Last posts on gone2024-03-28T17:58:34+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/gone/atom.xmljoliefillehttp://netravaillezjamais.hautetfort.com/about.htmlCharli XCX et Christine and the Queens sous la pluie avec Gonetag:netravaillezjamais.hautetfort.com,2019-07-19:61652392019-07-19T11:56:24+02:002019-07-19T11:56:24+02:00 Christine and The Queens chante en duo sur le titre «Gone» de la...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6014787" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://netravaillezjamais.hautetfort.com/media/00/02/4085596752.jpg" alt="charli xcx, gone, christine and the queens" /></p><h2>Christine and The Queens chante en duo sur le titre «Gone» de la chanteuse britannique Charli XCX. Les pop stars offre un clip vidéo intense à découvrir dès à présent.</h2><p>Voici Gone, la collaboration entre Charli XCX et Christine and the Queens sur le troisième album de la chanteuse britannique, annoncé pour le 13 septembre prochain.</p><p>Dans la vidéo, Christine and The Queens et Charli XCX sont attachées à une voiture et tentent de se défaire de leurs liens. Lorsque la française y parvient enfin, elle libère son binôme et partage avec elle une danse endiablée et sensuelle sur le toit du véhicule tandis que la pluie et les flammes envahissent le décor. On reconnait là l'énergie ardente de l'interprète de «Damn, dis-moi» qui est aussi une incroyable danseuse. Regardez !</p><h3>Voici le clip de Charli XCX & Christine and the Queens - Gone [Official Video]:</h3><p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/chSZCtLrgz8" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p>Un an après la sortie du dernier album de Christine and the Queens, unanimement acclamé, on prend plaisir à la voir ressurgir à nouveau, surtout lorsqu'elle se déhanche aux côtés de Charli XCX. Car Gone est avant tout un clip sensuel, légèrement inspiré par le BDSM : les deux icônes s'y retrouvent attachées, pieds et mains liés, tentant de s’extirper de cette situation délicate. Réalisée par Colin Solal Cardo, fidèle collaborateur de Christine and The Queens (sur les morceaux 5 Dollars, Doesn’t Matter et La Marcheuse), cette vidéo semble se faire l’allégorie du sentiment d’enfermement et d’isolement.</p><h3>Le site de <a href="https://xcx.world">Charli XCX</a></h3><p style="text-align: center;"><img id="media-6014786" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://netravaillezjamais.hautetfort.com/media/02/00/529418119.jpg" alt="christine and the queens, charli xcx" /></p>
fredlautrehttp://lantidote.hautetfort.com/about.htmlLYON EN 1959tag:lantidote.hautetfort.com,2015-08-14:56643472015-08-14T09:00:00+02:002015-08-14T09:00:00+02:00 « Si te veux pas être pris pour un cogne-mou, quand t'as voulu, ne va pas...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: large;">« Si te veux pas être pris pour un cogne-mou, quand t'as voulu, ne va pas rien dévouloir. »</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: large;">La Plaisante sagesse lyonnaise</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: large;">Note : on devine aisément le sens de "cogne-mou", je pense.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: large;">***********************</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: large;">LE PORT RAMBAUD</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5117422" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/00/371201402.jpg" alt="10 PORT RAMBAUD 09 59.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: large;">Il faut désormais parler du "quartier de la Confluence" (son Conseil Régional, sa "Sucrière", son centre commercial, sa "darse", son musée, ...). Lyon vole à tire d'ailes vers son avenir radieux.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: large;">Ci-dessous, on voit que les bâtiments du marché-gare ont à peu près disparu (côté Rhône).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5117423" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/02/02/636428688.jpg" alt="10 G PORT 2.jpg" /></p>
Solkohttp://solko.hautetfort.com/about.htmlHistoires de Gonestag:solko.hautetfort.com,2008-07-01:16868342008-07-01T14:51:00+02:002008-07-01T14:51:00+02:00 Le mot gone n’est plus guère revendiqué à présent que par quelques...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Le mot <strong><em><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-weight: normal; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">gone</span></em></strong> n’est plus guère revendiqué à présent que par quelques supporters de l’OL (<strong><em>bad gones</em></strong>). A propos des joueurs de l’équipe d’Aulas, un commentateur sportif peut se laisser aller à parler de « gones » ; Juninho ou Grosso, des gones ? Voilà pourtant qui ferait se retourner dans leur tombe plus d’un Puitspelu ou autre Mami Duplateau. Au-delà de ces emplois, récurrents de nos jours, le mot <em>gone</em> a deux significations attestées : lyonnais d’une part ; garçon, voire enfant, de l’autre. Ces deux significations pouvant bien sûr se conjuguer : enfant ou garçon de Lyon, par opposition au titi parisien, Gavroche, Poulbot et autre gamin de Paris. Le mot est donc une marque identitaire forte.</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">La comparaison de plusieurs récits d’enfances lyonnaises, permet d’introduire le motif :</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">« <span style="background-color: #ffff99;">A mon grand regret, écrit Marcel Grancher (Marcel Grancher -1898/1976- publie <em>Lyon de mon cœur</em> en 1932 aux éditions Lugdunum), on ne me permettait pas souvent de me mêler aux ébats de mes petits camarades de quartier. De ses ascendances bourgeoises, ma mère conservait de fâcheux principes, dont l’un des plus regrettables était qu’un enfant bien élevé ne devait pas jouer dans la rue. Je m’en trouvais réduit à regarder à travers la vitre les autres <em><strong>gones</strong></em>, enviant férocement leur bonheur </span>». En 1932 déjà, le mot est imprimé en italiques, afin de le signaler au lectorat comme appartenant à un lexique local.</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Dans ses <em>Chemins de solitude</em>, autobiographie écrite avant la guerre et publiée en 1946 aux éditions Cartier, Gabriel Chevallier (1895-1969) évite soigneusement de prononcer le mot <strong><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-weight: normal; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">gone</span></strong> : Il parle plutôt de « lurons débraillés et violents », de « garnements guenilleux », de « bandits ou d’Indiens du Far-West », de « tireurs de sonnettes », ou, plus généralement, de « gamins » ou « d’enfants ». « Je ne devais pas, rappelle-t-il, me mêler aux « <em><span style="font-style: normal; font-family: 'Cambria','serif'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">enfants des rues</span></em> ». Evoquant de loin leurs jeux, il évoque des « bousculades vraiment viriles » et place entre guillemets le terme : « enfants des rues », comme pour surdéterminer l'évidence de la non-appartenance d'un fils de bourgeois à ce clan populaire.</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">C’est évidemment le contraire chez Henri Béraud : fier d’appartenir à la tribu des gones qu’il oppose à celle des gosses : «<span style="background-color: #ffff99;">Si bien que les gosses de riches s’en allèrent jouer ailleurs, et que Bellecour appartînt, le jeudi, en toute propriété, aux enfants de la rue. Les enfants de la rue, les gones, à vrai dire, je ne fréquentais qu’eux. (…) Nous autres, les gones, étions de la rue comme les petits croquants sont de la route. </span>» (<em>La Gerbe d’or</em>, ch. 5).</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">On peut dire, en effet, gosses de riches, mais pas gones de riches.</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Avant de signifier <em><span style="font-style: normal; font-family: 'Cambria','serif'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">le <em>lyonnais</em></span></em> (par opposition au <em><span style="font-style: normal; font-family: 'Cambria','serif'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">parisien</span></em>) le <em><span style="font-style: normal; font-family: 'Cambria','serif'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">gone</span></em>, c’est donc l’enfant du peuple et celui des rues. Dans son roman <em>Dame de Lyon</em> (Rieder, Paris, 1932) Joseph Jolinon prête à un homme de lettres cette savante explication à propos des deux lignées qui forment la « famille » lyonnaise :</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">- une première « tire d’Auvergne en Suisse allemande en passant par Saint Irénée, Bellecour, les Cordeliers, Tolozan, Brotteaux, Tête d’Or, palais de la foire » et révèle « un échantillon d’homme né la tête penchée du côté du tiroir-caisse, le cou en faux col, l’œil en diaphragme, l’oreille en écouteur, les épaules en dessus d’armoire, la bouche comme une serrure, le doigt levé comme une règle »</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">- D’une autre lignée toute populaire, « tirant de Dauphiné en Beaujolais, de la Guillotière à Vaise par la Platière ou la Grand’Cote, naissent les gones, à la suite de Guignol et de Panurge, Lyonnais pour qui les petits oiseaux existent. »</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">C’est ainsi que l’entend également Marcel E Grancher en 1940 dans <em>Lyon de mon cœur</em>, déjà cité : « <span style="background-color: #ffff99;">Si tu m’as fait grâce de me suivre, tu connais maintenant Lyon aussi bien que je le connais moi-même. Non pas le Lyon, conventionnel et inexact, des marchands avaricieux, au teint couleur de cire : le Lyon du peuple, <em><span style="font-style: normal; font-family: 'Cambria','serif'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">le Lyon des gones,</span></em> le Lyon qui chante, qui rit, qui pleure, qui vibre. Les premiers nommés sont sept ou huit cents – encore, chaque année, en empaille-t-on quelques-unes. Nous, nous sommes huit cent mille.</span> » </span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">C’est déjà ainsi que, dans <em>Le roman d’un vieux groléen</em>, publié en 1909, l’entendait également Georges Champeaux qui fait dire à une fille d’ouvrier enrichie du faubourg de Vaise, cette remarque à propos de ses enfants qu’elle place dans une institution privée : « <span style="background-color: #ffff99;">Je ne veux pas les voir <em><span style="font-style: normal; font-family: 'Cambria','serif'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">fréquenter les gones de la rue</span></em> </span>». Un roman feuilleton paru dans Le Salut Public, en 1850, emploie le terme dans ce même sens : « <span style="background-color: #ffff99;">Georges avait dû renoncer aux batailles avec les enfants des autres paroisses, et à la vie active qui lui avait valu le surnom de Gone par excellence</span> » (Bigot, <em>Le Gone de Saint-Georges</em>, 1850, ré édition Lugd, Lyon, 1995)</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <div style="text-align: center"><span style="font-family: 'Cambria','serif'; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><img src="http://solko.hautetfort.com/media/00/01/282486563.jpg" alt="willy_ronis4.jpg" id="media-2064683" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></span></div> <div style="text-align: center">photo : <em>Willy Ronis</em></div><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"> </span><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Au début du vingtième siècle, tous les Lyonnais ne sont donc pas encore des gones, tous ne revendiquent pas ce terme. Nizier du Puitspelu est peut-être le seul écrivain d’origine bourgeoise à le faire, lorsqu’il compose quelques page de son autobiographie titrée précisément <em>Souvenir d’’un petit gone</em> :</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">« La nourrice du <em>petit gone</em> était une bonne campagnarde du temps jadis, ne parlant que patois. ».</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Mais tout le monde sait alors qui est l'architecte et écrivain Clair Tisseur. La périphrase « le petit gone » est commode pour éviter la première personne et se donner l'air de la proximité avec le peuple. On sait aussi que le vieux philologue a pour souci de sauvegarder la langue des canuts, en pleine perte de vitesse à ce moment-là. </span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;"><em>Nous autres les gones</em> : l’expression de Béraud, servira de même en 1953 de titre à <strong><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-weight: normal; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Monseigneur Lavarenne,</span></strong> dont on ne peut pas dire qu'il soit d'extraction populaire. Par ce terme générique il englobe, lui, tous les Lyonnais, ceux d’Ainay comme ceux des faubourgs et de la zone. </span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Lui-même, cependant, malgré son entreprise d’évangélisation concède cet aspect historique des choses :</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">«I<span style="background-color: #ffff99;">l faut dire aussi que les batailles des <em><span style="font-style: normal; font-family: "Cambria","serif"; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">gones</span></em> ne sont pas toujours simplement des combats singuliers. Il y a des guerres collectives, des guerres de quartier et de rue, et il y a aussi des guerres de religion »</span>.</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Dans son récit <em>Vous êtes mon Lyon</em>, l’honorable Albert Giuliani, qui assiste à l’une de ses conférences écrit vers la même époque : « A<span style="background-color: #ffff99;">lors le sénateur donne l’accolade à la soutane du frère de Guignol qui vient de nous charmer. Ce n’est pas un radical-socialiste qui embrasse un curé, c’est un gone qui embrasse un autre gone »</span>. A nouveau entre guillemets, le mot signifie à présent lyonnais. Lyonnais et ami de Guignol : il devient ainsi un terme affectif, synonyme de compagnon (« Eh alors, gone ? On reconnaît plus les amis ? – (Charles Exbrayat, <em>Félicité de la Croix-Rousse</em>)» comme de fils, et s’emploie sous cette acception dans les meilleures familles : « mon gone » (variante de « mon grand », « mon gros », dit tendrement, après la mort de sa femme, le veuf de <strong><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-weight: normal; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Tancrède de Visan</span></strong> à son seul héritier (Tancrède de Visan, <em>Sous le signe du Lyon</em>, Denoël, 1936).</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Ni ce personnage, ni monseigneur Lavarenne, ni Edouard Herriot ne sont pourtant des enfants des rues.</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Mais en 1912 s’est créée la Société des Amis de Guignol qui, sous l’influence de Justin Godard, s’est précisément donné pour but de fabriquer de toutes pièces, autour de la « lyonnaiserie » ou de l'«l’Ame lyonnaise » un sentiment collectif identitaire suffisamment puissant pour accompagner les transformations sociales, économiques et culturelles que l’entrée dans la modernité de la ville impose. </span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">On finira ce parcours en citant entièrement Monsieur Josse (</span><a href="http://solko.hautetfort.com/archive/2008/06/29/monsieur-josse.html"><span style="color: #000000;">Auguste Bleton)</span></a> <span style="color: #000000;">qui, dans <em>A travers Lyon</em>, retrace ce qu’évoque ce mot pour lui et en livre une étymologie intéressante :</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">« V<span style="background-color: #ffff99;"><span style="background-color: #ffff99;">ê</span>tu de la blouse en toute saison, du pantalon de coutil l’été, de velours l’hiver, il allait en classe avec le cartable en bandoulière et son gouter la main, faisant, de la Toussaint à Pâques, claqueter ses sabots dont l’un, généralement fêlé, sonnait à la tierce de l’autre. A la sortie, le gone installait ses jeux partout où la chaussée lui laissait un peu de place ; si la rue était trop inhospitalière, les allées de traverse devenaient une précieuse ressource. Ce n’était pas, j’en demeure d’accord, tout rose pour les passants, lorsqu’une bande organisait, par exemple, une partie de « quinet » ou en temps de gelée traçait une « glissière ». Des moralistes pouvaient aussi trouver à reprendre quand le gone, sous un beau soleil, prenait in naturalibus ses ébats en pleine eau. Un gone était un type à part, comme le furent les gens et les choses de Lyon. De nos jours, tout tend à se ressembler et se niveler, et ce ne sera bientôt plus la peine de voyager pour retrouver partout la même rue tirée au cordeau avec les mêmes maisons et les mêmes lanternes à gaz, arpentée par le même sergent de ville. Notre époque a un faible pour l’uniformité, qu’elle confond trop facilement avec l’égalité. Dans le gone, on trouvait tout le germe du Lyonnais futur. Les enfants de chaque quartier se groupaient. Il y avait des rivalités d’école à école ; en en temps d’hostilités ouvertes, il ne faisait pas bon pour l’écolier de s’aventurer hors des frontières natales. Lorsque ces batteries avaient lieu, les bonnes gens prétendaient que c’était un présage de révolution ou de guerre. Bien différent du gamin parisien, foncièrement gouailleur et irrévérencieux, notre gone était seulement narquois et frondeur. Malgré ses instincts batailleurs, il n’a jamais joué un rôle dans les insurrections et les mouvements populaires. Son ambition n’allait pas au-delà de tenir une place dans les joutes autrefois si fréquentes sur la Saône, et de défiler aux accords enlevants des orchestres riches en cuivres, la veste blanche au dos et l’aviron doré à la main. Resterait à rechercher l’origine de notre appellation « gone » et à déterminer le sens du mot. Gone, dans le vieux français, signifie une robe, un « enfilé », comme disait les couturières dans leur jargon professionnel. Il n’y a donc rien d’invraisemblable à ce qu’on ait dit un « gone » pour un garçon en robe : c’est un trope de même nature que « un vapeur, un piston », pour un bateau à vapeur, un cornet à piston. Nous disons toujours, entre Lyonnais, d’un individu négligé dans sa mise qu’il est mal goné.</span> »</span></span></p> <p> </p>
Nikolazhttp://inblogwetrust.hautetfort.com/about.htmlGONE 2 Lyon !tag:inblogwetrust.hautetfort.com,2005-12-02:11406092005-12-02T01:20:00+01:002005-12-02T01:20:00+01:00 En ce lundi 28 novembre 2oo5 au soir, je passe à Langues &...
<div align="justify"><a href="http://www.niko-blog.fr/media/01/01/8754a182e1a9bc2858ca212f55eba984.jpg" target="_blank"><img src="http://www.niko-blog.fr/media/01/01/aa5c925f27a03dfc575982bfad2fb58c.jpg" id="media-467618" alt="8754a182e1a9bc2858ca212f55eba984.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 0pt 1.4em 0.7em; float: right" name="media-467618" /></a>En ce <font color="#FFCC99"><b>lundi 28 novembre 2oo5</b></font> au soir, je passe à <font color="#FFCC99"><b>Langues & Entreprises</b></font> pour récupérer des Livrets de cours pour Sandra – je les lui déposerai dans sa boîte à lettres le soir même, après avoir été voir le film <font color="#FFCC99"><b>Palais Royal</b></font>, duquel j’attendais un poil plus, même si je n’ai pas vraiment été déçu non plus… J’en profite pour prendre aussi des Livrets pour ma formation de 2 jours chez <font color="#FFCC99"><b>France Télécom</b></font> à Lyon ; oui, ma société me paye l’aller-retour ainsi que la chambre d’hôtel en échange de 16 heures de cours avec 4 stagiaires. Je dois dire que c’est moi qui me suis porté volontaire pour enseigner dans la ville des gones, et je projette de passer de bons moments dans une ville que je connais relativement peu. Je range les Livrets ainsi que 2 vidéocassettes dans mon attaché case, et je quitte <b>L&E</b> après avoir pris connaissance des modalités de la formation et salué tout le monde – j’ai bien évidemment empoché les billets de train pour mon futur voyage ; je pars le <font color="#FFCC99"><b>mercredi 30 novembre 2005</b></font> au matin à 06h30 (réveil prévu avec Clapton à fond la caisse à o5hoo tapantes) et je rentre le <font color="#FFCC99"><b>jeudi 01 décembre 2005</b></font> à 21h00. Le mercredi soir je reste à l’<b>IBIS Part-Dieu</b>, à quelques encablures du lieu de la formation.</div>