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Éphéméride du 12 janvier
tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2024-01-12:1960921
2024-01-12T03:30:00+01:00
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Plat rustique aux reptiles et écrevisses (Bernard Palissy, 1550)...
<p style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #000080;"><strong><span class="mw-mmv-title"><em>Plat rustique aux reptiles et écrevisses </em>(Bernard Palissy, 1550)</span></strong></span></p><p style="text-align: right;"> </p><p style="text-align: right;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #000080;"><em><strong>1587 : Bernard Palissy est condamné au bannissement</strong></em></span> </span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><img id="media-5938045" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/1361819944.jpg" alt="12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècle" />La vie de Bernard Palissy fut à l'image de son époque : troublée à l'extrême par les horreurs des <em>Guerres de religion</em>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Pourtant, les paradoxes n'y manquent pas : converti à la Réforme, il fut constamment protégé par de grands seigneurs catholiques, comme le connétable Anne de Montmorency, qui l'emmenait fréquemment chez lui, à Écouen (et c'est la raison pour laquelle la majeure partie de son œuvre est exposée au <span style="color: #000080;"><strong><em><a style="color: #000080;" href="http://musee-renaissance.fr/" target="_self">Musée national de la Renaissance</a></em></strong></span> du château d'Écouen); mais aussi par Catherine de Médicis, et par le roi lui-même : c'est tout simplement parce qu'il se trouvait dans ses appartements, le jour de la Saint-Barthélemy, qu'il échappa, lui, <em>réformé</em>, au massacre quasi général... <a title="Château d'Écouen" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_d%27%C3%89couen"><br /></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">À partir de 1530, cet autodidacte - "<em>peintre sur verre et faïence" - </em>étudia la technique de cuisson des émaux. La découverte d'une coupe de céramique émaillée, d'un superbe blanc, dans la collection d'un grand seigneur, décida de sa <em>carrière</em> : il voulut à tout prix découvrir le secret de sa fabrication. De 1536 à 1556, il consacra vingt ans de sa vie à tenter de reproduire la glaçure de cette coupe qu'il avait vue : qui ne connaît l'histoire de Palissy ruiné, brûlant ses meubles et son plancher pour y parvenir ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">C'est en 1555, après une vingtaine d'années d'épreuves physiques et morales, endurant les reproches de sa femme et les moqueries de ses voisins, qu'il put enfin couvrir ses poteries d'un <em>émail jaspé</em>. Il innova en adaptant à la céramique le goût des grottes (d'où le terme de <em>grotesques</em>) importé d'Italie vers le milieu du XVIème siècle. Ses pièces les plus connues sont des céramiques (vases, bassins, plats ou ustensiles divers) qui incluent des fruits, des feuilles ou des reptiles dans leurs décors naturalistes en relief (ci-dessous, son célèbre "plat à bestioles" du Musée de Sèvres). <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Anne de Montmorency, grand esthète, le fit travailler à la décoration de son splendide château d'Écouen, et le protégea comme de nombreux autres artistes tels que Jean Goujon.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/298921507.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5178905" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/107690959.jpg" alt="12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècle" /></a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Plat "à bestioles", Musée de Sèvres</em></span></p><p><img src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/00/3289559880.jpg" id="media-5264260" alt="" /></p><div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">De l'<em>Encyclopédie Larousse</em> :</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">"Céramiste, écrivain et savant français (Agen vers 1510 - Paris 1589 ou 1590).</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Beaucoup ne voient en lui qu'un céramiste obstiné brûlant ses meubles dans son four pour essayer de réaliser des plats émaillés aussi beaux que ceux fabriqués alors par les Italiens. Derrière l'image simpliste qu'il a lui-même contribué à forger se cache une personnalité autrement complexe et fascinante. Autodidacte devenu encyclopédiste, cet homme issu du peuple, qui sera le protégé des rois de France, tout en étant persécuté pour sa foi protestante, et qui possédait une force et une vitalité peu communes, est le premier à comprendre que les fossiles sont des restes de plante</span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/3325773076.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5543147" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/49390352.jpg" alt="12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècle" /></a></span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">s et d'animaux, et qu'ils constituent la preuve du déplacement des mers.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">On sait peu de chose sur sa jeunesse. Il fait son apprentissage de peintre-verrier à Saintes. Il s'installe dans cette ville après avoir accompli le traditionnel tour de France des </span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">compagnons, qui lui permet de se perfectionner dans son art et aussi d'observer la nature dont tous les aspects l'intéressent. Il se marie (il aura de no</span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">mbreux enfants) et se convertit au protestantisme. Vers 1539, il délaisse le verre pour la poterie et, durant de longues années, s'adonne à de multiples expériences afin de trouver le secret de l'émail blanc. Il sacrifie tout à ses recherches, allant de son propre aveu jusqu'à brûler les planchers et les tables de sa maison pour alimenter son four. Comme il doit faire vivre sa nombreuse famille, il exerce parallèlement la profession d'arpenteur-géomètre. En parcourant, sa chaîne à la main, les marais salants de Saintonge, il observe la faune aquatique dont il s'inspire pour la décoration de ses plats.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ayant acquis la maîtrise des émaux </span></strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">(ci dessous, cruche, ndlr),</span><strong><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> il commence à produire la fameuse vaisselle qui a fait sa réputation à partir de 1555. Ses "bassins rustiques" sont de grands plats ornés d'animaux ou de coquillages en relief : un lièvre qui court, une écrevisse qui étend ses longues pattes, un lézard qui grimpe... Il fait la connaissance du connétable Anne de Montmorency, pour lequel il réalise notamment, à Écouen, une grotte à décor céramique représentant plantes et animaux marins. Le connétable le présente à la reine mère Catherine de Médicis qui l'invite, en 1566, </span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/2342419172.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5543148" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/21272128.jpg" alt="12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècle" /></a></span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">à venir travailler à la décoration du nouveau palais des Tuileries. Bénéficiant de la protection royale, B. Palissy échappe au grand massacre des protestants en 1572, mais doit quitter Paris. Il se réfugie à Sedan, d'où il revient bientôt pour donner, à Paris, des cours publics d'histoire naturelle qui attirent savants et érudits. Tandis que ses fils continuent à fabriquer des pièces de céramique dans son atelier, il rédige ses Discours admirables dont un chapitre, intitulé "Art de terre", livre son expérience de potier. Il forme également un "cabinet de curiosités", ébauche d'un musée d'histoire naturelle, qui abrite toutes sortes de "choses admirables et monstrueuses". </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">En 1586, il est de nouveau emprisonné à cause de ses convictions religieuses. Sommé de se convertir, le vieillard refuse de plier. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Il meurt en prison, à la Bastille, vraisemblablement victime de la faim </span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">et des mauvais traitements.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ses poteries émaillées, dites <em>figulines</em>, ornées d'animaux et de plantes moulés au naturel sur des plats et des vases et recouverts de glaçures brillantes, ont été très imitées par ses disciples, puis au XIXème siècle, notamment par Ch. Avisseau. Ses recherches ont amené de notables progrès techniques dans la diversification et le mélange des glaçures.</span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong><a style="color: #000080;" href="http://www.museepalissy.net/" target="_self">http://www.museepalissy.net/</a></strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><a style="color: #000080;" href="http://www.cosmovisions.com/Palissy.htm" target="_self"><strong>http://www.cosmovisions.com/Palissy.htm</strong></a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em> </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>et, un peu austère, un peu "sec", mais très riche d'informations : </strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><a style="color: #000080;" href="http://www.alienor.org/publications/palissy/texte.htm" target="_self"><strong>http://www.alienor.org/publications/palissy/texte.htm</strong></a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p></div><div> </div><div><br /><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/88059071.3.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4844526" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/2482906768.3.jpg" alt="12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècle" /></a></span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p> </p><p> </p><p><span style="color: #000080; font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>1628 : Naissance de Charles Perrault</strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/2057230865.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1470155" style="border-width: 0px; margin: 0.7em auto; display: block;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/02/1267892704.jpg" alt="175px-ChPerrault.jpg" width="274" height="404" /></a></span></div><div><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">S'il est bien sûr connu pour ses <strong><em><a href="http://www.alyon.asso.fr/litterature/livres/XVIII/esprit_salon/perrault/">Contes</a></em></strong>, il ne faut pas oublier le rôle de Perrault dans une <strong>"affaire"</strong> qui devait finalement avoir beaucoup plus d'importance qu'on ne l'a cru à l'époque, et qu'on ne le croit encore parfois aujourd'hui : c'est lui qui ouvrit la <em>Querelle des Anciens et des Modernes...</em></span></div><div><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">En apparence, le débat est simple : Perrault, chef de file des <em>Modernes</em>, pense que l'Antiquité n'offre pas de modèles insurpassables, et que les Arts en général, la littérature en particulier, brillent d'un plus vif éclat sous Louis XIV que sous Homère.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Boileau (ci dessous), chef de file des <em>Anciens,</em> pense au contraire que les auteurs de l'Antiquité (et Racine et La Fontaine sont de son avis) ont atteint une fois pour toutes la perfection artistique.</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/1978615508.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-2192242" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/1818556550.jpg" alt="boileau002.jpg" width="297" height="376" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><em> Dans notre Catégorie <span style="color: #000080;"><a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/lire-jacques-bainville/" target="_self">"Lire Jacques Bainville",</a> <span style="color: #000000;">voir la note :</span> <a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2012/04/02/lire-jacques-bainville-x-boileau-royaliste.html" target="_self">Boileau... royaliste</a></span></em></strong></span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong> </strong></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong> </strong></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <br /></span></div></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">La <em>bombe</em> éclate le 27 janvier 1687, lorsque Perrault présente à <em>l'Académie Française</em>, à l’occasion d’une guérison de Louis XIV, son poème <em>Le siècle de Louis le Grand,</em> dans lequel il fait l’éloge de l’époque de Louis XIV comme étant une époque idéale, tout en remettant en cause la fonction de modèle de l'Antiquité. Il y écrit entre autres :</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>"</strong><em><strong>La docte Antiquité dans toute sa durée<br /> À l’égal de nos jours ne fut point éclairée."</strong></em></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em> </em></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> Pensée qu'il précisera dans un autre ouvrage :</span></div><div style="text-align: left;"><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em><strong>"La belle Antiquité fut toujours vénérable;<br />Mais je ne crus jamais qu’elle fût adorable.<br />Je voy les Anciens sans plier les genoux,<br />Ils sont grands, il est vray, mais hommes comme nous;<br />Et l’on peut comparer sans craindre d’estre injuste,<br />Le Siècle de Louis </strong></em><em><strong>au beau Siècle d’Auguste..."</strong></em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/3891332943.99.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6213010" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/3795001252.114.jpg" alt="12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècle" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>La Porte Saint-Denis, bâtie en 1672 par Nicolas-François Blondel, afin de célébrer les victoires du Roi sur le Rhin et dans sa guerre contre la Hollande. </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Inspiré de l’arc de Titus à Rome, ses deux bas-reliefs sont de Michel Anguier et représentent - au Sud - le passage du Rhin et des figures allégoriques du Rhin et de la Hollande vaincus, sous les traits d'une femme affligée; au Nord, Louis XIV qui soumet la ville de Maastricht. </em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><em>Dans la frise de l'entablement est inscrite en lettres de bronze la dédicace "<strong><span class="citation not_fr_quote" lang="la" xml:lang="la">Ludovico magno, </span>À Louis le Grand" </strong>(pour d'autres informations sur ce beau monument, voir l'<span style="color: #000080;"><strong><a style="color: #000080;" href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2009/04/23/ephemeride-du-15-juin.html">Éphéméride du 15 juin</a></strong></span>).</em></span><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ceux qui ont lancé cette <em>Querelle</em> n'en avaient probablement pas conscience, mais <em>La Querelle des Anciens et des Modernes</em> revêtit en réalité une portée beaucoup plus profonde. On n'en était qu'aux débuts, mais, pour la première fois, c’était l’idée même d'<em>autorité </em>qui était attaquée, au nom de ce qu'on ne tardera pas à appeler, bientôt, <em>"le</em> <em>progrès".</em> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Ce qui semblait n'être qu'une aimable <em>disputatio</em>, entre de <em>beaux esprits</em>, se doublait donc, en le préfigurant, du débat philosophique que déclencheront les tenants des <em>Lumières</em>, lorsqu'ils opposeront <em>progrès</em> et <em>tradition.....</em> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;">Un mouvement était lancé, dont encore une fois on n'a probablement rien perçu lors de son déclenchement. L’attaque de l’<em>autorité </em>dans le domaine de la critique littéraire aura des équivalences avec les progrès de la recherche scientifique. Et le défi jeté à l’<em>autorité</em> par les <em>Modernes</em> dans le champ littéraire annonçait déjà les remises en question dont la <em>politique</em> et la <em>religion</em> (ou "le politique" et "le religieux"...) allaient faire l’objet...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"><img class="CtreTexte" src="http://img.over-blog.com/600x495/1/02/16/51/Vrac/fontenelle.jpg" alt="fontenelle.jpg" width="356" height="309" /></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div></div><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> <a href="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/88059071.3.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-4844526" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/00/2482906768.3.jpg" alt="12 janvier,charles perrault,querelle des anciens et des modernes,louis xiv,homère,boileau,racine,auguste,antiquité,la fontaine,louis le grand,siècle d'auguste,grand siècle" /></a></span></p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"> </p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"> </p><p style="margin: 5pt 0cm; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000080; font-family: verda
Bruno Chiron
http://www.bla-bla-blog.com/about.html
À deux à Troie
tag:www.bla-bla-blog.com,2024-01-05:6477972
2024-01-05T00:04:00+01:00
2024-01-05T00:04:00+01:00
On est bien d’accord : cette chronique se penche sur un livre qui n’est...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/01/2625326454.png" id="media-6500756" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">On est bien d’accord : cette chronique se penche sur un livre qui n’est pas de la dernière actualité. Sorti en 2012 en France,<a href="https://www.lisez.com/livre-de-poche/le-chant-dachille-preface-inedite-de-lauteur/9782266334426" target="_blank" rel="noopener"> <em>Le Chant d’Achille</em> (disponible chez Pocket) </a>de <a href="https://madelinemiller.com" target="_blank" rel="noopener">Madeline Miller</a> mérite toutefois que l’on découvre ou redécouvre ce premier roman formidable. L’auteure américaine a d’ailleurs sorti depuis – et c’est une bonne nouvelle ! – deux autres romans dans la même veine mythologique : <em>Circé</em> en 2019 et <em>Galatée</em> en 2023. Il est d’ailleurs fort possible que ces deux autres ouvrages feront bientôt l’objet de chroniques sur Bla Bla Blog.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour son premier livre paru,<a href="https://www.facebook.com/MillerMadeline" target="_blank" rel="noopener"> Madeline Miller </a>s’intéresse à Achille, ou plutôt à Patrocle, son ami et amant, narrateur des aventures du plus célèbre guerrier de l’Antiquité. Il fallait un certain culot pour revisiter l’histoire de ce couple légendaire et surtout l’épique Guerre de Troie, dont la dernière année a été narrée par Homère dans <em>L’Iliade</em>. Que l’on ait en tête l’un des plus célèbres incipit de la littérature mondiale : "<em>Chante, déesse, la colère d’Achille, le fils de Pélée ; détestable colère, qui aux Achéens valut des souffrances sans nombre</em>". Cette colère est au cœur du <em>Chant d'Achille</em>, roman qui dépoussière la mythologie grecque et le cycle troyen autant qu’il se lit comme un récit d’aventures, un drame guerrier et une histoire d’amour bouleversante. </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Madeline Miller dépoussière la légende troyenne pour en faire un roman d’aventure et amoureux</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Patrocle est fils de roi, comme l’était du reste son père. Un bon parti donc, à telle enseigne que, dès son enfance, il est l’un des prétendants d’Hélène, la fille de Tyndare, le roi de Sparte. La plus belle femme de Grèce, si convoitée, sera la cause, quelques années plus tard, de la Guerre de Troie, suite à son enlèvement, ou plus vraisemblablement de sa fuite pour rejoindre le prince Pâris. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Mais revenons à Patrocle. Un meurtre commis sur un jeune garçon lors d’une dispute des plus anodine contraint le Prince et fils de Ménœtios à s’exiler en Phthie. C’est là qu’il rencontre Achille. Les deux garçons sont dissemblables. L’un, l'exilé et semi-banni, est plutôt chétif, timide et peu bercé par les combats, alors que l’autre se distingue par sa noblesse et ses qualités de guerrier. Mieux, Achille est un demi-dieu, fils de Thétis et appelé à une réputation légendaire à la guerre. Achille prend Patrocle sous son aide, l’invite à le suivre chez le centaure Chiron pour son éducation, avant que les deux jeunes hommes deviennent amants et inséparables. Quelques années plus tard, le roi de Sparte Agamemnon réclame Achille pour rejoindre une armée de Grecs afin de récupérer Hélène, partie à Troie. Après quelques victoires sur le terrain, les dissensions commencent. La fameuse colère d’Achille met en péril l’issue du conflit. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ce formidable roman se lit comme un grand récit épique. Tout en restant fidèle à la geste troyenne, il dépoussière la légende troyenne pour en faire un roman d’aventure et amoureux. Les mots de Patrocle sont ceux d’un jeune homme en lutte contre le destin, en colère contre la colère, justement, de son amant et lié comme jamais au plus célèbre guerrier de la Grèce : "<em>Je le reconnaîtrais rien qu'au toucher, ou à son odeur, je le reconnaîtrais si j'étais aveugle, aux seuls bruits de sa respiration et de ses pas martelant le sol. Je le reconnaîtrais dans la mort, à la fin du monde</em>". On sort transformé de ce livre, enthousiasmé par une histoire entrée dans la postérité et qu’une autrice américaine a réussi à moderniser en redonnant vie à ces formidables personnages que sont Achille, Patrocle, mais aussi Ulysse, Agamemnon ou la bouleversante Briséis. Un très grand roman.</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Madeline Miller, <em>Le Chant d'Achille</em>, éd. Pocket, 2012, 480 p. </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.lisez.com/livre-de-poche/le-chant-dachille-preface-inedite-de-lauteur/9782266334426" target="_blank" rel="noopener">https://www.lisez.com/livre-de-poche/le-chant-dachille-preface-inedite-de-lauteur/9782266334426</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://madelinemiller.com" target="_blank" rel="noopener">https://madelinemiller.com</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/MillerMadeline" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/MillerMadeline</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2008/12/25/iphigenie-d-europe-ou-la-mondialisation-en-alexandrin.html" target="_blank" rel="noopener">"Iphigénie d'Europe"</a></span></em><br /><em><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/12/23/diane-ducret-la-dictatrice-6476006.html" target="_blank" rel="noopener">"La femme est l’avenir de l’homme"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/lTl8ZUTKOdo?si=cmOv8vNL6aDAqGrR" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Raymond ALCOVERE
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Jour
tag:raymondalcovere.hautetfort.com,2023-11-10:6470258
2023-11-10T09:50:24+01:00
2023-11-10T09:50:24+01:00
"Et il allait, semblable à la nuit." Homère, l'Iliade Photo de...
<div class="" dir="auto"><div id=":r3a:" class="x1iorvi4 x1pi30zi x1l90r2v x1swvt13" data-ad-comet-preview="message" data-ad-preview="message"><div class="x78zum5 xdt5ytf xz62fqu x16ldp7u"><div class="xu06os2 x1ok221b"><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><img id="media-6488426" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/02/02/3846472633.jpg" alt="Mark Littlejohn34.jpg" />"Et il allait, semblable à la nuit."</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Homère, l'Iliade</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Photo de Mark Littlejohn</span></div></div></div></div></div></div>
Ratatosk
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Le traité d'Alaksandu: le mythe de Troie ressuscité dans un document ancien en langue hittite ?
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-07-17:6452715
2023-07-17T21:42:39+02:00
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Le traité d'Alaksandu: le mythe de Troie ressuscité dans un...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6462750" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2190797997.jpg" alt="549399ac8d1319677e6daa194fc1c801.jpg" width="587" height="881" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Le traité d'Alaksandu: le mythe de Troie ressuscité dans un document ancien en langue hittite ?</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Marco Scarsini</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 10pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Source: https://www.ilprimatonazionale.it/cultura/il-trattato-alaksandu-il-mito-di-troia-rivive-in-un-antico-documento-in-lingua-ittita-267006/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les âpres batailles dans la plaine de Troie racontées par Homère ont façonné l'imaginaire collectif des Européens pendant des millénaires. Nous avons tous lu ou entendu au moins une fois les récits de la colère du puissant Achille, de la fureur de Diomède ou de la loyauté dévouée d'Hector, et nous nous sommes délectés des voyages du rusé Ulysse pour rentrer chez lui après plus de dix ans de guerre. La guerre de Troie occupe une place si importante dans notre patrimoine culturel que, pendant des siècles, les historiens et les érudits se sont efforcés de rechercher sa véracité historique dans des documents ou, comme le grand Heinrich Schliemann, grâce à d'heureuses découvertes archéologiques.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6462751" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2542547648.jpg" alt="Troy_Museum_Hittite_Treaty_0022.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le traité d'Alaksandu</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En effet, certains indices sur cet événement, qui s'est avéré décidément capital pour les anciens géniteurs de notre civilisation, sont apparus au fil du temps pour matérialiser les rêves des passionnés, jusqu'alors relégués au rang de mythes. C'est le cas du "Traité d'Alaksandu", une inscription en langue hittite qui nous est parvenue en bon état et qui décrit précisément un accord d'amitié et d'alliance entre le roi de Wilusa, Alaksandu, et l'empereur hittite Muwatalli II. Dans ce traité, rédigé par les scribes de Muwatalli, le souverain hittite fait référence à l'ancienne amitié entre Wilusa et Hattuša (la capitale hittite) et à la récente destruction de la cité anatolienne qui, grâce à l'appui hittite, avait été reprise et replacée sous l'autorité du jeune souverain Alaksandu, qui avait échappé à la défaite de son royaume.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le fait que ce document soit daté de la fin du 13ème siècle avant J.-C. et qu'il évoque la destruction de la ville de Wilusa par des bandes d'Ahhiyawa (terme hittite désignant les Achéens) a conduit de nombreux chercheurs à l'identifier comme le récit historique de la célèbre guerre chantée par Homère, et ce pour plusieurs raisons. Le nom de Wilusa, à la fois en raison de la situation géographique de la ville antique et de l'assonance, est associé à Ilium, l'ancienne Troie ; en outre, Alaksandu, le nom du souverain rétabli sur le trône après sa destruction par les Achéens, ressemble beaucoup à Alexandre, le vrai nom du prince Pâris.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6462752" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3322241508.jpg" alt="turquie-ilion-troie-acropole-jc-golvin.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Divergences avec le mythe de Troie</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Certains éléments, cependant, ne cadrent pas, à mon avis, avec cette interprétation. Si cet article ne prétend pas à affirmer la véracité historique, les sources qui nous sont parvenues étant très peu nombreuses et trop circonstancielles pour retracer l'histoire de la "guerre de Troie" en lignes claires, le traité d'Alaksandu présente trop de divergences avec le mythe qu'Homère nous a transmis.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Tout d'abord, la destruction de Wilusa est imputée à un chef de combat du nom de Piyama-Radu ; il apparaît dans plusieurs autres sources parmi les souverains anatoliens de la côte ouest et est décrit davantage comme un brigand et un rebelle contre la souveraineté hittite que comme un grand roi d'une coalition achéenne comme devrait l'être la figure d'Agamemnon. Piyama-Radu nous est également décrit comme le chef d'un contingent achéen, mais certainement pas comme le dirigeant d'une cité, plutôt comme un aventurier, peut-être un mercenaire au service des dirigeants d'Ahhiyawa eux-mêmes. Même le fait que le jeune Alaksandu soit remis sur le trône après la reconquête d'"Ilium" ne coïncide pas avec la version de l'Iliade, puisque Pâris est tué pendant la guerre et, surtout, que toute la lignée de Priam est soit éteinte, soit réduite en esclavage par les souverains achéens. En résumé, si le traité d'Alaksandu se réfère à la chute de Troie, ce qui est probable, il ne s'agit presque certainement pas du même siège que celui chanté par Homère.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6462753" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2185709433.jpg" alt="maxtroyfault.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'autre siège</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais de quoi parle donc ce document ancien ? C'est une fois de plus la mythologie qui vient à notre secours, car les grands rois achéens, Ulysse, Achille, Ajax, ne sont pas les seuls Grecs célèbres à avoir affronté et conquis la forteresse de Troie, mais avant eux, elle a également été détruite par le grand Héraclès et un petit groupe de fidèles et d'amis guerriers. Selon le mythe, le héros le plus célèbre de la Grèce antique a sauvé la fille de Laomédon, chef perfide de Troie, d'un énorme sacrifice réclamé par la colère des dieux. En échange de ce sauvetage, Héraclès avait réclamé les chevaux divins du roi, mais Laomédon n'a pas tenu sa parole et a poursuivi le héros avec acharnement après que sa fille Hésione a été sauvée. Seul le jeune prince Priam, fils du roi troyen, prend la parole pour défendre l'honorable hôte, mais il est vite réduit au silence.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quelque temps plus tard, Héraclès revint sous les murs de Troie, non plus en tant qu'ami et invité, mais en tant que conquérant sauvage à la tête d'une petite armée de vaillants héros achéens, dont Telamon (le père de l'Ajax chanté par Homère). Troie tomba bientôt sous la fureur vengeresse d'Héraclès, qui tua Laomédon et tous ses fils, à l'exception du jeune Priam, qui fut épargné pour les paroles aimables qu'il avait autrefois réservées au Grec.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6462754" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/506236197.jpg" alt="6a7f6f6e786884e764288773ce0c5295.jpg" width="386" height="663" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Analogies avec le traité</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Vous ne voyez pas de similitudes avec le traité d'Alaksandu? Le jeune Priam qui, dernier survivant d'une lignée de rois, est reçu sous la protection des plus puissants souverains hittites et rétabli sur le trône, semble ressembler définitivement à la figure d'Alaksandu et à ses vicissitudes ; de même, le mode de guerre du mythe d'Héraclès est très proche de celui rapporté dans les documents qui parlent de cette affaire, puisque l'affrontement est rapide et n'implique pas d'immenses armées et de puissants alliés de part et d'autre comme dans le cas de l'expédition d'Agamemnon. Et puis il y a justement le cas de Piyama-Radu. Ce n'est pas un grand roi, mais un guerrier itinérant, un Achéen (peut-être, ou du moins un parent) qui passe la plupart de son temps sur les terres d'Anatolie et non à régner sur une cité mycénienne. La vie de Piyama-Radu est faite de guerre, d'affrontements, d'aventures, comme celle d'Hercule ! Il est une épine dans le pied des souverains d'Anatolie et des puissants Hittites, précisément parce qu'il ne représente aucun pouvoir institutionnalisé, mais seulement lui-même et, à la limite, son petit contingent de guerriers impitoyables, de guérilleros (tout comme nous sont décrits les héros qui accompagnent Héraclès dans l'accomplissement de sa vengeance).</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le sens des mythes</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En somme, si Piyama-Radu doit correspondre à un chef grec, pourquoi serait-ce Agamemnon et non Héraclès, beaucoup plus ressemblant? Le traité d'Alaksandu semble vouloir absolument nous communiquer quelque chose. Il semble nous crier à tous que les mythes, que les aèdes chantaient dans les salles des rois d'Europe il y a des milliers d'années, sont en fait une véritable histoire de nos ancêtres transmise oralement pendant des générations. Il semble nous dire qu'Héraclès n'était pas seulement une belle figure créée pour éduquer les enfants, mais un chef courageux qui a conduit des centaines d'hommes à la guerre et à l'aventure ; il semble nous dire que Troie n'était pas seulement l'heureuse intuition d'un barde d'origine grecque. Serons-nous jamais certains de trouver dans les événements d'Alaksandu et de Piyama-Radu une correspondance avec l'histoire de Priam et d'Héraclès ? Probablement pas, mais bon, n'est-ce point bon de rêver ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Marco Scarsini</span></strong></span></p>
Ratatosk
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Fils d'Homère
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-05-28:6445218
2023-05-28T11:36:43+02:00
2023-05-28T11:36:43+02:00
Fils d'Homère Recension: Hijos de Homero. Un viaje...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6450141" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3682532336.jpg" alt="c3499fb5ecf0a0319cb0732a9d594778.jpg" width="558" height="715" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Fils d'Homère</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Recension:<em> <span style="color: #99cc00;">Hijos de Homero. Un viaje personal por el alba de Occidente, </span></em>Alianza Editorial, Madrid, 2006.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Carlos X. Blanco</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bernardo Souvirón nous a laissé une belle introduction au monde grec, écrite avec clarté, affection et élégance. A aucun moment ce philologue ne nous accable de citations et de notes de bas de page. Il ne nous en offre que pour éclaircir ou étendre l'information. J'ai tendance à penser qu'étant professeur de lycée, le désir de se faire comprendre clairement à un public non spécialiste transparait du début à la fin du livre.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6450142" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3423829327.jpg" alt="Bernardo Souvirón. Junto a la muralla de Troya.jpg" /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6450143" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/855897772.jpg" alt="9788491048190-hijos-de-homero.jpg" width="384" height="577" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Souvirón nous raconte l'origine même de l'Europe, l'aube d'une culture, la nôtre. Une culture qui, littéralement, a son propre nom: Homère. Ce personnage, "l'éducateur de la Grèce", continue d'être aujourd'hui le symbole du poète dont le moi se cache dans les ténèbres, ne parlant jamais de lui-même, mais qui veut raconter quelle mémoire orale est passée de bouche en bouche pour former un Peuple. Homère est à la charnière entre un passé épique, purement oral, légendaire, et une Histoire déjà écrite. Une Histoire dans laquelle il a été le premier à mettre en caractères alphabétiques ce qu'il a peut-être lui-même chanté (<em>aedo</em>) ou récité (<em>rhapsode</em>). Mais Homère, le mystérieux père de l'Europe, fut aussi un créateur, un « humanisateur » de ces histoires si lointaines de héros et de dieux, et aussi d'hommes qui souffrent et meurent à la guerre, dans un monde cruel, dur et violent comme était le monde mycénien. Un monde pas si différent de celui d'aujourd'hui, aussi cruel, dur et violent. De ce sol pousse la plante de la Poésie, mais une Poésie qui est aussi Histoire (Homère est assez exact dans son récit des événements, selon l'auteur) et même le teint spirituel de l'homme européen.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces Mycéniens dont parle Homère étaient des peuples indo-européens qui, dans la partie la plus substantielle, ont façonné l'Europe que nous avons aujourd'hui et, à partir d'elle, le monde dans son ensemble. Les traits que l'auteur met le plus en évidence sont a) la mort légale des femmes et leur accaparement social dans tous les domaines, repris par l'homme comme machine de reproduction et b) la guerre comme mode de vie répandu dans certaines peuples qui ont besoin de butin, des esclaves et du sang pour survivre. Il n'est pas difficile d'observer ces traits essentiels dans le monde d'aujourd'hui, même si l'auteur ne pointe pas la dévirilisation actuelle de l'Européen et sa chute dans la bestialité. Au fil des siècles, au-delà de l'héritage hellénique, et surtout à la fin du Moyen Âge, grâce à l'esprit chevaleresque et aux influences celto-germaniques, les femmes européennes prennent le devant de la scène et parviennent à une réelle égalité avec les hommes. L'islamisation actuelle de l'Europe, jointe à l'inertie « lunaire » du sous-sol méditerranéen, va tout changer : la dignité spécifiquement européenne des femmes est mise en péril.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'autre trait qui nous vient du fond indo-européen, avec lequel nous restons essentiellement mycéniens, est le bellicisme. La guerre n'a pas disparu comme moyen de résoudre les conflits. L'usage de la guerre pour transformer les peuples et les nations en animaux de proie, en bêtes qui vivent de leur proie, n'a nullement disparu et son abandon semble aujourd'hui bien plus éloigné que le premier trait, la culture patriarcale.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6450144" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/884602243.jpg" alt="guerre-de-troie-1024x768.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il y a dans <em>Los Hijos de Homero </em>une série de thèses audacieuses, plutôt des hypothèses qui ont besoin d'être corroborées, qui attendent que l'Histoire, l'Archéologie et la Philologie les approuvent dans les années à venir. L'auteur propose d'effacer d'un trait de plume 300 ou 400 ans de la Chronologie standard, qui correspondent à ce qu'on appelle l'Age des Ténèbres, qui du XIIe au VIIIe siècle av. C. continue de nous présenter des énigmes. Nous ne savons rien de ces siècles, si ce n'est qu'il y a une continuité culturelle et qu'il n'y a pas de témoignages de catastrophes, d'invasions violentes, etc. Ce <em>Dark Age</em> s'achève avec un Homère, peut-être un Mycénien du VIIIe siècle, qui connaît presque parfaitement les événements de la guerre à Troie, malgré quelques anachronismes présents dans ses chansons. Peut-être, dit Souvirón, il y a des erreurs dans la datation chronologique dans l'établissement des synchronies. Nous laissons ici cette question, qui concerne le débat entre spécialistes, à l'avenir pour en décider.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6450145" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4200969997.jpg" alt="5c06125d8296d09b0a138b929356ae62.jpg" width="466" height="685" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En lisant l'excellent livre de Souvirón, nous pouvons nous souvenir de la situation dans laquelle les études classiques étaient enseignées dans l'État espagnol. Didactiquement, nous avons tous subi la difficulté actuelle de présenter la Philosophie comme une institution aux racines helléniques, et de montrer aux jeunes que la Civilisation dans laquelle nous vivons est fille de la Grèce. Enseigner le passage "du Mythe au Logos", la naissance de la Philosophie en Ionie, la prédisposition hellénique à la pensée rationnelle est une tâche énorme aujourd'hui compte tenu de l'analphabétisme en latin, en grec et, en général, dans la culture classique de la plupart de nos étudiants. Et ils ne sont pas coupables, ce sont nos législateurs, ministres et "comités d'experts" qui, par calcul politique, ont soutenu ces politiques démissionnaires. Des gens comme le professeur Adrados et bien d'autres dans la presse et dans tous les autres forums publics ont réclamé en vain contre cette déchéance. Pour certains intérêts fallacieux, il a semblé plus commode pour les politiciens et leurs "experts" (à mon avis, eux aussi des politiciens), d'inculquer aux jeunes esprits des matières supposées "pratiques", telles que l'économie, la numérisation (<em>sic</em>) et l'administration des entreprises, au détriment de la formation classique, clé de voûte de la compréhension de la Philosophie, des Sciences et, in fine, de l'identité des Européens. J'ose dire qu'il n'y a jamais eu autant d'étudiants dans ces matières économiques et financières au lycée et à l'université en Espagne et en Europe, et la situation économique n'a jamais été aussi mauvaise, justement.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ils voulaient faire de nos élèves de nouveaux barbares. Ces programmes y sont parvenu de manière profonde et irréversible. Ne rien savoir d'Homère, c'est ne rien savoir de sa propre culture, de la culture européenne. Il sera très difficile de saisir le message que nous ont transmis les Présocratiques, Platon ou Aristote sans connaître les piliers sur lesquels repose notre civilisation. Ce n'est qu'avec cet analphabétisme planifié depuis la soumission de nos gouvernants à l'UNESCO et à l'Agenda 2030, et perpétué avec la loi actuelle, qu'il peut être qu'incompris dans le relativisme et le multiculturalisme crus d'aujourd'hui. Toute tradition, respectable en soi mais étrangère à notre substance culturelle, est placée dans l'esprit de nos concitoyens sur un pied d'égalité avec la tradition hellénique, et très peu d'étudiants sont aujourd'hui capables de reconnaître la leur, la nôtre, dans cette tradition hellénique. Cette situation malheureuse permet d'ouvrir toutes grandes les portes à la colonisation de l'Europe, à son aliénation aux mains d'une technocratie, qui idolâtre le nouveau ou lebizarre. Ne pas connaître les Grecs va supposer, pour l'Europe, un oubli d'elle-même. L'Europe s'africanise, s'américanise, devient une salade de traditions, mais coupe -avec elle- ses racines.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Des livres aussi instructifs, aussi bien écrits que celui de Bernardo Souvirón, servent à comprendre le bien et le moins bien de notre propre patrimoine culturel. Un conglomérat historique qui comprend la guerre et le patriarcat, oui, mais aussi la démocratie et la rationalité. Si nous ne sommes pas capables de comprendre ces racines, nous ne pourrons pas grandir ou continuer à avoir une nouvelle sève.</span></strong></span></p>
Xavier JASSU
http://lapinos.hautetfort.com/about.html
Homère vu par Shakespeare
tag:lapinos.hautetfort.com,2023-05-10:6442400
2023-05-10T17:37:00+02:00
2023-05-10T17:37:00+02:00
Je lis ceci dans un manuel scolaire (par Olivier Got) : «N’oublions pas...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Je lis ceci dans un manuel scolaire (par Olivier Got) :</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">«N’oublions pas cependant qu’Ulysse, sans les dieux qui le protègent, ne serait rien.»</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">On pourrait l'oublier, en effet, tant les personnages de "L'Iliade" et de "L'Odyssée" paraissent proches de nous, au point que certains lecteurs athées peuvent apprécier la lecture des aventures d'Ulysse et de ses compagnons, s'identifier à tel ou tel héros (l'Odyssée magnifiant Ulysse entre tous).<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Certains auteurs modernes sont fascinés par Ulysse, bien que le héros grec ne soit absolument <img id="media-6447070" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lapinos.hautetfort.com/media/01/01/2124306268.jpg" alt="homère,shakespeare,ulysse,odyssée,achille,troilus,cressida,pericles,eneide,poseidon,athena,olivier got,cervantès,iliade" />pas animé par un esprit moderne ; en effet l'homme moderne est seul, tel Rimbaud, face à son destin. Parfois, au dernier moment, sous pression, il appelle Dieu au secours, quand il n'a plus sa mère.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La théorie d'un Ulysse épicurien, par un autre prof (Luc Ferry), m'a fait rire ; elle est si franchouillarde ! Les moines sont épicuriens quand ils ne sont pas masochistes : ils n'ont aucun besoin d'Athéna pour leur apprendre à jouir raisonnablement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Attardons-nous, plus que le commentaire scolaire, sur la protection divine dont bénéficie Ulysse - la déesse Athéna ; il faut préciser aussi quel Dieu s’efforce d'empêcher Ulysse de retourner à Ithaque - Poséidon.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Mais d'abord Athéna : cette émanation de Zeus est supérieure à Zeus lui-même ; elle sort par le haut, et non par le bas, comme Dionysos.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Un commentaire athée superficiel consisterait à dire qu'Athéna représente le triomphe de l'intelligence humaine sur la religion, sur la soumission à des dogmes. C'est en partie exact, et c'est ce qui explique l'illusion que certains "modernes" peuvent avoir qu'Ulysse est un héros "affranchi des dieux". Ulysse n'est pas passif, il n'attend pas tout de la providence comme certains dévots. Néanmoins Ulysse obéit à Dieu (le massacre des prétendants est un ordre divin).<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">L'homme moderne, lui, se croit "libre" ou "affranchi", quand bien même le confort, principal gain ou victoire de la modernité, devrait inciter l'homme moderne à s'identifier plutôt aux lotophages, esclaves de leurs propres désirs. Plusieurs épisodes de l'épopée d'Ulysse illustrent que, s'il y a bien un héros qui ne se laisse pas dominer par le désir, c'est Ulysse !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Si l'on voit dans l'homme moderne un individu décadent, "anarchiste" comme dit Nietzsche, un individu qui ne croit en rien qu'en lui-même - dans ce cas l'homme moderne se place sous la protection d'un de ces dieux secondaires de la mythologie, tel Dionysos (mortel) ou Chronos (archaïque), quand ce n'est pas carrément Hadès (froid).<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La divinité d'Ulysse se mesure aussi par rapport à l'humanité d'Achille, qu'anime un désir de gloire proportionnel à sa puissance physique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La déception de l’au-delà, éprouvée par Achille (chant XI), est sans doute un passage crucial de l'Odyssée ; elle indique en effet le peu de cas que Homère faisait de la religion de l'Egypte antique (religion anthropologique, c'est-à-dire entièrement spéculative). Ce passage explique aussi la guerre de religion qui opposa Platon et ses disciples à Homère et ses disciples pendant des siècles, pour ne pas dire des millénaires.<br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">*</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Cet antagonisme ou cette dialectique n’a pas échappé à Shakespeare ; celui-ci a fait d’Ulysse dans "Troïlus & Cressida" un chef politique contredisant l'idéal platonicien exposé dans "La République" - un chef politique qui sacrifie son honneur personnel à l'intérêt général. C'est-à-dire un chef "machiavélique" avant l'heure (le sens véritable du "machiavélisme" est clairement exposé par Shakespeare dans son théâtre).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">"Troïlus & Cressida" renverse complètement le propos de "L'Enéide". En effet Shakespeare a vidé "L'Iliade" de son héroïsme ou de son esprit chevaleresque, tout comme Cervantès a ridiculisé cet idéal dans "Don Quichotte".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Mais Shakespeare ne trahit pas Homère en transformant "L'Iliade" en parodie satirique. L'Odyssée souligne bien le penchant naturel de l'homme à la guerre et au pillage. Par "penchant naturel", comprenez : "homme soumis au destin" (ce que Ulysse n'est pas).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> Shakespeare a lui-même doté l’Angleterre d’une épopée homérique – "Périclès, Prince de Tyr". On comprend que le public anglais l'ait beaucoup appréciée ; si l'Angleterre est la plus athénienne des nations européennes, c'est en grande partie grâce à Shakespeare.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Shakespeare s'est efforcé de surpasser Homère ; il ne s'est pas contenté de l'imiter sans le comprendre, comme Virgile - d'ailleurs l'épopée métaphysique ne peut être semblable, en 1600, à ce qu'elle fut plusieurs siècles avant Jésus-Christ. Ce faisant Shakespeare ne trahit pas Homère, comme le théâtre de Racine qui transforme la tragédie antique en drame psychologique bourgeois.</span></p>
Zed
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Un bréviaire pour les (vrais) insoumis...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2022-12-27:6418706
2022-12-27T16:00:00+01:00
2022-12-27T16:00:00+01:00
« L’insoumis est en rapport intime avec la légitimité. Il se définit...
<blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif; color: #000000;">« <em>L’insoumis est en rapport intime avec la légitimité. Il se définit contre ce qu’il perçoit comme illégitime. Face à l’imposture ou au sacrilège, il est à lui-même sa propre loi par fidélité à la légitimité bafouée. Cela signifie être à soi-même sa propre norme par fidélité à une norme supérieure. S’en tenir à soi-même devant le néant. L’insoumission relève d’abord de l’esprit avant de recourir aux armes.</em> »</span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de rééditer le dernier essai de <strong>Dominique Venner</strong>, <em><strong>Un samouraï d'Occident - Le Bréviaire des insoumis</strong></em>, qui avait été publié initialement quelques jours après son suicide sacrificiel. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Écrivain, journaliste et historien, figure de proue du combat identitaire, Dominique Venner (1935-2013) est l'auteur d'un grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels <strong><em>Le Cœur rebelle</em></strong> (1994),<em> <strong>Histoire et tradition des Européens</strong></em> (2002), <strong><em>Le Siècle de 1914</em></strong> (2006) et <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2011/07/03/religion-memoire-et-identite.html"><em><strong>Le choc de l'histoire</strong></em></a> (Via Romana, 2011). La Nouvelle Librairie a entrepris la publication de ses carnets, sous le titre de <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2022/04/04/dominique-venner-le-rebelle-6374994.html"><em><strong>Carnets rebelles</strong></em></a>, dont deux volumes sont déjà parus.<br /></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6411609" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/1717717023.png" alt="Capture d’écran 2022-12-24 à 14.29.21.png" /></p><div class="elementor-element elementor-element-0dce166 elementor-widget elementor-widget-text-editor" data-id="0dce166" data-element_type="widget" data-widget_type="text-editor.default"><div class="elementor-widget-container"><div class="elementor-text-editor elementor-clearfix"><blockquote><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">" « Nous avons le confort, le savoir, l’opulence. Mais nos villes ne sont plus des villes et nos anciennes patries ne sont plus ce qu’elles étaient. L’excitation des caprices les plus fous fait imploser notre civilité. L’argent est devenu l’étalon exclusif de toute valeur. Sous les apparences de la démocratie, nous ne sommes pas libres. Les causes remontent loin. Mais l’histoire n’est jamais immobile. Le moment est venu pour les Français et les Européens de se réveiller et de se libérer. Comment ? Certainement pas en replâtrant ce qui nous a conduits où nous sommes. À défaut de posséder une religion à laquelle nous amarrer, nous avons en partage depuis Homère une riche mémoire occultée, dépôt de toutes les valeurs sur lesquelles refonder notre future renaissance. Devant le vide sous nos pieds, la voracité démente du système financier, les menaces d’un conflit de civilisation sur notre sol, ce « Bréviaire » propose de réveiller notre mémoire et d’ouvrir des pistes neuves pour penser, vivre et agir autrement, permettre à chacun de se reconstruire dans la fidélité à des modèles supérieurs. »</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Dominique Venner, 12 mai 2013 "</span></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"> </div></blockquote></div></div></div>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Les âges d'Orphée...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2022-05-14:6381734
2022-05-14T16:00:00+02:00
2022-05-14T16:00:00+02:00
Les éditions de La Nouvelle Librairie, dans leur collection Longue mémoire,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Les éditions de La Nouvelle Librairie, dans leur collection Longue mémoire, patronnée par l'<a href="https://institut-iliade.com/"><em>Institut Iliade</em></a>, viennent de publier un court essai de <strong>Rémi Soulié</strong> intitulé <strong><em>Les âges d'Orphée</em></strong> <em><strong>- La Lyre et la Voix</strong></em>. <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Philosophe et écrivain, Rémi Soulié est l'auteur de plusieurs ouvrages dont <em><strong>Les châteaux de glace de Dominique de Roux</strong></em> (Les Provinciales, 2002), <em><strong><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2014/02/06/sagesse-dionysiaque-5292163.html">Nietzsche ou la sagesse dionysiaque</a></strong></em> (Seuil, 2014), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2018/10/25/racination-6099929.html"><em><strong>Racination</strong></em></a> (Pierre-Guillaume de Roux, 2018), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2021/01/30/les-metamorphoses-d-hermes-6293607.html"><em><strong>Les métamorphoses d'Hermès</strong></em></a> (La Nouvelle Librairie, 2021) et <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2022/04/09/dans-l-ether-avec-remi-soulie-6375901.html"><em><strong>L'Éther</strong></em></a> (La Nouvelle Librairie, 2022).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6357080" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/01/3583913999.jpg" alt="Soulié_Les âges d'Orphée.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"><em><span class="dquo">" «</span> Avant Homère, quoi ? »</em> <em>« Orphée »</em>, répondait Mallarmé. Quelle est cette figure qu’ont chantée tant de Grecs et, à leur suite, d’Européens ? Un être mythique, donc réel, celui qui échoue à ramener sa femme Eurydice dans le monde des vivants ; l’inspirateur des poètes, des peintres et des musiciens afin qu’ils voient et entendent la nature telle qu’elle est : merveilleuse ; un être « mystique », enfin, dont les mystères célèbrent l’énigme sacrée du monde. Rémi Soulié démêle les fils d’une quête qui se poursuit depuis 3000 ans – et ne sera jamais close. "</span></p></blockquote>
MCSJuan
http://tramesnomades.hautetfort.com/about.html
Gabriel Audisio. Ulysse ou l’intelligence...
tag:tramesnomades.hautetfort.com,2021-04-20:6311011
2021-04-20T23:44:00+02:00
2021-04-20T23:44:00+02:00
Dans l’avertissement ouvrant Ulysse ou l'intelligence , Gabriel Audisio...
<div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-6249963" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://tramesnomades.hautetfort.com/media/00/00/1150110587.jpg" alt="Ulysse Audisio.jpg" />Dans l’avertissement ouvrant <em>Ulysse ou l'intelligence</em>, Gabriel Audisio prévient. "Ce livre est composé à sa manière, qu’on trouvera peut-être bizarre. Le lyrisme et érudition l’animent tour à tour. C’est qu’il part d’une expérience personnelle pour aboutir à des généralisations abstraites. Le moi est ici la condition du nous." Il annonce aussi qu’il y aura des reprises, qu’il reviendra sur des sujets pour y porter un autre regard, une autre "dialectique". Et il qualifie déjà les thèmes attachés à Ulysse. D’une part la notion de "génie méditerranéen", d’autre part "l’homme universel". L’aboutissement de l’essai est donné aussi, où Ulysse sera le "héros de l’intelligence" dont la Méditerranée est l’espace nécessaire, et, même, "la condition".</span></div><div><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Cette façon d’écrire que présente Audisio, il aurait pu la définir de la même façon en avertissement introductif de <em>L’opéra fabuleux</em>. Car dans ce livre aussi alternent les pages personnelles, lyriques, et les analyses plus abstraites. C’est la méthode d’Audisio, qui casse les normes de l’essai, du récit-essai, c’est son art spécifique - dont on pourrait dire qu’il est justement ce qu’il définit du génie méditerranéen et de l’intelligence d’Ulysse. Une autre forme de dualité. Essai, mais pas seulement. Récit personnel, mais développements de l’intellect. Et ce "système de charnières ou de paliers", choix volontaire, méthode pour faire advenir la complexité d’une pensée qui a besoin de partir dans des sens différents en même temps, de relier, de faire interférer. Si les thèmes "s’entrelacent" c’est "un effet de mes propres nécessités". Il obéit à sa logique intérieure, l’assume. </span></div><p style="font-family: -apple-system-font;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Il y a six parties dans ce livre. <em>À la recherche d’Ulysse</em>, d'abord, lui permet d’évoquer les raisons de cet attrait. La deuxième partie est importante car elle évoque "l’ambivalence des méditerranéens", sujet central. À la fin Ulysse est l’homme qui inscrit sa liberté par ses choix. Dès le premier chapitre Audisio révèle la raison de cette quête passionnée : la recherche de lui-même à travers cette hantise du personnage mythique, de cet "alcool" qu’est pour lui Ulysse. "La figure, l’être, le mythe d’Ulysse n’ont jamais cessé de me hanter".</span></p><p style="font-family: -apple-system-font;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">En Ulysse Audisio se retrouve et regarde un miroir où il voit la Méditerranée, mer, légendes et culture, et l’Algérie : "ma mémoire danse toute sur ce feu qui m’entretient". Il cherche aussi à "vider l’abcès" de cette hantise, en fouillant jusque dans ses "entrailles". Et s’il prie les dieux de lui donner "des mains qui écrivent", "mains de ceux qui animent des statues" c’est pour faire surgir le vivant humain du personnage d’Ulysse statufié. Superbes pages, la part lyrique, où il évoque "songes" et identification à l'Ulysse mythique qui prend chair pour lui, se confondant avec lui en esprit et corps. Il va jusqu’à imaginer des ressemblances, voyant Ulysse avec la rousseur de ses cheveux, à cause d’une traduction. Renonçant à parcourir les lieux réels il continue cependant une épopée mentale : "je voyage immobile". Le voilà "sous la lampe", rêvant d’Ulysse et du "pays des ombres". </span></p><p style="font-family: -apple-system-font;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Qu’est donc Ulysse pour Audisio ?</span></p><p style="font-family: -apple-system-font;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">"Visage de mon inquiétude, figure de ma passion", une "dévorante apparence"… Lucide, il ironise, imaginant un témoin qui l’observe, et critique cette obsession. Mais il continue à errer dans "ces nécropoles des pensées et des figures", curieux des images d’Ulysse, comme d’une mosaïque trouvée près d’Alger, ornant une fontaine, et dont on lui envoie une reproduction. Mais heureux qu’ailleurs une image soit altérée, qu’il n’aura donc pas besoin de regarder... Retour au texte, à Homère. "La seule vérité, c’est Homère et l’Ulysse de son Iliade ; la seule vérité c’est le poème d’Ulysse, c’est l’Odyssée d’Homère." Pour Homère il met une majuscule à Texte. </span></p><p style="font-family: -apple-system-font;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Et la mer, cette Méditerranée aimée par Audisio ? Pas vraiment navigateur, Ulysse, rappelle-t-il, sauf malgré lui. Dans le monde contemporain, dit-il, l’exil et l’errance d’Ulysse sont ceux de bien des êtres. Audisio veut croire à son retour vers sa patrie et sa famille, refusant les doutes sur l’authenticité du chant XXIV. Il se demande aussi quel est l’âge réel d’Ulysse, ce qui sans doute peut donner sens aux choix qu’il fait. Vieillard, dit Homère. Mais au même âge le serait-il pour nous ? Non, pense Audisio, qui préfère voir en lui "un homme mûr", à "l’âge statufié". Séduisant, courageux, et solitaire dans le danger. Maître de lui, mais double, contradictoire. S’interrogeant sur la mort prédite d’Ulysse, Audisio compare des traductions. Mort "en mer" ou pas ? Il choisit de confondre deux vérités du texte en une. Par la mer et sans la mer, peut-être (tué par qui vient de la mer ?). Même le destin peut être double. Ulysse est surtout pour Audisio la figure méditerranéenne. Ses contrastes intérieurs représentent "l’ambivalence" méditerranéenne, "essentielle au génie méditerranéen". "L’ambivalence c’est de la dualité <em>agie </em>". Homère le sachant, dit Audisio, a incarné cette ambivalence en créant Ulysse, "prototype inaltérablement vrai de l’homme méditerranéen". Dualité méditerranéenne entre "fiction" et "réel", d’où le goût des rituels jusque dans le cérémonial lié à la mort. Et dans le rapport à la mort elle-même. "Mais s’il ne craint pas de mourir, de <em>faire le passage</em>, l’homme méditerranéen n’aime pas l’état mortuaire ; s’il s’accepte mortel, il se refuse non-vivant ; s’il se refuse immortel, il s’accepte sur-vivant : car il y a un écart entre mourir et être mort." Audisio aurait pu évoquer ici le livre de Miguel de Unamuno, <em>Le sentiment tragique de la vie</em>. L’Espagne et la mort, mais l’Espagne méditerranéenne… </span></p><p style="font-family: -apple-system-font;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Dualité aussi dans l’amour. Dans le respect des femmes et la subordination ancestrale contraire. Ambivalence, une "constante". "Dualité" des êtres et du monde réel. "Il est temps de voir plus loin : si l’homme méditerranéen est ambivalent, c’est que le monde méditerranéen lui-même vit dans l’ambivalence. Ulysse exprime son univers." Cette constante, Audisio la voit en lui-même : "c’est par là que je me sens méditerranéen". Dans "ce partage des eaux" : "romantisme et classicisme, euphorie et désespoir, la jouissance matérielle et l’appétit du divin". Mais, paradoxe, "le génie méditerranéen" cherchant "l’unité sans cesse menacée". "Il tend toujours à l'unicité et à l’universalité, dans les philosophies, les croyances, les empires." Don Quichotte, note-t-il, en est une figure, lui qui "tente inconsciemment de concilier le bon sens et la folie". Et Raymond Lull, qui "expose sa vie pour concilier l’islam et le christianisme". Tenter de rejoindre l’unité malgré la dualité. Car "Tout dans cette Méditerranée, est double de nature, ambivalent de mentalité. Mais elle se cherche dans son unité, et elle s’y trouve". </span></p><p style="font-family: -apple-system-font;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">La synthèse est "un mouvement actif de création". Et "son unique instrument, c’est l’intelligence". Car "Le lieu pur, je le trouve au siège de l’intellect". D’où le titre de ce livre "Ulysse, ou l’intelligence". Car Ulysse, "archétype de l’homme méditerranéen", incarne l’intelligence, "combinant dans son miroir ses deux figures". Unité qu’il crée en lui, et peut-être unité qu’il peut créer dans le monde. Ulysse, "l’homme des métamorphoses", "réalise en lui-même la synthèse de ses contraires", par une "alchimie" qui se produit dans le "tabernacle du crâne", dans "le cerveau". Éloge de l’Intellect. "Au siège de l’intellect, au chaudron de l’esprit sans cesse bouillonne cette invisible lave par quoi l’homme chauffe le monde et, s’il le faut, le brûle : l’intelligence." Les ruses d’Ulysse pour échapper à des pièges, sont "la sagesse et l’ingéniosité".</span></p><p style="font-family: -apple-system-font;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">La différence entre Ulysse et nous, méditerranéens, dit Audisio, c’est qu’en lui "il n’y a pas de déchirement intérieur". Pourtant Ulysse "a résolu pour lui-même ses antinomies dans son intelligence". Nous, contemporains, sommes "devenus trop conscients" et nous avons peur de cette conscience de notre ambivalence. Retour aux textes. Audisio a rejeté la plupart des personnages littéraires prolongeant Ulysse car "ils ne font qu’ajouter sans parfaire". Les seuls qu’il retienne sont ceux de Sophocle et Dante. Chez l’Ulysse de Sophocle il voit celui de "l’intelligence consentante". Et, chez Dante, il admire un Ulysse qui brûle d’un feu purificateur, en "Prométhée de la découverte, dont le navire sera foudroyé et englouti pour avoir violé les limites de la science permise à l’homme", en "héros de la connaissance". Mais, s’il considère que chez Dante on trouve "l’interprétation la plus audacieuse qu’on ait jamais pu tirer du mythe odysséen", Audisio pense que chaque interprétation était ‘incluse dans l’Ulysse homérique’. Cependant ces conceptions d’Ulysse, "Entre l’enfer de Dante et le ciel de Sophocle", ont poussé Ulysse aux "deux extrémités". Mais l’Ulysse d'Homère fait rejoindre les deux pôles. Et cet "homme terrestre" est "libre". Sa liberté "il l’a faite dans l’intelligence". "Et où serait la liberté de l’homme, sinon dans son intelligence ?" Cette liberté élaborée par soi, est "un pouvoir". Ulysse a en lui démesure et mesure, comme possibles, et il choisit l’équilibre simplement humain, chez Homère. "Ulysse recouvre la plus grande généralité humaine, et c’est par là que l’archétype du Méditerranéen finit par prendre une valeur universelle."</span></p><p style="font-family: -apple-system-font;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Ulysse ou l’intelligence, Gallimard, 1945 </span></p><p style="font-family: -apple-system-font;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">……………………….</span></p><p style="font-family: -apple-system-font;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="text-decoration: underline;">Note suivante</span>. Audisio poète, suite. Deux recueils. De ma nature, et Poème de la Joie (21-04-21)... </span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-size: 10pt; color: black; font-family: verdana, geneva, sans-serif;"><a href="http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2021/04/21/audisio-poete-suite-deux-recueils-poeme-de-la-joie-de-ma-nat-6311015.html">http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2021/04/21/audisio-poete-suite-deux-recueils-poeme-de-la-joie-de-ma-nat-6311015.html</a></span></span></p><p style="font-family: -apple-system-font;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="text-decoration: underline;">Notes précédentes</span> (Audisio) :</span></p><p style="font-family: -apple-system-font;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">. Gabriel Audisio, l’ancêtre principal… Méditerranée, l’Algérie (27-02-21)… <a href="http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2021/02/27/gabriel-audisio-l-ancetre-principal-mediterranee-algerie-6300488.html">http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2021/02/27/gabriel-audisio-l-ancetre-principal-mediterranee-algerie-6300488.html</a></span></p><p style="font-family: -apple-system-font;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">. Gabriel Audisio, ou Ulysse poète (22-03-21)… <a href="http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2021/03/22/gabriel-audisio-ou-ulysse-poete-6304866.html">http://tramesnomades.hautetfort.com/archive/2021/03/22/gabriel-audisio-ou-ulysse-poete-6304866.html</a></span></p><p style="font-family: -apple-system-font;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">recension © MC San Juan</span></p>
Ratatosk
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Le suicide dans le monde grec
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-04-06:6307914
2021-04-06T11:58:49+02:00
2021-04-06T11:58:49+02:00
Le suicide dans le monde grec Par Álex Capua Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6244860" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3727761623.jpg" alt="h5c8U2Kp9ndSApV2AC91gsnrUYU@350x368.jpg" width="430" height="452" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le suicide dans le monde grec</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par Álex Capua</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: <a style="color: #999999;" href="https://animasmundi.wordpress.com/2021/03/30/el-suicidio-en-el-mundo-griego/">https://animasmundi.wordpress.com/2021/03/30/el-suicidio-en-el-mundo-griego/</a></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ajax et Achille</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans la Grèce antique, existait une croyance selon laquelle l'âme, après le rituel funéraire, ne commençait pas sa vie ultra-terrestre immédiatement après la mort et qu'elle errait près du cercueil, bien qu'elle ne prenne généralement pas les traits caractéristiques du défunt, mais plutôt la forme d'un homoncule. Cependant, dans le traitement <em>post mortem,</em> les personnes dont le décès est dû à un suicide, ne sont ni enterrées ni incinérées. Une explication claire : les suicidés appartenaient à la classe des morts qui n'avaient pas de statut. Dans des villes comme Thèbes, ou à Chypre, par exemple, les cadavres suicidaires étaient jetés de l'autre côté de la frontière. À Athènes, selon Platon, les suicidés n'avaient le droit d'être enterrés qu'aux frontières de douze districts, ce qui signifiait un morceau de terre à l'écart du monde social et ordonné.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Par conséquent, les funérailles font partie d'un complexe de rites funéraires qui, à son tour, appartient au complexe des rites liés à la mort. Il faut noter que, dans la mort, il y a un rite de séparation, puis une période liminale, et enfin un rite d'incorporation. Les rites funéraires appartiennent donc au groupe des rites d'incorporation, dont le but est la transition des morts vers le monde ultra-terrestre et, d'une manière particulière, l'adaptation des vivants à la nouvelle situation créée après le départ d'un des membres de la famille.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans la Grèce antique également, il existait des traditions concernant le suicide volontaire des personnes âgées, une pratique qui indique qu’existait la coutume d'éliminer les personnes âgées.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6244861" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1612388761.png" alt="ajax.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">D'autre part, les philosophes pensaient que l'homme n'avait pas le droit de mourir de son plein gré. Celui qui a expulsé violemment l'âme de son corps n’a pas permis à son âme d'être complètement libre, parce qu'elle n'avait pas encore achevé son cycle d'apprentissage dans la vie terrestre, parce que la mort devrait être pour l'âme une libération du corps, et non une chaîne, mais, si elle était forcée de partir, l'âme serait de plus en plus enchaînée au corps. Et, à vrai dire, les âmes ainsi arrachées erraient longtemps autour du corps, de sa tombe, ou du lieu où le suicide avait été perpétré. En bref, la seule mort louable est celle à laquelle on s'est préparé à l'avance.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le suicide était donc considéré comme une mort maudite, puisqu'il ne permet pas à l'âme de trouver son havre de paix, étant considéré comme une mort impure. Cependant, selon Épicure, dont la pensée est associée aux atomistes, le sage peut adoucir la douleur physique par le souvenir des joies passées, et, dans le cas où cette douleur serait insupportable, il lui reste toujours la possibilité de mettre fin à son tourment par le suicide.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans la société grecque, les hommes meurent sur le champ de bataille, accomplissant ainsi l'idéal de la civilité. La ville leur accorde une belle tombe et une oraison funèbre élogieuse avec plusieurs jours de rituels. Dans la tragédie grecque, le suicide n'est pas un "acte héroïque" mais une "solution tragique" que la morale réprouve. Aristote affirme qu'’’une sorte de déshonneur accompagne le suicidé, qui est regardé comme coupable envers la société’’ et définit la mort provoquée de sa propre main comme un acte injuste que la loi ne permet pas et un déshonneur qui accompagne celui qui se donne la mort. De même, Platon affirmait que "se tuer soi-même était un acte injuste", sauf dans trois cas: parce qu'il est ordonné par l'État, parce qu'il est contraint par un malheur ou parce qu'il a encouru l'ignominie. Œdipe, la mère d'Œdipe, se pend après avoir appris son inceste avec son propre fils Œdipe et le déshonneur familial que représente la lignée de Laïus.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le suicide d'Ajax était très populaire dans la Grèce antique :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon la légende, le père d'Ajax lui conseilla de se battre avec des armes mais aussi avec l'aide des dieux, ce à quoi il répondit que même le plus lâche pouvait gagner avec l'aide des dieux. Avec cette réponse, il gagnait l'inimitié des dieux, qui, comme il arrive dans beaucoup de légendes grecques, les deux choses qu'ils ne pardonnaient pas étaient l'hybris et le manquement au culte.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6244862" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/687340856.jpg" alt="-7Lw7l8WsgWlDnYbQG1nxj6yZlc@550x326.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ajax, le héros de Salamine, est privé du trophée des armes d'Achille à cause des manœuvres d'Ulysse. En désespoir de cause et sous le coup de la colère, Ajax attaque ses hommes avec l'intention de tuer Agamemnon, Ménélas et Ulysse. Athéna lui barre la route et parvient à le confondre pour que ses attaques soient dirigées vers le bétail qui constitue le butin de guerre des Grecs. Devant les murs de Troie, Ajax l'invincible prend conscience de la grande humiliation dont il a été victime et sombre dans un abattement qui le conduit au suicide. Les supplications de son peuple ne servent à rien. Une fois mort, les Atrides décident d'interdire sa sépulture, mais Ulysse, qui était son ennemi irréconciliable, intercède pour Ajax et fait en sorte qu'à sa dernière heure, celui qui était proscrit et persécuté pour son crime contre la propriété grecque, reçoive les honneurs qui correspondent au soldat qui fut héroïque pendant ce long affrontement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avant son suicide, selon l'intrigue de la pièce de Sophocle, Ajax invoque plusieurs dieux grecs : Zeus pour convoquer son demi-frère Teucros et empêcher que son cadavre ne soit profané ; Hermès, pour le conduire aux demeures infernales ; les Erinnyes (les déesses de la vengeance), pour tourmenter les Grecs ; le Soleil, pour apporter ses messages à Salamine ; la Mort, pour venir à sa rencontre. Et adressant un dernier adieu à Salamine, à Athènes, aux fontaines, aux fleuves et aux plaines de Troie, il se donne la mort en se couchant sur son épée.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6244863" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2783641824.jpg" alt="ajax.jpg" width="356" height="263" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lorsqu'Ulysse descend aux enfers, dans le XIe chant de l'Odyssée, il se retrouve face à Ajax :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ajax, fils de l'irréprochable Télamon, n'oublieras-tu pas, même dans la mort, ta colère contre moi au nom des armes infâmes? Les dieux ont donné aux Argiens cette cécité, car tu as péri comme rempart pour les Achéens. Nous, Achéens, pleurons ta mort comme nous avons pleuré la vie du fils de Pélias. Et personne d'autre n'est responsable que Zeus, qui détestait l'armée des Danéens belliqueux et vous a mis à mort. Viens ici, souverain, pour entendre notre parole et nos explications. Et contrôlez votre colère et votre esprit généreux. Je disais ainsi, mais il ne me répondit pas.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En bref, les mortels ne sont pas autorisés à s'ôter la vie sans un ordre divin. Pour ceux-ci, il est prescrit de les enterrer à l'écart des autres, sans gloire et dans l'anonymat.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ouvrages de référence recommandés :</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bremmer, J. N. “El concepto del alma en la antigua Grecia”. Ediciones Siruela.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Rohde, E. “Psique: la idea del alma y la inmortalidad entre los griegos” Fondo de Cultura Económica</span></strong></p>
Ratatosk
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Homère dans la Baltique : essai sur la géographie homérique
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-03-30:6306421
2021-03-30T00:41:00+02:00
2021-03-30T00:41:00+02:00
Homère dans la Baltique : essai sur la géographie homérique...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6242536" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/247054510.jpg" alt="Homer_British_Museum.jpg" width="473" height="597" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Homère dans la Baltique : essai sur la géographie homérique</strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Un livre de Felice Vinci (*) paru aux Editions Fratelli Palombi à Rome</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pourquoi, Homère dans la Baltique ? Depuis l'Antiquité, tous les chercheurs ont été surpris par les nombreuses et inexplicables contradictions de la géographie de l'Iliade et de l'Odyssée concernant des lieux méditerranéens comme, par exemple, la situation et la topographie d'Ithaque, la configuration de son archipel, l'aspect plat du Péloponnèse, etc. Plutarque est celui qui nous donne la clé pour entrer dans le monde réel des deux poèmes lorsque, dans l'une de ses œuvres, <em>De fade quae in orbe lunae apparet,</em> il affirme une chose étonnante : Ogygia, l'île de la déesse Calypso, se trouverait dans l'Atlantique Nord" à cinq jours de navigation de cette île que nous appelons maintenant la Grande-Bretagne".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6242537" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/59812806.jpg" alt="811SJHHbuhL.jpg" width="447" height="621" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le monde d'Homère dans la Baltique et l'Atlantique Nord</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Voici le début de nos recherches: en effet, l'archipel des Färöer, où se trouve une île appelée "Mykines", correspond parfaitement aux indications de Plutarque. De plus, sur une des îles du même archipel, appelée <em>Stòra Dimun,</em> face à la mer, se trouve une montagne appelée Högoyggj. D'ici, en suivant toujours les indications détaillées de l'Odyssée sur la route vers l'Est qu'Ulysse a suivie après avoir quitté l'Ogygie, on peut identifier le pays des Phéaciens, "Escheria", sur la côte méridionale de la Norvège: près de Stavanger, on découvre une région très riche en témoignages archéologiques de l'âge du bronze et, de plus, dans l'ancienne langue du Nord "skerja" signifiait "récif". En suivant ce littoral, un examen comparatif attentif nous permet de découvrir le véritable archipel d'Ithaque parmi les îles du Danemark, car selon l'Odyssée, près d'Ithaque se trouvaient trois îles principales : Dulychius ("la longue" en grec, introuvable en Méditerranée), Same et Zacinthe, qui correspondent respectivement à Langeland ("le long pays" en danois), Aere et Tâsinge, les principales îles de l'archipel danois du "Sud-Fyn". Et Ithaque, la patrie d'Ulysse, quelle est-elle ? Il s'agit simplement de l'actuelle Lyo, qui lui correspond parfaitement par sa position géographique: en effet, comme l'Odyssée le souligne à plusieurs reprises, elle est située à l'extrémité occidentale de l'archipel et à côté d'Aero; de plus, Homère nous apprend qu'entre Ithaque (Lyo) et Same (Aero) se trouvait une autre petite île, Asteris, qui correspond en fait à l'actuelle Avernako. Or, si l'Ithaque méditerranéenne est très différente de l'Ithaque homérique non seulement par sa situation dans l'archipel mais aussi par sa topographie, Lyo correspond à la patrie d'Ulysse tant dans les détails morphologiques que topographiques. On y trouve par exemple le "Port de Forcis" et le "Rocher du Corbeau" (un dolmen néolithique dans la partie occidentale de l'île). À l'est de Lyo se trouve le "Péloponnèse" homérique - ou "l'île de Pylos" - où régnaient les rois Atreus et Nestor, c'est-à-dire la grande île de Sjaelland (où se trouve aujourd'hui Copenhague, la capitale du Danemark). En effet, cette île est plate et correspond à la description d'Homère. Au contraire, le Péloponnèse grec n'est ni plat ni insulaire, malgré son nom ; il est néanmoins situé au sud-ouest de la mer Égée, c'est-à-dire dans une position correspondant à celle du Sjaelland dans la Baltique : voilà encore un témoignage de la transposition des noms géographiques faite par les Achéens lorsqu'ils descendirent du nord pour atteindre le sud de l'Europe.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6242538" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/413422535.jpg" alt="9788860601537.jpg" width="405" height="559" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et les voyages d'Ulysse après la guerre de Troie? Alors qu'il était sur le point d'atteindre Ithaque, il fut chassé de sa patrie par une tempête, après quoi il eut de nombreuses aventures dans des lieux fabuleux avant d'atteindre l'île d'Ogygie : aventures dont le cadre, comme nous allons le voir, est certainement celui de l'Atlantique Nord, où Plutarque nous a indiqué la situation d'Ogygie. En effet, l'île Aeolia, où règne le "roi des vents", fils d'Hippocrate, c'est-à-dire "le fils du chevalier", est l'une des îles Shetland (peut-être Yell) où soufflent les vents terribles et où vivent aussi de petits chevaux. Les Cyclopes - qui ressemblent aux Trolls, les géants mythiques du folklore norvégien dont la mère s'appelle "Toosa" - se sont installés sur la côte norvégienne (où il y a un "Tosen-fjorden"). La région des Lestrigones se trouvait également sur la même côte, plus au nord: l'Odyssée nous apprend que les journées y sont très longues. Et où se trouve l'île "Lamoy" (c'est-à-dire le "Lamos" homérique), l'île de la magicienne Circé, où le soleil est visible à minuit et où ont lieu les levers de soleil qui tournent (Homère les appelle "les danses de l'Aurore"), danses qui se retrouvent sous la forme des "danses d'Ushas" de la mythologie védique dont parle Tilak dans son ouvrage <em>Origine polaire de la tradition védique</em> ? Cette île peut être identifiée à Jan Mayen, au nord du cercle polaire. Il convient de noter que jusqu'au début de l'âge du bronze, le climat du Nord était beaucoup plus chaud. Il faut également noter que les "Wandering Rocks" (les rochers mouvants) sont des icebergs et que Charybde correspond sans doute au célèbre tourbillon appelé Maelström, près des îles Lofoten. Après l'épisode de Charybde, Ulysse débarque sur l'île de Trinacria, c'est-à-dire "le Trident" ; or, à côté du Maelström, il existe certainement une île à trois pointes appelée Vaeroy.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6242540" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3910050246.jpg" alt="Draper_Herbert_James_Ulysses_and_the_Sirens.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L</span></strong></span><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">es Sirènes, qu'Ulysse rencontre avant d'atteindre le détroit de Charybde, sont en réalité des récifs très dangereux pour les marins qui sont attirés par le murmure mélancolique du ressac, et qui, s'ils s'en approchent en croyant que la côte est proche, courent le risque de s'échouer. Ainsi, le "chant des sirènes" est une métaphore comparable à celle des <em>kennings</em> de la littérature nordique. Enfin, le "fleuve océan" de la mythologie grecque correspond au Gulf Stream, qui longe les côtes de la Norvège jusqu'à la mer glaciaire arctique.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En un mot, ces aventures, probablement inspirées des récits de marins de l'âge du bronze sur la mer du Nord, datent d'une époque où la navigation était très développée, surtout en Norvège où le climat était plus doux qu'aujourd'hui, et rappellent les routes océaniques des marins de l'époque telles qu'elles ont été revues par l'imagination du poète ; ces aventures deviendraient incompréhensibles si elles étaient transposées dans un tout autre contexte, à savoir la Méditerranée.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6242541" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2555615695.jpg" alt="513AS6RYABL._SX292_BO1,204,203,200_.jpg" />Notre enquête porte maintenant sur la situation de Troie : il existe aujourd'hui des chercheurs, comme le célèbre professeur anglais Moses Finley, qui nient que la Troie homérique puisse coïncider avec la ville découverte par Heinrich Schliemann sur la colline de Hissarlik en Anatolie. En effet, la ville chantée par Homère était située au nord-est de la mer, en face du "vaste Hellespontine" (dont on sait qu'il est très différent du détroit des Dardanelles), et l'historien médiéval danois Saxo Grammaticus a plusieurs fois fait mention d'un village des "Hellespontines", ennemis des Danois, dans la Baltique orientale. Or, dans une région du sud de la Finlande, entre les villes d'Helsinki et de Turku, on trouve de nombreux noms de lieux similaires aux noms de lieux et de villages alliés aux Troyens mentionnés dans l'Iliade: Askainen, Reso, Karjaa, Nâsti, Lyökki, Tenala, Killa, Kiikoinen, Aijala, et bien d'autres. De plus, des noms de lieux tels que Tanttala et Sipitä (le roi mythique Tantalus était enterré sur le mont Sipylus) ne rappellent pas seulement la géographie homérique mais évoquent aussi toute la mythologie grecque. Et Troie, où la trouve-t-on ? Au centre de cette région baltique, où se trouvent de nombreux témoignages archéologiques de l'âge du bronze, nous découvrons un lieu dont la morphologie est extraordinairement similaire aux descriptions homériques, c'est-à-dire un territoire vallonné dominant une plaine traversée par deux rivières, c'est-à-dire un territoire qui descend vers la mer avec une zone plus accidentée. Et puis nous découvrons que la cité du roi Priam a survécu aux pillages et aux incendies des Achéens et qu'elle a gardé son nom presque inchangé jusqu'à ce jour: c'est "Toija", comme on l'appelle maintenant. La vraie Troie est un paisible village finlandais qui a oublié son passé glorieux et tragique. Quelques kilomètres plus loin en mer, là où se trouvait l'ancien littoral, le village appelé Aijala rappelle cette plage qu'Homère appelle, en grec, "aigialos" (Iliade XIV, 34), la plage où les Achéens avaient débarqué et établi leur camp retranché.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est pourquoi, dans les récits de l'Iliade, un "brouillard épais" s'abat souvent sur les guerriers qui combattent dans la plaine de Troie. Il est maintenant facile de comprendre pourquoi la mer d'Ulysse ne ressemble en rien à la mer brillante de la Grèce, mais est toujours décrite comme "grise" et "brumeuse": le monde homérique est empreint de la rigueur du climat nordique, dans lequel prédominent le froid, le vent, le brouillard, la pluie, la tempête, la glace et la neige (Iliade XII, 284), et où le soleil et la chaleur sont absents. En effet, les personnages d'Homère sont toujours enveloppés dans de lourds manteaux de laine - des manteaux semblables à ceux que l'on trouve dans les tombes danoises de l'âge du bronze - même pendant la saison la plus propice à la navigation. En bref, ce monde homérique n'a rien à voir avec les plaines torrides d'Anatolie. De plus, les murs de Troie, faits de pierres et de rondins, ressemblent davantage à ceux des anciennes cités du Nord qu'à ceux des puissantes forteresses mycéniennes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6242542" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2351587609.jpg" alt="619QPOKLpuL._SX331_BO1,204,203,200_.jpg" />Ainsi, ce qui est étrange dans la longue bataille, dans la partie centrale de l'Iliade, avec deux midi (XI, 86 ; XVI, 777) et une "nuit terrible" (XVI, 567) mais sans aucune interruption des combats pendant la nuit - ce qui est impossible dans le bassin méditerranéen, où toutes les batailles sont interrompues par l'obscurité - est immédiatement expliqué : il s'agit d'une description de la nuit claire du solstice d'été dans les hautes latitudes qui permet aux troupes reposées de Patroclus, qui sont entrées dans le combat le soir, de combattre sans repos jusqu'au lendemain.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et maintenant, après avoir découvert le monde d'Ulysse dans les îles danoises et celui de Troie dans le sud de la Finlande, le "Catalogue des navires", tiré du chant II de l'Iliade, nous permet de reconstituer tout l'univers perdu d'Homère et de la mythologie grecque en suivant les côtes de la Baltique dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Un exemple: la région de Stockholm correspond à la Béotie homérique; ici, la baie suédoise de Norrtälje, d'où partent aujourd'hui les ferry-boats pour Helsinki, correspond à l'ancienne Aulide béotienne, où la flotte achéenne se rassemblait avant de partir pour Troie. Autre exemple : dans l'archipel d'Åland, entre la Suède et la Finlande, l'actuelle Lemland est Lemnos, où les Achéens s'arrêtaient pendant la traversée, tandis qu'au retour de la guerre ils passaient devant Chios, qui correspond à Hiiumaa, ou Chiuma, une île estonienne. Notons également que près de Stockholm, Täby est Thèbes, la ville d'Œdipe, Tyresö rappelle le devin thébain Tirésias, et une colline appelée Nysättra est le mythique mont Nyssa, où naquit le thébain Dionysos. L'Athènes d'origine de Thésée se trouvait sur la côte sud de la Suède, près de Kalkskrona: en effet, selon le dialogue de Platon, <em>Critias,</em> elle était située dans une plaine sinueuse avec de nombreux fleuves, très différente de sa morphologie actuelle ; ensuite, le "Catalogue des navires" mentionne les régions du Péloponnèse, de Dulychium et de l'archipel d'Ithaque, selon une séquence impossible en Méditerranée, et confirme son identification avec Sjaeltand, Langeland et Lyo, déjà obtenue par l'Odyssée. La Crète, qu'Homère n'appelle jamais "île" mais "le vaste pays", était située le long de la côte polonaise de la Baltique: c'est pourquoi l'art minoen crétois ne fait aucune allusion à la mythologie grecque (d'ailleurs, le nom de la Pologne, "Polska", rappelle les "Pélasgiens", habitants mythiques de la Crète). De plus, en suivant le mythe de Thésée et Ariane, qui nous dit qu'entre "Crète" et "Athènes" se trouvait l'île de Naxos, nous pouvons voir qu'entre les côtes polonaises et suédoises se trouve une île, Bornholm, avec une ville appelée Nekso. Toujours selon le "Catalogue", le long de la longue côte finlandaise, la ville mythique de Jason, Yolco, correspond à l'actuelle Jolkka, près du golfe de Botnie. Toujours en Finlande, le mont Pallas (Pallastunturi) ressemble à Pallas, c'est-à-dire à Athéna, et la rivière Kyrön (Kyrönjoki) évoque le centaure Chiron, et semble indiquer que les Lapons actuels seraient les descendants des mythiques Lapithes, ennemis des Centaures. Ainsi, dans le monde balte, on trouve aussi d'autres peuples que l'on croyait perdus: les descendants des Danaens et des Curètes homériques seraient respectivement les Danois actuels et les habitants de Curlandia, une région de Lettonie.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6242543" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2668136311.png" alt="zwuho0rosvv41.png" width="513" height="566" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et que dire de l'île de Paros, "à une journée de navigation du fleuve Égypte", et de la ville appelée "Thèbes d'Égypte", qui, selon Homère, était proche de la mer ? C'est l'une des plus célèbres énigmes de la géographie homérique, car l'île égyptienne de Paros se trouve près de la côte, devant le port d'Alexandrie, et la ville de Thèbes est à une centaine de kilomètres à l'intérieur des terres. Or, le fleuve qui, dans la Baltique, se trouve dans une position correspondant à celle du Nil est la Vistule. En effet, devant son embouchure (un delta semblable à celui du fleuve africain), au milieu de la Baltique (c'est-à-dire "à une journée de navigation"), se trouve une île appelée Fårö. C'est donc ici que Ménélas rencontre Protée, le "Vieux de la mer", que l’on retrouve dans la figure du "marmendill", un devin de la mythologie nordique. De plus, à la même bouche du fleuve, la ville polonaise de Tczew rappelle le nom de la Thèbes homérique. Quant à l'Égypte que nous connaissons, son ancien nom était "Kemi", tout comme celui de Thèbes était "Wò'se" : les noms actuels ont été donnés par les Mycéniens qui, après leur descente en Méditerranée, ont voulu reconstituer ici leur monde d'origine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En somme, la géographie homérique, qui souffre en Méditerranée d'innombrables et irrémédiables contradictions, trouve sa place naturelle dans le monde balto-scandinave: cette localisation nordique dessine un tableau géographique, morphologique, toponymique et climatique totalement cohérent avec le monde des deux poèmes et de la mythologie grecque. De plus, la civilisation chantée par Homère présente des affinités singulières avec celle des Vikings, ainsi qu'avec leur mythologie, malgré l'énorme distance temporelle qui les sépare. Toutefois, les spécialistes ont remarqué que le monde homérique semble nettement plus archaïque que celui des Mycéniens, apparus en Grèce aux alentours du XVIe siècle avant J.-C. De toute évidence, ces derniers, qui étaient de grands navigateurs et commerçants, ont immédiatement établi des contacts avec les civilisations méditerranéennes les plus raffinées après leur arrivée en zone méditerranéenne: c'est la raison de leur évolution rapide.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour le reste, en ce qui concerne l'origine nordique de la civilisation mycénienne, tout cela est corroboré par les preuves archéologiques recueillies en Grèce. En effet, l'archéologie l'a constaté (Prof. Martin P. Nilsson, <em>Homère et Mycènes,</em> Londres 1933, pages 71-86) :</span></strong></span></p><ol><li><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">la présence d'une grande quantité d'ambre, probablement balte, dans les tombes mycéniennes les plus anciennes et son absence dans les autres;</span></stron
Raymond ALCOVERE
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Le pays apparut
tag:raymondalcovere.hautetfort.com,2020-08-08:6256430
2020-08-08T12:59:39+02:00
2020-08-08T12:59:39+02:00
"A ces mots, Athéna dispersa les nuées : le pays apparut."...
<div class="" dir="auto"><div class="" dir="auto"><div class="ecm0bbzt hv4rvrfc ihqw7lf3 dati1w0a" data-ad-comet-preview="message" data-ad-preview="message"><div class="j83agx80 cbu4d94t ew0dbk1b irj2b8pg"><div class="qzhwtbm6 knvmm38d"><div class="kvgmc6g5 cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt; color: #999999; background-color: #000000;"><img id="media-6160204" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/00/00/1153075985.jpg" alt="Baricco Sakamoto.jpg" />"A ces mots, Athéna dispersa les nuées : le pays apparut."</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt; color: #999999; background-color: #000000;">Odyssée, XIII</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt; color: #999999; background-color: #000000;">Photo : Baricco Sakamoto</span></div></div></div></div></div></div></div>
Zed
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Le Banquet des Soudards !...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2020-07-18:6251173
2020-07-18T13:00:00+02:00
2020-07-18T13:00:00+02:00
Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un récit...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un récit satirique intitulé <em><strong>Le Banquet des Soudards</strong></em>. Qui sera digne de remplacer Francisco Pizarre, à la table de Zeus, aux côté d'Agrippa d'Aubigné, de Renaud de Châtillon, du capitaine Voulet et de Vlad l'Empaleur ?... Une réjouissante revue des candidats !<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Historien et africaniste, Bernard Lugan a publié de nombreux ouvrages, comme <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2015/03/12/osons-dire-la-verite-a-l-afrique-5581759.html"><em><strong>Osons dire la vérité à l'Afrique</strong></em></a> (Rocher, 2015), <em><strong><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2017/12/13/heia-safari-6008026.html">Heia Safari ! - Général von Lettow-Vorbeck</a></strong></em> (L'Afrique réelle, 2017), <em><strong>Atlas historique de l'Afrique</strong></em> (Rocher, 2018) et <em><strong>Les guerres du Sahel</strong></em> (L'Afrique réelle, 2019), mais aussi deux romans avec Arnaud de Lagrange, dont <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2020/01/31/les-volontaires-du-roi-6209299.html"><em><strong>Les volontaires du Roi</strong></em></a> (Balland, 2020).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6153078" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/1997721166.jpg" alt="Lugan_Le Banquet des soudards.jpg" /></p><blockquote><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">" C’est un banquet comme on n’en fait plus, hilarant et phénoménal : des Soudards, des pillards, des paillards invités à la table de Zeus lui-même, sur le Mont Olympe, pour le distraire et lui rappeler que le sang reste la liqueur préférée des dieux. La plus belle brochette, mais de ceux qui embrochent, de massacreurs et de mauvais coucheurs que l’histoire ait portée. Jamais Odin en son banquet n’en vit autant. On n’entre pas dans cette compagnie sans crimes de guerre longs comme un sabre. Zeus les a tirés des arrière-mondes infernaux où ils croupissaient. Les voici ripaillant et vociférant aux champs Élyséens, par-dessus les hommes, à côté des dieux. Tous bâtards selon l’état civil ou selon leurs états de service.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">On ne pouvait plus drolatiquement, avec autant de jubilation, se payer une tranche d’horreur – et de bonheur d’expression – en guise d’antidote à la terreur molle que la société compassionnelle fait peser sur nous. "</span></p></blockquote>
Le Bouquineur
http://lebouquineur.hautetfort.com/about.html
Que lire sur une île déserte ?
tag:lebouquineur.hautetfort.com,2020-07-17:6251849
2020-07-17T07:00:00+02:00
2020-07-17T07:00:00+02:00
Proximité des vacances, déconfinement progressif dans un premier temps voire...
<p>Proximité des vacances, déconfinement progressif dans un premier temps voire futur reconfinement à venir ? Toutes ces situations dans l’air du temps m’ont évoqué la question classique autant que bateau, quels sont les livres que j’emporterais si je devais me retrouver sur une île déserte pour une durée indéterminée ?</p><p>Pour commencer, il faut éliminer tout ce qu’il ne faut pas faire. Premièrement le bagage doit être léger, ou du moins pas trop lourd car je ne sais pas comment ni pourquoi j’arrive sur cette île, je ne sais pas non plus comment j’y serai installé. En fait je ne sais rien du tout et déjà la question initiale « quels livres… ? » est plombée par l’imprécision totale avec laquelle elle est posée. Force est donc dans ces conditions, d’appliquer le fameux théorème de Bigard, dit théorème de la chauve-souris, « supposons que… »</p><p>Donc je suis sur mon île, seul et peut-être là pour longtemps ou toujours, genre Robinson Crusoe. Je n’ai que peu de livres à mes côtés, il faut qu’ils me durent et qu’ils soient assez riches pour que je puisse les relire sans cesse. Il y a de multiples choix possibles mais après mûre réflexion, j’ai sélectionné ces deux livres :</p><p><em>A la recherche du temps perdu</em> de Marcel Proust. Parce que c’est long et dense, parce que ça peut être lu et relu comme au premier jour, chacune des lectures apportant des éléments nouveaux, des détails non mémorisés. De plus l’écriture favorise l’apaisement et quand on est seul et perdu sur un bout de rocher, c’est un avantage qui n’a pas de prix me semble-t-il.</p><p>Mon second choix se devait d’être bien différent. J’ai choisi <em>L’Iliade et l’Odyssée</em> d’Homère. Le roman parfait, jamais surpassé. Il y a une guerre avec des personnages multiples aux relations complexes les uns avec les autres, des Dieux en veux-tu en voilà, ça tue, ça saigne. Il y a ensuite un voyage merveilleux dans des contrées exotiques peuplées d’acteurs mémorables à défaut d’être tous aimables, une pépée ensorcelante, il y a du fantastique, de l’amitié et de l’amour avec un <em>happy end</em> qui là encore, vu ma situation ne peut qu’être bon à prendre !</p><p>Mais en cas d’extrême urgence ou si je ne pouvais emporter qu’un seul et unique livre, je pense que je prendrais une Bible ; cet ouvrage mêlant grosso modo les mêmes caractéristiques que les deux livres envisagés précédemment, il offre ce petit plus non négligeable d’être lu sans être obligatoirement croyant mais si on l’est, il prend alors une dimension supérieure qui sera d’un grand secours dans le cas présent.</p><p>Et vous, qu’avez-vous prévu pour cette situation assez inconfortable ?</p><p> </p>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Le monde d'Homère...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2018-08-07:6068762
2018-08-07T13:00:00+02:00
2018-08-07T13:00:00+02:00
Le nouveau numéro du Figaro Histoire (août - septembre 2018) consacre son...
<p><span style="font-size: 10pt;">Le nouveau numéro du <em>Figaro Histoire</em> (août - septembre 2018) consacre son dossier central à Homère et à la guerre de Troie...<br /></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5846116" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/3937751163.jpg" alt="Figaro histoire 39.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Alors que l'un des plus anciens fragments connus de l'<em>Odyssée</em> vient d'être découvert sur une tablette à Olympie, Le Figaro Histoire explore cet été l'œuvre passionnante et généreuse d'Homère. Le poète aveugle a-t-il existé? La guerre de Troie a-t-elle eu lieu? Faisant la part du mythe et de l'histoire, les meilleurs spécialistes se penchent sur l'histoire du monde mycénien, des siècles obscurs et de la cité grecque émergente, et partent sur les traces de Schliemann, le découvreur de Troie. Un portfolio du masque d'or d'Agamemnon et du trésor de Priam, un dictionnaire des héros de l'<em>Iliade</em> et un décryptage de la série <em>Troie</em> complètent ce numéro exceptionnel.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Au cœur de l'actualité, Le Figaro Histoire revient sur l'histoire cachée du printemps de Prague en montrant comment, il y a cinquante ans, les troupes du pacte de Varsovie écrasèrent les tentatives de démocratisation de la Tchécoslovaquie avec l'accord tacite de De Gaulle. Côté reportage, il vous emmène au Vietnam, sur les sentiers secrets de la piste Hô Chi Minh, et vous fait visiter les coulisses d'un tournoi de béhourd, ce spectaculaire sport de combat qui reproduit dans les règles de l'art les joutes médiévales. "</span></p></blockquote>
Do
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Un été avec Homère - S. TESSON
tag:laplumeetlapage.hautetfort.com,2018-08-02:6069533
2018-08-02T17:00:00+02:00
2018-08-02T17:00:00+02:00
La lumière possède une chair, un velouté, une odeur. Lorsqu'il fait...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"><em><img id="media-5848771" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://laplumeetlapage.hautetfort.com/media/02/02/271373764.2.jpg" alt="littérature,l'iliade et l'odyssée,homère,un été avec homère,sylvain tesson,actu,actualité" />La lumière possède une chair, un velouté, une odeur. Lorsqu'il fait chaud, on l'entend bourdonner. Elle tourbillonne dans les arbres et révèle chaque rocher, souligne le relief, allume ses étincelles sur la mer. Il faudrait étudier scientifiquement les phénomènes atmosphériques, hydrographiques et géologiques qui confèrent à la lumière grecque cette immanence, cette douloureuse limpidité.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Je n'irai pas jusqu'à dire que tout ce que touche Sylvain Tesson se transforme en or, mais quel plaisir de le suivre sur les traces d'Homère et de ces personnages de l'<em>Iliade</em> et de l<em>'Odyssée</em>. Il nous embarque dans une aventure lumineuse. Qui de nous a réellement trouvé plaisir et compris les enjeux de ces deux grands poèmes lorsque nous devions les étudier en classe? Pour ma part, ils étaient nimbés de mystère jusqu'à il y a peu. Jusqu'à ce que j'ouvre le livre de Sylvain Tesson. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Mes amis, quel voyage! A travers neuf grandes parties l'aventurier philosophe nous restitue l'essence de l'<em>Iliade</em> et de l'<em>Odyssée</em>. Après avoir évoqué les conditions dans lesquelles il a écrit ce livre, Sylvain Tesson nous fait entrer dans le vif du sujet. Ainsi le premier texte nous plonge au cœur de la guerre de Troie. Le second nous raconte le retour en ses terres d'Ulysse, jamais cité dans l'Iliade mais qui y a joué sa part, notamment en suggérant la ruse du cheval. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">La guerre peut être belle mais elle est aussi hideuse. De même, la nature peut montrer ses beautés mais elle sait aussi se déchaîner pour montrer qu'il faut la respecter. On ne l'utilise pas à ses fins impunément. Les hommes en font l'amère expérience. Et Tesson fait un parallèle avec notre époque. Il souligne avec vigueur cette tendance de l'homme à utiliser les ressources que la planète nous offre comme si elles étaient inépuisables. Cette façon que l'humain a de polluer et de produire toujours plus, alors qu'il devrait se contenter de ce qu'il a. Et la planète est d'ailleurs en train de nous le faire payer: réchauffement climatique, pluies acides, montée des eaux... L'homme ne sait décidément pas se conduire. L'<em>Iliade</em> et l'<em>Odyssée</em> sont terriblement d'actualité. Ces textes sont d'une incroyable modernité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">En conclusion, ce fut un agréable moment de lecture même si le texte est parfois ardu. Au final je suis réconciliée avec Homère qui ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable lors de mes études dans le secondaire...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff; font-size: 14pt;"><strong><em>Un été avec Homère</em> - Sylvain TESSON - Ed. des Equateurs / France inter - 2018 </strong></span></p>
Houdaer
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Même en hiver...
tag:houdaer.hautetfort.com,2017-12-06:6004920
2017-12-06T04:30:00+01:00
2017-12-06T04:30:00+01:00
Surtout en hiver. (Ces images prises depuis ma...
<p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/02/3433062868.2.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5733636" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/02/433154343.2.jpg" alt="homère,sylvain tesson,un été avec homère" /></a> </p><p><span style="font-size: 14pt; text-decoration: underline;"><span style="color: #ff0000;"><a style="color: #ff0000; text-decoration: underline;" href="https://www.franceinter.fr/emissions/un-ete-avec-homere">Surtout en hiver.</a></span></span></p><p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/02/1841503652.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5733637" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/02/26437805.jpg" alt="homère,sylvain tesson,un été avec homère" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">(Ces images prises depuis ma chambre de bonne de la Porte de St-Ouen pour préciser que je suis dans la capitale toutes les quatre semaines, et ce jusqu'au mois de juin). Ami-e-s parisien-nes, lecteurs-trices de ce blog, manifestez-vous (frederick.houdaer@laposte.net).</span></p><p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/00/2890777188.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5733638" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/00/1022574877.jpg" alt="homère,sylvain tesson,un été avec homère" /></a></p><p style="text-align: left;"> </p>
ivre de livres
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Une Odyssée Un père, un fils, une épopée - Daniel Mendelsohn
tag:asautsetagambades.hautetfort.com,2017-09-26:5981914
2017-09-26T04:29:00+02:00
2017-09-26T04:29:00+02:00
J'ai commencé l'été avec Homère et je le termine avec lui. Les...
<p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">J'ai commencé l'été avec <span style="color: #c21919;"><strong>Homère</strong> </span>et je le termine avec lui. <br />Les lectures sont parfois faites de coïncidences, de croisements, de rebondissements.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5691390" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/00/00/2622377460.gif" alt="homère" width="133" height="203" /></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Après avoir écouté tout l'été les chroniques de <span style="color: #c21919;"><strong>Sylvain Tesson</strong></span> j'avais ressorti l'Odyssée dans la traduction de Philippe Jacottet, celle que je préfère et de loin. Du coup je n'ai eu qu'un petit geste à faire pour la rouvrir lorsque j'ai entamé le dernier livre de <span style="color: #c21919;"><strong>Daniel Mendelsohn</strong></span>. </span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5691393" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/01/00/33720499.jpg" alt="homère" /></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">C'est toujours un peu inquiétant d'ouvrir le livre d'un auteur dont on a admiré, lu et relu l'opus précédent. Lorsqu'on a été emporté par un récit, que l'on a parlé du livre autour de soi pour le faire lire. </span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Et si ce titre qui vient de paraitre était une déception ? Il vous faut quelques pages, mais quelques pages seulement pour savoir que non, vous ne serez pas déçu. Non le livre va tout naturellement trouver sa place dans votre <span style="color: #c21919;"><strong>bibliothèque</strong></span>, le plus difficile sera de décider où le glisser, comment le <span style="color: #c21919;"><strong>classer</strong></span> ……</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://remacle.org/index2.htm"><img id="media-5691394" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/02/02/219343283.jpg" alt="homère" /></a></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Vous avez pu lire dans mon billet précédent les premières lignes de ce livre, c'est un petit clin d'oeil à la <span style="color: #c21919;"><strong>littérature grecque</strong></span>, ce type d'introduction porte le nom de proème nous apprend Daniel Mendelsohn, en quelques lignes l'auteur nous place au coeur du récit.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5691395" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/02/02/2176099172.jpg" alt="homère" /></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L'histoire du voyage d<span style="color: #c21919;"><strong>'Ulysse</strong></span> et de son retour vers Ithaque, l'histoire de <span style="color: #c21919;"><strong>Jay Mendelsohn</strong></span> âgé de 81 ans, qui a été ingénieur en aéronautique et enseignant en informatique et qui va comme tous les étudiants du séminaire mené par son fils, s'immerger dans l'oeuvre du <span style="color: #c21919;"><strong>barde</strong> </span>mythique.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Quand je dis "<em>comme tous les étudiants</em>", ce n'est pas tout à fait vrai car malgré la promesse faite à son fils de rester <span style="color: #c21919;"><strong>silencieux</strong></span>, Jay Mendelsohn va mettre son grain de sel dans l'affaire.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Surtout parce qu'il n'aime pas Ulysse, il lui dénie l'appellation de <span style="color: #c21919;"><strong>héros</strong></span>. Jay Mendelsohn est un adversaire résolu du mensonge ce qui le rend hostile à Ulysse le menteur divin.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.arretetonchar.fr/heros-qui-comme-ulysse-anthologie/"><img id="media-5691397" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/00/00/3499168444.jpg" alt="homère" /></a></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ses positions trouveront parfois un appui auprès des <span style="color: #c21919;"><strong>étudiants</strong></span>, parfois seront en opposition frontale à celles de son fils au point de perturber quelque peu les cours.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Les étudiants s'amusent mais aussi profitent des échanges et les interruptions du vieil homme finissent par faire naitre discussion et réflexion.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La <span style="color: #c21919;"><strong>lecture</strong></span> du poème homérique devient très concrète, plus riche, l'interprétation du fils est remise en cause, discutée à travers des souvenirs partagés entre le père et le fils.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Après le séminaire, père et fils vont s'embarquer pour une <span style="color: #c21919;"><strong>croisière</strong></span> en Méditérrannée pendant dix jours sur les traces d'Ulysse. Il y a des scènes étonnantes et <span style="color: #d11b1b;"><strong>jubilatoires</strong></span> pendant cette croisière qui va mettre au jour des liens entre père et fils, l'occasion pour l'un et l'autre d'exprimer amour, exaspération, surprise ou colère.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5691399" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/02/01/3434071039.png" alt="homère" /></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Daniel Mendelsohn est un professeur compétent, sérieux mais pour notre plus grand plaisir il joue avec sa spécialité, avec la <span style="color: #c21919;"><strong>langue grecque</strong></span>.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #c21919;"><strong>Mimétisme</strong></span> est un mot grec, normal alors que la composition du livre soit l'occasion pour Mendelsohn de s'amuser à suivre les "<em>circonvolutions dans le temps et dans l'espace</em> " comme dans la littérature grecque. Parce qu'il s'amuse avec le lecteur, imbriquant pour notre plus grand plaisir, analyse littéraire, aperçu de ce qu'est un séminaire, et l'histoire familiale, l'histoire de ce père si proche et si lointain. Créant chez le lecteur cette sensation de <span style="color: #c21919;"><strong>circularité</strong></span>.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5691405" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/02/02/3710557215.jpg" alt="homère" width="432" height="218" /></p><p style="text-align: center;">Pénélope par Bernard Buffet</p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le mélange entre analyse de l'oeuvre et souvenirs familiaux est parfaitement réussi, le <span style="color: #c21919;"><strong>tissage</strong></span> est serré, des thèmes comme celui du lit nuptial qu'Ulysse a construit, qui lui permettra de se faire reconnaitre de Pénélope, trouve un bel écho avec ce lit construit des mains de<span style="color: #c21919;"><strong> Jay</strong></span> et sur lequel il va encore coucher lors de sa venue chez son fils à l'occasion du séminaire. <br />Un lien indéfectible entre père et fils comme il est lien dans l'épopée entre Ulysse et Pénélope.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5691406" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/02/00/3225440032.jpg" alt="homère" /></p><p style="text-align: center;">Ulysse et les prétendants</p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il y a beaucoup d'émotion dans ce livre, quelques mois après le séminaire <span style="color: #c21919;"><strong>Jay Mendelsohn</strong></span> a fait une chute qui a entrainera son décès. </span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ce livre est comme le <span style="color: #c21919;"><strong>Kaddish</strong></span> que le fils prononcerait sur la dépouille de son père, le séminaire et la croisière furent l'occasion de faire la paix. </span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Une Odyssée est un livre où l'on apprend beaucoup sur <span style="color: #c21919;"><strong>Homère</strong></span> et son oeuvre mais plus encore sur les <span style="color: #c21919;"><strong>liens</strong></span> qui unissent parents et enfants.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">On retrouve dans ce livre toute la tendresse dont est capable Mendelsohn, l'érudition qui est la sienne qu'il cache parfaitement bien pour ne pas gêner le lecteur. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.hautetfort.com/admin/posts/%20https:/www.theguardian.com/books/2017/sep/13/an-odyssey-a-father-a-son-and-an-epic-by-daniel-mendelsohn-review"><img id="media-5691407" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/00/01/4287744370.jpg" alt="homère" /></a></p><p style="text-align: center;">Les Mendelsohn Père et fils</p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ce récit très personnel est totalement intemporel et peut parler à tous. </span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Un livre à offrir à vos parents ou à vos enfants comme le trait d'union d'une <span style="color: #c21919;"><strong>génération</strong></span> à l'autre.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5691408" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/01/01/3110687005.gif" alt="homère" width="124" height="189" /></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #c21919;"><strong>Le Livre</strong></span> : Une Odyssée, un père, un fils, une épopée - Daniel Mendelsohn - Traduit par Clotilde Meyer et Isabelle Taudière - Editions Flammarion</span></p><p> </p>
Houdaer
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Valéry # 2
tag:houdaer.hautetfort.com,2017-08-15:5968677
2017-08-15T06:03:00+02:00
2017-08-15T06:03:00+02:00
L’histoire des Lettres est aussi l’histoire des moyens d’existence de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;">L’histoire des Lettres est aussi l’histoire des moyens d’existence de ceux qui ont pratiqué l’art d’écrire « à travers les âges ». On y trouve toutes les solutions possibles du problème de vivre en dépit de l’esprit qu’on a : la flatterie, la louange des grands, des riches ou du peuple ; la mendicité ; l’escroquerie ; le vol à main armée ; l’exploitation des femmes ; l’extorsion de fonds sous menace ; l’exercice de professions quelconques, auxquelles on dérobe le temps de songer et d’écrire. (…)</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;">En somme, Homère mendiait ; Virgile avec Horace flattaient ; <a href="http://houdaer.hautetfort.com/archive/2013/03/29/satane-langage-noble.html"><span style="color: #ff0000; text-decoration: underline;">Villon </span></a>pillait ; l’Arétin savait bien des choses… Sous Louis XIV, on vise aux pensions. Que de parasites sous Louis XV ! Balzac s’épuise en faillites savantes. Lamartine quête. <a href="http://houdaer.hautetfort.com/archive/2013/02/03/une-anthologie-de-gars-qui-ont-fait-pleurer-leur-mere.html"><span style="color: #ff0000; text-decoration: underline;">Verlaine </span></a>vit d’expédients et d’aumônes. </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18pt;"><span style="font-family: times new roman,times,serif;">Paul Valéry</span></span></p><p> </p><p> </p>
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Le sourire d'Homère - Jean Soler
tag:asautsetagambades.hautetfort.com,2017-07-17:5940174
2017-07-17T05:31:00+02:00
2017-07-17T05:31:00+02:00
Jean Soler je le connaissais pour ses livres sur le monothéisme ,...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5628666" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/01/02/1648454979.jpg" alt="homère" width="267" height="337" /></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #d91e1e;"><strong>Jean Soler</strong></span> je le connaissais pour ses livres sur le <span style="color: #d41717;"><strong>monothéisme</strong></span>, livres très polémiques au goût des croyants mais qui pour moi allaient dans le même sens que la trilogie de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Aujourd’hui ma lecture de l’auteur a une toute autre <span style="color: #d41717;"><strong>tonalité</strong></span>. </span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Admirateur de la civilisation grecque, Jean Soler par ce livre dit tout son amour à la fois de la <span style="color: #d41717;"><strong>Méditerranée</strong></span>, de sa culture, de ses héros et même de ses Dieux qui ne sont violents que dans les <span style="color: #d41717;"><strong>mythes</strong></span>.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Jean Soler a enseigné le grec et cela se sent car sa connaissance d’Homère est fine, joyeuse, talentueuse. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/00/02/3161410012.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5628669" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/00/02/2330438892.jpg" alt="homère" /></a></p><p style="text-align: center;">carte de l'Odyssée (un clic pour voir mieux)</p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Si vous n’avez jamais lu l’Odyssée ou l’Iliade il sait vous convaincre et si comme moi vous aimez <span style="color: #d41717;"><strong>Homère</strong></span> il vous plonge dans vos souvenirs de lecture avec passion.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Son livre est composé de chapitres qui mettent en avant la <span style="color: #d41717;"><strong>pensée</strong> </span>grecque, il le fait à travers les épisodes les plus frappants de l’Iliade et de l’Odyssée. Homère est poète et les Dieux ne sont jamais loin mais ce sont des <span style="color: #d41717;"><strong>Dieux</strong> </span>à l’image de l’homme : ils sont teigneux, jaloux, violents, menteurs et hélas ils aiment la guerre mais ils ne sont pas une menace pour l’homme « <em>Le monde réel des hommes prime sur le monde imaginaire des dieux</em> » dit Homère.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/02/02/3372858248.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5628670" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/02/02/669087923.jpg" alt="homère" /></a></p><p style="text-align: center;">Zeus et Athéna</p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Pour Jean Soler l’Iliade s’apparente aux peintures de Goya : <span style="color: #d41717;"><strong>les désastres de la guerre.</strong></span> Son récit n’est pas à la gloire de celle-ci, ce qui prime pour Homère c’est la vie.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="https://www.khanacademy.org/humanities/becoming-modern/romanticism/romanticism-in-spain/a/goya-disasters-of-war" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5628671" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/02/00/3717319370.jpg" alt="homère" /></a></p><p style="text-align: center;">la guerre vue par Goya </p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">On peut trouver Jean Soler de parti pris mais c’est celui de l’<span style="color: #d41717;"><strong>admiration</strong></span>.</span></p><p> <span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ce que j’ai préféré ce sont les pages sur l’Odyssée, il faut dire que c’est la rencontre d’Ulysse et de <span style="color: #d41717;"><strong>Nausicaa</strong></span> qui m’a fait faire connaissance avec ce texte et je ne l’ai jamais oublié. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/02/01/3793696218.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5628672" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/02/01/1357873146.jpg" alt="homère" /></a></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">J’ai aimé retrouvé le goût pour la beauté du poète, la mise en avant de l’intelligence d’Ulysse </span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">« <em>Pour être intelligent, il faut le vouloir. Ce qui implique des efforts. Et aussi des risques.</em> » </span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #d41717;"><strong>Jean Soler</strong></span> voit là les valeurs qui aujourd’hui marquent encore notre société même s’il idéalise un peu trop les choses, il dit </span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>« le goût de vivre se double dans les oeuvres homériques de la passion de comprendre. » </em></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il préfère la société <span style="color: #d41717;"><strong>grecque</strong></span> à la culture <span style="color: #d41717;"><strong>biblique</strong></span>, moi je suis partisante de garder les deux. </span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Cette balade à ses côtés est réjouissante, chaleureuse, sa familiarité avec le texte d’Homère est contagieuse et je me suis régalée.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/00/02/3190739652.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5628673" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://asautsetagambades.hautetfort.com/media/00/02/3852369203.jpg" alt="homère" width="176" height="271" /></a></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #d41717;"><strong>Le livre</strong></span> : Le sourire d’Homère - Jean Soler - Editions de Fallois</span></p>
Estrella Oscura
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La nuit d'Ulysse de Salomé Rouiller
tag:lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com,2017-07-05:5960474
2017-07-05T13:08:00+02:00
2017-07-05T13:08:00+02:00
Ulysse : ce héros ! La fascination qu'il provoque chez les écrivains...
<p style="text-align: justify;"><strong><img id="media-5655408" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/media/02/01/3239734946.jpg" alt="La nuit d'Ulysse.jpg" />Ulysse : ce héros !</strong> La fascination qu'il provoque chez les écrivains n'est pas neuve et comme tout ce qui manque d'originalité, la gamelle n'est pas loin. On réinvente tout d'Ulysse depuis l'Antiquité - on l'a même découvert <a href="http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/archive/2016/04/20/rendez-vous-poetique-avec-charline-lambert-5791218.html">sourd sous l'excellente plume de Charline Lambert</a> - mais ce qui subsiste toujours est <strong>le voyage :</strong> <strong>c'est qu'il y a quelque chose du devenir écrivain dans cette aventure !</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Salomé Rouiller</strong> ne déroge pas à cette règle dans ce récit qui est son premier texte abouti et publié. Et c'est <strong>la sensorialité empêchée qui la guide</strong> : le narrateur, dont nous ne saisissons pas exactement l'identité au départ - seulement des bribes elliptiques - ne parvient pas à être au monde. Sa véritable quête revient à <strong>se heurter aux éléments du monde avec la violence du désir</strong>, ce besoin de contact qui bien souvent se dérobe. Ainsi, part-il à la recherche d'Ulysse dans un New-York contemporain vivant, intense et pourtant (ou bien, <em>donc</em>) hostile. Trop grand, trop bruyant, trop démesuré pour la fragilité de celui qui incarne la solitude, le désœuvrement, la douleur. Il croise tour à tour les protagonistes de la célébrissime<em> Odyssée</em> : Pénélope, Circé, Calypso devenues riche bourgeoise, psy, bohémienne et se perd régulièrement dans le chant hurlant et éthylique des Sirènes de la ville. Il lui arrive aussi de croiser des compagnons de voyages qui n'ont rien à voir avec Homère : ce jeune Ernesto m'a particulièrement fait sourire et j'ai trouvé la référence fort intelligente et à propos. </p><p style="text-align: justify;"><strong>Mais qui dit relation au monde compliquée et douloureuse, dit écriture qui s'adapte au mieux pour en restituer la fulgurance et les heurts.</strong> Vous ne lirez donc pas sous la plume de Salomé Rouiller un récit d'aventures bien ordonné à travers lequel la trame de l'illustre inspiration s'établirait clairement. Si aventure il y a, elle est intérieure et elle est terriblement houleuse. Ces montagnes russes entre lucidité et désespoir sont livrées avec <strong>une langue très poétique</strong>, parfois très décousue, qui réclame au lecteur <strong>un savant mélange d'attention</strong> aux détails <strong>et d'abandon</strong> à l'originalité de cette forme où le narratif fusionne avec le poétique. En somme, il faut se laisser envoûter : la compréhension émanera des émotions, d'une totale confiance accordée à l'enchantement de la langue de Salomé Rouiller et à l'intelligence de sa réinterprétation, finalement très sensible et très romanesque, de l'odyssée d'Ulysse - qui a toujours été une quête de soi. </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><em>La nuit d'Ulysse</em> de Salomé Rouiller</strong></span><strong>, l'Âge d'Homme, 2017, 83 p. </strong></p><p style="text-align: justify;"> </p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 10pt;">Brûle. Oh oui, brûle. Le temps s'espace et les minutes fondent. Les secondes se pourchassent et le feu brûle. Mon cœur est un bûcher où les dieux s'interpellent et se poignardent. Mais peu importe. Ils ne peuvent être tués. Sol froid. Contact. Éclats de verre. Brûle. A jamais. Le monde s'effondre. Whisky. Pénélope. A moi. A jamais. Fumée qui s'envole et brûle mes yeux. Je ne serai jamais tien. Perdu. Chaleur. Contact. Elle m'aime. Sensualité. Je te l'ai dit. Vodka. Brûle, oh oui brûle ma gorge. Pensées diluées dans le vide. Brouille mon esprit. Brûle, brûle, brûle, le monde s'effondre et moi je reste. [...] p. 13 (incipit)</span></p></blockquote>
Zed
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Le cas Homère...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-06-29:5958120
2017-06-29T16:00:00+02:00
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Les éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales viennent de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales viennent de publier sous le titre <em><strong>Le cas Homère</strong></em>, le texte de deux conférences du jeune <strong>Nietzsche</strong> à l'université de Bâle, consacrées à Homère.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5651558" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/01/3706463752.gif" alt="Nietzsche_le cas Homère.gif" /></p><blockquote><p><span style="font-size: 10pt;"></span></p><div id="accroche"><p style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; text-autospace: none;"><span style="font-size: 10pt;">" Qui appelle-t-on Homère ? Qui est à l’origine de l’<em>Iliade</em> et de l’<em>Odyssée</em> ? Ces deux questions rejoignent celles des origines et de l’évolution des langues et des civilisations. Ces deux textes, <em>Homère et la philologie classique</em> suivi de <em>L’Agôn des Aèdes en Eubée</em>, illustrent les idées de Nietzsche encore imprégné de ses études classiques.</span></p></div><div id="notice"><p style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; text-autospace: none;"><span style="font-size: 10pt;">La publication de ces deux conférences de Friedrich Nietzsche autour de la figure d’Homère permet à la fois de faire connaître ce que Nietzsche devait à la philologie, qu’il enseignait, et ce qu’il a apporté, et, d’autre part, ce que l’on peut dire aujourd’hui de sa position sur la philologie, de son rapport à la philosophie. Il s’agit donc du discours inaugural <em>Homère et la philologie classique</em>, tenu à l’université de Bâle en 1869 à l’occasion de l’élection de Nietzsche comme professeur de cet athénée, et de la petite conférence pour la Société philologique de Leipzig en 1867, <em>L’Agôn des Aèdes en Eubée</em>.</span></p><p style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; text-autospace: none;"><span style="font-size: 10pt;">Dans <em>Homère et la philologie classique</em>, contre la déconstruction scientifique de la figure historique d’Homère et de l’<em>Iliade</em> et de l’<em>Odyssée</em>, Nietzsche revendique la valeur du chanteur aveugle et de l’unité des poèmes en tant que faits culturels incontournables. Les métamorphoses d’Homère nous révèlent l’esprit des siècles à travers lesquels cette tradition a pu se développer et a dû, à un certain point, parvenir à sa dissolution.</span></p><p style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; text-autospace: none;"><span style="font-size: 10pt;">Dans <em>L’Agôn des Aèdes en Eubée</em>, Nietzsche évoque une autre tradition très ancienne autour d’Homère : le célèbre agôn entre Homère et Hésiode en Chalcis à l’occasion des jeux funèbres en honneur du roi Alcidamas. En analysant les traces de ce récit dans les textes anciens, Nietzsche s’interroge sur la valeur de cette invention et sur les raisons cachées de ce mythe. "</span></p></div></blockquote>
Zed
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Achille, le héros tragique...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-03-04:5915210
2017-03-04T16:00:00+01:00
2017-03-04T16:00:00+01:00
Les éditions Ellipses ont récemment publié un essai historique d 'Aurore...
<p><span style="font-size: 10pt;">Les éditions Ellipses ont récemment publié un essai historique d<strong>'Aurore Noirault</strong> consacré à <em><strong>Achille</strong></em>, le guerrier grec, héros de l'Iliade. L'auteur est professeur de Lettres classiques...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5573181" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/172076118.jpg" alt="Noirault_Achille.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Achille, ce guerrier grec, né d'une déesse et d'un mortel, plongé dans le Styx par sa mère afin de le rendre invulnérable, est encore connu de nos jours pour sa participation à la guerre de Troie, illustrée dans l'Iliade, l'épopée écrite par Homère au VIIIe siècle avant notre ère. Promis à une destinée fulgurante, bénéficiant de l'aide bienveillante des dieux, il mène derrière son bouclier de sanglants combats contre les Troyens, massacrant ses ennemis sans aucune pitié. Sa violence se déchaine surtout contre Hector, qui a tué Patrocle, son ami le plus cher, son autre lui-même. Pourtant, sous l'armure étincelante du guerrier quasi invincible, se dévoile au fil des pages une personnalité complexe, révélant tout le paradoxe du héros. Celui dont le nom est principalement associé à la cruauté, à la fureur et à la colère est aussi capable d'une grande humanité. Un trait mortel précipitera son destin funeste ; la flèche décochée par Pâris et guidée par Apollon l'atteindra au talon, seul endroit vulnérable de son corps. Cet ouvrage se propose de retracer la légende auréolée de gloire du divin Achille, en partant des textes antiques jusqu'aux représentations modernes. Modèle en sculpture et en peinture, héros tragique par excellence, il est également source d'inspiration musicale : sa force hors norme conduit un groupe comme Led Zeppelin à en faire une véritable star du rock. Le personnage d'Achille signe aussi le retour de l'Antiquité sur grand écran, attestant le renouveau du genre du péplum, comme pour répondre à l'aspiration profonde du guerrier d'atteindre à l'immortalité. "</span></p></blockquote>
Zed
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La ruse et la force...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-02-22:5912816
2017-02-22T16:00:00+01:00
2017-02-22T16:00:00+01:00
Les éditions Perrin viennent de publier un essai de Jean-Vincent Holeindre...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions Perrin viennent de publier un essai de <strong>Jean-Vincent Holeindre</strong> intitulé <em><strong>La ruse et la force - Une autre histoire de la stratégie</strong></em>. Docteur de l'EHESS, Jean-Vincent Holeindre est professeur de science politique à l'université de Poitiers et directeur scientifique de l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire (IRSEM). Il préside l'Association pour les études sur la guerre et la stratégie (AEGES).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5569580" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/2000241667.jpg" alt="Holeindre_La ruse et la force.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Au VIII<sup>e</sup> siècle avant J.-C., Homère expose de manière frappante la dualité qui fonde la stratégie. Dans l'<em>Iliade</em> et l'<em>Odyssée</em>, le poète grec met en scène la guerre à travers deux personnages phares. Achille, héros de la force, est un soldat : son honneur est au-dessus de tout. Ulysse, héros de la ruse, est un stratège : seule la victoire compte. Cette opposition de la force et de la ruse structure dès l'origine l'histoire de la stratégie dans le monde occidental.</span><br /><span style="font-size: 10pt;"> Jusqu'à présent, la force a davantage attiré l'attention des historiens. La ruse apparaît rarement comme un élément majeur de la stratégie. Au contraire, elle fait figure de repoussoir et se présente comme l'apanage du faible ou de l'étranger. Cet « orientalisme » militaire et stratégique n'est pas recevable, parce qu'il ne reflète pas la réalité historique et se fait l'écho d'un discours idéologique. Il s'agit donc d'en finir avec cette lecture stéréotypée afin de comprendre ce que la stratégie, dans le monde occidental, doit à la ruse, en identifiant les moments clés de son histoire, des guerres antiques aux mouvements terroristes du XXI<sup>e</sup> siècle. Se déploie ainsi une histoire longue de la stratégie, dégagée des préjugés culturels et ethniques, qui met en scène, pour la première fois et de manière systématique, le dialogue ininterrompu de la ruse et de la force. "</span></p></blockquote>
Raymond ALCOVERE
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Les chevaux haut-bruyants des dieux
tag:raymondalcovere.hautetfort.com,2017-02-15:5911229
2017-02-15T10:57:00+01:00
2017-02-15T10:57:00+01:00
"Tout l'espace brumeux que voit un homme assis sur une hauteur, en...
<div class="_5pbx userContent" data-ft="{"tn":"K"}"><p><span style="font-size: 14pt; color: #999999;"><img id="media-5567123" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/01/00/3339147395.jpg" alt="Nicolas Bruno.jpg" />"Tout l'espace brumeux que voit un homme assis sur une hauteur, en regardant la mer couleur de vin, tout cet espace est à la portée d'un bond pour les chevaux haut-bruyants des dieux."</span><br /><span style="font-size: 14pt; color: #999999;"> Homère, l'Iliade</span><br /><span style="font-size: 14pt; color: #999999;"> Photo de Nicolas Bruno</span></p></div>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARD
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Régis DEBRAY et l'HISTOIRE
tag:surduvent.hautetfort.com,2016-07-07:5822875
2016-07-07T21:30:00+02:00
2016-07-07T21:30:00+02:00
L'Histoire - je dis l'Histoire avec un grand H - c'est quand le...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5409254" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://surduvent.hautetfort.com/media/01/01/2605338643.jpg" alt="statue,buste," /></p><p> </p><p style="padding-left: 30px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: trebuchet ms,geneva,sans-serif;">L'Histoire - je dis l'Histoire avec un grand H - c'est quand le politique est chevauché par le poétique. Quand elle est transfigurée en dactyles et spondées par un certain Homère, une rixe inter-cités dans un coin perdu, ça donne la Guerre de Troie. Un chef d'Etat chevauché par les lettres, ça donne Charles De Gaulle. Un chef d'Etat chevauché par les chiffres, ça donne François Hollande. Quand le poète s'éclipse, remplacé par l'INSEE et l'IFOP, le contrôleur de gestion pique la casquette du capitaine, et les chiffres ne s'en portent pas mieux.</span></p><p style="padding-left: 30px; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: trebuchet ms,geneva,sans-serif;"> </span></p><p style="padding-left: 30px; text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; font-family: trebuchet ms,geneva,sans-serif;"><strong><span style="color: #003300;">Régis DEBRAY</span></strong>, <a title="ça vaut le coup d'écouter..." href="http://www.franceculture.fr/emissions/allons-aux-faits/croyances-historiques-15-l-histoire-des-heros-et-son-efficace" target="_blank">Allons aux faits, Croyances historiques (1/5) : L’histoire des héros et son efficace</a>, 2016.</span></p><p> </p><p> </p>
Zed
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Penser la guerre au futur...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-06-24:5818268
2016-06-24T16:00:00+02:00
2016-06-24T16:00:00+02:00
Les presses de l'Université Laval au Québec ont récemment publié un ouvrage...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les presses de l'Université Laval au Québec ont récemment publié un ouvrage collectif, dirigé par <strong>Richard Garon</strong> et intitulé <em><strong>Penser la guerre au futur</strong></em>. Officier des Forces armées canadiennes, Richard Garon est docteur en sciences politiques et professeur associé à l'université de Laval.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5401044" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/2189267230.jpg" alt="Guerre_Garon.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" La fin de la guerre froide et les événements de septembre 2001 ont engendré un débat fondamental qui divise les études stratégiques. Certains auteurs avancent que la nature de la guerre s’est transformée, alors que d’autres affirment que sa conduite s’est adaptée aux nouvelles conditions sans modifier les caractéristiques essentielles de la guerre. La réflexion portant sur la conduite des futurs conflits traite presque exclusivement des développements technologiques. Malgré le niveau technologique avancé de notre société, est-ce que cet aspect change significativement la nature et la conduite de la guerre ? Lors d’un conflit armé, est-ce que les aspects technologiques éclipsent désormais les autres considérations comme la doctrine et l’aspect humain ? À titre d’exemple, est-ce que la guerre des robots permettrait d’éliminer l’erreur humaine ou les considérations politiques qui semblent affecter l’efficacité des forces armées depuis des générations ? Cet ouvrage répond à ces nombreuses questions qui auront des répercussions sur la guerre de demain. "</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Au sommaire :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Chapitre 1 De quoi s’agit-il ? Guerre, conflit, intervention</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Chapitre 2 Prenez garde à la révolution dans les affaires militaires</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Chapitre 3 Du soldat antique au supersoldat de l’âge géopolitique posthéroïque, le modèle occidental de la guerre entre Achille et Iron man</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Chapitre 4 La guerre de l’information, concept polymorphe de la société de la connaissance</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Chapitre 5 La guerre comme principe du politique </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Chapitre 6 La gouvernance des alliances et du commandement</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Chapitre 7 Les drones du territoire à l’espace : la transformation de la machine de guerre américaine en chasseur technologique </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Chapitre 8 La part de l’homme</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Chapitre 9 Les leaders du futur au sein de la profession des armes</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Chapitre 10 L’humain, grand oublié du phénomène cyber ? Pistes de réflexion pour la cybersécurité</span></p></blockquote>
Raymond ALCOVERE
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Semblable à la nuit
tag:raymondalcovere.hautetfort.com,2016-03-23:5778765
2016-03-23T21:03:19+01:00
2016-03-23T21:03:19+01:00
"Les flèches résonnèrent sur l'épaule du dieu irrité, quand il s'élança ;...
<p><span style="font-size: 14pt; color: #999999;"><img id="media-5328428" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://raymondalcovere.hautetfort.com/media/00/01/2065094741.jpg" alt="Homère, L'Iliade" />"Les flèches résonnèrent sur l'épaule du dieu irrité, quand il s'élança ; et il allait, semblable à la nuit."</span><br /><span style="font-size: 14pt; color: #999999;">Homère, L'Iliade</span></p>
Ratatosk
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War and the Iliad ~ Simone Weil
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-03-17:5775495
2016-03-17T09:01:37+01:00
2016-03-17T09:01:37+01:00
War and the Iliad ~ Simone Weil THE ILIAD, or the Poem...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5322108" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1598938049.jpg" alt="simone_weilforza.jpg" /></p><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong><a style="color: #ff6600;" href="https://chazzw.wordpress.com/2012/01/04/war-and-the-iliad-simone-weil/" rel="bookmark">War and the Iliad ~ Simone Weil</a></strong></span></h1><div class="entry entry-content"><h3 style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">THE ILIAD, or the Poem of Force</span> </span></strong></span></h3><h3 style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">(L’Iliade, ou le poeme de la force)</span></strong></span></h3><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://chazzw.wordpress.com</span> </span></strong></span></p><blockquote><p style="padding-left: 60px; text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em><span style="font-size: 18pt; color: #99cc00;">The true hero, the true subject, the center of the “Iliad” is force.</span><br /> </em></span></strong></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Thus opens Simone Weil’s essay. She calls the <em>Iliad</em> the <em>p<em>urest</em> and loveliest of mirrors </em>for the way it shows force as being always at the center of human history. Force is that <em>x that </em>turns those who are subjected to it <em>into a thing.</em> As the <em>Iliad</em> shows us time and time again, this force is relentless and deadly. But force not only works upon the object of itself, its victims – it works on those who posses it as well. It is <em>pitiless</em> to both. It <em>crushes</em> those who are its victims, and it <em>intoxicates</em> those who wield it. But in truth, no man ever really posseses it. As the <em>Iliad</em> clearly shows, one day you may wield force, and the next day you are the object of it.</span></strong></p><blockquote><p><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>In this poem there is not a single man who does not at one time or another have to bow his neck to force.</em></span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Weil points out that the proud hero of Homer’s poem, the warrior, is first seen weeping. Agamemnon has purposely humiliated Achilles, to show him who is master and who is slave. Ah, but later it is Agamemnon who is seen weeping. Hector is later seen challenging the whole Greek army and they know fear. When Ajax calls him out, the fear is in Hector. As quickly as that. Later in the poem its Ajax who is fearful: <em>Zeus the father on high, makes fear rise in Ajax </em>[Homer]. Every single man in the <em>Iliad</em> (Achilles excepted) <em>tastes a moment of defeat in battle. </em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Weil catches things, subtle things that show us the marvel of the <em>Iliad.</em> The tenet of justice being blind for instance, and its being meted out to all in the same way, without favoritism. He who lives by force shall die by force was established in the <em>Iliad</em> long before the Gospels recognized this truism.</span></strong></p><blockquote><p><span style="color: #99cc00; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Ares is just, and kills those who kill</em> [Homer]</span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">The weak and the strong both belong to the same species: the weak are never without some power, and the strong are never without some weakness. Achilles, of course, is Exhibit A. The powerful feel themselves indestructible, invulnerable. The fact of their power contains the seeds of weakness. Chickens, my friends, will always come home to roost. The very powerful see no possibility of their power being dimished – they feel it unlimited. But it is not. And this is where Weil gets deep into the heart of the matter. If we believe we are of the powerless then we see those who have what seems to be unlimited power as of another species, apart. And vice versa. The weak cannot possibly inherit the earth. They are …well. too weak, too different too apart, too unlike that powerful me. Dangerous thinking.</span></strong></p><blockquote><p><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Thus it happens that those who have force on loan from fate count on it too much and are destroyed. </em></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>But at that moment in time, this seems inconceivable, failing to realize that the power they have is not inexhaustible, not infinite. Meeting no resistance, the powerful can only feel that their destiny is total domination. This is the very point where the domineering are vulnerable to domination. The have exceeded </em><em>the measure of the force that is actually at their disposal. Inevitably they exceed it since they are not aware that it is limited. And now we see them commited irretrievably to chance; suddenly things cease to obey them. Sometimes chance is kind to them, sometimes cruel. But in any case, there they are, exposed, open to misfortune; gone is the armor of power that formerly protected their naked souls; nothing, no shield, stands between them and tears.</em></span></strong></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5322109" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2811505108.jpeg" alt="Iliade-ou-le-poeme-de-la-force_8907.jpeg" />Overreaching man is for Weil <em>the main subject of Greek thought. Retribution, Nemesis. </em>These are buried in the soul of Greek epic poetry. So starts the discussion on the nature of man. <em>Kharma</em>. We think <span style="text-decoration: underline;">we</span> are favored by the gods. Do we stop and consider that they think <span style="text-decoration: underline;">they</span> are favored by the gods. If we do, we quickly (as do they) put it out of our heads. Time and time again in the see-saw battle that Homer relates to us, we see one side (or the other) have an honorable victory almost in hand, and then want more. Overreaching again. Hector imagines people saying this about him.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Weil writes chillingly on death. We all know that we are fated to die one day. Life ends and the end of it is death. The future has a limit put on it by that fact. <em>For the soldier, death <span style="text-decoration: underline;">is</span> the future. </em>Very similar to the way a person struggling with a surely deadly disease looks at death. It’s his future. As I struggle to deal with my brain cancer, struggle for the way to align it with the life remaining to me, I realize that my future is already defined by my death which is straight ahead. The future is death. It’s very much in my thoughts. Generally we live with a realization that we all die, as I’ve said. But the very indeterminate nature of that death, of that murky future, allows us to put it out of our minds. We go about the task of living. Terminal diseases make us think about the task of dying.</span></strong></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Once the experience of war makes visible the possibility of death that lies locked up in each moment, our thoughts cannot travel from one day to the next without meeting death’s face.</em></span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Weill tells us that the <em>Iliad</em> reveals to the reader <em>the last secret of war. </em>This secret is revealed in its similes. Warriors, those on the giving end of force, are turned into things. Things like fire, things like flood waters, things like heavy winds or wild beasts of the fields. But Homer has just enough examples of man’s higher aspirations, of his noble soul, to contrast with force, and give us what <span style="text-decoration: underline;">might</span> be. Love, brotherhood, friendship. The seeds of these attributes, of these moments of grace, of these values in man, make the use of force by man all the more tragic and life denying.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">I recall thinking as I read the <em>Iliad</em> that it was uncanny how many times I thought of the phrase ‘God is on our side’, so we shall prevail. The irony, or the bitter truth of this position is that the two opposing sides, if they had only one thing in common, it would be this simple belief: We are on the right side, and ‘they’ are on the wrong side.</span></strong></p><blockquote><p><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Throughout twenty centuries of Christianity, the Romans and the Hebrews have been admired, read, imitated, both in deed and word; their masterpieces have yielded an appropriate quotation every time anybody had a crime they wanted to justify.</em></span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Simone Weill concludes with her belief that since the <em>Iliad</em> only flickers of the genius of Greek epic has been seen. Quite the opposite, she laments.</span></strong></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #99cc00; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Perhaps they will yet rediscover the epic genius, when they learn that there is no refuge from fate, learn not to admire force, not to hate the enemy, not to scorn the unfortunate.</em></span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Amen to that, Simone.<em> </em></span></strong></p></div>
Zed
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Les origines nordiques de l'Iliade et de l'Odyssée...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-02-12:5758319
2016-02-12T16:03:00+01:00
2016-02-12T16:03:00+01:00
Les éditions astrée viennent de publier un ouvrage de Felice Vinci...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions astrée viennent de publier un ouvrage de <strong>Felice Vinci</strong> intitulé <em><strong>Homère dans la Baltique - Les origines nordiques de l'Odyssée et de l'iliade</strong></em>, avec une préface d'Alain de Benoist. Ingénieur nucléaire, passionné par l’œuvre d'Homère, Felice Vinci a publié ce livre après plusieurs années de recherches, en particulier sur le terrain.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5290726" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/3621030066.jpg" alt="Vinci_Homère.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span id="resume" style="font-size: 10pt;"> " Le livre de Felice Vinci résout une question qui a depuis longtemps intrigué les spécialistes de la période homérique : comment se fait-il que les nombreuses et précises indications géographiques données par Homère ne semblent pas du tout correspondre avec le monde méditerranéen ? S’il est impossible de reporter les aventures d’Achille et d’Ulysse sur une carte de la Méditerranée, c’est peut-être parce que celles-ci se sont déroulées bien plus au nord, dans le monde de la Baltique et de la mer du Nord...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">« Je viens de lire votre livre et je suis profondément impressionné. Vos argumentations géographiques et météorologiques sont très fortes, et je prévois que, après la période habituelle d’hésitation, les spécialistes de l’antiquité classique les accepteront » (Theo Vennemann, Université de Munich) "<br /></span></p></blockquote>
Zed
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A propos des Lumières...
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2016-01-26T16:00:00+01:00
2016-01-26T16:00:00+01:00
Nous vous signalons la parution du nouveau numéro de la revue Nouvelle...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Nous vous signalons la parution du nouveau numéro de la revue <em>Nouvelle Ecole</em> (n°65, année 2016), dirigée par <strong>Alain de Benoist</strong>, dont le thème central est celui des Lumières. La revue est disponible sur <a href="https://krisisdiffusion.pswebstore.com/librairie-en-ligne/112-nouvelle-ecole-numero-65-alain-de-benoist.html">le site de la revue <em>Krisis</em></a>. Les parisiens pourront également la trouver à la <a href="http://librairie-facta.com/">Librairie Facta</a>.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5275807" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/4284473771.jpg" alt="Nouvelle Ecole 65.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Au sommaire :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Attraction, sympathie et «doux commerce» dans la pensée des Lumières (<em>Eric Maulin</em>)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les Lumières contre la guerre civile (<em>Marc Muller</em>)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L'historiographie des guerres de Vendée (<em>Jean-Joël Brégeon</em>)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L'héritage intellectuel de la Contre-Révolution (<em>Pierre de Meuse</em>)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Rousseau contre les Lumières (<em>Alain de Benoist</em>)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La doctrine kantienne de la peine de mort (<em>Francis Moury</em>)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Max Stirner, critique de la religion et des Lumières (<em>Tanguy L'Aminot</em>)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">et aussi</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Versailles, la grande synthèse de la culture occidentale (<em>Yves Branca</em>)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Homère dans la baltique (<em>Felice Vinci</em>)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les royaumes thraces - au-delà des légendes (<em>Valeria Fol</em>)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Deux livres d'Alexander Jacob (<em>Jean Haudry</em>)</span></p></blockquote>
Xavier JASSU
http://lapinos.hautetfort.com/about.html
Qui a peur de Shakespeare ?
tag:lapinos.hautetfort.com,2015-09-24:5689891
2015-09-24T23:46:41+02:00
2015-09-24T23:46:41+02:00
Platon, jadis, conspuait Homère. Mais quelle sorte de prêtre, aujourd'hui,...
<p style="text-align: justify;"><strong>Platon, jadis, conspuait Homère. Mais quelle sorte de prêtre, aujourd'hui, redoute Shakespeare au point de dire sa logique absurde ?</strong></p>
Ratatosk
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Iliad Book 23 - Read by Dr. Stanley Lombardo
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-08-24:5674061
2015-08-24T00:05:00+02:00
2015-08-24T00:05:00+02:00
The Iliad Book 23 (62-107) Read by Dr. Stanley Lombardo...
<div id="watch7-headline" class="clearfix"><div id="watch-headline-title"><h1 class="yt watch-title-container"><span id="eow-title" class="watch-title " title="The Iliad Book 23 (62-107) Read by Dr. Stanley Lombardo" dir="ltr"> <iframe width="420" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://www.youtube.com/embed/blRs0_gFG4Q" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></span></h1><h1 class="yt watch-title-container"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong><span id="eow-title" class="watch-title " title="The Iliad Book 23 (62-107) Read by Dr. Stanley Lombardo" dir="ltr">The Iliad Book 23 (62-107) </span></strong></span></h1><h1 class="yt watch-title-container"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong><span id="eow-title" class="watch-title " style="font-size: medium;" title="The Iliad Book 23 (62-107) Read by Dr. Stanley Lombardo" dir="ltr"><span style="font-size: xx-large;">Read by Dr. Stanley Lombardo </span> </span></strong></span></h1></div></div><div id="action-panel-details" class="action-panel-content yt-uix-expander yt-card yt-card-has-padding"><div id="watch-description" class="yt-uix-button-panel"><div id="watch-description-content"><div id="watch-description-clip"><div id="watch-description-text"><p id="eow-description"><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A reading of Iliad Book 23, Lines 62-107 in Greek, by Dr. Stanley Lombardo, University of Kansas. Achilles is visited in a dream by the dead Patroclus. This is a particularly beautiful reading by Dr. Lombardo of a beautiful and emotional passage. To read along in Greek: <a class="yt-uix-redirect-link" title="http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus%3Atext%3A1999.01.0133%3Abook%3D23%3Acard%3D54" dir="ltr" href="http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus%3Atext%3A1999.01.0133%3Abook%3D23%3Acard%3D54" rel="nofollow" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">http://www.perseus.tufts.edu/hopper/t...</span></a></span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dr. Lombardo's translation of this passage:</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">When sleep finally took him, unknotting his heart</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">And enveloping his shining limbs—so fatigued</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">From chasing Hector to windy Ilion—</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Patroclus' sad spirit came, with his same form</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">And with his beautiful eyes and his voice</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">And wearing the same clothes. He stood</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Above Achilles' head, and said to him:</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">"You're asleep and have forgotten me, Achilles.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">You never neglected me when I was alive,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">But now, when I am dead! Bury me quickly</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">So I may pass through Hades' gates.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">For the spirits keep me at a distance, the phantoms</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Of men outworn, and will not yet allow me</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">To join them beyond the river. I wander</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Aimlessly through Hades' wide-doored house.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">And give me your hand, for never again</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Will I come back from Hades, once you burn me</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">In my share of fire. Never more in life</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Shall we sit apart from our companions and talk.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">The fate I was born to has swallowed me,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">And it is your destiny, though you are like the gods,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Achilles, to die beneath the wall of Troy.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">And one more thing, Achilles. Do not lay my bones</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Apart from yours, but let them be together, </span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Just as we were reared together in your house</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">After Menoetius brought me, still a boy, </span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">From Opoeis to your land because I had killed</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Amphidamas' son on that day we played dice</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">And I foolishly became angry. I didn't mean to,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Peleus took me into his house then and reared me</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">With kindness, and he named me your comrade. </span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">So let one coffer enfold the bones of us both,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">The two-handled gold one your mother gave you."</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">And Achilles answered him, saying:</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">"Why have you come to me here, dear heart,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">With all these instructions? I promise you</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">I will do everything just as you ask.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">But come closer. Let us give in to grief,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">However briefly, in each other's arms."</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Saying this, Achilles reached out with his hands</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">But could not touch him. His spirit vanished like smoke,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Gone under the earth, with a last, shrill cry.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Awestruck, Achilles leapt up, clapping</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">His palms together, and said lamenting:</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">"Ah, so there is something in Death's house,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A phantom spirit, although not in a body.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">All night long poor Patroclus' spirit</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Stood over me, weeping and wailing, </span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">And giving me detailed instructions</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">About everything. He looked so like himself."</span></strong><br /><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">(Full book: <a class="yt-uix-redirect-link" title="http://www.amazon.com/Iliad-Homer/dp/0872203522" dir="ltr" href="http://www.amazon.com/Iliad-Homer/dp/0872203522" rel="nofollow" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">http://www.amazon.com/Iliad-Homer/dp/...</span></a>)</span></strong></p></div></div></div></div></div>
Kurgan
http://lantiquoriumduke.hautetfort.com/about.html
Le dernier Troyen / Tome 1 : Le cheval de Troie
tag:lantiquoriumduke.hautetfort.com,2015-03-26:5591260
2015-03-26T15:36:00+01:00
2015-03-26T15:36:00+01:00
Valérie MANGIN & Thierry DEMAREZ : ...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="font-size: 5pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: Verdana; color: #ffcc00;">Valérie MANGIN & Thierry DEMAREZ : </span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; color: #ffcc00;"><span style="font-size: 1pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: Verdana; color: #ffcc00;">« Le dernier Troyen / t.1 : Le cheval de Troie »</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="font-size: 5pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; color: #ffcc00;">Présentation éditeur / quatrième : </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Depuis 10 ans, les rois grecs achéens assiègent Troie-la-Troglodyte, la planète la plus riche de leur quadrant galactique. Depuis 10 ans, la bataille fait rage et les héros meurent en vain. Depuis 10 ans, les dieux ont choisi leur camp sans parvenir à faire basculer le sort de la guerre. Énée, le stratège troyen, ne sait plus que faire à part maudire la belle Hélène, responsable de la guerre et le roi Ulysse, le plus rusé des Grecs.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Pourtant, un jour, tout bascule. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Sans crier gare, les Achéens abandonnent le siège : ils s’en vont en laissant derrière eux un mystérieux astéroïde sculpté en forme de cheval géant. Est-ce le symbole de leur défaite ou encore un de leurs pièges machiavéliques ? </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="font-size: 5pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Librement inspiré de l’Odyssée d’Homère et de l’Énéide de Virgile, « Le dernier Troyen » conte les origines légendaires de la Rome galactique.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 5pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt;">Editions du Quadrant Solaire / Ré-édition de 2004 (Mention/noté : « Cet album fait partie d’un lot et ne peut être vendu séparément » en bas à gauche du dernier plat).</span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">48 pages – 23 x 32 cms – 570 grammes.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Etat = quelques petites traces de manip' et stockage sur les plats, mais rien de franchement notable pour autant. Tranche en excellent état, intérieur parfait, un exemplaire qu’on peut sans problème estampiller comme bon et qui ne demande qu’à faire votre bonheur. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="font-size: 2pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">>>> <span style="color: #ffcc00;"><strong>4,00 €</strong></span> <span style="color: #ff0000;">/ disponible.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #ff0000;"><img id="media-4984601" style="color: #000000; font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11px; text-align: center; margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lantiquoriumduke.hautetfort.com/media/00/02/2846452618.jpg" alt="BD Le dernier troyen couv 01.jpg" /></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #ffcc00;"><span style="font-size: 2pt; color: #000000;"> </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #ffcc00;">Ailleurs =</span> de 4 à 10 €uros (et+) sur Amazon.fr / de 3 à 10 €uros sur fnac.com</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">De 1,50 à 12,56 €uros sur Priceminister (moyenne/écrasante majorité entre 4 et 6 €). </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">14,50 €uros, neuf, sur fnac.com</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><img id="media-4984611" style="font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11px; text-align: center; margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lantiquoriumduke.hautetfort.com/media/00/02/2063929714.jpg" alt="BD Le dernier troyen 03.jpg" /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt;"><span style="font-size: 5pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt;">Lire une chronique détaillée , en cliquant sur :</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; color: #00ccff;"><a style="font-size: 9pt;" href="http://www.bdgest.com/chronique-124-BD-Dernier-troyen-Le-cheval-de-Troie.html"><span style="color: #00ccff;">http://www.bdgest.com/chronique-124-BD-Dernier-troyen-Le-cheval-de-Troie.html</span></a> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><img id="media-4984621" style="text-align: center; margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lantiquoriumduke.hautetfort.com/media/02/01/3374697826.jpg" alt="BD Le dernier troyen 04.jpg" width="462" height="341" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><img id="media-4984627" style="text-align: center; margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lantiquoriumduke.hautetfort.com/media/02/02/3018169858.jpg" alt="BD Le dernier troyen 06.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt;">-------------------------------</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 5pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><strong><span style="font-family: Verdana; color: #ffcc00;">Série complète :</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="font-size: 2pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Tome 1 : Le Cheval de Troie (2004)</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Tome 2 : La Reine des Amazones (2004)</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Tome 3 : Les Lotophages (2005)</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Tome 4 : Carthago (2006)</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Tome 5 : Au-delà du Styx (2007)</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Tome 6 : Rome (novembre 2008)</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small; color: #00ccff;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; color: #00ccff; font-size: x-small;"><a href="http://www.bedetheque.com/serie-8417-BD-Dernier-troyen.html"><span style="color: #00ccff;">http://www.bedetheque.com/serie-8417-BD-Dernier-troyen.html</span></a> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small; color: #00ccff;"><a href="http://www.bedetheque.com/BD-Dernier-troyen-Tome-1-Le-cheval-de-Troie-32800.html"><span style="color: #00ccff;">http://www.bedetheque.com/BD-Dernier-troyen-Tome-1-Le-cheval-de-Troie-32800.html</span></a></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4984632" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantiquoriumduke.hautetfort.com/media/02/02/4098221266.jpg" alt="BD Le dernier troyen 05.jpg" width="378" height="283" /></p>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Le sourire d'Homère...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-12-19:5515119
2014-12-19T16:00:00+01:00
2014-12-19T16:00:00+01:00
Les éditions de Fallois ont publié en septembre un essai de Jean Soler...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions de Fallois ont publié en septembre un essai de <strong>Jean Soler</strong> intitulé <strong><em>Le sourire d'Homère</em></strong>. Agrégé de lettres classiques et ancien diplomate, Jean Soler s'est spécialisé dans l'histoire et la philosophie des monothéismes et a écrit plusieurs livres sur le sujet comme <strong><em>L'invention du monothéisme</em> </strong>(de Fallois, 2002) ou <strong><em>La violence monothéiste</em></strong> (de Fallois, 2009). Son essai <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/07/26/qui-est-dieu.html"><em><strong>Qui est Dieu ?</strong></em></a> (de Fallois, 2012) a déclenché <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/07/26/qui-est-dieu.html">une violente polémique</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2013/01/20/pacte-budgetaire-europeen-le-coup-d-etat.html">revue <em>Eléments</em> (n°146, janvier-mars 2013)</a> a publié un entretien avec Jean Soler, et on peut également trouver un texte de cet auteur dans la <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/04/29/religion-monotheisme-polytheisme.html">revue <em>Krisis</em> (n°36, février 2012)</a>.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4816892" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/2274188496.jpg" alt="Sourire d'Homère.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">« Il y a deux mille neuf cents ans, à la charnière de l'Europe et de l'Asie, sur les bords de la Méditerranée, une poignée d'hommes qui parlaient grec ont imaginé puis mis par écrit deux épopées, l'Iliade et l'Odyssée, qui ont inauguré la littérature occidentale. Ces œuvres, quels qu'en soient les auteurs - donnons-leur, par convention, le nom d'Homère -, relèvent du divertissement. Un poète jouait de la cithare en psalmodiant des vers harmonieux et rythmés devant des auditeurs qui oubliaient pour un temps leurs préoccupations. Il leur racontait des histoires, vraisemblables ou non, qui les captivaient, les émouvaient ou les faisaient rire.Se demander ce que ces récits, comme on le fait généralement, peuvent avoir d'historique, me semble incertain et sans réel intérêt. Je traite l'Iliade et l'Odyssée comme des fictions littéraires qui nous parlent encore, après avoir passionné les Grecs pendant mille ans et s'être diffusées dans l'espace méditerranéen, jusqu'à ce que le dieu supposé unique évince tous ses concurrents. Même si ces épopées ne poursuivent aucun but didactique, elles transmettent la vision du monde et les valeurs du peuple qui les a conçues. C'est cette vision, ce sont ces valeurs que je me propose de restituer.J'ai tâché de faire, avec Homère, pour la civilisation grecque et, plus largement, méditerranéenne, le même travail de remontée aux sources que celui que j'ai effectué, avec la Bible, pour la civilisation hébraïque et les monothéismes qui en sont issus. Ce livre est un complément ou plutôt un préambule à la synthèse de la pensée grecque que j'ai rédigée dans La Violence monothéiste, sous l'intitulé « Le modèle grec », et que j'ai fait suivre d'un « Parallèle entre Athènes et Jérusalem ».Pour traduire Homère, j'ai privilégié l'exactitude du sens, sans essayer de rendre, par des moyens forcément artificiels, la métrique et la musicalité du vers homérique. Et je donne des citations très nombreuses, souvent étendues, pour que le lecteur puisse contrôler sur pièces ce que j'avance, et qu'il ait un contact direct, comme dans une anthologie, avec le texte même d'Homère, plutôt qu'au travers de thèses échafaudées à son sujet.Homère, rien qu'Homère ! Pour le plaisir. » Jean Soler</span></p></blockquote>
Xavier JASSU
http://lapinos.hautetfort.com/about.html
Tolstoï contre Shakespeare
tag:lapinos.hautetfort.com,2014-11-30:5500464
2014-11-30T15:33:00+01:00
2014-11-30T15:33:00+01:00
Bien plus que le marxisme, l'idéologie de Tolstoï coïncide avec la politique...
<p style="text-align: justify;">Bien plus que le marxisme, l'idéologie de Tolstoï coïncide avec la politique du régime soviétique. Ce dernier fut contraint à ses débuts de composer avec les masses paysannes et de leur accorder le partage des terres auquel la monarchie orthodoxe tsariste s'opposait. Lénine a eu l'intelligence ou la ruse de ne pas se mettre à dos la paysannerie, contrairement au nouveau pouvoir républicain en France, issu de la crise du régime monarchique de Louis XVI qui renonça à amadouer les paysans et préféra les affronter.</p><p style="text-align: justify;">Tolstoï rêvait d'une réforme agraire, préalable à une révolution sociale. Beaucoup d'idées socialistes progressistes sont nées dans la cervelle d'aristocrates chrétiens. Tocqueville est presque le seul moraliste français à avoir foi dans l'idéal démocratique égalitaire. On peut penser que de tels idéaux résultent de l'accord impossible entre les valeurs aristocratiques et le christianisme. De cette impossibilité résulte un moyen terme idéologique désastreux, dans la mesure où le socialisme constitue le coeur de l'idéologie totalitaire, liée à une traduction antichrétienne du message évangélique.</p><p style="text-align: justify;">Marx, quant à lui, est assez éloigné de croire que l'amélioration de la société puisse être une source de progrès véritable, voire un but de progrès. Sans doute est-il beaucoup trop juif ou chrétien pour le croire, car pour un juif ou un chrétien le progrès est du domaine de la métaphysique, à l'exclusion du domaine social entièrement charnel. Le discours de la "doctrine sociale chrétienne" est le vecteur de l'antichristianisme, que ce soit dans la version de Tolstoï, des pontifes romains modernes, ou dans la version laïcisée de Lénine. La version de Lénine est une fornication moins grande, car Lénine cherche moins à faire passer le progrès social pour une valeur chrétienne. Il n'en reste pas moins que la doctrine des soviets est tributaire de cette contrefaçon du christianisme que constituent les différentes doctrines sociales chrétiennes, tentatives dirigées contre l'esprit de dieu d'accorder l'amour de dieu avec la nécessité et les besoins humains.</p><p style="text-align: justify;">Comment appliquer les paraboles de Jésus-Christ sur le plan social ? Il ne faut pas chercher à le faire puisque le Christ n'a pas permis à ses apôtres de le faire sous peine de damnation. Il y a certainement une part de fornication dans la détermination de Judas Iscariote, c'est-à-dire de refus d'accepter la radicalité antisociale du message évangélique.</p><p style="text-align: justify;">Shakespeare, loin de témoigner de sa foi dans le progrès social comme Tolstoï, illustre non pas "le choc des cultures", expression presque entièrement dépourvue de sens puisque le sentiment identitaire implique une détermination guerrière (comme il est pacifique, le chrétien se purifie de tout sentiment identitaire), mais le heurt entre la détermination culturelle et le christianisme.</p><p style="text-align: justify;">Shakespeare a conscience que le christianisme fait table rase de toute forme de culture, autrement dit qu'il signe l'arrêt de mort de l'art. La littérature d'Homère illustrait déjà un tel phénomène, puisque Achille symbolise la culture, et Ulysse le progrès de la conscience humaine contre la culture. Ulysse est aussi individualiste qu'Achille est prisonnier de considérations sociales. Ce qui diffère chez Shakespeare, et ce pourquoi Tolstoï trouve qu'il manque de simplicité par rapport à Homère, c'est l'illustration que l'affrontement a lieu dans les temps modernes entre le christianisme et une culture qui se réclame du christianisme, directement ou indirectement, de sorte que la plupart des hommes ne mesurent pas l'enjeu de leur existence. Autrement dit l'apparente complexité de Shakespeare ne tient pas à Shakespeare lui-même, mais à une réalité sociale plus complexe et des ténèbres plus noires que celles de l'Antiquité.</p>
Solko
http://solko.hautetfort.com/about.html
Nos jours restants ...
tag:solko.hautetfort.com,2014-11-11:5487844
2014-11-11T19:35:00+01:00
2014-11-11T19:35:00+01:00
« Le pays se relèvera dans 20 à 30 ans et encore, donc pour...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-family: helvetica; color: #000000;">« Le pays se relèvera dans 20 à 30 ans et encore, donc pour nous tous ici, il s’agit de sauver … nos jours restants. Ni plus ni moins » Le pays en question, c’est la patrie d’ Hypérion, et cette phrase se trouve dans un billet qu’on peut lire</span> <span style="color: #ff00ff;"><a href="http://www.greekcrisis.fr/2014/11/Fr0377.html#deb"><span style="color: #ff00ff;">ICI</span></a> </span><span style="font-family: helvetica; color: #000000;">dans son intégralité.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-family: helvetica; color: #000000;">D’un certain point de vue, cette affirmation semble contraster avec le thème d’ « unité nationale » et l’exaltation du « sacrifice » entendus dans la bouche du couple exécutif en goguettes commémorative ici ou là. L’individualisme farouche règne partout en Europe, parce que cette Europe qu’on nous propose n’a pas d’âme, ni cœur ni d’identité. Sans doute est-ce pourquoi elle a sans cesse besoin pour exister d’en appeler scandaleusement aux morts du passé, ceux de 14/18 ou ceux de la Shoah, pour se la fabriquer, cette âme. Mais n’est pas Homère qui veut, et la Guerre de Troie n’a traversé les temps que parce qu’elle était génialement versifiée : les gens qui ne se sentent plus Grecs en Grèce, et qui s’en iront on ne sait où sauver « leurs jours restants » du grand naufrage culturel dans lequel les économistes ont plongé l’ancien continent, sont à l’image de tous les autres habitants de la zone et ne se sentiront pas plus qu’eux européens ; la patrie européenne n’est rien d’autre que l’écran plat, la carte visa et la porte d’embarquement de l’aéroport. Il faut arrêter de raconter des bobards aux gens. Bien plus que les discours minables de Valls sur Clémenceau ou de Hollande sur la paix dans le monde, la phrase de ce billet de Greek Crisis nous dit l’état du monde, et là où achèvent de nous conduire les politiques de ces créatures soporifiques, sournoises et malfaisantes qui ne savent parler que de paix, de peuples et de République, comme d'autres des dieux morts.</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://solko.hautetfort.com/media/01/00/1477537737.jpg" target="_blank"><img id="media-4756872" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/01/00/1853927920.jpg" alt="grèce,europe,politique,homère," /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-family: Cambria, serif; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: small;">Anneau de la Mémoire, dernière</span> </span>œuvre d'art contemporaine inaugurée par un président aussi insignifiant que commémoratif, aussi en équilibre que l'anneau et la paix dont il cause...</em></span></p>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Réflexions sur les ”Rebelles”...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-10-20:5470090
2014-10-20T10:04:00+02:00
2014-10-20T10:04:00+02:00
Nos reproduisons ci-dessous un point de vue de l'historien et africaniste...
<p><span style="font-size: small;">Nos reproduisons ci-dessous un point de vue de l'historien et africaniste <strong>Bernard Lugan</strong>, cueilli sur son <a href="http://bernardlugan.blogspot.fr/">blog</a> et consacré au rebelles...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4726837" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/906158619.jpg" alt="Freikorps.jpg" width="296" height="224" /></p><blockquote><p class="post-title entry-title"><strong><span style="font-size: medium;">Réflexions sur les "Rebelles"</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"><strong>A</strong></span><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"> propos du <em>Salon du livre d'Histoire de Blois</em></span></strong></span><br /><span style="font-size: small;"> <span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><br /> </span>Le <em style="font-family: Arial, sans-serif;">Salon du livre d'Histoire</em> qui se tiendra à Blois du 10 au 12 octobre aura pour thème <em style="font-family: Arial, sans-serif;">les Rebelles</em>. Je n'aurai pas la cruauté de donner ici les noms de certains invités que les organisateurs considèrent comme dignes de figurer parmi cette estimable mais très restreinte phalange...</span></p><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Puisque, dans l'affadissement général et la dévirilisation ambiante, l'image des Rebelles fait fantasmer, je vais évoquer ici Dominique Venner qui fut, lui, un vrai rebelle et dont le dernier livre<a title="" name="_ftnref1"></a><span class="Caractresdenotedebasdepage"><span class="Caractresdenotedebasdepage">[1]</span></span> publié après sa mort porte en sous-titre: "Le Bréviaire des insoumis".</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Engagé volontaire en Algérie, militant de choc et de raison, Dominique Venner comprit dès la décennie 1960 que l’excès d’intellectualisme est à la fois source d'inaction et de divisions artificielles, que les controverses du présent divisent et que les solutions proposées par la vieille droite ne permettent pas de faire face aux dangers mortels qui menacent nos peuples européens.</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Pour lui, il était donc nécessaire d’ancrer nos réflexions sur la roche mère, à travers un bond traversant les siècles afin de renouer avec notre commune matrice européenne. D’où son constant recours à Homère.</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Cependant, cette démarche n’était pas chez lui synonyme de repli dans une tour d’ivoire, dans un douillet cabinet coupé des fracas du monde. Tout au contraire et il l’a bien expliqué :</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>« Je crois aux bienfaits d’une pensée radicale. En dépit de tous ses travers, elle favorise le dynamisme de la pensée. Je crois également aux bienfaits formateurs de tout militantisme radical (…) sans cette expérience excitante et cruelle, jamais je ne serais devenu l’historien méditatif que je suis devenu ».</em></span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Dominique Venner devenu un historien méditatif ne cessa jamais d’être un rebelle engagé. Dans le <em>Cœur rebelle</em> il écrit à ce propos :</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>« Comment peut-on être rebelle aujourd’hui ? Je me demande surtout comment on pourrait ne pas l’être ! Exister, c’est combattre ce qui me nie. Etre rebelle, ce n’est pas collectionner les livres impies, rêver de complots fantasmagoriques ou de maquis dans les Cévennes. C’est être à soi-même sa propre norme. S’en tenir à soi quoiqu’il en coûte. Veiller à ne jamais guérir de sa jeunesse. Préférer se mettre tout le monde à dos que se mettre à plat ventre. Pratiquer aussi en corsaire et sans vergogne le droit de prise. Piller dans l’époque tout ce que l’on peut convertir à sa norme, sans s’arrêter sur les apparences. Dans les revers, ne jamais se poser la question de l’inutilité d’un combat perdu »</em></span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous voilà loin des prétendus "rebelles" de Blois...</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">A travers ces lignes, l’on retrouve un autre livre majeur de Dominique Venner, <em>Baltikum</em>, ouvrage qu’il publia en 1974, soit moins de dix ans après son retrait de la vie militante. La dédicace qu’il me fit alors est particulièrement éclairante :« <em>Pour Bernard Lugan, aux porteurs maudits de forces créatrices</em> ».</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Que voulait dire Dominique Venner avec cet envoi? A travers l’épopée des corps-francs de la Baltique, c’était un puissant message qu’il adressait à ses lecteurs, montrant que, quand tout se délite, comme aujourd’hui, rien n’est perdu tant que subsiste l'esprit rebelle, ce « germe d’ordre au sein du chaos ».</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Avant lui, Jacques Benoît-Méchin avait bien exprimé cette idée dans le tome I de son <em>Histoire de l’armée allemande</em> :</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>« Lorsque l’armée impériale s’était volatilisée dans cette fournaise chauffée à blanc qu’était l’Allemagne révolutionnaire, les corps francs s’étaient constitués spontanément autour de quelques chefs résolus. Ils avaient pris eux-mêmes l’initiative de l’action, décidés à périr plutôt que de subir ».</em></span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Dominique Venner est allé plus loin que Benoist-Méchin car il a montré qu’existaient deux catégories d’hommes parmi ceux qui, rentrant du front, se virent confrontés au bolchevisme et à l’anarchie.</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Tous partageaient les mêmes idées, tous sortaient du même moule, tous avaient survécu aux mêmes épreuves et aux"Orages d'acier", mais seule une minorité s’engagea dans l’aventure des corps francs.</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ce qui les distinguait, ce n’était pas une idéologie, mais une différence de tempérament. Les premiers étaient des conservateurs mus par cet esprit « bourgeois » qui n’est jamais moteur de l’histoire. Au mieux peuvent-ils être occasionnellement des suivistes à la fiabilité volage.</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les seconds étaient les Réprouvés, les modernes condottieri, les Rebelles en un mot; il ne leur manqua d'ailleurs que l’ « imprévu de l’histoire » pour sortir vainqueurs de la tourmente.</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">En écrivant leur épopée, Dominique Venner a montré que la vraie rébellion est créatrice, jamais nihiliste, encore moins contemplative ou narcissique et que, grâce aux Rebelles, il existera toujours un recours ultime.</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Quand l’autorité s’est délitée, quand les repères sont perdus, quand le plus grand nombre désespère, quand certains se laissent aller à des sentiments morbides en voyant dans la défaite une pénitence divine, alors, se lèvent de petits groupes sachant ce qu’ils sont, d’où ils viennent, où ils vont et ce qu’ils veulent. Rassemblés derrière un chef figure de proue alliant éthique et esthétique, ils sont les Rebelles.</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Rebelle et insoumis, Dominique Venner nous a transmis les principes fondamentaux de la triade homérique :</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La nature comme socle</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L’excellence comme but</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La beauté comme horizon</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Voilà ce qu’est l’esprit rebelle! L'on conviendra sans mal qu'il n'a qu'une très lointaine parenté avec l' ersatz de Blois.</span></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div></div></blockquote><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><blockquote><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Bernard Lugan</strong> (<em>Blog de Bernard Lugan</em>, 9 octobre 2014)</span></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Note :</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><a title="" name="_ftn1"></a><span class="Caractresdenotedebasdepage"><span class="Caractresdenotedebasdepage">[1]</span></span> Un samouraï d'Occident: le bréviaire des insoumis.</span></div></blockquote></div><div style="text-align: justify;"> </div><p> </p><hr style="text-align: justify;" size="1" width="33%" />
lafautearousseau royaliste
http://lafautearousseau.hautetfort.com/about.html
Lecture pour cette fin de vacances : Odysseus, les rêves d'Ulysse, de Valerio Manfredi
tag:lafautearousseau.hautetfort.com,2014-08-24:5431928
2014-08-24T06:25:00+02:00
2014-08-24T06:25:00+02:00
par Ludovic Greiling On peut s'agacer de la manie du monde moderne...
<p style="text-align: left;"><img id="media-4665980" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/249979272.jpg" alt="77023e6deecebeaa80d6791fff37b1a0_LivreOdysseus.jpg" width="143" height="201" /></p><div id="contenu_article" style="text-align: justify;"><p><span style="font-size: small; color: #000000; font-family: verdana,geneva;">par Ludovic Greiling</span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-size: small; font-family: verdana,geneva;">On peut s'agacer de la manie du monde moderne à personnaliser systématiquement les récits les plus épiques de notre civilisation. Mais dans son roman Odysseus, qui narre à la première personne les aventures du grand Ulysse, Valerio Manfredi réussit à faire rêver dans le respect du cycle homérique.</span></strong></span></p><span style="font-size: small; color: #000000; font-family: verdana,geneva;">Le livre est une invitation au voyage dans le temps, dans l'espace et dans le rêve. Il s'ouvre sur une grande carte de la Grèce et de l'Asie mineure, se poursuit par une courte préface par laquelle l'auteur réussit à nous entraîner dans les temps reculés. Odysseus - le nom grec d'Ulysse - nait dans l'une des nombreuses royautés de la Grèce archaïque. Il n'a jamais connu son géniteur. Le ton est donné dès la première page. « <em>Le soir, avant de m'endormir, je demandais à ma nourrice :</em></span><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000; font-family: verdana,geneva;"><em>- Mai, il est où, mon père ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000; font-family: verdana,geneva;"><em>- Il est parti avec d'autres rois et des guerriers à la recherche d'un trésor, loin, très loin.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000; font-family: verdana,geneva;"><em>- Et il revient quand ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000; font-family: verdana,geneva;"><em>- Je ne sais pas. Personne ne le sait. Quand on part en mer, on ne sait pas quand on revient</em> ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000; font-family: verdana,geneva;">Des années plus tard, Odysseus sera engagé, de l'autre côté des flots, dans une guerre épique. La bataille de Troie immortalisée par Homère montre avec une force exceptionnelle l'amour, la beauté, l'honneur, la destinée, mais aussi la mort et la souffrance. Le roman de Valerio Manfredi - archéologue de formation - ne déroge pas à la règle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000; font-family: verdana,geneva;">Le texte, traduit de l'italien, a été travaillé pour rendre (ou du moins donner à penser) l'atmosphère archaïque. Il a du souffle. «<em> La langue que j'emploie vise à transporter le lecteur dans le respect de la tradition homérique. Dans la mesure du possible, elle privilégie une syntaxe simple, renonçant aux constructions sophistiquées et aux concepts trop abstraits</em> », décrit-il dans une postface bienvenue.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000; font-family: verdana,geneva;">Le roman se termine par la chute de Troyes et les préparatifs du retour. Mais l'histoire est loin d'être terminée. On attend la suite.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000; font-family: verdana,geneva;"><strong><em>Odysseus - les rêves d'Ulysse</em>, de Valerio Manfredi (éd. JC Lattès, 21,50 euros)</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;"><strong>Source<em> Politique magazine</em> (<span style="color: #333399;"><a href="http://www.politiquemagazine.fr/accueil.html"><span style="color: #333399;">Site</span></a></span>)</strong></span></p></div>
Xavier JASSU
http://lapinos.hautetfort.com/about.html
Ulysse contre Achille
tag:lapinos.hautetfort.com,2014-03-14:5322380
2014-03-14T16:39:04+01:00
2014-03-14T16:39:04+01:00
En réponse au commentaire de Fodio ( "Les femmes gémissaient ; mais sous...
<p style="text-align: justify;">En réponse au commentaire de Fodio (<span style="line-height: 16.799999237060547px;">"Les femmes gémissaient ; mais sous prétexte de gémir sur Patrocle, c'était chacune sur son propre malheur". Pour l'aspect misogyne d'Homère. </span><span style="line-height: 16.799999237060547px;">Zeus soutient les Grecs effectivement contre la majorité des autres dieux, il me semble. Pourtant c'est par amour pour Achille ; tu me diras que ce dernier meurt assez pitoyablement, mais comment expliquer cette préférence de Zeus pour Achille ?) </span>:</p><p style="text-align: justify;">Il faut comprendre l'Iliade et l'Odyssée comme un ensemble, un diptyque. La religion d'Ulysse est une alternative à celle d'Achille.</p><p style="text-align: justify;">A cet égard "l'Enéide" de Virgile est une régression. L'Enéide fonde un culte national assez creux, une anthropologie et non une théologie. Cette précision est utile, s'agissant du rapport entre Homère et Shakespeare, dans la mesure où ce dernier fait table rase de la culture latine occidentale, qui repose sur la filiation entre les nations modernes et Troie ou Rome.</p><p style="text-align: justify;">Autrement dit, si Achille est bien le héros de l'Iliade et le chéri de Zeus, c'est Ulysse le héros de Homère et son favori. Achille témoigne d'une religion radicalement différente de celle d'Ulysse. Homère indique que Achille est en proie au déterminisme religieux, son ressort est psychologique, tandis que Ulysse, lui, au contraire, est libre ; autrement dit, Homère indique que la voie de la sagesse n'est pas un chemin naturel. Cela est probable en raison de la déception d'Achille aux enfers, qui serait disposé à échanger toute sa gloire, en définitive, contre la vie, c'est-à-dire la possibilité d'un meilleur choix.</p><p style="text-align: justify;">On pense d'ailleurs ici à la diatribe de Francis Bacon contre les soldats, aux yeux desquels ne comptent rien que le vin, les femmes et la musique. Bacon sait d'ailleurs parfaitement que, sans leurs soldats, les nations ne sont rien, ce qui implique du point de vue culturel d'encourager systématiquement le militarisme ou le militantisme (l'intellectuel moderne "engagé" n'est que le masque du prêcheur nationaliste, c'est-à-dire du pourvoyeur de charnier).</p><p style="text-align: justify;">L'expression d'une sagesse ou d'une spiritualité contre-nature de la part d'Homère, outre la misogynie, permet de discerner en lui un "tragédien juif". Homère ouvre une brèche dans la philosophie naturelle, c'est-à-dire le culte égyptien ou oedipien.</p><p style="text-align: justify;">Ce qui déclenche la colère de Platon, c'est la promotion par Homère de la conscience religieuse individuelle à travers Ulysse, incompatible avec le culte providentiel païen archaïque. Platon est plus moderne que Homère, parce qu'il est plus archaïque. Homère, lui, énonce une théologie qui n'est en principe pas tributaire du temps, et qui a le défaut, du point de vue élitiste ou platonicien, de n'être d'aucun usage sur le plan politique ou éthique.</p><p style="text-align: justify;">- De la même manière, on pourrait dire que dans le théâtre de Shakespeare, du moins pour les tragédies situées dans l'ère chrétienne, tous les personnages de Shakespeare confessent la foi chrétienne. Comme il se doit, selon la doctrine catholique romaine, les rois et les princes d'Occident sont, comme Achille est le chéri de Zeus, les favoris de dieu, portant sur eux les insignes de la foi chrétienne. Il n'est pas moins vrai qu'aux yeux de Shakespeare, ce type de culte providentiel est nécessairement païen et satanique. <em>"Mon royaume pour un cheval !"</em> : Shakespeare révèle en l'occurrence la véritable nature du culte des potentats occidentaux, et pourquoi ils sont les moins bien placés pour comprendre le sens spirituel de l'histoire.</p><p style="text-align: justify;">Autrement dit, Homère part d'un poème religieux ou d'un thème nationaliste classique, comparable à l'Enéide ou à "Star Wars", dans lequel il introduit la critique, c'est-à-dire l'ingrédient qui a le don de faire voler en éclats la culture. Shakespeare se comporte de la même façon par rapport à la culture médiévale, mélange de paganisme et de christianisme.</p>
Xavier JASSU
http://lapinos.hautetfort.com/about.html
Homère, tragédien juif ?
tag:lapinos.hautetfort.com,2014-03-12:5320470
2014-03-12T13:49:19+01:00
2014-03-12T13:49:19+01:00
Homère est-il un tragédien juif comme je le soutiens ? Homère et...
<p style="text-align: justify;"><strong>Homère est-il un tragédien juif comme je le soutiens ? Homère et Shakespeare ne partagent-ils pas à travers les siècles la volonté de faire voler en éclats la culture, c'est-à-dire l'athéisme ?</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Le savant chrétien Francis Bacon a bien conscience, ainsi qu'il l'explique dans ses "Essais", que parler d'athéisme à propos de l'antiquité est un anachronisme.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Nous voulons parler ici d'athéisme au sens du "cléricalisme", c'est-à-dire la captation du "phénomène divin" par tel ou tel clergé, assortie de la définition de dieu par ce clergé, afin de servir les intérêts d'une élite politique. L'histoire des hommes est émaillée de tels complots. Le complot des juifs pharisiens est sans doute le plus connu. Mais le "Hamlet" de Shakespeare est fait pour rappeler l'épisode du prophète Daniel et du complot déjoué des prêtres babyloniens.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>On peut comprendre ce conflit en termes profanes, puisqu'il oppose de la même façon la technologie et la science. En effet, il est fait état dans les deux cas d'une même prétention scientifique -les régimes technocratiques modernes en ont même fait le "nec plus ultra" de la conscience humaine-, mais la réalité de l'histoire des sciences est celle d'un conflit entre la science technique et les savants.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>L'hostilité de Platon à Homère est donc la première piste. Derrière l'accusation typiquement cléricale d'impiété visant Homère et les mythes homériques, y a-t-il de la part de Platon une volonté plus profonde de défendre le culte égyptien antagoniste de la religion de Moïse, c'est-à-dire cette philosophie naturelle à laquelle est associé par les prophètes chrétiens le nombre de la bête 666. La foi juive de Homère pourrait expliquer sa relative impiété vis-à-vis des figures du zodiaque. Il convient de parler d'impiété relative, car "L'Iliade" n'est pas un pamphlet. On peut penser que le récit de "L'Iliade" vise plutôt le dévoilement complet d'un culte, partiellement occulté par le clergé chargé de sa diffusion. Ainsi le lecteur en sait plus long en lisant "L'Iliade" que le héros Achille du fait de son initiation. Le destin de Troie est celui de l'homme civilisé, ou qui se croit tel, béni des dieux mais non du dieu de Moïse.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Au plan civil, Platon juge Homère indécent : mais précisément la religion de Moïse et le christianisme ne tiennent pas compte du plan civil, qu'ils décrivent comme une impasse.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>De même, du point de vue de Shakespeare, la culture est l'instrument principal du négationnisme de l'histoire, et donc du salut.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>On peut voir dans la constance des clercs et philosophes platoniciens à travers les âges à vilipender Homère, une preuve supplémentaire de la profondeur de cet antagonisme ; y compris lorsque ce culte platonicien/pythagoricien opère sous couvert du christianisme, comme c'est le cas en ce qui concerne Dante Alighieri, étrangement guidé par un prêtre du culte romain ennemi à travers le paradis, le purgatoire et l'enfer, et théoricien d'un culte impossible, analogue au culte mahométan.</strong><strong><br /></strong></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Xavier JASSU
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Guerre et rhétorique
tag:lapinos.hautetfort.com,2014-03-03:5312866
2014-03-03T11:24:00+01:00
2014-03-03T11:24:00+01:00
"Moderne" et "démocratique" se dit aussi de la guerre sans merci que...
<p style="text-align: justify;"><strong>"Moderne" et "démocratique" se dit aussi de la guerre sans merci que l'homme se livre en ces temps avancés où nous sommes rendus. L'hypocrisie et le cynisme contemporains feraient presque passer la guerre de Troie pour un match de rugby courtois.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Mais, derrière le tissu de rhétorique afin d'accommoder la guerre à l'idée de progrès, les caractères restent les mêmes : il faut encore des types avides de gloire et obéissant au destin comme Achille pour trucider. On reste toujours aussi sourd aux cassandres qui prévoient que la technocratie mène au pire. La femme demeure toujours symboliquement l'enjeu de la guerre, c'est-à-dire que les actes de guerre sont commis par des féministes, ou des imbéciles dont l'éloge du sexe dissimule un comportement prédateur.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>De mauvais critiques estiment qu'il y a de la part d'Homère dans l'Iliade une esthétique de la guerre. C'est ne pas voir qu'il y a au contraire dans la guerre moderne et démocratique une part de laideur rhétorique extraordinaire. Ce n'est donc pas parce que la guerre moderne est un bourbier infâme de mots et de justifications anthropologiques hypocrites que Homère fait briller la guerre.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Le propos d'Homère est bien plutôt de souligner le fondement guerrier de la culture. De sorte qu'il n'est aucune culture qui ne prenne sa source dans la violence, non seulement la culture grecque : s'il en était une, Homère serait périmé depuis longtemps.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Un homme de culture est fondamentalement bestial, voilà ce que veut dire Homère en substance dans "l'Iliade". C'est la raison pour laquelle les chrétiens sont tentés de voir en Homère un tragédien juif, en raison de son mépris pour la culture, caractéristique de Jésus-Christ et des prophètes. Comprenez qu'on ne peut fonder une culture sur l'interdiction absolue de tuer figurant dans les tables de Moïse. La meilleure preuve en est du saccage systématique par les hommes de cultures chrétiens ou juifs à travers les millénaires de la mythologie chrétienne ou juive qui recèle ce mépris de la culture.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Ce que Homère entend "par-delà la culture", c'est-à-dire n'étant pas soumis à la loi du destin, il nous le dit dans "L'Odyssée".</strong></p>
Xavier JASSU
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Homère et les modernes
tag:lapinos.hautetfort.com,2014-03-01:5311299
2014-03-01T16:22:08+01:00
2014-03-01T16:22:08+01:00
Les hommages rendus à Jacqueline de Romilly sont de ceux que l'on rend...
<p style="text-align: justify;"><strong>Les hommages rendus à Jacqueline de Romilly sont de ceux que l'on rend indistinctement à la culture, fatras on ne peut plus hétéroclite désormais.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>De loin, elle paraît brillante et, à l'instar des ouvrages académiques, son nom fait honneur au corps de métier enseignant. Mais, sous couvert d'hellénisme, ce sont des valeurs latines que J. de Romilly promeut dans ses ouvrages. Pour une raison facile à comprendre : la république moderne totalitaire, sa culture de masse et ses méthodes de gouvernement démagogiques, renvoient à la Rome antique, bien plus qu'à la culture grecque.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>L'erreur de J. de Romilly est d'ailleurs assez grossière de vouloir lutter contre la décadence par des moyens politiques ou éthiques, alors même que la décadence est un phénomène éthique ou politique nécessaire, c'est-à-dire naturel. Jacqueline de Romilly est en outre, comme beaucoup d'intellectuels républicains ou réactionnaires à la suite de Nitche, une négationniste. L'effet de la révélation chrétienne est à ses yeux nul et non avenu. Bien plus encore que celle de Nitche, la culture prônée par J. de Romilly est pure nostalgie.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><em>"(...) D'autre part, vous faites un parallèle avec les livres sacrés : il est parfaitement exact que dans l'éducation grecque, l'explication d'Homère tenait la première place ; Xénophon, par exemple, estime qu'un Athénien cultivé doit savoir Homère par coeur (...). A toutes les époques de l'hellénisme, on a cherché dans Homère des conseils, et ce dans tous les domaines, même quand il s'agissait de stratégie ou de philosophie. On a multiplié également les lectures allégoriques, et les chrétiens eux-même y ont cherché -et trouvé- bien des symboles et bien des significations. Il reste cependant une différence capitale : c'est qu'un livre sacré doit être respecté dans ses moindres détails et doit reste "ne varietur". Or Homère représente pour les Grecs une oeuvre à propos de laquelle ils peuvent réagir et prendre leurs distances. (...) Un livre sacré, c'est, du point de vue religieux, un livre fixé une fois pour toute, respecté et respectable ; là, c'est un élan."</em></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff;"><strong>J. de Romilly manifeste ici une double méconnaissance du "sacré" et de l'histoire. La première chose à dire, en l'occurrence, c'est qu'il existe plusieurs sortes de sacralité différentes, voire opposées. La politique est ainsi, dans de nombreuses religions païennes (Virgile) une cause sacrée - tandis que les religions dans lesquelles la liberté est une "chose sacrée", pour ne pas dire dieu, méprisent la politique et la rabaissent au niveau de la bestialité. Chez les prophètes juifs ou chrétiens, les nations et les rois sont conduits par Satan.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff;"><strong>Quant au respect des livres sacrés, l'histoire de l'Occident prouve qu'un livre peut être sacré, comme le nouveau testament des chrétiens, et n'en être pas moins contredit systématiquement, y compris par les prêtres censés faire partager la révélation qu'il contient, sous couvert de la "tradition". La dénomination même de "pape" est prohibée par les apôtres, ce qui n'empêche pas l'évêque de Rome de citer la parole divine. On comprend que J. de Romilly exclut par principe la qualité métaphysique des textes sacrés, et les croit tous de nature anthropologique, ce qui est absurde pour une helléniste. Mais même en ce qui concerne la sacralité juridique, qui manifestement fascine J. de Romilly, son jugement est inexact : le Coran, ainsi, n'est pas respecté dans ses moindres détails, pour la simple raison que ces détails se contredisent parfois. En ce qui concerne le code civil et la sacralité des lois républicaines, ils évoluent au gré des élites qui les édictent et on peut parler de sacralité "à géométrie variable", opposable à ceux qui ne font pas partie de ces élites. A cet égard on comprend pourquoi la démocratie de Platon n'est pas pure hypocrisie comme la nôtre.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><strong><em>"J'ajoute (...) que les héros d'Homère, s'ils sont un peu plus beaux, un peu plus grands que les hommes normaux, ne sont jamais dépeints comme des êtres parfaits : ils ont tous des défauts, des faiblesses, et on ne saurait les comparer à des saints ou à des prophètes. (...)"</em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff;"><strong>Il s'agit encore d'un jugement superficiel, et J. de Romilly mélange tout ; les saints de la tradition catholique romaine ne sont pas les apôtres, et de nombreux saints de la tradition romaine sont de pures fictions - l'Eglise romaine elle-même ne place pas au même niveau les paroles et écrits de tel ou tel de ses saints, et la parole divine transmise par les apôtres. Les apôtres ne sont par présentés comme "parfaits", et il en est même un qui se suicide. Les prophètes juifs et chrétiens ne sont pas tous également parfaits. Le sens de l'histoire et l'universalisme chrétien affirment la perfection plus grande de Jésus-Christ, sur qui la mort n'a pas de prise, contrairement à Moïse.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff;"><strong>Quant à certains héros grecs ou homériques, ils ont bien un degré de perfection quasiment absolu, tel Héraklès, qui seul est capable de délivrer Prométhée, significatif de la condition humaine douloureuse et de la mort. De même Ulysse, s'il chute de nombreuses fois, se relève toujours et finit par atteindre son but, dont on peut penser qu'il a une signification spirituelle, étant donnée l'assistance d'Athéna.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff;"><strong>C'est le négationnisme de l'histoire, typiquement romain ou républicain, qui est le but visé par J. de Romilly, derrière sa démonstration superfielle. La muséographie pour faire pièce à l'histoire.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Ratatosk
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Nietzsche e o Mundo Homérico
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-09-07:5151186
2013-09-07T00:05:00+02:00
2013-09-07T00:05:00+02:00
Nietzsche e o Mundo Homérico Por Carolina Figueroa León*...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4230450" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1409805360.jpg" alt="Diane-Kruger-Helene-de-troie.jpg" /></p><h3 class="post-title entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong><a href="http://legio-victrix.blogspot.be/2012/08/nietzsche-e-o-mundo-homerico.html"><span style="color: #ff6600;">Nietzsche e o Mundo Homérico</span></a></strong></span></h3><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> Por Carolina Figueroa León*</span></strong></span></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;">Ex: http://legio-victrix.blogspot.com</span><br /></span></strong></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> <img id="media-4230452" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4252409747.jpg" alt="nag1.jpg" />Nietzsche desde o princípio apresentou um apego ao mundo grego, uma idealização deste como estrutura social, ideológica e intelectual. Esta aproximação não é especificamente com a época clássica, mas com a época arcaica que é representada através dos poemas homéricos.</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Tomando em conta que o ideal que surge neste período se baseia na luta de poder, na excelência de uma classe aristocrática que é representada através dos heróis e através da <em style="mso-bidi-font-style: normal;">areté</em>. Neste período em que o filósofo encontra a essência do <em style="mso-bidi-font-style: normal;">grego</em>, porque é o momento em que se desenvolve da melhor forma a condição inerente ao ser humano: o instinto e a vontade de poder. Portanto, ao tomar esta leitura deixamos de lado a visão de que estes poemas remetem necessariamente à época micênica, senão que por sua vez estão carregados de elementos ideológicos, morais e sociais correspondentes à época em que escreve Homero.</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Para compreender como este ideal guerreiro baseado em uma moral agonística se encontra na sociedade aristocrática arcaica é necessário analisar a obra homérica, a qual se deve relacionar com o contexto do século VIII a.c. e desde aí contrastar com as posturas de Nietzsche, as quais se encontram em seus primeiros escritos mais filológicos como <em style="mso-bidi-font-style: normal;">O Estado grego </em>e<em style="mso-bidi-font-style: normal;"> A luta de Homero.</em></span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Portanto, é importante analisar o contexto histórico de enunciação destas epopeias, ver se este realmente se vê representado em ditas obras e finalmente analisar o problema a partir da leitura nietzschiana da cultura grega.</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> O mundo homérico e a moral agonística</span></strong></span></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> O chamado mundo homérico é o que historicamente corresponde à época arcaica da cultura grega, em que se assentam as bases do crescimento e surgimento das grandes polis. Para Nietzsche é neste momento específico em que se daria o apogeu da cultura grega, não o mundo clássico que foi modificado pelo Romantismo e os filólogos classicistas: “Mas os gregos aparecem ante nós, já que a priori, precisamente pela grandeza de sua arte, como os homens políticos por excelência (...) Tão excessivo era nos gregos tal instinto (...) a expressão triunfal de tigres que mostravam ante o cadáver do inimigo; em suma, a incessante renovação daquelas cenas da guerra de Tróia, em cuja contemplação se embriagava Homero como puro heleno”[1].</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Para começar esta análise é necessário nos remeter à época arcaica em si, para logo trabalha-la em comparação à homérica. A época arcaica é quando se destaca a imagem de um governo aristocrático precedente à democracia. Para autores como Francisco Rodríguez Adrados, este período é denominado a sociedade homérica, já que se baseia na mesma estruturação social que dão conta os poemas homéricos, posto que na cabeça da sociedade está o rei (<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Basileus</em>) e este é secundado por aristocracia que na épica é representada na imagem dos heróis. Portanto, os pontos de reconstrução do ideal aristocrático se dão em Homero, quem logra encarná-los em seus poemas. Para Rodríguez Adrados isto se deveria a que o pensamento racional em que foi constituído esta aristocracia se baseia no mito principalmente. Portanto, Homero plasma através de suas obras tal realidade, a qual se mescla com a mitologia existente de Micenas, mas por sua vez e com maior força aludindo a seu século [2].</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Frente à utilização dos mitos como reconstrução de identidade e histórica, Rodríguez Adrados refere: “Se trata de uma sabedoria tradicional, de um espelho de conduta posto no passado e no aceitado tradicionalmente, que não tem porque ter uma coerência absolutamente rigorosa” [3].</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"> Dentro deste tipo de sociedade vemos a imagem do homem que é similar aos deuses, com a única diferença que é mortal. Esta aristocracia por sua vez se caracteriza por uma moral agonística que se assenta nos valores como honra (<em style="mso-bidi-font-style: normal;">time</em>) e virtude ou excelência (<em style="mso-bidi-font-style: normal;">aretê</em>). Estes se encontram presentes já em grande medida na epopeia grega: “A moral da aristocracia grega é na epopeia essencialmente competitiva ou agonística” [4].</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"> Esta imagem podemos percebê-la já que na maior parte do pensamento dos heróis, no caso da <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Ilíada</em>, por exemplo: Glauco narra como seu pai Hipóloco o manda lutar a Tróia, o dizendo que é preferível que regresse morto, antes que derrotado e sem lograr ser o primeiro em batalha: “<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Me insto muitas vezes a ser o primeiro e me destacar entre os outros e a não desonrar a linhagem de meus pais que foram os primeiros em Feira e na vasta Licia</em>” [5].</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"> Frente a esta imagem da desonra da linhagem surge a noção de que o herói sempre deve ser virtuoso e é a partir deste elemento que surge o conceito de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">aretê</em>. Esta excelência em primeiro momento se dá a nível de linhagem, já que sempre o herói é de uma família nobre. Esta traz o prêmio e a fama, o qual se demonstra através das botinhas que se recebia (<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Geras</em>) logo depois da façanha.</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"> A <em style="mso-bidi-font-style: normal;">aretê</em> que surge no ideal heroico é o que conforma a excelência da nobreza da sociedade arcaica, já que neste ideal assentam suas bases, que resgatam esses reis e heróis, porque são a representação de sua classe.</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"> Finley também se refere á idéia que a <em style="mso-bidi-font-style: normal;">aretê</em> heroica é símbolo da nobreza quando nos afirma que isto se faz patente em <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Odisséia</em>: “Particularmente na <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Odisséia</em>, a palavra “herói” é uma expressão de classe para toda a aristocracia, e as vezes até parece compreender todos os homens livres”[6].</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"> Podemos tomar o afirmado por Finley no seguinte fragmento da <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Odisséia</em>: “<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Amanhã – indicou Atena a Telêmaco – convoca no ágora os heróis aqueus</em>” [7]. É nesse sentido que a <em style="mso-bidi-font-style: normal;">aretê</em> se converte em um valor de ensinamento frente a esta sociedade. O que já é afirmado por Jeager em <em style="mso-bidi-font-style: normal;">A Paideia</em> [8] <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Para ele, o ideal de aretê</em> é exemplificado através dos mitos heroicos. Precisamente neste sentido a educação do século VIII se baseia nas epopeias. Os cantos épicos se convertem em uma educação moral, em que se ensina que a aristocracia possui uma excelência que é natural. Mas apesar de ser uma condição imanente ao nobre, a <em style="mso-bidi-font-style: normal;">aretê</em> se deve demonstrar individualmente. Portanto, há que esforçar-se para conseguí-la, o que se vê na <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Ilíada</em> quando nos narra que Aquiles foi treinado para vencer na arte da guerra por Fênix. O que nos apresente no canto IX quando Fênix trata de persuadir Aquiles para que volte a lutar com os aqueus: “O ancião cavaleiro Peleo quis que eu te acompanhasse no dia em que te enviar de Ptía a Agamenon. Todavia criança e sem experiência da funesta guerra nem do <em style="mso-bidi-font-style: normal;">ágora</em> (...) e me mandou que te ensinará a falar e a realizar grandes feitos (...) te criei até fazer-te o que és”[9].</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"> Neste ponto vemos que não só importa a natureza especial do nobre, mas que há que desenvolvê-la e a partir disto é que se reconhece seu mérito.</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"> Seguindo com as características desta excelência, surge a imagem da <em style="mso-bidi-font-style: normal;">doxa</em>, que se relaciona com a opinião que o resto possui do herói, é esta a que da posteridade e transcendência encarnada na Fama. Portanto, como antes mencionei, tal valor se representa através dos objetos materiais como os despojos de guerra. Portanto, a culminação desta <em style="mso-bidi-font-style: normal;">doxa</em> é a Glória ou <em style="mso-bidi-font-style: normal;">kleos</em>. Neste sentido ocorre a disputa entre Aquiles e Agamenon, já que ninguém dos dois pôde ficar sem uma escrava, que seja o exemplo tangível de seu triunfo. É por isso que a única forma para que Agamenon não perca sua honra ao entregar sua escrava a Apolo é remover a de Aquiles, posto que este é um igual.</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"> Ao revistar este exemplo de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Ilíada</em> vemos que no mundo aristocrático não há uma diferença entre o parecer e o ser, ambos elementos são a mesma coisa, portanto, o que prima é a aparência principalmente. Devido a esta visão do homem é que surgiria a antes mencionada <em style="mso-bidi-font-style: normal;">doxa</em> que é a opinião, a que afirma o reconhecimento por parte do outro. Ao conseguir tal aceitação o herói pode chegar a tal (<em style="mso-bidi-font-style: normal;">euphrosyne</em>), que se representa através do despojo e do banquete “ O <em style="mso-bidi-font-style: normal;">agathós</em> ou homem destacado tem alguns meios de fortuna proporcionados. Isto se deduz do paralelismo que se estabelece entre <em style="mso-bidi-font-style: normal;">a time</em> ou honra de cada chefe e a parte de despojo que recebe”[10].</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"> Outro ponto importante é o das riquezas, que também é outro componente da excelência. O qual se representa através das pertenças do <em style="mso-bidi-font-style: normal;">oikos</em>, tais como terras, gado, criados, escravos, etc. Todos estes bens se transmitem diretamente por via de herança. Daqui podemos desprender como nos afirma Rodríguez Adrados que, quando o nobre não pratica a guerra, desfruta da riqueza em seu lugar. Isto nos fica bastante claro na imagem do Banquete em <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Odisséia</em> [11].</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"> Para concluir este imaginário do mundo homérico me parece importante ressaltar que: “É uma sociedade voltada para o mundo, não a outra vida nem ao homem interior; mas com um ideal de heroísmo ao próprio tempo. O ideal se encarna no nobre, o homem superior ou excelente, cuja <em style="mso-bidi-font-style: normal;">aretê</em> é fundamentalmente competitiva, mas pode desembocar no sacrifício ou na alegria de um viver refinado” [12].</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"> <img id="media-4230459" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1024349332.jpg" alt="Diane-Kruger-Troie.jpg" />Tomando esta citação compreendemos que a aristocracia se conforma a partir de sua riqueza, e devido a isto é fundamental entre os nobres fomentar vínculos com seus iguais, o qual se dá através da hospitalidade, já que se atende a alguém do mesmo valor moral e social. Neste sentido também se volta importante uma espécie de relação de parentesco dentro da que surge certo intercâmbio econômico representado em presentes (<em style="mso-bidi-font-style: normal;">hedna</em>). Na <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Odisséia</em> se faz patente esta relação de hospitalidade através da narração da viagem de Telêmaco pelas cortes gregas, onde é bem recebido e por sua vez se atende tal como se formara parte da família, sem importar de onde venha, nem as fronteiras que os separam. Outro exemplo chave é o fato que conduz à Guerra de Tróia, a falta da hospitalidade de Paris (Alexandre) frente a Menelau ao raptar Helena.</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> A luta de Nietzsche</span></strong></span></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"> O fascínio do filósofo pelo grego parte já de sua infância, na época em que vive com seu avô materno, quem o aproximará ao grego a partir das leituras de Homero que realiza. É neste ponto que o grego se converte em um refúgio para Nietzsche, quem detesta a educação petista na que cresceu, já que o grego se converte na antítese e anti-utopia frente á miséria de sua existência cotidiana cristã-protestante. A partir deste fascínio surge uma imagem do grego que irá contra o pensamento filológico de sua época, para quem a essência do grego se daria no século V ateniense, em pleno Classicismo. Para Nietzsche isto não é o grego, mas o pré-clássico, principalmente assentado no pré-socrático e em Homero.</span></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"> </div><div class="MsoNoSpacing" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"> O que se relaciona com as afirmações de Arsênio Ginzo em seu artigo “Nietzsche e os gregos”: “Nietzsche havia chegado cedo à conclusão de que a visão da Grécia transmitida pelo Classicismo alemão era instatisfatória. Já com anterioridade à publicação de O nascimento da tragédia, Nietzsche havia distanciado da imagem da Grécia dos clássicos alemães (...) A partir de 1869, quando começa sua atividade como professor em Basiléia, Nietzsche mostra claramente que resulta insatisfatória essa imagem da Grécia (...) A razão do rechaço nietzschiano consistia em que primeiro os clássicos e depois seus epígono
Xavier JASSU
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Léopardi contre Nitche
tag:lapinos.hautetfort.com,2013-07-17:5122994
2013-07-17T00:26:10+02:00
2013-07-17T00:26:10+02:00
Sans doute parce qu'il est Italien, Giacomo Leopardi est parfois indûment...
<p style="text-align: justify;">Sans doute parce qu'il est Italien, Giacomo Leopardi est parfois indûment rapproché de Nitche. Cette seule citation de Leopardi, "Le suicide prouve Dieu", où dieu n'est pas une divinité païenne quelconque, suffit à les séparer nettement. Pas plus qu'il n'est satanique, Leopardi n'est adepte de la culture de mort imputée par Nitche au christianisme et à Jésus-Christ lui-même.</p><p style="text-align: justify;">Le mot de Leopardi fait référence à la science naturelle antique, celle d'Aristote notamment, qui voit dans l'homme l'animal le plus complexe, au milieu des autres espèces possédant le souffle vital - un microcosme. De sorte que la sagesse des anciens se préoccupe non seulement de l'aspiration physique, vitale, de l'homme, mais aussi de son aspiration métaphysique contradictoire. Homère a ainsi raconté les aventures de deux super-héros opposés. Achille, courant au-devant de son destin, illustrant l'élan physique ou la culture de vie, nécessairement macabre, et Ulysse d'autre part, plus prudent et illustrant l'aspiration métaphysique et les obstacles tragiques auxquels la sagesse se heurte, mais dont Ulysse finit par triompher. Louant la tragédie grecque, on voit que Nitche en élude les données fondamentales, pour la rapprocher du dieu aryen Dionysos, sans doute afin de l'amputer de la partie métaphysique et conforter sa thèse d'une antiquité grecque baignant dans la culture de vie jusqu'au "décadent" Platon.</p><p style="text-align: justify;">On remarque d'ailleurs dans le récit mythologique de la Genèse attribué à Moïse, la même dialectique que chez Homère - d'une part un arbre de vie, où niche le serpent, symbolique de la science physique, et d'autre part l'arbre du salut, symbolique de la sagesse divine ou de ce qu'Aristote nomme "métaphysique".</p><p style="text-align: justify;">Bien que Leopardi soit l'auteur d'une pensée plus forte et plus cohérente que celle de Nitche, il est moins célébré publiquement que celui-ci. L'explication en est sans doute que Leopardi est moins moderne que Nitche. Bien que la morale aristocratique de Nitche ne s'accorde pas avec le darwinisme, comme le nazisme s'accorda avec lui pour cause de populisme ou de socialisme, la culture de vie nitchéenne ne remet pas en cause le conditionnement physique de l'homme postulé par la science moderne.</p><p style="text-align: justify;">Nitche n'est sans doute pas nihiliste, comme les vils curés modernes qu'il blâme pour s'être acoquinés avec la plèbe et l'empoisonner avec de vains idéaux, mais il est misanthrope, ce qui revient à peu près au même.</p>
Xavier JASSU
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L'Art contre Dieu
tag:lapinos.hautetfort.com,2013-06-07:5091197
2013-06-07T11:22:00+02:00
2013-06-07T11:22:00+02:00
L'art est érection. Il est donc contre dieu. Si dieu n'incite pas l'homme à...
<p style="text-align: justify;">L'art est érection. Il est donc contre dieu. Si dieu n'incite pas l'homme à l'érection, mais à l'amour, c'est parce qu'il est une force bienveillante, contrairement à la nature, qui ne donne jamais sans retrancher ensuite ce qu'elle a donné. Le païen, par son art, tente ordinairement de rivaliser avec la nature pour se protéger de ses effets (à l'exception d'Homère, qui met en garde contre le plan physique).</p><p style="text-align: justify;">La nature engendre des artistes pour la célébrer ; le Messie est envoyé de dieu pour retrancher ce qu'il faut d'hommes afin de triompher de la nature, marquée par la mort et le péché.</p><p style="text-align: justify;">La peur détermine l'art et l'artiste. Celui qui cherche la vérité ne craint ni la foudre ni les vicissitudes du temps.</p>
Xavier JASSU
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Guerre et amour
tag:lapinos.hautetfort.com,2013-05-17:5072735
2013-05-17T11:02:21+02:00
2013-05-17T11:02:21+02:00
Si Homère est historien, c'est parce qu'il nous montre que la guerre et...
<p style="text-align: justify;"><strong>Si Homère est historien, c'est parce qu'il nous montre que la guerre et l'amour sont pour l'homme sur le même plan ; et que cela est valable en tous temps, en dépit des sermons des sophistes platoniciens visant à démontrer que l'homme est intrinsèquement bon.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong></strong><strong>L'historien ne fait pas dans le détail, contrairement au chroniqueur mondain.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>La guerre est un art érotique ; la manière dont chaque civilisation fait la guerre reflète sa façon de faire l'amour. Un dessinateur lucide sur la lâcheté croissante des soldats français au cours des âges, les montrant de plus en plus éloignés par la puissance de feu de leurs adversaires, aurait pu faire le même dessin à propos de l'amour, de plus en plus "virtuel" sous nos latitudes.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>J'ai entendu un jour un pornocrate, c'est-à-dire un type auquel son banquier accorde plus de garanties qu'à un maquereau, parce qu'il donne des signes d'adhésion à la démocratie et aux valeurs actuelles, témoigner du progrès conjoint de la pornographie et de la technologie. On peut en dire de même de la guerre : elle stimule l'esprit terre-à-terre des ingénieurs.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Un historien occidental doit savoir que dans cette métamorphose des comportements militaires et amoureux, l'Eglise romaine a joué un rôle décisif. S'il l'ignore, c'est un imbécile ou un menteur (Il y a dans l'Université beaucoup de menteurs positifs, qui tronquent et truquent, et la profession d'intellectuel est la moins surveillée. C'est une profession dans laquelle on n'est pas capable de fournir une définition valable de l'intelligence, après trois mille ans de philosophie.)</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>S'il n'y a pas de place dans le christianisme pour la culture, pas plus qu'elle ne trouve de fondement chez Homère, c'est parce que la culture est faite pour occulter l'aspect de prédation dans l'amour humain. Il n'y a aucun doute à avoir sur le fait que les soi-disant chrétiens qui suggèrent un plan érotique dans l'art chrétien sont d'authentiques suppôts de Satan. Les "armées chrétiennes" sont justifiées par la "culture chrétienne" : en aucun cas elles ne le sont par les saintes écritures et les apôtres véritables du Messie. Il faut ici se servir du glaive de Jésus, et trancher la gorge des faux prophètes qui prétendent le contraire.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>La culture occidentale paraît anodine, voire anecdotique : elle est en réalité un discours de haine diffus, mais extrêmement puissant, et sa barbarie excède celle du nazisme. C'est une explosion de chair potentielle, et les chrétiens doivent se tenir sur leur garde s'ils ne veulent basculer dans l'étang de feu, c'est-à-dire être happés définitivement par l'enfer où nous sommes.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><br /></strong></p>
Ratatosk
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Quel rôle les dieux grecs ont-ils joué dans la guerre de Troie ?
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-05-07:5060635
2013-05-07T00:05:00+02:00
2013-05-07T00:05:00+02:00
Quel rôle les dieux grecs ont-ils joué dans la guerre de Troie ?...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4084767" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1150467362.jpeg" alt="dieux-grecs-.jpeg" /></p><h3 id="p10" style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong><a href="http://linformationnationaliste.hautetfort.com/archive/2013/05/01/quel-role-les-dieux-grecs-ont-ils-joue-dans-la-guerre-de-tro.html"><span style="color: #ff6600;">Quel rôle les dieux grecs ont-ils joué dans la guerre de Troie ?</span></a></strong></span></h3><p style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Pierre Sineux</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;">Ex: http://linformationnationaliste.hautetfort.com/</span> <br /></span></strong></p><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><div style="text-align: left;"><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Au chant III de l'Iliade, Priam s'adresse à Hélène : <em>"Tu n'es, pour moi, cause de rien, les dieux seuls sont cause de tout : ce sont eux qui ont déchaîné cette guerre"</em> (III, 164-165). Les vieux Troyens, au demeurant, quand ils voient Hélène marcher sur les remparts, sont prêts à excuser tout à la fois Troyens et Achéens <em>"si pour telle femme, ils souffrent si longs maux. Elle a terriblement l'air, quand on l'a devant soi, des déesses immortelles"</em> (III, 156158). Hélène n'y serait pour rien ou plutôt, quand bien même y serait-elle pour quelque chose, ce serait la faute de cette part "divine" qui est en elle, cette beauté qui, précisément, la met du côté des dieux et matérialise une destinée de nature divine. Voyons les faits. Dans l'Iliade, il faut se rendre au chant XXIV pour trouver une allusion à l'événement qui déclencha la guerre de Troie alors que les dieux délibèrent au sujet du cadavre d'Hector, Héra, Poséidon et Athéna conservent leur rancune à l'égard de Troie et de Priam :<em> "ils pensent à l'affront qu'en son aveuglement Pâris à ces déesses autrefois infligea : lors, dans sa bergerie elles étaient venues, mais il leur préféra celle qui lui fit don d'un objet de douloureux désir"</em> (XXIV, 28-30). À Héra et à Athéna Pâris-Alexandre préféra Aphrodite qui lui fit don d'Hélène. Mais Pâris n'était en fait que l'instrument d'une querelle qu'aux noces de Thétis et de Pélée, Éris avait suscitée entre les trois déesses pour savoir laquelle des trois était la plus belle. </span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">L'épisode figure dans les Chants Cypriens, une épopée perdue qui racontait les événements antérieurs à ceux qui sont évoqués dans l'Iliade, depuis les noces de Thétis et de Pélée jusqu'à la capture de Chryséis, la fille d'un prêtre d'Apollon, par Agamemnon. La guerre de Troie y apparaît en définitive comme le fruit d'un complot ourdi par Zeus et par Thémis. Zeus cherchait, en effet, à délivrer la terre du poids de tant de mortels ; Gaia, accablée par le nombre des hommes et par leur impiété, s'était plainte auprès de lui qui, d'abord, provoqua la guerre des Sept contre Thèbes puis qui, sur les conseils de Mômos ("Sarcasme"), maria Thétis à un mortel (ce sera Pélée et de l'union naîtra Achille) et engendra lui-même une fille très belle (de son union avec Léda naîtra Hélène). C'est ce qu'Euripide rappellera en faisant d'Hélène un instrument dont les dieux se sont servi pour dresser Grecs et Phrygiens les uns contre les autres "et provoquer des morts afin d'alléger la Terre outragée par les mortels sans nombre qui la couvraient" (Hélène, 1639-1642).</span></strong></p></div><div style="text-align: left;"><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">De l'origine de la guerre à l'histoire des batailles, tout, en apparence, dépend d'eux, l'idée même qui fait naître l'action puis le résultat d'une entreprise. D'emblée, à propos de la querelle entre Achille et Agamemnon, le poète le dit :<em> "Qui des dieux les mit donc aux prises en telle querelle et bataille ? Le fils de Létô et de Zeus"</em> (I, 8-9) : Apollon a vu l'un de ses prêtres, Chrysès, méprisé par Agamemnon (à qui il a refusé de rendre sa fille) et il descend des cimes de l'Olympe décocher, neuf jours durant, ses traits à travers l'armée jusqu'à ce qu'Achille appelle les gens à l'assemblée et que Calchas révèle l'origine de son courroux. On le sait, Agamemnon contraint de rendre sa captive, fera enlever Briséis, la "part d'honneur" d'Achille qui s'en va alors implorer sa mère. C'est précisément au moment où Zeus répond à la plainte de Thétis outragée en la personne de son fils qu'il fait parvenir un message à Agamemnon sous la forme d'un songe mensonger qui vient, alors que celui-ci est endormi, se poster au-dessus de son front :<em> "Je suis, sache-le, messager de Zeus... Il t'enjoint d'appeler aux armes tous les Achéens chevelus – vite, en masse. L'heure est venue où tu peux prendre la vaste cité des Troyens. Les Immortels, habitants de l'Olympe, n'ont plus sur ce point d'avis qui divergent. Tous se sont laissé fléchir à la prière d'Héra. Les Troyens désormais sont voués aux chagrins. Zeus le veut"</em> (Iliade, II, 26-33). Et puisqu'Agamemnon croit qu'il va le jour même prendre la cité de Priam, ignorant l'oeuvre que médite Zeus, il relance l'affrontement... Le monde homérique est donc peuplé de divinités en relation pour ainsi dire permanente avec les humains. Le dieu peut être favorable, défavorable, hostile ou bienveillant mais dans tous les cas de figures, il va de soi que son intervention est normale. On peut même aller jusqu'à dire que l'intervention des dieux est au coeur de la psychologie des héros d'Homère (Chantraine, 1952 : 48), ce que deux vers de l'Odyssée résument : <em>"les dieux peuvent rendre fou l'homme le plus sage, tout comme ils savent inspirer la sagesse au moins raisonnable"</em> (XXIII, 11-13). </span></strong></p></div><div style="text-align: left;"><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"><span data-blogger-escaped-data-mce-style="color: #000080;">Si le dieu inspire la crainte ou la colère, donne l'élan de l'action, cela ne signifie pas que les héros sont dépourvus d'une volonté et d'un caractère qui leur sont propres</span>. Causalité divine et causalité humaine coexistent, se doublent et se combinent comme le montre particulièrement la collaboration, voire la symbiose, qui se manifeste entre Athéna et Ulysse. Et lorsqu'à la fin de l'Iliade, Achille s'entend dire par Thétis que, selon la volonté de Zeus, il faut rendre le corps d'Hector, lui-même se laisse toucher par la pensée de son père que lui rappelle Priam, manque de se fâcher à nouveau, puis accepte... Dans de nombreux cas, au demeurant, ce sont les décisions prises par les héros et leurs actions qui poussent les dieux à intervenir : ainsi, quand Achille se bat avec Memnon, les deux mères divines, Thétis et Éos, entrent en scène. </span></strong></p></div><div style="text-align: left;"><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"><span data-blogger-escaped-data-mce-style="color: #000080;">Ce rapprochement du divin et de l'humain commande en définitive la place des dieux dans l'épopée où le seuil que constitue l'immortalité tend à être sans cesse franchi.</span> Achille est le fils de Thétis, Énée est le fils d'Aphrodite, Hélène est la fille de Zeus... Ces liens de parenté ne sont qu'un élément qui explique l'intérêt que les dieux manifestent à l'égard des hommes. Leur acharnement dans la lutte vient d'une façon générale de leur attachement pour certains mortels, leurs mérites ou leur piété – ou, inversement de leur aversion – et de la nécessité qu'il y a pour eux à exiger des honneurs de la part des hommes. Prenant parti pour les uns ou pour les autres – Héra, Athéna, Poséidon sont de tout coeur avec les Achéens, Apollon est tout entier du côté des Troyens, Aphrodite n'a d'yeux que pour Énée... – les dieux se retrouvent combattant les uns contre les autres. </span></strong></p></div><div style="text-align: left;"><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">Or, précisément, tout à leur passion pour les affaires des hommes les dieux agissent et réagissent comme des hommes. Zeus a beau y faire, lui, le roi, l'aîné, le père souverain, il doit constamment rappeler à l'ordre sa famille prête à désobéir et à en découdre, ce qui ne manque pas de donner à l'épopée ici et là des allures de comédie. Et chacun de se quereller, de venir se plaindre à lui, de se moquer des uns et des autres. Et lui d'interdire aux dieux de se mêler de la guerre, de menacer de ses coups, de promettre le "Tartare brumeux" à ceux qui désobéissent. Lui-même craint sa femme, Héra, toujours prompte à le tancer : <em>"... même sans cause, elle est toujours là à me chercher querelle en présence des dieux immortels, prétendant que je porte aide aux Troyens dans les combats"</em> (Iliade, I, 518-521). Celle-ci peut le berner, en éveillant son désir puis en l'endormant (Iliade, XIV, 158-350) pour laisser Poséidon donner toute sa mesure dans le secours qu'il apporte aux Achéens. Ces histoires tout humaines dont l'épopée regorge mettent en lumière le caractère anthropomorphique des dieux et les limites de leurs pouvoirs. </span></strong></p></div><div style="text-align: left;"><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">On comprend alors que lorsque les dieux descendent de l'Olympe pour intervenir directement dans la mêlée, c'est sous une forme humaine, en prenant, le plus souvent, l'aspect d'un proche de la personne à qui ils veulent apparaître. Ce type d'épiphanie est fréquent : Aphrodite apparaît à Hélène sous les traits d'une ancienne servante mais elle est reconnue : sa gorge splendide, sa belle poitrine, ses yeux fulgurants sont ceux d'une déesse (Iliade, III, 396-398). Athéna vient au secours de Diomède qui la reconnaît et s'installe sur son char, saisissant le fouet et les rênes pour conduire les chevaux contre... le dieu Arès (Iliade, V, 839-842). Souvent, le dieu se cache dans une nuée aux yeux de la foule et ne se laisse voir que par le personnage à qui il veut se manifester : Apollon se fait reconnaître auprès d'Hector (Iliade, XV, 247-266) mais, au milieu des Troyens, il s'enveloppe d'un nuage (307). Parfois, lorsque le dieu apparaît sous les traits d'un proche, il peut laisser les mortels dans l'illusion : Apollon apparaît à Hector sous les traits de son oncle maternel, le vieil Asios, l'encourage à repartir au combat mais reste incognito (Iliade, XVI, 718). Les personnages d'Homère s'attendent à tout moment à rencontrer un dieu sous une forme humaine ; d'où la crainte, dans la bataille, de se trouver face à face avec un dieu : <em>"Serais-tu quelque Immortel descendu des cieux ? Je ne saurais combattre une des divinités célestes"</em> crie Diomède à Glaucos (Iliade, VI, 128). S'il arrive parfois que les dieux interviennent dissimulés, par une métamorphose, dans le corps d'un animal par exemple, la norme est bien une représentation anthropomorphique des dieux. </span></strong></p></div><div style="text-align: left;"><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;"><span data-blogger-escaped-data-mce-style="color: #000080;">On peut donc dire qu'en jouant leur rôle dans la guerre de Troie, les dieux révèlent, par la grâce du poète, leur anthropomorphisme, non seulement plastique mais fondamental : les dieux agissent et se conduisent comme des hommes. Autrement dit, la poésie épique donne une forme organique et visible à la sphère du divin et, en faisant des dieux les protagonistes d'un récit, elle leur attribue les qualités spécifiques aux individus : ils ont un nom, une "personnalité" et un caractère particuliers (Vegetti, 1993 : 388).</span> Et pourtant... Les dieux sont bien différents. D'une certaine façon, ils apparaissent comme des héros dont l'areté (la valeur) aurait été poussée jusqu'à ses extrêmes limites : ils les surpassent par la beauté, la force, l'intelligence. L'éclat surgit dès qu'il est question d'un dieu. Laissons parler Thétis : <em>"Zeus à la grande voix, assis à l'écart, sur le plus haut sommet de l'Olympe aux cimes sans nombre"</em> (Iliade, I, 498-499). À cette image de la majesté divine, il faut ajouter ce trait qui change tout : les dieux sont immortels. Après avoir donné à Pélée des chevaux immortels qui pleurent la mort imminente de leur jeune maître Achille, Zeus se lamente : <em>"Pauvres bêtes ! Pourquoi vous ai-je donc données à Sire Pélée - un mortel ! – vous que ne touche ni l'âge ni la mort ? Est-ce donc pour que vous ayez votre part de douleurs avec les malheurs humains ? Rien n'est plus misérable que l'homme entre tous les êtres qui respirent et marchent sur la terre"</em> (Iliade, XVII, 443-447). Affirmation d'une supériorité qui fait des dieux des maîtres fondamentalement séparés des hommes. </span></strong></p></div><div style="text-align: left;"><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">Nul doute que lorsqu'elle prend forme, l'épopée a pour toile de fond quantité de récits mythiques traditionnels sur les divinités et les puissances naturelles qui habitent et dominent le monde. Mais le plus remarquable est que pour faire le récit des derniers jours de la guerre de Troie, le poète, en sélectionnant, en mettant en œuvre et en réélaborant un immense matériau, a esquissé pour les siècles à venir la figure de ce qu'est un dieu grec.</span></strong></p></div><div style="text-align: left;" data-blogger-escaped-data-mce-style="text-align: justify;"><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;" data-blogger-escaped-data-mce-style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Pierre SINEUX <a href="http://www.theatrum-belli.com/" data-blogger-escaped-data-mce-href="http://www.theatrum-belli.com"><span style="color: #c0c0c0;">h</span></a><a href="http://www.theatrum-belli.com/" data-blogger-escaped-data-mce-href="http://www.theatrum-belli.com"><span style="color: #c0c0c0;">ttp://www.theatrum-belli.com</span></a></span></strong></p></div><div style="text-align: left;"><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">In <a href="http://www.amazon.fr/Quest-ce-quun-dieu-Pierre-Sineux/dp/2252035897/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1334597036&sr=1-1" data-blogger-escaped-data-mce-href="http://www.amazon.fr/Quest-ce-quun-dieu-Pierre-Sineux/dp/2252035897/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1334597036&sr=1-1" data-blogger-escaped-target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;"><em>Qu'est-ce qu'un dieu grec ?</em></span></a></span></strong></p></div><div style="text-align: justify;"><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #c0c0c0;">Editions Klincksieck</span></strong></p></div></div></div></div>
Xavier JASSU
http://lapinos.hautetfort.com/about.html
Homère chrétien
tag:lapinos.hautetfort.com,2013-03-20:5020895
2013-03-20T12:41:48+01:00
2013-03-20T12:41:48+01:00
L'Eglise catholique romaine est la première cause d'éradication de la...
<p style="text-align: justify;"><strong>L'Eglise catholique romaine est la première cause d'éradication de la mythologie et des mythes. Dans le glissement progressif de la foi commune vers des vérités mathématiques ou statistiques, non plus dans des vérités mythologiques, l'Eglise latine a joué un rôle décisif en Occident. Pour une raison facile à comprendre: la mythologie n'est pas d'abord un enseignement moral. Elle a un usage social limité. Un de mes professeurs de dessin enseignait à ses élèves : <em>"Le dieu Mars était déjà un imbécile dans l'antiquité." </em>C'est inexact de dire "déjà" ; en inventant le motif du pacifisme militaire, le monde moderne arme les consciences bien au-delà du monde antique.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>La vérité morale ou mathématique est paradoxale: c'est en cela qu'elle entraîne facilement l'adhésion du bourgeois, aussi subtils soient les énoncés de la statistique. Le bourgeois vit en effet pour mourir, sans se poser la question du but, et se satisfait de ce paradoxe, qu'il saupoudre de tel ou tel folklore.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Si le port de la croix est autant à la mode dans les diverses sectes sataniques, c'est en tant qu'il signifie l'existentialisme: non pas un humanisme, mais une religion parfaitement compatible avec le nazisme. </strong><strong>Les vérités mythologiques, notamment les plus antiques, ont l'inconvénient de ne pas justifier l'homme, et la femme moins encore, et d'inciter à la résolution du paradoxe humain, d'une manière qui n'est pas passive.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>La mythologie des cinq livres attribués à Moïse a d'abord un sens historique et scientifique. La Mer Rouge engloutissant les Egyptiens est, par exemple, une métaphore historique. Les religions institutionnelles comme le catholicisme romain, en dépit de la lettre et de l'esprit du christianisme, sont fondées sur le négationnisme de l'histoire. Par définition, il n'y a pas d'historien catholique romain. Il est stupéfiant de constater le point de négationnisme atteint par le Grand Siècle.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>- En quoi peut-on dire que Homère est "chrétien" ? Dans la mesure où sa métaphysique, contrairement à celle des Egyptiens, de Platon ou de Blaise Pascal, ne contredit pas la métaphysique chrétienne. Dans la mesure où Homère ne fait pas des hypothèses, comme le purgatoire, impossible à fonder sur les saintes écritures, et que l'organisation sociale pyramidale requiert.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><br /></strong></p>
Xavier JASSU
http://lapinos.hautetfort.com/about.html
Grec contre latin
tag:lapinos.hautetfort.com,2013-03-18:5019032
2013-03-18T13:24:17+01:00
2013-03-18T13:24:17+01:00
"(...) Mais après la Réforme, il fut confirmé que le latin était le langage...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">"(...) Mais après la Réforme, il fut confirmé que le latin était le langage de l'Eglise catholique, et le grec celui de la culture protestante (sans compter, bien sûr, les langues vernaculaires dans lesquelles la Bible protestante était traduite). Le concile de Trente (1545-1563) interdit aux catholiques la lecture des Bibles grecque et hébraïque, sauf dans le cas de chercheurs spécialement autorisés, et aux yeux de l'Eglise de Rome l'étude du grec devint synonyme d'hérésie. En conséquence, plusieurs savants hellénistes furent condamnés au bûcher en 1546 pour "offense à la foi" par le catholique roi de France François Ier, en dépit de la royale dévotion aux arts et aux lettres. Dans les pays protestants, par contre, l'étude du grec était encouragée assidûment et, jusque dans les colonies protestantes, le grec devint un élément du cursus scolaire ordinaire. En 1778, par exemple, le recteur Hans West ouvrit à Christiansted une école où l'on enseignait aux enfants des planteurs les oeuvres d'Homère et d'autres poètes classiques. Ne pas connaître le grec devint, dans les pays protestant, un signe d'ignorance. Dans Le Vicaire de Wakefield, roman d'Oliver Goldsmith datant de 1766, le recteur de l'Université de Louvain, un sot, s'en vante en ces termes : <em>"Vous me voyez, jeune homme, je n'ai jamais appris le grec, et je ne pense pas qu'il m'ait jamais manqué. J'ai eu la coiffe et la robe de docteur sans le grec ; j'ai dix mille florins par an sans le grec ; je mange de bon appétit sans le grec ; et, bref... ne connaissant point le grec, je ne crois pas qu'on y trouve quelque bien."</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Cette opposition eut des conséquences considérables : à partir du XVIIe siècle, Homère fut étudié avec rigueur dans les universités anglaises, allemandes et scandinaves, alors qu'en Italie, en Espagne et en France on le négligeait au profit de Virgile et de Dante. (...)"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em>(Alberto Manguel, L'Iliade et l'Odyssée)</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Avec Shakespeare, le plus grand helléniste britannique, l'orientation de l'Angleterre est nette vers le grec. Sans la traduction et la compréhension d'Homère, l'Occident n'aurait pas connu la tragédie. Elle se serait limitée au drame bourgeois et du carnaval dionysiaque, à l'opéra pour les bonnes femmes et les officiers de cavalerie.</span></p>