Last posts on expresso2024-03-29T14:57:01+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/expresso/atom.xmlNuits hirsuteshttp://nuitshirsutesetpagesfoutraques.hautetfort.com/about.htmlReste-t-il du mascara?tag:nuitshirsutesetpagesfoutraques.hautetfort.com,2011-09-28:37986892011-09-28T18:59:00+02:002011-09-28T18:59:00+02:00 Souvent lorsque je m’allonge auprès de la cheminée pour...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 27pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 27pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 27pt; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Souvent lorsque je m’allonge auprès de la cheminée pour goûter aux plaisirs de l’hiver, ma bien-aimée lève ses yeux ronds écarquillés, sur ses pommettes, vers moi, et sous ses boucles blondes entortillées, m’interpelle : « Te rappelles-tu, Stephan, des ocres de Sienne ? » ; Et tandis que mes paupières tombent, cette courte phrase ne me quitte pas : « Te- rappelles-tu, Stephan, des ocres de Sienne ? » Avons-nous assez d’imagination pour recréer des couleurs ? Ou sommes-nous condamnés à reprendre la route de Sienne ?</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">J’ai cherché longtemps une réponse. Songez que lorsqu’une personne disparaît, son timbre de voix est le premier à nous quitter. Enregistrons la voix des personnes aimées.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Je bois un café noir, Piazza del Duomo. Sa mousse brunâtre laisse une trace sur les rebords de la tasse. Les passants sont rares à sept heures du matin. L’un d’eux, un chapeau de paille sur la tête a des airs de propriétaire terrien. La terre est encore féconde en Toscane, aussi verticale que ses arbres centenaires. Mon esprit divague et quelques pigeons voltigent devant les blocs de marbre blancs alternés de bandes sombres. La construction de l’édifice fut interrompue par la grande peste du XIVème<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>siècle, qui décima la ville. Le bâtiment gigantesque n’est donc plus que l’immense transept de l’Eglise primitive. La nef d’une blancheur d’albâtre ne vit jamais le jour…</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Ainsi prit fin le rêve d’innocence. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000; mso-tab-count: 1;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Je décide de quitter la place. Quelques enfants tentent de saisir des pigeons. Les nuages éclairés en contre-jour prennent un aspect argenté. Je déambule dans les rues longues et étroites comme des tables de banquets. La phrase me fait frissonner. Les réverbères dans l’ombre matinale semblent des pendus aux gibets. Sienne est un écrin, cerné de Cyprès, vallonné de vignes, étouffé de chaleur toscane. Je croise un porche sous lequel Casanova a passé une nuit. On l’imagine vieillissant, avec sa canne, au détour d’une auberge. Les rues descendent comme dans un précipice. Aucun linge ne sèche sur les fenêtres de Sienne. La cité n’est pas miséreuse comme les villes du Sud et du Golfe de Naples, où les maisons sans crépi laissent un goût d’inachevé. Pas de volcan non plus. Tout est calme. Un vieillard assis sur une rambarde devant le Battistero fume une cigarette. Est-il dans le secret des couleurs ? </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Il me décrit d’une voix claire l’Hôpital Santa Maria Della Scala, les saignées effectuées au Moyen Age dans les services d’urgence, la volonté des édiles siennois d’en faire un établissement de pointe. « Les infirmiers devaient se laver les mains, les lits en bois étaient interdits pour lutter contre les acariens. » Mais l’hôpital a dû sa richesse à la peste et aux héritages nombreux qui s’ensuivirent. Sienne est une ville bâtie sur des cendres, sur les cadavres brûlés pour freiner l’épidémie. L’un des derniers à mourir dans le bâtiment, avant qu’il ne devienne un monument historique, fut Italo Calvino, l’auteur facétieux du <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Baron perché. </em>Mais la beauté de Sienne n’est pas guillerette, elle est empreinte d’élégance. Les chevaux tombés, sur la Piazza del Campo, en forme de coquillage, lors de courses frénétiques, ont recouvert le sol, les portes et les murailles de sang séché. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>La toscane est volubile mais se tait entre 13 heures et 18 heures pour laisser à la ville son raffinement silencieux. Sienne est un monastère, ouvert sur des vignes qui naissent et meurent sur ses terres rocailleuses. Le soleil s’abat sur les visiteurs et les laisse exsangues sans volonté comme un lézard dont le seul désir est de profiter des rayons<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>brûlants. Nul n’ose percer son secret. Si sa place en coquillage est unique, et ne sacrifie pas au plan des villes romaines, la cité demeure une perle régulière. Rien n’est baroque à Sienne. Nul ne sait ce qui se passe dans les arrière-cours des castellari, ces hôtels particuliers que la bourgeoisie<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>a désormais investis. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000; mso-tab-count: 1;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>A quoi bon réformer la beauté. Elle est au rendez-vous nacrée d’ocre, et muette. Au couchant, il n’est pas rare de rencontrer<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>un frison ayant appartenu aux Médicis : il galope seul sur la Piazza, avant de s’engouffrer dans une ruelle, sa robe empourprée par le crépuscule. On raconte que lorsqu’une fille s’amourache d’un Siennois, elle passe déposer une branche d’olivier sur sa fenêtre. Si un moineau se pose sur le rameau, le garçon l’épouse. Les Siennois sont des plaisantins, cependant ils ont une conscience aigue de la splendeur de leur ville. On ne doit pas rire avec elle.</span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Rassure-toi cependant, lectrice, l’époque où du poison était fabriqué dans des arrière-salles est désormais révolue ; mais les touristes sont des vampires, ils sucent l’âme des villes qu’ils visitent. Cette âme<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>se dissipe comme un parfum. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000; mso-tab-count: 1;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>La carte postale, l’odieuse, reste épinglée aux murs. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></span></p>
Nuits hirsuteshttp://nuitshirsutesetpagesfoutraques.hautetfort.com/about.htmlOde au cafétag:nuitshirsutesetpagesfoutraques.hautetfort.com,2011-01-28:30828692011-01-28T00:32:00+01:002011-01-28T00:32:00+01:00 Je ne sais pas si tu peux lire Je l’ai renversé...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Je ne sais pas si tu peux lire</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Je l’ai renversé sur mon poème</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Je secoue les feuilles et la crème</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Glisse sur les mots</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Au matin </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Quand bruisse la musique envoûtante</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">De la machine à expresso</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Les allongés les Americains les crèmes les ristretti les capuccini les Viennois</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">S’écoulent sur le vers de mon poème</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Goutte à goutte comme le brouillard sournois de la</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Conjonctivite</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Vite vite il déborde</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Et je n’ai pas de carré pour essuyer l’écume</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Sur tes lèvres</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">En forme de cœur</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Acre</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Dans la mer noire on m’a dit </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Sais-tu qu’il y a du café turc</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Peut-être suis-je un peu candide</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">De penser que des liquides</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Il n’y a que la lagune </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Promets moi de ne pas oublier</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">D’en racheter mon amour</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Dans les sacs en toile</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; color: #000000; font-size: small;">Dont on fait les chansons</span></p>
Nuits hirsuteshttp://nuitshirsutesetpagesfoutraques.hautetfort.com/about.htmlLes manèges de l'aubetag:nuitshirsutesetpagesfoutraques.hautetfort.com,2010-12-13:30262422010-12-13T22:44:00+01:002010-12-13T22:44:00+01:00 Un tour de manège le matin a le goût des vacances, des...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"><a href="http://nuitshirsutesetpagesfoutraques.hautetfort.com/media/02/02/3287281034.JPG" target="_blank"></a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman; color: #000000; font-size: medium;">Un tour de manège le matin a le goût des vacances, des filles qui dansent. Rien de mieux que de prendre l’avion après le petit déjeuner, d’y perdre sa chaussure, et de refaire un tour pour la chercher, avec le goût du jus d’orange dans la bouche. Une tête d’homme chante « salade de fruits », le nez raidi par le froid. Une vraie tête d’homme, les joues rouges, entre deux rideaux de <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>théâtre de marionnettes : j’ai peur qu’elle ne me fasse la bise. Le<a href="http://nuitshirsutesetpagesfoutraques.hautetfort.com/media/02/02/3287281034.2.JPG" target="_blank"></a>s chevaux de bois mal réveillés tremblent. La fusée en inox est inquiétante. On dirait un grille-pain. Les mousses carènent le bateau entreposé et rangent les cartes au trésor. Le marin de manège ne sera toujours qu’un intermittent du nettoyage, un astiqueur de souvenirs d’enfance, un tourneur-briqueur de gouvernails en plastique, bref un sédentaire sur sa foire du Trône. Jamais il ne pêchera dans les Mers du Sud ou n’étreindra Anne Bonny. Un mirage ovoïde. La machine à gaufres sous sa toile demeure hors-tension. Le forain sert la main de son petit-fils, qui<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>passe un pied au-dessus de la moto pour lui dire bonjour. Nul n’est blafard sur l’escarpolette. Et la tasse à café nous réveille. Elle tourne comme une toupie, et je suis l’homme expresso qui vire et revire, sous les yeux d’une petite cuillère qui s’esclaffe. </span></p>
Amandio DE OLIVEIRAhttp://reguengo.hautetfort.com/about.htmlTrês 'Portugais'tag:reguengo.hautetfort.com,2009-09-07:23575232009-09-07T09:53:00+02:002009-09-07T09:53:00+02:00 Em Agosto, Portugal é invadido pelos emigrantes que regressam à pátria...
<p>Em Agosto, Portugal é invadido pelos emigrantes que regressam à pátria montados nas suas fanfarronas bombas de matrícula amarela. Sobre isto tenho uma confissão a fazer: esta invasão sempre me incomodou. E não estou sozinho neste incómodo. Muitos portugueses de cá sentem desconforto com a chegada dos portugueses de lá. O mês de Agosto não é assim tão querido. Aquele Portugal do garrafão e do Graciano Saga incomoda-nos. Há dias, o transtorno era tanto que até comecei a pensar nisto: "mas porque raio me irrito com os 'emigras'?". Antes de responder à pergunta, tenho outra confissão a fazer: devo um pedido de desculpas aos emigrantes. O incómodo que sinto diz mais sobre nós - os portugueses daqui - do que sobre os emigrantes - os portugueses de lá.</p> <p>Nós rejeitamos os emigrantes porque eles nos fazem lembrar aquilo que queríamos esquecer: o atraso histórico de Portugal. Os modos 'rurais' do emigrante recordam-nos que as marcas da modernidade só chegaram a Portugal na geração dos meus pais. Na Europa rica, o êxodo rural deu-se no século XIX; em Portugal, a fuga para as cidades só ocorreu nos anos 60 e 70. Foi nessa época que os alentejanos, por exemplo, colonizaram a margem sul e os subúrbios orientais de Lisboa (uma epopeia que ainda está por contar). Nas Inglaterras e nas Holandas, a escolarização da população iniciou-se no século XIX. Em Portugal, a geração dos meus avós ainda era analfabeta. A geração dos meus pais foi a primeira geração de portugueses a ir à escola, para completar apenas a quarta classe. Agora, a minha geração tem mestrados e doutoramentos. Portanto, temos aqui três gerações que representam três 'Portugais' distintos. Três 'Portugais' que nem sempre se respeitam.</p> <p>A história dos três 'Portugais' revela que a sociedade portuguesa deu um salto notável: netos de analfabetos alcançaram o topo. Isto mostra que os últimos 50 anos de Portugal têm qualquer coisa de sonho americano. Mas, por outro lado, este salto revela que a nossa sofisticação recém-adquirida tem pés de barro. É por isso que os 'emigras' nos incomodam. Ano após ano, eles ressuscitam o Portugal de 1979. Nos subúrbios de Paris, eles congelaram os 'Portugais' do antigamente, e, em Agosto, trazem esses 'Portugais' nas geleiras, entre minis e bifanas. É este teleporte geracional que nos incomoda. A cada Agosto, o 'Portugal' mais recente, o da sofisticação académica e cultural, é forçado a reconhecer a existência dos outros 'Portugais'. E isso dói. A presença dos emigrantes mostra que a nossa sofisticação europeia é um recentíssimo enxerto de pele que ainda não pegou bem. Afinal, 1979 foi ontem.</p> <p style="text-align: center;"><span style="background-color: #993300;">___________________________________________</span></p> <p style="text-align: left;">Este e o artigo que um jornalista daqueles que fez estudos e tem uma carteira profissional escreveu no jornal <a href="http://aeiou.expresso.pt/tres-portugais=f530857#commentbox">Expresso</a> do dia 18 de Agosto 2009. Artigo que continua a dar que falar sobretudo a nos emigrantes que nos sentimos muito ofendidos com o que escreve este tipo , verdade que ele escreve de um assunto que não conhece .</p> <p style="text-align: left;">Reconheço neste artigo a inveja que o tipo tem contra aqueles que no estrangeiro não tiveram acesso a mesma escolaridade que ele , mas que tem carros e casas a custa do seu trabalho e isso muitos daqueles que se consideram mais sabidos em Portugal tem muitas dificuldades a aceitar .</p> <p style="text-align: left;">Quanto as matriculas amarelas aqui em Franca já não estão nas maquinas que ele descreve no artigo , visto que já a mais de dois anos todos os novos carros tem matriculas idênticas as dos carros em Portugal .</p> <p style="text-align: left;">Quanto a musica do Graciano Saga que se goste ou não goste merece respeito , em Portugal eles tem o Tony Carreira que e um puro produto da emigração .</p> <p style="text-align: left;">Mais um recado para o autor deste artigo , se procurasses informações sobre o que escreves ficavas a saber que uma grande parte dos filhos dos emigrantes da tua geração , também tem diplomas e mestrados e diria que a percentagem e idêntica aos residentes em Portugal , por isso rapazinho para a próxima informa-te melhor antes de escreveres ( conneries )</p> <p style="text-align: left;"> </p>