Last posts on lucidité2024-03-29T00:13:21+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/lucidité/atom.xmlnauherhttp://off-shore.hautetfort.com/about.htmlChateaubriand, l'intelligence toujours contemporainetag:off-shore.hautetfort.com,2021-05-12:63155652021-05-12T23:45:00+02:002021-05-12T23:45:00+02:00 La force de la plus grande littérature tient, entre autres, à sa faculté...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">La force de la plus grande littérature tient, entre autres, à sa faculté déterminée à revenir à nous, malgré la distance temporelle, parce qu'elle parle de ce que nous vivons, de ce qui nous traverse, en bien comme en mal. Comment, par exemple, ne pas lire les lignes qui suivent, ironiques sans amertume, lucides sans orgueil, en ne pensant pas au terrible effondrement imposé par la modernité (fût-elle post ou hyper, peu importe). Chateaubriand ne nous sauve bien sûr de rien, ne nous épargne rien, mais il a les mots justes, précis, la formule imparable par quoi le contemporain est risible jusqu'au dégoût. Et le temps, même bref, que nous remontons vers lui, est précieux et nous soulage.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">"Il y a <span style="color: #202122; background: white;">des</span> temps où l’élévation de l’âme est une véritable infirmité ; personne ne la comprend ; elle passe pour une espèce de borne d'esprit, pour un préjugé, une habitude inintelligente d'éducation, une lubie, un travers qui vous empêche de juger les choses ; imbécillité honorable peut-être, dit-on, mais ilotisme stupide. Quelle capacité peut-on trouver à n'y voir goutte, à rester étranger à la marche du siècle, au mouvement des idées, à la transformations des moeurs, au progrès de la société ? N'est-ce pas une méprise déplorable que d'attacher aux événements une importance qu'ils n'ont pas ? Barricadé dans vos étroits principes, l'esprit aussi court que le jugement, <span style="background: white;">vous êtes comme un homme logé sur le derrière d'une maison, n'ayant vu que sur une petite cour, ne se doutant ni de ce qui se passe dans la rue, ni du bruit qu'on entend au dehors. Voilà où vous réduit un peu d'indépendance, objet que vous êtes pour la médiocrité ; quant aux grands esprits à l'orgueil affectueux et aux yeux sublimes, <em>oculos sublimes, </em>leur dédain miséricordieux vous pardonne, parce qu'ils savent que vous ne <em>pouvez pas entendre</em>."</span></span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Chateaubriand, <em>Les Mémoires d'outre-tombe</em>, Livre 16, chapitre 1</span></strong></p><p> </p><p> </p><p>,a</p>
Houdaerhttp://houdaer.hautetfort.com/about.htmlDernière minute...tag:houdaer.hautetfort.com,2021-03-02:63010032021-03-02T16:57:00+01:002021-03-02T16:57:00+01:00 ... du doc de France 3 consacré à Gainsbourg. En voix off, la...
<p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/01/4215196116.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6232921" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/01/2271840956.jpg" alt="serge-gainsbourg-folle-de-rage-sa-premiere-femme-a-jete-une-de-ses-maitresses-dans-l-escalier.jpg" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">... du doc de France 3 consacré à Gainsbourg. En voix off, la question du journaliste :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">- C’est quoi la lucidité ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Réponse de l'artiste :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">- C’est voir les choses comme elles sont, c’est tout. Le monde tel qu’il est. Les règles de la balistique de la vie. Les courbes et… but ou non atteint… on s’écrase, c’est tout.</span></p><div dir="auto" style="text-align: justify;"> </div>
Pedroshttp://xyzabcd.hautetfort.com/about.htmlDes homo sapiens cherchent à s'échapper du pouvoir algorithmique ! ! !tag:xyzabcd.hautetfort.com,2019-02-19:61298812019-02-19T12:57:00+01:002019-02-19T12:57:00+01:00 L’erreur fondamentale de cette civilisation d’homo sapiens ne serait-elle...
<p>L’erreur fondamentale de cette civilisation d’homo sapiens ne serait-elle pas de se croire ce qu’elle n’est pas ? !</p><p>À décharge, on sait depuis 2005 <span style="font-size: 11.0pt; font-family: 'Calibri',sans-serif;">qu’une espèce dont le génome se différencie de celui du chimpanzé d’environ 1 % ne peut pas saisir grand-chose.</span></p><p>Au 1<sup>ier</sup> degré, il y eut un quasi-enterrement et refoulement du résultat trop iconoclaste puisque symétrique à la parabole « L’homme a été créé à l’image de Dieu ».</p><p> Au 2<sup>ième</sup> degré, le refus d’assumer la réalité prouva la caractéristique fractale, donc caduque de l’Espèce ; la vérité contenue dans la seconde parabole : <strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: 'Calibri',sans-serif;">St-Matt Ch. 13.13</span></strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: 'Calibri',sans-serif;"> </span><span style="font-size: 11.0pt; font-family: 'Calibri',sans-serif;">: « C'est pour cela que je leur parle en paraboles : parce qu'ils voient sans voir et entendent sans entendre ni comprendre » </span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: 'Calibri',sans-serif;">ALORS QU’ILS SE CROIENT « LIBRES », « INTELLIGENTS », « LUCIDES », ils ne se sont pas encore aperçus que QU’ILS SONT DES ALGORITHMES VIVANT.E.S ! (Dans quelques années, quand les dinosaures académiciens seront partis, le mot algorithme sera masculin et féminin !)</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: 'Calibri',sans-serif;">*** Et très peu fiables ! Notamment sous la dépendance de l’addiction « Toujours plus » !</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: 'Calibri',sans-serif;">Amen ! Bonne fin d’ère !</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: 'Calibri',sans-serif;">Xyzabcd ou Pierre Payen (Dunkerque)</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: 'Calibri',sans-serif;"> </span></p><p> </p><p> </p>
Christian COTTET-EMARDhttp://cottetemard.hautetfort.com/about.htmlDans la presse :tag:cottetemard.hautetfort.com,2018-06-15:60598092018-06-15T20:49:00+02:002018-06-15T20:49:00+02:00 Le Syndrome du Bataclan par Caroline Fourest. On ne peut pas mieux dire....
<p><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><a href="https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10216362658041316&set=a.1296564336462.2044199.1300963361&type=3&theater">Le Syndrome du Bataclan </a>par Caroline Fourest. On ne peut pas mieux dire.</span></p><p> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript">// <![CDATA[Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');// ]]></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Pedroshttp://xyzabcd.hautetfort.com/about.htmlXYZ, ABCD Crash mental de la GAUCHE. M. HAMON, seul rescapé !tag:xyzabcd.hautetfort.com,2016-12-26:58915362016-12-26T22:12:00+01:002016-12-26T22:12:00+01:00 Ce soir il est apparu qu’une seule personne lucide (Encore humaine) ait pu...
<p>Ce soir il est apparu qu’une seule personne lucide (Encore humaine) ait pu être identifiée dans les décombres résultant du crash de la GAUCHE !</p><p><strong>Les autres, qui bougent encore, qui sont donc encore vivant(e)s, semblent totalement investi(e)s par la recherche d’une porte de sortie !</strong></p><p>Voir INTERNET : <strong><a href="https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=3&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwiCgrq12pLRAhUWOVAKHduCD8sQFggiMAI&url=http%3A%2F%2Fwww.20minutes.fr%2Fsociete%2F1986235-20161226-benoit-hamon-demande-francois-hollande-grace-totale-jacqueline-sauvage&usg=AFQjCNGbfZ29wfEkkGdq3Pep2RB4p-4Iqw&bvm=bv.142059868,d.ZWM"><span style="color: blue;">JUSTICE. Benoît Hamon demande à François Hollande la grâce totale ...</span></a> </strong><em>www.20minutes.fr › Société</em>Il y a 4 heures - Il l'avait annoncé le 18 décembre dernier sur le plateau de France 3, c'est désormais chose faite. Benoît <em>Hamon</em> signe ce lundi 26 décembre ... </p><p><strong><u>Leur instinct de survie primant, il n’y a plus aucune réflexion !</u></strong></p><p> Ils/elles pourraient reprendre l’expression sortant de leurs tripes :</p><p> <strong>« ON N’EN A PLUS RIEN À FOUTRE » : « CASSEZ-VOUS PAUV’CONS ou SANS-DENTS » ! OU TOUT CE QUI N’EST PAS NOUS !</strong></p><p> <strong>À VOUS DE SIGNALER L’AMPLEUR DE CE CRASH MENTAL ! </strong></p><p><strong>Et la sortie d’un seul rescapé de GAUCHE ! M. HAMON !</strong></p><p><em>Amen</em></p><p><em>Pierre Payen (Dunkerque)</em></p><p><em>N. B. Si les dégradations persistent à ce rythme, pourquoi le Miraculé de Tulle n'annoncerait-il pas ce samedi soir, qu'après avoir bien réfléchi, vu le recul du chômage, il a décidé de se représenter ? !</em></p><p><em>Tous les journalistes étranger(e)s n'attendent-ils/elles pas le SCOOP RIDICULISANT DÉFINITIVEMNT LA FRANCE ? ! </em></p><p> Gauche, Grâce, Grâce présidentielle, Hamon, Hollande, Jacqueline Sauvage, Lucidité, PS</p><p> Je voulais recopier ce billet sur mon blog géré par Le Monde ! ! !</p><p>Voilà ce qui vient de s'afficher ! Ce n'est pas la première fois !</p><p><strong>"error 403 - forbidden l'accès au fichier requiert une autorisation"</strong></p><p> </p>
Carmen SERGHIE LOPEZhttp://www.cefro.pro/about.htmlAcceptons nos émotions (II)tag:www.cefro.pro,2016-11-12:58734192016-11-12T16:37:48+01:002016-11-12T16:37:48+01:00 Le nombrilisme , ou le narcissisme , nous amène à tout prendre...
<p id="yui_3_16_0_ym19_1_1478959986807_12418"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em><span style="color: #003366;"><strong><img id="media-5500330" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.cefro.pro/media/01/01/3200083696.JPG" alt="émotion, thérapie troisième vague,acceptation, narcissisme, tolérance, auto-compassion, lucidité " />Le nombrilisme</strong></span></em>, ou <em><span style="color: #003366;"><strong>le narcissisme</strong></span></em>, nous amène à tout prendre très personnellement. « <em>Dans leur ouvrage « <span style="color: #003366;">The Narcissism Epidemic</span> » (L’épidémie du narcissisme), les chercheurs en psychologie <strong>Jean Twenge</strong> et <strong>W.Keith Campbell</strong> soulignent qu’à force d’avoir cherché à augmenter l’estime de soi de nos enfants, nous avons créé une génération de personnalités gonflées d’un sens disproportionné de leur valeur personnelle -la définition clinique du narcissisme-, personnalités fragiles, qui n’ont pas la capacité de prendre soin de leurs relations </em>». (…) « <em>Les personnes narcissiques ont en moyenne plus d’amis sur Internet, mais cela ne veut pas dire qu’elles valorisent le lien social : elles veulent plus d’amis virtuels, mais pas réels. Le nombre d’amis affichés sur Facebook est un moyen pour le narcissique de montrer sa popularité sans l’investissement émotionnel que nécessite une vraie relation </em>».</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1478959986807_12420"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Le nombrilisme est lié à une certaine conception de soi.</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1478959986807_12420"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Notre « <strong><span style="color: #003366;"><em>moi narratif</em></span></strong> » (l’ensemble des mémoires, pensées, émotions, sensations, impulsions que nous avons intégrées, réunies en une image stable de nous-mêmes) a pour conséquence de réduire notre flexibilité et de limiter nos choix. Nous limitons notre vie lorsque nous nous identifions à une expérience, à un titre, à une position sociale, à une situation financière. Or, en nous identifiant moins à une situation, notre raisonnement est moins conditionné par notre histoire et ses limitations, et donc plus objectif. Les études montrent que nous interprétons les informations de notre environnement en fonction de nos croyances (<em>le biais de confirmation</em>). Vivre en fonction de nos croyances peut affecter la perception de notre santé mentale et physique, parce que nos croyances ont des effets sur nos actions, des plus banales aux plus cruciales. Nous avons investi beaucoup de temps et d’énergie dans ces identités (<em>croyances</em>), et une fois une croyance installée, nous avons tendance à la confirmer de manière rigide, qu’elle soit positive ou négative. Plus nous avons investi dans nos croyances, plus elles viennent de loin et sont ancrées en nous, plus nous aurons des difficultés à les remettre en cause, surtout si elles ont été douloureuses. C’est là qu’intervient <em>le processus d’auto-justification</em>, expliqué dans la théorie de <em>la dissonance cognitive</em>, en 1950, par le psychologue américain <strong>Leon Festinger</strong>. Nous sommes prêts à tout compromis pour diminuer l’inconfort mental que nous ressentons lorsque nous sommes confrontés à des cognitions (pensées, croyances, opinions) inconciliables ou contradictoires (c’est un phénomène typique des groupes sectaires où, plus les membres s’investissent, plus ils ont besoin de défendre leur cohérence). Notre conception de nous-mêmes a un impact sur nos relations sociales. Lorsque notre identité est pensée de manière rigide et réduite, nous devenons réactifs à tout ce qui semble menacer notre image. <em>Plus on s’identifie à quelque chose, que ce soit un objet matériel ou une idée, plus on semble se sentir obligé de défendre cette identité</em>.</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1478959986807_12422"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #003366;"><em><strong>La tolérance</strong></em></span>, à savoir la capacité à supporter et à accepter ce que l’on désapprouve ou ce que l’on trouve désagréable, peut être une alternative à nos comportements d’évitement de nos inconforts intérieurs. On l’appelle aussi « <em>acceptation</em> », en psychologie, et on la définit comme <em>le consentement à rester en contact avec ses expériences intérieures désagréables (émotions, sensations).</em> Ses effets sont bénéfiques pour notre santé mentale, à l’opposé de ceux d’évitement émotionnel. Tolérer ne signifie pas rechercher, cultiver ou apprécier des émotions désagréables, mais simplement les laisser exister, en ne gaspillant pas d’énergie à les combattre, à les fuir ou à les réprimer. Eviter une situation dangereuse nous sauve la vie, éviter la pensée de cette situation nous handicape à vie. Il s’agit d’apprivoiser nos états d’âme difficiles, en supportant ce que l’on désapprouve et ce qui nous fait peur, et cela parce que, tant que nous sommes en réaction par rapport à nos inconforts intérieurs, ceux-ci vont diriger notre vie. Il faut avoir le courage de nous exposer à nos émotions, après les avoir identifiées, d’accepter de les ressentir, de passer du temps avec elles (<em>apprivoiser</em>). Cela nous permettra d’affronter des contextes que nous avions l’habitude de fuir. La tolérance (acceptation) nous mène vers plus de liberté. Quand on est phobique de l’avion, l’important c’est de pouvoir prendre l’avion tout en ressentant de la peur. « <em>Pourquoi voulez-vous exclure de votre vie souffrances, inquiétudes, pesantes mélancolies, dont vous ignorez l’œuvre en vous ? </em>» (<strong>Rilke</strong>, <em>Lettres à un jeune poète</em>)</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1478959986807_12424"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Il est évident que nos pensées ont un effet sur nos vies, et qu’elles nous influencent en fonction de l’espace que nous leur accordons. Mais l’idée que nous pouvons et devons changer la nature de nos pensées est à remettre en question. L’objet et les pensées qui s’y relient sont deux choses différentes : «<em>J’ai eu beaucoup de problèmes dans ma vie, dont la plupart ne sont jamais arrivés </em>» (<strong>Mark Twain</strong>). Lorsque nous confondons nos pensées avec la réalité, nous leur attribuons les mêmes caractéristiques et leur permettons de prendre le pouvoir sur nos vies. Si nous regardons le monde uniquement à travers nos pensées, nous risquons de perdre le contact avec la réalité sensible, et nous nous épuisons à nous battre contre des concepts, des représentations, des croyances. Le détachement de nos pensées signifie faire la différence entre le monde réel et celui de nos pensées. <em>Il faut s’exercer à faire la différence entre le jugement et l’observation</em>. Il faut aussi ne pas avoir une relation conflictuelle avec nos pensées, mais cultiver une curiosité bienveillante envers elles. L’important réside dans nos actes, quelles que soient les pensées qui nous traversent.</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1478959986807_12426"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #003366;"><em><strong>La douceur envers soi</strong></em></span>, ou <span style="color: #003366;"><em><strong>l’auto-compassion</strong></em></span>, et ses effets ont été étudiés scientifiquement: la bienveillance envers soi-même, la reconnaissance de son humanité commune, l’accueil de la totalité de ses expériences intérieures sans jugement. La douceur de soi n’implique pas d’autoévaluation, comme l’estime de soi qui implique une autoévaluation favorable. C’est une forme de conscience ouverte qui embrasse tous les aspects de notre expérience, même les plus difficiles. En Occident, on considère la douceur de soi de manière assez péjorative, et on estime que l’autocritique nous maintient dans le droit chemin. Mais les individus animés d’auto-compassion sont moins soucieux de défendre leur ego, ils sont plus centrés sur les similarités avec autrui plutôt que sur les différences, ils acceptent mieux le sentiment de ne pas être à la hauteur, en le vivant avec humilité (modestie). Un grand nombre d’études montrent que la douceur envers soi est associée à de meilleurs indicateurs d’une bonne santé mentale (plus de satisfaction dans la vie, un sentiment d’être connectés aux autres, moins d’autocritiques, de ruminations, d’anxiété, de dépression, de perfectionnisme). Même dans le cas des personnes ayant une mauvaise santé physique, l’auto-compassion aide à conserver un bien-être plus élevé.</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1478959986807_12428"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #003366;"><em><strong>L’élargissement de soi</strong></em></span> est un changement de perspective qui permet de sortir du nombrilisme en prenant mieux en compte les autres, et en évitant l’erreur d’attribution (on réduit ses semblables à certains éléments de leur personnalité, par besoin de prévisibilité et de contrôle). Nous pouvons développer une perspective plus large en adoptant un comportement d’observation. Ce « <em>soi observateur</em> » nous permet d’observer toutes nos expériences, émotions, sensations et pensées. Il n’est pas le contenu de nos expériences agréables ou désagréables. Quand un incident intervient dans nos vies, nous ne sommes plus menacés de la même manière, du fait que nous ne sommes plus identifiés à nos sensations, émotions, pensées, nous les acceptons beaucoup plus facilement.</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1478959986807_12430"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #003366;"><em><strong>La lucidité</strong></em></span> permet de reconnaître que seul « <em>ce qui est</em> » est réel. Nous agissons avec justesse lorsque nous cessons de ruminer sur ce qui aurait dû être différent, et nous accueillons la réalité du moment. Reconnaître la réalité telle qu’elle est et non telle qu’elle aurait pu être dans nos pensées, c’est de la lucidité. Elle s’oppose à l’idéalisation, qui est un refus de la réalité. La lucidité n’a rien de l’apathie ou de la résignation, mais c’est une attitude qui nous conduit à ne plus chercher à contrôler ce que nous ne pouvons pas contrôler. Elle nous permet de comprendre que le résultat de nos actions ne dépend pas entièrement de nous. Nos valeurs agissent comme une direction mais aucun résultat n’est garanti, alors, mieux vaut apprécier le chemin. « <em>Reconnaître ce qui est marque le premier pas pour agir, aimer, accepter </em>».</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1478959986807_12379"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt; color: #003366;"><span style="font-size: 8pt;"><em><strong>Source</strong>: </em><strong>Ilios Kotsou</strong><em>, <strong>Eloge de la lucidité, Se libérer des illusions qui empêchent d'être heureux</strong>, </em><strong>Editions Robert Laffont, Paris, 2014</strong></span></span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1478959986807_12432" dir="ltr" data-setdir="false"> </p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlL’IDIOME PERDUtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2016-11-09:38584252016-11-09T13:18:00+01:002016-11-09T13:18:00+01:00 Arthur RIMBAUD L’IDIOME PERDU Dans la...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3280956" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/00/2274875989.jpg" alt="RIMBAUD.jpg" /> </p><p style="text-align: center;"><strong>Arthur RIMBAUD</strong></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt; color: #008000;"><strong>L’IDIOME PERDU</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans la plus illusoire tradition,</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Ils semblent ne se nourrir en silenc <br /></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Que de la langue oubliée d’un idiome perdu.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Fascination lucide et étonnée</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pour ces poètes à vif encore enfants</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Qui en mots ne craignent pas</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>De braver la fusion mortelle.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Quel est donc le vrai pouvoir de la Poésie?</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong> </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
VALERIE BERGMANNhttp://valeriebergmann.hautetfort.com/about.htmlLa suite.tag:valeriebergmann.hautetfort.com,2016-08-21:58384552016-08-21T21:45:00+02:002016-08-21T21:45:00+02:00 Viendra le moment où cesseront mes envies d'apparaître Arrivera...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Viendra le moment où cesseront mes envies d'apparaître </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Arrivera le jour où je ferai taire mon physique</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Le jugeant trop menaçant et plus assez esthètique</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Je quitterai alors la pellicule pour sur la toile ne plus être</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Je suivrai toujours mon sens d'esthète </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong> Desormais</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Je joue dans un autre espace</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Empli de belles espérances </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>A défaut d'insouciance</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Aussi, ne me jugez pas trop vite, s'il vous plaît</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Attendez donc la suite, elle ne saurait tarder. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Sans nulle autre douce fierté que mon esprit, avec le temps, bien aiguisé</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Et mon âme faite de larmes et de flammes qui ont fait sa dignité</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Si le Ciel le veut bien, je suivrai la route qui mène au delà de tout.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong> V.B</strong></span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlRUPTURE DE VRAISEMBLANCEtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2015-10-27:56683442015-10-27T20:23:00+01:002015-10-27T20:23:00+01:00 RUPTURE DE VRAISEMBLANCE Dans cette traversée des...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5121884" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/00/1709659843.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>RUPTURE DE VRAISEMBLANCE</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Dans cette traversée des apparences, </strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Il montre une démarche d'explorateur</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Portant un regard lucide et distancié</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>A penser la vie telle l'horizon invincible.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>D'une rupture de vraisemblance</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Est née le principe d'incertitude</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Lorsque plus rien d'extérieur </strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Ne se propose à l’absorption. </strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Cette nouvelle mise en abîme</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>N'engendre aucune amertume,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Et bien qu'il perçoive presque</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>La séquence ultime en devenir,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Il semble vain de désespérer</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>De l'éprouver en épris d'absolu.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Au théâtre de ce monde déshumanisé</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Se décompose le fragmentaire multiplié</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Envers ce quelque chose d'impalpable</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Qui, dans sa façon toute personnelle</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>D'appréhender la complexité humaine,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Lui enjoint de ne pas s'épuiser davantage</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Dans la quête d'un bonheur chimérique.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlUNE APPÉTENCE MORTIFÈRE 5tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2015-02-07:54840822015-02-07T10:00:00+01:002015-02-07T10:00:00+01:00 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4750161" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/00/3992550455.png" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="page-break-before: always;" align="CENTER"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">A l'attention des multiples lecteurs</span></span></strong> <strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.<br />Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...</span></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong> 5<br /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Il suffit d'un formidable moment de lucidité pour qu'une subite inclinaison concupiscente et incontrôlée lui propose, en mode séduction, de basculer dans l'irréparable.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>De fait, la suggestion est alléchante et enjôleuse.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>A l'apogée de son délire auto-destructeur, il perçoit l'impératif assidu à s'affranchir maintenant de l'insoutenable.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Cette souffrance lancinante et obsessionnelle, il doit la faire taire.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Il lui faut tuer la douleur, l'urgence l'exige!</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>L'abysse est si profond dans lequel il bascule.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Ce pourrait être un acte libératoire et il le souhaite tel.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Mais quand on saute dans le vide, il faut n'être pas lié serré par l'élastique d'un amour incommensurable. Celui dispensé sans faiblir par une indispensable présence lumineuse. Pour ne pas se retrouver, au comble de l'hébétude mais ravi, à humer avec insistance l'exaltant fumet de la vie, précaire rescapé de son désastre intime.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>(FIN)</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlHenri Michaux, Poteaux d'angletag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2014-10-19:54630012014-10-19T05:00:00+02:002014-10-19T05:00:00+02:00 ...
<p style="text-align: center;"> <img id="media-4715643" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/01/772533361.12.jpg" alt="images.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> <span style="color: #ff0000;"> <span style="font-size: medium;">Pour le trentième anniversaire de la mort de Henri Michaux,</span></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Baskerville; color: #ff0000;"><span style="mso-spacerun: yes;"><span style="font-size: medium;"> le 19 octobre 1984 </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> Celui qui a cru être ne fut qu'une orientation. Dans une autre perspective sa vie est nulle.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>La révélation qu'ils n'étaient qu'un personnage (on le sait par nombre de biographies) anéantissait les saints. Le diable, pensaient-ils, avec la permission du ciel et en punition de leur orgueil, leur infligeait cette souffrance. Ainsi appelaient-ils leur lucidité abominable.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>L'autre lucidité soudain manquait. Elles s'excluent.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Que de gènes insatisfaits en tous, en chacun !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Et toi aussi, tu pouvais être autre, tu pouvais même être quelconque et... l'accepter.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>De quel être t'es-tu mis à être ?</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Communiquer ? toi aussi tu voudrais communiquer ?</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Communiquer quoi ? tes remblais ? — la même erreur toujours. Vos remblais les uns les autres ?</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Tu n'es pas encore assez intime avec toi, malheureux, pour avoir à communiquer.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Henri Michaux, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Poteaux d'angle</em>, dans<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;">Œuvres complètes, III</em>, édition établie par Raymond Bellour avec Ysé Tran, Pléiade, Gallimard, 2004, p. 1064-1065.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 10px 0px 10px 99.25pt; padding: 0px; font-size: 12px; color: #66666a; font-family: Tahoma, Arial, sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Baskerville;"><span style="color: #0000ff;"> Les craquements</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 10px 0px 10px 99.25pt; padding: 0px; font-size: 12px; color: #66666a; font-family: Tahoma, Arial, sans-serif; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 10px 0px 10px 99.25pt; padding: 0px; font-size: 12px; color: #66666a; font-family: Tahoma, Arial, sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Baskerville;"> À l'expiration de mon enfance, je m'enlisai dans un marais. Des aboiements éclataient partout. « Tu ne les entendrais pas si bien si tu n'étais toi-même prêt à aboyer. Aboie donc. » Mais je ne pus.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 10px 0px 10px 99.25pt; padding: 0px; font-size: 12px; color: #66666a; font-family: Tahoma, Arial, sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Baskerville;"> Des années passèrent, après lesquelles j'aboutis à une terre plus ferme. Des craquements s'y firent entendre, partout des craquements, et j'eusse voulu craquer moi aussi, mais ce n'est pas le bruit de la chair.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 10px 0px 10px 99.25pt; padding: 0px; font-size: 12px; color: #66666a; font-family: Tahoma, Arial, sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Baskerville;"> Je ne puis quand même pas sangloter, pensais-je, moi qui suis devenu presque un homme.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 10px 0px 10px 99.25pt; padding: 0px; font-size: 12px; color: #66666a; font-family: Tahoma, Arial, sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Baskerville;"> Ces craquements durèrent vingt ans et de tout partait craquement. Les aboiements aussi s'entendaient de plus en plus furieux. Alors je me mis à rire, car je n'avais plus d'espoir et tous les aboiements étaient dans mon rire et aussi beaucoup de craquements. Ainsi, quoique désespéré, j'étais également satisfait.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 10px 0px 10px 99.25pt; padding: 0px; font-size: 12px; color: #66666a; font-family: Tahoma, Arial, sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Baskerville;"> Mais les aboiements ne cessaient, ni non plus les craquements et il ne fallait pas que mon rire s'interrompît, quoiqu'il fît mal souvent, à cause qu'il fallait y mettre trop de choses pour qu'il satisfît vraiment.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 10px 0px 10px 99.25pt; padding: 0px; font-size: 12px; color: #66666a; font-family: Tahoma, Arial, sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Baskerville;"> Ainsi, les années s'écoulaient en ce siècle mauvais. Elles s'écoulent encore...</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 10px 0px 10px 99.25pt; padding: 0px; font-size: 12px; color: #66666a; font-family: Tahoma, Arial, sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 10px 0px 10px 99.25pt; padding: 0px; font-size: 12px; color: #66666a; font-family: Tahoma, Arial, sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Baskerville;"><span style="color: #0000ff;">Henri Michaux, <em>Épreuves exorcismes</em>, dans <em>Œuvres complètes I</em>,<em> </em> édition établie par Raymond Bellour, avec Ysé Tran, Pléiade, Gallimard, 1998, p. 781-782.</span></span></p><p><!--[if gte mso 9]><xml> <o:OfficeDocumentSettings> <o:AllowPNG/> </o:OfficeDocumentSettings></xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:TrackMoves>false</w:TrackMoves> <w:TrackFormatting/> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning/> <w:DrawingGridHorizontalSpacing>18 pt</w:DrawingGridHorizontalSpacing> <w:DrawingGridVerticalSpacing>18 pt</w:DrawingGridVerticalSpacing> <w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery>0</w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery> <w:DisplayVerticalDrawingGridEvery>0</w:DisplayVerticalDrawingGridEvery> <w:ValidateAgainstSchemas/> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables/> <w:DontGrowAutofit/> <w:DontAutofitConstrainedTables/> <w:DontVertAlignInTxbx/> </w:Compatibility> </w:WordDocument></xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:LatentStyles DefLockedState="false" LatentStyleCount="276"> </w:LatentStyles></xml><![endif]--> <!--[if gte mso 10]><style> /* Style Definitions */table.MsoNormalTable{mso-style-name:"Tableau Normal";mso-tstyle-rowband-size:0;mso-tstyle-colband-size:0;mso-style-noshow:yes;mso-style-parent:"";mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;mso-para-margin:0cm;mso-para-margin-bottom:.0001pt;mso-pagination:widow-orphan;font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman";mso-ascii-font-family:Cambria;mso-ascii-theme-font:minor-latin;mso-hansi-font-family:Cambria;mso-hansi-theme-font:minor-latin;mso-ansi-language:EN-GB;mso-fareast-language:EN-US;}</style><![endif]--> <!--StartFragment--> <!--EndFragment--></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;"> </span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlFLÂNER SOUS LE BLEU DU CIEL 4tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2014-08-24:53921172014-08-24T09:43:00+02:002014-08-24T09:43:00+02:00 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4596700" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/01/3353126536.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="page-break-before: always;" align="CENTER"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">A l'attention des multiples lecteurs</span></span></strong> <strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.<br />Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...</span></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #008000;"><strong>FLÂNER SOUS LE BLEU DU CIEL</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #008000;"><strong>4<br /></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>La matière ne manque pas, la lucidité et son discernement corrosif non plus.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Il y a comme une nécessité vitale à ne plus se préoccuper de la folie des hommes,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Cette folie de chaque instant qui, au demeurant, n'en est de toute évidence pas une.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Il s'agit bien au contraire de beaux moments parfaitement sains et jubilatoires.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Il faut avoir une pleine et entière conscience de la réalité de cet état de fait.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>L'image est si belle! L'homme, fier face à l’ineffable, flâne sous le bleu du ciel.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Il se montre, une fois n'est pas coutume, attentif aux êtres et à leurs passions.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Il multiplie les connections avec la vie, et à ses heures qui éclaboussent l'horizon.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Et, à mettre l'Autre en lumière, il retrouve des facultés qu'il pensait perdues.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Cet Autre essentiel et infini qui sature de sa présence chaque copeau de son existence.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>(FIN)</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlFernando Pessoa, Bureau de tabactag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2014-07-18:54125252014-07-18T05:00:00+02:002014-07-18T05:00:00+02:00 ...
<p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3035600" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/01/1401910647.4.jpeg" alt="fernando paeesoa,bureau de tabac,rien,nada" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: large;"><em><span> </span><span style="font-family: Baskerville;"><span style="color: #0000ff;">Tabacaria</span></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: large;"><em><span style="font-family: Baskerville;"> </span></em></span><span> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;"> </span><span class="Apple-style-span" style="font-family: Baskerville;">Não sou nada.</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">Nunca serei nada.</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">Não posso querer ser nada.</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">A parte isso, tenho em mim todos os sonhos do mundo.</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;"> </span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">Janelas do meu quarto,</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">Do meu quarto de um dos milhões do mundo que ninguém sabe quem é</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">(E se soubessem quem é, o que saberiam ?)</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">Dais para o mistério de uma rua cruzada constantemente por gente,</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">Para uma rua inacessível a todos os pensamentos,</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">Real, impossívelmente real, certa, deconhecidamente certa,</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">Com o mistério das coisas por baixo das pedras e dos seres,</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">Com a morte a pôr humidade nas paredes e cabelos brancos nos homens,</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">Com o Destino a conduzir a carroça de tudo pela estrada de nada.</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;"> </span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">Estou hoje vencido, como se soubesse a verdade.</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">Estou hoje lúcido, come se estívesse para morrer,</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">E não tivesse mais irmandade com as coisas</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">Senão uma despedida, tornando-se esta casa e este lado da rua</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">A fileira de carruagens de um comboio, e uma partida apitada</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">De dentro da minha cabeça,</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;">E uma sacudidela dos meus nervos e um ranger de ossos na ida.</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-family: Baskerville;"> </span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">[…]</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;"> <span style="color: #0000ff;"> Bureau de tabac</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Je ne suis rien.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Je ne serai jamais rien.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Je ne peux vouloir être rien.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">À part ça, je porte en moi tous les rêves du monde.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Fenêtres de ma chambre,</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Ma chambre où vit l’un des millions d’êtres au monde, dont personne ne sait</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;"><span> </span>qui il est</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">(Et si on le savait, que saurait-on ?),</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Vous donnez sur le mystère d’une rue au va-et-vient continuel,</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Une rue inaccessible à toutes pensées,</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Réelle au-delà du possible, certaine au-delà du secret,</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Avec le mystère des choses par-dessous les pierres et les êtres,</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Avec la mort qui moisit les murs et blanchit les cheveux des hommes,</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Avec le destin qui mène la carriole de tout par la route de rien.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;"><span> </span>Aujourd’hui je suis vaincu comme si je savais la vérité.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Aujourd’hui je suis lucide comme si j’allais mourir</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Et n’avais d’autre intimité avec les choses</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Que celle d’un adieu, cette maison et ce côté de la rue devenant</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Un convoi de chemin de fer, un coup de sifflet</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">À l’intérieur de ma tête,</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Une secousse de mes nerfs, un grincement de mes os à l’instant du départ.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;"> </span><span class="Apple-style-span" style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">[…]</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="color: #0000ff; font-size: large;">Fernando Pessoa, <em>Bureau de tabac</em>, [édition bilingue] traduit par Rémy Hourcade, préface de A. Casais Monteiro, postface de Pierre Hourcade, illustré par Fernando de Azevedo, Le Muy, éditions Unes, 1993, p. 37-38 et 15-16.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="color: #0000ff; font-size: large;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span><span style="color: #0000ff;"> Bureau de tabac</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000;"> </span><span class="Apple-style-span" style="font-family: Baskerville;">Je ne suis rien.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">Je ne serai jamais rien.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">Je ne peux vouloir être rien.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">À part ça j’ai en moi tous les rêves du monde.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Fenêtres de ma chambre,</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-size: medium;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: Baskerville;">De ma chambre abritant un de ces millions au monde dont nul ne sait qui il est</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">(Et si on le savait, que saurait-on ?)</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">Vous donnez sur le mystère d’une rue constamment remplie de gens qui se croisent,</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">Sur une rue inaccessible à la moindre pensée,</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">Réelle, impossiblement réelle, exacte, inconnaissablement exacte,</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">Avec le mystère des choses par-dessous les pierres et les êtres,</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">Avec la mort qui met du moisi sur les murs et des cheveux blancs sur les hommes,</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">Avec le Destin conduisant la charrette de tout sur la route de rien.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">Aujourd’hui je suis vaincu comme si je savais la vérité.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">Aujourd’hui je suis lucide, comme si j’allais mourir,</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">Et sans avoir d’autre fraternité avec les choses</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">Qu’un adieu, cette maison et ce côté de la rue devenant</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">Un convoi de chemin de fer et un sifflet de départ</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; color: #000000; font-size: medium;">Retentissant dans ma tête,</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 60px;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: medium;">Et une secousse de mes nerfs et un crissement d’os au moment de partir.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-right: 13.8pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Baskerville; color: #0000ff;">Fernando Pessoa, <em>Bureau de tabac</em>, dans <em>Œuvres poétiques</em>, traduction par Patrick Quillier en collaboration avec Maria Antónia Cãmara Manuel, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2001, p. 362-363.</span></p>
O.Bhttp://vivrecestlechrist.hautetfort.com/about.htmlOn demande des pécheurs 12tag:vivrecestlechrist.hautetfort.com,2014-04-08:53411462014-04-08T06:00:00+02:002014-04-08T06:00:00+02:00 Série de textes tiré du livre de Bernard Bro, O.P : "On demande des...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em><strong>Série de textes tiré du livre de Bernard Bro, O.P : "On demande des pécheurs" Cerf, Ed 2007. Première édition 1969</strong></em><br /></span></p><p><span style="font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">(...)</span></p><p><span style="color: #ff0000; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><span style="font-size: x-small;">[77]</span></strong></span></p><p><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>Voir ce qui est <br /></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">(...) En nous appelant à partager son amitié, Dieu ne nous appelle pas à l'illusion. Toute vie avec Dieu ne peut naître et exister que dans le désir de la lumière, parce que c'est une vie fondée sur un amour. Entrer en amitié avec Dieu, ce sera accepter qu'il prenne au sérieux l'éducation de notre bonheur et donc qu'il veuille nous faire sortir de l'illusion qui, à chaque instant, nous menace. Si le Christ, tout Fils de Dieu qu'il était, a commencé sa vie par la lutte, par le combat de la vérité dans les <span style="color: #0000ff;">tentations au désert</span>, et s'il l'a terminée par la bataille, par l'agonie, comment en serait-il autrement pour nous ? <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">Il s'agit d'être réaliste. Le médecin, qui sait pourtant tout d'une maladie par ses symptômes extérieurs, a cependant besoin que le malade s'en explique, que le malade dise ce qu'il ressent, et qu'il en prenne conscience. <span style="font-size: x-small; color: #ff0000;"><strong>78</strong></span> Que voulez-vous que fasse un médecin en face de celui qui ne veut pas se savoir malade ? Que peut faire un sauveur en face de celui qui ne veut pas sortir de sa prison ? Jamais le Christ ne cherche, dans ses rencontres avec les hommes, à dissimuler ce qui est faiblesse, péché, maladie. La première venue de Dieu dans une vie commence toujours par accroître la <span style="color: #0000ff;">lucidité</span>. Le Christ ne peut pas venir sans révéler ce qui est, simplement ce-qui-est. Comme la lumière, elle n'ajoute rien, mais elle fait voir la réalité. Il ne cache pas à la Samaritaine, à Pierre, à Marie-Madeleine, à Matthieu, au publicain, ce qu'ils sont : des êtres faibles et pécheurs. Quelle action de grâces qui est la sienne devant le centurion ou Zachée, quand ils acceptent la lumière ! Mais quelle déception devant les <span style="color: #0000ff;">pharisiens</span> qui ont des alibis ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">Le Christ n'est reçu que de ceux qui ont reconnu leur impossibilité à organiser seuls leur existence, c'est-à-dire de ceux qui ont admis que leur vie est dominée par la <span style="color: #0000ff;">loi du péché</span> et la loi du progrès. Nous ne sommes pas seulement des adolescents qui ont besoin d'apprendre à devenir des hommes, mais aussi des infirmes blessés, incapables, par conséquent, non seulement de trouver le <span style="color: #0000ff;">salut</span>, non seulement d'atteindre sans un long délai leur accomplissement d'une foi adulte, mais encore d'utiliser les moyens de leur <span style="color: #0000ff;">guérison</span>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">Et Dieu pour nous guérir - merveilleuse délicatesse - propose de nous rééduquer, de nous sauver au cœur même de notre mal. Il ne tient pas compte du péché, il nous propose simplement de reconnaître, comme nous le pouvons, avec nos limites, ce qui a été. Reconnaître ce qui est, voilà l'<span style="color: #0000ff;">aveu</span>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">Dans la <span style="color: #0000ff;">confession</span>, Dieu nous demande simplement d'apprendre, en vérité, à quel point nous avons besoin de salut, car nous ne le savons jamais assez. <em>Nous éduquer à voir ce qui est</em>, voilà ce que vient faire la <strong><span style="font-size: x-small; color: #ff0000;">[79]</span></strong> confession. Et l'aveu nous oblige à faire naître en nous une <span style="color: #0000ff;">humilité</span> décidée à opérer des actes même peut-être très simples, aussi simples que, pour <span style="color: #0000ff;">Naaman</span> le général syrien, de se baigner dans le Jourdain, de se baigner dans la lumière de Dieu, de prendre Dieu et la vérité au sérieux. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><em><strong><span style="color: #000000; font-size: medium;">A suivre...</span></strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;"> P. Bernard Bro, o.p</span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
O.Bhttp://vivrecestlechrist.hautetfort.com/about.htmlOn demande des pécheurs 08tag:vivrecestlechrist.hautetfort.com,2014-04-04:53397722014-04-04T14:06:00+02:002014-04-04T14:06:00+02:00 Série de textes tiré du livre de Bernard Bro, O.P : "On demande des...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em><strong>Série de textes tiré du livre de Bernard Bro, O.P : "On demande des pécheurs" Cerf, Ed 2007. Première édition 1969</strong></em><br /></span></p><p><span style="font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">(...)</span></p><p><span style="color: #ff0000; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><span style="font-size: x-small;">[65]</span></strong></span></p><p><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>De naissance en naissance<br /></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">(...) Chaque fois que nous nous <span style="color: #0000ff;">confessons</span> commence quelque chose d'absolument nouveau : une <span style="color: #0000ff;">visite de Dieu</span>, une <span style="color: #0000ff;">nouvelle naissance</span>. Il s'agit bien d'un commencement absolu, et s'il faut recommencer, ce n'est pas parce que nous sommes revenus en arrière - encore <span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #ff0000;">[66]</span></strong></span> que cela arrive - mais parce que nous nous acheminons peu à peu, de commencement absolu en commencement absolu, jusqu'à l'irruption définitive de la <span style="color: #0000ff;">vie éternelle</span> en nous. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="color: #0000ff;">Se confesser</span>, c'est opérer une conversion de soi irréversible, mais l'opérer de façon telle qu'elle ménage notre <span style="color: #0000ff;">fragilité</span> et nous permette de parvenir peu à peu à ce degré d'<span style="color: #0000ff;">amour</span> et de <span style="color: #0000ff;">lucidité</span> où tout devient irréversible. Les <span style="color: #0000ff;">sacrements</span> ont un caractère à la fois discontinu et progressif. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">La <span style="color: #0000ff;">confession</span> est là pour nous "apprivoiser" progressivement à la rencontre, à la vie, à l'amour de Dieu, jusqu'à ce que la mort nous fasse entrer, d'un coup, et d'une manière définitive, dans cette lumière. Et c'est pourquoi, ici-bas, il faut toujours recommencer, non parce que cela a été mal fait ou annulé par nos fautes, mais parce qu'il nous reste encore à grandir. Il ne s'agit pas ici de grandir à partir d'une <span style="color: #0000ff;">naissance</span> qui ne peut être renouvelée, mais, en quelque sorte, de grandir par des naissances successives de plus en plus fréquentes, d'approfondir la rencontre, de la rendre plus "opérante", plus vraie, plus efficace.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">"C'est quand on <span style="color: #0000ff;">se convertit</span> au Seigneur que le voile tombe. Et quant à nous, reflétant tous sur un visage sans voile la gloire du Seigneur, nous sommes transformés à la même ressemblance, de gloire en gloire, comme par l'action du Seigneur qui est Esprit." (2 Co 3,16-18)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: georgia, palatino, serif;">Tout nous est donné chaque fois, toute la <span style="color: #0000ff;">vie divine</span> et les énergies sans limite du Christ ; et en même temps, tout est proportionné, comme le pain et le vin, viatique proposé pour une étape nouvelle. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="color: #000000; font-size: medium;">Il ne suffit pas de nous donner un remède ou une nourriture si nous ne savons pas l'utiliser. C'est pourquoi nous recevons quelqu'un qui commence par nous <strong><span style="color: #ff0000; font-size: x-small;">[67]</span></strong> réconcilier avec cette condition humaine et qui nous aide, par sa lumière, à comprendre combien il est normal de tout recommencer chaque jour avec lui. Dieu vient lui-même nous rendre courage et nous aider à croire que le <span style="color: #0000ff;">progrès</span> est possible. Dieu lui-même, dans chaque <span style="color: #0000ff;">sacrement,</span> et spécialement la <span style="color: #0000ff;">confession</span> et l'<span style="color: #0000ff;">eucharistie</span>, vient nous redire ce qu'aucun homme ne peut dire et que l’Église proclame solennellement sur les <span style="color: #0000ff;">fonts baptismaux</span> dans la <span style="color: #0000ff;">nuit de Pâques</span> : désormais </span><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: medium;"><strong>par les sacrements une jeunesse éternelle nous est donnée</strong></span><span style="font-size: medium;">.</span></em></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: georgia, palatino, serif;"><em><span style="font-size: medium;">A suivre...</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><em><span style="font-size: medium;"> </span></em></span><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"> Père Bernard Bro, o.p</span><br /></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlINSPIRATION MAJEURE 4tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2014-03-28:53154292014-03-28T09:56:00+01:002014-03-28T09:56:00+01:00 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4467619" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/02/1470967962.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="page-break-before: always;" align="CENTER"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">A l'attention des multiples lecteurs</span></span></strong> <strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.<br />Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...</span></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #008000;"><strong><span style="font-size: x-large;">INSPIRATION MAJEURE</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #008000;"><strong><span style="font-size: x-large;">4<br /></span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Elle est comme cela la Femme.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Elle sait n'emprunter au réel que sa part d'exception. Il y a, dans la lucidité souveraine de son regard porté, un pouvoir d'enchantement aux ressources inouïes qu'elle exploite à merveille dans sa pleine confiance de la vie et dans l'amour de son prochain.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Elle manifeste sa présence entière que dans la chaleur d'une poésie fluide et rythmée, comme touchée par cette grâce qui est sienne.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>La Femme, dans son entité singulière, est un homme qui serait enfin abouti!</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Comment ne pas chercher alors à partager, dans l'infime de chaque instant, la beauté somptueuse de sa généreuse proximité? </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>(FIN)</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde;">P. MILIQUE</span> </strong></span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlLUCIDES DÉDAINStag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2014-03-22:37227552014-03-22T12:21:00+01:002014-03-22T12:21:00+01:00 LUCIDES DÉDAINS A poser un regard sans...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3133650" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/01/3992506549.jpg" alt="tourmenté.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #008000;"><strong>LUCIDES DÉDAINS </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong> </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>A poser un regard sans complaisance</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Sur l'humus chaotique de mon propre univers,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Je m'éprouve tel un champ proposé</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Que de multiples pensées labourent.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong> </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Cette étroite préhension de mon intériorité</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Devrait faire sonner la possible mélodie </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>D'extraordinaires poèmes en habit de bonheur.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong> </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Pourquoi alors, à bout d'effort, ne parviennent</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>A goutter, dans l'indifférence de lucides dédains,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Que ces horribles textes grimaçants qui me désespèrent?</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong> </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Christian COTTET-EMARDhttp://cottetemard.hautetfort.com/about.htmlAutoportraittag:cottetemard.hautetfort.com,2013-12-17:52489502013-12-17T13:05:48+01:002013-12-17T13:05:48+01:00 Ma vraie place dans le monde : Sur le crêt, au-dessus de chez moi,...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;">Ma vraie place dans le monde :</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4369520" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/00/2894283920.JPG" alt="christian cottet-emard,autoportrait,destin,contemplation,blog littéraire de christian cottet-emard,pavese contemplation inquiète,lucidité,destinée,photo,jura,nature,viry,crêt du long,crédulon,place dans le monde,vie,existence,vanité,fatum" /></p><p style="text-align: center;"><em>Sur le crêt, au-dessus de chez moi, fin d'été 2013.</em></p>
Pascal Adamhttp://theatrummundi.hautetfort.com/about.htmlLucidité de merdetag:theatrummundi.hautetfort.com,2013-09-09:51596332013-09-09T00:11:00+02:002013-09-09T00:11:00+02:00 « Les deux raisons contraires. Il faut commencer par...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4243251" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/00/00/3234817312.jpg" alt="IMG_0605.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><strong></strong> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><strong><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">« Les deux raisons contraires. Il faut commencer par là ; sans cela on n’entend rien, et tout est hérétique. Et même à la fin de chaque vérité il faut ajouter qu’on se souvient de la vérité opposée. »</span></strong></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><strong><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Pascal, <em>Pensées</em>, fragment 493 édition Le Guern</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Voir aussi le très bref <a href="http://theatrummundi.hautetfort.com/archive/2011/06/18/composition.html" target="_blank"><em style="mso-bidi-font-style: normal;">Dramaturgie fondamentale abrégée</em></a></span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"></em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Cela ne suffit pas d’être lucide. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Il est nécessaire aussi d’avoir le sens du défi, et de battre en brèche sa propre lucidité, cette saloperie, ce poison.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Parce qu’elle est un handicap, la lucidité, un frein puissant. Et que je fais fi d’elle. Ou le tente.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Un handicap ? Parce qu’elle éclaire la réalité ? </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Aussi parce qu’elle fait souffrir et écarte tout ce qui n’est pas elle.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">La lucidité est un endurcissement. Et il est certainement nécessaire, peut-être avec le temps inévitable, de s’endurcir. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Un endurcissement et une armure.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Elle protège certes mais elle ne protège qu’en isolant, en isolant de plus en plus, jusqu’au suicide, symbolique ou réel.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Et donc il faut la compenser.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Ne pas lui laisser tout le champ. Ne pas la laisser envahir tout, ruiner tout.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Oh, elle se défendra, de toute façon.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Rien ne dit qu’elle perdra la partie, la bataille, qu’elle ne ravagera pas tout ; elle l’a déjà tant fait.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Avec une personne, une, j’ai posé l’armure et préféré non pas être vulnérable mais ne pas cacher quand je l’étais.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">La lucidité y voit une tentative de suicide.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Et ce n’est pas ce suicide-là qu’elle me propose, c’en est un autre, le sien.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Et celui-là l’irrite et la contrarie.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Et moi, je ris.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Il se peut même parfois que ça tonitrue.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Car de quoi protège-t-elle, la lucidité ? De l’espoir ? De possibles déceptions ?</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Il y a de ça, sans doute. Ça peut même être utile, je ne dis pas. Et souvent même ça l’est. Elle protège des coups. En les anticipant, parfois même en les voyant venir avant même que leur intention en autrui ait commencé d’exister.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">D’un point de vue social, elle se tient en équilibre à mi-chemin entre l’hypocrisie et la paranoïa.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">En équilibre, oui.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Elle est un médicament puissant. A trop hautes doses il devient poison. Et ce qui devait garantir votre santé, au moins provisoirement, vous tue de plus en plus vite. Vous vous accoutumez, savez bien que cela vous tue et augmentez les doses.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Elle est devenue facilité.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Elle est devenue bêtise.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Quand vous pensiez, peut-être, qu’elle vous en préservait. Ou le devrait. Ou le pourrait.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Et elle le pouvait, au départ. Et elle le faisait, vous préserver. Il y a longtemps.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Mais maintenant vous êtes tellement préservé, que c’est de la vie tout entière que vous l’êtes.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Vous avez cédé au confort. Vous avez refusé d’avoir peur. Et de passer outre à la peur.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Et tu as cette lucidité-là, toi ? son anticipation, même des coups, lui fait ressembler à une intelligence et une observation.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Oui, intelligence, observation, et expérience aussi.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">A la fin, je n’étais pour ainsi dire plus exposé à rien. J’étais mort.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Vous faites une expérience. Pas bonne. Ça se finit mal. Vous voulez éviter de la refaire, bien sûr, pas deux fois la même erreur, tout ça… Et tu essaies de procéder autrement ; tu procèdes autrement, même. Et tu refais la même erreur, tu aboutis à la même catastrophe. La même fin. La même catastrophe, oui. Le résultat au moins t’apparait identique. Allons… encore une, ou pas ? Tu n’es pas si idiot… Oui, allez, cette fois on en m’aura pas, on ne m’y prendra plus. Et on fait autrement, on procède autrement encore ! Et schplarf ! la même gamelle ! Là, normalement, tu stoppes tout, aucune intelligence n’empêche la répétition de la catastrophe, varierait-elle par ailleurs : elle permet seulement l’illusion qu’on l’évitera.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">C’est là qu’intervient le défi.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">C’est-à-dire le courage.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Le courage de quoi ? D’être vulnérable ? De s’exposer encore aux coups ? D’accepter qu’à la fin il y ait catastrophe ? </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Comme si on ne savait pas, au fond, que la catastrophe et la fin sont une seule et même chose ; que notre durée, quoique inconnue, est bornée ; que nous allons mourir, de toute façon.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">La lucidité à haute dose rend lâche et impuissant.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Juste fort de son effondrement sur soi. De son propre pourrissement bien isolé à l’intérieur de l’armure la meilleure. De sa propre formolisation vif. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Tu ne veux pas voir qu’il y a de toute façon catastrophe, pauvre être humain débile, et que cette fois c’est ta lucidité qui l’est devenue !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Bon, mais le courage de quoi, donc ?</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">De n’avoir peur de rien. Pas même d’être faible. Ou ridicule.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Ou idiot.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">De n’avoir pas peur de la catastrophe. Qui arrivera. Sans doute. De toute façon.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">De n’avoir pas peur de sa peur, cette peur qu’on a faite lucidité – ou cette lucidité qui a tourné peur, qui a cessé d’éclairer le dangereux chemin où aller parce qu’elle a préféré supprimer tout chemin.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Et qui a fait qu’on reste là, à marner stupide dans sa pitre trouille lucide.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;">Et resurrexit.</span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 8pt; text-align: justify; line-height: 150%; text-indent: 7.1pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-size: small;"> </span></span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlLE JOURNAL DE PERSONNE: ” L'homme est un rat pour l'homme ! ”tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-01-08:49503542013-01-08T15:08:00+01:002013-01-08T15:08:00+01:00 Femme magnifique à l'intensité hors-norme. Superbe et...
<p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/iakscSUbmFg" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #0000ff; font-size: medium;">Femme magnifique à l'intensité hors-norme.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"> <span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #0000ff; font-size: medium;">Superbe et talentueuse...</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"> <span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #0000ff; font-size: medium;">A l'écriture riche et précise.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"> <span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #0000ff; font-size: medium;">Il est important de ne pas passer à côté</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"> <span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #0000ff; font-size: medium;">Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!</span></strong></span> </p><p style="text-align: center;"> <span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #0000ff; font-size: medium;">http://www.lejournaldepersonne.com/</span></strong></span> <span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #0000ff; font-size: medium;">Ou sur sa chaine Youtube:</span></strong></span><br /><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #0000ff; font-size: medium;">http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #0000ff; font-size: medium;"><br /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong>LE JOURNAL DE PERSONNE</strong></span></p><h1 id="watch-headline-title" style="text-align: center;"><span style="color: #339966; font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong><span class=" yt-uix-expander-head" title="L'homme est un rat pour l'homme !" dir="ltr">L'homme est un rat pour l'homme ! </span></strong></span></h1><p style="text-align: center;"><br /><span style="color: #0000ff;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;">Al PACINO à l’oeuvre…</span></strong></span></p>
Notehttp://almasoror.hautetfort.com/about.htmlL'ésotérismetag:almasoror.hautetfort.com,2012-01-15:45053822012-01-15T22:21:00+01:002012-01-15T22:21:00+01:00 Phot. Mavra "La lucidité est la blessure la plus rapprochée du...
<p style="text-align: center;"><a href="http://almasoror.hautetfort.com/media/01/00/567105667.JPG" target="_blank"><img id="media-3386857" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://almasoror.hautetfort.com/media/01/00/422645470.JPG" alt="ésotérisme, Pierre Riffard, René Char, lucidité, soleil" /></a><span style="font-size: xx-small;"><br />Phot. Mavra</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;">"La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil", <br /><span style="font-size: small;">René Char, poète du Vaucluse.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><br />Sur une proposition de <a href="http://universdesara.org/" target="_blank">Sara</a>, voici les premières lignes de l'Esotérisme, somme publiée en 1990 par Pierre Riffard, en deux parties : l'ésotérisme occidental et les ésotérismes d'ailleurs.</p><div style="text-align: justify;"><br />"Comment peut-on s'intéresser à autre chose qu'à l'ésotérisme ?</div><div style="text-align: justify;">Nous vivons dans un champ où bataillent lumières et ténèbres. <br />Les lumières aveuglent : on ne voit rien ; les ténèbrent confondent : on ne voit rien. Comment voir, pourquoi ces lueurs, pourquoi ces ombres, pourquoi ce jeu de blanc et de noir ? et d'où vient la jouissance, lorsqu'on reconnaît les choses ? Les événements se succèdent en cyclones, les êtres passent en rafale. Le monde joue-t-il à n'être et à n'être plus ?<br /><br /></div><div style="text-align: justify;">Silence du monde, brutalité des hommes, voilà sans doute l'expérience première que nous avons de la "réalité". Mais si la nature se tait, du moins est-elle là, en pierres, en plantes, avec ses pluies, ses aurores ; si les hommes utilisent leurs forces et leurs inventions contre eux-mêmes, du moins disposent-ils d'institutions comme les langues, les techniques, la philosophie, l'art. </div><div style="text-align: justify;">D'une part, on est lésé par une nature pourtant féconde, qui ne répond pas à nos désirs, ne satisfait pas à nos questions ; d'autre part, on est accablé de mensonges et d'injustices par nos "frères", pourtant socialisés. </div><div style="text-align: justify;">L'expérience est donc ambigüe, tragique et exaltante à la fois. ....<br /><br /></div><div style="text-align: justify;">.... Les choses se taisent <em>obscurément </em>, les hommes nous harcèlent <em>inexplicablement</em>. La solution ne réside-t-elle pas dans ce mystère même ? Le monde naturel vibre de signes qu'on ne comprend pas, le monde humain fourmille de bourreaux qu'on ne s'explique point ; malgré tout, le désir demeure et s'aiguise de comprendre cela, de s'expliquer ceci.</div><div style="text-align: justify;">Face à cette situation, que regarder ? Comment agir ? Où reposer sa tête ? Vers quoi marcher ? Non pas à quoi rêver, mais que connaître enfin ?</div><div style="text-align: justify;">Silence du monde. Ce silence oppresse nos poitrines. ...<br /><br /></div><div style="text-align: justify;">... Pour refuser cette violence des hommes, il faut pratiquer une certaine violence, resister aux idéologies, casser la pensée au profit de la méditation, opposer à la force le non-agir, au savoir la nescience, à l'utile la splendeur."</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">"L'ésotérisme - Qu'est ce que l'ésotérisme. Anthologie de l'ésotérisme occidental -" , <br />de Pierre A. Riffard (1990).</div><div style="text-align: justify;"> </div>
nauherhttp://off-shore.hautetfort.com/about.htmlEn guise de lucidité...tag:off-shore.hautetfort.com,2011-12-30:40201452011-12-30T00:09:00+01:002011-12-30T00:09:00+01:00 (re)lire Cioran en une période aussi...
<p style="text-align: justify;"> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img title="E. M. Cioran, geboren 1911 in Rasinari (Rumänien). Er starb 1995 in Paris" src="http://images.zeit.de/kultur/literatur/2010-06/e-m-cioran/e-m-cioran-540x304.jpg" alt="E. M. Cioran, geboren 1911 in Rasinari (Rumänien). Er starb 1995 in Paris" width="540" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">(re)lire Cioran en une période aussi dégoulinante de bons sentiments, de pétitions diverses pour un monde meilleur, pour une autre société (postmoderne, post-industrielle, post-coloniale, post-tout ce qu'on veut, le cachet du<em> post</em> faisant foi)</span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">, où l'on s'émerveille des triomphes fanatiques en guise d'avènement démocratique (derniers en date : Tunisie, Lybie, Égypte...), relire cet auteur revient à céder à une double tentation. La première n'est peut-être pas la plus intelligente, la plus productive, à savoir : se complaire dans le dédain cynique d'un univers dont on souhaiterait inconsciemment ou non qu'il courût à sa perte, et c'est toujours un peu facile. Celui que Mathieu Gauvin définit comme un "monstre obscur", un "infâme inactif qui se dévoue au désœuvrement" ne peut être un maître, ou un modèle. </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">Être revenu de tout a toujours partie liée avec une immobilité qui touche sans doute à la passivité, à la sclérose, au parler-pour-ne-changer-lpas-es-choses. Mais pourquoi devrions-nous bouleverser un ordre qui nous dépasse ? Lire Cioran, à ce niveau, c'est parler de la catastrophe comme d'un bienfait. Pas très exaltant. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">Dans le même temps, seconde tentation : vous guérir de la mièvrerie politique qui pourrit le monde contemporain, cette sorte de litanie larmoyante sur l'injustice et la misère, cette mise en scène perpétuelle, médiatique et pseudo-philosophique sur le besoin d'agir, le besoin de témoigner, le besoin de s'indigner. Voici bien l'utilité de Cioran. Quand les lecteurs du Monde désigne Stéphane Hessel comme homme de l'année, quand le sinistre<em> Indignez-vous !</em> est le théâtre de toute réflexion politique, sur le mode tripal, organisé par un diplomate qui vécut fort bien de tremper dans les affaires du monde, et qui, au crépuscule (que je lui souhaite le plus long possible, car sur l'homme en tant que tel, nulle vindicte) de son existence, voudrait nous en apprendre sur l'art de combattre, quand les choix argumentaires se situent désormais dans le registre d'un ego pathétique, d'une rhétorique sentimentale où tout se mélange, tout s'amoindrit en fait, tout se confond (à commencer par la banalisation du crime contre l'humanité), alors, oui, Cioran est nécessaire. Et de reprendre, dans son <em>Traité de décomposition</em>, la page suivante :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;"><br /><em>"</em>L'humanité n'a adoré que ceux qui la firent périr<em>. Les règnes où les citoyens s'éteignirent paisiblement ne figurent guère dans l'histoire, non plus le prince sage, de tout temps méprisé de ses sujets ; la foule aime le roman, même à ses dépens, le scandale dans les mœurs constituant la trame de la curiosité humaine et le courant souterrain de tout événement. La femme infidèle et le cocu fournissent à la comédie et à la tragédie, voire à l'épopée, la quasi-totalité de leurs motifs. Comme l'honnêteté n'a ni biographie ni charme, depuis </em>l'Iliade<em> jusqu'au vaudeville, le seul éclat du déshonneur a amusé et intrigué. Il est donc tout naturel que l'humanité se soit offerte en pâture aux conquérants, qu'elle veuille se faire piétiner, qu'une nation sans tyrans ne fasse point parler d'elle, que la somme d'iniquités qu'une peuple commet soit le seul indice de sa présence et de sa vitalité."</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">L'écriture est rude, le propos peu amène, un brin provocant. Cioran pue, si l'on s'en tient aux bonnes manières et aux pétitions de principe sur les progrès supposés de l'humanité. Il pue, pour les nez qui aiment les parfums sucrés et un monde qui<em> ne doit pas</em> les désespérer. Car la course à l'indignation, promue comme une sorte de prophylaxie de l'esprit, ne peut guère tolérer d'aussi si tristes sires, un peu comme le fou dan le <em>Roi Lear</em>. Or, très souvent, Cioran, sous des formules grinçantes, parfois outrées, ne fait que ramener à la surface la frénétique histoire du monde dont on ne voudrait faire qu'un musée, propre, lisse, comme une Vénus académique. Il est pourtant plus humain que ne le sont les professionnels médiatiques de la déploration et de l'illusion prophétique, et pour ce faire, il commence à ne pas être tendre avec tout le monde, y compris avec ceux que l'on pare si facilement de l'étendard des opprimés...<em><br /></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;"><br /></span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLes vraies raisons de la peur...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-09-03:37570002011-09-03T10:22:00+02:002011-09-03T10:22:00+02:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue publié par Hervé Juvin sur...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue publié par <strong>Hervé Juvin</strong> sur son blog, <em><a href="http://juvin2012.com/">Regards sur le renversement du monde</a></em>. Un appel à la souveraineté, à la lucidité et à l'autorité pour faire face à la tempête !...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3179450" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/2655433115.jpg" alt="Tempête.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;">Les vraies raisons de la peur</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Faut-il avoir peur des émeutes londoniennes ? Du terrorisme islamique ? De la montée des salaires en Chine, 25 % en zone côtière au cours des six derniers mois, aux effets multipliés par la hausse du renminbi ? De l’explosion des marchés financiers ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Adeptes sans le dire des idées de Carl Schmitt, les gouvernements et les media se sont lancés à la poursuite de nos ennemis. Et la fabrication de l’ennemi est une industrie qui tourne à plein régime. Dans les mots, mais pas seulement ; après Oussama Ben Laden, le colonel Khadafi était un ennemi présentable, il y en a, il y en aura d’autres. Ils ne sont pas loin. Une formidable bataille se joue en coulisse pour savoir si, oui ou non, une partie des activités bancaires et financières est désignée comme telle. Le débat oppose, aux Etats-Unis, d’un coté les tenants d’un règlement global du problème des « foreclosures », ces expulsions de débiteurs insolvables de leur logement financé à crédit, expulsions effectuées, sur la base de documents falsifiés ou d’engagements abusifs, par les banques créancières, et de l’autre, ceux qui souhaitent que les responsabilités soient établies et des dommages et intérêts payés aux millions de familles illégalement expulsées. Les banques souhaitent, contre une indemnité forfaitaire, se mettre à l’abri de toute poursuite. Les familles illégalement spoliées réclament justice. Ce débat mérite intérêt ; s’y opposent rien moins que deux systèmes de vérité, celui qui veut que la justice dise le bien et le mal, et celui qui dit que la justice doit s’exercer dans l’intérêt bien compris du plus grand nombre ; entendez ; que les banques continuent à faire leur travail et évitent la faillite. A ceux qui auraient oublié que les lois de l’économie peuvent faire l’impunité du criminel, le rappel peut servir.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les banques, les agences de rating, les fonds d’investissement, les systèmes de trading automatiques, tour à tour, suscitent la peur et sont accusées de porter la responsabilité d’une crise qui entre, vraiment, dans sa dimension politique Ce serait si facile ! La question est pourtant simple ; qu’est-ce qui donne tant d’importance à la dégradation de la note « triple A » de la dette américaine ? Qu’est-ce qui fait trembler la France à l’idée d’une dégradation de sa propre note ? Qu’est-ce qui donne tant d’importance à la finance de marché, aux taux d’intérêt, aux mouvements devenus erratiques du CAC 40 ? Rien d’autre que la facilité de la vie à crédit, un étrange aveuglement au recours aux investisseurs étrangers, une exigence déraisonnable de rendement du capital investi. Inutile de développer le fait ; le crédit condamne l’avenir à travailler pour le présent, et la politique de la France, si elle ne se fait pas à la Corbeille, sera durement et longtemps dominée par la question de la dette publique. Il est plus intéressant de souligner le ralliement borné des hauts fonctionnaires chargés de placer les titres de la dette publique à l’idéologie mondialiste et libre-échangiste ; avec le lancement des OAT, la création de l’Agence France-Trésor, ils ont pu sacrifier aux délices des road shows mondiaux, et ils ont réussi, puisque près de 70 % de la dette publique française est détenue par des investisseurs hors frontières. Mais qui a jamais cru qu’il serait aussi facile de spolier ces investisseurs, qui n’ont aucune raison de faire des cadeaux à la France, que les anciens porteurs nationaux de bons du Trésor, régulièrement volés par la décote ? La dette publique détenue par les nationaux s’apparente à l’impôt ; la question de la dette publique japonaise, détenue à plus de 90 % par les Japonais, ne se pose pas, du moins pas en terme de dépendance, alors qu’elle se pose et se posera à la France, qui s’est placée elle-même en situation de dépendre pour ses choix fiscaux, sociaux, et politiques, des détenteurs de sa dette, et de ceux qui la jouent. Il est tout aussi intéressant de constater la capitulation de tant d’entreprises, opérant dans secteurs matures où la croissance est de quelques pour cent par an, devant des exigences de rendement du capital de plus de 15 % annuels ! Ce qui, dans la durée, et dans un monde fini, signifie une alternative simple ; adopter un comportement de prédateur, ou truquer les comptes – certains s’étant fait fort de pratiquer les deux !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Facilité, aveuglement, déraison ; ce sont les vraies raisons d’avoir peur. Car il n’est rien, dans la crise actuelle, qui ne soit exagération, montage et manipulation, c’est-à-dire qu’il n’est rien que l’esprit de décision, la lucidité et la souveraineté ne puissent résoudre. Mettre fin à l’assistance inconditionnelle va de pair avec faire payer l’impôt, et notamment celui des grandes entreprises. Recouvrer des marges de manœuvre va de pair avec renationaliser la détention de la dette, et proposer aux Français d’acquérir les titres de dette de la France, comme favoriser la participation des Français au capital des entreprises françaises. Affirmer l’autorité de la France appelle à se mobiliser autour de la notion d’entreprises criminelles, pour qualifier des agissements, des comportements et des systèmes qui doivent être éliminés, et dont la révélation par Wikileaks des menaces de l’ambassadeur américain contre l’opposition française aux OGM, (préconisant des « warlike measures » ! ) donne l’exemple. Et surtout, rompre avec l’abandon mondialiste et l’idéologie du libre-échange, dont chaque jour illustre davantage qu’ils sont la voie de la confusion de l’abandon, et de la soumission, est la condition du projet, de l’ambition, et du commun.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Hervé Juvin</strong> (<em>Regards sur le renversement du monde</em>, 29 août 2011)</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlDes nouvelles des Pikkendorff...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-07-16:37119052011-07-16T16:44:00+02:002011-07-16T16:44:00+02:00 Les Pikkendorff incarnent dans l'oeuvre de Jean Raspail les...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3119659" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/2670803685.jpg" alt="Royaume de Borée.jpg" width="423" height="372" /></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les Pikkendorff incarnent dans l'oeuvre de <strong>Jean Raspail</strong> les valeurs de la vieille aristocratie européenne, celles de l'honneur, du sens du devoir, du courage et de la lucidité. Le dessinateur de bandes dessinées <strong>Jacques Terpant</strong> a donc décidé de leur consacré une saga, dont le premier cycle est composé des trois tomes de <em><strong>Sept cavaliers...</strong></em> publiés chez Delcourt entre 2008 et 2010, et le deuxieme, intitulé <strong><em>Le Royaume de Borée</em></strong> est à paraître et comportera quatre volumes</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3119632" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/1740562975.jpg" alt="Pikkendorff.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">"Le blasonnement des armoiries des Pikkendorff est : coupé de sinople sur gueules, à un faisceau de trois lances de combat d'or brochant, deux en sautoir et une en pal, brisée. </span><span style="font-size: x-small;">Illustration de la devise: Je suis d'abord mes propres pas. </span><br /><span style="font-size: x-small;"> On notera que ces armoiries sont irrégulières au regard de l'héraldique puisqu'on ne peut mettre ni couleur sur couleur, ni métal sur métal. Ce sont des armes dites "à enquerre" qui incitent à s'enquérir des raisons pour lesquelles on a contrevenu aux lois du blason (tel Godefroy de Bouillon portant : d'argent à la croix potencée d'or). L'origine en est en général un haut fait d'armes..."</span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Vous pouvez visionner ci-dessous un entretien très intéressant avec le dessinateur <strong>Jacques Terpant</strong> à propos de son adaptation et de son interprétation de l'oeuvre de <strong>Jean Raspail</strong>...</span></p><blockquote><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><object width="425" height="349" data="http://www.youtube.com/v/eUhLyt2RWLs?version=3&hl=fr_FR" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="wmode" value="transparent" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowscriptaccess" value="always" /><param name="src" value="http://www.youtube.com/v/eUhLyt2RWLs?version=3&hl=fr_FR" /><param name="allowfullscreen" value="true" /></object></span></p></blockquote>
Boreashttp://verslarevolution.hautetfort.com/about.htmlLucidité françaisetag:verslarevolution.hautetfort.com,2011-03-19:31507562011-03-19T12:18:00+01:002011-03-19T12:18:00+01:00 On a beau dire, et moi le premier, que " les gens sont cons ", s'énerver...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">On a beau dire, et moi le premier, que "<a href="http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2010/09/19/electroencephalogramme-plat.html" target="_blank">les gens sont cons</a>", s'énerver contre leur caractère moutonnier et leur panurgisme consumériste... parfois, une autre vérité saute au yeux.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Illustration, <a href="http://www.marianne2.fr/docs/Rapport_abstention_ifop.pdf" target="_blank">ce sondage</a> commandé par <a href="http://www.marianne2.fr/Exclusif-qui-vote-qui-ne-vote-pas-et-pourquoi_a203926.html" target="_blank">Marianne</a> et <a href="http://www.europe1.fr/Politique/Cantonales-les-raisons-de-l-abstention-460283/" target="_blank">Europe 1</a> :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><br /></span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: andale mono,times; font-size: medium;">Tableau 1 : Êtes-vous plutôt d’accord ou plutôt pas d’accord avec chacune des affirmations suivantes... ?</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://verslarevolution.hautetfort.com/images/sondage.jpg" alt="" width="560" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: andale mono,times; font-size: medium;"><strong>Tableau 4 : Quand vous pensez aux dernières années, diriez-vous plutôt que... ? </strong></span></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://verslarevolution.hautetfort.com/images/sondage4.jpg" alt="" width="560" /></p>
Pathttp://www.mesyeuxetmamainpourledire.com/about.htmlUne belle année de paix, d'amour et de pardontag:www.mesyeuxetmamainpourledire.com,2010-01-10:48506332010-01-10T13:36:05+01:002010-01-10T13:36:05+01:00 2008 et 2009 sont derrière nous. Nous sommes tous à faire le constat de...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">2008 et 2009 sont derrière nous.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Nous sommes tous à faire le constat de cette dernière année écoulée.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Les bons moments, les moins bons.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Les coups durs, les bonheurs, les rires, les pleurs, les heurts, les succès.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Nous faisons le constat de la richesse supplémentaire que nous emportons au plus profond de nous même avec cette fin d’année. Car, il faut bien se le dire, chaque événement est un trésor, un pas vers la maturité et la sagesse. Un regard sur l’autre et sur moi-même, une leçon de vie…</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">J’avance. J’avance doucement. Je gravis ce chemin de vie qui est le mien et que j’ai choisis en partie. Je marche sans trop de certitudes sur cet avenir mais je marche. J’essaye de prendre le temps de regarder à droite et à gauche et de ne plus me focaliser sur ma propre douleur que vous avez tous eu l’amour de partager avec moi. Je marche le cœur empli d’amour pour vous, mes proches, ma famille, mes amis chers, ma tendre nénette.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Le cœur empli de cette tendresse qui ne demande qu’à envelopper l’autre pour le soigner de ses blessures, le nettoyer de ses peurs, le rassurer sur ses aptitudes au bonheur.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Le bonheur est certainement là, dans la conscience que nous « mettons » dans chaque instant de notre vie. Le pas qui nous fait avancer, le regard qui nous fait voir, la lucidité qui nous fait comprendre, la tolérance qui nous fait pardonner.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">A vous tous, je vous souhaite une belle année…</span></p>
DUFOURhttp://lamaisondesbabayagas.hautetfort.com/about.htmlComité Marrainage / Parrainagetag:lamaisondesbabayagas.hautetfort.com,2009-08-16:23006692009-08-16T15:00:00+02:002009-08-16T15:00:00+02:00 Professeur Etienne Beaulieu : C’est avec plaisir que le professeur...
<p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #800080;"><strong>Professeur Etienne Beaulieu</strong></span> : C’est avec plaisir que le professeur Beaulieu accepte de parrainer votre maison des Babayagas et m’a chargée de vous transmettre ses félicitations pour votre belle initiative.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #800080;"><strong>Marie-Georges Buffet</strong></span> : Vous me faites connaître le projet de « <em>La Maison des Babayagas</em> » pour lequel vous me sollicitez pour être dans le comité de soutien. Je vous en remercie et c’est avec plaisir que j’accepte votre proposition. Ce lieu pour ces femmes âgées sera vraiment un bel endroit où elles pourront continuer à profiter de la vie tout en étant entourées et en faisant profiter aux autres de leurs atouts. Je pense que ce type de lieu devrait se développer pour permettre aux jeunes et moins jeunes de partager des moments ensemble et de s’apporter du bien être, de participer à la vie politique, sociale et culturelle. Cela aiderait également à porter un autre regard sur la vieillesse.</span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #800080;">Dominique Cabrera</span></strong> : Je trouve votre projet de « Maison des Babayagas » formidable. Inventer et faire exister de tels lieux, des lieux humains tout simplement, est crucial pour préserver, cultiver et poursuivre des rapports entre les personnes à travers les générations et le temps d’une vie qui soient des rapports vivants.</span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #800080;"><strong>Noëlle Châtelet</strong></span> : Je vous remercie d’avoir songé à moi pour soutenir votre action si juste, si nécessaire. Bien volontiers, j’accepte de figurer dans ce Comité de parrainage. Je salue votre courage et votre ferveur à défendre ces causes essentielles et fraternelles pour lesquelles, à ma façon, je combats également.</span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #800080;"><strong>Françoise Héritier, professeure au Collège de France</strong></span> : J’accepte avec enthousiasme de faire partie du Comité de parrainage de la maison des Babayagas.</span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #800080;">Albert Memmi</span></strong> : C’est bien volontiers que je ferai partie de votre comité de parrainage.</span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #800080;"><strong>Edgar Morin</strong></span> : Je suis tout à fait d’accord pour faire partie de votre comité de parrainage.</span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #800080;">Michèle Perrot</span></strong> : Entendu pour apporter mon modeste soutien à cette intéressante initiative que constitue la « Maison des Babayagas ».</span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #800080;">Michel Rocard</span></strong> : Je vous confirme mon accord pour faire partie de votre Comité de parrainage.</span></span></p> <p style="text-align: justify;" class="grasviolet"> </p> <p style="text-align: center;" class="grasviolet"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">---------------------------------------------------------------</span></span></p> <p class="grasviolet2"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="color: #993366;"><em>Il ne suffit pas<br /> de vieillir,</em></span></span></p> <p class="grasviolet2"><span style="color: #993366;"><em>Encore faut-il<br /> Savoir et se dire<br /> Que l’on vieillit</em></span></p> <p class="grasviolet2"><span style="color: #993366;"><em>Et vivre avec lucidité<br /> Son vieillissement.</em></span></p> <p class="grasviolet2"><span style="color: #993366;"><em>A cette condition seulement<br /> On garde ce que toujours<br /> On a eu de plus fort,</em></span></p> <p class="grasviolet2"><span style="color: #993366;"><em>De plus à même<br /> De vivre pleinement<br /> Chaque instant,</em></span></p> <p class="grasviolet2"><span style="color: #993366;"><em>Comme s’il était<br /> Inépuisable.<br /> […]</em></span></p> <p class="grasviolet2"><span style="color: #993366;">Guillivic, <span style="text-decoration: underline;">Vieillir</span></span></p>
kl lothhttp://kl-loth-dailylife.hautetfort.com/about.htmlLucidité (René Char)tag:kl-loth-dailylife.hautetfort.com,2008-04-14:15645282008-04-14T23:31:00+02:002008-04-14T23:31:00+02:00 "La lucidité est la blessure la plus proche du soleil" . (René Char)...
<p><font color="#FF6600"><b><i>"La lucidité est la blessure la plus proche du soleil"</i>. (René Char)</b></font></p> <p>Pour être honnête : je n'ai pas (pas encore ?) lu René Char… cette citation est extraite du livre de <a href="http://www.odilejacob.fr/catalogue/index.php?op=par_titre&cat=0207&count=40&id_livre=2496&option=&desc=quatrieme#2496" title="l'adulte surdoué" target="_blank">Jeanne Siaud-Facchin, <i>Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué</i>, éd. Odile Jacob, 2008, p. 168</a>. </p>