Last posts on etymologie2024-03-29T14:57:55+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/etymologie/atom.xmlstephanedugasthttp://stephanedugast.hautetfort.com/about.htmlMOT MARIN : SABORDtag:stephanedugast.hautetfort.com,2014-06-11:53789172014-06-11T06:11:00+02:002014-06-11T06:11:00+02:00 Terme phare du juron préféré du capitaine Haddock, le sabord est un objet...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><strong>Terme phare du juron préféré du capitaine Haddock, le sabord est un objet 100% marin. Rapides explications.</strong></span></p><p><img src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/01/01/710898649.2.jpg" id="media-4823687" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">L'usage du terme "sabord" coïncide avec la montée en puissance de l'artillerie à poudre au cours des XIV<sup>ème</sup> et XV<sup>ème </sup>siècles. Compte tenu de leur portée et surtout de leur poids croissant, les canons ne peuvent, en effet, plus êtres installés sur le pont, condamnant ainsi les gaillards<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> avant et arrière monumentaux devenus inutiles. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-4573772" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/00/2397417840.jpg" alt="57666415.jpg" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">Les pièces d’artillerie vont dès lors trouver place sur les flancs afin de ne pas déséquilibrer le navire. Les canons passeront leur «gueule» à travers la coque, grâce à un volet pouvant s’ouvrir et se fermer : le «sabord». </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">Au cours du XVII<sup>ème </sup>siècle, les sabords vont devenir des éléments clefs de la tactique dite «de file». Les «murailles de bois» des grandes flottes de guerre hollandaises, anglaises ou françaises s’ouvrant de plusieurs centaines de sabords au moment du combat. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-4573773" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/00/1276562581.jpg" alt="Bateau naval.jpg" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">Autre avantage des sabords, celui de permettre d'aérer les vaisseaux sur lesquels s'entassent jusqu’à un millier de marins. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">Avec l’émergence des cuirassés à la fin du 19<sup>ème</sup> siècle, les canons vont gagner les tourelles. Les sabords désigneront alors les ouvertures rectangulaires sur les coques, les hublots celles circulaires. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-4573777" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/00/1127818282.jpg" alt="2716078282_small_1.jpg" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><br />Quant aux sabords du <em>midship </em>(le surnom de l'aspirant dans la Marine), ils font référence aux stries de soie bleue qui barrent ses galons, sans que l’on connaisse la véritable origine.</span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;">Stéphane DUGAST</span></p><div><br clear="all" /><hr align="left" size="1" width="33%" /><div id="ftn1"><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;"><span style="font-family: verdana,geneva,sans-serif; font-size: 10pt;"><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> : <em>Gaillard avant/arrière.</em> Dans l'ancienne marine à voile, terme désignant les deux parties surélevées, sises à l'avant et à l'arrière du pont supérieur d'un navire, avec leurs superstructures.</span><br /><br /></span></p></div></div>
Feuillyhttp://feuilly.hautetfort.com/about.htmlÉtymologie (suite et fin)tag:feuilly.hautetfort.com,2013-09-23:51785512013-09-23T00:07:00+02:002013-09-23T00:07:00+02:00 Avaler : on oublie parfois que ce terme est lié à « aval »...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: large;"><span style="text-decoration: underline;">Avaler</span> : on oublie parfois que ce terme est lié à « aval » et indiquait à l’origine l’action de descendre ou de faire descendre. Ensuite, par restriction sémantique, il a désigné le fait de faire descendre un aliment par le gosier.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: large;"><span style="text-decoration: underline;">Merci</span>. Du latin « mercedem » (salaire, récompense), il a pour sens premier « grâce, pitié, miséricorde ». Il a aussi le sens de « cadeau, faveur » avant d’exprimer la gratitude pour une faveur accordée. Depuis le XVI° siècle, le substantif féminin signifie « grâce », le masculin exprime le remerciement et la politesse.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: large;"><span style="text-decoration: underline;">Franc</span>. Le mot a d’abord une valeur ethnique (le peuple franc) avant de désigner au VI° siècle un homme libre puis un noble par naissance. A ce caractère social s’ajoute une connotation morale : le noble ne peut être que bon, généreux et affable. A partir du XVII° siècle, franc désigne surtout la sincérité et la droiture. Il garde cependant son ancien sens dans des expressions comme «avoir les coudées franches », « franc-tireur » ou « coup-franc ». </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: large;"><span style="text-decoration: underline;">Beau</span>, du latin « bellus » qualifie la perfection physique ou morale. Il peut aussi traduire l’affection ou le respect quand il est en apostrophe. Cette dernière signification est à l’origine des termes de parenté indirecte (« beau-frère », « belle-mère »).</span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: large;"><span style="text-decoration: underline;">Port</span> (porz en ancien français) vient du latin « portus » et désigne un défilé dans les montagnes (où il est concurrencé par « col ») Il peut aussi désigner un abri pour recevoir les navires. Dans le premier sens , on retrouve le mot « passeport » et des toponymes (comme St Jean Pied de Port, dans les Pyrénées-Atlantiques, au pied du col (ou port) de Roncevaux, célèbre par la chanson de Roland).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: large;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: x-small;">St Jean Pied de Port </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: large;"><img id="media-4259811" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://feuilly.hautetfort.com/media/00/02/2416024450.jpg" alt="Etymologie" /></span></p>
Solkohttp://solko.hautetfort.com/about.htmlLocustarum examentag:solko.hautetfort.com,2013-05-23:50774842013-05-23T06:22:00+02:002013-05-23T06:22:00+02:00 Le printemps, c’est la saison des asperges, des cerises, des fraises et des...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium; color: #000000;">Le printemps, c’est la saison des asperges, des cerises, des fraises et des examens : au marché de la Croix-Rousse, les maraichers se plaignent tous de la pauvreté de leur récolte. L’éducation Nationale, elle, demeure ponctuelle dans sa production saisonnière de pensums. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’on crève de chaud par 40°, il y en a pour tout le monde, élèves, étudiants, professeurs. Ecrits puis oraux, avec des lots conséquents de copies et d’exposés tous la plupart du temps similaires puisqu’à l’école on n'apprend depuis toujours, c’est bien connu, qu'à faire, dire et penser comme tout le monde, tantôt en rangs, tantôt en ronds..</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium; color: #000000;">Ce matin donc, je m’en vais examiner. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium; color: #000000;">Et comme j’aime bien savoir ce que je fais quand je fais quelque chose, j’ai suivi la piste à travers les siècles de ce terrible mot <em>examen</em>, utilisé aussi bien dans le domaine judiciaire que le médical, l’économique ou le scolaire. J’ai donc ouvert mon Gaffiot – une Bible irremplacée, et voici ce que je découvre : Le sens premier du terme latin<em> examen </em>est <em>essaim d’abeilles</em>, puis par dérivation <em>troupe</em>. Gaffiot, décidément, toujours à propos ! Il donne comme exemple <em>Juvenum examen</em> (Horace, Odes, 1, 35 [J’ai toujours aimé la précision des citations, Félix Gaffiot herborise autant qu’il fait de la grammaire]), qu’il traduit par <em>troupe de jeunes gens.</em> Au passage, apprécions ce <em>locustarum examen,</em> si tragiquement véridique, recueilli chez Tite Live, 42, 10,7 : <em>nuée de sauterelles</em>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium; color: #000000;">Comment le mot en vient-il à son troisième sens dans <em>l’Enéide</em> du bon Virgile (12, 725) ? Ne me le demandez pas, Gaffiot n’en dit rien. Il enregistre, simplement : <em>aiguille</em> ou <em>languette d’une balance</em>, et de là, <em>action de peser</em>, <em>contrôle</em>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium; color: #000000;">Le moderne Robert donne comme étymon le latin <em>exigere</em>, peser. Sans plus.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium; color: #000000;">Mais Gaffiot, à l’article <em>exigo</em>, rappelle que ce même verbe à lui-même pour étymon <em>ago</em> (agir). Le premier sens de <em>exigo</em> (ex ago) étant <em>pousser hors de</em>, <em>chasser</em>, puis, <em>mener à terme</em> et enfin <em>mesurer, régler</em>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium; color: #000000;">Ainsi se comprend le fait que le terme ancien ait pu signifier en même temps <em>les troupes</em> ou les <em>nuées</em> (<em>ce qui sort hors de</em>) et l’instrument qui sert à peser. Finalement, le mot français <em>examiner</em> contient la forme latine verbale (<em>contrôler</em>) et nominale (<em>les troupes</em>). Examiner, cela revient à peser les sauterelles, pour ne pas dire autre chose.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium; color: #000000;">C’est sans rapport aucun, mais je trouve très engageante cette vue de Lyon, prise du haut de la montée de la Grande Côte.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://solko.hautetfort.com/media/01/02/3437300187.jpg" target="_blank"><img id="media-4113160" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/01/02/3571839166.jpg" alt="latin,examen,gaffiot,éducation nationale,lyon,croix'rousse,etymologie" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></p>
Fichtrehttp://fichtre.hautetfort.com/about.htmlEtymologie - Amour - Fragonard, Blake, El Greco, Rubenstag:fichtre.hautetfort.com,2012-12-24:49283332012-12-24T07:37:00+01:002012-12-24T07:37:00+01:00 Diane et Endymion, Fragonard Extrait de La Croix ,...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3882082" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/02/00/2928700171.jpg" alt="Diane et Endymion - J H Fragonard.jpg" /><br /><span style="font-size: x-small;"><em>Diane et Endymion, </em>Fragonard</span></p><p> </p><p> </p><p><span style="text-decoration: underline;"><strong>Extrait de <em>La Croix</em>, lundi 19 novembre 2012</strong></span></p><p><strong>"Les mots pour le dire", Elodie Maurot</strong></p><p> </p><p style="text-align: justify;">Avant de tisser lettres, poèmes ou romans autour de l'amour, toute langue est au défi de choisir les quelques mots qui incarneront l'amour...</p><p style="text-align: justify;">Tout juste un mot, "amour", pour le plus grand des sentiments, la plus grande des vertus ? Qu'on ne s'y trompe pas, la langue française a hérité là d'un mot multiple, un mot-tiroir, un mot-valise, plein de sous-entendus et de nuances, où chaque époque a inscrit ses interrogations et ses certitudes. Dans l'Antiquité, il fallait une triade - <em>éros, philia et agapè</em> -, pour déployer toutes les couleurs de l'amour.</p><p style="text-align: justify;"><em>"L'éros est l'amour conçu comme ardent désir d'être uni à quelqu'un"</em>, souligne Monique Canto-Sperber, philosophe et directrice du <em>Dictionnaire d'éthique et de philosophie morale </em>(PUF). La <em>philia</em>, elle, désigne <em>"une relation empreinte de réciprocité et d'estime mutuelle".</em> Ce terme, souvent traduit par "amitié", a une portée plus large, et consiste en une affection qui se caractérise par la volonté d'entretenir avec autrui des rapports où se manifeste une certaine excellence morale. <em>"Enfin, l'</em>agapè<em>, est l'amour consacré à autrui, mais autrui considéré dans sa qualité fondamentale d'être humain et un prochain. C'est un sentiment sans attente de réciprocité et d'une certaine façon indépendant de ce qu'est l'aimé."</em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3882090" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/00/02/1570025319.jpg" alt="william-blake-l-amour-d-adam-et-eve.jpg" /><br /><span style="font-size: x-small;"><em>L'amour d'Adam et Eve,</em> William Blake</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Comment les Grecs se rapportaient-ils à ces distinctions, quels usages en faisaient-ils ? <em>"Une chose est sûre, les Grecs et les Romains séparaient plus fortement que nous ne le faisons le plaisir du désir, </em>répond Paul Veyne, historien de l'Antiquité. <em>Dans l'Antiquité, le plaisir est omnisexe - ce qui explique la fréquence de l'homosexualité - alors que le désir, lui, choisit un sexe."</em> L'amitié, de son côté, pouvait y être ardente. <em>"Les Romains étant capables d'en faire une véritable passion, alors que cette forme d'amitié est aujourd'hui peu populaire et toujours suspecte d'homosexualité"</em>, poursuit l'historien.</p><p style="text-align: justify;">Le terme <em>agapè</em> connaît une gloire plus tardive. On sait que son usage était connu de la littérature païenne, on le retrouve dans l'oeuvre du philosophe juif hellénisé Philon d'Alexandrie (premier siècle avant l'ère chrétienne), mais le concept connus une promotion soudaine quand les auteurs du Nouveau Testament l'adoptèrent pour désigner l'amour chrétien. Dans ce contexte, <em>agapè</em> - traduit par amour ou charité - désigne la vertu des vertus, comme dans l'<em>Hymne à l'amour</em> de la première lettre de Paul aux Corinthiens (chapitre 13) et la première épître de Jean.</p><p style="text-align: justify;">C'est au XIIe siècle que va surgir le mot <em>"amor"</em> pour désigner l'amour. <em>"Les médiévaux ont un vocabulaire plus pauvre que les Grecs, ils ont "amour" et "charité", point final"</em>, résume Michel Zink, spécialiste de la littérature amoureuse du Moyen Âge. Le mot "charité", qui vient du grec, via le latin, s'est rapidement spécialisé pour désigner l'amour divin et l'amour se manifestant dans les oeuvres, d'où le sens moderne de <em>"bienfait envers les pauvres"</em> (Petit Robert) qu'il a pris par la suite. <em>"Cette dichotomie imposée par le vocabulaire complique la tâche des médiévaux,</em> poursuit Michel Zink<em>. Ils doivent sans cesse rappeler que l'amour recouvre tout, et que la vraie charité, c'est l'amour !"</em> Dans son vocabulaire, comme dans sa réflexion, le Moyen Âge se trouve donc dans une tension. <em>"Il est à la fois le temps de l'invention d'une poésie de la passion amoureuse, de l'</em>éros<em>, et la première époque chrétienne qui réfléchit, plus que jamais, sur l'amour sous toutes ses formes, y compris l'amour de Dieu et du prochain."</em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3882108" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/01/02/1345286496.jpg" alt="el-greco-pieta.jpg" /><br /><span style="font-size: x-small;"><em>Pieta</em>, El Greco</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Dans ce contexte, les auteurs du Moyen Âge n'hésitent pas à utiliser le mot <em>amor</em> pour qualifier l'amour humain comme l'amour divin. <em>Le Roman de la rose</em>, best-seller du Moyen Âge, traduit cette double polarité. Dans sa première partie, il est un chant de la passion amoureuse, irrigué par la poésie des troubadours, dont est celui qui tient la plume, Guillaume de Lorris. Dans la seconde, rédigée par Jean de Mun, un clerc et un savant, il s'oriente vers une réflexion encyclopédique et théologique qui cherche à rassembler le tout de la connaissance de l'amour. Au <em>"jardin de Déduit"</em>, jardin du plaisir, scène du coup de foudre initial, fait pendant la <em>"prairie de l'Agneau"</em>, paradis final où l'Amour mène paître ses élus...</p><p style="text-align: justify;">Les nuances de l'<em>amor</em> médiéval se dévoilent dans ses usages. On le voit être distingué d' "amar", l'amour bestial. <em>"L'</em>amor<em> est le bon amour, l'amour exigeant, qui n'est pas obligatoirement chaste, mais qui est maîtrisé et noble", </em>précise Michel Zink. Quant à la poésie, dont celle de Chrétien de Troyes, elle se plaît à des jeux de mots entre le verbe aimer (<em>amer</em>) et ses homophones "<em>amer</em>" ("<em>amertume</em>") et "la mer", car le sentiment amoureux est ambivalent, dangereux comme une mer immense et inconnue...</p><p style="text-align: justify;">Le Moyen Âge élabore dans le même temps tout un corps de doctrines précisant les qualités que doit développer celui qui aime. Il vante la "<em>mesure</em>", la maîtrise de soi, et "<em>le prix</em>" ou le mérite. <em>"Il faut aimer de façon à ce que cela augmente votre mérite, aimer une dame qui a du prix, aimer pour avoir soi-même du prix."</em>, explique Michel Zink. Il valorise "<em>joi</em>" (nom masculin), la joie et "<em>joven</em>", la jeunesse. "Joi,<em> c'est à la fois la joie et l'inquiétude de l'amour, </em>précise Michel Zink. <em>Et </em>joven<em>, c'est une sorte d'énergie, c'est l'élan vital de la jeunesse. Ce n'est pas seulement une question biologique mais une question morale. C'est, pourrait-on dire, la façon de vivre la jeunesse."</em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3882123" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/01/02/1814509713.jpg" alt="peter-paul-rubens-samson-et-dalila.jpg" /><br /><span style="font-size: x-small;"><em>Samson et Dalila</em>, Rubens</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Aujourd'hui, que reste-t-il de cette riche palette de vocabulaire et de concepts ? Trop souvent une simple opposition entre <em>erôs</em> et <em>agapè</em>, entre l'amour plaisir et l'amour désintéressé, durcie par l'héritage du jansénisme et du puritanisme. Fruit aussi du succès d'un traité philosophique, somme toute récent, <em>Eros et agapè</em> (1932), publié en France après-guerre, qui exerça une profonde influence dans les milieux philosophiques et ecclésiaux. Durcissant leur différence, Anders Nygren, théologien luthérien suédois, y faisait de la confrontation entre <em>éros</em> et <em>agapè</em> la clé de lecture de l'histoire occidentale de l'amour, opposant une vision grecque de l'amour, possessive et égocentrique, à une version chrétienne, oblative et désintéressée.</p><p style="text-align: justify;">[...]</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;">¤ ¤ ¤</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong>Eros</strong> : divinité grecque, Eros désigne le désir amoureux, désir ardent d'union avec un autre singulier et déterminé. Dans la littérature grecque, Eros est tantôt une puissance inquiétante, qui trouble la raison, paralyse la volonté, tantôt un dieu malicieux, qui se plaît au jeu de l'amour, noue les intrigues ou les dénoue...</p><p style="text-align: justify;"><strong>Philia</strong>, souvent traduite par "amitié", évoque un amour éprouvé pour ses semblables, au sein d'une famille ou pour les membres d'une communauté. C'est un sentiment défini par la tendresse, la générosité et la réciprocité. Pour Aristote, "aimer", au sens de philia, <em>"c'est souhaiter pour quelqu'un ce que nous croyons être des biens, pour lui et non pour nous".</em></p><p style="text-align: justify;"><strong>Agapè</strong> est l'amour consacré à autrui, considéré comme un prochain, à la suite du commandement de l'Evangile : <em>"Tu aimerais le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et avec toutes tes forces et tu aimeras ton prochain comme toi-même"</em> (Mt 22, 37-40)? L'amour du prochain va au-delà de la demande de réciprocité et entend aimer ceux qui ne pourront rendre cet amour.</p><p> </p><p style="text-align: center;"><em>*<br /></em></p><p style="text-align: center;">> Pour davantage : <a href="http://fichtre.hautetfort.com/les-mots-francais.html" target="_blank"><span class="permalink_pre">http://fichtre.hautetfort.com/</span><span class="permalink_modify">les-mots-francais</span><span class="permalink_post">.html</span></a></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;">¤ ¤ ¤</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3895105" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/01/00/1062239871.jpg" alt="sapin gourmand.jpg" /><br /><img id="media-3895113" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/00/00/4091891851.jpg" alt="sapin 2.jpg" width="254" height="357" /> <img id="media-3895106" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/01/00/456706529.jpg" alt="Trocadéro.jpg" width="248" height="356" /><br /><span style="font-size: x-small;">Sapin de Noël gourmand, Trocadéro, Paris 2012<br /><span style="font-size: x-small;">Crédits photographiques Jana Hobeika</span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3896134" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/00/01/3861807443.jpg" alt="IMG03587-20121223-1534.jpg" /><br /><span style="font-size: x-small;">Pralines au chaudron<br /><span style="font-size: x-small;">Crédits photographiques Jana Hobeika</span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><img id="media-3895107" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/01/01/669048432.jpg" alt="recette.jpg" /></span><br /><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;">Vitrine de la pâtisserie "Aux Merveilleux", rue de l'Annonciation, Paris<br /><span style="font-size: x-small;">Crédits photographiques Jana Hobeika</span></span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Et d'autres jours...<br /></span><img id="media-3905686" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fichtre.hautetfort.com/media/01/02/2670334022.jpg" alt="amour,etymologie,fragonard,blake,el greco,rubens,marché de noel,noel,pralines,sapin,chaudron,merveilleux,annonciation" /><br /><span style="font-size: x-small;">Crédits photographiques Jana Hobeika</span></p><p style="text-align: center;"> </p>
stephanedugasthttp://stephanedugast.hautetfort.com/about.htmlPOL CORVEZ, JONGLEUR DE MOTStag:stephanedugast.hautetfort.com,2010-11-25:29985522010-11-25T07:33:00+01:002010-11-25T07:33:00+01:00 Les mots et leurs étymologies sont sa passion....
<p><span style="font-family: verdana,geneva;"><strong><p style="text-align: center;"><strong><img id="media-2763388" style="margin: 0.7em 0;" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/02/4085282754.jpg" alt="photo_Pol_Corvez color.jpg" /></strong></p></strong></span></p><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; font-family: verdana,geneva;"> </span></div><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> <strong> </strong><strong>Les mots et leurs étymologies sont sa passion. Surtout les mots marins…</strong></span></div><div style="text-align: justify;"><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>Pourquoi s'intéresser au monde maritime</em><em> via la sémantique et l'étymologie ?</em></span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">- Pol CORVEZ : La plupart des lexicographes s'intéressent davantage à la sphère littéraire ou terrestre qu'à celle des métiers ou des univers marins. C'est notre côté Académie française, sans doute ! Cette idée me trottait dans la tête depuis une quinzaine d'année.<br /></span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">J'ai simplement continué le travail de recherche. Puis, j'ai proposé le manuscrit à Bernard Cadoret, alors directeur de la revue <em>Chasse-marée</em>. J'ai reçu une réponse enthousiaste très rapidement, et la machine s'est mise en marche. <br /></span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Cela faisait plus de 150 ans que l'on réclamait ce genre d'ouvrage en France ! On devait l'attendre, puisqu'il a obtenu un prix de l'Académie de marine en 2008, et que plus de 10 000 exemplaires en ont été vendus, ce qui en fait un <em>long-seller</em> (NDLR : un succès en librairie durable).</span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: small;"> <em> </em></span><span style="font-size: small;"><em><img id="media-2763389" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/00/01/2755834030.jpg" alt="P CORVEZ 1 LE NOUVEAU DICTIONNAIRE DES MOTS NES DE LA MER.jpg" /></em></span><span style="font-size: small;"><em>En quoi ce dictionnaire augmenté* est-il différent du précédent** ?</em><em> </em></span></span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">- D’abord, ce nouvel ouvrage est deux fois plus important que la première édition du point de vue du nombre d'entrées. Il est également plus large quant à son envergure, puisque j'y ai ajouté les mots provenant du monde fluvial et de l'eau en général. </span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">De plus, ce dictionnaire édition augmentée ou édition initiale se distingue de mon premier dictionnaire qui s’intéressait aux termes et expressions provenant de la mer et de l'eau utilisées dans le vocabulaire des états affectifs et du comportement. <br /><br />L'optique en est donc différente, le style également, puisque on me dit souvent que le premier a été écrit par un homme, et l'autre par une femme ! Mais quelle richesse ! Et quel étonnement de voir que lorsque l'on parle de ses états affectifs, c'est le vocabulaire de l'eau et de la mer qui arrive en force.</span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><em>Quelles sont vos 3 définitions préférées ?<img id="media-2763393" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://stephanedugast.hautetfort.com/media/02/00/770375366.jpg" alt="P CORVEZ 2 LE NOUVEAU DICTIONNAIRE MARIN DES SENTIMENTS ET DES COMPORTEMENTS.jpg" /></em><em> </em></span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">- <strong>« Partance » et « escale ». Car un marin est toujours ballotté entre ces deux réalités. Parce que c'est notre vie, même si l'on n'est pas marin. </strong></span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Toujours prêt à partir, avec l'excitation qui accompagne les rêves de départ, même si ce ne sont que des projets terrestres ou terriens, et des escales entre deux aventures ou deux projets.</span></p><p><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"> « Lascar » aussi, car c'est un mot qui vient de loin, et qui dit beaucoup sur la façon dont on a considéré nos frères lointains, avec à la fois admiration et dédain. Toute une anthropologie du monde occidental se cache derrière ce terme.</span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Propos recueillis par Stéphane DUGAST</span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><strong>A LIRE </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;"><em>* : Le nouveau dictionnaire des mots nés de la mer</em> de Pol Corvez<strong>. </strong>720 pages - 22 €<strong>.</strong> Edition augmentée / Médaille de l’Académie de marine (Glénat).</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: x-small;">** : <em>Dictionnaire marin des sentiments & des comportements / Les mots issus de la mer et de l'eau</em> de Pol Corvez. 720 pages - 22 €<strong>.</strong> (Crystel éditions)</span></p></div></div></div>
Solkohttp://lesruesdelyon.hautetfort.com/about.htmlChana (montée)tag:lesruesdelyon.hautetfort.com,2009-10-03:24024552009-10-03T13:47:00+02:002009-10-03T13:47:00+02:00 A la limite du cinquième arrondissement, frontière jadis entre Lyon et la...
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;">A la limite du cinquième arrondissement, frontière jadis entre Lyon et la commune de Vaise, la montée <strong><em>de la Chana</em></strong> </span><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;">est l'une des plus pittoresques de la ville. Elle permet de découvrir peu à peu, au fil des escaliers qui grimpent de manière abrupte la colline de Fourvière entre deux murs de pierres ayant beaucoup vécu, un panorama exceptionnel sur la Saône qui, en serpentant, fait son entrée à Lyon, les toits qui se pressent autour d'elle, la plaine lointaine qui s'étale et se fond à l'horizon.</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">C'est un peu le pendant de la rue <em><span style="font-family: "Cambria","serif"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Joseph Soulary</span></em>, qui offre le même type de perspective en grimpant sur la colline de la Croix-Rousse (de l'autre coté, vis à vis du Rhône cette fois-ci.)</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">En raison du caractère ardu de la promenade, peu de touristes s'y croisent, et c'est donc un plaisir de s'y promener seul ou entre amis pour humer un peu les parfums d’antiquité que recèle cette ville. En son centre, une rigole qui dévale. Il donc est tout à fait probable que cette gargouille fort quelconque et souvent emplie de saletés diverses, ait donné son nom à la montée; en effet, en patois lyonnais, <strong><span style="font-family: "Cambria","serif"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">chana</span></strong> signifie <em><span style="font-family: "Cambria","serif"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">canal réservé à l'écoulement des eaux de pluie.</span></em>, et l'on appelle « chanées » les tuyaux de fonte ou de fer blanc destinés à l'écoulement des eaux de toitures.</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Ce mot «<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> chana</b> » là viendrait du latin <i style="mso-bidi-font-style: normal;">canalis</i>, signifiant <i style="mso-bidi-font-style: normal;">canal, conduit d’eau.</i> Alors que <i style="mso-bidi-font-style: normal;">chanée</i> dériverait plutôt de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">canabula</i> (signifiant le canal de drainage, autrement dit la rigole)</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">D'après une autre version, ce nom garderait la mémoire d' un monastère médiéval, <em><span style="font-family: "Cambria","serif"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Saint-Martin de la Chanaul</span></em> ou <em><span style="font-family: "Cambria","serif"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">de la Chanal</span></em>. Ce monastère, qui datait du Xème ou du XIème siècle fut supprimé en 1483 par le cardinal de Bourbon, pour raison de quelque scandale, et donné au chapître et à l'église Saint-Paul. La chapelle et le domaine furent cédés ensuite, en 1566, à l'Aumône Générale (futur hôpital de La Charité).</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Il existait par ailleurs à Lyon, au quatorzième siècle, une famille de Chana, dont un lieutenant du capitaine pennon de Saint-Vincent.</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Enfin, et même si cela n’a pas de rapport avec l’appellation de la rue, il rappeler le sens en vieux lyonnais du mot <i style="mso-bidi-font-style: normal;">chana</i>, terme de canuserie rapporté par Puitspelu dans son <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Littré de la Grande Côte</i> : La <em><strong>chana</strong></em> (de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">canalem</i>) est une rainure creusée dans le battant du métier, afin d’y recevoir le peigne.</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Rainure, rigole, on le voit, l’idée reste la même… Le mot latin se retrouvant du tout au même dans tous les patois.</span></span></p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlLe mot et l'idéetag:lapinos.hautetfort.com,2009-05-02:21736312009-05-02T11:48:00+02:002009-05-02T11:48:00+02:00 Le mot et l'idée derrière : "Griffe se rattache à une racine...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Le mot et l'idée derrière :</strong></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong><em>"Griffe se rattache à une racine germanique (cf. all. 'greifen'), qui a produit également le vieux verbe 'gripper', saisir (conservé dans grippe-sou).</em></strong></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong><em>Griffon a été fait sur le latin 'gryphum', grec 'grupa'."</em></strong></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>(Dico. étymologique Clédat.)</strong></span></p>
SUR du VENT par Henri CHEVIGNARDhttp://surduvent.hautetfort.com/about.htmlQUELQUES PATTES DE MOUCHES…tag:surduvent.hautetfort.com,2007-07-12:11372612007-07-12T22:10:00+02:002007-07-12T22:10:00+02:00L'insecte est très exactement une créature petite au point de ne pouvoir être...
L'insecte est très exactement une créature petite au point de ne pouvoir être découpée. L'étymologie est donc ignorante de la cruauté des enfants...