Last posts on handke2024-03-29T06:35:16+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/handke/atom.xmlPPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlPourquoi nos journalistes sont devenus incapables d'interviewer un écrivaintag:plunkett.hautetfort.com,2019-10-18:61840682019-10-18T19:19:00+02:002019-10-18T19:19:00+02:00 L’un des deux lauréats du Nobel de littérature 2019, l’écrivain...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6046216" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/00/02/360960453.jpg" alt="peter handke.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #808080;"><strong>L’un des deux lauréats du Nobel de littérature 2019, l’écrivain autrichien Peter Handke, a résolu de ne plus parler aux journalistes – signalent <em>Le Monde</em> (18/10) et<em> Le Figaro </em>(17/10). Réflexions :</strong></span><br /></span></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"><img id="media-6046231" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/02/01/64670252.jpg" alt="nobel,handke" />Peter Handke est l’un des grands écrivains germanophones contemporains : trente romans, dix-huit pièces de théâtre, dix essais, huit scénarios de films... Or, depuis huit jours, aucun des journalistes venus l'interviewer ne lui a parlé de son oeuvre – pourtant vaste et qui lui vaut aujourd'hui le prix Nobel. Les intervieweurs n’en ont visiblement pas lu une ligne. Ni même entendu parler. Leurs seules questions depuis huit jours ne concernent qu’un seul sujet : la honte que devrait ressentir Handke devant le tollé de ces autorités morales que sont, paraît-il, les dirigeants du Kosovo et de l’Albanie ! S</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">i les maîtres de Pristina et de Tirana fustigent Handke et son prix Nobel, c’est que l’écrivain a pris position contre les bombardements de la Serbie par l’</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">OTAN </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">en 1999. </span></span><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;">Nos journalistes ne veulent pas savoir que Handke a aussi pris position contre les interventions militaires en Irak, en Syrie ou en Libye, et que c'est chez lui une question de <em>Weltanschauung...</em> <em>“Les Etats ne sont pas crédibles lorsqu’ils se posent en protecteurs ou justiciers, et aucun n’est détenteur de la vérité”,</em> expliquait l'écrivain au début des années 2000.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;">Par ailleurs, puisqu'il s'agit du Kosovo et de l'Albanie, nos journalistes eux-mêmes (ou leurs employeurs) ont souvent publié des informations <em>“glaçantes”</em> sur les milieux dirigeants de ces deux pays… Ils auraient pu s'en souvenir, avant d’invoquer ces mêmes dirigeants comme s’il s’agissait d’arbitres de la vertu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Mais les intervieweurs de 2019 ne se posent pas ce genre de question. Ils travaillent pour des chaînes d’info-en-continu qui n’ont qu’une règle : faire des étincelles pour l’audience. Donc : cliver, simplifier, dramatiser <em>l’actu...</em> Dans toute <em>actu</em> ils doivent pouvoir opposer des <em>nice guys</em> et des<em> bad guys </em> (sinon <em>"c’est pas de l’actu"</em> et tu passes pour un nul). S'agissant d’un auteur aussi complexe et productif que Peter Handke, il est donc hors de question de connaître sa production et de s’aventurer dans ses complexités (ce serait jugé <em>“chiant”</em> par la chaîne) ; on lui appliquera l’algorithme </span><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">CSD</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> (cliver-simplifier–dramatiser), qui désignera comme seul <em>"angle"</em> les cris des dirigeants kosovars et albanais contre un Handke réduit au personnage du<em> “pro-serbe”.</em> Les dépêches d’agence qualifieront donc le prix Nobel d’<em>“écrivain pro-serbe”,</em> comme si c’était là sa raison d’être – et comme si la serbophilie était un délit. Ayant lu les dépêches, les médias diront à leurs intervieweurs : <em>“C’est ça ton angle”.</em></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;">D’où la colère de Peter Handke, qui explique : <em>“Je n’en entends aucun donner l’impression de savoir ce que j’ai écrit. Il n'y a qu'une question, toujours la même : on me demande de réagir à des réactions.”</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Forcer les interviewés à <em>réagir à des réactions, </em>c’est le nouveau métier des intervieweurs à l'ère néolibérale. D'où la vacuité de l’info-en-continu et l’affaissement du niveau des médias, effet inexorable de leur nouvelle structure économique. Et le processus va s’accélérer : dans les médias rachetés par des groupes financiers exigeant un retour rapide sur investissement, on ne parle plus d’articles mais de <em>contenus, </em>ni de rédacteurs en chef mais de <em>boosteurs de marque</em>. Ils euthanasient le métier mais ils sont sûrs d'en avoir le droit : <span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">le libéralisme est le seul horizon du XXI</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">e</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> siècle, comme le proclame</span></span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> une <em>influenceuse</em> du site Atlantico qui met le pape lui-même en demeure<span style="font-size: 10pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> [*] </span>de se soumettre à cette Fin de l'Histoire. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">__________</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"><span style="font-size: 10pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> [*]</span></span></span> Sinon quoi ?</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6046230" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/02/446660408.jpg" alt="handke.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #333333; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></em></p>
kl lothhttp://kl-loth-dailylife.hautetfort.com/about.htmlUn savoir qui ne se perd jamais (Peter Handke)tag:kl-loth-dailylife.hautetfort.com,2013-11-10:52180352013-11-10T16:57:00+01:002013-11-10T16:57:00+01:00 "L'amour est un savoir qui ne se perd jamais : et je dis et j'écris...
<p style="text-align: justify;"><strong style="color: #c23d62; font-size: medium;"><em>"L'amour est un savoir qui ne se perd jamais : et je dis et j'écris ces mots parce que je ne cesse de perdre mon savoir (prière pour un savoir amoureux)"</em></strong></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #c23d62;"><span style="text-align: justify;">(Peter Handke, </span><em>À ma fenêtre le matin. Carnets du rocher 1982-1987</em><span style="text-align: justify;">, traduit de l’allemand (Autriche) par Olivier Le Lay, Lagrasse, éd. Verdier, 2006, p. 445 ; 1ère éd. </span><em>Am Felsfenster morgens (und andere Ortszeiten 1982-1987)</em><span style="text-align: justify;">, Salzburg, Residenz Verlag, 1998)</span></span></p>
nauherhttp://off-shore.hautetfort.com/about.htmlNotule 01tag:off-shore.hautetfort.com,2010-01-20:25649502010-01-20T08:17:00+01:002010-01-20T08:17:00+01:00 Il ne s'agit pas de raconter les livres, d'en dévoiler la matière, les...
<p align="justify"><span style="font-family: book antiqua,palatino;"><span style="font-size: large;"><i>Il ne s'agit pas de raconter les livres, d'en dévoiler la matière, les tenants et les aboutissants mais de les faire connaître, sans chercher un classement cohérent, sans vouloir se justifier. Simplement de partager ce «vice impuni» qu'est la lecture.</i></span></span></p> <p align="center"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">1-Une jeune femme envie la beauté de sa sœur et lorsque celle-ci tombe enceinte et que son corps est altéré par cet événement, son espoir tombe dans le désenchantement. Court roman pour entrer dans l'univers de l'<i>inquiétante étrangeté</i> caractéristique de cet auteur japonais.</span></span></p> <p align="justify"><span style="font-family: book antiqua,palatino;"><span style="font-size: large;">Yoko Ogawa, <i>La Grossesse</i> (1991, en français, 1997)<br /></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">2-Le fleuve comme fil conducteur de ce livre inclassable, où se mélange détails et réflexions, rêveries et gravité. Texte sur la seule Europe à laquelle nous devrions nous attacher : celle d'une histoire à méditer et d'une culture à connaître, pour en préserver l'essentiel face au chaos.</span></span></p> <p align="justify"><span style="font-family: book antiqua,palatino;"><span style="font-size: large;">Claudio Magris, <i>Danube</i> (1986, en français 1988)<i><br /></i></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">3-L'écrivain raconte la tragédie de sa mère et, à travers elle, celle d'une génération allemande confrontée à l'impossible de sa condition historique. Sans pathos, sans effet, dans une écriture implacable à même de rendre hommage à ceux pour lesquels tout était déjà joué.</span></span></p> <p align="justify"><span style="font-family: book antiqua,palatino;"><span style="font-size: large;">Peter Handke, <i>Le Malheur indifférent</i> (1972, en français 1977)<i><br /></i></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">4-Elle n'est que servante. Elle n'est rien. Mais admire profondément l'artiste qu'elle sert, jusqu'à être capable d'un sacrifice inattendu. Un sens de la distance dans la narration qui donne à ce bref roman une puissance admirable.</span></span></p> <p align="justify"><span style="font-family: book antiqua,palatino;"><span style="font-size: large;">Michèle Desbordes, <i>La Demande</i> (1999)<br /></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">5-Vingt pages, pas plus, pour oublier les virtuosités faciles des autre œuvres d'Échenoz. Un homme et son fils face à la seconde disparition de la mère.<br /></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-family: book antiqua,palatino;"><span style="font-size: large;">Jean Échenoz, <i>L'Occupation des sols</i> (1988)<i><br /></i></span></span></p> <p> </p>
kl lothhttp://kl-loth-dailylife.hautetfort.com/about.htmlOnirisme…tag:kl-loth-dailylife.hautetfort.com,2008-06-21:16738622008-06-21T17:27:00+02:002008-06-21T17:27:00+02:00 "Ce qui paraît parfois si épouvantable dans les manières qu'affectent...
<div align="justify"><font color="#0000FF"><i>"Ce qui paraît parfois si épouvantable dans les manières qu'affectent bien des gens ? L'absence d'onirisme. Dans ce qu'ils expriment, pas la moindre trace de cet apaisement, cet élargissement, ces valses hésitations propres à n'importe quel rêve"</i></font><br /> (Peter Handke, <i class="spip">À ma fenêtre le matin. Carnets du rocher 1982-1987</i>, traduit de l’allemand (Autriche) par Olivier Le Lay, Lagrasse, éd. Verdier, 2006, p. 432 ; 1ère éd. <i class="spip">Am Felsfenster morgens (und andere Ortszeiten 1982-1987)</i>, Salzburg, Residenz Verlag, 1998)</div>
kl lothhttp://kl-loth-dailylife.hautetfort.com/about.htmlSoleil (P. Handke)tag:kl-loth-dailylife.hautetfort.com,2008-05-23:16297862008-05-23T14:42:00+02:002008-05-23T14:42:00+02:00 "Avec le langage se montrer digne du soleil". (Peter Handke, À ma...
<p align="justify"><font color="#0000FF"><i>"Avec le langage se montrer digne du soleil".</i><br /> (Peter Handke, <i>À ma fenêtre le matin. Carnet du rocher 1982-1987</i>, Lagrasse, éd. Verdier, 2006, p. 288)</font></p> <p align="justify">À rapprocher peut être de :</p> <p align="justify"><i><font color="#0000FF">"</font><font color="#0000FF" face="Verdana, Arial, Helvetica">Elle est retrouvée.<br /> Quoi ? - L'Éternité.<br /> C'est la mer allée<br /> Avec le soleil."</font></i><font color="#0000FF"><br /> (Arthur Rimbaud, "L'Éternité", 1872) </font></p>
Pascal Adamhttp://theatrummundi.hautetfort.com/about.htmlAffaire Handketag:theatrummundi.hautetfort.com,2007-12-24:13785662007-12-24T00:05:00+01:002007-12-24T00:05:00+01:00 Je n’ai aucune espèce de sympathie, bien au contraire, pour...
<div style="text-align: center"><font size="3" face="Times New Roman"><img name="media-736323" src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/00/02/22394e613ade4acef80a522f70ab163f.jpg" alt="d46608f293ac974683e0ab64b3bdfa44.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-736323" /></font></div> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Je n’ai aucune espèce de sympathie, bien au contraire, pour Milosevic.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Et aussi, j’ai bien peu lu Peter Handke.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Mais j’ai pourtant signé, à l’été 2006, une pétition contre le retrait de la programmation de la Comédie française de sa pièce <i>Voyage au pays sonore ou l’art de la question</i>, retrait motivé par le fait que l’Administrateur de la Comédie française, Marcel Bozonnet, avait eu l’intelligence de lire le Nouvel Observateur, torchon de propagande libéral-socialiste dans lequel, cette semaine-là, on lisait que Handke avait assisté aux funérailles de Milosevic.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Comme, du fait de ma discrétion légendaire, je ne compte pour rien dans ce milieu « culutrel », une telle signature ne m’a même pas valu d’ennui, ni aucune polémique avec quiconque. Pourtant, tout ce même milieu, d’un beau mouvement de « matons de Panurge », comme eût dit le regretté Philippe Muray, s’était rué à signer la pétition adverse sous la houlette imbécile d’<a target="_blank" href="http://theatrummundi.hautetfort.com/archive/2007/10/07/olivier-py-grenelle-de-benitier.html">Olivier Py</a>, notre grenelle de bénitier.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Peu après, j’ai lu la pièce de Handke.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3"><font face="Times New Roman"><i>Voyage au pays sonore ou l’art de la question</i> est une pièce trop longue, aussi intelligente qu’ennuyeuse (c’est à peu près tout ce dont je me souviens).</font></font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Elle ne déméritait donc en rien. Et de fait, elle n’est pas en question.</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">En somme, si la constipation de ce murcide Bozonnet ne l’avait poussé à s’enfermer aux toilettes en compagnie du Nouvel Observateur, la pièce de Handke n’eût pas été retirée…</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Pourquoi ce billet, aujourd’hui ?</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Parce que je viens de lire, sur le blog de Jean-Jacques Nuel, que le Nouvel Observateur, attaqué en justice par Peter Handke, avait été condamné…</font></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"> </p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-indent: 9pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Vous pouvez lire <a target="_blank" href="http://nuel.hautetfort.com/archive/2007/12/15/affaire-peter-handke-condamnation-du-nouvel-obs.html">ici</a> le billet de Jean-Jacques Nuel.</font></p>
Feuillyhttp://feuilly.hautetfort.com/about.htmlActualité littérairetag:feuilly.hautetfort.com,2007-12-19:13724262007-12-19T13:58:57+01:002007-12-19T13:58:57+01:00Dans l’actualité littéraire, deux choses à retenir. Notre ami Sarkozy...
Dans l’actualité littéraire, deux choses à retenir. Notre ami Sarkozy (encore lui) propose d’autoriser <u><strong><strong>la publicité pour les livres à la télévision.</strong></strong></u> Puisque les jeunes ne lisent pas et qu’ils passent leur temps devant le petit écran, allons capter leur attention là où ils se trouvent, autrement dit colonisons littérairement ce petit écran. Outre le fait qu’on pourrait se demander si une telle démarche relève bien de la fonction de la présidence (ne serait-ce pas plutôt là une réflexion qui devrait venir des députés ?), on est surtout étonné de voir Nicolas se pencher sur cette problématique de la lecture chez les jeunes. Le problème, cependant, est double. D’une part rien ne dit qu’un jeune qui ne lit jamais va se précipiter sur un livre rien que parce qu’il en a vu une publicité. D’autre part, une telle démarche, qui relève du marketing, va encore affaiblir le contenu des livres proposés. En faisant de ceux-ci des objets à vendre, on sera inévitablement amené à proposer des romans faciles et au succès assuré. On n’ose imaginer dans quel précipice on va encore tomber. Il suffit d’avoir regardé dix minutes une Star Académie pour s’en faire une petite idée. Il est à craindre, en effet, que le contenu des livres qui seront ainsi proposés sera du même acabit. On peut donc douter de la volonté du Président de vouloir promouvoir la lecture. Issu de la société médiatique, lisant probablement for peu lui-même, il semble surtout ici faire le jeu des grands groupes éditoriaux, lesquels seront les seuls capables de supporter les frais de publicité. L’écart va donc encore se creuser un peu plus entre la vraie littérature et de simples historiettes à vendre. Déjà qu’on n’éditait que des manuscrits évalués principalement sur leur capacité à se vendre (et émanant, de préférence de personnalités déjà bien connues), ce n’est pas cette reconnaissance officielle de la publicité qui va arranger les choses. Ceci dit, Sarkozy ne trompe personne. Il n’a jamais parlé, lui, de littérature, mais simplement de livres. Il recevait les grands éditeurs lors d’un dîner à l’Elysée. Ceux-ci, comme les représentants de n’importe quel corps de métier, en ont profité pour se plaindre. Nicolas, qui, il faut le reconnaître, ne manque ni de ressources ni d’énergie (voir ses galipettes avec la belle Carla Bruni) leur a donc proposé de gérer leur secteur comme tous les autres. Pour vendre, il faut se faire voir. Il en sait quelque chose, le bougre. Deuxième nouvelle, dont on a peu parlé : <u><strong>l’affaire Handke.</strong></u> On se souvient que suite à un article paru dans Le Nouvel Observateur, l’administrateur de la Comédie-Française, Marcel Bozonnet avait refusé que son institution jouât une pièce de Handke. La présence de l’auteur aux obsèques de Slobodan Milosevic avait en effet été perçue comme un soutien politique à ce régime tant décrié. Et bien, on apprend que Le Nouvel Observateur vient d’être jugé coupable de diffamation par le Tribunal de grande instance de Paris le 3 décembre. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on en a beaucoup moins parlé que lorsqu’il s’était agi de salir la réputation de l’écrivain. Comme il se trouve que j’aime bien les livres de Handke (un ami par ailleurs de Wim Wenders), toujours remplis de désespérance, je me permets de faire ici modestement écho à la décision du tribunal. Handke avait attaqué l’hebdomadaire sur deux imputations diffamatoires : la position révisionniste qui aurait soi-disant été la sienne et le fait qu’il aurait approuvé le massacre de Srébrenica. Le tribunal a estimé que le terme « révisionnisme » avait été utilisé en général par le journal et non dans le sens précis qu’on lui donne habituellement. Handke n’obtient donc pas gain de cause sur ce point. Par contre, le même journal ne pouvait affirmer « sur la seule base de la présence, incontestée, de Peter Handke aux obsèques de Slobodan Milosevic, que celui-là approuvait les massacres reprochés à celui-ci. » Malheureusement, la presse, plus prompte à s’acharner sur une personnalité un peu passée de mode qu’à rectifier ses erreurs, n’a pas donné à la décision de justice la publicité qui s’imposait. La victoire est donc purement morale (plus un euro de dommage et intérêts). Sur le fond de l’affaire, je ne pense pas que Handke ait jamais approuvé l’attitude de Milosevic. Disons plutôt qu’il a vu dans le bombardement de la Serbie la mainmise de l’impérialisme occidental sur un petit état encore fidèle à Moscou. Il est vrai que la Serbie, en jouant cavalier seul, portait un peu ombrage à l’expansionnisme américain dans les Balkans. Elle risquait en effet, au nom d’une doctrine raciste condamnable et qu’on fait bien, par ailleurs, de réprouver, de reconstituer à son profit l’ancienne Yougoslavie. Soutenue par le Kremlin (l’amitié pro-russe se fond en partie, ô ironie du sort, sur une commune appartenance à la religion orthodoxe), il fallait donc diminuer son influence. Handke fut manifestement sensible à son rôle de victime. Cela ne veut pas dire qu’il approuvait la position raciste tenue par ses dirigeants. Condamner ipso-facto la Serbie (laquelle en 1940 était pourtant de notre côté alors que la Croatie soutenait Hitler, précisément pour se dépêtrer de l’hégémonie serbe) revenait pour l’écrivain à soutenir le nouvel impérialisme mondial. C’est du moins comme cela que j’ai cru comprendre sa position. <img src="http://feuilly.hautetfort.com/media/00/02/cfece8ccfc2e5228b53f7ed25ac17ee4.jpg" id="media-729337" title="" alt="c0081966696e1a17c270556cbe8eaedb.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />
Jean-Jacques NUELhttp://nuel.hautetfort.com/about.htmlAffaire Peter Handke : condamnation du Nouvel Obstag:nuel.hautetfort.com,2007-12-18:13667572007-12-18T06:23:31+01:002007-12-18T06:23:31+01:00 Puisque les grands médias n’y font guère allusion, il est bon d’en...
<p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Puisque les grands médias n’y font guère allusion, il est bon d’en parler et d’en reparler : <i>Le Nouvel Observateur</i> a été jugé coupable de diffamation envers le dramaturge autrichien Peter Handke, par jugement du tribunal de grande instance de Paris en date du 3 décembre 2007.</font></p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">On se souvient de cette regrettable affaire, dont il a été rendu compte ici-même, <a href="http://nuel.hautetfort.com/archive/2006/06/04/l-affaire-handke-suite-et-pas-fin.html">par note du 4 juin 2006</a>.</font> <font size="3" face="Times New Roman">A la suite d’un article tendancieux du <em>Nouvel Obs</em>, l’administrateur de la Comédie-Française, Marcel Bozonnet, avait déprogrammé une pièce de Handke.</font></p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Le dramaturge a poursuivi l’hebdomadaire pour « deux imputations diffamatoires, celle d’avoir une position révisionniste et celle d’approuver le massacre de Srebrenica et d’autres crimes de purification ethnique ». Sur le premier point, le tribunal a estimé que le terme de « révisionnisme » avait été utilisé dans le sens de remise en cause d’une doctrine, et donc sans lien avec les crimes condamnés par le tribunal de Nuremberg.</font></p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">En revanche, la deuxième imputation est bien jugée « contraire à l’honneur ». Le tribunal a rejeté l’excuse de la bonne foi, car « la journaliste ne pouvait affirmer, sur la seule base de la présence, incontestée, de Peter Handke aux obsèques de Slobodan Milosevic, que celui-là approuvait les massacres reprochés à celui-ci ».</font></p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Satisfaction morale donc, pour Peter Handke, à défaut de réparation du tort causé par un acharnement médiatique : le <em>Nouvel Obs</em> est condamné au paiement d’un euro de dommages et intérêts, et des 2500 euros de frais de justice.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p>
Jean-Jacques NUELhttp://nuel.hautetfort.com/about.htmlLe préjugé biographiquetag:nuel.hautetfort.com,2006-11-25:7541962006-11-25T07:33:52+01:002006-11-25T07:33:52+01:00 (ou l’œuvre jugée par la vie de son auteur) Cet...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font face="Times New Roman" size="3"><b>(ou l’œuvre jugée par la vie de son auteur)</b></font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p><font face="Times New Roman" size="3"><img src="http://nuel.hautetfort.com/images/medium_couvphilomag5petit.jpg" alt="medium_couvphilomag5petit.jpg" style="border-width: 0px; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left" /></font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal" align="justify"><font face="Times New Roman" size="3"><i>Cet article, que j'ai proposé à quelques journaux et revues, est finalement paru dans le numéro 5 de <b>Philosophie Magazine</b>, mais dans le "Courrier des lecteurs" (nouvelle rubrique Carte blanche) et dans une version réduite de moitié par le comité de rédaction pour des impératifs de calibrage. Si l'essentiel de ma pensée s'y retrouve, l'article ainsi amputé a cependant perdu bien des éléments d'argumentation et de transition. Je le mets donc ici en ligne dans sa version complète.</i></font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal" align="justify"><font face="Times New Roman" size="3"><i>Ce texte est en fait le développement d'un précédent article paru voici quelques années dans le magazine <b>Ecrire & Editer</b>, par lequel je m'élevais contre les accusations fielleuses proférées après la mort de Charles Trenet par quelques plumitifs, qui avançaient que l'attitude du fou chantant n'avait pas été exemplaire durant l'Occupation. Depuis lors, cette tendance à juger un artiste davantage sur sa vie que sur son oeuvre a connu de nombreuses et fâcheuses illustrations.</i></font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal" align="justify"><font face="Times New Roman" size="3">La récente affaire Peter Handke, où l’on a vu un administrateur de la Comédie-Française déprogrammer une pièce pour des motifs tenant, non au contenu ou à l’inspiration de cette pièce, mais à la vie personnelle de l’écrivain (Handke s’est rendu aux obsèques de Milosevic), illustre une tendance moderne et malsaine à juger une œuvre, ou à décider de son sort, en fonction d’éléments appartenant à la seule biographie de son auteur.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal" align="justify"><font face="Times New Roman" size="3">Ce dernier exemple, qui représente en fait une escalade (puisqu’un homme doté d’un pouvoir théâtral a bel et bien censuré une œuvre), s’inscrit dans un courant de pensée déjà ancien et particulièrement bien ancré en France, où le cas de l’écrivain Céline fait l’objet de controverses depuis des décennies. Il règne cette idée funeste qu’une œuvre ne peut être jugée indépendamment de la vie de son créateur et que ce dernier est comptable de sa vie privée : ses actes, ses écrits, ses pensées, ses comportements doivent être conformes à la morale officielle ; sinon, ses œuvres seront comme lui réprouvées, et l’homme doit plaider coupable, se repentir et se renier.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal" align="justify"><font face="Times New Roman" size="3">Ainsi, au milieu du concert d’hommages consacrés à Charles Trenet au moment de sa mort, quelques voix isolées se sont élevées, hargneuses, dénonciatrices, pour rappeler que le personnage n’aurait pas été exemplaire pendant les années de l’Occupation. Il a continué de chanter, lui reproche-t-on, au lieu d’entrer en Résistance. Dans un mouvement et une association d’idées qui leur semblent logiques, ces mêmes voix tirent argument de la conduite de Trenet pour diminuer ou nier la valeur de son œuvre.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal" align="justify"><font face="Times New Roman" size="3">Le fou chantant n’est pas un cas isolé. Régulièrement, des articles rappellent que Simenon n’a pas brillé par son courage durant l’Occupation. Sartre lui-même n’échappe pas à ce soupçon. Tout récemment, Günter Grass s’est vu reprocher son enrôlement de jeunesse dans les Waffen SS. Certains maîtres censeurs, qui n’ont d’autre légitimité que celle qu’ils se sont accordée, mais dont l’influence n’est pas négligeable – ils sont bien installés dans les médias, les universités ou les institutions culturelles – agissent ainsi comme de véritables commissaires politiques, dénonçant tout ce qui n’est pas « politiquement correct » ; ces vigies sectaires surveillent les faits, les gestes et les propos d’hommes et de femmes dont ils jalousent souvent le pouvoir de création, traquant les pensées non conformes ou les amitiés douteuses. Mais que l’on condamne Flaubert ou Baudelaire au nom d’une morale sexuelle et religieuse, ou Handke au nom d’une morale politique, c’est la même chose, la même démarche. Les mêmes policiers dogmatiques, à travers le temps et les circonstances, prétendent régenter la littérature au nom d’une morale séculière.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal" align="justify"><font face="Times New Roman" size="3">Quelle chance, finalement, que l’on ne sache rien ou presque d’Eschyle, de Homère, de Shakespeare, de Dante ! Car nous ne connaissons que leurs œuvres immortelles, nous avons fort peu d’éléments sur le déroulement de leurs vies – dont certains épisodes furent peut-être peu glorieux, ou répréhensibles. Quelle chance que l’on ait tant d’incertitudes sur la vie de beaucoup d’anciens et de classiques, au point que l’on mette parfois leur existence en doute ! Et que nombre de belles œuvres du Moyen Age soient anonymes !</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal" align="justify"><font face="Times New Roman" size="3">Un artiste est responsable de ses actes, à l’égal (ni plus, ni moins) des autres hommes, et doit être jugé pour ceux-ci, s’ils sont contestables ; son œuvre doit être jugée en elle-même, pour elle-même. Céline, malgré les horreurs antisémites qu’il a pu écrire par ailleurs, reste l’auteur du <i>Voyage au bout de la nuit</i>, ce grand livre sur la condition humaine. Le préjugé biographique, ou cette fâcheuse confusion entre la vie et l’œuvre, s’exerce sur les premiers auteurs pour lesquels on possède quelque information. Molière aurait couché avec sa fille. Jean-Jacques Rousseau a abandonné ses enfants à l’Assistance publique. Ces éléments d’ordre privé (et qu’il faudrait parfois replacer dans leur époque et leur contexte pour les apprécier pleinement) constituent pour les détracteurs autant d’arguments pour la censure de créations littéraires.</font></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal" align="justify"><font face="Times New Roman" size="3">Le préjugé biographique repose sur l’idée d’une contamination de l’œuvre par son créateur, alors que la grande œuvre échappe à son auteur qui est, au mieux, le truchement d’un mystère. Si les petits livres disparaissent avec les petits hommes qui les ont laborieusement et imparfaitement façonnés, les grandes œuvres survivent à leurs auteurs, au dessus d’eux et de nous, de nos misères et de nos faiblesses, comme des étoiles indicatrices. Un jour, le créateur génial meurt, il ne reste plus rien de son esprit, bientôt il ne restera plus rien de son corps, mais son œuvre, frappée d’universel, frappée d’intemporel (mais non <i>frappée d’alignement</i>, comme le voudraient les censeurs) continue à surnager, ballottée à la surface des siècles. On la lit encore quand les querelles d’un temps, dans lequel se débattait l’artiste, ne sont plus compréhensibles. Les grandes œuvres n’appartiennent pas à leur auteur, elles sont le bien commun, le patrimoine de l’humanité. Censurer un roman ou une pièce parce que son accoucheur s’est exprimé ou a agi en contradiction avec les règles de la morale d’une époque, ce n’est pas punir l’artiste, c’est nous punir collectivement comme public, c’est nous priver d’un bien précieux. Il serait temps, en cette époque sectaire et policière, de retrouver une vue plus ouverte, plus humble et plus universelle de la littérature, il serait temps de retrouver une simple hauteur de vue.</font></p>
Houdaerhttp://houdaer.hautetfort.com/about.htmlVendredi 30 juintag:houdaer.hautetfort.com,2006-06-30:10816252006-06-30T16:50:00+02:002006-06-30T16:50:00+02:00 Un lien vers une vidéo relatant ma lecture (im)mobile, voir note du 17...
<span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana">Un <span style="color: maroon"><a href="http://www.lahorsde.com/hauteurs/index.php/2006/06/15/422-l-auto-immobile"><span style="color: maroon">lien</span></a></span> vers une vidéo relatant ma lecture (im)mobile, voir note du 17 mai.</span> <p> </p> <span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana">Autrement ? Je relis ce blog. J’élague, j’élague pas ? Je décide de ne pas virer la citation d’Olivier Py en date du 24 février, malgré sa prise de position écœurante dans l’affaire Handke. Ce n’est pourtant pas l’envie de censurer les inquisiteurs qui me manque… Je préfère me souvenir de ma découverte de « La servante », la première pièce de Py que j’ai lue.</span> <p><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana"> </span></p> <p style="text-indent: 35.4pt; line-height: 200%; margin-right: 150.75pt; text-align: justify" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana">Handke. Une phrase de lui :</span> <span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana">« <i>Ecrire, c’est être attentif à la manière dont on vit.</i> »</span></p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana"><a target="_blank" href="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/02/8967cab164ddc397d59a8d3415f9b462.jpg"><img src="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/02/8967cab164ddc397d59a8d3415f9b462.jpg" alt="8967cab164ddc397d59a8d3415f9b462.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" /></a></span></div>
Houdaerhttp://houdaer.hautetfort.com/about.htmlJeudi 4 maitag:houdaer.hautetfort.com,2006-05-04:11103762006-05-04T10:10:00+02:002006-05-04T10:10:00+02:00 J’ai déniché les « Écrits corsaires » de Pasolini chez...
<div style="text-align: center"><span style="color: black; font-family: Verdana"><font size="3"><a target="_blank" href="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/00/54102fbe7ffc1bd3dd24b78bdc5932dd.jpg"><img src="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/00/54102fbe7ffc1bd3dd24b78bdc5932dd.jpg" alt="54102fbe7ffc1bd3dd24b78bdc5932dd.jpg" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-419992" name="media-419992" /></a></font></span></div> <p><span style="color: black; font-family: Verdana"><font size="3">J’ai déniché les « Écrits corsaires » de Pasolini chez un bouquiniste. À trois euros. Et je ne les ai pas achetés. Je suis un con.</font></span></p> <p><font size="3"><span style="color: black; font-family: Verdana">Pour me consoler, je viens de trouver</span> <span style="color: maroon; font-family: Verdana"><a href="http://www.fabricemelquiot.com/"><span style="color: maroon">le blog de Fabrice Melquiot</span></a></span><span style="color: black; font-family: Verdana">.</span></font></p> <p><span style="font-family: Verdana"><font size="3">Pendant ce temps là, <span style="color: maroon"><a href="http://www.liberation.com/page.php?Article=378488"><span style="color: maroon">Peter Handke est censuré</span></a></span> au nom des droits de l’homme et de l’humanisme. On vit <span style="color: maroon"><a href="http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3260,36-768029@51-765912,0.html"><span style="color: maroon">une époque formidable</span></a></span>. Woody Allen disait que « La dictature pour <span style="color: maroon"><a href="http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3260,36-768082@51-765912,0.html"><span style="color: maroon">un artiste</span></a></span>, c’est <i>ferme ta gueule</i>, et la démocratie, c’est <i>cause toujours</i> ». On voit vers quoi s’oriente notre société. Demain, elle sera bien propre sur elle et elle puera.</font></span></p> <p><span style="font-family: Verdana"><font size="3">Elfriede Jelinek (Prix Nobel de littérature il y a<span> </span> deux ans) se dit « <i>horrifiée</i> » par la décision de Monsieur Bozonnet, administrateur de la Comédie Française. Il y a de quoi.</font></span></p>