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Guy Viarre, Sans un. Poésie...
tag:tramesnomades.hautetfort.com,2020-06-27:6248312
2020-06-27T01:05:00+02:00
2020-06-27T01:05:00+02:00
Nous venons sur les mains percés les yeux veufs. ...
<div><span style="font-size: 14pt;">Nous venons sur les mains</span></div><div><span style="font-size: 14pt;">percés</span></div><div><span style="font-size: 14pt;">les yeux veufs.</span></div><div> <span style="font-size: 8pt;">Guy Viarre, Sans un, éds. Unes, posthume (2004). Incipit</span></div><div> </div><div><img id="media-6149366" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/01/01/84655855.jpg" alt="1. Viarre, Sans un.jpg" />J’ai découvert un jour par hasard, en librairie, ce petit livre, <span style="text-decoration: underline;"><em>Sans un</em></span>, (en 8/11, ce qui correspond au désir de l’auteur). Minuscule ouvrage, pas même vingt textes, et au plus quatre vers pour les poèmes les plus longs. Ce recueil de poèmes très brefs (et de lignes aphoristiques) contient pourtant les traces de toute la pensée, je crois, de <span style="text-decoration: underline;">Guy Viarre</span>. Ses thèmes (la mort, le corps, la solitude). Sa manière, une sorte de brèche ouverte dans les mots et les phrases, comme pour tenter de déchiffrer un sens peut-être impossible à capturer. Et cette impression étrange qu’il ne dit pas tout. Non pas de lui, c’est normal - personne ne le fait, mais de son texte, d’où il vient et quelle est la phrase commençante qu’il a rayée pour ne laisser que celle qui questionne, ouvre des paradoxes. ("Il ne trie pas sa rature / ni il ne l’emporte").</div><div>Lisant, on cherche à décrypter. Y a-t-il dans ce livre, autant ou plus qu’en un autre de lui, la clé de son suicide ? Et on s’interdit de chercher cela, pour ne pas trahir une écriture qui est celle d’un vivant (recueil envoyé en 1999 avec cette mention de la dimension 8/11). On y trouve un mystère cependant. Que savait-il de cet invisible qu’il évoque, dont les yeux "ne désespèrent pas" ? Et que signifiait cela pour lui ? Peut-être ce que sa notion d’intervalle (présente ici) ouvrait, l’idée que ce qu’on atteint du réel est "entre" ou "après" ("Passer est se perdre et franchir / et chercher / et casser la porte."). Et ce trouble entre "noirceur" (mot répété dans le recueil) et lumière. Ailleurs il écrit ceci : "Il n'y aura d'étoilement que mat" (<span style="text-decoration: underline;"><em>Dire je meurs</em></span>, livre posthume, 2008). Et on relit encore les mêmes pages, au titre troublant, <span style="text-decoration: underline;"><em>Sans un</em></span>, entre métaphysique et langage populaire. Il manque quelque chose à soi, malgré ce centre intense de pensée. Ou à cause de lui. Car la tête encombre ("Tout a été enlevé sauf la tête / pour l’entêtement"), elle est "comme un nœud". L’absence, finalement, c’est aussi soi, à soi. Le "trop" fait le vide. Le bruit mental anéantit le silence, comme les mots qui viennent en excès inscrire ce qu’il faut rayer. Dans <span style="text-decoration: underline;"><em>Dire je meurs</em></span> il reproche à la psychanalyse "de vouloir réparer notre silence". (Mais ce serait trop long, et sans doute inutile, que développer le rapport entre psychanalyse et silence - car peut-être que ce qu’elle répare ce n’est pas le même silence). </div><div> </div><div>Commencer à lire Guy Viarre, là, c’est accepter la secousse d’un coup de foudre devant la révélation d’une écriture qui se crée dans la radicalité d’une interrogation sur ce qui fait, notamment, notre présence regardante dehors et dedans. Qu’est cette conscience ("par où et quoi ?"), libre ou agie par des forces échappant aux mots, mais qui donnent aux mots une force neuve.<div>Dehors, les yeux ouverts. Dedans, les yeux fermés.<div>Le coup de foudre immédiat c’est pour se dire qu’on retrouve, enfin, quelqu’un qui ose basculer dans cette écriture qui, en même temps, sait et ne sait pas et le dit. Et affronte le vide (dehors et dedans…). Et même le vide de l’écriture poétique elle-même. </div></div><div>Secousse bien plus que littéraire (ou tellement littéraire que cela devient autre chose). </div><div>Après, c’est à nous d’affronter ce qu’il y a dans l’espace de ces pages. </div><div> </div><div>Une poésie qui passe par le corps mortel du lecteur. </div><div> </div><div>Puisque le lecteur co-crée le poème. Si le lecteur a peur d’un tel niveau de pensée (et d’implication) il doit vite aller lire autre chose (dans la masse des gentils textes sur les petites fleurs et les amours médiocres : cela ne manque pas sur la Toile, et, hélas, aussi, dans les catalogues…).</div><div>Ici c’est au contraire faire face à une métaphysique de l’inconfort où le poète semble se créer lui-même pour s’effacer (et nous avec). </div><div> </div><div>"Intransivité", dit Guy Viarre. Donc refus de "l’issue" par la saisie de quoi que ce soit qui produirait du narratif rassurant, comblant le vide, ou un quelconque horizon de certitude, voilant tout questionnement, toute contradiction.</div></div><div> </div><div>recension © MC San Juan</div><div> </div><div><span style="text-decoration: underline; font-size: 12pt;">LIENS</span>…</div><div> </div><div><div><span style="text-decoration: underline;">Présentation, Guy Viarre, éditions Unes</span>… </div><div>Ses trois livres du catalogue (en cliquant sur la couverture lire une citation)...</div><div><div><a href="https://www.editionsunes.fr/catalogue/guy-viarre/" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.editionsunes.fr/catalogue/guy-viarre/</a></div><div> </div><div><span style="text-decoration: underline;">Guy Viarre, Fissile éditions. Présentation de l'auteur et ample bibliographie des publications par Fissile</span>.</div><div>Citations associées à chaque livre…</div><div><a href="https://www.fissile-editions.net/AUTEURS/viarre.html" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.fissile-editions.net/AUTEURS/viarre.html</a></div><div> </div><div><span style="text-decoration: underline;">Fiche wikipedia, Guy Viarre</span>…</div><div dir="ltr" data-setdir="false"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Viarre" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Viarre</a></div></div></div>
olleduc
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Incipit de La route de Cormac McCarthy
tag:olleduc.hautetfort.com,2020-04-02:6226525
2020-04-02T23:04:07+02:00
2020-04-02T23:04:07+02:00
https://www.youtube.com/watch?v=ejDy0ZXwSvY
<p><a title="Incipit de la route de Cormac McCarthy" href="https://www.youtube.com/watch?v=ejDy0ZXwSvY">https://www.youtube.com/watch?v=ejDy0ZXwSvY</a></p><p><img src="http://olleduc.hautetfort.com/media/02/01/589084074.jpg" id="media-6112483" alt="" /></p>
laserlaser
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Incipits
tag:bijou-noir.hautetfort.com,2020-01-25:6207948
2020-01-25T19:58:00+01:00
2020-01-25T19:58:00+01:00
Un incipit est le début d’un texte littéraire (première...
<p style="text-align: center"><img src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8b/Autographe_Proust_longtemps.JPG/330px-Autographe_Proust_longtemps.JPG" alt="330px-Autographe_Proust_longtemps.JPG" style="margin: 0.7em 0;" /></p><br /><br /><div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center">Un <b>incipit</b> est le début d’un texte littéraire (première phrase, ou premier paragraphe...).</div><br> <div style="text-align: center">L'incipit a généralement pour fonction d' "accrocher" le lecteur.</div><br> <div style="text-align: center">Il répond donc souvent aussi (mais pas toujours) à un certain nombre de questions essentielles :</div> <div style="text-align: center">où l'histoire se passe-t-elle ? à quelle époque ? qui la raconte ? quels sont les personnages ? etc...</div> <div style="text-align: center"></div><br> <div style="text-align: center">Certains incipits de romans, originaux , forts, plein d'humours sont devenus des classiques.</div> <p><strong>Aden Arabie</strong> (1931) Paul Nizan :<br /> J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie.</p> <p><strong>Salammbô</strong> (1862) Gustave Flaubert :<br /> C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar.</p> <p><strong>Jacques le Fataliste</strong> (1773) Denis Diderot :<br /> Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va? Que disaient-ils ?</p> <div style="text-align: center"><img src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/6f/DiderotJacquesFatalist01.jpg/235px-DiderotJacquesFatalist01.jpg" alt="235px-DiderotJacquesFatalist01.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <p><strong>Tristes Tropiques</strong> (1955) Claude Levi-Strauss:<br /> Je hais les voyages et les explorateurs</p> <p><strong>Moby-Dick</strong> (1851) Herman Melville :<br /> Appelez-moi Ismaël. Il y a quelques années de cela — peu importe combien exactement — comme j’avais la bourse vide, ou presque, et que rien d’intéressant ne me retenait à terre, l’idée me vint de naviguer un peu et de revoir le monde marin. (traduction de Philippe Jaworski)</p> <p><strong>Du côté de chez Swann</strong> (1913) Marcel Proust :<br /> Longtemps je me suis couché de bonne heure.</p> <p><strong>L'Étranger</strong> (1942) Albert Camus :<br /> Aujourd’hui, Maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.</p> <p><strong>Mémoires de guerre</strong> (1954) Charles de Gaulle :<br /> Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France... Le sentiment me l’inspire aussi bien que la raison.</p> <p><strong>Aurélien</strong> (1944) Louis Aragon :<br /> La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide.</p> <p><strong>Cent ans de solitude</strong> (1967) Gabriel García Márquez :<br /> Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace.</p> <p><strong>Les Racines du mal</strong> (2003) Maurice G. Dantec :<br /> Adreas Schaltzmann s’est mis à tuer parce que son estomac pourrissait.</p> <p><strong>Madame Bovary</strong> (1857) Gustave Flaubert :<br /> Nous étions à l’étude, quand le Proviseur entra, suivi d’un nouveau habillé en bourgeois et d’un garçon de classe qui portait un grand pupitre.</p> <p><strong>Germinal</strong> (1885) Émile Zola :<br /> Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves.</p> <p><strong>Manifeste du Parti communiste</strong> (1848) Karl Marx et Friedrich Engels :<br /> Un spectre hante l'Europe : le spectre du communisme.</p> <p><br /> </p> <p> </p> <br />(note du 13/03/2009)
MCSJuan
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”Égarer la lenteur”.. Incipit, excipit, titres... Parcours de livres, éds. Unicité.
tag:tramesnomades.hautetfort.com,2019-06-26:6160608
2019-06-26T23:59:00+02:00
2019-06-26T23:59:00+02:00
Voilà une autre manière de donner à lire… Beaucoup de livres en...
<div>Voilà une autre manière de donner à lire… </div><div>Beaucoup de livres en lecture programmée (Marché de la Poésie…), ou lus plus ou moins récemment. Envie de noter un parcours rapide. Cette fois, je fais un tour dans un catalogue (<span style="text-decoration: underline;">éds. Unicité</span>)...</div><div><div><span style="text-decoration: underline;">INCIPIT.</span> Premières phrases, premiers vers… Les incipit (mot invariable, mais l’usage joue avec cela…) peuvent suffire à révéler un univers, donner envie de lire plus, ou pas. </div><div><span style="text-decoration: underline;">EXCIPIT</span>, Les excipit disent comment l’auteur a voulu la fermeture de sa parole, et cela fait sens.</div></div><div>Pour chaque livre… deux citations. Incipit, d’abord, excipit ensuite, puis le titre, l’auteur. S’il y a une épigraphe, je passe (cette fois…). Et pour certains livres, je reviendrai citer les exergues… Entre parenthèses je note un commentaire...</div><div><div> </div><div><img id="media-6006821" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/02/02/988476018.jpg" alt="AIR 5 DUC.jpg" /> veille du solstice</div><div>dans l’ajout du brouillard</div><div> la clarté du seigle </div><div>/// </div><div> désordre du monde</div><div> dans la boue une limace</div><div> esquisse son épure </div><div><span style="text-decoration: underline;">Hélène Duc</span>, « <span style="text-decoration: underline;">Égarer la lenteur</span> », 2015</div><div>.</div><div>.</div><div> </div><div> </div><div> </div><div> </div><div> </div><div> </div><div> </div><div>.......................................</div></div><div>Voilà une autre manière de donner à lire… </div><div>Beaucoup de livres en lecture programmée (Marché de la Poésie…), ou lus plus ou moins récemment. Envie de noter un parcours rapide. Cette fois, je fais un tour dans un catalogue (<span style="text-decoration: underline;">éds. Unicité</span>)...</div><div><div><span style="text-decoration: underline;">INCIPIT.</span> Premières phrases, premiers vers… Les incipit (mot invariable, mais l’usage joue avec cela…) peuvent suffire à révéler un univers, donner envie de lire plus, ou pas. </div><div><span style="text-decoration: underline;">EXCIPIT</span>, Les excipit disent comment l’auteur a voulu la fermeture de sa parole, et cela fait sens.</div></div><div>Pour chaque livre… deux citations. Incipit, d’abord, excipit ensuite, puis le titre, l’auteur. S’il y a une épigraphe, je passe (cette fois…). Et pour certains livres, je reviendrai citer les exergues… Entre parenthèses je note un commentaire...</div><div><div> </div><div> </div><div>Arpenteur du silence</div><div>dire est l’écho oublié</div><div>///</div><div>Il y a toujours un regard attaché à un autre regard</div><div>s’il n’est pas brisé</div><div><span style="text-decoration: underline;">Éric Dubois</span>, « <span style="text-decoration: underline;">Chaque pas est une séquence</span> », 2016</div><div><img id="media-6006822" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/02/01/3386184906.jpg" alt="AIR 9 DUBOIS .jpg" />(Recension faite, ici, récente. Un recueil que j’ai beaucoup aimé, pour la profondeur méditative qui rejoint un parcours d’ordre philosophique, je trouve, avec une conscience aiguë de soi, nous, dans nos fragilités conscientes et inconscientes et nos parts de lumière… Ici, trois livres mentionnés. Car je le lis depuis longtemps, de recueil en recueil, d’édition en édition. Là, mention des trois livres publiés par Unicité.)</div><div><span style="text-decoration: underline;">Ma note du 28 mai 19 sur ce livre</span>… </div><div><a href="http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2019/05/28/chaque-pas-est-une-sequence-sur-deux-livres-d-eric-dubois-6154366.html" target="_blank" rel="nofollow noopener">http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2019/05/28/chaque-pas-est-une-sequence-sur-deux-livres-d-eric-dubois-6154366.html</a> </div><div>.........................................</div><div>Il faudrait pouvoir dire le vent</div><div>aussi bien que l’écorce de l’arbre</div><div>///</div><div>Il arrive parfois / qu’un éclair dans la nuit</div><div>soudain / s’immobilise </div><div>tel un désir inassouvi / d’éternité</div><div><span style="text-decoration: underline;">Gérard Mottet</span>, « <span style="text-decoration: underline;"> Dans les plis du silence</span> », 2019 </div><div><img id="media-6006825" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/01/02/3486625092.jpg" alt="AIR 1.jpg" />(Une oeuvre où le silence est un thème de méditation dans plusieurs livres. Un ensemble de huit recueils de poésie,de 2016 à 2018 - où l’on sent que les textes sont issus d’un long parcours de conscience poétique avant la décision de les mettre « dehors », les publier, et la volonté de ne pas superposer poèmes sur poèmes. Dans une lecture récente - et passionnante il parlait de son désir de poursuivre l’écriture « sur » la poésie, commencée par des publications de textes plus théoriques dans des revues, comme <span style="text-decoration: underline;">Poésie / première,</span> notamment. Entreprise de méta-poésie nécessaire pour un auteur qui a une exigence de transmission, pas seulement de création. Et une exigence théorique. Je l’avais découvert pour avoir partagé l’espace des pages d’une revue commune, <span style="text-decoration: underline;">Les Cahiers du Sens</span>. Réseaux de proximité d’axes de recherches, d’intentions éthiques et esthétiques...). </div><div>...........................................</div><div>Les bruits du monde sont le paravent des habitudes</div><div>///</div><div>Situer le monde / dans son rétrécissement </div><div><span style="text-decoration: underline;"><img id="media-6006827" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/00/02/2615447942.jpg" alt="AIR 10 DUBOIS.jpg" />Éric Dubois</span>, « <span style="text-decoration: underline;">Langage(s)</span> », 2017 (évoqué dans la recension de son autre recueil).</div><div><div>..................................................</div><div>Depuis quelque temps la vallée /des toits gris souci se refermait </div><div>et les hiéroglyphes de pouvoir / proliféraient sans gouverneur </div><div>///</div><div>la porte de l’ouest s’ouvre au nomade / ancrage moiré point cardinal </div><div>tempo primo</div><div><span style="text-decoration: underline;">Pascal Hermouet</span>, « <span style="text-decoration: underline;">Sillage</span> », 2019 </div><div><br /><img id="media-6006831" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/00/00/3486625092.jpg" alt="AIR 1.jpg" />(En exergue, <span style="text-decoration: underline;">Claude Esteban</span>, citation du livre « <span style="text-decoration: underline;">Le nom et la demeure </span>». Et cela est important. Auteur phare, je crois, pour Pascal Hermouet, et peut-être notamment celui du <span style="text-decoration: underline;">Partage des mots</span>, de la réflexion sur le rapport au langage. Claude Esteban entre français et espagnol, et déchiré par ce partage comme construit par lui tout autant. Pascal Hermouet, lui, traducteur de textes de l’espagnol au français, trait qui m’intéresse, évidemment. Le recueil n’est pas un essai sur le langage, non. Poésie terrienne (entre terre et mer), voyageuse. Mais chantant les « vertus de l’errance ». Une âme nomade passe là. Et s’il ne parle pas du langage, d’autre langue, il glisse des mots d’espagnol, « sol y sombra »… Comme je le fais moi-même dans des poèmes, et, comme moi, sans les traduire - avec raison. Mais s’il ne théorise pas dans un recueil de « Partance, Traversée, Ancrage », les trois parties, il dit quand même ceci : « reprendre langue / c’est refaire surface ».)</div><div>........................................................................</div><div><img id="media-6006833" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/00/02/2487826749.jpg" alt="AIR 2 ERIC.jpg" />La vie n’a pas de plan préétabli, de schéma directeur. La vie se charge de nous mener là où elle veut, sans qu’on y décide quelque chose. Tout est question de voix, et ça, les voix, je vais connaître, d’appels, ça aussi, de commandements internes (ou externes ?). Le fleuve cru emporte nos pessimismes, nos beautés retranchées et nos rêves essorés par un quotidien terne et sans événements majeurs ou si peu.</div><div>///</div><div>Il manque à ce récit de vrais dialogues, mais désolé, je n’ai pas pu vraiment les transcrire à partir de ma mémoire, car j’ai oublié beaucoup de choses. Il m’est arrivé bien des péripéties, dans ces années-là, que je n’ai pas évoquées, peut-être, un jour, sait-on jamais… j’en parlerai aussi… </div><div><span style="text-decoration: underline;">Éric Dubois</span>, «<span style="text-decoration: underline;"> L’homme qui entendait des voix</span> », 2019 </div><div>Livre préfacé par <span style="text-decoration: underline;">Laurence Bouvet</span> : « récit personnel mais pudique… qui relate ce temps des brisures de l’âme… ».</div><div>(Oui. Prose d’un souffle qui tient du début à la fin. Livre nécessaire. Une autre parole que celle de ses recueils, mais qui nous touche, me touche, car elle traite de douleurs humaines plus partagées qu’on ne le dit. Et c’est écrit avec la force de l’écriture du poète. Portée universelle.)</div><div>... Mise à jour. <span style="text-decoration: underline;">Recension de ce livre, note du 17-07-2019</span>... <a class="" href="http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2019/07/17/l-homme-qui-entendait-des-voix-et-qui-est-lui-une-voix-qui-6164968.html" target="_blank" rel="nofollow noopener"><span style="font-size: small;">http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2019/07/17/l-homme-qui-entendait-des-voix-et-qui-est-lui-une-<span style="font-size: 8pt;">voix-qui-6164968.html</span></span></a></div><div>.....................................................................</div><div>Comment vivre le monde quand je ne connais que </div><div>Toi pour réalité </div><div>///</div><div>J’invoque toute blessure</div><div>Qui semble vouloir te livrer à la nuit</div><div><span style="text-decoration: underline;">Watson Charles</span>, « <span style="text-decoration: underline;">Le chant des marées</span> », 2018 </div><div><img id="media-6006835" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/00/01/312785707.jpg" alt="AIR 7 Charles.jpg" />(Lisant ce livre j’ai remarqué plusieurs choses particulières dans la structure de l’ensemble de cet univers d’eau, île, mer. C’est une lettre, en quelque sorte, avec un mystère, entre rêve et colères. Parle-t-il à la femme aimée ? Ou à la terre aimée ? Aux deux, mêlées en lui ? Parfois lui-même se dit rivière - comme hanté par l’eau qui sépare les continents. Le corps est présent, mais aussi les étoiles, le cosmos. Et la gradation, cette figure de style qu’on repère dans des textes, c’est dans le recueil entier qu’elle joue un rôle. Des éléments vont, du petit à l’immense (eau ou autre), et de l’immense au minuscule. Et l’a-t-il décidé dans l’écriture ou simplement laissé venir d’instinct, peu importe, c’est. Donc ce que le titre annonce, ce chant des marées, c’est présent dans la structure de l’ensemble. Gradation ascendante et descendante, flux et reflux, cette marée qui est chant - mais chant parfois de deuil, chant entre lumière et nuit. Il veut dire les souffrances de son île, Haïti, et ses mémoires. Même si, comme il l’écrit, « Nos mémoires ne sont que des leurres / Livrés à la dérive des continents » Ou justement parce que c’est ainsi, et qu’il faut déconstruire les leurres. Et s’il faut écrire « Mille pages de délires et de guerres » il le fera, c’est l’engagement du poète que de dire les vérités du réel avec ses mots : beautés et laideurs, luxuriances et misère.) </div><div><div>................................................................................</div><div>été indien / les reflets de la douceur / des premiers rayons </div><div>///</div><div>au bout du chemin / là où les rêves s’arrêtent / commence l’aventure… </div><div><span style="text-decoration: underline;">Patrick Fetu</span>, « <span style="text-decoration: underline;">Un bout de chemin </span>» (avec ses photographies), 2019</div><div><img id="media-6006843" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/01/01/3846807486.jpg" alt="AIR 4 FETU.jpg" />(Les haïkus correspondent précisément aux photographies. Un message simple. On appelle ces créations des <span style="text-decoration: underline;">haïshas</span>, quand il y a association d’une photographie et d’un haïku, et c’est un haïga quand c’est une peinture qui s’associe au texte bref. Les textes ne décrivent pas la photo, ils en esquissent une lecture, un voisinage. Les photographies n’illustrent pas les textes. (Heureusement : il n’y a rien que je déteste autant que les photographies réduites à « illustrer ».) Ici on voit du concret quotidien, la nature, surtout, mais aussi du social, la réalité de la rue. J’étais intriguée et voulais découvrir, connaissant peu l’univers des haïkus, très différent de celui des aphorismes. Une des photographies que je préfère est son autoportrait d’ombre, son « ombre frigorifiée », parce qu’elle est plus proche de mon univers photographique et de mes autres repères visuels. Et j’en retiens d’autres, minimales et géométriques, ou de nuit, pour le graphisme suggéré. Aux fleurs je préfère aussi la dure série de rue.)</div><div>.........................................................................................</div><div>rien ne vient. / le son sec des branches mortes / sous mes pieds</div><div>///</div><div>loin, si loin / du feu d’artifice / l’étoile filante</div><div><span style="text-decoration: underline;">Vincent Hoarau</span>, « <span style="text-decoration: underline;">Silences </span>», 2016 </div></div></div><div><img id="media-6006844" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/02/00/3115253542.jpg" alt="AIR 6. Hoarau.jpg" />(Le titre dit bien un pluriel du silence. Celui qu’on désire - pour plus de présence à soi, et celui qui s’impose, dans la non-communication, ou quand les mots manquent pour savoir dire ou écrire. Celui de la nature, de ses murmures, et celui qu’on remarque pour entendre de légers bruits du quotidien.) </div><div>.</div><div>....................................................................................</div><div>Arôme d’herbes / je cache sous le mimosa / lait de végétaux</div><div>C’est par là que va / mon enfance / mon vieillissement / fumé parfumé / entre cahiers endormis </div><div>Voyageurs / moi / je marche seul dans la maison / du rêve… (poème 1969) </div><div>///</div><div>il est dangereux de ne pas regarder l’humour qui regarde</div><div>il est dangereux de ne pas regarder l’inhabituée qui regarde</div><div>il est dangereux de ne pas regarder l’inachevé qui regarde</div><div>il est dangereux de ne pas regarder l’inexistant qui regarde (poème 2019), p.529.</div><div>/// </div><div>Tu es libre. Je suis venu avec ma Psychopoésie / pour te psycho-libérer à l’instant. / Maintenant tu peux t’envoler sans peur ni danger . / Nous sommes un.</div><div>(2019… p. 781). Plus une déclaration finale, ouvrant à la lecture plutôt que fermant le livre, pas donnée comme poème, mais écriture de poète, avec son sérieux… humour (« qui regarde »).</div><div><span style="text-decoration: underline;">Pablo Poblète</span>, « <span style="text-decoration: underline;">Psychopoésie </span>» / <span style="text-decoration: underline;">Anthologie Totale 1969-2019</span>, 50 ans de poésie, 2019</div><div><img id="media-6006837" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/01/01/1058590261.jpg" alt="AIR 8 POBLETE.jpg" />(Livre d’un natif du Chili devenu un grand francophone « planétaire », comme le dit le titre de la collection d'Unicité.</div><div>Le fragment que j’ai posé, en premier faux et vrai excipit, est page 529 d’une somme qui compte près de 800 pages. C’est le dernier poème, noté 2019, quand les textes qui suivent sont des études, des articles, des entretiens, des réflexions, des analyses : textes essentiels mais autres. Donc ici, incipit et excipit ne le sont pas d’un recueil mais d’une vie de poésie. Et quand on sait que c’est le bilan de tant d’années d’écriture ce n’est pas du tout une lourde accumulation. (Cela je l’apprécie, car j’y vois le signe d’une exigence : l’écriture de quelqu’un qui a suivi - par choix personnel - l’injonction du poète Emmanuel Hocquard, qui disait qu’écrire c’est aussi savoir s’arrêter). J’ai été écouter Pablo Poblète lire (ou plutôt dire) ses textes, entre lecture théâtrale et improvisation. Un don pour le spectacle qui fait entendre (parfois jusqu’au cri) le sens du message. Poète que je connaissais par certains textes et par ses interventions solidaires (pour une cause ou une autre). En humaniste - comme il le dit, lui, de son éditeur <span style="text-decoration: underline;">François Mocaër</span>, dans sa dédicace à ses proches, amis, soutiens).</div><div> </div><div><em>MC San Juan</em></div><div> </div><div><div><div><span style="font-size: small;"><strong><span style="text-decoration: underline;">LIENS</span></strong>… </span></div><div><span style="font-size: small;"><span style="text-decoration: underline;">SITE des éditions Unicité</span> (poésie, haïkus, photographie, spiritualité...). Y retrouver ces livres et ces auteurs...</span></div><div><span style="font-size: small;"><a href="http://www.editions-unicite.fr/histoire.php" target="_blank" rel="nofollow noopener">http://www.editions-unicite.fr/histoire.php</a> </span></div><div><span style="font-size: small;">.....</span></div><div><span style="font-size: small;">Et, parenthèse voyageuse sur Toile… </span></div><div><span style="font-size: small;"><span style="text-decoration: underline;">INCIPIT. Une liste</span>… </span></div><div><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: small;"><a href="https://www.lalanguefrancaise.com/litterature/incipit-litterature-francaise/" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.lalanguefrancaise.com/litterature/incipit-litterature-francaise/</a> </span></span></div></div><div><span style="font-size: small;"><span style="text-decoration: underline;">EXCIPIT. Une liste</span>…</span></div><div><span style="font-size: small;"><a href="https://untexteunjour.fr/2016/10/02/quels-sont-les-excipits-les-plus-celebres-de-la-litterature/" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://untexteunjour.fr/2016/10/02/quels-sont-les-excipits-les-plus-celebres-de-la-litterature/</a> </span></div></div></div>
olleduc
http://olleduc.hautetfort.com/about.html
Manuscrit des Misérables de Victor Hugo
tag:olleduc.hautetfort.com,2017-08-24:5973534
2017-08-24T14:38:27+02:00
2017-08-24T14:38:27+02:00
Les Misérables de Victor Hugo, livre premier : Un juste, I. M. Myriel. Le...
<p>Les Misérables de Victor Hugo, livre premier : Un juste, I. M. Myriel.</p><p>Le manuscrit est consultable et téléchargeable sur Gallica, le site de la BNF : <a title="Manuscrit Les Misérables" href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000941q/f19.image.r=%3Cfonds%20Victor%20Hugo%20I%20Les%20mis%C3%A9rables">http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000941q/f19.image.r=%3Cfonds%20Victor%20Hugo%20I%20Les%20mis%C3%A9rables</a></p><p><img id="media-5676427" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://olleduc.hautetfort.com/media/00/00/623394285.png" alt="manuscrit,littérature,incipit" /></p><p><img id="media-5676428" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://olleduc.hautetfort.com/media/02/01/1869878887.jpg" alt="manuscrit,littérature,incipit" /><img id="media-5676434" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://olleduc.hautetfort.com/media/00/02/846988157.jpg" alt="manuscrit,littérature,incipit" /></p>
Raymond ALCOVERE
http://raymondalcovere.hautetfort.com/about.html
Dico de bord (extrait 21)
tag:raymondalcovere.hautetfort.com,2015-03-14:5582521
2015-03-14T03:56:09+01:00
2015-03-14T03:56:09+01:00
# Dicodebord extrait 21 Incipit « Les commencements ont...
<p><a class="_58cn" style="color: #3b5998; cursor: pointer; text-decoration: none; font-family: Helvetica, Arial, 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19px;" href="https://www.facebook.com/hashtag/dicodebord?source=feed_text&story_id=800997136621351" data-ft="{"tn":"*N","type":104}"><span class="_58cl" style="color: #6d84b4;"><img id="media-4968793" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/02/01/682082900.jpg" alt="Nina Houzel3.jpg" />#</span><span class="_58cm">Dicodebord</span></a><span style="color: #141823; font-family: Helvetica, Arial, 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19px;"> <span style="color: #c0c0c0;">extrait 21</span></span><br style="color: #141823; font-family: Helvetica, Arial, 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19px;" /><span style="color: #c0c0c0; font-family: Helvetica, Arial, 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19px;">Incipit</span><br style="color: #141823; font-family: Helvetica, Arial, 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19px;" /><span style="color: #c0c0c0; font-family: Helvetica, Arial, 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19px;">« Les commencements ont des charmes inexprimables. » : Molière. Autre amateur, Joseph Joubert : « Les commencements sont ordinairement plus beaux que les développements. » Wan Yu, qui vécut en Chine au troisième siècle, est plus explicite : « Deux moments cruciaux dans l’exécution : le commencement et la fin. Le commencement doit être à l’image d’un cavalier au galop ; celui-ci éprouve la sensation de pouvoir à tout moment freiner le cheval s</span><span class="text_exposed_show" style="display: inline; color: #141823; font-family: Helvetica, Arial, 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19px;"><span style="color: #c0c0c0;">ans l’arrêter tout à fait. La fin, elle, doit ressembler à une mer qui reçoit tous les cours d’eau qui se déversent en elle ; celle-ci donne l’impression de pouvoir tout contenir, tout en étant menacée de débordement. » Ces phrases qui vous empoignent pour ne plus vous faire lâcher le livre sont fascinantes ; certaines sont devenues des expressions adverbiales, parfois des lieux communs. Elles ont un supplément d’âme : « Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature; et cet homme ce sera moi. » : Rousseau, Les Confessions. « J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. » : Aden Arabie, Paul Nizan « Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France... Le sentiment me l’inspire aussi bien que la raison.» Charles de Gaulle, Mémoires de guerre. « Les familles heureuses se ressemblent toutes ; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon.» : Anna Karénine, Léon Tolstoï. « Je hais les voyages et les explorateurs. » : Tristes Tropiques, Claude Levi-Strauss. « Aujourd’hui, Maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. » : L'Étranger, Albert Camus. « Longtemps je me suis couché de bonne heure. » : Du côté de chez Swann, Marcel Proust. « La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide.» : Aurélien, Louis Aragon. Quant à celui-ci, il est magique par la sonorité, le parfait équilibre ternaire, et signé Gustave Flaubert dans Salammbô : « C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar. »</span><br /><span style="color: #c0c0c0;">(Raymond Alcovère : ce livre de bord, construit sous la forme d’un abécédaire, fait le tour de tout ce qui me tient à cœur, m’a construit : noms communs, mais aussi lieux, femmes et hommes célèbres, écrivains, peintres, musiciens. Les « définitions », nourries de nombreuses citations, ont des dimensions très variables : entre une ligne et trois pages)</span><br /><span style="color: #c0c0c0;">Photo de </span><a class="profileLink" style="color: #3b5998; cursor: pointer; text-decoration: none;" href="https://www.facebook.com/ni.houzelbelliappa" data-hovercard="/ajax/hovercard/user.php?id=1157248025">Ni Houzel Belliappa</a></span></p>