Last posts on hérédité2024-03-28T15:18:45+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/hérédité/atom.xmlJ.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlLa Monarchie royale, la vraie monarchie ”à la française”.tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2023-06-25:64491772023-06-25T10:35:39+02:002023-06-25T10:35:39+02:00 Si certains peuvent, parfois de bonne foi, confondre monocratie et...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Si certains peuvent, parfois de bonne foi, confondre monocratie et monarchie, il importe toujours de distinguer l’une de l’autre, et rappeler que jamais, au grand jamais, M. Macron ne pourra, aux yeux de l’histoire comme de la raison politique, être considéré ou confondu avec un roi au sens capétien du terme : « <strong>Scar ne sera jamais Mufasa</strong> », pourrait-on dire en clin d’œil au dessin animé de Walt Disney <strong><em>Le Roi lion</em></strong>, sorti en 1994, à la fin du double septennat de feu François Mitterrand… Tout élu du suffrage universel qu’il est, un président n’est jamais qu’un élu d’une partie des Français contre l’autre : c’est d’un duel fratricide renouvelé tous les cinq ans que naît un président… Comment, alors, pourrait-il être un arbitre reconnu naturellement par ceux qui l’ont combattu ? On ne peut être juge et partie, dit le proverbe.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Dans la Monarchie royale, ce qui peut, de prime abord, paraître pour un défaut est, en fait, une qualité nécessaire : le roi n’est pas élu par le suffrage universel, il n’a pas été choisi, il ne s’est pas soumis au verdict des électeurs… Habitués que nous sommes à désigner le Chef de l’État en une élection qui, hommage du vice à la vertu, peut apparaître comme « la reine des élections », il est parfois difficile de renoncer à ce qui nous est perfidement présenté comme un droit : pourtant, inconsciemment pour nombre de nos compatriotes, cette élection apparaît tronquée, sinon truquée, et beaucoup s’en détournent, même si elle reste l’élection la plus courue, voire la plus politique. Or, plus encore qu’un scrutin forcément diviseur et de moins en moins « fondateur » du Pouvoir, c’est bien la succession héréditaire, au sein d’une lignée connue et reconnue de longue date, sans l’intervention du corps électoral , qui peut fonder les conditions d’un arbitrage d’Etat, à travers la magistrature suprême de celui-ci incarnée par le roi et plus encore, par une famille, une dynastie qui n’a pas besoin de plaire par démagogie mais qui se doit d’assumer, par obligation principielle, la continuité et l’amour des familles et des personnes, sans distinction entre ceux qui votent et ceux qui ne votent pas, ceux qui y croient et ceux qui n’y croient pas… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;">La Monarchie royale française est, par nature, arbitrale et non arbitraire</span></strong><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;"> : c’est son mode même de transmission qui assure cet arbitrage qui n’est pas neutralité mais « juste décision », et c’est le fait de ne rien devoir à ceux qui, d’ordinaire, « font » l’élection (partis, groupes de pression, passions des ambitieux, etc.), qui permet cette indépendance nécessaire à tout l’art de l’arbitrage. « <strong>La naissance ne s’achète pas</strong> », dit-on naturellement, et c’est indéniable : le fils du souverain n’a pas choisi de naître « fils de », et pourtant, il l’est et, même s’il voulait s’en émanciper, il ne serait pas possible d’effacer cette parentèle qui, plus que des droits, fixe des devoirs et engage une responsabilité qu’il n’a pas demandée et pour laquelle il n’a pas milité quand il aurait l’âge de le faire… Si les électeurs ne le choisissent pas, il ne choisit pas non plus d’être roi, le jour venu, quand son prédécesseur quitte ce bas-monde… </span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Est-ce à dire que l’arbitre-roi ne peut pas être remis en cause ? Si, bien sûr, c’est possible, et les monarchies contemporaines, n’échappent pas aux critiques, voire aux contestations. Mais ces dernières restent souvent limitées et le caractère familial de la Monarchie royale et de son mode de succession entraîne une certaine reconnaissance du « fait royal » qui lui garde plus de légitimité propre que n’en ont les gouvernements et les chanceliers, premiers ministres et autres qui, pourtant élus, apparaissent beaucoup plus « provisoires » que la magistrature suprême de l’Etat incarnée par un roi ou une reine. Dans la Monarchie active « à la française » que nous souhaitons, le même phénomène serait d’autant plus renforcé que le monarque renouerait avec l’idée d’un Etat central fort mais, dans le même temps, fédéral et reconnaissant des pouvoirs multiples à tous les échelons de la société et de l’unité française. Arbitrale, la Monarchie royale doit suivre les règles qui sont celles de la société historique et politique française, qui peuvent être résumées ou exprimées dans une Charte constitutionnelle : si elle décide, ce n’est pas arbitrairement, c’est, d’abord, souverainement et dans le souci obligé de la justice et de la justesse, en arbitre soucieux de l’intérêt de la nation elle-même. Il n’est pas dit que cela soit toujours facile : pour autant, l’indépendance statutaire de la magistrature suprême de l’État sous la Royauté autorise l’espoir que le pire soit toujours, ou le plus souvent, écarté…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
Cinéambulanthttp://cineclubambulant.hautetfort.com/about.htmlHérédité (Ari Aster)tag:cineclubambulant.hautetfort.com,2018-10-27:61005232018-10-27T22:18:00+02:002018-10-27T22:18:00+02:00 Si on mesure la qualité d’un film d’horreur à la trouille qu’il procure...
<p><span style="font-size: 12.0pt;">Si on mesure la qualité d’un film d’horreur à la trouille qu’il procure alors <em>Hérédité</em>, premier film de l’américain Ari Aster, n’est pas une grande réussite – on ne sursaute pas beaucoup. En revanche, si on mesure cette qualité au sentiment d’étrangeté, à l’impression d’avoir regardé quelque chose de malsain et d’insolite, <em>Hérédité</em> est louable. A côté du surfait <a href="http://cineclubambulant.hautetfort.com/archive/2018/06/27/sans-un-bruit-john-krasinski-6062605.html">Sans un bruit</a> sorti en même temps, on peut estimer qu’il comptera dans le cinéma d’horreur contemporain. Il débute comme drame familial, lorsque les Graham enterrent Ellen leur grand-mère. On découvre que celle-ci était une femme bizarre, ayant tenu à distance sa fille Annie (Toni Colette) mais s’étant rapproché de sa petite fille Charlie (Milly Shapiro) qui la regrette. Les Graham pourraient faire leur deuil mais ils semblent ne pas en avoir fini avec le fantôme d’Ellen et cette hérédité malsaine qui les poursuit.</span></p><p><img src="http://cineclubambulant.hautetfort.com/media/02/01/4067089096.jpg" id="media-5906613" alt="" /></p><p><strong><span style="font-size: 12.0pt;">Hérédité kubrickienne</span></strong></p><p><span style="font-size: 12.0pt;">L’étrangeté ne va pas de soi, il faut savoir la travailler pour la faire surgir. On louera donc la qualité de mise en scène d’Ari Aster, sa capacité à composer des plans larges inquiétants en utilisant la profondeur des perspectives de la maison des Graham. Annie est une artiste composant des maquettes de scènes domestiques, c’est un travail long, maniaque, qui nécessite un sens aigu du détail. C’est ce que revendique Aster dès l’entame du film, zoomant sur l’intérieur d’un modèle réduit de maison, dans lequel les figurines s’incarnent en Peter (Alex Wolff) et en son père Steve (Gabriel Byrne). Il y a sans doute autre chose que revendique Ari Aster, c’est l’hérédité kubrickienne ! De la grande maison des Graham située au milieu d’une forêt à l’hôtel Overlord de <em>Shining</em>, il n’y a qu’un pas. Tous ces intérieurs et ces plans symétriques enfermant les personnages rappellent fortement le film de 1980. Ils sont pour beaucoup dans l’atmosphère malsaine d’<em>Hérédité</em>.</span></p><p><strong><span style="font-size: 12.0pt;">Entre drame intimiste et horreur</span></strong></p><p><span style="font-size: 12.0pt;">La filiation avec Kubrick se retrouve aussi dans l’impression de ne pas savoir exactement ce qu’on regarde. C’est dû en grande partie aux acteurs choisis, tombés dans un film d’horreur alors qu’ils devaient être dans un drame ou une comédie familiale. On se souvient du pauvre Nicholson, transformé en psychopathe par Kubrick. <em>Hérédité</em> n’est pas un <em>slasher movie</em> aux compositions outrées et caricaturales, c’est un film oscillant entre drame intimiste et horreur. La production a donc engagé Toni Collette et Gabriel Byrne, pas des stars mais des acteurs au répertoire large. Alors que Byrne incarne un type tranquille et cartésien, donc dépassé par les événements, Collette, qui porte le film sur ses épaules joue une femme étrange dont on ne sait si elle est sympathique, bonne ou mauvaise mère, farfelue ou franchement inquiétante. Elle se pose la question de son hérédité troublante qui s’incarne dans la figure de sa fille– Milly Shapiro, disons-le, a un visage laid et inquiétant. A la suite d’une scène horrible, le film se focalise sur le rapport mère-fils et nous perd dans le malaise de Peter. On ne sait alors pas très bien où on va.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;">Comme <em>Shining</em>, dont on peut préciser qu’<em>Hérédité</em> n’est pas un vulgaire plagiat, le film d’Ari Aster prend son temps, sème des indices, des signes : une inscription murale, un signe récurrent, un livre bizarre dans un carton de souvenirs. Il ne se presse pas, joue la lenteur comme si on était vraiment dans un drame, pour se conclure de manière très spectaculaire. Ne dévoilons rien si ce n’est une seconde influence d’<em>Hérédité</em>, l’<em>Exorciste</em> de William Friedkin, qui se voit davantage dans sa dernière partie. Le film s’enfonce dans l’horreur en entretenant une esthétique chargée et malsaine, dérivant vers l’occultisme. Mais c’est moins convaincant car Aster n’a pas ce sens du choc et de l’uppercut comme Friedkin. Il est sans doute trop maniaque du détail mais pas aussi sadique que le réalisateur de <em>French Connection</em>. <em>Hérédité</em> joue la terreur pure un peu tard, après avoir laissé son spectateur baigner dans une ambiance très léthargique. </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt;">Ari Aster a beaucoup travaillé l’étrangeté, c’est la grande force du film mais sans doute le scénario a-t-il négligé d’approfondir cette hérédité dont tout est la cause, cette figure de grand-mère dont on aurait dû mieux percevoir l’aspect terrifiant. Pour son impressionnant travail esthétique et pour l’interprétation remarquable de Toni Collette, <em>Hérédité</em> fait belle figure parmi <a href="https://www.cinetrafic.fr/meilleur-film-horreur-2017">les grands souvenirs horrifiques de 2017</a>.</span></p><p><strong><span style="font-size: 12.0pt;">Film disponible e</span><span style="font-size: 12pt;">n DVD, Blu-Ray et VOD depuis le 15 octobre</span></strong></p><p><span style="font-size: 12pt;">Editeur : Metropolitan Filmexport (<a href="https://www.metrofilms.com/">le site</a>, <a href="https://fr-fr.facebook.com/MetropolitanFilms/">la page Facebook</a>)</span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlMÉLOMANE DE TOItag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2017-07-13:59575732017-07-13T09:15:00+02:002017-07-13T09:15:00+02:00 MÉLOMANE DE TOI Amour tu es proche, si...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5650676" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/02/3604973600.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><div> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt; color: #008000;"><strong>MÉLOMANE DE TOI</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Amour tu es proche, si proche,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Tu me parles. Et moi je t'écoute.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Tu as tant de belles choses à me dire.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Et puis d'autres plus conventionnelles,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Plus quotidiennes, plus dérisoires crois-tu.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Tu ne dois pas considérer cela ma douceur.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>J'ai ce besoin viscéral d'être avec toi, en toi.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Cette fusion m'est nécessaire à chaque infime.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Comment pourrait-il en être ainsi à l'infini</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Sans cette éclatante mise en partage de toi?</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Alors, il y a la musique fluide de tes mots</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Qui transforme ce qui pourrait ressembler</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>A une mélodie futile, en un fascinant opéra.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Nous sommes en ces instants-là dans la saisie</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Immédiate d'un réel que le rêve rendra nôtre.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Je suis devenu l'acteur privilégié de ces mots-là</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Par cette pure évidence: je suis mélomane de toi!</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Et, en ta complète harmonie je t'aime plus encore.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlL'hérédité et la révolution royale.tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2017-03-06:59185042017-03-06T21:22:41+01:002017-03-06T21:22:41+01:00 La Nouvelle enquête sur la Monarchie est l'occasion de rappeler...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;">La </span></em><strong><span style="font-family: Verdana;">Nouvelle enquête sur la Monarchie</span></strong><em><span style="font-family: Verdana;"> est l'occasion de rappeler quelques principes fondamentaux de l'institution royale, sans négliger que celle-ci est aussi empirique et qu'elle peut évoluer dans le temps, par souplesse et en appliquant cette « tradition critique » que vantait tant Maurras à défaut de toujours l'appliquer. Ainsi, évoquer la Monarchie comme une « révolution royale » n'a rien de bien surprenant, même si le terme « révolution » n'est guère populaire parmi nombre de monarchistes « contre-révolutionnaires ». Néanmoins, l'usage que je fais de ce terme n'enlève en rien ma défiance à l'égard de « la Révolution », qu'elle soit française ou iranienne, celle qui se pare d'une majuscule comme d'un mur menaçant, celui contre lequel on assassine les contradicteurs... </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;"> </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: Verdana;"> </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Cette révolution royale n'est effectivement possible que par le mode même d'accession à la magistrature suprême de l’État en Monarchie : <strong>l'hérédité</strong>, et, en paraphrasant quelque doctrinaire célèbre, l'on pourrait parler d'une « <strong>révolution permanente </strong>», du moins à (et par) chaque génération royale qui accédait au trône, ce qu'avait souligné le comte de Paris dans les années 1980. Quand le fils succède au roi son père, il devient lui-même roi, par ce qui est le plus tragique et le plus naturel des événements, la mort de celui à qui il doit la vie même : « <strong>le roi est mort, vive le roi ! </strong>». Ainsi, c'est de la naissance et de la mort que la Monarchie tire sa force et son indépendance : la naissance est la seule chose que, aujourd'hui, l'on ne peut acheter, et, le plus souvent, la mort est une chose qui reste largement inattendue... Le choix, dans l'un ou l'autre des cas (mais plus évidemment en la naissance qu'en la mort qui peut aussi être provoquée ou « avancée »...), n'appartient pas exactement aux hommes et, donc, n'est pas un effet de manœuvres politiciennes ou de combinaisons électorales : c'est néanmoins principalement la naissance qui donne ainsi une totale indépendance au roi, qui ne doit son trône qu'aux effets d'un « <strong>hasard contrôlé</strong> », issu de l'union d'un homme et d'une femme, et qui peut, par ce mode de succession, parler à tous sans apparaître devoir son pouvoir à l'un ou l'autre des partis qui, au sein ou en dehors de l’État, aspire à gouverner. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Mais, comment contrôler le hasard dans le cadre de la Monarchie, se demanderont certains ? En fait, c'est l'ordre même de la succession et ses règles qui permettent ce contrôle et assure une continuité et une légitimité à la magistrature suprême de l’État. Ainsi, il n'y a pas de surprise le jour où le roi meurt : c'est tout naturellement que le sceptre glisse des mains du feu roi vers le nouveau souverain, et que celui-ci peut le brandir aux yeux du pays et du monde, quelles que soient ses qualités ou, même, ses défauts, et les rois, hommes parmi les hommes, n'en sont pas dépourvus. L'avantage de la Monarchie, c'est que, justement, elle ne nie pas la part « fautive » de toute humanité : elle prend les hommes tels qu'ils sont, et non tels qu'ils devraient être dans un idéal d'homme « parfait », idéal qui, malheureusement, mène trop souvent aux dérives totalitaires de « l'homme nouveau » expurgé de toute possibilité d'erreurs mais aussi de pardon de celles-ci... « <strong>Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre</strong> », dit Jésus dans l'évangile de saint Jean. La Monarchie reste un régime éminemment humain et non un système idéologique : plus encore qu'une doctrine, qu'elle peut être, elle est d'abord un ordre et une pratique qui se fondent sur les lois fondamentales de la nature humaine sans se laisser posséder ou dominer par elle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">L'histoire nous a prouvé que cette règle du « hasard contrôlé » assurait la succession et la continuité au faîte de l’État sans qu'il soit vraiment contesté, du moins beaucoup moins que lors des joutes électorales dans lesquelles les prétendants doivent se justifier en permanence de leurs prétentions et de leurs soutiens, voire de leurs choix anciens ou de leur « légalité ». La naissance d'un dauphin assure la permanence de la magistrature suprême qu'il n'exerce pourtant pas encore : cela nous rappelle que, plus qu'un homme seul, le roi est un héritier qui, à son tour, transmettra l'héritage ; il est un maillon de la longue chaîne dynastique qui traverse les siècles et autorise cette longue vie et mémoire de la nation aux yeux du monde et des générations présentes et à venir. Dans un monde incertain et dans une nation qui doute parfois d'elle-même, c'est un point de repère et un ancrage dans le temps qui sont loin d'être inutiles...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Néanmoins, les rois ne sont pas identiques, et chacun est unique : c'est aussi cela cette « révolution permanente » royale ! le fils n'a pas forcément les idées du père car il est né en d'autres temps, sous d'autres étoiles, et il s'inscrit dans une autre contemporanéité. D'ailleurs, s'il est roi, ce n'est pas pour être le clone de son prédécesseur mais pour assurer la continuité de la magistrature suprême de l’État, et son exercice politique nécessite une prise en compte des réalités du moment qui ne sont pas forcément celles du siècle passé : le roi est libre, dégagé de l'action de son père s'il n'est libre de son ascendance, et il renouvelle la figure incarnée de l’État, comme son fils la renouvellera à son tour le jour venu, cela sans menacer en rien l’État lui-même qu'il pérennise. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Il est un autre avantage, peu évoqué, mais qui n'est pas négligeable : la succession dynastique en France, par principe, rajeunit le trône d'une génération à chaque fois ! Encore une forme de « révolution » qui n'est pas forcément mauvaise, et qui donne à chaque génération (ou presque) « son » roi, celui qui vieillit en même temps qu'elle sans que les autres ne soient oubliées par ce mouvement naturel du temps qui passe : il joue aussi, par sa fonction et sans oublier sa place dans une famille qu'il représente le temps de son règne, le rôle d'un trait d'union entre toutes les générations du pays... Le roi est cet homme qui n'est pas prisonnier d'un calendrier électoral mais qui n'est pas libre du temps qui passe, d'un temps qu'il accompagne sans le dépasser, qu'il peut commander parce qu'il lui obéit. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Quand l'heure de sa mort est venue, qu'il « a fait son temps » sans que son départ soit l'objet de son choix mais bien plutôt (en majeure partie) d'une forme d'externalité parfois peu maîtrisée (la maladie, la vieillesse, l'épuisement du corps qui peuvent avoir des effets si différents selon les êtres, mais aussi parfois l'accident), il peut fermer les yeux en sachant que, demain, son successeur sera déjà là, qu'il est déjà là et qu'il porte en lui et par lui-même la fonction royale... « <strong>Messieurs, je m'en vais, mais l’État demeure, demeurera toujours</strong> », souffle Louis XIV sur son lit de souffrance dont il sent bien qu'il sera son lit de mort... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">« <strong>En France, le roi ne meurt jamais</strong> », affirmaient les légistes de l'Ancienne France : c'était l'assurance que la France, elle aussi, vivrait toujours...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">(<em>à suivre</em> : la Monarchie n'est pas un parti)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p>
Kyralhttp://blogdeblagues.hautetfort.com/about.htmlC'est malintag:blogdeblagues.hautetfort.com,2015-08-24:30234662015-08-24T09:00:00+02:002015-08-24T09:00:00+02:00 Un petit garçon demande à son père : - Papa, quand je suis venu au monde,...
<p><span style="font-size: small; color: #000000;">Un petit garçon demande à son père :</span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">- Papa, quand je suis venu au monde, lequel des deux m'a donné son intelligence ? Toi ou maman ?</span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">- C'est sûrement ta mère. Moi, j'ai toujours la mienne.</span></p>
icnidhttp://anvedj.hautetfort.com/about.htmlLa mauvaise foitag:anvedj.hautetfort.com,2013-04-28:50566242013-04-28T00:10:38+02:002013-04-28T00:10:38+02:00 L'une des spécificité de la race humaine est d'avoir acquis...
<p> </p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">L'une des spécificité de la race humaine est d'avoir acquis avec le langage la capacité du mensonge. La science nous permet tous les jours de découvrir que de nombreuses affirmations courantes sont proférées de bonne foi, alors qu'elles s'avèrent totalement erronées et destinées à cacher des réalités peu avouables.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Ce genre de comportement est une source d'erreurs et d'abus permanents, qui crée des victimes dès que l'autorité y est rattachée. L'exemple que nous allons prendre est en ce moment à la UNE de tous les médias. Le débat à propos du mariage va aller devant le conseil Constitutionnel au nom de la « normalité », du respect du fonctionnement naturel, au nom des principes, …</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">L'observation scientifique a pourtant depuis longtemps constaté que la monoparentalité est courante chez de nombreuses insectes, mais aussi chez des reptiles, … que le besoin de deux sexes est une « politique » selon les espèces. La parthénogénèse, nom bien savant et compliqué pour dire que l'individu est capable de se reproduire sans fécondation extérieure, assure une meilleure régularité que le besoin de partenaires pour se reproduire, tandis que la fécondation assure une meilleure défense contre certaines maladies, et plus d'adaptabilité.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">La nature n'a donc pas fait de choix dans ce domaine, et les « politiques » sont donc très nombreuses selon les espèces. L'homme aurait la faculté de parthénogénèse, mais reste à l'observer ou à le reconnaître. Il est sûr que pour le mâle dominateur qui a souvent interdit aux femmes de vivre leurs vies, qui a souvent fait de la virilité une preuve de supériorité, reconnaître que l'autre sexe pourrait peut-être même se passer de lui a quelque chose d'insultant. Mais l'homme a tendance à se prendre pour ce qu'il n'est pas, et à imposer autour de lui son manque flagrant d'humilité.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Ce type de débat est symptomatique des folies de l'Humanité et des fragilités des organisations sociales. Il suffit qu'un groupe d'individus plus violent et déterminé que les autres décide d'imposer par la force (et la terreur si besoin) une méthode d'organisation assortie d'obligations dites « légales » pour que tout un peuple se retrouve asservi et même détruit, tout en étant contraint de s'automutiler en permanence. La lutte contre les discriminations prétend protéger les populations qui feraient preuve de différence, et c'est au nom de cette lutte que certains prétendent modifier ce que l'observation scientifique constate tous les jours.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Nous pouvons seulement déclarer que les humains ont une vie limitée, qu'ils se reproduisent, que les enfants sont mis au monde par ceux de ses membres disposant d'un utérus, que l'éducation est à la base de l'acquisition des savoirs nécessaires à la survie, que l'Humanité a un mode de vie collectif. La famille, constituée de plusieurs générations liées généralement par la naissance, a un rôle différent suivant la conception de l'organisation sociale, puisque le clan, l'ethnie, ou la vassalité, et même l'esclavage peuvent s'y substituer ou interférer.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Nous nous interrogeons donc à bon droit lorsque des groupes organisés cherchent à imposer soit le maintien, soit la création de droits que l'observation scientifique n'a jamais constaté. Les victimes de ces méthodes inquisitives et contraignantes ne peuvent admettre de voir fleurir des débats biaisés et trompeurs, car ils sont seulement la preuve que notre société est manipulée par des réseaux organisés qui se moquent bien des Lois qu'ils font adopter, leurs buts étant autres et malheureusement indétectables pour les citoyens ordinaires.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">L'hérédité se constate, pas l'affectivité, et tous les débats sur les droits de succession tournent autour du conflit entre ces deux modes de transmission. De la même manière, transmettre des biens n'est pas transmettre un savoir. Peut-on s'affranchir de cela, et choisir une législation individuelle qui imposerait, permettrait seulement ou interdirait de faire des choix concernant l'avenir des biens matériels et droits intellectuels avant le décès ? Il serait plus honnête de poser ainsi le problème afin de quitter l'adhésion passionnelle et le déterminisme induits par l'éducation trop dirigée. Il est donc bien difficile de rester serein dans le débat et de pousser la réflexion dans ses retranchements.</p><p> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Mais l'occasion était trop belle de montrer que le mot « pourquoi » est trop souvent galvaudé. Un jugement doit dire pourquoi et comment, et non j'ai décidé, parce que je suis l'autorité.</p><p> </p>
Soundandfuryhttp://talememore.hautetfort.com/about.htmlLe plus beau métier du mondetag:talememore.hautetfort.com,2012-06-26:47610512012-06-26T00:34:00+02:002012-06-26T00:34:00+02:00 Je remercie Livraddict et les éditions points de ce partenariat....
<h2><em><img id="media-3642820" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://talememore.hautetfort.com/media/00/00/4175984453.jpg" alt="lecon_mal_cook.jpg" /></em></h2><p><span style="background-color: #000000;"><em><span style="color: #000000; background-color: #ffffff;"><strong>Je remercie Livraddict et les éditions points de ce partenariat.</strong></span><span style="color: #ffffff;"><strong><br /></strong></span></em></span></p><h2><em><span style="color: #ffffff; background-color: #000000;"><strong>Les leçons du mal</strong></span></em><span style="color: #ffffff; background-color: #000000;"><strong>, Thomas H. Cook</strong></span></h2><p><span style="color: #000000; background-color: #ffffff;"><strong>Avis chrono'</strong></span></p><p style="text-align: justify;">Lisez la quatrième couverture et peut-être comprendrez-vous, comme moi, que ce roman s'interroge sur le caractère héréditaire du Mal. Thème alléchant, pour un thriller. Cependant, j'étais loin de m'attendre à ce que j'allais trouver à l'intérieur... (3 petits points!)</p><hr /><p style="text-align: justify;"><img style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://talememore.hautetfort.com/images/extenso.jpg" alt="extenso.jpg" />Une couverture émaillée de traces rouge-sang puis le roman s'ouvre sur un récit à la première personne. Je ne me doutais pas, alors, que ces premiers mots, innocents en apparence, ne tarderaient guère à prendre toute leur signification... (6 petits points)</p><p style="text-align: justify;">Jack Branch, fils unique, héritier d'une famille très influente de l'ancien Sud étasunien, est professeur. Il propose pour la première fois un cours sur le Mal. Au fond de la salle, Eddie, isolé, ignoré de ses camarades fait tout pour se faire oublier. Lorsqu'une jeune lycéenne disparaît, le garçon semble le coupable tout désigné. N'est-il pas le fils du "tueur de l'étudiante"? Mais n'est ce pas un peu rapide? La suite va nous le dire... (9 petits points)</p><p style="text-align: justify;">Jack le prend sous son aile et lui propose de se libérer en écrivant sur son père. Comment ne pas comprendre à cet instant, que de sombres évènements se préparent dans cette petite ville. Mais avant d'entrer dans les détails... (12 !)</p><p style="text-align: justify;">Je vais quand même souligner ce qui me semble être la réussite du roman: l'analyse assez fine des relations pères-fils. Le seul personnage attachant et un tant soit peu consistant du roman est le père de Jack, homme droit s'il en est, avare de marques d'affection mais disposé aux grands échanges intellectuels, ritualisés autour de leurs dîners hebdomadaires. C'est sans compter sur l'intrusion d'Eddie... ( 15! )</p><p style="text-align: justify;">A présent, ma révélation! <br />J'ai été profondément agacée par ce roman, qui illustre parfaitement ce que je disais l'autre jour sur ces thrillers qui au final n'en sont pas.</p><p style="text-align: justify;">Dans celui-ci, on ne cesse de nous annoncer un drame, on nous sonne les cloches du crime, on nous souffle un vent de drame avec un ventilo poussé au max et au final... Au final ça me démange de vous le dire... Vous n'aurez qu'à, comme moi, allez voir. Mais vous risquez d'être surpris et j'ai beau savoir que cette surprise finale est l'ingrédient suprême du thriller, sous cette forme-là, je ne lui trouve pas bon goût.</p><p style="text-align: justify;">Je n'ai pas pris le temps de relever toutes ces figures rhétoriques (elles doivent porter un nom) qui consistent à toujours reporter une annonce, encore et encore et encore et encore et encore et encore ad nauséam. ça peut donner: "Ce en quoi, évidemment je me trompais" , "je n'ai pas su voir à temps..." , "jusqu'au moment fatidique où.. " , "l'évènement dont depuis lors mon père a toujours parlé comme de "l'incident" ... ".</p><p style="text-align: justify;">A chaque page ou presque, on insiste sur le caractère décisif et irréversible, d'un mot, d'une décision mineure, insignifiante et qui pourtant conduira à un drame - dont on ignore tout!!</p><p style="text-align: justify;">Paradoxalement, je saisis bien l'intention, l'enfer est pavé de bonne intentions, de minuscules détails peuvent tout faire basculer. Les rumeurs enflent, le mal n'est pas toujours une vague immense, il peut se loger dans des interstices.</p><p style="text-align: justify;">Mais justement, j'aurais bien aimé basculer, à un moment. Vers un thriller un peu classique, avec un crime que l'on connaît et une enquête et un coupable. ça ne fait pas de ce roman un mauvais roman, simplement un mauvais choix de ma part.</p><p style="text-align: justify;">Je recommande donc cette lecture à qui cherche à réfléchir plus qu'à se divertir. Ce qui n'est au fond pas très dangereux!</p><p style="text-align: justify;"> </p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlLa transmission héréditaire en monarchie.tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2011-11-09:38613592011-11-09T00:35:00+01:002011-11-09T00:35:00+01:00 De multiples questions sont posées au royaliste que je suis, en particulier...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: medium;">De multiples questions sont posées au royaliste que je suis, en particulier sur ce que serait la Monarchie ré-instaurée, ou en quoi elle serait différente de l'actuel régime en place : il est vrai que, au début du quinquennat, certains voyaient en M. Sarkozy un monarque que, pourtant, il n'a jamais été ni ne peut prétendre être, au regard même de l'histoire et de la tradition monarchique française. <strong>La monocratie n'est pas la Monarchie !</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: medium;">Rappelons quelques éléments simples : tout d'abord et contrairement à ce que l'on pourrait croire par une trop rapide lecture des institutions, <strong>la Monarchie n’est pas forcément l’antithèse de tout ce qui fait une République aujourd’hui</strong>, bien sûr, <strong>mais elle a des fondations et souvent des fondements, des raisons d’être et d’agir différentes</strong>, ne serait-ce que par définition : quand la République (comprise ici dans un sens restrictif, historiquement et politiquement, et particulièrement dans notre pays) est « <strong>l’absence de Roi </strong>» (suivant la formule d’Anatole France), la Monarchie se caractérise, au regard du cas français et des exemples européens, par la règle de la <strong>transmission héréditaire de la magistrature suprême</strong>, du père au fils dans la meilleure configuration, règle résumée par deux formules que les légistes français ont souvent rappelée : « <strong>Le roi est mort, vive le roi !</strong> » et « <strong>le roi ne meurt jamais</strong> », cette dernière formule rappelant que « <strong>l’Etat demeure toujours</strong> » (Louis XIV sur son lit de mort), au-delà de la mort physique de son dépositaire du moment. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: medium;">Ce mode de transmission du Pouvoir est à la fois le plus simple, le plus naturel, mais aussi le plus contesté aujourd’hui dans notre société politique et par l’idéologie dominante d’un individualisme qui s’accommode mal d’une règle et d’une autorité qui lui échappent, celles-ci ne devant rien, dans leurs applications, à la volonté individuelle pure. Car le choix des électeurs n’est pour rien dans la montée sur « <strong>la première place</strong> », symbolisée longtemps par le trône, d’un homme qui s’est apparemment juste donné la peine de naître, et de « <strong>naître roi</strong> » avant que de le devenir concrètement, statutairement, politiquement. La naissance est à la fois l’argument fort et même principiel des monarchies, et son handicap dans l’Opinion publique : mais <strong>il est la base de l’autorité monarchique</strong>. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: medium;">En fait, la naissance, aujourd’hui comme hier et sans doute demain, échappe aux jeux de clientèle et de concurrence pour la magistrature suprême : <strong>le futur roi n’a pas choisi de « naître roi », mais il n’est pas libre, dans une Monarchie « à la française », de renoncer aux responsabilités que cela impose</strong>. A partir de sa naissance, alors que la vie suit son cours et avant que la mort ne « libère » le trône de son prédécesseur, souvent de son propre père, le Dauphin (puisque c’est ainsi qu’on le nomme en France) est entretenu dans cette ambiance particulière qui fait de lui <strong>celui qui « attend »</strong>, sans être pressé (car un fils n’espère pas la mort de son père…), et qui est préparé (et se prépare) à la tâche politique de régner : il apprend <strong>le métier de roi</strong> sans savoir, d’ailleurs, s’il l’exercera un jour, mais plus encore, quand il l’exercera. Dans cette situation, aucun choix, ni pour le roi ni pour le Dauphin ! Mais, <strong>paradoxalement, c’est cette absence de choix, c’est le fait de s’en remettre à la nature et à la vie familiale, à la filiation, qui permet la plus grande liberté à la Monarchie, à la magistrature suprême de l’Etat en monarchie</strong>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: medium;">Certains, malicieusement, m'objecteront que le président actuel semble avoir poussé son fils à prendre des responsabilités politiques dans un <strong>réflexe dynastique</strong> qui pourrait se retrouver dans les arguments évoqués plus haut : mais, justement, il s'agit là, <strong>dans une République</strong> de plus en plus oligarchique, <strong>d'une tentation liée à une conception « clientéliste » et « privatisée » du Pouvoir et non à une notion de Pouvoir comme « service public »</strong>. Quand la République et la monocratie pensent d'abord à « se servir », <strong>la Monarchie est là, d'abord et par principe même,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« pour servir »</strong> : la nuance est d'importance...</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: medium;"> </span></p>
Solkohttp://solko.hautetfort.com/about.htmlG.T.tag:solko.hautetfort.com,2011-06-01:36522732011-06-01T00:00:13+02:002011-06-01T00:00:13+02:00 Je m’étais depuis longtemps promis de rendre un hommage particulier à G.T.,...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Je m’étais depuis longtemps promis de rendre un hommage particulier à G.T., mais le temps filant, sales semaines qui se suivent, j’avais sans cesse remis à plus tard cette espèce de dette accrochée à la filiation. Que de choses demeurent en friches et trouent la barque parmi nos résolutions, parce que tout simplement nous nageons trop vite et trop mal, en gens pressés dans un siècle sans esprit, cloués à la routine tels des chouettes au cœur vide. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">G.T. naquit, fils majeur dans une famille de cultivateurs, le 29 octobre 1834. Sur son extrait de naissance, les âges de son père (trente deux ans) <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et de sa mère (trente quatre). La première fois qu’il a glissé entre mes pattes, je me souviens m’être dit que ça faisait des parents plutôt âgés pour le dix-neuvième siècle et une famille de paysans : leur jeunesse à tous deux, un espace déjà romanesque, ouvert sur son berceau.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">L’Ain, en pleine <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Monarchie de Juillet,</em> campagne profonde d’un pays chrétien où se parle le patois. Les parents de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Guillaume</em>, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Antoinette</em> et <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Claude</em> ont reçu juste ce qu’il faut d’instruction pour être à même de signer les registres : leurs signatures vacillantes, balbutiantes, baveuses, de quoi m’émouvoir, oui. Me semble percevoir le bruit de leurs pas, renifler leurs odeurs et comment dire ? Leurs traces, oui, comme les empreintes du gibier qui s’est enfui, sur le registre des mariages de la commune de Thil, ce 3 février 1862-là. Devant un officier du nom de Jean Martin, dans le canton de Montluel, Guillaume T. comparait à la maison commune en compagnie d’Antoinette M., elle aussi cultivatrice et fille de cultivateurs. La lignée. Le sillon. Ils sont des millions par tous les départements, comme ça, à faire un pays. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Il a 27 ans, elle 23. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Conformément aux articles 63 et 64 du code Napoléon, suite à un contrat établi par un certain maître Munier, notaire à Miribel, les voilà qu’on <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>déclare unis au nom de la Loi ! Quel effet ça peut faire, d’avoir 27 ou 23 ans en 1862 ! <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Tellement facile <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et tellement niais de s’affirmer tous les héritiers d’Arthur, à présent, pauvres modernes de nous passés par les bancs du lycée ! <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Arthur, c’était qu’un fieffé fou, un<em style="mso-bidi-font-style: normal;"> cas</em>, comme disait l’entourage de la mère Rimb’, un extravagant, un inconnu. Mais pour les gens du commun qui furent ma souche, avoir 27 ou 23 ans alors, c’était quoi, comment, cet hier déjà si lointain ? </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">De l’autre côté de l’Atlantique débute la Guerre de Sécession. En Egypte, se perce le canal de Suez. En Prusse, Bismarck est fait ministre de Guillaume Ier, et par <em style="mso-bidi-font-style: normal;">cheu nous</em>, Guillaume et Antoinette se marient nom d’un chien ! Imaginer ces ancêtres bilingues ? Pas possible… A s’attarder sur l’épais trait des lettres appliquées de leurs signatures, même fierté de rustres que j’imagine, pourtant, fiers d’avoir su écrire comme d’avoir gagné l’Université à quelques générations de ça. La France, nation civilisée d’après 89. Sûrs d’être modernes, eux déjà. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Républicains ? Peut-être. Dans la suite du registre de l’Etat-civil, le nom de Guillaume presque partout ; toujours lui qu’on cite en témoin, à titre de cousin ou de voisin, sa griffe quatre ou six fois l’an, sous des avis de naissances, de mariages, de décès. A-t-il lu beaucoup de livres ? Nulle assurance. Le journal, j’en ai l’intime conviction. J’imagine ses pantalons gris à rayures épaisses, ses chemises de coton, ses bretelles à boutons. Sans trop me forcer, j’entends comme son rire</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Or nous voici déjà en 1867. Une nouvelle fois, sur le parquet rustique de cette maison commune. Guillaume « présente un enfant de sexe masculin ». C’est le 30 décembre. A son domicile est né un garçon qu’on prénomme aussi Guillaume avant d’aller vider les verres. Guillaume II, donc.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>On vient de passer Noël. Bientôt l’an neuf. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Se joue-là comme un bonheur épais, collectif, rural, calfeutré dans les rouages de la tradition et sûr de son temps. La poursuite de la race. Cultivateurs, leurs maisons basses sont en pisé, leurs champs bordent le Rhône large qui galope vers la ville, leurs rues sont bordées de platanes et leur église, faite de chapelles bancales autour d’un haut clocher, domine le haut mur du cimetière où veillent les Anciens. Entre Lyon et la Suisse, il y a comme du Jean-Jacques dans leur république agricole.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Ils portent noms Guillaume, mais aussi Claude ou Balthazar. Antoinette, Jeanne ou Claudine. 1867 : s’apprête à leur tomber dessus, avant la grande Boucherie de quatorze qui balayera leur monde, comme un avant-propos douloureux, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>la première guerre du monde moderne. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Guillaume qui sait écrire, continue à signer les avis, d’un geste de plus en plus sûr, qui rythme la vie de la commune. Les saisons recouvrent les champs humides non loin du Rhône. Le fleuve offre ses poissons, mais fait aussi pousser l’arthrose. Le pire et le meilleur, toujours. La République de Paris arrive à son pas. La salope leur offrira le meilleur, et le pire tout autant.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">C’est Guillaume qui, un tragique soir de janvier 1863, « à une heure du soir », avait signé à 28 ans l’acte de décès de sa mère. C’est lui qui, dix ans plus tard, aura signé celui de son épouse « âgée de trente quatre ans ». Plus tragique encore, et j’entends derrière ces lignes comme un gros chagrin : on vivait en ce temps là dans les champs contigus de la naissance et du deuil, vieillissant, apprenant à survivre. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">En 1884, c’est finalement lui qui trépasse, « au domicile de lui-même », <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>déclare l’avis signé par son beau-frère et par l’instituteur, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">le trente du mois de novembre à six heures du matin.</em> De quoi meurt-on, en ces temps déjà modernes et pourtant rudes, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>à cinquante ans, au domicile et quand point l’aube ? Suis tenté d’imaginer la thrombose, la <em style="mso-bidi-font-style: normal;">thrombose des cultivateurs</em>, et j’espère pour lui qu’elle fut vraiment foudroyante. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Il était le grand-père que mon grand-père, né en 1893, n’a jamais connu. Pourtant, que peu d’ans nous séparent !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Je n’ai reçu de lui, ni murs ni papiers ni paroles ni photo. Que des gènes, un vrai parchemin de silence. Sur lequel était inscrit le pire comme le meilleur, l’écriture et la thrombose, un vif émerveillement, aussi, quoi d'autres... allez savoir ? <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Au cimetière de Thil, nulle trace de sa tombe et sur les registres, le seul roman de sa signature. La dette était là, pourtant, jusqu’à ce jour. Ce genre de chose qu’on sent qu’il faut aussi régler. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">Guillaume T, octobre 1834, novembre 1884</span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';">. Un siècle tout juste avant Orwell. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Georgia, serif; color: #000000;">Dans la France chrétienne d’alors, on composait à la plume des espèces de faire-part en carton plié : </span><span class="Apple-style-span" style="font-family: Georgia, serif; font-size: 16px;">« Il n’a pas connu le repos ici-bas. Priez pour lui, en retour, il priera pour vous ». <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"><span style="color: #000000;">Voilà. A ce point d'effacement, la prière est telle une dette, et la dette telle une prière : nombreux ceux qui furent, et dont le portrait le plus juste n'est qu'un champ...</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3057666" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/01/02/1654675127.jpg" alt="sasiadka20.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Georgia','serif';"><span style="color: #000000;"><br /></span></span></p>
Pierrehttp://parcoursdefoi.hautetfort.com/about.htmlLa génétique au risque de l'eugénismetag:parcoursdefoi.hautetfort.com,2010-09-06:28855072010-09-06T07:40:00+02:002010-09-06T07:40:00+02:00 La génétique au risque de l’eugénisme, tel est le titre donné aux actes de...
<p><img id="media-2630808" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://parcoursdefoi.hautetfort.com/media/01/00/3689641809.jpg" alt="Génétique.jpg" />La génétique au risque de l’eugénisme, tel est le titre donné aux actes de la quinzième assemblée générale de l’Académie Pontificale pour la Vie.</p><p>Après le discours de bienvenue du pape BENOÎT XVI aux participants du congrès, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Rino_Fisichella">Monseigneur Rino FISICHELLA</a> président de l’Académie pontificale pour la vie, ouvre l’Assemblée qui sera marquée par l’instruction <a href="http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20081208_dignitas-personae_fr.html">Dignitas personae </a> de septembre 2008 sur les questions de bioéthique, auquel il faut ajouter le document explicatif intitulé <a href="http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20081212_sintesi-dignitas-personae_fr.html">Synthèse de l’instruction « Dignitas personae »</a></p><p><a href="http://explore.georgetown.edu/people/ktf3/?PageTemplateID=315">Kevin T. FITZGERALD</a>, s.j., professeur de recherche associé, département d’oncologie, fait ensuite un tableau général de l’eugénisme et particulièrement son évolution depuis les découvertes en biologie. Après Mendel qui a décrit la génétique en s’attachant aux caractéristiques physiques et Galton qui a ajouté que les comportements pouvaient avoir une composante héréditaire. Les développements récents ont poussé les chercheurs dans une piste eugénique : améliorer l’être humain !</p><p> Suivent deux interventions <strong>très</strong> techniques.</p><p>Bruno DALLAPICCOLA, professeur de génétique médicale, université La Sapienza à Rome, fait le point sur les maladies à composante génétique. Monseigneur Jacques SUAUDEAU, Académie pontificale pour la vie, fait un tour d’horizon des techniques médicales utilisées pour corriger les anomalies observées. Il y parle de la thérapie génique somatique et germinale. (On écouter de lui une <a href="http://gloria.tv/?media=71948">Conférence</a> sur les avortements)</p><p>Manuel J. SANTOS, professeur de génétique, université pontificale du Chili, Santiago du Chili, présente le rêve de certains scientifiques d’améliorer la race humaine en modifiant son génome. Mais il montre en quoi cette perspective est une illusion.</p><p> Paul. A. LOMBARDO, professeur de droit, Georgia State University College of Law, Atlanta, fait l’histoire de l’eugénisme et de l’emploi du mot, et ce depuis l’antiquité.</p><p> Monseigneur Ignazio SANNA, professeur émérite d’anthropologie, université pontificale du Latran à Rome développe un point de vue philosophique et théologique sur l’eugénisme et sur l’évolution des mots employé pour le décrire.</p><p> Roberto ANDORNO, chercheur auprès de l’Institut d’éthique biomédicale, université de Zurich en Suisse, s’attache principalement au DPI ( Diagnostic Pré Implantatoire.) et aux problèmes qu’il pose</p><p>Barbara CHYROWICZ, SSpS, professeur de philosophie, université catholique Jean Paul II à Lublin, Pologne, parle de l’utopie de dépasser <em>l’Homo sapiens</em> en agissant sur le génome humain. ! Pourtant c’est une idée qui tente certains scientifiques</p><p>Augusto SARMIENTO,professeur de théologie morale, université de Navarre à Pampelune en Espagne, centre son intervention sur l’instruction « Dignitas Personae »</p><p>I. John KEOWN, professeur d’éthique chrétienne, Georgetown University à Washington, D.C., décrit une série de lois anglaises et leur évolution.</p><p> Didier SICARD, président émérite du Comité consultatif national d’éthique, Paris, essaie d’analyser les pratiques courantes utilisées ou prônées dans le suivi des naissances et des interruptions de grossesse.</p><p> Jacques SIMP0RÉ, professeur de générique moléculaire, université de Ouagadougou au Burkina Faso, recadre différentes lois ou perspectives par rapport aux droits de l’homme.</p><p> Ce livre intéressera certainement les personnes qui participent à des débats éthiques. Autre piste pour la compréhension des perspectives actuelles suivant l’état de la recherche : un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%25C3%25A9nisme">très long article</a> dans Wikipedia.</p><p> Voici encore un blog très fréquenté qui, lui, est plus adapté aux circonstances du vécu quotidien des parents ou futurs parents : <a href="http://bioethique.catholique.fr/index.php">Blog bioéthique</a>.</p><p> </p><p> </p><p> </p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlL'unité par le Roi.tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2009-08-21:23350852009-08-21T23:29:00+02:002009-08-21T23:29:00+02:00 Dans une Monarchie héréditaire , le choix humain sur la magistrature...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">Dans une <b>Monarchie héréditaire</b>, le choix humain sur la magistrature suprême de l’Etat, n’a pas sa part, par la simple force des choses, ni celui des princes ni celui de l’électorat : <b>le roi, devenu roi par l’événement le plus triste d’une vie</b>, c’est-à-dire la mort d’un homme qui, le plus souvent, est celui qui lui a donné la vie, <b>ce nouveau roi est libre des programmes, des querelles partisanes, des manœuvres politiciennes</b> : il ne doit rien au jeu politique usuel, c’est par sa naissance et le mode de désignation le plus naturel qui soit qu’il est souverain. Cela lui procure une liberté certaine, <b>statutaire</b>, qui lui confère aussi une autorité qui n’est pas que personnelle (même si son charisme propre peut avoir une incidence non négligeable sur le paysage politique, sur la conduite de l’Etat et sa perception dans le pays), mais reflète celle de ses prédécesseurs, la poursuit et s’en nourrit elle-même. De plus, ce mode de désignation assure au monarque une position politique qui n’est pas une posture mais un cadre institutionnel « <b>au-delà du paysage électoral</b> » et politique ordinaire, sans pour autant méconnaître ni le paysage ni le calendrier politiques de son pays et de son époque.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">Cela lui donne un avantage certain, comme le rappelle mon ami Michel Fromentoux, principal rédacteur de <b><i>L’Action Française</i></b> d’aujourd’hui : « <b>Le roi héréditaire est le seul homme qui, par sa position même, peut voir, embrasser dans tous ses aspects et servir en toutes ses exigences le bien commun. Non élu, il n’est l’homme d’aucun parti : roi de tous les Français sans distinction, placé par nature bien au au-dessus des tendances, des modes et des intérêts particuliers, pouvant rester sourd à toutes les sollicitations des puissants de la finance et de l’intrigue qui ne lui sont d’aucun appui pour se maintenir au pouvoir, n’ayant aucune clientèle à flatter, ni aucune fortune à établir, le roi héréditaire est le fédérateur-né de toutes les familles françaises qui peuvent voir en lui un lien vivant, le symbole même de l’unité par-delà les divergences de toutes sortes.</b> ».</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">Le monarque apparaît ainsi comme <b>la représentation symboliquement forte de la France</b> et, au-delà de sa simple actualité politique, de son histoire, aussi mouvementée qu’elle soit, <b>héritier</b> <b>des bons comme des mauvais moments</b> : <b>le roi n’a pas à faire le tri dans l’histoire</b>, il en assume la totalité et toute la complexité, voire les ambiguïtés. Il n’est pas un souverain qui donne des bons ou des mauvais points à tel ou tel règne, à tel ou tel régime, à tel ou tel Chef d’Etat : <b>il poursuit une histoire qui est celle, unique à défaut d’être unitaire, de notre pays</b>. Pas de revanche non plus à prendre, pas de République ou d’Empire à dénoncer, il « <b>prend tout</b> », car <b>sa</b> <b>position lui enjoint de tout assumer et d’incarner la France elle-même</b>, son être présent comme sa mémoire, sa nature, ses gloires comme ses défaites, ses bontés comme ses pages les plus sombres : en faisant cela, <b>il laisse le champ libre aux historiens et il libère l’Etat et la nation de la pesanteur d’un « devoir de mémoire »</b> en définitive incapacitant et paralysant pour les générations actuelles et à venir.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">D’autre part, sa position lui permet d’être « <b>le trait d’union</b> » entre toutes les parts, provinciales, communales, communautaires, politiques, etc., du pays : il incarne une unité qui dépasse les différences, les ordonne au bien commun général sans les dissoudre ou les séparer du tronc commun. L’ancienne formule évoquée par le roi Louis XVI dans sa lettre de convocation des états généraux, « <b>les peuples de France</b> », rappelle que la Monarchie, principe d’unité en France autour de la Couronne, est d’abord <b>fédérative</b>, voire <b>fédérale</b> : incorporant au fil de la construction de la nation française des entités et des identités fort différentes (voire antagoniques…), les sublimant sans les détruire, ce qui ne sera pas forcément l’attitude d’une Révolution puis d’une République uniformisatrice à défaut d’être capable de représenter une « libre unité », <b>la Monarchie permet, par son principe même, la prise en main par les corps sociaux d’une grande part de leur destin</b>, dans le cadre institutionnel national. Là encore, c’est le principe de la <b>continuité monarchique</b> assurée par la transmission simple et non équivoque (et non disputée) de la magistrature suprême de l’Etat qui autorise cette liberté redistribuée aux autorités locales ou sociales…</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlMonarchie, naissance et mort d'un roi.tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2009-08-01:23107412009-08-01T01:01:09+02:002009-08-01T01:01:09+02:00 Normal 0 21 MicrosoftInternetExplorer4...
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J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlLa Monarchie héréditaire à la française.tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2008-08-07:17423712008-08-07T21:03:00+02:002008-08-07T21:03:00+02:00 Mieux que les républicains classiques, et même si certains doivent être...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">Mieux que les républicains classiques, et même si certains doivent être écoutés car ils ont un vrai sens de l’Etat et de la « Res publica », de la Chose publique, et, en ce sens, ils nous sont proches, les royalistes peuvent proposer un nouveau régime qui concilie autorité et libertés, Etat et communautés, politique et social : la Monarchie…</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">Entendons-nous bien : lorsque je parle de Monarchie, il ne s’agit pas de n’importe quelle monarchie, mais de celle qui, par un effort multiséculaire, a littéralement, territorialement et politiquement, « <b>fait la France</b> » ; celle qui transmet la magistrature suprême de l’Etat par le simple fait des générations qui se succèdent, et qui a, durant sa propre histoire, a pris des formes variées mais adaptées à la construction française et à son histoire. Il ne s’agit pas d’évoquer des monarchies étrangères qui, tout honorables qu’elles soient, ont elles-mêmes leurs traditions, leurs politiques, leurs formes, et qui peuvent, certes, servir d’exemples sans toujours être des modèles. Je dois même avouer que certains régimes monarchiques me sont détestables parce qu’ils sont l’antithèse de la monarchie « <b>à la française</b> »…</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">Cette précision s’impose où, à l’heure de la globalisation et de la confusion, le sens des mots a parfois perdu son enracinement particulier, sa propre réalité liée à une histoire elle-même particulière, et que le « <b>One world</b> » dénoncé par George Orwell ne laisse guère de place à l’exception, à la « dissidence », pourrait-on dire si le terme n’avait pas été récupéré et vidé de son sens premier par une « <b>démocratie de consommation</b> » qui s’immunise ainsi contre des pensées « alternatives ». La Monarchie dont il est ici question a un cadre, un sens, une réalité historique.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">Ce qui distingue la Monarchie des autres régimes en France, c’est d’abord le caractère « <b>héréditaire et successible</b> » de la transmission de la magistrature suprême de l’Etat, symbolisé par deux formules célèbres : « <b>Le roi est mort, vive le roi !</b> » et « <b>Le roi ne meurt jamais</b> », formules qui peuvent paraître contradictoires et qui, en fait, recouvrent la même réalité. Effectivement, dans la monarchie française, le fils succède au père sur le trône, mais cela dans le meilleur des cas : il arrive que, au fil de l’histoire, la succession « saute » une ou deux générations, ou qu’elle soit, par le jeu des circonstances, dévolue à un frère, voire à un cousin, parfois fort éloigné. Pourtant le principe de la succession « filiale » n’est pas remis en cause et la transmission se fait naturellement, de la manière la plus simple, selon l’ordonnancement même de la famille royale : en somme, c’est le mode de transmission du pouvoir suprême le plus naturel qui soit car fondé sur le principe même de la vie humaine et de sa pérennisation. Il n’y a pas de place pour le choix ou la brigue pour accéder à la tête de l’Etat : pas de campagne électorale entre membres de l’aristocratie politique issue des grandes féodalités partisanes ; pas de promesses et de facilités démagogiques pour « plaire » au plus grand nombre (qui peut être « la majorité plus une voix », principe même de l’élection démocratique si l’on en croit les constitutionnalistes) ; pas de « cousinage » plus ou moins discret avec les puissances financières ou économiques pour payer le travail d’accession au pouvoir présidentiel ; etc.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">Le mode de succession au trône en France épargne au pays une vacance de l’Etat (d’où la formule évoquée plus haut : « le roi ne meurt jamais », qu’il faut comprendre comme l’Etat…) ou une bataille violente et forcément destructrice des amitiés, voire des équilibres politiques du pays, pour la conquête de celui-ci : c’est aussi un gage de renouvellement, ne serait-ce que par le fait qu’en général (il peut y avoir des exceptions, certes) le nouveau roi est d’une autre génération que celui à qui il succède, et qu’il est d’un « autre temps », sans pour autant dévaluer le précédent (tout le contraire de l’attitude d’un Sarkozy à l’égard de son prédécesseur…). Ainsi, tout en assurant la continuité de l’Etat, il peut en apprécier différemment la politique ou les enjeux du moment : ce n’est pas une rupture, mais plutôt une évolution, une « autre politique » rendue possible par l’arrivée d’un nouvel homme, d’une nouvelle équipe à la tête de l’Etat. La continuité ainsi permise, reliant l’hier et le demain par le roi du présent et qui ne peut se confondre avec du fixisme, assure la parole de l’Etat, garantit la réalisation des grandes politiques fondée sur la durée, tant sur le plan environnemental que social ou diplomatique : l’arrivée au pouvoir d’un nouveau roi n’est pas une remise en cause des politiques précédentes mais assure leur pérennisation ou, si elles ne semblent plus fonctionner, leur remise à plat.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; font-family: Verdana;">Bien sûr, la réalité est parfois moins simple, mais <strong>la durée inscrite par la Monarchie à la tête de l’Etat est un gage de sécurité politique et diplomatique</strong> qui, d’ailleurs, permet aux gouvernements de travailler plus librement, sachant que la question de la magistrature suprême ne se pose plus, ce qui désarme déjà quelques velléités politiciennes…</span></p>
lafautearousseau royalistehttp://lafautearousseau.hautetfort.com/about.htmlArgentine: Cristina Kirchner succède à son mari.....tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2007-10-29:12893632007-10-29T08:00:00+01:002007-10-29T08:00:00+01:00 .....qui envisage...
<p> .....qui envisage d'ores et déjà de se représenter en 2011! Ce n'est pas pour parler de l'Argentine que nous évoquons ce fait aujourd'hui, mais pour en revenir à une phrase de la chronique de Philippe Val, dont nous avons parlé ici même le 18 Octobre. On se souvient que le directeur de <strong>"Charlie Hebdo"</strong> voyait dans la révolution la fin définitive de la transmission biologique du pouvoir. Que la Révolution ait eu cette volonté, certes; mais qu'elle y ait réussi, en France et ailleurs dans le monde, Philippe Val en est-il si sûr? L'exemple que nous offre aujourd'hui l'Argentine est plutôt amusant, voire même -pourquoi pas?...- plutôt sympathique. Mais il a son pendant tragique et effroyable, qui ne fait plus rire du tout ni même sourire, en Corée du Nord: là où la dynastie des KIM (Kim Jong Il le fils après Kim il Sung son père) continue de faire régner un despotisme, une tyrannie et une terreur au quotidien qui ne font certes pas honneur aux tenants de la révolution; entre ces deux extrêmes -de l'Argentine et de la Corée du Nord- on a Cuba, avec Raul, le frère de Fidel; on a Bachar el Assad, fils de Hafez, en Syrie (deux régimes clairement progressiste -pour la Syrie- et révolutionnaire -pour Cuba-...); on a, pour ne parler que de l'Afrique du Nord, la Lybie, l'Egypte et la Tunisie; on a aussi ce que l'on pourrait appeler l'explosion du népotisme, chose qui a évidemment toujours existé mais qui a pris une ampleur stupéfiante dans de nombreux pays se réclamant de l'héritage révolutionnaire (voyez le petit monde des Ceaucescu, pour ne prendre qu'un exemple....)</p> <p> On est bien obligé de constater et de rappeler a Philippe Val que -malgré qu'il en ait...- dans ce domaine comme dans tant d'autres (tous les autres?.....) la révolution a beaucoup parlé, beaucoup promis, et pas toujours tenu!; qu'elle est même assez souvent arrivé au contraire de ce qu'elle avait proclamé....</p> <p> L'exemple majeur, le plus parlant et en même temps le plus <strong>"énorme"</strong> (le plus scandaleux aussi) ne nous est-il pas fourni par le sabre et l'héritier de la révolution française: Napoléon lui-même! Voici une révolution qui abat la régime qui a construit la France, et fait d'elle la première puissance du monde; qui <strong>"tourne le dos à la transmission biologique du pouvoir"</strong>, comme l'annonce fièrement Philippe Val, pour en tirer honneur et semble-t-il orgueil; sauf que, moins de dix ans plus tard, elle se jette dans les bras de celui qui se fera appeler <strong>"Sire"</strong> et <strong>"Majesté",</strong> se fera sacrer par le Pape et fera tout ce qu'il pourra pour instituer une nouvelle dynastie, avec le Roi de Rome! On croit rêver! Et s'il a finalement échoué à fonder sa nouvelle dynastie, on pourra tout dire de lui sauf que c'est parce qu'il n'a pas suffisamment essayé, et qu'il n'a pas fait tout ce qu'il a pu!.....</p> <p> On le voit: l'annonce de la victoire de Christina Kirschner, qui n'est pas, en soi, le sujet de cette note, nous ramène à quelque chose d'essentiel: comment Philippe Val peut-il expliquer -de Napoléon à Kim Jong Il- ces râtés et ces démentis opposés par l'histoire et l'actualité au fier principe qu'il énonce? comment peut-il expliquer la perpétuation de ce réflexe qui pousse les nations à se resserrer autour d'une famille, d'un principe, d'une dynastie lorsque -à tort ou a raison...- ces nations s'estiment menacées? Nous ne disons pas que ce réflexe est bon, ni sain ni quoi que ce soit; nous nous bornons à constater les faits; et nous, qui n'avons pas crée de <strong>"système réputé parfait"</strong> comme l'ont fait les révolutionnaires, nous posons simplement une question à Philippe Val qui, lui, se veut l'héritier de ceux qui ont crée un <strong>"système réputé parfait"</strong> et qui, comme eux, y croit dur comme fer ; parce qu'il nous semble que, dans ce domaine comme dans tant d'autres, ses beaux principes sont régulièrement démentis et contredits par les faits.</p> <p> N'en déplaise à Philippe Val, les grandes déclarations et les grands principes de 1793 ne changent rien à la réalité. Et ne protègent ni de l'incapacité des dirigeants, ni du népotisme, ni de l'exercice du pouvoir en famille, ni de la transmission biologique du pouvoir. On en a des preuves tous les jours.....</p> <p>(1) voir la note <strong>"Une aide inattendue: ou quand Philippe Val travaille pour nous..."</strong> dans la Catégorie <strong>"République ou Royauté?";</strong> et écouter la chronique de Philippe Val dans la Catégorie <strong>"Audio-Vidéo".</strong></p>