Last posts on film2024-03-19T06:16:07+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/film/atom.xmlHenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlHeureux gagnantstag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-03-16:64898712024-03-16T14:27:00+01:002024-03-16T14:27:00+01:00 Cette comédie à sketchs française puise à différentes sources...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cette comédie à sketchs française puise à différentes sources : la tradition italienne bien sûr (que je n'ai pas vue à l’œuvre depuis un moment déjà, depuis, je crois, <em><a title="Leçons d'amour à l'italienne" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2006/07/10/lecon-d-amour-a-l-italienne.html" target="_blank" rel="noopener">Leçons d'amour à l'italienne</a></em>), la satire espagnole (façon <em><a title="Les Nouveaux Sauvages" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2015/02/13/les-nouveaux-monstres-5558733.html" target="_blank" rel="noopener">Les Nouveaux Sauvages</a></em>) et l'humour "urbain" hexagonal, comme on peut le retrouver, par exemple, dans <em><a title="Tout Simplement Noir" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2020/07/10/tout-simplement-noir-6251042.html" target="_blank" rel="noopener">Tout Simplement Noir</a></em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'argument est alléchant : nous présenter la manière dont un gain miraculeux au jeu de hasard transforme la vie de Français "ordinaires" (voire très ordinaires...).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est la même famille dont les tribulations encadrent le film. On la découvre au début et on la retrouve à la fin. Ce n'est clairement pas la meilleure mise en bouche possible. Audrey Lamy et Fabrice Eboué ont beau faire ce qu'ils peuvent, c'est d'une incroyable beauferie, surjoué, surligné (et, bien sûr, totalement invraisemblable). Je crois avoir rarement vu accumulés autant de clichés sur une famille de classe moyenne en aussi peu de temps.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Pour moi, la comédie commence vraiment avec la deuxième historiette, celle mettant en scène une charmante trentenaire romantique qui, le même jour, gagne un paquet de thunes et rencontre l'homme parfait. Sa colocataire et meilleure amie essaie de la faire redescendre sur terre... mais est-elle aussi désintéressée qu'elle le prétend ? Jusqu'à quel point les apparences sont-elles trompeuses ? Cet épisode mérite le détour pour l'interprétation pétulante de Pauline Clément et celle, ambiguë, de Victor Meutelet.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La troisième histoire est celle d'un trio de djihadistes... qui va gagner à la loterie ! C'est assez gonflé et, cette fois-ci, je trouve que le jeu sur les idées reçues est maîtrisé. L'intrigue est moins linéaire qu'il n'y paraît, les acteurs sont convaincants... La conclusion surprenante... et cocasse.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le quatrième épisode est peut-être le plus complexe... et le plus moralisateur. La complexité réside dans la manière de montrer l'évolution des personnages, de leur attitude face à l'argent. En aussi peu de temps (15-20 minutes), c'est un petit tour de force. C'est aussi je pense dû à la qualité de l'interprétation. Anouk Grinberg côtoie (entre autres) Louise Coldefy et Sam Karmann. <em>(A noter que deux des comédiennes présentes ici -Pauline Clément et Louise Coldefy - s'étant déjà illustrées dans </em><a title="Menteur" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2022/08/20/menteur-6397067.html" target="_blank" rel="noopener">Menteur</a><em>.)</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le problème avec la quatrième histoire (tout comme avec la conclusion des aventures de la première famille) est qu'elle débouche sur une fin trop moralisatrice à mon goût. Cette comédie d'apparence transgressive se révèle au fond assez conformiste... mais on passe un bon moment.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlChroniques de Téhérantag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-03-15:64898182024-03-15T23:58:00+01:002024-03-15T23:58:00+01:00 Cet étrange objet cinématographique nous vient d'Iran. Il a...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cet étrange objet cinématographique nous vient d'Iran. Il a été coréalisé par Ali Asgari, découvert il y a un peu plus d'un an avec <em><a title="Juste une nuit" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2022/12/18/juste-une-nuit-6417623.html" target="_blank" rel="noopener">Juste une nuit</a></em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> A une introduction succèdent neuf entretiens, neuf portraits de l'Iran d'aujourd'hui et des difficultés que rencontrent certains habitants face à l'absurdité du régime des mollahs. Le dispositif est toujours le même : en plan fixe est filmé un(e) Iranien(ne) ordinaire, face à un(e) représentant(e) du régime (ou quelqu'un qui le sert de manière zélée), dont on ne perçoit que la voix et, parfois, une main, un avant-bras.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> <em>David</em> conte l'histoire d'un homme qui veut faire enregistrer la naissance de son fils, doté d'un prénom qui ne convient pas à la bien-pensance locale. A la manière d'un petit Socrate moyen-oriental, le père tente de déjouer les arguments du fonctionnaire islamiste...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> <em>Selena</em> met en scène une gamine fan de musique pop et de danse, que sa mère a emmenée dans une boutique de prêt-à-porter pour qu'elle y choisisse une tenue "islamiquement correcte". On ne voit aucune des deux adultes, juste la gamine censée se déhancher devant un miroir... avant d'y réapparaître de plus en plus habillée, de la tête aux pieds. En fond sonore, on peut savourer l'hypocrisie de la vendeuse qui insiste sur la nécessité de se plier aux injonctions religieuses, tout en essayant d'en tirer le meilleur parti commercial...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> <em>Aram</em> voit une lycéenne se faire convoquer dans le bureau de la directrice, en raison de son comportement supposé immoral. Au cours de la discussion, le rapport de force entre les deux femmes va évoluer...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Les plans sont savamment construits. Il faut faire attention à ce qu'il se passe hors-champ, mais aussi à l'arrière-plan, ainsi qu'aux rares interactions entre les deux protagonistes de l'historiette (comme un échange d'objet). Les dialogues sont remarquablement écrits.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La suite nous présente une chauffeuse de taxi un poil gothique tentant d'échapper à une condamnation, une autre jeune femme, plus strictement voilée, victime de harcèlement sexuel, un chômeur subissant un entretien d'embauche marqué par la plus stupide des bigoteries, un homosexuel (non déclaré) faisant tout pour obtenir le permis de conduire, un cinéaste confronté à la censure (dont le scénario "autorisé" rétrécit comme peau de chagrin) et une dame âgée à la recherche de son chihuahua. A chaque fois, l'autorité morale (invisible, mais que l'on entend) est confrontée à la pertinence des arguments des citoyens ordinaires... mais, aussi rusés soient-ils, ce sont rarement eux qui gagnent.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La séquence finale est muette... et symbolique. On sent que les auteurs souhaitent un effondrement de la théocratie chiite, sans pouvoir le dire ouvertement. En 1h15, ils font la démonstration de leur maîtrise de l'art de la suggestion.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est d'une grande habileté, très bien joué... et fort sur le plan politique. Je crois que ce sera l'un de mes films de l'année 2024.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlMadame de Sévignétag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-03-14:64896032024-03-14T20:55:00+01:002024-03-14T20:55:00+01:00 Je me suis laissé tenter par cette production "qualité...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Je me suis laissé tenter par cette production "qualité française", du cinéma classique mettant en valeur un pan de notre patrimoine culturel. J'ai été attiré par la distribution et le sujet, la célèbre (?) marquise étant une fine plume, pour ce que j'ai pu en lire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La réalisatrice Isabelle Brocard a choisi de mettre l'accent sur la relation mère-fille et l'idée d'indépendance. La vraie bonne surprise de ce film est l'interprétation d'Ana Girardot, que j'ai trouvée à la fois belle et touchante, crédible à trois âges/états différents : encore innocente à peine sortie de l'adolescence, prenant un peu d'assurance en jeune maman, adulte plus froide investie dans le rôle d'épouse... un quatrième état se révélant, à la fin.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La principale réussite du film est la mise en scène de la réflexion sur l'indépendance des femmes. Karine Viard incarne celle qui fut veuve très jeune (à 25 ans) et évita soigneusement de se remarier, gérant prudemment la fortune familiale. Elle voudrait voir sa fille (qu'elle a mariée à un veuf beaucoup plus âgé qu'elle) suivre ses traces, mais celle-ci finit par considérer son mariage comme une manière de devenir indépendante de sa propre mère. Le problème est qu'en coupant le cordon ombilical, elle se place sous la coupe d'un époux pas particulièrement bienveillant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est l'occasion de signaler que les seconds rôles masculins sont bien campés, notamment par Cédric Kahn et Laurent Grévill.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est la mise en images (et sons) de l'aspect littéraire de cette histoire qui pose problème. On entend lire certaines des lettres de la marquise... pas les plus brillantes à mon avis. Karine Viard ne paraît pas crédible en femmes de lettres, pas plus que Noémie Lvovsky en Madame de La Fayette (auteure - rappelez-vous - du <a title="roman préféré de Nicolas Sarkozy" href="https://www.lemonde.fr/cinema/article/2011/03/29/et-nicolas-sarkozy-fit-la-fortune-du-roman-de-mme-de-la-fayette_1500132_3476.html" target="_blank" rel="noopener">roman préféré de Nicolas Sarkozy</a>). Les scènes de salon sont ratées... et c'est vraiment dommage parce que, dans les dialogues, on sent parfois un effort d'écriture. Mais tout cela tombe à plat. (Je pense qu'une comédienne comme Sandrine Kiberlain aurait été plus emballante dans le rôle de la marquise.)<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cci dit, de temps en temps, une scène sort du lot, comme celle qui voit la fille de Madame de Sévigné tenter de rentrer dans les bonnes grâces de Louis XIV. Celui-ci a autrefois manifesté du désir à son égard. La belle et jeune épouse du comte de Grignan espère que cette ferveur passée pourra servir les intérêts de son mari. (A cette occasion, on comprend que l'ex-jouvencelle a bien progressé dans l'art de l'intrigue.) De passage, le roi se montre davantage intéressé par les talents littéraires de la mère, provoquant du dépit chez la fille.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cela ne suffit toutefois pas à sauver complètement le film, un peu décevant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> P.S.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> A lire, dans la collection (de poche) "Folio 3 euros" :</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/02/4004010213.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6518582" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/02/645545655.jpg" alt="cinéma,cinema,film,films,femme,femmes,filles,littérature" /></a></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlDans la peau de Blanche Houellebecqtag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-03-13:64894482024-03-13T21:46:00+01:002024-03-13T21:46:00+01:00 Le titre du nouveau film de Guillaume Nicloux ( Le Poulpe ,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le titre du nouveau film de Guillaume Nicloux (<em>Le Poulpe</em>, <em><a title="La Clef" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2007/12/28/la-cle.html" target="_blank" rel="noopener">La Clef</a></em>, <em><a title="La Religieuse" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2013/04/19/la-religieuse.html" target="_blank" rel="noopener">La Religieuse</a></em>...) rappellera aux vieux cinéphiles une œuvre de Spike Jones (<em>Dans la peau de John Malkovich</em>). Aux multiples versions de l'acteur américain correspond ici une brochette de (supposés) sosies <em>(guadeloupéens...)</em> de Michel Houellebecq. On les découvre lors d'une soirée de gala délicieusement ringarde...<em> (Vas-y Francky, c'est bon !)</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est à l'image de ce long-métrage, un peu foutraque, faussement improvisé, où perce un esprit frondeur, sarcastique, émancipé des lubies du moment.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> On attend évidemment beaucoup (peut-être trop) de la rencontre entre l'écrivain malséant et l'humoriste sans filtre <em>(de cigarette ?)</em>. On commence par retrouver l'ectoplasme Houellebecq (en moins bonne forme que dans <em><a title="Thalasso" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2019/08/21/thalasso-6171217.html" target="_blank" rel="noopener">Thalasso</a></em>), dans une séquence à savourer au second degré. L'écrivain-acteur se retrouve confronté successivement à Gaspar Noé (dont je me demande s'il se rend compte de ce qu'on lui fait jouer) et Jean-Pascal Zadi. Celui-ci fait l'objet d'une série de répliques évoquant l'éléphant dans la pièce, surtout quand on comprend que personne n'osera dire que l'écart de taille n'est pas la seule (énorme) différence entre le jeune homme et sa tante... Je pense que Nicloux profite de cette séquence initiale pour régler quelques comptes avec le petit monde du cinéma français.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Une fois qu'on a compris que la plupart des scènes sont à double détente, on peut savourer. C'est en Guadeloupe que Houellebecq rencontre Gardin (qui doit présider le jury des sosies). Là, ça commence à partir en vrille, en partie à cause de l'homme à tout faire de Houellebecq, un colosse obèse parlant hébreu... et naviguant en eaux troubles. Les relations entre celui-ci, l'assistant (homosexuel) de Gardin et le chauffeur de limousine (descendant d'esclaves) vaut son pesant de cocktails au rhum.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Au fil des rencontres, divers sujets sensibles sont abordés (par la bande) : l'islamophobie, la vie de couple, la colonisation, l'esclavage, l'homophobie... jusqu'au moment où l'on comprend que sont mises en scène certaines des contradictions des militants de l'intersectionnalité. J'ai trouvé le réalisateur très habile, sachant diriger ses comédiens de manière à ce que chacun puisse comprendre ce qui l'arrange. Clairement, les Guadeloupéens engagés qui s'expriment pensent servir la défense de leurs idées (parfois radicales), alors que le cadrage et le montage incitent les spectateurs à prendre du recul (parfois ironique) par rapport à ce qui est dit.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est donc un film malpensant, politiquement incorrect, auquel certains critiques progressistes se sont laissé prendre... mais, attention : il ne s'agit pas d'une comédie flamboyante, dans laquelle les personnages incarnés par Houellebecq et Gardin rivalisent de saillies. Il y en bien quelques unes, dans ce film plus écrit qu'il n'en a l'air, mais l'essentiel n'est pas là.</span></p>
Bruno Chironhttp://www.bla-bla-blog.com/about.htmlHomicide ?tag:www.bla-bla-blog.com,2024-03-11:64888252024-03-11T00:02:00+01:002024-03-11T00:02:00+01:00 Nous venons de l'apprendre : Anatomie d’une chut e vient de remporter...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/02/3113847257.png" id="media-6517455" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Nous venons de l'apprendre : <em>Anatomie d’une chut</em>e vient de remporter l'Oscar du meilleur scénario. Mérité et sans surprise ! Le film de Justine Trier est devenu en quelques mois plus qu’une surprise : une œuvre majeure, incroyable dans sa construction, passionnante et déroutante. Sa Palme d’Or le Printemps dernier et les multiples autres récompenses, dont des Césars, avec celui du meilleur film et de la meilleure réalisatrice, le prouvent.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>Anatomie d'une chute</em> commence pourtant de la manière la plus classique qui soit pour un film policier. Un homme est découvert mort au bas de son pavillon au coeur des Alpes. Il s’appelle Samuel, vit en couple avec Sandra (incroyable et géniale <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2022/02/12/toni-erdmann-critique-6365764.html" target="_blank" rel="noopener">Sandra Hüller</a>) avec qui il a un enfant, Daniel. Ce dernier est aveugle depuis un accident.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le jour de la mort du père, ce dernier faisait des travaux de restauration dans leur chalet. Une étudiante était venue interviewée Sandra, une auteur d’origine allemande, un rendez-vous écourté par le vacarme d’une musique mis à plein volume par Samuel. De retour d’une ballade avec le chien de la famille – un animal qui ne sera pas pour rien dans la résolution de l’affaire – Daniel tombe sur le cadavre de son père. Assez rapidement, les soupçons se portent sur sa compagne. </span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Justine Trier brouille les pistes</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Justine Triet brouille les pistes dans cette histoire de mort suspecte. Suicide ou meurtre ? Et dans le dernier cas, qu’est-ce qui en serait la cause ? Les première minutes s’intéressent à l’enquête et aux interrogations de l’avocat, dont on apprend vite qu’il est un ami intime de Sandra.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La chute de Samuel est détaillée avec soin, même si en fait de chute et d’autopsie c’est bien celle d’une famille dont il est question. Le procès, pointu et rugueux, va étaler sur la place publique les crises, les reproches, les frustrations et les accusations d’un homme et d’une femme, et l’accident de leur fils ne constitue pas un moindre choc.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Oui, Justine Trier brouille les pistes. Beaucoup de cinéastes auraient choisi pour cadre celui d’un féminicide, pas d’un homicide. Pas elle, qui prend pour personnage centrale une femme forte qui a réussi et dont le succès frustre son mari réduit à celui de père au foyer – accusant en plus sa compagne de plagiat. Comment la justice va réagir face à une accusée étrangère, paumée dans la région natale de son compagnon et qui a su su cicatriser la douleur du handicap de son fils grâce à des relations adultérines et homosexuelles ? Le spectateur assiste pétrifié au procès, à ses arguments et contre-arguments, jusqu’à une résolution inattendue grâce à un enfant et à son chien. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">On sort secoué par ce film, marqué par des scènes et des sons incroyables – la musique assourdissante et insupportable de Bacao Rhythm & Steel Band, le dialogue en voiture entre le père et son fils, la dispute alcoolisée entre Sandra et Samuel ou les effets de manche du procureur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Plus qu’une réussite, cette Anatomie d’une chute restera longtemps dans les mémoires. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;"><em>Anatomie d’une chute, </em>drame policier français de Justine Triet, avec Sandra Hüller, Swann Arlaud, Milo Machado-Graner et Antoine Reinartz, 2023, 151 mn</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://le-pacte.com/france/film/anatomie-dune-chute" target="_blank" rel="noopener">https://le-pacte.com/france/film/anatomie-dune-chute</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.canalplus.com/cinema/anatomie-d-une-chute/h/23104851_50001" target="_blank" rel="noopener">https://www.canalplus.com/cinema/anatomie-d-une-chute/h/23104851_50001</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2022/02/12/toni-erdmann-critique-6365764.html" target="_blank" rel="noopener">"Cher papa, insupportable père"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/4vomBbFSs8g?si=mEUVPLyN37O5OS1g" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlLa Grande Plage aux épices 2tag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-03-10:64888612024-03-10T00:05:00+01:002024-03-10T00:05:00+01:00 Deux ans et demi après le premier opus , Denis Villeneuve est...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Deux ans et demi après <a title="le premier opus" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2021/09/24/dune-6339528.html" target="_blank" rel="noopener">le premier opus</a>, Denis Villeneuve est de retour sur les écrans avec la deuxième partie de son gros pain d'épices. Dans une grande salle, en 4K, son dolby trucmuche, incontestablement, ça dépote. Le désert <span style="text-decoration: line-through;">de Jordanie</span> d'Arrakis est magnifié par la photographie et la mise en scène, même si je mettrais un bémol au niveau des séquences nocturnes, mal éclairées.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> On attendait le réalisateur à certains points de passage obligés. L'examen est réussi avec mention pour la séquence montrant le héros chevaucher pour la première fois un ver des sables. Dans les grottes, en général, c'est maîtrisé, avec (enfin) quelques développements sur l'aspect écologique de l'histoire. En revanche, les scènes qui voient Dame Jessica puis Paul Atréides acquérir la mémoire des ancêtres m'ont paru un peu lourdingues. La représentation de l'univers des (méchants) Harkonnen est plus inspirée, même si, à la longue, on se lasse des surgissements de violence gratuite. La bataille finale suit les canons du genre, spectaculaire, cruelle. Villeneuve comme ses devanciers esthétise la violence, servi par la grosse caisse de papy Zimmer. <em>(On notera qu'ici la "bonne" violence est au service d'un djihad quasi génocidaire...)</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Au niveau de l'interprétation, je suis partagé. A de nombreuses reprises, j'ai eu l'impression que les comédiens prenaient la pose, le pire étant les scènes de désert, durant lesquelles on voit certains protagonistes regarder au loin, tentant de prendre un air pénétré. Il y a quand même quelques moments aériens, comme l'initiation de Paul par Chani, ce pas de danse sur le sable, au crépuscule. Cela contraste avec le reste de la relation : alors qu'ils sont censés être tombés follement amoureux l'un de l'autre, c'est d'une fadeur !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Fort heureusement, cette deuxième partie met d'autres personnages en valeur. Je pense bien entendu à Dame Jessica. Même sous ses horribles voiles, Rebecca Ferguson demeure fascinante, faisant naviguer son personnage entre l'aveugle soutien maternel et l'accomplissement machiavélique des plans du Bene Gesserit. J'ai aussi aimé la prestation d'Austin Butler (remarqué dans <em><a title="Elvis" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2022/06/26/elvis-dans-la-peau-6388855.html" target="_blank" rel="noopener">Elvis</a></em>) en Feyd-Rautha, le combat décisif avec Paul me semblant toutefois écourté... et peut-être émaillé d'un faux raccord : sauf erreur de ma part, Feyd blesse Paul une seule fois, son couteau restant planté dans le corps de son adversaire... mais pas au même endroit selon le plan ! Cela me paraît énorme, pour un film qui a subi un montage draconien <em>(avec d'ailleurs une grosse ellipse imposée au moment de la formation de Paul, dans le désert)</em>. J'ai peut-être eu la berlue.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Vu la composition du public, dans la salle où j'ai vu le film, je sens que cette nouvelle saga <em>(un troisième opus étant au programme...)</em> va représenter, pour une jeune génération de cinéphiles, un peu ce que fut jadis <em>La Guerre des étoiles</em> (première mouture) ou naguère <em>Le</em> <em>Seigneur des anneaux</em> pour ses aînés. Au niveau du message, je préfère -de loin- la dénonciation des régimes totalitaires par George Lucas à la bouillie servie par Villeneuve.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlMaison de retraite 2tag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-03-08:64887382024-03-08T23:02:00+01:002024-03-08T23:02:00+01:00 Grosse affluence (transgénérationnelle) dans la salle pour...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Grosse affluence (transgénérationnelle) dans la salle pour cette comédie grand public sortie il y a presque un mois. Deux ans après <a title="le premier volet" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2022/02/19/maison-de-retraite-6367119.html" target="_blank" rel="noopener">le premier volet</a>, on retrouve la plupart des protagonistes, sans toutefois Mylène Demongeot (morte depuis), Antoine Duléry et Gérard Depardieu, bien vivant, mais dont le personnage est décédé. Il est fait mention de lui à plusieurs reprises au cours de ce film, preuve que le scénario a vraisemblablement été écrit il y a plus d'un an.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le début m'a inquiété. On a droit à... un résumé du <a title="premier volet" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2022/02/19/maison-de-retraite-6367119.html" target="_blank" rel="noopener">premier volet</a> (qui va seulement être diffusé dimanche 10 mars sur TF1), sans doute pour ne pas perdre le nouveau public. L'histoire ne démarre qu'ensuite, dans une ambiance conviviale, un peu trop même. On sent la volonté de promouvoir toutes les formes de "vivre ensemble". A noter tout de même la présence de Brahim Bouhlel, qui incarne l'un des adjoints de Milann (Kev Adams). Son personnage est une source récurrente de situations aussi gênantes que cocasses, notamment quand il se met à insérer des expressions imagées</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> dans la conversation</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">... C'est à peu près tout pour cette mise en bouche.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Pour moi, cela ne devient intéressant que lorsque la petite troupe gérée par Milann débarque dans l'EHPAD de rêve... dont les occupants voient d'un très mauvais oeil l'arrivée des petits nouveaux. Du côté des pensionnaires, je retiens surtout Chantal Ladesou, qui apporte sa gouaille (« C'est quoi cette coiffure ? T'as la raie du cul sur la tête ! ») et Jean Reno, avec son charisme rugueux. Il succède à Depardieu dans le rôle du père de substitution (pour Milann)... et fait l'objet du running gag du film. (<em>Indice : il a un début d'Alzheimer.) </em>J'ajoute à ce duo Anne Marivin, qui remplace Antoine Duléry dans le rôle de la méchante de l'histoire. Elle est par-faite !<em><br /></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Dans un premier temps, les deux groupes de pépés et mémés vont s'affronter, avant de faire cause commune, pour des raisons que je m'interdis de dévoiler. Les problèmes semblent toutefois se résoudre un peu trop vite... On est donc à moitié surpris lorsqu'un coup de théâtre survient. Il donne un tonus salutaire à l'intrigue, d'autant qu'il est suivi d'un second renversement de situation, ma foi plutôt bien mené (et tout aussi prévisible que le premier).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Du coup, cette comédie au départ un peu trop linéaire prend un peu <em>(pas beaucoup, faut pas déconner non plus)</em> de relief. La toute fin est hélas sans surprise, consensuelle au possible. Mais j'ai apprécié que l'histoire bourrée de bons sentiments prenne un tour inattendu, le tout épicé d'humour "gaulois". La salle a beaucoup ri.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.html14 jours pour aller mieuxtag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-03-07:64885932024-03-07T22:04:00+01:002024-03-07T22:04:00+01:00 Et c'est parti pour une comédie sociétale, qui évoque à la...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Et c'est parti pour une comédie sociétale, qui évoque à la fois la différence de classe, les centres de bien-être et le petit commerce, à travers les aventures de Max, un cadre commercial arrogant et stressé (bien interprété par Maxime Gasteuil, une découverte pour moi).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Au début de l'histoire, le gars paraît plutôt antipathique, même si les dialoguistes ont offert à son personnage une brochette de <span style="text-decoration: line-through;">punchlines</span> saillies bien senties. Un peu de gentillesse émane toutefois du milieu familial, la quincaillerie possédée par ses parents, qui ont les traits de Chantal Lauby et Michel Boujenah.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Sur le point d'épouser une ravissante gosse de riche, Max est entraîné par son futur beauf (un pauvre type oisif, gagné par le <em>new age</em>) dans un centre de remise en forme, dirigé par un couple d'anciens babas cools, incarnés avec gourmandise par Zabou et Lionel Abelanski. Là, ça devient parfois fendard, parce que ce duo de "clairvoyants" va soumettre le groupe de <span style="text-decoration: line-through;">pigeons</span> clients <em>(à 1500 euros par personne le séjour...)</em> à une thérapie plutôt originale. On découvre les compagnons d'infortune de Max, du faux Jésus au dragueur invétéré, sans oublier l'érotomane et la fumeuse de joints. Au cours de leur séjour, les clients du centre vont aussi croiser un boulanger complotiste et un policier municipal adepte de la manière forte...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Bref, on ne s'ennuie pas, même si ce n'est pas aussi "salé" que je l'avais espéré. Cela devient même consensuel dans le dernier quart d'heure, qui voit plusieurs personnages évoluer positivement... et donc valider indirectement les pratiques charlatanesques que le reste du film s'était amusé à dézinguer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est (pour moi) franchement dommage, même si le mini-bêtisier qui pimente le début du générique de fin rehausse un peu le cachet comique de cette sympathique comédie.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlThey shot the piano playertag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-03-06:64883392024-03-06T00:11:00+01:002024-03-06T00:11:00+01:00 « Ils ont flingué le pianiste » nous disent les réalisateurs...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> « Ils ont flingué le pianiste » nous disent les réalisateurs de ce documentaire historico-musical, présenté sous forme de film d'animation. Il nous conte l'enquête menée au XXIe siècle par un journaliste états-unien <em>(de gauche : il travaille pour </em><a title="The New Yorker" href="https://www.newyorker.com/" target="_blank" rel="noopener">The New Yorker</a><em>)</em> sur un musicien de bossa nova méconnu, le Brésilien Francisco Tenório junior, disparu en Argentine en 1976, à la veille du coup d’État militaire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'histoire démarre aux États-Unis, au cours d'une séance de lecture de l'ouvrage écrit par celui qui s'était d'abord passionné pour la musique brésilienne, qui a connu son apogée dans les années 1950-1960, juste avant la mise en place d'une de ces dictatures militaires soutenues par Oncle Sam dans sa lutte contre l'hydre bolchévique. On nous plonge ensuite dans son enquête, qui fait surgir à l'écran des images d'époque, dans des tons chauds, sur un fond musical absolument enchanteur, quand bien même parfois le contexte était terrible.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/02/00/2660995557.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6516762" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/02/00/3896880438.jpg" alt="cinéma,cinema,film,films,histoire,musique" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le journaliste <em>(doublé par Jeff Goldblum dans la version originale)</em> est donc parti enquêter au Brésil, à la recherche des musiciens rescapés de cette époque, ou de leurs proches. Rapidement, il en vient à poursuivre son travail en Argentine. D'abord destiné à évoquer l'histoire d'un pan de la musique sud-américaine, son livre va petit à petit se focaliser sur la vie et l’œuvre de Tenório, considéré comme un virtuose à l'époque, mais qui a très peu enregistré... et, surtout, qui a disparu dans des circonstances mystérieuses.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Sur celles-ci plane l'ombre de la dictature argentine et de ses forces spéciales, qui écumaient les rues de Buenos Aires en Ford Falcon. On pense un peu à une vieille chanson de Jean-Pierre Mader (<em><a title="Disparue" href="https://www.youtube.com/watch?v=DSFYMDWA8G8" target="_blank" rel="noopener">Disparue</a></em>) et à la Française <a title="Marie-Anne Erize" href="https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/marie-anne-erize-la-disparue-de-san-juan-7900097249" target="_blank" rel="noopener">Marie-Anne Erize</a>. L'impression de malaise se confirme quand il est fait mention de la sinistre <a title="École de mécanique de la marine" href="https://www.courrierinternational.com/article/memoire-le-plus-grand-centre-de-torture-de-la-dictature-argentine-entre-au-patrimoine-mondial-de-l-unesco" target="_blank" rel="noopener">École de mécanique de la marine</a>. (Les vieux cinéphiles se rappelleront du film <em>Garage Olimpo</em>.)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Fort heureusement, la musique et la chaleur humaine des artistes viennent détendre l'atmosphère. L'animation n'est pas virtuose, mais elle met bien en valeur les musiciens et les témoignages des proches. Les décors sont assez chouettes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le journaliste va mener son enquête à son terme, grâce notamment à un ancien officier qui a accepté d'en dire plus sur ce qu'il s'est passé à Buenos Aires à la fin des années 1970.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est un film à la fois beau et glaçant, mêlant la terreur des anciennes dictatures au bien-être procuré par une musique pleine de douceur et de subtilité.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlLes Chèvres !tag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-03-01:64878242024-03-01T21:47:00+01:002024-03-01T21:47:00+01:00 Aussi surprenant cela puisse-t-il paraître, l'argument du film...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Aussi surprenant cela puisse-t-il paraître, l'argument du film (le procès d'un animal accusé d'avoir provoqué la mort d'un humain) n'est pas une histoire tordue tirée de l'esprit malade d'un scénariste en mal d'inspiration. Au Moyen Age en particulier, il est arrivé que la justice condamne des quadrupèdes, notamment des cochons.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Fred Cavayé s'est-il souvenu d'<a title="un vieux sketch" href="https://www.youtube.com/watch?v=2An3kjtb5cU" target="_blank" rel="noopener">un vieux sketch</a> de Dany Boon, dans lequel le personnage principal avait pour compagne... une chèvre ? Quoi qu'il en soit, le réalisateur d'<em><a title="Adieu Monsieur Haffmann" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2022/02/04/adieu-monsieur-haffmann-6364353.html" target="_blank" rel="noopener">Adieu Monsieur Haffmann</a></em> s'est lancé dans cette périlleuse aventure, entouré d'une distribution prestigieuse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le cahier des charges est rempli d'intentions louables : la dénonciation de l'esprit de clocher, du rejet de l'autre (qu'il soit d'une autre nation, d'une autre région... ou d'un autre village), des préjugés sexistes... et de la justice spectacle. On nous plonge dans une France pittoresque, celle du milieu du XVIIe siècle, en Province, supposément à la frontière de la Savoie <em>(même si le film a été tourné dans un charmant village du Lot, <a title="à Saint-Cirq-Lapopie" href="https://www.ladepeche.fr/2023/02/28/en-tournage-dans-le-lot-a-saint-cirq-lapopie-dany-boon-defend-une-drole-de-chevre-au-tribunal-11028563.php" target="_blank" rel="noopener">à Saint-Cirq-Lapopie</a>)</em>. Les emperruqués y croisent les <span style="text-decoration: line-through;">sans-dent</span> dents-gâtées, les Parisiens des Provinciaux... voire des <span style="text-decoration: line-through;">Savoyards</span> Savoisiens. Il y a même une ébauche de mystère concernant la mort d'un maréchal de France (puisque la chèvre n'est évidemment pas responsable de son décès).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le problème est que, malgré tous ces ingrédients, la sauce ne prend pas. Il y a bien trois ou quatre moments franchement drôles, mais, le reste du temps, au mieux, on sourit. Pourtant, certains comédiens "font le job", comme on dit. Jérôme Commandeur est très convaincant en avocat parisien prétentieux. Grégory Gadebois n'est pas mal en Mazarin, tout comme Ludivine de Chastenet en aubergiste. La jeune Claire Chust n'est pas maladroite non plus en amie des chèvres... et les (brèves) apparitions de Marie-Anne Chazel à l'écran ne manquent pas de sel.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> J'ai eu l'impression qu'on avait suivi une sorte de recette du succès qui, hélas, donne une espèce de plat cuisiné moyennement savoureux. Je note aussi qu'on semble avoir eu du mal à choisir entre la pseudo-reconstitution historique et les anachronismes assumés.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le film est plutôt dispensable.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> P.S.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> A lire, pour les amateurs d'anecdotes, un bon livre de l'historien Michel Pastoureau, qui part de l'analyse d'un fait divers pour aboutir à une histoire de l'héraldique :</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/02/985798760.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6515837" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/02/2442624240.jpg" alt="cinéma,cinema,film,films,histoire" /></a></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlLe Molière imaginairetag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-25:64869382024-02-25T23:28:00+01:002024-02-25T23:28:00+01:00 Le titre fait évidemment allusion à l'une des comédies de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le titre fait évidemment allusion à l'une des comédies de Jean-Baptiste Poquelin (<em>Le Malade imaginaire</em>). Il dit l'essentiel sur le projet d'Olivier Py : évoquer certes la figure de Molière, mais un Molière pas tout à fait fidèle à la réalité, un Molière qui aurait un petit quelque chose d'Olivier Py.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Mais commençons par la prouesse technique : tourner cela en plan-séquence. (On nous dit un seul, mais je pense qu'à trois reprises au moins, on nous a peut-être servi un fondu enchaîné : lorsque la caméra plonge dans les plis d'une robe noire, quand un drap/voile de la même teinte recouvre brièvement l'objectif et, à la fin, lorsqu'on sort du théâtre.) J'apprécie le tour de force, aussi bien de la part du metteur en scène que de la part des techniciens et des acteurs. C'est de la belle ouvrage, éclairée à la bougie, ce qui, outre l'aspect véridique, crée une ambiance particulière.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Hélas, Py n'en fait pas grand chose. On comprend qu'il a voulu créer un film à la manière d'une pièce de théâtre classique, avec (presque) unité d'action de temps et de lieu. On perçoit très nettement le découpage en scènes (de durée inégale, avec un nombre de personnages variables... comme au théâtre), moins la division en actes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> J'ai trouvé le début intéressant. On suit les mouvements de caméra, on s'intéresse à des éléments du décor et l'on apprécie (plus ou moins) les numéros d'acteurs. Laurent Lafitte est une fois de plus très bon (surtout au début et à la fin), notamment quand il déclame à plusieurs reprises, avec différentes intonations, la même tirade. En revanche, la mise en scène de l'attirance qu'aurait éprouvée le dramaturge pour l'acteur Michel Baron est maladroite, le pire étant atteint lors d'une scène de bain, vraiment ridicule.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> En fait, Molière sert de paravent à Olivier Py. Il ne s'est pas attribué le rôle-titre, qu'il a préféré confier à un excellent acteur (qui, de surcroît, ressemblerait physiquement à Poquelin). Mais il est présent dans le film, sous les traits du marquis de Roffignac, qui cherche lui aussi à s'attirer les faveurs du comédien Michel Baron. Or, celui-ci est interprété par... Bertrand de Roffignac, qui a coscénarisé le film avec Py... <em>(Je crois que, pour les gens du milieu, l'allusion est transparente.) </em>Quoi qu'il en soit, je constate que le réalisateur aime à placer devant sa caméra des jeunes hommes nus, au torse impeccable. <em>(Une mienne connaissance, bien plus cultivée que moi, m'affirme que c'est une pratique courante dans le théâtre subventionné.)</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Bref, au bout d'un moment, on décroche. L'histoire n'est pas passionnante (alors qu'elle devrait l'être, puisque l’Église essaie de récupérer l'âme de Molière à l'article de la mort). Certains numéros d'acteurs tombent à plat (comme celui des trois commères, avec Dominique Frot en roue libre et Catherine Lachens qui se demande qui a bien pu écrire les âneries qu'on lui fait débiter)... et j'ai fini par me lasser de la virtuosité du plan-séquence.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlUne Vietag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-25:64868042024-02-25T00:30:00+01:002024-02-25T00:30:00+01:00 Il ne s'agit pas d'une nouvelle adaptation du roman de Guy de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Il ne s'agit pas d'une nouvelle adaptation du roman de Guy de Maupassant. <em>(Stéphane Brizé s'y est attelé <a title="il y a sept-huit ans" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2016/11/27/une-vie-5880076.html" target="_blank" rel="noopener">il y a sept-huit ans</a>.)</em> Plus que d'une seule vie, il est question de celle de près de 700 personnes, des enfants sauvés de la déportation, en 1938-1939, par un employé de banque londonien, <a title="Nicholas Winton" href="https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/07/04/deces-de-nicholas-winton-le-schindler-britannique_4670182_3382.html" target="_blank" rel="noopener">Nicholas Winton</a>, épaulé par des bénévoles britanniques et tchécoslovaques.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'histoire nous est contée sous deux formes : des scènes anciennes (londoniennes et praguoises), tournées dans des tons bleutés ou gris, et des scènes "contemporaines", évoquant les années 1987-1988, où dominent le jaune, l'orange, le marron. C'est le code visuel utilisé pour distinguer les deux époques.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le montage alterne les scènes "récentes" et anciennes. C'est, je pense, le bon choix, plutôt que de procéder de manière strictement chronologique. C'est donc en alternance qu'on va suivre, d'un côté le paisible retraité qui fait le tri dans ses papiers, jusqu'à tomber sur une mystérieuse sacoche, de l'autre côté de jeunes adultes britanniques et tchécoslovaques qui tentent de donner un avenir à des enfants en majorité juifs. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Anthony Hopkins apporte son charisme tranquille au Nicholas Winton âgé, tandis que Johnny Flynn est une bonne surprise en version jeune du banquier. Celui-ci apparaît étonnamment idéaliste, tout comme la plupart des bénévoles qui s'investissent dans le sauvetage. Les scènes anciennes donnent un aperçu du travail de fourmi qu'il a fallu fournir à l'époque pour identifier, informer, convaincre les familles de ces enfants, beaucoup vivant dans une misère crasse. Mais le plus dur fut peut-être d'obtenir les autorisations des fonctionnaires britanniques et d'organiser les transports (en train). La mère du banquier (interprétée par la toujours formidable Helena Bonham Carter) a joué un rôle décisif. Du côté tchécoslovaque, ce sont plutôt les gamines qui m'ont touché, une assez joyeuse malgré la situation (et malgré son sourire édenté), une autre fan de ski et de natation (comme Winton) et une troisième mutique, agrippée à un bébé qui n'est pas le sien.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Paradoxalement, c'est plus par les scènes des années 1980 que j'ai été ému. Elles sont moins appuyées que celles se déroulant à la veille de la Seconde Guerre mondiale et Hopkins y impose par sa seule présence une louable délicatesse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> J'ai beaucoup aimé cet éloge d'un héros ordinaire, discret, humble, loin de notre monde tapageur et superficiel.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlLe Royaume des abyssestag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-22:64863612024-02-22T00:14:00+01:002024-02-22T00:14:00+01:00 Cette animation chinoise (que j'ai pu voir, au cinéma de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cette animation chinoise <em>(que j'ai pu voir, au cinéma de Rodez, en mandarin sous-titré... trop la classe !)</em> puise à de multiples inspirations : chinoises bien sûr, mais aussi japonaises et françaises (les œuvres de Jules Verne).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Dès l'introduction, on sent la volonté de se calquer sur le modèle japonais qui a réussi : le studio Ghibli. En effet, sur l'un des cartons qui précède le début de l'histoire, on peut voir dessiné un rongeur, emblème de la maison de production chinoise. La conception de l'image rappelle le logo du studio japonais, qui introduit les films d'Hayao Miyazaki.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/02/02/2097539026.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6513581" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/02/02/3766195177.jpg" alt="cinéma,cinema,film,films" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> On est rapidement saisi par la qualité de l'animation, la profusion de couleurs, la fluidité des mouvements. Clairement, ce film marque l'arrivée des studios chinois dans la cour des grands. Ils ont désormais les moyens techniques de rivaliser avec Disney-Pixar, DreamsWorks et leurs concurrents japonais (entre autres). Toutefois, à la longue, cette richesse visuelle devient fatigante. Elle n'est pas toujours utilisée à bon escient, selon moi. Ceci dit, sur un très grand écran, c'est très plaisant à voir.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'intrigue joue sur un double niveau de lecture. On commence par suivre une famille de classe moyenne, avec deux enfants. On comprend assez vite qu'après départ de sa première épouse, le père de l'héroïne s'est remarié... et vient d'avoir un garçon avec sa nouvelle compagne. Le gamin devient le "petit empereur" de la famille recomposée. La fille aînée, Shenxiu, se sent délaissée, d'autant que sa mère biologique semble avoir coupé les ponts avec sa vie d'avant. La pré-ado est en pleine dépression, ce que presque personne dans son entourage ne remarque. Elle voudrait retrouver sa vie d'avant, surtout la relation forte qu'elle entretenait avec sa mère <em>(qu'elle appelle "Mama" dans la version originale)</em>. Une sorte de berceuse sert de leitmotiv à cette relation. C'est je crois une composition d'origine occidentale (au violoncelle), peut-être du Beethoven (ou du Schumann). Au cours d'une croisière, elle se retrouve perdue dans l'océan, où elle pense retrouver sa mère, par l'intermédiaire de créatures fabuleuses. Et c'est parti pour de trépidantes aventures.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est agité, avec de l'humour et un fond de cafard. Shenxiu rencontre un chef restaurateur, capitaine d'un bateau-restaurant amphibie, où le personnel comme les clients sont des animaux aux comportements humains. C'est l'occasion pour le cinéaste de se moquer quelque peu de l'attitude des riches Chinois en vacances <em>(réputés pour leur sang-gêne... un peu comme les Français d'ailleurs)</em>. Ils sont représentés comme arrogants, obèses, grossiers... Le chef, quant à lui, utilise ses talents culinaires pour s'enrichir, quitte à profiter indûment des créatures de la mer. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Deux d'entre elles attirent l'attention : une sorte de poulpe protéiforme, qui se prend d'amitié pour l'héroïne, et le fantôme rouge qui, quand il surgit, se révèle particulièrement menaçant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Au bout d'1h30, je commençais à me lasser de la débauche d'effets et d'une petite tendance larmoyante quand s'est produit un coup de théâtre, un<em> twist</em> qui a redonné à tout ce qui précède une saveur supplémentaire. Certes, la fin est un peu trop explicative, jusqu'au générique qui contient des scènes ultérieures, sans doute pour rassurer le public auquel cette histoire un peu sombre aurait fichu le bourdon. <em>(Allez, je vous le dis : ça se termine bien.)</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Je pense malgré tout que ce Tang Xiaopeng est un réalisateur à suivre.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlCocoricotag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-18:64858712024-02-18T22:49:00+01:002024-02-18T22:49:00+01:00 Le scénario de cette comédie sociétale mêle deux arguments...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le scénario de cette comédie sociétale mêle deux arguments narratifs : l'annonce d'un mariage transclasse (entre l'héritière d'un important domaine viticole et le fils d'un ex-garagiste) et la découverte de leurs origines par les quatre parents, par l'entremise de tests ADN lancés en secret par les futurs (?) mariés.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Ces deux-là ont beau jouer un rôle déterminant dans l'intrigue, ils sont moins présents à l'écran que les quatre cadors qui incarnent leurs parents. Je signale quand même la bonne prestation de Chloé Coulloud, très convaincante en jeune femme moderne.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/01/2661400483.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6512834" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/01/3658688978.jpg" alt="cinéma,cinema,film,films,société" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Du côté des géniteurs, on a droit à deux beaux couples caricaturaux. A ma gauche (en haut), se trouvent les Martin, avec Gérard le garagiste devenu concessionnaire Peugeot, fier de sa <em>francitude</em>, marié à Nicole, épouse effacée qui ignore la composition d'une branche de son arbre généalogique. Didier Bourdon et Sylvie Testud nous livrent de fort belles compositions. Je trouve le premier mieux utilisé que dans les films de Philippe Lachaud (et on lui a réservé quelques répliques saillantes). La seconde est épatante, notamment à partir du moment où elle découvre l'origine d'une partie de sa famille. Testud incarne très bien ce personnage qui, d'une certaine manière, part en vrille.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> A ma droite (en bas sur la photographie) se trouvent les Bouvier-Sauvage, une famille "vieille France", pétée de thunes, de bonne conscience et de préjugés. Le rôle de Frédéric va comme un gant à Christian Clavier, qui certes en fait des caisses... mais des caisses de Bordeaux grand cru ! A ses côtés, Marianne Denicourt est Catherine, une grande bourgeoise faussement effacée, qui va s'affirmer dans l'adversité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La première partie nous présente les deux familles et leur rencontre, pleine de sous-entendus. C'est délicieux, caricatural, méchant. Dans la salle, ça ricanait sec.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Tout le monde attend avec impatience de découvrir ce que contient chaque enveloppe. Dans l'ordre, Gérard, Catherine, Nicole et Frédéric vont apprendre à quelle(s) population(s) leurs ADN se raccrochent... et c'est à chaque fois savoureux. Le talent du scénariste-dialoguiste-réalisateur <em>(Julien Hervé, qui parvient presque à faire oublier qu'il a contribué à l'aventure des </em>Tuche<em>...)</em> est de faire rebondir l'intrigue à chaque révélation.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La troisième partie montre les deux couples tentant de gérer les informations concernant leur passé familial. C'est inégal, parfois drôle, parfois totalement anodin. On s'achemine sans surprise vers une fin convenue, qui réconcilie tout le monde, chacun assumant sans excès son arbre généalogique...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> ... mais ce n'est pas tout à fait fini. Au vu de la manière dont se déroulait l'histoire, je m'attendais à un nouveau coup de théâtre, qui survient tardivement et de manière partielle... sans doute pour ménager la possibilité d'une suite.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Voilà. J'ai ri. Souvent. Peut-être pour de mauvaises raisons. Mais j'ai passé un bon moment.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> P.S.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est clairement une comédie qui ne vise pas très haut. (Pour une fois, je suis -presque- d'accord avec ce qu'en disent les critiques du <em>Masque & la Plume</em>.) L'auteur s'est montré très sage dans l'exploitation de la face cachée des arbres généalogiques. De ce point de vue, un film comme <em><a title="Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2014/08/09/qu-est-ce-qu-on-a-fait-au-bon-dieu-5425547.html" target="_blank" rel="noopener">Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?</a></em> était plus transgressif... et Didi</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">er Bourdon qui, jadis, a joué avec Les Inconnus un sketch se moquant du théâtre de boulevard, est devenu un peu l'incarnation de ce qu'il caricaturait autrefois.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlLéotag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-18:64857862024-02-18T09:54:00+01:002024-02-18T09:54:00+01:00 Sous-titré "la fabuleuse histoire de Léonard de Vinci", ce...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Sous-titré "la fabuleuse histoire de Léonard de Vinci", ce film d'animation anglo-saxon (intitulé <em>The Inventor</em> dans sa version d'origine) ne traite que d'une petite partie de la vie de Léonard de Vinci, ses dernières années (1516-1519), qu'il a vécues sous l'autorité du pape Léon X (à Rome) puis du roi François Ier (à Amboise).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Il est composé de trois types d'images : celles mettant en scène de petites poupées filmées en <em>stop-motion</em>, celles, plus classiques, dessinées (évoquant des moments d'imagination) et celles qui reproduisent des croquis du "génie florentin" (les plus belles, de très loin). Je suis moyennement convaincu par l'utilisation des poupées et des maquettes. J'ai déjà vu ce procédé à l’œuvre, ailleurs... mieux fait.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Sur le fond, c'est intéressant. On nous montre un créateur protéiforme, obsédé par la recherche de la Vérité (anatomique, spirituelle...), tentant d'échapper aux foudres de l’Église catholique, mais devant se plier aux exigences de son nouveau mécène, le roi de France, hélas présenté comme un adolescent immature (tout comme les souverains d'Angleterre et d'Espagne). Les personnages féminins sont plus captivants, à commencer par celui de la reine mère, Louise de Savoie (doublée par Marion Cotillard), une femme de caractère (à laquelle, hélas, on fait manier l'épée, une totale invraisemblance). Plus cocasses sont les interventions de Marguerite d'Angoulême, la sœur aînée de François Ier (doublée par Juliette Armanet)... et la grand-mère du futur Henri IV. On fait de ce personnage le plus grand défenseur de la modernité (avec Léonard) : femme indépendante, cultivée, entreprenante (déjouant les instructions du roi). On va même jusqu'à présenter le duo Marguerite-Léonard comme précurseur du développement durable...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le film a toutefois le mérite d'évoquer le projet (réel) de <a title="cité idéale" href="https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/loir-cher/romorantin/romorantin-leonard-vinci-voulait-construire-ville-nouvelle-quatre-fois-plus-grande-que-chambord-1642452.html" target="_blank" rel="noopener">cité idéale</a>, conçu par Léonard et devant être aménagé à Romorantin. Du coup, hélas, tout le reste de son œuvre passe au second plan : la Joconde fait tapisserie et les petites créations mécaniques de l'Italien ne sont introduites qu'en guise d'amusement. En revanche, il est un aspect de la vie de Vinci que le film se garde d'évoquer : <a title="son homosexualité" href="https://www.slate.fr/story/178893/leonard-de-vinci-florence-vie-intime-orientation-sexuelle-gay" target="_blank" rel="noopener">son homosexualité</a>. <em>(Je parlerai bientôt d'un autre film, dans lequel, au contraire, le réalisateur fantasme plutôt l'homosexualité de son personnage principal.)</em> Dans son périple français, il est pourtant accompagné de Francesco Melzi, présenté comme son assistant, mais qui était aussi son amant (auquel il a légué ses études et croquis).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Ceci dit, le film en dit déjà beaucoup... et même trop, pour nos têtes blondes (brunes, rousses, chauves...). Les gamins retiendront peut-être que Léonard était gaucher et capable d'écrire à l'envers mais, dans la salle où je me trouvais, les plus jeunes ont rapidement décroché. Pour ceux qui ne connaissaient rien de l'artiste-inventeur, la somme d'informations à gérer est trop importante... et je doute qu'ils aient compris quoi que ce soit quand il est question d'âme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Du coup, je suis sorti de là mitigé.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlMadame Webtag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-16:64856012024-02-16T22:09:00+01:002024-02-16T22:09:00+01:00 Sony-Columbia suit les traces de Disney, promouvant une...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Sony-Columbia suit les traces de Disney, promouvant une nouvelle vague de super-héros, en féminisant et diversifiant (sur le plan ethnique) la distribution. On ne peut pas ne pas voir de similitude avec <em><a title="The Marvels" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/02/the-marvels-6473891.html" target="_blank" rel="noopener">The Marvels</a></em>, sorti il y a quelques mois.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Ici, l'intrigue se situe dans l'univers étendu de <em><a title="Spider-Man" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2021/12/19/spider-man-no-way-home-6355976.html" target="_blank" rel="noopener">Spider-Man</a></em> et s'inspire d'épisodes de <em>comics</em> que je ne connais pas <em>(j'avais déjà arrêté d'en lire à l'époque de leur publication)</em>. J'ai donc éprouvé le plaisir de la découverte d'une ambiance à la fois familière et renouvelée, très féminisée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'héroïne reçoit très tôt dans la vie des pouvoirs spéciaux (prévoir l'avenir), grâce à une morsure d'araignée... mais je ne révèlerai pas dans quel contexte. Dakota Johnson prête sa plastique avantageuse à cette Cassandra Web, destinée plutôt à jouer le rôle de grande sœur dans ces aventures....</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> ... eh, oui, la pauvre. Non seulement elle risque sa vie pour sauver celle de trois adolescentes qui mériteraient quelques gifles, mais, en plus, elle doit jouer le rôle de mère de substitution, un aspect intéressant du scénario : il met en avant une forme de "sororité" <em>(une fois que les pisseuses ont pris un peu de plomb dans la tête) </em>et critique indirectement la famille américaine de classe moyenne, dont sont issues les ados.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Celles-ci sont une illustration des quotas désormais à l’œuvre dans toute grosse production qui se respecte outre-Atlantique : le trio est composé d'une WASP, d'une Afro-américaine et d'une Latino. <em>(Un partout, la balle au centre.)</em> Notons que, si le film promeut l'égalité et l'inclusivité, c'est toujours par l'intermédiaire de petites bombasses hétéros, en mini-jupe ou crop top. <em>(De ce point de vue, </em><a title="The Marvels" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/02/the-marvels-6473891.html" target="_blank" rel="noopener">The Marvels</a><em> était un poil plus audacieux, avec deux des héroïnes "bien en chair" et un soupçon d'homosexualité chez au moins une des trois.)</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Ces (provisoirement) fragiles jeunes femmes se retrouvent confrontées à un mâle alpha, une sorte de self-made man doté de super-pouvoirs, incarné par... Tahar Rahim, ma fois très convaincant. Le plus intéressant dans l'histoire est que, pour le vaincre, les jeunes femmes vont devoir s'entraider et surtout... utiliser leur cerveau. Rien que pour cela, je trouve que ce film mérite le détour. Les effets spéciaux sont de qualité et, si le scénario souffre parfois d'approximations et d'un peu trop de "juste à temps", on passe un bon moment.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> P.S.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le public habituel des adaptations de <em>comics</em>, plutôt masculin et adepte d'une vision traditionnelle des rôles (le mec baraqué en sauveur, la jolie demoiselle impressionnée par l<span style="text-decoration: line-through;">a grosse bosse dans son costume hyper-moulant</span> son altruisme et ses super-pouvoirs) semble ne pas avoir apprécié cette nouvelle recette : le film se fait méchamment (et - à mon avis - injustement) descendre sur Allociné dans l'évaluation des spectateurs.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlChien & chattag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-14:64852932024-02-14T23:12:00+01:002024-02-14T23:12:00+01:00 Cette comédie romantique joue sur les relations entre les...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cette comédie romantique joue sur les relations entre les membres d'un double duo, celui formé par une chatte instagrameuse et un chiot abandonné d'un côté, une influenceuse et un cambrioleur de l'autre. Les premiers sont doublés (avec talent) par Inès Reg et Artus. Les second sont incarnés par Reem Kherici (la réalisatrice) et Franck Dubosc.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/00/2969406051.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6512035" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/00/938912744.jpg" alt="cinéma,cinema,film,films" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/02/689957986.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6512036" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/02/1884737848.jpg" alt="cinéma,cinema,film,films" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Ces associations jouent sur les contrastes : un chien et une chatte <em>(numériques)</em> d'un côté, une tonitruante influenceuse et un cambrioleur discrétissime de l'autre. Sans surprise, ceux qui, au départ, ont du mal à se supporter, vont finir par s'entraider et s'apprécier.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Si la fin est des plus convenues, le chemin pour y parvenir l'est moins. On nous propose une série de péripéties assez rocambolesques, avec cascades et situations cocasses à la clé. C'est bien filmé, de manière efficace, et monté au cordeau. Une présence apporte un peu de sel à cette histoire, celle d'un étrange policier, à la fois redoutable adversaire et personnage destiné à s'en prendre plein la figure, que ce soit à cause des animaux ou des humains. Dans le rôle, Philippe Lacheau <em>(venu prêter main-forte à son ex) </em>excelle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Derrière la caméra, Reem Kherici se débrouille plutôt bien. Sans atteindre le niveau des films tournés par Lacheau, le résultat est meilleur </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">(et moins <em>vulgos</em>) </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">que le récent <em><a title="3 jours max" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/10/28/3-jours-max-6468353.html" target="_blank" rel="noopener">3 jours max</a></em> (de Tarek Boudali). Dans la salle, on a ri, de sept à soixante-dix-sept ans.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlVivre avec les loupstag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-14:64852052024-02-14T15:27:00+01:002024-02-14T15:27:00+01:00 Jean-Michel Bertrand est de retour, avec son sujet de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Jean-Michel Bertrand est de retour, avec son sujet de prédilection... et une cadreuse/directrice de la photographie de talent : Marie Amiguet, dont on a pu déjà apprécier le travail sur <em><a title="La Panthère des neiges" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2021/12/22/la-panthere-des-neiges-6356546.html" target="_blank" rel="noopener">La Panthère des neiges</a></em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Bertrand est un amoureux de la nature, de la montagne, un mec sincère, selon moi. On l'accuse parfois d'être le loup écologiste qui s'avance revêtu d'une peau de brebis. Je trouve qu'ici le propos est moins manichéen que dans ses précédents films, notamment <em><a title="La Vallée des loups" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2017/02/05/la-vallee-des-loups-5907603.html" target="_blank" rel="noopener">La Vallée des loups</a></em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La moitié du temps, on le suit à l'affût, dans sa cabane <span style="text-decoration: line-through;">au Canada</span> alpine ou à proximité. C'est toujours aussi passionnant à suivre, que les images soient de beaux plans chiadés ou des extraits des caméras à déclenchement automatique. (Même les scènes montrant la vie quotidienne -rustique- de Bertrand sont intéressantes.) On retrouve une grande partie de la faune sauvage aperçue auparavant. Le cinéaste se concentre sur les loups, notamment un couple qu'il avait repéré. La femelle était sur le point de mettre bas... mais il n'a jamais vu les petits. Les parents eux-mêmes ont disparu... et une (autre) petite meute est apparue, à la limite de leur territoire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est l'un des grands mérites de ce film (notamment par rapport aux précédents) : ne pas hésiter à montrer à l'écran les effets de la violence de ce prédateur, sur la faune sauvage, mais surtout sur la faune domestique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'autre moitié du film (par morceaux) narre les voyages de Bertrand, dans différentes régions où la présence du loup est avérée. On va de l'Italie du Nord à la Normandie, en passant par la Bretagne, le Massif Central et la Suisse. A chaque fois, le cinéaste rencontre des éleveurs et des bergers, qu'il a sans doute choisis parmi les moins hostiles au loup. (Les autres l'ont peut-être menacé, comme le suggère une courte scène du début.) J'ai bien aimé voir ces jeunes, plutôt citadins d'origine, exposer leur ressenti, leurs doutes quant à leur "mission" : contribuer à faire exister un élevage résilient, qui s'habituerait à la présence du loup (grâce à la pose de clôtures et à la présence de chiens, notamment patous).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le film est suffisamment bien fait pour que partisans et adversaires du loup s'y retrouvent (au moins en partie). Je remarque que, parmi les jeunes bergers qui continuent à croire en la coexistence possible, c'est plutôt le fatalisme qui domine : les éleveurs devraient se résigner à un "pourcentage de pertes"... On est libre d'adhérer ou pas à ce propos.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Il me reste à aborder le principal point faible de ce documentaire : la contextualisation. Un parc naturel national (comme celui des Écrins) n'a pas les mêmes fonctions qu'un parc naturel régional (comme celui de l'Aubrac ou des Grands Causses en Aveyron). L'objectif principal d'un PN est la conservation du milieu naturel. L'activité humaine est même proscrite en zone cœur. Là est possible la réintroduction d'un prédateur tel que le loup. En revanche les PNR, conçus par les acteurs locaux, sont d'abord des outils de développement rural. On tente d'y concilier activités humaines et protection de l'environnement. La réintroduction du loup dans ces espaces menace le concept même de parc régional ainsi que le maintien de certaines appellations agricoles (AOP, IGP), qui induisent un élevage extensif, le seul menacé par le retour des grands prédateurs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> P.S.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Avec ce film, Jean-Michel Bertrand ne livre pas un simple nouveau documentaire. Il semble faire une sorte de bilan. Il m'a un peu rappelé le Luc Jacquet de <em><a title="Voyage au pôle Sud" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/23/voyage-au-pole-sud-6477060.html" target="_blank" rel="noopener">Voyage au pôle Sud</a></em>.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlPauvres Créaturestag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-12:64848642024-02-12T10:04:00+01:002024-02-12T10:04:00+01:00 J'ai enfin pu voir (en version originale sous-titrée) ce film...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> J'ai enfin pu voir (en version originale sous-titrée) ce film de Yorgos Lanthimos, une sorte d'anti-conte de fées féministe. Cela démarre dans une ambiance victorienne, chez un médecin au visage rafistolé qui fait immanquablement penser à la créature du docteur Frankenstein... sauf que ce Godwin Baxter est médecin, du genre inventif. Dans le rôle, Willem Dafoe est (une fois de plus) épatant. La caméra, par le choix des focales et des prises de vue, contribue à un sentiment d'étrangeté. La musique est à l'unisson.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> On découvre très vite l'étrange fille de "God", Bella, au comportement erratique, fantasque. Elle est cruelle et sans filtre, à l'image d'une grande enfant à laquelle on n'aurait pas enseigné les limites. Le film est l'histoire de son auto-éducation, de sa libération et de son asservissement. Emma Stone prête corps et esprit à ce personnage hors du commun. Elle irradie durant tout le film. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Un déclic se produit quand la jeune femme goûte au "fruit défendu", d'abord toute seule, puis en compagnie d'un bellâtre narcissique, incarné par un Mark Ruffalo surprenant. Leur idylle prend chair dans un Lisbonne uchronique, mis en scène avec un incontestable brio. Petit à petit, le rapport de force s'inverse entre le vieux beau et sa jeune apprentie, qui prend de l'assurance.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Un autre tournant survient durant une croisière de luxe. C'est l'occasion pour l'héroïne d'acquérir d'autres "compétences" que sexuelles. Une dame âgée lui fait découvrir la littérature. Le temps de la maturation intellectuelle commence, ce qui conduit la jeune femme à porter un autre regard sur les adultes qui l'entourent. Toujours aussi bien mise en scène (et interprétée), cette partie m'a enchanté.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Je n'en dirais pas autant de l'épisode parisien. Visuellement, il rappelle la période lisboète. C'est donc joli à regarder, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur (avec toujours une bonne utilisation des espaces). Mais, sur le fond, je n'ai guère goûté cette quasi-apologie de la prostitution volontaire, appuyée de surcroît par une mise en scène limite putassière. On sent que le réalisateur a aimé filmer les corps nus, dans des positions peu valorisantes. J'y ai vu comme une mise en abyme, la comédienne se prostituant volontairement à la caméra.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'intrigue rebondit dans les deux dernières parties, que je ne raconterai pas. L'intérêt pour le film grandit à nouveau, jusqu'à une conclusion assez piquante.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Voilà. J'ai été emballé. C'est brillant sur le plan visuel, les plans étant nourris de détails parfois croquignolesques, comme ces animaux chimères dans le jardin du médecin. Sur le fond, c'est signifiant, même si je ne suis pas toujours d'accord avec le propos. Après <em><a title="La Favorite" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2019/02/15/la-favorite-6129048.html" target="_blank" rel="noopener">La Favorite</a></em> et <a title="The Lobster" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2015/11/05/the-lobster-5711867.html" target="_blank" rel="noopener"><em>The Lobster</em></a>, Lanthimos confirme qu'il est l'un des réalisateurs les plus talentueux de notre époque.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlLe Royaume de Kensuketag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-11:64847772024-02-11T23:23:00+01:002024-02-11T23:23:00+01:00 C'est à un duo britannique que l'on doit cette animation...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est à un duo britannique que l'on doit cette animation (adaptée d'un roman), destinée a priori à tous les publics. L'intrigue doit se dérouler dans les années 1990, même si aucun contexte précis n'est donné. On sait juste que le vieil homme qui habite l'île perdue est un ancien soldat japonais, sans doute âgé de 70-80 ans. On pense évidemment à <a title="Onoda" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2021/07/26/onoda-10-000-nuits-dans-la-jungle-6329086.html" target="_blank" rel="noopener">Onoda</a>, même si son histoire est quelque peu différente.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Avant d'en arriver à cette rencontre, on découvre une famille (britannique) en vacances, sur un voilier. La père et la mère sont accompagnés de leurs deux enfants, l'aînée plus mature que le cadet, un garçon assez capricieux... dont on finit par comprendre qu'il est parvenu à introduire un passager clandestin... plutôt une passagère... très poilue (Stella).<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Ce début m'a un peu agacé. J'y ai retrouvé, concernant les enfants et adolescents, des clichés trop souvent répandus dans le cinéma de fiction. Soit c'est un lieu commun pour les auteurs du Septième art, soit c'est une méthode peu subtile pour faire avancer le scénario dans la direction voulue <em>(les gamins/ados faisant immanquablement de grosses bêtises)</em>, soit nos amis les artistes vivent dans des familles peuplées de gosses mal élevés. J'en côtoie (pré-adolescents comme adolescents) assez régulièrement et je trouve que l'écrasante majorité d'entre eux est bien plus fréquentable que les personnages censés les représenter sur grand écran.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> De ce début je sauverais juste l'apparition de la passagère clandestine poilue, incontestablement la plus sympathique des protagonistes... de surcroît très bien dessinée et animée. Il ne lui manque que la parole !<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Pour moi, le film décolle vraiment à partir du moment où l'action se déroule sur l'île. La qualité du dessin est particulièrement visible au niveau des animaux : orangs-outans, oiseaux, insectes... La forêt équatoriale <em>(tropicale ?)</em> réserve bien des surprises, une fois que ce petit con de Michael commence à l'explorer. Il y entre en contact avec le Kensuke du titre, le seul autre occupant humain... qui ne parle pas la même langue que lui.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Un des enjeux de l'histoire est la naissance de cette improbable relation amicale, entre un gamin qui va rapidement beaucoup apprendre de la vie et un vieillard qui au départ ne goûte que la compagnie des forces de la nature. L'insertion progressive du gamin dans la vie quotidienne de Kensuke est touchante (bien que, là encore, agaçante au départ).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> D'autres humains vont débarquer sur l'île. Ils représentent clairement une menace : ils sont armés et se déplacent dans un bateau d'où s'échappe une vilaine fumée noire. On n'en saura guère plus sur eux. Ils sont juste là pour servir de repoussoir... tout comme l'armée américaine, présente dans les souvenirs de Kensuke.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Celui-ci, comme Michael, a "perdu" sa famille et a trouvé du réconfort dans la compagnie des animaux. Les deux humains vont tisser des liens, entre eux et avec les animaux, dans un contexte de quasi-paradis tropical, tellement bien aménagé par le vieil homme qu'on se croirait parfois dans un village-vacances écolo-responsable.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est, pour moi, là où le bât blesse. Au-delà des belles images et du propos tout à fait louable en faveur du respect de la nature, on nage en plein politiquement correct, avec de gros sabots. Pour des adultes, cela manque singulièrement de subtilité. Pour des enfants, cela peut passer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Un film à recommander aux (grands)parents de gauche qui voudraient formater l'esprit de leurs (petits)enfants.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlA Mantag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-11:64847352024-02-11T10:21:00+01:002024-02-11T10:21:00+01:00 C'est un peu par hasard que je suis allé voir ce film...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est un peu par hasard que je suis allé voir ce film japonais, d'un réalisateur inconnu (Kei Ishikawa). J'ai été attiré par l'histoire de l'épouse qui découvre, à la mort de son mari, qu'il n'était pas celui qu'il prétendait.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Mais avant d'en arriver là, le cinéaste prend son temps. Il nous conte la naissance d'un amour, en province. Lui est un jeune homme emprunté, dessinateur compulsif, nouveau venu dans la petite ville. Elle est la fille de commerçants du coin. Elle a vécu à Yokohama (dans le Grand Tokyo), s'y est mariée, a eu deux enfants, puis a divorcé. Elle est revenue épauler ses parents dans la boutique de papeterie, juste avant la mort de son père. Ce contexte familial n'est pas ce qu'il y a de mieux mis en scène. En revanche, la naissance de l'histoire d'amour est belle, tout comme la description d'une nouvelle vie de famille... jusqu'à l'accident. <em>(Notons que les scènes de sylviculture sont plutôt bien conçues et font respirer l'intrigue.)</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> A partir de là, le polar prend le dessus. La jeune veuve engage son ancien avocat (qui l'a aidée pour son divorce). Celui-ci va donc enquêter sur le mari... mais aussi sur une personne qui porte le même nom. Dans le même temps, on découvre la vie privée du juriste, un beau gosse assez brillant, qui a la particularité d'être d'origine coréenne, ce que son beau-père (extrême-)droitier n'oublie pas de rappeler à l'occasion d'un repas de famille. J'ai aussi bien aimé les scènes de travail, au cabinet juridique, qui font intervenir l'avocat et son associé.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> En fait, l'enquête est un prétexte pour aborder des thèmes sociaux : l'usurpation d'identité, la disparition volontaire, la peine de mort, le racisme (principalement anti-coréen)... ainsi que l'univers de la boxe ! La deuxième partie du film est vraiment passionnante, tout en étant marquée par une grande délicatesse dans la peinture des relations humaines. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le personnage du fils aîné de l'héroïne prend un peu d'ampleur. Il se pose des questions sur son identité. Tout jeune, il a porté le nom de famille de son géniteur (qu'il a peu connu), avant de prendre celui de sa mère, après le divorce. Le remariage de celle-ci l'a conduit à adopter le nom -officiel- du bûcheron dessinateur, dont il apprend qu'il est usurpé. L'incertitude quant à l'identité réelle du second mari a des répercussions inattendues, au niveau des rites funéraires mais aussi de la transmission du produit d'une assurance-vie. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le séduisant avocat fait preuve d'une singulière opiniâtreté dans la résolution de cette affaire. Elle semble prendre un tour de plus en plus personnel. Cette dernière partie est un peu plus languissante, peut-être un poil moins réussie que les précédentes. Le réalisateur finit par boucler ses trois arcs narratifs... et nous réserve un petit coup de théâtre final, que chacun interprètera à sa guise.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La sortie de ce film fut discrète, mais je conseille de ne pas le rater s'il passe près de chez vous.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> P.S.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Certains des acteurs paraîtront familiers aux amateurs de productions japonaises. Ainsi, l'avocat est incarné par Satoshi Tsumabuki, vu l'an dernier dans <em><a title="La Famille Asada" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/02/09/la-famille-asada-6427424.html" target="_blank" rel="noopener">La Famille Asada</a></em>, tandis que Sakura Andô (la veuve) figure dans la distribution du récent <em><a title="Godzilla Minus One" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2024/01/24/godzilla-minus-one-6481852.html" target="_blank" rel="noopener">Godzilla Minus One</a></em>. Quant à Akira Emoto (qui interprète un criminel emprisonné), c'est un vétéran du septième art nippon, qu'on a pu voir dans <em>L'Anguille</em>, <em>Zaitochi</em> ou encore <em><a title="John Rabe" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2011/05/04/john-rabe.html" target="_blank" rel="noopener">John Rabe</a></em>.</span></p>
Bruno Chironhttp://www.bla-bla-blog.com/about.htmlRésurrection d'un arttag:www.bla-bla-blog.com,2024-02-10:64844512024-02-10T00:00:00+01:002024-02-10T00:00:00+01:00 Le Cambodge, le réalisateur Xavier de Lauzanne le connaît bien. Cinq...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/00/169975963.jpeg" id="media-6510910" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le Cambodge, le réalisateur <a href="https://www.facebook.com/xavierdelauzanne/?locale=fr_FR" target="_blank" rel="noopener">Xavier de Lauzanne</a> le connaît bien. Cinq ans après son film <em>Les Pépites</em>, surprenant succès critique et public en 2016, c’est à la danse de ce pays qu’il s’attaque, un art et une tradition que les Khmers Rouges ont voulu faire disparaître dans les années 70, au nom d’une révolution marxiste délirante. Durant cette période sombre, 90 % des artistes furent exécutés.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Dans son film <a href="https://www.unifrance.org/film/47161/la-beaute-du-geste" target="_blank" rel="noopener"><em>La Beauté du Geste</em></a>, proposé en avant-première le 12 février au <a href="https://www.guimet.fr/fr" target="_blank" rel="noopener">Musée Guimet</a> à Paris, le réalisateur revient sur l’histoire du Ballet Royal khmer. En 1906, le roi Sisowath vient en visite officielle en France, à l’occasion de l’Exposition coloniale de Marseille. C’est l’occasion pour les Français de découvrir les danseuses de ce lointain pays, se produisant pour la première fois hors du Palais Royal de Phnom Penh.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le Ballet Royal est invité à se produire dans la capitale, où il croise la route d’Auguste Rodin. L’illustre sculpteur est bouleversé à son tour. Il quitte Paris toutes affaires cessantes afin de suivre les danseuses sur le retour vers Marseille. En quelques jours, il va réaliser près de 150 croquis, cherchant fiévreusement à saisir la beauté et la poésie de cette gestuelle si éloignée de la tradition occidentale. La reconnaissance pour cet art khmer est marquante. Dans son spectacle intitulé <em>Métamorphose</em>, la princesse Norodom Buphha Devi, demi-sœur de l’actuel roi du Cambodge et ancienne danseuse étoile, icône des années 60, s’inspire directement des gestes que Rodin a immortalisés dans ses croquis. Une manière pour elle de renouer avec l’Histoire et de retrouver la quintessence du Ballet royal.</span></p><blockquote><p style="text-align: justify; padding-left: 80px;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>L’art, lui, ne doit jamais mourir</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pourtant, cet art ancestral a failli disparaître durant le sombre règne de Pol Pot et le génocide qu’a connu le peuple cambodgien. Voan Savay, maîtresse de ballet pour la création de Métamorphose, est l’une des rares rescapées. "<em>Je n’avais pas peur de la mort, car ma vie vaut peu de chose. Mais l’art, lui, ne doit jamais mourir"</em>, témoigne-t-elle, dans le film de Xavier de Lauzanne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Il n’était pourtant pas dit qu’un tel art disparaisse à jamais. Peu à peu, presque par miracle, le Ballet Royal revit. En 2008, il est inscrit au patrimoine culturel immatériel mondial de l’Unesco. <a href="https://www.aloest.com/projet/la-beaute-du-geste" target="_blank" rel="noopener"><em>La Beauté du Geste</em></a> sera d’ailleurs projeté au siège de cette institution à Paris, le 11 mars prochain. Avant sa diffusion en France, le film est sorti en salles au Cambodge, afin d’y asseoir sa légitimité. Il y a rencontré son public, remportant un succès sans précédent pour un documentaire, notamment auprès des jeunes générations. Un plébiscite qui témoigne de la force de cet héritage et de son rôle dans l’œuvre de résilience.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Du domicile de la princesse, où se déroulent les répétitions, aux premières images de la tournée en France et en Suisse, en 2018, Xavier de Lauzanne suit chaque étape de cette quête exigeante au cours de laquelle se manifeste <em>La Beauté du geste</em>. "<em>À l’opposé de la danse classique telle que nous la connaissons, le Ballet royal est une curiosité à nos yeux. Le film se veut un trait d’union entre la culture cambodgienne et occidentale, tout en cherchant à mieux comprendre la dimension universelle de cet art ancestral. Il décrypte ses gestes, dans leur technicité mais aussi leur signification, montrant le lien intime qui s’est noué entre cette gestuelle et l’histoire du pays</em>", explique le réalisateur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Plus que le récit d’une renaissance, ce documentaire important témoigne d’une identité nationale retrouvée.</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;"><em>La Beauté du geste,</em> documentaire de Xavier de Lauzanne, 2023</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.unifrance.org/film/47161/la-beaute-du-geste" target="_blank" rel="noopener">https://www.unifrance.org/film/47161/la-beaute-du-geste</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.aloest.com/projet/la-beaute-du-geste" target="_blank" rel="noopener">https://www.aloest.com/projet/la-beaute-du-geste</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/xavierdelauzanne/?locale=fr_FR" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/xavierdelauzanne</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2021/08/30/ma-vivian-mon-amour-6334531.html">"Ma Vivian, mon amour"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="640" height="338" src="https://player.vimeo.com/video/248292808?h=b1c885ffab" frameborder="0" allow="autoplay; fullscreen; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlChasse gardéetag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-09:64845342024-02-09T21:44:00+01:002024-02-09T21:44:00+01:00 Au mois de janvier, ce film a été l'un des plus gros succès...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Au mois de janvier, ce film a été l'un des plus gros succès (en terme d'entrées) au cinéma de Rodez, avec... <em>Les SEGPA au ski</em>... ce qui a fait dire à l'une de mes connaissances que la succession de la vieille génération de beaufs était déjà assurée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Faisant fi de ces préjugés, je me suis glissé dans une salle obscure, histoire de vérifier si cette comédie de prime abord franchouillarde ne valait pas mieux que cela.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le début est sans surprise, chaque groupe socio-professionnel étant dans son bain, une sorte de nouvelle version des rats des villes et des rats des champs. <em>(Cette amorce ne donne pas du tout envie de vivre à Paris.)</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> On attend avec impatience que débute la confrontation. Le réalisateur Frédéric Forestier (auquel on doit aussi bien <em>Le Boulet</em> et <em><a title="Stars 80" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2012/11/22/stars-80.html" target="_blank" rel="noopener">Stars 80</a></em> que <em>Les Bodin's en Thaïlande</em>...) fait durer le plaisir : les ruraux accueillent plutôt bien les Parisiens, qui font des efforts pour s'intégrer à la vie du village picard.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La première partie de chasse est assez spectaculaire. C'est l'occasion de découvrir un sanglier dont on n'a pas fini d'entendre parler dans la suite de l'histoire. L'intrigue commence à se corser quand débarque peut-être la meilleure séquence, celle qui fait intervenir Thierry Lhermitte <em>(le papa de la Parisienne, accessoirement redoutable avocat)</em>. Le repas de chasse vaut son pesant de terrine... et il est une nouvelle preuve qu'en France, la bouffe et le pinard contribuent au "vivre ensemble".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La suite vire à la quasi-guerre civile. C'est plaisant parce que, des deux côtés, les comédiens ne se prennent pas au sérieux... tout en incarnant leur personnage avec conviction.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le scénario ménage plusieurs rebondissements. Tout le monde en prend pour son grade et, au final, chacun fait des concessions. L'histoire se conclut de manière consensuelle (anciens et néo-ruraux se coalisant contre une nouvelle menace), sur <a title="une chanson de Bourvil" href="https://www.youtube.com/watch?v=UIM9cjDss2M" target="_blank" rel="noopener">une chanson de Bourvil</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Ce n'est pas la comédie du siècle, mais elle détend... et, <a title="comme dasola" href="http://dasola.canalblog.com/archives/2024/01/04/40164226.html" target="_blank" rel="noopener">comme dasola</a>, je trouve qu'elle vaut mieux que ce qui transparaît dans la bande-annonce.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> P.S. I</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le titre fait référence à une réplique, dans la bouche d'un personnage féminin... non chasseur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> P.S. II</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Didier Bourdon figurant en tête de distribution, les spectateurs de ma génération attendent avec impatience le moment où il sera fait allusion au <a title="célèbre sketch des Inconnus" href="https://www.youtube.com/watch?v=QuGcoOJKXT8" target="_blank" rel="noopener">célèbre sketch des Inconnus</a>... Il faut patienter longtemps, jusqu'à une partie de chasse qui vire au complot.</span></p>
Bruno Chironhttp://www.bla-bla-blog.com/about.htmlLa Rivièretag:www.bla-bla-blog.com,2024-02-09:64842322024-02-09T00:00:00+01:002024-02-09T00:00:00+01:00 Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/00/4201329232.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6510642" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/00/2397737505.jpg" alt="cinéma,film,documentaire,cramés,rivière,écologie,environnement,dominique marchais" /></a>Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film <em>La Rivière</em>. Il sera visible du 8 au 13 février 2024. Soirée débat le lundi 12 février à 20h30.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Entre Pyrénées et Atlantique coulent des rivières puissantes qu’on appelle les gaves. Les champs de maïs les assoiffent, les barrages bloquent la circulation du saumon. L’activité humaine bouleverse le cycle de l’eau et la biodiversité de la rivière. Des hommes et des femmes tendent leur regard curieux et amoureux vers ce monde fascinant fait de beauté et de désastre.</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;"><em>La Rivière</em>, documentaire français de Dominique Marchais, 2023, 104 mn</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?article4664" target="_blank" rel="noopener">https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?article4664</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2024/02/07/l-homme-d-argile-6481241.html" target="_blank" rel="noopener">"L’Homme d’argile"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/EtIcELoNdNI?si=3GO5CAT7Cf5Zl21w" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlDaaaaaali !tag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-07:64842012024-02-07T20:44:00+01:002024-02-07T20:44:00+01:00 Anaïs D emoustier Edou a rd Baer Jonath a n Cohen Pio M a...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Anaïs <span style="color: #ff0000;"><strong>D</strong></span>emoustier</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Edou<strong><span style="color: #ff0000;">a</span></strong>rd Baer</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Jonath<strong><span style="color: #ff0000;">a</span></strong>n Cohen</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Pio M<strong><span style="color: #ff0000;">a</span></strong>rm<span style="color: #000000;">a</span>ï</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Didier Fl<strong><span style="color: #ff0000;">a</span></strong>mand</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Jean-M<strong><span style="color: #ff0000;">a</span></strong>rie Winling</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Rom<strong><span style="color: #ff0000;">a</span></strong>in Duris</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Gil<span style="color: #000000;">l</span>es <strong><span style="color: #ff0000;">L</span></strong>ellouche</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Bor<strong><span style="color: #ff0000;">i</span></strong>s G<span style="color: #000000;">i</span>llot</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> ... nous ravissent dans le dernier film de Quentin Dupieux. Outre la performance des acteurs (au premier rang desquels je place Jonathan Cohen et Edouard Baer), il faut signaler l'inventivité de la mise en scène et l'habileté du scénario, mieux ficelé que d'habitude. On a ainsi droit à des récits emboîtés, des scènes tournées à l'envers, de la mise en abyme, du non-sens, de l'incongruité... et pas mal d'humour.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Outre celui de Salvador Dali, l'esprit de Luis Buñuel souffle sur ce film enlevé, qui se moque de tout sauf de son public et égratigne au passage aussi bien le marché de l'art que le vedettariat.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Voilà l’œuvre qui aurait dû représenter la France aux Oscar !</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlLa Tressetag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-07:64841452024-02-07T13:32:00+01:002024-02-07T13:32:00+01:00 J'ai fini par me laisser traîner dans une salle obscure pour...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> J'ai fini par me laisser traîner dans une salle obscure pour voir l'adaptation du roman à succès de Laetitia Colombani</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> <em>(par elle-même)</em></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">. Dans la salle, j'ai ressenti la curieuse impression qu'une brochette de mâles étaient dans la même situation que moi.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Hélas, seules des séances en version doublée sont disponibles dans mon cinéma local. Pour la partie canadienne, ce n'est pas gênant. Les voix semblent correspondre aux personnages. Cela devient limite pour la partie italienne, durant laquelle j'aurais tellement aimé entendre parler la langue de <span style="text-decoration: line-through;">Giorgia Meloni</span> Dante. De surcroît, dans cette partie, il est question d'un migrant indien (sikh) qui tente de s'améliorer dans la compréhension et la pratique de l'italien. <em>(A ce sujet, on remarque qu'il progresse très rapidement dans la compréhension de l'Italienne...)</em> Le pire est atteint dans la partie indienne. Elle est très correctement filmée mais, la plupart du temps, les voix ne correspondent pas aux personnages. Cela m'a gêné.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> J'ai tout de même apprécié ces portraits de femmes lumineuses, de la mère de famille intouchable qui veut un autre destin pour sa fille unique à la brillante avocate divorcée, en passant par la jeune fille de patron de PME, assez anticonformiste. Chez ce personnage, j'ai particulièrement aimé qu'on montre une protagoniste adepte de la lecture, une activité hélas souvent complètement absente des films de fiction.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Je ne suis toutefois pas emballé par le cœur de l'intrigue. Le scénario place progressivement les trois héroïnes au fond du trou, de manière très appuyée. C'est assez attendu concernant l'Intouchable, dont j'aime toutefois qu'elle conserve sa combativité. <em>(Par contre, sa gamine...)</em> J'ai trouvé très datée <em>(ie patriarcale)</em> l'ambiance familiale italienne. Sérieusement, au XXIe siècle, en Italie ? J'ai été presque énervé par la partie canadienne, avec une héroïne agaçante à force de vouloir tout contrôler : avocate géniale, super-maman et guerrière implacable contre le cancer. Le principe de réalité finit par s'imposer à elle, mais il n'était pas nécessaire d'être aussi manichéen.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Bref, ce n'est pas inintéressant (surtout dans la V.O. à mon avis), mais c'est trop surligné pour moi.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlLe Dernier des Juifstag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-04:64837522024-02-04T22:37:00+01:002024-02-04T22:37:00+01:00 ... de sa cité. Tel est le sort qui pend au nez de Bellisha,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> ... de sa cité. Tel est le sort qui pend au nez de Bellisha, une sorte de Tanguy juif, qui ne parvient pas à quitter l'appartement familial, qu'il partage avec sa mère, gravement malade. L'immeuble comme le quartier, jadis marqués par la présence juive (notamment originaire d'Afrique du Nord) est aujourd'hui majoritairement peuplé de (descendants de) migrants musulmans, certains hostiles aux "sionistes de merde" comme ils sont parfois appelés.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Noé Debré réussit le tour de force de traiter avec malice (et subtilité) de sujets sérieux : la montée d'un virulent antisémitisme paré de la défense des Palestiniens, la nostalgie d'un monde qui n'est plus et les soubresauts d'une relation mère-fils.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le film doit beaucoup à la qualité de ses deux interprètes principaux : Agnès Jaoui en mère juive lucide (qui fait semblant de croire aux mensonges de son fils) et Michael Zindel, tout en finesse, dans le rôle d'un jeune rêveur qui ne veut pas se laisser enfermer dans les préjugés et les catégories édictés par les adultes. <em>(Il entretient une relation secrète avec une jeune métis... mariée !)</em> On pourrait croire son personnage destiné à être broyé par la méchanceté humaine, mais en fait il est à la fois habile et désarmant, tout comme le scénario.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Celui-ci joue sur les clichés et les préjugés qui entourent nos concitoyens juifs. Ainsi, dès qu'un drame survient au Proche-Orient, certains abrutis en tiennent pour responsables les juifs du monde entier, y compris ceux de Seine-Saint-Denis. Pas de bol pour eux : ils se trompent d'appartement, l'inscription antisémite "décorant" la porte d'entrée des voisins... chinois. Plus tard, le domicile de Giselle et Bellisha finit par être cambriolé... mais les voyous n'y trouvent rien d'intéressant, alors qu'ils croyaient les "feujs" pétés de thunes...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le second degré est aussi présent dans la manière dont les deux "assiégés" évoquent leur situation. Ainsi, lorsque la mère parle de la nécessité de quitter le quartier, plusieurs solutions sont envisagées, en France... et à l'étranger. Mais, lorsque son fils (pourtant partisan de rester) évoque la possibilité d'émigrer en Israël, c'est la mère qui refuse, jugeant que là-bas, c'est plein de juifs et que, du coup, ils risquent fort de se faire escroquer !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le même procédé est à l’œuvre quand Bellisha héberge un jeune délinquant de la cité d'origine subsaharienne. Celui-ci lui avoue ne pas aimer les juifs... mais que, lui ça va, il l'apprécie. Quand Bellisha, interloqué, lui demande s'ils connaît d'autres juifs (ce qui pourrait expliquer la mauvaise opinion qu'il a d'eux), le délinquant lui répond que non, avant de se souvenir d'un mec qui a joué dans le même club de foot que lui... avec qui il s'entendait bien.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> D'autres moments sont tout aussi réjouissants et signifiants, comme le passage avec les élus municipaux (d'ardents défenseurs de la "cause" palestinienne... qui ne veulent surtout pas être soupçonnés d'antisémitisme) ou celui du cours de krav-maga, durant lequel le frêle Bellisha montre qu'il possède des ressources inattendues. J'ai aussi adoré l'une des séquences du début, qui voit le jeune homme tenter de faire signer un contrat d'installation de pompe à chaleur à un vieil homme alcoolique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le dernier tiers du film est plus dans l'émotion, avec la relation mère-fils qui prend un tour moins joyeux. J'ai été touché, par cette partie comme par le reste de l'histoire, qui baigne dans les chansons d'Enrico Macias, sur fond de quartier HLM.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Compte tenu du contexte à la fois français et international, le film a hélas peu de succès. Je conseille de se précipiter pour le voir tant qu'il est à l'affiche.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlArgylletag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-03:64836022024-02-03T20:37:00+01:002024-02-03T20:37:00+01:00 Le nouveau long-métrage de l'un des enfants terribles...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le nouveau long-métrage de l'un des enfants terribles d'Hollywood, Matthew Vaughn, oscille en l'hommage et la parodie de classiques du film d'espionnage ou d'action. On est immédiatement mis en condition avec une séquence brillante qui entremêle les clins d’œil au <a title="dernier James Bond" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2021/10/15/mourir-peut-attendre-6343957.html" target="_blank" rel="noopener">dernier James Bond</a> et à <em><a title="Mission impossible" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/07/12/mission-impossible-dead-reckoning-i-6451844.html" target="_blank" rel="noopener">Mission impossible</a></em>. On sent aussi que, derrière la caméra, Vaughn veut montrer qu'il n'a rien à envier à certains petits maîtres contemporains. Il le confirme avec l'éblouissante séquence du train, à la fois ultraviolente et cocasse, décalque évident de <em><a title="Bullet Train" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2022/08/14/bullet-train-6396266.html" target="_blank" rel="noopener">Bullet Train</a></em>. Dans le rôle de l'agent aussi redoutable que décontracté, Sam Rockwell est chargé de faire (un peu) oublier Brad Pitt. Je trouve qu'il y arrive. Globalement, il réalise une excellente performance dans ce film.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La séquence du train (pour moi la meilleure du film) n'est pas un simple décalque de son modèle. Elle met en œuvre certains des principes appliqués par Vaughn tout au long de l'histoire, avec un montage haché, limite virtuose, qui entretient la confusion entre la fiction et la réalité. Le cinéaste nous embarque dans un périple violent et halluciné, gagné par la surenchère.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Ce sont souvent les acteurs que l'on voit dans au moins deux versions d'une histoire qui s'en sortent le mieux. Ils nous montrent plusieurs facettes de leur talent. Cela nous amène à Bryce Dallas Howard, dont le personnage d'Elly est le plus protéiforme de l'intrigue. La comédienne rend crédible presque toutes ses incarnations... mais, au bout d'un moment, cela finit par ne plus être vraisemblable du tout <em>(en gros : dès qu'elle porte la robe jaune, vraiment moche... Il paraît que c'est du Versace...)</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Visiblement, la production a laissé les mains libres à Vaughn. Résultat : 200 millions de dollars pas toujours bien utilisés. Je pense notamment à l'une des séquences de baston, évidemment parodique, évidemment référencée : celle qui se déroule dans le mystérieux QG de la Division. C'est une relecture rose-bonbon d'un des <em><a title="Kingsman" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2015/03/01/kingsman-5569138.html" target="_blank" rel="noopener">Kingsman</a></em> que j'ai trouvée proche du ridicule, quand bien même la mise en scène serait chiadée. <em>(Et donc oui : Vaughn s'autoparodie...)</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Pendant environ 1h30, c'est drôle, surprenant, enlevé. On accepte les "juste à temps", quelques grosses ficelles et des acteurs qui en font des caisses... même le chat cabotine ! <em>(Mais, celui-là, je l'adore !)</em> Les trente dernières minutes tombent dans l'action-guimauve, avec un manque de vraisemblance devenu excessif. Dommage, parce deux gros tiers du film sont bien.</span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.html25 ans plus tard - ”Notre grande guerre est une guerre spirituelle. Notre grande dépression est notre vie” (Tyler Durdentag:euro-synergies.hautetfort.com,2024-02-03:64835822024-02-03T17:57:21+01:002024-02-03T17:57:21+01:00 25 ans plus tard - "Notre grande guerre est une guerre spirituelle....
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6509714" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1215440456.jpg" alt="c4b2dc96039b683c9af646c5b48cbab3.jpg" width="562" height="796" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>25 ans plus tard - "Notre grande guerre est une guerre spirituelle. Notre grande dépression est notre vie" (Tyler Durden - Fight Club)</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Bernard Van Beuseghem</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt; color: #999999;">Source: Nieuwsbrief Knooppunt Delta, no 186, janvier 2024</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il y aura 25 ans cette année que <em>Fight Club,</em> adaptation cinématographique du roman culte de Chuck Palahniuk, est sorti en salles. Le film a suscité une énorme controverse en raison de sa violence, de la subversion du machisme par l'acteur principal Brad Pitt et de son humour noir déconcertant. L'un des éléments les plus choquants de cette grandiloquence cinématographique est sans aucun doute la provocation narrative dans laquelle l'excès de graisse des femmes aisées, aspiré par liposuccion, renaît sous la forme d'un rituel grotesque, celui des savons précieux. Satire macabre de la culture de consommation et de l'obsession de la perfection extérieure, le corps lui-même devient une marchandise, une sculpture d'autoglorification dans le temple dystopique du capitalisme. Des critiques influents comme Roger Ebert, lauréat du prix Pulitzer, l'ont qualifié de "film de stars le plus direct et le plus joyeusement fasciste depuis <em>Death Wish".</em> Alexander Walker l'a qualifié d'attaque intolérable contre la décence personnelle et la société elle-même.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Malgré la déception financière au box-office, <em>Fight Club</em> est devenu, grâce aux ventes de DVD, un film culte, une symphonie subversive qui, 25 ans plus tard, résonne encore dans les sombres cavernes de l'esprit cinéphile.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'histoire</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Même dans ce crépuscule contemporain, <em>Fight Club</em> conserve son pouvoir inéluctable, en tant qu'artefact d'une époque particulière: les années 1990. Une période imprégnée de "fin de l'histoire", où les idéologies ont très vaguement subsisté comme des graffitis effacés sur les murs de la conscience collective. L'apogée du capitalisme, sans contrepoids, s'est répandu à travers le monde comme une ombre imparable, et <em>Fight Club</em> est devenu un écho de cette époque, un reflet brut du vide existentiel qui s'est manifesté au milieu de la façade clinquante de l'excès consumériste.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6509715" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/22868270.jpg" alt="thfclnail.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'œuvre de Palahniuk et son pendant cinématographique pénètrent le cœur sinistre d'une époque où l'individu est pris dans les paradoxes de la liberté et de l'aliénation, dans un monde où le seul "club" qui sévit est celui des consommateurs. À la fin des années 1990 aux États-Unis, le consumérisme semble proliférer comme un cancer, une entité globale qui imprègne le tissu de la civilisation occidentale au point que la publicité ne se voit plus, mais qu'elle est devenue un élément incontournable de l'atmosphère, aussi invisible et omniprésent que l'air que nous respirons sans y penser. Le narrateur, un trentenaire anonyme, dépourvu d'identité et empêtré dans les réseaux de ce qu'il décrit cyniquement comme son "cocooning Ikea", lutte contre les nuits blanches, au cours desquelles l'obsession de la multinationale suédoise pour les meubles domine ses pensées comme un mantra irrésistible. Il chuchote au spectateur la vacuité désespérante de son existence, dans laquelle l'ombre de la superficialité agit comme un compagnon constant. Le narrateur, interprété par Edward Norton, travaille comme coordinateur de "rappel" et s'occupe des réclamations, ce qui l'oblige à beaucoup voyager professionnellement. Le spectateur assiste à une succession d'aéroports, de chambres d'hôtel et de bars. Tout se ressemble. Le lecteur attentif devrait regarder le début du film et lire les premières pages de ce livre-culte que fut <em>Le Système à tuer les peuples</em> de feu Guillaume Faye. On y trouve de fortes et curieuses similitudes (1).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6509716" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/4091179305.jpg" alt="fight-club-9.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il y règne un individualisme pathologique, où les émotions authentiques se noient dans un océan d'aliénation. Pour le narrateur, le réveil n'est pas une transition en douceur, mais plutôt une confrontation brutale avec la réalité déchirante d'un monde où les sens sont enivrés par l'odeur enivrante de la superficialité. Son voyage commence dans l'ombre de l'anonymat, là où les autres malades du cancer des testicules s'unissent comme des guerriers silencieux dans une guerre contre un ennemi invisible. Une métaphore, implacable et tranchante comme un couteau chirurgical, de la castration que subissent les hommes dans cette société contemporaine. À l'époque, la "masculinité toxique" n'avait pas encore été élue terme <em>hipster </em>de l'année.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les rencontres avec ces guerriers anonymes constituent un rituel de renaissance, une initiation à un monde où les émotions brutes de l'existence humaine ne sont plus étouffées par le capitalisme. En embrassant des étrangers, le narrateur découvre une humanité perdue, une rébellion subtile contre l'isolement qui maintient l'homme moderne dans la prison qu'il s'est lui-même créée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La conscience naissante de sa propre aliénation, comme un voile qui se lève lentement, prend vie. Son alter ego, Tyler Durden (Brad Pitt), prononce des mots qui résonnent comme un écho dans les cavernes de son âme: "Les objets que nous possédons nous possèdent en fin de compte". Une révélation qui dénoue les chaînes de la possession et de la consommation, dans laquelle le narrateur se reconnaît comme une marionnette entre les mains d'un jeu capitaliste qui détermine ce qu'il possède et, en fin de compte, ce qui le possède.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6509717" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/210404812.jpg" alt="71cSk7LkEQL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans ce cauchemar éveillé, le narrateur réalise que la véritable liberté ne réside pas dans l'accumulation de biens matériels, mais dans la libération de l'âme de l'emprise étouffante du culte de la consommation. Il s'agit d'une quête d'authenticité dans un monde imprégné d'illusions, où l'étreinte d'un étranger peut avoir plus de sens que le confort apparent des possessions. Face à son propre démantèlement, le narrateur commence enfin à découvrir ce que signifie être vraiment humain, dans toute sa vulnérabilité et sa beauté.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans l'ombre d'un monde imprégné de dogmes capitalistes, le désir de libération germe comme une graine qui attend le bon moment pour pousser. La prise de conscience s'impose: l'identité, telle une marionnette suspendue aux ficelles des multinationales, doit être détruite pour laisser place à l'émergence d'une réalité nouvelle et brute. Mais l'esprit, englué dans l'alliance toxique du consumérisme et des antidépresseurs, se révèle un guide peu fiable dans cette quête d'une existence éveillée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce n'est donc pas sur l'esprit qu'il faut agir en premier lieu, mais sur le corps prisonnier du cocon étouffant de la consommation et de l'apathie. C'est là que commence la catharsis de la chair, une renaissance radicale qui se déploie sous la forme du <em>Fight Club.</em> Le refoulement de pulsions longtemps cachées devient un volcan d'émotions brutes, où le narrateur et ses compagnons brisent les normes d'une civilisation occidentale dominée par le contrôle de soi et la retenue.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le claquement des poings, le bruit des corps qui s'entrechoquent comme une symphonie de chaos non censuré, deviennent des rituels de rébellion contre les limites rigides d'une société qui étouffe la liberté individuelle. Dans la violence apparente du <em>Fight Club, </em>le narrateur découvre une forme paradoxale de maîtrise de soi, un retour aux instincts primitifs qui définissaient autrefois les humains avant qu'ils ne soient étouffés par les chaînes de la civilisation.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6509718" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3300339249.jpg" alt="f2bd7c830034bcfb7f13ed3fe2765173.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La phase du <em>Fight Club</em> est considérée comme une auto-inflammation rituelle qui réveille le corps et le libère des entraves qui le maintenaient en cage. Mais ce n'est qu'un prélude, un prélude à un projet plus vaste, le projet "Chaos". Ici, le corps est transformé en arme, un instrument qui suscite l'émotion et transcende la raison. Dans cette révolte de la chair et des sentiments, un nouvel ordre naît, non pas de la raison, mais des forces primitives qui sommeillent dans l'ombre de l'âme humaine.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Analyse et critique</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Inévitablement, au fil des années, nous avons eu droit à d'innombrables analyses du livre et du film. Le philosophe et sociologue Herbert Marcuse (1898-1979) et même Friedrich Nietzsche (1844-1900) y ont été mêlés comme si de rien n'était. Certains l'ont qualifié de film contre la société de consommation et ont cité le philosophe français Jean Baudrillard (1929-2007). D'autres ont qualifié le film de nihiliste, de carrément fasciste et de reflet d'un national-socialisme "à venir". Bon, mais qu'est-ce qui ne l'est pas de nos jours ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce que <em>Fight Club</em> nous apprend finalement, selon d'autres, c'est qu'un projet révolutionnaire sans vision réelle de ce que serait une société post-capitaliste est voué à l'échec. On fait souvent le parallèle avec le magistral <em>Joker </em>de Todd Philipps, sorti 20 ans plus tard. Après tout, le monde dépeint dans les deux films est aussi celui des masses à la recherche d'un leader autoritaire en temps de crise. Il est d'ailleurs frappant de constater qu'à la sortie de<em> Joker,</em> les opinions ont soudain commencé à changer. Soudain, il s'agissait d'un film "dangereux, sombre", etc.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6509726" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/614193025.jpg" alt="mejokerdia.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Fight Club,</em> dans toute sa gloire sardonique, embrasse la folie comme une rencontre avec l'essence brute et non polie de l'existence. Tyler Durden, tel un mentor démoniaque, chuchote des suggestions à l'oreille du narrateur, braquant les projecteurs sur l'hypocrisie de la façade humaine. "Soyez authentique dans le monde déshumanisant du capitalisme", peut-on lire dans la philosophie intrépide qui serpente dans le film comme un œil qui cligne de l'œil. Une philosophie qui semble moins destinée à plaire qu'à provoquer. Restons-en là.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bernard Van Beuseghem</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">Notes: </span><br /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(1) Guillaume Faye, <em>Le Système à tuer les peuples,</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Editions Copernic 1981, Paris, 189 pp.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">ISBN-13 : 978-2859840693</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6509719" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2318160517.jpg" alt="51umO7DlGjL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpg" /></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlLa Ferme des Bertrandtag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-02-02:64834392024-02-02T18:49:00+01:002024-02-02T18:49:00+01:00 Ce documentaire agricole retrace les grandes évolutions d'une...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Ce documentaire agricole retrace les grandes évolutions d'une exploitation familiale (bovine), en Haute-Savoie (commune de Mieussy), de 1972 à 2022. Les images ont été tournées en 1972 (en noir et blanc), en 1997 (en couleurs, "granuleuses", de format carré) et en 2022 (de très bonne qualité). L'auteur est un documentariste connu, Gilles Perret, engagé à gauche. On lui doit notamment <em>Les Jours heureux</em> et <em><a title="La Sociale" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2016/12/21/la-sociale-5889922.html" target="_blank" rel="noopener">La Sociale</a></em>. Ici (peut-être parce qu'il est originaire du coin), le propos militant a tendance à s'effacer derrière la volonté de rendre hommage à une lignée de travailleurs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Les images datant de 1972 sont les moins nombreuses. On y voit un trio de frères, jeunes, vigoureux, qui ont repris l'exploitation familiale après des trajectoires diverses, l'un des trois étant, dans un premier temps, parti chercher son bonheur à la ville. Deux d'entre eux ont effectué leur service militaire en Algérie. Au début des années 1970, l'exploitation n'est quasiment pas mécanisée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Vingt-cinq ans plus tard, en 1997, les trois frères sont toujours à l’œuvre... et toujours célibataires. Du coup, c'est l'un de leurs neveux, Patrick, qui les a rejoints. <em>(Il est sans doute le fils de l'une de leurs sœurs.)</em> Lui est marié (à Hélène, co-exploitante) et a trois enfants, deux filles et un garçon, que l'on fait témoigner. Les tracteurs et autres machines agricoles sont devenus très présents. Le travail semble moins pénible qu'autrefois.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> En 2022, deux des trois oncles sont décédés... tout comme Patrick (à 50 ans). Sa veuve est sur le point de prendre sa retraite, laissant son fils Marc et l'un de ses gendres mener leur barque. L'exploitation va se doter d'une salle de traite automatique. La nouvelle génération est encore plus branchée machines que la précédente (au point de limiter le plus possible le travail strictement manuel)... et elle est plus présente auprès des membres de sa famille.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> J'ai trouvé cela passionnant et beau. Cela dure 1h25 et l'on est pris par la diversité des thèmes abordés et l'habileté du montage, qui alterne les séquences issues de périodes différentes, plutôt que de proposer un suivi strictement chronologique. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Je recommande vivement.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlUn Coup de déstag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-01-31:64829582024-01-31T11:26:00+01:002024-01-31T11:26:00+01:00 Ce coup de dés est un tournant de la vie, qui fait que...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Ce coup de dés est un tournant de la vie, qui fait que celle-ci bascule d'un côté ou de l'autre. L'intrigue de ce film d'Yvan Attal en met en scène plusieurs, de l'agression au domicile d'une famille au départ retardé d'un avion, en passant par une discussion dans une voiture, l'oubli d'un téléphone portable sur un bateau et une dispute dans un appartement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Alain Resnais en aurait sans doute fait une brillante comédie, à l'image du diptyque <em>Smoking</em> / <em>No Smoking</em>. Attal a choisi le drame bourgeois, <em>voix off</em> à la clé. Le côté polar de l'intrigue m'a plu, d'autant que l'interprétation est de qualité, avec notamment Marie-Josée Croze, Maïwenn et Guillaume Canet (Attal me paraissant un poil moins convaincant).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> En revanche, le coup de la <em>voix off</em> m'a déplu, d'autant qu'elle est soulignée par une musique un peu pompeuse, qui finit par agacer. Ceci dit, il convient d'un peu se méfier de ce qu'on nous montre au début, le principe des retours en arrière étant un petit peu trompeur. En dépit d'une gestion du <em>suspens</em> parfois maladroite, je trouve que certains effets sont réussis et que, surtout, Attal parvient à maintenir une forte tension presque tout au long du film.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Au centre de l'histoire se trouve le duo d'amis Mathieu-Vincent (Attal-Canet). Autant le premier est terne, modeste, introverti, respectueux des règles, autant le second est brillant, flambeur, aventurier et truqueur. Dans la vie, c'est le second qui occupe le devant de la scène. Mais il ne serait rien sans le premier. Que peut-il se passer le jour où l'homme de l'ombre, affable et soumis, décide de faire passer ses désirs avant ceux des autres ? L'intrigue tente de répondre à cette question.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Ce n'est certes pas le film de l'année, mais j'ai trouvé la presse bien sévère pour ce qui constitue un agréable divertissement, pas dépourvu de sens.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlLes Colonstag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-01-27:64822882024-01-27T12:10:00+01:002024-01-27T12:10:00+01:00 Le titre de ce film à prétention historique est ambigu. Le...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le titre de ce film à prétention historique est ambigu. Le terme "colons" semble désigner les étrangers (européens ou nord-américains) venus tenter leur chance au Chili à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle. Ce sont plutôt des migrants, dont certains se sont mis au service des dominants, <a title="les criollos" href="https://histoire-et-art.fr/le-creole/" target="_blank" rel="noopener">les criollos</a> (ou créoles), descendants eux des colons installés dans les premiers temps de la conquête européenne. Cette alliance se fait au détriment des Indiens, dépossédés de leurs terres, pourchassés, voire violé(e)s, tué(e)s.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cet aspect-là, pour démonstratif qu'il soit, constitue la part intéressante du film, en particulier lorsqu'est mis en scène le fossé qui sépare les pauvres (qu'ils soient amérindiens ou pas) de l'élite dirigeante (fortunée), qu'elle soit conservatrice (comme le grand propriétaire Menéndez) ou progressiste (comme l'envoyé gouvernemental).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La première partie prend la forme d'un western crépusculaire, puisqu'il s'accompagne d'exécutions et de viols. Les paysages sont jolis, mais mon Dieu que c'est poussif ! J'ai plus d'une fois piqué du nez. Je trouve aussi que le jeu de certains acteurs est maladroit. C'est dommage, parce que la cause est belle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Une séquence m'a particulièrement posé problème : celle qui fait intervenir des militaires en rupture de ban. Ils sont britanniques (notamment gallois). L'apparence de respect des règles va assez rapidement laisser la place à des pulsions moins civilisées. Dans cette séquence, j'ai ressenti de la part du réalisateur la double volonté de dépeindre ces Occidentaux de la manière la plus péjorative qui soit et de les humilier. Devant cette caméra, tous les vices sont européens (ou nord-américains). On tombe dans une forme de manichéisme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La seconde partie nous projette quelques années plus tard. Sur le fond, elle donne une autre saveur à l'histoire. Sur la forme, elle est moins intéressante.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le sujet était porteur, mais le résultat n'est pas particulièrement emballant.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlSi seulement je pouvais hibernertag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-01-27:64822612024-01-27T09:41:00+01:002024-01-27T09:41:00+01:00 C'est à peu près ce que déclare l'un des personnages de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est à peu près ce que déclare l'un des personnages de l'histoire (un des frères du héros), quand tous se retrouvent frigorifiés dans leur yourte sédentarisée, en banlieue d'Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Les hivers y sont beaux mais rudes. Les superbes paysages d'Asie centrale sont parfois masqués par les fumées issues des systèmes de chauffage à l'ancienne, de vieilles chaudières à charbon, au rendement aléatoire... et encore, quand on a du charbon.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Se procurer cette source d'énergie fossile est l'un des objectifs prioritaires de la famille du héros, composée d'une mère et de ses quatre enfants : une fille et trois garçons. Le père est mort et la mère n'est pas bien vaillante. On comprend à demi-mots qu'elle peine à surmonter sa dépendance à l'alcool... et son peu d'appétence pour le travail.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Du coup, c'est le fils aîné Ulzii qui prend de plus en plus en charge le ravitaillement de la famille. Pour cela, il doit jongler avec ses études. Le lycéen est doué en sciences. Il pourrait prétendre à beaucoup mieux que ses camarades de classe... à condition de réussir ce fameux concours de recrutement national, auquel son prof de physique est prêt à le préparer bénévolement. Mais, entre les tentations d'un ado et les soucis familiaux, la vie quotidienne place Ulzii devant des choix cornéliens, d'autant qu'une fierté excessive l'empêche de demander de l'aide, ne serait-ce qu'à un couple de vieux voisins compatissants.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Dit comme ça, cela pourrait sembler misérabiliste. Pas du tout en fait. La description du quotidien de cette famille pauvre prend un tour documentaire. (Les enfants sont bien dirigés.) On découvre aussi les inégalités croissantes qui traversent la capitale, entre quartiers modernes, récemment aménagés, disposant de tout le confort, et quartiers plus traditionnels, pas dénués de charme, mais terriblement précaires.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est de surcroît bien filmé, avec de beaux plans d'ensemble de la ville ou de ses abords et des scènes bien troussées en intérieur, les yourtes se révélant propices à une mise en scène plus intimiste.<br /></span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlGodzilla Minus Onetag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-01-24:64818522024-01-24T17:09:00+01:002024-01-24T17:09:00+01:00 Curieusement, ce film japonais a "bénéficié" de deux sorties...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Curieusement, ce film japonais a "bénéficié" de deux sorties sur grand écran, en France. La première, dans une combinaison très limitée de salles, est survenue en décembre dernier. Sans doute en raison de l'engouement suscité par le film, il a été décidé de le reproposer, à un plus large public... et c'est tant mieux.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'intrigue n'a pas été chamboulée par rapport aux classiques de la franchise (qui compte plus trente films mettant en scène la grosse bébête radioactive). Du côté d'Hollywood, en 1998, Roland Emmerich attribuait aux essais nucléaires français du Pacifique la naissance du monstre. Plus récemment, <a title="en 2014" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2014/05/18/godzilla-5371965.html" target="_blank" rel="noopener">en 2014</a>, Gareth Edwards remontait aux origines (l'après Seconde Guerre mondiale), en convaincant à moitié. Sans trop en dire, je peux quand même affirmer qu'ici, on sous-entend que la (re)naissance de Godzilla est un poil plus ancienne...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cela nous amène à l'un des grands intérêts de l'histoire : la peinture du Japon de 1945-1946, entre destructions, famine et familles déconstruites. On suit notamment un ancien kamikaze (qui n'a pas pu aller jusqu'au bout) et une mère célibataire qui sort de l'ordinaire. Après une introduction en fanfare (avec la grosse bête), l'intrigue prend des chemins à la fois sociologiques et psychologiques. On est loin des gros sabots états-uniens.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Je rassure les fans de film à grand spectacle : on en a pour son argent, avec de bons effets spéciaux... ce qui confirme qu'il n'est pas nécessaire de mettre "un pognon de dingue" dans les technologies numériques pour créer une œuvre à la fois spectaculaire et vraisemblable.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Godzilla joue un double rôle. D'un côté, il est le destructeur, à la fois créature de la démesure humaine et son prédateur ultime. D'une autre côté, il est le déclencheur, celui dont la présence oblige les humains à faire des choix, à mûrir, s'engager... C'est l'occasion pour nous de voir évoluer une famille recomposée, vaille que vaille. C'est assez touchant sans être hyper souligné.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> En revanche <em>(le film étant plutôt destiné au public est-asiatique)</em>, je n'ai guère apprécié certains scènes surexpressives, dans l'autoflagellation ou le larmoiement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cela reste néanmoins un film hautement recommandable.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlStella, une vie allemandetag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-01-21:64813152024-01-21T14:55:00+01:002024-01-21T14:55:00+01:00 Une jeune femme répète un spectacle musical ( jazzy ) avec son...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Une jeune femme répète un spectacle musical (<em>jazzy</em>) avec son groupe d'amis musiciens. Ils sont jeunes, bien de leur personne, assez doués, avec une forte envie de croquer la vie à pleines dents. Certains (dont l'héroïne éponyme) espèrent signer un contrat avec un producteur de Broadway... mais, voilà : nous sommes en 1940, en Allemagne (nazie)... et ces musiciens (tout comme la chanteuse) sont juifs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'intrigue <em>(inspirée d'une histoire vraie, celle de <a title="Stella Goldschlag" href="https://www.lhistoire.fr/cin%C3%A9ma/stella-victime-ou-bourreau" target="_blank" rel="noopener">Stella Goldschlag</a>, que je conseille de ne pas lire avant d'avoir vu le film) </em>est découpée en deux parties. La première est, à mon avis, la moins intéressante. C'est celle qui contient les scènes les plus traditionnelles, voire convenues, auxquelles le réalisateur tente d'apporter un peu d'originalité caméra à l'épaule. Le résultat n'est guère convaincant. Ainsi, on perçoit trop bien que les musiciens ne jouent pas vraiment pendant les scènes de répétition. Seule la chanteuse sonne juste. Il faut dire que Paula Beer irradie dans ce long-métrage, où elle est filmée sous toutes les coutures, dans tous les états. Elle confirme tout le bien que je pense d'elle depuis <em><a title="Frantz" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2016/09/29/frantz-5854224.html" target="_blank" rel="noopener">Frantz</a></em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Mais on a déjà vu (en mieux) les scènes de débrouille, celles de vagues d'arrestation ou de dissimulation. C'est peut-être utile pour les jeunes générations, mais les vieux cinéphiles (et lecteurs) n'auront pas le plaisir de la découverte. Certaines scènes m'ont même paru grotesques, comme la fiesta dans un riche appartement berlinois, en plein bombardement, ou le rapport sexuel à moitié consenti, dans la ferveur de l'instant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le film bascule lors de l'arrestation par la Gestapo, qui enclenche une série de tortures que la caméra aborde frontalement. C'est à la limite du soutenable... et beaucoup plus réaliste que bien des œuvres antérieures consacrées au sujet, dans lesquelles souvent on élude ou on ne montre que les conséquences des mauvais traitements.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cette violence explicite est toutefois nécessaire pour faire comprendre le basculement de l'héroïne. Au départ, elle n'est qu'une jeune femme un peu frivole, prête à bien des concessions pour continuer à profiter de la vie, en dépit des circonstances. Elle passe d'un homme à l'autre, chaparde, truande... mais, dans cette seconde partie, son comportement devient extrêmement discutable.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le réalisateur ne juge pas... du moins, pas immédiatement. <em>(On sent quand même son point de vue au moment du deuxième procès, après guerre.)</em> Il laisse sa chance à son personnage, très bien incarné par Paula Beer. C'est un peu longuet, mais l'histoire est bigrement forte. Je ne la connaissais pas. Elle m'a vraiment retourné et je trouve que, d'un point de vue général, elle pose de bonnes questions, entre autres : qu'est-on prêt à faire pour survivre ?</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlKrisha et le Maître de la forêttag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-01-20:64811922024-01-20T17:34:00+01:002024-01-20T17:34:00+01:00 Ce conte sibérien est une animation sud-coréenne réalisée en...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Ce conte sibérien est une animation sud-coréenne réalisée en <em>stop-motion</em> : les personnages sont des poupées, qui ont été animées image par image. Cela a donc demandé un travail fou, une méticulosité de dingue. Le résultat est visuellement assez impressionnant.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/00/4203217407.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6505782" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/00/886087072.jpg" alt="cinéma,cinema,film,films" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Deux trames narratives se croisent : la vie des <a title="nomades Nénètses" href="https://www.arte.tv/fr/videos/086951-001-A/peuples-racines" target="_blank" rel="noopener">nomades Nénètses</a>, en particulier celle d'une famille, dont la mère tombe malade, et l'expédition d'un duo de chasseurs, menée par un officier soviétique sans scrupule (qui déplore le peu de motivation des nomades à rejoindre les kolkhozes).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> De la part du réalisateur, on sent la volonté de montrer que la nature est belle... et cruelle. Le froid extrême qui règne dans ce grand Nord sibérien peut se révéler mortel, sans compter la présence des loups, les plus dangereux prédateurs... avec les humains.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est visible par les petits et les grands, mais ce n'est pas "nunuche". On voit les nomades consommer de la viande et du sang de renne, ainsi que l'affection qui les lie aux bêtes de leur troupeau. Il y a donc du sang à l'image, y compris quand les chasseurs s'en prennent à un ours mythique, ce "Maître de la forêt" dont les adultes attentifs identifieront l'équivalent humain, en tendant l'oreille.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est donc à la fois fantastique et réaliste, à l'image des anciens contes (notamment européens). Les deux enfants vont devoir surmonter des difficultés pour tenter de sauver leur mère (peut-être <a title="victime de l'anthrax" href="https://leplus.nouvelobs.com/contribution/1546351-une-epidemie-d-anthrax-decime-des-rennes-en-siberie-le-permafrost-recele-bien-pire.html" target="_blank" rel="noopener">victime de l'anthrax</a>). Le garçon agaçant du début (du genre capricieux) se met à penser un peu aux autres et Krisha apprend à surmonter ses pulsions (agressives ou pleurnichardes) pour parvenir à ses fins.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cela dure 1h10 et c'est vraiment chouette.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> P.S.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Les Nénètses (ou Nenets) ont fait l'objet d'un semi-documentaire, il y a une douzaine d'années : <em><a title="Neko, dernière de la lignée" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2011/09/03/neko-derniere-de-la-lignee.html" target="_blank" rel="noopener">Neko, dernière de la lignée</a></em>.</span></p>
Avignonhttp://avignon.hautetfort.com/about.htmlLa damisello d'Avignountag:avignon.hautetfort.com,2024-01-16:64804192024-01-16T00:00:00+01:002024-01-16T00:00:00+01:00 La demoiselle d'Avignon The demoiselle from Avignon Die Demoiselle aus...
<p><strong>La demoiselle d'Avignon</strong><br /><em>The demoiselle from Avignon</em><br />Die Demoiselle aus Avignon</p><p style="text-align: center;"><a href="http://perso.numericable.fr/chezbenoit/La-demoiselle-d'Avignon.mp4" target="_blank" rel="noopener"><img src="http://avignon.hautetfort.com/media/01/02/322064630.jpg" alt="322064630.jpg" /></a><br /><em><strong>Cliquer sur l'image pour voir un extrait avignonnais du film.</strong></em></p><p style="text-align: center;"><img src="http://avignon.hautetfort.com/media/01/02/577308555.jpg" alt="577308555.jpg" /><br /><strong>Marthe Keller</strong></p><p style="text-align: center;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Demoiselle_d%27Avignon" target="_blank" rel="noopener">La Demoiselle d'Avignon sur Wikipedia</a></p>
Bruno Chironhttp://www.bla-bla-blog.com/about.htmlLumineuse Obscuritétag:www.bla-bla-blog.com,2024-01-12:64797732024-01-12T00:00:00+01:002024-01-12T00:00:00+01:00 Les courts-métrages sont une source inépuisable d’inspiration et de...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/01/00/329703569.jpg" id="media-6503659" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les courts-métrages sont une source inépuisable d’inspiration et de découvertes pour le cinéma. <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2020/04/23/la-louve-de-svetlana-trebulle-continue-son-parcours-fantasti-6232492.html" target="_blank" rel="noopener">Il était bien normal que Bla Bla Blog fasse des focus réguliers sur cet univers artistique.</a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.oward.co/fr/p/svetlanatrebulle" target="_blank" rel="noopener">Svetalana Trébulle </a>avait déjà fait parler d’elle avec <em>La Louve</em>, sorti en 2019. La revoilà avec un nouveau court, <em>L’Obscurité</em>, deux films qui seront projetés le 12 janvier à 19h00 à la <a href="https://www.sacd.fr/fr/la-maison-des-auteurs" target="_blank" rel="noopener">Maison des Auteurs</a>, à Paris (7 rue Ballu, Paris 9e).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>L’Obscurité</em>, c’est celle d’Alexandre, un jeune homme qui voit sa vie s'assombrir au fur et à mesure que sa vue décline. Hanté par des cauchemars et des crises d'angoisse, il cherche désespérément un remède à sa cécité. Mais la médecine traditionnelle ne lui offre aucune solution. Il entreprend une quête qui le mène dans une forêt lointaine. Sa mère, qui cache des secrets sur son enfance, accepte à contrecœur de l'accompagner dans ce voyage initiatique. Alexandre espère y trouver des réponses à ses questions et à ses peurs, mais il risque aussi de découvrir des vérités troublantes.</span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Le fantastique, le conte, les paysages sauvages et oniriques</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le fantastique, le conte, les paysages sauvages et oniriques. On retrouve la patte de Svetlana Trébulle, son regard pointant en direction de l’enfance mais aussi du conte. Avec <em>L’Obscurité</em>, le modernisme (la scène dans la voiture) percute de plein fouet le monde du chamanisme, au service d’une quête qui n’est pas juste la recherche d’une guérison des yeux par une sorcière. C’est aussi le voyage vers une enfance. Svetlana Trébulle en a fait un film à la forte dimension personnelle : "<em>Ce film est né de mon expérience personnelle, celle d'une immigrée russe qui a quitté son pays à 22 ans pour venir en France. J'ai dû me construire une nouvelle vie, loin de mes racines, de ma culture, de ma famille</em>".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">C’est à découvrir à la Maison des Auteurs, le vendredi 12 janvier à 19 heures.</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;"><em>L’Obscurité</em>, court-métrage fantastique et dramatique de Svetlana Trébulle,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;">avec Ishtan Nekrasov, Carole Devalland, Liza Paturel, Claire Guillamaud,<br />Evan Paturel et Richard Dahl Boifot, 2023, 21 mn</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;">En projection à la Maison des Auteurs le 12 janvier 2024 à 19h00, 7 rue Ballu, Paris 9e </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.oward.co/fr/p/svetlanatrebulle" target="_blank" rel="noopener">https://www.oward.co/fr/p/svetlanatrebulle</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.sacd.fr/fr/la-maison-des-auteurs" target="_blank" rel="noopener">https://www.sacd.fr/fr/la-maison-des-auteurs</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.linkedin.com/in/svetlanatrebulle/?originalSubdomain=fr" target="_blank" rel="noopener">https://www.linkedin.com/in/svetlanatrebulle</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2020/04/23/la-louve-de-svetlana-trebulle-continue-son-parcours-fantasti-6232492.html" target="_blank" rel="noopener">"La Louve de Svetlana Trébulle continue son parcours fantastique"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/UEthPu3DR40?si=4TciE9vbO_923Rsl" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlMoi capitainetag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-01-11:64798522024-01-11T21:15:00+01:002024-01-11T21:15:00+01:00 Environ cinq ans après Dogman , Matteo Garrone revient avec...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Environ cinq ans après <em><a title="Dogman" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2018/07/19/dogman-6067325.html" target="_blank" rel="noopener">Dogman</a></em>, Matteo Garrone revient avec un autre film sociétal coup-de-poing, consacré cette fois aux migrants africains, ici principalement sénégalais.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La première partie se passe autour de Dakar. On y découvre les héros de l'histoire, dont, durant tout le film, on aura du mal à dire s'ils sont frères ou bien cousins, les sous-titres naviguant entre ces deux possibilités. Ce début ne m'a pas enchanté. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire et à suivre cette intrigue en wolof (sous-titré), mâtiné de termes français. De plus, certains acteurs (visiblement non professionnels) ne sont pas convaincants.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Pour moi, le film décolle vraiment quand les garçons arrivent aux franges du Sahara, au début d'un périple qui se révèlera plus dangereux et compliqué que ce qu'ils avaient imaginé au départ. Garrone fait montre de son savoir-faire, filmant le désert à la fois comme </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> un piège sournois et </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">un espace empreint de beauté.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La meilleure partie est sans conteste le séjour en Libye, qui commence par un "détroussage" nocturne en plein désert, suivi d'une période de semi-esclavage. Le début nous montre des passeurs et une mafia cruels au possible, avant qu'un peu de nuance ne soit introduite. Tous les Libyens ne sont pas des salauds et un peu d'humanité émerge, notamment aussi parce que certains des migrants ébauchent une forme de solidarité. Une belle relation naît entre un maçon (guinéen je crois) et le plus jeune des Sénégalais, Seydou.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Concernant ce personnage (et celui de son cousin, Moussa), un basculement se produit. Au départ, l'aîné est le plus entreprenant et semble en position de force. Au fur et à mesure du périple, le cadet mûrit, prend de l'assurance... et des décisions parfois draconiennes, alors que l'aîné se retrouve en position de faiblesse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> On attend avec impatience la dernière partie, censée montrer la traversée de la Méditerranée, direction l'Italie. Elle est clairement moins réussie, le discours militant prenant (pour moi) nettement le dessus sur le projet cinématographique. L'ensemble n'en constitue pas moins une œuvre forte, clairement engagée, perfectible, mais qui pose de bonnes questions.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> P.S.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Sur le même thème, je recommande <em><a title="La Pirogue" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2012/11/05/la-pirogue.html" target="_blank" rel="noopener">La Pirogue</a></em> (à mon avis plus réussi).</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlMon Ami Robottag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-01-06:64790452024-01-06T23:15:00+01:002024-01-06T23:15:00+01:00 Cet étonnant film d'animation espagnol (par le réalisateur de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cet étonnant film d'animation espagnol (par le réalisateur de <em>Torremolinos 73</em>) a pour cadre officiel le New York des années 1970-1980, ses quartiers populaires, un peu crasseux (marqués par la délinquance) et ses lieux récréatifs (peut-être Coney Island). Mais c'est aussi une histoire futuriste, dans laquelle les habitants peuvent s'acheter un robot de compagnie à monter soi-même. C'est enfin une animation recourant au classique effet de substitution, les animaux (dont le héros, Dog) remplaçant les humains, chaque espèce représentant un type de population différent.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le scénario est plus élaboré que ce à quoi je m'attendais. Après la description d'une solitude urbaine, le film passe au compte de fées de l'amitié, jusqu'au drame. Arrivé à ce point, je me demandais comment les scénaristes allaient pouvoir tenir leur histoire pendant encore plus d'une heure... eh bien ils ont réussi leur pari. Le héros comme son robot de compagnie, séparés, vont faire des rencontres, chacun de son côté. Ces rencontres sont plus ou moins enthousiasmantes... d'autant qu'il faut parfois se méfier de ce que l'on nous montre à l'écran. Est-ce la réalité des personnages, ou bien autre chose ?... La dernière partie nous réserve de nouvelles péripéties.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'animation m'a aussi agréablement surpris. C'est moins simpliste que cela en a l'air, de prime abord. Il faut s'intéresser aux décors (notamment urbains), vraiment chiadés. Il y a aussi quelques effets remarquables, comme ce dessin à la buée, sur la vitre d'un bus, qui se révèle différent de ce que l'on croit, une fois achevé et complètement révélé. Je pense aussi à la "séquence des marguerites", virtuose.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est drôle dans la première partie, puis émouvant, à plusieurs titres. C'est compréhensible par les petits et les grands. <em>(Dans la salle où j'ai vu le film, cela allait de 7 à 77 ans.) </em>Pour moi, c'est une réelle bonne surprise, parce que j'avais peur que les critiques aient quelque peu survendu le film.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlUne Affaire d'honneurtag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-01-06:64790082024-01-06T18:18:00+01:002024-01-06T18:18:00+01:00 Après avoir tant joué dans des œuvres dites "de cape et...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Après avoir tant joué dans des œuvres dites "de cape et d'épée", Vincent Perez a décidé d'en réaliser une. Son intrigue ne se déroule pas sous la monarchie, mais au début de la IIIe République. Les années 1880 sont celles de la consolidation républicaine, mais avec une profusion de duels, l'exercice étant désormais fort prisé de la bourgeoisie dominante... masculine.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Trois histoires vont se croiser. il y a tout d'abord celle du maître d'armes (fictif) Clément Lacaze, ancien militaire, vétéran de la guerre franco-prussienne de 1870-1871. C'est l'une des plus fines lames de France et c'est son orgueil. Son neveu se retrouve embarqué dans une histoire sordide : pensez donc, il s'est épris de la jeune épouse d'une gloire militaire nationale. S'ajoutent à cela les actes d'une militante féministe (qui elle a bien existé) : <a title="Marie-Rose Astié de Valsayre" href="https://www.20minutes.fr/societe/2261395-20180719-figures-feminisme-combat-astie-autoriser-femmes-porter-pantalon-xixe-siecle" target="_blank" rel="noopener">Marie-Rose Astié de Valsayre</a>. En plus de revendiquer le droit de vote des femmes, elle milite pour l'abolition du décret napoléonien qui interdit le port du pantalon aux dames (à Paris)... et elle se pique de manier l'épée, comme les messieurs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> J'ai été pris par cette triple intrigue parce que les acteurs sont très bons, en particulier Roschdy Zem, impérial en figure hiératique de l'escrime. Doria Tillier (un peu maigrichonne pour être totalement crédible en bretteuse) convainc en féministe libertaire. Vincent Perez fait un très bon antagoniste, tout comme Damien Bonnard, qui semble avoir pris plaisir à incarner un gros blaireau. A l'arrière-plan, on remarque notamment Guillaume Gallienne. Tout cela sent la "qualité française"... et ce n'est pas ennuyeux.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La mise en scène s'est évertuée à reconstituer les rituels de duel (à l'épée, au pistolet, au sabre), tout en ménageant le suspens (jusqu'à la fin), même si l'on sent un peu trop venir le drame du début. Les quatre séquences de combat sont fort bien conçues. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Si je devais mettre un bémol, ce serait à cause de l'ébauche de romance entre Lacaze et Astié que Perez et sa scénariste ont voulu insérer. Bof, bof...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Si on laisse de côté cet aspect secondaire de l'intrigue, on passe un très bon moment.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlKina & Yuk, renards de la banquisetag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2024-01-03:64784962024-01-03T17:25:00+01:002024-01-03T17:25:00+01:00 Les latitudes extrêmes sont au programme des salles obscures,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Les latitudes extrêmes sont au programme des salles obscures, ces temps derniers... mais c'est plutôt l'hémisphère austral qui a été à l'honneur</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> jusqu'à présent</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">, que ce soit dans le documentaire (<em><a title="Voyage au Pôle Sud" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/23/voyage-au-pole-sud-6477060.html" target="_blank" rel="noopener">Voyage au Pôle Sud</a></em>), la fiction intimiste (<em><a title="Soudain seuls" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/27/soudain-seuls-6477451.html" target="_blank" rel="noopener">Soudain seuls</a></em>) ou le film à grand spectacle (<em><a title="Aquaman 2" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/24/aquaman-et-le-royaume-perdu-6477109.html" target="_blank" rel="noopener">Aquaman 2</a></em>).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/02/2098420782.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6501545" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/01/02/177831728.jpg" alt="cinéma,cinema,film,films" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Ici, direction le Grand Nord canadien, plus précisément le Yukon, où évoluent des renards de la banquise, de photogéniques petites boules de fourrure, à la fois prédateurs et gibiers pour de plus gros mammifères. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/01/2510722669.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6501547" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/01/2245626512.jpg" alt="cinéma,cinema,film,films" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Kina la blanche est la femelle, gravide. Sur le point de mettre bas, elle a besoin de plus de nourriture que d'habitude... et d'une tanière sûre, à l'abri des intempéries comme des prédateurs. </span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">Le mâle Yuk (au pelage brun) est à la fois son compagnon de jeux et son protecteur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le début nous montre le couple en pleine idylle, gambadant dans les <span style="text-decoration: line-through;">folles prairies de l'insouciance</span> plaines enneigées du monde arctique. Très vite, les amoureux vont être séparés, à cause de l'imprudence de Yuk (et du vilain réchauffement climatique).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> A partir de ce moment-là, la caméra suit séparément les deux renards... et l'on s'aperçoit vite que le réalisateur s'est surtout attaché à la renarde. Kina doit d'abord échapper au renard roux, un congénère certes, mais d'une race différente... et qui ne dédaigne pas becqueter de la viande goupilesque. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Encore plus dangereux sont les loups, qui errent aux alentours de Jack City, où la renarde trouve refuge. Elle veille aussi à se tenir à l'écart des étranges bipèdes et des monstres sur roues qui peuplent cette ville.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Fort heureusement pour elle, elle va se faire une copine, nommée Rita.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Je n'en dévoilerai pas plus. Les péripéties sont assez nombreuses. Elles retiennent l'attention des petits, sans surprendre les grands. Les images sont superbes, les animaux quasi magnifiés... avec réalisme toutefois. Les loups sont montrés tels qu'ils sont : de redoutables prédateurs, qui ne craignent que les ours (qui les dédaignent) et les êtres humains (qui délèguent leur défense à des chiens qui sont rarement de taille). Le réalisateur s'est cependant gardé de montrer des images choquantes, en particulier celles de la manière dont les carnassiers sauvages se nourrissent.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est hyper-balisé sur le fond et de grande qualité sur la forme, comme le précédent film de Guillaume Maidatchevsky, <em><a title="Aïlo, une odyssée en Laponie" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2019/03/17/ailo-une-odyssee-en-laponie-6136817.html" target="_blank" rel="noopener">Aïlo, une odyssée en Laponie</a></em>. </span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlLes ”Riton” 2023tag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2023-12-31:64780372023-12-31T20:09:00+01:002023-12-31T20:09:00+01:00 L'année sur le point de se terminer fut riche en plaisirs...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'année sur le point de se terminer fut riche en plaisirs cinématographiques. Une cinquantaine de films m'ont particulièrement "emporté" (comme <a title="l'an dernier" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/01/11/les-riton-2022-6421776.html" target="_blank" rel="noopener">l'an dernier</a>). Sur cette cinquantaine, une vingtaine furent (pour moi) particulièrement marquants. Il m'est impossible d'en extraire un podium, tant la qualité fut présente dans les salles obscures, dans des genres différents... et encore, je ne parle que des films que j'ai pu voir. J'ai en raté quelques-uns, pas toujours mauvais...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> <span style="text-decoration: underline;">Sans surprise, la catégorie des "films d'animation" est très fournie</span>. Ce genre est devenu pour moi l'une raisons qui me poussent à me rendre dans les salles obscures.</span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du retour du Grand Maître : <em><a title="Le Garçon et le héron" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/11/02/le-garcon-et-le-heron-6469136.html" target="_blank" rel="noopener">Le Garçon et le héron</a></em> (un de mes films de l'année)</span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton de l'animation mythologique : <em><a title="Pattie et la colère de Poséidon" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/02/08/pattie-et-la-colere-de-poseidon-6427295.html" target="_blank" rel="noopener">Pattie et la colère de Poséidon</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton de la mise en images de légendes populaires : <em><a title="La Maison des égarées" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/07/03/la-maison-des-egarees-6450370.html" target="_blank" rel="noopener">La Maison des égarées</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton de l'adaptation d'un <em>comic</em></span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><em> book</em> : <em><a title="Spider-Man across the spider-verse" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/06/12/spider-man-across-the-spider-verse-6447358.html" target="_blank" rel="noopener">Spider-Man across the spider-verse</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton de l'animation picturale : <em><a title="Hokusai" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/04/26/hokusai-6440267.html" target="_blank" rel="noopener">Hokusai</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton de l'animation d'inspiration japonaise : <a title="Mars Express" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/11/30/mars-express-6473430.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Mars Express</em></a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton de l'animation extra-terrestre : <em><a title="Mad God" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/05/13/mad-god-6442981.html" target="_blank" rel="noopener">Mad God</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton de l'animation au ras des pâquerettes : <em><a title="Marcel le coquillage" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/06/16/marcel-le-coquillage-6447973.html" target="_blank" rel="noopener">Marcel le coquillage</a></em> (un de mes films de l'année)</span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton de l'animation qui met le nez des Français sur une partie de leur passé : <em><a title="Interdit aux chiens et aux Italiens" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/02/03/interdit-aux-chiens-et-aux-italiens-6426461.html" target="_blank" rel="noopener">Interdit aux chiens et aux Italiens</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton de l'animation qui élève : <em><a title="Elémentaire" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/06/25/elementaire-6449197.html" target="_blank" rel="noopener">Elémentaire</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton de l'animation qui fait voyager : <em><a title="Inspecteur Sun et la malédiction de la veuve noire" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/28/inspecteur-sun-et-la-malediction-de-la-veuve-noire-6477587.html" target="_blank" rel="noopener">Inspecteur Sun et la malédiction de la veuve noire</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton de l'animation qui fait bouger : <em><a title="Détective Conan : le sous-marin noir" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/08/04/detective-conan-le-sous-marin-noir-6455419.html" target="_blank" rel="noopener">Détective Conan : le sous-marin noir</a></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> <span style="text-decoration: underline;">Voilà qui nous conduit aux films réalisés par de bons cuisiniers, qui ont compris que le public ne venait pas au cinéma pour se faire chier</span>.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film à la sauce tomate : <em><a title="John Wick IV" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/03/24/johnwick-iv-6434740.html" target="_blank" rel="noopener">John Wick IV</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film à la sauce napolitaine : <em><a title="Equalizer 3" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/09/09/equalizer-3-6460615.html" target="_blank" rel="noopener">Equalizer 3</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film à la sauce barbecue : <em><a title="Mayday" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/01/28/mayday-6425292.html" target="_blank" rel="noopener">Mayday</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film à la sauce harissa : <em><a title="Babylon" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/01/29/babylon-6425461.html" target="_blank" rel="noopener">Babylon</a></em> (un de mes films de l'année)</span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film à la sauce piquante : <em><a title="Les Gardiens de la galaxie 3" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/06/10/les-gardiens-de-la-galaxie-3-6447067.html" target="_blank" rel="noopener">Les Gardiens de la galaxie 3</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film à la sauce moule-burnes : <em><a title="The Flash" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/06/22/the-flash-6448844.html" target="_blank" rel="noopener">The Flash</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film qui "fait revenir" ses personnages : <em><a title="Indiana Jones 5" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/07/02/indy-5-6450296.html" target="_blank" rel="noopener">Indiana Jones 5</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film cuisiné à l'ancienne : <em><a title="Mission : impossible - Dead Reckoning I" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/07/12/mission-impossible-dead-reckoning-i-6451844.html" target="_blank" rel="noopener">Mission : impossible - Dead Reckoning I</a></em> (un de mes films de l'année)</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film qui embroche : <em>Les Trois Mousquetaires</em> (<a title="D'Artagnan" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/16/les-trois-mousquetaires-d-artagnan-6476025.html" target="_blank" rel="noopener">D'Artagnan</a> comme <a title="Milady" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/30/les-trois-mousquetaires-milady-6477913.html" target="_blank" rel="noopener">Milady</a>, tous deux faisant partie de mes films de l'année)</span></strong></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est souvent grâce à des films d'action ou de super-héros que j'ai ri. <span style="text-decoration: underline;">La comédie est un genre sinistré au cinéma</span>. Elle rapporte de l'argent (parce qu'elle ne coûte pas très cher à produire)... mais elle m'emballe rarement. Dans ce naufrage (qui n'est pas que français), je distingue les œuvres suivantes.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film de jeune con : <em><a title="Alibi.com 2" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/02/11/alibi-com-2-6427760.html" target="_blank" rel="noopener">Alibi.com 2</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film de vieux con : <em><a title="Testament" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/01/testament-6473764.html" target="_blank" rel="noopener">Testament</a></em> (un de mes films de l'année)</span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton de la comédie sociétale qui a fait grincer quelques dents : <em><a title="Une Année difficile" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/10/25/une-annee-difficile-6467852.html" target="_blank" rel="noopener">Une Année difficile</a></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cela m'amène aux "films de genre" (plutôt polars ou <em>thrillers</em>), un type d’œuvre qui a lui aussi tendance à m'attirer dans les salles obscures.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film sardonique : <em><a title="Sick of myself" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/06/18/sick-of-myself-6448128.html" target="_blank" rel="noopener">Sick of myself</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film dentaire : <em><a title="Earwig" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/04/23/earwig-6439701.html" target="_blank" rel="noopener">Earwig</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film mordant : <em><a title="Les Meutes" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/07/20/les-meutes-6453118.html" target="_blank" rel="noopener">Les Meutes</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film angoissant : <em><a title="Missing : disparition inquiétante" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/02/27/missing-disparition-inquietante-6430421.html" target="_blank" rel="noopener">Missing : disparition inquiétante</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film d'enquête : <em><a title="Marlowe" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/02/22/marlowe-6429606.html" target="_blank" rel="noopener">Marlowe</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film à choix multiples : <em><a title="Le Tourbillon de la vie" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/01/01/le-tourbillon-de-la-vie-6419899.html" target="_blank" rel="noopener">Le Tourbillon de la vie</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film à choix unique : <em><a title="Soudain seuls" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/27/soudain-seuls-6477451.html" target="_blank" rel="noopener">Soudain seuls</a></em> (un de mes films de l'année)</span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><strong>- Riton du film à</strong> <strong>choix cornéliens : <em><a title=" Les Ombres persanes " href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/08/20/les-ombres-persanes-6457467.html" target="_blank" rel="noopener">Les Ombres persanes </a></em>(un de mes films de l'année)</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> <span style="text-decoration: underline;"> La fiction nous ramène souvent à la réalité. Celle-ci nous a été habilement présentée par plusieurs œuvres à caractère documentaire</span>.</span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton moyen-oriental révoltant : <em><a title="7 hivers à Téhéran" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/05/20/sept-hivers-a-teheran-6444075.html" target="_blank" rel="noopener">7 hivers à Téhéran</a></em> (un de mes films de l'année)</span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton ukrainien accablant : <em><a title="Pierre Feuille Pistolet" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/09/pierre-feuille-pistolet-6474880.html" target="_blank" rel="noopener">Pierre Feuille Pistolet</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton américain intrigant : <em><a title="Reality" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/08/17/reality-6457064.html" target="_blank" rel="noopener">Reality</a></em> (un de mes films de l'année)</span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton écologiste à moitié rassurant : <em><a title="Les Gardiennes de la planète" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/02/25/les-gardiennes-de-la-planete-6430111.html" target="_blank" rel="noopener">Les Gardiennes de la planète</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton germanique apaisant : <em><a title="Anselm : le bruit du temps" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/10/24/anselm-6467576.html" target="_blank" rel="noopener">Anselm : le bruit du temps</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton japonais réjouissant : <em><a title="La Famille Asada" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/02/09/la-famille-asada-6427424.html" target="_blank" rel="noopener">La Famille Asada</a></em> (un de mes films de l'année)</span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton polonais émouvant : <em><a title="Promenade à Cracovie" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/10/22/promenade-a-cracovie-6467288.html" target="_blank" rel="noopener">Promenade à Cracovie</a></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> <span style="text-decoration: underline;">Les films historiques sont un prolongement naturel des documentaires</span>. Ils ont été particulièrement variés cette année.</span></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film qui nous en apprend encore sur la Seconde Guerre mondiale : <em><a title="Natural Light" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/02/23/natural-light-6429853.html" target="_blank" rel="noopener">Natural Light</a></em> (un de mes films de l'année)</span></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><strong>- Riton du film qui nous rappelle ce que fut la terreur stalinienne : <em><a title="Le Capitaine Volkonogov s'est échappé" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/04/09/le-capitaine-volkonogov-s-est-echappe-6437499.html" target="_blank" rel="noopener">Le Capitaine Volkonogov s'est échappé</a></em> (un de mes films de l'année</strong>)</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film qui évoque de manière originale une dictature disparue : <em><a title="Chili 1976" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/04/15/chili-1976-6438490.html" target="_blank" rel="noopener">Chili 1976</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film qui montre un aspect inquiétant des démocraties libérales : <em><a title="La Syndicaliste" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/03/19/la-syndicaliste-6433939.html" target="_blank" rel="noopener">La Syndicaliste</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du <em>biopic</em> : <em><a title="L'Abbé Pierre" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/02/l-abbe-pierre-6473838.html" target="_blank" rel="noopener">L'Abbé Pierre</a></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Riton du film victimaire : <em><a title="Emmett Till" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlLes Trois Mousquetaires : Miladytag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2023-12-30:64779132023-12-30T18:09:00+01:002023-12-30T18:09:00+01:00 Sortie quelques mois après le premier volet , cette seconde...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Sortie quelques mois après <a title="le premier volet" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/16/les-trois-mousquetaires-d-artagnan-6476025.html" target="_blank" rel="noopener">le premier volet</a>, cette seconde partie de l'adaptation du roman d'Alexandre Dumas (père) met en avant le personnage de l'espionne de Richelieu, l'envoûtante, la machiavélique, la rebelle Milady de Winter, incarnée avec toujours autant de talent par Eva Green. <em>(Allez, un César !)</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/00/73606991.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6500720" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/00/834346394.jpg" alt="cinéma,cinema,film,films" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Paradoxalement, ce personnage n'est pas si présent que cela. Cela confirme que les deux films n'en font qu'un, l'insistance mise sur tel ou tel protagoniste étant plutôt de pure forme : D'Artagnan occupe une aussi grande place dans le second volet que dans le premier.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Toutefois, chaque apparition de Milady est déterminante. Dans le premier tiers de l'histoire, la séquence qui lui fait retrouver le cadet de Gascogne recèle son lot de surprises. Elle est surtout virevoltante. Plus tard arrive la scène que les connaisseurs de l'histoire attendent : le face à face avec Athos (différent du roman, la scène se concluant d'une manière qui ménage l'avenir). Un moment de grâce est atteint en Angleterre, où l'on découvre Milady sous un autre visage (pour la seconde fois, victime, pas uniquement bourreau), avec aussi une incroyable scène dans la grange.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Les autres comédiens sont convaincants. François Civil m'a semblé plus à l'aise que dans le précédent opus, mais toujours moins marquant que Romain Duris, Pio Marmaï et Vincent Cassel, qui constituent un formidable trio. J'y ajouterais Marc Barbé et surtout Eric Ruf, impeccable en cardinal de Richelieu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est toujours aussi feuilletonnesque. Le film regorge de péripéties, de cascades, de trahisons. Les dialogues sont bien écrits, souvent "piquants". Sur le fond, c'est moins joyeux, plus noir que le premier volet, ce qui me convient. Sur le plan visuel, c'est peut-être encore meilleur. J'ai passé un excellent moment... et j'aimerais bien qu'il y ait une suite <em>(vingt ans après ?)</em>, comme la fin semble le suggérer.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlInspecteur Sun et la malédiction de la veuve noiretag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2023-12-28:64775872023-12-28T09:47:00+01:002023-12-28T09:47:00+01:00 Cette animation espagnole louche sur les films noirs et...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cette animation espagnole louche sur les films noirs et l'ambiance à la Agatha Christie (le héros, l'inspecteur Sun, étant un double parodique -et arachnéen- d'Hercule Poirot).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/00/659928106.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6500110" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/media/00/00/4031139495.jpg" alt="cinéma,cinema,film,films" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le pari des créateurs est de faire des araignées les personnages principaux de ce film... et donc de les rendre plutôt sympathiques... ainsi qu'une pléiade de bestioles qui n'ont pas toujours bonne réputation : mouches, crickets, cafards, puces, fourmis...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cela passe sans problème parce que l'image est de qualité. L'assemblage des corps d'insectes ou d'arachnoïdes et de visages humains fonctionne bien, avec des yeux particulièrement expressifs (une qualité qu'on retrouve d'habitude dans les productions Pixar). On peut ajouter que les dialogues sont nourris de jeux de mots en lien avec la nature des protagonistes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'intrigue est très classique : un meurtre mystérieux est commis au cours d'un voyage en avion (entre Shanghai et San Francisco). Les passagers de très petite taille empruntent le même vol que les humains, mais dans une partie différente de l'aéronef, les deux mondes finissant parfois par se croiser, lors de scènes particulièrement enlevées.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'inspecteur Sun, au moins autant veinard qu'habile en déduction, va s'appuyer (au début bien malgré lui) sur une nouvelle apprentie, du genre "collante", une araignée sauteuse très futée. Leur association est sympathique et elle montre un duo amical en formation, l'adulte prenant de plus en plus en considération les initiatives de la jeune.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'enquête réserve son lot de mystères. Elle est menée au pas de charge par Sun et son acolyte, sur fond musical jazzy. On retrouve dans l'histoire des personnages typiques du roman noir : l'homme d'affaires richissime, la femme fatale, le détective, les employés plus ou moins fiables, le voyou quasi insaisissable, le patron un peu trop présent dans l'enquête... La galerie de suspects est étoffée. Un étrange complot semble être à l’œuvre...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cela dure moins d'1h30. C'est visuellement bien fichu et l'on ne s'ennuie pas. Les aspects un peu sombres de l'histoire sont gommés par la fin, qui rassurera les petits. Ce film est l'une des bonnes surprises de cette fin d'année 2023.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlSoudain seulstag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2023-12-27:64774512023-12-27T10:06:00+01:002023-12-27T10:06:00+01:00 J'ai fini par voir cette histoire de couple, adaptée d'un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> J'ai fini par voir cette histoire de couple, adaptée d'un roman de la navigatrice Isabelle Autissier <em>(que je n'ai pas lu)</em>. Tournée en Islande, elle évoque le périple d'un homme et d'une femme dans le sud de l'océan Atlantique, jusque dans ces îles (argentines ou chiliennes) d'où, parfois, on peut voir le début de la banquise.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le début est sans surprise, balisé, mais bien joué. On sent que cela tangue un peu, sur le bateau comme dans le couple. Les péripéties du voyage contribuent à faire éclater la crise. Cela débouche sur une soirée, dans le refuge, au cours de laquelle on se dit ses quatre vérités / on cherche à être le plus vexant possible avec l'autre. En revanche, ce qui est moins vraisemblable, c'est la rapide succession des hauts et bas dans la relation. C'est peut-être le principal point faible de ce film : la réalisation et le montage ne sont pas parvenus à transmettre la possibilité de ces évolutions.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Un autre basculement est à l’œuvre au cours de cette histoire. Au début, on nous présente un couple assez traditionnel : Ben est un homme d'action, un sensitif, qui aime vivre au contact des forces de la nature, tandis que Laura semble plus intellectuelle, plus réfléchie. Dans un premier temps, l'homme semble plus adapté à la survie dans le nouveau contexte, celui de l'échouage sur une île déserte, où l'on ne croise que des manchots. Petit à petit, on comprend que le rapport de force s'inverse. Laura s'endurcit ; la jolie et douce blonde du début se transforme en guerrière du quotidien. Les deux acteurs (Gilles Lellouche et Mélanie Thierry) sont formidables.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> J'ai aimé cette ambiance de bout du monde, ces paysages magnifiques et cette vie âpre, où les instincts primaires ont tendance à prendre le dessus sur l'éducation et le vernis de civilisation. La conclusion est belle, bien que, pour moi, invraisemblable.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">ATTENTION ! </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">DIVULGÂCHAGE ! </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">POURQUOI JE TROUVE UNE PARTIE DE L'INTRIGUE INVRAISEMBLABLE.</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Dans la troisième partie du film, Laura part seule dans la montagne, en quête d'un poste de secours censé se trouver sur l'île, puisqu'elle est classée en zone naturelle. Le fait qu'au bout d'efforts intenses elle puisse parvenir à la base est bien rendu à l'écran... mais le fait qu'après ce périple de plusieurs jours, suivi d'environ une semaine de rétablissement (dans la base), elle parte à la recherche de Ben... et le retrouve vivant me paraît irréaliste. Quand elle l'a quitté, il ne lui restait que peu de réserves de nourriture... et il n'était pas en état de s'en procurer de nouvelles.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlUne Equipe de rêvetag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2023-12-26:64773762023-12-26T15:10:00+01:002023-12-26T15:10:00+01:00 Taila Watiti a embarqué une bande de potes à Hawaï, pour y...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Taila Watiti a embarqué une bande de potes à Hawaï, pour y tourner une fiction commémorant le parcours (réel) de l'équipe de football des Samoa américaines en 2011, lors des éliminatoires de la coupe du monde devant se dérouler au Brésil.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Avant cela, on découvre l'humiliation subie par cette équipe, dix ans plus tôt, face à l'Australie (0-31). L'arrivée d'un nouvel entraîneur, européen, ancien joueur de haut niveau, caractériel, est censée remettre les Samoans sur de bons rails. Cet entraîneur est interprété par Michael Fassbender, qui s'en sort bien dans un rôle atypique pour lui.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le début est comique quand on constate la <span style="text-decoration: line-through;">nullité</span> faiblesse du niveau des joueurs. Non seulement ils disposent de peu de qualités individuelles, mais ils peinent à évoluer ensemble, sur le terrain. Ne parlons pas de leur peu d'acharnement à l'entraînement... Il faut dire que tout ce petit monde cumule deux ou trois emplois à côté, afin de pouvoir vivre sa passion du football.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Bien évidemment, au départ, entre l'entraîneur et les joueurs, cela ne va pas fonctionner. Bien évidemment, par la suite, l'Européen psycho-rigide va s'adapter aux coutumes locales, tandis que, grâce à des méthodes d'entraînement peu conventionnelles, il va parvenir à faire de sa bande de bras cassés une équipe capable d'enfin défendre ses chances sur le terrain. Au passage, le coach va régler ses problèmes personnels, plus profonds qu'on ne l'image au départ.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Compte tenu de la charge comique quelque peu dévalorisante qui pèse sur les joueurs (et certains autres habitants), je pense que ce film n'aurait pas pu voir le jour sous la houlette d'un réalisateur blanc. Le fait que Watiti soit un métis maori a dû jouer en sa faveur... en plus de sa réputation et de sa capacité à récolter les fonds, bien entendu. (Ceci dit, le gugusse, qui m'avait favorablement impressionné avec <em><a title="Thor : Ragnarok" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2017/10/31/thor-ragnarok-5994839.html" target="_blank" rel="noopener">Thor : Ragnarok</a></em>, m'a déçu avec <em><a title="Jojo Rabbit" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2020/01/31/jojo-rabbit-6209357.html" target="_blank" rel="noopener">Jojo Rabbit</a></em> et <em><a title="Thor : Love and Thunder" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2022/07/17/thor-love-and-thunder-6392452.html" target="_blank" rel="noopener">Thor : Love and Thunder</a></em>.)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Du côté sociétal, il faut noter la mise en valeur d'un joueur transgenre, interprété par un acteur lui-même transgenre, Kaimana, très convaincant dans le rôle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Il ne faut pas se laisser décourager par l'introduction, durant laquelle un pasteur s'adresse à la caméra. Le réalisateur n'a pas pu s'empêcher de faire une apparition peu subtile dans son film. <em>(N'est pas Hitchcock qui veut...)</em> C'est le narrateur de l'histoire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La suite est de meilleure qualité, sans produire d'étincelle. On navigue entre <em>Rasta Rockett</em> et <em>Meurtres au paradis</em>, sans en atteindre le niveau.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlJeff Panacloc - A la poursuite de Jean-Marctag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2023-12-25:64772752023-12-25T21:48:00+01:002023-12-25T21:48:00+01:00 - Comment ça, tes gamins ne veulent pas aller au jardin public ? Ils ne...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Comment ça, tes gamins ne veulent pas aller au jardin public ? Ils ne vont tout de même pas rester plantés devant la télé ou les jeux vidéos ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Rien ne les oblige à faire tout comme les autres. Si certains veulent aller au parc, qu'ils y aillent !</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Si je peux me permettre... Il y aurait bien la solution d'une sortie ciné, pour tout le monde ou ceux qui ne vont pas au jardin public... C'est moi qui invite !</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Ça dépend de ce que tu les emmènes voir, Riton... pas un de tes film scabreux, j'espère !</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Euh... non. Je pensais aux <em>Trois Mousquetaires - Milady</em>.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Trop violent.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Ou alors <em><a title=" Aquaman 2" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2019/10/29/fahim-6186508.html" target="_blank" rel="noopener">Aquaman 2 </a></em>?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Plutôt pour des ados, ça.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- <em><a title="Migration" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/09/migration-6474975.html" target="_blank" rel="noopener">Migration</a></em> ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Déjà vu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La conversation risquait de s'éterniser. Il fallait proposer une solution de compromis, entre le film enfantin et l’œuvre plus mature.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- Et pourquoi pas <em>Jeff Panacloc </em>? C'est tout public.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- C'est quoi, ça ? Une comédie améric...</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">- ... Maiiis non, voyons ! C'est l'histoire du ventriloque et de sa marionnette, un peu comme Tatayet autrefois.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Et voilà comment on se retrouve dans une salle obscure avec deux préadolescents, ravis d'échapper à la promenade au jardin public.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> C'est le moment où le « tonton cinéphile » doit reconnaître qu'il a présenté le film de manière un peu biaisée. Par exemple, il a oublié de préciser que Jean-Marc (le singe-marionnette) est d'une abominable grossièreté, affectionnant les blagues scabreuses, souvent à connotation sexuelle. Le (jeune) public a été ravi...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'histoire est celle de la rencontre (fictive) entre Jean-Marc et son "maître", Panacloc donc. Celui-ci est un brave gars, pas</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> très dynamique ni vraiment</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> futé, mais dont le charme et la gentillesse ont séduit la fille d'un richissime industriel (interprété par un Nicolas Marié toujours aussi cabotineur). Au cours du film, l'un des personnages suggère que la dulcinée a peut-être aussi été conquise par le « gros engin » de son fiancé...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Jean-Marc lui est une créature de laboratoire qui ne pense qu'à s'échapper et connaître la vraie vie. S'en suit une course-poursuite entre les deux héros et une bande de militaires psychopathes, la pire d'entre eux étant une lieutenante incarnée avec gourmandise par Claude Perron. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La mise en scène de Pierre-François Martin-Laval ne va pas rester dans les mémoires (ce qui n'étonnera pas de la part de celui dont on ne retiendra comme œuvre peut-être que <em><a title="Fahim" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2019/10/29/fahim-6186508.html" target="_blank" rel="noopener">Fahim</a></em>). Je relève surtout l'énergie des acteurs et les <em>punchlines</em> grossières qui sortent de la bouche peluchée de Jean-Marc. Le public a aussi beaucoup ri aux (prévisibles) mésaventures du précédent fiancé (qui ne désespère pas de retrouver son ancien "poste").</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le film est tout à fait oubliable, mais l'on passe un bon moment.</span></p><p> </p><p><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> P.S.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 36pt;">ATTENTION ! PETIT DIVULGÂCHAGE !</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La conclusion du film pourrait sembler belle (et politiquement correcte) : le fiancé lâche la blanche fille de bourges (un peu cul pincé) pour épouser la charmante mécano (métisse), l'ex-fiancée se consolant dans les bras de son précédent prétendant, issu du même moule qu'elle. En gros, les prolos avec les prolos et les riches avec les riches. Bonjour la mixité sociale !</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlAquaman et le royaume perdutag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2023-12-24:64771092023-12-24T09:24:00+01:002023-12-24T09:24:00+01:00 Il a fallu cinq ans à la Warner pour sortir la suite d'...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Il a fallu cinq ans à la Warner pour sortir la suite d'<em><a title="Aquaman" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2018/12/27/aquaman-6116310.html" target="_blank" rel="noopener">Aquaman</a></em>. En cette période de fêtes, on imagine certains super-héros dégustant d'énormes escargots à l'ail... d'où, sans doute, le retour à l'écran des fourchettes géantes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le début se veut disruptif. On y découvre un Aquaman marié (à Mera) et père de famille. Quand il ne remplit pas sa fonction de roi des Atlantes, il vit sur Terre, boit des bières avec son vieux papa... et s'occupe de son rejeton. Ce n'est pas la première fois qu'on nous présente un personnage héroïque confronté aux soucis du quotidien, mais le combat d'Aquadad contre le pipi d'Aquababy ne manque pas de saveur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> La suite est plus classique... et bien mise en scène. On nous propose une séquence de "casse" (sous-marine) très enlevée et une autre d'évasion tout aussi réussie (en plein désert), avec un peu d'humour. Les effets spéciaux sont éblouissants et l'on prend plaisir aux retrouvailles des deux demi-frères.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Dans cet épisode, l'Antarctique va jouer un rôle particulier. Une partie du début y fait référence et la fin de l'histoire va nous y ramener. C'est là que se trouvent les vestiges du septième royaume d'Atlantis, une localisation qui n'étonnera en rien les lecteurs de <em><a title="La Nuit des temps" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2021/01/12/la-nuit-des-temps-6290298.html" target="_blank" rel="noopener">La Nuit des temps</a></em>, de René Barjavel.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Je n'ai en revanche guère apprécié l'un des arguments principaux du film : la lutte contre le réchauffement climatique provoqué par le méchant. La manière dont celui-ci s'y prend pour provoquer des catastrophes atmosphériques m'est apparue trop farfelue. Ceci dit, tout ce qui se passe sur l'île volcanique est plaisant à voir, entre les chamailleries des frères, la présence d'animaux fantastiques (dont un poulpe espion... assez facétieux) et le combat contre les vilains.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Sur très grand écran, c'est vraiment joli à voir... et cela permet aux vieux cinéphiles de supporter l'impression de déjà-vu au niveau scénaristique. Je ne vais pas trop en dire, mais cela ressemble quand même bigrement au <em>Seigneur des anneaux</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Autre avantage de ce divertissement balisé : au contraire de nombre de ses semblables (qui nous embarquent pour 2h30-3h de bagarres numérisées), ce film de super-héros ne dure qu'1h50.</span></p>
HenriGolanthttp://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/about.htmlVoyage au pôle Sudtag:lasenteurdel-esprit.hautetfort.com,2023-12-23:64770602023-12-23T17:54:00+01:002023-12-23T17:54:00+01:00 Jadis, avec La Marche de l'empereur , Luc Jacquet m'a...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Jadis, avec <em><a title="La Marche de l'empereur" href="https://www.unifrance.org/film/25758/la-marche-de-l-empereur" target="_blank" rel="noopener">La Marche de l'empereur</a></em>, Luc Jacquet m'a procuré certaines de mes plus belles émotions cinématographiques. Six ans après le "tome 2" (<em><a title="L'Empereur" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2017/02/18/l-empereur-5912323.html" target="_blank" rel="noopener">L'Empereur</a></em>), il revient avec un nouveau documentaire, mi-naturaliste mi-autobiographique, en forme de testament.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le début nous emmène en Amérique du Sud, de plus en plus au sud, jusqu'au détroit de Magellan... et au-delà. Ici, le choix du noir et blanc s'avère pertinent, avec ces paysages filmés comme si nous étions en des temps homériques... mais sans humain <em>(à part le réalisateur, fort heureusement pas trop présent à l'écran)</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Cela se poursuit par le voyage en bateau et la rencontre avec la banquise... et des <a title="manchots papous" href="https://manchots.com/manchot-papou/" target="_blank" rel="noopener">manchots papous</a>, plus petits que leurs célèbres cousins. Jacquet sait que nombre de ses spectateurs attendent de retrouver ses "héros"... et il fait durer le plaisir, le coquin.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Dans un premier temps, les animaux les plus présents à l'écran sont les phoques, filmés avec une évidente tendresse et un grand souci du détail. On les voit se prélasser sur la banquise, se gratter, se faire des câlins... et même rêver ! L'un des caméramans a réussi à capturer un moment extraordinaire, qui nous montre l'un de ces phoques sans doute en plein sommeil paradoxal. Celles et ceux qui ont déjà vu un chat rêver ne seront pas (trop) surpris.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> L'équipe montée autour du réalisateur est en quête d'une colonie particulière de manchots empereurs. Pour la trouver, il va falloir quitter le confort (relatif) du bateau pour s'aventurer un peu au-delà... mais le résultat en vaut la peine. Jacquet finit par tomber sur une tribu <span style="text-decoration: line-through;">de sosies de Napoléon Bonaparte</span> d'<a title="Apténodytes" href="https://manchots.com/especes/" target="_blank" rel="noopener">Apténodytes</a>, bien plus expressifs que Joaquin Phoenix dans <a title="le dernier film" href="http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2023/12/15/napoleon-pour-les-nuls-6475922.html" target="_blank" rel="noopener">le dernier film</a> de Ridley Scott.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le documentaire ne s'arrête pas là. Jacquet s'aventure dans l'intérieur du continent et conclut sur de superbes images... hélas en noir et blanc. Certains plans somptueux auraient mérité un peu de couleur (utilisée épisodiquement).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"> Le film n'en constitue pas moins un salutaire bain de fraîcheur cinématographique.</span></p>