Last posts on l'association2024-03-29T16:06:37+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/l'association/atom.xmlZébrahttp://fanzine.hautetfort.com/about.htmlLa Nuit du Capricorne***tag:fanzine.hautetfort.com,2013-09-09:51604952013-09-09T20:30:00+02:002013-09-09T20:30:00+02:00 Le capricorne dessiné sur la couverture indique d’emblée le ton kafkaïen de...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Le capricorne dessiné sur la couverture indique d’emblée le ton kafkaïen de cette BD de Grégoire <img id="media-4244204" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/00/02/3072675016.png" alt="webzine,gratuit,bd,zébra,bd,bande-dessinée,kritik,critique,la nuit du capricorne,l'association,grégoire carlé,voltaire,kafka,kafkaïen,métamorphose,rousseau,autofiction,biographie,adolescence,labyrinthe,sphinx,énigme,dédale,oedipe" />Carlé, publiée par L’Association.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Il est vrai que l’adolescence est l’âge où, pour beaucoup, la sensation d’être éphémère est la plus intense. Autour de dix-sept ans, l’adolescent est comme un acrobate évoluant sans filet. Tout peut arriver à cet âge, les plus belles prouesses poétiques comme le pire : être écrasé comme un moucheron en un instant par la tapette géante du destin : slash ! Aucun principe de précaution ne peut rien contre ça. Hasard et mort sont la providence des adolescents modernes.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Cette période de métamorphose est une sorte de «no man’s land» ou de terrain vague ; G. Carlé le fait bien sentir, à l’aide d’un dessin difforme fantastique, qui permet à son <em>flash back</em> sur cet épisode crucial de sa vie d’éviter la platitude.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">C’est le risque de l’autofiction, puisque en société tout le monde feint de se passionner pour autrui, mais que chacun ne s’intéresse vraiment qu’à soi. Il faut éviter de tomber dans une sorte de pornographie de l’âme à l’attention d’un public de voyeurs trop émotifs pour mater des corps. Et Voltaire, Rousseau ou Céline, chacun de ces maîtres du genre a un truc pour éviter ça.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Son truc, à G. Carlé, est de suggérer pourquoi le terrain vague de l’adolescence fascine, malgré ses contours indéfinissables et ses relents macabres. L’existence, après la mue, semble aussi palpitante qu’un horaire de chemin de fer ; tout semble joué d’avance : l’heure de départ, le parcours du train jusqu’au butoir, et le défilement morne d’un paysage qu’on n’a même pas le temps d’admirer. L’existence paraît ainsi à l’adolescent en train de muer, et plus encore parfois à l’adulte blanchi sous le harnais. L’adolescence a plus de charme que ce programme.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em>« Il paraît que dans son labyrinthe, Dédale fit en sorte, non pas que l’on ne puisse pas, mais que l’on ne veuille pas en sortir. »</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em></em>Ici, on pense encore à Kafka, à l’avilissement que les arcanes oppressants de la technocratie lui font subir. En effet, le monde moderne se présente comme une devinette, à la manière du Sphinx devant Œdipe - une devinette qui laisse penser que le tour de force du monde moderne est de ne pas se laisser percer à jour.</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em><strong>La Nuit du Capricorne, Grégoire Carlé, L’Association, 2013.</strong></em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em>Zombi (leloublan@gmx.fr)</em></span></p>
Zébrahttp://fanzine.hautetfort.com/about.htmlAu Travailtag:fanzine.hautetfort.com,2012-04-11:46751492012-04-11T18:33:00+02:002012-04-11T18:33:00+02:00 Non seulement Olivier Josso a dessiné la couverture de Zébra n°2, initié...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Non seulement Olivier Josso a dessiné la couverture de Zébra n°2, initié les 3/4 des membres de Zébra à la bande-dessinée (avec un tact qui pourrait faire passer la peau de chamois pour du papier de verre) ; Mais encore O. Josso signe un nouvel album, AU TRAVAIL, incessamment dans les bacs des libraires (L'Association).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://fanzine.hautetfort.com/media/00/01/4288797220.jpg" target="_blank"><img id="media-3533489" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/00/01/1352334654.jpg" alt="olivier josso,l'association,au travail,fanzine,zebra,bd,bande-dessinée" /></a></p>
Zébrahttp://fanzine.hautetfort.com/about.htmlLa Guerre d'Alan***tag:fanzine.hautetfort.com,2012-03-23:46656022012-03-23T15:56:00+01:002012-03-23T15:56:00+01:00 (Critique BD parue dans Zébra n°1) ...
<p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 9pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;">(Critique BD parue dans Zébra n°1)</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 9pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;"> Emmanuel Guibert raconte en bd les souvenirs de guerre d’un certain Alan Cope, obscur bidasse au sein d’un régiment de blindés yankee.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;"><span style="font-size: 9pt;"> « Drôle de guerre »</span>, vu qu’Alan débarque en 1945 en pleine débâcle des Schleus : du coup les Yankees s’enfoncent comme dans du beurre, à qui arrivera le plus vite à Berlin, des Soviets ou de l’Oncle Sam.<img id="media-3522110" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/00/698046456.jpg" alt="critique,bd,fanzine,zébra,emmanuel guibert,alan cope,l'association,bd" /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 9pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;"> Détail amusant, on dirait que Guibert dessine avec du plomb, comme un vitrier, ce qui pour une histoire de trouffions et de canons tombe plutôt bien.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 9pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 9pt;"> </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 9pt;">Un type ordinaire, Alan, jeune engagé inexpérimenté. C’est ce qui fait l’intérêt du récit ; car le jeu de la guerre et du hasard, cette espèce de gigantesque partie de poker à l’échelle de l’Europe dans laquelle Alan se retrouve embringué, tout ce ziggourat machiavélique va finir par le questionner.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 9pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;"> Comme quoi les types ordinaires sont parfois moins cons que les héros, qui vont à la guerre se faire dégommer sans se douter de rien, quasi sans raison, pour la beauté du geste alors qu’il n’y a personne pour le filmer.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 9pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;"> Tout ça a déjà été dit par d’autres anciens combattants, y compris le silencieux encouragement au sacrifice de parents restés à l’arrière, qui fait frémir. Soit. Disons que le mérite d’Alan, c’est de n’avoir pas eu besoin de se prendre des tonnes d’acier au coin de la gueule, ni vu le champ d’honneur parsemé de cadavres, de nous faire sentir la mort avec son confident-illustrateur Guibert « à l’économie ».</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;" align="right"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-size: 9pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Zébra</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;" align="right"><span style="font-size: 9pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000;">(L’Association, 2009, 300 p., 38 euros)</span></p>