Last posts on haneke2024-03-19T14:40:09+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/haneke/atom.xmlEdouard S.http://nightswimming.hautetfort.com/about.htmlL'absence d'Amourtag:nightswimming.hautetfort.com,2012-11-13:48961542012-11-13T13:08:00+01:002012-11-13T13:08:00+01:00 J'étais entré dans la salle programmant le dernier film de Michael...
<p style="text-align: justify;">J'étais entré dans la salle programmant le dernier film de Michael Haneke avec l'espoir, sincère, d'y trouver de quoi le défendre, en particulier face à ceux de mes camarades blogueurs qui le rejettent, en opposition à une presse quasi-unanime. Or je me suis vite rendu à l'évidence : <em>Amour</em> serait pour moi un calvaire jusqu'au bout. Pire, le film m'a découragé. Découragé d'écrire, comme aucun ne l'avait fait depuis la naissance de ce blog. J'ai ainsi décidé de m'épargner l'effort d'articuler entre eux les mots et expressions, inévitables en pareille occasion, que sont "misanthropie", "manipulation", "intimidation", "humiliation", "naturalisme spectaculaire", de passer outre une argumentation qui m'entraînerait vers un débat que je n'ai aucune envie de mener et de ne pas ajouter de propos redondants concernant un film qui a déjà été amplement commenté ailleurs. Bref, je vais rapidement passer à autre chose.</p>
Tinouhttp://tinouaujourlejour.hautetfort.com/about.html236. Un rôle sur mesuretag:tinouaujourlejour.hautetfort.com,2012-10-17:48687852012-10-17T21:23:00+02:002012-10-17T21:23:00+02:00 J'ai eu un choc, cette semaine, en voyant une photo récente de l'acteur...
<p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium; color: #333399;">J'ai eu un choc, cette semaine, en voyant une photo récente de l'acteur Jean-Louis Trintignant, prenant subitement conscience qu'il avait 82 ans. Comme c'est un homme discret, on a rarement l'occasion de le voir en photo dans les magazines. D'où ma surprise. J'en étais restée au Trintignant de "Un homme et une femme", tourné en 1966. </span></p><p><iframe width="420" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/zlCxQNJ3POc" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium; color: #333399;">Bien sûr, j'ai eu d'autres occasions de le voir dans d'autres films, mais là, vraiment, c'est un véritable changement physique, celui qui nous attend tous et que l'on redoute forcément. Il arrive un jour où l'on ne peut plus tricher et il faut pouvoir alors s'accepter tel qu'on est devenu. </span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium; color: #333399;">Il est donc entré dans la vieillesse et semble très serein. Il fait son retour au cinéma pour un dernier film qui a reçu la palme d'or à Cannes cette année : <strong>Amour</strong>, du réalisateur Michael Haneke.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium; color: #333399;">C'est l'histoire d'un couple d'octogénaires qui est confronté à la maladie de l'un d'eux ( en l'occurence la femme, jouée par Emmanuelle Riva).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3796339" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://tinouaujourlejour.hautetfort.com/media/02/00/262753908.jpg" alt="Youpla.jpg" /></p><p><span style="color: #333399; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">Ce film sort au cinéma mercredi prochain, le 24 octobre. Personnellement, je n'irai pas le voir car le sujet est trop déprimant et je risque fort de pleurer durant une grande partie de la séance.</span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium; color: #333399;">Un extrait :</span></p><p><iframe width="560" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/_JouFRNwDqc" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.html”L'amour” de Michael Haneke au festival de Cannestag:www.chemindamourverslepere.com,2012-05-26:47293982012-05-26T08:32:00+02:002012-05-26T08:32:00+02:00 On parle beaucoup en ce moment d'un film qui a "bouleversé" le festival de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small; color: #000000;">On parle beaucoup en ce moment d'un film qui a "bouleversé" le festival de Cannes cette année, je veux parler du film intitulé "L'amour" de M. Haneke. A en croire journalistes et critiques du cinéma, il s'agirait d'un chef-d'oeuvre d'émotio<span class="text_exposed_show">n, de pudeur, etc.<br /> Ce que tout ce petit monde ne dit pas, c'est qu'à la fin du film, le mari (interprété par Jean-Louis Trintignant), trop éprouvé par les souffrances de sa femme, l'étouffe avec un coussin, parce que, dit-il, elle vit comme "un légume".<br /> Il s'agit donc ni plus ni moins d'un film - au titre pourtant si beau ! - prônant<strong> l'euthanasie</strong>.<br /> Cela, les journalistes se garderont bien de vous le dire.<br /> Mais il est utile de le savoir.</span></span></p><p><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small; color: #000000;"><img id="media-3598196" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/00/02/4016092658.jpg" alt="amour-michael-haneke.jpg" /></span></p>
Edouard S.http://nightswimming.hautetfort.com/about.htmlLe ruban blanctag:nightswimming.hautetfort.com,2009-10-29:24411702009-10-29T22:31:00+01:002009-10-29T22:31:00+01:00 (Michael Haneke / Autriche - Allemagne - Italie - France / 2009) ■■□□...
<p style="text-align: justify;">(Michael Haneke / Autriche - Allemagne - Italie - France / 2009)</p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">■■□□</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><img src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/01/00/709127634.jpg" alt="rubanblanc.jpg" id="media-2069201" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /></span><b>Vote blanc</b></p> <p style="text-align: justify;">Quelques remarques sur <b><i>Le ruban blanc</i></b> (<i>Das weisse band</i>), film déjà largement commenté ici et là (sur internet avec beaucoup plus de réserves que dans la presse papier, globalement dithyrambique : mouvement de balancier régulièrement observé, y compris, à l'occasion, en ces lieux). Personnellement, je n'ai vu dans la dernière Palme d'or en date ni un chef-d'œuvre absolu, ni un ratage à balayer d'un revers de manche.</p> <p style="text-align: justify;"><b>Noir et blanc</b></p> <p style="text-align: justify;">De nombreux plans sont très beaux à voir : la profondeur de l'ombre, la lueur des bougies, la lumière des extérieurs... Lorsque le médecin, de retour de l'hôpital, passe du côté de son jardin, on voit sa fille au fond du plan passer le seuil de la maison : un court instant, seul son visage se détache de la pénombre, tâche blanche sur fond noir. Tout est composé minutieusement, cadré au millimètre, parfois jusqu'à la rigidité et à l'étouffement. Il manque une vibration interne.</p> <p style="text-align: justify;"><b>Calme blanc</b></p> <p style="text-align: justify;">Que ce soit la découverte d'un cadavre ou une discussion familiale autour d'un oiseau, chaque séquence est filmée comme la précédente, provoquant la mise à distance constante du spectateur. <i>Le ruban blanc</i> n'échappe pas à une certaine monotonie. La froideur du style et l'affliction généralisée des personnages interdisent l'expérience du vertige que pourrait entraîner la répétition (ce qui advenait dans <i>71 fragments d'une chronologie du hasard</i>, par exemple).</p> <p style="text-align: justify;"><b>D'une voix blanche</b></p> <p style="text-align: justify;">Le film est pris sous un glacis et recouvert par une voix off qui semble nous parler depuis aujourd'hui et maintenant, soit longtemps après l'histoire (la petite, qui nous est contée, et la grande, qui plane au loin). Cette voix, qui se superpose souvent aux conversations des protagonistes, explique régulièrement ce que l'on voit effectivement sur l'écran. Quelque chose cloche. Quelque chose ne marche pas entre les plans. Le récit cinématographique peine à se mettre en route. Le montage n'est pas basé sur une dynamique narrative mais thématique, intellectuelle : quand le pasteur reproche à son fils ses mauvaises pensées et ses actes (supposés) impurs, Haneke raccorde brutalement sur la copulation du médecin et de sa bonne. Ce genre de transition flatte le spectateur attentif mais ne le transporte pas.</p> <p style="text-align: justify;"><b>Derrière la porte blanche</b></p> <p style="text-align: justify;">Certains se sont félicités qu'Haneke, cette fois-ci, ne nous impose pas frontalement les scènes les plus violentes et qu'il base sa mise en scène, tout du long, sur l'ellipse et le hors-champ. Je ne suis pas absolument convaincu que nous gagnons au change car le moins que l'on puisse dire est qu'il insiste pesamment en filmant ces portes closes. Au lieu d'être terrorisé par ce qu'il se passe derrière, on "sent" la présence de la caméra, on "entend" Haneke donner ses instructions pour le panoramique, on "voit" l'assistant chronométrer le plan-séquence. Les longs plans fixes de <a href="http://nightswimming.hautetfort.com/archive/2008/02/07/cache.html"><i>Caché</i></a> gardaient en éveil par leur ouverture, ceux du <i>Ruban blanc</i> sont des plans fermés.</p> <p style="text-align: justify;"><b>Dans le blanc des yeux</b></p> <p style="text-align: justify;">Le meilleur du film est à chercher dans le regard des enfants. Les enfants sont écrasés par l'autorité des pères, mais ils semblent savoir ce que personne d'autre ne sait. Les enfants sont inquiétants et cela, dès le début, par la façon dont ils se mettent à entourer l'infirmière pour lui parler. Leur présence souvent inattendue dans le plan (derrière les portes, bien sûr), leurs attroupements, l'impénétrabilité de leurs visages mènent aux confins du fantastique (la parenté avec <i>Le village des damnés</i> de Wolf Rilla a été maintes fois soulignée).</p> <p style="text-align: justify;"><b>Laisser un blanc</b></p> <p style="text-align: justify;">Les dernières minutes trouvent enfin un liant capable de faire tenir ensemble les séquences, qui sont, qui plus est, d'une grande force (l'ultime interrogatoire des deux enfants du pasteur, le plan final...). Certes, deux heures de préparatifs pour ces 25 minutes de récit enfin resserré, c'est un peu long. Toutefois, Haneke ne perd pas la main lorsqu'il s'agit de laisser le spectateur sur une fin ouverte, qui le fait soudain revenir sur tout ce qu'il vient de voir, sans que cela ait juste à voir avec la résolution d'une énigme. Après tout, mieux vaut quitter un film ainsi, en se retournant vers lui, en se ré-impregnant de ses images, plutôt que de le voir s'effacer aussitôt de notre cerveau avec indifférence.</p>
Sandra Mézièrehttp://www.inthemoodforcannes.com/about.htmlCritique de la palme d’or 2009, « Le ruban blanc » de Michael Haneketag:www.inthemoodforcannes.com,2009-07-15:22871172009-07-15T10:00:00+02:002009-07-15T10:00:00+02:00 Avant-hier, dans le cadre de Paris Cinéma, était...
<div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/01/265439088.2.JPG"></a></div> <div style="text-align: center;"> <div style="text-align: center"><em><span style="font-size: xx-small;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcannes.com/media/02/02/791935519.jpg"><img src="http://www.inthemoodforcannes.com/media/02/02/709127634.jpg" alt="rubanblanc.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-2193511" name="media-2193511" /></a></span></em></div> </div> <div style="text-align: center;"></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/02/1419778047.2.jpg"><span style="font-size: xx-small;"><img name="media-1868132" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/02/145941384.2.jpg" alt="pariscinema.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1868132" /></span></a>Avant-hier, dans le cadre de Paris Cinéma, était projetée la palme d’or du Festival de Cannes 2009 : « Le ruban blanc » de Michael Haneke. N’ayant pas pu le voir sur la Croisette, j’étais impatiente de voir ce film que le jury avait préféré au magistral «<a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/19/ces-cinq-premiers-jours-cannois-ont-ressemble-a-un-film-un-f.html#comments"> Un Prophète » de Jacques Audiard (cliquez ici pour lire mes commentaires)</a> et surtout à «<a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/22/la-critique-d-inglourious-basterds-de-quentin-tarantino-palm.html"> Inglourious Basterds » de Quentin Tarantino (cliquez ici pour lire ma critique</a>), mon coup de cœur de ce Festival de Cannes 2009.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal">En raison de l’inimitié ou de la potentielle rancœur subsistant entre Isabelle Huppert et Quentin Tarantino suite à leurs dissensions lors du casting d’ «<a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/22/la-critique-d-inglourious-basterds-de-quentin-tarantino-palm.html"> Inglourious Basterds</a> » et du lien particulier qui unit cette dernière à Haneke ( « La Pianiste » du même Haneke lui a valu un prix d’interprétation cannois), je supposais que « Le ruban blanc » devait être un chef d’œuvre tel que ce prix mettait la présidente du jury 2009 hors du moindre soupçon d’avoir favorisé le réalisateur autrichien, pour des raisons autres que cinématographiques.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal">Alors, « un ruban blanc » est-il ce chef d’œuvre irréfutable faisant de cette palme d’or une évidence ?</p> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/00/1973156714.jpg"><img name="media-1868124" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/00/1125616500.jpg" alt="haneke.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1868124" /></a></div> <div style="text-align: center;"></div> <div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: x-small;">Haneke est aussi outrancier dans l’austérité que Tarantino l’est dans la flamboyance. Leurs cinémas sont à leurs images, extrêmes. Alors difficile de comparer deux films aussi diamétralement opposés même si pour moi l’audace, l’inventivité, la cinéphilie de Tarantino le plaçaient au-dessus du reste de cette sélection 2009. Audace, inventivité, cinéphilie : des termes qui peuvent néanmoins tout autant s’appliquer à Haneke même si pour moi « Caché » (pour lequel il avait reçu un prix de la mise en scène en 2005) méritait davantage cette palme d’or (et celui-ci un Grand Prix) qui, à défaut d’être une évidence, se justifie et se comprend aisément.</span></span></div> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/01/925575061.jpg"><span style="font-size: x-small;"><img name="media-1868122" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/01/1247438760.jpg" alt="ruban blanc.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1868122" /></span></a></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal">Synopsis : Un village de l’Allemagne du Nord à la veille de la Première Guerre Mondiale. Un instituteur raconte l’histoire d’étranges incidents qui surviennent dans la petite communauté protestante formée par les élèves et leurs familles. Peu à peu, d’autres accidents surviennent et prennent l’allure d’un rituel primitif.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal">Quel qu’en soit l’enjeu et aussi âpre soit-elle, Haneke a le don de créer une atmosphère quasi hypnotique, et de vous y plonger. L’admiration pour la perfection formelle l’emporte toujours sur le rejet de l’âpreté, sur cette froideur qui devrait pourtant nous tenir à distance, mais qui aiguise notre intérêt, notre curiosité. La somptuosité glaciale et glaçante de la réalisation, la perfection du cadre et des longs plans fixes où rien n’est laissé au hasard sont aussi paralysants que l’inhumanité qui émane des personnages qui y évoluent.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal">Derrière ce noir et blanc, ces images d’une pureté étrangement parfaite, à l’image de ces chérubins blonds symboles d’innocence et de pureté (que symbolise aussi le ruban blanc qu’on leur force à porter) se dissimulent la brutalité et la cruauté.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal">L’image se fige à l’exemple de cet ordre social archaïquement hiérarchisé, et de cette éducation rigoriste et puritaine dont les moyens sont plus cruels que les maux qu’elle est destinée prévenir et qui va provoquer des maux plus brutaux encore que ceux qu’elle voulait éviter. La violence, au lieu d’être réprimé, s’immisce insidieusement pour finalement imposer son impitoyable loi. Cette violence, thème cher à Haneke, est toujours hors champ, « cachée », et encore plus effrayante et retentissante.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal">Ce ruban blanc c’est le symbole d’une innocence ostensible qui dissimule la violence la plus insidieuse et perverse. Ce ruban blanc c’est le signe ostentatoire d’un passé et de racines peu glorieuses qui voulaient se donner le visage de l’innocence. Ce ruban blanc, c’est le voile symbolique de l’innocence qu’on veut imposer pour nier la barbarie, et ces racines du mal qu’Haneke nous fait appréhender avec effroi par l’élégance moribonde du noir et blanc.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal">Ces châtiments que la société inflige à ses enfants en évoquent d’autres que la société infligera à plus grande échelle, qu’elle institutionnalisera même pour donner lieu à l’horreur suprême, la barbarie du XXème siècle. Cette éducation rigide va enfanter les bourreaux du XXème siècle dans le calme, la blancheur immaculée de la neige d’un petit village a priori comme les autres.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal">La forme démontre alors toute son intelligence, elle nous séduit d’abord pour nous montrer toute l’horreur qu’elle porte en elle et dissimule à l’image de ceux qui portent ce ruban blanc.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal">Que dire de l’interprétation ? Elle est aussi irréprochable. Les enfants jouent avec une innocence qui semble tellement naturelle que l’horreur qu’ils recèlent en devient plus terrifiante encore.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal">Avec une froideur et un ascétisme inflexibles, avec une précision quasi clinique, avec une cruauté tranchante et des dialogues cinglants, avec une maîtrise formelle fascinante, Haneke poursuit son examen de la violence en décortiquant ici les racines du nazisme, par une démonstration implacable et saisissante. Une œuvre inclassable malgré ses accents bergmaniens.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal">Un film à voir absolument. L'oeuvre austère, cruelle, dérangeante, convaincante, impressionnante d'un grand metteur en scène.</p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal">Sortie en salles: le 21 octobre 2009</p>
Sandra Mézièrehttp://www.inthemoodforcannes.com/about.htmlMon bilan du Festival de Cannes 2009 : l’étourdissante nostalgie d’une étreinte briséetag:www.inthemoodforcannes.com,2009-05-30:22172922009-05-30T23:08:54+02:002009-05-30T23:08:54+02:00 Cannes n’est déjà plus qu’une rumeur lointaine, qu’un...
<div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/02/320903355.png"><img name="media-1786051" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/02/851417802.png" alt="affichecannes20093.png" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1786051" /></a></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">Cannes n’est déjà plus qu’une rumeur lointaine, qu’un brouhaha étouffé par l’actualité arachnéenne qui tisse sa toile dévoreuse et impitoyable,</span> <span style="font-family: times new roman,times;">pourtant, il y a à peine une semaine que le Festival de Cannes s’achevait et avec lui 13 jours d’une tornade dévastatrice qui me laissent encore <strong>nostalgique, éblouie, incrédule, étourdie, mélancolique comme après une almodovarienne étreinte brisée, mais aussi enrichie d’illusions magnifiques, ou magnifiquement tragiques</strong>.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> <strong>Nostalgique</strong> après ces 13 jours qui, dans ma mémoire, déjà, se teintent de noir et blanc tant ils semblent appartenir à une mythologie cinématographique. Tant le temps semblait glisser au lieu de s’écouler. Tant tout paraissait joyeux, idyllique, désinvolte, léger. Tant c’était agréable de jouer à l’être le temps d’un festival.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">Comment, d’ailleurs, ne pas être nostalgique après 13 jours aussi intenses dont je n’ai pu et voulu retranscrire qu’une infime part ici? Comment ne pas être nostalgique après 13 jours où réalité et fiction n’ont cessé de s’entrelacer, s’enlacer même au point de se confondre, me duper parfois même? Comment ne pas être nostalgique après 13 jours de rencontres improbables et magiques, cinématographiques et humaines? Comment ne pas être nostalgique après ce qui était pour moi un 9ème Festival de Cannes et sans nul doute le meilleur...jusqu'à présent? Comment ne pas être nostalgique quand la déroutante réalité a repris ses droits ? Comment ne pas être nostalgique quand, à trop tutoyer les étoiles, on en oublie que même elles, meurent un jour, que l’éblouissement peut-être trompeur, voire fatal ?</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"><strong>Incrédule</strong> tant ce festival semble s’être évanoui comme un songe qui procure une douloureuse et parfois illusoire beauté à ces instants aussi magiques qu’éphémères. De projections en soirées, de l’ouverture à la clôture, de rencontres magnifiques en retrouvailles trop vite esquissées ou d'autres insensées démontrant l’imagination d’une beauté et d’une violence cruelles et sans bornes de la réalité, de la vertigineuse salle du Théâtre Lumière à la luminosité d’une Croisette insolemment radieuse, de la projection jubilatoire d’ « Inglourious Basterds » à ma journée ludique et princière avec l’équipe L’Oréal, de ces instants festifs et joyeux avec les autres blogueurs, de l’inénarrable projection du magistral et nerveux « Prophète » de Jacques Audiard à la leçon de cinéma des frères Dardenne, de la plage Miramar à la plage Majestic 62, de la plage du Martinez aux coulisses du Grand Journal, du 3 :14 à la villa Murano, d'un documentaire d'une poésie rageuse à des films mis en scène avec une maestria sidérante, de la voix ensorcelante de Bryan Ferry à l'enthousiasme communicatif de Quentin Tarantino, de la gravité légère d'Edouard Baer à l'exubérance mélancolique de Pedro Almodovar, de voitures officielles en limousines, de la salle du soixantième à la salle Bunuel, tant d’instants indicibles gravés dans ma mémoire, tant d’instants où lueurs et bruits incessants vous troublent, déguisent la réalité, transportent.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"><strong>Etourdie</strong> comme après un rêve dont le réveil est parfois douloureux mais dont l’état semi-comateux dans lequel il vous laisse anesthésie agréablement les pensées aussi confuses et troublantes soient-elles. Etourdie comme après une danse endiablée qui ne vous laisse le temps de reprendre ni votre souffle ni vos esprits ni de saisir la (dé)mesure de l’instant.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">Moi que l’actualité passionne habituellement, je me suis surprise à ne même pas ouvrir un journal pendant ces 13 jours si ce n’est le quotidien du Film Français, bible du festivalier. Cannes plus que jamais cette année pour moi a été une sorte de bulle où rien d’autre ne semblait exister, où le monde s’arrêtait aux portes de la Croisette et tournait autour du palais des festivals. Le cinéma m’environnait, m’absorbait, procurait des reflets <strong>éblouissants</strong> à la réalité. Bien sûr tout était, comme toujours, excessif et dérisoire. J’ai juste feint de l’ignorer. Bien sûr la crise n’était pas bien loin : les plages étaient cette année deux fois moins nombreuses, de même que les affiches de film qui ornent habituellement les façades, certaines sociétés comme la Paramount étaient d'ailleurs pour la première fois absentes de la Croisette, le cinéma américain était ainsi peu présent sur la Croisette… Qu’importe: Cannes, le temps de ce festival, nous a donné une illusion d’éternité. Comme ces deux amants magnifiques surpris et immortalisés en pleine étreinte dans « Voyage en Italie » de Rossellini qu’Almodovar cite dans ses « Etreintes brisées ».</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">Emportée par le tourbillon cannois, cette année plus que jamais, je regrette juste de n’avoir vu aucun film de la section Un Certain Regard où chaque année je fais les plus belles découvertes cinématographiques et de n’avoir vu qu’un film de la Quinzaine des Réalisateurs. Ma soif de découvertes cinématographiques n’a pas été étanchée, ce festival l’a même intensifiée…</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-themecolor: text1;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">J’évoquais il y a quelques jours mes pronostics avec un bref avis sur chaque film en compétition (</span></span></span><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/24/palmares-du-festival-de-cannes-2009-mes-pronostics-un-festiv.html#comments"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">voir article ici</span></span></span></a><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">), j’y évoquais aussi ce que représente depuis quelques années une palme d’or cannoise, le message qu’elle adresse au monde, le reflet qu’elle souhaite donner de ses espoirs, ses blessures, ses craintes, ses désirs, ses désordres, sa folie, de ses rêves… même si depuis quelques années les rêves n’ont plus leur place dans un palmarès et surtout une palme d’or qui se veut avant tout engagée et sociale, ce qui sans doute éloignait d’office le film de Quentin Tarantino qui, pourtant, certes est un film de divertissement qui s’assume comme tel mais montre aussi un visage de la barbarie, étonnamment et tristement actuel à l’image du film de Haneke « Le ruban blanc », palme d’or de cette édition 2009, sans doute d’apparence (d’apparence seulement) plus cinéphilique (En lisant</span></span> <a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2009/05/22/la-critique-d-inglourious-basterds-de-quentin-tarantino-palm.html"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">ma critique d’ “Inglourious Basterds” en cliquant ici</span></span></span></a> <span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">vous constaterez à quel point ce film est celui d’un cinéphile pour les cinéphiles) et en tout cas plus austère. A la définition de l'art(iste) d'Anatole France "L'artiste doit aimer la vie et nous montrer qu'elle est belle. Sous lui, nous en douterions", le palmarès a préféré celle de Rodin "L'art est la plus sublime mission de l'homme puisque c'est l'exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et à le faire comprendre." Sans doute cette "machine de vérité" qu'évoquait la présidente du jury de ce 62ème Festival de Cannes, Isabelle Huppert, en ouverture... mais le cinéma ne peut être que cela, n'est heureusement pas que cela, même si cet autre pan du cinéma a été ignoré cette année par le palmarès cannois (mais aussi, il faut le dire, par sa sélection).</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-themecolor: text1;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">Cette année, plus que jamais la compétition cannoise avait à son générique de grands réalisateurs qui, néanmoins, souvent , n’ont pas réalisé leurs meilleurs films et j’avoue que cette année aucun film ne m’a enthousiasmée comme « Entre les murs » de Laurent Cantet</span></span></span><a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2008/05/17/je-veux-voir-de-joana-hadjithomas-er-khalil-joreige-avec-ca.html#comments"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">, « Je veux voir » de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige</span></span></span></a><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">,</span></span> <a href="http://www.inthemoodforcannes.com/archive/2008/05/24/la-frontiere-de-l-aube-de-philippe-garel-conte-poetique-et.html#comments"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">« La frontière de l’aube » de Philippe Garel</span></span></span></a><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">, « Le silence de Lorna » des frères Dardenne,</span></span> <a href="http://www.inthemoodforcinema.com/archive/2008/11/14/avant-premiere-two-lovers-de-james-gray-une-poignante-histoi.html#comments"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">« Two lovers » de James Gray</span></span></span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">, «</span></span></span><a href="http://www.inthemoodforcinema.com/archive/2008/06/26/valse-avec-bashir-d-ari-folman-un-documentaire-d-animation.html#comments"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> Valse avec Bachir » d’Ari Folman</span></span></span></a> <span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">ou</span></span> <a href="http://www.inthemoodforcinema.com/archive/2008/10/10/vicky-cristina-barcelona-de-woody-allen-entre-romantisme-su.html"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">« Vicky Cristina Barcelona » de Woody Allen</span></span></span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">, l’année passée. (Vous pouvez trouver les critiques de tous ces films sur ce blog).</span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-themecolor: text1;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">Cette année aucune thématique n’a été mise en exergue, si ce n’est la mise en abyme, comme si le cinéma, tel Narcisse, se mirait dans son reflet, à s’y noyer, pour oublier, s’oublier, se rassurer, à nous y perdre délicieusement, et dangereusement parfois aussi. On retrouve bien sûr, notamment dans “Un prophète” et “A l’origine” la thématique carcérale beaucoup plus présente l’an passé (avec de nombreux plans derrière une vitre, un grillage etc), témoignage d’un monde qui étouffe et peine à respirer mais ce dont a surtout témoigné ce cru 2009: c’est de la rassurante diversité du cinéma mondial (et l’étonnante inventivité, audace du cinéma asiatique ou de "jeunes" cinéastes comme Alain Resnais !) malgré une austérité, et même une radicalité, une violence assez prégnantes au-delà des disparités géographiques et cinématographiques, plaie béante qui semble dépasser les frontières. On a aussi observé cette année davantage de grandes mises en scènes (Almodovar, Tarantino, Resnais…) que de grands scénarii…</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-themecolor: text1;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">Mais pour l’heure, je vais essayer de comprendre et analyser les émotions ravageuses de ce festival, loin de la violence et / de l’éclat parfois trompeurs des images, loin de l'éblouissement cannois, loin de la frénésie carnassière, loin de l’urgence rageuse cannoise qui fait que les mots jetés à la va-vite trahissent parfois les pensées, et ne les traduisent pas toujours avec justesse et avec le recul nécessaire pour apprécier chaque instant à sa juste et (dé)mesurée valeur…</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-themecolor: text1;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10pt; color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-themecolor: text1;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">J’en profite aussi pour vous donner rendez-vous au</span></span> <a href="http://www.inthemoodfordeauville.com/"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;">Festival du Cinéma Américain de Deauville</span></span></span></a> <span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times new roman,times;">qui fêtera cette année ses 35 ans, prochain grand rendez-vous festivalier que vous pourrez suivre en direct sur mes blogs (avant-premières, films en compétition, soirées, conférences de presse…) et auquel j’assisterai pour la 17ème année consécutive… mais en attendant vous pourrez retrouver sur ce blog de nombreuses critiques de films , en avant-première, à l'affiche ou de classiques du septième art mais aussi des nouvelles...</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="color: black; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-themecolor: text1;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"> </span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="font-size: medium;"><strong> A suivre</strong> : notamment ma critique de « Map of the sounds of Tokyo » d’Isabel Coixet (compétition officielle 2009)</span></span></span></p>
Sandra Mézièrehttp://www.inthemoodforcannes.com/about.htmlPalmarès du 62ème Festival de Cannes en direct de la Croisettetag:www.inthemoodforcannes.com,2009-05-25:22087652009-05-25T02:34:44+02:002009-05-25T02:34:44+02:00 En écrivant sur ce blog, je regarde les...
<div class="posttext"> <div class="posttext-decorator1"> <div class="posttext-decorator2"> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/01/265439088.JPG"><img name="media-1775974" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/01/1806239630.JPG" alt="2009_0524clôture0062.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775974" /></a></div> <div style="text-align: center;"> <div style="text-align: center;"><a href="http://www.inthemoodforcinema.com/"><img name="media-1775975" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/01/1555461890.JPG" alt="2009_0524clôture0067.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775975" /></a></div> <div style="text-align: center;"> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/00/1219064741.JPG"><img name="media-1775983" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/00/685382342.JPG" alt="2009_0524clôture0079.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775983" /></a></div> </div> </div> <p style="text-align: justify;">En écrivant sur ce blog, je regarde les informations qui diffusent les images de la cérémonie de clôture à laquelle j'étais il y a quelques heures encore. Vu par le prisme de l'écran de télévision et alors que je m'y trouve encore, Cannes me paraît déjà si loin: une distance s'est déjà installée, j'émerge peu à peu de l'irréalité cannoise et la nostalgie déjà m'envahit. Comment ne pas être nostalgique après 13 jours aussi intenses dont je n'ai pu et voulu retranscrire qu'une infime part ici?</p> <p style="text-align: justify;"> Il m'est difficile de me prononcer sur ce palmarès n'ayant pas vu le film de Michael Haneke qui a obtenu la palme d'or, ni le prix du jury ni celui de la mise en scène, ni celui pour lequel Charlotte Gainsbourg a obtenu le prix d'interprétation, en revanche l'absence de Pedro Almodovar et Elia Suleiman me semble être une aberration.</p> <p style="text-align: justify;"> Le prix d'interprétation à Christoph Waltz ressemble davantage à un prix de consolation pour un film si magistral qu'il était difficile de ne pas le primer (mais Isabelle Huppert ne souhaitait paraît-il pas remettre de prix à Quentin Tarantino...) et alors que ce film de même que la réalisation de Pedro Almodovar aurait mérité de figurer au palmarès.</p> <p style="text-align: justify;">Le prix exceptionnel remis à Alain Resnais n'est que justice tant la carrière du cinéaste est à l'image de ce prix: exceptionnelle (à cette occasion, je vous proposerai bientôt sur ce blog un cycle Alain Resnais avec des critiques de films du cinéaste) et bien que "Les herbes folles" ne soit pas à la hauteur de ses précèdents films malgré sa fraîcheur étonnamment juvénile, c'est pourquoi ce prix lui seyait mieux, sans doute.</p> <p style="text-align: justify;">Le seul autre prix qui me réjouisse vraiment est celui attribué à "Un Prophète" de Jacques Audiard. Aurait-il eu la palme d'or si cette dernière n'avait pas déjà été française l'an passé? Il la méritait... En tout cas, le jury présidé par Isabelle Huppert, pour la distinction suprême, lui a préféré le cinéaste grâce auquel elle avait obtenu le prix d'interprétation à Cannes pour " La Pianiste." Je retournerai en tout cas voir "Un Prophète" lors de sa sortie en salles, le 26 août, loin de l'entêtante confusion de mes pensées de cette soirée du 16 mai...</p> <p style="text-align: justify;">Je reviendrai, à mon retour, dans deux jours, sur ce palmarès, à la fois restrictif, dispersé et finalement consensuel et peut-être même austère, et sur les films dont je n'ai pas encore écrit les critiques, lesquelles seront mises en ligne au fur et à mesure sur "<a href="http://www.inthemoodforcannes.com/">In the mood for Cannes</a> " et sur "<a href="http://www.inthemoodforcinema.com/">In the mood for cinema</a>". Je retournerai aussi voir "Les Etreintes brisées" avant de vous en parler.</p> <p style="text-align: justify;"> Mais pour l'heure j'ai juste envie de retrouver et de savourer le silence après le tumulte, de m'adonner à la jubilation salvatrice de l'écriture, même vaine, loin de cet écran en tout cas.</p> <p style="text-align: justify;">Rendez-vous dans deux jours pour de nouveaux articles sur ce blog... et pour un ultime bilan de ce festival, et pour quelques remerciements en attendant de nouveaux articles.</p> <p style="text-align: justify;"><object data="http://www.youtube.com/v/N7jI7pApdLs&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" width="425" height="344" type="application/x-shockwave-flash"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/N7jI7pApdLs&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p> <p style="text-align: justify;"><object data="http://www.youtube.com/v/Bb_lTaXNm_E&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" width="425" height="344" type="application/x-shockwave-flash"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/Bb_lTaXNm_E&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/02/879501955.JPG"><img name="media-1775951" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/02/2094231050.JPG" alt="2009_0524clôture0016.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775951" /></a></div> <div style="text-align: center;"></div> <div style="text-align: center;"> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/02/1483418043.JPG"><img name="media-1775952" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/02/24905255.JPG" alt="2009_0524clôture0019.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775952" /></a></div> <div style="text-align: center;"></div> <div style="text-align: center;"> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/01/1139994739.JPG"><img name="media-1775955" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/01/96002904.JPG" alt="2009_0524clôture0026.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775955" /></a></div> <div style="text-align: center;"> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/02/2105790541.JPG"><img name="media-1775956" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/02/953731816.JPG" alt="2009_0524clôture0027.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775956" /></a></div> <div style="text-align: center;"><object data="http://www.youtube.com/v/BpXnADWq4gw&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" width="425" height="344" type="application/x-shockwave-flash"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/BpXnADWq4gw&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></div> <div style="text-align: center;"></div> <div style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>EN COMPETITION - LONGS METRAGES</strong><br /> <br /></span><strong>Palme d'Or</strong><br /> DAS WEISSE BAND (Le Ruban blanc) réalisé par Michael HANEKE</div> <div style="text-align: center;"></div> <div style="text-align: center;"><object data="http://www.youtube.com/v/_TgYmvir2CM&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" width="425" height="344" type="application/x-shockwave-flash"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/_TgYmvir2CM&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></div> <div style="text-align: center;"></div> <div style="text-align: center;"> <p style="text-align: center;"><img name="media-1775976" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/02/292115694.JPG" alt="2009_0524clôture0060.JPG" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775976" /></p> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/02/1775230607.JPG"><img name="media-1775979" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/02/738819422.JPG" alt="2009_0524clôture0061.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775979" /></a></div> <p style="text-align: center;"><br /> <strong>Grand Prix</strong><br /> UN PROPHÈTE réalisé par Jacques AUDIARD </p> <p style="text-align: center;"><object data="http://www.youtube.com/v/G_aPslrIg3U&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" width="425" height="344" type="application/x-shockwave-flash"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/G_aPslrIg3U&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p> <p style="text-align: center;"> </p> <p style="text-align: center;"><object width="425" height="344" type="application/x-shockwave-flash"></object></p> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/00/929700350.JPG"><img name="media-1775968" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/00/415093728.JPG" alt="2009_0524clôture0056.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775968" /></a></div> <div style="text-align: center;"> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/01/152779202.JPG"><img name="media-1775971" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/01/635304528.JPG" alt="2009_0524clôture0057.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775971" /></a></div> <div style="text-align: center;"> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/01/1696346876.JPG"><img name="media-1775973" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/01/1483903615.JPG" alt="2009_0524clôture0058.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775973" /></a></div> </div> </div> <p style="text-align: center;"><strong>Prix spécial pour l'ensemble de sa carrière et sa contribution exceptionnelle à l'histoire du cinéma</strong></p> <p style="text-align: center;">Alain RESNAIS</p> <p style="text-align: center;"><object data="http://www.youtube.com/v/v9QO_Zd4if8&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" width="425" height="344" type="application/x-shockwave-flash"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/v9QO_Zd4if8&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/00/1833011795.JPG"><img name="media-1775962" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/00/293525003.JPG" alt="2009_0524clôture0047.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775962" /></a></div> <div style="text-align: center;"> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/00/21397867.JPG"><img name="media-1775963" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/00/1825685028.JPG" alt="2009_0524clôture0048.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775963" /></a></div> <div style="text-align: center;"> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/00/508628095.JPG"><img name="media-1775966" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/00/1432547344.JPG" alt="2009_0524clôture0051.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775966" /></a></div> </div> </div> <p style="text-align: center;"><br /> <strong>Prix de la mise en scène</strong><br /> Brillante MENDOZA pour KINATAY<br /> <br /> <strong>Prix du Jury</strong><br /> FISH TANK réalisé par Andrea ARNOLD</p> <p style="text-align: center;">BAK-JWI (Thirst, ceci est mon sang…) réalisé par PARK Chan-Wook</p> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/01/820147807.JPG"><img name="media-1775957" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/01/1101317469.JPG" alt="2009_0524clôture0030.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775957" /></a></div> <p style="text-align: center;"><br /> <br /> <strong>Prix d'interprétation masculine</strong><br /> Christoph WALTZ dans INGLOURIOUS BASTERDS réalisé par Quentin TARANTINO</p> <p style="text-align: center;"><object data="http://www.youtube.com/v/Om7_0_0Tons&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" width="425" height="344" type="application/x-shockwave-flash"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/Om7_0_0Tons&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/00/1148886994.JPG"><img name="media-1775958" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/01/00/1554118117.JPG" alt="2009_0524clôture0040.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775958" /></a></div> <div style="text-align: center;"> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/02/471213585.JPG"><img name="media-1775961" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/02/643933829.JPG" alt="2009_0524clôture0042.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775961" /></a></div> </div> <p style="text-align: center;"><br /> <br /> <strong>Prix d'interprétation féminine</strong><br /> Charlotte GAINSBOURG dans ANTICHRIST réalisé par Lars von TRIER</p> <p style="text-align: center;"><object data="http://www.youtube.com/v/crQKDUIhWSg&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" width="425" height="344" type="application/x-shockwave-flash"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/crQKDUIhWSg&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p> <p style="text-align: center;"><strong>Prix du scénario<br /></strong>MEI Feng pour CHUN FENG CHEN ZUI DE YE WAN (Nuits d’Ivresse printanière) réalisé par LOU Ye<br /> <br /> <strong>Le Prix Vulcain de l’Artiste-Technicien</strong></p> <p style="text-align: center;">Aitor BERENGUER, mixeur son du film MAP OF THE SOUNDS OF TOKYO réalisé par Isabel COIXET.<b><span xml:lang="PT-BR" style="font-size: 9pt; font-family: 'Times New Roman';" lang="PT-BR"><br /></span></b><br /> <br /> <strong>EN COMPETITION - COURTS METRAGES</strong><br /> <br /> <br /> <strong>Palme d'Or</strong><br /> ARENA réalisé par João SALAVIZA<br /> <strong><br /> Mention spéciale</strong></p> <p style="text-align: center;">THE SIX DOLLAR FIFTY MAN (L’Homme qui valait 3,5 Dollars) réalisé par Mark ALBISTON, Louis SUTHERLAND<br /> <br /> <br /> <strong>CAMERA D'OR</strong><br /> SAMSON AND DELILAH réalisé par Warwick THORNTON (présenté à Un Certain Regard)</p> <p style="text-align: center;"><br /> <strong>Mention Spéciale Caméra d'Or</strong><br /> AJAMI réalisé par Scandar COPTI, Yaron SHANI (présenté à la Quinzaine des Réalisateurs)<br /> <br /> <strong><br /> UN CERTAIN REGARD</strong><br /> <br /> <strong>Prix Un Certain Regard - Fondation Gan pour le Cinéma</strong></p> <p style="text-align: center;">KYNODONTAS (Dogtooth) de Yorgos LANTHIMOS<br /> <br /> <strong><br /> Prix du Jury</strong></p> <p style="text-align: center;">POLITIST, ADJECTIV (Police, Adjective) de Corneliu PORUMBOIU.<br /> <br /> <br /> <strong>Prix Spécial Un Certain Regard 2009</strong></p> <p style="text-align: center;">KASI AZ GORBEHAYE IRANI KHABAR NADAREH (No One Knows About Persian Cats) de Bahman GHOBADI<br /> LE PÈRE DE MES ENFANTS (Father of my children) de Mia HANSEN-LØVE<br /> <br /> <strong><br /> CINEFONDATION</strong><br /> <br /> <strong>Premier Prix de la Cinéfondation</strong><br /> <br /> BÁBA réalisé par Zuzana Kirchnerová-Špidlová (FAMU, République Tchèque)<br /> <br /> <br /> <strong>Deuxième Prix de la Cinéfondation</strong><br /> <br /> GOODBYE réalisé par Song Fang (Beijing Film Academy, Chine)<br /> <br /> <br /> <strong>Troisième Prix de la Cinéfondation (</strong><em>ex aequo</em><strong>)</strong><br /> <br /> DIPLOMA réalisé par Yaelle Kayam (The Sam Spiegel Film & TV School, Israël)<br /> <br /> NAMMAE UI JIP réalisé par Jo Sung-hee (Korean Academy of Film Arts, Corée du Sud)</p> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/02/310566924.JPG"><img name="media-1775981" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/02/02/555294511.JPG" alt="2009_0524clôture0068.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775981" /></a></div> <div style="text-align: center;"></div> <div style="text-align: center;"> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/02/754171956.JPG"><img name="media-1775982" src="http://www.inthemoodforcinema.com/media/00/02/477705887.JPG" alt="2009_0524clôture0069.JPG" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" id="media-1775982" /></a></div> <div style="text-align: center;"><object data="http://www.youtube.com/v/F0EVpmAZ4N0&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" width="425" height="344" type="application/x-shockwave-flash"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/F0EVpmAZ4N0&color1=0x6699&color2=0x54abd6&hl=fr&feature=player_embedded&fs=1" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></div> </div> </div> </div> </div> </div> </div> </div> </div>
Edouard S.http://nightswimming.hautetfort.com/about.htmlFunny gamestag:nightswimming.hautetfort.com,2008-04-25:15903112008-04-25T14:01:00+02:002008-04-25T14:01:00+02:00 (Michael Haneke / Autriche / 1997) ■■□□ Funny games U.S. ,...
<p>(Michael Haneke / Autriche / 1997)</p> <p><font size="4">■■□□</font></p> <p align="justify"><img name="media-985269" src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/00/00/973520603.jpg" alt="301117529.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-985269" /><em>Funny games U.S.</em>, auto-remake de Michael Haneke sort sur les écrans cette semaine. Cette copie est apparemment conforme à l'original, au plan près. Le but du cinéaste était de proposer sa démonstration à un maximum de spectateurs américains en tournant sa nouvelle version sur place et avec des interprètes du cru. Pour ceux qui connaissent déjà <em><strong>Funny games</strong> Autriche</em>, le degré d'envie de revivre l'expérience variera certainement selon les gens du refus de se replonger dans le sordide au plaisir du jeu des sept différences. Je n'ai pour ma part pas encore tranché, mais je profite de l'occasion pour revenir sur la première mouture, découverte seulement l'an dernier.</p> <p align="justify">D'entrée, je signale que <em>Funny games</em> est effectivement très éprouvant à suivre et difficile à conseiller à sa Tata Renée qui vient d'aller voir les <em>Ch'tis</em>. Michael Haneke a l'art de nous faire la morale, depuis ses débuts. C'est parfois insupportable (<em>Benny's video</em>, <em>La pianiste</em>), parfois stimulant (<em>71 fragments d'une chronologie du hasard</em>, <em>Code inconnu</em>, et surtout, <em>Caché</em>, de loin son meilleur film). Avec <em>Funny games</em>, il me semble qu'il fait autre chose : une expérience avec le spectateur. Je reconnais qu'être dans la position du cobaye n'est pas spécialement agréable. Toujours est-il que le cinéaste semble nous poser tout du long la question : "Qu'est-ce que vous regardez et jusqu'où pouvez-vous regarder ?". Il faut donc prendre <em>Funny games</em> comme tel, vraiment comme une expérience, pas comme une histoire, sinon, c'est intenable. En filmant ces deux jeunes gens propres sur eux, insondables, qui terrorisent une famille, Haneke s'est vu beaucoup reproché, entre autres choses, de lourdement "montrer qu'il ne montre pas". Je ne m'en plains pas personnellement. Cela vaut toujours mieux que d'être complaisant. Tant mieux donc que la violence soit hors-champ, que l'on en voit que les prémisses et le résultat.</p> <p align="justify">Le tabou suprême affronté ici est celui de la violence envers l'enfant. Ce sont bien sûr les scènes les plus difficiles à supporter. Le pire est inévitable, mais reconnaissons que sa mise en scène est magistrale. L'impensable réalisé, les parents se retrouvent seuls dans le salon, à côté du petit corps. Le plan est long, interminable (près de dix minutes certainement) : ils ne réagissent plus, tout juste tentent-ils de se relever, puis de s'échapper. Là, Haneke échoue. Mais on se demande de toute façon comment réussir ça, surtout en gardant ce style frontal : filmer l'après-meurtre, la réaction immédiate. A l'image des victimes, le film se relève difficilement de ce trou noir, dans les minutes qui suivent. La tentative de fuite semble tout à coup bien dérisoire. Malheureusement pour le couple et heureusement pour nous, les deux jeunes tortionnaires en gants blancs réapparaissent. On se dit alors que le face à face peut reprendre. Tortures et meurtres peuvent bien advenir, le pire est derrière nous. On retombe, toutes propoportions gardées, sur du classique. Cette dernière partie est selon moi la meilleure, avec entre autres réjouissances, ce coup incroyable (et si décrié) de Haneke : le fameux retour en arrière à l'aide de la télécommande, qui annule tout espoir de vengeance.</p> <p align="justify">Film "pas mal". Etrange d'écrire cela d'une oeuvre si ouvertement destinée à provoquer des réactions tranchées. <em>Funny games</em> reste en mémoire très longtemps et, je pense, pour de bonnes raisons.</p> <p align="justify">Pour finir par un retour sur le remake, je vous invite à lire la note du bon <a href="http://drorlof.over-blog.com/article-18994846.html">Dr Orlof</a> qui, traitant des deux versions, dégage une vision proche de la mienne, à quelques détails près.</p>
Edouard S.http://nightswimming.hautetfort.com/about.htmlCachétag:nightswimming.hautetfort.com,2008-02-08:14534462008-02-08T13:22:00+01:002008-02-08T13:22:00+01:00 (Michael Haneke / France / 2004) ■■■□ Caché était diffusé hier...
<p>(Michael Haneke / France / 2004)</p> <p><font size="4">■■■□</font></p> <p align="justify"><em><strong><img name="media-830316" src="http://nightswimming.hautetfort.com/media/01/00/91cf6195f38ef0b41b51ed46fa7247df.jpg" alt="683010964243b23f8759605998dc9cd6.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-830316" />Caché</strong></em> était diffusé hier soir sur Arte, occasion pour moi non de le revoir, mais de l'évoquer ici brièvement. J'ai un rapport très simple avec les films de Haneke, soit ils me fascinent assez, soit ils m'énervent profondément (seul exception : <em>Funny games</em>, que je placerai dans l'entre-deux). Celui-ci m'a suffisamment impressionné pour que je le considère, de loin, comme le meilleur du cinéaste.</p> <p align="justify">Tendu et fort. Ce sont les mots qui viennent à l'esprit. Dès le premier plan est introduit un principe qui sera source de tension grandissante : l'incertitude pesant sur le statut de l'image que l'on voit (vidéo enregistrée ou réalité du film), incertitude qui redouble celle de l'identité de l'auteur des enregistrements. Après un moment de mise en place où l'on doit se re-habituer au style frontal et froid de Haneke, le film décolle avec le dîner entre amis et la découverte du lien avec le passé du personnage d'Auteuil. Suivent alors les stupéfiantes rencontres avec Maurice Bénichou, les scènes de ménages du couple où Binoche nous rappelle quelle grande actrice elle est, et la disparition du fils.</p> <p align="justify">Michael Haneke n'a pas son pareil pour lier une réflexion sur les images à des problèmes moraux ou politiques. L'idée de l'événement insignifiant qui provoque tant de soubresauts induit une profondeur psychologique abyssale, en termes de responsabilité notamment. Le film se clôt avec une audace sidérante : rien n'est dénoué, les suspects ont niés, les derniers dialogues sont inaudibles, la piste de l'infidélité n'est pas refermée... En nous forçant à aller chercher nous mêmes les moindres informations à la surface de ses plans, Haneke nous fait cogiter comme personne.</p>