l’énergie de t’inspecter de A à Z, mon gars, mais c’est suffisant pour moi. Je sais que tu n’es pas mauvais.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde;">- Comment pouvez-vous le savoir ? Je sais ce que je suis bien mieux que n’importe quel savant, devin, mage ou dieu !</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="color: #3366ff; font-family: arial
LTC - LA TOUR CAMOUFLE : ”LA LORRAINE AU COEUR DU MONDE !”
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”V- ANNE - ITé.” (UNE NOUVELLE SIGNéE ©MATBAK.)
tag:latourcamoufle.hautetfort.com,2014-01-08:5266481
2014-01-08T22:52:00+01:00
2014-01-08T22:52:00+01:00
« Narcisse » , par Le Caravage (v. 1595). ...
<p style="text-align: center;"> <img id="media-4394984" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/00/02/2344236487.jpg" alt="v- anne - ité,(une nouvelle signée © matbak.),matbak pour ltc lecture" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-small;"><em>« Narcisse »</em>, par Le Caravage (v. 1595).</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;" align="center"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Notre jeune ami écrivain de talent Matbak, le 26 avril 2013, nous enchantait, couchant sur les pages d’LTC Lecture, avec sa plume féconde de qualité, le premier chapitre de "La Magie Oubliée."<sup>(1)</sup>, un roman génial mêlant le fantastique et l’aventure, né en direct sur LTC, dont on attend la suite… Le 1er juillet 2013, il récidivait sur LTC avec une nouvelle croustillante intitulée "Un Eléphant Dans Un Cagibi."<sup>(2)</sup>, dans laquelle il nous contait les mésaventures à suspens d’un pachyderme qui avait plutôt intérêt à protéger l’ivoire de ses défenses… L’action décalée se passait dans un collège du Finistère… Aujourd’hui, Matbak nous revient démarrant l’année 2014 avec une nouvelle intitulée "V- Anne - Ité". C’est écrit en français dans le texte, c’est relativement court (quatre pages sous Word) et cela se lit avec beaucoup de plaisir. Matbak nous mène progressivement où il le souhaite ; c’est-à-dire, là où l’on s’y attend le moins, avec brio, prouvant que la quête à la beauté, l'obsession de soi, peut mener n’importe qui à sa perte ! Je vous invite à lire cette petite merveille littéraire qui m’a été livrée sans coquille.</span></p><p style="text-align: justify;" align="center"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Jean DORVAL,</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">LTC Lecture : Découvreur de talent !</span> <br /><em></em></p><p><img id="media-3677857" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/02/00/1351705447.jpg" alt="jean dorval pour ltc lecture,bd,bande dessinée,21ème rencontres de bd,marly,moselle,8 et 9 octobre 2011,festival bd de marly,entrée gratuite,centre socio-culturel la louvière,centre pompidou-metz,metz,lorraine,france,programme,et liste des auteurs,âcco,une semaine sur deux,fluide-g,www.pacco.fr,last day,le droit des pères,séparation père enfant,ma fille,ma bataille,injustice française" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4394979" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/00/02/4189020237.jpg" alt="v- anne - ité,(une nouvelle signée © matbak.),matbak pour ltc lecture" width="500" height="391" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-small;"><em>"Echo et Narcisse", </em>by John William Waterhouse, 1903, Walker Art Gallery, Liverpool.</span><br /><em></em></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><em><br /></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><em>"V- ANNE -ITé."</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><em>19 février 1612. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><em></em>Anne était assise à côté de son fiancé Thibault, dans la diligence. La jeune femme s’ennuyait. Elle écoutait d’une oreille la voix mielleuse de son amant, et de l’autre, le trot régulier des chevaux. Elle trouvait le deuxième son plus intéressant, moins monotone et plus sensé que le premier. De temps en temps, Thibault posait sa main sur son épaule, demandait timidement : "N’est-ce pas ?" Devant ce regard interrogateur, Anne restait béate une seconde, avant d’acquiescer distraitement. Il s’en satisfaisait et reprenait son monologue.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Ils se rendaient, ainsi que leur suite, dans leur nouveau château. Le voyage durait depuis une semaine, et continuerait encore quelques jours avant d’arriver à son terme. Fille de duc, Anne avait grandi dans la richesse et le luxe. Ses moindres désirs auraient pu être satisfaits, cependant, depuis son enfance elle ne voulait qu’une chose par-dessus tout : être belle, magnifique, sublime. Elle faisait dépenser une fortune en vêtements et accessoires en tous genres. Elle voulait une robe, on lui achetait, on la complimentait. Peu importe ce que l’on pouvait dire ou faire, elle penserait toujours être horrible, qu’elle devrait rester discrète pour ne pas que l’on se moqua d’elle. Elle niait les compliments, et répondait avec gêne : "Non, vous dites cela juste pour me faire plaisir."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Thibault, lui, n’était pas d’origine noble, sa famille s’était enrichie depuis quelques années à peine en investissant de grandes sommes dans le commerce. Il était prétentieux, parfois cupide (sauf quand il s’agissait de dépenser pour sa femme) et aimait posséder tout ce qu’il trouvait beau. Anne n’en était pas vraiment amoureuse, mais s’était fiancée à lui car il était l’un des rares hommes à ne pas l’encenser sans cesse. En vérité, elle ne le savait pas, mais il ne la considérait que comme un objet. Néanmoins, elle était un objet très spécial, une œuvre d’art unique, admirable, qu’il avait acquit pour trois fois rien et qui était la pièce maîtresse de sa collection. Qui donc s’adresserait à une sculpture ou à une peinture ? Ainsi, il ne lui exprimait aucun amour, il se contentait de satisfaire les désirs matériels de sa fiancée, ne lui parlait que pour tromper l’ennui, comme à ce moment, dans le fiacre.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4394989" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/02/00/3107727983.jpg" alt="v- anne - ité,(une nouvelle signée © matbak.),matbak pour ltc lecture" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-small;"><em>"Vanité »</em> de Hans Memling",</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-small;">(élément du Triptyque « <em>La Vanité terrestre et la rédemption céleste », </em>1485).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Le soleil allait bientôt se coucher lorsqu’Anne s’empara de son miroir, et s’y regarda. Thibault radotait en observant le paysage qui défilait lentement. Sa chevelure lisse d’un blond très clair (presque blanche), que beaucoup de femmes jalousait, la dégoûtait. Elle s’attarda sur la pâleur de sa peau, ce visage qu’elle trouvait froid, abominable, que d’autres voyaient angélique. Son nez était trop pointu, ses lèvres, pas assez rouges, son front, pas assez bas. Son cou, tout aussi blanc que sa face, était long et rachitique, bien que d’autres le trouvèrent gracieux. Ses yeux gris-bleus, brillant d’une lueur glaciale, la dérangeaient par dessus tout. Elle avait l’impression, en se voyant, que son reflet lui-même la haïssait, lui reprochait de lui faire ressembler à ceci. Lorsqu’elle remarqua un minuscule bouton apparu sur son menton, elle grimaça, et son visage déformé devint encore plus affreux.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Thibault entendit sa future femme geindre, s’interrompit pour tourner la tête vers elle. En comprenant qu’il parlait dans le vide depuis au moins deux bonnes minutes, il fut prit d’une soudaine crise de colère, et hurla alors que sa face s’empourprait : "Tu vas m’écouter, oui ?!" Il saisit brusquement le miroir, ouvrit la portière et le jeta avec hargne avant de refermer. Il lança un regard noir sur Anne, qui avait les larmes aux yeux. La jeune femme se mit à pleurer comme une gamine à qui on aurait pris ses bonbons. L’homme reprit son calme en réalisant qu’elle ne l’écouterait pas dans cet état. Il dût arrêter toute la procession pour rechercher le miroir de madame. Les serviteurs fouillaient les environs en grommelant. Après une heure de recherche durant laquelle Anne n’arrêta pas un seul instant de pleurnicher, on finit enfin par lui rapporter fièrement l’objet… Ou du moins ce qu’il en restait, c’est-à-dire quelques morceaux difformes et inutilisables.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Les voyageurs repartirent. Anne était inconsolable, et son fiancé était pris de terribles remords. Il la suppliait de se calmer, de penser à autre chose. Il s’excusait encore et toujours, lui promettait de faire installer un millier de miroirs dans leur chambre. Elle finit par essuyer ses larmes, en imaginant une vaste pièce peuplée par sa propre image. Elle avait beau se trouver laide, elle aimait – sans qu’elle puisse expliquer pourquoi – se voir, se juger. Dans sa vanité hautaine, elle n’accordait d’importance à aucun avis autre que celui de son reflet. Inconsciemment, elle ne cherchait pas réellement à être belle, mais à se trouver belle, à s’aimer. Objectif qu’elle ne pouvait atteindre sans réaliser qu’il est impossible d’être parfaite à ses propres yeux, elle qui connaissait mieux que quiconque ses moindres petits défauts... Physiques.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4394999" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/01/00/121120239.jpg" alt="v- anne - ité,(une nouvelle signée © matbak.),matbak pour ltc lecture,un elephant dans un cagibi,matbak,jeune écrivain de talent,une nouvelle,les insolivres : chapitre vi,jean dorval pour ltc lecture,a magie oubliée,un roman d'aventure,un ado surdoué,pur l'écriture,amateur de,lectures fantastiques,d'heroic-fantasy,mangas,shōnen,japon,les aventures d'andil,andil,le voleur notambule,et acrrobate,bd,bande dessinée,21ème rencontres de bd,marly,moselle,8 et 9 octobre 2011,festival bd de marly,entrée gratuite,centre socio-culturel la louvière,centre pompidou-metz,metz,lorraine,france,programme,et liste des auteurs,âcco,une semaine sur deux,fluide-g,www.pacco.fr,last day,le droit des pères,séparation père enfant,ma fille,ma bataille,injustice française,pacco,dessinateur" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-small;">"Vénus à sa toilette" ( ou "Vénus au miroir") par Le Titien en 1555.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Moins d’une demi-heure plus tard, les fiancés et leur suite firent halte pour la nuit, sur le bord de la route. Les domestiques dressèrent de vastes tentes, installèrent une petite partie du mobilier des amants dans celle qui appartenait à ces derniers. Anne s’apprêtait à se coucher, lorsqu’elle se souvint que sa servante, nommée Sophie, gardait souvent un miroir avec elle. Elle la fit quérir, et celle-ci se présenta. Elle expliqua confusément qu’elle avait perdu son miroir, et demanda pardon à sa maîtresse. La servante finit par avoir une idée brillante, qu’elle expliqua avec empressement : elle allait prendre une petite bassine qu’elle remplirait d’eau, ainsi Anne pourrait s’y regarder. Elle ne fut qu’à moitié convaincue, mais elle l’envoya tout de même chercher de l’eau dans la rivière qui coulait non loin d’ici. La servante s’exécuta, elle revint un quart d’heure plus tard, le récipient rempli d’une eau légèrement opaque. Sa maîtresse se pencha au-dessus de la surface de son "miroir".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Pour elle, ce fut un véritable choc. Elle ne s’attendait qu’à voir son visage laid, moins nettement que sur un vrai miroir. En vérité, elle avait l’impression de voir une autre femme. Son reflet, joyeux, avait complètement changé d’aspect. Le teint blafard qu’elle n’aimait pas était soudainement devenu plus chaleureux, plus vivant. Toujours pâle, certes, mais quelque chose qu’elle ne distinguait pas la transformait. Ses cheveux brillaient de mille feux, et elle apercevait comme un éclat d’or au fond de ses yeux. L’eau lui donnait un reflet d’elle moins précis, ainsi son bouton devenait invisible. Enchantée par cette vision extraordinaire, ravie par son propre charme, elle se mit à danser, bondir en tous sens, hurlante de joie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Cette réaction inattendue surprit Sophie, qui ne comprenait pas ce qu’il y avait là de si réjouissant. Elle ne comprenait d’ailleurs jamais, lorsque sa maîtresse boudait, en prétendant être horrible. C’était une femme fine, élégante et de toute beauté, à l’avis de tous. Sophie n’était pas autant préoccupée par son image, elle. La servante se contentait humblement d’accomplir son devoir de domestique avec soin. Anne se précipita vers son fiancé, dans leur tente, pour lui annoncer allégrement qu’il n’était pas nécessaire de tapisser les murs de leur chambre avec des miroirs. Sophie, curieuse, se pencha à son tour sur l’eau miraculeuse. Elle n’y vit rien de particulier, au premier abord. Cependant, en regardant dans l’eau, ignorant son reflet, elle comprit, et se mit à rire à gorge déployée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Les jours se suivirent et se ressemblèrent. Anne était souriante, elle riait et chantait, pour le plus grand bonheur de Thibault. Quoi de mieux, lorsqu’en plus d’être beau, un chef d’œuvre artistique respire la joie et la bonne humeur ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Plusieurs fois par jour, Sophie allait chercher avec la même bassine, la même eau, dans la même rivière, comme le demandait sa maîtresse. La route s’éloignait peu à peu du cours d’eau, ainsi elle devait faire des allers-retours de plus en plus longs. Elle ne disait rien, car elle trouvait la farce bien plaisante. La pauvre folle accueillait chaque fois la venue de son "miroir divin" en se signant, une croix à la main. Devant son récipient, elle adressait une prière solennelle, puis se délectait de sa propre splendeur, avant de plonger brièvement son visage dans l’eau. Une fois le rituel accompli, elle ordonnait que l’on jette l’eau, comme ci celle-ci fut usagée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Puis, lorsque le couple et leur suite s’installèrent enfin dans leur nouvelle demeure, le chemin jusqu’à la rivière devint extrêmement long. Alors, pour gagner du temps, les deux femmes y allaient ensemble, à cheval. Elles partaient le matin, revenaient le midi, ce qui agaçait un peu Thibault, mais rien ne put arrêter la volonté de sa fiancée. Anne procédait toujours au même rituel, chaque matin.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4394981" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/02/00/2119933786.jpg" alt="v- anne - ité,(une nouvelle signée © matbak.),matbak pour ltc lecture" width="464" height="309" /></p><p style="text-align: center;"> <span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-small;"><em>Narcisse tableau de B. Conda de Satriano (fin du XIXe siècle).</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Une matinée, lors d’une belle journée d’été, elles s’installèrent au bord de l’eau, à l’ombre d’un bosquet de pins. Sophie lisait, et sa maîtresse contemplait la rivière, comme hypnotisée par le courant. Soudain, sa voix s’éleva par-dessus le grondement de l’eau :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">- Et si je plongeais ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Anne se leva, fit un pas. Il suffisait d’en faire un de plus pour se jeter dans la rivière. La servante la rejoignit lentement. Elle voyait que sa maîtresse tremblait. Lorsqu’elle vit son visage, Sophie fut prise d’un terrible effroi : Anne avait les yeux exorbités, fixés sur l’eau. Un immense sourire figé envahissait son visage. Elle se pencha en riant doucement. Un rire sombre, empli de démence.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">- Vous ne pouvez pas, murmura Sophie. Le courant est trop fort, l’eau trop profonde.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">- Elle est miraculeuse. Si je deviens belle en me voyant dedans, tu imagines quel effet elle aura si je m’y plonge entièrement ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">- Le courant est trop fort, répéta Sophie, la voix presque éteinte. Les rapides ne sont pas loin, vous risquez…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">- Tais-toi !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Anne repoussa violemment Sophie qui tomba en arrière. Assise par terre, elle n’osait plus bouger, choquée. Elle resta de marbre quelques instants avant de déclarer :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">- Je sais pourquoi tu tentes de me dissuader. Tu as enfin compris à quel point cette eau sainte est bénéfique. Tu es jalouse, tu veux revenir ce soir, pour y plonger sans moi ! Tu me prends pour une imbécile ! Mais crois-moi, je vais me baigner, et lorsque je sortirais, éclairée par la lumière divine, tous seront éblouis par l’éclat de ma beauté.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4395031" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/01/01/4256899397.jpg" alt="v
LTC - LA TOUR CAMOUFLE : ”LA LORRAINE AU COEUR DU MONDE !”
http://latourcamoufle.hautetfort.com/about.html
”UN ELEPHANT DANS UN CAGIBI.” (UNE NOUVELLE SIGNéE MATBAK.)
tag:latourcamoufle.hautetfort.com,2013-07-01:5111668
2013-07-01T18:40:00+02:00
2013-07-01T18:40:00+02:00
© Photo ci-dessus : http://www.tendancez-vous.com Devant...
<p><img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px; display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://4.bp.blogspot.com/-R6ffPfJFSkw/UEONcV9uh-I/AAAAAAAABbE/BPQMw2o_LeI/s800/IMG_1786.JPG" alt="" width="502" height="368" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-small;">© Photo ci-dessus : <span style="text-decoration: underline;"><a href="http://www.tendancez-vous.com/2012/09/comment-jai-transforme-un-cagibi-en.html"><span style="color: #3366ff; text-decoration: underline;">http://www.tendancez-vous.com</span></a></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Devant moi, le couloir est désert. Le silence est pesant. Lentement, je marche. Le son de mes pas demeure le seul bruit perceptible. Il en devient même assourdissant tant ce silence m'angoisse. Je sens une goutte de sueur perler sur mon front, que j'essuie nerveusement. Je défile dans le couloir avec une appréhension insensée, dans un calme troublant. Je m'arrête quelques secondes devant une porte. Mais aucune des pièces de ce couloir ne semble déceler une quelconque activité. Rien ne se passe, que ce soit dans le couloir ou dans les salles. Et ce n'est pas pour me rassurer, bien au contraire. D'ordinaire, il y a toujours du monde par ici. Mais cette fois-ci, quelque chose a changé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Un courant d'air glacial m'effleure le dos. Je sens un frisson désagréable me traverser. Une petite voix intérieure me souffle d'aller jusqu'au bout du couloir. La marche reprend, avec la même tension et la même lenteur, dans une atmosphère surnaturelle que je déteste. Ce léger sentiment d'insécurité qui me saisissait au début devient accablant. Ce simple trac qui me touchait devient une peur aussi profonde qu'inexpliquée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Mais je ne dois pas revenir sur mes pas.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">J'ai le pressentiment que ce couloir n'est pas complètement vide.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">La marche se termine au bout du couloir. En face de moi, la porte du cagibi abandonné. Je ressens soudain le besoin de m'en approcher. A présent, je suis presque plaqué contre elle. Alors que je pense repartir en sens inverse pour m'échapper du couloir, mon coeur s'arrête pendant un instant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Je viens d'entendre quelque chose.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">L'oreille collée contre la porte, je tente de me concentrer sur ce son si particulier.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">J'entends un souffle lent et régulier. Quelqu'un se trouve-t-il juste derrière la porte ? Peut-être m'écoute-t-il lui aussi ? Je me sens comme une bête traquée. Je m'efforce de garder mon calme pour ne pas partir en courant. C'est une lutte entre ma peur et moi. Elle me souffle à l'oreille que je dois fuir. Ce murmure devient une parole, qui se transforme ensuite en cri. Malgré cela, je tiens bon. Peu à peu le calme revient, la peur s'évanouit pour ne laisser que ma raison. Après tout, de quoi ai-je peur ? D'un couloir vide et d'une porte fermée ? Je me sens bien stupide de m'effrayer pour si peu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Alors, sûr de moi, je tourne la poignée de la porte, et je l'ouvre.</span></p><p><br /><img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px; display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://img.over-blog.com/540x358/5/45/68/54/elephant-264695.jpg" alt="" width="496" height="338" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-small; color: #3366ff;">© Photo ci-dessus : <span style="text-decoration: underline;"><a href="http://www.middaywoman.com/article-animal-totem-l-elephant-112778180.html"><span style="color: #3366ff;">http://www.middaywoman.com</span></a></span></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Ce que je vois ensuite dépasse en absurdité tout ce que j'ai pu observer jusqu'à maintenant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Une tête énorme, le teint gris, d'immenses oreilles, une grande trompe et d'intimidantes défenses d'un blanc éclatant. Mon regard est attiré par le sien, deux minuscules yeux noirs, dissimulés en partie derrière de longs cils. Sa peau semble aussi rugueuse qu'épaisse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Un éléphant est là, devant moi, bien trop large pour passer la porte, à genoux tant le plafond bas l'incommode. Dans ce petit local il ne reste pas un centimètre d'espace libre. Il sort dans un soupir de soulagement sa tête de l'encadrement de la porte et me regarde avec insistance. Ce souffle que j'ai entendu était le sien. Il remue dans tout les sens son corps imposant pour tenter de trouver une position moins inconfortable, en vain.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Tout d'abord, le ridicule de la situation me fait esquisser un léger sourire, mais l'instant suivant, c'est l'incrédulité qui me gagne. Comment peut-on faire entrer un éléphant dans une pièce de trois mètres carré, et pourquoi ? L'animal pousse un barissement de souffrance qui résonne dans le couloir désert.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Ce barissement devient de plus en plus aïgu, jusqu'à ce que je reconnaisse la sonnerie de mon réveil. Je suis allongé dans mon lit, la tête enfouie dans mon oreiller. Je crois que la logique d'un rêve m'échappera toujours. Dans la cuisine, devant mon petit-déjeuner, je me souviens encore de ce couloir. Il s'agissait en réalité d'un couloir de mon collège. Ce n'est pas le premier rêve insensé que je fais, mais celui-ci est ancré dans ma mémoire, alors que le souvenir des autres reste flou.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Et je me souviens avec netteté d'avoir reconnu la porte du cagibi désaffecté. Au collège il y a plusieurs placards à balais et entrepôt de produits ménagers dont les femmes de ménage se servent.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Il y a deux mois, un élève a volé la clé d'un de ces cagibis et son double qui étaient posés de manière négligée sur une table, dans une salle de classe en cours de nettoyage. Depuis, ce local appartient à quelques élèves qui s'enferment dans le cagibi pour sécher les cours. Ils y ont mis quelques chaises et souvent laissent de quoi manger sur une vieille étagère. Ce petit club reste très discret et ne parle de son secret qu'aux personnes sûres. Il y a une semaine, c'était à moi que l'on proposait les services du cagibi. J'ai accepté de faire partie du groupe pour échapper à un professeur que je haïssais. Et j'ai été surpris de découvrir une organisation complexe qui assurait la discrétion la plus parfaite. La prudence était de mise, et le plan devait être suivi à la lettre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Tout d'abord, attendre que les élèves entrent en cours et que le couloir se vide en l‘arpentant et en feignant de chercher sa salle. Ensuite, une fois le couloir vide, sortir la clé du cagibi, ouvrir la porte et entrer pour refermer derrière soi, tout cela le plus vite possible et sans bruit. On avait décidé d'y entrer à quatre au maximum, car cet espace confiné et ce besoin de discrétion nous empêchaient d'y aller tous en même temps. On y restait toute une heure et on en sortait au début de l'heure suivante, alors que le couloir était vidé. Une fois à l'intérieur, on pouvait faire ce que l'on voulait, discuter et même rire, mais l'un de nous devait guetter par le trou de la serrure pour dire aux autres de faire silence si jamais il y en avait besoin. On se relayait toute l'heure pour guetter comme cela.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Nous sommes une douzaine à utiliser le local à présent, et nous nous divisons en trois groupes de quatre pour entrer tour à tour dans le cagibi, heure par heure. Les clés passent de mains en mains et tout se passe très bien. Nous faisons en sorte de ne pas abuser de ce système afin de ne pas éveiller la curiosité de nos professeurs. Tout est pensé pour que nous puissions échapper à un maximum d'heures de cours sans attirer l'attention de qui que ce soit. Et ça fait deux mois que cela dure. Ce cagibi est une bonne cachette pour nous, mais sûrement pas pour un éléphant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Huit heures dix. Mes trois amis et moi entrons furtivement dans le cagibi abandonné. C'est moi qui commence à guetter. On change toutes les cinq minutes. Aujourd'hui les tours seront plus longs car l'un de nous s'est endormi à peine entré. La conversation s'engage, et j'apprends que l'une des deux clés du cagibi a été égaré. L'un de nous est responsable des clés, et c'est pour cela que nous le soupçonnons en premier. Alors que mon second tour de garde allait se terminer, un surveillant arrive dans le couloir.</span></p><div class="contenuArticle"><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: 12pt; line-height: 22px;"><img class="noAlign" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://img.over-blog.com/500x374/5/45/68/54/534961_313308425428202_858682570_n.jpg" alt="534961_313308425428202_858682570_n.jpg" width="471" height="352" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-small;">© Photo ci-dessus : <span style="text-decoration: underline;"><a href="http://www.middaywoman.com/article-animal-totem-l-elephant-112778180.html"><span style="color: #3366ff; text-decoration: underline;">http://www.middaywoman.com</span></a></span></span></p></div><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Pendant une minute on entend plus que le léger ronflement du dormeur, Quentin, et les pas du surveillant passant dans le couloir. Alors qu'il sort d'une salle de classe et qu'il va repartir, la voix de Quentin se fait entendre :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">- "Et bien je connais un endroit parfait pour ça, mais que me donnerez-vous en échange de l'information ?"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">On plaqua immédiatement la main sur sa bouche. Par le trou de la serrure, je voyais le surveillant s'avancer vers le cagibi.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">- "Il y a quelqu'un ?"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Je prie de toutes mes forces pour que l'on ne soit pas découverts. Il tente d'ouvrir. Heureusement que l'on avait refermé derrière nous. On a toujours la main sur la bouche de Quentin qui continue de parler. Pourvu qu'il ne se fasse pas entendre... Finalement le surveillant s'en va. C'est avec soulagement que nous reprenons notre conversation.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Mais bientôt, Quentin recommence à parler dans son sommeil. Bien vite, nous comprenons qu'il parle à une personne cherchant un endroit où cacher quelque chose. Puisqu'il l'appelle "monsieur", il semble qu'il s'adresse à un professeur. Nous sommes intrigués et nous nous demandons pourquoi. Alors Quentin, toujours endormi, nous révèle qu'il a donné la clé du local que nous croyions perdue à Mr Grorg. Le coupable s'est démasqué lui-même et à son propre insu. Puis il s'arrête de parler. Nous sommes angoissés à l'idée que Quentin ait peut-être absolument tout dit, du début à la fin. Dans ce cas, ce serait certainement la fin de notre cachette. Pour sortir du cagibi, nous sommes encore plus prudents que d'habitude, et tout se passe bien, comme prévu. Chacun retourne dans sa classe avec un peu de retard. Et chacun y resta jusqu'à la fin de la journée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Dix-sept heures cinq. Le club du cagibi se réunit au grand complet. Quentin est désigné comme traître et n'en fait plus partie. Nous sommes onze, à présent. Le responsable des clés récupère l'unique clé restante. Il prévoit déjà de dérober la seconde. Alors que tous se dirigent vers la sortie, je remarque à quel point le couloir désert ressemble à celui de mon rêve. Je propose :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">- "Et si on allait jeter un oeil dans notre cagibi ?"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">- "Pourquoi faire ?"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Je ne réponds pas et retourne au petit local. Seul le gardien des clés m'accompagne. Il ne comprend pas ce que je veux faire à l'intérieur puisque les cours sont terminés. Je lui demande d'ouvrir, et il le fait.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Ce que nous voyons alors nous stupéfie. J'affiche un air amusé que je suis le seul à comprendre.</span></p><p><br /><img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px; display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://static.ladepeche.fr/content/media/image/350/2013/04/04/201304041822-full.jpg" alt="" width="350" height="211" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-small;">© Photo ci-dessus : <span style="text-decoration: underline;"><a href="http://www.ladepeche.fr/article/2013/04/04/1598191-frouzins-un-auteur-au-college-picasso.html"><span style="color: #3366ff; text-decoration: underline;">http://www.ladepeche.fr</span></a></span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Le lendemain, on pouvait lire ceci dans le journal, dans la rubrique "fait divers" :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><em>Hier soir, au collège Picasso (29), deux élèves ont fait une découverte incroyable dans un cagibi de leur collège ; en effet l'un des professeurs était un traficant d'ivoire, et avait dissimulé dans ce même cagibi plusieurs dizaines de défenses d'éléphants victimes de braconnage. Il pensait être le seul a en posséder la clé, mais c'était sans compter sur un élève qui en détenait un double. Cet homme était déjà suspecté au sujet du trafic d'ivoire, son domicile était sous surveillance et il n'avait plus d'endroit où cacher sa marchandise. Il a donc tenté de la cacher dans le collège dans lequel il enseignait. Peut-être pas le meilleur exemple possible pour ses élèves...</em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">© MATBAK, le 1er juillet 2013, pour LTC Lecture.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">INFO+ : <span style="text-decoration: underline; color: #333399;"><a href="https://twitter.com/matbak09"><span style="color: #333399; text-decoration: underline;">https://twitter.com/matbak09</span></a></span></span></p><p><br /><img id="media-3677857" style="margin: 0.7em 0px; float: right;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/02/00/1351705447.jpg" alt="jean dorval pour ltc lecture,bd,bande dessinée,21ème rencontres de bd,marly,moselle,8 et 9 octobre 2011,festival bd de marly,entrée gratuite,centre socio-culturel la louvière,centre pompidou-metz,metz,lorraine,france,programme,et liste des auteurs,âcco,une semaine sur deux,fluide-g,www.pacco.fr,last day,le droit des pères,séparation père enfant,ma fille,ma bataille,injustice française" /></p><p> <img class="avatar size73" src="https://si0.twimg.com/profile_images/378800000070667462/e3529d22238722cc969d7a303eae2155_bigger.jpeg" alt="Matbak" width="99" height="99" /></p>
LTC - LA TOUR CAMOUFLE : ”LA LORRAINE AU COEUR DU MONDE !”
http://latourcamoufle.hautetfort.com/about.html
LES INSOLIVRES : CHAPITRE VI.
tag:latourcamoufle.hautetfort.com,2013-06-05:5089649
2013-06-05T16:12:00+02:00
2013-06-05T16:12:00+02:00
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<p><img src="http://www.cg57.fr/SiteCollectionImages/News/CULTURE_SITES-DEP/AUTRES_CULTURE/grandes-images/INSOLIVRES_CH6_250.jpg" alt="Insolivres © Républicain Lorrain" width="433" height="439" align="right" border="0" hspace="5" /></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p><img id="media-3677857" style="margin: 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://latourcamoufle.hautetfort.com/media/02/00/1351705447.jpg" alt="jean dorval pour ltc lecture,bd,bande dessinée,21ème rencontres de bd,marly,moselle,8 et 9 octobre 2011,festival bd de marly,entrée gratuite,centre socio-culturel la louvière,centre pompidou-metz,metz,lorraine,france,programme,et liste des auteurs,âcco,une semaine sur deux,fluide-g,www.pacco.fr,last day,le droit des pères,séparation père enfant,ma fille,ma bataille,injustice française" /></p><p> </p><p> </p><p><span style="color: #333333; background-color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">INFO+ :</span></p><p><span style="color: #333333; background-color: #3366ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><a href="http://www.cg57.fr/actus/Pages/DLPB_INSOLIVRES.aspx"><span style="color: #333333; background-color: #3366ff;">http://www.cg57.fr</span></a></span></p>