Last posts on malzieu2024-03-29T12:19:07+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/malzieu/atom.xmlLizouzouhttp://lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com/about.html”La mécanique du coeur” de Mathias Malzieutag:lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com,2013-06-03:50878352013-06-03T17:31:38+02:002013-06-03T17:31:38+02:00 Edimbourg. 1874. Jack nait avec un problème au coeur. Madeleine,...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4129802" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com/media/00/02/844856229.JPG" alt="la mécanique du coeur.JPG" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #800080; font-size: small;">Edimbourg. 1874. Jack nait avec un problème au coeur. Madeleine, sa maman de coeur et médecin, le répare en lui fixant une horloge au coeur. Ce mécanisme fait de lui un être à part, souvent raillé des autres. Un jour, il tombe amoureux au premier regard, d'une chanteuse espagnole maladroite : Miss Acacia. Mais il n'est pas le seul à la trouver à son goût : le terrible Joe l'aime également et Jack devient son souffre douleur... Jusqu'au jour où Jack décide de partir à la recherche de cette charmante Miss Acacia ...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #800080; font-size: small;">J'ai enfin découvert un livre de Mathias Malzieu et pas n'importe lequel, puisque "La mécanique du coeur" fut un véritable carton. Depuis le temps qu'il trainait dans ma PAL, j'ai enfin pris le temps de le lire ! </span><br /><br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #800080; font-size: small;">"La mécanique du coeur" est un petit conte qui se lit très rapidement. On y découvre un monde assez similaire au notre avec pourtant une petite part de magie qui nous ensorcèle rapidement ! </span><br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #800080; font-size: small;">L'histoire d'amour entre Jack et Miss Acacia est superbe. On se laisse bercer et on y croit de bout en bout. On se laisse facilement s'émouvoir des difficultés rencontrés par Jack à cause de sa différence. </span><br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #800080; font-size: small;">Vous l'aurez compris, un conte sur l'amour et la différence !</span><br /><br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #800080; font-size: small;">On compare souvent l'univers livresque de Mathias Malzieu au monde magique des films de Tim Burton. Il est vrai qu'en lisant cette histoire, on ne peut qu'imaginer une adaptation à la hauteur des films de Burton. En parlant de ça, Mathias Malzieu, chanteur du groupe Dionysos, a réalisé un album entièrement consacré à ce conte, avec en prime des clips d'une beauté époustouflante ! J'ai adoré retrouver les éléments du conte dans cet album, que je vous invite grandement à écouter !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #800080; font-size: small;">Enfin, l'écriture poétique de Mathias Malzieu est vraiment superbe et envoutante. Le lecteur rentre immédiatement dans cet univers étrange mais fascinant. </span><br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; color: #800080; font-size: small;">Un style plus qu'agréable, un petit moment de bonheur et un petit coup de coeur pour moi !</span></p>
Hornusshttp://lame-son.hautetfort.com/about.htmlEpisode XX: Olivia Ruiztag:lame-son.hautetfort.com,2010-02-08:25991002010-02-08T14:13:00+01:002010-02-08T14:13:00+01:00 Au début des années 2000, dans le sillage des Biolay, Bénabar, Delerm and co...
<p>Au début des années 2000, dans le sillage des Biolay, Bénabar, Delerm and co est apparu une nouvelle génération d'auteur-compositeur-chanteur très vite rangée sous l’appellation médiatiquement contrôlée "nouvelle chanson française". Cette nouvelle vague vocale s’apprête en 2010 à célébrer ses dix ans d’existence. Retour dans le désordre sur les albums phares (une trentaine) des trentenaires talentueux qui à leur manière décompléxée ont repris le flambeau des Murat, Miossec, Dominique A ou Katerine des années 90 dont l’écriture leur avait ouvert d’autres voies</p> <p><a target="_blank" title="site officiel" href="http://www.olivia-ruiz.com"><b><br /></b></a></p> <p><a target="_blank" title="site officiel" href="http://www.olivia-ruiz.com"><b><img src="http://lame-son.hautetfort.com/media/01/02/1751457164.jpg" id="media-2266288" alt="ORuizFemmechoco.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-2266288" />Olivia Ruiz, <i>La Femme chocolat</i> (Polydor, 2005)</b></a></p> <p>"Dans le lit de tous les non-dits sommeillent tous nos paradis." Selon Olivia Ruiz, c'est dans les histoires et secrets de famille qu'elle a surtout façonné l'éden d'une destinée presque toute tracée: "J'arrive à un âge, 24 ans, où, pour continuer d'avancer, j'avais besoin de comprendre qui je suis et pourquoi je suis telle que je suis." Elle s'est définitivement affranchie de cette Star Academy rejointe en 2001 pour fuir "le ras-le-bol de trois ans de balloche, où [elle] chante des choses qui [lui] déplaisent". Crochet cathodique où elle cherche "à passer la vitesse supérieure en entrant en contact avec des maisons de disques" et qui aura constitué un sacré coup d'accélérateur dans son parcours. En témoigne le deuxième album de cette enfant de la balle élevée dans le café de ses grands-parents près de Carcassonne, qui asseoit son identité d'interprète racée. Et dessine la constellation de son héritage musical.</p> <p>Au fil du gourmand <i>La Femme chocolat</i>, celle qui arborait des tee-shirts Noir Désir ou Têtes Raides dans les couloirs réglementés du château truffé de caméras se fait tour à tour théâtrale et fatale, conteuse et brailleuse. Sans posture ni imposture, et délestée des quelques gaucheries que contenait son premier album <i>J'aime pas l'amour</i> <span style="font-style: normal;">(2003)</span>. Elle étoffe ici son aura naturelle d'interprète douce-piquante, sensuelle-sanglante, en se fondant dans des chansons écrites par quelques membres de la scène rock et néoréaliste française. Olivia Ruiz s'épanouit entre les "Non-dits" signés par Christian Olivier (voix et auteur des Têtes Raides), les contes burlesques ou goulus imaginés par Mathias Malzieu (esprit démoniaque de Dionysos) ou une "Petite Voleuse" créée par une Juliette qui lui avait déjà offert le cynisme craquant de "J'aime pas l'amour".</p> <p>Tendre ou furie, Renée Lebas ou Arletty, Fréhel ou Damia, elle réveille habilement des souvenirs: à la fois ceux des chanteuses naturalistes, du répertoire de l'entre-deux-guerres et de toute une scène alternative passant par Pigalle ou, plus rock, la Mano Negra ou les Rita Mitsouko.</p> <p>Issue d'une famille musicienne et mélomane, interprète elle-même "depuis l'âge de 12 ans au rythme de 50 concerts par an", Olivia Ruiz est allée jusqu'à s'installer dans le quartier de Montmartre pour renouer avec le Paris populaire: "Je me sens comme une chanteuse de rue. Ma culture musicale – en plus du punk de mon adolescence (Bérurier Noir, Parabellum, etc.) –, du répertoire espagnol et des chanteuses babas cool de ma mère (Greame Alwright, Janis Joplin, etc.), c'est aussi toutes ces grandes tragédiennes réalistes. Elles incarnent pour moi le pendant féminin des chanteurs que mon père me faisait écouter ou apprendre par cœur: Lavilliers, Bécaud, Montand, Nougaro ou Brel. J'habite ainsi au pied du Moulin de la Galette et la chanson du même nom de Fréhel, je la chante sur scène depuis que j'ai 16 ans. Montmartre est une façon pour moi de boucler la boucle." Sans se rêver Amélie Poulain pour autant.</p> <p>Au-delà de ces références utiles, <i>La Femme chocolat</i> voit surtout Olivia Ruiz dévoiler ses qualités de plume à plusieurs reprises, au son léger et lancinant du ukulélé ou sur le vif de guitares électriques voire de chaloupements latinos. Pour mieux ancrer sans doute son répertoire dans son présent, tout en tissant des passerelles avec un riche passé et un héritage multiculturel. D'un seul titre imaginé pour son disque inaugural, elle passe à quatre et en a profité pour mettre davantage son grain de sel dans les musiques. Dans "Thérapie de groupe", elle trace une généalogie, un beau portrait de famille même s'il n'est pas complètement autobiographique: "Maman est dépressive, papa manque de confiance/Et moi je suis lascive devant toutes nos errances/[…]Mamie semble pensive, elle voit crever papi/Elle se dit pourvu que je vive, pour penser un peu à ma vie…". Autant de couplets qui renvoient au besoin d'Olivia Ruiz d'explorer ses racines pour cerner sa personnalité. Une extension du domaine de l'intime qui s'est aussi manifesté au fil de chansons abordant son enfance au café de ses grands-parents à Argelès-sur-Mer: "J'traine des pieds" ou "La Fille du vent". Chez Olivia Ruiz, les liens de sang s'affichent à présent jusque sur le livret de <i>La Femme chocolat</i>. Mamie Pépita, Mamie Ruta, Papi Pierre et André, son père Didier Blanc, sa mère, son petit frère, des photos de chacun prises aux côtés d'Olivia s'y bousculent en forme de remerciements éternels.</p> <p>(Les citations d'Olivia Ruiz sont extraites d'un papier personnel paru dans <a target="_blank" title="site www.letemps.ch" href="http://www.letemps.ch"><i>Le Temps</i></a> du 19.11.2005)</p>
absoluhttp://www.listesratures.fr/about.htmlMaintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toitag:www.listesratures.fr,2009-01-24:20115572009-01-24T10:48:19+01:002009-01-24T10:48:19+01:00 1 " Est-ce qu'il ne fait pas trop froid là-bas, est-ce que tu sais...
<div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center">1</div> <div style="text-align: center"><img src="http://www.listesratures.fr/media/01/02/853809162.gif" alt="9782290350386.gif" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1533106" /></div> <p style="text-align: justify;">"<em>Est-ce qu'il ne fait pas trop froid là-bas, est-ce que tu sais les fleurs sur le toit de toi, est-ce que tu sais pour l'arbre que l'on va devoir couper, est-ce que tu sais pour le vent qui agite les volets de la cuisine et secoue ton ombre sur le carrelage ?<br /> Maintenant il fait tout le temps nuit sur toi. [...]<br /> Est-ce que ça va mieux, est-ce que c'est léger comme une bulle de laisser son corps juste là, tel un vêtement abîmé que l'on ne peut plus porter ? C'est fini ce poids qui écrasait ton sourire ? qui écrasait ton ventre, qui t'écrasait ? Tu as pu t'échapper, dis ? Avec ton sourire en poche maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi ?</em> "</p> <p style="text-align: justify;">C'est comme une mécanique qui se met en marche, toute seule, lorsque le vide se fait. C'est comme si le corps, le coeur, pouvaient fonctionner sans qu'on leur demande, et ça tombe plutôt bien, car on n'a rien envie de leur demander, à ce moment-là. Juste pouvoir s'envoler, avec l'âme du parent perdu, car sans elle, lui, on est perdu, soi aussi. Comment on fait, sans celui/celle qui nous a montré le soleil filtrer entre les branches d'un arbre ? Comment on fera, la prochaine fois qu'on tombera, puisqu'il ou elle n'est plus là pour nous relever, me prendre dans tes bras, me dire que bientôt je n'aurai plus mal ? Comment je fais, pour ne pas maudire tous les gens de ton âge, ou même bien plus, qui déambulent dans la vie comme si de rien n'était, comme si elle n'avait pas changé ?</p> <p style="text-align: justify;">Oui, tout est différent, la lumière des lampadaires, agressive, ou blafarde, n'est plus seulement la lumière d'un lampadaire. Le silence a changé, lui aussi. Plein de toi, du vide qui n'en finit pas de me remplir, de moi qui n'en finit pas de ne plus pouvoir vieillir. Les autres, autour, avec leur "sac plein d'amour" qu'ils portent à bouts de bras, ne sont plus seulement les autres, mais des témoins, des preuves que tu es bien dans ce cercueil, que c'est bien toi qu'on va mettre dans le noir pour toujours, toi qui m'a fait voir le jour.<br /> Oui, mon corps s'est arrêté, mon coeur a pilé, net, sans prévenir, laissant des traces de toi sur ma peau, anesthésiant provisoire, en attendant que je réalise. Mais réaliser quoi ? Ton absence qui emplit tous les recoins de la maison ? La porte de ta chambre qui semble prendre toute la place dans le couloir ? Les bruits de cuisine qui ne seront plus jamais les tiens ?</p> <p style="text-align: justify;">Et ce géant, de 4,50m, qui semble mettre une éternité pour s'asseoir, repliant ses jambes en accordéon. Ce géant, le maîtres des ombres, capable de pleurer de la neige, de se transformer en arbre mort, que fait-il là ? Pourquoi suis-je le seul à le voir ? Et pourquoi ces trois livres, comme si j'avais envie de lire... comme si j'avais envie de quoi que ce soit.... et c'est quoi cette ombre, qu'il m'a refourguée, dont je ne sais que faire. Si seulement je pouvais me fondre en elle.. un moment.. le temps de... mais le temps de quoi ?</p> <p style="text-align: justify;">Un trentenaire qui perd sa mère, c'est avant tout un enfant qui perd sa maman. Et y a pas d'âge pour l'accepter. Y a pas d'âge pour accepter la victoire de la maladie sur ses rêves d'enfant, ses comptines d'antan, ses gateaux encore tout chauds. C'est pas qu'on y avait encore droit, aux comptines, aux histoires du soir, bien au chaud, dans ses mots, sa voix qui nous enveloppe. Mais maintenant, c'est sûr, c'est définitif, y en aura plus. Plus jamais il/elle nous racontera d'histoire. Y en a plus qu'une avec laquelle je vais devoir vivre, et c'est la mienne.<br /> Comment je fais, entre l'anesthésiant des premiers jours, et les souvenirs supportables ? C'est quoi, tout ce noir, là ?</p> <p style="text-align: justify;">Une "<em>mécanique du coeur</em>", un "Alice au pays des mères qui veillent un peu moins longtemps que d'autres".</p> <p style="text-align: justify;"><img src="http://www.listesratures.fr/media/02/00/150033223.jpg" alt="9782205054255.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-1533108" />Hasard ou pas, j'me suis retrouvée à lire Le Combat ordinaire, en même temps.. Et ça colle bien. Même si le sujet central est différent. Quoique, dans les deux il est question de deuil.. Mais pas forcément des mêmes personnes.</p> <p style="text-align: justify;"><img src="http://www.listesratures.fr/media/00/00/713680220.jpg" alt="9782205055894.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-1533112" /></p>