Last posts on jauffret2024-03-29T13:37:47+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/jauffret/atom.xmlabsoluhttp://www.listesratures.fr/about.htmlBande lacry-mâletag:www.listesratures.fr,2015-01-21:55365442015-01-21T12:05:00+01:002015-01-21T12:05:00+01:00 J'appelle mes frère s dans la plus Stricte intimité , car En...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4852975" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/01/00/1439894332.jpg" alt="j'appelle mes frères.jpg" /> <img id="media-4852977" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/01/02/1427327017.jpg" alt="stricte intimité.jpg" /> <img id="media-4852978" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/01/01/17602093.jpg" alt="en vieillissant les hommes pleurent.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><strong>J'appelle mes frère</strong>s dans la plus <strong>Stricte intimité</strong>, car <strong>En vieillissant les hommes pleurent</strong>.</p>
absoluhttp://www.listesratures.fr/about.htmlEux dans l'eautag:www.listesratures.fr,2014-04-09:53427512014-04-09T10:00:00+02:002014-04-09T10:00:00+02:00 Dans la Capitale de la douleur , Lacrimosa , pleurer...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4513835" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/02/01/2673140160.jpg" alt="capitale de la douleur.jpg" /> <img id="media-4513834" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/02/02/87041057.jpg" alt="lacrimosa.jpg" /> <img id="media-4513837" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/01/00/2315482521.jpg" alt="rituel.jpg" width="90" height="150" /></p><p style="text-align: center;">Dans la <strong>Capitale de la douleur</strong>, <strong>Lacrimosa</strong>, pleurer est un <strong>Rituel</strong></p>
evechambrothttp://evechambrot.hautetfort.com/about.htmlRégis Jauffret ou le roman augmentétag:evechambrot.hautetfort.com,2014-03-17:53248362014-03-17T15:18:00+01:002014-03-17T15:18:00+01:00 Tout ou presque a été dit sur l’ « affaire DSK ». Beaucoup...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;" lang="FR">Tout ou presque a été dit sur l’ « affaire DSK ». Beaucoup de choses ont été dites sur le roman qu’elle a inspiré à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Régis_Jauffret">Régis Jauffret,</a> tout et n’importe quoi à vrai dire, voire tout et son contraire.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4484319" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://evechambrot.hautetfort.com/media/00/02/2301560875.jpg" alt="RIKERS.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;" lang="FR">On reproche à Régis Jauffret, comme à tous ceux que les faits divers inspirent, de manquer à ce point d’imagination qu’ils doivent puiser dans la réalité pour nourrir leurs romans. Jauffret le savait par avance, il a l’habitude, après <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Sévère </em>(2010) et le magistral <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Claustria </em>(2012).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4484320" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://evechambrot.hautetfort.com/media/00/02/4160842846.jpg" alt="claustria.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> <span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;" lang="FR">Mais en même temps on lui reproche de ne pas s’être inspiré assez de la réalité : on lui en veut de ne pas avoir exploré telle ou telle hypothèse, de ne pas avoir relaté l’éventail des pistes possibles de l’affaire : complot, terrorisme, prostitution… On voudrait qu’il se comporte en journaliste, alors que c’est un écrivain. C’est sidérant de voir à quel point d’éminents critiques littéraires parviennent à faire la confusion entre les deux statuts. Régis Jauffret s’en fout, il le savait par avance : <em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #ff0000;">« Arrête de dire que je suis écrivain, ils vont penser que je suis journaliste »</span>…</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;" lang="FR">A la différence du journaliste ou de l’historien, le romancier a accès aux pensées intimes de ses personnages, ce qui lui permet de proposer une explication à leurs actions. Les zones d’ombres sont éclaircies, les lacunes de la compréhension comblées. C’est la <em style="mso-bidi-font-style: normal;">réalité augmentée</em> que revendique Jauffret en exergue de son roman.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4484326" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://evechambrot.hautetfort.com/media/01/00/2076787554.jpg" alt="capote.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> <span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;" lang="FR">Journaliste ou écrivain, les choses sont cependant plus complexes qu’il n’y paraît. Il faut relire <em style="mso-bidi-font-style: normal;">De sang froid</em>, le chef d’oeuvre de Truman Capote, et se souvenir de la notion qu’il avait inventé pour le décrire : le roman non fictionnel, appelé aussi « faction », mot-valise anglophone à partir de fact + fiction. Dans ces romans non fictionnels, inspirés de faits divers, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">« les techniques romanesques provoquent une excitation, une intensité et une puissance d’émotion auxquelles n’aspirent nullement le reportage (…), tandis que la garantie qu’a le lecteur qu’il lit une histoire « vraie » la rend beaucoup plus captivante que n’importe quel roman</em>. » affirme David Lodge dans son indispensable <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Art de la fiction</em>. Les romans non fictionnels ne font pas partie d’un sous-genre témoignant d’une imagination en perte de vitesse, mais sont bien au contraire des <em style="mso-bidi-font-style: normal;">romans augmentés</em> : le pouvoir du romanesque augmenté de la fascination pour une histoire vraie.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4484330" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://evechambrot.hautetfort.com/media/02/01/368763509.jpg" alt="Lodge.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> <span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;" lang="FR">Se priver de lire <a href="http://www.seuil.com/livre-9782021097597.htm"><em style="mso-bidi-font-style: normal;">La Ballade de Rikers Island</em> </a>sous prétexte que l’on en assez de cette histoire rebattue par les médias serait se priver d’une jouissance unique, celle de lire Jauffret. Et on serait bien mal inspiré, tant la puissance de son écriture envoûte, écrase, stimule, ou fait éprouver une irrépressible jubilation. Une écriture de laboureur, brutale, dense, qui creuse son sillon avec rudesse, parce qu’au bout il y a le miracle de la récolte : la littérature.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium; color: #ff0000;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span lang="FR">« Le viol devenu l’apanage de la beauté, les autres ravies de servir d’ustensile, de récipient, d’abandonner à genoux leur bouche à tous les malotrus assez généreux pour les désaltérer. (…) Les recalées soupçonnées d’être des putains qui, à défaut de tenter les violeurs, vendaient sans doute avant l’affaire leurs charmes à des clients affectés de cécité. »</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;" lang="FR">Une écriture qui appelle un chat un chat avec une rare élégance, tout en convoquant des métaphores glissées avec douceur au sein de phrases incisives au rythme impeccable.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium; color: #ff0000;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span lang="FR">« Des érections à humilier Dieu, ce flot qui aurait pu éteindre un incendie ».</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> <span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;" lang="FR">Et, comme si cela ne suffisait pas, la construction du roman tient en haleine de bout en bout. Jauffret mène tous les fronts en même temps, la geôle, l’appareil judiciaire américain, l’affolement médiatique et l’enquête que l’auteur tente de mener en Afrique, un pays où l’on trouve <span style="color: #ff0000;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;">« une essence plus chère que la bière dont de mémoire d’habitant personne ne se souvient avoir jamais fait le plein </em>»</span>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;" lang="FR">Mais surtout il explore les zones sombres où personne n’est allé avant lui : les pensées de l’homme en cage, de sa femme sidérée, à <span style="color: #ff0000;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;">« la désinvolture de résistante toisant ses bourreaux entre deux immersions dans la baignoire </em>»</span> et de la femme de chambre terrorisée, parlant une langue où le mot viol n’existe pas, le tout jaillissant comme un feu d’artifice qui partirait dans toutes les directions pour constituer au final un motif recomposé, celui des rapports de pouvoir dans un monde masculin dominé par l’argent.</span></p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span lang="FR"><span style="color: #ff0000;">« Un homme lointain à l’autre extrémité de l’échelle humaine où, juste au-dessus du marécage, elle tremblait sur le dernier barreau ».</span></span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;" lang="FR">On sait, après avoir lu <a href="http://www.seuil.com/livre-9782021097597.htm">La Ballade</a>, de quel côté se range Jauffret : celui des femmes.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"> <span style="color: #ff0000;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span lang="FR">« Les hommes, des femmes ratés par les dieux qui leur avaient collé ce hochet au bas du ventre pour les consoler. »</span></em></span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4484367" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://evechambrot.hautetfort.com/media/01/01/3273126509.2.jpg" alt="jauffret,ballade,rikers,dsk,chambrot" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Régis Jauffret pourrait, la prochaine fois, raconter une histoire de cueillette de petits pois que je me précipiterais pour acheter le livre : quel que soit le sujet dont il s’empare, le plus important est la force de l'écriture qu’il nous jette au visage.</span> </span></p><p> </p>
absoluhttp://www.listesratures.fr/about.htmlClémence Picottag:www.listesratures.fr,2012-10-02:48517902012-10-02T10:17:05+02:002012-10-02T10:17:05+02:00 « Mes parents ne s'aimaient pas, l'amour était un sentiment...
<p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3771582" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.listesratures.fr/media/01/01/833437747.jpg" alt="clémence picot.jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;">« <em>Mes parents ne s'aimaient pas, l'amour était un sentiment bizarre pour eux, il leur paraissait exotique. C'était un luxe, une perversion capable de ronger les plus beaux fruits.</em> »</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Clémence est infirmière de nuit, et dîne tous les dimanches soirs chez sa voisine et meilleure amie Christine, veuve, et mère d'un garçon de dix ans prénommé Étienne. Christine est une femme très sensible, qui a beaucoup souffert.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Avant de rencontrer Christine, Clémence a vécu sept années absolument seule. Elle trouvait ses vacances trop longues, avait hâte de reprendre le travail.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Ses parents lui ont appris que la méchanceté causait autant de tort que le dévouement, et qu'elle perdrait son temps à s'occuper des autres. Ils croyaient à la vertu de l'ennui, vouaient un culte à l'épargne, prédisaient pour leur fille une vie de célibat sans enfant. Clémence a reçu une éducation rigide et vigilante, jusqu'à ses vingt ans. Et puis ses parents sont morts dans un accident d'avion.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">« <em>L'inflexible rail de l'autorité paternelle m'a conduite sans soubresauts jusqu'à l'âge adulte. Aujourd'hui j'ai atteint l'extrême limite de la solitude. Je ne suis que l'écho de mes parents, mon appareil génital se doit de l'amplifier. En basculant dans la trentaine, j'ai réalisé que je ne disposais plus que de très peu d'années pour me reproduire dans de bonnes conditions biologiques.</em> »<br />Clémence ne conçoit pas de laisser son utérus vide. De part son éducation, et son ennui, elle connaît chacune de ses cellules, fait l'inventaire à chaque instant, répertorie, classe, trie, sélectionne celles qui composeront ses enfants. Car elle les connaît déjà, de la couleur de leurs yeux à leurs manies les plus secrètes.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Chez Christine, elle peut s'exercer, mettre en pratique ses théories, aussi subversives soient-elles. Et le premier à en faire les frais, c'est Etienne, bien sûr. Christine n'est pas dupe, elle rassure, par derrière, mais n'est pas toujours là.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Du bout des doigts, avec une précision chirurgicale, Clémence malaxe le cerveau du gamin pour mieux manipuler celui de sa mère, atteindre son cœur et le poignarder gentiment. Car elle jalouse Christine, elle ne supporte pas ce lien de chair et de sang, ce lien organique et donc dégradable, dégradant, qui unit Christine à son fils. Elle ne supporte pas ce cordon qu'elle n'a jamais eu, ce cordon qu'elle voudrait resserrer de ses propres mains autour de leurs cous où palpite l'amour filial. Elle prendrait la place de Christine, elle deviendrait la mère d'Etienne, comme elle l'a toujours été en fait.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Le « si » s'invite, s'installe, puis laisse place au présent, la mise en « conditionnel » ouvre la porte à la démence.<br />Clémence fractionne le plus petit instant, démultiplie la course du temps en un nombre de destins infini. Car Clémence souffre d'inexistence, et s'invente, constamment, une autre vie. Elle s'invente, sans arrêt.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">On tourne parfois en rond dans les méandres psychanalysés de Clémence. Et, au moment où l'on se déclarerait coupable de non assistance à personne en danger, à la laisser malmener ses voisins, c'est Christine qui prend la parole, le temps de quelques chapitres.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">D'hypothèses psychotiques en fatalité schizophrénique (la mort de l'un, le suicide de l'autre, ou inversement, tout dépend de l'humeur), pas une minute ne passe sans que Clémence se pique au jeu de la vie, joue avec celle des autres.</p><p> Note : 8/10</p>
absoluhttp://www.listesratures.fr/about.htmlCet extrême amourtag:www.listesratures.fr,2007-09-19:12224402007-09-19T10:45:00+02:002007-09-19T10:45:00+02:00 Une jeune écrivaine corrige et rehausse le niveau de certains manuscrits...
<p align="justify">Une jeune écrivaine corrige et rehausse le niveau de certains manuscrits afin de gagner sa vie. Il faut bien donner une contenance au personnage. Seul le fait d'écrire a son importance. Elle sera conviée pour une interview, où elle n'aura rien à dire. Un des autres invités est un directeur d'agences de pub. Il deviendra son unique direction, à elle. Pour les trois années à venir.</p> <p align="justify">C'est juste l'histoire d'une passion dévorante, au sens propre du terme : "<em>Qu'il me bouffe, qu'il m'avale, jusqu'à la dernière phalange</em>." De toute façon elle n'a plus besoin de ses doigts, elle n'écrira plus jamais, malgré les exhortations de son entourage, sa mère, son ancienne meilleure amie. Elle s'en passerait bien, de son entourage. Elle se passe même assez bien de tout ce qui ne contient pas Loïc. Elle savoure le manque occasionné par l'absence quotidienne de cet homme qu'elle attend, chaque soir, l'oeil collé au judas.."<em>Je ne vivais plus que pour Loïc. J'avais besoin de le voir partir chaque matin, en retard. J'avais besoin de l'imaginer quand il n'était pas là. Le soir, je comptais les minutes qui me séparaient encore de lui, j'écoutais l'ascenseur, je scrutais le palier par l'oeilleton jusqu'à ce qu'il apparaisse enfin. Le temps passait, mais nous n'en savions rien</em>."</p>
absoluhttp://www.listesratures.fr/about.htmlHistoire d'amourtag:www.listesratures.fr,2007-09-17:12223092007-09-17T11:32:55+02:002007-09-17T11:32:55+02:00 " Nous aurions pu faire connaissance, nous nous serions peut-être plu, et...
<p align="justify"><img name="media-551672" src="http://www.listesratures.fr/media/02/00/f08701a07f14ea705a71c9f689551430.jpg" alt="857fdd14b11df8cd55b810499daa4d06.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-551672" />"<em>Nous aurions pu faire connaissance, nous nous serions peut-être plu, et le début de notre histoire n'aurait pas été marqué du sceau de la détention."</em></p> <p align="justify">Voilà, tout est dit, pas besoin d'en rajouter des tonnes. Ou alors juste quelques kilos. 500 grammes, ma bonne dame, j'vous assure, c'est une affaire ! ça s'rait bien, le livre au kilo, oué, ça s'rait bien.</p> <p align="justify">Alors le narrateur, autant vous prévenir, âmes sensibles que vous êtes, a des tendances schizo-paranoïdo-psychopathe. On sent de suite qu'il ne va pas très bien. Enfin, pas dès les premières lignes, mais presque. Quand il aperçoit cette femme dans le métro, il a une réaction plutôt acceptable, il tombe sous le charme. Quand il descend à la même station qu'elle et qu'il la suit, il a une attitude un peu étrange, mais par amour que ne ferait-on pas ? Et lorsqu'il entre de force chez elle, là, l'on perçoit un pan de sa nature profonde.. Oui, ce n'est que le premier. La "victime", entre guillemets car la narration joue d'une ambiguïté extrême, portera plainte le lendemain, deux mois d'incarcération, et la plainte est retirée. Dans la plupart des cas, chez la plupart des gens, même pas bien finis, même si l'on est récidiviste, on ne cherche pas à reproduire immédiatement ce qui nous a coûté un peu de prison. Non. Sauf si l'on estime ne rien avoir commis de répréhensible.</p>
absoluhttp://www.listesratures.fr/about.htmlAsiles de foustag:www.listesratures.fr,2007-09-14:12163442007-09-14T10:45:00+02:002007-09-14T10:45:00+02:00 " A la longue, il finira de toute façon par m'indifférer, parce que tu...
<p align="justify"><img name="media-544747" src="http://www.listesratures.fr/media/02/02/81cf00a83f707e82d102219d7ab5c618.jpg" alt="20213cbbb6e1078b38c32e99b3f8eb09.jpg" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em; border-width: 0px" id="media-544747" />"<em>A la longue, il finira de toute façon par m'indifférer, parce que tu l'appliqueras sur le mien comme un emplâtre. Ta conversation m'exaspèrera, toujours les mêmes histoires de carburateurs, de tension artérielle, de bricolage, tes rêves de ferme à rénover dans une région boueuse où les agriculteurs rendus neurasthéniques par le climat bradent leur bien pour ne pas devenir fous. Ton petit emploi, ta mère qui téléphonera chaque jour pour te reprocher tes dents de lapin. Ta peur du vide, de la guerre, de la vieillesse, des rides, d'une alimentation trop carnée, de la cuisine grasse à la cantine. Ta terreur devant la moindre ambulance, tes érections dans l'escalier quand tu croiseras la voisine du second, étudiante en économie politique, et mon amour pour toi dont tu riras quand je te le montrerai sous la couette comme un trésor. Car malgré tout je t'aimerai comme on souffre, comme on se sacrifie, mais mon amour t'incommodera comme une odeur de friture. Tu me diras sans cesse de le cramer dans le four, de l'enfermer dans un poudrier et d'aller l'enterrer au pied d'un arbre du Forum des Halles</em>."</p> <p align="justify">Une rupture, le sujet a été maintes fois étudié, explicité, romancé. Mais jamais de la sorte. Imaginez, votre beau-père, sous prétexte de changer votre robinet de cuisine qui fuit, vient vous annoncer que son fils vous quitte. Imaginez tous les arguments qu'il va mettre en place, déployer dans votre esprit, pour vous convaincre que c'est la meilleure chose à faire de toute façon. Que Damien ne pourra pas évoluer dans une relation comme celle-ci. Qu'ils (ses parents), le rémunèrent chaque fois qu'il prend une bonne décision (leur décision). Qu'il vous dit que vous avez eu de la chance de le connaître, qu'il ne faut pas en vouloir à Damien, il n'a jamais été un grand passionné, à peine affectueux, et surtout par obligation. Imaginez qu'il commence à vous dire qu'à votre place, il n'aurait pas supporté de vivre avec un tel homme, qu'il n'est pas forcément un fils exemplaire, mais que c'est le sien, et qu'il doit faire avec. Là, vous venez de pénétrer l'univers de Régis Jauffret. Le monologue à deux personnes.</p>
absoluhttp://www.listesratures.fr/about.htmlRégis Jauffrettag:www.listesratures.fr,2007-09-13:12157762007-09-13T12:40:00+02:002007-09-13T12:40:00+02:00 Oyez oyez, braves bloggueurs (ça c'est du bon franglais, encore que,...
<p align="justify">Oyez oyez, braves bloggueurs (ça c'est du bon franglais, encore que, j'suis pas sûre)</p> <p align="justify"><img name="media-544235" src="http://www.listesratures.fr/media/01/00/731280410233c118d98404d413408694.jpg" alt="7d2eb54b0199cf0466234952ee1cd1ad.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-544235" />Jadis au temps naguère (y a quelques jours) je faisais des commentaires de livres, nommés "contes rendus".. Et là, vous vous dites, ah oui, tiens, elle en fait plus.. Et vous aviez raison. Oui, "aviez". Normal, je me suis gavée de Jauffret. Sans contrainte ni menace. Sans douleur non plus. <img name="media-544236" src="http://www.listesratures.fr/media/00/02/42bba58648532e49df2279d0b91dd1ea.jpg" alt="1d28cc3a2303de776d2c146498985c86.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-544236" />Contrairement à tous ces personnages que j'ai cotoyés ces derniers jours. Trois romans d'affilée, un quatrième lu il y a quelques années.. Qu'en dire ? Les trois notes à venir.. Cela dit, la méthode change quand vous avez plusieurs aspects d'un même auteur, différentes histoires, écrites par le même homme, à différents moments de son existence. <img name="media-544239" src="http://www.listesratures.fr/media/02/00/2288d5da0036bd3a2d68efb24deb4091.jpg" alt="74da296da96565cbe41abd03192cf319.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-544239" />Certaines choses se modifient, d'autres se solidifient. L'exercice du conte rendu s'en trouve plus ardu, mais "l'analyse" plus aiguisée. Et je compte bien m'appliquer. Qui sait, j'aurai peut-être une image... :)</p>