Last posts on libertins2024-03-28T09:50:39+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/libertins/atom.xmlSolkohttp://solko.hautetfort.com/about.htmlLes saints de Turintag:solko.hautetfort.com,2015-06-05:56349922015-06-05T22:43:00+02:002015-06-05T22:43:00+02:00 Turin partage avec Prague et Lyon la redoutable réputation d’être l’une des...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18.0pt; line-height: 120%; font-family: 'Perpetua','serif'; color: windowtext; mso-ansi-language: FR;">Turin partage avec Prague et Lyon la redoutable réputation d’être l’une des portes de l’Enfer. C’est pourquoi, tout comme les deux autres villes, elle bénéficie d’une protection divine spécifique. Lyon fut placée sous la protection de la Vierge par un vœu de ses échevins en 1643, Turin fut en 1453 le théâtre d’un miracle eucharistique dont la ville célébrera demain l’anniversaire, et dont on reparlera ici. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18.0pt; line-height: 120%; font-family: 'Perpetua','serif'; color: windowtext; mso-ansi-language: FR;">La capitale du Piémont conserve pieusement les corps incorruptibles de nombreux bienheureux ou saints qu’on rencontre dans ses églises en y faisant halte</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://solko.hautetfort.com/media/02/00/334144830.jpg" target="_blank"><img id="media-5064633" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/02/00/3572942579.jpg" alt="turin,catholicisme,religion," /></a></p><p style="text-align: center;">Maria Mazzarello (basilique di Santa Maria Aussiliatrice)</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5064612" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/02/01/2755410132.jpg" alt="turin,catholicisme,religion," /></p><p style="text-align: center;">Valerico ABATTE (Sanctuaire della Consolata) )</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5064613" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/02/01/894968318.jpg" alt="turin,catholicisme,religion," /></p><p style="text-align: center;">Catherine de Sienne (église san Dominico)</p><p style="text-align: center;"><a href="http://solko.hautetfort.com/media/00/00/2523479684.jpg" target="_blank"><img id="media-5064642" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/00/00/4149354162.jpg" alt="turin,catholicisme,religion" /></a></p><p style="text-align: center;"> Et bien sûr, Don Bosco</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Perpetua, serif; color: #000000;"><span style="font-size: 24px; line-height: 28.7999992370605px;">Ces saints firent face, de leur temps, à de nombreux maux : épidémies, guerres, ignorance. De leurs vivants, nombreux furent ceux qui entrèrent en conflit avec eux, pour les contester. Mais il semble que le plus inconditionnel des athées gardât en son for intérieur quelque estime pour leurs actes, quelque considération qui rendait possible le dialogue avec eux. Le siècle actuel a produit un mal contre lequel j'ignore quelle aurait été leur recommandation : le divertissement. Car le divertissement ne cherche pas à contrer ni à détruire les saints, ils les laisse dormir, tout simplement, il ignore leurs œuvres pour concentrer sur d'autres énergies et d'autres efforts l'attention de ceux qu'il retient et guide par le bout du nez. Pascal, jadis, écrivit sur le <em>divertissement</em>, mais les libertins à qui il s'adressait pouvaient encore le considérer tel un interlocuteur, car ils parlaient la même langue. Du divertissement qui fait rage & dévaste avec minutie le monde aujourd'hui, que dirait-il ? Et que préconiseraient les beaux saints endormis de Turin ?</span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://solko.hautetfort.com/media/00/00/2745962983.jpg" target="_blank"><img id="media-5064648" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/00/00/244164397.jpg" alt="turin,catholicisme,religion,Maria Mazzarello,catherine de sienne,don bosco,salesien,divertissement,pascal,libertins" /></a></p><p style="text-align: center;">vignette de Don Bosco n°13, Turin</p><p style="text-align: justify;"> </p>
Europa Patria Nostrahttp://vouloir.hautetfort.com/about.htmlMousquetaires et libertinstag:vouloir.hautetfort.com,2014-04-12:53305492014-04-12T00:05:00+02:002014-04-12T00:05:00+02:00 Mousquetaires et libertins : l’itinéraire des "Hussards" ...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4494506" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://vouloir.hautetfort.com/media/00/02/4286888014.jpeg" alt="lettres,littérature,lettres françaises,littérature française,libertins,mousquetaires,france" /></p><p><span style="color: #0000ff; font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Mousquetaires et libertins : l’itinéraire des "Hussards" </span></strong></span></p><p><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium; font-family: arial black,avant garde; color: #00ccff;">par Patrick Canavan</span><br /></span></p><p><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong><em>« <span style="color: #000080;">Nous sommes quelques-uns dont les traits communs sont un certain sérieux, un besoin de vérité, un air sombre. Mais les choses sont établies de telle sorte que nous faisons figure d’esprits légers. Nous ne respectons ni les lois ni les êtres qui nous gouvernent. Nous ne faisons pas leurs prières: lecture quotidienne et suivie des journaux de la République, discours hebdomadaires sur le Cours des Choses, contribution à la conscience morale universelle... Nous sommes les libertins du siècle</span> ».</em> </strong> <strong>Roger Nimier</strong></span></p><p><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong>Dans le portrait fraternel qu’il trace de Nimier, l’écrivain Jean Mabire cite ce beau passage de la Lettre d’un fils à son père: ces lignes de 1950 n’ont pas pris une ride, à l’instar des livres d’un seigneur des Lettres françaises trop tôt disparu. Depuis l’article célèbre de B. Frank, tout le monde ressasse le mythe des Hussards, quarteron d’écrivains qualifiés de « fascistes », personnages faibles et légers, évidemment suicidaires, friands d’alcool (ce n’est pas toujours faux), de voitures et de salons, etc. Ce cliché, simpliste et réducteur, masque toute la réalité, que décrit fort bien un livre récent de Christian Millau, qui, avant de devenir un chroniqueur gastronomique mondialement connu, fréquenta Nimier et sa bande.</strong></span></p><p><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong>Au galop des hussards, publié par l’un de ces « hussards », à savoir Bernard de Fallois, retrace les années 50, devenues mythiques: l’intelligentsia de gauche, Sartre en tête, dominait lourdement Paris et faisait régner, déjà, une sorte de politiquement correct, moins larmoyant que celui que nous connaissons, plus brutal, moins subtil (les communistes, déclarés ou cryptés, constituaient encore une force) et sans doute moins efficace. Nimier, jeune surdoué, eut le courage de faire front aux pions et aux flics de salon, réhabilitant des aînés « suspects », dont Céline, Morand, Chardonne ou Jouhandeau. L’époque était féroce: lorsqu’en 1950, Le Hussard bleu est pressenti pour le Goncourt, de braves humanistes font courir le bruit que l’auteur serait un ex-milicien. Or, Nimier s’était engagé en janvier 1945, à 20 ans, pour l’Extrême Orient. Vu son jeune âge, il dut rester en France, où il faillit périr d’ennui. Nimier, tel Déon ou Laurent, ne fut jamais fasciste pour une raison bien simple: comme l’avait pressenti Malraux, pour être fasciste, il faut être pessimiste et actif, - ce qui est le propre des âmes de qualité - mais, surtout, dénué d’un principe auquel rester fidèle, ce qui est ici le propre des nihilistes. Or Nimier est fidèle à la civilisation française classique, celle des mousquetaires, de Ronsard, de Balzac et de Dumas. Monarchiste, nostalgique d’une France aimable et paysanne, à la gentillesse racée, il ne pouvait qu’être rétif aux emportements totalitaires, trop fin pour céder aux sombres séductions des cathédrales de lumière. S’il joua parfois au fasciste de salon, c’était, comme nombre de ses cadets, par dégoût, pour ne pas devoir expliquer à des limaces en quoi consiste le principe de légitimité. Posture baroque, certes, mais point trop fatigante et qui permet de déplaire au plus grand nombre, ce qui n’est jamais à négliger. Voilà sans doute la principale leçon du rebelle Nimier: à chaque lecture, il nous réapprend la hauteur, le style. Never explain, never complain.</strong></span></p><p><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong>En quelques années, ce jeune prodige publie une rafale de romans et d’essais brillants qui font de lui l’un des grands de sa génération: romancier, critique à l’immense culture, analyste de la décadence française, homme d’influence. Nimier est partout, aide tout le monde, sans sectarisme. Comme le dit Millau: « Roger ne sera jamais du côté des vainqueurs mais toujours des perdants. Il porte en lui le goût de l’échec et l’échec est sa noblesse. C’est un rebelle qui n’a que faire de la victoire. Elle l’ennuie. C’est un solitaire couvert d’amours et d’amitiés mais qui ne courbe pas le cou, comme les autres, vers le collier et la laisse ». En quelques lignes, Millau nous dépeint les qualités, une raideur de la nuque, et les tares, une fascination morbide pour la défaite, d’une certaine droite française. Faisons tout de même remarquer que, sur le plan littéraire, cela donne de beaux résultats. Nimier, Drieu, Morand ou Céline, bien plus que maints théoriciens, sont passionnément lus des dizaines d’années après leur mort et continuent d’inspirer de jeunes rebelles... En est-il de même avec Robbe-Grillet, Sartre ou de Beauvoir, la donneuse de leçons qui parlait sur Radio-Vichy fin 43?</strong></span></p><p><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong>Millau nous rend son ami très proche et fait bien comprendre à quel point l’homme était supérieur: rien de vil chez lui, du courage et une belle capacité de travail (Nimier était un lecteur infatigable et un découvreur hors pair). Son livre de souvenirs, très pudique, nous présente d’autres grands comme Céline: « Pour faire un roman, j’écris dix mille pages et j’en tire huit cents. Céline qui parle avec les mots de tous les jours... Tu rigoles? C’est du travail, c’est un métier, la transposition. Le lecteur s’attend à un mot et moi, je lui en colle un autre. C’est ça le style. Le sujet, ça ne compte pas. » Ou Morand, un très grand lui aussi, dont l’épouse, ex-princesse Soutzo s’exclame dans les dîners: « je n’ai jamais vu autant de Juifs que depuis qu’on les a exterminés. N’est-ce pas extraordinaire? ». Précisons que, contrairement à tant d’admirateurs des Juifs après la tourmente (et plutôt inactifs sous l’Occupation), Hélène Morand en sauva au moment opportun, quand c’était réellement dangereux. Mais ce genre de déclarations incendiaires ne devait pas aider Paul Morand à rentrer à l’Académie, d’autant plus qu’il avait contre lui la grande Zorah et Monseigneur Mauriac.</strong></span></p><p><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong>Millau apporte aussi d’utiles précisions sur la guerre d’Algérie, notamment sur certains milieux militaires hostiles au mythe absurde de l’Algérie française et à la négociation avec les progressistes, dont on connaît aujourd’hui les résultats.</strong></span></p><p><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong>Lors de la crise algérienne et de la petite guerre civile qui s’ensuivit, nombre de « hussards », adeptes de la littérature dégagée (mais qui avaient déjà pris parti avant et après 1939), se retrouvent partisans. Déon, Laurent, Laudenbach, se muent en conspirateurs, se lancent dans la bagarre avec un panache inimitable.</strong></span></p><p><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong>Le mérite du livre de Millau est de nous restituer cette après-guerre, qui vit une kyrielle d’irréguliers ferrailler contre les croisés du progressisme. Millau annonce, à la fin de son livre, l’ordre classique pour le prochain siècle. Puisse-t-il être entendu par les dieux car face à l’homogène qui semble aujourd’hui triompher, face à tous ceux qui abdiquent ou pactisent, une nouvelle bouffée d’air pur est urgente, vitale même.</strong></span></p><p><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong>Patrick Canavan</strong></span></p><p><span style="color: #0000ff; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong>C. Millau, Au galop des hussards, Editions de Fallois, 1998. 120F.</strong></span></p><p><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"> <strong>Sur l’époque, il faut lire l’essai de P. Louis, La Table ronde: une aventure singulière, La Table ronde, 1992, et la belle dérive d’O. Frébourg, Nimier. Trafiquant d’insolence, Editions du Rocher 1989.</strong></span></p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlPuritains sauvagestag:lapinos.hautetfort.com,2013-05-20:50752212013-05-20T14:37:26+02:002013-05-20T14:37:26+02:00 Les musulmans sont des puritains sauvages. Les libertins recherchent la...
<p style="text-align: justify;">Les musulmans sont des puritains sauvages. Les libertins recherchent la jouissance à présent. La récompense des puritains est dans l'au-delà, c'est-à-dire qu'elle est parfaitement virtuelle, puisque cette récompense est de la même nature que celle des libertins - le plaisir ou le soulagement de l'âme.</p><p style="text-align: justify;">Les puritains se font une idée plus sacrée encore du sexe que les libertins. Le Marquis de Sade est moins dément que la nonne aliénée Thérèse d'Avila ; Sade est parfaitement lucide sur ce qui anime véritablement Thérèse d'Avila.</p><p style="text-align: justify;">Les libertins dominent donc habituellement sur les puritains, comme les parents dominent sur les enfants. Pour que les puritains ne touchent pas au grisbi des libertins, ceux-ci ne doivent pas trop montrer qu'ils en palpent. Les élites les mieux organisées font d'ailleurs généralement le sacrifice d'un ou deux de leurs membres afin de montrer qu'elles sont aussi capables de souffrir pour rien - de partager le destin macabre de la société avec ses esclaves.</p><p style="text-align: justify;">Les mères font généralement ce genre de sacrifice d'un coeur léger. Le droit de vie et de mort sur son enfant est quelque chose qui trouble bien peu de femmes, tant le sexe a tendance à se croire sous la protection de Satan.</p><p style="text-align: justify;">En toute mère, il y a une Médée : précision utile parce que les puritains se prosternent généralement devant ce genre d'idole, ressemblant ainsi à ce connard d'Adam, qui chez les musulmans est d'ailleurs tenu pour un prophète.</p><p style="text-align: justify;">Les puritains sauvages ne craignent pas la mort, quand il n'y voient pas la plus grande jouissance, ce qu'elle est en effet dans l'ordre des valeurs humaines : calme, luxe et volupté, plus désirable que n'importe quelle putain ou n'importe quelle vierge sacrée.</p><p style="text-align: justify;">Les chrétiens regardent cette bouillie de chair, aristocrates débauchés et peuple puritain, avec pitié. C'est l'étang de feu.</p><p style="text-align: justify;">Les petites connes plus ou moins puritaines sous le charme de Don Juan, inspirent à Molière plus de colère que Sganarelle ou Don Juan eux-mêmes. Il faut que Shakespeare soit cruel avec Ophélie, stupide rosier taillé par son papa, pour être charitable avec ses lectrices. </p>
Kurganhttp://bouquinorium.hautetfort.com/about.htmlMademoiselle de Maupintag:bouquinorium.hautetfort.com,2013-01-07:49491712013-01-07T18:51:00+01:002013-01-07T18:51:00+01:00 Théophile GAUTIER : « Mademoiselle de Maupin » ...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Théophile GAUTIER : « Mademoiselle de Maupin »<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 3pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Résumé / présentation : </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Mademoiselle de Maupin est un roman de Théophile Gautier, publié en 1835. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ce roman est précédé d’une préface célèbre qui a parfois occulté le récit lui-même, et dans laquelle Théophile Gautier s’en prend à l’esprit bourgeois de la Monarchie de Juillet, récusant son prosaïsme utilitaire et sa morale bien-pensante pour mieux défendre l’autonomie de l’art. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Hymne à la beauté, Mademoiselle de Maupin est pour une large part l’illustration des principes de l’« art pour l’art » que Gautier, en précurseur des Parnassiens, expose dans sa préface. Roman d’analyse dans la tradition romantique, le récit se concentre sur les conflits intérieurs d’un jeune homme, d’Albert, mélancolique et narcissique, qui ressent douloureusement l’incomplétude de son moi et son incapacité à créer. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">En quête de son double féminin idéal, il rencontre Madeleine de Maupin qui se présente à lui travestie en homme. Désemparé par cet être séduisant en qui il reconnaît son idéal, d’Albert se sent au bord du gouffre jusqu’à ce que Madeleine révèle sa véritable identité et se donne à lui pour une seule nuit d’amour avant de s’enfuir. </span><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Au-delà de cet enchaînement de péripéties, le récit a essentiellement valeur de symbole, en référence directe à Phèdre de Platon : le roman est aussi celui de l’incarnation d’une idée.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Longtemps perçu comme une fantaisie libertine, ce qu’il est aussi, Mademoiselle de Maupin, roman de la jeunesse et de la vitalité, n’en est pas moins d’une veine saturnienne, et des aspects authentiquement romantiques hantent ces jeux de masques et de miroirs. La musicalité de sa prose, ses descriptions picturales, l’architecture baroque du récit — des genres aussi divers que le roman, le poème en prose, le dialogue théâtral ou l’essai esthétique s’y côtoient — font de cette rêverie hédoniste un véritable lexique de l’art. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 3pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Editions S.E.C.A, maquette J. LATOUR / 1966.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Nombreuses reproductions de gravures anciennes hors-texte. </span><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Reliure éditeur façon cuir + dorures, premier plat richement orné en losanges, tranche supérieure dorée…</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">16,5 x 11,5 cms – 335 pages – 390 grammes… </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Etat = parfait… nickel… comme neuf !!! : <strong>8 €uros.</strong><span style="color: #ff0000;"> / disponible. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><strong>Ailleurs =</strong> entre 5,80 et 20 €uros (!?!) sur priceminister.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">10 €uros sur abebooks.fr / 7 €uros sur galaxidion.com</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">18,11 €uros sur chapitre.com</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><img id="media-3913914" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://bouquinorium.hautetfort.com/media/02/01/75058549.jpg" alt="théophile gautier,mademoiselle de maupin,libertins,libertinage" width="348" height="443" /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: xx-small; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">------------------------------------------</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">« Au lieu de faire un prix Montyon pour la récompense de la vertu, j’aimerais mieux donner, comme Sardanapale, ce grand philosophe que l’on a si mal compris, une forte prime à celui qui inventerait un nouveau plaisir ; car la jouissance me paraît le but de la vie, et la seule chose utile au monde. Dieu l’a voulu ainsi, lui qui a fait les femmes, les parfums, la lumière, les belles fleurs, les bons vins, les chevaux fringants, les levrettes et les chats angoras ; lui qui n’a pas dit à ses anges : <em>Ayez de la vertu</em>, mais : <em>Ayez de l’amour</em>, et qui nous a donné une bouche plus sensible que le reste de la peau pour embrasser les femmes, des yeux levés en haut pour voir la lumière, un odorat subtil pour respirer l’âme des fleurs, des cuisses nerveuses pour serrer les flancs des étalons, et voler aussi vite que la pensée sans chemin de fer ni chaudière à vapeur, des mains délicates pour les passer sur la tête longue des levrettes, sur le dos velouté des chats, et sur l’épaule polie des créatures peu vertueuses, et qui, enfin, n’a accordé qu’à nous seuls ce triple et glorieux privilège de boire sans avoir soif, de battre le briquet, et de faire l’amour en toutes saisons, ce qui nous distingue de la brute beaucoup plus que l’usage de lire des journaux et de fabriquer des chartes. »</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 3pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><strong>Théophile Gautier</strong>, <span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">« </span>Préface à Mademoiselle de Maupin » (1834).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 3pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><img id="media-3913919" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://bouquinorium.hautetfort.com/media/01/01/836279356.jpg" alt="théophile gautier,mademoiselle de maupin,libertins,libertinage" width="386" height="477" /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Mademoiselle de Maupin </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">par Jean-Jules-Antoine Lecomte du Noüy</span></p>