Last posts on décroissance
2024-03-28T16:04:57+01:00
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Zed
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Vers la biocivilisation !...
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Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné récemment par Julien...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné récemment par <strong>Julien Rochedy</strong> à <a href="https://www.youtube.com/c/LivreNoir"><em>Livre noir</em></a> pour évoquer <span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">son nouvel essai intitulé <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2023/10/16/valeur-et-destin-de-l-homme-6466321.html"><em><strong>Surhommes et sous-hommes - Valeur et destin de l'homme</strong></em></a> (Hétairie, 2023).</span></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;"> <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt;">Publiciste et essayiste, Julien Rochedy, qui est une figure montante de la mouvance conservatrice et identitaire, a déjà publié plusieurs essais dont <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2020/06/04/nietzsche-l-actuel-6243517.html"><em><strong>Nietzsche l'actuel</strong></em></a>, <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2021/05/19/l-amour-et-la-guerre-6316928.html"><em><strong>L'amour et la guerre - Répondre au féminisme</strong></em></a> et <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2022/03/21/philosophie-de-droite-6372589.html"><em><strong>Philosophie de droite</strong></em></a>.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p> <iframe width="373" height="210" src="https://www.youtube.com/embed/GcZGru4xOIk?si=RYY4FhZeLGxG62S6" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
Ratatosk
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La décroissance, crypto-politique du mondialisme
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2023-04-01:6436215
2023-04-01T18:08:51+02:00
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La décroissance, crypto-politique du mondialisme Juan José...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6436663" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3644802936.jpg" alt="arton23743-8518d.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La décroissance, crypto-politique du mondialisme</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Juan José Borrell</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Source: https://posmodernia.com/el-decrecimiento-como-criptopolitica-del-globalismo/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Primo Siena définit trois catégories de politique : <span style="color: #ff6600;">la politique</span> comprise essentiellement comme la doctrine et l'art de gouverner ; <span style="color: #ff6600;">la crypto-politique </span>comme résultat de la corruption de la politique et de la primauté des forces obscures dans le gouvernement ; et <span style="color: #ff6600;">la métapolitique</span> comme la récupération de l'essence métaphysique de la politique (2013). Après le modèle classique de la <em>Politeia</em>, la modernité implique un processus de décadence des institutions qui, en rejetant la dimension religieuse, finit par accepter la lutte permanente pour le pouvoir en raison de l'égoïsme individuel et collectif, vidant l'art du gouvernement de tout sens transcendant selon des principes supérieurs. Ainsi, la doctrine est remplacée par l'idéologie et les valeurs idéales exclusivement par des intérêts matériels, "plongeant dans l'eau stygienne de la crypto-politique" (Siena, 2013:25).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En ce sens, le contrepoint à cette expression des pouvoirs cachés est la métapolitique, conçue "comme une science synthétique qui reprend la métaphysique (la science des principes premiers), la politique (la science des moyens) et l'eschatologie (la science des fins ultimes)" (2013:26). Orientée vers la création et l'action, contrairement à la métaphysique qui se limite à la connaissance comme le prétend Silvano Panunzio, la métapolitique aurait pour tâche de rectifier la démocratie, qui est déjà un problème en soi, et qui souffre à son tour d'une crise depuis la modernité.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans notre monde contemporain, le dilemme de la gouvernance moderne de la <em>polis </em>en tant qu'agrégat indifférencié de millions d'individus - sans passé, valeurs ou <em>ethnos </em>communs - est aggravé par les processus techniques d'échange et de communication du siècle dernier, et en particulier des dernières décennies, par le fait qu'il est devenu mondial par nature. La <em>polis</em> de la démocratie moderne devient, à mon avis, une <em>cosmopolis</em>. C'est-à-dire une entité supranationale où prévalent les échanges matériels de biens et d'images, dépourvue d'un sens transcendant de l'histoire, de valeurs spirituelles supérieures et de toute référence à Dieu. Dans une telle <em>cosmopolis</em>, les forces obscures de la crypto-politique ont elles-mêmes une portée mondiale. En d'autres termes, la règle du local est subordonnée à un crypto-pouvoir mondial, une quasi-dictature qui, avec le discours du "consensus" - désormais mondial - légitime ses intérêts et son schéma de domination.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le large éventail idéologique de la crypto-politique mondiale, il existe une catégorie centrale qui a été récemment abordée dans les sciences sociales et humaines : la <span style="color: #ff6600;">décroissance </span>(D'Alisa et al., 2015). Cependant, sa conception n'appartient pas au champ académique, mais peut être retracée dans l'anglosphère corporative du début des années 1970, dans le contexte de la formulation de stratégies globales par une certaine élite de pouvoir. Que signifie la décroissance ? Implique-t-elle une sorte de renversement de l'idée de progrès du Siècle des Lumières ? Étant donné que les concepts ne sont pas neutres, mais résultent d'un réseau singulier de relations, il convient de les étudier afin de comprendre leur fonction idéologique dans le contexte actuel.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6436666" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/910590715.jpg" alt="Buela-Alberto-2.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6436667" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/995132014.jpg" alt="disyuntivas-de-nuestro-tiempo.jpg" width="409" height="409" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6436668" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3398436856.jpg" alt="D_NQ_NP_940447-MLA48915822334_012022-V.jpg" width="279" height="400" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6436671" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/96752894.png" alt="epitome-de-metapolitica.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Alberto Buela, dans son ouvrage <em>Disyuntivas de nuestro tiempo.</em> <em>Metapolitica V, </em>explique que la proposition de décroissance, formulée par des auteurs comme Serge Latouche (2004) et Alain de Benoist (2009), nous invite à penser que " la croissance économique n'est pas une nécessité naturelle de l'homme et de la société " (2013:161). Dans la réédition de cette " hodierna disyuntiva " dans <em>Epitome de Metapolitica,</em> il pose à nouveau la question sous forme d'interrogation : " Comment écarter l'objectif fou de la croissance pour la croissance lorsqu'il se heurte aux limites de la biosphère, qui met en péril la vie même de l'homme sur la Terre?" (2022:112).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En effet, de Benoist, dans son livre <em>Demain la décroissance, </em>après avoir expliqué la dynamique de la phase actuelle de la mondialisation, l'expansion du capitalisme financier et la crise de l'hégémonie américaine, soutient que dans les années à venir (la publication date de 2009), un tel processus générerait une spirale chrysogénique croissante qui finirait par disloquer l'ensemble de la géopolitique mondiale. Il affirme qu'il est nécessaire d'admettre "une fois pour toutes qu'une croissance matérielle infinie est impossible dans un monde fini" (2009:26), de sorte qu'il faut mettre fin à la "course au productivisme" et surmonter la crise anthropologique "par une réorientation générale des comportements" vers des modes de vie plus locaux et orientés vers l'écologie. Il reconnaît que la thèse de la décroissance remonte au début des années 1970 et mentionne le rapport pionnier intitulé <em>The Limits to Growth</em> (1972). Cependant, de Benoist n'accorde pas au Club de Rome (2009:64) la pertinence politique qui lui revient, ni ne considère la capacité d'influence majeure dans les affaires internationales de ce groupe fermé convoqué à l'origine par la Fondation Rockefeller et la Couronne britannique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans ce contexte historique et institutionnel, divers "référents" de la question de la décroissance ont émergé grâce à la couverture médiatique mondiale, tels que Julian Huxley et David Attenborough animateurs d'organisations non gouvernementales influentes, James Lovelock et Paul Ehrlich, figures du monde universitaire, ou des biologistes activistes comme Jane Goodall et Lester Brown ; en même temps, des forums intergouvernementaux organisés par les Nations Unies se sont emparés de la question écologique avec de plus en plus de force. Avec un langage anti-productiviste qui, tout en critiquant l'économie "prédatrice", n'entre pas dans le schéma marxiste classique de la critique du capitalisme, par exemple :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"...à la fin, j'ai subi une crise : en tant qu'économiste, j'ai perdu la foi dans l'économie, dans la croissance, dans le développement, et j'ai suivi ma propre voie (...) C'est au Laos que le changement de perspective s'est opéré, en 1966-1967. J'y ai découvert une société qui n'était ni développée ni sous-développée, mais littéralement "a-développée", c'est-à-dire en dehors du développement : des communautés rurales qui plantent du riz gluant et écoutent les cultures pousser, parce qu'une fois qu'elles sont plantées, il n'y a presque plus rien à faire. Un pays hors du temps où les gens étaient heureux, aussi heureux que les gens peuvent l'être (Latouche, 2009:159).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette notion de "l'indigène originel" en plein contact avec la nature, sans les artifices de la modernité occidentale et hors du temps qui passe - c'est-à-dire le mandat du progrès - reviendra dans toutes les autres expressions de la décroissance. Selon la formulation centrale, le paradigme moderne de la croissance doit être inversé : depuis la révolution industrielle il y a deux siècles, le monde vit mal. Si l'on n'empêche pas l'expansion de la matrice de production des hydrocarbures au reste des pays du monde, la civilisation va inévitablement "s'effondrer". Pour reprendre les termes de ses idéologues, "chaque jour qui passe de croissance exponentielle soutenue rapproche le système mondial de ses limites ultimes de croissance. La décision de ne rien faire augmente le risque d'effondrement" (Meadows et al, 1972:230).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6436674" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/2796877090.png" alt="Screenshot-139.png" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il convient de noter que derrière le discours généralisé sur les "limites naturelles de la planète" et l'impératif de "freiner l'utilisation des ressources", se trouvaient le financement et la promotion du même consortium fermé du Club de Rome qui, avec la création en 1973 de la Commission trilatérale, allait stipuler une nouvelle division internationale du travail, selon laquelle l'innovation technologique, la croissance industrielle et la consommation de ressources étaient réservées aux pays centraux de l'OTAN, tandis que le reste du monde devait limiter au minimum possible son infrastructure productive, sa consommation d'hydrocarbures et ses taux de croissance en général, y compris, bien sûr, la croissance démographique. Dans cette optique, d'un point de vue obtusément malthusien, il a été affirmé que "le plus grand obstacle à une répartition plus équitable des ressources mondiales est la croissance démographique" (1972:223). Ainsi, pour éviter les effets perturbateurs d'une croissance "exponentielle" du capital et de la population, et pour ramener le système mondial à l'"équilibre", il faudrait "modifier certaines libertés humaines, telles que la production illimitée d'enfants ou la consommation de quantités illimitées de ressources" (1972:225).<br /></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les orientations crypto-politiques de cette "élite de pouvoir", selon les termes de Charles Wright Mills, pour une reconfiguration du système économique international, programmées dans <em>The Limits to Growth,</em> ne resteraient pas une simple diffusion, mais serviraient au nouvel axe stratégique des organisations internationales qui, depuis les années 1980, ont commencé à incorporer le schéma de la décroissance sous l'étiquette du développement durable (1). Ensuite, comme on le sait, dans les années 1990, après la chute du bloc soviétique en Eurasie, les puissances industrielles occidentales (plus le Japon) ont promu un ordre économique international renouvelé, soutenu par un système financier plus globalisé et avec une approche nettement plus ouverte aux pays périphériques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À cet égard, dans la version actualisée de <em>The Limits to Growth, </em>au chapitre intitulé <em>"Transitions to a sustainable system",</em> on peut lire avec insistance, après un discours encore plus utopique que dans la version d'il y a 30 ans : "Ralentir et finalement arrêter la croissance exponentielle de la population et du capital physique (...) nécessite de définir des niveaux de population et de production industrielle qui soient souhaitables et durables. Il faut définir des objectifs autour de l'idée de développement plutôt que de croissance" (Meadows et al, 2004:260).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Vers la fin des années 1990, les économies émergentes qui, un demi-siècle plus tôt, appartenaient à l'univers socialiste ou à ce que l'on appelle le tiers-monde, des pays comme la Chine, l'Inde, le Brésil et la Russie, qui, selon le discours hégémonique des puissances occidentales, étaient prédestinés à ne jamais croître, à ne jamais sortir de la stagnation, de la pauvreté et du sous-développement, ont commencé à s'intégrer. Cependant, les gouvernements de ces pays, qui selon l'idéologie déterministe de l'éthique protestante resteraient <em>in aeternum</em> dans un "être" sans jamais "être", ont refusé d'appliquer les recettes de la crypto-politique mondialiste pour désindustrialiser la périphérie, restreindre la consommation des ressources et réduire leur population. Pourtant, des écologistes comme l'ancien ministre britannique Sir Nicholas Stern, pour appliquer le schéma draconien de la décroissance, ont proposé, non sans une dose d'alarmisme :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Au cours des prochaines décennies, entre deux et trois milliards de personnes viendront s'ajouter à la population mondiale, presque toutes dans les pays en développement. Cela ne fera qu'exacerber les pressions existantes sur les ressources naturelles - et le tissu social - de nombreux pays pauvres et exposera davantage de personnes aux effets du changement climatique. Un effort plus large est nécessaire pour encourager la réduction des taux de croissance démographique. Le développement dans les dimensions définies par les OMD (objectifs du Millénaire pour le développement), et en particulier le revenu, l'éducation des femmes et la santé reproductive, est le moyen le plus efficace et le plus durable de s'attaquer à la croissance démographique" (2007:99).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6436677" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3775567719.png" alt="Sans titre.png" width="354" height="218" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au cours des trois dernières décennies, les agences internationales de l'ONU et de nouveaux acteurs appelés "organisations non gouvernementales" sont devenus les porte-drapeaux du programme écologiste de décroissance. Celui-ci est finalement appliqué dans le cadre d'une stratégie indirecte - éviter les conflits diplomatiques entre États - dans les pays vulnérables ou dont les régimes gouvernementaux sont subordonnés à l'ordre mondial. Des exemples de ce même discours sur la décroissance rempliraient plusieurs volumes, ce qui n'est pas suffisant dans le cadre de cet article.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En ce qui concerne cette élite de pouvoir, le factotum d'une crypto-politique mondiale, on pourrait peut-être explorer son lien avec ce que Reinhardt Koselleck décrit comme un "ordre secret" (<em>Illuminati</em>) et l'idée de progrès dans la pathogenèse de l'État moderne (2007). La question du progrès est au cœur de la philosophie de l'histoire de cette élite depuis la fin du 18ème siècle, qui a modifié ses hypothèses à notre époque : le progrès n'est pas pour tout le monde. Selon leur discours, seules certaines sociétés atteindront le royaume terrestre de la "fin de l'histoire", tandis que d'autres semblent prédestinées à la décadence, en raison d'une imperfection de l'origine. Pour reprendre les termes de penseurs tels qu'Eric Voegelin (2006) ou Augusto Del Noce (2014), cette idéologie, ce qu'elle fait réellement, c'est habiller la politique internationale d'un langage euphémique et cryptique de gnosticisme sécularisé.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ainsi, la compensation qu'ils proposent pour la périphérie de cette impossible perfectibilité réside dans l'orthopédie du développement durable, qui n'est rien d'autre que la façade du schéma de décroissance: réduction de la population, de l'industrie et du capital. En d'autres termes, l'imposition d'un refus de croissance aux pays de la périphérie. Pour reprendre les termes de Stern: "C'est dans ces pays en développement que les tentatives d'adaptation doivent être le plus accélérées" (2007:23); ou comme le dit un slogan éculé du Forum économique mondial de Davos (Suisse), l'un des centres exclusifs de ces groupes crypto-politiques mondiaux: "Vous n'aurez rien et vous serez heureux".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Quel serait le rôle de la métapolitique à cet égard ? Si nous considérons avec Buela que la métapolitique a "pour tâche de démystifier la culture dominante, dont la conséquence naturelle est de priver le pouvoir politique de ses moyens de subsistance pour finalement le remplacer" (2022:26), alors nous pouvons affirmer que la première tâche de cette démystification est de nature épistémique: c'est une <span style="color: #ff6600;">herméneutique dissidente.</span> Celle-ci repose sur l'hypothèse que "toutes les méga-catégories qui composent ce monde globalisé sont des produits et des créations des différents lobbies ou groupes de pouvoir qui existent dans le monde et qui finissent par le gouverner" (Buela, 2022:69); c'est le cas du concept de décroissance. Ainsi, la rupture est formulée à partir d'un <em>genius loci, </em>c'est-à-dire à partir de notre réalité argentine, au sein de l'hispanosphère. C'est dans cet esprit que s'inscrit ce bref travail.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Références bibliographiques</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Buela, Alberto (2022). Epitome
fredlautre
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VOUS AVEZ DIT ”DÉCOUPLAGE” ?
tag:lantidote.hautetfort.com,2022-10-13:6405266
2022-10-13T09:00:00+02:00
2022-10-13T09:00:00+02:00
Donc Emmanuel Macron fait depuis quelque temps une promotion effrénée du...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Donc Emmanuel Macron fait depuis quelque temps une promotion effrénée du mot "SOBRIÉTÉ", fixant à la population française ordinaire — je veux dire celle qui tire de plus en plus la langue — un objectif de 10 % de réduction de sa consommation de gaz, d'électricité et (qui sait ?) de tout un tas de bonnes choses qu'elle mettait dans son assiette, sans se rendre compte du crime qu'elle commettait contre la nature. Qu'importe les 19°C dans les maisons, on mettra des moufles, des doudounes et des snowboots.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Moyennant quoi, j'ai entendu tout récemment le même Emmanuel Macron, en même temps qu'il vantait de sa langue gauche les mérites de la dite sobriété, faire l'éloge, au moyen de sa langue droite, de la nécessaire croissance économique, hors de laquelle il n'aperçoit pas la moindre chance de salut.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">« <em>Attention, </em>nous prévient monsieur Macron,<em> la sobriété ne signifie surtout pas la décroissance !!! </em>» (je cite en substance, et même en "substantificque mouelle"). On le comprend : il tremble à l'idée qu'une France "décroissante" perde des emplois, des industries, des compétences et des places dans le classement des grandes nations, mais redoute en revanche qu'elle gagne des défilés de néo-gilets-jaunes vaguement syndicaux et de plus en plus remontés, de plus en plus en colère et de plus en plus denses. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Mais c'est là que les Athéniens s'atteignirent, que les Perses se percèrent, que les Mèdes m'aidèrent et que les Satrapes s'attrapèrent. Comment faire ? Oui, comment faire pour tenir les deux bouts de la chaîne sans tomber dans "l'opprobre du ruisseau" (ça, c’est Boby), je veux dire dans les contradictions les plus contradictoires ? Parce que, si l'on a déjà vu passer des escadrilles d'oxymores dans le ciel fertile en inventions lexicales de nos politiciens, celui-ci, soyons-en sûrs, est le champion toutes catégories, battant à plates coutures ses concurrents immédiats, "<em>croissance verte</em>" et "<em>développement durable</em>".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">La vérité, c'est que les gens qui chantent les louanges de la croissance économique, optent résolument, souvent sans se l'avouer, pour le réchauffement climatique. D'un certain côté, on les comprend, parce qu'ils se disent que si l'on a une activité économique soutenue, tout ira bien pour l'emploi, les salaires, la consommation, les cotisations sociales et les futures retraites. Plus ces données s'imposent du fait de la situation dans laquelle se débattent les travailleurs, plus la question du réchauffement tend à s'effacer dans les esprits à l'horizon de la nécessité présente : il faut pouvoir finir le mois. L'urgence de la survie personnelle est prioritaire sur les préoccupations climatiques. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">En revanche, si l'on prétend lutter sincèrement contre le réchauffement climatique, cela implique ipso facto qu'on admet et même revendique la décroissance, c'est-à-dire la réduction de l'activité économique, principale responsable de toutes les prédations actuelles, et par conséquent la baisse de la consommation de biens et de ressources. Et donc un acheminement inéluctable vers une certaine idée de la pauvreté : la vérité de l'humanité d'aujourd'hui, c'est qu'elle doit revenir à la pauvreté, aux nécessités vitales et au sens du tragique de la condition humaine. Voilà ce qu'on trouve, quand on va chercher sous le faux-nez de l'idée de sobriété.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">C'est là qu'interviennent les experts en formulations, les poètes de l'euphémisme, les chantres de la quadrature du cercle et les jongleurs du théorème de Fermat en matière de langage et de pansements verbaux (« <em>Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille !</em> »). En feuilletant rageusement leur Littré (pas celui de la "Grand-Côte"), leur Grand Dictionnaire Larousse ou leur Grand Robert, ils sont tombés sur le mot "découplage". C'est ainsi que, dès le 31 mai 2022, le journal <u>Le Monde</u> a pu libeller comme suit un de ses titres.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6393521" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/3159836549.jpg" alt="écologie,emmanuel macron,sobriété,journal le monde,france,société,décroissance,croissance économique,découplage" width="552" height="189" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;">"Difficile", le "découplage" : tu l'as dit, bouffi !</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Ça veut dire quoi, "découplage" ? En gros et en dehors des sens premiers (domaines de l'électrotechnique et de la vénerie), le mot signifie "séparer". C'est-à-dire que ceux qui le prononcent rêvent tout éveillés d'une croissance économique enfin débarrassée des menaces que font peser les gaz à effet de serre. Eh oui, la voilà, l'équation insoluble : comment "découpler" des activités économiques florissantes et leurs effets mortifères ? Cela veut dire : que faire pour que des actes humains soient libérés de leurs conséquences, innocents de tout ce qui arrive en aval ? C'est là que ça devient presque drôle. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Comment continuer à fabriquer de l'abondance et de la prospérité sans porter atteinte à la sécurité climatique ? Comment faire pour produire du confort et des conditions de vie plus faciles à l'humanité entière — on en est très loin — sans détruire à notre détriment les équilibres naturels qui ont vu naître et se développer la civilisation que nous connaissons ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">La vérité, c'est qu'<u>on ne peut pas</u>. ON NE PEUT PAS. Le découplage, c'est de la blague. Pour une raison très simple : on ne peut avoir de la croissance économique sans faire croître, en même temps et en proportion, la consommation d'énergie, puisque ce sont précisément les activités économiques, industrielles qui, grandes consommatrices de fossiles, sont les plus grandes productrices de biens, de services, de confort et de CO². Bon, je ne vais pas revenir sur la rengaine : on sait tout ça par cœur (voir pour cela <span style="color: #ff0000;"><a style="color: #ff0000;" href="http://lantidote.hautetfort.com/archive/2022/04/02/jean-marc-jancovici-la-farce-des-renouvelables-6374378.html">Jean-Marc Jancovici</a></span>). Pour consommer de l'énergie, il faut en produire. D'où l'appel désespéré aux renouvelables : le vent dans les pales des éoliennes et le soleil sur les panneaux photovoltaïque. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Faudra-t-il, pour satisfaire la voracité énergétique du système économique, laisser les fabricants d'éoliennes et de panneaux envahir nos espaces et étouffer nos paysages ? Même sans compter le CO² que produit le processus même de fabrication de ces moyens soi-disant « propres », l’entreprise consistant à reconvertir nos sales centrales existantes me semble hors de toute mesure. D’autant que le recours furieux au charbon par des pays comme la Chine ou l’Inde, « en attendant », laisse entrevoir, au moins à moyen terme, une embellie pour l'extractivisme et pour les sources fossiles d’énergie. « <em>Dis, papa, quand est-ce qu'on sera sortis de l'auberge ? — Tais-toi, et tâche de survivre ! </em>»</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Je ne peux imaginer que monsieur Macron, dont la réputation d’intelligence n’est plus à vanter, n'est-ce pas, n’ait pas conscience du caractère oxymorique de la formule « croissance découplée de ses effets ». J’ai plutôt tendance à y renifler quelque chose qui ressemble à du mensonge. Et crânement assumé, "les yeux dans les yeux".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p>
J.-P. Chauvin
http://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.html
La réflexion sur la décroissance et l'économie : vers la Monarchie ?
tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2021-09-22:6339189
2021-09-22T19:35:29+02:00
2021-09-22T19:35:29+02:00
Dans la campagne des primaires écologistes des Verts, une candidate a tenu...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Dans la campagne des primaires écologistes des Verts, une candidate a tenu un discours fort intéressant et moins dogmatique que celui habituellement tenu par les représentants d’un « écologisme légal » qui, trop souvent, n’a que peu à voir avec l’écologie réelle et beaucoup plus avec des idéologies venues d’Outre-Atlantique. Même si elle n’a pas accédé au second tour de cette primaire, il n’est pas inintéressant de la relire et, dans certains cas, de la citer en se demandant, d’ailleurs, pourquoi elle ne l’est pas plus par les grands médias, alors même que ses idées peuvent contribuer utilement au débat et à la réflexion. C’est une confrontation courtoise qu’elle a eu avec le président des patrons des petites et moyennes entreprises François Asselin qui a attiré mon attention (débat publié dans <strong><em>Libération</em></strong> du mercredi 15 septembre dernier) et qui me paraît mériter quelques échos et approfondissements. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Delphine Batho, puisque c’est d’elle dont il s’agit, a été ministre de l’écologie sous François Hollande durant environ un an avant d’être mise à la porte sur proposition du premier ministre d’alors, Jean-Marc Ayrault, qui n’avait pas supporté les critiques d’icelle sur un budget qui accordait peu de place à une politique écologique digne de ce nom. Cette mésaventure, qui en dit long sur la duplicité de la Gauche et du Parti Socialiste, en particulier sur les questions environnementales, va peu à peu mener l’ancienne ministre à préciser sa réflexion écologique et à conclure à la nécessité de la <strong>décroissance</strong>, s’éloignant alors des théories habituelles et conformistes du « développement durable » (sic), dont le théoricien historique de la décroissance Serge Latouche parle depuis fort longtemps comme d’un oxymore. Bien que ce terme de décroissance, aujourd’hui, serve souvent de repoussoir (parce qu’il est, à tort, confondu avec le terme de « récession » et qu’il semble, encore plus à tort, être le contraire de celui de « prospérité »), l’ancienne ministre, désormais présidente de Génération écologie, en a fait son cheval de bataille tout comme Arnaud Montebourg, il y a dix ans, avait enfourché celui de la <strong>démondialisation</strong> dans une démarche alors aussi disruptive que celle de Mme Batho en 2021. A-t-elle raison ? En tout cas, elle a de bonnes raisons d’employer ce terme et de vouloir le populariser, et elle a, sans aucun doute, pris date pour de prochains rendez-vous politiques et environnementaux, les autres candidats (dont les deux finalistes de cette semaine) ayant préféré éluder ce thème qui, pourtant, mérite au moins réflexion ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Le terme de décroissance, qui a été préféré à celui de « l’a-croissance » il y a une quinzaine d’années (le « a » privatif entraînant, à l’oral, une confusion certaine sur le mot…), est de plus en plus employé dans les milieux soucieux des questions environnementales, quand le journal mensuel qui l’affiche en titre depuis presque vingt ans (2004) l’a popularisé près d’une frange non négligeable des partisans d’une écologie active et pas seulement médiatique ou conformiste, malgré des oppositions fortes et parfois violentes de certains extrémistes, plus de gauche qu’écologistes, et malgré les moqueries, plus grinçantes désormais devant la poussée du terme dans les débats environnementaux, des libéraux et des milieux économiques. L’intérêt du débat entre Mme Batho et M. Asselin publié par <strong><em>Libération</em></strong> est de préciser, en quelques lignes, ce que recouvre la notion de décroissance par celle qui s’en réclame désormais : « <strong>La décroissance est (…) un mouvement volontaire et progressif, choisi démocratiquement et mis en œuvre par le dialogue social, de réduction progressive de notre empreinte écologique, c’est-à-dire de la consommation d’énergie et de matières premières. Elle s’entend au sens macroéconomique. Cela veut dire qu’il faut sortir d’un certain nombre d’actifs toxiques et développer ce qui a une utilité sociale, ce qui concourt à atteindre l’objectif de bien-être humain avec une empreinte carbone neutre.</strong> » Si la stratégie évoquée ici (« <em>choisi démocratiquement</em> ») peut apparaître encore un peu naïve dans une société de consommation où tout est mis en place pour « consommer sans raison » et dans laquelle les populations sont peu disposées à résister aux sirènes du « consommatorisme », le reste de la définition me paraît crédible sans, pour autant, être complète et sans vraiment plonger dans <strong>les racines du mal</strong>, c’est-à-dire <strong>l’individualisme frankliniste</strong> (« le temps c’est de l’argent », à comprendre aussi comme « le temps c’est <strong>mon</strong> argent »…) <strong>et les fondements de l’industrialisme capitaliste et de la société de consommation contemporaine</strong>, trop énergivore pour être considérée comme acceptable. Mais cette définition a le mérite de sortir du seul domaine écologique pour entrer dans celui de l’économie, ce qui paraît logique au regard de son interlocuteur et des inquiétudes sociales des populations. La décroissance prônée n’est pas la misère que certains annoncent, mais bien plutôt le retour à une économie équilibrée et ramenée à sa juste place d’utilité sociale, avec des conséquences moins lourdes sur les ressources terrestres et marines que celles de l’actuelle société de « gourmandise et de gaspillage » : il ne s’agit pas de « régresser » mais de <strong>privilégier la qualité de vie sur la quantité de dépenses et d’extractions de matières premières</strong>, dépenses et extractions souvent trop polluantes et sources de trop nombreux rejets de gaz à effet de serre dans notre atmosphère. En soi, la décroissance est « <strong>la raison économique</strong> (dans le sens de la mesure contre la démesure, contre l’hubris) <strong>accordée à l’écologie</strong> », et non la destruction de l’économie : il s’agit de reconnaître que, sans limites environnementales (mais c’est vrai aussi des limites économiques et sociales), l’économie se fourvoie et menace de faire dépérir, non seulement les équilibres socio-économiques, mais aussi et surtout les complémentarités et les équilibres environnementaux. La décroissance n’est pas « l’anti-économie », elle est la « juste économie », intégrée aux milieux naturels comme humains et soucieuse d’une conciliation apaisée entre les uns et les autres : à la fois contre l’économie de prédation et contre celle de l’outrance. En cela, <strong>la décroissance fait naturellement plus pour la justice sociale que les appétits d’une croissance qui dévore la planète sans contenter tous ceux qui vivent sur celle-ci</strong>. Il est néanmoins à rajouter que le contentement n’est pas toujours synonyme de « satisfaction », celle-ci reposant énormément sur la volonté d’assouvir une tentation, et la société de consommation sait malheureusement jouer sur cette corde sensible près de nos contemporains pour maintenir son hégémonie dans notre monde et sa « société distractionnaire », pour reprendre le beau et terrible mot de Philippe Muray… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Dans son propos, Mme Batho évoque les « <strong>actifs toxiques</strong> » : il y a deux manières d’entendre la formule, celle des <strong>produits spéculatifs</strong> (risqués en Bourse comme périlleux pour les travailleurs considérés alors, dans le cas de cette spéculation, comme de simples variables d’ajustement taillables et corvéables à merci, particulièrement dans des pays qui nous sont lointains) et celle des <strong>ressources dangereuses</strong>, dans leur extraction-production et leur consommation, leur usage, comme celles qui polluent pour donner, dans le même temps, une énergie nécessaire au transport, au chauffage ou à d’autres aspects de la société technique. Il est à noter que, dans la réalité, ces deux aspects des actifs toxiques peuvent s’appliquer en même temps à certains produits, comme ceux issus du sous-sol ou de l’agroalimentaire, par exemple. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">L’enjeu environnemental n’est pas négligeable dans une logique économique pensée à long terme. Mais, <strong>en notre société « pressée »</strong> (et le qualificatif peut s’entendre, là encore, en plusieurs sens, de la vitesse et de l’immédiateté souhaitées à celui de la pression destinée à tirer le meilleur – ou le plus grand, ce qui n’est pas forcément la même chose - profit des ressources comme du travail, parfois au détriment de la nature et des hommes eux-mêmes…), <strong>le long terme est trop souvent « défait » par la logique démocratique commune</strong> qui raisonne, en notre pays particulier, en termes d’abord électoraux et, en notre République du quinquennat, de cinq ans en cinq ans… Ce qu’évoque ici Mme Batho ne peut que s’inscrire dans un long terme que, seul, peut permettre un Etat disposant de la continuité, non sur deux quinquennats mais sur trois, quatre ou dix quinquennats : en somme, une suite dynastique ! <strong>La décroissance de Mme Batho, pour être efficace et ne pas disparaître</strong> <strong>au détour d’une élection</strong> ou d’une autre qui favoriserait ceux qui prônent un « croissancisme » toujours plaisant pour les consommateurs compulsifs, <strong>doit s’inscrire, au faîte de l’Etat, par une continuité qui, si elle ne veut pas pour autant être fixiste, doit s’organiser autour de l’axe intergénérationnel</strong>, celui qu’incarne <strong>la Monarchie royale, héréditaire et successible, éternellement renouvelable</strong> par la célèbre formule : « <strong>Le roi est mort… Vive le roi !</strong> »…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
L'homme et la planète: le ”virus de l'anthropocène”
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-05-24:6317809
2021-05-24T11:21:09+02:00
2021-05-24T11:21:09+02:00
L'homme et la planète: le "virus de l'anthropocène" Par Natella...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6261444" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1736090150.jpg" alt="anthropocene-era.jpg" /></p><p><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>L'homme et la planète: le "virus de l'anthropocène"</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par Natella Speranskaya</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex : <a style="color: #999999;" href="https://vk.com/id41891375">https://vk.com/id41891375</a></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une santé planétaire perturbée</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Depuis la révolution industrielle, l'impact de l'homme sur la planète est devenu si actif qu'il a aujourd'hui de graves conséquences, et de nombreux scientifiques parlent ouvertement de l'avènement d'une nouvelle ère géologique, l'ère de l'Anthropocène. Peu à peu, l'homme est passé du statut d'habitant intelligent de la planète à celui de cause de changements géophysiques et biologiques à l'échelle mondiale. L'attitude consommatrice à l'égard de la Terre, le refus d'assumer la responsabilité des processus destructeurs, dont les causes sont des facteurs anthropiques, ont conduit à la "dégradation" de l'écosystème planétaire, dont chacun de nous fait partie.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La "pensée faustienne" dont parlait Oswald Spengler au siècle dernier a abouti à l'absence de toute mesure, et l'homme a commencé à graviter vers la surabondance, la surconsommation, la croissance illimitée, le gaspillage impensable des ressources naturelles. Devenu l'otage de l'Hubris (du grec ὕβρις - "impudence", "absence de retenue", "manque de retenue"), il s'est transformé en un exploiteur avide, croyant que la planète est conçue pour satisfaire ses appétits et ses caprices.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La pollution de l'air et de l'océan mondial, la destruction des forêts tropicales, l'extinction de nombreuses espèces d'êtres vivants sur la planète, l'épuisement des ressources naturelles, les changements dans la composition chimique de l'atmosphère, la surpopulation - voilà des défis mondiaux que nous devons relever. Ces défis sont le résultat d'un manque de conscience environnementale d'une part, et d'une course à la croissance économique d'autre part. L'homme regarde sa planète avec les yeux du propriétaire et du consommateur, sans se rendre compte qu'il devient de plus en plus un pilleur et un parasite. Quelque 83 % des terres émergées de la planète sont aujourd'hui sous l'influence de l'homme. De plus, le pourcentage d'organismes qui font de la photosynthèse chez l'homme est effroyablement élevé, plus de 90 %. Nous avons fait disparaître de notre conscience une attitude responsable envers la planète, et le résultat ne s'est pas fait attendre.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6261443" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/40165370.jpg" alt="airpoll.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le protocole de Kyoto ne résout pas le problème du réchauffement de la planète. Nous continuons à parler du changement climatique, mais nous ne prenons pas de mesures efficaces. Nous parlons d'énergie, mais nous ne passons pas aux sources d'énergie alternatives. Nous parlons de la pollution de l'eau et continuons à déverser 400 milliards de tonnes de déchets dans l'hydrosphère chaque année. Nous reconnaissons que 80 % des citadins respirent un air contaminé à un niveau dénoncé par l'OMS, mais nous continuons à prétendre que le risque environnemental pour notre santé n'est pas si important que nous devrions enfin tirer la sonnette d'alarme. Dans la poursuite du profit, nous abattons les forêts, récupérant ces zones forestières pour un autre développement. En une seule minute, on estime que 20 hectares de forêts de notre planète sont détruits. L'homme est à l'origine de la disparition d'espèces animales et végétales rares, de l'appauvrissement de la couche d'ozone, de l'émission de substances toxiques dans l'eau et l'air et de l'émergence de nouveaux virus à potentiel pandémique. La planète est malade du "virus de l'anthropocène". De la parole nietzschéenne "Dieu est mort !" au "Déclin de l'Occident" de Spengler, l'humanité a entendu de nombreux verdicts. Aujourd'hui, les scientifiques émettent de nouveaux verdicts: réchauffement climatique, sixième extinction de masse. Nous réagissons lentement et trop tard, et pire encore, nous refusons de croire à la possibilité de développements catastrophiques. Des scientifiques confirmés s'accordent unanimement à dire que le réchauffement climatique constitue une menace pour notre avenir qui ne peut être comparée qu'à une guerre nucléaire, mais nous restons sourds. Nous attendons probablement que la température moyenne de la Terre augmente de 2 ou 3 degrés et alors nous n'aurons nulle part où aller.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les dirigeants d'organisations telles que l'OMS, le WWF (Fonds mondial pour la nature) et l'ONU ont été contraints de reconnaître que la pandémie du coronavirus (ainsi que d'autres maladies infectieuses ces dernières années) est due à l'influence de l'homme sur la nature. En 1993, le médecin norvégien Per Fugelli a écrit : "La patiente ‘Terre’ est malade. Les perturbations environnementales mondiales peuvent avoir de graves conséquences sur la santé humaine. Il est temps pour les médecins de diagnostiquer le monde et de faire des recommandations de traitement." À l'époque, peu de gens prenaient ces mots au sérieux et assimilaient la "santé planétaire" à la "santé humaine".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">A-t-il jamais été différent ? Avions-nous un plus grand respect et une plus grande responsabilité envers la Terre?</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De l'égocentrisme à l'écocentrisme</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans les cultures anciennes, la Terre n'était pas seulement déifiée, mais avait aussi un nom. Nous appelons notre planète Terre, mais nous avons depuis longtemps cessé de la considérer comme notre foyer, de lui accorder du respect. Les Grecs anciens, qui ont profondément marqué le développement de l'humanité et influencé la culture mondiale, appelaient la Terre Gaïa (grec Γαῖα). Comme nous le savons, toutes les planètes ont été nommées d'après des dieux grecs et romains. Seule la Terre est encore sans nom. Elle a seulement un nom. Mais un nom qui n'est pas un nom. Nous donnons des noms non seulement à nos enfants, mais aussi aux animaux ; il n'est pas rare que nous donnions même des noms à nos voitures et les traitions ainsi comme des êtres vivants, et les enfants donnent des noms à leurs jouets en signe de réelle préoccupation. Alors pourquoi ne pouvons-nous pas faire de même pour notre planète? Qu'est-ce qui nous empêche de la traiter comme un être vivant ? Qu'est-il arrivé à notre conscience qui a affecté notre pensée au point que nous nous sommes accrochés au corps de la planète comme des vampires, aspirant ses dernières ressources? Et surtout, que faisons-nous maintenant?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ceux qui peuvent changer fondamentalement la situation existante - dirigeants politiques, représentants des organisations internationales, responsables des banques centrales - choisissent l'inaction ou les demi-mesures. Les défis environnementaux mondiaux doivent être discutés lors d'événements tels que le sommet du G20. Et pas seulement discuté, car il ne suffit pas d'énoncer le problème - ce qui compte, ce sont les solutions qui peuvent influencer le cours de l'histoire, et ce qui compte, ce sont les résultats qui empêchent la crise.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'absence quasi-totale d'acteurs désireux de prendre la responsabilité de résoudre les problèmes environnementaux mondiaux montre que l'on ignore l'ampleur du problème. En outre, les problèmes environnementaux ne peuvent être résolus sans un nouveau concept d'économie. Et il ne s'agit pas d'un autre projet de refonte du système économique actuel. Les réparations cosmétiques sont inutiles lorsque l'ensemble du bâtiment doit être démoli.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous sommes donc confrontés à deux problèmes mondiaux, l'un écologique et l'autre économique, mais la racine de ces deux problèmes se trouve dans notre façon de penser et dans le système de valeurs qui influe sur tous les aspects de notre existence.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6261435" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1172848960.jpg" alt="51KiQ6M356L.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aujourd'hui, les voix du mouvement de la "décroissance" - Serge Latouche, Giorgos Kallis, Alexandria Ocasio-Cortez et d'autres - se font de plus en plus entendre. Il y a des conférences internationales (la première a eu lieu en 2008 et comprenait environ 140 participants), des événements culturels (en 2019, une triennale d'architecture s'est tenue à Oslo, consacrée à l'idée d'un monde libéré de la croissance économique). En septembre 2018, une lettre ouverte à l'Union européenne a été publiée. 238 politiciens et scientifiques ont présenté une proposition visant à abandonner la croissance économique et à se concentrer sur le bien-être humain et environnemental.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En 1972, des chercheurs du MIT ont publié un rapport intitulé "Les limites de la croissance", qui mettait en garde contre les conséquences désastreuses qui attendent l'humanité si nous n'arrêtons pas la croissance économique. C'est dans ce rapport que la croissance, normalement considérée comme un phénomène extrêmement positif, est vue comme destructrice. La conscience du consommateur qui ne reconnaît plus aucune limite, associée à la recherche du profit, peut nous conduire à un désastre civilisationnel. Aujourd'hui, les militants du mouvement anti-croissance suggèrent les mesures suivantes pour sauver la planète de l'épuisement: réduire la production, réduire les émissions dangereuses, soutenir le développement des énergies renouvelables, éliminer la publicité commerciale, contrôler l'instinct de consommation irréfléchi de l'homme, limiter le temps de travail (et ainsi donner aux gens plus de possibilités de créativité); certains partisans de cette idée parlent de la nécessité d'introduire un revenu de base inconditionnel.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'écologiste politique et auteur de <em>Degrowth</em> Giorgos Kallis note: "Étant donné que notre économie repose depuis trop longtemps sur le concept de croissance, un simple coup d'arrêt ne suffira pas. Pour ralentir l'économie et ne pas faire de ravages, nous devons repenser notre façon de concevoir l'ensemble du système économique". C'est un point de vue juste. Nous devons souligner que le noble élan des partisans du mouvement anti-développement mérite beaucoup de respect, mais il n'y a pas de système économique holistique derrière lui, capable de devenir non seulement une alternative au modèle capitaliste existant, mais aussi un antidote au système des fausses valeurs profondément ancrées. Ce qu'ils proposent, ce sont des solutions au sein du même modèle économique. Ce résultat n'est possible qu'avec la création d'un nouveau paradigme économique, et donc une transition vers un nouveau système financier. Dans le même temps, il faut comprendre que les problèmes environnementaux et économiques, tels que mentionnés ci-dessus, ont une seule et même source - notre état d'esprit. Tant que nous resterons des consommateurs, obsédés par l'appât du gain, nous continuerons à épuiser les ressources de la planète. Si nous ne développons pas une conscience écologique, nous ne verrons pas notre planète comme un être vivant, mais comme un immense supermarché capable de répondre à tous nos besoins. Pas à pas, il conduira la planète vers une catastrophe inévitable jusqu'à ce que le prochain virus mortel mette fin à sa vanité parasitaire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Malgré l'émergence d'un grand nombre d'initiatives environnementales et économiques destinées à changer les choses, toutes sont à nouveau développées dans le cadre des anciens paradigmes. Et c'est là leur défaut essentiel.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6261436" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2050167240.jpg" alt="Hares_photo.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Hares Youssef.</span></strong></em></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Lorsque le philosophe et philanthrope Hares Youssef a décidé de fonder l'organisation à but non lucratif <em>Gaiia Foundation,</em> il s'est fixé de grands objectifs: créer des projets mondiaux qui répondent aux défis du monde numérique d'aujourd'hui, visant à protéger les humains d'un avenir robotique imprévisible, et qui ont pour but de protéger l'environnement et de réformer le système financier mondial. Il s'agit d'une série d'initiatives :</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">1. liées l'environnement :</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Prendre l'initiative de nommer notre planète Gaia et de la reconnaître comme un être vivant (et donc de lui accorder un statut juridique).</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">2 : économiques :</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Créer une "nouvelle économie" fondée sur le principe de la transparence financière et jeter ainsi les bases d'un nouveau paradigme économique. Initier des recherches dans le domaine interdisciplinaire de la "psychonomie".</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">3 : technologiques :</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Créer la plateforme de communication Gaiia, une plateforme de communication qui forme du capital à partir de données. GPP sera le premier réseau social au monde, où toute action réalisée dans une transparence absolue deviendra une transaction économique.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">4 : relatives à l’intelligence :</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Créer <em>Gaiia Think Factory,</em> un groupe de réflexion qui comprendra d'éminents économistes, penseurs, scientifiques, etc., dont la tâche sera de résoudre les problèmes mondiaux auxquels l'humanité est confrontée.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">5 : relatives à l’éducation :</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mener des recherches interdisciplinaires dans le domaine de l'éducation et de l'instruction des enfants afin d'établir un fonds de pension pour les enfants et de créer un "paradis des enfants" <em>(Paeideum)</em> où l'enfant aura la possibilité de réaliser son potentiel intérieur.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6261439" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/4033322387.jpeg" alt="1 ggYmdeo47mxz40xEWYv8cg.jpeg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce ne sont là que quelques-unes des initiatives. Chaque projet développé par la Fondation Gaiia implique la création d'un paradigme complètement nouveau. Ni les problèmes environnementaux, ni les problèmes économiques, ni les problèmes sociaux ne pourront être résolus si nous ne faisons pas la transition vers un nouveau type de pensée et si nous ne reconnaissons pas notre planète comme un être vivant ayant un nom. Il serait plus juste de dire non pas à un "nouveau type de pensée" mais à un original bien oublié, car nos lointains prédécesseurs connaissaient une relation sacrée avec leur Terre. Et ce n'est qu'en assumant la responsabilité environnementale, c'est-à-dire en remplaçant l'égocentrisme par l'écocentrisme, que nous guérirons la planète des effets néfastes du "virus de l'anthropocène".</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le droit à l'air pur</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Bien sûr, il y aura ceux qui trouveront l'idée de donner un nom à notre planète très utopique et inefficace, mais même si nous prenons des mesures sérieuses pour protéger l'écosystème planétaire et pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, si nous passons progressivement aux sources d'énergie renouvelables, etc. mais que nous ne changeons pas notre état d'esprit, tous nos efforts seront vains. Le temps passera et nous nous retrouverons à nouveau au bord du même abîme. C'est pourquoi Hares Youssef attache tant d'importance à l'initiative de nommer la planète et de la reconnaître comme un être vivant. Il ne s'agit pas seulement d'un acte symbolique, mais d'une tentative d'éveiller la conscience
francois
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Les loups sont entrés dans Paris
tag:dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com,2020-04-25:6232936
2020-04-25T11:02:00+02:00
2020-04-25T11:02:00+02:00
Certains n’arrivent pas à croire à leur bonheur devant la crise du...
<p>Certains n’arrivent pas à croire à leur bonheur devant la crise du Coronavirus. Enfin on va pouvoir entamer la décroissance à laquelle aspirent les collapsologues. Quel bonheur, la consommation de pétrole a décru de 30%, les avions sont cloués au sol, on voit des milliers de voitures invendues encombrer des parcs. Les rues et avenues sont vides et les canards se promènent à Paris place du Palais Royal. Bientôt les saumons viendront frayer dans la Seine. Pourvu que ça dure et que le monde ressorte de cette crise salutaire guéri définitivement de sa fièvre acheteuse. Qu’il revienne à un comportement responsable respectueux de la nature. Déjà les Parisiens rêvent d’une maison à la campagne où ils pourront « cultiver leur jardin » et élever des poules pondeuses. Il ne reste plus qu’à abandonner la réalisation du Grand Paris en retard d’une pandémie maintenant qu’on a vu qu’on pouvait travailler chez soi. Laissons les Champs Elysées aux piétons, aux vélos et aux calèches. Bientôt on entendra les sonnailles des troupeaux rejoignant leur estive au sommet de la butte Montmartre. Vive les circuits courts et les produits locaux, abandonnons fraises belges et tomates espagnoles, mangeons français, comme disait ce brave Sully « labourage et pastourage… ». La France est le pays au monde le plus visité, pourquoi aller ailleurs ? Prenons vélos ou voitures à âne et arpentons nos départementales. Et pendant qu’on y est on va pouvoir s’occuper sérieusement de la transition énergétique, fermer moult centrales nucléaires et parsemer campagnes et rivages de milliers de ces gracieuses éoliennes.</p><p>Les gaz à effet de serre vont décroitre et la terre retrouvera un climat idyllique, sans canicules, cyclones ni sècheresses.</p><p>Le loup habitera avec l'agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau. Et pour un peu le virus débarassera la terre de cette espèce invasive et prédatrice qu’est l’homme :</p><p>« Voir le dernier humain à son dernier soupir, moi seul en être cause et mourir de plaisir » dit le virus.</p><p> </p><div id="ffenetremailtomailModal" style="z-index: 8675311;"><div id="ffenetremailtopopupModalMail"><div id="ffenetremailtotoModalClose"> </div><div id="ffenetremailtopopupQuestion">What do you want to do ?</div><a id="ffenetremailtoemailOpen"></a>New mail<button id="ffenetremailtobuttonEmail">Copy</button><textarea id="ffenetremailtotextArea"></textarea></div></div><div><img /></div><div id="ffenetremailtomailModal" style="z-index: 8675311;"><div id="ffenetremailtopopupModalMail"><div id="ffenetremailtotoModalClose"> </div><div id="ffenetremailtopopupQuestion">What do you want to do ?</div><a id="ffenetremailtoemailOpen"></a>New mail<button id="ffenetremailtobuttonEmail">Copy</button><textarea id="ffenetremailtotextArea"></textarea></div></div><div><img /></div>
francois
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Convergence des luttes
tag:dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com,2019-09-30:6179391
2019-09-30T11:17:00+02:00
2019-09-30T11:17:00+02:00
L’autre jour, à Paris, plusieurs manifestations avaient lieu simultanément....
<p>L’autre jour, à Paris, plusieurs manifestations avaient lieu simultanément. On parlait de convergence des luttes. C’est vite dit quand il s’agissait des Gilets Jaunes et de la lutte pour le climat dont les objectifs sont totalement antinomiques.</p><p>S’agissant du réchauffement climatique, on peut discerner deux comportements possibles pour le prendre en compte :</p><p>Le premier est de tenter d’en limiter l’ampleur en modifiant profondément notre mode de vie, si tant est que ces efforts en particulier pour limiter les émissions de « gaz à effet de serre » aient quelque effet.</p><p>Le second est de faire confiance à l’espèce humaine et se dire que l’homme va, comme il l’a toujours fait, s’adapter au changement climatique, l’actuel n’étant pas le premier.</p><p>Les partisans du premier comportement devraient être avertis de ce à quoi on va les soumettre qui est un retour en arrière voire un changement de civilisation. De toute façon l’espoir d’un quelconque résultat repose sur l’action conjointe de l’ensemble de la planète, on en est loin : les plus gros pollueurs n’entendent pas cesser de polluer, les Etats Unis se sont retirés du jeu et brulent allègrement charbon et pétrole, l’Inde carbure au charbon, la Pologne aussi, la Chine malgré quelques efforts restera pendant des décennies un pollueur majeur. On voit mal les consommateurs de riz dont la culture émet paraît il quantité de méthane se convertir aux lentilles et aux pois-chiches.</p><p>Pour ce qui concerne la France, un des pays les plus vertueux du monde développé grâce à son électricité nucléaire, tout ce qu’elle entreprendra sera d’un effet nul sur le problème mondial mais sous-entend un changement de mode de vie dont il convient d’informer les thuriféraires de la transition climatique.</p><p>Qui est prêt à renoncer à sa voiture pour utiliser les transports publics, à abandonner le chauffage au fuel pour se chauffer avec des granulés de bois. Qui est prêt à voir augmenter considérablement le coût de l’électricité pour utiliser des panneaux solaires et des éoliennes et voir comme en Allemagne augmenter la production de CO<sub>2. </sub>? Qui est prêt à voir pousser partout des éoliennes monstrueuses défigurant nos plus beaux paysages ?</p><p>On veut nous convaincre de réduire de 80% notre consommation de viande pour la remplacer par des lentilles et des pois chiches, qu’en penseront nos éleveurs ?</p><p>On veut nous faire abandonner les engrais et les pesticides sans se rendre compte que la production agricole va décroître que nous ne serons plus autosuffisants et qu’il faudra importer des aliments ce qui va contre le but poursuivi.</p><p>Nous allons vers une économie de pénurie ; déjà on peut lire des articles évoquant avec nostalgie les restrictions imposées pendant la dernière guerre, il paraît que tout le monde se portait mieux sauf qu’à l’époque la tuberculose faisait des ravages. Chacun va se voir allouer un quota de CO<sub>2, </sub>et devra à chaque achat et à chaque déplacement faire déduire ce qu’il est censé avoir produit comme pollution. On ne pourra plus voyager, prendre l’avion et tout le monde ne peut pas se déplacer à bicyclette.</p><p>Déjà les jeunes générations intoxiquées par les prévisions catastrophistes mal étayées, en particulier celle de la Jeanne d’Arc du CO<sub>2</sub>, déclarent ne plus vouloir avoir d’enfants « pour sauver la planète ».</p><p>Et tout cela ne servira à rien, rappelons nous que la crise des gilets jaunes a été déclenchée par une hausse du prix de l’essence. Imaginons ce qui arrivera quand on voudra imposer la décroissance de l’économie et toutes les mesures contraignantes que l’on prévoit. La France ne produit que 0,9% des « gaz à effet de serre » si les principaux pays pollueurs continuent de polluer, nos efforts seront inutiles. On s’interdit les recherches pétrolières mais on ne réduit pas la consommation, on s’interdit les recherches de gaz et de pétrole de schiste qui ont permis aux Etats Unis de devenir le premier producteur pétrolier mondial pendant que la France est de plus en plus dépendante.</p><p>Reste la deuxième voie : miser sur les facultés d’adaptation de l’homme à son environnement. On peut bien entendu chercher à diminuer le gaspillage, à donner la préférence aux produits locaux, exclure le plastique et la pollution urbaine mais pour le reste il convient de faire comme Trump et ne changer nos comportements qu’à la marge. Encourageons l’énergie nucléaire qui depuis cinquante ans nous fournit notre électricité, renonçons aux énergies soi disant renouvelables mais qui sont imprévisibles. Laissons l’agriculture s’adapter et produire ce qui nous est nécessaire. Prospectons le pétrole en Guyane et dans le canal du Mozambique. Continuons de circuler, de voyager, de manger des steaks, d’ailleurs les Français n’accepteront pas la remise en cause de leur mode de vie sinon on n’est pas près de voir s’éteindre la révolte des gilets jaunes.</p><p> </p>
Zed
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L'effondrement qui vient...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2018-10-05:6093969
2018-10-05T10:00:00+02:00
2018-10-05T10:00:00+02:00
Vous pouvez découvrir ci-dessous une conférence de Gilles de Beaupte...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Vous pouvez découvrir ci-dessous une conférence de <strong>Gilles de Beaupte</strong> donnée à l'<em>Academia Christiana</em> au cours de l'été 2018 et consacrée au thème de l'effondrement du système. Professeur de philosophie, Gilles de Beaupte est également la revue <em><a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2016/05/02/etudes-rebatiennes-deuxieme-saison-5796605.html">Études rebatiennes</a></em>.</span></p><p> </p><p> <iframe width="373" height="210" src="https://www.youtube.com/embed/VKZJmt09OFY" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
Zed
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L'Homme en son temps et en son lieu...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-06-21:5955783
2017-06-21T16:00:00+02:00
2017-06-21T16:00:00+02:00
Les éditions RN viennent de publier un court essai de Bernard Charbonneau...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions RN viennent de publier un court essai de <strong>Bernard Charbonneau</strong> , intitulé <em><strong>L'Homme en son temps et en son lieu</strong></em>. Écologiste avant l'heure, compagnon intellectuel de Jacques Ellul, Bernard Charbonneau est également considéré comme un des précurseurs de la décroissance.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5647298" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/4018632343.jpg" alt="Charbonneau_homme en son temps.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Rédigé en 1960, ce petit texte visionnaire, d’une grande portée spirituelle et philosophique, parle davantage encore à l’homme de 2017 qu’à celui du milieu des « Trente Glorieuses ». Bernard Charbonneau y analyse l’importance du temps et du lieu sur la possibilité laissée à l’homme – ou conquise par lui – d’être libre ; l’ubiquité, l’accélération du temps, la contraction de l’espace, la démultiplication des sollicitations extérieures, la simultanéité, la perte dangereuse d’intérêt envers l’histoire et la géographie, la fuite hors de soi, sont autant de thèmes extrêmement contemporains abordés par ce livre inspiré au souffle fort dont la lecture redonne sa valeur au mot-clé des écrits et de la vie de Bernard Charbonneau : <em>liberté</em>. "</span></p></blockquote>
Zed
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George Orwell ou la vie ordinaire...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-05-26:5947526
2017-05-26T16:00:00+02:00
2017-05-26T16:00:00+02:00
Les éditions Le passager clandestin viennent de publier, dans leur...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions Le passager clandestin viennent de publier, dans leur collection "Les précurseurs de la décroissance", un essai de <strong>Stéphane Lemenorel</strong> intitulé <em><strong>George Orwell ou la vie ordinaire</strong></em>. L'auteur est poète et ancien professeur de philosophie.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5632277" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/2940210862.jpg" alt="Lemenorel_George-Orwell-ou-la-vie-ordinaire.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">" Outre 1984, roman auquel on réduit souvent son œuvre et sa pensée, George Orwell est aussi l'auteur d'une riche œuvre critique qui, de chroniques en essais, décortique les mécanismes de la domination, s'inquiète des ravages de l'industrialisation du monde et prend la défense de la vie ordinaire de l'homme de la rue, dans laquelle il voit la possibilité d'une résistance. Inclassable trublion pour les uns, socialiste suspect pour les autres, hérétique pour tous, George Orwell ne transige pas avec les faits pour obtenir la reconnaissance intellectuelle. Aussi l'homme et son œuvre, qui gênaient tant de son vivant, ne cessent-ils d'embarrasser depuis sa disparition en 1950. "</span></p></blockquote>
Zed
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Tour d'horizon... (117)
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-11-13:5872968
2016-11-13T16:00:00+01:00
2016-11-13T16:00:00+01:00
Au sommaire cette semaine : - sur son site Bouger les lignes , la...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5499643" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/498876523.jpg" alt="Silent service.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Au sommaire cette semaine :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">- sur son site <em>Bouger les lignes</em>, la spécialiste de la géopolitique et des questions de défense, <strong>Caroline Galactéros</strong>, analyse la stratégie chinoise au Moyen-Orient...</span></p><p class="post-title" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="http://galacteros.over-blog.com/2016/11/au-moyen-orient-un-jeu-d-ombres-chinoises.html">Au Moyen-Orient, un jeu d’ombres chinoises</a></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5499573" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/674781658.JPG" alt="Xi Jinping_Téhéran.JPG" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">- sur <em>Philitt</em>, dans un entretien, <strong>Serge Latouche</strong> revient sur sa conception de la décroissance...</span></p><p class="name post-title entry-title"><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="http://philitt.fr/2016/06/07/serge-latouche-le-principal-message-de-la-decroissance-cest-de-retrouver-le-sens-de-la-mesure/">Serge Latouche : « La décroissance veut retrouver le sens de la mesure »</a></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: center;"><img id="media-5499641" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/1855294601.jpg" alt="Serge Latouche.jpg" /></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Face à la menace NRBC...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-08-12:5834277
2016-08-12T14:00:00+02:00
2016-08-12T14:00:00+02:00
Les éditions Le Retour aux Sources publient ces jours-ci un ouvrage signé...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions Le Retour aux Sources publient ces jours-ci un ouvrage signé conjointement par <strong>Piero San Giorgio</strong> et <strong>Cris Millennium</strong> et intitulé <em><strong>NRBC - Survivre aux événements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques</strong></em>. Promoteur dans le monde francophone d'une forme de survivalisme ou de décroissance résiliente, Piero San Giorgio est l'auteur de <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2011/10/18/survivre-a-l-effondrement-economique.html"><strong><em>Survivre à l'effondrement économique</em></strong></a> (Le Retour aux sources, 2011) et de <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/12/14/rues-barbares.html"><strong><em>Rues barbares</em></strong></a> (Le Retour aux sources, 2012). Cris Millennium est pour sa part un expert des questions de sécurité dans le cadre de la menace NRBC.</span></p><p> </p><p><img id="fancybox-img" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.leretourauxsources.com/images/stories/virtuemart/product/nrbc-panneau-black.jpg" alt="" width="313" height="443" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 10pt;">"Tchernobyl, Fukushima, Ebola, Armes de destruction massive, accidents chimiques… Ces noms, ces événements font peur.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Qu’en est-il réellement des risques ? La réalité dépasse-t-elle la fiction ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Qu’adviendrait-il des équipements et installations sensibles (centrales nucléaires, industries lourdes, laboratoires…) en cas de crise économique ou de guerre ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Rendant accessible un sujet très complexe, cet ouvrage aborde les différentes menaces issues des domaines nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques pour vous permettre de différencier les mythes de la réalité et d’identifier les risques. Il présente également des moyens de protection et de détection tout en énonçant des conduites à tenir en cas d’évènement <strong>NRBC</strong>…"</span></p></blockquote>
Equisetum (prêle)
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FESTIVAL DE LA GRATUITE DU 1er au 3 juillet 2016 à DIE
tag:prele.hautetfort.com,2016-06-18:5816521
2016-06-18T10:50:00+02:00
2016-06-18T10:50:00+02:00
Rejoignez nous au Festival de la gratuité ! Regroupez-vous et organisez...
<p style="background: white;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Comic Sans MS'; color: #e31bc2;">Rejoignez nous au Festival de la gratuité ! </span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Comic Sans MS'; color: #e31bc2;">Regroupez-vous et organisez un covoiturage pour cet évènement unique et exceptionnel.(utilisez le site gratuit: <span style="font-size: 14pt; font-family: comic sans ms,sans-serif;"><a href="http://www.freecovoiturage.fr/" target="_blank">http://www.freecovoiturage.fr/</a></span>)<br /></span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Comic Sans MS'; color: #e31bc2;">Une magnifique opportunité de rencontres autour des valeurs que nous partageons et où l'on peut échanger nos rêves d'un autre monde, plus humain, plus solidaire...</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Comic Sans MS';"><br /> </span></p><p style="background: white;"> </p><p style="background: white;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Comic Sans MS';">Où ça: à <span style="color: #ff6600;"><strong>POYOLS près de DIE</strong></span> dans la DRÔME</span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Comic Sans MS';">Organisé par: "<strong><span style="font-family: 'Comic Sans MS'; color: purple;">Les Décroissants de Thune</span></strong>"</span></p><p style="background: white;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Comic Sans MS';">Qui sont-ils ? : Un groupe de personnes motivées par l'organisation d'un festival autour de la gratuité.</span></p><p style="background: white;"> <span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Comic Sans MS';"><br /> Né d'un rêve partagé, ce festival a pour vocation de :<br /> • promouvoir la gratuité, la solidarité, le partage, l'autonomie, l'entraide, le soutien et le respect de toutes et tous<br /> • faire découvrir d'autres horizons :oublier la monnaie et retrouver le sens du partage et de l'échange<br /> • permettre le rêve, légitimer l'utopie !<br /> <br /> Quand ?: </span></p><p style="background: white;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Comic Sans MS'; color: purple;">Les 1, 2 et 3 juillet tout devient (possible) gratuit !</span></strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Comic Sans MS';"><br /> <br /> Gratiferia Géante, concerts, spectacles, conférences, films, ateliers, animations enfants, coin détente et lecture, Info Kiosque...<br /> <br /> </span><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Comic Sans MS';">Ce festival est le vôtre, venez participer à votre mesure !</span><span style="font-family: 'Comic Sans MS';"><br /> <br /> </span><span style="font-family: 'Comic Sans MS';">Ci-dessous quelques liens pour en savoir plus:</span><span style="font-family: 'Comic Sans MS';"><br /> <br /> </span><span style="font-family: 'Comic Sans MS';"><a href="https://lesdecroissantsdethune.wordpress.com/">https://lesdecroissantsdethune.wordpress.com/</a></span><span style="font-family: 'Comic Sans MS';"><br /> <br /> </span><span style="font-family: 'Comic Sans MS';"><a href="https://www.facebook.com/groups/744147475684057/">https://www.facebook.com/groups/744147475684057/</a></span><span style="font-family: 'Comic Sans MS';"><br /> <br /> </span><span style="font-family: 'Comic Sans MS';"><a href="https://www.facebook.com/events/1638485349808211/">https://www.facebook.com/events/1638485349808211/</a></span><span style="font-family: 'Comic Sans MS';"><br /> <br /> </span><span style="font-family: 'Comic Sans MS';">Vous pouvez contacter Laura :07 83 34 16 48 !</span></span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Comic Sans MS';"><br /> <br /> </span><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Comic Sans MS';">Merci d'avance et en espérant que cet événement vous plaise !</span><span style="font-family: 'Comic Sans MS';"><br /> <br /> </span></span><span style="font-family: 'Comic Sans MS'; font-size: 12pt;">Solidairement:</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Comic Sans MS';"> <span style="color: purple;">Les Décroissants de Thune</span></span></p><p> </p>
Zed
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Les précurseurs de la décroissance...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2016-05-16:5801815
2016-05-16T16:00:00+02:00
2016-05-16T16:00:00+02:00
Les éditions du Passager clandestin viennent de publier Les précurseurs...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les éditions du Passager clandestin viennent de publier <em><strong>Les précurseurs de la décroissance</strong></em>, une anthologie établie par Serge Latouche.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Économiste et principal penseur français de la décroissance, Serge Latouche est l'auteur de nombreux essais importants comme <strong><em>La Mégamachine</em></strong> (La découverte, <span id="1995" class="ouvrage">1995),</span> <strong><em>Le</em></strong> <em><strong>Pari de la décroissance</strong></em> (Fayard, 2006) et <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2010/09/05/sortir-de-la-societe-de-consommation.html"><strong><em>Sortir de la société de consommation</em></strong></a> (Les liens qui libèrent, 2010). Il a également publié <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2011/07/21/decoloniser-l-imaginaire.html"><em><strong>Décoloniser l'imaginaire</strong></em></a> (Parangon, 2011), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/07/04/chroniques-d-un-objecteur-de-croissance.html"><em><strong>Chroniques d'un objecteur de croissance</strong></em></a> (Sang de la terre, 2012) ou <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/07/04/chroniques-d-un-objecteur-de-croissance.html"><strong><em>Bon pour la casse</em></strong></a> (Les Liens qui Libèrent, 2012).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Pour découvrir ses positions, on peut utilement consulter l'entretien qu'il avait donné à <strong>Arnaud Naudin</strong>, pour <a href="http://fr.novopress.info/"><em>Novopress</em></a> : <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2014/11/04/la-decroissance-n-a-pas-a-se-situer-sur-l-echiquier-politiq-5483122.html">« La décroissance n'a pas à se situer sur l'échiquier politique »</a></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5370957" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/3600101288.jpg" alt="Précurseurs de la décroissance.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-size: 10pt;">" Plus de 60 biographies pour se familiariser avec les origines de la décroissance. Des stoïciens et des cyniques à Huxley ou Orwell, en passant par Kropotkine, Giono, Ivan Illich, Nicholas Georgescu-Roegen, etc. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’étude des « précurseurs de la décroissance » prouve que la vision que recouvre ce slogan provocateur est ancienne, profonde et diversifiée, et que ce sont bel et bien la croissance et ses serviteurs zélés qui constituent une parenthèse dans l’histoire de l’humanité et de la pensée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-size: 10pt;">L’économiste et anthropologue Serge Latouche, l’un des premiers et principaux théoriciens de la décroissance aujourd’hui, revient de manière claire et érudite sur les courants d’idées, les intellectuels et les activistes politiques qui ont influencé sa réflexion. </span></p><p style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-size: 10pt;">La décroissance n’a pas la prétention de chercher à construire de toutes pièces une vision entièrement nouvelle de l’organisation de la vie sur terre. Elle vise plutôt à mettre en lumière ce qu’il peut y avoir de convergent entre des approches développées en tout temps, en tous lieux et dans tous les domaines, mais qui ont pour caractéristique commune d’avoir été ignorées ou discréditées a priori par les discours modernes de la productivité, de l’efficacité, de la croissance et du profit.</span></p><p style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-size: 10pt;">La décroissance désigne en premier lieu la rupture avec l’occidentalisation du monde. Elle entraîne donc la réouverture de l’histoire au fond commun universel qu’on appelait traditionnellement « sagesse ». En revenant sur le stoïcisme, l’épicurisme, le cynisme, le taoïsme, le bouddhisme zen, les traditions indienne, africaine, amérindienne et bien d’autres, il s’agit d’abord, explique Latouche, de rappeler que l’humanité, par sa connaissance séculaire de l’homme et de ses passions, n’a pas attendu la démesure extrême de notre époque pour penser la mesure et les conditions de la vie bonne. </span></p><p style="text-align: justify;"><span lang="FR"><span style="font-size: 10pt;">Les précurseurs modernes, quant à eux, développent une critique de la croissance de l’intérieur. Celle-ci s’articule d’abord autour de la lutte contre les méfaits sociaux et politiques de la révolution industrielle, exprimée par des socialistes « utopiques » comme Morris, Fourier, Owen…, ou des anarchistes comme Proudhon, Bakounine, Kropotkine… Plus proches de nous, ceux qui, à partir des années 1950, ont vécu l’essor de la société de consommation, l’emprise croissante de la technique et l’aliénation productiviste ont été, dans une large mesure, les fondateurs de l’écologie politique : Ivan Illich, Cornelius Castoriadis, André Gorz, Jacques Ellul, Bernard Charbonneau, François Partant, Nicholas Georgescu-Roegen, etc. Enfin, l’ouvrage se penche sur toute une pléiade de quasi-contemporains moins connus (Murray Bookchin, Barry Commoner, Alex Langer…) ou auxquels on ne pense pas parce qu’ils étaient avant tout des écrivains (Léon Tolstoi, Jean Giono, Aldous Huxley ou René Barjavel…). "</span><br /></span></p></blockquote><p> </p>
Ratatosk
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Le post-apocalyptique selon Barjavel
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2015-12-21:5733733
2015-12-21T00:05:00+01:00
2015-12-21T00:05:00+01:00
Le post-apocalyptique selon Barjavel Par Apocryphos...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5246027" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/728123382.jpg" alt="René_Barjavel.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le post-apocalyptique selon Barjavel</strong></span></h1><div class="post-author"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span class="author vcard" style="color: #999999;">Par <a class="url fn n" style="color: #999999;" title="Voir tous les articles par Apocryphos" href="http://apocryphos.com/author/apocryphos68/">Apocryphos</a></span></strong></span></div><div class="post-author"><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span class="author vcard" style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://apocryphos.com</span> </span></strong></span></div><div class="entry"><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em>René Barjavel s’est illustré comme l’un des premiers auteurs de science-fiction moderne, même si le terme n’existait pas encore en France à la sortie de </em>Ravage<em> en 1943. Les thématiques présentes dans ses deux œuvres principales tournent toujours autour de la destruction de l’Homme par l’Homme. </em>Ravage<em> et </em>Le Diable l’Emporte<em>, lequel est sorti en 1948 – et sera son dernier roman post-apocalyptique – permet d’appréhender toute la lucidité de l’auteur, aussi bien du rôle de la littérature de genre que son degré d’anticipation. Privilégiant le cadre « maximaliste », les romans de René Barjavel interrogent le réel. Servis par un humour noir, leur cynisme n’a d’égal que leur inquiétante pertinence. Anticipant des années à l’avance les OGM, l’organisation de la société au début des années 1960, le postulat de Barjavel est de considérer l’homme moderne comme un être impotent, incapable de vivre sans l’assistance du confort technologique des sociétés développées, contre lequel il oppose un mode de vie ancien, proche du romantisme barrésien.</em><span id="more-892"></span></span></strong></p><h3 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">LA DÉCADENCE DU PROGRÈS</span></strong></span></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">René Barjavel, dans <em>Ravage</em>, décrit largement la décadence des sociétés dites de « progrès ». On n’y voit qu’une France peuplés de robots, pour reprendre le mot de Georges Bernanos, vivant par et pour l’hédonisme. Seuls comptent les plaisirs et les modèles imposés par le centralisme culturel de ce monde moderne, en négatif du monde paysan dont les citadins ignorent presque l’existence tant il incarne pour eux un vague vestige d’un monde à tout jamais révolu. On y retrouve pêle-mêle l’illustration de ce que dénonçaient déjà Bernanos, puis Malaparte, et plus largement ce que dénonceront Malraux et Pasolini moins d’une vingtaine d’années plus tard.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Cette décadence du progrès sert d’accroche pour le post-apocalyptique selon Barjavel, qui cherche à expérimenter le comportement de pareils individus dans une situation aussi désastreuse que la fin du monde, du moins tels que ses personnages le connaissent.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5246028" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3489351203.jpeg" alt="ravage.jpeg" />L’intérêt de <em>Ravage</em> et de <em>Le Diable l’Emporte</em> est de constater qu’en à peu près cinq années d’écart, le propos de Barjavel ne change pas, mais s’aggrave. Dans les deux cas, il décrit l’assimilation du « progrès » au « développement » comme cause de l’acculturation, et de l’impotence des individus. La société d’après-guerre, en pleine reconstruction et porteuse des futures Trente Glorieuses mais aussi de l’hégémonie du Marché, ne fait que confirmer la vision que nourrissait Barjavel dans son premier roman. En effet, dans son dernier roman, Barjavel explore plus volontiers l’utilitarisme de la société de consommation, ou les choses de la nature sont transformées pour répondre aux exigences du Marché, sous couvert d’intentions humanitaires bien sûr.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Toute cette critique acerbe prend corps grâce au talent de Barjavel de façonner et inventer un support technologique qui, nous l’avons dit, affirme la lucidité de l’auteur. Ravage et Le Diable l’Emporte anticipent brillamment toutes les technologies qui aujourd’hui nous paraissent des plus banales ; qu’il s’agisse de la télévision que des logiciels permettant de basculer de la programmation à la téléconférence comme Skype nous le permet aujourd’hui, de l’invention du « plastec » comme matière hybride permettant tout et n’importe quoi, et bien sûr des avancées scientifiques qu’il imagine dans ses récits comme un Jules Verne en son temps lorsqu’il imagina l’utilisation de l’électricité pour faire fonctionner le Nautilus.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Mais alors que nous pensons toujours que l’accroissement technologique, et le confort qu’il apporte ne nous incite plus qu’à consommer pour être heureux, Barjavel prit le contrepied de ce paradigme pour avertir sur le caractère acculturant et assisté d’un tel système. Il y oppose alors une vision radicalement opposée, issue directement d’un romantisme banni dans les sociétés désenchantées par le modernisme.</span></strong></p><h3 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">LE PROGRÈS DE LA DÉCROISSANCE</span></strong></span></h3><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dire de Barjavel qu’il serait décroissant n’est pas chose audacieuse pour quiconque l’a lu. La Science-Fiction, et le post-apocalyptique en particulier, lui permettent d’interroger la pertinence des postulats de son époque, dont il soupçonnait le futur succès dans les esprits et les cœurs. <em>Ravage</em> et <em>Le Diable l’Emporte </em>se découpent en trois parties chacun, et reprennent du reste une structure très similaire. L’exposition d’un monde décadent de progrès, comme nous l’avons expliqué ci-dessus, puis l’apocalypse elle-même comme élément perturbateur qui entame la deuxième partie qu’est la fuite, et enfin une conclusion portant le message final de l’auteur, comme une morale dans une fable de La Fontaine.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5246030" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/306761291.jpg" alt="barjaveldiable.jpg" />L’apocalypse en elle-même, ou son caractère imminent et inévitable, permet de contempler l’échec de l’homme moderne, et de la modernité telle que la conçoivent les grands objecteurs de conscience nous expliquant qu’on était forcément plus bête avant. <em>Le Diable l’Emporte</em> va plus loin que <em>Ravage</em> en cela, puisqu’il fait étalage de la course à l’armement dans toute sa dimension autiste et autodestructrice, outre les manipulations du vivant, mais c’est son premier roman où la conclusion est la plus acerbe. Barjavel joue de l’opposition Progrès/Décroissance (pour simplifier les choses) tout au long de <em>Ravage</em>, et clôt son roman sur l’épanouissement d’une société nouvelle revenue aux us et coutumes des anciens, proche en cela d’un romantisme barrésien, quoiqu’exacerbé, puisque la mécanique elle-même est rejetée par le protagoniste vieillissant et chef d’une lignée à la fin de l’histoire. Pareil romantisme est perceptible dans <em>l’Enchanteur</em>, où le style de Barjavel traduit une certaine exaltation a faire vivre sous sa plume l’imaginaire arthurien, comme un véritable hommage et non par atavisme.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dans <em>Le Diable l’Emporte</em>, l’espoir suscité par la fin de <em>Ravage</em> disparaît presque. Barjavel infléchit son paradigme en évacuant l’opposition entre le monde de progrès et le monde paysan. Le modernisme envahit tout, abjure tout. Mais contrairement à <em>Ravage</em> aussi, Barjavel incorpore les sentiments humains dans <em>Le Diable L’Emporte </em>en opposition à ce modernisme dévoreur, et l’on pourrait rétroactivement lui attribuer la citation suivante de Pasolini : « <em>Le fond de mon enseignement consistera à te convaincre de ne pas craindre la sacralité et les sentiments, dont le laïcisme de la société de consommation a privé les hommes en les transformant en automates laids et stupides adorateurs de fétiches</em> »</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Parce qu’effectivement, <em>Le Diable L’Emporte</em>, s’il considère que le nouveau modèle social émergent de l’après-guerre absorbera aussi cette ruralité à laquelle il tenait, René Barjavel lui oppose cette « sacralité des sentiments », et même au sens propre, puisqu’après tout, <em>Le Diable l’Emporte</em> commence par une question ; que se passerait-il si Dieu se lassait de sa création, ou le Diable de son passe-temps favoris ? La conclusion répond à cela (mais nous ne vous la révèlerons pas pour ne pas vous gâcher le plaisir de découvrir ce roman), avec plus de subtilité que <em>Ravage</em>, mais reste barjavélienne en ne laissant aucune issue claire sur le sort de l’humanité.</span></strong></p></div>
J.-P. Chauvin
http://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.html
La croissance dangereuse ?
tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2015-09-21:5688155
2015-09-21T19:44:24+02:00
2015-09-21T19:44:24+02:00
Il n’y a pas une semaine durant laquelle la presse n’évoque un...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;">Il n’y a pas une semaine durant laquelle la presse n’évoque un nouveau <strong>drame environnemental</strong>, mais sans que cela ne suscite autre chose qu’une sorte de fatalisme bien-pensant ou moult déclarations désolées et lénifiantes, malgré quelques tentatives de réaction, vite étouffées par l’oligarchie médiatique ou, simplement, par l’oubli des informations de la veille. Ainsi, la sixième extinction animale et végétale, puis la vidange accélérée des océans, n’ont occupé quelques colonnes de journaux et quelques minutes d’écran que le temps d’une journée vite achevée, et ces informations reviendront l’année prochaine, entre une déploration sur le réchauffement climatique et une lamentation sur la bétonisation des campagnes, désormais véritables marronniers télévisuels et imprimés… </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;">Et pourtant ! Ces questions sont bien urgentes et nécessiteraient une vaste <strong>mobilisation des Etats et des consciences</strong>, et les personnalités politiques qui veulent s’inscrire dans le temps long ne peuvent faire l’économie de réponses à réfléchir, à apporter, à envisager au regard des enjeux écologiques qui engagent toute la planète et ceux qui la peuplent. Mais il y a une grande difficulté qui tient à la nature même du système idéologique qui prévaut dans nos sociétés contemporaines, <strong>un système qui a plusieurs têtes comme l’hydre et qui semble inaltérable et obligatoire, système en définitive globalitaire et qui se pare de vertus qui n’en sont pas forcément</strong>… </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;">Benjamin Franklin, celui-là même qui porte un beau prénom mais s’avéra un cruel individualiste au service de ce que jadis l’on nommait « Veau d’or », a résumé, en une formule célèbre, cette véritable révolution du temps, du sens de la nature humaine et de son inscription, de son action dans ce que les catholiques nomment « création », révolution qui s’est faite au détriment de cette dernière, en définitive : « <strong>le temps, c’est de l’argent </strong>». Formule aux conséquences incalculables qui fait basculer le monde (si on la suit aveuglément) dans une logique « utilitariste » et matérialiste qui oublie tout ce qui fait, en définitive, le sel de la vie et la particularité humaine : <strong>quelle place, dans le monde franklinien, pour la beauté d’un coucher de soleil</strong>, éternellement renouvelée et éminemment gratuite, ou pour le plaisir d’une flânerie, d’une conversation ou pour la transmission de ces légendes, de ces traditions qui font les couleurs du monde ? </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;">La notion de croissance est un élément de ce système et qu’il est parfois difficile de mettre en cause dans la dégradation de la planète : non qu’elle n’en soit pas responsable, comme le fameux « développement » théorisé par Rostow dans les années de l’après-guerre ou le « développement durable », oxymore qui connaît une grande gloire depuis le Sommet de Rio de 1992. Mais nos contemporains n’en veulent retenir que la définition purement économique quand elle est beaucoup plus que cela : c’est aussi <strong>une idéologie, celle du « toujours plus », celle du « désir infini dans un monde fini »</strong>, et cette logique est infernale car elle épuise inéluctablement la planète comme le prouvent à l’envi (et jusqu’au plus profond dépit) les drames environnementaux et les études qui se penchent sur ceux-ci. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;">Pourtant, il en est qui ne veulent rien voir ni rien entendre aux souffrances de notre bonne vieille Terre d’accueil, et qui dénoncent sans retenue ni discernement tous ceux qui osent prôner une forme ou une autre de décroissance : ainsi Augustin de Romanet, dans le dernier numéro de la revue <strong><em>Commentaire</em></strong>, s’en prend-il à ceux-ci avec des arguments plus simplistes que ceux des « décroissants » qu’il moque, réduisant la question à une petite affaire d’arithmétique électorale en arguant que les listes portant nommément cette idée ont fait des scores dérisoires. Je suis bien placé pour savoir que notre système de représentation démocratique, s’il n’est pas forcément inutile, n’est pas le plus juste ni le plus légitime quand il s’agit d’évoquer les grands problèmes, et qu’il est surtout le moyen de « tenir le politique » beaucoup plus que de le fortifier face aux féodalités économiques et financières… Qui n’a pas d’argent peut difficilement se faire entendre, si ce n’est en cassant des vitres ou en faisant scandale, ce qui, parfois, brouille le sens du message porté par ces mouvements minoritaires condamnés à le rester longtemps, et cela quelles que soient la pertinence de leurs idées et propositions : le piège démocratique, diraient certains, mais qui participe à cette « fatigue civique » que les observateurs pointent depuis un bon bout de temps…</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;">Mais Romanet a tort : si la croissance apparaît si peu contestée, ce qui d’ailleurs mériterait confirmation plus crédible que celle qu’il avance, elle n’en est pas moins dangereuse parce qu’elle ne sait pas se limiter d’elle-même quand la nécessité appellerait ce sens de la mesure, cet esprit de reconnaissance des limites naturelles et humaines qui permettent aux sociétés humaines de durer. Et le pape, par sa récente encyclique <strong>Laudate si’</strong>, a donné au concept de décroissance de belles lettres de noblesse, à la grande rage des « croissancistes » qui voient leur idéologie réduite à ce qu’elle est, c’est-à-dire une construction théorique qui s’émancipe du réel pour ne s’intéresser qu’aux chiffres et à « l’avoir » statistique en négligeant les contextes et les perspectives environnementales comme sociales. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;">Cette décroissance évoquée par le pape ne signifie pas qu’il faut en revenir à un âge des cavernes qui méconnaîtrait les savoirs techniques et leurs applications, qui ne sont pas forcément inutiles ou maudites, mais qu’il faut en revenir à l’essentiel sans négliger autrui, et les paysages, les fleurs ou les animaux qui les peuplent, sont ces autres qu’il ne faut pas oublier, ni mépriser, comme saint François d’Assise nous l’a enseigné en son temps en quelques leçons qu’il nous faut encore et toujours méditer et appliquer…</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph; tab-stops: 155.95pt;"><span style="font-size: medium; font-family: Verdana, sans-serif;"> </span></p>
A lire
http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/about.html
La décroissance personnelle, voie de sagesse ?
tag:blogdesebastienfath.hautetfort.com,2015-09-16:5680218
2015-09-16T00:00:00+02:00
2015-09-16T00:00:00+02:00
Alors qu'en cette rentrée de septembre notre activité cérébrale bat son...
<p><a href="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/01/01/307310942.2.jpeg" target="_blank"><img id="media-5148322" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/media/01/01/349057970.17.jpeg" alt="sagesse,développement personnel,éditions la martinière,la martinière,tv5 monde,décroissance,décroissance personnelle,ego,serge marquis,quebec" /></a>Alors qu'en cette rentrée de septembre notre activité cérébrale bat son plein, rappelons, avec l'excellent<strong> Serge Marquis</strong>, médecin québécois, qu'il nous appartient de faire un tri dans nos pensées. Auteur du <a href="http://www.editionsdelamartiniere.fr/ouvrage/on-est-foutu-on-pense-trop-/9782732467627">livre <strong>"On est foutu, on pense trop"</strong> aux éditions de <strong>la Martinière</strong> (2015)</a>, ce thérapeute aux allures de Woody Allen prend des accents presque bibliques (on pense au fameux "Il faut qu'Il croisse et que je diminue" attribué à Jean-Baptiste...) pour prôner que nous mettions un peu notre ego en veille.</p><p>Arrêter la course du hamster dans la roue, amorcer la <strong>décroissance personnelle</strong>, c'est ce que préconise le docteur Serge Marquis dans son livre au titre provocateur. </p><p>Et pourquoi pas? Ci-dessous, son entretien sur<strong> TV5 Monde</strong>.</p><p> </p><p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://www.youtube.com/embed/vEQZVrLNZIo" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
PP
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Tout le monde n'a pas encore lu 'Laudato Si'
tag:plunkett.hautetfort.com,2015-08-02:5665560
2015-08-02T09:21:00+02:00
2015-08-02T09:21:00+02:00
Témoin, Denis Grozdanovitch : ...
<p style="text-align: center; margin-bottom: 0cm;"> <img id="media-5115446" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/02/02/3888120178.jpg" alt="267px-Denis_Grozdanovitch_-_Comédie_du_Livre_2011_-_Montpellier_-_P1150555.jpg" /></p><p style="text-align: center; margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><strong><span style="font-size: medium;">Témoin, Denis Grozdanovitch :</span> </strong></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="line-height: 150%; margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0.98cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;"><em>« Vivre à son propre rythme, lire des auteurs oubliés, jouer au tennis sans esprit de compétition, faire la sieste au fond du jardin, contempler un vol de grues, repenser aux rêves de la nuit : autant d'expériences mystérieuses que le bruit assourdissant de la planète rend aujourd'hui presque impossibles. Dans l'esprit du </em><span style="font-style: normal;">Petit traité de désinvolture, L'Art difficile de ne presque rien faire </span><em>aborde avec un humour délicieux l'une des questions insolubles de l'existence : comment préserver la jouissance de l'instant ? Quelque part entre la sagesse chinoise du tao et le désir d'enfance, avec un scepticisme assumé face aux délires de la consommation ou du sport-spectacle, Denis Grozdanovitch nous invite avec une poésie quotidienne et lumineuse sur des sentiers qui ne mènent nulle part. » </em></span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0.98cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;"><em>L'Art difficile de ne presque rien faire </em>(Denoël, réédité en 2009) est un livre plaisant : c'est ce qu'on se dit en écoutant l'auteur, et d'autres invités de France Culture, dans une émission du 31/07 intitulée <em>Peut-on encore ne rien faire. </em>Grozdanovitch développe des arguments bien honnêtes en faveur de la décroissance. </span><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">Mais tout à coup, surprise, l'écrivain déclare : <em>« Tout le mal vient du christianisme avec son </em>croissez et multipliez<em> qui est dans l'Evangile... » </em></span><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">Et il en rajoute : <em>« ...la morale chrétienne du salut par la souffrance... »</em></span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0.98cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">Grozdanovitch est visiblement sincère. Où a-t-il pris cette idée du christianisme ? Il le dit aux auditeurs : chez Serge Latouche (<em>Décoloniser l'imaginaire,</em> Parangon 2003). Grozdanovitch ne connaissait visiblement pas le contenu de la foi chrétienne ; il s'est informé chez Latouche et a pris ce qu'il y a lu pour – si j'ose dire – parole d'évangile, à ceci près que <em>croissez et multipliez </em>n'est pas dans l'Evangile mais dans la Genèse. A ceci près également que Latouche, pilier de la pensée de la décroissance et de l'après-développement, a longtemps raconté autre chose que la réalité lorsqu'il parlait du christianisme.</span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0.98cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">Aujourd'hui on peut supposer que Latouche a lu <em>Laudato Si.</em> Cette lecture l'a-t-elle détrompé, non seulement sur l'atitude de l'Eglise envers la décroissance, mais sur le contenu même de la foi chrétienne ? On peut le supposer, puisqu'il n'a pas consacré à l'encyclique un article incendiaire, comme il l'avait fait contre <em>Caritas in veritate </em>en l'accusant (contre l'évidence) d'être un hymne au productivisme. Latouche prône <em>« un combat généralisé et organisé contre le mode de vie occidental, devenu insoutenable à l'échelle mondiale »</em> ? François aussi, et dans les mêmes termes, et en expliquant que c'est dans le livre de la Genèse qu'il trouve les fondements de ce combat ! On peut donc espérer que Grozdanovitch aussi va lire <em>Laudato Si</em> et que va se dénouer le quiproquo : une partie de l'opinion publique va, peut-être, cesser de croire que le « croissez » de la Genèse a le même sens que la « croissance » productiviste, ou que « le salut par la souffrance » est une idée chrétienne...</span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0.98cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">Reconnaissons aussi que les catholiques français ne sont pas innocents de l'état de méconnaissance religieuse où restent leurs compatriotes. La foi chrétienne semble moins nous intéresser que la partisanerie et l'islam ; si les catholiques parlaient plus de ce qui les motive (et moins de ce qui les irrite ou les effraie), leurs contemporains sauraient mieux à quoi s'en tenir.</span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0.98cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="line-height: 150%; margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0.98cm;" align="JUSTIFY"> </p>
PP
http://plunkett.hautetfort.com/about.html
”Décroissant parce que chrétien”
tag:plunkett.hautetfort.com,2015-07-23:5661361
2015-07-23T10:06:00+02:00
2015-07-23T10:06:00+02:00
Remarquable entretien de Martin Kopp à la revue Projet :...
<p><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;">Remarquable entretien de Martin Kopp à la revue <em>Projet</em> : </span></strong></span></p><p style="padding: 0cm; border: currentColor; margin-right: 0.16cm; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0.03cm;"><span style="color: #ff0000;"><a href="http://www.revue-projet.com/articles/2015-07-kopp-decroissant-parce-que-chretien/"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;">http://www.revue-projet.com/articles/2015-07-kopp-decroissant-parce-que-chretien<strong>/</strong></span></span></a></span></p><p style="padding: 0cm; border: currentColor; margin-right: 0.16cm; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0.03cm;"> </p>
Zed
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Vers la fin d'un monde ?...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2015-02-04:5550755
2015-02-04T10:00:00+01:00
2015-02-04T10:00:00+01:00
Vous pouvez ci-dessous découvrir l'entretien avec Piero San Giorgio...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Vous pouvez ci-dessous découvrir l'entretien avec <strong>Piero San Giorgio</strong> réalisé par <strong>Martial Bild</strong> et <strong>Élise Blaise</strong> pour <a href="http://www.tvlibertes.com/"><em>TV Libertés</em></a>. Tête pensante dans le monde francophone d'une forme de survivalisme ou de décroissance résiliente, Piero San Giorgio est l'auteur de <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2011/10/18/survivre-a-l-effondrement-economique.html"><strong><em>Survivre à l'effondrement économique</em></strong></a> (Le Retour aux sources, 2011) et de <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/12/14/rues-barbares.html"><strong><em>Rues barbares</em></strong></a> (Le Retour aux sources, 2012).<br /></span></p><p> </p><p><iframe width="504" height="285" src="https://www.youtube.com/embed/dzj1cxkeiOY" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
Zed
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Les défricheurs...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-12-26:5520316
2014-12-26T16:00:00+01:00
2014-12-26T16:00:00+01:00
Les éditions La Découverte ont publié au mois de septembre une enquête d'...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions La Découverte ont publié au mois de septembre une enquête d'<strong>Eric Dupin</strong> intitulée <strong><em>Les défricheurs -Voyage dans la France qui innove vraiment</em></strong> et consacrée à ces Français qui rompent avec la course à la croissance et à la consommation. L'auteur est journaliste au Monde diplomatique. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Comme le dit, à propos de ce livre, <strong>Eric Werner</strong>, sur son excellent site <a href="http://ericwerner.blogspot.fr/"><em>L'avant-blog - Chronique de la modernité tardive</em></a> : "<em>au nombre des raisons qui poussent aujourd'hui les gens à quitter les villes, la moindre, on le sait, n'est pas celle liée à l'immigration de masse. L'auteur n'en parle guère, mais c'est une des dimensions aussi du problème. "Voyage dans la France qui innove vraiment", dit le sous-titre du livre. La France qui "innove vraiment", si je puis me permettre, est aussi une France qui se regroupe.</em>" Un autre visage de la France périphérique décrite par <strong>Christophe Guilluy</strong>. Intéressant, donc...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4825693" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/3567659527.jpg" alt="Défricheurs.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">" Bien plus de Français qu'on ne l'imagine vivent déjà selon une échelle des valeurs différente de celle qu'impose la société actuelle. Plus ou moins radicalement, ils se sont détachés du modèle productiviste et consumériste qui nous étouffe. Guidés par un idéal lesté de pragmatisme, ces défricheurs d'un monde nouveau expérimentent et innovent dans des domaines fort divers. Certains, souvent en rupture franche avec la société, vivent dans des yourtes ou dans des " habitats légers ". D'autres, à l'opposé, sont des " alterentrepreneurs " qui se fraient un chemin exigeant, socialement et écologiquement, dans l'économie de marché. Et le champ des expérimentations est vaste : agriculture paysanne et circuits de proximité, écovillages et habitats partagés, renouveau coopératif et solidarité inventive, éducation populaire et écoles alternatives. C'est cette richesse et cette diversité que révèle ce livre, fruit d'une vaste enquête conduite pendant près de deux ans dans une dizaine de régions. L'auteur a recueilli de très nombreux témoignages et réflexions des acteurs de ce mouvement social invisible, souvent surprenants, toujours passionnants. L'ouvrage s'interroge enfin sur le sens de ce fourmillement d'initiatives. De très nombreux défricheurs rencontrés rejettent la politique, mais l'utopie concrète qu'ils vivent a bel et bien un sens politique. Pour autant, le changement social peut-il naître de l'essaimage d'alternatives locales ? Et, au-delà de la convergence vers des valeurs écologiques et sociales qui caractérise cette mouvance, comment définir la postmodernité à laquelle de plus en plus de gens aspirent ? "</span></p></blockquote>
Zed
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Renverser nos manières de penser ?...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-12-02:5500610
2014-12-02T16:00:00+01:00
2014-12-02T16:00:00+01:00
Les éditions Mille et une nuits viennent de publier dans leur collection de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Mille et une nuits viennent de publier dans leur collection de poche un livre d'entretien avec Serge Latouche intitulé <strong><em>Renverser nos manières de penser - Métanoïa pour le temps présent</em></strong>. Principal penseur français de la décroissance, Serge Latouche est l'auteur de nombreux essais importants comme <strong><em>La Mégamachine</em></strong> (La découverte, <span id="1995" class="ouvrage">1995),</span> <strong><em>Le</em></strong> <em><strong>Pari de la décroissance</strong></em> (Fayard, 2006) et <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2010/09/05/sortir-de-la-societe-de-consommation.html"><strong><em>Sortir de la société de consommation</em></strong></a> (Les liens qui libèrent, 2010). Il a également publié <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2011/07/21/decoloniser-l-imaginaire.html"><em><strong>Décoloniser l'imaginaire</strong></em></a> (Parangon, 2011), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/07/04/chroniques-d-un-objecteur-de-croissance.html"><em><strong>Chroniques d'un objecteur de croissance</strong></em></a> (Sang de la terre, 2012) ou <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/07/04/chroniques-d-un-objecteur-de-croissance.html"><strong><em>Bon pour la casse</em></strong></a> (Les Liens qui Libèrent, 2012).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Serge Latouche a récemment donné à Arnaud Naudin, pour <a href="http://fr.novopress.info/"><em>Novopress</em></a>, un entretien que vous pouvez consulter : <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2014/11/04/la-decroissance-n-a-pas-a-se-situer-sur-l-echiquier-politiq-5483122.html">« La décroissance n'a pas à se situer sur l'échiquier politique »</a></span></p><p style="text-align: right;"> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4779318" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/3761858935.jpg" alt="Metanoïa.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">" « Jetant un regard rétrospectif sur mon parcours intellectuel, autour d’un objet envahissant et problématique, l’économie, il m’apparaît que mes efforts ont visé à produire ce que les Grecs appelaient une <em>metanoïa</em>, c’est-à-dire un renversement de la pensée. Aujourd’hui, il nous faut renverser nos manières de penser. Parce que le monde n’est plus vivable ainsi, que nous le savons mais restons pris dans les schémas capitalistes et productivistes, il nous faut réinventer notre imaginaire pour trouver une nouvelle perspective existentielle. Qui passera par l’après-développement, la décroissance et l’éco-socialisme. » "</span></p><p style="text-align: right;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p></blockquote>
Zed
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“La décroissance n’a pas à se situer sur l’échiquier politique”...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-11-06:5483122
2014-11-06T10:00:00+01:00
2014-11-06T10:00:00+01:00
Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Serge Latouche à...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par <strong>Serge Latouche</strong> à <em><a href="http://fr.novopress.info/">Novopress</a></em> et consacré à la décroissance. Principal penseur français de la décroissance, Serge Latouche est l'auteur de nombreux essais dont <strong><em>La Mégamachine</em></strong> (La Découverte, <span id="1995" class="ouvrage">1995),</span> <strong><em>Le</em></strong> <em><strong>Pari de la décroissance</strong></em> (Fayard, 2006) et <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2010/09/05/sortir-de-la-societe-de-consommation.html"><strong><em>Sortir de la société de consommation</em></strong></a> (Les liens qui libèrent, 2010). Il a également publié <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2011/07/21/decoloniser-l-imaginaire.html"><em><strong>Décoloniser l'imaginaire</strong></em></a> (Parangon, 2011), <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/07/04/chroniques-d-un-objecteur-de-croissance.html"><em><strong>Chroniques d'un objecteur de croissance</strong></em></a> (Sang de la terre, 2012) ou <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/07/04/chroniques-d-un-objecteur-de-croissance.html"><strong><em>Bon pour la casse</em></strong></a> (Les Liens qui Libèrent, 2012).<br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4748624" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/2700911913.jpg" alt="Latouche Serge.jpg" width="377" height="245" /></p><blockquote><p><span style="font-size: medium;"><strong>“La décroissance n’a pas à se situer sur l’échiquier politique”</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Question récurrente s’il en est, mais nécessaire : existe-t-il une définition simple de ce qu’est la décroissance ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ce n’est pas seulement une question récurrente, c’est une question impossible. On ne peut pas définir la décroissance parce que c’est un terme que nous avons utilisé comme un slogan provocateur et qui bien évidemment, contrairement à ce que la plupart des gens pensent, et surtout nos adversaires, ne doit pas être pris à la lettre. Etre absolument contre toute croissance est absurde dans la mesure où c’est une des lois de la nature. Décroître pour décroître serait complètement stupide au même titre que croître pour croître. Ce serait prendre un moyen pour la fin. Derrière ce slogan politique, l’idée est de faire comprendre aux gens la nécessité de sortir de la société de croissance, société dominée par la religion de la croissance. Il est urgent de devenir des athées de la croissance. Si nous voulions être rigoureux, il faudrait d’ailleurs parler d’a-croissance, au même titre que d’athéisme. Nous envisageons ce rejet de la société de croissance, non pas pour rejeter le bien être mais au contraire, cette société ayant trahie ses promesses, pour réaliser ce que mon collègue britannique Tim Jackson appelle la prospérité sans croissance et ce que je nomme l’abondance frugale.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>C’est un slogan que vous avez d’ailleurs relancé dès 2002…</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Oui, disons même que la date officielle du lancement est avril 2002 lors du colloque organisé à l’UNESCO. Précédemment, le numéro 280 de la revue <em>Silence</em> daté de février 2002, publié sous la direction de Vincent Cheynet et Bruno Clémentin, avait déjà pris pour titre <em>“La Décroissance”</em>. Il faut le reconnaître, ce sont eux qui ont eu l’intuition géniale à cette époque que le moment était venu de reprendre l’idée lancée par Nicholas Georgescu-Roegen dans son livre traduit en français par Jacques Grinevald. J’avais lu ce livre à sa sortie en 1994 et j’en avais fait une recension sans que cela ne marque vraiment les esprits. D’ailleurs, l’ouvrage n’avait pas eu un gros succès. Et pourtant en 2002, le mouvement va se mettre en place.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>La décroissance n’est en rien une croissance négative…</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">En effet, la décroissance n’est pas le symétrique de la croissance. Ce n’est sûrement pas une croissance négative. Mais l’idée n’est claire pour personne et encore moins pour les partisans de la croissance. Qu’est-ce que la croissance ? On évoque généralement la croissance du PIB, l’indice fétiche des croyants. C’est ce que remettent en cause les athées. Cependant, du point de vue de l’écologie et dans la mesure où le PIB mesure tout et son contraire, l’indice le plus rigoureux reste l’empreinte écologique, c’est à dire le poids de notre mode de vie sur la biosphère. C’est d’ailleurs dans ce sens strict, et non pas dans celui d’un slogan provocateur pour un projet alternatif, que les Verts avait inscrit dans leur programme la notion de <em>« décroissance de l’empreinte écologique »</em>. Signe manifeste qu’ils n’avaient pas lu mon livre. Mais ce détournement leur permettait d’affirmer : <em>« Nous ne sommes pas pour la décroissance de tout mais pour une croissance sélective »</em>. Inutile de dire que je ne fus jamais partisan d’une décroissance de tout. C’est une vision pour le moins très réductrice du projet. Si vous êtes favorable à la simple décroissance du PIB, alors votre projet est en cours de réalisation ! Mais ce n’est guère serein, convivial et joyeux. C’est bien plutôt l’austérité que la décroissance. Si votre projet est de réduire l’empreinte écologique, le problème est plus complexe. Le PIB décroît bien plus que l’empreinte écologique. On peut même avoir une décroissance du PIB tout en connaissant une croissance de l’empreinte écologique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Le paradoxe n’est-il pas que la décroissance apparaît surtout comme une analyse chiffrée d’un phénomène alors qu’elle est aussi une question philosophique et anthropologique ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Absolument. Notre slogan invite d’ailleurs à sortir de la société de croissance, c’est à dire d’une société totalement phagocytée par une économie de croissance, autre nom de l’économie capitaliste fondée sur l’accumulation illimitée du capital. Cette société est fondée sur une triple illimitation : i<em>llimitation de la production</em>, et donc destruction des ressources renouvelables et non renouvelables, <em>illimitation de la consommation</em>, et donc de la création de besoins toujours plus artificiels,<em> illimitation de la production de déchets</em>, et donc de la pollution de l’air, de l’eau et de la terre. La <em>base </em>économique de l’illimitation est bien sûr le capitalisme qui ne connaît pas de limite à l’accumulation mais la base philosophique de tout cela c’est la modernité avec son projet d’émancipation de l’homme, de la transcendance, de la révélation et de la tradition. Ce projet partait certes d’un bon sentiment mais n’a pas su imposer de nouvelles limites. La devise «<em> Liberté, Egalité, Fraternité »</em> est magnifique ! Mais liberté pour quoi faire ? Pour détruire la nature ? Pour exploiter son prochain sans limite ? Votés parmi les premières lois de la Révolution, le décret d’Allarde et la loi Le Chapelier (1791) ont détruit les corporations et interdit les syndicats qui entravaient l’exploitation sans limite des plus démunis. Les révolutionnaires avaient bien compris qu’à côté de la déclaration des droits, il fallait une déclaration des devoirs. Hélas, nous l’attendons toujours ! Ce qui fait dire aujourd’hui à un ancien président de la République, monsieur Sarkozy pour ne pas le nommer, qu’il s’est construit dans la transgression. Tout est donc permis !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>La dénonciation de cette vision angélique des choses – uniquement des droits – est également perceptible dans la notion de développement durable…</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">D’un certain point de vue, l’écologie a réussi a faire prendre conscience de l’existence d’un problème. Cela n’a pas été simple. En 1972, le rapport du club de Rome, commandité par un ingénieur de chez Fiat, alarme sérieusement les esprits. Il est symptomatique qu’il vienne de l’industrie automobile. Les époux Meadows, simples chercheurs universitaires, vont, contre toute attente, rendre un rapport peu conforme à la volonté de départ de leur commanditaire. Le rapport Meadows marquera beaucoup les esprits. Cependant, il ne s’agissait pas de la première alerte. En septembre 1962, Rachel Carson avait fait paraître <em>The silent spring</em> (Le printemps silencieux) qui eut un succès important. En 1973, la crise pétrolière aidant, le débat s’essouffle. Mais les premiers ministères de l’Environnement sont créés. Certaines personnalités prennent cela très au sérieux, mais les crédits sont inexistants. En 1972 a lieu la première conférence mondiale pour l’environnement à Stockholm. Le mot d’ordre choisi est alors l’écodéveloppement. On décide de se réunir tous les dix ans : 1982 Nairobi, 1992 Rio. A Rio, plus de 2.000 représentants d’ONG sont présents, dont Greenpeace et la WWF. Le plus plus gros lobby industriel mest ené par deux criminels en gants blancs, Maurice Strong – secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement – et Stephan Schmidheiny – milliardaire suisse héritier du groupe Eternit, qui lance en 1995 le <em>World Business Council for Sustainable Development</em>, le Conseil mondial des affaires pour le développement durable. Schmidheiny va même jusqu’à publier un livre sous le titre <em>Changer de cap: réconcilier le développement de l’entreprise et la protection de l’environnement</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Sous la pression d’Henry Kissinger et du lobby industriel, le terme écodeveloppement est abandonné au profit de celui de développement durable. Maurice Strong et Stephan Schmidheiny s’engouffrent dans la brèche et font un véritable travail de marketing pour vendre l’idée de <em>Sustainable Development</em>, comme on lance un nouveau produit sur le marché. Le succès va être foudroyant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les Verts, les écologistes de tous pays et les ONG sont tous tombés dans la trappe. Les seuls à ne pas s’y laisser prendre sont Nicholas Georgescu-Roegen et le petit groupe auquel j’appartenais. Nous faisions depuis trop longtemps la critique du développement pour nous laisser embobiner. <em>Sustainable Development</em> nous apparaissait immédiatement comme un oxymore énorme. Le plus extraordinaire c’est que lorsqu’il a fallu bien admettre que tout cela n’était que du vent, les tenants du <em>Sustainable Development</em> ont soutenu que le concept avait été dévoyé. Le concept n’a pas été dévoyé du tout ! Il a été fait pour cela ! D’ailleurs vous avez toujours des braves gens qui continuent d’en parler. Les industriels, eux, l’ont abandonné. Le <em>Sustainable Developmen</em>t ne faisant plus recette, ils défendent maintenant l’idée d’une croissance verte. Malheureusement pour eux, croissance et développement sont inséparables. Le développement n’est pas corrigible. L’idée de <em>Sustainable Development</em> a induit toutes sortes de rapprochements et de dérives. Lorsque Vincent Cheney, sur un ton un peu déplaisant, accuse certains responsables d’ONG environnementalistes d’être des écotartuffes et de se compromettre avec des représentants de firmes transnationales polluantes, on ne peut pas objectivement lui donner tort.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>La grande question qui s’est posée aux fondateurs de l’écologie politique portait sur la nécessité ou non d’un parti politique…</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Il y a des écologistes qui ont fondé un parti politique. Etait-ce tenable et cohérent ? Personnellement, j’ai tendance à penser que non. La question s’est également posée pour la décroissance à un niveau infiniment moindre. J’ai toujours jugé cela stupide. La décroissance n’a pas à se situer sur l’échiquier politique. Elle défend des idées, fait éventuellement pression sur des groupes politiques. De ce point de vue, la démarche de Nicolas Hulot avec son contrat écologique va plutôt dans le bon sens. Ce contrat s’inspire d’ailleurs de mon livre <em>Le pari de la décroissance</em>. C’est mon ami Jean-Paul Besset, député européen écologiste de 2009 à 2014, qui est à l’origine de sa rédaction. Le problème c’est que tous les groupes politiques ont signé ce contrat mais sans en appliquer une seule ligne. Lorsqu’on décide de se lancer dans la vie politique, on prend ses responsabilités. Celui qui, à mes yeux, gère bien ce grand écart est Yves Cochet. Il possède de solides convictions et gère dans le même temps une vie politique qui nécessite des compromis voire des compromissions. Malgré tout, il défend des convictions profondes, notamment son attachement à la décroissance, ce qui l’a conduit à se marginaliser auprès des Verts.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>La solution ne passe-t-elle pas par l’exemplarité et la vertu au quotidien pour tous, c’est-à-dire par une révolution par le bas ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Il faut évidemment le faire. Mais cela ne suffit pas. Il existe un livre bien sympathique sur le sujet : <em>Un million de révolutions tranquilles</em>, de Bénédicte Manier. Quand j’ai lu cet ouvrage, j’ai eu l’impression d’un remake. Ce sont des solutions que nous avons déjà rencontrées dans le</span><br /><span style="font-size: small;"> Tiers-Monde. En Afrique, dans les années 70, j’ai assisté à des tas de révolutions tranquilles dont l’un des promoteurs au Burkina Faso se nommait Bernard Lédéa Ouédraogo. L’homme était plein d’enthousiasme et souhaitait stimuler la participation des paysans à leur propre développement. Où en est le Burkina aujourd’hui ? Il existe de nombreuses initiatives intéressantes mais il suffit d’un coup d’état pour que tout s’écrase. Bien souvent ces <em>« révolutions tranquilles »</em> remettent en cause le pouvoir en place, qui n’est lui-même qu’un chaînon du système international. Au même titre que nos gouvernements qui sont eux-mêmes des chaînons de l’oligarchie mondiale. Jusque dans les années 80, l’économie n’avait pas totalement phagocyté la société. La mondialisation est le moment où l’économie phagocyte le social. D’ailleurs, le mot mondialisation est usurpé. Il s’agit bien plus d’une marchandisation du monde. C’est ce phénomène qui est nouveau. On marchandise tout, le sport comme l’art. Auparavant, il existait un peu de corruption marchande mais il ne s’agissait pas de marchés. On se garde bien de dire également que les apprentis sorciers qui ont détruit des sociétés entières sont responsables du terrorisme mondial que nous connaissons actuellement. Nos dirigeants ont réussi à mondialiser le terrorisme, ce qui est autrement plus grave.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Le danger qui nous menace ne réside-t-il pas dans l’action d’experts sans légitimité démocratique qui nous imposent un mode de vie technocratique, avec son corollaire, la création d’un Etat policier ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous y sommes déjà depuis un certain temps. Nous nous y enfonçons de plus en plus et cela risque de continuer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Quelle est l’idée de la collection <em>Les précurseurs de la décroissance</em> que vous dirigez aux éditions Le passager clandestin ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ce projet est assez fantastique. En creusant les choses, on s’aperçoit que la décroissance a été portée dès le début de la révolution industrielle en réaction contre ses effets négatifs. Notamment à travers le socialisme utopique de William Morris ou de Charles Fourier. Ce courant aura son heure de gloire dans les années 70 avec les fondateurs de l’écologie politique : Jacques Ellul, Bernard Charbonneau, Ivan Illitch ou encore Cornélius Castoriadis. Dans le même temps, on s’aperçoit que la base philosophique qui transparaît derrière le sens des limites est partagé par toutes les civilisations. La société de l’illimité est une toute petite parenthèse dans l’histoire de l’humanité, y compris dans l’histoire de la philosophie. Epicure, Diogène, les stoïciens, étaient tous dans l’auto-limitation. De même que le taoïsme, le confucianisme, le bouddhisme, la sagesse africaine, la sagesse amérindienne… Il existe une dimension basique de ce que peut être une civilisation humaine.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L’intérêt de la collection est de donner au projet de la décroissance ses lettres de noblesse, sa légitimité, pour contrecarrer les tentatives de rabaissement auxquelles se livrent un certain nombre de vedettes médiatiques. Je pense ici à Pascal Bruckner ou Luc Ferry notamment.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>En tant que fondateur du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales), quel est votre positionnement à l’égard de Jean-Claude Michéa ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">J’ai écrit pour lui un livre lorsqu’il était directeur de collection chez Climat, La planète uniforme. Je souhaitais que lui même écrive un « Georges Orwell » pour la collection des <em>Précurseurs de la décroissance</em>. Jean-Claude est un ami. Le problème c’est qu’il donne un peu des bâtons pour se faire battre. Il n’a pas tort dans ses analyses mais il n’a pas tout à fait raison non plus. Il joue avec le feu dans une zone intermédiaire en lançant des formulations imprudentes. C’est un provocateur mais qui fondamentalement n’a pas tort. Comme dit mon ami Marco Revelli, grand politologue italien, il existe deux droites dont l’une s’appelle la gauche !</span> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Que pensez-vous des initiatives qui se déroulent à Notre-Dame des Landes contre la création de l’aéroport ou bien encore à Sievens contre l’établissement d’un barrage inutile?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><sp
J.-P. Chauvin
http://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.html
Ecologie et ”politique d'abord”.
tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2014-10-21:5473457
2014-10-21T21:05:00+02:00
2014-10-21T21:05:00+02:00
J'étais dimanche au Festival du livre et de la presse d'écologie...
<p><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: medium;">J'étais dimanche au <strong>Festival du livre et de la presse d'écologie</strong>, dans le quartier de Belleville, et j'en suis revenu avec les bras chargés de littérature scientifique, militante ou simplement informative, après avoir longuement discuté avec quelques exposants et écrivains présents. Le fait de me présenter comme royaliste, professeur d'histoire de surcroît, n'a guère choqué, même si j'ai parfois senti, au début, quelques crispations chez des militants plus habitués à la conversation avec libertaires ou « zadistes »... </span></p><p><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: medium;">En fait, il n'y a rien d'étonnant à ce que les royalistes soient des partisans, sinon de la <strong>décroissance</strong> (même si, personnellement, je suis proche de ce courant de pensée et de pratique), en tout cas de <strong>la préservation de l'environnement et de ses équilibres nécessaires, de la biodiversité comme de ses espaces</strong> : quoi de plus naturel pour des royalistes qui, depuis plus d'un siècle, répètent dans leurs cercles d'études que « <strong>l'on ne commande à la nature qu'en lui obéissant </strong>» ! C'est d'ailleurs une des premières citations que j'ai retenues des <strong>cours de formation politique de l'Action Française du début des années 1980</strong>, sans doute au détour d'une page du fameux cahier bleu rédigé par Bernard Pascaud sur « <strong>l'empirisme organisateur</strong> », et que je n'avais de cesse de répéter lors des discussions politiques au lycée Chateaubriand de Rennes, comme une sorte de sésame... </span></p><p><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: medium;">Or, aujourd'hui, et malgré tous les avertissements des « amis de la nature » (qui ne sont pas forcément favorables à « l'impuissance face à la nature », cette dérive qui déifie la nature au détriment de toute humanité et de toute intégration de cette dernière dans un écosystème terrien), nos sociétés industrialisées ou post-industrielles (ou les deux à la fois) ne savent pas s'entendre avec l'environnement et ne savent plus l'écouter : l'Homme se fait démiurge et ne veut accepter aucune limite à sa toute-puissance, asservissant complètement la nature quand il faudrait s'en faire une alliée, notre amie... C'est la démesure arrogante et destructrice de l'Homme contemporain, cette fameuse hubris que dénonçaient déjà nos ancêtres grecs depuis Homère ! </span></p><p><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: medium;">En feuilletant les livres et revues achetées ce dimanche, je relève quelques excellentes propositions et initiatives, dont certaines sont déjà pratiquées depuis quelques temps, et je note les appels à <strong>changer de logiciel idéologique sur la question économique et au regard des enjeux environnementaux</strong>. Mais, souvent, et au-delà des appels libertaires à « <strong>rompre avec le Système</strong> » (Système dont la définition varie selon les interlocuteurs et les doctrines, mais qui paraît porter le plus souvent les traits du capitalisme et du libéralisme, parfois confondus dans la même entité...), les uns et les autres butent sur la question politique, certains la négligeant carrément quand d'autres la maximisent au détriment de « l'état d'esprit » qui, pourtant, ne peut être si facilement contourné.</span></p><p><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: medium;">Pour ma part, je reste persuadé que le « <strong>Politique d'abord</strong> » (à ne pas confondre avec le « Tout est politique » des gauchistes de l'après-Mai 68) cher à Maurras doit être considéré comme <strong>le moyen de résoudre la délicate équation entre le bien-être des populations et le respect des équilibres écologiques</strong>. En effet, c'est <strong>l’État qui peut agir, en politique et non en simple gestionnaire d'une gouvernance</strong> qui n'est rien d'autre que la soumission du pouvoir politique aux puissances de la Finance et de l’Économie. C'est <strong>l’État qui peut imposer, au nom du Bien commun, des limites aux féodalités actionnariales et économiques</strong> qui ont tendance, aujourd'hui, à s'émanciper de toute contrainte et, surtout, de tout devoir et de tout sens du service, prises qu'elles sont dans une logique du « Toujours plus » que notre bonne vieille Terre ne peut supporter éternellement, quelles que soient ses capacités exceptionnelles à s'adapter et à réagir. </span></p><p><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: medium;"><strong>Encore faut-il que </strong><strong>l’État soit libre de ses décisions, de ses actions, et qu'il ne doive rien à des commanditaires qui ne seraient rien d'autre que ses</strong><strong>véritables maîtres !</strong> La crainte des libertaires à l'égard d'un État qui soit le simple représentant des puissances matérialistes et capitalistes se comprend, au regard de ce qu'est la République quand elle n'a que <strong>la démocratie représentative</strong> pour se légitimer, <strong>cette forme de démocratie</strong> (qui peut néanmoins convenir pour certaines assemblées ou pour les communes) <strong>« achetant » l’État</strong> (par le jeu des partis et des groupes de pression auxquels ils peuvent être redevables d'un succès souvent temporaire, d'une élection à une autre) <strong>plus que le servant</strong>, et pouvant prêter le flanc à diverses formes de corruption néfastes pour l’État et la nation elle-même. L'exception d'un <strong>de Gaulle</strong> est justement liée au fait que <strong>sa propre légitimité venait d'abord de l'événement fondateur du 18 juin 1940 et non d'une élection</strong> (celle-ci ne venant « qu'après »...), <strong>ce qui lui donnait une grande liberté, quasiment capétienne, pour « parler et décider »</strong>...</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana,sans-serif; font-size: medium;">Or, aujourd'hui, <strong>pour rendre sa liberté à l’État, il faut d'abord la rendre à sa magistrature suprême </strong><span style="font-weight: normal;">: c'est la fonction même d'une Monarchie qui ne doit rien aux jeux de partis ou à « l'entretien des clientèles » ! Et, qu'y a-t-il de plus naturel que la transmission de cette magistrature suprême du père au fils (ou à la fille) ? </span><strong>Un Pouvoir à ce point </strong><strong>marqué et</strong><strong> légitimé par le fait naturel de la naissance, de l'apparition d'une vie nouvelle au cœur d'une famille, </strong><strong>n'oublie pas ce qu'il doit, justement, à la nature, au cycle éternel de la vie, </strong><strong>ce qu'il faut préserver et transmettre aux générations à venir</strong><strong>...</strong></span></p><p><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p><span style="font-size: medium;"> </span></p>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Croissance et décroissance...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-09-10:5443303
2014-09-10T10:00:00+02:00
2014-09-10T10:00:00+02:00
Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d' Alain de Benoist , cueilli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'<strong>Alain de Benoist</strong>, cueilli sur <a href="http://www.bvoltaire.fr/"><em>Boulevard Voltaire</em></a> et consacré </span><span style="font-size: small;">aux questions de la croissance et de la décroissance...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">On rappellera qu'Alain de Benoist est l'auteur d'un essai intitulé <a href="http://www.alaindebenoist.com/pages/librairie.php"><strong><em>Demain la décroissance</em></strong></a> (E-dite, 2007).</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4341755" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/2292600298.png" alt="alain de benoist,turbocapitalisme,hollande,taubira,révolution" width="266" height="299" /></p><p> </p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>Croissance et décroissance</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Grande est l’impression d’être gouverné par des comptables – d’ailleurs pas toujours très doués pour la comptabilité. Mais au fait, comment mesure-t-on la croissance ? Et, pour reprendre un slogan de Mai 68, peut-on tomber amoureux d’un taux de croissance ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">C’est une paraphilie parmi d’autres ! Mais défions-nous pour commencer de ces statistiques qui reflètent davantage la capacité des banques centrales à créer de la monnaie plutôt que celle des nations à créer de la richesse (la Réserve fédérale américaine crée tous les mois de 50 à 85 milliards de dollars de papier, soit ce que François Hollande cherche à économiser annuellement avec son <em>« pacte de compétitivité »</em>). Et n’oublions pas, non plus, que nous ne sommes plus à l’époque où une forte croissance permettait des compromis de classe positifs entre le travail et le capital. Aujourd’hui, la croissance ne profite pas également à tous, puisque beaucoup ne cessent de s’appauvrir tandis que d’autres ne cessent de s’enrichir. Elle n’est donc plus un vecteur de réduction des inégalités.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La croissance se mesure au moyen du produit intérieur brut : 1 % de croissance en plus, c’est 1 % de PIB de gagné. Le PIB mesure sous une forme monétaire la quantité de biens ou de services produits dans un pays sur une période donnée, mais cela ne veut pas dire qu’il mesure le bien-être ni même la richesse nette. Il est en effet parfaitement indifférent aux causes de l’activité économique, ce qui veut dire qu’il comptabilise positivement les catastrophes ou les accidents pour autant que ceux-ci provoquent une activité engendrant elle-même production et profits. Les dégâts causés par la tempête de décembre 1999, par exemple, ont entraîné une hausse de 1,2 % de la croissance. Il en va de même du nombre de pollutions. D’autre part, le PIB ne prend pas en compte les coûts non marchands (ce qu’on appelle les <em>« externalités »</em>), par exemple ceux qui résultent de l’épuisement des ressources naturelles et des matières premières, alors que la croissance dépend au premier chef des apports énergétiques et des flux d’énergie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>La croissance, donnée pour infinie, serait-elle un but en soi ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Évidemment pas. Mais la question est de savoir si elle est seulement possible. Une croissance matérielle illimitée sur une planète aux ressources limitées est un non-sens, et il en va de même de la croissance démographique. Si tous les habitants de la planète consommaient à l’égal d’un Occidental moyen, il nous faudrait trois ou quatre planètes supplémentaires pour faire face aux besoins. Les <em>« décroissants »</em>, menés en France par Serge Latouche, appellent depuis des années à revoir notre mode de vie et à envisager une <em>« décroissance soutenable »</em>. George W. Bush disait en 2002 que <em>« la croissance est la solution, non le problème »</em>. Et si c’était le contraire ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Après la chasse au Dahu, celle de la <em>« croissance »</em> qui, décidément, n’est pas <em>« au rendez-vous »</em>… Manuel Valls se fait fort de la faire revenir, mais c’était aussi l’objectif de Montebourg. Qu’est-ce donc qui différencie ce nouveau gouvernement du précédent ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le putsch du 25 août, qui a permis à Manuel Valls de faire sortir du gouvernement ses deux alliés de la veille, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, a eu comme effet remarquable de confirmer l’unité profonde du libéralisme économique, représenté par le nouveau ministre de l’Économie, le banquier Emmanuel Macron (promotion 2012 des <em>« young leaders »</em> de la French-American Foundation), et du libéralisme « sociétal » incarné par Najat Vallaud-Belkacem. On espère, sans trop y croire, que le ralliement officiel du gouvernement à la politique du Medef dessillera les yeux des derniers zozos encore assez candides pour croire que nous sommes dirigés par des « socialistes ». Quant à la droite UMP, elle ne dissimule pas sa gêne puisque, ne pouvant plus proposer une <em>« autre politique »</em>, elle se trouve condamnée à dire qu’elle fera la même, mais en mieux. C’est-à-dire en pire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Pour le reste, ils sont tous d’accord : la solution, c’est la croissance ! Politique de l’offre ou politique de la demande, invocation des mânes de Keynes ou de Milton Friedman, aide aux ménages ou politique d’austérité propre à transformer les Français en Grecs comme les autres, tous les moyens sont bons pour <em>« aller la chercher »</em>, la <em>« débusquer »</em>, la <em>« retrouver »</em>, etc. Nicolas Sarkozy se faisait même fort de la <em>« décrocher avec les dents »</em>. Emmanuel Macron a lui-même appartenu à la Commission Attali pour la <em>« libération de la croissance »</em>. Les hommes politiques sont des <em>« true believers »</em> : la croissance, c’est leur croyance rédemptrice, leur planche de salut, la condition de la <em>« reprise »</em> et de la baisse du chômage, la sortie du tunnel, la fin de la récession. On connaît la chanson.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Et si c’était fini ? Et si la croissance telle qu’on l’a connue à l’époque des Trente Glorieuses était tout simplement terminée ? Cette question iconoclaste, certains, comme les économistes Robert Gordon et Paul Krugman, commencent à la poser. Le déclin de la productivité, la raréfaction des ressources énergétiques, la baisse tendancielle des taux de profit, nourrissent la thèse d’un essoufflement de la dynamique expansive du capitalisme, la financiarisation croissante du capital constituant une sorte de réponse fonctionnelle à la stagnation des économies occidentales. Sous l’influence de l’idéologie du progrès et de l’obsession productiviste, l’imaginaire contemporain s’est habitué à l’idée que la croissance est un phénomène normal, naturel en quelque sorte, ce qui n’a jamais été le cas pendant des siècles, et même des millénaires. Or, on constate aujourd’hui qu’entre 1990 et 2011, 54 % des pays ont déjà connu une croissance négative. Ce n’est pas terminé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Alain de Benoist</strong>, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 5 et 7 septembre 2014)</span></p></blockquote>
Albert Dreslon
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LA RENTREE POLITIQUE A VANVES : LUCILE SCHMID AUX JOURNEES D’ETE D’EELV : « Je ne suis pas à contre-courant à Vanves »
tag:vanvesauquotidien.hautetfort.com,2014-08-29:5435926
2014-08-29T05:00:00+02:00
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Les universités politiques sont les rendez-vous inévitables de la...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large;"><strong>Les universités politiques sont les rendez-vous inévitables de la fin des vacances. Plusieurs socialistes vanvéens seront bien sûr à la Rochelle ce week end comme Jean Cyril Le Goff, Valérie Mathey, Gabriel Attal, conseillers municipaux avec Philippe Goavec, Remi Carton, Guillem Gervilla qui étaient candidats sur la liste conduite par Antonio Dos Santos, avec peut être Guy Janvier, Conseiller Général. Une université d’été qui devrait être passionnantes entre frondeurs et réformateurs au lendemain d’un remaniement ministériel provoqué par les déclarations de Montebourg et Hamon à l’occasion de la fête de la Rose à Frangy. Une Rentrée trépidante pour certains socialistes comme Jean Paul Huchon, président de la Région, qui ne la rend que plus passionnante. </strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large;"><strong>Les socialistes n’ont pas été les premiers à se réunir ainsi, car plusieurs écologistes vanvéens ont participé aux journées d’été EELV à Bordeaux le week-end dernier comme Lucile Schmid conseillère municipale et Marc Lipinski conseiller régional. Rencontre avec Lucile Schmid qui a été classé dans le palmarés des écolos par le Point, la semaine dernière, parmi les « décroissants » - qui veulent inventer un modèle de frugalité heureuse basé sur de nouvelles solidarités – avec Yves Cochet et Alain Lipietz</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large;"><strong> </strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large;"><strong>Vanves Au Quotidien – Est-ce que vous sentez « décroissant » ? </strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: large; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lucile Schmid</span></strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large;"><strong> : « </strong>Je me sens contestataire de la croissance. Cette notion n’a pas le rôle positif que veulent lui donner le personnel politique. Dans le film de Marie Monique Robin, cinéaste écologiste qui sera diffusé sur Arte en Octobre « sacrée croissance », on explique comment en France il y a une espèce de notion que le personnel politique invoque lorsqu’il ne sait pas quoi dire. Quand il n’y a pas d’emplois, il explique que « si la croissance revient, il y aura de l’emploi », « si la croissance revient, l’impôt rentrera ». …Je suis contre cette vision de la croissance, « baguette magique ». En revanche, on doit s’intéresser de prés à la question des risques de récession. En employant le terme de décroissance, on l’accole à la question de la récession. Le sujet est : « comment fait on pour avoir une prospérité sans croissance ? ». C’est ainsi que j’ai envie de poser la question comme l’ont fait d’autres comme Tim Jackson</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large;"><strong>VAQ- Qu’avez-vous retenu de ces journées d’été EELV ? </strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large;"><strong>L.S. : « </strong>Le récit de ses journées d’été dans les médias ne reflète pas du tout ce que l’on vit lorsqu’on est sur place. Mais là, ce fut porté à son comble, puisqu’il était exclusivement axé sur le livre de Cécile Duflot, très critique sur François Hollande et sur le gouvernement de Manuel Walls. Ils (les médias) racontent des histoires très simples en noir et blanc alors que le film écologiste est en couleur, à la fois vert, bleu, rose…. Alors que j’ai trouvé qu’elles étaient, encore plus qu’à l’habitude, extrêmement riches de contenus, avec des débats dont la forme était assez apaisée, entre des gens qui souvent, s’engueulent. J’ai animé un forum qui a fait salle comble sur l’économie et l’écologie où j’ai invité l’un des co-présidents du groupe des Verts au Parlement Européen, le belge Philippe Lambert, l’un des dirigeants de la CDC (Caisse des Dépôts et Consignations), Pierre Ducret et la cinéaste Marie Monique Robin qui n’étaient pas du tout sur la même ligne. Ils ont eu la capacité de discuter et échanger sur des conflits complexes. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Avec la fondation pour l’ Ecologie, nous avons organisé 6 ateliers qui ont couvert des sujets aussi divers que la protection des animaux, les relations entre écologie et économie, des hommages à des grands penseurs de la protection de la nature. Au moment où on va créer une agence de la biodiversité, il est important que les Verts en parlent et que l’on revienne à nos fondamentaux. Beaucoup de militants sont venus nous trouver pour nous dire qu’ils ont envie de travailler et savoir comme ils peuvent le faire dans leurs territoires. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Enfin, être à Bordeaux, était significatif, car beaucoup d’aménagements écologiques ont été fait, traduisant une diffusion d’une écologie dans la ville, avec la reconquête des quais de la Garonne, le tramway… On pouvait s’apercevoir de ce qu’apporte l’écologie dans la ville à un pâtrimoine historique, ce qui m’a marqué. J’en suis d’autant plus sensible que j’ai été </span><span style="font-size: large; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">chargée de préparer la conférence sur le climat prévu en 2015 à Paris (au Bourget), qui sera le grand axe des journées d’été d’Août 2015. Nous avons commencé avec des personnes compétentes sur les questions d’énergies, diplomatiques, économiques, à préparer un grand évébnement que veut organiser EELV en Décembre 2014 sur ses questions climatiques, un an avant, en lien avec nos députés européens.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large;"><strong>VAQ – Et Vanves, où vous avez laissé l’impression d’être à contre-courant ses derniers mois ? </strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large;"><strong>L.S. : « </strong></span><span style="font-size: 9.0pt;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large;"> Je me suis senti à contre-courant juste après l’élection de Bernard Gauducheau</span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large;">, en parlant du Front National, lorsqu’il m’a été dit qu’il n’y avait jamais de FN à Vanves. Les résultats des élections européennes ont montré le contraire, même si c’est atténué en Ile de France. Je ne me sens pas à contre-courant, car je suis attaché à Vanves. Ce qui s’est passé aux dernières élections nous a montré que faire de la politique aujourd’hui, est sans doute, y compris lorsqu’on est élu local, redonner l’importance au contenu et au fond, ne pas être dans le jeu classique qui fait que lorsqu’on est dans l’opposition, on est forcément contre tout ce que fait la majorité, et vice et versa. La situation est suffisamment grave sur le plan économique pour qu’on puisse se donner de la liberté par rapport aux mots d’ordre. C’est en ce sens que j’ai pu être perçu à contre courant, alors que je ne le suis pas. Nous sommes soucieux de construire une opposition à la fois constructive solidaire et unie. Mais nous avons des débats dans l’opposition à gauche, où il y a deux groupes. Enfin, nous avons la chance d’avoir un tissu associatif dynamique à Vanves avec des associations qui s’occupent de l’écologie au quotidien. Et il est important de faire valoir notre vision de la solidarité durant cette période, où 50% des français ne sont pas partis en vacances, à travers elles .</span></span></p>
Zed
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Pourquoi la France est devenue moche ?...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-07-27:5416625
2014-07-27T12:00:00+02:00
2014-07-27T12:00:00+02:00
Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec le journaliste et critique...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec le journaliste et critique gastronomique <strong>Périco Légasse</strong>, défenseur sincère de l'enracinement et des identités régionales, publié sur le site du <a href="http://www.lefigaro.fr/vox/"><em>Figaro</em></a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Périco Légasse est l'auteur d'un savoureux <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/11/16/contre-le-culinairement-correct.html"><strong><em>Dictionnaire impertinent de la gastronomie</em></strong></a> (François Bourin, 2013).</span></p><p><img id="media-4638611" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/00/4197981318.jpg" alt="Zones commerciales.jpg" width="511" height="290" /></p><blockquote><p> </p><p><span style="font-size: medium;"><strong>Pourquoi la France est devenue moche ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> <strong>FigaroVox: Les paysages français ont-ils beaucoup changé ces 30 dernières années du fait de la multiplication des zones commerciales et industrielles à l'entrée des villes? </strong> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Périco Légasse</strong>: C'est même l'un des phénomènes marquants, voire déchirants, de la morphologie contemporaine française. La France n'est pas qu'une entité culturelle de dimension internationale, c'est aussi un territoire culturel de réputation mondiale. Son visage participe de son image. Or nous assistons depuis trente années à un massacre organisé de ce tableau sur lequel s'est bâti, non seulement le renom touristique et pittoresque de ce pays, mais aussi sa légende de pays de l'art de vivre. Il y a une quarantaine d'années, le journaliste Michel Péricard, avant qu'il ne soit élu député-maire de Saint-Germain-en-Laye, animait sur «la deuxième chaine» de l'ORTF une émission intitulée «La France défigurée». Il dénonçait déjà les ravages -que l'on appelle aujourd'hui environnementaux- d'un urbanisme brutal, de la mercantilisation sauvage des faubourgs de grandes villes et de «L'expansion économique» telle qu'elle est croquée dans la Soupe au chou, de Claude Zidi (1976) où Louis de Funés et Jean Carmet, symboles de la «France fossile» étaient confinés dans leur ferme comme des primates pour s'être opposés à l'ouverture d'un centre d'attraction autour de chez eux. Caricature? Hélas non, prémonition, car la réalité est bien pire. Et de voir ces abords d'agglomérations ainsi transformés en boulevards de la surconsommation dans un concours de laideur fait mal au ventre. On a abîmé, souillé, détruit, violé des paysages magnifiques pour les remplacer par des enfers multicolores bétonnés ou métallisés afin que les citoyens viennent y accélérer la dynamique de défiguration de leur pays. Il faut bien vivre, certes, et donner du travail à tout le monde, mais quand le remède consiste à enclencher un processus qui ruine l'économie nationale par un abaissement systématique des prix via une mutilation organisée du cadre de vie et de l'esthétique des espaces urbains, on se demande si la facture n'est pas chère payée. Je me promène en Europe, et il est vrai que peu de pays échappent à cette dégradation environnementale, toutefois, j'ai l'impression qu'en France, certains élus locaux ont lancé un concours de mauvais goût pour rendre les choses encore plus moches. Il faut avouer que l'horreur dépasse parfois la fiction.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> <strong>Quelles sont les causes profondes de ces mutations?</strong> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le besoin de transformer le citoyen en consommateur puis, la mécanique du profit à grande vitesse aidant, de le transformer en sur-consommateur d'une surproduction générée à cet effet. Et comme il ne s'agit pas de le faire attendre ou se déplacer trop loin, on lui met tout, du rayon de surgelé à la salle de bain en passant par la voiture, le bricolage, la décoration, le sport et le jardinage, à portée de la main. En fait, les fameuses «zones» (d'activités commerciales, industrielles ou économiques), si bien nommées, ne sont que la reproduction à échelle «agglomérative» de la grande surface. L'urbanisation obéit aujourd'hui à la logique de la grande distribution: d'un côté la ville avec sa population, que l'on pourrait qualifier de «zone clientèle», en barres de HLM ou en zone pavillonnaire, et, à côté, l'étalage à grande échelle des produits que l'on pourrait qualifier de «zone consommation». La masse clientélisée à côté du supermarché. Comme dans les élevages industriels de poulet, on apporte son granulé à la volaille sur un tapis. Pour cela il faut aménager le cadre de vie en circuit.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> <strong>De Lille à Marseille, on trouve les mêmes restaurants, les mêmes ronds-points, le même urbanisme: pourquoi une telle uniformisation?</strong> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Et si j'étais un brin provocateur, j'ajouterai: les mêmes goûts, les mêmes infos, les mêmes idées, les mêmes dogmes et les mêmes envies… Ce sont les joies de la mondialisation, que nos experts appellent pudiquement la globalisation. Quand vous avez une grosse usine qui produit de gros besoins avec de gros moyens il faut que ce bien de consommation là convienne au plus grand nombre possible de demandeurs. Donc les mêmes enseignes proposant les mêmes marques sur les mêmes critères de choix. Au cas où l'on tenterait d'y échapper, la publicité télévisée, plus colossal instrument de propagande de tous les temps, vous martèle le cerveau sans relâche en vous expliquant, à la façon de la Rolex de Jacques Séguéla: «si t'as pas ça à ton âge, tu as raté ta vie», en le déclinant à toutes les sauces. Et comme il faut reconnaître très vite le logo, la couleur, la forme, le design, le style, le slogan, on le reproduit à l'infini et à l'identique sur tous les espaces suburbains. Normal, car ce gigantesque besoin artificiel ne peut être assouvi et commercialisé que si un immense territoire marchand est mis à disposition du système. Les consommateurs étant rassemblés dans des villes on concentre tout ça autour de la ville. En d'autres termes ça s'appelle un marché de concentration. Je maintiens la formule et je l'assume.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> <strong>Comment expliquer que le remplacement progressif du patrimoine par des habitats fonctionnels se fasse dans la plus complète indifférence? Les Français auraient-ils perdu le sens de l'esthétique?</strong> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Non, car, pour l'heure, ils ne l'on pas tous perdu, même si l'on assiste à un phénomène de masse. Mais si l'on explique que le summum du summum de l'épanouissement social, c'est d'avoir sa maison, et que l'on fait en sorte que l'on puisse acheter une maison d'usine à bas prix, ce qui est le cas de l'habitat préfabriqué, on donne à chacun le moyen d'être propriétaire. Tout cela est parfaitement louable car posséder son logement est une aspiration légitime. Et un droit inaliénable. Sauf que l'usine à maisons fabrique la même maison pour tous et que tout cela est concentré sur un territoire délimité. En fait on reproduit le phénomène de l'appartement, mais sur une base individuelle et séparée du voisin. La voirie devient une méga cage d'escalier. Les conséquences urbanistiques sont donc calamiteuses. A partir d'un certain seuil de concentration, je ne vois pas la différence avec le coron. Et comme la sociologie démographique va dans ce sens, les agglomérations françaises sont condamnées à répondre et à satisfaire cette attente là. Cela a t-il donné des cadres de vie où l'être humain s'améliore ou s'épanouit? C'est une autre affaire. Hélas, la «mochitude» est aujourd'hui la norme, pour ne pas dire la règle, pour n'être que le reflet d'une logique économique elle même très moche puisqu'elle ne met plus l'homme au centre de sa finalité mais le fric. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> <strong>Que pensez-vous du développement des éoliennes et des panneaux solaires dans les campagnes françaises? L'écologie ne mérite-elle pas qu'on lui sacrifie un peu de laideur?</strong> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Question douloureuse, car l'écologie est la défense de l'environnement, et le premier environnement, c'est le paysage. Les éoliennes et les panneaux solaires sont des remèdes à un système excessif, avec les mêmes objectifs: produire. Ils ne sont donc que la bonne conscience de ce système, pas un progrès écologique en lui même. Certes, ce sont des moyens «idéaux» de production d'énergie durable, enjeu fondamental de notre civilisation. Mais à quel prix? Ai je vraiment envie de vivre «proprement» et «durablement» dans un tel univers visuel? Est ce si «propre» de défigurer un paysage légendaire, une vallée, ou un village, avec ces prouesses de l'éco-technologie? Ai-je envie de vivre dans un environnement transformé en base spatiale de film de science-fiction sous prétexte que je limite la casse d'une logique que je ne remets par ailleurs pas en cause puisque je continue à consommer de l'énergie. Le serpent se mord la queue, bien sûr, mais le problème est de savoir quel avenir je réserve à la planète. Je pars du principe un peu simpliste que se pourrir la vue c'est déjà se pourrir la vie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> <strong>Un pays abimé, défiguré, mais vivant, ne vaut-il pas mieux qu'une France muséale et figée dans un bucolisme attirant les touristes? La France peut-elle échapper à l'un de ces deux destins: celui de la France des parkings et celui de la France des chambres d'hôtes? </strong> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Et si les Aztèques et les Incas, pérennisés dans leur civilisation, n'avaient pas été éradiqués par l'Occident chrétien «au nom des Evangiles», le monde s'en porterait-il plus mal? Dirions nous aujourd'hui aux Indiens d'Amazonie qu'ils s'accrochent à un monde «muséal» figé dans son «bucolisme tropical» sous prétexte que leur archaïsme primitif s'oppose à la transformation de leur paradis en enfer industriel de progrès? Tristes tropiques que la France des parkings. A quel drôle de choix nous voici confrontés. Riches et pollués à mort ou pauvres mais en bonne santé? Il existe peut-être un juste milieu. De la tomate hors sol pleine de pesticides et sans goût toute l'année ou un peu de bonne tomate de juillet à septembre?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">«Notre bonne vieille mère la Terre» comme disait le général de Gaulle dans son discours de Bayeux en 1946 ne pourra pas supporter longtemps la forme de consommation qui régit l'humanité depuis trente ans. A ce train là, le parking c'est l'antichambre du cimetière. C'est un choix philosophique de civilisation. Je le redis, mourir riches et puissants en pleine croissance ou durer dans le bon sens décroissant? Vaste débat. Moi j'ai ma réponse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Périco Légasse</strong> (Figarovox, 14 juillet 2014)</span></p></blockquote>
Zed
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En attendant que les Verts deviennent écologistes...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-06-16:5391172
2014-06-16T10:00:00+02:00
2014-06-16T10:00:00+02:00
Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d' Alain de Benoist , cueilli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'<strong>Alain de Benoist</strong>, cueilli sur <a href="http://www.bvoltaire.fr/"><em>Boulevard Voltaire</em></a> et consacré </span><span style="font-size: small;">à l'écologie, une pensée de la nature qui n'a rien à voir avec l'idéologie libérale-libertaire des bobos verts...</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4341755" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/2292600298.png" alt="alain de benoist,turbocapitalisme,hollande,taubira,révolution" width="266" height="299" /></p><p> </p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">En attendant que les Verts deviennent écologistes...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>À l’origine, l’écologie était plutôt de droite. Elle campe aujourd’hui à gauche, voire à la gauche de la gauche. Comment expliquer ce glissement de terrain ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Avant d’être une idéologie, l’écologie est d’abord une science, fondée en 1859 par le naturaliste allemand Ernst Haeckel pour étudier les relations entre les êtres vivants et leur milieu naturel. La notion d’<em>« écosystème »</em> a été créée en 1935 par l’Anglais Arthur Tansley. En tant que préoccupation politique, l’apparition de l’écologisme est beaucoup plus tardive. Il a d’abord fleuri à droite, car la droite n’a jamais été fâchée avec la notion de <em>« nature »</em>. Laquelle ne s’est développée à gauche qu’à partir d’une mise en cause de l’idéal productiviste héritée de la pensée des Lumières. Aujourd’hui, on peut dire que l’écologie est à la fois conservatrice et révolutionnaire : conservatrice parce qu’elle vise à préserver des équilibres naturels menacés, révolutionnaire parce que cette préservation implique une rupture radicale avec le modèle de <em>« développement »</em> dominant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L’ampleur du problème peut être difficilement contestée. Au-delà des polémiques stériles sur les causes, anthropiques ou non, du réchauffement climatique, la réalité est là : pollutions systématiques des paysages et des nappes phréatiques, fonte des banquises, déforestation de l’Amazonie, continents de déchets dérivant sur des océans de plus en plus acides, poissons nourris aux œstrogènes et aux matières plastiques, extinction des espèces, destruction de la chaîne alimentaire, etc. Il faut être d’une extraordinaire inconscience pour ne pas voir que la Terre devient une immense poubelle, et que c’est là une menace gravissime pour l’avenir.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">On a longtemps cru que les réserves naturelles étaient inépuisables et gratuites. Elles n’étaient ni l’un ni l’autre. Les combustibles fossiles représentent plus de 80 % de l’approvisionnement énergétique de l’humanité. Or, le pétrole est en passe d’atteindre le <em>« pic »</em> au-delà duquel il ne pourra plus être extrait qu’à rendement décroissant, tandis que la demande ne cesse d’augmenter (elle sera, en 2035, de cinq milliards de tonnes par jour). Autrement dit, il en faudra toujours plus et il y en aura toujours moins, ce qui se traduira par une explosion des prix. La moitié seulement du pétrole étant disponible à l’achat par les pays qui n’en ont pas, une baisse de 20 % de la production dans vingt ans, conjuguée avec l’augmentation de la consommation intérieure des pays producteurs, se traduira mécaniquement par une diminution de 50 % de la part disponible pour les pays non producteurs, à commencer par la France, dont la facture énergétique est déjà de l’ordre de grandeur du déficit de sa balance commerciale. Compte tenu de la relation étroite existant entre la consommation d’énergie fossile et l’activité économique, c’est là un redoutable défi. D’autant que le <em>« développement durable »</em> ne fait que reculer les échéances et que les énergies dites renouvelables (éolienne, photovoltaïque, etc.) sont absolument incapables de prendre le relais.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La vérité est que, la Terre étant un espace fini, elle ne peut être le théâtre d’une croissance matérielle infinie : les arbres ne montent pas jusqu’au ciel ! Et, n’en déplaise aux défenseurs de la <em>« vie »</em>, il en va de même de la population, qui a déjà quadruplé au XXe siècle et augmente aujourd’hui d’un million d’habitants tous les quatre jours et demi, ce qui devrait nous faire passer de 7,2 milliards de bipèdes à plus de 11 milliards en 2100. Si l’on raisonne en termes d’<em>« empreinte écologique »</em>, laquelle est égale au nombre d’habitants multiplié par la demande en ressources et en énergie, les États-Unis sont d’ailleurs actuellement le pays le plus peuplé de la planète…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Vous avez consacré un livre à la décroissance. Pourquoi ce sujet fondamental n’est-il jamais évoqué par les Verts ? La politique d’immigration massive relève aussi de l’écologie humaine, mais là, encore, les Verts n’abordent jamais la question…</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Parce que les Verts, contrairement à ce qu’ils prétendent, n’ont que des préoccupations écologiques tout à fait cosmétiques. Ce sont plutôt des libéraux-libertaires, souvent de simples gauchistes ayant viré bobos. Il ne vous aura pas échappé que leurs prises de position en faveur du mariage homosexuel, de la légalisation des drogues douces, de la suppression des <em>« stéréotypes de genre »</em> et de toute barrière à l’immigration n’ont qu’un rapport pour le moins lointain avec l’écologie. Leur opportunisme contredit en outre leurs convictions affichées, puisqu’ils ont depuis longtemps choisi de devenir la roue de secours du Parti socialiste, qui est traditionnellement un parti productiviste. Ils apparaissent par là incapables de prendre leurs distances vis-à-vis de l’idéologie du progrès, qui est à l’origine même du saccage de l’environnement. Yves Cochet a toutefois eu le mérite de s’intéresser sérieusement à la décroissance. Et, tout récemment, José Bové a fait scandale chez ses amis en déclarant, à propos de la PMA, qu’il ne voyait pas de raison d’admettre en matière de procréation humaine des manipulations qu’il refuse pour le maïs transgénique. Soit on respecte la nature, soit on ne la respecte pas. Bové, il est vrai, est un disciple de ces deux grands précurseurs de l’écologisme que furent Jacques Ellul et Bernard Charbonneau. La plupart de ses amis, au contraire, n’ont aucune culture en matière de philosophie de l’écologie (qui s’est surtout développée en Allemagne et aux États-Unis). Mais il ne faut pas oublier non plus que les Verts sont loin de représenter la totalité de la scène écologiste française. Il y a aussi le <em>Mouvement écologiste indépendant</em> d’Antoine Waechter et les membres des associations de protection de la nature fidèles à l’esprit de ce grand naturaliste que fut Robert Hainard.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>À en croire toutes les traditions, la nature est un legs divin dont l’homme est le jardinier. Mais pour certains écologistes, il y a parfois divinisation de la nature et diabolisation de l’homme. Cette proposition manichéenne peut également s’inverser. Qui dit vrai, qui dit faux ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ce qu’il s’agit surtout de comprendre, c’est que la nature n’est pas le simple décor de notre existence, mais la condition systémique du maintien même de la vie. Elle a donc une valeur intrinsèque, indépendante de l’intérêt qu’elle peut présenter pour nous. Il est dit dans la Bible que l’homme doit <em>« soumettre »</em> la nature (Gen. 1, 26). Un pas supplémentaire est franchi avec Descartes, selon qui nous devons nous rendre <em>« comme maîtres et possesseurs de la nature »</em> : la nature, rendue muette, devient une chose à exploiter, un objet à arraisonner. Chez les anciens Grecs, au contraire, le respect du cosmos allait de pair avec le refus de la démesure (<em>hybris</em>) ; le rapport de l’homme à la nature était un rapport de partenariat, ou plutôt de co-appartenance. C’est ce rapport qu’il faut retrouver.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (<em>Boulevard Voltaire</em>, 1er juin 2014)</span></p></blockquote>
Zed
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Le temps est venu de se préparer à une très longue crise...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-06-04:5381783
2014-06-04T16:00:00+02:00
2014-06-04T16:00:00+02:00
Les éditions Le retour aux sources viennent de publier Too much magic -...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Le retour aux sources viennent de publier <strong><em>Too much magic - L'Amérique désenchantée</em></strong>, un essai de <strong>James Howard Kunstler</strong>, préfacé par <strong>Piero San Giorgio</strong>. Journaliste et romancier américain, James Howard Kunstler est l'auteur de plusieurs essais, dont un a été traduit en français, <em><strong>La fin du pétrole - Le vrai défi du XXIe siècle</strong></em> (Plon, 2005).<span id="2005" class="ouvrage"><cite class="italique"><br /></cite></span></span></p><p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4578219" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/3820978751.jpg" alt="Too much magic.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">" La vision effrayante qu'a Kunstler d'un futur sans pétrole a attiré autant l'attention des écologistes que celle des dirigeants d entreprises. Ses idées ont stimulé un vaste débat sur notre dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles et de nos institutions financières et gouvernementales dysfonctionnelles. Depuis lors, Kunstler est devenu un commentateur incontournable de tout ce qui touche le futur. Dans « Too Much Magic - L'Amérique désenchantée », Kunstler évalue ce qui a changé au cours des sept dernières années et nous montre que dans le monde d'après, balayé par la crise financière, ses idées n'ont jamais été aussi pertinentes. Il décrypte les brillantes visions du futur, telles que rêvées par des esprits excessivement optimistes qui pensent que la technologie résoudra tous nos problèmes. Leurs visions lui rappellent les voitures volantes et les robots domestiques qui étaient les images futuristes dominantes des années 1950. L'idée que se fait Kunstler du futur est beaucoup plus sobre : il analyse les diverses technologies (fermes verticales, fracturation hydraulique, éthanol de maïs) suggérées comme solutions immédiates à la crise énergétique et n'en trouve aucune qui puisse marcher à long terme pour guérir une société dépendante des automobiles assoiffées d'essence, éprise d'un idéal inefficace de banlieues pavillonnaires, et refusant de changer fondamentalement son mode de vie énergivore. Kunstler propose également des idées concrètes quant à la manière dont nous pouvons favoriser notre adaptation à une société où le robinet de pétrole sera très vite à sec. Avec une grande clairvoyance et une vision pragmatique du monde, Kunstler soutient que le temps de la pensée magique et de l'attente de miracles est révolu et que le temps est venu de commencer à se préparer à une très longue crise. "</span></p></blockquote>
Zed
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Vers une civilisation techniquement soutenable...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2014-05-30:5380306
2014-05-30T16:03:00+02:00
2014-05-30T16:03:00+02:00
Les éditions du Seuil viennent de publier dans leur collection...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions du Seuil viennent de publier dans leur collection Anthropocène,<strong><em> L'âge des low tech - Vers une civilisation techniquement soutenable</em></strong>, un essai de <strong>Philippe Bihouix</strong>. Ingénieur, l'auteur est un spécialiste de la question de la finitude des ressources énergétiques et minières.</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4575597" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/872866820.jpg" alt="Low tech.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">" Face aux signaux alarmants de la crise globale ? croissance en berne, tensions sur l’énergie et les matières premières, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, changement climatique et pollution généralisée ? on cherche à nous rassurer. Les technologies « vertes » seraient sur le point de sauver la planète et la croissance grâce à une quatrième révolution industrielle, celle des énergies renouvelables, des réseaux intelligents, de l’économie circulaire, des nano-bio-technologies et des imprimantes 3D.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, ces nouvelles technologies tant vantées nous conduisent pourtant dans l’impasse. Ce livre démonte un à un les mirages des innovations <em>high tech</em>, et propose de prendre le contre-pied de la course en avant technologique en se tournant vers les <em>low tech</em>, les « basses technologies ». Il ne s’agit pas de revenir à la bougie, mais de conserver un niveau de confort et de civilisation agréables tout en évitant les chocs des pénuries à venir. S’il met à bas nos dernières illusions, c’est pour mieux explorer les voies possibles vers un système économique et industriel soutenable dans une planète finie. "</span></p><p style="text-align: justify;"> </p></blockquote>
Ratatosk
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LA MYSTIQUE DE LA CROISSANCE. COMMENT S’EN LIBÉRER ?
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-05-27:5377799
2014-05-27T00:05:00+02:00
2014-05-27T00:05:00+02:00
LA MYSTIQUE DE LA CROISSANCE. COMMENT S’EN LIBÉRER? ...
<div id="titre_article_details" style="text-align: left;"><p style="text-align: center;"><img id="media-4571885" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/959512838.jpg" alt="meda.jpg" /></p><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;"><strong>LA MYSTIQUE DE LA CROISSANCE. COMMENT S’EN LIBÉRER?</strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #99cc00;"><strong>Dominique Méda aux éditions Flammarion</strong></span><br /><br /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> <span>Pierre Le Vigan</span> <br /> Ex: http://metamag.fr</span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div id="description_article_details"><div><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La croyance selon laquelle la croissance serait la clé de la prospérité et du progrès, et devrait rester l’objectif principal de nos sociétés est ébranlée. Elle n’est plus défendue que par les hommes politiques, ce qui les éloigne encore plus du peuple. Pour Dominique Méda, il faut sortir de l’illusion que l’on va régler les problèmes de notre société en relançant la croissance. Elle fait le choix d’une civilisation qui ne serait plus fondée sur la recherche de la croissance. Elle examine les objections, comme l’idée que la décroissance serait le choix des vaincus de la mondialisation, en sachant que la mondialisation risque à moyen termes de n’engendrer que des vaincus.</span></strong><div><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> </span></strong><div><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La question est de « <em>savoir si nos sociétés sont capables de faire tenir ensemble les individus par d’autres moyens que la production et la consommation.</em> » Au-delà d’une modernité qu’elle qualifie d’« échevelée », Dominique Méda appelle à renouer avec « les idéaux et les valeurs du monde grec », c’est-à-dire la mesure et la participation de tous à la vie politique, l’esclavage en moins. Une perspective convaincante dans la ligne d’André Gorz, René Passet, Jean Gadrey, Juliet Schor et quelques autres.</span></strong><div><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"> </span></strong><div style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a title="" href="http://editions.flammarion.com/Albums_Detail.cfm?ID=44865&levelCode=home" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;"><em>La mystique de la croissance, c</em>omment s’en libérer?</span></a>, de Dominique Méda, Ed.Flammarion, 266 pages, 17 €.</span></strong><div> </div></div></div></div></div></div></div>
PP
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Loi Taubira et marché : entretien de Vincent Cheynet
tag:plunkett.hautetfort.com,2014-04-17:5349114
2014-04-17T09:40:00+02:00
2014-04-17T09:40:00+02:00
...avec Mahaut Herrmann (La Vie) : "La loi du mariage pour tous...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><span style="color: #ff0000;">...avec Mahaut Herrmann <em>(La Vie)</em> : <em>"La loi du mariage pour tous constitue une clé symbolique vers ce monde déshumanisé. Elle est un pur produit de l’idéologie utilitariste et capitaliste chosifiant la personne et niant ses identités, à commencer par la première d’entre elles, l’identité sexuelle. Cette casse des identités livre la personne en position de proie idéale au marché </em>" : </span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-size: medium;"><span style="color: #ff0000;">Le début de l'article est consultable en ligne :</span></span></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ff0000; font-size: medium;"><a href="http://www.lavie.fr/actualite/societe/promouvoir-la-decroissance-c-est-integrer-les-limites-15-04-2014-52106_7.php"><span style="color: #ff0000;">http://www.lavie.fr/actualite/societe/promouvoir-la-decroissance-c-est-integrer-les-limites-15-04-2014-52106_7.php</span></a></span></em></p><p style="text-align: center;"><em> </em></p><p style="text-align: center;"><em> </em></p><p><em> </em></p><p> </p>
PP
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Vincent Cheynet : 'Décroissance ou décadence' (éditions Le pas de côté, 2014)
tag:plunkett.hautetfort.com,2014-04-14:5345561
2014-04-14T00:00:00+02:00
2014-04-14T00:00:00+02:00
Pourquoi notre dissociété...
<p style="font-style: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><strong><img id="media-4518341" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/01/2044099261.jpg" alt="photo-vincentcheynet.jpg" /></strong></span></span></span></p><p style="font-style: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="font-style: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="font-style: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="text-align: left; font-style: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><strong>Pourquoi notre dissociété casse-t-elle<em> "la famille, dernier rempart du gratuit face à la marchandisation du monde"</em> ? C'est encore une étape de l'invasion de nos vies par l'idéologie (marchande) de l'illimité... Synthèse de ce livre remarquable, par Serge Lellouche : </strong></span></span></span></p><p style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"> </p><p style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"> </p><p style="text-align: left; line-height: 150%; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><em>En 1999, tournant la page sur ses quelques années au service d'une multinationale de la publicité, Vincent Cheynet (né en 1966) fonde l'association </em><span style="font-style: normal;">Casseurs de pub</span><em>, puis en 2003 un mensuel qui deviendra irremplaçable par son indépendance, sa liberté de langage, et l'aventure collective qu'il constitue : </em><span style="font-style: normal;">La Décroissance...</span></span></span></span></p><p style="text-align: left; line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"><span style="color: #000000;"> <span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><em>Se procurer son livre auprès de l'éditeur : </em></span></span></span><span style="color: #000000; font-size: small;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><em><a href="http://www.lepasdecote.fr/?p=767"><span style="color: #000000;">http://www.lepasdecote.fr/?p=767</span></a></em></span></span></p><p style="text-align: left; line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"><span style="color: #000000; font-size: small;"> </span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"> </p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">On commencera sans hésiter la présentation de ce livre sur la décroissance par un vibrant appel à la consommation : de toute urgence, i<strong>l faut non seulement le lire mais aussi l'acheter ! </strong>D'une part, pour soutenir cette nouvelle petite maison d'édition indépendante, <em>Le pas de côté,</em> fondée par Pierre Thiesset ; d'autre part parce que voilà un livre d'une grande importance : à la fois une excellente introduction et un approfondissement de la réflexion sur la décroissance. Et enfin, en ces temps où les lignes intellectuelles et politiques sont en phase de complet réajustement, parce que <strong>son contenu </strong>(réjouissons-nous en)<strong> devrait surprendre nombre de catholiques,</strong> qui y découvriront bien des similitudes entre la sensibilité décroissante et la pensée sociale de l'Eglise, peut-être avec des mots et des références parfois bien différentes, mais avec une perspective anthropologique fondamentalement convergente. </span></span> </span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Quelques signes semblent du reste déjà l'indiquer dans la «cathosphère» : ce livre pourrait bien contribuer à une profonde transformation du regard catholique sur la décroissance, et simultanément à la prise de conscience du potentiel si prometteur d'un rapprochement entre écologistes radicaux et chrétiens affranchis de l'imposture libérale.</span></span></span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Bien plus qu'un énième livre sur l'épuisement des ressources naturelles et le dérèglement climatique, Vincent Cheynetquestionne avant tout ici la prégnance <strong>d'un imaginaire collectif verrouillé dans le culte de la croissance et enfermé dans le mythe progressiste du </strong><em><strong>«toujours plus».</strong></em>C'est d'abord sur le terrain des mots et par la force du langage (trait si spécifiquement humain), que le combat contre l'idéologie mortifère de la croissance et l'anthropologie qui la sous-tend, doit être mené, insiste-t-il d'emblée.</span></span></span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Rompre avec le sentiment de toute-puissance qui caractérise en premier lieu le paradigme croissanciste, c'est se reconnaître une limite : non, la décroissance ne sauvera pas le monde ! Par ce langage d'humilité, on est bien loin d'un wonder- Nicolas Hulot, déclarant il y a peu : «<em>J'ai besoin de vous pour sauver notre climat et la planète</em>». </span></span> </span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Rompre avec l'imaginaire de la croissance, c'est assumer et <strong>accepter en adultes</strong> <strong>notre finitude : </strong>«<em>Nous n'échapperons pas à notre mort, la nôtre comme celle de notre civilisation</em>». A droite comme à gauche, l'ensemble du monde politique est pourtant aujourd'hui fondé dans ce déni, en même temps qu'il communie dans une même foi matérialiste dans le salut par la technoscience : «<em>Demain, nous vaincrons la mort !</em>» proclamait sans rire Jean-Luc Mélenchon. </span></span> </span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">«<em>Pour des raisons différentes, </em>écrit Cheynet, <em><strong>la droite et la gauche libérales se sont fondues dans une même vision de la condition humaine : celle d'un être atrophié et purgé de sa dimension symbolique et immatérielle</strong></em><em> (…) Dans ce contexte, il est logique que notre société ait pris pour cible conjointement la religion et la psychanalyse. L'une comme l'autre partent de l'idée que l'humain se fonde sur un manque, qu'une dimension de son être lui demeurera un mystère, inconnaissable à jamais (…) L'inconnaissable, pour l'esprit scientiste, c'est par essence l'ennemi à abattre : la </em><em>''</em><em>réaction</em><em>''</em><em>. Ainsi toute transcendance, toute symbolique sont délégitimées.</em>» Le refoulement de notre dimension symbolique et spirituelle : tel est le cœur de la crise anthropologique que nous vivons, et pour tout dire, la pierre angulaire de ce livre.</span></span></span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Face à ce constat, et à rebours de la sémantique officielle, c'est bien à un complet retournement de langage que Vincent Cheynet nous invite : l'idéologie croissanciste constitue psychiquement une grande régression infantile, quand <strong>la décroissance</strong> rouvre <strong>une voie vers l'âge adulte. </strong>A cet égard, il est particulièrement cocasse et risible d'entendre les pourfendeurs de la décroissance s'acharner à la décrire dans les médias comme <em>«un retour en arrière».</em> L'idéologie dominante projette TOUJOURS sur la marginalité subversive les traits psychiques qui la caractérisent en premier lieu, et que par toutes les ruses rhétoriques elle s'emploie à masquer.</span></span></span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">La <strong>société libérale et productiviste</strong> est en effet par essence incestueuse, en ce qu'elle se fonde sur<strong> le refus de toute limite, de tout interdit, de tout manque, de toute frustration.</strong> Elle nourrit le sentiment infantile que <em>«tout est possible»</em> et suscite le fantasme d'une jouissance sans fin. Or, psychiquement, qui pose la limite à l'enfant, quelle tierce figure vient l'arracher au rêve de la fusion éternelle avec la mère? En cela oui, la figure du père symbolique est bien l'ennemi juré d'une anthropologie capitaliste «<em>qui enjoint à retourner à «l'âge du sein» (…) qui veut ainsi nous faire régresser à l'état de nourrisson</em>». </span></span> </span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Il faut bien le dire, nombre d'écologistes, y compris des objecteurs de croissance, participent naïvement de ce rejet du père symbolique :<em> «les hommes, c'est la guerre et la douceur féminine sauvera le monde»</em>, pas vrai? L'écologie inoffensive des bons sentiments et de la fusion avec la «Terre-Mère», d'un Pierre Rabhi, est à cet égard emblématique.</span></span></span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Face à une telle emprise de l'idéologie maternante, à laquelle il s'agit de se soumettre docilement afin de ne pas se voir rangé dans la case <em>«réac»,</em> Vincent Cheynet a le courage de poser <strong>la question décisive : </strong>et si le nœud anthropologique de la décroissance ne consistait précisément pas en un dépassement de l'oedipe ? Poser cette question, c'est poser celle de la reconnaissance individuelle et collective des <strong>limites</strong> et de la capacité, en sujets adultes, de pouvoir <strong>dire «non» à l'idéologie de l'illimité. </strong></span></span> </span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">On comprend dès lors mieux le pourquoi de toutes ces levées de bouclier dès que le mot <em>«décroissant»</em> est prononcé dans les «grands médias» et ce déluge de qualificatifs enfermants : <em>«écofascistes», «khmers verts», «doux rêveurs», «bolchéviks», </em>et on en passe...</span></span></span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Telle est en effet l'injonction du temps : il faut être positif et consensuel. Les intellectuels en quête de plateaux télé prôneront gentiment la sobriété heureuse, la convivialité, le <em>buen vivir</em> et la transition écologique, mais surtout pas la décroissance ! «<em>Le fléau du béni-oui-ouisme est la matrice de tous les systèmes totalitaires et fondamentalistes, à commencer par le capitalisme</em>». Dans le domaine de l'écologie dévoyée, Nicolas Hulot et Yann Arthus-Bertrand représentent cette caricature que dénonce le journal «<em>La Décroissance</em>», cette incapacité à poser les termes du dissensus politique et à nommer les ennemis (telles les multinationales) du combat que l'on croit mener : <em>«tous ensemble, main dans la main, pour sauver la planète !». </em>Rouvrant l'espace vital et démocratique du <strong>conflit,</strong> la décroissance suscite en cela de la haine chez les artisans de fausse paix et complices des vraies violences en cours et à venir : «<em>L'écoeurante mollesse des bons sentiments fabrique des bourreaux à la chaîne</em>», prévenait Jacques Ellul. </span></span> </span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Plus nettement qu'il ne l'a peut-être jamais fait, Vincent Cheynet articule dans une commune dynamique le <strong>libéralisme économique</strong> et le<strong> libéralisme culturel</strong> : la logique du productivisme et du sans limite relèvent d'un fait social total, venant se loger jusqu'au plus intime des êtres. En cela, toujours sous couvert <em>«d'émancipation»</em> et de <em>«progrès des droits»,</em> le mariage pour tous, la PMA-GPA, la banalisation du divorce, l'ouverture des magasins le dimanche, la pression pour la légalisation du cannabis, sont symptomatiques d'un <strong>libéral-libertarisme transformé en rouleau compresseur, </strong>faisant tomber toutes les limites, lois et interdits. </span></span> </span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Et surtout, ne pas dire «non» ou «stop» au <em>«grand mouvement émancipateur»,</em> «<em>cette dernière posture renvoyant à la figure du père, forcément haïssable</em>». Sinon, gare au couperet : «<em>Toute personne refusant cette délégitimation des limites est alors présentée comme liberticide, pisse-froid, passéiste</em>». Aucun risque chez EELV : on y est toujours pour <em>«le progrès des moeurs»</em> et on se passionne pour l'art contemporain ! </span></span> </span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Aussi, au sujet d'une certaine écologie libertaire, Cheynet s'étonne-t-il «<em>de constater combien des individus qui sont le plus sincèrement révoltés par le capitalisme sont quelquefois les mêmes qui ont intériorisé le plus profondément l'organisation psychique du libéralisme</em>», comme aveugles à ce que peut par exemple avoir de si déstructurant <strong>le glissement en cours vers l'indifférenciation sexuelle,</strong> promue notamment par la théorie du genre, qui ne peut qu'aboutir à «<em>la casse de la famille, dernier rempart du gratuit face à la marchandisation du monde</em>».</span></span></span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Dans un long et passionnant chapitre du livre consacré au<strong> débat sur le mariage pour tous, </strong>Vincent Cheynet traduit bien ce lourd climat de terrorisme intellectuel, où tout un système politico-médiatico-culturel soudé, s'est employé à étouffer l'intelligence des enjeux par la mise en opposition binaire systématique des forces favorables au <em>«progrès émancipateur»</em> contre celles de la <em>«réaction»,</em> comme il se doit identifiées à l'extrême droite. Dans son opposition à la loi Taubira (au nom d'une conception éminemment symbolique du mariage et de la famille), il a personnellement vécu, douloureusement, le chantage permanent à l'homophobie réservé à toute argumentation contre cette loi et contre la fuite en avant technologique qu'elle va inéluctablement générer.</span></span></span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Si à cet égard, il souligne <strong>les prises de positions courageuses d'écologistes tels que Thierry Jaccaud, Hervé le Meur, Fabrice Nicolino </strong>ou encore <strong>Alain Gras,</strong> il se désole de l'inconséquence d'autres décroissants : «<em>Il est paradoxal d'observer certains objecteurs de croissance hurler à la reconnaissance des limites de la nature quand il s'agit de la croissance et parallèlement qualifier de </em><em>''</em><em>réacs</em><em>''</em><em> ceux qui rappellent ces limites quand il s'agit de procréation (…) </em><em><strong>On ne peut pas réclamer la fin du </strong></em><em><strong>''</strong></em><em><strong>sans limites</strong></em><em><strong>''</strong></em><em><strong> dans le domaine économique et être en même temps le plus ardent promoteur de la destruction de toute limites, notamment dans le domaine des moeurs.</strong></em>»</span></span></span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Mais il souligne avec autant de force<strong> l'inconséquence inversement parallèle d'une bourgeoisie catholique de droite,</strong> à l'image de la «<em>terrifiante Christine Boutin</em>», ayant tout intérêt à demeurer aveugle au lien entre libéralisme économique et moral. <strong>Fustiger le démantèlement (libéral) de la famille tout en invitant bien cordialement des politiciens et affairistes néo-libéraux, comme Charles Beigbeder,</strong> lors des universités d'été de la manif pour tous de septembre 2013 : peut-on être plus caricatural et grossier dans l'hypocrisie?</span></span></span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">D'une certaine façon, Vincent Cheynet nous dit de la décroissance, qu'avant d'être un allègement en nos vies de tous les <em>«biens matériels»</em> qui nous encombrent (passage salutaire certes incontournable), elle est avant tout un affranchissement intellectuel de tous les modes de représentation et conditionnements dont nous sommes tous si intimement imprégnés. Oui, c'est d'abord à cet <strong>Exode intérieur </strong>qu'il nous appelle. Mais la liberté de cet Exode a souvent un prix, celui d'une certaine solitude ou marginalisation, pour celui qui <strong>refuse de se laisser enfermer dans les catégories binaires</strong> que l'univers médiatique indispensable au productivisme ne cesse d'entretenir : progressistes versus réactionnaires, gentils humanistes de gauche contre méchants moralistes de droite, et toute la litanie habituelle assénée par une police de la pensée qui bloque toute prise de conscience collective des enjeux réels.</span></span></span></p><p style="line-height: 150%; font-style: normal; font-weight: normal; margin-right: 1.01cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> <span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Le contact de la cathédrale de Narbonne émerveille notre âme et les insignifiantes puér
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
Conférence de Serge Latouche
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-04-13:5338297
2014-04-13T00:05:00+02:00
2014-04-13T00:05:00+02:00
Conférence de Serge Latouche autour de son ouvrage «L’âge des...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4506497" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/843408029.JPG" alt="serge latouche,décroissance,anti-utilitarisme,philosophie,écologie,théorie politique,sciences politiques,politologie" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong><a href="http://www.cercledesvolontaires.fr/2014/02/03/conference-de-serge-latouche-autour-de-son-ouvrage-lage-des-limites/" rel="bookmark"><span style="color: #ff6600;">Conférence de Serge Latouche autour de son ouvrage «L’âge des Limites»</span></a></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: http://www.cercledesvolontaires.fr</span></strong></span></p><div id="fb_share_1" style="float: left; margin-right: 10px; text-align: left;"><span style="color: #99cc00; font-size: x-large;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Serge Latouche, jeudi 30 janvier 2014</em></span></strong></span></div><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00; font-size: x-large;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Médiathèque de Tarentaize à Saint-Etienne (42000)</em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dans le cadre du projet culturel d’éducation populaire « <em>des mots contre les maux »</em>, l’association remue-méninges et la Médiathèque de Tarentaize ont organisé jeudi 30 janvier 2014, une rencontre avec l’économiste et objecteur de croissance Serge Latouche, autour de son ouvrage « L’âge des Limites ».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">« <em>Une croissance infinie est incompatible avec un monde fini.</em> »</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: medium; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Réalisation : Nicolas Molle</span></strong></p><p><strong><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/LuuiNzCpNH0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></strong></p>
Kraly
http://lessongesdunenuit.hautetfort.com/about.html
Une petite note toujours actuelle...
tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2014-04-05:5339307
2014-04-05T05:00:00+02:00
2014-04-05T05:00:00+02:00
Croissance ou décroissance ? Même si je ne crois pas que l’austérité...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #2ad4c3; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium; text-align: justify; background-color: #ffffff;"><img id="media-4508125" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lessongesdunenuit.hautetfort.com/media/00/01/4105864202.19.jpeg" alt="images-2.jpeg" /><span style="background-color: #000000;">Croissance ou décroissance ? Même si je ne crois pas que l’austérité soit la solution, je ne crois pas à la croissance non plus, vous me demandez pourquoi. Certes, la croissance peut générer de l’emploi et redonner de la confiance au marché, mais au détriment de l’épuisement des dernières richesses de cette planète dont les pays les plus riches exploitent les ressources au grand désespoir des plus pauvres. La croissance est réservée à l’Europe, La Chine, Les États-Unis, La Russie et quelques pays émergents. Examinons la réalité, ce choix-là est pour servir une minorité de la population mondiale. Reste la décroissance qui serait là la solution, faire du développement durable une réalité, faire que les objets du quotidien (Téléviseur, ordinateur, machine à laver… que ces objets soient durables dans le temps), cela mettra en péril des milliers d’emplois, les requins de la finance ne sont pas prêts à cela (je vous rappelle que nous vivons dans un système capitaliste) la question est ailleurs que faisons-nous de cette population menacée par cette décroissance (et aussi par cette croissance que les hommes politiques nous veulent faire croire aux vertus), que faisons-nous de ces gens justes là nantis pour qu’ils puissent continuer à vivre ? Et les pauvres dans les pays africains, asiatiques... vivent une situation de survie actuellement ? J’ai bien peur que les pauvres demain soient nous. Je ne voudrais pas rester sur une note négative, même s’il nous reste un faible espoir ; ayons conscience de cet état chose et, cela fera naître en nous ce qu’il y a de plus humain dans l’homme et la femme : notre cœur et notre raison.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: #000000;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000; background-color: #000000;"><em><span style="color: #2ad4c3; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;">(Une note que j'avais déjà publié sur mon blog , il y a quelques temps, mais toujours actuelle)</span></em></span></p>
PP
http://plunkett.hautetfort.com/about.html
”Décroissance” ou national-capitalisme ?
tag:plunkett.hautetfort.com,2014-02-14:5298718
2014-02-14T18:54:00+01:00
2014-02-14T18:54:00+01:00
Des mots qui fâchent : Un fil de...
<p style="margin-bottom: 0cm;"> <img id="media-4442540" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/00/01/3669576267.jpg" alt="décroissance,capitalisme,libéralisme" /></p><p style="text-align: center; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><strong>Des mots qui fâchent :</strong></span></span></span> </p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">Un fil de commentaire contient des réflexions divergentes sur ce qu'il faut souhaiter : la rupture avec le capitalisme de violence économique ? ou la simple renaissance des haies protectrices nationales, sans rompre avec ce capitalisme ?</span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">Ceux qui tiennent pour la position n° 2 semblent penser que l'idée de ''décroissance'' est invivable, contraire à la sécurité économique pour tous, etc.</span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">Mais telle que la plaident ses avocats (Serge Latouche, Nicolas Ridoux, Vincent Cheynet...), la ''décroissance'' ne consiste pas à faire <em>''comme aujourd'hui mais moins, donc encore pire''.</em> </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">Elle consiste à faire <em>autre chose</em> : un modèle économique <em>entièrement autre</em>. En quoi consisterait ce modèle ? Le débat est ouvert. Nombre de ''décroissants'' disent même que ce débat n'a pas de sens parce qu'il ne saurait y avoir de ''programme'' antiproductiviste comme il existe un programme productiviste... Leur affirmation lance le bouchon un peu loin, mais souligne la <em>différence de nature</em> entre : 1. l'idéologie productiviste libérale, 2. l'idéal d'un monde libéré du système qui a produit cette idéologie.</span></span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">Dans le dernier numéro de <em>La Décroissance </em>précisément, un chroniqueur<em>,</em> présentant l'antilibéralisme comme un simple <em>« schisme »</em> à l'intérieur du capitalisme <span style="font-size: small;">[*]</span>, ironise sur les polémiques entre libéraux et antilibéraux : </span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Arial, sans-serif; font-size: medium;">« Contre le schisme national-capitaliste, le haut clergé libéral monte au créneau. Pilotant la destruction de la société française depuis des décennies, il vient donner des leçons aux schismatiques nationalistes avec la crédibilité qu'on imagine... Economistes libéraux et antilibéraux, pro et anti euro, accaparent tous les espaces de débat relatifs aux questions monétaires, qui sont décisives ; Ils ne divergent pourtant que sur les stratégies à adopter dans l'univers de la violence économique. Or c'est celle-ci qui doit être désarmée par les tenants de l'écologie et de l'émancipation sociale.... »</span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;"><em>''Désarmer la violence économique'' ?</em> C'est exactement ce que demandent les encycliques sociales depuis Léon XIII (et aujourd'hui François) : seul moyen de placer les activités économiques au service de l'homme, au lieu de placer l'homme au service des activités économiques – qui ont d'ailleurs de moins en moins besoin de lui, dans la version financiarisée du capitalisme tardif.</span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">Ce ''désarmement'' serait une révolution, et d'un type inédit : une révolution contre la violence en soi... On peut sourire et parler d'utopie. (Mais ça revient à évacuer <em>aussi </em>comme utopie la parole du Christ <span style="font-style: normal;">:</span><em> ''cherchez le Royaume de Dieu et sa justice, le reste sera donné par surcroît'' </em><span style="font-style: normal;">; </span><span style="font-style: normal;">l</span>e sourire devant ce surcroît est particulièrement déplacé sur la figure de grands experts catholiques).</span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">Et le rêve d'un national-capitalisme est plus utopique que le désarmement en question. L'idée de désarmer la violence économique a le mérite de la cohérence, alors que le rêve d'un national-capitalisme est incohérent. Le capitalisme n'est pas ''national''. Il est violent par nature, sa violence déracine les haies de toutes les sociétés, et c'est ainsi depuis le début du XIX<span style="font-size: small;">e</span> siècle... (Certains tenants du capitalisme de 2014 se disent <em>''nationaux'' </em>et/ou <em>''conservateurs des valeurs''</em> : pure incohérence, comme le constatait Marx dès 1848).</span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">La logique du capitalisme tardif culmine avec le Mammon de la financiarisation, érigé sur le productivisme industriel (voire <em>contre</em> lui dans les vieux pays occidentaux). Renverser l'idole, comme le pape nous y appelle, impliquerait de faire naître une autre économie : sobre, locale, solidaire, non spéculative, indexée sur les besoins réels, etc : tout ce que contient le mot-valise de ''décroissance''. </span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">On dit que c'est <em>''impossible''</em> ? il arrive que la maladie rende ''impossible'' la survie du malade, mais il n'y a pas de quoi sourire. </span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">Voilà en quels termes se pose le débat de fond – à mon avis. </span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-family: Verdana, sans-serif; font-size: medium;">PS - Plusieurs nous objectent que ce combat doit se mener avec des gens en chair et en os, mais que beaucoup de ceux qui rejettent (eux aussi) le capitalisme tardif aimeraient nous pendre aux réverbères par réflexe anti-catho<em>. </em>Cette objection ne change rien à l'analyse. Et notre premier travail consiste à ouvrir les yeux des cathos. On s'y emploie... Pour les réverbères on verra après. </span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;"> </span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000;">__________</span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;"><span style="color: #000000;">[*] Ce jugement n'est fondé qu'en partie. La critique du libéralisme économique est inséparable de celle du capitalisme tardif - et d'ailleurs de ses effets ''sociétaux''. Question de cohérence ! Le libéralisme économique est historiquement inséparable du productivisme capitaliste, dont il est la forme idéologique.</span> </span></p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="line-height: 150%; margin-right: 1.03cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p>
Boreas
http://verslarevolution.hautetfort.com/about.html
L'âge des limites
tag:verslarevolution.hautetfort.com,2014-02-04:5289308
2014-02-04T00:30:06+01:00
2014-02-04T00:30:06+01:00
<p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/LuuiNzCpNH0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
MILIQUE
http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.html
CHIMÈRE DISCORDANTE 2
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-11-19:5186525
2013-11-19T09:39:00+01:00
2013-11-19T09:39:00+01:00
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4271998" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/01/293901018.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial black,avant garde;">A l'attention </span><span style="font-size: small; font-family: arial black,avant garde;">des multiples lecteurs</span></strong></span> <span style="color: #0000ff;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial black,avant garde;">qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.<br /> Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #0000ff;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial black,avant garde;"><br /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium; color: #008000;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">CHIMÈRE DISCORDANTE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium; color: #008000;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">2</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium; color: #008000;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Il y a cet accablement à observer ces forces</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Qui décroissent et provoquent</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Une tempête de sentiments amers et lucides tout à la fois,</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Ainsi que de véritables fractures d’incompréhension.</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Il y a, au cœur même de souvenirs inexpliqués,</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Toute une mémoire à cicatriser.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Et puis cet avenir indiscernable</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Ou alors sous la seule forme</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">D’un futur incertain et velléitaire.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Tout cela ne peut que rendre</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Sombre, perplexe, orageux et pessimiste. </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Au final, on se retrouve personnage en marge,</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">En quête d’amour, en recherche de sens.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Par bonheur, il existe presque toujours</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Une apaisante accalmie après les bourrasques</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Comme une victoire, éphémère peut-être, mais réelle</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Sur la violence des conflits intérieurs, sur l’ombre et le chaos.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Ne reste plus alors qu’à s’ensonger</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Au creux de chimères discordantes.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">(FIN)<br /></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">P. MILIQUE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium; color: #008000;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </strong></span></p>
Boreas
http://verslarevolution.hautetfort.com/about.html
Inévitable décroissance (N.B. : droitards, s'abstenir)
tag:verslarevolution.hautetfort.com,2013-11-16:5222473
2013-11-16T00:29:47+01:00
2013-11-16T00:29:47+01:00
Si ça vous intéresse, lisez aussi cet article , tiens.
<p><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.youtube.com/embed/77TtJFt1rtw" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Si ça vous intéresse, lisez aussi <a href="http://ragemag.fr/serge-latouche-il-faut-bien-comprendre-croissance-morte-les-annees-1970-46605/" target="_blank">cet article</a>, tiens.</span></p>
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
La bioéconomie : Vicissitudes d’un concept d’avenir
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-11-08:5214113
2013-11-08T00:05:00+01:00
2013-11-08T00:05:00+01:00
La bioéconomie : Vicissitudes dâun concept dâavenir par...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4315443" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3040502789.gif" alt="georgesc.gif" /></p><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>La bioéconomie : Vicissitudes dâun concept dâavenir</strong></span></h1><div class="social4in" style="height: 69px; float: left; text-align: left;"><p><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"><a href="http://www.institutmomentum.org/wp-content/uploads/2013/06/LA-BIO%C3%89CONOMIE-VICISSITUDES-D%E2%80%99UN-CONCEPT-D%E2%80%99AVENIR.pdf" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">par Hugo Carton et Agnès Sinaï</span></a></span></strong></span></p><p><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"><span style="color: #c0c0c0;">Ex: http://fortune.fdesouche.com/<br /></span></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>De Nicholas Georgescu-Roegen à la commission européenne</em></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em><br /></em></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>.</em> </span></strong></span></p></div><div class="entry-content"><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">«<em>Difficulté ne signifie pas impossibilité</em>(1)»</span></strong></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La bioéconomie est un concept qui fleurit aujourdâhui sur les scènes politique et économique internationales. En début dâannée 2013, la Commission européenne a mis en place un âobservatoire de la bioéconomieâ. LâOCDE sâest également saisie du sujet, de même que le gouvernement américain qui a publié en avril 2012 un âblueprintâ sur la bioéconomie nationale. Ces institutions prescriptrices du discours croissantiste dominant se seraient-elles converties à la thermodynamique ?</span></strong></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ironiquement, le concept de bioéconomie est issu des travaux de lâéconomiste roumain Nicholas Georgescu-Roegen, considéré comme le premier penseur de la décroissance. Ses théories remettent radicalement en cause lâéconomie libérale prônée par les institutions internationales. Ce détournement de sens mérite une attention particulière.</span></strong></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La science économique orthodoxe, quâelle soit néoclassique et libérale ou marxiste, se figure la production et la consommation comme un cycle réversible ayant lieu dans un système complètement clos. Elle ne prend pas en compte les interactions entre le processus économique et lâenvironnement biosphérique limité de notre planète. Lâéconomie, ainsi habituellement pensée comme un phénomène purement technique, sâinscrit en réalité dans un contexte physique et socioculturel quâil est impossible dâignorer sur le long terme.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Nicholas Georgescu-Roegen nâa jamais cessé dâinterroger la notion de production et sâest vivement insurgé contre cette conceptualisation abstraite et mécaniste des activités matérielles de lâhomme : «<em>toute lâhistoire économique de lâhumanité prouve sans contredit que la nature elle aussi joue un rôle important dans le processus économique, ainsi que dans la formation de la valeur économique. Il est grand temps, me semble-t-il, dâaccepter ce fait et de considérer ses conséquences pour la problématique économique de lâhumanité</em>(2)».</span></strong></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il a insisté tout au long de sa carrière sur le fait que le processus économique intègre des ressources naturelles de valeur et rejette des déchets sans valeur. Du point de vue thermodynamique, lâénergie ou la matière absorbée par le processus économique lâest en état de basse entropie(3) et en sort dans un état de haute entropie.</span></strong></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En effet, la deuxième loi de la thermodynamique statue que lâentropie dâun système clos augmente continuellement vers un maximum. Lâhomme ne peut utiliser que lâénergie de basse entropie, câest-à -dire lâénergie libre, qui est organisée. «<em>Lâénergie libre implique une certaine structure ordonnée comparable à celle dâun magasin où toutes les viandes se trouvent sur un comptoir, les légumes sur un autre, etc. Lâénergie liée est de lâénergie dispersée en désordre, comme le même magasin après avoir été frappé par une tornade</em>(4)». Nous pouvons brûler un morceau de charbon, mais nous ne pourrons pas récupérer la chaleur issue de sa combustion une fois que celle-ci se sera dissipée dans lâatmosphère. Ce processus transforme lâénergie du charbon, libre et utilisable par lâhomme en une énergie liée, une chaleur irrécupérable et perdue.</span></strong></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">De la même façon, les matériaux exploitables que nous extrayons des entrailles de la terre ont une durée de vie limitée. Ils sont voués à sâaltérer et à se dégrader inévitablement sous une forme irrécupérable, et ce, malgré le recyclage. Cette différenciation anthropomorphique entre lâénergie et les matériaux exploitables et ceux qui ne le sont plus, implique une gestion raisonnée des sources de basse entropie non renouvelable.</span></strong></p></blockquote><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Lâimpasse des externalités</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Or la science économique orthodoxe rechigne à reconnaître que la loi de lâentropie est à la base de la rareté économique et elle a prouvé son incompétence dans lâexploitation mesurée des ressources limitées de la planète Terre. Ce que Georgescu-Roegen propose, ce nâest pas une simple réforme qui nous permettrait, par exemple, dâinternaliser les externalités environnementales en créant des instruments économiques et financiers.</span></strong></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La théorie de lâinternalisation est caractéristique de lâimpasse dans laquelle se trouve la science économique orthodoxe.</span></strong></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il y a externalité lorsque lâactivité de consommation ou de production dâun agent a une influence sur le bien-être dâun autre sans que cette interaction fasse lâobjet dâune transaction économique. Nous lâappelons externalité, positive ou négative dâailleurs, parce quâelle est hors du processus économique. Les tenants de lâéconomie écologique proposent de les internaliser, câest-à -dire de les associer à une transaction, de les faire entrer dans la sphère de lâéconomie. Robert Costanza est un des pionniers de lâéconomie écologique. Lâarticle quâil publie dans<a href="http://www.pdx.edu/sites/www.pdx.edu.sustainability/files/Costanza%20Intro%20EE%201998.pdf" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;"> la revue Nature</span></a>, le 15 mai 1997, évalue à quelque 33 000 milliards de dollars par an (estimation minimale) la totalité des services rendus à lâhumanité par les écosystèmes de la planète(5).</span></strong></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Cette estimation démontre que la valeur du capital naturel est supérieure au PIB mondial annuel, de lâordre de 18000 milliards de dollars par an à lâépoque. Divisés par six milliards dâindividus, ces 33000 milliards offrent environ 5500 dollars par personne et par an de services vitaux «rendus» par les écosystèmes, comme la régulation de la composition de lâatmosphère, du climat, de lâeau, la capacité de résilience, lâoffre de ressources en eau, le contrôle de lâérosion, la formation des sols, le recyclage des nutriments, le traitement des déchets, la pollinisation, le contrôle biologique, lâhabitat des espèces, la production de nourriture, de matériaux bruts, de ressources génétiques, de divertissement et de support de culture.</span></strong></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Dans le sillage de cette étude pionnière, des économistes tels que Nicholas Stern et<a href="http://webarchive.nationalarchives.gov.uk/+/http:/www.hm-treasury.gov.uk/independent_reviews/stern_review_economics_climate_change/sternreview_index.cfm" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;"> son étude sur le prix du climat</span></a> et Pavan Sukhdev et son économie des écosystèmes et de la biodiversité ont déterminé les valeurs des «services» écosystémiques : valeurs dâusage directes, valeurs dâusage indirectes, taux dâactualisation, valeurs de non usage ou valeurs intrinsèques. En dâautres termes, renoncer à détruire revient-il plus cher que de sauvegarder un bien commun tel que le climat ou la biodiversité ? Nâest-ce pas encore nager dans un économisme hors sol que de vouloir comptabiliser la nature ? Lâeffondrement du marché carbone européen illustre la précarité du mécanisme. Surtout, cette approche ne tient pas compte de lâérosion énergétique induite dans tout processus économique.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Nicholas Georgescu-Roegen propose un tout autre imaginaire. Sa refonte radicale du processus économique consiste à lâassujettir à a sphère écologique et non lâinverse : «[...] <em>le domaine des phénomènes couverts par lâécologie est plus large que celui couvert par la science économiqueâ[...] lâéconomie devra être absorbée par lâécologie, si jamais une telle fusion se produit</em>(6).»</span></strong></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Le concept de bioéconomie sâimpose alors comme la seule alternative économique opérant consciemment dans les limites planétaires imposées par la nature.</span></strong></p></blockquote><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Lâhumanité est la seule espèce dont la survie dépend intrinsèquement de ses instruments exosomatiques câest-à -dire des instruments produits par lâhomme et dont il nâest pas doté à la naissance. Lâépée qui prolonge le bras ou la voiture qui se substitue aux jambes par exemple, mais aussi la domestication, lâesclavage et la transplantation dâorganes qui découlent directement de cette évolution exosomatique. En transcendant les limites biologiques naturelles qui lui étaient imposées, lâhumanité a fait passer sa survie sur un plan totalement différent des autres espèces : elle nâest plus uniquement biologique, mais ne pouvant cependant pas se limiter au plan économique, elle est bioéconomique. Lâapproche bioéconomique de la survie de lâhumanité découle donc directement de lâévolution exosomatique de notre espèce.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Or la fabrication et lâutilisation de nos outils est naturellement conditionnée par lâexploitation des sources de basse entropie disponibles, quâil sâagisse dâénergie ou de matériaux. Lâapproche bioéconomique de Nicholas Georgescu-Roegen ne sâenvisage et ne sâappréhende donc que dans le cadre défini par les «asymétries» qui conditionnent le rapport humain aux trois sources de basse entropie quâil peut exploiter et qui constituent sa dot.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Ces trois sources de basse entropie sont constituées de :</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">- Lâénergie libre â câest-à -dire disponible et utilisable par lâhomme â rayonnée par le soleil et reçue par la terre.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">- Lâénergie libre stockée depuis des millions dâannées dans les entrailles de la terre sous forme par exemple de charbon, de pétrole et de gaz naturel.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">- Les structures matérielles ordonnées et exploitables comme les minerais.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les asymétries suivantes constituent le cadre du problème bioéconomique qui est posé à lâhumanité :</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="text-decoration: underline;">Première asymétrie</span> : la part terrestre de cette dot est un stock, la part solaire est un flux. Nous pouvons surexploiter les ressources de la terre mais en aucun cas nous ne pourrons empiéter sur la part de rayonnement solaire reçue par nos descendants.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="text-decoration: underline;">Deuxième asymétrie</span> : Du fait de cette première asymétrie et parce quâil est impossible de transformer de lâénergie en matière, lâélément le plus critique pour lâhumanité dâun point de vue bioéconomique, est la matière disponible et utilisable dans la terre que ce soit du charbon ou du minerai de fer. Le flux dâénergie du soleil continuera à réchauffer notre planète et les forêts continueront de produire du bois bien après la disparition de lâhumanité.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="text-decoration: underline;">Troisième asymétrie</span> : La part dâénergie provenant du flux solaire est infiniment supérieure à celle issue du stock dâénergie libre disponible sur Terre. Lâensemble des réserves des énergies fossiles ne représente quâenviron deux semaines du rayonnement solaire sur le globe(7).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="text-decoration: underline;">Quatrième asymétrie</span> : Lâénergie solaire arrivant sur la Terre est très dispersée et son exploitation industrielle présente donc un immense désavantage par rapport aux réserves énergétiques extrêmement concentrées disponibles sur la planète. Utiliser directement lâénergie solaire reviendrait à utiliser lâénergie cinétique de chaque goutte dâeau de pluie avant quâelle ne tombe au sol. Les rayons solaires ne forment ni fleuve ni lac qui faciliteraient leur exploitation à lâinstar de lâénergie hydraulique(8).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="text-decoration: underline;">Cinquième asymétrie</span> : Lâutilisation de lâénergie solaire est exempte de pollution : le rayonnement, quâil soit utilisé ou non par lâhomme finira, immanquablement sous la forme de chaleur contribuant à lâéquilibre thermodynamique de la planète. Lâexploitation de toutes les autres sources dâénergie produit inévitablement une pollution irréductible nuisible.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span style="text-decoration: underline;">Sixième asymétrie</span> : Tous les êtres vivants sur notre Terre dépendent de lâénergie solaire pour leur survie. La compétition pour cette énergie est la plus féroce dans la nature. LâHomme ne fait pas exception et il a su se rendre impitoyable par lâexploitation accrue de ses outils exosomatiques. Les fusils lui ont par exemple permis dâexterminer les loups qui volaient sa nourriture.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Reconvertir lâéconomie en énergie</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-4315444" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/4247452935.jpg" alt="arton60.jpg" />Tout le problème bioéconomique découle de lâarbitrage que nous devons réaliser entre deux sources distinctes de basse entropie. Lâune, terrestre, polluante, rare mais concentrée et facile dâaccès, provient des entrailles de la terre. Lâautre quasi illimitée(9), non polluante mais dispersée et difficilement exploitable, nous arrive tout droit du soleil.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Or depuis plusieurs siècles maintenant, il y a déplacement de la source solaire vers la source terrestre dans lâapport de la basse entropie. Le bÅuf, dont la puissance mécanique provient du rayonnement solaire (captée par la photosynthèse), est remplacé par le tracteur, fabriqué et mû grâce Ã
Ratatosk
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La croissance est morte dans les années 70...
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2013-10-21T00:05:00+02:00
2013-10-21T00:05:00+02:00
La croissance est morte dans les années 70... Entretien avec Serge...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4292777" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/722263916.jpg" alt="3085_1packard_4__detroit_2012_6134255.jpg" /></p><h3 id="p1" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;"><strong>La croissance est morte dans les années 70...</strong></span></h3><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #99cc00;"><strong>Entretien avec Serge Latouche</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Propos recueillis par Kevin Victoire</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Nous reproduisons ci-dessous un long entretien avec Serge Latouche, cueilli sur <a href="http://ragemag.fr/"><span style="color: #c0c0c0;"><em>Ragemag</em></span></a>. Economiste, sociologue et fondateur du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales), Serge Latouche est le principal théoricien français de la décroissance et dirige la revue <em>Entropia</em>. Il a publié de nombreux essais, dont, notamment, <em>L'occidentalisation du monde</em> (La découverte, 1989 ), <em>La mégamachine</em> (La découverte, 1995), <em>Le</em> <em>Pari de la décroissance</em> (Fayard, 2006) et <em>Sortir de la société de consommation</em> (Les liens qui libèrent, 2010).</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><img id="media-4289327" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/2817054716.jpeg" alt="Serge Latouche.jpeg" width="457" height="233" /></span></strong></p><blockquote><p style="text-align: justify;"> </p><p class="omc-post-heading-video" style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Serge Latouche : « La croissance est morte dans les années 1970. »</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Les statistiques de croissance du PIB au 2<sup>e</sup> trimestre viennent d’être publiées [<em>NDLR : l’interview a été réalisée le 20 septembre</em>] et il semblerait que la zone euro retrouve le chemin de la croissance : qu’en pensez-vous ?</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Je pense que c’est totalement bidon ! D’une part, savoir si la croissance est de +0,5% ou -0,5% n’a pas de sens : n’importe quelle personne qui a fait des statistiques et de l’économie sait que pour que cela soit significatif, il faut des chiffres plus grands. Ensuite, de quelle croissance s’agit-il ? Nous avons affaire à cette croissance que nous connaissons depuis les années 1970, à savoir une croissance tirée par la spéculation boursière et immobilière. Dans le même temps, le chômage continue de croître et la qualité de vie continue de se dégrader dangereusement. Il faut bien comprendre que la croissance est morte dans les années 1970 environ. Depuis, elle est comparable aux étoiles mortes qui sont à des années-lumière de nous et dont nous percevons encore la lumière. La croissance que notre société a connue durant les Trente Glorieuses a disparu et ne reviendra pas !</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La récession était-elle l’occasion idéale pour jeter les bases d’une transition économique ?</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Oui et non : le paradoxe de la récession est qu’elle offre les possibilités de remettre en question un système grippé, mais en même temps, le refus de l’oligarchie dominante de se remettre en cause – ou de se suicider – la pousse à maintenir la fiction d’une société de croissance sans croissance. Par conséquent, elle rend encore plus illisible le projet de la décroissance. Depuis le début de la crise, il y a un tel délire obsessionnel autour de la croissance que les projets alternatifs ne sont pas audibles auprès des politiques. Il faut donc chercher de manière plus souterraine.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La décroissance est souvent amalgamée à la récession. Pourtant, vous affirmez que celle-ci n’est qu’une décroissance dans une société de croissance et qu’une vraie décroissance doit se faire au sein d’une société qui s’est départie de l’imaginaire de la croissance. Pouvez-vous détailler ?</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Le projet alternatif de la décroissance ne devait pas être confondu avec le phénomène concret de ce que les économistes appellent « croissance négative », formulation étrange de leur jargon pour désigner une situation critique dans laquelle nous assistons à un recul de l’indice fétiche des sociétés de croissance, à savoir le PIB. Il s’agit, en d’autres termes, d’une récession ou d’une dépression, voire du déclin ou de l’effondrement d’une économie moderne. Le projet d’une société de décroissance est radicalement différent du phénomène d’une croissance négative. La décroissance, comme symbole, renvoie à une sortie de la société de consommation. A l’extrême limite, nous pourrions opposer la décroissance « choisie » à la décroissance « subie ». La première est comparable à une cure d’austérité entreprise volontairement pour améliorer son bien-être, lorsque l’hyperconsommation en vient à nous menacer d’obésité. La seconde est la diète forcée pouvant mener à la mort par famine.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Nous savons, en effet, que le simple ralentissement de la croissance plonge nos sociétés dans le désarroi, en raison du chômage, de l’accroissement de l’écart qui sépare riches et pauvres, des atteintes au pouvoir d’achat des plus démunis et de l’abandon des programmes sociaux, sanitaires, éducatifs, culturels et environnementaux qui assurent un minimum de qualité de vie. Nous pouvons imaginer quelle catastrophe serait un taux de croissance négatif ! Mais cette régression sociale et civilisationnelle est précisément ce que nous commençons déjà à connaître.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Depuis la récession de 2009, l’écart entre la croissance du PIB et celle de la production industrielle s’est accentué dans les pays développés : sommes-nous entrés dans une nouvelle phase de la société technicienne ?</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Oui et non là encore. Oui, dans la mesure où depuis de nombreuses années, on parle de « nouvelle économie », « d’économie immatérielle », « d’économie de nouvelles technologies » ou encore « d’économie numérique ». On nous a aussi parlé de « société de services ». Nous voyons bien que ce phénomène n’est pas nouveau et qu’il y avait déjà dans les sociétés industrielles un phénomène de désindustrialisation. Pourtant, ce n’était pas un changement dans le sens où l’industrialisation existe toujours. Mais elle est partie en Inde, en Chine ou dans les « BRICS ». Il y a eu une délocalisation du secteur secondaire, ce qui nous amène à réimporter, à un chômage très important et à cette croissance spéculative. Nos économies se sont spécialisées dans les services haut de gamme : les services financiers, les marques, les brevets, etc. La production est délocalisée tout en conservant la marque, ce qui est plus rentable. Mais nous assistons aussi à un développement par en bas des services dégradés ou à la personne et à une nouvelle forme de domesticité qui se développe avec cette désindustrialisation.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Est-ce que vous confirmeriez les prévisions de Jacques Ellul qui voyait la naissance d’une dichotomie entre d’un côté les « nations-capitalistes » du Nord et de l’autre les « nations-prolétaires » du Sud ?</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Cela n’est pas nouveau, ni totalement exact ! Les nations occidentales se prolétarisent aussi. Avec la mondialisation, nous assistons surtout à une tiers-mondisation des pays du Nord et un embourgeoisement des pays du Sud. Il y a par exemple aujourd’hui 100 à 200 millions de Chinois qui appartiennent à la classe moyenne mondiale, voire riche.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Le 20 août dernier, nous avons épuisé les ressources de la Terre pour 2013 et nous vivons donc à « crédit » vis-à-vis de celle-ci jusqu’à la fin de l’année. Il faudrait donc réduire d’environ un tiers notre consommation en ressources naturelles si nous voulons préserver notre planète. N’a-t-on pas atteint le point de non-retour ? La décroissance se fera-t-elle aux dépens des pays en voie de développement ?</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Déjà soyons clairs, la décroissance est avant tout un slogan qui s’oppose à la société d’abondance. Ensuite, il ne s’agit surtout pas de régler les problèmes des pays du Nord aux dépens de ceux du Tiers-Monde. Il faudra résoudre simultanément les problèmes et du Nord et ceux du Sud. Évidemment, ce que vous évoquez, et que l’on appelle l’<em>over shoot day</em>, n’est qu’une moyenne globale. La réduction de l’empreinte écologique pour un pays comme la France n’est pas de l’ordre de 30%, mais de 75%. Une fois explicité comme cela, les gens se disent que ça va être dramatique. Justement, ce n’est pas nécessaire : nos modes de vie sont basés sur un gaspillage fantastique de la consommation et encore plus de la production, donc des ressources naturelles. Il ne faudra donc pas forcément consommer moins, mais consommer mieux. Tout d’abord, la logique consumériste pousse à accélérer l’obsolescence des produits. Il ne s’agit donc pas forcément de consommer moins mais de produire moins en consommant mieux.</span></strong></p></blockquote><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Au lieu de consommer une seule machine à laver dans notre vie, nous en consommons 10 ou 15, de même pour les réfrigérateurs et je ne parle même pas des ordinateurs ! Il faut donc un mode de production où les individus ne consomment qu’une seule voiture, une seule machine à laver, etc. Cela réduirait déjà énormément l’empreinte écologique. Nous savons aussi que la grande distribution entraîne un grand gaspillage alimentaire. Environ 40% de la nourriture va à la poubelle, soit à cause des dates de péremptions dans les magasins, soit chez les particuliers qui ont emmagasiné de la nourriture qui finit par périmer. L’idée n’est pas de décroître aux dépens des pays pauvres, qui eux doivent au contraire augmenter leur consommation et leur production, mais de changer cette logique de gaspillage forcenée et de fausse abondance.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Nicholas Georgescu-Roegen, affirmait : « Chaque fois que nous produisons une voiture, nous le faisons au prix d’une baisse du nombre de vies à venir. » La décroissance doit-elle être accompagnée d’un contrôle démographique pour être soutenable ?</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il est toujours délicat d’aborder la question démographique. Les prises de position sur le sujet sont toujours passionnelles car touchant à la fois aux croyances religieuses, au problème du droit à la vie, à l’optimisme de la modernité avec son culte de la science et du progrès, elles peuvent déraper très vite vers l’eugénisme, voire le racisme au nom d’un darwinisme rationalisé. La menace démographique, vraie ou imaginaire, peut donc être facilement instrumentalisée pour mettre en place des formes d’<em>écototalitarisme</em>. Il importe donc de cerner les différentes dimensions du problème et de peser les arguments en présence, avant de se prononcer sur la taille d’une humanité « soutenable ».</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Si l’insuffisance des ressources naturelles et les limites de la capacité de régénération de la biosphère nous condamnent à remettre en question notre mode de vie, la solution paresseuse consisterait, en effet, à réduire le nombre des ayants droit afin de rétablir une situation soutenable. Cette solution convient assez bien aux grands de ce monde puisqu’elle ne porte pas atteinte aux rapports sociaux et aux logiques de fonctionnement du système. Pour résoudre le problème écologique, il suffirait d’ajuster la taille de l’humanité aux potentialités de la planète en faisant une règle de trois. Telle n’est évidemment pas la position des objecteurs de croissance, ce qui n’empêche qu’ils soient taxés de malthusianisme parfois par ceux-là mêmes qui condamnent les deux tiers de l’humanité à l’extermination.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Il est clair que si une croissance infinie est incompatible avec un monde fini, cela concerne aussi la croissance de la population. La planète, qui n’a que 55 milliards d’hectares, ne peut pas supporter un nombre d’habitants illimité. C’est la raison pour laquelle presque tous les auteurs de référence de la décroissance, ceux qui ont mis en évidence les limites de la croissance (Jacques Ellul, Nicholas Georgescu-Roegen, Ivan Illich, René Dumont, entre autres) ont tiré le signal d’alarme de la surpopulation. Et pourtant, ce ne sont pas, pour la plupart, des défenseurs du système… Même pour Castoriadis, « la relation entre l’explosion démographique et les problèmes de l’environnement est manifeste ».</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Cela étant, ce que la décroissance remet en cause, c’est avant tout la logique de la croissance pour la croissance de la production matérielle. Même si la population était considérablement réduite, la croissance infinie des besoins entraînerait une empreinte écologique excessive. L’Italie en est un bon exemple. La population diminue, mais l’empreinte écologique, la production, la consommation, la destruction de la nature, des paysages, le mitage du territoire par la construction, la <em>cimentification</em> continuent de croître. On a pu calculer que si tout le monde vivait comme les Burkinabés, la planète pourrait supporter 23 milliards d’individus, tandis que si tout le monde vivait comme les Australiens, d’ores et déjà le monde serait surpeuplé et il faudrait éliminer les neuf dixièmes de la population. Il ne pourrait pas faire vivre plus de 500 millions de personnes. Qu’il y ait 10 millions d’habitants sur Terre ou 10 milliards, note Murray Bookchin, la dynamique du « marche ou crève » de l’économie de marché capitaliste ne manquerait pas de dévorer toute la biosphère. Pour l’instant, ce ne sont pas tant les hommes qui sont trop nombreux que les automobiles… Une fois retrouvé le sens des limites et de la mesure, la démographie est un problème qu’il convient d’affronter avec sérénité.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Si une croissance infinie est incompatible avec un monde fini, cela concerne aussi la croissance démographique. La population ne peut, elle non plus, croître indéfiniment. La réduction brutale du nombre des consommateurs ne changerait pas la nature du système, mais une société de décroissance ne peut pas évacuer la question du régime démographique soutenable.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Que faire pour changer de régime ? Combattre l’individualisme ?</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les gens accusent souvent les partisans de la décroissance d’être des passéistes. Pourtant, nous ne souhaitons pas un retour en arrière. Mais, comme le préconisaient Ivan Illich ou même Castoriadis, il s’agit d’inventer un futur où nous retenons certains aspects du passé qui ont été détruits par la modernité. Sur ce sujet, un grand sociologue français, Alain Touraine, vient de sortir un livre intitulé <em>La Fin des sociétés</em>. C’est vrai qu’avec la mondialisation, on assiste à la fin des sociétés.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">À ce sujet, un ancien Premier ministre anglais, Margareth Thatcher, a dit : « Il n’existe pas de société, il n’existe que des individus ». C’est énorme de dire cela ! Donc, dans le projet de la décroissance, il ne s’agit pas de retrouver une ancienne société disparue, mais d’inventer une nouvelle société de solidarité. C’est-à-dire qu’il faut réinventer du lien social, parfois par la force des choses comme avec la fin du pétrole, sur la base d’une économie de proximité, avec une relocalisation de
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
La croissance est morte dans les années 70...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-10-18:5197328
2013-10-18T10:05:00+02:00
2013-10-18T10:05:00+02:00
Nous reproduisons ci-dessous un long entretien avec Serge Latouche ,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un long entretien avec <strong>Serge Latouche</strong>, cueilli sur <a href="http://ragemag.fr/"><em>Ragemag</em></a>. Economiste, sociologue et fondateur du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales), Serge Latouche est le principal théoricien français de la décroissance et dirige la revue <em>Entropia</em>. Il a publié de nombreux essais, dont, notamment, <strong><em>L'occidentalisation du monde</em></strong> (La découverte, 1989 ), <strong><em>La mégamachine</em></strong> (La découverte, 1995), <strong><em>Le</em></strong> <em><strong>Pari de la décroissance</strong></em> (Fayard, 2006) et <strong><em>Sortir de la société de consommation</em></strong> (Les liens qui libèrent, 2010).</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4289327" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/2817054716.jpeg" alt="Serge Latouche.jpeg" width="457" height="233" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"> </p><p class="omc-post-heading-video" style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;">Serge Latouche : « La croissance est morte dans les années 1970. »</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">Les statistiques de croissance du PIB au 2<sup>e</sup> trimestre viennent d’être publiées [<em>NDLR : l’interview a été réalisée le 20 septembre</em>] et il semblerait que la zone euro retrouve le chemin de la croissance : qu’en pensez-vous ?</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Je pense que c’est totalement bidon ! D’une part, savoir si la croissance est de +0,5% ou -0,5% n’a pas de sens : n’importe quelle personne qui a fait des statistiques et de l’économie sait que pour que cela soit significatif, il faut des chiffres plus grands. Ensuite, de quelle croissance s’agit-il ? Nous avons affaire à cette croissance que nous connaissons depuis les années 1970, à savoir une croissance tirée par la spéculation boursière et immobilière. Dans le même temps, le chômage continue de croître et la qualité de vie continue de se dégrader dangereusement. Il faut bien comprendre que la croissance est morte dans les années 1970 environ. Depuis, elle est comparable aux étoiles mortes qui sont à des années-lumière de nous et dont nous percevons encore la lumière. La croissance que notre société a connue durant les Trente Glorieuses a disparu et ne reviendra pas !</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">La récession était-elle l’occasion idéale pour jeter les bases d’une transition économique ?</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Oui et non : le paradoxe de la récession est qu’elle offre les possibilités de remettre en question un système grippé, mais en même temps, le refus de l’oligarchie dominante de se remettre en cause – ou de se suicider – la pousse à maintenir la fiction d’une société de croissance sans croissance. Par conséquent, elle rend encore plus illisible le projet de la décroissance. Depuis le début de la crise, il y a un tel délire obsessionnel autour de la croissance que les projets alternatifs ne sont pas audibles auprès des politiques. Il faut donc chercher de manière plus souterraine.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">La décroissance est souvent amalgamée à la récession. Pourtant, vous affirmez que celle-ci n’est qu’une décroissance dans une société de croissance et qu’une vraie décroissance doit se faire au sein d’une société qui s’est départie de l’imaginaire de la croissance. Pouvez-vous détailler ?</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le projet alternatif de la décroissance ne devait pas être confondu avec le phénomène concret de ce que les économistes appellent « croissance négative », formulation étrange de leur jargon pour désigner une situation critique dans laquelle nous assistons à un recul de l’indice fétiche des sociétés de croissance, à savoir le PIB. Il s’agit, en d’autres termes, d’une récession ou d’une dépression, voire du déclin ou de l’effondrement d’une économie moderne. Le projet d’une société de décroissance est radicalement différent du phénomène d’une croissance négative. La décroissance, comme symbole, renvoie à une sortie de la société de consommation. A l’extrême limite, nous pourrions opposer la décroissance « choisie » à la décroissance « subie ». La première est comparable à une cure d’austérité entreprise volontairement pour améliorer son bien-être, lorsque l’hyperconsommation en vient à nous menacer d’obésité. La seconde est la diète forcée pouvant mener à la mort par famine.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous savons, en effet, que le simple ralentissement de la croissance plonge nos sociétés dans le désarroi, en raison du chômage, de l’accroissement de l’écart qui sépare riches et pauvres, des atteintes au pouvoir d’achat des plus démunis et de l’abandon des programmes sociaux, sanitaires, éducatifs, culturels et environnementaux qui assurent un minimum de qualité de vie. Nous pouvons imaginer quelle catastrophe serait un taux de croissance négatif ! Mais cette régression sociale et civilisationnelle est précisément ce que nous commençons déjà à connaître.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">Depuis la récession de 2009, l’écart entre la croissance du PIB et celle de la production industrielle s’est accentué dans les pays développés : sommes-nous entrés dans une nouvelle phase de la société technicienne ?</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Oui et non là encore. Oui, dans la mesure où depuis de nombreuses années, on parle de « nouvelle économie », « d’économie immatérielle », « d’économie de nouvelles technologies » ou encore « d’économie numérique ». On nous a aussi parlé de « société de services ». Nous voyons bien que ce phénomène n’est pas nouveau et qu’il y avait déjà dans les sociétés industrielles un phénomène de désindustrialisation. Pourtant, ce n’était pas un changement dans le sens où l’industrialisation existe toujours. Mais elle est partie en Inde, en Chine ou dans les « BRICS ». Il y a eu une délocalisation du secteur secondaire, ce qui nous amène à réimporter, à un chômage très important et à cette croissance spéculative. Nos économies se sont spécialisées dans les services haut de gamme : les services financiers, les marques, les brevets, etc. La production est délocalisée tout en conservant la marque, ce qui est plus rentable. Mais nous assistons aussi à un développement par en bas des services dégradés ou à la personne et à une nouvelle forme de domesticité qui se développe avec cette désindustrialisation.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">Est-ce que vous confirmeriez les prévisions de Jacques Ellul qui voyait la naissance d’une dichotomie entre d’un côté les « nations-capitalistes » du Nord et de l’autre les « nations-prolétaires » du Sud ?</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Cela n’est pas nouveau, ni totalement exact ! Les nations occidentales se prolétarisent aussi. Avec la mondialisation, nous assistons surtout à une tiers-mondisation des pays du Nord et un embourgeoisement des pays du Sud. Il y a par exemple aujourd’hui 100 à 200 millions de Chinois qui appartiennent à la classe moyenne mondiale, voire riche.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">Le 20 août dernier, nous avons épuisé les ressources de la Terre pour 2013 et nous vivons donc à « crédit » vis-à-vis de celle-ci jusqu’à la fin de l’année. Il faudrait donc réduire d’environ un tiers notre consommation en ressources naturelles si nous voulons préserver notre planète. N’a-t-on pas atteint le point de non-retour ? La décroissance se fera-t-elle aux dépens des pays en voie de développement ?</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Déjà soyons clairs, la décroissance est avant tout un slogan qui s’oppose à la société d’abondance. Ensuite, il ne s’agit surtout pas de régler les problèmes des pays du Nord aux dépens de ceux du Tiers-Monde. Il faudra résoudre simultanément les problèmes et du Nord et ceux du Sud. Évidemment, ce que vous évoquez, et que l’on appelle l’<em>over shoot day</em>, n’est qu’une moyenne globale. La réduction de l’empreinte écologique pour un pays comme la France n’est pas de l’ordre de 30%, mais de 75%. Une fois explicité comme cela, les gens se disent que ça va être dramatique. Justement, ce n’est pas nécessaire : nos modes de vie sont basés sur un gaspillage fantastique de la consommation et encore plus de la production, donc des ressources naturelles. Il ne faudra donc pas forcément consommer moins, mais consommer mieux. Tout d’abord, la logique consumériste pousse à accélérer l’obsolescence des produits. Il ne s’agit donc pas forcément de consommer moins mais de produire moins en consommant mieux.</span></p></blockquote><p> </p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Au lieu de consommer une seule machine à laver dans notre vie, nous en consommons 10 ou 15, de même pour les réfrigérateurs et je ne parle même pas des ordinateurs ! Il faut donc un mode de production où les individus ne consomment qu’une seule voiture, une seule machine à laver, etc. Cela réduirait déjà énormément l’empreinte écologique. Nous savons aussi que la grande distribution entraîne un grand gaspillage alimentaire. Environ 40% de la nourriture va à la poubelle, soit à cause des dates de péremptions dans les magasins, soit chez les particuliers qui ont emmagasiné de la nourriture qui finit par périmer. L’idée n’est pas de décroître aux dépens des pays pauvres, qui eux doivent au contraire augmenter leur consommation et leur production, mais de changer cette logique de gaspillage forcenée et de fausse abondance.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">Nicholas Georgescu-Roegen, affirmait : « Chaque fois que nous produisons une voiture, nous le faisons au prix d’une baisse du nombre de vies à venir. » La décroissance doit-elle être accompagnée d’un contrôle démographique pour être soutenable ?</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Il est toujours délicat d’aborder la question démographique. Les prises de position sur le sujet sont toujours passionnelles car touchant à la fois aux croyances religieuses, au problème du droit à la vie, à l’optimisme de la modernité avec son culte de la science et du progrès, elles peuvent déraper très vite vers l’eugénisme, voire le racisme au nom d’un darwinisme rationalisé. La menace démographique, vraie ou imaginaire, peut donc être facilement instrumentalisée pour mettre en place des formes d’<em>écototalitarisme</em>. Il importe donc de cerner les différentes dimensions du problème et de peser les arguments en présence, avant de se prononcer sur la taille d’une humanité « soutenable ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Si l’insuffisance des ressources naturelles et les limites de la capacité de régénération de la biosphère nous condamnent à remettre en question notre mode de vie, la solution paresseuse consisterait, en effet, à réduire le nombre des ayants droit afin de rétablir une situation soutenable. Cette solution convient assez bien aux grands de ce monde puisqu’elle ne porte pas atteinte aux rapports sociaux et aux logiques de fonctionnement du système. Pour résoudre le problème écologique, il suffirait d’ajuster la taille de l’humanité aux potentialités de la planète en faisant une règle de trois. Telle n’est évidemment pas la position des objecteurs de croissance, ce qui n’empêche qu’ils soient taxés de malthusianisme parfois par ceux-là mêmes qui condamnent les deux tiers de l’humanité à l’extermination.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Il est clair que si une croissance infinie est incompatible avec un monde fini, cela concerne aussi la croissance de la population. La planète, qui n’a que 55 milliards d’hectares, ne peut pas supporter un nombre d’habitants illimité. C’est la raison pour laquelle presque tous les auteurs de référence de la décroissance, ceux qui ont mis en évidence les limites de la croissance (Jacques Ellul, Nicholas Georgescu-Roegen, Ivan Illich, René Dumont, entre autres) ont tiré le signal d’alarme de la surpopulation. Et pourtant, ce ne sont pas, pour la plupart, des défenseurs du système… Même pour Castoriadis, « la relation entre l’explosion démographique et les problèmes de l’environnement est manifeste ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Cela étant, ce que la décroissance remet en cause, c’est avant tout la logique de la croissance pour la croissance de la production matérielle. Même si la population était considérablement réduite, la croissance infinie des besoins entraînerait une empreinte écologique excessive. L’Italie en est un bon exemple. La population diminue, mais l’empreinte écologique, la production, la consommation, la destruction de la nature, des paysages, le mitage du territoire par la construction, la <em>cimentification</em> continuent de croître. On a pu calculer que si tout le monde vivait comme les Burkinabés, la planète pourrait supporter 23 milliards d’individus, tandis que si tout le monde vivait comme les Australiens, d’ores et déjà le monde serait surpeuplé et il faudrait éliminer les neuf dixièmes de la population. Il ne pourrait pas faire vivre plus de 500 millions de personnes. Qu’il y ait 10 millions d’habitants sur Terre ou 10 milliards, note Murray Bookchin, la dynamique du « marche ou crève » de l’économie de marché capitaliste ne manquerait pas de dévorer toute la biosphère. Pour l’instant, ce ne sont pas tant les hommes qui sont trop nombreux que les automobiles… Une fois retrouvé le sens des limites et de la mesure, la démographie est un problème qu’il convient d’affronter avec sérénité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Si une croissance infinie est incompatible avec un monde fini, cela concerne aussi la croissance démographique. La population ne peut, elle non plus, croître indéfiniment. La réduction brutale du nombre des consommateurs ne changerait pas la nature du système, mais une société de décroissance ne peut pas évacuer la question du régime démographique soutenable.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">Que faire pour changer de régime ? Combattre l’individualisme ?</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les gens accusent souvent les partisans de la décroissance d’être des passéistes. Pourtant, nous ne souhaitons pas un retour en arrière. Mais, comme le préconisaient Ivan Illich ou même Castoriadis, il s’agit d’inventer un futur où nous retenons certains aspects du passé qui ont été détruits par la modernité. Sur ce sujet, un grand sociologue français, Alain Touraine, vient de sortir un livre intitulé <em>La Fin des sociétés</em>. C’est vrai qu’avec la mondialisation, on assiste à la fin des sociétés.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">À ce sujet, un ancien Premier ministre anglais, Margareth Thatcher, a dit : « Il n’existe pas de société, il n’existe que des individus ». C’est énorme de dire cela ! Donc, dans le projet de la décroissance, il ne s’agit pas de retrouver une ancienne société disparue, mais d’inventer une nouvelle société de solidarité. C’est-à-dire qu’il faut réinventer du lien social, parfois par la force des choses comme avec la fin du pétrole, sur la base d’une économie de proximité, avec une relocalisation de la totalité de la vie. Ce n’est pas un repli sur soi, mais une nouvelle redécouverte de la culture, de la vie, de la politique et de l’économie.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">Justement, relocaliser les activités humaines serait une nécessité écologique. Mais la réindustrialisation potentielle qui en découlerait ne serait-elle pas une entrave à la décroissance ?</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Non, parce qu’il ne s’agit pas de la réindustrialisation prônée par notre système. Madame Lagarde, quand elle était ministre de l’Économie, avait inventé le néologisme «<em> rilance </em>» : de la rigueur et de la relance. Pour nous, c’est exactement le contraire : nous ne voulons ni rigueur, ni relance, ni austérité. Évidemment qu’il faut sortir de la récession et récréer des emplois, non pas pour retrouver une croissance illimitée, mais pour satisfaire les besoins de la population. En fait, la réindustrialisation dans une optique de décroissance est plus artisanale qu’industrielle. Il faut se débarrasser des grosses entreprises au profit d’une économie composée de petites unités à dimensions humaines. Ces dernières peuvent être techniquement très avancées mais ne doivent en aucun cas être les monstres transnationaux que nous connaissons actuellement. Elles doivent être plus industrieuses qu’industrielles, plus entreprenantes qu’entrepreneuses et plus coopératives que capitalistes. C’est tout un projet à inventer.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">L’État moderne se comporte toujours comme un soutien au productivisme, soit en favorisant l’offre pour les libéraux, soit en favorisant la demande pour les keynésiens. La décroissance a-t-elle besoin d’une disparition de l’État ?</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Cela dépend de ce que nous mettons derrière le mot « État ». Même si l’objectif n’est pas de maintenir cet État-nation, bien sûr qu’une société de décroissance devra inventer ses propres institutions. Elles devront être plus proches du citoyen avec une coordination au niveau transnational. Celle-ci est vitale, car beaucoup de phénomènes environnementaux sont globaux : il est alors impossible d’imaginer un repli total. Il faudra donc inventer de nouvelles formes qui diffèrent de l’appareil bureaucratique moderne.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">La décroissance implique aussi un changement de mode de vie. Comment faire pour lutter contre la société marchande sans se marginaliser ?</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ef
Ratatosk
http://euro-synergies.hautetfort.com/about.html
L’Ecologie n’est pas la démagogie !
tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-10-08:5190436
2013-10-08T00:05:00+02:00
2013-10-08T00:05:00+02:00
Un projet de décroissance ? L’Ecologie n’est pas la...
<div id="titre_article_details" style="text-align: left;"><p style="text-align: center;"><img id="media-4278124" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1267917544.jpg" alt="Eco-architecture-Lilypad.jpg" /></p><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #ff6600;"><strong>Un projet de décroissance ? </strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #99cc00;"><strong>L’Ecologie n’est pas la démagogie !</strong></span><br /><br /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"> <span>Pierre Le Vigan</span> <br /> Ex: http://metamag.fr</span></strong></span></div><div style="text-align: left;"> </div><div id="description_article_details"><div style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Thomas Paine déclarait en 1792 : <em>« Sans un minimum de ressources, le nouveau citoyen ne peut vivre pleinement le principe républicain de liberté, d’égalité et de fraternité. </em>» De là, l’idée d’un revenu universel, ou de citoyenneté, ou encore, comme dans ce livre, d’une dotation inconditionnelle d’autonomie (DIA).</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les auteurs couplent cette idée avec celle d’un Revenu maximum acceptable (RMA), en d’autres termes d’un revenu maximum. Comme d’autres écologistes radicaux, ils fixent l’écart entre le revenu minimum universel (donc sans travailler) et le revenu maximum à 4. Les auteurs essaient aussi d’articuler leur projet de revenu inconditionnel d’autonomie avec une réduction du temps de travail qui permettrait un partage du travail. Ils ne sont là-dessus guère convaincants. On leur objectera volontiers qu’ils posent mal le problème qu’ils essaient de résoudre par leur « revenu universel ». D’une part le travail ne saurait être rejeté, il est le propre de l’homme. Un revenu sans travail est donc inacceptable. En défendant un tel revenu, ils se privent de tout moyen d’effectuer une critique solide de la finance.</span></strong><br /> <br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Par contre, le travail peut revêtir de multiples formes, il peut avoir un intérêt social sans être un travail salarié. Il faut donc reconsidérer ce qui est travail mais non proposer une anti-civilisation refusant le travail. On ne pinaillera pas outre mesure sur les écarts de revenus proposés. Mais tout de même… Un écart de 1 à 4 entre deux travailleurs est pour le moins modeste. Mais pourquoi pas ? Un travail 4 fois mieux payé que le salaire minimum est aussi souvent beaucoup plus intéressant. Mais ce n’est pas ce que proposent nos auteurs. Pour eux, c’est encore trop inégalitaire ! Ce qu’ils veulent c’est un écart entre le revenu inconditionnel donc sans travail et le salaire maximum de 1 à 4, cela veut dire un écart de 1 à 4 entre quelqu’un au RSA actuellement et le salarié le mieux payé : quelque 492 € pour le moins bien payé ne travaillant pas, moins de 2000 € pour le mieux payé. Imagine-t-on que quelqu’un prendra des risques, travaillera 70 heures et plus par semaine pour ne gagner que 4 fois le revenu minimum attribué inconditionnellement à quelqu’un qui ne travaille pas et à qui on ne demande pas de le faire ? Ce n’est pas sérieux. </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les auteurs de ce livre réduisent ainsi l’écologie à de la démagogie et n’emportent pas la conviction. Dommage car ils ont parfois des lueurs de lucidité. Ainsi quand ils indiquent que les « premières victimes de l’ [cette] immigration massive sont les immigrants eux-mêmes, condamnés pour des raisons économiques, aveuglés par les lumières du consumérisme, à quitter leur culture et leurs proches et à prendre de gros risques pour finalement être exploités par le système capitaliste dans un autre pays ». Les immigrés ont donc une culture ? Différente de la nôtre alors ? Ils ne sont donc pas solubles si facilement dans l’Occident ? L’immigration serait « massive » alors que les journaux « sérieux » nous expliquent que le nombre d’immigrés n’augmente pas ou si peu ? Il ne manquerait plus que nos auteurs finissent par nous expliquer que l’immigration n’est pas une chance pour l’écologie. Il resterait à reconnaitre que les indigènes aussi en sont victimes car l’immigration comme armée de réserve du capital est une arme de la lutte des classes que mène l’hyperclasse contre les peuples.</span></strong><br /><br /><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Vincent Liegey, Stéphane Madelaine, Christophe Ondet, Anne-Isabelle Veillot,<em> Un projet de décroissance. Manifeste pour une dotation inconditionnelle d’autonomie</em>, préface de Paul Ariès, <a title="" href="http://www.editions-utopia.org/" target="_blank"><span style="color: #ffcc99;">éd. Utopia</span></a>.</span></strong></span></div></div>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Aujourd'hui, la décroissance ?...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-10-01:5183330
2013-10-01T10:06:00+02:00
2013-10-01T10:06:00+02:00
Vous pouvez lire ci-dessous un texte stimulant cueilli sur le blog A moy...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Vous pouvez lire ci-dessous un texte stimulant cueilli sur le blog <em><a href="http://amoyquechault.over-blog.com/">A moy que chault !</a></em> et consacré à la décroissance...</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-4266631" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/509051373.jpg" alt="decroissance.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><strong>Aujourd'hui, la décroissance</strong></span></p></blockquote><div class="ob-section ob-section-text"><div class="ob-text"><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La croissance et son culte constituent désormais la seule religion occidentale quasi-unanimement partagée. A l'inverse du catholicisme, jamais elle ne s'est si bien portée ni n'a compté autant d'adeptes. De l'extrême-droite à l'extrême-gauche, personne ne remet en cause le dogme sacré sous peine d'être exclu du cercle des « gens sérieux ». Le débat se borne donc aux choix des méthodes pour atteindre ce graal productif puis aux modalités de redistribution et de partage de ses mirifiques bienfaits. Toute pensée véritablement révolutionnaire est donc exclue de facto puisque les oppositions et confrontations se font exclusivement dans le cadre d'une même pensée et d'un même horizon indépassable. Hors la croissance, point de salut !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Sans celle-ci, il n'y aurait pas de bonheur possible pour les nations. C'est l'accroissement productiviste et l'accumulation des biens qui mèneraient à la grandeur des Etats et à la prospérité des populations. Il n'y a pourtant qu'à voir dans quel état de décrépitude physique et morale se trouvent les européens après à peine trois siècles de ce régime de « croissance » pour s'interroger sur l'infaillibilité de ce présupposé qu'on nous rabâche comme s'il s'agissait d'une vérité révélée. Ou encore de regarder du côté de la Chine qui fait fantasmer et saliver d'envie les économistes de tous poils avec sa croissance à deux chiffres mais qui est en train d'empoisonner son sol et ses eaux, de détruire ses structures ancestrales, de perdre son identité et de vendre son âme au profit d'une pâle imitation occidentaliste !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Mais le dogme se défend bien, toute personne osant le remettre en cause – ou même simplement l'interroger- étant immédiatement mis au ban de la communauté, interdit de médias et fermement ghettoïsé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La décroissance. Aucune pensée politique – à l'exception du fascisme – suscite des réactions aussi virulentes, aussi violentes, des dénonciations et des condamnations aussi radicales, simplistes et définitives, venants de tous les horizons du système... Peu de personnalités sont autant moquées, calomniées, caricaturées et hystériquement dénoncées que celles qui tentent de défendre et de promouvoir cette idée de « décroissance », c'est à dire de changement radical de paradigme sociétal. « Hippies, rétrogrades, obscurantistes, allumés, khmers verts, écolo-fascistes, utopistes, beatniks, doux dingues, réacs... » tous les anathèmes sont bons pour discréditer sans débat cette pensée véritablement iconoclaste qui sape le fondement même du règne de la quantité et du pognon.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">On voudrait faire passer la décroissance pour une volonté de « retour à la bougie et à la traction animale », bref pour un passéisme. C'est au contraire une pensée innovante refusant le formatage du monde par le seul imaginaire capitaliste. La décroissance ce n'est pas refuser la technologie, c'est combattre le primat de la Technique, ce n'est pas refuser les innovations, c'est faire le tri entre elles, ne pas considérer qu'une nouveauté est bonne « par nature » et écarter celles dont les conséquences sont néfastes, ce n'est pas déifier ni sacraliser la nature, c'est avoir conscience de notre interdépendance avec l'environnement et défendre le patrimoine biologico-écologique des générations futures, ce n'est pas refuser le confort, c'est rejeter le superflu, ce n'est pas souhaiter la pauvreté mais la sobriété, ce n'est pas idéaliser « antan », c'est se nourrir de notre plus longue mémoire pour privilégier le temps long et la stabilité sur le zapping et le bougisme...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">A titre d'exemple, l'agriculture biologique est une démarche de type décroissante, puisqu'elle réduit les rendements et la productivité. Il n'en reste pas moins qu'en permettant d'obtenir des fruits et légumes plus sains et goûteux et en assurant la prolongation de la fertilité des sols, elle représente un « progrès ». Pas pour l'industrie agro-alimentaire certes, mais pour l'homme oui. Dans un autre domaine, se passer de télévision – c'est à dire d'une lobotomie quotidienne – est-il un recul ou un progrès ? Poser la question, c'est y répondre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">On nous rétorquera que la « décroissance » est antinomique de la « puissance » d'un Etat ou d'un peuple. Pour cela il faut déjà raisonner en termes géopolitiques alors que l'on peut penser qu'on est aujourd'hui plutôt au stade de la simple survie. Mais même en admettant cette dialectique, encore faudrait-il s'entendre sur ce qu'est la puissance. La santé, mentale et physique, d'un peuple, sa démographie, ses arts et lettres, sa conscience nationale, son aptitude à produire du sens ne sont-ils pas des éléments fondamentaux de la puissance ? Or ces domaines ont été totalement sacrifiés, saccagés, par la société de la croissance, du primat de la pensée matérialiste et productiviste.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Par ailleurs, que nous importent que la France, l'Italie ou l'Europe soient « puissantes », s'il n'y a plus de français, d'italiens et d'européens ? Si ces « entités administratives » ne sont plus peuplées que de zombies consuméristes, des clones hyperconnectés et réduits à leurs seules fonctions de production et de consommation, accrocs aux shopping, bourrés de médicaments, des non-êtres interchangeables ne levant la tête de leur Iphone que pour se traîner devant un quelconque écran de télé ou d'ordinateur pour y ingurgiter du porno et des séries américaines ? Nous y sommes déjà presque...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Alors répétons-le, aucun changement économico-politique majeur ne pourra avoir lieu tant que l'on ne sera pas sorti de cette vénération de la croissance qui représente une aliénation totale du monde à l'imaginaire de la technique et de l'avoir.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">(<em>A moy que chault !</em> , 15 août 2013)</span></p></blockquote></div></div>
PP
http://plunkett.hautetfort.com/about.html
L'objection de croissance et la foi
tag:plunkett.hautetfort.com,2013-08-26:5148446
2013-08-26T10:42:00+02:00
2013-08-26T10:42:00+02:00
En hommage à Jean Bastaire, ce...
<p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><strong><img id="media-4226057" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/00/02/2894115960.jpg" alt="Jean Tauler[1].jpg" /></strong></span></span></span> </p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><strong>En hommage à Jean Bastaire, </strong></span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><strong>ce passage du dominicain Jean Tauler </strong></span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><strong>(XIV<span style="font-size: small;">e</span> siècle) : </strong></span></span></span></p><p style="margin-right: 0.87cm; margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-right: 0.87cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-right: 0.87cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-right: 0.87cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p><p style="margin-right: 0.87cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><<</span> <em>''Tout est prêt, venez aux noces... ''</em> Mais les invités s'excusèrent : <em>''l'un s'en alla à son champ, l'autre à son négoce''. </em>On ne le voit que trop dans le monde entier, cet étonnant affairement et cette continuelle agitation qui remuent le monde. La tête vous en tourne, tant est prodigieux ce qu'on a de vêtements, de nourriture, de constructions et de beaucoup de choses dont la moitié suffirait amplement. Nous devons de toutes nos forces nous arracher à cette exubérance d'activité et de multiplicité, à tout ce qui n'est pas besoin absolu, et nous recueillir en nous-mêmes, nous attacher à notre vocation, considérer où, comment, et de quelle manière le Seigneur nous a appelés, l'un à la contemplation intérieure, l'autre à l'action, et un troisième bien au-dessus des deux premiers au repos intérieur, dans le silence calme des divines ténèbres, dans l'unité de l'esprit. Mais si l'homme appelé intérieurement au silence noble et calme, dans le vide de la nuée obscure (Ex. 24,18), voulait à cause de cela</span> <span style="color: #000000;">s'abstenir continuellement de toute oeuvre de charité, ce ne serait pas bien ; cet homme aussi doit faire des oeuvres de charité selon que les circonstances les y invitent. <span style="font-size: small;">>></span></span></span></span></p><p> </p><div id="content" dir="LTR"><div id="bodyContent" dir="LTR"><div id="mw-content-text" dir="LTR"><h2 class="western" style="margin-right: 0.98cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: x-small;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">wikipedia</span></span></span></span></h2><p style="margin-right: 0.98cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR"><img id="media-4226065" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/00/01/1276232957.jpg" alt="Tauler_Predig_1522_Titel_von_Holbein[1].jpg" />< </span></span><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Tauler est né et mort à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Strasbourg">Strasbourg</a>. Il fit partie de l'ordre des <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_des_Prêcheurs">Dominicains</a>, comme <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Maître_Eckhart">Maître Eckhart</a> dont il fut l'élève. Son enseignement s'apparente à celui de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Maître_Eckhart">Maître Eckhart</a>, mais il fut aussi influencé par ses études approfondies des néo-platoniciens, tout particulièrement de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Proclus">Proclus</a> et du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pseudo-Denys_l%27Aréopagite">Pseudo-Denys l'Aréopagite</a>. Ses prédications se placent dans la droite lignée de Maître Eckhart. Elles développent surtout le thème du détachement et prêchent une ascèse apparemment austère, mais qui, au <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/XIVe_siècle">XIV</a></span></span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/XIVe_siècle"><sup><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">e</span></span></sup><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR"> siècle</span></span></a><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">, est nettement moins doloriste que les autres : c'est lui qui demandera au banquier <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Rulman_Merswin">Rulman Merswin</a>, fondateur de la commanderie Saint Jean à Strasbourg (aujourd'hui <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/École_nationale_d%27administration_(France)">ENA</a>) de largement modérer son ascèse. Il a probablement fait ses études au </span></span><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR"><em>studium</em></span></span><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR"> (couvent possédant un centre de formation) à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cologne">Cologne</a> et a séjourné à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bâle">Bâle</a>, lors du conflit entre le pape et l'empereur, où les dominicains, ayant pris le parti du pape, furent expulsés de la ville ; mais à part quelques voyages il passa toute sa vie à Strasbourg. Il conseillait les « Amis de Dieu » orthodoxes, dont des <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Béguine">béguines</a> connues (Marguerite Ebner) qui vivaient librement dans la pauvreté dans une communauté retirée afin de s'entraider dans leur quête d'une voie intérieure. Ce fut un remarquable prédicateur. Il mourut au couvent de dominicains de Saint Nicolas in Undis, où sa propre sœur était religieuse. Il est cité parmi les réformateurs strasbourgeois de l'Ordre dominicain dans le manuscrit </span></span><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR"><em>Liber reformationis ordinis praedicatorum in Germania</em></span></span><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">, avec Maître Eckhart.</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">On ne connaît de l'œuvre de Tauler, avec certitude, que </span></span><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">ses</span></span><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR"><em>Sermons</em></span></span><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">, qui sont en fait des notes d'auditeurs. L'édition princeps des œuvres de Tauler, en allemand (Leipzig, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1498">1498</a>), contenait 84 sermons - elles ont également été traduites en latin par <a href="http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Surius&action=edit&redlink=1">Surius</a> et furent données la même année en un volume in-folio chez <a href="http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Quentel&action=edit&redlink=1">Quentel</a>. Les versions manuscrites dispersés dans les bibliothèques européennes témoignent de la qualité de la transmission, et de sa portée.</span></span></span></p><p style="margin-right: 0.98cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">C'est surtout dans ces sermons que l'on peut étudier la doctrine mystique de Jean Tauler, très proche de la mystique <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Maître_Eckhart">Maître Eckhart</a>, dont il donne ce témoignage :</span></span><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR"><em> « il parlait depuis l'éternité, et vous l'avez compris depuis le temps ». </em></span></span><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">Par le détachement, la grâce divine toute puissante permet la naissance de Dieu dans l'âme. Tauler envisage à demi-mots la divinisation du sujet, en insistant sur le fond (</span></span><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR"><em>Grund</em></span></span><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">) de l'âme, qui, incréé et étincelle de l'âme, accueille Dieu et où est restituée l'Image divine perdue par le péché. Plus pratique que son maître Eckhart, Tauler insiste davantage sur l'importance d'un effort continu et patient : la croix prend plus d'importance dans ses écrits : c'est là un virage présent dans tous les textes, dans toute l'iconographie du XIVe siècle, que les pestes, les guerres, les schismes entre papes et antipapes, le tremblement de terre de Bâle en 1354 et un épisode climatique quasi glaciaire ont amené à surnommer : le siècle de fer. </span></span><span style="font-size: medium;"><span lang="fr-FR">></span></span></span></p></div></div></div><p><br /> </p><p style="margin-right: 0.87cm; margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"> </p>
Rébellion
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Demain la relocalisation ?
tag:rebellion.hautetfort.com,2013-08-12:5139639
2013-08-12T15:42:17+02:00
2013-08-12T15:42:17+02:00
Article paru dans le Rébellion n°51 - La notion de...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4211666" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://rebellion.hautetfort.com/media/00/02/2680014932.png" alt="rc3a9bellion51-1.png" /></p><p lang="fr-FR" align="JUSTIFY"> </p><p lang="fr-FR" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Article paru dans le Rébellion n°51 - La notion de relocalisation de l’économie a fait son apparition dans les médias au cours des derniers mois, en vue de démontrer qu’il est possible de moraliser le capitalisme selon les termes de Nicolas Sarkozy, qu’un autre capitalisme est possible (1), … Née dans les milieux écologistes favorables à la décroissance, l’idée de relocalisation a fait l’objet d’une récupération de la part des milieux ultra-libéraux qui en dénature le sens.</span></p><p lang="fr-FR" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le démantèlement des frontières douanières qui s’est opéré dans le cadre de la mondialisation des échanges a permis, depuis le milieu des années 1990, aux multinationales de mettre en concurrence des salariés du monde entier, via le processus de délocalisation des moyen de production des pays (anciennement) industrialisés vers des pays où les coûts de production sont beaucoup plus faibles (Chine, sud-est asiatique, Pakistan, Inde, …). Les délocalisations massives, initialement limitées aux secteurs ne nécessitant pas de main d’œuvre qualifiée, ce sont peu à peu étendues à l’ensemble du système de production des pays occidentaux, causant désindustrialisation, chômage massif et paupérisation des classes moyennes. Cette tendance, décrite comme inéluctable par l’ensemble du système politico-médiatique, pourrait donc être inversée ? C’est ce que pourrait laisser croire le phénomène récent, bien que d’ampleur limitée, de relocalisation de certaines industries en Europe. Doit-on y voir une rétroaction bénéfique de la main invisible du marché, une prise de conscience salutaire des actionnaires devant les dysfonctionnements du système ?</span></p><p lang="fr-FR" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les raisons des relocalisations </span></p><p lang="fr-FR" align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les véritables motifs de ces relocalisations correspondent à l’adaptation du système à de nouvelles contraintes découlant principalement :</span></p><ul><li><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;"><span lang="fr-FR">de l’augmentation du coût du pétrole liée à l’imminence du pic pétrolier qui causera, à plus ou moins long terme, la fin de la mondialisation. Les répercussions de ces hausses sur les prix des carburants condamnent les transports routiers, maritimes et aériens. Leurs premiers effets se font déjà sentir au travers d’augmentation du nombre de faillites des PME du secteur des transports routiers(2), de la destruction des flottes maritimes commerciales – le nombre de navires démantelés a été multiplié par 4 entre 2006 et 2010(3), des très faibles bénéfices réalisés par les compagnies aériennes, dont de nombreuses sont à la limite du dépôt de bilan, même parmi les plus grandes (cf. l’effondrement boursier du cours d’American Airlines(4), 3</span><sup><span lang="fr-FR">ème</span></sup><span lang="fr-FR"> compagnie américaine et 4</span><sup><span lang="fr-FR">ème</span></sup><span lang="fr-FR"> mondiale qui avait passé commande de 260 airbus et 200 boeings).</span></span></p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;" lang="fr-FR" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">de l’instabilité politique de nombreux pays où ont été effectuées les délocalisations, à l’instar des pays du Maghreb touchés par les révolutions du printemps arabe ou de la Chine où les révoltes se multiplient dans de nombreuses provinces, qui menace la pérennité des activités économiques délocalisées(5),</span></p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;" lang="fr-FR" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">des catastrophes naturelles dues aux aléas climatiques et aggravées par des changements d’occupation des sols anarchiques (déforestation et urbanisation sous l’effet de l’accroissement démographique), comme les inondations qui ont touché le sud est-asiatique à l’automne 2011, provoquant la fermeture d’un grand nombre d’usines produisant du matériel informatique et causant une pénurie de nombreux composants(5). </span></p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;" lang="fr-FR" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">du mécontentement croissant des peuples européens face à l’invasion du marché par des produits de mauvaise qualité, ou présentant des malfaçons, voire des risques pour la sécurité des utilisateurs (toxicité des peintures, non-respect des normes de sécurité en vigueur, …), originaires principalement de Chine, et à la concurrence déloyale dont sont victimes les travailleurs européens,</span></p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;" lang="fr-FR" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">de la dégradation de l’image de certaines marques dont la notoriété est basée sur la qualité, l’authenticité liée à un savoir-faire ou un terroir spécifique, ou le respect d’une certaine éthique (commerce « équitable »),</span></p></li></ul><p style="margin-bottom: 0cm;" lang="fr-FR" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">Les travailleurs européens n’ont donc pas à attendre de ce qui reste, pour le moment, un épiphénomène, une amélioration de leur sort, d’autant moins que certaines entreprises souhaitent également relocaliser sur le sol européen la main d’œuvre étrangère utilisée au préalable, comme ce fut le cas avec le groupe suédois Autoliv Isodelta qui a tenté de faire venir en France les ouvriers de son ancienne usine tunisienne sous couvert de stage(6).</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" lang="fr-FR" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;"><strong>Qu’est-ce que la relocalisation ?</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" lang="fr-FR" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">La relocalisation est un thème au cœur de l’idéologie de la décroissance, constituant l’un des huit « R » du programme radical pour une décroissance sereine, conviviale et soutenable prônée par Serge Latouche. Elle consiste « bien sûr [à] produire localement pour l’essentiel les produits servant à la satisfaction des besoins de la population à partir d’entreprises locales financées par l’épargne collectée localement (7) ». A ce titre, elle favorise l’autonomie des communautés à l’échelle locale, régionale, nationale, ou européenne, en fonction de la nature de la production envisagée, en permettant aux populations de décider du type d’activité économique qu’elles souhaitent voir se développer sur leur territoire tout en contrôlant leur développement, ce qui en fait le corollaire, dans le domaine économique, du principe de subsidiarité et de la démocratie participative. Comme le souligne Serge Latouche : « Relocaliser s’entend aussi au niveau politique : cela signifie alors s’occuper des affaires publiques à l’échelle de son quartier, organisé en « petite république » (8)». L’idée de relocalisation se situe donc aux antipodes de l’idéologie marchande car elle affirme le primat du politique sur l’économique, et du sens de la mesure sur l’hybris libérale. Elle s’inscrit dans une logique de respect de la diversité des cultures et des modes de vie contre l’uniformisation et la rationalisation du monde issues des Lumières, que celles-ci aient lieu sous l’égide du centralisme jacobin, du planisme étatique ou de la mondialisation marchande. La relocalisation présuppose cependant une refonte complète du système politique actuel basé sur le contrat, et donc d’essence libérale, et son remplacement par une démocratie organique pour pouvoir être mise en application. Elle s’accompagnera nécessairement d’une relocalisation de ce qu’Alain de Benoist appelait récemment « l’armée de réserve du capital(9) ». Cette relocalisation a déjà commencé en Espagne, où, sous l’effet de la crise économique, le solde migratoire est négatif en 2011(10). Les nouvelles formes de contestation du système libéral, liées à l’intensification de la crise économique et financière, à l’image du mouvement « Occupy Wall Street » sont susceptibles de faire naître les conditions favorables à un changement de paradigme à l’échelle de l’Europe. </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" lang="fr-FR" align="JUSTIFY"> </p><ol><li><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR">Marianne, </span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR"><em>Oui, un autre capitalisme, c’est possible!</em></span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR">, n°760, 12-18 novembre 2011.</span></span></span></p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #0000ff;"><span lang="zxx"><span style="text-decoration: underline;"><a class="western" href="http://www.lefigaro.fr/societes/2011/03/10/04015-20110310ARTFIG00696-la-hausse-du-gazole-alarme-les-routiers.php"><span style="font-size: small;">http://www.lefigaro.fr/societes/2011/03/10/04015-20110310ARTFIG00696-la-hausse-du-gazole-alarme-les-routiers.php</span></a></span></span></span></span></p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #0000ff;"><span lang="zxx"><span style="text-decoration: underline;"><a class="western" href="http://www.econav.org/IMG/pdf/articlerevuedesminesde_construction.pdf"><span style="font-size: small;">http://www.econav.org/IMG/pdf/articlerevuedesminesde_construction.pdf</span></a></span></span></span></span></p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #0000ff;"><span lang="zxx"><span style="text-decoration: underline;"><a class="western" href="http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0201769080510-malgre-sa-mise-en-faillite-american-poursuit-son-activite-256100.php"><span style="font-size: small;">http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0201769080510-malgre-sa-mise-en-faillite-american-poursuit-son-activite-256100.php</span></a></span></span></span></span></p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="color: #0000ff;"><span lang="zxx"><span style="text-decoration: underline;"><a class="western" href="http://fr.euronews.net/2011/10/25/inondations-les-thailandais-en-conges-forces/"><span style="font-size: small;">http://fr.euronews.net/2011/10/25/inondations-les-thailandais-en-conges-forces/</span></a></span></span></span></span></p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR">Le Républicain Lorrain, </span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR"><em>Vraie fausse relocalisation refusée</em></span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR">, p.6, 91(12), 13 janvier 2010.</span></span></span></p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR">Serge Latouche, </span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR"><em>Petit traité de la décroissance sereine</em></span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR">, 2007, Mille et une nuits, p. 63.</span></span></span></p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR">Serge Latouche, </span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR"><em>Le pari de la décroissance</em></span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR">, 2006, Fayard, p. 207.</span></span></span></p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR">Alain de Benoist, </span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR"><em>Immigration, l’armée de réserve du capital</em></span></span><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR">, Eléments n°139, Avril 2011.</span></span></span></p></li><li><p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span lang="fr-FR">Lola Huete Machado, Emigante, otra vez, El País Semanal, 11/12/2011 </span></span><span style="color: #0000ff;"><span lang="zxx"><span style="text-decoration: underline;"><a class="western" href="http://www.elpais.com/articulo/portada/Emigrantes/vez/elpepusoceps/20111211elpepspor_9/Tes"><span style="font-size: small;">http://www.elpais.com/articulo/portada/Emigrantes/vez/elpepusoceps/20111211elpepspor_9/Tes</span></a></span></span></span></span></p></li></ol>
PP
http://plunkett.hautetfort.com/about.html
” La décroissance, que certains écologistes vantent de manière abjecte...”
tag:plunkett.hautetfort.com,2013-07-10:5118456
2013-07-10T10:55:00+02:00
2013-07-10T10:55:00+02:00
Qui a dit ça ? Copé ? Ayrault ? Le Pen ?...
<p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><strong>Qui a dit ça ? Copé ? Ayrault ? Le Pen ? Mélenchon ? Un site français de droite ou de gauche ? </strong></span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><strong>Non, c'est... lui :</strong></span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"><img id="media-4177223" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/00/284342601.jpg" alt="coree-du-nord[1].jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-weight: normal;"><<</span><strong> Nous retrouverons le chemin de la croissance. Nous éviterons ainsi de tomber dans la décroissance que certains militants écologistes vantent de manière abjecte en faisant l'éloge de la pauvreté et du retour à un mode de vie primitif. </strong><span style="font-weight: normal;">>></span></em></span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">(communiqué du "parti Djoutché", antenne française du PC nord-coréen)</span></span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Vive Kim Jong-un, cher Leader des soldats et des travailleurs !</span></span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">À bas le complot des vipères abjectes !</span></span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4177226" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/02/00/651384737.jpg" alt="ca-ne-rigole-en-coree-du-nord[1].jpg" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-weight: normal;">Le vrai peuple en marche contre les écologistes sectaires.</span></span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="CENTER"> </p>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
L'avant-garde du grand bond en arrière !...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-07-07:5112671
2013-07-07T11:55:00+02:00
2013-07-07T11:55:00+02:00
Vous pouvez découvrir ci-dessous un enregistrement de l'émission On ne...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Vous pouvez découvrir ci-dessous un enregistrement de l'émission <em>On ne parle pas la bouche pleine !</em>, diffusée le 23 juin 2013 sur <em>France Culture</em>. Alain Kruger recevait <strong>Olivier Maulin</strong> à l'occasion de la sortie de son roman <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2013/05/14/le-bocage-a-la-nage.html"><strong><em>Le Bocage à la nage</em></strong></a> (Balland, 2013).</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4168133" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/02/175443039.jpg" alt="olivier maulin,progrès,décroissance,ré-enracinement" width="366" height="293" /></p><p><iframe width="481" height="139" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=4645728" frameborder="0" scrolling="no"></iframe></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">" Cette semaine, nous sommes à table dans un monde alternatif avec le romancier <strong>Olivier Maulin</strong>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Son dernier roman, <em>Le Bocage à la nage</em> (Balland), rappelle des courants politiques oubliés : les anarchistes végétariens, végétaliens ou naturiens de la fin du XIXème siècle, qui bien avant les hippies et les « vegans » prônaient le ré-enracinement et un régime alimentaire radical.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> Puisqu’il est aujourd’hui probable qu’hier revienne demain et que le retour à la terre soit notre futur, écoutons les conseils de cuisine de cette « avant-garde éclairée du grand retour en arrière ». "</span></p></blockquote>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Réponses dans la postmodernité...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-06-27:5107095
2013-06-27T10:05:00+02:00
2013-06-27T10:05:00+02:00
Vous pouvez découvrir ci-dessous un court entretien donné par Alain de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Vous pouvez découvrir ci-dessous un court entretien donné par <strong>Alain de Benoist</strong> le 6 juin 2013 au <em><a href="http://www.opifice.it/">Gruppo Opifice</a></em>, groupe métapolitique de Cagliari, en Sardaigne, au cours duquel il revient sur les notions de décroissance et de Forme-Capital.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><iframe width="400" height="300" src="http://player.vimeo.com/video/67721999" frameborder="0" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen="" allowfullscreen=""></iframe></p>
PP
http://plunkett.hautetfort.com/about.html
Potagers urbains, monnaies locales, énergies douces : vivre sans le Moloch de la ”croissance” ?
tag:plunkett.hautetfort.com,2013-06-14:5097686
2013-06-14T15:11:00+02:00
2013-06-14T15:11:00+02:00
Intéressant entretien avec Patrick Viveret : ici...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4144739" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/01/2139545177.jpg" alt="décroissance,écologie,art de vivre" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><strong><span style="color: #ff0000;">Intéressant entretien avec Patrick Viveret :</span></strong><span style="color: #ff0000;"> </span></span><span style="text-decoration: underline;"><strong><span style="color: #ff0000;"><em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium;"><a href="http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/05/30/inventer-la-frugalite_3421270_3244.html"><span style="color: #ff0000; text-decoration: underline;">ici</span></a></span></em></span></strong></span></p><p> </p><p><span style="color: #ffffff;">-</span></p>