Last posts on loue2024-03-29T16:18:23+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/loue/atom.xmlNature25http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/about.htmlLa Loue en avril 2011tag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2016-07-15:32770292016-07-15T00:04:00+02:002016-07-15T00:04:00+02:00 Avril 2011-avril 2016 : Situation de la Loue et d'autres rivières...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><img id="media-2998187" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/3177748437.jpg" alt="Loue-MouthierHtePierre-colmatage_avril2011_logo.jpg" />Avril 2011-avril 2016 : Situation de la Loue et d'autres rivières franc-comtoises<br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>(Dernière mise à jour : 15/07/2016)</em></span></strong></p><p class="entry-title"><span style="color: #0000ff;"><strong><em>à trouver en pied d'article le </em></strong><em><strong>rapport pour la création du « territoire d’excellence de la Loue et des rivières comtoises »</strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #ff0000;"> 04/04/2016</span> <span style="color: #ff0000;">: grave pollution dans le Territoire de Belfort</span></strong>.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Il s'agit en fait d'une pollution récurrente du canal du Martinet à Belfort, pollution due à des bidons de produits toxiques abandonnés dans une friche industrielle et lessivés par les eaux de pluie. Le canal du Martinet se jette dans la Savoureuse.</p><p style="text-align: justify;">Voir une <a href="http://france3-regions.francetvinfo.fr/franche-comte/territoire-de-belfort/mortalite-de-poissons-la-suite-d-une-pollution-belfort-967961.html">première alerte de France 3 Franche-Comté.</a></p><p style="text-align: justify;">Voir le <a href="http://france3-regions.francetvinfo.fr/franche-comte/territoire-de-belfort/deux-plaintes-deposees-la-suite-de-la-pollution-du-canal-martinet-belfort-968643.html#xtor=EPR-521-[france3regions]-20160405-[info-bouton2]">reportage de France 3 Franche-Comté</a>.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000;"><em><strong>Où en est la Loue ?</strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Voici un tout premier extrait du documentaire « <a href="http://blog.france3.fr/vallee-de-la-loue/2013/01/04/le-documentaire-de-j-p-macchioni-diffuse-sur-france-3-en-fevrier/">Doubs Loue, histoires croisées</a> » qui promet d’être passionnant. Ce film de 52 minutes sera diffusé sur France 3 Franche-Comté et France 3 Bourgogne le samedi 9 février 2013 à 15h20. Attention, cet extrait est encore une version de travail; le commentaire de <a href="http://blog.france3.fr/vallee-de-la-loue/2012/07/31/documentaire-sur-la-loue-le-doubs-est-en-tournage/" target="_self">Jean-Philippe Macchioni </a>n’est pas encore enregistré. Le réalisateur a choisi de raconter les histoires à la fois liées et distinctes du Doubs et de la Loue. Après avoir rappelé la spécificité karstique des sols et raconté le lien qui unit le Doubs et la Loue avec la fameuse découverte de 1901 grâce à l’incendie de l’usine d’absinthe, Jean-Philippe Macchioni rentre dans le vif du sujet avec des images de truites malades…</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Quelques extraits du compte rendu d'une réunion de la <strong>Mission Interservices de l'eau</strong> (<strong>MISE</strong>)</p><p style="text-align: justify;"> <em>"Point Loue et rivières comtoises</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Le Préfet du Doubs a réuni <strong>mercredi 20 avril 2011</strong> la Mission Interservices de l'eau, élargie à l'ensemble des acteurs impliqués dans la gestion de l'eau, pour un nouveau point sur la Loue, où il a été aussi question du Doubs Franco-Suisse et plus largement des rivières comtoises.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>La réunion a d'abord permis de faire un point de situation des cours d'eau.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Cette année, la situation météorologique (persistance d'un temps chaud et sec très précoce), et les faibles débits sont préoccupants pour l'ensemble des rivières ; mais c'est le Doubs, dans sa portion franco-suisse, puis jusqu'à Montbéliard, qui connaît des mortalités de poissons fortes : il n'a pas été noté la présence de cyanobactéries - dont le développement important avait été corrélé l'an dernier aux mortalités de poissons - mais celle d'<strong>une maladie causée par un champignon, la saprolégniose</strong>, que l'on rencontre en général sur les poissons d'élevage."</em></p><p style="text-align: justify;"><em>[…]</em></p><p style="text-align: justify;"><em>"Le groupe d'experts local mis en place à la demande du Préfet et piloté par l'Agence de l'Eau suite aux mortalités de poissons de l'an dernier a présenté le dispositif de suivi renforcé mis en place ce printemps sur la Loue, le Doubs et l'Ain, rivières affectées par ces phénomènes, mais aussi sur deux autres rivières non affectées, le Cusancin et le Dessoubre. Ce dispositif permet de mieux décrire les phénomènes rencontrés - <strong>par exemple les développements d'algues </strong>- et d'alerter sur d'éventuelles détériorations de la qualité de l'eau."</em></p><p style="text-align: justify;"><em>[…]</em></p><p style="text-align: justify;"><em>"Au cours de la réunion, les scientifiques présents ont indiqué que l<strong>a qualité des eaux de la Loue, qui reste satisfaisante au regard des critères européens</strong>, ne permet pas d'identifier un facteur déterminant des dysfonctionnements constatés : les causes des mortalités piscicoles apparaissent multifonctionnelles." […]</em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Au vu des quelques clichés pris sur le pont de Mouthier-Hautepierre, on peut s'interroger sur la santé de la Loue en constatant le degré de colmatage des fonds : l'ensemble du domaine benthique est occupé par des algues filamenteuses qui asphyxient même les bryophytes ! Les conclusions de la MISE paraissent très optimistes !</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-2998170" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/541885848.jpg" alt="Loue-MouthierHtePierre-colmatage_avril2011_06-1.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>La Loue à Mouthier-Hautepierre (avril 2011)</strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>Les fonds sont colmatés par les algues</strong></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-2998173" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/903139567.jpg" alt="Loue-MouthierHtePierre-colmatage_avril2011_03-2.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>La Loue à Mouthier-Hautepierre (avril 2011)</strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>Quelques rares truitelles sont présentes (ellipses rouges)<br /></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-2998174" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/296001285.jpg" alt="Loue-MouthierHtePierre-colmatage_avril2011_05-1.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>La Loue à Mouthier-Hautepierre (avril 2011)</strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-2998175" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/02/2252049964.jpg" alt="Loue-MouthierHtePierre-colmatage_avril2011_07-1.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>La Loue à Mouthier-Hautepierre (avril 2011)</strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>Les bryophytes sont eux-mêmes étouffés par les algues<br /></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"> Vous pouvez également visionner des vidéos très fouillées au sujet des problèmes du Doubs à l'adresse ci-dessous :<br />Le lien: <a href="http://www.pronatura-ju.ch">http://www.pronatura-ju.ch</a> et choisir le fichier <span style="color: #ff0000;">Doubs</span>.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: x-small;">Les pollutions agricoles et domestiques sont mises en cause pour expliquer l'état lamentable de nos rivières. Or un petit tour de passe-passe a été commis pendant les vacances de Noël 2011 par le Ministère de l'Agriculture !</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: x-small;">À peine croyable : c'est en pleine période de fêtes de Noël et du Nouvel An que le ministre de l'agriculture a choisi de "consulter le public" sur un projet de modification de la réglementation relative aux zones d'excédent structurel de lisier ! Chacun le sait, en cette période de fêtes, les citoyens surveillent assidument les projets de textes mis en ligne sur le site internet du ministère de l'agriculture...</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: x-small;">Une pétition à signer :</span><br /> <br /><a href="http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/elevages-dereglementation-se-poursuit-413.html" target="_blank">http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/elevages-dereglementation-se-poursuit-413.html</a></p><p> </p><div class="field field-type-text field-field-ns-article-lead"><div class="field-item odd"><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: x-small;">Ajout du 9 mars 2012 (source : macommune.com)</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;">D'après les conclusions d'un groupe d'experts et malgré les mortalités de la faune pisciaire dans la rivière, la Loue serait en bonne santé comparativement à d’autres cours d’eau français.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"> </span></p><p style="text-align: justify;">À la demande du Préfet du Doubs, un groupe de onze experts a rendu ce mercredi une étude sur le fonctionnement de la Loue et de son bassin versant. Selon ce rapport, l’hypothèse initiale d’un lien direct entre les épisodes de mortalité piscicole connus en 2010-2011 et la présence de cyanobactéries toxiques dans la rivière n’a pas été retenue.</p><p style="text-align: justify;"> </p></div></div><div class="panel-pane pane-panels-mini pane-article-associated clear-block" style="text-align: justify;"><div class="inner"><div id="mini-panel-article_associated" class="panel-display panel-1col clear-block"><div class="panel-panel panel-col"><div><div class="panel-pane pane-block pane-openx-9 clear-block"><div class="inner"><div id="beacon_17f39fd71c" style="position: absolute; left: 0px; top: 0px; visibility: hidden;"><img class="ayjxijhpyyrixmykpfhr ntrxcgbwbfhrcpdwqaac" style="width: 0px; height: 0px;" hidden="" src="http://pub.macommune.info/www/delivery/lg.php?bannerid=159&campaignid=145&zoneid=18&loc=http%3A%2F%2Fwww.macommune.info%2Farticle%2Floue-les-cyanobacteries-mises-hors-de-cause-67265&referer=http%3A%2F%2Fwww.macommune.info%2F&cb=17f39fd71c" alt="" width="0" height="0" /></div></div></div></div></div></div></div></div><div class="panel-pane pane-node-content clear-block"><div class="inner"><div class="node ns-article node-ns-article clear-block"><div class="field field-type-text field-field-ns-article-body"><div style="text-align: justify;"><p style="text-align: justify;">Selon le rapport, ces deux faits sont révélateurs d’un <em>«état général relativement dégradé de la Loue qui date d’au moins trente ans»</em> et dont les causes sont multiples. La Loue est une rivière vulnérable aux pollutions en raison de ses caractéristiques géologiques. Les aménagements faits d’année en année ont également un impact sur la qualité physico-chimique et biologique de la rivière.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Les experts, placé sour la responsabilité de l'ONEMA (Office national de l'eau et des millieux aquatiques), ont adressé des recommandations au comité des Sages constitué en décembre 2011 par le Préfet :</p><p style="text-align: justify;"> </p><ul style="text-align: justify;"><li>Maîtriser les flux de nutriments dans la rivière (phosphore et azote) pour limiter, par exemple, la prolifération de cyanobactéries,</li></ul><br /><ul style="text-align: justify;"><li>Redonner de la liberté à la rivière retirant certains barrages qui ralentissent l’écoulement du cours d’eau,</li></ul><br /><ul style="text-align: justify;"><li>Encadrer et contrôler la politique de repeuplement de la Loue,</li></ul><br /><ul style="text-align: justify;"><li>Minimiser le risque environnemental lié à toutes les activité humaines polluantes (agricole, sylvicole, urbaine ou industrielle.</li></ul><br /><p style="text-align: justify;">L’objectif pour le comité des Sages et les services de l’État est d’aboutir désormais à un plan d’actions partagé.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Si la situation de la Loue est préoccupante, les experts relativisent : les eaux de la Loue restent de bonne qualité comparativement à d’autres cours d’eau français.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: x-small;">Résumé du rapport des experts :</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3489970" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/1038559761.jpg" alt="loue,pollution,colmatage,algues filamenteuses" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3489972" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/202322060.jpg" alt="loue,pollution,colmatage,algues filamenteuses" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3489981" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/2860006200.jpg" alt="loue,pollution,colmatage,algues filamenteuses" /></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #ff0000;">ÉTONNANT : la pratique du "no kill" est mise en cause dans ce rapport ! </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3489975" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/1876886966.jpg" alt="loue,pollution,colmatage,algues filamenteuses" /></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: x-small;">Ajout du 17 janvier 2013 : les recommandations du <a href="http://www.eaurmc.fr/fileadmin/espace-presse/documents/Info_presse_Loue-100113.pdf">Conseil scientifique de Comité de Bassin Rhône-Méditerranée</a><br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Alarmé par la piètre qualité des eaux de la Loue, le conseil scientifique du comité de bassin Rhône-Méditerranée, présidé par Daniel Gerdeaux, hydrobiologiste (INRA Thonon les Bains) appelle à relancer une opération de lutte contre l'eutrophisation.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Pour le conseil scientifique, cette eutrophisation persistante doit trouver un remède. Il s'agit d'un impératif tant écologique qu'économique. Le colmatage du fond du cours d'eau par les algues entraîne une surconsommation nocturne de l'oxygène aux dépens de la faune aquatique benthique et vagile. On sait que ce développement algal est nourri par les excès de phosphore et d'azote venus des élevages et des eaux usées domestiques. En outre, les interruptions dans le couvert de la forêt rivulaires, les barrages ralentissant l'eau et le changement climatique aggravent considérablement les conséquences de l'eutrophisation en réchauffant et éclairant les eaux. Ce constat alarmant a amené le comité de bassin à relancer une campagne de reconquête de la qualité de l'eau de la Loue.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Pour le conseil scientifique, il s'agit prioritairement :</p><p style="text-align: justify;"> </p><ul><li>de lutter contre l'eutrophisation en ciblant l'assainissement des eaux usées et les épandages agricoles pour faire baisser les apports de phosphore et de nitrates à la rivière.</li></ul><br /><ul><li>de réinstaller un couvert forestier dense sur les berges de la Loue et de supprimer des seuils en travers du cours d'eau pour réduire sa sensibilité aux effets du changement climatique.</li></ul><br /><ul><li>de faire un nouveau bilan, plus exhaustif, des apports en polluants par catégorie d'activité, pour apprécier la nécessité d'éventuelles mesures complémentaires.</li></ul><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">La commission locale de l'eau Haut-Doubs et Haute-Loue, qui est déjà à l'origine d'un schéma d'aménagement et de gestion des eaux usées, est appelée à prendre en main cette opération.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="entry-title"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small; color: #ff0000;">Qu’attendre de la Conférence départementale Loue et rivières comtoises? (juillet 2013)</span></p><br class="WP_fontResize_minus" style="font-size: 0.7em; cursor: pointer;" title="Réduire la taille du texte" /><p>C’était une promesse des<a href="http://blog.france3.fr/vallee-de-la-loue/2012/10/11/les-assises-de-la-loue-nouvel-elan/" target="_self"> Assises de la Loue.</a> En octobre dernier, préfecture et conseil général du Doubs organisaient une journée d’informations et d’échanges autour des problèmes de la Loue.« <em>Le temps presse, on change de rythme et de méthode</em> » affirmait Claude Jeannerot, le président du conseil général du Doubs.<em> « Nous devons faire plus, nous devons faire mieux »</em> renchérissait le préfet Christian Decharrière. Pour y parvenir, le principe d’une Conférence départementale était créée avec comme objectif la tenue de deux réunions par an et la participation d’un conseil scientifique.</p><p><br /> Cette première conférence est prévue ce vendredi 5 juillet à Quingey. Contrairement aux Assises, elle se tiendra à huis clos et ne durera que deux heures et demie. Les suivis de qualité de l’eau, le point sur les mesures du SDAGE, les actions menées sur la Haute-Loue et Haut-Doubs, l’évolution de la gouvernance sont au programme de cet après-midi.</p><p> </p><p><strong>Une certitude,</strong> c’est Jean-François Humbert, président du Groupe national d’experts qui s’était penché sur les problèmes de la Loue qui sera à la tête du
Nature25http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/about.htmlTruites de la Loue : tableau de Courbettag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2012-09-03:48219192012-09-03T15:01:00+02:002012-09-03T15:01:00+02:00 Truites de la Loue : tableau de Courbet Courrier des lecteurs...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;">Truites de la Loue :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;">tableau de Courbet</span></p><p> </p><p>Courrier des lecteurs publié récemment dans l'<em>Est républicain</em> et diffusé sur twitter par le blogueur <em>Bisontein</em>t. Le voici : <a href="http://twitpic.com/aoud8l">http://twitpic.com/aoud8l</a></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3729797" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/852764979.jpg" alt="Nicolas-Jachet.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3729799" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/02/1302038867.jpg" alt="Courbet2012_truites-mortes.jpg" /></p>
Nature25http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/about.htmlL’Université de Franche-Comté et la fédération de pêche du Doubs au chevet de la Louetag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2012-07-20:47864962012-07-20T14:53:00+02:002012-07-20T14:53:00+02:00 L’Université de Franche-Comté et la fédération de pêche du Doubs...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>L’Université de Franche-Comté</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>et la fédération de pêche du Doubs</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>au chevet de la Loue</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><em><span style="font-size: xx-small;">(18/07/2012)</span></em><br /></strong></span></p><p style="text-align: center;" align="left"> </p><p> </p><p style="text-align: justify;" align="left"><strong>Classée comme l'une des plus belles rivières d'Europe pour la pêche à la mouche, la Loue se fraie </strong><strong>dans le massif du Jura </strong><strong>une reculée creusant d'abruptes falaises calcaires, au pied desquelles moucheurs locaux et touristes aiment venir titiller la truite et l'ombre.</strong></p><p style="text-align: justify;" align="left"><strong><br /></strong></p><p style="text-align: justify;" align="left"><em>"La vallée a connu un tourisme de masse lié à la pêche à la mouche, avec des personnes qui avaient les moyens et venaient de toute l'Europe. Mais depuis le début des années 2000, les pêcheurs fuient cette rivière dans un état lamentable, où ils voient les poissons mourir"</em>, constate Alexandre Cheval, garde-pêche dans la Vallée de la Loue. <em>"Aujourd'hui, ils préfèrent aller en Slovénie ou en Roumanie sur des cours d'eau comparables à la Loue il y a 30 ans"</em>, ajoute-t-il. Le nombre des cartes de pêche enregistrées par la fédération sur le secteur de la Loue est passé de 2000 il y a dix ans à près 400 l'année dernière.</p><p style="text-align: justify;" align="left"> </p><p style="text-align: justify;" align="left">Mais depuis 1973 <em>"la population piscicole a diminué de 70 à 80% sur certains secteurs de la Loue"</em> qui s'écoule d'Ouhans dans le Doubs à Parcey dans le Jura, affirme Thomas Groubatch, chargé de mission à la Fédération de pêche du Doubs. Néanmoins, il pense qu'il <em>"reste quelques secteurs refuges, mais ils sont rares. Il faut agir vite pendant que ces zones existent encore".</em></p><p style="text-align: justify;" align="left"><em><br /></em></p><p style="text-align: justify;" align="left">Des polluants d'origines diverses (population humaine, agriculture ou industrie), ainsi que l'aménagement des rivières (seuils et barrages) sont notamment mis en cause.</p><p style="text-align: justify;" align="left"> </p><p style="text-align: justify;" align="left"><em>"Ce n'est pas une pollution ponctuelle, mais chronique. La rivière se dégrade de plus en plus et les milieux naturels ont de plus en plus de mal à supporter la pollution. La situation est plus qu'alarmante"</em>, s'inquiète Alexandre Cheval, qui redoute qu'un <em>"point de non-retour"</em> ait été atteint.</p><p style="text-align: justify;" align="left"> </p><p style="text-align: justify;" align="left">Pour lutter contre cette pollution, les services de l'État ont engagé une série d'actions comme le renforcement des règles d'épandage du lisier, l'installation de passes à poissons ou un effort de sensibilisation des industriels.</p><p style="text-align: justify;" align="left"><strong><br /></strong></p><p style="text-align: justify;" align="left"><strong>La Loue va être auscultée sous toutes les coutures.</strong> Les chercheurs du <a href="http://chrono-environnement.univ-fcomte.fr/">Laboratoire de Chrono-environnement</a> viennent de commencer leurs travaux. <a href="http://blog.france3.fr/vallee-de-la-loue/2011/05/11/10-mai-2011-letude-du-laboratoire-de-luniversite-de-franche-comte/">Annoncée depuis au moins un an</a>, cette vaste étude prévue sur cinq ans a enfin commencé dernièrement.<em> </em>D'après François Degiorgi, l’un des coordinateurs de cette étude,<em> “Il s’agit</em> <em>d’un travail pluridisciplinaire qui porte aussi bien sur le bassin versant que sur la rivière. L’objectif est de localiser les causes du mauvais état de la Loue puis de chercher à les relier à une spacialisation des effets dans la rivière”</em>.</p><p style="text-align: justify;" align="left"> </p><p style="text-align: justify;">Pendant une première phase de trois ans, une quinzaine de chercheurs va travailler sur le terrain pour cette étude. Une équipe pluridisciplinaire formée de chimistes, biologistes, géologues, pédologues. La plupart d’entre eux sont rattachés au <strong>laboratoire de chrono-environnement</strong> mais le l<strong>aboratoire de géographie Théma</strong>, le <strong>Muséum d’Histoire naturelle de Besançon</strong>, l’<strong>Université de Neuchâtel</strong>, le <strong>laboratoire d’analyses de Poligny</strong> prêteront également main-forte à l’équipe.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Déjà des universitaires ont prélevé des larves et des insectes adultes au bord de la Loue pour pouvoir évaluer la qualité du milieu de façon beaucoup plus précise que les indicateurs utilisés habituellement pour classer les rivières.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong>Autre partenaire de taille, la Fédération de Pêche du Doubs</strong>. Dès lundi, une soixantaine de pêcheurs est mobilisée chaque jour de la semaine pour réaliser des pêches électriques afin d’effectuer de nouveaux inventaires piscicoles sur au moins huit stations de la Loue. Toutes les associations de pêche de la vallée, les fédérations de pêche des départements de Bourgogne et de Franche-Comté, le département de l’Ain ainsi que des bénévoles sont mobilisés la semaine prochaine.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Tout les amoureux de la Loue ont encore en tête les images des relevés piscicoles effectués, eux aussi à grand renfort de moyens et de médias par l’<strong>Onema</strong> en 2010. <strong>Alors, pourquoi recommencer et ne vaudrait-il pas commencer à agir concrètement pour diminuer les sources de pollution ?</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><br /></strong></p><p style="text-align: justify;"><em>« Pour que les politiques se bougent encore plus, il faut des preuves sur les origines de la pollution,</em> explique Alexandre Cheval, garde pêche de la fédération du Doubs, c<em>ette étude va permettre d’affiner le tir, il nous faut des connaissances les plus fines possibles pour réajuster le tir. En 2010, l’<strong>Onema</strong> n’avait travaillé que sur quatre stations ».</em></p><p style="text-align: justify;"><em><br /></em></p><p style="text-align: justify;">Les politiques se sont déjà bougés en finançant cette étude qui coûte 360 000 euros pour la première phase. Environ 80% de cette somme est prise en charge par l’Agence de l’Eau, le conseil général du Doubs et le conseil régional de Franche-Comté ; le reste étant financé par l’Université de Franche-Comté.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">De nombreuses études ont été réalisées ces vingt dernières années, pas forcément coordonnées. Tout l’enjeu de ce travail va être de savoir capitaliser les résultats déjà publiés et surtout d’identifier beaucoup plus précisément l’impact des activités humaines sur le bassin versant de la Loue. En 2015, la directive européenne sur l’eau devra être renouvelée. Les premiers résultats de cette étude sur la Loue pourraient bien être examinés de près. De ses malheurs, la Loue pourrait ainsi en tirer un petit bénéfice. La rivière, connue dans toute l’Europe par les pêcheurs à la mouche, pourrait se faire aussi une réputation auprès des milieux scientifiques en étant devenue un véritable laboratoire à ciel ouvert.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">En Franche-Comté, le Doubs franco-suisse, dont la Loue est à la fois un affluent et une résurgence, le Dessoubre et le Cusancin sont confrontés à un même problème de pollution et de mortalité piscicole.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: right;"><strong>Isabelle Brunarius</strong></p><p style="text-align: right;"><strong>(France 3 Franche-Comté)<br /></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-small;"><strong>Source :</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><a href="http://blog.france3.fr/vallee-de-la-loue/2012/07/18/luniversite-de-franche-comte-la-federation-de-peche-du-doubs-au-chevet-de-la-loue/">Blog.france3.fr/vallee-de-la-loue</a></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-small; color: #ff0000;">Voir également dans ce même blog :</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2012/06/04/ces-saprolegnia-qui-parasitent-les-poissons-du-jura.html">- Ces Saprolegnia qui parasitent les poissons</a></p><p style="text-align: justify;"><a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2011/11/08/la-sante-du-doubs-mise-a-prix.html">- La santé du Doubs mise à prix</a></p><p style="text-align: justify;"><a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2011/04/22/la-loue-en-avril-2011.html">- La Loue en avril 2011</a></p><p style="text-align: justify;"><a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2011/04/15/mortalite-des-poissons-dans-le-doubs.html">- Mortalité des poissons dans le Doubs</a></p><p style="text-align: justify;"><a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2011/03/22/le-doubs-coule-le-doubs-s-ecoule-le-doubs-se-meurt.html">- l'alerte lancée par Pascal P</a>.</p><p style="text-align: justify;">- <a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2010/07/05/menaces-sur-le-doubs-franco-suisse.html">Menaces sur le Doubs franco-suisse</a></p><p style="text-align: justify;">- <a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2010/08/07/proliferations-algales-dans-la-haute-vallee-du-doubs.html">Proliférations algales dans la Haute vallée du Doubs</a></p><p style="text-align: justify;">- <a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2010/06/07/cyanobacteries-dans-la-loue.html">Prolifération de Cyanobactéries dans la Loue</a></p><p style="text-align: justify;">- <a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2011/05/26/pathologie-des-poissons-d-eau-douce.html">Pathologie des poissons d'eau douce</a></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3676606" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/1834641575.jpg" alt="UFC-Sante-de-la-Loue-1.jpg" /></p>
Nature25http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/about.htmlCes Saprolegnia qui parasitent les poissons du Juratag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2012-06-04:47397732012-06-04T18:18:00+02:002012-06-04T18:18:00+02:00 Ces Saprolegnia qui parasitent les poissons du Jura Les...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium; color: #ff0000;"><img id="media-2986818" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/02/3455167121.jpg" alt="poissons,maladies,pathologie des poissons,doubs,doubs-franco-suisse,montbéliard" /></span><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;">Ces Saprolegnia qui parasitent les poissons du Jura</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Les <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Saprolegnia">Saprolegnia</a></em> qui parasitent les poissons des rivières du Jura français et du Jura suisse sont des organismes appartenant à l'ordre des <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Oomycota">Oomycètes</a> (Voir l'article <span style="color: #000000;">"<a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2012/06/02/saprolegnia-parasitica.html">Une unique souche de <em>Saprolegnia parasitica</em> parasite les poissons du Jura</a></span><a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2012/06/02/saprolegnia-parasitica.html"><span style="color: #000000;">"</span></a> dans ce même blog). Les <strong>oomycètes</strong> (<strong><em>Oomycota</em></strong> ou <strong><em>Oomycetes</em></strong>) représentent un phylum de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Protiste">protistes</a><a title="" href="#_ftn1">[1]</a> filamenteux comprenant environ 500 espèces. Ce sont des organismes aquatiques non photosynthétiques qui ressemblent aux <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Champignon">champignons</a> mais les analyses <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Phylog%C3%A9nie">phylogénétiques</a> ont montré que les oomycètes sont éloignés des champignons<a title="" href="#_ftn2">[2]</a>.</p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: small;">Les Oomycètes</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;">Les oomycètes sont communs dans l'eau, sur les déchets organiques et les cadavres des petits animaux. Certaines espèces vivent dans le sol en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Saprophyte">saprophytes</a> sur les débris organiques. Plusieurs espèces sont des pathogènes majeurs de plantes, certaines espèces parasitent des animaux. La plupart des espèces de <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Saprolegnia">Saprolegnia</a></em> sont des organismes saprophytes mais certaines espèces parasitent les poissons. Le genre <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pythium">Pythium</a></em> comprend de nombreuses <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Esp%C3%A8ce">espèces</a> <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Parasitisme">parasites</a> de plantes et quelques autres parasites d'animaux. Le genre <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Phytophtora">Phytophtora</a></em> est également responsable de maladies chez les végétaux sauvages et cultivés. <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Plasmopara_viticola">Plasmopora viticola</a></em> est l'agent du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mildiou">mildiou</a> de la vigne.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Les oomycètes étaient autrefois classés dans les <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mastigomycotina">Mastigomycotina</a></em> (maintenant <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Chytridiomycota">Chytridiomycota</a></em>, depuis la séparation des <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mastigomycota">Mastigomycota</a></em>), parmi les <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mycota">Mycota</a></em>, avec lesquels ils partagent un certain nombre de caractères (cellules filamenteuses : <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyphe">hyphes</a>, absence de chlorophylle, nutrition sur de la matière organique, ...). Mais ils présentent également de profondes divergences avec les <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Myc%C3%A8tes">mycètes</a> (paroi cellulosique, noyaux diploïdes). Ils sont maintenant classés parmi les <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Chromista">Straménopiles</a> du fait de la présence de zoospores à deux flagelles poilus et de l'utilisation de <a href="http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Laminarine&action=edit&redlink=1">laminarine</a> comme substance de réserve.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: small;">Les Straménopiles</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3612312" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/02/1179959932.jpg" alt="poissons d'eau douce,jura,doubs,loue,lison,dessoubre,saprolegnia,bienne" /></p><p style="text-align: justify;">Les <strong>Straménopiles</strong> <a title="" href="#_ftn2">[3]</a> appartiennent à un vaste clade parmi les algues actuellement inclus dans la gamme <strong>Chromalveolata</strong>. Ils sont composés d'organismes dont la taille varie entre celles des diatomées unicellulaires et les algues géantes multicellulaires.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">La définition et l'organisation des <strong>Straménopiles</strong> sont encore litigieuses. Au cours de leur cycle biologique, ils possèdent des éléments unicellulaires munis de deux flagelles. Ces <strong>zoospores biflagellées</strong> ou <strong>conidies</strong> sont caractéristiques de la multiplication végétative (asexuée). Les deux flagelles sont de longueur différente, l'un à l'avant de la cellule, et un autre attaché plus en arrière. Le flagelle antérieur se divise en trois branches minuscules (appelées <strong>mastigonèmes</strong>) qui courent latéralement le long de la cellule. Ce flagelle crée un courant d'eau qui se déplace vers l'avant de la cellule et apporte de la nourriture à la cellule. Le second flagelle inséré plus en arrière est lisse et décrit un mouvement de fouet. (En raison de ces flagelles, le groupe a été appelé les <strong>Hétérocontes</strong> = flagelles différents).</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">La plupart des <strong>Straménopiles</strong> possèdent des chloroplastes qui sont entourés de quatre membranes. Cette situation serait le résultat d'une <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Endosymbiose">endosymbiose</a> secondaire, et plus précisément d'une ingestion d'une <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Rhodophyta">Rhodophyte</a> unicellulaire par un autre <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Eucaryote">Eucaryote</a>. Les chloroplastes contiennent de la chlorophylle <em>a</em> et de la chlorophylle <em>c</em> et le plus souvent un pigment accessoire : la fucoxanthine qui leur donne une couleur brun doré ou brun-vert (d'où leur ancien nom <strong>Chrysophyta</strong> ou algues brun doré.) Cette sorte d'inclusion leur vaut un autre nom : les <strong>Chromistes</strong>. Certains <strong>Straménopiles</strong> sont incolores (groupes <strong>Opalinata</strong> à <strong>Commation</strong>). Cette particularité s'explique de la façon suivante : soit, ils sont dérivés du groupe avant l'absorption des chloroplastes, soit, ils ont perdu leurs chloroplastes plus tardivement.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Tous sont munis de <strong>mitochondries</strong> et se reproduisent par <strong>mitose</strong>.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: small;">Les Saprolegnia</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Genre_%28biologie%29">genre</a> <strong><em>Saprolegnia</em></strong> comprend des micro-organismes communs dans l'eau, sur les déchets organiques et les cadavres de petits animaux. La plupart des espèces sont des organismes <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Saprophyte">saprophytes</a>, mais certaines espèces sont <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pathog%C3%A8ne">pathogènes</a> ou <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Parasitisme">parasites</a> :</p><p style="text-align: justify;"> </p><ul style="text-align: justify;"><li>provoquant des <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mycose">mycoses</a> chez l'homme</li><li>ou des maladies chez l'animal :</li><ul><li>taches blanches sur la peau et les <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Branchie">branchies</a> des poissons d'eau douces,</li><li>pourrissement des pontes d'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Astaciculture">écrevisses</a>.</li></ul></ul><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Chez les <em>Saprolegnia</em>, l'appareil végétatif abondant et ramifié forme comme une espèce de feutrage blanc. Il est de structure cénocytique. La membrane est cellulosique.</div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><img id="media-3302900" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/732261050.jpg" alt="Mortalité-Loue-nov-2011-1.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><strong><em>Truites parasitées par Saprolegnia parasitica</em></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>(Clichés collectif LRC)</em></span><strong><span style="color: #0000ff;"><em><br /></em></span></strong></p> </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><p style="text-align: center;"><img id="media-3612299" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/4064889.jpg" alt="poissons d'eau douce,jura,doubs,loue,lison,dessoubre,saprolegnia,bienne" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #0000ff;">(clichés DR)</span></em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3617000" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/245156366.jpg" alt="poissons d'eau douce,jura,doubs,loue,lison,dessoubre,saprolegnia,bienne,ain,areuse" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #0000ff;">(clichés DR)</span></em></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3617027" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/148288112.jpg" alt="poissons d'eau douce,jura,doubs,loue,lison,dessoubre,saprolegnia,bienne,ain,areuse" /></p><p> </p><p>La <strong>multiplication végétative</strong> s'effectue au moyen de <strong>zoosporanges</strong> situés à l'extrémité d'un filament du siphon dont ils s'isolent par formation d'une cloison transversale cellulosique. Par une déchirure du sommet s'échappent des <strong>zoospores de première génération</strong>, piriformes munies de deux flagelles antérieurs , qui nagent rapidement puis se fixent et s'entourent d'une membrane cellulosique. Après un certain temps, cette membrane se déchire et une nouvelle zoospore sort, rénifome, cette fois, et possédant deux flagelles latéraux (<strong>zoospore de seconde génération</strong>, qui se fixera et donnera naissance au <strong>mycélium</strong>.</p><p> </p><p>La <strong>reproduction sexuée</strong> est une <strong>hétérogamétangie</strong>. L'<strong>oogone</strong> se forme généralement à l'extrémité d'un filament qui se renfle et s'isole par une membrane. L'oogone est plurinucléée et le protoplasme se sépare en plusieurs masses qui s'arrondissent pour donner les <strong>oosphères</strong> d'abord plurinucléées puis uninucléées par résorption des noyaux surnuméraires.</p><p> </p><p>À l'extrémité d'un autre rameau, plus mince et situé souvent juste au-dessous de l'oogone se forme une <strong>anthéridie</strong> en massue qui s'isole par une cloison. Cette anthéridie est plurinucléée mais il ne se différencie pas d'<strong>anthérozoïdes</strong> mobiles. L'anthéridie vient s'appliquer contre l'oogone, perfore la membrane de celle-ci, pénètre à l'intérieur et se ramifie entre les oosphères, envoyant un rameau vers chacune d'elles, de sorte que les noyaux mâles peuvent aller féconder les oosphères entre lesquels ils se répartissent. Quant aux noyaux non utilisés, ils se résorbent et disparaissent. L'œuf formé s'entoure d'une épaisse membrane cellulosique et peut rester longtemps sans germer, attendant les conditions favorables. La germination s'effectue avec réduction chromatique. Le cycle est donc haplobiontique.</p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3612311" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/799865362.jpg" alt="poissons d'eau douce,jura,doubs,loue,lison,dessoubre,saprolegnia,bienne" /><em></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #0000ff;">(cliché DR)</span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #0000ff;"><br /></span></em></p><p><em><span style="color: #0000ff;"><br /></span></em></p><hr align="left" size="1" width="33%" /><div><p><a title="" href="#_ftnref1">[1]</a> <em>organismes unicellulaires</em></p></div><div><p><a title="" href="#_ftnref2">[2]</a> <em>La classification</em><em> des Protistes a été récemment bouleversée par les études moléculaires qui ont confirmé de manière catégorique que les algues (précédemment dénommées Hétérocontes ou Chrysophytes) étaient liées à une variété de protistes et non d'algues, tels que les flagellés hétérotrophes bicosoecides et les oomycètes fongiques (Leipe et al, 1994). Le groupe a été officieusement baptisé ainsi par Patterson (1989) et a été fondé à l'époque sur des preuves cytologiques. Les flagelles pileux qui définissent ce groupe sont un sous-ensemble distinctif de flagelles rencontrés dans les protistes, et se distinguent en ayant une longue tige creuse qui donne lieu à un petit nombre de poils fins, et la structure entière s'insère dans la cellule par une région basale. Ces poils se rencontrent généralement sur les flagelles. Un certain nombre de Straménopiles sont supposés (opalines) ou reconnus (diatomées) d'avoir perdu leurs poils.</em></p><p><a title="" href="#_ftn2">[3] </a><strong>Straménopiles</strong> signifie "cheveux en paille" qui s'explique par la forme trifurquée du flagelle. Ce nom moderne se substitue aux précédentes appellations : Chrysophytes, Hétérocontes et Chromistes).</p></div></div>
Nature25http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/about.htmlL'Apron du Rhônetag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2010-12-05:30148802010-12-05T17:53:00+01:002010-12-05T17:53:00+01:00 L'Apron du Rhône, un poisson en danger d'extinction...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #008000; font-family: arial black,avant garde;">L'Apron du Rhône,</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #008000; font-family: arial black,avant garde;">un poisson en danger d'extinction</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #008000; font-family: arial black,avant garde;">Autrefois dans le Doubs, se trouvait un petit poisson appelé le "Roi du Doubs" ou "Sorcier" dont le nom officiel est Apron du Rhône. En Franche-Comté, cet hôte très discret n'est plus présent aujourd'hui de manière significative que sur la Loue. C'est l’un des quatre poissons d’eau douce, avec l’Esturgeon commun ou encore l'Anguille, déclarés "en danger critique d'extinction" sur le territoire français.</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="color: #008000; font-family: arial black,avant garde; font-size: x-small;"> </span></em></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><img id="media-2782422" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/3955735918.jpg" alt="Apron1_logo.jpg" /><span style="font-size: 14pt;">L'Apron du Rhône</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-size: 14pt;"><em><span style="font-family: arial black,avant garde;">Zingel asper </span></em></span><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><span style="font-size: 14pt;">L. (famille des Percidés)</span><br /></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><strong><span style="color: #ff0000;">par André Guyard</span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><strong><span style="color: #ff0000;">(<a href="https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/besancon/30000-aprons-du-rhone-surnommes-roi-du-doubs-seront-reintroduits-drome-1502177.html#xtor=EPR-521-[france3regions]-20180627-[info-bouton5]&pid=726375-1436202480-94903899">Dernière mise à jour</a> : 27/06/2018,</span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><strong><span style="color: #ff0000;">voir en queue de l'article)<br /></span></strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Au début du XX<sup>e</sup> siècle, l'<strong>Apron du Rhône</strong> occupait encore 2200 kilomètres de cours d'eau dans le Rhône et ses affluents. De nos jours, seules quelques populations subsistent dans la Durance, l'Ardèche et la Loue. Quelques individus ont été observés dans la boucle suisse du Doubs. Sur cette rivière, on estime que l'<strong>Apron</strong> n'est plus présent que sur 11% de son linéaire historique présumé, soit 240 kilomètres de cours d'eau.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Il s'agit désormais d'une espèce rarissime que les chercheurs prospectent principalement la nuit, car les individus sont repérables grâce à leur miroir rétinien qui s'éclaire dans l'obscurité dans un faisceau d'une puissante lampe torche.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-4992107" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/1571543769.jpg" alt="poissons,rivière,pêche,doubs,rhône,loue,durance,ardèche,drôme" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><strong><span style="color: #0000ff;">Prospection et comptage nocturne des Aprons<br /></span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #0000ff;">(document tiré du DVD)</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-4992119" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/1268470262.jpg" alt="poissons,rivière,pêche,doubs,rhône,loue,durance,ardèche,drôme" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><strong><span style="color: #0000ff;">Le miroir rétinien réverbère la lumière des lampes<br /></span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-2782440" style="margin: 0.7em 0px;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/02/2226316270.jpg" alt="Apron-localisation-1.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><em><span style="color: #0000ff;">Présence actuelle de l'Apron dans le bassin du Rhône</span></em></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #0000ff;">(Document Life Apron II)</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-2782428" style="margin: 0.7em 0px;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/1410629897.jpg" alt="Apron_03.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><strong>L'Apron du Rhône</strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em>(Aquarium de Besançon)</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-2782430" style="margin: 0.7em 0px;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/2143326613.jpg" alt="Apron_05-1.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><strong><span style="color: #0000ff;">Aprons de l'élevage de Mickaël Béjean</span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #0000ff;">(Aquarium de Besançon)</span><strong><span style="color: #0000ff;"><br /></span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: 12pt;">Description</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">De 15 à 22 cm environ à l'âge adulte, son corps fin et fuselé est coloré de gris brun sur le dos, brun jaune sur les flancs et arbore trois ou quatre bandes noires transversales sur la partie postérieure. La forme et la répartition de ces zébrures noires diffèrent d'un individu à l'autre, ce qui permet de les reconnaître individuellement. Cette caractéristique est importante pour identifier les sujets d'élevage rendus au milieu naturel et permet ainsi d'apprécier la survie et les déplacements éventuels.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-2782436" style="margin: 0.7em 0px;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/02/1041307192.jpg" alt="Apron_rugueux_Muus-1.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><strong><span style="color: #0000ff;">Caractères de détermination de l'Apron du Rhône</span></strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">La tête triangulaire montre une bouche infère. Le bord postérieur de l'opercule porte un fort aiguillon, celui du préoperculaire est dentelé. Le pédoncule est fin et cylindrique, plus court que la base de la seconde dorsale. Ses petites écailles cténoïdes, 70 à 80 dans une ligne longitudinale rendent son contact rugueux, d'où son nom : <strong>Apron</strong>. Deux nageoires dorsales nettement séparées, la 1<sup>re</sup> soutenue par 8 à 9 rayons épineux, la 2<sup>e</sup> par l'épine et 11-12 rayons branchus. La nageoire anale comporte également un rayon épineux et 12 à 18 rayons branchus. Ses nageoires pelviennes épaisses lui servent d'appui lorsqu'il est posé sur le substrat. La vessie natatoire est complètement atrophiée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-4992068" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/402233948.jpg" alt="poissons,rivière,pêche,doubs,rhône,loue,durance,ardèche,drôme" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><strong><span style="color: #0000ff;">Tête de l'Apron</span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-2782433" style="margin: 0.7em 0px;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/02/4216126859.jpg" alt="Apron_rugueux_Allardi3-1.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><strong><span style="color: #0000ff;">Vue dorsale de la tête</span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><strong><span style="color: #0000ff;"> </span></strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">On peut éventuellement confondre l'<strong>Apron du Rhône</strong> :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">- avec le <strong>Chabot</strong> (<em>Cottus gobio</em>), qui fréquente les eaux vives de la <strong>zone des truites</strong>, mais qui a une tête ronde et plus grosse,</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">- avec la <strong>Grémille</strong> (<em>Gymnocephalus cernua</em>) au corps plus ramassé chez qui les deux dorsales sont fusionnées et qui vit plus en aval dans le <strong>secteur des Brèmes</strong>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">- avec le <strong>Goujon</strong> (<em>Gobio gobio</em>), qui lui, est muni de barbillons.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000; font-family: arial black,avant garde; font-size: 12pt;">Écologie et reproduction</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">L'<strong>Apron</strong> fréquente le cours moyen des rivières, dans la <strong>zone à barbeau supérieure</strong>. Il semble qu'avec le réchauffement climatique, il aurait tendance à remonter le cours des rivières jusque dans la <strong>zone des ombres</strong> et la <strong>zone des truites</strong>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">L’<strong>Apron</strong> se plaît dans les rivières aux eaux claires et bien oxygénées, à fond de graviers ou galets. Sa présence est un bon indicateur de la qualité du cours d'eau. C'est un poisson de fond, mauvais nageur. Sa biologie ressemble à celle du <strong>Chabot</strong>. Durant la journée, il reste tapi au fond, bien camouflé au milieu des galets ; de nuit, il se déplace par bonds sur le fond, en chassant des larves d'Insectes, des Vers, des œufs ou du frai de poisson. Il est difficile à repérer car il se confond parfaitement dans son milieu grâce à sa livrée et son immobilité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Au cours de sa vie, il est susceptible de se déplacer sur plusieurs kilomètres pour se reproduire ou étendre son territoire.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-4992094" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/1281196382.jpg" alt="poissons,rivière,pêche,doubs,rhône,loue,durance,ardèche,drôme" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><strong><span style="color: #0000ff;">L'Apron dans son milieu naturel immobile dans la journée entre les galets</span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Il fraie en mars avril dans des courants rapides sur les pierres ou la végétation d'eaux fraîches et peu profondes. Les mâles se rassemblent sur les radiers dès le mois de février alors que les femelles ne se présentent sur la frayère qu’au moment de la ponte de mars à mai. La ponte a lieu sur des bancs de sable, en eau peu profonde. L'incubation des 5000 à 6000 œufs dure 20 à 30 jours. L'alevin présente successivement deux modes de vie : il est d'abord pélagique en surface durant les quinze premiers jours, puis il gagne le fond lorsqu'il atteint la taille de 2 cm à 2,5 cm. Ainsi, l’Apron a besoin de milieux variés pour accomplir l'ensemble de son cycle. Espèce exigeante, il est, de ce fait, un excellent indicateur de la qualité du milieu. l'Apron se reproduit une ou deux fois dans sa vie qui atteint 3 à 4 ans.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Le Muséum d'Histoire naturelle de Besançon, logé dans la Citadelle participe activement à l'étude de la biologie de l'espèce et œuvre à sa réintroduction dans le milieu naturel. Le laboratoire d'ichtyologie du Muséum abrite une véritable nursery de l'espèce avec un succès grandissant sous la conduite de Michaël Béjean. À l'occasion de la sortie d'un <a href="http://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/vallee-de-la-loue/2015/02/18/lapron-du-rhone-vedette-dun-documentaire.html">DVD consacré à l'espèce</a> : <strong>Apron, l’incroyable aventure d’un poisson sentinelle </strong>(<em>lien valable en avril 2015</em>), le Muséum a convié un certain nombre de personnes à assister à sa présentation et à une visite des installations. Les visiteurs ont pu ainsi mesurer la fragilité de cette espèce sentinelle bioindicatrice d'un eau de bonne qualité (voir aussi l'<a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2015/03/13/apron-l-incroyable-aventure-d-un-poisson-sentinelle-5582172.html">annonce de ce DVD</a> sur ce même blog).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-4992807" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/134029018.jpg" alt="poissons,rivière,pêche,doubs,rhône,loue,durance,ardèche,drôme" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><strong><span style="color: #0000ff;">Alevins à l'éclosion </span></strong><span style="color: #0000ff;">(Élevage de Mickaël Béjean)</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #0000ff;">(En médaillons : 4 stades du développement à l'éclosion)</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"> <em><span style="color: #0000ff;"> <br /></span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-2782442" style="margin: 0.7em 0px;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/1458025542.jpg" alt="Larve_.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><strong><span style="color: #0000ff;">Anatomie des alevins peu de temps après l'éclosion</span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #0000ff;">(N. Penel, 2000 in Guide de l'Apron)</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-4992083" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/1594120345.jpg" alt="poissons,rivière,pêche,doubs,rhône,loue,durance,ardèche,drôme" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><strong><span style="color: #0000ff;">Alevins de quelques jours<br /></span></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #0000ff;">(Élevage de Mickaël Béjean)</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-4992821" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/3039475657.jpg" alt="poissons,rivière,pêche,doubs,rhône,loue,durance,ardèche,drôme" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><strong>Bacs de reproduction</strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #0000ff;">(Élevage de Mickaël Béjean)</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-4992822" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/322004574.jpg" alt="poissons,rivière,pêche,doubs,rhône,loue,durance,ardèche,drôme" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><strong>Détail d'un bac de reproduction </strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="color: #0000ff;">(Élevage de Mickaël Béjean)</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-4992828" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/02/3993612583.jpg" alt="poissons,rivière,pêche,doubs,rhône,loue,durance,ardèche,drôme" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>Femelle gonflée par ses ovaires </strong></em></span><span style="color: #0000ff;"><em>(Document tiré du film du DVD)</em></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-4992830" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/1050598143.jpg" alt="poissons,rivière,pêche,doubs,rhône,loue,durance,ardèche,drôme" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><strong>Les mâles s'empressent autour de la femelle </strong></em></span><br /><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em>(Document tiré du film du DVD)</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-4992832" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/1224728820.jpg" alt="poissons,rivière,pêche,doubs,rhône,loue,durance,ardèche,drôme" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><strong>Les ovules pondus sont immédiatement fécondés par la laitance des mâles<br /></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>(en médaillons, détail des œufs collés au substrat)</em></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-size: 12pt;"><em><span style="color: #0000ff;"><em>(Document tiré du film du DVD)</em></span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font
Nature25http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/about.htmlProliférations de Cyanobactéries dans la Louetag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2010-06-07:27789152010-06-07T13:40:00+02:002010-06-07T13:40:00+02:00 Une pollution de la Loue a entraîné une prolifération de Cyanobactéries...
<p>Une pollution de la Loue a entraîné une prolifération de Cyanobactéries toxiques. Ces organismes émettent des toxines mettant en danger la vie aquatique et notamment les populations de truites</p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><img id="media-2500800" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/134520653.jpg" alt="ombre_malade.jpg" />Pollution de la Loue : hécatombe parmi les poissons</span></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><br /></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;">par André Guyard</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;">La Loue est une magnifique rivière qui entaille les plateaux du Jura. Il s'agit d'une résurgence du Doubs (voir dans ce même blog <a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2009/10/02/source-de-la-loue-et-gorges-de-nouailles.html">Source de la Loue</a>).</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Depuis le mois de mars 2010, on note une certaine mortalité parmi le peuplement de poissons de la Loue. Mais en mai, la presse locale s'est fait l'écho d'une véritable hécatombe. Le problème semble venir d'une efflorescence de <strong>Cyanobactéries</strong>. Les <strong>Cyanobactéries</strong>, appelées autrefois <strong>Cyanophycées</strong> ou <strong>Algues bleues</strong>, par leur absence de noyau cellulaire sont plus proches des <strong>Bactéries</strong> (<em>Procaryotes</em>) que des <strong>Algues</strong> (<em>Eucaryotes</em>). Leur forte capacité d'adaptation et l'absence de consommateurs spécifiques font qu'elles ont tendance à supplanter les autres espèces d'algues <strong>[1]</strong>.</p><p style="text-align: justify;">La prolifération des cellules cyanobactériennes s'accompagne alors de la formation d'une mousse verdâtre, due à l'accumulation des cellules à la surface de l'eau, puis de dépôts colorés (vert bleuté, rouge...) lorsque celles-ci meurent (<em>voir cliché 1 ci-dessous</em>). Or ces cellules émettent des <strong>toxines</strong> : la quasi-totalité des phycotoxines répertoriées dans les eaux douces et saumâtres seraient produites par ces micro-organismes. Lorsqu'elles prolifèrent, les <strong>Cyanobactéries</strong> toxiques peuvent entraîner une mortalité directe par empoisonnement ou une mortalité induite par d'autres maladies opportunistes comme des parasitoses (<strong>mycoses</strong> en particulier : <em>cf photo CPE ci-dessus</em>).</p><p style="text-align: justify;"> </p><div style="text-align: center;"><img id="media-2501471" style="border-width: 0pt; margin: 0.7em 0pt;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/1656595410.jpg" alt="cyanobactéries-1.jpg" /></div><div style="text-align: justify;"><!--[if gte mso 9]><xml> <o:OfficeDocumentSettings> <o:AllowPNG /> </o:OfficeDocumentSettings> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:DoNotShowRevisions /> <w:DoNotPrintRevisions /> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery>0</w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery> <w:DisplayVerticalDrawingGridEvery>0</w:DisplayVerticalDrawingGridEvery> <w:UseMarginsForDrawingGridOrigin /> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--StartFragment--><p class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>1. Plan d'eau envahi par un bloom de cyanobactéries. 2. filament (trichome) de cyanobactéries observé au microscope optique comportant des cellules normales (au centre) et deux types de cellules spécialisées : l'une (en bas, à gauche), appelée</strong> <strong>hétérocyste, permettant l'assimilation de l'azote ; l'autre (en haut, à droite), appelée</strong> <strong>akinète, permettant de résister à des conditions écologiques défavorables et de redonner un thalle après le retour à une situation normale.</strong> (Cliché L. Brient/ Université de Rennes-l)<strong>. 3. Trichome vue au microscope électronique. - pv : pseudovacuoles gazeuses ; pb : corps polyédriques responsables de la fixation du CO2 ; c : cyanophycine ; n : nucléoplasme et fibrilles d'ADN</strong> (cliché P. Borelly)<strong>.<br /></strong></em></span></p><!--EndFragment--></div><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Les toxines émises par les <strong>Cyanobactéries</strong> font l'objet d'une surveillance accrue en raison de risques sanitaires importants. On les classe habituellement en trois types : les <strong>dermatoxines</strong>, les <strong>neurotoxines</strong> et les <strong>hépatotoxines</strong>. Les premières provoquent chez certains sujets de fortes irritations cutanées, voire - en cas d'ingestion - des gastro-entérites accompagnées d'une forte fièvre. Les <strong>neurotoxines</strong> sont responsables, chez les animaux intoxiqués, de tremblements, de suffocations, de convulsions... Les <strong>hépatotoxines</strong>, quant à elles, regroupent de nombreuses toxines dont les <strong>microcystines</strong> qui peuvent endommager le foie et l'intestin grêle. Ingérées à faible dose dans les eaux de boisson, elles auraient des effets chroniques et pourraient favoriser le développement de tumeurs. Dans le cas de la Loue, il semblerait qu'il s'agisse de <strong>neurotoxines</strong>.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Ces <strong>proliférations</strong> (<strong>blooms</strong> ou <strong>fleurs d'eau</strong> ou <strong>efflorescences</strong>) sont dues à la présence dans les eaux d'un <strong>excès de phosphore</strong>. En effet, cet élément constitue un facteur limitant dans les eaux et le dépassement d'un certain seuil entraîne donc des proliférations de <strong>Cyanobactéries</strong> ou d'<strong>Algues</strong>. En outre, <strong>Algues</strong> et <strong>Cyanobactéries</strong> peuvent l'assimiler au-delà de leurs besoins (consommation dite de luxe) pour le partager avec les générations suivantes. Le développement algal sur le fond entraîne l'asphyxie du sol de la rivière et de la faune qui s'y trouve (larves d'insectes, petits crustacés et vers). Cette faune est la source de nourriture du réseau alimentaire de la rivière. Lors du pourrissement des algues, il faudra tenir compte du <strong>relargage du phosphore</strong> qu'elles ont accumulé. Toutes ces proliférations (<strong>pollution directe</strong> et <strong>pollution différée</strong>) participent à l'<strong>eutrophisation</strong> du cours d'eau (Voir sur ce même blog, <a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2010/08/07/proliferations-algales-dans-la-haute-vallee-du-doubs.html">le problème des pollutions algales dans la région et surtout dans le cours supérieur du Doubs</a>).</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Ce problème de prolifération de microorganismes émettant des toxines dans le milieu aquatique est le même que celui des blooms constatés en mer et responsables d'intoxications. Voir à ce propos l'article sur la <a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2010/03/15/la-ciguatera-aux-antilles-francaises.html"><strong>Ciguatera</strong></a> dans ce même blog.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3345082" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/1805356696.jpg" alt="loue,poissons,pollution,cyanobactéries,algues bleues,bloom,efflorescence,oscillatoria" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>Bloom en mer de cyanobactéries (marées rouges)</strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">D'où provient ce phosphore ?</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span class="spip"><span class="spip">Le phosphore peut provenir de rejets d'élevage agricoles (purin, fumier, cadavres), de piscicultures (excédent de nourriture, excréments de poissons) ou d'effluents résiduaires urbains (lessives phosphatées).</span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Il est urgent de détecter les sources de phosphore et d'y remédier le plus rapidement possible.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Mais le problème n'est pas récent. La toxicité des<strong> Cyanobactéries</strong> a été mise en évidence en Australie, dès 1880 (mortalité de moutons et de bovins). C'est dans ce même pays que, en 1991, 1400 moutons et 40 bovins sont morts, contaminés par des eaux renfermant des <strong>Cyanobactéries</strong>.</p><p style="text-align: justify;">D'autres cas similaires ont été rapportés dans la quasi-totalité du globe au cours des années 1990. Chez les humains, plusieurs cas d'irritation de la peau, des problèmes respiratoires et des gastro-entérites ont été signalés à cette même époque. En 1996, au Brésil, cinquante personnes sont décédées et une centaine d'autres ont développé des maladies graves suite à l'utilisation, par un centre de dialyse, d'eau provenant d'un lac envahi par des <strong>Cyanobactéries</strong>.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">En France, les pouvoirs publics ont pris tardivement conscience du danger malgré des études alarmantes, comme celle qui a été réalisée en 1994 par l'Université de Rennes I et qui montrait que 74 p. 100 des plans d'eau échantillonnés en Bretagne étaient envahis par des <strong>Cyanobactéries</strong> hépatotoxiques.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Les travaux publiés en 2004 montrent que la charge en composés azotés et phosphorés des eaux de surface, associée à une politique de barrages transformant les eaux courantes en eaux stagnantes et en piège à nutriments, favorise une hyper-eutrophisation caractérisée, le plus souvent, par ces <strong>Cyanobactéries</strong> toxiques.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Rappelons que les premières mesures destinées à protéger les populations ont été prises à partir de 2001 : le seuil de vigilance est atteint avec 200 cellules par millilitre et le <strong>niveau d'alerte 1</strong> avec 20 000 cellules par millilitre, ce qui peut correspondre à 4 microgrammes par litre de microcystine-LR. Ce niveau 1 déclenche des restrictions sur l'utilisation de l'eau pour la baignade et une surveillance des eaux d'alimentation. Le contrôle ne s'effectue, pour l'instant, que sur la <strong>microcystine-LR</strong>, considérée comme la plus toxique des microcystines. Il y a obligation de recherche de la <strong>microcystine-LR</strong> en cas de prolifération algale, alerte des services sanitaires par les distributeurs d'eau dès que les teneurs en microcystine dépassent un microgramme par litre dans les eaux brutes et interdiction de la pratique de la baignade et des activités nautiques dans les plans d'eau à risques et dans certaines rivières.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">La <strong>Commission de Protection des Eaux</strong> a réagi en portant plainte contre X. Elle fait état de ce dépôt de plainte sur son site. Un article qui analyse bien la situation et énumère les sources possibles de la contamination de la rivière par les phosphates.</p><p style="text-align: justify;"> </p><h4 style="text-align: justify;"><a href="http://www.cpepesc.org/Demain-la-Loue-vide-de-poissons.html"><span style="color: #fd0000;">Demain, la Loue vide ? Cyanobactéries et hécatombe de poissons record : la CPEPESC porte plainte pour pollution.</span></a></h4><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Vendredi 21 mai 2010, au lendemain d'une première réunion en préfecture, la Fédération de pêche du Doubs et le Syndicat Mixte de la Loue sont réunis au Conseil général pour faire le point sur la pollution de la Loue. Au-delà du constat sur la fragilité de ce fleuron du patrimoine franc-comtois, il s'agissait de mettre au point des solutions pour y remédier</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Les autorités avaient été alertées à la suite de la découverte de poissons trouvés morts récemment à Ornans. De premières analyses ont révélé une prolifération de cyanobactéries dans l'eau de la rivière. D'autres prélèvements ont été transmis à un laboratoire spécialisé dans les cyanobactéries. Ils ont permis de découvrir la présence d'<em>Oscillatoria</em>, connu pour produire des neurotoxines qui mettent à mal les nerfs.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Le 30 mai, un colloque a été organisé à Rurey pour sauver la Loue. Après une présentation détaillée des spécificités du bassin versant de la Loue par le cabinet Reilé, élus et responsables associatifs ont proposé plusieurs pistes de travail pour tenter d'enrayer la dégradation de la qualité de l'eau de la Loue. L'Etat et la Région doivent établir un schéma de cohérence écologique et au niveau local, le département du Doubs va mettre en place plusieurs mesures pour aider les communes à améliorer leur réseau d'assainissement, les agriculteurs à gérer leurs effluents. Des conseils devraient être donnés également auprès du grand public et des industriels. Certains élus souhaitent que ces actions aillent au-delà de ce que les normes préconisent.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Le 8 juin, la <strong>Commission de protection des eaux</strong>, <strong>Franche-Comté Nature Environnement</strong>, <strong>Saône et Doubs vivants</strong>, <strong>Loue Vive</strong> et l'<strong>Association Nationale pour la Protection des Eaux et des Rivières-Truite, Ombre, Saumon</strong> ont annoncé avoir déposé une plainte contre X suite à cette pollution dont est victime la Loue.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Au cours d'une conférence de presse qu'elles ont tenue à la <strong>Maison de l'Environnement de Besançon</strong>, les plaignants ont annoncé avoir demandé au procureur de la République de mener les investigations nécessaires pour savoir comment la situation de la rivière a pu se dégrader à ce point. Elles ont affirmé que "60 à 80% des poissons de toutes espèces sont touchés de la source à Quingey, mais aussi la microfaune du substrat, crustacés, insectes qui nourrissent les poissons et participents à l'épuration.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Elles mettent en cause l'assainissement inexistant, incomplet ou inefficace, les rejets domestiques, les épandages de lisier excessifs ou incontrôlés,, les produits de traitement du bois et demandent un plan de sortie de crise s'appuyant sur le renouvellement du Contrat de rivière 2004-2010 avec des objectifs contraignants. Cela passe notamment, selon elles, par la généralisation de l'élevage porcin sur paille, l'interdiction des phosphates dans les lessives, la restauration des zones humides, l'arrêt de l'importation de céréales et de protéagineux pour nourrir le bétail, l'amélioration des réseaux d'assinissement, la récupération des eaux pluviales.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Et pour éviter que certaines cyanobactéries qui peuvent être neurotoxiques et hépatotociques ne soient "à l'origine de pathologies humaines", les associations affirment qu'il faut interdire la baignade sans limiter les autres activités récréatives "lorsque 100 000 cellules par millimètre de cyanobactéries sont dénombrées et lors de la présence d'écume".</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">La pollution de la Loue pourrait avoir de lourdes conséquences sur le tourisme. Les pêcheurs désertent les rives de la rivière. Selon la Fédération de pêche du Doubs, la rivière pourrait avoir perdu près de 80% de son cheptel. En outre, les professionnels du tourisme du Doubs s'inquiètent en cas d'interdiction de la baignade et de la pratique du canoé-kayak.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Tous les professionnels attendaient les décisions des services de l'Etat pour enfin savoir quoi répondre aux touristes et aux pêcheurs. Le jeudi 3 juin, la préfecture du Doubs a pris un premier arrêté interdisant la consommation de toutes les espèces de poissons pêchés dans la Loue depuis sa source jusqu'au barrage de Quingey. Un second arrêté interdit l'utilisation de l'eau de la rivière Loue pour l'abreuvement du bétail.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">La baignade et les autres activités nautiques ne sont pas, pour l'instant, interdites, sauf sur des sites où l'interdiction est antérieure par arrêté municipal, pour des motifs de sécurité.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Il est cependant recommandé d'éviter d'ingérer de l'eau, de prendre une « douche soignée » après la baignade ou l'activité nautique et de nettoyer le matériel et les équipements de loisirs nautiques. Une attention particulière doit être apportée aux jeunes enfants afin qu'ils n'ingèrent pas de substrats algaux ou d'eau ni ne jouent dans des zones d'eau stagnante.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Il est également recommandé de ne pas laisser approcher les animaux domestiques au bord de la rivière. Effectivement, les analyses faites sur un chevreuil retrouvé mort aux abords de la Loue ont établi la <strong>présence de cyanobactéries</strong> dans son organisme.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Des <a href="http://www.doubs.equipement-agriculture.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=383">analyses régulières de l'eau</a> sont effectuées par la DDT (<strong class="spip"><span class="spip_in">Direction Départementale des Territoires</span><span class="spip_in">)</span></strong> pour suivre le phénomène et une recherche des causes de prolifération des cyanobactéries diligentée. Une source unique de cette pollution est peu probable. Il s'agit plutôt d'émissaires multiples dont la synergie engendre une détérioration de la qualité de l'eau débouchant sur une eutrophisation croissante des cours d'eau de notre région. Ci-dessous le résultat des prélèvements réalisés le 10 et le 19 juin 2010.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Prélèvements du 10 juin 2010</span></span></span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;">Pour chacun des sites, des prélèvements ont été réalisés dans la colonne d’eau seule et sur plusieurs substrats (galets, herbes, mousses...).</p><p class="spip" style="text-align: justify;"><br /> Les résultats confirment des concentrations importantes de cyanobactéries dans le substrat, quoique globalement légèrement en-deçà des semaines précédentes.</p><p class="spip" style="text-align: ju
Nature25http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/about.htmlLorsque les eaux du château de Joux résurgent à la source de la Louetag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2009-10-03:24006352009-10-03T06:40:00+02:002009-10-03T06:40:00+02:00 Lorsque les eaux du château de Joux résurgent à la source de la Loue...
<p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: medium;"><strong><img id="media-2028733" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/249433150.jpg" alt="Joux_chateau_logo2.jpg" />Lorsque les eaux du château de Joux résurgent à la source de la Loue</strong></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">par Pascal Reilé</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"> </p><div style="text-align: center;"><img id="media-2017263" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/552283109.jpg" alt="Joux_château_carte_postale-1.jpg" /></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Le château de Joux</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>(commune de la Cluse-et-Mijoux ; département du Doubs)</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>À gauche, la cluse,</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>à droite, la vallée du Doubs qui vient de recevoir</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>le ruisseau de Fontaine Ronde</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>(Carte postale de 1950).</em></span></div></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En 1901, l’incendie de l’usine Pernod de Pontarlier où l’absinthe échappée des cuves s’était répandue dans le Doubs et avait ressurgi dans la source de la Loue, mettait en évidence que les pertes du Doubs à Arçon alimentaient la résurgence. On avait également remarqué que le profilage et le recalibrage du Drugeon — expérience heureusement corrigée — avaient eu un impact sur le débit de la Loue. Depuis, aucune grande découverte n’est venue véritablement expliquer les mystérieux écoulements souterrains de cette grande résurgence française.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4013705" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/3909606642.jpg" alt="karst,loue,doubs,jura" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>La Cluse et les forts</strong> (lithographie de Pierre Bichet)</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><strong>Communauté de communes et environnement</strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><strong> </strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Lors de la pollution de Verrières de Joux (fin décembre 2008), à la demande du Préfet, des services de la Ddass et de la Diren, la communauté de communes du Larmont a mandaté le Cabinet Reilé Pascal, Besancon – Ornans).</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"> </p><div style="text-align: center;"><img id="media-2017267" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/1028612076.jpg" alt="pollution1.jpg" /></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>Traitement de la pollution des Verrières de Joux</strong><br /> Document : cabinet Reilé</em></span></div><div style="text-align: center;"> </div><p style="text-align: justify;">Le cabinet Reilé est spécialisé en karstologie. Dans l’affaire qui nous préoccupe, son objectif était d’identifier le niveau des risques de pollution et la nature des écoulements souterrains de la rivière la Morte.<br /> <br /> Parallèlement, un travail important de confinement a été réalisé par la CCL et les services du SDIS limitant au maximum la contamination.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><strong>Un gouffre sous le Frambourg</strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"> </p><div style="text-align: center;"><strong><img id="media-2017270" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/02/392963797.jpg" alt="Grotte1.jpg" /></strong></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>La grotte dans la faille du Frambourg</strong><br /> Document : cabinet Reilé</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></div><div style="text-align: justify;"><strong>Investigations souterraines et colorations</strong></div><div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Pascal Reilé, hydrogéologue mais également spéléologue plongeur d'Ornans, en charge du dossier avait pour mission de suivre les traces de contaminations et d’en définir l’exutoire.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">L’équipe du Cabinet Reilé avait eu à pénétrer en 1980 dans une faille sous les maisons et la voie ferrée du Frambourg.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Des écoulements souterrains venant de <em>la Morte</em> avaient été identifiés. Le ruisseau souterrain se poursuivait dans une galerie souterraine.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"> </p><div style="text-align: center;"><img id="media-2017272" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/1355570181.jpg" alt="Grotte2.jpg" /></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Descente dans le gouffre</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>(Document : cabinet Reilé)</em></span></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Partant de ces observations, une surveillance a donc été organisée le 31 décembre 2008 dans ce gigantesque puits. Charmante nuit de nouvel an !.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Malgré les contraintes climatiques, les surveillances se sont poursuivies durant tout le mois de janvier 2009.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"> </p><div style="text-align: center;"><img id="media-2017275" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/96756026.jpg" alt="sonde3-1.jpg" /></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Détail du système de suivi par spectro-fluorimètre</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>implanté à la source de la Loue<br /> Document : cabinet Reilé</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><img id="media-2017276" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/351088130.jpg" alt="sonde-1.jpg" /></em></span></div></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Sonde optique : appareillage</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>La sonde du spectro-fluorimètre est une enceinte étanche</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>qui se place sous le niveau de l’eau à étudier.</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>La mesure se fait à une cadence à fixer,</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>et sur plusieurs heures ou jours.</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>Document : cabinet Reilé</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><img id="media-2017278" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/1516085489.jpg" alt="sonde_optique-1.jpg" /></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>Sonde optique : principe de fonctionnement</strong></em> <em>La sonde comporte une triple optique pour la détection simultanée de 3 traceurs différents. La quatrième optique mesure uniquement la turbidité de l’eau.</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>Document : cabinet Reilé</em></span></div></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Les résultats scientifiques sont là : L’équipe du Cabinet Reilé a non seulement découvert le soutirage des eaux de la Morte dans cette galerie souterraine mais également prouvé la poursuite des écoulements en direction de la source de la Loue.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><strong>La source de la Loue toute verte mais sans anis</strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><strong> </strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En effet, 4 jours plus tard et 15 kilomètres plus loin, les 10 kilogrammes de fluorescéine ont coloré en vert toute la grande vasque de la Source de la Loue.</p><p class="MsoNormal"> </p><div style="text-align: center;"><img id="media-2017280" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/198873107.jpg" alt="Loue_verte10-1.jpg" /></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Suivi à la source de la Loue.</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>4 jours plus tard, la fluorescéine colore les eaux.<br /> Document : cabinet Reilé</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><strong><img id="media-2017284" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/1422746927.jpg" alt="Loue2-1.jpg" /></strong></div><span style="color: #0000ff;"><em><strong>La vasque de la source de la Loue est colorée en vert par la fluorescéine</strong><br /> Document : cabinet Reilé</em></span></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">L’odeur d’anis n’était pas présente, mais l’existence d’un écoulement souterrain depuis le Château de Joux jusqu’à la Source de la Loue était prouvé.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><strong>Un suivi cohérent et une nouvelle vision élargie du bassin de la Loue</strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><strong> </strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La surveillance des eaux de la Loue s’est poursuivie durant les mois de janvier et février sans qu’on puisse déceler une quelconque altération de la qualité des eaux souterraines de la rivière.</p><p style="text-align: center;"> </p><div style="text-align: center;"><a id="media-2028738" name="media-2028738" href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/266817694.pdf"></a><a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/1619877583.jpg"><img id="media-2017287" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/657269791.jpg" alt="Courbe_restitution-1.jpg" /></a></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>Courbe de restitution des colorants à la source de la Loue</strong><br /> La sonde détecte simultanément 3 traceurs différents. La quatrième optique mesure uniquement la turbidité de l’eau.</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>Document : cabinet Pascal Reilé</em></span></div><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Ces résultats prouvent donc l’excellent travail de récupération des hydrocarbures par la Communauté de commune du Larmont et du SDIS mais également des vitesses importantes de passage des eaux souterraines sous la ville de Pontarlier.<br /> <br /> Nous sommes donc en présence d’un système de galeries développées et de grande taille sous la plaine de l’Arlier. Le bassin de la Loue est donc plus complexe qu’initialement envisagé et la grande faille de Pontarlier risque encore de mettre en connexion bien des écoulements avec la Source de la Loue.<br /> <br /> Les limites amonts pourraient être Fontaine Ronde voire le lac St-Point. À l’heure où l’on fait le bilan du SDAGE haut Doubs-haute Loue, le milieu souterrain a encore bien des mystères à livrer. Une base de connaissance reste à mettre en place. Elle permettrait aux collectivités d’ajuster leurs aménagements aux contraintes environnementales avec un souci grandissant de développement durable.<br /> <br /> Le Cabinet Reilé entend bien poursuivre les investigations qu’il mène depuis 20 ans sur ce bassin. D’après lui, une étude synthétique pourrait être réalisée pour aboutir à une présentation globale. Cette étude intégrerait toutes les études réalisées depuis 1901 sur ce bassin hydrogéologique remarquable d’une surface de plus de 500 km2 et au débit maximal à la résurgence de 90 m3/seconde. Des programmes d’exploration sont prévus avec les spéléologues du Spéléo Club de Jougne Mont d’Or et du groupe Karstic Haut Doubs - Haute Loue pour affiner la connaissance des cavités sur le plateau.</p><p style="text-align: center;"> </p><div style="text-align: center;"><img id="media-2017289" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/325603875.jpg" alt="Château de Joux_Loue-1.jpg" /></div><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>Du château de Joux à la source de la Loue</strong><br /> Photomontage cabinet Reilé</em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong><span style="color: #ff0000;">Ajout du 16 mai 2015 : article de l'Est Républicain </span></strong></span><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong><span style="color: #ff0000;"><span class="auteur"><span style="font-family: Times;">par Julien BÉNÉTEAU</span></span></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;" align="left"><strong><span class="surtitre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times;">Patrimoine</span></span></strong><span style="font-family: Times; mso-font-kerning: 18.0pt;"><strong> Pontarlier : aller au fond du puits du fort du château de Joux</strong> </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: Times;">Un topographe passionné a mesuré avec précision la profondeur du puits du fort de Joux. Son travail soulève de nombreuses interrogations.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: Times;">Paul Courbon a des curiosités de spéléologues. Mais il se trouve que l’homme, installé à Marseille, est aussi topographe. « <em>Ma curiosité est un peu scientifique</em> », glisse-t-il. Celui qui a mené des missions d’exploration archéologique dans des puits d’oasis en Arabie Séoudite a eu envie de découvrir les puits français.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: Times;">Après le puits de la citadelle de Besançon, Paul Courbon s’est intéressé, à la fin du mois d’avril, à celui du château de Joux. « <em>Ce n’est pas facile à mettre en œuvre dans des lieux touristiques comme celui-là, raconte-t-il. Il faut des autorisations et intéresser les autorités.</em> » De l’intérêt, le Grand Pontarlier en a trouvé à la démarche : l’eau est une compétence de la communauté de communes. Le fonctionnement de la nappe d’eau, de sa diffusion, aiderait à comprendre un peu mieux la circulation aquatique.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: Times;">L’exploration a été faite le 26 avril. « <em>Les profondeurs données pour le puits variaient de 87 à 120 m</em> », s’amuse Paul Courbon. Muni d’un "distancemètre", il a pu mesurer la profondeur du puits ainsi que la profondeur de l’eau. Chiffre désormais validé : 101,4 m, dont 4,4 m d’eau.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: Times;"><strong>De l’eau qui va loin</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: Times;">Cette hauteur d’eau change de manière considérable. Un sondage en avril 1986 avait montré qu’il y avait 14 m de profondeur d’eau. «<em> Il ne fait aucun doute que le puits a une autre source d’alimentation que le Doubs</em> », observe Paul Courbon. La géologie des lieux expliquerait ces variations : la présence d’un anticlinal amènerait l’eau dans le puits, en particulier au moment des pluies ou de la fonte des neiges.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: Times;">« <em>Nous imaginons la surprise et le désarroi des puisatiers qui croyaient avoir atteint l’eau un jour, poursuit le topographe, puis retrouvaient le puits à sec peu après</em>. »</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: Times;">Pour mieux comprendre la circulation de l’eau, une deuxième opération est prévue, en juin ou juillet [2015], quand le puits sera à sec : une coloration, pour comprendre où va l’eau. Il serait bien possible qu’elle ne rejoigne pas le Doubs. « <em>Il y a une grande faille sous Pontarlier</em> », explique Pascal Reilé, un hydrogéologue associé au projet. Une précédente observation, [Voir l'article plus haut] menée au Frambourg, au pied du château, avait montré que l’eau était ressortie 17 km plus loin… à la source de la Loue.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: Times;">L’une des questions posées par le puits est celui de son comblement partiel. « <em>Le fond actuel, souven
Nature25http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/about.htmlSource de la Loue et gorges de Nouaillestag:baladesnaturalistes.hautetfort.com,2009-10-02:23995442009-10-02T15:32:00+02:002009-10-02T15:32:00+02:00 Source de la Loue et gorges de Nouailles ...
<div style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: medium;"><strong><img style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/1790472185.jpg" alt="Loue_logo.jpg" />Source de la Loue</strong></span></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: medium;"><strong>et gorges de Nouailles</strong></span></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: medium;"><strong> </strong></span></span></span></div><div style="text-align: center;">par André Guyard</div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><em><strong>(Dernière mise à jour : 15/11/2014)</strong></em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong> </strong></em></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><img id="media-2015821" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/02/87399136.jpg" alt="Source de la Loue_114-1.jpg" /></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>La source de la Loue est une résurgence du Doubs</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>dont l'ouverture mesure 60 m de large et 32 m de haut</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><img id="media-4759646" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/2499296622.jpg" alt="loue,botanique,karst,jura,tuf,résurgence" /></p></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>La résurgence s'ouvre dans une falaise bajocienne de 104 m de haut</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><img id="media-4759654" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/3739787489.jpg" alt="loue,botanique,karst,jura,tuf,résurgence" /></p></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Au niveau de la source, la reculée présente une tectonique tourmentée</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><img id="media-4759659" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/4028532839.jpg" alt="loue,botanique,karst,jura,tuf,résurgence" /></p></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></div></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><strong>La source de la Loue</strong></div><div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div><div style="text-align: justify;">Le cours supérieur du <strong>Doubs</strong> et celui de son affluent le <strong>Drugeon</strong> subissent une série de pertes dans la région de Pontarlier et d'Arçon. À la suite de l'incendie des usines Pernod de Pontarlier du dimanche 11 août 1901 à 12 h 30, 650 m<sup>3</sup> d’alcool, dont 470 m<sup>3</sup> d’absinthe sont déversés dans le puits perdu de l’usine et dans le Doubs.</div><div style="text-align: justify;"><br /> Le mardi 13 août 1901 à 12 h, une forte odeur d’absinthe est décelée à la source de la Loue et jusqu’à 25 km en aval ; le fils du chimiste Berthelot (Marcellin), en vacances à Mouthiers, envoya pour analyse à son père, un échantillon d’eau de la Loue ; Berthelot conclut à l’origine non naturelle de cette odeur !</div><div style="text-align: justify;">Le Doubs se perd partiellement entre Arçon et Maison-du-Bois dans les calcaires du Kimméridjien supérieur et du Portlandien. Il réapparaît à la source de la Loue à 550 m d’altitude, dans les calcaires du Bajocien.</div><div style="text-align: justify;"><br /> Le 31 août 1910, 100 kg de fluorescéine sont déversés dans le Doubs en amont de Maison-du-Bois par E. Fournier. La coloration réapparaît deux jours plus tard à la source de la Loue.</div><div style="text-align: justify;"><br /> Or, le débit moyen du Doubs est de 5 m<sup>3</sup>/s ; celui de la Loue à sa source est de 10 m<sup>3</sup>/s : d'autres cours d’eau souterrains viennent donc alimenter la Loue, en plus des propres pertes du Doubs.</div><div style="text-align: justify;"><br /> En 1978, 10 kg de fluorescéine sont déversés au gouffre du Gros Foyard par le laboratoire de géologie de Besançon, sous la direction de P. Chauve ; le colorant réapparaît 4 jours après à la source de la Loue.</div><div style="text-align: justify;"><br /> En décembre 2008, le cabinet Reilé déverse de la fluorescéine dans un réseau souterrain au niveau du Château de Joux au niveau de la Cluse-et-Mijoux : le colorant réapparaît quelques jours plus tard à la source de la Loue (<a href="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/archive/2009/10/03/lorsque-les-eaux-du-chateau-de-joux-resurgent-a-la-source-de.html">voir article prochain</a>).</div><div style="text-align: justify;"><br /> Toutes ces expérimentations confirment que la Loue constitue une résurgence du bassin du Doubs dans la région de Pontarlier à 800 m d'altitude.</div><div style="text-align: center;"><img id="media-2015878" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/02/488630267.jpg" alt="R.C.Source de la Loue-(1)-12-10-08..jpg" /></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Les pertes du Doubs et du Drugeon</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>dans la région de Pontarlier</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><em><span style="color: #0000ff;">(document dû à Gilbert Michaud)</span></em></div><div style="text-align: center;"><em><span style="color: #0000ff;"> </span></em></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;">La source de la Loue a engendré, par érosion régressive, une reculée connue sous le nom de "Gorges de Nouailles". Il s'agit d'un splendide cours d'eau dont le cours supérieur est très apprécié des pêcheurs de truite à la mouche. Présentation ici de sa partie apicale jusqu'au village de Mouthier-Hautepierre.</div></div></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><strong> </strong></div></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><img id="media-2021126" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/02/475482953.jpg" alt="Gorges de Nouailles.jpg" /></div></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Les gorges de Nouailles vues du belvédère de Renédale</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></div><div style="text-align: left;">La reculée entaille les calcaires du jurassique moyen, entraînant la formation de falaises propices à la nidification de différents rapaces, tous protégés.</div><p> </p><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><img id="media-2021144" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/00/1676362033.jpg" alt="Falaise à faucon.jpg" /></div><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Falaises propices à la nidification de rapaces</em></span></strong></div><p style="text-align: center;"> </p><div style="text-align: center;"><img id="media-2548167" style="margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/1875063990.jpg" alt="Gd duc_03.jpg" /></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Hibou Grand Duc</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em><br /><img id="media-2662911" src="http://static.hautetfort.com/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" alt=" http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/02/2601963016.mov" /><br />Hibou Grand Duc</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em><em><img id="media-2548168" style="margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/973509684.jpg" alt="faucon pèlerin_04.jpg" /></em></em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Faucon pélerin au vol</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><br /><img id="media-3038757" src="http://static.hautetfort.com/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" alt=" http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/1703640929.mov" /></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>Faucon pélerin</strong></em></span><br /><br /></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><em><img id="media-2548163" style="margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/1173112142.jpg" alt="circaète_03.jpg" /></em></em></span></div></div><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Même le Circaète Jean-le-Blanc s'est récemment montré dans la vallée de la Loue</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></strong></p><p style="text-align: justify;">Les bords du plateau ainsi entamé par la reculée sont couverts d'une forêt sèche.</p><p> </p><div style="text-align: center;"><img id="media-2021175" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/254764858.jpg" alt="Forêt sèche.jpg" /></div><div style="text-align: center;"><strong><em><span style="color: #0000ff;">Forêt sèche</span></em></strong></div><p style="text-align: center;"> </p><div style="text-align: center;"><em><span style="color: #0000ff;"><img id="media-2021242" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/02/279371008.jpg" alt="Polypore bai (Polyporus durus).jpg" /></span></em></div><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Polypore bai (</em>Polyporus durus<em>)</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>sur une souche de la forêt sèche</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></p><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><img id="media-2021245" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/1625917165.jpg" alt="Vallée sèche.jpg" /></em></span></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Vallée sèche dont l'emplacement indique une circulation d'eau sous-jacente</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><img id="media-2021253" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/01/918371882.jpg" alt="Vachesgalloway.jpg" /></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Des vaches écossaises de race galloway sont utilisées pour le débroussaillage des pâtures</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><img id="media-2021181" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/400866686.jpg" alt="Lapiaz.jpg" /></em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><strong>Des lapiaz entaillent le sol</strong>, trahissant la pénétration</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>des eaux de pluie acidifiées par l'humus et sa percolation</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em>à travers les strates calcaires du jurassique moyen</em></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><img id="media-2015917" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/1386107002.jpg" alt="Barrage hydroélectrique de la source de la Loue_130.jpg" /></em></span></div></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Barrage hydroélectrique de la source de la Loue</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><img id="media-2015836" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/02/1787307753.jpg" alt="La Loue près de sa source_1231.jpg" /></em></span></div></div><div style="text-align: center;"><strong><em><span style="color: #0000ff;">Chute en éventail à proximité de la source</span></em></strong></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><img id="media-4759651" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/2010076753.jpg" alt="loue,botanique,karst,jura,tuf,résurgence" /></p><p style="text-align: center;"><strong><em><span style="color: #0000ff;">Le grand Saut<br /></span></em></strong></p></div><div style="text-align: center;"><strong><em><span style="color: #0000ff;"> </span></em></strong></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><img id="media-2015832" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/1057915292.jpg" alt="La Loue près de sa source_1171.jpg" /></em></span></div></div><div style="text-align: center;"><strong><em><span style="color: #0000ff;">Cours de la Loue ralenti par un barrage</span></em></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><em><span style="color: #0000ff;"> </span></em></strong></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><em><span style="color: #0000ff;"><img id="media-2015924" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/00/01/911721083.jpg" alt="La Loue_170.jpg" /></span></em></div></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Une succession de seuils séparés par des mouilles oxygène l'eau</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000;">En suivant le sentier qui longe la Loue rive gauche, quelques observations photographiques.</span></span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000;"> </span></span></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><img id="media-2015932" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/01/00/532262612.jpg" alt="Mousse (Plagiomnium ?)_0126.jpg" /></div></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Plagiomnium undula<span style="color: #0000ff;">tum</span></em></span> <span style="color: #0000ff;">(Bryophytes)</span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"> </span></strong></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><img id="media-2015844" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/772068016.jpg" alt="La Loue_1901.jpg" /></div></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Les eaux limpides de la Loue</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><em><img id="media-2021206" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/01/1965233861.jpg" alt="Truite fario.jpg" /></em></span></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em><span style="color: #0000ff;">La transparence de l'eau permet d'apercevoir</span></em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em><span style="color: #0000ff;">quelques truites fario à la robe zébrée caractéristique</span></em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em><span style="color: #0000ff;"> </span></em></span></strong></div></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em><img id="media-2015900" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/00/1037878296.jpg" alt="Actée en épi, Herbe de saint Christophe (Actaea spicata)_0174.jpg" /></em></span></strong></div></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Actée en épi, Herbe de saint-Christophe</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>(Actaea spicata)</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em> </em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><img id="media-2015849" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://baladesnaturalistes.hautetfort.com/media/02/02/1669528989.jpg" alt="Barbe de bouc, Reine des bois (Aruncus dioicus)_101.jpg" /></div></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #0000ff;"><em>Barbe de bouc, Reine des bois</em></span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style=