Last posts on ennemi2024-03-29T16:52:27+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/ennemi/atom.xmlHoudaerhttp://houdaer.hautetfort.com/about.htmlL'ennemi...tag:houdaer.hautetfort.com,2024-02-12:54149052024-02-12T21:28:00+01:002024-02-12T21:28:00+01:00 L'ennemi est bête : il croit que l'ennemi c'est nous, alors...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/02/02/2404650790.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-4635598" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/02/02/2636957488.jpg" alt="10390377_880262568656796_5529487118256681694_n.jpg" /></a></p><p><span class="userContent" style="font-size: large; font-family: georgia, palatino, serif;" data-ft="{"tn":"K"}"><em>L'ennemi est bête : il croit que l'ennemi c'est nous, alors que l'ennemi c'est lui.</em> </span></p><p><span class="userContent" style="font-size: large; font-family: georgia, palatino, serif;" data-ft="{"tn":"K"}">Pierre Desproges</span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Elisabethhttp://boulevarddesresistants.hautetfort.com/about.htmlCITATIONS sur le mot ENNEMItag:boulevarddesresistants.hautetfort.com,2023-05-12:64427932023-05-12T13:40:00+02:002023-05-12T13:40:00+02:00 Si vous voulez vous faire des ennemis, surpassez vos amis ; mais si vous...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><em>Si vous voulez vous faire des ennemis, surpassez vos amis ; mais si vous voulez vous faire des alliés, laissez vos amis vous surpasser (La Rochefoucauld).</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;">L'une des plus grandes sagesses en l'art militaire, c'est de ne pas pousser son ennemi au désespoir (Montaigne).</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;">Entre tous les ennemis, le plus dangereux est celui dont on est l'ami (Alphonse Karr).</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"><img id="media-6446565" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/media/00/01/3170127419.jpg" alt="culture,citations,ennemi,guerre,montaigne,alphonse karr,la rochefoucauld" /></span></p>
Christian COTTET-EMARDhttp://cottetemard.hautetfort.com/about.htmlIndignité :tag:cottetemard.hautetfort.com,2022-01-04:63585212022-01-04T22:01:00+01:002022-01-04T22:01:00+01:00 Macron restera dans l'Histoire comme le premier président de la...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-6323067" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/01/3028931726.png" alt="injure,insulte,faute politique,trahison,mépris,politique,dérapage,ennemi,élections,sanction,blog littéraire de christian cottet-emard,macron démission,indignité" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Macron restera dans l'Histoire comme le premier président de la République ayant officiellement déclaré qu'il a « très envie d'emmerder » une partie de ses concitoyens (dont il a déjà fait des citoyens de seconde zone). Le temps n'est plus d'hésiter aux élections. N'importe qui sauf lui (et surtout personne qui puisse lui ressembler si vous voyez ce que je veux dire) ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Ses propos sont indignes d'un chef d'État et la France doit en ce moment être la risée des autres pays. S'il panique, s'il n'a plus ses nerfs, qu'il démissionne et qu'on avance les élections puisqu'on peut déduire de cette véritable déclaration de guerre à des français qui n'ont commis ni délit ni crime que ce président est devenu dangereux. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Lorsqu'il affirme que les cinq millions de français qui n'ont reçu aucune dose sont « des irresponsables qui ne sont plus des citoyens » , on se souviendra que même pour des terroristes, il n'a pas tenu de propos aussi violents et on peut se demander s'il n'a pas dans l'idée la déchéance de nationalité pour les non vaccinés. Il est plus que temps de le stopper, le moment venu, dans l'isoloir.<br /></span></p><p> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript"> <!--Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');//--></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Houdaerhttp://houdaer.hautetfort.com/about.htmlGramophonetag:houdaer.hautetfort.com,2021-12-09:63538932021-12-09T04:13:00+01:002021-12-09T04:13:00+01:00 Le véritable ennemi, c'est l'esprit réduit à l'état de gramophone, et...
<p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/02/00/1354899827.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6317065" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/02/00/154909165.jpg" alt="156650_473721808871_6879520_n.jpg" /></a></p><div dir="auto" style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le véritable ennemi, c'est l'esprit réduit à l'état de gramophone, et cela reste vrai que l'on soit d'accord ou non avec le disque qui passe à un certain moment.</span></em></div><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Georges Orwell</span></div><div dir="auto"> </div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlPenser le politique avec Julien Freund...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2020-12-07:62818152020-12-07T10:00:00+01:002020-12-07T10:00:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un entretien accordé par Pierre Bérard à la...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Nous reproduisons ci-dessous un entretien accordé par <strong>Pierre Bérard</strong> à la revue <a href="https://www.revue-elements.com/"><em>Eléments</em></a> pour évoquer la figure de <strong>Julien Freund</strong>, remise en lumière avec la publication du recueil <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2020/11/26/le-politique-ou-l-art-de-designer-l-ennemi-6280172.html"><em><strong>Le politique ou l'art de désigner l'ennemi</strong></em></a> (La Nouvelle Librairie, 2020). Pierre Bérard, collaborateur régulier des revues de la Nouvelle Droite a été un élève et un complice de Julien Freund, qu'il fait magnifiquement revivre dans ce recueil au travers d'une retranscription de savoureuses conversations de table.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6200411" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/3195767115.jpg" alt="Julien Freund.jpg" /></p><blockquote><p class="elementor-heading-title elementor-size-default" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"><strong>« L’avenir, c’est le massacre ! » Penser le politique avec Julien Freund</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>ÉLÉMENTS : Vous avez connu Julien Freund. Quel homme – et quel maître – était-il ? Vous retrouviez-vous dans son enseignement ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>PIERRE BÉRARD</strong>. J’ai rencontré Julien Freund pour la première fois à Paris lors d’un colloque du GRECE en janvier 1975. Il s’y était signalé par une conférence au titre provocateur « Plaidoyer pour l’aristocratie » (elle figure dans notre recueil). Aristocratie devant être pris dans son sens étymologique du gouvernement des meilleurs. Dans l’esprit de Freund, les « meilleurs » gouvernants étant les plus aptes à diriger la nation dans la perspective du bien commun, du bien du peuple selon Hobbes. Quelques mois plus tard, je prenais le chemin de Villé, le bourg alsacien où il habitait. Ce fut le début d’une relation courtoise, puis d’une réelle complicité qui dura jusqu’à sa mort. Je n’ai pas reçu son enseignement comme étudiant, puisque il avait démissionné de tous ses postes tant au CNRS qu’à l’université dès 1972, écœuré qu’il était par la lâcheté de ses collègues devant l’ivresse égalitaire des soixante-huitards qui se révéla sous ses aspects les plus sinistre dans les années qui suivirent ainsi qu’il l’avait pressenti.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">D’après de nombreux témoignages, ce fut un maître exigeant et infiniment pédagogue. J’en fis moi-même l’expérience lors des nombreuses conférences que j’organisai en sa compagnie. Au milieu de jeunes esprits souvent enthousiastes, il prenait plaisir à démonter les vues du monde par trop séraphiques. Il s’y montrait enjoué et jamais avare de son temps.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Il avait la passion des idées et appréciait la discussion argumentée avec ses étudiants, dont les plus intéressants à ses yeux était les situationnistes. Il faut dire que leur niveau culturel n’avait rien à voir avec celui bas du front de nos actuels antifas. En réalité, sous des apparences de conservateur traditionnel, il était un authentique dissident et pas un de ces rebelles de confort à la raison binaire que notre monde fabrique à la chaîne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>ÉLÉMENTS : Julien Freund est le grand penseur du politique. Que faut-il entendre par ce terme ? Qu’est-ce qui le distingue non seulement de la politique, mais aussi de l’impolitique ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>PIERRE BÉRARD</strong>. Pierre-André Taguieff dans le livre qu’il lui a consacré a écrit que Freund était « l’un des rares penseurs du politique que la France a vu naître au XX<sup>e</sup> siècle ». Il distingue la politique du politique. Raisonnant en aristotélicien, il définit le politique comme une essence, c’est-à-dire un propre toujours présent dans toute société et dans toutes les époques, un invariant consubstantiel à l’humanité. Les autres essences étant l’économique, le religieux, la morale, la science et l’esthétique. C’est en cela qu’il est anti-libéral puisque le libéralisme prétend supplanter le politique par les lois du marché. De même affirme-il qu’il n’y eut jamais d’état de nature, au rebours de ce qu’assurent les théoriciens du contrat. Ce constat lui fait également écrire que : « S’il y a des révolutions politiques, il n’y a pas de révolution dans le politique. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Sa définition du politique repose sur trois présupposés qui sont autant de polarités dialectiques : la relation du public et du privé, la relation du commandement et de l’obéissance et enfin la relation de l’ami et de l’ennemi, cette dernière étant empruntée à Carl Schmitt dont il s’est imprégné dès le début des années cinquante alors que son œuvre était pratiquement inconnue du milieu des juristes et politistes français car non traduite. En effet, Freund, élevé dans le dialecte mosellan, était aussi un excellent germaniste, comme le montre sa familiarité avec les écrits non seulement de Schmitt, mais de Max Weber, de Georg Simmel ou de Ferdinand Tönnies, dont il a largement contribué à faire connaître les idées dans le monde intellectuel français.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Julien Freund a consacré un livre de plus de 400 pages pour dire ce qu’il entendait par l’impolitique qui ne se confond ni avec l’apolitique, ni avec l’antipolitique, ni avec le non-politique. « La pensée magique, écrit-il, consiste en la croyance que l’on pourrait réaliser l’objectif d’une activité avec les moyens propres à une autre. » Par exemple confondre les buts du politique avec ceux de la morale ou de l’économie. Agir moralement n’est pas la même chose qu’agir politiquement. Ainsi une politique basée sur les droits de l’homme, par exemple, équivaudrait à une impolitique. Il en va de même pour une politique qui se laisserait guider par des objectifs principalement économiques. Nous vivons en Europe une phase de confusion entre les essences qui correspond à une intense dépolitisation qui nous a conduit à l’impuissance, aussi bien sur le plan intérieur, qu’au plan diplomatique et géostratégique. L’on pourrait résumer Julien Freund à un seul postulat, l’adage romain et machiavélien <em>Salus populi suprema lex</em> que l’on peut traduire ainsi « que la salut du peuple soit la loi suprême ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>ÉLÉMENTS : L’ennemi, l’ennemi… on n’en a jamais autant parlé, du moins depuis la mort de Samuel Paty, parfois dans les termes mêmes de Julien Freund. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette formule et sur cette notion Ami-Ennemi ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>PIERRE BÉRARD</strong>. On peut exister certes sans ennemi, mais cela ne dépend pas exclusivement de nous. Julien Freund rappelait volontiers cette anecdote survenue lors de sa soutenance de thèse en 1965. Jean Hyppolite, grand spécialiste de Hegel et adepte des Lumières, était accablé par la dialectique ami-ennemi formulée par Freund dans sa thèse. Il l’interpella en ces termes : « Si vous avez vraiment raison, il ne me reste plus qu’à cultiver mon jardin ! » À quoi Freund répondit du tac au tac : « Comme tous les pacifistes, vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi. Or, c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié. Du moment qu’il veut que vous soyez l’ennemi, vous l’êtes. Et il vous empêchera même de cultiver votre jardin. » En réalité, il n’y a du politique que là où il y a un ennemi. Ainsi, certains nous ont déclaré la guerre, mais on ne sait leur opposer que des peluches, des bougies et des déclarations incapacitantes du genre « Vous n’aurez pas ma haine ». On a beau proclamer en haut lieu que nous sommes en guerre, Il n’y a nulle part de mobilisation, mais en revanche beaucoup de couardise. Et, dans ce décor de crépuscule, on ne voit rien venir d’autre que des hommes, paraît-il politiques, qui se consacrent à la gestion des émotions, aux obligations du temps court de l’immédiateté sans vision autre que celle d’une croissance infinie de tout, de l’immigration comme de la production. Ils sont les fossoyeurs de notre civilisation et prétendent imposer leur prêche moralisateur au monde entier sans jamais oser montrer leurs crocs. D’ailleurs constitue-t-on encore un peuple au sens ethnique et civique ? Probablement le réaliste Freund aurait-il répondu que non.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Pierre Bérard</strong> (Site de la revue <em>Éléments</em>, 3 décembre 2020)</span></p></blockquote>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMéditation - en Christtag:www.chemindamourverslepere.com,2020-12-02:62813292020-12-02T05:05:00+01:002020-12-02T05:05:00+01:00 « L'effort et la contrainte volontaire ne sont pas destinés à obtenir...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">« L'effort et la contrainte volontaire ne sont pas destinés à obtenir quelque chose pour soi, à renforcer la volonté ou à affronter l'ennemi.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;">Ils sont là au contraire pour se dépouiller de soi, pour confier sa volonté, pour se réfugier en Christ au lieu d'affronter l'ennemi. »</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><strong>P. Matta-el-Maskine</strong> (1919-2006), <em>L'expérience de Dieu dans la vie de prière</em>, Spiritualité Orientale, n°71, Abbaye de Bellefontaine, 1996.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #000000;"><img id="media-6199558" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/01/00/4078931849.jpg" alt="Jesus_enfants_22.jpg" /></span></p>
.http://pdf31.hautetfort.com/about.htmlLE CHAUVINISME D'UN SOIR EST LE PIRE ENNEMI DU NATIONALISMEtag:pdf31.hautetfort.com,2018-07-17:60670172018-07-17T19:29:00+02:002018-07-17T19:29:00+02:00 Publié par Guy Jovelin le 17 juillet 2018 Source :...
<p>Publié par Guy Jovelin le 17 juillet 2018</p><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><p><a href="http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/02/3162946189.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5842844" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="" src="http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/02/3824854125.jpg" alt="37250092_1120719131415247_585702869089386496_n.jpg" /></a></p><p> </p><p>Source : <a href="http://synthesenationale.hautetfort.com/">synthesenationale</a></p><div> </div></div></div></div><div class="postbottom"><div class="postbottom-decorator1"><div class="postbottom-decorator2"><p class="posted">13:34 | <a id="a1" href="http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/07/17/le-chauvinisme-d-un-soir-est-le-pire-ennemi-du-nationalisme-6066927.html">Lien permanent</a> | <a href="http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/07/17/le-chauvinisme-d-un-soir-est-le-pire-ennemi-du-nationalisme-6066927.html#comments" rel="nofollow">Commentaires (0)</a> | <a href="http://www.addthis.com/bookmark.php" rel="nofollow"><img src="http://s9.addthis.com/button1-addthis.gif" alt="" /></a> | <a href="http://www.facebook.com/share.php?u=http%3A%2F%2Fsynthesenationale.hautetfort.com%2Farchive%2F2018%2F07%2F17%2Fle-chauvinisme-d-un-soir-est-le-pire-ennemi-du-nationalisme-6066927.html&t=LE+CHAUVINISME+D%27UN+SOIR+EST+LE+PIRE+ENNEMI+DU+NATIONALISME" target="_blank" rel="nofollow noopener noreferrer"><img src="https://cdnjs.cloudflare.com/ajax/libs/webicons/2.0.0/webicons/webicon-facebook-s.png" /> Facebook</a></p></div></div></div>
.http://pdf31.hautetfort.com/about.htmlImmigration – Des Paras italiens lancent au pape : « Ça suffit, Bergoglio ! L’ennemi est dans la maison ! »tag:pdf31.hautetfort.com,2018-01-20:60189512018-01-20T09:11:00+01:002018-01-20T09:11:00+01:00 Publié par Guy Jovelin le 20 janvier 2018 par Pierre-Alain...
<p>Publié par Guy Jovelin le 20 janvier 2018</p><p style="text-align: right;"> par <a title="Articles par Pierre-Alain Depauw" href="http://www.medias-presse.info/author/pad/" rel="author">Pierre-Alain Depauw</a> <span class="separator">—</span> 19 janvier 2018</p><div class="post-meta"><h1 class="title"> </h1></div><div id="post-86411" class="clearfix post-wrap post-86411 post type-post status-publish format-standard has-post-thumbnail hentry category-europe category-exportmci category-international tag-francesco-crippa tag-immigration-2 tag-immigres tag-pape-francois tag-parachutistes"><div class="entry"><div> </div><div><img class="alignnone size-full wp-image-86412" src="http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/francesco-crippa-para.jpg" sizes="(max-width: 405px) 100vw, 405px" srcset="http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/francesco-crippa-para.jpg 405w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/francesco-crippa-para-300x300.jpg 300w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/francesco-crippa-para-250x250.jpg 250w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/francesco-crippa-para-55x55.jpg 55w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/francesco-crippa-para-180x180.jpg 180w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/francesco-crippa-para-75x75.jpg 75w" alt="" width="405" height="405" /></div><div>Italie – Francesco Crippa, président de la section provinciale de Brianna de l’Association Nationale des Parachutistes Italiens, ne supporte plus les messages du pape en faveur de la submersion migratoire et a diffusé sur les réseaux sociaux un message explicite :</div><div> </div><blockquote><div><em>« Ça suffit Bergoglio ! Nous avons un ennemi dans la maison et beaucoup trop de gens continuent à faire semblant de rien. Les paroles de celui qui l’a précédé devraient réveiller nos consciences de chrétiens et l’isoler ».</em></div></blockquote><div> </div><div> </div><div><img class="alignnone size-full wp-image-86413" src="http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/anpdi.jpg" sizes="(max-width: 800px) 100vw, 800px" srcset="http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/anpdi.jpg 800w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/anpdi-300x213.jpg 300w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/anpdi-768x544.jpg 768w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/anpdi-600x425.jpg 600w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/anpdi-78x55.jpg 78w" alt="" width="800" height="567" /></div><div> </div><div>Bien sûr, Francesco Crippa n’est pas mandaté pour parler au nom de tous les parachutistes. Il précise d’ailleurs :</div><div> </div><blockquote><div><em>« C’est mon avis personnel de chrétien et de croyant qui n’approuve pas l’attitude de ce pape et son prêche. Avez-vous remarqué que la Place Saint Pierre le dimanche est à présent toujours à moitié vide et les cadrages de prises de vues des Télévisions sont toujours filmées par le bas ? »</em></div></blockquote><div> </div><div>Mais il ne fait aucun doute que cet homme très connu parmi les bérets rouges italiens s’exprime avec l’assentiment de beaucoup de ses camarades. Ils savent, eux, le prix qu’il faudra payer tôt ou tard pour se débarrasser de cette situation.</div><div> </div><div><img class="alignnone size-full wp-image-86414" src="http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/anpdi-2.jpg" sizes="(max-width: 800px) 100vw, 800px" srcset="http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/anpdi-2.jpg 800w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/anpdi-2-300x200.jpg 300w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/anpdi-2-768x512.jpg 768w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/anpdi-2-600x400.jpg 600w, http://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/01/anpdi-2-83x55.jpg 83w" alt="" width="800" height="533" /></div><div><p align="justify"><strong> </strong>Source : <a href="http://www.medias-presse.info/immigration-des-paras-italiens-lancent-au-pape-ca-suffit-bergoglio-lennemi-est-dans-la-maison/86411/">medias-presse.info</a></p></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.html«Modérantisme» et «refus de l'ennemi»tag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-06-09:59525672017-06-09T14:33:17+02:002017-06-09T14:33:17+02:00 «Modérantisme» et «refus de l'ennemi» Denis Ramelet La...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5641735" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2040399993.jpg" alt="modération.jpg" /></p><h1 class="t1"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>«Modérantisme» et «refus de l'ennemi»</strong></span></h1><div class="reference"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span class="auteur" style="color: #999999;">Denis Ramelet</span></strong></span></div><div class="reference"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><span class="edition"><span style="color: #99cc00;"><em>La Nation</em> <a style="color: #99cc00;" href="https://www.ligue-vaudoise.ch/?nation_edition=1831">n° 1831</a>,</span> </span><span class="date">29 février 2008</span></span></strong></span></div><div class="reference"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span class="date" style="color: #999999;">Ex: https://www.ligue-vaudoise.ch </span></strong></span></div><div class="texte"> </div><div class="texte"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans notre monde marqué par le péché, il est impossible qu’une communauté politique n’ait aucun ennemi. L’ennemi peut être «subjectif», c’està- dire animé de mauvaises intentions, cherchant la perte de la communauté (les terroristes musulmans vis-à-vis des Etats occidentaux prétendument chrétiens) ou cherchant du moins à nuire à ses intérêts (l’Amérique de Bush vis-à-vis de la Russie de Poutine). L’ennemi peut être seulement «objectif», c’est-à-dire objectivement nuisible bien que n’étant pas, au moins apparemment, animé de mauvaises intentions (la Confédération actuelle vis-à-vis des Etats cantonaux).</span></strong><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le problème est que le politicien «modéré», figure politique dominante de l’Europe occidentale contemporaine, refuse par idéalisme les évidences ci-dessus, se mettant ainsi dans l’incapacité de défendre la communauté dont il a la charge. C’est de ce grave problème que traite un récent ouvrage collectif (1). Laissant de côté l’aspect religieux du problème, également traité dans l’ouvrage, nous allons nous concentrer ici sur l’aspect politique, à l’aide d’un florilège de citations extraites de quelques-unes des contributions contenues dans cet ouvrage.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le modérantisme</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le «modérantisme» a-t-il un rapport avec la «mesure», cette vertu que les Grecs opposaient à l’<em>hybris</em>? S’agit-il d’un synonyme un peu précieux de «modération»? Que nenni! Le modérantisme est une contrefaçon de la véritable modération, comme l’affirme avec force Abel Bonnard dans son fameux ouvrage <em>Les Modérés</em>, paru en 1936:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Bien loin de consister, comme les modérés finiraient par le faire croire, dans l’hésitation de l’esprit qui reste à la surface de toutes les idées et dans la timidité du caractère qui reste au bord de tous les actes, la modération véritable est l’attribut de la puissance: on doit reconnaître en elle la plus haute vertu de la politique. Elle marque l’instant solennel où la force acquiert des scrupules et se tempère elle-même selon l’idée qu’elle se fait de l’ensemble où elle intervient.</em> (2)</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quelque trois quarts de siècle plus tard, Claude Polin exprime la même idée:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Comme il y a loin de la mesure à cette pusillanimité systématique qu’on peut appeler le modérantisme!</em> (3)</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Claude Polin montre aussi que le modérantisme n’est pas neutre:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Le modéré sera dans toutes les époques du côté du manche, ce qui fait que son centre a la propriété, curieuse d’un point de vue géométrique, d’être toujours au-delà ou en deçà de sa position proprement médiane. Un bon modéré est toujours un peu moins qu’au centre. Dans le monde politique moderne, qui va de plus en plus décidément vers ce qu’il est convenu d’appeler la gauche, les modérés seront à gauche, massivement et par conséquent de manière déterminante, mais en traînant les pieds. Ils seront la droite de la gauche, et non la gauche de la droite, nuance décisive! […] Le modéré est comme une girouette qui tournerait avec le vent, mais qui chercherait à lui résister: en somme une girouette rouillée.</em> (4)</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le refus de l’ennemi</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La place que doit – ou devrait – occuper l’ennemi dans la réflexion des hommes politiques est examinée par Jeronimo Molina Cano:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>La finalité du politique n’est pas en soi la désignation de l’ennemi, mais le discernement du bien que toute communauté doit protéger, face à l’ennemi évidemment, mais aussi face aux ravages du temps et de la mauvaise fortune.</em> (5)</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, si la désignation de l’ennemi n’est pas le but de l’action politique, lequel consiste dans la réalisation du bien commun, elle est la condition indispensable d’une action politique réaliste:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>La reconnaissance de l’ennemi politique, réel ou potentiel, et par là même la qualification comme hostile, de manière déclarée ou cachée, d’une communauté étrangère, est l’essence de toute pensée politique réaliste. «Malheur à celui qui ne sait pas qui est son ennemi!»: cette phrase n’est pas seulement un lieu commun mais aussi la plus amère des prophéties politiques.</em> (6)</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une formule remarquable d’Abel Bonnard résume bien la contradiction dans laquelle se trouvent les politiciens «modérés» et le danger mortel qu’ils représentent pour les communautés dont ils ont la charge:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Il n’est pas de mesures auxquelles les modérés ne soient prêts à consentir, pourvu qu’ils restent au poste où ils devraient les empêcher.</em> (7)</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Exemple parfait de trahison de la communauté par un modéré: le largage de l’Algérie par De Gaulle, alors que celui-ci avait été porté au pouvoir pour maintenir l’Algérie française.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">D’où vient ce pacifisme, cette «culture du refus de l’ennemi» aujourd’hui dominante en Europe occidentale? Ecoutons à nouveau Jeronimo Molina Cano:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Les raisons de l’occultation de l’inimitié, et de la réticence à accepter la possibilité qu’une communauté étrangère fasse sienne l’idée d’hostilité, sont multiples. Toutes convergent cependant vers la perte du sens de la réalité politique. […] La disparition de l’ennemi dans le discours politique, ou sa dissimulation, constitue l’un des aspects les plus caractéristiques du second après-guerre.</em> (8)</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est certain qu’une des causes du développement de la mentalité pacifiste réside dans le traumatisme de la Deuxième Guerre mondiale. Comme autres causes, il faut mentionner, en amont, l’idéologie des droits de l’homme et, en aval, la chute du Mur de Berlin. Quoi qu’il en soit, le pacifisme poussé jusqu’à la négation de l’existence de l’ennemi est totalement irrationnel, comme le montre Teodoro Klitsche de La Grange:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Le problème de l’inexistence de l’ennemi est à mon sens un problème absurde, parce que l’ennemi n’a pas besoin de permission de qui que ce soit pour exister. […] Le pacifisme, quand il est conséquent, a une certaine rationalité; on peut préférer la servitude à la liberté, c’est une décision possible. Mais la négation de l’ennemi n’a rien de rationnel.</em> (9)</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans l’article conclusif de l’ouvrage, Bernard Dumont met le doigt sur un fait capital:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>L’existence de l’ennemi […] est implicite mais très effective au sein même de la partitocratie.</em> (10)</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La démocratie ne fait pas disparaître l’hostilité, elle la transfère seulement de l’ennemi extérieur vers l’ennemi intérieur, l’adversaire politique. On l’a bien vu lors des dernières élections fédérales: pour les «modérés» démocrates-chrétiens, l’ennemi public numéro un n’est ni l’Union européenne qui cherche à nous écraser à défaut de pouvoir nous avaler, ni l’immigration de masse, mais bien plutôt le seul de nos gouvernants à avoir osé désigner ces menaces réelles pour le pays.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le modérantisme, c’est la mort.</span></strong></p><p><br /><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">NOTES:</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">1) <em>La culture du refus de l’ennemi: modérantisme et religion au seuil du XXIe siècle</em>, Presses universitaires de Limoges, 2007, 150 pages. Cet ouvrage est en stock à la librairie La Proue, sise aux Escaliers du Marché 17, à Lausanne. Sauf indication contraire, les numéros de page ci-dessous renvoient à cet ouvrage.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">2) Abel Bonnard, <em>Les Modérés</em>, cité par Philippe Baillet, «Modération, modérantisme, pseudo-conservatisme: <em>Les Modérés</em> d’Abel Bonnard», p. 44.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">3) Claude Polin, «Modération et tempérance: continuité ou antinomie?», p. 23.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">4) Id., p. 28. Ces propos de Claude Polin sur les modérés rejoignent ceux de Jean-François Cavin sur les centristes: «Inconsciemment peut-être, le centre est à gauche» (Jean- François Cavin, «Du centre», <em>Contrepoisons</em> no 6, Cahiers de la Renaissance vaudoise, Lausanne, 2006, p. 149).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">5) Jeronimo Molina Cano, «Le refus d’admettre la possibilité de l’ennemi», p. 77.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">6) Id., p. 73.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">7) Abel Bonnard, <em>Les Modérés</em>, cité par Philippe Baillet, art.cit, p. 47.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">8) Jeronimo Molina Cano, art.cit., p. 79.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">9) Teodoro Klitsche de La Grange, «Refus du conflit et idéalisme de la paix», p. 87.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">10) Bernard Dumont, «La politique contemporaine entre grands principes et lâchetés», p. 142.</span></strong></p></div><div class="formulaire"> </div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLa gauchosphère : fantasme ou réalité ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-11-24:58774302016-11-24T10:00:00+01:002016-11-24T10:00:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Gabriel Robin , cueilli...
<p><span style="font-size: 10pt;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de <strong>Gabriel Robin</strong>, cueilli sur <a href="https://www.politicregion.fr/"><em>Politic Région</em></a> et consacré à la "gauchosphère"... Gabriel Robin est secrétaire général du <a href="http://cultureetlibertes.fr/"><em>Collectif Culture, Libertés et Création</em></a><em>.</em></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5507440" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/1638780452.jpg" alt="Gauche oligarchique.jpg" /></p><blockquote><p id="page-title" class="title" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>La gauchosphère : fantasme ou réalité ?</strong></span></p><div id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5406" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>« Si vous ne voulez pas qu’un homme se rende malheureux avec la politique, n’allez pas lui casser la tête en lui proposant deux points de vue ; proposez-lui-en un seul. Mieux encore : ne lui en proposez aucun »</em> Ray Bradbury – Fahrenheit 451</span></div><div id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5412" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> </span></div><div id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5415" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Dans un ouvrage dont la promotion fut largement médiatisée, David Doucet et Dominique Albertini tentent de donner une cohérence à une nébuleuse aussi hétéroclite que désargentée : la « fachosphère ». Si le langage est la « maison de l’être », ce qui ne se nomme pas ne peut pas exister. En baptisant du même nom des médias et des personnalités, qui n’avaient pourtant rien en commun, les auteurs de « La fachosphère » ont créé un mouvement qui n’avait pas lieu d’être, réuni uniquement par les moyens utilisés, c’est-à-dire principalement les nouvelles technologies de communication offertes par l’avènement de l’internet. En outre, l’appellation est volontairement choisie pour en disqualifier tous les acteurs, les amalgamer entre eux et entretenir une confusion sur leurs orientations politiques. Nous aurions pourtant tort de nous en offusquer. Ce sont les règles du combat politique et du jeu médiatique. Pour surestimée que soit l’influence d’une « fachosphère » trompeusement vue comme organisée, il est exact de dire qu’internet a changé la donne. Aujourd’hui, de nombreux Français ne s’informent plus que par la toile, piochant les informations qui les intéressent dans le flux continu. Fini le temps où papa et maman, après avoir diné, s’installaient sur le sofa du salon pour regarder religieusement le « journal ». Hors les catégories les plus âgées de la population - et encore -, plus personne ne pense que les médias institutionnels sont les uniques dispensateurs de la vérité. De plus en plus pointés du doigt pour leur militantisme, on les accuse de filtrer les informations ou de les présenter au travers d’un prisme idéologique déformant. Aux yeux du Léviathan, et de ses sbires, la dénommée « fachosphère », parfois aussi désignée sous les sobriquets de « réacosphère » ou de « droitosphère », est une arme « d’intoxication massive ». Quand, bien évidemment, les médias subventionnés seraient au pire objectifs, au mieux, rions un peu, des armes de désintoxication massive. Alors, appliquons des procédés équivalents à cet ensemble protéiforme regroupant médias nationaux et locaux, élus politiques, associations subventionnées, pipoles et artistocrates, voire entreprises cotées en bourse, en amalgamant, avec la plus parfaite mauvaise foi, tous ces gens et les intérêts qu'ils représentent. Vous verrez qu'au fond, ils sont de proches parents réunis par quelques détestations communes : les nations, l'Histoire, l'autochtone vu comme un plouc, la norme, les frontières et les limites, et, tout simplement, le bon sens.</span></div><div id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5432" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> </span></div><div id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5435" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Libération va notamment lancer un « observatoire du Front National » dont le manifeste ne laisse pas de place au doute : « Un site mêlant formats journalistiques, travaux universitaires, archives, data, alertes citoyennes et tribunes de grandes voix. Pour montrer, analyser, repérer, révéler ou comparer, mais aussi pour dénoncer, désintoxiquer. (…) Un site mêlant formats journalistiques, travaux universitaires, archives, data, alertes citoyennes et tribunes de grandes voix. Pour montrer, analyser, repérer, révéler ou comparer, mais aussi pour dénoncer, désintoxiquer. » Du militantisme ou du journalisme ? La réponse est dans la question. Pour différents que soient les No Borders, les journalistes des Inrocks et les cadres de la banque Rothschild comme le nouveau candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron, ils appartiennent tous d’une manière ou d’une autre au camp du Bien : la gauchosphère. Décrire de manière exhaustive la gauchosphère nécessiterait de rédiger une Encyclopédie en dix volumes. Vous vous doutez bien que je ne le pourrais pas ici, mais je vais tâcher, en recensant quelques exemples de l’actualité la plus récente, d’en esquisser les contours.</span></div><div id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5449" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> </span></div><p id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5451" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>La force du réseau</strong> </span></p><div id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5461" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Il suffit de prendre connaissance du curriculum vitae d’un seul grand patron de presse pour dérouler le fil de toute la gauchosphère. Citons, par exemple, Matthieu Pigasse. Cet homme de 48 ans est un amateur de punk rock, dixit les multiples entretiens autocentrés qu’il a donnés au cours des dernières années. Si cet élément anecdotique de son existence n’intéressera personne d’autre que lui et sa chaine stéréo, d’autres étapes de son parcours ne devraient pas manquer d’attirer la curiosité des Français. Socialiste - mais proche d’Alain Minc, allez comprendre -, monsieur Pigasse se trouve pourtant à la tête d’un empire médiatique entièrement dévoué à servir un copieux agenda métapolitique. Il est notamment propriétaire des Inrocks depuis 2009, placés en 2015 dans le giron de la société « Les Nouvelles Editions Indépendantes » avec Radio Nova. Via cette holding, il contrôle 14 % des parts du Huffington Post que dirige Anne Sinclair, ancienne épouse de Dominique Strauss-Kahn. Associés au milliardaire Xavier Niel et à l’ancien compagnon d’Yves Saint-Laurent, le richissime Pierre Bergé, Matthieu Pigasse est aussi propriétaire à 100 % de L’Obs et à 80 % du Monde. En 2005, l’entregent de cet ancien haut-fonctionnaire lui a notamment permis d’organiser la vente du journal Libération à Edouard de Rothschild… Incontournable dans les médias français, Matthieu Pigasse l’est donc tout autant en politique. Après avoir été conseiller technique au cabinet du ministre Dominique Strauss-Kahn en 1998 – tiens donc -, il a occupé les fonctions de directeur adjoint du cabinet de Laurent Fabius, avant de rejoindre la banque Lazard grâce à son ami Alain Minc. Membre des Gracques, l’homme est un intime de plusieurs caciques de la gauche de gouvernement : Ségolène Royal, Bertrand Delanoë ou encore Manuel Valls. Preuve de son implication militante dans la gauchosphère, il fut à l’origine avec Pierre Bergé, toujours, de l’organisation d’un grand concert célébrant les trente ans de l’élection de François Mitterrand qui aurait réuni environ 40.000 spectateurs place de la Bastille. N’en jetez plus, la boucle est bouclée. Matthieu Pigasse n’est qu’un exemple. J’aurais aussi pu vous dresser le portrait des grands acteurs du service public, nommés par le pouvoir et proches du pouvoir. N'oublions pas de mentionner Bernard Mourad, qui sera probablement le directeur de campagne d’Emmanuel Macron. En 2015, avant de tourner casaque et de rejoindre son grand ami Emmanuel, il avait été nommé PDG d’Altice Media Groupe (Libération, toujours), le nouveau groupe de médias de Patrick Drahi qui a récemment fusionné avec SFR. Ancien de la finance, il a débuté sa carrière chez Morgan Stanley. À l’identique, j’aurais aussi pu vous indiquer que Bernard-Henri Lévy est toujours Président du conseil de surveillance d’Arte, chaîne premium de la gauchosphère. Et ce depuis le 1er juillet 1993. À croire que certains ne partent jamais à la retraite, comme Jean-Pierre Elkabach et Alain Juppé. Voilà pour le côté face de ce réseau miraculeux.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> </span></div><div id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5482" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le côté pile est moins glamour, mélange bizarre d’émissions de variétés et de gauchistes de MJC. Exemple typique de la gauchosphère du bas : l’émission de divertissement présentée par Cyril Hanouna, « Touche pas à mon poste ». En guise de protestation symbolique à l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche, l’animateur a fait sortir toutes les personnes présentes sur le plateau, au terme d’une séquence grotesque intitulée « Trump pas à mon poste ». Quel rapport entre l’amuseur public Hanouna et les élites politico-médiatiques décrites plus haut ? Tout. Détenteurs de la vérité officielle, ils rééduquent le peuple, tant en feignant de l’informer qu’en l’amusant. La gauchosphère tire son miel des intérêts qu’entretiennent en commun ses membres. Je ne parle pas du petit journaliste mais bien de l’oligarchie qui nous gouverne. Les patrons de presse, proches du pouvoir, sont aussi tenus par les subventions qui font vivre leurs outils. Si nous prenons le cas de Libération, le montant de l’aide versée par le ministère de la Culture et de la Communication s’élève à 6.499.414 euros pour la seule année 2016, soit 23 centimes d’euros par exemplaire vendu. Avec L’Humanité (36 centimes d’euros par exemplaire vendu), Libération est le journal qui a proportionnellement touché les aides les plus importantes. D’ailleurs, sans ces subsides de l’Etat, ces journaux ne survivraient pas. Que pèse la « fachosphère », qui n’est absolument pas unie, face à ces montagnes d’argent public, ces puissants patrons, une bonne partie du corps enseignant, la majorité des associations qui interviennent dans les écoles, ces banques et ces vedettes qui ont leur rond de serviette tous les soirs à la télévision ? La « fachosphère » intervient-elle sur les programmes scolaires comme le fait la gauchosphère ? Je ne suis pas complotiste, il suffit de lire un extrait d’un rapport de correction de Sciences-Po Paris pour se convaincre que quelque chose est pourri en République française : « On aura compris que les bonnes copies sont celles qui ont ignoré les discours politiques et médiatiques qui assimilent la question des frontières à celle des étrangers, des migrants, des terroristes, autant de prétendues menaces, et se sont autorisées une critique de la notion même de crise migratoire ». En conclusion, pour être admis en master de Sciences-Po Paris, il faut être favorable à l’immigration massive. Même chose dans 90 % des établissements tenus par la gauchosphère, surtout médiatiques.</span></div><div id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5495" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> </span></div><p id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5497" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Quand la vérité est redéfinie, il faut désigner des ennemis</strong></span></p><div id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5504" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour les tenants de la vérité universelle, les gens bien comme il faut de la gauchosphère, nous entrerions dans une « ère de la politique post-vérité ». Ce concept a été inventé par Katharine Viner, rédactrice en chef du Guardian, après le vote du Brexit. Pour cette dernière, le rôle traditionnellement dévolu aux médias, c’est-à-dire de « dire le Vrai », est rendu impossible par l’apparition des réseaux sociaux qui ont progressivement décrédibilisé les opérateurs classiques de l’information. L’inénarrable Samuel Laurent, « Décodeur » en chef du Monde, a même osé déclarer : « Face à cette démocratie post-factuelle, la presse est désarmée : que faire, lorsque son lectorat croira plus facilement une information militante, mais partagée par une personne de confiance, que la vérification détaillée effectuée par un média qu’on soupçonne en permanence de toutes les manipulations ?(…) Comment informer dans ce maelström où tout un chacun est devenu média, puisqu’il peut, lui aussi, partager et diffuser les informations qu’il souhaite ? Comment opposer de la complexité à des visions manichéennes et simplistes du monde ? Et comment faire, par son bulletin de vote, des choix essentiels pour tout un pays lorsque l’on n’est pas informé correctement des conséquences ? »</span></div><div id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5525" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> </span></div><div id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5527" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Oublie-t-il qu’il donne parfois lui-même une information passée au filtre de ses propres convictions, exactement comme ces Français anonymes qu’il vilipende ? Oublie-t-il que son journal, propriété de personnalités de gauche très engagées comme je vous l’expliquais ci-avant, refusera de passer les tribunes des sympathisants, membres et proches idéologiquement du Front National durant les élections présidentielles ? Ici, la question fondamentale est la suivante : devons-nous laisser la gauchosphère déterminer ce que nous avons le droit d'écrire, de lire et de penser ? Car, à l'évidence, certaines informations et certaines opinions sont exclues de la plupart des médias traditionnels... Posons-nous une autre question : sans les réseaux sociaux et ce que l’on appelle parfois la ré-information (je préfèrerais dire l’information pluraliste), aurions-nous pris connaissance de l’affaire des viols de Cologne ou de l’agression sexuelle d’une sexagénaire par un « migrant » délocalisé de Calais à Arzon (Bretagne) ? Ces mêmes médias n’ont-ils pas transformé des clandestins en « migrants », un terme beaucoup plus mélioratif ? En outre, n’est-ce pas la gauchosphère qui conspuait les courageux qui osaient dire que des terroristes se cachaient dans les bateaux desdits « migrants », ce que les attentats du 13 novembre dernier et les dernières déclarations de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, ont tristement confirmé ? Pernicieuse, la gauchosphère dénonce des hommes, des partis politiques ou des institutions pour mieux disqualifier des idées. Toutefois, la technique éprouvée dite de la « diabolisation » fonctionne novembre moins bien qu’auparavant. Dernier en date à être désigné à la vindicte, le brillant conseiller de Donald Trump, Stephen Bannon. Considéré par )les médias de George Soros (version immensément riche de Matthieu Pigasse aux Etats-Unis, ndlr) comme « l’homme le plus dangereux de la vie politique américaine », le nouveau stratège politique de la Maison-Blanche est surtout haï parce qu’il a réussi à créer une alternative crédible aux médias dominants en fondant BreitBart News, l’un des 200 sites les plus visités aux Etats-Unis. Nouvel ennemi public numéro un de la gauchosphère mondiale, Steve Bannon est un modèle pour tous ceux qui espèrent déstabiliser le camp du bien.</span></div><div id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5538" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> </span></div><div id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5540" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Conclusion </strong></span></div><div id="m_304325940143950324yui_3_16_0_ym19_1_1479483377331_5545" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">De plus en plus fustigée par le public, la gauchosphère peut toujours compter sur la force de son réseau, notamment politique. Laurent Fabius, Benoît Hamon ou Christiane Taubira ont ainsi accusé Facebook d’être à l’origine de l’élection de Donald Trump. Prise la main dans le pot de confiture, l’ancienne ministre de la Justice a même dit : « Internet pose un vrai problème parce que c’est un espace de liberté ». Avant d’ajouter qu’il fallait donner des règles strictes à cet « espace virtuel ». Lesquelles ? La censure des mal-pensants ? L’interdiction des sites qui ne relaient pas la vulgate de la gauchosphère en langue commune ? Le recensement des sites qui ne se soumettent pas à la doxa en leur apposant un signe distinctif ? Le contrôle du web à la chinoise pour aller plus vite ? Quand Barack Obama triomphait en 2008 grâce à une utilisation hyper-novatrice des nouvelles technologies, tout le monde trouvait cela formidable. Maintenant que Donald Trump a gagné en utilisant les armes offertes par le numérique, tout le monde trouve cela détestable. Il faudrait savoir ! Demain, la Commission européenne décidera de fliquer les dernières espaces garantis sans agents conservateurs, sans police de la pensée. Démonstration d’un système au abois, gagné par la trouille, ces tentatives susciteront l’opposition massive des peuples. Les Français sont par exemple de mieux en mieux informés et suffisamment intelligents pour savoir trier les informations. Arrêtons de les infantiliser. La vérité est questionnée : tant mieux ! La gauchosphère tire ses dernières cartouches en refusant d'admettre qu'elle est militante. Je n'ai pas cette prétentions J'ose vous dire que j'écris des papiers d'opinion. Contrairement aux acteurs de la gauchosphère, je l'assume pleinement. Peut-être parce que je ne bénéficie ni des mannes de l'Etat ni du soutien bienveillant des puissances financières ?</span></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Gabriel Robin</strong> (<em>Politic Région</em>, 19 novembre 2016)</span></div></blockquote>
.http://pdf31.hautetfort.com/about.htmlNotre pire ennemi est la soumission de notre peuple !tag:pdf31.hautetfort.com,2016-08-10:58351532016-08-10T12:13:00+02:002016-08-10T12:13:00+02:00 Publié par Guy Jovelin le 10 août 2016 Source :...
<p>Publié par Guy Jovelin le 10 août 2016</p><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><p><a href="http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/00/2566291046.png" target="_blank"><img id="media-5430967" title="" src="http://synthesenationale.hautetfort.com/media/00/00/2559869574.png" alt="13903148_1268626646510711_6809185798518636100_n.png" /></a></p><p> </p><p>Source : <a href="http://synthesenationale.hautetfort.com/">synthesenationale</a></p></div></div></div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLa grande leçon politique de Julien Freund...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-05-13:58006082016-05-13T10:00:00+02:002016-05-13T10:00:00+02:00 Nous reproduisons ci-dessous un article de Bernard Quesnay , cueilli sur...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Nous reproduisons ci-dessous un article de <strong>Bernard Quesnay</strong> , cueilli sur le <a href="http://blogelements.typepad.fr/blog/"><em>blog Éléments</em></a> et consacré à la pensée politique de <strong>Julien Freund</strong>, qui avait été publié initialement en 2003 dans la <a href="http://www.revue-elements.com/">revue <em>Éléments</em></a>.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5368533" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/3195767115.jpg" alt="Julien Freund.jpg" width="247" height="277" /></p><div class="entry-body"><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong> La grande leçon politique de Julien Freund</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Philosophe, sociologue et politologue, Julien Freund nous a quittés il y a presque vingt-trois ans, le 10 septembre 1993, laissant une œuvre riche et variée portant tout à la fois sur le droit, la politique, l’économie, la religion, l’épistémologie des sciences sociales, la polémologie, la pédagogie ou l’esthétique. Mais il s’est surtout attaché à élucider ce que Paul Ricœur appelait les paradoxes de la politique. Marqué avant la guerre par une conception idéaliste de la politique, Freund a perdu ses illusions durant ses années de Résistance et pendant son engagement politique et syndical qui a suivi la Libération. Ce sont les déceptions causées par les réalités de la pratique politique qui l’ont amené à étudier ce qu’est réellement la politique, c’est-à-dire à découvrir ce qui se cache derrière le voile hypocrite de certaines conceptions moralisantes. C’est de cette volonté de rechercher et décrire la véritable nature du politique, au-delà des contingences historiques et idéologiques, qu’est né <em>L’essence du politique</em>, son <em>opus magnum</em> publié en 1965.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">À l’encontre des idées reçues de son époque, Julien Freund a osé affirmer et démontrer dans <em>L’essence du politique</em><sup>1</sup> qu’il existe une pesanteur insurmontable du politique et qu’il est illusoire d’espérer sa disparition. Il a résumé cette idée dans la formule : « il y a des révolutions politiques, il n’y a pas de révolution du politique »<sup>2</sup>. Cette affirmation, apparemment toute simple, a des conséquences philosophiques innombrables. <br /></span></p></blockquote></div><div class="entry-more"><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La pensée politique de Freund repose sur l’idée qu’il existe une essence du politique. Cela signifie, d’une part, que l’homme est un être politique, d’autre part, que la société est une donnée naturelle et non une construction artificielle de l’homme<sup>3</sup>. De ce point de vue, l’auteur de <em>L’essence du politique</em> se place dans la lignée d’Aristote et en opposition aux différentes théories du contrat social héritières de Hobbes. Il en découle une certaine conception des rapports entre la société et les individus qui la composent.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La société est comprise comme une condition existentielle de l’homme : comme tout milieu, elle lui impose une limitation et une finitude. C’est-à-dire qu’il incombe à l’homme, au moyen de l’activité politique, de l’organiser et de la réorganiser sans cesse en fonction des évolutions de l’humanité et du développement des diverses activités humaines. Pour Freund, la société est donc « donnée », en même temps que l’homme, qui, de son côté, est doué d’une « sociabilité naturelle ». L’idée d’un « état naturel », qui supposerait une humanité asociale, n’a donc pour lui aucune signification. Elle ne peut avoir de sens qu’en tant qu’hypothèse, comme une « utopie rationnelle » qui permettrait de mieux comprendre la société et de montrer ce qu’il y a en elle de conventionnel. <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Une vision fondamentalement conflictuelle de la société</strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"> À cause de l’utilisation du terme d’« essence », on a souvent parlé, au sujet de la philosophie de Julien Freund, « d’essentialisme », entendant par là qu’il enfermerait la politique dans un immobilisme qui serait étranger à sa nature. Il faut ne pas avoir lu Freund pour penser cela. Toute son ambition théorique était de réhabiliter la distinction des genres, qui repose sur l’idée d’une autonomie des différentes activités humaines, chacune de ces activités ayant sa propre finalité et ses propres moyens. La finalité de la science ou celle de l’art n’est pas la même que celle de la politique ou de la religion. Sa théorie était notamment une manière de réagir contre les idéologies ou les doctrines systématiques qui tentaient d’expliquer toutes les activités humaines par une activité première, qu’il s’agisse de l’économie (comme dans le marxisme), de la politique ou de la religion. C’est pourquoi, lorsque Freund affirme que le politique est une essence, cela signifie qu’il n’est qu’une essence, c’est-à-dire une activité humaine parmi d’autres comme la religion, la morale ou l’économie. Le sociologue qu’il était n’envisageait aucunement l’existence humaine uniquement sous l’angle politique, en faisant abstraction de ces autres activités. S’éloignant des travers du machiavélisme doctrinal, il ne concevait pas non plus la politique comme une fin en soi, mais comme une activité au service des autres aspirations de l’homme (esthétiques, religieuses, métaphysiques, etc.), renouant ainsi avec la philosophie aristotélicienne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Sa théorie politique est fondée sur une vision fondamentalement conflictuelle de la société, selon laquelle celle-ci est traversée par des tensions et des antagonismes entre les différentes activités humaines qu’aucune rationalisation, aucune utopie ne pourra vaincre définitivement. Comme Vilfredo Pareto<sup>4</sup>, il pense que l’ordre social est fondé sur un équilibre plus ou moins sensible entre ces forces antagonistes. Certaines forces tendent à stabiliser l’ordre social, d’autres à le déstabiliser et le désorganiser pour instaurer un ordre meilleur. L’équilibre sur lequel repose cet ordre ne peut jamais trouver de solution définitive, mais seulement un compromis ; et c’est précisément au politique qu’il appartient de le maintenir, notamment au moyen de la contrainte. C’est pourquoi l’ordre politique est déterminé pour une large part par le jeu dialectique du commandement et de l’obéissance. <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Un obstacle insurmontable à un État universel</strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"> Il faut préciser que, comme toute activité, la politique possède des présupposés, c’est-à-dire des conditions constitutives qui font que cette activité est ce qu’elle est, et pas autre chose. Pour Freund, ces présupposés sont au nombre de trois : la relation du commandement et de l’obéissance, la distinction du privé et du public, et la distinction ami-ennemi<sup>5</sup>. Tous les trois témoignent de la dynamique conflictuelle qui est à l’œuvre dans la société.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La relation du commandement et de l’obéissance constitue le présupposé de base du politique, c’est elle qui caractérise véritablement le politique, car elle introduit la relation hiérarchique entre gouvernants et gouvernés. Héritier de Weber, Freund voit dans le commandement un phénomène de puissance. C’est cette puissance qui façonne la volonté du groupe et assure l’existence du domaine public. On comprend alors pourquoi la théorie politique de Freund redonne à la souveraineté toute sa dimension politique en la présentant comme un phénomène de puissance et de force, et non comme un concept essentiellement juridique. Pour autant, Freund ne fait pas de la puissance le but du politique. Chez lui, comme chez Hobbes, puissance et protection vont de pair : la puissance est au service de la protection de la collectivité, car il ne faut pas oublier que la finalité de la politique, c’est la sécurité face à l’extérieur et la concorde à l’intérieur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La distinction du privé et du public est le présupposé qui permet de délimiter ce qui est du domaine de compétence du politique, c’est-à-dire ce qui concerne l’ordre public, et ce qui appartient à la sphère privée et qui concerne l’individu et les rapports interindividuels. Dans la réalité historique, les choses ne sont pas si nettes. De plus, cette frontière n’est jamais définitive, puisqu’elle dépend de la volonté politique, qui détermine en dernier ressort la part de chaque sphère. Mais ce qui est certain, c’est que la dialectique entre le privé et le public existe dans toute société politique. L’histoire de l’« Occident » se caractérise par un effort politique pour étendre la sphère privée et garantir un certain nombre de libertés fondamentales, tandis qu’à l’inverse, le totalitarisme a été un effort gigantesque pour effacer la distinction entre l’individuel et le public. Or le privé est aussi indispensable que le public, dans la mesure où il est le lieu des innovations, des transformations et des contestations. On retrouve ici la dynamique conflictuelle qui traverse l’œuvre de Julien Freund. C’est la dialectique entre l’ordre public et le bouillonnement de la sphère privée qui permet qu’une société soit vivante et qu’elle évolue sans cesse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Julien Freund a intégré le critère schmittien de la distinction ami-ennemi dans sa théorie politique, en en faisant, non pas le critère du politique, mais seulement un de ses trois présupposés. Cette distinction ne revêt pas tout à fait la même importance existentielle ou métaphysique qu’elle a pu avoir chez l’auteur de <em>La notion de politique</em>, mais l’ennemi reste pour Freund le facteur essentiel de la politique : n’en déplaise aux idéalistes, pour lui « il ne saurait y avoir de politique sans un ennemi réel ou virtuel »<sup>6</sup>. La distinction ami-ennemi présente l’avantage de n’être pas seulement symbolique, mais d’être surtout concrète et existentielle, c’est-à-dire éminemment politique. Elle signifie que « la guerre est toujours latente, non pas parce qu’elle serait une fin en elle-même ou le but de la politique, mais le recours ultime dans une situation sans issue »<sup>7</sup>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour Freund, la nature conflictuelle de la nature humaine constitue un obstacle insurmontable à la constitution d’un État universel. C’est pourquoi on retrouve chez lui une approche réaliste et sociologique des relations internationales qui doit beaucoup à ses maîtres, Carl Schmitt et Raymond Aron. S’il admet que les relations entre les États reposent aussi sur des échanges amicaux, Freund observe qu’elles sont à base de crainte et de volonté de puissance, bien plus qu’elles ne reposent sur des fondements juridiques. C’est pourquoi il estime qu’en cette matière, le droit reste subordonné aux intérêts de la politique. Il se méfiait de l’attitude moraliste qui consiste à croire que l’on pourra mettre fin aux guerres par la voie juridique, tout en supprimant toute contrainte et toute violence. À cet égard, il reprochait à certains juristes de nier, au nom d’un positivisme trop étroit, l’existence de la souveraineté ou de la considérer comme un concept métaphysique ou philosophique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">En définitive, si l’on relit Freund aujourd’hui, on remarque que, pour l’essentiel, son analyse « classique » des relations internationales n’a pas tellement vieilli, malgré la forte mutation qui a suivi la disparition de l’URSS en 1991. Comme l’observe Pierre de Sénarclens, « malgré le développement des institutions intergouvernementales, des réseaux de solidarité transnationaux, des processus d’intégration régionale et des régimes de coopération sectorielle, la politique internationale garde ses caractéristiques propres. Elle continue de s’inscrire dans un milieu relativement anarchique, marqué par des États d’importance très disparate, dont les sociétés demeurent culturellement et politiquement hétérogènes »<sup>8</sup>. Elle se caractérise donc toujours par des rapports d’hégémonie des grandes puissances et par « la récurrence de crises et conflits violents que les instances des Nations-Unies ou les organisations internationales ne sont pas en mesure de limiter ou d’arbitrer »<sup>9</sup>. La « paix par la loi » annoncée par l’abbé de Saint-Pierre, Kant ou Habermas demeure une utopie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">On ne peut parler de la politique de Freund sans aborder la question du droit, tant ces deux notions sont consubstantielles. Freund défend une conception « sociologique » du droit. En effet, contrairement aux positivistes, qui ne le considèrent que pour lui-même, dans sa pure positivité, Freund pense que le droit ne peut se comprendre que dans sa relation avec les autres activités humaines et notamment avec la politique et la morale. Cette approche sociologique l’a amené à mettre en cause sévèrement le normativisme kelsenien, qui considère que « le droit est un ordre de contrainte », c’est-à-dire qu’en tant que droit, il porte en lui la contrainte. Il est vrai qu’une telle thèse est incompatible avec la notion d’essence du politique. Si, comme le pense Kelsen<sup>10</sup>, le droit est un ensemble de normes comportant la contrainte en elle-même, la politique est subordonnée au juridique et c’est l’État qui est dérivé du droit et non le contraire. Pour l’auteur de <em>L’essence du politique</em>, le droit est certes normatif et prescriptif, mais « il ne possède pas en lui-même la force d’imposer ou de faire respecter ce qu’il prescrit »<sup>11</sup>. Le droit présuppose une autorité (politique ou hiérocratique) qui dispose de la contrainte et exécute les sentences. Il est inconcevable sans une contrainte extérieure, sans une autre volonté que celle du juriste. <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>La volonté politique précède le droit</strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"> Pour Freund, le droit n’est donc pas une essence, une activité originaire et autonome de l’homme. Il est principalement une dialectique (dans le sens d’une médiation) entre la politique et la morale, c’est-à-dire qu’il présuppose ces deux essences : la morale et la politique doivent avoir été préalablement données pour que la relation juridique puisse naître. Pour le dire autrement, la politique et la morale sont les conditions de possibilité de la relation juridique. D’une manière générale, le droit suppose une volonté politique préexistante, c’est-à-dire une unité politique déjà formée (de ce point de vue, il est incohérent, par exemple, de parler de Constitution européenne alors que l’unité politique européenne n’est pas clairement définie). Mais le droit n’est pas qu’un pur effet de la volonté politique. Il comporte aussi un aspect moral, car il suppose que la société reconnaisse au préalable « un certain ethos ou des valeurs, des fins ou des aspirations qui déterminent sa particularité »<sup>12</sup>. Ces valeurs et ces fins, c’est le droit qui les inscrit dans l’ordre qu’il régularise.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ni le politique, ni la morale ne peuvent donc faire l’économie du droit, qui se situe par sa nature dans l’intervalle qui permet à la politique d’agir sur les mœurs et aux mœurs d’agir sur le politique. En retour, le droit agit aussi sur la morale et sur la volonté politique ; il leur apporte la discipline, la légitimité des institutions et il confère la durée et l’unité politique par son organisation. Sans le droit, il ne pourrait y avoir d’organisation politique durable et la politique ne serait qu’une suite de décisions arbitraires. <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>La morale et la politique ne visent pas le même but</strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"> La philosophie de Julien Freund permet de trancher le débat sans cesse renaissant entre la morale et la politique. Il ne s’agit pas pour lui de soustraire la politique au jugement moral ni d’isoler ces deux activités l’une de l’autre, mais seulement de reconnaître qu’elles ne sont pas identiques. La morale et la politique ne visent pas du tout le même but : « La première répond à une exigence intérieure et concerne la rectitude des actes personnels selon les normes du devoir, chacun assumant pleinement la responsabilité de sa propre conduite. La politique, au contraire, répond à une nécessité de la vie sociale et celui qui s’engage dans cette voie entend participer à la prise en charge du destin d’une collectivité »<sup>13</sup>. Aristote annonçait déjà cela en distinguant la vertu morale de l’homme de bien, qui vise la perfection individuelle, de la vertu civique du citoyen, qui est relative à l’aptitude de commander et d’obéir et vise le salut de la communauté<sup>14</sup>. Même s’il est souhaitable que l’homme politique soit un homme de bien, il peut aussi ne pas l’être, car il a en charge la communauté politique indépendamment de sa qualité morale.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Selon Freund, l’identification de la morale et de la politique est même l’une des sources du despotisme et des dictatures<sup>15</sup>. Elle est un signe de « l’impérialisme du politique », au sens où le politique peut envahir tous les secteurs de la vie humaine, ce qui caractérise les totalitarismes. Comme l’observe Myriam Revault d’Allonnes, le « tout est politique », c’est-à-dire l’abolition de la distinction entre ce qui est politique et ce qui ne l’est pas, entre le privé et le public, entre le politique et le social, signifie aussi bien que rien n’est politique<sup>16</sup>. La pluralité humaine, condition du vivre-ensemble, s’y est évanouie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Sur ce sujet, Julien Freund a su tirer ce qu’il y a de meilleur de Machiavel. Il se définit d’ailleurs comme un penseur machiavélien, apportant toutefois une distinction entre les termes de machiavélien et machiavélique. Le premier terme correspondrait à l’analyse théorique, le second à la pratique de la politique : « Être machiavélien, c’est adopter un style théorique de pensée, sans concessions aux comédies moralisatrices d’un quelconque pouvoir. Ce n’est pas être immoral, mais précisément essayer de déterminer avec la plus
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMéditation : La victoire sur le maltag:www.chemindamourverslepere.com,2016-02-28:57661972016-02-28T05:05:00+01:002016-02-28T05:05:00+01:00 « La première condition de la victoire sur le mal est la collaboration...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">« La première condition de la victoire sur le mal est la collaboration active à l’œuvre du Christ, en union avec les frères. La seconde est la vigilance. Jésus nous avertit que l'ennemi du bien est aux aguets et que même après avoir quitté une âme, il est prêt à y retourner, plus fort qu'auparavant, « avec sept autres esprits plus méchants que lui », lorsqu'il la trouve vide et désarmée contre ses embûches. Le grand moyen pour empêcher l'accès du mal est de veiller dans la prière et remplir son cœur de Dieu, afin qu'il n'y ait plus de place pour l'ennemi. Et il n'y a plus aucune place lorsque l'âme est totalement unie à Dieu par l'acceptation et l'observance de sa parole, de sa volonté. Jésus répond, en effet, à la femme qui loue sa Mère : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et la gardent ». Certes, la Très Sainte Vierge Marie est bienheureuse d'avoir donné le jour au Rédempteur, mais elle l'est davantage encore de Lui être parfaitement unie dans l'observance de sa parole. Or, cette béatitude n'est pas réservée à Marie, elle est offerte à toute âme de bonne volonté, et constitue la plus grande garantie de la victoire sur le mal, car celui qui est uni à Dieu devient fort de Sa force. »</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> <strong>P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine</strong>, <em>Intimité Divine</em> Tome I (3e Dimanche de Carême, 8, 2), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><img id="media-5305476" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/00/02/489215701.jpg" alt="mains_enfant_pere_14a.jpg" /></span></p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMéditation : « Ne vous inquiétez de rien » (Ph IV, 6)tag:www.chemindamourverslepere.com,2016-01-29:57515172016-01-29T05:05:00+01:002016-01-29T05:05:00+01:00 « L’inquiétude est le plus grand mal qui arrive en l’âme, excepté le péché...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">« L’inquiétude est le plus grand mal qui arrive en l’âme, excepté le péché ; car, comme les séditions et troubles intérieurs d’une république la ruinent entièrement, et l’empêchent qu’elle ne puisse résister à l’étranger, ainsi notre cœur étant troublé et inquiété en soi-même, perd la force de maintenir les vertus qu’il avait acquises, et quant et quant le moyen de résister aux tentations de l’ennemi, lequel fait alors toutes sortes d’efforts pour pêcher, comme l’on dit, en eau trouble.</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> L’inquiétude provient d’un désir déréglé d’être délivré du mal que l’on sent, ou d’acquérir le bien que l’on espère ; et néanmoins il n’y a rien qui empire plus le mal et qui éloigne plus le bien, que l’inquiétude et empressement. Les oiseaux demeurent pris dedans les filets et lacs, parce que s’y trouvant engagés ils se débattent et remuent dérèglément pour en sortir, ce que faisant ils s’enveloppent toujours tant plus. Quand donc vous serez pressée du désir d’être délivrée de quelque mal ou de parvenir à quelque bien, avant toute chose mettez votre esprit en repos et tranquillité, faites rasseoir votre jugement et votre volonté ; et puis, tout bellement et doucement, pourchassez l’issue de votre désir, prenant par ordre les moyens qui seront convenables ; et quand je dis tout bellement, je ne veux pas dire négligemment, mais sans empressement, trouble et inquiétude ; autrement en lieu d’avoir l’effet de votre désir, vous gâterez tout et vous embarrasserez plus fort.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> [...]</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> Ne permettez pas à vos désirs, pour petits qu’ils soient et de petite importance, qu’ils vous inquiètent ; car après les petits, les grands et plus importants trouveront votre cœur plus disposé au trouble et dérèglement. Quand vous sentirez arriver l’inquiétude, recommandez-vous à Dieu et résolvez-vous de ne rien faire du tout de ce que votre désir requiert de vous, que l’inquiétude ne soit totalement passée, sinon que ce fût chose qui ne se pût différer ; et alors il faut, avec un doux et tranquille effort, retenir le courant de votre désir, l’attrempant et modérant tant qu’il vous sera possible, et sur cela, faire la chose non selon votre désir, mais selon la raison. »</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> <strong>St François de Sales</strong>, <em>Introduction à la vie dévote</em> (Quatrième Partie ch. XI), in "Œuvres", nrf / Gallimard, 1969.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> Texte intégral en ligne à l'<span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" title="St François de Sales, Introduction à la vie dévote, Texte intégral" href="http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/francoisdesales/viedevote/" target="_blank">Abbaye Saint-Benoît de Port-en-Valais</a></span> (Suisse).</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> Texte intégral <span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" title="St François de Sales, Introduction à la vie dévote, Texte intégral" href="http://www.philothea.de/philothea_FR.pdf" target="_blank">à télécharger</a></span>.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5279243" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/00/01/3067263050.jpg" alt="lac_barque-4a.jpg" /></p>
Christian COTTET-EMARDhttp://cottetemard.hautetfort.com/about.htmlCarnet / Des heures silencieusestag:cottetemard.hautetfort.com,2016-01-16:57454192016-01-16T03:46:00+01:002016-01-16T03:46:00+01:00 Hier en fin d’après-midi, avant de tenir au sol, les flocons poudraient...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><img id="media-5268367" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/00/2524347638.JPG" alt="carnet,note,journal,écriture de soi,autobiographie,prairie journal,ennemi,blog littéraire de christian cottet-emard,temps,isolement,solitude,hiver,nuit,neige,christian cottet-emard,littérature poésie,nature,contemplation,photo" />Hier en fin d’après-midi, avant de tenir au sol, les flocons poudraient les tapis de feuillage sec en produisant un grésillement semblable à celui du diamant sur le sillon d’un vieux 33 tours. Je prends la mesure des décennies écoulées en songeant que cette image deviendra de plus en plus sibylline ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Maintenant, en entrouvrant la fenêtre pour évacuer quelques volutes de cigare, je vois la nuit des prés et des bois blanchir dans un silence à peine troublé par une bûche qui crépite et brasille encore dans le foyer.<img id="media-5268373" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/00/3594016929.jpg" alt="carnet,note,journal,écriture de soi,autobiographie,prairie journal,ennemi,blog littéraire de christian cottet-emard,temps,isolement,solitude,hiver,nuit,neige,christian cottet-emard,littérature poésie,nature,contemplation,photo" /> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Ces temps, je tourne au <em>Connemara</em> dont la saveur tourbée me ravit surtout en hiver, à l’apéritif avec quelques chips et un petit cigare sec. Les frimas sont en effet moins propices aux havanes ou aux dominicains de préférence valorisés par un air doux, humide et floral. En revanche, des cigares plus rustiques comme ceux du Honduras ou certaines vitoles du Nicaragua affrontent mieux l’air vif qui sent la neige et le résineux. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Je suis de plus en plus enclin à réfléchir sur le thème de l’ennemi dans un prochain ouvrage. Certes, l’actualité me conduit-elle à cette réflexion mais plus encore la conscience de la récurrence de cette thématique dès mon jeune âge. Comment aborder ce sujet ? L’essai me mobiliserait trop. Peut-être la poésie ? (J’ai déjà évoqué l’ennemi dans plusieurs <a href="http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2015/12/20/les-ennemis-du-poete-5733484.html">textes</a>). Ou tout simplement le fragment intégré à mes carnets ? Une fois de plus, ne rien décider, laisser venir, consentir à ce que la forme s’impose d’elle-même. Ce qu’il faut : attendre longtemps mais écrire vite. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Cette année, je n’ai pas envoyé de vœux, le cœur n’y était pas, et je n’ai pas encore répondu à ceux qui m’en ont gratifié. J’exagère. Une amie chère m’a téléphoné de Paris où elle vit et enseigne. Je suis heureux et soulagé qu’elle ne me tienne pas rigueur de ma manie de répondre tardivement au courrier. Je me sens parfois isolé mais je n’agis guère pour y remédier. Pourquoi ? Je n’en sais rien. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">L’autre jour, un rayon de soleil couchant a brièvement éclairé le salon après une journée obscure, projetant mon ombre et celle d’une lampe sur le mur. J’ai eu à peine le temps de faire une photo. Les heures ont beau être silencieuses, elles n'en sont pas moins rapides.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript">// <![CDATA[Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');// ]]></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
.http://pdf31.hautetfort.com/about.htmlEn finir avec les lunettes rosestag:pdf31.hautetfort.com,2015-12-01:57246002015-12-01T08:56:00+01:002015-12-01T08:56:00+01:00 Publié par Guy Jovelin le 01 décembre 2015 Deux semaines se sont...
<p>Publié par Guy Jovelin le 01 décembre 2015</p><div id="post-76903" class="content-panel post-76903 post type-post status-publish format-standard has-post-thumbnail category-poing-de-vue"><div class="the-content"><p><a class="cboxElement" href="http://www.ndf.fr/files/2015/11/lunettes-roses.jpg"><img class="aligncenter size-full wp-image-76907" src="http://www.ndf.fr/files/2015/11/lunettes-roses.jpg" alt="En finir avec les lunettes roses" width="340" height="270" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Deux semaines se sont écoulées depuis les horribles attentats du 13 novembre. Deux semaines de deuil, mais aussi d’opérations militaires. Deux semaines de tractations internationales en vue d’une coalition élargie. Deux semaines de recueillement et d’hommages mais aussi deux semaines de communication gouvernementale. Deux semaines de mesures policières mais aussi deux semaines pendant lesquelles Mme Taubira n’a pas pris le temps d’apprendre les paroles de la Marseillaise. Deux semaines de débat feutré entre les trois grandes forces politiques qui se partagent l’opinion.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour l’instant, en dépit de certaines évolutions de fait, de glissements de terrain, de drapeaux plus ou moins timidement arborés à nos fenêtres, de gestes un peu plus hardis au sein des institutions musulmanes, on éprouve le sentiment que les idées officielles n’ont guère plus bougé que pendant les dix mois qui nous séparent des attentats, non moins atroces commis en janvier. Commis, doit-on le souligner par les mêmes réseaux. Ceux-ci, on le sait désormais, de façon très claire sont certes adossés à des logistiques et des mots d’ordre venus du Porche Orient ; ils se situent en relation avec la guerre de Syrie ; mais les seuls ressortissants étrangers se révèlent belges, et avec des patronymes et des prénoms dont le non-spécialiste hésite à les situer entre Flandres et Wallonie. (1)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Il s’agit dons bien, pour les titulaires de papiers français, des produits de notre monopole scolaire républicain, laïc et obligatoire où, certes, on ne leur a pas appris un métier mais où on leur a inculqué la haine de la France, l’ignorance de son histoire et le mépris de ses régnicoles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour notre pays, par conséquent, l’heure est venue de penser un peu moins aux larmes et un peu plus au réveil viril des citoyens, de moins regarder le monde avec des lunettes roses et de comprendre clairement où se situe l’ennemi, afin de mieux l’écraser dans sa tanière.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">> Jean-Gilles Malliarakis anime le <a href="http://www.insolent.fr/" target="_blank">blog</a> L’Insolent.</span></p></div></div>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMéditation : De la vigilancetag:www.chemindamourverslepere.com,2015-11-26:57220582015-11-26T05:05:00+01:002015-11-26T05:05:00+01:00 « Ne vous contentez pas de faire un bon propos à votre lever, ne vous...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">« Ne vous contentez pas de faire un bon propos à votre lever, ne vous contentez pas même de prévoir quelques précautions à prendre, je vous le dis, ou plutôt votre adorable maître vous le dit : <em>Veillez et priez. Vigilate et orate</em>. Priez afin que la grâce affermisse votre volonté chancelante dans le bien. Veillez afin de découvrir de loin les pièges que vos ennemis cachent de tout côté sous vos pas : <em>Laqueum absconderunt pedibus meis</em>. Priez afin que les tentations, qui sont vos combats, vous soient épargnées, ou que, si vous devez les soutenir, vous n'y succombiez pas du moins. Veillez afin que l'ennemi ne vous surprenne pas sans armes et sans moyens de défense. Priez afin que votre imagination soit moins volage et moins turbulente, que votre esprit se recueille, que votre longue inconstance soit fixée, que le secours efficace de la grâce ne vous manque en aucune occasion. Veillez sur votre propos afin de ne pas le perdre de vue s'il est possible, veillez sur vos sens intérieurs afin qu'ils ne s'échappent et ne se satisfassent jamais aux dépens de la vertu. Veillez sur vos sens extérieurs afin qu'ils ne troublent pas l'intérieur, en y introduisant des images, des souvenirs, des pensées, des affections inutiles et dangereuses. Veillez surtout afin de ne laisser passer aucune occasion d'éviter le défaut que vous combattez, ou de pratiquer la vertu que vous désirez acquérir. »</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> <strong>A.M.D.G.</strong>, <em>Maximes des Saints Pères et des maîtres de la vie spirituelle sur l'examen particulier</em> (Deuxième Partie, Chap. V, III), Librairie catholique de Périsse Frères, Lyon - Paris, 1839.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><img id="media-5224442" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/02/01/4112980943.jpg" alt="vigilance,veillez,priez,grâce,tentations,combat,ennemi,défense,imagination,images,pensées,secours,esprit,défaut,vertu" /></span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlQuand François Hollande a peur de désigner l'ennemi...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2015-11-23:57195582015-11-23T10:10:00+01:002015-11-23T10:10:00+01:00 Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d' Éric Zemmour...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'<strong>Éric Zemmour</strong> sur <em><a href="http://www.rtl.fr/emission/z-comme-zemmour">RTL</a></em>, datée du 17 novembre </span><span style="font-size: small;">2015 et consacrée à la riposte française aux attentats de Paris.</span><span style="font-size: small;"> Le journaliste montre que malgré leur discours martial, nos dirigeants se montrent incapables d'identifier et de désigner clairement l'ennemi...<br /></span></p><p> </p><p><iframe width="480" height="270" frameborder="0" src="//www.dailymotion.com/embed/video/x3e6e3l" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x3e6e3l_attentats-a-paris-francois-hollande-craint-de-prononcer-le-nom-de-notre-adversaire-lance-eric-zemmou_news" target="_blank">Attentats à Paris : "François Hollande craint...</a> <em>par <a href="http://www.dailymotion.com/rtl-fr" target="_blank">rtl-fr</a></em></p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMéditation : Du secours dans les tentations (2)tag:www.chemindamourverslepere.com,2015-10-13:56989922015-10-13T05:05:00+02:002015-10-13T05:05:00+02:00 (suite de la méditation d'hier) « C'est encore de quoi nous encourager...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><em>(suite de la méditation d'hier)</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« C'est encore de quoi nous encourager et nous donner de nouvelles forces dans les tentations de songer que Dieu nous regarde combattre. Un soldat qui combat sous les yeux de son général et de son prince en devient plus brave. Or, nous combattons effectivement sous les yeux de Dieu, dans les tentations ; ainsi dans toutes les attaques que nous avons à soutenir, nous devons nous imaginer que nous sommes dans une lice ; que tous les esprits bienheureux sont les spectateurs du combat ; qu'ils en attendent le succès avec impatience, et que c'est Dieu qui en est le juge et le rémunérateur. Cette pensée est des saints Pères, et elle est fondée sur les paroles de l’Évangile, où il est marqué qu'après que le démon eut tenté inutilement Jésus-Christ, et qu'il l'eut quitté, <em>les anges vinrent et le servirent</em> (1). Nous lisons, dans la vie de St Antoine, qu'une nuit que les démons l'avaient tout brisé de coups, il leva les yeux en haut et vit une lumière éclatante qui, perçant le comble de sa cellule, en dissipa les ténèbres, chassa les démons, et lui ôta en un moment toute la douleur des coups qu'il avait reçus. Aussitôt s'adressant à Jésus-Christ, il lui dit : Où étiez-vous, mon Sauveur, pendant que vos ennemis me maltraitaient si cruellement ? Pourquoi n'êtes-vous pas venu dès le commencement du combat, pour les arrêter et me délivrer de leurs mains ? Antoine, lui répondit alors une voix, j'ai été ici dès le commencement de votre combat, et j'en ai été le spectateur ; et parce que vous avez combattu avec courage, je continuerai toujours de vous assister, et je rendrai votre nom célèbre par toute la terre ; ainsi dans les tentations nous pouvons nous assurer d'avoir Dieu et les anges pour témoins de notre résistance ; et qui est celui qui ne s'encouragerait à bien faire devant de tels spectateurs ? »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> 1. Et ecce angeli accesserunt, et ministrabant ei. <em>Matth.</em> 4. 11.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> <em>Suite et fin demain.</em></span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> <strong>R.P. Alphonse Rodriguez</strong> s.j. (1526–1616), <em>Pratique de la Perfection Chrétienne</em>, Tome III, Part. II, Traité IV, Chap. XII, Trad. Abbé Regnier-Desmarais, Poitiers, Henri Oudin, 1866.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><img id="media-5182415" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/00/01/3218158636.jpg" alt="Alphonse Rodriguez,secours,tentations,ennemi,démon,combat,force,Dieu,juge,Sauveur,Jésus-Christ,ténèbres,lumière,St Jérôme,résistance,anges" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong><span style="color: #008080;"><a title="La Tentation de Saint Antoine Abbot, Annibale Carracci (1560–1609)" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Annibale_Carracci_-_The_Temptation_of_St_Anthony_Abbot_-_WGA4425.jpg" target="_blank"><span style="color: #008080;">La Tentation de Saint Antoine Abbot</span></a></span>, Annibale Carracci (1560–1609)<br />National Gallery, Londres</strong></span></p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMéditation : Du secours dans les tentations (1)tag:www.chemindamourverslepere.com,2015-10-12:56984952015-10-12T05:00:00+02:002015-10-12T05:00:00+02:00 « Il nous sera d'un grand secours, pour nous encourager dans les...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« Il nous sera d'un grand secours, pour nous encourager dans les tentations, de considérer la faiblesse de nos ennemis, et combien c'est peu de chose que ce que le démon peut contre nous, puisqu'il ne saurait nous faire tomber en aucun péché, si nous ne le voulons. Voyez, mes frères, dit St Bernard, combien notre ennemi est faible ; il ne peut vaincre que celui qui veut bien être vaincu (1). Si un homme qui va au combat était assuré de vaincre s'il le voulait, quelle joie n'aurait-il point ? Ne se croirait-il pas assuré d'une victoire qui ne dépendrait que de sa volonté ? Nous pouvons aller au combat contre le démon avec la même confiance et la même joie ; car nous savons bien qu'il ne peut nous vaincre, si nous ne le voulons. C'est ce que remarque très bien St Jérôme (2), sur ces paroles que l'esprit malin dit à Jésus-Christ, lorsque, l'ayant enlevé sur le pinacle du temple, il lui conseillait de se précipiter à terre : <em>Jetez-vous en bas</em> ; et voilà, dit le Saint, le véritable langage du démon, qui ne désire rien tant que la chute de tous les hommes. Il peut, à la vérité, leur persuader de se précipiter, mais il ne peut pas les jeter lui-même dans le précipice. La voix du démon qui vous tente, vous dit : Précipitez-vous en enfer ; il faut lui répondre : Précipitez-vous-y vous-même, qui en savez déjà le chemin ; pour moi je n'en veux rien faire ; il n'en saurait avoir le pouvoir, si vous n'en avez la volonté. »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> 1. Videte, fratres, quam debilis est hostis noster, qui non vincit nisi volentem. <em>Bern. serm. in Dominic.</em> 2. <em>Quadrag. et</em> 73. <em>in Cant.</em></span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> 2. <em>Hier. sup. c. 4. Math. in illud</em> : Mitte te deorsum. <em>Matth</em> 4. 5. Vox diaboli est, qui semper omnes cadere deorsum desiderat : persuadere potest, praecipitare non potest.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> <em>A suivre demain.</em></span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> <strong>R.P. Alphonse Rodriguez</strong> s.j. (1526–1616), <em>Pratique de la Perfection Chrétienne</em>, Tome III, Part. II, Traité IV, Chap. XI, Trad. Abbé Regnier-Desmarais, Poitiers, Henri Oudin, 1866.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><img id="media-5181585" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/01/01/501469757.jpg" alt="Alphonse Rodriguez,secours,tentations,ennemi,démon,péché,secours,combat,victoire,volonté,St Jérôme,chute,enfer,confiance" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong>Sandro Botticelli, <span style="color: #008080;"><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Temptations_of_Christ_%28Botticelli%29#/media/File:05_Tentaciones_de_Cristo_%28Botticelli%29.jpg" target="_blank"><span style="color: #008080;">Les tentations du Christ</span></a></span> (détail)<br />Chapelle Sixtine, Rome</strong></span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlL'invasion migratoire : un problème militaire ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2015-09-11:56814782015-09-11T10:00:00+02:002015-09-11T10:00:00+02:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Yvan Blot, cueilli sur...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Yvan Blot, cueilli sur <a href="http://metamag.fr/"><em>Metamag</em></a> et consacré à la crise migratoire et aux moyens d'y faire face. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Président de l'association "Démocratie directe", Yvan Blot a récemment publié <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2011/05/31/l-oligarchie-au-pouvoir.html"><em><strong>L'oligarchie au pouvoir</strong></em></a> (Economica, 2011), <em><strong>La démocratie directe</strong></em> (Economica, 2012), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2013/03/31/les-faux-prophetes.html"><em><strong>Les faux prophètes</strong></em></a> (Apopsix, 2013), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2014/07/28/nous-les-descendants-d-athena-5418651.html"><strong><em>Nous les descendant d'Athéna</em></strong></a> (Apopsix, 2014) et <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2014/12/21/l-homme-defigure-5517791.html"><strong><em>L'homme défiguré</em></strong></a> (Apopsix, 2014).<br /></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5150911" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/01/4176809591.jpg" alt="Phalange_Miller.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>L'invasion migratoire - Un problème militaire</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les politiciens civils actuellement au pouvoir sont incapables de répondre au défi de l’invasion migratoire car l’occupation illégale du territoire national par des étrangers est, et a été depuis toujours un problème militaire. Vouloir résoudre un problème d’essence militaire par des moyens civils, c’est aller à l’échec et laisser s’abattre le malheur sur la patrie.</span><br /><span style="font-size: small;">Il faut donc engager l’armée dans le combat pour la défense du territoire sacré avec l’esprit de résistance et non celui de la collaboration. Certes, l’ennemi n’est pas habillé en soldat. L’ennemi, ce sont les puissants réseaux de passeurs. Avec eux, il n’y a pas d’autre solution que la guerre à outrance. Ceux qui ne veulent pas la guerre avec ces criminels étrangers auront perdu l’honneur par leur lâcheté, et auront perdu la paix car l’échec devant l’invasion migratoire ne peut conduire qu’à la guerre civile, la pire de toute !</span><br /><span style="font-size: small;">Les partisans de la capitulation devant l’ennemi feront valoir les pleurnicheries habituelles. On ne peut pas abattre des civils même s’ils nous font la guerre, moins par esprit de conquête que par esprit du lucre. Ces partisans qui trahissent la France et son peuple ne semblent même pas penser que les djihadistes extrémistes exploitent l’immigration pour nous affaiblir. Parmi les réfugiés, combien d’islamistes fanatiques cachés au milieu d’eux ?</span><br /><span style="font-size: small;">Certes, diront certains, combattons les filières de passeurs ! Mais que faire de ces pauvres hères qui ont profité des services des passeurs ? En bon droit, ce sont des complices des passeurs, la preuve en est qu’ils les rémunèrent. Ils doivent être expulsés comme tels sans faiblesse.</span><br /><span style="font-size: small;">Les pacifistes refuseront ce discours. Ils n’ont toujours pas compris dans leur ignorance de l’histoire la loi d’airain qui régit la nature : la loi de l’unité des contraires, qui fut découverte par le philosophe grec Héraclite. La vie et la mort ne sont pas séparables, pas plus que le jour et la nuit. Qui veut la paix au point de refuser le combat attire la guerre sur lui. Qui veut accueillir les étrangers qui s’installent au mépris de notre loi sur notre sol prépare toutes les conditions d’une future guerre civile.</span><br /><span style="font-size: small;">Le refus de tuer contrairement aux lois de la vie entraînera des meurtres bien plus nombreux. Avant la deuxième guerre mondiale, les pacifistes voulaient éviter de provoquer Hitler. Ils l’ont aidé à déclencher la seconde guerre mondiale. Ce triste exemple semble aujourd’hui ne pas avoir été pris en compte.</span><br /><span style="font-size: small;">Nous sommes tellement amollis par la paix dans la prospérité, par la licence accordée à notre cerveau reptilien au profond de nous-mêmes, que toute ardeur guerrière a disparu de nos élites moisies. Les dirigeants politiques issus du monde civil sont pour la plupart incapables de mener une véritable résistance. De Gaulle avait déjà vu cela en 1940 : rares sont les membres de l’élite qui eurent le courage de le suivre. On fit valoir le droit : De Gaulle n’était pas légitime, ce qui est légalement juste au départ. Le droit est souvent au service de la lâcheté. Dans un monde où la lâcheté est non seulement tolérée mais rémunérée et décorée, les vertus militaires ne sont pas simplement ignorées, elles sont honnies. Le peuple est plus sain que ses élites car le poisson pourrit toujours par la tête.</span><br /><span style="font-size: small;">Il faut donc faire la guerre aux passeurs et donc les tuer comme pendant une guerre on est obligé de tuer son ennemi. Il faut repousser par la force l’invasion qui cessera très vite dès que le monde comprendra que le peuple est résolu. Un référendum légitimera démocratiquement cette guerre qu’il faut mener. Sinon, le pays plongera dans la guerre civile qui fera bien plus de victimes comme toute l’histoire des hommes a pu le montrer. Un pays a besoin des compétences et des vertus les plus diverses. Il ne peut pas se passer des compétences et des vertus militaires. La devise de la marine française résume tout : honneur et patrie, valeur et discipline. La défense de la patrie doit se faire dans l’honneur. Le déshonneur est dans l’abus de la force mais aussi dans l’absence de recours à la force pour protéger notre peuple et nos familles. Honneur et patrie ne doivent jamais être séparés. De même, la valeur et la discipline doivent aller de concert. Aujourd’hui, le mérite individuel est porté aux nues à des fins purement égoïstes. C’est dans la tragédie de l’histoire, tragédie éternelle, qu’apparaît la nécessité de l’abnégation, mère de la discipline. </span><br /><span style="font-size: small;">L’invasion migratoire n’est pas un sujet de l’administration civile. Elle ne peut être combattue que militairement. Les exemples historiques montrent que seule l’armée préserve la liberté d’un peuple. Elle est la colonne vertébrale de l’Etat disait De Gaulle dans « le Fil de l’épée ». Aujourd’hui, l’esprit héroïque, le cœur de toute armée, a déserté la politique, aux mains des comédiens, des arrivistes et des escrocs. Il faut redonner à la politique sa dimension militaire, et pour cela, il faut aussi des militaires au sein de l’appareil politique. Un grand pays a accompli pour son bonheur cette mutation, plus à l’est. Mais la France, monarchique comme républicaine, a une longue tradition militaire également. Elle doit la retrouver. C’est une question de survie. Il faut retrouver l’esprit de résistance qui est un esprit de fermeté. Il faut avoir le courage d’appeler un chat un chat, et un traître, un traître.</span><br /><span style="font-size: small;">La trahison s’appuie sur le droit et sur la propagande. La lâcheté utilise des armes analogues. L’absence de charité envers nos compatriotes et les générations à venir conduit à la stérilité et à la mort.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>L’invasion migratoire est une question militaire </strong></span><br /><span style="font-size: small;">C’est un défi qui permettra à l’esprit militaire français de renaître pour sauver la patrie. L’invasion est provoquée par notre réputation de faiblesse, que nous prenons à tort pour de l’humanitarisme. Ses forces motrices sont les réseaux de trafic de chair humaine, qu’on se garde bien de réprimer comme il se doit par la peine capitale. Celui qui veut protéger toutes les vies, mêmes celles des criminels, met en danger la vie des innocents. </span><br /><span style="font-size: small;">La mort peut être au service de la vie. Toute l’histoire des hommes l’a prouvé. Ce fut exactement cette logique qui a permis d’abattre le nazisme. Refuser la guerre est le meilleur moyen de la déclencher avec le temps. Refuser de faire la guerre contre l’invasion extérieure, c’est créer les conditions d’une guerre civile, bien plus meurtrière, que nous léguerons à nos enfants, pour notre honte. Nous perdrons alors la paix, la liberté et la prospérité que nous n’aurons pas su défendre. Comme toujours la voie du combat et celle de l’honneur ne font qu’un ! La France ne sauvera son existence et son honneur qu’en faisant confiance à son armée. Il faut retrouver les vertus militaires sinon la patrie est perdue !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Yvan Blot</strong> (<em>Metamag</em>, 6 septembre 2015)</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlComment fabrique-t-on l'ennemi ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2015-03-23:55878502015-03-23T10:04:00+01:002015-03-23T10:04:00+01:00 Pierre Conesa , qui a fait partie dans les années 90 de la Délégation...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Pierre Conesa</strong>, qui </span><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">a fait partie dans les années 90 de la Délégation aux affaires stratégiques du Ministère de la défense et a récemment publié <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/07/19/la-fabrication-de-l-ennemi.html"><strong><em>La fabrication de l'ennemi</em></strong></a> (Robert Laffont, 2012) a répondu aux questions</span> de <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/07/19/la-fabrication-de-l-ennemi.html"><em>TV Libertés </em></a>à l'occasion d'une conférence qu'il donnait à Paris, le 16 mars 2015, devant le <a href="http://cerclearistote.com/"><em>Cercle Aristote</em></a>. Il a évoqué à cette occasion la question de l'ennemi et de sa fabrication parfois intéressée, mais aussi les lois mémorielles ou les processus de réconciliation...</span> </p><p> </p><p><iframe width="516" height="293" src="https://www.youtube.com/embed/TTKtgZPdNos" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlL'avant-guerre civile...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2015-03-20:55859582015-03-20T16:00:00+01:002015-03-20T16:00:00+01:00 " Les dirigeants européens sont naturellement au fait de l'évolution...
<blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">"<span style="color: #000000;">Les dirigeants européens sont naturellement au fait de l'évolution démographique, ils savent que sauf renversement à première vue bien improbable de tendance (renversement qui ne saurait résulter, en tout état de cause, que d'une reprise significative de la natalité chez les Européens de souche), </span>la population d'origine extra-européenne a toute chance de devenir à relativement brève échéance majoritaire en Europe<span style="color: #000000;">. Théoriquement, cela pourrait conduire à une remise en cause de leur hégémonie. Mais ils n'y croient pas trop, car, estiment-ils, l'immigration n'a rien d'homogène, elle est au contraire extrêmement diversifiée. Les immigrés sont aussi différents entre eux qu'ils diffèrent tous ensemble des autochtones aujourd'hui encore majoritaires. Les dirigeants n'ont donc pas à s'inquiéter outre mesure pour leur avenir, il leur suffira, pour maintenir leur hégémonie, d'adapter leur stratégie traditionnelle aux nouvelles données de la société <em>multiculturelle</em>, en jouant telle ethnie contre telle autre, par exemple. </span>D'ores et déjà, au demeurant, ils ont commencé à préparer le terrain en encourageant le développement du <em>communautarisme</em><span style="color: #cc3300;">, </span>formule privilégiant l'appartenance ethnique, culturelle ou religieuse au détriment du lien civique.<span style="color: #000000;"> L'idéal n'est plus ici celui de l'assimilation, mais de la simple coexistence entre communautés hétérogènes les unes aux autres, communautés que rien n'unit plus que leur commune allégeance aux dirigeants.</span>" </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Eric Werner</strong>, <em>L'avant-guerre civile</em></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Xénia viennent de rééditer <strong><em>L'avant-guerre civile</em></strong>, un essai fondamental et prémonitoire d'<strong>Eric Werner</strong>, publié initialement en 1998. Eric Werner, qui collabore fréquemment à la revue <em>Éléments</em>, est l'auteur de plusieurs essais importants comme <strong><em>L'après-démocratie</em></strong> (L'Age d'Homme, 2001), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2010/11/13/douze-voyants.html"><strong><em>Douze voyants</em></strong></a> (Xénia, 2010) ou <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2013/02/14/de-l-extermination.html"><em><strong>De l'extermination</strong></em></a> (Xénia, 2013) et de recueils de chroniques comme <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2008/09/03/ne-vous-approchez-pas-des-fenetres.html"><strong><em>Ne vous approchez pas des fenêtres</em></strong></a> (Xénia, 2008) et </span><span style="font-size: small;"><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/09/23/le-debut-de-la-fin.html"><em><strong>Le début de la fin et autres causeries crépusculaires </strong></em></a>(Xénia, 2012).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4975250" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/2300468266.jpg" alt="Avant-guerre civile.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">" Enfin réédité, voici un ouvrage capital pour comprendre notre temps. <em>L'avant-guerre civile</em> a fait sensation lors de sa sortie en 1998. Avec des années d'avance, il décrivait les conséquences de l’effondrement de l’URSS. Une fois le grand Ennemi disparu, qu'allait faire le système de pouvoir occidental pour se légitimer? Se reconstruire un ennemi, au besoin dans sa propre basse-cour. L'après-guerre froide aurait pu être la paix. Ce fut l'avant-guerre civile. Philosophe politique, mais aussi grand érudit, critique littéraire et connaisseur de la pensée antique, Eric Werner invite toute l’expérience et la sagesse de l’Occident à se pencher sur le berceau de l’ère nouvelle que nous vivons. Il montre les continuités, ouvertes et secrètes, du Pouvoir. Il dégage aussi les situations inédites et potentiellement incontrôlables. Il consolide enfin les passerelles que nul n’osait trop évoquer entre l’ordre et son contraire, le chaos violent. Ce qui n’était que frôlements et connexions fortuites apparaît désormais comme l’architecture même du contrôle politique et social de la masse globalisée. Plus de quinze ans après sa première édition, ce livre trouve des illustrations confondantes dans l’actualité géopolitique et sociale de notre temps. Ecrit dans un style éblouissant, <em>L’avant-guerre civile</em> est une véritable école de pensée et d’intelligence pour les temps de troubles. " </span></p></blockquote>
Cassiopéehttp://unpolar.hautetfort.com/about.htmlLe sang de mon ennemi, de James Patterson & Michael Ledwidgetag:unpolar.hautetfort.com,2015-03-12:55815162015-03-12T16:34:00+01:002015-03-12T16:34:00+01:00 Une chronique de Cassiopée . Actions non stop…....
<p style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><strong><em><img id="media-4967040" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://unpolar.hautetfort.com/media/02/02/4051828899.png" alt="sang_de_mon_ennemi.png" />Une chronique de </em></strong><span style="text-decoration: underline;"><a href="http://unpolar.hautetfort.com/chroniques-de-cassiopee.html" target="_self"><strong><em>Cassiopée</em></strong></a>.</span></span></p><p style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> <span style="color: #0000ff; background-color: #ffff00;"><em><strong>Actions non stop….</strong></em></span></span></p><p style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> Veuf avec dix enfants à charge, Michael Bennett a bien besoin de son grand père (Seamus un prêtre, pas coincé du tout et haut en couleur) et de Mary Catherine, la nounou, une blonde irlandaise bien campée sur ses deux jambes qui mène la maisonnée tambour battant, main de fer dans un gant de velours, pour mener à bien ses tâches de chargé de famille (nombreuse et heureuse comme dans la chanson…)</span></p><p style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Mais voilà, Michael Bennett n’est pas tout à fait un père ordinaire. Inspecteur en lien avec le FBI, peu de malfrats lui échappent. Pourtant, lors d’une des dernières interventions à laquelle il a participé, même si ce n’est pas de son fait, le vicieux et roublard Manuel Perrine, un chef de gang, a réussi à s’échapper au nez et à la barbe de toutes les autorités. CE dernier a, depuis, mis un contrat sur toutes les têtes de la famille de Bennett. Voilà donc les dix gosses, la nounou, le grand père et « Mike » perdus au milieu de nulle part, cachés dans le cadre des opérations de protection de témoins que l’on connaît bien aux Etats-Unis.</span></p><p style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Oui, mais est-ce une solution durable ? Comment garder « au chaud » dix jeunes dont certains plus près de l’adolescence que de l’enfance ? La traite des vaches, la vie à la ferme, les jeux dans la forêt et l’école à la maison, ça va un moment. Au début, c’est amusant mais au bout du compte, ça peut devenir lassant….</span></p><p style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> Et puis, Perrine aussi, en a assez de se cacher. Alors il sort mais pas sans munitions, ni sans bruit, ni sans actions violentes. C’est un homme arrogant, sûr de sa force qui n’a peur de rien et qui ose tout, il tue ou fait tuer avec une facilité déconcertante. C’est un narcotrafiquant et de temps à autre, certains « concurrents » ont essayé de le duper, ou de se s’éloigner de son côté malfaisant. Et ça Monsieur Perrine (avec une majuscule dédaigneuse à Monsieur) ne supporte pas. Il ne faut pas marcher sur son territoire, ni essayer de le gruger ou de faire comme si on n’avait pas compris qu’il est LE CHEF….</span></p><p style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">Pour remettre les « pendules à l’heure », il engage une bande de mercenaires, tous prêts à tout pour le satisfaire et, accompagné de ses sbires, il entreprend un grand nettoyage. Ceci obligera le FBI à sortir le grand jeu en appelant Mike à la rescousse. Ça tombe bien, il commençait à s’ennuyer….</span></p><p style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> A partir de là, tout s’emballe. Par l’intermédiaire de chapitres courts allant d’un lieu à l’autre, nous emmenant à la rencontre des différents protagonistes, l’auteur nous tient en haleine. C’est parfaitement construit, écrit dans un style fluide et visuel pour les nombreuses actions. Il y a l’ombre d’un doute pour quelques personnages dont on ne sait pas trop s’il faut se méfier d’eux ou pas (et c’est très bien), on en abandonne d’autres dans des situations plus que délicates avant de les retrouver trente (ou plus) pages plus loin (et ça c’est trop dur donc faites comme moi, butinez, lisez la fin et vous serez tranquille). Bref, tout est réuni pour que le lecteur soit attiré et ne lâche plus le livre, qu’il n’y ait aucun temps mort et que le suspense monte monte….. L’écriture est vive, rythmée par les nombreux rebondissements et les dialogues, les phrases sont courtes permettant d’aller à l’essentiel .</span></p><p style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> C’est un polar efficace, qui reste volontairement dans les faits, les états d’âme étant évoqués sans être trop développés mais cela nous noue suffisamment le ventre….</span></p><p style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> </span></p><p style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> <strong><em>Le sang de mon ennemi<br />Auteurs : James Patterson & Michael Ledwidge<br />Traduit de l’américain par Sebastian Danchin<br />Éditeur : Archipel (7 janvier 2015)<br />Collection : Suspense<br />ISBN: 978-2809816167<br />350 pages</em></strong></span></p><p style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> </span></p><p style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><strong>Quatrième de couverture</strong></span></p><p style="text-align: justify;" align="left"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><strong><em>Manuel Perrine n’a peur de rien ni de personne. Puissant, charismatique et impitoyable, il abat ses rivaux avec l’aisance qu’il met à arborer des costumes de lin blanc griffés. L’inspecteur Michael Bennett est le seul flic à avoir réussi à mettre Perrine derrière les barreaux. Mais, à présent qu’il est sorti de prison, celui-ci s’est juré de l’éliminer, lui et tous ceux qui lui sont chers.<br /> Justement, Bennett et ses dix enfants adoptés vivent dans une ferme reculée en Californie, protégés par le FBI. Bientôt Perrine lance une campagne de diffamation, visant les personnalités les plus connues du pays. Ne disposant d’aucun indice quant à l’endroit où pourrait se cacher Perrine, le FBI décide à faire appel à Bennett…</em></strong></span></p><div style="text-align: justify;" align="center"><hr align="center" size="2" width="100%" /></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"> </span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlSix thèses sur l’angélisme qui nous gouverne : être Charlie ne suffira pas...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2015-01-23:55415722015-01-23T10:00:00+01:002015-01-23T10:00:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Vincent...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Vincent Coussedière, publié sur <a href="http://www.lefigaro.fr/vox/">Figaro Vox</a> et signalé par <a href="http://www.polemia.com/"><em>Polémia</em></a>. Dans ce texte, l'auteur d’<a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/05/24/eloge-du-populisme.html"><strong><em>Éloge du populisme</em></strong></a> (Elya, 2012), revient sur les attentats des 7, 8 et 9 janvier et leurs suites politiques.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4875512" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/1543590465.jpg" alt="Hollande_pelloux_charlie.jpg" width="450" height="288" /></p><blockquote><p class="post_title" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>Six thèses sur l’angélisme qui nous gouverne : être Charlie ne suffira pas</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>1)</strong> Etre fidèle à <em>Charlie</em> aujourd’hui, c’est rompre l’unanimité et la bien-pensance de façade, c’est rompre l’identification du «Je suis Charlie». Ce slogan est déficient dans chacun de ses termes. Il ne s’agit pas de dire «je» mais de dire «nous», pour marquer la différence entre une identification individuelle de «spectateur» et une réaction politique par définition collective. Il ne s’agit pas non plus d’«être», c’est-à-dire de se substituer à la victime par identification imaginaire. Il s’agit de «faire», c’est-à-dire d’agir contre ceux qui se déclarent nos ennemis. Enfin il ne s’agit pas seulement de <em>Charlie</em>, mais de policiers, de juifs, c’est-à-dire de personnes libres et reconnues comme telles en tant que citoyennes de l’Etat français. Ce sont les Français et la France qui sont attaqués. Et la réponse doit se faire à ce niveau. «Nous sommes français», et c’est parce que nous sommes français que nous défendons <em>Charlie</em> comme tous les autres qui ont été attaqués dans leur liberté de vivre en France.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>2)</strong> Nous sommes français et nous avons des ennemis qu’il faut nommer. Il ne s’agit pas de lutter contre le terrorisme qui est une abstraction qui permet de noyer le poisson. Le terrorisme est un moyen utilisé par notre ennemi. Il ne suffit pas encore à définir notre ennemi. Notre ennemi est l’islamisme et cela encore est trop général, car il y a concurrence et émulation entre différents groupes islamistes appuyés par différents Etats. Ces ennemis ne frappent pas aujourd’hui parce que jusqu’à présent ils auraient échoué, mais parce qu’ils l’ont décidé. Et il faut expliquer pourquoi ils l’ont décidé. Ils l’ont décidé parce que nous sommes aussi entrés en guerre contre eux, et il aurait fallu expliquer clairement aux Français le risque que nous prenions et pourquoi. Cela n’a pas été fait. Le terrorisme n’est pas un phénomène météorologique qu’on pourrait conjurer avec des alertes oranges. Il faut cesser de prendre les Français pour des imbéciles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>3)</strong> Une fois nommé l’ennemi : l’islamisme, il ne suffira pas de combattre sa variante terroriste pour l’endiguer. Car le terrorisme n’est qu’un des moyens utilisés par l’islamisme pour mener à bien son projet, projet qu’il s’agit aussi d’identifier et qui est bien un projet d’islamisation de notre société. Il faudra cesser de taxer d’«islamophobe» (terme lancé sur le marché des «idées» par Khomeiny, pour interdire toute critique de l’islam et de l’islamisme, et repris aujourd’hui bêtement par la vulgate médiatico-politique) tous ceux qui agissent pour améliorer la connaissance et la dénonciation de ce projet de domination, car c’en est un. La terreur n’est que le versant complémentaire d’un projet d’islamisation «par le bas» qui instrumentalise l’échec de l’assimilation républicaine et se substitue à elle. Quelle crédit accorder désormais aux politiques qui prétendent combattre le terrorisme sans affronter le terreau de l’islamisation?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>4)</strong> Il ne suffira pas de brandir le tabou de l’«amalgame» pour désamorcer le risque bien réel et en partie déjà effectif de guerre civile dans notre pays. La première chose qu’auraient dû faire nos élites politiques, au contraire de ce qu’elles ont toutes cru nécessaire de faire, ce n’était pas de brandir le risque de l’«amalgame», mais c’était de féliciter le peuple français de sa patience et de sa générosité, de n’avoir justement, jusqu’à présent, jamais cédé à l’amalgame. Car l’amalgame entre islam et islamisme, c’est d’abord aux musulmans français qu’il s’agit de faire la preuve qu’il n’est pas pertinent. Demander aux Français non musulmans de ne pas faire d’«amalgame», dès la première réaction aux événements, comme l’ont fait aussi bien F. Hollande que N. Sarkozy et M. Le Pen, c’était renverser la responsabilité et la charge de la preuve. Pourquoi les Français devraient-ils être savants en matière d’islam et être rendus responsables de la difficile articulation entre islam et islamisme? C’est aux musulmans, par définition «savants» en islam, qu’il appartient de ne pas s’amalgamer à l’islamisme et de montrer à leurs concitoyens, par leurs paroles et par leurs actes, qu’il n’y a pas lieu d’avoir peur et que cet amalgame est effectivement infondé. Ce discours empressé et unanime à dénoncer le risque d’amalgame pose deux problèmes : il est le symptôme d’une forme de lâcheté à l’égard des musulmans français, qu’on ne met pas au pied du mur en les forçant à affronter le lien problématique entre islam et islamisme, comme si, en décrétant d’emblée qu’il n’y avait aucun rapport, on voulait leur éviter le travail de la réforme ; il est le symptôme d’un mépris du peuple français, dont on méconnaît l’intelligence et qu’on soupçonne par avance de faire cet amalgame avant qu’il ait eu lieu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>5)</strong> <em>Charlie</em> est peut-être devenu le symbole de la liberté française. Pour ma part je ne suis pas sûr qu’il ait toujours été le parangon de cette liberté. La liberté n’est pas la licence et l’irresponsabilité à l’abri d’un Etat maternel et protecteur, fût-il gaullien. Il y a quelque chose de tragique et d’hégélien dans cette histoire. Si <em>Charlie</em> est devenu le symbole d’une liberté véritable et admirable, s’il est devenu admiré et a gagné de nouveaux lecteurs, c’est depuis cette affaire des caricatures de 2006. C’est parce qu’il a rencontré le maître islamiste et qu’il a relevé le défi que <em>Charlie</em> est devenu libre. Ici, l’ironie de l’Histoire est tragique, car <em>Charlie</em>, pour continuer à être lui-même, a dû renouer avec des valeurs bien éloignées de son anarchisme soixante-huitard. Il a dû prouver sa liberté devant le risque de mort, et reconnaître la liberté de ceux qui l’ont longtemps protégé, pas assez longtemps malheureusement: les policiers. Ceux qu’on brocardait autrefois dans la stupidité du slogan CRS-SS… Aujourd’hui, tous ceux qui croient qu’«être Charlie» peut s’afficher comme un slogan publicitaire du type «Touche pas à mon pote» ou «Agriculture biologiquement certifiée» restent incapables de mesurer ce changement dans les conditions de l’exercice de la liberté. Ils n’ont pas compris la leçon qu’il faut tirer de cet événement tragique qui clôt une page de notre histoire, la page de l’irresponsabilité gauchiste.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>6)</strong> Comment peut-on prendre au sérieux l’appel à l’unité nationale de la part de ceux qui, à droite comme à gauche, n’ont cessé de la détricoter depuis 40 ans? L’unité nationale ne sera pas le produit de l’indignation morale et des masses rassemblées pour l’exprimer. Le peuple n’est ni la foule ni la masse, mais une certaine forme de sociabilité en laquelle on «communie» chaque jour dans les paroles et les gestes banals de la vie quotidienne, une «décence commune», comme dirait Michéa reprenant Orwell, que se sont acharnées à détruire nos élites par l’étau de l’immigration incontrôlée et de l’individualisme consommateur déchaîné. Le peuple n’est ni la foule ni la masse, mais l’exercice d’une souveraineté collective à travers un Etat digne de ce nom, c’est-à-dire capable de maintenir son indépendance, dont les ressorts ont également été détruits par les européistes béats qui découvrent tout aussi béatement aujourd’hui qu’ils «sont Charlie» alors qu’ils n’ont rien fait depuis si longtemps pour le prouver en étant tout simplement des défenseurs de la liberté française qui inclut la liberté pour <em>Charlie</em> d’être Charlie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Vincent Coussedière </strong>(<em>Figaro Vox</em>, 15 janvier 2015)</span></p></blockquote>
GregDamonhttp://gregoiredamon.hautetfort.com/about.htmlPour une débénabarisation du quotidien 111/117tag:gregoiredamon.hautetfort.com,2015-01-17:55357342015-01-17T07:51:29+01:002015-01-17T07:51:29+01:00 111) Il faut que je t'emmène mais il ne faut pas que je te casse. Il faut...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">111) Il faut que je t'emmène mais il ne faut pas que je te casse. Il faut que ça défile</span><span style="font-size: large;"> mais il ne faut pas que je t'enrhume. Il faut que le paysage par la fenêtre ne soit qu'une traînée abstraite de prés de poteaux de vaches de maisons de garde-barrière mais il ne faut pas faire d'amalgame. Il faut que je sache, que je sois sûr, mais il ne faut pas que je sois injuste.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">112) Je te tiens, tu me tiens. Bien. S'il n'y a qu'un parachute on tombera ensemble. C'est déjà ça.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">113) Éteins cette télé, s'il te plaît. C'est notre ennemi.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">114) Notre ennemi n'est pas notre ennemi par les idées qu'il véhicule. Ce ne sont pas les rires enregistrés qui rongent nos cerveaux. Et mes reins. Et tes seins. C'est son flamboiement. Les ondes de lumière. Les vibration. Le feu est dans la grotte, et nous, <em>homo sapiens</em>, trop contents mais trop faux-culs, trop contents d'avoir exterminé le dernier terroriste néandertalien mais trop faux-culs pour reconnaître que c'est le sens de l'extermination qui nous fait hommes, nous sommes tout au feu, tout à la vibration, tout à l'ennemi, serrés les uns contre les autres. C'est le rite, et l'attention qu'elle nous suce. L'hypnotisme. Ce bouillon d'endorphines. Auprès de toi, ma belle, je me suis habitué à être ce corps compliqué avec son système neuronal de récompense. Que ce soit plein d'endorphines et qu'on appelle ça l'amour. Que ce soit ce canapé, ces odeurs, et cette certitude que ce coup-ci on ne nous enlèvera pas le monde autour. </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">115) Enlève-moi cette certitude. Elle me fait grossir.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">116) TENIR. Se réveiller avec cette voix. Tu t'es endormie tout de suite et je t'entends ronfler et mon rêve le plus fou c'est soulager ma vessie et bouger ma jambe gauche. J'ai une crampe. Mais là est l'espoir, ma belle. Ce film est incompréhensible. Il n'a pas de morale pas de projet de vie. Il n'a qu'un murmure.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">117) <em>Silencio</em>, ma belle.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Vous avez raté l'épisode précédent ? Il est <a href="http://www.ecampo.fr/?p=399">ici</a>, chez Manu Campo.</span></p>
Littérature de partouthttp://litteraturedepartout.hautetfort.com/about.htmlLuis Mizon, Corps du délit où se cache le tempstag:litteraturedepartout.hautetfort.com,2014-11-19:54921532014-11-19T05:00:00+01:002014-11-19T05:00:00+01:00 je réfléchis il y a une petite chose qui me tracasse je ne sais...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4765230" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://litteraturedepartout.hautetfort.com/media/02/00/3716306591.20.jpg" alt="imgres.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">je réfléchis</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">il y a une petite chose qui me tracasse</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">je ne sais pas reconnaître mes adversaires</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">je sis capable</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">de reconnaître mes alliés</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">mais je me trompe souvent</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">je ne connais pas les règles de ce jeu</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">plus grave encore je n'ai pas envie de les</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">connaître</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">c'est trop tard pour les apprendre</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">maintenant </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">à minuit</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">au milieu du terrain</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">entouré de haut-parleurs et de chiens</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">illuminés par les étincelles d'un bâton de</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">charbon</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;">qui se consume entre la vie et la mort</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">Luis Mizon, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Corps du délit où se cache le temps</em>, dessins</span></p><p><!--[if gte mso 9]><xml> <o:OfficeDocumentSettings> <o:AllowPNG/> </o:OfficeDocumentSettings></xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:TrackMoves>false</w:TrackMoves> <w:TrackFormatting/> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning/> <w:DrawingGridHorizontalSpacing>18 pt</w:DrawingGridHorizontalSpacing> <w:DrawingGridVerticalSpacing>18 pt</w:DrawingGridVerticalSpacing> <w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery>0</w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery> <w:DisplayVerticalDrawingGridEvery>0</w:DisplayVerticalDrawingGridEvery> <w:ValidateAgainstSchemas/> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables/> <w:DontGrowAutofit/> <w:DontAutofitConstrainedTables/> <w:DontVertAlignInTxbx/> </w:Compatibility> </w:WordDocument></xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:LatentStyles DefLockedState="false" LatentStyleCount="276"> </w:LatentStyles></xml><![endif]--> <!--[if gte mso 10]><style> /* Style Definitions */table.MsoNormalTable{mso-style-name:"Tableau Normal";mso-tstyle-rowband-size:0;mso-tstyle-colband-size:0;mso-style-noshow:yes;mso-style-parent:"";mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;mso-para-margin:0cm;mso-para-margin-bottom:.0001pt;mso-pagination:widow-orphan;font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman";mso-ascii-font-family:Cambria;mso-ascii-theme-font:minor-latin;mso-hansi-font-family:Cambria;mso-hansi-theme-font:minor-latin;mso-ansi-language:EN-GB;mso-fareast-language:EN-US;}</style><![endif]--> <!--StartFragment--> <!--EndFragment--></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 106.35pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; font-family: Baskerville; color: blue;">de Philippe Hélénon, Æncrages & Co, 2014, np.</span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLe dilemme du ”Chevalier blanc” sans armuretag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-10-16:54676882014-10-16T10:00:00+02:002014-10-16T10:00:00+02:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue lucide de Caroline Galactéros...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue lucide de <strong>Caroline Galactéros</strong>, cueilli sur le site du <em>Point</em> et consacré à la guerre contre l'Etat islamique d'Irak et du Levant dans laquelle s'est engagée la France. Docteur en science politique, Caroline Galactéros est l'auteur de <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2013/06/09/manieres-du-monde-manieres-de-guerre.html"><strong><em>Manières du monde, manières de guerre</em></strong></a><strong><em> </em></strong>(Nuvis, 2013).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4723439" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/636781042.jpg" alt="Mirage français.jpg" width="448" height="297" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>Le dilemme du "Chevalier blanc" sans armure</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-size: small;"> Frappes ou pas frappes, les exécutions macabres d'otages occidentaux par les émules franchisés et galvanisés du chef des djihadistes de l'EI Al-Baghdadi vont se poursuivre, et le pire est sans doute encore à venir : la décapitation d'innocents à domicile. Face à cette agression radicale, la coalition qui frappe en <span class="surligner">Syrie</span> et en <span class="surligner">Irak</span> ressemble à une escadrille de Canadair déversant un peu d'eau sur une gigantesque forêt embrasée. Qui a mal éteint son feu de camp et laissé des braises couver sous la cendre ? La question n'est déjà plus là. En revanche, pour mener ce combat avec certaines chances de succès, nous devons d'abord répondre à quelques questions.On ne sait pas contre qui on se bat. Après avoir - pour des raisons différentes - diabolisé les régimes iranien, syrien et russe, nous sommes contraints à une alliance objective avec eux pour frapper le nouvel "ennemi" commun, financé, appuyé et/ou armé, sans qu'on s'en émeuve outre-mesure, par des États qui désormais participent de notre coalition. Ce jeu de dupes à entrées multiples met à mal le discours sur la "moralité" de l'affrontement. La guerre, c'est en effet le fer, le feu, le rapport de force, mais aussi la hiérarchie des cibles, les victimes civiles, la gestion toujours imparfaite et moralement insatisfaisante des paradoxes et des contradictions. En niant ces données objectives au nom de la morale - en refusant d'admettre que contrer l'État islamique fait de <span class="surligner">Bachar el-Assad</span> notre allié objectif (et de Téhéran un partenaire précieux), en continuant à le dire notre ennemi, en cherchant à se convaincre qu'il existe des islamistes "modérés" qui nous sauront un jour gré de notre soutien pour le renverser ! -, c'est l'inefficacité militaire et le discrédit politique qui nous guettent. La guerre n'est jamais propre, jamais "juste". Arrêtons de nous payer de mots. Même nos populations n'y croient plus. </span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">Faire la guerre... sans mourir !</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span><span><span style="font-size: small;">Ensuite, que veut-on faire ? Là encore, on n'est pas sûr. L'alignement précipité sur l'Amérique, qui a son propre agenda, ne fait pas une politique. Même la Grande-Bretagne a prudemment pris son temps pour entrer dans la coalition, et l'Allemagne participe à bas bruit et avec circonspection. Veut-on frapper pour contenir localement des mouvements radicaux et éviter leur consolidation progressive sur nos territoires ? Pour casser la dynamique de succès du groupe EI, qui est en train de redessiner la carte politique du Moyen-Orient ? Frapper quelques raffineries ne suffira pas. C'est aux financiers étatiques ou privés de "Daech" qu'il faut s'attaquer, et c'est une autre histoire car certains sont pour le moins "ambivalents", voire nous sont utiles sur d'autres sujets (Turquie, Qatar et Arabie saoudite). Veut-on alors détruire l'organisation État islamique ? Mais c'est une organisation rhizomique, une structure à la fois concrète et déterritorialisée, dont la puissance réside aussi dans son immatérialité à la fois messianique et apocalyptique, et qui clame sa nature transnationale, un État sans frontières qui veut abolir les nôtres.Contre lui, les frappes aériennes sont évidemment insuffisantes. Son imbrication dans la population transformée en bouclier humain limite l'impact de l'arme aérienne, sauf à faire de gros dégâts civils qu'on ne peut plus présenter comme des "dommages collatéraux" si l'on veut pouvoir affirmer que les populations civiles locales sont les bénéficiaires ultimes de notre action de force. </span><br /><span style="font-size: small;">Pourtant, à chaque exécution d'otage, la pression monte sur le politique, et la proportionnalité de l'emploi de la force comme la réversibilité des postures paraissent décalées face à la barbarie des modes d'action de l'adversaire. Bref, notre moralisme entêté nous place dans la situation intenable du "chevalier blanc" sans armure. </span><br /><span style="font-size: small;">Il est vrai que nous voulons faire la guerre... sans mourir ! À distance, de très haut ou de très loin, face à un adversaire qui espère la mort comme nous chérissons la vie, un adversaire qui, ne pouvant faire la course à la technologie, compense par l'exercice d'une violence au plus près et sans limites un adversaire dont les chefs n'ont aucun problème de recrutement, d'effectifs ou de financement, et que chaque attaque aérienne ou de drone fanatise ! Un adversaire rustique, robuste, endurant, fondu dans la population et prêt à la sacrifier pour ses buts guerriers. Bref on voudrait que la technologie nous aide à gagner la guerre sans devoir la faire au sol, en nombre suffisant et dans la durée. Car les pertes humaines semblent scandaleuses et dangereuses à nos politiques. À leurs yeux, le héros est mort, le soldat est devenu un individu à protéger, un citoyen comme les autres, c'est-à-dire de moins en moins citoyen. La vaillance disparaît de la symbolique guerrière... Sauf chez l'adversaire, qui, lui, valorise le sacrifice, promet le paradis, stigmatise notre attachement à l'existence <em>hic et nunc</em> comme une insigne faiblesse.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">Arbitrages politiques inconséquents</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span><span style="font-size: small;">Enfin, "schizophrénie" ultime, nous voulons intervenir partout, mais sans moyens... La France a réduit les formats et les équipements de ses armées à une peau de chagrin. Nous sommes "à l'os", une armée "échantillonnaire" que le prescripteur politique, pourtant, engage avec prodigalité sur tous les théâtres, pour contenir la violence du monde et manifester la souveraineté du pays. Mais l'expression "intervention symbolique" est malheureusement à double sens... Dans l'incurie généralisée d'un État entropique et nécessiteux à force de gloutonnerie, les armées ont été les seules à obéir à l'injonction budgétaire sans paralyser le pays et à se laisser réduire à la portion congrue sans broncher... jusqu'à maintenant. La réalité du monde nous rattrape. Un monde de plus en plus dangereux, en partie du fait des fronts ouverts de notre propre initiative au nom d'une volonté de transformation bienveillante des équilibres régionaux, au nom de la démocratie et de la justice, au nom des peuples, qui se retrouvent pourtant souvent massacrés ou instrumentalisés pour des luttes abstraites dont ils sont les perpétuels otages. </span><br /><span style="font-size: small;">L'ingéniosité de nos chefs militaires et de nos soldats, leur courage intrinsèque, leur volonté de "faire avec", de remplir coûte que coûte les missions attribuées ont certes déjà permis des miracles, mais la réalité est là. On ne peut être partout sans effectifs ni moyens conséquents en nombre et en état. Le "maintien en condition opérationnelle" de nos matériels comme de nos soldats est mis en danger par des arbitrages politiques inconséquents. Il faut cesser de gager l'action de nos armées sur des "ressources exceptionnelles" hypothétiques, elles-mêmes dépendantes d'une croissance spectrale et de la vente d'actifs surévalués... Le début d'une remise en cohérence de nos ambitions, de nos intérêts et de nos moyens est à ce prix. Les Français comprendront alors parfaitement que leurs armées servent à quelque chose, à chacun, chaque jour. Ils ont tout à y gagner.</span> </span></p><p style="text-align: justify;"><span><span style="font-size: small;"><strong>Caroline Galactéros</strong> (Le Point, 10 octobre 2014)</span></span></p></blockquote>
francoishttp://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com/about.htmlNos adversaires ne sont pas nos ennemis.tag:dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com,2014-10-05:54617362014-10-05T15:37:00+02:002014-10-05T15:37:00+02:00 Dans un remarquable article paru dans le Figaro, Renaud Girard appelle à ne...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Dans un remarquable article paru dans le Figaro, Renaud Girard appelle à ne pas confondre adversaire et ennemi. On peut avoir un désaccord idéologique avec un pays et ne pas approuver son comportement sans qu’il constitue une menace, il faut alors le qualifier d’adversaire. Renaud Girard en donne comme exemple Kadhafi contre qui l’Otan et surtout la France, déclencha une guerre insensée qui aboutit effectivement à la chute du régime et à la mort de Kadhafi. Que voit-on maintenant ? La Libye n’existe plus en tant qu’état et le Sahel est déstabilisé par des groupes islamiques alors que Kadhafi n’était plus notre ennemi. Il luttait contre les islamistes et stoppait les trafics d’êtres humains qui alimentent maintenant l’immigration en Europe. On parle même maintenant de retourner en Libye…</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Comme « adversaires » Renaud Girard cite la Syrie de Bachar al-Assad et l’Iran théocratique. Bien sur ce ne sont pas des démocraties mais ils ne constituent pas une menace et Bachar<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>assure la liberté religieuse notamment celle des chrétiens.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Notre ennemi, contre lequel nous sommes en guerre depuis notre intervention au Mali, c’est le terrorisme islamique, qu’il s’appelle, AQMI ou Etat Islamique. C’est lui qui commet des attentats même sur notre sol, décapite les otages et cherche à se tailler un territoire en Syrie et en Irak. C’est lui l’ennemi que nous combattons au Sahel et maintenant en Irak et nous ne devons pas refuser l’aide de ceux qui peuvent nous apporter un concours utile même si idéologiquement nous ne les approuvons pas. Il faut rechercher l’aide de Bachar al-Assad qui est le seul à disposer d’une armée crédible en Syrie, et celle de l’Iran en Irak.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">A ces deux adversaires, j’ajouterai la Russie de Poutine. Cen’est pas l’avis de Pascal Bruckner qui a intitulé un article dans <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Le Monde</em> « <em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">La Russie de M. Poutine et l'islamisme radical sont nos meilleurs ennemis </span></em><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">».</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">Ses griefs sont curieux : « …<em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">il vomit l'Europe athée et décadente au nom des valeurs de l'orthodoxie mises au service de l'empire eurasiatique </span></em><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">», «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">La Russie seule serait, à l'en croire, le siège de la Troisième Rome et le berceau de la vraie chrétienté. Au nom de cette mission rédemptrice, le gouvernement propose d'allonger les minijupes, d'abaisser les talons hauts, de remplacer les sous-vêtements féminins en dentelle par des culottes en coton </em>». Il va jusqu’à <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>qualifier Poutine de « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Rambo moscovite </em>» Où va-t-il chercher tout cela ? Et même en quoi cela nous regarde-t-il ? Plus sérieux, il lui reproche de vouloir annexer les régions russophones des anciennes républiques soviétiques. Peut être, mais les guerres en Géorgie et en Ukraine ont largement été suscitées par les Etats Unis voulant empêcher le retour de la Russie parmi les grandes puissances.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">De toute façon l’Europe dont la France, n’est pas chargée de maintenir l’ordre mondial, il y a l’ONU pour cela et ce n’est pas avec des sanctions qui nous coutent autant qu’à la Russie que nous résoudrons la question. D’autant qu’il y a peu l’OTAN a, en bombardant la Serbie et la Libye, sans son accord profondément humilié la Russie.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">Quoiqu’il en soit, la Russie n’en déplaise à Pascal Bruckner, n’est pas un ennemi et même si cela doit peiner M. Obama nous avons tout intérêt à nous entendre avec elle. Nous en avons besoin économiquement comme fournisseur et comme client et politiquement car dans beaucoup de domaines nos intérêts sont les mêmes, en particulier au proche et au moyen Orient. Allié de l’Iran et de la Syrie, la Russie peut être d’une grande aide pour combattre l’islamisme. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">Au fond est ce même un adversaire ?</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><a href="http://www.hautetfort.com/admin/filemanager/index.php?thumbnails="><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com</span></a><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';"> </span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlA la recherche d'un ennemi...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-09-19:54496052014-09-19T10:00:00+02:002014-09-19T10:00:00+02:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Rochedy , cueilli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de <strong>Julien Rochedy</strong>, cueilli sur son blog, <em><a href="http://www.rochedy.fr/">Rochedy.fr</a></em>, et consacré à la question de l'ennemi. Responsable du <em>Front national de la jeunesse</em>, Julien Rochedy est l'auteur de deux essais, </span><span style="font-size: small;"><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2010/12/03/declaration-de-guerre.html"><em><strong>Le marteau - Déclaration de guerre à la décadence moderne </strong></em></a>(Praelego, 2010) et <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2014/05/05/l-union-europeenne-contre-l-europe-5362871.html"><em><strong>L'union européenne contre l'Europe</strong></em></a> (Perspectives libres, 2014).<br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><img id="media-4693678" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/3394977057.jpg" alt="Ennemi.jpg" width="422" height="253" /></p><blockquote><p> </p><p><span style="font-size: medium;"><strong>A la recherche d'un ennemi</strong></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">L'Europe contemporaine est-elle devenue lévinassienne ? C'est la question que pose Alain Finkielkraut dans son livre d'entretien avec le philosophe allemand Peter Sloterdijk. On pourrait aussi ajouter : est-elle devenue enfin chrétienne ? Car cette question dépend de notre inédit rapport à l'<em>Autre</em>, figure certes essentielle de l’œuvre d'Emmanuel Lévinas, mais qui vient de loin dans la réflexion de l'humanité. Si notre rapport à l'Autre est la mesure de notre humanisme et de notre moralité, alors en effet l'Europe est désormais lévinassienne, chrétienne, ou peut-être même, pour vulgariser le tout : de gauche. L'aménité spontanée vis à vis de l'Autre serait une idée neuve en Europe, au point que, passé les affres du XXeme siècle, elle en serait devenue l’étendard essentiel, son véritable emblème axiologique. Pour s'en convaincre, il suffit de jeter un coup d’œil sur les <em>idées reçues </em>les plus rependues depuis trente ans chez le <em>commun des européens, </em>qu'il soit riche ou pauvre d'ailleurs : les drames et la « barbarie » de l'Histoire européenne trouveraient ses causes dans l'oubli et le mépris de l'<em>Autre</em>, tandis que l'ouverture toute moderne à l'<em>Autre</em> et l'obligatoire tolérance à son égard, seraient naturellement les germes d'une nouvelle société débarrassée des monstruosités du passé. On pourrait simplifier les choses en affirmant que c'est avec un tel truisme que notre échelle des valeurs s'est articulée depuis les années 70 et que sont nés concrètement le sans-frontiérisme et le libéralisme qui règnent en Union Européenne, son goût absolu de l'universel et du cosmopolitisme, ainsi que son désir immodéré d'immigration et de multiculturalisme. Ce truisme, de nature dogmatique, fut porté par la génération de l'après 1945, soit exactement le moment historique où se renversèrent peu à peu toutes les valeurs de l'Europe anté-seconde guerre mondiale, celles qui, précisément, malmenèrent longtemps la figure de l'Autre, et qui, avec le fascisme, décrétèrent même dans une poussée d'effroi que l'Autre était par nature un ennemi. </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">Aujourd'hui c'est entendu : l'Autre est par nature un ami, et s'il ne l'est pas en pratique, c'est encore parce que nous ne l'avons pas accueilli comme un ami. Dans cette disposition d'esprit, l'âme européenne refuse désormais catégoriquement le principe même d'ennemi. L'Autre étant bénéfique par nature, il ne peut plus être un ennemi. Encore une fois, si ce dernier devait, lui, ne pas se montrer spontanément bienveillant à notre égard, les causes seraient à chercher en nous-mêmes, non chez lui, puisqu'il est ontologiquement, en tant qu'Autre, bon par nature. Aussi entendons-nous, par exemples, que s'il existe des terroristes ou des délinquants, c'est sans doute à cause de la pauvreté ou de la frustration, lesquels sont nécessairement imputables à nous-autres. </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">Car le problème avec la pensée de l'Autrolâtre, c'est qu'à considérer que nous n'ayons pas d'ennemi à chercher chez l'Autre, le nouvel et seul ennemi qui peut subsister est par conséquent nous-mêmes. De la sorte, l'unique ennemi de l'Europe est devenu elle-même. Elle veut désormais se battre contre les forces qui pourraient s'opposer à l'autrolâtrie. Croyant encore que « le ventre de la bête est encore fécond », elle cherche à abattre les dernières forces qui pourraient s'opposer à sa nouvelle axiologie : patriotes, identitaires, traditionalistes, conservateurs, etc – autant d'êtres broyés tous ensemble dans la géhenne de « l 'extrême-droite » contre laquelle il faudrait sans cesse se prémunir. Pour ne plus jamais ressembler à un passé fantasmé comme cauchemardesque, l'Europe ne doit surtout plus discriminer, rejeter, interdire, distinguer, sélectionner et trancher ; l'ouverture à l'Autre est sa nouvelle raison d'être, et elle n'a par conséquent plus d'ennemi sinon ce qu'elle était et peut encore être. </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">Cette Europe autrolâtre est singulière dans le monde, car les autres puissances n'hésitent pas à se déterminer des ennemis et à être capable de serrer les rangs pour détruire ceux-ci. C'est bien d'ailleurs la cause de l'incompréhension entre Européens et Américains, ces derniers fonctionnant encore, en tant que puissance, sur le mode schmittien de l'ennemi. L'Europe révèle par le truchement de cette lubie son incapacité contemporaine à être quelque chose, car sans aller à dire comme le Zarathoustra nietzschéen que « l'amour des autres n'est que le mauvais amour de soi-même », il est évident que l'ouverture à l'Autre en tant que « différent » est une carence du soi, et que la volonté de n'avoir pas d'ennemi est une preuve du non-amour de soi, car haïr quelque chose suppose en aimer une autre, l'absence totale de rejet de l'Autre étant par conséquent une absence totale d'amour de soi. <br /></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">En vérité cependant, il y a déjà comme du retard quand on évoque l'autrolâtrie des européens. Si celle-ci existe encore et règne toujours dans de nombreux esprits, elle décline toutefois, déclinant d'ailleurs logiquement avec la disparition progressive de la génération qui l'a portée. Les européens contemporains recommencent à se chercher des ennemis autres qu'eux mêmes, car les fables sur l'Autre <em>naturellement bon</em> se sont évanouies dans la clarté de la réalité. L'européen moderne qui commence à désapprendre la douceur de vivre à cause du chômage, de la précarité et de l'insécurité qui reviennent à sa porte, redevient humain et veut à nouveau un Autre à regarder de travers. C'est ce qui explique également le déclin de la gauche morale en de nombreux pays et la <em>re</em>montée de ce que la première appelle un peu bêtement « l'extrême-droite ». Toutefois, il se trouve que l'Europe vient de dégoter par là une autre façon d'être l'ennemie d'elle-même, car même si la volonté d'ennemis resurgit, celle-ci est bien incapable d'en déterminer un en particulier. Les forces politiques et sociales qui s'opposent actuellement en Europe, y compris dans le camp de la soi-disant « extrême-droite » ont chacune un ennemi à elles qu'elles cherchent à faire avaler à l'autre. Les uns jugent que l'Autre en tant qu'ennemi est le mondialiste, l'américain ou le sioniste, les autres l'Islam et les musulmans, d'autres encore l'immigré, quelle que soit sa religion, certains le Russe ou le chinois, etc. En fin de compte, nous assistons à un village gaulois dont la place du marché politique est couverte du sang de ses habitants qui s'écharpent tous les dimanche à propos de l'ennemi véritable. Pendant que les autres puissances et grands réseaux de ce monde avancent à l'aide d'ennemis qu'ils ont, eux, bien identifiés, l'anarchie de l'ennemi triomphe en Europe. Neutralisée par une partie de ses habitants qui baignent encore dans l'irénisme de l'absence d'ennemi, et par l'autre partie qui, elle, en cherche désespérément mais confusément, l'Europe et ses nations semblent être, pour bien des années encore, vouées à l'incapacité d'une projection de puissance dans le monde. </span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;">L'indéfinition pathologique d'un ennemi : voilà donc encore un symptôme de notre sortie dramatique de l'Histoire.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;"><strong>Julien Rochedy</strong> (<em>Rochedy.fr</em>, 14 septembre 2014)<br /></span></p><p> </p></blockquote>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlL’ABJECTtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2014-06-24:53639212014-06-24T11:15:00+02:002014-06-24T11:15:00+02:00 L’ABJECT Sensation lumineuse et acide D’une...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4547952" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/00/3720789443.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #008000;"><strong>L’ABJECT</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Sensation lumineuse et acide </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>D’une image qui n’existe pas,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Telle une illusion vomissant l’angoisse </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>D’un regard sans regard,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>M’affligeant cependant la grimace révoltée</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>D’une absence définitive.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Terrible douleur.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>L’abject dans l’éternité, c’est… l’absence.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p></div>
Christian COTTET-EMARDhttp://cottetemard.hautetfort.com/about.htmlLettre aux otagestag:cottetemard.hautetfort.com,2014-06-21:53947442014-06-21T10:28:38+02:002014-06-21T10:28:38+02:00 Je n’ai jamais été pris en otage et je m’en réjouis. C’est pour cette...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><img id="media-4602411" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/01/1083738943.jpg" alt="grève,gréviste,nouvelle du front,luttes sociales,société,contestation,blog littéraire de christian cottet-emard,nouvelles du front,ennemi,histoire,esclave,entreprise,entreprises,conflit,christian cottet-emard,protestation,lettre,otage,prise d'otage,parole,langue,langage,propagande,politique,économie,social,rapport de force" />Je n’ai jamais été pris en otage et je m’en réjouis. C’est pour cette raison que je vous écris cette lettre, à vous qui vous définissez tout de même comme des otages alors que vous ne l’êtes pas. Vous en avez pourtant le sentiment dès qu’un mouvement de grève est lancé. Vous connaissez pourtant le sens du mot otage, je ne vous ferai pas l’injure de vous renvoyer à votre dictionnaire ou à votre poste de télévision lorsque le journal se termine par cette phrase : « ne les oublions pas » . Celles et ceux qu’ils ne faut pas oublier, ce sont eux, les otages. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Mais je ne veux surtout pas vous faire la morale. Je serais mal placé pour le faire car moi aussi, comme vous, j’emploie parfois de manière impropre le mot otage, par exemple lorsque le Tour de France, comme cela se produit pour la deuxième fois dans ma commune, m’interdit de sortir de chez moi pendant une journée. Cet événement qui, vous l’aurez deviné, n’en est pas un pour moi, perturbe mes habitudes et ma liberté de circuler. Il arrive fréquemment que d’autres courses cyclistes locales confisquent quelques temps l’espace public et produisent les mêmes effets déplaisants sur ma liberté de me déplacer. J’en conçois à chaque fois une violente colère au point de me sentir pris en otage tout en sachant très bien qu’il n’en est rien pour la simple et bonne raison que je n’ai pas le canon d’une arme à feu sur la tempe avec je ne sais quel drapeau déployé derrière moi. Il serait sans doute intéressant de demander à celles et ceux à qui c’est arrivé leur avis sur ce glissement sémantique permettant désormais au mot otage de désigner des personnes aux habitudes et aux déplacements contrariés par un mouvement de grève, fût-il « impopulaire » ou « corporatiste » ainsi qu’on qualifie aujourd’hui systématiquement cette forme d’action sociale qui, doit-on hélas encore le répéter, n’est confortable ni pour les usagers ni pour les grévistes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Il est désespérant et inquiétant de devoir rappeler de si solides évidences mais il y a une raison à cette entreprise d’effacement de la mémoire et de perversion de la langue française orchestrée par des gens qui ne sont pas vos amis, contrairement à ce qu’ils prétendent toujours avec emphase au nom du Peuple, de la Démocratie, de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité. Ces gens qui sont donc vos ennemis (n’ayons pas peur des mots même s’il n’est pas agréable d’avoir des ennemis) n’ont aucun souci égalitaire ou fraternel. Quant à la seule liberté à laquelle ils aspirent c’est celle d’entreprendre avec la condition expresse que le peuple, tout le peuple, vous et moi, y travaille avec eux mais surtout pour eux au plus bas prix possible. Cela, vous le savez bien. N’y aurait-il pas ici matière à vous sentir otages ? Non, vous ne le pensez pas, et là encore, il y a une raison pour que vous vous refusiez de le penser. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">C’est que vous vous croyez du bon côté, du côté de celles et ceux qui ont encore un emploi, qui bouclent encore les fins de mois même si c’est de plus en plus dur, du côté de celles et ceux qui achètent encore des voitures (certes pas bien grosses et souvent d’occasion), du côté de celles et ceux qui ont encore un petit ou moyen grade, un petit ou moyen indice, une petite ou moyenne responsabilité et même une petite ou moyenne entreprise. Vous vous croyez donc suffisamment du bon côté, du côté de celles et ceux qui sont encore dans la course (et non pas, du moins pas encore, du mauvais côté, du côté où tant d’autres tombent chaque jour en silence et pourtant sous vos yeux comme sur un <a href="http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2013/12/18/morale-de-la-peur-5249992.html">champ de bataille</a> où l’on finit par ne plus voir qu’une chose : « je n’ai pas encore été touché, je suis encore debout, je vais y arriver, tant pis pour les autres, pour ceux qui flanchent, c’est de leur faute, ils n’avaient qu’à être meilleurs, plus forts, plus rapides, plus performants, plus motivés, plus disponibles, plus, plus, plus...). Eh bien ce n’est pas cela « être du bon côté » . C’est ce que vous vivez et à quoi vous vous adaptez en finissant même par vous persuader vous-mêmes que cela vous plaît, que cela vous épanouit, que cela vous stimule et peut même vous enrichir, mais non, vous vous trompez, vos ennemis vous trompent avec beaucoup de finesse en vous faisant croire, du haut de leurs tours d’acier et de verre, au fond de leur fauteuils moelleux, que vous êtes avec eux du bon côté, du côté des gagnants, même si c’est aux étages inférieurs et que même à votre petit niveau vous partagez les mêmes buts, comme dans une équipe sportive, tous unis et solidaires dans un noble challenge ! Foutaise ! Baratin ! Arnaque! Propagande ! Vous n’êtes pas idiots, vous savez bien au fond de votre âme qu’il n’en est rien, que c’est une illusion, un leurre, un mirage, mais vous voulez encore y croire car sinon vous craignez de ne plus vous aimer en vous regardant dans le miroir. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Pourtant, désolé de vous le répéter, vous n’êtes pas du bon côté. Je vais vous dire qui est du bon côté : celles et ceux qui peuvent solder du jour au lendemain leurs comptes en banque en dollars et partir très vite et très loin si tout va décidément trop mal. Ce n’est pas votre cas ? Alors, vous n’êtes pas du bon côté, et là, pour le coup, oui, d’une certaine manière, vous pouvez vous considérer à juste titre comme des otages. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">S’il vous plaît, ne vous trompez pas d’ennemi. L’ennemi, votre véritable ennemi, c’est aussi l’ennemi des mots, celui, sans visage et pourtant bien réel, bien vivant, bien incarné, qui truque le sens des mots et qui s’ingénie avec beaucoup d’adresse à les faire glisser de leur sens propre à leur sens figuré. Exemple du mot « otage » employé au sens propre : « Les terroristes prennent les gens en otages » . Exemple du mot otage employé au sens figuré : « Les grévistes prennent les usagers en otages. » C’est efficace et facile à faire mais un peu de bons sens et un petit temps de réflexion suffisent à éventer ce vilain tour de passe-passe. On ne peut être otage que de quelque chose d’hostile, d’illégal, pas d’une grève qui est une action pacifique et légale. Une grève peut certes vous embêter et vous stresser dans vos déplacements déjà pas faciles et dans vos vies compliquées et fatigantes, nul ne le conteste. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Vous vous doutez bien que vos ennemis ont tout intérêt à ce qu’il existe des grèves qui n’embêtent pas grand monde, des manifestations « bon enfant » , des cortèges « qui se dispersent dans l’ordre » ainsi que l’écrivent les journalistes, si l’on peut appeler cela écrire. Mais quand ce n’est pas le cas, lorsque les grèves ne sont pas « bon enfant » c’est-à-dire quand elles dérangent, vos ennemis ont intérêt à s’arranger pour introduire les mots du terrorisme comme le mot otage dans la langue pacifique de la grève. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">C’est alors un jeu d’enfant d’installer dans ce qui reste de « temps de cerveau disponible » l’idée que la grève est une forme de terrorisme puisqu’elle « prend les gens en otages » ! </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Vous souffrez dans vos boulots, vous galérez dans les transports, vous voulez vite rentrer chez vous. Ce n’est pas la grève qui vous inflige ces tourments, ce sont ceux qui œuvrent en haut lieu en permanence à son déclenchement et non pas les grévistes ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Ne vous trompez pas d’ennemi car vous pourriez le regretter ainsi que l’Histoire du vingtième siècle l’a déjà prouvé, notamment lorsque, sous prétexte de crise financière, le droit de grève a disparu pour laisser place, dans un pays qui vous est sans cesse cité en exemple aujourd’hui, au droit des grandes entreprises industrielles de guerre d’employer des esclaves en toute légalité. Le vent ou plutôt la tempête de l’Histoire est certes passé, on dit que l’Histoire ne se répète pas mais ont sait aussi qu’elle bégaye parfois. Que feraient aujourd’hui les entreprises géantes si, comme par le passé, on leur donnait légalement le droit d’interdire toute grève et d’employer des esclaves ? J’ai ma petite idée sur la réponse. À vous de réfléchir à la vôtre lorsqu’une grève vous met en colère, ce qui est bien compréhensible mais ne doit pas pour autant vous faire oublier que vos ennemis, les vrais preneurs d’otages, veillent toujours. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Je parlais tout à l’heure des ennemis des mots, des falsificateurs de la langue, car c’est toujours par là qu’ils commencent, par le truquage puis par la confiscation de la parole. Alors oui, dites-le, la grève vous emmerde ! Mais ne dites pas qu’elle vous prend en otage car ainsi, vous faites le jeu de vos ennemis et, plus grave encore, de ceux de vos enfants.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em><span style="font-size: small;">Christian Cottet-Emard </span></em></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">P S : au début des années 80 du vingtième siècle, alors que se mettait en place le vaste mouvement de régression sociale qui continue de monter en puissance aujourd’hui, je me souviens d’avoir regardé une émission politique à la télévision où l’invitée était Arlette Laguiller de Lutte Ouvrière. Je ne suis pas encarté dans ce parti ni dans aucun autre, je ne suis pas un militant, je ne suis pas un ouvrier ni même un travailleur au sens où la société l’entend, mais j’ai toujours en mémoire ce qu’Arlette Laguiller a répondu à des petits jeunes (un peu plus jeune que moi à l’époque — j’avais une vingtaine d’années) qui la taquinaient sur son ton solennel (le fameux « travailleurs, travailleuses » !) en se permettant même de lui déclarer qu’ils trouvaient son discours « un peu dépassé » en cette fin du vingtième siècle où les syndicats commençaient à se laisser enfermer dans le piège du « partenariat » alors que leur rôle est d’agir en contre-pouvoir, de manière musclée s’il le faut, pour entretenir le seul équilibre qui fonctionne dans l’organisation sociale : le rapport de force. Elle avait répondu calmement à ces jeunes naïfs qu’ils étaient bien mal barrés s’ils se berçaient de l’illusion d’une société capable de s’organiser autrement et qu’elle était prête à en reparler avec eux dix ou vingt ans plus tard... Au moins sur ce plan-là, la suite lui a hélas donné raison, sans doute au-delà de ce qu’elle voyait venir.</span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlRaymond Aron, penseur machiavélien...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-05-21:53734522014-05-21T10:09:00+02:002014-05-21T10:09:00+02:00 Nous reproduisons ci-dessous un article remarquable d'Arnaud Imatz, cueilli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un article remarquable d'Arnaud Imatz, cueilli sur <a href="http://www.polemia.com/"><em>Polémia</em></a> et consacré à Raymond Aron comme penseur du politique... L'œuvre de Raymond Aron est énorme, mais on pourra retenir en particulier <strong><em>Penser la guerre, Clausewitz</em></strong> ou <em><strong>Paix et guerre entre les nations</strong></em>...</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4563921" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/512962017.jpg" alt="Raymond-Aron.jpg" width="466" height="328" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #000000;"><strong>Raymond Aron, penseur machiavélien</strong></span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">A l’occasion du trentième anniversaire de la disparition de Raymond Aron (1905-1983) les éloges pompeux, grandiloquents, voire dithyrambiques, n’ont pas manqué. « Modèle d’intégrité intellectuelle », « héros d’intelligence », « immense talent », « figure majeure de la pensée française du XXe siècle », tels sont les qualificatifs flatteurs qu’on a pu lire sous les plumes des nombreux « spécialistes » et disciples patentés du célèbre philosophe, sociologue et journaliste. Cette emphase, digne des intellectuels des régimes totalitaires (et donc fort peu aronienne), prête à sourire lorsqu’on sait que l’auteur de « L’Opium des intellectuels » se voyait affublé, il n’y a pas si longtemps, des épithètes les plus insultantes. On se souvient de ces légions d’intellectuels dogmatiques (parfois les mêmes), qui imposaient avec fruition l’adage : « Il vaut mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Aron ». Mais oublions la désagréable compagnie de ces courtisans et opportunistes et félicitons-nous de ces éloges somme toute sans barguigner. Raymond Aron mérite d’être honoré à double titre : d’une part, parce qu’il nous a offert une interprétation magistrale de son époque et cela en pleine période de terrorisme intellectuel et d’intoxication freudo-marxiste et, d’autre part, parce qu’il nous a légué une méthode de recherche et d’analyse de la réalité historique particulièrement utile pour comprendre notre époque.</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">On déplorera cependant qu’une grande partie de la bibliographie aronienne soit aujourd’hui tombée dans une vision consensuelle, adaptative, neutraliste et finalement déformatrice de sa pensée. L’objectif de la manœuvre est évidemment clair : présenter un Raymond Aron parfaitement lisse, « politiquement correct », une image acceptable par tous, ou presque, du héraut de la communauté spirituelle internationale de la pensée libérale et sociale-démocrate</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; vertical-align: baseline; background-color: transparent;">Réalisme machiavélien versus machiavélisme :<br /></strong></span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">Anticommuniste « sans remords », atlantiste « résolu », Aron est à l’évidence un continuateur de la tradition libérale, minoritaire en France, qui va de Montesquieu à Elie Halévy en passant par Tocqueville. Il se disait même social-démocrate, ou plus exactement keynésien en matière économique. Il acceptait l’économie mixte et une certaine dose d’interventionnisme de l’Etat. Mais son libéralisme politique ne doit pas pour autant se confondre, comme le prétendent certains, avec le réductionnisme économique de l’Ecole autrichienne (von Mises, Hayek), ni avec l’anarcho-capitalisme des libertariens (Rothbard, Hoppe), ni avec le social-libéralisme de Bouglé, ni avec le néo-social démocratisme d’Habermas. Aron se sépare de tous ces auteurs et de leurs écoles de pensée en raison de leur incapacité à comprendre l’autonomie et la légitimité du politique dans l’histoire.</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">Le réalisme politique de Raymond Aron, aspect le moins célébré et le moins étudié de ses écrits (trente-cinq livres, plus de deux cents articles scientifiques et d’innombrables articles de journaux), est capital pour ceux qui veulent vraiment comprendre et apprécier l’originalité et la portée de son œuvre. La dimension tragique et pessimiste, clairement assumée, n’est pas chez lui accidentelle ou contingente ; elle est fondamentale voire essentielle. Aron s’est intéressé à Machiavel et au machiavélisme, très tôt, dès le printemps 1937 (1). Avec Montesquieu, Clausewitz, Tocqueville, Pareto, Marx et Weber, Machiavel fut l’un de ses principaux interlocuteurs. Les affinités pour la pensée du Florentin furent chez lui d’abord répulsives en raison de sa formation socialiste, mais bien vite elles se transformèrent en affinités électives. La conversion au machiavélisme politique, face à l’idéalisme ingénu de ses adversaires, date très exactement de la « drôle de guerre ». C’est alors qu’Aron comprend que pour survivre les régimes démocratiques doivent être capables des mêmes vertus politiques que les régimes totalitaires (notamment en matière de politiques sociales et démographiques et de lutte contre le chômage). La nécessité d’un minimum de foi et de volonté commune relève pour lui de l’évidence. Il préconise dès lors de remédier aux défaillances de la démocratie libérale en lui insufflant une dose de décisionnisme. Les valeurs d’une saine religion civile doivent animer impérativement les démocraties libérales. Elles seules sont capables, selon lui, de galvaniser l’esprit public dans une situation de survie nationale.</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">L’Espagnol Jerónimo Molina Cano (2), un des plus grands connaisseurs du réalisme politique, souligne que le libéral Aron figure en bonne place dans toutes les généalogies des penseurs machiavéliens. Il écrit justement à ce propos : « On peut extraire des pages des livres que sont Polémiques, L’Homme contre les tyrans, Les guerres en chaîne, Démocratie et totalitarisme ou encore Machiavel et les tyrannies modernes, des affirmations convaincantes sur la primauté du politique, l’impossibilité du choix inconditionnel des moyens de l’action politique, la condition oligarchique de tout régime, l’accidentalité des formes de gouvernement, la corruption inéluctable de tout pouvoir politique, etc ».</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">Mais qu’entend-on exactement par réalisme politique ou tradition de pensée machiavélienne (non-machiavélique) de la politique ? Il ne s’agit pas d’une école homogène, ni d’une famille intellectuelle unitaire. C’est seulement un habitus mental, une disposition intellectuelle et un point de vue d’étude ou de recherche qui vise à éclairer les règles que suit la politique. Il suffit de jeter un rapide coup œil sur l’imposante liste des auteurs étudiés par les divers participants au Congrès international, Il realismo politico: temi, figura e prospettive di ricerca (octobre 2013), organisé par Alessandro Campi et la revue de La Società Italiana di Scienza Politica, pour se convaincre de la diversité et de l’importance de cette tradition de pensée (3)</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">Le réalisme politique ne se réduit pas à la défense du statu quo ou à la défense de l’ordre établi comme le prétendent ses adversaires. Il n’est pas la doctrine qui justifie la situation des hommes au pouvoir. Il est une méthode d’analyse et de critique de tout pouvoir constitué. Le machiavélisme vulgaire et caricatural n’est au fond que le cynisme des amoureux de la justice abstraite. Le véritable réalisme politique part de l’évidence des faits, mais ne se rend pas devant eux. Il ne se désintéresse pas des fins dernières et se distingue en cela du pseudo-réalisme de type cynique. Le réaliste politique peut être un idéaliste ou tout au moins un homme avec des principes, une morale, une profonde conscience des devoirs et des responsabilités de l’action politique. L’œuvre de Baltazar Gracian, pour ne citer qu’elle, montre que la prudence, la sagesse, l’équilibre, le sens de la responsabilité et la fermeté de caractère sont les clefs du réalisme.</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">Raymond Aron s’est toujours démarqué de l’image du machiavéliste cynique, qui réduit la politique à la seule volonté de puissance, au règne et au culte de la force à l’état pur. Il refuse ce machiavélisme vulgaire et caricatural : la conception darwinienne de l’homme, la simple technique de conquête du pouvoir, l’instrument de manipulation du peuple, la manière totalement amorale ou immorale de comprendre la lutte politique.</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">Julien Freund, autre penseur machiavélien majeur de langue française de l’après deuxième guerre mondiale, auteur du magistral L’Essence du politique (1965), souligne lui aussi, tout à la fois, l’importance de la finalité propre à la politique, le bien commun (la politique au service de l’homme, la politique dont la mission n’est pas de changer l’homme ou de le rendre meilleur, mais d’organiser les conditions de la coexistence humaine, de mettre en forme la collectivité, d’assurer la concorde intérieure et la sécurité extérieure) et la nécessité vitale des finalités non politiques (le bonheur, la justice).</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">A dire vrai, le juif-agnostique et libéral classique, Raymond Aron, rédacteur de La France libre à Londres et le catholique, conservateur-libéral, ancien résistant, Julien Freund, se retrouvent sur un bon nombre de points. Il en est ainsi de l’attachement aux libertés individuelles et au partage du pouvoir, de l’affirmation de la nécessité de l’autorité de l’Etat, de la confiance dans la politique pour maintenir l’ordre social, du refus du dépérissement utopique du politique et du rejet du « Tout est politique » ou du « Tout est idéologie », chemin inévitable du totalitarisme. Pour les deux politologues, l’ordre politique, avec ses nécessités et ses valeurs, ne constitue pas la totalité de l’existence humaine. Scientifiquement, il est impossible de prononcer un jugement catégorique sur la convenance de l’un ou l’autre des régimes en place. Il n’y a pas de régime optimal ou parfait. A leurs yeux la société libérale est une société de conflits, et ces conflits doivent être canalisés, réglementés, institutionnalisés. Ils doivent être résolus autant que possible sans violence. Le conservateur-libéral, Freund, ne se sépare vraiment du libéral politique, Aron, que dans sa critique plus musclée de l’altération du libéralisme : son évolution vers la défiance à l’égard de la politique comme de l’Etat, sa transformation du principe de tolérance en principe de permissivité, son scepticisme à l’égard de l’idée du progrès (alors qu’Aron, sensible aux désillusions du progrès, veut néanmoins encore y croire), sa méfiance des excès de l’individualisme, son incapacité à penser suffisamment l’existence des relations extérieures communautaires et la diversité et l’identité des collectivités humaines. Le manque de vertu civique, d’indépendance et de responsabilité personnelle et la trahison ou la dépolitisation des élites constituent, selon Freund, le problème majeur des démocraties parlementaires modernes.</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">Il convient de rappeler ici le fameux dialogue entre le philosophe hégélien, socialiste et pacifiste Jean Hyppolite et Julien Freund. C’était le jour de la soutenance de thèse de Freund (le 26 juin 1965) (4), et le futur professeur de sociologie à l’Université de Strasbourg articulait sa réflexion autour de trois principes qu’il jugeait constitutifs de la politique : souveraineté/obéissance, public/privé et ami/ennemi. Raymond Aron, directeur de thèse, présidait le jury composé de cinq membres.</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">Hyppolite, heurté au plus profond de sa sensibilité et de ses convictions, dit à Freund : « Sur la question de la catégorie de l’ami-ennemi [catégorie que l’on sait tirée des travaux de Carl Schmitt, qui insiste sur le fait que l’essence de la politique n’est pas l’inimitié mais la distinction entre ami et ennemi et qui exclue l’élimination absolue de l’ennemi (nda)] si vous avez vraiment raison, il ne me reste plus qu’à aller cultiver mon jardin. »</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">Freund réplique : « Ecoutez, Monsieur Hyppolite, vous avez dit […] que vous aviez commis une erreur à propos de Kelsen. Je crois que vous êtes en train de commettre une autre erreur, car vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi, comme tous les pacifistes. Du moment que nous ne voulons pas d’ennemis, nous n’en aurons pas, raisonnez-vous. Or c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitiés. Du moment qu’il veut que vous soyez son ennemi, vous l’êtes. Et il vous empêchera même de cultiver votre jardin ».</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">Hyppolite, agacé, répond alors de façon pathétique : « Dans ce cas, il ne me reste plus qu’à me suicider. »</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">Et Raymond Aron de conclure: « Votre position est dramatique et typique de nombreux professeurs. Vous préférez vous anéantir plutôt que de reconnaître que la politique réelle obéit à des règles qui ne correspondent pas à vos normes idéales ».</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">Ces mots résument assez bien le thème de cet article. Mais pour être mieux compris, encore faut-il tenter de dresser le catalogue des points qui relient Aron à la tradition machiavélienne.</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; vertical-align: baseline; background-color: transparent;">Aron et les principales idées de la tradition machiavélienne :<br /></strong></span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">Sept repères peuvent être indiqués :</span></p><p style="margin: 0px 0px 20px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; font-size: 13px; vertical-align: baseline; color: #242124; font-family: Arial, sans-serif; line-height: 20.399999618530273px; text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #000000;">1. L’idée de l’existence d’une nature humaine. L’étude de la politique ne peut pas faire l’économie d’une vision de l’homme. « L’homme est dans l’histoire. L’homme est historique. L’homme est histoire », nous dit Aron. La nature humaine demeure inaltérable dans le temps. Les
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMéditations : des tentations...tag:www.chemindamourverslepere.com,2013-12-16:52478712013-12-16T07:38:00+01:002013-12-16T07:38:00+01:00 « La prière est sans nul doute indispensable pour repousser les tentations....
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« La prière est sans nul doute indispensable pour repousser les tentations. Mais n'avons-nous pas aussi un autre moyen non négligeable, c'est l'application à notre devoir d'état, à la tâche qui nous a été confiée. Quand nous sommes occupées à bien faire ce que nous devons faire, chacune pour l'amour de Dieu, en union avec la très Sainte Vierge Marie, toutes les facultés sont donc occupées, et bien sûr, les tentations n'ont pas autant de prise sur nous. Voici encore un autre moyen pour écarter les tentations. Ce moyen tout simple et que vous connaissez bien, il consiste à opposer le mépris. Nous savons en effet que le mépris est le moyen le plus court pour nous défaire d'un ennemi que rien ne blesse tant que le dédain. Il est donc préférable aussi de ne pas revenir par la pensée sur nos tentations passées. Car en y revenant, nous remettrions en quelque sorte du bois au feu. Et ainsi nous l'entretiendrions au lieu de l'éteindre. Conservons donc notre tranquillité et la paix sereine dans les tentations. [...] Enfin, n'oublions pas cette vérité que nous connaissons bien ! Dieu si miséricordieux, ne permettra jamais que nous soyons tentées au-dessus de nos forces. Les débats de notre conscience, ces luttes, cette croix crucifiante, il faut les accepter par amour, et en esprit de réparation pour nos fautes, et pour celles des autres. Les tentations ne peuvent nous faire que le mal que nous voulons. Puisque dans les âmes fidèles, elles produisent le contraire : elles produisent de bons effets, elles les maintiennent d'ailleurs dans une plus profonde humilité ; elles stimulent leur vigilance et leur courage. Et de plus elles les entretiennent dans leur ferveur, en les ramenant à Dieu plus souvent. Oui, les tentations nous donnent une heureuse expérience et pour les autres aussi, parce qu'elles nous rendent enfin plus compréhensives, et plus compatissantes pour les faiblesses du prochain. Mais il n'en demeure pas moins vrai que nous devons, vous et moi, être très vigilantes, par la prière, et par la pénitence. »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> <strong>Mère Marie de la Croix</strong> (1901-1999), <em>Entretiens Évangéliques</em> A XVII 1975, in "Textes choisis 5. Avec Marie - Vivre le combat spirituel", Éditions de la Morinaie, Saint Aignan sur Roë, 2012.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><img id="media-4367757" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/00/02/807548345.jpg" alt="retable-tentation-2a.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #008080;"><a title="Retable d'Issenheim de Matthias Grünewald" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Retable_d%27Issenheim" target="_blank"><span style="color: #008080;">Retable d'Issenheim</span></a></span> <span style="color: #000000;">de Matthias Grünewald,</span> <span style="color: #008080;"><a title="musée Unterlinden à Colmar" href="http://www.musee-unterlinden.com/MENU.html" target="_blank"><span style="color: #008080;">musée Unterlinden</span></a></span><span style="color: #000000;">, Colmar</span><br /><span style="color: #000000;">Seconde ouverture, panneau droit : la tentation de St Antoine (détail)</span></span></span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlINSIDIEUSE ENNEMIEtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-12-04:52135672013-12-04T09:15:00+01:002013-12-04T09:15:00+01:00 INSIDIEUSE ENNEMIE Se résigner à...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4314709" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/00/4265992713.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>INSIDIEUSE ENNEMIE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Se résigner à l'aventure pour se rapprocher de soi-même</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Peut amener au vertige de l'identité qui trouble les esprits.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Dans un jeu de miroirs qui ne cède pourtant jamais</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>A l'illusion obstinée de la transparence à soi,</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Se perçoit comme une zone inconnue et abandonnée</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Dans les dédales insoupçonnés de sa propre intériorité.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>S'élève alors le hasard de la conscience de ce qui est</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Une folie dont chacun peut être amené à faire l'expérience.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Ennemie insidieuse d'une justesse souvent fulgurante</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>A éprouver. Irrépressible envol des sens sollicités</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Au présage d'une répugnance morbide à mourir,</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Dans l'impossible attente juste célébrée</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>De ce qu'il faut supposer de jours meilleurs.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLe retour de la guerre juste...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-11-27:52295442013-11-27T16:05:00+01:002013-11-27T16:05:00+01:00 Les éditions Vrin viennent de publier un essai de Céline Jouin , intitulé...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Vrin viennent de publier un essai de <strong>Céline Jouin</strong>, intitulé <strong><em>Le retour de la guerre juste - Droit international, épistémologie et idéologie chez Carl Schmitt</em></strong>. Céline est maître de conférence en philosophie à la faculté de Caen et a collaboré à l'ouvrage collectif intitulé </span><span style="font-size: small;"><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2013/11/17/carl-schmitt-et-les-relations-internationales-5223260.html"><strong><em>Carl Schmitt : Nomos, droit et conflit dans les relations internationales</em></strong></a> (Presses universitaires de Rennes, 2013).<em></em><strong><em><br /></em></strong></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4339779" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/3066486227.jpg" alt="Guerre juste.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">" Dans ses écrits de droit international, Carl Schmitt voit émerger une tendance économique et militaire qui conduit à relativiser les souverainetés nationales, tendance que relaie un droit international qui traduit les rapports de force et les équilibres diplomatiques en termes de moralisation du droit. Selon le juriste allemand, un concept discriminatoire de guerre s'est imposé au XXe siècle., fondé sur la distinction des ennemis en agresseurs et agressés au moyen de critères formels discutables. L'ancien concept de la "guerre juste" serait ainsi revenu dans une forme sécularisée et positivée, permettant de désigner un "ennemi absolu" (le non-démocrate, l'Etat-voyou. le terrorisme international, etc) avec lequel il est exclu de négocier. Ce livre ne se contente pas de présenter une synthèse des analyses du juriste en matière de droit international. Tout en soulignant l'idéologie présente dans la pensée schmittienne. il en propose une reconstruction à partir de son épistémologie et de sa "théorie de la vérité". La question de son rapport avec le marxisme y occupe une place stratégique. Il y est montré que Schmitt, représentant du fascisme européen qui s'est compromis avec le nazisme, n'a pas craint de s'approprier les théories marxistes de l'impérialisme pour les incorporer à sa théorie. "</span></p></blockquote>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlIMPOSSIBLE DE VIVREtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-10-18:32232462013-10-18T00:15:00+02:002013-10-18T00:15:00+02:00 IMPOSSIBLE DE VIVRE Il est impossible de...
<p style="text-align: center;"><img id="media-2990871" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/01/3020242264.jpg" alt="rescapée.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>IMPOSSIBLE DE VIVRE</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Il est impossible de vivre dans l'illusion d'un monde</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Sans enjeux et sans ennemis.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Des conflits embrasent la planète</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Comme autant d'offenses faites à la vie,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Obéissant aux pulsions bestiales de folies désaccordées,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Témoins de l'absurdité rare de ces guerre où tout n'est que viol.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Rescapée de la barbarie des hommes</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Après s'être retrouvée entre la vie et la mort,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Fragment d'étoile au cerveau à demi-détruit,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Elle tente de survivre à sa douleur extrême</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Mais reste profondément traumatisée</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Par tant de souffrances imposées au nom de l'inutile.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>La parole de cet femme est précieuse</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Par ses accents vrais d'écorchée aux éclats de rage</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Qui seuls la rendent audible</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>A notre époque de fatras tumultueux.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMéditation - Prière à la Sainte Vierge Marietag:www.chemindamourverslepere.com,2013-09-12:51632602013-09-12T07:53:51+02:002013-09-12T07:53:51+02:00 « Vierge très sainte, qui avez su plaire au Seigneur et qui êtes devenue sa...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« Vierge très sainte, qui avez su plaire au Seigneur et qui êtes devenue sa Mère, Vierge immaculée dans votre corps et dans votre âme, dans votre foi et dans votre charité, daignez nous regarder favorablement alors que, dans notre misère, nous recourons à votre puissante protection. Le serpent ennemi, sur qui fut jeté la première malédiction, continue, hélas ! à attaquer les pauvres enfants d'Eve et à leur dresser des embûches. Mais vous, notre Mère bénie, notre Reine et notre Avocate ; vous qui, dès le premier instant de votre Conception, avez écrasé la tête de ce cruel ennemi, accueillez favorablement nos prières. Unis à vous de tout notre coeur, nous vous conjurons de les présenter devant le trône de Dieu, afin que nous ne tombions jamais dans les pièges qui nous sont préparés, mais que, bien plutôt, nous arrivions tous au port du salut et que, malgré tant et de si grands périls, l'Eglise et la société chrétienne puissent, encore une fois, chanter l'hymne de la délivrance, de la victoire et de la paix. Ainsi soit-il. »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Prière composée par <strong>St Pie X</strong>.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Prière indulgenciée, Pie X, 11 janvier 1905 (<em>Acta S. Sedis, XXXVII, 482</em>).</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><img id="media-4246834" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/01/01/4196764794.2.jpg" alt="Marie_visage_2.jpg" /></span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlINSIDIEUSE ENNEMIEtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-03-29:50031912013-03-29T09:13:00+01:002013-03-29T09:13:00+01:00 INSIDIEUSE ENNEMIE Se résigner à l'aventure pour...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3995801" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/00/2050328196.jpeg" alt="DEDALE.jpeg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #339966;"><strong>INSIDIEUSE ENNEMIE </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Se résigner à l'aventure pour se rapprocher de soi-même</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Peut amener au vertige de l'identité qui trouble les esprit.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Dans un jeu de miroirs qui ne cède pourtant jamais</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>A l'illusion obstinée de la transparence à soi,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Se perçoit comme une zone inconnue et abandonnée</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Dans les dédales insoupçonnés de sa propre intériorité.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>S'élève alors le hasard de la conscience de ce qui est</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Une folie dont chacun peut être amené à faire l'expérience.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Ennemie insidieuse d'une justesse souvent fulgurante</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>A éprouver. Irrépressible envol des sens sollicités</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Au présage d'une répugnance morbide à mourir,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Dans l'impossible attente juste célébrée</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>De ce qu'il faut supposer de jours meilleurs. </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>P. MILIQUE </strong></span></p></div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlIncroyable ! On meurt à la guerre...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-02-23:49970342013-02-23T10:00:00+01:002013-02-23T10:00:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un bon point de vue de Jean-Dominique Merchet...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un bon point de vue de <strong>Jean-Dominique Merchet</strong>, cueilli sur <a href="http://www.marianne.net/"><em>Marianne</em></a> et consacré à la perception de la guerre par les médias français...</span></p><p> </p><p><img id="media-3985249" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/00/2979730746.jpg" alt="Combat Gao.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>Incroyable ! On meurt à la guerre...</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> <em>« La guerre se durcit. Un soldat français tué au Mali ».</em> Ces mots font peur à lire. Peur parce qu’ils sont le titre d’un journal sérieux, en l’occurrence <em>Le Monde</em> (1). Peur parce qu’ils témoignent d’un manque de recul sur ce qu’est la guerre. Toute notre époque médiatique est là : dans le perte de la mesure et, disons-le, du sens commun. Un mort à la guerre et la voilà qui se durcit ! On se pince… </span><br /> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Il se trouve qu’en effet, on meurt à la guerre. C’est même une vieille histoire, qui remonte plus haut que le néolithique. Les soldats ne s’en étonnent pas. S’ils pleurent leurs camarades tombés au champ d’honneur, l’évocation d’un « durcissement » de la guerre, après qu’un sergent-chef des commandos ait été mortellement touché, ne provoquerait que soupirs ou éclats de rires dans les popotes. Plus que jamais, les médias ressemblent à ces fidèles que Bossuet moquaient dans ses sermons <em>: « On n’entend dans les funérailles que des paroles d’étonnement de ce que ce mortel est mort »</em>. </span><br /> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> La nouveauté radicale des guerres contemporaines est bien que les militaires y meurent peu. Mais de là à s’étonner qu’il y ait encore des morts… Pour s’en tenir aux Français, depuis le 11 janvier, deux militaires ont été tués dans les combats du Mali. En Libye, aucun mort ni blessé. En Afghanistan, 88 morts mais en dix ans… Comparons simplement ce chiffre aux 24.000 militaires décédés durant la guerre d’Algérie, sur une période plus courte. Sans parler des 900 morts <em>par jour</em> de la Première guerre mondiale. </span><br /> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Certes, tout ce qui est rare est cher. La perte d’un seul militaire est ainsi devenu un événement national – qui justifie un <em>tweet </em>de l’Elysée et une cérémonie officielle. Il est légitime que la nation honore ceux qui tombent en son nom, mais l’émotion ne doit pas systématiquement prendre le pas sur la raison. Si l’on s’engage dans un conflit armé – et l’on doit s’interroger sur la nécessité de le faire – il faut quand même en accepter les conséquences. Et la première d’entre elles, c’est qu’il y aura des morts et que la guerre ne se durcira pas au deuxième d’entre eux. </span><br /> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Cette attitude infantile, qui consiste à s’étonner de la conséquence de ces actes, on la retrouve malheureusement dans les piaillements de la presse sur la couverture des événements du Mali. Lundi, un autre journal sérieux, <em>Libération</em>, titrait : <em>« Où est passée la guerre ? »</em> Sous-entendu : on nous cache tout, on nous dit rien. Le gouvernement et l’armée ne communiquent pas et les journalistes ne peuvent pas travailler correctement. Le reportage en zone de guerre est un exercice compliqué, dangereux. Et le dialogue entre militaires et journalistes est par nature l’objet de tensions. Les uns ont besoin des autres et réciproquement, car une guerre moderne se gagne aussi sur le terrain médiatique. </span><br /> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Mais la guerre - tous les militaires de tous les temps l’ont toujours su – est essentiellement faite de longs moments d’ennuis au cours desquels ils ne se passent rien et de très brefs moments d’action, de violence et de peur. Ce sont eux, et eux seulement, qui intéressent les médias. Or, la réalité des opérations au Mali – sur lesquelles on dispose d’informations très complètes – est qu’il y a peu d’opérations... et, qui plus est, qu’elles se déroulent sur un territoire immense. Quelques patrouilles des forces spéciales dans le nord-est. Parfois un accrochage. Des frappes aériennes ciblées. Au fond, pas grand chose à montrer. </span><br /> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Prenons une frappe aérienne : qu’est ce que c’est ? L’imagination du public, nourrie de films de guerre, nous fait volontiers imaginer un avion arrivant dans un grand vacarme et larguant ses bombes sur une colonne de pick-up en fuite. Vous n’y êtes pas ! Si vous êtes en l’air, c’est un échange de coordonnées sur ordinateur, le « clang » que fait la munition quand elle se détache pour se diriger vers sa <em>« target »</em> à plus de dix de kilomètres. Si vous êtes au sol, vous ne voyez pas la bombe arriver et soudain c’est une grosse explosion. Personne ne s’est même rendu compte qu’un avion était là… Efficace, mais moins spectaculaire qu’un Stuka en piqué toute sirène hurlante. </span><br /> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> On nous dit rien, on nous cache tout ? Faisons simplement l’effort de comprendre que les guerres réelles ne sont pas celles que nous fantasmons. On y meurt toujours, mais ce n’est pas non plus le grand barnum auquel les médias aspirent. </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Jean-Dominique Merchet</strong> (<em>Marianne</em>, 21 février 2013)</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Note :<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">(1) Le titre complet de la Une du journal daté du jeudi 21 février est <em>« Otages, combats rapprochés : la guerre se durcit. Une famille française enlevée dans la nord du Cameroun, un soldat français tué au Mali. »</em></span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlDe la dialectique ami/ennemi...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-01-25:49664952013-01-25T10:06:00+01:002013-01-25T10:06:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un texte de Jean Baptiste Pitiot , cueilli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un texte de <strong>Jean Baptiste Pitiot</strong>, cueilli sur<em> <a href="http://www.infoguerre.fr/">Infoguerre</a></em> et consacré à la dialectique ami/ennemi au travers des oeuvres de <strong>Carl Schmitt</strong> et <strong>Julien Freund</strong>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3938218" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/1254044051.jpg" alt="Goya.jpg" /></p><p> </p><blockquote><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="color: #000000;">La dialectique ami/ennemi : analyse comparée des pensées de Julien Freund et de Carl Schmitt</span></strong></span></p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;">Penser les relations de puissance à partir de la dialectique de l’ami/ennemi requiert en préalable de se déprendre des chatoiements de l’idéologie, des faux-reflets de tous ces mots en “<em>isme</em>” qui caractérisent l’apparence scientifique donnée aux engagements politiques. Carl Schmitt et Julien Freund l’avaient compris dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Leur clairvoyance eut un prix : l’isolement et le reniement des grands clercs d’une époque imprégnée par le marxisme. Si aujourd’hui les deux auteurs sont redécouverts dans certaines sphères de l’Université, leurs œuvres sont encore mal cernées et leurs exégètes suspectés. En effet, une lecture critique ou partisane de Schmitt et Freund implique de penser “puissance”, “ennemi”, termes qui sont à ranger au registre des interdits de notre société. Cette approche devrait pourtant sous-tendre toute analyse réaliste des rapports entre acteurs des relations internationales.</span></p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;"><strong>Mise au point :</strong> </span></p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;">Carl Schmitt fut un élément du régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale quand Julien Freund, étudiant en philosophie, entrait en résistance très tôt. Si leurs œuvres sont marquées par les vicissitudes d’une époque particulière, elles les surpassent toutefois pleinement. L’angle sous lequel ils en viennent à penser la relation ami/ennemi tire sa force d’une double volonté d’extraction et d’abstraction de ce contexte. Il est intéressant de remarquer que, par delà les oppositions de l’Histoire, une certaine communauté de destin relie Freund et Schmitt : exclus par les clercs de leur vivant, ils sont aujourd’hui progressivement tirés des limbes où de mauvais desseins et d’éphémères raisons les avaient placés.</span></p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;">La première rencontre des deux hommes se produit à Colmar, en 1959. Julien Freund en revient marqué : « <em>j’avais compris jusqu’alors que la politique avait pour fondement une lutte opposant des adversaires. Je découvris la notion d’ennemi avec toute sa pesanteur politique, ce qui m’ouvrait des perspectives nouvelles sur les notions de guerre et de paix </em>» (1). L’analyse en termes d’ami/ennemi les met dans une situation périlleuse vis-à-vis de leurs contemporains. Le sujet est sensible puisqu’il donne une consistance à la guerre, ce à quoi se refusent les pacifistes marqués par les utopies marxistes et libéralistes. Pour ceux-ci la paix perpétuelle est l’aboutissement eschatologique logique permis soit par la réalisation marxiste du sens de l’Histoire, soit par l’expansion du commerce pacificateur des mœurs.</span></p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;"><strong>Différence d’approche :</strong> </span></p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;">Pour Schmitt : « <em>la distinction spécifique du politique</em> […] <em> c’est la discrimination de l’ami et de l’ennemi. Elle fournit un principe d’identification qui a valeur de critère et non une définition exhaustive ou compréhensive</em> » (2). A son sens, la dialectique ami/ennemi s’appréhende comme un concept autonome dans la mesure où elle ne s’amalgame pas avec des considérations morales (bien/mal) ni esthétiques (beau/laid), mais constitue en elle-même une opposition de nature.</span></p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;">Dans la pensée freundienne de l’essence du politique, le présupposé ami/ennemi commande la politique extérieure. Il est associé à la relation commandement/obéissance (présupposé de base du politique) et la relation privé/public (présupposé commandant la politique intérieure). Chacun de ces présupposés forme une dialectique indépassable : aucun des deux termes ne se fait jamais absorber par l’autre. Julien Freund prend appui sur la dialectique ami/ennemi pour prouver que les guerres sont inhérentes au politique et donc inévitables à l’Homme. Invoquant la relation public/privé, Freund établit une différence entre l’ennemi privé (intérieur, personnel) et l’ennemi public ou politique. À mesure qu’une opposition évolue vers la distinction ami/ennemi, elle devient plus politique car « <em>il n’y a de politique que là où il y a un ennemi réel ou virtuel </em>» (3). L’Etat est l’unité politique qui a réussi à rejeter l’ennemi intérieur vers l’extérieur. Mais son immuabilité n’est pas acquise. Le présupposé de l’ami/ennemi est donc celui qui conditionne la conservation des unités politiques. La relation dialectique propre à ce couple est la lutte dont un aspect essentiel réside dans la multiplicité de ses formes : il ne s’agit pas uniquement, par exemple, de la lutte des classes à l’ombre de laquelle K. Marx analyse l’histoire de toute société. La lutte surgit dès que l’ennemi s’affirme.</span></p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;">Contrairement à C. Schmitt, Freund ne fait pas de la distinction ami/ennemi un critère ultime du politique, mais un présupposé parmi d’autres. Chez Schmitt la notion de l’unicité du concept ami/ennemi dans l’essence du politique peut contribuer à renverser la formule de Clausewitz et admettre que la guerre ne serait plus le prolongement de la politique mais sa nature même. Or, ce n’est pas ce que Freund envisage.</span></p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;"><strong>Ami/ennemi dans la logique de puissance :</strong> </span></p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;">Une politique équilibrée de puissance doit identifier l’ennemi, figure principale du couple dans la mesure où c’est avec lui que se scelle la paix et non avec l’allié. Nier son existence comporte donc un risque, un ennemi non-reconnu étant toujours plus dangereux qu’un ennemi reconnu. « <em>Ce qui nous paraît déterminant, c’est que la non reconnaissance de l’ennemi est un obstacle à la paix. Avec qui la faire, s’il n’y a plus d’ennemis ? Elle ne s’établit pas d’elle-même par l’adhésion des hommes à l’une ou l’autre doctrine pacifiste, surtout que leur nombre suscite une rivalité qui peut aller jusqu’à l’inimitié, sans compter que les moyens dits pacifiques ne sont pas toujours ni même nécessairement les meilleurs pour préserver une paix existante </em>» (4). Par ailleurs il ne faut pas céder à la tentation de croire que la guerre règle définitivement les problèmes politiques posés par l’ennemi : « <em>même la défaite totale de l’ennemi continuera à poser des problèmes au vainqueur </em>» (5). Le conflit israélo-arabe en est l’exemple type.</span></p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;">S’il est nécessaire de ne jamais remettre en cause les acquis de la paix et de toujours se battre pour elle, il faut pourtant se défaire des illusions que véhicule un certain pacifisme des esprits. Une nation insérée dans le jeu mondial doit, pour survivre, identifier ses ennemis. Car elle ne peut pas ne pas en avoir. La difficulté réside dans le fait que l’ennemi est aujourd’hui plus diffus, plus retors. Il se masque, déguise ses intentions, mais n’est ni irréel ni désincarné. Sa forme évolue sans cesse et ne se réduit plus à l’unique figure étatique. Dans tout nouvel acteur (entreprise, ONG…) sommeille une inimitié possible. A l’inverse, certains pays recherchent un ennemi de manière forcenée. C’est le cas des Etats-Unis, en particulier avec l’Irak et de manière générale dans toute leur politique extérieure depuis 1990.</span></p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;">Les essences, ces activités naturelles de l’Homme, s’entrechoquent, s’interpénètrent et dialoguent constamment. L’économique et le politique, par exemple, sont à la fois autonomes, inséparables et en conflit. Or, force est de constater que la nature des rivalités pour la puissance prend une teinte économique croissante, expliquant par là l’invisibilité, la déterritorialisation et la dématérialisation de l’ennemi. Ce changement n’est pourtant pas définitif puisque la dialectique antithétique entre les essences de l’économique et du politique prend la forme d’un conflit perpétuel et sans vainqueur.</span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">L’enseignement s’ensuit que le postulat ami/ennemi de l’analyse freundienne, inspiré mais différencié de l’approche schmittienne, doit constituer le fondement d’une étude actualisée du phénomène guerre et des enjeux de puissance, de compétition entre nations.</span></p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;"><strong>Jean-Baptiste Pitiot</strong> (<em>Infoguerre</em>, 17 janvier 2013)</span></p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"> </p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;"><strong><span style="text-decoration: underline;">Bibliographie:</span></strong></span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">FREUND Julien, <em>L'essence du politique</em>, Paris, Sirey, [1965], 4e éd., Paris, Dalloz, 2004, 867 pages</span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">FREUND Julien, « Préface », [1971] <em>in : </em>SCHMITT Carl, <em>La notion de politique – Théorie du partisan</em>, Paris, Champs classiques, 2009, pp.7-38</span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">FREUND Julien, <em>Sociologie du conflit</em>, Paris, PUF, coll. « La politique éclatée », 1983, 382 pages</span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">SCHMITT Carl, <em>La notion de politique – Théorie du partisan</em>, Paris, Champs classiques, 2009, 323 pages</span><br /><span style="font-size: small; color: #000000;">TAGUIEFF Pierre-André, <em>Julien Freund, Au cœur du politique</em>, La Table Ronde, Paris, 2008, 154 pages</span></p><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px; color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;" align="justify"><strong><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: small; color: #000000; text-decoration: underline;">Notes:</span></span></strong></p></blockquote><div style="color: #333333; font-family: verdana, tahoma, arial, sans-serif; font-size: 12px; line-height: 24.3125px;"><blockquote><div id="ftn1"><div align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;">1. TAGUIEFF Pierre-André, <em>Julien Freund, Au cœur du politique</em>, La Table Ronde, Paris, 2008,p.27 </span></div></div><div id="ftn2"><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;">2. SCHMITT Carl, <em>La notion de politique – Théorie du partisan</em>, Paris, Champs classiques, 2009, p.64</span> </p></div><div id="ftn3"><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;">3. FREUND Julien, <em>L'essence du politique</em>, Paris, Sirey, [1965], 4e éd., Paris, Dalloz, 2004, p. 448</span> </p></div><div id="ftn4"><p style="margin: 3px 0px 10px; padding: 0px;" align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;">4. <em>Ibid. </em>p.496</span></p></div></blockquote><div id="ftn5"><blockquote><div align="justify"><span style="font-size: small; color: #000000;">5. <em>Ibid. </em>p.592</span></div></blockquote></div></div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlCliver ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2012-12-14:49267322012-12-14T10:11:00+01:002012-12-14T10:11:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Christophe Boutin ,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de <strong>Christophe Boutin</strong>, cueilli sur <a href="http://www.causeur.fr/"><em>Causeur</em></a> et qui rappelle que le combat politique passe par l'affirmation ou la création de clivages...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Professeur de droit constitutionnel, Christophe Boutin est notamment l'auteur d'un essai intitulé <em><strong>Politique et tradition</strong></em> (Kimé, 1992), consacré au penseur italien Julius Evola.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3880166" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/240691342.jpg" alt="Cliver 2.jpg" /></p><p> </p><blockquote><h1 style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;">Le discours clivant, dernier refuge du politique</span></strong></h1><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Lors de l’élection présidentielle puis pendant la double campagne interne à l’UMP (pour la présidence et l’organisation du parti en courants), un terme est revenu sous la plume des commentateurs, celui de « discours clivant ». Une expression régulièrement invoquée pour dénigrer, car le discours clivant serait politiquement irresponsable et peu à même de proposer des éléments de réponse aux maux dont nous souffrons. Il jetterait au contraire de l’huile sur le feu de nos conflits sociaux, rendant impossible toute « réconciliation » entre les forces en présence. En stigmatisant par exemple telle ou telle catégorie d’une population dont les différences ne font qu’enrichir la France, il séparerait artificiellement des communautés qui ne demandent qu’à vivre en paix. Bref, que l’on se place au niveau politique ou social, le discours clivant serait à l’opposé des règles de fonctionnement d’une « démocratie apaisée », le consensus et la gouvernance, et totalement décalé par rapport aux impératifs du monde moderne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Une fois cette constatation faite, la question se pose de savoir qui décide qu’un discours est clivant, et pourquoi. Qui ? Essentiellement la classe politico-médiatique majoritaire, puisqu’il s’agit d’une hétéro-définition. Et c’est d’ailleurs le premier élément du « pourquoi » : un discours est décrété clivant dès lors qu’il émerge nettement du bruit de fond médiatique ambiant. Il rompt ce faisant avec un accord tacite censé exister sur ce qui sépare, d’une part, ce qui peut « librement » se dire ou s’écrire et, d’autre part, ce que l’on ne devrait jamais s’autoriser à formuler – et sans doute même pas à penser. Il brise ce pseudo-consensus qui est garanti, en dehors même de toute sanction pénale – même si celle-ci est de plus en plus fréquente -, par une sanction sociale qui interdit l’expression de toute pensée originale. C’est ce qu’avait parfaitement décrit Alexis de Tocqueville évoquant la démocratie américaine : <em>« la majorité trace un cercle formidable autour de la pensée. Au-dedans de ces limites, l’écrivain est libre ; mais malheur à lui s’il ose en sortir »</em><sup class="footnote"><a id="fnref-20358-1" class="scrollto" href="http://www.causeur.fr/le-discours-clivant-dernier-refuge-du-politique,20358#fn-20358-1">1</a></sup>. C’est ainsi que dans la France de 2012 on a parfaitement le droit d’être à droite… sous réserve de penser comme la gauche et de le dire haut et fort.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Pourtant, au vu de l’efficacité de ce type de discours (remontées spectaculaires de Nicolas Sarkozy et de Jean-François Copé, place de la motion de la « Droite forte » à l’UMP ou, de l’autre côté de l’échiquier politique, relatif succès de Jean-Luc Mélenchon), on peut penser que nombre de nos concitoyens ne se sentent plus concernés par le village Potemkine médiatique censé représenter les réalités françaises. La majorité ne serait peut-être pas là où on la prétend et le fameux « consensus » bien fragile. C’est d’autant plus vrai que la mièvrerie qui dégouline à longueur d’éditoriaux cache en fait une agression permanente clairement ressentie comme telle par une part grandissante de la population. Ce discours résolument « moderne » est en effet à l’opposé des valeurs traditionnelles du corps social, niant par exemple son histoire ou sa culture. Il n’est certes pas « clivant » par rapport au bruit de fond médiatique, puisqu’il le génère ou s’y complaît, mais il l’est par rapport à un sentiment identitaire sans lequel toute construction politique est impensable, et qu’il n’a pas réussi à éradiquer malgré la tentative de déculturation de notre société.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L’autre élément de définition du discours clivant vient de ce qu’il précise clairement ce que désire son auteur, mais aussi ce qu’il ne veut pas. Il ose présenter un Autre, c’est-à-dire un choix politique différent, opposé, inconciliable même. L’une de ses caractéristiques essentielles est donc de remplir pleinement le rôle premier du politique selon Carl Schmitt : la distinction de l’ami et de l’ennemi. Or un politique qui se déroberait à cette tâche nierait ce qui fait l’essence même de sa fonction : sa capacité à présenter un vouloir-vivre ensemble qui ne peut s’adresser qu’à un groupe clairement défini et délimité – sauf à être totalement inopérant, réduit à un plus petit dénominateur commun qui ne peut « faire société ». Définir un « ennemi » permet de se construire et d’assumer des choix. Et la démocratie repose sur la nécessaire ritualisation d’un conflit par définition « clivé », et non dans un débat édulcoré entre le même et le même</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Or la gouvernance actuelle édulcore la confrontation politique quand elle ne l’exclut pas. Loin de permettre au peuple souverain de trancher entre les choix présentés, elle justifie ses diktats par une pseudo nécessité de la modernité, perceptible seulement par quelques rares élites qui auraient dès lors un droit naturel à l’imposer à tous. Et pour faciliter les choses le discours médiatique dominant exclut sans autre procès que d’intention, soit en les niant soit en les caricaturant, les « clivants » et les « politiques » au profit des « modérés » et des « gestionnaires ». Pour souterraine qu’elle soit, cette violence est bien plus dangereuse pour ses victimes potentielles que celle qui peut résulter de l’affirmation politique d’identités contraires. Benjamin Constant avait parfaitement décrit au XIXème siècle le fonctionnement de nos clercs modernes : <em>« Ils discutent, comme s’il était question de convaincre ; ils s’emportent, comme s’il y avait de l’opposition ; ils insultent, comme si l’on possédait la faculté de répondre. Leurs diffamations absurdes précèdent des condamnations barbares ; leurs plaisanteries féroces préludent à d’illégales condamnations »</em><sup class="footnote"><a id="fnref-20358-2" class="scrollto" href="http://www.causeur.fr/le-discours-clivant-dernier-refuge-du-politique,20358#fn-20358-2">2</a></sup></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Parce que le discours clivant retrouve une nécessité de l’action politique, et parce qu’il rejoint des valeurs qui n’ont pas totalement été éradiquées du corps social, il continuera à séduire une part grandissante de l’électorat… si du moins celui-ci souhaite prendre en main son destin et affirmer ses valeurs. <em>« Se faire des amis, écrivait Montherlant, c’est un devoir de commerçant. Se faire des ennemis, c’est un plaisir d’aristocrate. »</em> Quoi qu’on en dise, la guerre entre les deux visions du monde n’est pas prête de se terminer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Christophe Boutin</strong> (Causeur, 11 décembre 2012)</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlRetour à la polémologie...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2012-12-05:49177412012-12-05T16:10:00+01:002012-12-05T16:10:00+01:00 Nous vous signalons la reparution de la revue Etudes polémologiques ,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous vous signalons la reparution de la revue <strong><em>Etudes polémologiques</em></strong>, fondée à l'orée des années 70 par <strong>Gaston Bouthoul</strong>, fondateur de la polémologie, et qui avait cessé de paraître en 1991. Sous l'impulsion d'<strong>Hervé Coutau-Bégarie</strong>, une nouvelle équipe avait décidé de reprendre le flambeau, mais l'initiateur du projet, décédé trop tôt, n'aura pas eu la chance de tenir entre ses mains le premier numéro de cette nouvelle série.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">On trouvera à la table des matières deux textes anciens de <strong>Gaston Bouthoul</strong> et de <strong>Julien Freund</strong> ainsi qu'un témoignage du stratégiste <strong>Lucien Poirier</strong> et un article de <strong>David Cumin</strong>, spécialiste de l'oeuvre de <strong>Carl Schmitt</strong>.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3866897" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/2619532621.jpg" alt="Etudes polémologiques.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Au sommaire : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>Préface</em></span><br /><span style="font-size: small;">Jean BAECHLER</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>ÉTUDES</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>Trente ans d’oubli</em></span><br /><span style="font-size: small;">Guillaume MONTAGNON</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>Note sur le mot “polemosˮ : images et significations, de l’Iliade à Euripide et Aristophane</em></span><br /><span style="font-size: small;">Anne QUEYREL BOTTINEAU</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>Entre recherche sur la paix et recherche de la paix Les ambivalences de la Peace research dans les pays nordiques</em></span><br /><span style="font-size: small;">Matthieu CHILLAUD</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>L’ennemi intérieur dans la pensée de Carl Schmitt</em></span><br /><span style="font-size: small;">David CUMIN</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>Tuer – détruire – piller. Pratiques de la guerre chez les Francs du VIe siècle</em></span><br /><span style="font-size: small;">Philippe RICHARDOT</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>L’art de la paix à l’époque moderne</em></span><br /><span style="font-size: small;">Jean-Pierre BOIS</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>TEMOIGNAGE</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Lucien POIRIER</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>CLASSIQUES DE LA POLEMOLOGIE</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>Sur les fonctions présumées et la périodicité des guerres</em></span><br /><span style="font-size: small;">Gaston BOUTHOUL</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>Polémologie, science des conflits</em></span><br /><span style="font-size: small;">Julien FREUND</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>Le passé et l’avenir de la guerre</em></span><br /><span style="font-size: small;">Charles LETOURNEAU</span></p><p style="text-align: justify;"> </p></blockquote>
fakakirhttp://snpsp1.hautetfort.com/about.htmlAlgerie prète du liquide au fmi c.a.d à israel qui nous a mit à genoux jadis!!!!tag:snpsp1.hautetfort.com,2012-10-12:48628172012-10-12T03:32:00+02:002012-10-12T03:32:00+02:00 l’Algérie place cinq milliards de dollars au FMI Ali Idir...
<h3>l’Algérie place cinq milliards de dollars au FMI</h3><p><span class="article_infos">Ali Idir</span> <br /><br /></p><div class="article"><div style="width: 100%; margin: auto; text-align: center;"><img style="float: none;" src="http://www.tsa-algerie.com/images/articles/FMI.jpg" alt="FMI.jpg" /></div><div><p>L’Algérie a décidé de participer à l’emprunt lancé par le Fonds monétaire international (FMI) avec un montant de 5 milliards de dollars, a indiqué ce jeudi 11 octobre un communiqué commun du ministère des Finances et de la Banque d’Algérie. La participation algérienne s’effectuera sous forme d’accord d’achat de titres libellés en Droits de tirage spéciaux (DTS), a précisé la même source.</p><p>En avril dernier, Karim Djoudi, ministre des Finances, avait indiqué que le FMI avait sollicité le concours de l’Algérie pour renforcer ses capacités financières. « La demande a été faite par le FMI à l'Algérie en tant que pays doté d'excédents financiers pour accroître les ressources de l'institution de Bretton Woods afin de lui permettre d'accorder des prêts aux pays qui en ont besoin », avait expliqué M. Djoudi. L’Algérie dispose actuellement de près de 200 milliards de réserves de change. Les pays membres du FMI souhaitant souscrire à cet emprunt peuvent le faire soit sous forme d’accord de prêt bilatéral ou d’accord d’achat de tires. L’Algérie a donc choisi d’opter pour la seconde formule, avec une participation pour un montant de 5 milliards de dollars, « un niveau intermédiaire » par rapport aux souscriptions annoncées par les autres pays.</p><div>Techniquement, la participation à cet emprunt constitue une opération qui « s’inscrit dans le cadre de la gestion rationnelle des réserves de change », souligne le communiqué. Selon les caractéristiques arrêtées par le FMI, les montants souscrits dans le cadre de cet emprunt font partie intégrante des réserves du pays participant.</div><div><br /> Outre ces avantages financiers et le fait qu’elle place l’Algérie parmi les pays créanciers du FMI, l’acquisition de titres du Fonds « constitue une contribution aux actions de la communauté internationale, y compris du FMI, visant à endiguer l’impact de la crise économique et financière globale sur l’ensemble des pays, y compris l’Algérie ».</div><div><br /> L’acquisition des titres DTS participe positivement à l’image du pays au sein de la communauté internationale et contribue au renforcement des relations institutionnelles avec le FMI, souligne la même source. À noter que le FMI a lancé, dans le cadre du renforcement de ses ressources, un emprunt auprès des pays membres disposant d’une viabilité financière externe solide, dont l’Algérie, viabilité qui s’apprécie dans le contexte d’une gestion macroéconomique saine.</div></div></div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlCarl Schmitt, le meilleur ennemi du libéralisme...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2012-09-23:48410082012-09-23T10:10:00+02:002012-09-23T10:10:00+02:00 Vous pouvez découvrir ci-dessous une conférence de Jean Leca , prononcée...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Vous pouvez découvrir ci-dessous une conférence de <strong>Jean Leca</strong>, prononcée en novembre 2009 à l'Ecole Normale Supérieure de Lyon et consacrée à la pensée de Carl Schmitt. Jean Leca est juriste et professeur de sciences politiques.</span></p><p><iframe width="477" height="273" src="http://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/embed.1/carl_schmitt_le_meilleur_ennemi_du_liberalisme.5034?width=550&height=340" frameborder="0" allowfullscreen="" scrolling="no"></iframe></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">"Jean Leca s'intéresse ici à la pensée de Carl Schmitt et au rapport de celui-ci à la philosophie politique. Il note que Carl Schmitt est une référence importante pour les philosophes continentaux, notamment Hayek, et pour les philosophes politiques alors même que selon Carl Schmitt il ne peut y avoir de philosophie politique. De même, il n'y a pas de normativité morale : au fondement de la normativité, il y a la juridicité et non la moralité. Si l'on se met à agir pour des raisons morales, en politique, c'est le meilleur moyen de susciter une violence incontrôlable.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La guerre, inscrite dans la politique comme le mal dans la création, ne saurait avoir de justification morale ou rationnelle. Elle n'a qu'une valeur existentielle, particulière. Parce que l'identité personnelle est d'abord polémique (l'être humain se définit par opposition, par inimitié), un monde sans guerre serait un monde sans être humain. Jean Leca analyse ensuite la critique schmittienne de la non-théorie politique du libéralisme : il n' y a pas de politique libérale sui generis, il n'y a qu'une critique libérale de la politique."</span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlLA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE: ”Respectons la beauté de la guerre en apprenant à reconnaître l'ennemi”.tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2012-09-16:48226562012-09-16T00:56:00+02:002012-09-16T00:56:00+02:00 LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE: "Respectons la...
<p style="text-align: center;"><iframe width="425" height="319" frameborder="0" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" src="http://www.ina.fr/video/embed/CPC84051069/1019544/f6d4ef1e5d2a7f5359b350d693da3394/425/319/0"></iframe></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE:</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #0000ff;">"Respectons la beauté de la guerre en apprenant à reconnaître l'ennemi"</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong>08/02/1984 - 01min31s</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #339966; font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>On reconnait l'ennemi car il a des oreilles, il n'est pas contagieux mais il est héréditaire et il est sot.</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><h3 class="titre-propre" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong>Production</strong></span></h3><p style="text-align: center;"> </p><fieldset><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong><label>producteur ou co-producteur:</label> </strong></span><div><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong> Agence, Paris : France 3 </strong></span></div></fieldset><h3 class="titre-propre" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong>Générique</strong></span></h3><p style="text-align: center;"> </p><fieldset><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong><label>réalisateur:</label></strong></span><div><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong> Fournier, Jean Louis </strong></span></div></fieldset><p style="text-align: center;"> </p><fieldset class="dernier"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong><label>interprète:</label></strong></span><div style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong> Desproges, Pierre </strong></span></div></fieldset>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.html13 septembre : Méditationtag:www.chemindamourverslepere.com,2012-09-13:48313592012-09-13T08:35:00+02:002012-09-13T08:35:00+02:00 « Nos ennemis sont les enfants de Dieu par la création et, tout insensés...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« Nos ennemis sont les enfants de Dieu par la création et, tout insensés qu'ils soient, ce sont aussi nos frères. Ce sont les instruments de Dieu, ils sont comme la lime qui nous débarrasse de notre rouille. Aussi S. Jean Chrysostôme dit-il : "Les ennemis servent parfois plus à l'avantage spirituel de l'homme que ne font ses amis." En outre, ils forment corps avec le Christ comme nous-mêmes. S'il y a lieu de bien traiter un membre sain, il ne s'en suit pas qu'il faille maltraiter un membre malade : il faut plutôt le soulager par les remèdes et quelquefois même imposer une souffrance au membre sain pour apporter quelque adoucissement à l'autre... C'est ainsi qu'il faut aimer l'oeuvre de Dieu, à ce seul titre, encore qu'elle soit défigurée d'ailleurs. Songez que cet homme est l'image de Dieu et aimez-le, fût-il votre ennemi. S'il l'est réellement et s'il vous fait tort, dites-vous que Dieu veut élever votre coeur au-dessus de la terre pour vous faire croître en mérites et que c'est pour cela qu'il vous frappe par la main d'autrui. S'il y a un mort chez vous, mettez-vous le feu à la maison ? Si l'âme de votre prochain est morte par le péché, tolérez-le, comme Dieu lui-même le tolère. Il y a quatre vertus qui nous font enfants de Dieu : la foi, qui nous régénère ; la charité, qui nous modèle sur le Christ ; la miséricorde, qui nous affermit en lui, et la paix, qui nous rend semblables à Dieu. Aimez donc votre prochain comme l'image de Dieu. »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> <strong>Saint Antoine de Padoue</strong> (1195-1231), in <em>Année de S. Antoine de Padoue - Réflexions et miracles</em> [du P.F. Pie Louis de Bologne, Mineur de l'Observ.] (au 25 août), Traduit de l'italien, Bruxelles, H. Goemaere, 1870.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><img id="media-3743036" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/01/00/2696537694.jpg" alt="mains_paix.jpg" /></span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLa démocratie et la guerre au XXIème siècle...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2012-08-19:47868592012-08-19T12:05:00+02:002012-08-19T12:05:00+02:00 Les éditions Hermann ont publié au mois de février 2012 un ouvrage...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Hermann ont publié au mois de février 2012 un ouvrage collectif dirigé par <strong>Jean-Vincent Holeindre</strong> et <strong>Geoffroy Murat</strong> et intitulé <strong><em>La démocratie et la guerre au XXIème siècle - De la paix démocratique aux guerres irrégulières</em></strong>. A consulter...</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3677159" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/1781399833.jpg" alt="Démocratie et guerre.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Au début du XXIe siècle, la guerre est à la fois absente et omniprésente dans les démocraties occidentales. Si la plupart des pays démocratiques ne vivent plus dans l’horizon de la guerre, les nouvelles formes de violence armée, comme le terrorisme et les conflits asymétriques en Afghanistan et en Irak, occupent l’espace médiatique et les discours politiques. </span><br /><span style="font-size: small;">Le but de ce livre est de faire le point sur les relations complexes qu’entretiennent la démocratie et la guerre dans la politique internationale au XXIe siècle. Peut-on dire, après Kant, que la démocratie est un régime politique facteur de paix ? Quels sont les effets de la guerre sur la politique intérieure en démocratie ? À l’âge des guerres irrégulières, comment les stratégies militaires des États démocratiques évoluent-elles ? </span><br /><span style="font-size: small;">Telles sont les principales questions posées dans un ouvrage qui réunit pour la première fois les meilleurs spécialistes français et étrangers, qu’ils soient philosophes et historiens, politistes et spécialistes de la guerre. Ce que met au jour l’étude des conflits actuels, c’est non seulement la part d’ombre des politiques démocratiques, mais aussi les mutations de la démocratie, confrontées à une mondialisation qui redistribue les cartes de la puissance.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Avec les contributions de Jean Baechler, Pierre Manent, Michael Doyle, Pierre Hassner, Stéphane Audoin-Rouzeau, Gilles Bataillon, Alberto Valencia, Olivier Chopin, Ran Halévi, Bastien Irondelle, lieutenant colonel Jérôme de Lespinois, colonel Benoît Durieux, Gérard Chaliand, Azar Gat et Dario Battistella.</span><br /><br /></p></blockquote>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.html28 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglisetag:www.chemindamourverslepere.com,2012-07-28:47924032012-07-28T08:13:00+02:002012-07-28T08:13:00+02:00 « C’est l’artifice ordinaire du démon de mêler le mensonge avec la vérité,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« C’est l’artifice ordinaire du démon de mêler le mensonge avec la vérité, afin que sous le masque de la vraisemblance, l’erreur passe pour la vérité même, et qu’elle trompe ceux qui sont faciles à séduire. C’est pourquoi Jésus-Christ ne marque point dans cette semence de l’ennemi, d’autre mauvais grain que l’ivraie qui est fort semblable au froment. Jésus-Christ nous apprend ensuite l’occasion que le démon prend pour surprendre les âmes.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">"Pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint, sema de l’ivraie parmi le bon grain, et s’en alla."</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">[...]</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">C’est nous qu’il attaque par tous ses efforts, et néanmoins l’origine de cette guerre irréconciliable qu’il nous fait, n’est pas tant l’aversion qu’il a pour nous, que la haine qu’il a conçue contre Dieu. Et nous voyons, mes frères, par le soin que Dieu prend de nous défendre d’un tel ennemi, que Dieu nous aime plus que nous ne nous aimons nous-mêmes. Mais considérez encore la malice du démon. Il ne sème point cette semence de mort avant la semence de la vie, parce qu’il n’aurait rien eu à perdre. Mais aussitôt que le champ a été semé, il s’efforce de ruiner en un moment tous les travaux du divin laboureur, tant il se déclare en toutes choses l’ennemi de Dieu ! Considérez aussi l’affection de ces serviteurs envers leur maître. Aussitôt qu’ils aperçoivent cette ivraie, ils pensent à l’arracher. Leur zèle, quoiqu’un peu trop indiscret, témoigne le grand soin qu’ils avaient de la bonne semence, et montre que leur unique but était non de faire punir l’ennemi, mais de prévenir la perte du bon grain. Ils ne cherchent que les moyens de remédier à un si grand mal.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Ils ne s’appuient pas même sur leur propre sentiment. Ils consultent la sagesse de leur maître : "Voulez-vous ?" lui disent-ils ; mais il le leur défend et leur dit : "Non, de peur qu’en cueillant l’ivraie, vous ne déraciniez aussi tout ensemble le bon grain." II leur parle de la sorte pour empêcher ainsi les guerres, les meurtres et l’effusion de sang. Car il ne faut point tuer les hérétiques, puisque ce serait remplir toute la terre de guerres et de meurtres. Il leur défend ces violences pour deux raisons ; la première, parce qu’en voulant arracher l’ivraie on pourrait aussi nuire au froment; et l’autre parce que tôt ou tard les hérétiques seront punis, s’ils ne se convertissent de leur erreur. Si vous voulez donc qu’ils soient châtiés sans qu’ils nuisent au bon grain, attendez le temps que Dieu a marqué pour en faire justice.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Considérons encore cette parole : "De peur qu’en cueillant l’ivraie, vous ne déraciniez aussi tout ensemble le bon grain." Il semble qu’il dise par là : Si vous prenez les armes contre les hérétiques ; si vous voulez répandre leur sang et les tuer, vous envelopperez nécessairement dans ce meurtre beaucoup de justes et d’innocents. De plus il y en a beaucoup qui sortant de l’hérésie, d’ivraie qu’ils étaient pourraient se changer en bon grain. Que si on prévenait ce temps, en croyant arracher de l’ivraie on détruirait le froment qui en devait naître. Ainsi il donne du temps aux hérétiques pour se convertir, et pour rentrer en eux-mêmes. Il n’empêche pas néanmoins qu’on ne réprime les hérétiques, qu’on ne leur interdise toute assemblée, qu’on ne leur ferme la bouche, et qu’on ne leur ôte toute liberté de répandre leurs erreurs ; mais il ne veut pas qu’on les tue, et qu’on répande leur sang. Et considérez, je vous prie, la douceur de Jésus-Christ. Il ne défend pas seulement d’arracher l’ivraie ; mais il donne la raison de sa défense, et il répond à ceux qui lui pourraient dire que cette ivraie peut-être demeurerait toujours ce qu’elle est :</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">"Laissez croître," dit-il, "l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et au temps de la moisson je dirai aux moissonneurs. Cueillez premièrement l’ivraie, et liez-la en bottes pour la brûler ; mais amassez le blé dans mon grenier." Il les fait souvenir ici des paroles de saint Jean, lorsqu’il parlait du Sauveur comme du Juge de l’univers. Il leur ordonne d’épargner l’ivraie tant qu’elle sera mêlée parmi le froment, pour lui donner lieu de se changer, et de devenir froment elle-même. Que si ces hommes, représentés par l’ivraie, ne font aucun usage de la bonté et de la patience du maître du champ, ils tomberont alors nécessairement dans les mains de l’inévitable justice... »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong>Saint Jean Chrysostome</strong> (v.344-407), <em>Homélie sur Saint Matthieu</em> (XLVI, 1,2), in "Oeuvres complètes" (Tome VII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Source : <a title="Abbaye Saint Benoit" href="http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/chrysostome/index.htm" target="_blank"><span style="color: #000000;">Abbaye Saint-Benoît</span></a>.</span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLa fabrication de l'ennemi...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2012-07-22:47859332012-07-22T12:05:00+02:002012-07-22T12:05:00+02:00 « Sans ménager, ce qui va de soi, les dictatures, Pierre Conesa...
<blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> «<em>Sans ménager, ce qui va de soi, les dictatures, Pierre Conesa examine sans indulgence les « deux poids deux mesures » si souvent utilisés par les démocraties qui se prétendent les plus moralement respectables. En chemin, il rappelle que l’idée reçue, d’ailleurs fort récente, selon laquelle celles-ci seraient, par nature, pacifiques, est largement détrompée par les faits.</em>» Gérard Chaliand</span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous vous signalons avec retard la parution de <strong><em>La fabrication de l'ennemi</em></strong>, un essai de <strong>Pierre Conesa</strong> publié aux éditions Robert Laffont. Agrégé d'histoire et énarque, Pierre Conesa a fait partie dans les années 90 de la Délégation aux affaires stratégiques du Ministère de la défense. Il est l'auteur de plusieurs essais, dont <strong><em>Les Mécaniques du chaos : bushisme, prolifération et terrorisme </em></strong>(L'Aube, 2007) et d'un excellent polar géopolitique, intitulé <strong><em>Dommages collatéraux</em></strong> (Flammarion, 2002) .</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3675775" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/3247026814.jpg" alt="Fabrication de l'ennemi.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">"Comment les hommes en viennent-ils à se massacrer légalement ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">« Nous allons vous rendre le pire des services, nous allons vous priver d'ennemi ! », avait prédit en 1989 Alexandre Arbatov, conseiller diplomatique de Mikhaïl Gorbatchev. L'ennemi soviétique avait toutes les qualités d'un « bon » ennemi : solide, constant, cohérent. Sa disparition a en effet entamé la cohésion de l'Occident et rendu plus vaine sa puissance. </span><br /><span style="font-size: small;">Pour contrer le chômage technique qui a suivi la chute du Mur, les États (démocratiques ou pas), les think tanks stratégiques, les services de renseignements et autres faiseurs d'opinion ont consciencieusement « fabriqué de l'ennemi » et décrit un monde constitué de menaces, de risques et de défis. </span><br /><span style="font-size: small;">L'ennemi est-il une nécessité ? Il est très utile en tout cas pour souder une nation, asseoir sa puissance et occuper son secteur militaro-industriel. On peut dresser une typologie des ennemis de ces vingt dernières années : ennemi proche (conflits frontaliers : Inde-Pakistan, Grèce-Turquie, Pérou-Équateur), rival planétaire (Chine), ennemi intime (guerres civiles : Yougoslavie, Rwanda), ennemi caché (théorie du complot : juifs, communistes), Mal absolu (extrémisme religieux), ennemi conceptuel, médiatique...</span><br /><span style="font-size: small;">Comment advient ce moment « anormal » ou l'homme tue en toute bonne conscience ? Avec une finesse d'analyse et une force de conviction peu communes, Pierre Conesa explique de quelle manière se crée le rapport d'hostilité, comment la belligérance trouve ses racines dans des réalités, mais aussi dans des constructions idéologiques, des perceptions ou des incompréhensions. Car si certains ennemis sont bien réels, d'autres, analysés avec le recul du temps, se révèlent étonnamment artificiels. </span><br /><span style="font-size: small;">Quelle conséquence tirer de tout cela ? Si l'ennemi est une construction, pour le vaincre, il faut non pas le battre, mais le déconstruire. Il s'agit moins au final d'une affaire militaire que d'une cause politique. Moins d'une affaire de calibre que d'une question d'hommes."</span></p></blockquote>