Last posts on désindustrialisation2024-03-28T22:29:33+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/désindustrialisation/atom.xmlRatatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe crépuscule économique de l'Allemagne (et de l'Europe)tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-07-15:64524192023-07-15T18:57:07+02:002023-07-15T18:57:07+02:00 Le crépuscule économique de l'Allemagne (et de l'Europe) par...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6462092" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3713276224.jpg" alt="imago0170007819h.jpg" width="587" height="391" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le crépuscule économique de l'Allemagne (et de l'Europe)</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Giacomo Gabellini</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source : l'Anti-Diplomat & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/il-crepuscolo-economico-della-germania-e-dell-europa</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon une étude réalisée par l'<em>Institut der Deutschen Wirtschaft </em>(IW), qui fait autorité en la matière, sur la base de données fournies par l'OCDE, l'Allemagne a réalisé des investissements directs étrangers d'un montant de 135 milliards d'euros en 2022, et n'a reçu que 10,5 milliards de capitaux étrangers dans le même laps de temps. Un solde négatif colossal, ponctuellement attesté par la chute de l'indice du climat des affaires (qui est passé de 91,5 en mai à 88,5 en juin) et imputé par les auteurs du rapport principalement à des facteurs tels que la démographie déclinante, un réseau d'infrastructures usé et obsolète, une bureaucratie oppressante et lourde, et une structure fiscale très pénalisante pour les entreprises.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le coût du travail et la pénurie de main-d'œuvre qualifiée ont également joué un rôle, comme le montre une enquête récente selon laquelle 76% des petites et moyennes entreprises interrogées placent précisément ces deux éléments en tête de la liste des dysfonctionnements qui frappent le pays.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La contribution de loin la plus importante à la chute de la compétitivité allemande, mentionnée presque en passant par l'IW, est toutefois à attribuer à l'augmentation drastique des coûts de l'énergie, elle-même imputable à une longue série d'erreurs stratégiques gigantesques commises par l'appareil de gestion berlinois au fil des ans. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'accélération du processus de décarbonisation et le démantèlement des dernières centrales nucléaires ont renforcé la dépendance de l'économie allemande à l'égard des autres sources d'énergie, principalement le gaz et les énergies renouvelables. Les rendements insuffisants de ces dernières ont contraint l'Allemagne à s'appuyer de plus en plus sur les approvisionnements en méthane de la Russie, soit directement via le gazoduc Nord Stream-1, soit via le gazoduc passant par l'Ukraine, la Slovaquie et la République tchèque. En 2021, la Russie couvrait environ un tiers des besoins de l'Allemagne en approvisionnements.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cependant, le passage progressif de l'Union européenne au marché spot centré sur la Bourse d'Amsterdam au détriment des anciens contrats d'approvisionnement à long terme a ouvert la voie à la spéculation, principalement responsable des hausses drastiques du prix du gaz naturel depuis l'été 2021. La situation a ensuite dégénéré avec la dynamique déclenchée par le conflit russo-ukrainien, qui a conduit Berlin à rationner au moins formellement les importations d'énergie en provenance de Russie par le "gel" du gazoduc Nord Stream-2 - ensuite "providentiellement" mis hors service en même temps que Nord Stream-1 lors d'une opération de sabotage qui, selon le célèbre journaliste d'investigation Seymour Hersh, a été organisée et exécutée par les États-Unis avec la collaboration de la Norvège - et la recherche d'autres sources d'approvisionnement. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6462093" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2105526650.png" alt="GettyImages-1365995435.png" width="562" height="280" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À commencer par le gaz naturel liquéfié (GNL) du Qatar et surtout des États-Unis, vendu à des prix énormément plus élevés que ceux pratiqués par Moscou. À l'augmentation des coûts liée au changement de fournisseur s'est rapidement ajoutée celle de la construction d'usines de regazéification, nécessaires pour remettre à l'état gazeux le méthane liquéfié transporté par des tankers en provenance des États-Unis, en vue de son introduction dans le réseau national. Les dépenses prévues pour la construction des regazéifieurs dans le budget allemand pour 2022 étaient de 2,94 milliards d'euros, mais le ministre de l'économie Robert Habeck a admis en novembre dernier que la construction des terminaux nécessiterait pas moins de 6,56 milliards d'euros. Plus récemment, M. Habeck a lui-même déclaré que l'Allemagne pourrait être contrainte de réduire sa capacité industrielle de manière encore plus drastique si le flux de gaz acheminé par le gazoduc vers l'Ukraine devait être interrompu, soit en raison du non-renouvellement de l'accord en question par Moscou et Kiev, soit en raison d'une manœuvre délibérée de Gazprom, qui a menacé de réduire considérablement les livraisons par le gazoduc.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si le gazoduc devait réellement cesser d'acheminer le gaz russe, un scénario cauchemardesque se dessinerait instantanément pour l'Allemagne, scénario qui tend d'ailleurs déjà à se dessiner en raison des difficultés croissantes rencontrées par les industries allemandes à forte consommation d'énergie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avec toutes les conséquences prévisibles. BASF, la plus grande entreprise chimique du monde, a annoncé une "réduction permanente" de sa présence en Europe en raison des coûts élevés de l'énergie, juste après avoir inauguré la première partie de sa nouvelle usine d'ingénierie de 10 milliards d'euros en Chine et réalisé un investissement majeur dans la modernisation de son complexe industriel de Chattanooga, dans le Tennessee. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bayer, le géant pharmaceutique basé à Leverkusen, a annoncé un plan d'investissement axé sur la Chine et les États-Unis, où les incitations liées à la baisse des coûts de l'énergie se superposent à celles - subventions gouvernementales et abattements fiscaux - prévues par la loi sur la réduction de l'inflation. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Volkswagen s'est engagé dans la même voie, renonçant à son intention déclarée de construire un complexe de voitures électriques en Allemagne au profit de nouvelles usines en Chine. BMW, pour sa part, a dévoilé les détails d'un programme industriel prévoyant la construction d'une méga-usine destinée à produire des batteries pour voitures électriques dans la province de Liaoning. Mercedes-Benz a procédé à des manœuvres essentiellement similaires, tout comme des dizaines et des dizaines de petites et moyennes entreprises de l'industrie automobile. Selon une enquête rapportée par <em>The</em> <em>Economist</em>, environ un tiers des entreprises du <em>Mittelstand </em>envisagent de transférer leur production et leurs emplois à l'étranger. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6462094" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/374391344.jpg" alt="001441761_896x598_c.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À cela s'ajoutent une baisse tendancielle de la production industrielle et une situation de basculement des commandes industrielles qui risque de prendre des caractéristiques structurellement négatives, du fait que, observent les spécialistes de l'IW, "le modèle allemand d'exportation ne fonctionne plus comme avant face à un protectionnisme croissant". Ainsi à la perte substantielle de compétitivité internationale de l'industrie allemande, à commencer par l'industrie automobile elle-même, pour laquelle les difficultés liées aux coûts élevés de l'énergie, s'ajoutent à celles générées par une transition vers la traction électrique qui s'est avérée beaucoup plus difficile et complexe que prévu et par la montée en puissance de concurrents résolument féroces tels que la Chine. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon l'institut basé à Cologne, l'effondrement des exportations de l'industrie automobile allemande vers la République populaire de Chine - -26% en glissement annuel au premier trimestre 2023 - pourrait être à l'origine d'une nouvelle tendance de long terme caractérisée par la détérioration des échanges bilatéraux provoquée par l'essor des véhicules électriques en Chine.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ces signes clairs et nets de désindustrialisation se conjuguent en outre avec une longue chaîne de faillites d'entreprises, dont les maillons individuels sont des entreprises historiques respectables telles que Eisenwerk Erla (sidérurgie), Fleischerei Röhrs (boucherie), Weck GmbH & Co. (verrerie), Klingel (services postaux) et Hofer Spinnerei Neuhof (services postaux).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le résultat, auquel contribue également l'afflux massif de réfugiés - plus d'un million de personnes - en provenance d'Ukraine, est une augmentation sensible du taux de chômage, enregistrée d'une année sur l'autre dans les 16 Länder allemands, ainsi qu'une baisse des dépenses alimentaires des ménages allemands et une augmentation assez significative de la cote de popularité du parti radical <em>Alternative für Deutschland</em> (Afd).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aux yeux des nouveaux chercheurs, la situation semble si critique qu'ils parlent du "début de la désindustrialisation" de l'Allemagne et de l'Union européenne dans son ensemble. Pour cela, l'effondrement des exportations est combiné à l'augmentation des dépenses pour le paiement des onéreuses fournitures d'énergie américaines, le subventionnement de l'énergie aux entreprises et aux ménages et la reconstitution des dépôts d'armes vidés par les livraisons à fonds perdus à l'Ukraine, à réaliser dans une très large mesure par l'achat de systèmes d'armes fabriqués par le "complexe militaro-industriel" des États-Unis. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6462095" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3889621415.jpg" alt="4ebc81_7997e338ee2244af981380b72de750fb~mv2.jpg" width="566" height="318" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En contrepartie, les États-Unis semblent enclins à donner le feu vert à l'entreprise allemande Rheinmetall pour la production de composants du F-35 dans une nouvelle usine employant plus de 400 personnes, qui doit être construite près de l'aéroport de Weeze, dans le district de Kleve. Un exemple frappant des nombreux "échanges inégaux" transatlantiques auxquels l'Union européenne s'est de plus en plus pliée ces derniers temps. À tel point qu'un groupe de réflexion "insoupçonné" comme le Conseil européen des relations extérieures a parlé de "l'art (européen) de la vassalité" et de "l'américanisation de l'Europe", invitée par Washington non seulement à couper l'artère énergétique vitale avec la Russie, mais aussi à "soutenir la politique industrielle américaine et à contribuer à assurer la domination technologique américaine sur la Chine [...] en circonscrivant les relations économiques avec la République populaire de Chine sur la base de limites imposées par les États-Unis".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le déficit commercial stratosphérique d'un montant record de 432 milliards d'euros enregistré par l'Union européenne en 2022 découle en grande partie de la rétrogradation du "vieux continent" à un rôle purement accessoire vis-à-vis des États-Unis et de leurs stratégies, et risque, pour les mêmes raisons, de se cristalliser sur un caractère structurel. Avec pour conséquence de comprimer le taux de change de l'euro par rapport au dollar, de faucher le pouvoir d'achat des travailleurs européens et de contraindre les gouvernements à de nouvelles coupes dans les dépenses publiques. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En d'autres termes, à adopter des programmes calqués sur celui récemment conçu par l'exécutif dirigé par Olaf Scholz, y compris une réduction drastique du financement de tous les secteurs, à l'exception du secteur militaire. Une manœuvre budgétaire qualifiée par l'économiste Marcel Fratzscher d'"économiquement imprudente, antisociale et stratégiquement contre-productive", mais rendue nécessaire dans une certaine mesure par la situation financière critique dans laquelle se trouve l'Allemagne. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est ce qui ressort des déclarations faites par le ministre allemand des finances, Christian Lindner, au journal <em>Die Welt </em>en juin dernier, selon lesquelles le pays n'est pas en mesure de verser des contributions supplémentaires au budget de l'UE. D'autant qu'il pourrait être contraint d'organiser une opération de sauvetage de la Bundesbank, gardienne historique de l'orthodoxie ordolibérale, qui accuse des pertes de plus de 650 milliards d'euros en raison de la dépréciation des obligations d'État en sa possession, due à la hausse progressive des taux d'intérêt par la Banque centrale européenne - un phénomène qui reflète celui qui a conduit la First Republic Bank, la Silicon Valley Bank et d'autres établissements de crédit américains à la faillite.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour la "locomotive européenne", mais aussi pour toute la "périphérie fordiste" de l'échelle transnationale fermement intégrée dans la chaîne de valeur allemande, les temps sont plutôt sombres.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlExperts économiques: les Verts et les idéologues de l'UE poussent à la désindustrialisationtag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-04-14:64383332023-04-14T20:49:56+02:002023-04-14T20:49:56+02:00 Experts économiques: les Verts et les idéologues de l'UE poussent à la...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6439747" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/717922404.jpg" alt="65c5b890a66d1188802d0437814b3206.jpg" width="479" height="719" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Experts économiques: les Verts et les idéologues de l'UE poussent à la désindustrialisation</strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://zuerst.de/2023/04/14/wirtschaftsexperten-so-treiben-gruene-und-eu-ideologen-die-deindustrialisierung-voran/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Berlin/Francfort. La désindustrialisation des sites économiques allemands a commencé depuis longtemps et les experts ne peuvent l'ignorer. L'auteur et journaliste économique Wolfgang Bok en fait partie. Dans un article pour l'<em>"Austrian Institute of Economics and Social Philosophy",</em> il rend la <em>"brachial-bureaucratie"</em> de l'UE et les directives idéologiques erronées responsables de la mort lente de l'industrie allemande.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les objectifs en matière d'émissions de CO₂ étranglent de plus en plus l'industrie allemande, car l'énergie devient de plus en plus chère et les entreprises qui ne respectent pas les normes en matière de CO2 sont désavantagées. Bok cite des noms: "BASF investit des milliards en Chine. D'autres gros navires économiques comme Bayer, Siemens Energy, Aurubis, Volkswagen ou Scheffler développent ou construisent leurs sites aux Etats-Unis". "Même la fierté des Allemands, le fabricant de vaccins BioNTech basé à Mayence, délocalise une partie de sa recherche en Grande-Bretagne". Et le groupe le plus précieux du Dax, Linde AG, se déplace aussi vers le Royaume-Uni. Quant aux petites fermetures, on n'en entend parler que dans la presse locale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les entreprises ne cachent pas les raisons de leur retrait d'Allemagne. Bok: "Le groupe industriel suisse Schweiter est l'un des rares à indiquer ouvertement la raison pour laquelle il transfère des emplois d'Allemagne en Espagne: parce que la politique énergétique allemande ne peut plus fournir du gaz de manière fiable et entraîne des pertes de production".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Une évolution catastrophique sur laquelle le magazine <em>WirtschaftsWoche</em> a récemment écrit: "Les PME se voient déjà refuser des crédits simplement parce qu'elles fournissent également l'industrie sidérurgique. Leurs banques ont peur de perdre des points verts. Les fournisseurs bannis feront faillite alors que leurs produits sont demandés. Ils produiront alors en Asie, de manière garantie non durable".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'expert économique Wolfgang Bok prédit que l'industrie allemande de l'acier risque de mourir définitivement, citant l'exemple de Thyssen-Krupp : "Pour convertir l'ensemble de sa production d'acier, il faudrait 700.000 tonnes d'hydrogène par an, ce qui nécessite 6,3 millions de tonnes d'eau - et ce dans un contexte de sécheresse croissante. 3600 éoliennes supplémentaires seraient nécessaires pour fournir l'électricité verte nécessaire. C'est plus du double de ce qui est actuellement en service sur la côte allemande (1500)".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Puis Bok devient clair: la multiplication des prix de l'énergie n'est "pas uniquement due à la guerre d'agression russe contre l'Ukraine". En outre, "des fournisseurs d'électricité fiables ont plutôt été retirés du réseau pour des raisons idéologiques, sans avoir suffisamment de substituts". Non seulement l'électricité produite par le soleil et le vent est trop dépendante des conditions météorologiques, "mais les possibilités de stockage et de transport font également défaut".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le gouvernement "feu tricolore" à Berlin et la Commission européenne ont voulu "imposer la décarbonisation de la société avec un pied de biche. Tout ce qui produit du CO₂ doit être arrêté et interdit", écrit Bok. Les statistiques actuelles ne doivent pas occulter le fait que le ralentissement et la désindustrialisation de l'Europe sont un processus à plus long terme. La hausse significative en Allemagne en février "ne peut pas masquer le fait que le niveau de la production industrielle est toujours celui d'avant la crise financière de 2007", a récemment fait remarquer Holger Zschäpitz, rédacteur en chef du journal économique <em>Welt</em>. Une évolution similaire est observée en France et en Italie. L'Europe en tant que place économique est depuis longtemps sur la pente descendante (se).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Demandez ici un exemplaire gratuit du magazine d'information allemand ZUERST ! ou abonnez-vous dès aujourd'hui à la voix des intérêts allemands !</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Suivez également ZUERST ! sur Telegram : <span style="color: #ffcc99;">https://t.me/s/deutschesnachrichtenmagazin</span></span></strong><br /><br /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlRéaction des syndicats : l'Allemagne se désindustrialisetag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-03-09:64323072023-03-09T21:01:55+01:002023-03-09T21:01:55+01:00 Prix de l'électricité Réaction des syndicats : l'Allemagne se...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong><img id="media-6431329" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3307677905.jpg" alt="ea5603f02580a82a67046e909b641b1e.jpg" /></strong></span></p><p><span style="color: #99cc00; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Prix de l'électricité</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Réaction des syndicats : l'Allemagne se désindustrialise</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2023/gewerkschaften-deutschland-wird-deindustrialisiert/</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L'Allemagne devra-t-elle vivre sans industrie à l'avenir ? Les principaux syndicats industriels ont lancé un appel dramatique au gouvernement fédéral. Des centaines de milliers d'emplois seraient menacés par le coût élevé de l'électricité.</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Plusieurs fédérations syndicales de l'industrie ont lancé un appel au gouvernement fédéral pour l'avertir des conséquences dramatiques de la hausse des prix de l'électricité. Des centaines de milliers d'emplois en Allemagne sont menacés par la délocalisation à l'étranger de secteurs industriels à forte consommation d'énergie. Les industries de l'acier, de la chimie et des matériaux de construction sont particulièrement touchées, peut-on lire dans la lettre d'IG Metall, IG Bau et IG Bergbau, Chemie und Energie.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6431331" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/242541409.jpg" alt="2-formvassmatOriginal.jpg" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le président de l'IGBCE, Michael Vassiliadis (photo), craint un effet domino. Les industries clés comme la chimie ont des besoins énergétiques importants. "En même temps, elles sont au début de presque tous les processus de création de valeur industrielle", a précisé Vassiliadis. "Si elles ferment des installations et délocalisent la production en raison des coûts élevés de l'électricité, ce sera le premier pas vers la désindustrialisation de l'Allemagne".</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>"Des centaines de milliers d'emplois directement et indirectement concernés"</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les géants syndicaux exigent un prix de l'électricité industrielle qui permette une production compétitive en Allemagne. "Sinon, la production d'acier, l'industrie de l'aluminium et d'autres secteurs à forte consommation d'énergie risquent de disparaître d'Allemagne à plus ou moins long terme", a averti le président d'IG Metall, Jörg Hoffmann. "Des centaines de milliers d'emplois seraient directement et indirectement concernés".</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le ministre fédéral de l'Économie Robert Habeck (Verts) avait déjà promis de présenter un concept de prix de l'électricité industrielle dans les prochains mois. Toutefois, on ne sait absolument pas comment le ministère de M. Habeck compte compenser une pénurie d'électricité persistante. Outre un plafonnement des coûts de l'électricité industrielle, une des principales revendications des géants syndicaux est la prévisibilité à long terme. (JF)</strong></span></p><p> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlGuerre antirusse et symbolique de la désindustrialisation occidentaletag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-02-12:64278962023-02-12T17:38:28+01:002023-02-12T17:38:28+01:00 Guerre antirusse et symbolique de la désindustrialisation...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6424590" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/4183633211.png" alt="friche-industrielle.png" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Guerre antirusse et symbolique de la désindustrialisation occidentale</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Nicolas Bonnal</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Guénon parle en mal bien sûr du fer et de la sidérurgie mais il prévoit pire : la fissure de la grande muraille et la grande dissolution (voyez le <em>Règne de la quantité,</em> chapitres XXIV-XXV).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Qui dit guerre dit équipement, entraînement, industrie, usine, sérieux, motivation, esprit de sacrifice : tout cela évidemment n’existe plus dans un Occident devenu mauviette et gnostique, haineux du fer, de la matière ou du carbone, haineux aussi des énergies – à moins qu’on ne décide enfin d’envahir la Russie à bicyclette – en attendant la Chine. Rappelons que les USA produisent moins de 10% de l’acier chinois, et qu’ils en produisent trois fois moins qu’au début des années 70. La France et l’Europe sont désindustrialisées – le seul pays qui résistait était l’Allemagne, liquidée par son larbin social-démocrate au pouvoir, qui en même temps qu’il anéantit goulument l’industrie veut envahir la Russie pour se faire bien voir de ses maîtres de Washington et par ses voisins polonais (qui lui réclament 1300 milliards)...</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Rappelons un peu de Saint Paul, les Ephésiens (6, 13-17) :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Oui, tenez bon, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix, et ne quittant jamais le bouclier de la foi, qui vous permettra d’éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais. Prenez le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu. »</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est évident qu’il faut cesser de parler qu’au figuré (Saint Paul ne le fait pas) et qu’il faut prendre la guerre au sérieux comme tout chrétien. En France on s’en est souvent foutu car comme disait Tocqueville dans l’<em>Ancien Régime et la Révolution</em> la France est une nation abstraite et littéraire. Mais les USA ou les Allemands étaient plus sérieux – c’est maintenant fini alors qu’hystériques et féminisés ils se préparent à déclarer la guerre aux deux puissances les plus riches du monde sur le plan minier et industriel.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6424589" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/30829069.jpg" alt="9788726730166_1_75.jpg" /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un qui avait compris qu’il faudrait compter sur des réserves raréfiées est Jules Verne, qui écrit dans ses merveilleuses et cryptées <em>Indes noires :</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Bien que les gîtes carbonifères du Nord-Amérique soient dix fois plus considérables que tous les gisements du monde entier, cent siècles ne s’écouleront pas sans que le monstre à millions de gueules de l’industrie n’ait dévoré le dernier morceau de houille du globe. La disette, on le comprend, se fera plus promptement sentir dans l’ancien monde ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La disette, on y arrive (voir mon <em>Grand Reset et Grand effondrement), </em>et c’est en ce moment précis que l’on déclare la guerre à tout le monde. En réalité tout est parfaitement coordonné : effondrement minier, industriel, féminisme, antiracisme, écologisme, technognose, crétinisme, ère du cool, je-m’en-foutisme généralisé.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La fin de l’étalon-or, autre riche symbole, depuis cinquante ans maintenant, aura précipité l’inflation monétaire et l’effondrement d’une « civilisation » déjà plus très bien portante…</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sources:</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://www.amazon.fr/Grand-Reset-effondrement-Nicolas-Bonnal/dp/B0B2HND9MM/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=2QQU6TXV3H5CT&keywords=bonnal+effondrement&qid=1676074030&s=books&sprefix=bonnal+effondrement%2Cstripbooks%2C147&sr=1-">https://www.amazon.fr/Grand-Reset-effondrement-Nicolas-Bonnal/dp/B0B2HND9MM/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=2QQU6TXV3H5CT&keywords=bonnal+effondrement&qid=1676074030&s=books&sprefix=bonnal+effondrement%2Cstripbooks%2C147&sr=1-</a>1</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Verne-Indes.pdf">https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Verne-Indes.pdf</a></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="http://ekladata.com/ZvjZowigoi2MzLb65eOL92PGSD0/Rene-Guenon-1945-Le-Regne-de-la-Quantite-et-les-Signes-des-Temps.pdf">http://ekladata.com/ZvjZowigoi2MzLb65eOL92PGSD0/Rene-Guenon-1945-Le-Regne-de-la-Quantite-et-les-Signes-des-Temps.pdf</a></span></strong></p><p> </p><p> </p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlFace au chômage. Partie 1 : Une conséquence de la mondialisation ?tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2019-07-03:61618922019-07-03T14:56:17+02:002019-07-03T14:56:17+02:00 Le chômage est un mal endémique qui touche notre société depuis les années...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">Le chômage est un mal endémique qui touche notre société depuis les années 1970, devenant structurel après être resté longtemps conjoncturel et limité. Aujourd’hui, c’est un véritable fléau qui mine l’harmonie sociale et fonde le ressentiment profond d’une part des catégories sociales, souvent populaires et, parfois déracinées ou dépossédées, mais aussi de plus en plus des classes moyennes et des catégories tertiaires. Le président François Mitterrand, qui s’était fait élire en 1981 sur la promesse d’un chômage qui n’atteindrait jamais les deux millions de personnes (ce qui se produisit quelques mois après…), avait baissé les bras et son action s’était réduite à créer quelques pansements sociaux, au grand dam des mineurs et ouvriers qui, dès 1984, brûlèrent son effigie lors des manifestations lorraines et parisiennes en criant à la trahison : la Gauche entamait alors son grand déclin et entérinait ses grands renoncements, au nom d’une Construction européenne qui remplaçait désormais la résolution de la question sociale… <strong>Et le chômage, presque cinquante ans après la fin du plein-emploi, est toujours là, inquiétant, épuisant, destructeur autant des métiers que des vies et des familles. </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">Mais si l’on veut le combattre, car il faut le combattre (ce dont ne sont pas sûrs un certain nombre de libéraux qui y voient un mal nécessaire), encore faut-il en discerner les causes et s’y attaquer, non par de simples lamentations ou gesticulations mais par <strong>une véritable politique d’Etat</strong>, une politique qui ne vise pas à « tout faire » mais à impulser des initiatives et à soutenir des projets (y compris privés), à financer des grands chantiers et à penser des stratégies à long terme. Le fatalisme serait la pire des choses, et le « laisser-faire, laisser-passer » un abandon des responsabilités de l’Etat qui, pour conforter sa légitimité politique, ne doit pas négliger ses devoirs sociaux et nationaux de protection de ses citoyens-contribuables, travailleurs et producteurs. Bien sûr, <strong>l’étatisme serait aussi absurde que l’indifférence, et tout aussi dévastateur</strong> car il déresponsabiliserait les Français comme il dessaisirait les entrepreneurs quand il faut responsabiliser les uns et les autres et les protéger tout autant dans le cadre social et politique, en assurant l’équilibre social et en rassurant les acteurs et investisseurs économiques. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">Les causes du chômage contemporain français (car il y a des particularités françaises qui nous rappellent que l’économie dépend largement aussi des politiques nationales, et cela ne peut être ignoré) sont multiples et non uniques : parmi celles-ci, la mondialisation elle-même dont les aspects bénéfiques sont de moins en moins évidents. Bien sûr, aujourd’hui, la mondialisation est un fait mais il reste tout aussi vrai qu’elle n’est pas forcément un bienfait, et elle prend des formes qui sont celles que ses initiateurs souhaitaient, libérales, capitalistes, financiarisées. Des formes qui, à bien y regarder, pourraient bien être… le fond, ou, au moins, les fondements.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">Dans sa chronique hebdomadaire de <strong><em>Marianne</em></strong>, Henri Pena-Ruiz rejoint la critique (qui ne leur est pas exclusive d’ailleurs, mais qui n’est ni celle des libéraux ni celles des internationalistes marxistes) d’un La Tour du Pin ou d’un Bernanos, voire d’un Maurras quand il s’intéressait, au début du XXe siècle, aux questions économiques et sociales : « <strong>D’où vient le chômage ? En très grande partie de la désindustrialisation du pays. D’où vient cette désindustrialisation ? Du jeu pervers par lequel le capitalisme mondialisé entend profiter de l’inégal développement des droits sociaux pour localiser les productions là où le coût de la main-d’œuvre est le moins cher. </strong>» N’est-ce pas là la logique même d’une mondialisation qui ne s’est jamais pensée autrement que comme le moyen de maximiser les profits d’individus pour qui <strong>le monde n’est qu’une seule et même planète ou, plutôt, qu’un seul et même Village</strong> (à la façon de celui du <strong>Prisonnier</strong>, série anglaise des années 1960 ?), et qui ne doit, pour eux, avoir « <strong>ni frontières ni Etats </strong>», du moins pour les capitaux, mais qui jouent dans le même temps sur leur présence et (sur le plan économique) sur leur concurrence, en attendant que le moins-disant social mondial l’emporte par le biais d’une gouvernance qui s’imposerait aux gouvernements ? <strong>Cette logique est mortifère pour les travailleurs comme pour la notion même de travail</strong>, car elle les soumet à la logique pure du profit et aux détenteurs de capitaux, et non plus à celle de la production ou de la subsistance, tout en évacuant le souci de la qualité des produits ou des services, et celui de la simple justice sociale, souvent « oubliée » des discours économiques et des grandes multinationales qui préfèrent, parfois, évoquer le « bien-être » ou le « développement », notions moins « dérangeantes » et plus statistiques que concrètes…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">Cette logique est aussi celle de l’exploitation des plus faibles (économiquement et, surtout, politiquement) par les plus forts (classes dirigeantes et dominantes locales, souvent mondialisées, et grandes entreprises, souvent transnationales), et elle s’appuie sur l’espérance d’un sort meilleur qui est celle des ouvriers exploités (voire pire, d’ailleurs) à qui la société de consommation mondialisée fait miroiter « le paradis des choses » et qui désarme ainsi nombre de révoltes potentielles. Ces « <strong>classes sacrificielles</strong> » sont une des meilleures garanties de la mondialisation, et leur sacrifice le malheur des classes travailleuses de notre pays, comme le souligne M. Pena-Ruiz : « <strong>Ainsi (le capitalisme mondialisé) rattrape par la géographie ce qu’il avait perdu par l’histoire. Il s’agit de mettre en concurrence les classes ouvrières de tous les pays du monde pour s’affranchir des lois sociales qui permirent un partage plus équitable de la richesse produite. </strong>» Les lois sociales sont, effectivement, nationales quand la gouvernance, elle, se veut mondiale (et transnationale plutôt qu’internationale, ce dernier terme figurant encore l’existence de nations et leur éventuelle coopération), et c’est par la mondialisation que les financiers et les entreprises mondiales contournent <strong>les exigences sociales que seuls des Etats solides peuvent leur imposer sur l’espace de leur souveraineté</strong>. C’est là que l’on ressent <strong>la forte nécessité de l’Etat mais de celui qui incarne et impose la justice sociale </strong>: quand les Capétiens gouvernaient, ils brandissaient le sceptre du commandement mais aussi la main de justice, et il n’est pas tout à fait étonnant que la formule même de « <strong>justice sociale</strong> » soit née de la bouche du roi Louis XVI quand elle était déjà dans l’esprit de nombre de ses prédécesseurs. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;">(à suivre)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlTour d'horizon... (103)tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-02-07:57559352016-02-07T16:00:00+01:002016-02-07T16:00:00+01:00 Au sommaire cette semaine : - sur la Voie de l'épée , Michel Goya...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5286277" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/3812710871.jpg" alt="observateur russe.jpg" /></p><blockquote><p><span style="font-size: 10pt;">Au sommaire cette semaine :</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">- sur <em>la Voie de l'épée</em>, <strong>Michel Goya</strong> s'intéresse à la formation des maîtres de la tactique...</span></p><p class="post-title entry-title"><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2013/05/comment-devenir-un-mentat-1.html">Comment devenir un Mentat</a></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5286283" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/4025993527.jpg" alt="Mentat Thufir Hawat.jpg" /></p><p> </p><p><span style="font-size: 10pt;">- sur <em>Figaro Vox</em>, <strong>Véronique Nguyen</strong> analyse les conséquences sur l'économie européenne de la globalisation du libre-échange...</span></p><p><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2016/02/03/31007-20160203ARTFIG00286-bruxelles-pourquoi-l-europe-ne-fabrique-plus-de-televiseurs.php">Bruxelles : pourquoi l'Europe ne fabrique plus de téléviseurs</a></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: center;"><img id="media-5286264" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/841195769.jpg" alt="Pathé Marconi.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">- sur le site de<em> Comes Communication</em>, <strong>le général Vincent Desportes</strong>, dans un entretien donné à <strong>Bruno Racouchot</strong>, rappelle la nécessité pour les armées de développer une stratégie d'influence pour retrouver toute leur place dans la cité...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="http://www.comes-communication.com/files/newsletter/Communication&Influence_janvier_2016_General_Vincent_Desportes.pdf">Nos armées au défi de l'influence</a></strong> </span></p></blockquote><p style="text-align: center;"><img id="media-5286270" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/3292495479.jpg" alt="Vincent Desportes.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">- le site de<em> l'Obs</em> publie un texte important de <strong>Scott Altran</strong> qui analyse les ressorts du pouvoir de séduction de l’État islamique...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20160129.OBS3681/l-etat-islamique-est-une-revolution-par-scott-atran.html">L'Etat islamique est une révolution</a></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5286882" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/1900175727.jpg" alt="général vincent desportes,michel goya,bruno racouchot,véronique nguyen,mentat,influence,tactique,désindustrialisation" /></p></blockquote>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa France est allée trop loin dans la désindustrialisationtag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-12-22:55175372014-12-22T00:09:00+01:002014-12-22T00:09:00+01:00 Jean-Luc Ginder: «La France est allée trop loin dans la...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4820809" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1630380957.jpg" alt="arbed-belval12.jpg" /></p><p><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;">Jean-Luc Ginder: «La France est allée trop loin dans la désindustrialisation»</span></p><p><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #c0c0c0;">Ex: http://fortune.fdesouche.com</span></p><div class="entry-content"><div style="text-align: justify;"><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Le déclin relatif de l’industrie est une tendance naturelle, de la même manière qu’il y a eu un déclin de l’activité agricole remplacée par l’industrie. Ainsi l’activité industrielle tend à être remplacée par le secteur des services.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Une société qui se développe et se sophistique consomme davantage de services et moins de produits industriels. Mais comme ce sont les produits industriels qui portent les gains de productivité remarquables, les prix de production et de vente sont à la baisse. Des exemples dans notre quotidien : téléviseurs, téléphones..</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Le problème ne vient pas de cette évolution générale mais vient du rétropédalage industriel de la France depuis les 15 dernières années. Il faut en finir avec l’accumulation des politiques contradictoires. </span></strong></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les résultats français sont inférieurs à ceux des pays qui ont une fiscalité moindre et à ceux qui ont une fiscalité plus lourde, inférieurs à ceux qui ont des lois sociales plus généreuses ou mois généreuses, et inférieurs à ceux qui ont un État fort ou un État faible. Mauvaise élève face à tous ses voisins depuis 15 ans et même au-delà : le choc de la désindustrialisation a été plus violent en France qu’ailleurs et cela a commencé vers les années 80.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> <span id="more-369065"></span>Entre 1979 et 1984, on remarque une première vague de désindustrialisation. D’une violence extrême, elle fait perdre à la France 1/3 de son potentiel industriel. Pour comprendre ce qui s’est passé il faut prendre en compte le dualisme de l’économie française.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">A côté des très grandes entreprises qui s’étaient formidablement développées, certaines dans le giron de l’État, existaient un tissu fort de PME sous capitalisées, sous investies. Ces dernières ont subi de plein fouet le choc des crises des années 70.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">On a alors assisté à une forte mortalité des entreprises dans les secteurs des biens d’équipement, celui de la machine outil, celui des chantiers naval, et il y e a d’autres. on a assisté à une véritable hécatombe industrielle.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les plans de sauvetage mis en place face à l’hécatombe industrielle n’ont eu pour effet que d ‘accompagner le déclin des secteurs en difficulté sans jamais permettre le rebond industriel.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Et au milieu des années 80, la France a fait le choix européen, du marché unique et de l’euro sans prendre en compte les conséquences de ces choix. Dans un premier temps cela a été un formidable marché, l’euro a même permis d’évacuer les risques de change.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Sauf que. Il n’a pas été pris en compte que le modèle inflationniste de la France, financé par l’État et régulé par les dévaluations périodiques ne pouvaient plus dès lors fonctionner à partir du moment où la monnaie était monnaie unique dans un marché devenu unique. La France se devait d’appréhender les nouvelles dynamiques de compétitivité, de maîtrise interne, de concurrence fiscale.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Et que. Ces nouveaux paramètres n’ont pas été pris en compte. Il était capital de maîtriser les dépenses publiques dans un temps où l’on faisait le choix stratégique majeur de la mondialisation, de l’intégration européenne et de l’euro. Il était capital de se demander dans le même temps si on pouvait continuer à gérer comme avant.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">On peut estimer cette situation à l’application d’une politique keynésolibérale. Keynésienne d’un côté car chaque fois qu’il y a une crise conjoncturelle, on dit que c’est une insuffisance de la demande et qu’il faut donc relancer cette dernière, avec bien entendu de la dette publique, de la dépense publique et quand cela devient insupportable on monte les impôts, qui eux pèsent sur les entreprises tout en dégradant la compétitivité</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">On assiste bien à l’application d’une solution keynésienne à toutes les crises conjoncturelles et dans le même temps d’une solution de type libéral qui considère que les problèmes industriels et productifs doivent être réglés par le biais du marché et de la concurrence.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ce raisonnement et le temps ont eu pour effet d’accumuler un formidable écart au niveau des taux de marge des entreprises. Aujourd’hui, 10 points d’écart séparent les entreprises allemandes et les entreprises françaises. Pour corriger cette situation, il faudrait faire un transfert de 100 milliards de l’État vers le secteur privé sous forme d’aides et d’allègements. Aujourd’hui l’État en promet 40, et en apporte concrètement 5.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Et jour après jour, secteur après secteur, la rentabilité industrielle s’effondre.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La solution de la désindustrialisation passe avant tout par de la cohérence ! ….plutôt que de chercher à protéger le caractère national du contrôle du capital des entreprises françaises par des capitaux français. La nationalité du capital prévaut-elle sur le développement des compétences françaises, sur le développement de l’activité sur le sol français ? l’important est de préserver le développement de la recherche française, et des marques françaises.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il est donc nécessaire et vital pour l’économie française d’avoir enfin une cohérence et un alignement des politiques.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il faut en finir avec l’accumulation des politiques contradictoires (politique fiscale qui dissuade l’investissement dans le même temps que les 34 plans sectoriels…). Il faut en finir avec la politique placebo qui a pour effet d’affaiblir davantage les entreprises par le poids des charges sociales, réglementaires, fiscales pour qui on invente le crédit d’impôt lorsqu’on constate qu ‘elles ne peuvent plus respirer, ou encore la CICE pour colmater les brèches.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il faut d’urgence et impérativement à la France un objectif productif qui considère toutes les politiques et qui fixe les priorités.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Le souhait formulé du pays est d’engager les moyens dans la troisième révolution industrielle, celle du numérique, du digital. Et le pays constate que sa base industrielle a perdu sa compétence manufacturière et n’a plus la capacité de transformer ses innovations en produits, qui seraient aussi les produits industriels de demain.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Le constat est alarmant, simple : la France est allée trop loin dans la désindustrialisation pourtant avec la science de nouvelles révolutions arrivent. De fait nos enfant ne vivrons pas comme nous. Nous sommes à un moment de notre histoire économique ou les repères vont changer….de révolution technologique en révolution économique avec l’aide de la science (révolution agricole, révolution biotechnologique, révolution énergétique, et révolution numérique).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a href="http://www.economiematin.fr/news-desindustrialisation-france-changement-mondialisation-crise-entreprises-ginder" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">Économie Matin</span></a></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><em>(Merci à Percy)</em></span></strong></p></div></div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlRetour à Beyrouth-sur Loire...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-04-29:53566452014-04-29T16:04:00+02:002014-04-29T16:04:00+02:00 Pierric Guittaut , l'auteur de Beyrouth-sur-Loire (Papier libre,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Pierric Guittaut</strong>, l'auteur de <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2011/05/29/demain-beyrouth-sur-loire.html"><strong><em>Beyrouth-sur-Loire</em></strong></a> (Papier libre, 2010) et de <strong><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2011/05/29/demain-beyrouth-sur-loire.html">La fille de la pluie</a></strong> (Gallimard, 2013), qui est également chroniqueur pour la revue <a href="http://www.revue-elements.com/"><em>Éléments</em></a>, publie au format électronique </span><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><strong><em>Marshal Carpentel</em></strong></span>, la suite attendue de son premier polar. L'intrigue se déroule quelques années après celle de Beyrouth-sur-Loire et a pour personnage central Antoine Carpentel, le flic pourri et violent, qui a pris de l'envergure... Noir, très noir !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Un seul regret, le roman n'est disponible que sur Amazon...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4536154" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/1695194471.jpg" alt="Marshal Carpentel.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Printemps 2016. </span><br /><span style="font-size: small;">Le commissaire de Police Antoine Carpentel est surnommé le « Marshal ». Violent et corrompu, l’homme règne par la peur et les armes, dans le sillage du maire Louis Berthomier, son beau-père. Unis par un ancien pacte, les deux hommes ont fait taire toute contestation dans une ville éreintée par la désindustrialisation et menacée par le repli communautaire. </span><br /><span style="font-size: small;">Quand quarante personnes trouvent la mort dans l’incendie du campement illégal du Maleval, les soupçons se portent aussitôt sur Régis Costes, un militant nationaliste dont le groupe d’extrême-droite s'active depuis plusieurs mois. L’homme pourrait aussi avoir des liens avec le vieil élu gaulliste : des témoins ont reconnu Costes lors des derniers mouvements sociaux à la cimenterie Berthomier, où il est venu jouer les briseurs de grève. </span><br /><span style="font-size: small;">Chargée de l’enquête sur l’affaire du Maleval, le capitaine de gendarmerie De Rambert devra composer avec cette ville à l’agonie. Cette femme d'action, pressentie pour être la première à diriger le fameux Groupe d'Intervention, va surtout devoir se mesurer au cynique « Marshal » sur son propre terrain, et la rivalité pourrait rapidement déboucher à une véritable guerre des polices. La chasse à l’homme peut débuter, mais dans cette ville rongée par le manque d’avenir et le chômage de masse, les cartes sont tellement brouillées et les appétits si féroces qu’il va très vite devenir difficile de distinguer qui veut dévorer qui… </span></p></blockquote>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLA DESINDUSTRIALISATION CONTINUEtag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-11-17:52219252013-11-17T00:05:00+01:002013-11-17T00:05:00+01:00 LA DESINDUSTRIALISATION CONTINUE On achève bien le quaternaire…...
<div id="contenant_photo_titre_details_article"><div id="contenant_photo_titre_details_article" style="text-align: left;"><p style="text-align: center;"><img id="media-4328242" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2638090246.jpg" alt="520276287.jpg" /></p><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;"><strong>LA DESINDUSTRIALISATION CONTINUE </strong></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #99cc00;"><strong>On achève bien le quaternaire…</strong></span></div><div id="titre_article_details" style="text-align: left;"><br /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> <span>Michel Lhomme</span> <br /> Ex: http://metamag.fr <br /> </span></strong></span></div></div><div id="description_article_details"><div><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Qu’arrive-t-il quand on ne fait plus que compter ses sous, qu’on n’a pas de stratégie politique et qu’on raisonne avec des œillères idéologiques ? On s’enfonce chaque jour un peu plus dans le marasme et là, le marasme c’est la désindustrialisation à coupes sévères du pays. Les réductions dans le budget Défense inquiètent, par exemple, fortement les industriels.</span></strong><div> <div><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Le ministre du Budget préparerait en effet des coupes nouvelles et brutales dans le budget de la défense que le président François Hollande s’était engagé pourtant à préserver. Bercy et le gouvernement le feraient, faute de vouloir toucher là où cela fait mal : la couverture maladie universelle, le RSA, le mille-feuille administratif, l’abaissement de la dépense publique trop importante, elle-même générée par l’absence de réforme des structures territoriales (suppression du département) ou de l’éducation nationale. «<em> On parlerait d’annuler 600 millions d’euros de crédits supplémentaires sur le budget de la défense</em> », a déclaré à l<em>’AFP</em> Marwan Lahoud, président du Gifas, qui regroupe les sociétés spécialisées du secteur de l’industrie aéronautique, spatiale et militaire, et qui est aussi le chef de la stratégie du groupe d’aéronautique et de défense EADS.</span></strong><div> <div><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les nouvelles annulations vont porter cette fois-ci sur des dépenses d’équipement et l’impact de ces réductions en sera terrible dans la société civile. Pourquoi ? Une fois de plus, nos dirigeants oublient le quaternaire, ce concept économique de Gaston Bouthoul qui ne fut d’ailleurs nulle part enseigné alors qu’il était novateur en son temps car il stipulait et soulignait bien que la clef de voûte d’une économie moderne, d’une économie de puissance était son industrie militaire.</span></strong><div> <div><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les grands groupes industriels seront touchés par les coupes brutales prévues mais ce n’est pas le pire. Le pire, c’est l’atteinte à la recherche développement et ce qui suivra, les deux tiers des annulations qui affecteront les laboratoires de recherche et les équipementiers avec qui les grands groupes sous-traitent la plupart du temps. Tout le tissu de la sous-traitance militaire, un savoir-faire et un dynamisme exceptionnel, par exemple dans la robotique ou les nanotechnologies va être attaqué. Or, il représente à lui seul des milliers d’emplois mais surtout l’usine de l’avenir. L’industrie de la défense se prépare donc à accepter contrainte et forcée la réduction des crédits militaires dans son industrie, ce qui va entraîner des réductions et des étalements de programme dans les années à venir.</span></strong><div> <div style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En touchant aux programmes militaires industriels, le gouvernement poursuit la désindustrialisation accélérée du pays et accélère le processus de fuite des cerveaux. Que restera-t-il alors en France ? On n’entend plus le verbe haut d’Arnaud Montebourg devenu le commissaire à la désindustrialisation. On nous dira qu’il n’y a pas d’autre politique possible mais oh que si !... Il faut réduire les dépenses sociales, les subventions aux associations, supprimer une grande partie des niches fiscales, s’attaquer au nombre d’élus, bref s’attaquer au parasitisme français mais surtout pas aux forces vives de l’industrie du futur. </span></strong></div></div></div></div></div></div></div></div></div></div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLe bourbier marseillais...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-09-01:51497412013-09-01T10:00:00+02:002013-09-01T10:00:00+02:00 Eric Zemmour revient en grande forme dans cette chronique de rentrée sur...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong style="font-size: small;">Eric Zemmour</strong> revient en grande forme dans cette chronique de rentrée sur <a href="http://www.rtl.fr/emission/la-chronique-d-eric-zemmour/voir/la-chronique-d-eric-zemmour-qui-est-le-vainqueur-de-villeneuve-sur-lot-7762415622"><em>RTL</em></a> diffusée le 27 août et consacrée à la dégradation de la situation à Marseille. Aujourd'hui Marseille, demain la France ?...</span></p><p> </p><p><iframe width="480" height="270" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x13q6gh"></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x13q6gh_eric-zemmour-evoque-le-bourbier-marsellais_news" target="_blank">Eric Zemmour évoque le "bourbier marsellais"</a> <em>par <a href="http://www.dailymotion.com/rtl-fr" target="_blank">rtl-fr</a></em></p>
diazdhttp://evry-mosaique91.hautetfort.com/about.htmlFives. Le quartier ouvrier de Lille qui connaît la chanson…tag:evry-mosaique91.hautetfort.com,2013-08-26:51485322013-08-26T11:58:00+02:002013-08-26T11:58:00+02:00 Le groupe industriel Fives doit son nom à un quartier de Lille. C’est...
<p class="chapo"><strong><a href="http://evry-mosaique91.hautetfort.com/media/01/02/4269335249.jpg" target="_blank"><img id="media-4226165" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://evry-mosaique91.hautetfort.com/media/01/02/2979335793.jpg" alt="histoire,laurence parisot,énergie,désindustrialisation,ambroise croizat,nord-pas-de-calais,lille,un lieu-une histoire,pierre gattaz,jules guesde,séries d'été,fives-cail,pierre degeyter,gustave delory,eugène pottier" /></a>Le groupe industriel Fives doit son nom à un quartier de Lille. C’est cette entreprise qui licencia Pierre Degeyter (photo de droite, à gauche Eugène Pottier qui a écrit les paroles) pour avoir composé la musique de l’Internationale. Il finit par abandonner le Nord pour prospérer… à l’international !</strong></p><p>L’information est tombée à la mi-juillet de cette année. Deux semaines après son remplacement à la tête du Medef par Pierre Gattaz, Laurence Parisot vient d’intégrer (entre autres) le conseil de surveillance de Fives. Un groupe d’ingénierie industrielle français qui compte 60 implantations, dans trente pays, sur quatre continents, spécialisé dans les équipements de lignes de production et d’usines clés en main. À cinquante-quatre ans, reconversion rapide et réussie, donc, pour l’ex-présidente de l’organisation patronale.</p><p>Le Groupe Fives a réalisé un chiffre d’affaires de 1 508 millions d’euros en 2012 dans les secteurs de l’acier, de l’aluminium, du ciment, de l’énergie, de la logistique… Un record pour la marque qui se gargarise d’employer 6 100 salariés de par le monde. Ce n’est jamais que le nombre de salariés qu’employa l’usine nordiste implantée dans le quartier de Lille qui lui donna son nom, à elle seule, dans les années 1950 ! Un quartier qui reste populaire, ouvrier, mais qui ne vit plus au rythme des sirènes de l’usine, officiellement fermée en 1997. Un pan cruel de la désindustrialisation du Nord-Pas-de-Calais.</p><p>Les ateliers de l’usine Fives Lille avaient été créés en 1861. Ils furent d’abord dévolus à la construction de voies de chemin de fer et de locomotives. Au gré de fusions d’entreprises, c’est aussi sous le nom de Fives-Cail-Babcock (FCB) que la liste des matériels produits traduit l’ampleur, la notoriété et la qualité du travail des ingénieurs et ouvriers : les premières locomotives à vapeur et plus tard les fameuses « BB » électriques, les premières locos sans foyer pour tramway, des sucreries, des viaducs… Pour Paris, les ouvriers du Nord ont créé les ascenseurs hydrauliques de la tour Eiffel, une partie du pont Alexandre-III qui enjambe la Seine, les charpentes métalliques de la gare d’Orsay devenue musée… Fives Lille, c’est aussi le pont riveté Boieldieu à Rouen…</p><p>La centaine d’hectares pollués, laissés en friche est, depuis 2010 et jusqu’en 2020, l’objet d’un programme de renouvellement urbain (Bourse du travail, logements, piscine, lycée hôtelier, parking…) auquel sont associées la région, la ville et la communauté urbaine de Lille. Mais l’avenir pourra-t-il se construire là sans industrie ?</p><p>Sylviane Delacroix, adjointe PCF au maire de Lille, en doute : « Les activités tertiaires et de services ne se développent vraiment que là où il y a de l’emploi industriel et des salariés bien rémunérés », assure-t-elle. Rétorquant à ceux qui excluent désormais d’implanter des unités industrielles en ville « parce que c’est moche et que ça pue » qu’il est « possible de penser l’industrie autrement qu’au XIXe siècle » ! Le Groupe Fives, lui-même, a le culot de communiquer sur ses capacités à produire « durable » ! « En attendant, le savoir-faire de milliers de métallurgistes de ce secteur nordiste s’étiole », s’inquiète Sylviane Delacroix.</p><p>C’est notamment autour d’une place que Fives a entamé sa reconversion. Une place inaugurée au cœur du quartier en avril 2007, baptisée Pierre-Degeyter. Dans un dossier très complet sur l’histoire de Fives-Cail, publié en novembre dernier, le journal Liberté Hebdo raconte : « Le 17 juillet 1888, devant ses camarades attroupés à la sortie de l’usine, Pierre Degeyter teste une chanson dont il a composé la musique. Celle-ci soulève d’emblée l’enthousiasme.</p><p>C’est Gustave Delory, compagnon de Jules Guesde et futur maire de Lille, qui a demandé à Pierre, membre du Parti ouvrier de France (POF) comme lui, de mettre en musique un texte qu’il a ramené de Paris, du communard Eugène Pottier. Degeyter fait partie de ces milliers de Flamands contraints par la misère à quitter leur pays et à venir s’installer à Lille. Durant toute une semaine, l’ouvrier musicien peaufine sa partition. Une ultime répétition a lieu le samedi 22 juillet au soir, au 21, rue de la Vignette, à Lille, à l’Estaminet de la liberté, siège de la société chantante, la Lyre des travailleurs. Le lendemain, lors d’une sortie carnavalesque organisée par la chambre syndicale des marchands de journaux, la Lyre entonne pour la première fois devant un large public ce chant, l’Internationale, sans imaginer une seconde qu’il sera adopté par tous les révolutionnaires du monde ! Une partition sera immédiatement éditée par le POF à 6 000 exemplaires.</p><p>Le nom de Degeyter (nom répandu à l’époque parmi l’immigration flamande) y apparaît, mais pas le prénom afin d’éviter les représailles. Vaine précaution : Pierre Degeyter sera licencié de l’usine de Fives, où il était modeleur. Inscrit sur les listes noires du patronat, il ne retrouvera nulle part de travail, et devra se résoudre à quitter Lille en 1901 pour la région parisienne. » Cette histoire ne figure pas sous l’onglet « Histoire » du site Internet du Groupe Fives. Tout comme le groupe se garde bien de rappeler que les ouvriers de l’usine de Fives furent de toutes les grandes luttes prolétariennes, parfois au péril de leur emploi ou de leur vie (28 noms – dont ceux de 16 communistes – figurent sur un monument dédié aux membres du personnel fusillés par les nazis ou morts en déportation). Et c’est, par exemple là, dans l’usine de Lille, qu’après « de longues discussions » entre les délégués et le ministre communiste Ambroise Croizat, fut signé l’accord Dyot-Lemesle en 1945, qui donnera naissance aux comités d’entreprise dans tout le pays. Des bâtisseurs de progrès, ces métallos.</p><p><em><strong>Bientôt Une appli IPhone sur L’Usine de FIVES. </strong></em>« Les murs ont des voix », c’est le nom de l’application gratuite pour iPhone et iPod que développent actuellement les éditions fivoises de la Contre-Allée en partenariat avec Book d’oreille. Un parcours au cœur de la friche Fives-Cail-Babcock. Une immersion dans le patrimoine industriel, une expérience interactive à partir de textes de l’écrivain Lucien Suel sur des paysages sonores de David Bausseron. Lancement pour les Journées européennes du patrimoine, les 14 et 15 septembre 2013, à vivre in situ ou de chez soi.</p><p class="author"><a href="http://www.humanite.fr/user/7826">Laurence Mauriaucourt</a> pour<a title="journal l'Humanité" href="http://www.humanite.fr/" target="_blank"> l'Humanité</a></p><p class="author"><iframe width="440" height="251" src="http://www.youtube.com/embed/aS_odzUCk3o" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
diazdhttp://e-mosaique.hautetfort.com/about.htmlLes trois raisons de la faillite de Detroittag:e-mosaique.hautetfort.com,2013-07-23:51272882013-07-23T10:55:59+02:002013-07-23T10:55:59+02:00 La chronique américaine de Christophe Deroubaix dans l'Humanité ....
<p><strong><em><a href="http://e-mosaique.hautetfort.com/media/01/00/4254731822.jpg" target="_blank"><img id="media-4190567" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://e-mosaique.hautetfort.com/media/01/00/869568500.jpg" alt="automobile,etats-unis,désindustrialisation,michigan,general motors,aretha franklin,stevie wonder,jackson five,marvin gaye,lyndon johnson,united auto,detroit" /></a>La chronique américaine de Christophe Deroubaix dans <a title="journal l'Humanité" href="http://www.humanite.fr/" target="_blank">l'Humanité</a>.</em> Pourquoi la capitale de l'automobile américaine a été placée en faillite.</strong></p><p>1903-2013 : RIP Detroit. Avec l’annonce de la déclaration de faillite de la ville, c’est un siècle d’Histoire américaine qui se clôt. Detroit n’était pas seulement le berceau de l’industrie automobile. Elle était également le cœur atomique de la période du New Deal (les « Trente glorieuses américaines »), la capitale du syndicalisme qui y remporta des batailles décisives, la « Motor City » qui enfanta la « motown », le label « soul » (Diana Rosse, Jackson Five, Marvin Gaye, Stevie Wonder et la « reine de la soul » Aretha Franklin). Bref, une partie du « patrimoine » des Etats-Unis que le pays d’apprête à remiser dans ses réserves, sans ciller. Comment en est-on arrivés là?<strong> </strong></p><ul><li><strong>La désindustrialisation</strong></li></ul><p>Le destin de la petite ville au nom français, fondée en 1701 par Antoine de Lamothe-Cadillac, bascule en 1903 quand Henry Ford fonde sa compagnie à Dearborn, dans la banlieue de Detroit. En 1908, c’est General Motors qui est créé. Suivi en 1925 par Chrysler formant ainsi les « big three ». A ce moment-là, avec la sortie du model T et l’instauration du Fordisme (organisation du travail et compromis salaires-productivité), l’industrie automobile est en pleine expansion. Detroit explose : 285.000 habitants en 1900, 465.000 en 1910, 993.000 en 1920, 1,5 million en 1930.</p><p style="text-align: center;"><em>Extrait de « Voyage au bout de la nuit » : « Et j’ai vu en effet des grands bâtiments trapus et vitrés, des sortes de cages à mouches sans fin dans lesquelles on discernait des hommes à remuer, mais à remuer à peine, comme s’ils ne se débattaient plus que faiblement contre je ne sais quoi d’impossible. C’était ça, Ford ? »</em></p><p>Oui, c’était ça Ford, mais des hommes décidèrent de se débattre. En mai 1935, est fondé l’United Auto Workers (UAW). En 1937, après des grèves à Atlanta (Georgie) et Flint (Michigan), General Motors et Chrysler doivent reconnaître le fait syndical. Seul Ford résiste. Le 26 mai 1937, la bataille de l’Overpass, au cours de laquelle, les milices d’Henry Ford agressent les syndicalistes de l’United Auto Workers, devant l’usine de River Rouge à Dearborn, marque un tournant décisif. En 1940, 33 % des ouvriers de l’industrie ont une carte syndicale en poche. Il faudra attendre 1941 pour que la première convention collective soit signée chez Ford.</p><p><em>Vidéo:</em> <a href="http://youtu.be/S4KrIMZpwCY" target="_blank">Sur les chaînes de montage de la Ford T</a></p><p><iframe width="450" height="278" src="http://www.youtube.com/embed/S4KrIMZpwCY?rel=0&autoplay=0&wmode=opaque" frameborder="0"></iframe></p><p>Après la guerre, le New Deal de Roosevelt règne en maître incontesté, même le républicain Eisenhower n’en conteste pas l’héritage social et réglementaire. L’Etat-Providence est incontournable. Les années 50 La production de masse se trouve à son pic, la consommation de masse commence. Les syndicats sont plus puissants que jamais.</p><p>C’est à Detroit encore et toujours qu’est conclu un accord qui passera à la postérité sous le nom de Traité de Detroit. Il est conclu entre les Big Three (Ford, General Motors, Chrysler) et l’UAW: salaires indexés sur les prix et sur la productivité, assurance-maladie et retraites pour les syndiqués qui gagnent ainsi une protection sociale unique aux Etats-Unis en échange de la promesse de jouer « le jeu » (productivité, pas de grèves). C’est ce « compromis » que le patronat commence à remettre en cause dès les années 60 et encore plus dans les années 70, profitant des deux chocs pétroliers. Les compagnies organisent une délocalisation interne aux Etats-Unis en ouvrant des usines dans le Sud, véritable désert syndical.</p><ul><li><strong>Le « white flight » ou l’exode des classes moyennes</strong></li></ul><p>La désindustrialisation organisée rencontre un autre phénomène de société que des sociologues ont baptisé le « white flight » (« le vol blanc »), à savoir : la fuite des classes moyennes blanches des centres villes. Ceci a évidemment à voir avec le mouvement des droits civiques qui se déroule dans le Sud mais aussi dans les grandes villes industrielles du Nord où des centaines de milliers de Noirs pauvres sont arrivés lors de la « grande migration » (années 20 puis début des années 50). Le racisme n’est pas l’apanage des anciens Etats de la confédération. Il résiste également dans les grandes villes, notamment dans la police. En juillet 1967, une descente de police met le feu aux poudres: les émeutes durent cinq jours et fera 43 morts. Le gouverneur du Michigan (George Romney, le père de Mitt) envoie la garde nationale et Lyndon Johnson, le président, dépêche l’armée. Rien de moins. Une « grande peur » s’empare des habitants blancs, d’autant qu’elle est instrumentalisée politiquement par le parti républicain qui a décidé, après la signature de la loi sur les droits civiques par le président Johnson en 1965, de faire des angoisses des Blancs son fonds de commerce …</p><p>Suprême ironie de l’Histoire: cet exode est rendu possible par… la voiture. On peut désormais travailler dans une usine de Detroit et habiter dans une banlieue résidentielle à trente kilomètres de là. Dans les autres pays occidentaux, ce mouvement de périurbanisation et d’étalement urbain marquera également les années 70. Mais, nulle part ailleurs qu’aux Etats-Unis, il ne sera aussi fortement « racialisé ». Detroit perd 300.000 habitants durant les années 70, 200.000 autres dans la décennie suivante. Actuellement, elle compte 700.000 habitants contre 1,8 million en 1950. 82% de ses habitants sont Africains-Américains. Un habitant sur trois vit en dessous du seuil de pauvreté.</p><p><em>Carte desrevenus de la population de Detroit:</em></p><p> </p><p><a class="lightbox-processed" href="http://www.humanite.fr/sites/default/files/vignettes/2013-07-21detroit-carte1.png" rel="lightbox[group1][]"><img class="imagecache-largeur_max_425" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Carte de Detroit selon les revenus de la population (cc Wikipedia)" src="http://www.humanite.fr/sites/default/files/imagecache/largeur_max_425/vignettes/2013-07-21detroit-carte1.png" alt="" /></a></p><p><em>Carte des populations de Detroit:</em></p><p><em><a class="lightbox-processed" href="http://www.humanite.fr/sites/default/files/vignettes/2013-07-21detroit-carte2.png" rel="lightbox[group1][]"><img class="imagecache-largeur_max_425" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="en rouge les blanc, en bleu les noirs, en vert les asiatiques et en jaune les latinos (CC Wikipedia)" src="http://www.humanite.fr/sites/default/files/imagecache/largeur_max_425/vignettes/2013-07-21detroit-carte2.png" alt="" /></a> <br /></em></p><ul><li><strong>L’inaction de l’Etat du Michigan et du gouvernement fédéral</strong></li></ul><p>D’après un porte-parole de la Maison Blanche, l’administration Obama continue « à surveiller de près la situation à Detroit. » Mais pas plus. Alors que la ville a dû se placer sous le chapitre 9 des faillites, elle sait qu’elle n’a rien à attendre de sonnant et trébuchant du côté du gouvernement fédéral. Sauver l’industrie automobile à coups de milliards d’argent public, comme en 2009, oui. Sauver la ville de Detroit, non.</p><p>Personne ne nie la réalité des chiffres : 18,5 milliards de dollars de dettes. Ce qui n’a rien d’étonnant dans une ville où les industries puis les contribuables ont pris la fuite laissant la population pauvre se débattre sans emplois ni le sou. Le coup de grâce est venu du gouverneur. Le fait qu’il soit républicain ne relève évidemment pas de l’anecdote. En obligeant Detroit (qui a voté Obama à 98% en novembre dernier !) à se déclarer en faillite, Rick Snyder va pousser à la renégociation des conventions collectives dans les services municipaux. Plutôt que d’engager un débat sur une revitalisation économique et urbaine, on va donc imposer à l’ancienne capitale industrielle du pays une cure d’austérité qui ne guérira pas le malade.</p>
Catherine Morandhttp://est-cebienraisonnable.hautetfort.com/about.htmlQue serait le commerce mondial sans les containers ?tag:est-cebienraisonnable.hautetfort.com,2013-07-12:51198922013-07-12T10:57:59+02:002013-07-12T10:57:59+02:00 Par Catherine Morand, journaliste Quelle est la différence entre les...
<p><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> Par Catherine Morand, journaliste</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 140%;"><span style="font-size: small;"><span class="citation"><span style="font-family: Arial;">Quelle est la différence entre les ports africains, européens ou américains ? Aucune, car<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ils se ressemblent tous </span></span><span style="color: black; font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH">: des containers (« conteneurs » en français) empilés les uns sur les autres, à perte de vue, véritables symboles d’une économie mondialiséequi fait faire à chacun de ses produits des milliers de kilomètres sur les mers. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 140%;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: 140%;"><span style="color: black; font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH"><span style="font-size: small;">Si les conteneurs en provenance d’Afrique transportent le plus souvent des matières premières brutes, ceux en provenance des plus grands ports du monde en Chine,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>à Singapour ou en Corée du Sud, regorgent des produits manufacturés qui inondent le monde entier. Mais repartent le plus souvent à vide d’Europe ou d’Amérique, ou alors avec du papier usagé ou du matériel électronique à recycler, puisque les Etats-Unis et la plupart des pays européens ne produisent bientôt plus rien. </span></span></p><p><span style="color: black; font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH"><span style="font-size: small;">Dès lors se pose un petit problème d’ordre sémantique : peut-on encore parler de « pays industrialisés », alors que ceux-ci sont en voie de désindustrialisation avancée ; et de « pays en développement » ou « en voie d’industrialisation », puisqu’eux aussi vont faire leur marché dans les « zones économiques spéciales » <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de Shanghaï, Shenzhen ou Canton. Et ne produisent toujours pas ce qu’ils consomment.</span></span></p><p><span style="color: black; font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH"><span style="font-size: small;">Pour ravitailler quelque 300 millions de consommateurs américains en vêtements, chaussures, jouets, meubles, appareils électroniques, denrées alimentaires – la liste est sans fin -<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ce sont désormais plus de 30 millions de containers qui traversent chaque année l’océan Pacifique. Pendant les périodes de pointe, avant Noël par exemple, les embouteillages de cargos en provenance de Chine, au large des ports de Los Angeles et de Long Beach, ont un petit air de débarquement en Normandie.</span></span></p><p><span style="color: black; font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH"><span style="font-size: small;">Les porte-conteneurs immenses qui sillonnent les océans consomment entre 150 et 300 tonnes de fuel hautement polluant par jour. Et portent leur part de responsabilité dans le réchauffement climatique. L’aberration qui consiste à faire fabriquer les produits de consommation les plus basiques à des milliers de kilomètres se paie cash : à l’image des grands ports du monde, la planète est au bord de l’asphyxie. Tandis que les pays dits industrialisés ont bradé à tout jamais (?) leurs industries et leur savoir-faire. </span></span></p><p><span style="color: black; font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH"><span style="font-size: small;">Le développement spectaculaire du transport maritime par porte-conteneurs est relativement récent. Exit les cargos de jadis. Aujourd’hui, c’est la course au gigantisme. Le mois dernier, le président français François Hollande baptisait dans le port de Marseille le <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Jules Verne</em>, l’un des plus grand porte-conteneurs au monde, fabriqué en Corée du Sud mais battant pavillon français. Curieuse image que celle de ce responsable politique, impuissant à juguler la perte d’emplois dans son pays, qui inaugure un géant des mers chargé de transporter jusqu’en France des millions d’objets de consommation courante fabriqués par d’autres sous d’autres cieux. Et qui ne seront plus jamais produits en France, pour cause d’entreprises délocalisées.</span></span></p><p><span style="color: black; font-family: Arial; mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH"><span style="font-size: small;">Ce type de commerce international modifie jusqu’à la topographie de la planète. Actuellement, des travaux pharaoniques sont entrepris pour permettre le passage du canal de Panama, jusqu’alors impossible, à des <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Post-Panamax</em>, ces tankers et porte-conteneurs de nouvelle génération, longs de 366 mètres, larges de 49 mètres, transportant jusqu’à 18'000 containers. Dans le même temps, une polémique se développe après l’annonce de l’octroi par le gouvernement du Nicaragua d’une concession à une entreprise chinoise de Hong Kong pour la construction d’un autre canal dans ce pays d’Amérique centrale, qui concurrencerait celui, pas très éloigné, du canal de Panama. Et permettra à son tour aux millions de containers en provenance d’Asie de se frayer un passage entre les océans Atlantique et Pacifique. (<em><span style="font-size: small;">publié dans le quotidien Fraternité Matin du 12 juillet 2013</span></em>)</span></span></p><p> </p><p> </p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlContre les délocalisations (1).tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2012-10-22:48740672012-10-22T23:25:41+02:002012-10-22T23:25:41+02:00 Il y a quelques semaines déjà, je prononçais un discours au...
<p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">Il y a quelques semaines déjà, je prononçais un discours au traditionnel banquet de rentrée du Groupe d’Action Royaliste, discours consacré à ce qui, d’ailleurs, avait aussi été l’objet d’une campagne militante cet été, en particulier à Rennes : les délocalisations. Inutile de préciser, a priori, que je suis <strong>un farouche adversaire de ces fameuses délocalisations</strong> qui, aujourd’hui, participent de ce mouvement plus vaste de <strong>désindustrialisation de notre pays</strong>, mouvement lui-même motivé par <strong>la mondialisation</strong>, plus encore « idéologie » avant que d’être une réalité dont les aspects ne sont pas tous heureux, loin de là…</span></em></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></em></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">Voici ci-dessous une première partie de ma conférence du 23 septembre dernier.</span></em></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">Le phénomène des délocalisations est déjà ancien dans notre pays et elles sont à l’origine surtout motivées par l’intérêt de fabriquer à proximité des marchés de consommation que les entreprises françaises cherchaient à conquérir : ainsi, fabriquer au Brésil pour vendre en Amérique du sud ou en Inde pour atteindre les marchés asiatiques. <strong>Mais les délocalisations suivantes eurent une autre finalité : fabriquer à moindre coût (salarial, social, fiscal, environnemental) pour l’entreprise des produits destinés à être transportés puis vendus sur notre marché national, avec l’idée et le calcul de faire plus de bénéfices pour les industriels et les actionnaires</strong>, alléchés par cette promesse de revenus mirifiques permis par la fabrication en ces pays éloignés en kilomètres mais proches en temps grâce aux moyens de transport modernes et au carburant peu coûteux.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">D’ailleurs, le consommateur français ne devait-il pas gagner lui aussi à ces délocalisations, puisqu’il paierait son électroménager ou ses jouets beaucoup moins cher, comme le lui promettaient entreprises et grandes distribution ? </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">En fait, ces délocalisations permettaient surtout aux fabricants d’échapper à certaines obligations sociales, fiscales ou environnementales, celles-là mêmes que notre pays avait mises en place tout au long d’une histoire industrielle parfois tumultueuse… <strong>Désormais, les délocalisations étaient et sont, pour la plupart, simplement spéculatives.</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">Ce phénomène des délocalisations est aggravé mais aussi motivé ou « légitimé » par la mondialisation et le libre-échange sans entraves</span></strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> : le « made in world » devient, d’une certaine manière, la norme et les entreprises, leurs actionnaires et financiers plus encore que les chefs d’entreprise, mettent ainsi en concurrence les salariés (et les règles sociales et fiscales…) de tous les pays pour abaisser les coûts de production, les ouvriers n’étant plus que les variables d’ajustement de la production mondiale. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">Cela a d’abord concerné les entreprises industrielles, qu’elles soient automobiles, électroniques ou textiles, par exemple, au risque, d’ailleurs, de baisser la qualité et la sécurité même des produits, moins résistants et moins durables. Sans oublier les conséquences environnementales parfois désastreuses : les pollutions désormais interdites ou sévèrement réprimées en France sont, elles aussi, « délocalisées » dans les pays-ateliers… De plus, <strong>l’exploitation des populations ouvrières locales s’avère effrayante dans ces pays « nouvellement » industrialisés</strong>, et les témoignages nombreux sur la situation des <strong>prolétaires</strong> (un terme qui avait pratiquement disparu du vocabulaire social français ces dernières décennies…) de Chine, d’Inde ou du Vietnam n’y changent pas grand-chose, malheureusement : les consommateurs français ne veulent voir, et c’est assez logique sinon normal, que le produit moderne et qui leur semble désormais indispensable (grâce à la séduction publicitaire et à la « normalisation technologique ») qu’ils ont entre leurs mains, dans leur salon ou leur garage... Le reste leur importe peu, malheureusement, et ils n’éprouvent guère le besoin de se renseigner sur les conditions réelles de la fabrication de « leurs » objets… Et pourtant !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">(à suivre)</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlMittal nouveau voyou industrieltag:creseveur.hautetfort.com,2012-10-02:48529352012-10-02T19:00:00+02:002012-10-02T19:00:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-3773362" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/01/02/1135268183.jpg" alt="lakshmi mittal,you casse you pay,florange,gandrange,acier,metallurgie,sidérurgie,cokerie,industrie,désindustrialisation,dessin de presse" /></p>
Boreashttp://verslarevolution.hautetfort.com/about.htmlLa dette infinietag:verslarevolution.hautetfort.com,2012-02-26:46136192012-02-26T00:48:00+01:002012-02-26T00:48:00+01:00 Sandro Botticelli, La punition des usuriers , illustration pour...
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://verslarevolution.hautetfort.com/images/Botticelli%20-%20Punition%20des%20usuriers.jpg" alt="" width="560" /></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: small;"><em>Sandro Botticelli, <a href="http://fr.wikisource.org/wiki/La_Divine_Com%C3%A9die_%28trad._Lamennais%29/L%E2%80%99Enfer/Chant_XVII" target="_blank">La punition des usuriers</a>, <a href="http://www.divinecomedy.org/divine_comedy.php3?gallery?cba?Botticelli?Botticelli%27s%20Inferno" target="_blank">illustration</a> pour L'Enfer de Dante</em><br />(vers 1480-1495)</span></strong></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Un bon résumé de la situation, malgré quelques imprécisions mineures :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">« <em>En 55 avant notre ère, Cicéron écrivait : </em>"Le budget devrait être équilibré, les finances publiques devraient être comblées, la dette publique devrait être réduite, l’arrogance de l’administration devrait être abolie et contrôlée et l’aide aux pays étrangers devrait être diminuée de peur que Rome ne tombe en faillite" [<a href="http://projetbabel.org/forum/viewtopic.php?t=17064" target="_blank">en fait, cette citation est fausse</a>, l'auteur n'est pas le premier à s'y laisser prendre, mais passons... Boreas]<em>. Il y a longtemps que la classe politique ne lit plus Cicéron ! Depuis la fin des années 1970, la plupart des pays industrialisés sont entrés dans un régime de dette permanente, dont même les périodes de forte croissance économique n’ont pas permis de sortir. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">La dette mesurée est celle des administrations publiques, qu’on appelle "dette souveraine" ou "dette publique". La dette publique "au sens de Maastricht", mesurée en valeur nominale (et non en valeur de marché), se définit comme le total des engagements financiers des Etats contractés sous forme d’emprunts résultant de l’accumulation, au fil des années, d’une différence négative entre leurs rentrées et leurs dépenses ou leurs charges. Elle concerne trois secteurs : les administrations centrales, c’est-à-dire l’Etat proprement dit, les administrations locales (collectivités territoriales, organismes publics, etc.) et les régimes de Sécurité centrale. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Le traité de Maastricht (1992) avait adopté comme principes que le déficit des Etats membres de l’Union européenne ne devait pas dépasser 3 % du produit intérieur brut (PIB) et que leur dette publique devait rester inférieure à 60 % du PIB. Ces objectifs n’ont pas été atteints. Globalement, la dette publique dans la zone euro a augmenté de 26,7 % depuis 2007. Elle représente aujourd’hui 80 % du PIB global de la zone. Mais il ne s’agit là que d’une moyenne. En 2011, huit pays de l’Union européenne affichaient une dette supérieure à 80 % de leur PIB : la Hongrie et le Royaume-Uni (80,1 %), l’Allemagne (83 %), la France (85 %), le Portugal (92 %), la Belgique (97%), l’Italie (120 %) et la Grèce (160 %). Les Américains ne se portent pas mieux : à l’heure actuelle, toute dépense publique faite aux Etats-Unis est financée à hauteur de 42 % par l’emprunt ! </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">En France, la dette publique ne représentait en 1980 que 20,7 % du PIB, soit l’équivalent de 92,2 milliards d’euros. En 2007, lorsque Nicolas Sarkozy a été élu à la tête de l’Etat, elle avait déjà atteint 64,2 % du PIB (1211 milliards d’euros). Elle s’élève maintenant à 85,3 % (1688 milliards d’euros), soit 30 % d’augmentation en quatre ans. Le rapport 2011 de la Cour des comptes laisse prévoir qu’elle pourrait atteindre 100 % du PIB en 2016. L’essentiel de la dette est porté par les administrations centrales : 1297 milliards d’euros sur 1646 milliards en 2011 (les collectivités locales n’étant endettées qu’à hauteur de 156 milliards, la Sécurité sociale à hauteur de 191 milliards). Quant au déficit des finances publiques, qui s’est établi en 2011 à 98,5 milliards d’euros, il continue à s’accroître au rythme de 3200 euros à la seconde ! </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Le service de la dette représente le paiement annuel des emprunts souscrits arrivés à échéance. La charge de la dette représente le paiement des seuls intérêts, soit en France près de 50 milliards d’euros par an, ce qui correspond à 20 % du budget de l’Etat, à 89 % de l’impôt sur le revenu, ou encore à 140 % de l’impôt sur les sociétés. Le remboursement du capital de la dette s’élevant à environ 80 milliards d’euros, le service total de la dette représente aujourd’hui pour l’Etat 118 milliards d’euros, soit l’équivalent de la totalité de ses ressources fiscales directes. Quant au paiement des seuls intérêts, il est en passe de devenir le premier poste budgétaire de l’Etat, avant l’Education nationale, la Défense ou la sécurité. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Mais <a href="http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/12/11/a-qui-la-france-doit-elle-de-l-argent.html" target="_blank">à qui doit-on tout cet argent ?</a> Essentiellement aux marchés financiers, à des établissements bancaires, à des compagnies d’assurances, à des fonds de pension et à certaines sociétés de crédit. Ce sont eux qui "achètent" des titres de dette française, qu’il s’agisse des obligations assimilables du Trésor (OAT), les plus importantes en volume, qui sont des produits à long terme, des bons du Trésor à intérêt annuel (BTAN), d’une durée de deux à cinq ans, ou des bons du Trésor à taux fixes et à intérêts précomptés (BTF), à très court terme. De fait, c’est aujourd’hui à travers la gestion des dettes des Etats que les marchés financiers sont structurés et organisés. Les établissements financiers échangent ensuite la dette qu’ils ont "achetée" sous des formes multiples, comme les produits dérivés, ce qui leur permet de spéculer à leur tour sur les marchés. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Le pays industrialisé le plus endetté est le Japon, avec une dette excédant 195 % de son PIB, mais l’essentiel de cette dette est détenu par les Japonais euxmêmes, ce qui met le Japon relativement à l’abri des aléas de la conjoncture internationale. Ce n’est pas le cas de la France, où 68 % de la dette négociable de l’Etat est entre les mains d’investisseurs "non résidents", c’est-à-dire étrangers. Quels sont les pays qui en possèdent le plus ? Il est impossible de le savoir avec certitude, car la loi interdit de divulguer cette information. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Comment en est-on arrivé là ? Les causes sont évidemment multiples : déficits budgétaires à répétition (la France est en déficit depuis près de quarante ans), incapacité de la plupart des Etats à maîtriser leurs dépenses publiques, réformes fiscales et baisses d’impôts démagogiques (si la fiscalité n’avait pas changé depuis 1999, la dette française serait aujourd’hui d’environ 20 points de PIB de moins), désindustrialisation en partie due aux délocalisations rendues possibles par la mondialisation (dans l’ensemble des pays membres de l’OCDE, quelque 17 millions d’emplois industriels ont été détruits en l’espace de seulement deux ans), dérégulation, privatisations, etc. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">L’une des causes immédiates de la hausse de la dette réside dans les plans de sauvetage de la finance décidés par les Etats en 2008 et 2009. Pour renflouer les banques et les compagnies d’assurances, les Etats ont dû emprunter à leur tour sur les marchés, ce qui a accru leur dette dans des proportions énormes. Des sommes astronomiques (800 milliards de dollars aux Etats-Unis </span></em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">[<a href="http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/12/11/fed-30-000-bce-274.html" target="_blank">en fait, beaucoup plus que ça</a>... Boreas]</span><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">, 117 milliards de livres en Grande-Bretagne) ont été dépensées pour empêcher les banques de sombrer, ce qui a grevé d’autant les finances publiques. Au total, les quatre principales banques centrales (Réserve fédérale américaine, Banque centrale européenne, Banque du Japon et Banque d’Angleterre) ont injecté 5000 milliards de dollars dans l’économie mondiale entre 2008 et 2010. C’est le plus grand transfert de richesses de l’histoire du secteur public vers le secteur privé ! Un transfert qui a permis aux banques sauvées par les Etats de se retrouver créancières de leurs sauveurs…</span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Le crédit, dans le même temps, n’a cessé de se généraliser. La possibilité offerte aux ménages d’emprunter pour couvrir leurs dépenses courantes ou acquérir un logement a été l’innovation financière majeure du capitalisme d’après-guerre. En s’endettant massivement, les ménages ont incontestablement contribué, entre 1948 et 1973, à la prospérité de l’époque des Trente Glorieuses, l’endettement permettant à la machine à consommer de continuer à tourner. Et le crédit s’est encore développé lorsque les monnaies, devenues fiduciaires, ont définitivement cessé d’être convertibles en or. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">La dette est un contrat entre deux entités portant sur un échange échelonné dans le temps. Le crédit se définit comme le pouvoir d’acheter en échange d’une promesse de payer. Le système ne fonctionne évidemment que si cette promesse est tenue. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">La crise actuelle, on le sait, a commencé aux Etats-Unis à l’été 2007, avec l’affaire des subprimes. Les ménages américains, incapables d’épargner, ont été systématiquement incités à s’endetter en hypothéquant leur logement. Comme le recours à l’emprunt n’était pour eux qu’un moyen de maintenir artificiellement leur niveau de vie en dépit d’une baisse de leurs revenus, les faillites n’ont pas tardé à se multiplier. Les banques et les compagnies d’assurances ont été à leur tour menacées, ce qui a conduit les Etats à emprunter massivement pour les renflouer. C’est ainsi que la crise du surendettement privé s’est muée en crise du surendettement public. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">La notion de dette est aujourd’hui fortement associée au mécanisme de création monétaire. L’ouverture de crédits par les banques privées est une création de monnaie scripturale, purement comptable, c’est-à-dire virtuelle, résultant d’un simple jeu d’écritures. Par la création monétaire, les banques créent ex nihilo un "pouvoir d’acheter" qu’elles transmettent à leurs clients emprunteurs. Cette monnaie représente aujourd’hui plus de 90 % de la masse monétaire. Son rôle est amplifié par l’effet multiplicateur du crédit permis par le système des réserves fractionnaires, qui permet aux banques de prêter plusieurs fois le montant de leurs fonds propres </span></em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">[<a href="http://fortune.fdesouche.com/34725-finance-islamique-la-solution/comment-page-1#comment-79606" target="_blank">en fait, c'est encore pire que ça</a>... Boreas]</span><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Une grande partie des dettes publiques se trouve donc aujourd’hui dans les comptes des banques, qui n’ont cessé d’en acheter en se refinançant auprès de la Banque centrale européenne (BCE) à un prix quasi nul. En d’autres termes, les banques ont prêté aux Etats, à un taux d’intérêt variable, des sommes qu’elles ont elles-mêmes empruntées pour presque rien. Mais pourquoi les Etats ne peuvent-ils pas se procurer eux-mêmes les sommes en question auprès de la Banque centrale ? Tout simplement parce que cela leur est interdit ! </span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>La date clé est celle du 3 janvier 1973, date à laquelle le gouvernement français, sur proposition de Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des Finances, a fait adopter une loi de réforme des statuts de la Banque de France disposant que</em> "le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France"<em> (art. 25), ce qui signifiait qu’il était désormais interdit à la Banque de France d’accorder des prêts – par définition non grevés d’intérêt –</em> [<a href="http://www.persee.fr/articleAsPDF/xxs_0294-1759_1987_num_13_1_1822/article_xxs_0294-1759_1987_num_13_1_1822.pdf" target="_blank">en fait, je pense que l'auteur se trompe un peu</a>, mais c'est secondaire... Boreas] <em>à l’Etat, celui-ci étant dès lors obligé d’emprunter sur les marchés financiers aux taux d’intérêt que ceux-ci jugent adéquats. Cette disposition a été ensuite généralisée dans toute l’Europe, avant d’être reprise dans le traité de Maastricht (art. 104), puis dans le traité de Lisbonne (art. 123), qui fait interdiction à la Banque centrale européenne de prêter aux Etats, ceux-ci se retrouvant dans l’obligation d’emprunter auprès de marchés ou d’établissements privés moyennant de forts taux d’intérêts. Les banques privées, elles, peuvent continuer d’emprunter à la BCE à un taux dérisoire (moins de 1%) pour prêter aux Etats à un taux variant entre 3,5 et 7 %.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">La loi de 1973 marque le moment où la Banque de France a abandonné son rôle de service public et <a href="http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/11/05/la-loi-du-3-janvier-1973-l-arbre-qui-cache-la-foret.html" target="_blank">dépossédé l’Etat de sa souveraineté monétaire</a>. A l’origine, cette loi s’appuyait sur le fait que les prêts sans intérêts accordés par les banques centrales aux Etats favorisaient l’inflation. Ce n’était pas faux, mais on est passé d’un excès à l’autre. Au lieu de conserver le même système tout en mettant en place une procédure permettant de limiter l’inflation, on a purement et simplement décrété que les banques centrales ne pourraient plus prêter aux Etats – mais pourraient le faire aux banques à un taux d’intérêt ridiculement bas. On a ainsi transféré aux banques le privilège majeur des Etats, qui était le privilège de battre la monnaie, et donné au secteur privé le monopole de la création monétaire. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Dès 1999, Maurice Allais, Prix Nobel d’économie, écrivait :</em> "Dans son essence, la création monétaire ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique, je n’hésite pas à le dire, à la création de monnaie par des faux-monnayeurs. Concrètement, elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents"<em>. (La crise mondiale d’aujourd’hui). </em></span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Tout récemment encore, Mario Draghi, nouveau président de la BCE, a décidé d’accorder aux banques des prêts en euros à un taux de 1% sur trois ans, sans aucune limitation de montant. Le taux Euribor, c’està- dire le taux auquel les banques se prêtent de l’argent entre elles, étant de 1,9 %, les institutions financières de la zone euro ont ainsi accédé à des financements deux fois moins coûteux. Sans surprise, 523 banques européennes ont immédiatement souscrit au premier volet de cette offre, daté du 21 décembre 2011, pour un montant de 489 milliards d’euros – qu’elles vont maintenant pouvoir prêter aux Etats au taux qu’elles voudront ! </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">C’est ici qu’interviennent les agences de notation, dont le rôle est désormais bien connu. Plus un pays est bien noté, plus il a loisir d’emprunter à des taux réduits (de 1 à 4% en fonction de la durée de l’emprunt contracté). A l’inverse, un pays mal noté doit faire face à un relèvement des taux d’intérêt censé compenser le risque plus élevé que prennent les établissements et les marchés en lui prêtant de l’argent. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Les agences sont-elles infaillibles ? Nullement, car il leur est impossible d’évaluer en toute objectivité un avenir par nature indéterminé. En décembre 2010, l’agence de notation Standard & Poor’s soulignait ainsi que</em> "la France est notée AAA, soit la note la plus haute, avec une perspective stable, ce qui signifie qu’on ne voit pas cette note bouger dans les deux prochaines années"<em>. Treize mois plus tard, la France perdait son "triple A". Plus grave : les avis des agences de notation peuvent être comparés à des thermomètres qui, non contents d’enregistrer la température, la feraient automatiquement s’élever lorsqu’ils constatent qu’elle est mauvaise. Il suffit en effet qu’un pays soit "dégradé" pour que ses emprunts deviennent plus coûteux et que par conséquent sa situation s’aggrave. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Résumons. Les Etats en déficit doivent emprunter de l’argent à des taux d’intérêt fixés par leurs créanciers en fonction de leur plus ou moins bonne santé financière supposée. Ces intérêts doivent aussi être remboursés. Etant en déficit, et n’ayant donc pas les moyens de rembourser leur dette ni leurs intérêts, les Etats font de nouveaux emprunts, d’abord pour faire fonctionner leur pays, ensuite pour rembourser le montant du prêt précédent, enfin pour rembourser les intérêts de ce dernier, ce qui a pour effet d’augmenter encore leur dette et d’alourdir encore leurs intérêts. Et comme leur situation s’aggrave, les taux d’intérêt qu’on leur impose augmentent eux aussi. Résultat : plus ils remboursent, plus ils empruntent et plus ils doivent payer. La dette est ainsi placée en situation de croissance exponentielle pour la simple raison que tout argent mis en circulation l’est par des prêts bancaires et que l’emprunteur doit toujours rembourser plus que le montant perçu. Spirale infernale. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Comment en sortir ? La solution qu’ont choisie les Etats pour assainir la situation consiste à ponctionner les retraites, les allocations familiales ou les salaires des fonctionnaires, à réduire les programmes sociaux, à diminuer le nombre des fonctionnaires, à vendre ou à privatiser tout ce qui peut l’être (ce qui réduit d’autant leur patrimoine), à instaurer partout la rigueur et l’austérité. Le problème est que ces mêmes Etats veulent en même temps "relancer la croissance". Or, les programmes d’austérité entraînent mécaniquement une aggravation du chômage et une détérioration du pouvoir d’achat, donc de la demande, ce qui ne peut que freiner la croissance et diminuer encore la solvabilité des Etats. Sous l’effet de l’austérité, l’économie ne peut plus être tirée par la consommation, qui est inéluctablement appelée à se contracter. Les classes moyennes et les classes populaires sont alors les premières à payer l’impéritie de la classe dominante. Lorsque l’austérité atteint un niveau jamais vu en temps de paix, les conséquences politiques et sociales menacent de déboucher sur le chaos. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>La mise en oeuvre de programmes d’austérité revient à</em> "organiser la récession en Europe, avec pour résultat que les pays ne sortiront jamais du surendettement"<em>, déclarait récemment Hubert Védrine, interrogé par le quotidien québécois le Devoir. Avant d’appeler à</em> "dompter les marchés"<em> plutôt qu’à les rassurer,</em> "car ces marchés ne sont pas un rassemblement de vieilles personnes inquiètes, mais un marécage de crocodiles". </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Y a-t-il une autre façon de faire ? Une solution, au moins à court terme, serait que la BCE accepte de "monétiser la dette", c’est-à-dire de jouer le rôle de prêteur en dernier ressort. Mais la BCE s’y refuse, l’Allemagne aussi et la Commission européenne également. Que faire alors ? Renationaliser l’économie et mettre fin à l’indépendance des banques centrales ? C’est ce que le gouvernement hongrois vient de faire, avec comme conséquence de s’exposer à une plainte pour</em> "violation du droit communautaire" <em>déposée par la Commission européenne. Effacer la dette ? Ce serait possible si tous les pays endettés l’exigeaient en même temps (la France, d’un trait de plume, a effacé en juin 2011 la totalité de la dette du Togo). Mais personne ne veut s’y résoudre. </em></span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Alors ? Alors, faute de remettre en question les fondements du système actuel, chacun scie consciencieusement la branche sur laquelle il est assis. Les politiques se plaignent de dépendre des marchés financiers et des agences de notation, mais ils ont fait tout ce qu’il fallait pour se placer sous leur contrôle. Ils ont dérégulé les marchés pendant des décennies, il
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLa non-délocalisation : un enjeu politique !...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2012-01-10:43214212012-01-10T10:10:00+01:002012-01-10T10:10:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre Deplanche ,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de <strong>Pierre Deplanche</strong>, cueillli sur le site <a href="http://www.infoguerre.fr/"><em>Infoguerre</em></a> et consacré au phénomène des délocalisations vu comme un <span style="font-size: small;">agent de déstructuration économique, sociale et culturelle, et dont la maîtrise est un enjeu politique majeur pour les années à venir... </span></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3374830" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/2666181808.jpg" alt="Délocalisation.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>La non-délocalisation : véritable enjeu politique ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">En France, et plus largement dans le monde occidental, l’industrie souffre d’une crise profonde : destructions d’emplois en masse, recul des exportations, perte de parts de marché, affaiblissement durable de sa part dans la création de la richesse nationale. Une absence de vision du rôle de l’industrie en France et une soumission au discours ambiant sont probablement parmi les facteurs prégnants de ce recul. Les pressions de différentes natures ont fait passer les sociétés qui fondaient une grande partie de leur richesse sur les activités industrielles à un capitalisme financier qui fait fi des territoires et les déstructure.</span><br /><span style="font-size: small;">Le discours néolibéral des années 1980 porté par Ronald Reagan et Margaret Thatcher a quelque peu aveuglé les décideurs qui ont fait de la compétitivité par la réduction des coûts salariaux la pierre angulaire de leur stratégie de développement, politique qui perdure de nos jours. </span><br /><span style="font-size: small;">On a également beaucoup disserté sur le fait que les industries françaises, en externalisant leurs activités opérationnelles sur des pays à faible coût de main d’œuvre, allaient <em>de facto</em> pouvoir se concentrer sur les activités à forte valeur ajoutée ; la différence d’emplois serait compensée par les emplois crées dans le secteur tertiaire. Pour être à peine caricatural, nous serions « la tête et Eux, les bras». Cette orientation a tourné court étant donné que les pertes d’emplois industriels ne pouvaient structurellement et culturellement, comme pourtant annoncé initialement, être compensées par les créations d’emplois de service.</span></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: small;">Ce discours d’inspiration néo-libérale a convaincu les décideurs économiques et politiques : réduction au maximum du rôle de l’Etat («<em>downsize the state</em>») ; idéologie du marché libre (moteur du développement économique au sein de l’ Union européenne) ; pressions des actionnaires (qui ont imposé aux entreprises une exigence de dividendes rapides et par là, ont soumis ces dernières à utiliser les salariés comme variable d’ajustement pour générer des profits) ; accélérations des phénomènes mondialisants (en partie grâce à la dématérialisation de l’économie via les NTIC) ; compétitivité accrue en abaissant les coûts de main d’œuvre par le licenciement ou la délocalisation sur des pays à charges faibles, financiarisation de l’économie (qui, poussée à l’extrême, conduit à la crise des <em>subprime),</em> etc. A bien y regarder, ces pratiques ont souvent contribué à mettre en péril des pans entiers de la création de la richesse industrielle au bénéfice du pure gain financier. La délocalisation, parfois opérée à la hussarde, fait également partie de ces pratiques.</span></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: small;">La désindustrialisation est une problématique qui dépasse le seul phénomène de la délocalisation. Des facteurs de nature différente l’expliquent tels les gains de productivité et l'externalisation de quelques activités vers le tertiaire, les conséquences de l’ouverture internationale, les délocalisations n’étant qu’un aspect ; délocalisations qui n’impactent d’ailleurs pas que l’industrie mais également les services.</span><br /><span style="font-size: small;">Pourquoi alors se focaliser sur le rôle de l’industrie dans un pays comme la France ? Pourquoi craindre la désindustrialisation dans un pays qui professe être entré dans une nouvelle modernité dite ère post-industrielle ? Simplement parce que l’industrie y crée des chaînes de valeur, qu’elle induit une multiplication des services, qu’elle anime les territoires, qu’elle tire vers le haut le niveau de formation des hommes et qu’elle nourrit la recherche comme cette dernière est nourrie par elle au sein d’une synergie qui secrète l’innovation et recèle les vrais avantages compétitifs auxquels l’hypercompétition mondiale contraint le pays. Le progrès social, le progrès d’une nation est donc par essence attaché à la bonne santé de son industrie et à son développement.</span></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: small;"><strong>Délocalisation : des enjeux divergents</strong></span></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: small;">La délocalisation s’est très vite imposée comme source de rentabilité par l’abaissement des coûts de main d’œuvre. La Chine s’est distinguée comme pays à charges faibles par défaut et a attiré un nombre impressionnant d’entreprises du monde entier. Nous nous interrogerons plus loin sur la pérennité d’une telle stratégie. </span><br /><span style="font-size: small;">Inutile ici de gloser sur les bienfaits et/ou méfaits produits par les délocalisations. Le citoyen est abreuvé en permanence de chiffres, pourcentages et autres statistiques sur les emplois industriels détruits en France. Les médias sont une caisse de résonance de choix pour ce phénomène qui est loin de laisser la population indifférente. Pas un jour qui ne passe sans que la presse ne relate la fermeture d’une entreprise que leur stratégie conduit à quitter la France.</span><br /><span style="font-size: small;">Si un exposé sur les avantages et menaces générés par la délocalisation ne s’impose pas, en revanche exposer la dichotomie qui existe aujourd’hui entre les intérêts de l’entreprise et ceux du territoire qui l’ont portée, voire vu naître et croître, est plus probant. Nous avons été instruits à penser la PME comme une entité ancrée dans son territoire, portée par un échange entre ses propres intérêts et ceux des parties prenantes locales qu’il s’agisse des salariés, administrations, entreprises tierces,…et évoluant dans une dynamique vertueuse dont la fonction – au-delà de ses activités industrielles et commerciales et de la réalisation de bénéfices – servait la cohésion sociale par la provision de l’emploi localisé.</span></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: small;">La délocalisation vient chahuter le territoire : la disparition, souvent rapide, de l’entreprise signifie l’érosion du bassin d’emplois et par là, met en danger la cohésion sociale du territoire. Cela revient à dire que les intérêts des entreprises sont devenus <em>fondamentalement divergents</em> de ceux des territoires. Délocaliser rime donc bien avec rentabilité si l’on se place du côté de l’entreprise. Le territoire, lui, est perdant. On a là un changement de paradigme des plus inquiétants car il assigne une nouvelle tâche au territoire : comment limiter cette déstructuration, comment être suffisamment attractif et porteur de profits auprès des candidats à la délocalisation ? Que peut imaginer le territoire pour que les entreprises qui le structurent économiquement et socialement soient non-délocalisables ? Même si la généralisation du phénomène de délocalisation n’est pas une menace réaliste, un mouvement d’ampleur d’entreprises quittant la France pour les pays à faibles charges serait très grave car il mettrait en danger la cohésion sociale nationale, donc la pérennité de l’Etat. </span></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: small;">Est-ce là un problème majeur ? Si l’on considère que la plus ancienne construction politique française est l’Etat-nation, que l’Etat-nation est l’Etat protecteur (ce qui n’est <em>pas</em> le protectionnisme), et que sa raison d’être démocratique est de protéger sa population, alors « oui », la mise en instabilité de l’Etat dans un pays comme la France est un problème des plus graves. L’Etat doit avoir les moyens de sa pérennité. Intimement lié à la structuration générale du pays qu’il organise, il est par ailleurs organiquement lié à l’entreprise, ce qui ne signifie pas qu’il doive être interventionniste. On peut donc affirmer, n’en déplaise aux thuriféraires du néo-libéralisme que la délocalisation est un agent de déstructuration économique, sociale et culturelle qui menace la société dans son ensemble et ébranle les fondations de la structure Politique française. Le découplage entreprise/territoire est la manifestation d’une puissance déclinante. Il est par conséquent urgent que non seulement le mouvement de délocalisation soit ralenti – il est peu réaliste de penser qu’il puisse être complètement endigué – mais également que soit encouragée la relocalisation.</span></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: small;"><strong>La relocalisation : nouvelle stratégie de reconquête industrielle ? L’exemple états-unien.</strong></span><br /><span style="font-size: small;">Dévoilons un secret de Polichinelle : les Etats-Unis, pour un grand nombre pays du libéralisme par excellence, n’ont jamais été… libéraux ; ils ont en effet fréquemment pratiqué un libéralisme à sens unique, unilatéral et en cela ont eu une position contraire aux lois sur le commerce mondial qu’ils contribuaient à édicter et imposer. Contrairement aux idées reçues, les Etats-Unis ne constituent en rien un marché libre comme l’est l’Europe, par exemple. Ils sont fondamentalement une terre de marchés opposables, l’Etat Fédéral intervenant souvent comme protecteur <em>in fine</em> des intérêts nationaux. Cette position tend à prouver que l’économie est au service de l’hégémon américain et que le diptyque public-privé fonctionne comme augmentateur de la puissance nationale états-unienne.</span></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: small;">Le modèle de développement économique américain a été adopté pour la plupart des démocraties industrielles, suivistes, attirées par un système qui a su vendre son modèle sous l’angle de la modernité économique et de la profitabilité maximale.</span><br /><span style="font-size: small;">On s’interrogeait plus haut sur la pérennité des délocalisations vers la Chine. Les Etats-Unis, promoteurs de la délocalisation à outrance, en ont fait leur atelier au point que l’interdépendance entre les deux nations n’est plus exclusivement manufacturière. Un grand nombre d’entreprises états-uniennes se sont engagées sur la voie de la délocalisation au détriment des équilibres sociaux territoriaux. Cette situation n’est peut-être pas inscrite dans la durée et de grands groupes ont d’ores et déjà initié une politique de relocalisation (NCR, Ford, Caterpillar, GE) tout comme des PMI (Outdoor greatroom, Peerless industries, Sleek audio, Coleman, etc.), le gain d’emplois étant d’environ de six à sept mille en deux ans.</span><br /><span style="font-size: small;">Le phénomène est naissant mais va s’accentuer au cours des cinq prochaines années. Les raisons invoquées par le Boston Consulting Group dans un rapport récent<a title="" name="_ftnref2" href="http://www.infoguerre.fr/edito/edito-non-delocalisation-veritable-enjeu-politique/#_ftn2"></a> sont la forte de hausse des coûts salariaux en Chine, les coûts logistiques de plus en plus élevés, la prévision d’une hausse inévitable de l’énergie, l’éloignement du marché domestique et les délais d’acheminement, et parce que selon BCG, la Chine n’est plus un pays de production intéressant. Elle est maintenant concurrencée par des pays à plus faibles charges comme le Vietnam, le Cambodge, le Mexique, etc.</span><br /><span style="font-size: small;">Ces retours aux Etats-Unis sont motivés moins par des préoccupations sociales que par les coûts induits par la délocalisation sur les activités où la main d’œuvre ne constitue pas l’essentiel des coûts de production. La délocalisation restera la stratégie choisie pour les groupes qui produisent des biens à fort contenu de main d’œuvre.</span></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: small;">Il est intéressant de noter que ces retours d’entreprises se font souvent dans les états les plus pauvres des Etats-Unis (Kansas, Alabama, Tennessee) ou ceux ayant perdu une grande partie des industries traditionnelles (Illinois) car le coût du travail d’un état à l’autre varie. Il existe donc une forme de dumping social domestique qui bien que peu enviable va bénéficier au pays tout entier. On assiste donc à un recouplage entreprises/territoire qui fait converger les intérêts des uns et des autres même si la nature de ces intérêts (profit pour les entreprises, cohésion sociale pour les territoires) est différente.</span><br /><span style="font-size: small;">En France, un phénomène du même type existe. Il est actuellement faible. On compte à peine une dizaine d’entreprises qui ont fait le choix de la relocalisation. Ce phénomène peut-il constituer une nouvelle donne économique comme le pense BCG pour les Etats-Unis ? C’est inenvisageable. On imagine mal l’Etat encourager une situation où le SMIC en Limousin serait de 20% inférieur à celui de l’Alsace ! Notre culture et tradition sociales reposant sur la solidarité et l’égalité garanties par l’Etat impartial, les régions ont peu de chances de se voir invitées à pratiquer le dumping social. On en déduit que si les phénomènes de relocalisation sont peut-être amenés à se développer – et l’Etat y engage déjà les entreprises par un soutien financier en particulier – la voie majeure qu’il convient de promouvoir est la non-délocalisation des industries. C’est là tout l’enjeu Politique qui assurera à la France cohésion sociale, pérennité de son modèle, puissance et influence.</span></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: small;">A un moment où le pays s’apprête à élire son président de la République pour un mandat de cinq années, qui s’annoncent cruciales en termes éminemment stratégiques pour son l’avenir, on s’interroge sur l’existence d’une <em>vision à long-terme</em> des candidats dont le discours fait de généralités lancinantes et d’incantations pro-industrielles creuses ne propose rien de concret. Autrement dit : rien ! Il est par conséquent urgent que les candidats à la présidence soient convoqués à <em>une vision</em> d’une France industrielle, 2°) une vraie stratégie non partisane, 3°) une ambition et surtout 4°) un courage politique qui assurent la pérennité du modèle français et qu’ils réinstaurent au centre du débat politique un discours éclairé, pragmatique et sincère sur la puissance industrielle de la France en en dessinant les contours stratégiques et tactiques à long terme. Il est grand temps d’oser les débats interdits, de faire de l’économie et un peu moins d’idéologie.</span><br /><span style="font-size: small;">Si la crise que nous traversons a eu au moins un mérite, c’est celui de faire prendre conscience aux citoyens de l’importance de l’industrie dans la création de la richesse collective et dans la vigueur économique et sociale des territoires. Les politiques en sont-ils fondamentalement convaincus ?</span></p><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: small;"><strong>Pierre Deplanche</strong> (<em>Infoguerre</em>, 2 janvier 2012)</span></p></blockquote><div><blockquote><div id="ftn1" style="text-align: justify;"><div align="justify"><span style="font-size: small;"><a title="" name="_ftn1" href="http://www.infoguerre.fr/edito/edito-non-delocalisation-veritable-enjeu-politique/#_ftnref1"></a>Le <em>Buy American Act</em>, la loi <em>Exon Florio</em> ne sont que quelques exemples probants de la façon dont les Etats-Unis protègent leurs intérêts économiques nationaux.</span></div><p> </p></div></blockquote><div id="ftn2"><blockquote><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: small;"><a title="" name="_ftn2" href="http://www.infoguerre.fr/edito/edito-non-delocalisation-veritable-enjeu-politique/#_ftnref2"></a>“<em>Made in America, again. Why manufacturing will return to the US”, </em>BCG.</span></p></blockquote><p> </p></div></div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLa démondalisation, vite !...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-11-10:38576562011-11-10T10:20:00+01:002011-11-10T10:20:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un article de Marc Rousset , cueilli sur...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un article de <strong>Marc Rousset</strong>, cueilli sur <em><a href="http://www.scriptoblog.com/">Scriptoblog</a></em> et consacré à l'urgence de la démondialisation. Marc Rousset est l'auteur d'un essai intitulé La nouvelle Europe Paris - Berlin - Moscou (Godefroy de Bouillon, 2009).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3280190" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/3146651737.jpg" alt="B20 Cannes.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La nécessaire démondialisation </span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">« Plutôt que la démondialisation, la mondialisation par le haut ! » Tel est le titre d’une chronique irréaliste du Professeur Emmanuel Combe à l’Université de Paris-I dans le Figaro du mardi 1<sup>er</sup> Novembre qui revient en fait à défendre le libre échange mondialiste ! Que Madame Laurence Parisot du MEDEF et Monsieur Maurice Levy dans son rapport du B20 à Cannes défendent cette contre-vérité, cela est compréhensible car ils ne font que défendre les stock options de l’oligarchie managériale ainsi que les profits des multinationales dans les pays émergents, mais qu’un Professeur défende ces thèses par manque de bon sens et favorise donc le chômage en France ainsi que la désertification industrielle, c’est triste !</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Les défenseurs du libre échange mondialiste et de la mondialisation par le haut ne font que reprendre en fait la vieille antienne que l’on nous rabâche depuis 30 ans comme quoi, à nous les Européens, l’innovation , les produits sophistiqués propres à haute valeur ajoutée et aux pays émergents les produits polluants de faible intérêt technologique . Tandis que la France attend en vain le messie salvateur de l’innovation depuis 30 ans ,Saint Thomas ,lui, constate qu’elle déjà perdu en réalité pendant cette période 3 millions d’emplois industriels ! Faudra t-il, après déjà avoir laissé partir tant de technologie et de savoir faire d’une façon irréversible que l’on attende encore quelques années pour reconnaitre trop tard ces mensonges et ces inepties ? Faudra t-il le désert industriel bien réel et presqu’absolu de l’Hexagone pour reconnaître la stupidité et la vanité de ces thèses ?</span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Aujourd’hui 78% des embauches en France se font en CDD ! Le taux de chômage n’a jamais été aussi élevé en Europe avec son plus haut historique de 10,2% ! Quant à l’Allemagne, il ne faut pas oublier que 60% de ses exportations sont réalisées en Europe et que l’excédent de ses exportations vient de son « Mittelstand » industriel avec des niches spécialisées, des machines outils, et surtout avec ses voitures haut de gamme ; ces dernières , fabriquées aujourd’hui en Allemagne , sont exportées en Chine et dans les pays émergents, mais elles sont appelées demain à être fabriquées dans ces pays. A moyen terme, le numéro un mondial de la voiture haut de gamme, l’allemand BMW, veut produire autant de véhicules en dehors de son pays d’origine , notamment en Chine, aux Etats-Unis et au Brésil qu’à l’intérieur , a déclaré Frank-Peter Arndt, son directeur de la production à la revue Automotive News Europe.BMW produit actuellement 58% de ses voitures en Allemagne contre 70% en 2002. L’Allemagne ne sera que le dernier des pays européens à demander la fin du libre échange mondialiste , mais son tour viendra inexorablement car les Chinois un jour fabriqueront les machines outils, les voitures haut de gamme et les exporteront aussi en Allemagne !</span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">De même arrêtons de croire comme des benêts et de prendre pour argent comptant les dernières déclarations du Président Sud- coréen Lee Myung-bak ,en vue du G20 à Cannes , comme quoi le « protectionnisme conduit à la récession » !Cela est peut être vrai pour la Corée et la Chine , mais certainement pas pour l’Europe ! Les Chinois devront de toute façon dans un avenir immédiat acheter de Airbus ou des Boeing et tant pis si demain l’ industrie du luxe des parfums, des foulards et des sacs en cuir qui repose uniquement sur le bluff imaginaire du Marketing ,suite à des dépenses colossales publicitaires et non pas dans la valeur industrielle ajoutée des fabrications (moins de 10% ou de 5% de la valeur du produit pour les parfums , comme l’a très bien montré Capital dans son numéro d’octobre 20II) ne vend plus en Chine ou au Japon. Mais la France recommencera à fabriquer, ce qui est beaucoup plus important des espadrilles dans le pays basque, des chaussures à Romans, des produits textiles dans le Nord et dans les Vosges , et des biens de consommation durables.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Il faut donc arrêter de rêver et pour parodier De Gaulle « cesser de sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l’innovation, l’innovation ! ». Il faut arrêter de croire que le seul mot innovation va suffire à nous guérir de tous nos malheurs. La Chine vient de réussir son premier rendez-vous spatial ! China Aviation Industry Corp, après avoir lancé l’avion régional ARJ-21 de 80 places, compte fabriquer un avion de 150 places pour rivaliser avec l’A320 et le Boeing 737.Un ordinateur sur deux vendus dans le monde porte le label chinois qui ne concerne plus seulement les tee-shirts. Un des derniers slogans chinois « Chuangxin !» : « Innovation ! » du Parti communiste chinois avait pour but de transformer le pays « d’une Chine qui fabrique en une Chine qui innove », ce qui devrait finir par ouvrir les yeux des naïfs. La part du « high tech » dans les exportations chinoises est de 30% et, depuis 2004, la Chine est le premier exportateur mondial de nouvelles technologies devant les Etats-Unis ! La Chine non seulement copie, mais innove avec des dépenses de recherche et développement en augmentation de 20% par an qui ont dépassé celles du Japon et se situent au deuxième rang mondial derrière les Etats-Unis. 7,1 millions d’étudiants en science, médecine et ingénierie en 2004, 750 centres multinationaux de recherche et 1731 universités en 2007, 45 milliards de dollars en 2010 et 113 milliards de dollars en 2020 pour la recherche ! Le discours sur la salutaire spécialisation dans l’économie de l’immatériel pour les pays de la « vieille Europe » n’a donc aucun sens.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Un très grand nombre d’Européens, crétinisés par les médias, établissent très souvent la comparaison entre le protectionnisme et la ligne Maginot, croyant ainsi mettre très rapidement un terme aux discussions avec leur interlocuteur, essayant de lui faire comprendre que la messe est dite ! Or, à la réflexion , la ligne Maginot en mai 1940 n’a pas été prise et a parfaitement joué son rôle ! La seule véritable erreur a été de commettre sur le plan militaire le même pêché de naïveté qu’aujourd’hui sur le plan économique, à savoir de respecter la neutralité de la Belgique et de ne pas écouter De Gaulle avec ses divisions blindées mécanisées, tout comme l’on respecte encore les bobards libre-échangistes ! La véritable erreur a été ne pas achever la construction de la ligne Maginot jusqu’à Dunkerque pour éviter la trouée de Sedan, dont l’équivalent économique actuel serait le rétablissement de la préférence communautaire avec des droits de douane ! L’Allemagne de la « Blitzkrieg » avait aussi en 1939 sa ligne Maginot défensive , la ligne Siegfried, qui a parfaitement joué son rôle fin 1944-début 1945 ! S’il faut être offensif, innovateur et essayer de prendre des marchés à l’exportation, il faut donc aussi savoir se défendre économiquement !</span> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Bref, il y a ceux qui attendent le désert industriel le plus complet pour reconnaître, mais trop tard qu’ils se sont trompés, tout comme ceux qui attendent le début des violences et une guerre civile inexorable d’ici une vingtaine d’années pour reconnaître que l’immigration extra-européenne est une grave erreur ! Un peu de bon sens, de courage, d’honnêteté, de réalisme et d’intelligence pragmatique pour ne pas laisser « crever » les classes moyennes et le peuple de France, voila ce dont ont besoin d’une façon urgente l’UMPS ainsi que les lâches et stupides élites françaises !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong>Marc Rousset</strong> (Scriptoblog - Le retour aux sources, 3 novembre 2011)</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlLa France sans ses usines...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-11-05:38533862011-11-05T16:32:00+01:002011-11-05T16:32:00+01:00 Les éditions Fayard viennent de publier La France sans ses usines , un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Fayard viennent de publier <strong><em>La France sans ses usines</em></strong>, un essai de <strong>Patrick Artus</strong> et de <strong>Marie-Paul Virard</strong> consacré à la désindustrialisation de la France. Partisans d'une réindustrialisation volontariste, basée sur le renforcement du tissu des petites et moyennes entreprises, les auteurs, qui avaient déjà écrit ensemble l'essai intitulé <em><strong>Le capitalisme est en train de s'autodétruire</strong></em> (La découverte, 2007), proposent notamment de s'inspirer des politiques menées dans ce domaine par la Suède et le Canada. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Un thème de réflexion essentiel à l'orée de la la campagne des élections présidentielles de 2012.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3275874" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/3111135768.jpg" alt="Désindustrialisation.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;" align="justify"><span style="font-size: small;">"La France perd ses usines et ses ouvriers. Pendant longtemps, hommes politiques et beaux esprits ont voulu nous faire croire que le modèle économique idéal pour la France était d’abandonner l’industrie aux pays émergents et de se spécialiser dans les services et les nouvelles technologies. On mesure aujourd’hui les ravages de cette illusion : désertification industrielle régionale, baisse du niveau des emplois et des salaires, déficit extérieur et dette en croissance exponentielle. </span><br /><span style="font-size: small;">Il n’y a donc rien d’étonnant si la désindustrialisation est en passe de s’imposer comme un des thèmes majeurs de la campagne présidentielle. Sauf que nous en connaissons très mal l’ampleur, les conséquences et les origines. C’est tout le mérite de Patrick Artus et Marie-Paule Virard que de démonter idées reçues, erreurs de politique économique et choix hasardeux. Mais leur livre est aussi un plaidoyer pour la réindustrialisation, autour de quelques réformes structurelles ici exposées avec une clarté qui emporte l’adhésion. Car il y va de nos emplois et de l’avenir de nos enfants…"</span></p></blockquote>
Pascalehttp://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/about.html63% des destructions d’emploi dans l’industrie française dues à la mondialisation!tag:j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com,2010-02-28:26306312010-02-28T22:14:00+01:002010-02-28T22:14:00+01:00 Ouais ouais ouais, je sais, c'est très très très vilain d'être...
<p>Ouais ouais ouais, je sais, c'est très très très vilain d'être protectionniste, de remettre en cause le libre-échange, la concurrence qui doit tous nous porter de l'avant, etc etc... C'est très très vilain, marqué par un nationalisme forcené dont on sait bien où il nous a mené, et puis c'est limite xénophobe, etc etc etc...Vous ajoutez "populiste" et hop, le tour est joué! Stigmatisé, oh dans les choux !</p> <p>Oui, mais bon.... Quand même... C'est pas moi qui le dit, qu'il y a un problème.... 63 % des destructions d'emploi industriel en France entre 2000 et 2007 sont dues à la concurrence internationale.... "« <em>Sur la période 2000-2007, 63 % des destructions d’emplois, soit 282 000 postes temps pleins s’expliquent par la seule concurrence étrangère, contre moins de 45 % sur l’ensemble de la période d’étude</em> », précise Lilas Demmou, l’auteur du <a href="http://www.economie.gouv.fr/directions_services/dgtpe/etudes/doctrav/pdf/cahiers-2010-01.pdf" onclick="window.open(this.href,'_blank');return false;" class="liens">document de travail</a> publié par la très sérieuse Direction générale du Trésor et de la politique économique (DGTPE), interrogée par Marianne2. ".... Vont être contents, les lourdés de l'industrie ! M'enfin, ils le savaient avant l'étude, en fait....</p> <p>M'enfin bon... L'article d'Emmanuel Lévy de Marianne 2 est là <a href="http://www.marianne2.fr/63-des-destructions-d-emploi-dans-l-industrie-francaise-dues-a-la-mondialisation!_a189534.html">http://www.marianne2.fr/63-des-destructions-d-emploi-dans-l-industrie-francaise-dues-a-la-mondialisation!_a189534.html</a> et donne accès au doc de travail de la DGTPE.</p> <p>"La mondialisation heureuse", qu'il disait, Minc... Bah pas pour les ouvriers.....</p>
Catherine Morandhttp://est-cebienraisonnable.hautetfort.com/about.htmlContainers Inc.tag:est-cebienraisonnable.hautetfort.com,2009-11-29:49495522009-11-29T10:36:53+01:002009-11-29T10:36:53+01:00 Par Catherine Morand, journaliste - Le Matin Dimanche, le...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Par Catherine Morand, journaliste - Le Matin Dimanche, le 29 novembre 2009</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Les ports américains ressemblent aux ports africains : des containers à perte de vue, entassés les uns sur les autres, symboles d’une économie qui ne fabrique plus rien et qui importe tout. Différence de taille : les Américains sont en train d’achever, consciencieusement, leur désindustrialisation ; alors que les pays africains, eux, n’ont toujours pas commencé à produire les objets qu’ils utilisent quotidiennement. Leur fournisseur en revanche est le même : la Chine. Petit problème sémantique : peut-on encore parler de pays industrialisés et d’autres en voie de l’être ?</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Pour ravitailler quelque 300 millions de consommateurs américains en vêtements, denrées alimentaires, jouets, meubles, appareils… (liste sans fin), ce sont plus de 30 millions de containers par année qui traversent l’océan Pacifique. Pendant les périodes de pointe – avant Noël par exemple – les embouteillages de cargos en provenance de Chine, au large des ports de Los Angeles et de Long Beach, ont un petit air de débarquement en Normandie.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Pour décongestionner le trafic, il est d’ailleurs sérieusement question de construire un port gigantesque plus au Sud, sur la côte mexicaine, à Punta Colonet. Avec, à la clé, pour les compagnies maritimes et portuaires, l’avantage de pouvoir disposer d’une main-d’œuvre encore meilleur marché. Et d’échapper aux normes visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre. C’est que dans le Sud de la Californie, le ballet incessant des porte-conteneurs et les convois de camions qui carburent au diesel plombe l’air de toute la région, et bien au-delà.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Les cargos immenses qui sillonnent les océans consomment entre 150 et 300 tonnes de fuel hautement polluant par jour. Et portent leur part de responsabilité dans le réchauffement climatique. L’aberration qui consiste à faire fabriquer les produits de consommation les plus basiques à des milliers de kilomètres se paie cash : à l’image des grands ports du monde, la planète est au bord de l’asphyxie. Tandis que les pays dits industrialisés ont bradé à tout jamais (?) leurs industries et leur savoir-faire. A preuve ? Les containers repartent le plus souvent vers la Chine à vide, ou alors chargés de nos déchets, ordinateurs usagés et vieux papier à recycler.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Mais comment faire machine arrière ? Car en pleine crise économique, priver les consommateurs de produits à bas coût est impensable. La marge de manœuvre des grands de ce monde est donc extrêmement étroite. Et au premier chef celle du président Barack Obama, à la tête d’une Amérique dévastée, qui n’aura pas grand-chose ni à proposer ni à exiger lors de la conférence de Copenhague.</span></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="mso-ansi-language: FR-CH;" lang="FR-CH" xml:lang="FR-CH"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></span></p>