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Jean-Marie Thévoz
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Partager en deux l’abîme par une main tendue !
tag:clamans.hautetfort.com,2018-09-26:6092601
2018-09-26T16:23:41+02:00
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Actes 3 23.9.2018 Partager en deux l’abîme par une main tendue !...
<p>Actes 3</p><p>23.9.2018</p><p>Partager en deux l’abîme par une main tendue !</p><p>Actes 3 : 1-10 Luc 14 : 15-21</p><p>télécharger le texte : <a id="media-5892078" href="http://clamans.hautetfort.com/media/02/02/3201864828.pdf">P-2018-09-23.pdf</a></p><p>Chers frères et sœurs en Christ,</p><p>Dans le livre des Actes, Luc a pour ambition d’écrire l’histoire du début de l’Eglise. Mais ce n’est pas l’histoire humaine qu’il veut écrire. Il veut mettre en scène l’action de Dieu au milieu des disciples, des apôtres et des croyants. C’est pourquoi Luc a dépeint la descente de l’Esprit saint sur les disciples à la Pentecôte, puis la force que donne l’Esprit saint aux apôtres.</p><p>Tout le défi pour Luc est de savoir comment montrer — rendre visible à tous — dans un récit, l’action invisible de Dieu. On ne peut voir le vent, mais on voit ce qu’il soulève ou fait bouger. Eh bien Luc va montrer ce qui bouge, ce qui change sous l’action de l’Esprit saint.</p><p>La première action qui suit la Pentecôte est cette rencontre de Pierre et Jean avec cet infirme qui mendie à une porte du Temple de Jérusalem. Le mendiant est handicapé depuis sa naissance. Il faut le porter jusqu’à l’entrée du Temple pour qu’il puisse mendier et gagner sa subsistance. Il reste à la porte, parce que l’intérieur du Temple est interdit à ceux qui ont des infirmités, des défauts physiques. Ce mendiant est donc caractérisé par l’immobilité, la passivité, la dépendance et l’exclusion.</p><p>Pierre et Jean sont interpelés lorsqu’ils passent devant lui. Ils le regardent d’abord — ce que nous ne faisons souvent pas avec les mendiants de nos rues, préférant la plupart du temps éviter de croiser leurs regards.</p><p>Ensuite Pierre lui parle… En gros il lui explique qu’il ne va pas lui donner d’argent ! Mais en faisant cela, Pierre quitte le registre économique pour entraîner le mendiant dans le registre du Royaume de Dieu — où tout est différent, tout est à l’excès, comme l’expriment les paraboles. Et Pierre prononce les mêmes paroles que Jésus face au paralytique (Luc 5:23) « Lève toi et marche ! »</p><p>Finalement Pierre lui tend la main, il crée un contact physique, et le relève : ce verbe fait clairement allusion à la résurrection.</p><p>La façon dont la scène se passe montre clairement la continuité entre l’œuvre de Jésus et l’œuvre des apôtres. Jésus est monté au ciel, mais son œuvre continue sur terre par la force du saint Esprit et les gestes des apôtres.</p><p>Mais le récit n’est pas terminé. Le relèvement du mendiant n’est qu’une étape dans le travail de l’Esprit saint. Le passage de l’immobilité à la mobilité — le mendiant bondit en louant Dieu — n’est pas la seule transformation induite. Il était passif, il devient actif. Il était dépendant de ses porteurs et de ses bienfaiteurs, il devient indépendant, il va pouvoir retrouver une vie normale. Il était exclu du Temple, maintenant il rentre dans le Temple pour louer Dieu. Il a enfin accès à Dieu. Il découvre le surplus de valeur du spirituel sur le matériel, l’amour à la place de l’aumône.</p><p>Cette guérison faite au nom de Jésus atteste de la destruction de toutes les barrières que les humains pouvaient inventer et placer entre Dieu et l’humain. Jésus l’avait déjà dit dans sa parabole du banquet. Le royaume de Dieu ne nécessite pas de ticket d’entrée. Bien plus même, ceux qui croyaient avoir un droit d’entrée (ayant reçu une invitation) ne s’y retrouvent pas, et ceux qui pensaient en être exclu — les pauvres, les infirmes, les aveugles et les boiteux (Luc 14:21)— sont repêchés et spécialement accueillis.</p><p>L’Eglise que nous dépeint Luc avec cette « première admission » doit être à l’image du Royaume de Dieu que Jésus profilait dans ses paraboles. Une Eglise inclusive, une Eglise composée de tous les estropiés de la terre, de tous les blessés de la vie, de tous les meurtris de l’existence.</p><p>Luc multiplie dans son Évangile et dans les Actes les récits avec des personnages généralement exclus du peuple d’Israël ou du culte : les bergers dans le récit de Noël (Luc 2), le centenier de Capharnaüm (Luc 7), les enfants écartés par les disciples (Luc 18), Zachée le collecteur d’impôts (Luc 19), et dans les Actes l’eunuque éthiopien (Actes 8), Corneille l’officier romain (Actes 10-11), et ici le mendiant à la porte du Temple.</p><p>L’Eglise ne peut pas avoir de porte, de portillon de contrôle à l’entrée. L’Eglise est ouverte à tous, à la manière de Jésus-Christ qui rend son Père accessible à tous, sans condition.</p><p>Par ce récit, Luc montre que l’Eglise c’est l’inverse du Temple : tous ceux à qui le Temple interdisait d’accès (laissait à l’extérieur) ceux-là même sont les invités privilégiés de la nouvelle communauté de l’Eglise.</p><p>Cette guérison qui ouvre la porte du Temple va encore plus loin dans son message. Ce récit nous dit que la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ s’inscrit dans la pâte humaine, dans le corps. Ce récit montre comment l’action de Dieu s’incarne, se corporéise dans notre réalité. Pas tellement dans l’idée d’un exploit médical — ce serait juste de la magie — mais dans le fait que l’Esprit de Jésus passe par Pierre, se faufile dans la main de Pierre, se transmet dans cette poignée de main et transforme la vie de cet homme en le faisant revivre.</p><p>La main de Pierre guérit le mal de vivre de cet homme parce qu’il est un humain qui prend la main d’un autre. Un auteur que j’aime dit ceci : dans l’épreuve la plus noire « la question n’est pas de trouver une réponse à la nuit (...) mais à passer la nuit en compagnie de l’autre, à partager en deux l’abîme dans une fraternité. »*</p><p>Partager en deux l’abîme par une main tendue ! Voilà ce que Jésus a enseigné à ses disciples, ce que ces disciples devenus apôtres mettent en pratique. Et c’est ainsi que se constitue une communauté appelée l’Eglise.</p><p>Cette communauté n’est pas idéale, elle n’est pas faite de corps « photoshopés ». Elle est à l’image de son chef, de Jésus le Crucifié qui se montre à ses disciples : Ressuscité, mais portant les stigmates, les cicatrices de son exécution.</p><p>À notre tour nous pouvons venir, entrer dans la communauté avec les blessures de nos vies, les cicatrices de notre passé. Le banquet s’est ouvert à ceux qui ne pensaient pas être dignes d’y être invités, à tous ceux qui ont été relevés par une poignée de main humaine. Quelle que soit notre infirmité cachée, ensemble nous pouvons être l’Eglise appelée par Dieu, sauvée par Jésus-Christ, et dynamisée par le saint Esprit.</p><p>Amen</p><p>© Jean-Marie Thévoz, 2018</p><p>* John D. Caputo, La faiblesse de Dieu, Genève, Labor et Fides, 2016. p.343.</p>
MILIQUE
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FIÈVRES PERNICIEUSES
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2017-04-01:3883256
2017-04-01T09:17:00+02:00
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FIÈVRES PERNICIEUSES Espace...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3311390" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/01/2108845035.jpeg" alt="SOUFFRANCE.jpeg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><strong> </strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black,sans-serif;"><span style="font-size: 18pt;">FIÈVRES PERNICIEUSES</span> </span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black,sans-serif;">Espace indéfiniment saturé de vibrations immobiles</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black,sans-serif;">Dans la stupeur grandissante d'images brouillées</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black,sans-serif;">Qui s'affichent aussi fragiles que vulnérables. </span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black,sans-serif;">Dans les ruines ombrées d'un désastre annoncé,</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black,sans-serif;">Fermente le souffle chargé de fièvres pernicieuses</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black,sans-serif;">Qui, dans l'anarchique mouvement d'une dérive maussade,</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black,sans-serif;">Considère peu le voile subtil et pervers exhibé</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black,sans-serif;">Dans l'indifférence cruelle d'une excoriation,</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black,sans-serif;">Représentation absolue et souveraine de la souffrance.</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-family: arial black,sans-serif;">P. MILIQUE</span> </span></strong></p>
Littérature de partout
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Fernando Pessoa, Poésies d'Alvaro de Campos
tag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2015-03-27:5591497
2015-03-27T05:00:00+01:00
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...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4985018" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/01/01/826254001.png" alt="fernando-pessoa1.png" /></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span><span style="font-size: 13.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">27 septembre 1934</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 99.25pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">À la veille de ne jamais partir</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">du moins n’est-il besoin de faire sa valise</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">ou de jeter des plans sur le papier,</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">avec tout le cortège involontaire des oublis</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">pour le départ encore disponible du lendemain.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Le seul travail, c’est de ne rien faire</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">à la veille de ne jamais partir.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Quel grand repos de n’avoir même pas de quoi avoir à se reposer !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Grande tranquillité, pour qui ne sait même pas hausser les épaules</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">devant tout cela, d’avoir pensé le tout</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">et d’avoir de propos délibéré atteint le rien.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Grande joie de n’avoir pas besoin d’être joyeux,</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">ainsi qu’une occasion retournée à l’envers.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Que de fois il m’advient de vivre</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">de la vie végétative de la pensée !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Tous les jours, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">sine linea,</em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">repos, oui, repos...</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Grande tranquillité...</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Quelle paix, après tant de voyages, physiques et psychiques !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Quel plaisir de regarder les bagages comme si l’on fixait le néant !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Sommeille, âme, sommeille !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Profite, sommeille !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Sommeille !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">Il est court, le temps qui te reste ! Sommeille !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">C’est la veille de ne jamais partir !</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 70.9pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Fernando Pessoa, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Poésies d’Alvaro de Campos</em>, traduit du portugais et préfacé par Armand Guibert, Gallimard, p. 119.</span></p>
Littérature de partout
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Claude Dourguin, Journal de Bréona
tag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2014-11-30:5499446
2014-11-30T05:00:00+01:00
2014-11-30T05:00:00+01:00
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<p> </p><p style="text-align: center;"> <img id="media-4777282" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/02/00/599541714.4.jpg" alt="claude dourguin,journal de bréona,mer,montagne,mouvement,immobilité" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 6.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Notes sur la montagne</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 6.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 6.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>La contemplation de la montagne implique une intériorité plus grande que celle de la mer. D'ailleurs, s'il n'est pas rare de rencontrer sur les quais, sur les rivages des personnes (de toutes sortes) accoudées ou assises face à la mer en observations silencieuse, le cas est beaucoup moins fréquent en montagne. À cause de l'agitation permanente, des mouvements de l'eau, des vagues même peu marquées, la mer donne l'idée de la vie — changeante, imprévisible —suscitant une curiosité sinon une attente — que va-t-il se passer maintenant ? « La mer, toujours recommencée ! » C'est toute une trame anrrative, avec ses anecdotes en sus, le passage d'un bateau de pêche, l'apparition d'une voile là-bas, le train des nuages au ciel, qui se met en place. La montagne, elle, souvent déserte, immobile ne connaît que les modifications de la lumière, beaucoup moins rapides sous les climats qui sont les siens. Quant à l'intérêt pour les météores il exige une attention subtile, une patience attentive indifférente à la monotonie.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 6.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p><!--[if gte mso 9]><xml> <o:OfficeDocumentSettings> <o:AllowPNG/> </o:OfficeDocumentSettings></xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:TrackMoves>false</w:TrackMoves> <w:TrackFormatting/> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning/> <w:DrawingGridHorizontalSpacing>18 pt</w:DrawingGridHorizontalSpacing> <w:DrawingGridVerticalSpacing>18 pt</w:DrawingGridVerticalSpacing> <w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery>0</w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery> <w:DisplayVerticalDrawingGridEvery>0</w:DisplayVerticalDrawingGridEvery> <w:ValidateAgainstSchemas/> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables/> <w:DontGrowAutofit/> <w:DontAutofitConstrainedTables/> <w:DontVertAlignInTxbx/> </w:Compatibility> </w:WordDocument></xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:LatentStyles DefLockedState="false" LatentStyleCount="276"> </w:LatentStyles></xml><![endif]--> <!--[if gte mso 10]><style> /* Style Definitions */table.MsoNormalTable{mso-style-name:"Tableau Normal";mso-tstyle-rowband-size:0;mso-tstyle-colband-size:0;mso-style-noshow:yes;mso-style-parent:"";mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;mso-para-margin:0cm;mso-para-margin-bottom:.0001pt;mso-pagination:widow-orphan;font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman";mso-ascii-font-family:Cambria;mso-ascii-theme-font:minor-latin;mso-fareast-font-family:"Times New Roman";mso-fareast-theme-font:minor-fareast;mso-hansi-font-family:Cambria;mso-hansi-theme-font:minor-latin;}</style><![endif]--> <!--StartFragment--> <!--EndFragment--></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 6.0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Claude Dourguin, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Journal de Bréona</em>, Isolato, 2014, p. 55-56.</span></p>
Jacques-Emile Miriel
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Philosopher
tag:jemiriel.hautetfort.com,2014-02-05:5291076
2014-02-05T17:59:00+01:00
2014-02-05T17:59:00+01:00
La philosophie est à mon sens un art du discours. Lorsqu'on...
<p style="text-align: left;"><img id="media-4430603" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://jemiriel.hautetfort.com/media/01/02/2559567062.jpg" alt="Wittgenstein1.jpg" /></p><p style="text-align: left;"> La philosophie est à mon sens un art du discours. Lorsqu'on critique la rhétorique, comme Platon dans le <em>Gorgias</em>, on n'en utilise pas moins une pensée discursive. L'antirhétorique est elle-même une rhétorique, certes d'un niveau fort supérieur. Les grands philosophes m'ont toujours semblé écrire dans une langue très belle, très <em>littéraire.</em> C'est au fond une langue qu'il faut apprendre, et s'approprier, si l'on veut comprendre comment s'agence le discours philosophique. La pensée moderne, plus qu'une autre, consiste dans cet art de dire : non pour prouver quoi que ce soit, peut-être, mais pour déployer un raisonnement au terme duquel aucune vérité n'émergera. La seule vérité, ou <em>les</em> vérités, plutôt, se trouvent potentiellement dans l'espace du discours. Il a fallu des siècles pour pressentir cette richesse dans l'<em>immobilité</em> de la pensée, même si la dette envers les auteurs anciens doit être constamment reconnue. Cette immobilité était déjà en germe chez Epicure (qui n'a pas voulu faire <em>œuvre</em>, comme on sait) et combien d'autres. Quand j'avais lu par exemple les <em>Leçons sur la liberté de la volonté</em> de Wittgenstein, j'avais constaté avec délectation que Wittgenstein ne proposait aucune doctrine sur le libre arbitre. Dans ses leçons, tout simplement, le but n'était pas de conclure. Voilà en fait ce qu'il fallait comprendre !</p>
MILIQUE
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DANSE IMMOBILE
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-12-19:5215457
2013-12-19T09:34:00+01:00
2013-12-19T09:34:00+01:00
DANSE IMMOBILE De quel poids pèse la...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4317609" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/01/2000239716.2.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong><span lang="fr-FR">DANSE IMMOBILE</span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong><span lang="fr-FR"><br /></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">De quel poids pèse la solitude ?</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR"><br /></span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">On use d'artifices qui donnent l'illusion,</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Prompts à nous répandre </span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Dans la basse célébration des apparences.</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;" lang="fr-FR"> </p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Cependant, quelques difficultés dans la réflexion,</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Génèrent aussitôt un léger changement de perception.</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Apparaît alors une lente dissolution des énergies</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Qui soumet une volonté à l'ordinaire</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Peu assujettie aux faiblesses .</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;" lang="fr-FR"> </p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Et nous habitons désormais une étonnante zone d'ambiguïté,</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Où nos gesticulations résolument grotesques</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">S'évanouissent progressivement dans une étouffante danse immobile.</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Un espace hasardeux où l'on doute des vérités les mieux établies,</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Simplement parce que, rebelles encore,</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Les voilà échappées de leur terreau d'origine.</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;" lang="fr-FR"> </p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Voilà que nous inventons, acharnés,</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">De longues nuits troubles qui traquent l'aléatoire,</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Ouvrent des fissures qui dévoilent obscènes,</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Un néant peut-être primordial,</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">L’endroit mal déterminé</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Et pourtant séduisant d'une autre vie</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Somptueuse de richesse.</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;" lang="fr-FR"> </p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">La solitude est grand isolement certes,</span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Mais tellement préférable à l'intolérable compromis ! </span></span></span></strong></span></p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;" lang="fr-FR"> </p><p style="margin-top: 0.49cm; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #000000;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">P . MILIQUE </span></span></span></strong></span></p>
GregDamon
http://gregoiredamon.hautetfort.com/about.html
Fauteuil
tag:gregoiredamon.hautetfort.com,2012-12-03:4915242
2012-12-03T08:57:00+01:00
2012-12-03T08:57:00+01:00
la plus belle chose que j'aie vue à la BM de L... cette semaine avait...
<p><span style="font-size: large;">la plus belle chose que j'aie vue à la BM de L... cette semaine</span></p><p><span style="font-size: large;">avait dans les quatre-vingt-sept ans selon le calendrier</span></p><p><span style="font-size: large;">en vigueur</span></p><p><span style="font-size: large;">& dormait sur un des sofas rouges qu'on trouve entre les BD & les revues</span></p><p> <span style="font-size: large;">quelques journaux éparpillés autour des pieds</span></p><p> </p><p><span style="font-size: large;">dormir sur les sofa rouges du département Littératures </span></p><p><span style="font-size: large;">c'est traditionnellement le travail des clodos ici</span></p><p><span style="font-size: large;">pas celui des retraitées bon teint tavelures</span></p><p><span style="font-size: large;">et permanente façon caniche</span></p><p><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p><span style="font-size: medium;">sa bouche était ouverte</span></p><p><span style="font-size: medium;">paisible</span></p><p> </p><p><span style="font-size: large;">immobilité poitrine</span></p><p><span style="font-size: large;">cassure si naturelle du poignet immobilisée au-dessus du dernier journal</span></p><p><span style="font-size: large;">immobilité de la bouche ouverte</span></p><p><span style="font-size: large;">à gober le secteur Littératures et nous avec</span></p><p><span style="font-size: large;">mais ne le faisant pas</span></p><p><span style="font-size: large;">si c'est ça le bouddhisme </span></p><p><span style="font-size: large;">j'en veux bien un chez moi</span></p><p> </p><p><span style="font-size: large;">autour d'elle on lisait les journaux</span></p><p><span style="font-size: large;">on cherchait une référence</span></p><p><span style="font-size: large;">on s'activait</span></p><p><span style="font-size: large;">on faisait la queue pour les ordinateurs</span></p><p><span style="font-size: large;"><br /></span></p><p><span style="font-size: large;">je ne pouvais m'empêcher d'aller voir et revoir ce bloc d'éternité</span></p><p><span style="font-size: large;">ce sommeil plus sûr que les murs de la bibliothèque</span></p><p><span style="font-size: large;">plus sûr que tous les livres</span></p><p><span style="font-size: large;">plus sûr que le fonds ancien</span></p><p><span style="font-size: large;">...</span></p><p><span style="font-size: large;">à bien scruter l'immobilité de la poitrine</span></p><p><span style="font-size: large;">je me suis demandé </span><span style="font-size: large;">si</span></p><p><span style="font-size: large;">mais</span></p><p><span style="font-size: large;">c'était tellement parfait</span></p><p><span style="font-size: large;">je ne l'ai dit à personne</span></p><p> </p>
MILIQUE
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DANSE IMMOBILE
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2012-04-02:4234006
2012-04-02T06:23:00+02:00
2012-04-02T06:23:00+02:00
DANSE IMMOBILE De quel poids...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3363983" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/01/2000239716.jpg" alt="DANSE.jpg" /> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>DANSE IMMOBILE</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>De quel poids pèse la solitude ?</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>On use d'artifices qui donnent l'illusion,</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Prompts à nous répandre </strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Dans la basse célébration des apparences.</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Cependant, quelques difficultés dans la réflexion</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Génèrent aussitôt un léger changement de perception.</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Apparaît alors une lente dissolution des énergies</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Qui soumet une volonté à l'ordinaire</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Peu assujettie aux faiblesses .</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Et nous habitons désormais une étonnante zone d'ambiguïté</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Où nos gesticulations résolument grotesques</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>S'évanouissent progressivement dans une étouffante danse immobile.</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Un espace hasardeux où l'on doute des vérités les mieux établies,</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Simplement parce que, rebelles encore,</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Les voilà échappées de leur terreau d'origine.</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Voilà que nous inventons, acharnés,</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>De longues nuits troubles qui traquent l'aléatoire,</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Ouvrent des fissures qui dévoilent, obscènes,</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Un néant peut-être primordial,</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Un endroit mal déterminé</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Et pourtant séduisant d'une autre vie</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Somptueuse de richesse.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><br /></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><br /></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>La solitude est grand isolement certes,</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Mais tellement préférable à l'intolérable compromis !</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Pascal Adam
http://theatrummundi.hautetfort.com/about.html
La pluie
tag:theatrummundi.hautetfort.com,2011-09-08:3771132
2011-09-08T21:54:00+02:00
2011-09-08T21:54:00+02:00
Pas moyen de se concentrer. Le café commence de...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3190556" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/01/02/3167747911.jpg" alt="rue-pluie.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Pas moyen de se concentrer. Le café commence de dégueuler de jeunes gens qui descendent des bières. Leurs vociférations étouffent même les chansons sirupeuses, gentiment niaises que la radio balance à voix basse. Une grande fille un peu forte glisse mollement le long du comptoir, renverse sa bière sur elle, tente de rire d’elle et n’y parvient pas, renonce. Et par la fenêtre, la pluie qui tombe dru, toujours, toujours. La nuit vient tôt. A la gare, de l’autre côté du boulevard, mon train est annulé. Je tente d’écrire des phrases au dos des notes de caisse de mes cafés. Je rature tout, agacé calme. Un type sans demander emprunte la chaise vide qui me fait face. C’est plus clair comme ça. Personne ne viendra s’asseoir face à toi. Au comptoir, un con gueule. Je commande un sixième café, surtout pour avoir du papier. Résultat.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: center;" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: small;">En faisant quelque action domestique banale, </span></span></em></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: center;" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: small;">sifflant sans application particulière une chanson idiote :</span></span></em></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: small;"> </span></span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Immobile en lui comme au centre même de la vie et percevant avec netteté l’écoulement autour de lui de tout et de chaque chose, ruissellement qui lave – il est en ce repos seulement arme, silence ; sait que vient avec douceur le moment nécessaire de la parole, meurtre – et la pointe supérieure du droit qui ne peut pas être dit, à tous évanoui.</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><span style="font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Dialoguant seul tout à coup :</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">– Tu te racontes des histoires, grand ? </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">– Peut-être, oui, …</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Et de nouveau ce silence. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Long sourire dans le vide, avec le regard qui suit… Ne relis pas, c’est encore plus idiot que mauvais. Il s’agit seulement de passer le temps. En attendant quoi ? En attendant que la pluie cesse. C’est mal parti. En attendant qu’il n’y ait toujours pas de train. Je range quand même la note dans mon portefeuille – et un café gratuit, un !</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Et toujours alentour le bordel, à l’intérieur cette solitude, par la fenêtre cette putain de gare sans trains. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">De toute façon, je ne tiens pas particulièrement à rentrer. Je trouve immense mon calme, triste, presque majestueux. Je songe que je pourrais m’énerver, un jour ; mais non, c’est fini, ça ; à un moment, ça a été fini, oui. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Une femme d’une soixantaine d’années, chaîne et croix en or sur pull marin d’été, chaise à main droite, verre de blanc à main gauche, s’invite à ma table et me demande gentiment ce que je fais dans l’heure. Je ne réponds pas, je crois. Me lève. Au comptoir, les jeunes adultes chantent des génériques de dessins animés. J’y paye sans ciller cinq sur six de mes cafés.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;">Je vais sur le trottoir fumer lentement sous la pluie drue. Je reste là longtemps.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 7.1pt;"> </p>
MILIQUE
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JE M'ACCUSE 5
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2011-08-25:3709044
2011-08-25T16:20:00+02:00
2011-08-25T16:20:00+02:00
Je m'accuse De ne plus savoir rugir de stupéfaction En...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3115706" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/00/2935823739.jpg" alt="JE M'ACCUSE.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; font-family: arial black,avant garde; color: #000080;">Je m'accuse </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; font-family: arial black,avant garde; color: #000080;">De ne plus savoir rugir de stupéfaction </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; font-family: arial black,avant garde; color: #000080;">En constatant l'immobilité froide </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; font-family: arial black,avant garde; color: #000080;">De toutes ces existences qui s'entrecroisent </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; font-family: arial black,avant garde; color: #000080;">Dans l'inconfortable de cet univers glacé </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; font-family: arial black,avant garde; color: #000080;">Où la vérité se diffracte à l'infini.</span></p>
Frasby
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Moving
tag:certainsjours.hautetfort.com,2010-09-09:2903941
2010-09-09T22:27:00+02:00
2010-09-09T22:27:00+02:00
Rien n'est plus troublant que les mouvements incessants de ce qui semble...
<p style="text-align: justify;"><strong>Rien n'est plus troublant que les mouvements incessants de ce qui semble immobile.</strong></p><p style="text-align: justify;"><a href="http://www.bu.edu/wcp/Papers/Cont/ContGunz.htm" target="_blank">GILLES DELEUZE</a> : <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/05/25/les-ouvertures-de-l-impasse.html" target="_blank">Pourparlers.</a> Editions de Minuit 1990</p><p style="text-align: justify;"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=s0gE4qMMe4o" target="_blank"><img id="media-2651374" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/00/01/1352562919.JPG" alt="lignes.JPG" /></a><a href="http://farm4.static.flickr.com/3207/3144863068_e125a9e0fc_o.jpg" target="_blank">La vitesse </a>embellit les mouvements du ciel. Le<a href="http://www.lebruitdesautres.com/images/71/ter%20limousin.jpg?0.7223374592078324" target="_blank"> 93903, </a>nous éloigne des terres, de cet effort tendu vers <a href="http://www.astronoo.com/images/images_soleil/soleilBleu.jpg" target="_blank">la suppression des contraires,</a> un homme se rêve nonchalemment couché au milieu d'une voie, fixe l'effet de style d'une suite d'ours blancs, découverte ce jour même dans un <a href="http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/76/Large_Stratocumulus.JPG" target="_blank">strato cumulus perlucidus</a> d'une épaisseur de 600 mètres. Les ours prennent à l'homme sa bouche pour y souffler un <a href="http://www.vigilance-meteo.fr/fr/meteo/vents-regionaux/la-tramontane-et-lautan.html" target="_blank">vent d'autan</a>, sur des vitres pareilles à cette <a href="http://fc01.deviantart.net/fs29/i/2008/084/5/0/Afsluitdijk_by_hyperized.jpg" target="_blank">digue de l'Afsluitdijk.</a> Les vitres s'auréolent, scindent l'homme dans <a href="http://iramis.cea.fr/ComScience/Phases/phases_12/p12article1.html" target="_blank">sa buée</a> et ce souffle l'exile, fragmente <a href="http://www.oumzaza.fr/wp-content/uploads/2012/09/deroulement-vie-a-deux-couple-arbre-ombres-chinoises.jpg" target="_blank">le déroulement des vies</a>. Chaque lieu trouve une tête penchée <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/09/16/le-temps-retrouve.html" target="_blank">là où les heures s'arrêtent</a>. Les rails touchent les cieux et les reflets métallisés des portes à soufflets enrobent dans leurs plis tout ce qui pense en nous, tout ce qui n'est pas nous et qui pourtant nous "cause",<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/06/08/lignes-de-fuite.html" target="_blank"> pertes </a>ou <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/05/31/jardin-secret-hozan-kebo-s-remix.html" target="_blank">peines </a>s'ouvrant, se refermant tel un <a href="http://4.bp.blogspot.com/_IQZsqeq6QP8/S_5ZVgW5axI/AAAAAAAAAcQ/JUi49g01164/s1600/Bandoneon.jpg" target="_blank">bandonéon</a><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4e/Gustave_Moreau_Orphée_1865.jpg" target="_blank"> accordé par les Dieux.</a> La source des sons<a href="http://www.musiques-recherches.be/acousmatic.php?lng=fr" target="_blank"> demeure invisible,</a> tant que celle des rouages nous capte, puis synchronise notre mémoire aux<a href="http://www.ac-grenoble.fr/artsvisuels26/machines/leonard_de_vinci.jpg" target="_blank"> mécanismes</a>, par le chaos des sols chargés de<a href="http://blog.lafraise.com/fr/wp-content/uploads/2008/08/opalka2.jpg" target="_blank"> toutes les vibrations possibles de gris</a>. L'homme seul se plaint de ce mélange qui le déplace avec<a href="http://patachonf.free.fr/musique/beethoven/img/ms/67-1.jpg" target="_blank"> ses secrets symphoniques</a>. Le mélange déplace tous les hommes<a href="http://a31.idata.over-blog.com/0/48/71/64/Vanites/Vanite.-116X89cm.-Huile-sur-toile.-Annee-2007.jpg" target="_blank"> dans la même direction,</a> si bien calculée qu'aucun d'entre eux ne pourra jamais modifier <a href="http://www.geofri.ch/moodle1/file.php/1/Cosmos/saisons/Saisons-Inclinaison-Terre-W.jpg" target="_blank">la trajectoire</a>, ni fuir<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/02/08/passer-entre.html" target="_blank"> entre les lignes </a>annonçant la fusion, la réconcilation inouïe des contraires. <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/03/18/comme-un-lundi-un-peu-comptable.html" target="_blank">6 892 066 633</a> funambules portant des chaussures à leurs pieds accomplissent l'itinéraire. 153 889 <a href="http://farm4.static.flickr.com/3022/2789670063_2a5d92170a_o.jpg" target="_blank">(et des poussières)</a>, glissent chaque jour, qu'on ne pourra ni relever ni retenir.</p><p style="text-align: justify;">Photo : Carte des mouvements célestes photographiée, à la sortie d'une gare un peu vide (quel est son nom déjà ? <a href="http://amablog.free.fr/images/gare_part_dieu_vide.jpg" target="_blank">Part-Dieu,</a> pardi !). Lyon, Septembre 2010.© Frb</p>
Frasby
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Une semaine de catas (thema Part III)
tag:certainsjours.hautetfort.com,2010-06-09:2811393
2010-06-09T04:31:00+02:00
2010-06-09T04:31:00+02:00
Que serions-nous sans le secours de ce qui n'existe pas ? PAUL VALERY...
<p><strong>Que serions-nous sans le secours de ce qui n'existe pas ?</strong></p> <p><a href="http://www.cvm.qc.ca/ccollin/portraits/valery.htm" target="_blank">PAUL VALERY</a> : Extrait de la "Petite lettre sur les mythes", publiée dans la <a href="http://andrebourgeois.fr/la_vieille_dame_a_cent_ans.htm" target="_blank">NRF</a> en Janvier 1929, puis réunie avec d'autres textes dans le recueil "Variété II" aux Editions Gallimard 1998.</p> <p><span style="font-size: xx-small;">Pour accéder à la couleur vous pouvez cliquer sur l'image.</span><span style="font-size: medium;"><strong><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/06/17/lugdunum-city-blues.html" target="_blank"><img id="media-2539888" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/01/01/906251845.JPG" alt="IMG_0010.JPG" name="media-2539888" /></a><br /></strong></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><strong><em>Mercredi.</em></strong></span></span></p> <p>J'ajuste sur les bans de sable, <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/10/29/la-terre-pour-oreiller.html" target="_blank">la lune</a> et ces désemparés qui gardent au delà des récifs, le temps <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/08/15/la-fleche-du-temps.html" target="_blank">à l'échelle cosmique</a> et ces phares qui n'invitent à rien. J'oublie les vagues brûlant la trêve, et les digues que ce corps enroule dans le bel <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/08/24/bleu-casse.html" target="_blank">azur usagé</a>. Je mesure le rectangle blanc, le nuage d'une vierge inique et le désenchantement de tout. J'accroche un oeil à la paterne, je cherche <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/07/07/une-perle-de-plus.html" target="_blank">un vieux pêcheur de perles,</a> <a href="http://peckalex.perso.neuf.fr/merveillesdumonde/Images/719.htm" target="_blank">le grandgousier,</a> poisson lanterne, qu'on appelle encore <em>"anguille abyssale"</em>. Des <a href="http://www.recifal.fr/polynesie/Bora2007%20065.jpg" target="_blank">poissons-papillons</a> sèchent juste au milieu du pont. J'apprivoise <a href="http://sublisieux.perso.neuf.fr/corail-poissons.jpg" target="_blank">le corail</a> comme s'il était l' animal ami, servant à l'apaisement d'un ennui qui vient sûrement au cours de longs mois de voyage. Je capitonne le souterrain, l'éclaboussure habituelle m'envoie une vapeur légère. Un halo de lumière convoque une fois encore les sédiments. Sous <a href="http://www.nartube.net/8984a0072d:sM9C4aGgO5M.html" target="_blank">ce multicoque avenant</a> il se passe de curieuses choses qui vont toujours en avalanche. Je partage l'effacement pour ne pas savoir ce qui coule, culbutant le compte à rebours, prise au piège des organismes fantastiques et <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/56/Brain_coral.jpg" target="_blank">multicellulaires.</a> Je comprends le vert et le rouge et le violet couleur de fastes toutes les mollesses baladeuses et <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4b/Above_the_Clouds.jpg" target="_blank">les stratus</a> à formes de jonques. Je collectionne les poissons rouges et <a href="http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/66/Barracuda_with_prey.jpg" target="_blank">les têtes de barracudas</a> qui dévorent entre elles leurs grimaces, je comprends le vert et le rouge, et le violet couleur de farce. Le soleil plombe ma voilure. Je deviens presque insubmersible. L'océan ne donne sur <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/07/04/le-neant.html" target="_blank">rien.</a> L'eau est folle et le vent est doux, le fond geint de bestioles cachées. Je garde la tête dans mes mains face à l'oeil fou qui m'atomise. L'avantage revient <a href="http://2.bp.blogspot.com/_Ncd1T38KB40/S7JY-U-UdcI/AAAAAAAAAFg/0xDjs4laHug/s1600/_MG_3428.jpg" target="_blank">aux vestiges</a> à cet endroit presque infini où le geste a mêlé l'eau de source au sel. Je vide mon sac dans les embruns. Je me détourne de la matière pour flotter entre les pigments. Partir me prend, au large et le plus loin possible, jusqu'à ce que le ciel et l'eau fondent. A la tempe me pousse une cible; aux oreilles des anneaux de gym, je tombe du haut du <a href="http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/76/Lloyds_Building_stair_case.jpg" target="_blank">Lloyd's building</a> comme sur le pelage d'une <a href="http://www.dinosoria.com/mammifere/hermine-2.jpg" target="_blank">hermine</a>, je tente le musc, les senteurs d'ajoncs. Les flots de l'océan indien, me trouvent. <a href="http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/etatsnsouverains/inde-Tamil_Nadu.htm" target="_blank">Au pays des cholas,</a> j'ai dû rêver longtemps à demie-endormie sur les flots, à ne plus savoir s'il est vrai ou faux que ces ports sont à ce point artificiels : <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Chennai" target="_blank">Chennai</a> (ex Madras)</em>, <em><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Cuddalore" target="_blank">Cuddalore</a>,</em> et <em><a href="http://www.youtube.com/watch?v=Pqzf3ITJj4Y&feature=related" target="_blank">Pondichery</a></em> (ou <em>Pondycherry</em> ou comme on dit en abrégé <em>"Pondy"</em>). J'y passerai des jours à tisser le coton. En attendant j'astique mon multicoque avec amour<em>. <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Rendez-vous_de_l%27%C3%AEle_d%27Or" target="_blank">Rendez vous sur l'île d'or.</a>.</em>. Où <em>Monsieur <a href="http://adbonline.anu.edu.au/biogs/A010265b.htm" target="_blank">William</a></em> m'attend pour un autre voyage toujours autour du monde, mais cette fois à l'envers. Le vent monte crescendo, le capitaine ne parle pas ; et pour faire passer les secondes au moins jusqu'à demain matin, je fais et redéfais des boucles. J'apprends et réapprends sans cesse la confection du <a href="http://www.lesnoeuds.com/noeud-178.html" target="_blank">noeud Zeppelin.</a>..</p> <p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><em><strong>Catamaran.</strong></em></span></span></p> <p><span style="font-size: x-small;"><a href="http://www.youtube.com/watch?v=J_G9RRY7SS0" target="_blank">http://www.youtube.com/watch?v=J_G9RRY7SS0</a></span></p> <p>Photo : Ceci n'est pas un catamaran. Peut être n'est ce que le faux semblant du port d'attache de notre cata 1 ? Ou un catamaran parti ? <span style="text-decoration: line-through;">(un catapamaran ?</span>). Photographié la nuit sur les berges de la Saône, à la face de Saint Georges (qui travaille à la terre) pendant que nous flottons. Lyon. Juin 2010.© Frb.</p>
Frasby
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La meilleure façon de marcher
tag:certainsjours.hautetfort.com,2009-09-12:2375281
2009-09-12T20:54:00+02:00
2009-09-12T20:54:00+02:00
"Marcher dans la foule signifie ne jamais aller plus vite que les autres,...
<p><b>"Marcher dans la foule signifie ne jamais aller plus vite que les autres, ne jamais traîner la jambe, ne jamais rien faire qui risque de déranger l'allure du flot humain."</b></p> <p><a target="_blank" href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/07/11/la-dynastie-des-tongs.html">PAUL AUSTER</a> : "Moon Palace"."Le livre de poche", 1995.</p> <p><img src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/00/01/1515656873.JPG" id="media-1985712" alt="valoche perdue.JPG" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-1985712" /></p> <p>Pour l'habitant des villes la meilleure façon de marcher est encore <i>de mettre un pied devant l'autre, et de recommencer,</i> Confondu dans le flux, il se laissera glisser, rongera son frein, s'empêchera de penser, même si parfois sur quelque ralenti de maudites carcasses empêtrées, lui viendrait presque une envie de tuer. Qu'on accorde ce droit aux marcheurs quotidiens des villes ordinaires, et il ne faudrait pas attendre trop pour voir venir <a target="_blank" href="http://img.ozap.com/00802766-photo-affiche-voici-le-temps-des-assassins.jpg">le temps des assassins.</a> Mais il a existé aussi des marcheurs très bizarres, qui, par un mouvement de parade culottée ou autre puissant contresens, donnant, presque sans le faire exprès, un coup de pied dans la fourmillière, accélereraient un brin, le dé-consentement général, et par là même, perturbant l'assurance (générale également), déplieraient tous nos membres, exploseraient le sens de la marche, de la vitesse aussi, puis dissémineraient les osselets jusque dans les étoiles. Ainsi, on aurait on déjà oublié, ces nombreux dissidents du pied et les givrés de l'arpentage ? De merveilleux fous marchant, en réalité. L'espagnol <i>Zlilio DIAZ,</i> un baladeur à sphère, nostalgique, enfantin, marcha en poussant pendant 18 jours, un cerceau, qui l'aida à couvrir 965 km. Il y eût aussi <a target="_blank" href="http://www.dailymotion.com/video/x2bfy1_marche-45s-sur-les-mains_sport">les marcheurs sur les mains</a> (un grand classique !), les marcheurs <a target="_blank" href="http://www.golyr.de/francoise-hardy/songtext-a-cloche-pied-sur-la-grande-muraille-de-chine-114608.html">à cloche-pieds,</a> et surtout <a target="_blank" href="http://www.cidrolin.com/article-23634099.html">les marcheurs à reculons,</a> (très bon pour la santé). Le texan <a target="_blank" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Plennie_L._Wingo">Plennie L. WINGO</a> en 1931, partit à reculons pour aller du Texas à ... Istanbul, (océan non compris, évidemment !). Il eût un disciple en 1980, qui entreprît de réunir New-York-Los Angelès, à pied, en marche arrière, et s'aida de lunettes à rétroviseur afin de réussir l'exploit. Mais il existe encore d'autres marcheurs plus farfelus. En Novembre 1889, trois autrichiens arrivèrent à pied à paris. Ils avaient franchi la distance Vienne-Paris, en poussant une brouette dans laquelle, chacun à tour de rôle avait le droit de s'asseoir. La durée du voyage durant exactement 30 jours. Le 17 Avril 1891, un habitant de Luynes, se mit au défi, de se rendre de Tours à Paris sur ses béquilles en moins de 8 jours. Peu fervent de ce genre d'appareils, c'était un vélocipédiste convaincu, qui s'était lors d'une chute, fracturé la jambe droite, et ne tenant plus en place, cherchait à occuper du mieux possible ses loisirs forcés (Que nos lecteurs à béquilles en prennent de la graine !). En décembre 1891, un marchand des quatre saisons d'Aubervilliers (L. WEX), entreprit de faire le trajet Paris-Liège (et retour), en 9 jours, tout en tirant la voiture servant à son commerce, laquelle pesait la bagatelle de 200kg. Le Pari fût là encore, réussi. Enfin toujours pour cette année épatante, de l'an 1891, qui vit (sait-on pourquoi ?), tant de déplacements extraordinaires, un habitant de Nîmes, se rendît à Paris dans une voiture tirée par un <a target="_blank" href="http://www.educalin.com/Danois.JPG">chien danois</a>. Le 17 mars il avait été doublé par un Marseillais, qui relia sa ville natale, à Paris, dans une voiture tirée par quatre <a target="_blank" href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/archive/c/cd/20080501120929!Thompson%27s_gazelles,_Masai_Mara,_Kenya.jpg">gazelles,</a> rapportées d'Afrique. Voilà de quoi fourbir des idées à notre lecteur si un jour il s'ennuie (à mourir) en marchant. Personnellement, je préconiserai volontiers le retour de la <a target="_blank" href="http://blogsimages.skynet.be/images_v2/002/648/614/20081127/dyn006_original_640_466_pjpeg_2648614_8dfa597ab10a51082de95e037f9d136c.jpg">charrette à bras,</a> dans nos villes, ou de <a target="_blank" href="http://www.hagassyte.org/IMG/jpg/24-04-2007DUBROVNIK34.jpg">l'élégante chaise à porteurs,</a> tirées par un quelques <a target="_blank" href="http://patriarch.free.fr/?p=1368">echnidés à bec droit,</a> ou par un tranquille <a target="_blank" href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/db/Helix_pomatia_89a.jpg">Helix Pomatia...</a> Une idée entre mille pour sauver de manière amusante, si ce n'est la planète, un petit peu de son grain extra.</p> <p>Pour les sceptiques, les chatouilleux du pied, il nous reste <i>Rosalie Dubois</i> déterrant un chant de guerre plus que jamais d'utilité publique. Un hymne véritable, qui s'appelle <i><a target="_blank" href="http://www.deezer.com/listen-590795">"Marche ou crève"</a>,</i> même si l'époque a délogé ses derniers footeurs de pavés et autres agités à brouettes il ne s'agit plus tout à fait de rouler gentiment son cerceau près de la marcheuse, qui chante pour se donner du coeur. A ouïr, je vous préviens c'est un peu, délicat. Ce qui inspirera peut être à nos plus téméraires ou aux rares touchés par le signe sacré de grand maître Nagra, d'essayer de bien faire marcher ses oreilles. Ou de marcher avec les oreilles, en voilà une idée, pourquoi pas ?</p> <p>Si la foule vous fatigue, il n'est pas encore interdit de dériver avec G. Debord : <a target="_blank" href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/04/13/des-rives2.html">ICI</a></p> <p>Source : Guy Bechtel et J.C. Carrière : "Le livre des Bizarres" Editions R.Laffont 1991.</p> <p>Photo <i>: L'immobile à valise,</i> perdu au coeur du flux. Surpris en arrêt, près de l'opéra, comme un personnage de l'oncle Jacques, submergé par le sens de la vitesse. Sorte de monsieur Personne, déguisé en monsieur Tout-le-monde, <span style="font-size: x-small;">(comme quoi l'habit ne fait pas toujours le moine</span>), le seul que je vis ce jour là, courageux, impassible, unique au monde, piqué de longues minutes, planté là au milieu de tous, et il fallait oser : <i>SANS RIEN FAIRE</i>. Hommage à ce <i>héros</i>, dernier homme parmi les Hommes,. Une occasion rêvée, de filaturer la valise, belle comme un sou neuf et qui posa pour moi, rutilante, ( à l'insu de son <i>papa ;-</i>) A se demander si ce n'était pas cette valise qui mettait l'homme dans cet état. J'aimerais croire que non. Lyon, quartier Terreaux-Opéra, vu le 12 Septembre 2009. © Frb.</p>