Last posts on feldpost2024-03-29T14:48:41+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/feldpost/atom.xmlLe Dernier Carréhttp://lederniercarre.hautetfort.com/about.html« Si j’avais un fils, j’aimerais qu’il fût comme vous ! »tag:lederniercarre.hautetfort.com,2018-07-20:60674672018-07-20T11:34:00+02:002018-07-20T11:34:00+02:00 C’est bien ce que confia Adolf Hitler à Léon Degrelle !...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt; color: #ff0000;"><strong> C’est bien ce que confia Adolf Hitler à</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 18pt; color: #ff0000;"><strong>Léon Degrelle !</strong></span></p><p> </p><p> </p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong>S</strong>uite à notre récent article sur la parfaite vraisemblance du célèbre compliment adressé par Adolf Hitler à Léon Degrelle à l’issue de sa visite à la <em>Wolfschanze</em> où il reçut, le 27 août 1944, les Feuilles de Chêne à sa Croix de Chevalier (ce blog au 21 juin 2018), nous avons reçu ce courrier fort intéressant d’un lecteur luxembourgeois.</span></p><p> </p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong>J’ai été assez impressionné par l’analyse que vous proposez de l’ “histoire politico-militaire en miroir” d’Adolf Hitler et Léon Degrelle à l’appui de votre thèse.</strong></span></p><p> </p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">[Rappelons de quoi il s’agit :</span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">« <em>Nous croyons volontiers que cette proximité entre les deux hommes s’est progressivement imposée de par leur histoire politico-militaire en miroir –que le Führer n’a pu manquer d’observer : lui-même, emporté par l’amour de sa patrie, s’engagea, simple soldat, dans le premier conflit mondial où il manifesta le plus grand courage avant de voir son idéal trahi par les politiciens : il s’engagea alors dans la vie politique afin de régénérer fondamentalement et avec succès le système politique, économique, social et culturel de sa patrie. Le trajet est inversé chez Léon Degrelle : engagé dans la vie politique afin de régénérer spirituellement sa patrie et la libérer des banksters, il se fait flouer par leurs manœuvres traîtresses ; il s’engage alors, simple soldat mais avec le plus grand courage, dans l’armée qui remodèle l’Europe selon l’idéal national-socialiste et gagne le droit d’assurer à sa patrie rendue à son destin historique toute sa place dans le nouvel ordre européen</em>. »]</span></p><p> </p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong><a href="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/02/00/76394072.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5843879" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/02/00/1192280842.jpeg" alt="Avant Garde.jpeg" width="167" height="244" /></a>Votre parallèle ne convaincra sans doute pas tous ceux qui voudraient tellement que cette fameuse phrase ne soit que pure affabulation, mais sachez que vous rejoignez sensiblement l’analyse effectuée par le Prof. Dr Franz W. Seidler, professeur d’Histoire contemporaine à l’Université de la <em>Bundeswehr</em> à Munich.</strong></span></p><p> </p><p><a href="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/01/02/4244127560.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5843881" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/01/02/3388066481.jpeg" alt="Avantgarde LD.jpeg" width="235" height="464" /></a></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong>Il écrit dans son livre </strong><em><strong>Avantgarde für Europa</strong></em><strong> (2004), présentant les unités combattantes de volontaires étrangers dans la Wehrmacht et la Waffen-SS :</strong></span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong>« </strong><em><strong>Degrelle servit comme simple soldat, alors que tous les autres chefs d’organisations nationalistes revendiquèrent au moins un grade de lieutenant. Il fut le seul à avoir compris la mentalité de Hitler : ce n’est que par la voie du sacrifice du sang qu’il pourrait garantir à son peuple une place dans l’Europe du futur. En commençant modestement comme “Gefreiter” </strong></em><strong>[soldat de première classe, caporal]</strong><em><strong>, il avait toutes ses chances. “Gefreiter”, c’était aussi le grade de Hitler pendant la Première Guerre mondiale, grade dont il était fier</strong></em><strong>. » (p. 95).</strong></span></p><p> </p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong>Comme vous le laissez entendre, c’est probablement ce qui fit qu’Adolf Hitler distingua Léon Degrelle entre tous, au point peut-être de se reconnaître en lui, jusqu’à lui confier : « </strong><em><strong>Si j’avais un fils, je voudrais qu’il fût comme vous</strong></em><strong>. » (Prof. F. W. Seidler, p. 97).</strong></span></p><p><span style="color: #ff0000; font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong> </strong></span></p><p> </p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>N</strong>ous remercions vivement notre correspondant pour ces très intéressantes informations. Nous ne connaissions pas l’ouvrage de Franz Seidler que nous nous sommes procuré aussitôt. Ce livre est sans doute discutable par l’insuffisance de certaines informations historiques présentées. C’est ainsi qu’il ignore la seconde invitation de Léon Degrelle chez le Führer, le 27 août 1944, jour où il reçut les Feuilles de Chêne, la Croix Allemande en or et l’Insigne en or des Combats rapprochés. Du coup, il situe la phrase qui nous occupe lors de la remise de la Croix de Chevalier de la Croix de Fer, le 20 février 1944, après le dégagement de Tcherkassy. Mais cet événement-là lui paraît tout de même suffisamment sensationnel pour qu’il s’interroge sur les motivations d’une telle reconnaissance et touche à l’essentiel : « <em>ce n’est que par la voie du sacrifice du sang</em> » que Léon Degrelle a d’emblée compris qu’il fallait agir.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000;"><a style="color: #000000;" href="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/02/02/17900575.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5843886" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/02/02/2699896217.jpg" alt="l'avant-garde" width="576" height="430" /></a></span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>L</strong>e sens de cette démarche a en effet été affirmé par le Chef de Rex dès son engagement pour le Front de l’Est :</span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;">« <em>La constitution d’un corps franc wallon </em>[…]<em> établit que nous avons le droit de participer, la tête haute, à une croisade où vainqueur et vaincus d’hier seront désormais des camarades de combat, fraternellement unis dans le même idéal et les mêmes devoirs. Cette constitution révèle, en outre, que n’importe quel pays, si petit soit-il, pourra vivre respecté, et participer aussi largement qu’il le voudra, aux initiatives des peuples les plus forts. </em>[…]<em> Il est évident qu’au moment où se règlera définitivement le sort de la Belgique, cette collaboration comptera. On ne traitera pas un vaincu devenu un camarade de sang et de gloire comme on l’eût traité s’il eût tristement ruminé sa défaite dans l’isolement et la stérilité</em>. » (<em>Le Pays réel</em>, 9 juillet 1941)</span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong><a style="color: #000000;" href="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/02/02/1430024011.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5843889" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/02/02/565428977.jpeg" alt="l'avant-garde" width="244" height="350" /></a>Q</strong>uant à sa volonté de servir comme simple soldat, Léon Degrelle s’en est également expliqué au même moment : <span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">« </span></span><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><em>Septembre 1941.</em> […]<em> Je partirai comme soldat-mitrailleur. Je sais ce que je risque ; je suis prêt, j’accepte à l’avance. </em>[…]<em> Pour rien au monde je ne quitterai mes camarades. Je veux gagner mes grades par des actions d’éclat, qui entraîneront les autres. Au fond, ce qui me plairait le mieux, c’est de rester simple soldat, tout le temps. Je suis, ainsi, bien plus près des cœurs. Et j’éprouve des joies indicibles à aider, encourager, et parfois, à guider</em>. » (<em>Feldpost</em>, p. 11).</span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>P</strong>lus tard, Léon Degrelle, répondant anticipativement au Prof. Seidler –qui, quant à lui, confirme le caractère automatique de la promotion au grade de « lieutenant » de tous les chefs nationalistes– a expliqué la dimension politique de cette volonté de s’engager comme simple soldat :</span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="color: #000000;"> <a style="color: #000000;" href="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/01/01/4106663030.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5843892" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/01/01/2215345869.jpeg" alt="l'avant-garde, Feldpost, " width="382" height="565" /></a><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">« <em>Et pourquoi partais-je comme simple soldat ? Ce fut aussi très net : j’allais là-bas pour gagner des droits pour mon peuple. Je n’avais jamais été soldat, étant aîné de famille nombreuse. Aîné d’une famille de huit enfants, j’avais bénéficié de la loi belge qui dispense du service militaire le premier appelé </em>[voir ce blog au 31 juillet 2017]. <em>Donc je n’eusse pu être officier que par complaisance. Et cette complaisance se manifesta sur-le-champ. Dès que la presse eut annoncé que je partais, j’ai reçu un télégramme de Hitler me nommant lieutenant. De même que Hitler nomma lieutenants les principaux dirigeants politiques flamands et français qui s’engageaient pour le front de l’Est. Immédiatement, j’ai envoyé un télégramme refusant cette nomination. Cela ne m’intéressait pas. J’aurais été un officier d’opérette. Pour tous les vrais officiers du front, j’aurais été considéré comme un intrus. Ce que je voulais, c’était commencer par le bas, vivre fraternellement, si pénible qu’elle fût, la vie des plus infortunés de mes camarades, les encourager sans cesse en portant le même fardeau qu’eux, m’imposer aux Allemands à force de sacrifices et à force de combats. </em>[…]<em> Pourquoi allions-nous au front russe ? Pour en baver ! Nous le savions à l’avance. En baver, pour sauver l’avenir de notre peuple ! Alors, moi, qui conviais les autres à courir au casse-pipe, que pouvais-je faire sinon donner le ton ? Partir comme simple soldat, c’était donner le ton</em>. » (<em>Léon Degrelle : persiste et signe</em>, 1985, p. 269).</span></span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>E</strong>t le Prof. Seidler, d’évoquer la forte impression que l’engagement comme simple « Gefreiter » de Léon Degrelle n’a pu manquer de faire sur Adolf Hitler pour expliquer son attachement « paternel » qu’il a voulu lui exprimer en le recevant pour la dernière fois en son Quartier-Général : « <em>Si j’avais un fils, j’aimerais qu’il fût comme vous</em> »…</span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><a style="color: #000000;" href="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/01/00/205623033.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5843896" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/01/00/914239438.jpg" alt="l'avant-garde,feldpost" width="340" height="368" /></a><strong>P</strong>our Léon Degrelle, il ne s’est agi sans doute alors que d’un compliment, certes insigne et sans pareil : c’était « <em>comme s’il eût voulu graver à jamais dans mon cœur un souvenir plus personne</em>l » (<em>La Campagne de Russie</em>, p. 381). Même si, face à une telle confidence aussi inattendue, prononcée « <em>avec une affection vibrante</em> », il se risque à cette extrapolation : « <em>Comment, après cela, me refuser le droit pour ma patrie de vivre dans l’honneur ?</em> » (Préface à <em>La Campagne de Russie</em>, p. 15).</span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>C</strong>’est qu’à ce moment, Léon Degrelle ignore sans doute beaucoup des vrais sentiments que le Führer éprouve pour lui.</span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>N</strong>ous avons passé en revue tout ce que nous pouvions connaître (dans l’état actuel de notre documentation) des relations entre Adolf Hitler et Léon Degrelle (voir ce blog au 12 mai 2016). Léon Degrelle a, bien sûr, également eu connaissance de ces éléments documentant les réactions du Führer aux péripéties de sa vie, mais ce ne fut qu’après la guerre : sa colère lorsqu’il crut Léon Degrelle assassiné à Abbeville, le 20 mai 1940, sa décision de le rencontrer avant Léopold III, le 26 octobre 1940 (voir également ce blog au 18 mai 2017), son ordre donné à Ribbentrop de le soutenir –et lui seul– en Belgique, le 31 janvier 1943, sa résolution de le nommer chancelier du nouvel Etat bourguignon, en mars 1943 (voir également ce blog aux 20 mai 2016 et 28 juin 2017), sa reconnaissance de Léon Degrelle comme <em>Volksführer</em>, le 23 novembre 1944, la délégation des pleins pouvoirs civils, politiques et militaires en Belgique reconquise qu’il lui fit le 1<sup>er</sup> janvier 1945,…</span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>C</strong>e n’est probablement qu’après avoir connu l’ensemble de ces réactions d’Adolf Hitler que Léon Degrelle prit conscience de la profondeur de l’affection réelle que le Führer lui portait. Surtout lorsqu’il apprit que, dès le mois de mars 1943, la décision de le nommer chancelier de la Bourgogne ressuscitée avait déjà été prise et communiquée à son futur chef d’armée Heinrich Himmler. C’est ce qui facilita certainement les négociations menées deux mois plus tard, les 23 et 24 mai 1943 pour l’intégration de la Légion Wallonie dans la Waffen-SS, qui virent Léon Degrelle pouvoir imposer relativement facilement toutes ses exigences au tout-puissant <em>Reichsführer</em> SS Heinrich Himmler.</span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000;"><a style="color: #000000;" href="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/00/02/422876333.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5843897" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/00/02/2506663545.jpg" alt="l'avant-garde,feldpost" width="625" height="576" /></a></span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>E</strong>t sans doute pouvons-nous trouver une confirmation de cette hypothèse dans la manière dont se déroula l’ultime rencontre entre les deux hommes, le 2 mai 1945. On sait que, dans les derniers jours de la guerre, Léon Degrelle s’efforça de rencontrer le <em>Reichsführer</em> pour essayer de protéger ses « Bourguignons ». L’officier d’ordonnance de Léon Degrelle, l’<em>Untersturmführe</em>r Charles Generet, raconte dans son journal : « [Léon Degrelle] <em>voulait absolument voir le </em>Reichsführer<em>.</em> […] <em>Le Chef </em>[…]<em> avait écrit de sa main </em>[un mémorandum selon lequel il]<em> faudrait permettre aux Légionnaires de vivre en Allemagne après la guerre sans courir le danger d’être livrés aux Bolcheviks ; donner à chaque Légionnaire une somme de 1000 à 2000 Reichsmarks </em>[l’équivalent de 3300 à 6600 euros, selon l’historien flamand Bruno Cheyns, in <em>Léon Degrelle, De Führer uit Bouillon</em>, p. 463] <em>pour lui permettre de passer les temps difficiles. </em>[…]<em> On ne peut dire que </em>[Léon Degrelle]<em> ne s’est plus soucié de ses soldats même dans les moments les plus difficiles. </em>[…]<em> Nous </em>[…] <em>finissons par arriver à Malente où nous tombons sur la colonne du </em>Reichsführer<em> par hasard. Nous la suivons en trombe et parvenons à la ferme où se trouve son quartier général au moment où il descendait de voiture. Le Chef saute littéralement sur lui.</em> [...]<em> Il nous reçoit avec le sourire, visiblement satisfait de voir le Chef.</em> »</span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>A</strong>insi donc, en ces moments tragiques « <em>où tout allait s’écrouler</em> » (Ch. Generet), le <em>Reichsführer</em> Heinrich Himmler –tout préoccupé par son éviction du gouvernement Doenitz marquant l'échec de sa politique de rapprochement avec les Alliés occidentaux (voir ce blog au 28 novembre 2017)– reçoit Léon Degrelle « avec le sourire, visiblement satisfait de le voir ». Pour apprécier toute la saveur de cette réception, il faut savoir comment les officiers de l’état-major du <em>Reichsführer</em> l’avaient accueilli quelques heures auparavant avec son équipée : « <em>nous trouvons </em>[le <em>Standartenführer</em> Rudolf]<em> Brandt qui est devenu très réticent, distant et fermé. Nous avons l’impression qu’on veut nous laisser tomber et que nous gênons et </em>[le Chef]<em> ne se fait pas faute de s’en plaindre à un </em>Hauptsturmführer<em> qu’il a connu autrefois au II.Pz.Rgt. On voit aussi le Ia du </em>Reichsführer [le <em>Generalmajor </em>Walter Schellenberg, chef du contre-espionnage, occupé à la rédaction d'un mémorandum à destination du nouveau ministre des Affaires étrangères, Lutz Schwerin von Krosigk]<em>, un homme au regard livide et glaçant qui a toujours l’air de refouler une colère froide et tenace : il ne veut pas du tout s’intéresser à notre entretien. Vu également un chef de la Gestapo </em>[…].<em> Ce sont les individus les plus sinistres </em>[…]<em>.</em> » (Ch. Generet).</span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>P</strong>ourquoi donc Heinrich Himmler, au moment où il voit son monde s'effondrer, se montre-t-il si heureux de revoir Léon Degrelle et empressé de l’aider (« <em>Il chargera alors le Dr Best, </em>Bevollmächtiger<em> pour le Danemark, de régler le détail de notre évacuation jusqu’à Copenhague</em> » Ch. Generet) ? Sinon parce qu’il sait pertinemment tout ce qu’il a représenté pour le Führer dont on vient d’annoncer la mort à la radio (rappelons que Himmler assista également à l’émouvante cérémonie de remise par Adolf Hitler du collier du <em>Ritterkreuz</em> à Léon Degrelle, le 20 février 1944). Comment expliquer autrement son ultime injonction à celui que le Führer prenait pour modèle de fils : « <em>Himmler me manifesta les signes les plus sincères de l’amitié. </em>[…] <em>Lui, toujours si sec et si discret dans ses sentiments, me prit avec force les mains : “Vous avez été des fidèles, vous et vos Wallons, me dit-il, vous êtes restés les derniers à nos côtés dans le combat et dans le malheur. Un jour, l’Allemagne s’en souviendra. </em>[…]<em> Degrelle, vous serez nécessaire un jour. Tout changera vite. Gagnez six mois. Vous devez vivre !” Il démarra.</em> » (<em>La Campagne de Russie</em>, pp. 478-479.).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/00/02/1685332928.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5846243" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lederniercarre.hautetfort.com/media/00/02/3495581779.jpg" alt="feldpost,franz w. seidler,heinrich himmler,charles generet,duchesse de valence,adolf hitler,andré françois-poncet,léon degrelle,bruno cheyns" width="587" height="288" /></a></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>C</strong>’est donc d’avoir eu enfin connaissance du détail de ces réactions inouïes du Führer à son égard qui décida Léon Degrelle, au lendemain de la tentative d’enlèvement israélienne (6 juillet 1961) –équivalant à confondre son sort avec celui du chef du III<sup>e</sup> Reich– de reprendre la plume pour défendre son idéal, son action et son honneur, communs à ceux du Führer.</span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>C</strong>’est ainsi qu’après douze ans de silence (consacrés à essayer de régulariser sa situation en Espagne, à rétablir tant bien que mal ses liens familiaux et à tenter de développer des activités professionnelles), Léon Degrelle publia, en septembre 1961, <em>Degrelle m’a dit</em> –(auto)biographie écrite sous le prête-nom de Louise Narvaez, Duchesse de Valence, pour contourner l’interdiction de publication en Belgique.</span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>E</strong>t ce nous est un nouvel indice –fort !– de la parfaite vraisemblance de la phrase historique « <em>Si j’avais un fils, j’aimerais qu’il fût comme vous</em> ».</span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>C</strong>ar désormais, cette « <em>fameuse parole</em> » (p. 393) est reconnue pour ce qu’elle est : la réalité d’une relation exceptionnelle établie par le Führer lui-même, pleinement comprise maintenant et assumée par Léon Degrelle.</span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>A</strong>près avoir découvert le lien existant entre l’acceptation totale par Adolf Hitler de son objectif bourguignon et le succès de ses négociations avec Himmler (pp. 376-380), Léon Degrelle/Duchesse de Valence transcende désormais l’explication du Prof. Seidler de l’origine d’un tel rapport (« la fidélité à la voie du sacrifice du sang ») pour rejoindre le registre affectif du Führer : « <em>Jusqu’à la fin, Degrelle se battit, acharné et fidèle. Le double jeu, si cher à certains collaborateurs ou résistants, lui fit toujours horreur. “– C’est quand ça va mal, surtout, qu’il faut aimer et se donner, me répétait-il souvent quand je lui demandais la raison de son acharnement à la lutte alors que tout paraissait perdu</em>. » (p. 394).</span></p><p><span style="color: #000000;"> </span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt; color: #000000;"><strong>D</strong>ès lors parfaitement comprise (plus d'autosuggestive question rhétorique « <em>Comment, après cela, me refuser</em>..
HISTOIRE & PATRIMOINE BLEURVILLOIShttp://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/about.htmlLettres de Malgré-Noustag:histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com,2013-01-05:49344702013-01-05T00:00:00+01:002013-01-05T00:00:00+01:00 Cet ouvrage est exemplaire et constitue une véritable "première". C'est...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/01/01/623620760.jpg" target="_blank"><img id="media-3890812" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/media/01/01/3772609540.jpg" alt="lettres malgré-nous.jpg" /></a>Cet ouvrage est exemplaire et constitue une véritable "première". C'est en effet la première fois qu'un recueil de lettres écrites par des incorporés de force Alsaciens-Mosellans durant la Seconde Guerre mondiale est édité. Ceux qui avaient vécu la Première Guerre mondiale durent, vingt ans seulement après l'Armistice, en affronter une seconde. Ces Alsaciens et Lorrains connurent l'exode, l'annexion de fait et l'incorporation de force dans la Wehrmarcht... Dépossédés de leur nationalité, contraints de porter un uniforme qui n'était pas le leur, ils durent combattre sur les fronts de l'Est, loin de la France, leur seule Patrie.</p><p style="text-align: justify;">Les nombreuses lettres et photographies publiées constituent un témoignage irremplaçable sur cette époque tragique. De nombreuses familles alsaciennes et mosellanes ont confié ces documents provenant de leurs grand-père, père, époux, frère ou oncle, afin de conserver la mémoire de ces Malgré-Nous.</p><p style="text-align: justify;">Un collectif d'historiens a apporté son expertise dans le choix des lettres éditées et surtout dans la mise en perspective historique de ces récits parfois dramatiques mais toujours émouvants. Elle aide à mieux comprendre le drame intérieur vécu par les incorporés de force, le mutisme dans lequel la plupart se sont enfermés sur ce sujet durant les années qui ont suivi leur retour, face à l'incompréhension dont ils se sentaient l'objet.</p><p style="text-align: justify;">L'ouvrage évoque enfin le fonctionnement de la <em>Feldpost</em>, la poste militaire allemande, outil au moins aussi indispensable au moral des troupes que l'alimentation.</p><p style="text-align: justify;">En ce 70ème anniversaire du décret d'août 1942 qui officialisait l'incorporation de force des Alsaciens-Mosellans, ce livre est un hommage à tous ces jeunes hommes et femmes qui ont dû subir la dure loi de l'incorporation de force parfois au prix de leur vie et dans la peine de ceux qui les chérissaient. Il constitue une stèle pour ceux qui ne sont pas revenus et permettra aux générations à venir de ne pas oublier.</p><p> </p><blockquote><p><span style="color: #ffff00;"><strong>‡ Lettres de Malgré-Nous, collectif, éditions La Nuée Bleue, 2012, 269 p., ill. (25 €).</strong></span></p></blockquote>