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Quand la crise de couple devient opportunité
tag:untempspoursoi.hautetfort.com,2017-10-27:5571052
2017-10-27T14:45:00+02:00
2017-10-27T14:45:00+02:00
Le couple n’est pas un long fleuve tranquille. Passée la phase fusionnelle...
<p><img id="media-4928183" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://untempspoursoi.hautetfort.com/media/02/00/3606106878.jpg" alt="COUPLE DISPUTE.jpg" />Le couple n’est pas un long fleuve tranquille. Passée la phase fusionnelle de la rencontre, où l’autre nous « aimante », nous comble à tous les niveaux de notre être et nous manque par son absence, la maturation du couple apporte ses bienfaits mais aussi son lot de disputes ou de conflits, jusqu’à LA crise qui, si elle n’est pas dépassée, peut aboutir à la rupture. Et c’est bien le risque actuellement dans une culture d’idéalisation du couple, lieu de toutes les projections d’accomplissement, et de culture du « zapping » amoureux.</p><p>Or, la crise est avant tout une opportunité d’évolution pour le couple et pour chacun de ses membres. Elle <strong>permet en particulier de (re)trouver la bonne distance</strong>, de retrouver une certaine autonomie, de voir l’autre tel qu’il est et non tel que nous l’avions imaginé, de mieux identifier nos manques, nos besoins, nos limites et de trouver une nouvelle façon de communiquer. Bref, la crise est salutaire, si nous savons bien la négocier ! C’est souvent le « symptôme » (baisse de libido, sexualité insatisfaisante, infidélité, addictions, dépression, problèmes d’argent..) qui entraîne la crise de couple mais il en est rarement la cause première.</p><p class="MsoNormal"><!-- [if !supportEmptyParas]--><strong>La rencontre n’est jamais le fruit du hasard</strong>, quelle que soit la « légende » que le couple raconte aux autres sur ce qui a attiré chez l’autre. Nous rencontrons la « bonne personne », <strong>en résonance avec nos blessures d’enfant,</strong> nos manques et nos failles ; celle dont nous attendons inconsciemment qu’elle vienne nous réparer. Or, l’enfant en nous ne peut être réparé par l’enfant en l’autre que nous avons aussi rencontré ! Tout au plus, la relation va-t-elle nous permettre de révéler nos blessures et de nous donner l’opportunité d’y travailler pour nous en libérer, si nous en avons le courage et si nous avons la volonté de sauver ce qui peut l’être.</p><p class="MsoNormal">Lorsque le conflit arrive, les modes « pilotage automatique » se réactivent. <em>Geneviève rentre dans sa coquille et est tétanisée lorsque son compagnon crie, comme lorsqu’elle était enfant et que son père la sermonnait. David ne cesse de faire des reproches à son épouse tout comme sa mère le faisait à son égard. En outre, il a une soif de reconnaissance insatiable que les compliments de son épouse ne peuvent étancher.</em></p><p class="MsoNormal">Or, baisser les armes pendant une phase de conflit et s’ouvrir nécessite une certaine dose de solidité intérieure. Cela peut donner des armes à l’autre contre soi-même et fragiliser davantage le couple. Pourtant, cette étape est nécessaire pour ré-enclencher la communication, voire changer de façon de communiquer. C’est souvent, lorsque le couple tourne en rond dans cette phase qu’il choisit de se faire accompagner.</p><p class="MsoNormal">Le rôle des thérapeutes de couple est crucial. Pour ce qui nous concerne, Moïse et moi-même accueillons les couples ensemble pour qu’ils retrouvent les énergies féminines et masculines face à eux. Dans ce cas, ce n’est pas deux personnes que nous recevons mais deux personnes plus le couple. Notre mission est de nous mettre au service du couple, quel que soit son devenir et quelle que soit la difficulté qu’il rencontre. <strong>Nous ne sommes ni juges, ni arbitres, ni promoteurs d’un modèle idéal de couple</strong>. Nous ne prenons pas partie pour l’un au détriment de l’autre. Notre conviction est que chaque couple est unique et possède en lui-même les ressources nécessaires pour se re-créer. Nous apportons un espace neutre d’écoute et de dialogue et <strong>nous invitons à expérimenter de nouvelles façons de communiquer</strong> : parler de soi et dire JE, éviter le « tu qui tue » (les reproches et le jugement), exprimer ses besoins et attentes sans que ce soit des exigences, parler de ses sentiments, de ses peurs, de ses doutes et aussi accueillir ce que l’autre a à dire sur le même modèle. Nous amenons aussi à prendre conscience de la part de l’enfant intérieur qui s’exprime dans la réactivation des blessures du passé. <em>Juliette s’est rendue compte que sa blessure d’abandon la rend hypersensible aux déplacements professionnels de son mari. Elle s’angoisse et lui fait payer son absence à son retour. En en prenant conscience, Pierre a pu comprendre son besoin d’être appelée au téléphone lorsqu’il s’absente et s’engager à le faire au moins une fois. De son côté, elle est plus sereine et peut le retrouver avec plaisir.</em></p><p class="MsoNormal">Lorsque la crise permet de déboucher sur un nouvel espace de communication, d’ouverture et de confiance, elle a pleinement joué son rôle. Le couple a grandi et chacun a transmuté une partie de ses vieilles blessures ou appris à composer avec elles. Le couple a l’expérience d’une sortie de crise et de ses bénéfices et cette expérience devient ressource pour la suite de la relation, car <strong>d’autres crises se présenteront,</strong> témoins de l’évolution de l’un ou de l’autre, du changement d’une étape de vie ou de remontées d’anciennes blessures. Peut-être qu'il sera plus facile de les gérer alors...</p><p class="MsoNormal">A moins de constater que les trajectoires de chacun se sont trop éloignées et que la rupture est la seule solution, l’important est de prendre conscience que la rupture et l<strong>e choix d’un nouveau partenaire ne vont que permettre de rejouer le même scénario avec un autre acteur.</strong></p><p class="MsoNormal">Sylvie et Moïse Bergeron</p><p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: Arial; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR;">Psy-praticiens et animateurs du stage Couple "Devenir un couple créateur"</span><!--EndFragment--></p>
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Petits désagréments du Fin' Amor
tag:certainsjours.hautetfort.com,2011-01-05:3061110
2011-01-05T23:03:00+01:00
2011-01-05T23:03:00+01:00
La douce voix du rossignol sauvage Que nuit et jour j'entends gazouiller et...
<p style="text-align: justify;"><strong>La douce voix du rossignol sauvage<br />Que nuit et jour j'entends gazouiller et retentir<br />Adoucit et console mon coeur ;<br />Alors j'ai désir de chanter pour me réjouir.<br />Je dois bien chanter puisque cela fait plaisir <br />A la Dame à qui j'ai fait hommage ;<br />Je dois avoir en mon coeur une grande joie<br />Si elle veut me retenir pour son bien.</strong><strong></strong></p><p style="text-align: justify;">In "Le CHATELAIN DE COUCI", extr. de "Chansons d'amour du Moyen âge" présenté et traduit par M.G. GROSSEL. Editions Librairie Générale Française, 1996.</p><p style="text-align: justify;"><em></em><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/08/15/mangeons-nous-les-uns-les-autres.html" target="_blank"><strong><img id="media-2839900" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/01/00/1297912543.JPG" alt="amor vr.JPG" /></strong></a>Le <em>châtelain de Couci</em>, ("i" ou "y"), appartenait à la famille des <em>Seigneurs de Thourotte </em>(dans l'Oise), c'était une lignée d'officiers qui gardaient la forteresse des<a href="http://www.worldlingo.com/ma/enwiki/fr/Lords_of_Coucy" target="_blank"> Sires de Coucy. </a><em>Guy de Thourotte,</em> le trouvère, participa probablement à la <a href="http://www.jacobins.mairie-toulouse.fr/expos/croisades/textes/croisweb3/troisieme.html" target="_blank">troisième croisade </a>de 1190, mais il devait être encore jeune lorsqu'il se croisa à nouveau en 1203. Il n'atteignit jamais <a href="http://users.skynet.be/antoine.mechelynck/chroniq/villeh/VH000.htm" target="_blank">Constantinople</a> car il mourût en mer et son corps fût jeté au large (d'après le récit qu'en fît l'illustre chroniqueur <a href="http://expedito.univ-paris1.fr/baudin/intellectuels/villehardouin/texte_villehardouin.htm" target="_blank">Geoffroi de Villehardouin)</a>. <em>Le châtelain de Couci</em> a servi de prétexte à une légende singulière :</p><p style="text-align: justify;"><strong><em>séparé de sa bien aimée, juste avant de mourir en mer, le châtelain de Couci fît envoyer à sa bien-aimée, son coeur embaumé dans un coffret. Le mari de la Dame voyant tous ses soupçons confirmés, fou de haine et de jalousie fît servir à table à la Dame, le coeur de son aimé. Mais dès qu'elle fût informée de la nature qui devait constituer son repas, la Dame décida aussitôt de ne plus rien manger et mourût peu après. </em></strong></p><p style="text-align: justify;">Cette légende bien plus ancienne que l'existence de l'authentique châtelain est pourtant devenue la sienne lorsqu'à la fin du XIIIem siècle, le romancier Jakemon Sakesep dit <em>Jakemes </em>eût l'idée de faire du châtelain le héros de son récit, intitulé : <a href="http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/2/1/3/9782745318312.jpg" target="_blank"><em>"Le roman du Castelain de Coucy et de la Dame du Fayel"</em></a>, ce texte étant très long et très complexe, je vous propose ici un troublant extrait de cette légende qui se répandit en pays<a href="http://bbouillon.free.fr/univ/hl/Fichiers/Cours/oil-oc.htm" target="_blank"> d'oïl</a>.</p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><strong><em>Et li sires s'en est viertis</em></strong><br /><strong><em>Droit a Faiiel, en sa maison.</em></strong><br /><strong><em>Son mestre keus mist a raison,</em></strong><br /><strong><em>Et li commande estroitement</em></strong><br /><strong><em>Qu'il se painne esforciement</em></strong><br /><strong><em>D'un couleïch si atourner</em></strong><br /><strong><em>Que on n'i sace qu'amender,</em></strong><br /><strong><em>De ghelinnes et de capons,</em></strong><br /><strong><em>"Dont a table siervi serons</em></strong><br /><strong><em>De toutes pars communalment,</em></strong><br /><strong><em>Et par lui espescialment.</em></strong><br /><strong><em>De cest coer un autre feras</em></strong><br /><strong><em>Dont tu ta dame sierviras</em></strong><br /><strong><em>Tant seulement, et non autrui."</em></strong><br /><strong><em>- "Sire, se Dieus me gart d'anui,</em></strong><br /><strong><em>Je le ferai, ne vous doutés,</em></strong><br /><strong><em>Ensement que vous dit l'avés."</em></strong><br /><strong><em>Atant d'illuec li keus s'en tourne;</em></strong><br /><strong><em>Ces mes appareille et atourne</em></strong><br /><strong><em>Qu'a mangier fu tres delitables.</em></strong><br /><strong><em>Quant temps fu, si mist on les tables,</em></strong><br /><strong><em>Si se sont au souper assis,</em></strong><br /><strong><em>S'orent mes tels come a devis.</em></strong><br /><strong><em>Apriés siervirent li vallet</em></strong><br /><strong><em>Del mes qui fu tels qu'a souhet;</em></strong><br /><strong><em>Del coer seul la dame siervirent</em></strong><br /><strong><em>Et de l'autre partout offrirent;</em></strong><br /><strong><em>Cescuns volentiers en menga.</em></strong><br /><strong><em>La dame mout cel mes loa,</em></strong><br /><strong><em>Et li sambla bien c'onques mes</em></strong><br /><strong><em>Ne manga plus savereus mes,</em></strong><br /><strong><em>Si dist : "Et pourquoi et comment</em></strong><br /><strong><em>N'en atourne nos keus souvent ?</em></strong><br /><strong><em>Y est li coustenghe trop grande</em></strong><br /><strong><em>En atourner tele viande,</em></strong><br /><strong><em>C'on ne nous en siert plus souvent ?</em></strong><br /><strong><em>Boinne me samble vraiement."</em></strong><br /><strong><em>Adont a commenchié li sire</em></strong><br /><strong><em>Sa parolle, par mout grant yre :</em></strong><br /><strong><em>"Dame, n'ayiés nulle mierveille,</em></strong><br /><strong><em>S'elle est boinne, car sa pareille</em></strong><br /><strong><em>Ne poroit on mie trouver</em></strong><br /><strong><em>Ne pour nul denier recouvrer."</em></strong><br /><strong><em>- "Et comment l'apielle on, biaus sire ?</em></strong><br /><strong><em>Par amours, voelliés le me dire."</em></strong><br /><strong><em>- "Dame, ne soiiés en esfroi.</em></strong><br /><strong><em>Je vous affi en boinne foi</em></strong><br /><strong><em>Que vous en ce mes chi mengastes</em></strong><br /><strong><em>Le coer celui que mieus amastes :</em></strong><br /><strong><em>C'est dou castellain de Couchi</em></strong><br /><strong><em>Dont on vous siervi ore chi.</em></strong><br /><strong><em>Par vous seule en fustes siervie,</em></strong><br /><strong><em>Et jou et toute la maisnie</em></strong><br /><strong><em>Fumes siervi d'un mes samblant.</em></strong><br /><strong><em>Vous l'amastes en son vivant,</em></strong><br /><strong><em>Dont moult och viergongne et anui,</em></strong><br /><strong><em>Puis que le soch jusqu'al jour d'ui;</em></strong><br /><strong><em>Et pour un peu moi revengier</em></strong><br /><strong><em>Vous ai ge fait son coer mengier</em></strong></p><p style="text-align: justify;"><em>Traduction de la fin de ce redoutable poème</em> à partir de <strong><em>"Dame, ne soiiés en esfroi"</em> : </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><em>Madame n'ayez pas peur, je vous donne ma parole que le mets que vous avez mangé est le coeur que vous avez le plus aimé : c'est celui du Châtelain de Couci que l'on vient de vous servir, il n'a été servi qu'à vous seule et les autres convives et moi-même avons mangé un mets qui lui ressemblait. Vous l'avez aimé de son vivant, j'en ai enduré honte et tourment jusqu'à ce jour, pour me venger je vous ai fait manger son coeur.</em></strong></p><p style="text-align: justify;">L'appétit de vengeance s'accommode particulièrement de la dévoration du corps de l'adversaire, d'autant plus quand il s'agit d'un crime passionnel. Les lais et les <a href="http://joellebarn.ifrance.com/fabliaux.htm" target="_blank">fabliaux </a>moraux racontent avec force détails des faits divers sordides pour l'édification des foules, ils filent ainsi avec bonheur le thème de la sexualité anthropophage. Ces historiettes véhiculèrent ainsi de véritables mythes qui colportèrent les valeurs et les hantises profondes de toute une société, adaptées au gré des faits divers et des circonstances politiques pendant des générations, le thème en est presque toujours celui d'une union illégitime, les variantes se déclinent en abandon de la fille-mère ou par le retour surprise du mari. Pour comprendre tout le contenu et la portée de ces contes, il suffit de considérer le titre d'une de ces histoires:</p><p style="text-align: justify;"><strong><em> L'histoire prodigieuse d'une jeune Damoiselle de Dole, en la Franche Conté, qui fit manger le foye de son enfant à un jeune gentilhomme qui avait violé sa pudicité sous ombre d'un mariage promis,</em> <em>et se remit entre les mains de la Justice pour estre punie exemplairement: le Samedy 19. jour de Novembre, 1608 [...]<br /></em></strong></p><p style="text-align: justify;">Mais revenons au<em> fin' amor</em> et au <em>Castelain de Couci (</em>ou<em> Coucy),</em> ce n'est pas tout à fait comme dans certains récits au dénouement plus "classique" (!) où, le mari tue son rival et lui arrache le coeur, ni comme l'acte de la Dame, qui d'ordinaire (!) dans le cas d'un immense dépit, met volontairement fin à ses jours. L'histoire est ici plus nouée, en voici quelque résumé encore assez léger (!). Le castelain (châtelain)<em> Renaut de Coucy (Couci) </em> se retrouve trahi par une ami jalouse qui va raconter toute l'histoire au mari de la Dame du Fayel. Celui ci décide alors de se croiser et d'emmener sa femme avec lui en Terre Sainte, mais le lecteur (malin) aura compris que cela n'est qu'un vile stratagème pour éloigner sa femme du bel amant qui ne pourra supporter de savoir la Dame, loin de lui et décidera alors de partir lui aussi en Terre Sainte. Le stratagème fonctionne à merveille,<em> Renaut de Coucy </em>s'en va pour la croisade<strong><em>,</em></strong> tandis que l'époux de la Dame au dernier moment, s'y refuse<em>. Le Seigneur du Fayel</em> se trouve provisoirement "débarrassé" de son rival. Pendant ce temps là, <em>Renaut de Coucy </em>Après s'être distingué par son héroïsme en Terre Sainte, se retrouve mortellement blessé, il meurt sur le bateau qui le ramène en France mais auparavant il demande à son écuyer de faire embaumer son coeur et de le porter à <em>la Dame du Fayel</em><em>, c</em>omme on l'a dit, le mari intercepte le coffret, fait servir le coeur du Châtelain à la Dame, dans un dîner préparé dont elle se délecte, la dame peu après prendra connaissance de la composition du met, et jure qu'elle ne mangera plus jamais de sa vie, elle perd connaissance puis meurt dans d'affreuses souffrances. Le roman de Jakemes, est bien sûr, plus sinueux que notre résumé et multiplie les extrapolations, les épisodes secondaires, à savoir tout de même que le banquet cardiophage, y est décrit dans ses moindres détails, à commencer par les conseils professionnels du seigneur de Fayel, au cuisinier, pour la préparation du coeur de son rival (coeur séché, précisons le !) puis servi avec une succulente sauce de poule et de chapo<em>ns</em><em>...</em><strong><em> </em></strong></p><p style="text-align: justify;">On retrouvera ce thème dans<em> <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5516239w" target="_blank">"Le Décaméron"</a></em> de<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/25/Boccaccio01.jpg" target="_blank"> Boccace<em>, </em></a>(à moins que les deux récits ne soient encore très liés comme on le suppose) : <em></em><strong><em></em></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><em><a href="http://www.gutenberg.org/files/23700/23700-h/23700-h.htm#THE_NINTH_STORY4" target="_blank">Guillaume de Roussillon</a> tue <a href="http://books.google.fr/books?id=0a9h0fL5pl0C&pg=PA27&lpg=PA27&dq=guardastagne+boccace&source=bl&ots=tH8rtNTCTU&sig=5XlGzE2ElZrzhY2IvO1QO95Rpos&hl=fr&ei=Gt0sTaGUJ4O0hAfhv92MCQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CCYQ6AEwAw#v=onepage&q&f=false" target="_blank">Guardastagne,</a> amant de sa femme, puis il fait manger à la Dame, le coeur de la victime. En apprenant la vérité, la malheureuse se défenestre. Elle meurt et partagera la tombe de son amant.</em></strong></p><p style="text-align: justify;">Boccace décrira lui aussi dans le moindre détail, l'action de <em>Roussillon, </em>lorsque par exemple, il extirpe de ses propres mains le coeur de <em>Guardastagne</em><em>.</em></p><p style="text-align: justify;"><strong><em>Il prît un couteau et fendit la poitrine de Guardastagne. de ses propres mains, il arracha le coeur de la victime, le fit rouer dans un pennon de lance et le donna à porter à un valet, recommandant que personne ne fût assez osé pour souffler mot de l'affaire puis il remonta à cheval...<br /></em></strong></p><p>Une autre scène (encore plus écoeurante, si j'ose dire) concerne des instructions données à son cuisinier pour préparer le coeur de <em>Guardastagne </em>à la manière d'un coeur de sanglier<em></em>, du moins, est-ce de cette façon un peu "arrangée" qu'il présentera <em>"la chose"</em>. Extrait choisi (dans la langue puis traduit) :</p><p style="text-align: justify;"><strong><em>"Prenderai quel cuor di cinghiare e fa che tu ne facci una vivandetta la migliore et la piu dilettevole a mangiar che tu sai ; e quando a tavola saro, me la manda in una scodella d'argento". Il cuoco, presolo e postavi tutta l'arte et tutta la sollecutidine sua minuzzatolo e messevi di buone spezie assai, ne fece un manicaretto troppo bueno.</em></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><em>"Prends ce coeur de sanglier, et tâche d'en tirer le ragoût le meilleur et le plus savoureux dont tu sois capable. Quand je serai à table envoie le moi dans un plat d'argent" Le cuisinier prit le coeur, mettant en oeuvre tout son art et tous ses soins, il le hacha menu, l'assaisonna à point de bonnes épices et en fît un plat délicieux</em></strong></p><p style="text-align: justify;">Nota 1 : Il est bien sûr déconseillé aux lecteurs jaloux d'appliquer ces recettes<em></em><em> </em>qui on l'espère<em></em><strong><em>, </em></strong>n'ont plus cours aujourd'hui pas plus en France qu'en Italie, une pratique qui "se joue" peut être encore chez Peter Greenaway dont le style baroque et l'oeil délirant (immense bond dans le temps, oblige) ne filmera jamais tout à fait les choses à moitié, (comme dans le film insoutenable mais visuellement et musicalement somptueux,<a href="http://www.paperblog.fr/3827292/le-cuisinier-le-voleur-sa-femme-et-son-amant-1989/" target="_blank">"Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant"</a> sorti en 1989) mais ceci est une autre histoire que je vous raconterai peut être un (certain ?) jour, si nos coeurs, entretemps, s'en trouvent quelque peu épargnés. (Ames sensibles, s'abstenir)</p><p style="text-align: justify;"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=fJTVKTubrt0" target="_blank">http://www.youtube.com/watch?v=fJTVKTubrt0</a></p><p style="text-align: justify;">Nota 2 : les documents qui constituent ce billet sont tirés de deux ouvrages <em>"Chanson d'amour du Moyen Age" </em>(cité en haut de page)<strong>,</strong> puis de larges extrait du livre <em>"Le coeur mangé"</em> ou <em>"Histoire d'un thème littéraire du Moyen Age au XIX em siècle"</em>, par Mariella Di Maio, traduit par Anne Bouffard paru aux presses de l'université de Paris-Sorbonne (2005).<strong></strong></p><p style="text-align: justify;">Autres liens autour du thème :</p><p style="text-align: justify;"><a href="http://www.medieval.org/emfaq/cds/clp9528.htm" target="_blank">: http://www.medieval.org/emfaq/cds/clp9528.htm</a><strong></strong></p><p style="text-align: justify;"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=pTa_iWVO2rk" target="_blank">http://www.youtube.com/watch?v=pTa_iWVO2rk</a><strong></strong></p><p style="text-align: justify;"><a href="http://cedic.chez.com/graal/lachet1.htm" target="_blank">http://cedic.chez.com/graal/lachet1.htm</a><strong></strong></p><p style="text-align: justify;">Photo : Retrouvée enfin, la tombe de cette pauvre Madame du Fayel<strong><em></em></strong>. (L'inscription étant illisible, on dira que c'est la sienne et notre lecteur, (bon public) fera semblant de s'en persuader. Photographiée lors d'une promenade dans l'allée "des femmes infidèles", au cimetière du village médiéval de Bois Ste Marie, il y a bien longtemps... © Frb 2009<strong>.<br /></strong></p>