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Le Photon
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C'était le 18 août...
tag:lephoton.hautetfort.com,2023-08-18:1756713
2023-08-18T14:55:00+02:00
2023-08-18T14:55:00+02:00
1252. Fondation par les chevaliers Teutoniques de la ville de Memel...
<p>1252.<br />Fondation par les chevaliers Teutoniques de la ville de Memel (aujourd'hui Klaipėda, en Lituanie).</p><p>1503.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/02/330073099.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/01/02/354746867.jpg" alt="Alexandre VI.jpg" /></a>Mort du pape Alexandre VI. Sous son pontificat, la corruption parvint à un degré jamais atteint. Descendant par sa mère de la maison espagnole des Borgia, il parvint d'abord à se faire nommer cardinal et vice-chancelier de l'Église. Il accéda au pontificat en 1492, après avoir acheté son élection. Il eut cinq enfants de Rosa Vanozza, fille de l'une de ses maîtresses, et eut des relations incestueuses avec ses fils Francesco et César, ainsi qu'avec sa fille Lucrèce, qu'il maria à trois reprises au milieu de bacchanales scandaleuses. Installée au Vatican, Lucrèce Borgia en fit un vaste lupanar, tandis que, selon Paul Langius, son père et amant transformait Rome en "abattoir". Alexandre VI employa son règne à promouvoir ses bâtards et ses mignons. Il créa son fils Francesco duc de Candie et prince de Bénévent, et fit nommer César cardinal-archevêque de Valence. Il s'éprit également de la sœur d'Alexandre Farnèse, que ce dernier (le futur pape Paul III) avait prostituée pour obtenir l'amnistie d'un crime de faux. Rétablissant la prépondérance du Saint-Siège en Italie, il triompha de Venise et sapa l'autorité des princes qui auraient pu lui porter ombrage. Le prieur du couvent de Saint-Marc à Florence, Jérôme Savonarole, ne lui ayant pas ménagé les reproches, Alexandre VI le fit arrêter, condamner et brûler vif en 1498. Il périt de façon inattendue, après s'être fait servir par erreur le poison qu'il destinait à plusieurs des prélats de sa cour.</p><p>1559.<br />Mort du pape Paul IV. Né dans la famille napolitaine des Caraffa, ce pontife orgueilleux, vindicatif et cruel, augmenta le pouvoir des inquisiteurs, excommunia Charles-Quint et la reine Marie d'Angleterre, protesta contre la paix religieuse d'Augsbourg, ralluma les guerres d'Italie, persécuta les Colonna, fit brûler les livres protestants et disparut dans l'allégresse générale. En apprenant sa mort, la population de Rome se porte en foule dans les locaux de l'Inquisition, y met le feu, brule les archives du tribunal et libère tous les prisonniers. La dépouille papale devra être inhumée en secret.</p><p>1634.<br />Le curé de Loudain, Urbain Grandier, accusé d'avoir "ensorcelé" les sœurs Ursulines d'un couvent dans lequel il n'avait jamais mis les pieds, est brûlé vif devant une grande foule de dévôts.</p><p>1681.<br />Le poète français Jean-François Regnard, voyageant en Laponie avec deux compagnons, Nicolas de Corbon et Cousteaux de Fercourt, atteint les parages du cap Nord à proximité du lac de Tornotresch.</p><p>1786.<br />Mort au château de Sans-Souci, à Potsdam en Allemagne, du roi Frédéric II de Prusse, après 46 ans de règne. Surnommé le "Grand Frédéric", puis le "Vieux Fritz", il fut le fondateur de la puissance prussienne, dont il s'efforça toujours de lier le sort à celui de la Russie.</p><p>1824.<br />Naissance à Lusignan (Vienne) de la militante socialiste et anarchiste française Victoire Léodile Béra, dite André Léo (pseudonyme formé des prénoms de ses deux fils jumeaux). Proche de Louise Michel et d'Élisée Reclus, elle adhéra en 1864 à l'Association Internationale des Travailleurs, participa à la Commune (<em>La Guerre sociale</em>, 1871), puis s'exila en Suisse où elle partagea la vie de Benoît Malon.</p><p>1904.<br />Le Congrès d'Amsterdam de la IIe Internationale repousse les propositions d'Eduard Bernstein visant à une "révision" des concepts fondamentaux du marxisme.</p><p>1916.<br /><a href="http://lephoton.hautetfort.com/media/02/02/1811883676.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lephoton.hautetfort.com/media/02/02/156981900.jpg" alt="Marcel Brindejonc des Moulinais.jpg" /></a>L'aviateur breton Marcel Brindejonc des Moulinais, âgé de 24 ans, trouve la mort à Vadelaincourt (Meuse), au cours d'un combat aérien où deux pilotes français l'ont abattu en le prenant pour un Allemand. Plusieurs fois décoré, y compris à l'étranger, pour ses exploits aéronautiques, il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur à 21 ans.</p><p> </p><p><br />1974.<br />Mgr Hilarion Capucci, vicaire patriarcal grec-catholique de Jérusalem, est condamné en Israël à quatorze ans de travaux forcés, en raison de sa sympathie active pour la cause palestinienne.</p><p>1976.<br />Originaire du bourg saxon de Drossdorf, le pasteur Oskar Brüsewitz s'immole par le feu sur la place de la petite ville est-allemande de Zeitz. Il entendait ainsi protester contre l'emprise du Parti communiste sur la jeunesse.</p>
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JOUR POLAIRE : UNE SÉRIE TV EN LAPONIE
tag:stephanedugast.hautetfort.com,2016-11-26:5877679
2016-11-26T08:00:00+01:00
2016-11-26T08:00:00+01:00
Direction les confins de la Scandinavie, là où le jour devient permanent...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">Direction les confins de la Scandinavie, là où le jour devient permanent l'été pour un thriller haletant. «Jour Polaire», c'est une nouvelle création originale de CANAL+. Diffusion le lundi 28 novembre en prime-time.</span></strong></p><p><img src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/00/3822461951.jpg" id="media-5507927" alt="" /></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/kCWGURPQYa0" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5507929" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/00/4079980379.jpg" alt="série tv,canal plus,jour polaire,création originale,laponie,lapon,thriller,leila bekhti,gustaf hammarsten,olivier gourmet,måns mårlind,björn stein,univers,olivier truc,blsérie tv,blog,embarquementsog,embarquementser des mots clefs" /></p><p align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">Au cœur de l’été arctique, à Kiruna, ville suédoise du cercle polaire, le meurtre violent et mystérieux d’un citoyen français est perpétré . Très vite, Kahina Zadi (Leila Bekhti), capitaine française de l’Office central pour la répression des violences aux personnes, est immédiatement dépêchée sur place afin de mener l’enquête avec la police locale et plus particulièrement avec le procureur Anders Harnesk (Gustaf Hammarsten). </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5507930" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/01/2759219503.jpg" alt="série tv,canal plus,jour polaire,création originale,laponie,lapon,thriller,leila bekhti,gustaf hammarsten,olivier gourmet,måns mårlind,björn stein,univers,olivier truc,blsérie tv,blog,embarquementsog,embarquementser des mots clefs" /></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/ByPQxQTgkE8" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><blockquote><p align="justify"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #000080;">Une atmosphère digne d'un roman </span></span></strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: 8pt;">(<a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2015/02/06/le-dernier-lapon-olivier-truc-thriller-glace-laponie-police-des-rennes.html" target="_blank">LIRE LA CHRONIQUE</a>)</span></span></span><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="color: #000080;"> d'Olivier Truc et de sa police des rennes ?</span> </span></strong></p></blockquote><p align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">Située aux confins de la Laponie, dans le pays des Samis, JOUR POLAIRE est un thriller dont l’action s’inscrit dans une ville en plein bouleversement, contrainte de déménager de quelques kilomètres pour ne pas être engloutie par les travaux d’extension de la mine voisine, source même de sa richesse. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5507931" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/01/1470732692.jpg" alt="série tv,canal plus,jour polaire,création originale,laponie,lapon,thriller,leila bekhti,gustaf hammarsten,olivier gourmet,måns mårlind,björn stein,univers,olivier truc,blsérie tv,blog,embarquementsog,embarquementser des mots clefs" /></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/1684uq0REj8" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">La perte progressive des repères spatio-temporels de Kahina, qui va vivre une descente aux enfers dans ce jour sans fin, est au cœur du dispositif de la série. Måns Mårlind et Björn Stein réaliseront les huit épisodes.</span></p><p align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">Avec Leila Bekhti (Un prophète), Gustaf Hammarsten (Millenium) et Olivier Gourmet (Chocolat)… </span></p><p align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">Réalisé par Måns Mårlind et Björn Stein </span></p><p align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">Écrit par Måns Mårlind </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5507932" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/01/725003407.jpg" alt="série tv,canal plus,jour polaire,création originale,laponie,lapon,thriller,leila bekhti,gustaf hammarsten,olivier gourmet,måns mårlind,björn stein,univers,olivier truc,blsérie tv,blog,embarquementsog,embarquementser des mots clefs" /></p><p style="text-align: right;" align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 8pt;">Photographies © Jour Polaire / Canal +</span></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/zn1g5iku7kE" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p align="justify"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 8pt;">EN SAVOIR +</span><br />Sur le site web de <a href="http://www.canalplus.fr/series/pid8681-jour-polaire.html" target="_blank">la série TV «Jour Polaire»</a>.</span></p>
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OLIVIER TRUC : LA POLICE DES RENNES EST DE RETOUR !
tag:stephanedugast.hautetfort.com,2016-10-05:5855733
2016-10-05T08:04:00+02:00
2016-10-05T08:04:00+02:00
Le dernier roman d' Olivier Truc vient de paraître en librairie....
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;">Le dernier roman d'<a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2015/02/06/le-dernier-lapon-olivier-truc-thriller-glace-laponie-police-des-rennes.html" target="_blank">Olivier Truc</a> vient de paraître en librairie. Direction les confins de la Laponie en compagnie de Klemet et de Nina de la police des rennes. Un troisième tome haletant ?</span> </span></span></span></strong></p><p><img src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/01/568275310.jpg" id="media-5469911" alt="" /></p><p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="//www.dailymotion.com/embed/video/xsyp3s" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;">L<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">'auteur du <em>Dernier Lapon</em></span></span><span style="font-size: 8pt;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif;"> (<a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2015/02/06/le-dernier-lapon-olivier-truc-thriller-glace-laponie-police-des-rennes.html" target="_blank">LIRE LA CHRONIQUE</a>)</span> <span style="font-size: 10pt; font-family: verdana,geneva,sans-serif;">est de retour et cela </span></span>promet d'être passionnant. L'intrigue est en effet posée. Enclos de la Montagne rouge, sud de la Laponie. Sous une pluie torrentielle, les éleveurs procèdent à l’abattage annuel de leurs rennes. Mais dans la boue, on retrouve des ossements humains. Qui est ce mort dont la tête a disparu ? </span></span></p><blockquote><p style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="color: #000080;"><strong><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: small;">«</span></span><em><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: small;">Un sens du suspense bien frappé et des personnages attachants qui nous entraînent sur des pistes jamais balisées</span></span></em><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: small;">» <br />F. Lestavel, </span></span><em><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: small;">Paris Match</span></span></em><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: small;"> </span></span></strong></span></p></blockquote><p style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: small;">Klemet et Nina, de la police des rennes, sont chargés de l’enquête. Les sombres secrets d’une Suède fascinée par l’anthropologie raciale apparaissent peu à peu sur fond de paysages grandioses et désolés. <br /><br /></span></span></p><blockquote><p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><strong>Pour voir le site dédié au roman La Montagne rouge, rendez-vous <a href="http://lamontagnerouge.com/" target="_blank">ICI</a>.</strong> </span></span></p></blockquote><p style="line-height: 150%; text-align: right;"><img id="media-5469907" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/02/1538869709.jpg" alt="roman,aventures,laponie,la montagne rouge,olivier truc,métaillé,polar,police des rennes" /><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 8pt;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: xx-small;">Photographie © Peter Knutson</span></span></span></p><p style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><br />Olivier Truc est né à Dax. Journaliste, il vit à Stockholm depuis 1994 où il est le correspondant du journal <em>Le Monde</em>. Spécialiste des pays nordiques et baltes, il est aussi documentariste. Il est l’auteur de<em> L’Imposteur</em>, du <em>Dernier Lapon</em>, pour lequel il a reçu entre autres le prix des lecteurs Quais du Polar et le prix Mystère de la critique, et du <em>Détroit du Loup</em>. <br /></span></span></p><p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><em>La Montagne rouge</em> d'Olivier Truc. 512 pages – 21 euros (Métailié éditions)</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5469908" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/01/4013965687.jpg" alt="roman,aventures,laponie,la montagne rouge,olivier truc,métaillé,polar,police des rennes" /></p>
Bruno Chiron
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No signal
tag:www.bla-bla-blog.com,2016-09-03:5843431
2016-09-03T18:49:00+02:00
2016-09-03T18:49:00+02:00
Comment et pourquoi retourner à la nature ? Alors que plus de la moitié...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/02/39269177.jpg" id="media-5522736" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Comment et pourquoi retourner à la nature ? Alors que plus de la moitié de la planète vit en milieu urbain, l’homme n’a jamais été aussi déconnecté de la nature et des grands espaces. Commencé en 2013, le projet de Brice Portolano, “<em>No Signal</em>” (en référence aux ondes radios et autres réseaux wifi omniprésents dans le monde contemporain), choisit de nous parler du retour, en plein XXIe siècle, de l’homme à la nature.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Sans pour autant s’affranchir de la modernité ni se marginaliser, il s’agit pour ces individus de remettre en question des valeurs qui ne leur correspondent plus. Ces hommes et ces femmes ont fait le choix de vivre en pleine nature, que ce soit Tinja, éleveuse de chiens de traîneaux en Laponie, Ben et Katherine, éleveurs et agriculteurs non loin de Salt Lake City ou Jerry, ostréiculteur en Alaska.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Dès sa sortie de l’École des Gobelins et durant trois ans, Brice Portolano, né en 1991, explore les grands espaces pour partir à la rencontre de ceux qui les habitent, des forêts enneigées de la Laponie aux steppes désertiques de l’Iran en passant par l’Alaska, l’Ouest Américain ou encore les Alpes Françaises.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ses maîtres mots : authenticité, aventure et liberté. Du haut de ses 25 ans, le photographe ne se targue pourtant pas d’être de la trempe d’un photo-journaliste mais d’un photographe documentaire inspiré et baroudeur : “<em>Je suis fasciné par les photographes de mode qui arrivent à créer de belles images à Paris. pour moi c’est impossible, j’ai besoin de déséquilibre, de météo instable et d’un peu de chaos – c’est pour ça que j’aime autant voyager, il n’y a rien de plus agréable que d’être surpris par les éléments naturels.</em>”</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Brice Portolano est régulièrement publié en France et à l’international, notamment dans <em>L’Obs</em>, <em>Le Monde</em>, <em>Stern, VSD,</em> <em>National Geographic Traveler</em> ou<em> </em></span><em><span style="font-size: 10pt;">The Daily Mail UK</span></em><span style="font-size: 10pt;">. L'exposition "<em>No Signal</em>" lui est consacrée à la galerie Art en Transe du 8 au 25 septembre 2016.</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Brice Portolano, “<em>No Signal</em>”, Exposition photo du 8 au 25 septembre 2016<br />Art en Transe Gallery, 4, Rue Roger Verlomme, 75003 Paris<br />du mardi au samedi de 12h à 19h30 et le dimanche de 14h30 à 19h30</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.entransegallery.com" target="_blank">www.entransegallery.com</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.briceportolano.com" target="_blank">http://www.briceportolano.com</a></span></strong></p><p><span style="font-size: 10pt;"><iframe width="640" height="360" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://player.vimeo.com/video/85148657" frameborder="0" webkitallowfullscreen="webkitallowfullscreen" mozallowfullscreen="mozallowfullscreen" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p>
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DES AVENTURES & DES LETTRES
tag:stephanedugast.hautetfort.com,2015-09-28:5691609
2015-09-28T18:00:00+02:00
2015-09-28T18:00:00+02:00
La Toison d’or du livre d’aventure vécue : c’est un prix littéraire initié...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong>La Toison d’or du livre d’aventure vécue : c’est un prix littéraire initié par La Guilde, l’organisateur du réputé Festival Écrans d’Aventure qui va se dérouler du 8 au 10 octobre prochains. Les 5 lauréats du crû 2015 sont…</strong></span></p><p><img src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/02/3352099816.jpg" id="media-5168708" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><img id="media-5168732" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/02/264359576.jpg" alt="prix,littéraire,littérature,toison d'or,nathalie courtet,laponie,clémentine bacri,adrien normier,yves marre,navigateur solidaire,franck degoul,russie,cédric gras" width="112" height="163" />VOYAGE LAPON</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Du 14 février au 24 avril 2014, presque toujours en solo, <strong>Nathalie Courtet</strong> va parcourir à skis près de 1 200 kilomètres, en tractant sa pulka à travers la Laponie finlandaise, norvégienne, suédoise, par Mehamm et le Cap Nord (71°N). En cette saison surtout hivernale, le froid, la neige, et le blizzard feront frissonner le lecteur...Un tour du monde pas comme les autres</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>71 et autres faits d’hiver. Itinérance solitaire d’une femme en Laponie</em> de Nathalie Courtet. Éditions Géorama.<br /></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5168723" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/01/3756530948.jpg" alt="prix,littéraire,littérature,toison d'or,nathalie courtet,laponie,clémentine bacri,adrien normier,yves marre,navigateur solidaire,franck degoul,russie,cédric gras" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><img id="media-5168733" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/01/711506884.jpg" alt="prix,littéraire,littérature,toison d'or,nathalie courtet,laponie,clémentine bacri,adrien normier,yves marre,navigateur solidaire,franck degoul,russie,cédric gras" width="99" height="146" />AIR ULM</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">De 2012 à 2013, <strong>Adrien Normier et Clémentine Bacri</strong> ont survolé en ULM quelque 60 000 kilomètres (Groenland, Canada, Pérou, Chili, Patagonie, Guyane...) pour apporter leur contribution à des projets scientifiques qui avaient besoin de support aérien. Mission accomplie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>Des ailes pour la science</em> de Clémentine Bacri et Adrien Normier Éditions Le Pommier.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><br /><img id="media-5168728" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/02/1353246884.jpg" alt="prix,littéraire,littérature,toison d'or,nathalie courtet,laponie,clémentine bacri,adrien normier,yves marre,navigateur solidaire,franck degoul,russie,cédric gras" width="142" height="223" />LE GOUT DES AUTRES</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">De janvier à mai 1994, <strong>Yves Marr</strong>e va convoyer une péniche fluviale du delta du Rhône à celui du Bangladesh, pour la transformer en hôpital flottant. Une formidable aventure maritime mais surtout humaine, pour venir en aide aux populations les plus défavorisées des rives du plus grand delta de la planète.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>Navigateur solidaire</em> d’Yves Marre. Éditions Isabelle Le Goff.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="color: #000080;">› LIRE L’ARTICLE LIÉ :</span> <a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2014/12/20/les-tribulations-d-yves-marre-5513478.html" target="_blank">YVES MARRE À CŒUR OUVERT</a></span></strong></p></blockquote><p style="text-align: center;"><img id="media-5168722" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/02/3800577204.jpg" alt="prix,littéraire,littérature,toison d'or,nathalie courtet,laponie,clémentine bacri,adrien normier,yves marre,navigateur solidaire,franck degoul,russie,cédric gras" /></p><p style="text-align: justify;"> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><br /><img id="media-5168729" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/02/2658865752.jpg" alt="prix,littéraire,littérature,toison d'or,nathalie courtet,laponie,clémentine bacri,adrien normier,yves marre,navigateur solidaire,franck degoul,russie,cédric gras" width="105" height="168" />SOUS HAUTE TENSION</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">En huit mois de marche en solitaire de l’extrême sud à l’extrême nord du Brésil – soit 5 000 km (fin 2009-début juin 2010) – <strong>Franck Degoul</strong> a emprunté surtout des routes longilignes. Prévenu qu’il pourrait subir l’attaque de bandes organisées, il sortira cependant vivant de ce pays réputé parmi les plus dangereux du continent sud-américain.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>Brasil. La grande traversée</em> de Franck Degoul Éditions Transboréal.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><img id="media-5168730" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/00/849471272.jpg" alt="prix,littéraire,littérature,toison d'or,nathalie courtet,laponie,clémentine bacri,adrien normier,yves marre,navigateur solidaire,franck degoul,russie,cédric gras" width="85" height="136" />EXTRÊME RUSSIE</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Écrivain de la géographie, <strong>Cédric Gras</strong> est aussi un arpenteur, un baroudeur érudit : ainsi a-t-il parcouru l’Extrême-Orient russe, des contrées polaires à la mer du Japon, du 62°N (Yakoutsk) au 43°N (Vladivostok), l’hiver aux trousses, en accompagnant l’automne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>L’Hiver aux trousses</em> de Cédric Gras. Éditions Stock</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5168724" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/00/2410187349.jpg" alt="prix,littéraire,littérature,toison d'or,nathalie courtet,laponie,clémentine bacri,adrien normier,yves marre,navigateur solidaire,franck degoul,russie,cédric gras" /></p><p style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;">Photographies : DR / Ecrans d'aventures</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;"><br />› BONUS<br /></span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;"><img id="media-5168725" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/00/3580950410.jpg" alt="prix,littéraire,littérature,toison d'or,nathalie courtet,laponie,clémentine bacri,adrien normier,yves marre,navigateur solidaire,franck degoul,russie,cédric gras" /></span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Présidente du jury du livre, <strong>Marine de Tilly</strong> est critique littéraire au Figaro, puis à Culture et dépendances (France3), chroniqueuse à <em>Place au Livre</em> (LCI) et <em>Vol de Nuit</em> (TF1) puis rédactrice en chef adjointe </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">de Chez FOG (France 5), Marine de Tilly est aujourd’hui critique littéraire aux magazines <em>Le Point</em> et <em>Transfuge</em>. Elle est aussi l’auteur d’un essai en 2008 (C<em>orrida, de sang et d’or</em>, Le Rocher), elle prépare deux romans pour la prochaine rentrée. Les autres membres du jury sont : Jean-Christophe Buisson, rédacteur en chef culture au <em>Figaro Magazine</em> ; Bruno de Cessole rédacteur en chef culture à <em>Valeurs Actuelles</em> et Chantal Edel écrivain, responsable du prix du livre et Katia Fondecave Bibliothèque municipale de Dijon.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"> </span></strong></p>
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UN THRILLER BIEN GLACÉ [best-of]
tag:stephanedugast.hautetfort.com,2015-05-27:5508647
2015-05-27T06:55:00+02:00
2015-05-27T06:55:00+02:00
Le Dernier Lapon : c’est un polar signé Olivier Truc, journaliste...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em><strong>Le Dernier Lapon</strong></em><strong> : c’est un polar signé Olivier Truc, journaliste français installé en Suède depuis 20 ans. Un thriller haletant au pays des rennes, en pays sami. L’un des 10 meilleurs polars 2013 selon le magazine <em>Lire</em>. Je confirme ! Explications.</strong></span></p><p><img src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/01/924019410.jpg" id="media-5055488" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-size: x-small;">› PRÉAMBULE</span> </strong>Une alerte, émise cet été par Dominique Simonneau <span style="font-size: x-small;">(<a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2014/05/27/petites-chroniques-d-ittoqqortoormiit-1-5379019.html" target="_blank">LIRE SES CHRONIQUES</a>)</span>, m’intrigue :</span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">- Stéphane, file voir en librairie ! Il y a un polar dont l’intrigue se déroule en Laponie. Il parle même de Paul-Émile Victor !</span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Je deviens fébrile. En pleine écriture de la biographie écrite de l’explorateur polaire Paul-Émile Victor <span style="font-size: x-small;">(<a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2014/07/16/au-nom-du-pere-5411694.html" target="_blank">LIRE CHRONIQUE</a>)</span>, un polar raconterait donc une période méconnue de sa vie, soit son séjour en Laponie à la veille de la seconde guerre mondiale. Livre de poche en main, j’ai plongé dans la lecture de ce roman que je n’ai plus lâché 4 jours durant.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4711420" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/00/2866815358.jpg" alt="olivier truc,le dernier lapon,le détroit du loup,laponie,paul-émile victor,polar,thriller" width="600" height="507" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-size: x-small;">› L’HISTOIRE</span> En Laponie, l’hiver est glacial et rude surtout au milieu de la toundra. À Kautokeino précisément, un village en pays sami, c’est l’effervescence. Au centre culturel, un tambour provenant d'un donateur français Henry Mons, compagnon de Paul-Émile Victor, n'est pas encore exposé qu'il est volé dans sa caisse. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">L’heure est à la suspicion. Serait-ce l’œuvre des fondamentalistes protestants laestadiens, qui par le passé ont détruit de nombreux tambours pour combattre le paganisme ? Ne serait-ce pas plutôt un coup d’éclat des indépendantistes sami pour faire parler d’eux ? Et puis que s’est-il exactement passé en 1939 au cours de l’expédition de Paul-Émile Victor ?</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4711406" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/01/3638227147.jpg" alt="dernier_lapon.jpg" width="600" height="581" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le lendemain, un éleveur de rennes Mattis Labba est retrouvé mort poignardé près son <em>guppi </em>(sa cabane). Pour couronner le tout, ses oreilles ont été tranchées comme pour un renne volé. Chargés de l'enquête, Klemet Nango, l'unique sami de la police des rennes, et Nina Nansen, sa nouvelle coéquipière, vont devoir s'attacher à dénouer le fil d’une histoire complexe, très éloignée de leur quotidien habituel. Faut-il soupçonner un conflit sanglant entre éleveurs de rennes ? Existe t-il un lien avec l'expédition de Victor en 1939 en Laponie ?<br /></span></p><p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xsyp3s" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-size: x-small;"><br />› MON AVIS</span> </strong>Ce thriller glacé captive d’emblée grâce à ses « décors naturels » admirablement décrits. Car l’intrigue de ce roman (comme son titre l’indique) se déroule en Laponie. Pour ceux allergiques à la géographie, la Laponie est un territoire au-delà du cercle polaire arctique qui s'étend à cheval sur la Norvège, la Suède, la Finlande et une partie de la Russie, et dans lequel vivent depuis des millénaires les Samis.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Cette région septentrionale, l'auteur la connaît bien. Journaliste de profession, Olivier Truc vit en Suède depuis 20 ans, où il travaille comme correspondant pour les journaux <em>Le Monde</em> et <em>Le Point</em>. <em>Le dernier Lapon</em> est son premier roman. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’Olivier Truc est désormais devenu un bon écrivain.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Pour poser (ou plutôt boucler son intrigue), Olivier Truc nous narre, dès les premières pages, la mort en 1693 d'un lapon dénommé Aslak. Ce récit haletant est une sorte d’épilogue avant que l’auteur ne déroule son histoire que l’on imagine sans peine au cinéma.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4711407" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/00/1257638680.jpg" alt="truc.jpg" width="600" height="838" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;" align="right"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000080;">« <em>Le Dernier Lapon</em> se lit comme un roman, se déguste comme une belle envolée, s'assimile comme une légende, se conserve comme une part de nous-mêmes oubliée. Ce livre n'est pas un roman policier. C'est le témoignage d'une civilisation qui disparaît. C'est l'exploit d'Olivier Truc que d'avoir su ainsi parler, exalter une contrée qui n'est pas la sienne et de la chanter presque comme un vrai lapon »<br /><br /></span></strong></p></blockquote><p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/FZvRnUh4KBU" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><br />Grâce donc aux décors mais également à une galerie de personnages, autant attachants que détestables, d’incessants rebondissements et un sens avéré du rythme, Olivier Truc nous tient en haleine. Son écriture - sans fioritures mais diablement efficace - nous immerge aux côtés des deux policiers et de leur enquête. À la manière d’un <em>Fargo</em> des frères Coen (un film culte), ce thriller est jubilatoire.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4711416" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/00/3703883029.jpg" alt="olivier truc,le dernier lapon,le détroit du loup,laponie,paul-émile victor,polar,thriller" width="600" height="722" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>Le dernier lapon</em> est plus qu’un bon polar, car Olivier Truc lie avec brio le passé et ses traditions avec le présent et ses bouleversements. Seul regret, le dénouement trop vite bouclé à mon goût.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="dos16" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">› <em>Le dernier Lapon</em> d’Olivier Truc. 453 pages - 22 € (Métailié) / 576 pages - 8.20 € (éditions Points)</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4711531" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/02/2364112580.jpg" alt="olivier truc,le dernier lapon,le détroit du loup,laponie,paul-émile victor,polar,thriller" width="600" height="847" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-size: x-small;">› ÉPILOGUE</span></strong> Prix Quais du polar, prix mystère de la critique... Ce premier roman d’Olivier Truc a connu un tel succès en librairie que son auteur s’est attelé à la suite des aventures de Klemet et Nina de la police des Rennes en publiant ces jours-ci : <em>Le détroit du Loup</em>, un roman paru aux éditions Métaillé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Cette fois, je n’ai pas eu besoin d’être alerté par mon amie Dominique. Je me suis précipité cette semaine chez le libraire, en l’occurrence <a href="http://www.loeilecoute.com/%20" target="_blank">L’œil écoute</a> près de Montparnasse à Paris*.</span></p><p style="text-align: right;" align="right"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Stéphane DUGAST</span></p><p><img id="media-4711408" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/02/924019410.jpg" alt="985831-1169073.jpg" width="600" height="421" /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;"><br />* : C’est bien et c’est mieux un libraire qu’un site internet ! On peut non seulement toucher des livres, tourner les pages, humer leur odeur (une habitude chez moi) mais surtout on peut discuter avec une/des personne(s) férue(s) de littérature. Soutenez nos amis libraires qui en ont besoin…<br /><br /></span></p>
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LE DERNIER LAPON : THRILLER GLACÉ
tag:stephanedugast.hautetfort.com,2014-10-03:5460430
2014-10-03T12:07:00+02:00
2014-10-03T12:07:00+02:00
Le Dernier Lapon : c’est un polar signé Olivier Truc, journaliste...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em><strong>Le Dernier Lapon</strong></em><strong> : c’est un polar signé Olivier Truc, journaliste français installé en Suède depuis 20 ans. Un thriller haletant au pays des rennes, en pays sami. L’un des 10 meilleurs polars 2013 selon le magazine <em>Lire</em>. Je confirme ! Explications.</strong></span></p><p><img src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/01/3504769557.jpg" id="media-4823480" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-size: x-small;">› PRÉAMBULE</span> <br /><br /></strong>Une alerte, émise cet été par Dominique Simonneau <span style="font-size: x-small;">(<a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2014/05/27/petites-chroniques-d-ittoqqortoormiit-1-5379019.html" target="_blank">LIRE SES CHRONIQUES</a>)</span>, m’intrigue :</span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">- Stéphane, file voir en librairie ! Il y a un polar dont l’intrigue se déroule en Laponie. Il parle même de Paul-Émile Victor !</span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Je deviens fébrile. En pleine écriture de la biographie écrite de l’explorateur polaire Paul-Émile Victor <span style="font-size: x-small;">(<a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2014/07/16/au-nom-du-pere-5411694.html" target="_blank">LIRE CHRONIQUE</a>)</span>, un polar raconterait donc une période méconnue de sa vie, soit son séjour en Laponie à la veille de la seconde guerre mondiale. Livre de poche en main, j’ai plongé dans la lecture de ce roman que je n’ai plus lâché 4 jours durant.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4711420" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/00/2866815358.jpg" alt="olivier truc,le dernier lapon,le détroit du loup,laponie,paul-émile victor,polar,thriller" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-size: x-small;">› L’HISTOIRE</span> En Laponie, l’hiver est glacial et rude surtout au milieu de la toundra. À Kautokeino précisément, un village en pays sami, c’est l’effervescence. Au centre culturel, un tambour provenant d'un donateur français Henry Mons, compagnon de Paul-Émile Victor, n'est pas encore exposé qu'il est volé dans sa caisse. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">L’heure est à la suspicion. Serait-ce l’œuvre des fondamentalistes protestants laestadiens, qui par le passé ont détruit de nombreux tambours pour combattre le paganisme ? Ne serait-ce pas plutôt un coup d’éclat des indépendantistes sami pour faire parler d’eux ? Et puis que s’est-il exactement passé en 1939 au cours de l’expédition de Paul-Émile Victor ?</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4711406" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/01/3638227147.jpg" alt="dernier_lapon.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le lendemain, un éleveur de rennes Mattis Labba est retrouvé mort poignardé près son <em>guppi </em>(sa cabane). Pour couronner le tout, ses oreilles ont été tranchées comme pour un renne volé. Chargés de l'enquête, Klemet Nango, l'unique sami de la police des rennes, et Nina Nansen, sa nouvelle coéquipière, vont devoir s'attacher à dénouer le fil d’une histoire complexe, très éloignée de leur quotidien habituel. Faut-il soupçonner un conflit sanglant entre éleveurs de rennes ? Existe t-il un lien avec l'expédition de Victor en 1939 en Laponie ?<br /></span></p><p><iframe width="400" height="225" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xsyp3s" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-size: x-small;"><br />› MON AVIS</span> </strong>Ce thriller glacé captive d’emblée grâce à ses « décors naturels » admirablement décrits. Car l’intrigue de ce roman (comme son titre l’indique) se déroule en Laponie. Pour ceux allergiques à la géographie, la Laponie est un territoire au-delà du cercle polaire arctique qui s'étend à cheval sur la Norvège, la Suède, la Finlande et une partie de la Russie, et dans lequel vivent depuis des millénaires les Samis.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Cette région septentrionale, l'auteur la connaît bien. Journaliste de profession, Olivier Truc vit en Suède depuis 20 ans, où il travaille comme correspondant pour les journaux <em>Le Monde</em> et <em>Le Point</em>. <em>Le dernier Lapon</em> est son premier roman. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’Olivier Truc est désormais devenu un bon écrivain.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4711407" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/00/1257638680.jpg" alt="truc.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Pour poser (ou plutôt boucler son intrigue), Olivier Truc nous narre, dès les premières pages, la mort en 1693 d'un lapon dénommé Aslak. Ce récit haletant est une sorte d’épilogue avant que l’auteur ne déroule son histoire que l’on imagine sans peine au cinéma.</span></p><blockquote><p style="text-align: justify;" align="right"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000080;">« <em>Le Dernier Lapon</em> se lit comme un roman, se déguste comme une belle envolée, s'assimile comme une légende, se conserve comme une part de nous-mêmes oubliée. Ce livre n'est pas un roman policier. C'est le témoignage d'une civilisation qui disparaît. C'est l'exploit d'Olivier Truc que d'avoir su ainsi parler, exalter une contrée qui n'est pas la sienne et de la chanter presque comme un vrai lapon »<br /><br /></span></strong></p></blockquote><p><iframe width="400" height="225" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/FZvRnUh4KBU" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><br />Grâce donc aux décors mais également à une galerie de personnages, autant attachants que détestables, d’incessants rebondissements et un sens avéré du rythme, Olivier Truc nous tient en haleine. Son écriture - sans fioritures mais diablement efficace - nous immerge aux côtés des deux policiers et de leur enquête. À la manière d’un <em>Fargo</em> des frères Coen (un film culte), ce thriller est jubilatoire.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4711416" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/00/3703883029.jpg" alt="olivier truc,le dernier lapon,le détroit du loup,laponie,paul-émile victor,polar,thriller" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>Le dernier lapon</em> est plus qu’un bon polar, car Olivier Truc lie avec brio le passé et ses traditions avec le présent et ses bouleversements. Seul regret, le dénouement trop vite bouclé à mon goût.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="dos16" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">› <em>Le dernier Lapon</em> d’Olivier Truc. 453 pages - 22 € (Métailié) / 576 pages - 8.20 € (éditions Points)</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4711531" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/02/2364112580.jpg" alt="olivier truc,le dernier lapon,le détroit du loup,laponie,paul-émile victor,polar,thriller" width="400" height="665" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><span style="font-size: x-small;">› ÉPILOGUE</span></strong> Prix Quais du polar, prix mystère de la critique... Ce premier roman d’Olivier Truc a connu un tel succès en librairie que son auteur s’est attelé à la suite des aventures de Klemet et Nina de la police des Rennes en publiant ces jours-ci : <em>Le détroit du Loup</em>, un roman paru aux éditions Métaillé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Cette fois, je n’ai pas eu besoin d’être alerté par mon amie Dominique. Je me suis précipité cette semaine chez le libraire, en l’occurrence <a href="http://www.loeilecoute.com/%20" target="_blank">L’œil écoute</a> près de Montparnasse à Paris*.</span></p><p style="text-align: right;" align="right"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Stéphane DUGAST</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4711408" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/02/924019410.jpg" alt="985831-1169073.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;"><br />* : C’est bien et c’est mieux un libraire qu’un site internet ! On peut non seulement toucher des livres, tourner les pages, humer leur odeur (une habitude chez moi) mais surtout on peut discuter avec une/des personne(s) férue(s) de littérature. Soutenez nos amis libraires qui en ont besoin…<br /><br /></span></p>
fredlautre
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DU RIFIFI EN LAPONIE 2/2
tag:lantidote.hautetfort.com,2014-07-17:5405094
2014-07-17T09:03:00+02:00
2014-07-17T09:03:00+02:00
Olivier Truc, Le Dernier Lapon , Métailié. L’histoire est celle d’un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Olivier Truc, <span style="text-decoration: underline;">Le Dernier Lapon</span>, Métailié.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">L’histoire est celle d’un grand malheur qui s’est abattu autrefois sur un village lapon, du fait même du « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">trésor </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» indiqué. Une vague légende rapporte qu’il s’agit d’or. Mais il ne s’agit pas d’or, comme le croit le vieil Olsen, un paysan, petit politicien véreux du coin, impatient de déposer une demande de licence, dans le seul but de s’approprier cette richesse démesurée.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4619282" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/1791978840.jpg" alt="TRUC CARTE.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">Autant le savoir : les frontières, ici, n'ont aucun sens. Elles n'ont d'ailleurs commencé à exister que lorsque les industriels ont trouvé des ressources pour s'enrichir. Le territoire des Sami transcende les frontières, au point que les trois pays concernés ont créé un corps de police transfrontalier.</span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">J'ai un peu traîné mes guêtres par là-haut, de Tromsø à Kirkenes (à deux pas de Mourmansk, en Russie), et de Narvik à Rovaniemi.</span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">(La carte ci-dessus est celle qui figure dans le livre.)</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">C’est le géologue Racagnal, un Français, qui révèlera qu’il s’agit d’uranium. La roche est même d'une teneur proprement inouïe. Racagnal est une ordure sans scrupule en même temps qu’un géologue exceptionnel, qui travaille « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">à l’ancienne</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> » et à l’instinct : il rigole bien quand Kallaway (qu’il surnomme Mickey) arrive en renfort et débarque de l'hélicoptère envoyé en urgence tout un matériel sophistiqué pour ne faire que confirmer ses conclusions. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Mais ce qu’il préfère (et qu'il ne perd jamais de vue), Racagnal, ce sont les filles de quinze ans environ. C'est plus fort que lui. C’est ce qu’a vite compris Brattsen le flic pourri, qui demande à la très jeune et jolie Ulrika d’être gentille avec le monsieur, histoire d’avoir barre sur lui (mais le vieil Olsen garde aussi une coupure de journal relatant un fait divers compromettant arrivé à Alta, où il est question du bonhomme).</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">L’histoire ? Le tambour lapon (rarissime) a été volé avant que qui que ce soit ait eu le temps de l’étudier, et même de le photographier. C’est un vieux Français qui voulait en faire don au musée local avant de casser sa pipe. Il était très jeune quand il a accompagné Paul-Emile Victor, en 1939, dans une mission d’exploration. Un chaman lapon lui avait fait cadeau de l’instrument.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">On apprendra qu’un certain Flüger, géologue de son état, avait trouvé la mort au cours de l’expédition, soi-disant du fait d’une mauvaise chute, en réalité tué par le propre père du vieil Olsen, le paysan-politicien, qui a conservé dans son coffre secret la vieille carte géologique dressée autrefois par Flüger, où figurent les indications permettant de retrouver l’emplacement de l’ancienne mine.</span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Le problème, c’est que vient s’ajouter à l’histoire le meurtre de Mattis Labba, et que le vieil Olsen et le policier Brattsen font tout pour éloigner les enquêteurs de la piste de la mine, allant même jusqu’à faire destituer par des amis politiques « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">le Shérif</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> », Tor Jensen, au profit de cet adjoint peu scrupuleux. Heureusement, la patrouille P9, qui comprend Klemet et Nina, garde (secrètement) le nez sur les traces, aidée (secrètement) par l’ancien commissaire. Ils reconstituent patiemment la chaîne en agençant les maillons l’un après l’autre.</span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">La fin a d’autant plus à voir avec l’apocalypse que tous ceux qui participent à l’action convergent vers un point où va bientôt se déchaîner une tempête polaire. Disons que la folie des hommes rejoint la rage de la nature. Disons aussi que la mine n’ouvrira pas. Et que l’auteur ne clôt pas son livre sur un épilogue dressant un bilan général des différents destins croisés au cours du récit : Aslak s’enfonce pour ne pas en revenir dans les solitudes glacées, pendant que Klemet sanglote sur sa motoneige.</span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> Les autres, il n'en est plus question. On imagine que tout est rentré dans l'ordre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Aslak, c'est lui "<span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>le dernier Lapon</em></span>". Considéré par la vieille Berit Kutsi (qui en fut autrefois amoureuse) comme un saint, parce qu’il a épousé Aila malgré le viol subi à l’âge de quinze ans par un prospecteur étranger, qui aimait les filles très jeunes (tiens donc).</span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> Enceinte, elle n'a pas pu avorter, alors elle a tué son enfant à la naissance. Elle en est devenue folle, et sa folie consiste à pousser des cris effrayants, et à être dans l'incapacité d'assumer son existence.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Et non seulement Aslak lui est resté fidèle, mais il a tout fait pour préserver, en ce qui le concernait, le mode de vie traditionnel des Lapons, refusant toutes les facilités offertes par la technique moderne, à commencer par le scooter des neiges. Il accepte les hurlements sauvages qu'Aila pousse régulièrement, parfois pendant une journée entière. Mieux : il est aux petits soins pour elle, et l'entoure avec dévotion.</span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Il lui prépare du feu et des vivres pour huit jours quand il accepte de servir de guide au prospecteur Racagnal. S'il accepte, c'est parce que quand il l’a fait entrer sous sa tente, Aila a reconnu à son poignet la gourmette de l'homme qui l’avait violée jeune fille (avec l'inscription MOSO, pour MinO SolO, l'entreprise qui avait envoyé Racagnal). Mais même sans cela, quand l’autre est arrivé sur son scooter, la première chose qu’Aslak s’est dite, c’est que le Mal en personne venait de faire son apparition. Inutile de dire que les jours de Racagnal sont comptés.</span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> Et sa fin, je peux vous dire qu'elle n'est pas piquée des hannetons.</span></p><p style="text-align: justify;"> <span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Au total, un livre agencé de main de maître, que le lecteur aurait tort de délaisser à cause de son volet ethnographique. Car l’auteur l’a construit en virtuose : techniquement, le puzzle est irréprochable. C'est du grand art. Il faut cependant surmonter sa répugnance à avaler l’épais documentaire qui alourdit indéniablement le récit. Y avait-il moyen de rendre l’exposé plus fluide, mieux intégré à l’action proprement dite ? Franchement, je ne sais pas.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> <span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"><span style="mso-spacerun: yes;">Olivier Truc frappe très juste en nous emmenant sur la frontière qui nous sépare du monde ancien. Un monde quasiment disparu sous les chenilles d'acier du char de la "modernité" et des artifices de la technique. Si Klemet est le personnage principal, Aslak est un personnage absolument magnifique. Il n'occupe pourtant dans le récit qu'une place assez marginale, mais qui se révèlera cruciale au bout du compte.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"><span style="mso-spacerun: yes;">Que se passe-t-il dans un individu (Klemet) quand l'acculturation est passée par là, le coupant radicalement du peuple dont il est issu ? Quand il est sans cesse confronté à la présence d'un homme intègre (Aslak), qui lui fait peur parce qu'il n'a jamais transigé sur ses principes, au prix de lourds sacrifices touchant les facilités de la vie offertes par le "progrès" ? Klemet est Lapon, mais il travaille dans la police norvégienne. Il ne vient pas d'une famille d'éleveurs. Il ne connaît pas les vieilles traditions de son peuple. Aslak, contre vents et marées, est resté petit éleveur de rennes, et éleveur « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>à l'ancienne</em> </span>». Pénétré de l'esprit de ses racines.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"><span style="mso-spacerun: yes;">Racines dont Klemet est coupé. D'ailleurs il s'en veut de sa lâcheté. Il s'en veut d'avoir trahi la promesse faite autrefois à Aslak de s'évader en sa compagnie de l'orphelinat. Au dernier moment, il a flanché : « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Tu sais quoi ? hurla Klemet, dont les yeux s'emplissaient de larmes qui lui faisaient mal. On avait sept ans ! Bon Dieu, sept ans</em> </span>». Mais ce n'est pas une raison pour que le remords ne le ronge pas, même cinquante ans après : « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Mais nous devions le faire ensemble, Klemet. C'était notre promesse</em> </span>», répond Aslak. Rien de pire qu'une promesse non tenue pour foutre en l'air un homme normal.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"><span style="mso-spacerun: yes;">Aslak s'enfonce alors et disparaît dans la nuit polaire, tandis que Klemet sanglote comme un enfant sur son scooter des neiges, sous le regard éberlué et impuissant de Nina.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Une enquête policière, un documentaire sur les mœurs actuelles et traditionnelles des Lapons, des rudiments de prospection géologique, un aperçu des mœurs politiques dans les pays nordiques, une critique en règle de la "civilisation", non, je ne regrette pas d'être entré là-dedans, ce qui n’est déjà pas si mal. Et le dénouement est d'une grande force. Ce qui est mieux. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p> </p>
fredlautre
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DU RIFIFI EN LAPONIE 1/2
tag:lantidote.hautetfort.com,2014-07-16:5405082
2014-07-16T09:00:00+02:00
2014-07-16T09:00:00+02:00
Le Dernier Lapon , d'Olivier Truc, aux éditions Métailié, 2012. ...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"><span style="text-decoration: underline;">Le Dernier Lapon</span>, d'Olivier Truc, aux éditions Métailié, 2012.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">J’ai dit du mal récemment du genre appelé « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">thriller </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» (voir ici même au 30 juin dernier). Le livre d’Olivier Truc, <span style="text-decoration: underline;">Le Dernier Lapon</span>, pour un peu, parvient presque à atténuer ma naturelle aversion pour les récits qui se bornent à l’élaboration d’histoires se réduisant à elles-mêmes, et qui ne portent rien de plus grand et de plus fort qu’elles-mêmes. Rien qui les dépasse. Des récits qui donnent des livres dont l’essence est d’aider à passer le temps les gens qui s’ennuient dans les transports en commun.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4619280" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/425205116.2.jpg" alt="TRUC OLIVIER DERNIER LAPON.jpg" /></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">J’ai dit il y a longtemps tout le bien que je pense des romans de Michel Houellebecq au motif que leur auteur nous propose un regard aigu et décapant sur le monde actuel. Sans complaisance, il nous parle du sens de ce qui non seulement se passe sous nos yeux, mais nous entraîne sans que nous y puissions rien, ou si peu que rien. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Le livre d’Olivier Truc se situe quelque part sur cette ligne d’horizon littéraire, même si l’on reste très en-deçà des œuvres de Houellebecq. Ce n’est pas pour rien que la maison Métailié en limite le champ à sa collection « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Noir </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». Passer de Houellebecq à Truc, c’est en quelque sorte descendre du général au particulier. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Ce qui sauve le livre à mes yeux et en fait un objet intéressant, ce sont, disons les cent dernières pages (sur 450), où l’auteur parvient excellemment à faire sentir la montée de la tension, jusqu’au dénouement. Mais celui-ci, il faut le mériter. Avant d’y arriver, il faut croquer l’espèce de traité d’ethnographie lapone dont Olivier Truc a entrelardé (et alourdi) son récit. Et puis bien mâcher. Puis avaler.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">C’est sûr que ça part d’un sentiment louable. C’est sûr aussi que s’il ne fournissait pas au lecteur un minimum de clés d’interprétation, le fond de l’affaire policière nous échapperait. Pour le coup, je m’en veux presque d’avoir éprouvé, tout au long de l’ascension de ce bouquin un peu aride, une impression qui m'a rappelé celle éprouvée à la lecture du <span style="text-decoration: underline;">Théorème du perroquet</span>, de Denis Guedj, « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">roman </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">» qui se proposait rien de moins que d’initier (ou de convertir) le lecteur à la jouissance de la pratique des mathématiques. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">J’avais trouvé le résultat bourratif au possible, le romanesque disparaissant sous l’amas compact de l’exposé. Je dis peut-être ça parce que je ne suis guère mathématicien (ceci dit pour euphémiser). Mais Denis Guedj avait peut-être voulu tenter pour les maths ce qu'un autre avait réussi pour la philo, en surfant sur la vague initiée par <span style="text-decoration: underline;">Le Monde de Sophie</span>, le livre de Jostein Gaarder au succès foudroyant, qui faisait croire au lecteur qu'il avait tout compris à la philosophie en le refermant.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Avec <span style="text-decoration: underline;">Le Dernier Lapon</span>, sans aller aussi loin, j'ai eu parfois l’impression, de me trouver d’un coup sur un banc d'école : ce qu'il faut savoir de la société traditionnelle lapone. L’art proprement littéraire du roman dépasse le documentaire et la transmission d'un savoir. A cet égard, désolé, je trouve qu’il y a une part de reportage dans <span style="text-decoration: underline;">Le Dernier Lapon</span>, d’Olivier Truc, dans une proportion infime toutefois par rapport au livre de Denis Guedj, qui me reste, lui, carrément indigeste. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Tant mieux, car ce livre mérite malgré tout d'être visité. L’action se situerait en Amérique du Nord au début du 20<sup>ème</sup> siècle, l’esprit n’en serait modifié qu’à la marge. En tant que civilisation, les Lapons n'ont rien à envier aux Indiens d’Amérique du Nord. Surtout au moment où les vestiges de leur culture ancestrale en est venue à être conservée dans les musées (c'est-à-dire qu'elle est au moins moribonde, si ce n'est agonisante). Un musée ethnographique est un mausolée. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Et au moment où leurs descendants plus ou moins abâtardis ou corrompus ont oublié leurs racines, qu’ils soient tombés dans l’alcool, comme Mattis Labba, ou qu’ils aient accepté, de gré ou de force, une acculturation qui les prive de fait de leur passé, comme Klemet. Un seul résiste encore à la "civilisation". Il s'appelle Aslak. Tout le monde pense qu'il est fou. Il est simplement buté, fidèle à ses racines, du genre « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>et</em> <em>s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là</em> </span>».</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Klemet, Lapon d’origine, après des études à l’école de police de Kiruna, a intégré le corps de la police des rennes. Il fait tandem avec Nina, fraîche émoulue de l’école de police, et accessoirement féministe (on est en pays scandinave : les mecs ont intérêt à faire gaffe, cf. Julian Assange, coupable d'agression sexuelle à cause d'un préservatif déchiré au cours d'un rapport sexuel <span style="text-decoration: underline;">consenti</span>). </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Nina a grandi dans le sud de la Norvège ("civilisé"), elle arrive donc dans la ville de Kautokeino (voir carte demain) sans rien connaître de la culture des Lapons (on dit les « <span style="font-family: book antiqua,palatino;"><em>Sami</em> </span>»). Le commissaire de la police locale est surnommé « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Le Shérif</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> », il est du côté des bons. C'est même pour cette raison qu'il sera mis sur la touche par le clan des méchants.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Brattsen, son adjoint, est, lui, on s’en apercevra, du côté de ces derniers. Comme les méchants des westerns américains classiques – des alcooliques qui ne rêvent que de casser de l’Indien –, il méprise les Lapons. C’est un brutal borné, dont ce vieux gredin d'Olsen manipulera sans peine la marionnette. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Je ne vais pas résumer l’histoire. En gros, d’un côté on a le monde lapon, de l’autre la civilisation technique et matérialiste. Le lien entre les deux consiste en un très vieux tambour traditionnel. Ces tambours, il n'en reste dans le monde que soixante et onze exemplaires dûment répertoriés, parce que les pasteurs calvinistes chargés de la christianisation du pays n'y sont pas allés par quatre chemins pour tenter d'éradiquer le chamanisme avec ces instruments du diable : ils en ont fait passer des milliers par les flammes, je suppose que c'est la vérité. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">La peau de ce tambour comporte une particularité sous la forme d'un dessin symbolique. Après maintes péripéties, on découvre qu’il raconte une histoire tragique en même temps qu’il indique le plan d’un « </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Book Antiqua','serif'; font-size: 14pt; mso-bidi-font-family: Arial;">trésor </span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">». </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Rien de tel pour appâter, n’est-ce pas ?</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;">Voilà ce que je dis, moi.</span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; line-height: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 14pt;"> </span></p>
MILIQUE
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GEORGES FOUREST : ” BALLADE POUR FAIRE CONNAITRE MES OCCUPATIONS ORDINAIRES ”
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-04-13:5043846
2013-04-13T23:23:00+02:00
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GEORGES FOUREST " BALLADE POUR FAIRE CONNAITRE...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong><iframe width="481" height="139" src="http://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=4603426" frameborder="0" scrolling="no"></iframe></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong>GEORGES FOUREST </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #0000ff;"><strong> " BALLADE POUR FAIRE CONNAITRE MES OCCUPATIONS ORDINAIRES "</strong></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Poème de <span style="color: #0000ff;">Georges FOUREST</span></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Lu par <span style="color: #0000ff;">Nicolas LORMEAU<br /></span></span></strong></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><em>La Négresse blonde</em>, 1909<em> </em>© José Corti</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (<em>La Connaissance</em>, <em>Le Décadent</em>) et se rend célèbre avec <em>La Négresse blonde</em> (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître <em>Contes pour les satyres</em> (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et <em>le Géranium ovipare</em> (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><br /> <span style="color: #008000; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de <em>La Négresse blonde</em> pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du <em>Château d’Argol</em> ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit <em>La Négresse blonde</em> pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa <em>Négresse.</em> Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><span style="color: #0000ff;">José CORTI</span>,<em> Souvenirs désordonnés</em></strong></span></p>
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GEORGES FOUREST : ” HORACE ”
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-04-12:5043057
2013-04-12T18:14:00+02:00
2013-04-12T18:14:00+02:00
GEORGES FOUREST " HORACE " Poème de...
<p style="text-align: center;"><iframe width="481" height="139" src="http://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=4602716" frameborder="0" scrolling="no"></iframe></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong>GEORGES FOUREST </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong> " HORACE "</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Poème de <span style="color: #0000ff;">Georges FOUREST</span></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Lu par <span style="color: #0000ff;">Hervé PIERRE<br /></span></span></strong></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><em>La Négresse blonde</em>, 1909<em> </em>© José Corti</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (<em>La Connaissance</em>, <em>Le Décadent</em>) et se rend célèbre avec <em>La Négresse blonde</em> (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître <em>Contes pour les satyres</em> (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et <em>le Géranium ovipare</em> (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><br /> <span style="color: #008000; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de <em>La Négresse blonde</em> pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du <em>Château d’Argol</em> ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit <em>La Négresse blonde</em> pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa <em>Négresse.</em> Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><span style="color: #0000ff;">José CORTI</span>,<em> Souvenirs désordonnés</em></strong></span></p>
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GEORGES FOUREST : ” PETITS LAPONS ”
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-04-11:5042230
2013-04-11T23:24:00+02:00
2013-04-11T23:24:00+02:00
GEORGES FOUREST PETITS LAPONS Poème...
<p style="text-align: center;"><iframe width="481" height="139" src="http://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=4602020" frameborder="0" scrolling="no"></iframe></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong>GEORGES FOUREST </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong> PETITS LAPONS</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Poème de <span style="color: #0000ff;">Georges FOUREST</span></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Lu par <span style="color: #0000ff;">Nicolas LORMEAU</span></span></strong></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><em>La Négresse blonde</em>, 1909<em> </em>© José Corti</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (<em>La Connaissance</em>, <em>Le Décadent</em>) et se rend célèbre avec <em>La Négresse blonde</em> (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître <em>Contes pour les satyres</em> (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et <em>le Géranium ovipare</em> (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><br /> <span style="color: #008000; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de <em>La Négresse blonde</em> pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du <em>Château d’Argol</em> ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit <em>La Négresse blonde</em> pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa <em>Négresse.</em> Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><span style="color: #0000ff;">José CORTI</span>,<em> Souvenirs désordonnés</em></strong></span></p>
Nuits hirsutes
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Nuits laponnes
tag:nuitshirsutesetpagesfoutraques.hautetfort.com,2011-08-04:3717117
2011-08-04T00:45:00+02:00
2011-08-04T00:45:00+02:00
La Baltique a la blondeur de l'écume et porte la marque des jours de neige....
<p><span style="color: #000000;">La Baltique a la blondeur de l'écume et porte la marque des jours de neige. Il est 23h30 aux portes de la Laponie. 9 degres celsius. Le vent balaie la rue principale et rosit les pommettes. Le Finnois reste inintelligible et c'est encore pire à l'écrit. "Je suis perdu" se traduit par" <span id="result_box" class="short_text" lang="fi"><span class="hps">Olen</span> <span class="hps">menettänyt". </span></span></span></p><p><span style="color: #000000;">Dans une région où il fait moins trente l'hiver, le rock est une question de survie. Nous prenons un bain de pureté car le vent passe la lumière au tamis.</span></p><p><span class="short_text" style="color: #000000;" lang="fi"><span class="hps">Un air vivifiant, unique, une sorte de signature. La signature de la Baltique et de ses demoiselles d'honneur.</span></span></p><p><span class="short_text" style="color: #000000;" lang="fi"><span class="hps">Les garçons en chemises de bûcheron et les jolies blondes ont encore des rêves. 6 mois d'obscurité, ça laisse le temps de rêver, de regarder la forêt ou de s'ennuyer. Il y de la richesse à s'ennuyer. C'est comme creuser le sable pour trouver des coquillages</span></span></p><p><span style="color: #000000;">Faudra faire gaffe, les finnois vont me pendre à leur étendage. Solo de guitare. Coup de vent. Des joggeurs passent, jusqu'à 1 heure du matin. Lorsque l'été est là, les habitants en profitent jusqu'à la dernière goutte, l'hiver ils se glissent sous la couette. Tout le monde aime Moby et certaines finlandaises sont habillés comme des sacs, mais peu importe. Car la nature nous rappelle gentiment à notre humanité.</span></p><p><span style="color: #000000;">Minuit, la lune se lève et les rockeurs prennent leur petit déjeuner.</span></p><p><span style="color: #000000;">Nous n'avons que deux heures avant l'aurore. Dépêchons-nous et faisons l'amour.</span></p><p> </p>
voltaire I see
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Un homme a toujours raison quand il se donne le tort avec une femme
tag:voltaireathome.hautetfort.com,2009-07-21:2295359
2009-07-21T10:17:00+02:00
2009-07-21T10:17:00+02:00
Pour bien débuter la journée, rien de tel que la compagnie d’un moustachu...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";">Pour bien débuter la journée, rien de tel que la compagnie d’un moustachu anar et bon enfant au demeurant : <a href="http://www.youtube.com/watch?v=F2eYvMH5Jes&hl=fr">http://www.youtube.com/watch?v=F2eYvMH5Jes&hl=fr</a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";">Je pense que ma journée sera sous le signe de cette chanson … chaude et aimable …</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";">Volti, je te trouve (ce n’est que mon avis de monogame ), ou terriblement altruiste, ou fatalement complaisant envers Emilie au point de conseiller à l’ex-amant de revenir en grâce … « Petits moyens », d’accord, mais est-ce une raison suffisante pour partager les tâches ?</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";">Ou ton amour pour Emilie est si grand que tu ne peux la voir malheureuse et t’effaces au profit d’un rival que bien sûr tu « aimes » et « estimes ».</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";">« A Pierre-Louis Moreau de Maupertuis</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"><span style="mso-tab-count: 3;"> </span> Mon cher Monsieur, vous voilà comme le Messie, trois rois courent après vous</span> <em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Courier New";"><span style="font-size: small;">[France, Prusse,Russie]</span></span></em><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";">. Mais je vois bien que puisque vous avez sept mille livres de la France et que vous êtes français vous n’abandonnerez point Paris pour Berlin. Si vous aviez à vous plaindre de votre patrie, vous feriez bien d’en accepter une autre, et en ce cas, je féliciterais mon adorable roi de Prusse. Mais c’est à vous à voir dans quelle position vous êtes. Au bout du compte vous avez compris la terre sur les Cassini</span> <em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Courier New";"><span style="font-size: small;">[les Cassini ont fait des mesures sur le méridien dont on aurait dû conclure que la terre est oblongue et dont on conclut cependant qu’elle était aplatie aux pôles . Maupertuis par ses mesures en Laponie infirma celles de Cassini et confirma que la terre est aplatie aux pôles ; il recevra un accueil triomphal à son retour ]</span></span></em> <span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";">et vous êtes sur vos lauriers. Si vous y trouvez quelque épine, vous en émousserez bientôt la pointe. Cependant si ces épines étaient telles que vous voulussiez abandonner le pays qui les porte pour aller à la cour de Berlin, confiez –vous à moi en toute sureté. Dites-moi si vous voulez que je mette un prix à votre acquisition. Je vous garderai secret</span> <em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Courier New";"><span style="font-size: small;">[« un éternel » est barré sur la lettre d’origine]</span></span></em> <span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";">comme je l’exige de vous, et je vous servirai aussi vivement que je vous aime et que je vous estime.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"><span style="mso-tab-count: 3;"> </span> Me voici pour quelques jours à La Haye, je retournerai bientôt à Bruxelles ; me permettrez-vous de vous parler ici d’une chose que j’ai sur le cœur depuis longtemps ? Je suis affligé de vous voir en<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> froideur avec une dame</span> <em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Courier New";"><span style="font-size: small;">[Emilie du Châtelet, amoureuse de lui, et qu’il a délaissée]</span></span></em> <span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";">qui après tout est la seule qui puisse vous entendre et dont la façon de penser<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> mérite votre amitié. <span style="color: red;">Vous êtes faits pour vous aimer l’un et l’autre.</span> Écrivez-lui. <strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: red;">Un homme a toujours raison quand il se donne le tort avec une femme.</span></span></strong> <span style="text-decoration: underline;">Vous retrouverez son amitié puisque vous avez toujours son estime.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"><span style="mso-tab-count: 3;"> </span> Je vous prie de me mander où je pourrais trouver la première bévue que l’on fit à votre Académie</span> <em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Courier New";"><span style="font-size: small;">[Fontenelle, dans l’extrait qu’il donna du mémoire de Cassini, avait paru lui donner raison ; Mémoires pour l’académie pour l’année 1701]</span></span></em> <span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";">quand on jugea d’abord que la terre était aplatie aux pôles sur les mesures qui la donnaient allongée. Ne sait-on rien du Pérou ?</span> <em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Courier New";"><span style="font-size: small;">[autres mesures du méridien et recherches par La Condamine et son équipe au Pérou]</span></span></em> <span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";">Adieu, je suis un juif errant à vous pour jamais.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"><span style="mso-tab-count: 3;"> </span> V.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"><span style="mso-tab-count: 3;"> </span> A La Haye, ce 21 juillet 1740. »</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";">Et pour conclure, une pièce de révolte qui me plait particulièrement :<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> <a href="http://www.dailymotion.com/video/x29mi_pink-floyd-another-brick-in-the-wal_music">http://www.dailymotion.com/video/x29mi_pink-floyd-another-brick-in-the-wal_music</a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: "Courier New";"> </span></p>