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2024-03-29T02:47:17+01:00
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Zébra
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Trait d'esprit (II)
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2021-02-28T17:09:19+01:00
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par MARC SCHMITT
<p><strong>par MARC SCHMITT</strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6232084" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/02/1791751155.jpg" alt="webzine,bd,zébra,gratuit,fanzine,bande-dessinée,caricature,marc schmitt,jean yanne,idiotie,dessin,satire" /></p><p style="text-align: center;"> </p>
Ratatosk
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Nous sommes en pleine régression intellectuelle
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2018-12-02T00:10:00+01:00
2018-12-02T00:10:00+01:00
Nous sommes en pleine régression intellectuelle Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5921450" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1187797328.jpg" alt="idiot-720x340.jpg" width="591" height="279" /></p><h1 class="post-title entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Nous sommes en pleine régression intellectuelle</strong></span></h1><p class="post-byline"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://entelekheia.fr</span><time class="updated" datetime="18 février 2018"></time></span></strong></span></p><div class="entry themeform"><div class="entry-inner"><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cet article apporte des hypothèses intéressantes à la réflexion sur la baisse de QI en Occident, mais même si la lecture sur écran s’avère inférieure sur les plans de la concentration, de la mémorisation et de la compréhension à sa contrepartie sur papier et que clairement, Internet peut surinformer, nous pensons que le relativisme culturel évoqué par Dimitri Casali est davantage en cause que la révolution numérique en elle-même, malgré tous les bémols qui peuvent en nuancer le bilan.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Parce que, si l’on se penche par exemple sur la Chine, une nation aujourd’hui <a style="color: #999999;" href="https://techcrunch.com/2017/01/23/china-internet-half-population-mobile/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">aussi connectée</a> (ordinateurs, tablettes, smartphones) que la France en 2007, elle affiche au contraire une hausse générale du <a style="color: #999999;" href="https://lesacreduprintemps19.files.wordpress.com/2012/08/intelligence-a-unifying-construct-for-the-social-sciences-richard-lynn-and-tatu-vanhanen.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">QI</a> de sa population, même dans la région autonome de Hong Kong, qui s’est massivement connectée à Internet au même moment que l’Occident. Si cette tendance chinoise se maintient, il faudra bien se résigner à envisager prioritairement des facteurs comme l’encouragement au nivellement par le bas de la culture en Occident pour comprendre notre tendance à la baisse. A suivre, donc.</span></strong></span></p><hr /><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;">Par </span><span class="author vcard"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;">Charles Sannat</span><br /> Paru sur <a style="color: #999999;" href="https://insolentiae.com/dimitri-casali-historien-nous-sommes-en-pleine-regression-intellectuelle/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Insolentiae.fr</a></span></span></strong></span></p><hr /><span style="font-size: 14pt; color: #ccffcc;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span class="wpsdc-drop-cap">L</span>‘historien Dimitri Casali prône la transmission des connaissances dans cet article du Midi Libre.</span></strong></span><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon Dimitri Casali, “la société bascule dans l’ignorance. Chaque jour la science nous apporte de nouvelles découvertes. Mais d’après l’historien, jamais l’ignorance n’a gagné autant de terrain”.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il en veut pour preuve les 3 millions de personnes illettrées dans notre pays qui ne savent ni lire ni écrire. Si on additionne les personnes analphabètes qui ont des difficultés à lire et à écrire le français, on arrive à près de 10 % de la population et 6,5 millions de personnes !</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour faire rentrer la France dans le siècle de la connaissance, c’est plutôt mal parti ! Il évoque aussi les enquêtes PISA, la baisse généralisée de QI.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C’est la fin de l’article qui est le plus intéressant.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">À partir de quand peut-on dater, selon vous, cette montée de l’ignorance ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">“Je vois un lien évident avec la révolution numérique. Cela a démarré dans les années 2000 où on a assisté à une surinformation qui a conduit à l’ignorance. Les 15-29 ans ne lisent plus de livres. En revanche, ils lisent davantage sur les réseaux sociaux, les blogs… D’après une étude de l’Université de Yale, la lecture sur Internet n’est pas la même : les informations se superposent les unes aux autres alors que la lecture d’un livre permet de pénétrer les pensées de l’auteur et de structurer les informations.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cela organise le cerveau. D’autres études sont à rapprocher de cela : les Français auraient perdu 4 points de QI entre 1989 et 2009, phénomène mesuré aussi en Angleterre ou aux États-Unis. Wikipédia est le plus bel exemple des effets pervers d’Internet. On a donné la culture aux imbéciles. Si dans le domaine scientifique, les notices sont rédigées par des experts, dans le domaine de la littérature et en histoire, c’est un agrégat d’informations nivelées par le plus grand nombre. Il n’y a plus de hiérarchisation du savoir. On est à l’époque du relativisme culturel. Tout se vaut. Ainsi la page de Kim Kardashian sera bientôt plus longue que celle de Montaigne et le grand poète grec Homère a déjà moins d’articles que Homer Simpson.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Y a-t-il un moyen d’éradiquer la montée du phénomène ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bien sûr, il faut replacer la culture générale et l’histoire au centre de nos préoccupations. Et d’abord à l’école. Or, depuis une trentaine d’années, la culture générale a été abandonnée. Les fameux pédagogistes de la rue de Grenelle ont remplacé la transmission du savoir et des connaissances par de simples compétences techniques. L’idée est de faire un homme nouveau, sans racines ni héritages, un bon consommateur. Rappelez-vous que Philippe Mérieu et Bourdieu préconisaient quand même d’apprendre à lire dans les notices d’appareils électroménagers et non plus grâce aux textes de Hugo ou de Molière… Il faut sortir de ce rejet de la culture classique française qui fait du mal aux esprits faibles. Et cesser de croire que nous devons tous être égaux dans la médiocrité.”</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Charles Sannat</span></strong></span><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Photo Pixabay</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ffcc99;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a style="color: #ffcc99;" href="http://www.midilibre.fr/2017/12/31/dimitri-casali-historien-nous-sommes-en-pleine-regression-intellectuelle,1608805.php" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Source Midi Libre</a></span></strong></span></p></div></div>
Jacques-Emile Miriel
http://jemiriel.hautetfort.com/about.html
Pierre Guyotat l'insoumis
tag:jemiriel.hautetfort.com,2018-08-28:6075582
2018-08-28T16:02:00+02:00
2018-08-28T16:02:00+02:00
On attend toujours avec une extrême curiosité littéraire un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> On attend toujours avec une extrême curiosité littéraire un nouvel ouvrage de Pierre Guyotat. Depuis son <em>Tombeau pour cinq cent mille soldats</em>, en 1967, l'écrivain trace une route singulière, baroque, que même la censure de <em>Éden, éden, éden</em> en 1970 ne viendra aucunement interrompre, comme si, chez ce prophète des temps nouveaux, la nécessité guidait l'inspiration intransigeante. <em>Idiotie</em>, qui paraît en cette rentrée, appartient à son travail plus proprement autobiographique, et fait suite à des volumes comme <em>Formation</em>, ou encore <em>Coma</em> ; <em>Coma </em>qui, rappelons-le, avait été présenté en une lecture publique inoubliable par le metteur en scène Patrice Chéreau. <em>Idiotie</em>, qui arrive aujourd'hui, couvre une période capitale de la vie de Guyotat, avec notamment son incorporation en tant que simple soldat pendant la guerre d'Algérie. Dans un style extraordinaire, comme venu de la nuit des temps, qui s'invente au fur et à mesure, comme pour recréer au présent la violence originelle, Guyotat nous décrit l'agonie de cette jeunesse, la sienne, qui le marquera pour le reste de ses jours, et qui, point tout spécialement intéressant pour nous, lecteurs, marquera aussi son œuvre à venir. Dans <em>Idiotie</em>, Guyotat fait en effet éclater le cadre de l'autobiographie ; par l'intermédiaire de la scène militaire algérienne, il a déjà un pied dans ce qui sera le théâtre de sa "fiction". L'écriture de Guyotat, c'est ce qui apparaît ici, serait donc née en Algérie, creuset de ses thématiques les plus obsessionnelles et les plus intimes. C'est dans ce désert, où il reviendra souvent après les événements, qu'il sera confronté à ce monde à la fois sordide et burlesque qui n'en finira pas de peupler sa littérature (voir par exemple, récemment, <em>Joyeux animaux de la misère</em>). Dans toute autobiographie, selon moi, doit se tenir l'homme qui se raconte, craignant de se noyer, frêle sujet face au déchaînement des éléments. Guyotat, héritier de Bataille et d'Artaud, a l'art de nous communiquer cette <em>faiblesse </em>impondérable qui, du coup, pourrait être une explication de tout son travail d'écrivain : "pour moi, écrit Guyotat, se remémorant cette longue noyade, il y a un compte à régler, je suis vu comme un complice intérieur, mental, de la Rébellion, de la subversion, de ses massacres, de sa victoire, du déshonneur de l'Armée, de la perte de l'Empire. Rester tendu en prévision du pire, ainsi vivé-je depuis l'enfance." </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 10pt;">Pierre Guyotat, <em>Idiotie. </em>Éd. Grasset, coll. "Figures". </span> </span></p>
MILIQUE
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GRIS ARDOISE
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2016-08-14:5830319
2016-08-14T15:19:00+02:00
2016-08-14T15:19:00+02:00
GRIS ARDOISE Son univers relationnel actuel ressemble au...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5422322" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/02/274851812.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt; color: #008000;"><strong>GRIS ARDOISE</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Son univers relationnel actuel ressemble au néant.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Ou plus exactement, à du rien avec du vide autour.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Rien d'anormal, il a tant fait pour qu'il en soit ainsi,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Créant sans discontinuer des barbelés autour de lui,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Espérant qu'ils se révèlent suffisamment dissuasifs.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il a, enfouie au tréfonds, la mémoire écorchée vive</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Et le vagabondage au pays de la douleur pathétique.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il observe longuement les étoiles froides, organisées</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Et se surprend, sans bien comprendre, à les envier.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Être libre, c'est savoir où est la sortie, </strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>C'est avoir la possibilité de l'emprunter.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Si vous saviez à quel point il se sent libre!</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
nauher
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La Politique en short...
tag:off-shore.hautetfort.com,2014-10-16:5469953
2014-10-16T19:53:00+02:00
2014-10-16T19:53:00+02:00
L'une des hypocrisies, pour ne pas dire mensonges, les plus remarquables...
<p class="western" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: large;">L'une des hypocrisies, pour ne pas dire mensonges, les plus remarquables du triomphe libéral réside en l'édification d'une croyance relayée par les sphères économique, politique et médiatique : l'accroissement du choix, l'embarras délicieux devant la multiplicité des offres. Ce n'est pas sans raison que les opérateurs télévisuels du cable proposent des bouquets de chaînes <span style="font-size: small;">(1)</span>. La vie est donc, sous cet angle, un jardin magnifique d'opportunités (autre grand poncif de la doxa...)</span><span style="font-size: large;">.</span></span></p><p class="western" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: large;">Et l'on pourrait faire le parallèle avec l'aussi fameuse loi marketing des déclinaisons. Un seul objet, une seule forme, mais une kyrielle de variations en surface, à commencer par la couleur. La déclinaison est une adaptation</span><span style="font-size: large;">pauvre</span><span style="font-size: large;"> du design tel que le concevait un Raymond Loewy ; c'est l'effet choc au moindre coût et l'illusion vendue de ma singularité. L'esthétique est un prétexte, d'autant plus dérisoire que le mauvais goût est devenu une règle dans la mesure où les principes démocratiques du jugement atomisent toutes les hiérarchies. Sur ce point, le renoncement à la moindre réflexion sur la beauté, ses critères et ses ordres, renoncement indispensable pour que l'art contemporain puisse être rentable et rentabilisé <span style="font-size: small;">(2)</span>, a permis aux idiots de parader et aux incultes de se croire intelligents et cultivés <span style="font-size: small;">(3)</span>.</span></span></p><p class="western" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large; color: #000000;">La télévision, pour revenir sur ce point, s'est peuplée de planètes infinies, et l'on nous promet l'univers. Pourquoi ? Pour quoi faire ? Est-il nécessaire de croire que tout nous est accessible, tout à portée de mains. Il n'est pas nécessaire de revenir sur le diagnostic de l'abrutissement des masses et sur le débat ouvert par l'École de Francfort qui voyait déjà dans le cinéma un diable. Ne considérons pas la totalité pour essayer d'en saisir la fatuité. Il suffit sans doute de s'arrêter sur un exemple, double, pour mesurer que non seulement la multiplication des chaînes n'est pas celle des pains mais que l'abêtissement des masses n'est pas un leurre.</span></p><p class="western" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large; color: #000000;">Le CSA a refusé il y a peu l'accès au réseau TNT à la chaîne d'informations LCI, laquelle disparaîtra vraisemblablement, ce qui n'est pas très grave au demeurant. Les considérations économiques ont prévalu. Les bonnes places étaient déjà prises. Il ne fallait pas rompre l'équilibre. La France, cette si belle démocratie, a déjà deux chaînes info en continu. Restons dans la mesure. Les Français ont déjà la possibilité de s'informer, d'être en alerte à toute heure. Le progrès est déjà immense, paraît-il, si l'on veut penser à ce que fut l'horreur des générations précédentes qui ne connurent que l'hertzien, et plus loin dans le temps, les seules chaînes publiques, et encore plus loin : la terreur gaulliste de l'ORTF <span style="font-size: small;">(4)</span>. </span></p><p class="western" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large; color: #000000;">La vigueur informative est donc mesurable à l'aune de ces Castor et Pollux télévisuels : BFM et i-Télé, et le pays a lieu d'être rassuré sur son état de santé intellectuelle. Il va mieux que bien, comme disait un célèbre humoristique du CAC 40. Quoique...</span></p><p class="western" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large; color: #000000;">En y regardant (et rapidement) de plus près, le doute s'installe. Il suffit de s'attacher au contenu de la si fameuse tranche horaire du 20 heures. D'un côté, sur BFM Ruth Elkrief et son orchestre, de l'autre, sur i-Télé, Pascal Praud et sa bande. De quoi est-il question, chez l'une et chez l'autre ? </span></p><p class="western" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: large;">Avec Elkrief</span><span style="font-size: large;">, c'est le </span><em><span style="font-size: large;">20 heures politique</span></em><span style="font-size: large;">. On y entend une troupe d'agités, pseudo experts de la vie politique, déblatérer à qui mieux mieux sur les faits du jour, sur les insignifiances verbeuses de la classe politique. C'est de la discussion de comptoir. D'une phrase, d'un mot, faire toute une histoire. Non pas à la manière d'une exégèse biblique, ce qui suppose une solide culture et un sens maîtrisé du temps et des symboles. Ce ne sont pas d'éminents cardinaux qu'on entend autour d'Elkrief. Tout juste pourraient-il balayer l'église (et encore...). Les écouter une fois revient à expérimenter l'art de ne rien dire. Ils oscillent entre la fausse ironie et l'air confit de ceux qui, enfin, nous révèlent l'essence du discours politique. La vacuité se double d'un art même pas subtil de la broderie. Umberto Eco avait, il y a longtemps, mis en garde contre les dangers de la sur-interprétation. Ils feraient bien de le relire, ces braves gens, ces sémioticiens de pacotille. Certes, il faut leur reconnaître un mérite certain : trouver de la matière dans une phrase de Cécile Duflot, Christophe Cambadélis ou Luc Chatel, une matière qui, chaque soir, est montée (comme des blancs en neige) jusqu'à des sommets nous faisant croire alors que le sort du pays est en jeu, ce travail-là mérite le respect <span style="font-size: small;">(5)</span>. On pourra évidemment se demander s'ils croient en ce qu'ils disent, et sont donc complètement idiots, ou s'ils jouent la comédie, et sont alors de simples cyniques. Autant ne pas s'aventurer sur ce terrain. Mais cette tablée joyeuse, pleine de connivences et de certitudes, débattant faussement sur le rien, telle est donc la quintessence de l'information définie par la « première chaîne d'informations de France ». Tout un programme.</span></span></p><p class="western" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: large;">C'est pour cette raison que le curieux, le lendemain, s'en va voir si ailleurs l'herbe est plus verte, la substance plus généreuse. Et en parlant d'herbe, on est dans le vrai puisque chaque soir, sur I-Télé, il est question de pelouse, de gazon. La France à l'heure du jardinage ? Que nenni !</span><span style="font-size: large;"> C'est </span><em><span style="font-size: large;">20 H Foot</span></em><span style="font-size: large;">... Le maître de cérémonie s'appelle Pascal Praud, nous l'avons dit. Ses invités débattent de la pubalgie de Zlatan, des choix de van Gaal à MU, des incidences du départ de Diego Costa de l'Atletico, et du niveau de l'arbitrage hexagonal. Des questions sérieuses, épineuses, profondes, méritant moult tours de rhétorique, des querelles de Clochemerle, des choix quasi philosophiques, des rappels à l'ordre, des bannissements, et j'en passe... La fatuité des discussions et le sérieux, plein de componction, des intervenants comptent moins que le fait même qu'elles reviennent chaque soir, comme un pain quotidien. Sur I-Télé, la continuité nationale tient à l'exégèse du une-deux et du ciseau retourné. La débandade économique n'est rien ; le délitement social, rien ; les tensions internationales, rien encore. L'accession à l'ère de l'info en continu n'avait qu'une finalité : permettre au football de devenir l'alpha et l'oméga des préoccupations citoyennes. Ceux qui pensent encore que l'avènement de la démocratie télévisuelle et connectée ne consacre pas le triomphe de l'imbécillité et de l'abrutissement, la mise au pinacle du décervelage au carré, ceux-là vivent dans un déni de la réalité. Le football comme phare de la pensée. Misère de misère. </span></span></p><p class="western" align="JUSTIFY"><span style="font-size: large; color: #000000;">On en est là : la logorrhée des prétendus experts politiques, chez les uns, les exclamations des philosophes footeux, chez les autres. Au moins le temps étroit (je sais, je sais) de l'ORTF nous épargnait ces tristes sires. Que dire de plus ? Si, une dernière chose, une toute petite chose, une ultime ironie du temps. Ça se dispute, l'émission vedette de I-Télé, là même où Zemmour s'est construit une étoffe de penseur incontournable, est justement animé par Pascal Praud. Comme quoi, il n'y a peut-être pas à s'étonner. Jeu politique et partie de foot, c'est l'équation des temps sinistres...</span></p><p class="western" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> </span></p><p class="western" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium; color: #000000;">(1)Ce qui ouvre à un jeu de mots qu'on aurait loisir d'exploiter ainsi : de la télévision en constellation comme le signe magique de l'aliénation.</span></p><p class="western" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium; color: #000000;">(2)Le second terme étant plus important que le premier : c'est là que se tient la plus-value, grasse et grosse comme jamais en temps de crise (mais il est vrai que la crise est permanente. Ce n'est donc plus une crise, plutôt un mode de fonctionnement).</span></p><p class="western" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium; color: #000000;">(3)C'est aussi par ce biais que l'instruction a perdu toute sa validité. Ce ne sont pas seulement les programmes que l'on a vidés de contenu, les redéfinitions pédagogiques qui ont déraciné des élèves. Le marché, en s'accaparant les symboles les plus faciles de la démocratie, a rendu le quidam fier de lui alors même que son esprit est creux. Mais il est vrai qu'il sait s'habiller en marques et qu'il croit être un élégant. N'est pas Brummel qui veut et le dandysme contemporain est à mourir de rire...</span></p><p class="western" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium; color: #000000;">(4)C'est bien connu : les gens de ma génération, et de celle qui nous a précédés, n'en parlent pas sans effroi, comme d'un temps stalinien, une période glacière, un autre monde. Au fond, de Gaulle et la RDA (ou les Khmers rouges, ou Mao, ou les divers libérateurs de l'Afrique post-coloniale : enfin tout ce que la gauche libertaire a défendu), c'est la même chose. Sauf que de Gaulle, c'était pire... Je me demande seulement comment il se fait que nul autour de moi n'ait été porté disparu... Je n'ai pas non plus souvenir d'un exode massif...</span></p><p class="western" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium; color: #000000;"> </span></p>
Note
http://almasoror.hautetfort.com/about.html
Et moi, j'écoutais, crevant d'ennui
tag:almasoror.hautetfort.com,2013-01-02:4941568
2013-01-02T06:03:00+01:00
2013-01-02T06:03:00+01:00
Romain Rolland, dont l'épouse Macha (communiste athée élevée...
<p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3901989" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://almasoror.hautetfort.com/media/00/00/3528777809.jpg" alt="Alphonse de Chateaubriant, Chateaubriand, Romain Rolland, Marie Romain Rolland, idiotie, religion, conversion, athéisme, piété, Voltaire, mystagogisme" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><em>Romain Rolland, dont l'épouse Macha (communiste athée élevée dans l'orthodoxie) est en train de se convertir au catholicisme, crie sa lassitude dans son journal personnel, alors que sa femme et ses hôtes, l'écrivain Alphone Bredenbeck de ChateaubrianT (qui n'a rien à voir avec ChateaubrianD) et sa compagne, sont plongés dans d'obscurs et béats entretiens religieux. </em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3901987" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://almasoror.hautetfort.com/media/02/02/282899706.jpg" alt="Alphonse de Chateaubriant, Chateaubriand, Romain Rolland, Marie Romain Rolland, idiotie, religion, conversion, athéisme, piété, Voltaire, mystagogisme" /></p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">« Donc, Chateaubriant et son amie ont passé l'après-midi parlant de Dieu avec Macha, sans arrêt, cinq heures durant. Et moi, j'écoutais, crevant d'ennui, la tête malade, n'en pouvant plus de cette atmosphère d'absurdité et de rabâchage métaphysique, théologique, « mystagogique », où je suis forcé de mariner, comme un vieux concombre récalcitrant, depuis quatre à cinq mois ! Je ne puis plus tolérer une goutte de ces divagations infantiles, toutes jubilantes de leur certitude, dans le sans-forme. Je suis saturé jusqu'à l’écœurement. Je finirais par réagir, dans la peau ridée de Voltaire ricanant. Vive le bon sens ! S'il y a un Dieu, je suis bien sûr que c'est son plus bel attribut. Croient-ils lui rendre hommage avec ces montagnes d'obscurités accumulées, qu'ils se flattent ensuite de gravir ? Ne serait-il pas plus vraiment pieux et plus sain de dire : - « Il est trop grand. Je ne sais rien, - sinon que je l'aime et que j'espère en lui » ? Et puis, faire sa tâche quotidienne, simplement, en se confiant en lui, sans se mêler de ce qui le regarde... - C'est là, pour moi, la vraie piété. Tout le reste est orgueil et délire de l'esprit ».</p><p> Romain Rolland - Journal de Vézelay</p>
MILIQUE
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SUPRÊME ORGUEIL
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2012-04-14:4429221
2012-04-14T06:35:00+02:00
2012-04-14T06:35:00+02:00
SUPRÊME ORGUEIL La douleur de l'absence déferle...
<p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3382670" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/00/2089146474.jpg" alt="évasion.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><strong>SUPRÊME ORGUEIL </strong></span><br /><br /><span style="font-size: medium;"><strong>La douleur de l'absence déferle en ondes agressives... </strong></span><br /><br /><span style="font-size: medium;"><strong>Alors s'impose à lui cet idiot sentiment de triomphe</strong></span><br /><span style="font-size: medium;"><strong>Mêlé d'un démesuré et suprême orgueil</strong></span><br /><span style="font-size: medium;"><strong>Qui le persuade de n'avoir plus rien à dire.</strong></span><br /><span style="font-size: medium;"><strong>Jamais! A personne. </strong></span><br /><br /><span style="font-size: medium;"><strong>Il s'échappe comme un rebelle,</strong></span><br /><span style="font-size: medium;"><strong>Résigné enfin à saigner sans regret</strong></span><br /><span style="font-size: medium;"><strong>En son être tremblant mais sans tristesse,</strong></span><br /><span style="font-size: medium;"><strong>La voix juste brisée par la distance qui croît. </strong></span><br /><br /><span style="font-size: medium;"><strong>P. MILIQUE </strong></span></p>
Zed
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Le plus nouveau des philosophes !...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-07-30:3722335
2011-07-30T10:18:00+02:00
2011-07-30T10:18:00+02:00
Nous reproduison ci-dessous un article d' Alain de Benoist consacré à...
<p><span style="font-size: small;">Nous reproduison ci-dessous un article d'<strong>Alain de Benoist</strong> consacré à <strong>Clément Rosset</strong> et son livre intitulé <em><strong>Le réel - Traité de l'idiotie</strong></em>, ouvrage qui est régulièrement réédité aux Edistions de Minuit. Cet article a été publié initialement dans le <em>Figaro magazine</em> en 1978...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3133073" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/406258613.2.jpg" alt="Traité de l'idiotie.jpg" width="289" height="373" /></p><p style="text-align: center;"> </p><blockquote><p> </p><p align="center"><span style="font-size: small;"><strong>LE PLUS NOUVEAU DES PHILOSOPHES</strong></span></p><p align="center"><span style="font-size: small;"><strong>Clément Rosset et la réalité des choses</strong></span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;"> </span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">« Au centre du cosmos, le pouvoir n'est plus souverain, mais anonyme ». On pense à cette phrase de Jünger en lisant le très remarquable ouvrage que vient de publier le jeune philosophe Clément Rosset, professeur à la faculté de Nice, ouvrage dans lequel il approfondit des thèses déjà présentées dans <em>La philosophie tragique</em> (PUF, 1960), <em>Logique du pire</em> (PUF, 1971), <em>L'Anti-nature</em> (PUF, 1973) et <em>Le réel et son double</em> (Gallimard, 1976), En s'efforçant – vingt siècles après les Grecs – de penser le monde comme chaos. Et en affirmant que toute réalité est « idiote », c'est-à-dire, au sens étymologique premier, unique et singulière, sans <em>double</em> ni <em>reflet</em>.</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">Les hommes ont toujours eu du mal à accepter que les choses soient ce qu'elles sont – et non ce qu'elles « pourraient » ou « devraient » être. « L'homme est mauvais conducteur de la réalité », disait Reverdy. Aujourd'hui plus que jamais, nombreux sont ceux qui disent : « L'utopie ou la mort! » – sans voir que c'est la même chose. Loin de remédier à ce penchant, les philosophes s'y sont précipités. Dans <em>L'île de la raison</em>, de Marivaux, tout le monde finit par quitter ses illusions et se rendre à l'évidence. Tous, sauf un : le philosophe. C'est que le philosophe, trop souvent, ne peut s'empêcher, soit de récuser le réel, soit de l'assortir d'une projection, d'un miroir, d'un double (on connaît le « mythe de la caverne », chez Platon.) Toujours le sollicite l'idée d'une « valeur ajoutée », permettant l'interprétation d'un sens supposé. En donnant au monde une « signification » imaginaire, en y voyant la manifestation d'un « ordre » ou l'ébauche d'une « direction », le philosophe croit élucider l'énigme par excellence. Il croit enrichir le réel, alors qu'il le dévalue subtilement – en l'aliénant au sens propre, c'est-à-dire en l'assujettissant à une autre chose que ce qu'il est.</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">Dans cette recherche d’un sens global, Clément Rossé voit une « maladie endémique ». Le philosophe qui disserte sur le sens des choses, dit-il, révèle seulement, par sa dévotion pour le « double » qu'il accole au réel, son incapacité profonde à affronter la réalité de l'absence de sens. La vérité est que le monde est chaos. Il ne contient de sens que celui que nous y mettons. Il n'y a pas de sens de l'histoire, pas de clef universelle du devenir, pas de secret des choses. Ou plutôt, le secret des choses, c'est qu'il n'y a pas de secret. Le monde, comme l'inconscient, ne cache qu'une chose : il cache qu'il n'a rien à cacher.</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">La question de savoir si le monde relève du hasard ou de la nécessité n'est pas moins oiseuse, car ces deux termes ne sont que deux façons de désigner une <em>même </em>chose. Toute réalité, est in-signifiante parce qu'elle est à la fois fortuite et déterminée. Là où il y a une volonté, dit-on, il peut y avoir un chemin. Oui, mais là où il y a un chemin, il ne peut qu’y avoir une volonté. « Il suffit, pour s'en rendre compte, d'essayer de marcher au hasard – tâche impossible s'il en est. On peut bien, il est vrai, se déplacer sans intention déterminée ou tituber d'un pas d'ivrogne : l'itinéraire qu'on aura suivi en fin de compte n'en aura pas moins tous les caractères de la détermination ». Autrement dit : « On peut faire tout ce qu'on veut, on ne pourra jamais pour autant faire n'importe quoi ». Quoi qu'on fasse, ce sera toujours quelque chose. Tout ce qui est hasardeux est en même temps nécessaire, car rien n'échappe à la nécessité d'être quelque chose. La faculté d'exister n'importe où ne dispense pas de la nécessité d'exister quelque part. Bref, écrit Clément Rosset, citant le romancier Malcolm Lowry, tout ce qui advient se fait <em>somehow anyhow </em>: « De toute façon d'une certaine façon ». Conclusion : de ce que les choses sont (inévitablement) comme elles sont (et non autrement), on ne peut tirer l'idée qu'elles ont un sens.</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">Clément Rosset dénonce donc, avec bonheur, ceux pour qui l'histoire s'explique par un facteur priviligié (la classe, le sexe, l'économie, la race, la « nature », etc.) ; ceux pour qui le monde n'est qu'un aperçu (mineur et parfois illusoire) de ce qui existe vraiment ; ceux qui s'imaginent que le monde devrait être autre chose que ce qu'il est (et que notre rôle est de le « changer »). Et il décrit deux types de théoriciens particulièrement courants aujourd'hui : l'« illusionniste » et l'« inguérissable ».</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">L'« illusionniste » est celui pour qui le sens du réel réside dans un « objet manquant » – « manquant à sa place » – qui se dérobe toujours, et qu'il fait « voir » (en coulisse) par simple pouvoir de suggestion. Parmi les « illusionnistes » modernes, on pourrait citer Kafka et la « Loi », Georges Bataille et le « désir », Jacques Lacan et le « signifiant », Jacques Derrida et la « différence ». L'« inguérissable », quand à lui, est ce type de dévot qu'aucun démenti ne décourage, car s'il admet que le monde puisse ne pas avoir tel ou tel sens, il n'admettra jamais qu'il puisse n'en avoir aucun. Il remplace alors les certitudes du dogme par une dogmatique de l'incertitude. « En principe général, écrit l'inguérissable Gilles Deleuze, on a d'autant plus raison qu'on a passé sa vie à se tromper ». « Ainsi, commente Rosset, se déplace l'apparence du sens, c'est-à-dire le non-sens, au long du fil d'une interminable circulation de la folie : la “vérité” était hier à Moscou, elle est aujourd'hui à San Francisco, elle sera demain dans la philosophie chinoise, l'écologie ou l'alimentation macrobiotique ».</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">Face aux doctrines « déréalisantes », Clément Rosset recommande d'admettre le monde comme il est. Non seulement de l'admettre, mais de le <em>vouloir</em> comme il est. Non seulement de le vouloir, mais de chercher à le renforcer dans ce qu'il est. Il préconise donc l'amour du réel, cette « grâce » qui prend la forme d'une <em>allégresse</em> – cet amour qui n'est pas seulement l'amour de la vie ni l'amour des autres, ni l'amour de soi, ni l'amour de Dieu, mais qui est, d'abord et avant tout, l'amour de ce qui est. L'amour, l'acceptation et le désir, sans aucun double « correctif », de ce miroir unilatéral qu'est la réalité.</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">Une telle démarche, jubilatoire et tragique, n'équivaut nullement à un refus d'agir sur le monde, ni à une quelconque résignation. Elle est même au contraire la condition <em>sine qua non</em> d'une action efficace. C'est en effet dans la mesure où rien n'est prévu, où rien n'est joué, que tout reste possible. Rendre le réel au « non-sens », ce n'est pas le dévaluer ni le décrire comme absurde ou comme inintéressant, ou encore comme anodin, mais le rendre riche de toutes les possibilités. Le monde, en fin de compte, n'est riche que de son absence de signification grâce à laquelle il peut être le lieu de <em>toutes</em> les significations. Il est riche en tant que chaos, parce qu'à ce chaos l'homme – le seigneur des <em>formes</em> – peut à chaque instant donner sa marque. C'est peut-être en renonçant à trouver du sens dans le monde que nous aurons quelque chance, un jour, de pouvoir en mettre.</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;"><strong>Alain de Benoist</strong> (<em>Le Figaro magazine</em>, 4-5 février 1978)</span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;"> </span></p><p align="justify"><span style="font-size: small;">Clément Rosset, <em>Le réel. Traité de l’idiotie</em>, Minuit.</span></p></blockquote>
Frasby
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Comme des fourmis qui n'ont rien à faire...
tag:certainsjours.hautetfort.com,2011-01-06:3065140
2011-01-06T16:31:00+01:00
2011-01-06T16:31:00+01:00
Pour tout être humain, quelles que soient sa force et sa...
<p style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: #000000; font-family: Times; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px; font-size: medium;"><span class="Apple-style-span" style="color: #eeefcb; font-family: 'Trebuchet MS',Tahoma,Arial; font-size: 12px; text-align: justify;"> </span></span><strong>Pour tout être humain, quelles que soient sa force et sa résistance, il existe ici-bas une chose unique à lui seul destinée, qui est plus forte que lui et toujours le domine, qu’il est incapable de supporter !</strong></p><p style="text-align: justify;"><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2010/06/07/une-semaine-de-catas-part-i.html" target="_blank">WITOLD GOMBROWICZ</a> extr. "Le rat" (écrit en 1939)<span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: #000000; font-family: Times; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px; font-size: medium;"><span class="Apple-style-span" style="color: #eeefcb; font-family: 'Trebuchet MS',Tahoma,Arial; font-size: 12px; text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span class="Apple-converted-space"> </span>publié en <span class="spip_in" style="text-decoration: none;">1933,</span> dans la revue littéraire de Varsovie <a href="http://www.lexpress.fr/culture/livre/souvenirs-de-pologne_807732.html" target="_blank">"Skamander"</a>. Publié dans le recueil de contes <a href="http://farm4.static.flickr.com/3562/3427326017_f9145f206b_o.jpg" target="_blank">"Bakakaï"</a> (1957), disponible aux éditions Gallimard (Folio) 1990.<br /></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2010/07/28/des-fourmis-plein-la-tete-part-1.html" target="_blank"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: #000000; font-family: Times; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px; font-size: medium;"><span class="Apple-style-span" style="color: #eeefcb; font-family: 'Trebuchet MS',Tahoma,Arial; font-size: 12px; text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><img id="media-2845484" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/02/01/3489295498.JPG" alt="co des fourmis.JPG" /></span></span></span></a>Notre cercle parait sans histoire. Nous parlons grosso modo de nous et de nos sous. C'est comme un disque rayé. Nous espérions dépasser la limite, préserver la part innocente mais c'est toujours l'idiotie qui gagne. Nous voici affalés la plupart du temps, dans des bars. Les plus doués d'entre nous, écrivent encore sur les nappes, des poèmes à la noix de coco et nous, en général, on cause de nous, et de nos sous. Nous avons continué d'engranger tout en disséminant aux quatre vents nos plus somptueux avantages. Nous pourrions au moins nous coucher sur le goudron pour contempler la voie lactée. Nous restons agités, les yeux sur terre, comme des fourmis qui n'ont rien à faire. Ce qui se cache dans nos silences nous rendrait presque fous. Tous ces fils déliés d'étoiles, ça devient inhumain d'y repenser. Pour oublier, nous citons des auteurs, quelques vers de poèmes épiques, des flux de poésie apportés par les Dieux, nous en connaissons un paquet. Ca pourra durer des années. Le pire c'est la nuit, à se souvenir de ces vies que nous aurions pu vivre. Ce qu'il en reste.</p><p style="text-align: justify;">Notre cercle est bancal. Nous obtenons un grand nombre de directions et nous sommes arrivés presque à destination dans ce hors-lieu entravé de calcul mental. Des divisions, des soustractions. A pinailler sur des virgules. Nous nous privons c'est ça, notre habitude. Quand nous croyons renaître, il se trouvera toujours une phrase pour gâcher tout. Notre réponse vient par réflexe mais sans ferveur. Les dits s'agrémentent de modifications mais ça dépend encore de nous : <em>"les prix augmentent chaque jour". </em>Ou bien :<em> "le but c'est de joindre les deux bouts.",</em> ou encore, <em>"Oui, mais l'essence coûte cher, </em><em>la carte grise et la vignette sans compter l'assurance... quand même !"</em>. Pour changer la conversation, desfois j'évoque des sujets différents, comme <a href="http://www.cookinglight.com/cooking-101/essential-ingredients/beyond-olive-oil-00400000001664/" target="_blank">"</a><em><a href="http://www.cookinglight.com/cooking-101/essential-ingredients/beyond-olive-oil-00400000001664/" target="_blank">la cuisine à l'huile de noisette"</a> </em>ou <a href="http://eaobjets.files.wordpress.com/2008/07/celebrate.jpg" target="_blank">"</a><em><a href="http://eaobjets.files.wordpress.com/2008/07/celebrate.jpg" target="_blank">le retour des pantalons à franges",</a> </em>histoire de détendre l'atmosphère. Au lieu d'en rire, vous pleurnichez, vous sortez vos <em>"quand même"</em>, vous dites <em>"C'est quand même malheureux ! avec les femmes on ne peut jamais avoir une vraie conversation intelligente"</em>, vous dites : <em>"Les gens ne savent pas combien ils sont superficiels, ils faudrait qu'on leur dise un jour, quand même !". </em>Pour vous, tout est superficiel. Votre lucidité monte au ciel jette sur nous le tonnerre, qui nous éclaire de "<em>vérités",</em> votre lucidité engloutit l'univers pour faire advenir en nous la conscience, ces menaces qui grouillent alentour et nous poussent aux regrets. Vous en voulez au monde entier comme si le monde entier se devait de souffrir à votre place. Avec vos airs tout pétris de<em> "quand même !"</em> qui voudraient nous apprendre à vivre. Sans chercher à savoir quelles vies nous avons traversées. Vous dites : "<em>ce n'est pas le moment de plaisanter, nous parlons de coût de la vie, faudrait pas tout confondre, quand même !</em>". Et vous comptez encore combien nous serons chez vous à table. Toutes ces bouches à nourrir pour une simple soirée. Dieu sait combien cela va encore vous coûter !</p><p style="text-align: justify;">Notre vie est progressivement réglée par vos<em> "quand même" </em>qui s'offusquent à propos de tout. Nos facéties, nos jeux, vous paraissent encore trop légers au regard de ce que vous appelez <em>"les choses essentielles"</em>, le prix de vos efforts. Votre sens du principe de réalité qui foule aux pieds nos rêves avec l'insolence d'un banquier qui considérerait ses semblables comme des produits dérivés de sa succursale, rassemblés en petits paquets sous le terme générique de "<em>partenaires". </em>Vous parlez d'argent sans arrêt. Vous déplorez, l'ingratitude, l'indifférence des <em>"gens" </em>cette entité sournoise à laquelle il vous déplairait au plus haut point d'appartenir.<em><br /></em></p><p style="text-align: justify;">Quelquefois, je me balade avec d'autres dans mon genre au milieu de <a href="http://www.nationspresse.info/wp-content/uploads/2009/03/shenzhen_lycheepark.jpg" target="_blank">villes-champignons</a>, on est de plus en plus nombreux, à avoir des<a href="http://www.monsieurlam.com/pics/toupies_02.jpg" target="_blank"> toupies dans la tête</a>,<a href="http://www.neuropsychopathologie.fr/downloads/structure_cerveau001.jpg" target="_blank"> </a>on erre, on se perd, on tourne comme des fourmis qui n'ont rien à faire. On contemple les nids déserts, ça procure un léger malaise que le vent d'hiver atténue. Si une ou deux fourmis osent exprimer la volonté de se remettre au travail, on les tue. La bombe anti-fourmis diffuse une senteur de violette, d'après un procédé que j'ai mis au point avec des corolles de violettes et quelques savants paresseux. Tout le monde croit que les fourmis se désintègrent, c'est faux. En réalité elles meurent petit à petit d'intoxication. C'est ni vu ni connu.</p><p style="text-align: justify;">Après on rentre chez soi dans ce décor hybridé de<a href="http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/80/Painted_19th_century_Tibetan_mandala_of_the_Naropa_tradition,_Vajrayogini_stands_in_the_center_of_two_crossed_red_triangles,_Rubin_Museum_of_Art.jpg" target="_blank"> mandalas</a> et de <a href="http://www.tissus-price.com/img/p/1698-3281-xxl.jpg" target="_blank">nappes provençales</a>. On reçoit des amis qui viennent chaque mercredi jouer<a href="http://jokerplanete.com/fonds_ecran/sports/sports1/domino.jpg" target="_blank"> aux dominos</a> à la maison, et c'est à peu près tout. Parfois nous revient le goût des belles conversations. Nous répétons généralement des choses que nous pêchons dans les internettes, nous n'avons pas grande difficulté à faire croire qu'elles sont de nous. Ce qui est à nous on le précipite dans <a href="http://www.vin-bio-naturel.fr/boutique/images_produits/zVRCD06_1.jpg" target="_blank">la clairette de Die Monge-Granon</a>,<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9d/Cremant_de_bourgogne_Brut_Veuve_Ambal.JPG" target="_blank"> les crémants dorés de la veuve Ambal.</a> On ne fait même plus la différence entre la <a href="http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/67/Clairette_de_Die_p1150432.jpg" target="_blank">Clairette</a> et le <a href="http://www.galileo-web.com/photoblog/wp-content/photos/champagne_coupe.jpg" target="_blank">Champagne.</a> On en est même venus à se persuader qu'entre les deux il n'y a pas de différence du tout, à part le prix.<a href="http://www.southernliving.com/food/healthy-light/avocado-recipes-00417000068608/" target="_blank"> Le guacamole, </a>on le fait soi même et vous nous offrez <a href="http://www.sushi-sushi.fr/sushi-histoire-def.html" target="_blank">les sushis,</a> on dirait pas à voir, vous dites que<a href="http://www.lyon69.net/comment-faire-ses-sushis-maison/2008/11/18/" target="_blank"> les sushis </a><em>"quand même ! c'est très cher pour ce que c'est",</em> vous dites que <em>"les traiteurs se font pas mal de pognon,"</em> ça nous fait partir au<a href="http://www.ass-tgv-rhin-rhone.net/imgs/japon/large/carte_japon.jpg" target="_blank"> Japon, </a>ceux qui ont vu les <a href="http://www.youtube.com/watch?v=EcqfBNWB5MY&feature=related" target="_blank">films d'Ozu</a>, en parlent, ceux qui ne les ont pas vus, se sentent un peu idiots. C'est toujours l'idiotie qui gagne, pas de quoi en faire un drame.</p><p style="text-align: justify;">A force de faire briller toutes nos vies tous nos sous, nous sommes devenus teigneux par ce <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9b/Giotto_-_Scrovegni_-_-48-_-_Envy.jpg" target="_blank">péché d'envie, </a>de <a href="http://media.paperblog.fr/i/282/2827173/proust-jalousie-L-1.jpeg" target="_blank">jalousie,</a> et ces compétitions que nous apprenions dès l'école dans les classes ou pendant la récréation. Nous voudrions engranger plus de choses encore et nous manquons d'espace. Nous défendons le cercle, un lieu irrespirable. La cause est entendue, le dépassement de la vie les limites et nous même, on est dans la boîte à photos caché tout au fond d'un placard. Le passé nous prendrait dans ses flammes si nous nous souvenions un peu, de cette grande espèce de tendresse qui nous mettait du vague à l'âme, mais au prix d'une si grande faiblesse... On en parlera plus. On promet <em>"plus jamais". </em>Ca devient tellement sinistre toutes ces choses dont on parle sur tous <a href="http://res.ikeaddict.com/manuals/FAGELBO_Convertible_d_angle_droite_ou_gauche-02.jpg" target="_blank">ces convertibles montés en kit</a>, qui viennent tous de la même boutique. Ces additions, ces multiplications. Comme si cette obsession de vouloir changer tout, trainait aujourd'hui un poids mort, la dépouille des grands fauves, ces doux parfums d'hier dont on ne peut plus se détacher, ce feu qui brûle sans nous dans les caves et dans les greniers.</p><p style="text-align: justify;">On s'y laissera tenter. Peut être un jour, l'idée de jeter au loin ce vieux don de taxidermiste nous trouvera métamorphosés, mais ce serait une chose trop vaste, sûrement insupportable. Il faut bien constater que nous sommes devenus étriqués. Cette idée de tout dépasser pouvait déplacer les montagnes, nous en étions persuadés, on traversait la chaîne des évènements vécus ou crées sans apercevoir les obstacles. On décuplait les songes et tout devenait vrai. Une<a href="http://www.astronomes.com/c2_etoiles/p231_geantes.html" target="_blank"> géante rouge</a> tombait du ciel nous offrait les <a href="http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/79/Orion_constellation_Hevelius.jpg" target="_blank">constellations</a> qui amplifiaient nos chances : lueurs, parfums, messages... Nous ne pouvons pas admettre, que l'écho s'en retrouve aujourd'hui enfermé dans les cavités les plus sombres de notre mémoire telle une pâte refroidie, un trésor qu'on dilapidait sans savoir, à force de l'ignorer, qu'il faudrait finalement, un jour ou l'autre, se mettre au travail jusqu'à cotoyer l'idiotie qui gagne tout.</p><p style="text-align: justify;">On repense à cela par hasard et la chose pèse plus ou moins lourd. On radoterait à la répandre. Toute cette nostalgie est déjà si prégnante qu'elle finira par nous faire honte. Il se peut qu'on en sorte de plus en plus bavards, ces milliers de conversations nous mettrons la tête dans le sable. Nous serons de plus en plus sourds. Desfois quand vous semblez navré de si mal nous comprendre, vous évoquez votre sentiment de <em>solitudes</em>, vous dites <em>"mes solitudes"</em>, telles des propriétés, chacune a sa nuance que nous ne pourrions pas discerner... Et quand, enfin vous vous interessez à nous, c'est comme si vous lanciez des cailloux dans une mare, moi, j'aime bien <em>"la mare à cailloux",</em> dont parle souvent<em> Marcelle Sand</em> à moins que ce soit encore<em> La Pinturault </em>qui ait lu ça dans<em> "Miroir du monde"</em>. Ca ricoche. Tout devient du pareil au même. Et puis il reste les questions que je vous pose, quand nous nous retrouvons tous les deux à faire comme si on était plus nombreux, jamais nous ne tombons d'accord pour savoir qui, de cette somme incalculable de personnes, est la plus réelle d'entre nous. <em> </em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"><object width="226" height="40" data="http://listen.grooveshark.com/songWidget.swf" type="application/x-shockwave-flash"><param name="data" value="http://listen.grooveshark.com/songWidget.swf" /><param name="wmode" value="window" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><param name="flashvars" value="hostname=cowbell.grooveshark.com&widgetID=23348266&style=metal&p=0" /><param name="src" value="http://listen.grooveshark.com/songWidget.swf" /></object></p><p style="padding-left: 60px; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Nota : Le titre de ce billet est inspiré par une phrase tirée du livre de <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/11/19/43699dfa8c4e4f0baf3e8f4681486329.html" target="_blank">John Cage</a> "<a href="http://www.decitre.fr/gi/42/9782207255742FS.gif" target="_blank">Silence" </a>paru chez Denoël en 1970 puis 2004, dans la collection "Lettres nouvelles" (traduit par Monique Fong), un ouvrage vivement recommandé par la maison.</p><p style="text-align: justify;">Photo : La marche des fourmis qui n'ont rien à faire, tag au pochoir saisi à l'arrache sur un mur la place Colbert, inspiré par <span style="text-decoration: line-through;">Marce</span>l Darwin et ses héritiers spirituels. Photographié à Lyon, au mois de December. © Frb 2010.</p>
VALERIE BERGMANN
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L'arnaque FACEBOOK :
tag:valeriebergmann.hautetfort.com,2010-05-04:2731229
2010-05-04T16:27:00+02:00
2010-05-04T16:27:00+02:00
L’Arnaque Facebook…. Quelle fumisterie ! Il y...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">L’Arnaque Facebook….</span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"> </span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Quelle fumisterie ! Il y a quelques années, le peuple avait peur d’être fiché par des instances supérieures ; maintenant, les gens s’auto-fichent, et sont tous contents, heureux de cumuler les soits-disants @mis… des personnes qui se foutent d’eux comme du reste, je précise. De la poudre aux yeux, un satané mélange de cul-ture, quelques photos à tendance érotiques, et le tour est joué ! « J’aime, j’aime pas », chacun y va de son petit commentaire, le plus souvent, les codes ont remplacés la langue française. Trop fatiguant d’écrire, d’écrire vraiment, enfin, pour ceux qui savent !</span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Chaque jour ils sèment leur vie, sur le mur des autres, qui, je souligne, s’en moquent éperdument. Je parle en connaissance de cause, je suis resté sur ce réseau quelques mois.</span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"> </span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Site très révélateur de la Société actuelle, rien ne manque : hypocrisie puissance mille, semant la pagaille dans vos véritables relations : bisous par ci, bisous par là, cœurs à volonté, la loi des nombres erronée, exemple : sur 250 @mis, une vingtaine s’intéressera à votre blog, si toutefois vous savez pêcher à la traîne, vous ne serez pas déçus !!!</span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"> </span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Et puis, ne pas oublier de dire la perversion de la chose ; tout a été prévu, les mails « privés », qui se font un plaisir d’utiliser contre vous. FACEBOOK se permet même de vous inscrire sur de nouveaux sites de rencontre, sans vous demander au préalable, (ce fut la moindre des corrections),<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> la permission, incroyable, mais pourtant si vrai !</span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"> </span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Leur système est très au point pour le commun des mortels, ceux qui ne pensent pas, nihilisme, vous avez dit nihilisme ? Là, où réside leur force, et ils en sont très conscients, sont les liens que vous entretenez avec ceux de votre famille…Genre, sans Facebook, plus de contact avec les vôtres ? non, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>mais, il faut arrêter de prendre les gens pour des idiots, SVP….</span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"> </span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Heureuse d’être sortie de ce panier de crabes, où vous n’êtes rien d’autre <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>qu’un profil, où l’on vous rajoute des @mis sans que vous n’ayez rien demandé, sorte de pilotage automatique !!!</span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Sortie du cockpit, je ne m’en porte que mieux, mes Classiques sous le bras!</span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"> </span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">V.</span></span></span></p>