Last posts on habileté2024-03-29T03:21:53+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/habileté/atom.xmlJ.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlL'habileté du prince.tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2016-09-28:58534402016-09-28T00:37:36+02:002016-09-28T00:37:36+02:00 Pour définir le « monarque inaugurateur », mon interlocuteur de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Pour définir le « monarque inaugurateur », mon interlocuteur de la semaine dernière emploie le terme de « fin », c’est-à-dire d’habile, et il est vrai qu’il faudra une grande habileté et agilité d’esprit pour éviter les écueils d’une « inauguration » qui ne sera pas forcément acceptée par tous, en particulier par des élites qui, souvent, jouent les Frondeurs pour mieux marquer leur territoire de Pouvoir. Cette habileté, dans l’histoire de la Monarchie, est parfois au fondement des meilleurs moments de celle-ci mais se teinte aussi, dans des cas assez fréquents, d’un certain cynisme, « <strong>la fin (le bien de l’Etat) justifiant les moyens (entre manipulation et coercition) </strong>», et elle a parfois aussi manqué, précipitant des catastrophes et des révolutions : malgré toutes ses qualités, le roi Louis XVI, trop vertueux sans doute (et sans doute à cause de cela même), n’a pas été assez fin manœuvrier quand il aurait fallu l’être, et il en est mort, assumant ses erreurs stratégiques jusqu’au sacrifice suprême, ce qui peut en faire un martyr quand il aurait mieux valu être un « héros », au sens politique du terme… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: Verdana;">L’histoire ne doit pas être un champ de ruines et la nostalgie ne fait pas de bonne politique, mais il faut tirer des leçons des bonheurs et des erreurs passés </span></strong><span style="font-family: Verdana;">: <strong>le roi inaugurateur devra forcément « manœuvrer pour grandir »</strong>, et il lui faudra un sens politique particulier, entre instinct et réflexion, pour ne pas tomber dans les chausse-trappes politiciennes. C’est sans doute là que <strong>son éducation politique et son entourage feront la différence</strong>, et c’est une des vertus de la Monarchie de penser, dès le plus jeune âge, à la formation du souverain à venir. <strong>« L’éducation du prince » est un élément majeur de la Monarchie elle-même, de son enracinement et de sa pérennité, de ses capacités et de ses réflexes.</strong> Quand les hommes et femmes politiques en République sont entraînés à conquérir le Pouvoir, le roi est d’abord éduqué à régner, son pouvoir n’étant pas issu d’une conquête électorale mais d’une simple suite « naturelle », de l’amour et de la naissance, mais aussi de la mort du précédent qui ouvre le règne du suivant.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Certes, en République, <strong>l’éducation du souverain putatif doit ajouter une dimension peut-être plus « républicaine », le Trône étant à fonder sur un terreau pas forcément favorable</strong> (sans être, en Cinquième République, forcément stérile), et la finesse politique du prétendant devra s’exercer en deux temps différents, celui de la République d’avant et celui de la Monarchie d’inauguration, le second étant ce qui nous intéresse ici. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">L’histoire est parfois taquine : c’est un obèse qui, dans l’après-Révolution, fut le plus fin des hommes d’Etat (après Talleyrand, sans doute, mais qui sut justement être monarchiste et monarchique au bon moment…), et le règne d’outre-Empire de <strong>Louis XVIII</strong>, jusqu’alors considéré comme un piètre prétendant, fut, d’une certaine manière, exemplaire, sans pour autant être parfait bien sûr ! Il réussit à faire preuve d’une grande finesse en n’oubliant ni ses principes ni la logique royale, et en inscrivant son action dans un temps qui n’était pas celui de l’Ancien régime mais celui d’un Nouveau régime à fonder, qui renouvelait la Monarchie sans la trahir, et qui n’oubliait pas les souhaits et les rêves des hommes de 1789 sans forcément les partager tous… D’ailleurs, nos institutions doivent sans doute beaucoup plus à la Restauration qu’à la Révolution et à l’Empire, comme le remarquent, avec une raison certaine, les constitutionnalistes contemporains.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">C’est cette possible habileté du monarque qui, reportée en nos temps contemporains, pourra permettre que le règne inaugural ne soit pas un échec, et il me semble bien que <strong>le principe même d’une monarchie qui n’a pas de comptes à régler avec le passé mais poursuit l’histoire</strong> sans épouser les querelles des uns et des autres (qu’ils soient, d’ailleurs, monarchistes ou républicains), et assume le passé, tout le passé du pays, monarchique comme républicain (et sans exclusive), <strong>autorise cette habileté du prince, mieux que ne pourrait le faire une République coincée entre deux élections et des clientèles électorales impatientes</strong>… Ainsi, l’institution monarchique « fait » le roi, et donne à l’homme royal un avantage certain en lui rendant une liberté non moins certaine par rapport à ceux qui se croient obligés de rallier une histoire pour en railler une autre, suivant en cela la logique purement démocratique de division entre Droite et Gauche.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">Le roi inaugurateur, par le simple fait qu’il devient roi « malgré » la République préexistante et au-delà d’elle, a « un coup d’avance » : il dépendra de lui de <strong>ne pas gâcher cet avantage éminemment monarchique</strong> ! A lui, donc, de jouer finement, <strong>en étant pleinement roi donc souverainement indépendant, y compris des royalistes</strong>… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;">(à suivre)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: Verdana;"> </span></p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMéditation : face à l'Adversaire, mépris et prudencetag:www.chemindamourverslepere.com,2014-03-27:53330712014-03-27T07:24:00+01:002014-03-27T07:24:00+01:00 « La première condition pour triompher du démon, c'est de ne point...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« La première condition pour triompher du démon, c'est de ne point s'abandonner à une crainte exagérée. Certes, il est un adversaire redoutable par sa puissance dans le domaine sensible et par son habileté ; mais nous ne devons pas oublier ses déficiences, son ignorance du monde surnaturel, son impuissance à pénétrer dans les facultés de notre âme, sa qualité enfin de réprouvé qui ne lui permet que des victoires temporaires et en fait un éternel vaincu.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Se laisser prendre par la terreur serait aussi irraisonnable que dangereux. Le démon utilise en effet savamment ce trouble pour dissimuler son infériorité et dresser ses pièges. Ce serait perdre nos avantages et augmenter sa puissance et ses chances de succès que de le craindre démesurément.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> C'est ce que nous a enseigné sainte Thérèse, avec toute l'autorité que lui donnent ses nombreux démêlés avec les mauvais esprits. Après avoir dit que les démons l'ont tourmentée très souvent, et avoir narré quelques-unes de leurs attaques, elle ajoute :</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> "Cet exposé pourra servir au véritable serviteur de Dieu et l'aider à mépriser tous ces fantômes dont les démons se servent pour l'effrayer. Soyons-en bien persuadés, chaque fois que nous les méprisons, nous leur enlevons de leur force, et notre âme acquiert même sur eux un plus grand empire. De plus, il en découle toujours quelque grand avantage pour nous..." (<em>Vie</em>, ch. XXXI)</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Ce mépris, si sensible au démon, doit être accompagné de prudence. Cette prudence, lorsqu'elle devra combattre le démon, utilisera les armes surnaturelles qui assurent notre supériorité, à savoir les sacramentaux dont plus spécialement l'eau bénite, ainsi que la prière et le jeûne.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Aussi souvent qu'elle le pourra, elle rompra le combat et échappera à toute atteinte du démon en se portant, par des actes de foi et d'humilité, dans des régions où le démon ne saurait pénétrer.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> [...]</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> C'est pour faire plus grands nos mérites, plus pures et plus hautes nos vertus, plus rapide notre marche vers Lui que Dieu permet au démon de nous tenter et de nous éprouver. »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Vénérable <span style="color: #008080;"><a title="Vénérable Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus (1894-1967)" href="http://www.notredamedevie.org/p-marie-eugene/sa-vie/Biographie-detaillee" target="_blank"><span style="color: #008080;">Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus</span></a></span> O.C.D. (<em>dies natalis</em> ce jour), <em>Je veux voir Dieu</em> (Prem. Part. ch. VII, D), Éditions du Carmel, Tarascon, 1949.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><img id="media-4498640" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/02/02/3640964554.jpg" alt="Marie-Eugene_de_l_Enfant-Jesus_2.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"> <span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><span style="font-size: small;"><strong>Vénérable Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus (1894-1967)</strong></span></span></p>