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Ratatosk
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Deux disparitions: Jack Marchal & François-Bernard Huyghe
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-09-09:6400381
2022-09-09T23:34:00+02:00
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Deux disparitions par Jean-Gilles Malliarakis Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6385240" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2108563885.jpg" alt="129749188-lys-blanc-livre-et-bougies-allumées-floues-sur-table-dans-l-obscurité-gros-plan-avec-un-espace-pour-.jpg" width="525" height="350" /></span></strong></span></p><h2 class="date-header"><span style="color: #cc99ff; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Deux disparitions</strong></span></h2><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Jean-Gilles Malliarakis</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Source: https://www.insolent.fr/2022/09/deux-disparitions.html</span></strong></span></p><div id="entry-6a00d8341c715453ef02a308dee26f200c" class="entry-author-linsolent entry-type-post entry"><div class="entry-inner"><div class="entry-content"><div class="entry-body"><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Coup sur coup deux camarades de notre lointaine jeunesse sont partis vers le Père, auquel ni l'un ni l'autre, à ce qu'il me souvient de nos discussions souvent passionnées, ne rendaient d'ailleurs un culte orthodoxe.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #cc99ff;">Jack Marchal d'abord. </span>Un talent certain de dessinateur pamphlétaire. Un humour dur mais juste, car qui aime bien châtie bien. Son invention humoristique des Rats Noirs : une véritable trouvaille. Je me souviens n'avoir pas toujours compris cette forme esthétique, au fond très avant-gardiste, de l'autodérision. C'était aussi un hommage discret rendu à leur chef historique, cet Anthracite lui-même si souvent truculent et pertinent, auquel je tiens aussi à adresser ici un salut amical.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6385241" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1841978860.3.jpg" alt="maxresdefault.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quelles qu'aient pu être nos divergences, nos débats d'autrefois, nous avions tous en commun de résister aux diverses sectes de la révolution marxiste, agents, sous diverses casaques de la tiers-mondisation et de la destruction de la France.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La droite radicale perd en lui une figure d'excellence.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il fallait du courage pour tenir tête à ces hordes de petites hyènes, dix fois plus nombreuses qui, certes, sont parvenues au résultat, que chacun peut constater objectivement, simplement en se promenant dans nos villes devenues poubelles. Depuis trois générations, ils ont colonisé l'école, monopolisé l'université, sous couvert de bons sentiments, peut-être sincères. Oui Jack tes dessins constituaient une sorte de refuge pour les esprits encore libres. Ils protestaient sans vaines paroles contre l'imposture et l'imbécilité.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est probablement en Italie qu'ils ont eu leur meilleur retentissement. Un pays où l'on sait rire et chanter, et où la droite militante n'a pas peur de combattre le communisme.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et puis est tombée la nouvelle de la mort des suites d'un cancer de <span style="color: #cc99ff;">François-Bernard Huyghe.</span></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Avec "FB" c'était tout autre chose. Il s'était éloigné des engagements militants les plus directement des années qui ont suivi mai 1968. Avec son épouse Edith ils avaient su parcourir, et observer, les pays les plus inattendus. Tous deux avaient publié d'intéressants regards sur le monde, sur les routes de l'orient, sur les Pèlerinages Bouddhistes, etc.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6385243" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/851744594.jpg" alt="512D0JR651L._SX195_.jpg" width="261" height="403" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6385244" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2253748503.jpg" alt="81Nb6vnYj2L.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Petit souvenir personnel : un soir qu'ils dînaient à la maison, Édith et François-Bernard m'avaient dit rechercher un endroit perdu où ils pourraient écrire loin des agitations. Un endroit perdu ? J'en connaissais un, pour sûr: l'île héroïque de Kassos. Ils s'y installèrent ainsi plusieurs mois.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6385242" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3580387442.2.jpg" alt="fb-huyghe-entretien.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Plus tard, nous les retrouverons plusieurs fois les années suivantes, en Grèce, nous en vacances, eux au travail. Je me souviens, en 1997, à Karystos en Eubée, d'une affiche, qui nous avait fait rire. Collée par les jeunes communistes locaux elle proclamait "nous avons les mêmes ennemis, nous avons les mêmes rêves", un slogan que nous aurions pu reprendre.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Son meilleur livre dénonçait alors "la Langue de coton" de nos soi-disant élites, qu'il connaissait bien.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6385245" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4250487809.jpg" alt="71Fk2o3onOL.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Son travail en avait fait progressivement un spécialiste reconnu des médias, de leurs manipulations, des fameuses "fake news". C'est à lui en 2021, que <em>Le Figaro </em>demande s'il faut craindre un risque cyber autour du scrutin présidentiel de l'année suivante. Présenté comme "directeur de recherche à l’Iris" il répond savamment "oui"... mais il fait observer que "cela ne changera pas le cours de l’élection". Autrement dit, très poliment, les journalistes et les politiciens vous nous faites rire.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'était cela François-Bernard. Fils de René Huyghe, cet aristocrate de la pensée savait prendre ses distances.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Inconsolable en fait depuis la mort d'Édith en 2014, tu l'as rejointe dans la tombe. Vous resterez tous deux dans nos souvenirs.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span></strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">JG Malliarakis </span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour recevoir les liens du jour de L'Insolent, </span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">il suffit de le demander en adressant un message à </span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a style="color: #999999;" href="mailto:courrier.insolent@gmail.com">courrier.insolent@gmail.com</a></span></strong></span></p></div></div></div></div><div id="beta"><div id="beta-inner" class="pkg"><div id="atp-comments"><div id="primary-comment-form" class="comment-form"><form id="comment-form" action="https://www.insolent.fr/.services/comments" method="post"><div class="comments-open"><div id="comments-open-footer" class="comments-open-footer font-entrybody" style="display: block;"></div></div></form></div></div></div></div>
Ratatosk
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Vladimir Avdeev et Eddy O’Sulllivan : In memoriam
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-12-31:6287361
2020-12-31T00:10:00+01:00
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Vladimir Avdeev et Eddy O’Sulllivan : In memoriam Par Enric...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6209126" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2197129178.jpg" alt="B9724928241Z.1_20201014175944_000+GRQGSEAE1.1-0.jpg" /></p><p><span style="color: #cc99ff; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Vladimir Avdeev et Eddy O’Sulllivan : In memoriam</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Par Enric Ravello Barber</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ex : <a style="color: #999999;" href="https://www.enricravellobarber.eu">https://www.enricravellobarber.eu</a></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6209127" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4197010783.jpg" alt="ur8mMV7Tc3Yfa.jpg" />Après plusieurs années de santé défaillante, Vladimir Avdeyev est mort du COVID le 5 décembre à Moscou. J'avais rencontré Avdeev lors de la première rencontre dite « du monde blanc » (2006) organisée par le philosophe russe identitaire Pavel Tulaev.Cette initiative fut un jalon dansle combat métapolitique pour la défense de notre identité et de notre civilisation, une première étape dans la collaboration entre divers penseurs de l'identité de l’Europe, de la Russie et de l'Amérique européenne. Nous avons tous deux prononcé nos discours respectifs, tout comme les autres participants, dans un environnement véritablement stimulant sur le plan intellectuel. Après la clôture des conférences de ce premier « Congrès du monde blanc », un concert de musique classique a été organisé dans la Maison de la musique slave en l'honneur des participants par l'Orchestre de l'Académie nationale russe dirigé par le maestro Anatoly Poletaev, qui a dirigé des morceaux de Grieg, Glinka, Tchaïkovski et Rachmaninov. Le lendemain, visite de la galerie Tretiakov où nous avons pu apprécier des chefs-d'œuvre de l'art russe, et enfin visite du musée du peintre Konstantin Vassiliev, une remarquable peinture de l'époque soviétique à thèmes historiques et mythologiques.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">J'ai donc rencontré Vladimir Avdeev à deux reprises lors des congrès successifs organisés par Pavel Tulaev dans la capitale russe (2007-2009), j'ai eu l'honneur de me faire montrer et expliquer par lui le Moscou historique, monumental et orthodoxe. Amusant et affable, il combinait ces traits avec une profonde rigueur scientifique et un dévouement absolu à sa passion : l'anthropologie humaine dont il était une figure de référence mondiale. Il était enthousiaste à l'idée de créer une structure métapolitique avec tous les participants à ces congrès. Je me souviens de nos longues conversations avec Guillaume Faye, David Duke, le brillant intellectuel finlandais Kai Murros et Pavel Tulaev lui-même à ce sujet.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Depuis des années, nous entretenions une relation permanente par courrier électronique, axée sur les questions anthropologiques, historiques et métapolitiques.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6209128" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2695125076.jpg" alt="424839_178222265654834_865231158_n.jpg" width="479" height="359" /></p><p><span style="color: #cc99ff; font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Eddy O’Sullivan</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quelques jours plus tard, le 14 décembre, Eddy O'Sullivan, un vétéran de la lutte pour l'identité britannique, se rendait là où les combattants reposent éternellement. Quelques jours après avoir surmonté le COVID, il n'a pas pu faire de même avec un cancer vicieux récemment détecté.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Eddy était le militant typique forgé dans les rudes partis identitaires britanniques des années 1970 et 1980 : courageux, merveilleusement convaincu de sa cause, dévoué, loyal jusqu'au bout et même au-delà. En tant que responsable local du BNP, il a organisé en 2012, avec le futur éditeurManuel Quesada, une de mes conférences à Manchester, une occasion dont nous avons profité pour nous informer sur la situation de l'immigration dans la troisième ville anglaise, qui était vraiment dramatique avec de grandes parties de la ville totalement islamisées. Je me souviens que nous avons passé les portes de plusieurs écoles lorsque les enfants étaient partis, avec la grande majorité des mères portant voile ou burqa. À l'époque, le BNP, garant d'un nationalisme identitaire fort, avait atteint 6,5 % des voix et obtenu deux députés européens, dont Nick Griffin ; ces deux personnalités se sont rencontrés par l'intermédiaire d'Eddy, le lendemain de ma conférence dans la belle ville de Chester, où je me souviens que nous avions parlé des incursions anglo-saxonnes détectées dès les premier et deuxième siècles après J.-C., c'est-à-dire des siècles avant l'invasion massive, et des différentes façons d'articuler les forces identitaires dans toute l'Europe.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Deux ans plus tard, Eddy a profité de ses courtes vacances à Benidorm pour promouvoir le BNP auprès de la population britannique locale. Je m’y suis rendu aussi pour l’aider dans cette tâche : pour lui, il n'y avait pas de vacances, pas de jours fériés, pas d'heures creuses : tout fragment de temps était pur dévouement à la cause.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En 2017, profitant d'un voyage personnel à Manchester – pour moi, il n'y a jamais de voyage personnel sans activité politique - nous nous sommes revus. Il avait organisé une interview pour une station de radio nationaliste britannique dans laquelle j'ai expliqué la situation politique et migratoire en Catalogne, et je pense que j'ai été la première personne à parler de la Catalogne dans les médias nationalistes britanniques. Ensuite, nous sommes allés dîner et avons commandé de la bière anglaise <em>(ale)</em> et du <em>fish and chips</em> dans la version plus traditionnelle. Nous étions en avance parce qu'Eddy s'était levé tôt le lendemain, pour faire tourner sa petite entreprise de transport, mais je me souviens que sur le chemin, dans sa voiture, nous avions encore eu le temps de rire de la ridicule propagande "antiraciste" qu'ils avaient mise en place à un arrêt de bus. C'est ainsi qu'il était, pure passion, pure force, et surtout homme d’honneur et de dignité.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Deux amis, l'un russe et l'autre anglais, qui nous laissent leurs souvenirs, leur témoignage et leur rêve de créer et de coordonner une élite identitaire européenne, ce qui est aussi mon rêve et mon espoir.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Eddy a toujours répondu face aux difficultés en disant : "Ne jamais se rendre". Il ne se sera jamais rendu - où qu'il était. Nous non plus nous ne nous rendrons jamais et nous continuerons à former les générations qui poursuivront dans cette lutte sacrée et éternelle pour notre vie et pour l'existence de la civilisation européenne. Que personne ne pense jamais à notre possible reddition !</span></strong></span></p>
Ratatosk
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In Memoriam. Guillaume Faye y Stefano Delle Chiae
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-12-25:6200699
2019-12-25T16:46:00+01:00
2019-12-25T16:46:00+01:00
In Memoriam. Guillaume Faye y Stefano Delle Chiae Telmo Alvar...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-6071768" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/561750852.jpg" alt="memoriasoldat.jpg" width="488" height="325" /></p><h1 class="entry-title"><span style="color: #cc99ff; font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>In Memoriam. Guillaume Faye y Stefano Delle Chiae</strong></span></h1></header><div class="entry-thumbnail"><span style="color: #999999; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 18pt;">Telmo Alvar de Navas </span></span></strong></span></div><div class="entry-thumbnail"><span style="color: #999999; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.posmodernia.com</span> </span></strong></span></div><div class="entry-content"><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Los finales de año se prestan a la memoria.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">San Agustín indicaba a la memoria, junto el entendimiento y la voluntad, como una de las potencias del alma que configuran al hombre como tal. La memoria entendida como una dimensión fundamental de quién es el ser humano, de cómo es el ser humano, de lo que construye su humanidad.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Hacer memoria en un mundo que se empeña en el presentismo, que le quiere arrancar raíces, que desea al hombre ausente de sí mismo y centrado exclusivamente en el fuera de si –en el consumo, en el mercado, en la unidimensionalidad de la comodidad-, hacer memoria en este tiempo de ruinas de humanidad, es un acto profundamente resistente y subversivo.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Hacer memoria construye, desarrolla, confronta, humaniza, diviniza. Hacer memoria como herramienta que nos acompaña a crecer, que nos ayuda a pensar quién somos, que nos recuerda dónde estamos, dónde queremos estar. Hacer memoria también como homenaje, como reconocimiento de quienes han caminado antes que nosotros.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nos construye como hombres la doble dimensión de la acción. Las potencias que ponemos en marcha en la acción diaria y cotidiana, poniendo en ejercicio las dimensiones propias constitutivas del ser humano, y lo recibido de otros. La tradición –lo recibido- como fuego de la acción. La renovación y adaptación de lo recibido, sin romper con lo esencial, como claves que construyen lo humano.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">He ahí la dificultad de la Revolución. La que rompe con todo lo heredado, la que se construye diabólicamente contra lo humano dado. La revolución como contraria a la humanidad incapaz de entender cómo es el ser humano, incapaz de entender la paradoja humana de ser creatura. Lo dado y lo recibido, junto a lo construido y renovado. Construir y renovar desde las potencias que nos son dadas.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">No es el hombre jamás algo que pueda reinventarse desde cero. No es la sociedad algo que se pueda rediseñar al margen de lo recibido. Esa es la terrible revolución de la modernidad que en la posmodernidad toca revertir en lo posible o quizás recomprender qué significa la Revolución en la Posmodernidad desde lo mejor de la Tradición.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Reflexiones como esas nacen en estos días del año, cuando por puro azar he conocido que en este 2019, se han producido dos fallecimientos que me habían pasado inadvertidos.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">El 7 de marzo fallecía Guilleaume Faye, y el 10 de septiembre, Stefano Delle Chiae, ambos tras larga y penosa enfermedad.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6071769" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1126985370.jpg" alt="GF-da-nov19.jpg" /></p><p><span style="color: #cc99ff; font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Guilleaume Faye</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Junto a Pierre Vial, Dominique Venner y a Alain de Benoist, Guilleaume Faye (Angulema 1949-Paris 2019) era el cuarto componente de estos jinetes franceses que mejor han encarnado la Nueva Derecha Francesa. Grupo del que solo quedan Vial y Benoist tras el suicidio de Venner en 2016 en <em>Notre Dame</em> de Paris con una carga profundamente profética que intentaba sacudir las conciencias europeas ante la debacle que nuestra cultura y sociedades de occidente sufren bajo las amenazas a Europa.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si Venner era el historiador, Benoist el filósofo y Vial el político, Faye podemos decir que era el agitador.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> Formado en el prestigioso Instituto de Estudios Políticos de París en Geografía, Historia y Ciencias Políticas, durante sus años de estudiante fue uno de los creadores del Círculo Pareto, agrupación estudiantil independiente que sería seducida por el GRECE para colaborar con ellos, al que se incorpora oficialmente en 1973.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> Sus años de formación coinciden pues con el burgués y marxistizado Mayo del 68, pero es evidente que sus planteamientos van en otras claves que las masas izquierdistas. Contemplando la amenaza soviética a la par que la amenaza del liberalismo, tocando a su fin esas dos décadas de gobierno de De Gaulle, aquellos hombres que conocen a Gramsci apuestan por la batalla cultural como imprescindible para la batalla política, un <em>gramscismo </em>de derechas que prepare el terreno que habría de venir.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> <img id="media-6071770" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3491661454.jpg" alt="gf-stp.jpg" />Dentro del GRECE (<em>Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne</em> – Grupo de Investigación y Estudios para la civilización europea), se dedicó a estudiar con detenimiento la filosofía política -Machiavelo, Hobbes, Hegel, Pareto, Carl Schmitt, Oswald Spengler, Ernst Jünger, Moeller van den Bruck, Heidegger, Arnold Gehlen, Konrad Lorenz, etc.-. También desarrollaría un gran interés por las teorías geopolíticas europeistas de Jean Thiriart. Dueño de un estilo original y de una inteligencia muy lúcida, Faye ocupó un puesto importante en el GRECE y se convirtió en un referente de la <em>Nouvelle Droite</em>. Desde las páginas de <em>Nouvelle École </em>y<em> Eléments</em> puso su pluma al servicio del polo antimodernista del movimiento: por ello sus textos del período se destacan por su duro repudio a las ideas centrales de la Ilustración (y a sus herederos que buscan promoverlas), por su feroz crítica al materialismo y al consumismo burgués, y por sus despiadados ataques contra la tecnocracia. Alain de Benoist, entusiasmado con su ímpetu militante e impresionado con su rigor intelectual, le encomendó en 1974 la dirección de la revista <em>Études et Recherches</em>, la más académica de las publicaciones de la organización.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> Hacia finales de la década de los 70 se agudiza su crítica al capitalismo liberal, denunciando el sionismo y el imperalismo norteamericano que identifica como motores de ese capitalismo deshumanizador y antieuropeo. También por aquella época se adhiere a un cierto racialismo con las tesis del etno-diferencialismo, teorizando sobre la necesidad de crear una alianza estratégica entre Europa y los países del Tercer Mundo –especialmente los del Mundo Árabe–, para así frenar la decadencia de Occidente.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> Durante la década de 1980, Faye empezó a abandonar sus posiciones cercanas a Thiriart, para acercarse al pensamiento de Giorgio Locchi, quien también era un ferviente antinorteamericano, pero cuyo discurso se inscribía desde otra posición ideológica. Ello le permitió reformular sus ideas europeístas, revalorizando su concepción acerca de la importancia de la herencia indoeuropea en la formación de la identidad continental. A raíz de ello, tutorado por Jean Haudry y Jean Mabire, comenzó a estudiar el paganismo, y, junto a Pierre Vial y Maurice Rollet, se dedicó a organizar eventos orientados a difundir los rituales paganos en Francia. En compañía de Robert Steuckers y Pierre Freson redactó en 1985 el <em>Petit Lexique du Partisan Européen</em>, un breviario que resume de modo elegante su nuevo ideario político. Una interesantísima clave de su pensamiento en ese momento es la tesis señala en su obra que el igualitarismo de la centroizquierda se combina con el utilitarismo de la centroderecha para atomizar a los individuos, con el propósito ulterior de reconstruir los vínculos sociales siguiendo el ideal de una matriz identitaria cosmopolita y multiculturalista, que ubique al consumo como propósito único de la vida cotidiana. Pareciera que el tiempo le ha dado la razón.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6071771" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2695035222.png" alt="skyman.png" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">A principios de 1987 finalmente dejaría de participar en el GRECE, debido a que el movimiento, por iniciativa de Alain de Benoist, había virado hacia las posiciones nacional-comunitaristas de Thiriart que él había sostenido en la década anterior y con las que ahora ya no se identificaba. Los tres siguientes años lo conectan con los movimientos próximos a la asociación EUROPA, asociación que terminaría -ya sin Faye entre sus filas- evolucionando hacia lo que más tarde sería <em>Synergies Européennes</em>. En 1990 se aleja del mundo de la política directa, pero sin abandonar nunca una determinada concepción del mundo.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> Gracias a su amistad con Pierre Bellanger, Faye se convirtió en locutor de Skyrock, una radio parisina orientada al público joven. Usando el seudónimo de «Skyman», y acompañado primero por Jacques Essebag y después por Bruno Roblès, Faye animó el programa matinal <em>Les Zigotos</em>, ganándose a la audiencia con su fino humor y su vasta cultura puesta al servicio de bromas telefónicas y críticas a la farándula. Fue tan importante su figura para la estación, que las autoridades de la misma le permitieron hacer junto a Olivier Carré el programa <em>Avant-Guerre</em>, en el que filtraba ideas identitarias y difundía a artistas de la órbita del <em>Rock Identitaire Français</em>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> <img id="media-6071772" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1023383984.jpg" alt="gf-colooriginal.jpg" />En 1997 Faye reingresa al campo político, reincorporándose al GRECE y uniéndose a <em>Terre et Peuple</em>. Al año siguiente publicará <em>L’Archéofuturisme</em> a través de la editorial <em>L’Ancre</em>, propiedad de Gilles Soulas. El texto denuncia el penoso estado presente de la sociedad europea, y propone aliar el espíritu del futurismo con la tradición ancestral indoeuropea, empleando a la tecnociencia para ultrapasar a la Modernidad en lugar de para consumarla. La obra, además, ataca a la estrategia metapolítica de la <em>Nouvelle Droite</em>, reprochándole el no haberse involucrado más activamente en la lucha electoral, lo que sólo habría perjudicado al pueblo francés. Alain de Benoist recibió con poca simpatía al libro. El discurso racialista y evidentemente en contra de la islamización de Europa de Faye quedó más prístinamente plasmado en <em>La colonisation de l’Europe</em>, publicado en 2000 también por la editorial <em>L’Ancre</em>. El libro señala que el choque de civilizaciones no puede ser resuelto con la integración o la asimilación, sino que la única salida que garantice la persistencia de la raza blanca es la Reconquista, que no sería más que una nueva guerra étnica. La publicación del libro le costó a Faye y a Soulas una onerosa multa, acusados de actuar con la intención de producir literatura que incite a la discriminación y al odio racial. Además, debido a ello, Alain de Benoist expulsó a Faye del GRECE, y acusó al escritor de haber producido una obra delirante y peligrosa.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> Fuera del GRECE, Faye continuó con sus actividades a través de <em>Terre et Peuple</em> (a la cual terminaría abandonando en 2008), y asesorando en cuestiones programáticas a los movimientos belgas <em>Nation</em> y <em>Vlaams Blok</em>, así como en un activismo que pretendía dotar al movimiento identitario europeo de unas sólidas bases doctrinales y de directivas generales para la acción, fruto de lo cual fueron sus obras <em>Pourquoi nous combattons: manifeste de la résistance européenne</em> (2001) y <em>Avant-Guerre: chronique d’un cataclysme annoncé</em> (2002). En ambos textos denuncia que Europa está atrapada en una espiral descendente hacia su desaparición, y que una guerra étnica es inminente. Si bien el enemigo que Faye señala es la alianza entre el neoconservadurismo norteamericano y la oligarquía petrolera de los países árabes (que entre ambos han producido al terrorismo islámico para beneficiarse de sus acciones), allí también subraya que la entidad sionista de Oriente Medio, que es socia de los enemigos de Europa, va camino a su extinción por no contribuir con la resistencia. En esos textos Faye destaca además la necesidad de acabar con el <em>etnomasoquismo</em> y suplantar al tibio <em>etnopluralismo</em> por un orgulloso <em>etnocentrismo</em>, creando así una entidad geopolítica que una a las Azores con Kamchatka, la cual debería denominarse «Eurosiberia» según su opinión. Europa es clave y central y casi que superior a las propias concepciones nacionales en ese planteamiento.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> <img id="media-6071782" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2474358286.jpg" alt="gf-convergence.jpg" /> En 2004 se editan los libros <em>La convergence des catastrophes</em> y <em>Le coup d’état mondial.</em> El primero, que circuló firmado con el seudónimo «Guillaume Corvus», no es más que un resumen del pensamiento de Faye en el que –adaptando las teorías del matemático René Thom a la sociología– alerta que el sistema europeo está en peligro de colapsar debido a que las catástrofes sociales, económicas, demográficas, ecológicas e institucionales pueden confluir en un mismo momento y destruir lo que queda en pie del orden civilizatorio occidental. El otro libro, en cambio, es un análisis sobre el imperialismo estadounidense, al cual repudia, pero destacando que en Norteamérica existe el potencial para contribuir al freno del genocidio blanco (por ello amplía su idea de la Eurosiberia para incluir a los países americanos en una entidad que denominará «Septentrión»). Gracias a estas ideas su pensamiento fue bien acogido por el paleoconservadurismo norteamericano, lo que le permitiría después ser citado como uno de los inspiradores del movimiento Alt Right, gracias a Jared Taylor de <em>American Renaissance</em>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> De esa época es también una polémica en torno al sionismo y a la cuestión judía, que le valió el ser considerado por un sector del identitarismo europeo como un agente provocador de Israel en Francia, pues Faye aseguraba que la influencia de los judíos en Occidente ha entrado en declive, citando algunos ejemplos de hebreos que se oponen a la invasión inmigratoria en Europa, y proponiendo una alianza estratégica entre Israel y los identitarios para asegurar la supervivencia de ambos.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> En el año 2015 publicó el libro <em>Comprendre l’Islam</em>. Allí sostiene que los islamistas avanzan sobre Europa debido a que ellos han adoptado una estrategia arqueofuturista, combinando su herencia ancestral con las nuevas tecnologías de la comunicación y la información para imponerse ante una Europa anestesiada por su defensa suicida de la doctrina de los derechos humanos.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; f
Albert Dreslon
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HOMMAGE A JACQUES CHIRAC A VANVES ET AILLEURS
tag:vanvesauquotidien.hautetfort.com,2019-10-02:6179765
2019-10-02T03:55:00+02:00
2019-10-02T03:55:00+02:00
A Vanves, le maire, la municipalité, ses élus, ses fonctionnaires, se...
<p><img src="http://vanvesauquotidien.hautetfort.com/media/00/00/2340982171.jpg" id="media-6038802" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #080808; background: white;">A Vanves, le maire, la municipalité, ses élus, ses fonctionnaires, se sont retrouvés sur le parvis de l’hôtel de ville à 15H Lundi pour la minute de silence et entonner une marseillaise à capella. Mardi soir au Chatelet, Gabriel Attal est intervenu à la soirée du Centre Français des Fonds et Fondations : « <em>En 2007, Jacques Chirac a dit vouloir servir la France autrement. Pour cela, il a créé une Fondation. Témoignage supplémentaire du rôle fondamental des fonds et fondations pour l’intérêt général</em> » a-t-il expliqué. Enfin, il est intéressant de noter qu’à Clamart le maire JD Berger (LR) a annoncé donner le nom de Jacques Chirac à un Square.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">«<em>Le nom de Jacques Chirac qui est d’ores et déjà inscrit dans l’histoire parisienne, s'écrira bientôt en toutes lettres sur les pierres de Paris selon la choix de la famille»</em> a assuré Anne Hidalgo mardi matin, lors d’un hommage unanime du Conseil de Paris en ouverture d’une longue session plénière. Une idée évoquée par les élus parisiens depuis la mort jeudi 26 septembre de l'ancien chef de l'État : Le parvis de l'Hôtel de Ville qu’il avait rendu au piéton en 1982, la place du Trocadéro, le théâtre du Châtelet ou encore le quai Branly sont pour l'instant les lieux les plus cités</span></p>
Christian COTTET-EMARD
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Annie Delpérier
tag:cottetemard.hautetfort.com,2019-03-27:6139181
2019-03-27T00:17:00+01:00
2019-03-27T00:17:00+01:00
J'ai appris par mon ami et éditeur Bernard Deson la disparition d'Annie...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5971383" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/00/2030234489.jpg" alt="blog littéraire de christian cottet-emard,hommages,annie delpérier,revue la toison d'or,périgord,bernard deson,revue instinct nomade,éditions germes de barbarie,poésie,littérature,chartreuse de pécharmant,bergerac,issigeac,la force,jean dalba,marc cazalis,simone grignon,jean chèvre,josé correa" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">J'ai appris par mon ami et éditeur Bernard Deson la disparition d'Annie Delpérier, éditrice et écrivaine. Loin de cette région du Périgord qui me convient si bien et où j'aurais probablement trouvé une terre humainement plus accueillante à mon activité littéraire, je n'ai pas pu fréquenter beaucoup cette passionnée de littérature et de poésie. Je lui suis reconnaissant de m'avoir publié dans sa revue <em>La Toison d'or</em>. J'avais été sensible à cette marque d'attention. Je relaie ici une partie de l'hommage que lui rend Bernard Deson dans sa revue.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"> </span><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Triste nouvelle : la disparition d'Annie Delpérier ce samedi 23 mars. J'ai souhaité lui rendre hommage en rédigeant son portrait et en le publiant en toute fin du <a href="https://germesdebarbarie.blogspot.com/2019/03/instinct-nomade-n3-faut-il-canoniser.html">numéro 3 d'Instinct nomade</a>. En voici un extrait :</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">« Je vous aime tous » : lorsque ce court SMS m’est parvenu, mon cœur s’est serré car cette fois-ci j’ai senti qu’il n’y aurait pas de nouvelle rémission. Destinataire du même message d'adieu que moi, le peintre José Correa a pris ses pinceaux et tracé ce magnifique portrait<span class="text_exposed_show"> d'Annie Delpérier. Trois jours plus tard, le 23 mars 2019 à 6H du matin, elle nous quittait. Ce n’est pas sans émotion que j’évoque cette femme d'exception qui avait le talent rare de poser la lumière sur ceux qu'elle aimait qu’ils soient peintres, poètes, romanciers, historiens ou philosophes. Annie était une femme-orchestre : éditrice, traductrice, poétesse douée, productrice d'émissions de radio, meneuse de revue (littéraire) et animatrice (socio-culturelle). Et la liste n'est pas close car elle possédait d'autres cordes à son arc comme lobbyiste (elle avait un talent fou pour obtenir que telle ou telle municipalité donne un nom de rue selon ses désirs : Jean Dalba a désormais sa Promenade à Bergerac, Marc Cazalis sa bibliothèque à La Force, Simone Grignon et Jean Chèvre leur rue à Issigeac). Et Annie n'hésitait pas à s'impliquer quand une cause lui semblait juste, par exemple en créant un atelier d'écriture en milieu pénitentiaire ou en aidant un poète roumain à trouver une patrie d'adoption. (...)</span></span></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript">// <![CDATA[Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');// ]]></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Carmen SERGHIE LOPEZ
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Marx?!
tag:elargissement-ro.hautetfort.com,2018-05-01:6047839
2018-05-01T14:52:00+02:00
2018-05-01T14:52:00+02:00
( Mes photos- La Promenade, Nice ) Quelques minutes avant...
<p style="color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-weight: 400; font-size: 11pt;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-5808369" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://elargissement-ro.hautetfort.com/media/00/01/4133696690.JPG" alt="DSC_3971 (2).JPG" /><img id="media-5808370" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://elargissement-ro.hautetfort.com/media/01/00/3610172385.JPG" alt="DSC_3973.JPG" /></span></p><p style="color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-weight: 400; font-size: 11pt;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">(<em>Mes photos- La Promenade, Nice</em>) </span></p><p style="color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-weight: 400; font-size: 11pt;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Quelques minutes avant d’ouvrir (pour la première fois) mon nouveau parapluie, transparent et léger, j’ai l’occasion de l’utiliser dans un geste citoyen, en ce jour du 1er mai. Je reste plantée là, devant la petite statue de la Liberté, à repérer la taille et le visage susceptibles de répondre à ma demande, et finalement ça y est, comme on voit sur ces photos. Sur la Promenade, je croise un groupe de militants PCF s’apprêtant à manifester. Peu de temps avant, dans la matinale sur France Culture j’écoutais, d’une oreille distraite mais j’entendais quand même, une discussion sur Marx, pour lequel un regain d’intérêt <em>sévit</em> dans le monde universitaire et dans les courants gauchistes et gauchisants. A cette analyse spéculative intellectuelle qui a quelque chose d'arrogant à mes yeux, je préfère de loin le point de vue des intellectuels de ces pays-là qui ont vu la théorie du grand homme appliquée à leurs propres vies. En voici un de ces commentaires, <a href="https://www.facebook.com/petrusigartau/posts/833824340134470">lu sur Facebook</a> :</span></p><blockquote><p style="color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-weight: 400; font-size: 11pt;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">L’Europe ne pourra être unie tant que la mémoire européenne ne sera pas unifiée. Les élites occidentales ne devraient pas s’attendre à ce que nous jubilions parce qu’elles rendent hommage à Marx ! Le communisme n’a pas été une idée mal appliquée, mais une horreur criminelle, une misère sans limites, un crime contre l’humanité, et cela depuis le « <em>Manifeste</em> » de Marx à ce jour, en Corée du Nord. Commémorer l’anniversaire de celui qui a écrit le « <em>Manifeste du Parti Communiste</em> » est tout aussi scandaleux qu’organiser des symposiums autour de la pensée politique révolutionnaire de l’ouvrage « <em>Mein Kampf</em> ». Comme Hitler, Marx a été honnête sous un aspect : il a annoncé dans son « <em>Manifeste du PC </em>» (1848) toutes les horreurs violentes, criminelles et antidémocratiques de son mouvement politique : « <em>Le prolétariat utilisera sa domination politique pour arracher des mains de la bourgeoisie, pas à pas, tout le capital, afin de centraliser tous les outils de production aux mains de l’Etat, c’est-à-dire, aux mains du prolétariat organisé en tant que classe dominante, et afin d’augmenter au plus vite la masse des forces de production. Au début, cela ne pourrait se faire, bien entendu, que par le non-respect autoritaire du droit de propriété et des relations de production capitalistes.</em> » Marx n’a pas été un philosophe inoffensif et honorable, et dont les idées auraient été détournées par des bourreaux, il a été un radical à l’origine d’une pensée antidémocratique et dangereuse que les ennemis de la liberté, installés confortablement dans des chancelleries et des universités, continuent d’inoculer aux jeunes. S’il avait vécu au XXe siècle, Marx aurait eu l’occasion d’accomplir ses crimes, et ç'aurait été lui à la place de Lénine ou de Staline. Rendre hommage à Marx, c’est rendre hommage à cette idée, c’est rendre hommage au radicalisme politique et à la violence, ainsi qu’aux crimes qui en ont découlé par une correcte, et non mauvaise, mise en pratique des idées marxistes ! Juncker et Poutine sont tout aussi sinistres : l’un glorifie Marx, l’autre glorifie Staline.</span></p></blockquote><p style="color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-weight: 400; font-size: 11pt;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Un groupe classique libéral espagnol, El Club de los Viernes, réagit: <span style="color: #1d2129; background: white;">Il faut que Juncker renonce à sa "décision insolente" de rendre hommage à Karl Marx. Cette décision de rendre hommage a Marx lors de la cérémonie de dévoilement d'une statue géante du fondateur du communisme offerte par la Chine à la ville allemande de Trier est une illustration de "la dérive progressiste de l'eurocratie bruxelloise". Tout comme les fascistes et les nationaux-socialistes, les communistes sont les ennemis des valeurs occidentales qui ont rendu possibles le marché libre, l'Etat de droit, les libertés civiles et l'égalité devant la loi. La décision de commémorer Marx pourra porter atteinte à l'UE, en alimentant le sentiment euro-sceptique.</span>(<a href="http://inliniedreapta.net/stire/juncker-omagiere-karl-marx/">In Linie Dreapta</a>)</span></p><p style="color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-weight: 400; font-size: 11pt;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">J’ai partagé <a href="https://www.facebook.com/serghie.carmen/posts/10155647371678651">un album sur Facebook, avec des photos du « Paradis communiste </a>» en Roumanie.</span></p><p style="color: #222222; font-weight: 400; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif;"> </p>
Carmen SERGHIE LOPEZ
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Les oraisons funèbres
tag:elargissement-ro.hautetfort.com,2016-12-04:5882670
2016-12-04T14:40:00+01:00
2016-12-04T14:40:00+01:00
Pour le jour des funérailles de Castro je vais transposer...
<p id="yui_3_16_0_ym19_1_1480855539465_2547"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt; color: #003366;">Pour le jour des funérailles de Castro je vais transposer quelques extraits de <a href="http://inliniedreapta.net/monitorul-neoficial/gabriel-liiceanu-ce-ar-fi-sa-vorbim-cu-adevarat-corect-politic-despre-fidel-castro/#sthash.RkNw20GO.dpbs">l’article publié ce matin sur le site roumain In linie dreapta.</a> C’est une manière d’exprimer ma colère personnelle envers l’aveuglement moral et l'hypocrisie, aussi bien par le choix de cet article, que par la rédaction de la note: pas d'image, pas de noms en caractères gras. Le minimum que je puisse faire.</span></strong></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1480855539465_2549"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Fidel Castro est mort. « <em>La dernière grande figure politique du XXe siècle</em> », a déclaré la gauche planétaire par la bouche de présidents d’Etats, de premiers ministres, d’écrivains, de footballeurs, d’idéalistes pas encore guéris ou inguérissables malgré la centaine de millions de morts sacrifiés sur l’autel du communisme au XXe siècle après J-C. « <em>Le dernier grand tyran du XXe siècle est mort</em> », c’est ce qui aurait dû être marqué sur tous les murs du monde libre. Au lieu de cela, aux hommages de Kim-Jong-un (Fidel Castro a été « <em>un ami vrai et loyal </em>»), de Poutine (Fidel « <em>était un ami sincère et dévoué de la Russie </em>»), de Xi Jinping (« <em>le camarade Castro vivra éternellement </em>»), se sont ajoutés ceux d’Obama (« <em>l’Histoire va juger son énorme impact </em>»), de Jean-Claude Juncker (« <em>le monde a perdu un homme qui était un héros pour un grand nombre de gens </em>»), ou de Justin Trudeau (« <em>les Canadiens s’associent au peuple cubain dans son deuil après la mort d’un leader remarquable </em>»). La gauche française a appelé les parisiens samedi soir à un meeting de deuil et de recueillement. […]</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1480855539465_2551"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Voilà comment se rassemblent tous ceux dont la fièvre et le fanatisme ont été nourris par Castro, et qui en échange, ont entretenu la légende du révolutionnaire romantique assoiffé de liberté! Ils oublient, bien sûr, le gouffre qui sépare le romantisme révolutionnaire au nom duquel on choisissait d’aller n’importe où dans le monde pour mourir en défendant la cause de la liberté (le cas de Byron), de celui du XXe siècle au nom duquel on va tuer quelques milliers de citoyens, pour ensuite rester au pouvoir un demi-siècle et transformer le pays en une vaste prison. Quelles époques romantiques que celles de Lénine, Staline, Mao, Pol Pot! La réalité la plus atroce n’a pu abolir l’idéal, lequel a survécu et survit à toutes les montagnes de cadavres. […]</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1480855539465_2553"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Quel terrible sophisme justifiant des crimes que « <em>les bienfaits </em>» du tyran ! Castro, disait Justin Trudeau dans son hommage du samedi dernier, a mis au point un remarquable système d’éducation et un tout aussi remarquable système de santé. Ban Ki-moon insiste sur les mêmes performances : « <em>Sous la présidence de Castro, Cuba a fait des progrès importants dans les domaines de l’éducation, de l’alphabétisation et de la santé </em>». On se demande quelle éducation quand tout n’est qu’idéologie et culte de la personnalité, et quel système de santé dans un pays complètement pauvre. Comme observe un internaute : Et si on disait qu’Hitler a fait des usines et des autoroutes ? Quelle importance s’il a son actif les camps de la mort ? […]</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1480855539465_2555"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">J’inviterais tous les admirateurs de ces criminels bienfaiteurs à se mettre, pour une seconde, à la place de ceux qui ont été tués ou torturés du fait de la gesticulation révolutionnaire de leur idole (mais je sais bien qu’ils manquent d’imagination empathique). Se mettre à la place de tous ceux qui ont passé des dizaines d’années en prison, de leurs familles détruites, de ceux qui ont vécu leur vie (49 ans!) sous l’arbitrage d’un fanatique vaniteux. J’inviterais d'abord Maradona (celui qui s’est fait tatouer le visage de Castro sur la jambe) et le prix Nobel Garcia Marquez à se livrer à cet exercice d’imagination: goûter quotidiennement la douceur de vivre sous « <em>le héros légendaire</em> », sous « <em>ce leader plus grand que la vie </em>» (« <em>Fidel Castro was a larger than life leader who served his people for almost half a century </em>»), « <em>un révolutionnaire et un orateur exemplaire </em>», comme le présentait le premier ministre canadien. J’imagine Trudeau enfermé dans une pièce et obligé à écouter sur un CD pendant 7 heures l’un des discours mémorables de Castro. Pourquoi tous ces fans ne crient-ils pas leur enthousiasme du fond de l’une des fosses communes que l’Histoire met au jour périodiquement et qui témoignent du règne de leurs idoles? Ils ont applaudi leur héro (et maintenant ils le pleurent) du cœur du 6 <sup id="yui_3_16_0_ym19_1_1480855539465_2556">e</sup> arrondissement parisien, ou de la rédaction confortable de l’un des journaux « <em>progressistes</em> » du monde. Il est étrange de voir dans toutes ces <em>oraisons funèbres</em> comment les grands criminels du monde, une fois qu’ils ont quitté l’espace quotidien pour entrer dans celui de l’Histoire, cessent d’être « <em>des criminels ordinaires </em>». Ils deviennent des héros. Ils ne tuent pas n’importe comment mais au nom d’un idéal et d’une idéologie. Et quand on a un idéal et une idéologie, on peut tuer autant que l’on veut. On peut être décoré et, sûrement, avoir sa statue. C’est ainsi que nous avons les criminels-héros du XXe siècle. Car c’est exactement cela, le XXe siècle que nous venons de laisser derrière nous est le siècle des criminels-héros. Castro est le dernier. […]</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1480855539465_2558"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Dans le livre intitulé « <em>Une idée qui nous fait tourner la tête </em>», HRP écrit :</span></p><p id="yui_3_16_0_ym19_1_1480855539465_2460"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">« En invoquant le caractère prétendument modernisateur du communisme ou de ses idées prétendument généreuses, ou d’un supposé bilan positif de ses réalisations sociales, un grand nombre de progressistes, peut-être animés de bonnes intentions, préfèrent oublier que les régimes communistes ont tué cent millions de gens, en l’espace de deux générations : cela reviendrait à 450 personnes par jour, à savoir 190 morts par heure, à savoir 3 personnes réduites à l’état de cadavre chaque minute –et pas qu’une fois, mais minute par minute, heure par heure, jour par jour, pendant 60 ans sans interruption. Pouvez-vous imaginer une aussi monstrueuse montagne de cadavres ? Certains progressistes, il faut le reconnaître, ne peuvent nier l’existence de cette montagne de cadavres. Néanmoins, s’ils souffrent du même aveuglement moral, ils ont tendance à soutenir que, quand même -et ce « <em>quand même</em> » me glace – les victimes du communisme sont ces victimes collatérales d’une modernisation nécessaire qui autrement, vu le niveau arriéré des sociétés pré-communistes, n’aurait pas pu être accomplie. C’est-à-dire, cent millions de victimes afin que le PIB augmente de quelques chiffres: des victimes collatérales et non intentionnelles mais nécessaires à ce progrès. Il faut rejeter cette vision comme étant moralement inacceptable. »</span></p><div> </div><div id="yui_3_16_0_ym19_1_1480855539465_2624"> </div>
Prieto
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Méditations de la Semaine Sainte - Jeudi
tag:www.chemindamourverslepere.com,2016-03-24:5778664
2016-03-24T05:01:00+01:00
2016-03-24T05:01:00+01:00
(suite de la méditation d'hier) « Durant sa sainte passion, le Christ...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><em>(suite de la méditation d'hier)</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">« Durant sa sainte passion, le Christ a subi des abaissements inouïs, il s'est plongé dans des ignominies sans nom.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> Mais, nous dit S. Paul, parce que le Christ s'est anéanti, qu'il est descendu dans de tels abaissements, le Père l'a exalté, il lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin que tout genou fléchisse devant lui, et que toute langue proclame que le Christ, Fils de Dieu, règne à jamais dans la gloire de son Père.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> Entrons dans cette pensée du Père éternel, que nous découvre l'Apôtre. Plus le Christ s'est abaissé et anéanti, plus nous devons, comme le Père, l'exalter dans ce sacrement qui nous rappelle sa passion ; plus nous devons lui prodiguer nos hommages. La justice l'exige autant que l'amour.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> Puis, n'est-ce pas « pour nous » qu'il s'est ainsi livré ? <em>Propter nos et propter nostram salutem</em> (1). S'il a souffert, c'est pour moi ; si son âme toute sainte a été plongée dans la tristesse, l'ennui et la peur, c'est pour moi ; s'il a supporté tant d'injures de la part d'une grossière soldatesque, c'est pour moi ; s'il a été flagellé et couronné d'épines, s'il est mort dans d'indicibles tourments, c'est pour moi, pour m'attirer à lui : <em>Dilexit me et tradidit semetipsum pro me</em> (2). N'oublions jamais que chacun des épisodes douloureux de la passion a été préordonné par la Sagesse et accepté par l'Amour pour notre salut.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> O Christ Jésus, réellement présent sur l'autel, je me prosterne à vos pieds ; que toute adoration vous soit rendue dans le sacrement que vous avez voulu nous laisser la veille de votre passion, comme témoignage de l'excès de votre amour ! »</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> 1. <em>Credo</em> de la messe. - 2. Gal. II, 20.</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> <em>(méditation poursuivie tout au long de la Semaine Sainte)</em></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> <strong>Bx Columba Marmion</strong> (1858-1923), <em>Le Christ dans Ses Mystères</em> (ch. XVIII, IV), Abbaye de Maredsous, Desclée de Brouwer & Cie, Paris, 1937.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><img id="media-5328181" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/01/02/1434079159.jpg" alt="Cene_Dagnan-Bouveret_a.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><strong><span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_Dagnan-Bouveret" target="_blank">Pascal Dagnan-Bouveret</a></span> (1852-1929), La dernière Cène</strong></span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">(<span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" href="http://en.wikipedia.org/wiki/File:BouveretLastSupper.jpg" target="_blank">Crédit photo</a></span>)</span></p>
Ratatosk
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Jean Dutourd, l'anarcho-gaulliste
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-02-20:5762285
2016-02-20T00:05:00+01:00
2016-02-20T00:05:00+01:00
Jean Dutourd, l'anarcho-gaulliste Par Bruno de...
<div class="content-block"><div class="region region-top-two-column"><p style="text-align: center;"><img id="media-5298214" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2645808653.jpg" alt="Jean-Dutourd-l-humour-de-la-verite.jpg" /></p><h2><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Jean Dutourd, l'anarcho-gaulliste</strong></span></h2><div class="lines"><div class="box-author"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par</span></strong></span><p style="display: inline;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a class="author" style="color: #999999;" href="http://www.valeursactuelles.com/historique/bruno-cessole"> Bruno de Cessole</a> (archives: 2011)</span></strong></span></p><p style="display: inline;"> </p><p style="display: inline;"> </p><p style="display: inline;"> </p><p style="display: inline;"> </p><p style="display: inline;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.valeursactuelles.com</span></strong></span></p></div></div><div class="lines"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></div><div class="lines"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="noir12"><span style="color: #99cc00;">Disparu le 17 janvier 2011 à l’âge de 91 ans, l'écrivain fut tout au long de sa vie un résistant au conformisme, à la bêtise et au progressisme.</span> </span></span></strong></span></div></div></div><div class="box-area"><div id="content"><div class="region region-column-left"><div id="block-system-main" class="block block-system"><div class="content"><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Lorsqu’on l’allait visiter dans son sombre appartement proche de l’Académie, il fallait traverser un salon vaste comme un hall de gare (de province), longer un couloir interminable, avant de pénétrer dans le bureau bibliothèque où il vous recevait, en veste d’intérieur écossaise, la bouffarde au bec, dans la compagnie de quelques milliers de livres impeccablement alignés sur les rayonnages. Un décor très britannique, boiseries, fauteuils de cuir, odeur de cire et de tabac blond, nuancé d’ordre monacal ou militaire. Le maître des lieux, du reste, avait un côté très <em>British</em>, et pas seulement pour la moustache et la pipe dignes du Colonel Bramble ou du Major Thompson.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Jean Dutourd était un vieux Gaulois ronchonneur tempéré par l’humour anglais et le goût du paradoxe chers à Jonathan Swift et à Oscar Wilde. En dépit de son inaltérable attachement à la mère patrie, <em>« la France ma mère, qui s’est, en quinze siècles, façonné une âme plus belle et plus grande que toute autre nation »</em>, Dutourd renchérissait volontiers sur Godefroy, le héros de Courteline, qui soupire : <em>« J’aime bien maman, mais crénom, qu’elle est agaçante ! » </em>Bon fils, l’auteur des <em>Horreurs de l’amour </em>pouvait râler, mais ne la reniait pas, même quand elle faisait des bêtises, comme de désavouer de Gaulle en 1968 ou de porter Mitterrand au pouvoir en 1981.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dans ces années-là, je le voyais souvent, car il était, pour les journalistes, un “bon client”. Depuis son élection à l’Académie française en 1978, à la suite du plasticage de son appartement, qui contribua beaucoup, disait-il en riant, à son élection, il s’autorisait une liberté de parole qui ne s’encombrait pas des prudences habituelles chez les habits verts. Il avait l’esprit caustique, la parole drue, la formule assassine, et n’épargnait personne, à commencer par les hommes de pouvoir et les belles âmes progressistes. Jamais il ne fut plus en verve que durant les deux septennats mitterrandiens où il publia <em>le Socialisme à tête de linotte</em>, <em>le Spectre de la rose</em>, <em>la Gauche la plus bête du monde</em>, <em>le Septennat des vaches maigres</em>, <em>Journal des années de peste 1986-1991, la France considérée comme une maladie </em>mais aussi <em>Henri ou l’Éducation nationale, le Séminaire de Bordeaux</em>, <em>Ça bouge dans le prêt-à-porter</em>, désopilante anthologie des clichés et des expressions à la mode dans le journalisme.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5298215" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1729967310.jpg" alt="2877062937.08.LZZZZZZZ.jpg" />Du temps que le Général régnait sur la France, le gaulliste Dutourd était abreuvé d’injures, dont les moindres étaient : <em>« nouveau Déroulède »</em>, <em>« grosse bête »</em>, <em>« patriote ringard ». </em>On le vilipendait pour son <em>« gros bon sens »</em>, sa prétendue <em>« vulgarité »</em>, sa propension à se faire <em>« le porte-parole de la majorité silencieuse »</em>. <em>« Pour être admis chez les gens intelligents</em>, me disait-il, <em>il fallait m’avoir traité d’imbécile ! » </em>Du jour où les socialistes parvinrent au pouvoir, on le découvrit soudain moins bête qu’on ne le disait, et jamais il ne fut davantage invité sur les plateaux de télévision, où son flegme narquois et ses bons mots faisaient florès.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La politique, en réalité, ne l’intéressait que comme prétexte à exhaler ses humeurs. Il avait, reconnaissait-il, des sentiments plutôt que des idées politiques. Depuis le discours du 18 juin 1940, il n’avait jamais varié de ligne : “anarcho-gaulliste”, et le moins mauvais régime aurait été à ses yeux <em>« une monarchie absolue tempérée par l’assassinat »</em>, selon une formule qu’il attribuait à Stendhal, attribution dont je ne suis pas sûr qu’elle soit exacte. Cet individualiste, qui s’inscrivait dans la lignée de ses maîtres, Montaigne, Voltaire, Stendhal et Chesterton, se méfiait de l’État-providence et de l’angélisme, ce <em>« crime politique » </em>qui conduit l’État à vouloir faire le bien du citoyen malgré lui : <em>«Tous les gouvernements sont comme les bonnes femmes qui disent à un type: “Tu verras, je vais faire ton bonheur !” Instantanément, le type est terrorisé et se dit : “Elle va m’emmerder toute ma vie !” C’est la même chose en politique. »</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Jean Dutourd était de ces dinosaures en voie de disparition qui ne s’excusent pas d’être français, n’admettent guère que l’“insolente nation” trahisse sa vocation à la grandeur, et ont souvent mal à leur pays. Il avait intitulé l’un de ses livres <em>De la France considérée comme une maladie</em>. Une expression qu’il tenait de sa belle-mère, qui répétait sans cesse : <em>«J’ai mal à la France. » « Je crois</em>, me confiait-il, <em>que les Français ont toujours eu mal à la France. Depuis qu’il existe une littérature française, les écrivains ont des bleus à leur patrie. Peut-être à cause de l’hypertrophie de notre sens critique qui nous fait nous gratter sans cesse. Cela dit, il y a eu des périodes où les Français n’avaient pas trop mal à la France. Comme sous Louis XIV et Napoléon. C’était l’Europe qui avait mal, à ce moment-là.»</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’un des drames de notre pays résidait, selon lui, dans la disparition progressive du bon sens au profit de la prétention des soi-disant élites qui ne s’expriment plus que dans un sabir incompréhensible par le peuple, véritable attentat contre la clarté de notre idiome national. <em>« Intellectuel n’est pas synonyme d’intelligent. Je dirais même qu’on est plutôt intelligent quand on n’est pas intellectuel. Les intellos sont la lie de la terre. Ils incarnent l’éternelle trahison des clercs. On est un artiste, un écrivain, un philosophe, mais pas un intellectuel ! Un intellectuel, c’est un de ces mauvais curés qui font tout pour vous dégoûter du bon Dieu. Bref, c’est affreux ! »</em></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Il prétendait n’être qu’un homme de la rue qui sait écrire</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">S’il était volontiers disert sur la vie publique, l’homme, en revanche, était d’une discrétion rare sur sa vie privée : <em>« Mon rêve, c’est de ne pas avoir de biographie, car celle-ci se construit toujours au détriment de l’oeuvre. Alors, pas de biographie. Comme Homère et comme Shakespeare…» </em>Dans <em>Jeannot, Mémoires d’un enfant</em>, il avait arrêté ses Mémoires à l’âge de 11 ans, estimant que les décennies suivantes n’offraient rien de singulier. <em>« Je suis un homme de la rue qui sait écrire. C’est la seule chose que je sache faire »</em>, confessait-il avec une fausse modestie goguenarde. Depuis <em>le Complexe de César</em>, son premier livre, déjà provocateur, publié en 1946, il n’avait cessé de publier avec une régularité horlogère, et un talent hors du commun. Il était de ces rares écrivains, comme Marcel Aymé, pour qui le français était une langue naturelle. À la fois très simple, très pure, et savante, mêlant la familiarité et les tournures recherchées héritées de ces classiques qu’il fréquentait assidûment.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Parmi les soixante-dix titres que laisse ce grognard en demi-solde, vaste panorama satirique de son époque, certains furent des succès considérables comme <em>Au bon beurre </em>(prix Interallié) et <em>les Taxis de la Marne </em>; les autres témoignent d’une remarquable capacité à varier de registre, de <em>Doucin </em>aux <em>Mémoires de Mary Watson</em>, tout en reflétant une vision du monde à la fois sans illusions, autrement dit réactionnaire, et cocasse. Car Jean Dutourd était un moraliste qui avait l’élégance de la gaîté. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bruno de Cessole</span></strong></p></div></div></div></div></div></div></div></div>
Prieto
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Méditation - Prière devant la crèche
tag:www.chemindamourverslepere.com,2015-12-26:5735785
2015-12-26T05:05:00+01:00
2015-12-26T05:05:00+01:00
« O Sauveur adorable, qui êtes la bonté et l'humanité de Dieu incarnées et...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">« O Sauveur adorable, qui êtes la bonté et l'humanité de Dieu incarnées et rendues visibles sous une forme mortelle : <em>Benignitas et humanitas apparuit Salvatoris nostri Dei</em> (1) ! Que tous les hommes viennent donc aujourd'hui se prosterner au pied de votre humble berceau ; que tous contemplent avec respect et attendrissement un mystère aussi touchant que profond et sublime. Que les grands et les superbes viennent abaisser leur orgueil devant la grandeur toute divine qui perce à travers tant d'humiliations. Que les savants et les prudents du siècle viennent abjurer leur vaine science, et qu'ils adorent la sage et admirable folie de l'enfance d'un Dieu. Que les cœurs affligés et les âmes pénitentes viennent, en mêlant leurs larmes aux vôtres, puiser de solides consolations dans vos douleurs. Enfin, que courant tous à Bethléem, sur les traces des heureux bergers qui les premiers vous rendirent leurs hommages, nous revenions comme eux pleins d'une sainte joie, pénétrés d'amour et de reconnaissance, et que nous consacrions désormais notre vie entière à vous glorifier et à vous servir, afin de pouvoir, après la mort, vous louer éternellement dans votre royaume. Ainsi soit-il. »</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> (1) : Tite III, 4.</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> <strong>P. Nicolas de Mac Carthy</strong> s.j. (1769-1833), <em>in</em> Pierre Dassance "Nouvelle bibliothèque des prédicateurs" Tome 11 (Nativité de Jésus-Christ, Péroraison, p. 181), Paris, 1837.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><img id="media-5249886" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/01/00/2096638414.jpg" alt="Nicolas de Mac Carthy,prière,crèche,sauveur,adoration,Bethléem,hommages,joie,gloire,royaume" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><strong>Adoration des bergers, <span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" title="Gerrit van Honthorst (1590-1656)" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gerrit_van_Honthorst" target="_blank">Gerrit van Honthorst</a></span> (1590-1656)</strong></span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">(Du même peintre, voir "L'adoration de l'Enfant", au <span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" title="Méditation pour la Vigile de Noël" href="http://www.chemindamourverslepere.com/archive/2015/12/24/meditation-vigile-de-noel-5735121.html" target="_blank">24 décembre 2015</a></span>)</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><strong>Wallraf-Richartz Museum, Cologne, Allemagne</strong></span></p>
Ratatosk
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Dominique Venner et vous...
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-05-25:5374713
2014-05-25T00:06:00+02:00
2014-05-25T00:06:00+02:00
Dominique Venner et vous... Ex:...
<p style="text-align: center;"><a id="a5360127"></a><img id="media-4566409" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/263814205.jpg" alt="DV7CRpub.jpg" /></p><h3 id="p1" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black, avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;"><strong><a href="http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/05/02/dominique-venner-et-vous-5360127.html"><span style="color: #ff6600;">Dominique Venner et vous...</span></a></strong></span></h3><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black, avant garde; color: #c0c0c0; font-size: large;"><strong>Ex: <a href="http://cerclenonconforme.hautetfort.com/"><span style="color: #c0c0c0;">http://cerclenonconforme.hautetfort.com</span></a></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">Dans le cadre de l'hommage national à Dominique Venner, les membres du réseau, lecteurs du CNC, nous ont adressé un témoignage de quelques lignes sur le thème "Dominique Venner et vous". Chacun a ainsi pu livrer un souvenir ou un rapport particulier au personnage et à son œuvre. Ces témoignages permettront à chacun de se faire une idée sur l'influence de Dominique Venner, dont le geste final reste gravé en chacun de nous.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black, avant garde; color: #ff6600; font-size: x-large;"><strong>DOMINIQUE VENNER, PRESENT !</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;" data-measureme="1"><span class="null">« <em>Dominique Venner était quelqu’un qui m’était assez antipathique. Sa posture prussienne était trop étrangère à ma nature latine et son anti-christianisme virulent ne pouvait que me heurter. J’avais cependant été marqué par « Un cœur rebelle » et par « Pour une critique positive » qui sont pour moi deux textes fondamentaux. Mais c’est indéniablement son sacrifice qui l’a fait entrer dans un cercle très restreint, celui des hommes qui mettent leur peau au bout de leurs idées. Sa mort a prouvé – ou tenté de prouver- que la politique n’était pas qu’un jeu, que tout cela n’était pas qu’une agitation, qu’un divertissement, que les mots pouvaient avoir des conséquences et les engagements des issues tragiques. Je suis catholique et ne cautionne pas l’idée de suicide, mais tous ceux qui, dans le confort de leurs certitudes bourgeoises, ont dénoncé, raillé ou conspué son geste ultime sont, pour moi, des ennemis intimes.</em> » </span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><span style="color: #99cc00;" data-measureme="1"><span class="null">Xavier Eman, journaliste non-conformiste<br /></span></span><span data-ft="{"tn":"K"}" data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body"><span class="UFICommentBody" data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3.0"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3.0.$end:0:$0:0"><br />"<em>Ce fut en premier lieu un livre sur les armes qui me fit connaître l'oeuvre de Dominique Venner. Ce dernier m'avait alors frappé par sa capacité à sortir des aspects techniques et "fana-mili" de la question pour aborder le rapport de l'homme européen à ses "jouets" favoris, ceci dans le cadre d'une véritable conception du monde où se mêlaient anecdotes signifiantes et références aux travaux d'éthologie d'un Konrad Lorenz. Coïncidence ou pas, quelques temps après, j'achetais mon premier numéro de la revue Eléments, premier jalon dans une longue quête qui allait me mener à l'avant-garde du combat métapolitique pour une certaine idée de la civilisation européenne. Je ne fut pas surpris alors de réaliser que Dominique Venner s'inscrivait peu ou prou dans cette phalange d'éveilleurs dont je dévorais avidement les articles et ouvrages, de Maît' Jean (Mabire) à Guillaume Faye en passant par Alain de Benoist ou Robert Steuckers. La bibliomanie et l'intense curiosité qui sont miennes m'ont mené depuis lors à me procurer la majorité des ouvrages publiés par l'auteur, avec une prédilection particulière pour ceux qui se placent sous l'égide de notre muse commune, la charmante et captivante Clio. Aussi, lorsque je découvris son inspirée Histoire et traditions des Européens, j'eus sur le moment l'impression que son auteur, du haut de sa morgue marmoréenne, m'avait un peu volé le maître-livre que mes tergiversations et un perfectionnisme contre-productif m'avaient empêché de mettre en chantier. Avec Le Siècle de 1914, Le Choc de l'Histoire et son posthume Samouraï d'Occident , il forme une tétralogie destinée à occuper les plus belles places dans les bibliothèques de tout "bon Européen". Lorsque mon vieil ami Arnaud de Robert me passa ce terrible coup de fil un funeste mardi de mai, un peu après 17h, une émotion intense et fiévreuse s'empara de moi pour ne plus me quitter pendant plusieurs jours : des mots (sacrifice, devotio), des noms (Mishima, Montherlant, Vieux Romains, Pinguet) émaillèrent la brève conversation avec celui qui m'apprenait la tragique nouvelle et me rappelait cette cardinale vérité que toute pensée digne de ce nom doit être mise en acte. Totalité organique de la plume et du pistolet ressuscitant une des plus belles figures de notre européanité traditionnelle : tout était accompli...</em>"<br /><br /><span style="color: #99cc00;">Pascal Lassalle, historien, animateur sur Méridien Zéro et Radio Courtoisie</span><br /></span></span></span></span></span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4566432" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1238935392.jpg" alt="GSL1.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><span data-ft="{"tn":"K"}" data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body"><span class="UFICommentBody" data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.0"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.0.$end:0:$0:0">« <em>Que ce soit dans ses livres, la Nouvelle Revue d'Histoire ou par ses actes, Dominique Venner incarna un idéal de virtus : intrépide aussi bien par les actes que par la pensée, rebelle mais toujours juste et mesuré, aimant mais sans romantisme ni mièv</em></span></span><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3.0"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3.0.$end:0:$0:0"><em>rerie, dévoué jusque dans la mort et cherchant toujours à dépasser les faux antagonismes pour en revenir à l'essentiel en toute chose : l'être. En cela il nous apprend, comme nous y enjoignait Nietzsche, à être de bons Européens.</em> »<br /><br /></span></span></span></span></span><span style="color: #99cc00;" data-ft="{"tn":"K"}" data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body"><span class="UFICommentBody" data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3.0"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3.0.$end:0:$0:0"><span data-ft="{"tn":"K"}" data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body"><span class="UFICommentBody" data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3.0"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3.0.$end:0:$4:0">Mathieu, responsable M.A.S Méditerranée, section Var.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span class="null" style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;">"<em>Je savais ! Comme beaucoup de camarades, voila quelques années que je ne militais plus au sens littéral du terme. Certes je continuais de lire revues, livres et informations. Je participais parfois à certains événements et prenais toujours plaisir à échanger de belles discutions avec de vieux camarades. Plein de certitudes, et cet orgueil de l'initié recroquevillé sur lui même qui aime à flatter son égo. De belles phrases mises bout à bout, pour étayer un savoir qui s'affinait avec le temps ! Là-dessus il n'y a aucun doute, je savais ! Je savais comme tant d'autres que mon peuple se meurt, et que d'ici moins d'un siècle l'histoire nous aura oubliés. Je savais comme tant d'autres que nos traditions et notre héritage ne survivraient pas au totalitarisme qu'est le capitalisme ni à ses conséquences néfastes que sont l'immigration de masse et l’acculturation. Je savais que partout des Européens étaient exposés à la brutalité et à la cruauté de cette société. Plus je savais, plus je voulais en savoir, me drapant d'ego, persuadé d'être au dessus des masses abruties qui comblent le vide de sens de leur vie à coup d'alcool, de drogue, de consumérisme, de plaisirs faciles ou de télévision. Je savais et inconsciemment cela me suffisait. Mais il fut un jour particulier : le 21 mai 2013, un ancien, de la trempe de ces Hommes que l'Europe a su donner au cours des siècles, a terrassé en moi le dragon égotique. Analogie à Saint Michel et Apollon qu'il aurait fort probablement appréciée. Je me réveillai assommé, mes petites certitudes brisées en mille éclats. Je ne savais plus rien ! Si l'on juge un Homme à ses actions, alors j’étais au mieux un passionné d'histoire, d'économie, et de tradition. Un esprit curieux qui étalait dans son cercle d'amis proches ses quelques savoirs d'autodidacte, glanés au cours de lectures et d'échanges, alors même que les remparts de la cité en flamme étaient en passe de tomber. La mort de Dominique Venner a réveillé en moi la flamme du combattant. Le savoir se doit d’être au service d'un militantisme de combat. Une dévotion totale à une cause qui nous dépasse, et non une collection de petits savoirs pour flatter ses certitudes. Être un Homme européen se mérite ! Effort, rigueur, et ténacité. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de reprendre ma vie en main en rejoignant le MAS et en fondant dans le Gard une section. Finies les excuses, la résignation, ou l'auto-gratification, place à l'engagement personnel, seul à même de changer le cours de l'histoire.</em>"</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;" data-ft="{"tn":"K"}" data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body"><span class="UFICommentBody" data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3.0"><span data-reactid=".36.1:3:1:$comment620133168062390_625129744229399:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3.0.$end:0:$0:0"><span style="color: #99cc00;">Thibaut, responsable M.A.S Méditerranée, section Gard</span><br /></span></span></span></span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;">"<em>Je pense personnellement très souvent et régulièrement à Dominique Venner comme certains de mes proches le font de leur côté. Je pense aussi beaucoup à la seule mais mémorable fois où je l’ai rencontré. Je garde précieusement sa dédicace du « Cœur rebelle » par-devers moi et le souvenir de la soirée et des discussions passées avec lui et mes camarades présents ce soir-là. Les choses les plus importantes dans la vie étant d’abord intimes et non publique et politique comme l’a illustré la vie et l’œuvre de Dominique Venner. Le plus important dans la vie étant au cœur, qu’il soit rebelle ou contemplatif. Celui de Dominique Venner était les deux. Le plus important étant d’être et de durer. Le plus important étant le temps long, le temps de civilisation, comme nous l’a précisément explicité dans son œuvre Dominique Venner. Et le temps de civilisation doit devenir pour nous le temps militant.</em>"</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;">Pierre-Antoine, responsable des Non-Alignés, Nice</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><span data-ft="{"tn":"K"}" data-reactid=".2fp.1:3:1:$comment620133168062390_631245383617835:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body"><span class="UFICommentBody" data-reactid=".2fp.1:3:1:$comment620133168062390_631245383617835:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0"><span data-reactid=".2fp.1:3:1:$comment620133168062390_631245383617835:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.0"><span data-reactid=".2fp.1:3:1:$comment620133168062390_631245383617835:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.0.$end:0:$0:0">"<em>Si je devais retenir une seule chose chez l’œuvre fournie de Dominique Venner, c'est son livre "Histoire et traditions des Européens". Il porte en lui le feu Prométhéen de la longue mémoire de nos peuples</em></span></span><span data-reactid=".2fp.1:3:1:$comment620133168062390_631245383617835:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3"><span data-reactid=".2fp.1:3:1:$comment620133168062390_631245383617835:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3.0"><span data-reactid=".2fp.1:3:1:$comment620133168062390_631245383617835:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.3.0.$end:0:$0:0"><em>, devenus les lotophages dont parlait Homère dans l'Odyssée. Je crois vraiment au pouvoir de ce livre quant à réveiller la fierté d'être un Européen chez le lecteur, comme il a su le faire chez moi, ainsi qu'inculquer le sens du devoir à tout ceux qui s'imaginent qu'ils n'ont que des droits.</em>" <br /><br /><span style="color: #99cc00;">Antoine, responsable M.A.S Auvergne</span><br /><br /></span></span></span></span></span>" <em>Q</em><span class="_5yl5" data-reactid=".2g.$mid=11400618514497=27bc560e9c8df5c1298.2:0.0.0.0.0"><span class="null"><em>ue dire à propos de Dominique Venner ? Que je l'ai découvert à 14/15 ans avec un livre sur les armes et qu'à chaque période de ma vie il a été présent par ces livres ! Son suicide me fit prendre conscience que nous devions nous réveiller, nous Européens .</em>"<br /><br /><span style="color: #99cc00;">Alex, responsable M.A.S Gironde</span><br /></span></span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><span data-measureme="1"><span class="null">"<em>Tant de choses ont été dites sur Dominique Venner, cœur rebelle jusqu’au bout. A moi, il m’évoque des souvenirs de grandeur européenne ; il m’évoque ces après-midi, où, adolescente, je lisais la Nouvelle Revue d’Histoire, fascinée par nos traditions, nos gloires, nos moments de grandeurs et de défaites qui se retrouvaient là, brillamment couchés sur le papier. Il a rejoint le cercle de ces Hommes fiers et invaincus, insoumis du monde moderne, exemples à suivre pour que vive notre âme européenne.</em>"<br /><br /><span style="color: #99cc00;">Blandine, militante au M.A.S Toulouse-Pyrénées</span><br /><br /></span></span></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4566435" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/242802096.jpg" alt="GSL2.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><span data-measureme="1"><span class="null"><span class="_5yl5" data-reactid=".4y.$mid=11400446363663=2497a1c041f72f61a65.2:0.0.0.0.0"><span class="null"><span data-ft="{"tn":"K"}" data-reactid=".30.1:3:1:$comment620133168062390_631338536941853:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body"><span class="UFICommentBody" data-reactid=".30.1:3:1:$comment620133168062390_631338536941853:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0"><span data-reactid=".30.1:3:1:$comment620133168062390_631338536941853:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.$end:0:$0:0">« </span></span></span><em>Dominique Venner donna corps à la pensée la plus exigeante par l’action. Son geste ultime fut l’achèvement du principe directeur de toute une vie, la puissance de la volonté ; celui qui fut l’un des derniers stoïciens nous montre que cette éthique de la volonté est possible. Son exemple, apparemment écrasant, appelle bien au contraire l’élévation. "La vie est comme une pièce de théâtre : ce qui compte ce n'est pas qu'elle dure longtemps, mais qu'elle soit bien jouée."</em> <em>Sénèque. </em></span></span><span data-ft="{"tn":"K"}" data-reactid=".30.1:3:1:$comment620133168062390_631338536941853:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body"><span class="UFICommentBody" data-reactid=".30.1:3:1:$comment620133168062390_631338536941853:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0"><span data-reactid=".30.1:3:1:$comment620133168062390_631338536941853:0.0.$right.0.$left.0.0.0:$comment-body.0.$end:0:$0:0">»<br /><br /><span style="color: #99cc00;">Ulysse, militant au M.A.S Savoie</span></span></span></span><br /><br /></span></span><span class="_5yl5" data-reactid=".90.$mid=11400426097050=2d21807b37b9372ad07.2:0.0.0.0.0"><span
Louis-Paul
http://www.louispaulfallot.fr/about.html
Lundi 16 septembre 2013
tag:www.louispaulfallot.fr,2013-09-16:5167387
2013-09-16T08:27:00+02:00
2013-09-16T08:27:00+02:00
La semaine passée, je voulais ici rediffuser une Note, en hommage à Albert...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">La semaine passée, je voulais ici rediffuser une Note, en hommage à Albert Jacquard. Il y en eu de nombreux, des hommages, dans les médias et sur les réseaux sociaux et je me suis dit que je saluerais plus tard l’homme, son œuvre, ses engagements. Je suis allé relire mon billet <a href="http://www.louispaulfallot.fr/archive/2009/02/18/des-mots-d-actualite.html" target="_blank">Un livre d’actualité </a> où j’évoquais l’un de ses livres les plus connus "J’accuse l’économie triomphante" dont j’avais recopié quelques lignes. <br />Je me suis attardé sur les commentaires de cette époque et deux choses m’ont marqué : La qualité (et le nombre) des partages et les prénoms des ami(e)s qui avaient déposés le leur. Certains toujours là, d’autres partis vers d’autres vies et ceux disparus mais qui restent profondément ancrés dans ma mémoire. <br />De ce que l’on a souvent nommé la blogosphère, j’avais écris un billet l’an passé. Je lui avais donné pour titre <a href="http://www.louispaulfallot.fr/archive/2012/10/27/un-blogue-comme-un-village.html" target="_blank">Un blogue comme un village</a> et je pense que j’avais bien choisi ma chanson en cadeau à cet ami Patriarch, qui venait de déposer le 10 000ème commentaire et qui vient de nous quitter. <br />"Sa" France, je m’y retrouvais bien sur son blogue "<a href="http://patriarch.free.fr/" target="_blank">De l'Aurore au crépuscule</a>".<br />La France des sans-logis auprès desquels Jacquard mettait sa notoriété, la France des compagnonnages et des luttes du monde ouvrier qu’évoquait Patriarch, les coups de gueules des deux hommes avaient ce point en commun qui est aussi le mien, celui de ne pas supporter l’injustice, toutes les injustices.<br /></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Je ne suis pas le seul à être triste depuis hier; l’homme était aimé; un exemple, une preuve même, que le soi-disant « virtuel » n’empêche pas, une amitié bien réelle. <br />Oui, un blogue comme un village où l’on accompagne avec pudeur, respect et amour celui qui nous quitte, c’est ce que je vous invite à faire en lisant <a href="http://patriarch.free.fr/?p=2821" target="_blank">Le dernier billet </a> écrit par les siens. </span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Dominique Venner – Von „Vorbildern“ und Haltungen
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-05-29:5083543
2013-05-29T18:21:15+02:00
2013-05-29T18:21:15+02:00
Ein Gestörter? von Manfred Kleine-Hartlage Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4123200" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2771034898.jpeg" alt="domvenaaaa.jpeg" /></p><p id="BlogTitle" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #cc99ff;"><strong>Ein Gestörter?</strong></span></p><p id="BlogDate" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">von <span style="text-decoration: underline;">Manfred Kleine-Hartlage</span> </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: http://www.sezession.de/</span></strong></span></p><div id="BlogContent" style="text-align: left;"><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ich will die Haltung, die der eine oder andere politische Kommentator anläßlich von <a href="http://www.sezession.de/38833/dominique-venner-hat-sich-in-notre-dame-erschossen-protest-gegen-die-homo-ehe.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">Dominique Venners Selbsttötung </span></a> <sup>[2]</sup>bekundet, nicht gerade zum Gesinnungs-Lackmustest erklären, aber bezeichnend ist doch, wie sich gerade an dieser Tat die Geister scheiden: Was für den einen eine politische Tat ist, die ihre Erklärung in sich trägt und daher der Erläuterung nicht bedarf, erscheint dem anderen als ein Akt bloßer Verrücktheit, als eine <a href="http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a655a77084.0.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">„schreckliche und unnötige“, eine „gewaltsame und schlimme Geste eines Gestörten“</span></a> <sup>[3]</sup>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Daß es Ersteren – auch mir – schwerfällt, Letzteren zu erklären, was es mit dieser Tat auf sich hat, hängt auch damit zusammen, daß man es solchen Adressaten im Grunde nicht erklären <em>will</em>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ja, man könnte durchaus aufwendig und mit analytischer Gründlichkeit zeigen, daß sie eine politische Wirkung hat, oder daß es doch zumindest nicht abwegig ist, auf eine solche zu spekulieren; schließlich bemißt sich in einer Mediengesellschaft die Wirkung einer Tat an den Schlagzeilen, die sie produziert. Man könnte zum Vergleich die tibetischen Unabhängigkeitskämpfer heranziehen, die regelmäßig durch spektakuläre Selbstverbrennungen auf ihr Anliegen aufmerksam machen, ohne daß irgendjemand sie deshalb als Verrückte abtun würde. Man könnte darlegen, warum die demonstrative Selbsttötung eine Waffe sein kann, die einem (zumal in einer Gesellschaft, die einen am liebsten mundtot machen würde) das letzte Wort sichert. Man könnte das alles tun. Aber es erschiene mir unangemessen, kleinkariert und letztlich sinnlos.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Sinnlos einer Gesellschaft gegenüber, die eine solche Tat nicht versteht, sondern bestenfalls durch sie verstört wird: Sie zu verstören, war ja genau der Sinn der Sache. Diejenigen, die es dann genauer verstehen wollen, werden ihren Weg zum Verständnis schon finden.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Sinnlos aber vor allem den konservativen Kritikern gegenüber, die durch ihre hektische Abwehr unfreiwillig zu verstehen geben, wie genau sie verstanden haben, worum es Venner ging – und die es genau deshalb ablehnen.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ich habe, als ich von der Selbsttötung hörte, keine Sekunde daran gezweifelt, daß – wer auch immer „wir“ sind – Venner einer von „uns“ ist. Die Tat verstehen heißt nicht ihre Wirkung analysieren, sondern die innere Haltung verstehen und bejahen, der sie entspringt:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Es ist nämlich inkonsequent, dem drohenden Untergang des Abendlandes <em>nicht</em> in einem Geist und einer Haltung zu begegnen, die der Größe dieser Gefahr angemessen ist, deren absehbare Folgen jeden Vergleich mit denen aushalten, die der Untergang des Römischen Reiches nach sich zog.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dem existentiellen Ernst der Lage, in die die Zustände uns bringen, muß die Ernsthaftigkeit der Opposition entsprechen, und die Radikalität der Opposition muß der Radikalität der Herrschenden wenigstens gleichkommen. Wer dem de facto existierenden politischen Ausnahmezustand mit der Anwendung bewährter Regeln begegnen möchte (bürgerlicher Lebensregeln, die auf den Normalzustand zugeschnitten sind und dort ihren Sinn haben), hat nicht nur ein Glaubwürdigkeitsproblem, weil sein tatsächliches Handeln nicht zu seiner theoretischen Wirklichkeitsbeschreibung paßt; er signalisiert, daß seine Opposition dem Gegner und seiner Skrupellosigkeit nicht gewachsen ist und deshalb von diesem nicht ernstgenommen zu werden braucht.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a href="http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a655a77084.0.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">Henning Hoffgaard hat im Blog der <em>Jungen Freiheit</em> die Mentalität dieser Art von Opposition exemplarisch zum Ausdruck gebracht</span></a> <sup>[3]</sup>. Nicht sein unbedeutendstes Argument ist die Behauptung, daß</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">der Historiker seinem eigentlichen Anliegen nur geschadet hat. Die konservative familienbejahende Bewegung steht plötzlich unter dem Verdacht der Radikalität.</span></strong></p></blockquote><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Für diese Art Opposition gilt es, bereits den „Verdacht der Radikalität“ – und folgerichtig erst recht die Radikalität selbst – zu scheuen. Nun gut, Menschen sind verschieden, und Radikalität ist nicht jedermanns Sache. Das ist weder verdienstvoll noch verwerflich. Durchaus verwerflich, und zwar nach den von Hoffgaard selbst hochgehaltenen Maßstäben der bürgerlichen Moral, ist es, einem Toten hinterherzuspucken:</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Kein Wunder also, daß die Initiatorin der Demonstrationen gegen die Homo-Ehe, Frigide Barjot, auf Distanz geht und von einer „gewaltsamen und schlimme Geste eines Gestörten“ spricht.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dominique Venner hat keine Bewunderung verdient. Sondern Mitleid.</span></strong></p></blockquote><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Der herablassende Gestus ist nicht einfach nur pietätlos (das ist er auch), und der Grund für die kaum verhohlene Aggressivität liegt erkennbar nicht in der Sache. Über Sinn oder Unsinn der <em>Tat</em> Venners kann man mit Argumenten diskutieren; es geht aber eben nicht um die Tat, sondern um die Haltung: um die Haltung Venners und um die seiner Kritiker. Hoffgaard gibt Auskunft:</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Besonders verstörend ist die merkwürdige Selbstüberhöhung Venners, die in Sätzen wie „Meine Tat dagegen verkörpert eine Ethik des Willens“ zum Ausdruck kommt. Sie zeugt von Arroganz und erklärt diejenigen, die diesem vermeintlichen „Vorbild“ nicht folgen wollen, zu willenlosen Sklaven.</span></strong></p></blockquote><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Tatsache ist, daß Venner dies mit keiner Silbe geschrieben oder auch nur angedeutet hat. Auch dürfte es kaum seine Absicht gewesen sein, einen Werther-Effekt auszulösen oder Gleichgesinnten die öffentliche Selbsttötung als Waffe der Wahl vorzuschreiben. Nicht Venner ist arrogant, sondern Hoffgaard spürt die Größe, die Ernsthaftigkeit, die Unbedingtheit, die Hingabe seiner Haltung und steht ihr befremdet gegenüber.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ob es dem Verstorbenen bewußt war oder nicht: Sein dramatischer Abgang konfrontiert jeden Einzelnen mit einem Maßstab, dem er gerecht werden kann oder auch nicht. Es ist keine Schande, ihm nicht gerecht zu werden. Es ist keine Schande, mittelmäßig zu sein, zumal es ohne das Mittelmaß als Normalfall so etwas wie Größe gar nicht gäbe. Verachtenswert ist das Mittelmaß erst dann, wenn es sich selbst zum Maßstab erhebt, das Große nicht als solches anerkennt und dem Herausragenden den ihm zustehenden Respekt verweigert.</span></strong></p></div><p id="BlogTitle" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #cc99ff;"><strong>Dominique Venner – Von „Vorbildern“ und Haltungen</strong></span></p><p id="BlogDate" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">von <span style="text-decoration: underline;">Martin Lichtmesz</span> </span></strong></span></p><div id="BlogContent" style="text-align: left;"><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Um mich dem <a href="http://www.sezession.de/38913/ein-gestorter.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">Kommentar</span></a> <sup>[2]</sup> von Manfred Kleine-Hartlage apropos Dominique Venner anzuschließen: die Bedeutung und den Sinn einer solchen „Geste“ versteht man entweder auf Anhieb, oder eben nicht. Mit denen, die sie nicht verstehen, erübrigt sich jeder weitere Dialog. Das ist eine Frage der <em>Haltung,</em> die man je nach Verfassung des Charakters einnehmen kann oder nicht.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ein Kommentar wie jener von <a href="http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a655a77084.0.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">Henning Hoffgaard, </span></a> <sup>[3]</sup>bedauerlicherweise auf der Netzseite der <em>Jungen Freiheit </em>erschienen, ist dagegen vor allem eine Frage der <em>Abwehr</em>haltung, mit anderen Worten eines ängstlichen Manövers, um bloß nicht die Deckung gewisser konservativer Lebenslügen aufgeben zu müssen. Auch das hat selbstverständlich mit Charakter zu tun.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ich frage mich, ob der Autor auch imstande wäre, sich neben einem <a href="http://de.wikipedia.org/wiki/Jan_Palach" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">Jan Palach</span></a> <sup>[4]</sup> oder einem brennenden <a href="http://www.abendblatt.de/politik/ausland/article2289544/Erstmals-Selbstverbrennungen-in-Tibets-Hauptstadt-Lhasa.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">tibetanischen</span></a> <sup>[5]</sup> oder vietnamesischen Mönch aufzustellen, und diesen mit sorgenvoll gerunzelter Stirn, erhobenem Zeigefinger, gerichteter Krawatte und biederer Miene zu belehren, wie unkonservativ und unnötig und generell garstig radikal ein solcher Akt doch sei, im schönsten treuherzigsten Glauben, er würde nun munter aus der Quelle des „gesunden Menschenverstandes“ schöpfen.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Warum „diskutiert“ denn dieser arme, geistesgestörte Mönch nicht lieber mit seinen Besatzern oder geht grundgesetzdemokratisch gegen sie demonstrieren oder warum gründet er keine konservative Partei oder warum geht er nicht nach Hause, läßt friedlich die Gebetsmühle rotieren, damit die Götter alles wieder richten? „Gesunder Menschenverstand“ in diesem Sinne genügt nicht. Man muß auch wissen, wovon man redet, ehe man die Losschwatzsicherung entriegelt.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ich will lieber nicht wissen, wie die Antwort vermutlich ausfallen würde. Und wenn wir schon die Maßstäbe „konservativer“ Wohlanständigkeit und Bedachtsamkeit an eine Ausnahmetat (die selbstverständlich nicht im buchstäblichen Sinne „vorbildhaft“ sein kann) anlegen, dann erstaunt einen doch die gedankenlose Herablassung, mit der hier der Tod und das Selbstopfer eines Menschen bagatellisiert werden.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Daß man einer solchen Attitüde ausgerechnet in einer Zeitung begegnet, die das Andenken an den 20. Juli so grandios bewahrt wie kein anderes Medium in Deutschland, ist schon traurig genug. Wer nun mit dem Einwand kommt, daß wir uns doch im Gegensatz zu Stauffenberg nicht mitten in einem schrecklichen Krieg und in einer offenen Tyrannis oder Diktatur befinden, hat nicht begriffen, daß es hier um grundsätzliche Haltungen geht, und wohl ebensowenig, was das überhaupt ist: eine Haltung.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Das Ausmaß des Mißverständnisses über die Natur des „Konservatismus“ offenbart sich aber erst so richtig in dem letzten Satz, in dem Hoffgaard, zweifellos „gut gemeint“, de facto aber herabschauend und arrogant, zu „Mitleid“ für Venner aufruft. Das ist, wohl unbemerkt vom Autor, fast so ekelerregend wie der höhnische Auftritt einer plärrenden, tittenschwingenden <a href="http://www.bild.de/politik/ausland/femen/nach-suizid-in-notre-dame-femen-frau-zieht-blank-gegen-rechts-30502082.bild.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">Dummnudel</span></a> <sup>[6]</sup> in Notre-Dame kurz nach dem Freitod Venners. „Mitleid“ und Nasenschleim, erst recht von den <em>bien-pensants</em>, ist nun wirklich das Allerletzte, das ein Mann wie Venner gewollt oder gar verdient hätte.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Hoffgaard scheint überhaupt nicht die geringste Ahnung davon zu haben, mit was für einem Mann er es hier zu tun hat, was er indessen auch in der <em><a href="http://www.jungefreiheit.de/Archiv.611.0.html?jf-archiv.de/archiv10/201012031955.htm" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">Jungen Freiheit</span></a> <sup>[7]</sup> </em>selbst hätte nachlesen können. Die Behauptung, Venner habe „es sich furchtbar einfach gemacht“ ist so unverschämt, daß sie nach Satisfaktion verlangt, nicht nur wegen seines geistigen Kalibers, sondern auch, weil <em>niemand</em> es „sich einfach macht“, der bereit ist, sich sein Leben zu nehmen.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Letzteres ist nichts anderes als ein Kinderpfeifen im finstern Walde, die klassische Ente all jener Arg- und Ahnungslosen, die es nötig haben, ihrer Angst vor gewissen Dingen jenseits des bürgerlichen Sandkastens mit Verharmlosung zu begegnen. Können Leute dieser Art auch verstehen, daß es Menschen gibt, die sich nicht versöhnen und abfinden wollen, die in sich Überzeugungen tragen, die sich nicht kaufen und abkaufen lassen?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Vor allem sprechen wir hier nicht von jemandem, der einen Suizid aus pathologischem Lebensüberdruß begangen hat, genausowenig wie die tibetanischen Nonnen und Mönche. Ob Hoffgaard auch schon mal etwas von Sokrates oder Seneca gehört hat? Venner, ein eingefleischter, europäischer Heide, starb wie ein antiker Stoiker.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Venners Tat sei „kein Vorbild für niemanden“. „Vorbild“, auch das ist ein Ausdruck, der nach dem Fundus pädagogischer Artigkeit schmeckt.<em><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Don%27t_Try_This_at_Home" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;"> Kids, don’t try this at home! </span></a> <sup>[8]</sup></em> Wer redet eigentlich von „Vorbildern“? Ich will hier nicht darauf eingehen, was für diejenigen, die nun den Hut vor Venner ziehen, wirklich „vorbildlich“ ist und was nicht. Es ist, wie gesagt, etwas, das man entweder auf Anhieb versteht oder nicht. Niemand muß Venners Tat gut, sinnvoll oder „vorbildhaft“ finden. Aber es gibt Grenzen der Besserwisserei, die insbesondere vor dem Grab eines Menschen gezogen werden müssen.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Der Kern dieser schiefen Sicht ist, wie oben angedeutet, wohl eine autohypnotische Fehleinschätzung der Lage. Venner hat nicht, wie vielfach grob vereinfachend berichtet wurde, bloß gegen die von der Linksregierung durchgedrückte „Homo-Ehe“ protestiert (die, nebenbei gesagt, weder mit Homosexuellen noch mit „Ehe“ das Geringste zu tun hat). Seine Abschiedsnoten verweisen deutlich auf eine Lage, in der es um das<em> Ganze</em> Frankreichs und Europas geht.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Wer die Bilder von den Demonstrationen in Frankreich inhaliert wie Opium, gierig nach dem Sauerstoff der Hoffnung, hat noch nicht begriffen, daß die überwiegende Mehrheit der Franzosen ihrem „grand replacement“, wie es der (übrigens offen homosexuelle) Schriftsteller Renaud Camus formuliert hat, also dem großen demographischen „Bevölkerungsaustausch“ im Namen der globalistischen Utopie mit passiver Lethargie gegenübersteht.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Venner hat eben nicht „vor den nicht in Stein gemeißelten Umständen kapituliert“, wie Hoffgaard vermutet, der sich offenbar nicht einmal die Mühe gemacht hat, die <a href="http://www.sezession.de/38857/begrundung-fur-einen-freitod-dominique-venners-erklarung.html" rel="external"><span style="color: #c0c0c0;">entsprechenden Erklärungen</span></a> <sup>[9]</sup> zu lesen. <em>Au contraire:</em></span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ich erhebe mich gegen den Fatalismus. Ich erhebe mich gegen die seelenzerstörenden Gifte und gegen den Angriff individueller Begierden auf die Anker unserer Identität, besonders auf die Familie, der intimen Säule unserer jahrtausendealten Zivilisation. Ebenso wie ich für die Identität aller Völker in ihren Heimatländern eintrete, erhebe ich mich des weiteren gegen das vor unseren Augen begangene Verbrechen der Ersetzung unserer Völker durch andere.</span></strong></p></blockquote><p><stron
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Ananda K. Coomaraswamy
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-01-17:4952082
2013-01-17T00:05:00+01:00
2013-01-17T00:05:00+01:00
Ananda K. Coomaraswamy Anthony Ludovici Ex:...
<p align="center"><img src="http://www.wermodandwermod.com/newsitems/Ananda%20Coomaraswamy.jpg" alt="" width="264" height="350" /></p><p class="style95" style="text-align: left;" align="left"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;"><strong><a class="style45" href="http://www.wermodandwermod.com/newsitems/news050120131234.html"><span style="color: #ff6600;">Ananda K. Coomaraswamy <em></em></span></a></strong></span></p><p class="style46" style="text-align: left;" align="left"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Anthony Ludovici </span></strong></span></p><p class="style46" style="text-align: left;" align="left"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: <a href="http://www.wermodandwermod.com/">http://www.wermodandwermod.com/</a> </span></strong></span></p><blockquote><p class="style83"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Editor's Note:<span style="color: #99cc00;"> This is Anthony Ludovici's obituary for Ananda K. Coomaraswamy, published in <em>The New English Weekly</em> 32, 1947–8, pp. 82–83. Ludovici knew Coomaraswamy well for a time, and talks about this here. </span></span></strong></p></blockquote><p class="style83" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">The death of Dr. Ananda K. Coomaraswamy last September in the U.S.A., where for some years he had been Fellow for Research in Indian, Persian and Mohammedan Art at the Museum of Fine Arts, Boston, Mass., deprives the Indian people themselves of the greatest champion of their nationalist aims, and the civilized world at large of one of the most enlightened, persuasive and scholarly advocates of an aesthetic as opposed to a mass and machine-produced material culture. In both of these spheres he had shown himself consistent and convinced from the very first and, in one of his last brochures — "Why Exhibit Works of Art?" (1943) — made, I think, the most compelling appeal of all in favour of once more reconciling "work" with culture. The fact that for generations they had been divorced and that "work" is understood by the great majority of the populations of the West to mean something from which the worker has to recover by a resort to "edifying," or at least relaxing, leisure pastimes, was a theme Coomaraswamy never tired of expounding. But he expounded it with a much more formidable apparatus of knowledge and insight than did either Ruskin or Morris and, above all, with a much deeper understanding of what was at stake. For he saw, as no man before him had ever clearly seen. the imminent peril of a world situation in which the majority of common men know of no deeper incentive to their labours than the remuneration these secure them.</span></strong></p><p class="style83" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">In the first decade of the century I knew Coomaraswamy well. We used often to meet and discuss the problems we each had at heart and, although we differed on certain fundamental matters, to one of which I shall allude, my artistic upbringing and leanings inclined me to accept at least his analysis of the essential wrongness of Western industry. Nor have I read any of his works which has not confirmed me in my general agreement with him on this subject. For he was no romantic reactionary, but a logical, cool and penetrating analyst of the subjects of which he made himself master.</span></strong></p><p class="style83" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">He was a tall, strikingly handsome man, with features decidedly Eastern, one in fact who could speak of beauty, as it were, by the right of an instinctive affinity. Owing to his mixed parentage (Indian father and English mother) he was not so dark as the average Indian and having the accent and demeanour of an Englishman could be convincing on a London platform or in any company of Englishmen. Thanks to his command of Greek, Latin and Sanskrit, he was probably the greatest scholar of his age in the Scriptures of both East and West, and was therefore a formidable exponent of the philosophical and ontological foundations of his cultural doctrines.</span></strong></p><p class="style83" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Educated as a scientist (he made the original Government geological survey of Ceylon) he soon, however, turned his attention wholly to aesthetics, and one of his principal services in this field was to make the art-treasures and art-principles of his Fatherland familiar both to the Western World and the Indian people.</span></strong></p><p class="style83" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">His contributions to the philosophy of art, despite the mass and distinction of his predecessors in the field. are original, profound and, in my view, uniquely important; whilst his successful attempt properly to place the artist in society, is indispensable to all who pretend to any grasp of sociological problems. For in Coomaraswamy, they will encounter no vagueness, no sentimentalizing, no merely nostalgic revivalism. Everything is clear-cut and wholly matter-of-fact. The artist's rôle, his function, his impulses, even his moral code, are all defined with the coolness and exactitude of a mathematician discoursing on the magnitudes of given bodies. But the reader feels the burning passion which could inspire such calm clarity; for only fire could have reduced to their elements the tattered and heterogeneous heaps of refuse which constitute Western aesthetics and the Western conception of the place of aesthetics in a civilization.</span></strong></p><p class="style83" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Coomaraswamy's last piece of writing — Art, Man and Manufacture — contributed to an interesting symposium on <em>Our Emergent Civilization</em>,* sums up and restates the fundamental principles for which he stood. But those who cannot get access to this book need not despair. In his other writings, most, if not all, of which are to be found in England, they will be able to become acquainted with his considerable achievements in the special domain which he made his life's study.</span></strong></p><p class="style83" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">By way of conclusion, I must mention, all too briefly I am afraid, one of the more fundamental matters on which I felt bound to differ from him. I should have pointed out above that, in his advocacy of Indian Nationalism, Coomaraswamy always argued strictly on purely cultural grounds. He expressly denied that the nationalism he had in view had any basis in breeding and racial standardization. Nevertheless, he claimed emphatically that its prerequisite was what he termed the "re-establishment of a standard of quality." This position I attacked from the first, and for the following reasons:—</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span class="style83" style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"><span style="font-size: small;"> I never have believed that Man can express what he is not. This expression, whether in Art, or any other individual utterances, is always the externalization of what is in him. If there is not quality in him, therefore, it is futile to expect quality in what he expresses. To recover or re-establish quality in Man's expressions of himself, he must first be re-born as a psycho-physical organism possessing quality. Thus I ascribe the Brummagem wares of Western industry, so deeply offensive to Coomaraswamy, not to any extraneous influences, whether economic, scientific, moral or political, but to the fact that Western mankind long ago became biological Brummagem; therefore, that their natural expression could not, in any case, be other than shoddy and devoid of the quality Coomaraswamy sought for in vain. Similarly, if it is essential, for the recovery of Indian Nationalism, that "a re-establishment of a standard of quality" should be effected, I claim that it is idle to work or agitate or reform with this end in view by hortatory and educational means alone. Not until you have made a population something more than biological Brummagem will you eliminate shoddy from its life.</span></span></strong></p><p class="style83" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">But this objection to Coomaraswamy's doctrines, although fundamental, leaves his penetrating analysis of the artist and his function in society wholly unscathed, and it is by this analysis and the teaching that arises out of it that the brilliant subject of this brief and inadequate appreciation is likely to be known and valued by an enlightened posterity. </span></strong></p><div style="text-align: left;"> </div><p class="style83" style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Source: <a href="http://www.studiesincomparativereligion.com/public/articles/A_Figure_of_Speech_or_a_Figure_of_Thought_Part_1-by_Ananda_Coomaraswamy.aspx"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="color: #660000;">Studies in Comparative Religion </span></span></a></span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Lode Claes en de Vlaamse Volkspartij
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2012-12-24:4934209
2012-12-24T00:05:00+01:00
2012-12-24T00:05:00+01:00
Lode Claes en de Vlaamse Volkspartij Ex:...
<div id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2089"><div id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2119" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2118"><span id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2117"><span id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2115" style="text-decoration: underline;">Lode Claes en de Vlaamse Volkspartij<br /></span></span></span></strong></span></div><div id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2122" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> </span></strong></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2087" style="color: #c0c0c0;">Ex: Deltastichting - Nieuwsbrief Nr. 66 - December 2012</span></strong></span></div><div style="text-align: left;"><strong></strong> </div><div style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Onder deze titel werd kort geleden een “masterproef” ingediend bij de faculteit Letteren en Wijsbegeerte van de UGent. Auteur was Kristof Van de vijver, die daarmee grote onderscheiding behaalde. In zijn inleiding stelt de auteur dat hij nogal wat moeilijkheden moest overwinnen om zijn studie af te ronden: op Claes’ archief rust een embargo opgelegd door zijn weduwe Agnes Caers, die ook in persoonlijke contacten met Van de vijver weinig toeschietelijk was.<br /><br />Hij moest dus wel beroep doen om “mondelinge geschiedenis”, via vraaggesprekken met toenmalige medestanders van Claes, onder andere met Luc Pauwels (die dan nog in de Provence woont) en met Wido Bourel, Els Grootaert, Roeland Raes en Francis Van den Eynde. Er is een uitgebreide bibliografie maar het ontbreken van ‘inside’ informatie laat zich voelen: over de mens Claes vernemen we té weinig, wat voor wie hem persoonlijk kende, echt té mager aanvoelt. Tot een echte schets van de persoonlijkheid komt Van de vijver amper en zijn studie schreeuwt echt om verder onderzoek, wat helaas maar na voormeld embargo zal kunnen gebeuren…<br /><br /><span style="color: #ff6600;">Levensschets</span><br /><br /><span id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2086"><img id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2085" style="margin: 0px 10px; float: left; border: 0pt;" src="http://img2.ymlp221.net/5bwt_LodeClaes_1.jpg" alt="Lode Claes" width="250" height="288" align="left" border="0" /></span>“Non-conformist en cavalier seul”, zo kan men Lode Claes best typeren. Hij was afkomstig van Borgerhout (17 juli 1913) uit een vlaamsgezinde familie. Hij was actief in het Algemeen Vlaams Studentenverbond, studeerde rechten in Leuven en was daar betrokken bij het A.K.V.S., het K.V.H.V. en het Verdinaso. In 1936 advocaat in Antwerpen, waarna hij in 1939 in München cursus ging volgen bij Karl Haushofer. In 1940 werkte hij voor de Nationale Landbouw- en Voedingscorporatie en werd onder burgemeester Jan Grauls schepen voor Groot-Brussel. Hij kreeg daarvoor 10 jaar hechtenis, waarvan hij 57 maanden zou vastzitten! Na zijn vrijlating werkte hij bij de Vlaamse Linie en later bij De Standaard. Na een moeilijke periode werd hij secretaris van de Economische Raad voor Vlaanderen, later beheerder bij de bankgroep Lambert. In 1968 kwam hij bij de Volksunie binnen, waar hij senator werd. Uit onvrede met het Egmontpact en evenzeer omdat hij zich niet meer thuis voelde bij softlinkse elementen en het compromisgerichte partijdeel trok hij zich in de zomer van 1977 terug en richtte hij in het najaar de Vlaamse Volkspartij op, tot eind 1979. Dan trok hij zich helemaal uit de partijpolitiek terug, werd directeur van Trends en schreef drie boeken: Het verdrongen verleden (in 1983), De afwezige meerderheid (in 1985) en De afwendbare nederlaag (in 1986). Hij bleef als publicist bedrijvig tot zijn overlijden in Cadzand op 16 februari 1997.<br /><br /><span style="color: #ff6600;">De Vlaamse Volkspartij</span><br /><br />Lode Claes was een persoonlijkheid: hij stond moreel sterk en was ruim onderlegd en enorm belezen. Hij was optimistisch wat betreft de toekomst van de Vlamingen in Brussel: eenmaal senator pleitte hij voor V.U.-regeringsdeelname en hij had nogal wat PVV-contacten. Toen hij zijn vertrek uit de V.U. aankondigde, werd er blijkbaar door de partij niet veel moeite gedaan om hem tegen te houden.<br /><br />Vanaf juli 1977 kondigde hij de vorming van een eigen partij aan, en in een eerste korte fase was er druk contact met nationalisten als Karel Dillen en Leo Wouters, die al langer in onmin met de partij leefden. Op 19 november 1977 werd in Dilbeek de Vlaamse Volkspartij gesticht, van bij de aanvang een formatie die vooral intellectuelen en mensen uit de burgerij groepeerde, vooral uit Vlaams-Brabant.<br /><br />Deze Vlaamse Volkspartij heeft in haar korte bestaan – met twee verkiezingen op twee jaar tijd – niet de kans gehad een uitgewerkt programma op te stellen. Een degelijk functionerende partijraad was er niet. Om dan toch een poging tot het opstellen van de politieke filosofie van de partij te schetsen, doe de auteur beroep op de “Verklaring van Dilbeek”, opgesteld op het eerste congres. Hij vermeldt 5 beginselen: </span></strong></div><ul id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2096" style="text-align: left;"><li id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2095"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2094" style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Valorisatie van de Vlaamse meerderheid, aangevuld met (nogal vaag) Heelnederlands gedachtengoed<br /></span></strong></li><li><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Herstel van de democratische instellingen van de rechtsstaat, met o.a. kiesrecht in plaats van kiesplicht<br /></span></strong></li><li id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2098"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2097" style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Ethische waarden: het gezin als hoeksteen, eerbied voro het leven, waarbij over abortus een open debat mogelijk moest zijn<br /></span></strong></li><li><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Natuurlijke en nationale solidariteit<br /></span></strong></li><li><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Verdediging van de vrije markteconomie.</span></strong></li></ul><div id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2100" style="text-align: left;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2099" style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">In de praktijk profileerde de Vlaamse Volkspartij zich vooral als anti-Egmontpartij, onder andere door een massameeting in de Brusselse Magdalenazaal op 16 februari 1978. Eind 1977 had de Vlaamse Volkspartij net geen 1.000 leden en ontstonden voorzichtige gesprekken met Dillen’s V.N.P., die in de aanloop naar de vervroegde parlementsverkiezingen van december 1978 zouden leiden tot een kartel, het Vlaams Blok dat voor de Kamer 75.635 stemmen wist te sprokkelen. Dat leverde weliswaar één kamerzetel op, maar niet in Brussel met Lode Claes, maar wel in Antwerpen met Karel Dillen. Meteen werd het kartel stopgezet en volgde een leegloop van sympathisanten. Het werd voor Claes steeds dringender om zijn partij een nieuw elan te bezorgen, maar tegelijk kondigden veel kaderleden aan dat er definitief toenadering tot de V.N.P. moest worden gezocht. Dat leidde op het tweede partijcongres te Antwerpen – op 31 maart 1979 – tot een breuk: ongeveer 1/3de van de aanwezigen stemde voor besprekingen met Karel Dillen. Een afvaardiging nam meteen contact op. Lode Claes zette door met wat restte bij de V.V.P. en bereidde de Europese verkiezingen van 10 juli 1979 voor. Het werd een fiasco: slechts 34.706 stemmen, of 1,4%. Dat betekende meteen het einde van de partij: ze werd in de herfst in alle stilte ontbonden…<br /><br /><span style="color: #ff6600;">Besluit</span><br /><br />De V.V.P was en bleef zo goed als een eenmanspartij. Na het mislukte congres en zeker na de Europese verkiezingen was de fut er bij Claes wel helemaal uit. Zijn droom, zijn politieke ideeën ook met een partij uit te dragen, was voorbij. Zijn gebrek aan praktische ervaring met een politieke partij speelde hem al in een vroeg stadium parten: hij hechtte – terecht! – veel belang aan ideeën en achtergronden, maar al te weinig aan de vorming van militanten en kaderleden. Dat bracht mee, toen Claes geen perspectief zag, en ook partijsecretaris Luc Pauwels zich terugtrok, dat de hele partij als het ware in rook opging. Tekenend is ook dat er niet écht gedacht werd aan het opstarten van een partijblad, wat de V.N.P. wel meteen deed…<br /><br />De Vlaamse Volkspartij blijft een politieke eendagsvlieg, maar was tevens een boeiend fenomeen enerzijds door de persoonlijkheid van haar “stichter-voorzitter” Claes, anderzijds door haar opzet Vlaams-nationale en vrij-denkende ideeën bijeen te brengen en veelal politiek-ongebonden persoonlijkheden samen te laten werken. De thesis van Van de vijver is, ondanks de hiervoor beschreven handicap, een verdienstelijk werkstuk, dat aanzet tot verder onderzoek!<br /><br /><span id="yui_3_7_2_1_1356021940481_2123">(Karel Van Vaernewijck)</span></span></strong></div></div>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Henry Bauchau: un témoin s’en est allé...
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2012-10-15:4864985
2012-10-15T00:25:00+02:00
2012-10-15T00:25:00+02:00
Robert STEUCKERS: Henry Bauchau: un témoin s’en est allé......
<p style="text-align: center;"><img id="media-3790561" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/176377097.jpg" alt="bauchau_aml.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="NL">Robert STEUCKERS:</span></span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;"><strong><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL">Henry Bauchau: un témoin s’en est allé...</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong></strong> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL">La disparition récente d’Henry Bauchau, en ce mois de septembre 2012, atteste surtout, dans les circonstances présentes, de la disparition d’un des derniers témoins importants de la vie politique et intellectuelle de nos années 30 et du “non-conformisme” idéologique de Belgique francophone, un non-conformisme que l’on mettra en parallèle avec celui de ses homologues français, décrits par Jean-Louis Loubet-del Bayle ou par Paul Sérant. </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL">Pour Henry Bauchau, et son ancien compagnon Raymond De Becker, comme pour bien d’autres acteurs contemporains issus du monde catholique belge, l’engagement des années 30 est un engagement qui revendique la survie d’abord, la consolidation et la victoire ensuite, d’une rigueur éthique (traditionnelle) qui ployait alors sous les coups des diverses idéologies modernes, libérales, socialistes ou totalitaires, qui toutes voulaient s’en débarrasser comme d’une “vieille lune”; cette rigueur éthique avait tendance à s’estomper sous les effets du doute induit par ce que d’aucuns nommaient “les pensées ou les idéologies du soupçon”, notamment Monseigneur Van Camp, ancien Recteur des Facultés Universitaires Saint Louis, un ecclésiastique philosophe et professeur jusqu’à la fin de sa vie. Cette exigence d’éthique, formulée par Bauchau et De Becker sur fond de crise des années 30, sera bien entendu vilipendée comme “fasciste”, ou au moins comme “fascisante”, par quelques terribles simplificateurs du journalisme écrit et télévisé actuel. Formuler de telles accusations revient à énoncer des tirades à bon marché, bien évidemment hors de tout contexte. Quel fut ce contexte? D’abord, la crise sociale de 1932 et la crise financière de 1934 (où des banques font faillite, plument ceux qui leur ont fait confiance et réclament ensuite l’aide de l’Etat...) amènent au pouvoir des cabinets mixtes, catholiques et socialistes. L’historien et journaliste flamand Rolf Falter, dans “België, een geschiedenis zonder land” (2012) montre bien que c’était là, dans le cadre belge d’alors, une nouveauté politique inédite, auparavant impensable car personne n’imaginait qu’aurait été possible, un jour, une alliance entre le pôle clérical, bien ancré dans la vie associative des paroisses, et le parti socialiste, athée et censé débarrasser le peuple de l’opium religieux. </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-size: small;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL"><span style="color: #ff6600;">Un bloc catholiques/socialistes?</span></span></em></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL">Les premiers gouvernements catholiques/socialistes ont fait lever l’espoir, dans toute la génération née entre 1905 et 1920, de voir se constituer un bloc uni du peuple derrière un projet de société généreux, alliant éthique rigoureuse, sens du travail (et de l’ascèse) et justice sociale. Face à un tel bloc, les libéraux, posés comme l’incarnation politique des égoïsmes délétères de la bourgeoisie, allaient être définitivement marginalisés. Catholiques et socialistes venaient cependant d’horizons bien différents, de mondes spécifiques et bien cloisonnés: la foi des uns et le matérialisme doctrinaire des autres étaient alors comme l’eau et le feu, antagonistes et inconciliables. La génération de Bauchau et de De Becker, surtout la fraction de celle-ci qui suit l’itinéraire de l’Abbé Jacques Leclerq, va vouloir résoudre cette sorte de quadrature du cercle, oeuvrer pour que la soudure s’opère et amène les nouvelles et les futures générations vers une Cité harmonieuse, reflet dans l’en-deça de la Cité céleste d’augustinienne mémoire, où la vie politique serait entièrement déterminée par le bloc uni, appellé à devenir rapidement majoritaire, par la force des choses, par la loi des urnes, pour le rester toujours, ou du moins fort longtemps. Henri De Man, leader des socialistes et intellectuel de grande prestance, avait fustigé le matérialisme étroit des socialistes allemands et belges, d’une sociale-démocratie germanique qui avait abandonné, dès la première décennie du siècle, ses aspects ludiques, nietzschéo-révolutionnaires, néo-religieux, pour les abandonner d’abord aux marges de la “droite” sociologique ou du mouvement de jeunesse ou des cénacles d’artistes “Art Nouveau”, “Jugendstil”. De Man avait introduit dans le corpus doctrinal socialiste l’idée de dignité <em style="mso-bidi-font-style: normal;">(Würde)</em> de l’ouvrier (et du travail), avait réclamé une justice sociale axée sur une bonne prise en compte de la psychologie ouvrière et populaire. Les paramètres rigides du matérialisme marxiste s’étaient estompés dans la pensée de De Man: bon nombre de catholiques, dont Bauchau et De Becker, chercheront à s’engouffrer dans cette brèche, qui, à leurs yeux, rendait le socialisme fréquentable, et à servir un régime belge entièrement rénové par le nouveau binôme socialistes/catholiques. Sur le très long terme, ce régime “jeune et nouveau” reposerait sur ces deux piliers idéologiques, cette fois ravalés de fond en comble, et partageant des postulats idéologiques ou religieux non individualistes, en attendant peut-être la fusion en un parti unique, apte à effacer les tares de la partitocratie parlementaire, à l’époque fustigées dans toute l’Europe. Pour De Becker, la réponse aux dysfonctionnements du passé résidait en la promotion d’une éthique “communautaire”, inspirée par le réseau “Esprit” d’Emmanuel Mounier et par certaines traditions ouvrières, notamment proudhoniennes; c’est cette éthique-là qui devait structurer le nouvel envol socialo-catholique de la Belgique. </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL">Les jeunes esprits recherchaient donc une philosophie, et surtout une éthique, qui aurait fusionné, d’une part, l’attitude morale irréprochable qu’une certaine pensée catholique, bien inspirée par Léon Bloy, prétendait, à tort ou à raison, être la sienne et, d’autre part, un socialisme sans corsets étouffants, ouvert à la notion immatérielle de dignité. Les “daensistes” démocrates-chrétiens et les résidus de la “Jeune Droite” de Carton de Wiart, qui avaient réclamé des mesures pragmatiques de justice sociale, auraient peut-être servi de passerelles voire de ciment. Toute l’action politique de Bauchau et de De Becker dans des revues comme “La Cité chrétienne” (du Chanoine Jacques Leclercq) ou “L’Esprit nouveau” (de De Becker lui-même) viseront à créer un “régime nouveau” qu’on ne saurait confondre avec ce que d’aucuns, plus tard, et voulant aussi oeuvrer à une régénération de la Cité, ont appelé l’“ordre nouveau”. Cette attitude explique la proximité du tandem Bauchau/De Becker avec les socialistes De Man, jouant son rôle de théoricien, et Spaak, représentant le nouvel espoir juvénile et populaire du POB (“Parti Ouvrier Belge”). Et elle explique aussi que le courant n’est jamais passé entre ce milieu, qui souhaitait asseoir la régénération de la Cité sur un bloc catholiques/socialistes, inspiré par des auteurs aussi divers que Bloy, Maritain, Maurras, Péguy, De Man, Mounier, etc., et les rexistes de Léon Degrelle, non pas parce que l’attitude morale des rexistes était jugée négative, mais parce que la naissance de leur parti empêchait l’envol d’un binôme catholiques/socialistes, appelé à devenir le bloc uni, soudé et organique du peuple tout entier. Selon les termes mêmes employés par De Becker: “un nouveau sentiment national sur base organique”. </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL"> </span></strong></p><h1 style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #ff6600; font-size: small;"><strong><span lang="NL"><em><span style="font-family: Arial;">Guerre civile espagnole et rexisme</span></em></span></strong></span></h1><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL">Pour Léo Moulin, venu du laïcisme le plus caricatural d’Arlon, il fallait jeter les bases “d’une révolution spirituelle”, basée sur le regroupement national de toutes les forces démocratiques mais “en dehors des partis existants” (Moulin veut donc la création d’un nouveau parti dont les membres seraient issus des piliers catholiques et socialistes mais ne seraient plus les vieux briscards du parlement), en dehors des gouvernements dits “d’union nationale” (c’est-à-dire des trois principaux partis belges, y compris les libéraux) et sans se référer au modèle des “fronts populaires” (c’est-à-dire avec les marxistes dogmatiques, les communistes ou les bellicistes anti-fascistes). L’option choisie fin 1936 par Emmanuel Mounier de soutenir le front populaire français, puis son homologue espagnol jeté dans la guerre civile suite à l’<em style="mso-bidi-font-style: normal;">alzamiento</em> militaire, consacrera la rupture entre les personnalistes belges autour de De Becker et Bauchau et les personnalistes français, remorques lamentables des intrigues communistes et staliniennes. Les pôles personnalistes belges ont fait davantage preuve de lucidité et de caractère que leurs tristes homologues parisiens; dans “L’enfant rieur”, dernier ouvrage autobiographique de Bauchau (2011), ce dernier narre le désarroi qui règnait parmi les jeunes plumes de la “Cité chrétienne” et du groupe “Communauté” lorsque l’épiscopat prend fait et cause pour Franco, suite aux persécutions religieuses du “frente popular”. Contrairement à Mounier (ou, de manière moins retorse, à Bernanos), il ne sera pas question, pour les disciples du Chanoine Leclercq, de soutenir, de quelque façon que ce soit, les républicains espagnols.</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL">La naissance du parti rexiste dès l’automne 1935 et sa victoire électorale de mai 1936, qui sera toutefois sans lendemain vu les ressacs ultérieurs, freinent provisoirement l’avènement de cette fusion entre catholiques/socialistes d’”esprit nouveau”, ardemment espérée par la nouvelle génération. Le bloc socialistes/catholiques ne parvient pas à se débarrasser des vieux exposants de la social-démocratie: De Man déçoit parce qu’il doit composer. Avec le départ des rexistes hors de la vieille “maison commune” des catholiques, ceux-ci sont déforcés et risquent de ne pas garder la majorité au sein du binôme... De Becker avait aussi entraîné dans son sillage quelques communistes originaux et “non dogmatiques” comme War Van Overstraeten (artiste-peintre qui réalisara un superbe portrait de Bauchau), qui considérait que l’anti-fascisme des “comités”, nés dans l’émigration socialiste et communiste allemande (autour de Willy Münzenberg) et suite à la guerre civile espagnole, était lardé de “discours creux”, qui, ajoutait le communiste-artiste flamand, faisaient le jeu des “puissances impérialistes” (France + Angleterre) et empêchaient les dialogues sereins entre les autres peuples (dont le peuple allemand d’Allemagne et non de l’émigration); De Becker entraîne également des anarchistes sympathiques comme le libertaire Ernestan (alias Ernest Tanrez), qui s’activait dans le réseau de la revue et des meetings du “Rouge et Noir”, dont on commence seulement à étudier l’histoire, pourtant emblématique des débats d’idées qui animaient Bruxelles à l’époque. </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL">On le voit, l’effervescence des années de jeunesse de Bauchau est époustouflante: elle dépasse même la simple volonté de créer une “troisième voie” comme on a pu l’écrire par ailleurs; elle exprime plutôt la volonté d’unir ce qui existe déjà, en ordre dispersé dans les formations existantes, pour aboutir à une unité nationale, organique, spirituelle et non totalitaire. L’espoir d’une nouvelle union nationale autour de De Man, Spaak et Van Zeeland aurait pu, s’il s’était réalisé, créer une alternative au “vieux monde”, soustraite aux tentations totalitaires de gauche ou de droite et à toute influence libérale. Si l’espoir de fusionner catholiques et socialistes sincères dans une nouvelle Cité —où “croyants” et “incroyants” dialogueraient, où les catholiques intransigeants sur le plan éthique quitteraient les “ghettos catholiques” confis dans leurs bondieuseries et leurs pharisaïsmes— interdisait d’opter pour le rexisme degrellien, il n’interdisait cependant pas l’espoir, clairement formulé par De Becker, de ramener des rexistes, dont Pierre Daye (issu de la “Jeune Droite” d’Henry Carton de Wiart), dans le giron de la Cité nouvelle si ardemment espérée, justement parce que ces rexistes alliaient en eux l’âpre vigueur anti-bourgeoise de Bloy et la profondeur de Péguy, défenseur des “petites et honnêtes gens”. C’est cet espoir de ramener les rexistes égarés hors du bercail catholique qui explique les contacts gardés avec José Streel, idéologue rexiste, jusqu’en 1943. Streel, rappelons-le, était l’auteur de deux thèses universitaires: l’une sur Bergson, l’autre sur Péguy, deux penseurs fondamentaux pour dépasser effectivement ce monde vermoulu que la nouvelle Cité spiritualisée devait mettre définitivement au rencart. </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; color: #c0c0c0; font-size: small; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="NL"><img id="media-3790563" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1761002932.jpg" alt="bau9782871064756.jpg" />Les tâtonnements de cette génération “non-conformiste” des années 30 ont parfois débouché sur le rexisme, sur un socialisme pragmatique (celui d’Achille Van Acker après 1945), sur une sorte de catho-communisme à la belge (auquel adhérera le Chanoine Leclercq, appliquant avec une dizaine d’années de retard l’ouverture de Maritain et Mounier aux forces socialo-marxistes), sur une option belge, partagée par Bauchau, dans le cadre d’une Europe tombée, bon gré mal gré, sous la férule de l’Axe Rome/Berlin, etc. Après les espoirs d’unité, nous avons eu la dispersion... et le désespoir de ceux qui voulaient porter remède à la déchéance du royaume et de sa sphère politique. Logique: toute politicaillerie, même honnête, finit par déboucher dans le vaudeville, dans un “monde de lémuriens” (dixit Ernst Jünger). Mais c’est faire bien basse injure à ces merveilleux animaux malgaches que sont les lémuriens, en osant les comparer au personnel politique bel
Ratatosk
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Ray Bradbury ist tot – Chiffre 451
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2012-06-19:4755686
2012-06-19T00:05:00+02:00
2012-06-19T00:05:00+02:00
Götz Kubitschek: Ray Bradbury ist tot – Chiffre 451 Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3632349" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2746495546.jpg" alt="ray bradbury i.jpg" /></p><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0;"><a href="http://www.sezession.de/32524/ray-bradbury-ist-tot-chiffre-451.html"><span style="color: #c0c0c0;">Götz Kubitschek:</span></a></span></h2><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><a href="http://www.sezession.de/32524/ray-bradbury-ist-tot-chiffre-451.html"><span style="color: #ff6600;">Ray Bradbury ist tot – Chiffre 451</span></a></span></h2><p><span style="font-size: medium; font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0;">Ex: http://www.sezession.de/</span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Wer nach den berühmten Dystopien unserer Zeit gefragt wird, nennt George Orwells <em>1984,</em> Aldois Huxleys <em>Schöne Neue Welt, </em>vielleicht Ernst Jüngers <em>Gläserne Bienen, </em>ganz sicher <em>Das Heerlager der Heiligen</em> von Jean Raspail (wenn er einer von uns ist!) und vor allem den Roman <em>Fahrenheit 451</em> von Ray Bradbury. „451″ ist eine meiner Lieblingschiffren, und die Hauptfigur aus Bradburys Roman – der Feuerwehrmann Montag – ist Angehöriger der <a href="http://www.sezession.de/13903/wer-ist-wer-in-der-division-antaios.html"><span style="color: #c0c0c0;">Division Antaios</span></a>.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Bradbury – geboren 1920 – ist am 5. Juni verstorben. <em>Fahrenheit 451</em> ist sein bekanntester Roman. In ihm werden Bücher nicht mehr gelesen, sondern verbrannt, wenn der Staat sie findet: Ihre Lektüre mache unglücklich, lenke vom Hier und Heute ab, bringe die Menschen gegeneinander auf. Vor allem berge jedes Stück Literatur etwas Unberechenbares, Freigegebenes, etwas, das plötzlich und an ganz unerwarteter Stelle zu einer Fanfare werden könne. In den Worten Bradburys: „Ein Buch im Haus nebenan ist wie ein scharfgeladenes Gewehr.“</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a class="liexternal" href="http://www.shop.edition-antaios.de/product_info.php?info=p695_Postkarte---451--Fahrenheit-451-.html" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">Montag </span></a>indes greift heimlich nach dem, was ihm gefährlich werden könnte. Er rettet ein paar Dutzend Bücher vor den Flammen, versteckt sie in seinem Haus und vor seiner an Konsum und Seifenopern verlorengegangenen Frau. Heimlich liest er, zweifelt, befreit sich und wird denunziert (von seiner eigenen, an den Konsum und die Indoktrination verlorengegangenen Frau); er kann fliehen und stößt in einem Waldstück auf ein Refugium der Bildung, auf eine sanfte, innerliche Widerstandsinsel, eine Traditionskompanie, eine Hundertschaft von Waldgängern: Leser wandeln auf und ab und lernen ein Werk auswendig, das ihnen besonders am Herzen liegt, um es ein Leben lang zu bewahren, selbst dann noch, wenn das letzte Exemplar verbrannt wäre.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ich korrespondiere derzeit mit einem bald Achtzigjährigen, der insgesamt sieben Jahre im Gefängnis verbrachte und in dieser Zeit nichts für seinen Geist vorfand als das, was er darin schon mit sich trug. In Dunkelhaft war er allein mit den memorierten Gedichten, Dramenstücken, Prosafetzen, und er war dankbar für jede Zeile, die er in sich fand. Er kannte <em>Fahrenheit 451</em> noch nicht und las begierig wie ein Student (wie er mir schrieb). Und er schrieb, daß er in Montags Waldstück keinen Prosatext verkörpern würde, wenn er dort wäre, sondern fünfhundert Gedichte – den <em>Ewige Brunnen</em> sozusagen.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Und Sie?</span></strong></p><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0;"><a href="http://www.sezession.de/32566/nicht-jeder-kann-bradbury-auswendig-konnen.html"><span style="color: #c0c0c0;">Ellen Kositza:</span></a></span></h2><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><a href="http://www.sezession.de/32566/nicht-jeder-kann-bradbury-auswendig-konnen.html"><span style="color: #ff6600;">Nicht jeder kann Bradbury auswendig können</span></a></span></h2><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-3632352" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1721699165.jpg" alt="fhlg.jpg" />Ich will direkt an Kubitscheks <a href="http://www.sezession.de/32524/ray-bradbury-ist-tot-chiffre-451.html"><span style="color: #c0c0c0;">Bradbury-Text</span></a> anknüpfen: Sein leicht verbrämter Aufruf, das Memorieren poetischer Texte einzuüben, kommt aus berufenem Munde. Kubitschek kann mehr Gedichte aufzusagen, als ich je gelesen habe, gar auf russisch, ohne daß er die Sprache beherrschte. Ein seltener Fleiß, ich werde mir keine Sorgen machen, wenn er mal ins Gefängnis muß.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">In der zeitgenössischen Pädagogik ist vor lauter Selberdenkenmüssen das Auswendiglernen ja stark in den Hintertreffen geraten. Unsere Kinder tun sich nicht besonders schwer damit, es wird ihnen aber kaum – und stets nur minimal – abverlangt. Nun kam es hier im Hause kam öfters vor, daß die müden Kinder inmitten des Abendgebets gähnen mußten; ein bekanntes Phänomen, das dem Nachlassen der Konzentration und weniger mangelnder Frömmigkeit anzulasten ist. Nun lernen wir seit einigen Monaten das Vaterunser in verschiedenen Sprachen, mühsam Zeile für Zeile zwar (so daß für jede Sprache mehrere Wochen benötigt werden), aber die abendliche Leistung zeigt Wirkung; kein Gähnen mehr.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Jetzt gibt es vermehrt Leute, die sich ihre Lieblingszeilen nicht so gut merken können. Es hat nicht jeder den Kopf dafür. Es gilt nicht mehr für gänzlich unzivilisiert, sich ein nettes Lebensmotto mit Farbe unter die Haut ritzen zu lassen. Dann kann man es stets nachlesen oder sich wenigstens vorlesen lassen. Bekanntermaßen hat sich Roman, der deutsche Kandidat des Europäisches Liederwettbewerb, ein gewichtiges Lebensmotto (samt Mikro!) auf die Brust stechen lassen: <em>Never fearful, always hopeful</em>. Eine hübsche, gleichsam allgemeingültige Ermunterung!</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Internationale Sangesgrößen haben es ihm vorgemacht. Rihanna trägt die Weisheit <em>never a failure, always a lesson</em> auf der Haut, Katy Perry schürft noch tiefer und ließ sich (Sanskrit!!) <em>Anungaccati Pravaha!</em>, zu deutsch „Go with the flow!“ stechen, und der intellektuell unangefochtene Star des Pophimmels, Lady Gaga, uferte gar aus und verewigte ihren „Lieblingslyriker Rilke“ mit folgen Worten auf einem Körperteil:</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em>“Prüfen Sie, ob er in der tiefsten Stelle Ihres Herzens seine Wurzeln ausstreckt, gestehen Sie sich ein, ob Sie sterben müßten, wenn es Ihnen versagt würde zu schreiben. Dieses vor allem: Fragen Sie sich in der stillsten Stunde Ihrer Nacht: Muss ich schreiben?“</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Aber auch (noch) wenig prominente Zeitgenossen mögen es philosophisch-lyrisch. Jessica, Studentin und Trägerin der Playboy-Preises „Cybergirl des Monats“ läßt auf ihrer glatten Haut in wunderschön geschwungener Schrift das Cicero zugewiesene Motto <em>Dum spiro spero</em> blitzen, und jüngst kamen mir hier im wirklich ländlichen Landkreis zwei weitere tätowierte Kalligraphien unter´s Auge: Einmal in fetter Fraktur an strammer Männerwade unterhalb eines kahlrasierten Schädels <em>Carpe Diem</em>, andermal , als Schultertext: <em>Mann muß Chaos in sich tragen, um einen tanzenden Stern zu gebären</em>. Nietzsche hatte , glaub ich, „man“ geschrieben, aber er schrieb wohl mehr so für Männer, und der Spruchträger war tatsächlich männlichen Geschlechts, also hatte ja alles seine Richtigkeit.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Nun mag mancher Tätowierungen an sich für ein Zeichen von Asozialität halten. Wir mögen es mit Güte betrachten: Schlägt sich darin nicht eine Sehnsucht nach Dauer, nach Absolutheit, nach Schwur und Eid nieder? Nicht jeder hat Geld, Zeit, Fähigkeit und Phantasie, ein Haus zu bauen, einen Baum zu pflanzen, ein Kind zu zeugen. Wenn er schon die eigene Haut zu Markte tragen muß, dann wenigstens symbolisch aufgeladen! Nun fragt sich manche/r schlicht: womit bloß? Stellvertretend möchte ich “ Adrijanaa“ zitieren, die auf einem Forum namens <a class="liexternal" href="http://forum.gofeminin.de/forum/f224/__f491_f224-Zitat-fur-Tattoo.html" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">gofeminin</span></a> händeringend fragt:</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Hallo zusammen!</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Ich liebe Tattoos und möchte endlich selbst eins haben. Habe mich für ein Zitat auf dem Schulterblatt entschieden (so ähnlichw ie bei Megan Fox). Das Problem: Mir föllt keins ein. Es ist schon irgednwie blöd im Internet nach zu fragen, aber ich bin momentan einfach sowas von einfallslos. Ich lege in diesem Fall auch nicht viel Wert darauf, ob jemand diesen Spruch schon auf eienr Körperstelle besitzt oder nicht. Ein englischer Zitat wäre am besten. Es können Weisheiten, Zitate aus Songlyrics oder Filmen sein. Falls ihr ein paar Ideen habt, wäre ich sehr froh darüber, was von euch zu hören!</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">LG, Adi</span></strong></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Die Adi wurde dann von einigen „Mitusern“ nachdrücklich gefragt, ob sie denn nicht selbst auf ein paar fesche Zitate käme, die ihr aus der „Seele“ sprächen. Aber:</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ich überleg ja schon die ganze Zeit. . . Hab einige gute Lieder, die ich ganz gerne mag, aber die Texte sind manchmal zu primitiv für ein Tattoo. . . Es ist nicht so einfach</span></strong></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dabei ist es eben doch ganz einfach! Es gibt bereits einige Netzseiten mit hübschen Sprüchen, die unter die Haut gehen könnten. In einem entsprechenden <a class="liexternal" href="http://www.spruechezumnachdenken.de/tattoo-sprueche" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">Ratgeberforum für tätowierbare Sprüche </span></a>habe ich den hier gefunden:</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Wer singt und lacht, braucht Therapie.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> Alfred Adler</span></strong></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Das ist tiefsinnig, und mit etwas Mühe könnte man es sogar auswendig lernen – für den Fall, daß man das Zitat im Nacken oder auf dem Po unterbringen will.</span></strong></p>
Prieto
http://www.chemindamourverslepere.com/about.html
24 avril : Benoît XVI célèbre le 7° anniversaire du début de son pontificat
tag:www.chemindamourverslepere.com,2012-04-24:4691339
2012-04-24T15:48:00+02:00
2012-04-24T15:48:00+02:00
Benoît XVI célèbre ce 24 avril le 7° anniversaire du début de son...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small; color: #000000;">Benoît XVI célèbre ce 24 avril le 7° anniversaire du début de son pontificat.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small; color: #000000;">Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège en profite pour souhaiter que ses appels aux groupes dissidents soient écoutés avec attention et respect et, d’autre part, que la purification et la prévention se renforcent dans toute l’Église avec la collaboration des conférences épiscopales.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small; color: #000000;">Ces jours derniers, l’Osservatore Romano a mis l’accent sur les marques d’affection et d’estime dont Benoît XVI fait l’objet de plus en plus, des sentiments qui n’étaient pas prévisibles au moment de son élection, accueillie froidement dans certains milieux même catholiques.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small; color: #000000;">Source : <a title="News.va : Vatican Today" href="http://www.news.va/fr/news/benoit-xvi-celebre-le-7-anniversaire-du-debut-de-s" target="_blank"><span style="color: #000000;">News.va</span></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small; color: #000000;">Par ailleurs, L'Osservatore Romano et Il Sole 24 Ore publient en collaboration, à l'occasion de cet anniversaire, un livre d'hommages intitulé "<strong>Benoît XVI, théologien et pape</strong>". Distribué gratuitement avec Il Sole 24 Ore, il sera également accessible sur le site de ce journal italien, accompagné d'addenda multimedia en anglais et espagnol. Jeudi 26, le journal espagnol La Razón publiera la version espagnole de ce livre, accessible également sur son site. Dans l'introduction, M.Giovanni Maria Vian, Directeur de L'Osservatore Romano, explique le projet de proposer, à l'occasion des 85 ans du Pape dont c'est le début de la huitième année de pontificat, un recueil de textes peu connus relatifs à Benoît XVI : un dialogue sur laïcité et religion entre le philosophe Armando Massarenti et le journaliste Giuliano Ferrara, une lecture de l'oeuvre de Joseph Ratzinger par l'historienne Lucetta Scaraffia, ou un chrono-biographie du "théologien devenu pape". Cet ouvrage, souligne M.Vian, "veut d'abord faire connaître le profil et le travail d'un intellectuel qui ne cesse de consacrer sa vie à la recherche de la vérité, dans un dialogue constant entre la foi et la raison, au moyen d'un langage accessible".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small; color: #000000;">Source : <span class="post-author vcard"><span class="fn">VIS - Holy See Press Office</span> </span> <span class="post-timestamp"> - <a title="Vatican Information Service - VIS News" href="http://visnews-fr.blogspot.fr/2012/04/livre-anniversaire-du-pontificat.html" rel="bookmark" target="_blank"><span style="color: #000000;"><abbr class="published" title="2012-04-24T14:45:00+02:00">24.4.12</abbr></span></a> </span></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Le poète Wies Moens: disparu il y a trente ans
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2012-04-07:4664560
2012-04-07T00:05:00+02:00
2012-04-07T00:05:00+02:00
“Brederode” / “ ’t Pallieterke”: Le poète Wies Moens: disparu il y a...
<p style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0;">“Brederode” / “ ’t Pallieterke”:</span><br /><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;">Le poète Wies Moens: disparu il y a trente ans</span><br /><br /><em><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #99cc00;">L’expressionniste flamand qui refusait les “normalisations”</span></em><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-3520657" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1707911071.jpg" alt="wm1.jpg" />Le 5 février 1982, Wies Moens quittait ce monde, lui, le principal poète moderne d’inspiration thioise et grande-néerlandaise. Il est mort en exil, pas très loin de nos frontières, à Geleen dans le Limbourg néerlandais. Dans un hebdomadaire comme “’t Pallieterke”, qui cultive l’héritage national flamand et l’idéal grand-néerlandais, Wies Moens est une référence depuis toujours. Il suffit de penser à l’historien de cet hebdomadaire, Arthur de Bruyne, aujourd’hui disparu, qui s’inscrivait dans son sillage. Pour commémorer le trentième anniversaire de la disparition de Wies Moens, “Brederode”, qui l’a connu personnellement, lui rend ici un hommage mérité. L’exilé Wies Moens n’avait-il pas dit, en 1971: “La Flandre d’aujourd’hui, l’agitation politicienne qui y sévit, l’art, la littérature, tout cela ne me dit quasi plus rien. Je ne ressens aucune envie de revenir de mon exil”?</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ces mots, tous pleins d’amertume et de tristesse, nous les avons entendus sortir de la bouche de Wies Moens, alors âgé de 73 ans, lorsque nous l’avons rencontré dans son appartement de Neerbeek (Limbourg néerlandais) pour converser longuement avec lui. Nous avions insisté sur la nostalgie qu’il cultivait à l’endroit de sa chère Flandre, de son pays scaldien chéri, de sa ville de Termonde (Dendermonde) et sur la splendeur des douces collines brabançonnes près d’Asse. En ces années-là, Wies Moens était encore très alerte: il avait une élocution charmante pimentée d’un humour solide, il était un narrateur sans pareil. Mais ce poète, et ce chef populaire par excellence, observait, atterré, le délitement de la culture et l’involution générale du pays, amorcé dans les années 60. Les principes, les valeurs, qu’il avait défendus avec tant d’ardeur, périclitaient: l’inébranlable foi en Dieu du peuple des Flandres, l’esprit communautaire du catholicisme implicite de la population, l’idée de communion entre tous les membres d’un même peuple, la fierté nationale, le sens intact de l’éthique, l’idéal de l’artiste qui sert le peuple, tout cela allait à vau-l’eau. </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Avec la vigueur qu’on lui connaissait, avec sa fidélité inébranlable aux principes qu’il entendait incarner, le poète septuagénaire fit une nouvelle fois entendre sa voix: elle s’éleva pour avertir le peuple des risques de déclin qu’il encourait. Il fut l’un des premiers! L’occasion lui fut donnée en 1967 lorsqu’il s’insurgea contre certains professeurs de l’université populaire de Geleen, dont il fut le directeur zélé et consciencieux à partir de 1955. Wies Moens fit entendre ses griefs contre le modernisme vide de toute substance que ces professeurs propageaient. Derrière son dos, la direction de l’université populaire décida de continuer sur cette lancée: Moens donna bien vite sa démission.</span></strong><br /><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Un rénovateur</span></strong></span><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Wies Moens a été un poète avant-gardiste soucieux de ne pas se couper du peuple: il s’est engagé pour la nation flamande (et grande-néerlandaise) et n’a cessé de promouvoir des idées sociales et socialistes avancées. Dans ce contexte, il voulait demeurer un “aristocrate de l’esprit” et un défenseur de toutes les formes de distinction. Avec sa voix hachée, l’une de ses caractéristiques, le réaliste Wies Moens condamnait tous les alignements faciles sur les affres de décadence et de dégénérescence. On repère cette option dans le poème “Scheiding der werelden” (= “Divorce des mondes”), qu’il écrivit peu après avoir donné sa démission à Geleen en 1967: </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">“Ik wijs uw aanpassing af,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Die nooit anders is</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dan aanpassing benedenwaarts:</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Een omlaagdrukken</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Van het Eeuwige naar ’t vergankelijke,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Van het Gave naar ’t ontwrichte,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Van het Grote naar de middelmaat”</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">“Je rejette vos adaptations</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Qui ne sont jamais autre chose</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Qu’adaptations à toutes les bassesses</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Une pression vers le bas</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">De l’Eternel vers le mortel</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Du grand Don vers la déliquescence</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">De la Grandeur vers la médiocrité”.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Pendant toute sa vie Wies Moens n’a jamais été autre chose qu’un rénovateur: en toutes choses, il voulait promouvoir élévation et anoblissement. De même, bien sûr, dans ses idéaux politiques, comme, par exemple, celui, récurrent, de la réunification des Pays-Bas déchirés au sein d’un nouvel “Etat populaire Grand-Néerlandais” (= “Dietse Volksstaat”), s’étendant de la Somme au sud de la Flandre méridionale jusqu’au Dollard en Frise. Moens voulait la perfection par l’émergence d’un homme nouveau, aux réflexes aristocratiques immergés dans une foi profonde. Ce nouvel homme thiois (= Diets) serait ainsi la concrétisation du rêve du jeune poète Albrecht Rodenbach: “Knape, die telt een hele man”. </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Pour évoquer ici la mémoire de Moens, notre principal poète grand-néerlandais, le rénovateur de notre art poétique moderne (que suivirent de grands poètes néerlandais comme Antoon van Duinkerken et Gabriël Smit), je commencerai par un de ses premiers poèmes, parmi les plus beaux et les plus connus, que plus personne, malheureusement, n’apprend de nos jours. Ce poème nous montre comment “l’esprit nouveau de ces temps nouveaux” d’amour fraternel s’exprimait avec force et hauteur dans les premiers recueils de Moens; prenons, par exemple, ce poème issu du recueil “De Boodschap” (= “Le Message”), de 1920:</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">“De oude gewaden</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">zijn afgelegd.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">De frisse vaandels</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Staan strak</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">In den morgen.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Aartsengelen</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Klaroenen</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Den nieuwen dag.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Wie het mes van zijn haat</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Sleep op zijn handpalm,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Inkeren zal hij bij den vijand</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En reiken zijn mond hem ten zoen!</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Wie gin naar verdrukten</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En droeg vertedering in ’t hart,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Hij wakkert hen op tot den Opstand</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Die het teken van de Gezalfden</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Zichtbaar maakt aan het voorhoofd</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Der kinderen uit de verborgenheid!</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Strak staan</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">De vaandels in den morgen.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Aartsengelen</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Roren de trom.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">De jonge karavanen</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Zetten aan”.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">“Les vieux oripeaux, </span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">nous les avons ôtés.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les étendards tout neufs</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Sont dressés</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dans l’air du matin.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les archanges</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Au clairon annoncent</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Le jour nouveau.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Celui qui a aiguisé le couteau</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">De sa haine dans la paume de la main, </span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Se repentira auprès de l’ennemi </span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Et lui tendra la bouche pour un baiser!</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Qui porte attention aux opprimés</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Et attendrissement en son coeur</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les incitera à la Rébellion,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Signe des Oints,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Rendra celui-ci visible au front</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Des enfants des ténèbres!</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dressés sont</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les étendards dans l’air du matin.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les archanges</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Battent le tambour.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les jeunes caravanes</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Se mettent en marche”.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Avec des poèmes de ce genre, aux paroles drues, au symbolisme fort, avec d’autres titres, plus connus, comme “Laat mij mijn ziel dragen in het gedrang” (“Fais que je porte mon âme dans la mêlée”) ou “Knielen zal ik...” (“Et je m’agenouillerai...”) ou encore “Als over mijn hoofd de zware eskadronnen gaan...” (“Quand, au-dessus de ma tête, vont les lourds escadrons...”), Moens faisait fureur chez les jeunes amateurs de poésie, mais aussi chez les plus anciens, au début des années 20. Avec Paul Van Ostaijen, Marnix Gijsen et Karel van den Oever, il fut l’un des principaux représentant de l’expressionnisme flamand, mouvement dans lequel il incarnait le courant humanitaire.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La Flandre, au cours du 20ème siècle, n’a eu que peu de chefs, d’éducateurs du peuple et d’artistes du format de Wies Moens. Le principal de ses contemporains, parmi les artistes serviteurs du peuple et chrétiens, fut Ernest van der Hallen (1898-1948). Tous deux partageaient ce dégoût et cette haine de l’embourgeoisement et de la médiocrité que l’on retrouve chez un Romano Guardini ou un Léon Bloy.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Avant de prendre conscience des anciennes gloires nationales flamandes et néerlandaises, Wies Moens fut pris de pitié pour la misère sociale, pour la déchéance spirituelle et matérielle de la “pauvre Flandre” d’avant la première guerre mondiale. Une immense compassion naquit en lui, dès son enfance. C’est là qu’il faut voir l’origine du grand combat de son existence pour l’éducation populaire, pour l’élévation du peuple et pour sa libération. Il en témoigne dans l’esquisse épique et lyrique de sa vie, qu’il écrivit en 1944 sous le titre de “Het spoor”: </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Eer ik uw grootheid zag, kende ik uw nood:</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Uw armoe, Volk, ging eerder in mijn hart</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dan in mijn geest de rijkdom van uw roem</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">“Avant que je n’entrevis ta gloire, </span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">je connus ta misère, ta pauvreté, </span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">ô peuple, et ce fut d’abord en mon coeur</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">que ta richesse et ta gloire entrèrent,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">bien avant qu’elles n’arrivassent en mon esprit”. </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La tâche de sa vie a été d’élever le peuple haut au-dessus de ses petites mesquineries, de sa déréliction et de sa minorité: cet acharnement ne lui a rapporté que l’exil, l’ingratitude et l’incompréhension... mais aussi la conscience que “ce bon combat, il l’a mené jusqu’à l’extrême”. L’engagement social de Moens était bien plus vaste et profond que ce qui se fait en ce domaine de nos jours, avec les théories fumeuses du “progressisme”. Le souci que Moens portait au peuple s’est, au fil du temps, mué en un amour, inspiré de l’évangile, pour tout le peuple des Flandres et des Pays-Bas. A l’évidence, il a trouvé la voie du flamingantisme pour incarner cet amour, plus tard celle du nationalisme flamand et thiois, dans une perspective d’élévation du peuple, bien plus vaste que celle des partis de la politique politicienne. Dans les années 20, il émis de vigoureuses tirades
Ratatosk
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Der beste Feind der Moderne
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2012-01-18:4414573
2012-01-18T00:05:00+01:00
2012-01-18T00:05:00+01:00
Der beste Feind der Moderne Zum 80. Geburtstag des Publizisten und...
<p><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Der beste Feind der Moderne</strong></span></p><p><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Zum 80. Geburtstag des Publizisten und Literaturwissenschaftlers Hans-Dietrich Sander</strong></span></p><p><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">von Arne Schimmer</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;">Ex: http://www.hier-und-jetzt-magazin.de/</span><br /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-3381899" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1293495674.jpg" alt="grenzgaenge.jpg" />„Man könnte über diesen ‚nationalen Dissidenten‘ achselzuckend hinweggehen, wenn nicht ein bestimmter Ton aufmerksam machen würde – ein Ton, der junge Deutsche in der Geschichte immer wieder beeindruckt hat. Konsequent, hochmütig und rücksichtslos – der Kompromiß wird der Verachtung preisgegeben. Mit den ‚feigen fetten Fritzen der Wohlstandsgesellschaft‘ will Sander nichts zu tun haben. Das bringt ihn Gott sei Dank in einen unversöhnlichen Gegensatz zur großen Mehrheit der Bürger der Bundesrepublik Deutschland. Was verhütet werden muß, ist, daß diese stilisierte Einsamkeit, diese Kleistsche Radikalität wieder Anhänger findet. Schon ein paar Tausend wären zuviel für die zivile parlamentarische Bundesrepublik.“ Diese Zeilen stammen aus einem Porträt über Hans-Dietrich Sander, das einer der besten Köpfe der deutschen Linken, der frühere SPD-Bundesgeschäftsführer Peter Glotz, im Jahr 1989 schrieb und in sein Buch Die deutsche Rechte – eine Streitschrift aufnahm. Die Faszination, die für Glotz von Sander ausging, ist auch in späteren Aufsätzen des leider schon im Jahr 2005 verstorbenen SPD-Vordenkers zu spüren, in denen immer wieder Sanders Name erwähnt wird. Glotz gehörte zu den wenigen Intellektuellen, die Sander sofort als geistige Ausnahmeerscheinung auf der deutschen Rechten wahrnahmen; vielleicht empfand er, der seine Autobiographie Von Heimat zu Heimat –Erinnerungen eines Grenzgängers nannte, eine gewisse Verwandtschaft mit Sander, der als junger Mann ein Wanderer zwischen Ost und West, zwischen den Systemen war.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Sander wurde am 17. Juni 1928 im mecklenburgischen Grittel geboren und studierte in West-Berlin Theologie, Theaterwissenschaften, Germanistik und Philosophie, bevor er 1952 unter dem Einfluß von Bertold Brecht in den Ostteil der Stadt wechselte und sich dort offen für den Kommunismus engagierte, was zum Entzug seines Stipendiums an der Freien Universität führte. Schon zuvor hatte Sander in den Jahren 1950/51 eine zweijährige Hospitanz bei Brechts Berliner Ensemble absolviert, später schrieb er Kritiken für die Zeitschrift Theater der Zeit und arbeitete bis 1956 als Dramaturg im Henschelverlag.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Rückkehr in den Westen</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Im Dezember 1957 wechselte Sander dann wieder in den Westen nach Hamburg, um dort in der Redaktion der Tageszeitung Die Welt zu arbeiten. Bei seiner Rückkehr bemerkt Sander bei den Westdeutschen mit Entgeisterung eine Mentalität, die er in der autobiographischen Skizze, die sein Buch Der nationale Imperativ beschließt, auf den Nenner „Wir sind zu allem bereit, wenn man uns nur in Ruhe läßt“ bringt. Daß Sander sich trotzdem in zwei Phasen zwischen 1958 und 1962 und 1965 bis 1967 bei der Welt hält, ist nur der schützenden Hand des Chefredakteurs Hans Zehrer zu verdanken, der schon in der Weimarer Republik mit der von ihm herausgegebenen Tat der vielleicht einflußreichste Publizist aus dem Umfeld der „Konservativen Revolution“ war. Nach dem Tod Zehrers muß Sander seinen Hut bei der Welt nehmen und ist nun endgültig nationaler Dissident im eigenen Land. Es folgen eine Promotion bei Hans-Joachim Schoeps in Erlangen über Marxistische Ideologie und allgemeine Kunsttheorie sowie die Fortsetzung seines langen Briefwechsels mit Carl Schmitt. Es ist die Hochzeit des „Kalten Krieges“, aber Sander sieht unter den Trümmern der universalistischen Konzepte die Nation aus den Tiefen der Völker wieder aufsteigen. In der im Zuge des Durchbruchs der Massenkonsumgesellschaft sich vollziehenden Transformation des Staates hin zu einer Dienstleistungsagentur erblickt Sander eine garstige „liberale Restauration“, die das Volk zu einem vom Staatsleben sich abwendenden „Privatpöbel“ (Karl Marx) herabsinken läßt. Die auch von Peter Glotz gerühmte Sensibilität Sanders wird insbesondere beim Blick auf seine Dissertation Marxistische Ideologie und allgemeine Kunsttheorie deutlich. Die zweite, 1974 erschienene Auflage erweitert Sander um drei Exkurse, in denen er unter anderem den „ortlosen Marxismus“ und die „Krisis des Sehens“ behandelt. Schon vier Jahre bevor Jean Baudrillard seinen postmodernen Klassiker über die Agonie des Realen veröffentlicht, konstatiert Sander, daß Kunst und Religion als „primäre Gebilde, die den Bereichen unserer Herkunft ihre Seinsbestimmung gegeben haben“ in einem Ozean der selbstbezogenen Kommunikation und Reflexion untergegangen sind. Nichts in der entzauberten Welt weist über sie selbst hinaus, kein Gott und kein Nomos; es ist eine Welt der vollkommenen Immanenz, die Sander mit Stefan George als eine der „vollendeten Zersetzung“ begreift. Den Prozeß des Verfalls der Transzendenz in der Moderne, der für Sander „urwüchsig und total“ ist, untersucht er in seiner 1988 erschienenen Schrift Die Auflösung aller Dinge. Dieser ist für Sander das Ergebnis einer Kette von Entortungen, die mit der durch ihre Vertreibung erzwungenen Diasporaexistenz der Juden in Gang gesetzt wurde und schließlich in der Moderne kulminierte. Die moderne Welt bringt statt substantiell-personaler bloß noch funktionale „Identitäten“ hervor, die im Dienst einer Gesellschaftsmaschine stehen, die ihrerseits von blinden Bedürfnissen bewegt wird. Der moderne Verbrauchs-„Staat“, der nach Sander gerade die eigentlich vom Staat zu lösenden Aufgaben verfehlt, mißachtet als sozialistischer ebenso wie als kapitalistischer Formprinzip und Repräsentation; er ist „auf Bedürfnissen aufgebaut, die identisch sind mit dem Nichts. Ihr fatalistisches Ziel ist ein sich selbst regierender, selbst regulierender Ablauf von Wirtschaftsprozessen. Mit einem Automaten aber ist keine persönliche, politische, ideologische, keine vernünftige Verbindung möglich“, wie Hugo Ball schon 1924 in einem Aufsatz für die katholische Zeitschrift Hochland über Carl Schmitts Politische Theologie bemerkte.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Herausgeber und Chefredakteur der Staatsbriefe</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-3381903" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/21561497.jpg" alt="318Z1nWadlL._SL500_AA300_.jpg" />Während Sander in Büchern wie Marxistische Ideologie und allgemeine Kunsttheorie oder Die Auflösung aller Dinge seinen Warnungen vor einer Welt, die nur noch in Funktionalitäten aufgeht, eher die Form kultur- oder literaturwissenschaftlicher Begrifflichkeiten gibt, trägt er seine Argumentation ab 1990 als Herausgeber und Chefredakteur der Zeitschrift Staatsbriefe in einem staatsphilosophischen und politischen Kontext vor. Die Staatsbriefe erscheinen in zwölf Jahrgängen bis zum Dezember 2001; ihr Titelblatt ist immer von einem Oktagon auf grauem Grund geschmückt; dem Grundriß des apulischen Castel del Monte des Stauferkaisers Friedrich II. Wie Ernst Kantorowicz sieht Sander in Friedrich II. den Kaiser der deutschen Sehnsucht, dem es gelang, binnen weniger Jahre das sizilische Chaos zum Staat zu bändigen, die Einmischung des Papstes in innere Angelegenheiten zu beseitigen, die Macht der widerspenstigen Festlandsbarone und Verbündeten Roms zu brechen und ihren gesamten Burgenbestand zu übernehmen und ein straffes, nur ihm verantwortliches Beamtenkorps zu schaffen. Als Einzelner stieß Friedrich II. das Tor zur Neuzeit weit auf – Jahrhunderte, bevor diese wirklich begann. In seinem Genius bündelt sich für Sander all das, was auch heute einem sich selbst absolut setzenden Liberalismus und den von ihm ausgelösten Niedergangsprozessen entgegenzusetzen ist, nämlich die Fähigkeit zur Repräsentation, juristische Formkraft und die Möglichkeit zur Dezision, die politisch-theologischer Souveränität entspringt. Wo die letztgenannten Elemente fehlen, wächst nach Sander die Gefahr der Staatsverfehlung, die in den verschiedenen Formen des Totalitarismus der Moderne gipfelte. Freilich rechnet Sander auch den Liberalismus bzw. Kapitalismus amerikanischer Prägung zu den Formen totalitärer Macht, da er genauso wie Kommunismus und Nationalsozialismus das Ganze von einem Teil her definiere, woraus eine begrenzte Optik resultiere, mit der keine dauerhafte Herrschaft begründet werden kann. Wo im Nationalsozialismus und Kommunismus sich die jeweilige Staatspartei als Teil für das Ganze setzte, wird der Globalisierungsprozeß einseitig von den amerikanischen Wirtschaftsinteressen her gesteuert. Dies hat nach Sander fatale Folgen, die er in einem Aufsatz aus dem Jahr 2007 mit dem Titel Der Weg der USA ins totalitäre Desastre wie folgt beschreibt: „Die USA drangen in die gewachsenen Kulturen ein, lösten die Volkswirtschaften nach und nach auf, zwangen die Völker in politische Strukturen, die zu ihnen nicht paßten, und stellten sie durch beständige Einwanderung in Frage. Schließlich wurde die These laut, die Völker seien nur eine Erfindung der Historiker gewesen. Ist das nicht etwa Völkermord?“ Nein, es kann kein Zweifel bestehen, für Sander ist die Emanzipation des Politischen aus der Ordnung des Staates keine Errungenschaft, sondern ein Verhängnis.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Zwei Neuerscheinungen</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Sowohl Sanders kulturwissenschaftliche Arbeiten wie auch seine politische Publizistik sind mit der Raffinesse des Dramaturgen geschrieben. In seinen Leitartikeln für die Staatsbriefe gelingt es ihm immer wieder, dem Leser mit großer Artistik und Plastizität politische Konstellationen und die in ihnen handelnden Charaktere vor die Augen zu führen. Sander ist einer der letzten großen Anreger unter Deutschlands Autoren, er vermag den Leser für die Staatslehren Carl Schmitts und Hermann Hellers, die Kosmologie eines Otfried Eberz, den Begriff der „Aura“ bei Walter Benjamin oder für Preußen als die „Polis der Neuzeit“ zu interessieren. Er ist der Autor von fußnotenschweren Standardwerken über die Literaturgeschichte der DDR oder die marxistische Kunstauffassung ebenso wie von kurzen Aufsätzen, die den Kern eines Problems offenzulegen, den Nerv einer Sache treffen. Seine „Kleistsche Radikalität“ ist für den wohl gedanklich weitesten wie auch tiefgehendsten ordnungspolitischen Entwurf verantwortlich, den die deutsche Rechte seit 1945 hervorbebracht hat. Während man einen Armin Mohler noch als letzten Vertreter der „Konservativen Revolution“ bezeichnen kann, sprengt Sander, der im Gegensatz zu Mohler eher an das Preußentum und die Reichsidee anknüpft, alle Kategorien. Pünktlich zu seinem 80. Geburtstag am 17. Juni sind nun zwei Neuerscheinungen anzuzeigen, die sich dem Jubilar auf unterschiedlichen Wegen nähern. Da ist zum einen die von Heiko Luge herausgegebene Festschrift Grenzgänge – Liber amicorum für den nationalen Dissidenten Hans-Dietrich Sander zu nennen, die schon durch die enorme Bandbreite ihrer Beiträger etwas über den enormen Wirkungskreis der Sanderschen Arbeiten verrät. Unter den Autoren der im Ares-Verlag erschienenen Festschrift finden sich unter anderem Peter Furth, Günter Zehm, Bernd Rabehl, Thorsten Hinz, Björn Clemens, Werner Bräuninger und Günter Maschke. Im Verlag Edition Antaios erscheint dann Ende Juli der Briefwechsel Sanders mit Carl Schmitt, der mit mehr als 300 getauschten Briefen zu den größten noch unveröffentlichten Korrespondenzen Schmitts zählt. Deutet das Erscheinen zweier so ambitionierter editorischer Projekte zu Leben und Werk Sanders auf eine Renaissance des Gelehrten hin, um den es seit der Einstellung der Staatsbriefe Ende 2001 etwas ruhiger geworden war? Zu wünschen wäre es, denn die Erkenntnis wächst nach wie vor an den Rändern, nicht in der saturierten Mitte.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Heft 11/08 – „Der beste Feind der Moderne“ von Arne Schimmer, S. 10 bis 13</span></strong></p>
Ratatosk
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Nachruf auf Primar und Nationalrat a.D. Dr. Otto Scrinzi
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2012-01-12:4413968
2012-01-12T15:18:00+01:00
2012-01-12T15:18:00+01:00
Ein großer Freund Südtirols ist von uns gegangen Nachruf auf Primar...
<h2 class="title" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #cc99ff; font-size: xx-large;"><strong>Ein großer Freund Südtirols ist von uns gegangen </strong></span></h2><h2 class="title" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #cc99ff; font-size: xx-large;"><strong>Nachruf auf Primar und Nationalrat a.D. Dr. Otto Scrinzi</strong></span></h2><div class="postdate" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0; font-size: large;"><strong>http://lana.suedtiroler-freiheit.com</strong></span></div><div class="postdate" style="text-align: left;"> </div><div class="entry"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> <img class="alignleft post_thumbnail wp-post-image" title="Otto-Scrinzi" src="http://lana.suedtiroler-freiheit.com/wp-content/uploads/2012/01/Otto-Scrinzi-300x171.jpg" alt="Otto-Scrinzi" width="300" height="171" /> </span></strong><div class="fb-like-button" style="float: left; text-align: left;"> </div><br /><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">MOOSBURG – In der Nacht vom 1. auf den 2. Jänner 2012 ist in Kärnten ein Mann verstorben, dem Südtirol viel zu verdanken hat. Der österreichische Primar und Nationalratsabgeordnete a.D. Dr. Otto Scrinzi war 93 Jahre alt geworden. Er hatte ein erfülltes Leben hinter sich, welches von der Liebe zu Südtirol und von selbstlosem Einsatz für Volk und Heimat geprägt war. Scrinzis Südtiroler Eltern hatte es 1918 nach Lienz verschlagen. Der junge Bursch verbrachte seine Schulferien zumeist bei den Großeltern in Branzoll bei Bozen und in Petersberg. Er half während der Faschistenzeit seinem Onkel, einem aus dem Schuldienst entlassenen Lehrer, bei der Durchführung des heimlichen deutschen Schulunterrichts.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Scrinzi trug zusammen mit Freunden deutsche Bücher über die Berge nach Südtirol und half bei dem Aufbau der „Katakombenschulen“ mit. Als in Österreich in der Zeit des Ständestaates die Demokratie abgeschafft wurde und die Staatsführung mit Mussolini paktierte, schloss sich der junge Innsbrucker Student Scrinzi den illegalen Nationalsozialisten an.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Wie viele seiner Landsleute erwartete auch Scrinzi, dass dem Anschluss Österreichs die Befreiung Südtirols folgen würde. Diese Hoffnung wurde durch den Pakt Hitlers mit Mussolini und durch das schreckliche Optionsabkommen bitter enttäuscht. Ein innerer Bruch mit der NS-Parteilinie war die Folge. Als Leiter des karitativen „Reichsstudentenwerkes“ in Innsbruck vergab Otto Scrinzi Förderungen an Südtiroler Studenten, verbunden mit der Auflage, nicht für Deutschland zu optieren, sondern in Südtirol zu verbleiben. Zu den derart Geförderten gehörte auch der spätere SVP-Politiker Friedl Volgger.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Durch diese und ähnliche Tätigkeiten geriet Otto Scrinzi in das Visier der Gestapo, Einvernahmen und auch einige Tage Haft waren die Folge. Seine Einrückung zur Wehrmacht nach seiner Promotion zum Doktor der gesamten Heilkunde rettete ihn vor weiterer Bespitzelung und Verfolgung.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Als Truppenarzt diente Dr. Scrinzi auf dem Balkan und an der Eismeerfront, um nach dem Krieg Primararzt in Kärnten, Landtagsabgeordneter und 1966 Nationalratsabgeordneter und Südtirolsprecher der Freiheitlichen Partei Österreichs zu werden. Weitere politische Funktionen: Mitglied in der Beratenden Versammlung des Europarates, Delegationsmitglied bei den Vereinten Nationen.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">In einer großen parlamentarischen Rede wies Scrinzi im Jahre 1969 darauf hin, dass die „Paket“-Autonomielösung schwerwiegende Mängel aufwies: Von dem Fehlen einer einklagbaren Verankerung bis hin zur ungelösten Ortsnamensfrage. Die weitere Entwicklung hat der damaligen Kritik des Abgeordneten Scrinzi Recht gegeben.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Auch nach seinem Ausscheiden aus der aktiven Politik blieb Dr. Scrinzi seiner Heimat Südtirol verbunden. Als Kurator der „Laurin-Stiftung“, der nach Einstellung der „Stillen Hilfe“ größten Südtirol-Stiftung, half Dr. Scrinzi Jahrzehnte hindurch, Hunderte von Bauernhöfen und gewerblichen Betrieben durch großzügige Umschuldungen aus unverschuldeten Notlagen zu retten.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dazu kamen kulturelle Förderungen, die Dorfgemeinden, kirchlichen Organisationen, Schützenkompanien, Musikkapellen und Vereinen zugute kamen.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ein besonderer Schwerpunkt war die Schaffung und Dotierung von Assistentenstellen und die Vergabe von Stipendien für Südtiroler an der Innsbrucker Universität. Auch Zuschüsse an Institute und Bibliotheken wurden gewährt.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Die Stiftungstätigkeit führte Dr. Scrinzi immer wieder in die alte Heimat Südtirol und auch zu bewegenden Begegnungen mit ehemaligen Freiheitskämpfern der Sechzigerjahre.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Im Februar 2003 ehrte der Südtiroler Schützenbund Dr. Scrinzi mit dem Ehrenkranz. In seinen Lebenserinnerungen „Politiker und Arzt in bewegten Zeiten“ schrieb Scrinzi: <em>„Für mich persönlich war diese Auszeichnung eine Art zweiter Einbürgerung in meine Heimat, aus der meine Familie nach vielhundertjähriger Ansässigkeit 1918 ausgebürgert worden war.“</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Diese Ehrung hat Dr. Scrinzi mehr gefreut als die vorher erfolgte Verleihung des Großen Goldenen Ehrenzeichens für Verdienste um die Republik Österreich.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">In seinem letzten Lebensabschnitt musste Dr. Scrinzi noch erleben, dass die italienischen Behörden die offenbar ungeliebte Stiftungstätigkeit zu kriminalisieren versuchten. Eine Tätigkeit, über die Dr. Scrinzi in seinen Lebenserinnerungen schrieb: <em>„Diese meine Altersarbeit und die Möglichkeit, für meine Landsleute manch Gutes tun zu können, waren Erfüllung für mich, die Wiederbegegnung mit einer seligen Kindheits- und Jugendliebe. Und wären es nur diese Jahre …, dann hätte mein Leben einen Sinn gehabt.“</em></span></strong></p></div>
Ratatosk
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Adieu au Professeur Piet Tommissen (1925-2011)
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2011-09-05:3766325
2011-09-05T18:50:00+02:00
2011-09-05T18:50:00+02:00
Adieu au Professeur Piet Tommissen (1925-2011) ...
<p> </p><p class="MsoBodyText"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #cc99ff;"><strong><span lang="NL">Adieu au Professeur Piet Tommissen (1925-2011)</span></strong></span></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL">Quelques jours après avoir lu l’hommage publié par “Junge Freiheit” suite au décès du Professeur Helmut Quaritsch, l’ancien éditeur de la revue “Der Staat” (Berlin), j’apprenais, jeudi 1 septembre, en feuilletant sur le comptoir même du marchand de journaux mon “’t Pallieterke” hebdomadaire, dont je venais de prendre livraison, la mort du Professeur Piet Tommissen, qu’évoque avec une belle émotion le journal satirique anversois. Deux géants mondiaux des sciences politiques viennent donc de disparaître cet été, nous laissant encore plus orphelins depuis les disparitions successives de Panayotis Kondylis, de Julien Freund, de Gianfranco Miglio ou d’Armin Mohler.</span></strong></p><p> </p><p><span style="color: #cc99ff;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;" lang="NL">A la recherche de Pareto et Schmitt</span></strong></em></span></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL"> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL">J’avais appris, tout au début de mon itinéraire personnel, où, forcément, les tâtonnements dominaient, qu’un certain Professeur Tommissen avait publié des ouvrages sur Vilfredo Pareto et Carl Schmitt. Nous savions confusément que ces auteurs étaient extrêmement importants pour tous ceux qui, comme nous, refusaient la pente de la décadence que l’Occident avait empruntée dès les années 60, immédiatement après les “technomanies” et les américanismes des années 50. Nous voulions une sociologie et, partant, une politologie offensives, contructrices de sociétés ayant réagi vigoureusement, “quiritairement” contre l’éventail d’injustices, de dysfonctionnements, d’enlisements, de déliquescences que le complexe bourgeoisisme/économicisme/libéralisme/parlementarisme avait induit depuis la moitié du 19ème siècle. Pareto démontrait (et Roberto Michels plus sûrement encore après lui...) quelles étaient les étapes de l’ascension et du déclin des élites politiques, destinées au bout de trois ou quatre générations à vasouiller ou à se “bonzifier” (Michels). Nous voulions être une nouvelle élite ascendante. Nous voulions bousculer les “bonzes”, leur indiquer la porte de sortie. Naïveté de jeunesse: ils sont toujours là; pire, ils ont coopté les laquais de leur laquais. Nous connaissions moins bien Schmitt à l’époque mais nous devinions que sa définition <em>du</em> “politique” impliquait d’aller à l’essentiel et permettait de trier le bon grain de l’ivraie dans le kaléidoscope des agitations politiques et politiciennes du 20ème siècle: que ce soit sous la république de Weimar, dans le marais politicard de la pauvre Belgique de l’entre-deux-guerres (le “gâchis des années 30” dira le Prof. Jean Vanwelkenhuyzen), dans les turpitudes des Troisième et Quatrième Républiques en France auxquelles De Gaulle, formé par René Capitant, disciple de Carl Schmitt, tentera de mettre un terme à partir de 1958. </span></strong></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL"> </span></strong></p><h1><em><span style="color: #cc99ff;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;" lang="NL">Première rencontre avec Piet Tommissen dans la rue du Marais à Bruxelles</span></strong></span></em></h1><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL">Il y avait donc sur la place de Bruxelles, un professeur d’université qui s’occupait assidûment de ces deux géants de la pensée politique européenne du 20ème siècle. Il fallait donc se procurer ses ouvrages et les lire. J’avais vu une photo du Professeur Tommissen dans un numéro d’ “Eléments” ou dans une autre publication du “Groupe de Recherches et d’Etudes sur la Civilisation Européenne”. Ce visage rond et serein m’avait frappé. J’avais retenu ces traits lisses et doux et voilà qu’en février ou en mars 1975, en sortant des bâtiments réservés aux romanistes et germanistes des Facultés Universitaires Saint-Louis, rue du Marais à Bruxelles, je vois tout à coup le Prof. Piet Tommissen, campé devant l’entrée du 113, à l’époque occupé par la “Sint-Aloysius Handelhogeschool”, où il dispensait ses cours. Il était impressionnant, non seulement par la taille mais aussi, faut-il le dire, par le joyeux embonpoint qu’il affichait, lui qui fut aussi un très fin gourmet et un bon amateur de ripailles estudiantines, ponctuées de force hanaps de blonde cervoise. Je suis allé vers lui et lui ai demandé, sans doute un peu emprunté: <em>“Bent u Prof. Tommissen?”.</em> Une certaine appréhension me tourmentait: allait-il envoyer sur les roses le freluquet que j’étais? Que nenni! Le visage rond et lisse de la photo, ancrée dans le recoin d’une de mes circonvolutions cérébrales, s’est aussitôt illuminé d’un sourire inoubliable, effet d’une sérénité intérieure, d’une modestie et d’une bonté naturelles (et sans pareilles...). Cette amabilité contrastait avec l’arrogance qu’affichaient jadis trop d’universitaires, souvent à fort mauvais escient. Le Prof. Tommissen était à l’évidence heureux qu’un quidam cherchait à se procurer ses ouvrages sur Pareto et Schmitt. Il m’a indiqué comment les obtenir et je les ai achetés. </span></strong></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL"> </span></strong></p><h1><span style="color: #cc99ff;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;" lang="NL">Piet Tommissen et Marc. Eemans</span></strong></em></span></h1><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL">Ensuite, plus aucune nouvelle de Tommissen pendant au moins trois longues années. Je le retrouve plus tard dans le sillage de son ami Marc. Eemans, avec qui il avait édité de 1973 à 1976 la revue “Espaces”. Je rencontre Eemans, comme j’ai déjà eu plusieurs fois l’occasion de le rappeler, à l’automne 1978, sans imaginer que le peintre surréaliste et évolien était lié d’une amitié étroite avec le spécialiste insigne de Pareto et Schmitt. L’histoire de cette belle amitié, ancienne, profonde, intense, n’a pas encore été explorée, n’a pas (encore) fait l’objet d’une étude systématique. De tous les numéros d’ “Espaces”, je n’en possède qu’un seul, depuis quelques semaines seulement, trouvé chez l’excellent bouquiniste ixellois “La Borgne Agasse”: ce numéro, c’est celui qui a été consacré par le binôme Tommissen/Eemans à l’avant-gardiste flamand Paul Van Ostaijen, dont on connait l’influence déterminante sur l’évolution future de Marc. Eemans, celui-là même qui deviendra, comme l’a souligné Tommissen lui-même, “un surréaliste pas comme les autres”. A signaler aussi dans les colonnes d’ “Espaces”: une étude de Tommissen sur la figure littéraire et politique que fut l’étonnant Pierre Hubermont (auquel un étudiant de l’UCL a consacré naguère plusieurs pages d’analyses, surtout sur son itinéraire de communiste dissident et sur son socialisme particulier dans un mémoire de licence centré sur l’histoire du “Nouveau Journal”; cf. Maximilien Piérard, “Le <em>Nouveau Journal</em> 1940-1944 - Conservation révolutionnaire et historisme politique – Grandeur et décadence d’une métapolitique quotidienne”; promoteur: Prof. Michel Dumoulin; Louvain-la-Neuve, 2002).</span></strong></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL"> </span></strong></p><h1><em><span style="color: #cc99ff;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;" lang="NL">“De Tafelronde” et “Kultuurleven”</span></strong></span></em></h1><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL">Tommissen, comme Schmitt d’ailleurs, n’était pas exclusivement cantonné dans les sciences politiques ou l’économie: il était un fin connaisseur des avant-gardes littéraires et artistiques, s’intéressait avec passion et acribie aux figures les plus originales qui ont animé les marges enivrantes de notre paysage intellectuel, des années 30 aux années 70. On devine aussi la présence de Tommissen en coulisses dans l’aventure de la fascinante petite revue d’Eemans et de Gaillard, “Fantasmagie”. “Espaces” fut une aventure francophone de notre professeur flamand, par ailleurs très soucieux de maintenir et d’embellir la langue de Vondel. Mais ses initiatives et ses activités dans les milieux d’avant-gardes ne se sont pas limitées au seul aréopage réduit (par les circonstances de notre après-guerre) qui entourait Marc. Eemans. En Flandre, Tommissen fut l’une des chevilles ouvrières d’une revue du même type qu’ “Espaces”: “De Tafelronde”, à laquelle il a donné des articles sur Ernst Jünger, Jean-Paul Sartre, Stefan George, Apollinaire, Edgard Tijtgat, Alfred Kubin, etc. Parallèlement à “Espaces” et à “De Tafelronde”, Piet Tommissen collaborait à “Kultuurleven”, qui a accueilli bon nombre de ses articles de sciences politiques, avec des contributions consacrées à Henri De Man, Carl Schmitt, Vilfredo Pareto et des notules pertinentes sur Thom et sa théorie des catastrophes, sur René Girard, Rawls et Baudrillard, sans oublier Heidegger, Theodor Lessing et Otto Weininger. </span></strong></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL"> </span></strong></p><h1><em><span style="color: #cc99ff;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;" lang="NL">“Dietsland Europa”</span></strong></span></em></h1><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL">Tommissen n’avait pas peur de “se mouiller” dans des entreprises plus audacieuses sur le plan politique comme “Dietsland-Europa”, la revue du “flamingant de choc”, un coeur d’or sous une carapace bourrue, je veux parler du regretté Bert Van Boghout qui, souvent, par ses aboiements cinglants, ramenait les ouailles égarées vers le centre du village. On sait le rôle joué par des personnalités comme Karel Dillen, futur fondateur du “Vlaams Blok”, et par le Dr. Roeland Raes, dans le devenir de cette publication qui a tenu le coup pendant plus de quarante années sans faiblir. Tommissen et moi, nous nous sommes ainsi retrouvés un jour, en l’an de grâce 1985, au sein de la rédaction d’un numéro spécial de la revue de Van Boghout sur Julius Evola, dossier qui sera repris partiellement par la revue évolienne française “Totalité” de Georges Gondinet. C’était au temps béni du meilleur adjoint que Van Boghout ait jamais eu: l’étonnant, l’inoubliable Frank Goovaerts, qui pratiquait les arts martiaux japonais jusque dans l’archipel nippon, traversait chaque été la France en moto, jouait au bridge comme un lord anglais et était ouvrier sur les docks d’Anvers; il fut assassiné dans la rue par un dément en 1991. Dans les colonnes de “Dietsland-Europa”, Tommissen a évoqué son cher Carl Schmitt, qui le méritait bien, le livre de Bertram sur Nietzsche, Hans Freyer (dont on ne connait que trop peu de choses dans l’espace linguistique francophone), Pareto, les courants de droite sous la République de Weimar, la théorie schmittienne des grands espaces et la notion évolienne de décadence. </span></strong></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL"> </span></strong></p><h1><em><span style="color: #cc99ff;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;" lang="NL">L’appel de Carl Schmitt: devenir des “Gardiens des Sources”</span></strong></span></em></h1><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL">Au cours de cette période —j’ai alors entre 18 et 24 ans— j’apprends, sans doute de la bouche d’Eemans, que la Flandre, et plus particulièrement l’Université de Louvain, avait connu pendant l’entre-deux-guerres, à l’initiative du Prof. Victor Leemans, une “Politieke Academie”, dynamique <em>think tank</em> focalisé sur tous les thèmes de la sociologie et de la politologie qui nous intéressaient. Tommissen s’est toujours voulu incarnation de l’héritage, réduit à sa seule personne s’il le fallait et s’il n’y avait pas d’autres volontaires, de cette “Politieke Academie”. Il a oeuvré dans ce sens, en laissant un maximum de traces écrites car, on le sait, “les paroles s’envolent, les écrits restent”. C’est la raison pour laquelle il est resté un “octogénaire hyperactif”, comme le soulignait très récemment Peter Wim Logghe, rédacteur en chef de “Teksten , Kommentaren en Studies”. Pourquoi? Parce que, dans ses “Verfassungsrechtlichen Aufsätze” et plus particulièrement dans la 5ème subdivision de la 17ème partie de ce recueil, intitulée “Savigny als Paradigma der ersten Abstandnahme von der gesetzesstaatlichen Legalität”, Carl Schmitt a réclamé, non pas <em>expressis verbis</em> mais indirectement, l’avènement d’une sorte de centrale intellectuelle et spirituelle, qu’il évoquait sous le nom poétique de “Hüter der Quellen”, “les Gardiens des Sources”. Voilà ce que Tommissen a voulu être: un “Gardien des Sources”, dût-il se maintenir à son poste comme le soldat de Pompéi ou d’Herculanum, en dépit des flots de lave qui s’avançaient avec fureur face à lui. Quand la lave refroidit et se durcit, on peut en faire de bons pavés de porphyre, comme celui de Quenast. Avec la boue “enchimiquifiée” et les eaux résiduaires de la société de consommation, on tuera jusqu’à la plus indécrottable des chienlits. Petite méditation spenglerienne et pessimiste...</span></strong></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL"> </span></strong></p><h1><em><span style="color: #cc99ff;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;" lang="NL">La “Politieke Academie” </span></strong></span></em></h1><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL">Nous aussi, nous interprétions, sans encore connaître ce texte fondamental de Schmitt, notre démarche métapolitique, au dedans ou en dehors de la “nouvelle droite”, peu importait, comme une démarche de “gardien des sources”. Alors qu’avons nous fait? Nous avons entamé une recherche de textes émanant de cette “Politieke Academie” et de ce fascinant Prof. Leemans. Nous avons trouvé son Sombart, son Marx, son Kierkegaard, que nous comparions aux textes sombartiens édités par Claudio Mutti et Giorgio Freda en Italie, aux rares livres de Sombart encore édités en Allemagne, notamment chez DTV; nous cherchions à redéfinir les textes marxiens à la lumière des dissidents de la IIème et de la IIIème Internationales (Lassalle, Dühring, De Man,...). Mais la “Politieke Academie” avait des successeurs indirects: nous plongions dans les trois volumes de monographies didactiques sur la vie et l’oeuvre des grands sociologues contemporains que la célèbre collection “Aula” offrait à la curiosité des étudiants néerlandais et flamands (“Hoofdfiguren uit de sociologie”); seul germaniste dans le groupe, j’ajoutais les magnifiques ouvrages de Helmut Schoeck (dont: “Geschichte der Soziologie – Ursprung und Aufstieg der Wissenschaft von der menschlichen Gesellschaft”). Tout cela constituait un complexe de sociologie et de sciences politiques tonifiant; avec cela, nous étions à des années-lumière des petits exercices insipides de statistiques étriquées et de meccano “organisationnel” à l’américaine, nappé de la sauce vomitive du “politiquement correct”, qu’on propose aujourd’hui aux étudiants, en empêchant du même coup l’avènement d’une nouvelle élite, prête à amorcer un nouveau cycle sociologique parétien, en coupant l’herbe sous les pieds d’avant-gardistes qui sont tout à la fois révolutionnaires et “gardiens des sources”. </span></strong></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL"> </span></strong></p><p class="MsoNormal"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="NL">A cette époque de grande effervescence intellectuelle et de maturation, nous avons rencontré le Professeur Tommissen à la tribune du “Centro Studi Evoliani” de Marc. Eemans, où il a animé une causerie sur Pareto et une autre sur Schmitt. Nous connaissions mieux Pareto grâce à l’excellent ouvrage de Julien Freund sur le sociologue et économiste italien, paru à l’époque chez Seghers. Notre rapport à Schmitt, à l’époque, était indirect: il passait invariablement par l’ouvrage de Freund: “Qu’est-ce que le politique?”. De Carl Schmitt lui-même, nous ne disposions que de “La notion du politique”, publié chez Calmann-Lévy, grâce à l’entremise de Julien Freund, sans que nous ne connaissions véritablement le contexte de l’oeuvre schmittienne. Celle-ci n’était accessible que via des travaux académiques allemands, difficilement trouvables à Bruxelles. Finalement, j’ai obtenu les références nécessaires pour aller commander les ouvrages-clefs du “solitaire de Plettenberg” chez ce cher l
Ratatosk
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In Memoriam - Vladimir Dimitrijevic & Otto von Habsburg
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2011-07-11:3709500
2011-07-11T18:06:23+02:00
2011-07-11T18:06:23+02:00
Revue de presse Juillet 2011 (2) In memoriam...
<div id="message475423866" class="undoreset clearfix"><div id="yiv2102079802"><table border="0" cellspacing="0" cellpadding="0"><tbody><tr><td valign="top"><div style="font-size: 10pt; font-family: arial;"><span class="yiv2102079802Apple-style-span" style="font-size: xx-large; color: #cc99ff; font-family: arial black,avant garde; border-collapse: collapse; background-color: #ffffff;"><span class="yiv2102079802Apple-style-span">Revue de presse</span></span></div><div style="font-size: 10pt; font-family: arial;"><span class="yiv2102079802Apple-style-span" style="font-size: large; color: #c0c0c0; font-family: arial black,avant garde; border-collapse: collapse; background-color: #ffffff;"><span class="yiv2102079802Apple-style-span">Juillet 2011 (2)</span></span></div><div style="font-size: 10pt; font-family: arial;"> </div><div style="font-size: 10pt; font-family: arial;"><span class="yiv2102079802Apple-style-span" style="font-size: x-large; color: #cc99ff; font-family: arial black,avant garde; border-collapse: collapse; background-color: #ffffff;"><span class="yiv2102079802Apple-style-span">In memoriam</span></span></div><div style="font-size: 10pt; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: center;"><img id="media-3116346" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/143428890.jpg" alt="VD_PHOTO.jpg" /></p><div style="font-size: 10pt; font-family: arial;"><span class="yiv2102079802Apple-style-span" style="font-size: medium; color: #cc99ff; font-family: trebuchet ms,geneva; border-collapse: collapse; background-color: #ffffff;"><strong><span class="yiv2102079802Apple-style-span"><a style="text-decoration: none;" href="http://www.causeur.fr/le-passeur-a-passe,10504" rel="nofollow" target="_blank"><span style="color: #cc99ff;">Dimitrijevic le passeur a passé</span></a>,</span> </strong></span></div><div style="font-size: 10pt; font-family: arial;"><span class="yiv2102079802Apple-style-span" style="font-size: medium; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva; border-collapse: collapse; background-color: #ffffff;"><strong>par Alain Paucard</strong></span></div><span style="font-size: medium; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><a style="font-size: 10pt; font-family: arial;" href="http://www.causeur.fr/le-passeur-a-passe,10504" rel="nofollow" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">http://www.causeur.fr/le-passeur-a-passe,10504</span></a></span><div><span class="yiv2102079802Apple-style-span" style="font-size: medium; color: #cc99ff; font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Adieu à un insoumis, Vladimir Dimitrijevic </strong></span></div><div><span class="yiv2102079802Apple-style-span" style="font-size: medium; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>par Bruno de Cessole</strong></span></div><div><span class="yiv2102079802Apple-style-span" style="font-size: medium; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><a href="http://www.valeursactuelles.com/notre-opinion/notre-opinion/adieu-%C3%A0-un-insoumis-vladimir-dimitrijevic20110707.html" rel="nofollow" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">http://www.valeursactuelles.com/notre-opinion/notre-opinion/adieu-%C3%A0-un-insoumis-vladimir-dimitrijevic20110707.html</span></a></span></div><div> </div><div><p style="text-align: center;"><img id="media-3116353" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2093312078.jpg" alt="Otto_Habsburg_001.jpg" /></p></div><div><span class="yiv2102079802Apple-style-span" style="font-size: medium; color: #cc99ff; line-height: 19px; font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span class="yiv2102079802Apple-style-span">Otto de Habsbourg </span></strong></span></div><div><span class="yiv2102079802Apple-style-span" style="font-size: medium; color: #c0c0c0; line-height: 19px; font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span class="yiv2102079802Apple-style-span">par Bruno de Cessole</span></strong></span></div><div><span style="font-size: medium; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><a href="http://www.valeursactuelles.com/actualit%C3%A9s/monde/mort-de-otto-de-habsbourg-m%C3%A9moire-de-l039europe20110704.html" rel="nofollow" target="_blank"><span class="yiv2102079802Apple-style-span" style="color: #c0c0c0;">http://www.valeursactuelles.com/actualit%C3%A9s/monde/mort-de-otto-de-habsbourg-m%C3%A9moire-de-l039europe20110704.html</span></a></span></div></td></tr></tbody></table></div></div>
Ratatosk
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Ivan Illich, critique de la modernité industrielle
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2011-01-21:3073208
2011-01-21T00:18:00+01:00
2011-01-21T00:18:00+01:00
Ivan Illich, critique de la modernité industrielle par Frédéric Dufoing...
<h3><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;">Ivan Illich, critique de la modernité industrielle</span></h3><h3><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0; font-size: medium;">par Frédéric Dufoing </span></h3><h3><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0; font-size: medium;">(Infréquentables, 11)</span></h3><h3><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0; font-size: medium;">Ex: <span><a href="http://stalker.hautetfort.com/">http://stalker.hautetfort.com/</a><a href="http://stalker.hautetfort.com/"></a><a href="http://stalker.hautetfort.com/"></a></span></span></h3><h3><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;"><img id="media-2852678" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2088685792.jpg" alt="Illich.jpg" />Né à Vienne en 1926, d’un père dalmate et d’une mère d’origine juive, et mort en toute discrétion en 2002 après avoir vécu entre les États-Unis, l’Allemagne et l’Amérique du sud; prêtre anticlérical, médiéviste joyeusement apatride, érudit étourdissant, sorte d’Épicure gyrovague, polyglotte, curieux, passionné, insaisissable, et touche-à-tout; critique radical, en pensée comme en acte, de la modernité industrielle, héritier de Bernard Charbonneau et de Jacques Ellul, inspirateur d’intellectuels comme Jean-Pierre Dupuy, Mike Singleton, Serge Latouche, Alain Caillé, André Gorz, Jean Robert ou encore des mouvements écologistes, décroissantistes et post-développementistes; hélas aussi figure de proue d’une certaine intelligentsia des années soixante qui ne feuilleta, en général, que <em>Une Société sans école</em> et ne retint de son travail que ce qui pouvait servir ses mauvaises humeurs adolescentes puis, plus tard, ses bonnes recettes libertariennes, Ivan Illich est sans conteste l’un des penseurs les plus originaux, les plus complets, les plus lucides ainsi que les plus mal lus du XX<sup>e</sup> siècle. </span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Il est surtout le plus dangereux. Car, de tous ceux qui critiquèrent la modernité – et en particulier la modernité industrielle – <em>dans ses principes</em>, et non pas dans ses seuls accidents, il est le seul qui, d’une part, se refusa d’étreindre les mythes décadentistes ou millénaristes pour éviter les mythes progressistes, et, d’autre part, attaqua la modernité sur deux fronts à la fois, l’un intérieur, décrivant, dénonçant, à la suite d’Ellul (mais dans une perspective plus laïque), les apories et absurdités de la modernité industrielle eu égard à ses propres fondements, l’autre extérieur, réintroduisant, par une réflexion sur la logique malsaine du développement, l’<em>Autre</em> dans la pensée occidentale. L’<em>Autre</em>. Non pas celui du module des ressources humaines de l’anthropologie coloniale ou post-coloniale; non pas cette machine à <em>feed back</em> obséquieux que lutinent les coopérants; non pas ce pion arithmétique, ce nu empantalonné dans ses besoins décrit dans les Droits de l’Homme; non pas ce miroir de marâtre dont la rationalité occidentale ne peut se passer depuis son avènement, mais cet <em>inconnu familier</em>, celui qui n’est pas nécessairement compréhensible mais qui est de toute façon, en soi, respectable – et a quelque chose à nous dire pourvu que l’on se taise et que l’on s’émerveille.</span></h3><h3><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;"> </span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Mais il est une autre raison pour laquelle la pensée d’Illich est dangereuse : elle est humaniste. Non pas dans le sens où elle s’inscrirait dans le travail des auteurs de la Renaissance qui coupèrent l’Europe de ses racines méditerranéennes et la raison du raisonnable, plongèrent l’homme dans l’Homme, dans sa volonté de puissance et, derechef, dans le désir d’absence de limites, et qui enfin permirent tout ce que la modernité industrielle assume, accroît et assouvit au mépris de la personne comme de l’espèce humaine. C’est précisément contre cette logique que travaille la pensée du médiéviste, c’est à son fondement qu’elle s’attaque puisqu’il s’agit de rechercher et de défendre une humanité qui, au nom de la volonté de puissance, a perdu son identité avec sa liberté, se retrouve sans volonté, prisonnière de la puissance, d’une Raison ivre d’elle-même, d’organisations, de techniques qui la dépassent et dont elle n’est plus que l’outil, la marionnette – débile, idiote – de besoins, de désirs, se traînant de guichets en caisses enregistreuses en passant par l’habitacle de son automobile. Bien sûr, comme on l’a dit, on retrouve ici les intuitions et les analyses de Bernard Charbonneau (la critique de la totalisation sociale qu’amène la <em>Grande Mue</em>, c’est-à-dire le changement de paradigme sociétal qu’est l’industrialisation), de Jacques Ellul (l’analyse de la Technique et de la soumission des fins aux moyens, de toute considération à l’efficacité) et de nombreux auteurs du personnalisme des années trente, effrayés aussi bien par le totalitarisme que par le libéralisme; on retrouve de même des intuitions bernanosiennes (la modernité menace l’intimité spirituelle de l’individu), luddites (le refus de la religion technologique), peut-être aussi, quoique dans une moindre mesure, bergsoniennes. Mais, indéniablement, par son ouverture à un optique relativiste, sa finesse d’analyse et – ce qui peut sembler paradoxal – son souhait de rester pragmatique, de s’inscrire dans le concret, la pensée d’Illich est à la fois plus précise et plus fertile. </span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Nous nous proposons dans ce trop bref article de faire découvrir l’œuvre d’Illich. Autant préciser avec humilité qu’exposer une pensée si complexe, c’est bien évidemment la trahir et que, la plupart des grandes oeuvres étant victimes des vulgates, nous nous efforcerons de <em>n</em>’endommager celle d’Illich <em>que</em> par esprit de synthèse. Nous procéderons pour ainsi dire chronologiquement en exposant d’abord le travail le plus ancien – et le plus mal interprété – d’Illich, qui traite de la contre-productivité des institutions de la modernité industrielle, puis le travail de critique de la logique de développement de la société moderne. </span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Les plus pamphlétaires des essais d’Illich sont bien connus, mais fort mal lus; il s’agit de <em>Une société sans école</em>, <em>Énergie et équité</em>, <em>La Convivialité</em> et <em>Némésis médicale. L’expropriation de la santé</em>; il y élabore sa vision des seuils – aporétiques – de contre-productivité de quelques-unes des institutions de la modernité industrialisée. Il postule en effet que ces institutions, une fois arrivées à un certain niveau de développement, fonctionnent contre les objectifs qu’elles sont censées servir : l’école rend stupide, la vitesse ralentit, l’hôpital rend malade.</span></h3><h3><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;"><img id="media-2852679" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/83267591.jpg" alt="Illich2.jpg" />Dans le premier, <em>Une société sans école</em>, Illich montre que l’école, comme institution, et «l’éducation» professionnalisée, comme logique de sociabilisation, non seulement nuisent à l’apprentissage et à la curiosité intellectuelle, mais surtout ont pour fonction véritable d’inscrire dans l’imaginaire collectif des valeurs qui justifient et légitiment les stratifications sociales en même temps qu’elles les font. Il ne s’agit pas seulement, à l’instar du travail de gauche «classique» de Bourdieu et Passeron, de montrer que l’école reproduit les inégalités sociales, donc qu’elle met en porte-à-faux, stigmatise et exclut les classes sociales défavorisées dont elle est censée favoriser l’ascension sociale, mais de démontrer que l’idée même de cette possibilité ou de cette nécessité d’ascension sociale par la scolarité permet, crée ces inégalités en opérant comme un <em>indicateur</em> d’infériorité sociale. Par ailleurs, l’école et les organismes d’éducation professionnels agissent en se substituant à toute une série d’organes d’éducation propres à la société civile ou aux familles, délégitimant les apprentissages qu’ils procurent. Elle est donc un moyen de contrôle social et non pas de libération des déterminations sociales. Les normes de l’éducation et du savoir, la légitimité de ce que l’on sait faire et de ce que l’on comprend se mettent donc à dépendre d’un programme et d’un jugement mécanique qui forment aussi un écran entre l’individu et sa propre survie ou sa propre valeur. Ce programme est celui de l’axe production/consommation sur lequel se fonde la modernité industrielle. «L’école est un rite initiatique qui fait entrer le néophyte dans la course sacrée à la consommation, c’est aussi un rite propitiatoire où les prêtres de l’<em>alma mater</em> sont les médiateurs entre les fidèles et les divinités de la puissance et du privilège. C’est enfin un rituel d’expiation qui ordonne de sacrifier les laissés-pour-compte, de les marquer au fer, de faire d’eux les boucs émissaires du sous-développement» (1). </span></h3><h3><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Dans <em>Énergie et équité</em>, Illich procède à l’une de ses analyses les plus fécondes de la contre-productivité des institutions industrielles, en l’occurrence, celle des transports, autrement dit de la vitesse. En un mot comme en cent, une fois passé un certain seuil de puissance (évalué à 25 km/h), les outils usités pour se déplacer allongent les déplacements et font perdre du temps. En effet, à partir du moment où existent des instruments de déplacement puissants et généralisés (la voiture, par exemple), l’organisation des déplacements et des lieux de vie (ou de travail) va être absorbée par les exigences de ces instruments : les routes vont développer les distances comme la nécessité de les parcourir; les autres formes de mobilité vont disparaître; les exigences liées au temps et aux déplacements vont se resserrer. D’autre part, l’utilisation de ces instruments, rendue obligatoire par les changements du milieu qu’elle exige, dévore en heures de travail le temps soi-disant gagné par le «gain» de vitesse, si bien que si l’on soustrait au temps moyen gagné par la vitesse de la voiture les heures passées au travail pour payer cette même voiture, on roule à une vitesse située entre six et douze km/h – la vitesse de la marche à pied ou du vélo. Autrement dit, plus d’un tiers du temps de travail salarié est consacré à payer l’automobile qui permet, pour l’essentiel… de se rendre au travail ! De fait, l’utilisation de ces outils, et la dépense énorme d’énergie qu’elle demande, engendrent une perte de liberté, non seulement dans la capacité de se déplacer – puisque le monopole de l’automobile amène les embouteillages ou l’impossibilité de se déplacer autrement, et orientent les déplacements (les lieux où l’on se rend sont des lieux joignables par la route, donc tout le monde se rend dans les mêmes lieux d’un espace rendu homogène) – mais aussi enchaîne l’individu au salariat, lui dévore son temps. L’automobile ne répond pas à des besoins, elle crée des contraintes. Pire, elle crée de la distance puisque, chacun étant supposé (et donc obligé de) disposer d’une automobile, les lieux et le mode de vie vont être organisés selon les possibilités offertes par l’automobile : les lieux vont à la fois s’éloigner et s’homogénéiser puisqu’il faudra désormais ne se rendre que là où l’automobile le permet. On a là un excellent exemple de la logique technicienne, sur laquelle nous reviendrons avec Ellul et Anders, mais aussi de la mécanique moderne toute entière.</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">De plus, quoique Illich n’en traite que très peu, on pourrait aussi continuer son raisonnement en montrant les problèmes globaux induits par la généralisation de l’automobile : pollution et désordre climatique, problèmes de santé dus à cette pollution et au manque d’effort physique, stress, guerres énergétiques, etc.</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Fondamentalement, l’automobile manifeste un déséquilibre, une démesure, une disproportion sur laquelle Illich revient dans toute son œuvre, et en particulier dans <em>La Convivialité</em> : la disproportion entre les sens, le corps (ici, l’énergie métabolique) et la technique (ici, l’énergie mécanique), laquelle engendre une forme de déréalisation quant à la relation au monde et à ses propres besoins. En effet, le point de vue d’Illich (comme d’ailleurs celui d’Ellul) est celui d’un chrétien fondant son appréhension de l’action humaine sur l’incarnation christique. Comme l’indique Daniel Cérézuelle, pour Illich, «la modernité progresse en procédant à une désincarnation croissante de l’existence et c’est pour cela qu’il en résulte une dépersonnalisation croissante de la vie et une perte croissante de maîtrise sur notre vie quotidienne, donc de liberté» (2). Les techniques et institutions modernes instaurent un rapport biaisé aux sens et au corps; elles brisent le lien intime entre le vécu physique, sensitif, charnel et les constructions de l’esprit; elles forment, comme aurait dit Bergson, une <em>croûte</em> entre l’homme et son milieu.</span></h3><h3><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">On le voit, au-delà de ce questionnement purement rationnel, voire économiste, pointent déjà des questionnements d’ordre moral, culturel et symbolique beaucoup plus vastes : ce sont bien quelques-unes des <em>croyances</em> fondamentales de la modernité industrielle (une certaine relation au temps (3), le salariat opposé à l’autonomie, etc.) qu’Illich remet en cause. Son exigence de proportionnalité est une exigence de limites. Il s’agit de montrer que, lorsque la volonté humaine perd cette considération des limites, ou ces limites elles-mêmes, elle s’annihile : <em>la volonté n’est possible que dans le cadre de ces limites; si elles les combat ou en sort, elle se désagrège</em>.</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;"><em></em></span></h3><h3><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;"><em>La Convivialité</em> est sans conteste l’un des ouvrages les plus précieux du XX<sup>e</sup> siècle. Illich y intègre et y synthétise la critique du mode de production et de vie industriel, ses constats sur les seuils de contre-productivité des institutions modernes et ses valeurs relatives à l’autonomie individuelle comme « communautaire ». Il démontre que, collectivement, à l’échelle d’une société, non seulement les outils et institutions modernes se retournent contre leurs objectifs, les moyens contre les fins, les hommes perdant alors la maîtrise de leur destin, mais que de surcroît, une fois ces seuils passés, les hommes sacrifient leur autonomie à une mécanique qui les subsume, fonctionne presque sans eux, contre eux et qu’ils passent alors à côté de l’essentiel, ce qui a fait la vie de l’homme depuis l’aube de l’humanité. Concrètement, la modernité industrielle transforme la pauvreté en misère, l’esclave des hommes en esclave des machines, c’est-à-dire détruit en un même mouvement les capacités de survie en toute autonomie et rend dépendant (dans le sens d’une véritable «toxicomanie axiologique») d’un système incontrôlé, agissant au-delà des valeurs qui sont censées le fonder et sur lequel l’individu n’a aucun poids. Dans <em>La Convivialité</em>, Illich écrit : «Lorsqu’une activité outillée dépasse un seuil défini par l’échelle <em>ad hoc</em>, elle se retourne d’abord contre sa fin, puis menace de destruction le corps social tout entier» (4). Et il ajoute : «Il nous faut reconnaître l’existence d’échelles et de limites <em>naturelles</em>. L’équilibre de la vie se déploie dans plusieurs dimensions; fragile et complexe, il ne transgresse pas certaines bornes. Il y a des seuils à ne pas franchir. Il nous faut reconnaître que l’esclavage humain n’a pas été aboli par la machine, mais il en a reçu une figure nouvelle. Car, passé un certain seuil, l’outil, de serviteur, devient despote» (5).</span></h3><h3><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Dans une perspective cette fois plus historique et plus exégétique qu’économique, Illich se penche, dans la deuxième partie de son œuvre, sur une logique qui transcende celle de l’État comme celle du marché, et qui place derechef sa pensée en amont des logiques et mythes libéraux ou socialistes : la construction moderne de la notion de <em>besoin</em> – au travers du processus de professionnalisation – et l’annihilation du <em>vernaculaire</em>, c’est-à-dire d’un ensemble de valeurs et de pratiques qui, malgré les problèmes qu’elles pouvaient poser, avaient au moins le mérite, d’une part, de préserver un relatif contrôle des individus sur leur propre destin – en les ancrant dans certaines limites – et, d’autre part, d’empêcher la sociabilité et les sociétés humaines de glisser hors de ce à quoi elles sont vouées. Analysant tour à tour le rapport à la langue et au texte (<em>Du Lisible au visible : la naissance du texte</em>), le rôle de la femme (<em>Le Genre vernaculaire</em>), le travail domestique opposé au travail salarié (<em>Le Travail fantôme</em>), la professionnalisation des tâches (<em>Le Chômage créateur</em>), le développement (<em>Dans le miroir du passé</em>), les sens (<em>H2O ou les eaux de l’oubli</em>), Illich déconstruit l’imaginaire moderne du développement et du progrès. Il décrit par quels processus historiques les modernes se sont peu à peu trouvés dépossédés de leur travail, de leur genre, de leur langue et, au fond, de leurs identité et désirs propres; comment la langue maternelle s’est trouvée normalisée, donc les gens expulsés de leurs mots, du sens; comment les genres ont disparu au profit des sexes; corrélativement, comment les femmes se sont trouvées enfermées dans une logique où, suite au processus de professionnalisation moderne, elles ont été privées des domaines qui leur étaient spécifiques et ont été pour ainsi dire rabattues sur un travail domestique devenu impraticable et dévalorisé puis sur un travail salarié où leur sont refusés à la fois le respect et une identité propre; comment l’étranger, l’<em>Autre</em>, est devenu un être défini par ses manques relatifs aux canons occidentaux, un sous-développé; comment le travail, les activités vernaculaires ont été absorbées par la division professionnelle du travail et le salariat; comment, enfin, les modernes ont vu leurs sens, leur aperception du réel appauvris autant qu’homogénéisés... </span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Mais revenons un instant sur les notions de <em>besoin</em> et de <em>vernaculaire</em>. En 1988, Illich publiait un texte court et dense intitulé <em>L’Histoire des besoins</em> (6). Pour lui, cette notion de <em>besoin</em> – qui correspond à une véritable <em>addiction</em> (7) – est intrinsèquement liée à l’idéologie du progrès, suivie, après la Seconde Guerre mondiale, par celle du développement. Naturalisée, devenue une évidence que personne ne songe à remettre en cause tant elle est liée à un imaginaire d’épanouissement, de bien-être ritualisé au travers des mécanismes de la consommation; opposée à des mythes (ceux mettant en scène des sociétés ou des périodes historiques de pénurie systématique et endémique, comme, pour les Lumières, le Moyen Âge ou, pour l’évolutionnisme colonial, les sociétés dites «primitives»), la notion de besoin nous habite au point d’être sans cesse invoquée et de faire l’objet de toutes les attentions politiques des États-nations comme des organismes internationaux, en particulier ceux créés durant l’après-Seconde Guerre mondiale. Illich montre que cette notion est implicitement liée à un processus de <em>professionnalisation</em> et que, surtout : «les nécessités appellent la soumission, les besoins la satisfaction. Les besoins tentent de nier la nécessité d’accepter l’inévitable distance entre le désir et la réalité et ne renvoient pas davantage à l’espoir que les désirs se réalisent» (8). Autrement dit, alors que la notion de nécessité renvoie non seulement à ce qui est essentiel à la survie mais aussi à ce qui est possible <em>dans les limites</em> des situations, des moyens dont on dispose ou du milieu où l’on se trouve, donc du réel, et implique une certaine humilité dans les désirs, la notion de besoin contient intrinsèquement un refus de la réalité, c’est-à-dire un refus de la finitude, des limites, de l’homme comme de la planète sur laquelle il vit. Pour les progressistes de la société industrielle, l’individu abstrait des Droits de l’Homme, unité nue, indéterminée, permettant l’arithmétique contractualiste des droits et des intérêts, est devenu, après la Seconde Guerre mondiale et le lancement du programme développementiste par le président Truman, un être de besoins, entièrement illimité par ses besoins et, de fait, ses manques. «Le phénomène humain ne se définit donc plus par ce que nous sommes, ce que nous faisons, ce que nous prenons ou rêvons, ni par les mythes que nous pouvons nous produire en nous extrayant de la rareté, mais par la mesure de ce dont nous manquons et, donc, dont nous avons besoin» (9). La vieille théorie évolutionniste peut ainsi être recyclée en une typologie, en une nouvelle hiérarchie, qui ne sera plus celle des races ou des cultures selon des traits moraux et esthétiques directs, mais du pouvoir – facilement quantifiable par les indicateurs économiques et statistiques – de satisfaction et, surtout, de <em>détermination</em> de ces besoins. Car qui détermine les besoins élabore les critères de jugement et de classement, donc de légitimation morale. Ici entre en scène le processus de professionnalisation, c’est-à-dire de perte d’autonomie (la capacité de faire les choses par soi-même sans passer par des institutions, des corps intermédiaires ou des normes artificielles et homogénéisantes) et d’autarcie (perte des communaux et de l’environnement permettant la survie) : déterminés, <em>prescrits</em> par des experts, des technocrates, c’est-à-dire, par une aristocratie prométhéenne, légitimée par ses démonstrations de puissance, son efficience dans le grand spectacle et les rites techniciens, les besoins sont sans fin et répondent de manière exponentielle à la logique induite par leur propre création. </span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Le processus moderne est, dans sa phase industrialiste, et par le fait d’un monopole (qui n’est pas seulement celui de la force) d’institutions comme l’État, l’école, etc., une opération de destruction idéologique – en termes de légitimité mais aussi de possibilité <em>légale</em> d’action concrète – de ce que les gens apprennent, savent et savent faire par eux-mêmes et pour eux-mêmes. Concrètement, si quiconque veut modifier sa maison, il doit demander l’autorisation administrative à un organe bureaucratique, un plan à un architecte et acheter du matériel autorisé et normalisé chez un revendeur agréé. Il n’a plus ni le temps (son emploi salarié le lui vole), ni les capacités (il ne l’a plus appris de ses parents ou de sa communauté), ni la permission légale (l’État seul permet) de faire quoi que ce soit par lui-même. Il est obligé d’utiliser, de <em>consommer</em> les services obligatoires qu’offre la société moderne, par exemple, le marché (et sa logique) ou l’école pour devenir architecte ou ingénieur et apprendre comment on fait une maison, selon quels critères et quels besoins on la fait, comment <em>on</em> bricole, etc. Or ces services répondent ou sont censés répondre à des besoins pour la plupart artificiels et qui n’ont pour objectifs que de susciter d’autres besoins. On entre alors dans la logique du développement : «Fondamentalement, le développement implique le remplacement de compétences généralisées et d’activités de subsistance par l’emploi et la consommation de marchandises; il implique le monopole du travail rémunéré par rapport à toutes les autres formes de travail; enfin, il implique une réorganisation de l’environnement telle que l’espace, le temps, les ressources et les projets sont orientés vers la production et la consommation, tandis que les activités créatrices de valeurs d’usage, qui satisfont directement les besoins, stagnent et disparaissent» (10). Autrement dit, ce qui a constitué l’essentiel de la vie des hommes depuis leur apparition disparaît ou ne subsiste que sous une forme <em>fantôme</em> – terme qui montre une véritable inversion, voire une perversion culturelle puisque ce qui est le vivant même prend le visage de la mort. </span></h3><h3><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">On le voit, le développement est une mécanique de destruction doublée d’une mécanique de soumission; on y perd ce que l’on est en faveur d’une illusion de ce que l’on pourrait avoir. Les populations soumises à la logique du développement perdent ce que François Partant appelle les <em>conditions de leur propre reproduction sociale</em> (11). Elle est un énorme processus d’acculturation, non seulement de ceux qui la subissent, mais aussi de ceux qui la promeuvent. Elle détruit les cultures autant que les environnements à partir desquels elles s’étaient fondées, amenant une sorte de «nature artificielle», technicisée. «Le développement économique signifie également qu’au bout d’un moment <em>il faut</em> que les gens achètent la marchandise, parce que les conditions qui leur permettaient de vivre sans elle ont disparu de leur environnement social, physique ou culturel» (12). Le développement crée donc une dépendance aux institutions d’État, au marché, au salariat et aux technocrates; il rend impossibles mais aussi – ce qui est pire – <em>inconcevables</em> les activités de subsistance et d’échange (matériels et spirituels) autonomes liées à l’existence de communaux (13) et de traditions, de cultures locales transmises sans «intermédiaires artificiels», répondant aux nécessités directes d’individus intégrés dans un milieu donné. Ces activités, Illich les appelle <em>vernaculaires</em>. Dans la mesure où le développement «est un programme guidé par une conception écologiquement irréalisable du contrôle de l’homme sur la nature, et par une tentative anthropologiquement perverse de remplacer le terrain culturel, avec ses accidents heureux ou malheureux, par un milieu stérile où officient des professionnels» (14), il nuit à l’ensemble de l’humanité et, d’abord, aux plus faibles. En effet, ils sont les premiers à payer une telle logique, dans la mesure où ils se voient enlever les capacités de survie en faveur d’une intégration dans un système économique aux délices duquel ils n’auront jamais accès; ainsi la pauvreté devient-elle misère et la perte d’autonomie perte d’autarcie. En plus d’être globalement et par nature néfaste, le développement est donc aussi inéquitable, tant socialement que vis-à-vis des femmes.</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">Sous sa forme industrielle, la modernité est à la fois aporétique et déréalisante. Aporétique car, sous prétexte de libérer l’individu et l’humanité toute entière des contraintes de la nature, de la tradition, de la mort, de Dieu ou du hasard, voire du principe même de l’existence de limites, elle les vend, les voue et les soumet à la volonté de puissance, à la domination des moyens sur les fins, les amenant de ce fait à organiser confortablement leur propre destruction. Déréalisante car ce quelle permet, ce n’est pas un contrôle de l’homme sur son milieu, ou de l’individu sur la société dans laquelle il vit, en somme l’émancipation sous la forme de la fin (d’ailleurs fantasmée) des limites et des contraintes, mais bien la création d’un milieu artificiel, d’un laboratoire, d’un réel artefact clinique, isolé du monde et de l’<em>Autre</em>; un réel artefact qui emprisonne l’individu, détruit sa sociabilité comme son intériorité, le transforme en un objet, un automate seulement disponible, mobilisable. La puissance, dit Illich à la suite d’Épicure, tue la liberté; c’est pourquoi il faut y renoncer. </span><br /><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;"><strong>Notes</strong></span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(1) Ivan Illich, <em>Œuvres complètes</em>, volume1 (Fayard, 2004), p. 263.</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(2) D. Cerezuelle, <em>De l’exigence d’incarnation à la critique de la technique chez Jacques Ellul, Bernard Charbonneau et Ivan Illich</em>, in P. Troude-Chastenet (sous la direction de), <em>Jacques Ellul. Penseur sans frontière</em> (L’Esprit du Temps, 2005), p. 239.</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(3) On se référera aussi au fameux <em>Traité du sablier</em> d’Ernst Jünger.</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(4) I. Illich, <em>Œuvres complètes</em>, volume1, <em>op. cit.</em>, pp. 454-455.</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(5) <em>Ibid.</em>, p. 456.</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(6) I. Illich, <em>L’Histoire des besoins</em>, in <em>La Perte des sens</em> (Favard, 2003), pp. 71-105.</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(7) <em>Ibid.</em>, p.75.</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(8) <em>Ibid.</em>, <em>id.</em></span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(9) <em>Ibid.</em>, p.78.</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(10) I. Illich, <em>Le Travail fantôme</em>, in <em>Œuvres complètes</em>, volume 2, <em>op. cit.</em>, p. 107.</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(11) F. Partant, <em>La Fin du développement. Naissance d’une alternative ?</em> (Saint-Amant-Montrond, Babel, 1997).</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(12) I. Illich, <em>Le Travail fantôme</em>, <em>op. cit.</em>, p. 96.</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(13) Le terme provient des analyses de Karl Polanyi; il désigne, en résumé, les ressources, les lieux et les activités de survie qui ne relèvent ni de l’État ni du marché. Pour plus de précision à ce propos, voir K. Polanyi, <em>La Grande Transformation. Aux origines politiques et économiques de notre temps</em> (Gallimard, coll. NRF, 1998).</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #c0c0c0; font-size: small;">(14) I. Illich, <em>Le Travail fantôme</em>, <em>op. cit.</em>, p. 113. Dans les sociétés où le vernaculaire dominerait, «l’individu qui a choisi son indépendance et son horizon tire de ce qu’il a fait et fabrique pour son usage immédiat plus de satisfaction que ne lui en procureraient les produits fournis par des esclaves ou des machines. C’est là un type de programme culturel nécessairement modeste. Les gens vont aussi loin qu’ils le peuvent dans la voie de l’autosubsistance, produisant au mieux de leur capacité, échangeant leur excédent avec leurs voisins, se passant, dans toute la mesure du possible, des produits du travail salarié», p. 103.</span><br /><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #ff6600; font-size: medium;"><strong>L’auteur</strong></span><br /><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; color: #ff6600; font-size: small;">Frédéric Dufoing est né en 1973 à Liège, en Belgique. Philosophe et politologue de formation, il dirige, avec Frédéric Saenen, la revue <em>Jibrile</em> et a publié de nombreux articles, entretiens (avec Philippe Muray, Serge Latouche, Jacques Vergès, etc.), pamphlets, critiques et chroniques concernant – notamment – l'éthique des techniques, la pensée d'Ivan Illich et celle de Jacques Ellul. Il prépare actuellement un ouvrage consacré à l'écologisme radical. </span></h3>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Roald Amundsen
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2010-12-31:3039205
2010-12-31T00:05:00+01:00
2010-12-31T00:05:00+01:00
Roald Amundsen’s The South Pole: An Account of the Norwegian Antarctic...
<h1 class="entry-title"><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Roald Amundsen’s <em>The South Pole: An Account of the Norwegian Antarctic Expedition in the Fram, 1910–1912</em></span></strong></span></h1><div class="entry-content"><p><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0;">Alex KURTAGIC</span></strong></span></p><p><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0;">Ex: <a href="http://www.counter-currents.com/">http://www.counter-currents.com/</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><a href="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/12/amundsen_painting.jpg"><img class="alignright size-medium wp-image-7165" style="float: right;" title="amundsen_painting" src="http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/12/amundsen_painting-177x300.jpg" alt="" width="177" height="300" /></a></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Roald Amundsen</span></strong></span><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><em><a href="http://www.amazon.com/gp/product/0814706983?ie=UTF8&tag=countecurrenp-20&linkCode=as2&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=0814706983">The South Pole: An Account of the Norwegian Antarctic Expedition in the Fram, 1910–1912</a><img style="margin: 0px; border-style: none! important;" src="http://www.assoc-amazon.com/e/ir?t=countecurrenp-20&l=as2&o=1&a=0814706983" border="0" alt="" width="1" height="1" /></em></span></strong></span><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">London: Hurst & Company, 2001</span></strong></span><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">(First Published in 1912 by John Murray)</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Having <a href="http://www.counter-currents.com/2010/10/the-worst-journey-in-the-world/" target="_blank">reviewed</a> Apsley Cherry-Garrard’s account of Robert Falcon Scott’s <em>Terra Nova</em> Expedition, and having over the Yuletide read Scott’s diaries from the latter, I deemed it opportune to read Roald Amundsen’s account of his pioneering journey to the South Pole. After all, Scott and Amundsen reached the Pole within a month of each other, and this is, so to speak, the other side of the story.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">If you are not familiar with the history of Antarctic exploration, for this review to make sense you will need to know that in the year 1910 two teams of explorers, one British, lead by Scott, and the other Norwegian, led by Amundsen, set sail to Antarctica, with the aim of being the first to reach the South Pole. Both men were successful, but Amundsen arrived first and he and his team returned to their base, and then home, without incident; while Scott and his men perished on the Ross Ice Shelf during their return journey. Scott’s tent was found eight months later by a rescue party, who discovered Scott’s frozen body and those of two of his party of five, along with their diaries. Scott’s fate turned him into a tragic national hero, and, being a skilled wordsmith, it was his story that was told across the English-speaking world: his diaries underwent numerous editions and re-prints, from popular to lavishly-illustrated, and became mandatory reading for schoolchildren, until eventually his tale was made into a film in 1948, starring John Mills. Amundsen’s story, on the other hand, had a much more limited readership and is, therefore, less well known.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Scott’s and Amundsen’s accounts, however, are equally interesting, albeit for entirely different reasons. While Scott’s possesses romance and pathos, Amundsen’s is engaging on a technical level: here is where you learn how to mount a successful expedition, and get a sense of the Norwegian temperament as well.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><em>The South Pole</em> is a considerable work, spanning 800 pages in the modern reprint edition (the original edition came in two volumes). It begins with Amundsen’s preparations in Norway in 1909 and concludes with Amundsen’s disembarkation at Hobart, Tasmania, in 1912; what lies in between is more or less as detailed a relation of events as Cherry’s own, written ten years later. Amundsen’s tone and style is very different from that of the Englishmen: the 43-year-old Scott was anxious and prone to depression; the 36-year-old Cherry (writing nearly a decade after the events) was more philosophical and psychological; the 39-year-old Amundsen, by contrast, is colder, calmer, relatively detached, and prone to ironic understatement. In some ways, his tone is very similar to mine in <em>Mister</em>, except my diction and syntax are somewhat more baroque.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Amundsen arrived in Antarctica in January 1911, and established his base, Framheim, on the Ross Ice Shelf (then known as “the Barrier”), at the Bay of Whales, 803 miles away from the South Pole and 350 miles to the East of Scott’s base, in Cape Evans, Ross Island. This placed Amundsen’s base 60 miles nearer to the Pole than Scott’s – a considerable distance considering that it was to be covered without the aid of motorized transport.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><img id="media-2812388" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1939698156.jpg" alt="Amundsen111.jpg" />The shore party consisted of 97 dogs and eight humans, all Norwegian: Olav Bjaaland, Helmer Hanssen, Sverre Hassel, Oscar Wisting, Jørgen Stubberud, Hjalmar Johansen, Kristian Prestrud, and Roald Amundsen. Like Scott, they built a hut, but, unlike Scott, when the snow and drift started to cover it, Amundsen’s party allowed it to be buried, and expanded their living quarters by excavating a network caverns in the ice, where they set up their kennel and their workshops. This not only afforded them more space, but also insulated them from the elements.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">During the Winter months leading up to the polar journey, Amundsen and his team continuously optimized their equipment, testing it and refining it for the conditions on the ground. Scott’s team were doing exactly the same over at their base, of course, but it seems, from this account, that Amundsen went further, being extra meticulous and paying close attention to every detail. Boots and tents were redesigned; sledges and cases were shaved down to make them lighter; stacking, storage, and lashing techniques were perfected, and so on. In the end, Amundsen ended up with truly excellent equipment and highly efficient arrangements. For example: while Scott’s parties had to pack and unpack their sledges every time they set up camp, Amundsen’s sledges were packed in such a way that everything they needed could be retrieved without unlashing the cases or disassembling the cargo on their sledges. This was a significant advantage in an environment prone to blizzards and where temperatures are often so low that touching metal gives instant frostbite.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Amundsen had spent time observing and learning from the Inuit and possessed a thorough understanding of working with dogs. Scott, on the other hand, although the most experienced Antarctic explorer of the age and indeed a valuable source of information for Amundsen and his men, had become reluctant to use dogs due to their poor performance during the Discovery Expedition he had lead in 1901-1903, during which many of the animals visibly suffered. The problem, however, was not so much dogs in general but the choice of dogs, and Amundsen’s chosen breed of canine was better adapted for Antarctic conditions. So much so, in fact, that Amundsen eventually decided to travel by night, because his dogs preferred the colder temperatures.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">The postmortem examination of Scott’s and Amundsen’s expeditions have led experts to conclude that Amundsen’s decision to base his transport on dogs was decisive in the outcome of their respective polar journeys. Scott’s transport configuration, relying on motorized sledges, ponies, dogs, and man-hauling has been described as ‘muddled’. This is certainly the conclusion one draws from reading the accounts of the two expeditions. Amundsen’s dogs afforded him with pulling power that was up to seven times greater than Scott’s. What is more, Amundsen’s men ate the dogs along the way, in the measure that they were no longer needed because of the staged depoting of supplies for the return journey; this provided them with an additional source of fresh meat (the other was seal meat, obtained at the edge of the barrier), which they needed to stave off scurvy. Scott’s party, on the other hand, was blighted by the early failure of the motorized sledges and the poor performance of the ponies. Although he and his men ate the ponies, they relied heavily – and once on the plateau exclusively – on man-hauling. Man-hauling is far more strenuous than skiing, like Amundsen’s men did, and this soon led to a deterioration in Scott’s party’s physical condition.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><img id="media-2812390" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1775831727.jpg" alt="Amundsen_llega_al_Polo_Sur.jpg" />This takes us to the diet. Scott’s understanding of a polar explorer’s nutritional requirements was the best that could be expected from the Edwardian era, so he cannot be blamed for having had inadequate provisions. Indeed, having learned from his failed bid for the Pole in 1902 and from <a href="http://www.toqonline.com/2009/12/shackletons-forgotten-men/">Shackleton</a>’s own failure in 1909 (in both cases the men starved and developed scurvy), Scott paid close attention to nutrition and worked closely with manufacturers to obtain specially-formulated food supplies. Moreover, Scott also had the Winter party (Cherry, Edward Wilson, and Henry Bowers) experiment with proportions during their journey to Cape Crozier to secure Emperor penguin eggs. Yet, the fact remains that, in terms of its energy content, his diet of pemmican, biscuits, chocolate, butter, sugar, and tea fell well short of what was needed. Ranulph Fiennes and Mike Stroud, the first explorers ever to achieve the unsupported (you-carry-everything) crossing of the Antarctic, found their caloric consumption averaging 8,000 calories a day, and sometimes spiking at over 11,500 calories a day. The Scott team’s intake was around 4,000, and the result was, inevitably, starvation, cold, and frostbites. Worse still, lack of vitamin C, the primary cause of scurvy, caused wounds to heal very slowly, a situation that eventually led to the breakdown and death of 37-year-old Petty Officer Edgar Evans in Scott’s South Polar party. Amundsen’s men had an abundant supply of fresh meat, coming from dog and seals, as well as the typically Scandinavian wholegrain bread, whortleberries, and jam, so they were very well supplied of vitamin C. With a lower caloric consumption (typically at 5,000 calories a day), they were very well fed throughout their journey, and Amundsen was able to progressively increase rations well beyond requirements. As a result, Amundsen’s men remained strong, staved off scurvy, and suffered no frostbites.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Scott blamed the failure of his expedition on poor weather and bad luck. Amundsen, who greatly respected Scott, says in the present volume, written before he learnt of Scott’s fate:</span></strong></p><p style="padding-left: 30px;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">I may say that this is the greatest factor — the way in which the expedition is equipped — the way in which every difficulty is foreseen, and precautions taken for meeting or avoiding it. Victory awaits him who has everything in order — luck, people call it. Defeat is certain for him who has neglected to take the necessary precautions in time; this is called bad luck.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">It would be too harsh to say this applied to Scott, because Amundsen did, after all, enjoy relatively good weather (he even eventually dispensed with the very warm fur outfits we see in the photographs), whereas unseasonably low temperatures and harsh conditions hit Scott’s party during the return journey across the Ross Ice Shelf. (Remember this is a huge geographical feature: a platform, hundreds of miles long, comprised entirely of iron-hard ice up to half a mile deep, flat (except near land) in every direction as far as the eye can see – it is so large that it has its own weather system.) Similarly, on their approach to the Pole, Scott’s team had found conditions on the plateau, particularly after 87°S, especially severe, with bitter head-on winds, rock-hard <em>sastrugi</em>, and snow frozen into hard, abrasive crystals – this made pulling sledges especially difficult. Imagine pulling 200 lb sledges on sandpaper, day after day, week after week, with 50-70 degrees of frost, eating less than half what you need. It must be remembered, at the same time, that the Antarctic was for most part <em>terra incognita</em>: Scott’s furthest South in the Discovery Expedition was 82°17′S, a latitude located on the Ross Ice Shelf; Shackleton’s 88°23′S, somewhere on the plateau; no one knew what the South Pole looked like or what they would find there, and Scott only had Shackleton’s verbal account of the conditions on the Beardmore Glacier and Antarctic plateau to go by. Today we know that the continent, approximately the size of Europe and once located on the Earth’s equator, is under a sheet of ice several kilometers deep; that the ice covers 98% of its surface; that the plateau, extending a thousand kilometers, is nearly 10,000 feet above sea level; that there are mountain ranges and nunataks in its more Northernly latitudes; and much more. Also today there is an enormous American-run research station on the South Pole, as well as dozens of stations spread across the continent; we have radio and satellite communications, high resolution imaging, mountains of very detailed data; we also have aeroplanes and motor vehicles able to operate in the Antarctic airspace and terrain. None of this existed in 1911. Much of the nutritional, meteorological, and glaciological knowledge we have today was discovered decades later. The early explorers were doing truly pioneering work on a landscape as mysterious and as alien as another planet.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">It is interesting to note that both Amundsen and Scott were quite surprised to find themselves descending as they approached the South Pole. Indeed, once past the glaciers that give access to the Antarctic plateau from the Ross Ice Shelf, the Pole is hundreds of feet below the plateau summit on that side of the continent.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><img id="media-2812394" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2202100495.jpg" alt="Amundsen222.jpg" />Amundsen’s original ambition had been to conquer the <em>North</em> Pole. For most of his life, he tells us, he had been fascinated by the far North. That he turned South owed to his being beaten to the North Pole by the American explorers Fredrick Cook (in 1908) and Robert Peary (in 1909), who made independent claims. Therefore, upon reaching the South Pole, Amundsen experienced mixed feelings: he says that it did not feel to him like the accomplishment of his life’s ambition. All the same, aware of the controversies surrounding Cook’s and Peary’s polar claims, he determined to make absolutely certain that he had indeed reached the geographical South Pole, and spent several days taking measurements with a variety of instruments within a chosen radius. He named his South Pole station Polheim. There he left a small tent with a letter for Scott to deliver to the King Haakon VII of Norway, as proof and testimony of his accomplishment in the event he failed to return to base safely.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">As it happens, subsequent evaluations of the Polar party’s astronomical observations show that Amundsen never stood on the actual geographical Pole. Polheim’s position was determined to be somewhere between 89°57’S and 89°59’S, and probably 89°58’5’’ – no further than six miles and no nearer than one and a half miles from 90°S. However, Bjaaland and Hanssen, during the course of their measurements, walked between 400 and 600 meters away from the Pole, and possibly a few hundred meters or less. Scott, arriving a month later, did not manage to stand on the actual Pole either. This, however, was the best that could be done with the instruments available at the time.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Amundsen’s success resulted not only from his careful planning and good fortune, but also from his having set the single goal of reaching the South Pole. Comparatively little science was done on the field, as a result, although geological samples were brought back, both from Amundsen’s Polar party as well as Kristian Pestrud’s Kind Edward VII Land’s party, and meteorological and oceanographical studies were conducted. Scott’s expedition, by contrast, was primarily a scientific expedition, and was outfitted accordingly. It was certainly not designed for a race. Conquering the Pole was important in as much as the expedition’s success or failure was to be judged by the press and the numerous private sponsors on that basis: a hundred years ago, the whole enterprise of polar exploration was fiercely nationalistic in character, in marked contrast to the internationalist character of Antarctic research since the signing of the Antarctic Treaty of 1959.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Scott found out about Amundsen’s plans while on route to the Antarctic. Needless to say that this caused a great deal of anger, particularly as Amundsen had kept his plans secret until he was well on his way. Scott’s men obviously hoped that Amundsen would be having a rough time on his side of the barrier (indeed, he experienced lower temperatures, but, on the other hand, he enjoyed fewer blizzards). Yet, when the Englishmen aboard the <em>Terra Nova</em> paid a visit to the Norwegians at Framheim, they quite naturally had a number of questions but were otherwise cordial. They all took it like the soldiers a number of them were.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">It is inspiring to read the accounts from the heroic era of Antarctic exploration. They highlight the most admirable qualities of European man, and serve as an example to modern generations in times when men of the caliber we encounter in these tales have (apparently) become rare. Enthusiasts have noted the marked difference in tone between the books written by explorers Fiennes and Stroud in the early 1990s, and the books and diaries written by Scott, Amundsen, and Douglas Mawson a hundred years ago: the latter, they say, come across as far more stoic, far harder, and able to write poetically about the hostile Antarctic environment even in the most adverse of situations. This perhaps not surprising when one considers that European civilization was at its zenith in terms of power and confidence in the years immediately preceding the Great War. I think truly hard men still exist, but sensibilities have obviously changed, perhaps because of the outcome of two great European civil wars, perhaps because the equality-obsessed modern culture encourages men to adopt feminine qualities in the same measure that it encourages women to adopt masculine ones. Whatever the reasons, this type of literature is most edifying and a healthy antidote to all the whining, fretting, and apologizing – not to mention in-your-face fruitiness from certain quarters – that has become so prevalent in recent decades.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><em>The South Pole</em> is not as intimidating as it might at first appear: there are numerous photographs and the print is quite large, so a fast reader can whiz through this tome at the speed of light, if he or she so wishes. In addition, it is not all Amundsen’s narrative: the last 300 pages consist of Kristian Pestrud’s account of his journey to King Edward VII’s land; first lieutenant Thorvald Nilsen’s account of the voyage of the <em>Fram</em>; and scientific summaries dealing with the geology, oceanography, meteorology, and the astronomical observations at the Pole. Pestrud’s and Nilsen’s contributions are also written in a tone of ironic detachment, blending formality with humor, which suggests to me, having met and dealt with Norwegians over the years, that this might be characteristic of the Norwegian temperament.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">There is certainly more to Antarctic literature than conspiracy theories about Zeta Reticulans and Nazi UFOs.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><em>TOQ Online, <abbr title="2010-03-03T00:02:44-0500">March 3, 2010</abbr></em></span></strong></p><!-- AddThis Button BEGIN --><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><script type="text/javascript"></script></span></strong></div>
Ratatosk
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Arno Breker & the Pursuit of Perfection
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2010-12-30T00:05:00+01:00
2010-12-30T00:05:00+01:00
Zeus Hangs Hera at the World’s Edge: Arno Breker & the...
<h1 class="entry-title"><p style="text-align: center;"><img id="media-2812370" style="margin: 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/654162746.jpg" alt="Breker_ApolloAndDaphne.jpg" /></p><span style="font-size: x-large; color: #c0c0c0; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Zeus Hangs Hera at the World’s Edge:</strong></span><br /><span style="font-size: x-large; color: #c0c0c0; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Arno Breker <em>&</em> the Pursuit of Perfection</strong></span></h1><!-- .entry-meta --><div class="entry-content"><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Jonathan BOWDEN</span></span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Ex: <a href="http://www.counter-currents.com/">http://www.counter-currents.com/</a></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Arno Breker (1900–1991) was the leading proponent of the neo-classical school in the twentieth century, but he was not alone by any stretch of the imagination. If we gaze upon a great retinue of his figurines, which can be seen assembled in the <em>Studio at Jackesbruch</em> (1941), then we can observe images such as <em>Torso with Raised Arms</em> (1929), the <em>Judgment of Paris</em>, <em>St. Mathew </em>(1927), and <em>La Force</em> (1939). All of these are taken from the on-line museum and linkage which is available at:</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><a href="http://ilovefiguresculpture.com/masters/german/breker/breker.htm" target="_blank">http://ilovefiguresculpture.com/masters/german/breker/breker.htm</a></span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">The real point to make is that these are dynamic pieces which accord with over three thousand years of Western effort. They are not old-fashioned, Reactionary, bombastic, “facsimiles of previous glories,” mere copies or the pseudo-classicism of authoritarian governments in the twentieth century (as is usually declared to be the case). Joseph Stalin approached Breker after the Second European Civil War (1939–1945) in order to explore the possibility for commissions, but insisted that they involved castings which were fully clothed. At first sight, this was an odd piece of Soviet prudery — but, in fact, politicians as diverse as John Ashcroft (Bush’s top legal officer) and Tony Blair refused to be photographed anywhere near classical statuary for fear that any proximity to nudity (without Naturism) might lead to their tabloid down-fall.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><img id="media-2812372" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3073870894.jpg" alt="breker2.jpg" />All of Breker’s pieces have precedents in the ancient world, but this has to be understood in an active rather than a passive or re-directed way. If we think of the Hellenism which Alexander’s all-conquering armies inspired deep into Asia Minor (and beyond), then pieces like the<em> Laocoön</em> at the Vatican or the full-nude portrait of <em>Demetrius the First</em> of Syria, whose modelling recalls Lysippus’ handling, are definite precursors. (This latter piece is in the National Museum in Rome.) Yet Breker’s work is quite varied, in that it contains archaic, semi-brutalist, unshorn, martial relief and post-Cycladic material. There is also the resolution of an inner tension leading to a Stoic calm, or a heroic and semi-religious rest, that recalls the Mannerist art of the sixteenth century. Certain commentators, desperate for some sort of affiliation to modernism in order to “save” Breker, speak loosely of Expressionist sub-plots. This is quite clearly going too far — but it does draw attention to one thing . . . namely, that many of these sculptures indicate an achievement of power, a rest or beatitude after turmoil. They are indicative of Hemingway’s definition of athletic beauty — that is to say, <em>grace under pressure </em>or a form of same.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">This is quite clearly missed by the well-known <a href="http://deliandiver.org/2010/10/andre-muller-arno-breker-the-monumental-is-my-sickness.html" target="_blank">interview</a> between Breker and Andre Muller in 1979 in which a Rottweiler of the German press (of his era) attempts to spear Breker with post-war guilt. Indeed, at one dramatic moment in the dialogue between them, Muller almost breaks down and accuses Breker of producing necrophile masterpieces or anti-art (sic). What he means by this is that Breker is artistically glorifying in war, slaughter, and death. As a Roman Catholic teacher of acting once remarked to me, concerning the poetry of Gottfried Benn, it begins with poetry and ends in slaughter. Yet the answer to this ethical ‘plaint is <em>that it was ever so</em>. Artistic works have always celebrated the soldierly virtues, the martial side of the state and its prowess, and all of the triumphalist sculpture on the Allied side (American, Soviet, Resistance-oriented in France, etc. . . .) does just that. As Wyndham Lewis once remarked in <em>The Art of Being Ruled</em>, the price of civility in a cultivated dictatorship (he was thinking of Mussolini’s Italy) might well be the provision of an occasional Gladiator in pastel . . . so that one could be free from communist turmoil, on the one hand, and able to continue one’s work in serenity, on the other. Doesn’t Hermann Broch’s great post-modern work, <em>The Death of Virgil</em>, which dips in and out of Virgil’s consciousness as he dies, rather like music, not speculate on his subservience to the Caesars and his pained confusion about whether the <em><em><em><em>Aeneid</em></em></em> </em>should be destroyed? It survived intact.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Nonetheless, the interview provides a fascinating crucible for the clash of twentieth century ideas in more ways than one. At one point Muller’s diction resembles a piece of dialogue from a play by Samuel Beckett (say <em>End-Game </em>or <em>Fin de Partie</em>); maybe the stream-of-consciousness of the two tramps in <em>Waiting for Godot</em>. For, whether it’s Vladimir or Estragon, they might well sound like Muller in this following exchange. Muller indicates that his view of Man is broken, crepuscular, defeated, incomplete and misapplied — he congenitally distrusts all idealism, in other words. Mankind is dung — according to Muller — and coprophagy the only viable option. Breker, however, is of a fundamentally optimistic bent. He avers that the future is still before us, his Idealism in relation to Man remains unbroken and that a stratospheric take-off into the future remains a possibility (albeit a distant one at the present juncture).</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><img id="media-2812374" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3962955147.jpg" alt="brekerhumilite.jpg" />Another interesting exchange between Muller and Breker in this interview concerns the <em><em><em><em>Shoah</em></em></em></em>. (It is important to realise that this highly-charged chat is not an exercise in reminiscence. It concerns the morality of revolutionary events in Europe and their aftermath.) By any stretch, Breker declares himself to be a believer and that the criminal death through <em>a priori</em> malice of anyone, particularly due to their ethnicity, is wrong. At first sight this appears to be an unremarkable statement. A bland summation would infer that the neo-classicist was a believer in Christian ethics, et cetera. . . . Yet, viewed again through a different premise, something much more revolutionary emerges. Breker declares himself to be a “believer” (that is to say, an “exterminationist” to use the vocabulary of Alexander Baron); yet even to affirm this is to admit the possibility of negation or revision (itself a criminal offense in the new Germany). For the most part contemporary opinion mongers don’t declare that they believe in Global warming, the moon shot, or the link between HIV and AIDS — they merely affirm that no “sane” person doubts it.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Similarly, even Muller raises the differentiation in Breker’s work over time. This is particularly so after the twin crises of 1945 and 1918 and the fact that these were the twin Golgothas in the European sensibility — both of them taking place, almost as threnodies, after the end of European Civil Wars. Germany and its allies taking the role of the Confederacy on both occasions, as it were. Immediately after the War — and amid the <em><em><em><em>kaos</em></em></em></em> of defeat and “Peace” — Breker produced <em>St. Sebastien</em> in 1948, <em>St. George</em> (as a partial relief) in 1952, and the more reconstituted <em>St. Christopher</em> in 1957. (One takes on board — for all sculptors — the fact that the Church is a valuable source of commissions in stone during troubled times.) All of this led to a celebration of re-birth and the German economic miracle of recovery in his unrealized <em>Resurrection</em> (1969) which was a sketch or maquette to the post-war Chancellor Adenauer. <em>Saint Sebastien</em> is interesting in its semi-relief quality which is the nearest that Breker ever comes to a defeated hero or — quite possibly — the mortality which lurks in victory’s strife. Interestingly enough, a large number of aesthetic crucifixions were produced around the middle of the twentieth century. One thinks (in particular) of Buffet’s post-Christian and existential <em>Pieta</em>, Minton’s painting in the ‘fifties about the Roman soldiery, post-Golgotha, playing dice for Christ’s robes, or Bacon’s screaming triptych in 1947; never mind Graham Sutherland’s reconstitution of Coventry Cathedral (completely gutted by German bombing); and an interesting example of an East German crucifixion.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">This is a fascinating addendum to Breker’s career — the continuation of neo-classicism, albeit filtered through socialist realism, in East Germany from 1946–1987. An interesting range of statuary was produced in a lower key — a significant amount of it not just keyed to Party or bureaucratic purposes. In the main, it strikes one as a slightly crabbed, cramped, more restricted, mildly cruder and more “proletarianized” version of Breker and Kolbe. But some decisive and significant work (completely devalued by contemporary critics) was done by Gustav Seitz, Walter Arnold, Heinrich Apel, Bernd Gobel, Werner Stotzer, Siegfried Schreiber, and Fritz Cremer. His crucifixion in the late ‘forties has a kinship (to my mind) with some of Elisabeth Frink’s pieces — it remains a neo-classic form whilst edging close to elements of modernist sculpture in its chthonian power and deliberate primitivism. A part of the post-maquette or stages of building up the Form remains in the final physiology, just like Frink’s <em>Christian Martyrs</em> for public display. Perhaps this was the nearest a three-dimensional artist could get to the realization of religious sacrifice (tragedy) in a communist state.</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Anyway, and to bring this essay to a close, one of the greatest mistakes made today is the belief that the Modern and the Classic are counterposed, alienated from one another, counter-propositional and antagonistic. The Art of the last century and a half is an enormous subject (it’s true) yet Arno Breker is one of the great Modern artists. One can — as the anti-humanist art collector Bill Hopkins once remarked — be steeped both in the Classic and the Modern. Living neo-classicism is a genuine contemporary tradition (post Malliol and Rodin) because photography can never replace three-dimensionality in form or focus. Above all, perhaps it’s important to make clear that Breker’s work represents extreme heroic Idealism . . . it is the fantastication of Man as he begins to transcend the Human state. In some respects, his work is a way-station towards the Superman or Ultra-humanite. This remains one of the many reasons why it sticks in the gullet of so many liberal critics!</span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">One will not necessarily reassure them by stating that Breker’s monumental sculptures during his phase of Nazi Art were modeled (amongst other things) on the Athena Parthenos. The original was over forty feet high, came constructed in ivory and gold, and was made during the years 447–439 approximately. (The years relate to Before the Common Era, of course.) The Goddess is fully armoured — having been born whole as a warrior-woman from Zeus’ head. There may be Justice but no pity. A winged figure of Victory alights on her right-hand; while the left grasps a shield around which a serpent (knowledge) writhes aplenty. A re-working can be seen in John Barron’s <em>Greek Sculpture</em> (1965), but perhaps the best thing to say is that the heroic sculptor of Man’s form, Steven Mallory, in Ayn Rand’s Romance <em>The Fountainhead</em> is clearly based on Thorak: Breker’s great rival. Yet the “gold in the furnace” producer of a <em>Young Woman with Cloth</em> (1977) remains to be discovered by those tens of thousands of Western art students who have never heard of him . . . or are discouraged from finding out.</span></strong></span></p><!-- AddThis Button BEGIN --><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><script type="text/javascript"></script></span></strong></span></div>
Ratatosk
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In Memoriam - Dernière vision de Jean Parvulesco
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2010-12-27:3040849
2010-12-27T00:15:00+01:00
2010-12-27T00:15:00+01:00
In Memoriam Dernière vision de Jean Parvulesco par Nicolas...
<div class="h1"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;">In Memoriam</span></div><div class="h2"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;">Dernière vision de Jean Parvulesco</span></div><div class="h5"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0; font-size: small;"> </span></div><div class="h5"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0; font-size: large;">par Nicolas Bonnal</span></div><div class="h5"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0; font-size: large;"> </span></div><div class="h5"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0; font-size: large;">Ex: <a href="http://www.france-courtoise.info/">http://www.france-courtoise.info/</a></span></div><span style="font-family: trebuchet ms,geneva; font-size: large;"><img src="http://www.france-courtoise.info/blog/img/10/12/JeanParvulesco1.jpg" border="0" alt="" hspace="0" vspace="5" width="400" height="300" /> </span><p><span style="color: #c0c0c0; font-size: small;"><strong><span style="font-family: Times; color: #009900; font-size: large;">J</span>’ai pu le revoir peu avant sa disparition, avec ma femme Tatiana, que je voulais lui présenter. Je joins ici nos photos communes, les seules que nous n’ayons jamais faites ensemble d’ailleurs. Il nous a reçu dans son légendaire, bel et discret appartement du boulevard Suchet, situé au bout du monde parisien, tout près de cet énigmatique Ranelagh dont il parlait si bien. D’habitude je l’écoutais conspirer planétairement à la Rotonde, tout près de cette Muette où jadis chassaient nos rois. Il nous a offert une tarte aux figues, fruit symbolique s’il en fût, une bonne bouteille de vin blanc qui siège en bonne place dans nos mémoires maintenant. Nous avons aussi absorbé quelques citrons et même une bonne eau minérale gazeuse. Il faisait beau dans ce bout du monde parisien, et nous avons eu bien du mal à le quitter.</strong></span></p><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-size: small;">Il s’est montré très affable, sensible, amical, évoquant un ou deux amis évanouis, l’orthodoxie, l’avenir de l’Europe, qui dépend tellement de Poutine. Il m’a épargné tous les messages gnostiques et géopolitiques qui l’ont rendu célèbre dans le monde entier auprès d’une clique d’initiés nippons, chiliens ou italiens, et nous sommes restés assez silencieux. Je lui ai confirmé que dans la biographie remarquable d’Antoine de Baecque consacrée à Godard, il figure en bonne place, comme cinéphile roumain décalé et inspirateur du grand passage de <em>Melville</em>. Jean Parvulesco, prophète du nihilisme contemporain et de la fin de la guerre des sexes, remportée par les femmes, celles des Vuitton, du portable et des pensions élémentaires.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-size: small;"><a name="suite"></a></span></strong></p><div class="h3"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-size: small;"><sub>*</sub><sup>*</sup><sub>*</sub></span></strong></div><strong><span style="color: #c0c0c0; font-size: small;"><img src="http://www.france-courtoise.info/blog/img/10/12/JeanParvulesco2.jpg" border="0" alt="" hspace="0" vspace="5" width="400" height="300" /> </span></strong><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-size: small;">Malade depuis des années, avec une maladie qui frappe au choix les yeux ou les jambes - lui aura souffert des jambes comme le roi pêcheur dont il est comme l’émanation -, Jean Parvulesco garde son aura de chercheur et d’écrivain des énigmes. Jusqu’au bout il reste ce personnage de fiction génialement mis en scène par Godard, un homme à facettes et à placards secrets. Un homme de l’être, au sens heideggérien, un personnage de roman qui joue le rôle d’un écrivain métaphysicien et comploteur devant les ténèbres béantes du parisianisme agonisant. Ses derniers livres sont d’ailleurs remarquablement denses et bien écrits, et enfin convenablement présentés et corrigés par son éditeur, le montrent plus sensible que jamais à la conspiration des paysages notamment parisiens, à la psychogéographie initiatique parisienne.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-size: small;">Il a toujours espéré. Quelque chose. Mais après moi, il a compris qu’il n’y a pas de retour, que les ténèbres, les <em>qlipoths</em> ou écorces mortes de la kabbale - les enveloppes, les <em>pods</em> de la science-fiction cauchemardesques ou de la technologie de la communication - sont passées. Nous traversons le désert de la post-apocalypse, cela va prendre encore du temps, et bouffer notre espace. Paris désert gagné par la conspiration des atroces maîtres carrés ? Du reste son épouse devra quitter l’appartement qu’il devait à Eric Rohmer, son ami de toujours décédé peu avant. Il nous faudra veiller sur elle. Paris nié par ses prix, effacé par nos maîtres, privé de pauvres, privé d’artistes, privé de présences réelles. Et soumis cette fois à la domination sans partage du Capital et de son enfant le néant.</span></strong></p><div class="h3"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-size: small;"><sub>*</sub><sup>*</sup><sub>*</sub></span></strong></div><strong><span style="color: #c0c0c0; font-size: small;"><img src="http://www.france-courtoise.info/blog/img/10/12/JeanParvulesco3.jpg" border="0" alt="" hspace="0" vspace="5" width="400" height="300" /> </span></strong><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-size: small;">J’ai fini par l’aimer comme un très bon ami ou comme mon oncle chartreux, un peu aussi à la manière de Serge de Beketch. Au-delà des conspirations des noces polaires, des noces rouges, des états galactiques et de l’Ecosse subversive, il y a un être humain, un confident, un presque père. C’est comme cela aussi que l’on devient chrétien, n’est-ce pas ?</span></strong></p><div class="h3"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-size: small;"><sub>*</sub><sup>*</sup><sub>*</sub></span></strong></div><strong><span style="color: #c0c0c0; font-size: small;"><img src="http://www.france-courtoise.info/blog/img/10/12/JeanParvulesco4.jpg" border="0" alt="" hspace="0" vspace="5" width="400" height="300" /> </span></strong><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-size: small;">Nous avons descendu le splendide escalier de son immeuble art-déco, qui évoque notre dernière grande époque, ce premier tiers du vingtième siècle oublié maintenant. Nous sommes repartis dans la nuit d’octobre, avons mis un temps infini à quitter son quartier, ce seizième du bout du monde, si proche d’ailleurs de Radio Courtoisie, pays où l’on n’arrive jamais, d’où l’on ne repart pas plus. Peu de temps après j’ai commencé mon roman comique et ésotérique, le premier en dix ans, intitulé les <em>Maîtres carrés</em>, que l’on pourra lire en ligne sur le site de Serge de Beketch, <a href="http://www.france-courtoise.info/" target="_top"><span style="color: #009900;">la France-courtoise.info</span></a>. Il y tient le rôle héroïque et décalé de l’initiateur et du conspirateur qu’il est resté depuis qu’il est trépassé, au sens littéral et donc initiatique du terme. Jean, nous pensons, donc nous vous suivons.</span></strong></p>
Ratatosk
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Jean Parvulesco nei cieli
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2010-11-25:3002597
2010-11-25T18:12:21+01:00
2010-11-25T18:12:21+01:00
« Tutti gli anni la stessa solfa Noi credevamo… oltre “la...
<div class="navigation"><div class="alignleft"><p style="text-align: center;"><img id="media-2767026" style="margin: 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1885178208.png" alt="parvulesco.png" /></p><span style="font-size: large; color: #ff6600; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong>« <a href="http://centrostudinadir.org/2010/11/25/tutti-gli-anni-la-stessa-solfa/">Tutti gli anni la stessa solfa</a></strong></span></div><div class="alignright"><span style="font-size: large; color: #ff6600; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><a href="http://centrostudinadir.org/2010/11/25/noi-credevamo%e2%80%a6-oltre-%e2%80%9cla-normalita-della-politica%e2%80%9d/">Noi credevamo… oltre “la normalità della politica”</a> »</strong></span></div></div><div class="post-9426 post type-post status-publish format-default hentry category-culturamusica-darea category-cuori-neri"><h2 id="post-9426"><span style="font-size: xx-large; color: #c0c0c0; font-family: arial black,avant garde;"><strong><a title="Link permanente a Jean Parvulesco nei cieli" rel="bookmark" href="http://centrostudinadir.org/2010/11/25/jean-parvulesco-nei-cieli/">Jean Parvulesco nei cieli</a></strong></span></h2><p><span style="font-size: medium; color: #c0c0c0; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Ex: <a href="http://centrostudinadir.org/">http://centrostudinadir.org/</a></strong></span></p><div class="entrytext"><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: small;"><script src="http://s0.wp.com/wp-content/plugins/adverts/adsense.js?m=1286132852g&1" type="text/javascript"></script></span></strong></span><table><tbody><tr><td valign="top"><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Jean Parvulesco nacque in Valachia, Romania, nel 1929.</span></strong></span><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Nel 1948, non ancora ventenne, questo grande ammiratore di Codreanu sfuggì il comunismo attraversando il Danubio a nuoto. Fu catturato in Jugolsavia dove rimase prigioniero per due anni in un campo di lavoro prima di raggiungere Parigi nel 1950.</span></strong></span><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Si legò ad alcune componenti golliste ma sostenne l’Oas e collaborò con la Nouvelle Droite del Grece. Amico di Raymond Abélio, di Aurora Cornu, di Louis Powell, questo guenoniano che conobbe Ava Gardner, Carole Bouquet e tante altre belle donne, dialogò con Martin Heidegger, Ezra Pound, Julius Evola e fu amico di cuore di Guido Giannettini.</span></strong></span><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Giornalista, politico, metafisico, mistico, Parvulesco ha lasciato un’impressionante mole di romanzi intrisi di mistero – esistenziale ma anche cosmico e simbolico – i cui personaggi oscillano tra il meraviglioso e l’autobiografico.</span></strong></span><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Tanto che fu notato e ammirato da registi francesi di primo piano quali Eric Rohmer, Jean-Luc Godard o Barbet Schroeder. In “A bout de souffle” Goddard fece impersonare il vero Parvulesco dall’attore Jean-Pierre Melville.</span></strong></span><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Per l’occasione, Parvulesco, alla domanda su quali fossero le sue ambizioni, replicò: “diventare immortale e poi morire”.</span></strong></span><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Nell’ultima uscita pubblica, in studio televisivo lo scorso giugno, ostentò invece uno straordinario silenzio.</span></strong></span><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Era evidentemente pronto all’ultimo passaggio e all’immortalità e decise di lasciarci il segnale più rumoroso e incisivo: il silenzio appunto.</span></strong></span><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Nel suo ultimo libro, Un retour en Colchide, appena pubblicato dalla Guy Trédaniel, scrisse “non siamo noi che decidiamo l’ora. Io faccio quel che posso ma non so se sarò presto costretto ad abdicare. D’altronde ho l’impressione che il momento della fine stia sopraggiungendo”.</span></strong></span><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">E’ asceso ai cieli la sera di domenica nella sua Parigi.</span></strong></span></p></td></tr></tbody></table><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><em>Gabriele Adinolfi</em></span></strong></span></p></div></div>
Ratatosk
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Jean Parvulesco ou la conspiration permanente - In memoriam Jean Parvulesco
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2010-11-24:3000704
2010-11-24T11:48:00+01:00
2010-11-24T11:48:00+01:00
Christopher Gérard - http://archaion.hautetfort.com/ Jean...
<h3 id="p1" style="text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Christopher Gérard - <a href="http://archaion.hautetfort.com/">http://archaion.hautetfort.com/</a></strong></span></h3><h3 style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; color: #c0c0c0; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Jean Parvulesco ou la conspiration permanente</strong></span></h3><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: x-large; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE">In memoriam </span><span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><span style="font-size: x-large;">Jean Parvulesco</span> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><span style="font-size: medium; color: #ff6600; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em><span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE">Vous allez nous manquer, vieux conspirateur!</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><span style="font-size: medium; color: #ff6600; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em><span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE">Sit tibi terra levis</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><span style="font-size: medium; color: #ff6600; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em><span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"> </span></em></span><span style="font-size: medium; color: #ff6600; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">"Notre solitude est la solitude des ténèbres finales" </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><img id="media-2764866" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2136166874.jpg" alt="JPmanteau.jpg" />Nous retrouvant il y a peu dans son pigeonnier du XVIème, un spritz à la main, nous refaisons l'Empire, et le voici qui s'exclame: "je suis un conjuré depuis… 1945". Tout est dit de cet écrivain énigmatique (près de quarante volumes publiés, et toujours clandestin comme en 62) qui, livre après livre, creuse le même sillon pourpre, celui du gaullisme de la Forêt Noire, un gaullisme mâtiné de tantrisme et de géopolitique eurasienne. L'homme a connu Heidegger et Pound; il a fréquenté l'amiral Dönitz (après le 8 mai 45, semble-t-il) et Maurice Ronet; il a été l'ami et le confident d'Abellio et du regretté Dominique de Roux. Godard l'a fait apparaître dans <em>A bout de souffle</em> sous les traits de Melville, Rohmer lui a donné un rôle dans <em>L'arbre, le maire et la médiathèque.<span style="font-style: normal;"> De</span><span style="font-style: normal;"> son perchoir, le Prêtre Jean reste en contact avec les activistes des profondeurs, de Moscou à Buenos Aires. Mieux, il suit à la trace les écrivains secrets d'aujourd'hui, la fine fleur de l'underground: Dupré, d'Urance, Mata, Bordes, Novac, Mourlet, Marmin et quelques autres rôdeurs. </span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;">Deux livres imposants marquent son retour sur la scène, un roman, <em>Un Retour en Colchide</em>, et un recueil d'essais, <em>La Confirmation boréale</em>. Deux aérolithes que nous devons au courage d'éditeurs qu'il convient de saluer. La démarche de Jean Parvulesco peut se définir comme suit: <em>irrationalité dogmatique</em>. Roman de cape et d'épée, journal intime, programme d'action révolutionnaire: le Prêtre Jean mêle le tout pour révéler ses intuitions et poursuive le combat contre "le gouffre noir de l'aliénation ". Comprenne qui devra.</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;">Que faire des sept cents cinquante pages qu'il lance parmi nous comme des grenades à l'assaut? En parler? Difficile, même si Michel d'Urance nous propose une pénétrante préface au <em>Retour en Colchide</em>. Les lire en sirotant un pur malt. Retrouver Vladimir Dimitrijevic et le "sous-sol conspiratif de la rue Férou" en rêvant à la revanche de Nicolas II. Se rendre compte à quel point L'Age d'Homme est une oasis dans un milieu éditorial où toute œuvre non subalterne est impitoyablement neutralisée. Comprendre le message subversif de <em>L'Anglaise et le Duc,</em> de <em>L'Astrée</em>, précieux chefs d'œuvre de son ami Eric Rohmer. Imaginer la résurgence du bloc continental et l'avènement de l'impensable. Repérer les arrière-pensées des théoriciens du meurtre du père. Divaguer sur la conversion du monde orthodoxe à un catholicisme hyperboréen. Oser dire que l'Islam, en tout cas dans sa version exotérique, constitue "le danger absolu, le danger de l'extinction finale de tout ce qui a fait et fait encore l'Histoire européenne du monde, depuis Rome jusqu'à nos jours". Rome, justement, celle que Parvulesco arpentait la nuit après ses visites à Julius Evola. Mémoriser quelques citations, dont celle-ci, de H. Carossa: "cacher et conserver, c'est aux sombres époques le seul office sacré". Invoquer l'Archange Michel, vainqueur des ténèbres, afin qu'il nous guide sur le sentier de l'Etre, le "sentier aryen".</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><em><span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE">Allez, le missile est tiré.</span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;">Christopher Gérard</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;">Jean Parvulesco, <em>La Confirmation boréale. Investigations</em>, Alexipharmaque, 396 p., 27 euros. Et <em>Un Retour en Colchide</em>, Trédaniel, 356 p., 23 euros.</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><em><span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE">Qui était donc Jean Parvulesco?</span></em></p><p style="text-align: left;"><span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><p style="text-align: left;"><span lang="FR" xml:lang="FR">Etrange et attachant personnage que cet écrivain mythiquement né à Lisieux en 1929, compatriote d'Eliade, ami d'Abellio (voir son essai <em>Le Soleil rouge de Raymond Abellio</em>, Ed. Trédaniel) comme de Dominique de Roux, lecteur de Bloy, Meyrink, Lovecraft. De Jean Parvulesco un expert en clandestinité tel que Guy Dupré a pu écrire qu’il témoignait de "l'entrée du tantrisme en littérature". Et en effet, chacun des romans de Jean Parvulesco peut aussi être lu comme un rituel de haute magie. C'est dire si l'œuvre reste dans l'ombre, d'autant que son auteur ne mâche pas ses mots sur notre présente déréliction. A ses vaticinations qui prédisent sans trembler un cataclysme purificateur Parvulesco ajoute des visions géopolitiques d'une troublante acuité. Avec une habileté démoniaque, l'écrivain passe d'un registre à l'autre, tantôt aux lisières du burlesque (camouflage?), tantôt prophétique - et toujours servi par une écriture hypnagogique.</span></p></span></p><p style="text-align: left;"><span lang="FR" xml:lang="FR"><img id="media-2764868" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/838205788.jpg" alt="050-LES-BLAH_i.jpg" />Eternel conjuré, Jean Parvulesco est surtout un infatigable travailleur: il signe aujourd'hui son dixième roman depuis 1978, parmi lesquels le mythique <em>Les Mystères de la Villa Atlantis</em> (L'Age d'Homme), qui, avec tous les autres, forme une somme où l'ésotérisme et l'érotisme se mêlent au Grand Jeu. Fidèle au mot de son ami de Roux, Parvulesco aura appliqué Nerval en politique …et vice versa. L'homme a survécu aux camps de travail staliniens, s'est évadé d'une geôle titiste, a traîné ses bottes dans les décombres de Vienne, avant de suivre les cours de Jean Wahl à la Sorbonne, d'approcher Heidegger, Evola et Pound.</span></p><p style="text-align: left;"><p style="text-align: left;"><span lang="FR" xml:lang="FR">Jean Parvulesco ou la littérature de l'extrême.</span></p></p></span></strong></span><span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><p style="text-align: left;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span lang="FR" xml:lang="FR">Ses deux récents livres, publiés par Alexipharmaque, l'étonnante maison d'Arnaud Bordes, illustrent bien les obsessions de cet auteur qui incarne une tradition mystique et combattante. <em>Le Sentier perdu</em> nous fait rencontrer Ava Gardner et Dominique de Roux, tout en évoquant (invoquant?) Thérèse de Lisieux ou Leni Riefenstahl. Tout Parvulesco se retrouve dans ces couples improbables. Est-ce un journal, un essai sur le gaullisme révolutionnaire, un roman chiffré, un programme d'action métapolitique? Le sujet: la fin d'un monde en proie à la grande dissolution dans l'attente d'un embrasement cosmique. Une spirale prophétique, pour citer l'un de ses essais. <em>Dans la Forêt de Fontainebleau</em> se présente lui (faussement) comme un roman stratégico-métaphysique sur le rôle messianique de la France, clef de voûte du bloc continental, et du catholicisme comme unique voie de salut. J'ignore ce que pensent les évêques de ce catholicisme mâtiné de tantrisme et de tir au Beretta, mais après tout qu'importe. Enfin, Parvulesco actualise le mythe du Grand Monarque, en l'occurrence Louis XVI, miraculeusement sauvé du néant par une conspiration d'élus. Rites érotiques et meurtres rituels, cisterciens et barbouzes, Versailles et le Vaucluse: pas un temps mort dans ce roman sans pareil!</span></strong></span></p></span></div></div></div>
Ratatosk
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Derniers livres de Jean Parvulesco
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2010-11-23T16:25:06+01:00
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Derniers livres de Jean Parvulesco: le roman fantastique "Un retour...
<h2 class="title"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Derniers livres de Jean Parvulesco: le roman fantastique "Un retour en Colchide» et le volume des enquêtes géopolitique "La confirmation boréale" </span></strong></span></h2><h2 class="title"><span style="font-size: medium; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: <a href="http://roncea.ro/">http://roncea.ro/</a></span></strong></span></h2><p><span style="font-size: medium; color: #ff6600; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong>Ganditorul roman de geniu <a href="http://roncea.ro/2010/11/22/a-murit-geopoliticianul-mistic-roman-jean-parvulescu-nasul-nasilor-lui-putin-unul-dintre-marile-genii-ignorate-ale-romaniei-fotovideo/">Jean Parvulesco a murit la Paris, la varsta de 81 de ani</a>. Acestea sunt ultimele sale carti, publicate in 2010:</strong></span></p><p><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"><a href="http://www.decitre.fr/livres/La-confirmation-boreale.aspx/9782917579084">La confirmation boréale</a> – volum aparut pe 08.01.2010</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a class="highslide" onclick="return vz.expand(this)" href="http://roncea.ro/wp-content/uploads/2010/11/Jean-Parvulesco-confirmation-boreale-Jean-Parvulescu.png"><img class="alignleft size-medium wp-image-19344" style="float: left;" title="Jean Parvulesco confirmation boreale Jean Parvulescu" src="http://roncea.ro/wp-content/uploads/2010/11/Jean-Parvulesco-confirmation-boreale-Jean-Parvulescu-209x300.png" alt="" width="209" height="300" /></a></span>Tendintele actuale ale conspiratiei mondialiste comanda efectelor circumstantiale ale istoriei vizibile. Ai nostri, cei care suntem dincolo de “Europa ca mister”, noi comandam cauzelor, pentru ca sunt cauzele cele care ne comanda, in mod direct. Cauzele invizibile, abisale, escatologice si providentiale, “cauzele primare”. Terorii ratiunii democratice totalitare, noi opunem linia de front a irationalitatii dogmatice a istoriei insasi.</span></strong></p><p><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"><a href="http://www.decitre.fr/livres/Un-retour-en-Colchide.aspx/9782813201331">Un retour en Colchide</a> – aparut pe 10.10.2010</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a class="highslide" onclick="return vz.expand(this)" href="http://roncea.ro/wp-content/uploads/2010/11/Un-retour-en-Colchide-Jean-Parvulesco.gif"><img class="alignright size-medium wp-image-19345" style="float: right;" title="Un retour en Colchide Jean Parvulesco" src="http://roncea.ro/wp-content/uploads/2010/11/Un-retour-en-Colchide-Jean-Parvulesco-193x300.gif" alt="" width="193" height="300" /></a></span>Prophétique et activiste, l’oeuvre romanesque de Jean Parvulesco est le vecteur d’un engagement personnel total contre le ” mystère d’iniquité ” et pour l’avènement de l’être sur les décombres apocalyptiques de l’Histoire.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Jusqu’à présent, tous ses romans auront été comme autant de modalités de ce combat final, comme autant de dévoilements de son enjeu mystique. Mais avec Un retour en Colchide, Jean Parvulesco procède à un fantastique retournement de perspective : ce n’est plus dans le monde réel, ou prétendument tel, que tout se joue, mais dans celui des essences pures et de leurs épiphanies, cette Colchide idéale dont l’auteur, troquant la plume du romancier ” noir ” pour le calame du chroniqueur ” blanc “, invente et inventorie ici les voies d’accès, les passes (et aussi les impasses).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Celles-ci ne laissent pas d’être extrêmement singulières (et dangereuses), puisque c’est dans les songes qu’elles se trouvent offertes au noble voyageur. Roman ou chronique, peu importe d’ailleurs puisque le monde des songes est le vrai monde, celui où les puissances infernales tombent le masque et où la Vierge, sous les espèces les plus délicates et les plus inattendues, montre le chemin de son doigt consolateur.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">N’hésitons pas à le dire, Un retour en Colchide inaugure un nouveau cycle de la grande littérature occidentale, comme l’Odyssée avait inauguré celui que Jean Parvulesco a lui-même liquidé avec Dans la forés de Fontainebleau. Roman d’extrême avant-garde, donc, qui rompt avec toutes les formes avérées du genre en faveur d’une multiplicité de possibles (dont celui d’une littérature kamikaze). Car les décombres de l’Histoire sont évidemment aussi ceux du roman même, du roman qui a oublié l’être, c’est-à-dire, en fin de compte et tout bien pesé, à peu près tout ce que la littérature de fiction a produit depuis Chrétien de Troyes.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">On aura compris qu’avec Un retour en Colchide, Jean Parvulesco ne s’adresse pas aux esprits paresseux et frileux, mais à tous ceux que grisent le vin blanc de l’Antarctique et les grands vents de la bonne aventure. Ceux-là ne seront pas déçus ! Ils verront des corbeaux en veille aux frontières polaires de la Jérusalem céleste, ils franchiront le Dniepr avec Nicolas II dans toute sa gloire, ils liront des dépêches d’agences delphiques, ils rencontreront des putains célestes, Vladimir Poutine et Robert Bresson.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Et une fois la dernière page lue, ils ne pourront résister au désir de revenir à la première et de recommencer.</span></strong></p>
Ratatosk
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Jean Parvulesco a rejoint la Terre du Milieu
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2010-11-23T16:08:00+01:00
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Jean Parvulesco a rejoint la Terre du Milieu Ex:...
<h3 class="post-title entry-title"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Jean Parvulesco a rejoint la Terre du Milieu </span></strong></span></h3><div class="post-header"></div><div class="post-body entry-content"><div id="id_4ceaec1dac87f9a24845769" class="text_exposed_root text_exposed"><span style="color: #ff6600; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: small;">Ex: <a href="http://parousia-parousia.blogspot.com/">http://parousia-parousia.blogspot.com/</a></span></strong></span></div><div class="text_exposed_root text_exposed"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><img id="media-2763528" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/4286068988.jpg" alt="anrdh87s.jpg" />Dans son <em>Ouverture de la Chasse</em> publiée en 1968, Dominique de Roux évoque la spécificité géopolitique et eschatologique de la Roumanie en ces termes : "Comme le Tibet, la Roumanie est un pays circulaire, un pays central - <em>une Fondation du Milieu</em> - qui tourne catastrophiquement sur lui-même, de gauche à droite dans ses périodes amères ou fastueuses, de droite à gauche dans les Temps de ses ordalies. Evidemment, les notions eidétiques de gauche, de droite, se trouvent utilisées, là, dans leur sens le plus intérieur, le plus interdit". Et puis, plus loin : "Bucarest c'est <em>l'Assomption de l'Europe</em> comme le dirait Raymond Abellio, une <em>latinité antérieure</em>, innocente ou peut-être pure, dans ses profondeurs interdites, et choisir l'Europe n'est-ce pas choisir cette plus grande latinité".</span></strong></div><div class="text_exposed_root text_exposed"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Après avoir évoqué les grandes lignes de la dynamique de la Tradition, je consacrai la seconde partie de ma conférence donnée le 14 octobre dernier au Doux Raisin sur "l'Esotérisme Révolutionnaire" à l'indication de voies de salut pour ré-orienter soi-même et le monde. Parmi ces voies possibles, j'évoquai l'Empire Eurasiatique de la Fin cher à Jean Parvulesco, ce Roumain du néolithique. Au-delà de ses engagements politiques, centrés sur la volonté de construction d'un pôle carolingien franco-allemand, Parvulesco savait qu'ils se devaient d'être accompagnés d'une nouvelle religion dont un des prophètes était Saint Maximilien Kolbe. Il voulait s'opposer à la conspiration mondiale contre la Vierge, en renouant avec l'orthodoxie russe et en intégrant le shintoïsme minéral à l'Europe johannique intérieure : Jean Parvulesco brûlait du désir de voir un jour la statue de la Vierge au Kremlin, et il se mettait à genoux devant la très sainte figure d'Amaterasu qu'il assimilait à Marie. Il savait que le Graal se trouve dans une des grottes du Fujiyama.</span></strong></div><div class="text_exposed_root text_exposed"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Je l'avais eu au téléphone ce 14 octobre, quelques minutes avant ma conférence : il était excessivement essouflé, et sa voix avait un son rauque et spectral. Il m'avait dit avant de raccrocher : "Je suis couché, je ne peux plus me relever". Avant-hier, alors que je discutai de son oeuvre avec Pierre Hillard à Toulon, j'ai réellement <span class="text_exposed_show">senti une aile de corbeau m'assombrir le visage. Je ne sais pas si Jean Parvulesco lisait Edgar Poe.</span></span></strong></div><div class="text_exposed_root text_exposed"><strong><span class="text_exposed_show" style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"> </span></strong></div><div class="text_exposed_root text_exposed"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><span class="text_exposed_show"> </span><span class="text_exposed_show">Trop tard, on arrive toujours trop tard, tout arrive toujours trop tard. </span></span></strong></div><div class="text_exposed_root text_exposed"><strong><span class="text_exposed_show" style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"> </span></strong></div><div class="text_exposed_root text_exposed"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><span class="text_exposed_show"> </span><span class="text_exposed_show">La personne de Parvulesco était idéalement modelée par Dieu pour servir de phare à une génération assoiffée, la nôtre. Mais nous sommes trop jeunes pour avoir côtoyé Eustache, Parvulesco et Pasolini, et nous sommes trop vieux pour nous trouver d'autres maîtres. </span></span></strong></div></div>
Ratatosk
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Le décès de Jean Parvulesco
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2010-11-23:2998682
2010-11-23T16:04:20+01:00
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Le décès de Jean Parvulesco L’écrivain Jean...
<h1><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Le décès de Jean Parvulesco </span></strong></span></h1><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><script type="text/javascript"></script></span><script src="http://s7.addthis.com/js/250/addthis_widget.js?pub=mensuelsml" type="text/javascript"></script></span></strong></p><h3><span style="color: #ff6600;"><em><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong>L’écrivain Jean Parvulesco, né en Roumanie en 1929, est décédé le dimanche 21 novembre à l’âge de 81 ans.</strong></span></em></span></h3><p><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><img id="media-2763512" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/608652875.jpg" alt="984949610.jpg" />« Devenir immortel… et puis mourir ». C’était la grande ambition que lui confiait Jean-Luc Godard dans <em>À bout de souffle</em>, qui lui prêtait les traits de Jean-Pierre Melville. L’écrivain d’origine roumaine, Jean Parvulesco s’est éteint le 21 novembre à l’âge de 81 ans. Entre littérature, cinéma, et engagement politique, sa trajectoire artistique se distingue par sa singularité. Il n’a pas 20 ans lorsqu’il fuit le régime communiste de son pays et réussit à rejoindre Paris. Il y fréquente différents milieux artistiques, dont celui de la Nouvelle Vague. Son personnage apparaît dans <em>À bout de souffle</em>, et il a un petit rôle dans un film d’Éric Rohmer. En politique, Parvulesco est proche de la Nouvelle Droite, lié à certains gaullistes, ainsi qu’à l’Organisation de l’Armée secrète (OAS). Il commence à écrire dans les années 1960 et entame une carrière de journaliste. De nombreux articles sont publiés notamment dans le quotidien <em>Combat</em>. Son entrée en littérature ne s’effectue qu’à la fin des années 1970. Le recueils de poèmes, <em>Traité de la chasse au faucon</em> (L'Herne, 1978), est très remarqué. Une dizaine d’essais et une trentaine de romans, dont <em>La servante portugaise</em> (éd. L’âge d’homme), suivront. <em>Un retour en Colchide,</em> son dernier roman, est paru en 2010 chez Guy Trédaniel.</span></strong></p>
Ratatosk
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Jean Parvulesco est mort...
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2010-11-23:2998664
2010-11-23T15:50:23+01:00
2010-11-23T15:50:23+01:00
Jean Parvulesco est mort... Jean Parvulesco est né en...
<h3 id="p2" style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Jean Parvulesco est mort...</span></strong></span></h3><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><img id="media-2763497" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1155410680.jpg" alt="JeanParvulesco_Paris2000-217x300.jpg" /></span><span style="color: #ff6600;">Jean Parvulesco est né en Roumanie (Valachie) en 1929 et vient de mourir à Paris le soir du dimanche 21 novembre 2010. De la Nouvelle Vague à la littérature, sa vie très singulière a représenté une trajectoire personnelle à la fois solitaire et engagée collectivement.</span></span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"> </span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Avant l’âge de 20 ans, vers 1948, il décide de fuir le régime communiste et traverse le Danube à la nage. Il est emprisonné dans des camps politiques de travaux forcés en Yougoslavie et parvient à rejoindre finalement Paris, en 1950, qu’il ne quittera presque plus. Il suit les séminaires de Jean Wahl à la Sorbonne puis fréquente les milieux les plus divers, dans une pauvreté contre laquelle il se débattu toute son existence.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"> </span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Débute alors ce destin étrange et riche, où se mêleront l’écriture et l’action, et de nombreuses rencontres avec des cinéastes, des écrivains, des activistes, et des personnalités de zones différentes de l’échiquier politique. Proche de certains milieux de la Nouvelle Droite, il fut également lié à certains gaullistes, mais aussi à l’OAS, chiraquien atypique, apologiste du traditionalisme de René Guénon, influença le politologue russe Alexandre Douguine… Personnalité indépendante, il fut ami avec Raymond Abellio, Aurora Cornu, avec Louis Pauwels, discuta avec Martin Heidegger, Ezra Pound, Julius Evola… et connut Ava Gardner, Carole Bouquet et bien d’autres. Journaliste, il commence à écrire dans les années 60 et jusqu’à sa mort en passant de <em>Combat</em> à <em>Pariscope</em>, de <em>Nouvelle Ecole</em> à l’<em>Athenaeum</em>, de <em>Rébellion</em>à la <em>Place royale</em> ou <em>Matulu</em> : La tendance politique, l’objet ou la diffusion d’un média ne le préoccupait jamais. Pour lui, seul comptait ce qu’il appelait la littérature, l’acte de <em>dire</em> par le texte, véritable « <em>expérience de la clandestinité</em>».</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"> </span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Il mena cette expérience jusqu’à des retranchements personnels toujours mystérieux, où l’écrivain ne se distinguait plus vraiment du personnage, et le personnage de l’homme lui-même. Ce caractère unique, cet esprit qui semblait au-delà de toutes les difficultés du quotidien, à la vitalité exceptionnelle, à la culture secrète et souvent magnifique, lui valut d’être remarqué et apprécié par Eric Rohmer, Jean-Luc Godard ou Barbet Schroeder. Dans <em>A bout de souffle</em>, Jean-Luc Godard fait interpréter par Jean-Pierre Melville le rôle de Parvulesco (voir notre vidéo ci-dessous), qui aura cette réplique restée célèbre à une question sur son « ambition dans la vie » : « Devenir immortel… et puis mourir ». Dans <em>L’Arbre, le maire et la médiathèque</em> d’Eric Rohmer, il joue le rôle de « Jean Walter », proche de celui qu’il était en vrai, au côté d’Arielle Dombasle et de François-Marie Banier.</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"> </span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Au-delà de cette présence au cinéma, l’œuvre qui restera est son œuvre littéraire. Il commence à écrire des livres vers 50 ans, avec notamment le<em>Traité de la chasse au faucon</em> (L’Herne, 1978), recueil de poèmes remarqué, et un premier roman, <em>La servante portugaise</em> (L’Age d’Homme, 1987), publié récemment en Russie. Une trentaine de romans et une dizaine d’essais composent son œuvre. Deux éditeurs jouèrent un rôle primordial dans la publication de celle-ci : Guy Trédaniel et Vladimir Dimitrijevic. Sa façon d’écrire, rejetée ou adulée, intéressa fortement des personnalités comme Guy Dupré, pour qui elle constitue « l’entrée du tantrisme en littérature », Dominique de Roux, Michel Mourlet, Michel Marmin, Jean-Pierre Deloux ou Olivier Germain-Thomas (qui lui consacra une émission « Océaniques » sur FR3 en 1988).</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"> </span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Le 8 juin 2010, il est invité sur le plateau de l’émission « Ce soir (ou jamais!) » par Frédéric Taddéï sur France 3. Auprès de Dominique de Villepin, de Marek Halter ou Philippe Corcuff, il restera étonnamment silencieux. Son dernier livre, <em>Un retour en Colchide</em>, vient de paraître chez Guy Trédaniel. Il y notait, à sa façon, que « <em>ce n’est pas nous qui décidons de l’heure. Moi, par exemple, je fais tout ce que je peux faire, mais je ne sais pas s’il ne faudra pas que je sois obligé d’abdiquer. D’ailleurs, j’ai l’impression que le moment de la fin arrive</em> ».</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"> </span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;"> </span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; color: #c0c0c0; font-family: trebuchet ms,geneva;">Source <a href="http://www.mecanopolis.org/?p=20740" target="_blank">Mécanopolis</a></span></strong></p></div></div></div>
Ratatosk
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Maurice Allais, prix Nobel d'économie, meurt à 99 ans
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2010-10-12:2940438
2010-10-12T08:20:46+02:00
2010-10-12T08:20:46+02:00
Maurice Allais, prix Nobel d'économie français, meurt à 99 ans...
<div class="post-headline"><h2><a title="Permanent Link to Maurice Allais, prix Nobel d’économie français, meurt à 99 ans" rel="bookmark" href="http://fortune.fdesouche.com/24136-maurice-allais-prix-nobel-deconomie-francais-meurt-a-99-ans"><p style="text-align: center;"><img id="media-2692125" style="margin: 0.7em 0;" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1698818399.jpg" alt="Maurice%20Allais.jpg" /></p><span style="font-size: xx-large; color: #c0c0c0; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Maurice Allais, prix Nobel d'économie français, meurt à 99 ans </strong></span></a></h2></div><div class="post-bodycopy clearfix"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Le seul Français à avoir reçu le prix Nobel d’économie est décédé samedi à son domicile à l’âge de 99 ans.</strong></span></em></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Né le 31 mai 1911 à Paris, polytechnicien et membre de l’Institut, Maurice Allais a en particulier enseigné à l’École des mines de Paris et dirigé le Centre d’analyse économique.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Il a reçu le prix Nobel en 1988 pour ses contributions à la théorie des marchés et de l’utilisation des ressources.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Maurice Allais n’a pas toujours été bien compris, loin s’en faut. «<em>Beaucoup de lecteurs le considèrent comme un champion du protectionnisme</em>», ce qui est un «<em>jugement profondément inexac</em>t», soulignait, lors de la même cérémonie, l’enseignant et chercheur Thierry de Montbrial.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Mais il est vrai qu’à force de vouloir que l’union politique précède l’union économique, Maurice Allais s’était affirmé comme un farouche défenseur d’une Communauté européenne d’abord soucieuse d’assurer sa propre sécurité économique, ce qui l’avait fait passer pour celui qui voulait bâtir une forteresse autour de l’Europe.</span></strong></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Il rappelait ainsi l’an dernier , qu’«<em>un protectionnisme raisonné entre des pays de niveaux de vie très différents est non seulement justifié, mais absolument nécessaire</em>».</span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;">Il se définissait lui-même comme un «<em>libéral socialiste</em>». C’est, expliquait-il cette position qui lui faisait souhaiter par exemple, pour éviter une destruction de l’agriculture et de l’industrie françaises, le rétablissement de préférences régionales au sein du commerce international dès lors que les écarts de salaires devenaient trop importants.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: trebuchet ms,geneva;"><a href="http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/10/10/01016-20101010ARTFIG00155-le-prix-nobel-d-economie-maurice-allais-est-mort.php">Le Figaro</a></span></strong></span></p></div>
Ratatosk
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Thomas Molnar (1921-2010)
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2010-08-13:2857186
2010-08-13T00:05:00+02:00
2010-08-13T00:05:00+02:00
Thomas Molnar (1921-2010) ...
<div> <div><span style="font-size: 10pt;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="font-size: x-large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #c0c0c0;">Thomas Molnar (1921-2010)</span></span></span></span></span></span></strong></span></div> <div><span style="font-size: 10pt;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="color: #c0c0c0;"> </span></span></span></span></strong></span></div> <div><span style="font-size: 10pt;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #c0c0c0;">Ex: Nieuwsbrief Deltastichting nr. 38 - Augustus 2010</span></span></span></span></span></span></strong></span></div> <div><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"> </span></span></span></span></span></div> <div><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><img style="margin: 10px; float: left; border: black 1px solid;" src="http://img.ymlp173.com/Deltastichting_thomasmolnar_4.jpg" alt="" width="220" height="329" align="left" /><strong><span style="color: #c0c0c0;">De Hongaars-Amerikaanse politieke filosoof Thomas Molnar werd in 1921 geboren te Boedapest als Molnár Tamás. Hij liep school in de stad Nagyvárad, op de Hongaars-Roemeense grens, die werd ingenomen door Roemeense troepen in 1919. Het jaar nadien bepaalde het Verdrag van Trianon dat de stad, herdoopt als Oradea, zou toebehoren aan Roemenië. Begin jaren ‘40 verhuisde hij naar België om er in het Frans te studeren aan de Université Libre de Bruxelles (ULB). Tijdens de oorlog werd hij er als leider van de katholieke studentenbeweging door de Duitse bezetter geïnterneerd in het KZ Dachau. Na de oorlog keerde hij terug naar Boedapest en was er getuige van de geleidelijke machtsovername door de communisten. Daarop vertrok hij naar de Verenigde Staten, waar hij in 1950 aan de Universiteit van Columbia zijn doctoraat in filosofie en geschiedenis behaalde. Hij droeg vaak bij tot <em>National Review</em>, het in 1955 door William F. Buckley opgerichte conservatieve tijdschrift. Hij doceerde aan verscheidene universiteiten en na de val van het communistisch regime in Hongarije ook aan de Universiteit van Boedapest en de Katholieke Péter-Pázmány-Universiteit. Sinds 1995 was hij ook lid van Hongaarse Academie der Kunsten. Hij is de auteur van meer dan 40 boeken, zowel in het Engels als Frans, en publiceerde in tal van domeinen zoals politiek, religie en opvoeding.</span></strong></span></span></span></span></div> <div><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> </span></strong></span></span></span></span></div> <div><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Geïnspireerd door Russell Kirks ”The Conservative Mind” ontwikkelde Molnar zich tot een belangrijk denker van het paleoconservatisme, een stroming in het Amerikaanse conservatisme die het Europese erfgoed en traditie wil bewaren en zich afzet tegen het neoconservatisme. Paul Gottfried vermeldt terecht in zijn memoires (<em>Encounters. My Life with Nixon, Marcuse, and Other Friends and Teachers</em>. ISI Books, 2009) dat Molnar in verschillende van zijn geschriften zijn verachting voor de Amerikaanse maatschappij en politiek niet onder stoelen of banken steekt. Zo bespot hij de “boy scout” mentaliteit van Amerikaanse leiders , hun “Disney World”-opvattingen over de toekomst van de democratie en identificeert hij protestantse sektarische driften achter het Amerikaanse democratische geloof. Het Amerikaanse materialisme is volgens hem geëvolueerd van een ondeugd naar een wereldvisie. Het is dus niet toevallig dat Molnar vandaag wordt ‘vergeten’ door mainstream conservatieven aan beide zijden van de Atlantische Oceaan.</span></strong></span></span></span></span></div> <div><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> </span></strong></span></span></span></span></div> <div><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Molnar trad ook veelvuldig in debat met Europees nieuw rechts. Toen Armin Mohler zijn "Nominalistische Wende" uiteenzette, bediende Molnar hem van een universalistisch antwoord. Als katholiek intellectueel publiceerde Molnar in 1986 samen met Alain de Benoist “L’éclipse du sacré” waarin zij vanuit hun gemeenschappelijke bezorgdheid voor de Europese cultuur de secularisering van het Westen bespreken. “The Pagan Temptation”, dat het jaar nadien verscheen, was Molnars weerlegging van de Benoists “Comment peut-on etre païen?” Molnars eruditie en originaliteit blijken echter onverenigbaar met elk hokjesdenken en dat uitte zich onder meer in het feit dat hij enderzijds lid was van het <em>comité de patronage</em> van <em>Nouvelle Ecole</em>, het tijdschrift van Alain de Benoist, en anderzijds ook voor de royalisten van de Action Française schreef.</span></strong></span></span></span></span></div> <div><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> </span></strong></span></span></span></span></div> <div><span style="font-size: 8pt;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Thomas Molnar stierf op 20 juli jongstleden, zes dagen voordat hij 90 zou worden, te Richmond, Virginia.<br /></span></strong></span></span></span></span></div> <div><em><span style="font-size: 8pt;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> </span></strong></span></span></span></span></em></div> <div style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"><em>Meer informatie bij het</em></span></strong></span></span> <a rel="nofollow" href="http://t.ymlp173.com/uswalamjjapabumhazaeme/click.php" target="_blank"><span style="font-size: 8pt;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: 10pt;"><em><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Intercollegiate Studies Institute</span></strong></span></span></em></span></span></span></a><span style="font-size: 8pt;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: 10pt;"><em><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">, waar men tal van artikels en lezingen van Thomas Molnar kan consulteren.<br /></span></strong></span></span></em></span></span></span></span></span></div> </div> <div> <div><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> </span></strong></span></span></span></span></div> </div>
Le+Bras Thierry
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LE PLUS GRAND SACRIFICE D’UN PILOTE
tag:circuitmortel.hautetfort.com,2010-04-07:2687351
2010-04-07T13:35:00+02:00
2010-04-07T13:35:00+02:00
Ricardo Rodriguez 14 février 1942 – 1 er...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><span style="color: black;"><img name="media-2378919" src="http://circuitmortel.hautetfort.com/media/00/00/190595098.jpg" alt="PORTRAIT RICARDO RODRIGUEZ 1.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-2378919" /></span></div> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ricardo Rodriguez</span></span></span></p> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">14 février 1942 – 1<sup>er</sup> novembre 1962</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="color: black;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le blog <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Confidentiel Paddocks</b> rend régulièrement hommage aux pilotes disparus. Quels que soient les efforts consentis par les organisateurs d’épreuves, le pouvoir sportif, les constructeurs et les préparateurs, le risque zéro n’existe pas dans les sports mécaniques. La mort de Henry Surtees dans un accident survenu lors d’une course de F2 disputée à Brands Hatch le 19 juillet 2009 l’a cruellement rappelé. Tout comme la violente sortie de piste de Felipe Massa au GP de Hongrie l’été dernier et le "crash" de Joey Logano à Dover quelques semaines plus tard.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><span style="color: black;"><img name="media-2378925" src="http://circuitmortel.hautetfort.com/media/01/00/899544641.jpg" alt="PORTAIT JIM CLARK 8.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-2378925" /></span></div> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Jim Clark</span></span></span></p> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">14mars 1936 – 7 avril 1968</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le blog <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Confidentiel Paddocks</b> animé par Patrice Dusablon aime et respecte tous les pilotes qui avaient du cœur et entretenaient un lien de passion fusionnelle avec la course automobile. Ce, quelle qu’aient été leur discipline et leur époque. Aussi, <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Confidentiel Paddocks</b> évoque-t-il des pilotes disparus à la date anniversaire de leur décès. Je participe régulièrement à cette rubrique sur <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Confidentiel Paddocks</b>. Le 7 avril restera à jamais une triste date pour l’histoire du sport automobile car ce jour correspond à l’anniversaire de la mort de Jim Clark lors d’une épreuve de F2 à Hockenheim en 1968. J’ai rédigé un hommage au Champion écossais qui est en ligne sur <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Confidentiel Paddocks</b> :</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: black;"><a href="http://confidentielpaddocks.over-blog.com/article-jim-clark-un-des-plus-grands-seigneurs-de-la-course-48083954.html"><span style="color: black;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">http://confidentielpaddocks.over-blog.com/article-jim-clark-un-des-plus-grands-seigneurs-de-la-course-48083954.html</span></span></a></span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><span style="color: black;"><img name="media-2378927" src="http://circuitmortel.hautetfort.com/media/01/01/562707712.jpg" alt="PORTRAIT MIKE HAWTHORN 2.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-2378927" /></span></div> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Mike Hawthorn</span></span></span></p> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">10 avril 1929 - 22 janvier 1959</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="color: black;">Outre Jim Clark, l’équipe de <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Confidentiel Paddocks</b> a déjà rendu hommage à Gred Moore (disparu le 31 octobre 1999), à Ricardo Rodriguez (mort le 1er novembre 1962), à Mike Hawthorn (victime d’un accident de la circulation le</span> 22 janvier 1959).</span></span></p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"><img name="media-2378932" src="http://circuitmortel.hautetfort.com/media/02/01/969303372.jpg" alt="PORTRAIT JOSE DOLHEM.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-2378932" /></span></div> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">José Dolhem</span></p> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">26 avril 1944 -16 avril 1988</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Au cours des prochains mois, nous évoquerons notamment les pilotes suivants dans cette rubrique « hommages » de <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Confidentiel Paddocks</b> : José Dolhem, Ayrton Senna, Henri Toivonen, Gilles Villeneuve, Bruce McLaren, Elio de Angelis, Patrick Depailler, Daniel Rouveyran, Didier Pironi, François Cevert, Ronnie Peterson.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="color: black;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">La rubrique « hommages » de <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Confidentiel Paddocks</b> est accessible en cliquant sur :</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: black;"><a href="http://confidentielpaddocks.over-blog.com/categorie-11165675.html"><span style="color: black;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">http://confidentielpaddocks.over-blog.com/categorie-11165675.html</span></span></a></span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="color: black;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Bien sûr, tous les pilotes ne pourront malheureusement pas être couverts dès cette première année d’existence du blog <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Confidentiel Paddocks</b>. Faute de temps pour les rédacteurs qui participent à l’animation du blog de façon bénévole. Mais si vous souhaitez qu'un de vos pilotes préférés figure dans la rubrique « hommages », n'hésitez pas à le faire savoir sur <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Confidentiel Paddocks</b> ou sur <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Circuit Mortel</b>. Nous accorderons au pilote que vous souhaitez honorer l’attention qu’il mérite et nous accueillerons bien volontiers vos contributions.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Thierry Le<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> Bras</span></span></span></b></p>
Ratatosk
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Hommage à Panajotis Kondylis
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-11-28:2481448
2009-11-28T00:05:00+01:00
2009-11-28T00:05:00+01:00
Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1998 Hommage...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-line-height-alt: 12.0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 24pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1277347822.gif" alt="Panajotis_Kondylis2222.gif" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-2120119" name="media-2120119" /><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: small;">Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1998</span></span></span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-line-height-alt: 12.0pt;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-line-height-alt: 12.0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 24pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;">Hommage à Panajotis Kondylis</span></span></span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-line-height-alt: 12.0pt;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-line-height-alt: 12.0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 24pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;">(1943-1998)</span></span></span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Helvetica; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Helvetica; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Toute <i style="mso-bidi-font-style: normal;">fama</i> passe. C’est un adage que Panjotis Kondylis, philosophe grec né en 1943, a médité calmement. Il savait que si son œuvre était publiée d’abord en langue grecque, elle n’aurait guère d’impact. Kondylis s’est demandé s’il devait publier en anglais, en allemand ou en français. Finalement, il s’est décidé pour l’allemand. Aussi, dès cette décision prise, il a passé chaque année de sa vie six mois dans les bibliothèques de Heidelberg, six mois dans sa patrie hellénique.</span></strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Helvetica; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Helvetica; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">La vie de Kondylis était celle d’un savant isolé, espèce en voie de totale disparition aujourd’hui. Kondylis était indépendant sur le plan matériel car il était issu d’une famille fortunée. Cette indépendance matérielle garantissait son indépendance d’esprit.</span></strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Helvetica; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Helvetica; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Son premier ouvrage, publié en 1979 et épais de 700 pages était la continuation d’études entamées à Heidelberg <i style="mso-bidi-font-style: normal;">(Die Entstehung der Dialektik<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> - Eine Analyse der geistigen Entwicklung von Hölderlin, Schelling und Hegel bis 1802;</i> <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>= La naissance de la dialectique. Analyse d’une évolution intellectuelle de Hölderlin, Schelling et Hegel jusqu’en 1802). Ensuite, il a publié <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Die Aufklärung im Rahmen des neuzeitlichen Rationalismus</i><span style="mso-spacerun: yes;"> </span> en 1981 (= L’idéologie des Lumières dans le cadre du rationalisme moderne). Kondylis n’interprétait pas les Lumières comme une idéologie découlant des principes de la rationalité <i style="mso-bidi-font-style: normal;">(sapere aude)<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></i> mais comme une réhabilitation de la sensualité. Le livre témoigne d’une immense culture livresque, même s’il apparaît un peu sec dans sa volonté opiniâtre de démontrer une thèse unique. Kondylis n’aimait pas les gris. Son ouvrage le plus connu, édité en 1991, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Der Niedergang der bürgerlichen Denk- und Lebensform<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> - Die liberale Moderne und die massendemokratische Postmoderne</i> (Le déclin de la forme de pensée et de vie bourgeoise - La modernité libérale et la postmodernité démocratique de masse), était en fait une analyse du phénomène de la masse, de la société et de la démocratie des masses.</span></strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Helvetica; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Helvetica; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">En 1992, parait <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Planetarische Politik nach dem Kalten Krieg</i><span style="mso-spacerun: yes;"> </span> (= Politique planétaire après la Guerre Froide). En 1996, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Montesquieu und der Geist der Gesetze</i> (= Montesquieu et l’esprit des lois). Mais dans les rangs des divers conservatismes, deux livres ont surtout mobilisé les attentions: <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Macht und Entscheidung</i><span style="mso-spacerun: yes;"> </span> (1984; = Pouvoir et Décision) et <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Konservativismus<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> - Geschichtlicher Gehalt und Untergang</i> <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(1986; = La conservatisme: contenu historique et déclin). Effectivement, sur le conservatisme, peu de livres ont donné une description aussi fouillée du phénomène. La conclusion de Kondylis, contenue déjà tout entière dans le sous-titre de l’ouvrage, a suscité pas mal de critiques. Kondylis affirmait effectivement: «Le conservatisme est mort. Il est historiquement lié à une époque, celle de la noblesse. Tout ce qui, ultérieurement, s’est donné le nom de “conservatisme”, devrait plus être qualifié de “vieux-libéralisme”, car une telle appelation serait plus exacte. Car ces conservatismes sont dorénavant soumis aux conditionnements de la modernité...». Mais c’est surtout sa thèse principale qui a été rejetée comme trop “mécanique”, malgré l’admiration de toute sa corporation pour une certaine pertinence de sa démonstration et pour son enquête à travers toutes les sphères culturelles de l’Europe: Kondylis affirmait qu’avec la dissolution des restes de la société civile médiévale, c’est-à-dire avec l’abandon de la féodalité et l’élimination des avantages juridiques et publiques de la noblesse, le conservatisme politique avait factuellement cessé d’exister.</span></strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Helvetica; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Helvetica; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Enfin, au moment de sa mort, Kondylis, le réaliste qui méprisait la “lourdeur moralisante”, travaillait à un ouvrage en trois volumes sur la “socio-ontologie”. Hélas, la Grande Faucheuse l’a emporté le 10 juillet, quelques heures avant qu’il ne quitte Athènes pour se rendre à Heidelberg.</span></strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Helvetica; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p align="right" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: right;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Hans B. von SOTHEN.</span></strong></span></span></span></p> <p align="right" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 12pt; text-align: right;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Helvetica; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">(hommage paru dans <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Junge Freiheit,</i> n°30/1998).<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Helvetica; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong> </strong></span></span></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Ernst Jünger est mort: entretien avec Heimo Schwilk
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-11-02:2415527
2009-11-02T00:07:00+01:00
2009-11-02T00:07:00+01:00
Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1998...
<div style="text-align: center"><span xml:lang="FR" style="font-size: 24pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><strong><img name="media-2036606" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/780211454.jpg" alt="Juenger_1_DW_Kultur_599542g.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-2036606" /></strong></span></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="color: #99ccff;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: small;">Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1998</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 24pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"><span style="font-size: x-large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Ernst Jünger est mort</span></span></span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span xml:lang="FR" style="font-size: 18pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Entretien avec Heimo Schwilk</span></span></span></strong></span></span></span></i></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"> </span></span></span></strong></span></span></span></p> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Heimo Schwilk, né en 1952 à Stuttgart, a étudié la philosophie, la philologie germanique et l'histoire à Tübingen. De 1986 à 1991, il a été rédacteur au <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Rheinischer Merkur.</i> Depuis 1991, Schwilk dirige la rédaction de la rubrique “Berlin und neue Bundesländer” du <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Welt am Sonntag.</i> Pour ses reportages sur la Guerre du Golfe, il a reçu le célèbre prix “Theodor Wolff” en 1991. En 1988, il a édité chez Klett-Cotta un remarquable album de photographies sur la vie d'Ernst Jünger.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Q.: Quel vide laissera derrière lui l'écrivain Ernst Jünger qui vient de mourir ce mardi 17 février 1998?</span></strong></span></span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">HS: Tout d'abord, ils vont enfin pousser un soupir de soulagement, tous ceux qui ont voulu contester à Jünger la modeste place qu'il occupait encore dans cette société désarticulée qu'est la RFA. Lui, Jünger, l'homme que l'on ne pouvait pas utiliser, l'homme qui s'était volontairement soustrait au “discours” dominant, l'homme qui se désintéressait de la politique, est définitivement parti, se lançant dans sa dernière grande aventure, celle de la mort. Jünger nous a enseigné que la vie était mystère, que l'homme était un être merveilleux dans un monde merveilleux. Ce fondement romantique de la pensée de Jünger a en quelque sorte ouvert une faille dans le mur, faille qui le séparait, dès son vivant, de tous ceux qui travaillaient, opiniâtres, à la profanation et à la banalisation de notre existence. Jünger ne nous laisse aucun vide, mais un océan d'instants accomplis, qui sont devenus poésie dans un monde qui n'est plus que bavard-communicatif.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Q.: Bon nombre d'individus pressaient encore Ernst Jünger dans ses dernières années à prendre la parole en tant qu'“écrivain politique”. Il a toujours refusé. Mais entre les lignes, dans des remarques en marges, ne s'est-il pas mêlé subtilement au tumulte du monde, à sa manière?</span></strong></span></span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">HS: Ernst Jünger, immédiatement après l'accession au pouvoir des nationaux-socialistes a exprimé dans de nombreuses lettres jusqu'ici impubliées son sentiment: les discours sur la politique qui sont teintés d'opinions et de convictions équivalent à une auto-mutilation pour l'homme amoureux de la musique. Jünger avait derrière lui cinq années d'immixtion polémique dans des revues ou des ouvrages collectifs. Après 1945, il s'en est tenu à son verdict sur la politique. Les défenseurs de la littérature engagée se sont dressés contre lui et Benn disait de ses tristes sires, avec mépris: “ils rampent comme des chiens devant les concepts de la politique”. De fait, Jünger n'avait que bien peu de choses à apporter à ce discours qui se disait “démocratique”. En revanche, il avait énormément de choses à dire sur ce que Heidegger nommait les “existentiaux”: la temporalité, la déréliction <i style="mso-bidi-font-style: normal;">(Geworfenheit),</i> la mort. Il estimait que pontifier de la philosophie à côté des urnes électorales n'était pas une activité fort productive.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Q.: Pourquoi Ernst Jünger est-il tant apprécié de nos voisins, en particulier les Français, alors que chez nous, en Allemagne, il est demeuré un écrivain “contesté”?</span></strong></span></span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">HS: Etre contesté n'est en soi nullement répréhensible, pour autant que l'affrontement ait vraiment lieu et qu'on ne perpétue pas à l'infini, comme en Allemagne, une procédure de tribunal d'épuration. Les Français apprécient en premier lieu, chez Jünger, le fait qu'il a tant aimé leur pays<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> —et cela c'est sympathique—<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> qu'il le connaît parfaitement et qu'il le regarde dans ce qu'il a de spécifique. Ils paient tribut à sa moralité, celle avec laquelle il a mené à bien sa mission fort délicate d'officier des troupes d'occupation et d'écrivain en poste à Paris entre 1940 et 1944, sans jamais nuire à son intégrité. Ils aiment la clarté de sa langue, la force qu'elle met à nous éclairer. Ils considèrent que cette langue de Jünger exprime ce que vivent les sens, tout en restant typiquement allemande. François Mitterand remarquait, dans sa <i style="mso-bidi-font-style: normal;">laudatio</i><span style="mso-spacerun: yes;"> </span> pour le centième anniversaire de l'écrivain, que Jünger était resté un “homme libre”. Cela voulait dire qu'il cultivait une pensée détachée de tout poncif, une pensée pour laquelle les applaudissements des masses n'avaient aucune signification.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Q.: Ernst Jünger a-t-il suivi l'actualité politique jusqu'à son dernier jour?</span></strong></span></span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">HS: Ernst Jünger lisait régulièrement la presse, y compris <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Junge Freiheit,</i> mais il passait rapidement sur les rubriques politiques, comme il me l'a dit plusieurs fois. Il était bien au courant de la marche du monde et plus d'une remarque moqueuse dans ses journaux atteste qu'il observait avec attention le déclin de la politique politicienne à Bonn, surtout celle des “ grands partis populaires” dont les différences ne sont qu'apparences. Mais il s'intéressait surtout aux processus généraux d'uniformisation, que toute observation fine de notre époque révèle et que son <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Travailleur</i><span style="mso-spacerun: yes;"> </span> a exposé. Ensuite, il attendait du XXIième siècle l'avènement d'une nouvelle spiritualité, dont les prémisses sont justement les processus de déblaiement que décrivent ses essais et journaux.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Q.: Quelle est la signification de l'œuvre d'Ernst Jünger pour l'avenir?</span></strong></span></span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">HS: Elle réside dans sa foi en l'Etre, dans sa “nouvelle théologie”, qui refuse de laisser le dernier mot à la destructivité et à la petitesse de l'homme moderne.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Q.: L'une des figures les plus importantes dans la pensée de Jünger est l'anarque. Que devons-nous en penser aujourd'hui?</span></strong></span></span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">HS: L'anarque est, au contraire de l'anarchiste, ne cultive pas d'idées politiques, n'est pas une personnalité qui cherche le changement radical. Le politique est pour lui une chose extérieure, une dérivation, un phénomène secondaire. L'anarque<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> —comme l'homme qui recourt aux forêts—<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> demeure souverain et dispose librement de soi. Il joue son propre rôle dans la société. Service et liberté ne sont pas des contraires chez lui; le sacrifice, mais aussi le suicide, appartiennent à son capital. Dans <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le recours aux forêts,</i><span style="mso-spacerun: yes;"> </span> Jünger a décrit cette attitude: «Celui qui recourt aux forêts possède un rapport originel avec la liberté, qui, vu sur le plan temporel, s'exprime par une résistance à tous les automatismes, ce qui implique qu'il n'ait pas à tirer la conséquence que dicte généralement l'éthique, c'est-à-dire adopter le fatalisme». L'anarque n'est pas un missionnaire, armé de ses connaissances, il vit comme l'unique et sa spécificité <i style="mso-bidi-font-style: normal;">(Der Einzige und sein Eigentum),</i> c'est-à-dire avec l'ensemble de ses expériences, mais il brille devant tous les autres, à titre d'exemple. Peut-on dire quelque chose de plus pertinent sur la personne d'Ernst Jünger?</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span xml:lang="FR" style="mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR">(entretien paru dans<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></i> <span xml:lang="FR" style="mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR">Junge Freiheit, <i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>n°9/1998; propos recueillis par Dieter Stein).</i></span></span></strong></span></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Hommage de Günter Rohrmoser à Ernst Jünger
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-10-31:2415489
2009-10-31T00:05:00+01:00
2009-10-31T00:05:00+01:00
Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1998...
<div style="text-align: center"><span xml:lang="FR" style="font-size: 18pt; font-family: Police2024; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><strong><img name="media-2036579" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1699693137.jpg" alt="img-oubli.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-2036579" /></strong></span></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;">Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1998</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 18pt; font-family: Police2024; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="color: #99ccff;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Hommage de Günter Rohrmoser, philosophe et sociologue conservateur</span></span></strong></span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 7pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="color: #99ccff;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"> </span></span></strong></span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 7pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="color: #99ccff;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong>Mon rapport à Ernst Jünger a plutôt été celui de la distance. Je ne suis pas, me semble-t-il, la personne appropriée pour lui rendre hommage à l'occasion de son décès, ni pour prendre position à l'endroit de l'ensemble de son œuvre. Dieu merci, Ernst Jünger n'est pas resté toujours le même homme. L'Ernst Jünger de la première guerre mondiale, l'Ernst Jünger du temps de la République de Weimar, l'Ernst Jünger du temps du Troisième Reich et l'Ernst Jünger d'après la seconde guerre mondiale sont autant de facettes très différentes d'une œuvre qui embrasse l'ensemble du siècle. C'est incontestable: il appartient à l'aréopage des plus grands écrivains de ce siècle. Et si le socialiste Mitterrand ne s'était pas affirmé comme un très bon connaisseur et un admirateur de l'œuvre de Jünger, la querelle stérile entre la gauche et la droite à propos de sa personne aurait continué bon train. Pour moi, aujourd'hui comme hier, l'œuvre principale de Jünger reste <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Der Arbeiter.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></i> Ce livre a été interprété comme une contribution de l'auteur au national-socialisme, ce qui est complètement faux. <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Der Arbeiter</i><span style="mso-spacerun: yes;"> </span> est l'une des plus grandes descriptions physiognomiques de notre siècle; les paysages terrifiants du “cœur aventureux” en sont le complément. Certes, le Travailleur est un mythe: il n'a pas grand' chose à voir avec la réalité ouvrière du 20ième siècle. Mais, depuis, le monde s'est transformé et ressemble désormais à un paysage d'ateliers et de fabriques; tout est devenu travail et, comme auparavant, nous luttons pour faire advenir ce que Jünger nommait une “construction organique”, c'est-à-dire une nouvelle fusion entre l'homme et la technique. Avec ces paroles, il a touché notre siècle en plein cœur. Ensuite, ce n'est nullement un hasard si, avec cet ouvrage, il a plus profondément influencé Heidegger que celui-ci n'a bien voulu l'admettre. Personnellement, je ne trouve guère d'inspiration dans le Jünger d'après la seconde guerre mondiale. Je me souviens que Carl Schmitt annonçait, tout étonné, mais aussi à moitié amusé, qu'Ernst Jünger pensait que l'éon chrétien s'achevait. La spéculation qui calcule l'âge de la Terre et qui, dans une certaine mesure, dérive des travaux d'Oswald Spengler, ne sont pas du goût de tout le monde. Jünger a certes été un homme pie(ux), mais il était très éloigné du christianisme, plus éloigné sans doute que d'un païen de l'antiquité.</strong></span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 7pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="color: #99ccff;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong> </strong></span></span></span></span></p> <p align="right" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: right;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 10pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="color: #99ccff;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong>Günter ROHRMOSER.</strong></span></span></span></span></p> <p align="right" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: right;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 7pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="color: #99ccff;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong>(texte paru dans <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Junge Freiheit,</i><span style="mso-spacerun: yes;"> </span> n°9/98).</strong></span></span></span></span></p>
Ratatosk
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Hommage de Günter Maschke à Ernst Jünger
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-10-29:2415469
2009-10-29T00:05:00+01:00
2009-10-29T00:05:00+01:00
Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1998 L'hommage...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 18pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;">Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1998</span></span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 18pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="font-size: large;"><img name="media-2036551" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2042288985.jpg" alt="EJnger.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" id="media-2036551" /><span style="color: #99ccff;">L'hommage de Günter Maschke</span></span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 7pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="font-size: large;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 7pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #99ccff;">«L'intelligence se soumet dès qu'elle accepte une question, indépendamment du fait qu'on y répondra oui ou non», notait Ernst Jünger après la première guerre mondiale. A cette époque, après 1918, il y avait encore assez d'intellectuels dans l'Allemagne vaincue qui avaient la force de rejeter l'impudence des puissances victorieuses et de leurs valets allemands qui voulaient imposer au pays leurs recettes libérales-démocratiques. Aujourd'hui, la situation est devenue beaucoup plus difficile, et c'est la raison pour laquelle il nous faut apprendre le désinvolture jüngerienne. Tel est notre devoir supérieur.</span></span></span></span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 7pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></strong></span></span></span></p> <p align="right" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: right;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 10pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #99ccff;">Günter MASCHKE.</span></span></span></span></strong></span></span></span></p> <p align="right" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: right;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 7pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: medium;">(hommage publié par <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Junge Freiheit,</i> n°9/98).</span></span></span></span></strong></span></span></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Entretien avec Eric Lefèvre
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-09-28:2380763
2009-09-28T00:10:00+02:00
2009-09-28T00:10:00+02:00
Eric Lefèvre fut le documentaliste de Jean...
<div style="text-align: center"><b><span xml:lang="FR" style="font-family: Arial;" lang="FR"><img name="media-1991809" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1798133028.jpg" alt="medium_Jean_mabire_2.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1991809" /></span></b></div> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"> </p> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"> </p> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;">Eric Lefèvre fut le documentaliste de Jean Mabire.</span></span></span></p> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"> </p> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"> </p> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><b><span xml:lang="FR" style="font-family: Arial;" lang="FR"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;">Il nous raconte leur association et l’amitié qui les lia.</span></span></span></span></span></span></b></p> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><b><span xml:lang="FR" style="font-family: Arial;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></b></p> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"> </p> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><b><span xml:lang="FR" lang="FR"><span style="color: #99ccff;">« La grande force de Jean,</span></span></b></span></span></p> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"> </p> <p align="center" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><b><span xml:lang="FR" lang="FR"><span style="color: #99ccff;">c’était sa puissance de travail. »</span></span></b></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt; font-family: Arial;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt; font-family: Arial;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Comme Ernst Jünger avait élu domicile dans l’annexe du château des Stauffenberg, en Souabe, Eric Lefèvre vous accueille à l’entrée de la propriété familiale, dont il occupe les dépendances juste à droite du portail, quelque part en banlieue parisienne, au milieu des arbres et des fourrés. Suivez-le au salon, son bureau bibliothèque est bien à l’image de ses livres, surchargé d’histoires et de souvenirs. Partout ce sont des photographies couleur sépia, encadrées ou non, des plans, des cartes ; ici un sabre d’empire, là le drapeau d’un régiment dissout enroulé sur sa hampe ; là encore, posé sur une pile de livres anciens, un char miniature dont la peinture s’écaille et sur le parquet, les fauteuils, dépassant des tiroirs ouverts, un amoncellement de papiers, de journaux jaunis. On ne sait où donner de la tête. Eric Lefèvre est journaliste et historien militaire, avec une préférence marquée pour le XXe siècle. En témoignent les titres de ses livres : <i>La Division Brandebourg</i>, <i>Les Panzer en Normandie</i>, <i>Dunkerque. La Bataille des dunes</i>, <i>Opération Epaulard</i>, <i>La LVF</i>. * Il fut aussi pendant dix ans le documentaliste « attitré » de Jean Mabire et un de ses amis les plus fidèles. Eric Lefèvre a accepté de nous recevoir chez lui pour nous parler, non sans émotion, du Jean Mabire qu’il a connu.</span></span></span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt; font-family: Arial;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Eric Lefèvre, vous avez été le collaborateur de Jean Mabire sur plusieurs livres, mais comment vous êtes-vous connus et qui a eu l’idée de cette coopération ?</span></span></span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Nous nous sommes connus en 1974 par l’intermédiaire d’un ami de mon père, Robert B., à l’époque où Jean travaillait au deuxième volet de sa trilogie sur les SS français, <i>La Division Charlemagne</i>. Je le connaissais de réputation et aussi pour ses articles dans <i>Europe-Action</i> et <i>L’Esprit Public</i>. Je m’étais spécialisé dans l’histoire militaire, en particulier les Français sur front de l’Est, et il m’a proposé de l’aider. J’avais vingt-cinq ans, et lui un passé déjà très diversifié. Jean avait publié son livre sur Drieu La Rochelle [ndlr : <i>Drieu parmi nous</i>, LTR], <i>Les Hors-la-loi</i>, sorti en mai 68 en librairie, ce qui fait qu’il n’a pas eu un destin digne de sa qualité, et puis <i>La Brigade Frankreich</i>, sorti en 1973. Je n’en avais encore lu aucun à ce moment-là. Le premier, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les Hors-la-loi</i>, je l’ai lu en accomplissant mon temps légal à Commercy. On a tout de suite accroché lui et moi.</span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt; font-family: Arial;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">En quoi consistait votre participation ? Sur quels livres avez-vous travaillé avec lui ?</span></span></span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Jean avait besoin d’un documentaliste. Au départ je suis intervenu comme iconographe, pour illustrer ses cahiers photos. Jean n’étant pas un spécialiste des aspects matériels (armement, uniformes, etc.), je suis devenu plus ou moins son conseiller pour toutes ces questions.</span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Ma première contribution en tant que documentaliste fut sur <i>L’Eté rouge de Pékin</i>. [ndlr : paru chez Fayard en 1978] Nous étions alors à la recherche d’un sujet fort. Nous sommes allés au cinéma du quartier, lequel rediffusait <i>Les 55 jours de Pékin</i>, le film de Nicholas Ray que nous n’avions jamais vu ! Je me suis chargé de rassembler la documentation. Lors de notre dernière conversation téléphonique, nous parlions encore de sa prochaine réédition, au Rocher. Plus tard, nous avons travaillé sur l’histoire de <i>La Division Wallonie</i> chez Art et Histoire d’Europe. Lui a fait le texte, moi les légendes des photos et la maquette. Notre principale collaboration a débuté dans les années 80, une histoire de la LVF en plusieurs volumes, le premier étant paru en 1985 chez Fayard. Entre-temps j’ai composé les cahiers photos de certains de ses livres dans la collection « Troupes de choc ».</span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Je suis aussi intervenu pour illustrer à la gouache deux de ses trois livres sur les SS français et <i>L’Eté rouge de Pékin</i>. Pour le reste, je l’ai aidé, aiguillé sur les sources, mais je n’ai pas fourni la documentation.</span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt; font-family: Arial;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">De tous ses livres, près d’une centaine, quel fut son plus gros succès de vente ?</span></span></span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Son plus gros succès reste la trilogie sur la Brigade Frankreich. Les trois tomes [ndlr : <i>La Brigade</i> <i>Frankreich</i>, <i>La Division Charlemagne</i>, <i>Mourir à Berlin</i>, aux Editions Fayard et réédités chez Grancher] se sont vendus à des dizaines de milliers d’exemplaires, toutes éditions confondues.</span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt; font-family: Arial;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Et son échec le plus cuisant ?</span></span></span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Les livres de ces dernières années, dans l’ensemble. Mais je ne suis pas sûr que ce soit tellement dû à une désaffection du public pour son talent ; plutôt à un désintérêt pour le livre en général je dirais et au trop grand nombre d’ouvrages publiés. Les gens passent plus de temps devant un écran de télévision que devant un livre de nos jours.</span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">La revue <i>Hommes de guerre,</i> <span style="mso-bidi-font-style: italic;">pourtant très bien faite,</span> aussi a été un bide. Jean venait de faire une belle prestation avec l’hebdomadaire <i>Troupes d’élite</i>, et quand ça s’est arrêté, je l’ai mis en relation avec la maison d’éditions Histoire & Collections, de façon à poursuivre l’aventure. Mais <i>Hommes de guerre</i> n’a pas réussi à attirer à lui les fidèles de <i>Troupes d’élite</i>. Le public est attaché à un titre, pas à un contenu. Nous l’avons compris brutalement.</span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Sa plus grande déception, je crois, fut l’échec de ses <i>Eveilleurs de peuples</i>, chez Fayard, en 1982 : Jean croyait que ça marcherait tout seul, que le livre trouverait son public sans effort. Le livre ne s’est pas vendu, parce qu’il n’y avait tout simplement pas de public pour lui.</span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><s><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt; font-family: Arial;" lang="FR"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></span></s></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Vingt-cinq ans en 1974, donc dix-neuf ans en 1968 : comment en êtes-vous venu à vous spécialiser dans l’histoire militaire ?</span></span></span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; tab-stops: 440.2pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Suivant le même processus que tous ceux dans le même cas, j’ai commencé avec les soldats en plastique et les véhicules miniatures Dinky Toys. De là les modèles réduits, de là la collection d’objets, et puisque je savais écrire… Je suis très sensibilisé à la photographie, à son commentaire. La photographie n’est pas, comme la plupart le pensent, juste destiné à illustrer un texte, mais une source en soi. Je suis resté un peu collectionneur, mon père m’ayant donné le goût de l’objet. Cela implique de tout connaître d’une armée : le recrutement des hommes, l’organisation tactique, etc. Aujourd’hui je continue, j’ai plusieurs ouvrages en préparation, outre un album de plusieurs centaines de photos des français de la LVF en attente d’un éditeur. Et des articles en préparation pour <i>Militaria Magazine</i>, <i>Batailles</i>. Je n’ai certes pas la puissance de travail de Jean, qui était une machine à écrire, et avec une facilité ! Je l’ai vu écrire des nuits entières et le lendemain livrer son manuscrit prêt à imprimer. La grande force de Jean, c’était sa puissance de travail.</span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt; font-family: Arial;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Et en tant qu’historien de la chose militaire, quels sont selon vous ses meilleurs livres sur le sujet et pourquoi ?</span></span></span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Ses meilleurs livres, en tant qu’historien militaire, sont ceux qui ont vraiment apporté une contribution à l’histoire : en premier lieu <i>La saga de Narvik</i>, <i>La Crète tombeau des paras allemands</i>, et dans l’autre sens, <i>La Bataille des Alpes</i>. [ndlr : les trois ont paru aux Presses de la Cité]</span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt; font-family: Arial;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Jean Mabire était-il plutôt un romancier ou un historien ?</span></span></span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Pour moi, avant d’être historien, Jean était d’abord un raconteur d’histoires : lisez <i>Les Hors-la-loi</i>, <i>Les Paras perdus</i>, <i>La Maôve</i>. [ndlr : Robert Laffont, Presses de la Cité] Il avait l’étoffe d’un grand romancier.</span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt; font-family: Arial;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; tab-stops: 404.7pt;" class="MsoNormal"><b><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Parce que ces livres se sont le mieux vendus, beaucoup continuent de réduire l’œuvre de Jean Mabire à l’historique de l’armée allemande. D’aucuns l’ont même accusé de nourrir une germanophilie des plus suspectes. Qu’en était-il en réalité ? On a beaucoup glosé aussi sur son engagement en faveur de la cause normande.</span></span></span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; tab-stops: 404.7pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; tab-stops: 404.7pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Jean n’était pas du tout germanophile, malgré ce qu’on pourrait croire. Il voulait célébrer la grande aventure, les prouesses guerrières, sous n’importe quel drapeau. Toutefois, son livre sur la 6<sup>e</sup> Airborne britannique en Normandie, qui était le pendant de sa production sur les paras allemands, a été un échec. Jean n’était pas seulement l’homme de la Wehrmacht ou de la Waffen-SS, il a aussi écrit sur les chasseurs alpins, Narvik, la bataille des Alpes. Mais il était d’une anglophilie extraordinaire, tellement l’histoire de l’Angleterre et de la Normandie étaient liées, au point de considérer, certes avec un peu d’humour, que le dernier duc de Normandie était la Reine d’Angleterre. Il s’estimait normand et européen mais pas français. Là-dessus, je le confesse, je n’ai jamais pu le suivre.</span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify; tab-stops: 404.7pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">En même temps, Jean avait une admiration profonde, sincère et totale pour la langue française, qui était pour lui le plus bel instrument, le plus riche, le plus élégant jamais inventé pour s’exprimer. Il était hermétique aux langues étrangères, il baragouinait deux trois mots d’anglais, et du reste, il ne parlait ni ne comprenait le patois normand.</span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt; font-family: Arial;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">On connaît Jean Mabire écrivain, romancier, conférencier, mais comment était-il dans la vie ? Quel souvenir garderez-vous de lui ?</span></span></span></span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Sur le plan humain, Jean était je dois dire un type exceptionnel. Il avait gardé une âme d’enfant, un rien l’émerveillait, et je lui dois d’avoir découvert une Normandie que je ne connaissais pas. Je ne tarirais pas d’éloges à son sujet. Jean était de ces gens qui veulent refaire le monde. En cela il était un peu de gauche. J’étais un peu mal dans ma peau, il m’a psychologiquement remis sur les rails sans avoir l’air d’y toucher. En trente ans, nous avons eu deux engueulades, dont une était pleinement de ma faute.</span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Jean avait un humour fantastique, ce qui arrange bien des choses. Il savait mettre en confiance. Quand il vous parlait, vous aviez l’impression d’être seuls au monde, alors qu’il entretenait des relations avec des centaines de personnes. Lui me tutoyait, moi je le vouvoyais. J’aurais pu le tutoyer mais il avait l’âge d’être mon père. Au demeurant il ne me l’a jamais demandé. Tout ce que j’ai lu sur lui est vrai sauf un détail : Jean n’aimait pas la bière glacée mais la bière chaude. Jean adorait la vie. Incapable de méchancetés, c’est un truisme mais c’est vrai. Un rêveur, comme tous les artistes. Et quel orateur ! Il avait cette qualité rare, souvent incompatible, à savoir qu’il dominait aussi bien la plume et le verbe. Il aurait pu être tribun. Il n’était pas susceptible surtout. Quand il est mort, on a vraiment eu le cœur arraché.</span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt; font-family: Arial;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></p> <p align="right" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: right;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" style="font-size: 11pt;" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">Propos recueillis par Laurent Schang</span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR" lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></p>
Ratatosk
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Une figure de l'écologie naturaliste et indépendante disparaît
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-09-14:2369282
2009-09-14T13:00:38+02:00
2009-09-14T13:00:38+02:00
Une figure de l’écologie naturaliste et indépendante disparaît...
<p id="BlogTitle"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;">Une figure de l’écologie naturaliste et indépendante disparaît</span></span></span></p> <p><em><strong><span style="color: #99ccff;">Nous n’avons pas relayé le décès d’une des personnalités les plus marquantes de l’écologie à la fin du mois d’août. Nous nous devions d’en parler car les hommes libres se font rares et il convient de leur rendre hommage.</span></strong></em></p> <div id="BlogContent"> <p><strong><span style="color: #99ccff;">Edward (dit Teddy) Goldsmith est décédé le 21 août à l’âge de 80 ans dans l’indifférence quasi générale.</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;"><img width="295" src="http://fr.novopress.info/wp-content/uploads/2009/09/Edward_Goldsmith-295x300.jpg" alt="Edward_Goldsmith" height="300" title="Edward_Goldsmith" class="alignleft size-medium wp-image-31284" /></span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">Ce personnage haut en couleurs, bon vivant, militant, fortuné et mécène a consacré l’essentiel de sa vie à la cause de l’écologie. Depuis le lancement en 1969 de la célèbre revue The Ecologist, dont la revue française L’Écologiste s’inspire largement, il a publié nombre d’articles et ouvrages de fond dont Changer ou disparaître (Fayard, 1973). Il s’agissait déjà de porter une critique radicale sur le processus de mondialisation, le désir de croissance sans fin et le productivisme.</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">Mais Edward Goldsmith fut surtout un militant peu avare de son temps et de ses moyens pour lutter contre les ravages de la globalisation, de l’organisation mondiale du commerce, des institutions financières internationales.</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">Très attaché à la diversité des peuples et des cultures, prônant l’autosuffisance et l’autonomie des peuples et des continents, il nous laissera le souvenir d’un homme libre.</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">Tant l’ensemble de son œuvre que son caractère militant et festif peuvent le faire qualifier assez précisément d’écologiste identitaire.</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">En dépit (ou à cause) de quelques divergences, Teddy Goldsmith restera un guide et un modèle pour un combat identitaire indissociable de sa composante profondément écologique.</span></strong></p> <p><span style="font-size: xx-small; color: #666666; font-family: Arial;"><strong><span style="color: #99ccff;">[</span></strong><a rel="external" href="http://fr.novopress.info%20http//creativecommons.org/%20licenses/by-nc-sa/2.0/fr/"><strong><span style="color: #99ccff;">cc</span></strong></a> <strong><span style="color: #99ccff;"><sup>[1]</sup>] Novopress.info, 2009, Article libre de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine<br /> [</span></strong><a rel="external" href="http://fr.novopress.info/"><strong><span style="color: #99ccff;">http://fr.novopress.info</span></strong></a> <strong><span style="color: #99ccff;"><sup>[2]</sup>]</span></strong></span></p> </div> <hr style="text-align: center;" class="Divider" /> <p><strong><span style="color: #99ccff;">Article printed from :: Novopress.info France: http://fr.novopress.info</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">URL to article: http://fr.novopress.info/31281/une-figure-de-lecologie-naturaliste-et-independante-disparait/</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">URLs in this post:</span></strong></p> <p style="margin: 2px 0px;"><strong><span style="color: #99ccff;">[1] cc: <span dir="ltr">http://fr.novopress.info http://creativecommons.org/ licenses/by-nc-sa/2.0/fr/</span></span></strong></p> <p style="margin: 2px 0px;"><strong><span style="color: #99ccff;">[2] http://fr.novopress.info: <span dir="ltr">http://fr.novopress.info</span></span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Hommage à Arno Breker
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-01-24:1992067
2009-01-24T00:05:00+01:00
2009-01-24T00:05:00+01:00
Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1991 Hommage à...
<div style="text-align: center"><strong><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1923911556.jpg" alt="Arno_Breker,_Albert_Speer_(1940).jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1508208" /></strong></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong>Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1991</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong><span style="text-decoration: underline;">Hommage à Arno Breker</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong> </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong>par Andreas MOLAU</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong> </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong>«Ce par quoi notre âme brille et brûle, est divin; est rayonnement, étincelle, est contact avec Dieu; et cet amour brûlant pour le vrai, le beau et le bon est de fait action de la déité; c'est, comme nous le disait Platon, Dieu en nous» (C.M. Wieland, 1775).</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong> </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong>Arno Breker est mort. Dans la 91ième année de sa vie difficile, l'artiste génial, que beaucoup d'esprits étroits ont injurié et vilipendé a pris congé de nous. Après la guerre, on l'a traité de «fasciste» parce qu'il a œuvré avec succès entre 1938 et 1945. Les médias allemands, interprètes zélés de cette haine tenace, n'ont pas cessé de répandre des contre-vérités, même après la mort du sculpteur.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong> </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong>Un certain Eduard Beaucamp, qui avait consigné ses tirades haineuses dans les colonnes de la Frankfurter Allgemeine Zeitung au moment du 90ième anniversaire de l'artiste, a allègrement réédité son triste exploit quand celui-ci a quitté le monde des vivants. Outre une évocation critique du passé de Breker, Beaucamp ose écrire, dans la conclusion de son article nécrologique: «il a produit jusqu'à la fin beaucoup de kitsch commercial et érotique». Peter Dittmer, dans les colonnes de Die Welt, n'est pas plus pertinent: «S'il n'y avait pas eu les nazis, l'œuvre de Breker n'aurait pas fait problème». Cqfd. Alexandra Glanz, elle, s'est cru obligée, dans son épitaphe, de parler de la «misogynie» de Breker: «Breker, écrit cette dame, était l'artiste qui façonnait des hommes sur commande d'autres hommes» (?).</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong> </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong>Ces trois échantillons montrent à quel genre de commentaires Breker a été confronté en permanence depuis 1945. L'artiste, dans son livre de 1972, Im Strahlungsfeld der Ereignisse, comparait cette méthode à celle des nazis. Il y écrivait: «Les nazis avaient refoulé comme "art dégénéré" tout ce qui leur déplaisait. Aujourd'hui, par une inversion commode et une simplification des concepts, l'art figuratif de cette époque est décrété "fasciste" et l'art abstrait, expression d'un sentiment démocratique». Le sculpteur, dans son autobiographie, s'insurge contre cette façon de procéder: «De quel droit freine-t-on mes activités d'artiste, en m'empêchant de présenter mes œuvres au public?». Le grand sculpteur français Aristide Maillol nommait Breker le «Michel-Ange allemand». Salvador Dalí a un jour dit à Breker: «il n'y a qu'un sculpteur au monde qui sache sculpter des portraits et c'est vous». La corporation des artistes allemands a boycotté Breker, a sali sa réputation, alors que les grandes personnalités du monde des arts l'ont honoré et apprécié. De grands hommes de la politique et de l'économie —songeons à Konrad Adenauer— ont posé pour lui. Mais, têtue, la corporation des petits artistes actuels et des critiques n'ont pas voulu reconnaître ces hommages. Alexandra Glanz, dans la Hannover Allgemeine, écrit: «son art soit-disant classique s'est toujours égaré dans le fascisme». Mais le grand écrivain silésien Gerhard Hauptmann émettait un tout autre jugement. Une amitié profonde le liait à Breker. Hauptmann, qui, dans sa jeunesse aurait aimé devenir sculpteur, appréciait les dons extraordinaires de Breker et son sens aigu de la loyauté. A propos de la force qui se dégageait de la sereine beauté des sculptures de Breker, Hauptmann, dans une lettre au sculpteur datée du 20 août 1944, écrit: «Comment vous remercier pour cette force et cette beauté que vous nous offrez? Où le vieil homme que je suis peut se rajeunir pendant un instant, pendant quelques minutes, parfois pendant une heure (...) Les seuls instants de bonheur que nous puissions de tant à autre glâner, rechercher, sont des rayons; que ce soient ceux du soleil ou, au sens le plus large, ceux de l'art. Pégase est un cheval de feu. Mohammed en possédait un (...) Bref votre coursier à vous, qui est votre œuvre, rayonne de beauté et de vie et quand je la contemple, je puise à une source de jouvence».</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong> </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong>Mais qui fut-il ce Breker, cette figure resplendissante de l'art et de l'esprit allemands? Il est né le 19 juillet 1900 à Ellerfeld, près de Wuppertal, dans le foyer d'un tailleur de pierre et sculpteur qui fut son premier maître. Après une formation d'artisan, il fréquente, jusqu'en 1920, l'école des arts de sa ville natale, puis étudie jusqu'en 1925 à l'Académie des Arts de Düsseldorf auprès des professeurs Hubert Netzer (arts plastiques) et Wilhelm Kreis (architecture).</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong> </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong>En 1924, il se rend à Paris où il rencontre Jean Cocteau, Jean Remoi et Alfred Flechtheim. Trois ans plus tard, il s'installe dans la capitale française. Il y reçoit l'inspiration de l'école de Rodin, notamment celle de Charles Despiau (1874-1946) et d'Aristide Maillol (1861-1944). A la demande expresse de Max Liebermann, dont il fera le masque funéraire en 1935, Breker revient à Berlin en 1934. A l'occasion des jeux olympiques de 1936 (Berlin), Breker connaît enfin la gloire, grâce à ses bronzes, le Zehnkämpfer (le décathlonien) et la Siegerin (la victorieuse). En 1937, il est nommé professeur à l'Ecole d'Etat des arts plastiques de Berlin et membre de l'Académie Prussienne des Arts. Pour Breker, la fascination du Beau, dans l'œuvre d'art, ne doit pas seulement captiver grâce aux lignes et aux formes, ne doit pas seulement ravir les yeux. La formule de Rodin demeure chez lui la règle cardinale: l'œuvre d'art doit être créée par l'âme et pour l'âme; elle doit lui conférer expression et susciter de nouvelles richesses.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong> </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong>Dans cette règle de Rodin, nous trouvons la synthèse entre l'esprit et la forme, maxime de l'art brekerien. Dans l'introduction à un album rassemblant ces plus beaux portraits (Bildnisse unserer Zeit), Breker exprime cette démarche que lui a léguée Rodin: «Le portrait, en tant que genre, exige de l'artiste un haut degré d'appréhension précise du phénomène naturel qu'il sculpte; mais le portrait doit être plus que la représentation fidèle du sujet sculpté. L'essentiel réside dans l'art de communiquer les éléments spirituels et psychiques du sujet au spectateur».</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong> </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong>Breker a su, par ses talents, par son génie, concrétiser à merveille cette règle énoncée par son maître Rodin. Ses visages, ses corps expriment tous, sans exception et avec une perfection sublime, cette synthèse entre esprit et forme. On peut observer pendant des heures et des heures ses œuvres, sans cesser d'y découvrir de nouvelles profondeurs spirituelles. Que ce soit dans le visage d'un guerrier torturé de douleurs ou dans la silhouette d'une femme toute de grâce et de charme. Breker, que le réaliste Ernst Fuchs nommait le «grand prophète du Beau», a su concilier beauté et homme idéal, beauté et homme divinisé. Cet idéal brekerien est suspect aujourd'hui, vu la conception que se font nos contemporains de l'art. Désormais le critère cardinal, écrit Syberberg, c'est «de privilégier ce qui est petit, bas, vulgaire, ce qui est estropié, malade, ce qui est sale et de négliger, de refouler, ce qui est glorieux, resplendissant; la mise en exergue de ce qui est vil exprime une stratégie venue des bas-fonds de l'âme, qui a inscrit à son programme la volonté d'exalter la lâcheté, la trahison, le crime...».</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong> </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong>La vie difficile de Breker après la guerre montre de façon exemplaire quelle est la misère de l'art à notre époque. Jusqu'à sa mort, Breker a vécu en lisière de l'aéroport de Düsseldorf. Une simple haie le séparait des pistes d'atterrissage. En 1962, il a pu racheter (!) bon nombre de ses sculptures, confisquées par les forces d'occupation américaine. Seul un petit musée rhénan, dans le village de Nörvenich (a-dresse: Kunstmuseum "Sammlung Europäischer Kunst", Schloss, D-5164 Nörvenich), s'est donné pour tâche d'accueillir son œuvre.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong> </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong>Pour qu'une nouvelle vie artistique puisse prendre élan en Allemagne, il faudra réhabiliter complètement le grand sculpteur de Düsseldorf qui vient de nous quitter et qui disait de lui-même qu'il était un «vieux Parisien».</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong> </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong>Andreas MOLAU.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"><strong>(article extrait de Junge Freiheit, 4/91; adresse de la revue: JF, Postfach 147, D-7801 Stegen/Freiburg; trad. franç. : Robert Steuckers). </strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong> </strong></p>
Ratatosk
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Une figure du 20ème siècle : James Connolly
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-01-01:1972852
2009-01-01T00:25:00+01:00
2009-01-01T00:25:00+01:00
Une figure du 20ème siècle, James Connolly Marxiste,...
<p id="BlogTitle"><strong>Une figure du 20ème siècle, James Connolly</strong></p> <div id="BlogContent"> <p><img alt="Image Hosted by ImageShack.us" align="left" border="0" src="http://img156.imageshack.us/img156/2003/jamesconnollyfs6.jpg" />Marxiste, révolutionnaire, syndicaliste et Irlandais. C’est ainsi que l’on peut définir James Connolly (1868-1916). S’il fut un infatigable rédacteur d’articles et auteur d’essais, il fut aussi un militant proche des ouvriers dont il défendait la cause que ce soit en Écosse, aux États-Unis ou en Irlande. Il est l’un des dirigeants de l’insurrection de Pâques 1916, les « Pâques sanglantes ».</p> <p><strong>La jeunesse</strong></p> <p>James Connolly (Séamas O Conghaile en gaélique) est né le 5 juin 1868 à Édimbourg, dans une famille d’origine irlandaise, émigrée suite aux famines des années 1840. Des conditions de vie misérables le font très tôt entrer en contact avec le monde du travail, puisqu’il est successivement apprenti imprimeur, apprenti boulanger et apprenti dans une tuilerie à Edimbourg, à partir des années 1878-1879. En 1882 (il a 14 ans) il s’engage au 1er bataillon du King’s Liverpool Regiment qui est affecté en Irlande, ce premier contact avec le pays de ses ancêtres s’avérera décisif ; il y rencontre Lillie Reynolds qui deviendra sa femme en 1889.</p> <p><strong>Les années écossaises</strong></p> <p>En 1889, son batailon revient en Angleterre et geste incompréhensible, à quatre mois de la fin de son engagement, il déserte l’armée anglaise, et s’exile en Écosse. Le 13 avril, il épouse Lillie Reynolds à Perth. À Édimbourg, il fait la connaissance du Français Léo Melliet, un communard qui fut maire du quartier des Gobelins en 1870. Ces années écossaises sont celles de l’apprentissage politique, au contact des militants socialistes (il rencontre à plusieurs reprises la fille de Karl Marx, Eleonor Aveling) et autres révolutionnaires, mais aussi de l’étude du Marxisme. Trois ans plus tard, il est nommé secrétaire de la Scottish Socialist Federation ; ses premiers articles sont publiés dans Justice, le journal de la Social Democratic Federation (SDF). En 1894 et 1895 il se présente par deux fois aux élections municipales de St Giles Ward à Edimbourg, ce sont deux échecs. Connolly, sans emploi, sa famille connaît la misère. John Leslie loue dans Justice les qualités rédactionnelles et organisationnelles de son ami ; la réponse vient d’Irlande, Le Dublin Socialist Club lui propose un poste de permanent.</p> <p><strong>L’activiste en Irlande</strong><br /> <a id="more-3873" name="more-3873"></a><br /> L’année suivante, il revient donc en Irlande pour s’y installer et travaille désormais au Dublin Socialist Club dont il veut faire une organisation marxiste. Le 29 mai, il crée, avec sept autres socialistes, le l’Irish Socialist Republican Party dont il est secrétaire. Au mois d’octobre, publication de son essai « L’Irlande aux Irlandais » dans Labour Leader et parallèlement « The Rights of Ireland and the Faith of a Felon » de James Fintan Lalor.</p> <p>Au mois de mars 1897, nouvelle publication : « Erin’s Hope : The End and the Means ». Il est arrêté au mois de juin, alors qu’il participe à des manifestations contre le jubilé de la reine Victoria. À la fin de l’année il fonde le Club 98 pour commémorer la révolution de 1798. Il entreprend avec Maud Gonne la rédaction d’un manifeste sur le problème de la famine : « Les Droits de la vie et les Droits de la propriété ». Au mois de juin de cette année 1898, il se rend en Écosse et rencontre Keir Hardie du Independent Labour Party. Le 13 août il lance son journal Worker’s Republic dont la parution irrégulière (85 numéros) se poursuivra jusqu’en mai 1903 (une deuxième série hebdomadaire du Worker’s Republic paraîtra du 29 mai 1915 au 22 avril 1916 à Dublin. Le congrès de la IIe Internationale se déroule à Paris en 1900, E. W. Stewart et John Lying sont les représentants de l’Irish Socialist Republican Party.</p> <p>1901 voit la publication de « The New Evangel » ; Connolly est élu au Trades Council de Dublin. En janvier de l’année suivante, il est candidat malheureux aux élections municipales de Dublin. Au mois d’août il participe à des meetings aux États-Unis à l’invitation du Socialist Labor Party de Daniel De Leon. Il collabore avec la rédaction de The People à New York 1903, après une nouvelle défaite électorale aux municipales, il part en tournée en Écosse où il préside en juin à Edimbourg le meeting inaugural du Socialist Labor Party (SLP), une dissidence de la Social Democratic Federation (SDF). De retour à Dublin, l’Irish Socialist Republican Party se transforme en section Irlandaise du SLP.</p> <p><strong>Le séjour américain</strong></p> <p>En septembre, Connoly part s’installer aux États-Unis, il prend un emploi d’agent d’assurance et adhère au SLP de De Leon. Il prend connaissance de la situation des Irlandais qui ont émigré antérieurement. Sa famille le rejoindra au mois d’août de l’année suivante. En 1906, il adhère à l’Industrial Workers of the World (IWW) syndicat, créé en 1905 par Eugene Debs ; il milite notamment auprès des travailleurs des usines Singer. Au mois de janvier 1907, il est élu à la direction du SLP, puis en mars il crée l’Irish Socialist Federation (ISF). En octobre, il démissionne du SLP suite à une violente polémique avec De Leon et achève la rédaction de « Mouvement ouvrier dans l’histoire irlandaise ». En janvier suivant, il crée The Harp, le journal de l’ISF à New York, tout en poursuivant son action au sein de l’IWW ; en décembre, il publie « Le Socialisme pour tous ». Au mois de juin 1909, Connolly est élu organisateur national du Socialist Party of America, dont le leader n’est autre qu’Eugene Debs. Connolly considérera son émigration comme une erreur et, témoin de l’évolution de la situation en Irlande, décide de rentrer.</p> <p><strong>Les dernières années</strong></p> <p>Le 16 juillet 1910, il est de retour en Irlande et en août il adhère au Socialist Party of Ireland (SPI), et s’en va créer les sections de Belfast et de Cork. Il poursuit son activité littéraire en publiant successivement Mouvement ouvrier, Nationalité et Religion, puis Mouvement ouvrier dans l’histoire irlandaise. 1911 voit son installation à Belfast (mars) et son adhésion au syndicat Irish Transport and General Workers’ Union (ITGWU). En octobre, il coordonne la grève des ouvrières dans les minoteries de Belfast et participe à la création d’une section textile de l’ITGWU. L’année suivante, il est l’un des co-fondateurs de l’Irish Labour Party (ILP) dont il rédige le programme. En janvier 1913, création de l’Ulster Volunteer Force (UVF - unioniste). Le 26 août marque le début de la grève générale à Dublin et le 31 de violents affrontements entre policiers et grévistes font une victime, une jeune ouvrière et des dizaines de blessés. Connolly est arrêté, il entame une grève de la faim et est relâché le mois suivant. Le 23 novembre, c’est la création de l’Irish Citizen Army (ICA - nationaliste) par James Connolly et James Larkin ; le but est de protéger les ouvriers et les grévistes. L’ICA sera une des composantes de l’IRA (Irish Republican Army). Dés 1914, Connolly se prononce contre la partition de l’Irlande et au mois d’août prend position contre la guerre dans un article de l Irish Worker. Parallèlement, il est nommé président de l’Irish Neutrality League (INL). Le 24 octobre, Larkin émigre aux États-Unis, Connolly occupe le poste de secrétaire général de l’ITGWU. Il prend la direction de l’Irish Worker (bientôt interdit par les autorités) et le commandement de l’ICA. 1915 est une année de préparation, annonciatrice de celle qui va suivre : outre l’organisation de meetings contre la conscription, il publie des articles sur la lutte armée. Il s’occupe de la formation militaire de l’Irish Citizen Army et négocie avec les Irish Volunteers les conditions d’un soulèvement. En décembre, il publie La Reconquête de l’Irlande au titre prémonitoire.</p> <p>1916, en janvier il est décidé que le soulèvement aura lieu à Pâques. Le lundi 24 avril 1916, des membres de l’ICA et des Volunteers prennent le contrôle de divers bâtiments dans Dublin (Hotel des Postes, Mendicity Institute, Four Courts, biscuiterie Jacobs, moulins à farine Boland, etc). Proclamation du gouvernement provisoire de la République Irlandaise dont Connolly est vice-président (président : Patrick Pearse), il est aussi commandant général de la division de Dublin de l’Irish Republican Army (IRA - fusion de l’ICA et des Irish Volunteers). Les combats vont durer 6 jours et faire 450 morts et plus de 2600 blessés. Le 27, il est grièvement blessé. Le samedi 29, Pearse propose aux membres du Gouvernement provisoire d’arrêter les combats, dans le but d’épargner la population civile de Dublin ; son avis prévaut en dépit de l’acharnement des jusqu’au-boutistes ; Pearse signe la reddition inconditionnelle de l’armée républicaine irlandaise. La loi martiale décrète 16 exécutions capitales, 3226 arrestations, 1862 internements en Angleterre. Le 9 mai, James Connolly est condamné à mort par la cour martiale, et fusillé le 12 à la prison de Kilmainham à Dublin.</p> <p>Source : <a href="http://jeune-bretagne.com/dotclear2/index.php?post/2008/12/26/Une-figure-du-20eme-siecle-James-Connolly">Jeune Bretagne</a></p> </div> <p> </p> <hr align="center" id="Divider" /> <p> </p> <p align="left">Article printed from :: Novopress.info Flandre: <b>http://flandre.novopress.info</b></p> <p align="left">URL to article: <b>http://flandre.novopress.info/?p=3873</b></p> <div style="text-align: -webkit-left;"><strong><br /></strong></div>
Ratatosk
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Hommage à Peter Schmitz
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2008-09-07:1751053
2008-09-07T00:05:00+02:00
2008-09-07T00:05:00+02:00
Archives/Jeunes d'Europe: Texte de 1996 ...
<div style="text-align: center"><strong><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3738843.jpg" alt="ArtamFahrt.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1216030" /></strong></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Archives/Jeunes d'Europe: Texte de 1996</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong><span style="text-decoration: underline;">Hommage à Peter Schmitz</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong><em>Peter Schmitz était un garçon formidable, calme et doux, déterminé et sûr de son engagement. Quiétude et détermination, voilà les deux qualités que Schmitz reflétait d'emblée. Il nous avait rendu visite deux fois lors de séminaires du comité de rédaction de Vouloir et Orientations, qui se tenaient chaque année en Flandre, avant que nous ne joignions nos efforts à ceux de la FACE, pour organiser nos universités d'été estivales. Thierry Mudry, Christiane Pigacé, nos camarades marseillais de Libération païenne et plus tard de l'équipe de Muninn, Ralf Van den Haute du magazine Europe-Nouvelles, Eric Van den Broele, Rein Staveaux, les jeunes du mouvement “De Vrijbuiter”, les Burschenschafter viennois, Alessandra Colla, Marco Battarra et moi-même conservons un souvenir ému de celui qui avait rendu justice au mouvement des Artamanen en leur consacrant une thèse de doctorat. C'est en son souvenir, notamment, que nous voudrions activer l'initiative “Jeune d'Europe”. La responsable allemande de ce projet, Beate-Sophie Grunske, rend ici à Peter Schmitz l'hommage qu'il mérite et nous reproduisons la recension qu'avait consacré à son livre l'historien Jan Creve, créateur du mouvement de jeunesse libertaire, régionaliste et écologiste flamand “De Vrijbuiter” (Robert Steuckers).</em></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Il y a un an environ, notre ami Peter Schmitz est mort inopinément dans un accident d'auto. Beaucoup d'entre nous l'avaient connu sous son nom de randonneur, “Wieland”. Dans tout le mouvement de jeunesse allemand, Peter Schmitz avait acquis une popularité bien partagée grâce à son livre Die Artamanen, Landarbeit und Siedlung bündischer Jugend in Deutschland 1924-1935.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>C'est en 1985 que sa thèse sur le mouvement des Artamanen est publiée sous forme de livre. Quand Schmitz a abordé cette thématique, une véritable mutation s'est emparée de sa personne, a modifié la trajectoire de sa vie. Mais, indépendemment de cette sorte de transfiguration personnelle, sa thèse est très importante car elle constitue une contribution à l'histoire du mouvement de jeunesse allemand à équidistance entre la rigueur scientifique, la distance que cellle-ci implique et l'intérêt et l'enthousiasme que cette thématique peut susciter chez le chercheur.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Les Artamanen constituaient en effet un courant particulier au sein du mouvement de jeunesse allemand de l'époque de Weimar, dont la pensée et les idées motrices étaient pour une bonne part dérivées de la matrice dite “völkisch” (folciste). “Folciste”, cela signifiait pour une ligue comme celle des Artamanen, focalisée comme l'indique le titre du livre de Schmitz sur le travail rural et sur la colonisation de terres en friche, un péhnomène typiquement urbain, dans des villes où l'on cultive justement la nostalgie de la vie à la campagne et des rythmes immuables de l'existence paysanne. Les jeunes citadins, en cette époque de crise, constataient qu'ils ne devaient plus espérer une embauche dans l'industrie ou dans le secteur tertiaire, en dépit des aptitudes professionnelles qu'ils avaient acquises; une fraction d'entre eux a donc décidé de se consacrer entièrement à l'agriculture, non pas dans l'espoir de faire fortune, mais justement pour vivre en conformité avec leurs idéaux folcistes.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>L'intention des Artamanen était aussi nationaliste et anti-capitaliste: les associations de propriétaires terriens faisaient venir des travailleurs agricoles et saisonniers polonais dans les provinces orientales de l'Allemagne (Poméranie, Brandebourg, Silésie), ce qui donnait à ses Polonais le droit de revendiquer le sol qu'ils cultivaient. Dans leur logique folciste, les Polonais et les Artamanen disaient: le sol appartient à celui qui le cultive. Ensuite, à l'instar de tout le mouvement de jeunesse de l'époque, les Artamanen souhaitaient lancer un pont entre, d'une part, les citadins aliénés, ignorant l'essentiel que sont le travail et la production agricoles pour la vie d'une nation, et, d'autre part, les populations rurales qui conservaient tout naturellement les linéaments d'une culture paysanne germanique pluri-séculaire, des coutumes fondamentales dans le patrimoine de la nation et surtout les réflexes communautaires de la vie villageoise.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Dans leur majeure partie, les travaux agricoles entrepris par les Artamanen étaient ponctuels et temporaires: ils exécutaient des tâches saisonnières de mars à décembre. A une époque où le chômage était omniprésent et où l'Etat n'assurait pas le minimum vital parce qu'il ne le pouvait plus, l'Artambund devenait automatiquement le lieu où la jeunesse idéaliste se retrouvait, où ces jeunes condamnés au chômage recevaient une aide en échange d'une activité productive: ils bénéficiaient d'un logement et de la nourriture et/ou d'un salaire modeste correspondant à celui des travailleurs saisonniers polonais. L'égalité de traitement entre les Artamanen, aux mobiles idéalistes, et les travailleurs polonais a conduit à des conflits avec les propriétaires terriens car ceux-ci refusaient les revendications des Artamanen qui exigeaient un minimum de partenariat social. Résultat de ce conflit: les Artamanen établissent leurs propres communautés agricoles, où ils pouvaient pleinement vivre l'idéal du “Nous” communautaire, le fameux Wir-Gefühl, typique du mouvement de jeunesse.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Comme toutes les autres ligues de jeunesse, l'Artambund a été dissous après la prise du pouvoir par les nationaux-socialistes. Ses idées sont récupérées et reprises dans le cadre du “Service Rural” de la Hitlerjugend. Après 1945, les Artamanen ne ressuscitent pas, car la jeunesse prend malheureusement une toute autre attitude face à des valeurs telles l'altruisme, le sens du service et de la camaraderie; ensuite, les conditions de la vie agricole sont complètement bouleversées. Les régions où se trouvaient avant-guerre les latifundia allemandes sont sous administration polonaise.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Au début des années 80, Peter Schmitz, fils d'un médecin de Duisburg dans la Ruhr, commence à s'intéresser à ce mouvement et en fait l'objet de son travail de fin d'études. C'est donc en rédigeant une thèse sur les Artamanen qu'il termine son cycle d'ingénieur agricole à la Haute Ecole de Kassel. La rédaction de cette thèse a été pour lui un tournant important dans son existence: il a eu l'occasion, au cours de son enquête, de rencontrer d'anciens Artamanen ainsi que tous ceux qui les avaient côtoyés. Peter Schmitz a pu ressentir tout l'enthousiasme qui les avait animés lors de leur engagement dans les années 20. Il reste quelque chose de cet enthousiasme dans les ligues de jeunesse actuelles, ce qui a décidé Schmitz à s'engager à son tour et à participer à cette longue aventure.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Via un ami de son père, Peter Schmitz prend connaissance du «Wandervogel Deutscher Bund» et, dès la fin de ses études, au milieu des années 80, il s'engage dans le mouvement de jeunesse, à un âge où la plupart des Wandervögel mettent un terme à leur vie de randonneurs, fondent une famille et amorcent une carrière professionnelle. Avec Holger Hölting, «Chancelier» de la Ligue, il co-dirige le mouvement «DeutschWandervogel». Très vite, les deux hommes font une excellente équipe. Schmitz préférait rester à l'arrière-plan, s'occuper des questions logistiques et des tâches de rédaction, tandis que Hölting prenait en charge la direction concrète du mouvement. Cela ne signifie pas que Schmitz restait confiné dans son bureau et que la vie du mouvement se déroulait sans lui. Schmitz, pourtant un garçon très calme, aimait les imprévus et les fantaisies qui émaillent la vie de tout mouvement de jeunesse. C'est ainsi qu'une expédition prévue pour le Sud-Tyrol n'est jamais arrivée à son lieu de destination mais... dans un camp du mouvement français «Europe Jeunesse» près de Lyon!</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Très souvent, Schmitz aiguillait les expéditions vers les camps des groupes amis à l'étranger, notamment ceux du mouvement “Vrijbuiter” en Flandre ou d'Europe Jeunesse en France. C'est au cours d'un de ces camps que Schmitz a rencontré l'amour, en la charmante personne d'une jeune Flamande, Anne. Au printemps 1990, le couple se marie et s'installe à proximité de Kassel, où Schmitz travaille dans le domaine de la protection du patrimoine hydrographique, pour le Land de Hesse. La vie professionnelle commençait, mais Schmitz n'abandonnait pas ses idéaux: on pense qu'il continuait à conceptualiser une forme nouvelle de colonisation communautaire, parfaitement réalisable dans les conditions actuelles. Il en avait déjà parlé dans son livre, mais trop vaguement. Schmitz, à la veille de sa mort, était devenu un ingénieur agronome expérimenté, fort d'un double savoir: il connaissait l'arrière-plan idéologique du rêve néo-paysan des ligues de jeunesse et il connaissait les paramètres scientifiques et écologiques de l'agriculture. Cependant, les projets écologiques du Land de Hesse ne lui convenaient pas. Il décida, avec la complicité d'un entrepreneur privé, de travailler dans un projet de recyclage que quelques communes voulaient lancer en guise d'alternative au système dit du “point vert”.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Avant que Peter Schmitz n'ait pu se donner entièrement à ce projet nouveau, un accident d'auto met fin à ses jours, au printemps 1995. Anne lui donne une fille quelques mois plus tard.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Son livre sur les Artamanen est devenu un véritable manuel pour comprendre toutes les questions relatives à cette colonisation agricole intérieure, telle que l'a pratiquée le mouvement de jeunesse allemand. Voilà pourquoi Peter Schmitz restera vivant dans le souvenir de ses amis et camarades, de tous ceux qui ont le bonheur et l'honneur de le connaître.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><strong>Beate-Sophie GRUNSKE.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 9pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><strong> </strong></span></p>
Sandra Mézière
http://www.inthemoodfordeauville.com/about.html
Les hommages du 34ème Festival du Cinéma Américain de Deauville
tag:www.inthemoodfordeauville.com,2008-08-14:1753651
2008-08-14T19:08:00+02:00
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Pour la 34ème édition de ce Festival du Cinéma Américain de Deauville, 4...
<p style="text-align: center;">Pour la 34ème édition de ce Festival du Cinéma Américain de Deauville, <strong>4 hommages</strong> sont programmés:</p> <p>-<strong>Une intégrale</strong> du réalisateur, scénariste, producteur, comédien <strong>Spike Lee</strong> (La Cinémathèque française rendra également hommage à Spike Lee du 3 au 28 septembre 2008)</p> <p>-Un hommage à la comédienne <strong>Parker Posey</strong></p> <p>-Un hommage au comédien, réalisateur, producteur, scénariste <strong>Ed Harris</strong></p> <p>-Un hommage au réalisateur <strong>Mitchell Leisen</strong> (Une rétrospective Mitchell Leisen aura lieu à la Cinémathèque française du 27 août au 2 novembre 2008)</p> <p style="text-align: center;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Filmographie sélective de Spike Lee</span></strong></p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodfordeauville.com/media/00/00/1584080751.jpg"><img name="media-1220717" src="http://www.inthemoodfordeauville.com/media/00/00/1930263958.jpg" alt="Inside man.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1220717" /></a></div> <p style="text-align: center;"><strong>Réalisateur</strong></p> <p style="text-align: center;">1986 SHE’S GOTTA HAVE IT (Nola Darling n’en fait qu’à sa tête)*</p> <p style="text-align: center;">1988 SCHOOL DAZE *</p> <p style="text-align: center;">1989 DO THE RIGHT THING *</p> <p style="text-align: center;">1990 MO’ BETTER BLUES *</p> <p style="text-align: center;">1991 JUNGLE FEVER *</p> <p style="text-align: center;">1992 MALCOLM X *</p> <p style="text-align: center;">1994 CROOKLYN *</p> <p style="text-align: center;">1995 CLOCKERS *</p> <p style="text-align: center;">1996 GIRL 6</p> <p style="text-align: center;">GET ON THE BUS</p> <p style="text-align: center;">1997 4 LITTLE GIRLS (documentaire)</p> <p style="text-align: center;">1998 HE GOT GAME *</p> <p style="text-align: center;">1999 SUMMER OF SAM *</p> <p style="text-align: center;">2000 BAMBOOZLED (The Very Black Show) *</p> <p style="text-align: center;">THE ORIGINAL KINGS OF COMEDY (documentaire)</p> <p style="text-align: center;">2002 25TH HOUR (la 25ème heure)</p> <p style="text-align: center;">JIM BROWN: ALL AMERICAN (documentaire)</p> <p style="text-align: center;">2004 SHE HATE ME *</p> <p style="text-align: center;">2005 ALL THE INVISIBLE CHILDREN (Segment JESUS CHILDREN OF AMERICA)</p> <p style="text-align: center;">2006 INSIDE MAN (Inside Man, l’homme de l’intérieur)</p> <p style="text-align: center;">WHEN THE LEVEES BROKE : A REQUIEM IN FOUR ACTS (documentaire télévision)</p> <p style="text-align: center;">2007 MIRACLE AT ST. ANNA (Miracle à Santa Anna)</p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodfordeauville.com/media/02/02/1708899157.jpg"><img name="media-1220741" src="http://www.inthemoodfordeauville.com/media/02/02/201346454.jpg" alt="miracle à.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1220741" /></a></div> <p style="text-align: center;">* également scénariste</p> <p style="text-align: center;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Filmographie sélective de Parker Posey</span></strong></p> <p style="text-align: center;"><strong>Comédienne</strong></p> <p style="text-align: center;">1993 CONEHEADS de Steve Barron</p> <p style="text-align: center;">DAZED AND CONFUSED (Génération Rebelle) de Richard Linklater</p> <p style="text-align: center;">1994 AMATEUR de Hal Hartley</p> <p style="text-align: center;">SLEEP WITH ME de Rory Kelly</p> <p style="text-align: center;">MIXED NUTS de Nora Ephron</p> <p style="text-align: center;">1995 PARTY GIRL de Daisy Von Scherler Mayer</p> <p style="text-align: center;">DRUNKS de Peter Cohn</p> <p style="text-align: center;">FLIRT de Hal Hartley</p> <p style="text-align: center;">KICKING AND SCREAMING de Noah Baumbach</p> <p style="text-align: center;">THE DOOM GENERATION (Doom Generation) de Greg Araki</p> <p style="text-align: center;">1996 THE DAYTRIPPERS (En route vers Manhattan) de Greg Mottola</p> <p style="text-align: center;">BASQUIAT de Julian Schnabel</p> <p style="text-align: center;">WAITING FOR GUFFMAN de Christopher Guest</p> <p style="text-align: center;">SUBURBIA de Richard Linklater</p> <p style="text-align: center;">1997 THE HOUSE OF YES de Mark Waters</p> <p style="text-align: center;">CLOCKWATCHERS de Jill Sprecher</p> <p style="text-align: center;">HENRY FOOL de Hal Hartley</p> <p style="text-align: center;">1998 WHAT RATS DON’T DO de Alastair Reid</p> <p style="text-align: center;">YOU’VE GOT MAIL (Vous avez un mess@ge) de Nora Ephron</p> <p style="text-align: center;">THE MISADVENTURES OF MARGARET (Les folies de Margaret) de Brian Skeet</p> <p style="text-align: center;">1999 THE VENICE PROJECT de Robert Dornhelm</p> <p style="text-align: center;">2000 SCREAM 3 de Wes Craven</p> <p style="text-align: center;">BEST IN SHOW (Bêtes de Scène) de Christopher Guest</p> <p style="text-align: center;">2001 JOSIE AND THE PUSSYCATS (Josie et les Pussycats) de Henry Elfont & Deborah Kaplan</p> <p style="text-align: center;">THE ANNIVERSARY PARTY de Alan Cumming & Jennifer Jason Leigh</p> <p style="text-align: center;">2001 PERSONAL VELOCITY : THREE PORTRAITS de Rebecca Miller</p> <p style="text-align: center;">THE SWEETEST THING (Allumeuses!) de Roger Krumble</p> <p style="text-align: center;">2002 THE EVENT de Thom Fitzgerald</p> <p style="text-align: center;">A MIGHTY WIND de Christopher Guest</p> <p style="text-align: center;">2004 LAWS OF ATTRACTION (Une affaire de Coeur) de Peter Howitt</p> <p style="text-align: center;">BLADE: TRINITY de David S. Goyer</p> <p style="text-align: center;">2005 ADAM & STEEVE de Craig Chester</p> <p style="text-align: center;">2006 THE OH IN OHIO de Billy Kent</p> <p style="text-align: center;">SUPERMAN RETURNS de Bryan Singer</p> <p style="text-align: center;">FOR YOUR CONSIDERATION de Christopher Guest</p> <p style="text-align: center;">FAY GRIM de Hal Hartley</p> <p style="text-align: center;">2007 BROKEN ENGLISH de Zoe Cassavetes</p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodfordeauville.com/media/00/01/2043547116.jpg"><img name="media-1220743" src="http://www.inthemoodfordeauville.com/media/00/01/272060077.jpg" alt="broken.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1220743" /></a></div> <p style="text-align: center;">2008 THE EYE de David Moreau & Xavier Palud</p> <p style="text-align: center;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Filmographie sélective de Ed Harris</span></strong></p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodfordeauville.com/media/02/01/1852975629.jpg"><img name="media-1220736" src="http://www.inthemoodfordeauville.com/media/02/01/647905247.jpg" alt="appaloosa.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1220736" /></a></div> <p style="text-align: center;"><strong>Comédien</strong></p> <p style="text-align: center;">1978 COMA (Morts suspectes) de Michael Crichton</p> <p style="text-align: center;">1980 BORDERLINE (Chicanos, chasseur de têtes) de Jerrold Freedman</p> <p style="text-align: center;">1981 DREAM ON de Ed Harker</p> <p style="text-align: center;">KNIGHTRIDERS de George A.Romero</p> <p style="text-align: center;">1982 CREEPSHOW de George A.Romero</p> <p style="text-align: center;">1983 UNDER FIRE de Roger Spottiswoode</p> <p style="text-align: center;">THE RIGHT STUFF (L’étoffe des héros) de Philip Kaufman</p> <p style="text-align: center;">1984 SWING SHIFT de Jonathan Demme</p> <p style="text-align: center;">PLACES IN THE HEART (Les saisons du coeur) de Robert Benton</p> <p style="text-align: center;">A FLASH OF GREEN de Victor Nunez</p> <p style="text-align: center;">1985 ALAMO BAY de Louis Malle</p> <p style="text-align: center;">CODE NAME: EMERALD de Jonathan Sanger</p> <p style="text-align: center;">SWEET DREAMS de Karel Reisz</p> <p style="text-align: center;">1987 WALKER de Alex Cox</p> <p style="text-align: center;">1988 TO KILL A PRIEST (Le complot) de Agnieszka Holland</p> <p style="text-align: center;">1989 JACKNIFE de David Hugh Jones</p> <p style="text-align: center;">THE ABYSS (Abyss) de James Cameron</p> <p style="text-align: center;">1990 STATE OF GRACE (Les anges de la nuit) de Phil Joanou</p> <p style="text-align: center;">1991 PARIS TROUT (Rage) de Stephen Gyllenhaal</p> <p style="text-align: center;">1992 GLENGARRY GLEN ROSS (Glengarry) de James Foley</p> <p style="text-align: center;">1993 THE FIRM (La firme) de Sydney Pollack</p> <p style="text-align: center;">NEEDFUL THINGS (Le bazar de l’épouvante) de Fraser Clarke Heston</p> <p style="text-align: center;">1994 CHINA MOON (Lune rouge) de John Bailey</p> <p style="text-align: center;">MILK MONEY (La surprise) de Richard Benjamin</p> <p style="text-align: center;">1995 JUST CAUSE (Juste cause) de Arne Glimcher</p> <p style="text-align: center;">APOLLO 13 de Ron Howard</p> <p style="text-align: center;">1995 NIXON de Oliver Stone</p> <p style="text-align: center;">1996 EYE FOR AN EYE (Au-delà des lois) de John Schlesinger</p> <p style="text-align: center;">THE ROCK (Rock) de Michael Bay</p> <p style="text-align: center;">1997 ABSOLUTE POWER (Les pleins pouvoirs) de Clint Eastwood</p> <p style="text-align: center;">1998 THE TRUMAN SHOW de Peter Weir</p> <p style="text-align: center;">STEPMOM (Ma meilleure ennemie) de Chris Columbus</p> <p style="text-align: center;">1999 THE THIRD MIRACLE (Au coeur du miracle) de Agnieszka Holland</p> <p style="text-align: center;">2000 WAKING THE DEAD (Le fantôme de Sarah Williams) de Keith Gordon</p> <p style="text-align: center;">THE PRIME GIG (Coup monté) de Gregory Mosher</p> <p style="text-align: center;">POLLOCK de Ed Harris</p> <p style="text-align: center;">2001 ENEMY AT THE GATES (Stalingrad) de Jean-Jacques Annaud</p> <p style="text-align: center;">BUFFALO SOLDIERS de Gregor Jordan</p> <p style="text-align: center;">A BEAUTIFUL MIND (Un homme d’exception) de Ron Howard</p> <p style="text-align: center;">2002 THE HOURS de Stephen Daldry</p> <p style="text-align: center;">2003 MASKED AND ANONYMOUS de Larry Charles</p> <p style="text-align: center;">THE HUMAN STAIN (La couleur du mensonge) de Robert Benton</p> <p style="text-align: center;">RADIO de Michael Tollin</p> <p style="text-align: center;">2005 A HISTORY OF VIOLENCE de David Cronenberg</p> <p style="text-align: center;">WINTER PASSING de Adam Rapp</p> <p style="text-align: center;">2006 COPYING BEETHOVEN d’Agnieszka Holland</p> <p style="text-align: center;">2007 GONE BABY GONE de Ben Affleck</p> <p style="text-align: center;">CLEANER de Renny Harlin</p> <p style="text-align: center;">NATIONAL TREASURE: BOOK OF SECRETS (Benjamin Gates et le livre des secrets)</p> <p style="text-align: center;">de Jon Turteltaub</p> <p style="text-align: center;">2008 TOUCHING HOME de Logan Miller</p> <p style="text-align: center;">APPALOOSA de Ed Harris</p> <p style="text-align: center;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Filmographie sélective de Mitchell Leisen:</span></strong></p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodfordeauville.com/media/00/01/295160848.jpg"><img name="media-1220747" src="http://www.inthemoodfordeauville.com/media/00/01/591362067.jpg" alt="mitchell Leisen.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1220747" /></a></div> <div style="text-align: center"><em>photo ci-dessus: Dorothy Lamour, Martha Raye et Shirley Ross ("The big broadcast of 1938)</em></div> <p style="text-align: center;"><strong>Réalisateur</strong></p> <p style="text-align: center;">1933 CRADLE SONG</p> <p style="text-align: center;">1934 DEATH TAKES A HOLIDAY (Trois jours chez les vivants)</p> <p style="text-align: center;">MURDER AT THE VANITIES</p> <p style="text-align: center;">BEHOLD MY WIFE</p> <p style="text-align: center;">1935 FOUR HOURS TO KILL!</p> <p style="text-align: center;">HANDS ACROSS THE TABLE (Jeux de mains)</p> <p style="text-align: center;">1936 THIRTEEN HOURS BY AIR</p> <p style="text-align: center;">THE BIG BROADCAST OF 1937</p> <p style="text-align: center;">1937 SWING HIGH, SWING LOW</p> <p style="text-align: center;">EASY LIVING</p> <p style="text-align: center;">1938 THE BIG BROADCAST OF 1938</p> <p style="text-align: center;">ARTISTS AND MODELS ABROAD</p> <p style="text-align: center;">1939 MIDNIGHT</p> <p style="text-align: center;">1940 REMEMBER THE NIGHT</p> <p style="text-align: center;">ARISE MY LOVE</p> <p style="text-align: center;">1941 I WANTED WINGS</p> <p style="text-align: center;">HOLD BACK THE DAWN (Par la porte d’or)</p> <p style="text-align: center;">1942 THE LADY IS WILLING (Madame veut un bébé)</p> <p style="text-align: center;">TAKE A LETTER, DARLING (Mon secrétaire travaille la nuit)</p> <p style="text-align: center;">1943 NO TIME FOR LOVE (La Dangereuse aventure)</p> <p style="text-align: center;">1944 LADY IN THE DARK (Les Nuits ensorcelées)</p> <p style="text-align: center;">FRENCHMAN’S CREEK (L’Aventure vient de la mer)</p> <p style="text-align: center;">PRACTICALLY YOURS</p> <p style="text-align: center;">1945 KITTY (La Duchesse des bas-fonds)</p> <p style="text-align: center;">MASQUERADE IN MEXICO</p> <p style="text-align: center;">1946 TO EACH HIS OWN (A chacun son destin)</p> <p style="text-align: center;">1947 SUDDENLY, IT’S SPRING</p> <p style="text-align: center;">GOLDEN EARRINGS (Les Anneaux d’or)</p> <p style="text-align: center;">1948 DREAM GIRL</p> <p style="text-align: center;">1949 BRIDE OF VENGEANCE</p> <p style="text-align: center;">SONG OF SURRENDER</p> <p style="text-align: center;">1950 NO MAN OF HER OWN (Chaînes du destin)</p> <p style="text-align: center;">CAPTAIN CAREY, U.S.A. (Le Dénonciateur)</p> <p style="text-align: center;">1951 THE MATING SEASON</p> <p style="text-align: center;">DARLING, HOW COULD YOU!</p> <p style="text-align: center;">1952 YOUNG MAN WITH IDEAS</p> <p style="text-align: center;">1953 TONIGHT WE SING (Les Plus grandes vedettes du monde)</p> <p style="text-align: center;">1955 BEDEVILLED</p> <p style="text-align: center;">1957 THE GIRL MOST LIKE</p>
Ratatosk
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Hommage et entretien avec Gustave Thibon
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2008-06-09:1643664
2008-06-09T00:10:00+02:00
2008-06-09T00:10:00+02:00
Hommage à Gustave Thibon Le philosophe catholique Gustave Thibon...
<div style="text-align: center"><img name="media-1046706" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1833593485.jpg" alt="1101522161.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-1046706" /></div> <p><u><strong>Hommage à Gustave Thibon</strong></u></p> <p><strong>Le philosophe catholique Gustave Thibon est décédé. Dans un éditorial de la presse italienne, nous avons lu ce vibrant hommage (notre correspondant ne nous a malheureusement pas transmis les coordonnées du journal): «L'écrivain et philosophe français Gustave Thibon, un des penseurs chrétiens les plus controversés de la seconde moitié du 20ième siècle, est décédé récemment, âgé de 97 ans, à Saint-Marcel, dans son pays natal de l'Ardèche. Catholique de droite, sympathisant monarchiste mais aussi ami et premier éditeur de la philosophe d'origine juive Simone Weil, Thibon doit sa célébrité à ses aphorismes sur la foi. Certaines de ses brèves maximes font désormais partie du patrimoine catholique: de «Celui qui refuse d'être l'image de Dieu sera son singe pour l'éternité» à «Pour unir les hommes, il ne suffit pas de jeter des ponts, il faut construire des échelles. Celui qui ne monte pas vers Dieu ne pourra rencontrer son frère», en passant par «La vérité est aussi une blessure, quasiment jamais un baume» et «Aime ceux qui te rendent heureux, mais n'aime pas ton bonheur». Thibon était animé par une veine mystique particulière, mais, en même temps, restait attaché à la campagne (il aimait se présenter comme un "écrivain-paysan"). Il a affronté dans une vingtaine de livres les grandes questions de l'existence d'un point de vue chrétien: la présence de Dieu, l'amour, la foi et la grâce, la domination de la technique sur l'homme. Parmi ses ouvrages les plus connus, citons: Le destin de l'homme (1941), L'échelle de Jacob (1942) et Retour au réel (1943). En juillet 1941, Thibon rencontre Simone Weil dans son usine, alors qu'elle avait été chassée de l'université en tant qu'intellectuelle d'origine juive. Elle lui confie le manuscrit d'un de ses livres les plus célèbres, L'ombre et la grâce, que Thibon publiera en 1947, faisant ainsi connaître au monde la jeune philosophe morte de tuberculose en Angleterre en août 1943. Thibon avait été influencé par Pascal et par Péguy, mais aussi par Nietzsche et par Maurras. Dans tous ses livres, il a dénoncé la marginalisation des "exigences de l'esprit" dans la société contemporaine. De concert avec Jean Guitton, il est aujourd'hui considéré comme l'un des phares de la pensée catholique française du 20ième siècle, mais il avait choisi de vivre en retrait, refusant toute charge académique».</strong></p> <p><strong>C'est bien entendu la dimension paysanne de Thibon, l'influence du vitalisme (qu'il reliait à la doctrine catholique de l'incarnation), de Nietzsche et de Péguy sur sa pensée, qui nous intéresse dans son œuvre. De même que cette proximité entre le paysan monarchiste et Simone Weil, théoricienne de l'enracinement, à la suite de sa lecture attentive de Péguy, chantre des "petites et honnêtes gens", qui font la solidité des peuples. Mieux: l'œuvre de Thibon démarre avec une réflexion approfondie sur l'œuvre de Ludwig Klages, figure cardinale de la "révolution conservatrice" et des premières années du Cercle de Stefan George (les Cosmiques de Munich), un Klages pourtant fort peu suspect de complaisance avec le christianisme. Marc. Eemans, lecteur attentif de Thibon, parce que celui-ci était justement le premier exégète français de Klages, reliait la pensée de ce catholique de l'Ardèche à celle de toutes les formes de catholicisme organique, liées en ultime instance à la mystique médiévale, résurgence d'un paganisme fondamental. Thibon, exégète de Klages, donne le coup d'envoi posthume à Simone Weil, théoricienne audacieuse de l'enracinement. Lier le paganisme de Klages, le catholicisme paysan de Thibon et le plaidoyer pour l'enracinement de Simone Weil permettrait de ruiner définitivement les manichéismes incapacitants et les simplismes binaires qui dominent l'univers médiatique et qui commencent dangereusement à déborder dans le champs scientifique (Robert Steuckers).</strong></p> <p><strong>Gustave Thibon a accordé à notre collaborateur occasionnel Xavier Cheneseau, sans nul doute l'un de ses tous derniers entretiens. Son décès le rend d'autant plus émouvant.</strong></p> <p><u><strong>Entretien avec</strong> <strong>Gustave Thibon</strong></u></p> <p><strong>Vous avez écrit un jour: "Le vrai traditionaliste n'est pas conservateur". Pouvez-vous expliquer ces propos. Est-ce à dire qu'un traditionaliste est révolutionnaire ?</strong></p> <p><strong>GTh: Le vrai traditionaliste n'est pas conservateur dans ce sens qu'il sait dans la tradition distinguer les éléments caducs des éléments essentiels, qu'il veille sans cesse à ne pas sacrifier l'esprit à la lettre et qu'il s'adapte à son époque, non pour s'y soumettre servilement mais pour en adopter les bienfaits en luttant contre ses déviations et ses abus. Telle fut l'œuvre de la monarchie française au long des siècles. Tout tient dans cette formule de Simone Weil: " La vraie révolution consiste dans le retour à un ordre éternel momentanément perturbé".</strong></p> <p><strong>Ne pensez-vous pas que la tradition exclut la liberté créatrice ?</strong></p> <p><strong>GTh: La réponse est la même que la précédente. La tradition favorise la liberté créatrice et ne s'oppose qu'à la liberté destructrice. Traditionalisme ne signifie pas fixisme mais orientation du changement. Ainsi, un corps vivant renouvelle indéfiniment ses cellules, mais reste identique à lui-même à travers ces mutations. Le cancer, au contraire, se caractérise par la libération anarchique des cellules.</strong></p> <p><strong>Pour vous, la démocratie, le socialisme, le libéralisme sont-ils des systèmes anti-traditionnels ?</strong></p> <p><strong>GTh: Il faudrait préciser le sens qu'on donne à ces mots. La démocratie s'oppose à la tradition dans la mesure où elle s'appuie uniquement sur la loi abstraite du nombre et des fluctuations de l'opinion. De même, au socialisme en tant que mainmise du pouvoir central sur la liberté des individus, de même, au libéralisme "sauvage", dans la mesure où il ne souffre aucun correctif à la loi de l'offre et de la demande.</strong></p> <p><strong>Est-il possible d'affirmer aujourd'hui la primauté de l'esprit sur le monde matérialiste ?</strong></p> <p><strong>GTh: Il faudrait d'abord s'entendre sur le sens qu'on donne aux mots esprit et matière. De toute façon, il y a primauté de l'esprit sur la matière même chez les matérialistes, dans ce sens que c'est l'esprit "lumière" qui modifie la matière et l'aménage en fonction de sa puissance et de ses désirs. Mais, si l'on entend par matérialisme cet usage de l'esprit qui privilégie les conquêtes et les jouissances matérielles au détriment des choses proprement spirituelles (art, philosophie, religion, etc...), il est bien certain que notre époque se fige dans un matérialisme destructeur.</strong></p> <p><strong>Que signifie pour vous la notion de "culture populaire" ? N'y a-t-il pas une opposition entre ces deux termes ?</strong></p> <p><strong>GTh: Il n'y a aucune opposition entre ces deux termes. La vraie culture n'est pas l'apanage des "intellectuels". Dans toute civilisation digne de ce nom, elle imprègne toutes les couches de la population par les traditions, les arts, les coutumes, la religion. Et c'est un signe grave de décadence que la disjonction entre l'instruction livresque et la culture populaire.</strong></p> <p><strong>La notion d'ordre ne s'oppose-t-elle pas à une grande idée de l'homme ?</strong></p> <p><strong>GTh: Là aussi, tout dépend de ce qu'on appelle l'ordre. Il y a l'ordre social, l'ordre moral, l'ordre divin etc... Et il arrive souvent que ces ordres entrent en conflit dans les faits. Exemple: Antigone représente le désordre par rapport à Créon, ignorant de la loi des Dieux, le Christ devant les Pharisiens attachés à la lettre de la loi. Et la toute première idée de l'homme, sans rien négliger des formes inférieures de l'ordre, s'attache avant tout à l'ordre suprême où comme dit l'Apôtre: "On obéit à Dieu plutôt qu'aux hommes."</strong></p> <p><strong>(Propos recueillis par © Xavier Cheneseau).</strong></p>
Ratatosk
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En souvenir d'un soldat politique de la Bundeswehr
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2008-06-06:1623160
2008-06-06T00:10:00+02:00
2008-06-06T00:10:00+02:00
En souvenir d'un soldat politique de la Bundeswehr: le...
<div style="text-align: center"><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/600699036.jpg" alt="1848009913.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-1023390" name="media-1023390" /></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong><u>En souvenir d'un soldat politique de la Bundeswehr: le Général-Major Hans-Joachim Löser</u></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>La Bundeswehr n'a jamais connu de généraux politisés à la façon latino-américaine. Elle a eu la chance, cependant, d'avoir eu, dans ses rangs, quelques généraux capables de combiner leurs compétences militaires à un instinct politique sûr et à une intelligence aiguë des conséquences directes de la politique de sécurité pour leur peuple. Ces officiers reconnaissaient le primat du politique, c'est-à-dire la responsabilité des hommes politiques démocratiquement élus, mais se réservaient toutefois la liberté d'exposer aux responsables politiques leurs convictions politiques solidement étayées par un savoir factuel et technique éprouvé, surtout lorsque ces convictions ne concordaient pas avec les idées des politiques, ce que ceux-ci n'aiment guère entendre. Parmi ces officiers allemands, capables de penser politiquement au meilleur sens du terme, il y avait le Général-Major e.r. Hans-Joachim (Jochen) Löser, qui vient de nous quitter, ce 13 février 2001, dans sa 83ième année.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Jochen Löser était issu d'une famille de Thuringe et de Saxe, bien ancrée dans les traditions. Après avoir passé son Abitur en 1936 dans une école NAPOLA de Berlin-Spandau, il rejoint comme aspirant (Fahnenjunker) le 68ième Régiment d'Infanterie du Brandebourg. Au début de la guerre, il est Adjudant de Bataillon, plus tard, lors de la campagne des Balkans et de la campagne de Russie, il est promu Adjudant régimentaire auprès du 230ième Régiment d'Infanterie. Quand commence la terrible bataille de Stalingrad, il la vit et l'endure avec le grade de commandant de bataillon. Il est grièvement blessé et reçoit la Croix de Chevalier. Après avoir reçu une formation d'officier d'état-major et avoir servi à ce titre dans les Carpathes et sur le Front de l'Arctique, il évite en avril 1945, face aux troupes américaines, la bataille de défense de sa ville natale, Weimar, mission impossible et désormais dépourvue de sens. Après la guerre, il gère pendant dix ans une entreprise qui occupe des invalides de guerre. En 1956, il entre au service de la Bundeswehr. Il y exerce les fonctions de maître de conférence à l'école militaire de Hardthöhe, de chef d'état-major d'une Division puis d'un Corps d'armée, finalement il accède au grade de commandeur d'une Brigade et d'une Division. En 1974, de son propre chef, il décide de quitter le service des armes et reçoit la Grande Croix du Mérite de la RFA.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Quand la FDP proposait</strong> <strong>une vraie alternative</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>J'ai connu Jochen Löser en 1967, quand je dirigeais le "Cercle de travail I" de la fraction FDP du Bundestag, qui s'occupait également des questions de défense. A l'époque, le noyau de la politique de défense de la FDP était le suivant: il nous paraissait inutile d'équiper les troupes allemandes placées sous le commandement de l'OTAN d'armes atomiques coûteuses, alors que les munitions ad hoc ne seraient jamais placées entre des mains allemandes. Nous nous posions la question: ne serait-il pas plus intelligent de concentrer nos moyens pour améliorer la défense conventionnelle de l'Allemagne et de laisser la dissuasion nucléaire aux puissances qui pourrait l'utiliser en cas d'urgence? C'est donc surtout grâce aux conseils de Jochen Löser que la FDP, guidée par son expert en questions de défense, Fritz-Rudolf Schultz, a pu présenter une alternative en politique de sécurité, face à la Grande Coalition de l'époque; c'était une alternative inattaquable sur le plan des faits, qui tenait nettement mieux compte des intérêts du peuple allemand divisé en cas de guerre que les plans habituels de l'OTAN.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Après 1969, la FDP, malheureusement, a abandonné ses préoccupations en matières de défense et n'a plus manifesté d'intérêt pour ces réflexions. En tant que commandeur, Jochen Löser ne voyait plus aucune possibilité de diffuser ses compétences techniques. Cela a sans doute motivé son départ de la Bundeswehr. Il a alors commencé une fructueuse carrière d'écrivain politique, où il a couché sur le papier ses réflexions en matières de défense, qui, chaque fois, tenaient compte des intérêts de l'adversaire potentiel. Des ouvrages comme Gegen den Dritten Weltkrieg (Contre la Troisième Guerre mondiale), Weder rot noch tot (Ni rouges ni morts), Neutralität für Mitteleuropa (Neutralité pour l'Europe centrale), Kämpfen können, um nicht kämpfen zu müssen (Savoir combattre pour ne pas avoir à combattre), puis, finalement, cette magnifique histoire de la 76ième Division d'Infanterie de Berlin-Brandebourg, intitulée Bittere Pflicht (Notre amer devoir), où Jochen Löser, le soldat qui défendait les intérêts de son peuple, rassemblait tous ses souvenirs, sans perdre de vue les intérêts des autres peuples.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Detlef KÜHN.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; color: black; font-family: 'Trebuchet MS'"><strong>(Hommage rendu dans l'hebdomadaire Junge Freiheit,</strong> <a href="http://www.jungefreiheit.de/"><strong>http://www.jungefreiheit.de</strong></a> <strong>).</strong></span></p>
Ratatosk
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Daniel Varoujan, poète arménien
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2008-04-21:1563605
2008-04-21T08:05:00+02:00
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Archimede BONTEMPI: Daniel Varoujan, poète...
<div style="text-align: center"><strong><u><img name="media-959040" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/177739100.jpg" alt="2029637079.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-959040" /></u></strong></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Archimede BONTEMPI:</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong><u>Daniel Varoujan, poète arménien assassiné par les Turcs</u></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Professeur en Italie, Antonia Arslan vient de publier les poèmes de Daniel Varoujan, un des plus grands poètes arméniens, qui a composé une œuvre compacte, fortement symbolique: il nous parle de la terre, de la terre arménienne, cultivée par l'homme mais frappée par la “lance de la Lumière”, riche en couleurs, en odeurs, en humeurs, une terre-mère, une terre-sœur.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Sur ce grand poète arménien, l'essai le plus complet reste celui de Boghos L. Zekiyan, patriarche des études sur l'histoire et la littérature arméniennes: Daniel Varujan: Dall'epos al sogno, publié à Venise. Daniel Varoujan fut l'une des premières victimes du génocide. Il fut assassiné par les Turcs, probablement par l'un de ses hamidjé de sinistre réputation; c'était des escadrons de la mort composés d'irréguliers kurdes. Varoujan est mort aux côtés de son homologue et ami Rupen Sevak, le 26 août 1915, journée qui fut le coup d'envoi de tous les massacres organisés ultérieurement par le gouvernement nationaliste turc.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Parmi les derniers vers qu'il a écrits, il y avait celui-ci:</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>«Que pleuve sur nos têtes</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>une poignée de blé,</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>ma douce vieille, mon amie.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Veuille le soleil automnal</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Ne pas geler dans les neiges de nos cheveux…</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Ne s'éteigne notre bougie</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Parmi les colonnes de marbre…</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Quand nous serons au cimetière,</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>O mon amour, que sous nos corps</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>La terre ne soit pas trop dure…» (*).</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Le Chant du Pain, hymne païen à la Terre, a été magnifiquement traduit en italien par Antonia Arslan et Chiara Haïganush Megighian (ndlr: et en français par Vahé Godel, cf. infra). La langue de ces poèmes est chère à nos oreilles. Ce splendide lyrisme de la Terre et de la liberté de l'homme, une liberté concrète, celle de cultiver, d'aimer les femmes de son clan, et, finalement, de se retrouver toujours dans des bras maternels.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Constantinople, Venise et Gand</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>La culture de Varoujan s'est épanouie dans trois villes européennes: Constantinople, Venise et Gand, trois capitales culturelles de notre Vieille Terre d'Europe, que Varoujan a unit mystérieusement, par le suc de sa propre existence. Gand a été le berceau de Charles-Quint; Venise était la porte de l'Orient et la matrice de la liberté, valeur cardinale de la culture européenne. Constantinople a été l'avant-poste de l'Europe, de l'Empire romain d'Orient (christianisé), face aux hordes turques qui déferlaient depuis les steppes asiatiques, mais auxquelles cette ville fantastique finissait par communiquer des bribes de culture européenne. Mais ces éléments de culture ont été pervertis, hélas, par un nationalisme "statolitaire" et raciste qui a trouvé en Turquie des esprits réceptifs aux cœurs impénétrables à toute pitié et toute compassion.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Car ce fut effectivement pour voler cette belle terre d'Arménie, chantée par Varoujan, cette terre fertile et généreuse, travaillée par les paysans arméniens, que les Turcs ont déchaîné le génocide, en la présentant comme une “terre promise” aux Kurdes, qui, aujourd'hui, à leur tour, en sont chassés par l'effet d'une de ces curieuses vengeances de la marâtre "Histoire", chère aux philosophes allemands. Varoujan est resté le fils privilégié de cette culture vénitienne, imprégnée de symbolisme païen. Il écrivit à son ami Theodik: «Deux atmosphères ont exercé une influence sur moi: la Venise du Titien et la Flandre de Van Dyck. Les couleurs du premier et le réalisme barbare du second ont formé mon pinceau». Ensuite comme Antonia Arslan le révèle dans son introduction: «Je sens que Venise a exercé son influence sur moi, avec ses trésors chatoyants de couleurs, d'ombres et de lumières. C'est une ville où il est impossible de penser sans recourir à des images» (lettre à Vartges Aharonian).</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Venise, patrie idéale des poètes</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Venise, patrie idéale des poètes, a accueilli Varoujan, comme elle avait accueilli ses brillants éducateurs, les Pères mékhitaristes, en leur donnant l'Ile de Saint-Lazare pour y fonder un collège. Avec la générosité d'une mère, la Sérénissime a donné cette île où ces religieux, exilés, aspiraient à retrouver les racines de leur mère patrie. “Justement au moment où, historiquement, les Arméniens, en tant que peuple, voyaient leur patrie niée définitivement et l'unité psychologique de leur nation, brisée”, comme l'écrit Antonia Arslan. Le premier recueil de poèmes de Varoujan, Frémissements, a été publié à Venise en 1906, un recueil où l'on entend les échos des Tempêtes d'Ada Negri.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Mais dès 1907, c'est le sang qui constitue le leitmotiv majeur de sa poésie, notamment dans un poème très bref, Le massacre, écrit à la mémoire des Arméniens persécutés sous Abdul Hamid, le “Sultan rouge” qui avait amorcé le processus génocidaire, anticipant l'effrayante violence des Jeunes Turcs. Symboliste est sa poésie (et en cela inspirée par son séjour à Gand), mais non décadente, souligne Antonia Arslan; Varoujan n'était pas un poète qui s'abandonnait aux vagues rêves que cultivait le jeunesse européenne décadente des années précédant la Grande Guerre. Varoujan demeurait solidement ancré dans la culture de sa Terre, dans chaque geste posé par le paysan arménien dans ses champs, dans les moissons d'Anatolie, dans les rites simples d'une société archaïque mais au civisme intact. En cela, Varoujan est proche de l'âme padanienne (ndlr: et aussi, ruralisme et symbolisme obligent, de l'âme gantoise et de la peinture de Laethem-Saint-Martin), de la culture lombarde et frioulane de la terre et des récoltes, enracinement uni à une nostalgie de la liberté dans une patrie propre, non autre, que l'on aime et que l'on défend.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Daniel Varoujan, qui nous a donné ses Poèmes païens (puisés dans la mythologie arméno-iranienne) et son Chant du Pain, nous a pleinement été restituée par Antonia Arslan (Il Canto del Pane, a cura di Antonia Arslan, Guerini e Associati, Milano, 146 pagg., 21.000 Lire).</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>Archimede BONTEMPI.</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><strong>(article publié dans La Padania, 13 septembre 2000;</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><a href="http://www.lapadania.com/2000/settembre/13"><strong>http://www.lapadania.com/2000/settembre/13</strong></a> <strong>).</strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <strong>(*) En français, on lira: Daniel VAROUJAN, Chants païens et autres poèmes, traduits et présentés par Vahé Godel, Orphée/La Différence, 1994.</strong>
Ratatosk
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Thor Heyerdahl
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2008-04-18:1554034
2008-04-18T00:40:00+02:00
2008-04-18T00:40:00+02:00
Aymeric GAUL: Thor Heyerdahl, un héros pour le XXIème siècle...
<div style="text-align: center"><strong><img name="media-947695" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/16861508.jpg" alt="382005891.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-947695" /></strong></div> <p><strong>Aymeric GAUL:</strong></p> <p><u><strong>Thor Heyerdahl, un héros pour le XXIème siècle</strong></u></p> <p><strong>Il ne figurait même pas dans l'<i>Encyclopédie Larousse</i> en quinze volumes de 1982. Bien que son nom soit furtivement cité dans une note concernant le radeau <i>Kon Tiki</i>. Dans le <i>Quid 2002</i>, il apparaît dans l'articulet consacré aux expéditions de ses radeaux, le <i>Kon Tiki</i>, le <i>Râ I</i>, le <i>Râ II</i> et le <i>Tigris</i>.Lors de sa mort à 87 ans, le 17 avril 2002, une légère agitation médiatique, gênée et contrainte, retomba aussi vite qu'elle était apparue.</strong></p> <p><strong>Et pourtant, Thor Heyerdahl demeure, pour le petit cercle réfractaire au crétinisme généralisé, un des hommes les plus géniaux du XXème siècle. Une âme étonnament trempée à l'acier le plus pur de la contestation l'a fait paria quand le plagieur et imposteur Einstein partageait avec Lyssenko la chaire d'excellence dont la moindre réfutation est assurance de bûcher. Il est, néanmoins, le héros national de la Norvège, pays où la compétition est rude en cette matière. Son livre le plus connu, <i>Kon-Tiki</i>, traduit dans 67 langues, s'est vendu à des millions d'exemplaires et le film éponyme qu'il en a tiré aurait dû faire de lui, et à bien meilleur titre, le héros populaire qu'est devenu Jacques-Yves Cousteau. Mais, pour être adoubé dans ce monde là, il ne faut pas aller contre les idéologies de cour. Heyerdahl n'était pas homme à troquer sa vérité contre la faveur du temps. A la lumière des spotlights il a préféré les rudes combats anonymes et la misère hautaine du chercheur demeuré aventurier dans l'âme. S'il reste un inconnu pour l'immense troupeau, son message commence à séduire de jeunes <i>mavericks</i> anglo-saxons agaçés que l'on prenne si facilement des vessies pour des lanternes et que soit falsifiée avec autant d'arrogance une Histoire devenue un tissu d'âneries.</strong></p> <p><strong>Ainsi récemment Robson Bonnichsen, directeur du Centre pour l'Etude des Amériques Premières, à l'Université d'Etat de l'Orégon, reconnaissait en lui un « <i>visionnaire en avance sur son temps</i> ». Dennis Stanford, anthropologue au Smithsonian institute de Washington – celui qui se bat pour la reconnaissance de l'Homme de Kennewick – ou Walter Neves, de l'université de Palo Alto, reprenaient ses thèses sur les migrations post-néolithiques. Erika Hagelberg, généticienne à l'université d'Oslo, le disait plus brutalement : « <i>Il va falloir que toutes les disciplines se décident à étudier les théories de Thor Heyerdahl</i>. »</strong></p> <p><strong>Crétinisme égalitariste</strong></p> <p><strong>Et ce n'est pas rien de venir ainsi se ranger aux côtés de celui qui, au soir de sa vie osait fracasser sur l'établissement pseudo-scientifique mondial quelques projectiles vitriolés qu'on aimerait voir plantés au fronton de toutes les universités d'Occident : « <i>Plus je fais et plus je vois, plus je réalise l'immensité stupéfiante de l'ignorance existant dans les cercles académiques qui prétendent être des autorités et affirment détenir le monopole du savoir. </i>»</strong></p> <p><strong>Combler cette ignorance crasse des académies de toutes espèces ne se fera pas du jour au lendemain. Comme il paraît insurmontable de refouler des consciences ahuries les croyances les plus farfelues des dogmes d'airain. L'Amérique découverte par Colomb. Colonisée, il y a dix mille ans, et exclusivement, par des Mongoloïdes descendus du Détroit de Béring. Les gigantesques constructions pyramidales des jungles meso-américaines attribuées aux ancêtres supposés – Aztèques, Mayas, Incas – des pauvres hères qui, aujourd'hui, grattent la terre alentour. La diffusion à travers le Pacifique d'étonnantes civilisations dont les schémas incohérents n'intriguent personne. Et les mythes, les légendes, les parentés universelles que la science académique, impavide, explique par des déterminismes génétiques selon lesquels tous les hommes étant semblables on ne saurait s'étonner qu'indépendamment de toute influence exogène ils en viennent fatalement à découvrir un jour les mêmes secrets et les mêmes techniques. De l'agriculture à la ziggurat monumentale, la duplication des mêmes gestes conduit tôt ou tard, à les en croire, aux mêmes expériences.</strong></p> <p><strong>C'est à ce type de crétinisme que la « science » marxiste de l'égalitarisme et de l'unicité du monde et des hommes a fini par conduire. Thor Heyerdahl aura lutté toute sa vie contre une telle régression intellectuelle.</strong></p> <p><strong>Une formidable logique aura guidé chacune de ses expéditions. La première, la plus célèbre, celle du <i>Kon-Tiki</i>, montra que des hommes embarqués au Chili sur des radeaux de balsa pouvaient atteindre la Polynésie. La chose n'était pas innocente et l'académie lyssenkiste réagit aussitôt en dénonçant l'infaisabilité du projet. Lorsqu'il fut réalisé en 1947 et que les navigateurs nordiques, après 107 jours de traversée, se furent échoués sur l'atoll de Raroia aux Tuamotous, il fallut des années aux protagonistes de l'opération pour parvenir à entrouvrir certaines portes, et quatre ans pour que le film le <i>Kon Tiki</i> commence enfin son éblouissante carrière cinématographique planétaire.</strong></p> <p><strong>Pour la science encadrée, les Polynésiens étaient des Asiatiques arrivés par sauts de puce depuis la Malaisie. Certains osaient imaginer une descente de tribus « indiennes » depuis la future Californie. Mais qui se fut risqué à imaginer un peuplement de la Polynésie à partir de l'Amérique du Sud ? L'île de Pâques intriguait mais pas plus que les extraordinaires cités monumentales dites « pré-colombiennes ». Heyerdahl avait de la pré-Histoire une conception qui ne pouvait plaire aux Académies.</strong></p> <p><strong>Qu'y avait-il avant ?</strong></p> <p><strong>Ses autres expéditions mirent le feu aux poudres. <i>Râ I</i> et <i>Râ II</i>, en plus montrant qu'on pouvait rallier l'Egypte aux Caraïbes dans des radeaux de papyrus, apportèrent une explication rationnelle aux étranges ressemblances existant entre constructions monumentales d'Egypte et d'Amérique précolombienne. Le périple du <i>Tigris</i>, en 1977 – 4200 <i>miles</i> en 144 jours à travers l'Océan Indien – prouva que l'expansion de Sumer ne se fit pas seulement par la terre, comme on l'a cru longtemps. Ce fut d'ailleurs la grande contribution de Heyerdahl à la connaissance des mystères du passé : le rôle fondamental joué par les océans, à partir du Néolithique, dans la diffusion des civilisations antiques. Les statues de Fatu Hiva aux Marquises ressemblent trop à celles qu'on trouve en Amérique du Sud pour que ce ne soit qu'un hasard. Les pyramides à escaliers des Canaries, l'archipel des mythiques Guanches, ces Berbères dont l'Histoire prétend avoir perdu la trace, se trouve à mi-chemin entre l'Egypte et l'Amérique du Sud. Non seulement Thor Eyerdahl conteste que Christophe Colomb ait découvert quoi que ce soit, non seulement il reconnaît que 500 ans avant lui ses ancêtres Vikings s'étaient bien installés dans le Vinland et au-delà mais, affirme-t-il dans une sorte de provocation, « <i>je dis qu'aucun Européen n'a jamais découvert autre chose que l'Europe...</i> ». C'est dire que tout avait déjà été « découvert » bien avant qu'on ne le croit. Et que ne le prétend une mystification historique terrifiée que des peuples de géants aient dominé la planète en des temps que le progressisme bêtifiant assure avoir été celui de brutes vêtues de peaux de bêtes.</strong></p> <p><strong>On tombe alors sur des vérités qui font trembler. Sur la présence par exemple dans le sud du continent américain de squelettes d'hommes non-mongoloïdes - australoïdes - bien antérieurs à la présence des ancêtres des « Indiens » sur ce continent. On rejoint les formidables travaux du Professeur de Mahieu sur la civilisation inca créée par les clans vikings qui accompagnaient le yarl Ullmann à la fin du Ier millénaire. Les communautés polynésiennes « blondes » découvertes par les premiers navigateurs européens en différents archipels du Pacifique. On rejoint aussi l'Homme de Kennewick, la « civilisation Clovis » du Sud Texas et ses pointes de flèches superbement solutréennes, la présence aux Etats-Unis de milliers de sites mégalithiques, la forte imprégnation de certaines langues indiennes par des termes, des formules et des signes gravés phéniciens et tamazight. L'obligation de reconnaître la présence na-dene, cette nouvelle classification linguistique, partie de l'ouest du Maghreb, remontée pour le Pays Basque, traversant toute l'Eurasie, pour aller se perdre chez certaines tribus du nord-ouest des Etats-Unis. On s'interroge sur les Aïnous, sur les dolmens des Nouvelles Galles du Sud, sur certaines légendes des Aborigènes australiens évocatrices de géants blancs qui habitaient le sud du continent du temps qu'il était verdoyant. Et qui un jour s'embarquèrent vers l'Est.</strong></p> <p><strong>Derrière la remise en cause des dogmes imposés par le lyssenkisme idéologique, Thor Heyerdahl a jeté les bases d'une nouvelle lecture de l'Histoire et de la Préhistoire. C'est, à terme, un séisme de grande magnitude qui a été initié. Une reconsidération complète de la vision du monde falsifiée qui prévaut aujourd'hui. Elle ne se fera, on s'en doute bien, que dans les pays qui possèdent encore un minimum de liberté d'expression. Les Etats-Unis en premier. Dans ceux qui, comme en France, sont assujettis à des lois soviétoïdes du type loi Gayssot, il est peu probable que l'on voie se développer des études en ce sens. Il reste néanmoins que le vent qui se lève soufflera même sur les lieux les mieux gardés.</strong></p> <p><strong>« <i>Il y a quelque 5000 ans, pour une raison inconnue, une civilisation disparut de son site originel et s'établit le long du Nil, sur les berges des rivières mésopotamiennes, au bord de l'Indus... portée par des hommes barbus qui construisaient des bateaux de lianes, par des astronomes qui adoraient le soleil et lui élevaient des pyramides à escaliers telles qu'on en trouve en Egypte, en Mésopotamie, au Mexique, en Bolovie, à Ténérife. Il est impossible que de telles civilisations se soient developpées brusquement en une seule génération ou même en un siècle : il y avait quelque chose avant...</i> » (Thor Heyerdahl).</strong></p> <p><strong>par Aymeric GAUL, publié dans <i>Réfléchir & Agir</i> n° 12 – Eté 2002</strong></p> <p><strong>Réfléchir & Agir</strong></p> <p><strong>Revue autonome de désintoxication idéologique <br /> CREA - BP 80432, 31004 Toulouse cedex 6</strong></p> <p><strong>contact :</strong> <a href="mailto:reflechiretagir2006@yahoo.fr"><strong>reflechiretagir2006@yahoo.fr</strong></a></p>