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Bruno Lagrange
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Les Mains du miracle, de Kessel
tag:leblogdebrunolagrange.hautetfort.com,2018-01-08:5921628
2018-01-08T10:21:00+01:00
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L’histoire incroyable du masseur d’Himmler Les Mains du miracle...
<p align="center"><em><u><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">L’histoire incroyable du masseur d’Himmler</span></u></em></p><p align="center"><strong><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Les Mains du miracle</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Kessel raconte l’histoire de Félix Kersten, un médecin finlandais qui fut le masseur attitré de Himmler. Parce qu’il soulageait le chef des SS de ses maux d’estomac, il réussit à nouer des liens d’amitié avec lui et les mit à profit pour sauver des vies. </span></em></strong><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Les Mains du miracle<em> sont un récit captivant.</em></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"> <span style="font-size: 12pt;"> Dans le prologue de ce livre, Kessel parle d’une histoire <em>« incroyable, insensée »</em>. Lui-même demeura sceptique à l’écoute du récit que lui fit Félix Kersten, tant les faits énoncés ne pouvaient être vrais et paraissaient impossibles. Puis, à l’examen des documents que lui présenta son interlocuteur, Kessel finit par admettre l’authenticité des faits qui étaient soumis à son examen. C’est cette histoire, celle de Kersten et de Himmler, que Kessel raconte dans ce livre publié en 1959.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> <a href="http://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/media/01/00/2528427859.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5585212" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/media/01/00/3102119157.jpg" alt="Les Mains du miracle, kessel, kersten" /></a> </span><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Arial', 'sans-serif';"> Félix Kersten </span><span style="font-family: 'Arial', 'sans-serif';"><span style="font-family: 'Arial', 'sans-serif';">était un médecin finlandais d’origine allemande ; Kessel le décrit comme <em>« un bon gros docteur, au bon visage, au bon sourire, aux bonnes mains. »</em> </span>Or ses mains étaient réputées faire des miracles depuis qu’un médecin chinois l’avait initié à la pratique du massage.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> Dans les années trente, Kersten est installé comme masseur à la fois à Berlin et à La Haye. Il s’est constitué une riche clientèle, composée notamment d’industriels et d’hommes d’affaires surmenés, qu’il arrive à soulager et à guérir. Un jour, l’un de ses patients allemands lui demande un grand service : il s’agit de prendre en consultation le Reichsführer Himmler, qui souffre de maux d’estomac que l’intéressé qualifie d’atroces.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> Kersten va-t-il accepter d’examiner le chef des SS ? Un cas de conscience se pose à lui.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial', 'sans-serif'; font-size: 12pt;"> Attendu qu’un médecin ne choisit pas ses patients, mais qu’il doit soigner chacun sans distinction, Kersten en tire la conclusion qu’il ne peut se dérober. Une nouvelle fois, ses mains font des miracles : il parvient à soulager Himmler de ses douleurs et devient son masseur attitré.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> Himmler n’est en rien le prototype de l’aryen blond et athlétique. Kersten le qualifie de <em>« pédant chétif et malingre, étriqué au moral comme au physique »</em>. Il distingue deux personnalités chez lui : d’un côté il y a le <em>« bureaucrate fanatique et souverain du supplice et de l’extermination »</em> ; et de l’autre il y a le Himmler réduit à une <em>« pauvre pâte humaine, malléable à volonté, le drogué prêt à tout pour sa drogue »</em>, que représentent pour lui les massages pratiqués par Kersten.</span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Pour lui arracher des vies,</span></strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Kersten a recours à la vanité de Himmler</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> Dès que le mal devient trop violent, Himmler appelle son guérisseur à l’aide. Le bien-être que lui apportent les séances de massage le conduit à se laisser aller devant le docteur et à se livrer aux <em>« confidences militaires et politiques, avec une indiscrétion difficile à croire »</em>. L’intimité entre les deux hommes devient telle, que Himmler finit par faire de Kersten <em>« son seul confident, son seul ami »</em>. Il lui propose même de le faire inscrire dans la SS avec le grade de colonel ; Kersten use de toute la diplomatie possible pour décliner cette offre censée être un honneur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial', 'sans-serif'; font-size: 12pt;"> Au cours d’une séance de massage, Himmler révèle à Kersten que Hitler lui a ordonné de <em>« liquider » </em>tous les juifs qui sont en leur pouvoir. Quand le médecin lui demande ce qu’il veut dire par là, Himmler lui déclare : <em>« Je veux dire que cette race doit être exterminée entièrement, définitivement. »</em> En entendant ce propos, Kersten tremble d’horreur et d’impuissance. Comprenant qu’il ne peut rien contre l’assassinat collectif, il se fait un devoir de sauver des individus, juifs ou non juifs, chaque fois qu’il en aura l’occasion. C’est ainsi qu’il sauve d’un camp de concentration dix Témoins de Jéhovah, qui viennent travailler dans son domaine agricole, hors de toute surveillance policière.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> Pour sauver des vies, Kersten met à profit les moments d’apaisement que connaît Himmler à l’issue des séances de massage, en s’adressant à ses sentiments de gratitude et d’amitié. Quand cela s’avère insuffisant, il a recours à la vanité du chef SS : il lui présente la figure de l’empereur Henri l’Oiseleur comme un modèle de justice et de générosité dont il devrait s’inspirer, s’il veut entrer dans l’Histoire comme le <em>« plus grand chef de la race allemande</em> <em>»</em>. A force de donner régulièrement satisfaction à son masseur, Himmler finira par dire : <em>« Le Dr Kersten m’arrache une vie à chacun de ses massages. »</em></span></p><p align="center"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Himmler, <em>« maître des supplices »</em>,</span></strong></span></p><p align="center"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">ne supportait pas la vue des souffrances,</span></strong></span></p><p align="center"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">ni la vue d’une goutte de sang</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial', 'sans-serif'; font-size: 12pt;"> Au début de 1945, en lien avec les autorités suédoises, Kersten soumit à Himmler un document qui paraît invraisemblable, intitulé <em>Contrat au nom de l’humanité</em>. Il stipule que les camps de concentration ne seront pas dynamités à l’approche des armées alliées et qu’aucun prisonnier juif ne sera plus exécuté. Himmler consent à apposer sa signature. Il est vrai que celui-ci a pris conscience que la guerre est définitivement perdue. Kersten obtient aussi la libération de milliers de détenus juifs, qui sont envoyés en Suisse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> Les faits datant de 1945 et racontés dans ce livre sont aujourd’hui incontestés. Cependant des historiens ont exprimé des réserves sur certains points du témoignage de Kersten, notamment quand il prétend avoir sauvé le peuple néerlandais de la déportation. D’autres historiens n’ont pas ces préventions, tel le professeur François Kersaudy, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, qui a lu <em>Les</em> <em>Mains du miracle</em> dans sa jeunesse et en a fait l’un de ses livres de chevet.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> On ne peut s’empêcher de rapprocher cet ouvrage de <em>Hitler m’a dit</em>, de Hermann Rauschning. Les deux livres se rejoignent dans leur description des mœurs des maîtres du Reich. Rauschning voyait dans le III<sup>e</sup> Reich un régime de gangsters pratiquant l’assassinat pour parvenir à leurs fins. On retrouve un tel esprit et de telles pratiques dans <em>Les Mains du miracle. </em>Ainsi, bien que médecin de Himmler, Kersten dit avoir échappé à une tentative d’assassinat préparée par le n°2 de la SS, Kaltenbrunner, qui avait prévu de le faire abattre au cours d’un banal contrôle routier ; mais un autre chef SS, le général Schellenberg, l’informa à temps du guet-apens qui était préparé contre lui.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> <em>Les Mains du </em>miracle font aussi penser à <em>La Mort est mon métier</em>, de Robert Merle. Le Himmler de Kersten n’est pas un être sadique, mais un bureaucrate du crime qui fait preuve d’un <em>« zèle meurtrier »</em> dans le but de se montrer à la hauteur de la tâche que lui a confiée son Führer. Très différent d’un Gœring ou d’un Ribbentrop, Himmler, d’après Kersten, n’était habitué qu’à obéir et, à la différence des deux précités, ne songeait même pas à s’enrichir. Qui plus est, celui que Kessel appelle le <em>« maître des supplices » </em>ne supportait pas la vue des souffrances ni d’une goutte de sang. A la lecture de ce livre, comme à la celle de <em>La Mort est mon </em>métier, on a vraiment l’impression d‘être confronté à la <em>banalité du mal </em>théorisée par Hannah Arendt</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;"> Il n’y a pas besoin de s’intéresser particulièrement à la Seconde Guerre mondiale pour lire et aimer <em>Les Mains du miracle </em>; car Kessel a privilégié la dimension humaine dans son récit. Ce livre est captivant, facile à lire, tout en étant profond. Il peut être recommandé à un adolescent.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Les Mains du miracle</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">, de Joseph</span> <span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Kessel, 1959, collections L’Air du Temps (épuisé) et Folio.</span></span></p>
Bruno Lagrange
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L'Equipage, de Kessel
tag:leblogdebrunolagrange.hautetfort.com,2015-11-02:5704140
2015-11-02T07:30:00+01:00
2015-11-02T07:30:00+01:00
Mélodrame à l’escadrille L’Equipage Ce roman de Kessel,...
<p style="margin: 1em 0px; text-align: center;" align="center"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 12pt;">Mélodrame à l’escadrille</span></span></em></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: center; mso-add-space: auto;" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 16pt;">L’Equipage</span></strong></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;">Ce roman de Kessel, écrit au lendemain de la Première Guerre mondiale, a été publié dans sa version définitive en 1969. L'histoire, mélodramatique, est celle d'un jeune combattant du ciel. Le lecteur partage la vie quotidienne d’une escadrille, faite de longs moments d’oisiveté et de courts moments de grand péril.</span></span></em></strong></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;">« Il avait vingt ans. C’était son premier départ pour le front. Malgré les récits qu’il avait entendus au camp d’entraînement, malgré un sens aigu des réalités, sa jeunesse n’acceptait pas la guerre sans l’habiller d’une héroïque parure. »</em> C’est en ces termes que Kessel évoque Jean Herbillon, personnage principal de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">L’Equipage</em>. Pendant la Grande Guerre, Herbillon, un garçon de vingt ans, est mobilisé dans l’aviation. Avant son départ pour le front, il fait ses adieux à ses parents et à son petit frère. Le jeune aspirant est très fier de son uniforme d’aviateur et de ses bottes. Sur le quai de la gare, Denise, sa maîtresse, l’attend. Il ne sait pas grand-chose d’elle, il sait seulement qu’elle est mariée, mais ignore l’identité de son mari. Jean et Denise s’enlacent une dernière fois avant de se séparer.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> <a href="http://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/media/01/01/3601889614.jpg" target="_blank"><img id="media-5191781" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leblogdebrunolagrange.hautetfort.com/media/01/01/2955066384.jpg" alt="L'Equipage, kessel" /></a> </span>Dans le train qui le mène vers le front, Herbillon est une première fois ébranlé, quand il réfléchit aux raisons qui l’ont poussé à entrer dans l’aviation : <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« Ce n’était pas soif d’héroïsme, mais vanité. Il s’était laissé tenter par la séduction de l’uniforme, des insignes glorieux, par le prestige ailé sur les femmes. Elles, surtout, l’avaient décidé. »</em></span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Arrivé à son affectation, Herbillon découvre les lieux : un simple terrain d’aviation entouré de hangars et de baraques. Il est ahuri d’être présenté à un lieutenant en tenue débraillée, vêtu d’un simple chandail, et portant, au lieu de bottes, des sabots au pied. Plutôt que de lui parler de gloire et d’héroïsme, le lieutenant incite Herbillon à se faire une petite vie douillette : <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« Faut être confortable avant tout. Une chambre, un cuisinier savant, une bonne pipe et l’on est paré. Je vous enseignerai tout cela. En s’arrangeant, on s’en tire même avec votre solde. »</em></span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Constatant que son chef, le capitaine Thélis, est âgé de seulement une vingtaine d’années, Herbillon se demande comment un garçon à peine plus vieux que lui peut commander une escadrille. L’explication est vite trouvée : l’espérance de vie y est faible. Herbillon s’habitue au fait que certains de ses camarades, partis pour une mission d’observation, n’en reviennent pas. Kessel fait part des commentaires entendus ici et là : <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« Une escadrille se renouvelle vite » </em>; <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« Plus on vole et plus on réduit sa chance. »</em></span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: center; mso-add-space: auto;" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;">Les aviateurs mènent une vie libre, pleine de confort,</span></span></strong></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: center; mso-add-space: auto;" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;">qui est la contrepartie du danger qu’ils courent</span></span></strong></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Un jour, un lieutenant d’âge mûr, du nom de Maury, débarque pour prendre le commandement en second de l’escadrille. Ses camarades le prennent en grippe et refusent de faire équipage avec lui, sauf Herbillon qui se porte volontaire. Maury sera pilote et Herbillon sera son observateur : <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« Alors ils surent ce que les camarades entendaient par </em>équipage<em style="mso-bidi-font-style: normal;">. Ils n’étaient pas simplement des hommes accomplissant les mêmes missions, soumis aux mêmes dangers et recueillant les mêmes récompenses. Ils étaient une entité morale, une cellule à deux cœurs, deux instincts que gouvernait un rythme pareil. »</em></span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Les semaines passent et Herbillon obtient une permission. A Paris, il va retrouver ses parents et son petit frère. Il prévoit bien sûr de longs moments à passer, dans sa garçonnière, en compagnie de Denise. Maury lui confie une lettre qu’il le prie de bien vouloir remettre à sa femme Hélène. Herbillon accepte volontiers de rendre ce service. Arrivé à Paris, il sonne au domicile des Maury. Quand il découvre l’identité d’Hélène Maury, Herbillon est stupéfait…</span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span><em style="mso-bidi-font-style: normal;">L’Equipage</em> est un roman facile à lire. L’histoire, mélodramatique, accroche l’attention du lecteur. Au-delà, le livre offre une peinture particulièrement réussie du milieu de l’aviation pendant la Première Guerre mondiale. Le lecteur partage la vie quotidienne de l’escadrille, faite de longs moments d’oisiveté et de courts moments de grand péril. Comme le fait remarquer Kessel, les aviateurs mènent une <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« vie libre, pleine de confort »</em>, avec <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« mille commodités » </em>qui prennent<em style="mso-bidi-font-style: normal;"> « figure de privilèges ». </em>Par comparaison avec les hommes qui se battent dans la boue des tranchées, ce sont de véritables seigneurs. Mais le taux de mortalité d’une escadrille est très élevé, comme si le<em style="mso-bidi-font-style: normal;"> « danger quotidien et mortel » </em>était <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« la rançon » </em>de leurs privilèges.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>En 1935, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">L’Equipage</em> fut adapté au cinéma par Anatole Litvak, avec Jean-Pierre Aumont, Annabella et Charles Vanel. Kessel collabora au scénario et ajouta au film un développement qui ne figurait pas dans le livre. Le film de Litvak rencontra un grand succès auprès du public. En 1969, à l’occasion de la publication du roman en collection Folio, Kessel révisa son manuscrit et y ajouta des chapitres directement inspirés du film.</span></span></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: medium;"> </span></span></em></p><p style="margin: 1em 0px 0pt; text-align: justify; -ms-text-justify: inter-ideograph; mso-add-space: auto;"><span style="font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">L’Equipage</span></em><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">, de Joseph Kessel, 1923, nouvelle édition revue et corrigée, 1969, collection Folio.</span></span></p>
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PARFUMS DE LA CORNE [BEST-OF]
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2014-08-21T06:04:00+02:00
2014-08-21T06:04:00+02:00
Errance en mer Rouge, c’est le titre d’un album BD de 130 pages signé...
<p style="text-align: justify;"><strong style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><em>Errance en mer Rouge, </em></strong><strong style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">c’est le titre d’un album BD de 130 pages signé Joël Alessandra <span style="font-size: x-small;">(<a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2012/06/24/de-bonnes-etoiles.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">LIRE LA CHRONIQUE</a></span>). Rencontre avec un dessinateur et illustrateur irrésistiblement </strong><strong style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">attiré </strong><strong style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">par la Corne de l’Afrique. <span style="color: #000080;">E<span style="color: #000000;">n bonus, la bande-annonce de la BD. </span></span></strong></p><p><img src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/02/4094249972.jpg" id="media-4837225" alt="" /></p><p><img id="media-4389196" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/02/3360441447.jpg" alt="bd,djibouti,monfreid,kessel,mer rouge,aventures,joel alessandra,album,afrique,corne" width="601" height="667" /></p><p style="text-align: justify;"><strong style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><span style="color: #000080;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="color: #800000;"> </span></span></strong></span></span></strong></p><p><iframe width="400" height="300" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/TQi0jjNuEvU" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><img id="media-4369775" style="font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11px; text-align: center; margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/00/4248973418.jpg" alt="JoelAfrique.jpg" width="600" height="462" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Son attirance pour la Corne de l’Afrique est ancienne. Premier séjour de longue durée en 1991 comme coopérant au Centre Culturel Arthur Rimbaud de Djibouti.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Cette région du monde, si austère en apparence, n’en finit pas d’envouter les passants en tous genres, qu’ils soient marins, militaires, diplomates, enseignants, ingénieurs, commerçants, écrivains, trafiquants, touristes ou dessinateurs.</span> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4389198" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/00/1585833559.jpg" alt="bd,djibouti,monfreid,kessel,mer rouge,aventures,joel alessandra,album,afrique,corne" width="600" height="614" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Le «coup de foudre» de Joël pour ces contrées d’Afrique septentrionale sera en tout cas immédiat. De retour en 2008 à Djibouti pour effectuer une mission culturelle, le dessinateur revoit son ami Boris*, «</span><em style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">un sacré filou</em><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Établi sous ces latitudes depuis des années, Boris vit de sa petite affaire, ou plutôt de ses petites affaires. Il adopte vite ce pays, qui l’adopte à son tour. Il faut dire que l’expatrié est polyglotte, parlant le le somali, l’arabe comme l’amharique.</span> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4389200" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/02/3908359507.jpg" alt="bd,djibouti,monfreid,kessel,mer rouge,aventures,joel alessandra,album,afrique,corne" width="601" height="429" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Pour vivre, Boris organise des caravanes pour les touristes dans le désert Danakil. Il possède aussi un caïque sur lequel il emmène aussi les touristes faire de la plongée. Et puis il y a les autres «missions» plus secrètes celles-ci.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4389199" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/00/634410377.jpg" alt="bd,djibouti,monfreid,kessel,mer rouge,aventures,joel alessandra,album,afrique,corne" width="600" height="605" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000080;">C’est l’histoire de son ami que Joël Alessandra a voulu raconter coûte que coûte en bande dessinée. La Corne de l’Afrique, Henry de Monfreid, Djibouti, Boris, les pirates somalis…</span></strong> </p></blockquote><p style="text-align: center;"><img id="media-4389194" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/01/1332347332.jpg" alt="CouvProvisoireErranceEncadré.jpg" width="600" height="719" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">De ces aventures dans la Corne de l'Afrique est ainsi né </span><em style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Errance en mer Rouge.</em><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"> Un album BD de 130 pages, concocté par </span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Joël Alessandra, et dont la préface est signé Guillaume de Monfreid, petit-fils de l'explorateur, aventurier et pirate <span style="font-size: x-small;">(<a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2011/02/08/henry-de-monfreid-le-vieux-pirate.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">LIRE LE PORTRAIT</a>)</span>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Parution chez Casterman en mars 2014 et lancement à l’occasion du prochain Salon du Livre de Paris.</span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Stéphane DUGAST<br /></span>dessins & photographies © Joël Alessandra</p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: x-small;"><br />* : Prénom modifié pour des raisons de confidentialité<br /> </span></p>
Soundandfury
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Sacrée bouteille
tag:talememore.hautetfort.com,2014-01-27:5282243
2014-01-27T02:46:09+01:00
2014-01-27T02:46:09+01:00
Avec les alcooliques anonymes , Joseph Kessel Avis chrono'...
<h2 style="text-align: justify;"><strong><em><img id="media-4417860" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://talememore.hautetfort.com/media/00/00/2339232998.jpg" alt="kessel, alcooliques anonymes, reportage, un parisien en Amérique, kessel pas mauvais pour lever le coude lui même, ok vous lisez les tags, mais n'oubliez pas de revenir pour lire aussi les commentaires" /><span style="color: #ffffff; background-color: #003300;">Avec les alcooliques anonymes</span></em><span style="color: #ffffff; background-color: #003300;">, Joseph Kessel</span></strong></h2><p style="text-align: justify;"><span style="color: #003300; background-color: #ffffff;"><strong>Avis chrono'</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><strong>Très loin d'un discours moralisateur, ce long reportage rédigé à la première personne par Joseph Kessel en 1960 a permis à l'époque de faire découvrir à un large public français cette institution aujourd'hui mondialement reconnue : les Alcooliques Anonymes.</strong></p><hr /><p style="text-align: justify;">Un titre arrivé chez moi par la voie habituelle : " Tiens, un titre parmi les partenariats qui ne va pas déclencher l'enthousiasme des foules (a priori). Je me porte volontaire! "</p><p style="text-align: justify;">Ce n'est pas un roman. D'après ce que j'ai compris il s'agit d'une réédition d'articles parus dans les années 60. Joseph Kessel, journaliste, s'est rendu aux Etats-Unis pour découvrir et surtout faire découvrir ce phénomère encore méconnu à cette époque en France, qui n'avait qu'une existence confidentielle: Les Alcooliques anonymes.</p><p style="text-align: justify;">Je commence par le point négatif : l'écriture n'a rien pour nous emballer, les chapitres ne suivent pas une progression particulière. Ce n'est pas "construit", d'une certaine façon, en vue d'un effet. Et pour une fois, au diable si je me contredis sans cesse comme le pense C'era... ça m'a manqué. Un peu de poudre aux yeux, de construction dramatique. Disons qu'on ne lit pas ce livre pour la forme mais vraiment pour le fond.</p><p style="text-align: justify;">L'alcoolisme m'a toujours un peu effrayée. Je n'ai rien découvert dans ce livre de révolutionnaire, mais d'une certaine manière, il m'a permis de faire entrer en moi des connaissances sur le sujet qui jusque là ne passaient pas la couche de l'intellect. J'ai senti quelque chose que je me contentais auparavant de savoir.</p><p style="text-align: justify;">C'est principalement ce que je retire de ma lecture.</p><p style="text-align: justify;">Pour ceux que ça intéresse, j'entre un peu dans les détails. Kessel nous fait partager sa démarche de journaliste. Il se décrit lui-même préparant son reportage. A la recherche d'un premier contact, en France, puis aux U.S.A. Les différentes réunions auxquelles il assiste. Sa surprise, chaque fois, de tomber sur des gens "si bien" et de savoir à quelles terribles extrémités et à quel dénuement ces personnes avaient pu être contraintes par la faute de l'alcool.</p><p style="text-align: justify;">Il cherche à savoir pourquoi ça marche. Comment ce système peut avoir des résultats. Il revient sur le principe fondamental des A.A. : un alcoolique est avant tout malade, sa maladie est une sorte d'intolérance à l'alcool qui fait de l'alcoolique quelqu'un qui, passé le premier verre, ne pourra pas, car c'est dans sa nature, s'arrêter.</p><p style="text-align: justify;">Les A.A. aident les autres car aider est la seule manière de ne pas se laisser aller soi-même.</p><p style="text-align: justify;">Les plus beaux passages, à mon sens, sont les témoignages des fondateurs du mouvement. Comment il peut venir à l'esprit imbibé d'un alcoolique presque mourant, qui a séjourné en H.P un nombre incalculable de fois, qui a replongé et replongé encore, une solution qui l'aidera enfin à sortir de son état et qui se répandra dans le monde entier.</p><p style="text-align: justify;">J'ai bien aimé aussi les interrogations de Kessel sur la dimension mystique des A.A. et la réponse qu'il fait sienne à la fin : l'individu qui de toute façon n'y est jamais parvenu seul doit croire en une force supérieure et s'accrocher à elle. Chez beaucoup, cette force sera Dieu. Le Dieu de n'importe quelle confession, peu importe. Les autres croiront au destin ou plus simplement à la force d'un groupe qui n'est constitué que de personnes ayant souffert de l'alcool au point de tout perdre, famille, amis, travail et de toucher le fond.</p><p style="text-align: justify;">Dernière chose, qui m'a marquée, peut-être parce que confrontée à ce problème je ne sais pas réagir, la déculpabilisation des familles, des proches. Plusieurs alcooliques, dans leurs témoignages, expliquent qu'il n'y avait rien à faire avant de toucher le fond. Qu'il fallait toucher le fond, arriver au pire.</p><p style="text-align: justify;">Aux réunions de commençants des A.A., on arrive ivre mort, pour se donner du courage. On s'endort sur une chaise. On invective et on insulte les autres. On repart pour aller se saouler. Mais un jour, si ce n'est pas la 2e fois, peut-être la 3e, la 20e fois, on pousse la porte et c'est la bonne.</p><p style="text-align: justify;">Pas de miracle. De la patience et de la tolérance.</p><p style="text-align: justify;">Je remercie les éditions Folio et Livraddict. <br />Ouf, ça aurait pu être Chien Jaune, mon partenariat...</p>
stephanedugast
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À FLEUR D’AILES
tag:stephanedugast.hautetfort.com,2013-08-24:5146431
2013-08-24T15:00:00+02:00
2013-08-24T15:00:00+02:00
Cet été, j’ai lu une biographie* d’Antoine de Saint Exupéry , pilote...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-4222680" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/02/7680584.jpg" alt="jacques perrin,saint exupéry,mermoz,guillaumet,aéropostale,sahara,kessel,paul webster,omnibus,le félin poche,aviation,pionnier" /><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Cet été, j’ai lu une biographie* d’Antoine de <a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2013/06/09/petit-prince-antoine-de-saint-exupery.html" target="_blank">Saint Exupéry</a>, pilote émérite et écrivain de l’Aéropostale. En sillonnant le web, j’ai repéré ce livre compilant les témoignages de Jean Mermoz, Henri Guillaumet, de Joseph Kessel et Saint-Ex. Ca donne forcément envie…<br /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4222682" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/01/3444641132.jpg" alt="jacques perrin,saint exupéry,mermoz,guillaumet,aéropostale,sahara,kessel,paul webster,omnibus,le félin poche,aviation,pionnier" /></p><p style="text-align: justify;"><strong></strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Sous la houlette de Germain Chambost, ce livre réunit les témoignages des héros de l’Aéropostale. Du bel ouvrage permettant également de retracer ces temps héroïques, ceux de la conquête des lignes aériennes Toulouse-Casablanca (1919-1923), Casablanca-Dakar (1925), l'Amérique du Sud (1928) et de la traversée de l'Atlantique Sud (1930) avant de se centrer sur la fin de l'Aéropostale en 1933.<br /></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2013/06/09/petit-prince-antoine-de-saint-exupery.html" target="_blank"><img id="media-4222674" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/01/2864045898.jpg" alt="jacques perrin,saint exupéry,mermoz,guillaumet,aéropostale,sahara,kessel,paul webster,omnibus,le félin poche,aviation,pionnier" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;">EXTRAIT</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">« Ils volaient au ras de l'eau et frôlaient les sommets. Leurs appareils tombaient souvent en panne – dans le Sahara, sur les plages du Brésil, dans les neiges de la Cordillère.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il arrivait aussi que leurs ailes se brisent en plein vol ou que le pilote soit arraché de son siège par une bourrasque. Pourtant, ils ne renonçaient pas ; ils repartaient. <br /></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4222684" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/00/2365867652.jpg" alt="jacques perrin,saint exupéry,mermoz,guillaumet,aéropostale,sahara,kessel,paul webster,omnibus,le félin poche,aviation,pionnier" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #003366;">«Le courrier doit passer» était leur devise. </span></strong></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Beaucoup sont tombés avec leur avion, mais heureusement, d'autres ont vécu assez longtemps pour raconter leurs incroyables souvenirs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Des «autres» parmi lesquels <a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2010/01/29/portrait-les-passants-de-la-corne-episode-1-3.html" target="_blank">Joseph Kessel</a> et Antoine de <a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2013/06/09/petit-prince-antoine-de-saint-exupery.html" target="_blank">Saint Exupéry</a>, mais aussi de plus humbles témoins dont les récits ne sont pas moins exaltants, jusque dans l'ingénuité avec laquelle ils flirtaient avec la mort »<br /></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4222671" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/02/560824326.jpg" alt="jacques perrin,saint exupéry,mermoz,guillaumet,aéropostale,sahara,kessel,paul webster,omnibus,le félin poche,aviation,pionnier" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;">› À LIRE</span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em><br />Les Hommes de l'Aéropostale</em>. 778 pages - 27 € (Omnibus).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4222669" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/01/3394121395.jpg" alt="jacques perrin,saint exupéry,mermoz,guillaumet,aéropostale,sahara,kessel,paul webster,omnibus,le félin poche,aviation,pionnier" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-size: x-small;">* : BONUS / UN LIVRE</span><em><br />Saint Exupéry - Vie et mort du petit prince</em> de Paul Webster. 413 pages - 13 € (Le Félin Poche)<br /></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4222687" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/02/2373000731.jpg" alt="jacques perrin,saint exupéry,mermoz,guillaumet,aéropostale,sahara,kessel,paul webster,omnibus,le félin poche,aviation,pionnier" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;">BONUS / UN FILM</span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><br />À noter que le cinéaste Jacques Perrin - décidément très prolifique <a href="http://stephanedugast.hautetfort.com/archive/2012/08/24/sur-le-qui-vive.html" target="_blank"><span style="font-size: x-small;">(LIRE LA CHRONIQUE)</span></a> - prépare un long métrage sur l’odyssée de l’Aéropostale. Un film fort prometteur…<br /><br /></span></p>
absolu
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Kiss kiss
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2013-02-20T10:47:00+01:00
2013-02-20T10:47:00+01:00
La passante du Sans-Souci déambulait...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3959493" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/00/00/3961124940.jpg" alt="la passante.jpg" /> <img id="media-3959496" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/02/00/4074092145.jpg" alt="kiss kiss.jpg" /> <img id="media-3959501" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/00/00/274460306.jpg" alt="délicieuses pourritures.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><strong>La passante du Sans-Souci</strong> déambulait parmi les <strong>Kiss Kiss</strong> émanant de <strong>Délicieuses pourritures</strong>.</p>
Louis-Paul
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Le lion
tag:leblog2lp.hautetfort.com,2012-10-31:4882841
2012-10-31T12:46:00+01:00
2012-10-31T12:46:00+01:00
Les peluches meurent aussi, l’enfance jamais. Et...
<p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3816883" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://leblog2lp.hautetfort.com/media/02/00/1115961890.jpg" alt="enfance,peluche,lion,disney,kessel,livre,chanson,film" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small;">Les peluches meurent aussi, </span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small;">l’enfance jamais. </span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small;">Et de Disney à Kessel </span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small;">ou sur un air africain, </span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small;">le lion n’est pas mort ce soir </span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small;">mais bien vivant dans nos mémoires.</span></p><p style="text-align: left;"> </p>
stephanedugast
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PIERRE, JACQUES & LE CRABE...
tag:stephanedugast.hautetfort.com,2012-03-27:4655011
2012-03-27T18:26:00+02:00
2012-03-27T18:26:00+02:00
Pour les marins et les férus d’horizons lointains, l'œuvre de Pierre...
<p style="text-align: justify;"><iframe width="400" height="225" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xpp8ga"></iframe><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong><br />Pour les marins et les férus d’horizons lointains, l'œuvre de Pierre Schoendoerffer sera à jamais associé à un film au titre étrange : </strong><em><strong>Le Crabe-Tambour</strong></em><strong> sorti sur les écrans en 1977. Son comédien fétiche et ami, le cinéaste Jacques Perrin se confie. Ultime hommage à un « soldat de l'image » en Indochine, devenu un cinéaste et à un écrivain d’exception, disparu il y a une quinzaine de jours...<br /></strong></span></strong></p><address style="text-align: center;"><img id="media-3508373" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/02/2533762650.jpg" alt="PDUBRULLE6labonne.jpg" /><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><br /><span style="font-size: small;">Sur le tournage du Crabe-Tambour, Pierre Schoendoerffer à la manoeuvre.</span></span></span></address><address style="text-align: center;"><p style="text-align: center;"><img id="media-3508382" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/00/383117673.jpg" alt="PDUBRULLE5.jpg" /><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><br />Un tournage à la une de l'hebdomadaire de la Marine<br /></span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3508383" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/00/4168886795.jpg" alt="18840446.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20070907_045420.jpg" /><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><br />Jacques Perrin dit le « Crabe-Tambour »...</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3508387" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/01/2309870287.jpg" alt="Le crabe-tambour.jpg" /><br /><br /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3508398" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/01/2728436353.jpg" alt="l-adieu-au-roi-affiche_6816_7455.jpg" /><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><br />Aventures, drames, guerres, amitiés viriles... Les romans de Pierre Schoendoerffer ont même inspiré Hollywood !</span></span></p></address><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3508403" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/01/958875210.jpg" alt="crabe_tambour 04.jpg" width="400" height="245" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;">FICHE TECHNIQUE</span></span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><br /><span style="font-size: small;">ARCHIVES // ECPAD, Le Crabe-Tambour</span><br /><span style="font-size: small;">IMAGES, SONS & PHOTOGRAPHIE // <a href="http://www.christophegeral.com/" target="_blank">Christophe GÉRAL</a></span><br /></span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">MONTAGE & EFFETS // Cyrille CHARREAUX<br />RÉALISATION // Stéphane DUGAST</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"> </span></span></p>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Ces vagabonds qui disent le monde...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-12-08:3896615
2011-12-08T16:20:00+01:00
2011-12-08T16:20:00+01:00
Les éditions Arthaud viennent de publier un bel ouvrage illustré de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Arthaud viennent de publier un bel ouvrage illustré de <strong>Laurent Maréchaux</strong>, intitulé <strong><em>Ecrivains voyageurs - Ces vagabonds qui disent le monde</em></strong>. Militant solidariste dans les années 70, Laurent Maréchaux a publié en 2005, chez Le Dilettante, un excellent roman autobiographique, <strong><em>Les Sept Peurs</em></strong>. On lui doit aussi l'ouvrage intitulé <strong><em>Hors-la-loi</em></strong>, paru chez Arthaud en 2009.</span> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3328951" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/1411087173.jpg" alt="Ecrivains voyageurs.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">"Voyageurs, ils devinrent écrivains... Écrivains, ils se firent voyageurs Les uns - Loti, Conrad, Segalen ou Bouvier - partent au bout du monde pour courir après les rêves nés de leurs lectures d'enfance ; les autres - Kipling, London, Kessel ou Chatwin - prennent la route pour nourrir leurs pages blanches. Les arpenteurs d'océans - Slocum, Kavvadias ou Moitessier -, de déserts - Thesiger - et de cimes enneigées - Alexandra David-Néel - font leurs les propos de Stevenson : « Je ne voyage pas pour aller quelque part, mais pour voyager. Je voyage pour le plaisir du voyage. » Quant aux plumitifs en herbe - Cendrars, Simenon ou Gary -, ils proclament, à l'instar de Kerouac : « Écrire est mon boulot... Alors il faut que je bouge ! » Les bourlingueurs finissent, pour combler leurs poches vides, par coucher sur le papier le récit de leur périple ; les romanciers en devenir commencent par écrire, puis, quand l'imagination leur fait défaut, partent se confronter au monde pour s'en inspirer. Curieux infatigables, la plupart notent les épreuves qu'ils endurent, les rencontres qui les bouleversent et les belles histoires glanées ici ou là. Le voyage les transforme, ils décrivent leur métamorphose, cet autre qui naît en eux. De retour, ces vagabonds retracent, souvent en les magnifiant, les aventures qu'ils ont vécues. Tous - sans se préoccuper de savoir s'ils sont voyageurs avant d'être écrivains, ou l'inverse - entendent dire le monde, transmettre leur passion pour la littérature d'aventure, et inciter leurs lecteurs à boucler leur sac pour emprunter leurs pas."</span><br /><br /></p></blockquote>
lafautearousseau royaliste
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Comment faire fructifier votre argent (intellectuellement s'entend)...
tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2011-11-04:3836056
2011-11-04T00:25:00+01:00
2011-11-04T00:25:00+01:00
Non, ne vous méprenez pas :...
<p> <span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"> Non, ne vous méprenez pas : même si nous reprenons, ici, un titre "à la Bainville" (lui qui écrivit un <em>Après la Guerre - Comment placer sa fortune</em>, car il était aussi doué pour l'économie et, de fait, il était presque un touche-à-tout...), nous ne nous sommes pas transformé en Blog économique ou financier, et il n'y a pas de "trader" sur <em>lafautearousseau</em>, qui reste bien dans son domaine : le politique, le culturel, le Bien commun, la France....</span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"> Nous voulons simplement donner ici un bon conseil à ceux qui ne l'auraient pas encore fait, ou qui hésiteraient, ou qui, aussi, ne sauraient tout simplement pas, car - peut-être... - ils n'en auraient pas entendu parler. On aurait tout aussi bien pu prendre comme titre : <em>Comment dépenser intelligemment 39 euros</em>, ou <em>Comment s'enrichir de bien plus, avec seulement 39 euros.....</em></span></span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><em> </em>Vous commencez à comprendre de quoi nous voulons parler : de ce superbe <em>Cahier de l'Herne</em> sur Maurras, bien sûr. L'acheter, c'est, aussitôt après que l'on ait "sorti" ses 39 euros, engranger intellectuellement, dès qu'on en commence la lecture, la même somme mais avec un nombre de 0 derrière, qui ne cesse d'augmenter au fur et à mesure que l'on tourne les pages....</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/3609538363.jpg" target="_blank"><img id="media-3268218" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/1029629501.jpg" alt="maurras cahier de l'herne.jpg" width="372" height="475" /></a> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><em>Une réussite; un bel outil; un beau cadeau qui nous est fait là....</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><em>et que nous pouvons, que nous devons, en retour, faire "aux autres", à ceux qui ne savent pas, à qui l'on a menti etc...</em></span></p><p><span style="font-size: small;"> Ne croyez pas que l'on éxagère ou que l'on tombe dans l'emphase : achetez-le, lisez-le et vous vous rendrez compte, dès les premières pages lues, de l'extrême intérêt de ce volume, de la grande réussite qu'il représente, et du très beau cadeau qui nous est fait là, pour "seulement", 39 euros !....</span></p><p><span style="font-size: small;"> Entre autres contributeurs, se trouve Jean-François Mattéi, qui propose un magnifique et puissant <em><strong>Maurras et Platon </strong></em>: lorsqu'il a écrit son <em>Le regard vide. Esssai sur l'épuisement de la culture européenne,</em> nous en avons <em>passé</em> vingt-cinq extraits sur ce Blog, que nous avons ensuite réuni en un même PDF, afin d'inciter le public à le lire. Et nous avons débuté notre introduction par cette phrase : <em><strong>"</strong></em></span><em><strong><span style="font-size: small;">Il faut être reconnaissants à Jean-François MATTEI d’avoir écrit <span style="font-family: Tahoma,Tahoma;">« Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la culture européenne »</span>. Et, en effet, il faut lire et relire ce livre, le méditer, en faire un objet de réflexion et de discussions entre nous....".</span></strong></em></p><p><span style="font-size: small;"> Nous pouvons reprendre, mot pour mot, ce que nous avons écrit du Mattéi pour l'appliquer à ce Cahier de l'Herne : <strong>"Il faut être reconnaissants à Stéphane Giocanti et Axel Tisserand d'avoir écrit ce Cahier...";</strong> et reconnaissants à celles qui ont été à leur côté pour cette excellente émission de <em>Radio courtoisie</em> : Dominique Paoli et Nicole Maurras, qui figurent elles aussi, parmi les contributeurs de ce Cahier, et participent à la qualité et au succès de l'ensemble, dans lesquelles elles ont leur part signalée....</span></p><p><span style="font-size: small;"> Voilà une "année Maurras" qui commence bien, et un évènement à marquer d'une pierre blanche. <strong>"Ni un éloge rose bonbon, ni un blâme tout noir"</strong> : c'est l'excellent parti qu'ont pris Giocanti et Tisserand, et comme ils ont bien fait ! </span></p><p><span style="font-size: small;"> Dans l'émisssion de <em>Radio Courtoisie</em>, l'un des intervenants a dit de l'article de Thibon qu'il était "éclatant" : en effet, éclatant, il l'est, éblouissant, même ! Un seul regret, qu'il n'y figure qu'en extrait. Mais on comprend bien que tout mettre, tout dire, tout passer, c'était, évidemmment, "mission impossible". On imagine comme cela a du être difficile de peser, de choisir, d'éliminer : on ne boudera donc pas son plaisir. Voici, pour donner un exemple, </span><span style="font-size: small;">un "extrait de l'extrait" du Thibon:</span></p><p><span style="font-size: small;"> <strong> "Maurras poète ?... Et bien ! en réalité, cet homme était poète, d'abord parcequ'il aimait. La poésie ne peut procéder que de l'amour. Je crois que Maurras aime, qu'il aime profondément, que dans sa politique il est lucide par amour, plus que cela, qu'il est combattif par amour. C'est parce qu'il sait que ce qu'il aime est menacé qu'il réagit si violemment contre ceux qui attaquent son trésor..."</strong></span></p><p><span style="font-size: small;"> L'une des mille pépites que l'on trouve dans cette mine d'or à pages ouvertes est, tout au début du <em>Cahier</em>, ce jugement de Déon - que nous avait confié Gérard Leclerc, en aparté, lors de son Café actualité du 8 octobre : la vraie catastrophe, pour Maurras et pour l'AF, c'est la mort prématurée de Jacques Bainville. Car Bainville était d'une rare clairvoyance, et Maurras l'écoutait, et l'aurait écouté s'il avait été a ses côtés pendant l'épreuve :<strong> "...Mais, comme je vous l'ai dit</strong>,<strong> tant qu'il a eu Bainville, Maurras n'a pas commis ces erreurs-là. Bainville était un vrai génie ! Je relisais l'autre jour les <em>Conséquences politiques de la paix</em>, c'est incroyable, il donne presque la date de la guerre de 1939..." </strong>dit Déon...</span></p><p><span style="font-size: small;"> On en oublierait forcément, ou on lasserait car ce serait trop long : inutile de chercher à citer tous les contributeurs, ni toutes les richesses de ce <em>Cahier, </em>de la contribution de Gérard Leclerc à celle de Frédéric Rouvillois, du Kessel au Boutang (puissant, lui aussi, sur <em><strong>L'Avenir de l'Intelligence</strong></em>....); et que dire de cette très réussie <strong><em>biobibliographie</em></strong> réalisée par Tisserand et Giocanti ! : il suffit de savoir qu'une bonne chose nous est arrivée, que nous disposons d'un nouvel outil de qualité pour partir présenter "le vrai Maurras" à ceux qui l'ignorent, en sachant que beaucoup feront comme ce chercheur du CNRS qu'évoque Nicole Maurras au cours de l'émission de <em>Radio courtoisie</em> et qui lui dit - s'étant mis à lire sur Maurras - <strong>"plus j'avance dans ce travail.. et plus aussi certaines préventions tombent...".</strong></span></p><p><span style="font-size: small;"><strong> </strong> Le travail continue donc, la tâche est loin d'être achevée, mais nous disposons maintenant d'un <em>bel et bon</em> outil supplémentaire, et, cela, c'est vraiment une bonne nouvelle.....</span></p><p><span style="font-size: small;">PS : et, bien sûr, comme le dit la publicité, si vous trouvez mieux pour moins cher ailleurs, lafautearousseau vous rembourse la différence !... </span></p>
Le Corbeau 78
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Louis Nucéra : Mes ports d’attache
tag:corboland78.hautetfort.com,2010-09-25:2914924
2010-09-25T07:00:00+02:00
2010-09-25T07:00:00+02:00
Louis Nucéra est né le 17 juillet 1928 à Nice et mort le 9 août 2000 à...
<p><img id="media-2662364" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://corboland78.hautetfort.com/media/00/01/3476484585.jpg" alt="100925 Mes ports d attache.jpg" />Louis Nucéra est né le 17 juillet 1928 à Nice et mort le 9 août 2000 à Carros. Ecrivain français, il reçoit le Prix Interallié en 1981 et le Grand Prix de Littérature de l'Académie Française en 1993 pour l’ensemble de son œuvre. Après avoir pratiqué différents métiers tels que employé de banque, journaliste, attaché de presse dans une maison de disques (Philips), directeur littéraire chez Lattès, il se consacre enfin à l’écriture et publie son premier roman <em>L’obstiné</em> en 1970. <em>Mes ports d’attache</em> date de 1994. Passionné de vélo, on en trouve de multiples traces dans son œuvre, c’est cette passion qui le tuera, fauché par un chauffard.</p><p>Je ressorts de la lecture de ce livre subjugué, ce roman n’est pas un vulgaire bouquin, il dépasse complètement ce concept, en fait c’est un trésor, le genre d’objet qu’on voudrait garder à ses côtés perpétuellement pour pouvoir s’y ressourcer à loisir, y puiser des forces pour vivre, s’y alimenter comme le prêtre étaie sa foi en lisant et relisant son missel. L’expression consacrée serait d’écrire qu’il restera l’un de mes livres de chevet.</p><p>Quand Nucéra parle de ses ports d’attache, il évoque les amitiés qu’il a entretenues durant toute sa vie avec d’illustres inconnus tout autant qu’avec des écrivains, des poètes ou des chanteurs qui étaient l’un et l’autre. Tous amoureux de la langue française et portant aux nues des valeurs fortes comme l’amitié. Chaque page de ce livre sue l’amour du prochain et ces serments « à la vie à la mort » qu’on ne dit pas mais qui n’en ont que plus de valeur.</p><p>Quel diable d’homme que ce Louis Nucéra ! Quel parcours ! Grand ami de Joseph Kessel, il croisera les vies de Jean Cocteau, Cioran, Henry Miller, Romain Gary, André Hardellet entre mille autres. Nous sommes à ses côtés quand il raconte des dîners avec René Fallet, Antoine Blondin, Alphonse Boudard et Georges Brassens ; on respire l’odeur des cuisines familiales et l’on entend le bruit des bouteilles de vin qu’on débouche mêlé aux conversations qui dureront jusqu’à pas d’heure. Ce Georges Brassens auquel il consacre de très longues pages passionnantes et émouvantes. Louis Nucéra dévoile des moments d’intimité avec tous ces illustres, comme des secrets qu’on ne révèlent qu’à ses amis, nous ses lecteurs. Le livre est une longue litanie d’hommes aussi grands par le talent que par leur modestie.</p><p>Ecrit avec beaucoup d’élégance et de style, le livre regorge de citations qui sont autant de renvois à des hommes ou des œuvres qu’on a envie de mieux connaître, donc autant d’autres livres qu’il me faudra aborder un jour ou l’autre. Un bijou. « Lire est un artisanat. Il tombe en désuétude » constatait Cocteau, alors si vous ne devez lire qu’un seul livre dans les mois à venir, lisez celui-ci.</p><p>« Les choses ont bigrement changé depuis les années où ma mère me tenait la main pour traverser l’avenue des Diables-Bleus. L’homme s’est promené sur la lune. Il greffe des cœurs, des hanches. Il s’expose au sida quand naguère quelques gonocoques se chargeaient d’effaroucher. On étale dans des livres ou sur des écrans ce que l’on osait confier à un calepin intime. On fait de la laideur et de la grossièreté des buts. On conchie la langue française. Moi aussi j’ai changé. Mes journées me paraissent galoper de plus en plus vite. Le regard des filles ne me prodigue plus aucune promesse. Je conçois que, sans hypocrisie, le monde ne serait plus vivable. Que voulez-vous ! Le coup de poing a quitté ma panoplie d’arguments. Les temps de l’école communale sont bien révolus. »</p><p> </p><p><img id="media-2662365" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://corboland78.hautetfort.com/media/02/00/983626468.jpg" alt="100925 Louis Nucéra.jpg" />Louis Nucéra <em>Mes ports d’attache</em> Les Cahiers Rouges </p><p> </p><p> </p>
Solko
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Une nuit de 1935
tag:solko.hautetfort.com,2010-03-30:2674260
2010-03-30T20:48:48+02:00
2010-03-30T20:48:48+02:00
Une gamine au visage hâve, sans fard, les cheveux coupés à la chien, les...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;"><img src="http://solko.hautetfort.com/media/02/01/248392186.jpg" alt="9782259012997.jpg" name="media-2362485" id="media-2362485" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />Une gamine au visage hâve, sans fard, les cheveux coupés à la chien, les épaules étroites moulées dans un pull vert dont une manche inachevée était mal dissimulée sous un châle. La môme Piaf faisait ses débuts sous les yeux de Mermoz et de Joseph Kessel</span><a name="_ftnref1" href="http://www.hautetfort.com/admin/posts/#_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="color: #000000;">[1]</span></span></span></span></span></a> <span style="color: #000000;">!</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Les rires qui avaient salué sa piètre entrée s’étaient éteints. La voix s’élevait, puissante, bouleversante. Libérée du trac, elle chantait le malheur des « Mômes de la cloche » qui s’en vont « sans un rond en poche ». Plus rien n’existait autour d’elle : elle était sa chanson.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Un tonnerre d’applaudissements salua la fin de son numéro. Une ovation interminable. Jef, Jean-Gérard et même Maurice Reine qui, mandataire aux Halles, n’était pas disposé aux grands élans romantiques. Quant à Mermoz, il était debout et offrait sa coupe de champagne à la jeune femme toute tremblante de son triomphe.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">-Elle est formidable cette fille-là, dit Kessel. On l’emmène souper à la Cloche… Jean-Gérard, va l’inviter.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Fleury transmit l’invitation dans la coulisse.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">-Oh oui, moi j’veux bien croûter avec vous, dit la môme Piaf. Mais j’ai ma p’tite copine.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">- Amène ta copine.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Mermoz connaissait trop les fins de nuit de Jef à la <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Cloche d’Or</i> pour accompagner ses amis. Il se retira, prétextant un vol matinal. A 3 heures du matin, Kessel, Reine et Fleury, flanqués d’Edith et de Momone – la <i>copine</i> était sa demi-sœur- entrèrent dans le célèbre restaurant de nuit.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">-Je n’ai pas une table, dit Henri, le patron de la <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Cloche d’Or</i>. Mais M. Béraud est là, tout seul. Si vous voulez vous installer avec lui.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Kessel présenta Piaf à Béraud dans des termes dithyrambiques et s’assit auprès de son ami. Reine, un peu éméché, prit la jeune chanteuse près de lui. C’était la première fois qu’Edith et Momone entraient dans un grand restaurant. La première fois aussi que la « môme » côtoyait des personnalités. Elle n’avait jamais lu ni Kessel ni Béraud mais leurs noms étaient assez familiers au public pour avoir pénétré le milieu de barbeaux qu’elle fréquentait alors.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Lorsque Henri Béraud présenta la carte, elle fut saluée par une explosion de joie.</span></span></p> <p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="text-align: justify; text-indent: -18pt; margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; mso-list: l0 level1 lfo1;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">- </span></span> <span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Des écrevisses ! dit Momone</span></span></p> <p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="text-align: justify; text-indent: -18pt; margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; mso-list: l0 level1 lfo1;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">- </span></span> <span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Mince, des huitres, j’en ai jamais mangé ! s’exclama Edith. Puis des andouillettes, puis, puis… Qu’est-ce qu’on va se mettre !</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;"><img src="http://solko.hautetfort.com/media/01/01/519075063.jpg" alt="edith%20piaf%20jeune.jpg" name="media-2362514" id="media-2362514" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />Avec un grand sérieux, Edith commanda tous les plats de la carte. Pour une fois qu’elle sortait avec des richards, autant en profiter. Huitres, viandes, vins fins, champagne, alcools se succédèrent. Jef évoquait calmement avec Henri Béraud des souvenirs qui remontaient à quinze ans maintenant,</span> <a name="_ftnref2" href="http://www.hautetfort.com/admin/posts/#_ftn2" style="mso-footnote-id: ftn2;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="color: #000000;">[2]</span></span></span></span></span></a><span style="color: #000000;">laissant ses amis Fleury et Reine s’occuper des petites.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Les deux filles étaient à moitié parties, se rappellera Jean-Gérard Fleury. Reine embrassait goulument la môme Piaf, et moi, je pelotais gentiment sa sœur, encore assez lucide pour observer Jef et Henri lancés dans une grande discussion politique. Celle des filles attira pourtant mon attention, même si elle n’était pas d’une haute élévation de pensée :</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">« Dis-donc, disait Momone, P’tit Louis, quand il t’a lâchée avec ton gosse, de quoi que c’est-y qu’il est mort, le môme ? L’aurait pas du … ?</span></span></p> <p class="MsoListParagraph" style="text-align: justify; text-indent: -18pt; margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; mso-list: l0 level1 lfo1;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-bidi-font-family: Cambria;"><span style="mso-list: Ignore;">- </span></span> <span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Ben tu sais, larmoyait Edith, c’est de l’hérédo-syphilis qu’il m’a foutu, ce fils de pute, ce salaud …</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Jean Gérard Fleury étouffant un fou rire – il ne se doutait pas qu’il était le premier à recueillir le début d’une légende qui ferait le tour du monde – vit Maurice Reine s’essuyer vivement la bouche, puis s’éclipser pour se désinfecter dans l’antre de la dame pipi. Soudain, il se désintéressa de la conversation d’Edith et de Momone. Jef et Béraud s’engueulaient ferme.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: right; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Yves Courrière : <i>Joseph Kessel, Sur la piste du Lion</i> (Plon 1991)</span></span></span></p> <div style="mso-element: footnote-list;"><br clear="all" /> <hr width="33%" align="left" size="1" /> <div id="ftn1" style="mso-element: footnote;"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><a name="_ftn1" href="http://www.hautetfort.com/admin/posts/#_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">[1]</span></span></span></span></a> <span style="font-family: Times New Roman; font-size: x-small;">La scène se déroule au <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Gerny’s</i>, cabaret de nuit de Louis Leplée, à l’angle des rues Pierre Charron et François Ier</span></p> </div> <div id="ftn2" style="mso-element: footnote;"> <p class="MsoFootnoteText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><a name="_ftn2" href="http://www.hautetfort.com/admin/posts/#_ftnref2" style="mso-footnote-id: ftn2;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">[2]</span></span></span></span></a> <span style="font-family: Times New Roman; font-size: x-small;">Kessel et Béraud s’étaient rencontrés à Dublin, lors de leur enquête commune lors d s mouvements du Sinn Fein.</span></p> </div> </div>
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SACRE JEFF !
tag:stephanedugast.hautetfort.com,2010-02-11:2584333
2010-02-11T08:59:00+01:00
2010-02-11T08:59:00+01:00
Voyageurs, artistes, commerçants, trafiquants... La Corne de l'Afrique a...
<h2 style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Voyageurs, artistes, commerçants, trafiquants... La Corne de l'Afrique a attiré bon nombre de passants. Parmi eux, des aventuriers et des hommes de Lettres dont "Jeff", l'écrivain-nomade.</span></h2><p><img src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/02/2081065081.jpg" alt=""/></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><strong><span style="font-size: medium;"><img id="media-2327046" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/01/72549165.jpg" alt="Kessel3.jpg" width="209" height="234" /></span></strong><span style="font-size: small;">Sa vie ressemble à un roman. Fils d'un médecin juif d'origine lituanienne, le jeune Joseph Kessel suivra les affectations paternelles. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;">Naissance dans la pampa argentine le 10 février 1898. Enfance en Russie. près de l'Oural. A Orenbourg , le berceau de sa mère. Son monde pittoresque et bariolé. Nice et le lycée Masséna ensuite. La découverte de la France et de sa littérature. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;">Paris, les débuts dans le théâtre comme comédien avant de bifurquer vers le journalisme à dix-sept ans et demi. Puis viendra la grande guerre. Volontaire versé dans la cavalerie, l'aviation ensuite. Une source d'inspiration, plus tard, pour un roman : l'<em>Equipage</em>. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;">La grande guerre finie, «Jeff» (comme l'appellent ses amis) fait du journalisme et des livres. Premier roman en 1922, la <em>Steppe rouge</em>. Succès immédiat. Joseph Kessel devient un écrivain connu et reconnu. Un homme de lettres que se disputent les critiques. Sa profession, son goût pour les voyages, les personnages et les conflits lui font courir le monde. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;">La Syrie et la Palestine dans le Proche-Orient, l'Abyssinie. De l'une de ses pérégrinations naîtra <em>Fortune carrée</em>. Inspiré des errances avec Henry de Monfreid sur la</span> <span style="font-size: small;">piste des esclaves dans la corne de l'Afrique. Correspondant de guerre en 1939-40, il rejoint la</span> <span style="font-size: small;">Résistance après la débâcle. Et franchit les Pyrénées à pied avec son neveu avant de gagner Londres.</span> <span style="font-size: small;">Avec son neveu Maurice Druon, il écrit ce qui deviendra</span> <span style="font-size: small;">l'hymne à la Résistance : le <em>Chant des</em></span><span style="font-size: small;"><img id="media-2266443" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/00/641238206.2.jpg" alt="Kessel4 W.jpg" width="189" height="269" /></span> <span style="font-size: small;"><em>partisans</em>. Et un roman : <em>L'armée des ombres</em>. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;">Capitaine de l'escadrille Sussex, l'écrivain-aventurier volera de nouveau. À la Libération, Joseph Kessel collabore désormais au journal France-Soir. Les procès de Pétain et celui de Nuremberg. L'Afrique des Grands lacs, l'Extrême Orient... Les grands reportages et les romans s'enchaînent. <em>Le Lion</em>, en 1958 est salué par tous. Le public, la critique et même le Général de Gaulle. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;">L'Académie française lui ouvre ses portes en 1962. Une consécration. Il y aura ensuite «<em>son testament</em>» : les <em>Cavaliers</em>. Son «<em>chef-d'œuvre</em>», écrit en 1967, après un séjour en Afghanistan. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;">Difficile de mesurer réellement l'apport de la Corne de l'Afrique dans la vie et l'œuvre de l'écrivain-reporter aux mille et une vies. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;">Témoignage de son passage, le livre : <em>Fortune carrée</em>. Inspiré de ses rencontres avec de truculents personnages comme Henry de Mo</span><span style="font-size: small;">nfreid ou Gouri, le tueur aux bracelets de peau humaine, ce roman d'aventures embarque le lecteur au Yémen, sur la mer Rouge et en Éthiopie-Somalie. Une ode à une région du globe rythmée, à</span><span style="font-size: small;"> intervalles réguliers,</span><span style="font-size: small;"> par les soubresauts de l'Histoire...</span><span style="font-size: small;"><br /></span></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;">Stéphane DUGAST</span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><div style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: verdana,geneva;"><img id="media-2327051" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/00/736679934.jpg" alt="PASSTSCORNE1.jpg" /></span></div><p> </p><p><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-large;"><strong>LES PASSANTS DE LA CORNE</strong></span><br /> Episode <span style="font-size: medium;"><strong>1</strong></span><strong>|3</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #ff0000;"><span style="font-size: medium;"><img id="media-2266465" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/00/2064109351.jpg" alt="logo cb.jpg" width="148" height="20" /></span></span></strong></span></span><span style="font-family: Trebuchet MS,sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;">Reportage paru dans COLS BLEUS, l'hebdomadaire de la Marine nationale depuis 1945.</span><br /></span></span></p>
lafautearousseau royaliste
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Maurice Druon : un ami nous quitte...
tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2009-04-15:2147030
2009-04-15T00:12:00+02:00
2009-04-15T00:12:00+02:00
Il...
<div style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/2026638937.jpg" target="_blank"><img id="media-1698195" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/485478039.jpg" alt="DRUON.jpg" width="344" height="294" name="media-1698195" /></a></div><p> Il était le neveu de Joseph Kessel, écrivain juif d'origine russe, journaliste et grand reporter, ami proche du royalisme français, et grand admirateur de cet autre journaliste que fut Charles Maurras. Et, comme lui, il a poursuivi, d'une certaine manière et à sa façon, cette même ligne.</p><p> Il fut un grand défenseur de la langue française, notamment dans ses fonctions de Secrétaire perpétuel de l'Académie française et de Ministre de la Culture.</p><p> Il a magnifié l'histoire de France : qui n'a pas lu, ou vu, <em>Les Rois maudits</em> ?</p><p> Quoi qu'ayant été Ministre de la République, il était conscient du problème institutionnel français, et nous nous souvenons qu'en la matière il lui est arrivé d'émettre des propositions très originales, et proches de ce que peut penser un royaliste français.</p>