Last posts on lacan2024-03-28T22:29:36+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/lacan/atom.xmlRaymond ALCOVEREhttp://raymondalcovere.hautetfort.com/about.htmlLe propre du réeltag:raymondalcovere.hautetfort.com,2022-10-20:64074112022-10-20T09:23:00+02:002022-10-20T09:23:00+02:00 “Le propre du réel, c'est qu'on ne l'imagine pas.” Lacan
<p><span class="css-901oao css-16my406 r-poiln3 r-bcqeeo r-qvutc0" style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><img id="media-6395570" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/02/00/2115334946.jpg" alt="Lacan" />“Le propre du réel, c'est qu'on ne l'imagine pas.”</span></p><p><span class="css-901oao css-16my406 r-poiln3 r-bcqeeo r-qvutc0" style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Lacan</span></p>
Olivier Leguayhttp://www.inclassablesmathematiques.fr/about.htmlDieu by Lacantag:www.inclassablesmathematiques.fr,2022-10-19:64073082022-10-19T16:11:57+02:002022-10-19T16:11:57+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6395369" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.inclassablesmathematiques.fr/media/01/02/3678914052.jpeg" alt="Dieu by Lacan" /></p>
Café philosophique de Montargishttp://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/about.htmlCompte-rendu du débat : ”Qu'est-ce qu'être normal?”tag:cafephilosophique-montargis.hautetfort.com,2018-06-01:60602572018-06-01T20:02:00+02:002018-06-01T20:02:00+02:00 Le café philosophique de Montargis se réunissait le 18 mai 2018 pour une...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le café philosophique de Montargis se réunissait le 18 mai 2018 pour une séance qui portait sur cette question : "<em>Qu’est-ce qu’être normal ?"</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La première question est de savoir de quelle norme il s’agit, en sachant qu’on interroge la normalité dans le sens de l’être. Il est dit que la norme est ce qui est d’équerre. C’est applicable à un ensemble de personnes, d’une majorité. Tout dépend des cultures et d’une époque. Faut-il suivre une normalité ou non ? L’être humain doit-il se référer à des normes, des lois, qui nous imposent telle ou telle attitude ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Être normal ce serait déjà utiliser un jeu de comparaisons. On est normal par rapport à : des normes, des lois ou des règles. La question de la normalité semble être omniprésent dans nos vies :"<em>Suis-je normal ?</em>" "<em>Mon enfant est-il normal ?</em>" "<em>Est-ce normal que je réagisse ainsi ?</em>" En politique, n’a-t-on pas parlé de "<em>Président normal</em>" ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour une participante, finalement c’est l’autre qui nous dit si je suis normal ou non. Chacun répondrait à des critère qu’on lui impose oui qui lui sont imposés, comme une personne handicapée. Il en sera question plus tard. </span><br /><span style="font-size: 10pt;">Un autre intervenant se pose trois questions : est-ce que moi je me considère comme normal ? Et les autres : me paraissent-ils normaux ? Et le monde l’est-il ? La question de normalité fait réellement sens : "<em>Quelle chimère est-ce donc que l'homme ? Quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradictions, quel prodige ? Juge de toutes choses, imbécile ver de terre, dépositaire du vrai, cloaque d'incertitude et d'erreur, gloire et rebut de l'univers</em>" disait Blaise Pascal.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour quelles raisons se pose-t-on cette question : une anomalie ou un décalage par rapport aux autres ? "Je ne suis pas sensé être normal, je suis sensé être moi" réagit une autre personne.</span></p><p><img src="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/media/02/00/3579351124.jpg" id="media-5830702" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Finalement, la première des normes et de la normalité n’est-ce pas la norme naturelle, cette nature d’où nous sommes sortis pour entrer dans la société : "<em>Si la Nature était à nos yeux un simple donné, en lui-même moralement neutre, si elle se bornait à définir pour nous le réceptacle de ce qui existe, on ne voit pas comment on pourrait l’invoquer au titre d’une norme par rapport à laquelle tel geste se trouverait désigné comme transgressif</em>" (Jean-Michel Besnier). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La norme est aussi une loi artificielle définie par l’homme. Elle est à géométrie variable : "<em>Le normal n’est pas un concept statique ou pacifique, mais un concept dynamique et polémique</em>" disait Georges Canguilhem.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La norme serait-elle une moyenne ? Un participant parle de l’évolution et de la génétique, avec une tendance qui fait que l’homo sapiens est homo sapiens. Or, chaque homme, même fruit d’une "moyenne", est lui-même singulier par rapport aux autres hommes de son espèce. La norme serait-elle cette moyenne qui permettrait de définir notre manière d’évoluer ? Or, il est dit que la norme est bien perçue dans les sociétés comme un idéal à atteindre, si ce n’est comme un consensus. Une question se pose d’emblée : qui définit la norme ? Le groupe ? Une majorité ? "<em>La morale de notre temps est fixée dans ses lignes essentielles, au moment où nous naissons ; les changements qu'elle subit au cours d'une existence individuelle, ceux, par conséquent, auxquels chacun de nous peut participer sont infiniment restreints</em>" (Emile Durkheim).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/media/01/02/3699107036.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5830703" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/media/01/02/841498103.jpg" alt="épictète,besnier,cyrulnik,lacan,foucault,pascal,canguilhem,durkheim" /></a>Nous subirions la norme, ne serait-ce que dans l’exemple de la société de consommation avec des standards imposés par des entreprises, avec ce risque que "<em>En perdant la guerre des normes, nous avons perdu la guerre des modèle</em>" (Mathieu Pigasse). Des codes et des règles qui peuvent aussi permettre de vivre en paix et de canaliser certaines émotions. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La normalité recouvre des habitudes et des mœurs. Nous avons tous une norme en nous, avec l’instinct de survie par exemple. Cette norme peut s’appliquer avec une grande puissance, qui fait que l’on va mettre en place des grilles ou des normes pour défendre la majorité. Autre exemple : le mode de vie occidental s’impose au monde, avec une puissance qui peut empêcher les autres civilisations de s’épanouir. Cela est donc subjectif selon les intérêts d’un moment. Cela n’a aucune valeur intrinsèque, réagit une personne du public. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Doit-on faire le procès de la norme ? Elle nous est indispensable sur terre : dans l’état de nature sans norme, on serait en guerre perpétuelle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La normalité doit-elle être distinguée de la marginalité ? Et qu’est-ce que le concept de moyenne ? On parle par exemple de "<em>Français moyen</em>." Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Cela a-t-il un sens si l’on prend les moyennes de chaque personne ? La norme pourrait être prédéfinie par une autorité ou alors cela peut être un simple constat ou des statistiques, comme en anthropologie. D’ailleurs, si un extra-terrestre faisait une moyenne de l’espèce humaine, il dirait que l’homme serait un homme d’une trentaine d’années et qui serait chinois...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Dans le langage populaire, être normal c’est être comme les autres. Si cela permet dans l’inconscient de vivre en paix, cette normalité est triste et réductrice : "<em>L'ennui naquit un jour de l'uniformité"</em> disait le dramaturge Antoine Houdar de La Motte. Le normal peut écraser, à l’exemple de Madame Bovary ou du roman Marlène de Philippe Djian ("<em>Avait- il trouvé la paix, l'oubli, la plénitude ? Avait- il seulement trouvé le repos, un sommeil décent, avait- il connu l'ennui, le lénifiant et délectable ennui d'une journée banale, morne, transparente, ordinaire ? Non, évidemment non, rien de tout ça</em>"). Au contraire, c’est par les gens hors-normes que le monde évolue. La norme n’est pas à ignorer mais ce qui contredit la norme permet de dépasser un problème. "<em>Il y a donc une norme. Alors, pourquoi ne pas la chercher et ne pas la trouver, et après l'avoir trouvée, pourquoi ne pas nous en servir par la suite rigoureusement, sans nous en écarter d'un pouce ?"</em> disait Épictète il y a plusieurs siècles de cela. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Une personne s’interroge sur la perception que chacun a de sa propre normalité. Dans la question "<em>Qu’est-ce qu’être normal ?</em>" il y a des règles non-écrites mais qui se respectent par intuition, et qui se pensent par rapport à notre environnement (vivre seul, en couple, au milieu des autres). Comment se sent-on normal ou non ? Le regard des autres ne conditionnerait-il pas notre normalité ? Et notre parcours correspond-il à ce que l’on attend de nous le groupe et la collectivité. On attendrait de nous un peu plus, que je sois pleinement dans la communauté ou non ? Comment cette norme s’impose-t-elle à nous ? À quel moment un comportement de quelqu’un d’autre nous choque ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/media/00/01/856270687.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5830704" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/media/00/01/3802830123.2.jpg" alt="épictète,besnier,cyrulnik,lacan,foucault,pascal,canguilhem,durkheim" /></a>La norme est imposée par la société, et souvent durement. Un groupe fonctionne ainsi, telle une petite société. Il y aurait une sorte de loi naturelle qui imposerait au groupe. Loi naturelle ou loi du plus grand nombre ? Mais comment réagir lorsque l’on n’est pas d’accord avec la norme ? La pression sociale existe, avec son corollaire : le danger de l’exclusion. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">On parle bien d’être normale. Or, le débat évoque souvent des attitudes, de physiques, d’apparences, et moins d’être. La normalité existe, réagit un participant, y compris dans la nature. Et les animaux même semblent être sans pitié envers leurs congénères sui sont hors-normes, quitte à les éliminer. Jacques Lacan disait : "<em>De tous les diagnostics, la normalité est la plus grave, parce qu’il est sans espoir.</em>" Dans la nature, la loi de la rivalité existe, mais aussi la loi d’entraide comme le dit Charles Darwin. Dans la nature, un équilibre se fait : une norme permet de garder des comportements classifiées et codifiées afin que le groupe puisse être préservé. Il y aurais sans doute des avantages et des inconvénients à être dans la norme ou non. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Comment devient-on ou redevient-on normal ? Une participante remarque que jamais les "<em>psys</em>" n’ont été autant sollicité qu’aujourd’hui, preuve que le normal nous taraude. De la même manière, les surdoués (les "<em>hauts potentiels</em>" et les "<em>zèbres</em>") sont regardés avec fascination ou méfiance : <em>"La normalité est une route pavée : elle est confortable à marcher mais aucune fleur n'y fleurit</em>" écrivait Vincent Van Gogh.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Aucune fleur, vraiment ? Que dire alors des créateurs ? Une intervenante cite Boris Cyrulnik : "<em>Tout créateur sort de la norme. Toute innovation est anormale.</em>" Finalement, dans le domaine de l’art, ce qui sort de la norme c’est ce qui peut constituer le génie, susceptible de créer une nouvelle norme, comme cela a été le cas pour Picasso ou les Impressionnistes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Autre anormalité qui peut construire et qui peut être un avantage dans la construction de l’être c’est l’adolescence : la révolte contre ses parents et la contradiction contre la société s’avère finalement bénéfique. La phase de chaos de l’adolescence est aussi considérée comme "<em>normale</em>," sauf si elle perdure jusqu’à l’âge adulte, auquel cas cela devient pathologique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Face à cette norme et à l’anormalité, comment réagir ? Il y a l’exemple des fous : doit-on les remettre dans la norme ou faire "<em>comme si"</em> ils étaient normaux ? L’enfermement doit-il être une solution ? : "<em>De l'homme à l'homme vrai, le chemin passe par l'homme fou</em>" disait Michel Foucault. Tout dépendrait du type de médiation que la société met en place pour accueillir et intégrer ces personnes différentes. La pédagogie est capitale pour permettre à ces fous de vivre comme n’importe qui au milieu d’un groupe. Mais les élites sont-elles prêtes à financer ce genre de projet ? L’autre question est : comment accepter des personnes différentes si on ne les voit jamais ? C’est le savoir qui est la première étape vers l’acceptation de l’anormalité d’autrui. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/media/01/02/3974665525.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5830705" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/media/01/02/438562194.jpg" alt="épictète,besnier,cyrulnik,lacan,foucault,pascal,canguilhem,durkheim" /></a>Une personne qui ne correspond pas à une norme majoritaire, se correspond peut-être à lui-même. Il est fidèle à lui même. Il y aurait ce qui est normal et ce qui est naturel. À l’état naturel, est-ce que naturellement nous serions sauvages, irrespectueux ? S’il n’y a pas de normes, ne saurions-nous pas cohabiter les uns avec les autres. Si l’on revient à l’adolescence, on parle bien de crises aujourd’hui. Or, cette adolescence est un âge nouveau et moderne. C’est quelque chose de complètement construit, et si l’on parle du malaise lorsque l’on ne correspond pas à une norme, c’est qu’il existe un conditionnement et cette cohérence au niveau du groupe. Or, la question à se poser est bien celle-ci : qu’est-ce qui est naturel ? Qu’est-ce qui fait que face au regard de l’autre je suis bien, moi. Cette question se pose au niveau par exemple du handicap physique ou mental. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les participants du café philo abordent pendant plusieurs minutes ce problème du handicap, avec le problème des établissements spécialisés – qui ne sont pas si spécialisés que cela – et des témoignages de personnes parlant de cette difficulté à vivre une "anormalité" avec le regard des autres, et dans une société souvent violente, avec ces entreprises qui mettent les salariés handicapés en état de surrégime. Un participant se pose cette question : la société ne devrait-elle pas plutôt protéger les personnes anormales, et si oui comment ? Il est question des rapports entre la norme, la normalité et les gens de pouvoir, avec des personnes qui ont des intérêts bien particuliers : "<em>La norme se définit non pas du tout comme une idée naturelle, mais par le rôle d’exigence et de coercition qu’elle est capable d’exercer par rapport aux domaines auxquels elle s’applique. La norme est porteuse, par conséquent, d’une prétention de pouvoir</em>" écrivait Michel Foucault.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Nous devrions chacun trouver chacun une boîte, dans l’idée que nous ne nous sentirions pas exclus. Une personne anormale dans une certaine culture peut se sentir par contre pleinement à sa place ailleurs, avec d’autres. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Une dernière question pourrait se poser : "<em>Peut-on se construire soi-même en nous fondant dans une norme collective ?</em>" C’est être soi-même, plus qu’être normal, au milieu d’une norme et surtout au milieu des autres. Et devons-nous gommer nos particularités pour être invisibles, plutôt qu’être soi-même et vivre. Qu’est-ce que l’on cède et qu’est-ce que l’on défend à tout pris au milieu de ces normes qui nous dépassent ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La séance se termine par le vote du sujet pour la <strong>séance du 22 juin</strong> au Belman. Trois sujets sont proposés : "<em>L’école : est-ce que le niveau baisse ?</em>", "<em>La liberté a-t-elle un prix ?"</em> et "<em>Doit-on prendre ses rêves pour la réalité ?</em>" C’est le sujet "<strong>La liberté a-t-elle un prix ?</strong>" qui est choisi.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Par ailleurs, les animateurs du café philo annoncent que le café philo clôturera cette saison par une séance exceptionnelle aux Tanneries d’Amilly le samedi 23 juin.</strong></span></p>
Raymond ALCOVEREhttp://raymondalcovere.hautetfort.com/about.htmlParlertag:raymondalcovere.hautetfort.com,2018-04-07:60414092018-04-07T14:43:24+02:002018-04-07T14:43:24+02:00 "Quand l’homme oublie qu’il est le porteur de la parole, il ne parle plus....
<p><span style="font-size: 14pt; color: #999999;"><img id="media-5796679" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/00/00/1132111080.jpg" alt="17424845_1431411616910428_2611119223657846025_n.jpg" />"Quand l’homme oublie qu’il est le porteur de la parole, il ne parle plus. C’est bien en effet ce qui se passe : la plupart des gens ne parlent pas, ils répètent, ce n’est pas tout à fait la même chose. Quand l’homme ne parle plus, il est parlé." </span></p><p><span style="font-size: 14pt; color: #999999;">Jacques Lacan</span></p>
Raymond ALCOVEREhttp://raymondalcovere.hautetfort.com/about.htmlLacan même !tag:raymondalcovere.hautetfort.com,2016-04-03:57835532016-04-03T13:05:25+02:002016-04-03T13:05:25+02:00
<p><img id="media-5337518" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/00/01/1683889349.jpg" alt="Lacan" /></p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlCopé se blanchit chez Fogieltag:creseveur.hautetfort.com,2016-01-20:57474712016-01-20T12:20:52+01:002016-01-20T12:20:52+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5272023" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/02/01/4246043185.JPG" alt="Copé se fait blanchir chez Fogiel.JPG" /></p>
pygrre35http://theartedarts.hautetfort.com/about.htmlla main artologie Ö subconscienttag:theartedarts.hautetfort.com,2015-08-09:56684412015-08-09T14:49:11+02:002015-08-09T14:49:11+02:00 futur passé présent de la baie du mont saint michel entropie l'eustatisme...
<p style="text-align: center;"><a href="http://theartedarts.hautetfort.com/media/01/02/3861861896.jpg" target="_blank"><img id="media-5122028" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://theartedarts.hautetfort.com/media/01/02/1537577786.jpg" alt="pierre-mary-besnard, psychiatrie, philosophie, freud, jung, lacan, entropie," /></a>futur passé présent de la baie du mont saint michel entropie l'eustatisme plateau-continental de la main artologie forme valse boulange Ö tempo trois temps passé présent futur flèche du temps protocole de l'ordre du désordre mémoire du subconscient Ö laïque la psychiatrie dynamique motivation formation Ö arts Ä camille claudel Ä antonin artaud de freud le totem tabou jung du symbole Ä la ciGuë socRate Ä lacan le réel Ö cristaux magnétite dynamique motivation formation du subconscient Ö petit pois de notre glande pinéale pollen du génie permaculture reste la vérité l’orientation Ö culte des bâtisseurs l'année tropique le temps de l’oeuvre par son économie rend le politique pénitent d’une philosophie d’un nom culturel mémoire Ä andré-malraux pour le parthénon de la préhistoire le caÏrn de barnenez cultive encore la science du CNRS Ä l’ombre terre-ciel-mer Ö mégalithe</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;">paÏen Ö art de la forme intelligible Ö mains du geste valse philosophie l’imaginaire Ä la pensée sacré MoÏse l’année tropique Ö symbole de l’inconscient marginal Ä l'éducation du sensible alchimique corps esprit âme aura Ö ombre de notre subconscient cultive l’inconscient Ö geSte de nos mains l’homme réalise éveil son moi l'inconscient ou ces cristaux magnétite parle Ä nos sens esprit de notre imaginaire du 3éme oeil la rose des vents 360° d’un caÏrn de barnenez le parthénon la préhistoire d’un mot andré malraux oriente l’imaginaire de pierre-roland-giot Ö plan B Obama la cyclologie pour 2015 de décembre Ä la conférence sur le climat Ä paris</p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;">les cristaux magnétite éveil Ö mains une force invisible de l'imaginaire Ä l'inconscient surgit l'inspiration du souffle d’émeraude magnétisme du subconscient Ä la terre Ö cycle de l’année-tropique des mégalithes de Bretagne ö moi conscient l’inconscient vérité Ö point cardinaux du nord-est Ä se pilier se lève ö solstice de juin le soleil du jour le plus long pour le solstice de décembre jour le plus court pilier sud-est de l'année tropique sur 6-mois entre ces deux pilier un aller pour les jours sur l’aube exotérique de l'homme Ä son horloge biologique éveil ces cristaux magnétite du solaire Ä l’inverse des nuit les plus longue Ö plus court le lunaire dévoile la cosmologie du ciel ethnohistoire de la baie du Mt-St-Michel la mer monte de l’eustatisme fleuve manche sur le plateau-continental de la gnose des bâtisseurs Ä l’abbaye du mt st michel nord est sud est ö soleil couchant sur le diable du mont dol </p><p style="text-align: center;">Ö harmonie d'équinoxe géométrie depuis thalés ö magnétisme petit pois gland pinéale Ö creuset culte du subconscient …</p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlLE JOURNAL DE PERSONNE: ”PARANOÏA”tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2014-02-24:53065812014-02-24T17:09:00+01:002014-02-24T17:09:00+01:00 LE JOURNAL DE PERSONNE "PARANOÏA" ...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><iframe width="420" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/uLZPDn9ex-4" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong>LE JOURNAL DE PERSONNE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #0000ff;"><strong> "PARANOÏA"</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #993300;"><strong>CETTE FOIS LACANTE EST BON!</strong></span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="color: #008000; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Cette année là, il y avait Lacan au programme d’agrégation… ce n’était pas à l’écrit mais à l’oral. Quand on connaît Lacan il y a de quoi se sentir mal… d’autant plus que le sujet était un mal qui résumait plusieurs maux : la PARANOÏA</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="color: #008000; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong> Derrière cette porte, il y a pas moins de 5 examinateurs pour m’examiner si j’ose dire. Mon rôle va consister à les empêcher de tirer à vue… autrement dit, d’être la première à tirer… dans le tas!</strong></span></p><p> </p>
nauherhttp://off-shore.hautetfort.com/about.htmlDu lieu où l'on croit êtretag:off-shore.hautetfort.com,2014-02-14:52447382014-02-14T08:18:56+01:002014-02-14T08:18:56+01:00 Lacan écrivait que le langage était fait pour mi-dire,...
<p style="text-align: center;" align="JUSTIFY"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4363051" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://off-shore.hautetfort.com/media/01/00/796902595.jpg" alt="lacan,langage,silence" /></p><p style="text-align: center;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: large;"> </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: large; color: #000000;">Lacan écrivait que le langage était fait pour mi-dire, ce qui, d'une certaine manière impliquait qu'il n'était pas fait pour ce qu'on croyait qu'il était fait. Nous restons toujours en deçà, dans la mi-disance. Nous voudrions aller plus loin, que tout soit clair et rien ne l'est. Nous sommes à mi-distance du lieu que nous voudrions toucher, désirerions toucher, au propre comme au figuré, quoique ce soit plus facile de le toucher vraiment, l'autre : son corps, sa peau, son visage, son sexe. La surface et ses replis.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: large; color: #000000;">Avec les mots, toujours à mi-chemin du désir à la réalité, laquelle, ma foi, serait vapeur ou brouillard. Et nous nous illusionnons... C'est sans doute pour cette raison que nous aimons croire aux échanges sans les mots, à ces rencontres qui n'ont besoin que des yeux, <em>par où tout est dit</em>. Mais si tout est dit, on arrive trop tard (méchant détournement mais c'est le propre du discours, le <em>dis-cursus</em> : prendre la parole, ce n'est pas la tenir, on le sait bien, on ne le sait que <em>trop</em> bien.).</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: large; color: #000000;">Alors quoi ? Se taire... C'est une question lancinante, comme on dit de la douleur (d'une blessure). </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: large; color: #000000;">Tout se dire. Et après ? S'asseoir face à la mer, contempler les montagnes, écrire, faire l'anachorète. </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: large; color: #000000;">À voir...</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: large; color: #000000;"> </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-size: small;">Photo : Alain Willaume</span></strong></span></p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlPascal Quignard, La nuit sexuelletag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2013-06-30:51093062013-06-30T05:00:00+02:002013-06-30T05:00:00+02:00...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4163072" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/00/1528591947.14.jpeg" alt="Pascal Quignard, La nuit sexuelle, Courbet, Lacan, l'origine du monde, éden, jadis, temps" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="color: #0000ff;">Une scène française</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Il existe une étrange scène française. On la découvre dans Mellan. Elle se multiplie à partir de Fragonard. Elle se radicalise avec Courbet. Claude Mellan à vrai dire, s'il l'invente, ne la poursuit pas et ne l'acheva pas. On la nomme <em style="mso-bidi-font-style: normal;">La Souricière</em>. Un nourrisson sorti de la vulve sa mère se retourne à quatre pattes et regarde la vulve dont il est issu.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Courbet peignit ce que le XIX<sup>e</sup> siècle appela le "con" en 1866. Il en vendit l'image à Khalil Bey. Khalil Bey la transmit à Bernheim Jeune. Bernheim la passa à François de Harvany, François de Harvany la céda au baron Herzog. Elle arriva de façon mystérieuse entre les mains du psychanalyste Jacques Lacan dissimulée sous un cache conçu par le peintre Masson. Je me souviens qu'en ce temps là on nommait origine du monde ce qui n'est que l'origine de chacun.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Nous ne sommes pas Ulysse. Nous n'avons pas de "chez nous" à la surface de ce monde. Tout Ithaque que nous voudrions rejoindre est interne. Cet internat est celui de la poche maternelle que chaque naissance rompt. L'errance n'aura donc pas de terme à la surface des flots ou de la terre. Pour chaque vivant vivipare un premier monde est perdu. Tout Éden est seuil et expulsion. Où retourner ? Glisserions-nous notre visage dans le sexe d'une femme ? Puis les épaules ? Puis le tronc ? Les hanches ? Le retour impossible, tel est le temps. Notre seul "chez nous" est cette étrange "ek-sistence" où pousse le jadis. Cette poussée est la Nature. L'adieu, le perdre, le ne pas se retourner, l'invisible sont les quatre murs de notre prison.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 3.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="color: #0000ff;">Pascal Quignard, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">La nuit sexuelle</em>, J'ai lu, 2009 [2007], p. 137-138.</span></span></p>
ylepapehttp://lactualitedessocialistes.hautetfort.com/about.htmlLe Monde - Procréation médicale assistée et savoir psychanalytique Par Hervé Glevarec, directeur de recherche CNRStag:lactualitedessocialistes.hautetfort.com,2013-01-05:49460032013-01-05T00:05:00+01:002013-01-05T00:05:00+01:00 Lecteur de l'œuvre de Lacan, je me pose depuis quelque temps cette...
<p class="txt15_140"><span style="font-size: small;">Lecteur de l'œuvre de Lacan, je me pose depuis quelque temps cette question : le <a class="lien_interne" style="text-decoration: none; cursor: text;" href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/savoir" target="_blank">savoir</a> psychanalytique, de type lacanien, n'est-il pas théoriquement bousculé par les nouvelles formes de filiation et de <a class="lien_interne" href="http://www.lemonde.fr/famille/">famille</a> issues de la procréation médicalement assistée (PMA) ? Métaphore paternelle, Désir de la mère et Nom-du-père conviennent-ils encore quand il y a trois mères, deux pères, absence de père ou absence de mère ? Ces trois termes centraux dans la conception lacanienne du sujet humain sont-il indifférents à ces nouvelles configurations ? Ou, dit autrement, quel est le <a class="lien_interne" href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/savoir" target="_blank">savoir</a> que la psychanalyse possède qui l'autoriserait à caractériser un changement ou une permanence ? Disons ici que pour ce qui concerne la réalité du dispositif analytique ça ne change rien pour qui croit à l'inconscient, c'est-à-dire au désir inconscient.</span></p><p class="txt15_140"><span style="font-size: small;"><a href="http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/12/27/procreation-medicale-assistee-et-savoir-psychanalytique_1810819_3232.html"><strong>Lire la suite</strong></a></span><br />________________________________________________________________________________________<br />________________________________________________________________________________________</p>
horatio in lovehttp://horatio.hautetfort.com/about.htmlLe canevastag:horatio.hautetfort.com,2012-09-18:48367062012-09-18T00:47:00+02:002012-09-18T00:47:00+02:00LE CANEVAS Le thème d'Hamlet, écrit Lacan, a été d'emblée promu par Freud...
LE CANEVAS <br /><br />Le thème d'Hamlet, écrit Lacan, a été d'emblée promu par Freud à un rang équivalent au thème oedipien. Dans la Traumdeutung, apparaît l'Oedipe comme lieu où, par excellence, s'organise la position du désir. Y figurent déjà des remarques sur Hamlet, que Lacan se propose de reprendre pour renforcer l'élaboration du complexe de castration. <br /><br />Freud introduit le complexe de Œdipe à propos des rêves de mort des personnes qui nous sont chères. Le il ne savait pas indique la position du sujet, pour autant que le père, évoqué comme inconscient par le rêveur, incarne l'inconscient même du sujet - inconscient de son vœux oedipien, de son vœux de mort contre le père.<br /><br />Le Hamlet de Shakespeare, écrit Freud, a les mêmes racines que Œdipe roi. Dans Oedipe, les désirs de l'enfant apparaissent et sont réalisés comme dans le rêve. Freud a toujours tenu l'Oedipe de Sophocle pour l'affabulation de ce qui surgit de ces désirs. "Dans Hamlet, poursuit Freud, ces mêmes désirs de l'enfant sont refoulés, et nous n'apprenons leur existence, tout comme dans les névroses, que par leur action. (...) La pièce est fondée sur les hésitations d'Hamlet à accomplir la vengeance dont il est chargé. Le texte ne dit pas quelles sont les raisons et les motifs de ces hésitations."<br /><br />Il faut à mon avis suivre le texte à la lettre pour comprendre les raisons de ces hésitations. Le texte ne dit pas, effectivement. Il nous faut restituer la part du négatif si nous voulons résoudre cette énigme. Le texte n'est pas explicite, mais implicite. Ce sont les réponses apportées par les autres personnages qui fondent la légitimité de l'acte final d'Hamlet. Le texte ne dit pas si Gertrude est complice mais il ne dit pas non plus qu'elle ne l'est pas. Le texte ne dit pas si d'autres membres de l'Etat sont dans la confidentialité mais il ne dit pas qu'ils ne le sont pas. Nous savons par contre que Rosencrantz et Guildenstern accepteront la mission de se débarrasser d'Hamlet. <br /><br />Le psychologue se trouve devant ce problème à résoudre faire passer trois droites par neuf points sans lever son crayon. Pour réaliser le problème il faut sortir du cadre, c'est-à-dire ne pas placer soit même des règles qui n'y sont pas. Or le cadre oedipien tel qu'il est défini par Freud et Lacan est extrêmement réducteur. Avant qu'Oedipe ne tue son père et ne couche avec sa mère, Laïos et Jocaste voulaient se débarrasser de lui.<br /><br />Reste à savoir si Gertrude veut tuer Hamlet? Que je sache, quand Claudius envoie Hamlet en Angleterre, elle ne s'y oppose pas. Là se situe l'horreur, et elle est plutôt paralysante. Pour Lacan, la mort de Polonius de la main d'Hamlet, lors de l'entretien avec sa mère, est loin d'être un moment crucial. Pourquoi une telle minimisation des deux instants où il agit? (l'autre moment étant celui où il échappe à l'attentat perpétré par ses deux faux frères). <br /><br />Pour Freud, l'horreur devrait le pousser à venger son père. Qu'est-ce qui le retient d'agir? des scrupules de conscience dit-il. Claudius a pris la place qu'il convoitait dans le lit de sa mère. De Freud, cela peut se comprendre, il cherche à faire du complexe d'Oedipe, un complexe universel; mais ce n'est pas tous les parents qui cherchent à se débarrasser de leur enfant. <br /><br />Freud d'emblée situe la question sur le plan des scrupules de conscience. Et Lacan se propose d'exploiter cette construction, l'expression sur le plan conscient de ce qui demeure inconscient dans l'âme du héros. "Une élaboration symptomatique comme un scrupule de conscience n'est pas dans l'inconscient. S'il est dans le conscient, construit en quelques façons par les moyens de la défense, il y a bien lieu de s'interroger sur ce qui en répond dans l'inconscient."<br /><br />Suivons Lacan lorsqu'il nous rappelle de quoi il s'agit. "Il s'agit d'une pièce qui s'ouvre peu après la mort d'un roi qui fut, nous dit Hamlet son fils, un roi très admirable, l'idéal du roi comme du père, et qui est mort mystérieusement. La version qui a été donnée de sa mort est qu'un serpent l'a piqué dans un verger, cet orchard qu'ont interprétés les analystes. Puis très vite, quelques mois après sa mort, la mère d'Hamlet a épousé celui qui est son beau-frère, Claudius. Ce Claudius est l'objet de toutes les exécrations du héros central, motivées par les sentiments de rivalité qu'il peut éprouver à son égard, puisqu'il a été écarté du trône, et pus encore par tout ce qu'il entrevoit du caractère scandaleux de cette situation."<br /><br />Puis Lacan insiste sur le fait que le père apparaît comme ghost pour révéler à son fils les conditions de sa mort (il ne révèle pas que cela), c'est-à-dire que les conditions de sa mort seraient cachées sauf pour le père qui connaît la vérité. La réplique de Horatio fonctionnerait comme preuve: Il n'y a pas besoin de fantôme, mon bon seigneur... pour nous dire qu'il s'agit du thème oedipien, traduit Lacan.<br /><br />On peut s'étonner de cette traduction, car à relire la citation ci-dessus, les raisons de la mort du roi Hamlet sont plutôt enfantines: une piqûre de serpent. L'état donne presque à entendre au bon peuple qu'il était dans l'intérêt du Danemark de se débarrasser d'un roi qui ne s'inquiète pas outre mesure du jeune Fortinbras. <br /><br />Hamlet se trouve dans la situation inverse de l'enfant qui découvre "l'ignorance de l'Autre". C'est une révolution de l'âme enfantine, précise Lacan, que le moment où l'enfant, après avoir cru que toutes ses pensées sont connues de ses parents, s'aperçoit qu'il n'en est rien. "Il y a corrélation entre ce ne pas savoir chez l'Autre, et la constitution de l'inconscient." Le drame d'Hamlet donnerait corps à cette conception de l'histoire du sujet: le père sait très bien qu'il est mort.<br /><br />Ce qui me paraît plus déterminant, c'est que la situation est inverse. L'entourage semble savoir quand Hamlet ne sait rien des conditions de la mort de son père. Cela lui fait retour par l'intermédiaire du ghost. Le fantôme venant matérialiser le retour dans le réel du non symbolisé. C'est l'attitude de son entourage qui lui permet de reconstituer le négatif. <br /><br />Pour Lacan, Oedipe ne savait pas, quand Hamlet père savait. C'est dans l'inconscience que le crime oedipien est commis par Oedipe, alors que dans Hamlet le crime oedipien est su. Par le père, certes, mais c'est Hamlet fils qui nous intéresse. Pourquoi Lacan ne compare-t-il pas Oedipe à Hamlet fils? Premièrement Oedipe sait par l'intermédiaire de l'Oracle - fuir ayant la même fonction que le refoulement. Hamlet saurait par l'intermédiaire du ghost. C'est la volonté de savoir qui fait le reste. Deuxièmement la fin est identique: Jocaste et Gertrude meurent. Le spectateur est devant le même spectacle.<br /><br />Qu'est-ce qui fait qu'Hamlet n'agit pas? le spectateur? Lacan? Lacan s'interroge et la solution Claudius = rival ne lui convient pas. Il y a dans le désir d'Hamlet quelque chose qui ne va pas. "Freud nous dit qu'il s'agit là de la représentation consciente de quelque chose, qui doit donc s'articuler dans l'inconscient." La pierre de touche du désir c'est l'objet. Le baromètre de la position d'Hamlet par rapport au désir, c'est le personnage d'Ophélie. <br /><br />Pourtant Lacan fait fonctionner le baromètre du bien drôle de manière. "Au nom de quoi il repousse cette fille de la façon la plus sarcastique, la plus cruelle." Alors que c'est Ophélie qui lui rend ses lettres. Elle ne peut que pousser Hamlet à s'interroger sur une conspiration de plus grande envergure; il se déchaîne. L'interprétation de Polonius: il est malade d'amour, est dans l'ordre des choses. Ni Lacan ni Claudius ne se laissent prendre à ce jeu là. Les choses se structures un tant soit peu autrement, personne n'en doute, écrit Lacan. Il s'agit avant tout des rapports d'Hamlet avec son acte. "Chaque fois que l'occasion se présente pour lui d'effectuer son acte, Hamlet le renvoie à plus tard." <br /><br />Je lis exactement l'inverse. Chaque fois qu'Hamlet peut prendre de la distance d'avec cet acte à accomplir - qui n'est pas le sien - un personnage intervient qui vient inscrire, en négatif, des nouvelles coordonnées à son trop de savoir.<br /><br />Maintenant le problème d'Hamlet n'est pas pour autant inchangé. La pièce d'Hamlet, nous dit Lacan narre comment quelque chose vient à équivaloir à ce qui a manqué, à savoir la castration. <br />
Raymond ALCOVEREhttp://raymondalcovere.hautetfort.com/about.htmlSur Lacantag:raymondalcovere.hautetfort.com,2011-11-01:38494672011-11-01T14:01:12+01:002011-11-01T14:01:12+01:00 A voir et écouter ici
<p><a href="http://www.philippesollers.net/lacan_video_6sept11.html" target="_blank"><span style="font-size: medium;">A voir et écouter ici</span></a></p>
Café philosophique de Montargishttp://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/about.htmlJACQUES LACAN : 30 ANS APRES SA MORTtag:cafephilosophique-montargis.hautetfort.com,2011-11-01:38496872011-11-01T12:10:00+01:002011-11-01T12:10:00+01:00 Lacan ? Il était à coup sûr le prince de l’équivoque. Mais il ne...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><a href="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/media/02/01/2882724689.gif" target="_blank"><img id="media-3271536" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/media/02/01/2155943448.gif" alt="café philosophique de montargis, philo, philosophie, montargis" /></a>Lacan ? Il était à coup sûr le prince de l’équivoque. Mais il ne faut pas craindre de le lire. Son œuvre est cristalline, sa parole chantante, son hystérie, évidente. On entre dans ses écrits comme on se glisse dans « Les Noces de Figaro ». Ça s’envole, et ça coupe, ça se tait, et ça repart. La langue de Lacan n’est jamais en repos, elle est perturbée par des coupures, des scansions, de longs lamentos. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Que son œuvre soit aujourd’hui contesté, rien de plus normal. Il n’est pas donné à tout le monde d’appeler ses patients « mon chou ». Le parler Sacha Guitry est passé de mode. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le nom de Lacan résonne aujourd’hui comme un test de psychologie expérimentale. Vous le prononcez, et c’est le tumulte. Il provoque une réplique immédiate. D’aucuns le disent séducteur, génial, révolutionnaire, d’autres le disent histrion, vieux jeu, conservateur, d’autres encore le traitent de médecin bienveillant, de cabotin, de charlatan, de charmeur invétéré, il n’y a pas de fin à cette liste improvisée. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Selon que vous ferez appel à ses anciens analysants, aux auditeurs de ses séminaires, à ceux qui ont pris le parti de divorcer de lui, tel François Roustang ou Jean-Bertrand Pontalis, vous aurez des appréciations pouvant aller de l’éloge au blâme. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Trente ans après sa mort, Jacques Lacan (1901-1981), c’est une trivialité de le remarquer, ne laisse pas indifférents ceux qui l’ont connu. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a title="Jacques Lacan" href="http://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-speciale-jacques-lacan-2011-09-09.html" target="_blank"><span style="color: #ffff00;"><strong><span style="font-size: small;">LA SUITE ICI...</span></strong></span></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br /></span></p>
VALERIE BERGMANNhttp://valeriebergmann.hautetfort.com/about.htmlJacques Lacan ou la psychanalyse réinventée...Part 5tag:valeriebergmann.hautetfort.com,2011-09-12:37759272011-09-12T20:01:00+02:002011-09-12T20:01:00+02:00
<p style="text-align: center;"><br /><object width="425" height="355" data="http://www.youtube.com/v/d3dI4Nl3ENY&rel=1" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent" /><param name="src" value="http://www.youtube.com/v/d3dI4Nl3ENY&rel=1" /></object><br /><object width="425" height="355" data="http://www.youtube.com/v/WFS4hIZPP0U&rel=1" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent" /><param name="src" value="http://www.youtube.com/v/WFS4hIZPP0U&rel=1" /></object></p>
VALERIE BERGMANNhttp://valeriebergmann.hautetfort.com/about.htmlLacan...et son cigare... Il y a déjà 30 ans! Sollers lui rendit hommage en 2006.tag:valeriebergmann.hautetfort.com,2011-09-12:37758822011-09-12T19:31:00+02:002011-09-12T19:31:00+02:00 "La psychanalyse est un remède contre l'ignorance. Elle est sans effet...
<p><em><span style="font-size: small;"><strong>"La psychanalyse est un remède contre l'ignorance. Elle est sans effet sur la connerie." Jacques Lacan 1901-1981</strong></span></em><img id="media-3195585" style="margin-top: 0.7em; margin-bottom: 0.7em; display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="" src="http://valeriebergmann.hautetfort.com/media/00/00/3034807309.jpg" alt="Lacan, Sollers, hommage, littérature, psychanalyse" /></p><p><img id="media-3195583" style="margin-top: 0.7em; margin-bottom: 0.7em; display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="" src="http://valeriebergmann.hautetfort.com/media/02/02/2138870273.gif" alt="lacan, psycanalyse, éditeur, anniversaire, mort" /></p>
Café philosophique de Montargishttp://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/about.htmlJACQUES LACAN : FIÈVRE ÉDITORIALE TRENTE ANS APRÈS SA MORTtag:cafephilosophique-montargis.hautetfort.com,2011-09-01:37615252011-09-01T14:17:00+02:002011-09-01T14:17:00+02:00 Il a été adulé et détesté. Il a couché sur son divan les grands...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><a href="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/media/01/00/2752250845.jpg" target="_blank"><img id="media-3180173" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" title="" src="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/media/01/00/3758711490.jpg" alt="café philosophique de montargis, philo, philosophie, montargis" /></a>Il a été adulé et détesté. Il a couché sur son divan les grands bourgeois de son temps, théorisé devant des auditoires ravis, joué sur les mots en troubadour. Et, à l’appui de ses théories, convoqué la linguistique, Platon et Hegel, mais aussi la mathématique. L’historienne de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco interroge son héritage. Et si Jacques Lacan était devenu classique ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La course de vitesse est lancée . Sans surprise, arrive en tête Elisabeth Roudinesco qui publie le premier livre de la rentrée consacré à Jacques Lacan. Trente ans après le décès de l’intellectuel français qui a marqué la pensée au XXe siècle comme peu d’autres, une déferlante éditoriale et des commémorations abondantes sont attendues. On ne sera pas déçu: colloques, conférences, manifestations académiques, psychanalytiques et autres se préparent partout dans le monde. De très nombreuses revues annoncent des numéros spéciaux. En français, on relève le <em>Lacan</em>, envers et contre tout d’Elisabeth Roudinesco au Seuil, disponible en librairie dès le 1er septembre, suivi du livre de Jean-Claude Milner, <em>Clartés de tout</em>. <em>Entretiens</em>, chez Verdier... </span></p><p style="text-align: justify;"><a title="Actualités" href="http://www.letemps.ch/Page/Uuid/f4fc6140-d005-11e0-8030-0af62a565ef4/Jacques_Lacan_presque_classique_mais_toujours_libre_trente_ans_apr%C3%A8s_sa_mort" target="_blank"><span style="color: #ffff00;"><strong><span style="font-size: small;">LA SUITE ICI...</span></strong></span></a></p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlRSI (la rentrée, suite)tag:willemsconsultants.hautetfort.com,2011-08-30:37578072011-08-30T09:16:46+02:002011-08-30T09:16:46+02:00 Liste infinie de mails et pile finie de courriers font partie des...
<p style="text-align: justify;">Liste infinie de mails et pile finie de courriers font partie des incontournables de la rentrée. Et trouver des factures dans le lot contribuerait à la gâcher, comme s'il fallait que, décidément, la fête soit finie et qu'avec le travail cesse le plaisir. L'expression "Aller au chagrin" est née au 19ème siècle, elle aura survécue au 20ème.</p><p style="text-align: justify;">Pourtant, quelques petits signes peuvent laisser penser que, dans les interstices, il y a de la place pour l'inattendu. Ainsi en parcourant mes appels de paiement des cotisations sociales, je m'aperçois, chose passée inaperçue jusque-là, que le paiement s'effectue au RSI (ça, j'avais compris depuis quelques années) et que l'acronyme (pour Régime Social des Indépendants) est aussi celui créé par Lacan, disparu il y a tout juste 30 ans, mais avec une autre signification : le Réel, le Symbolique et l'Imaginaire. L'idée de payer à ce triptyque aurait enchanté Lacan et mes cotisations prennent tout de suite une autre dimension.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-3176542" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/01/3684625169.jpg" alt="ordonnance006.jpg" width="426" height="187" /></p><p style="text-align: center;">Toyen - Le piège de la réalité</p><p style="text-align: justify;">Pour Lacan, le réel était l'inatteignable, le symbolique l'assignation fonctionnelle donnée aux choses et l'imaginaire la manière de réduire la fracture entre le réel et le symbolique. Autre manière de dire que tout n'est que représentation ce que J.M Barrie résume de la manière suivante : "Evidemment, les pays imaginaires diffèrent beaucoup d'une personne à l'autre".</p>
Café philosophique de Montargishttp://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/about.htmlCOMPTE RENDU DE LA DERNIÈRE SÉANCEtag:cafephilosophique-montargis.hautetfort.com,2011-07-24:37220942011-07-24T15:19:00+02:002011-07-24T15:19:00+02:00 Thème du débat : " Qui dit "jeune" dit-il forcément "con" ? " Date...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Thème du débat : </strong>"<span style="color: #ffff00;"><strong>Qui dit "jeune" dit-il forcément "con" ?</strong></span>" </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Date :</strong><span style="color: #ffff00;"><strong> 22 juillet 2011 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.</strong></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Une quarantaine de personnes s’étaient réunies à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée pour la dernière séance de la deuxième saison du café philosophique de Montargis. Ce débat avait pour thème "<strong>Qui dit "jeune" dit-il forcément "con" ?</strong>" Les organisateurs, Claire et Bruno, ont tenu en début de séance à remercier les personnes qui ont aidé à la réussite de cette saison, en pa</span><span style="font-size: small;">rticulier le responsable de la brasserie de la Chaussée. Un petit mot a également été dit pour le soutien des <a title="Bons Plans de Montargis" href="http://www.bonsplansmontargis.com/" target="_blank" rel="noopener">Bons Plans de Montargis</a>. Claire a souligné les moments forts de cette saison : le débat sur l’<a title="Débat" href="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/l-art-a-quoi-ca-sert/" target="_blank" rel="noopener">art</a>, celui sur <a title="Débat" href="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/indignez-vous/" target="_blank" rel="noopener">le livre <em>Indignez-vous !</em> </a>et le remarquable débat avec Catherine Armessen sur <a title="Débat" href="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/setes-et-manipulations-mentales/" target="_blank" rel="noopener">la manipulation sectaire</a> en juin dernier.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les organisateurs mais aussi les participants du café philosophique ont, en préambule de ce débat, déploré que quelques jours avant le débat les affiches annonçant le rendez-vous de vendredi dernier ont été consciencieusement arrachées. Peut-être s’agissait d’une illustration du débat de ce jour ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le débat du 22 juillet entendait s’intéresser à un poncif stigmatisant la jeunesse comme l’âge par définition stupide. Bruno a placé cette croyance dans son contexte sociologique, qui permet de définir ce qu’est un adulte. "<em>Pendant des siècles, dans nos socié</em></span><span style="font-size: small;"><em>tés, l’existence humaine se partageait en deux périodes : l’enfance et l’âge adulte. Le seul objectif d’un être humain était d’arriver à l’âge adulte par l’éducation et l’apprentissage. L’enfance et l’adolescence étaient finalement considérées comme des âges sans grand intérêt."</em> L’enfant, ajoute Bruno, est étymologiquement <em>l’infans</em> c’est-à-dire "<em>l’être dénué de paroles</em>". L’adulte a pour mission de le sortir de sa "<em>stupidité naturelle</em>" ("<em>sa connerie</em>") pour lui faire acquérir autonomie et sagesse, ce que tout adulte est censé posséder ! Ce n’est qu’à partir du XVIIIème siècle avec <a title="Biographie de JJ Rousseau" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Rousseau" target="_blank" rel="noopener">Jean-Jacques Rousseau</a> puis la <a title="Déclaration des Droits de l'Homme" href="http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/dudh/1789.asp" target="_blank" rel="noopener">Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen</a> que l’enfance est sortie de cette antichambre. Le terme d'adolescent apparaît quelques décennies plus tard. Au XXème siècle, <a title="Biographie de Françoise Dolto" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_Dolto" target="_blank" rel="noopener">Françoise Dolto</a> est l’une des premières à considérer l’enfant comme un être doué de raison.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les participants du café philosophique ont longuement discuté sur ce que représentent aujourd’hui les adultes et les jeunes. "<em>Qu’est-ce qu’être adulte ?</em>" s’interroge Bruno. "<em>Est-ce avoir un travail, une famille, des enfants ?</em>" Un débattant considère qu’être adulte c’est avoir le sens de sa propre destinée et avoir les moyens d’atteindre ses objectifs. Cette notion d’adulte a aujourd’hui des contours plus flous : on est adulte plus tard ("<a title="Adulescence" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Adulescence" target="_blank" rel="noopener">adulescence</a>"), au terme d’une longue période scolaire et on se trouve éjecté du monde du travail très tôt. Force est de constater que le jeune d’aujourd’hui n’est pas celui de 1968, qui n’était pas celui de 1940 pas plus que celui de 1914. Quant à parler de "<em>stupidité</em>" de la jeunesse, un participant ajoute justement que "<em>statistiquement</em>" il est impossible d’avoir 100% d’une tranche d’âge décérébrée…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ce qui est vrai, par contre, ajoute une autre personne, c’est que le jeune d’aujourd’hui n’est pas aimé : il est méprisé, caricaturé et considéré comme un vulgaire consommateur. Cette </span><span style="font-size: small;">participante considère en outre que l'âge de la maturité civique arrive bien trop tôt : scientifiquement et physiologiquement, 21 ans devrait être choisi, ce qui, certes, va à l'encontre du discours officiel. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">En réponse à ceux qui voudraient voir la jeunesse comme une génération sans but (<a title="Printemps arabe" href="http://www.franceculture.com/2011-06-16-democratie-du-virtuel-au-reel.html" target="_blank" rel="noopener">au contraire de ce qui s’est passé dans les pays arabes</a>), nombre de voix soulignent que les jeunes sont parfaitement lucides sur notre société mais en revanche très critiques sur la classe d’âge de leurs aînés qui les gouvernent, déconsidérés pour la plupart. Finalement, voir le jeune comme un être incapable de penser n’arrange-t-il pas les puissants (les "gérontocrates") ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La notion d’apprentissage a été longuement discutée au cours de cette soirée. On devient adulte au terme d’une période d’instruction, d’éducation et d’initiation. Claire ajoute que les rites d’initiation ont pratiquement disparu de nos sociétés occidentales, le baccalauréat pouvant être considéré comme un de nos derniers rites d’initiation. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la philosophie est enseignée uniquement durant cette année de Terminale : l’Éducation Nationale, via ses <a title="BO" href="http://www.hautetfort.com/admin/posts/Photo%20titre%201.JPG" target="_blank" rel="noopener">bulletins officiels</a>, considère que le jeune n’est pas apte à être pleinement autonome par la pensée avant cette dernière année de lycée. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les participants du café philosophique en viennent à s’interroger sur cette période d’instruction strictement définie dans le temps : la société considère que l’on ne peut apprendre qu’à un certain âge, ni avant, ni après : l’enfant en école maternelle ou primaire ne pourrait pas utiliser pleinement son entendement (ce contre quoi se battent les organismes <a title="Association américaine" href="http://www.teachingchildrenphilosophy.org/wiki/Main_Page" target="_blank" rel="noopener">Philosophy for Children</a> ou le <a title="Groupe de Recherche en Épistémologie Politique et Historique" href="http://greph.univ-lyon2.fr/" target="_blank" rel="noopener">GREPH</a>) et l’adulte, comme le disait <a title="Biographie de Platon" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Platon" target="_blank" rel="noopener">Platon</a> dans <a title="Platon, Gorgias" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Gorgias_%28Platon%29" target="_blank" rel="noopener"><em>Gorgias</em></a>, se rendrait ridicule s’il continue à philosopher.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Deux poètes et chanteurs viennent illustrer la fin d</span><span style="font-size: small;">u débat de ce soir. <a title="Vingt ans" href="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/archive/2011/07/22/leo-ferre-vingt-ans.html" target="_blank" rel="noopener">Léo Ferré</a> d'abord :</span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: small;">Pour tout bagage on a vingt ans</span></em><br /><em><span style="font-size: small;">On a des réserv's de printemps</span></em><br /><em><span style="font-size: small;">Qu'on jett'rait comm' des miett's de pain</span></em><br /><em><span style="font-size: small;">A des oiseaux sur le chemin</span></em><br /><em><span style="font-size: small;">Quand on aim' c'est jusqu'à la mort</span></em><br /><em><span style="font-size: small;">On meurt souvent et puis l'on sort</span></em><br /><em><span style="font-size: small;">On va griller un' cigarette</span></em><br /><em><span style="font-size: small;">L'amour ça s'prend et puis ça s'jette.</span></em></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><a title="Brassens" href="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/archive/2011/07/23/georges-brassens-le-temps-ne-fait-rien-a-l-affaire.html" target="_blank" rel="noopener">Georges Brassens</a> ensuite :</span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: small;">Quand ils sont tout neufs</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Qu'ils sortent de l'œuf</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Du cocon</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Tous les jeunes blancs-becs</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Prennent les vieux mecs</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Pour des cons</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Quand ils sont d'venus</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Des têtes chenues</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Des grisons</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Tous les vieux fourneaux</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Prennent les jeunots</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Pour des cons...</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Moi, qui balance entre deux âges</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> J'leur adresse à tous un message</span></em><br /><br /><em><span style="font-size: small;"> Le temps ne fait rien à l'affaire</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Quand on est con, on est con</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Quand on est con, on est con</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Entre vous, plus de controverses</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Cons caducs ou cons débutants</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Petits cons d'la dernière averse</span></em><br /><em><span style="font-size: small;"> Vieux cons des neiges d'antan.</span></em></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Claire conclut ce débat par une invite à ce que les adultes continuent à garder leur âme d’enfant et que les jeunes les aident à ne pas devenir de "vieux cons" ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff00ff;"><strong><span style="font-size: small;">La séance se poursuit par un blind test :</span></strong></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;">- <span style="font-size: small;">Qui a écrit : "L'adolescent est l'être qui blâme, qui s'indigne, qui méprise." <span style="color: #ff00ff;">Réponse</span> : <a title="Alain" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_%28philosophe%29" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #ffff00;"><strong>Alain</strong></span></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Quel écrivain et philosophe français fait débuter son roman <em>Justine</em> à Montargis ? <span style="color: #ff00ff;">Réponse</span> : <a title="Sade" href="http://www.sade-ecrivain.com/" target="_blank" rel="noopener"><strong><span style="color: #ffff00;">le Marquis de Sade</span></strong></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Quel philosophe français auteur de l’<em>Anti-Oedipe</em>, a enseigné au lycée Pothier d'Orléans ? <span style="color: #ff00ff;">Réponse</span> : <a title="Deleuze" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Deleuze" target="_blank" rel="noopener"><strong><span style="color: #ffff00;">Gilles Deleuze </span></strong></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Qui a dit : "La psychanalyse est un remède contre l'ignorance. Elle est sans effet sur la connerie." <span style="color: #ff00ff;">Réponse</span> : <a title="Lacan" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Lacan" target="_blank" rel="noopener"><strong><span style="color: #ffff00;">Jacques Lacan</span></strong></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Qui a dit : "Quand j'étais jeune, on me disait : Vous verrez quand vous aurez cinquante ans. J'ai cinquante ans, et je n'ai rien vu." <span style="color: #ff00ff;">Réponse</span> : <a title="Satie" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Erik_Satie" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #ffff00;"><strong>Erik Satie</strong></span></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Qui a publié "Le chemin de l’espérance, aux actes citoyens !" ? <span style="color: #ff00ff;">Réponse</span> : <a title="Livre" href="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/archive/2011/05/25/hessel-et-morin-a-quatre-mains.html" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #ffff00;"><strong>Morin-Hessel</strong></span></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Qui a dit : "La première maxime [penser par soi-même] est la maxime de la pensée sans préjugés (...) celle d'une raison qui n'est jamais passive" ? </span><span style="font-size: small;"><span style="color: #ff00ff;">Réponse</span> : <a title="Kant" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Kant" target="_self"><span style="color: #ffff00;"><strong>Kant</strong></span></a><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Pour qui ne pas philosopher "c’est avoir les yeux fermés sans jamais chercher à les ouvrir" ? <span style="color: #ff00ff;">Réponse</span> : <a title="Descartes" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Descartes" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #ffff00;"><strong>Descartes</strong></span></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Qui a chanté "Jeune et con" <span style="color: #ff00ff;">Réponse</span> : <a title="Saez" href="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/archive/2011/07/23/saez-jeune-et-con.html" target="_blank" rel="noopener"><strong><span style="color: #ffff00;">Damien Saez</span></strong></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Qui a été à l’honneur au café philo de décembre dernier. <span style="color: #ff00ff;">Réponse</span> : <a title="Débat" href="http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com/le-pere-noel-est-il-un-imposteur/" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #ffff00;"><strong>Le Père Noël</strong></span></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Question supplémentaire : combien y a-t-il eu de cafés philosophiques depuis le début ? <span style="color: #ff00ff;">Réponse</span> : <span style="color: #ffff00;"><strong>16</strong></span></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La gagnante repart avec le <em>Dico de la Philo</em> de Christophe Verselle. Félicitations à Isabelle.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Un vote a enfin lieu pour définir le thème du prochain débat le vendredi 30 septembre à 18H30. Le choix se porte sur ce sujet : "<strong><span style="color: #ffff00;">La vie n’est-elle qu’une suite de hasards ?</span></strong>".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Claire et Bruno concluent cette soirée riche et animée par leurs chaleureux remerciements.</span></p>
Fodiohttp://fodio.hautetfort.com/about.htmlN'est-ce pas quetag:fodio.hautetfort.com,2010-04-01:26803812010-04-01T21:59:00+02:002010-04-01T21:59:00+02:00 les gens sont marrants, ils s'imaginent parce qu'ils ne croient...
<p><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;"><br /></span></span></p> <p><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">les gens sont marrants, ils s'imaginent parce qu'ils ne croient plus au père Noël que celui-ci va cesser d'exister ? Voilà qui n'est pas très raisonnable. Idem pour le diable. Mais là les conséquences sont un peu plus grave. Depuis que le compère Lapin a montré qu'il s'était réfugié au sein même de l'Eglise, il s'agit de sortir la tête du sable pour bien des catholiques. Pour les autres, ils font ce qu'ils peuvent pour tenter de l'oublier, c'est de bonne guerre. Mais qu'ils viennent pas dire que ça les rend moins coupable.</span></span></p> <p><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">Ce crétin de Jung en bon protestant avait le mot destin toujours près de l'anus, ce qui avait le don d'énerver Freud. Pouvait pas s'entendre les deux. Faut se les imaginer, le juif et le protestant, à se battre pour qui sera l'inventeur du hochet de la nouvelle humanité<i>.</i> D'un côté on va faire ça collectif, Jung, de l'autre on verra à rendre ça plus individuel, Freud, mais leur grande affaire à tous les deux c'est l'inconscient. En voilà un père Noël tout indiqué pour les <i>hommes nouveaux</i>. J'emploie à dessein cette idée de Nitche, car le troisième larron teuton fait partie de l'embrouille. Trois boches : un chrétien, un juif, un protestant, trois façons de dire merde à Dieu.</span></span></p> <p><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;"><br /></span></span></p> <p><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">Pour se venger, Dieu créa Lacan.</span></span></p> <p><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;"><br /></span></span></p>
Pascal Adamhttp://theatrummundi.hautetfort.com/about.htmlMystère athée (première partie)tag:theatrummundi.hautetfort.com,2009-12-26:25309402009-12-26T23:55:00+01:002009-12-26T23:55:00+01:00 ...
<p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><img src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/02/01/2100264025.jpg" alt="Création Adam. Michel Ange.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-2197516" /></div> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Seul un dieu peut encore nous sauver… et non mon prochain.</span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Heidegger, Entretien au <i>Spiegel</i>, 23 septembre 1966</span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon.</span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Saint Matthieu, 6, 24</span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Il ne peut y avoir de vraiment athées que les théologiens, c’est à savoir ceux qui, de Dieu, en parlent.</span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Lacan, Encore, <i>Séminaire XX</i>, 1972-73</span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt 27pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">La nuit de Noël.</span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt 27pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt 27pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt 27pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">1.</span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt 27pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Comme il fait nuit, donc, et qu’on n’y voit goutte, on dira ce dialogue radiophonique…</span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">LUI. – Vous ne vous en rendez pas bien compte, parce que vous ne croyez plus en moi, mais je suis votre Dieu. Ouais.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Il y a dans votre monde des gens savants qui se demandent si dans les temps anciens les gens croyaient vraiment dans leurs divinités ou s’ils accomplissaient des rituels avec la conscience que c’étaient seulement des rituels et bien sûr il y en a qui disent oui et d’autres qui disent non. Eh bien, ils feraient mieux de regarder le temps présent.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Parce que bien sûr vous ne croyez pas en moi. Vous ne croyez plus en moi. Vous avez passé l’âge, comme vous dites. Et pourtant je demeure votre Dieu.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le dernier.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’INCROYANT. – Ah ouais, et qui c’est que vous êtes alors ?</span></span></p><p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">LUI. – Mais je suis le Père Noël, connard, et tu ne crois pas en moi.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’INCROYANT. – Qu’est-ce que c’est que cette dinguerie ?</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">LUI. – Tu ne crois pas du tout en moi mais tu crèverais plutôt que de ne pas laisser tes gosses croire en moi, et leurs gosses après eux, et ainsi de suite jusqu’à la fin des choses.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Bien sûr tu les laisses croire en moi parce que tu te dis, avec ta manière mauvaise de calculer, que bientôt ils seront moins gosses et ne croiront plus et que donc ce n’est pas grave si, tout enfants comme ils sont, ils croient en moi.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Parce qu’il faut bien cesser de croire en moi pour que d’autres croient en moi ; parce qu’il faut bien que tu ne croies pas en moi pour y faire croire les autres, et qu’est-ce qu’il y a de plus crédule et de plus manipulable que tes enfants, connard ?</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Et toi-même, tu crois que tu ne crois plus moi, mais au vrai tu n’en sais rien du tout.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’INCROYANT. – Je suppose que je dors, je dois être en train de faire un rêve.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">LUI. – Oui, c’est cela, tu fais un rêve et ce rêve est un cauchemar et ce cauchemar est éveillé.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: 14pt;"><img name="media-2197754" src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/00/02/627951827.jpg" alt="Bin-Laden-Santa-Claus.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-2197754" /></span></div> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt 27pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">2.</span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt 27pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">La lumière monte doucement, et l’on voit à côté du lit de l’Incroyant le Père Noël.</span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">LUI. – Tu es athée, mon petit bonhomme ?</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’INCROYANT. – Bah oui, à peu près…</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">LUI. – C’est bien ça, c’est exactement ce qu’il nous faut. Car celui qui ne croit pas en moi croit en moi. Et celui qui ne croit plus en moi croit encore plus en moi. Car celui qui ne peut plus croire en moi, en vérité il est déjà moi.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’INCROYANT. – Mais comment est-ce possible ?</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">LUI. – Regarde bien. Ce soir, est-ce que tu n'as pas fait toi-même, certes sans costume, le Père Noël pour tes gosses qui dormaient ? </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt 27pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le Père Noël disparaît.</span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt 27pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">A sa place, il y a maintenant quelques billets de banque.</span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt 27pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’Incroyant les prend.</span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’INCROYANT. – Oh, merci, Père Noël, merci.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Mais qu’est-ce que je raconte, moi ?</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt 27pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Times New Roman;"><i><span style="font-size: 14pt;">Une autre lumière monte doucement. La Femme de l’Incroyant apparaît.</span></i></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">SA FEMME. – Tu as le sommeil bien agité… Quelque chose qui ne va pas ?</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’INCROYANT. – Non, rien. C’est que je viens de trouver ces billets.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">SA FEMME. – Joyeux Noël, mon chéri. Et essaye de dormir. Et en tout cas, essaye de ne pas me réveiller.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt 27pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Elle éteint.</span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’INCROYANT. – Ah, c’était toi… J’ai dû faire un mauvais rêve.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt 27pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Il éteint.</span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></i> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><img name="media-2198001" src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/00/02/1505579337.jpg" alt="vg-mere-noel-sexy.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-2198001" /></div> <div style="text-align: center"> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">La suite est <a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/archive/2010/01/04/mystere-athee-deuxieme-partie.html">ICI.</a> </span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> </div>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARDhttp://surduvent.hautetfort.com/about.htmlDIVAN de FOLIEtag:surduvent.hautetfort.com,2009-10-29:24397302009-10-29T21:30:00+01:002009-10-29T21:30:00+01:00 Deux citations un brin perfides : La psychanalyse est...
<p> </p> <p><span style="font-family: mceinline;">Deux citations un brin perfides :</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <blockquote> <p><span style="font-family: mceinline;">La psychanalyse est la mise en question du psychanalyste.</span></p> </blockquote> <p style="text-align: right;"><span style="font-family: mceinline;">Jacques Lacan</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <blockquote> <p><span style="font-family: mceinline;">La psychanalyse s'arrête quand le patient est ruiné.</span></p> </blockquote> <p style="text-align: right;"><span style="font-family: mceinline;">Carl Gustav Jung</span></p> <p><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></p> <p> </p>
Raymond ALCOVEREhttp://raymondalcovere.hautetfort.com/about.htmlToute la véritétag:raymondalcovere.hautetfort.com,2009-07-08:22778522009-07-08T13:29:21+02:002009-07-08T13:29:21+02:00 "Dire toute la vérité est impossible, les mots y manquent" Lacan
<p><span style="font-size: medium;"><span style="color: #ffffff;">"Dire toute la vérité est impossible, les mots y manquent"</span></span></p> <p><span style="font-size: medium;"><span style="color: #ffffff;">Lacan</span></span></p>
Olivier Leguayhttp://www.inclassablesmathematiques.fr/about.htmlLacan et les diagrammes de Venntag:www.inclassablesmathematiques.fr,2009-06-02:22213472009-06-02T19:10:00+02:002009-06-02T19:10:00+02:00 Tout le monde ou presque connait Lacan au moins de nom. Le psychanalyste...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Tout le monde ou presque connait <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Lacan">Lacan</a> au moins de nom. Le psychanalyste a pas mal utilisé de notions mathématiques pour illustrer ses propos.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Il a utilisé le noeud borroméen pour montrer l'intrication du Réel ( le non symbolique), du Symbolique, et de l'Imaginaire.</span></p> <div style="text-align: center;"><img src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/33/AnneauxBorromeensFace.png" alt="AnneauxBorromeensFace.png" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" width="292" height="297" /></div> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Je viens de trouver une utilisation par Lacan des diagrammes de <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_Venn">Venn</a> dits aussi d'Euler. C'est en fait le nom savant des patates. J'en ai placé quelques-uns au <a target="_blank" href="http://beverycool.hautetfort.com/archive/2007/05/26/le-musee-du-crobard-salle-1-dite-des-patates.html#more">musée du crobar.</a></span></div> <div style="text-align: justify;"></div> <div style="text-align: justify;"></div> <div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L'idée d'origine est celle du vel : la bourse ou la vie :</span></div> <div style="text-align: justify;"></div> <div style="text-align: justify;"></div> <div style="display: none;" id="divCleekiAttrib"></div> <div style="display: none;" id="divCleekiAttrib"></div> <div style="display: none;" id="divCleekiAttrib"></div> <div style="display: none;" id="divCleekiAttrib"></div> <div style="display: none;" id="divCleekiAttrib"></div> <div style="display: none;" id="divCleekiAttrib"></div> <div style="display: none;" id="divCleekiAttrib"></div> <div style="display: none;" id="divCleekiAttrib"></div> <p> </p> <div style="text-align: center"><img style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" alt="venn.png" id="media-1791914" src="http://beverycool.hautetfort.com/media/02/01/19168843.png" name="media-1791914" /></div> <div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: mceinline;"><br /></span></span></div> <div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Lorsque que l'on choisit la bourse ou la vie, le sens du "ou" utilisé est "exclusif" et coïncide avec le sens "soit la bourse, soit la vie", les deux n'étant pas pas réalisables simultanément lorsque l'on est menacé par un voleur armé. Dans les diagrammes de Venn, la partie commune aux deux ensembles matérialise ce que l'on appelle en mathématiques l'intersection qui fait apparaître la notion de "ou inclusif" ajoutant une composant tierce au précédent : soit la bourse, soit la vie, soit les deux".</span></div> <div style="text-align: left;"></div> <div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L'idée de Lacan n'est ni dans le premier sens, ni dans le second, il est dans ce qu'il appelle le vel aliénant. Si je choisi l'un, il me reste écorné, sans la partie commune comme volée, séparée. Je choisis la vie, elle me reste sans la bourse. Je choisis la bourse, elle me reste sans la vie. L'intersection est accrochée à ce que l'on ne choisit pas.</span></div> <div style="text-align: left;"></div> <div style="text-align: left;"><span style="font-size: small;">Il appliqua cette idée à l'être, au non-sens et au sens pour obtenir le diagramme suivant :</span></div> <div style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><br /></span></div> <p style="text-align: center;"> </p> <p style="text-align: center;"><img name="media-1791980" src="http://beverycool.hautetfort.com/media/02/02/208031531.png" id="media-1791980" alt="venn2.png" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Lorsque l'on choisi l'être, le sujet est rogné et lorsque l'on choisit l'autre on embarque le non-sens avec le sujet. Ce vel conduit nécessairement le sujet à en passer par le sens.</span></p> <p><span style="font-size: small;">Pour des explications bien plus détaillées, on lira l'article:</span> <a target="_blank" href="http://traces.revues.org/index383.html"><span style="font-size: small;">l'aliénation dans l'enseignement de Jacques Lacan de Sophie Genet</span></a></p> <p><span style="font-size: small;">Pour ceux qui sont intéressés par les noeuds : <a href="http://beverycool.hautetfort.com/archive/2008/02/13/les-festivale-des-noeuds.html#more" target="_blank">Le festival des noeuds</a></span> <span style="font-size: small;">(on retrouvera le noeud borroméeen)</span></p>
Raymond ALCOVEREhttp://raymondalcovere.hautetfort.com/about.htmlL'autre est amonttag:raymondalcovere.hautetfort.com,2009-02-21:20598302009-02-21T00:15:00+01:002009-02-21T00:15:00+01:00 On apprend entre autres dans "Les Voyageurs du temps" de Philippe Sollers...
<p><img src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/00/02/772533361.jpg" alt="images.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-1592319" />On apprend entre autres dans "Les Voyageurs du temps" de Philippe Sollers (que je vous recommande) qu'au 5, rue de Lille, à Paris, où Jacques Lacan officia (voir la plaque), Isidore Ducasse, comte de Lautréamont venait chercher chez un notaire la pension que lui envoyait son père de Montevideo et qui lui permit d'éditer à compte d'auteur ses <em>Poésies.</em> Lautréamont est mort à 24 ans en plein siège allemand de Paris, au 7 rue du Faubourg Montmartre ; j'ajoute qu'à cette adresse on trouve aujourd'hui (et depuis 1896) le superbe restaurant Chartier, où certainement Sollers ne va jamais, mais moi oui !<img src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/01/02/1571643223.jpg" alt="RepasChartier.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-1592729" /></p>
Pascal Adamhttp://theatrummundi.hautetfort.com/about.htmlFemmes en vractag:theatrummundi.hautetfort.com,2008-12-30:19715402008-12-30T23:22:00+01:002008-12-30T23:22:00+01:00 A presque quarante ans, je m’aperçois soudain que je n’ai rien à...
<div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/02/01/900288110.jpg"><img name="media-1482917" src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/02/01/2145765108.jpg" alt="Femmes en général.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1482917" /></a></div> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">A presque quarante ans, je m’aperçois soudain que je n’ai rien à dire des femmes. Sauf des blagues. Ce qui, régulièrement, me vaut d’être traité de misogyne – c’est déjà ça. On ne fait pas des blagues pour dire du bien, que je sache. Mais enfin, l’humour n’a jamais eu autant de censeurs et les modèles de subversion officielle nous rétrogradent dangereusement vers Oui-Oui (ah, sanctifions nos saints enfants, préparons-les au</span> <a target="_self" href="http://stalker.hautetfort.com/archive/2008/04/01/sacrifice-par-pascal-adam.html"><span style="font-size: medium;">sacrifice</span></a><span style="font-size: medium;"> !)… Sans compter que philogyne est un mot atroce, qui ne doit donc concerner que des gens de la même qualification.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">Et donc, disais-je, je m’aperçois soudain que, très probablement, je ne pense rien des femmes. Ni du bien, ni du mal, rien. Ce n’est pas un sujet de conversation sérieux, les femmes. Ce n’aurait jamais dû cesser d’être un sujet de comptoir, je le dis sans mépris aucun pour le comptoir : les hommes, qui avaient au moins le goût de ne faire de concessions qu’à la mauvaise foi, causaient là en experts désabusés de l’hélas éternel féminin, et disaient <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>comment et par quoi les femmes étaient séduisantes, comment et combien elles étaient emmerdantes.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">Même le superfétatoire Jacques Lacan, pourtant pas avare en définitions très absconses, s’était exceptionnellement fendu d’une définition claire et concise de l’hystérique : « L’hystérique cherche un maître sur lequel régner ». Quitte à laisser entendre ici que j’identifie femme et hystérie – ce qui me fait assez rire –, je vous épargne le non moins fameux : « La femme n’est pas toute », ce qui, pour signifier qu’il lui en manque un bout, produit tout de même une définition plus imbittable que ce dont elle s’occupe, ce qui est assurément une faute de goût.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">Tout cela ne m’empêche naturellement pas de penser le plus grand mal du féminisme à la con – on frôle le pléonasme, ici – qui pourrit notre pays trop humide, ainsi que de son infémination artificielle subséquente ; c’est-à-dire de penser le plus grand mal des discours sociaux sur les femmes, discours si positifs, si peu mélangés, qu’ils en sont devenus publicité. Et si publicité pour les femmes il y a, c’est bien qu’elles sont devenues des marchandises. Qu’il s’agit de promouvoir. On n’arrête pas le progrès. Peut-être. Mais le progrès de quoi ?</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">Ceci dit, je ne pense toujours rien des femmes en général. Je n’ai jamais rencontré de femmes en général. Bizarrement, et contre toutes les propagandes sociales je ne sais quoi, je n’ai jamais rencontré que des individus. Des « individues », en l’espèce (comme disent les juristes), corrigeront les abrutis. J’ai donc rencontré des chics filles, des connasses, des chieuses, des emmerdeuses, des putes, des femmes vachement bien, des imprenables, des incompréhensibles, des intellectuelles, des ridicules, des prêtes à tout pour pas grand-chose, etc. Et même des bonnes sœurs. Pas moyen de faire une généralité. Sauf pour rire. Avec des blagues. Des blagues qui sont devenues suspectes depuis que les délateurs et autres législateurs n’ont plus rien d’autre à foutre que de nous casser les couilles (et autant casser d’abord celles des mecs, qui sont tout de même plus faciles à trouver, mais gare au turn-ovaire dès qu’il y en aura faute).</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">Bon, puisqu’on en est à ce noble mot-là de couilles, je voudrais dire tout de même – on n’est pas de bois – que certaines femmes, mais pas toutes, sont tentantes. Si l’on appelle tomber amoureux, le fait d’avoir envie de baiser, je tombe souvent amoureux. Mais par bonheur, je me relève vite – bah oui, quand vous tombez, vous, vous restez vautrés au sol de gaîté de cœur ?</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">Dans un pot, probablement après une représentation spectaculaire quelconque et très originale, un ami me présente la blondinette qui, se coir-là, l’escorte :</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">– Vous vous connaissez ?</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">– Pas bibliquement, non.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">N’allons pas déduire, bizarrement, <i>a contrario</i>, ou je ne sais quoi, que les femmes, littérairement, m’intéressent. Je ne supporte que très mal les descriptions fascinées, les poèmes échevelés, tout le bazar de fête macabre du romantisme, ce délire. En revanche, les relations entre homme et femme m’intéressent. La vision des couples – et l’endroit où l’auteur, s’il se débrouille correctement, ou son représentant, est en position réelle de tiers. Hors champ, de préférence. Parce qu’ici, nous sommes déjà dans la critique.</span></span></p>
Pascal Adamhttp://theatrummundi.hautetfort.com/about.htmlMetaphysicatag:theatrummundi.hautetfort.com,2008-11-22:19100682008-11-22T00:33:00+01:002008-11-22T00:33:00+01:00 ...
<p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: right;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">Leibniz ni Heidegger. Le père ne s’énerve pas. Sa femme est en mission secrète avec Lacan (coyote) dans quelque ville idiote, Paris par exemple. Le bébé a la diarrhée, une otite, de la fièvre, une bronchiolite et des médocs à la con ; il n’a pas d’appétit et braille la nuit. Le père est calme. Il a de la chiasse sur les doigts. Ça vient de ce qu’il change le bébé, sans doute. Le bébé rigole sur la table à langer, et rigolant, gesticule. C’est très drôle, en effet, mon p’tiot gars. Le père avec du coton tartiné de crème trucmachin tamponne le cul. D’une main, le bébé tripote innocemment son zizi. Le père dit : – Oui, oui, pourquoi y a-t-il quelque chose et non pas plutôt rien ? Puis il s’en lave pilatiquement les mains.</span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p>
L'Hérétiquehttp://heresie.hautetfort.com/about.htmlAnonymat, identité et paranoïa sur les blogs et les forumstag:heresie.hautetfort.com,2008-11-05:18823342008-11-05T12:46:00+01:002008-11-05T12:46:00+01:00 A plusieurs reprises sur la Toile, notamment les newsgroups et les blogs,...
<p>A plusieurs reprises sur la Toile, notamment les newsgroups et les blogs, j'ai constaté une forme d'hystérie contre l'anonymat. Certains individus, se parant des oripeaux de la responsabilité citoyenne, peinent à masquer une curiosité maladive et malsaine, confinant même à la paranoïa, pour l'identité réelle des usagers des blogs ou des forums.</p> <p>Il me semble qu'il y a là un rapport avec le Moi au sens psychanalytique du terme. Il existe, en psychanalyse, plusieurs écoles pour définir le Moi. Pour ma part, je m'intéresse particulièrement au travail de Lacan. Ceux qui s'intéressent à la psychologie connaissent certainement sa définition fameuse : "Je est un autre".</p> <p>Son idée, que je trouve très astucieuse, est que le Moi n'existe pas. C'est en réalité une sorte d'oignon constitué de différentes peaux toutes issues d'images idéalisées : père ou mère, professeur, ami, star, et cetera...</p> <p>A cet égard, le pseudonyme ou l'identité de façade, sur un blog, n'est jamais que l'avatar ou le reflet d'une de ces peaux. Il est donc constitutif du Moi au sens lacanien du terme au même titre que l'identité "réelle" pour autant que ce mot ait encore un sens dans cette optique psychanalytique.</p> <p>De moin point de vue, l'anonymat est une protection efficace contre les indélicats et les fouineurs. Dès lors qu'il ne sert pas à diffamer ou insulter gratuitement des individus, c'est la garantie la plus élémentaire du respect de la vie privée.</p> <p>En revanche, le désir frénétique et enragé de démasquer à tout prix l'identité de quelqu'un relève d'une pathologie mentale inquiétante. Ce besoin de "savoir" sans doute destiné à rassurer ou à renvoyer une image positive à l'inquisiteur dénote quelque chose qui résonne certainement dan s un espace intérieur de nature paranoïaque.</p> <p>Pour achever mon billet, voici les définitions qui me paraissent fort exactes que donne wikipedia de la paranoïa :</p> <p><span style="color: #003366;">D'un point de vue sémiologique les personnalités paranoïaques se caractérisent par quatre traits fondamentaux qui entraînent à terme une inadaptabilité sociale :<br /> <br /> 1. la surestimation pathologique de soi-même ;<br /> 2. la méfiance extrême à l'égard des autres ;<br /> 3. la susceptibilité démesurée ;<br /> 4. la fausseté du jugement.<br /> <br /> Le DSM-IV définit ainsi le trouble de la personnalité paranoïaque[3] :<br /> <br /> État de méfiance soupçonneuse envahissante envers les autres dont les intentions sont interprétées de manière malveillante. La personnalité paranoïaque implique la présence d'au moins quatre des sept symptômes suivant :<br /> <br /> * le sujet s'attend, sans raisons suffisantes, à ce que les autres l'exploitent, lui nuisent ou le trompent.<br /> * Il est préoccupé par des doutes injustifiés concernant la loyauté ou la fidélité de ses amis/associés.<br /> * Il est réticent à se confier à autrui car il craint que l'information ne soit utilisée contre lui.<br /> * Il discerne des significations cachées, humiliantes ou menaçantes dans les événements anodins.<br /> * Il ne pardonne pas d'être blessé, insulté ou dédaigné.<br /> * Il perçoit des attaques contre sa personne ou sa réputation, auxquelles il va réagir par la colère ou la contre-attaque.<br /> * Il met en doute de manière répétée et sans justification la fidélité de son conjoint</span>.</p> <p>Nul doute que l'on retrouve nombre des symptômes ci-dessus chez les fanatiques (parfois terroristes) de l'identité. Décidément, par les temps qui courent, on n'a pas fini de parler d'identité...</p>
Solkohttp://solko.hautetfort.com/about.htmlParoles obscurestag:solko.hautetfort.com,2008-10-25:18631752008-10-25T22:06:04+02:002008-10-25T22:06:04+02:00 Vous trouvez mes paroles obscures ? Mais l'obscurité est dans nos âmes,...
<p><strong>Vous trouvez mes paroles obscures ? Mais l'obscurité est dans nos âmes, n'est-ce pas votre avis ?</strong> (J.Joyce, <em>Ulysse</em>)</p> <div style="text-align: center"> <div style="text-align: center"><img src="http://solko.hautetfort.com/media/00/00/1079189199.jpg" alt="joyce 1.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1351089" /></div> <div style="text-align: center"> <div style="text-align: center"><img src="http://solko.hautetfort.com/media/01/02/133391391.jpg" alt="joyce 2.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1351092" /></div> <div style="text-align: center"> <div style="text-align: center"><img src="http://solko.hautetfort.com/media/01/00/982732207.jpg" alt="joyce 3.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1351093" /></div> </div> </div> </div>
Raymond ALCOVEREhttp://raymondalcovere.hautetfort.com/about.htmlLa vérité a structure de fictiontag:raymondalcovere.hautetfort.com,2008-01-04:13917682008-01-04T00:30:00+01:002008-01-04T00:30:00+01:00 Ce dialogue entre Fals (Jacques Lacan) et le narrateur dans Femmes de...
<p><img name="media-752658" src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/01/00/93883b2503d8071f3d6ca8fb7e25de42.jpg" alt="93883b2503d8071f3d6ca8fb7e25de42.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-752658" />Ce dialogue entre Fals (Jacques Lacan) et le narrateur dans <em>Femmes</em> de Philippe Sollers :</p> <p><strong><em>"Il aimait cette phrase d'un philosophe : "Je dis toujours la vérité. Pas toute, parce que toute la dire, on n'y arrive pas... Les mots y manquent. C'est même par cet impossible que la vérité tient au réel." Je n'étais pas d'accord avec lui sur cette formulation. Je le lui ai dit un jour : "Le roman, et lui seul, dit la vérité... Toute la vérité... Autre chose que la vérité, et pourtant rien que la vérité... Les mots ne lui manquent pas... Au contraire... C'est pourquoi on préfère le tenir pour irréel alors qu'il est le réel lui-même... Le système nerveux des réalités... D'ailleurs comme l'a dit quelqu'un que vous connaissez bien : "La vérité a structure de fiction."</em></strong></p> <p><span class="Style64 Style60 Style60 Style34"><font size="3">Jean-Honoré Fragonard (1732 - 1806) et Marguerite Gérard (1761-1837)<br /></font><font size="3"><em>Le Baiser à la dérobée<br /></em>Huile sur toile - 45, 1 x 54, 8 cm<br /> Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage</font><br /></span></p>
Pascal Adamhttp://theatrummundi.hautetfort.com/about.htmlL'inventeur du chant couillaltag:theatrummundi.hautetfort.com,2007-12-12:13596482007-12-12T00:15:00+01:002007-12-12T00:15:00+01:00 Il y a quelques années déjà, le titre d’un...
<p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/01/00/babe7da6d32ece146fd642d9557da031.jpg"><img name="media-714309" src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/01/00/91a1606d8d5a508500908c3ab3e6274e.jpg" alt="babe7da6d32ece146fd642d9557da031.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-714309" /></a></div> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Il y a quelques années déjà, le titre d’un colloque organisé par un festival de théâtre (<i>sic</i>) « à destination du jeune public » m’avait interloqué :</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">« Le bébé peut-il être spectateur ? »</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">– Ouais… avais-je marmonné, et pourquoi pas le fœtus, tant qu’on y est ?</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">J’imagine que ce colloque a dû commencer, rituellement par :</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">– Il ne s’agit pas, évidemment, de trancher aujourd’hui une telle question…</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Et en effet, il n’y a pas de question, puisque j’imagine que tous les intervenants (au moins qu’il n’y ait eu assez d’argent pour se payer la tête du grincheux de service) étaient par avance acquis à la cause du bébé spectateur.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Il s’agissait juste de préparer des gens qui n’auraient de toute façon pas leur mot à dire à l’idée que les crèches de la ville, l’année suivante, feraient défiler leurs colonnes d’analphabètes en devenir dans les salles de spectacle.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">C’est l’extension du domaine du spectacle vivant.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">A Paris, à la même époque, une publicité pour une chaîne câblée (ou un réseau de chaînes câblées, je ne sais plus) pour enfants proposait grosso modo le même programme, se vantant (j’ai oublié la formule exacte) d’être le baby-sitter idéal.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Ouais, et pourquoi pas le fœtus ?</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Je plaisantais, moi. Je suis un naïf.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Dans une autre salle de spectacle, dans une autre ville (à moins que ce ne soit plutôt : un autre espace urbain), ces jours-ci, j’ai ramassé un prospectus vantant les mérites supposés du chant prénatal.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Le torche-cul, émis par une consternante association, était sous-titré, dans un français approximatif d’école élémentaire contemporaine :</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">« De l’enfant & la parentalité ».</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Ce qui, en soi, est déjà très atroce.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Qu’est-ce que c’est que ça, la parentalité ?</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Un enfant, je vois bien ce que c’est, merci. Mais une parentalité ?</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Est-ce que les gens ont des problèmes de parentalité ?</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Toujours est-il qu’en fait de chant prénatal, j’imaginais spontanément (c’est-à-dire : sans réfléchir assez), l’esprit sans doute trop occupé par les considérations de Martin Heidegger sur l’essence de la Technique, le chant prénatal comme le chant du fœtus lui-même, que, par je ne sais quelle pseudo-magie des machines, les membres de l’association (une seule personne, à ma connaissance) seraient désormais en mesure de capter, enregistrer, restituer, etc.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Mais non, pas du tout (pauvre con).</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Pour tout vous dire, et me ridiculiser tout à fait aux yeux de mes modernes lecteurs, j’imaginais une sorte de chant des baleines, en plus sourd, plus ténu, plus fragile…</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Mais non, pas du tout. Le chant prénatal est chanté par la mère. Voire par le père accompagnant la mère.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Le chant prénatal est chanté par la parentaliteuse. Voire par le parentaliteur accompagnant la parentaliteuse.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Néanmoins, le parentaliteur a l’air d’être très facultatif.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">La parentaliteuse a le beau rôle. Il faut dire que c’est elle, aussi, qui est enceinte (je sais, le mot est tellement concret qu’il doit en paraître presque vulgaire à mes modernes lecteurs).</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">J’imagine que la présence du fœtus est nécessaire. On chante pour l’enfant qui va naître.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Quant à ce qu’on chante, le prospectus ne le dit pas.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Aucune importance.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Partons de l’hypothèse que la présence du parentaliteur mâle à ces séances soit effectivement facultative ; que s’il est là, ce n’est pas tout à fait de son plein gré (c’est encore de l’optimisme, je sais…) ; qu’il n’a pas su comment refuser de venir à sa bonne femme en cloque, etc.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Bien. Regardons maintenant les choses en face.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Ce tract dit en somme que :</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Lorsqu’une femme enceinte chante, elle fait du chant prénatal.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">(On m’objectera, non sans raison, que le banal chant de la femme enceinte n’accède au statut supérieur de chant prénatal que si elle paie une professionnelle – puisqu’en l’espèce, il s’agit d’une professionnelle. Je ne sais de quoi une telle activité est plus proche, de la prostitution ou de la psychanalyse. J’imagine que c’est encore un de ces métissages culturels dont notre époque a le secret.)</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Lorsqu’une femme enceinte qui paie pour cela chante, elle fait du chant prénatal.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Mais alors :</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Lorsqu’une jeune fille, qui accepte de payer pour cela – et on ne voit pas du tout au nom de quoi elle pourrait bien refuser, elle, qui tout bébé déjà, assistait <i>de son plein gré</i> à des représentations de spectacle vivant (<i>sic</i>) –, chante, elle fait du chant virginal ; et une dame âgée, du chant ménopausal ; et une femme qui n’est pas enceinte et dont l’âge est compris entre ces deux moments foutrement importants que sont la défloraison et la ménopause, du chant fécondal (par exemple).</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Monsieur Jourdain lui aussi paie, après tout, pour apprendre qu’il fait de la prose sans le savoir. L’époque est au bobo gentilhomme, lequel est une précieuse ridicule.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Monsieur Jourdain, je le devine, est marié à Madame Ovary.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3"><font face="Times New Roman">Jacques Lacan, qui est lui aussi payé pour ça, de temps en temps leur explique que, je cite, <i>il n’y a pas de rapport sexuel.</i></font></font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Il y a donc aujourd’hui, dans notre beau pays, des femmes enceintes qui paient pour chanter pour leur fœtus. C’est déjà magnifique.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Mais la question, technique, se pose :</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">A quel moment de la grossesse peut-on commencer de faire du chant prénatal ?</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Si l’on imagine que le chant prénatal s’adresse « en droit » au fœtus, faut-il conclure qu’un chant embryonnal demeure à inventer, « malgré les tabous » etc ?</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Peut-on remonter plus haut ?</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Avant même la pénétration de l’ovule par le spermatozoïde ?</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">En tel cas, pourrait-on dispenser des cours de chant ovulal pour les dames, et de chant spermatozoïdal ?</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Que de belles choses, mon Dieu, et qui n’ont pas encore été inventées…</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">C’est décidé, ce soir, j’invente le chant couillal. Je ne suis plus un naïf.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">J’ai donc appelé un ami, lequel est assez bon chanteur et musicien.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Je lui ai dit :</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">– Ecoute, mon vieux, je suis prêt à te filer vingt-huit euros (c’est le prix d’une consultation chez un spécialiste) pour que tu m’écoutes chanter pour mes couilles.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">– Hein ?</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">– Si, si. Je te file vingt-huit euros, et toi, tu n’as rien d’autre à faire que m’écouter chanter pour mes couilles…</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">– Tu ne vas pas bien ?</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">– Mais si, au contraire. J’invente le chant couillal. Un nouvel art de vivre. Tu vas participer à une aventure interactive visant à faire reculer l’obscurantisme, etc. Je parie que tu ne sais même pas ce que c’est qu’un préparentaliteur ?...</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Il m’a envoyé paître. Non sans raison. C’est un honnête homme, mon ami.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p>
Le Sciapodehttp://lepoignardsubtil.hautetfort.com/about.htmlDictionnaire du Poignard Subtiltag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2007-06-09:10866762007-06-09T13:30:00+02:002007-06-09T13:30:00+02:00 SPECIALISTE : ...
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> <div align="center" style="text-align: center"> <div style="text-align: left"><font color="#800000"><span style="font-size: 14pt"><font face="Times New Roman"><font size="4"><strong><img src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/02/437452af715f59e3fd4b937922182f9c.jpg" alt="5866fdd43f2e2b4df3a780834e5067f2.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" /></strong></font></font></span></font></div> </div> </div> <div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font color="#800000"><span style="font-size: 14pt"><font face="Times New Roman"><font size="4"><strong>SPECIALISTE :</strong></font></font></span></font></div> <div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify" class="MsoNormal"></div> <div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify" class="MsoNormal"></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt"><font face="Times New Roman"><font size="4" color="#800000"> "<strong>J'ai fait allusion déjà à ce que Caillois en dit dans son petit livre <em>Méduse et compagnie</em>, avec cette pénétration incontestable qui est quelquefois celle du non-spécialiste, sa distance peut-être lui permet de mieux saisir les reliefs de ce que le spécialiste n'a pu faire qu'épeler</strong>."</font></font></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 35.4pt; text-align: justify" class="MsoNormal"></div> <div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 35.4pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt"><font face="Times New Roman"><font size="4" color="#800000">Jacques Lacan, à propos du mimétisme, dans le <i>Livre XI</i> de son Séminaire.</font></font></span></div>
Olivier Leguayhttp://www.inclassablesmathematiques.fr/about.htmlLacan et les mathstag:www.inclassablesmathematiques.fr,2007-01-16:8316072007-01-16T21:15:00+01:002007-01-16T21:15:00+01:00 Le site Psychanalyse et Science : l'apport de Jacques Lacan : ICI...
<p><span style="font-size: small;">Le site Psychanalyse et Science : l'apport de Jacques Lacan :</span> <a href="http://home.tele2.fr/lacanmaths/"><span style="font-size: small;">ICI</span></a> <span style="font-size: small;">qui fait partie de notre patrimoine culturel. Que l'on soit pour ou contre, il fait débat. En passant, Alain Cochet égratigne un peu Sokal ...</span></p> <p><span style="font-size: small;">La topologie Lacanienne ............... :</span> <a target="_blank" href="http://pagesperso-orange.fr/espace.freud/topos/topolo/topol.htm"><span style="font-size: small;">ICI</span></a> <span style="font-size: small;">et</span> <a target="_blank" href="http://www.lituraterre.org/Illettrisme-Topologie_lacanienne.htm"><span style="font-size: small;">ICI</span></a><span style="font-size: small;"><br /></span> <span style="font-size: small;"><br /></span></p> <div style="display: none;" id="divCleekiAttrib"></div> <p><span style="color: #ff9900;"><br /> <br /></span></p> <div style="display: none;" id="divCleekiAttrib"></div>
Raymond ALCOVEREhttp://raymondalcovere.hautetfort.com/about.htmlPlus on est de saints, plus on rittag:raymondalcovere.hautetfort.com,2006-10-19:6973322006-10-19T20:08:31+02:002006-10-19T20:08:31+02:00 "Plus on est de saints, plus on rit, c’est mon principe, voire la sortie du...
<p><img src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/images/medium_lacan.jpg" alt="medium_lacan.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" />"Plus on est de saints, plus on rit, c’est mon principe, voire la sortie du discours capitaliste - ce qui ne constituera pas un progrès, si c’est seulement pour certains."</p> <p>Lacan</p> <p><a target="_blank" href="http://www.france-mail-forum.de/fmf22/lit/22soller1.html">Article à lire ici</a> </p> <p><a target="_blank" href="http://www.pileface.com/sollers/">également chez V.K</a>.</p> <p><a target="_blank" href="http://parolesdesjours.free.fr/lacan.htm">Lacan vivant, là</a></p>
Raymond ALCOVEREhttp://raymondalcovere.hautetfort.com/about.htmlPar cet impossible que la vérité touche au réeltag:raymondalcovere.hautetfort.com,2006-07-10:5607472006-07-10T13:54:32+02:002006-07-10T13:54:32+02:00 « Je dis toujours la vérité, pas toute parce que, toute la dire, on n’y...
<p>« Je dis toujours la vérité, pas toute parce que, toute la dire, on n’y arrive pas, c’est impossible, ce sont les mots qui y manquent, c’est même par cet impossible que la vérité touche au réel. »</p> <p>Lacan</p>
Olivier Leguayhttp://www.inclassablesmathematiques.fr/about.htmlL'origine du monde de Courbettag:www.inclassablesmathematiques.fr,2006-06-09:5189232006-06-09T21:25:00+02:002006-06-09T21:25:00+02:00 J'écoutais ce matin sur France Culture, l'histoire de ce tableau à la vie...
<p align="justify"><font color="#FF6600">J'écoutais ce matin sur France Culture, l'histoire de ce tableau à la vie énigmatique souvent caché par un rideau ou recouvert par une toile, celle de Masson chez Lacan. Le tableau fût placé auparavant</font> <font color="#FF6600">dans une banque de Bucarest</font><font color="#FF6600">, dans un coffre appartenant à un ami du précédent propriétaire juif soucieux de le préserver des lois nazis. Il fut en fait emporté par l'armée rouge qui fit ouvrir chacun des coffres des banques de la ville.</font></p> <p align="justify"> </p> <p align="justify"><font color="#FF6633">Pour voir le tableau ainsi que l'oeuvre de Masson :</font> <a href="http://www.galeriebrimaud.com/fr/expo-erotique.htm">ICI</a></p> <br /> <br /> <font color="#FF3300">Sans oublier l'Origine de la guerre d'Orlan : <a target="_blank" href="http://telemaquetime.free.fr/Orlan.htm">ICI</a><br /></font> <div align="left" style="text-align: center"></div> <div align="left" style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://beverycool.hautetfort.com/images/medium_l_origine_de_la_guerre_Orlan.3.jpg"><br /></a></div> <div align="left" style="text-align: center"></div> <div align="left" style="text-align: center"></div> <div align="left" style="text-align: center"></div> <p align="justify"><a target="_blank" href="http://beverycool.hautetfort.com/images/medium_l_origine_de_la_guerre_Orlan.jpg"></a></p>