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De l'hégémonie culturelle au politiquement correct
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-13:6391872
2022-07-13T18:56:33+02:00
2022-07-13T18:56:33+02:00
De l'hégémonie culturelle au politiquement correct...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6372449" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2526577198.jpg" alt="132c3a4357c62261b3bde0ead45d4bb9.jpg" width="595" height="771" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>De l'hégémonie culturelle au politiquement correct</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Marcello Veneziani</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">SOURCE : http://www.marcelloveneziani.com/articoli/dallegemonia-culturale-al-politically-correct/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais quelle est cette fameuse hégémonie culturelle, et en quoi consiste-t-elle ? Pour commencer, le modèle idéologique de l'hégémonie culturelle a été tracé en Italie par Antonio Gramsci avec son idée du Parti comme intellectuel collectif qui conquiert la société et le consensus populaire par la conquête de la culture. Ce modèle culturel devient le point de référence avancé de toute la gauche occidentale; il est appliqué dans des pays où il existe, pour le meilleur ou pour le pire, une pluralité de cultures qui sont progressivement vidées, délégitimées et dominées. Le modèle pratique, cependant, se nourrit de deux expériences non démocratiques: l'expérience totalitaire, communiste, soviétique, de Lénine à Trotsky, de Zdanov à Luckà cs, c'est-à -dire le ministre de la culture et le ministre philosophe de Staline dans la Hongrie communiste. Mais il y a aussi une expérience cachée comme référence: l'expérience autoritaire fasciste italienne, avec l'organisation de la culture et des intellectuels, l'école et l'Encyclopédie italienne de Giovanni Gentile et Giuseppe Bottai, qui est le seul véritable précédent occidental d'hégémonie culturelle (mais l'expérience fasciste était tout sauf monochrome, au contraire elle était pleine d'hérésies, de variétés et de dissonances). En arrière-plan, cependant, il y a aussi un objectif de substitution: pour les masses, il s'agit de remplacer l'éducation catholique, le réseau de paroisses, l'empreinte religieuse par un nouveau catéchisme laïc et progressiste, par une empreinte communiste. C'est l'illumination apportée aux masses, selon le projet de Gramsci.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'histoire de l'hégémonie culturelle marxiste et laïque en Italie doit être divisée en deux phases. La première remonte à Togliatti, qui, dans l'immédiat après-guerre, au nom du gramscisme, est parti à la conquête de la culture, en se servant des intellectuels organiques militants et des maisons d'édition proches du Parti. Il s'agit d'une hégémonie qui n'est pas encore généralisée, qui vise la culture de niveau moyen et supérieur et qui s'appuie sur la reconversion de nombreux "rachetés" du fascisme ; elle concerne l'édition, certaines franges de la culture universitaire, la culture publique et historique. Contre cette hégémonie viendra la définition tout aussi néfaste du "culturame" par le ministre chrétien-démocrate Scelba.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'hégémonie, tant gramscienne que radicale, présente deux caractéristiques à souligner. Il ne touche pas, sinon par réflexe, les sommets de la culture italienne, mais se soude au fil des ans dans les classes moyennes de la culture, dans le corps enseignant, jusqu'à conquérir une bonne partie de l'université et de l'école, les prix littéraires, la presse et l'édition, ainsi que le cinéma et le théâtre, l'art et la musique. Rien de comparable, pour ne pas dire plus, avec l'hégémonie fasciste sous Gentile et D'Annunzio, Pirandello et Marinetti, Marconi et Piacentini, pour ne parler que des Italiens.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Deuxièmement, elle touche à peine la culture de masse, qui est davantage façonnée par les nouveaux moyens de loisirs populaires et de divertissement national-populaire, les sports, la musique pop et la télévision commerciale, dans lesquels l'influence idéologique s'insinuera aussi, à terme, avec force. Ainsi, le gramscisme est resté une hégémonie d'organisation culturelle, de pouvoirs culturels, de cadres intermédiaires, sans sommets d'excellence et sans véritable adhésion populaire. Mais les reflets de son influence ont infiltré les thèmes civils et coutumiers comme une traînée de poudre, au point de créer un nouveau canon de totems et de tabous.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'hégémonie culturelle engloutit les cultures apparentées, asservit les cultures opportunistes et tierces, diabolise ou délégitime les cultures opposées, qu'elles soient catholiques, conservatrices, traditionnelles ou nationales. Elle dresse des cordons sanitaires pour isoler les non-alignés, elle disqualifie les cultures de droite, taxées hier d'aristocratiques et d'anti-démocratiques, aujourd'hui de populistes et de racistes-sexistes; depuis quelques années, elle préfère faire comme si elles n'existaient pas, décrétant la mort civile de ses auteurs.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La deuxième hégémonie culturelle est née sur la vague de protestation des jeunes en 1968 ; en Italie, le PCI est devenu le principal référent mais aussi en partie la cible de l'extrémisme rouge. Le détachement de l'Union soviétique était motivé, même au sein du PCI, par la tentative d'intercepter cet espace radical, jeune et marxiste qui ne contestait pas l'URSS au nom de la liberté mais au nom de la Chine de Mao et de sa Révolution culturelle, de Che Guevara et de la Révolution cubaine, de Ho Chi Min et de l'anti-américanisme, et d'autres mythes exotiques et révolutionnaires. Il en va de même pour la gauche européenne et la Nouvelle Gauche, la gauche américaine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après 68, les jeunes qui étaient jusqu'alors des manifestants, puis des assistants et bientôt des néo-barons universitaires sont entrés en scène. La soudure entre les deux gauches se fait à travers certains organes de presse, certaines maisons d'édition, et la transformation, non seulement en Italie mais dans toute l'Europe, de la gauche du communisme au radical-progressisme. Cette fois, l'hégémonie s'étend bien au-delà de la haute culture, elle touche les écoles et les universités, mais aussi le cinéma, la télévision, le théâtre, l'art, la langue. Le projet politique consiste à muter, moderniser, séculariser le vieux PCI en un projet de parti radical de masse. Mais en préservant son hégémonie, son rôle de leader et son paradigme.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6372451" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3006829083.jpg" alt="gobetti_ritratto.jpg" width="416" height="555" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6372452" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1019516000.jpg" alt="norberto-bobbio-ist-tot.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6372453" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3032354695.jpg" alt="Umberto-Eco_bestsellers.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De haut en bas, Piero Gobetti, Norberto Bobbio et Umberto Eco.</span></strong></em></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur le plan culturel, Gramsci a fusionné avec des auteurs de la tradition socialiste et libérale-socialiste, comme la lignée qui va de Piero Gobetti à Norberto Bobbio en passant par Umberto Eco, et applique la nouvelle hégémonie culturelle au monde des médias de masse et à la société contemporaine. Mais Gramsci est toujours considéré comme le nouveau pape séculier de l'hégémonie, bien qu'à titre posthume ; la définition de pape séculier a été utilisée par Gramsci lui-même pour indiquer le rôle du philosophe libéral Benedetto Croce dans la transition du fascisme à l'antifascisme. Dans les années de plomb, c'est-à -dire les années 1970, la marque communiste de l'hégémonie gramscienne a coexisté avec l'hégémonie radicale qui a pris sa place, à laquelle ont contribué les vétérans de 68 et de nombreux groupes d'extrême ou de gauche radicale, du <em>Manifesto </em>à <em>Potere Operaio</em> et <em>Lotta Continua.</em> Si avant c'était le Parti qui menait la danse, maintenant c'est le Collectif Intellectuel qui donne la réplique à la Gauche et la mène sur le plan de la primauté culturelle.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cette deuxième phase a un débouché plus récent, issu des expériences nord-américaines et nord-européennes (Suède, par exemple) : la transformation de l'hégémonie communiste en hégémonie du politiquement correct. Maintenant que le communisme n'est plus, du moins en Occident, à sa place se trouve un autre PC, qui ne signifie plus Parti communiste mais Politiquement correct. C'est le canon idéologique qui impose une nouvelle bigoterie en faveur des gays, de l'avortement, des féministes, des migrants, des Noirs, des immigrés clandestins, qui mesure et censure le vocabulaire, qui désigne des modèles de référence conformes à l'idéologie correcte.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6372454" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2332682521.jpg" alt="9788829713745_0_536_0_75.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">J'ai consacré de nombreuses pages de mon dernier livre <em>La Cappa,</em> consacré à la critique du présent, à approfondir la question de la culture de l'annulation <em>(cancel culture) </em>et de son antécédent, le politiquement correct. Le principal mal des deux est la réduction de l'histoire au présent, du différent au conforme, de la réalité au schéma idéologique préfabriqué. La culture de l'effacement, qu'il faudrait traduire par l'effacement de la culture et non pas comme certains le font par la culture de l'effacement, car c'est un phénomène barbare et destructeur, est l'incapacité à traiter avec des mondes différents, à confronter des paramètres autres que les siens, à comprendre que chaque époque a son propre critère, personne ne peut s'élever pour être le juge final de toutes les autres époques et cultures. Et la grandeur et l'infamie ne se mesurent pas seulement à l'aune mesquine de notre manichéisme actuel. Mais si la condamnation du passé au nom du PC est déjà aberrante en soi, son effacement ou sa suppression, sans même en discuter, devient misérable.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'effacement de la culture est l'extension rétroactive du politiquement correct, qui se jette plutôt sur les comportements, la langue et les coutumes actuels. J'ai défini le politiquement correct comme la cape idéologique de notre époque : c'est le moralisme en l'absence de moralité, le racisme éthique en l'absence d'éthique, le sectarisme en l'absence de religion et l'antifascisme en l'absence de fascisme. L'objectif déclaré était à l'origine de protéger les minorités les plus faibles, les plus offensées et les plus opprimées, mais il a été progressivement retourné, au point de créer une armure d'immunité, c'est-à -dire de non-critique pour certaines catégories, déjà indiquées, un suprémacisme inversé, pour finalement se retourner contre tout ce qui ne relève pas de ces diversités protégées : à commencer par la famille, les peuples, les traditions, la nature, la réalité, l'homme commun. Mais il fonctionne également comme un terrible "niveleur", car il punit et déprime toute excellence, toute grandeur, toute beauté. Le politiquement correct tue la réalité et démotive toute recherche de qualité, de vérité, d'excellence. Dans <em>La Cappa,</em> j'ai traduit ces nouveaux canons d'hypocrisie en une véritable manipulation culturelle, en une usine d'opinions préemballées, et surtout, j'ai vu la censure qui s'ensuit contre ceux qui ne rentrent pas dans le rang.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous ne vivons pas seulement en Italie un retour de la censure militante, du contrôle idéologique et parfois même judiciaire, de la surveillance totale qui fait rage sur les opinions libres, sur les jugements historiques divergeant des préjugés, sur les différences de canons et de pensées, sur les opinions exprimées sur les réseaux sociaux. Et si cette vague répressive est ensuite combinée aux dispositifs d'urgence approuvés maintenant pour la pandémie et maintenant pour la propagande de guerre en Ukraine, les résultats sont un régime de surveillance et l'antichambre d'un système totalitaire, bien que sous une forme douce et édulcorée, avec l'apparence rhétorique de la démocratie libérale. <span style="color: #ffcc99;">Nous avons glissé de la société ouverte dont parlait Karl Popper à la société couverte, sous contrôle, surveillée par les gardiens du politiquement correct. </span>L'Union européenne a largement adopté ce nouveau canon et l'impose par le biais de ses directives, des arrêts des tribunaux européens et d'autres formes d'orientation.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La censure est toujours inacceptable ; les codes civil et pénal sont suffisants pour combattre la falsification, la calomnie et la diffamation.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'hégémonie culturelle fait du mal à la culture, il va sans dire qu'elle porte atteinte non seulement à sa liberté mais aussi à sa qualité, sa dignité et sa variété. Mais la culture est également mise à mal par la méconnaissance, le mépris et la sous-estimation. Au final, ceux qui ne sont pas alignés sur l'hégémonie se retrouvent entre le feu des intolérants et le gel des indifférents. La pression psychologique est forte, et la tentation d'éviter la confrontation, d'accepter pour le bien d'une vie tranquille, les nouveaux codes idéologiques est fréquente.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ces derniers temps, deux choses se sont produites : l'hégémonie s'est assombrie, son intolérance punitive s'est aiguisée. Et sa signification culturelle est devenue sous-culturelle, médiatique, non théorique mais éthique, non pensante mais corrective, idéologique mais sans élaboration d'idées. Son champ s'est élargi pour inclure tous les autres médias, au point de fournir une narration unique du présent et du passé.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6372455" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/250224488.jpg" alt="2970339.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En quoi consiste l'hégémonie culturelle aujourd'hui ? Dans une mentalité dominante qui hérite du communisme la revendication de la Vérité inéluctable (c'est-à -dire le Progrès, vous ne pouvez pas échapper à son issue) et son monopole par ceux qui représentent ce camp. Ils sont toujours du bon côté de l'histoire, même lorsqu'ils se trompent de manière retentissante ; et ils peuvent prendre des positions qui, hier encore, étaient condamnées sans avoir à justifier ce changement. Parce qu'ils sont du "bon" côté de l'histoire. Cette mentalité est devenue un code idéologique et une étiquette sociale, connus sous le nom de politiquement correct, d'intolérance permissive et de bigoterie progressive.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ceux qui sont en dehors doivent se sentir mal, doivent se justifier, sont considérés comme hors de propos et hors du temps, réduits à un vestige du passé ou à une anomalie pathologique. Mais laissons de côté les dénonciations et les condamnations et posons-nous la question fondamentale : mais qu'a produit cette hégémonie culturelle en termes d'Åuvres et d'intelligence, quelle empreinte a-t-elle laissée sur la culture, la société et les individus ? J'ai du mal à me souvenir d'Åuvres vraiment mémorables et significatives de cette marque sur la culture et la société. Et le jugement devient encore plus tranchant si l'on compare les auteurs et les Åuvres identifiés à tort ou à raison à l'hégémonie culturelle et les auteurs et les Åuvres qui ont caractérisé le siècle. Toutes les excellences dans tous les domaines, de la philosophie aux arts, de la science à la littérature, ne font pas partie de l'hégémonie culturelle et s'y opposent souvent. Je pourrais faire une liste longue et détaillée d'auteurs et d'Åuvres en dehors de l'idéologie radicale, autrefois marxiste-progressiste, sinon contre elle.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6372456" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3753395085.jpg" alt="3178777.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'hégémonie culturelle a fonctionné comme une domination et un ostracisme mais n'a pas produit et promu de grandes idées, de grandes Åuvres, de grands auteurs. Au contraire, on soupçonne à juste titre qu'il existe un lien entre la dégradation culturelle de notre société et l'hégémonie culturelle exercée et imposée par ces radicaux. Les cercles culturels, les lobbies et les sectes intellectuelles dominantes ont laissé la société à la merci de l'hégémonie subculturelle et du vernaculaire. Et l'intellectuel organique et collectif a produit comme réaction et effet l'intellectuel individualiste et autiste qui n'affecte pas la réalité mais se réfugie dans son narcissisme dépressif. Mais pourquoi cela s'est-il produit, peut-être parce qu'un clergé intellectuel de fonctionnaires médiocres, quoique universitaires, a prÃ
Ratatosk
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La farce du nouveau progressisme
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-06-22:6388268
2022-06-22T18:00:43+02:00
2022-06-22T18:00:43+02:00
La farce du nouveau progressisme Par Felipe Quintas...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><img id="media-6367360" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1987914738.JPG" alt="Amsterdam_Gay_Pride_2013_De_Kringen_boat_pic3.JPG" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>La farce du nouveau progressisme</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Par Felipe Quintas</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://jornalpurosangue.com/2022/06/22/a-farsa-do-novo-progressismo/</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Dans un monde qui se rapproche de plus en plus des États-Unis, ces derniers cherchent à renforcer leur influence sur l'Amérique latine et l'Europe occidentale, leurs dernières zones d'influence. Si, par le passé, l'élite du pouvoir américain utilisait le libéralisme néo-conservateur comme vecteur de ses intérêts dans d'autres pays, elle utilise aujourd'hui le progressisme post-moderne, formulé par le système financier transnational et élevé au rang d'idéologie officielle américaine, étant défendu par tous ses organes de pouvoir directs et indirects. Boric, Petro, Macron et Scholz sont quelques-uns de ses principaux représentants aujourd'hui, sans oublier Biden, qui fait office de pape.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Des mots à la mode comme "changement climatique"/"décarbonisation"/"Green New Deal", "Black Lives Matter", la reconnaissance des nations indigènes et les droits reproductifs et LGBTQIAP+, constituent aujourd'hui le noyau idéologique de l'impérialisme américain et du système spéculatif centré sur Davos. Ils visent non seulement à affirmer les gouvernements et les politiques favorables au programme de la Grande Réinitialisation, mais aussi à s'opposer aux pays et aux blocs civilisationnels qui ne se plient pas à leurs objectifs, jugés "fascistes" en bloc, sans nuances, et cela va de la Chine marxiste-léniniste-confucéenne à l'Iran islamique, du social-conservatisme de Poutine au réformisme social-démocrate à l'ancienne d'Andrés López Obrador, président du Mexique.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Les représentants de cette nouvelle tendance progressiste postmoderne n'ont pas besoin et ne devraient pas être populaires, car ils ne sont pas choisis pour diriger des gouvernements charismatiques, mais pour rendre opérationnels les ordres de la technocratie financière de l'Atlantique Nord, et peuvent être tranquillement remplacés quand cette technocratie le souhaite. Ils sont donc une version actualisée de la "Troisième voie" (de Blair, ndt) des années 1990, une version néolibérale de la social-démocratie qui a fait élire plusieurs gouvernants dans la zone d'influence des États-Unis, tels que FHC au Brésil, Ricardo Lagos au Chili, Tony Blair au Royaume-Uni et Gerhard Schroeder en Allemagne. Ces dirigeants fantoches qui, à l'époque, ont également suscité l'espoir d'une ère post-néolibérale, dans un contexte où le néolibéralisme était associé au néoconservatisme de Thatcher et Reagan, mais qui ont quitté le gouvernement sans laisser de trace, et dont l'héritage n'a pas été dépassé par les gouvernements suivants.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Comme la Troisième Voie des années 1990, et contrairement aux attentes de leurs électeurs de la vieille gauche et aux craintes de leurs détracteurs de la droite libérale/libertaire, les politiciens progressistes postmodernes n'ont pas l'intention de s'opposer aux précédentes réformes néolibérales, qu'ils acceptent comme un fait accompli, mais de les reformuler selon leurs propres critères. Les idées de la vieille gauche, celle du "régime du prolétariat" (dans le cas de la gauche révolutionnaire) ou celle de "l'État-providence" (dans le cas de la gauche réformiste) leur sont totalement étrangères, et avaient des présupposés qui sont inexistants aujourd'hui, tels que des partis léninistes, des sociétés industrielles et/ou des États nationaux solides et centenaires. Ainsi, la nouvelle gauche cherche à ouvrir des espaces de "représentativité" sur le "marché" pour les minorités identitaires, à produire des transformations comportementales qui soumettent les êtres humains à "Big Tech" et "Big Pharma", à rendre la production et la consommation d'énergie (déjà privatisées) plus coûteuses sous prétexte d'environnementaliser la matrice énergétique, et à approfondir le processus de désintégration territoriale des pays afin, soi-disant, de corriger de supposées "dettes historiques". Il ne s'agit donc pas d'une négation ou d'un dépassement du néolibéralisme, mais de sa substitution en tant que stratégie de contrôle financiaro-impérialiste de la population et des ressources stratégiques des pays liés à la zone d'influence américaine.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6367369" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/413842862.jpg" alt="queer_10koln0-1024x670.jpg" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Comme le disait le vieux mais pas dépassé Marx, les idées dominantes d'une époque sont les idées de la classe dominante, et les idées de la classe dominante aujourd'hui sont celles du progressisme postmoderne, qui trouve une plus grande acceptation dans la nouvelle gauche que dans la droite populiste. Cette dernière est encore bloquée dans l'"économisme" de la droite néo-conservatrice des années 1980 et n'a pas compris que l'objectif de l'élite du pouvoir et de la finance américaine n'est plus la privatisation et la déréglementation en soi, puisque pratiquement tout a déjà été remis au sommet de la pyramide capitaliste, mais le changement du modèle de civilisation occidentale, d'une société individualiste de consommation de masse au transhumanisme et au post-matérialisme, que la nouvelle gauche embrasse avec la même ferveur que ses patrons à Washington et Davos.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6367372" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3297695551.3.jpg" alt="index.jpg" width="320" height="319" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Pour donner un exemple, la "transition énergétique", l'un des éléments centraux de la doctrine ESG <em>(Environmental, Social, and Corporate Governance)</em> et du <em>Great Reset,</em> est un stratagème des élites financières de Wall Street et de Davos pour rendre l'énergie plus chère et détruire la capacité de production et de consommation des pays, comme cela s'est récemment produit en Allemagne. C'est l'engagement de Gustavo Petro, loué par Miriam Leitão sur CBN. Détail : 77% de la matrice énergétique colombienne est composée de pétrole et de charbon.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Au Brésil, ce processus avance de manière significative avec la privatisation d'Eletrobrás et de Petrobras aux mêmes fonds spéculatifs qui ont créé et sponsorisent ce programme. Une fois que Bolsonaro aura fait sa part du marché, à savoir tout privatiser, ce sera au tour de Lula de poursuivre le programme en faisant ici ce que Petro veut faire en Colombie.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Au nom de la modernité, de la démocratie et du climat, ils feront manger des sauterelles et des vers à la population. Quiconque se plaindra sera condamné par la Cour suprême pour diffusion de<em> fake news </em>et génocide environnemental. Le pire, c'est qu'il ne manquera pas de personnes pour se lécher les doigts après avoir ingurgité des insectes et pour dénoncer ceux qui ne l'aimeront pas.</strong></span></p>
Ratatosk
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L'Américanisme des gauches
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-06-22:6388252
2022-06-22T17:16:24+02:00
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L'Américanisme des gauches Claudio Mutti Source:...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6367339" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2381644367.jpg" alt="marx_main.jpg" width="580" height="290" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>L'Américanisme des gauches</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Claudio Mutti</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://www.eurasia-rivista.com/lamericanismo-di-sinistra/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Considérant le fait que le jeune Marx définissait les États-Unis comme le "pays de l'émancipation politique accomplie", c'est-à-dire comme "l'exemple le plus parfait d'un État moderne", capable d'assurer la domination de la bourgeoisie sans exclure les autres classes de la jouissance des droits politiques, un spécialiste du marxisme a observé qu'"aux États-Unis, la discrimination par la censure prend une forme "raciale"" [1], de sorte que, selon lui, on ne peut manquer de remarquer "une certaine indulgence" [2] de Marx à l'égard du système américain, tandis que "l'attitude d'Engels est encore plus déséquilibrée dans un sens pro-américain" [3].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour Engels, en effet, le Far West nord-américain "semble être synonyme d'expansion de la sphère de liberté: il n'est pas fait mention du sort réservé aux Amérindiens, de même que l'on passe sous silence l'asservissement des Noirs" [4]. Non seulement cela, mais parfois Engels devient un apologiste explicite de l'impérialisme américain, comme lorsqu'il célèbre la "vaillance des volontaires américains" dans la guerre contre le Mexique: "la splendide Californie a été enlevée aux indolents Mexicains, qui ne savaient qu'en faire"; ou comme lorsqu'il exalte "les énergiques Yankees" qui donnent une impulsion à la production de richesses, au "commerce mondial" et donc à la propagation de la "civilisation" [5].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'affirmation selon laquelle la gauche "ne pouvait qu'être américaniste et fordiste, puisqu'elle avait été industrialiste dès le début semble fondée car, en fait, depuis l'<em>Idéologie allemande,</em> Marx et Engels avaient exalté le développement de l'industrie" [6].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lénine, "le marxiste qui voulait réaliser le socialisme avant le développement généralisé du capitalisme, était d'autant plus américaniste et fordiste" [7], de sorte qu'en 1923, Nikolaï Boukharine pouvait exhorter les communistes à "ajouter l'américanisme au marxisme" [8].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Se faisant l'interprète de la haine bourgeoise contre la persistance d'éléments "médiévaux" dans certaines parties de l'Europe à cette époque, Lénine opposait la "campagne" prussienne, où même l'industrie avait des caractéristiques semi-féodales, à la "ville" américaine, où même l'agriculture n'avait pas échappé à l'organisation capitaliste. En Amérique, écrit-il, "la base de l'agriculture capitaliste n'était pas l'ancienne agriculture fondée sur l'esclavage, la guerre de Sécession ayant détruit l'économie esclavagiste, mais l'agriculture libre, du fermier libre, sur des terres libres ; libres de toutes les charges médiévales, du servage et du féodalisme d'une part, et d'autre part, libres de la contrainte de la propriété foncière privée" [9].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur le terrain idéologique cultivé par Marx, Engels et Lénine est née l'admiration de Gramsci pour la "civilisation" américaine et la condamnation de Gramsci de l'anti-américanisme. Comme alternative au type du petit bourgeois européen, le "philistin des pays conservateurs", Gramsci a proposé la figure "énergique et progressiste" que Sinclair Lewis avait dépeinte dans le personnage de Babbitt, le petit bourgeois américain qui voit l'industriel moderne comme "le modèle à atteindre, le type social auquel il faut se conformer".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6367342" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2426771637.jpg" alt="51sdKr6AY1L.jpg" />Antonio Gramsci revendique pour le groupe communiste de l'"Ordine Nuovo" (qu'il a fondé en 1919 avec Palmiro Togliatti et d'autres) le mérite d'avoir prôné une "forme d'"américanisme" acceptable pour les masses ouvrières". Pour Gramsci, il existe en fait un "ennemi principal" qui est la "tradition", "la civilisation européenne (...), la vieille et anachronique structure sociale démographique européenne" [10]. Nous devons donc remercier, dit-il, la "vieille classe ploutocratique", parce qu'elle a essayé d'introduire "une forme très moderne de production et de travail telle qu'offerte par le type américain le plus perfectionné, l'industrie d'Henry Ford" [11].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et la vieille classe ploutocratique a rapidement identifié ses compagnons de voyage. En fait, un commentateur faisant autorité sur les classiques du marxisme, Felice Plato, rappelle les "avances" du sénateur Agnelli envers Gramsci et le groupe de Togliatti, faites au nom d'une supposée "concordance d'intérêts entre les travailleurs de la grande industrie et les capitalistes de l'industrie elle-même". C'est d'ailleurs Gramsci lui-même qui a parlé succinctement du "financement d'Agnelli" et des "tentatives d'Agnelli d'absorber le groupe 'Ordine Nuovo'" [12].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Gramsci n'était cependant ni le premier ni le seul, parmi les marxistes, à voir dans l'Amérique le paysage idéal pour la construction d'une société alternative à la société européenne, malheureusement "alourdie par cette chape de plomb" de "traditions historiques et culturelles" [13]. C'est Gramsci lui-même, en fait, qui mentionne explicitement l'intérêt de "Leone Davidovic" (c'est-à-dire Lev Davidovitch Braunstejn/Bronstein, alias Trotsky) pour l'américanisme [14], ainsi que ses enquêtes sur le mode de vie américain et la littérature nord-américaine.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6367343" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3459627072.jpg" alt="trotsky.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cet intérêt de la pensée marxiste pour l'américanisme est dû, explique Gramsci, à l'importance et à la signification du phénomène américain, qui est, entre autres, "le plus grand effort collectif jusqu'à présent pour créer, avec une rapidité sans précédent et avec une conscience de but jamais vue dans l'histoire, un nouveau type de travailleur et d'homme" [15]. Les réalisations de l'américanisme ont donné naissance à une sorte de complexe d'infériorité chez les marxistes, qui proclament selon les mots de Gramsci que "l'anti-américanisme est comique, avant d'être stupide" [16].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6367344" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3130173143.jpg" alt="51nhN+o3ahS._SX326_BO1,204,203,200_.jpg" />Nous avons parlé plus tôt de la littérature américaine. Eh bien, l'une des manifestations les plus significatives de la culture antifasciste qui a eu lieu pendant le <em>Ventennio </em>de Mussolini a été la publication de l'anthologie <em>Americana </em>éditée par Elio Vittorini pour l'éditeur Bompiani en 1942 (et toujours réédité depuis). </span></strong></span><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On a dit à juste titre que pour Vittorini et les camarades qui l'ont rejoint dans l'initiative en tant que traducteurs (tous gravitant plus ou moins dans l'orbite du Parti communiste clandestin), "la littérature américaine contemporaine (...) est devenue une sorte de drapeau ; et c'est aussi, ou peut-être surtout, comme un manifeste implicite de foi antifasciste que Vittorini a conçu et réalisé son anthologie. L'Amérique devait être pour les lecteurs, comme elle l'était pour lui, une grande métaphore de la liberté et de l'avenir" [17].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans ces mêmes années, alors que les antifascistes, parmi lesquels les futurs dirigeants du PCI, trinquaient à la fortune de Sa Majesté britannique [18], dans les discours de Palmiro Togliatti diffusés par Radio Mosca, il y avait une exaltation fréquente des États-Unis qui prenait parfois des accents de mysticisme inspiré. Voici un florilège bref mais significatif des laudes chantées par Migliore.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">8 août 1941. "Et en réalité, nous devons être reconnaissants à l'Amérique non seulement pour avoir donné du travail pendant tant de décennies à tant de nos frères, mais aussi pour le fait qu'à ces hommes, qui sortaient de l'obscurité de relations sociales presque médiévales, elle a fait voir et comprendre ce qu'est un régime démocratique moderne, ce qu'est la liberté. (...) Mussolini et le fascisme (...) voudraient faire croire au peuple italien qu'il a un ennemi dans le peuple américain (...). Les Italiens qui connaissent l'Amérique devraient dire la vérité à leurs concitoyens. Qu'ils leur disent que le peuple des États-Unis est ami de l'Italie, mais qu'il est l'ennemi acharné de toute tyrannie (...) Et les Italiens qui aiment leur pays, qui ne sont et ne veulent être les serviteurs d'aucun despotisme, ont une nouvelle raison d'être reconnaissants au peuple des États-Unis, de qui vient aujourd'hui au peuple italien non seulement une nouvelle incitation à briser ses chaînes, mais une aide concrète aussi puissante" [19].</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6367348" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1363738410.png" alt="togliatti.png" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">2 janvier 1942. "Mais une autre voix nous parvient sur les ondes. C'est la voix du grand peuple américain. Dans son accent masculin, il nous semble entendre le rugissement de mille usines travaillant jour et nuit, sans relâche, pour forger des canons, des chars, des avions, des munitions. Il y a un mois, l'Amérique fabriquait autant d'avions en un mois que l'Allemagne et ses vassaux réunis. Bientôt, elle en fabriquera deux fois plus. Trente millions de travailleurs américains ont juré de ne pas relâcher leurs efforts de production tant que les régimes fascistes de terreur, de violence et de guerre ne seront pas écrasés. De bonnes perspectives, donc, pour la nouvelle année" [20].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous pouvons citer ici un extrait d'une lettre que Migliore, après la défaite des troupes alpines italiennes à Nikolaevska, a écrite de Moscou le 3 mars 1943 à Vincenzo Bianco : "La position des Italiens d'Amérique, et la nôtre, doit cependant être bien argumentée. Il faut expliquer qu'il ne s'agit pas du tout d'une invasion, mais d'une aide apportée au peuple italien pour retrouver sa liberté, pour chasser ses vrais ennemis, qui sont les fascistes et les Allemands. Expliquez que la véritable invasion de l'Italie est celle des Allemands, organisée par Mussolini. Mussolini est responsable de l'arrivée de la guerre en Italie. Etc. etc. Bien sûr, combinez cela avec la démonstration que les Italiens peuvent empêcher que la guerre soit portée sur leur territoire national en se débarrassant immédiatement du gouvernement de Mussolini, en évinçant ce gouvernement, en brisant la vassalité allemande, etc. D'où l'appel à la lutte, la polémique contre ceux qui disent attendre l'atterrissage pour faire quelque chose, etc. etc. En cas de débarquement, notre position doit être: une invitation aux populations à accueillir les troupes anglo-saxonnes comme des troupes libératrices ; une invitation aux soldats à déposer les armes, etc." [21].</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6367349" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3108332293.jpg" alt="5arrb.jpg" width="411" height="561" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les camarades de Togliatti, en revanche, n'ont pas été privés du titre de chevalier par les impérialistes. Pour citer un cas illustre, Arrigo Boldrini dit "Bulow", qui après avoir commandé la 28e brigade "Garibaldi" a été longtemps député du PCI puis président de l'ANPI, a été décoré d'une médaille d'or par le général McCreery, commandant de la 8e armée, en février 1945 (ci-dessus).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le fait que la "Résistance" antifasciste était un mouvement collaborationniste au service de l'envahisseur anglo-américain est un fait reconnu aujourd'hui même par l'historiographie communiste "hérétique", c'est-à-dire non alignée sur la mythologie de la Résistance. "L'accusation portée contre le mouvement partisan d'être pleinement inclus dans le front de guerre militaire allié a eu un support historique évident" [22], écrit par exemple un historien qui a compilé plusieurs entrées pour l'Encyclopédie de l'antifascisme et de la résistance. Par ailleurs, en 1944 déjà, l'organe d'un groupe communiste écrivait : "Nées de l'effondrement de l'armée, les bandes armées sont, objectivement et dans les intentions de leurs animateurs, des instruments du mécanisme de guerre britannique" [23].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Par la suite, les antifascistes, les catholiques, les libéraux et les sociaux-démocrates ralliés à Badoglio n'ont pas eu trop de mal à admettre le caractère collaborationniste de la "Résistance", notamment parce que, dans les années d'après-guerre, leurs partis ont continué à être subordonnés à la politique américaine et britannique et que de nombreux anciens partisans "blancs" ont poursuivi leurs activités pro-occidentales dans les "partis démocratiques", dans le journalisme ou peut-être dans les rangs du contre-espionnage ou du "Gladio" ; les communistes et les socialistes, qui dans la situation créée par la "guerre froide" se sont retrouvés du côté de l'URSS, ont essayé de créer une image "patriotique" de la "Résistance" et d'attribuer le mérite exclusif de la défaite nazie-fasciste à l'action des partisans, comme si les Anglo-Américains n'avaient jamais existé et comme si l'action des partisans n'avait pas été soutenue et financée par les impérialistes occidentaux (ainsi que par les capitalistes du Nord hostiles à la socialisation des entreprises décrétée par la CSR).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans le sud occupé, certaines formations de l'extrême gauche s'étaient immédiatement mises à la disposition des envahisseurs anglo-américains. En Campanie, par exemple, le Parti socialiste révolutionnaire italien était né, dont l'un des objectifs immédiats était d'"aider les Anglo-Américains à libérer le territoire restant de la péninsule" [24]. "Après avoir accueilli les Alliés comme des libérateurs, les socialistes révolutionnaires avaient rencontré à Salerne le général Clark pour lui demander d'aider les troupes dans leur entrée à Naples et avaient également participé aux négociations pour la création du <em>Gruppi Combattenti Italia"</em> [25].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6367351" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2766889680.jpg" alt="260px-Adriano_Olivetti_fotoritratto.jpg" />Dans le Nord, depuis février 1943, le Parti communiste, le Parti d'action, le Parti prolétarien pour une République socialiste et le Parti socialiste chrétien étaient en contact avec l'OSS, les services secrets américains, par l'intermédiaire d'un agent de liaison de premier ordre: l'ingénieur Adriano Olivetti (photo), un ami de Carlo Rosselli [26].</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La dépendance, y compris économique, des partis antifascistes du CLNAI vis-à-vis des hauts commandements anglo-américains est formalisée par un document de cinq pages rédigé en anglais : les "Protocoles de Rome", qui sont signés le 7 décembre 1944 par le général britannique Henry Maitland Wilson, commandant des forces alliées en Méditerranée, et les dirigeants antifascistes: Alfredo Pizzoni ("Pietro Longhi"), Ferruccio Parri ("Maurizio"), Giancarlo Pajetta ("Mare"), Edgardo Sogno ("Mauri").</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les partisans s'engagent à exécuter tous les ordres des Alliés pendant le conflit; ils s'engagent à nommer un officier acceptable pour les Anglo-Américains comme chef militaire du corps des volontaires de la liberté ; ils s'engagent à exécuter tout ordre après la "libération" du territoire italien. Et le CLNAI, pour sa part, était reconnu par les Anglo-Américains comme le seul gouvernement, de facto et de jure, de l'Italie du Nord.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le point 5 du document établit les fonds à allouer aux activités antifascistes, en ces termes : "Pendant la période d'occupation ennemie
Ratatosk
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Les hérésies du XIXe siècle : la gauche non marxiste en Italie
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-08-06:6330770
2021-08-06T11:47:02+02:00
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Les hérésies du XIXe siècle : la gauche non marxiste en Italie A...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6282881" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/750832899.jpg" alt="9788894807950_0_0_626_75-327x500.jpg" width="458" height="700" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Les hérésies du XIXe siècle : la gauche non marxiste en Italie</strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>A propos de la réédition de l'essai de Pier Carlo Masini chez l'éditeur Oaks, assorti d'une préface par l'écrivain Renato Besana</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>par Giovanni Sessa</strong></span><br /><br /><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Ex: https://www.barbadillo.it/99973-eresie-dellottocento-la-sinistra-non-marxista-in-italia/</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Nous, Italiens, avons une urgence qui ne peut plus être reportée. Procéder à une lecture critique de notre histoire afin de trouver un fil conducteur qui nous permette de reprendre possession de notre identité culturelle et spirituelle. Le Risorgimento et ce qui s'est passé dans les premières décennies du processus d'unification ont été un moment clé dans la construction de l'identité italienne moderne. L'histoire de ce "Nouveau départ" italien a été lue sous différents angles. La plupart des exégètes s'accordent à considérer les événements qui s'étendent de 1820 à la prise de Rome en 1870, comme une "révolution inachevée" ou, pour citer Gentile, comme une "révolution-restauration" qui reste à conclure. Les idéaux critiques, mûris dans notre pays à la fin du XIXe siècle en rapport avec la construction de l'État centraliste, sont traités en long et en large dans la nouvelle édition d'un volume jadis rédigé par Pier Carlo Masini, <em>Eresie dell'Ottocento</em> (Hérésies du XIXe siècle), republié aujourd'hui dans le catalogue de l'éditeur OAKS, avec une préface de Renato Besana (<span style="color: #ff6600;">pour les commandes</span><span style="color: #ff6600;">:</span> info@oakseditrice.it, pp. 324, euro 24,00).</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6282888" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3865624963.jpg" alt="PCMasisni.jpg" width="398" height="543" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6282889" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3772331371.jpg" alt="masini_copertina.jpg" width="373" height="570" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6282890" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/4267117620.jpg" alt="storia-degli-anarchici-italiani-nell-epoca-degli-attentati.jpg" width="371" height="535" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>L'auteur de ce livre de grand intérêt est un personnage hétérodoxe sur la scène journalistique et intellectuelle de notre pays. En 1943, il est envoyé en exil dans un village de la région du Bénévent en raison de son antifascisme explicite. Proche du PCI, il participe à la guerre des partisans en Toscane et, à l'arrivée des Alliés, il est nommé adjoint au maire de San Casciano/Val di Pesa, sa ville natale. </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Esprit libre, il fut assez vite expulsé du PCI. Il se tourne alors vers l'anarchisme, dont il devient également un éminent spécialiste, comme en témoignent les pages de sa <em>Storia</em> <em>degli anarchici italiani</em> (Histoire des anarchistes italiens). Fonctionnaire, il a vécu à Vercelli et à Bergame. Dans sa vieillesse, il a embrassé les idéaux du socialisme réformiste, sans jamais les échanger, en tant qu'esprit libre, contre les diktats du parti. Il est décédé en 1998. Comme Besana le rappelle dans sa préface, le livre que nous présentons a été impulsé par sa rencontre avec Montanelli et la fondation Editoriale Nuova, qui se présentait, à la fin des années 70, comme une maison d'édition à contre-courant et un refuge pour les réfractaires qui voulaient se rebeller contre le climat dominant imposé par l'hégémonie culturelle marxiste (orthodoxe). La première édition du livre a été publiée en mai 1978 par <em>Il Giornale, </em>au moment où les "anni di piombo" (les années de plomb) éclataient en Italie.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><em>Les hérésies du XIXe siècle</em> constituent un texte qui interroge le passé afin de trouver les raisons de construire un présent et un avenir différents et meilleurs. Dans ses pages, Masini nous raconte l'existence d'un "parti d'intellectuels" qui, à partir des dernières décennies du XIXe siècle, était à l'aise dans les revues et les périodiques, conditionnant également le débat dans les partis et les salles parlementaires. L'ouvrage offre "une fresque bigarrée des courants hétérodoxes qui ont traversé les partis et les idéologies qui donnaient le ton à l'époque de l'Unification italienne et jusqu'au début du XXe siècle" (pp. III-IV), justement à un moment de l'histoire où la question nationale et la question sociale étaient étroitement liées. Notre auteur traite de l'existence d'une "gauche" non marxiste, dont les bases, dans certaines limites, pourraient former une synthèse avec celles de la droite non libérale. En lisant le livre, nous avons pensé aux thèses de l'universitaire français Jean Claude Michéa, qui soutenait que le socialisme, au début de son histoire, n'était nullement contre le "passé" et que sa vision du monde n'était pas fondée sur le rejet des identités locales et nationales.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Les personnalités et les idéaux de ce monde bigarré sont classés par Masini et présentés en courants clairement délimités : fédéralistes, libres penseurs, internationalistes, humanitaires et, surtout, éclectiques. Des personnages qui sortent de l'ordinaire, dont les idéaux éliminent les fausses oppositions, y compris celle entre la droite et la gauche. L'auteur suggère la possibilité "d'un socialisme qui refuse le PCI" (p. IV), car, les intellectuels dont il analyse la pensée "étaient des hommes nouveaux, mal à l'aise dans les partis historiques ou relégués aux marges de l'histoire" (p. IV) et, pour cela, porteurs d'une bonne charge d'idéal révolutionnaire. </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>L'historiographie officielle a sous-estimé le rôle de ce "parti d'intellectuels", car elle a réservé son attention exclusivement à la dimension "étatique" des événements historiques italiens. Dans la période postérieure à l'Unification, les "vaincus" du Risorgimento font entendre leur voix, se mouvant dans un anticléricalisme clair et net (rappelons qu'à droite, les mêmes positions, seront soutenues par Gioacchino Volpe) et au nom de garanties démocratiques plus larges, qui permettraient la mise en œuvre de réformes sociales pour tirer les masses paysannes du Sud hors d'une condition de minorité économique et culturelle évidente.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6282894" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1146489049.jpg" alt="26552_ca_object_representations_media_1991_large.jpg" width="445" height="632" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Masini poursuit: "la racine du premier socialisme italien [...] se nourrit d'humanisme et ne perd pas de vue, au sein des motivations de classe, les motivations de l'homme" (pp. 12-13). Alors que le marxisme poussait les socialistes européens vers une voie internationaliste et strictement révolutionnaire, surtout après le Congrès de Berne de 1868, une partie minoritaire mais significative de la gauche italienne ne se contentait pas de prôner la coopération entre États pour éviter les guerres, mais était fermement convaincue qu'elle devait soutenir les aspirations au fédéralisme, dont Carlo Cattaneo avait dit qu'il était une <em>conditio sine qua non</em> pour accroître la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques et améliorer l'efficacité de l'intervention publique. D'où la demande d'autonomie administrative pour les communes, les provinces et les régions, l'abolition de la peine de mort, le Sénat, ainsi que la proposition de convoquer une Assemblée constituante, chargée de "refonder" le pacte entre citoyens libres. Comme on peut le constater, ces propositions restent d'une grande actualité.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6282895" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/399895305.jpg" alt="Picture0057.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ffcc99; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Carlo Cattaneo.</strong></span></em></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Un moment très important pour la définition des positions théoriques de tous ces groupes a eu lieu en 1899, cent dix ans après la Révolution française, lorsque les grandes manifestations en hommage à Giordano Bruno ont eu lieu en Italie pour célébrer dignement le martyr du natif de Nolano. Cela montre que l'anticléricalisme avait alors aussi une matrice spirituelle, ce qui ne doit pas être négligée par les historiens. Bien sûr, certains de ces interprètes de la "gauche hérétique" en Italie, avec le temps, ont été réabsorbés par la société mère. C'est le cas d'Antonio Labriola qui, dans sa vieillesse, a fait taire les intuitions libertaires qui s'étaient insinuées dans ses pages au temps de sa jeunesse. Pour cette raison, le savant ne comprend pas l'anti-déterminisme qui vient de l'avant-garde, mais aussi de l'idéalisme naissant qu'il lit au contraire comme une "régression" (p. 15). </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Au Nord, les "hérétiques" prennent comme point de référence l'école de Carlo Cattaneo, au Centre ils regardent avec intérêt la production théorique des <em>Triunviri </em>de 1848, tandis qu'au Sud ils se tournent vers Carlo Pisacane. Ces traditions de pensée ont été, au fil des ans, innovées de manière originale.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6282898" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/953194756.jpg" alt="imaCPiges.jpg" width="341" height="463" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6282900" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/71717546.jpg" alt="51SjZ7Hd2wL.jpg" width="354" height="564" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Lire <em>Les Hérésies du XIXe siècle </em>n'implique pas d'épouser <em>in toto</em> les thèses exposées par ce passionné que fut Masini, mais cela peut certainement aider à comprendre que, derrière la culture de l'Italie officielle, il existait d'"autres" cultures, dont les chemins, dans certains cas, se croisaient tangentiellement.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Giovanni Sessa. </strong></span><br /><br /></p>
Ratatosk
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Vingt ans après le G8 de Gênes: l'opposition à la mondialisation est aujourd'hui souverainiste
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-07-21:6328218
2021-07-21T10:58:10+02:00
2021-07-21T10:58:10+02:00
Vingt ans après le G8 de Gênes: l'opposition à la mondialisation est...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6278832" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/993050849.jpg" alt="genova-19-luglio-2021.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Vingt ans après le G8 de Gênes: l'opposition à la mondialisation est aujourd'hui souverainiste</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>par Mario Bozzi Sentieri </strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #ff6600;">Source :</span> Mario Bozzi Sentieri & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/a-vent-anni-dal-g8-di-genova-l-opposizione-oggi-alla-globalizzazione-e-sovranista </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Vingt ans après le G8 de Gênes, que devient le mouvement <em>no-global ?</em> Qu'est-il arrivé au peuple mythique des jours glorieux de juillet 2001 ? Où est la révolution tant attendue des prolétaires du Sud du monde ? Et de la longue liste des attentes, signe de la parcellisation du mouvement (plus de mille acronymes, allant des bienheureux bâtisseurs de paix et des religieuses anglicanes aux militants militarisés des centres sociaux de l'Europe centrale) ? A l'ordre du jour de cette masse "exterminée" - a rappelé Giovanni Mari <em>(Genova Vent'anni dopo. Il G8 del 2001. Storia di un fallimento)</em> - "la critique de l'intrusion des multinationales et du pouvoir arrogant des organisations supranationales, l'arrêt des guerres, la protection des biens communs (eau, école, santé, infrastructures routières et numériques), la lutte contre les pathologies de la caste politique, l'exigence d'une fiscalité équitable, le soutien au handicap et à la pauvreté, l'arrêt des ventes d'armes, un nouveau paradigme pour la politique environnementale, la promotion des énergies renouvelables, une politique de zéro déchet et de recyclage, l'arrêt des aberrations du néolibéralisme, une demande de justice sociale et d'égalité des chances, et l'abolition des paradis fiscaux, la préservation et la protection de l'environnement et de la biodiversité, l'affirmation des droits des travailleurs, des enfants, des femmes et des handicapés, la diffusion de la démocratie et le boycott des régimes totalitaires ou illibéraux, l'encouragement de l'innovation dans l'économie circulaire, le travail flexible, le lancement de nouvelles politiques en matière de genre, la lutte contre le décrochage scolaire, la réduction des délais de la justice et l'engagement de garanties, l'emprisonnement des fraudeurs fiscaux, la traçabilité des flux financiers, l'augmentation des peines pour les mafiosi, la lutte contre la traite des êtres humains, l'augmentation des investissements publics dans le développement et la recherche, la protection des consommateurs".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6278834" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3763748431.png" alt="ef130c_8753d4b3619e4547bef5443b3306ecda~mv2.png" width="447" height="652" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Par rapport à 2001, l'année où le mouvement <em>no-global</em> a exprimé une grande capacité de mobilisation, obtenant une visibilité médiatique maximale, il ne semble pas rester grand-chose de cette contestation, si ce n'est des reconstructions mélancoliques et répétitives, faites de bons sentiments (envers les amis) et de beaucoup de rancœur (envers les ennemis d'hier et d'aujourd'hui).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Voici donc - textes en main - le feu des cocktails molotov, les vitrines incendiées, les voitures utilisées comme barricades, les matraques (des deux côtés), les costumes blancs et les black blocs. Et voici l'image, douloureuse et dramatique, du jeune agresseur étendu sur le trottoir, tué par un autre jeune homme, en uniforme, qui - après un procès judiciaire - a été reconnu en légitime défense, mais qui pour une grande partie de la vulgate actuelle (de gauche) reste un meurtrier. Et encore, les références indéfectibles au pouvoir lancé cyniquement contre le "Pueblo Unido". Cependant, cela ne va pas plus loin. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6278835" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/48555584.jpg" alt="genova_scontri_corvetto.jpg f=detail_558&h=720&w=1280&$p$f$h$w=8cafee0.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Comme l'a écrit Massimo Cacciari : "Si l'on parle encore de Gênes, c'est à cause de la violence absurde de la "répression" et personne ne semble se souvenir du contexte social et culturel dans lequel ces événements ont eu lieu". Dans le même temps, les drapeaux de l'environnementalisme - "le problème écologique dans toute son ampleur et sa complexité", note Cacciari - semblent désormais avoir été brandis par les multinationales des communications, des technologies de l'information, de la logistique, puis par tous les secteurs clés du système de production. La durabilité rime avec "saut technologique", tandis que l'écologisme devient un instrument de la mondialisation. Et pas seulement - ajouterions-nous - l'écologisme. Aujourd'hui, l'agenda 2030 de l'ONU "dicte la ligne".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">D'autre part, il n'y a pas d'héritiers de cette contestation, ni d'idéologues capables de lire le contexte mondial actuel, marqué par vingt ans de feu, mais très différent des jours dramatiques de juillet 2001.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Après le G8 de Gênes - ne l'oublions pas - il y a eu les attentats de septembre 2001, avec l'effondrement des tours jumelles, au cœur du World Trade Center de New York, avec tout ce qui a suivi. Gilbert Achcar a écrit : "Le fondamentalisme islamique s'est développé sur le cadavre en décomposition du mouvement progressiste". </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6278836" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2112917251.jpg" alt="auton1073.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6278837" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/728323287.jpg" alt="41Nf7nKQXLL._SX195_.jpg" width="335" height="541" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En 2008, la banque Lehman Brothers s'est effondrée et le monde a assisté, impuissant, à l'une des pires crises financières de l'histoire mondiale, mais sans que cela ne déclenche de réaction populaire ou une grande révolte de classe particulière. "Occupy Wall Street" a duré l'espace d'une matinée. Les attentes suscitées par l'élection de Barack Obama ne sont pas allées au-delà de quelques bonnes intentions. Et en janvier 2017, en effet, le "populiste" Donald Trump est arrivé à la présidence des États-Unis. Au cours des vingt dernières années, nous avons dû faire face à l'industrialisation et à la mondialisation écrasantes de la Chine, associées à une stratégie géopolitique sans scrupules. Puis vint l'urgence de l'immigration, qui divisa l'opinion publique, y compris celle de la gauche. </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En 2018, la jeune Greta Thunberg, 16 ans, militante suédoise pour le développement durable et contre le changement climatique, est apparue sur le devant de la scène, pleine de bons sentiments, parfois moralisatrice, mais objectivement incapable d'aller aux racines d'un dérèglement global. Et pas seulement à cause du problème écologique. Si la médiation institutionnelle l'emporte, les grands problèmes demeurent. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6278838" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3281635000.jpg" alt="GOLF_20200304151016779.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La dette extérieure continue de peser sur les budgets des nations les plus pauvres. En avril 2021, les gouvernements des pays du G20 ont décidé de prolonger un moratoire de six mois sur les paiements de la dette extérieure pour 73 pays vulnérables. En substance, toutefois, les dettes n'ont pas été annulées, mais suspendues, et devront être honorées entre 2022 et 2024, en ajoutant les intérêts courus entre-temps.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le nombre de personnes vivant avec moins de 5,50 dollars par jour est resté pratiquement inchangé entre 1990 et 2015, passant de 3,5 milliards à 3,4 milliards. Mais les pays les plus pauvres ne sont pas les seuls à avoir manqué l'objectif d'éradication de la pauvreté : entre 1984 et 2014, la pauvreté a augmenté dans des pays comme l'Australie, l'Irlande, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni. Dans les pays de l'OCDE, un enfant sur sept vit en situation de pauvreté monétaire, et la pauvreté des enfants a augmenté dans deux tiers des pays de l'OCDE ces dernières années.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un récent rapport du Programme des Nations unies pour le développement a révélé que les pays riches dépensaient 212 fois plus en aide par habitant pour amortir les effets économiques du Covid que les pays pauvres. Au niveau mondial, 2.900 milliards de dollars ont été investis dans les politiques de protection sociale, mais seuls 379 milliards de dollars ont été dépensés par les pays en développement. Alors que les pays à revenu élevé ont donné en moyenne 847 dollars d'aide par habitant, les pays à revenu intermédiaire n'ont dépensé en moyenne que 124 dollars par habitant. Dans les pays à faible revenu, le montant alloué à la protection sociale totale par habitant n'a pas dépassé 4 USD. Dans les 41 pays analysés et sur la base des données disponibles, le rapport montre que 80% des personnes qui seraient tombées sous le seuil de pauvreté calculé à 1,90 USD par jour n'ont échappé à la faim que grâce à des mesures d'assistance sociale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans ce contexte, les nouveaux mouvements récemment apparus sont l'expression de l'éclatement idéologique du radicalisme de gauche, désormais homologué dans le cadre de campagnes discrètes avec une faible implication populaire : Black Lives Matter, No Borders No Nations, No Tav, le mouvement iconoclaste. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6278839" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1285638217.jpg" alt="1000x563_cmsv2_169cf407-6619-504a-9265-40899e7e5f58-4059436.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Vingt ans après les "faits de Gênes", les vieux <em>no-globals </em>semblent s'être ratatinés, s'être repliés sur eux-mêmes, révélant leur incapacité structurelle, nous pourrions dire mentale, à aborder - par le biais d'un solide discours de gauche - les problèmes causés par la mondialisation, donc en partant de leurs propres racines culturelles.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sauf à vouloir transformer la gauche en une confrérie de femmes pieuses, vouées aux œuvres de charité, on ne peut oublier les racines matérialistes, industrialisantes, internationalistes, essentiellement... mondialistes de la " gauche historique " et confusément assumées par la gauche radicale d'aujourd'hui.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6278841" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2418405685.jpg" alt="istockphoto-119932561-1024x1024.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quiconque a lu l'authentique Marx ne peut manquer de se souvenir de ses pages consacrées à l'exaltation du "déracinement" socio-économique bénéfique opéré par le capitalisme par rapport aux sociétés traditionnelles, de son exaltation de l'industrialisme, de son mépris pour la "sous-classe", aujourd'hui nous dirions les parias du monde ("putréfaction passive - écrit Marx - des couches les plus basses de l'ancienne société").</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le vingtième anniversaire du G8 d'il y a vingt ans, bien au-delà des reconstitutions faciles et répétitives, invite plutôt à fixer des limites réelles et culturellement fondatrices sur la ligne de confrontation entre mondialisation et antimondialisation.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans la mesure où la mondialisation est une aliénation culturelle, une perte du sens et de la valeur de la politique, et un économisme exacerbé, c'est alors par la volonté-capacité d'un nouveau radicalisme culturel que nous pouvons espérer relancer le débat.</span></strong></span><br /><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les "arguments" ne manquent pas : la récupération des identités nationales, la défense des traditions et des caractéristiques locales, le développement organique des économies, le rejet des processus de financiarisation, la volonté de combiner les valeurs éthiques et productives, la récupération du sens et des raisons de la politique. Ce sont des "lignes de sommet" qui appartiennent au haut patrimoine commun de la culture européenne et qui parlent de liberté plutôt que de "libération", de justice plutôt que d'égalitarisme, d'identité plutôt que de cosmopolitisme.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au-delà d'un anti-mondialisme maniériste, seule une nouvelle prise de conscience culturelle permet de rééquilibrer un développement objectivement désorganisé et intrinsèquement injuste. Le reste est de la démagogie, capable - comme il y a vingt ans - de remplir les places, de rassurer les "bonnes consciences" de l'Occident et de faire croire à certains gauchistes, anciens et nouveaux, qu'ils sont encore révolutionnaires. En réalité, avec peu de résultats et aucune perspective. Si ce n'est pour évoquer " nostalgiquement " ses échecs historiques.</span></strong></span></p>
Ratatosk
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SJWs As Bourgeois Bolshies
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-10-23:6185051
2019-10-23T12:06:01+02:00
2019-10-23T12:06:01+02:00
SJWs As Bourgeois Bolshies By Rod Dreher Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6047967" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/248281674.png" alt="Screen-Shot-2019-10-22-at-1.07.10-AM-554x579.png" /></p><h1><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>SJWs As Bourgeois Bolshies</strong></span></h1><div class="byline"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">By <span class="author vcard"><a class="url fn n" style="color: #999999;" title="View all posts by Rod Dreher" href="https://www.theamericanconservative.com/author/rod-dreher">Rod Dreher</a></span> </span></strong></span></div><div class="byline"><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span class="author vcard" style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.americanconservative.com</span> </span></strong></span></div><div class="byline"> </div><div class="byline"> </div><div class="main-image"><div class="caption"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Illustration: LGBT Pride poster in Soviet Style (<a style="color: #999999;" href="https://www.designboom.com/design/soviet-propaganda-turned-into-pride-propaganda-posters-02-11-2014/">Design Boom</a>)</span></strong></div></div><div class="post-content"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">I’m reading one of the best books I’ve ever seen, historian Yuri Slezkine’s <em><a style="color: #999999;" href="https://amzn.to/33IGzkC">The House of Government: A Saga of the Russian Revolution</a></em>. It’s a massive — over 1,000 pages — history of the Bolshevik movement, focusing on the people who lived in a vast apartment building constructed across the Moskva River from the Kremlin, for party elites. In the 1930s, during the purges, it was the most dangerous address in the country. The secret police came for people there all the time.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6047968" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2538354978.jpg" alt="sle.jpg" />The book has given me a breakthrough in understanding why so many people who grew up under communism are unnerved by what’s going on in the West today, even if they can’t all articulate it beyond expressing intense but inchoate anxiety about political correctness. Reading <a style="color: #999999;" href="https://history.berkeley.edu/yuri-slezkine">Slezkine</a>, a UC-Berkeley historian, clarifies things immensely. Let me explain as concisely as I can. All of this is going into the book I’m working on, by the way.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">In my book, I identify two main factors that make the “soft totalitarianism” we’re drifting into different from the hard totalitarianism of the communist years. One is the vastly greater capabilities of surveillance technology, and its penetration into daily life in this current stage of capitalism. The other is the pseudo-religion of Social Justice, the holy trinity of which is Equity, Diversity, and Inclusion. <a style="color: #999999;" href="https://areomagazine.com/2018/12/18/postmodern-religion-and-the-faith-of-social-justice/">The mathematician James Lindsay last year wrote an insightful essay analyzing Social Justice ideology as a kind of postmodern religion</a> (“faith system,” he writes). Reading Slezkine on Bolshevism illuminates this with new depth.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">To be clear, Social Justice religion is not the same thing as Bolshevism, which conquered a nation and turned it into a charnel house. But the psychological dynamics are so similar that I can understand now why Soviet-bloc emigres feel in their bones that something wicked is coming, and coming fast.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">I’m going to give a brief overview of the ideas in this part of Slezkine’s book. Slezkine describes the Bolsheviks as “millenarian sectarians preparing for the apocalypse.” He gives a short history of apocalyptic sects, which he said began in the <a style="color: #999999;" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Axial_Age">Axial Age</a>, the period between the 8th and the 3rd centuries BC that saw parallel developments in civilizations — Chinese, Indian, Middle Eastern, Greco-Roman — that caused a fundamental shift in human consciousness. The Axial Age introduced some concepts that are still with us today, including the idea that history is linear. Religion and philosophical systems of the Axial Age developed a sense of separation from the Real (that is, what is material), and the Ideal (what is transcendent). They also introduced the idea that time would culminate in a final battle between Good and Evil that would result in the End of History and the everlasting reign of Justice. The rich will be conquered, and the poor will triumph.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Slezkine writes at some length about these themes in the Hebrew Bible (Old Testament), but points out that they also existed in parallel in other religions of the era. The two Abrahamic religions that emerged from Axial Age Judaism — Christianity and Islam — modified these same concepts for themselves. The Book of Revelation in the Christian Bible is the standard Western account of the Apocalypse, but not the only one.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">In the 16th century, the radical Protestant theologian <a style="color: #999999;" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Thomas_M%C3%BCntzer">Thomas Müntzer</a>, leader of an apocalyptic Reformation sect, led an armed revolt against the Catholic Church, Martin Luther, and feudal authority. He and his followers believed the Last Days were upon the world, and that revolutionary violence was necessary to prepare for them.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">These movements, says Slezkine, often depend on the virtuous mutually surveilling each other to keep everyone in line. Calvin’s Geneva was like this, and had laws prescribing the death penalty for relatively minor violations of its purity code. In the 17th century, the English Puritan movement under <del datetime="2019-10-22T06:09:48+00:00">Thomas</del> Oliver [the mistake was mine — RD] Cromwell (the “Puritan Moses”) was in this same vein.</span></strong></p><div id="related_content"> </div><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The Enlightenment birthed apocalyptic millenarianism without God. Slezkine doesn’t mention him, but I want to put in a plug for the book <em>Black Mass</em> by the English political philosopher John Gray, <a style="color: #999999;" href="https://www.theamericanconservative.com/dreher/another-failed-utopia/">which I wrote about here. </a>Gray is an atheist, but he cannot stand the militant atheism of people like Richard Dawkins and the late Christopher Hitchens. In the book, Gray writes about how the instinct for utopia, born out of religion, keeps surfacing in the West, even without God. Nothing is more human, he writes, than to be prepared to kill and die to secure meaning in life. More Gray:</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Those who demand that religion be exorcised from politics think this can be achieved by excluding traditional faiths from public institutions; but secular creeds are formed from religious concepts, and suppressing religion does not mean it ceases to control thinking and behaviour. Like repressed sexual desire, faith returns, often in grotesque forms, to govern the lives of those who deny it.</span></strong></p></blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Slezkine writes that this same apocalyptic millenarianism erupted in anti-Christian form in the French Revolution. The Jacobins were Enlightenment apocalyptics, believing in the triumph of Reason, Science, and Virtue. And they were proto-Bolsheviks. Robespierre, in a 1794 speech to the National Assembly, praised “virtue, without which terror is destructive; terror, without which virtue is impotent. The Terror is nothing but justice, prompt, severe, inflexible; it is thus an emanation of virtue.”</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">In 19th century America, millenarianism took more gentle forms, but was still popular. Baptist preacher <a style="color: #999999;" href="https://en.wikipedia.org/wiki/William_Miller_(preacher)">William Miller</a> prophesied the end of the world in 1843, and reached a national audience with his forecast of doom. It didn’t happen, but his work gave rise to the Adventist movements, which are still with us today. Joseph Smith, founder of the Latter-Day Saints faith, was another millenarian — a more successful one.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Slezkine says that apocalyptic millenarianism in 19th century Europe often took the form of nationalism. Karl Marx advocated German nationalism as the first step in the worldwide communist revolution. Following Hegel, History was Marx’s god. Slezkine:</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">[F]aith in progress is just as basic to modernity as the Second Coming was to Christianity (‘progressive’ means ‘virtuous’ and ‘change’ means ‘hope’). ‘Totalitarianism’ is not a mysterious mutation: it is a memory and a promise; an attempt to keep hope alive.</span></strong></p></blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">By “totalitarianism,” he means the system by which apocalyptic millenarians enforce the conditions they believe will constitute the New Jerusalem — the utopia in which their sect believes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The Marxist faith system prophesied a worldwide conflagration — Revolution — that would see the saints (the Proletariat) cleanse the world of the wicked (the Bourgeoisie) and their false religion (Capitalism). The Revolution would establish Communism: a paradise in which the state would wither away, because the cause of man’s alienation would have been dealt with. Marx despised religion, but he did not believe that his system was religious at all. It was, he taught, entirely scientific — thus making Marxism entirely compatible with what Enlightenment-era elites believed was the prime source of authority.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">In Russia of the late 19th century, there was a great deal of apocalyptic fervor, and, of course, a number of Marxist and other left-wing revolutionary groups. The Bolsheviks were the most ruthless and disciplined of them all. Slezkine says it doesn’t matter whether the faith of the Bolsheviks was really a religion or not. The fact is, it functioned like one. If religion is a set of agreements about sacred realities, though sacred realities believed to be objectively true, and the community organized around those beliefs, then every state on earth is religious. The Bolshevik “faith” united people, focused them around what Slezkine calls “the ultimate conditions of their existence,” and told them what they had to do.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">For the pre-revolutionary Bolsheviks, the priests and the prophets were their intellectuals, who were “religious about being secular.” Writes Slezkine: “A conversion to socialism was a conversion to the intelligentsia, to a fusion of millenarian faith and lifelong learning.”</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The Bolshevik faith was initially spread among the intellectuals primarily through reading groups. Once you adopted the Marxist faith, everything else in life became illuminated. The intellectuals went into the world to preach religion to the workers. These missionaries, says Slezkine, appealed to and tried to intensify hatred in the hearts of their listeners. They spoke to the moral sense within the common people, and gave them what, if taken in a strictly religious sense, would be called prophetic revelations.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The pre-revolutionary Bolsheviks denounced “Philistines” — people who are sunk in their everydayness, and lack revolutionary consciousness. It is chilling to read the lines of description they had for people like this. Slezkine calls the Philistines the “stock antipode of the intelligent” — that is, the kind of person that a member of the intelligentsia saw as his exact opposite. In pre-revolutionary Russia, the intelligentsia saw themselves as a kind of secular priesthood. The way they wrote about their enemies, and the way they rhapsodized about revolution, was utterly fanatical and inhuman. Slezkine:</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The revolutionaries were going to prevail because of the sheer power of their hatred. It cleansed the soul and swelled like the flood of the real day.</span></strong></p></blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The “real day” is the day of Apocalypse, when the truth is fully made manifest, and all evil, injustice, and lies are cleansed from the earth. It would come about through “sacred fury.” Slezkine quotes Bolshevik memoirs recalling the revolutionary days of 1917-18. Pure ecstasy, like the day of Pentecost in the New Testament.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Slezkine draws this interesting distinction:</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Marx and Engels were not utopians – they were prophets. They did not talk about what a perfect system of social order should be and how and why it should be adopted or tested; they knew with absolute certainty that it was coming – right now, all by itself, and thanks to their words and deeds.</span></strong></p></blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">The Bolsheviks, however, did have a complex plan for creating utopia. Reading Slezkine, you can’t help but be impressed by the power and discipline that Lenin and his lieutenants exercised. He was one of the most evil men who ever lived, Lenin — Slezkine’s accounts of Bolshevik mass murder of class enemies on Lenin’s orders make Robespierre’s bloodthirstiness seem like amateur hour. But he was a true revolutionary genius.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">For young people in pre-revolutionary Russia, being part of these leftist groups “gave one a great sense of purpose, power, and belonging.” Note this: one reason for the advance of revolutionary consciousness is that parents, despite depending on the stability of Tsarist autocracy, would not turn away from their radicalized children. Slezkine: “The ‘students’ were almost always abetted at home while still in school and almost never damned when they became revolutionaries.”</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bolshevism in power tried to destroy the traditional family, seeing it as an incubator of capitalism. Slezkine writes about how this form of Bolshevik radicalism had to give way to a more conservative ideology of the family, because it caused problems that Soviet society could not deal with.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">In power, Bolsheviks carried out apocalyptic destruction of the old order, including the mass murder of class enemies. I have just now arrived at the point in Slezkine’s narrative in which he describes the “Great Disappointment” — a term (borrowed from the Millerites) for the experience of the New Jerusalem not having arrived as promised. As I understand it, Slezkine will describe the homicidal spasms of the 1930s, under Stalin, as the vengeful Bolshevik reaction to utopia’s failure. Utopia can only have failed because its proselytes were weak in faith — and therefore deserve to be punished for their infidelity.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">So, what does this have to do with our own Social Justice Warriors? There are clear parallels. Again, I encourage you to read <a style="color: #999999;" href="https://areomagazine.com/2018/12/18/postmodern-religion-and-the-faith-of-social-justice/">James Lindsay’s analysis of the postmodern faith system of Social Justice for more.</a>I believe that this is what those who lived under communism intuit from the Social Justice Warriors — I mean, why it frightens them:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Like the early Bolsheviks, the SJWs are radically alienated from society. They regard ordinary people as the <em>intelligents</em> regarded the so-called Philistines: with visceral contempt.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Justice depends on group identity. For Marxists, the line between Good and Evil ran between classes: the Proletariat and the Peasants on one side, the Bourgeoisie on the other. Marxism sees justice as entirely a matter of taking power away from the Bourgeoisie, and giving it to the revolutionary classes. Some in the bourgeoisie acquired revolutionary consciousness, and aided the Revolution.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Similarly, for the SJWs, the line also passes between groups, based on group identity. The Oppressors are whites, males, capitalists, heterosexuals, and Christians. The Oppressed are ethnic minorities, women, anti-capitalists, LGBTs, atheists, and other “marginalized” people. Justice is about taking power from the Oppressors and giving it to the Oppressed. Some among the Oppressors acquire revolutionary consciousness and aid th
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Onfray, Sapir : le retour en force de la gauche du non
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2015-09-27T00:05:00+02:00
2015-09-27T00:05:00+02:00
Onfray, Sapir : le retour en force de la gauche du non Entretien...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5166015" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/143623730.jpg" alt="XVM0e799ed8-6087-11e5-915d-602b514c66cf.jpg" /></p><h1 class="singlePageTitle" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;"><strong>Onfray, Sapir : le retour en force de la gauche du non</strong></span></h1><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #99cc00;"><strong>Entretien avec Thomas Guénolé</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Ex: http://patriotismesocial.fr</span> </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em>Thomas Guénolé décrypte comment la gauche du non, ignorée en 2005, est en train de revenir sur le devant de la scène, accusée de «faire le jeu du FN».</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em>Thomas Guénolé est politologue et maître de conférence à Sciences Po, docteur en sciences politiques (Sciences Po – CEVIPOF). Il est l’auteur du Petit guide du mensonge en politique paru aux éditions First en mars 2014.</em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">LE FIGARO. –<span style="color: #ff6600;"> Jacques Sapir et maintenant Michel Onfray, deux personnalités issues de la gauche, ont été récemment accusés de faire le jeu du FN. Selon vous, ces polémiques s’inscrivent dans la continuité du «Non» français au traité constitutionnel européen en 2005. En quoi ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Thomas GUÉNOLÉ. – Après la victoire du «Non» au référendum de 2005 sur la Constitution européenne, il y avait eu alliance objective entre le «Oui de droite» et le «Oui de gauche», entre l’UMP de Nicolas Sarkozy et le PS de François Hollande, pour adopter au Parlement quasiment le même texte, rebaptisé «traité de Lisbonne».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Depuis lors, le «Non de gauche» a été repoussé en France dans les limbes du débat public, du paysage politique, et du paysage audiovisuel. Voici dix ans en effet qu’en France, les intellectuels, éditorialistes et économistes qui défendent les idées du «Non de gauche», et qui obtiennent d’être significativement médiatisés, se comptent au total à peine sur les doigts des deux mains. Pourtant, lors du référendum de 2005, selon un sondage de TNS Sofres et de Gallup, le «Non» à la Constitution européenne, en particulier à son programme économique, avait fait 70% des voix chez le «peuple de gauche».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Au bout de dix ans de purgatoire, depuis quelques mois nous assistons au contraire à la brutale réhabilitation du «Non de gauche» dans le débat public. La présence beaucoup plus prégnante d’intellectuels comme Emmanuel Todd, Jacques Sapir, Michel Onfray, tous trois partisans de cette ligne politique, constitue un symptôme évident de ce retour de balancier.</span></strong></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffcc99; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Dans ce contexte, il est parfaitement cohérent que Laurent Joffrin en particulier soit monté au créneau contre Michel Onfrey : c’est la riposte du « Oui de gauche » au « Non de gauche ».</span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dans ce contexte, il est parfaitement cohérent que Laurent Joffrin en particulier soit monté au créneau contre Michel Onfray: c’est la riposte du «Oui de gauche» au «Non de gauche». On avait assisté à la même chose, lors de la controverse sur le livre «Qui est Charlie?», entre le «Non de gauche» d’Emmanuel Todd et le «Oui de gauche» de Manuel Valls.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La crise politique euro-grecque de 2015 a-t-elle contribué à cette transformation du débat public français ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Je pense même que c’est le facteur principal qui a provoqué cette transformation du paysage intellectuel. L’affrontement entre les dirigeants de l’Union européenne et le gouvernement grec a atteint un degré de violence politique proprement ahurissant: songez qu’en plein référendum grec sur les mesures d’austérité exigées par la «Troïka», la Banque centrale européenne a coupé l’arrivée de liquidités au système bancaire grec tout entier. Sauf erreur de ma part, c’est du niveau d’un acte de guerre économique pure et simple.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Obtenue avec ces méthodes et avec ces exigences en termes d’austérité radicalisée, la capitulation d’Athènes le couteau sous la gorge a sans doute agi comme révélateur sur tout un pan de l’opinion publique de gauche en France. Le révélateur de cette vérité simple: non, quand on est dans la zone euro, et quand on a signé le Pacte budgétaire européen dit «traité Merkozy», on ne peut pas faire une autre politique que celle de l’austérité. Et donc: non, quand on est dans la zone euro et quand on a signé le Pacte budgétaire européen, on ne peut pas faire une politique de gauche au sens où l’entend le «Non de gauche».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Tout au plus peut-on, comme actuellement François Hollande, être de gauche au sens très limité d’une politique socio-économique identique à celle de la droite, mais accompagnée d’une lutte rigoureuse contre les discriminations dans la société française ; discriminations qui du reste sont bien réelles, en particulier contre les femmes, les jeunes, et les Français ayant des origines arabes ou subsahariennes. Du reste, c’est toute la logique de la stratégie Terra Nova conceptualisée par feu Olivier Ferrand pour le candidat du PS à la présidentielle de 2012.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Par conséquent, la crise euro-grecque de 2015 ayant brutalement dévoilé qu’une alternative à l’austérité est interdite quand vous êtes membre de l’euro et du Pacte budgétaire européen, il est parfaitement logique qu’elle accouche de la résurrection du «Non de gauche» dans le débat public français.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Ce «Non» de gauche peut-il, non pas faire le jeu du FN, mais le concurrencer ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Etre de gauche et dire que la France doit sortir de Schengen, pour combattre la concurrence déloyale de la main d’œuvre d’Europe centrale, ce n’est pas faire le jeu du FN. Etre de gauche et dire qu’il faut copier le modèle canadien d’immigration par quotas de métiers, pour empêcher l’écrasement des salaires du personnel non qualifié et le dumping sur celui du personnel qualifié, ce n’est pas faire le jeu du FN. Etre de gauche et dire qu’il faut sortir de l’euro pour ne plus se voir interdire les relances monétaires keynésiennes, ce n’est pas faire le jeu du FN. C’est, au contraire, enrayer la dynamique du FN, en faisant que la gauche se réapproprie ses propres fondamentaux socio-économiques.</span></strong></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffcc99; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Etre de gauche et dire qu’il faut sortir de l’euro pour ne plus se voir interdire les relances monétaires keynésiennes, ce n’est pas faire le jeu du FN. C’est, au contraire, enrayer la dynamique du FN, en faisant que la gauche se réapproprie ses propres fondamentaux socio-économiques.</span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">C’est la grande contradiction dans le raisonnement d’une partie des éditorialistes, intellectuels et économistes qui défendent le «Oui de gauche»: accuser leurs homologues du «Non de gauche» de «faire-le-jeu-du-FN» en ayant un discours souverainiste de gauche. Or, au contraire, ce sont la marginalisation et l’étouffement du «Non de gauche» dans le débat public français depuis dix ans qui favorisent la montée du FN, en le mettant en monopole sur le message anti-politiques européennes d’austérité. Car, tout bien pesé, si le «Non de gauche» existait solidement dans le paysage intellectuel et politique français, alors, du jour au lendemain, la stratégie Philippot du FN, consistant à cibler les électeurs du «Non de gauche», n’aurait plus aucune chance de fonctionner.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Pour l’heure, le «Non de gauche» ne trouve pas de traduction politique…</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">C’est plutôt un problème d’unification qu’un problème de vide. EELV tendance Duflot, Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, Nouvelle Donne de Pierre Larrouturou, aile gauche du PS presque en rupture de ban, réseaux d’Arnaud Montebourg: sur le fond, ces courants du paysage politique incarnent tous à des degrés divers le «Non de gauche», et ils ne divergent que sur une poignée d’enjeux, secondaires face au programme européen d’austérité.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Néanmoins, aussi longtemps que cette offre politique du «Non de gauche» sera atomisée, fragmentée, balkanisée, elle n’aura aucune chance de percer. Et ce, alors que l’écroulement progressif dans les urnes du «Oui de gauche» lui donne une fenêtre de tir.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Face aux divisions de la gauche du «Non», la candidature d’une personnalité de la société civile peut-elle émerger pour la présidentielle de 2017 ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Peut-être Michel Onfray lui-même compte-t-il, comme José Bové en son temps, concourir à l’élection présidentielle ; et après tout, l’aventure d’un candidat venu de la société civile est dans l’air du temps. Cependant, une autre possibilité m’apparaît plus solide pour porter un «Non de gauche» unifié sur les fonds baptismaux: une primaire ouverte de toute la gauche du «Non», pour ne présenter qu’un candidat au premier tour de 2017 ; et d’ici là, l’unité de liste systématique du «Non de gauche» au premier tour des élections régionales de décembre.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Source : <a href="http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2015/09/21/31001-20150921ARTFIG00338-onfray-sapir-le-retour-en-force-de-la-gauche-du-non.php" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">Le Figaro</span></a></span></strong></p>
Ratatosk
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Corbyn et la question de l’antiSystème
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-09-21:5687509
2015-09-21T00:05:00+02:00
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Corbyn et la question de l’antiSystème Ex:...
<div class="body article"><p style="text-align: center;"><img id="media-5161692" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2355276933.jpg" alt="corb-487868010.jpg" /></p><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Corbyn et la question de l’antiSystème</strong></span><p><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: http://www.dedefensa.org</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">L’élection de Jeremy Corbyn à la tête du parti travailliste britannique a constitué un événement politique exceptionnel : d’abord par la marge formidable de 59,5% des voix (le plus haut score atteint pour l’élection d’un nouveau dirigeant d’un des grands partis au Royaume-Uni) ; ensuite, par les matières qui ont été débattues lors de la campagne (outre le sujet général de l’austérité qui est une toile de fond du débat et non pas un débat, tous les grands sujets de politique extérieure) ; enfin, par la personnalité de l’acteur principal Corbyn, militant marxiste pur et dur, complètement marginalisé dans l’ensemble-Système travailliste depuis des années, donc lui-même hors-Système et qui s’impose pourtant irrésistiblement en brisant ce cadre avec une puissance totalement inattendue.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">C’est ce dernier point <a href="http://www.rt.com/op-edge/315409-corbyn-sanders-us-uk/"><span style="color: #c0c0c0;">qu’explique abondamment</span></a> l’excellent chroniqueur et activiste US Chris Hedges, dans une interview qu’il a donnée le 15 septembre à RT. L’entretien porte d’abord sur le parallèle qu’on peut faire ou ne pas faire entre Corbyn et Sanders, que nous laisserons de côté mais dont on gardera à l’esprit que Hedges considère Corbyn comme un vrai révolutionnaire, au contraire de Sanders aux USA ; puis l'on enchaîne sur la signification de la victoire de Corbyn pour la gauche en Europe, et sur le “message” que la victoire de Corbyn envoie au reste de l’Europe. On appréciera que, même dans les questions faites par l’intervieweur, on trouve de ces “nuances” qui conduisent à juger cet évènement d’une part en termes d’idéologie sinon de “particratie” (ce que la gauche comme la droite restent, dans le contexte évoqués, lorsqu’elles se considèrent en tant que telles), d’autre part en termes de confrontation entre le Système et “le reste” (<em>ditto</em>, l’antiSystème).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">... Car la question est bien celle-ci, et bien peu de commentateurs l’abordent de cette façon : Corbyn est-il un élu et une victoire de la gauche ou bien un élu et une victoire de l’antiSystème ? Ce n’est pas, ce ne peut être la même chose, sinon à raisonner dans des termes d’il y a un demi siècle ou d'un siècle et demi, alors que toutes les activités politiques constituées se faisaient sous le contrôle du Système sans que personne n’y prît garde expressément ; cela, sauf dans le chef de certaines catégories d’intellectuels et d’artistes dans certaines périodes bien spécifiques, et l’une ou l’autre complète exception politique, comme un de Gaulle.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em>RT </em><em>: </em>« <em>The EU's most notable left-wing parties have been jubilant over Corbyn's victory. Why is this so important for them?</em> »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em>Chris Hedges </em><em>:</em> « <em>Well, because it is part of this popular revolt against neo-liberalism, austerity, corporate domination of our political and our cultural life, and of course it caught everyone by surprise. Corbyn was a 200-1 outsider, but they just rose up. I think it’s tapped into a kind of revulsion that’s global, that Podemos certainly tapped into, Syriza tapped into in Greece with the neoliberal order. And Corbyn represents it in a way that Bernie Sanders really doesn’t.</em> »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em>RT</em> : « <em>What message does this Labour Party election in the UK send to the rest of Europe?</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em>Chris Hedges </em><em>:</em> « <em>This sends a message essentially to the international banking community that says that their ability to impose conditions that cause suffering - especially among working men and women - is one that larger and larger segments of population will not tolerate. Corbyn has even raised the possibility of withdrawing from the EU precisely because of the EU’s treatment of the Greek people. He pointed out that all of this money is not going to the Greeks - it is going to the international banking system. I think he is a kind of an example of this surge among the grassroots that’s rising up to defy the neo-liberal order and in particular the international banking system that is strangling countries</em>... »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em>WSWS.org</em> accorde bien sûr une place de choix à l’élection de Corbyn. Il y a un long texte d’analyse de Julie Hyland du 15 septembre 2015 (14 septembre dans sa version anglaise). Le sectarisme considérable du site de la IVème Internationale trotskiste qui éclate dans la deuxième partie du texte, – “Trotski sinon rien”, – a l’avantage paradoxal de conduire à une analyse acceptable du phénomène Corbyn. Les enseignements qui sont présentés sont donc :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">1) Corbyn est incontestablement un homme de gauche, et même d'une gauche dure et pas loin d'être révolutionnaire, mais ce n’est pas l’“homme d'une gauche dure”, ni même cette “gauche dure”-là qui ont été élus, mais tout ce qu’il (Corbyn) représente, symboliquement, de plus opposé au Système, tout ce qu’il y a nécessairement d’antiSystème en lui, sans qu’il ne le réalise ni ne l’exprime nécessairement.</span></strong></p><p> </p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-5161693" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1677279218.jpg" alt="pod28-thickbox_default2.jpg" />2) Corbyn fait partie de cette “réaction de gauche”, comme Syriza, comme Podemos, même comme Sanders aux USA, de même qu’il y a une “réaction de droite”, comme le FN en France, les deux constituant les deux ailes d’une “réaction générale”... Mais “réaction” contre quoi ? “Contre de vrais dynamiques populaires qui s’expriment contre le Système, en faisant croire qu’ils (ces mouvements de ‘réaction’) les représentent alors qu’ils les canalisent et les contrôlent en vérité, parce qu’eux-mêmes (ces mouvements de ‘réaction’) sont en fait manipulés par la bourgeoisie et les oligarchies”, dit l’auteure en agitant sa pancarte “Trotski sinon rien” ; “Contre le Système, cette réaction de dynamique populaire passant par tout ce qui peut servir de véhicule pour ceux veulent exprimer leur position antiSystème”, dirions-nous en observant qu’il est préférable de ne pas faire compliqué quand on peut faire simple, d’autant plus que Trotski n’est plus parmi nous pour prendre les choses en mains.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">3) L’élection de Corbyn a ouvert une brèche considérable qui pourrait, selon les évènements, se traduire par des prolongements que nous qualifierions d’antiSystème et extrêmement importants ; mais ces évènements et leurs prolongements resteront sans suite parce que « <em>manœuvres, compromis et trahisons suivront inévitablement une victoire de Corbyn</em>...» Voici le passage du texte de Hyland exprimant <a href="http://www.wsws.org/fr/articles/2015/sep2015/pers-s15.shtml"><span style="color: #c0c0c0;">ces trois considérations</span></a>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">« <em>Pour évaluer les résultats de l'élection au leadership du Labour, il faut prendre en compte plusieurs facteurs interdépendants. L'idée reçue après la défaite écrasante des travaillistes à l'élection générale de mai était qu'ils avaient perdu parce que leur programme d’“austérité allégée” était en contradiction avec un consensus public soutenant des réductions des dépenses encore plus fortes, plus de mesures anti-immigrés et une hausse des dépenses militaires. La course à la direction devait marquer un nouveau virage à droite des travaillistes, comme le montrait l'insistance de la dirigeante par intérim Harriet Harman pour que les députés travaillistes s'abstiennent sur le projet de loi sur la protection sociale du gouvernement conservateur, qui va encore appauvrir des millions de gens. Mais l'élection a ouvert une fissure juste assez large pour donner une idée de l'hostilité de la classe ouvrière et d’une partie de la classe moyenne à de telles mesures et cela a perturbé le plan initial.</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">» <em>Corbyn, député travailliste vétéran “de gauche”, qui s'est présenté sur un programme anti-austérité, a réussi à obtenir 59,5 pour cent des voix, plus que le total combiné de ses trois adversaires: Andy Burnham (19 pour cent), Yvette Cooper (17 pour cent) et Liz Kendall (4,5 pour cent). Cela en dépit, ou plutôt partiellement à cause des interventions répétées de Tony Blair qui exhortait à poursuivre son “héritage”. Ses exclamations ont garanti la déroute humiliante de Kendall, la candidate la plus blairiste. L'absence de soutien important pour les panacées droitières du New Labour, même dans la coquille rétrécie du Parti travailliste, est un reflet de l'état des rapports de classe en général.</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">» <em>Ce n'est pas là juste un phénomène britannique. Les implications transformant le monde de la crise financière de 2008, crèvent partout la croûte putréfiée de la politique officielle. Une aggravation générale, économique, sociale et géopolitique de la crise du capitalisme mondial déstabilise les mécanismes traditionnels de domination, alimente le mécontentement social et politique et jette la politique bourgeoise dans un état de bouleversement et de flux.</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">» <em>Cherchant à retrouver son équilibre politique, la bourgeoisie tente un réajustement politique lui permettant d'empêcher une classe ouvrière de plus en plus incommode d’échapper à son contrôle et de se lancer sérieusement à l’assaut du pouvoir. Cela explique d’une part la montée des forces fascistes et xénophobes tels que le Front national en France et d’autre part les expériences avec des forces de “gauche”, comme Syriza en Grèce, Bernie Sanders aux États-Unis et Corbyn en Grande-Bretagne.</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">» <em>Évaluant la victoire de Corbyn, certains commentateurs considèrent, comme le dit l’ancien rédacteur du Daily Telegraph Charles Moore, que le “prochain choc porté au système” pourrait créer “un marché électoral pour ... le Bourbon barbu du bolchevisme”. Andrew Sparrow du Guardian est d’avis qu’une éruption “nullement impensable …d’une sorte de catastrophe économique... pourrait conduire les travaillistes menés par Corbyn à défier les experts et à prendre le pouvoir de la même manière que Syriza en Grèce</em>”.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">» <em>Les travailleurs doivent considérer de tels calculs comme un sévère avertissement. Les leçons de la capitulation abjecte de Syriza en Grèce doivent être comprises, de sorte que les travailleurs ne soient pas aveuglés par les manœuvres, compromis et trahisons qui suivront inévitablement une victoire de Corbyn</em>...»</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il est vrai que la victoire de Corbyn a été saluée, parfois de manière extatique par qui de droit, comme une “victoire de la gauche authentique”, et cette interprétation a aussitôt rétréci le champ du débat, dans le chef des mêmes commentateurs, à la seule “gauche” comme ayant la capacité d’emporter une telle “victoire” qui ne peut être comprise que comme une “victoire contre le Système”. Cette façon de voir montre que ceux qui font cette interprétation n’ont pas encore compris qu’une “victoire contre le Système” n’est pas nécessairement, loin s’en faut, une “victoire antiSystème“, alors que ce qu’il faut, à l’image de Trotski, c’est “l’antiSystème sinon rien”. Par exemple et triste exemple, Syriza a bien remporté une “victoire contre le Système” lors de son élection en janvier et jusqu’au référendum en juillet, mais la chose s’est achevée par la capitulation que l’on sait quelques jours plus tard. L’épisode démontre qu’une “victoire contre le système” n’est rien si elle ne se structure pas décisivement en une “victoire antiSystème” (dans ce cas, un “plan B” type-<em>Grexit</em> pouvait être tenté en guise decstructuration). La cause en est que Syriza était et reste un “parti de gauche” hors-Système, ce qui est un pas dans la bonne direction qui ne change pas grand’chose sinon rien, et nullement un “parti antiSystème”, ce qui est le pas essentiel qui changerait tout.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">On retrouve les mêmes demi-mesures, les mêmes demi-exhortations, les mêmes demi-envolées, les mêmes demi-attaques antiSystème ou les mêmes attaques demi-antiSystème dans le <em><a href="http://www.jean-luc-melenchon.fr/2015/09/11/pour-un-plan-b-en-europe-2/"><span style="color: #c0c0c0;">Plan B pour l’Europe</span></a></em>, de Jean-Luc Mélenchon, Stefano Fassina, Zoe Konstantopoulou, Oskar Lafontaine et Yanis Varoufakis, parmi lesquels on pourrait mettre bientôt un Jeremy Corbyn selon les circonstances. Tout y est parfaitement classé, avec les anathèmes de service et les “répulsions” à peine non-dites qu’on sait, pour qui l’on sait. Les antiSystème de gauche comme ceux de droite ont l’estomac fragile et disposent d’une quantité considérable de répulsion pour leurs vis-à-vis de l’autre bord (mais plus ceux de gauche que ceux de droite, nous semble-t-il, puisqu’il arrive de telles occurrences où Marine Le Pen envoya ses félicitations à Syriza lors de son élections, qui lui furent, nous semble-t-il à nouveau, retournées dans le style “il n’y a pas d’abonné...” ; et l’on peut chercher à savoir qui, dans ce cas-là et dans les stratégies proposées, Le Pen conseillant à Tsipras de quitter l’euro, se conduisait le plus en antiSystème). Les antiSystème des deux bords préfèrent en général la défaite assurée du camp antiSystème avec leur vertu partisane conservée pieusement à la défaite possible du Système dans l’audace de la conceptualisation de l’antiSystème avec ses conséquences. Difficile, très très difficile de les faire sortir de leurs arrière-cuisines...</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-5161695" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2206911847.jpg" alt="varouf4818730_7e1f19118e_o.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">L'observation à la fois la plus évidente et la plus pertinente nous vient par conséquent d’un philosophe, dit-“de gauche” en plus, mais déjà largement suspecté d’apostasie dans les salons parisiens, – dès lors qu’on s’éloigne de la “ligne générale” chargée de la pédagogie permante de la démocratie et qui revient en fait au contraire de ce qu’elle prétend être. Interrogé par RT-France sur cette vaste question (implicitement celle du rassemblement des antiSystème), Onfray a une réponse qui a <a href="http://francais.rt.com/opinions/6619-michel-onfray-interview"><span style="color: #c0c0c0;">la vertu et l’intelligence de l’évidence</span></a> ; c’est-à-dire, la proposition <em>de facto</em> de substituer aux “valeurs“ en général partisanes qui servent surtout de feuilles de vigne pour tenter de dissimuler la vanité et l’<em>hybris</em> de chaque parti, les principes par définition universels dans leur puissance structurante et qui constituent la seule force conceptuelle capable de créer véritablement une essence antiSystème. Pour autant, Onfray n’est pas du tout optimiste, – ou plutôt devrions-nous dire, “par conséquent, Onfray n’est pas du tout optimiste...” Effectivement, dans cette orientation-là nous partageons complètement ce sentiment à la lumière des réactions diverses que nous avons rapidement passées en revue. (La seule réserve qui nuance ce pessimisme réside évidemment dans la stupidité du Système parce que, après des décennies sinon des siècles de domination, après plus de quinze ans de blairisme triomphant carburant à la <em>spin</em>-communication avec le soutien de toute la surpuissance dont il est capable, déboucher sur un Corbyn à la tête du parti de Tony Blair ce n’est pas très convainquant...)</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em>RT France</em> : « <em>Jacques Sapir a lancé l'idée d'un mouvement rassemblant tous les souverainistes, allant même jusqu'à une alliance avec le FN. Vous avez estimé que “l’idée est bonne</em> (...) <em>de fédérer les souverainistes des deux bords”. Pourquoi ?</em> »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em>Michel Onfray</em> : « <em>Les souverainistes sont majoritaires dans l’opinion mais inexistants parce que répartis dans des partis très hétérogènes qui comptent pour rien dans la représentation nationale. Mais jamais un électeur de Mélenchon ne soutiendra une thèse de Marine Le Pen
Ratatosk
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De morele hybris van links Vlaanderen
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-12-10:5240470
2013-12-10T00:05:00+01:00
2013-12-10T00:05:00+01:00
Ex: http://vlaamserepubliek.wordpress.com...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4356809" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2048047689.jpg" alt="verkiezingen.jpg" /></p><p style="text-align: left;" dir="LTR"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex:</span></strong></span></p><div id="yui_3_7_2_1_1386409409405_10973" class="msg-body inner undoreset"><div id="yiv1055169586"><div id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11015"><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11204" style="text-align: left;" dir="LTR"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"><a id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11203" href="http://vlaamserepubliek.wordpress.com/2013/12/04/de-morele-hybris-van-links-vlaanderen/" rel="nofollow" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11202" style="text-decoration: underline;"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11201" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11200" style="color: #0000ff; text-decoration: underline;">http://vlaamserepubliek.wordpress.com</span></span></span></span></a></span></strong></span></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11209" style="text-align: left;" dir="LTR"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11208" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11207">De morele hybris van links Vlaanderen</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" dir="LTR"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span>door Johan Sanctorum</span></span></strong></span></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11213" style="text-align: right;" dir="LTR"><span style="color: #99cc00;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11212" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11211">Onlangs pakte het Vlaams Belang uit met een peiling waaruit blijkt dat de gemiddelde Vlaming zo zijn bedenkingen heeft bij het migratieverhaal, bij de mate waarin de Islam onze cultuur kan “verrijken”, en bij de zin (en de kost) van heel het EU-gebeuren.</span></span></strong></span></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11189" style="text-align: right;" dir="LTR"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11188" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11187">Prof. Eric Corijn: “Vlaanderen vertoont een politiek deficit”</span></span></strong></span></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11185" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11184" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11183">Omdat het nieuws van die bepaalde partij komt, werd het onderzoek ofwel niet vermeld, ofwel wetenschappelijk in twijfel getrokken, zo bijvoorbeeld door Jaak Billiet, onderzoeker aan de Leuvense universiteit. Een beetje flauw natuurlijk, mede te verklaren door het feit dat Billiet en Frank Thevissen, die de VB-enquête wetenschappelijk begeleidde, al jaren op ramkoers met elkaar liggen.</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11041" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11181" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11180">Nu echter de resultaten grosso modo bevestigd worden door de zopas verschenen “Vlaamse migratie- en integratiemonitor 2013”, een door de Vlaamse overheid zelf georganiseerde en met een onmogelijke naam bedachte rapportage, is er stront aan de knikker.</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11039" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11038" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11037">Daaruit blijkt inderdaad dat die gemiddelde Vlaming de migrant of allochtoon nu niet bepaald in de armen valt. Zowat de helft wil liever niet te veel bruin of zwart in de buurt. Minstens even interessant als deze cijfers is echter de receptie ervan, en dan vooral in linkse kringen waar de multiculturele doctrine traditioneel hoogtij viert. Eerder dan een logica achter de cijfers te zoeken onder het motto “Wat is hier aan de hand?”, werd een kijvend vingertje opgeheven onder de teneur “Hoe durven ze!”</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11035" style="text-align: left;" dir="LTR"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;" lang="nl-be"><span>Robespierre</span></span></strong></span></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11033" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11032" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11216">Het is een oud verhaal, dat morele superioriteitscomplex van de linkerzijde, dat zich af en toe rechtstreeks tot het domme volk richt om het de levieten te lezen. Ik vermoed dat een en ander teruggaat op de figuur van Maximilien de Robespierre, de man die in naam van de Franse Revolutie een terreurregime installeerde. Kwestie van het volk bij de les te houden en de geschiedenis in de juiste loop. Hij is allicht de uitvinder van wat men vandaag de pensée unique noemt: de verlichtingsideologie van een elite die er haar eigen hegemonie mee in stand houdt. Wie zich verder in dat fenomeen wil verdiepen, raad ik Peter Sloterdijk aan en zijn “Kritiek van de Cynische Rede”.</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11030" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11029" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11028">Maar terug naar Vlaanderen en zijn domme bevolking. De laatste keer dat het Vlaams Belang nog eens een klinkende overwinning behaalde, bulderde professor emeritus Etienne Vermeersch in de radio-microfoon zijn medeburgers toe: “Zijt ge niet beschaamd?”. Geen analyse, geen begrip voor die foutstemmende Vlaming, laat staan zelfkritiek, maar een morele reprimande. En wat lezen we nu na de publicatie van de Migratiemonitor, in de Morgen, nog altijd de lijfkrant van progressief Vlaanderen? Een nieuwe stortvloed van verwensingen vanwege o.m. Rachida Lamrabet en Hans Muys, gericht aan de bange, blanke man in zijn verkavelingsfermette. “Etnocentrisme”, “xenofobie” en “racisme” zijn de gebruikelijke stoplappen. Naast karakteriële omschrijvingen die niet bepaald vleiend zijn. Dit soort stigmatisering, dat compleet aan de essentie van het probleem voorbijgaat, ontaardt, grappig genoeg, haast in een averechts racisme tegenover de domme, ranzige, bruindenkende Vlaming die steeds maar weer op de verkeerde partijen stemt. Als je hen leest zit het bijna in onze genen. Wij zijn politisch unfähig en verdienen eigenlijk de democratie niet. Hoort U Robespierre al afkomen?</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11026" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11025" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11024">Het is ook exact de teneur van de “analyse” die VUB-socioloog Eric Corijn ten beste geeft in De Morgen van 3/12: voor Corijn gaat het om een politiek deficit (jawel, het staat er zo) dat als een smet op de doorsnee-Vlaming kleeft. Alle clichés worden nogmaals opgelepeld: we zitten gevangen in een “antistedelijke mentaliteit”, we leven onder de kerktoren, de klei blijft aan onze klompen plakken. Een lichtjes aangebrande Permeke-boer in tuinkaboutervorm spookt door de Vlaamse villawijken en kleinsteedse lintbouw. Op geen enkel moment willen deze sterrenwichelaars de vraag ook maar bij zich laten opkomen of het probleem misschien niet breder is dan een mentaliteitskwestie.</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11022" style="text-align: left;" dir="LTR"><span style="color: #ff6600;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11270" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11269">Reële pijnpunten</span></span></strong></span></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11020" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11019" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11018">Want er is natuurlijk wat loos. Achter cijfers zit altijd een verhaal, en achter de eenvoudige vraag/antwoord logica van de enquête moet een sociologische realiteit gezocht worden die de leefwereld zelf van Vlaanderen anno 2013 betreft.</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11014" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11013" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11012">Die realiteit, weer door andere cijfers aan het licht gebracht, zegt bijvoorbeeld dat vier op de tien gevangenisklanten de Belgische nationaliteit niet heeft. Eén derde is hier zelfs gewoonweg illegaal. De lijst wordt aangevoerd door –of men dat nu fijn vindt of niet- Marokkanen, Algerijnen, Turken, en Oost-Europeanen (vooral ex-Joegoslavië en Roemenië). De eerste drie hebben vooral met drugstrafiek en mensenhandel te maken, de laatste groep betreft vooral rondtrekkende bendes die binnen de EU aan geen enkele grenscontrole mogen onderworpen worden. Binnen het segment van gevangenen met de Belgische nationaliteit is dan nog eens de helft van allochtone komaf. Dat zijn geen cijfers van het Vlaams Belang, justitieminister Turtelboom geeft ze zelf.</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11267" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11266" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11265">Alle clichés worden nogmaals opgelepeld: de domme, bange Vlaming zit gevangen in een “antistedelijke mentaliteit”, hij leeft onder de kerktoren, de klei blijft aan zijn klompen plakken.”</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11220" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11219" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11218">Betekent dat nu dat alle vreemdelingen of mensen met buitenlandse roots criminelen zijn? Neen, natuurlijk niet. Het betekent wel dat de domme kleivlaming op zijn klompen voelt dat open grenzen, en dat fijne vrij verkeer van personen, goederen en diensten, cash betaald wordt met een enorm veiligheidsprobleem. Daaraan zijn dan weer andere pijnpunten gekoppeld, zoals de enorme, onbetaalbaar geworden toeloop naar onze OCMW’s van EU-burgers uit Oost-Europa. Per 1 januari 2014 mogen ook Bulgaren en Roemenen onbeperkt aankloppen bij onze onderstand. Daar bovenop het probleem van de zgn. sociale dumping, de door de EU aangemoedigde en zelfs opgelegde loonslavernij van buitenlanders die onze eigen vakmensen wegconcurreren,- een VB-klassieker die nu door staatssecretaris John Crombez (SP.a) in allerijl is weggegrist.</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11224" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11223" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11222">En niet te vergeten, boven en buiten dit alles: het angstaanjagende aspect van de Islam, die als geïmporteerde religie/ideologie gewoon niet goed aanvoelt met zijn aftandse moraal, opdringerige symboliek en soms haatdragende retoriek. Door zich uitdrukkelijk niét te willen integreren in onze samenleving, maar integendeel de tegenstelling zo zichtbaar mogelijk op de spits te drijven, creëren ze wantrouwen en een gevoel van vervreemding. Wie is hier eigenlijk etnocentrisch? Opmerkelijk trouwens: als men beide hoger vermelde onderzoeken samenvoegt, heeft de modale Vlaming minder een probleem met multiculturaliteit an sich dan met het specifieke Islamgegeven. Het probleem kan dus benoemd en ontleed worden. Met wat goede wil en elementaire intellectuele eerlijkheid althans.</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11229" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11228" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11227">Anders gezegd: de zogenaamde Vlaamse xenofobie is terug te voeren tot een reeks ontevredenheidsfactoren omtrent (on)veiligheid, bedreiging van welvaart, en identiteit,- het onder druk staande thuisgevoel. In die zin zijn we natuurlijk niet meer “xenofoob” dan de Fransen of de Nederlanders of de Duitsers, maar we hebben dus wel een linkse mandarijnenklasse die niét voor de analyse ten gronde gaat, en het allemaal herleidt tot die beruchte “Vlaamse grondstroom” die alleen met kordate sluiswachters onder controle kan gehouden worden. Vlaanderen worstelt niet alleen met de problemen van deze tijd, het worstelt ook nog eens met een elite die elk publiek onbehagen daar rond pathologiseert. Daar past alleen het woord “hybris” bij, het oud-Griekse woord voor hoogmoed.</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11231" style="text-align: left;" dir="LTR"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;" lang="nl-be"><span>Loch Ness</span></span></strong></span></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11234" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11233" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11236">Laten we tenslotte even stil staan bij die “Vlaamse grondstroom” waar de links-progressieve koffiedikkijkers zo op gefixeerd zijn. Bij nader toezien gaat het om een aantal aparte geultjes die elkaar soms ontmoeten maar soms ook niet. Ik onderscheid er drie: de klassiek-flamingante beweging, veelal sterk tegen de Belgische staat gericht; ten tweede een katholiek-conservatieve stroming die vooral op normen en waarden staat; en ten derde een rechtsliberale tendens, typisch voor een regio waar vrije beroepen, zelfstandigen en KMO’s sterk in het sociale weefsel verankerd zijn. Het nationalisme interesseert hen geen fluit, ze willen vooral zo min mogelijk belastingen betalen. De N-VA is momenteel deze vijver aan het leegvissen. Voeg daar ten vierde dan nog het -veelal als “verzuurd” omschreven- onderbuikgevoel bij rond onveiligheid en vervreemding, en je hebt zowat heel de zgn. “grondstroom” gedeconstrueerd.</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11240" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11239" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11238">De N-VA heeft het klaargespeeld om de drie eerstgenoemde krachten te recupereren. Daarom spreekt die partij ook zelf graag over dé grondstroom, als gold het één coherent fenomeen,- iets wat de media klakkeloos overnamen. Het Vlaams Belang moet het voorlopig stellen met een paar repen onderbuikspek, én met een nieuwe missie van “sociale volkspartij”, die maar aarzelend van de grond komt.</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11244" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11243" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11242">Links neemt hier dus eigenlijk een monster van Loch Ness over. Vlaanderen heeft geen grondstroom, geen “politiek deficit”, er is geen smurrierivier die van Oostende naar Maaseik loopt. Vlaanderen vertoont ideologische tendensen –waarin links tot zijn droefheid helemaal niet prominent aanwezig is- en collectieve attitudes rond mens, omgeving, cultuur, economie, samenleving. Vlaanderen is bezorgd, hoopvol, verontwaardigd, gericht naar de buitenwereld maar ook gefocust op eigen integriteit. In die zin is dé Vlaming (uiteraard ook als fictief, statistisch begrip) perfect “normaal” en hedendaags.</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11248" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11247" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11246">De morele verontwaardiging van weldenkend-links klinkt hol en negeert de feitelijkheid. Het Vlaamse academisch-cultureel establishment, sterk verstrengeld met de journalistieke klasse, moet dringend uit zijn schelp van de zelfgenoegzaamheid en de morele hoogmoed kruipen. Het (van oudsher ook door de Belgische francofonie gecultiveerde) idee dat er fundamenteel “iets mis” is met de Vlaming, en dat die ideologisch permanent moet bewaakt en bijgeschoold worden, desnoods via een gecorrigeerde democratie, is van een oudbakken arrogantie die in België niet meer werkt maar in Vlaanderen zelf blijkbaar nog wel de toon zet.</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11252" style="text-align: left;" dir="LTR"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11251" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;" lang="nl-be"><span id="yui_3_7_2_1_1386409409405_11250">Hier missen we dus een republikeins moment: omdat links zich aan België vastklampt, kan het naar hartenlust schelden op het rechtse flamingantisme en de zogenaamde “grondstroom”’. Deze tweedeling, die socio-cultureel diep gaat, moet stoppen. De Vlaamse republiek, als toekomstproject in een nieuw, anders Europa, verdient beter dan misprijzend geneuzel van een intellectuele klasse tegenover het gepeupel.</span></span></strong></p></div></div></div><p> </p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
From Kennan to Trotsky
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-02-12:4980287
2013-02-12T00:05:00+01:00
2013-02-12T00:05:00+01:00
From Kennan to Trotsky How the United States became a superpower of the...
<h1><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;">From Kennan to Trotsky</span></h1><p class="deck"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #99cc00;">How the United States became a superpower of the left</span></p><div class="byline"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #c0c0c0;"> By <span class="author vcard"><a class="url fn n" title="View all posts by Martin Sieff" href="http://www.theamericanconservative.com/author/martin-sieff"><span style="color: #c0c0c0;">Martin Sieff</span></a></span> </span></div><div class="byline"><span class="entry-date" style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #c0c0c0;"><br /></span></div><div class="byline"><a title="12:00 am" href="http://www.theamericanconservative.com/articles/from-kennan-to-trotsky/" rel="bookmark"><span class="entry-date"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #c0c0c0;">Ex: http://www.theamericanconservative.com/</span> <br /></span></a></div><div class="byline"><span class="entry-date"><br /></span></div><div class="byline"><br /><div class="main-image"><img class="attachment-full-post-width wp-post-image" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Leon Trotsky" src="http://www.theamericanconservative.com/wp-content/uploads/2012/10/trotsky.jpg" alt="Leon Trotsky" width="554" height="380" /><div class="caption" style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Leon Trotsky </span></strong></div></div><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Russia and China today both enjoy the same grand-strategic advantage against the United States that the United States enjoyed through the 44 years of the Cold War.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">The Soviet Union was then the superpower of the left, as the left had been globally understood since the French Revolution. It was the state committed to the promotion of revolutionary change across the world.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">The United States, by contrast, was the superpower of the right. It was committed to the maintenance of stability and continuity in government systems around the world.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">The United States won the Cold War. The craving for stability, peace, and continuity among governments and populations alike proved infinitely stronger than the fleeting flashes of revolutionary fervor. The Soviet Union eventually became physically exhausted and globally isolated by its ideological commitment to revolutionary change.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Today, however, the roles of the two great powers have been reversed. Since the advent of Madeleine Albright as secretary of state in 1997, the United States has become increasingly ideologically committed to the spreading of “instant powdered democracy” in every nation of the world, as defined and approved by the United States. Russia and China have become the main “conservative” or “right-wing” powers committed to preserving the status quo.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ironically, the U.S. commitment to continual revolution around the world is a revival of the discredited concepts of Leon Trotsky. Josef Stalin abandoned Trotsky’s ideas in the 1920s when he took power in the Soviet Union. This gave him the ideological flexibility to create the Grand Alliance with the United States and the British Empire that won World War II—the Great Patriotic War.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">But Nikita Khrushchev revived Trotsky’s disastrous concept: he and his successor, Leonid Brezhnev, drained their superpower dry by pouring resources into promoting revolution throughout the developing world, from 1954 in Egypt to Afghanistan in 1979-87. This led to the collapse of the Soviet system. It also prompted governments around the world to seek protection from efforts to fan the flames of revolution within them by turning to the United States for security on U.S. terms.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Today, it is the United States under presidents of both parties that has embraced the Trotskyite delusion. The bipartisan policy of the United States has become Permanent Revolution until Total and Perfect Democracy is finally achieved. This can only end the way it ended for Maximilien Robespierre in the French Revolution and for Trotsky in the Bolshevik one.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">It is fitting that so many of the older generation of American neoconservatives started life as communist enthusiasts in the 1930s and ’40s. For today’s neocons are really neo-Trotskyites promoting the old, doomed enthusiasms under a new label.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">By contrast, Russia and China are led by pragmatic governments guided by the concepts of profit and self-interest. They support and want to do business with existing governments and governing systems around the world. This has made them the 21st century’s major global powers of the right.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">This is the strategic and psychological force behind China’s immense success in displacing the United States and the European Union in Africa. Chinese investment and aid comes free from the destabilizing, potentially revolutionary ideological strings that undermine existing systems of government throughout the region.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">The governments of China and Russia hate and fear revolution and see the endless ideological promotion of democracy American-style in small countries around them and in their own homelands as planting the seeds of chaos and disintegration.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a href="http://www.theamericanconservative.com/archive/october-2012/"><span style="color: #c0c0c0;"><img class="alignright" title="October 2012 Issue" src="http://www.theamericanconservative.com/wp-content/uploads/2012/09/oct-issuethumb1.jpg" alt="" width="184" height="280" /></span></a></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Democracy works admirably in societies where it is allowed to develop organically. But when other governments try to accelerate its growth artificially or hasten its triumph from outside, especially when they resort to military force to do so, the result is almost always a fierce reaction against the forces of democracy. This reaction often generates extreme fascist, repressive, and intolerant forces. And these forces usually win and take power. Then they impose themselves on the societies in question, delaying any real democratic development for decades or generations.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">The efforts of the French Revolutionaries and Napoleon to export liberty, equality, and brotherhood across Europe by fire and sword instead ensured the survival of the old traditional empires for another 120 years. The efforts of Lenin and Trotsky to export socialism and communism by similar means were even more catastrophic. The backlash against them in Germany propelled Adolf Hitler to power.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">It is not in America’s interests to follow in those footsteps—to put it mildly.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ffcc99; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Martin Sieff is Chief Global Analyst for </em>The Globalist <em>and the author of the upcoming </em>Cycles of Change: The Patterns of U.S. Politics from Thomas Jefferson to Barack Obama.</span></strong></span></p><div class="pager clearfix"> </div></div>
Ratatosk
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Les convergences paradoxales de l'extrême gauche et de la superclasse mondiale
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-11-10:2439232
2009-11-10T00:25:00+01:00
2009-11-10T00:25:00+01:00
Les convergences paradoxales de l'extrême gauche et de la superclasse...
<h3 style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;"><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1816470925.jpg" alt="h-20-1565986-1244233639.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-2066721" />Les convergences paradoxales de l'extrême gauche et de la superclasse mondiale</span></span></span></span></h3> <p style="text-align: left;"></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><em>Communication de Jean-Yves Le Gallou, ancien député français au Parlement européen, président de Polémia, à la XXVe Université annuelle du Club de l’Horloge le 18 octobre 2009<br /></em></span></span></strong><br /> <br /></span><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Comme Polémia l’a annoncé, le Club de l’Horloge a tenu son université annuelle les 17 et 18 octobre 2009 avec pour thème général :<br /> <br /> CRISE ÉCONOMIQUE :<br /> <br /> LA RESPONSABILITÉ DE LA “SUPERCLASSE MONDIALE”</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><strong><span style="color: #99ccff;">Polémia qui était présent à cette manifestation mettra en ligne sur son site dans les jours à venir plusieurs des interventions. Cette série commence par l’allocution de son président Jean-Yves Le Gallou qui a traité un aspect socio-économique assez peu connu du public qui reste ancré sur le clivage d’un patronat appartenant plutôt à une droite conservatrice et opposé au gauchismes, au mondialisme et à l’altermondialisme.<br /> <br /> Il a articulé son exposé :</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #99ccff;">LES CONVERGENCES PARADOXALES DE L'EXTREME GAUCHE ET DE LA SUPERCLASSE MONDIALE</span></span></span></strong></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #99ccff;">en neuf points annoncés ci-après, la communication en totalité pouvant être téléchargée en pdf<br /> <br /></span></span></span> <span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #99ccff;"><strong>1/ L’extrême gauche sert de bulldozer à la superclasse mondiale : elle procède à la déforestation du couvert culturel des nations.<br /> <br /> 2/ La superclasse mondiale veut le libréchangisme mondial. L’extrême gauche sape le sentiment national.<br /> <br /> 3/ La superclasse mondiale veut la suppression des frontières. L’extrême gauche soutient les délinquants étrangers clandestins.<br /> <br /> 4/ La superclasse mondiale veut une main-d’œuvre interchangeable. L’extrême gauche prône la table rase.<br /> <br /> 5/ La superclasse mondiale veut ouvrir de nouveaux champs à la production et à la consommation marchande. L’extrême gauche l’aide en fragilisant la famille.<br /> <br /> 6/ La superclasse mondiale craint par-dessus tout l’émergence de courants identitaires et souverainistes qui briseraient la dynamique de la mondialisation. L’extrême gauche joue un rôle d’obstruction face aux populismes nationaux.<br /> <br /> 7/ La convergence entre le grand patronat et le projet sociétal de la gauche et de l’extrême gauche<br /> <br /> 8/ En échange de ses services, l’extrême gauche bénéficie de la complaisance de la superclasse mondiale.<br /> <br /> 9/ Le cosmopolitisme, idéologie commune de l’extrême gauche et de la superclasse mondiale.<br /> <br /> Polémia<br /></strong><br /> <br /> <br /> Téléchargement pdf de la communication de Jean-Yves Le Gallou<br /></span></span></span></span></span> <a href="http://www.polemia.com/pdf/Convergencesparadoxa.pdf"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #99ccff;">http://www.polemia.com/pdf/Convergencesparadoxa.pdf<br /></span></span></span></span></span></a><br /> <br /> <span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #99ccff;"> Jean-Yves Le Gallou</span></span></span></p>
Ratatosk
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”Potlatch”: succès posthume d'une revue
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-10-16:2392453
2009-10-16T00:05:00+02:00
2009-10-16T00:05:00+02:00
Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1997 «POTLATCH»:...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 18pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #99ccff;">Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1997</span></strong></span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 18pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #99ccff;">«POTLATCH»: SUCCES POSTHUME D'UNE REVUE</span></strong></span></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Ceux qui n'entendent pas se noyer dans la littérature “pataphysique” et veulent garder un regard serein et lucide sur le jeu social de notre belle société fin de siècle liront avec profit la reproduction d' une revue dont Guy Debord était l'un des principaux rédacteurs <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Potlatch.</i> Cet auteur était encore bien jeune mais cela ne l'empêchait pas d'afficher un style déjà très particulier.<img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/198545537.jpg" alt="9782070401345.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-2005388" /></span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Ce livre qui en résulte est d'abord un témoignage sur une époque: celle de la reconstruction de l'après-guerre qui marque aussi le départ de ce que l'économiste Jean Fourastié a nommé d'une expression depuis passé à la postérité<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> —“Les trente glorieuses”—<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> époque pendant laquelle l'économie occidentale a connu une croissance jusqu'alors inédite dans l'histoire de l'humanité.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Mais cet ouvrage est également l'aventure d'un groupe contestataire qui allait beaucoup faire parler de lui: c'est “la bande à Guy Debord”, nommée d'abord “Internationale lettriste”, scission de la gauche lettriste intervenue en 1952 et qui ensuite allait devenir la fameuse “Internationale Situationniste”.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></i></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR">Potlatch</span></i> <span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR">était envoyé gratuitement à des adresses choisies par sa rédaction, et à quelques-unes des personnes qui sollicitaient de le recevoir. Il n'a jamais été vendu. <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Potlatch</i> fut à son premier numéro tiré à cinquante exemplaires. Son tirage, en augmentation constante, atteignait vers la fin environ 500 exemplaires. Ce bulletin paru 27 fois, entre le 27 juin 1954 et le 5 novembre 1957. Debord et ses amis allaient ensuite s'exprimer dans d'autres revues de l'Intemationale Situationniste (1).</span></span></strong></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Au premier abord, cela parait proprement incroyable qu'un bulletin gratuit et au tirage aussi modeste connaisse une pareille notoriété posthume, grâce à de gros tirages d'abord en 1985 par Gérard Lebovici puis maintenant par des éditions de poche (10 à 15.000 exemplaires au minimum). Oserions-nous imaginer pareil sort pour la collection de “Nouvelles de Synergies Européennes”!</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">A sa première lecture, on est d'abord surpris par l'originalité de ses prises de position et on s'interroge pour savoir comment dans les années cinquante, dans le petit monde parisien, on pouvait ne pas s'extasier devant la politique américaine, la construction des grands ensembles et des grands magasins, l'avènement de la consommation, des médias et des sports de masse et les élucubrations d'Elvis Presley. Une croissance économique exponentielle, des loisirs en pleine explosion et des syndicats assez consensuels pour obtenir un bout de gras de la bête qui grandit... bref le bonheur pour tous dans cette machine à faire l'Occident qui tourne à plein régime... Il leur en fallait donc du courage ou bien alors de l'inconscience pour défier dès 1954 ce qu'ils appellaient déjà notre “sinistre civilisation occidentale”. Et surtout une incroyable dose de lucidité et une méfiance instinctive face à l'idéologie du progrès véhiculée par le capitalisme libre-échangiste mettant en place l'univers, le nôtre maintenant, qui se profilait alors à l'horizon à grands pas.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Raymond Aron, Henri Michaux, Camus, Sartre, Simone de Beauvoir, Mauriac, Malraux, Le Corbusier, Quéneau mais aussi le Parti Communiste, la bourgeoisie ou l'art abstrait, aucune des vedettes de la société du spectacle qui se met en place ne sont épargnées par le démasquage judicieux des situationnistes si prompts à dénoncer la chape de plomb faite de bêtise et de conformisme qui commence à s'abattre sur la société et dont bien peu arrivent à percevoir les mécanismes par lesquels les impostures finissent par occuper le devant de la scène. Leurs adversaires les accusent d'être purement nihilistes. Je pense qu'il ne faut pas être aussi catégorique et que derrière cette apparence, on peut deviner un solide bon sens qui lutte avec les moyens du bord sans avoir aucune possibilité concrète de résister autrement.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">C'est ainsi qu'en dehors de toutes leurs exécrations, nous retrouvons tous ces florilèges judicieux qui ne peuvent que nous réjouir: <i style="mso-bidi-font-style: normal;">«Même les plus imbéciles meneurs des bourgeoisies européennes comprendront plus tard à quel point les succès de leur “indéfectibles alliés” les menacent, les enferment dans leur contrat irrévocable de gladiateurs mal payés de l'“American Way of Life”, les condamnent à marcher et à crever patriotiquement dans les prochains assommoirs de l'Histoire, pour leurs quarante-huit étoiles légèrement tricolores».</i> Nous voyons en 1997, où nous en sommes dans le cadre de la politique mondiale imposée par les Etats-Unis.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Ensuite leur lucidité n'est pas moindre dans le domaine de l'urbanisme qui bouleverse la société: <i style="mso-bidi-font-style: normal;">«Nos ministres et architectes urbanistes ont mis au point quelques taudis-types, dont les plans servent aux quatre coins de la France [...] .Dans leurs œuvres un style se développe, qui fixe les normes de la pensée et de la civilisation occidentale du vingtième siècle et demi. C' est le style “caserne” et la maison 1950 est une boîte.[...] Les casernes civiles qui s'élèvent à leur place ont une laideur gratuite qui appelle les dynamiteurs».<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></i> C'est exactement ce que le système lui-même est arrivé à faire avec certaines grandes tours (tours des Minguettes à Vénissieux et aussi en banlieue parisienne par exemple). Avec leur regard d'une acuité étonnante, ils devinaient déjà le futur problème des banlieues lorsqu'ils notaient: <i style="mso-bidi-font-style: normal;">«L'aspect morne et stérile de la plupart des quartiers nouveaux»<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></i> pouvant produire des effets psychologiques sur les populations amenées à y habiter. Ils ne pouvaient donc mieux dire. En dehors de la rationalité marchande à l'œuvre, ils nommaient responsables les architectes, larbins des ministres qui acceptaient de faire ces basses œuvres à cause de: <i style="mso-bidi-font-style: normal;">«leur pauvreté spirituelle et créatrice, leur manque total de simple humanité».</i></span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Enfin pour “enrober” ce beau monde, l'alliance de l'humanitarisme et du show-business parachève l'édifice pour endormir le bon peuple. Le commentaire sur Chaplin dans le rôle du Bernard Koutchner de l'époque et de l'abbé Pierre (déjà) intitulé “Flic et curé sans rideau de fer” mérite d'être cité dans son intégralité: <i style="mso-bidi-font-style: normal;">«Chaplin en qui nous dénoncions dès la sortie tapageuse de Limelight [comme] “l'escroc aux sentiments, le maître chanteur de la souffrance” continue ses bonnes œuvres. On ne s'étonne pas de le voir tomber dans les bras du répugnant abbé Pierre pour lui transmettre l'argent “progressiste” du Prix de la Paix. Pour tout ce monde, le travail est le même: détourner et endormir les plus pressantes revendications des masses. La misère entretenue assure ainsi la publicité de toutes les marques: la Chaplin's Metro Paramounty gagne, et les Bons du Vatican».</i> Par la suite cette pensée alors assez réactive allait donner naissance aux chefs d'œuvre de la pensée situationniste.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">L' univers décrit par <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Potlatch<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></i> est exactement le même que celui qu'en 1981 le cinéaste libertaire Rainer Werner Fassbinder racontait dans son sublime film <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Lola, histoire d'une femme allemande<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></i> où justement en 1957, à Cobourg, petite ville du nord de la Bavière, se déroulait sous le regard acerbe du réalisateur le spectacle cruel d'une société qui déjà subissait les dégâts causés par le libéralisme américain en train de s'imposer dans cette Allemagne de la reconstruction: arasement des valeurs traditionnelles, prostitution généralisée et corruption des élites politiques, administratives et économiques. Les situationnistes n'employaient pas le mot de “corruption” sans doute pas encore passé dans le vocabulaire courant comme c'est la cas actuellement et sans doute parce qu'ils estimaient aussi que, dans son essence, même le système porte les germes de ce phénomène.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Bien entendu dans sa préface de 1985, Guy Debord ne cachait pas sa délectation d'assister au triomphe de ses thèses: <i style="mso-bidi-font-style: normal;">«On sait aussi que personne, en dehors de l'Internationale situationniste, n'a plus jamais voulu formuler une critique centrale de cette société, qui pourtant tombe autour de nous; déversant en avalanche ses désastreux échecs, et toujours plus pressées d'en accumuler d'autres».<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></i> Nous voyons où nous en sommes aujourd' hui... Pour les raisons contenues dans cette phrase, il n'est pas inutile de lire ce livre et par là même d'un peu mieux comprendre le monde d'aujourd'hui.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Pascal GARNIER.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">(l) Dans une prochaine livraison nous rendrons compte du volume paru chez Fayard, qui reproduit en fac-similé la revue de l'Internationale Situationniste.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Guy DEBORD présente <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Potlatch 1954-1957.</i> Edition augmentée. Paris, Gallimard/Folio, n°2906, Octobre 1996, 291 p., 32 FF.</span></strong></span></span></span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';" lang="FR" xml:lang="FR"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Hommage à Guy Debord: à propos d'une réédition
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-09-30:2376384
2009-09-30T00:05:00+02:00
2009-09-30T00:05:00+02:00
Archives de SYNERGIES EUROPEENNES -...
<div style="text-align: center"><span style="font-family: verdana,geneva;"><strong><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/126678559.jpg" alt="Debordarton1955.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1986605" name="media-1986605" /></strong></span></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1996</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;"><span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Hommage à Guy Debord:</span> <span style="mso-bidi-font-size: 10.0pt;">à propos d'une réédition</span></span></span></span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Le fondateur de l'Internationale Situationiste qui se donnait pour but rien de moins que de “renverser le monde” s'est donné la mort à l'automne dernier. Nous, qui partageons avec lui cette même haine du système, devons accorder notre attention à Guy Debord qui a su bâtir une œuvre délibérément en dehors des sentiers battus. Fait paradoxal, alors qu'il a passé son temps à dénoncer le système, on n'a jamais autant parlé de lui que maintenant: réédition de ses livres, articles de presse, émissions de télévision et de radio... Il n'aurait sans doute jamais imaginé un pareil posthume tapage médiatique autour de sa personne. Bref Guy Debord intrigue. Justement au moment même ou le système médiatique semble donner quelques signes d'essoufflement (baisse de l'audience de la télévision) et ou celui-ci semble s'entrouvrir bien malgré lui aux idées politiquement incorrectes (voir l'affaire Garaudy et ses rebondissements avec l'Abbé Pierre), les éditions Folio ont eu l'idée opportune de rééditer son œuvre la plus connue qui a précédé les évènements de mai 1968: <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La société du spectacle.</i> Ce livre d'une densité extrême a eu le mérite de faire figure d'anticipateur.</span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Dans un premier temps, il s'ouvre sur une critique du système médiatique dont, pour nous, il est primordial de dénoncer la perversité puisqu'il est: “la justification totale du systême existant” que nous combattons, “devenu en soit conception du monde”. L'émergence de ce type de société a été permise par la première phase de l'économisme qui a favorisé la dégradation de l'être en avoir, la deuxième phase étant l'aboutissement de celle-ci par le glissement généralisé de l'avoir en paraître. Cet ordre s'est établi et perdure grâce à “une reconstruction matérielle de l'illusion religieuse” ou le peuple se complet dans un désir de dormir, “le spectacle étant le gardien de ce sommeil”, “monologue élogieux de l'ordre présent”, univers doux et aseptisé du grand hospice occidental où l'histoire se retire comme d'une marée dont on a peur. D'ailleurs, les développements sur les rapports entre religion et conception de l'histoire rejoignent les analyses d'un Cioran, celui d'<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Histoire et utopie,</i> laissant entrevoir un capitalisme unifié mondialement, régulé par les média, le village global de MacLuhan en quelque sorte.</span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Cette fin de l'histoire annoncé par Fukuyama permettrait à ces foules solitaires de se contenter de suivre éternellement sur leurs écrans: “les fausses luttes des formes spectaculaires du pouvoir”, l'alternance programmée entre la gauche et la droite pour ne citer qu'un seul exemple ainsi que d'avoir “le faux choix de l'abondance par la juxtaposition de spectacles concurrentiels et solidaires”: Arthur, Dechavanne et Delarue pour aller au plus simple.</span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Les autres formes d'évolution sociales n'ont été selon Debord permises que par l'émergence de cette société du spectacle. Celles-ci encouragent au sein de nos sociétés la primauté de l'économique sur le politique, la supériorité du quantitatif sur le qualitatif, le fétichisme de la marchandise, l'atomisation de la société, notamment grâce à une technologie omniprésente isolant le sujet sur sa machine (thème repris par la suite par des gens comme Baudrillard ou Faye), l'existence, à côté d'un capitalisme sauvage, d'un socialisme bureaucratique et policier qui aboutit à une prolétarisation du monde. De la sorte, nous aboutissons à une nouvelle forme d'organisation sociale, la nôtre, individualiste et égalitariste, où le boom du tertiaire et de la communication mène à “la logique du travail en usine qui s'applique à une grande partie des services et des professions intellectuelles”. Cet univers concentrationnaire de la tertiarisation, version moderne de la mine (mais une mine propre) permet un renforcement de la société capitaliste. Et ceci en acceptant qu'une part croissante de la population soit sous-employée et en tolérant ce que Guy Debord nomme “une nouvelle forme de lutte spontanée: la criminalité”. Tous ces processus depuis 30 ans se sont largement amplifiés.</span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Aussi, cette critique de notre société qui se veut de gauche, par bien des aspects, fait penser aux conclusions d'un Guénon ou d'un Evola. Notons cependant parfois une phraséologie marxiste qui semble céder à la mode de son époque (nous sommes dans les années 60) et qui paraît désuète aujourd'hui. Sachons également qu'il existe dans ce texte un oubli de taille: la dénonciation de la destruction de l'environnement qui elle, interviendra un peu plus tard dans <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Commentaires de la société du spectacle.</i> Insistons également sur un fait où l'auteur se trompe (et c'est sans doute ce qui rend un caractère si pessimiste à son œuvre), c'est sa vision fausse de la paysannerie, qui est pour lui l'“inébranlable base du despotisme oriental”. Ce n'est sans doute pas une quelconque révolution prolétarienne (à laquelle Debord ne croit d'ailleurs justement pas) mais au contraire un réenracinement dans les valeurs immémoriales et universelles du sang et du sol que les hommes trouveront leur salut et leur épanouissement. Sans doute le fils nanti d'industriels cannois n'a-t-il pas eu l'occasion de découvrir les milieux simples des gens enracinés. Nous comprenons son mépris pour son milieu d'origine et pour la vaste poubelle parisienne où il a passé le plus clair de son existence. Sa critique du système est très lucide mais nous, nous proposons une vraie alternative aux échappatoires alcooliques des bistrots parisiens où il s'est abîmé. C'est celle du réenracinement du <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Maître des abeilles</i> de Henri Vincenot, de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L'Eveil de la glèbe</i><span style="mso-spacerun: yes;"> </span> de Knut Hamsun ou du monde artisanal de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La gerbe d'or</i><span style="mso-spacerun: yes;"> </span> d'Henri Béraud.</span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Mais cela n'enlève rien à la pertinence de Debord dans les 221 paragraphes biens distincts de son texte: dans sa préface, datant de juin 1992, il parle ainsi des déçus de mai 1968: «Les pires dupes de cette époque ont pu apprendre depuis, par les déconvenues de toute leur existence ce que signifiait la "négation de la vie qui est devenue visible", "la perte de la qualité" liée à la forme-marchandise et la prolétarisation du monde». Sûr de lui jusqu'au bout, il écrit: «Une telle théorie n'a pas à être changée, aussi longtemps que n'auront pas été délimitées les conditions générales de la longue période de l'histoire que cette théorie a été la première à definir avec exactitude». Il n'y a rien à ajouter.</span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p align="right" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: right;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Pascal GARNIER.</span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Guy DEBORD, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La société du spectacle,</i> Folio n° 2788, mars 1996., 27 FF.</span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Helvetica; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La gauche et la collaboration en Belgique: De Man, les syndicats et le Front du Travail
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-08-10:2318956
2009-08-10T00:10:00+02:00
2009-08-10T00:10:00+02:00
De Man (debout) avec Emile Vandervelde avant la guerre...
<div style="text-align: center"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><strong><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1745232825.jpg" alt="sk014.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1915357" /></strong></span></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-size: xx-small;"><em><strong><span style="color: #99ccff;">De Man (debout) avec Emile Vandervelde avant la guerre</span></strong></em></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;">La gauche et la collaboration en Belgique</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;">De Man, les syndicats et le Front du Travail</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="color: #99ccff;"> </span></span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">par Raoul FOLCREY</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">La collaboration de gauche en Belgique? Elle prend son envol avec le manifeste que Henri De Man, chef de file du Parti Ouvrier Belge (POB), publie et diffuse dès le 28 juin 1940. De Man (1885-1953) a été agitateur socialiste dès l'âge de 17 ans, polyglotte, correspondant en Belgique de la social-démocratie allemande et des travaillistes britanniques avant 1914, volontaire de guerre, diplomate au service du Roi Albert 1er, professeur à Francfort avant le nazisme, initiateur du mouvement planiste en Europe dans les années 30, ministre, président du POB; avec une telle biographie, il a été sans conteste l'une des figures les plus marquantes du socialisme marxiste européen. Hérétique du marxisme, sa vision du socialisme n'est pas matérialiste, elle repose sur les mobiles psychologiques des masses frustrées, aspirant à la dignité. Le socialisme, dans ce sens, est une formidable revendication d'ordre éthique. Ascète, sportif, De Man, issu de la bonne bourgeoisie anversoise, n'a jamais aimé le luxe. Le socialisme, déduit-il de cette option personnelle, ne doit pas embourgeoiser les masses mais leur apporter le nécessaire et les rendre spartiates.</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Avec son fameux Plan du Travail de Noël 1933, De Man donne au socialisme une impulsion volontariste et morale qui séduira les masses, les détournera du communisme et du fascisme. Les intellectuels contestataires français, ceux que Loubet del Bayle a nommé les «non-conformistes des années 30», s'enthousiasmeront pour le Plan et pour ses implications éthiques. Pour l'équipe d'Esprit (regroupée autour d'Emmanuel Mounier), d'Ordre Nouveau (Robert Aron et A. Dandieu), de Lutte des Jeunes (Bertrand de Jouvenel), de l'Homme Nouveau (Roditi), De Man devient une sorte de prophète. Côté socialiste, en France, ce sera surtout le groupe «Révolution Constructive» (avec Georges Lefranc, Robert Marjolin, etc.) qui se fera la caisse de résonnance des idées de Henri De Man. Pierre Ganivet, alias Achille Dauphin-Meunier, adopte également le planisme demanien dans sa revue syndicaliste révolutionnaire L'Homme réel. Au sein du parti, Léon Blum craint le Plan du Travail:</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">- parce qu'il risque de diviser le parti;</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">- parce qu'il implique une économie mixte et tend à préserver voire à consolider le secteur libre de l'économie;</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">- parce qu'il crée une sorte de «régime intermédiaire» entre le capitalisme et le socialisme;</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">- parce que la critique du parlementarisme, implicite chez De Man, rapproche son socialisme du fascisme.</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Pour Déat, les idées planistes, exposées notamment par De Man à l'Abbaye de Pontigny (septembre 1934), reflètent un pragmatisme de la liberté, une approche de l'économie et de la société proche du New Deal de Roosevelt, et ne relèvent nullement du vieux réformise social-démocrate. Le planisme, avait affirmé Déat dans l'Homme Nouveau (n°6, juin 1934), n'impliquait aucune politique de compromis ou de compromissions car il était essentiellement révolutionnaire: il voulait agir sur les structures et les institutions et les modifier de fond en comble. Presqu'au même moment, se tenait un Congrès socialiste à Toulouse: la plupart des mandats de «Révolution Constructive» s'alignent sur les propositions de Blum, sauf deux délégués, parmi lesquels Georges Soulès, alias Raymond Abellio, représentant le département de la Drôme. Georges Valois, proudhonien un moment proche de l'AF, est hostile à De Man, sans doute pour des motifs personnels, mais accentue, par ses publications, l'impact du courant para-planiste ou dirigiste en France.</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Or, à cette époque, pour bouleverser les institutions, pour jouer sur les «structures», pour parfaire un plan, de quelque nature qu'il soit, il faut un pouvoir autoritaire. Il faut inaugurer l'«ère des directeurs». Pratique «directoriale», planification, etc. ne sont guère possible dans un régime parlementaire où tout est soumis à discussion. Les socialistes éthiques, ascètes et spartiates, anti-bourgeois et combatifs, méprisaient souverainement les parlottes parlementaires qui ne résolvaient rien, n'arrachaient pas à la misère les familles ouvrières frappées par le chômage et la récession. Dans son terrible livre, La Cohue de 40, Léon Degrelle croque avec la férocité qu'on lui connaît, un portrait du socialisme belge en déliquescence et de De Man, surplombant cet aréopage de «vieux lendores adipeux, aux visages brouillés, pareils à des tartes aux abricots qui ont trop coulé dans la vitrine» (p. 175). De Man, et les plus jeunes militants et intellectuels du parti, avaient pedu la foi dans la religion démocratique.</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Dès le déclenchement des hostilités, en septembre 1939, De Man opte personnellement contre la guerre, pour la neutralité absolue de la Belgique, proclamée par le Roi dès octobre 1936. Fin 1939, avec l'appui de quelques jeunes militants flamands, dont Edgard Delvo, il fonde une revue, Leiding (Direction), ouvertement orientée vers les conceptions totalitaires de l'époque, dit Degrelle. Il serait peut-être plus juste de dire que le socialisme planiste y devenait plus intransigeant et voulait unir, sans plus perdre de temps, les citoyens lassés du parlementarisme en un front uni, rassemblé derrière la personne du Roi Léopold III.</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Après l'effondrement de mai-juin 1940, De Man publie un «manifeste aux membres du POB», où figurent deux phrases qui lui ont été reprochées: «Pour les classes laborieuses et pour le socialisme, cet effondrement d'un monde décrépit, loin d'être un désastre, est une délivrance»; «[le verdict de la guerre] est clair. Il condamne les régimes où les discours remplacent les actes, où les responsabilités s'éparpillent dans le bavardage des assemblées, où le slogan de la liberté individuelle sert d'oreiller à l'égoïsme conservateur. Il appelle une époque où une élite, préférant la vie dangereuse et rapide à la vie facile et lente, et cherchant la responsabilité au lieu de la fuir, bâtira un monde nouveau».</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Ces phrases tonifiantes, aux mâles accents, étaient suivies d'un appel à construire le socialisme dans un cadre nouveau. Cet appel a été entendu. De toutes pièces, De Man commence par créer un syndicat unique, l'UTMI (Union des Travailleurs Manuels et Intellectuels), officiellement constitué le 22 novembre 1940, après d'âpres discussions avec le représentant du Front du Travail allemand, le Dr. Voss. De Man, ami du Roi, voulait sauvegarder l'unité belge: son syndicat serait dès lors unitaire, ne serait pas scindé en une aile flamande et une aile wallonne. Le Dr. Voss, visant l'éclatement du cadre belge en deux entités plus facilement absorbables par le Reich, impose la présence des nationalistes flamands du VNV dans le comité central composé de socialistes, de démocrates-chrétiens, de syndicalistes libéraux. Edgard Delvo, ancien socialiste, auteur d'un ouvrage préfacé par De Man et paru à Anvers en 1939, collaborateur de Leiding, la revue neutraliste hostile à toute participation belge aux côtés des Anglais et des Français, théoricien d'un «socialisme démocratique» ou plutôt d'un populisme socialiste, est l'homme du VNV au sein de ce comité. En 1942, poussé par les services du Front du Travail allemand, Delvo deviendra le maître absolu de l'UTMI. Ce coup de force des nationalistes provoque la rupture entre De Man et son syndicat: l'ancien chef du POB quitte Bruxelles et se réfugie en Haute-Savoie, grâce à l'aide d'Otto Abetz. Il sera désormais un «cavalier seul». Les socialistes, les libéraux et les jocistes quittent l'UTMI en 1942, laissant à Delvo les effectifs nationalistes flamands et wallons, peu nombreux mais très résolus.</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">En Wallonie, dès la parution du Manifeste du 28 juin 1940, plusieurs journalistes socialistes deviennent du jour au lendemain des zélotes enragés de la collaboration. Ainsi, le Journal de Charleroi, organe socialiste bon teint depuis des décennies, était édité par une société dont l'aristocratique famille Bufquin des Essarts étaient largement propriétaire. Dès les premiers jours de juin 40, un rédacteur du journal, J. Spilette s'empare du journal et le fait paraître dès le 6, avant même d'avoir créé une nouvelle société, ce qu'il fera le 8. En novembre 1940, Spilette, avançant ses pions sans sourciller, s'était emparé de toute la petite presse de la province du Hainaut et augmentait les ventes. Els De Bens, une germaniste spécialisée dans l'histoire de la presse belge sous l'occupation, écrit que l'influence de De Man était prépondérante dans le journal. Spilette défendait, envers et contre les injonctions des autorités allemandes, les positions de De Man: syndicat unique, augmentation des salaires, etc. Spilette baptisait «national-socialisme» la forme néo-demaniste de socialisme qu'il affichait dans son quotidien. Ensuite, rompant avec De Man, Spilette et ses collaborateurs passent, non pas à la collaboration modérée ou à la collaboration rexiste/degrellienne, mais à la collaboration maximaliste, regroupée dans une association au nom évocateur: l'AGRA, soit «Amis du Grand Reich Allemand». L'AGRA, dont le recrutement était essentiellement composé de gens de gauche, s'opposait au rexisme de Degrelle, marqué par un héritage catholique. Les deux formations finiront par s'entendre en coordonnant leurs efforts pour recruter des hommes pour le NSKK. Le 18 octobre 1941, le Journal de Charleroi fait de la surenchère: il publie un manifeste corsé, celui du Mouvement National-Socialiste wallon, où il est question de créer un «Etat raciste» wallon. Spilette appelle ses concitoyens à rejoindre cette formation «authentiquement socialiste». </span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">A Liège, le quotidien La Légia, après avoir été dirigé par des citoyens allemands, tombe entre les mains de Pierre Hubermont, écrivain, lauréat d'un prix de «littérature prolétarienne» à Paris en 1931, pour son roman Treize hommes dans la mine. Les Allemands ou Belges de langue ou de souche allemandes, actionnaires de la société ou rédacteurs du journal, entendaient germaniser totalement le quotidien. Pierre Hubermont entend, lui, défendre un enracinement wallon, socialiste et modérément germanophile. Cette option, il la défendra dans une série de journaux culturels à plus petit tirage, édités par la «Communauté Culturelle Wallonne» (CCW). Parmi ces journaux, La Wallonie, revue culturelle de bon niveau. Dans ses éditoriaux, Hubermont jette les bases idéologiques d'une collaboration germano-wallonne: défense de l'originalité wallonne, rappel du passé millénaire commun entre Wallons et Allemands, critique de la politique française visant, depuis Richelieu, à annexer la rive gauche du Rhin, défense de l'UTMI et de ses spécificités syndicales.</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Fin 1943, les services de la SS envoient un certain Dr. Sommer en Wallonie pour mettre sur pied des structures censées dépasser le maximalisme de l'AGRA. Parmi elles: la Deutsch-Wallonische Arbeitsgemeinschaft, en abrégé DEWAG, dirigée par un certain Ernest Ernaelsteen. Ce sera un échec. Malgré l'appui financier de la SS. DEWAG tentera de se donner une base en noyautant les «cercles wallons» de R. De Moor (AGRA), foyers de détente des ouvriers wallons en Allemagne, et les «maisons wallonnes», dirigée par Paul Garain, président de l'UTMI wallonne, qui pactisera avec Rex.</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Quelles conclusion tirer de ce bref sommaire de la «collaboration de gauche»? Quelles ont pu être les motivations de ces hommes, et plus particulièrement de De Man, de Delvo et d'Hubermont (de son vrai nom Joseph Jumeau)?</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">La réponse se trouve dans un mémoire rédigé par la soeur d'Hubermont, A. Jumeau, pour demander sa libération. Mlle Jumeau analyse les motivations de son frère, demeuré toujours socialiste dans l'âme. «Une cause pour laquelle mon frère restait fanatiquement attaché, en dehors des questions d'humanisme, était celle de l'Europe. Il était d'ailleurs Européen dans la mesure où il était humaniste, considérant l'Europe comme la Patrie de l'humanisme (...) Cette cause européenne avait été celle du socialisme depuis ses débuts. L'internationalisme du 19° siècle n'était-il pas surtout européen et pro-germanique? L'expérience de 1914-1918 n'avait pas guéri les partis socialistes de leur germanophilie (...). ... la direction du parti socialiste était pro-allemande. Et, au moment de l'occupation de la Ruhr, ..., [mon frère] a dû aligner son opinion sur celle de Vandervelde (ndlr: chef du parti socialiste belge) et de De Brouckère (ndlr: autre leader socialiste), qui étaient opposés aux mesures de sanctions contre l'Allemagne. Le peuple (ndlr: journal officiel du POB), jusqu'en 1933, c'est-à-dire jusqu'à la prise du pouvoir par Hitler, a pris délibérément et systématiquement fait et cause pour l'Allemagne, dans toutes les controverses internationales. Il a systématiquement préconisé le désarmement de la France et de la Belgique, alors que tout démontrait la volonté de l'Allemagne de prendre sa revanche. Mon frère (...) n'avait pu du jour au lendemain opérer le retournement qui fut celui des politiciens socialistes. Pour lui, si l'Allemagne avait été une victime du traité de Versailles avant 1933, elle l'était aussi après 1933 (...). Et si la cause de l'unité européenne était bonne avant 1933, lorsque Briand s'en faisait le champion, elle l'était toujours après 1933, même lorsque les Allemands la reprenaient à leur compte (...). [Mon frère] partait de l'idée que la Belgique avait toujours été le champ de bataille des puissances européennes rivales et que la fin des guerres européennes, que l'unification de l'Europe, ferait ipso facto la prospérité de la Belgique».</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Tels étaient bien les ingrédients humanistes et internationalistes des réflexes partagés par De Man, Delvo et Hubermont. Même s'ils n'ont pas pris les mêmes options sur le plan pratique: De Man et Hubermont sont partisans de l'unité belge, le premier, ami du Roi, étant centraliste, le second, conscient des différences fondamentales entre Flamands et Wallons, étant fédéraliste; Delvo sacrifie l'unité belge et rêve, avec ses camarades nationalistes flamands, à une grande confédération des nations germaniques et scandinaves, regroupées autour de l'Allemagne (ce point de vue était partagé par Quisling en Norvège et Rost van Tonningen aux Pays-Bas). Mais dans les trois cas, nous percevons 1) une hostilité aux guerres inter-européennes, comme chez Briand, Stresemann et De Brinon; 2) une volonté de créer une force politique internationale, capable d'intégrer les nationalismes sans en gommer les spécificités; une inter-nationale comportant forcément plusieurs nations solidaires; Delvo croira trouver cet internationalisme dans le Front du Travail allemand du Dr. Ley; 3) une aspiration à bâtir un socialisme en prise directe avec le peuple et ses sentiments.</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">De Man connaîtra l'exil en Suisse, sans que Bruxelles n'ose réclamer son extradition, car son procès découvrirait la couronne. Delvo sera condamné à mort par contumace, vivra en exil en Allemagne pendant vingt-cinq ans, reviendra à Bruxelles et rédigera trois livres pour expliquer son action. Hubermont, lourdement condamné, sortira de prison et vivra presque centenaire, oublié de tous.</span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;"> </span></strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="color: #99ccff;">Raoul FOLCREY. </span></strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 14pt; font-family: Palatino; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-hansi-font-family: Palatino; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"><span style="font-size: x-small;"><strong> </strong></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
America's Left-Conservative Heritage
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-06-20:2244908
2009-06-20T00:35:00+02:00
2009-06-20T00:35:00+02:00
America’s Left-Conservative Heritage...
<h2><a rel="bookmark" href="http://attackthesystem.com/2009/06/americas-left-conservative-heritage/" title="America’s Left-Conservative Heritage"><span style="color: #99ccff;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">America’s Left-Conservative Heritage</span></span></span></a></h2> <!--/title --><!--top_details --> <div class="top_details"><span style="color: #99ccff;"><a href="http://attackthesystem.com/"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">http://attackthesystem.com/</span></span></a></span></div> <!--/top_details --><!--entry --> <div class="entry"> <p><strong><span style="color: #99ccff;">Recent dialogue between</span></strong> <a href="http://www.takimag.com/sniperstower/article/there_is_no_authentic_american_right_--_and_a_good_thing_too/"><span style="color: #99ccff;"><strong>Kevin R.C. Gutzman</strong></span></a><strong><span style="color: #99ccff;">,</span></strong> <a href="http://www.takimag.com/site/article/is_america_unconservative/"><span style="color: #99ccff;"><strong>Christian Kopff </strong></span></a><strong><span style="color: #99ccff;">and</span></strong> <a href="http://www.takimag.com/article/are_we_all_liberals_now/"><span style="color: #99ccff;"><strong>Tom Piatak</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">concerning the tension between classical liberal-libertarians and traditionalist conservatives reminded me of an observation from my</span></strong> <a href="http://rosenoire.org/articles/na_future.php"><span style="color: #99ccff;"><strong>Portuguese “national-anarchist” colleague Flavio Goncalves</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">concerning the clarion call issued by </span></strong><a href="http://www.examiner.com/x-2071-DC-Special-Interests-Examiner~y2009m3d9-Chuck-Norris-claims-thousands-of-right-wing-cell-groups-exist-and-will-rebel-against-US-government"><span style="color: #99ccff;"><strong>Chuck Norris</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">a while back: “Seems like the US Right is as revolutionary as the South American Left? Your country confuses me.”</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">It does indeed seem that most of the serious dissidents in America are on the Right nowadays, and I think this can be understood in terms of America’s unique political heritage. American rightists typically regard themselves as upholders and defenders of American traditions, while American liberals tend to admire the</span></strong> <a href="http://www.brusselsjournal.com/node/3946"><span style="color: #99ccff;"><strong>socialism and cultural leftism of the European elites</strong></span></a><strong><span style="color: #99ccff;">. However, the republican political philosophy derived from the thought of Locke, Montesquieu and Jefferson that found its expression in such definitive American documents as the <em>Declaration of Independence</em> and the <em>Constitution,</em> and of which modern neo-classical liberalism and libertarianism are outgrowths, is historically located to the left of European socialism.</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">A variety of thinkers from all over the spectrum have recognized this. For instance,</span></strong> <a href="http://www.volokh.com/posts/1165701072.shtml"><span style="color: #99ccff;"><strong>Russell Kirk</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">somewhat famously remarked that conservatives and socialists had more in common with one another that either had with libertarians.</span></strong> <a href="http://www.lewrockwell.com/rothbard/rothbard33.html"><span style="color: #99ccff;"><strong>Murray Rothbard</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">observed that “<em>conservatism was the polar opposite of liberty; and socialism, while to the “left” of conservatism, was essentially a confused, middle-of-the-road movement. It was, and still is, middle-of-the-road because it tries to achieve liberal</em> ends <em>by the use of conservative</em> means<em>.”</em></span></strong> <a href="http://books.google.com/books?id=UW85yfLxH2sC&pg=PA50&lpg=PA50&dq=leftists+decentralization+michael+novak&source=bl&ots=RnH3fSVV_1&sig=YAyQPJTMfF_ToyXS74XHsktPmEM&hl=en&ei=k3U1SqqZIYnItgeyo4n5Dg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1#PPA48,M1"><span style="color: #99ccff;"><strong>Seymour Martin Lipset</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">affirmed Rothbard’s thesis:</span></strong></p> <p><em><strong><span style="color: #99ccff;">Given that the national conservative tradition in many other countries was statist, the socialists arose within this value system and were much more legitimate than they could be in America…Until the depression of the 1930s and the introduction of welfare objectives by President Roosevelt and the New Deal, the AFL was against minimum wage legislation and old age pensions. The position taken by (Samuel) Gompers and others was, what the state gives, the state can take away; the workers can depend only on themselves and their own institutions…Hence, the socialists in America were operating against the fact that there was no legitimate tradition of state intervention, of welfarism. In Europe, there was a legitimate conservative tradition of statism and welfarism. I would suggest that the appropriate American radicalism, therefore, is much more anarchist than socialist.</span></strong></em></p> <p><em><strong><span style="color: #99ccff;">Back in 1912, when the German Social Democrats won 112 seats in the Reichstag and one-third of the vote, Kaiser Wilhelm II wrote a letter to a friend in which he said that he really welcomed the rise of the socialists because their statist positions were much to be preferred to the liberal bourgeoisie, whose antistatism he did not like. The Kaiser went on to say that, if the socialists would only drop antipatriotism and antimilitarism, he could be one of them. The socialists wanted a strong Prussian-German state which was welfare oriented, and the Kaiser also wanted a strong state. It was the pacifism and the internationalism of the socialists that bothered him, not their socialism. In the American context, the “conservative” in recent decades has come to connote an extreme form of liberalism; that is, antistatism. In its purest forms, I think of Robert Nozick philosophically, of Milton Friedman economically, and of Ronald Reagan and Barry Goldwater politically.</span></strong></em></p> <p><a href="http://www.amazon.com/Conflict-Visions-Ideological-Political-Struggles/dp/0465081428"><span style="color: #99ccff;"><strong>Thomas Sowell</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">has provided some interesting insights into what separates the Left and Right in contemporary American discourse. Both Left and Right are derivatives of eighteenth century radicalism, with the Left being a descendent of the French Revolution and the Right being a descendent of the American Revolution. What separates the legacies of these two revolutions is not their radicalism or departure from throne-and-altar traditionalism, but their differing views on human nature, the nature of human society, and the nature of politics. Both revolutions did much to undermine traditional systems of privileged hierarchy. After all, how “traditional” were the American revolutionaries who abolished the monarchy, disestablished the Church, constitutionally prohibited the issuance of titles of nobility, constitutionally required a republican form of government for the individual states and added a bill of rights as a postscript to the nation’s charter document? One can point to the Protestant influences on the American founding that coincide with the Enlightenment influences, but</span></strong> <a href="http://www.amazon.com/Liberty-Equality-Erik-von-Kuehnelt-Leddihn/dp/0931888514"><span style="color: #99ccff;"><strong>how “traditional” is Protestantism</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">itself? Is not Protestantism the product of a rebellion against established religious authorities that serves as a kind of prelude to a latter rebellion to established political authorities?</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">I would maintain that what separates the modern Right and Left is not traditionalism versus radicalism, but meritocracy versus egalitarianism. For the modern Left, equality is considered to be a value in its own right, irrespective of merit, whether individual or collective in nature. The radical provisions of the U.S. Constitution, for instance, aimed at eliminating systems of artificial privilege. No longer would heads of state, clerics, or aristocrats receive their position simply by virtue of inheritance, patronage or nepotism, but by virtue of individual ability and achievement. No longer would an institution such as the Church sustain itself through political privilege, but through the soundness of its own internal dynamics. To be sure, these ideals have been applied inconsistently throughout American history, and all societies are a synthesis of varying cultural and ideological currents. For instance, it is clear that nepotism remains to some degree. How else could the likes of George W. Bush ever become head of state?</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">Yet, for the Left, equality overrides merit. With regards to race, gender or social relations, for example, it is not sufficient to simply remove barriers designed to keep</span></strong> <a href="http://www.wnd.com/index.php?pageId=97875"><span style="color: #99ccff;"><strong>ethnic minorities</strong></span></a><strong><span style="color: #99ccff;">,</span></strong> <a href="http://womenshistory.about.com/od/quotes/a/camille_paglia.htm"><span style="color: #99ccff;"><strong>women</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">or</span></strong> <a href="http://jamesjomeara.blogspot.com/search?q=semen+strategy"><span style="color: #99ccff;"><strong>homosexuals</strong></span></a><strong><span style="color: #99ccff;"> down regardless of their individual abilities or potential contributions to society. Instead, equality must be granted regardless of any previous individual or collective achievement to the point of lowering</span></strong> <a href="http://www.baltimoresun.com/news/education/bal-md.sat07jun07,0,4712926.story"><span style="color: #99ccff;"><strong>academic</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">or</span></strong> <a href="http://www.msnbc.msn.com/id/31066721/"><span style="color: #99ccff;"><strong>professional</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">standards for the sake of achieving such equality. This kind of egalitarian absolutism is also apparent with regards to issues like the use of women in military combat or the adoption of children by same-sex couples. The Left often frames these issues not in terms of whether the use of female soldiers is best in terms of military standards (</span></strong><a href="http://www.guardian.co.uk/world/2008/aug/24/farc.colombia"><span style="color: #99ccff;"><strong>perhaps it is</strong></span></a><strong><span style="color: #99ccff;">) or what is best for the children involved or whether the parenting skills of same-sex couples is on par with those of heterosexual couples (</span></strong><a href="http://www.latimes.com/news/nationworld/nation/la-na-surrogacyside1xoct30,0,1727418.story"><span style="color: #99ccff;"><strong>perhaps they are</strong></span></a><strong><span style="color: #99ccff;">), but in terms of whether women should simply have the “right” to a military career or whether same-sex couples should simply have “equal rights” to adopt children, apparently with such concerns as military efficiency, child welfare and parental competence being dismissed as irrelevant.</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">To frame the debate in terms of tradition versus radicalism would seem to be setting up a false dichotomy. Edmund Burke, the fierce critic of the French Revolution considered by many to be the godfather of modern conservatism, was actually on the left-wing of the British politics of his time. For instance, he favored the independence of Ireland and the American colonies and even defended</span></strong> <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Edmund_Burke#India_and_the_Impeachment_of_Warren_Hastings"><span style="color: #99ccff;"><strong>India</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">against imperial interests. A deep dig into Burke’s writings reveals him to have been something of a</span></strong> <a href="http://www.lewrockwell.com/rothbard/rothbard11.html"><span style="color: #99ccff;"><strong>philosophical anarchist</strong></span></a><strong><span style="color: #99ccff;">. His opposition to the French Revolution was not simply because it was a revolution or because it was radical, but because of the specific content of the ideology of the revolutionaries who aimed to level and reconstruct French society along prescriptive lines. The American Revolution was carried out by those with an appreciation for the limits of politics and the limitations imposed by human nature, while the French Revolution was the prototype for the modern totalitarian revolutions carried out by the Bolsheviks, Nazis (whom Alain De Benoist has characterized as “Brown Jacobins”), Maoists , Kim Il-Sung and the Khmer Rouge.</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">One can certainly reject the hyper-egalitarianism championed by the Left and still favor far-reaching political or social change. It would be hard to mistake Ernst Junger for an egalitarian, yet he was contemptuous of the Wilhelmine German military’s practice of selecting officers on the basis of their class position, family status or political patronage rather than on their combat experience. He preferred a military hierarchy ordered on the basis of merit rather than ascribed status.</span></strong> <a href="http://attackthesystem.com/2009/05/ernst-junger-the-resolute-life-of-an-anarch/"><span style="color: #99ccff;"><strong>Junger’s Weimar-era writings</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">are filled with a loathing for the social democratic regime, yet he called for an elitist worker-soldier “conservative revolution” rather than a return to the monarchy.</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">Nor does political radicalism imply the abandonment of historic traditions. I, for one,</span></strong> <a href="http://www.libertarian.co.uk/lapubs/econn/econn112.htm"><span style="color: #99ccff;"><strong>advocate</strong></span></a> <a href="http://attackthesystem.com/american-revolutionary-vanguard-twenty-five-point-program/"><span style="color: #99ccff;"><strong>many</strong></span></a> <a href="http://mutualist.org/id5.html"><span style="color: #99ccff;"><strong>things</strong></span></a> <a href="http://attackthesystem.com/the-myth-of-socialism-as-statism/"><span style="color: #99ccff;"><strong>that</strong></span></a> <a href="http://attackthesystem.com/the-richmond-city-jail-as-a-component-of-the-american-police-state/"><span style="color: #99ccff;"><strong>are</strong></span></a> <a href="http://attackthesystem.com/the-politicial-economy-of-the-war-on-drugs/"><span style="color: #99ccff;"><strong>quite</strong></span></a> <a href="http://attackthesystem.com/the-last-minority/"><span style="color: #99ccff;"><strong>radical</strong></span></a> <a href="http://attackthesystem.com/liberty-and-populism-building-an-effective-resistance-movement-for-north-america/"><span style="color: #99ccff;"><strong>by</strong></span></a> <a href="http://attackthesystem.com/2009/06/organizing-the-urban-lumpenproletariat/"><span style="color: #99ccff;"><strong>conventional standards</strong></span></a><strong><span style="color: #99ccff;">. Yet I am extremely uncomfortable with left-wing pet projects such as the elimination of “offensive” symbols like the Confederate flag; the alteration of the calendar along PC lines (C.E. and B.C.E instead of A.D. and B.C); the attacks on traditional holidays like Christmas or Columbus Day; a rigidly secular interpretation of the First Amendment (and I’m an atheist!); and the attempted reconstruction of language along egalitarian lines (making words like “crippled” or “retarded” into swear words or the mandatory gender neutralization of pronouns). All of these things seem like a rookie league version of Rosseauan/Jacobin/Pol Potian “</span></strong><a href="http://video.google.com/videoplay?docid=-9159164859238659487"><span style="color: #99ccff;"><strong>year zero</strong></span></a><strong><span style="color: #99ccff;">” cultural destructionism. Nor do I wish to do away with baseball, Fourth of July fireworks displays,</span></strong> <a href="http://www.freerepublic.com/focus/f-news/852680/posts"><span style="color: #99ccff;"><strong>Civil War re-enactors</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">or the works of</span></strong> <a href="http://wvgazette.com/News/200905310323"><span style="color: #99ccff;"><strong>Edgar Allan Poe</strong></span></a><strong><span style="color: #99ccff;">. I am also somewhat appalled that one can receive a high school diploma or even a university degree without ever having taken a single course on the history of Western philosophy. It is not uncommon to find undergraduates who have never heard of Aristotle. If they have, they are most likely to simply dismiss him as a sexist and defender of slavery. I’ve met graduate level sociology students who can tell you all about “the social construction of gender” but have no idea who Pareto was.</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">The principal evil of the</span></strong> <a href="http://www.academia.org/lectures/lind1.html"><span style="color: #99ccff;"><strong>Cultural Marxism</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">of present day liberalism is its fanatical egalitarianism. Unlike historic Marxists, who simply sought equality of wealth, cultural Marxists seek equality of everything, including not only class, race, or gender, but sexuality, age, looks, weight, ability, intelligence, handicap, competence, health, behavior or even species. I’ve heard leftists engage in serious discussion about the evils of “accentism.” Such equality does not exist in nature. It can only be imposed artificially, which in turn requires tyranny of the most extreme sort. The end result can only be universal enslavement in the name of universal equality. For this reason, the egalitarian Left is a profoundly reactionary outlook, as it seeks a<em> de facto</em> return to the societies organized on the basis of static caste systems and ascribed status that existed prior to the meritocratic revolution initiated by the Anglo-American Enlightenment.</span></strong></p> <p><strong><span style="color: #99ccff;">Perhaps just as dreadful is the anti-intellectualism of Political Correctness. In many liberal and no-so-liberal circles, the mere pointing out of facts like, for instance, the extraordinarily</span></strong> <a href="http://www.capmag.com/article.asp?ID=5012"><span style="color: #99ccff;"><strong>high numbers of homicides</strong></span></a> <strong><span style="color: #99ccff;">perpetrated by African-Americans is considered a moral and ideological offense. If one of the most eminent scientists of our time,</span></strong> <a href="http://www.timesonline.co.uk/tol/news/uk/science/article2697559.ece"><span style="color: #99ccff;"><strong>Dr. James Watson</strong></span></a><strong><span style="color: #99ccff;">, is not immune from the sanctions imposed by the arbiters of political correctness, then who would be? Are such things not a grotesque betrayal of the intellectual, scientific and political revolution manifested in Jeffersonian ideals? Is not Political Correctness simply an effort to bring back heresy trials and inquisitors under the guise of a secularized, egalitarian, fake humanitarian ideology? The American radical tradition represents a vital “left-conservative” heritage that elevates meritocracy over both an emphasis on ascribed status from the traditional Right and egalitarianism from the Left. It is a tradition worth defending.</span></strong></p> </div>