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Entretien avec Dmitri Lioubinski, ambassadeur de Russie en Autriche
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-04-22:6439599
2023-04-22T19:29:48+02:00
2023-04-22T19:29:48+02:00
Martin Sörös a réalisé un entretien remarquable avec l'ambassadeur...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6441607" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1463123668.jpg" alt="Ljubinski.jpg" width="541" height="813" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Martin Sörös a réalisé un entretien remarquable avec l'ambassadeur russe Dmitri Lioubinski à Vienne.</strong></span></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Entretien avec Dmitri Lioubinski</strong></span></p><p><span style="font-size: 10pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://www.unzensuriert.at/176166-interview-mit-dmitrij-ljubinskij-wann-haben-wir-wieder-frieden-herr-botschafter/?utm_source=Unzensuriert-Infobrief&utm_medium=E-Mail&utm_campaign=Infobrief&pk_campaign=Unzensuriert-Infobrief</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Quand aurons-nous à nouveau la paix, Monsieur l'Ambassadeur ?</strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans une interview exclusive, l'ambassadeur russe à Vienne, Dmitri Lioubinski, donne un aperçu du conflit ukrainien. Il est intéressant de noter que les sanctions contre son pays font plus de mal aux pays de l'UE qu'à la Russie. Il affirme en outre que Vienne a perdu son rôle de pacificateur en menant une politique étrangère à courte vue et en affaiblissant constamment son propre statut de neutralité "perpétuelle".</span></strong></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Interview par Martin Sörös</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Monsieur l'Ambassadeur, merci d'avoir accepté de répondre à cette interview, et permettez-moi de commencer tout de suite par la question qui brûle actuellement les lèvres de tous les habitants du monde : quand vivrons-nous à nouveau en paix ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lioubinski : Je recommanderais de poser cette question à Kiev, mais cela n'a pas beaucoup de sens. Il faut donc la transmettre directement à Washington et à ses "satellites". Les problèmes auxquels nous sommes tous confrontés aujourd'hui ne concernent pas seulement l'Ukraine, loin de là, mais l'ensemble du continent européen. Ils se sont accumulés au cours de nombreuses années, voire de décennies. La "poussée vers l'Est" continue de l'OTAN, l'encouragement constant aux forces en Ukraine qui font profession de haïr la Russie, encouragement qui a finalement conduit au coup d'État de 2014, les tentatives inlassables de l'Occident pour contenir la Russie, la soumettre et la rendre obéissante - tout cela nous a poussés dans cet abîme politique et diplomatique.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cela signifie-t-il que votre "interprétation" est la suivante: la Russie ne fait qu'exercer son droit légitime à se défendre ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lioubinski : Il faut enfin comprendre que les préoccupations et les besoins essentiels de la Russie en matière de sécurité doivent être respectés et que les droits de la population russophone doivent également être respectés en Ukraine. En outre, la haine de la Russie, en tant qu'idée héritée du nazisme et en tant que principe fondamental de la politique internationale (en Europe et en Asie), ne doit plus constitué un fondement du politique en Europe. Ce n'est qu'à cette condition qu'une coexistence pacifique et durable sera ancrée, où l'indivisibilité de la sécurité est à la base. Or, c'est exactement le contraire qui se produit actuellement. Le plan de l'Occident visant à atteindre ses objectifs stratégiques avec les forces ukrainiennes lesquelles doivent verser de plus en plus de sang sur le champ de bataille, plan qui est de lutter contre la Russie jusqu'au "dernier Ukrainien" afin d'affaiblir Moscou, de retourner la situation ou même de fragmenter la Fédération de Russie. Tout cela ne marchera jamais. Il faut enfin le comprendre et respecter la nouvelle donne "sur le terrain".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Je tiens à souligner cette thèse en particulier ces jours-ci, autour du 19 avril - le 240ème anniversaire de l'entrée de la péninsule de Crimée, de l'île de Taman et de toute la région du Kouban dans l'Empire russe. En fin de compte, beaucoup de choses complexes dépendront de la capacité et de la volonté de l'Europe de se comporter comme un acteur indépendant. Et de la capacité de l'Europe à écouter enfin les attentes de sa propre population.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6441609" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2904085491.jpg" alt="csm_20210706_diplomatie_cerium_9b67aa1e6c.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Chine pourrait-elle jouer un rôle de médiateur dans le conflit ? C'est un espoir que l'on caresse depuis longtemps.</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lioubinski : La Chine a un potentiel de médiation considérable, et les récents succès de la médiation diplomatique de ce pays au Moyen-Orient le confirment. La Russie est très attachée à son partenaire chinois et à d'autres partenaires importants pour comprendre les raisons de ce qui se passe en Ukraine et pour leur volonté de contribuer à la résolution du conflit. Mais en ce qui concerne le gouvernement de Kiev, et surtout ses sponsors occidentaux, ils ne semblent pas du tout intéressés par un règlement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Par décret, Zelensky a récemment établi l'impossibilité de négocier avec la partie russe. Pour des pourparlers de paix, il est évident qu'il faut au moins deux parties. Pour l'instant, la partie adverse semble tout mettre en œuvre pour régler le conflit sur le champ de bataille uniquement. Les énormes quantités d'armes et de munitions fournies par l'Occident - qui, soit dit en passant, sont payées avec l'argent des contribuables européens et américains - font partie de ce plan. Les vies humaines passent au second plan. Mais le jour viendra - bientôt, espérons-le - où l'on comprendra qu'il est impossible de battre la Russie militairement. Mais est-il essentiel pour l'Europe de laisser la Chine résoudre les questions de sa propre sécurité régionale ? Je me permets également de rappeler que nos propositions essentielles en la matière ont été présentées en décembre 2021. Mais elles ont été balayées avec arrogance à l'époque. En ce qui concerne le rôle de Vienne dans son ensemble, elle a perdu ses chances avec une politique étrangère à courte vue et un affaiblissement constant de sa neutralité "perpétuelle".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;">Quelques messages clés et contenus de l'entretien:</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - La haine de la Russie ne doit pas être un principe en Europe.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Si vous demandez quand il y aura la paix, adressez cette question à Kiev ou à Washington.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Kiev n'est pas du tout intéressé par la paix.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - L'Europe veut-elle vraiment laisser la Chine résoudre la question de la sécurité régionale ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - L'Occident perd énormément sur le plan stratégique à cause des sanctions.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - L'économie russe se porte bien, les sanctions ne servent à rien.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Le commerce entre la Russie et l'Autriche a doublé en 2022.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - La Russie s'appuie désormais sur d'autres marchés fiables.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - L'Autriche perd de plus en plus d'importance sur la scène internationale en raison de sa quête d'une solidarité sans frontières avec l'euro.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Les dirigeants militaires autrichiens connaissent la position de la Russie sur le transport d'armes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Les perspectives de normalisation des relations bilatérales Russie-Autriche s'amenuisent.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Il s'agit de l'OTAN, du pouvoir décroissant du G7 et d'un nouvel ordre mondial.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - L'Europe se laisse instrumentaliser par les États-Unis.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On a lu dans les médias occidentaux que la Russie était proche de l'effondrement économique en raison des sanctions imposées par l'UE et les États-Unis. Les sanctions sont donc manifestement efficaces, non ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Loin de là, comme on l'espérait en Occident, et les conclusions qui en découlent sont très différentes. Les sanctions illégales de l'Occident sont incontestablement une épée à double tranchant. La question de savoir qui, de la Russie ou de l'Occident, est le plus touché est, selon moi, secondaire. Mais une chose est d'ores et déjà certaine à mes yeux : "l'Occident collectif" perd énormément sur le plan stratégique. Des chiffres récents montrent à quel point ces mesures punitives sans précédent ont affecté l'économie autrichienne.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et quels sont-ils ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lioubinski : Le taux d'inflation dans le pays (l'Autriche) était de 9,2% en mars, avec un record mensuel de 11,2% en janvier. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 16%, les prix de l'essence de 30%, les faillites d'entreprises ont augmenté de 22% au premier trimestre 2023 (ce qui représente 14 entreprises chaque jour). De nouvelles prévisions du FMI montrent que les sanctions font plus de mal aux pays de l'UE qu'à la Russie. En 2023, l'économie autrichienne prévoit une croissance de 0,4%, soit environ la moitié du taux de croissance de la Russie (0,7%).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6441610" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1819435873.png" alt="Russia-economy-featured-image.png" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et quelle est la situation réelle de l'économie russe à l'heure actuelle ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lioubinski : En ce qui concerne l'économie russe, notre gouvernement a élaboré à temps des mesures efficaces pour masquer les conséquences négatives des sanctions. Il ne peut sans aucun doute pas être question d'un effondrement souhaité par l'Occident. C'est ce que confirment aussi bien des experts économiques occidentaux de renom que des institutions économiques internationales. La Banque centrale et l'ensemble du secteur bancaire obtiennent les meilleures notes pour faire face aux conséquences des sanctions. Des restrictions sans précédent ont, pour leur part, conduit à repenser fondamentalement notre politique et nos structures économiques, en mettant l'accent sur l'innovation et l'autoproduction de biens stratégiques. A cela s'ajoute la réorientation des flux commerciaux vers de nouveaux marchés, des moyens de paiement sûrs, mais aussi des perspectives d'avenir. Aujourd'hui, nous avons déjà moins de quatre pour cent d'inflation et les investissements dans le capital total ont augmenté de 4,6%.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">D'une manière générale, il convient également de souligner que les sanctions ne mènent jamais au but recherché et que, dans la plupart des cas, elles ne font que produire l'effet inverse. Mais les fossés qui se sont déjà creusés en Europe, de nature absolument artificielle il faut le souligner, ne pourront être comblés, si tant est qu'ils le soient, qu'avec beaucoup de difficultés. Et encore une fois, tout cela correspond-il aux attentes des populations des pays actuellement inamicaux à notre égard ? J'en doute fortement.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une partie de l'économie autrichienne commence à se demander, plus ou moins bruyamment, si les sanctions de l'UE contre la Russie n'affectent pas davantage l'économie et la population autrichiennes que la Russie. Est-ce que l'espoir d'une base de discussion se fait jour ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lioubinski : La coopération économique et commerciale, qui a longtemps été la pierre angulaire et le principal moteur de nos relations bilatérales avec l'Autriche, bien que freinée par la pression des sanctions, reste toujours présente et importante. D'un point de vue statistique, la Russie reste l'un des principaux partenaires commerciaux de l'Autriche et occupe la sixième place en termes de volume d'exportation. Selon les données russes, notre volume commercial bilatéral a même augmenté de 65,4% entre janvier et octobre 2022, même si cela est dû en grande partie aux prix record de l'énergie. Selon la WKÖ (= la chambre de commerce autrichienne), le commerce mutuel a doublé en 2022 pour atteindre 10,07 milliards d'euros. Les exportations autrichiennes n'ont diminué que de 8% en 2022, celles de l'UE de 38,1%, tandis que les exportations russes ont augmenté de 76%. Il ne fait aucun doute que la grande majorité de la communauté des hommes d'affaires en Autriche et dans d'autres États membres de l'UE n'est pas satisfaite de la situation actuelle et considère ces restrictions contraires au droit international comme contre-productives et nuisibles en elles-mêmes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les hommes d'affaires européens perdent beaucoup: leurs anciennes positions sur le marché russe sont rapidement réoccupées par des entreprises et des partenaires volontaires d'autres pays dont les gouvernements sont plus raisonnables et plus prévoyants. Ces créneaux lucratifs ne pourront être récupérés qu'avec beaucoup de difficultés, voire pas du tout. En ce qui concerne le dialogue énergétique russo-autrichien, le gouvernement fédéral de Vienne s'est empressé, contrairement à la logique économique, de déclarer qu'il était terminé avec la Russie. On s'empresse aujourd'hui de faire passer pour une erreur le partenariat stratégique irréprochable entre nos deux pays dans le secteur du gaz, qui dure depuis un demi-siècle. Et ce faisant, nous oublions que c'est précisément ce dernier qui a assuré, dans une large mesure, la base des miracles économiques et des piliers de la prospérité de l'Autriche (comme de certains autres pays). La nécessité de la nouvelle doctrine de sécurité autrichienne, qui fait actuellement l'objet de vifs débats et dont l'une des toutes premières tâches semble être de réduire la "dépendance énergétique" vis-à-vis de la Russie, constitue ni plus ni moins une lutte contre des moulins à vent. Nous entendons souvent dire qu'il n'y aura plus de "business as usual". Il faut pourtant assumer cela, que le "business as usual" ne sera définitivement plus possible pour notre dialogue sur l'énergie. Nous allons nous réorienter vers d'autres marchés plus fiables et des acheteurs de confiance. Nous ne céderons au chantage de personne à ce sujet.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6441611" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3648699294.jpg" alt="8fbbf5558ed5ff274f9dc1158e398d22.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En tant que représentant de la Russie en Autriche, êtes-vous en contact avec des diplomates ou des hommes politiques autrichiens ? Est-ce qu'on se parle au moins ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lioubinski : Nos relations avec l'Autriche, autrefois constructives et partenariales, sont malheureusement au plus bas. L'ambassa
Ratatosk
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L'Ukraine, le monde à la croisée des chemins
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-05-10:6381475
2022-05-10T21:04:00+02:00
2022-05-10T21:04:00+02:00
L'Ukraine, le monde à la croisée des chemins par Giacomo...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6356639" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2550937164.jpg" alt="kiev-f-216669016-jpg--84268-.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>L'Ukraine, le monde à la croisée des chemins</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>par Giacomo Gabellini</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Propos recueillis par Luigi Tedeschi</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source : Italicum & <a style="color: #999999;" href="https://www.ariannaeditrice.it/articoli/ucraina-il-mondo-al-bivio">https://www.ariannaeditrice.it/articoli/ucraina-il-mondo-al-bivio</a></span></strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Entretien avec Giacomo Gabellini auteur du livre "Ukraine, le monde à la croisée des chemins", Arianna Editrice 2022</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">1) Les frontières de l'Ukraine sont indéfinissables et son identité unitaire s'avère donc floue. L'Ukraine actuelle correspond à la République socialiste soviétique instituée par Staline à la fin de la 2e guerre mondiale. À l'intérieur des frontières ukrainiennes, il existe des populations ethniquement, culturellement, linguistiquement et même religieusement très diverses, telles que des Ukrainiens, des Russes, des Polonais, des Hongrois, des Tatars, etc. ... Par conséquent, avec la rupture définitive des liens politiques, culturels et économiques avec la Russie et la sécession des régions orientales et de la Crimée (territoires pro-russes), l'identité ukrainienne n'apparaît-elle pas comme celle d'un État créé artificiellement, c'est-à-dire sur la base des sphères d'influence russes ou américaines ? Les valeurs unificatrices ne sont-elles pas représentées uniquement par l'adhésion à l'OTAN et à l'Union européenne, c'est-à-dire par l'occidentalisation américaniste et russophobe du pays ? N'assistons-nous pas à une énième reproduction de la logique de Versailles, qui s'est toujours révélée être un échec et un signe avant-coureur de nouveaux conflits potentiels ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est difficile de prévoir avec un haut degré de certitude la configuration que prendra l'État ukrainien. Tout porte à croire, cependant, que le véritable ciment de ce qui restera de l'Ukraine sera un nationalisme aux traits russophobes marqués et un désir de vengeance contre le Kremlin. Beaucoup ont tendance à attribuer ce résultat uniquement à l'attaque déclenchée par la Russie, mais en réalité, la radicalisation du pays représente un phénomène qui était déjà largement observable avant même le déclenchement du <em>Jevromajdan</em>. Il ne faut pas oublier qu'en 2010, le président de l'époque, Viktor Juščenko, arrivé au pouvoir en pleine révolution orange, a décerné le titre de "héros de l'Ukraine" à Stepan Bandera, leader de l'aile maximaliste de l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), composée en grande partie de Novorusses catholiques de Galicie, vétérans des campagnes irrédentistes menées contre la Pologne dans les décennies précédant la "grande guerre". Le 21 juin 1941, à l'arrivée des troupes nazies, Bandera proclame l'indépendance de l'Ukraine et participe avec l'OUN et sa branche armée (UPA, l'Armée insurrectionnelle ukrainienne) à la fondation du bataillon Nachtigall, composé de volontaires ukrainiens et soumis à la chaîne de commandement de l'Abwehr (les services secrets militaires allemands). Travaillant aux côtés des envahisseurs et des divisions SS ukrainiennes comme celle de Galicia, l'Oun a activement contribué à l'extermination de dizaines de milliers de Juifs ukrainiens et à la campagne militaire allemande contre l'Union soviétique. L'association avec les envahisseurs a duré plusieurs mois, jusqu'à ce que l'échec de la reconnaissance allemande de l'indépendance ukrainienne, promise à l'Oun à la veille de l'opération Barbarossa, conduise Bandera et ses partisans à retourner leurs armes contre les Allemands. Le chef de l'Oun a ensuite été capturé par la Wehrmacht, puis libéré sur la base d'un accord avec l'Abwehr, qui prévoyait la formation d'une division ukrainienne du Schutz-Staffeln pour aider les troupes allemandes dans la déportation des Juifs et la répression des minorités polonaises. À leur tour, les Polonais ont riposté en s'alliant à l'Armée rouge et en brûlant des villages ukrainiens entiers, ce qui a donné lieu à une guerre civile prolongée et sanglante qui entraînera la mort de plus de 90.000 civils polonais et 20.000 civils ukrainiens. La guérilla antisoviétique menée par l'OUN sous la direction du chef militaire de l'UPA, Roman Šučevič, s'est poursuivie dans les années qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais lorsque la perspective de la défaite a commencé à se profiler, un grand nombre de ses figures de proue ont fui à l'étranger. Bandera, son collaborateur de confiance Yaroslav Stetsko et Lev Rebet, ancien membre du gouvernement ukrainien collaborationniste, s'installent à Munich. Bandera et Rebet seront attrapés et assassinés par un tueur à gages du KGB entre 1957 et 1959, tandis que Stetsko a réussi à survivre et à entrer dans les bonnes grâces de certaines personnalités de la politique américaine telles que Ronald Reagan et George H.W. Bush. D'autres militants de l'OUN et de l'UPA profitent de l'intercession du directeur de la CIA, Allen Dulles, pour s'installer au Canada et aux États-Unis, où ils créeront des mouvements d'exil à vocation ultra-nationaliste marquée. Au lendemain de <em>Jevromajdan</em>, on assiste d'une part à un processus de "nationalisation des masses" par la prolifération de statues et de monuments portant le nom de personnalités telles que Bandera, Šučevič et Stetsko. D'autre part, l'inclusion de membres dirigeants de mouvements extrémistes tels que Azov, Aidar, Dnepr, Pravij Sektor, Natzionalnyj Korpus et C-14 dans les corps spéciaux et les rangs de la police, grâce à l'intercession du très puissant ministre de l'intérieur Arsen Avakov. C'est grâce aux efforts d'Avakov et aux ressources mises à disposition par des oligarques de la trempe d'Ihor Kolomojs'kyj - propriétaire de la chaîne de télévision qui a lancé la série <em>Serviteur du peuple, </em>qui a garanti à Zelens'kyj une grande popularité, et principal financier de la campagne électorale de l'ancien acteur - que l'Ukraine a pu devenir un centre de gravité de très haut niveau pour le monde de l'extrême droite, capable d'attirer de nouveaux militants de trois continents différents grâce à une utilisation particulièrement efficace des principaux réseaux sociaux. On se demande quels résultats l'Union européenne espère obtenir en accueillant dans ses rangs un pays constamment tenu en échec par des éléments de ce genre.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6356641" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3479208417.jpg" alt="0-13272.jpg" width="423" height="588" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">2) La guerre russo-ukrainienne revêt des significations géopolitiques qui vont au-delà des motivations spécifiques du conflit. La crise ukrainienne est, en fait, un conflit arbitré entre les États-Unis et la Russie, dont l'enjeu est l'existence même de deux grandes puissances. La Russie est un empire qui, depuis l'arrivée au pouvoir de Poutine, est animé par la nécessité de survivre à l'effondrement de l'URSS. La perte de l'Ukraine impliquerait la dissolution de la Russie elle-même, étant donné les liens historiques et culturels et l'interconnexion économique qui existent depuis des siècles entre les deux pays. L'Ukraine serait donc une partie intégrante et une terre ancestrale de la Russie. Pour les États-Unis, leur rôle de puissance mondiale disparaîtrait si un nouvel hégémon eurasien (Europe ou Russie) s'affirmait. La fin du leadership américain en Europe signifierait également la fin de la stratégie d'endiguement de la Chine dans l'Indo-Pacifique. La perspective d'un conflit qui pourrait s'étendre à de nombreux foyers de guerre étendus à l'ensemble de l'Eurasie, donnant lieu à une troisième guerre mondiale, bien que de faible intensité, entre la Russie et les États-Unis de durée indéterminée, n'est-elle pas en train de se dessiner ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Comme l'a souligné l'influent politologue russe Sergei Karaganov, l'importance de l'Ukraine pour la Russie devrait être fortement réduite. Ce n'est pas tant parce que les liens historiques et culturels incontestables qui unissent les deux pays pourraient également résister à la formidable épreuve de l'agression russe, mais parce que la Russie est une nation inattaquable à tous égards. Toute la campagne de sanctions imposée par les États-Unis et l'Union européenne était fondée sur la prédiction que la Russie ne serait pas en mesure de résister à une longue période de pression économique et financière extérieure, en vertu de la faiblesse structurelle, du retard et des déséquilibres qui caractérisent son système productif. Les principales catégories de produits des exportations russes (pétrole, gaz, matières premières, produits agricoles) dressent le tableau d'une économie relativement peu avancée, à l'exception de quelques éléments discordants (les machines et équipements représentent la quatrième source de revenus d'exportation) et de quelques pics d'excellence dans les domaines aérospatial, informatique et militaire. Les économies avancées d'aujourd'hui, structurées comme elles le sont sur la base des orientations stratégiques suivies depuis les années 1980, reposent avant tout sur des activités à haute valeur ajoutée imputables au secteur tertiaire, qui contribuent bien plus à la formation du PIB que les macro-secteurs inclus dans les secteurs primaire et secondaire. Dans les économies modernes, les services financiers et d'assurance, le conseil, les technologies de l'information, les nouveaux systèmes de communication et le design prédominent sur l'agriculture, l'industrie manufacturière et l'extraction d'énergie et de minéraux. De plus, le PIB de la Russie est encore bien inférieur à celui du Japon, de l'Allemagne, de la France et même de l'Italie, mais il repose sur une production absolument indispensable car non remplaçable pour satisfaire les besoins de base. Les hydrocarbures, les métaux, les céréales, les engrais et le fourrage sont des ressources essentielles pour garantir le chauffage et la sécurité alimentaire et énergétique. Ces conditions sont assurées en période de calme, mais deviennent soudainement chancelantes en présence de situations géopolitiques hautement conflictuelles, dans lesquelles on redécouvre la primauté du pétrole, du gaz, de l'aluminium, du nickel, du blé, des engrais, etc. sur tout le reste. En d'autres termes, la Russie joue un rôle (géo-)économique énormément plus incisif et "lourd" que ce que l'on peut déduire de l'analyse aseptique des données relatives à la taille et à la composition de son PIB, de sorte à lui assurer une capacité de résilience presque inconcevable pour tout autre Pays. Ainsi qu'un éventail d'options alternatives à celle consistant à s'entêter à se tailler un rôle de co-protagoniste dans le "concert occidental". Pour l'Ukraine, cependant, c'est le contraire qui est vrai. Penser que la survie d'un pays aux caractéristiques similaires peut faire abstraction du rétablissement d'une relation de collaboration avec un colosse de la trempe de la Russie, avec laquelle il partage 2 000 km de frontière, est une pieuse illusion.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">3) Le régime de sanctions sévères imposé par l'Occident à la Russie vise à provoquer non seulement la défaillance de la Russie elle-même, mais aussi un changement de régime conduisant à la défenestration de Poutine. Selon les plans de Washington, la fin du régime de Poutine entraînerait une nouvelle expansion économique et politique de l'Occident en Eurasie. De tels horizons sont-ils crédibles ? Actuellement, les sanctions ont entraîné une réorientation de la Russie vers l'Asie, avec de nouveaux accords commerciaux avec la Chine et l'Inde, ainsi que le renforcement des relations avec les pays arabes et le Moyen-Orient, pour lesquels l'importation de céréales et d'engrais en provenance de Russie est d'une importance vitale. La création de nouvelles zones commerciales avec des monnaies hors de la zone dollar (notamment le yuan chinois) se profile donc à l'horizon, afin de contourner les sanctions. Verrons-nous une contraction significative de la zone dollar dans le monde entier à court terme ? Par le biais de sanctions, l'Occident veut imposer l'isolement de la Russie dans le contexte mondial. Mais l'espace atlantique, dominé par le dollar, ne va-t-il pas se retrouver isolé et marginalisé tant sur le plan économique que géopolitique ?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les sanctions n'ont pas réussi à provoquer des changements de régime dans des pays bien moins équipés pour amortir le choc, comme l'Iran et le minuscule Cuba, sans parler de la Russie. Où, comme l'aurait prédit toute personne ayant un minimum de connaissance de l'esprit du peuple russe, un sondage réalisé par le <em>Levada Center</em> (qualifié d'agent étranger par Moscou), qui n'est même pas proche du Kremlin, a certifié que le taux d'approbation de Poutine parmi la population russe est supérieur à 80%. L'attaque contre l'Ukraine a donné une brusque accélération au processus de réorientation géopolitique et économique de la Russie vers l'Est et le Sud, fondé précisément sur l'incapacité structurelle de la Fédération à faire face au commerce international. Les corollaires de ce changement de registre sont l'exclusion du dollar dans le commerce bilatéral, le développement de systèmes de paiement alternatifs à Swift, et la création d'infrastructures de communication alternatives à celles hégémonisées par les Etats-Unis. En bref, la Russie lance une attaque simultanée contre les piliers de l'ordre international sur lesquels les États-Unis ont fondé leur domination. En perspective, le conflit et la campagne de sanctions qui s'ensuit pourraient conduire à une segmentation du scénario international "mondialisé" en blocs géo-économiques beaucoup moins communicants que ce que nous avons vu jusqu'à présent. La première ressemble à une sorte de G-7 élargi avec environ un milliard de personnes, fortement inégalitaire du point de vue des balances commerciales et caractérisé par une position financière nette agrégée profondément négative. Sur le plan politique et culturel, ce bloc - et en particulier son pays le plus puissant, les Etats-Unis - remet en cause avec de plus en plus de vigueur le principe d'égalité formelle des Etats établi par la Charte des Nations Unies afin de préconiser l'introduction d'éléments discriminatoires favorables aux démocraties, qui priveraient peut-être la Russie et la Chine de leur droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU. Le second tourne autour du "triangle stratégique" - pour reprendre une expression d'Evgenij Primakov - Russie-Chine-Inde, réunissant plus de 3,4 milliards de personnes, associant pour la plupart des pays aux balances commerciales positives et enregistrant une position financière nette globale largement positive. Le "triangle stratégique" Russie-Chine-Inde est un bloc de structures économiques largement complémentaires dont l'énergie, les matières premières, les terres arables, l'industrie, la capacité de consommation et le savoir-faire technologique connaissent une croissance rapide. Ses pays membres sont généralement très impatients face à la prétention des pays occidentaux à être les porte-parole de l'ensemble de la communauté internationale, ce qui exclut clairement toutes les nations qui ne répondent pas aux exigences politiques, économiques et culturelles fixées de manière totalement arbitraire et discrétionnaire par l'alliance euro-atlantique. L'Union européenne est dépendante des importations d'énergie de la Fédération de Russie et survit grâce à des excédents commerciaux toujours plus colossaux, principalement avec les États-Unis et la République populaire de Chine, qui se traduisent par la compression systématique de la demande intérieure par des politiques d'assainissement budgétaire catastrophiques. Les Etats-Unis, avec une dette commerciale stratosphérique (859 milliards de dollars en 2021) et une position financière nette terriblement négative (plus de 13 000 milliards de dollars en 2021), n'ont plus de tissu industriel digne de ce nom, ne produisent que des services et importent toutes sortes de produits grâce à l'impression continue de dollars. Pour les Etats-Unis, l'accélération du processus de détérioration de la position dominante occupée par le dollar depuis 1945 en raison de l'abus de sanctions et des gigantesques déséquilibres structurels qui pèsent sur l'économie nationale représente une menace capitale. Le rééquilibrage d'une situation aussi critique ne peut faire abstraction du "confinement" de l'Amérique du Nord et de l'Europe dans le périmètre d'un espace énergétique-technologique-commercial transatlantique qui garantirait d'abord la rupture des liens de dépendance entre le "vieux continent" et les deux ennemis jurés des Etats-Unis, à savoir la Russie et la Chine. Si le projet de Washington devait aboutir, l'Europe serait confrontée à un avenir de colonie barbare, peu sûre et appauvrie des États-Unis.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6356643" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1867895097.jpg" alt="197802e_mar001-ukraine-crisis-azovstal-0505-1a.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">4) La dissolution de l'URSS a déterminé l'expansion de l'OTAN à l'Est. La crise ukrainienne elle-même est tout à fait cohérente avec la stratégie américaine de pénétration en Eurasie, qui impliquerait de déplacer indéfiniment vers l'est les frontières du nouveau rideau de fer. Le démembrement de l'ex-URSS a entraîné une diminution de la composante européenne au sein de la Russie, tant en termes de territoire que de population. La menace expansionniste de l'OTAN a conduit à une réorientation économique et géopolitique de la Russie vers l'Asie. Le développement de l'échange économique croissant e
Jean-Pierre Longre
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L’art en mouvement
tag:jplongre.hautetfort.com,2022-02-07:6363909
2022-02-07T10:08:00+01:00
2022-02-07T10:08:00+01:00
Les Carnets d’Eucharis, Sur les routes du monde #3 , 2021 Les...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d; background: white;"><img id="media-6330674" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/01/02/2569952749.jpg" alt="revue, poésie, entretiens, image, voyage, francophone, traductions, les carnets d’eucharis, nathalie riera, Jean-Pierre Longre" width="103" height="156" />Les Carnets d’Eucharis, <em>Sur les routes du monde #3</em>, 2021</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d; background: white;">Les Carnets d’Eucharis, </span></em><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d; background: white;">c’est une belle revue à lire comme voyageait Montaigne, sur des modes divers et par étapes curieuses. Montaigne dont il est question avec d’autres, (Chateaubriand, Lamartine, Nerval, Flaubert…) sous la plume de Patrick Boccard, Montaigne, l’un des premiers à pratiquer l’écriture « nomadisée » qui forme le thème du premier dossier de ce numéro. « Sur les routes du monde », nous rencontrons Nicolas Bouvier (avec Jean-Marcel Morlat), Lorenzo Postelli (avec Zoé Balthus), Homère, Kerouac, Lacarrière, Tesson etc. (avec P. Boccard), et nous suivons les itinéraires poétiques, descriptifs, narratifs, souvent illustrés, de Nicolas Boldych (à « Rome-en-Médoc »), Jean-Paul Bota (à Lisbonne), Zoé Balthus (au Japon), Jean-Paul Lerouge (en Ouzbékistan) – et nous nous imprégnons des pages que l’on découvre comme les écrivains-voyageurs se sont imprégnés des lieux qu’ils ont explorés. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d; background: white;">Un autre dossier, coordonné comme le précédent par Nathalie Riera, est consacré à des « portraits de poètes et d’artistes », après un portfolio consacré à de vivantes « figures de la danse » (instantanés numériques de Zagros Mehrkian sur des chorégraphies d’Estelle Ladoux et Nathalie Riera). Comme entraîné dans ce mouvement, le premier portrait est consacré à Pina Bausch (par N. Riera) ; puis s’avancent Pierre Reverdy (présenté par Alain Fabre-Catalan), Pippo Delbono (par Martine Konorski), Gérard Titus-Carmel (par Claude Darras), Ilse Garnier (par Marianne Simon-Oikawa) et Kathleen Raine (par Martine Konorski). C’est encore de Kathleen Raine qu’il est question dans le premier des entretiens « à claire-voix » qui suivent : Michèle Duclos, sollicitée par Martine Konorski, analyse entre autres la conception de l’art à laquelle tenait l’écrivaine britannique (« L’art est la cité de l’âme ») ; puis c’est Armelle Leclercq qui interroge Camille Loivier, dont un beau poème est reproduit. Plus loin, un autre entretien s’attarde sur « une bibliothèque en mouvement » : celle de Jean-Paul Thibeau qui, questionné par Barbara Bourchenin, s’interroge (comme jadis Georges Perec) sur son « faire-bibliothèque », un espace qui est « une invitation à différentes expériences de lectures, d’écritures », et aussi « un lieu de jubilation, d’effervescence, de jouissance et de créativité. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d; background: white;"><img id="media-6330677" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jplongre.hautetfort.com/media/01/00/4220206301.jpg" alt="revue,poésie,entretiens,image,voyage,francophone,traductions,les carnets d’eucharis,nathalie riera,jean-pierre longre" width="162" height="107" />Entretemps, « Au pas du lavoir » (beau programme annonçant la pureté du mouvement) nous aura donné des poèmes de Christophe Lamiot Enos, Irina Bretenstein, Gérard Cartier, Geneviève Liautard, Jennifer Grousselas, Michèle Kupélian, et « ClairVision » des « écrits contemporains sur les arts visuels & audiovisuels » par Richard Skryzak qui s’entretient avec Dominique Pautre (de l’atelier duquel sont montrées des vues colorées), après quoi Carla Lonzi, « critique en dissidence », est présentée par Nathalie Riera. Enfin les poèmes de Naomi Shihab Nye (traduits par Geneviève Liautard) et de Parizia Valduga (traduits par Jean-Charles Vegliante) sont suivis, dans un tranquille et ultime mouvement (« Et banc de feuilles descendant la rivière ») par des notes de lecture sur des parutions récentes de Paolo Rumiz, Adrienne Rich, Paul Stubbs, Martin de la Soudière, Nietzsche et Leonardo Sciascia.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #3d3d3d; background: white;">Voyages au fil du temps, des routes et de l’eau, danses des corps et des mots, portraits en action, images vives, rien de ces pages ne peut nous laisser dans l’immobilité de l’indifférence. </span></p><p align="right"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif;">Jean-Pierre Longre</span></p><p><a href="http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Verdana',sans-serif; color: #0066cc; background: white;">http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com</span></a></p>
Ratatosk
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Réflexions sur l'Europe, le déclin et le renouveau hespérialiste - Entretien avec David Engels
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-10-27:6346235
2021-10-27T14:29:42+02:00
2021-10-27T14:29:42+02:00
Réflexions sur l'Europe, le déclin et le renouveau hespérialiste...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6306529" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2292142027.jpg" alt="58780_artdetail-responsive_1wtkri_N5KbIu.jpg" /></span></strong></p><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Réflexions sur l'Europe, le déclin et le renouveau hespérialiste</strong></span></h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Entretien avec David Engels</strong></span></h1><div id="info" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><div id="info-text" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"></div></div><div id="container" class="style-scope ytd-sentiment-bar-renderer"><div id="like-bar" class="style-scope ytd-sentiment-bar-renderer" style="width: 98%;"></div></div><div id="meta-contents" class="style-scope ytd-watch-flexy"><div id="container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" style="color: #999999;" tabindex="-1" href="https://www.youtube.com/channel/UC5fzl79Ep4fWSmQnDUI468w"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" src="https://yt3.ggpht.com/ytc/AKedOLTpvom_iEsNadtQTYN0SnHWFSz44jZzgWCAciMO=s48-c-k-c0x00ffffff-no-rj" alt="" width="48" /></a></span></strong><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="container" class="style-scope ytd-channel-name"><div id="text-container" class="style-scope ytd-channel-name"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ffcc99;"><strong><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #ffcc99;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/channel/UC5fzl79Ep4fWSmQnDUI468w">Ego Non</a></strong></span></div></div></div></div></div></div><div id="sponsor-button" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"></div><div id="analytics-button" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"></div><div id="subscribe-button" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"></div><div id="notification-preference-toggle-button" class="style-scope ytd-subscribe-button-renderer"></div><div id="notification-preference-button" class="style-scope ytd-subscribe-button-renderer"></div><div id="content" class="style-scope ytd-expander"><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div id="description" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette vidéo est consacrée à la pensée de David Engels et à ses réflexions sur l’Europe. Dans cet entretien, David Engels revient sur trois de ses livres majeurs : « Le Déclin », « Que faire ? » et « Renovatio Europae ». L’entretien est donc divisé en trois parties, consacrées respectivement à ces trois livres. Après avoir exposé sa conception spenglérienne du déclin de la civilisation européenne, David Engels montre les actions à mener, individuelles et collectives, pour vivre avec ce déclin et œuvrer à un renouveau « hespérialiste » de la civilisation européenne, idée qu’il développe dans la troisième partie de l’entretien. </span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">Sommaire : </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/watch?v=IowANkh-Ees&t=0s">00:00</a><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto"> Première partie – Le Déclin </span></span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/watch?v=IowANkh-Ees&t=1275s">21:15</a><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto"> Deuxième partie – Que faire ? </span></span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/watch?v=IowANkh-Ees&t=3198s">53:18</a><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto"> Troisième partie – Renovatio Europae </span></span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/IowANkh-Ees" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #ff6600;"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour suivre David Engels, son actualité et ses travaux : </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">- Sur Facebook : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbHhpOGc2cVlaeS1zQ1RET1M3UlZfN2xJdmUtUXxBQ3Jtc0tsdXZZeGg3elZENHNKOGczdUt4djRFSkloYUdjSzQzeEstTDFsczVFMUpUQ0R5M2Q1bERVTjQyM1NpeW9CaldpV2d2bElKT0dQcDFvTDc0WG1TSmVySWFiWDUxWXN3R19CYlZ2UTlXT241MUFqa2JONA&q=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fdavid.engels.773" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.facebook.com/david.engels...</a></span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; 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font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">- Sur son site personnel : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbC1DWThtNGJ0LUhWcmZxcWx1OGpHT0I1UV9Hd3xBQ3Jtc0tsQVVZMG9KSzQwZXVnZDNKbXZCVnNDYm1mTUlpTmc0anJnd0RmcmZzUU1fY2hFNWRnVEF6VUpEUG5zNnhnLV9vcEMwS2J3VTJQRVdZMC04b1BBZjFsaElLZnFLNE1BYjhFNUJmTWRPQXpPR2FJc1hsWQ&q=https%3A%2F%2Fwww.davidengels.be%2F" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.davidengels.be/</a></span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">- Sur le site de la « Oswald Spengler Society » : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbkRrX29zVkRnYkoxUEt3cW5qYjJkbU5jMXZIQXxBQ3Jtc0tuU0VDVWQxcjZadXVGNTk3VmRGM3NCSUN2RjVLaURRdHdqVWQ3X2hyN193bkRmMXhIUGtETmN2aDY4RVRiZ3BlRGtycmN3RkJwRy12NkwwVkZMVzFxTFpPYVRDeU90dWxYSUJLZEtieXNwdkxDWEdjdw&q=https%3A%2F%2Fwww.oswaldspenglersociety.com%2Foswald-spengler" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.oswaldspenglersociety.com..</a></span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #ff6600;"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour me suivre sur les réseaux sociaux : </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">- Mon canal Telegram : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbjdBdUEwcjUzS1g5WnJ1c0RVamppUmRldzhSQXxBQ3Jtc0trZ1F4ZnRhb09CQTNhYnFYWnpYbENybTNiLWZQZEVmWldFNDI5emczalZpRDVQVXRLdnZEVGc4dlkyRFVKdVpPLWRzS0dic3VZSHFJQXFhY3A3SkI0MGx5WnRidlo4U2NSNHdGOVV2RlAxLVg1MHF3bw&q=https%3A%2F%2Ft.me%2FEgononOfficiel" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://t.me/EgononOfficiel</a></span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">- Mon compte Twitter : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbEEyRUlFem9jTUg4WDhaX3VGRHU4ODJHWDlYZ3xBQ3Jtc0trT3RnTU5ULXdGbFBrVFN6SzNSdDB3OTJHMGctV01neFo0ak9mWDg5d1JEUGZwNERnNFJBUWlSckIyY3BTUy1ycER1ckJPeGRtYUlRTEowVGFXamNkWDluMXpwUWpjS3FFR25hNWw2Mm1nWk1LUmxtMA&q=https%3A%2F%2Ftwitter.com%2Fegonon3" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://twitter.com/egonon3</a></span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">- Mon compte Instagram : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbXR4cU9vRzlvQzRnbC1INzNXbVlKNFN6bnhqd3xBQ3Jtc0trUm14dDE2WkhtY28xMEp5RHM2dlhvMmllZktJOEF2eWNfUEpYOTFYRC1sNDV5MWFMQ2p5blZtelM3VjJUcEZ0N3NIaWFEbUJiYm9obXVuM01GczhGbGpGUG9JdDRma3puX3VpckFFWHBfMUFIek5xdw&q=https%3A%2F%2Fwww.instagram.com%2Fego.non" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.instagram.com/ego.non</a></span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">- Ma page Facebook : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbEJxTGluVGVVVzYwcXNUaEZnTFA4TzdpekYwQXxBQ3Jtc0trV0ozdjNWS3cxNWR4LUp3NVN4SmtRbFJOZjhHVFYxWU1WQmVYMm9fNGxkRXYwVE1Yd0lLUTdpUTdjQ191WHJKOWNXblc3TE1qRzUySXQ0S05xMU5laDRZT184NGFvUzl2SnVkS3NCeUFBdGU3dDNWdw&q=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2FEgoNonOfficiel" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.facebook.com/EgoNonOfficiel</a></span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto"><span style="color: #ff6600;">Pour me soutenir sur tipeee :</span> </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbjBvNUxNaDI2eTgzOWhfOTZoT0swMkUwazhGQXxBQ3Jtc0ttZkVmcWhhT0RLWDktSEdydUtILUhxTlFFM3pCcWNnLUVVVnY3Sm1aLUlGS2EyUFlkbG1rNXZHN3RnQXJQV3FzUmdUM25xNjdOLUFPcU43NEYwMHZGQUhQRmY0aTdvRWdmR0hremJKY3plU3JWUk83UQ&q=https%3A%2F%2Ffr.tipeee.com%2Fego-non" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://fr.tipeee.com/ego-non</a></span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #ff6600;">Ou via PayPal : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbkhvaF9RWUtHajhlR0x0MExHd3dVajBpM1ZwZ3xBQ3Jtc0trTUx2ekdER0dqMUd1RTg3SmVQNmtMd19KXzdOMm9lVnk3LTRDZHNOQ21KZlo5UlJPM1Q3SDRackxjT1NzRjVpZVp6RHZpTTJDR0p1NWlaUzdHb21aaGVVM3ZEc2QzYTUxNjFPQ0RReVZyLVJFaGhEdw&q=https%3A%2F%2Fwww.paypal.com%2Fpaypalme%2FEgoNon" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.paypal.com/paypalme/EgoNon</a></span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #ff6600;"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Musique utilisée : </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Sergei Rachmaninov : Moment musicaux No.3, Andante cantabile in B minor</span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6306530" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1328118408.jpeg" alt="frontImagesLink.jpeg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6306531" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/401394638.2.jpg" alt="frontImagesLink.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6306532" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/759057011.2.jpg" alt="546x840.jpg" /></span></strong></p></div></div></div>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Derrière la Covid, l'Encerclement Total de l'Europe
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-03-06:6301779
2021-03-06T12:03:48+01:00
2021-03-06T12:03:48+01:00
Cafe Noir N.13 Derrière la Covid, l'Encerclement Total de l'Europe...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6234213" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3174199757.jpg" alt="europaneu_94_0.jpg" /></p><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;">Cafe Noir N.13</span></strong></h1><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">Derrière la Covid, l'Encerclement Total de l'Europe</span></strong></h1><div id="info" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><div id="info-text" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"></div></div><div id="menu" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"></div><div id="container" class="style-scope ytd-sentiment-bar-renderer"><div id="like-bar" class="style-scope ytd-sentiment-bar-renderer" style="width: 100%;"></div></div><div id="limited-state" class="style-scope ytd-watch-flexy"></div><div id="meta-contents" class="style-scope ytd-watch-flexy"><div id="container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="list-container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"></div><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" tabindex="-1" href="https://www.youtube.com/channel/UC-UDteeBU6qwVef_TWpDk7w"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" src="https://yt3.ggpht.com/ytc/AAUvwngVztagguaXz4liZZZf0_KG_26rGds8IFt51fD2=s48-c-k-c0x00ffffff-no-rj" alt="" width="48" /></a><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="container" class="style-scope ytd-channel-name"><div id="text-container" class="style-scope ytd-channel-name"><span style="color: #99cc00; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #99cc00;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/channel/UC-UDteeBU6qwVef_TWpDk7w">AVATAR Editions Diffusion</a></span></div></div></div></div></div></div><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"></div><div id="sponsor-button" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"></div><div id="analytics-button" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"></div><div id="subscribe-button" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"></div><div id="notification-preference-toggle-button" class="style-scope ytd-subscribe-button-renderer"></div><div id="notification-preference-button" class="style-scope ytd-subscribe-button-renderer"></div><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="subscribe-button" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="notification-preference-button" class="style-scope ytd-subscribe-button-renderer"></div></div></div><div id="content" class="style-scope ytd-expander"><div id="description" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Café Noir – Un Autre Regard sur le Monde. </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Émission du Vendredi 5 mars 2021 avec Pierre Le Vigan & Gilbert Dawed. </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Émission spéciale avec comme invités Robert Steuckers & Gabriele Adinolfi. </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">Robert Steuckers, 65 ans, est dissident depuis l'âge de 14 ans. Il est traducteur diplômé de langues allemande et anglaise, animateur du blog Euro-Synergie: </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbXhYUTFrNHYyd1FMbS1iNHVVc0t5ZlFId1c1Z3xBQ3Jtc0trZlBaTzNVc3FXTVdxclJONG5CRDFwR2ZZclJwdVg5N1FmSm16ME5LZkFyN2FnVDZoemtJUHJLRmZITmZYNF9SbkZKd0s2b01jeDRTSUg1aFY2bWFyQmpHWHJURmJNOXRNV3VaSXNOWlRSRDUxcTUzOA&q=https%3A%2F%2Ftinyurl.com%2F3k82r68v" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://tinyurl.com/3k82r68v</a><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto"></span> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Gabriele Adinolfi est un activiste et théoricien politique italien. Il anime les think tank Centro Studi Polaris et EurHope qui ont aboutit au projet de l’Académie Europe (2020). Le but de cette initiative est de créer une élite apte à influer sur la politique européenne à l’échelle continentale. </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">Orchestre Rouge – L’Internationale Terroriste des Années de Plomb de Gabriele Adinolfi chez AVATAR Éditions est disponible ici: </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqa2pVNXpNcjA5cDZOQWZZeDlwNGUtZ05jNmFwQXxBQ3Jtc0ttbE1SMFdhN0FpRTltZ0N1REVVc2Z0UkR3a3E4bUpqbXQ2ZXBFeVJDc2dja21QX0VkdEF0RlZveE5lbkVqX0VPTmcwVTVLbXJDT2wwUEU2bjdmXzZwOGh2a3QwSWs5SzVXYnBNa09tdHN3Q0h1TTlUOA&q=https%3A%2F%2Ftinyurl.com%2Ffpj5at6j" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://tinyurl.com/fpj5at6j</a><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto"></span> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Disponible sous peu, toujours de Gabriele Adinolfi et chez AVATAR Éditions, la réédition revue et augmentée de Nos Belles Années de Plomb.</span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #999999;"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/Pn_b8Xn4HQ4" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></strong></span></div></div>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Romain D'Aspremont répond aux questions de la”Nietzsche Académie”
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-02-01:6294605
2021-02-01T10:33:35+01:00
2021-02-01T10:33:35+01:00
Romain D'Aspremont répond aux questions de la"Nietzsche Académie"...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6222731" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3235940758.jpg" alt="il_570xN.669883575_lhu6.jpg" width="501" height="612" /></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Romain D'Aspremont répond aux questions de la"Nietzsche Académie"</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Romain D'Aspremont est l'auteur de <span style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;"><a style="color: #99cc00;" href="https://www.amazon.fr/Promethean-Right-Losing-Battle-Revitalization/dp/B08T6JXXF5/ref=sr_1_2?__mk_fr_FR=ÅMÅŽÕÑ&crid=1PD7VHQTMSYTX&dchild=1&keywords=romain+d%27aspremont&qid=1610874539&sprefix=romain+d%27as%2Caps%2C181&sr=8-2"><em><span style="color: #999999;">The Promethean Right</span></em></a></span><span style="color: #999999;"> </span>(<em>La Droite Prométhéenne</em>) et de <span style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;"><a style="color: #99cc00;" href="https://www.amazon.fr/Penser-lHomme-nouveau-Pourquoi-bataille/dp/1983070254/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=ÅMÅŽÕÑ&crid=1PD7VHQTMSYTX&dchild=1&keywords=romain+d'aspremont&qid=1611869865&sprefix=romain+d'as,aps,181&sr=8-1"><em><span style="color: #999999;">Penser l'Homme nouveau</span></em></a></span><span style="color: #999999;">.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;"> </span>Quelle importance a Nietzsche pour vous ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est moins le penseur qui m'a le plus influencé que celui dans lequel je me suis le plus retrouvé. Un auteur qui nous influence transforme nos opinions ; Nietzsche les a affinées, perfectionnées.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'auteur qui a réellement transformé ma vision du monde est le philosophe idéaliste Bernardo Kastrup, pour lequel la matière n'est que la projection, l'apparence de la conscience. Tout comme Nietzsche, Kastrup est influencé par la métaphysique de Schopenhauer (la nature de la réalité est la volonté, non pas rationnelle mais instinctive).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6222735" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2611560018.jpg" alt="indexbk.jpg" />Kastrup m'a toutefois permis de réaliser que la vision cosmologique de Nietzsche, selon laquelle la nature de la réalité est la volonté de puissance qui gouverne le vivant comme l'inerte, est compatible avec les dernières découvertes dans le domaine de la physique quantique (qui rendent le matérialisme et le dualisme intenables).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nietzsche est toutefois le seul penseur idéaliste (le “volontarisme métaphysique” de Schopenhauer et de Nietzsche est une forme d'idéalisme) à ne pas sombrer dans une vision de type bouddhiste : le cosmos ne reflète aucun “amour universel” venant apaiser le coeur des êtres maladifs pour lesquels l'existence n'est que souffrance dont il faut se libérer.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Etre nietzschéen qu'est-ce que cela veut dire ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Viser le dépassement de soi, du groupe, de l'espèce. Ne pas se complaire dans une nostalgie morbide, mais créer les conditions propices à l'éclosion d'une nouvelle espèce, plus énergique et créative qu'<em>Homo Sapiens</em>, délivrée du ressentiment, du nihilisme et de la haine de soi. Nietzsche a compris que l'Homme était une espèce maladive, qui s'est issée trop rapidement au sommet de la chaîne alimentaire, sans avoir eu le temps de développer la confiance en soi propre à tout prédateur. Notre conscience est « notre organe le plus faible et le plus faillible »; y voir un accomplissement de l'évolution darwinienne est une erreur. La nature humaine n'est qu'une ébauche, une construction branlante.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le plus grand crime contre l'espèce serait de vouloir figer son évolution et, par là même, l'empêcher de prendre le contrôle de son avenir biologique. Voir en Nietzsche un penseur conservateur et anti-transhumaniste est erreur. Nietzsche est l'inverse d'un penseur de l'impuissance et de l'auto-limitation. Il nous intime d'affronter le danger qu'implique toute entreprise de dépassement : « L'homme est une corde tendue entre la bête et le Surhomme, une corde au-dessus d'un abîme.» Ce fil au-dessus au-dessus de l'abîme, c'est le transhumanisme ; c'est précisément la raison pour laquelle il nous faut nous y aventurer. Le dysgénisme est un abîme plus effroyable encore.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quel livre de Nietzsche recommanderiez-vous ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Généalogie de la morale</em> est son livre majeur car il dévoile la nature du poison qui ronge l'Occident : le Christianisme, la matrice de la gauche, de l'égalitarisme, du pacifisme, de la haine de soi. Les personnes de droite attachées à la défense du christianisme se doivent de lire ce texte, qui leur permettra de réaliser leur formidable incohérence intellectuelle. La droite se sent l'obligation de <em>tout</em> conserver du passé. Nietzsche souligne l'importance de l'oubli, de la purge – nécessité biologique et civilisationnelle. La mauvaise conscience faite religion ne saurait être conservée. <em>Généalogie de la morale </em>doit toutefois être complété par les <em>Ecrits posthumes</em> dans lesquels Nietzsche esquisse sa vision du Surhomme.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6222737" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3445101031.jpg" alt="9783843021340.jpg" width="430" height="685" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le nietzschéisme est-il de droite ou de gauche ? </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nietzsche est le père de la droite prométhéenne (révolutionnaire ou faustienne). Ses valeurs sont de droite (hiérarchie, amour de la lutte) mais anti-conservatrices. Il considère les conservateurs comme une version appauvrie de la volonté de puissance : ils se contentent de conserver au lieu de croître. C'est là notre droite : une droite du juste-milieu, de la juste-limite, à taille humaine. Une droite-bonsaï. Tandis que la droite conservatrice s’interroge sur « comment conserver l’homme […], Zarathoustra demande […] comment l’homme sera-t-il surmonté <a style="color: #999999;" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>? »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La droite est tellement sclérosée dans son conservatisme que la volonté nietzschéenne de forger un homme nouveau – le Surhomme – est parfois assimilée à une entreprise gauchiste. Depuis la défaite du fascisme, le concept de progrès est tout entier assimilé à la gauche : que l'on ne cherche pas plus loin la cause profonde de la mort de l'Occident et de la suprématie idéologique de la gauche. Nietzsche nous permet de comprendre, ou plutôt de redécouvrir, que la volonté de dépassement et de progrès (osons nous emparer de ce concept !) est intrinsèquement de droite, car elle est le moteur même du vivant. La gauche est le royaume de l'égalitarisme, de la conservation, c'est-à-dire de la mort. La droite doit être celui du dépassement, de la rupture : « L’homme est le prétexte à quelque chose qui n’est plus l’homme ! C’est la conservation de l’espèce que vous voulez ? Je dis : dépassement de l’espèce<a style="color: #999999;" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>. » </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6222739" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3987314152.jpg" alt="unnamedfnz.jpg" />Pour notre époque, cela signifie embrasser le transhumanisme, au moins dans sa dimension génétique (plutôt que cybernétique). Dans <em>Zarathoustra</em>, la dimension eugéniste est explicite, avec cet appel à améliorer l’espèce : « C’est un corps supérieur que tu dois créer (...) – c’est un créateur que tu dois créer. Mariage : ainsi je nomme de deux être le vouloir de créer un seul être qui soit plus que ses créateurs. »</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quels auteurs sont à vos yeux nietzschéens ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Trop peu parmi les auteurs majeurs. Spengler s'en approche, mais il demeure hélas trop conservateur. Pour Nietzsche, l'âge d'or est à venir tandis que Spengler demeure désespérement<span style="background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat; background-attachment: scroll; background-image: none; background-size: auto; background-origin: padding-box; background-clip: border-box;"> </span>décliniste.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>La Doctrine du Fascisme,</em> co-écrit par Giovanni Gentile et Mussolini, est une remarquable tentative de transformer l'individualisme de Nietzsche en une idéologie du dépassement collectif, dans le cadre d'un Etat totalitaire. Si cette oeuvre semble trahir la pensée de Nietzsche (penseur de l'individu, aux antipodes d'un Etat totalitaire), il faut garder à l'esprit qu'il nous exhorte souvent à ne pas concevoir ses écrits comme formant une doctrine.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pourriez-vous donner une définition du Surhomme ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Par-delà le bien et le mal, il est créateur de valeurs nouvelles, c'est pourquoi il est si délicat à définir. Il est un processus de dépassement permanent vers un surplus maîtrisé de vitalité, d'instincts, de sensibilité et de chaos intérieur.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’élitisme nietzschéen, qui affirme qu’ « un peuple est le détour que prend la nature pour produire six ou sept grands hommes – et ensuite pour s’en dispenser » est individualiste, ce qui le rend difficile à traduire politiquement. Ses surhommes semblent des demi-dieux solitaires et nomades, hermétiques les uns aux autres ; dans ces conditions, la société est à peine possible. Il semble qu’il n’y ait pas un seul type de surhomme, mais une infinité.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le rapport entre les surhommes et les hommes du troupeau n’est pas non plus hiérarchique. Nulle volonté de gouverner la masse, ni même de l’élever : « Le but n’est absolument pas de comprendre [les Surhommes] comme maîtres des premiers, mais au contraire : il doit y avoir deux espèces qui coexistent : les uns comme les dieux épicuriens, ne se souciant pas des autres ». C’est un élitisme de la frontière, de l’éloignement. Toute relation entre les surhumains et le troupeau est synonyme d’abaissement des premiers.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Si l’homme fasciste se sacrifie pour la communauté, Nietzsche préfère sacrifier la communauté pour qu’advienne le surhumain. Cet individualisme est séduisant pour la jeunesse, mais il est également la raison pour laquelle la pensée de Nietzsche ne saurait, telle quelle, régénérer l'Occident, enferré dans un individualisme jouisseur. Il nous faut penser un juste milieu entre Nietzsche et Mussolini.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Votre citation favorite de Nietzsche ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« L'homme est une corde tendue entre la bête et le Surhomme, une corde au-dessus d'un abîme.»</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Notes: </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a><em>Zarathoustra</em>, livre IV, « De l'homme supérieur ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a>Friedrich Nietzsche, <em>Fragments posthumes</em>, IX, Gallimard. p. 214. </span></strong></p>
Ratatosk
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Michel Onfray charge Bernard-Henri Lévy : ”Il est le prototype de tout ce que je n'aime pas en philosophie
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-02-25:6131448
2019-02-25T09:55:15+01:00
2019-02-25T09:55:15+01:00
Michel Onfray charge Bernard-Henri Lévy : "Il est le prototype de tout...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5957261" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1680191936.jpg" alt="plantu-bhl.jpg" width="610" height="431" /></p><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial black, sans-serif;">Michel Onfray charge Bernard-Henri Lévy : "Il est le prototype de tout ce que je n'aime pas en philosophie</span></strong></span></h1><div id="meta" class="style-scope ytd-watch-flexy"><div id="meta-contents" class="style-scope ytd-watch-flexy"><div id="container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="list-container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" href="https://www.youtube.com/user/Europe1"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" src="https://yt3.ggpht.com/a-/AAuE7mCjz5WoJ4Ecvxr_WXqXKHVIoZ3JzeeXW7k19g=s48-mo-c-c0xffffffff-rj-k-no" alt="" width="48" /></a><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="owner-container" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/channel/UCIMGfEAERXjmWwQeg15BFsg">Europe 1</a></span></strong></span><div class="badge badge-style-type-verified style-scope ytd-badge-supported-renderer"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span></strong></span></div></div></div></div></div></div></div><div id="content" class="style-scope ytd-expander"><div id="description" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Michel Onfray charge Bernard-Henri Lévy : "Il est le prototype de tout ce que je n'aime pas en philosophie" </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?q=http%3A%2F%2Fbit.ly%2FradioE1&redir_token=jiFEqqQbhY7oICvKB-kOYdNXoUF8MTU1MTE3MTAyN0AxNTUxMDg0NjI3&v=eA1nvcXrPwA&event=video_description" target="_blank" rel="nofollow noopener noreferrer">http://bit.ly/radioE1</a> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">LE DIRECT : <a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?q=http%3A%2F%2Fwww.europe1.fr%2Fdirect-video&redir_token=jiFEqqQbhY7oICvKB-kOYdNXoUF8MTU1MTE3MTAyN0AxNTUxMDg0NjI3&v=eA1nvcXrPwA&event=video_description" target="_blank" rel="nofollow noopener noreferrer">http://www.europe1.fr/direct-video</a> </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="font-size: 12pt; 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Ratatosk
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Bernanos a été, à des degrés divers, trois hommes à la fois
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-11-18:6106304
2018-11-18T18:42:20+01:00
2018-11-18T18:42:20+01:00
Bernanos a été, à des degrés divers, trois hommes à la fois...
<header id="cb-standard-featured"><div id="cb-fis-wrap" class="cb-entry-header cb-fis cb-style-standard"><p style="text-align: center;"><img id="media-5916192" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/951559213.jpg" alt="Bernanos-562x330.jpg" width="580" height="340" /></p><h1 class="entry-title cb-entry-title cb-single-title"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bernanos a été, à des degrés divers, trois hommes à la fois</span></strong></span></h1></div></header><section class="cb-entry-content entry-content clearfix"><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Entretien avec Thomas Renaud, auteur de Georges Bernanos (1888-1948) – Qui Suis-Je ? (Pardès)</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Propos recueillis pas Fabrice Dutilleul</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.eurolibertes.com</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pourquoi lire Bernanos aujourd’hui ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sans que cela constitue une pirouette, je vous répondrai en citant Baudelaire qui affirmait, en 1887, donc avant-hier : « <em>Il n’y a de grand parmi les hommes que le poète, le prêtre et le soldat, l’homme qui chante, l’homme qui bénit, l’homme qui sacrifie et se sacrifie </em>». Bernanos a été, à des degrés divers, ces trois hommes à la fois et c’est pour cela qu’il nous faut aujourd’hui le lire, ou le relire. On retient trop souvent sa critique de la technique, peut-être grâce à la force d’un titre : <em>La France contre les robots</em>. Cette critique était certes pertinente mais elle a été largement surpassée par d’autres. Qu’il suffise de citer, à la même époque, Huxley ou Barjavel. Mais ce qui fait toute l’originalité de Bernanos, c’est qu’il avait saisi que le désastre moderne n’était pas prioritairement social, économique ni même philosophique, mais spirituel. Ou plutôt, qu’il était social, économique et philosophique parce que spirituel. C’est parce que la modernité est une gigantesque machine à broyer les âmes que Bernanos a porté en lui toute sa vie la nostalgie des temps anciens. D’autant plus que cette faillite moderne était peinturlurée, déguisée, masquée en formidable marche du Progrès.<span id="more-11482"></span></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5916194" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3734213259.jpg" alt="QSJBernanos.jpg" />Lire Bernanos aujourd’hui, c’est donc renouer avec l’idéal de la plus vieille France, celui d’une chrétienté médiévale – peut-être idéalisée – qui, dans toute sa puissance, était restée le marchepied du Royaume des Cieux. Royaume qui ne s’ouvrait qu’à ceux qui n’avaient pas tué en eux l’esprit d’enfance. Une chrétienté virile qui châtiait les usuriers et faisait miséricorde aux putains, qui couvrait la France de monastères, de vignes et de moulins. C’est à cette vieille terre de France que Bernanos songeait lorsqu’il écrivait : « <em>Quand je serai mort, dites au doux royaume de la terre que je l’aimais plus que je n’ai jamais osé le dire</em> ». Et cette terre est la nôtre, alors…</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quels livres de Bernanos conseilleriez-vous à quelqu’un qui ne l’a encore jamais lu ? Et quels sont ses livres aujourd’hui toujours disponibles ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La quasi-totalité des œuvres de Bernanos sont aujourd’hui accessibles, et les rééditions sont nombreuses. La critique a trop souvent distingué en Bernanos le romancier du pamphlétaire, je me suis attaché dans cette petite biographie à montrer que la césure est artificielle. Les deux facettes de l’écrivain se nourrissaient mutuellement et tiraient leur force de la même âme torturée. Mais puisqu’il faut bien vous répondre, nous pourrions suggérer le <em>Journal d’un Curé de campagne, Sous le Soleil de Satan</em> et <em>Français, si vous saviez…</em> Ce dernier titre, recueil d’articles parus au sortir de la deuxième guerre mondiale, a beaucoup à nous dire sur la situation actuelle de la France et les choix qui s’ouvrent à notre vieux peuple. Mais le sommet poétique de Bernanos reste peut-être <em>Dialogues des carmélites</em>, œuvre des derniers instants d’une vie trop vite consumée, qui concentre en quelques âmes ce que l’écrivain attendait de « l’esprit français ».</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bernanos n’a jamais renié son amitié et son soutien à Édouard Drumont, auteur du best-seller au XIXe siècle <em>La France juive</em> ; étrangement, ce n’est pas ce qu’on semble prioritairement lui reprocher de nos jours ; je me trompe ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si Bernanos n’a jamais renié Drumont, il s’est expliqué à plusieurs reprises sur l’antisémitisme qui lui était reproché. J’ai tenu à apporter quelques précisions utiles sur cette question qui est aujourd’hui particulièrement piégeuse, et Sébastien Lapaque, excellent connaisseur de l’œuvre de Bernanos, avait, à plusieurs reprises, brillamment repoussé les tentatives fielleuses des petits censeurs des lettres françaises. <em>La Grande Peur des bien-pensants</em> et <em>Les Grands Cimetières sous la lune</em> opposent bernanosiens de droite et bernanosiens de gauche. C’est ramener un écrivain à des considérations bien mesquines. Il faut prendre Bernanos tout entier. Le <em>Grand d’Espagne</em> avait tenu à saluer en Drumont un défenseur du petit peuple contre le règne de l’Argent, malgré, ou plutôt au-delà de son antisémitisme. La meilleure manière de comprendre ces nuances peu admises par les scribouillards du temps, reste de le lire.</span></strong></span></p></section>
Ratatosk
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”Een sterke plaats voor de Lage Landen in het Verre Westen van Eurazië”
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-11-13:6104913
2018-11-13T18:06:10+01:00
2018-11-13T18:06:10+01:00
"Een sterke plaats voor de Lage Landen in het Verre Westen van...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5914189" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/654741615.jpg" alt="2e-congres-GIVN.jpg" width="480" height="678" /></p><p><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial black, sans-serif;">"Een sterke plaats voor de Lage Landen in het Verre Westen van Eurazië"</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 24pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial black, sans-serif;">Kort gesprek met Robert Steuckers</span></strong></span></p><div class="row" style="transform: none;"><div class="col-8 main-content"><article><div class="post-container cf"><div class="post-content description "><div class="m_1428440443046450737ydp1a6d604cyiv1016225502ydp62cfc0fcyahoo-style-wrap"><p><span style="font-size: 14pt; color: #ccffcc;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Op 17 november aanstaande organiseert het Geopolitiek Instituut Vlaanderen-Nederland voor de tweede maal een congres in Leuven, ditmaal onder het thema ‘Een eerlijke kijk op geopolitiek’. Eén van de sprekers op dat congres is de Brusselse publicist Robert Steuckers, Novini sprak met hem.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em><span lang="NL-BE">Meneer Steuckers, u spreekt op 17 november aanstaande op het congres van het GIVN, over welk onderwerp zult u daar spreken en waarom juist dat onderwerp?</span></em></span></strong></span></p><p class="m_1428440443046450737ydp1a6d604cyiv1016225502ydp98c926abMsoNormal"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span lang="NL-BE" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Eerst over een algemene definitie van wat in mijn ogen geopolitiek wel is: de noodzakelijkheid de lessen van de geschiedenis te onthouden op ieder specifiek stuk land op deze aarde. Geschiedenis is tijd en aardrijkskunde is ruimte. Niets gebeurt buiten tijd en ruimte. Dan, in het tweede deel, over geopolitiek in de specifieke tijd en de eigen ruimte van onze Lage Landen. Welke geopolitieke lessen kunnen wij trekken uit ons verleden, een verleden dat wij niet altijd zelfstandig hebben kunnen bepalen?</span></strong></span></p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>U </em><em>heeft al veel geschreven over de geopolitiek van Europa, wat heeft in eerste instantie uw belangstelling voor die materie gewekt?</em></span></strong></span></div><div class="m_1428440443046450737ydp1a6d604cyiv1016225502ydp62cfc0fcyahoo-style-wrap"><p class="m_1428440443046450737ydp1a6d604cyiv1016225502ydpd4befe71MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span lang="NL-BE" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ik werd altijd, zelfs als kind, gefascineerd door geschiedenis en door atlassen, in het bijzonder door historische atlassen. Met historische kaarten heb ik kunnen ontdekken dat door overwinningen en nederlagen onze huidige tijd er heel anders uit had kunnen zien. De regels van deze vooruit- of achteruitgangen uit het verleden moeten onderzocht worden. Daarom de drie delen van mijn recente drieluik, dat als titel “Europa” draagt. Wat in het verleden is gebeurd kan zich vaak herhalen op dezelfde plaatsen waar ze ooit aan de oude geschiedenis vorm en inhoud hebben gegeven.</span></strong></span></p><p class="m_1428440443046450737ydp1a6d604cyiv1016225502ydpd4befe71MsoNormal"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em><span lang="NL-BE">Zijn er uit de huidige trends op dit gebied bepaalde ontwikkelingen voor de middellange termijn af te leiden? Zo ja, welke ontwikkelingen kunnen we als eerste verwachten? Zijn er bepaalde zaken die onze bijzondere aandacht verdienen als het om de toekomst van Europa gaat?</span></em></span></strong></span></p><p class="m_1428440443046450737ydp1a6d604cyiv1016225502ydpd4befe71MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span lang="NL-BE" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De trend die men vanuit Amsterdam, Rotterdam, Antwerpen of Brussel moet observeren en volgen, is ontwijfelbaar de strijd tussen een hernieuwde poging om de verschillende grote regio’s van Eurazië communicatief (spoorwegen, wegen, kanalen) te verbinden, meestal vanuit China, en de inspanningen van Amerika om de realisatie van deze verbindingen binnen de Euraziatische landmassa te verhinderen. Wij moeten schema’s en plannen schetsen om een sterke plaats voor de Lage Landen en voor Midden-Europa te vinden of beter, terug te vinden, hier in het Verre Westen van Eurazië. Daarom is het ook nodig de tot hiertoe verborgen gebleven wortels van een potentiële geopolitiek voor de Lage Landen grondig te doordenken.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Hartelijk dank voor uw antwoorden!</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Het<span style="color: #ccffcc;"> <a style="color: #ccffcc;" href="https://www.facebook.com/events/492674321250533/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">2e congres van het Geopolitiek Instituut Vlaanderen-Nederland</a> </span>(GIVN) onder het thema ‘Een eerlijke kijk op geopolitiek’ vindt plaats op zaterdag 17 november 2018, van 14.00 tot 17.00 uur aan de Andreas Vesaliusstraat 2 te Leuven. Van deelnemers wordt een kleine bijdrage in de onkosten gevraagd.</span></strong></span></p></div></div></div></article></div></div>
Ratatosk
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La culture protestante est-elle dominante en France?
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-09-22:5982461
2017-09-22T09:03:00+02:00
2017-09-22T09:03:00+02:00
La culture protestante est-elle dominante en France? Entretien...
<div class="edgtf-post-content-inner"><div class="edgtf-post-title-area"><p style="text-align: center;"><img id="media-5692594" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3543217242.jpg" alt="Debray_Abel_WEB.jpg" /></p><h2 class="entry-title edgtf-post-title"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600; font-family: arial black,sans-serif;"><strong>La culture protestante est-elle dominante en France? </strong></span></h2><h2 class="entry-title edgtf-post-title"><span style="font-size: 24pt; color: #99cc00; font-family: arial black,sans-serif;"><strong>Entretien avec Régis Debray et Olivier Abel</strong></span></h2><div class="edgtf-container-visible "><div class="edgtf-post-info-author"><span style="font-size: 18pt; color: #999999; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><a class="edgtf-post-info-author-link" style="color: #999999;" href="https://www.reforme.net/author/frederick-casadesus/">Propos recueillis par Frédérick Casadesus</a></strong></span></div><span style="font-size: 12pt; color: #999999; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://www.reforme.net</span> </strong></span><br id="edgtf-like-44829-872" class="edgtf-like" title="Aimer ceci" /><div><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Les philosophes Régis Debray et Olivier Abel débattent de la synchronisation de la mondialisation avec la culture protestante américaine.</span></strong></span></p></div><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Pour quelles raisons estimez-vous que la culture protestante est aujourd’hui dominante en France ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Régis Debray : Parce que le nouvel état des lieux qui règne dans notre pays, marqué par l’individualisme, c’est-à-dire la « désintermédiation », le contournement des institutions par l’accès à l’information, rencontre le rapport direct entretenu par les protestants avec la divinité.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Par ailleurs, la culture de l’émotion s’accorde assez bien avec le protestantisme évangélique. La nouvelle valeur du témoignage, qui a aujourd’hui la priorité sur la tradition doctrinale ou dogmatique, peut-être même une certaine désacralisation – à la fois de l’histoire et de la nature –, me conduisent à constater l’extraordinaire coïncidence entre la tradition protestante et notre postmodernité.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><a style="color: #999999;" href="https://www.reforme.net/portraits/olivier-abel-les-chemins-croises-de-la-pensee/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Olivier Abel</a> : Cette intuition, qui me semble centrale dans les derniers livres de <a style="color: #999999;" href="https://www.reforme.net/religions/protestantismes/sebastien-fath-repond-a-regis-debray/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Régis Debray</a>, peut surprendre un grand nombre de nos concitoyens. Mais elle a pour mérite de faire voir notre société sous un jour nouveau. Ce n’est pas seulement une réalité politique, mais la réalité de notre civilisation que Régis Debray nous encourage à regarder en face. Nous sommes à l’ère du témoignage, en effet d’abord corrélé au protestantisme évangélique, mais présent dans l’éthos de l’ensemble du monde protestant. Cela comporte un risque, je le dis tout de suite : la culture de l’immédiateté, du non-différé, la croyance d’être directement « branché ».</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Mais Régis désigne aussi plusieurs aspects que les protestants plus classiques devraient revendiquer : le goût de la pluralité, l’idée que tout est profane, la prise en compte des populations déplacées, des migrations. Tout cela met en phase la civilisation occidentale actuelle avec le protestantisme.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Vous, Régis Debray, semblez associer la domination du protestantisme à un effondrement du politique. Or, les protestants ont porté et portent encore, un projet politique favorable à la République…</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Régis Debray : Vous avez raison, la Réforme a permis l’intrusion de la rationalité dans la Révélation, c’est-à-dire une construction intellectuelle, rigoureuse, doublée d’une religion du cœur à la Rousseau ; l’herméneutique exigeante et le « vicaire savoyard » admirant la nature sont associés dans un élan commun. La minorité protestante a joué, pour cette raison, un rôle décisif dans l’assomption de la laïcité républicaine. En ce sens, le vieux républicain que je suis a toujours été reconnaissant à la tradition protestante d’avoir, beaucoup plus que les catholiques, suscité, soutenu l’effort républicain, notamment par l’école. Donc, nous avons historiquement une grande dette envers le protestantisme.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Quel sens donnez-vous à ce mot « protestantisme », aujourd’hui ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Régis Debray : Le protestantisme nous est parvenu par les voies commerciales du Nord. Je le sais, vous allez m’objecter les Cévennes, le Languedoc… Et vous n’aurez pas tort ! Mais ce qui me semble plus important, de nos jours, c’est le mouvement par lequel un certain protestantisme, émigré vers l’Amérique du Nord au XIXe siècle, nous revient comme en boomerang par le Sud.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Ce réchauffement climatique du protestantisme européen, par influence afro-antillaise, par le saxophone, la batterie, le synthétiseur, par la danse et la transe, me semble savoureux, inattendu et sous-estimé en France. J’ai voulu attirer l’attention sur un phénomène qui paraît illogique et qui, pourtant, ne manque pas de logique.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Que voulez-vous dire ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Régis Debray : Encore une fois, je pense que le protestantisme répond très bien au désir d’hyperconnexion, de recentrement individualiste, mais aussi à la recherche d’une chaleur communautaire dont ont besoin nombre de gens tout à la fois déracinés et heurtés par le désenchantement du monde. Aujourd’hui, sur le plan géopolitique et culturel, deux religions dominent: l’islam d’un côté et les protestantismes (à dominante américaine) de l’autre.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Pour faire face, pour s’adapter à l’état des lieux, l’Église catholique se « protestantise » à toute vitesse. La décentralisation à laquelle François est en train de procéder en donne un extraordinaire aperçu. Au fond, le concile de Trente a perdu la bataille et, revenant à des sources prétridentines, l’Église donne pour ainsi dire raison à la Réforme.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Olivier Abel : Oui, Régis Debray, médiologue, attire l’attention sur la chaleur de l’autre monde protestant, en phase avec les formes actuelles de communication et laisse entendre aux « vieux protestants de France » que cette chaleur humaine peut leur apporter du bon. C’est une réponse forte à l’égard de ceux qui réclament la limitation de la religion à la sphère privée, sans voir qu’elle est un élément essentiel de toute civilisation, que le foot et les stars du music-hall ne sauraient remplacer durablement. Mais ne désespérons pas, observons ce qui se passe d’un peu plus près.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">L’institution romaine est marquée par la filiation. La culture protestante est plutôt de type conjugal, au sens du libre accord, de libre alliance. N’est-ce pas aussi une forme d’institution ? Ne réduisons pas les religions à des contrats de for intérieur et sachons accueillir leur diversité.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Régis Debray : Olivier Abel a raison : il n’y a pas de transmission sans institution. Si la transmission s’oppose à la communication comme le temps à l’espace, pour passer de l’émotion d’un moment à une inscription dans le temps, il faut des institutions. Maintenant, nous assistons à une transformation des figures de l’autorité. La figure de l’autorité n’est plus le père – le Saint-Père, le père de l’Église, « mon père » comme on dit chez les catholiques. La figure de l’autorité la plus communément admise aujourd’hui est fraternelle ; et c’est précisément le modèle protestant, pour lequel il n’y a qu’un seul Père et il est aux cieux. On peut admettre que cela déstabilise un certain nombre de catholiques. D’autant plus, encore une fois, quand le pape lui-même suit cette pente et se pose avant tout comme l’évêque de Rome…</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Olivier Abel : Je veux signaler que le protestantisme européen et le catholicisme européen sont plus proches, culturellement, que le protestantisme européen parfois ne l’est du protestantisme africain ou d’Asie du Sud-Est – pour ne prendre qu’un exemple.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Régis Debray : Voilà qui justifie que l’on pratique la géoculture ou la climatologie. Nous partageons, historiquement, un même climat, des mœurs, des habitudes, des plis qui outrepassent les divisions confessionnelles. L’apothéose du marché, de la réussite, de la prospérité, que porte aux nues le néoprotestantisme, peut inquiéter.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Le président de la République a été élève des jésuites avant de travailler auprès de Paul Ricœur. Est-il le « président-manageur » que vous décrivez, alors qu’il veut rétablir une autorité verticale ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Régis Debray : Disons qu’il incarne un heureux mariage entre Machiavel et Paul Ricœur. Du premier, je crois – bien que je ne le connaisse pas personnellement – qu’il dispose du sens de la ruse, d’un certain dédoublement, sinon de la duplicité, propre aux politiques classiques. Du second, il paraît avoir appris une certaine exigence intellectuelle. Cela dit, je le crois plus butineur que producteur de miel. Mais enfin, il a eu le souci de butiner, ce qui est devenu rare au sein de notre classe politique. Lorsque j’évoque, à son sujet, l’américanité, je pense plutôt à son milieu.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Que signifie, pour vous, l’américanité ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Régis Debray : C’est la prise du pouvoir de l’économique sur le politique, la fusion entre le monde des affaires et celui du politique, les allers-retours entre le service public et le secteur privé, des pratiques dont on sait qu’elles sont monnaie courante dans le monde protestant.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Il me semble qu’Emmanuel Macron est le symptôme de cela, même si je lui concède qu’il a conscience de ses lacunes, de ses manques, ce qui l’entraîne à cultiver la symbolique du pouvoir, dont il sent bien qu’en France on ne peut pas se passer.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Olivier Abel : J’ajouterais qu’Emmanuel Macron n’est pas seulement lié à Paul Ricœur. Il puise aussi chez Habermas, Claude Lefort, d’autres encore. On peut se demander, parfois, dans quel ordre et de quelle façon tout cela s’articule en lui. Cherche-t-il à arrimer le politique au réalisme économique ? Ou bien cherche-t-il à réintroduire un sens du politique, une fonction du politique magistrale, au sein d’un monde dominé par l’économie ? Je me demande s’il n’existe pas un écart entre Emmanuel Macron et le « macronisme ». Celui-ci me semble très proche de ce que décrit Régis Debray quand il déplore le culte de l’entrepreneur de soi, l’idéologie de la capacité ; mais avec celui-là se niche un hiatus, j’en devine l’existence. Ceci étant posé, je veux rappeler qu’en pays protestant, notamment chez les Anglais et les Américains, la tradition politique est extrêmement forte. Il serait faux de réduire la culture anglo-saxonne au primat de l’économique.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Régis Debray : Oui, mais l’articulation à laquelle nous assistons en France depuis des années, entre l’économie et la politique, se fait « à l’américaine » et elle n’est pas étrangère au néoprotestantisme. L’idéal type du gagneur, de la start-up, l’idée qu’un pays est une entreprise qui doit être rentable, cette logique de management, de gestionnaire comptable, est typiquement américaine. Prenons un autre exemple si vous le voulez… Pour un républicain à la française, un président élu laisse son conjoint au vestiaire ; il n’y a pas de first lady. L’invasion du public par le privé, la charte de la transparence, un temps évoquée pour mettre en scène l’épouse du président, voilà des choses qui ne sont pas laïques pour un républicain classique et qui s’apparentent, qu’on s’en réjouisse ou qu’on le regrette, à une certaine culture protestante.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Pourtant, Angela Merkel , fille de pasteur, chancelière d’un pays dont la tradition protestante n’est pas discutable, ne met pas en avant son mari. On sait qu’il existe, qu’il accompagne son épouse au concert, mais il n’est pas un « first man »…</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Régis Debray : Certes, mais elle est peut-être moins prisonnière de la vidéosphère qu’Emmanuel Macron. Je note chez notre président des façons de faire, depuis la main sur le cœur en écoutant la Marseillaise, petit mimétisme dont il s’est corrigé, jusqu’à la mise en scène de son épouse en passant par l’utilisation de la langue américaine – entre eux, les « Élyséens » parlent, par exemple, de « task force », il cède à l’atmosphère que j’appelle gallo-ricaine.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Olivier Abel : Attention : tout ce que vous dénoncez comme venu d’Amérique n’est pas seulement américain. Le progrès technique y tient sa part, qui l’emporte, même aux États-Unis, sur ce que Ricœur appelle le noyau éthico-mythique de chaque pays. La mondialisation est un patchwork.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Régis Debray : Il n’en reste pas moins que la mondialisation est standardisée selon des critères américains, ce qui est tout à fait normal puisque les Américains sont les inventeurs des nouvelles technologies qui organisent notre vie quotidienne, façonne notre imaginaire.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Olivier Abel : Ces nouvelles technologies sont aussi japonaises, et en portent l’imaginaire spécifique…</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Régis Debray : Certes, mais le Japon – comme l’Allemagne – est entré dans la sphère américaine. Une civilisation dominante, ce sont des traits d’union entre un standard inventé par l’Empire et des cultures locales. Une bonne imprégnation suppose le respect d’un terreau local. Les Romains n’ont pas effacé la Gaule, mais ils l’ont épousée et formatée selon leurs normes.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Olivier Abel : Ce que vous dites est vrai, mais ne concerne pas seulement les civilisations dominantes. Une société n’existe que par des traits d’union. Toute forme de culture implique le croisement des racines, des origines, des traditions.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Régis Debray : Je suis d’accord, mais dans une alliance de ce genre, il y a toujours un formateur et un formaté. Que vous le vouliez ou non, nous sommes placés sous l’hégémonie culturelle américaine. Je ne prétends pas que cette hégémonie soit le fruit d’une volonté de nuire – je ne suis pas complotiste – mais je constate qu’elle dérive d’un nouvel état des techniques humaines : le cinéma, la musique, le numérique surtout, ce que j’appelle un état des lieux.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">L’organisation de la marine à voile était britannique, celle du chemin de fer était française parce que portée par un État centralisateur. Aujourd’hui nous vivons sous l’empire du web, qui a vu le jour dans la Silicon Valley. Alors, parce que nous tenons à notre propre culture, nous essayons de l
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ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC MAURIZIO BETTINI Auteur d'Eloge du polythéisme
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2016-12-11T00:05:00+01:00
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ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC MAURIZIO BETTINI Auteur d' Eloge du...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5521087" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/506547558.jpg" alt="bettiniport.jpg" /></p><h1 class="title"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC MAURIZIO BETTINI</strong></span></h1><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Auteur d'<em>Eloge du polythéisme</em></strong></span></p><div class="submitted"> </div><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.laviedesclassiques.fr </span></strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Entretien avec Maurizio Bettini, à l'occasion de l'<em><a style="color: #99cc00;" href="http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100165830&fa=description" target="_blank">Éloge du polythéisme: ce que peuvent nous apprendre les religions antiques</a> </em>qui vient de paraître en français (Les Belles Lettres, 2016). </span></strong></span></p><div class="content"><div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item even"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">LVDC. — <span style="color: #ff6600;"><em>Comment vous présenter ? historien ? latiniste ? philologue ? anthropologue ou classiciste ?</em></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Eh bien, se définir soi-même est toujours difficile ! Pour ce qui concerne ma position universitaire, je suis professeur de philologie classique (à l’université de Sienne) et je donne aussi des cours d’anthropologie du monde classique. Je me sens un classiciste, latiniste plus qu’helléniste, qui pratique la philologie et la linguistique mais qui s’est tourné de plus en plus vers l’anthropologie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5521085" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/638290026.jpg" alt="bettiniPoly.jpg" />LVDC. —<span style="color: #ff6600;"> <em>Êtes-vous par ailleurs un homme engagé ?</em></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Engagé ? Un mot qu’il serait peut-être difficile d’expliquer à mes étudiants d’aujourd’hui… Mais qui a eu du sens dans ma formation humaine et intellectuelle. Oui, je dirais que dans mon travail il y a une dimension « civique » que je considère comme importante. Par ailleurs, elle l’est devenue de plus en plus depuis les années 2000, en raison de la collaboration avec des collègues modernistes (Marcello Flores <em>in primis</em>) sur des thèmes comme les droits de l’homme, la réconciliation, l’identité. Les derniers ouvrages de Marcel Detienne m’ont aussi invité à suivre cette perspective. Il s’agit d’utiliser l’Antiquité classique, et l’expérience de mes études en particulier, pour mettre en lumière des aspects « civiques » de notre culture qui faisaient et font partie du débat contemporain. Un de mes derniers ouvrages, pas encore traduit en français, s’appelle « Contre les racines » et est dédié à l’un des mythes les plus puissants et les plus controversés du monde contemporain : les prétendues « racines culturelles » qui nous identifieraient indépendamment de notre choix ou de notre volonté. Il s’agit d’un mythe que l’Antiquité a bien connu.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">LVDC. — <span style="color: #ff6600;"><em>Que vous apporte la culture classique dans votre quotidien ?</em></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un point d’observation privilégié, un regard distancié. Dans une époque souvent aveuglée par le provincialisme du temps, comme l’appelait T. S. Eliot ‒ c’est-à-dire une époque qui ne sait plus voir au-delà et au dehors du présent ‒, la culture classique me permet d’observer la contemporanéité d’un regard plus libre et plus original.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">LVDC. — <span style="color: #ff6600;"><em>Plus généralement que nous apprennent les Anciens ?</em></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Qu’il n’y a pas seulement <em>une</em> manière de mener sa vie – la « nôtre », la « mienne »… ‒ mais qu’il y en a dix, cent, mille, qui sont toutes différentes et qui toutes nous offrent des modèles intéressants. Les Anciens ont élaboré une culture aussi riche que complexe, non seulement au niveau de leurs grandes créations philosophiques ou littéraires, mais aussi dans leur expérience quotidienne, disons « mineure », qui cependant mérite d’être connue.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">LVDC. — <span style="color: #ff6600;"><em>Étudier l’Antiquité est-ce regarder en arrière, comme Orphée ?</em></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Oui, d’une certaine manière. Parce que les Anciens sont une partie de nous, de notre culture, qui s’est bâtie pour une bonne part sur les bases qu’ils ont jetées dans le passé, à savoir leur langue (le latin vit encore dans l’italien comme dans le français, ainsi que dans les autres langues romanes, et en particulier dans le langage intellectuel), mais aussi les modèles de pensée qui nous ont été transmis par la lecture ininterrompue, à travers les siècles, de leurs textes, entre autres choses. Mais de l’autre côté il y a toujours l’<em>altérité</em> qui caractérise divers aspects de l’expérience humaine propre aux Anciens (leurs « mille façons de vivre » qui sont différentes des nôtres), qui ont le pouvoir de détourner notre regard du passé, de ce qui est derrière, pour le projeter en avant – ce qu’Orphée n’a pas voulu ni pu faire !</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">LVDC. – <span style="color: #ff6600;"><em>Quelle est votre attitude par rapport au passé ? au présent ? au futur ?</em></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">S’il faut croire Augustin, se situer dans le temps serait une tâche impossible. « Ces deux temps, disait-il, le passé et le futur, comment sont-ils, puisque le passé n’est plus et que le futur n’est pas encore ? Et le présent, pour être temps, doit s’en aller en passé. »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais Augustin était peut-être trop pessimiste, d’ailleurs il s’intéressait plutôt à l’éternité qu’au temps des hommes. Donc je dirais que le passé m’intéresse pour les raisons que j’ai déjà essayé d’expliquer : sortir du provincialisme du temps ; le présent c’est moi, donc il faut le vivre au mieux, pourvu qu’on puisse se soustraire à son « provincialisme » ; quant au futur, j’ai déjà cité Augustin, mais il faudrait citer aussi le Cicéron de <em>Sur la divination </em>:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Pour César, écrivait-il, s’il avait lu dans l’avenir que, dans ce Sénat peuplé principalement d’hommes choisis par lui-même[…], il serait […] frappé à mort par les plus nobles citoyens […] puis que son corps resterait gisant sans qu’aucun de ses amis ni seulement de ses esclaves voulût s’en approcher, dans quelle torture morale n’eût-il pas vécu ? <em>Certes l’ignorance du mal futur vaut mieux que sa connaissance. </em>» Voilà encore une leçon qui nous vient des Anciens : avoir le courage de connaître mais aussi la patience d’ignorer.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">LVDC. — <span style="color: #ff6600;"><em>Comment avez-vous rencontré la culture classique ?</em></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mon grand-père était latiniste lui aussi, professeur à l’université de Rome. Quand il est mort, très âgé, ma famille a hérité d’une bonne partie de sa bibliothèque. À ce moment, j’étais étudiant au <em>liceo classico</em>, et la beauté, la richesse de ses livres me ravissaient. Feuilleter les éditions des Belles Lettres (voilà ! on y est), explorer des travaux de linguistique historique, de philologie… Le destin avait déjà tissé sa trame, je l’ignorais encore. L’année suivante, je suis allé à l’université, à Pise, à la faculté des lettres. En vérité, au début, je ne voulais pas devenir classiciste, je voulais plutôt devenir italianisant, travailler sur Dante, Pétrarque, Arioste, mais, comme l’enseigne la tragédie grecque, l’homme ne peut pas résister à sa <em>moira</em>, à sa « part assignée », à son destin…</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5521088" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1214676765.jpeg" alt="bettiniclass.jpeg" />LVDC. — <span style="color: #ff6600;"><em>Racontez votre parcours intellectuel. Quels en sont les moments marquants ? les rencontres (de chair ou de papier) déterminantes ?</em></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">M’a marqué avant tout la rencontre avec mon professeur de latin, Marino Barchiesi, un classiciste exceptionnel, très ouvert. J’ai écrit ma thèse avec lui, sur Plaute. Pour être accepté par Barchiesi, il fallait bien connaître le latin, la grammaire historique, la métrique, etc., mais aussi la critique littéraire la plus récente, le théâtre de Shakespeare, et ainsi de suite. C’était un conférencier extraordinaire et un professeur magnifique, très clair et fascinant en même temps. Depuis, j’ai eu la chance de suivre des séminaires d’Émile Benveniste, à Pise. Il était venu invité par le professeur de linguistique de l’université, Tristano Bolelli, un homme plutôt difficile mais qui avait d’excellents contacts internationaux. Je suis resté littéralement ébloui par Benveniste. Je connaissais très peu le français, mais j’ai eu l’impression de tout comprendre ! La clarté, l’originalité de ces séminaires – dont le sujet depuis quelques années était devenu un fragment du <em>Vocabulaire des institutions indo-européennes</em> – m’avait même donné le courage de poser une question à Benveniste ! Moi, un jeune étudiant classiciste italien qui posait une question au maître… Quelques mois plus tard, Benveniste est tombé malade, j’ai eu la grande chance de le rencontrer avant que sa vie change dramatiquement. Je pense que cette expérience a marqué mon développement intellectuel. En écoutant Benveniste, j’ai découvert que la linguistique, l’analyse de textes et l’anthropologie pouvaient travailler ensemble, de nouveaux horizons intellectuels s’ouvraient devant moi. J’étais jeune, il était admirable. Après la mort de Barchiesi, qui nous a laissés trop tôt, j’ai poursuivi mes études de philologie et de linguistique latines en suivant le modèle des philologues plus âgés que moi comme Scevola Mariotti, Sebastiano Timpanaro – qui était aussi un grand intellectuel –, Alfonso Traina, Cesare Questa pour la métrique de Plaute (un sujet assez « abstrait » mais qui, en tant que tel, me passionnait) ; après, tous ces maîtres sont devenus pour moi des amis très chers. Entre-temps, l’anthropologie devenait de plus en plus importante pour moi, surtout après la lecture (vraiment passionnée) des <em>Structures élémentaires de la parenté</em> de Claude Lévi-Strauss, ce qui m’emmenait à écrire quelques contributions sur la parenté à Rome. Les ouvrages de Lévi-Strauss ont été fondamentaux dans ma formation non classiciste, pour ainsi dire. À partir des années 1980, je suis entré en relation avec « les Français », Jean-Pierre Vernant, Marcel Detienne, les plus jeunes Françoise Frontisi et François Lissarrague, qui sont aussi devenus des amis et qui m’ont beaucoup appris. Ensuite ç’a été l’Amérique, Berkeley en particulier, où j’ai enseigné et où j’enseigne encore : en Californie j’ai eu la chance de découvrir des approches de l’Antiquité qui auparavant m’étaient inconnues. Les parcours intellectuels sont toujours compliqués, sinueux, même ceux des antiquisants ! </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">LVDC. — <span style="color: #ff6600;"><em>Vos livres traduits en français traitent surtout de mythologie (sauf le dernier) : pourquoi d’abord la mythologie ?</em></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La mythologie m’a toujours passionné parce que dans les mythes classiques on trouve les deux aspects ou, mieux, les deux composantes de l’Antiquité, que je considère comme fondamentales : d’un coté sa <em>permanence</em>, parce que les mythes ont été repris, racontés de nouveau, modifiés, cités, etc. une infinité de fois jusqu’à présent – donc ils sont avec nous, ils <em>sont</em> nous ; de l’autre son <em>altérité</em>, que les mythes ont aussi le pouvoir de révéler : des mœurs oubliées, parfois bizarres à nos yeux, des inventions narratives extraordinaires, ou des solutions existentielles inattendues.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">LVDC. — <span style="color: #ff6600;"><em>Votre dernier ouvrage a « fait débat » : pourquoi ?</em></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’Italie est un pays très catholique, même s’il l’est moins que par le passé. Le seul fait de comparer la religion « païenne » avec les monothéismes, de mettre sur le même plan une religion révélée (la vraie, la seule, la bonne) avec un ensemble d’institutions et de croyances considéré dans le meilleur des cas comme un objet de curiosité « mythologique » ou d’intérêt érudit, et, surtout, de soutenir que les monothéismes contemporains pourraient tout à fait <em>apprendre</em> quelque chose des religions « païennes », ça a fait débat, naturellement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">LVDC. — <span style="color: #ff6600;"><em>S’il fallait en retenir une phrase ou une idée, ce serait laquelle ?</em></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mettre en lumière les <em>potentialités (réprimées)</em> du polythéisme, donner voix aux réponses que son mode spécifique d’organisation du rapport avec le divin pourrait fournir à certains problèmes auxquels les religions monothéistes – comme nous les connaissons dans le monde occidental ou à travers lui – peinent à trouver une solution ou qu’elles ont souvent générés elles-mêmes : en particulier, le <em>conflit religieux</em> et, avec lui, le large spectre de l’hostilité, de la désapprobation, de l’indifférence qui entoure encore, aux yeux des « uns », les divinités honorées par les « autres ».</span></strong></p><p><span style="color: #99cc00; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les livres de Maurizio Bettini en français</span></strong></span></p><p><span style="color: #ffcc99; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a style="color: #ffcc99;" href="http://www.editions-belin.com/ewb_pages/r/recherche.php" target="_blank">aux éditions Belin</a></span></strong></span></p><p><span style="color: #ffcc99; font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a style="color: #ffcc99;" href="http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100165830&fa=description" target="_parent">aux éditions Les Belles Lettres</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></p></div></div></div></div>
Ratatosk
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Michel Drac: La stratégie de tension au service des élites mondialisées
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-11-30:5881266
2016-11-30T18:45:15+01:00
2016-11-30T18:45:15+01:00
Michel Drac: La stratégie de tension au service des...
<div id="watch7-headline" class="clearfix"><div id="watch-headline-title"><p style="text-align: center;"><img id="media-5514391" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2810688842.jpg" alt="michel-drac-vive-faillite-d093a.jpg" /></p><h1 class="watch-title-container"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span id="eow-title" class="watch-title" dir="ltr" style="color: #999999;" title="ZOOM - Michel Drac : La stratégie de tension au service des élites mondialisées"><span style="color: #ff6600;">Michel Drac: </span></span></strong></span></h1><h1 class="watch-title-container"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span id="eow-title" class="watch-title" dir="ltr" style="color: #999999;" title="ZOOM - Michel Drac : La stratégie de tension au service des élites mondialisées"><span style="color: #ff6600;">La stratégie de tension au service des élites mondialisées</span> </span></strong></span></h1></div></div><div id="watch7-user-header" class=" spf-link "><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a class="yt-uix-sessionlink yt-user-photo g-hovercard spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCSVf6BL58EcNjwUlBgUKoog" data-ytid="UCSVf6BL58EcNjwUlBgUKoog" data-sessionlink="itct=CDAQ4TkiEwjJze-BgtHQAhWOglUKHQiiA2go-B0"> <span class="video-thumb yt-thumb yt-thumb-48 g-hovercard" data-ytid="UCSVf6BL58EcNjwUlBgUKoog"> <span class="yt-thumb-square"> <span class="yt-thumb-clip"> <img src="https://yt3.ggpht.com/-BmT_6HW-jyU/AAAAAAAAAAI/AAAAAAAAAAA/LHT8qKTQd9U/s88-c-k-no-mo-rj-c0xffffff/photo.jpg" alt="TV Libertés" width="48" height="48" data-ytimg="1" /> </span> </span> </span> </a></span></strong></span><div class="yt-user-info"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a class="g-hovercard yt-uix-sessionlink spf-link " style="color: #999999;" href="https://www.youtube.com/channel/UCSVf6BL58EcNjwUlBgUKoog" data-ytid="UCSVf6BL58EcNjwUlBgUKoog" data-sessionlink="itct=CDAQ4TkiEwjJze-BgtHQAhWOglUKHQiiA2go-B0">TV Libertés</a></span></strong></span></div><span id="watch7-subscription-container" style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"></span></div><div id="action-panel-details" class="action-panel-content yt-uix-expander yt-card yt-card-has-padding" tabindex="0"><div id="watch-description" class="yt-uix-button-panel"><div id="watch-description-content"><div id="watch-description-clip"><div id="watch-description-text" class=""><p id="eow-description" class=""><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Michel Drac est éditeur et essayiste. Fondateur du site scriptoblog, il est spécialiste de la géopolitique. Dans son ouvrage Triangulation, aux éditions Le Retour aux Sources, il revient au fil de trois conférences sur le concept de mondialisme. A travers une discussion autour du terme d’ « empire », Michel Drac précise le rôle des élites mondialisées -qu’elles agissent dans le monde économique, médiatique ou politique - dans la perte systémique de la souveraineté des états. Face à une époque complexe, l’auteur fait un parallèle avec l’époque italienne des années 70 et 80, en commentant une stratégie de tension diffusée en Europe et particulièrement en France, notamment face à l’islamisme radical.</span></strong></p><p class=""><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/Sz1W4y1PsIw" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="http://www.tvlibertes.com/" target="_blank" rel="nofollow" data-servicelink="CC8Q6TgiEwjJze-BgtHQAhWOglUKHQiiA2go-B0" data-url="http://www.tvlibertes.com/">http://www.tvlibertes.com/</a></span></strong><br /> <br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="https://www.facebook.com/tvlibertes" target="_blank" rel="nofollow" data-servicelink="CC8Q6TgiEwjJze-BgtHQAhWOglUKHQiiA2go-B0" data-url="https://www.facebook.com/tvlibertes">https://www.facebook.com/tvlibertes</a></span></strong><br /> <br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="https://twitter.com/tvlofficiel" target="_blank" rel="nofollow" data-servicelink="CC8Q6TgiEwjJze-BgtHQAhWOglUKHQiiA2go-B0" data-url="https://twitter.com/tvlofficiel">https://twitter.com/tvlofficiel</a></span></strong><br /> <br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Pour nous soutenir :</span></strong><br /> <br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="http://www.tvlibertes.com/don/" target="_blank" rel="nofollow" data-servicelink="CC8Q6TgiEwjJze-BgtHQAhWOglUKHQiiA2go-B0" data-url="http://www.tvlibertes.com/don/">http://www.tvlibertes.com/don/</a></span></strong><br /> <br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Ou directement via Facebook :</span></strong><br /> <br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class=" yt-uix-servicelink " style="color: #999999;" href="https://www.facebook.com/tvlibertes/app_190322544333196" target="_blank" rel="nofollow" data-servicelink="CC8Q6TgiEwjJze-BgtHQAhWOglUKHQiiA2go-B0" data-url="https://www.facebook.com/tvlibertes/app_190322544333196">https://www.facebook.com/tvlibertes/a...</a></span></strong></p></div></div></div></div></div>
Ratatosk
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Patrick Buisson: ”Il est temps de refermer le cycle des Lumières”
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-11-11:5872826
2016-11-11T11:31:14+01:00
2016-11-11T11:31:14+01:00
"Il est temps de refermer le cycle des Lumières" Entretien...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5499347" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1426336440.jpg" alt="buisson_0.jpg" /></p><h1 style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>"Il est temps de refermer le cycle des Lumières"</strong></span></h1><h1 style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Entretien exclusif avec Patrick Buisson</strong></span></h1><article class="fck "><p class="publication" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Propos recueillis par Philippe Maxence</span></strong></span></p><p class="publication" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.hommenouveau.fr </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Si nous n’avions écouté que les grands médias et ceux qui les répercutent, nous n’aurions pas lu le livre de Patrick Buisson, <em>La Cause du peuple</em> (Perrin). La critique des années Sarkozy et le portrait sur le vif de celui-ci ne nous intéressent pas plus que ceux concernant François Hollande, sinon à titre d’études des symptômes révélant la maladie. Mais, comme souvent, au lieu de regarder ce que désigne le doigt, les médias, dans un réflexe pavlovien se sont arrêtés au doigt lui-même.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">En lisant <em>La Cause du peuple</em>, nous avons été au contraire surpris d’y voir d’abord une analyse fondée sur les grands principes de notre civilisation et non simplement sur les dernières transes d’une actualité en mal de sensation. Nous y avons découvert un auteur se décrivant comme un « <em>objecteur de modernité </em>», ce qui, au-delà du bonheur de la formule, semble pointer du doigt la racine même des maux profonds auxquels nous sommes confrontés.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">À <em>L’Homme Nouveau</em>, nous essayons de nous imposer une ascèse, généralement mal comprise de nos propres amis. Nous tentons d’étudier les causes des faits plutôt que de réagir impulsivement à ces derniers et d’en dépendre sans cesse. Nous préférons la perspective du temps long au rétrécissement de l’immédiateté et de l’éphémère. Nous voulons souligner les permanences plutôt que le fugitif. En un mot, nous souhaitons tracer des itinéraires de civilisation plutôt que de nous laisser envahir par le culte de l’évanescent. Ce but est à la fois exigeant et implique une forme de pauvreté ascétique dans le travail. Elle vise pourtant à la vraie liberté de l’intelligence, même au regard des réflexes qui guident les personnes et les milieux dont nous sommes proches.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Nous remercions Patrick Buisson pour le temps qu’il nous a accordé, à la fois au moment de notre rencontre, où nous l’avons assailli de nos questions, et lors de la relecture et de la réécriture de cet entretien. Nous aurions souhaité aller encore plus loin, avec lui, notamment sur deux points : sur la nature profonde du système, qui ne se limite pas selon nous aux institutions de la V<sup>e</sup> République, mais incarne les objectifs de la modernité et ensuite sur les moyens de refermer définitivement le cycle des Lumières sans être réduits au rôle d’éternels supplétifs de ceux qui finissent toujours par ramasser la mise à leur profit.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Cet entretien unique en son genre sera disponible gratuitement pendant une durée limitée sur notre site (sauf pour nos abonnés) avant d’être proposé à l’achat. Nous demandons à ceux qui le citent de respecter le droit de la presse en ne le reproduisant pas dans son intégralité et en citant clairement les sources, notamment en renvoyant vers le <a style="color: #999999;" href="http://www.hommenouveau.fr" target="_blank">site de L’Homme Nouveau</a>. Nous mettons cet entretien à disposition de tous dans le cadre de la bataille des idées. Mais cela n’enlève rien au fait qu’un vrai travail de presse implique un coût et que pour continuer cette bataille, plus que jamais nécessaire, il est important que tous ceux qui en profitent y <a style="color: #999999;" href="http://www.hommenouveau.fr/boutique/dons.htm" target="_blank">participent financièrement</a>. En attendant, bonne lecture !</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Philippe Maxence</span></strong></p><h3 style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5499349" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3498680797.jpg" alt="buisson-1_5707629.jpg" /><span style="color: #ff6600;">N’y a-t-il pas maldonne sur ce qu’est votre livre, présenté généralement comme un livre de vengeance alors qu’il apparaît à sa lecture comme un livre d’idées ou du moins, d’analyse ?</span></span></strong></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Patrick Buisson : La télé-démocratie a besoin de scandales comme autant de combustibles. Elle fonctionne à l’émotion ou à l’indignation et dans une ingénierie des affects d’où la réflexion est proscrite. La règle d’or des médiagogues, c’est l’hégémonie des sentiments. À partir du moment où vous avez été acteur de la tragi-comédie du pouvoir même en coulisses – je dirai surtout en coulisses car l’ombre agite les fantasmes – cela fait de vous le dépositaire d’un certain nombre de choses plus ou moins secrètes qui suscitent l’intérêt et la curiosité, souvent malsaine d’ailleurs, des médias centraux. Mon livre ne les a intéressés qu’en tant que supposé règlement de comptes envers l’ancien président de la République. Ils l’ont donc investi d’une dimension polémique largement surfaite. Or je n’ai rien rapporté dans ce livre qui ne serve d’illustration à un propos politique, c’est-à-dire à une démarche d’analyse, de réflexion, autour de l’exercice du pouvoir en France et de la déliquescence de l’appareil d’État dans son fonctionnement comme dans son incarnation au plus haut sommet. Il ne me reste plus à espérer que les lecteurs qui auront acheté ce livre pour de mauvaises raisons finissent par le lire pour de bonnes.</span></strong></p><h3 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Ce qui frappe d’abord dans la lecture de votre ouvrage, c’est votre réflexion sur le pouvoir et la crise des institutions de la V<sup>e</sup> République. Est-on arrivé au terme d’un processus ?</span></strong></span></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La critique que je fais de la présidence de Sarkozy vaut pour celle de Hollande. Le principe fondateur de la V<sup>e</sup> République a été de rompre avec cette volonté d’abstraction qui remonte à la révolution de 1789, et de renouer avec une tradition plus longue, plus ancienne et plus profondément enracinée, selon laquelle en France, pays latin de culture chrétienne, le pouvoir suprême s’exerce non par délégation, mais par incarnation. Ce que Marcel Gauchet résume excellemment quand il décrit ledit pouvoir comme un <em>« concentré de religion à visage humain ». </em>Or aussi bien Sarkozy que Hollande n’auront eu de cesse de s’inscrire par leurs actes dans une logique d’abaissement et de trivialisation de la fonction présidentielle. L’un au nom de la « modernité », l’autre au nom de la « normalité » ont conclu à l’impérieuse nécessité d’une sécularisation du pouvoir, au dépouillement de son armature symbolique, protocolaire et rituelle. Ils ont, pour reprendre la terminologie de la théologie politique venue du Moyen Âge, dépouillé le corps mystique du roi tout en profanant son corps physique. Nul plus que les deux derniers titulaires de la charge n’auront sapé les fondements de la fonction présidentielle en transposant au sommet de l’État le processus d’individuation et d’infantilisation qui affecte la société française. Avec eux c’est l’esprit de 68 qui a investi l’Élysée : désormais c’est l’individu qui l’emporte sur la fonction et qui à travers un jubilé permanent de sa propre personne, se montre moins préoccupé de l’intérêt général que de <em>« jouir sans entraves ».</em></span></strong></p><h3 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">N’est-ce pas la légitimité du pouvoir qui se trouve dès lors remise en cause ?</span></strong></span></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Si et en profondeur. L’idée que l’autorité politique ne constitue pas un <em>dominium</em>, un droit de propriété rapporté à un individu mais un <em>ministerium</em>, c’est-à-dire un office exercé au nom de tous est au cœur de la pensée occidentale. Elle est au cœur de la doctrine de la chrétienté médiévale récapitulée par saint Thomas d’Aquin quand celui-ci stipule que <em>« le bien commun est toujours plus divin que le bien de l’individu ».</em> Et l’Aquinate d’ajouter : <em>« Le pouvoir est un sacrifice, seul le service rendu fonde la légitimité »</em>. À l’aune de ce critère, les présidences de Sarkozy et de Hollande livrées à la toute-jouissance du pouvoir, se trouvent frappées d’illégitimité et comme telles n’ont eu le droit ni au respect ni à l’obéissance des Français. L’erreur profonde de nos dirigeants est de croire que la proximité et non la grandeur est source de popularité. Aujourd’hui le souci du politique est de gommer tout ce qui le distingue du commun. En premier lieu l’<em>altitudo</em> qui, chez les anciens monarques, désignait à la fois l’élévation et la profondeur. Autrement dit, leur but est de s’offrir non plus en exemple ou en modèle comme le faisaient autrefois les hommes d’État mais en support.</span></strong></p><h3 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La dégradation de la fonction présidentielle ne serait à vous lire que la transposition au sommet de l’État d’une évolution en profondeur, le passage, dites-vous, de la société gouvernée à la société gouvernante…</span></strong></span></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">En effet : dans une société où ni la force de caractère ni la force d’âme ne sont plus portées au crédit de ceux qui en font montre, mais assimilées aux vertus les plus archaïques, le politique se croit tenu de s’abaisser pour s’humaniser et de s’étaler pour se signaler. Il se fait une obligation de montrer sa faiblesse pour tenter de remuer le cœur des foules sentimentales. Le pouvoir, faute d’une autorité qui le légitime, est devenu pour reprendre la formule d’Hannah Arendt, un <em>« pouvoir qui ne vaut rien »</em>, un lieu vide, sans tête, de moins en moins incarné mais de plus en plus narcissique. En dernière analyse, c’est la postmodernité qui a eu raison de la fonction présidentielle comme elle a emporté tous les <em>« grands signifiants despotiques »</em> de l’autorité. Soit ce vaste processus qui vise à délégitimer, décrédibiliser et finalement destituer tout rapport à la transcendance et à l’immatériel. Le défi de l’homme postmoderne est de vouloir affronter le monde sans la protection du roi, du prêtre, du soldat et autres figures à l’ombre tutélaire desquelles les générations précédentes s’étaient, durant des siècles, abritées. De Giscard à Hollande en passant par Sarkozy, la crise de la fonction présidentielle n’aura eu en définitive qu’une seule origine : le refus des présidents successifs d’incarner la place du sacré dans la société.</span></strong></p><h3 style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5499351" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2466070015.jpg" alt="Charles-de-Gaulle-president-de-la-Republique-francaise_large.jpg" /><span style="color: #ff6600;">Au-delà des défaillances des personnes, le système partisan n’a-t-il pas également une part de responsabilité ?</span></span></strong></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">En faisant ratifier par les Français le principe de l’élection du président de la République au suffrage universel, De Gaulle a voulu parachever l’œuvre qui consistait à conjurer le spectre du régime des partis. Depuis, la partitocratie n’a eu de cesse que de chercher à récupérer à son profit le monopole du processus de sélection des candidats à la magistrature suprême. Elle y est si bien parvenue qu’elle a surtout apporté la preuve éclatante de son inaptitude profonde à sélectionner des hommes capables de se hisser à la hauteur de la charge. Les candidats à la primaire de la droite sont tous, à une exception près, des produits de l’endogamie partisane. De ce mode de reproduction des pseudo-élites ne peut sortir qu’un personnel estampillé d’un même brevet de conformité à l’idéologie dominante, gouverné par l’anthropologie dérisoire de l’économisme qui prétend réduire les hommes à la seule poursuite de leur intérêt, dépourvu de toute vision autre que l’horizon indépassable de la matière et des chiffres. Et pour finir aussi inaccessible à la dimension symbolique du pouvoir qu’imperméable au legs de la tradition et de l’histoire nationale. Pour reconstituer le corps politique du chef de l’État, lui redonner la faculté d’incarner la communauté et opérer à travers sa personne la symbiose entre la nation et la fonction, il faut mettre fin à ce que Jacques Julliard appelle la <em>« mise en propriété privée des moyens de gouvernement »</em> que le système des partis a réalisée à son profit.</span></strong></p><h3 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Pour en revenir au contresens volontaire des médias au sujet de votre livre, n’est-ce pas révélateur aussi d’un rapport au temps qui nous place d’emblée dans l’accélération permanente, créant de facto cette dictature de l’éphémère qui exclut inévitablement la question des idées ?</span></strong></span></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Cette accélération permanente, cette tyrannie de l’immédiat et de l’éphémère, ce bougisme invertébré et décervelé que vous évoquez n’est pas seulement la maladie de Parkinson de la sphère médiatique où se recrutent en priorité les agités du global. Ces pathologies ont gagné la politique. C’est ainsi que Sarkozy aura été l’inventeur et le promoteur d’une téléprésidence instantanée. Il y a eu d’emblée quelque chose de circulaire entre la frénésie épiphanique d’un président cathodique et l’insatiable voyeurisme des chaînes d’information continue. La question que pose la politique aujourd’hui n’est plus « que faire ? » mais « que dire ? ». Pour l’actuelle classe dirigeante, l’urgence de dire dispense, en quelque sorte, de l’obligation de faire. L’administration des choses et le gouvernement des hommes ont cédé la place à un exercice de narratologie. Le laboratoire en aura été l’Amérique du début des années soixante où la construction du mythe Kennedy a donné naissance à ce qu’il convient d’appeler le <em>storytelling</em>. Soit l’élaboration d’un grand récit médiatique destiné à créer au bénéfice des dirigeants politiques une identité narrative qui recouvre leur identité réelle. Au terme de l’opération, le faux doit apparaître plus vrai que le vrai. L’importance ainsi accordée à la fabrication de cet artéfact rend compte du fait que la communication et ses techniques a peu à peu supplanté la politique.</span></strong></p><h3 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">En a-t-on mesuré toutes les conséquences ?</span></strong></span></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les Français en ont, en tout cas, perçu quelques-uns des effets pervers à travers les deux derniers présidents qui en ont fait un usage inconsidéré. En fait, ce qui apparaît de plus en plus, c’est que bien communiquer et bien gouverner sont deux exercices totalement antinomiques. Communiquer c’est chercher à séduire, gouverner c’est privilégier le bien commun au risque de déplaire et d’être impopulaire. Communiquer c’est établir le primat des apparences, gouverner c’est prendre à bras-le-corps le réel. Communiquer c’est obéir au temps court de la tyrannie médiatique ; gouverner c’est s’inscrire dans la durée et le temps long de l’histoire. Communiquer c’est produire de l’émotion, gouverner c’est développer une réflexion qui embraye sur l’action.</span></strong></p><h3 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Vous avez été conseiller politique d’un candidat puis d’un président de la République. Pensiez-vous alors que le système était réformable de l’intérieur et qu’il valait la peine de le tenter ?</span></strong></span></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Je n’ai jamais nourri l’idée chimérique de vouloir réformer le système de l’intérieur. Je pensai et je pense toujours que la politique, c’est d’abord l’art de gérer les symboles. En période de crise, ces rétributions symboliques sont d’autant plus importantes qu’un certain nombre d’engagements programmatiques deviennent difficiles voire impossibles à tenir. Face à l’
Claude Amstutz
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Hors-série - 12 / Starets Thaddée
tag:jubilatedeo.hautetfort.com,2016-10-03:5813726
2016-10-03T00:00:00+02:00
2016-10-03T00:00:00+02:00
Hors-série - XII. Starets Thaddée (Thaddée de Vitovnica)...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Hors-série - XII. Starets Thaddée (Thaddée de Vitovnica)</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5393269" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://jubilatedeo.hautetfort.com/media/01/00/285712845.6.jpg" alt="6.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Rencontre avec le starets Thaddée de Vitovnica (1914-2003), moine orthodoxe serbe. Il fait partie des grands spirituels orthodoxes du XXe siècle. Ses écrits - <em>Paix et joie dans le Saint-Esprit</em> - ont été publiés en langue française aux Editions de l'Age d'Homme, en 2010. Durée: 58 minutes.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><br /><iframe width="360" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/JPTtqbao-ok?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">image: Thadée de Vitovnica (http://pravoslaven-sviat.org)</span></strong></span></p>
Ratatosk
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Jean-Yves Pranchère: «La critique des droits de l’homme conserve quelque chose de paradoxal et d’équivoque»
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-06-03:5809619
2016-06-03T00:05:00+02:00
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Jean-Yves Pranchère: «La critique des droits de l’homme conserve quelque...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5385446" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/4062442702.jpg" alt="dhfrkMTFkLWNlZGMtNGIzMC04MTQzLTkzMDIxYWM3YWFmNA.jpg" /></p><h1 class="title"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;">Jean-Yves Pranchère: «La critique des droits de l’homme conserve quelque chose de paradoxal et d’équivoque»</span></h1><div class="postmetadata"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #999999;"><span class="text-by">Par</span> <span class="author vcard"><a class="url fn n" style="color: #999999;" title="Voir tous les articles par Galaad Wilgos" href="https://comptoir.org/author/galaadwilgos/" rel="author">Galaad Wilgos</a></span> </span></div><div class="postmetadata"><span class="commentcount" style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #999999;">Ex: https://www.comptoir.org</span></div><section class="entry"><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em><strong>Diplômé de l’École normale supérieure, Jean-Yves Pranchère est par ailleurs professeur à l’Université libre de Bruxelles et membre du comité de rédaction de la <a style="color: #999999;" href="http://ress.revues.org/" target="_blank">Revue européenne des sciences sociales</a> (Droz, Genève). Son domaine d’étude est la théorie politique, avec un attrait tout particulier pour les auteurs réactionnaires sur lesquels il a notamment travaillé pour sa thèse. Il a récemment publié chez Seuil une somme avec Justine Lacroix (professeure de théorie politique à l’ULB) sur les critiques des droits de l’homme, des contre-révolutionnaires à Hannah Arendt en passant par Marx ou Carl Schmitt : <a style="color: #999999;" href="https://www.leslibraires.fr/livre/9219604-le-proces-des-droits-de-l-homme-genealogie-du--justine-lacroix-jean-yves-pranchere-seuil" target="_blank">« Le Procès des droits de l’homme</a><a style="color: #999999;" href="https://www.leslibraires.fr/livre/9219604-le-proces-des-droits-de-l-homme-genealogie-du--justine-lacroix-jean-yves-pranchere-seuil" target="_blank">. Généalogie du scepticisme démocratique »</a>. Nous avons voulu nous entretenir avec lui car, antilibéraux, nous nous interrogeons nous-mêmes sur le rapport entre droits de l’homme et politique révolutionnaire.</strong></em></span></p><h4 style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Le Comptoir : <span style="color: #ff6600;">Qu’est-ce qui vous a poussé à vous intéresser spécifiquement à la thématique de la critique des droits de l’homme ?</span></span></h4><p style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><strong><img id="media-5385447" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/437791954.jpg" alt="jpr021181006.jpg" />Jean-Yves Pranchère</strong> : <strong>L’initiative est venue de Justine Lacroix, qui s’est engagée il y a six ans dans le projet d’une étude des résistances contemporaines aux droits de l’homme ; elle en a exposé les attendus dans deux articles programmatiques, <em><a style="color: #999999;" href="http://www.laviedesidees.fr/Des-droits-de-l-homme-aux-droits.html" target="_blank">« Des droits de l’homme aux droits humains ? »</a></em> et <em><a style="color: #999999;" href="http://www.laviedesidees.fr/Droits-de-l-homme-et-politique.html" target="_blank">« Droits de l’homme et politique »</a></em>. Elle a organisé sur ce sujet, dans le cadre du <a style="color: #999999;" href="http://ctp.ulb.be" target="_blank">Centre de Théorie politique</a> qu’elle dirige, un intense travail collectif ; le <a style="color: #999999;" href="http://www.raison-publique.fr/article802.html" target="_blank">récent dossier</a> publié par le site Raison publique en est une des traces. Ce travail entrait en résonance avec mes propres recherches sur la tradition contre-révolutionnaire, que je me suis efforcé d’étudier comme une des coordonnées décisives de ce qu’<a style="color: #999999;" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Theodor_Adorno" target="_blank">Adorno</a> et <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Max_Horkheimer" target="_blank">Horkheimer</a> ont nommé la <em>« dialectique des Lumières »</em> – qu’il ne faut justement pas concevoir, à la façon des contre-révolutionnaires eux-mêmes, comme la logique nécessaire d’un déclin ou d’une autodestruction de la raison, mais comme le processus pluriel au cours duquel se révèlent, entrent en crise ou s’élucident les ambiguïtés du projet d’autonomie.</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Parmi les motifs du livre, que nous avons écrit à deux dans une interaction permanente, je soulignerai la perplexité éprouvée devant le succès d’une critique des droits de l’homme menée <em>au nom de la démocratie</em>.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le paradoxe est déjà ancien : il surgit dès le retour des droits de l’homme sur l’avant de la scène politique dans les années 1970, à la suite du coup d’État de <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pinochet" target="_blank">Pinochet</a> au Chili et des luttes des dissidents des pays de l’Est<sup><a class="sdfootnoteanc" style="color: #999999;" href="https://comptoir.org/2016/05/30/jean-yves-pranchere-la-critique-des-droits-de-lhomme-conserve-quelque-chose-de-paradoxal-et-dequivoque/#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"></a></sup><a style="color: #999999;" href="https://comptoir.org/2016/05/30/jean-yves-pranchere-la-critique-des-droits-de-lhomme-conserve-quelque-chose-de-paradoxal-et-dequivoque/#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc">[i]</a>. Ceux-ci induisirent une large conversion de la gauche, y compris de la gauche dite alors “eurocommuniste”, à un refus définitif de l’idée que la violation des droits fondamentaux pouvait être une étape de la construction du socialisme. Or, cette reconquête du langage des droits de l’homme, accomplie à la fois contre l’effondrement totalitaire du “socialisme réel” et contre le soutien des USA aux régimes tortionnaires d’Amérique latine, s’est presque aussitôt accompagnée d’un discours de méfiance à l’égard desdits “droits de l’homme” ; discours qui n’a cessé de s’amplifier depuis, alors même que ceux qui l’adoptent disent explicitement ne <em>rien</em> <em>opposer</em> aux droits de l’homme. <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Gauchet" target="_blank">Marcel Gauchet</a>, par exemple, assume en termes très clairs l’impossibilité d’une opposition de principe au droits de l’homme : <em>« Les droits de l’homme sont cette chose rare entre toutes qu’est un principe de légitimité. Ils sont le principe de légitimité qui succède au principe de légitimité religieux. Il n’y en aura eu que deux dans l’histoire, et il y a toutes les raisons de penser qu’il n’y en a que deux possibles, logiquement parlant. À quelle source rapporter ce qui fait norme parmi les êtres, quant à ce qui organise leurs communautés, quant à ce qui les lie, quant à ce qui permet d’établir le juste entre eux, quant à l’origine des pouvoirs chargés de régler l’existence en commun ? À ce problème fondamental, il y a deux façons de répondre et deux seulement. Ou bien cette source est au-delà du domaine des hommes, ou bien elle est en lui — ou bien elle est transcendante, ou bien elle est immanente. »</em><a style="color: #999999;" href="https://comptoir.org/2016/05/30/jean-yves-pranchere-la-critique-des-droits-de-lhomme-conserve-quelque-chose-de-paradoxal-et-dequivoque/#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc">[ii]</a></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">On croit comprendre alors que la réserve exprimée envers les droits de l’homme vise uniquement une <em>interprétation</em> illusoire de ceux-ci, selon laquelle ils seraient susceptibles de fournir, non seulement le cadre juridique, mais la <em>substance même</em> de la vie sociale. Comme l’explique encore Marcel Gauchet, dans son tout dernier livre : <em>« Ce n’est pas le principe qu’il y a lieu de condamner : nous sommes bien évidemment tous pour les droits de l’homme. C’est l’usage qu’on en fait qui doit être incriminé ; l’impossibilité pour une société de se réduire à ce principe, qui est par ailleurs vrai. Nous sommes tous pour les droits de l’homme, mais… Tout est dans ce “mais” qu’il est très difficile de faire entendre aux procureurs qui pensent être dans le vrai </em>[…]<em>. »</em><a style="color: #999999;" href="https://comptoir.org/2016/05/30/jean-yves-pranchere-la-critique-des-droits-de-lhomme-conserve-quelque-chose-de-paradoxal-et-dequivoque/#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc">[iii]</a></span></strong></p><p style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Cette distinction entre le “principe” et “l’usage” n’est pourtant pas suffisante pour supprimer toute perplexité. Dans la phrase : <em>« les droits de l’homme, mais… »</em>, le <em>« mais »</em> porte bel et bien <em>sur le principe</em> qu’on s’efforce de relativiser au moment même où on admet qu’il n’a pas de rival. S’il ne s’agissait que de critiquer un <em>« usage »</em>, il n’y aurait aucune nécessité à soumettre le principe à un <em>« mais »</em> ; il suffirait de lui ajouter un “et”, un “avec”, un “de telle manière que…” – bref, de lui ajouter un mode d’emploi. Imagine-t-on un chrétien qui dirait “Aimez-vous les uns les autres, mais…” ou “Soyez justes, mais…” ? Son message en serait immédiatement brouillé.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Force est donc de constater que la critique des droits de l’homme conserve quelque chose de paradoxal et d’équivoque. À preuve le fait que le <em>« mais »</em>, dans le propos cité de Marcel Gauchet, n’introduit pas à une <em>spécification</em> de l’idée, mais à <em>l’indétermination</em> de trois points de suspension, suivis de l’esquive facile que constitue la polémique rebattue contre le “politiquement correct” qui, paraît-il, empêche <a style="color: #999999;" href="https://comptoir.org/2014/10/18/zemmour-le-rebellocrate-reac/" target="_blank">Zemmour</a>, <a style="color: #999999;" href="https://comptoir.org/2015/09/28/onfray-un-hussard-de-gauche/" target="_blank">Onfray</a> et <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Finkielkraut" target="_blank">Finkielkraut</a> de faire la une des magazines.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">“Les droits de l’homme, mais…” Cette rumeur qu’on entend partout, et qui inspire l’accusation vide de “droit-de-l’hommisme”, appelle une question simple : “… mais quoi ?” C’est là l’objet de notre livre.</span></strong></p><h4 style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff6600; font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La critique des droits de l’homme a pu connaître diverses formes. Contrairement à ce que l’on pense généralement, elle n’a pas été l’apanage des réactionnaires. Pourriez-vous nous dresser un bref panorama de ces critiques ?</span></h4><p style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Je crains de ne pas pouvoir résumer en quelques lignes ce qui nous a demandé un livre entier ! Je serai donc elliptique plutôt que bref. Notre livre part d’un essai de classification des critiques contemporaines des droits de l’homme et dresse l’arrière-plan généalogique de celles-ci. La typologie contemporaine distingue trois grands courants :</span></strong></p><ul><li style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">un courant “antimoderne”, qui conteste le principe même des droits de l’homme ; il se divise en deux branches, une branche néo-thomiste axée sur l’idée d’un ordre juste qui ne connaît de droits que relatifs, et une branche qu’on pourrait dire néo-schmittienne qui dénonce les droits de l’homme comme un moralisme antipolitique ;</span></strong></li><li style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">un courant “communautaire”, qui reconnaît la valeur normative des droits de l’homme mais en limite la portée en soulignant que ces droits ne peuvent produire ni communauté politique ni lien social ; cette thématique a été développée, de manière parallèle, par les communautariens américains et par les souverainistes français qui entendent par “république” le régime de l’incarnation de la nation en une volonté générale ;</span></strong></li><li style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">un courant “radical”, d’ascendance marxienne, qui voit dans les droits de l’homme l’indice d’un abandon du projet de l’auto-organisation démocratique de la société au profit de l’éternisation de la séparation entre “société civile” et État.</span></strong></li></ul><p style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Ces différents courants reprennent, sur un mode souvent diffus, des argumentaires qui ont été mis au point, sous des formes extrêmement conséquentes, par de grands théoriciens politiques dont les pensées nous ont paru constituer, pour ainsi dire, des “idéaux-types” <em>réalisés</em> des critiques possibles des droits de l’homme. Il nous a donc semblé nécessaire de confronter les critiques contemporaines à ces modèles antérieurs qui définissent les enjeux dans toute leur acuité.</span></strong></p><blockquote><p align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em><span style="color: #99cc00;">« La similarité des arguments utilisés par les différents auteurs n’empêche pas la profonde hétérogénéité des dispositifs théoriques. »</span><br /> </em></span></strong></p></blockquote><p style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Nous avons distingué ainsi une critique réactionnaire, théologico-politique, axée sur les devoirs envers Dieu, dont la version “sociologique” est fournie par <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_de_Bonald" target="_blank">Bonald</a> et la version “historiciste” par <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_de_Maistre" target="_blank">Maistre</a> ; une critique conservatrice, à la fois libérale et jurisprudentialiste, axée sur les droits de la propriété et de l’héritage, représentée par <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Edmund_Burke" target="_blank">Burke</a> ; une critique progressiste, utilitariste, axée sur le primat des besoins sur les droits, dont la version individualiste, libérale-démocratique, est donnée par <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeremy_Bentham" target="_blank">Bentham</a>, et dont la version organiciste, qu’on peut dire en un sens “socialiste”<a style="color: #999999;" href="https://comptoir.org/2016/05/30/jean-yves-pranchere-la-critique-des-droits-de-lhomme-conserve-quelque-chose-de-paradoxal-et-dequivoque/#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc">[iv]</a>, est donnée par <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Comte" target="_blank">Comte</a> ; une critique révolutionnaire, axée sur le refus de discipliner par le droit l’auto-émancipation sociale, dont la figure éminente est bien entendu le communisme de <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Marx" target="_blank">Marx</a>.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’étude de ces quatre modèles fait d’abord apparaître que la <em>similarité</em> des <em>arguments</em> utilisés par les différents auteurs n’empêche pas la profonde <em>hétérogénéité</em> des <em>dispositifs</em> théoriques : quoi de commun entre un Burke, qui entend subordonner les droits de l’homme au droit de propriété qui les annule socialement, et un Marx qui entend pousser les droits de l’homme au-delà d’eux-mêmes en tournant leur revendication d’égalité contre le droit de propriété ?</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">De là une deuxième leçon : les critiques des droits de l’homme sont instables, traversées par des dialectiques qui les conduisent, quand elles ne veulent pas déboucher sur des positions contradictoires ou régressives, à fournir malgré elles les moyens d’un <em>enrichissement</em> ou d’un <em>approfondissement</em> des droits de l’homme.</span></strong></p><p style="text-align: left;" align="JUSTIFY"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Cette leçon est illustrée par deux grandes figures antithétiques du XX<sup>e</sup> siècle : la figure “régressive” de <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Schmitt" target="_blank">Carl Schmitt</a>, qui dans les années 1920, avant son passage au nazisme, a développé de manière systématique – et, il faut bien le dire, <em>fallacieuse</em> – le thème d’une opposition entre démocratie et État de droit, conduisant à une dénonciation virulente de la fonction “dépolitisante” des droits de l’homme ; et la figure dialectiquement instruite de <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Hannah_Arendt" target="_blank">Hannah Arendt</a>, qui, aux antipodes de la régression nationaliste proposée par Schmitt, a réarticulé l’idée des droits de l’homme sous la forme du “droit à avoir des droits”. Hannah Arendt, nous semble-t-il, indique les voies d’une conception politique des droits de l’homme, qui les lie indissolublement à la citoyenneté sans confondre celle-ci avec la forme de l’État-nation ni céder au mirage d’un État mondial qui en finirait avec la condition
Ratatosk
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Jean-Claude Michéa: “Nous entrons dans la période des catastrophes”
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2015-12-29T00:05:00+01:00
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Jean-Claude Michéa: “Nous entrons dans la période des catastrophes”...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5250759" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/896486745.jpg" alt="micheaphoto.jpg" /></p><h1 class="post-title title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Jean-Claude Michéa: “Nous entrons dans la période des catastrophes”</strong></span></h1><p><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.leblancetlenoir.com</span> </span></strong></span></p><div class="entry"><div class="ob-sections"><div class="ob-section ob-section-text"><div class="ob-text"><h4><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">A l’occasion de la parution en italien des "Mystères de la gauche" (éditions Climats), le philosophe Jean-Claude Michéa a donné un entretien à la "Repubblica", paru le 19 décembre dernier. Au programme, une critique corrosive des errances du socialisme contemporain, et une exigence, celle de penser "avec la gauche contre la gauche".</span></strong></span></h4><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Repubblica.<span style="color: #ff6600;"> <em>Le score du <a style="color: #ff6600;" href="http://tempsreel.nouvelobs.com/tag/front-national">Front national</a> aux récentes élections régionales constitue-t-il une surprise ?</em></span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Jean-Claude Michéa. Rien de plus logique, au contraire, que cette progression continuelle du vote FN parmi les classes populaires. Non seulement, en effet, la gauche officielle ne jure plus que par l’économie de marché (la «gauche de la gauche» n’en contestant, pour sa part, que les seuls «excès» néolibéraux), mais – comme Pasolini le soulignait déjà – elle semble mettre son point d’honneur à en célébrer avec enthousiasme <em>toutes les implications morales et culturelles</em>. Pour la plus grande joie, évidemment, d’une Marine Le Pen qui – une fois rejeté le reaganisme de son père – peut donc désormais s’offrir le luxe de citer Marx, Jaurès ou Gramsci !</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Bien entendu, une critique purement nationaliste du capitalisme global ne brille jamais par sa cohérence philosophique. Mais c’est malheureusement la seule – dans le désert intellectuel français – qui soit aujourd’hui en prise avec ce que vivent réellement les classes populaires. Si nous ne savons pas opérer une révolution culturelle analogue à celle de <em>Podemos</em> en Espagne, le FN a donc un boulevard devant lui.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em><img id="media-5250762" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2485473576.jpg" alt="micheamystMZiL._SX321_BO1,204,203,200_.jpg" /><span style="color: #ff6600;">Comment expliquez-vous une telle évolution de la gauche ?</span></em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Ce qu’on appelle encore la « gauche » est un produit dérivé du pacte <em>défensif</em> noué, à l’aube du XXe siècle (et face au danger alors représenté par la droite nationaliste, cléricale et réactionnaire) entre les courants majoritaires du mouvement socialiste et ces forces libérales et républicaines, qui se réclamaient d’abord des principes de 1789 et de l’héritage des Lumières (lequel inclut aussi – on l’oublie toujours – l’économie politique d’Adam Smith et de Turgot !).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Comme Rosa Luxemburg l’avait aussitôt relevé dans ses textes sur l’affaire Dreyfus, il s’agissait donc d’une alliance particulièrement ambigüe, qui a certes rendu possibles - jusque dans les années 60 - nombre de combats émancipateurs, mais qui ne pouvait aboutir, une fois éliminés les derniers vestiges de la droite d’Ancien régime, qu’à la défaite d’un des deux partenaires en présence.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">C’est exactement ce qui va se passer à la fin des années 70, lorsque l’intelligentsia de gauche – Michel Foucault et Bernard-Henri Levy en tête – en viendra à se convaincre que le projet socialiste était «totalitaire» par essence. De là le repli progressif de la gauche européenne sur le vieux libéralisme d’Adam Smith et de Milton Friedman, et l’abandon corrélatif de toute idée d’émancipation des travailleurs. Elle en paye aujourd’hui le prix électoral.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>En quoi ce que vous appelez la «métaphysique du Progrès» a-t-elle pu conduire la gauche à accepter le capitalisme?</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’idéologie progressiste se fonde sur la croyance qu’il existe un «sens de l’Histoire» et donc que tout pas en avant constitue <em>toujours </em>un pas dans la bonne direction. Cette idée s’est révélée globalement efficace tant qu’il ne s’agissait que de combattre l’Ancien régime. Le problème, c’est que le capitalisme – du fait qu’il a pour base cette accumulation du capital qui ne connaît <em>«aucune limite naturelle ni morale»</em> (Marx) – est lui-même un système <em>dynamique </em>que sa logique conduit à coloniser graduellement toutes les régions du globe et toutes les sphères de la vie humaine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">En l’invitant à se focaliser sur la <em>seule</em> lutte contre le «vieux monde» et les «forces du passé» (d’où, entre autres, l’idée surréaliste – que partagent pourtant la plupart des militants de gauche – selon laquelle le capitalisme serait un système structurellement conservateur et tourné vers le passé), le «progressisme» de la gauche allait donc lui rendre de plus en plus difficile toute approche réellement critique de la <em>modernité </em>libérale. Jusqu’à la conduire à confondre – comme c’est aujourd’hui le cas – l’idée qu’on «n’arrête pas le progrès» avec l’idée qu’<em>on n’arrête pas le capitalisme</em>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Comme si, en d’autres termes, la bétonisation continuelle du monde, l’aliénation consumériste, l’industrie génético-chimique de Monsanto ou les délires transhumanistes des maîtres de la <em>Silicon Valley</em> pouvaient constituer la base idéale d’une société libre, égalitaire et conviviale !</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Dans ce contexte, comment la gauche peut-elle encore se différencier de la droite ?</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Une fois la gauche officielle définitivement convaincue que le capitalisme était l’horizon indépassable de notre temps, son programme économique est naturellement devenu de plus en plus indiscernable de celui de la droite libérale (qui elle-même n’a plus grand-chose à voir avec la droite monarchiste et cléricale du XIXe siècle). D’où, depuis trente ans, sa tendance à chercher dans le <em>libéralisme culturel </em>des nouvelles classes moyennes – c’est-à-dire dans le combat permanent de ces <em>«agents dominés de la domination»</em> (André Gorz) contre tous les «tabous» du passé – l’ultime principe de sa différence <a style="color: #999999;" href="http://tempsreel.nouvelobs.com/tag/politique">politique</a>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">C’était évidemment oublier que le capitalisme constitue un «fait social total». Et si la clé du libéralisme économique c’est bien d’abord – comme le voulait Hayek – le droit pour chacun de <em>«produire, vendre et acheter tout ce qui peut être produit ou vendu»</em> (qu’il s’agisse donc de drogues, d’armes chimiques, d’un service sexuel ou du ventre d’une «mère porteuse»), on doit logiquement en conclure qu’il ne saurait s’accommoder d’aucune limite ni d’aucun «tabou». Il conduit au contraire - selon la formule célèbre de Marx - à noyer progressivement toutes les valeurs humaines <em>«dans les eaux glacées du calcul égoïste»</em>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Si donc, avec George Orwell, on admet que les classes populaires, à la différence des élites politiques, économiques et culturelles, sont encore massivement attachées aux valeurs morales - notamment celles qui fondent la civilité quotidienne et le sens de l’entraide – on s’explique alors sans difficulté leur peu d’enthousiasme devant cette dérive libérale de la gauche moderne.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Cela ne signifie évidemment pas qu’il faille se désintéresser des questions dites «sociétales» (comme, par exemple, de la lutte contre le racisme ou de celle contre l’homophobie). Mais il suffit d’avoir vu <em>Pride</em> – le merveilleux film de Matthew Warchus – pour comprendre qu’une lutte de ce type n’est jamais si efficace que lorsqu’elle parvient à s’articuler réellement à un véritable combat populaire. Or c’est là une articulation dont la gauche moderne a clairement perdu le secret.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Vous considérez le fait que la gauche ait accepté le capitalisme comme une erreur. Certains pourraient y voir, au contraire, une preuve de réalisme. Pourquoi dans ces conditions jugez-vous nécessaire d’appeler à penser «avec la gauche contre la gauche»?</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La phase finale du capitalisme – écrivait Rosa Luxemburg en 1913 – se traduira par «une période de catastrophes». On ne saurait mieux définir l’époque dans laquelle nous entrons. <em>Catastrophe morale et</em> <em>culturelle</em>, parce qu’aucune communauté ne peut se maintenir durablement sur la seule base du «chacun pour soi» et de l’«intérêt bien compris».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>Catastrophe écologique</em>, parce que l’idée d’une croissance matérielle infinie dans un monde fini est bien l’utopie la plus folle qu’un esprit humain ait jamais conçue (et cela sans même parler des effets de cette croissance sur le climat ou la santé).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>Catastrophe économique et financière</em>, parce que l’accumulation mondialisée du capital (ou, si l’on préfère, la «croissance») est en train de se heurter à ce que Marx appelait sa «borne interne». A savoir la contradiction qui existe entre le fait que la source de toute valeur ajoutée – et donc de tout profit – est le travail vivant, et la tendance contraire du capital, sous l’effet de la concurrence mondiale, à accroître sa productivité en remplaçant sans cesse ce travail vivant par des machines, des logiciels et des robots (le fait que les «industries du futur» ne créent proportionnellement que peu d’emplois confirme amplement l’analyse de Marx).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les «néo-libéraux» ont cru un temps pouvoir surmonter cette contradiction en imaginant – au début des années 1980 – une forme de croissance dont l’industrie financière, une fois dérégulée, pourrait désormais constituer le moteur principal. Le résultat, c’est que le volume de la capitalisation boursière mondiale est déjà, aujourd’hui, plus de <em>vingt fois</em> supérieur au PIB planétaire !</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Autant dire que le «problème de la dette» est devenu définitivement insoluble (même en poussant les politiques d’austérité jusqu’au rétablissement de l’esclavage) et que nous avons devant nous la plus grande bulle spéculative de l’histoire, qu’aucun progrès de l’«économie réelle» ne pourra plus, à terme, empêcher d’éclater. On se dirige donc à grands pas vers cette limite historique où, selon la formule célèbre de Rousseau, <em>«le genre humain périrait s’il ne changeait sa manière d’être»</em>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Or c’était précisément toute la force de la critique socialiste originelle que d’avoir compris, dès l’aube de la révolution industrielle, qu’un système social orienté par la seule recherche du profit privé finirait inéluctablement par conduire l’humanité dans l’impasse. C’est donc, paradoxalement, au moment même où ce système social commence à se fissurer de toute part sous le poids de ses propres contradictions, que la gauche européenne a choisi de se réconcilier avec lui et d’en tenir pour «archaïque» toute critique un tant soit peu radicale. Il était difficile, en vérité, de miser sur un plus mauvais cheval !</span></strong></p></div></div></div></div>
Ratatosk
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Jean-François Bayart: «La France est droguée à l'argent des pétromonarchies»
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-12-07:5726947
2015-12-07T00:05:00+01:00
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Jean-François Bayart: «La France est droguée à l'argent des...
<div class="article-content article-content-inset gallery main-content" data-pswp-uid="1"><p style="text-align: center;"><img id="media-5233671" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3690689530.jpg" alt="sarkopetro.jpg" /></p><h1><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Jean-François Bayart: «La France est droguée à l'argent des pétromonarchies»</strong></span></h1><p><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.letemps.ch</span> </span></strong></span></p><p class="lead"><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Pour le professeur à l'Institut de hautes études internationales et du développement de Genève, la France a fait preuve d’aveuglement en concluant des accords de défense avec les pays du Golfe</span></strong></span></p><div class="field field-node--body field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden"><div class="field-items"><div class="field-item"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les attentats de Paris ont braqué les projecteurs sur les liens qu’entretient la diplomatie française avec l’Arabie saoudite, épicentre de l’idéologie salafiste. Professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève (IHEID), Jean-François Bayart s’est notamment intéressé aux conditions qui ont amené la France à se rapprocher des monarchies pétrolières du Golfe et, au-delà, des régimes arabes sunnites.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="bold">Le Temps: <span style="color: #ff6600;">L’Arabie saoudite, le meilleur ennemi de la France?</span></span> </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Jean-François Bayart: C’est en tout cas le résultat d’une alliance avec les pétromonarchies dont nous recevons aujourd’hui l’effet de boomerang. A partir des années 1970 ont été signés toute une série d’accords de défense entre la France et les Emirats arabes unis, puis le Qatar et dans une moindre mesure le Koweït, auxquels s’ajoute en outre un partenariat très développé avec l’Arabie saoudite de même qu’avec le Pakistan. Le propos des Français était avant tout commercial. Nous sommes alors dans le contexte des chocs pétroliers et d’un grave déficit de la balance commerciale de la France. Le premier objectif concernait ce que l’on appelle «les grands marchés», dont l’exportation française est très tributaire, à l’inverse par exemple de l’Allemagne dont les exportations reposent davantage sur un tissu de petites et moyennes entreprises beaucoup plus dense et performant.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dans ces accords de défense, certaines clauses secrètes et différées dans le temps. Ces clauses étaient «très engageantes» comme on dit dans le vocabulaire militaire français, c’est-à-dire qu’elles impliquent l’automaticité. Très concrètement, si demain il y a un conflit entre l’Iran et le Qatar, ces accords de défense stipulent l’intervention militaire automatique de la France.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span class="bold">Les Français en sont-ils conscients?</span> </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Ces accords, signés par le gouvernement, ont reçu une approbation parlementaire, mais en l’absence de tout débat public. La France à cette époque s’est un peu droguée aux «grands marchés». Mais c’était une drogue douce, progressive, qui n’a déployé ses effets dramatiques que vingt ou trente ans plus tard. Ce sont par exemple ces installations militaires, que Nicolas Sarkozy inaugure en grande pompe aux Emirats arabes unis ou au Qatar, mais en se gardant bien de faire référence à la chronologie. Or il s’agit bien du résultat d’une politique bipartisane qui s’est nouée dans les années 1970. Par la suite, Sarkozy a joué la surenchère, en faisant du Qatar notre principal partenaire dans le Golfe, avec de toute évidence l’existence de contreparties, sur lesquelles nous n’avons pas d’information.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Le vrai problème c’est que la France a progressivement confondu ses intérêts avec ceux des pays du Golfe, Irak compris. En 1979, lorsque arrive la révolution iranienne, la France voit la région à travers les yeux du camp sunnite. Et lorsque l’Irak de Saddam Hussein, derrière lequel sont alignées les pétromonarchies, lancera une guerre d’agression contre l’Iran, Paris le soutiendra ainsi très activement. Aujourd’hui encore, nous payons le prix de cette aliénation de l’Iran.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span class="bold"><img id="media-5233673" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/696025583.jpg" alt="hollande-arabie-saoudite-iran.jpg" /><span style="color: #ff6600;">E</span></span><span class="bold" style="color: #ff6600;">t l’expansion de l’idéologie salafiste? </span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Idéologiquement et politiquement, nous n’avons pas vu que nos alliés du Golfe, et le Pakistan, contribuaient à diffuser, à l’échelle régionale, voire mondiale, une forme d’islam qui était loin d’être sympathique pour nos intérêts. Cet effet a été particulièrement désastreux en Afrique de l’Ouest parce que les années 1980 et 1990 sont des années d’ajustement structurel où nous-mêmes, comme bailleurs de fonds, nous détruisons systématiquement les capacités de l’Etat séculariste hérité de l’indépendance. Nous détruisons l’hôpital public, l’éducation publique, et nous affaiblissons les capacités administratives de ces Etats. Or, la nature ayant horreur du vide, le manque a été comblé par les organisations islamiques financées par l’Arabie saoudite et les pétromonarchies. On a parlé à tort d’une «réislamisation» de ces sociétés. En vérité, ces sociétés n’ont jamais cessé d’être musulmanes. Mais dans un contexte de paupérisation qu’accéléraient les programmes d’ajustement structurel ces sociétés ont cessé d’être séculières, avec la destruction de l’Etat sécularisé. La propagation d’un islam salafiste, qui n’est pas forcément djihadiste, c’est le fruit direct de notre politique.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span class="bold">Et aujourd’hui?</span> </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Nous continuons d’être drogués, nous ne sommes pas du tout sur la voie du sevrage. La seule inflexion de François Hollande, c’est qu’il a pris ses distances vis-à-vis du Qatar pour se jeter dans les bras de l’Arabie saoudite. Mais, concrètement, le président socialiste réitère cette politique pour les mêmes raisons mercantiles que dans les années 1970. C’est ainsi qu’il demande à l’Arabie saoudite de financer le réarmement de l’armée libanaise, si possible avec des armes françaises, ou que, par Egypte interposée, cette même Arabie saoudite nous signe un chèque pour les frégates Mistral en nous sortant ainsi du mauvais pas où nous avait mis Sarkozy avec la Russie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Or ces régimes sur lesquels compte la France sont complètement opaques, et ils ne se contrôlent pas eux-mêmes. L’Etat saoudien lui-même, où ce qui en tient lieu, est incapable de vérifier ce que font les princes saoudiens en matière de financement, par exemple. Dans la région, ce n’est pas le seul Etat qui laisse une grande place à la famille, à être lignager. Mais ici, ce serait plutôt une famille sans Etat. En Arabie saoudite, il n’y a que le lignage et les mercenaires.</span></strong></p><p><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Jean-François Bayart et la chaire Yves Oltramare organisent un <a style="color: #ffcc99;" href="http://graduateinstitute.ch/fr/events">colloque sur l'effondrement des empires d'Europe centrale et orientale et ses conséquences pour les Etats de la région</a>. Lundi 7 et mardi 8 décembre, Maison de la Paix.</span></strong></span></p></div></div></div></div><h2 class="text-muted h3"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">À propos de l'auteur</span></strong></h2><aside class="author"><div class="media"><div class="media-body"><h4 class="media-heading"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Luis Lema</span></strong></h4><p class="author-social"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a class="link link-social twitter" style="color: #999999;" href="https://twitter.com/letemps">@letemps</a></span></strong></p><ul class="list-inline"><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="http://www.letemps.ch/auteur/152">Voir ses articles</a></span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="mailto:luis.lema@letemps.ch" target="_blank">Lui écrire</a></span></strong></li></ul></div></div></aside>
Hilde
http://bloghost.hautetfort.com/about.html
Tim Burton: Entretiens avec Mark Salisbury
tag:bloghost.hautetfort.com,2015-11-07:5711408
2015-11-07T16:15:00+01:00
2015-11-07T16:15:00+01:00
Plongeons ensemble dans l'univers de Tim Burton ! Purple et...
<p style="text-align: center;">Plongeons ensemble dans l'univers de <strong><span style="font-size: 14pt;">Tim Burton</span></strong>! <br /><a href="http://chezpurple.blogspot.fr/2015/11/entretiens-de-tim-burton-avec-mark.html" target="_blank"><strong>Purple</strong></a> et <strong><a href="http://northanger.canalblog.com/archives/2015/11/02/32863053.html" target="_blank">Myrtille</a></strong> ont déjà fait le grand saut!</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5206554" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lelivroblog.fr/media/01/00/2799063873.jpg" alt="Tim Burton.jpg" /></p><p style="text-align: center;">Préface de <strong>Johnny Depp</strong></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lecerclepoints.com/livre-tim-burton-entretiens-avec-mark-salisbury-tim-burton-mark-9782757831540.htm" target="_blank">Points</a>, 2012 pour la présente édition</p><p style="text-align: center;"> <span style="font-size: 14pt;">"D'<strong>Edward aux mains d'argent</strong> à <strong>Sweeney Todd</strong>, en passant par <strong>L’Étrange Noël de Mr Jack</strong> ou <strong>Batman</strong>..."</span></p><p style="text-align: justify;"><strong>C'est passionnant de découvrir le travail de Tim Burton</strong>, la manière dont il a conçu ses films, les traits de sa personnalité et les petits morceaux de son vécu, à travers ces entretiens. <br />On découvre aussi le Cinéma avec un grand C, on voit un peu comment fonctionnent les grandes sociétés de production telles que Disney, Warner Bros ou 20th Century Fox et comment tout s'articule autour d'un film pour sa conception.<br />Les références sont nombreuses et <strong>la carrière de Tim Burton est fascinante</strong>. Je ne peux pas m'empêcher de me demander, dans quel univers il nous embarquera la prochaine fois. <span style="text-decoration: underline;">Il semblerait que ce soit avec <em>Miss Peregrine et les enfants particuliers</em></span>. Un nouveau voyage au Pays des Merveilles avec Alice n'est prévu qu'en 2016. <br /><br />Bref, <strong>c'est un véritable artiste, un peu décalé, touchant</strong> aussi, lorsqu’il évoque son enfance ou l'importance de croire aux rêves. J'aime particulièrement le passage qui suit, repéré pendant ma lecture, au sujet d'Halloween.</p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">"La nuit d'Halloween a toujours été, pour moi, la nuit la plus réjouissante de l'année. Il n'y avait plus de règle à suivre et je pouvais devenir qui je voulais. C'était le royaume de l'imagination. Halloween n'a rien de réellement effrayant. Personne ne cherche à effrayer personne. C'est la peur comme divertissement. C'est l’essence même d'Halloween et c'est l'essence même de <em>L’Étrange Noël</em>." p186</span></p></blockquote><p style="text-align: justify;">Évidemment, lorsqu'il s'agit de <strong>Beetle Juice</strong>, de <strong>L’étrange Noël de Mr Jack</strong>, des<strong> Noces Funèbres</strong> ou de <strong>Fankenweenie</strong>, je resitue parfaitement, et c'est très agréable de découvrir toutes les petites anecdotes liées à ces films que j'adore, pour la plupart. <br />Pour <strong>Sweeney Todd</strong>, ou <strong>Big Fish</strong>, j'ai préféré survoler pour ne pas être spoilée quant aux autres, j'ai quand même lu, mais je suis dans doute un peu passée à côté, d'où l'envie maintenant de les visionner.</p><p><strong>J'ai également apprécié la mise en page de ce livre</strong>, <strong>les petits dessins en noir et blanc ou en couleur, dispatchés au fil des pages.</strong> <br /><br />Je suis loin d'avoir vu tous ses films mais <strong>je reste captivée par ses créations, par son ingéniosité, par les atmosphères qu'il sait générer</strong>, les petits détails qui marquent.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5206618" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lelivroblog.fr/media/02/00/439980572.jpg" alt="Captivant à lire.jpg" width="98" height="97" /></p><p><strong>C'est donc un excellent moment de lecture, qui attise et assouvit une part de curiosité</strong>, donne envie de revoir les films de Tim Burton et découvrir ceux qui sont passés entre les mailles du filet.</p><ul><li>A la fin du livre, on trouve <span style="font-size: 14pt;"><strong><a title="La filmographie de Tim Burton" href="http://www.lelivroblog.fr/filmographie-tim-burton.html" target="_blank">une filmographie</a></strong></span>. Je vous invite à la découvrir, je l'ai reprise pour faire le point sur les films.</li></ul><p style="text-align: center;"><img id="media-5170544" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.lelivroblog.fr/media/01/02/2400912016.jpg" alt="744801223.jpg" width="300" height="199" /></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: large;"><span style="font-size: 10pt;"> <strong>Challenge Halloween </strong>organisé par</span> <a href="http://www.myloubook.com/archive/2015/08/30/challenge-halloween-6e-edition-il-approche.html" target="_blank">Lou</a> & Hilde</span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Sur Barrès: entretien avec V. Rambaud
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-11-01:5708421
2015-11-01T00:05:00+01:00
2015-11-01T00:05:00+01:00
Vital Rambaud: «Le nationalisme n’est, pour Barrès, qu’une forme...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5199199" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2465137972.jpg" alt="o-MAURICE-BARRES-facebook.jpg" /></p><h1 class="name post-title entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Vital Rambaud: «Le nationalisme n’est, pour Barrès, qu’une forme d’égotisme élargi à la communauté nationale»</strong></span></h1><p class="post-meta" style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> <span class="post-meta-author">Auteur : <a title="" href="http://philitt.fr/author/matthieugiroux/"><span style="color: #c0c0c0;">Matthieu Giroux </span></a></span> </span></strong></span></p><p class="post-meta" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span class="post-meta-author" style="font-size: small; color: #c0c0c0;"><span style="font-size: large;">Ex: http://www.philitt.fr</span> </span></strong></span></p><div class="entry"><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Enseignant de littérature française, Vital Rambaud dirige actuellement le département d’Études françaises de l’Université Paris-Sorbonne Abu Dhabi. Spécialiste de Maurice Barrès dont il a édité les <em>Romans et voyages</em> dans la collection « Bouquins », il prépare actuellement, avec Denis Pernot, une anthologie de la <em>Chronique de la Grande Guerre de Barrès</em> (à paraître chez Garnier).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">PHILITT : <span style="color: #ff6600;">Y a-t-il rupture ou continuité chez Barrès entre <em>Le Culte du Moi</em> et <em>Le Roman de l’énergie nationale</em> ? Entre son sensualisme égotiste et son nationalisme ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Vital Rambaud : J’aurais envie de répondre : rupture et continuité. La rupture est évidente dans la forme comme sur le fond. Alors que, dans <em>Sous l’œil des Barbares</em>, le jeune auteur du <em>Culte du Moi</em> s’essayait à une nouvelle forme romanesque, celui des <em>Déracinés</em> revient à un type de roman nettement plus traditionnel. Quant au fond, on se rappelle que le héros d’<em>Un homme libre</em> tournait le dos à sa lorraine natale pour partir à la découverte de l’Italie ou que l’Avertissement de <em>L’Ennemi des lois</em> contenait cette affirmation : <em>« Les morts ! Ils nous empoisonnent. »</em> Nous étions bien loin alors du Barrès chantre de l’enracinement et de la terre et des morts. Mais on pourrait, inversement, faire observer que <em>l’Homme libre</em> interrogeait déjà ses racines lorraines, que Philippe, dans <em>Le Jardin de Bérénice</em>, était déjà soucieux d’écouter l’instinct populaire et que le nationalisme n’est, pour Barrès, qu’une forme d’égotisme élargi à la communauté nationale. En cherchant à se protéger des Barbares, le protagoniste de son premier livre ne manifestait-il pas une préoccupation analogue à celle qui l’animera en écrivant <em>Les Bastions de l’Est</em> ? Même si <em>Le Roman de l’énergie nationale</em> peut se lire comme une sorte d’autocritique dans laquelle l’auteur reconnaît les erreurs et les errements de sa jeunesse, il a lui-même toujours soutenu qu’il n’y avait eu qu’une évolution entre <em>Le Culte du Moi</em> et le reste de son œuvre et que celle-ci était, tout entière, contenue en germe dans <em>Un homme libre</em>.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-5199202" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/941239448.jpg" alt="GC163.jpg" />PHILITT : <span style="color: #ff6600;">On trouve dans <em>Les Déracinés</em> une critique explicite de la morale kantienne. Pouvez-nous dire quels sont les enjeux d’une telle critique ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Vital Rambaud : Sans négliger le fait qu’il s’agisse d’une philosophie allemande et que Barrès ne manque pas dans son roman de mettre en garde contre les poisons allemands répandus par l’Université, la critique barrésienne du kantisme consiste essentiellement à dénoncer une « morale d’État », – l’auteur de <em>Scènes et doctrines du nationalisme</em> en parle comme de <em>« la doctrine officielle »</em> de l’Université, – qui, en reposant sur une conception de l’homme en général, sombre dans le verbalisme, ne tient aucun compte de la réalité des particularismes et coupe l’individu de ses racines. <a href="http://philitt.fr/2013/01/28/les-deracines-de-maurrice-barres-une-critique-de-la-morale-kantienne/"><span style="color: #c0c0c0;">En s’en prenant à la morale kantienne, c’est le procès de l’universalisme que l’auteur des <em>Déracinés</em> instruit au nom du relativisme</span></a>.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">PHILITT : <span style="color: #ff6600;">Le livre met en scène plusieurs jeunes hommes venus de Nancy pour étudier à Paris (Sturel, Rœmerspacher, Mouchefrin, Racadot…). Quelles sont les leçons que nous devons tirer de leurs destins respectifs ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Vital Rambaud : Barrès s’attache en effet, dans <em>Les Déracinés</em>, à présenter les destins différents de sept jeunes Lorrains dont il a entrepris de raconter l’installation à Paris et les débuts dans la vie. Deux d’entre eux, Racadot et Mouchefrin, deviennent des assassins et le premier finit guillotiné. Deux autres, Renaudin, qui se fraye très vite une place dans le monde du journalisme, et Suret-Lefort, qui entame une brillante carrière politique, sont, pourrait-on dire, récupérés par le système mais au prix du reniement de leurs racines : Suret-Lefort se voit félicité par son ancien professeur, que le romancier présente lui-même comme <em>« un déraciné supérieur »</em>, de s’être <em>« affranchi de toute intonation et, plus généralement, de toute particularité lorraine »</em>. Rœmerspacher et Saint-Phlin résistent mieux à leur déracinement : Rœmerspacher grâce à son intelligence et à sa solidité psychologique, Saint-Phlin parce qu’il est, en réalité, toujours resté profondément attaché à la Lorraine et à son domaine familial. Quant à Sturel, il n’a pas encore trouvé sa voie ni retrouvé ses racines mais, malgré des expériences ou des comportements malheureux, il demeure protégé par la discrète influence que continuent d’exercer sur lui son milieu familial et les mœurs provinciales de sa ville natale. Les différents destins mis en scène illustrent donc, à des degrés divers, les dangers du déracinement. Barrès les résume brutalement à propos de Racadot en intitulant le chapitre consacré à son exécution : <em>« Déraciné, décapité »</em>. Comme <em>Le Disciple</em> de Bourget, <em>Les Déracinés</em> font aussi la critique d’un système scolaire qui, contrairement à ce que croyait Hugo, peut fabriquer des criminels en produisant un <em>« prolétariat de bacheliers »</em> : ce n’est pas un hasard si, parmi les sept protagonistes du roman, ceux qui résistent le mieux à leur déracinement sont ceux qui en ont les moyens non seulement intellectuels et moraux mais aussi matériels. Au-delà de cette critique de l’institution scolaire, c’est le système lui-même que Barrès dénonce, à commencer par le parlementarisme et par l’absence d’unité morale du pays : la France, accuse-t-il, est <em>« dissociée et décérébrée »</em>. Les voies différentes que suivent les destins de ses personnages sont l’illustration de cet éclatement. L’unité du petit groupe qui se constitue de manière illusoire aux Invalides, devant le tombeau de Napoléon, ne dure pas. Malgré le <em>« professeur d’énergie »</em> qu’ils se choisissent dans ce célèbre chapitre et le journal qu’ils décident ensemble de lancer, les sept jeunes Lorrains ne créent pas <em>« l’énergie nationale »</em> que l’écrivain appelle de ses vœux : ils demeurent des énergies individuelles et isolées que rien ne fédère.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">PHILITT : <span style="color: #ff6600;">Comment se fait-il que Barrès, malgré les critiques qu’il formule à l’encontre d’une certaine idéologie républicaine bien représentée par Bouteiller, demeure attaché à la République comme institution ? La République n’est-elle pas, en ce sens, un facteur de déracinement ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Vital Rambaud : Ce n’est pas la République, en tant que régime, que Barrès critique. Comme la Révolution qui, pour Clemenceau, était un bloc, l’histoire de France forme, pour lui, un tout. Il est attaché à la France révolutionnaire et impériale tout autant qu’à celle des rois. <a href="http://philitt.fr/2015/03/30/maurice-barres-et-charles-maurras-la-republique-ou-le-roi-2/"><span style="color: #c0c0c0;">C’est la raison pour laquelle, malgré l’amitié qui le lie à Maurras, il refuse en 1900 de se rallier au principe monarchique</span></a>. Bien loin, d’autre part, de voir dans la République elle-même un facteur de déracinement, il se souvient qu’elle fut à l’origine décentralisatrice et considère qu’elle n’est pas, en soi, incompatible avec le régionalisme qu’il prône. Non ce qu’il critique à travers, notamment, Bouteiller, c’est le régime parlementaire ainsi que les Républicains opportunistes et radicaux. Il ne confond pas la République avec ces derniers.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-5199204" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2319118472.jpg" alt="GC164.jpg" />PHILITT : <span style="color: #ff6600;">Dans <em>L’Appel au soldat</em>, Barrès raconte la fulgurante ascension du général Boulanger. Voit-il en lui une figure du réenracinement ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Vital Rambaud : Comme beaucoup de ses contemporains, Barrès voit, d’abord, en Boulanger le « général Revanche » : celui grâce auquel la France pourrait recouvrer les provinces perdues. Il a cru aussi que Boulanger serait celui autour duquel l’unité nationale pourrait se reconstituer et le pays se régénérer. Mais, si le boulangisme n’a finalement été qu’une <em>« convulsion nationale »</em>, c’est, déplore-t-il, parce qu’il a manqué à Boulanger des idées maîtresses et une doctrine. Racontant après-coup dans <em>L’Appel au soldat</em> sa fulgurante ascension mais aussi son échec, qui le fascine tout autant, Barrès ne saurait donc en faire une figure du réenracinement. C’est le personnage de Saint-Phlin, revenu s’installer auprès de sa grand-mère dans leur domaine familial de Lorraine qui incarne ce réenracinement. Il s’efforce d’en démontrer les vertus à Sturel en l’entraînant dans un mémorable voyage à bicyclette le long de la Moselle et en lui racontant sa visite chez Mistral à Maillane. Mais, parce qu’il est précisément trop engagé dans l’aventure boulangiste, Sturel n’est pas encore prêt à ce réenracinement auquel il ne se décidera qu’à la fin de <em>Leurs Figures</em>.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">PHILITT : <span style="color: #ff6600;">La terre et les morts sont les deux piliers du nationalisme barrésien. Comment ces deux notions s’articulent-elles ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Vital Rambaud : La terre et les morts sont les deux réalités sur lesquelles Barrès, dans le texte d’une célèbre conférence en 1899, proposait de fonder la conscience française. Influencé par Auguste Comte et Jules Soury, il considère que nous sommes le prolongement de nos ancêtres et que c’est par la <em>« permanence de l’action terrienne »</em> que l’héritage de nos traditions nationales nous est transmis. Nos cimetières mais aussi nos paysages façonnés par l’histoire et, comme il aimait à le répéter, <em>« la motte de terre elle-même qui paraît sans âme [mais] est pleine du passé »</em> permettent d’en avoir une approche sensible et concrète qui parle autant au cœur qu’à la raison.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">PHILITT : <span style="color: #ff6600;">Dans <em>La Colline inspirée</em>, Barrès décrit la force mystique de Sion-Vaudémont en Lorraine. À ses yeux, l’esprit peut également s’enraciner dans certains lieux. Comment comprendre la communion entre ces deux natures (transcendance et immanence) a priori hétérogènes ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Vital Rambaud : C’est un mystère que Barrès nous montre <em>« en pleine lumière »</em> quand il raconte l’histoire des frères Baillard sur la <em>« colline inspirée »</em> de Sion-Vaudémont. Mais il ne cherche pas à nous expliquer et ne s’explique pas à lui-même le fait qu’il y ait <em>« des lieux où souffle l’esprit »</em>. C’est un constat qu’il fait : certains endroits de par le monde ont, de tout temps, éveillé des émotions religieuses et, si l’Église ne vient pas y apporter sa discipline, les dragons du paganisme peuvent, comme à Sion-Vaudémont, y ressurgir même en plein XIX<sup>e</sup> siècle.</span></strong></p></div>
Kurgan
http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/about.html
Alain de Benoist : Quand la France comprendra-t-elle ?
tag:fierteseuropeennes.hautetfort.com,2015-10-28:5704687
2015-10-28T10:18:00+01:00
2015-10-28T10:18:00+01:00
Entretien avec Alain de Benoist : "Quand la France...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Entretien avec Alain de Benoist : </span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 3pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: Verdana;">"Quand la France comprendra-t-elle </span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: Verdana;">que la Russie est notre allié le plus naturel ?" </span></strong></span></p><div style="text-align: justify; widows: 1; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="font-size: 3pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="font-size: 3pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Entretien réalisé par <strong>Nicolas Gauthier</strong> pour</span><span class="apple-converted-space"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.5pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: Arial; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"> </span></span><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><a href="http://www.bvoltaire.fr/alaindebenoist/france-comprendra-t-russie-allie-plus-naturel,212366"><span style="color: #3366ff; text-decoration: none; mso-bidi-font-size: 12.5pt; mso-bidi-font-family: Arial; text-underline: none;">Boulevard Voltaire</span></a></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><div><span style="color: #000000;"><strong style="font-family: Verdana; font-size: 12px;">--------------------------------</strong></span></div><div> </div><div><span style="color: #800000;"><strong style="font-family: Verdana; font-size: 12px;">Nicolas Gauthier : </strong><em><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.5pt;">Depuis quelques semaines, on assiste au grand retour de la Russie sur la scène internationale. Ce qui ne fait apparemment pas plaisir à tout le monde. Est-ce un pas vers le monde multipolaire à venir ?</span></em></span></div></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="font-size: 3pt;"> </span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><strong>Alain de Benoist :</strong> La déclaration de guerre de la Russie à Daech est un fait de première grandeur. En s’imposant comme un acteur incontournable dans la question syrienne, elle prend de court les États-Unis et leurs alliés. Par son réalisme, son sens géopolitique, son intelligence stratégique, Vladimir Poutine confirme ainsi le statut de puissance internationale de la Russie. Mieux encore : il est en train de constituer, avec l’Iran, la Chine et d’autres pays émergents, un bloc eurasiatique qui bouleverse toute la donne géostratégique. L’OTAN doit désormais compter avec l’Organisation de coopération de Shanghai. C’est en effet un pas vers l’émergence d’un monde multipolaire, c’est-à-dire un rééquilibrage des rapports de force dans le monde.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.5pt;"><span style="font-size: 3pt;"> </span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.5pt;">On verra dans les prochaines semaines comment évolue la situation sur le terrain. Mais on voit bien dès maintenant que, contrairement à la France, qui ne fait que des frappes homéopathiques, et aux États-Unis, qui font la guerre sans intention de la gagner, le Kremlin a engagé tous les moyens nécessaires. Poutine, dont la presse occidentale disait sans rire il y a encore trois mois qu’il s’apprêtait à « lâcher le régime syrien », a obtenu le feu vert de son Parlement et s’est assuré du soutien des vingt millions de musulmans que compte son pays. Contrairement aux Américains et à leurs alliés, il intervient conformément au droit international, avec l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU et à la demande des Syriens. Et il le fait pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’il est impensable pour lui de laisser les islamistes de Daech s’emparer de la Syrie, qui abrite à Tartous la seule base russe de la région. Ensuite parce que c’est une belle occasion pour lui d’éliminer sur place quelques milliers de djihadistes russes originaires du Caucase. Enfin, et surtout, parce qu’avec cette intervention, il s’impose d’emblée à la face du monde comme la grande puissance montante avec laquelle il faut désormais compter.</span></div><div style="text-align: justify; widows: 1; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; color: #800000;"> </span></p><div style="widows: 1; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px;"><span style="color: #800000;"><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Nicolas Gauthier : </span></strong><em><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Dans l’affaire syrienne, il y a ceux qui veulent en finir avec Daech et ceux pour qui l’éviction de Bachar el-Assad est la priorité. Est-ce vraiment ainsi que se pose le problème ?</span></em></span></div><div style="widows: 1; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.5pt;"><span style="font-size: 3pt;"> </span></span></div><div style="widows: 1; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.5pt;"><strong>Alain de Benoist : </strong>Se demander dans l’abstrait qu’est-ce qui est le pire, une dictature ou un réseau terroriste comme Daech, est une très mauvaise façon de poser le problème. Le « pire » est toujours relatif à une situation donnée. La seule véritable question qui se pose est celle-ci : qu’est-ce qui est le plus contraire à nos intérêts ? Si c’est la dictature, alors il faut se battre contre la dictature ; si c’est le réseau terroriste, alors c’est lui qu’il faut affronter. Dans le cas de la Syrie, la réponse est simple. La barbarie islamiste de Daech nous menace, alors que le régime de Bachar el-Assad ne nous a jamais menacés. Contre la première, il faut donc soutenir le second. Mais le fond du problème, c’est la russophobie. Pour les États-Unis comme pour la France, l’objectif numéro un, c’est avant tout de réduire l’influence russe. Damas étant l’allié de Moscou, l’élimination de Bachar el-Assad devient dès lors la priorité.</span></div><div style="widows: 1; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.5pt;">On reproche ainsi aux frappes russes de viser, non seulement Daech, mais les rebelles syriens qui combattent le régime légal de Damas. Mais pourquoi ne le feraient-elles pas ? Vladimir Poutine sait très bien que, dans l’affaire syrienne, il n’y a pas d’« islamistes modérés », mais seulement des rebelles armés, alliés objectifs des terroristes, que les forces armées syriennes sont les seules à combattre réellement l’État islamique et que l’élimination du régime alaouite ouvrirait les portes de Damas à Daech. Vous noterez, au passage, le caractère grotesque des réactions scandalisées fulminées par les États européens membres de l’OTAN au motif que des avions russes auraient effleuré la frontière aérienne turque, au moment même où ces mêmes États acceptent que leurs propres frontières, terrestres celles-là, soient violées tous les jours par des milliers d’immigrés illégaux venus pour la plupart de Turquie !</span></div><div style="widows: 1; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px;"> </div></div><div style="widows: 1; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><strong style="font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11px; color: #800000;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Nicolas Gauthier : </span></strong><em><span style="color: #800000;">Du coup, grande est l’impression que la France joue toujours avec un coup de retard…</span></em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="font-size: 3pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><strong>Alain de Benoist : </strong>La France, en effet, n’est pas seulement alignée sur l’Amérique, elle a aussi toujours un temps de retard. En 2013, François Hollande annonce qu’il va bombarder Damas, puis se ravise parce que Washington a décidé de faire marche arrière. L’année suivante, il prend des sanctions contre la Russie, puis décide de recevoir Poutine parce qu’Obama l’a reçu avant lui. Aujourd’hui, sous l’influence du plus exécrable ministre des Affaires étrangères de la Ve République, Laurent Fabius, il persiste à exiger le départ de Bachar el-Assad, que ne demandent plus ni les Américains ni les Allemands, ce qui est à peu près aussi réaliste que si les démocraties occidentales avaient fait du départ de Staline un préalable à leur alliance avec l’URSS contre Hitler !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.5pt;">Après avoir achevé l’œuvre d’atlantisation de la diplomatie nationale entamée sous Nicolas Sarkozy, la France adopte, face à Moscou, une position de guerre froide que rien ne justifie, sinon son alignement total sur la politique de l’OTAN, et continue à prétendre décider à la place des Syriens de qui doit diriger la Syrie. N’ayant plus aucune politique étrangère indépendante, elle est, en fait, condamnée à jouer petit bras. Après quatre ans de soutien aux pétromonarchies du Golfe et aux bandes islamistes anti-Assad, elle voit s’effondrer toutes ses hypothèses et n’est plus en position de se poser en médiateur nulle part. Plus personne ne l’écoute, elle ne compte pour rien, elle est hors jeu. Quand comprendra-t-elle que la Russie est notre plus naturel allié ?</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><a href="http://www.bvoltaire.fr/alaindebenoist/france-comprendra-t-russie-allie-plus-naturel,212366"><span style="color: #3366ff; text-decoration: none; mso-bidi-font-size: 12.5pt; mso-bidi-font-family: Arial; text-underline: none;">Boulevard Voltaire</span></a></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; margin: 0cm 0cm 0pt;"><img id="media-5197301" style="text-align: center; margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/media/00/02/133077089.jpg" alt="quote-whoever-criticizes-capitalism-while-approving-immigration-whose-working-class-is-its-alain-de-benoist-61-83-60.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><a href="http://www.azquotes.com/quote/618360%20"><span style="color: #3366ff; text-decoration: none; mso-bidi-font-size: 12.5pt; mso-bidi-font-family: Arial; text-underline: none;"><span style="color: #3366ff; font-family: Verdana;">http://www.azquotes.com/quote/618360<strong> </strong></span></span></a></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-size: xx-small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px; margin: 0cm 0cm 0pt;"><img id="media-5197302" style="text-align: center; margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/media/01/00/2153190952.jpg" alt="France-Russie-2.jpg" width="386" height="225" /></p></div>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Fabrice Hadjadj, que fue ateo y nihilista, defiende la familia
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-12-30:5521085
2014-12-30T00:05:00+01:00
2014-12-30T00:05:00+01:00
Publica sus tesis «ultrasexistas» en «¿Qué es una familia?»....
<p style="text-align: center;"><img id="media-4827012" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1594417584.jpg" alt="famille2012.jpg" /></p><h2 id="post-2424" style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Publica sus tesis «ultrasexistas» en «¿Qué es una familia?». </strong></span></h2><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Fabrice Hadjadj, que fue ateo y nihilista, defiende la familia cristiana por «salvaje y anárquica»</strong></span></h2><div class="meta" style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> Ex: http://culturatransversal.wordpress.com </span></strong></span></div><p style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">por Rodolfo Casadei</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: medium; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Fabrice Hadjadj, que fue ateo y nihilista, defiende la familia cristiana por ser “salvaje, anárquica y prehistórica”. De familia judía de izquierda radical, él era ateo y nihilista… hasta que </em><a href="http://www.religionenlibertad.com/de-familia-judia-de-izquierda-radical-el-era-ateo-y-nihilista-29152.htm" target="_blank"><span style="color: #99cc00;"><em>empezó a leer la Biblia para burlarse de ella</em></span></a><em>… y encontró una gran sabiduría.</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Hoy Fabrice Hadjadj expone sus tesis que llama “ultrasexistas” sobre la unión entre hombre y mujer, el sentido divino del nacimiento, el ser padres, madres e hijos, como en esta entrevista en <span class="skimlinks-unlinked">Tempi.it</span>.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">El segundo tiempo del Sínodo extraordinario sobre la familia se jugará entre el 4 y el 25 de octubre del año que viene, cuando el argumento será retomado por el Sínodo ordinario con el título <em>“La vocación y la misión de la familia en la Iglesia y en el mundo contemporáneo”</em>.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span id="more-2424"></span>Y visto como ha ido la primera parte del partido, será mejor entrenarse aún más y prepararse para que cada uno dé la propia contribución al juego de equipo.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Muy útil a este propósito puede revelarse la lectura seria de <em>Qu’est-ce qu’une famille?</em> (¿Qué es una familia?, ndt), el último libro escrito por Fabrice Hadjadj, pensador católico francés y director de la Fundación Anthropos en Lausanne (Suiza).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Autor siempre genial, sorprendente y provocador, como se deduce también esta vez por el subtítulo, que suena así: <em>Suivi de la Transcendance en culottes et autres propos ultra-sexistes</em>, es decir “resultado de la Trascendencia en las bragas y otras propuestas ultrasexistas”.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Para Hadjadj la familia es, a nivel humano, lo que a nivel cósmico es el agua para Tales de Mileto o el aire para Anaximandro: el principio anterior a todo el resto, el fundamento que no puede ser explicado precisamente porque es un fundamento.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Sólo se puede tomar constancia de él, comprobando que lo que le da forma es la diferencia sexual que se manifiesta como atracción entre el hombre y la mujer.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La familia es, ante todo, naturaleza, pero siempre ordenada y bajo la responsabilidad de la cultura.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Porque el nacer, propio de cada forma natural, en los humanos está siempre rodeado de un “hacer nacer”. Y del hacer nacer de la matrona a la mayéutica de Sócrates (no es casualidad que fuera hijo de una matrona), que ayuda a hacer nacer la verdad que está dentro de cada hombre, el paso es breve y necesario.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En el libro, del que se espera en breve una traducción en italiano, Hadjadj individua principalmente tres enemigos de la familia en las sociedades occidentales: las últimas tecnologías electrónicas, la transformación de la procreación en producción ingenieril de seres humanos y las derivas falocéntricas (justamente así) de la mayor parte de los feminismos de hoy.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em>Tempi </em>lo ha entrevistado sobre estos temas (<a href="http://www.tempi.it/elogio-della-famiglia-selvaggia-anarchica-e-preistorica-se-basta-l-amore-per-allevare-i-bambini-vanno-bene-gli-orfanotrofi" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">aquí en italiano</span></a>).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-4827018" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2551667419.jpg" alt="Fabrice_Hadjadj_2009.jpg" /></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Rodolfo Casadei – <span style="color: #ff6600;"><em>Su libro ha salido en la vigilia del Sínodo de los obispos sobre la familia. ¿Le parece que los trabajos y el documento final del Sínodo reflejan algunas de sus preocupaciones?</em></span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Fabrice Hadjadj – El problema de un Sínodo es que tiene que hablar para la Iglesia universal, mientras las situaciones que la familia vive pueden ser muy distintas de un país al otro, incluso radicalmente opuestas.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En lo que a mí concierne, se trata de pensar lo que sucede a la familia en las sociedades post-industriales marcadas por la economía liberal. La Relatio Synodi, en su diagnóstico, se queda satisfecha con evocar una vez más el «individualismo» y el «hedonismo», mientras que los debates se han cristalizado alrededor de la cuestión de los «divorciados vueltos a casar» o sobre la bendición a las personas homosexuales.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">De este modo me parece que falta totalmente lo que es, de manera absoluta, propio de nuestra época; es decir, la revolución antropológica que se está llevando a cabo con la transición de la familia a la empresa y del nacimiento a la fabricación – o si se prefiere, de la concepción oscura en el vientre de una madre a la concepción transparente en el espíritu del ingeniero…</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La familia ha sido atacada en el plano ideológico desde los inicios del cristianismo. Por ejemplo, por los gnósticos. Pero hoy el ataque es más radical: éste no proviene tanto de la ideología como del dispositivo tecnológico. Ya no es una cuestión de teoría, sino de práctica, de medios eficaces para producir, fuera de las relaciones sexuales, individuos más adecuados, con mejores prestaciones.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">RC <em>- <span style="color: #ff6600;">Usted opone la mesa de madera, alrededor de la que se reúne la familia, con la tableta electrónica, que separa y aísla a los miembros y su conclusión es que la tecnología ha colapsado la familia y estamos asistiendo a su «destrucción tecnológica». ¿Estamos ante el enemigo más grande de la familia?</span></em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">FH - ¿Cuál es el lugar dónde se teje el tejido familiar? ¿Cuál es el lugar dónde las generaciones se encuentran, conversan, a veces pelean y, sin embargo, a través del acto muy primitivo de comer juntas, siguen compartiendo y estando en comunión? Tradicionalmente este lugar es la mesa. Sin embargo, hoy es cada vez más frecuente que cada uno de nosotros coma delante de la puerta de la nevera para poder volver lo más rápidamente posible a la propia pantalla individual.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ya no se trata ni siquiera de individualismo, sino de «dividualismo», porque en esa pantalla uno abre más de una ventana y se divide, se fragmenta, se dispersa, pierde su rostro para convertirse en una multitud de «perfiles», pierde su filiación para tener un «prefijo».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La mesa implica reunirse dentro de una transmisión genealógica y carnal. La tableta implica la disgregación dentro de una diversión tecnológica y desencarnada. Por otra parte, la innovación tecnológica permite que lo que es más reciente sea mejor de lo que es más antiguo y, por lo tanto, destruye el carácter venerable de lo que es antiguo y de la experiencia.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Si la mesa desaparece es también porque el adolescente se convierte en el cabeza de familia: es él quien sabe manejar mejor los últimos artilugios electrónicos y ni el abuelo ni el padre tienen nada que enseñarle.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">RC <em>- <span style="color: #ff6600;">Usted escribe, de una manera muy provocadora, que si de verdad pensamos que todo lo que necesitan nuestros hijos es amor y educación, entonces no sólo una pareja de personas del mismo sexo puede cubrir esta necesidad, también lo puede hacer un orfanato de calidad. Si lo esencial es el amor y la educación, no está dicho que una familia sea necesariamente el lugar mejor para un niño. Entonces, ¿por qué la familia padre-madre merece ser privilegiada</span></em><span style="color: #ff6600;">?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-4827019" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4170634275.gif" alt="fab9782706711169FS.gif" />FH – Es la cuestión planteada en <em>Un Mundo Feliz</em> de Aldous Huxley: si tenéis un hijo por la vía sexual es sencillamente porque os habéis ido a la cama con una mujer. Esto no ofrece garantías sobre vuestras cualidades reproductivas ni sobre vuestras competencias como educadores. He aquí por qué sería mejor, para el bienestar del nuevo ser creado, ser puesto a punto dentro de una incubadora y educado por especialistas. Esta argumentación es muy fuerte.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Mientras los cristianos sigan definiendo la familia como el lugar de la educación y del amor, ellos no la contradirán, sino que más bien darán armas a sus adversarios para que puedan concluir que dos hombres capaces de afecto y especializados en pedagogía son mucho más adecuados que un padre y una madre. Pero el problema es que sigue siendo el primado de lo tecnológico sobre lo genealógico lo que preside esta idea y nos empuja a sustituir a la madre con la matriz y al padre con el experto.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Detrás de todo esto está el error de buscar el bien del niño y de no considerar ya su ser. Ahora bien, el ser del niño es ser el hijo o la hija de un hombre y de una mujer, a través de la unión sexual. A través de esta unión, el niño llega como una sobreabundancia de amor: no es el producto de un fantasma ni el resultado de un proyecto, sino una persona que surge, singular, inalcanzable, que supera nuestros planes.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En lo que respecta al padre, del simple hecho que ha transmitido la vida recibe una autoridad sin competencia y esto es mucho mejor que cualquier competencia profesional. Porque el padre está allí, sobre todo, para manifestar al niño el hecho de que existir es bueno, mientras que los expertos sin competencia están allí para mostrar que lo bueno es llegar, tener éxito. Y además, su autoridad sin competencia lo empuja a reconocer delante del niño que él no es el Padre absoluto y, por lo tanto, a dirigirse junto a su hijo hacia ese Padre del cual cada paternidad toma su nombre.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">RC <em>-<span style="color: #ff6600;"> Usted cita como la otra causa de la destrucción de la familia el rechazo del nacimiento como nacimiento, es decir, como algo natural e imprevisto. Quien es favorable a la tecnologización del nacimiento dice que es necesario vigilar para que las biotecnologías se utilicen de una manera ventajosa para el niño que debe nacer, pero que a pesar de todo estas técnicas son buenas. ¿Qué les respondería?</span></em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">FH – Si las biotecnologías se utilizan para acompañar o restaurar una fertilidad natural, soy favorable a las mismas: es el sentido mismo de la medicina. Pero si consisten en hacernos entrar en una producción artificial ya no se trata de medicina, sino de ingeniería. Lo que sucede entonces es que el niño se convierte en un derecho que es reivindicado, dejando de ser un don del cual uno se siente indigno. A partir de esto, ustedes pueden imaginar las influencias que sufrirá.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Pero lo más grave está en otro hecho, en lo que yo llamaría la confusión entre novedad e innovación. Si el nuevo nacido renueva el mundo, es porque él de alguna manera nace prehistórico: no hay diferencias fundamentales entre el bebé italiano de hoy y el del hombre de las cavernas. Sigue siendo un pequeño primitivo, un pequeño salvaje que desembarca en la familia y que trae consigo un inicio absoluto, la promesa renovada de la aurora.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Si en un futuro medimos el nacimiento con el metro de la innovación, si se fabrican principalmente bebés trashumanos, estos serán ancianos antes de nacer porque volverán a proponer la lógica del progreso y, por consiguiente, también de la fatal obsolescencia de los objetos técnicos. Corresponderán a los objetivos de quien los encarga, a las expectativas de su sociedad.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Nos encontramos frente a una inversión de las fórmulas del Credo: se quiere un ser que haya «nacido del siglo antes que todos los padres, creado y no engendrado».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">RC <em>- <span style="color: #ff6600;">Usted escribe: «Gracias a la tecnología la dominación fálica está asegurada principalmente por mujeres histéricas producto de hombres castrados». ¿Qué quiere decir?</span></em></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">FH – Lo propio de lo femenino, en la maternidad, es acoger dentro de sí un proceso oscuro, el de la vida que se dona por sí misma. Crear úteros artificiales puede parecer una emancipación de la mujer, pero en realidad es una confiscación de los poderes que le son más propios.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Por una parte se consigue que la mujer, al no ser ya madre, se convierta en una empleada o una ama (como si fuera una liberación); por la otra, que el proceso oscuro se convierta en un procedimiento técnico transparente, el de un trabajo externo y controlado, que es a lo que se limita la operación del hombre, que no tiene un útero y fabrica con sus propias manos.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">He aquí que nos encontramos frente a la paradoja de la mayor parte de los feminismos: no son más que un machismo de la mujer, una reivindicación de la igualdad pero sobre la escala de valores masculinos, un querer una promoción en pleno acuerdo con la visión fálica del mundo.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Porque la fecundación y la gestación in vitro son cuanto más próximo hay a un dominio fálico de la fecundidad: no necesitar de lo femenino y hacer entrar la procreación en el juego de la fabricación, de la transparencia y de la competición.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ya he hablado de una inversión del Credo; en este caso podría hablar de una Contra-Anunciación. En la Anunciación evangélica, María acepta un embarazo que la supera dos veces, desde el punto de vista natural y desde el punto de vista sobrenat
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Did Israel Spark Violence to Prevent a New ”Peace Offensive”?
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-07-28:5417949
2014-07-28T00:05:00+02:00
2014-07-28T00:05:00+02:00
After Palestinian Unity Deal, Did Israel Spark Violence to Prevent a...
<div id="guests"><div class="section-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-4640406" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1700944438.jpg" alt="gaza.jpg" /></p><h2 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600; font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large;"><strong>After Palestinian Unity Deal, Did Israel Spark Violence to Prevent a New "Peace Offensive"?</strong></span></h2><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: <a href="http://www.democracynow.org"><span style="color: #c0c0c0;">http://www.democracynow.org</span></a> </span></strong></span></p></div><div id="guests-list" style="text-align: left;"><div class="guest"><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Guests</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><a href="http://www.democracynow.org/appearances/norman_finkelstein" data-clicky-href="#story/guest_link" data-clicky-title="Story: Guest Link"><span style="color: #c0c0c0;">Norman Finkelstein</span></a>, author and scholar. His most recent books are <em>Old Wine, Broken Bottle: Ari Shavit’s Promised Land</em> and <em>Knowing Too Much: Why the American Jewish Romance with Israel Is Coming to an End</em>.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><a href="http://www.democracynow.org/appearances/mouin_rabbani" data-clicky-href="#story/guest_link" data-clicky-title="Story: Guest Link"><span style="color: #c0c0c0;">Mouin Rabbani</span></a>, senior fellow at the Institute for Palestine Studies and co-editor of <em>Jadaliyya</em> online magazine. </span></strong></p></div><div class="guest"><table class="streampage"><tbody><tr><th style="text-align: right;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Listen</span></strong></span></th><th style="text-align: right;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Watch</span></strong></span></th></tr><tr><td class="audio" style="text-align: right;"><div class="formats"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><a class="mp3_download" href="http://traffic.libsyn.com/democracynow/dn2014-0715-1.mp3"><span style="color: #99cc00;">MP3 Download</span></a></span></strong></span></div></td><td style="text-align: right;"><div class="formats"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><a class="mpeg4_download" href="http://publish.dvlabs.com/democracynow/ipod/dn2014-0715.mp4"><span style="color: #99cc00;">MPEG-4 Video Download</span></a></span></strong></span></div></td></tr></tbody></table><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><img id="media-4640407" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/139909537.jpg" alt="6542261933_045a35815e_z.jpg" />It is widely thought that the flare-up in Israel and the Occupied Territories began with the kidnapping of three Israeli teens in the West Bank just more than a month ago. But our guests — author Norman Finkelstein and Palestinian political analyst Mouin Rabbani — argue that such a narrative ignores the broader context of decades of occupation and recent events highlighting the expansionist goals of the Israeli government in the Palestinian land under its control. "Whenever the Palestinians seem like they are trying to reach a settlement of the conflict — which the [Fatah-Hamas] unity government was — at that point Israel does everything it can to provoke a violent reaction, in this case from Hamas, break up the unity government, and then Israel has its pretext," Finkelstein says. Rabbani and Finkelstein are co-authors of the forthcoming book, "How to Solve the Israel-Palestine Conflict."</span></strong></p></div></div></div><div id="content-body"><div id="story" style="text-align: left;"><div id="story-body"> </div><div id="story-transcript"><h2 class="section-header"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Transcript</span></strong></span></h2><div id="story-rush-transcript"><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="color: #99cc00;"> This is a rush transcript. Copy may not be in its final form. </span> </span></strong></p></div><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span class="caps">AMY</span> <span class="caps">GOODMAN</span>: Israeli musician and peace activist David Broza, ("What’s So Funny ’Bout) Peace, Love, and Understanding," recorded in an East Jerusalem recording studio with Israeli, Palestinian and American musicians. The Jerusalem Youth Choir, comprised of both Palestinian and Israeli members, lends their voice to the recording. This is <em>Democracy Now!</em>, democracynow.org, <em>The War and Peace Report</em>. I’m Amy Goodman, with Aaron Maté.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span class="caps">AARON</span> MATÉ: Well, with the potential for a ceasefire between Israel and Palestinian militants in Gaza, we turn now to the roots of the latest crisis and what can be done to avoid another in the future. It is widely thought the flare-up began with the kidnappings of three Israeli teens in the West Bank just over a month ago. Their dead bodies were found later on. But our next guests argue the narrative ignores the broader context of decades of occupation and recent events highlighting the expansionist goals of the Israeli government in the Palestinian land under its control.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span class="caps">AMY</span> <span class="caps">GOODMAN</span>: For more, we’re joined by Norman Finkelstein, author and scholar. His most recent books are <em>Old Wine, Broken Bottle: Ari Shavit’s Promised Land</em> and <em>Knowing Too Much: Why the American Jewish Romance with Israel Is Coming to an End</em>. And we’re joined by Mouin Rabbani, a Palestinian political analyst, formerly with the International Crisis Group. Today, both Norman Finkelstein and Mouin Rabbani have co-authored a forthcoming book, <em>How to Solve the Israel-Palestine Conflict</em>.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">We welcome you both to <em>Democracy Now!</em> Mouin Rabbani, we’re speaking to you over at The Hague. Can you respond to this latest news of the Egyptian ceasefire, Israel accepting and Hamas weighing this?</span></strong></p><p><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span class="caps">MOUIN</span> <span class="caps">RABBANI</span>: Well, I think Amira explained it quite well. So far as we can tell, Hamas has been neither directly nor indirectly consulted on a proposal that basically the Egyptians have concocted together with Tony Blair and the Israelis and some other parties, the purpose of which appears to be something that Hamas cannot accept and that can then be used to legitimize an intensification of the Israeli assault on the Gaza Strip.</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">The problem for Hamas is twofold. On the one hand, as Amira explained, it basically restores an unacceptable status quo, while, on the other hand, it has been endorsed by the Arab League, by the PA in Ramallah, by most of the Western powers and so on. So it will be difficult for them to either accept or reject it, so to speak, while at the same time I think the parties that are proposing this ceasefire are making it clear that they’re not really interested in any further negotiation of its terms.</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span class="caps">AARON</span> MATÉ: Norman Finkelstein, give us a sketch of the broader context for how this latest flare-up began.</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span class="caps">NORMAN</span> <span class="caps">FINKELSTEIN</span>: Well, before I do, I’m going to just briefly comment on the ceasefire. The ceasefire, first of all, says nothing about the rampages by Israel against Hamas in the West Bank. And it was those rampages which caused the current conflict to escalate. It gives Israel a green light to continue arresting Hamas members, blowing up homes in the West Bank, ransacking homes and killing Palestinians, which was the prelude to the current fighting.</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Secondly, if you look at the ceasefire, it’s exactly what was agreed on in June—excuse me, June 2008 and the same ceasefire that was agreed to in November 2012. Namely, in both cases, it was said that there would be a relaxing of the illegal blockade of Gaza. In both cases, after the ceasefire was signed, the blockade was maintained, and in fact the blockade was escalated. So now, in the current version of the ceasefire, it said the blockade will be lifted after there has been calm restored and the security situation has been established. But if Israel says Hamas is a terrorist organization, then the security situation can never be calm in the Gaza, and therefore there will be never a lifting of the blockade of Gaza. So we’re right back to where we were in June 2008, November 2012. Of course Hamas is going to reject that kind of agreement. It means it legalizes, it legitimizes the brutal, merciless, heartless, illegal blockade of Gaza.</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">As to how we got to where we are, the general context is perfectly obvious for anyone who wants to see it. A unity government was formed between the PA and Hamas. Netanyahu was enraged at this unity government. It called on the U.S., it called on the EU, to break relations with the Palestinian Authority. Surprisingly, the United States said, "No, we’re going to give this unity government time. We’ll see whether it works or not." Then the EU came in and said it will also give the unity government time. "Let’s see. Let’s see what happens."</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><img id="media-4640411" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2108941584.jpg" alt="Pasfoto_0.jpg" />At this point, Netanyahu virtually went berserk, and he was determined to break up the unity government. When there was the abduction of the three Israeli teenagers, he found his pretext. There isn’t a scratch of evidence, not a jot of evidence, that Hamas had anything to do with the kidnappings and the killings. Nobody even knows what the motive was, to this point. Even if you look at the July 3rd report of Human Rights Watch, they said nobody knows who was behind the abductions. Even the U.S. State Department, on July 7th, there was a news conference, and the U.S. State Department said, "We don’t have hard evidence about who was responsible." But that had nothing to do with it. It was just a pretext. The pretext was to go into the West Bank, attack Hamas, arrest 700 members of Hamas, blow up two homes, carry on these rampages, these ransackings, and to try to evoke a reaction from Hamas.</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">This is what Israel always does. Anybody who knows the history, it’s what the Israeli political scientist, the mainstream political scientist—name was Avner Yaniv—he said it’s these Palestinian "peace offensives." Whenever the Palestinians seem like they are trying to reach a settlement of the conflict, which the unity government was, at that point Israel does everything it can to provoke a violent reaction—in this case, from Hamas—break up the unity government, and Israel has its pretext. "We can’t negotiate with the Palestinian Authority because they only represent some of the Palestinian people; they don’t represent all of the Palestinian people." And so Netanyahu does what he always does—excuse me, what Israeli governments always do: You keep pounding the Palestinians, in this case pounding Hamas, pounding Hamas, trying to evoke a reaction, and when the reaction comes—well, when the reaction comes, he said, "We can’t deal with these people. They’re terrorists."</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span class="caps">AMY</span> <span class="caps">GOODMAN</span>: Mouin Rabbani, on this issue of the Israeli teens who were kidnapped and then killed, when did the Israeli government understand that they had been murdered, as they carried out the siege to try to find them?</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span class="caps">MOUIN</span> <span class="caps">RABBANI</span>: Well, what we know is that one of these youths called the police emergency line immediately after they were abducted and that gunshots can be clearly heard on the recording of that telephone conversation. On that basis, the Israeli security establishment concluded that the three youths had been killed almost as soon as they were abducted. And this information was, of course, known to the Israeli government. Nevertheless, Netanyahu deliberately suppressed this information, using the broad censorship powers that the Israeli government has, and during this period launched into this organized rampage—</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span class="caps">AMY</span> <span class="caps">GOODMAN</span>: Put a gag order on reporters from reporting this?</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span class="caps">MOUIN</span> <span class="caps">RABBANI</span>: Basically, yes, that, you know, this was treated as sensitive security information subject to military censorship. And there were only allusions to it, and only days after, by some Israeli journalists, and then only referring to some elliptical statements that were being made by Israeli military commanders suggesting that, you know, this is not a hostage rescue situation, as Netanyahu was presenting it, but is more likely to be a search for bodies, which is of course how it turned out. And the reason that Netanyahu suppressed this information is because it gave him the opportunity to launch this organized rampage throughout the West Bank, to start re-arresting prisoners who had been released in 2011 in the prisoner exchange between Hamas and Israel, to intensify the bombing of the Gaza Strip, and generally to whip up mass hysteria within Israel, which of course resulted in the burning death of the 16-year-old Palestinian from Jerusalem several days later.</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span class="caps">AARON</span> MATÉ: Mouin, you’ve interviewed Hamas leaders. The response from the Israeli government is always that Hamas is committed to Israel’s destruction, so therefore how can we possibly negotiate with a unity government that includes them? What’s your sense of Hamas’s willingness over a long term to reach some sort of agreement or a long-term truce with Israel?</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span class="caps">MOUIN</span> <span class="caps">RABBANI</span>: I think Hamas, or at least the organization and not necessarily all of its members, but its key leaders, have long since reconciled themselves with a two-state settlement to the Israeli-Palestinian conflict. I think what’s been surprising in the past several months has been that the Hamas leadership has gone well beyond that, in the context of the reconciliation agreement signed on 23 April between Fatah and Hamas. In that agreement, they agreed to the formation of a new government, which neither Hamas nor Fatah would enter the Cabinet, but that the political program of that government would be the political program of the PA president—at the moment, Mahmoud Abbas. And what you basically had was Abbas stating publicly that he not only accepts the so-called Quartet conditions, but that in addition he would continue security coordination with Israel and, you know, was making these statements almost on a daily basis. And Hamas, more or less, looked the other way and didn’t withdraw from the government.</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">And this, I think, reflects, in some respects, the increasing difficulty Hamas was experiencing in governing the Gaza Strip and funding its government there, because of its—because of the increasing hostility or the exceptional [inaudible] the regime in Egypt, the deterioration in its relations with Iran, the inability to replace those with funding from Qatar or other sources. So you effectively had a government that was not only amenable to a two-state settlement with the support of Hamas, but it went significantly further and effectively accepted the Quartet conditions, which most [inaudible] view as illegitimate, and additionally was continuing security coordination with Israel that was largely directed at Hamas and Islamic Jihad in the West Bank. I think—you know, and this is—as Norman was explaining, this is a key reason why Netanyahu sought to undermine this agreement and the resulting government.</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span class="caps">AMY</span> <span class="caps">GOODMAN</span>: Norman Finkelstein, why do you think Israel has hesitated to launch the invasion? Their, you know, thousands of soldiers are lined up along the Gaza border.</span></strong></p><p class="collapsed-hide"><strong><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span class="caps">NORMAN</span> <span class="caps">FINKELSTEIN</span>: Well, it’s interesting, because all the—there are a large number of theories that are being spun, in particular in the Israeli press. The answer, I think, to that question is pretty o
Ratatosk
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Ernst Jünger: ”Ich widerspreche mir nicht...” (1977)
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-07-01:5397485
2014-07-01T00:05:00+02:00
2014-07-01T00:05:00+02:00
Ernst Jünger: "Ich widerspreche mir...
<p><iframe width="420" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/ZUGKEtyp_Ug" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p><iframe width="420" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/YxO109_Lup0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p><iframe width="420" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/7KEnsFWxgog" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p><iframe width="420" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/74g9cDxMgvE" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p><iframe width="420" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/j0jO4EKO4O8" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p> </p><p style="text-align: center;"><span id="eow-title" class="watch-title long-title yt-uix-expander-head" style="font-family: arial black, avant garde; color: #ff6600; font-size: x-large;" title="Ernst Jünger - "Ich widerspreche mir nicht..." (1977) Teil 5 von 5" dir="ltr"><span style="font-size: x-large;">Ernst Jünger:</span></span></p><p style="text-align: center;"><span id="eow-title" class="watch-title long-title yt-uix-expander-head" style="font-family: arial black, avant garde; color: #ff6600; font-size: x-large;" title="Ernst Jünger - "Ich widerspreche mir nicht..." (1977) Teil 5 von 5" dir="ltr"><span style="font-size: x-large;">"Ich widerspreche mir nicht..." </span></span></p><p style="text-align: center;"><span id="eow-title" class="watch-title long-title yt-uix-expander-head" style="font-family: arial black, avant garde; color: #ff6600; font-size: x-large;" title="Ernst Jünger - "Ich widerspreche mir nicht..." (1977) Teil 5 von 5" dir="ltr"><span style="font-size: x-large;">(1977)</span></span></p>
Ratatosk
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Nos élites n’ont pas de stratégie
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-05-31:5378974
2014-05-31T00:05:00+02:00
2014-05-31T00:05:00+02:00
Nos élites n’ont pas de stratégie Ex: http://fortune.fdesouche.com...
<h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600; font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large;"><strong>Nos élites n’ont pas de stratégie</strong></span></h1><div class="entry-meta" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> <span class="sep">Ex: http://fortune.fdesouche.com</span> </span></strong></span></div><div class="entry-meta" style="text-align: left;"> </div><div class="entry-content"><span style="font-size: x-large; color: #ff6600; font-family: arial black,avant garde;"><strong> Philippe Baumard : "Le vide stratégique" </strong></span><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Pourrait-on imaginer titre plus explicite que celui de « vide stratégique » ? Assurément non. On doit donc être reconnaissant à Philippe Baumard, professeur à Polytechnique, figure emblématique de la discipline de l’intelligence économique d’avoir aussi clairement mis les mots sur nos maux actuels.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ce serait donc l’incompétence des élites qui serait l’un des facteurs explicatifs déterminants de la crise que nous vivons depuis bientôt 7 ans… si ce n’est plus.</span></strong></p><p style="text-align: left;"> </p><p><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/9laVBd5iDgU" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">* * *</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Christian Harbulot : "Le sabordage de la puissance française"</strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span id="more-341203"></span>Xerfi Canal a reçu Christian Harbulot, directeur de l’École de Guerre Économique et directeur associé du cabinet Spin Partners, pour nous parler de son dernier ouvrage “Sabordage – Comment la France détruit sa puissance” (Éditions François Bourin).</span></strong></p><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/fIeWipmUK2s" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe> </span></strong><p style="text-align: left;"><span style="color: #ffcc99; font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Via le<a href="http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2014/05/26/nos-elites-n-ont-pas-de-strategie-5377602.html" target="_blank"><span style="color: #ffcc99;"> blog de Boreas</span></a></strong></span></p></div>
daniel cunin
http://flandres-hollande.hautetfort.com/about.html
Le Traducteur amoureux (3)
tag:flandres-hollande.hautetfort.com,2014-05-13:5368155
2014-05-13T13:21:00+02:00
2014-05-13T13:21:00+02:00
Parole à la traduction ...
<p> </p><p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="color: #993300;"><strong>Parole à la traduction</strong></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4555261" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://flandres-hollande.hautetfort.com/media/01/02/2636874906.jpg" alt="traducteur amoureux,entretiens,conférences,traduction littéraire" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><span style="font-size: large; background-color: #ffffff; color: #808000;">Georges de La Tour, <em>Saint Jérôme lisant</em>, vers 1622, Hampton Court Palace</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Baskerville; color: #000000;">Sous le titre « Le traducteur amoureux », deux premières séries d’entretiens et de conférences sont proposées sur ce blog : <a href="http://flandres-hollande.hautetfort.com/archive/2012/05/19/le-traducteur-amoureux.html" target="_blank"><span style="color: #000000;">ici</span></a> & <a href="http://flandres-hollande.hautetfort.com/archive/2012/05/20/le-traducteur-amoureux-2.html" target="_blank"><span style="color: #000000;">ici</span></a>. En voici une troisième. D’autres causeries avec des traducteurs figurent dans la rubrique <a href="http://flandres-hollande.hautetfort.com/entretiens/" target="_blank"><span style="color: #000000;">Entretiens</span></a>.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: georgia, palatino; color: #808000;">Jean-François Ménard, traducteur de <em>Harry Potter</em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Baskerville;"><iframe width="480" height="270" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x15jae8" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: 16pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: georgia, palatino; color: #808000;">André Markowicz et <em>La Mouette</em> de Tchekhov</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-size: 16pt; font-family: Baskerville;"><object id="playerArte" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" data="http://videos.arte.tv/videoplayer.swf?configFileUrl=http%3A%2F%2Fvideos%2Earte%2Etv%2Fcae%2Fstatic%2Fflash%2Fplayer%2Fconfig%2Exml&admin=false&videorefFileUrl=http%3A%2F%2Fvideos%2Earte%2Etv%2Ffr%2Fdo%5Fdelegate%2Fvideos%2Ftheatre%2Dmarkowicz%2Dtraducteur%2Ddetective%2D%2D7759642%2Cview%2CasPlayerXml%2Exml&localizedPathUrl=http%3A%2F%2Fvideos%2Earte%2Etv%2Fcae%2Fstatic%2Fflash%2Fplayer%2F&lang=fr&embed=true&autoPlay=false" type="application/x-shockwave-flash" width="450" height="303"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="wmode" value="transparent" /><param name="wmode" value="transparent" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><param name="quality" value="high" /><param name="src" value="http://videos.arte.tv/videoplayer.swf?configFileUrl=http%3A%2F%2Fvideos%2Earte%2Etv%2Fcae%2Fstatic%2Fflash%2Fplayer%2Fconfig%2Exml&admin=false&videorefFileUrl=http%3A%2F%2Fvideos%2Earte%2Etv%2Ffr%2Fdo%5Fdelegate%2Fvideos%2Ftheatre%2Dmarkowicz%2Dtraducteur%2Ddetective%2D%2D7759642%2Cview%2CasPlayerXml%2Exml&localizedPathUrl=http%3A%2F%2Fvideos%2Earte%2Etv%2Fcae%2Fstatic%2Fflash%2Fplayer%2F&lang=fr&embed=true&autoPlay=false" /><param name="allowfullscreen" value="true" /><param name="allowscriptaccess" value="always" /><param name="pluginspage" value="http://www.macromedia.com/go/getflashplayer" /></object></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: georgia, palatino; color: #808000;">Philippe Postel, la traduction du roman sentimental chinois</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><iframe width="670" height="386" src="http://videos.univ-nantes.fr/player/index.php?f=4251&w=650&h=366&i=http://videos.univ-nantes.fr/_imgs/medias/imgm4251.jpg&extrah=0&live=&alt=&noshare=" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe><br /><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: georgia, palatino; color: #808000;">Michèle Gendreau-Massaloux - La traduction : problème de la méditerranée</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: 16pt;"><iframe width="670" height="386" src="http://videos.univ-nantes.fr/player/index.php?f=4417&w=650&h=366&i=http://videos.univ-nantes.fr/_imgs/medias/imgm4417.jpg&extrah=0&live=&alt=&noshare=" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span><span style="font-family: Baskerville; font-size: 16pt;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: georgia, palatino; color: #808000;">Frédéric Joly sur traduction des aphorismes de Walter Benjamin dans <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Sens unique</em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: 16pt;"><iframe width="480" height="270" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xxcnyz" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: georgia, palatino; color: #808000;">Jean-Paul Lefebvre : Les deux trois voix du traducteur</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><iframe width="480" height="270" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/a8INri-5qmE?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: georgia, palatino; color: #808000;">Bart Vonck & Françoise Wuilmart</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><iframe width="480" height="270" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/tWxTLV0yJhg?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: georgia, palatino; color: #808000;">Olive Senior : Traduire la Caraïbe</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><span style="font-family: Baskerville; font-size: 16pt;"><object id="Widget" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" data="http://webtv.u-bordeaux3.fr/sfLibcastPlayerPlugin/flash/swf/player/Player.swf" type="application/x-shockwave-flash" width="560" height="314" align="middle"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="wmode" value="transparent" /><param name="wmode" value="transparent" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowScriptAccess" value="sameDomain" /><param name="quality" value="high" /><param name="flashvars" value="xmlpath=http://webtv.u-bordeaux3.fr/player/olive-senior-poetesse-jamaicaine/config.xml?PCID=webtv&getnonce=http://webtv.u-bordeaux3.fr/sfLibcastPlayerPlugin/flash/xml/getnonce.xml&authentication=http://webtv.u-bordeaux3.fr/sfLibcastPlayerPlugin/flash/swf/player/Authentication.swf&message=You have no right to access this resource" /><param name="src" value="http://webtv.u-bordeaux3.fr/sfLibcastPlayerPlugin/flash/swf/player/Player.swf" /><param name="allowscriptaccess" value="sameDomain" /><param name="allowfullscreen" value="true" /><param name="pluginspage" value="http://www.macromedia.com/go/getflashplayer" /></object> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: georgia, palatino; color: #808000;">Edgard Sienaert, traducteur de Marcel Jousse</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><a style="font-family: Baskerville; font-size: 16pt;" href="http://youtu.be/dnybyYzM_90"><iframe width="480" height="270" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/dnybyYzM_90?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></a></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: center;"><span style="font-size: large; font-family: georgia, palatino; color: #808000;">Yves Chevrel : Histoire des traductions, histoire culturelle</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"><iframe width="550" height="340" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.canal-u.tv/video/universite_toulouse_ii_le_mirail/embed.1/histoire_des_traductions_histoire_culturelle_yves_chevrel.14008?width=550&height=340" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen" scrolling="no"></iframe><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> <!-- [if gte mso 9]><![endif]--> <!-- [if gte mso 10]><![endif]--> <!--StartFragment--> <!--EndFragment--></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><br /> </p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt;"><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
A bâtons rompus avec Robert Steuckers
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-05-07:5363876
2014-05-07T08:11:37+02:00
2014-05-07T08:11:37+02:00
A bâtons rompus avec Robert Steuckers Uccle, mai 2014 Par...
<p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/ly71vesw0dE" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;">A bâtons rompus avec Robert Steuckers</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;">Uccle, mai 2014</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;">Par les animateurs du Cercle "L'Heure Asie"</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;">( http://lheurasie.hautetfort.com )</span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Eurasisme, Alternative à l'hégémonie libérale
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-03-29:5331419
2014-03-29T00:05:00+01:00
2014-03-29T00:05:00+01:00
Eurasisme, Alternative à l'hégémonie libérale
<p><iframe width="480" height="270" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xua9w6" allowfullscreen=""></iframe></p><h1 class="col-7" style="text-align: center;"><span id="video_title" class="pull-start font-xxl clickable ellipsis" style="font-family: arial black,avant garde;" title="[Teaser] - Eurasisme, Alternative à l'hégémonie libérale"><span style="font-size: x-large;"><span style="color: #ff6600;">Eurasisme, Alternative à l'hégémonie libérale </span> </span> </span></h1><p> </p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Intervista ad ALESSANDRA COLLA
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-03-07:5309447
2014-03-07T00:05:00+01:00
2014-03-07T00:05:00+01:00
Intervista ad ALESSANDRA COLLA Ex: http://eritcamente.net...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4458304" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3010243157.jpg" alt="orion.jpg" /></p><h2><span style="color: #ff6600; font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large;"><strong><a href="http://www.ereticamente.net/2011/01/intervista-ad-alessandra-colla.html"><span style="color: #ff6600;">Intervista ad ALESSANDRA COLLA</span></a></strong></span></h2><div class="date"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span class="author" style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"> Ex: http://eritcamente.net</span> </span></strong></span></div><div class="cover"><div class="entry"><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Alessandra Colla è nata a Milano nel 1958; sposata, ha un figlio.</span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Laureata (<em>cum laude</em>) all'Università Cattolica del Sacro Cuore di Milano, giornalista pubblicista, si occupa da sempre di scienze umane.</span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">È stata fra gli animatori delle <em><a href="http://www.facebook.com/group.php?gid=33328864325"><span style="color: #c0c0c0;">Edizioni Barbarossa</span></a></em> (1980, poi Società Editrice Barbarossa dal 1989) e del mensile "<em><a href="http://www.orionlibri.com/"><span style="color: #c0c0c0;">Orion</span></a></em>", che ha contribuito a fondare (1984). Da qualche anno collabora con le riviste "<em><a href="http://www.eurasia-rivista.org/"><span style="color: #c0c0c0;">Eurasia</span></a></em>" e "<em><a href="http://www.terrainsubre.org/"><span style="color: #c0c0c0;">Terra insubre</span></a></em>"; dal 2004 ha aperto diversi blog (quello attuale è <a href="http://www.alessandracolla.net/"><span style="color: #c0c0c0;"><em><span style="color: #cc0000;">alessandracolla.net</span></em></span></a>).</span></strong></span><br /> <br /><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Nella sua produzione trentennale (articoli, saggi, conferenze, traduzioni) si segnalano <em>«Quella femmina... fatta a pezzi»</em> (“Risguardo IV”, Ar, Brindisi 1985); <em>L'uomo (eco)illogico</em> (Società Editrice Barbarossa, Milano 1994); <em>«Donne, streghe, ribelli: il caso o la necessità?»</em>, in: AA.VV., <em>Rivolte e guerre contadine</em> (Società Editrice Barbarossa, Milano 1994); traduzione e cura del saggio di Roger Stéphane <em>Ritratto dell'avventuriero</em> (Società Editrice Barbarossa, Milano 1994).</span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #99cc00; font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>Intervista a cura di <em>Steno Lamonica</em></strong></span><br /><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> <a name="more"></a></span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 32.2pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"> </div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 32.2pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><em><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">1) Una donna, colta ed affascinante, di destra. Uso tale termine solo per comodita’, lei non ama etichette. Raro una donna con noi, unici ribelli…</span></strong></span></em></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Se, come dice Umberto Eco, «la persona colta non è quella che sa quando è nato Napoleone, ma quella che sa dove andare a cercare l’informazione nell’unico momento della sua vita in cui le serve e in due minuti», allora probabilmente è vero, sono colta. Affascinante non so, lascio il giudizio a chi mi conosce.</em></span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>La prego con tutto il cuore di risparmiarmi il “di destra”. La dicotomia destra/sinistra ha fatto più danni e più morti dell’ira di Achille… È verissimo che non amo le etichette: la definizione è sempre un limite, e uccide la complessità.</em></span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Oggi come oggi, poi, per un movimento la rarità mi sembra consistere non tanto nell’annoverare tra le proprie file delle donne, quanto piuttosto delle persone veramente libere.</em> </span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> </span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 32.2pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><em><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> 2) L’impero USA, una catastrofe per l’umanita’. Chi lo vincera’? </span></strong></span></em></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Per certi versi è intrigante attribuire agli Stati Uniti la qualifica di “impero”: è come se ci si trovasse ancora in un tempo grandioso e squassato da scontri titanici. In realtà quello americano, a mio avviso, è un brutale imperialismo aggravato da delirio paranoico. E poiché certe patologie si risolvono soltanto con la morte del paziente, suppongo che occorrerà aspettare la fine degli Usa così come li conosciamo noi adesso. Non mi sento di fare previsioni: credo sia impossibile, oltre che inutile. Poiché siamo in piena globalizzazione, e poiché tutto ciò che (almeno a livello macroscopico) accade in una parte del pianeta si ripercuote altrove, non mi sento di escludere che i molti imprevisti che si verificano giornalmente dovunque nel globo rappresentino di fatto altrettanti contraccolpi sul sistema Usa, che già mostra la corda — anche se qui da noi resiste l’immagine del sogno americano. Naturalmente, se davvero si riuscisse a costituire un fronte comune eurasiatico in grado di contrastare l’unipolarismo statunitense sia a livello economico che a livello culturale si aprirebbero nuovi scenari ancora parzialmente da descrivere: ma ho la sensazione che la fine della potenza americana potrebbe arrivare prima di quanto si pensi, e forse non nei modi che molti, poco caritatevolmente, si aspettano.</em></span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 32.2pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> 3) Nietzsche e la politica. L’ellenico “farmaco” per l’orribile presente? </span></strong></em></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Credo che Nietzsche abbia a che fare col Politico più che con la politica. Così sui due piedi, di ellenico mi viene in mente soltanto un termine: e precisamente l’apolitìa di cui diceva Evola. Aggiungo, parafrasando proprio Evola, che il senso del Politico (come la religione) è un’equazione personale.</em></span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 32.2pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> 4) Sono irrispettoso se le rubo del tempo chiedendole un parere su…Gianfranco Fini? Quali forze dietro di lui?</span></strong></em></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Non irrispettoso: sfortunato. Perché non ho niente da dire su Fini. Personalmente non credo che sia manovrato o agito da forze occulte: sono più propensa a credere che da tempo porti avanti un percorso personale volto al raggiungimento di un obiettivo ben preciso. Adesso come adesso, sembra che il suo progetto abbia subito una battuta d’arresto: lui stesso, se non ricordo male, ha dichiarato di aver perso una battaglia ma non la guerra. </em></span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 32.2pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><em><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">5) Le “ministre con i tacchi a spillo”. Aspetto della cachistocrazia o ginecocrazia?</span></strong></span></em></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Cachistocrazia con la “c” maiuscola, direi. E un pessimo servigio reso alle donne.</em></span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 32.2pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> 6) Alessandra Colla, Pierangelo Buttafuoco, Massimo Fini; silenzio televisivo su di voi. Vendetta rancorosa della plutocrazia?</span></strong></em></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Troppo onore… La ringrazio del lusinghiero accostamento. Ma devo dire che non mi pesa l’indifferenza mediatica: la televisione ovvero la visibilità di cui essa è mezzo è un’arma a doppio taglio. Diciamo che preferisco poche persone che leggono quello che scrivo, meditando le mie parole e dedicando un po’ del loro tempo soltanto al mio pensiero, a una folla di spettatori che fanno altro mentre parlo, sono distratte da quello che vedono ed equivocano su quello che dico. L’ideale sarebbe una via di mezzo fra lo stile pitagorico e la radio, insomma.</em></span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 32.2pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> 7) I giovani, bevono molto, si abbronzano alquanto, fumano tanto, consumano troppo, leggono poco. “Fiamma Futura” pone la cultura in primissimo piano. Ha dei suggerimenti?</span></strong></em></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Credo che spesso, quando si parla di cultura, ci si dimentichi della sua etimologia, che rimanda al coltivare. E coltivare è un’attività sicuramente capace di dare grandi soddisfazioni, ma altrettanto sicuramente faticosa e dall’esito incerto, a causa delle molte variabili in gioco. Allo stesso modo, fare cultura è un’impresa grandiosa, ma non necessariamente destinata al successo: in buona sostanza si investe sul futuro, e le gratificazioni immediate sono rare e difficili da conseguire. Così, risulta infinitamente più semplice e comodo lasciare che il germoglio cresca per suo conto, assecondandone l’inclinazione anziché cercare di orientarlo correttamente. La tendenza, negli ultimi decenni, è stata esattamente questa, e mi sembra un segno dei tempi: nel senso che non è una peculiarità di questo Stato il quale, non essendo più sovrano, non ha più autentici valori da trasmettere; bensì è un atteggiamento riscontrabile praticamente dovunque vi siano delle realtà giovanili in aggregazione — si preferisce catturare, non importa come, il consenso immediato delle giovani generazioni piuttosto che impegnarsi sul lungo periodo in un’opera di sincera educazione: nel senso stretto di e-ducere, cioè condurre la persona fuori dalla condizione di primitiva ignoranza per aiutarla a conseguire l’integralità e la pienezza della dimensione umana nella sua accezione più alta.</em></span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Comprendo benissimo che invertire la tendenza è, se non impossibile, sicuramente arduo: tuttavia credo che sia un preciso dovere, per chi ancora riconosce certi valori, applicarsi a mantenerne la vitalità e a trasmetterne il messaggio alle generazioni che verranno. Evangelicamente, di tanti semi ne andrà qualcuno a buon fine…</em></span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 32.2pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> 8) Nel suo sito (www.alessandracolla.net ) tra le cose che ama cita gli animali e tra quelle che detesta lo “stato pontificio”. Ci spieghi.</span></strong></em></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>A voler essere pignola, dico precisamente che mi piacciono i primi e non mi piace il secondo: ma il senso, ne convengo, è lo stesso. La spiegazione potrebbe andare molto per le lunghe, ma cercherò di compendiare.</em></span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Gli animali, o come preferisco dire i senzienti non umani, giocano un ruolo fondamentale nella storia dell’umanità: tutte le civiltà precristiane tributavano agli animali un riconoscimento ontologico e metafisico che i monoteismi hanno, nella migliore delle ipotesi, ignorato; per converso, nessuna civiltà precristiana ha mai investito l’essere umano di quel diritto d’arbitrio sul pianeta che costituisce, invece, la cifra del monoteismo giudaico-cristiano. Ho cominciato ad occuparmi di questioni inerenti al cosiddetto animalismo (uso il termine per pura comodità, La prego di accettare la convenzione) quando ero una ragazzina — parliamo di trentacinque anni fa — prima in modo “viscerale”, e poi spostandomi su di un piano più strettamente filosofico: il che ha comportato il necessario ripensamento della posizione dell’uomo sul pianeta e in relazione agli altri viventi. Poiché ho studiato all’Università Cattolica del Sacro Cuore di Milano, ho avuto modo di approfondire il pensiero cattolico (quindi giudaico-cristiano) in relazione non solo a questo argomento, bensì anche alla costruzione dell’edificio ideologico che ha permesso alla Chiesa di Roma di colonizzare, devastandoli, terre e spiriti nel corso di duemila anni: e sono approdata alla convinzione che nel mio personalissimo orizzonte metafisico nulla di ciò che attiene al cattolicesimo può trovare posto. È una questione di etica, direi; ma soprattutto di Weltanschauungen assolutamente irriducibili.</em></span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 32.2pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><em><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> 9) Lei ha il merito di essere stata tra le prime persone in Italia ad interessarsi di Ipazia. Avremo il piacere di un suo libro su questa affascinante filosofa trucidata dall’intolleranza?</span></strong></span></em></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>La figura di Ipazia non è soltanto affascinante, come dice bene Lei, ma incute rispetto: il momento storico in cui si svolge la sua vicenda, la sua storia e la sua terribile fine meritano più di una pellicola non particolarmente riuscita e di qualche narrazione troppo romanzata. Continuo a raccogliere materiale e a studiare: può darsi che prima o poi, se e quando riterrò di esserne all’altezza, mi provi a cimentarmi nell’impresa…</em></span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 32.2pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"> <span style="color: #ff6600;"><em>10) 113 basi NATO in Italia,alcune in odore di atomica. Noi chiediamo la fine dell’occupazione militare straniera. La sua opinione?</em></span></span></strong></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,s
Ratatosk
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Méridien Zéro : médias alternatifs et métapolitique engagée
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2014-03-05T00:05:00+01:00
2014-03-05T00:05:00+01:00
Méridien Zéro : médias alternatifs et métapolitique engagée
<p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/PoDG1kJjP74" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><h1 id="watch-headline-title" class="yt" style="text-align: center;"><span id="eow-title" class="watch-title long-title yt-uix-expander-head" style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;" title="Méridien Zéro : médias alternatifs et métapolitique engagée" dir="ltr">Méridien Zéro : médias alternatifs et métapolitique engagée </span></h1><p> </p>
Ratatosk
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Entretien avec Lucien Cerise, auteur de « Gouverner par le chaos »
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-02-17:5296992
2014-02-17T00:05:00+01:00
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Entretien avec Lucien Cerise, auteur de «Gouverner par le chaos»
<p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/rmwJiT-dWK0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><h1 id="watch-headline-title" class="yt" style="text-align: center;"><span id="eow-title" class="watch-title long-title yt-uix-expander-head" style="color: #ff6600;" title="Entretien avec Lucien Cerise, auteur de « Gouverner par le chaos »" dir="ltr">Entretien avec Lucien Cerise, auteur de </span></h1><h1 class="yt" style="text-align: center;"><span id="eow-title" class="watch-title long-title yt-uix-expander-head" style="color: #ff6600;" title="Entretien avec Lucien Cerise, auteur de « Gouverner par le chaos »" dir="ltr">«Gouverner par le chaos» </span></h1>
diazd
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Dounia Bouzar : ”Combattre les dérives
sectaires, c’est respecter l’islam”
tag:e-mosaique.hautetfort.com,2014-01-29:5284791
2014-01-29T17:45:00+01:00
2014-01-29T17:45:00+01:00
Anthropologue du fait religieux et membre de l’Observatoire national...
<p style="text-align: center;"><a href="http://e-mosaique.hautetfort.com/media/02/01/2921777208.jpg" target="_blank"><img id="media-4421152" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://e-mosaique.hautetfort.com/media/02/01/942872897.jpg" alt="laïcité,entretiens,islam,entretien,intégration,égalité hommes femmes,islam radical,dounia bouzar,croyance" /></a></p><p><strong>Anthropologue du fait religieux et membre de l’Observatoire national de la laïcité, Dounia Bouzar montre dans
son livre <em>Désamorcer l’islam radical</em> (1) comment l’amalgame entre les radicaux
et l’islam met
en péril la cohésion de notre société. </strong></p><!--break--><!--break--><p><strong>Quelle est la responsabilité
des politiques dans l’amalgame entretenu
entre radicalisme et islam ?</strong></p><p><strong>Dounia Bouzar. </strong>Pour vous répondre, je vais prendre l’exemple du niqab. Les radicaux voulaient faire passer ce voile intégral pour une application de l’islam au pied de la lettre, alors que c’est une tradition préislamique des tribus pachtounes, sacralisée il y a quelques années par les wahhabites de l’Arabie saoudite… Lorsque j’ai été auditionnée par les parlementaires, en 2010, avant le vote de la loi sur l’interdiction du voile intégral dans les lieux publics, j’avais plaidé pour faire reconnaître le niqab comme un signe sectaire. Cela permettait d’éviter de faire l’amalgame avec l’islam. Il m’a été répondu qu’il n’appartient pas aux États démocratiques de se mêler des débats théologiques. Pourtant, le premier article de la loi de 1905 dit que « la République assure la liberté de conscience à ses citoyens », ce qui implique de les protéger des dérives sectaires (même si celles-ci sont reliées à un pays riche…). Du coup, les débats autour de la loi de 2010 ont pris pour principe que le niqab était musulman. On a alors fait le procès de l’islam. Cela a eu deux conséquences graves : la commission de l’Assemblée nationale a validé l’interprétation des radicaux. En croyant les combattre, les politiques ont renforcé leurs pouvoirs en les considérant comme de simples religieux orthodoxes ; les musulmans non radicaux ont eu du mal à se positionner contre le niqab puisque les débats faisaient le procès de l’islam et non du radicalisme. Résultat, malgré le vote de la loi qui interdit de se cacher le visage, les radicaux ont gagné symboliquement : aujourd’hui, 95 % des Français croient que porter le niqab, c’est appliquer le Coran à la lettre.</p><p><strong>Vous expliquez que l’islam en tant que projet politique peut être combattu par la laïcité et l’apprentissage
de la séparation entre croyance
et citoyenneté. Mais qu’en est-il
du discours de l’islam radical ?</strong></p><p><strong>Dounia Bouzar.</strong> Pour pouvoir désamorcer un mouvement, il faut savoir le diagnostiquer. Les radicaux n’ont pas pour but un projet politique tel qu’on l’entend habituellement. Ils endoctrinent les jeunes en leur disant qu’ils sont élus par Dieu pour appartenir à un groupe purifié qui détient la vérité. Ces purificateurs ont transformé l’islam en codes pour délimiter le contour du groupe purifié. Les chaussettes remontées, les barbes jusqu’au nombril et les bosses sur le front, ce sont des signes de reconnaissance pour se démarquer des impurs. Le niqab l’illustre clairement. L’exhibition religieuse consiste aussi à injecter de la pureté dans le monde à tout instant. Plutôt que de proposer un projet politique, ce qui demanderait de réfléchir à partir du monde réel, les radicaux se réfugient dans une idéologie de rupture, qui considère que la société est régie par le mal (le sexe, l’argent, la violence). Ils ne cherchent pas à tester la République, puisqu’elle n’existe pas pour eux. Ils se soustraient à la légalité au nom d’une loi, qui les missionne pour sauver le monde du déclin. On tend vers un mouvement totalitaire. Or, on ne combattra pas ce mouvement totalitaire de l’islam radical en diminuant l’État de droit des musulmans. Car précisément, ceux qui sont attirés par ce type de fuite ont le sentiment de ne pas avoir de place dans la cité commune. Ils sont persuadés que « les autres » ne garantissent
pas leur place.</p><p><strong>Ces mamans qui portent
le foulard et à qui on refuse le droit d’accompagner les sorties scolaires font-elles les frais de cet amalgame que vous décrivez ?</strong></p><p><strong>Dounia Bouzar.</strong> Absolument. Quand on interdit aux mamans d’accompagner les classes pendant les sorties scolaires parce qu’elles portent un foulard, on provoque le contraire de ce qu’on cherche. En effet, on dit aux enfants que leur maman est inutile auprès de la figure d’intégration qu’est l’instituteur, et même interdite. Comment cet enfant aura-t-il le sentiment que sa place est garantie par les autres si celle de sa mère ne l’est pas ? Il est plus aisé de harceler les femmes qui portent le foulard que de s’attaquer aux radicaux. C’est là où, à mon avis, le politique est parasité par la posture idéologique et par l’entretien de l’amalgame entre islam et radicaux.</p><p><strong>Pour vous, plusieurs exemples prouvent l’infiltration progressive d’idées sectaires devenues acceptables…</strong></p><p><strong>Dounia Bouzar. </strong>Le meilleur exemple concerne le serrage de main. Je suis immergée dans le milieu musulman depuis vingt-cinq ans et aucun homme n’a jamais refusé de me serrer la main. Aujourd’hui, de jeunes hommes, dans certaines entreprises, refusent de serrer la main à leurs collègues femmes. Cela pose un grave problème lorsqu’ils arrivent à convaincre les non-musulmans qu’il s’agit d’une simple application de leur islam et d’un retour à la tradition, réduisant la femme à un objet diabolique qu’il faudrait neutraliser. Cette déshumanisation de la femme n’existe pas dans l’histoire de l’islam. Il y avait séparation des rôles et des fonctions dans la tradition mais cela n’entraînait pas de mépris de la femme. Cette représentation des femmes est très récente. Elle est apparue il y a une dizaine d’années. Il faut être très clair : ne pas serrer la main d’une femme est une discrimination sur le critère du genre qui est condamnable par la loi. Mais, en dix ans, les radicaux ont semé le doute. Cela a fini par donner de l’islam une image très négative. Le laxisme et l’inaction envers les radicaux devraient interroger. Car cela encourage une vision profondément islamophobe et nourrit les représentations archaïques et racistes de l’islam qu’il serait temps de déconstruire collectivement.</p><p><strong>Ce livre est-il un message
adressé aux responsables politiques et à la société française ?</strong></p><p><strong>Dounia Bouzar. </strong>Oui. Si ce ne sont pas les politiques qui diagnostiquent les dérives sectaires et font face aux radicaux, qui le fera ? La société doit se mettre d’accord sur les indicateurs, sur les signaux d’alarme qui doivent nous pousser à réagir. Ne pas serrer la main d’une femme est une dérive. Être choqué de cela et ne pas laisser s’installer ce type de comportements, c’est respecter l’islam.</p><p>(1) <em>Désamorcer l’islam radical.
Ces dérives sectaires
qui défigurent l’islam</em>, Éditions de l’Atelier, 2014.</p><p><strong>Lire aussi :</strong></p><ul><li><a title="Il convient de libérer l’homme de la fantasmagorie religieuse" href="http://www.humanite.fr/tribunes/il-convient-de-liberer-l-homme-de-la-fantasmagorie-557646">Il convient de libérer l’homme de la fantasmagorie religieuse</a> par Yvon Quiniou, philosophe</li><li><a title="Baby loup: le principe de laïcité ne s'applique pas dans le privé" href="http://www.humanite.fr/societe/baby-loup-le-principe-de-laicite-ne-sapplique-pas-517753">Baby loup: le principe de laïcité ne s'applique pas dans le privé</a></li><li>Dounia Bouzar: <a href="http://www.humanite.fr/societe/dounia-bouzar-la-radicalisation-doit-etre-mieux-etudiee-505747">«La radicalisation doit être mieux étudiée»</a></li></ul><p class="author"><a href="http://www.humanite.fr/user/45135">Entretien réalisé pour l'Humanité par Ixchel Delaporte</a></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Laurent Brayard: « La grande majorité des médias français sont contrôlés »
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-12-28:5255777
2013-12-28T00:05:00+01:00
2013-12-28T00:05:00+01:00
Laurent Brayard: « La grande majorité des médias français sont contrôlés...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4379060" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/470479445.jpg" alt="aaaa91738545.jpg" /></p><h1><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;">Laurent Brayard: « La grande majorité des médias français sont contrôlés »</span></h1><div class="news-info"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0; font-size: large;">Auteur : <span style="font-weight: bold;">Médias-Presse-Info</span></span></div><div class="news-info"> </div><p style="text-align: left;"><img src="http://zejournal.mobi//media/images/post/2013/12/1387848715.jpg" alt="" /> </p><div id="preview_video" style="text-align: left;"> </div><div class="news-text" style="margin-top: 10px;" align="justify"><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Laurent Brayard,Français habitant en Russie et rédacteur pendant un moment à la Voix la Russie, raconte sur son <a href="http://laurentbrayard.blogspot.fr/"><span style="color: #99cc00;">blog </span></a>une histoire assez étonnante qui lui est arrivée avec un journaliste français. Intrigué, nous avons voulu en savoir plus et il a bien voulu répondre à nos questions tout en nous offrant un panorama de la presse russe par la même occasion.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">1) Laurent Brayard, pourriez-vous d’abord brièvement vous présenter aux lecteurs ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Bonjour à vous, je suis un journaliste indépendant mais aussi un historien et un écrivain. Je vis en Russie, à Moscou depuis quatre ans, j’ai 41 ans. J’ai longtemps vécu en Bourgogne, ma terre de cœur mais les hasards de la vie et une grande histoire d’amour m’ont conduit vers la Russie.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">2) Sur votre blog, vous racontez une histoire vraiment étonnante. Un journaliste français, que vous connaissiez depuis longtemps, vous a avoué récemment vous avoir retiré de ses contacts twitter parce que ce que vous écriviez n’était pas dans ligne des rédactions françaises et que son rédacteur en chef lui avait fait le reproche d’être en contact avec vous. Pourriez-vous nous en dire plus ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Je suis en France depuis quelques semaines, à cause d’un grave accident qui a manqué de me coûter la vie. Ce séjour forcé m’a fait penser un moment que je pourrais vivre à nouveau en France avec ma compagne. J’ai donc cherché du travail et j’ai écumé tous les médias nationaux et les régionaux proches de ma région. Ayant travaillé pour La Voix de la Russie, média public russe, je savais déjà que je porterais à vie une sorte d’étiquette du genre « Kremlin » sur le front ! Mais j’ai vite compris que cela serait pire encore que ce que j’imaginais. Je n’ai pas qu’un ami qui travaille dans le journalisme. J’ai été surpris de l’absence de solidarité, par les silences ennuyés à la fois de mes amis et des rédactions. L’ami dont je parle, est un ami d’enfance, il travaille pour un très grand journal régional, l’un des plus importants de notre pays. Je ne peux pas, sans lui créer des ennuis, le citer, au moins par fidélité à notre amitié et par principe, je peux seulement ajouter que le journal en question est Sud-Ouest… une très grosse boutique, le 2e quotidien régional français. La conversation que j’évoque a eu lieu dans un cadre privé, des retrouvailles entre vieux amis. Ma surprise fut grande d’entendre mon camarade pendant la moitié de notre rencontre, me marteler que je devais, supprimer mes réseaux sociaux, disparaître de la toile si je voulais un jour travailler dans le journalisme en France et vendre des livres… L’histoire que je raconte est vraie, il a été sermonné par sa rédaction pour m’avoir dans ses contacts Twitter et a dû rendre des comptes. Pendant les quelques heures de notre conversation, il a vainement tenté de m’expliquer qu’il fallait absolument que je reste dans la rédaction d’articles dans une ligne modérée centriste, le plus neutre possible et en évitant d’écrire contre la gauche et en particulier ce qui pourrait froisser les milieux gays, de gauche ou des pouvoirs en place.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">3) Mieux encore, ce journaliste explique que pour garder son poste et ne pas être mis au placard, il vaut mieux écrire dans l’air du temps. Quel regard, cela vous donne-t-il de la presse française ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Oui c’est tout à fait ce qu’il m’a dit et redit, à savoir que je devais pour être sûr de travailler, n’écrire que dans les sillons tracés par les rédactions. Pour avoir travaillé un peu dans le journalisme et avoir écouté des amis, comme Olivier Renault, un grand journaliste ayant une vaste expérience, je savais déjà que le système était verrouillé. Il est évident que les rédactions françaises sont sous contrôle, Serge Halimi en parlait déjà depuis longtemps dans son ouvrage, Les Nouveaux chiens de garde. Depuis cette époque, le système s’est durci, je rappelle aussi que Coluche avait également démontré la concussion et la mise sous contrôle des médias dans une émission restée célèbre : <a href="http://www.youtube.com/watch?v=7JNL2OSiEZ0"><span style="color: #c0c0c0;">http://www.youtube.com/watch?v=7JNL2OSiEZ0</span></a> . Ma vision de la presse française est donc négative, la liberté d’expression n’existe que de façade et la grande majorité des médias français sont contrôlés, rappelons que l’Etat français est propriétaire de plusieurs chaînes de télévision et subventionne de nombreuses officines médiatiques. Les autres petit à petit ont été maîtrisés, nous pourrions même dire infiltrés !</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">4) Peut-on parler d’un cas isolé pour ce journaliste français, qui après tout pourrait fantasmer, ou alors est-ce bien le cas de la presse française en général ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"> Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un cas isolé, je pense que mon ami m’a tenu ce discours eu égard à notre longue amitié, mais qu’il ne se rendait pas compte lui-même de ce que cela signifiait. Avec d’autres camarades journalistes nous avions lancé un projet, le projet Camille Desmoulins qui surveillait la presse française sur le thème de la Russie. Nous avons rentré dans des fichiers des centaines d’articles de journaux nationaux et régionaux en rentrant également les auteurs, la signature ou non de l’AFP, une notation selon une échelle de russophobie. Le travail hélas colossal ne nous a pas permis faute de financement de tenir plus de six mois, mais les résultats ont été effarants. Nous avons constaté que plus le journal avait de tirage, plus les articles publiés étaient des copier/coller de l’agence AFP. Certains journaux comme Le Parisien atteignait les 86 % d’articles de l’AFP, des régionaux un peu moins, le bon élève était Le Bien Public avec un total de 50 %. Ce simple fait démontre bien, qu’il n’y a plus de journalistes qui écrivent, seulement quelques « autorisés » signant dans de grandes vitrines médiatiques tels Le Monde ou Le Figaro. Il nous a été impossible de déterminer qui écrit dans l’agence AFP et qui contrôle l’agence mais les pistes sont limpides. Dans ce projet nous notions aussi les propriétaires des médias, nous avons été surpris du nombre de banques… En discutant avec quelques collègues ostracisés comme moi, nous arrivions tous à la même conclusion, le système formate des journalistes dans les grandes écoles, ils sont formés pour évoluer dans le cadre donné mais rares sont ceux qui font aujourd’hui du journalisme. Il faut chercher dans les médias alternatifs ou francophones étrangers pour aujourd’hui trouver de la vraie information, une information traitée sans pression et librement. Toutefois à l’heure actuelle le Sénat et Hollande récemment durant son voyage en Israël ont parlé de « nettoyer » internet, c’est dire où nous en sommes, si cela devait arriver, nous serions clairement dans une dictature démocratique, la première de l’histoire.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">5) Alors que les médias français ne cessent de montrer Poutine comme un dictateur au service duquel est la presse russe. N’est-ce pas risible ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Oui et je peux en parler, je me suis trouvé en février 2013 dans un press-tour dans la ville d’Ekaterinbourg pour la candidature à l’EXPO 2020 avec de nombreux journalistes russes et étrangers. J’ai demandé à ceux de l’opposition, notamment communiste, s’ils pouvaient travailler librement, ils m’ont tous répondu que oui. Ceux de Komsomolskya Pravda, héritier de la Pravda étaient même chagrinés de voir comment la presse occidentale est en déliquescence, écrit sans cesse des absurdités, des inventions et des délires caricaturaux sur l’état de la presse russe. Moi-même j’ai écrit un article sans concession sur le président Poutine, dénommé Le syndrome de Borodino et j’ai boycotté les cérémonies de septembre 2012 pour le bicentenaire de 1812. Non seulement ma rédaction a publié mon article très sévère pour Poutine et le pouvoir en place, mais je n’ai pas été inquiété, loin de là. J’ajoute que le président Poutine se prête à un exercice de communication avec le peuple russe, chaque année, cela s’appelle La ligne. A l’avance les citoyens russes peuvent poster des questions, le jour même Poutine répond pendant des heures, son record étant 9 heures de suite, à des dizaines de questions, internet, téléphoniques, courriers… et qu’il répond à des questions vraiment sensibles de gens qui ne sont pas de son parti. Les questions ne sont pas choisies, le président doit subir cette épreuve, être convaincant, s’avancer sur des sujets épineux et il répond ! Toute la presse est invitée et participe, nous n’avons pas cela en France… nos journalistes et politiciens manquent de courage ! </span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">6) Aujourd’hui, entre la Russie et la France, dans quel pays vous vous sentiriez le plus libre pour vous exprimer ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Sans hésitation, la Russie, la liberté a changé de camp, c’est un pays qui est dans une situation économique similaire à nos trente glorieuses, c’est un pays dynamique mais qui reste ferme sur la défense de son identité et de son indépendance. Cette indépendance, la France assujettie à l’Europe et à l’OTAN ne la possède plus. Un journaliste en France doit servir le pouvoir, s’il ne le fait pas il est condamné à végéter ad vitam aeternam, voir à changer de métier. La démocratie française n’est déjà plus que l’ombre d’elle-même, n’oublions pas non plus que nous sommes dans un régime présidentiel… vendu comme démocratique. Monsieur Valls a parlé plusieurs fois d’ennemis de la République… cela démontre bien que si ces gens considèrent qu’il y a des ennemis dans notre pays… des ennemis du Peuple, c’est que la Nation est divisée. On commence par parler d’ennemis, on transgresse les lois ou on les façonne en conséquence et on termine par des persécutions et des emprisonnements. Cela ne vous rappelle rien ?</span></strong></p><p style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">- Source : <a href="http://medias-presse.info/laurent-brayard-la-grande-majorite-des-medias-francais-sont-controles/4166" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">Médias-Presse-Info</span></a></span></strong></p></div>
Ratatosk
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Pour une Europe-puissance dans un monde multipolaire !
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-12-23:5252633
2013-12-23T00:05:00+01:00
2013-12-23T00:05:00+01:00
Pour une Europe-puissance dans un monde multipolaire ! Nous...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4374563" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/3402883194.jpg" alt="Aymeric_Chauprade_chronique_choc_civilisation.jpg" /></p><h3 id="p2" style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Pour une Europe-puissance dans un monde multipolaire !</strong></span></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Aymeric Chauprade à <a href="http://www.bvoltaire.fr/"><span style="color: #c0c0c0;"><em>Boulevard Voltaire</em></span></a> et consacré à la question de l'Europe au sein du monde multipolaire...</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com</span><br /></span></strong></p><blockquote><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00; font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde;"><strong>«En 1991, après la chute de l’URSS, nous avons manqué une chance historique…»</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Un monde bipolaire pouvait induire un possible choc des civilisations. Mais l’univers multipolaire qui s’annonce est-il forcément plus rassurant ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Le monde bipolaire n’était pas le choc des civilisations, il était le choc de deux utopies mondialistes, le libéralisme et le socialisme planétaires, chacune adossée à la logique de puissance d’une nation motrice, les États-Unis et la Russie. Remarquez que la théorie du choc des civilisations a repris de l’actualité juste après l’écroulement de l’Union soviétique, avec Samuel Huntington, quand précisément les Américains, pour ne pas voir leur alliance otanienne connaître le même sort que le pacte de Varsovie, ont tenté de réveiller les représentations civilisationnelles.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ce qui s’est passé à partir de 1991 est assez simple. Le projet unipolaire américain (l’Amérique-monde) s’est accéléré, et il lui a été offert d’un coup, par l’effondrement soviétique, des territoires immenses à intégrer dans l’OTAN, comme dans l’OMC. En opposition au projet unipolaire, les émergents importants – Russie, Chine, Turquie, Inde, Brésil – se sont mis à reconstruire leur puissance régionale et à marcher vers la puissance. Seuls les Européens sont interdits de « puissance » par l’Union européenne et donc incapables de préparer l’Europe-puissance dont nous aurions besoin pour affronter les défis à venir. Bien sûr que le monde multipolaire n’est pas plus rassurant que le monde bipolaire. Si nous voulons la paix, il faut en réalité l’équilibre des puissances. La bipolarité a reposé sur l’équilibre de la terreur. La multipolarité doit reposer sur l’équilibre de toutes les puissances, nucléaires ou conventionnelles.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Est-ce l’occasion pour l’Europe, non pas de retrouver son rôle dominant de naguère, mais au moins de reprendre la main sur l’échiquier mondial ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En 1991, après l’écroulement de l’URSS, les Européens ont raté une chance historique. Ils pouvaient décider de s’émanciper des États-Unis (sans se fâcher avec eux, là n’est pas le but !) et construire une Europe-puissance. Mais avec le Royaume-Uni (le général de Gaulle avait vu juste) et une logique d’élargissement à l’Est (intégration horizontale) qui diluait tout effort d’intégration verticale, c’était impossible! Le triste bilan des 23 années qui suivent la fin de l’ère bipolaire, c’est que les Européens ont finalement abdiqué leur souveraineté non pour une « Europe-puissance », mais simplement pour s’arrimer aux USA et la dynamique d’élargissement de l’OTAN. Sur le continent eurasiatique il y a place pour trois blocs de puissance – l’Europe, la Russie et la Chine –, seulement les Américains n’en veulent surtout pas car ils perdraient alors la main sur l’histoire mondiale.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Ne serait-ce pas le moment, pour la France, de remettre à l’honneur ses vieilles alliances : Turquie, Amérique latine, monde arabe ?</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">L’échec géopolitique, économique, social de l’Union européenne doit nous imposer une remise en cause complète du cadre actuel, fondé sur le couple OTAN/UE. Nous devons retrouver notre souveraineté nationale et proposer à nos amis et partenaires européens d’en faire autant (ce qu’ils feront dès lors que nous le ferons), puis refonder le projet européen sur l’idée d’une Europe confédérale et d’un partenariat fort avec la Russie. Les Allemands peuvent ouvrir à la France l’Europe centrale et orientale, tandis que nous pouvons aider les Allemands à se développer outre-mer grâce à notre présence mondiale (nous avons le deuxième espace maritime mondial derrière les Américains, et une grande partie des ressources de demain est en mer). Un véritable protectionnisme européen doit être mis en place sur le plan économique. L’Europe de demain devra aussi avoir une véritable flotte européenne reposant d’abord sur l’alliance de trois puissantes marines – française, allemande et russe – qui ensemble pourront peser autant que la flotte états-unienne, nous assurer une présence maritime mondiale et assurer la sécurité de nos approvisionnements. Tant que nous dépendrons de la thalassocratie américaine, nous ne serons pas indépendants.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Contrairement à ce que l’on entend souvent, les souverainistes ne sont pas opposés à l’idée européenne, bien au contraire. Ils veulent simplement la refonder sur un authentique projet de civilisation (les racines chrétiennes de l’Europe, l’affirmation de nos identités) autant que de puissance (la puissance ne signifie pas l’agression !), tenant compte des réalités nationales et des complémentarités possibles entre nations européennes. La preuve même que l’Union européenne est en train de tuer la puissance européenne, c’est que tous les budgets de défense nationaux européens sont en train de s’effondrer sans qu’aucune défense européenne n’émerge en échange ! Il y a une règle simple dans la vie, c’est que si un système en place depuis maintenant plus de vingt ans a produit un effondrement identitaire, économique, social, géopolitique de l’Europe, c’est qu’il n’est pas bon et qu’il faut en changer sans plus tarder.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Aymeric Chauprade, propos recueillis par Nicolas Gauthier (<em>Boulevard Voltaire</em>, 11 décembre 2013)</span></strong></span></p></blockquote>
Ratatosk
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Meeting with Helmut Schmidt
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-12-15:5246424
2013-12-15T00:05:00+01:00
2013-12-15T00:05:00+01:00
Meeting with Helmut Schmidt Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4365421" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1510055190.jpg" alt="helmut-schmidt-540x304.jpg" /></p><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Meeting with Helmut Schmidt</strong></span></h1><p style="text-align: left;"> </p><p class="entry-meta entry-meta-spaced" style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: http://eng.news.kremlin.ru</span></strong></span></p><div id="selectable-content" class="b-entry"><div class="imp" style="text-align: left;"><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="font-size: medium; color: #99cc00;">Late last night, Vladimir Putin met with Helmut Schmidt, a German statesman and the fifth chancellor of the Federal Republic of Germany from 1974 to 1982.</span></span></strong></p></div><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">PRESIDENT OF RUSSIA VLADIMIR PUTIN: Mr Chancellor, please allow me to warmly welcome you.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">It is a great pleasure and honour for me to meet with you in Moscow, for you are not only the patriarch of European politics but of global politics as well.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">You have done a great deal for the development of the Federal Republic and Europe, but you have also made significant contribution to the development of Russian-German relations. The decision on the “gas for pipe” contract was made while you were a member of the Government. In one of your articles I read that at that time, after the war, no hatred remained between the Germans and the Russians toward one another, and this was very good.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">I want to tell you that we have made a great deal of progress in developing our relations. Today, Germany is one of our leading trade and economic partners. This year, I believe we will cross the threshold of $75 billion in trade. Some two thousand German companies are operating in Russia, there is a large volume of mutual investment, and all this is developing. We are carrying out large-scale joint projects, working not only at the ministerial level, but the regional level as well.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">We are broadening contacts between civil societies and people, which is probably more important than anything.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">I am very happy to see you. Welcome, Mr Chancellor.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">HELMUT SCHMIDT (<em>translated from Russian</em>): Thank you very much, Mr President,</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">You have already mentioned that neither Russians nor Germans harbour any hatred toward one another. And that, indeed, is a surprise; having been a soldier in World War II, I simply cannot believe that we have reached such a positive result, which was simply impossible to dream about at the time.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Mr President, you have already said some beautiful words about me, but you must nevertheless know that I am almost 95 years old; I am a very old man who is hard of hearing and no longer needed. Today, I am only an observer; I am observing what is happening in the world. I can say that things have been worse on our planet, but we can still improve our current state of affairs. Nevertheless, today, I am no longer an active player in this arena; I am simply observing what is happening.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">VLADIMIR PUTIN: Your birthday is on December 23, isn’t it?</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">HELMUT SCHMIDT: That’s right. I was almost a Christmas baby; Christmas is celebrated in Germany on the 24<sup>th</sup>.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">You know, this is – how can I say – my farewell visit to Russia, because it has become very difficult for me to travel; I didn’t even really want to come here, because it truly is quite difficult for me. But ultimately, you must say your proper goodbyes to your neighbours, right? I have already visited China, the United States, Italy and France. But it was particularly important for me to come here, because I remember that at the end of the last century, in 1999, at the end of this century, at the end of the next century – we will always remain neighbours. In spite of any economic developments, or military developments, we will always be bound by fate; we will always remain neighbours. Granted, we have Poland and Ukraine between us, as well as other nations. But in good times and in bad times, we nevertheless remain neighbours forever – neighbours who depend on one another.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">You know, about 40 years ago, the General Secretary [of the Central Committee of the CPSU] Leonid Brezhnev came to visit Germany – West Germany at the time – and met with then-Federal Chancellor Willy Brandt. This was in the 1970s and I was present at that meeting. And Brezhnev spoke for a very long time, listing the terrible actions we committed on Russian soil. I think he spoke for about 15 minutes. When he finished, I also made a long speech. I said, “Mr General Secretary, everything you just said is, of course, true. Everything is correct; we committed terrible acts on Russian soil. Yes, we started the war, all this was our fault, but if you say that all Germans were fascists, I must tell you that is not true. Yes, all this was our fault, but not all Germans were fascists. In most cases, these were simply German soldiers who felt that they must defend their Fatherland. Yes, all this happened, all this was simply awful, but it is nevertheless wrong to call all Germans fascists. These were simply soldiers who were misled to believe in the wrong values.”</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">I want to stress again: it truly is a miracle that there are nearly no feelings of hatred between our peoples today. And you very rightly mentioned that our relations are very good and tight, not only economically, but in many other areas as well. Indeed, we have become good neighbours, and I am one of the very many Germans who have always felt and continue to feel today that this is very important, to always have good neighbourly relations between our nations.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">VLADIMIR PUTIN: Mr Federal Chancellor, you said that this is your farewell visit. But I hope we will still remain in contact. You will soon be celebrating your birthday, so please allow me to wish you a Happy Birthday.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">We truly know how much you have done since Mr Willy Brandt passed the baton on to you. And your opinion regarding the future of Russian-German relations is very important for us and for future politicians.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Of course, there has been a great deal of tragedy in our relations. But you rightly stated – the interpreter left out a detail, but it is important – the detail is that we have always been together, in good times and bad. And it will be the same in the future. Still, we need to strive to avoid dark spots; on the contrary, we have everything we need to grow together, rather than fight one another. Today’s trends in global development are pushing us toward joining forces.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">I am certain that there are more elements uniting us than problems, which might cause disputes, both on a day-to-day level and politically. I would very much like for the opinions of people such as you to be spread even wider within our Russian establishment, as well as in Europe.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">HELMUT SCHMIDT: You know, I would very much like that too. Although I must say that at this time, Europe is undergoing a crisis and things are not at their best; Europe is going through an institutional crisis.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">I must say that the parliament is not very capable, the commission in Brussels is not functioning so well, various councils of ministers are also not working well, and the actions taken by individual governments leave something to be desired. I think there have been two outstanding leaders in Europe since the war: Winston Churchill and Charles de Gaulle. Since then, the quality of European leaders is gradually going down.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">VLADIMIR PUTIN: The Chancellor who preceded you, Willy Brandt, certainly belongs to this cohort, at the very least.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">HELMUT SCHMIDT: I agree with you.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">VLADIMIR PUTIN: If I may, I have already said that you firmly gripped the baton that was passed to you, and I think you also played a tremendous role, as did the other Federal Chancellor, Mr Helmut Kohl.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">As for critical statements, you certainly have the right to make them. But I do not share your view. Still, you and I can discuss this matter further.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">HELMUT SCHMIDT: But I haven’t criticised anything yet.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">VLADIMIR PUTIN: So this was only a prelude.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">HELMUT SCHMIDT: No, I just stated the facts.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">VLADIMIR PUTIN: You see, the global economic situation is complicated. It’s true that it is difficult to resolve the problems Europe faces, given the European nations’ large social burden, which is due to their development model. But on the other hand, it is precisely these difficulties that should prompt us to work together.</span></strong></p></div>
Ratatosk
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A Conversation with Dr. Tomislav Sunic
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-11-28:5232169
2013-11-28T00:05:00+01:00
2013-11-28T00:05:00+01:00
A Conversation with Dr. Tomislav Sunic (Pt. 1) URL:...
<p><iframe width="400" height="370" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://player.cinchcast.com/?show_id=5732045&platformId=1&assetType=single" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p> </p><div class="KonaBody player-description"><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600; font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large;"><strong>A Conversation with Dr. Tomislav Sunic (Pt. 1)</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">URL: http://www.blogtalkradio.com/theimperianmandate/2013/11/26/a-conversation-with-dr-tomislav-sunic-pt-1</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Tonight I have the supreme pleasure of welcoming to the program Dr. Tomislav Sunic – a world renowned European New Right intellectual, author, professor, former diplomat, and someone I am proud to consider a personal friend. Tonight we will be discussing:</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">-- Tom’s background growing up in Tito’s Yugoslavia and how most people followed socialist trends behind the “Iron Curtain” as easily as most Westerners today follow “Americanized” pop culture;</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">-- The fact that socialism fell in Eastern Europe mainly because many of its theorems have been better implemented in the West (particularly in the United States), for example <em>multiculturalism</em>, the <em>welfare state</em>, <em>amnesty for millions of illegal immigrants</em> – these are just some of the communistic principles that have been implemented far more successfully in the United States than in the ex-Soviet bloc countries;</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">-- America as the destructive source of the new multiracial Europe;</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">-- European language issues vis-à-vis communication between EU member states, and the peculiar richness of the German language;</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">-- The power of language and why it is desirable for those of us who love our European roots to learn as many Indo-European languages as possible;</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">-- Tom’s experiences in academia, self-censorship and the outright cowardice that exists among the professorship;</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">-- Censorship in socialist countries versus censorship in the Western “democracies” and why the latter is worse.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Join me for this excellent 1-hour discussion with one of the greatest and most influential pro-European/pro-Western voices of our time: Dr. Tomislav (“Tom”) Sunic.</span></strong></p></div>
Ratatosk
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Intégrale de l’interview de Guillaume Faye
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-11-17:5221909
2013-11-17T00:05:00+01:00
2013-11-17T00:05:00+01:00
Intégrale de l’interview de Guillaume Faye par Thomas Ferrier...
<div id="g1-precontent"><div class="g1-background"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>Intégrale de l’interview de Guillaume Faye </strong></span></div><div class="g1-hgroup"><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">par Thomas Ferrier</span></strong></span></h1></div><span style="color: #c0c0c0; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;">Ex: http://psune.fr</span></div><div id="content"><div class="entry-content"><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Le politiste engagé Guillaume FAYE, partisan de l’Europe comme nation, comme le rappelle l’intitulé d’un de ses anciens ouvrages, « Nouveau discours à la nation européenne », a accepté notre invitation à évoquer sa conception du monde à partir des questions thématiques que nous lui avons posées. [...]. Vous pouvez également retrouver ses analyses sur son propre blog, www.gfaye.com. Je précise à toutes fins utiles que <span style="text-decoration: underline;">les propos de Guillaume Faye ne réflètent pas nécessairement les positions de [psune.fr]</span>.</em></span></strong></span></p><h3 style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">***</span></strong></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em><img id="media-4328232" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1195829343.jpg" alt="2006-05a_thumb-300x300.jpg" />Nous ouvrons le bal par le thème de la politique française et notamment de la présidence « Hollande ».</em></span></strong></p><h3 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>I. Guillaume Faye et la gouvernance « française »</em></span></strong></span></h3><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>TF: Juste quelques mots sur ce que vous inspire l’actualité politique du moment : affaire Cahuzac, bilan de François Hollande, « mariage pour tous », baisse programmée des allocations familiales, taxation future et probable des Smartphones et plus généralement de tout appareil connecté, laxisme judiciaire, affaire du « mur des cons », affaire du RER de Grigny, émeutes à Trappes, Colombes, Stockholm, agression islamique d’un militaire à Londres, Paris, situation de guerre civile à Marseille, affaire Méric, affaire Vikernes, affaire syrienne (faut-il intervenir ou pas ? Intérêt ou pas pour l’Europe ?)…</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Guillaume FAYE: Pour tous ces commentaires politiques, vous voyez mon blog, <em>J’ai Tout Compris</em> ou gfaye.com Le gouvernement socialiste mène sa politique catastrophique dans la plus parfaite inconscience. C’est l’idéologie qui dirige, mêlée aux calculs politiciens classiques, à l’improvisation, etc. L’affaire Cahuzac est très amusante et reflète les terrifiantes contradictions de la gauche et de ce pays : voilà donc un ministre chargé de taxer et d’assommer fiscalement ses concitoyens qui, lui-même, fraude le fisc qu’il estime (d’ailleurs à juste titre) confiscatoire et racketteur. C’est l’arroseur arrosé, le gendarme-voleur. L’État le savait et l’a protégé en vain. La commission parlementaire d’enquête, entièrement truquée par le PS, a essayé de limiter les dégâts.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Mariage pour tous ? Ça fait plus de dix ans que j’avais dit que ça arriverait inéluctablement. C’est un symptôme, il faut s’attaquer aux causes. Sur l’insécurité et la criminalité (dues au mélange détonnant d’immigration incontrôlée et de laxisme judiciaire) nous allons monter vers des niveaux stratosphériques. Comme je l’ai souvent dit, nous nous dirigeons (pas seulement en France) vers soit une rupture, aux conséquences révolutionnaires, soit une mort tiède (<em>Warmtod</em>, concept éthologique lorenzien) , un effondrement mou. Il ne faut pas exclure , sous des formes imprévisibles, la révolte populaire massive des Européens de souche. Un phénomène viral, épidémique, transpolitique, qui ne toucherait pas que la France mais pourra se répandre comme une nuée ardente, au ras du sol, dans l’Union européenne. L’Histoire est ouverte, l’avenir est détectable mais non pas prévisible, l’impensable peut se produire. Mais l’Histoire, quand elle déchaine ses vagues, « n’épargne pas le sang », comme disait Jules César.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>TF: En règle générale, comment voyez-vous le fonctionnement de l’actuelle présidence ?</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Guillaume FAYE: François Hollande n’est pas à la hauteur d’un chef d’État, encore moins que ses prédécesseurs. Le dernier homme à la hauteur fut Pompidou. Pourquoi cette situation ? La cause est sociologique. Les élites, les vraies, se détournent de la carrière politique. Elles se destinent à la carrière économique (y compris à l’étranger). Les élus, le personnel des cabinets ministériels, les ministres sont d’un niveau plutôt en dessous de la moyenne requise par la fonction. Le plus étonnant, c’est au gouvernement, dont les membres (surtout les femmes) sont nommées au regard de critères (y compris la ”diversité”) qui n’ont rien à voir avec la compétence. Mme Duflot, Mme Taubira, Mme Touraine, Mme Filipetti, Mme Belkacem etc. sont des militantes, des idéologues, mais toutes atteintes par le principe de Peter : dépassement du niveau de compétence (c’était la même chose avec Rama Yade, un vrai gag ambulant). Ce n’est pas nouveau : un Kouchner aux Affaires étrangères était aussi inapte qu’un Douste-Blazy ou aujourd’hui que le prétentieux Fabius (rien à voir avec Hubert Védrine). Bref, pas de pros ou trop peu. La sphère politicienne souffre globalement d’un manque de niveau. Autant que d’une absence de vision, d’intuition et de bon sens.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Second élément, très grave aussi : la pollution de la classe politique, droite et gauche, par les briques idéologiques de la vulgate mortifère que nous connaissons bien., notamment sur la question de la préservation de l’identité ethnique européenne. En rupture avec les sentiments intuitifs d’un peuple de souche, invisible et sans droit à la parole.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>TF: Par son côté « inamovible », par l’autisme dont semble faire preuve le Président de la République vis-à-vis d’un mécontentement croissant, illustré par une côte de popularité au plus bas, ne peut-on pas y voir là une certaine dérive monarchique, spécifique à la France, a contrario par exemple des Etats-Unis, où il existe, gravé dans le marbre constitutionnel et juridique, une procédure pouvant destituer le Président de ses fonctions (impeachment).</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Guillaume FAYE: Le problème n’est pas tant constitutionnel que relevant du ”peuple français” lui-même, qui est très pusillanime. On mérite ceux qu’on élit. La France est une république monarchique, la Grande Bretagne, une monarchie républicaine. Cela dit, deux rois de France sur trois n’étaient pas à la hauteur, pas plus qu’un Princeps Augustus romain ( on traduit faussement pas ”Empereur”) sur deux. Le problème réside plus dans la solidité de la société civile et de la congruence du corps social autour de la Nation. Aux USA, la destitution est exceptionnelle. En France, elle est remplacée par la cohabitation : le Chef de l’État, le PR, rendu impuissant par une majorité parlementaire hostile. Si, après l’élection de M. Hollande, l’électorat avait élu une majorité non-socialiste au Palais Bourbon, M. Hollande n’aurait pas pu appliquer son programme. Il aurait passé ses journées à l’Élysée, à tourner en rond.</span></strong></p><div><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>TF: Enfin plus généralement que vous inspire l’observation de l’actuelle classe politique, de l’extrême-gauche, au FN inclus, quand bien même ce dernier semble bénéficier d’une certaine notoriété médiatique plus importante qu’auparavant, notamment sous l’impulsion de Marine Le Pen et de l’énarque techno-souverainiste et ancien chevènementiste Florian Phillippot ? Que vous inspire le ralliement officiel du géopoliticien Aymeric Chauprade au FN, lui qui dans la Nouvelle Revue d’Histoire n°22 proposait comme solution au problème migratoire, le fait de « repasser le film à l’envers » ?</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Guillaume FAYE: Les réponses à ces questions sont largement exprimées dans mon blog <em>J’ai Tout Compris</em>. Le FN recueille des voix non-politiques, protestataires. Sa critique des actuelles institutions européennes est exacte, mais la vision de l’Europe qu’il en tire est erronée. D’ailleurs, (contradiction) le FN a prospéré sur les élections européennes tout en étant anti-européiste. Passons. Le vote FN est essentiellement motivé par les problèmes d’immigration massive, d’islamisation et d’insécurité, toutes choses liées. Les positions du FN sur l’économie et le social sont erratiques et irréalistes. Le FN occupe une position symbolique dans la dramaturgie politique française mais pas encore gouvernementale. Il y a une forme de jacquerie dans le vote FN.Concernant la question européenne, le FN rejette en bloc l’UE et l’Euro, parfois pour de bonnes raisons critiques. Cependant, les solutions du FN sont techniquement inappropriées. Sortir de l’€uro, c’est 40% d’inflation pour le Franc de retour et la fonte des neiges pour toutes les épargnes. La cata. Il vaut mieux modifier la structure du navire Europe en construction que de le couler. Encore une fois, l’idée européenne est la bonne mais les institutions européennes doivent être corrigées, comme l’idéologie qui les anime. La question centrale est d’ailleurs l’idéologie : une France souverainiste sans UE avec l’idéologie actuelle, il n’y aurait aucune différence. Le poison, ce n’est pas l’UE ou Bruxelles, c’est la mentalité générale qui nous corrompt. Elle est présente au cœur de toutes les élites de chacun de nos pays. Le problème, ce n’est pas l’UE, pas Bruxelles, pas le souverainisme, c’est l’idéologie dominante : le renoncement à l’identité ethnique et culturelle. L’ennemi, ce n’est pas l’ « Europe », c’est une pathologie mentale. Et, si une révolution surgit, une révolte, elle ne pourra être qu’européenne, c’est à dire épidémique – avec la Russie en arrière cour, derrière le décor.Concernant Aymeric Chauprade et sa remarque que vous citez, je dirais que le problème migratoire a atteint un point de non-retour en Europe. Exactement comme un processus thérapeutique qui doit passer des médicaments à l’intervention chirurgicale. Pour résoudre ce problème, il faudra instaurer des protocoles douloureux. Inverser la tendance, repasser le film à l’envers, effectivement, C’est un processus révolutionnaire, qui relèvera d’une polémologie lourde. Je n’en dirai pas plus.</span></strong></p><h3 style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">***</span></strong></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em>Nous continuons la publication thématique de notre entretien avec Guillaume FAYE. Cette fois, nous abordons la figure de Dominique VENNER, fondateur d’un mouvement européiste dans les années 60, et qui s’est donné la mort il y a quelques mois pour inviter les Européens à sortir de leur dormition mortifère.</em></span></strong></p><h3 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>II. Guillaume Faye et Dominique Venner</em></span></strong></span></h3><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>TF: Le mardi 21 mai dernier vers 14h40, sur l’autel même de la cathédrale Notre-Dame de Paris, l’historien Dominique Venner, auteur notamment du Cœur Rebelle (autobiographie), d’une biographie d’Ernst Jünger, de « Histoire des Européens. 35.000 ans d’identité », « le Siècle de 1914″, « Le choc de l’Histoire », liste non exhaustive… et aussi directeur de la revue la Nouvelle revue d’Histoire, a mis fin à ses jours.</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Guillaume FAYE: Cette nouvelle fut pour moi un choc. Immédiatement, la comparaison avec la mort volontaire de Mishima, nationaliste japonais, m’est venue à l’esprit. Tout d’abord, en s’immolant à Notre-Dame, Venner a signifié que ce sanctuaire chrétien, il se le réappropriait comme païen. S’immoler sur un autel chrétien comme s’il était un réceptacle de sang à la mode capitoline ou delphique, c’est une première dans l’ Histoire. Venner a voulu frapper de stupeur ses contemporains par son geste. Dans un premier temps, je me suis dit : « quel dommage ! » Venner a décidé de conclure sa vie par sa propre volonté, d’organiser la ”chute”, comme disent les scénaristes et les dramaturges. Ne pas laisser sa mort entre les mains du destin, mais la vouloir. Choisir sa fin et lui donner un sens. L’éthique romaine de Regulus dans sa sombre splendeur. Fiat mors tibi. Ta mort n’appartient qu’à toi, même les dieux n’en décident pas, car le païen est un homme libre. L’inverse absolu du païen étant l’adepte de l’islam, c’est-à-dire de la soumission.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>TF: Que vous inspire l’homme, son œuvre, ses idées, et quel est selon vous le meilleur enseignement qu’il faut en tirer ?</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Guillaume FAYE: J’ai écrit un long texte sur cette question ainsi qu’un hommage funèbre à Venner, « La mort d’un Romain » que j’ai envoyé à Roland Hélie qui l’a diffusé sur Internet. Je vous y renvoie. Venner est celui qui m’a fait entrer en 1970 dans le milieu identitaire de la résistance européenne, pour employer une appellation peu courante. Je n’en dirai pas plus. Sur son œuvre et ses idées, il semble qu’il avait décidé d’aborder les choses sous un angle historique et détourné et non pas polémique et politiquement direct, contrairement à sa stratégie de jeunesse. Néanmoins son message testamentaire et funéraire est très clair quand on le lit honnêtement : Venner s’insurgeait d’abord contre la destruction de l’identité ethnique des Européens. Et il essayait aussi de résoudre ses propres contradictions.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>TF: Considérez-vous que son geste, doit être perçu comme étant un acte désespéré, ou un acte politique ? Ou les deux ?</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Guillaume FAYE: Il est très difficile de se mettre dans la peau d’un homme qui se donne la mort. Il y a forcément un mélange de motivations intimes et de raisons ”extérieures”. Néanmoins, on peut donner à son désespoir (dont les causes sont complexes) un sens politique. Par là, Venner a très exactement suivi Mishima. Mais il est impudique et ignoble d’interpréter ou pis, de salir un tel geste, comme l’ont fait les Femen. Le suicide est un mystère. Dans les religions du Salut (où le suicide est peccamineux) le martyre remplace le suicide. Mais c’est un autre débat. Dans l’islam, le martyre, sous forme d’une immolation qui tue les ennemis (p.ex. attentats terroristes) trahit une mentalité de paranoïa perverse, liée à une pathologie mentale.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>TF: Pensez-vous qu’il puisse réellement servir à « réveiller les consciences », vœu qu’il avait formulé dans le dernier éditorial de son blog ? Qu’il peut réellement avoir un impact, et disons-le « changer les choses » ? Croyez-vous réellement qu’il peut déboucher sur une refondation politique concrète, à l’instar par exemple de l’immolation de Ian Palach en 1968 ?</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Guillaume FAYE: C’est une possibilité. La mort sacrificielle a, depuis le néolithique, chez presque tous les peuples, une signification lourde. Même si notre époque tente, en vain, d’évacuer cette dimension. Le suicide de Dominique Venner au chœur de Notre-Dame fera date et n’est pas destiné à être un ”événement” englouti par l’actualité comme une défaite du PSG face à l’OM. Un mythe va se créer, en forme d’exemple, autour de cette mort volontaire. Mais il faudra un certain temps. Venner n’a tué personne en se tuant, il ne s’est pas fait exploser avec une ceinture de dynamite. Il a interrompu sa vie, et il a mis son plongeon dans la mort au service d’un message. Il a suivi très exactement les traces de Yukio Mishima. Maintenant, ce que je viens de vous dire n’est pas une certitude. Chacun suit sa voie. Personnellement, l’idée du suicide ne m’a jamais effleuré comme moyen de faire passer un message. Tout simplement parce que la mort interrompt la délivrance du message. À moins de penser qu’on ait tout dit…</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span st
Ratatosk
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“Rusia es la Tercera Roma”
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-11-11:5216639
2013-11-11T00:05:00+01:00
2013-11-11T00:05:00+01:00
“Rusia es la Tercera Roma” Entrevista a Adolfo Morganti...
<div class="post-meta"><p style="text-align: center;"><img id="media-4319661" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/184839140.png" alt="ADOLFO-MORGANTI.png" /></p><h1 id="post-4861" class="post-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>“Rusia es la Tercera Roma”</strong></span></h1><h1 class="post-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large; font-family: arial black,avant garde; color: #99cc00;"><strong>Entrevista a Adolfo Morganti</strong></span></h1><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;">Ex: http://paginatransversal.wordpress.com</span><br /></span></strong></p></div><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>El 16 de octubre de 2013 se publicaba esta entrevista en el prestigioso medio italiano <a href="http://www.barbadillo.it/" target="_blank"><span style="color: #99cc00;">BARBADILLO, laboratorio di idee nel mare del web</span></a></em><em>. Alfonso Piscitelli entrevistaba a Adolfo Morganti, presidente de la asociación italiana IDENTITÀ EUROPEA, que estudia y promueve la construcción de una Europa fiel a sus raíces clásicas y cristianas. El tema central que aborda la entrevista es Rusia, pero la cultura del entrevistador y del entrevistado logran que sea todo un diálogo ameno y provechoso. Hemos creído oportuno traducirla y publicarla en RAIGAMBRE para el público hispanohablante</em>. </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La asociación <a href="http://www.identitaeuropea.it/" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">Identità Europea</span></a> tiene en los históricos Franco Cardini y Adolfo Morganti, editor del “Il Cerchio”, a sus exponentes más importantes. Hace años que promueve iniciativas que reclaman una reflexión sobre las raíces del continente europeo (raíces clásicas y cristianas) y sobre su destino. Recientemente “Identità Europa” ha organizado en San Marino un Congreso sobre “Europa en la época de las grandes potencias, desde 1861 a 1914”, en el ámbito de ese discurso se ha abordado también la naturaleza compleja de las relaciones entre Italia y Rusia. Replanteamos el argumento a menudo descuidado por los historiadores contemporáneos, con el presidente de Identità Europea, Morganti.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Alfonso Piscitelli.<em>:</em> <em>En la segunda mitad del XIX se articulaba una red compleja de alianzas entre naciones europeas continentales: la Triple Alianza (Alemania, Austria, Italia) y por un cierto tiempo el Pacto de los Tres Emperadores (Alemania, Austria, Rusia). ¿Fue el intento de superar los nacionalismos en orden a una cooperación continental?</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Adolfo Morganti: Era la tentativa de superar los límites y los conflictos cebados por el nacionalismo jacobino, pero al mismo tiempo eran fuertes las tensiones estratégicas que se localizaban en el área balcánica con Rusia, que patrocinaba los movimientos nacionalistas del pueblo eslavo y Austria que contenía estas pulsiones subrayando el aspecto supranacional del Imperio de los Habsburgo. Sarajevo no fue una sorpresa, como localización del foco de la primera guerra mundial.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">A. P.<em>:</em> <em>E Italia, ¿cómo se movía sobre el plano internacional?</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A. M.: Todos conocemos el impulso profundo que el arte italiano dio a Rusia: un impulso evidente en San Petersburgo. Menor fue la intensidad de las relaciones marítimas entre Italia y el Mar Negro, que han plasmado la estructura económica misma de aquellas regiones. Sobre el plano diplomático, después de la intervención piamontesa en la Guerra de Crimea, las relaciones con Rusia indudablemente tenían que recuperarse: en efecto, por largo tiempo, Rusia representó algo extraño y distante, en los mismos años en los que Italia establecía una alianza con Austria y Hungría.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="color: #ff6600;">A. P.<em>:</em> <em>Con el enemigo por excelencia de la época del Risorgimento [Austria].</em></span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A. M.: Más tarde, con el viraje que supuso 1914, obviamente la situación cambió las tornas: los rusos vinieron a ser aliados en el curso de la Primera Guerra Mundial, pero las relaciones gubernamentales y diplomáticas no fueron tan frecuentes y orgánicas como lo fueron, en cambio, las relaciones económicas.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">A. P.<em>:</em>: <em>¿Crees que hoy Rusia deba ser incluida en la identidad europea, a la que alude el nombre de tu asociación?</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A. M.: Con seguridad, la parte europea de Rusia debe ser considerada un elemento importante en el discurso sobre la Europa contemporánea. A partir de su conquista de Siberia, relativamente reciente, Rusia ha adquirido una vocación más amplia: la de Eurasia; pero Europa es impensable sin su área oriental, así como la identidad cristiana del continente es impensable sin contemplar el papel de la ortodoxia. Rusia, por una parte es Europa y reconocida como tal (y desde un punto de vista existencial hoy defiende los valores europeos incluso más que muchos estados de la Comunidad Europea), por otra parte, se atribuye una misión y una identidad que rebasa los confines de la misma Europa.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">A. P.<em>:</em> <em>El diálogo ortodoxo se ha reanudado a lo grande en los años sesenta con Pablo VI, con la recíproca retirada de excomuniones y el abrazo con el patriarca Atenagoras.</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A. M.: Generando entusiasmos y resistencias a las dos bandas: resistencias que en el ámbito ortodoxo amenazaron con producir un cisma, que más tarde se hizo realidad.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">A. P.<em>:</em> <em>Y el hecho de que Juan Pablo II fuese un eslavo, un polaco (no extraño al “humus cultural” del nacionalismo polaco), ¿ha facilitado o ha creado alguna fricción y malentendidos entre las dos partes?</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A. M.: Ciertamente, cuando la primera jerarquía católica de la Rusia post-soviética fue elegida por Juan Pablo II, la presencia de prelados polacos fue relevante y esto creó notables problemas de coexistencia con los ortodoxos. La misma acción de los franciscanos en Rusia era vista como una fuerza de penetración católica en el área del cristianismo ortodoxo. Ahora, con el cambio de jerarquía, en que la presencia de Italia está representada autorizadamente por el actual Obispo de Moscú, estos problemas casi se han disuelto.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">A. P.<em>:</em> <em>Si recuerdo bien, fue Ratzinger quien determinó una nueva relación, promoviendo el cambio de jerarcas.</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A. M.:: Exactamente.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>A. P.<em>:</em> Un recordatorio siempre es útil… ¿por qué se originó y por qué persiste la división entre cristianos católicos y cristianos ortodoxos?</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A. M.: Hay toda una serie de diferencias dogmáticas que dividen a católicos y ortodoxos: la cuestión del “filioque” (de la procesión del Espíritu Santo), la diversas valoraciones de ultratumba (los ortodoxos no conciben el purgatorio), el diverso modo de entender la confesión. Son diferencias importantes, pero en la historia del cristianismo tales divergencias no han impedido necesariamente la unidad de las iglesias: por caso, pensemos que, durante una época en la historia, el cristianismo irlandés calculaba la Pascua de manera diferente al cristianismo continental. Ya hemos tenido otras situaciones de diversidad, que no afectan a la unidad subyacente. En el caso ortodoxo vino, en cambio, una separación profunda, pero no ocultemos que el cisma maduró sobre la cuestión del primado del Obispo de Roma, primado de honor, según los ortodoxos; primado jerárquico, según los católicos.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">A. P.<em>:</em> <em>También hay temas fuertes que unen a los dos mundos espirituales, pensemos en la gran devoción a la Madre de Dios; y en lo que atañe al tema mariano no podemos olvidar que al inicio del siglo XX, la profecía de Fátima está estrechamente ligada al tema de Rusia. ¿Qué ideas te has hecho a propósito de esto?</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A. M.: La profecía de Fátima veía en Rusia el centro de una gran apostasía, que luego se verificó con el comunismo; pero las profecías son un terreno resbaladizo. Sin lugar a dudas, el gran gigante ruso constituye un escenario fundamental para la articulación de las fuerzas en la confrontación entre tradición y modernidad, entre el cristianismo y la tentativa ilustrada de disolverlo o reducirlo a la esfera privada, está a los ojos de todos.</span></strong></p><div style="text-align: left;"><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">A. P.<em>:</em> <em>¿Es verdad o solo es una simplificación decir que el espíritu cristiano de Rusia está atraído particularmente por el Evangelio de San Juan y por el Apocalipsis?</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A. M.: Es un enfoque para la escatología en general. Pero este enfoque es compartido con la milenaria tradición católica: en el ámbito católico hasta lo que no ha mucho se hacía en las llamadas meditaciones sobre los “Novísimos” (muerte, juicio universal, infierno y paraíso) era intensa; después (por usar un eufemismo) no ha sido valorada al máximo…</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">A. P.<em>:</em> <em>Y el tema típicamente ruso de la Tercera Roma, ¿puede todavía jugar el papel de idea movilizadora en el ánimo de Rusia y en el ánimo de los europeos que miran con atención a Rusia?</em></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A. M.:: Rotundamente: sí. Rusia es la Tercera Roma, tanto para los rusos creyentes como para los laicos. Los laicos ven en el poder de Moscú la continuación efectiva de una autoridad imperial a través de todas las modificaciones históricas posibles. Para el creyente, el concepto de Tercera Roma tiene una resonancia ulterior, pero todos los sujetos político-culturales rusos comparten el sentido de esta misión histórica, sean comunistas o nacionalistas, religiosos o laicos.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">A. P.<em>:</em> <em>Sin embargo, en el inmenso territorio ruso existen también otras tradiciones religiosas: el ministro de defensa Shoigú es un budista de la zona siberiana.</em></span></strong></span></p></div><div style="text-align: justify;"><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A. M.: También hay regiones de la Federación Rusa de mayoría hebrea y zonas en las que se arraigó el islam chiíta (principalmente en la parte ocupada por población turcófona) o sunnita. Desde los tiempos del imperio zarista, la multiplicidad de tradiciones religiosas no ha creado problemas de convivencia.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">A. P.<em>:</em> <em>¿Podría decirnos su valoración personal de la figura de Vladimir Putin?</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A. M.: ¡Putin es un ruso! En cuanto tal, él continúa encarnando esta misión de Rusia, cristiana e imperial. El hecho de que Putin sea más creyente o menos es indiferente. Su misión personal es la de proteger a Rusia y Rusia tiene esta identidad (imperial y cristiana) y no otra alguna…</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">(Traducción al español por Manuel Fernández Espinosa)</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ffcc99; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Fuente original en italiano: <a href="http://www.barbadillo.it/lintervista-leditore-adolfo-morganti-mosca-e-ancora-la-terza-roma/"><span style="color: #ffcc99;">L’intervista. L’editore Adolfo Morganti: “Mosca è ancora la Terza Roma”</span></a></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Fuente: <a href="http://movimientoraigambre.blogspot.com.es/2013/10/moscu-es-todavia-la-tercera-roma.html" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">Raigambre</span></a></span></strong></p></div>
Frédéric Tison
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Entretien avec Jean de Rancé – Sur un carnet de 76 photographies
tag:leslettresblanches.hautetfort.com,2013-10-27:5206028
2013-10-27T08:35:09+01:00
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Jean de Rancé. -. Parallèlement à la parution, aux...
<p><em></em> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em><br /></em></span> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>Jean de Rancé. -. Parallèlement à la parution, aux Éditions Librairie-Galerie Racine, le 8 octobre dernier, de votre dernier livre de poèmes, </em><a href="http://www.leshommessansepaules.com/livre-Les_Effigies-77-1-1-0-1.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;">Les Effigies</span></a><em>, je note la parution, peu après, d’un livre de photographies qui porte le même titre. Pourriez-vous, cher Frédéric Tison, éclaircir les raisons qui ont présidé à l’élaboration de ce « carnet de photographies » ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em> </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">Frédéric Tison. -. C'est, cher Jean de Rancé, un livre « satellite » du livre de poèmes, et je précise tout d’abord qu’il s’agit là, contrairement au livre de poèmes, d’une auto-édition, qui n’a donc pas été sanctionnée par la lecture préalable et l'approbation d’un comité d’édition : c’est le livre d’un amateur. Depuis quelques années, la photographie a pris une grande place dans ma vie, et si j’ai commencé à les sélectionner pour les présenter d’abord sur mon premier et deuxième blogue, ici même, j’ai souhaité poursuivre l’aventure à travers des albums imprimés tels que <a href="http://leslettresblanches.hautetfort.com/archive/2013/08/30/le-clair-du-temps-i-5152150.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;">les volumes du <em>Clair du temps</em></span></a>. L’idée de composer un livre de photographies qui fût le « satellite » d’un livre de mots m’est venue alors que j’écrivais les premiers poèmes qui composent <em>Les Effigies</em> : certaines des images que je photographiais en dehors du temps de l’écriture me semblaient, non pas les illustrations des poèmes (lesquels n’en appelaient nullement), mais leurs ombres, leurs échos, et peut-être même leurs <em>autres possibles</em>. Par un phénomène assez curieux, le poème et l’image photographique pouvaient en quelque sorte <em>s’échanger</em>, de façon spéculaire, sans que l’un ou l’autre en soient altérés. C’est pourquoi le livre de poèmes n’avait pas besoin d’être illustré (si j’excepte la photographie de couverture) : il contient ses images dans le lacis des mots ; et c’est pourquoi le carnet de photographies ne cite aucun poème de l’autre livre : chaque image qu’il contient suppose un mot qui n’est pas lisible.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>J. de R. -. Pourtant, votre carnet contient bel et bien du texte : je parle de ces annotations, éparses tout au long des pages, sur la photographie, de ces sortes d’« aphorismes » que vous nommez ailleurs « minuscules ».</em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">F. T. -. Précisément : ce sont des notes sur la photographie, sur mon expérience de la photographie d’amateur plus exactement ; ce ne sont nullement des éclaircissements qui seraient liés aux poèmes, des commentaires. Le carnet n’illustre ni n’explique le livre de poèmes. Le fil qui les relie est fort ténu, il est de l’ordre du rêve : le livre rêve le carnet et le carnet rêve le livre.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>J. de R. -. Votre carnet est tout de même le « satellite » du livre de poèmes : il en est donc dépendant, alors que </em>Les Effigies <em>ne sont pas dépendantes des photographies.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em> </em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">F. T. -. Oui, vous avez raison. Cela n’empêche pas le carnet d’être un livre à lui seul, qui peut se parcourir sans qu’on ait connaissance des poèmes. Mais il est vrai qu’il n’existerait pas sous cette forme sans le livre de poèmes, c’est la raison pour laquelle j’en parle comme d’un « satellite », et qu'il porte le même titre.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>J. de R. -. Les photographies de ce carnet sont très disparates : sous forme de grandes vignettes, voici quelques paysages, quelques beaux sites, mais aussi des détails, quelques fragments de tableaux, de sculptures, et surtout des « morceaux de réel », eaux, bois, lueurs, ombres, couleurs, parfois difficilement déchiffrables. Comment avez-vous effectué vos choix ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">F. T. -. Chacune des images est liée, naturellement, au livre de poèmes ; mais je vous l’ai dit, c’est une relation ténue, je n’ose dire secrète ; à chaque Lecteur, s’il le souhaite, de la déceler, de l’interpréter. L’expliciter ici ne servirait à rien, et ne ferait que passer à côté d’une intention qui n’a pas à être davantage déflorée. En revanche, je ne vois guère d’images « difficilement déchiffrables » : plusieurs lectures en sont possibles, mais il y en a toujours au moins une qui s’impose tout de suite, à mon avis.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>J. de R. -. Des millions de photographies se font tous les jours, et depuis l’avènement des images numériques l’on peut sans exagérer parler d’une véritable folie de l’image, chacun pouvant être un photographe sans avoir besoin d’acheter nécessairement un matériel coûteux, et sans passer par des laboratoires de développement. Pourquoi en ajouter ? En songeant à La Bruyère, tout n’a-t-il pas été montré déjà ? Ne sommes-nous pas saturés ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">F. T. -. Le photographe souhaite s’approprier l’image comme le peintre aime se confronter à la ligne et à la couleur, comme l’écrivain aime s’approprier le langage commun, tout d’abord ; mon regard n’est pas le vôtre ; et j'aime croire que la phrase <em>« Tout est dit, et l'on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu'il y a des hommes qui pensent »,</em> qu'on trouve sous la plume raffinée de Jean de La Bruyère, fut précisément une belle pensée nouvelle ! Ensuite, la photographie ne devient attirante et attachante que lorsque qu’on cesse de l’employer pour simplement montrer les choses. Elle est la recherche de l’ombre, si j’use de ce terme dans le sens double qu’il avait au bas Moyen Âge et jusqu’à Maurice Scève : celui que nous connaissons encore et celui de « reflet ». La photographie, certes, séduit parce qu'elle sait livrer la réalité (presque) telle qu'on la voit, et j’en use également, parfois, ou pour une part, dans ce sens ; mais même dans la prise de vue d’un beau château mille fois photographié, même dans la « carte postale » montrant un parc, un paysage rêveurs, elle peut devenir un moyen d'expression neuf et beau lorsque le simple mode descriptif est écarté, et que la recherche se porte sur l’évocation et la suggestion de ce qui est caché, de ce qui n'était pas vu, de ce qui <em>attendait</em>, et attendait d'être vu, que cela soit de l’ordre du symbolique, de l’intime ou du mystère. Le photographe expérimente cette tension constante surgissant entre la présence des choses à la prise de vue et l’absence des choses une fois que l’image existe ; entre son regard et les choses, entre son monde intérieur et le monde extérieur (ce qu’on appelle le « réel »), entre ce qu’il voit et ce qu’il choisit de montrer, c’est peut-être son ombre propre qu’il cherche à percer, ou bien qu’il approfondit – aussi bien ce serait, même si l’expression peut sembler un peu grandiloquente, l’ombre du monde et des choses.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://leslettresblanches.hautetfort.com/media/01/00/1944910673.jpg" target="_blank"><img id="media-4302385" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://leslettresblanches.hautetfort.com/media/01/00/1766695444.jpg" alt="Les Effigies un carnet de photographies - Frédéric Tison - 2013 - b.jpg" /></a></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">Frédéric Tison, <em>Les Effigies, un carnet de photographies</em> (2009-2013), </span><br /><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;">auto-édition Blurb, 2013. 160 pages, 76 photographies (couleur et noir & blanc)</span></p><p style="text-align: justify;" align="center"> </p><p style="text-align: center;" align="center"><a href="http://www.blurb.fr/b/4459680-les-effigies-un-carnet-de-photographies" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><em><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">Se procurer le livre</span></em></span></a></p><p style="text-align: justify;" align="center"> </p><p style="text-align: justify;" align="center"> </p><p align="center"> </p><p align="center"> </p>
Frédéric Tison
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Entretiens avec Jean de Rancé — Sur la poésie (suite)
tag:leslettresblanches.hautetfort.com,2013-10-02:5186456
2013-10-02T14:26:00+02:00
2013-10-02T14:26:00+02:00
Jean de Rancé. -. Frédéric Tison, vous publiez...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify; line-height: 150%; -ms-text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; line-height: 150%; -ms-text-justify: inter-ideograph;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>Jean de Rancé. -. Frédéric Tison, vous publiez ces jours-ci </em>Les Effigies<em>, aux Ãditions Librairie Galerie-Racine.<br /></em><em><br /><br /></em></span><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">Frédéric Tison. -. Oui, et jâen profite pour signaler à nos internautes quâune séance de dédicaces aura lieu, au 23, rue Racine à Paris (métro Odéon), de cinq heures et demie à huit heures du soir, le mardi 8 octobre 2013.<br /></span><br /><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>J. de R. -. Nous avions annoncé, <a href="http://frederictison.over-blog.com/categorie-11739679.html" target="_blank"><span style="color: #0000ff;">dans la première partie de nos entretiens sur la poésie</span></a>, la parution prochaine de cette deuxième partie, et nous voilà en retard de très nombreux moisâ¦<br /><br /></em><em><br /></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">F. T. -. Voyons, cher Jean de Rancé, par rapport à quoi serions-nous en retard ? Nous nâavons pas à décréter pour nous-mêmes quâun "prochainement" doive sâaccomplir dans la précipitation et la vitesse, comme toute la prétendue "actualité" frénétique de lâinformation officielle le proclame et lâimpose partout⦠Soyons donc inactuels, en déclinant le mot : être parfaitement inactuels pour trouver et retrouver le réel â câest-à -dire le Passé â câest-à -dire le Présent â et ainsi tenter dâêtre véritablement actuels<em> dans le Temps</em>⦠de véritables contemporains, en somme.<br /></span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>J. de R. -. Câest que </em>Les Ailes basses<em> ont bientôt trois ansâ¦</em><em><br /><br /></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">F. T. -. Mon Dieu ! Câest une éternité voulez-vous dire, quand lâ"actualité" contemporaine oublie ce quâil sâest passé une semaine auparavant⦠Permettez-moi de vous dire que ce point de vue me semble bien aveugle.</span><br /><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>J. de R. -. Oui, je me laisse sans doute influencer par la pensée oublieuse de nos "décrypteurs de lâactualité "...</em><em><br /><br /></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">F. T. -. Câest vous qui le dites, cher ami.<br /></span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>J. de R. -. Il me semble que nous sommes restés naguère à des généralités. Ainsi, peut-être, avant de poursuivre, serait-il utile, notamment à propos de vos </em>Ailes basses<em>, ce livre ayant été à lâorigine de notre rencontre, que vous nous parliez un peu de vous ? </em><em><br /><br /></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">F. T. -. ⦠Je ne crois nullement à lâintérêt que revêtent les propos dâun auteur sur lui-même : tout ce que je pourrais vous en dire ne serait que lâécume, ou la surface, un miroir inévitablement déformé, sans même quâintervienne la volonté de tromper. Cela dit, et cela peut paraître contradictoire, je pense que dans tout auteur sommeille un "autobiographe" : il clairsème ses épisodes plus ou moins secrètement dans ses écrits. Je ne mâétendrai donc pas sur les événements personnels de ma vie, mais sur les circonstances qui ont présidé à la publication du livre <em>Les Ailes basses</em>, en décembre 2010. Car sâil mâest arrivé mille et une choses, ce que jâai vraiment à en dire se trouve dans mes petits livres, et nulle part ailleurs. Je comprendrai alors votre question selon cet angle : celui de savoir <em>dâoù parle</em> lâauteur. Quant à la genèse de cette publication, qui sait si quelques éléments ne seront pas utiles à quelque auteur ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">Tout dâabord, je dois préciser que je ne fais partie dâaucun cénacle, et que jâai toujours été profondément seul face au "monde de lâédition". Mes proches, qui mâont cependant toujours encouragé, ou du moins ne mâont pas découragé, ne font ni de près ni de loin partie de ce petit monde, et personne ne mâa jamais "poussé" vers lui. Dâautre part, je nâai pas connu avant longtemps de personnages influents. Jâai grandi dans le monde réel, câest-à -dire celui où quelquâun qui souhaite écrire se construit seul, contre, et <em>malgré tout</em>. Car le monde contemporain, voyez-vous, est fait de telle sorte quâon ne puisse <em>pas</em> écrire un poème.</span><br /><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>J. de R. -. Quâentendez-vous par là ?</em><em><br /><br /></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">F. T. -. Jâai écrit un jour un petit "aphorisme", si vous me permettez de le nommer ainsi, et si vous mâautorisez à le citer, selon lequel « <em>La vie moderne est dâinterrompre sans cesse la lecture â des livres, des choses et des êtres aimés</em> » (c'est une "minuscule" du <a href="http://leslettresblanches.hautetfort.com/list/le-clair-du-temps-i/le-clair-du-temps-i.html" target="_blank"><em>Clair du temps I</em></a>). Tout est là , je crois : ce nâest pas tant de précipitation que nous sommes victimes que de morcèlement, lequel, certes, est lâune des conséquences de cette vitesse excessive des choses, mais de cette dernière il reste encore possible de se mettre à lâabri, en éteignant la radio et en renonçant à certains rendez-vous, par exemple. Ce morcèlement mortifère, ennemi de toute méditation, interdit la lecture vraiment suivie dâun livre, lâécoute complète dâune symphonie, ne parlons même pas dâun opéra, en un seul jour, si nous ne luttons pas de toutes nos pauvres forces contre lui. Borges disait que lâinvention du miroir avait été pour lâhomme une abomination ; jâajouterai que non moins abominable fut lâinvention, au XIVe siècle, de lâhorloge telle que nous la connaissons, de la montre, de ces objets qui, non contents de nous rappeler, comme dans le poème de Baudelaire, notre mort prochaine à chaque instant, segmentent nos vies et nâen font que la succession de moments décousus, inaptes à lâécoute de la beauté ; lâhorloge parlante, cette voix dâoutre-tombe, les horloges urbaines, nos téléphones portables (qui se substituent désormais aux montres), sont dâimpitoyables dictateurs, tueurs de la paresse, du temps vide, de la vacance, ce sont les assassins des <em>temps morts</em>, comme le jargon du sport le dit bellement. La composition dâécrits, puis celle dâun livre, souffrent également de ce morcèlement. Pour ne prendre quâun exemple, je crois que lâaspect fragmentaire de lâÅuvre de Mallarmé, au lieu dâavoir pour seule origine une esthétique du fragment, ce que sait certes être, naturellement, la poésie, cet aspect fragmentaire, disais-je, est dû aux conditions de son existence, lesquelles annonçaient les nôtres.</span><br /><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>J. de R. â Notre époque est-elle si particulièrement mortifère ?</em><em><br /><br /></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">F. T. -. Pour ses raisons propres, oui, assurément. Mais il faut regarder autour de soi : voyez ces contempteurs qui passent leur temps à se lamenter, sans rien créer, sans rien partager surtout ; on a envie de leur dire : « Mais enfin, créez ! C'est à votre tour ! », « Regardez autour de vous ! » Jâai déjà parlé de cet archipel de solitudes qui nous fait défaut. Combien pleurent un Jadis idéalisé où la poésie avait droit de cité, était lue, commentée, aimée, alors quâils ne sâintéressent même pas à ceux quâil serait si facile de rencontrer aujourdâhui, dont les livres ou les Åuvres sont disponibles ? Dâautre part, la beauté nâest certes plus adoubée par le pouvoir, et alors ? Câest ainsi. Il y a beaucoup trop dâartistes et dâesthètes qui meurent de la mort de lâart, une mort qui eût été repoussée encore, avec la pierre quâils eussent pu apporter à lâédifice, sâils avaient su, cette pierre, la polir et lâélever. Philippe Muray avait certes un regard souvent pertinent sur notre temps. Mais lorsquâil prétend constater la fin de la poésie, comme Richard Millet dâailleurs, il dévoile surtout, en ce domaine, son manque de curiosité.</span><br /><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>J. de R. -. Pourquoi avoir choisi la poésie comme mode dâexpression ?</em><em><br /><br /></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">F. T. -. Je ne saurais le dire. La poésie fut tout dâabord ce que jâai aimé, ce que jâai commencé dâaimer sans rien y comprendre, ou presque⦠Je nâai rien « choisi », ou plutôt jâai élu ce que jâaimais.</span><br /><br /><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;"><em>J. de R. -. Pourriez-vous dès lors retracer lâhistoire de lâécriture et de la publication de vos livres ?</em><em><br /><br /></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">F. T. -. Ãcrire est une aventure toute personnelle ; on écrit pour sâéclairer de lâintérieur, si jâose dire. Jâai dâabord été un lecteur admiratif. Ce sont les contes et les récits dâaventure qui mâont dâabord retenu, comme tous les enfants. Je me souviens que je dévorais, enfant, les contes de fées, et les romans dâAlexandre Dumas (les <em>Trois Mousquetaires</em> furent mon premier livre de chevet), puis, adolescent, les romans policiers dâAgatha Christie et ceux de Patricia Highsmith, au point quâà douze ans, jâécrivis un petit "roman policier", que jâai toujours dans mes papiers et qui est amusant, avec tous ses défauts. Un peu plus tard je lus des livres de poèmes, et je me rappelle mon professeur de français, en troisième, qui nous fit étudier « LâHorloge » de Baudelaire en nous disant que le livre entier nâétait pas, selon elle, destiné à des adolescents ; bien entendu, je me précipitai sur <em>Les Fleurs du mal</em> dans la bibliothèque de mon collège. Je nây compris, évidemment, pas grand-chose tout de suite, mais il est certain que quelque chose "sâouvrit" alors. Ces mots, ces vers étaient comme un <em>paysage</em> que je voyais pour la première fois, et quelquâun, véritablement <em>quelquâun</em> parlait, douloureusement, passionnément, ironiquement aussi. Je trouvais cela magnifique, même si je me doutais bien que je nây avais pas totalement accès. Jâéprouve dâailleurs cette impression devant une Åuvre que je découvre, encore aujourdâhui.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">Si jâécris "sérieusement" depuis lââge de dix-huit ans, passé lââge des (mauvaises !) imitations lamartiniennes et baudelairiennes, je nâai publié quâà lââge de trente-trois ans, en 2005, un premier livre, et jâai publié <em>Les Ailes basses</em>, le deuxième, à lââge de trente-huit ans. Il ne sâagit pas du tout dâun choix délibéré, car jâai essayé sans succès de publier, dès mes vingt-deux ans, mes livres de poèmes, en les envoyant à des éditeurs et en participant même à des concours de poésie. Tout cela fut vain, je me heurtais durant de nombreuses années à une parfaite indifférence, qui allait de la banale réponse laconique (comme la fameuse « Votre livre nâentre pas dans lâesprit de notre maison » et autres implicites « Allez voir ailleurs si jây suis »â¦) au non moins commun silence le plus méprisant. Tous les auteurs sans relations connaissent cela â avec le recul, je puis dire que câest très instructif. Quant aux concours, je cessai rapidement dây participer en découvrant les livres des lauréats, qui me semblèrent, le plus souvent, dâune telle médiocrité que je compris vite que jâavais affaire, la plupart du temps, non pas à des "découvreurs" sincères mais à des systèmes de cooptation où les manuscrits envoyés nâétaient pas vraiment lus, où les personnes comptaient davantage que lâécrit â ce qui est aussi le cas dans lâédition, naturellement, quoique dans une part moindre. Non que je crusse à lâexcellence de mes écrits, prenant la pose du poète maudit dont les écrits auraient été injustement rejetés : mais me mit la puce à lâoreille le fait que jamais un dialogue ne se nouait ; jâenvoyai tout de même des <em>livres</em>, des <em>poèmes</em>, câest-à -dire, oui, un peu de mon cÅur, comme le mouchoir imprégné de trois gouttes de sang que la Reine confie à sa fille qui sâen va épouser un Prince lointain, dans <em>La Gardeuse dâoies</em> des frères Grimm : cela mâa toujours semblé mériter une réponse digne de ce nom, même négative â peu importe. Que lâon soit éditeur et que lâon puisse ignorer ce que coûte, ni surtout ce que <em>signifie</em> lâécriture dâun livre au point de ne même pas répondre personnellement à son auteur me semble inconséquent. Et ce, même si lâon reçoit des centaines de manuscrits. De 1997, après avoir achevé mes études, quand je commençai dâexercer mon métier de bibliothécaire scolaire (dénommé "professeur documentaliste"), à 2002, je renonçai à toute démarche éditoriale. En 2003 je me lançai de nouveau, avec mes <em>Histoires amnésiques</em>, qui dataient dâune dizaine dâannées, avec un livre de poèmes encore, pour essuyer de nouvelles déconvenues⦠Cette fois jâétais en contact avec des personnes influentes, mais qui sâintéressaient davantage aux attraits physiques dâun auteur quâà ses Åuvres⦠Le malentendu ne pouvait quâêtre total, et jâai même goûté, à cette occasion, pour la première fois, à lâexpérience, fort instructive, de la calomnie ; et jâai vu de près la réelle méchanceté, la pure malveillance de certains artistes et écrivains qui, par ailleurs, prennent la pose de lâaffabilité et prétendent, de surcroît, donner des leçons de courtoisie !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">Parallèlement, depuis 1995, je confectionnais de petits livres artisanaux, à deux, trois, quatre exemplaires, que je destinais à mes proches et à quelques amis, jây reviendrai. à la fin de lâannée 2004, ma mère fit lire mon dernier manuscrit à lâune de ses collègues, qui se révéla lâépouse dâun petit éditeur et qui le lui fit lire à son tour, et cet éditeur se déclara séduit : il publia mon livre, <em>Anuho (Les Quatre Livres),</em> en décembre 2005, à deux cents cinquante exemplaires ; jâétais bien entendu ravi, mais ce fut un échec, il nây eut aucune véritable distribution. Je ne sais même pas aujourdâhui où sont les exemplaires qui nâont certainement pas tous été vendus⦠Je nâen fus cependant pas trop affligé ; cet échec mâavait malgré tout redonné lâenvie de publier, car jâen avais effleuré la possible joie, et la seule raison dâêtre : celle de partager et, peut-être, de <em>trouver des complices</em>. Il va sans dire en effet quâayant tiré un trait sur toute possibilité de "carrière dans les lettres", et nâayant d'ailleurs jamais prétendu en tirer un quelconque bénéfice pécuniaire, je redécouvris ce que je nâaurais jamais dû perdre de vue : proposer ce quâon a écrit <em>pour rien</em>, dans la simplicité de ce geste pour lui-même, à qui le veutâ¦</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">Je connaissais un certain nombre de revues de poésie que jâestimais exigeantes. Jâenvoyai ça et là une suite de poèmes. Quelques revues mâenvoyèrent une courte lettre de refus stéréotypée, avec une signature manuscrite photocopiée â dâautres ne me répondirent même pas ; jâavais désormais lâhabitude. Mais quelque temps après, je reçus une lettre, une vraie <em>réponse</em> devrais-je dire, <em>pour une fois</em>, dâune bienveillance, dâune intelligence, dâune curiosité telles que je nâen crus pas mes yeux : elle émanait des <em><a href="http://www.leshommessansepaules.com/" target="_blank"><span style="color: #0000ff;">Hommes sans Ãpaules</span></a>, </em>la revue<em> </em>éditée par les Ãditions Librairie-Galerie Racine dirigées par le poète et éditeur Alain Breton, et était signée par Paul Farellier, un poète dont jâavais découvert et aimé les poèmes publiés par cette même revue. Cette fois, oui, <em>il y avait quelquâun</em>. Quelquâun qui nâétait pas de mes amis alors, quelquâun qui ne me connaissait pas, qui nâavait fait "que" lire, mais lire vraiment (câest-à -dire qui avait fait son travail) mes textes éperdument envoyés. Quelquâun qui ne se souciait pas de savoir de qui jâétais le descendant, le cousin ou la connaissance, ni si jâétais jeune, vieux, beau, laid, rouge ou bleu, gentil ou méchant. Quelquâun, donc, qui avait <em>lu</em>. Quelquâun dont je devais ensuite, lâayant rencontré, reconnaître, outre lâamour fervent de la poésie, lâélégance, la droiture et le désintéressement. Que je doive tout, ou presque, à Paul Farellier dans mon accession à une <em>vraie</em> publication, est une vérité dont je suis dâautant plus fier quâelle est le fait dâun homme admirableâ¦</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: medium;">Ma suite de poèmes (« Adonis ou La Bibliothèque recommencée ») parut dans un numéro de la revue, en juillet 2007. Encouragé toujours par Paul Farellier, qui mâenjoignait de proposer aux Ãditions Librairie-Galerie Racine un livre entier, je soumis au comité de lecture, par la Poste encore, <em>Les Ailes basses</em>, un livre achevé au début de lâannée 2009, qui fut accepté immédiatement après lecture par Alain Breton, et qui fut publié en décembre 2010. Le livre <em>Les Effigies</em> sâ
Kurgan
http://bouquinorium.hautetfort.com/about.html
Paul Léautaud : ”Entretiens”
tag:bouquinorium.hautetfort.com,2013-09-18:5172859
2013-09-18T15:20:00+02:00
2013-09-18T15:20:00+02:00
Intégralité des 38 entretiens radiophoniques de Paul Léautaud avec Robert...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Intégralité des 38 entretiens radiophoniques de Paul Léautaud avec Robert Mallet, diffusés de décembre 1950 à juillet 1951. </span><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ces entretiens, qui remportèrent un très grand succès, étaient considérés comme de la "dynamite". À l'Assemblée nationale, un député dit que c'était une honte pour la radio de présenter des choses semblables, qu'on ne devait pas laisser s'exprimer des hommes qui avaient de telles idées. Léautaud fut défendu par le ministre de l'information qui déclara que c'était l'honneur de la radio française de pouvoir laisser s'exprimer librement les hommes. </span><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Le succès rencontré par la diffusion de ces entretiens étonna grandement Léautaud, qui reçu des milliers de lettres d'auditeurs.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><iframe width="347" height="235" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/1TAA9bhe2Ts?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="background: white;"><span style="float: none; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px;"><iframe width="276" height="207" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/aLhx0o8jUYc?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="background: white;"><span style="float: none; word-spacing: 0px; -webkit-text-stroke-width: 0px;"><iframe width="310" height="218" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/xlAK82OdOM4?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;">Toutes ces vidéos (huit, originellement et au total) n'étant malheureusement</p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;">plus disponibles sur Youtube <span style="font-size: 11.1999998092651px;">(pour une raison inconnue des dieux et des hommes), </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-size: 11.1999998092651px;">il ne reste plus que des bribes et extraits... de-ci, de-là... </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">> <span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><a href="http://www.youtube.com/results?search_query=Paul+L%C3%A9autaud+%3A+%22Entretiens%22"><span style="color: #0000ff;">http://www.youtube.com/results?search_query=Paul+L%C3%A9autaud+%3A+%22Entretiens%22</span></a></span> </span></span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">-----------------------------</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Paul Léautaud né le 18 janvier 1872 à Paris </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">est mort le 22 février 1956 à Châtenay-Malabry… <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Ses dernières paroles avant de mourir auraient été : </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">"Maintenant, foutez-moi la paix".</span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
L'héritage de Dominique Venner
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-08-21:5141368
2013-08-21T00:05:00+02:00
2013-08-21T00:05:00+02:00
L'héritage de Dominique Venner Entretien avec Aliénor Marquet...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4214343" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/824922387.jpg" alt="Venner_samourai.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7603">L'héritage de Dominique Venner</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00;"><em><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7603">Entretien avec Aliénor Marquet</span></strong></span></em></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: medium; color: #ffcc99;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7603">« Son œuvre ? Des centaines de milliers,<br /> sans doute même des millions d’exemplaires de ses livres,<br /> de ses articles, une revue d’histoire qui va perdurer<br /> au-delà de sa disparition…<br /> Pour ses détracteurs,<br /> il a peut-être “débarrassé le plancher”,<br /> mais il a, à l’évidence,<br /> laissé aux générations futures<br /> de fructueuses munitions»</span> </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"> </p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7511" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7510" style="color: #c0c0c0; font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">L’historien et essayiste, ancien combattant de l’Algérie française et fondateur de la <em id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7509">Nouvelle Revue d’Histoire </em>(NRH) s’est donné la mort le lendemain de Pentecôte devant l’autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris, laissant un testament politique dans lequel il appelait à des actions spectaculaires et symboliques pour « ébranler les somnolences », expliquant que « <em id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7592">nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes</em> »… De nombreux hommages lui ont été rendus.</span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7514" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7513">Entretien d’<em>Aliénor Marquet</em> avec Philippe Randa qui lui a consacré un chapitre de son livre<em> Ils ont fait la guerre.</em></span><em> </em><em id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7608"><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7607">Les écrivains guerriers, </span></em>préfacé par Jean Mabire (éditions Déterna, « Documents pour l’Histoire », 3e édition).</span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7567" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="color: #ff6600;"><em><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7590">Quel souvenir vous a laissé votre première rencontre rencontre avec Dominique Venner ?</span></em></span><br /> </span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7569" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7568" style="color: #c0c0c0; font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Il s’agissait de l’interviewer pour la revue <em id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7589">Hommes de Guerre</em>, dirigée par Jean Mabire. Le souvenir d’avoir affaire à quelqu’un qui savait très exactement, très minutieusement, comment devait se dérouler notre entretien. Il avait préparé questions et réponses ; les premières rejoignaient celles que j’avais préparées et donc « l’interview » pour article a été rapidement exécuté… Nous avons pu passer la suite de notre déjeuner dans une discution qui n’a fait que confirmer que Dominique Venner était quelqu’un dont la vision du monde, l’action et la pensée était parfaitement réfléchies, organisées…</span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7587" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7586">Qu’il ait mis fin volontairement à ses jours ne m’étonne donc pas ; c’est dans la droite ligne de son personnage.</span><br /> </span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7597" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7596" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Certains qualifient Dominique Venner de « réformateur du nationalisme français » et même de « créateur de l’extrême-droite moderne » ; partagez-vous cet avis ?</span></strong></em></span></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7602" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7601" class="yiv629780655MsoPageNumber" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7600">Pour ma part, j’ai toujours été plus sensible au Dominique Venner historien que théoricien. Peut-être parce que je ne l’ai pas connu à l’époque où il était engagé politiquement… Je suis même assez surpris que beaucoup l’appréhende comme un théoricien, mais c’est un fait… Si par ailleurs, j’ai eu toujours de très bons contacts avec Dominique Venner, je n’en ai jamais été proche, comme je l’ai été de Jean Mabire, par exemple… Si cela avait été le cas, mon opinion serait sans doute différente.</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7611" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7610" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Vous partagez avec lui une vision européiste pour l’avenir de notre pays… Ne pensez-vous pas que l’Union européenne actuelle a déconsidérée une telle vision ?</span></strong></em></span></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7599" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7598" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La ligne « souverainiste », défendue par un éventail assez large de la classe politique, ne me semble pas être d’un dynamisme remarquable, se contentant généralement de pointer les défaillances évidentes de l’Union européenne actuelle… Étant pour ma part un partisan de l’Europe des régions, je ne peux que reconnaître la justesse de la plupart des critiques émises par les souverainistes, sans adhérer le moins du monde à leur obsession d’un retour au pré carré des Nations… Pour faire une comparaison avec votre prochaine question, c’est comme les critiques que certains émettent sur les religions monotéïstes en prônant un retour à des religions polythéistes mortes, mais qu’ils envisagent pourtant avec le plus grand sérieux de ressusciter.</span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7613" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Êtes-vous choquée par l’endroit choisi par Dominique Venner pour mettre fin à ses jours ?</span></strong></em></span></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7615" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7614">Dominique Venner a laissé une lettre expliquant qu’il admirait ce lieu de culte, « génie de ses aïeux » et ne voulait en rien choquer les chrétiens, mais « choquer » dans le sens de « réveiller » sa « patrie française et européenne » ; il a demandé à ses proches de comprendre le sens de son geste… Prenons acte de ses intentions. Quant à être fondateur de quoi que ce soit, je ne le crois pas… Nous sommes à une époque où un suicide, quelles qu’en soient les motivations, est perçu comme le simple acte d’un déséquilibré… Comme l’a dit Alain Soral à Nicolas Gauthier dans un entretien paru sur le site Boulevard Voltaire : « </span><em>L’immense majorité des soumis, n’y verront que “le bon débarras d’un vieux </em><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7617">con d’extrême droite”<em id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7616"> et sont déjà passés à autre chose… </em>» On ne peut, hélas, être plus cyniquement réaliste.</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7620" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7619" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Dominique Venner n’ouvrait pas les colonnes de la NRH à certains auteurs jugés sulfureux… Pensez-vous que l’intérêt de la revue de Venner – qui savait jusqu’où aller trop loin –, n’était pas justement, en ne franchissant pas la ligne rouge, de pouvoir durer et toucher un public « hors milieu » par le biais de sa distribution en kiosque ?</span></strong></em></span></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7622" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7621" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">J’ignore absolument tout de la non-collaboration de certains auteurs à sa revue et des motifs pour cela… Qui sont les « On » et de quels droits reprochent-ils les choix de collaboration d’un directeur de publication ? Il est quand même, me semble-t-il « maître et charbonnier chez lui »… Pour ma part, quand j’émets des reproches, c’est sur un texte qui a été publié et non sur ceux qui ne l’ont pas été… Et pour ma part toujours, je juge ce qui a été écrit et non pas par qui cela a été écrit… Les collaborations à la NRH ont été suffisamment éminentes, riches et multiples pour qu’on s’en réjouisse sans chercher chicane sur celles qui n’y ont pas figurées.</span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7623" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><em><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Votre politique éditoriale est différente…</span></strong></span></em></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7625" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7624" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">J’applique évidemment dans ma politique éditoriale ce que je viens d’expliquer… Libre à ceux que je n’ai pas publié pour des raisons que leur ai indiqué et qui ne regardent qu’eux et moi, d’en penser ce qu’ils veulent… Quant à ceux qui jugent les auteurs ou les œuvres que j’ai ou vais publier dans le futur comme des « provocations », c’est participer à la diabolisation de certains auteurs, de certaines pensées, c’est admettre implicitement qu’on ne peut pas lire certains livres ou certains auteurs pour comprendre le passé ou répondre aux défis du présent, mais simplement pour « faire du buz », selon une expression contemporaine… Si certains me considèrent comme un provocateur, qui puis-je ? Je n’ai pas de temps à perdre avec eux.</span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7626" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dominique Venner avait ses choix de collaboration, j’ai les miens éditoriaux… Je doute que lui m’ait considéré comme un provocateur, pas plus que je ne l’ai considéré comme d’une trop grande prudence… « On » peut bien penser ça de lui ou de moi… Je doute qu’un tel jugement l’ait beaucoup chagriné de son vivant. Quant à moi, ai-je besoin d’être plus explicite ? Sinon, je peux citer Michel Audiard qui avait des saillies assez justes pour qualifier tous les « On » de France et de Navarre. Et d’ailleurs !</span></strong></p><p class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La dichotomie nationaux/nationalistes qu’il avait introduite s’appliquerait donc aussi à la presse et à l’édition ? Et lui, le révolutionnaire, aurait tenu le rôle du national pendant que vous tenez celui du nationaliste ?</span></strong></em></span></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7628" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7627" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Je suis fatigué de l’éternel débat entre « nationaux » et « nationalistes », entre « révolutionnaires » et « réactionnaires », entre « républicains » et « fascistes »… C’est un vocabulaire obsolète qui empêche tout véritable débat et ne correspond plus en rien à notre siècle. Que l’on prenne position sur des débats actuels avec un vocabulaire adapté me semble plus fécond… Quant à savoir si Dominique Venner ou moi-même ou d’autres encore tiennent des « rôles » et quelles sont les différences entre nous, c’est vouloir absolument étiqueter les uns et les autres… L’ennui, avec les étiquettes, c’est qu’elles correspondent rarement à la réalité et n’ont d’autres finalités que réduire l’expression ou la crédibilité de ceux qui en sont victimes… Intéressons-nous à ce qu’écrivent les uns ou les autres, cherchons à en tirer le bon grain utile de l’ivraie stérile… Pour jouer un rôle, il faut être dans une pièce où un maître-d’œuvre distribue justement les rôles… Je ne pense pas que Dominique Venner ait obéi à qui que ce soit pour « jouer » une partition écrite par d’autres… Ce n’est pas mon cas non plus.</span></strong></p><p class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Quel regard le professionnel de la presse et de l’édition que vous êtes porte-t-il sur l’œuvre de Dominique Venner ?</span></strong></em></span></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7631" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7630" style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dominique Venner a vécu une époque où les idées qu’il défendait n’étaient pas en « odeur de sainteté politique »… Il n’a donc pas connu la notoriété des plateaux de télévisions et n’a guère été invité dans les grandes universités pour débattre comme tant d’autres auteurs de bien moindre talent… Ce n’est pas le seul dans ce cas ; ses amis et complices Jean Mabire ou Jean Bourdier hier, Alain de Benoist aujourd’hui encore, sont cloués au même pilori d’exclusion… Reste son œuvre. Des centaines de milliers, sans doute même des millions d’exemplaires de ses livres, de ses articles, une revue d’histoire qui va perdurer au-delà de sa disparition… Pour ses détracteurs, il a peut-être « débarrassé le plancher », mais il a, à l’évidence, laissé aux générations futures de fructueuses munitions qui pourraient être d’importance pour «<em id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7674"> refonder notre future renaissance en rupture avec la métaphysique de l’illimité, source néfaste de toutes les dérives modernes </em>», selon ses derniers désirs exprimés dans sa lettre-testament.</span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7633" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em><span style="color: #ffcc99;">Ils ont fait la guerre. Les Écrivains guerriers</span></em><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7632"><em><span style="color: #ffcc99;">,</span></em> Philippe Randa, collection « Documents pour l’Histoire », éditions Déterna, </span>304 pages, 31 euros</span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7668" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;" align="center"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7671">BON DE COMMANDE</span></span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7634" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Je souhaite commander :</span></strong></p><p id="yui_3_7_2_1_1376571940244_7667" class="yiv629780655MsoNormal" style="margin-right: 20.95pt; text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">… ex de Ils ont fait la guerre. Les Écrivains guerriers (31 euros)</span></strong></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Le Qatar, champion du mensonge et de la dissimulation
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-05-10:5065010
2013-05-10T00:05:00+02:00
2013-05-10T00:05:00+02:00
Le Qatar, champion du mensonge et de la dissimulation Majed...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4092138" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3654925259.jpg" alt="qataridan.jpg" /></p><p><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;">Le Qatar, champion du mensonge et de la dissimulation</span></p><div class="article-corps"><div class="article-logo"> </div><div class="article-auteur"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0; font-size: large;">Majed Nehmé</span></div><div class="article-auteur"> </div><div class="article-auteur"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0; font-size: large;">Ex: <a href="http://www.legrandsoir.info/"><span style="color: #c0c0c0;">http://www.legrandsoir.info/</span></a> </span></div><div class="article-font-adjust"> </div><div id="font-variable" class="article-texte crayon article-texte-20343 "><div style="word-wrap: break-word;"><p><span style="color: #ccffff;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">AFRIQUE-ASIE : Sans sponsors et en toute indépendance, à contre-courant des livres de commande publiés récemment en France sur le Qatar, Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget* ont enquêté sur ce minuscule État tribal, obscurantiste et richissime qui, à coup de millions de dollars et de fausses promesses de démocratie, veut <a id="_GPLITA_0" style="text-decoration: underline;" title="Click to Continue > by Text-Enhance" href="http://www.legrandsoir.info/le-qatar-champion-du-mensonge-et-de-la-dissimulation.html"><span style="color: #ccffff; text-decoration: underline;">jouer</span></a> dans la cour des grands en imposant partout dans le monde sa lecture intégriste du Coran. Un travail rigoureux et passionnant sur cette dictature molle, dont nous parle Jacques-Marie Bourget.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ccffff;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Écrivain et ancien grand reporter dans les plus grands titres de la presse française, Jacques-Marie Bourget a couvert de nombreuses guerres : le Vietnam, le Liban, le Salvador, la guerre du Golfe, la Serbie et le Kosovo, la Palestine… C’est à Ramallah qu’une balle israélienne le blessera grièvement. Grand connaisseur du monde arabe et des milieux occultes, il publiait en septembre dernier avec le photographe Marc Simon, <em>Sabra et Chatila, au cœur du massacre</em> (Éditions Érick Bonnier, voir Afrique Asie d’octobre 2012)</span></strong></span></p><p><span style="color: #ccffff;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Nicolas Beau a longtemps été journaliste d’investigation à Libération, au Monde et au Canard Enchainé avant de fonder et diriger le site d’information satirique français, Bakchich. info. Il a notamment écrit des livres d’enquêtes sur le Maroc et la Tunisie et sur Bernard-Henri Lévy.</span></strong></span></p><p><span class="spip_document_6738 spip_documents spip_documents_center" style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"><img src="http://www.legrandsoir.info/local/cache-vignettes/L190xH299/419qdxmelal._sl500_aa300_-eef43.jpg" alt="" width="190" height="299" /></span></p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #ff6600; font-size: small;"><strong>Qu’est-ce qui vous a amenés à consacrer un livre au Qatar ?</strong></span></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Le hasard puis la nécessité. J’ai plusieurs fois visité ce pays et en suis revenu frappé par la vacuité qui se dégage à Doha. L’on y a l’impression de séjourner dans un pays virtuel, une sorte de console vidéo planétaire. Il devenait intéressant de comprendre comment un État aussi minuscule et artificiel pouvait prendre, grâce aux dollars et à la religion, une telle place dans l’histoire que nous vivons. D’autre part, à l’autre bout de la chaîne, l’enquête dans les banlieues françaises faite par mon coauteur Nicolas Beau nous a immédiatement convaincus qu’il y avait une stratégie de la part du Qatar enfin de maîtriser l’islam aussi bien en France que dans tout le Moyen-Orient et en Afrique. D’imposer sa lecture du Coran qui est le wahhabisme, donc d’essence salafiste, une interprétation intégriste des écrits du Prophète. Cette sous-traitance de l’enseignement religieux des musulmans de France à des imams adoubés par le Qatar nous a semblé incompatible avec l’idée et les principes de la République. Imaginez que le Vatican, devenant soudain producteur de gaz, profite de ses milliards pour figer le monde catholique dans les idées intégristes de Monseigneur Lefebvre, celles des groupuscules intégristes qui manifestent violement en France contre le « mariage pour tous ». Notre société deviendrait invivable, l’obscurantisme et l’intégrisme sont les meilleurs ennemis de la liberté.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Sur ce petit pays, nous sommes d’abord partis pour publier un dossier dans un magazine. Mais nous avons vite changé de format pour passer à celui du livre. Le paradoxe du Qatar, qui prêche la démocratie sans en appliquer une seule once pour son propre compte, nous a crevé les yeux. Notre livre sera certainement qualifié de pamphlet animé par la mauvaise foi, de Qatar bashing… C’est faux. Dans cette entreprise nous n’avons, nous, ni commande, ni <a id="_GPLITA_1" style="text-decoration: underline;" title="Click to Continue > by Text-Enhance" href="http://www.legrandsoir.info/le-qatar-champion-du-mensonge-et-de-la-dissimulation.html"><span style="color: #c0c0c0; text-decoration: underline;">amis</span></a> ou sponsors à satisfaire. Pour mener à bien ce travail, il suffisait de savoir lire et observer. Pour voir le Qatar tel qu’il est : un micro-empire tenu par un potentat, une dictature avec le sourire aux lèvres.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #ff6600; font-size: small;">Depuis quelques années, ce petit émirat gazier et pétrolier insignifiant géopolitiquement est devenu, du moins médiatiquement, un acteur politique voulant jouer dans la cour des grands et influer sur le cours de l’Histoire dans le monde musulman. Est-ce la folie des grandeurs ? Où le Qatar sert-il un projet qui le dépasse ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Il existe une folie des grandeurs. Elle est encouragée par des conseillers et flagorneurs qui ont réussi à convaincre l’émir qu’il est à la fois un tsar et un commandeur des croyants. Mais c’est marginal. L’autre vérité est qu’il faut, par peur de son puissant voisin et ennemi saoudien, que la grenouille se gonfle. Faute d’occuper des centaines de milliers de kilomètres carrés dans le Golfe, le Qatar occupe ailleurs une surface politico-médiatique, un empire en papier. Doha estime que cette expansion est un moyen de protection et de survie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Enfin il y a la religion. Un profond rêve messianique pousse Doha vers la conquête des âmes et des territoires. Ici, on peut reprendre la comparaison avec le minuscule Vatican, celui du xixe siècle qui envoyait ses missionnaires sur tous les continents. L’émir est convaincu qu’il peut nourrir et faire fructifier une renaissance de la oumma, la communauté des croyants. Cette stratégie a son revers, celui d’un possible crash, l’ambition emportant les rêves du Qatar bien trop loin de la réalité. N’oublions pas aussi que Doha occupe une place vide, celle libérée un temps par l’Arabie Saoudite impliquée dans les attentats du 11-Septembre et contrainte de se faire plus discrète en matière de djihad et de wahhabisme. Le scandaleux passe-droit dont a bénéficié le Qatar pour adhérer à la Francophonie participe à cet objectif de « wahhabisation » : en Afrique, sponsoriser les institutions qui enseignent la langue française permet de les transformer en écoles islamiques, Voltaire et Hugo étant remplacés par le Coran.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #ff6600; font-size: small;">Cette mégalomanie peut-elle se retourner contre l’émir actuel ? Surtout si l’on regarde la brève histoire de cet émirat, créé en 1970 par les Britanniques, rythmée par des coups d’État et des révolutions de palais.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">La mégalomanie et l’ambition de l’émir Al-Thani sont, c’est vrai, discrètement critiquées par de « vieux amis » du Qatar. Certains, avançant que le souverain est un roi malade, poussent la montée vers le trône de son fils désigné comme héritier, le prince Tamim. Une fois au pouvoir, le nouveau maître réduirait la voilure, notamment dans le soutien accordé par Doha aux djihadistes, comme c’est le cas en Libye, au Mali et en Syrie. Cette option est même bien vue par des diplomates américains inquiets de cette nouvelle radicalité islamiste dans le monde. Alors, faut-il le rappeler, le Qatar est d’abord un instrument de la politique de Washington avec lequel il est lié par un pacte d’acier.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Cela dit, promouvoir Tamim n’est pas simple puisque l’émir, qui a débarqué son propre père par un coup d’État en 1995, n’a pas annoncé sa retraite. Par ailleurs le premier ministre Jassim, cousin de l’émir, le tout-puissant et richissime « HBJ », n’a pas l’intention de laisser un pouce de son pouvoir. Mieux : en cas de nécessité, les États-Unis sont prêts à sacrifier et l’émir et son fils pour mettre en place un « HBJ » dévoué corps et âme à Washington et à Israël. En dépit de l’opulence affichée, l’émirat n’est pas si stable qu’il y paraît. Sur le plan économique, le Qatar est endetté à des taux « européens » et l’exploitation de gaz de schiste est en rude concurrence, à commencer aux États-Unis.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #ff6600; font-size: small;">La présence de la plus grande base américaine en dehors des États-Unis sur le sol qatari peut-elle être considérée comme un contrat d’assurance pour la survie du régime ou au contraire comme une épée de Damoclès fatale à plus ou moins brève échéance ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">La présence de l’immense base Al-Udaï est, dans l’immédiat, une assurance vie pour Doha. L’Amérique a ici un lieu idéal pour surveiller, protéger ou attaquer à son gré dans la région. Protéger l’Arabie Saoudite et Israël, attaquer l’Iran. La Mecque a connu ses révoltes, la dernière réprimée par le capitaine Barril et la logistique française. Mais Doha pourrait connaître à son tour une révolte conduite par des fous d’Allah mécontents de la présence du « grand Satan » en terre wahhabite.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #ff6600; font-size: small;">Ce régime, moderne d’apparence, est en réalité fondamentalement tribal et obscurantiste. Pourquoi si peu d’informations sur sa vraie nature ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Au risque de radoter, il faut que le public sache enfin que le Qatar est le champion du monde du double standard : celui du mensonge et de la dissimulation comme philosophie politique. Par exemple, des avions partent de Doha pour bombarder les taliban en Afghanistan alors que ces mêmes guerriers religieux ont un bureau de coordination installé à Doha, à quelques kilomètres de la base d’où décollent les chasseurs partis pour les tuer. Il en va ainsi dans tous les domaines, et c’est le cas de la politique intérieure de ce petit pays.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Regardons ce qui se passe dans ce coin de désert. Les libertés y sont absentes, on y pratique les châtiments corporels, la lettre de cachet, c’est-à-dire l’incarcération sans motif, est une pratique courante. Le vote n’existe que pour nommer une partie des conseillers municipaux, à ceci près que les associations et partis politiques sont interdits, tout comme la presse indépendante… Une Constitution qui a été élaborée par l’émir et son clan n’est même pas appliquée dans tous ses articles. Le million et demi de travailleurs étrangers engagés au Qatar s’échinent sous le régime de ce que des associations des droits de l’homme qualifient « d’esclavage ». Ces malheureux, privés de leurs passeports et payés une misère, survivent dans les camps détestables sans avoir le droit de quitter le pays. Nombre d’entre eux, accrochés au béton des tours qu’ils construisent, meurent d’accidents cardiaques ou de chutes (plusieurs centaines de victimes par an).</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">La « justice », à Doha, est directement rendue au palais de l’émir, par l’intermédiaire de juges qui le plus souvent sont des magistrats mercenaires venus du Soudan. Ce sont eux qui ont condamné le poète Al-Ajami à la prison à perpétuité parce qu’il a publié sur Internet une plaisanterie sur Al-Thani ! Observons une indignation à deux vitesses : parce que cet homme de plume n’est pas Soljenitsyne, personne n’a songé à défiler dans Paris pour défendre ce martyr de la liberté. Une anecdote : cette année, parce que son enseignement n’était pas « islamique », un lycée français de Doha a tout simplement été retiré de la liste des institutions gérées par Paris.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #ff6600; font-size: small;">Arrêtons là car la situation du droit au Qatar est un attentat permanent aux libertés.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Pourtant, et l’on retombe sur le fameux paradoxe, Doha n’hésite pas, hors de son territoire, à prêcher la démocratie. Mieux, chaque année un forum se tient sur ce thème dans la capitale. Son titre, « New or restaured democracy » alors qu’au Qatar il n’existe de démocratie ni « new » ni « restaured »… Selon le classement de The Economist, justement en matière de démocratie, le Qatar est 136e sur 157e États, classé derrière le Bélarusse. Bizarrement, alors que toutes les bonnes âmes fuient le dictateur moustachu Loukachenko, personne n’éprouve honte ou colère à serrer la main d’Al-Thani. Et le Qatar, qui est aussi un enfer, n’empêche pas de grands défenseurs des droits de l’homme, notamment français, de venir bronzer, invités par Doha, de Ségolène Royal à Najat Vallaud-Belkacem, de Dominique de Villepin à Bertrand Delanoë.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #ff6600; font-size: small;">Comment un pays qui est par essence antidémocratique se présente-t-il comme le promoteur des printemps arabes et de la liberté d’expression ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Au regard des « printemps arabes », où le Qatar joue un rôle essentiel, il faut observer deux phases. Dans un premier temps, Doha hurle avec les peuples justement révoltés. On parle alors de « démocratie et de liberté ». Les dictateurs mis à terre, le relais est pris par les Frères musulmans, qui sont les vrais alliés de Doha. Et on oublie les slogans d’hier. Comme on le dit dans les grandes surfaces, « liberté et démocratie » n’étaient que des produits d’appel, rien que de la « com ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Si l’implication du Qatar dans les « printemps » est apparue comme une surprise, c’est que la stratégie de Doha a été discrète. Depuis des années l’émirat entretient des relations très étroites avec des militants islamistes pourchassés par les potentats arabes, mais aussi avec des groupes de jeunes blogueurs et internautes auxquels il a offert des stages de « révolte par le Net ». La politique de l’émir était un fusil à deux coups. D’abord on a envoyé au « front » la jeunesse avec son Facebook et ses blogueurs, mains nues face aux fusils des policiers et militaires. Ceux-ci défaits, le terrain déblayé, l’heure est venue de mettre en poste ces islamistes tenus bien au chaud en réserve, héros sacralisés, magnifiés en sagas par Al-Jazeera.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #ff6600; font-size: small;">Comment expliquez-vous l’implication directe du Qatar d’abord en Tunisie et en Libye, et actuellement en Égypte, dans le Sahel et en Syrie ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">En Libye, nous le montrons dans notre livre, l’objectif était à la fois de restaurer le royaume islamiste d’Idriss tout essayant de prendre le contrôle de 165 milliards, le montant des économies dissimulées par Kadhafi. Dans le cas de la Tunisie et de l’Égypte, il s’agit de l’application d’une stratégie froide du type « redessinons le Moyen-Orient », digne des « néocons » américains. Mais, une fois encore, ce n’est pas le seul Qatar qui a fait tomber Ben Ali et Moubarak ; leur chute a d’abord été le résultat de leur corruption et de leur politique tyrannique et aveugle.</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Au Sahel, les missionnaires qataris sont en place depuis cinq ans. Réseaux de mosquées, application habile de la zaqat, la charité selon l’islam, le Qatar s’est taillé, du Niger au Sénégal, un territoire d’obligés suspendus aux mamelles dorées de Doha. Plus que cela, dans ce Niger comme dans d’autres pays pauvres de la planète le Qatar a acheté des centaines de milliers d’hectares transformant ainsi des malheureux affamés en « paysans sans terre ». À la fin de 2012, quand les djihadistes ont pris le contrôle du Nord-Mali, on a noté que des membres du Croissant-Rouge qatari sont alors venus à Gao prêter une main charitable aux terribles assassins du Mujao…</span></strong></p><p><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">La Syrie n’est qu’une extension du domaine de la lutte avec, en plus, une surenchère : se montrer à la hauteur de la concurrence de l’ennemi saoudien dans son a
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Italia sotto attacco
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-05-10:5065039
2013-05-10T00:05:00+02:00
2013-05-10T00:05:00+02:00
Italia sotto attacco Marco della Luna: quinte colonne della finanza...
<p><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;"><strong>Italia sotto attacco </strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #99cc00; font-size: large;"><strong><span class="sottotitolo">Marco della Luna: quinte colonne della finanza internazionale presenti nel governo </span></strong></span><br /><br /><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0; font-size: large;"><strong><span class="textnero">Federico Dal Cortivo </span></strong></span><br /><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Federico Dal Cortivo ha intervistato Marco Della Luna, autore del libro “Traditori al governo? Artefici, complici e strategie della nostra rovina”. L’Italia è oramai da anni sotto attacco, non militare, non ve ne è bisogno essendo la penisola dalla fine della Seconda Guerra Mondiale occupata militarmente dagli Stati Uniti, ma economicamente.Gli obiettivi fin troppo chiari: distruggere completamente il sistema Italia che era fatto anche d’imprese anche a partecipazione statale, lo Stato sociale, le regole del mondo del lavoro, la previdenza pubblica e la sanità, la scuola e l’università dello Stato e infine mettere le mani sul nostro patrimonio economico, colonizzando definitivamente la penisola.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"> </span></strong><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Avv. Della Luna lei ha recentemente pubblicato un saggio da titolo eloquente, “Traditori al governo”, nel quale analizza in modo esauriente le dinamiche e i personaggi che hanno portato la nostra nazione al punto in cui si trova oggi dopo l’ultimo governo tecnico di Mario Monti . Quali sono stati a suo avviso i passaggi fondamentali che ci hanno portato alla situazione attuale di grave crisi economica?</span></strong></span><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Le principali tappe della rovina voluta, e finalizzata a dissolvere il tessuto produttivo del Paese, desertificandolo industrialmente e assoggettandolo alla gestione via centrali bancarie fuori dai suoi confini, onde farne territorio di conquista per capitali stranieri, sono i seguenti:</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">- la progressiva e totale privatizzazione-divorzio dal Ministero del Tesoro della proprietà e della gestione della Banca d’Italia, con l’affidamento ai mercati speculativi del nostro debito pubblico e del finanziamento dello Stato (operazione avviata con Ciampi e Andreatta negli anni Ottanta);</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">- l’immediato, conseguente raddoppio del debito pubblico (da 60 a 120% del pil) a causa della moltiplicazione dei tassi, e la creazione di una ricattabilità politica strutturale del Paese da parte della finanza privata;</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">- la svendita agli amici/complici e ai più ricchi e potenti, stranieri e italiani, delle industrie che facevano capo allo Stato e che erano le più temibili concorrenti per le grandi industrie straniere;</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">- la privatizzazione, con modalità molto “riservate”, ma col favore di quasi tutto l’arco politico, della Banca d’Italia per mezzo della privatizzazione delle banche di credito pubblico (Banca Commerciale Italiana, Banco di Roma, Banca Nazionale del Lavoro, Credito Italiano, con le loro quote di proprietà della Banca d’Italia);</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">- la riforma Draghi-Prodi che nel 1999 ha autorizzato le banche di credito e risparmio alle scommesse speculative in derivati usando i soldi dei risparmiatori e alle cartolarizzazioni di mutui anche fasulli, come i subprime loans americani;</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">- l’apertura delle frontiere alla concorrenza sleale dei Paesi che producono schiavizzando i lavoratori e bruciando l’ambiente;</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">- l’adesione a tre successivi sistemi monetari – negli anni Settanta, Ottanta e Novanta – che impedivano gli aggiustamenti fisiologici dei cambi tra le valute dei paesi partecipanti – anche l’Euro non è una moneta, ma il cambio fisso tra le preesistenti monete – con l’effetto di far perdere competitività, industrie e capitali ai paesi meno competitivi in favore di quelli più competitivi, che quindi accumulano crediti verso i primi, fino a dominarli e commissariarli.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Da ultimo, le misure fiscali del governo Monti-Napolitano-ABC, che, tra le altre cose, hanno depresso i consumi,hanno messo in fuga verso l’estero centinaia di miliardi, svuotando il Paese di liquidità; hanno distrutto il 25% del valore del patrimonio immobiliare italiano, paralizzato il mercato immobiliare così che imprese e famiglie non possono più usare gli immobili per ottenere credito, e l’economia è rimasta senza liquidità, con insolvenze che schizzano al 30% e oltre..</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"> </span></strong><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Nel suo libro lei parla senza mezzi termini di “tradimento”, di quinte colonne che, neppure camuffate, operano all’interno dei governi per agevolare l’opera di conquista economica, che si traduce anche in politica, dell’Italia. Personaggi che devono avere dei requisiti ben precisi a suo avviso, ce ne può parlare?</span></strong></span><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Ma io nego che siano definibili “traditori”. Sono piuttosto definibili “nemici”, perché fanno gli interessi stranieri contro quelli nazionali, in modo scoperto. Definisco traditori, invece, i dirigenti dell’ex PCI che sono passati al servizio del capitalismo finanziario sregolato e collaborano con esso alla costruzione di una società e di un nuovo ordinamento nazionale e mondiale al servizio di esso, tradendo il loro elettorato. A dirla tutta, però, non ci sono nemici né traditori: l’Italia è un Paese tanto radicalmente mal assortito e tanto irrimediabilmente entropizzato, che l’unica cosa che razionalmente se ne può fare è ciò che quei signori ne stanno facendo, lasciando ai giovani, ai ricercatori, agli imprenditori la possibilità di emigrare verso paesi più funzionanti. Quindi sono assolti, anche moralmente.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"> </span></strong><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Ci dica di Mario Monti e dell’altro Mario, quel Draghi che regge la BCE. Ambedue hanno prestato i loro servizi… alla stessa banca d’affari, la Goldman Sachs. A quali poteri, economici e non, rispondono realmente questi figuri? Per il primo si può ipotizzare oggi il reato di Alto Tradimento?</span></strong></span><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Per quali interessi lavorino è nella loro storia obiettiva… non è un mistero. Ciò vale anche per Romano Prodi, altra carriera con Goldman Sachs: quando non era suo advisor, era al governo e la nominava advisor del governo per le privatizzazioni… pensiamo specialmente a quella della Banca d’Italia… sono tutte storie di vita e lavoro convergenti… dirlo ieri poteva suonare ardito e fantasioso, dirlo oggi suona per contro ovvio. Il reato di alto tradimento, previsto dall’art. 77 del Codice Penale Militare di Pace, presuppone che l’autore del fatto sia un militare; altra ipotesi di questo reato è quella enunciata dall’art. 90 della costituzione, in relazione al solo capo dello Stato. Quindi un civile in generale, e in particolare un premier, può commettere il reato di alto tradimento solo in concorso o con un militare o col capo dello Stato. Altrimenti, a un civile diverso dal capo dello Stato si possono ipotizzare altri reati, di attentato alla Costituzione e all’indipendenza della Repubblica, commessi con la violenza consistita nel sottoporre il Paese e il popolo a gravi sofferenze e minacce economiche per indurlo a modificare il suo ordinamento costituzionale e a cedere la sua sovranità sancita dall’art. 1 della Costituzione.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"> </span></strong><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">E veniamo al Presidente Giorgio Napolitano, ha favorito la caduta dell’ultimo governo Berlusconi, posto sotto ricatto dalla famosa lettera della BCE ,con la quali si ordinava all’Italia di prendere tutta una serie di misure antisociali per favorire i “mercati”. Che ruolo ha avuto e ha tutt’ora colui che fin dai tempi del PCI aveva ottimi rapporti con gli Stati Uniti e quali sono i suoi legami con i poteri finanziari e massonici?</span></strong></span><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Dico che non so se e che legami abbia coi poteri finanziari forti e con le massonerie. E direi così anche se li conoscessi. Quando si parla di un presidente della Repubblica, bisogna stare attenti. A meno che si parli da un Paese estero, sotto la protezione di un’altra bandiera. Da dove sono, posso dire che egli si intende di macroeconomia, quindi capiva e capisce ciò che stava e sta avvenendo, e che effetti hanno certe manovre.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"> </span></strong><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Per un attimo un passo indietro, certe cose non sono solo di oggi come lei ben saprà. Come giudica i precedenti governi, sia di centrosinistra sia di centrodestra, che nulla hanno fatto per tutelare gli interessi nazionali negli ultimi decenni? Si potrebbe, a suo avviso, far partire la loro “negligenza” (ma meglio starebbe il termine “tradimento” degli interessi nazionali) da quella famosa riunione a bordo del panfilo reale Britannia al largo di Civitavecchia nel giugno 1992?</span></strong></span><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"> </span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Facendo seguito alla mia prima risposta direi che la partitocrazia italiana, complessivamente, dalla fine degli anni ‘70, lavora per rendere il Paese territorio di conquista per i capitali stranieri, come ho già detto. Ciò ha fatto e sta facendo soprattutto la sinistra sotto la copertura di due concetti, quelli del riformismo e dell’europeismo.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"> </span></strong><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">E veniamo alla cura proposta dalle teste d’uovo di Bruxelles, del FMI e dalla BCE: pareggio di bilancio, privatizzazioni, tagli alla sanità, alla scuola, alle pensioni, riforma del lavoro ecc. Queste cose dove sono state messe in pratica non hanno certo portato prosperità per i popoli, bensì solo per i cosiddetti mercati, che non sono di certo un entità aliena. Ce ne può parlare?</span></strong></span><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">La parola “riformismo”, di cui tutti si riempiono oggi la bocca, ha avuto, dopo la metà degli anni ‘70, un’inversione di significato: dapprima, dalla seconda rivoluzione industriale, e anche nella Carta Costituzionale del 1948, e ancora nello Statuto dei Lavoratori, “riformismo” significava riforma della proprietà agraria per porre fine allo sfruttamento dei contadini da parte dei latifondisti; significava diritti sindacali, previdenziali e di sciopero per por fine allo sfruttamento degli operai da parte dei grandi imprenditori; significava contrastare le sperequazioni di reddito, diritti e opportunità tra lavoratori e capitale finanziario; significava consapevolezza del crescente strapotere delle corporations e del capitalismo rispetto ai cittadini, ai lavoratori, agli elettori, ai risparmiatori, ai piccoli proprietari, degli invalidi (uno strapotere che oggi è moltiplicato dalla globalizzazione e dal carattere apolide della grande finanza). Era un riformismo per la solidarietà, l’equa distribuzione delle opportunità e del reddito, l’accessibilità al lavoro e alla proprietà privata. Da tutto ciò l’art. 1 con la Repubblica fondata sul lavoro; l’art. 3 con la parità dei cittadini e l’obbligo di rimuovere gli ostacoli anche economici che, di fatto, limitano questa parità; gli artt. 35-40 con la tutela del lavoro; l’art. 41, che vieta l’iniziativa economica che sia contro l’interesse sociale o la sicurezza e dignità umane, stabilendo che la legge possa indirizzarla ai fini collettivi; l’art. 42 che assicura le funzioni sociali della proprietà; l’art. 43 che prevede l’esproprio nel pubblico interesse; etc.; fino all’art. 47, che tutela il risparmio, e non le maxifrodi ai danni dei risparmiatori, e i bonus e le cariche pubbliche in favore di chi le ordisce.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Dalla fine degli anni ‘70, “riformismo” ha preso a significare esattamente l’inverso, ossia la demolizione di tutto quanto sopra al fine, dichiarato, di togliere ogni limitazione alla possibilità di azione e profitto del capitale finanziario, della proprietà privata, della privatizzazione di beni e compiti pubblici, sul presupposto che ciò genererà più ricchezza, più equità, più produzione, più occupazione, più libertà, più stabilità, più razionale allocazione delle risorse. Con i risultati che vediamo: crescente estrazione della ricchezza prodotta dalla società da parte di cartelli e oligopoli multinazionali, anzi soprannazionali. È la linea, come dicevo, della scuola economica di Chicago, del Washington Consensus, della CIA, di Thatcher, Reagan, etc. E dell’europeismo. Ma nonostante questi risultati, i vari Monti, Draghi, Rehn, Merkel e compagnia bella non fanno che ripetere che bisogna continuare sulla via delle riforme, altrimenti non c’è speranza, e se qualcosa non funziona, è appunto perché le riforme non sono state abbastanza risolute e complete. In realtà personaggi come la Merkel non sono tanto ottusi da non capire che il modello è radicalmente sbagliato e devastatore, ma alcuni paesi, Germania in testa, traggono vantaggio da esso in quanto la sua applicazione colpisce in modi diversi quei medesimi Paesi e altri, come l’Italia; e l’effetto di tale diversità è che esso, come già detto, spinge capitali, imprese e lavoratori qualificati a trasferirsi nei Paesi più forti, depauperando i più deboli ed eliminandoli come concorrenti. Se vi prendete qualche minuto e leggete attentamente i suddetti articoli della Costituzione, che regolano la sovranità e i rapporti e valori socio-economici, noterete, forse con stupore, che tutto il percorso di riforme in materia di moneta, finanza, lavoro, Banca d’Italia, sistema monetario europeo (Maastricht), globalizzazioni, privatizzazioni, liberalizzazioni, cartolarizzazioni, finanziarizzazione dell’economia – tutto, dico, è costituzionalmente illegittimo perché va esattamente, intenzionalmente e organicamente contro quelle norme costituzionali e contro lo stesso impianto sociale e valoriale e teleologico della Costituzione, che è appunto teso all’esclusione dell’attività imprenditoriale contraria all’interesse della società e alla realizzazione di una parità anche sostanziale dei cittadini in un quadro di solidarietà e di sicurezza in fatto di lavoro, reddito, servizi, pensioni. E non di “casinò” speculativo che comanda il Paese da piattaforme finanziarie estere attraverso il potere del rating e della manipolazione dei mercati, decidendo irresponsabilmente e insindacabilmente come si debba vivere e morire e governare.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">È un disegno eversivo della Costituzione. Illecito. A esso hanno collaborato attivamente quasi tutti i “rappresentanti” del popolo, soprattutto la sinistra parlamentare. Senza farlo capire al popolo, ovviamente. Qui sta il conflitto di interessi vero. L’incompatibilità assoluta con le cariche pubbliche. Quindi i veri e primi incandidabili, ineleggibili, portatori di conflitto di interessi sono proprio i leaders della sinistra, assieme a Monti e Draghi: tra i vivi, Prodi, Bersani, Amato…</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"> </span></strong><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Lei parla di “ sacrifici senza prospettive e di “ sogno che la crisi finisca”, ma non vede la luce in fondo al tunnel? Eppure Monti e i suoi sodali ci hanno ripetuto fino alla nausea che siamo in ripresa… e che bisogna avere fiducia nei “mercati”. Lei contesta le linee economiche e fiscali imposte all’Italia dai paladini del “libero mercato”. Ci spieghi perché.</span></strong></span><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">L’Italia è vicina alla fine, lo ha detto anche Squinzi il 24 marzo parlando al premier incaricato Bersani. Gli indici sono tutti al peggio, e vengono frequentemente corretti al peggioramento. Non vi è outlook di ripresa. Le migliori risorse del Paese – capitali, imprenditori, cervelli – se ne sono andate o se ne stanno andando. Chi dice che l’Italia stia riprendendosi, o è pazzo o mente. Secondo la tesi adottata dalle istituzioni monetarie, dalla Ue, da quasi tutta la politica che vuole governare, il libero mercato spontaneamente realizzerebbe l’ottimale impiego delle risorse e l’ottimale distribuzione dei redditi, inoltre automaticamente preverrebbe o riassorbirebbe le crisi. I fatti hanno clamorosamente smentito questa tesi. Del resto quella tesi valeva per i mercati dell’economia reale, non per i mercati della speculazione e dell’azzardo della finanza, che sono un’altra cosa.</span></strong><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">O meglio, il libero mercato non esiste, perché per essere libero un mercato dovrebbe essere tras
Ratatosk
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Écrire contre la modernité
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-04-19:5046129
2013-04-19T00:06:00+02:00
2013-04-19T00:06:00+02:00
Écrire contre la modernité Entretien...
<div id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3207" class="msg-body inner undoreset"><div style="z-index: -5; position: absolute;"> </div><div id="yiv205344881"><div id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3206"><div id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3205" style="background-color: #fff; font-family: verdana, helvetica, sans-serif; color: #000; font-size: 12pt;"><div style="text-align: center;"> <img id="media-4061999" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1401004838.jpg" alt="modernity.jpg" /></div><div id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3267" class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;"><strong id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3272"><span id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3271"><a id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3270" title="Écrire contre la modernité (entretien avec Pierre Le Vigan)" href="http://www.europemaxima.com/?p=2790" rel="nofollow" target="_blank"><span id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3269" style="color: #ff6600;"><span id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3268">Écrire contre la modernité </span></span></a></span></strong></span></div><div class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #99cc00; font-size: large;"><strong>Entretien avec Pierre Le Vigan</strong></span></div><div class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"><strong></strong><strong id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3263"><span id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3262">Plusieurs lecteurs m’ont posé des questions à propos de mon dernier livre <em>Écrire contre la modernité</em>, oralement ou par écrit. J’ai regroupé ces questions (ou remarques) sous un nom collectif : les lecteurs curieux (ou L.L.C.).</span></strong></span></div><div class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"><strong></strong><strong id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3260"><span id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3259">L.L.C. :<span style="color: #ff6600;"> Dans votre dernier livre, vous relativisez la continuité entre les Lumières et la Révolution française. Vous êtes ainsi au rebours d’une analyse qui, généralement située à droite, souligne la continuité entre les deux. Cela mérite quelques explications.</span></span></strong></span></div><div class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"><strong></strong><strong><span id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3256">Pierre Le Vigan :</span><span id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3203"> Je souligne effectivement que les hommes des Lumières qui étaient encore vivants en 1789 ont été généralement hostiles à la Révolution, à l’exception de Condorcet, qui en sera toutefois victime comme Girondin. La plupart des hommes des Lumières encore vivants ont été hostiles non seulement au moment 1793 – 94 de la Révolution mais aussi dès 1789. Dès ce moment, la violence est le moteur de la Révolution, ce qu’ils refusent, qu’il s’agisse de la « prise de la Bastille » qui fut en fait le massacre de ses défenseurs (malgré la parole donnée), ou des journées des 5 et 6 octobre 89, où le roi est ramené de force à Paris. En ce sens, la Révolution est un bloc comme le disait Clémenceau. Or, l’esprit des Lumières ne se reconnaît pas dans cette rupture avec l’ordre ancien alors qu’il aspire de son côté à un bien s’instaurant progressivement, à une sorte d’ordre naturel fondé sur la raison qui déploierait son harmonie, ce qui est incompatible avec les soubresauts sanglants qui constituent le rythme de la Révolution française.</span></strong></span></div><div class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"><span id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3275">En réalité, le principal lien qui existe entre la Révolution française et les Lumières se fait à travers Rousseau. Mais on le sait : Rousseau occupe une place à part dans les Lumières. C’est l’un des sujets que j’aborde dans le livre. L’idéologie sommaire dite des Lumières n’a pas grand-chose à voir avec la réalité complexe et multiforme de penseurs trop importants pour être réductibles à un courant idéologique comme Rousseau, Diderot ou Voltaire.</span></span></strong></div><div class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"><span id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3277">S’il y a continuité entre un homme rattaché aux Lumières et la Révolution, c’est donc de Rousseau qu’il s’agit. La continuité existe dans la mesure où Rousseau ne croît pas à la possibilité d’un mouvement continu de progrès mais croît dans le constructivisme. En ce sens, sans préjuger de l’attitude qui aurait été la sienne, il est en phase avec l’esprit de la Révolution qui prétend tout reconstruire, et là, il y a continuité entre 1789 et 1794, les principales différences entre la phase 1789 et la phase robespierriste de 1794 étant le passage d’une Terreur spontanée et « populaire » (au pire sens du terme, c’est-à-dire populacier) à une Terreur d’État, mais aussi le passage de la souveraineté nationale au projet d’une souveraineté populaire. L’autre lien très fort entre Rousseau et la Révolution française est l’exaltation de l’esprit antique et tout particulièrement de la notion de vertu civique. La Révolution française se veut exemplaire et romaine. Ici, il y a continuité entre l’« antiquo-futurisme » de Rousseau et la Révolution française.</span></span></strong></div><div class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"><span id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3279">La continuité s’établit donc pour des raisons que l’on peut trouver « sympathiques » telles l’esprit civique et le culte du citoyens et pour des raisons très contestables à savoir l’aspiration non seulement à une société bonne mais à une société totalement bonne, absolument bonne, ce qui conduit inévitablement au totalitarisme, comme tous les rêves d’absolu. En ce sens, Marcel Déat n’avait sans doute pas complètement tort de voir une continuité entre Rousseau, la Révolution française, Robespierre (qu’il admirait et approuvait), et le national-socialisme allemand (dont Déat voyait bien les aspects modernistes – la « Révolution brune » – mais sous-estimait sans doute les aspects réactionnaires, eux aussi présents). Il aurait pu ajouter le bolchevisme. Rousseau est donc l’exception qui confirme la règle : il est le seul penseur des Lumières en continuité d’idées avec la Révolution française. Mais il l’est en partie pour des raisons contestables comme la volonté d’une table rase et d’un retour artificiel à un passé antique mythifié. À ce sujet, il faut noter qu’il serait difficile de défendre Rousseau et de voir avec sympathie les mouvements localistes et anticentralistes comme la Fronde ou la révolte vendéenne.</span></span></strong></div><div class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">L.L.C. :<span style="color: #ff6600;"> À vous lire, vous paraissez beaucoup plus proche des auteurs républicains tels Alain Finkielkraut et Éric Zemmour que des révolutionnaires-conservateurs de la « Nouvelle Droite ». Vous paraissez éloigné des communautariens et proche des assimilationnistes. En d’autres termes, vous semblez un défenseur de l’idée stato-nationale. Qu’en est-il ?</span></span></strong></div><div class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">P.L.V. : Dans la notion d’État-nation, c’est la nation qui doit être essentielle. L’État doit être un outil au service de la nation. Je ne crois pas que l’on puisse se passer de l’État. Attention : moins d’État, ce peut être plus de bureaucratie. C’est justement d’ailleurs ce qui se passe où nous souffrons d’une impuissance de l’État sur les grandes questions, impuissance mêlée à une omniprésence des pouvoirs publics dans nombre de domaines où ils ne devraient pas être présents tel la sécurité routière où s’impose une réglementation tatillonne attentatoire aux libertés les plus élémentaires. Dans la construction européenne d’aujourd’hui, la nation est la grande perdante car le lien entre l’État et la nation est perdu. Pseudo-régionalisme de féodalités locales d’une part, bureaucratie bruxelloise de l’autre, la nation s’affaisse au milieu de cela. L’État français n’est plus apte qu’à appliquer des réglementations européennes.</span></strong></div><div class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"><span id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3285">Il est tout à fait exact que je suis hostile à la déconstruction des nations. Qu’il y ait des identités locales, en Catalogne, en Bretagne, ailleurs, cela ne doit pas se traduire par un monolinguisme régional, ni même par l’obligation administrative d’un bilinguisme. Le niveau national est le moyen de peser plus lourd dans la mondialisation que le niveau régional. Il faut préserver ce « niveau » (le terme n’est pas élégant mais a le mérite d’être clair) national. En ce sens, je salue le grand travail unificateur de la République, à la fois la I</span>re République et la IIIe<span id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3287"> République, ou celui réalisé en Turquie par Mustapha Kemal. Ce n’est d’ailleurs pas l’école républicaine de Jules Ferry qui a fait disparaître les particularismes locaux, c’est la modernité technicienne et c’est pourquoi les particularismes n’ont vraiment disparu qu’après 1945. Il faut lire sur ce sujet Jean-Pierre Le Goff, <em>La fin du village. Une histoire française</em> (Gallimard, 2012). De même, dans les pays de l’Est de l’Europe, la modernité capitaliste a plus détruit les cultures locales en vingt ans que ne l’a fait le communisme, pourtant dévastateur et meurtrier, en quarante-cinq ans.</span></span></strong></div><div class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Si je défends la nation, c’est aussi parce que c’est encore le cadre le mieux adapté à l’exercice de la démocratie. C’est pourquoi je rends hommage à des figures républicaines classiques bien qu’oubliées tel Jean Prévost. Pour ses positions politiques tout comme pour ses qualités littéraires. « Il ne faut pas considérer l’auteur des <em>Frères Bouquinquant</em>, écrivait justement Roger Nimier, comme un écrivain mort trop jeune, qui n’a pas trouvé toute son audience, mais comme un prix Nobel en puissance et le maître d’une génération. » Je crois d’ailleurs beaucoup à la valeur d’exemplarité des esprits que l’on pourrait appeler « fermement modérés », dont Montaigne ou Jean Prévost sont des exemples.</span></strong></div><div class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"><span id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3288">La modernité est pernicieuse : c’est le refus des limites du réel, et c’est en même temps le rêve d’une fin de l’histoire. La modernité refuse la dialectique de l’histoire. Cela peut prendre la forme du rêve d’une société sans classes, ou d’une société sans races. Au fond, le projet du communisme et celui du libéralisme ont des points communs, à ceci près que dans l’homogénéisation du monde, le libéralisme est plus efficace que le communisme. Du reste, le communisme n’a eu qu’un temps, tandis que le libéralisme se porte bien. En outre, compte tenu de sa dimension idéologique, le communisme est (était) en effet obligé de faire des pauses, tandis que le libéralisme peut mener son projet sans obstacles, avec pragmatisme, en jouant à la fois des aspirations à l’égalité et des aspirations à cultiver les différences. Il s’agit bien entendu toujours de petites différences anecdotiques compatibles avec le grand marché mondial. Ainsi, le libéralisme est à la fois égalitaire – il n’accepte pas les reproductions de castes fermées – et communautariste – il souhaite des niches de consommateurs pourvu que celles-ci ne soient pas fondées sur des valeurs durables.</span></span></strong></div><div class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Ce qui fait le caractère déraisonnable de la modernité, c’est donc la croyance au Progrès, et non simplement à des progrès. De là vient aussi l’idée qu’il n’y a pas de nature de l’homme, que l’on peut donc tout faire de l’homme et avec l’homme, que l’homme est totalement malléable. Cette idée est très dangereuse et nie tout ce que nous apprend l’éthologie humaine. L’homme n’est pas un animal, mais il reste un animal. Tout n’est pas possible avec l’homme, sauf à le rendre fou et malheureux. « Nous n’avons pas envie de légitimer des sociétés qui font n’importe quoi avec l’homme » écrit justement Chantal Delsol.</span></strong></div><div class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">L.L.C. :<span style="color: #ff6600;"> Y a-t-il des auteurs que vous regrettez de ne pas avoir évoqué ?</span></span></strong></div><div class="yiv205344881MsoNormal" style="text-align: left; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">P.L.V. : <span id="yui_3_7_2_1_1366041443399_3291">À chaque jour devrait suffire sa peine. Vieille sagesse que nous avons souvent du mal – moi le premier – à accepter. On rêve toujours d’un livre meilleur, plus complet, mieux équilibré, plus abouti. Les ouvrages totalement réussis sont rares. Sur le seul plan des auteurs dont je n’ai pas parlé, il y a bien entendu des manques qui – si je puis dire – me manquent. Il est ainsi bien évident que Hannah Arendt me paraît un auteur contre-moderne fondamental, qu’Heidegger est très présent dans la problématique moderne/contre-moderne sans qu’il fasse l’objet d’un de mes chapitres, que Günther Anders lui aussi me paraît important, et est en outre très attachant – il faut le dire car nous sommes tous aussi des êtres de subjectivité. J’apprends aussi toujours beaucoup à la lecture de Massimo Cacciari. Je sais bien aussi que Drieu la Rochelle, sans être philosophe, était passionné par les questions de la modernité, et que sous divers angles, il les a abordées, non sans cruauté (d’abord avec lui-même). Je ne méconnais pas que Frédéric Schiffter est à l’origine d’une critique absolument radicale des arrières-mondes – et l’idéologie du progrès en fait partie, tout comme Clément Rosset (sur lequel j’ai écrit dans <em>Éléments</em>) a pu démontrer – ou tout simplement rappeler – que Platon avait inventé le <em>moyen de penser à autre chose qu’au réel</em>. Bref, la contre-modernité est vivante et ne cesse de s’alimenter de nouvelles figures. Car au vrai elle relève de l’insurrection de la vie contre le machinal. De la chair contre l’intellect, de l’âme contre l’esprit. C’est dire aussi que la contre-modernité ne se débarrassera jamais de la modernité.</span></span></strong></div></div></div></div></div>
Ratatosk
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Sur la territorialité
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-04-18:5046101
2013-04-18T00:05:00+02:00
2013-04-18T00:05:00+02:00
Sur la territorialité Entretien avec Georges Feltin-Tracol Il...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4061978" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/516886191.jpg" alt="cote-beaupre.jpg" /></p><p id="BlogTitle" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;"><strong>Sur la territorialité</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #99cc00; font-size: large;"><strong>Entretien avec Georges Feltin-Tracol</strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Il y a quelques mois, le Comité directeur du <em>Carrefour des Acteurs Sociaux</em> (C.A.S.) animé par Joël Broquet, en particulier son pôle « Territoires », proposait à un questionnaire d’enquête consacré à la question territoriale dans l’Hexagone. Georges Feltin-Tracol, rédacteur en chef d’<em>Europe Maxima</em>, a bien voulu y participer. Les réponses mises en ligne ci-dessous ont été largement développées par rapport à la version initiale envoyée au C.A.S.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Cet entretien paraît approprié au lendemain du « non » alsacien qui ne résout rien et qui aggrave au contraire les problèmes territoriaux issus d’une décentralisation trop technocratique dès le départ. L’échec du référendum régional alsacien témoigne aussi de la nécessité pour les prochaines consultations locales d’affronter frontalement notables et élus locaux.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"><em>Carrefour des Acteurs Sociaux</em> : <span style="color: #ff6600;">Selon vous, quelle organisation territoriale serait à préconiser pour optimiser les actions publiques ? </span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Georges Feltin-Tracol : À mes yeux, le territoire administratif le plus optimal en matière d’actions publiques demeure la région. Toutefois, il est primordial de réviser en profondeur et d’une manière complète la <a id="_GPLITA_0" style="text-decoration: underline;" title="Click to Continue > by Text-Enhance" href="http://www.europemaxima.com/?p=3061&print=1"><span style="color: #c0c0c0; text-decoration: underline;">carte</span></a> administrative territoriale en s’appuyant sur des régions rectifiées (fusion des deux demi-régions normandes, rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, création d’une région « Pays-Bas français » sur les régions Picardie et Nord – Pas-de-Calais, fusion de départements en Alsace, en Corse, en Savoie) et réduites en nombre (22, c’est trop).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">C.A.S. : <span style="color: #ff6600;">Quel échelon actuel est-il, selon vous, pertinent aujourd’hui ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">G.F.-T. : Outre la région, l’autre échelon pertinent me paraît être l’arrondissement rectifié. Mais attention ! La notion d’arrondissement est à modifier complètement. En effet, l’essor des modes de transport (voiture, train), l’implantation des centres commerciaux en périphérie des villes et l’étalement urbain sur les zones rurales proches (ce qui est un grave problème en soi) entraînent une véritable révolution territoriale administrative silencieuse. Face à l’effacement de la distinction rural / urbain, la région et l’arrondissement rectifié afin qu’il corresponde à un bassin de vie autour d’une ville-centre paraissent des échelons pertinents.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">C.A.S. :<span style="color: #ff6600;"> « L’abrogation » de la démarche Pays vous semble-t-elle justifiée ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">G.F.-T. : Oui, dans le cadre actuel. En revanche, dans le cadre de l’arrondissement – bassin de vie, le « pays » pourrait renaître à la fois en tant que successeur de l’arrondissement actuel et qu’en espace optimal de proximité à la condition que ce nouvel arrondissement ou pays fusionne avec le canton, l’intercommunalité et l’actuel « pays ».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">C.A.S. : <span style="color: #ff6600;">Comment la gouvernance territoriale devrait-elle être organisée ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">G.F.-T. : D’abord, il faut sortir de la novlangue officielle en place. « Gouvernance » relève du jargon bureaucratique d’essence libérale-mondialiste. Le gouvernement idoine des territoires serait un recours massif et permanent à la démocratie directe.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Il est important d’abandonner le régime d’assemblée en vigueur dans les collectivités municipales, départementales et régionales et l’omnipotence de l’exécutif territorial en appliquant une large démocratie directe. Outre le contrôle civique des élus par les droits populaires de surveillance, de veto et de proposition, les responsables territoriaux devraient être tirés au sort, ne cumuler aucun mandat, être révocables et détenir un mandat impératif. Une autre réforme de taille serait d’instaurer la responsabilité sur leurs biens propres de la gestion de la collectivité. En corollaire, le droit de vote serait obligatoire sous peine de lourdes sanctions. L’idéal serait aussi une réelle impartialité, c’est-à-dire une absence de partis politiques…</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">C.A.S. : <span style="color: #ff6600;">Les solidarités urbain/rural ont-elles un sens aujourd’hui ? Si oui, lesquelles ? </span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">G.F.-T. : Il est clair, aujourd’hui, que les solidarités urbain / rural se distendent du fait de la disparition voulue de la paysannerie, de l’étalement urbain anarchique et de l’alignement des campagnes sur le mode de vie, les codes culturels et les goûts des citadins. La France est en train de se scinder en trois ensembles disparates : les métropoles, créatrices de richesses, leurs banlieues sur-subventionnées et les territoires péri-urbains (ou ruraux profonds) délaissés (fermeture au nom de la R.G.P.P. – réduction générale des politiques publiques – du bureau de poste, de l’école primaire, de la gare, non-desserte des transports en commun, etc.). Fuyant des zones urbaines en chaos ethnique et les fortes hausses d’impôts, les catégories populaires et intermédiaires qui s’installent « à la campagne » se sentent pénaliser : elles n’ont droit à rien et doivent payer pour des services inexistants.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">C.A.S. : <span style="color: #ff6600;">Quel constat de la décentralisation faites-vous ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">G.F.-T. : D’un point de vue fédéraliste, identitaire et régionaliste français et européen, la décentralisation est un fiasco total du fait de l’incompétence de son personnel politicien. L’État central a eu tort de faire confiance à la partitocratie, d’où l’explosion des effectifs de la fonction publique territoriale, du clientélisme et de la corruption, de conserver ses attributions ou de les déléguer sans accompagnement financier réel et d’empêcher l’autonomie réelle des collectivités en leur assurant une fiscalité propre.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Plutôt que de relancer la décentralisation, l’heure est venue pour la régionalisation et la réduction draconienne des strates administratives et du nombre d’élus.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">C.A.S. : <span style="color: #ff6600;">Selon vous, quelles orientations devraient prendre la politique européenne de cohésion territoriale (organisation spatiale du territoire européen) ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">G.F.-T. : L’idéal serait un État fédéral européen dégagé de l’O.T.A.N. et de l’O.M.C. à vocation impériale grande-continentale. Plus concrètement, une vaste politique coordonnée de relance et de relocalisation de l’industrie, de l’agriculture (dans un sens bio et non productiviste) et des transports collectifs (avec le retour de l’aéro-train) donnerait enfin une véritable cohérence territoriale au continent sans omettre bien sûr une ambitieuse politique culturelle et scolaire authentiquement européenne et identitaire.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">C.A.S. : <span style="color: #ff6600;">Quelle devrait être la place de « Paris » dans l’architecture urbaine mondiale et européenne ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">G.F.-T. : L’anti-Parisien que je suis estime que ce n’est qu’une agglomération française parmi d’autres. Malheureusement, soyons réalistes. Paris et ses environs demeurent la première région de France en population et en production économique. La déconcentration de la Capitale prendra beaucoup de temps. En attendant, il importe de valoriser les autres villes et agglomérations afin de contrebalancer l’influence de plus en plus délétère de Paris.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">C.A.S. : <span style="color: #ff6600;">Quel périmètre devrait avoir « Paris », en tant que ville et en tant qu’agglomération ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">G.F.-T. : Dans l’idéal toujours, il serait bien d’arrêter la croissance parisienne et de favoriser l’attrait de la « Province ». En pratique et dans la perspective voulue d’en faire une métropole mondiale, Paris doit franchir le Périphérique et étendre sa superficie à la « Petite Couronne ». En clair, il est nécessaire d’abolir le 75 et les départements périphériques et de tirer un trait définitif sur les conséquences de la Commune de 1871.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">C.A.S. : <span style="color: #ff6600;">La structure de l’agglomération parisienne serait selon vous ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">G.F.-T. : Une collectivité territoriale intégrant les compétences communales, départementales et régionales.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">C.A.S. : <span style="color: #ff6600;">Selon votre réponse, quel devrait en être le périmètre ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">G.F.-T. : Si Paris devient une collectivité territoriale, sa superficie devrait correspondre, nonobstant l’obstacle des départements à faire disparaître, à son aire urbaine, soit les « Petite » et « Grande Couronne » réunies. Un autre facteur entre en ligne de compte : les migrations tant internes qu’externes. Il faut arrêter les flux migratoires vers l’Île-de-France qui est devenue l’«Île-du-Monde ».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">C.A.S. :<span style="color: #ff6600;"> Quelles devraient être les compétences pour la structure de l’agglomération parisienne serait selon vous ? </span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">G.F.-T. : Le « Grand Paris » devrait détenir toutes les compétences ! À savoir la planification territoriale et l’urbanisme, l’emploi et la formation professionnelle, le développement économique, les transports, la préservation du patrimoine et l’essor culturel enraciné, l’écologie véritable et non le fumeux développement durable, ou les services sociaux à la population.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">C.A.S. : <span style="color: #ff6600;">Quelle appellation souhaiteriez-vous pour l’entité de la structure de l’agglomération parisienne ?</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">G.F.-T. : Cette collectivité territoriale avec une population moindre du fait d’un retour (imposé ? forcé ?) dans les provinces de nombreux résidents pourrait très bien s’appeler « Paris – Île-de-France ». Et puis, imaginons un changement de capitale en promouvant Lyon ou Clermont-Ferrand, voire en créant <em>ex-nihilo</em> une nouvelle sur les exemples de Brasilia ou d’Astana.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">• Propos recueillis par le pôle « Territoires » du C.A.S.</span></strong></span></p><hr class="Divider" style="text-align: center;" /><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=3061</span></strong></p><p> </p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
A. Chauprade on geopolitics/über Geopolitik
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-04-14:5033151
2013-04-14T00:05:00+02:00
2013-04-14T00:05:00+02:00
Aymeric Chauprade on geopolitics / über Geopolitk
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: x-large;">Aymeric Chauprade </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: x-large;">on geopolitics / über Geopolitk</span></p><p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/wHxGM3_32IU" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
Ratatosk
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B. Lugan: la fin de l'université française?
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-04-12:5033255
2013-04-12T00:05:00+02:00
2013-04-12T00:05:00+02:00
Bernard Lugan: la fin de l'université française?
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;">Bernard Lugan: </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;">la fin de l'université française?</span></p><p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/aI56f4Rlu3g" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
diazd
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«Chypre restera comme le cobaye de la zone euro»
tag:e-mosaique.hautetfort.com,2013-03-28:5028983
2013-03-28T15:28:45+01:00
2013-03-28T15:28:45+01:00
Chypre, envoyé spécial de l'Humanité . Stavros Evagorou, député et...
<p><strong><a href="http://e-mosaique.hautetfort.com/media/02/01/2270846684.jpg" target="_blank"><img id="media-4035710" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://e-mosaique.hautetfort.com/media/02/01/3211123365.jpg" alt=" Entretiens, bce, Banques, austérité, fmi, dette publique, chypre, troïka, aides européennes" /></a>Chypre, envoyé spécial<a title="journal l'Humanité" href="http://www.humanite.fr/" target="_blank"> de l'Humanité</a>. Stavros Evagorou, député et responsable du secteur économique du parti communiste (AKE L), évoque le mauvais rôle joué par Bruxelles dans la crise, alors que les banques chypriotes vont rouvrir ce jeudi après l'adoption de restrictions inédites dans la zone euro, censées limiter les effets d'une éventuelle panique bancaire.</strong></p><p><strong>Chypre est-il un paradis fiscal ?</strong></p><p><strong>Stavros Evagorou.</strong> Plusieurs mois avant la décision de l’Eurogroupe de taxer tous les dépôts, les media allemands ont propagé des accusations fausses contre Chypre. Notre pays serait un paradis fiscal, un centre de blanchiment d’argent… Ces journaux écrivaient sur les oligarques russes. Pourtant <strong>nous avons le même taux d’imposition sur les sociétés que la Bulgarie</strong>, un taux proche de l’Irlande et supérieur à celui de Malte. Pourquoi donc s’acharner sur Chypre? <strong>Aux Pays-Bas, il y a trois fois plus d’argent russe déposé qu’à Chypre</strong>. Et deux fois plus au Luxembourg. Il ne me semble pas que là-bas, les Russes soient prolétaires. Notre système bancaire a été inspecté par Moneyval, une institution du Conseil de l’Europe chargée de la lutte contre le blanchiment d’argent. <strong>Nous avons une note meilleure que l’Allemagne</strong>. Nous sommes les septièmes dans la zone euro. S’ils insistent pour détruire notre système financier, ce n’est pas parce qu’ils ont quelque chose contre les Chypriotes. <strong>Ils ciblent les Russes.</strong> Ces derniers jours, des délégations de banquiers allemands ou de la zone euro se rendent à Chypre pour convaincre les investisseurs russes de transférer leur argent dans leur pays.</p><p><strong>Akel estime que la troïka « asservit » Chypre. Pourquoi une telle expression ?</strong></p><p><strong>Stavros Evagorou. </strong>Chypre restera dans l’histoire économique comme le cobaye de la zone euro. Suite à un accord avec l’UE, nous avons voté depuis 2011, trente-cinq lois comprenant des mesures d’austérité, telles que des baisses de salaires. Nous n’avons pas encore reçu un euro. L’accord de l’Eurogroupe lundi avec le président de la République Nicos Anastasiades, n’est pas la fin de la route.<strong> Ce n’est que le début</strong>. Il y aura des privatisations et de nouvelles mesures d’austérité. Ces mesures sont appliquées en Grèce, au Portugal. Elles ont conduit ces peuples à la pauvreté, leurs pays à la récession.</p><p><strong>Akel demande que Chypre évalue les solutions en dehors du cadre de la troïka. Qu’entendez-vous ?</strong></p><p><strong>Stavros Evagorou. </strong>Prendre nos propres mesures, mais en dehors du cadre de la troïka. Peut-être souffrira-t-on autant. Mais nous n’aurons pas, à chaque étape de notre vie quotidienne, dans les institutions, les ministères, les représentants de la troïka qui nous dictent ce qu’il faut faire. La chancelière <strong>Angela Merkel est la représentante d’une doctrine qui augmente le chômage</strong> au Sud et draine l’argent vers le Nord. Malheureusement, François Hollande est devenu, comme on l’appelle ici, le « politicien invisible ». De nombreuses voix demandent maintenant d’abandonner la zone euro. Ce n’est pas ce que nous disons. Car c’est une voie très dure. Ce ne serait pas sage, de la part de mon parti, sans avoir les cartes en main, de dire qu’il faut en sortir. Mais il faut étudier les coûts respectifs du fait de rester dans le cadre de la troïka et du fait de sortir de l’euro.</p><p><strong>Le président Dimitris Christofias, membre d’Akel et au pouvoir jusqu’à fin février, n’est pas parvenu à faire voter par le Parlement une augmentation de l’impôt sur les sociétés. A-t-il tenté de réformer le système bancaire ?</strong></p><p><strong>Stavros Evagorou. </strong>Il a tenté de convaincre le précédent gouverneur de la Banque centrale de Chypre – c’est pour cette raison que les relations entre eux n’étaient pas bonnes – de restructurer le système bancaire.<strong> </strong>Le gouvernement peut dire qu’il faut restructurer le système bancaire. C’est tout. <strong>Une restructuration passe par des décisions de la Banque centrale</strong>, qui est indépendante. Or celle-ci a autorisé l’expansion des banques en Grèce, en Russie et en Serbie. Ce que critiquait Akel. Quand nous critiquions le gouverneur, le parti de droite Disy de l’actuel président Nicos Anastasiades disait : « Ne touchez pas à l’indépendance de la Banque centrale ». La loi sur la restructuration du système bancaire, votée vendredi, accorde enfin des pouvoirs au ministère de l’Economie. Elle était préparée par le précédent gouvernement, pour appliquer les consignes de la BCE.</p><p><strong>Quelles sont ces trente-cinq lois d’austérités prises depuis 2011, y compris donc, lorsque vous étiez au gouvernement ?</strong></p><p><strong>Stavros Evagorou. </strong>Il s’agit de baisse de salaires et des pensions au-delà d’un certain montant. La troïka est aveugle: elle nous demandait de diminuer le nombre de fonctionnaires de 6.000 alors qu’ils sont 52.000. On s’est rendu compte qu’il manquait des infirmières, des docteurs, sans qu’on puisse en recruter de nouveau. On nous a empêchés de choisir dans quel secteur agir. Nous n’avions d’autre choix, du fait du mémorandum avec la troïka et l’UE. La meilleure voie aurait été d’investir l’argent disponible pour développer le pays. Mais cette possibilité était caduque du fait de la crise internationale, de la dette et des banques. <strong>Le problème de Chypre, ce n’était pas les finances publiques</strong>. Du fait des mesures prises, nous avons eu un surplus budgétaire. Si vous avez 5% de déficit public et 70-75% de dette publique, avec quelques mesures, vous pouvez reprendre la voie du développement. Le problème de Chypre, ce n’était pas la dette publique, <strong>mais celle du secteur bancaire</strong>. Sa faillite est la conséquence des mauvaises décisions prises par nos partenaires européens: l’annulation partielle de la dette grecque qui a fait perdre à nos banques 4,5 milliards d’euros en une nuit. C’est d’ailleurs plus ou moins la somme réclamée aujourd’hui par l’Eurogroupe.</p><p><strong>Avez-vous pris des mesures sociales ?</strong></p><p><strong>Stavros Evagorou. </strong>Nous avons introduit un quatorzième mois pour les petites retraites, augmenté les allocations pour les familles nombreuses ou monoparentales. La contribution sociale pour les étudiants a progressé. Même après les mesures d’austérité, <strong>la progression des fonds sociaux reste aujourd’hui de 12%</strong> par rapport à ce qui existait précédemment.</p><p><strong>Sur quelles bases peut se reconstruire Chypre ?</strong></p><p><strong>Stavros Evagorou. </strong>Ce qui reste doit être sauvé. Ensuite, <strong>on peut transformer notre île en pays de services</strong>, en développant nos systèmes de santé et d’éducation, nos services d’audits, nos services légaux. L’activité bancaire peut jouer un rôle, mais avec un secteur plus petit. Une petite progression peut exister dans des secteurs spécifiques tels que la pharmacie ou l’hi-tech. Il faut développer notre secteur gazier et pétrolifère. Enfin, vue notre situation géographique, nous pouvons améliorer notre aéroport et nos ports. La Chine veut des installations navales pour ses exportations. Chypre trouvera à nouveau sa voie. Les Chypriotes sont des travailleurs. Nous réussirons.</p>
Ratatosk
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AMÉRIQUE HISPANIQUE : LA LONGUE MARCHE VERS L’UNITÉ (1833-2013)
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-03-05:5005076
2013-03-05T00:05:00+01:00
2013-03-05T00:05:00+01:00
AMÉRIQUE HISPANIQUE : LA LONGUE MARCHE VERS L’UNITÉ (1833-2013)...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3999032" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2248517755.jpg" alt="Soldado-de-guerra.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>AMÉRIQUE HISPANIQUE : LA LONGUE MARCHE VERS L’UNITÉ (1833-2013)</strong></span><br /><br /><br /><span style="color: #99cc00; font-size: large;"><em><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Une version abrégée de cet entretien avec Alberto Buela a été publiée</span></strong></em></span><br /><span style="color: #99cc00; font-size: large;"><em><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">dans La NRH, nº 65, mars-avril 2013</span></strong></em></span><br /><br /><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Né en 1946, à Buenos Aires, Alberto Buela est un philosophe argentin</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">qui s’est spécialisé dans l’anthropologie et la géopolitique. Sous la</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">dictature militaire, en 1981, il a été chargé par la Centrale</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">syndicale CGT (alors clandestine) d’effectuer une mission de</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">représentation auprès de l’OIT, à Genève. Il a ensuite vécu à Paris où</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">il a soutenu une thèse de doctorat à l’université de la Sorbonne sur</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Le fondement métaphysique de l’éthique chez Aristote (1983). De retour</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">en Argentine, il a enseigné la philosophie dans plusieurs Universités</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">dont l’Université Technologique Nationale de Buenos Aires. Depuis</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">1990, ses travaux portent avant tout sur la « pensée américaine ». Il</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">a publié notamment : El sentido de América (1990), Pensadores</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Nacionales Iberoamericanos (1992), Ensayos iberoamericanos (1994),</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Hispanoamérica contra Occidente (1996), Metapolítica y filosofía</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">(2002), Teoría del disenso (2004) et, tout récemment, Disyuntivas de</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">nuestro tiempo (2012). Fondateur et directeur de la revue Disenso, il</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">est l’auteur d’une vingtaine de livres et de plus de cinq cents</span></strong></span><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">articles.</span></strong></span><br /><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">1. Arnaud Imatz : <span style="color: #ff6600;"><em>L’Amérique hispanique a toujours été l’objet de</em></span></span></strong><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">convoitises de la part des grandes puissances. Un des premiers</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">exemples d’ingérence de vaste envergure est le siège de Carthagène des</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Indes, dans l’actuelle Colombie, en 1740. L’amiral basco-espagnol,</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Blas de Lezo, repoussa alors les assauts d’une armada anglo-américaine</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">de cent quatre vingt navires et de 24 000 hommes, commandée par</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">l’amiral Edward Vernon, aidé du demi-frère du futur président des</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">États-Unis, Lawrence Washington. Au XIXe siècle, l’interventionnisme</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">étranger augmente considérablement. En 1806-1807, le Rio de la Plata</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">et Buenos Aires subissent une première invasion anglaise. En 1833, les</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">britanniques occupent les Îles Malouines. Mais les années 1820-1830</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">sont surtout marquées par le début de l’expansionnisme des États-Unis.</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Le Mexique, pour ne citer que lui, se voit obligé de céder plus de 50%</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">de son territoire entre 1836 et 1848… Confrontés à deux siècles</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">d’interventions anglo-saxonnes, nombre d’historiens hispano-américains</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">en sont venus à s’interroger sur les origines des nations</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">ibéro-américaines et à remettre en cause les analyses conventionnelles</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">des longues et sanglantes guerres d’indépendance (1810-1825),</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">engendrées par l’occupation française de l’Espagne et les vagues</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">révolutionnaires européennes. S’agissait-il avant tout de « guerres de</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">libération nationale » , comme on le dit habituellement ? Ou voyez</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">vous en elles, à l’inverse, des résistances créoles et populaires</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">(avec souvent l’appui d’une majorité de Noirs et d’Indiens et le</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">soutien marginal de la troupe espagnole venue du vieux continent)</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">contre la sécession hispano-américaine ? En d’autres termes, ne</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">furent-elles pas des guerres civiles intra-américaines, financées par</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">les Anglais, qui aboutirent à la destruction de l’Empire espagnol au</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">bénéfice de l’Empire britannique et du monde anglo-saxon ?</span></strong></em></span><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Alberto Buela : La guerre d’indépendance américaine contre l’Espagne</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">fut bien en fait une « guerre civile » favorisée par les Anglais pour</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">détruire l’empire espagnol en Amérique et tirer un profit commercial</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">de la nouvelle situation. Il en fut ainsi hier et il en est encore</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">ainsi aujourd’hui. Les Anglais ne sont-ils pas toujours présents dans</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">les îles Malouines, à Bélize ou en Guyana ? Ne sont-ils pas</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">représentés par des assesseurs politiques ou des groupes de pression</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">dans tous nos gouvernements?</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">J’affirme, avec un bon nombre d’historiens, que ce fut une guerre</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">civile parce que dans les deux camps il y avait des Espagnols, des</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Créoles, des Noirs et des Indiens. Mieux ! La population indigène</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">était majoritairement dans le camp espagnol.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Penser la guerre d’indépendance hispano-américaine comme une guerre de</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">libération est une mystification.</span></strong><br /><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">2. Arnaud Imatz : <span style="color: #ff6600;"><em>Avant de poursuivre cet entretien, il me semble</em></span></span></strong><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">important d’apporter quelques précisions sémantiques. Pour désigner</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">l’Amérique centrale et du Sud et leurs habitants, les auteurs</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">européens ont pour habitude d’utiliser les termes « Amérique latine »</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">et « Latino-américains », le vocable « Américain » étant réservé aux</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Américains des États-Unis. Vous rejetez absolument ces concepts et</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">vous leur préférez ceux d’Amérique hispanique et d’Hispano-américains,</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">ou plutôt ceux d’Amérique ibérique et d’Ibéro-américains. Pourquoi?</span></strong></em></span><br /><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Alberto Buela : Premièrement, et avant tout, parce qu’au sens strict</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">les Latins sont les habitants du Latium, contrée ancienne au centre de</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">l’Italie actuelle. Ensuite, parce que le concept de latinité est une</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">création idéologique de Michel Chevalier, l’économiste, conseiller de</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Napoléon III, qui souhaitait légitimer l’intervention de ce dernier en</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Amérique hispanique. Et troisièmement, parce que le concept de latin</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">ne nous définit pas. Nous ne sommes « ni vraiment espagnols, ni</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">vraiment indiens », mais hispano-créoles. Nous sommes le produit d’une</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">culture de synthèse ou de symbiose entre deux cosmovisions qui se sont</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">imbriquées pour produire l’homme américain actuel.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Notre dette envers l’Europe est énorme (langue, religion,</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">institutions), mais notre matrice, notre genius loci (climat, sol et</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">paysage), est l’Amérique. Et nous ne devons pas l’oublier. Nous vivons</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">en Amérique et pensons depuis l’Amérique.</span></strong><br /><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">3. Arnaud Imatz : <span style="color: #ff6600;"><em>Dans un article sévère sur « Les interventions</em></span></span></strong><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">anglo-saxonnes en Amérique hispanique», vous affirmez que depuis le</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">début du XIXe siècle leur nombre s’élève à 700 majeures et près de</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">4000 mineures. La doctrine de Monroe (1823), l’idéologie de la</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Destinée manifeste (1845), la politique du Big Stick de Théodore</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Roosevelt (1901), la politique de bon voisinage de Franklin Roosevelt</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">(1932), la théorie de la sécurité nationale de Truman (1947), le</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">projet de zone de libre échange des Amériques (ZLEA) de Bush et plus</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">généralement toutes les applications historiques des différents</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">principes énoncés par la diplomatie états-unienne, se résumeraient en</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">dernière instance, selon vous, par ces quelques mots : « L’Amérique</span></strong></em></span><br /><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-ser
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Mezri Haddad: « la révolution du jasmin était une manipulation du Qatar et des Etats-Unis »
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-02-28:5000488
2013-02-28T00:08:00+01:00
2013-02-28T00:08:00+01:00
Mezri Haddad: « la révolution du jasmin était une manipulation du...
<h1><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;">Mezri Haddad: « la révolution du jasmin était une manipulation du Qatar et des Etats-Unis » </span></h1><div class="date-comments"><p class="fl"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0; font-size: large;">Ex: <a href="http://mediabenews.wordpress.com/"><span style="color: #c0c0c0;">http://mediabenews.wordpress.com/</span></a></span></p></div><div class="entry"><a href="http://mediabenews.files.wordpress.com/2013/02/1-2510-92bb1.jpg"><img class="attachment-one-column-feature wp-post-image" src="http://mediabenews.files.wordpress.com/2013/02/1-2510-92bb1.jpg?w=594&h=250&crop=1" alt="800px-JasminRevolution" width="594" height="250" /></a><div class="fix"> </div><br /><div><h3><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #99cc00; font-size: medium;">Interviewé par le quotidien algérien La Nouvelle République, Mezri Haddad revient sur les causes de la révolution du jasmin et dévoile les objectifs stratégiques et géopolitiques du printemps arabe. Pour le philosophe tunisien, ce printemps nâest que la mise en oeuvre du « Grand Moyen-Orient » conçu par les néoconservateurs pour domestiquer lâislamisme en vue de perpétuer lâhégémonie américaine. « Le triomphe de lâislamisme en tant quâidéologie provoquera la déchéance de lâIslam en tant que religion », prévient M.Haddad. Voici la reproduction de cette interview réalisée par Chérif Abdedaïm et publiée à la Une de la Nouvelle République du 12 février 2013.</span><strong></strong></h3></div><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>Vous êtes de ceux qui considèrent que la « révolution tunisienne » nâest en fait quâune imposture qui ne relève pas seulement du ressort des islamistes. Quels sont dâaprès-vous les responsables de cette déstabilisation de la Tunisie et pourquoi ?</em> </span></strong></span></p><div id="para_1"><div><div><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Les responsables de cette déstabilisation câest dâabord un régime qui nâa pas été capable dâamorcer, en temps opportun, un véritable processus démocratique et qui a laissé se propager le clientélisme et la corruption. Câest aussi une opposition qui a manqué de patriotisme en se mettant au service dâagendas étrangers. Oui, jâai considéré dès le départ que la « révolution du jasmin » était un conte de fées pour adolescents. Il sâagissait plutôt dâune révolte sociale que des traitres locaux et des services étrangers ont déguisé en révolution politique. Cette révolte sociale est semblable à celle de janvier 1978, à celle de janvier 1984 et à celle dâoctobre 1988 en Algérie. Elles exprimaient toutes des revendications sociales et salariales parfaitement légitimes. Ce qui sâest passé en janvier 2011 est donc une colère sociale quâune poignée de cyber-collabos ont transformé en soulèvement politique, selon un plan que les services américains ont mis en Åuvre dès 2007. Volontairement ou inconsciemment, plusieurs jeunes tunisiens et arabes dâailleurs ont été embrigadé par lâorganisation OTPOR, par lâOpen Society Institute du vénérable George Soros, et par la Freedom House, qui a été dirigé par lâancien directeur de la CIA, James Woolsey, et qui compte parmi ses membres le théoricien du choc des civilisations, Samuel Huntington, ainsi que Donald Rumsfeld et Paul Wolfowitz, qui ont commis des crimes contre lâHumanité en Irak. Câest par la magie du Web, dâinternet et de facebook quâun <a id="_GPLITA_0" style="text-decoration: underline;" title="Click to Continue > by Text-Enhance" href="http://mediabenews.wordpress.com/2013/02/25/mezri-haddad-la-revolution-du-jasmin-etait-une-manipulation-du-qatar-et-des-etats-unis/"><span style="color: #c0c0c0; text-decoration: underline;"><span style="color: #222222;">simple</span></span></a> fait divers âlâimmolation par le feu dâun jeune alcoolique- sâest mu en « révolution du jasmin » pour se transmuer en « printemps arabe ». </span></strong></span><p> </p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>Au même titre que dans beaucoup de pays arabes et même européens, la Tunisie a connu son malaise social, mal vie, chômage, etc, qui sembleraient être à lâorigine du soulèvement du peuple tunisien. Toutefois, quand on constate quâavec la nouvelle configuration du paysage politique tunisien cette situation sociale sâest au contraire aggravée ; quâaurait-il fallu faire pour redresser cette situation ?</em> </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Le malaise social était bien réel mais on en a exagéré lâampleur. Contrairement à tout ce qui a été <a id="_GPLITA_1" style="text-decoration: underline;" title="Click to Continue > by Text-Enhance" href="http://mediabenews.wordpress.com/2013/02/25/mezri-haddad-la-revolution-du-jasmin-etait-une-manipulation-du-qatar-et-des-etats-unis/"><span style="color: #c0c0c0; text-decoration: underline;"><span style="color: #222222;">dit</span></span></a> par propagande, par ignorance ou par suivisme, ce nâétait pas du tout une révolte de la pauvreté et de la misère économique mais de la prospérité et de la croissance mal répartie entre les strates sociales et les régions géographiques. Lâéconomie de la Tunisie se portait nettement mieux que les économies dopées de lâEspagne, de lâItalie, du Portugal et de la Grèce, un Etat en faillite malgré trois plans de sauvetage à coup de millions dâeuros. LâEtat tunisien nâétait pas en faillite, bien au contraire. Câest maintenant quâil est en faillite, avec un endettement qui sâest multiplié par sept, une croissance en berne et plus dâun million de chômeurs, alors quâil était à 400000 en janvier 2011. En moins de deux ans, la Tunisie a perdu les acquis de 50 ans de dur labeur.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>Si vous aviez à comparer lâépoque Bourguiba, celle de Ben Ali, et la gouvernance actuelle, quelle serait dâaprès-vous celle qui répond le mieux aux aspirations du peuple tunisien ?</em> </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Celle de Bourguiba, incontestablement. Câétait lâépoque où le géni dâun homme se confondait avec lâesprit dâune nation. Je préfère employer ce concept de nation plutôt que le mot peuple dont tout le monde se gargarise depuis janvier 2011. Bourguiba, qui reste pour moi un exemple inégalable, nâétait pas un démocrate mais un despote éclairé. Sa priorité nâétait pas la démocratie, mais la construction dâun Etat moderne, le raffermissement dâune nation, lâaffranchissement des esprits par lâéducation et lâémancipation de la femme par jacobinisme. Ben Ali nâa ni la dimension charismatique de Bourguiba, ni sa puissance intellectuelle. Câest un président pragmatique que le hasard et la nécessité ont placé à la tête de la Tunisie. Il avait deux priorités : le redressement économique du pays et la neutralisation des islamistes. Quoique lâon dise aujourdâhui, dans ces deux objectifs, il a remarquablement réussi. Sa faute majeure dont la Tunisie nâa pas fini de payer le prix, câest quâil nâa pas profité de ses deux atouts pour instaurer une véritable démocratie. Enivré par le pouvoir, mal conseillé, se sentant invulnérable, il nâa pas su répondre aux aspirations démocratiques dâune société à plus de 60% jeune et éduquée. Quant à la gouvernance actuelle, elle cumule lâincompétence et la suffisance. Mais plus grave encore que lâincompétence, ce gouvernement dit de la troïka nâa aucun sens du patriotisme, puisque les uns subissent les injonctions de Washington, les autres sont sous lâinfluence de lâancienne puissance coloniale, et les troisièmes sont aux ordres du Qatar.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>On accuse justement le Qatar de jouer un rôle déstabilisateur dans les pays arabes ; êtes-vous de cet avis ? Si oui, dans quel intérêt cet émirat joue-t-il ce rôle ?</em> </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Non seulement je suis de cet avis, mais jâai été lâun des rares, sinon le premier à dénoncer le rôle moteur que cet émirat féodal et esclavagiste a joué dans ce fameux « printemps arabe ». Je lâavais analytiquement démontré dans mon livre « La face cachée de la révolution tunisienne », dès 2011. Le rôle de cette oligarchie mafieuse a été, en effet, déterminant. Par la propagande et lâintoxication dâAl-Jazeera, par lâactivisme diplomatique, par la corruption financière des instances décisionnelles occidentales, et par le recrutement de mercenaires chargés de semer la panique et la terreur au sein de la société. Il existe des preuves matérielles selon lesquelles les premières victimes dans les rangs des manifestants ont été abattues par des snippers dâEurope de lâEst payés par les services qataris. Ce fut le cas en Tunisie mais aussi en Egypte. Dans quel intérêt le Qatar a-t-il joué ce rôle ? Primo par sous-traitance de la géopolitique israélo-américaine. Secundo par ambition énergétique. Tertio par messianisme islamo-wahhabite.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>La France et les Etats-Unis, semblent également impliqués dans la déstabilisation de la Tunisie, à lâinstar de lâEgypte, la Libye et maintenant la Syrie et bientôt le Sahel. Dans ces différents cas, ils semblent se « réconcilier » avec les mouvements islamistes quâils combattaient depuis le 9/11 au nom de la lutte anti-terroriste. Comment peut-on interpréter cette nouvelle « alliance »?</em> </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Pour ce qui est des anglo-saxons, cette alliance nâest pas nouvelle mais très ancienne. Elle remonte à la fameuse grande révolte arabe sous le commandement de Lawrence dâArabie, puis à la naissance des Frères musulmans en 1928, une secte qui est le produit du géni politique anglais pour marginaliser le nationalisme arabe en guerre contre le colonialisme. Lââge dâor de lâalliance islamo-impérialiste a été en Afghanistan et contre lâURSS. Les événements du 11 septembre 2001 ont sans doute marqué un tournant. Lâesclave sâest retourné contre son maître. Lâadministration Bush a trouvé dans cet événement lâoccasion dâenvahir lâIrak et croyait pouvoir éradiquer rapidement le terrorisme islamiste en Afghanistan. Mais parallèlement, dans le cadre du « Grand Moyen-Orient », les néoconservateurs renouaient avec tous les mouvements islamistes qui ont fait allégeance au gendarme du monde. Le nouveau deal : on lâche les dictatures qui vous ont persécuté, on vous aide même à prendre le pouvoir, mais en échange, vous gardez bien nos intérêts, vous ne franchissez pas la ligne rouge par rapport à Israël et vous contribuez au maintien de lâomnipuissance américaine contre la Russie, la Chine, lâInde et les autres puissances émergentes. Comme je lâavais dit dans une interview il y a plus dâune année, « A vous la charia, à nous le pétrole. Chacun sa religion ! ». Câest ainsi que je résume le sens ultime du « printemps arabe ». </span></strong></span></p></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><a href="http://mediabenews.files.wordpress.com/2013/02/images6.jpg"><span style="color: #c0c0c0;"><img class="aligncenter size-full wp-image-15320" src="http://mediabenews.files.wordpress.com/2013/02/images6.jpg?w=594" alt="images" /></span></a></span></strong></span></div></div></div><p><br id="sep_para_2" /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>Vous dites également, dans lâun de vos articles que « Câest lâimpatience et lâinsolence dâun Rached Ghannouchi galvanisé par le soutien américain, la crise algérienne et le bras de fer entre le FLN et le FIS qui ont changé la donne en Tunisie. » Pouvez-vous nous éclairer à ce sujet?</em> </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Il me semble que je parlais des rapports entre Ben Ali et Ennahda entre 1987 et 1991. Il faut dâabord rappeler que deux Etats ont joué un rôle important dans lâarrivée au pouvoir de Ben Ali : lâItalie et lâAlgérie. La France avait un autre successeur à Bourguiba et les Américains jouaient déjà la carte islamiste. Ben Ali a été reconnu par les Etats-Unis à la seule condition quâil partage le pouvoir avec leurs protégés islamistes. Câest ainsi quâil les a libéré de prison, quâil a reçu à Carthage Ghannouchi, que les islamistes ont été autorisé à participer aux élections de 1989 avec des listes indépendantes, quâils ont signé le Pacte nationalâ¦Le point de discorde a été la légalisation dâEnnahda. Bien installé au pouvoir, Ben Ali voulait gagner encore du temps avant de faire cette dernière concession. Excédés, confortés par lâallié anglo-américain, les islamistes ont retrouvé leurs vieux reflexes : manifestations, agitations à lâuniversité, complots contre la sécurité de lâEtat et tentatives dâassassiner Ben Ali. Celui-ci a trouvé dans le début de la crise algérienne lâoccasion de mettre hors dâétat de nuire les islamistes.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>En extrapolant lâimpact de ces « révolutions » déstabilisatrices, on constate également, quâun autre bras de fer se déroule en catimini entre les Etats-Unis ( y compris leur alliés Occidentaux) et les pays du BRICS. Dâaprès-vous, quelles pourraient être les conséquences de cette nouvelle donne ?</em> </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Ce nâest pas une extrapolation mais une expression essentielle du « printemps arabe ». Je dirai même que le premier sens géopolitique et géostratégique de ce « printemps arabe » est de saborder par anticipation tout rapprochement entre le monde arabo-islamique et les puissances du BRICS, principalement la Russie et la Chine. Il faut relire Bernard Lewis et Samuel Huntington pour une meilleure intelligibilité du « printemps arabe », à lâaune du projet de <em>Grand Moyen-Orient</em>. Dans le « Choc des civilisations », Huntington âqui a dâailleurs commencé sa carrière universitaire en tant que spécialiste de la Tunisie !- parle clairement de « lâalliance islamo-confucéenne » quâil faut empêcher par tous les moyens. La carte islamiste, comme la carte du bouddhisme tibétain, pourrait dâailleurs tout à fait servir à lâimplosion de la Chine, qui compte une trentaine de millions de musulmans. Idem pour lâInde, autre puissance émergente, qui compte 130 millions de musulmans et que les Anglais avaient déjà affaibli par la création artificielle et sur une base confessionnelle du Pakistan en 1947, au grand désespoir de Gandhi. En termes géopolitiques, les Américains cherchent à constituer en Méditerranée un Arc sunnite, la fameuse « ceinture verte », qui partirait du Maroc jusquâen Turquie, en passant par lâAlgérie, la <a href="http://www.tunisie-secret.com/Mezri-Haddad-la-revolution-du-jasmin-etait-un-conte-de-fees-pour-adolescents_a316.html"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="color: #222222;">Tunisie</span></span></a>, la Libye, lâEgypte, le Liban, la Syrie et le futur Etat jordano-palestinen ! Avec le Pakistan, lâAfghanistan, lâArabie Saoudite et les pétromonarchies, lâIran chiite sera isolé, le pétrole sera bien gardé et a foi des musulmans, bien conservée ! Mais il y a aussi un Arc chiite en prévision. Câest que les Etats-Unis ne cherchent pas tant à détruire lâIran quâà aseptiser son chiisme, le désamianter plus exactement. Le chiisme aura forcément un rôle à jouer, ne serait-ce que pour que la puissance de lâislamisme sunnite ne dépasse jamais le seuil de tolérance américaine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>On accuse également les instigateurs de cette déstabilisation du monde arabe de convoiter les ressources naturelles de ces pays au moment où la crise économique bat son plein en Europe et aux Etats-Unis. Dans ce cas, pourquoi alors sâêtre attaqué à la Tunisie qui ne dispose pas de pétrole ou dâautres ressources minières importantes ?</em> </span></strong></span></p><p><span style="color: #c0c0c0;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Câest le principal argument que les idiots utiles de la pseudo-révolution tunisienne ont utilisé pour répondre à ceux qui ont analysé cette « révolution » dans ses implications géopolitiques, en accusant dâailleurs ces analyses de théories du complot. La Tunisie nâa pas été visée parce quâelle regorge de pétrole mais parce quâelle répondait au critère du parfait laboratoire. Elle devait servir de mèche à la poudrière arabe. Câétait le pays socialement, économiquement et politiquement le mieux prédisposé à une telle crise. Pendant des années, on avait présenté le régime tunisien comme la plus grande <a href="http://www.tunisie-secret.com/Mezri-Haddad-la-revolution-du-jasmin-etait-un-conte-de-fees-pour-adolescents_a316.html"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="color: #222222;">dictature policière</span></span></a> du monde arabe. Les événements de janvier 2011 ont démontré quâil était le régime le plus vulnérable et même le plus libéral. Quant à lâappropriation des ressources naturelles par les colonialistes new look, cela ne fait pas le moindre doute. La Libye nâest plus maitresse de son gaz, de son pétrole et même de ses nappes phréatiques. Exactement comme lâIrak, depuis 2003.</span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>Récemment les islamistes viennent de passer à une nouvelle étape celle des assassinats ; celui du militant Chokri Belaïd, après ceux de Lotfi Nakhd, de Nidaa TounÃ