Last posts on m'pep2024-03-28T20:39:16+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/m'pep/atom.xmlZEC & Ciehttp://zec.hautetfort.com/about.htmlLa reddition de la Grèce et la ”gauche de la gauche” françaisetag:zec.hautetfort.com,2015-07-20:56598132015-07-20T12:37:38+02:002015-07-20T12:37:38+02:00 Pour Aurélien Bernier , auteur de "La gauche radicale et ses tabous" et de...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-4822586" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://zec.hautetfort.com/media/01/02/2595204095.png" alt="3992716853.png" width="18" height="16" />Pour <a title="son blog" href="http://abernier.vefblog.net/" target="_blank">Aurélien Bernier</a>, auteur de "La gauche radicale et ses tabous" et de "Désobéissons à l'Union européenne", la crise grecque a montré qu'"en évacuant l’idée de rupture avec les politiques de l’UE, Syriza s'est condamné à l’impuissance." Selon lui, cet échec de Tsipras montre par ailleurs que "la stratégie du Front de gauche", qui consiste aussi à vouloir réformer les institutions européennes de l’intérieur, "n’est plus valable aujourd’hui" : "Soit il continue à s’enfermer dedans et là, si j’étais à la place de Marine Le Pen, je me frotterais les mains. Soit il y a un sursaut, et le moment s’y prête." </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #ff0000;"><strong>></strong> </span><a href="http://www.marianne.net/echec-syriza-c-est-echec-idee-reforme-ue-interieur-100235495.html" target="_blank">"L’échec de Syriza, c’est l’échec de l'idée d'une réforme de l'UE de l'intérieur"</a> Propos recueillis par Bruno Rieth. Marianne.net</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://www.marianne.net/sites/default/files/styles/article/public/5274-100235495.jpg?itok=cqvFAY8x" alt="5274-100235495.jpg?itok=cqvFAY8x" width="349" height="231" /></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-4822586" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://zec.hautetfort.com/media/01/02/2595204095.png" alt="3992716853.png" width="18" height="16" />L’échec de Syriza, c’est l’échec de l'idée d'une réforme de l'UE de l'intérieur" Vendredi 17 Juillet 2015 à 5:00 Propos recueillis par Bruno Rieth Pour Aurélien Bernier, auteur de "La gauche radicale et ses tabous" et de "Désobéissons à l'Union européenne", la crise grecque a montré qu'"en évacuant l’idée de rupture avec les politiques de l’UE, Syriza s'est condamné à l’impuissance." Selon lui, cet échec de Tsipras montre par ailleurs que "la stratégie du Front de gauche", qui consiste aussi à vouloir réformer les institutions européennes de l’intérieur, "n’est plus valable aujourd’hui" : "Soit il continue à s’enfermer dedans et là, si j’étais à la place de Marine Le Pen, je me frotterais les mains. Soit il y a un sursaut, et le moment s’y prête."</p><blockquote><p style="text-align: justify;">« Le but du référendum est de créer les conditions pour un vote en faveur de l'austérité et ainsi donner un vernis pseudo-démocratique à l'assaut social contre les travailleurs grecs. Il y a une colère profonde contre des années d'austérité brutale et Syriza et l'UE font donc tout leur possible pour rendre confuse l'opposition populaire et la démobiliser ».WSWS</p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #ff0000;"><strong>></strong> </span><a href="http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jul2015/mele-j20.shtml" target="_blank">Le Parti de gauche applaudit la politique d'austérité de Syriza</a>. Par Kumaran Ira / WSWS</p><p style="text-align: justify;">Extrait de l'article :</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-4822586" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://zec.hautetfort.com/media/01/02/2595204095.png" alt="3992716853.png" width="18" height="16" />La nuit du 5 juillet, Tsipras a déclaré: «Cela n’est pas un mandat pour la rupture avec l'Europe, mais un mandat qui renforce notre force de négociation pour parvenir à un accord viable.» Quatre jours plus tard, Tsipras foulait aux pieds les résultats du référendum, en capitulant à l'UE et en proposant des mesures d’austérité s’élevant à €13 milliards en échange d'un plan de sauvetage de l'UE.</p><p style="text-align: justify;">Alors que commençaient les pourparlers entre les membres de la zone euro, le PG a appuyé les coupes budgétaires de Tsipras et a lancé une campagne de propagande destinée à désamorcer l'opposition populaire à l'austérité.</p><p style="text-align: justify;">Le coordinateur politique du PG Eric Coquerel a salué la trahison de Tsipras. Il essayait de lui donner une couverture politique en critiquant le refus de Berlin d'approuver les mesures de Tsipras sans exiger de nouvelles coupes. Coquerel a écrit: « Maintenant ça suffit ! L’avenir de la Grèce et des autres peuples européens ne peut dépendre du bon vouloir des conservateurs allemands ».</p><p style="text-align: justify;">Coquerel s'est solidarisé avec l'austérité profonde de Syriza : « Plus que jamais nous affirmons notre solidarité avec la Grèce. Le plan du gouvernement Tsipras et la restructuration de la dette doivent être validés en l’état ».</p><p style="text-align: justify;">Les dénonciations de Berlin par le PG n'étaient que de la démagogie creuse liée au chauvinisme anti-allemand réactionnaire du PG. Lorsque Tsipras a capitulé aux exigences de Berlin pour encore plus d'austérité le week-end dernier et a imposé une série de mesures qui transforment la Grèce en une colonie financière de l'UE, Mélenchon a réagi, comme indiqué ci-dessus, en le saluant comme une icône de la « résistance »."</p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://i.f1g.fr/media/figaro/805x453_crop/2015/07/17/XVM92917842-2c72-11e5-a38c-6084a71c6cf3.jpg" alt="XVM92917842-2c72-11e5-a38c-6084a71c6cf3.jpg" width="349" height="196" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;">" C’est la Grèce qui a capitulé après la trahison de son Premier ministre Alexis Tsipras. Ce n’est pas un coup d’État de la Troïka, c’est une reddition de la Grèce."</p></blockquote><p><span style="font-size: small; color: #ff0000;"><strong>></strong> </span><a href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere" target="_blank">Étude sur la reddition du gouvernement et du parlement grecs et sur la manière élégante de sortir de l’euro. </a> 18 juillet 2015 Parti de l’émancipation du peuple (ex. M’PEP) </p><div class="cs_sommaire_corps"><ul><li style="text-align: justify;"><a title="INTRODUCTION" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_1" target="_blank">INTRODUCTION<br /></a></li><li style="text-align: justify;"><a title="I.- QUESTIONS SOULEVEES PAR L'EFFONDREMENT DE JUILLET 2015" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_2"><strong>I.- QUESTIONS SOULEVÉES PAR L’EFFONDREMENT DE JUILLET 2015</strong><br /></a></li><li style="text-align: justify;"><a title="1.- Le 3e mémorandum grec va accentuer l'austérité, sans aucune perspective de redressement (...)" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_3">1.-Le 3e mémorandum grec va accentuer l'austérité, sans aucune perspective de redressement<br /></a></li><li style="text-align: justify;"><a title="2.- La Grèce, par sa reddition, a perdu sa souveraineté, elle est désormais placée directement (...)" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_4">2.- La Grèce, par sa reddition, a perdu sa souveraineté, elle est désormais placée directement sous la tutelle de l'Allemagne et de la Troïka<br /></a></li><li style="text-align: justify;"><a title="3.- Une nouvelle fois la preuve est donnée qu'on ne peut pas améliorer l'Union européenne de (...)" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_5">3.- Une nouvelle fois la preuve est donnée qu’on ne peut pas améliorer l’Union européenne de l'intérieur, confirmant sa nature tyrannique à laquelle s'ajoute déormais la déstabilisation des Etats</a></li></ul><ul style="text-align: justify;"><li>4.- Le gouvernement Syriza, présenté comme le modèle européen de la gauche dite " radicale' ( ou de la " gauche de la gauche") a joué en fait un rôle facilitateur pour empêcher la Grèce de sortir de l'euro et de l'Union européenne</li></ul><ul style="text-align: justify;"><li><a title="5.- En France, le Front de gauche n'a plus de raison d'être car il fait doublon avec le Parti (...)" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_7">5.- En France, le Front de gauche n’a plus de raison d’être car il fait doublon avec le pParti socialiste, il va disparaître</a></li></ul><ul style="text-align: justify;"><li><a title="6.- La sortie de l'euro et de l'Union européenne reste la condition nécessaire, même si elle n'est (...)" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_8">6.- La sortie de l’euro et de l’Union européenne reste la condition, même si elle n'est pas suffisante, pour mettre un terme aux politiques néolibérales</a></li></ul><br /><ul style="text-align: justify;"><li><a title="II.- MODALITES CONCRETES DE SORTIE DE LA ZONE EURO : 10 MESURES POUR Y PARVENIR" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_9"><strong>II.- MODALITÉS CONCRÈTES DE SORTIE DE LA ZONE EURO : 10 MESURES POUR Y (...)</strong><br /></a></li><li><a title="1.- Annuler les plans d'austérité" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_10">1.- Annuler les plans d’austérité<br /></a></li><li><a title="2.- Annoncer le défaut de paiement et restructurer la dette" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_11">2.- Annoncer le défaut de paiement et restructurer la dette<br /></a></li><li><a title="3.- Contrôler les changes et les mouvements de capitaux" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_12">3.- Contrôler les changes et les mouvements de capitaux<br /></a></li><li><a title="4.- Reprendre en main la politique monétaire" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_13">4.- Reprendre en main la politique monétaire<br /></a></li><li><a title="5.- Nationaliser les banques et les compagnies d'assurance" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_14">5.- Nationaliser les banques et les compagnies d’assurance<br /></a></li><li><a title="6.- Démanteler les marchés financiers" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_15">6.- Démanteler les marchés financiers<br /></a></li><li><a title="7.- Sortir de la zone euro, revenir à la monnaie nationale qui ne sera pas convertible" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_16">7.- Sortir de la zone euro, revenir à la monnaie nationale qui ne sera pas convertible</a></li></ul><ul><li style="text-align: justify;"><a title="8.- Dévaluer" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_17">8.- Dévaluer<br /></a></li><li style="text-align: justify;"><a title="9.- Des mesures protectionnistes dans le cadre internationaliste de la Charte de La Havane de (...)" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_18">9.- Des mesures protectionnistes dans le cadre internationaliste de la Charte de la Havane de 1948 rénovée<br /></a></li><li style="text-align: justify;"><a title="10.- Supprimer le chômage et la précarité" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_19">10.- Supprimer le chômage et la précarité<br /></a></li><li style="text-align: justify;"><a title="CONCLUSION" href="http://www.m-pep.org/Etude-sur-la-reddition-du-gouvernement-et-du-parlement-grecs-et-sur-la-maniere#outil_sommaire_20">CONCLUSION</a></li></ul><h3 style="text-align: justify;"><span style="color: #333333;"><strong>Extrait : 5.- En France, le Front de gauche n’a plus de raison d’être car il fait doublon avec le Parti socialiste, il va disparaître</strong></span></h3></div><p><img style="margin: 0.7em auto; display: block;" src="http://fdgloiretouraine.kazeo.com/sites/fr/photos/536/voir-se-lever-un-syriza-a-la-francaise-aux-cotes-du-front-de-gauche_5362614-L.jpg" alt="voir-se-lever-un-syriza-a-la-francaise-aux-cotes-du-front-de-gauche_5362614-L.jpg" width="349" height="206" /> </p><p style="text-align: justify;"><img id="media-4822586" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://zec.hautetfort.com/media/01/02/2595204095.png" alt="3992716853.png" width="18" height="16" />La bataille de Grèce, avec les épisodes du référendum du 5 juillet, la reddition du 12 juillet et la mise en place d’une majorité parlementaire d’unité nationale le 15 juillet a révélé une nouvelle fois, mais avec une intensité accrue, le vide stratégique de la gauche française, du PS à l’extrême gauche.</p><p style="text-align: justify;"> Le président de la République a mis en avant, avec un rare fracas médiatique, le rôle « <em>décisif </em> » qu’il s’attribue, notamment face à l’Allemagne, pour empêcher la Grèce de sortir de l’euro. Il n’en fallait pas plus pour que Pierre Laurent du PCF et Jean-Luc Mélenchon du PG, tous deux du Front de gauche, applaudissent bruyamment le chef de l’État pour ses efforts consacrés à « <em>sauver l’euro</em> ». Pierre Laurent donne un coup de chapeau à François Hollande : « <em>je me réjouis que la France ait joué un rôle positif</em> ». Le 11 juillet, la veille de la reddition de la Grèce, Jean-Luc Mélenchon estime sur son blog que « <em>les experts français [sont] venus à la rescousse du gouvernement grec et que François Hollande s’implique pour freiner la violence de Merkel et Schäuble ». Il ajoute que « la position du gouvernement français, actuellement, est un renfort pour le gouvernement grec ». Et pourquoi Jean-Luc Mélenchon prend-il cette position ? Parce que « la France est intéressée directement et concrètement à l’échec du Grexit voulu par le gouvernement allemand et ses satellites de l’est de l’Europe</em> ». Mais c’est exactement le contraire ! </p><p style="text-align: justify;">Tout ce beau monde, en faisant pression sur le gouvernement grec pour l’empêcher de sortir de l’euro, l’a poussé vers davantage d’austérité et la soumission en lui interdisant la seule perspective d’émancipation qui s’offrait à lui : sortir de l’euro et de l’Union européenne pour reprendre son destin en main</p><p style="text-align: justify;"> <strong>C’est l’union sacrée pour la défense de l’euro entre la droite, la gauche, la « gauche de gauche »…</strong></p><p style="text-align: justify;"> François Hollande, en outre, a annoncé qu’il voulait « <em>plus d’intégration</em> ». Il a été soutenu, là encore, par Mélenchon et Laurent. Mais quel pays serait assez fou pour entrer dans l’UE, et pire encore, dans la zone euro ? On ne peut souhaiter cela à personne. Messieurs Laurent et Mélenchon auraient dû dire que la zone de crise permanente qu’était l’UE ne présentait que des inconvénients pour les pays qui voudraient y entrer.</p><p style="text-align: justify;">Les socialistes « <em>frondeurs</em> », en ce qui les concerne, pour les plus courageux d’entre eux, se sont abstenus lors du vote du Parlement sur le plan grec, le 17 juillet.</p><p style="text-align: justify;">Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du PGE, a été en-dessous de tout. Il a publié un communiqué hallucinant le 13 juillet. Lui aussi, comme Tsipras, parle d’un « <em>accord de compromis</em> » qui « <em>écarte le scénario du Grexit et l’asphyxie financière de la Grèce</em> ». Ainsi Pierre Laurent confirme qu’il vaut mieux signer n’importe quoi plutôt que de sortir de l’euro. Les classes dominantes sont averties : il suffit d’agiter l’épouvantail de la sortie de l’euro pour faire passer Pierre Laurent sous la table. On tremble ! Et si un accord a été signé, « <em>c’est grâce au courage du Premier ministre grec ». Une perle : « certaines des concessions faites ont été imposées à la dernière minute. N’oublions pas que ce fut sous la menace</em> ». Là aussi les oligarques sont prévenus, il suffit de brandir quelques « menaces » pour faire trembler Pierre Laurent. Mais où sont les traditions communistes héritées de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale ? Que sont ces communistes de carton-pâte à la mode Laurent qui sont prêts à tout lâcher si on leur met le « <em>couteau sous la gorge » ou le « pistolet sur la tempe</em> » ! Non seulement Pierre Laurent est un pleutre, mais il est un incompétent et un menteur quand il ajoute : « <em>Le gouvernement grec a fait un choix responsable, celui de permettre avant tout la stabilité financière durable du pays et l’investissement pour l’emploi et le redressement productif du pays. La dette sera rééchelonnée et les taux d’intérêts renégociés. Alexis Tsipras a confirmé son intention de faire porter les efforts sur les grecs les plus riches et de protéger les classes populaires</em> ». Et il appelle à « un avenir solidaire dans l’Union européenne ». Il n’a toujours rien compris ! Ou plutôt il fait semblant de ne pas comprendre. Mais ce que les classes dominées doivent comprendre c’est qu’il est un dirigeant irresponsable !</p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="background-color: #ffffff; color: #333333;">Tout est faux dans ce que dit Pierre Laurent :</span></strong></p><ul class="spip" style="text-align: justify;"><li>Si la Grèce était sortie de l’euro, elle n’aurait connu aucune « <em>asphyxie financière</em> » si elle avait fait ce qu’il faut, particulièrement en appliquant les recommandations du Parti de l’émancipation du peuple (voir partie 6). Au contraire, elle aurait repris en main la politique monétaire et l’aurait mise enfin au service du développement économique et social du pays.</li></ul><ul class="spip" style="text-align: justify;"><li>Aucun rééchelonnement de la dette n’a été décidé. Le sujet est certes évoqué dans l’accord, mais il est soumis à des conditions drastiques.</li></ul><ul class="spip" style="text-align: justify;"><li>Aucun « <em>effort</em> » n’est demandé « aux plus riches » dans cet accord, même si quelques mesures fiscales cosmétiques y ont été placées à de seules fins de communication.</li></ul><p style="text-align: justify;">Que font les milit
ZEC & Ciehttp://zec.hautetfort.com/about.htmlM'PEP: Partout en France, se mobilier contre la barbarietag:zec.hautetfort.com,2015-01-10:55306042015-01-10T14:13:00+01:002015-01-10T14:13:00+01:00 C’EST LE PEUPLE TOUT ENTIER QUI DOIT SE MOBILISER, PARTOUT EN FRANCE,...
<h3 class="spip" style="text-align: justify;"><a class="spip_in" href="http://www.m-pep.org/spip.php?article3899"><img style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="https://fbcdn-sphotos-e-a.akamaihd.net/hphotos-ak-xaf1/v/t1.0-9/270651_142258225961932_976858221_n.jpg?oh=f9341e9276eb0e60bdbd5854b3d970bd&oe=55357FDF&__gda__=1430207502_cca360ce5b532f9beff535ab57aa7985" alt="270651_142258225961932_976858221_n.jpg?oh=f9341e9276eb0e60bdbd5854b3d970bd&oe=55357FDF&__gda__=1430207502_cca360ce5b532f9beff535ab57aa7985" width="79" height="73" />C’EST LE PEUPLE TOUT ENTIER QUI DOIT SE MOBILISER, PARTOUT EN FRANCE, CONTRE LA BARBARIE</a></h3><p style="text-align: justify;"> <em>Communiqué du Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP). </em></p><p style="text-align: justify;"> <em>Le 9 janvier 2015.</em></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-4822586" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://zec.hautetfort.com/media/01/02/2595204095.png" alt="3992716853.png" /> Le M’PEP continuera, plus que jamais, son combat pour la laïcité, la liberté d’expression et l’indépendance de la presse, contre le néolibéralisme, le libre-échange, l’Union européenne.</p><p style="text-align: justify;"> Le peuple de France doit se lever pour combattre sans merci un ennemi qui doit être clairement désigné : le fondamentalisme islamique. Tel est le contenu sur lequel le peuple doit se rassembler. Dans ce combat, la laïcité est une arme décisive. Pourtant, depuis des années, la laïcité a été attaquée, directement ou sournoisement. On parle désormais de « fondamentalisme » ou « d’intégrisme » républicain, on ajoute « ouverte » à la laïcité sous le mauvais prétexte qu’elle serait « fermée ».</p><p style="text-align: justify;">La pensée laïque ne méprise pas les modes de représentation portés par les discours religieux mettant en jeu les forces de l’ « autre monde » (les dieux), mais leur dénie toute légitimité pour définir le lien politique dans la cité, notamment lorsqu’ils contestent les bases scientifiques du savoir.</p><p style="text-align: justify;">La laïcité est un instrument d’émancipation. L’individu peut alors s’extraire de sa détermination sociale : il ne se réduit pas aux caractéristiques hasardeuses et subies de son origine familiale, ethnique, religieuse ou de genre. La laïcité, dans son principe même, est une arme très efficace, qui prémunit notre société contre une dérive majeure confirmée par l’histoire : la tendance à l’invasion de l’autorité publique par le religieux.</p><p style="text-align: justify;">L’idée laïque a toujours permis de lutter contre une mainmise de l’ordre religieux et moral sur la loi qui se traduit inévitablement par une oppression arbitraire sur la liberté de conscience et d’expression, sur les religions minoritaires et sur la condition féminine. La loi de 1905 donne à la laïcité un contenu positif : la garantie de la liberté de conscience.</p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333;"><strong>L’Etat laïque permet à tous de choisir, ou non, une option spirituelle et religieuse, d’en changer ou d’y renoncer. Les religions ont pris une place exorbitante dans l’espace public, alors que les athées et les agnostiques, bien plus nombreux, sont ignorés.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> <span style="color: #333333;"><strong>D’autre part, la barbarie islamiste a des causes profondes</strong></span> qu’il faut comprendre si on veut y mettre un terme en profondeur. Telle n’est pas la voie dans laquelle semblent s’engager les principaux partis politiques qui appellent aux rassemblements du 11 janvier. <br />Ces partis auraient dû appeler le peuple – tout le peuple – à manifester, au-delà des appartenances partisanes et sans exclusion. Il doit être clair, toutefois, que si le peuple doit se rassembler pour combattre son ennemi, le débat politique doit se mener sur la responsabilité des uns et des autres dans la situation présente.</p><p style="text-align: justify;">La mondialisation néolibérale, en cours depuis le tournant des années 70 et 80 est la première cause de la montée du fondamentalisme islamiste. En aggravant les inégalités entre pays et à l’intérieur de chaque pays, les politiques néolibérales menées désormais sur la presque totalité de la planète génèrent pauvreté, misère matérielle et morale, déliquescence des liens sociaux, qui peuvent susciter chez certaines victimes de ces politiques une rage et une soif de donner un sens à leur vie en combattant le système qui leur paraît être à l’origine de leur exclusion.</p><p style="text-align: justify;">Au néolibéralisme, il faut ajouter les actions suicidaires menées par l’OTAN en Afghanistan, en Lybie, en Syrie, en Irak, au Yémen, et celles menées par les gouvernements israéliens contre le peuple palestinien.<br /><br />C’est toute la politique menée par l’Occident qui doit être revue de fond en comble. Tous les partis qui appliquent les politiques néolibérales, qui soutiennent l’OTAN et les gouvernements de l’Etat d’Israël ont une part de responsabilité dans la montée du fondamentalisme islamique. Marine Le Pen et le Front national ont également leur part de responsabilité quand ils ne cessent d’encourager les propos et comportements racistes à l’égard des Arabes et des Musulmans, quand l’immigré devient le bouc émissaire.</p>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlAlsace : vers le référendum du 7 Avriltag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2013-03-17:50176722013-03-17T02:12:00+01:002013-03-17T02:12:00+01:00 Oui, pour ceux qui ne le sauraient pas, il va y avoir un référendum en...
<p><a href="http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/media/02/02/2335396544.jpg" target="_blank"><img id="media-4018140" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/media/02/02/726273106.jpg" alt="collectivité territoriale d'alsace,alsace,union européenne,m'pep" /></a>Oui, pour ceux qui ne le sauraient pas, il va y avoir un référendum en Alsace. L'objectif? Fusionner les deux départements alsaciens et le conseil régional en une seule entité : la collectivité territoriale d'Alsace.</p><p>C'est le M'pep qui m'a alertée sur ce sujet: <a href="http://www.m-pep.org/spip.php?rubrique348">http://www.m-pep.org/spip.php?rubrique348</a>. Le site de présentation pour les Alsaciens est là : <a href="http://www.referendum-alsace.fr/">http://www.referendum-alsace.fr/</a></p><p>Pas eu le temps de bien lire et bien réfléchir, mais... dans un article de L'Alsace visible <a href="http://www.lalsace.fr/actualite/2013/03/16/la-collectivite-unique-une-singularite-alsacienne-qui-pourrait-servir-de-modele">en ligne</a>, on peut lire parmi bien d'autres choses : "Ce nouveau pouvoir offrirait par ailleurs l’avantage pour la collectivité de créer des schémas régionaux qui puissent s’imposer ; aujourd’hui, ce ne sont « que » des documents de référence, pour ne pas dire des vœux pieux. <strong>Et elle pourrait aussi, dans le cadre de la coopération transfrontalière, signer des accords internationaux, en représentant l’État, avec les collectivités suisses ou allemandes.</strong> Ce qui offrirait d’autres perspectives de développement économique."</p><p>Et ce n'est pas sans me rappeler ce que j'entendais du temps où je fréquentais les milieux dits "altermondialistes" de la volonté de transformer à terme l'Union Eropéenne en une Europe non pas des nations, mais des régions, de disssoudre à terme en fait les liens nationaux. On trouve d'ailleurs des échos de cette problématique ( Europe des régions ou des Nations) dans ce <a href="http://leplus.nouvelobs.com/contribution/777734-doit-on-aller-vers-une-europe-des-regions-ou-des-nations-3-axes-a-mediter.html">texte</a> par exemple: et une <a href="http://www.hautetfort.com/admin/posts/%20(%20http:/www.aer.eu/fr/a-propos-de-lare/structure-politique-et-organigramme.html)">structure</a>, l'Assemblée des régions d'Europe. Dans un <a href="http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/union-europeenne/approfondissements/europe-regions-nations-federale.html">texte</a> du site gouvernemental français Vie.publique, on trouve cet extrait :</p><p class="spip" style="padding-left: 30px;">"<strong class="spip">Et les régions ?</strong></p><p class="spip" style="padding-left: 30px;">Elles profitent incontestablement de la construction européenne pour s’affirmer face à leur tutelle étatique, en prenant souvent Bruxelles comme interlocuteur, sans passer par leur pouvoir national. Elles tentent souvent de se regrouper entre elles de part et d’autres des frontières pour faire valoir leurs intérêts propres (régions de l’arc Atlantique, Catalogne française et espagnole, régions de l’axe central de l’UE, dit "banane bleue"…). <strong>La création du Comité des régions par le traité de Maastricht a confirmé cette tendance à dépasser le cadre étatique</strong> et à créer un lien direct entre régions et Union européenne. Ce Comité doit obligatoirement être consulté par le Conseil des ministres et par la Commission dès qu’une décision peut concerner les collectivités locales."</p><p class="spip" style="padding-left: 30px;"> </p><p class="spip">En somme, le débat ne devrait donc pas être régional, mais national! La question n'est pas : "Voulez-vous de la collectivité teritoriale d'Alsace?", mais : "Voulez-vous d'une Europe des régions plutôt que des Nations?". Et nous sommes tous concernés !</p>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlC'est là qu'il faut être !tag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2011-11-30:38890192011-11-30T20:46:00+01:002011-11-30T20:46:00+01:00 Les marchés ont été dopés aujourd'hui... 43 % des ouvriers voteront Front...
<p>Les marchés ont été dopés aujourd'hui...</p><p>43 % des ouvriers voteront Front National...</p><p>C'est ce que j'entends d'une oreille distraite....</p><p>Et pendant ce temps, rien ou pas grand chose au niveau de la réflexion...</p><p>Alors les deux ou trois sites où je pense qu'il faut être, ceux sur lesquels il faut surfer pour bien saisir la catastrophe à venir ( et trouver des solutions..): </p><ol><li>- le blog de Laurent Pinsolle , là : <a href="http://www.gaullistelibre.com/">http://www.gaullistelibre.com/</a> ( dont ce feuilleton <a href="http://www.gaullistelibre.com/2011/11/le-roman-de-la-fin-de-leuro-partie-5-le.html">http://www.gaullistelibre.com/2011/11/le-roman-de-la-fin-de-leuro-partie-5-le.html</a> , assez jouissif dans la forme)</li><li>- le site du M'pep par ce lien qui permet de retrouver un ancien doc avec une relative facilité: <a href="http://www.m-pep.org/spip.php?page=liste_articles&tri=date">http://www.m-pep.org/spip.php?page=liste_articles&tri=date</a></li><li>-le site "Pour un débat sur le libre-échange" ( et l'euro) très très riche et qui permet justement de suivre le débat:<a href="http://manifestepourundebatsurlelibreechange.eu/"> http://manifestepourundebatsurlelibreechange.eu/</a></li><li>- et puis bien sûr le site de <a href="http://www.mediapart.fr/">Mediapart</a> ( mais c'est payant), avec mes chouchous Laurent Mauduit et Martine Orange du service économie, Mathieu Magnaudeix au social... Ce soir, il y a une interview d'Emmanuel Todd intitulée " le jour où l'euro tombera" !!!! J'aime Mediapart !!!!</li></ol><p>C'est fou, ce qui se passe, vous ne trouvez pas, vous?? Moi, ça me laisse sans voix( alors je laisse les autres causer, ces quatre autres donc...)</p>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlEn faisant la cuisine, écoutez les interventions de l'Université d'automne du M'pep !tag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2011-11-30:38889882011-11-30T20:20:00+01:002011-11-30T20:20:00+01:00 Bon... Dans un billet précédent, je disais que j'allais au ciné...mais je...
<p><img id="media-3318799" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/media/02/01/206679273.jpg" alt="M'pep" />Bon... Dans un billet précédent, je disais que j'allais au ciné...mais je fais aussi des choses tout à fait passionnantes : je fais la cuisine, la vaisselle, voire même, horreur, le ménage.... Et parfois, quand écouter lla radio devient trop horripilant, j'écoute le Net... et sur le Net, ce qu'il faut écouter, ce sont les vidéos de l'université d'automne du M'pep ! Oui, je dis bien écouter, parce que ça ne vaut pas le coup de regarder... On lance la vidéo, on jette un oeil pour voir qui parle, et tous les quart d'heure, on change de vidéo. Rien n'est "nettoyé", toiletté, c'est du brut, de la captation pure...mais c'est carrément bien quand même... J'ai regardé par exemple les videos des interventions de Annie Lacroix-Riz et Jacques Nikonoff sur "La nouvelle question allemande" ... et c'est là :<a href="http://www.m-pep.org/spip.php?article2440"> http://www.m-pep.org/spip.php?article2440</a></p><p> </p><p>Et puis j'ai écouté l'introduction de l'université sur l'analyse qui y était faite de la situation économique et politique....( à partir de la 2° vidéo, à 1 minute envitron...): c'est remarquable , et c'est là : <a href="http://www.hautetfort.com/admin/posts/">http://www.m-pep.org/spip.php?article2433</a></p><p>Et puis cela aussi, la vidéo de l’intervention de J. Nikonoff et M. Dessenne sur le thème "Combattre le Front national sur le terrain politique et idéologique" .... décidément, au M'pep, ça bouge et ça réfléchit ! <a href="http://www.m-pep.org/spip.php?article2445">http://www.m-pep.org/spip.php?article2445</a></p><p>Il me reste ça <a href="http://www.m-pep.org/spip.php?article2454">http://www.m-pep.org/spip.php?article2454</a> sur l'histoire du système monétaire international et de l'euro..., mais le son est pourri et je n'avais pas assez de vaisselle à laver....Mais il ne faut pas désespérer, la vaisselle, ça revient... et je découvrirai peut-être bien alors d'autres merveilles là: <a href="http://www.m-pep.org/spip.php?rubrique319">http://www.m-pep.org/spip.php?rubrique319</a></p>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlSapir : l'UE, un système de contraintes qui vise à dépolitiser les choix économiques.tag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2011-09-26:37950472011-09-26T12:14:48+02:002011-09-26T12:14:48+02:00 C'est l'intervention de Jacques Sapir au colloque organisé le 11 Juin...
<p>C'est l'intervention de Jacques Sapir au <a href="http://www.m-pep.org/spip.php?article2081">colloque</a> organisé le 11 Juin dernier sur le thème: "Que faire de l'Union Européenne?".</p><p>Gérard m'a envoyé le son... et Audrey m'a transcrit ce qui est dit... La petite chaîne de solidarité impulsée par Des Sous continue de vivre....</p><p>Voilà donc le son :</p><p><br /><img id="media-3215484" src="http://static.hautetfort.com/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" alt=" http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/media/01/00/2765176690.mp3" /></p><p>et le texte ( en lecture ci-dessous et en PDF en téléchargement <a id="media-3215488" href="http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/media/02/00/3187779557.pdf">là )</a></p><p> </p><p align="CENTER"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: medium;">Jacques Sapir</span></span></span></p><p align="CENTER"> </p><p align="CENTER"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: medium;">Intervention au colloque organisé par le M'pep</span> </span></span></p><p align="CENTER"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">11 Juin 2011- « Que faire de l'Union Européenne).</span></span></p><p align="CENTER"> </p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"> Je vais quand même tenter de répondre à cette question à travers cinq interrogations ou plutôt cinq commentaires. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> <span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Que faire de l'Union Européenne ? </span></span></p><p align="JUSTIFY"> <span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">La première chose qu'il faut dire de ce point de vue-là, c'est que l'Union Européenne n'est pas l'Europe. Elle n'est pas l'Europe tout d'abord en termes géographiques, elle n'est pas l'Europe ensuite dans le sens que le processus de réconciliation franco-allemand n'est pas interne à l'Union Européenne, il s'est déroulé avant. L'Union Européenne n'est pas la garantie de la paix en Europe. Et donc on voit bien ici que l'Union Européenne et l'Europe sont en fait deux entités distinctes. </span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">C'est important de le rappeler, à un moment où, chez un certain nombre de gens, vous avez une préoccupation qui est en train de monter qui est la crainte de voir la crise actuelle, comme la crise de 1929, aboutir à nouveau à des tensions internationales, voire à des guerres. Et c'est vrai que cette crainte n'est pas entièrement dénuée de fondements. Il faut donc de ce point de vue-là regarder très finement la question et se demander : « Est-ce que l'Union Européenne est réellement un instrument qui permettrait de coordonner les intérêts des pays qui en sont membres ? ». Et là-dessus en particulier sur la question de l'Allemagne et de ses partenaires, on voit bien qu'il n'est pas possible de régler un certain nombre de problèmes dans le cadre de l'Union Européenne. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> <span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Ce qui m'amène immédiatement au deuxième point. L'Union Européenne est une construction institutionnelle qui, depuis le traité de Maastricht, a avancé dans deux directions : la direction tu libéralisme évidemment, mais aussi la direction de la bureaucratie. Et ceci est d'une certaine manière la conséquence du processus d'élargissement qui a été voulu pour tenir compte effectivement des changements géostratégiques qui survenaient sur le continent. Ce processus d'élargissement a voulu faire entrer dans un cadre unique des pays qui, certes, aspiraient à faire partie d'une communauté culturelle et politique, mais qui n'étaient pas préparés, et qui n'avaient pas les moyens de se préparer à faire partie d'une communauté économique. D'ailleurs, pour les pays de l'Est, le chemin le plus court vers l'Union Européenne s'est appelé l'OTAN. On a d'abord adhéré à l'OTAN avant d'adhérer à l'Union Européenne. Et l'on voit bien que le résultat de ce processus d'élargissement, c'est le fait que d'une part la bureaucratie bruxelloise n'a cessé de se développer, en particulier d'ailleurs à travers des programmes dit « de soutien » aux Peco et à l'ex-Union Soviétique, mais aussi en direction du libéralisme. Et là il faut bien comprendre que, quand vous êtes sous la nécessité de prendre des mesures qui doivent être adoptées à l'unanimité, la solution libérale apparaît comme techniquement la plus simple et la plus facile. Il y a là une espèce de malédiction du libéralisme comme la solution la plus aisée, le fameux point focal dans une négociation (ça a été décrit au début des années 60 pa</span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">r <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Schelling">Schelling</a>) et, d</span></span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">'une certaine manière, on va dans cette direction parce qu'on ne trouve pas, parce qu'on n'a pas les moyens d'aller vers d'autres directions. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> <span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Troisième point, l'Union Européenne apparaît de plus en plus comme un système de contraintes et un système de contraintes qui visent à dépolitiser des choix économiques. Ce que j'entends par « dépolitiser », ça veut dire retirer à l'action politique ses choix économiques. Or les choix économiques qui sont soumis à cette dépolitisation, c'est sur trois terrains extrêmement importants:</span></span></p><ul><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">le terrain de la concurrence: on sait tout le travail qui a était fait par les directives européennes en matière de concurrence et on en voit le résultat aujourd'hui,</span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">le domaine de la finance: il faut quand même rappeler que nous avons abouti à cette aberration d'avoir une zone monétaire au sein de l'Europe alors qu'il n'y avait aucune règle commune sur la banque de détail. Autrement dit, on a unifié la monnaie, mais on n'a pas donné des règles communes aux systèmes bancaires, ce qui évidemment a conduit les systèmes bancaires de ces différents pays à avoir des stratégie extrêmement divergentes en matière d'endettement;</span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">enfin évidement le domaine social : de plus en plus, les décisions sont retirées de l'espace de la démocratie pour être attribuées à des experts, à ce niveau de « l'expertisme », qui aujourd'hui peut qualifier un petit peu cette dérive de l'expertise. </span></span></p></li></ul><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"> Ce qui m'amène à mon quatrième point. Ce processus révèle une conception de la démocratie qui est purement formelle et qui est en réalité antagonique avec toute conception réaliste et substantielle de la démocratie. La conception de la démocratie qui est vivante au sein des institutions européennes, c'est la confusion de la légalité et de la légitimité. C'est l'idée que, quand un texte a été adopté dans des formes légales, il est nécessairement légitime. Or il n'en est rien. De fait, c'est la légitimité qui précède la légalité, mais admettre cela voudrait dire admettre le recours à la souveraineté populaire, ce qui est impossible dans le cadre de l'Union Européenne et ce qui a été très bien expliqué dans un arrêt de la Cour constitutionnelle allemande, le tribunal constitutionnel de Karlsruhe, qui a, dans un de ses arrêts, expliqué qu'il n'y avait pas de peuple européen, donc qu'il n'y avait pas de démocratie européenne et qu'en conséquence de quoi la démocratie ne trouvait sa naissance que dans les États-nations. Il faut quand même se rappeler de ce texte qui dit une chose extrêmement importante. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> <span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Cinquième point. Que faire de l'Union Européenne ? D'une Union Européenne dont on sent bien qu'elle est aujourd'hui un problème, qu'elle est notre problème, mais dont on sent bien aussi que les modes de sa défaisance peuvent être extrêmement différents. </span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">De ce point de vue-là, je suis d'avis qu'il faut aujourd'hui en venir à des solutions unilatérales dans le cadre de l'Union Européenne. C'est ce que l'on appelle dans le jargon des spécialistes « opting-in opting-out ». Autrement dit, nous devons- et le faire de manière unilatérale- dire quels sont les règlements et les réglementations européennes que nous acceptons et quelles sont celles que nous refusons. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> <span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Il est clair que ceci introduira une crise grave dans l'Union Européenne. Il est possible que cette crise aboutisse à la dissolution de l'Union Européenne. Mais procéder de cette manière-là laisse ouvert le champ possible d'accords négociés avec certains pays pour réaliser justement cet « opting-in » et cet « opting-out » de concert et ne renvoie pas immédiatement à l'indifférenciation européenne, ou à l'inverse à l'hétérogénéité de chaque pays. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> <span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Le risque, c'est vrai, c'est que, ayant fini par détruire l'Union Européenne, nous nous retrouvions sans rien. Et de ce point de vue-là, je pense qu'il faut avoir une certaine prudence, mais d'un autre côté il ne faut pas que cette prudence paralyse l'action et paralyse l'action en particulier dans le cadre national. Autrement dit, je dirais qu'il faut tirer l'Union Européenne dans notre sens à partir d'actions unilatérales. Si elle doit casser dans ce processus, eh bien elle casera ! Et nous ne devons pas, d'une certaine manière, nous arrêter à ce point. Mais il ne faut pas d'emblée nous attaquer au cadre de l'Union Européenne et dire « nous voulons sortir de l'Union Européenne ».D'autant plus, et je terminerais là-dessus, qu'il n'existe pas de mécanisme juridique pour exclure un pays ou de l'Union Européenne ou de la zone euro. Autrement dit ,et là je terminerai par une réflexion par rapport à ce qu'a dit Frédéric Lordon, si un pays de la zone-euro se décide à reprendre le contrôle de sa banque centrale et à monétiser une partie de sa dette en euro, les autres pays ne peuvent pas l'exclure de la zone-euro. Ça poserait un sérieux problème diplomatique, j'en suis bien conscient, ça poserait un énorme problème à la zone-euro, mais ça permettrait aussi que se développe tout un débat, et dans ce débat que l'on puisse retrouver des positions qui soient des positions communes avec certains pays. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> <span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Donc voilà la stratégie à laquelle je pense actuellement, mais il faut aussi avoir une stratégie plus large et qui vise à engager un débat directement avec des pays d'Europe qui ne sont pas des membres de l'Union Européenne. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"> </p>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlFrédéric Lordon au colloque du M'pep, 11 Juin 2011: son et transcriptiontag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2011-08-10:37382552011-08-10T16:13:00+02:002011-08-10T16:13:00+02:00 Il y a quelques temps, j'avais fait un billet pour vous signaler de...
<p>Il y a quelques temps, j'avais fait <a href="http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/archive/2011/07/18/frederic-lordon-la-crise-et-l-union-europeenne.html">un billet </a>pour vous signaler de superbes interventions de Sapir, Gréau, Lordon, Nikonoff, Todd à un colloque organisé par le M"pep le 11 juin dernier autour de cette question : "Que faire de l'Union Européenne". Et puis à la toute fin, j'avais demandé si quelqu'un savait extraire le son d'une video, et un lecteur de ce blog savait le faire! Grâce lui soit rendue ( mais j'ai égaré dans ma boîte de messagerie son message de sorte que je ne peux pas le remercier directement.... Qu'il veuille bien m'en excuser !!). Et puis Audrey, ma transcriptrice de Des sous qui s'ennuie depuis que je ne lui fournis plus un travail abondant a fait spontanément la transcription, ainsi que celle de tous les autres intervenants...</p><p>Et voilà le travail :</p><p><br /><img id="media-3153147" src="http://static.hautetfort.com/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" alt=" http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/media/02/02/1688226912.mp3" /></p><p>et transcription en version <a id="media-3153149" href="http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/media/01/02/2006381659.pdf">PDF</a></p><p>et en lecture ci-dessous:</p><p align="CENTER"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><strong>Frédéric Lordon</strong></span></span></p><p style="text-align: center;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Intervention au colloque du M'pep : « Que faire de l'Union Européenne » - 11 Juin 2011</span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Eh bien à la question que faire de l'Union Européenne, je serais assez tenté de répondre synthétiquement : la laisser aller à son dernier fracas comme elle s'y prépare et voir ce qu'il en sort. Parce que lorsqu'on parle de l' Union Européenne ces temps-ci, ce n'est plus une chronique de crise qu'il s'agit de tenir mais plutôt un précis de décomposition. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Le plus caractéristique et sans doute le plus impressionnant tient au fait que les institutions de l'Euro-zone sont littéralement à feu et à sang. Les conflits internes y ont atteint une intensité telle qu'ils ne prennent même plus la peine de se dissimuler et on en est arrivé au point où la Banque Centrale Européenne s'est engagée dans un chantage absolument inouï, en menaçant de ne plus accepter les titres grecs en collatéral et d'interrompre les supports de liquidités au secteur privé bancaire grec, ce qui est une déclaration de guerre ouverte proprement invraisemblable, qui dit bien par son irrationalité les extrémités qui ont été atteintes puisque la Banque Centrale Européenne avertit que si elle n'obtient pas satisfaction elle accomplira elle-même est délibérément la chose-même qu'elle essaie d'éviter dans son rapport de forces avec les gouvernements, à savoir effondrer le système bancaire grec et plus largement le système bancaire européen. Donc on est là à un niveau d'aberrations qui signale le dernier degré de la décomposition institutionnelle. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Pour tout arranger, le FMI a décidé lui aussi d'apporter sa petite contribution au foutoir général et menace de ne pas débloquer sa tranche de crédit au plan grec 1.0 si l'Union Européenne n'a pas préalablement arrangé un plan de sauvetage 2.0. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Du côté des États-membres également, c'est la plus grande confusion. Et spécialement en Allemagne, la chose est à remarquer, qui s'est fracturée entre une Allemagne tendance Banque Centrale qui ne veut entendre parler de restructuration des dettes sous aucun prétexte, et une Allemagne contribuable qui l'exige absolument. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Au milieu de cet imbroglio, on peut avoir confiance que l'urgence immédiate d'un deuxième plan d'aide à la Grèce sera surmonté fin juin. Gagner du temps, c'est encore une des dernières choses que les institutions de l'euro-zone sachent faire. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Restent cependant les questions liées à une possible restructuration de la dette grecque et de ses effets. Le fait est que, s' il y a défaut sur la dette grecque, le choc direct sur le système bancaire privé du pays va être rude; fin 2010, les banques grecques détenaient à peu près 56 milliards d'euros des titres souverains de leur propre pays, et sur les autres systèmes bancaires également ça secourra un petit peu. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Mais surtout à ce moment-là, il faudrait entrer dans une topologie fine du risque systémique, c'est-à-dire dans une espèce de cartographie du treillis des relations bancaires croisées et des ses nœuds, pour voir si, parmi les banques écroulables, il ne s'en trouverait pas une par hasard dont les connexions pourraient conduire à l'écroulement d'autres et par suite, initier la dynamique de l'effondrement bancaire cumulatif. L'appréciation de ce risque est des plus incertaines, mais au moins on peut en dire qualitativement qu'il croît très dangereusement. Si, comme c'est en fait probable, s'ajoutait au défaut grec une dynamique de contagion qui conduirait à terme bref à des défauts irlandais puis portugais, etc, alors, à la vérité, il ne serait même pas nécessaire d'aller jusqu'au défaut technique de ces pays pour que la situation devienne inextricable. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">À l'image de ce qui s'est passé pour le système bancaire américain à l'automne 2008, la configuration présente de multiples crises souveraines locales est donc sur le point de bifurquer en crise souveraine globale, et le rapprochement avec l'automne de 2008 n'est pas controuvé. </span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Nous nous retrouverions à nouveau dans une situation identique de matérialisation d'un risque systémique géant. Vous avez d'ailleurs observé peut-être que les États-Unis qui observaient jusqu'ici d'un œil un peu distrait l'agitation européenne commence à prendre un peu peur. Et effectivement ils n'ont pas tort. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Situation identique à celle de 2008, mais à trois différences près.</span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Premièrement, en lieu et place des dérivés de crédits hypothécaires privés, nous avons affaire à des titres souverains. </span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Deuxièmement, selon l'extension de la contagion, les encours exposés à des dévaluations massives pourraient être très supérieurs, et par conséquent les pertes bancaires potentielles. </span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Troisièmement enfin, en 2008, les banques avaient été sauvées par les pouvoirs publics , mais cette fois-ci les Etats seront aux abonnés absents, et pour cause, ce qui n’épuise pas pour autant le champ des pouvoirs publics. En effet reste la Banque Centrale. De ce point de vue, Trichet n'a pas complètement tort, enfin on peut au moins comprendre sa logique. Car à partir d'une restructuration grecque naît la possibilité d'une divergence bancaire géante qui ré-écroulerait tout le système. Et en effet, la BCE se retrouverait absolument seule en première ligne pour ramasser le tout à la pelle et au petit balais. Là où Trichet a tort, cependant, c'est en imaginant qu'il existe une solution alternative qui lui permettrait d'y couper. Car la seule alternative actuellement présente, en tout cas dans le débat européen officiel, c'est la reconduction du même en pire, et selon une séquence tout à fait baroque qui enchaîne sous nos yeux un premier plan de sauvetage, adjoint d'un premier plan de rigueur, qui est en train d'échouer -c'est ce dont nous faisons le constat à l'heure actuelle -, échec qui appelle un deuxième plan de sauvetage qui va s'accompagner d'un deuxième plan de rigueur, approfondissant la logique du premier. Tout ça est une d'une impeccable logique etc. etc. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Donc tout ça peut durer longtemps comme cela. Alors, en fait non, ça ne peut pas durer longtemps comme ça... Et c'est pourquoi à supposer qu'un deuxième paquet grec soit finalisé d'ici la fin du mois de juin, le problème se reposera immanquablement et à l'identique à échéance de 18 mois maximum et en fait pas seulement pour les Grecs. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Que se passera-t-il lorsque nous serons parvenus au bout de cette route ? Eh bien dans une situation d'exception radicale, rendent absolument impérieuse une action décisive, la question stratégique sera de savoir qui est capable de faire quoi. Au moment où le système bancaire s'écroule alors que les Etats sont financièrement incapables, il n'appartient plus qu'à la Banque Centrale non seulement d'assurer des soutiens vitaux de liquidités, comme elle l'a fait en 2008, mais également de se substituer aux Etats défaillants pour conduire la restructuration des bilans bancaires, à savoir épurer les pertes et recapitaliser. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Au bout du chemin il n'y a donc plus qu'une seule solution disponible et c'est celle de la création monétaire massive. La BCE sous influence allemande y est-elle prête ? Il semble assez évident que poser la question c'est y répondre. Et cette réponse se matérialisera sous la forme d'une fracture de la zone Euro. Fracture entre d'une part un premier bloc sous influence allemande qui voudra se désolidariser des surendettés, affirmer sa capacité à servir régulièrement sa propre dette, c'est-à-dire reconduire la pleine et entière acceptation du jeu des financements des déficits par les marchés, donc de la normalisation des politiques économiques par les marchés. En d'autres termes, redire sa convergence de vue fondamentale avec le capital financier international en matière de politique économique. </span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Et d'autre part un second bloc qui pourra se découvrir un intérêt commun à entrer dans une logique radicalement opposée. A savoir: </span></span></p><ul><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Premièrement, répudiation intégrale de la dette publique. </span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Deuxièmement, nationalisation flash du secteur bancaire ruiné et ceci par saisie. </span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Troisièmement, création monétaire massive pour d'une part recapitaliser les banques et d'autre part garantir les dépôts à vue et les épargnes évidemment à hauteur d'un certain plafond. </span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Quatrièmement, démantèlement des activités d'Investment Banking et neutralisation réglementaire brutale des marchés de capitaux. </span></span></p></li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Enfin, et provisoirement, cinquièmement, ré-organisation du financement des déficits sur une base mixte combinant concours monétaire de la Banque Centrale et mobilisation des épargnes résidentes.</span></span></p></li></ul><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Alors c'est là un programme suffisamment tranché pour qu'il soit assez clair que tout le monde n'est pas prêts à y rentrer. </span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Qui y adhérera ? C'est une question toute empirique, qui recevra sa réponse en situation. Rien ne permet d'exclure à priori qu'une pluralité d'ex-Etats membres se reconnaissent dans ce programme, car de puissants intérêts communs à la rupture sont déjà constitués. Contre la position nationale rigoriste, je dirais même intransigeante voire étriquée, il faut redire la viabilité possible et surtout l’intérêt intrinsèque d'une Union plurinationale économique, monétaire mais surtout politique, c'est-à-dire d'une Union qui se construirait cette fois sur une convergence réelle et profonde en matière d'organisation économique lato sensu, c'est-à-dire incluant le modèle de politique économique, les formes de la finance et le régime de concurrence. </span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Or en cette matière, l'Union qui naîtrait dans des circonstances aussi violentes que celles que j'ai dites, et par là aussi discriminantes, serait d'emblée assurée de cette convergence dont la profondeur et la robustesse serait attestée à l'épreuve originelle d'une crise maximale. Mais surtout une union politique, c'est-à-dire une union garantissant la plénitude du principe de souveraineté, par l'organisation adéquate des rapports économiques et internationaux, neutralisant les empiétements extérieurs et par la construction des institutions politiques adéquates garantissant l'exercice intérieur. Mais, symétriquement, contre la position internationaliste qui veut intransitivement l'union, c'est-à-dire l'union pour l'union et sans le moindre égard pour les conditions concrètes de l'union, il faut redire également la viabilité d'une solution simplement nationale et n'avoir aucune hésitation à y recourir si les autres solutions s'avèrent impraticables.</span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Je conclus en récapitulant.</span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Premièrement : l'euro est probablement mort, et dans tous les cas il est odieux. </span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Deuxièmement : recréer une monnaie commune dans le cadre d'une union politique réelle mais sur des bases radicalement transformées et progressistes est une solution très possible en principe. La conjoncture proche pourrait même lui donner un fameux coup de main. Non seulement cette solution est envisageable, mais j'ajoute qu'à mes yeux elle est préférable. </span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">Pour autant, troisièmement, possible en principe, cette issue pourrait être avérée impossible en pratique. Et ce ne serait pas un drame, la solution unilatérale nationale est là. Et elle, elle est toujours praticable. Si les circonstances l'imposent, il n'y aura donc pas à hésiter.</span></span></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"> </p><p><br /><br /></p>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlFrédéric Lordon, la crise et l'Union Européennetag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2011-07-18:37160012011-07-18T16:52:00+02:002011-07-18T16:52:00+02:00 Waouh ! Une intervention remarquable....mais pas plus rassurante que...
<p>Waouh ! Une intervention remarquable....mais pas plus rassurante que<a href="http://www.jaidulouperunepisode.org/Interviews.htm"> l'interview </a>que m'avait donnée Frédéric Lordon en 2009....</p><p>C'est une intervention de 10 minutes que Frédéric a faite au colloque organisé par le M'pep le 11 Juin dernier. Il fait moche... alors je ne peux que vous encourager à l'écouter!</p><p><a href="http://www.m-pep.org/spip.php?article2081">Dans la même série</a>, on trouve aussi des interventions de très grande qualité, brèves et denses, de Bernard Cassen, Jacques Nikonoff, Jacques Sapir et Emmanuel Todd qui tous répondent à la question : "Que faire de l'Union Européenne ?".</p><p>Bonne écoute !</p><p>Si quelqu'un sait extraire le son d'une vidéo, je suis preneuse ! Parce qu'il faudrait que ça circule sur les MP3, ça ! Transcription bienvenue aussi !</p><p>3<iframe width="480" height="360" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xjgoac"></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/xjgoac_3-frederic-lordon-intervention-en-introduction-a-la-table-ronde-au-colloque-du-m-pep-du-11-juin-2011_news" target="_blank">3-Frédéric Lordon - Intervention en introduction...</a> <em>par <a href="http://www.dailymotion.com/M-PEP" target="_blank">M-PEP</a></em></p>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlTodd, Sapir, Lordon, Cassen, Nikonoff, Bernier au colloque du 11 Juin du M'peptag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2011-07-11:37095932011-07-11T19:50:00+02:002011-07-11T19:50:00+02:00 Le M'pep a organisé le 11 Juin dernier un colloque qui valait carrément le...
<p>Le M'pep a organisé le 11 Juin dernier un colloque qui valait carrément le détour. Thème. Que faire de l'Union Européenne. Intervenants? Emmanuel Todd, Jacques Sapir, Frédéric Lordon, Bernard Cassen. Je n'ai pas pu y aller, mais j'ai regardé les vidéos. Si j'étais vous, je regarderai celle qui est en-dessous, puis j'irai sur le site du M'pep voir <a href="http://www.m-pep.org/spip.php?article2084">là</a> la video 19 ( avec Lordon en particulier, et la dernière scène hilarante de J. Nikonoff tendant à ses invités des billets à l'effigie de Jaurès, Robespierre ou Louise Michel !!)</p><p>En video 10 regardez la question qui tue dans les 2 premières minutes : Jean-Michel reste bien la mouche du coche avec ses questions décapantes qui placent le doigt là où ça fait mal.</p><p> Lordon lui répond en 16, à 8mn 42...</p><p>Là, ce sont les réponses à la salle, et je n'avais pas vu qu'il y avait bien avant cela l'intervention de chacun des invités : c'est là, et vous aurez sans doute le meilleur là ! Je ne l'ai pas encore écouté, vu que je ne l'avais pas trouvé...</p><p>Oui, le son est pourri, ne me grondez pas, je n'y suis pour rien ! Mais en mettant très fort, on arrive à suivre même en faisant la vaisselle, comme moi je l'ai fait.... Bonne écoute !</p><p> </p><p><iframe width="480" height="360" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xjj10a"></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/xjj10a_18-echanges-avec-la-salle-lors-de-la-table-ronde-au-colloquedu-11-juin-2011-sur-le-theme-que-faire-d_news" target="_blank">18-Echanges avec la salle lors de la table ronde...</a> <em>par <a href="http://www.dailymotion.com/M-PEP" target="_blank">M-PEP</a></em></p><p> </p><p>kjlkj</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3116595" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/media/00/01/771719399.png" alt="LouiseMichelRecto-01c9a.png" /></p><p><br /><em></em></p>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlTodd, Lordon, Sapir, Cassen, Nikonoff ! C'est le 11 Juin à Paristag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2011-06-07:36683872011-06-07T00:15:00+02:002011-06-07T00:15:00+02:00 Bon bon bon, on pourrait penser que c'est de la provoc' après le billet...
<p>Bon bon bon, on pourrait penser que c'est de la provoc' après le billet précédent, mais même pas... C'est juste que le 11 Juin, c'est dimanche prochain ( et que je ne m'en étais pas aperçue....) et qu'il faut s'inscrire...</p><p>Plus de renseignements en allant sur le blog de mon ami <a href="http://abernier.vefblog.net/24.html#Le_11_juin_a_Paris__Colloque_du_MPEP_Que_faire_de">Aurélien Bernier </a>( sur lequel vous ne manquerez pas de regarder les titres des livres qu'il a écrits + ses billets tout à fait passionnants !!)</p><p> </p><p align="center"><img id="photo2499198_069262" style="width: 144px; height: 60px;" src="http://images.vefblog.net/vefblog.net/a/b/abernier/photos_gros/2011/01/abernier129527740488_gros.jpg" alt="" /></p><p> </p><p>"Avec Aurélien Bernier, Bernard Cassen, Michèle Dessenne, Frédéric Lordon, Jacques Nikonoff, Jacques Sapir, Antoine Schwartz et Emmanuel Todd - Inscription obligatoire</p><p> Au moment où la crise de l’Union européenne de semble plus avoir de fin et où chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, une interrogation monte de la société : que fairee l’Union européenne ? C’est à cette question que tenteront de répondre les intervenants au colloque.</p><p> <strong><span style="background-color: #ff0000;"><a class="spip_out" href="http://www.m-pep.org/spip.php?article2036#outil_sommaire_0"><span style="background-color: #ff0000;">QUE FAIRE DE L’UNION EUROPÉENNE ?</span></a></span></strong> -SAMEDI 11 JUIN 2011 à Paris -<a class="spip_out" href="http://www.m-pep.org/spip.php?article2036#outil_sommaire_1">de 9h à 18h</a></p><p class="spip">Salle Lamartine, immeuble Jacques Chaban-Delmas, 101 rue de l’Université 75007 PARIS (<em class="spip">Métro Assemblée nationale ou Invalides)</em></p>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlValls, Strauss-Kahn et Lamy...tag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2011-01-10:30589332011-01-10T00:02:44+01:002011-01-10T00:02:44+01:00 C'était au tout début de l'affaire Valls et ses 35 heures... J'étais dans ma...
<p>C'était au tout début de l'affaire Valls et ses 35 heures... J'étais dans ma voiture, j'entends l'affaire, et le fait que le journaliste disait qu'un membre de l'UMP proposait à Valls de rejoindre l'UMP... Bonne idée me disais-je...</p><p>Et ça m'a rappelé une campagne lancée récemment par le M'pep: un appel à exclure Staruss-Kahn et Lamy du PS... C'est là<a href="http://www.m-pep.org/spip.php?article1959"> http://www.m-pep.org/spip.php?article1959</a>...</p><p>Si on met en lien cette campagne et la lecture des premiers chapitres du nouveau livre de Chevènement, La France est-elle finie, c'est vrai qu'on peut carrément se poser la question que pose le M'pep...</p>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlJacques Nikonoff : ”L’européisme est à l’Europe ce que le nationalisme est à la nation”tag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2010-12-22:30360382010-12-22T11:56:00+01:002010-12-22T11:56:00+01:00 Ce que j'aimais bien chez Jacques Nikonoff, souvent interviewé dans Des...
<p>Ce que j'aimais bien chez Jacques Nikonoff, souvent interviewé dans Des Sous, c'est son art de la formule qui dessille les yeux... Et dans son dernier discours, une formule éclairante, il en a une belle, qui à la fois désacralise la notion d'Europe, et revalorise celle de Nation...</p><p>Car l'européisme, cette volonté de placer l'Union européenne au-dessus de toute chose, de la sacraliser, est, je le crois, la vraie plaie de la pensée actuelle. Une plaie qui obère les capacités de penser une alternative, de comprendre les enjeux internationaux au niveau mondial, une plaie qui pousse à l'impuissance et au renoncement à la démocratie...</p><p>C'est vilain, très vilain de ne pas sauter sur sa chaise en criant "L'Europe, l'Europe, l'Europe" ! D'accord, mais alors rendez-vous dans 50 ans, peut-être moins, quand nos pays auront été économiquement dépecés, nos systèmes de protection sociale détruits, notre industrie réduite à néant, et la place de notre continent dans l'équilibre économique et géopolitique mondial perdu à jamais... L'Union Européenne peut mener une autre politique que néo-libérale, une politique plus soucieuse des citoyens que des banques et des firmes multinatinales : prouvez-le moi !</p><p>En-dessous, vous trouverez une partie du discours de Jacques Nikonoff. Le texte en entier est là : <a href="http://www.m-pep.org/spip.php?article1956">http://www.m-pep.org/spip.php?article1956</a>. Il y décortique un article du Monde sur les risques liés à la sortie de l'Euro d'un pays "périphérique"... et en profite pour à nouveau sortir une formule ébourrifante ... A lire !</p><p class="spip"><strong class="spip">Discours de Jacques Nikonoff du 17 Décembre<br /></strong></p><p class="spip">Mesdames et messieurs,</p><p>[...]</p><p class="spip">Les citoyens attendent des réponses claires, crédibles, convaincantes pour sortir de la crise.Voilà à quoi la gauche de gauche – la vraie gauche – doit consacrer toutes ses forces.</p><p class="spip">Car les étrangleurs sont de retour.Les étrangleurs, ce sont ceux qui bâillonnent la liberté de pensée et d’expression et qui étouffent la démocratie.Les étrangleurs, ce sont ceux qui ont colonisé les grands médias en 1992 au moment du traité de Maastricht pour convaincre le bon peuple qu’il fallait voter « oui » à l’euro.Heureusement, il y a eu le « non » de gauche à l’euro, et ce « non » a failli l’emporter.</p><p class="spip"><br /> Les étrangleurs, ce sont ceux qui ont colonisé les médias en 2005, lors du référendum sur le traité constitutionnel européen, en essayant de convaincre qu’il fallait, une nouvelle fois, voter « oui ».<br /> Heureusement, il y a eu la victoire du « non » au sein de laquelle le « non » de gauche a été décisif.<br /> C’est alors que la démocratie a été étouffée : les gouvernements et l’Union européenne n’ont tenu aucun compte du résultat des urnes.<br /> Comment s’appelle un régime politique qui bafoue la souveraineté populaire ? Cela s’appelle une tyrannie.<br /> Une dictature.<br /> L’Union européenne est un système tyrannique et dictatorial.</p><p class="spip"><br /> Ceux qui ont voulu bâillonner toute pensée critique en 1992 et en 2005 – les étrangleurs - sont de retour aujourd’hui.Ils organisent une gigantesque campagne idéologique d’affolement de la population autour de la question de l’euro.Les mêmes qui avaient défendu le « oui » aux référendums de 1992 et de 2005 restent cohérents, ils poursuivent leur basse besogne en menaçant du chaos si des pays de la zone euro abandonnaient la monnaie unique.Mais ils utilisent les mêmes arguments qu’en 1992 et 2005 !<br /> Ils nous disaient en 1992 que ce serait le chaos si on ne votait pas pour la monnaie unique.<br /> Ils nous disaient en 2005 que ce serait le chaos si on ne votait pas le projet de constitution européenne.<br /> Et aujourd’hui les mêmes nous disent – les étrangleurs – que ce serait le chaos si un ou plusieurs pays quittaient la zone euro.</p><p class="spip">À cet égard, le journal Le Monde, toujours à la pointe de l’européisme – l’européisme est à l’Europe ce que le nationalisme est à la nation – a fait deux pages entières, le 15 décembre, qui méritent qu’on s’y arrête un instant.<br /> Le titre est « L’euro va-t-il tuer l’Europe ? ».<br /> Sous-titre : <br /> <br /><img style="height: 11px; width: 8px;" src="http://www.m-pep.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" alt="-" width="8" height="11" /> « Qui serait prêt à renoncer à la monnaie unique ? <br /><img style="height: 11px; width: 8px;" src="http://www.m-pep.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" alt="-" width="8" height="11" /> Quels sont les scénarios de sa disparition ? <br /><img style="height: 11px; width: 8px;" src="http://www.m-pep.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" alt="-" width="8" height="11" /> Quels seraient les effets d’un éclatement ? »</p><p class="spip">Dans cet article, l’incompétence, feinte ou réelle, le dispute à la mauvaise foi. Le Monde, bien sûr, s’appuie sur le dernier numéro de l’hebdomadaire britannique The Economist, icône de la pensée unique ultralibérale, qui affirme que « Démanteler l’euro n’est pas impensable, seulement très coûteux ».Mais c’est exactement l’inverse !C’est l’euro, aujourd’hui, qui est couteux !Il est très coûteux pour les classes populaires et moyennes.Car c’est bien soi-disant pour le « sauver » que l’austérité a été décrétée dans toute l’Europe !</p><p class="spip"><br /> <em class="spip">Le Monde</em> imagine trois scénarios :<br /> 1.- Le départ d’un pays dit « périphérique ».<br /> 2.- Le départ de l’Allemagne.<br /> 3.- L’explosion de la zone euro.</p><p class="spip"><br /> Faute de temps, je n’évoquerai que le premier point.<br /> À partir de l’exemple de la Grèce et de l’Irlande, Le Monde explique que la sortie de ces deux pays de l’euro aurait pour but de revenir à leurs monnaies nationales et de les dévaluer.Cela leur permettrait, selon Le Monde, de développer leurs exportations, de relancer leur croissance et de réduire leurs déficits publics.Si tel est le cas, qu’attendent ces pays pour sortir de l’euro puisqu’ils pourraient améliorer leur situation ?Le Monde nous explique alors que « cette stratégie comporte de graves dangers ».Diable !</p><p class="spip"><br /> <strong>Le premier danger serait une « panique bancaire »</strong>, les déposants grecs et irlandais retireraient leur argent des banques.C’est faux !Ce risque est loin d’être évident, rien n’indique qu’une « panique bancaire » se produirait.D’ailleurs si les Grecs, les Irlandais ou les déposants de tout autre pays retiraient leur argent des banques, qu’en feraient-ils ?Si vous, qui êtes là ce soir, retiriez votre argent des banques, qu’en feriez-vous ?Le mettre sous votre matelas ?Dans une lessiveuse ?Dans une banque à l’étranger ?Soyons sérieux !Comme l’euro sera remplacé par la drachme, la livre irlandaise, le franc français, etc., ceux qui auront retiré leur argent en euros devront obligatoirement le convertir en drachmes, livres irlandaises, francs français, etc. s’ils veulent continuer à payer leurs factures.<br /> La raison ?La drachme, la livre irlandaise, le franc français, etc., ne seront pas convertibles avec l’euro.<br /> Évidemment !Non seulement le risque de « panique bancaire » n’est absolument pas certain, mais s’il se réalisait il n’aurait aucun effet.</p><p class="spip">Pour continuer à affoler la population, Le Monde imagine un <strong>second risque qui serait l’ « écrasement des ménages, des entreprises et des États grecs et irlandais » sous le poids de leurs crédits libellés en euros.</strong>Là, c’est franchement stupide !Car le retour aux monnaies nationales se ferait exactement dans les mêmes conditions que le passage des monnaies nationales vers l’euro en 2002, mais en sens inverse.Ceux qui avaient alors des crédits libellés en livres irlandaises, en drachmes, en francs français, etc., ont vu ces crédits tout simplement convertis en euros.Par un simple jeu d’écriture !</p><p class="spip"><br /> <strong>Le troisième risque que Le Monde veut mettre en avant est que les banques européennes « possédant des obligations grecques ou irlandaises enregistreraient de lourdes pertes ».</strong>Oui, là c’est vrai !<br /> Ouf !Enfin un argument à peu près intelligent.Hélas, notre joie sera de courte durée car Le Monde ne va évidemment pas au bout du raisonnement. Je voudrai le dire clairement : c’est tant mieux si les banques qui ont spéculé sur la dette des États grecs et irlandais, mais aussi portugais et espagnols et bientôt français, réalisent de « lourdes pertes ». Pourquoi ?Parce que cela fera baisser le prix des actions des banques. Les banques ne vaudront plus rien.Ce sera alors le moment de les nationaliser – toutes – par achat de leurs actions par les États. Comme nous sommes tous ici, je le suppose, des boursicoteurs avisés, nous savons qu’il faut acheter « à la baisse », comme on dit ! Ensuite, ce sont les banques centrales des pays concernés – évidemment pas la Banque centrale européenne – qui pourront les recapitaliser, comme le fait la banque centrale américaine, la Fed.Mais il y a plus.</p><p class="spip"><br /> Le Monde voit un quatrième risque, il nous dit que «<strong> un pays qui sort de l’euro risque de perdre énormément en crédibilité vis-à-vis des investisseurs »</strong>. Le malheureux journaliste qui écrit cela n’a pas compris – ou fait semblant de ne pas comprendre – qu’il faut mettre un terme au financement des États par les marchés financiers.<span style="color: #ff0000;"><strong><span style="text-decoration: underline;"> Il faut libérer les otages ! C’est-à-dire libérer les États qui se sont volontairement mis dans les griffes des marchés financiers. </span>Comment faire ? En fermant le marché obligataire ! Les États ne se financeraient plus sur le marché obligataire qui n’existerait plus, mais de trois manières simultanées :</strong></span><br /> <br /><img style="height: 11px; width: 8px;" src="http://www.m-pep.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" alt="-" width="8" height="11" /> en faisant appel à l’épargne nationale ; <br /><img style="height: 11px; width: 8px;" src="http://www.m-pep.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" alt="-" width="8" height="11" /> en imposant des quotas d’achat de titres d’État aux banques et compagnies d’assurance ; <br /><img style="height: 11px; width: 8px;" src="http://www.m-pep.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" alt="-" width="8" height="11" /> en vendant des titres d’État à la banque centrale de chaque pays concerné (pas à la BCE !).</p><p class="spip">Fini le besoin de « rassurer » les marchés financiers ! Au revoir, les agences de notation, il n’y aura plus rien à noter ! Bye-bye les traders et leurs bonus, il n’y aura plus rien à trader ! Adieu les CDS (Credit Default Swaps), ces produits financiers hyper sophistiqués qui servent à spéculer sur la faillite des États ! Cette double page du Monde résume la campagne en cours. Quelle incompétence ! Quelle bêtise ! Quelle manipulation de la population ! Il faut faire comme pour le référendum de 2005, et retourner l’opinion publique ! Nous y sommes parvenus en 2005, nous y parviendrons en 2011 et 2012 !</p><p class="spip">Chers amis et camarades,</p><p class="spip">Dans cette tâche exaltante qui est la nôtre, celle de la gauche de gauche – de la vraie gauche – nous avons des raisons d’espérer.<br /> En effet, une série de sondages, menés dans plusieurs pays, montrent une montée du mécontentement populaire vis-à-vis de l’euro.<br /> En mai 2010, un sondage du Nouvel Observateur montrait que 29% des Français interrogés voulaient quitter l’euro, dont 42% des ouvriers et 38% des employés.<br /> En juin 2010, un sondage réalisé en Europe par un institut américain (The German Marshall Fund of the United States), faisait apparaitre les réponses suivantes à la question « L’euro est-il une bonne chose pour l’économie ? » :<br /> <br /><img style="height: 11px; width: 8px;" src="http://www.m-pep.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" alt="-" width="8" height="11" /> France : 67% de non <br /><img style="height: 11px; width: 8px;" src="http://www.m-pep.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" alt="-" width="8" height="11" /> Portugal : 60% de non <br /><img style="height: 11px; width: 8px;" src="http://www.m-pep.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" alt="-" width="8" height="11" /> Espagne : 56% de non <br /><img style="height: 11px; width: 8px;" src="http://www.m-pep.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" alt="-" width="8" height="11" /> Allemagne : 55% de non <br /><img style="height: 11px; width: 8px;" src="http://www.m-pep.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" alt="-" width="8" height="11" /> Italie : 53% de non</p><p class="spip">En novembre 2010, un sondage en Allemagne montrait que 60% des personnes interrogées pensaient que l’Allemagne avait été perdante en adoptant l’euro, 57% pensaient qu’il aurait fallu conserver le mark.<br /> Début décembre 2010, toujours en Allemagne, un sondage montrait que 36% des personnes interrogées souhaitaient revenir au mark.<br /> À la même date, un sondage au Portugal montrait que 29% des personnes interrogées voulaient sortir de l’euro.<br /> C’est excellent !<br /> Ça monte, et ça va encore monter !<br /> Ce sont les milieux populaires – ouvriers, employés, peu ou non diplômés – qui sont les plus nombreux à contester l’euro ou même à vouloir en sortir. C’est-à-dire l’électorat traditionnel de la gauche.<br /> Attention à ce que la gauche ne décroche pas de son électorat et qu’elle offre ainsi un boulevard aux forces d’extrême droite, nationalistes et xénophobes, qui s’engouffrent dans la brèche !<br /> La question de la sortie de l’euro – et plus globalement l’analyse que l’on fait du système de l’Union européenne – fait débat à gauche.<br /> Nous ne sommes pas tous d’accord. Il faut mener ce débat tranquillement, avec des arguments, sur la base d’une connaissance rigoureuse et solide de mécanismes pas toujours évidents à comprendre.<br /> Nous devons tous faire un effort de formation, de compréhension de la politique monétaire et du fonctionnement des marchés financiers. C’est la condition pour, ensuite, aider la population à s’y retrouver en lui donnant les bonnes informations et les bonnes explications.<br /> Je vous remercie.</p>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlLes enjeux de la contre-réforme des retraites par Jacques Nikonoff - 11 Juin 2010tag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2010-06-22:28019022010-06-22T23:35:00+02:002010-06-22T23:35:00+02:00 Eh hop, on a la transcription de la dernière video que j'ai mise en ligne...
<p>Eh hop, on a la transcription de la dernière video que j'ai mise en ligne de Jacques Nikonoff grâce au travail d'<b>Audrey</b>, ma très fidèle et très efficace transcriptrice depuis de nombreuses années!! A faire circuler!! ( le texte est en téléchargement <a href="http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/media/00/00/1550298967.doc" id="media-2527430" name="media-2527430">là</a>). Moi, ce que j'aime dans ce texte, c'est que Jacques Nikonoff prend de la hauteur et parle de la logique générale de l'offensive contre les retraites ! Ca évite de chicaner sur des détails....</p> <p> </p> <p><span style="font-size: small;"><b>Les enjeux de la bataille des retraites,</b> <i><b>par Jacques Nikonoff</b></i></span></p> <p style="padding-left: 30px;">Intervention de <b>Jacques Nikonoff</b>, porte-parole du Mouvement politique d'éducation populaire <a href="http://www.m-pep.org/">(M'PEP)</a> au Meeting Unitaire sur les Retraites – 11 Juin 2010- Asnières les Bourges (18)</p> <p> </p> <p align="justify">D'abord dans cette bataille, il y a évidemment un enjeu en économique qu'il est celui qui est recherché par les classes dirigeantes et qui a été défini il y a déjà un certain nombre d'années, au début des années 90, dans un rapport de la Banque Mondiale qui explique quel est le schéma d'organisation des retraites qui doit s'appliquer à l'échelle planétaire. Et ce rapport de la Banque Mondiale définit le système idéal, pour le système capitaliste évidement, autour de trois piliers.</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify"><b>Les trois piliers de l'organisation des retraites.</b></p> <p align="justify">Un premier pilier qui ressemblerait à notre assurance- vieillesse de la sécurité sociale, qui serait un système obligatoire par répartition, mais le plus faible possible. Il faut écraser, réduire au maximum ce premier pilier pour pouvoir développer un deuxième pilier qui serait cette fois-ci un autre système obligatoire, mais cette fois-ci par capitalisation, c'est-à-dire des fonds de pensions obligatoire. Et puis troisième pilier le plus vaste possible, un système individuel, facultatif, par capitalisation, des fonds de pension individuels.</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify">C'est le schéma qui est appliqué depuis des années et des années dans tous les pays selon les rythmes différents selon les rapports de forces. Et quand ils trouvent des résistances, eh bien ils attendent un petit peu et il reviennent à la charge. Donc c'est un combat infini, qui n'aura pas de fin, tant que le système sera le même.</p> <p> </p> <p align="justify"><b>La logique de ce système</b></p> <p align="justify">Et pourquoi font-ils cela? Ils font cela parce que les libéraux ont une conception de l'économique qui est simpliste. Il faut de l'épargne. C'est pour cela qu'on voit depuis des années et des années des système d'aide à l'épargne, des carottes fiscales, pour encourager les gens à épargner: épargne salariale, privatisations, achat d'actions par les salariés, toutes sortes d'aides pour encourager l'épargne.</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify">Deuxièmement, ils se disent que, quand il aura suffisamment d'épargne, cette épargne pourra se diriger vers les entreprises sous la forme d'actions: on va donc apporter des fonds propres aux entreprises qui vont pouvoir investir.</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify">Troisième étape, avec ces investissements, les entreprises vont pouvoir améliorer la productivité, leur compétitivité, baisser les prix, gagner des parts de marché, créer des emplois et de la croissance économique.</p> <p align="justify">C'est merveilleux comme système et comme logique...mais ça ne marche pas! On le voit bien. En fait, leur conception de l'économie, c'est ce système qui alimente les profits; l'autre conception de l'économie, c'est de la faire fonctionner pour répondre aux besoins des humains, aux besoins des populations.</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify">Donc autour de cet appel de retraite, il y a évidemment un enjeu qui est celui de pouvoir, pour le système, générer du profit comme il ne l'a jamais fait jusqu'à présent.</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify"><b>L'enjeu social</b></p> <p align="justify">Enjeux sociaux. Je crois qu'ici il ne doit plus y avoir grand monde qui croie au mythe du modèle social européen quand bien même quelques-uns y auraient cru. Avec ce qui se passe en ce moment, il est tout a fait clair qu'il n'y a plus de modèle social européen, si jamais il y en avait eu un un jour. Et je voudrais faire le lien avec les retraites, parce que je voudrais citer un individu que certains ont peut-être encore en mémoire qui s'appelle Hans Tietmeyer qui était président de la Bundesbank, la banque centrale allemande, il y a quelques années au moment de la création de l'euro justement. Et alors, que nous disait ce brave homme, au moment de la création de l'euro ? Voilà ce qu'il disait pour expliquer le rôle de l'union européenne et de l'euro. Il disait: « La concurrence entre les systèmes de protection sociale sera plus forte pas seulement vis-à-vis des non-européens, mais aussi à l'intérieur de l'Europe. Il faut de la concurrence entre les systèmes fiscaux tout comme entre les systèmes de protections sociales nationaux ». Vous avez compris... A quoi sert la concurrence ? A faire baisser les prix... Si on met les systèmes sociaux en concurrence, c'est bien pour faire baisser la qualité des systèmes sociaux. Ca sert à ça, l'Union Européenne et l'euro.</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify"><b>Caresser les marchés dans le sens du poil.</b></p> <p align="justify">Troisième enjeu, les enjeux financiers. Il y a une expression qui est utilisée du matin au soir en ce moment : « il faut rassurer les marchés financiers ». Les rassurer, c'est comme des créatures, ils sont fébriles, ils ont peur, il faut les rassurer, il faut les caresser dans le sens du poil ! Et comment fait-on pour les caresser ? Eh bien il ne faut pas leur donner l'impression que l'on a des dettes. Donc, comme il y a avec l'évolution démographique une situation qu'il faut gérer, eh bien, modifier les systèmes de retraite, réduire les cotisations, allonger les durées de cotisations, ça va rassurer les marchés financiers. C'est ce que nous dit Sarkozy. Une des explications de la réforme, disons de la nouvelle destruction des retraites c'est qu'elle est faite pour rassurer les marchés financiers.</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify"><b>Une situation plus difficile à comprendre</b></p> <p align="justify">Et j'ajoute une petite parenthèse, la situation d'aujourd'hui, cette bataille des retraites de 2010 n'est pas la même bataille que celles qui ont été menées avant sur les retraites, elle est plus compliquée. Elle est plus compliquée parce que s'ajoute des éléments qui n'existaient pas avant avec une telle acuité.</p> <p align="justify">-La question des marchés financiers: on voit bien aujourd'hui que le lien entre protection sociale et marché financier est beaucoup plus étroit qu'on ne l'avait évoqué dans les années passées.</p> <p align="justify">-Et puis également le lien entre protection sociale retraite et systèmes de Bruxelles, système européen, euro. On voit qu'il y a des liens nouveaux que l'on comprend mieux, mais qui rendent en même temps la compréhension du problème plus compliqué pour le gens parce que ça fait beaucoup de choses en même temps qui se mélangent et il faut s'expliquer de manière beaucoup plus précise qu'on a pu le faire jusqu'à présent.</p> <p align="justify">-Et puis un enjeu démographique.</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify"><b>L'argument du vieillissement de la population</b></p> <p align="justify">Enjeu démographique évidement parce que l'argument central est de dire qu'il y a un vieillissement de la population. On donne des chiffres aujourd'hui: il y a quelques années, 15 % de la population sont des personnes âgés de plus de 65 ans et d'ici 2042, ou 2050, 27 %. 1,8 actifs pour payer un retraité aujourd'hui, 1,2 en 2040. Donc on nous dit: « Vous voyez, ça ne peut pas marcher ». Et les gens se disent: « Oui, oui, c'est vrai s'il a cette évolution démographique, s'il y a moins de gens qui travaillent pour payer les retraites, forcément quelque chose ne fonctionne pas ». Eh bien, c'est faux.</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify">C'est faux à double titre. D'abord n'y a pas de vieillissement de population ! La notion de vieillissement de la population est une notion idéologique. Ce n'est pas une notion scientifique. La notion, l'appellation, scientifique, c'est « allongement de l'espérance de vie ». Et déjà dans les mots, vous voyez la différence. D'un côté le concept libéral de « vieillissement » est un concept négatif, pessimiste, qui vise à accabler, culpabiliser les retraités et l'ensemble de la société, a démoralisé la population. « Espérance de vie », c'est beaucoup plus poétique, ça correspond mieux la réalité, c'est quand même une bonne nouvelle de pouvoir vivre plus longtemps et en bonne santé! Or ils tentent de transformer cette évolution positive en catastrophe.</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify"><b>La question de la productivité</b></p> <p align="justify">Deuxième chose, c'est la manière dont on peut résoudre le problème. Je pense qu'il y a un argument qui est utilisé régulièrement sur lequel il faut revenir encore une fois. En 1960, il y avait 3 millions d'agriculteurs qui nourrissaient 40 millions de Français. Cet argument a des limites évidemment puisque il y a la mal-bouffe. C'est la limite de l'argument. En 2010, il y a 400 000 agriculteurs qui nourrissent 60 millions de Français, plus des exportations. Que s'est-il passé ? C'est la productivité. Et donc ça n'est pas parce qu'il y a moins de gens qui travaillent pour payer les retraites que ça pose un problème; c'est un faux argument.</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify"><b>Nicolas Sarkozy se joue des divisions de la Gauche.</b></p> <p align="justify">Enjeu politique, un mot. Sarkozy a bien compris que la question des retraites divisait la gauche. La gauche est divisée, la gauche politique, la gauche syndicale, la gauche associative est divisée sur la question des retraites. C'est le moyen de se refaire une santé après la déculottée qu'il a prise aux régionales pour les présidentielles. Il laboure le terrain. Et ça ne marche pas mal. Ça marche. Il faut le reconnaître...</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify"><b>Créer l'insécurité dans le corps social.</b></p> <p align="justify">Et puis le dernier enjeu, enjeu idéologique: la question des retraites, c'est un objectif qui vise à alimenter la politique de la peur, alimenter la politique de la peur en organisant l'insécurité. Il s'agit d'étendre aux retraités l'insécurité qui a été organisée chez les actifs.</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify">Et je voudrais terminer sur une dernière petite citation. C'est un rapport du Fond Monétaire International qui date de 1997, qui explique très bien les choses, et qui dit la chose suivante: « il faut forcer les gens à épargner, ce que je vous disais tout à l'heure, pour leur retraite en orientant les fonds de manière stable et permanente vers les investissement dans le secteur privé; un système de retraite par répartition peut déprimer l'épargne nationale parce qu'il crée de la sécurité dans le corps social ». C'est clair et net. C'est un objectif idéologique.</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify">Je termine. Les Echos de ce matin : « le nombre de millionnaire a cru de 14 % de 2009 ».</p> <p align="justify">Les Echos d'il y a deux jours : « Les taux de distribution de dividendes battent des records en France et en Europe ». Et puis un petit graphique, la part des salaires dans la richesse réelle qui s'écroule depuis 82, ce qui permet de financer les retraites. Ces 170 milliards qui ont disparu de la poche des salariés, eh bien c'est avec ça qu'on va financer les retraites !</p> <p align="justify"> </p> <p align="center">Transcription faite par Audrey d'A</p>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlJacques Nikonoff, pédagogue du problème des retraites....tag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2010-06-22:28011492010-06-22T14:03:00+02:002010-06-22T14:03:00+02:00 Plutôt que de regarder France/Afrique du Sud, écoutez cela ! C'est du...
<p>Plutôt que de regarder France/Afrique du Sud, écoutez cela ! C'est du Jacques Nikonoff dans le meilleur de lui-même, pédagogue, allant à l'essentiel ! Vous pouvez même prendre des notes pour vos argumentaires : il parle assez lentement, c'est rigolo....déformation de prof, sans doute !</p> <p>La première partie porte sur le prétendu problème démographique, mais à partir de la 17° minute environ vous trouverez une superbe explication de la "théorie des trois piliers", parce que c'est cela, le point essentiel : ne pas se crêper le chignon sur tel ou tel chiffre, la défense de telle ou telle catégorie.... comprendre que le but est bien d'obliger à la cotisation à des fonds de pension privés... Par exemple, moi, je n'aurai pas une pension complète avec le nombre d'annuités qui augmente et le système de décotes...à moins de travailler jusqu'à 63 ans au moins dans un métier disons...usant nerveusement...... Logiquaement, je devrais placer des sous dans un fond de pension, si je veux ne pas vivre dans la misère quand je serai vieille...</p> <p><object height="281" width="480" data="http://www.dailymotion.com/swf/video/xdr21t_conf-retraites-nikonoff-p-1_news" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="data" value="http://www.dailymotion.com/swf/video/xdr21t_conf-retraites-nikonoff-p-1_news" /> <param name="wmode" value="transparent" /> <param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowScriptAccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.dailymotion.com/swf/video/xdr21t_conf-retraites-nikonoff-p-1_news" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p> <p>Puis après vous pourrez écouter cela,</p> <p><object height="281" width="480" data="http://www.dailymotion.com/swf/video/xdr2rt_conf-retraites-nikonoff-p-2_news" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowScriptAccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.dailymotion.com/swf/video/xdr2rt_conf-retraites-nikonoff-p-2_news" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p> <p>puis cela....</p> <p><object height="281" width="480" data="http://www.dailymotion.com/swf/video/xdr3bz_conf-retraites-nikonoff-p-3_news" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="data" value="http://www.dailymotion.com/swf/video/xdr3bz_conf-retraites-nikonoff-p-3_news" /> <param name="wmode" value="transparent" /> <param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowScriptAccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.dailymotion.com/swf/video/xdr3bz_conf-retraites-nikonoff-p-3_news" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlJacques Nikonoff: petite leçon d'économie...tag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2010-05-12:27435892010-05-12T23:09:00+02:002010-05-12T23:09:00+02:00 J'étais justement en train de me dire: "Nom de Zeus, il faut que Jacques...
<p>J'étais justement en train de me dire: "Nom de Zeus, il faut que Jacques Nikonoff écrive quelque chose sur les derniers développements de la crise pour éclairer notre lanterne!!!! Y'a urgence, là !!!".... Et ce que Pascale veut, Jacques le fait... Non, je plaisante!!! Mais je viens de tomber là-dessus, et je retrouve le meilleur de ce qu'il peut faire, hyper-pédago comme dans les toutes premières émissions de Des Sous sur la Bourse( émissions 5-6-7 tout en bas là <a href="http://dsedh.free.fr/emissions_passees.htm">http://dsedh.free.fr/emissions_passees.htm )</a></p> <p>L'ensemble de sa note est là <a href="http://www.m-pep.org/spip.php?article1689">http://www.m-pep.org/spip.php?article1689</a>, mais je vous en mets un petit bout ( je lirai la suite à tête reposée plus tard...): j'ai mis en orange ce qui a attiré mon attention... J'aime pas que les médias racontent des choses fausses... et j'adore qu'on m'explique les choses avec pédagogie....na !</p> <p>Je lis la suite au plus tôt... et la toute fin de la note laisse espérer que Jacques Nikonoff produira bientôt d'autres analyses: tant mieux!!</p> <p> </p> <p> </p> <p class="spip"><b class="spip">RASSURER LES MARCHÉS FINANCIERS ET LES SPÉCULATEURS OU LES DÉMANTELER ?</b></p> <p class="spip"><b class="spip"><i class="spip">" Par Jacques Nikonoff, ancien président d’Attac, porte-parole du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP).</i></b></p> <p class="spip"><i class="spip">Le 12 mai 2010.</i></p> <p class="spip">Après le « <i class="spip">sommet</i> » européen qui s’est tenu à Bruxelles du 7 au 9 mai 2010 à propos de la crise de l’Union européenne, jamais la confusion n’avait été aussi profonde. Il se dit et s’écrit n’importe quoi. La tâche n’est pas facile pour les citoyens de base qui veulent tenter de suivre les évènements, comprendre les décisions prises et en saisir le sens. D’autant que la matière n’est pas d’un accès aisé et que personne ne fait vraiment d’efforts pour la rendre accessible aux gens de tous les jours.</p> <p class="spip">Toutes ces questions, complexes mais assimilables à qui fait l’effort de comprendre, deviennent un enjeu politique de masse. Ou plus exactement doivent le devenir. Car il devient chaque jour un peu plus probable que la campagne de l’élection présidentielle de 2012 – qui a déjà commencé – soit menée sur le thème de la dette publique. Ce sera l’intérêt de Sarkozy et de Strauss-Kahn si, par malheur, il était le candidat du PS. Sans parler des seconds couteaux que sont Bayrou et de Villepin qui n’ont rien à dire et qui trouveront là un excellent terrain.</p><p> </p> <p class="spip">Essayons d’y voir clair :</p> <ul class="spip"> <li class="spip">Se méfier des grands médias.</li> <li class="spip">Les décisions prises à Bruxelles le week-end du 7 au 9 mai 2010 reviennent à instaurer l’hyper-austérité.</li> <li class="spip">Des décisions qui sont une fuite en avant aux effets de court terme.</li> <li class="spip">La solution à la crise du système de Bruxelles : l’hyper-austérité pour l’hyper-classe.</li> <li class="spip">Après les banques, il faut aider la gauche qui semble totalement dépassée par les évènements.</li> </ul> <h3 class="spip" id="outil_sommaire_0"><a title="Sommaire" href="http://www.m-pep.org/spip.php?article1689#outil_sommaire" class="sommaire_ancre"></a>I.- SE MÉFIER DES GRANDS MÉDIAS</h3> <blockquote class="spip"> <p class="spip">Les grands médias, une nouvelle fois, se distinguent par leur partialité au service des puissants, leur absence totale d’esprit critique, leur caractère moutonnier et souvent leur incompétence. Des tombereaux d’âneries s’abattent sur une population désorientée.</p> <p class="spip">Le lundi 10 mai 2010, au lendemain de cette réunion de Bruxelles, il était impossible de comprendre quoi que se soit en écoutant les émissions matinales des radios ou des télévisions. La lecture des journaux ne faisait qu’aggraver le malaise. Qu’on en juge :</p> <ul class="spip"> <li class="spip">À la Une de <i class="spip">Libération</i> du 10 mai 2010 : « <i class="spip">L’Union a proposé hier soir un méga-plan de secours de 500 milliards d’euros</i> ».</li> <li class="spip">À la Une des <i class="spip">Échos</i> du 10 mai 2010 : « <i class="spip">Les ministres des Finances prêts à mobiliser 600 milliards d’euros pour calmer les marchés financiers</i> ».</li> <li class="spip">À la Une du <i class="spip">Figaro</i> du 10 mai 2010 : « <i class="spip">Sarkozy et Merkel ont proposé hier soir un plan d’aide d’au moins 500 milliards d’euros</i> ».</li> <li class="spip">À la Une du <i class="spip">Monde</i> daté du mardi 11 mai 2010 : « <i class="spip">Un fonds de 750 milliards</i> ».</li> </ul> <p class="spip">Quel est le bon chiffre : 500, 600, 750 milliards d’euros ? Rappelons à ceux qui valsent allègrement avec les milliards – l’écart entre le bas et le haut de la fourchette est de 250 milliards !- que le financement d’un salaire moyen, cotisations sociales incluses, est de 40 000 euros par an. Avec 250 milliards d’euros il est donc possible de financer 6,25 millions de salaires !</p> <p class="spip">Le Monde a étalé son incompétence, sur un sujet essentiel, dans son éditorial de Une du numéro daté du mardi 11 mai 2010. On peut lire en effet que Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, « <i class="spip">a dû se résoudre à ce que son institution achète directement des emprunts d’État – ce qui revient à ‘‘monétiser’’ la dette – après avoir totalement écarté cette éventualité trois jours auparavant</i> ».</p> <p class="spip"><b><span style="color: #ff6600;">Mais non ! Les auteurs de cet éditorial confondent marché primaire et marché secondaire des obligations. <span style="color: #ff6600;">Le marché primaire est le marché du neuf, comme pour les voitures neuves, où l’on émet les obligations pour la première fois. Il y a « <i class="spip">monétisation</i> » lorsque ce sont les banques centrales et non les marchés financiers qui achètent les obligations directement à l’État. C’est ce que font de nombreuses banques centrales aux États-Unis, Japon, Grande-Bretagne, Suisse… Sauf la BCE !</span></span></b></p> <p class="spip"><b><span style="color: #ff6600;">Le marché secondaire est celui des titres d’occasion, là aussi comme pour les voitures, où celui qui a acheté un titre neuf (sur le marché primaire) peut le revendre (sur le marché secondaire) à celui qui voudra bien l’acheter. La décision prise par la BCE n’est absolument pas d’acheter les titres directement aux États lorsque ces derniers les émettent sur le marché primaire, mais de les acheter aux banques, sur le marché secondaire.</span> <span style="color: #000000;">Pas s</span><span style="color: #000000;">eulement pour aider les États, <span style="text-decoration: underline;">mais pour aider les banques en leur évitant une dévalorisation de leurs créances !</span></span></b></p> <p class="spip">Une telle erreur commise par un journal qui se veut « <i class="spip">de référence</i> » traduit bien la confusion de la période. Elle est inexcusable. Elle jette le doute sur tout ce que peut écrire ce journal qui s’est bruyamment réjouit de l’austérité et dont l’action militante européiste est bien connue.</p> <p class="spip">Ainsi, ceux qui voulaient se faire une idée des décisions prises à Bruxelles le week-end du 7 au 9 mai 2010 ne pouvaient compter pratiquent sur personne, ni sur les radios, ni sur les télévisions, ni sur les journaux. Pour comprendre, il était nécessaire d’aller à la source, sur les sites Internet de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne, de la Présidence de la République, du ministère des Finances… En mettant bout à bout des informations parfois exprimées dans un langage obscur, et à condition de disposer de plusieurs heures, il n’était pas possible de parvenir à ses fins !</p> <p class="spip">La matière brute disponible, le mardi 11 mai 2010 en fin de matinée, était insuffisante et ne permettait pas de se faire une opinion précise sur les détails des décisions prises :</p> <ul class="spip"> <li class="spip">La « <i class="spip">Déclaration des chefs d’État ou de gouvernement de la zone euro</i> » du 7 mai 2010.</li> <li class="spip">La conférence de presse du Président de la République française tenue à Bruxelles le 8 mai 2010.</li> <li class="spip">Le compte rendu de la « Participation de la France au dispositif de soutien aux États-membres de la zone euro » du ministère Finances du 9 mai 2010.</li> <li class="spip">Le communiqué de presse du Conseil de l’Union européenne du 10 mai 2010.</li> <li class="spip">Le communique de presse de la BCE, en anglais, du 10 mai 2010.</li> <li class="spip">Le communiqué de presse du Conseil extraordinaire des 9 et 10 mai 2010.</li> <li class="spip">Le compte rendu de la réunion ECOFIN du 10 mai 2010 fait par la Commission européenne. "</li> </ul> </blockquote> <blockquote class="spip">Suite sur <a href="http://www.m-pep.org/spip.php?article1689">http://www.m-pep.org/spip.php?article1689</a><br /></blockquote>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlVIDEO : Aurélien Bernier : Il faut dissoudre la Gauche ! ...ou prôner la désobéissance européenne....tag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2009-06-14:22391662009-06-14T00:15:00+02:002009-06-14T00:15:00+02:00 Un gouvernement pourrait-il mener une politique de gauche malgré la...
<p>Un gouvernement pourrait-il mener une politique de gauche malgré la contrainte des traités européens ? Oui, répond le M'Pep ( Mouvement Politique d'Education Populaire), mais à condition de mettre en oeuvre la «désobéissance européenne». Première partie de l'entretien réalisé le 15 Mai avec Aurélien Bernier, secrétaire national du M'pep.</p> <div class="chapeau"> <p><i>« En France, le mot « libéralisme » était imprononçable, alors on en a trouvé un autre: Europe »</i>. Une phrase d'Alain Touraine. Denis Kessler, ancien n° 2 du MEDEF, lui, est plus rude et lucide encore : <i>« L'Europe est une machine à réformer la France malgré elle ».</i></p> </div> <p>La contrainte européenne qui pèse sur les politiques nationales a-t-elle jamais été mieux soulignée que par ces propos ? Et est-il possible de mener dès lors une politique réellement de gauche dans le cadre européen ? C'est la question que pose <a href="http://www.m-pep.org/" class="liens">le M'pep (Mouvement politique d'éducation populaire)</a> à l'ensemble des partis progressistes, et la réponse est pour lui à l'évidence négative. C'est pourquoi ce mouvement lance le débat et invite chacun à se positionner sur la nécessaire <i>« désobéissance européenne ».</i><a href="http://abernier.vefblog.net/" class="liens"><br /></a></p> <h3 class="access">La désobéissance européenne, une nécessité</h3> <p> <object data="http://www.dailymotion.com/swf/x9i9xc" height="339" type="application/x-shockwave-flash" width="420"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowScriptAccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.dailymotion.com/swf/x9i9xc" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object><br /> <b><a href="http://www.dailymotion.com/swf/x9i9xc">Aurélien Bernier : la désobéissance européenne 1/3</a></b><br /> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/Marianne2fr">Marianne2fr</a></i></p> <div> <div id="para_2" class="para_1060106 resize"> <div class="texte"> <div class="access"><a href="http://abernier.vefblog.net/" onclick="window.open(this.href,'_blank');return false;" class="liens">D'après Aurélien Bernier</a>, 5 % environ des propositions des partis de gauche seraient compatibles avec le droit européen. C'est-à-dire que, sur un programme progressiste, 95 % des décisions ne pourraient pas être appliquées parce que l'Union Européenne empêcherait l'ensemble de ces propositions. Les partis de gauche ne peuvent pas l'ignorer : soit donc ils continuent de scander <em>« Europe sociale, Europe sociale »</em> avec les résultats que l'on sait depuis 20 ans; soit ils affirment que, pour mettre en œuvre leur programme politique, il n'y aura pas d'alternative au fait de mettre en oeuvre la <em>« désobéissance européenne ».</em></div> </div> <div class="clear"></div> </div> <div style="margin-bottom: 10px;" class="intertitre before_top resize"><br class="access" /> <h3 class="access">La désobéissance européenne en pratique.</h3> <p class="access"> <object data="http://www.dailymotion.com/swf/x9ia2i" height="339" type="application/x-shockwave-flash" width="420"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowScriptAccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.dailymotion.com/swf/x9ia2i" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object><br /> <b><a href="http://www.dailymotion.com/swf/x9ia2i">Aurélien Bernier : la désobéissance européenne 2/3</a></b><br /> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/Marianne2fr">Marianne2fr</a></i></p> </div> </div> <div id="para_3" class="para_1060107 resize"> <div class="texte"> <div class="access">Cette <em>« désobéissance européenne »</em>, c'est la remise en cause de la hiérarchie des lois : il s'agit de refuser que le droit européen s'impose et impose des politiques libérales aux Etats. De retrouver, en somme, des marges de manoeuvre, de reprendre la main.</div> </div> <div class="clear"></div> </div> <div style="margin-bottom: 10px;" class="intertitre before_top resize"><br class="access" /> <h3 class="access">Changer d'Europe</h3> <p class="access"> <object data="http://www.dailymotion.com/swf/x9ia4p" height="339" type="application/x-shockwave-flash" width="420"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowScriptAccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.dailymotion.com/swf/x9ia4p" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object><br /> <b><a href="http://www.dailymotion.com/swf/x9ia4p">Aurélien Bernier : la désobéissance européenne 3/3</a></b><br /> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/Marianne2fr">Marianne2fr</a></i> </p> </div> <p>Car si on veut une <em>« autre Europe »</em>, il va falloir non pas changer l'Europe, mais changer d'Europe. Et la désobéissance européenne est le premier pas nécessaire sur ce chemin.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour retrouver toutes les interviews de Pascale Fourier, rendez-vous sur son blog, <a href="http://www.jaidulouperunepisode.org/index.htm" onclick="window.open(this.href,'_blank');return false;" class="liens">J'ai du louper un épisode.</a><br /> <br /> Aurélien Bernier, <a href="http://www.m-pep.org/" onclick="window.open(this.href,'_blank');return false;" class="liens">secrétaire général du M'PEP</a>, tient également un blog : <a href="http://abernier.vefblog.net/" onclick="window.open(this.href,'_blank');return false;" class="liens">Pour une écologie sociale et solidaire.</a></p> <p>Video publiée par Marianne 2 (<a href="http://www.marianne2.fr/La-desobeissance-europeenne-,-si-la-gauche-veut-rester-de-gauche_a180412.html">http://www.marianne2.fr/La-desobeissance-europeenne-,-si-la-gauche-veut-rester-de-gauche_a180412.html</a>) - Montage Sylvain Lapoix</p>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlAurélien Bernier : Dissoudre la Gauche ou prôner la désobéissance européenne, la vraie alternative 2/2tag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2009-05-25:22095832009-05-25T17:38:00+02:002009-05-25T17:38:00+02:00 Suite de l'entretien avec Aurélien Bernier, secrétaire national du M'pep....
<p>Suite de l'entretien avec Aurélien Bernier, secrétaire national du M'pep.</p> <p><br /> <img src="http://static.hautetfort.com/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" alt="http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/media/02/01/626219001.mp3" id="media-1777055" /></p> <p><br /> Entretien téléchargeable en même temps que sa 1° partie là:<a href="http://jaidulouperunepisode.org/007_Bernier_toutes_les_interviews.htm">http://jaidulouperunepisode.org/007_Bernier_toutes_les_interviews.htm</a></p>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.htmlAurélien Bernier : Dissoudre la Gauche ou prôner la désobéissance européenne, la vraie alternative 1/2tag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2009-05-24:22082922009-05-24T19:55:00+02:002009-05-24T19:55:00+02:00 Un gouvernement de Gauche pourrait-il mener réellement une...
<p> <span style="font-family: andale mono,times;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;">Un gouvernement de Gauche pourrait-il mener réellement une politique de Gauche malgré la contrainte des traités européens ? Oui, répond le M'Pep ( Mouvement Politique d'Education Populaire), mais à condition de mettre en oeuvre la « désobéissance européenne ». C'est ce que nous dira aussi <span style="color: #ff0000;"><strong>Aurélien Bernier</strong></span>, secrétaire national du M'pep, dans cette première</span></span></span></span></span></span> <span style="font-family: andale mono,times;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;">partie de l'entretien réalisé avec lui le 15 Mai dernier....Un entretien détonnant !</span></span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-family: andale mono,times;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;"> « En France, le mot « libéralisme » était imprononçable, alors on en a trouvé un autre: Europe ». Une phrase d'Alain Touraine. Denis Kessler, ancien n° 2 du MEDEF, lui, est plus rude et lucide encore : « L'Europe est une machine à réformer la France malgré elle ».</span></span></span></span></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-family: andale mono,times;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;">La contrainte européenne qui pèse sur les politiques nationales a-t-elle jamais été mieux soulignée que par ces propos? Et <strong><span style="color: #ff0000;">est-il possible de mener dès lors une politique réellement de Gauche dans le cadre européen</span></strong> ? C'est la question que pose le M'pep à l'ensemble des partis progressistes, et la réponse est pour lui à l'évidence négative. C'est pourquoi ce mouvement lance le débat et invite chacun à se positionner sur la nécessaire « désobéissance européenne ».</span></span></span></span></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;">Entretien roboratif donc en écoute en streaming là :</span></span> <span style="font-family: andale mono,times;"><span style="font-size: small;"><br /> <span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;"><img name="media-1775304" src="http://static.hautetfort.com/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" alt="http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/media/01/02/1390201727.mp3" id="media-1775304" /></span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-family: andale mono,times;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;">et téléchargeable en même temps que la 2° partie de l'entretien sur cette page :</span></span> <a href="http://jaidulouperunepisode.org/007_Bernier_toutes_les_interviews.htm"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;">http://jaidulouperunepisode.org/007_Bernier_toutes_les_interviews.htm</span></span></span></span></span></a></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-family: andale mono,times;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;"> <strong><span style="color: #000000;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Le texte de présentation de la « désobéissance européenne » sur le site du M'pep: <a href="http://www.m-pep.org/spip.php?article126">http://www.m-pep.org/spip.php?article126</a></span></span></span></strong></span></span></span></span></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></span></p> <p align="left" style="margin-bottom: 0cm;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;">Retrouvez Aurélien Bernier sur son blog :</span></span> <a href="http://abernier.vefblog.net/"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;">http://abernier.vefblog.net/</span></span></span></span></a></span></span></span></span></span></strong></p> <p align="left" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;"> </span></span></p> <p align="left" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: helvetica;"><span style="font-size: small;"> </span></span></p>