Last posts on décivilisation2024-03-29T01:25:48+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/décivilisation/atom.xmlLe Uhlanhttp://leuhlan.hautetfort.com/about.htmlDe la civilisation à la décivilisation des mœurstag:leuhlan.hautetfort.com,2023-02-16:64291892023-02-16T10:17:00+01:002023-02-16T10:17:00+01:00 Nous savons au moins depuis la parution des œuvres de Norbert Elias que la...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Nous savons au moins depuis la parution des œuvres de Norbert Elias que la civilisation est un processus et non seulement un état. A cet égard, <em>La Civilisation des mœurs</em> et<em> La Société de cour</em> demeurent des références indépassables.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Selon le grand sociologue allemand, l’histoire de l’Occident a été marquée, dès le bas Moyen Age, par un adoucissement progressif des mœurs grâce à la formation d’un monopole de la violence légitime entre les mains d’un Etat central et à l’établissement d’un code des bonnes manières.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">La civilisation des mœurs n’est pas pour autant un processus à sens unique, suivant une logique irréversible et téléologique, puisqu’elle peut se retourner en un processus de décivilisation. Celui-ci se produit généralement en des temps tourmentés par une guerre civile ou une révolution de quelque nature qu’elle soit, y compris sous la forme durable d’un régime tyrannique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">La particularité de notre époque est que, sans révolution à proprement parler (même s’il existe à l’évidence une révolution des mentalités), les mœurs se dégradent au point qu’il n’est pas exagéré de parler d’une décivilisation rampante, sinon d’une barbarisation – même à bas bruit – au sens éliasien du terme (qu’il convient de réserver aux périodes de violence massive).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Cette décivilisation des mœurs se voit à travers toute une série de phénomènes distincts et néanmoins concomitants comme la dépréciation des valeurs classiques, l’appauvrissement de la langue écrite et parlée, la libération des émotions et la banalisation de l’impudeur ou encore la multiplication des cas de barbarie ordinaire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Il se trouve naturellement des sophistes pour nier ou relativiser ces phénomènes en les inscrivant dans une histoire sociale longue, où l’expression d’une vitalité ou d’une violence spontanée, même sous le masque des rituels sociaux, serait une donnée permanente. En vérité, leur volonté de dénier toute forme d’affaissement ou de régression historique ne fait que les aveugler.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Il faut néanmoins reconnaître qu’une décivilisation des mœurs a de quoi surprendre en un temps où le mouvement de pacification sociale semble avoir atteint un point d’achèvement avec l’Etat de droit et les droits de l’homme. Mais la raison de ce paradoxe est peut-être à chercher dans ce qui, par comparaison avec les temps anciens, fait défaut aujourd’hui : l’autorité de l’Etat et le savoir-vivre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">L’autorité du droit ne suffit pas à assurer celle de l’Etat, et le vivre-ensemble ne remplace pas le savoir-vivre. Et ce d’autant moins qu’une dégradation des mœurs se produit parfois avec une tolérance coupable de la part de la société civile ou des autorités publiques contre toute idée de vie commune.</span></p>
Le Uhlanhttp://leuhlan.hautetfort.com/about.htmlCe qu'un acronyme dit et ne dit pastag:leuhlan.hautetfort.com,2022-01-30:63632402022-01-30T13:04:00+01:002022-01-30T13:04:00+01:00 Les établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes (EHPAD)...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;">Les établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes (EHPAD) sont des mouroirs qui ne disent pas leur nom. Ce sont des lieux où la fin de vie est institutionnellement organisée au double avantage des familles délaisseuses et des profiteurs de la misère de l’âge. Il existe plus qu’un contrat tacite entre les unes et les autres pour éloigner les vieillards égrotants ou cacochymes de la vue des plus vaillants. On parlera d’individualisme ou d’égoïsme, mais il faut aussi parler de la faillite de la famille.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;">Les liens entre les générations se sont dissous sous l’effet cumulatif du déclin de la culture religieuse, de la libéralisation des mœurs et de l’émancipation féminine. Pis encore, le temps de la famille a été grignoté et finalement préempté par le travail, la consommation et les loisirs. La famille s’est d’abord amoindrie, rétrécie, avant d’éclater, malgré ses fausses recompositions diverses et variées. Les personnes âgées ont été expulsées du cercle familial, puis reléguées, isolées dans les antichambres de la mort qui se sont appelées successivement asiles, maisons de repos et désormais établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes. Autant de mots pour cacher la terrible réalité d’une réclusion de fin de vie.</span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe remplacisme global, ultime avatar de l'égalitarisme (Renaud Camus)tag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-06-19:63225412021-06-19T09:18:16+02:002021-06-19T09:18:16+02:00 Le remplacisme global, ultime avatar de l'égalitarisme (Renaud Camus)...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6269364" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1949022985.jpg" alt="B9719205145Z.1_20190409212915_000+G70DC1R5L.1-0.jpg" /></p><h1 class="title style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le remplacisme global, ultime avatar de l'égalitarisme (Renaud Camus)</strong></span></h1><div id="info" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><div id="info-text" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"></div></div><div id="menu" class="style-scope ytd-video-primary-info-renderer"><div class="fill style-scope yt-interaction"> </div></div><div id="container" class="style-scope ytd-sentiment-bar-renderer"><div id="like-bar" class="style-scope ytd-sentiment-bar-renderer" style="width: 98%;"></div></div><div id="meta-contents" class="style-scope ytd-watch-flexy"><div id="container" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope ytd-video-owner-renderer" style="color: #999999;" tabindex="-1" href="https://www.youtube.com/channel/UC5fzl79Ep4fWSmQnDUI468w"><img id="img" class="style-scope yt-img-shadow" src="https://yt3.ggpht.com/ytc/AAUvwngCNUqXc05C1z33kqlqxZI4tRxGri0oXdJYwTGm=s48-c-k-c0x00ffffff-no-rj" alt="" width="48" /></a></span></strong><div id="upload-info" class="style-scope ytd-video-owner-renderer"><div id="container" class="style-scope ytd-channel-name"><div id="text-container" class="style-scope ytd-channel-name"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/channel/UC5fzl79Ep4fWSmQnDUI468w"><span style="color: #99cc00; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;">Ego Non</span></a></span></strong></div></div></div></div></div></div><div id="top-row" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="subscribe-button" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><div id="notification-preference-button" class="style-scope ytd-subscribe-button-renderer"><div class="fill style-scope yt-interaction"> </div></div></div></div><div id="content" class="style-scope ytd-expander"><div id="description" class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Tout le monde connaît ce syntagme qu'est le Grand Remplacement, fait majeur de notre époque. Néanmoins, selon R. Camus, ce dernier est la conséquence d'une certaine vision du monde : le remplacisme global, qui ne voit dans l'homme qu'un individu remplaçable et interchangeable. Il s'agit donc, pour lutter efficacement contre le Remplacement, de comprendre cet enjeu philosophique et d'opposer à l'homme remplaçable un homme irremplaçable. </span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/zhKRNixn_i4" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">Pour vous procurer le livre de Renaud Camus : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqazFSekJYRGx5VkNxNFNjZzZMMm52ZkF2WFYwQXxBQ3Jtc0tudDdvTWpXMzBmZld5LTlQQ3FiU1RZUVRmdnNlZHE3WmlrMmo4czlfV1RyODVmdVhJVGI4UVBxQUlMNGtYck5OUWFOLWFpUWx1UlFHeV9ER1BmYnlZX0dYZzFkSmVYdHpidUkzRHpVLVBndFNlZTJtVQ&q=https%3A%2F%2Fnouvelle-librairie.com%2Fboutique%2Fpolitique%2Ftheorie-idees-histoire%2Fle-grand-remplacement-renaud-camus%2F" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://nouvelle-librairie.com/boutiq...</a> </span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">Chaîne youtube de The Conservative Enthusiast : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/channel/UC8weH_Ql8w1NrBbcj8G_EKQ" rel="nofollow">https://www.youtube.com/channel/UC8we...</a> </span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><p style="text-align: center;"><img id="media-6269365" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2665470187.jpg" alt="maxreRCGR.jpg" /></p><span style="color: #ff6600;"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour me suivre sur les réseaux sociaux : </span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">- Mon canal Telegram : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbjBOaXd2dGFKRndpaDNkZHJtQlExNE1oemh3d3xBQ3Jtc0tscWRfX0JTM0NUMUc4b3A2WDhEdGN6N1I5UE9oQkFVQnhMN3NsUDZGQTh0TFozc3dYZXdVNDI3LTE1UlFYY0lpODlCMVk1WHA3c1dxSUZNVWJxeEJkLUlxNGpsUk1zMkFOWHdwVEpDRGtJNFJ0RGdTNA&q=https%3A%2F%2Ft.me%2FEgononOfficiel" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://t.me/EgononOfficiel</a> </span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">- Mon compte Twitter : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqbkxHZjJBMkJNVlZadmpRbEZJaVloV1NOUW5PUXxBQ3Jtc0tua2Q4RFdRUDZ6Z2RRRUVBNTdxc1l4U1QzbmJtRDBCd0xnenprTmRvNk1OOHZmN2dnb0pKS25PNGpKeE9iSVNuckdDakd0aHlYTExVUmpfTEhwN0NETnpZTDhYTWIxQS1uREQzNlYwV1pJeGxOQV9uSQ&q=https%3A%2F%2Ftwitter.com%2Fegonon3" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://twitter.com/egonon3</a> </span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto">- Mon compte Instagram : </span><a class="yt-simple-endpoint style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="color: #999999;" spellcheck="false" href="https://www.youtube.com/redirect?event=video_description&redir_token=QUFFLUhqa0xMUkRrLVIwaGVqNGxLLXFrWDFQZTlmaERmQXxBQ3Jtc0trczVNeFppY0RjNUl5QWRmUmxYNWNIYS1zRlhGQ0sxRmJ6QU10TEsxcENZTDVZWkpjbDFIbnJYY2FaQzBMeXpXVGtqeEFSV19kZmFLTUZLY0R1bEFZaFNUU01LS1JrakpzcHZzRl96alQwV3hWRFdMRQ&q=https%3A%2F%2Fwww.instagram.com%2Fego.non" target="_blank" rel="nofollow noopener">https://www.instagram.com/ego.non</a> </span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"> </div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><span style="color: #ff6600;"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Musiques utilisées dans la vidéo :</span></strong></span></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> - Arvo Pärt, Tabula Rasa </span></strong></div><div class="style-scope ytd-video-secondary-info-renderer"><strong><span class="style-scope yt-formatted-string" dir="auto" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">- Richard Wagner, prélude de Lohengrin</span></strong></div></div>
Le Uhlanhttp://leuhlan.hautetfort.com/about.htmlPlaisir et impudeurtag:leuhlan.hautetfort.com,2021-03-02:63197142021-03-02T17:12:00+01:002021-03-02T17:12:00+01:00 La libération du plaisir – notamment féminin – est une bonne chose en soi...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">La libération du plaisir – notamment féminin – est une bonne chose en soi et n’a pas être mise en question. En revanche, la liberté du discours sur la sexualité ou simplement l’absence de retenue dans le discours participe de cette décivilisation des mœurs qui s’observe globalement. Ce qui devrait être réservé à l’intime ou, à tout le moins, à un espace circonscrit, est fièrement étalé et abondamment commenté sur la place publique. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 8pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">La pudeur qui était regardée comme un progrès de la civilisation n’a plus cours et l’impudeur – même si on ne l’appelle plus ainsi – est vue comme progressiste (et, de fait, reconnue comme un nouveau droit). On en arrive même à ce paradoxe que la pudeur, qui était l’apanage des femmes, est devenue celui des hommes dans la mesure où la libération du discours sur le plaisir concerne essentiellement les femmes (l’asymétrie est tout à fait frappante sur ce point). En tout cas, liberté et pudeur pourraient aller de pair ; mais non, l’absence de limites dans le discours fait aller ensemble la liberté et l’indécence.</span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlEnsauvagement et décivilisation? ...tag:euro-synergies.hautetfort.com,2013-04-02:50240102013-04-02T00:05:00+02:002013-04-02T00:05:00+02:00 Philippe Delbauvre: Ensauvagement et décivilisation? ......
<p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Philippe Delbauvre:</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600; font-size: xx-large;"><strong>Ensauvagement et décivilisation? ...</strong></span></p><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><p style="text-align: left;"><span style="color: #99cc00; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Delbauvre, cueilli sur <a href="http://www.voxnr.com/"><span style="color: #99cc00;"><em><span style="color: #336699;">Voxnr</span></em></span></a> et consacré à l'ensauvagement de la société...</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"><img id="media-3990563" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/521523323.jpg" alt="Racaille.jpg" width="353" height="459" /></span></strong></p><p><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Ensauvagement et décivilisation</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong></strong><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Il n’est peut être pas impossible que mon lecteur se souvienne de la polémique déclenchée par Jean-Pierre Chevènement en 1998 suite à sa déclaration effectuée dans le cadre de l’assemblée nationale. Evoquant les délinquants de l’époque, il les avait alors qualifiés de sauvageons, entrainant de facto un tollé quasi général au sein de la classe politique. Le souvenir de cet incident m’est revenu en mémoire suite à la publication récente de l’ouvrage à succès de Laurent Obertone intitulé « La France orange mécanique ».</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Le terme de sauvageon évoque bien évidemment la sauvagerie et donc l’absence de civilisation. Il est d’ailleurs une distinction effectuée en zoologie entre animaux domestiques ou familiers et animaux sauvages. Le problème est d’actualité puisque très récemment, Marine le <a id="_GPLITA_0" style="text-decoration: underline;" title="Click to Continue > by Text-Enhance" href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2013/02/index.html"><span style="color: #c0c0c0; text-decoration: underline;"><span style="color: #336699;">Pen</span></span></a> a évoquer l’ensauvagement croissant de toute une partie de la société française. Je ne sais si le terme a fait écho pour mon lecteur, raison pour laquelle je rappelle que la notion est issue des recherches effectuées par l’historien George Mosse (1918,1999) caractérisant une mue dans l’état d’esprit des combattants ayant connu l’enfer des tranchées. Que l’on qualifie cette mue de brutalisation (brutalization) ou d’ensauvagement, la notion reste approximativement la même puisque dans les deux cas, c’est un processus que nous pouvons qualifier de décivilisation dont il est question.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Cette décivilisation d’une partie de la société française appert durant la second partie des années soixante dix et coïncide avec l’avènement de la postmodernité. Le fait est qu’à l’époque, aussi bien Michel Poniatowski que Christian Bonnet, chacun successivement ministre de l’intérieur, malgré leur réputation de durs, ne sont pas parvenus à enrayer la montée en puissance du processus. Il est peut être utile de rappeler qu’à cette époque, c’est à dire voilà plus de trente ans, le fait migratoire n’était pas encore, loin s’en faut, devenu ce qu’il est aujourd’hui. Le processus d’involution caractérisant la modification des comportements, aussi bien des délinquants que de l’homme de la rue, ne sont bien sur pas la conséquence de décisions rationnelles issues des uns et des autres : c’est l’évolution de la société française voulue par les dirigeants politiques de l’époque, avec pour chef de file Valery Giscard d’Estaing, qui déclencha progressivement un autre rapport au monde et à autrui chez les Français. Bien évidemment, à lui seul, le chef de l’exécutif de l’époque n’eut pu faire autant de mal: le processus est à replacer dans le cadre de la postmodernité naissante mais aussi dans celui du grand vent libéral initié aussi bien par Margarett Thatcher que Ronald Reagan. C’est ainsi que nous sommes passés de l’influence majeure du marxo-stalinisme où l’Etat était tout (« le zéro et l’infini ») au libéralisme éhonté où l’individu quelconque est devenu roi. On peut remarquer d’ailleurs que l’histoire est souvent faite de grands mouvements de balancier, oscillant d’un extrême à un autre.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Revenons maintenant à nos sauvageons et analysons sans préjugés le terme. Il est une spécialité intellectuelle étudiant le parallèle entre comportements animal et humain: l’éthologie, puisque c’est son nom, a eu pour fondateur majeur Konrad Lorenz (1903,1989) même si cette discipline est déjà latente chez un penseur comme Schopenhauer (1788,1860). Je constate :</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">- Les jeunes dont il est question qui vivent au sein de ce que l’on appelle désormais et de façon très péjorative « cités », vivent en bandes : pour caractériser cet aspect dans le cadre animal, on évoque le terme de « meute ». Dans les deux cas d’ailleurs, la structure est très hiérarchisée et toute modification de l’édifice se fait par grande violence. Qui ignore l’exécution de temps à autres de certains chefs de bande ?</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">- Ces jeunes, on le sait, disposent d’un vocabulaire particulièrement restreint. Or, on sait justement que l’un des modes de différenciation entre homme et animal, est justement le langage. En cela, nos jeunes sont très proches de l’animalité.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">- Les jeunes dont il est question ont un sens aigu du territoire au point que tout individu non identifié comme membre de la cité se voit abordé, voire agressé. Ce sens très particulier du territoire renvoie directement à la notion de niche environnementale qui est essentielle chez les animaux, y compris chez les moins évolués comme c’est le cas des reptiles. On sait que les animaux défendent avec beaucoup de détermination leur territoire : malheur à l’intrus.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">- Le rapport qu’entretiennent ces jeunes de sexe le plus souvent masculin avec les femmes est lui aussi emblématique ; ou la femme est perçue comme instrument de plaisir et l’on voit poindre le principe des tournantes, viols collectifs effectués par la bande. Ou la femme est réduite à la maternité ; l’idée par exemple d’une autonomie intellectuelle ou sociale féminine disparait donc, la femme n’ayant pour seule vocation que l’enfantement : bien évidemment, ce n’est certainement au sein du monde animal qu’un statut favorable serait octroyé puisqu’il n’est alors question que de mâles et de femelles, principalement préoccupés par les besoins primaires.</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Bien évidemment cet article pourrait être une propédeutique à l’élaboration d’un ouvrage traitant du phénomène de désociabilisation (décivilisation) ou d’un livre explorant plus en détail l’animalité croissante dans certains segments sociétaux de la France contemporaine. Je ne pense pas qu’en 1998, Jean-Pierre Chevènement avait réfléchi en détail à la problématique qu’il a initiée en utilisant le terme de « sauvageon ». Pour autant, au vu des arguments précités, difficile de ne pas lui octroyer un satisfecit. </span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong></strong><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Philippe Delbauvre (<em>Voxnr</em>, 25 février 2013)</span></strong></p></div></div></div>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlEnsauvagement et décivilisation ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2013-02-28:49997032013-02-28T10:05:00+01:002013-02-28T10:05:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Delbauvre ,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de <strong>Philippe Delbauvre</strong>, cueilli sur <a href="http://www.voxnr.com/"><em>Voxnr</em></a> et consacré à l'ensauvagement de la société...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3990563" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/521523323.jpg" alt="Racaille.jpg" width="353" height="459" /></p><p style="text-align: center;"> </p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Ensauvagement et décivilisation</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Il n’est peut être pas impossible que mon lecteur se souvienne de la polémique déclenchée par Jean-Pierre Chevènement en 1998 suite à sa déclaration effectuée dans le cadre de l’assemblée nationale. Evoquant les délinquants de l’époque, il les avait alors qualifiés de sauvageons, entrainant de facto un tollé quasi général au sein de la classe politique. Le souvenir de cet incident m’est revenu en mémoire suite à la publication récente de l’ouvrage à succès de Laurent Obertone intitulé « La France orange mécanique ».</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Le terme de sauvageon évoque bien évidemment la sauvagerie et donc l’absence de civilisation. Il est d’ailleurs une distinction effectuée en zoologie entre animaux domestiques ou familiers et animaux sauvages. Le problème est d’actualité puisque très récemment, Marine le Pen a évoquer l’ensauvagement croissant de toute une partie de la société française. Je ne sais si le terme a fait écho pour mon lecteur, raison pour laquelle je rappelle que la notion est issue des recherches effectuées par l’historien George Mosse (1918,1999) caractérisant une mue dans l’état d’esprit des combattants ayant connu l’enfer des tranchées. Que l’on qualifie cette mue de brutalisation (brutalization) ou d’ensauvagement, la notion reste approximativement la même puisque dans les deux cas, c’est un processus que nous pouvons qualifier de décivilisation dont il est question.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Cette décivilisation d’une partie de la société française appert durant la second partie des années soixante dix et coïncide avec l’avènement de la postmodernité. Le fait est qu’à l’époque, aussi bien Michel Poniatowski que Christian Bonnet, chacun successivement ministre de l’intérieur, malgré leur réputation de durs, ne sont pas parvenus à enrayer la montée en puissance du processus. Il est peut être utile de rappeler qu’à cette époque, c’est à dire voilà plus de trente ans, le fait migratoire n’était pas encore, loin s’en faut, devenu ce qu’il est aujourd’hui. Le processus d’involution caractérisant la modification des comportements, aussi bien des délinquants que de l’homme de la rue, ne sont bien sur pas la conséquence de décisions rationnelles issues des uns et des autres : c’est l’évolution de la société française voulue par les dirigeants politiques de l’époque, avec pour chef de file Valery Giscard d’Estaing, qui déclencha progressivement un autre rapport au monde et à autrui chez les Français. Bien évidemment, à lui seul, le chef de l’exécutif de l’époque n’eut pu faire autant de mal: le processus est à replacer dans le cadre de la postmodernité naissante mais aussi dans celui du grand vent libéral initié aussi bien par Margarett Thatcher que Ronald Reagan. C’est ainsi que nous sommes passés de l’influence majeure du marxo-stalinisme où l’Etat était tout (« le zéro et l’infini ») au libéralisme éhonté où l’individu quelconque est devenu roi. On peut remarquer d’ailleurs que l’histoire est souvent faite de grands mouvements de balancier, oscillant d’un extrême à un autre.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Revenons maintenant à nos sauvageons et analysons sans préjugés le terme. Il est une spécialité intellectuelle étudiant le parallèle entre comportements animal et humain: l’éthologie, puisque c’est son nom, a eu pour fondateur majeur Konrad Lorenz (1903,1989) même si cette discipline est déjà latente chez un penseur comme Schopenhauer (1788,1860). Je constate :</span><br /><br /><span style="font-size: small;">- Les jeunes dont il est question qui vivent au sein de ce que l’on appelle désormais et de façon très péjorative « cités », vivent en bandes : pour caractériser cet aspect dans le cadre animal, on évoque le terme de « meute ». Dans les deux cas d’ailleurs, la structure est très hiérarchisée et toute modification de l’édifice se fait par grande violence. Qui ignore l’exécution de temps à autres de certains chefs de bande ?</span><br /><br /><span style="font-size: small;">- Ces jeunes, on le sait, disposent d’un vocabulaire particulièrement restreint. Or, on sait justement que l’un des modes de différenciation entre homme et animal, est justement le langage. En cela, nos jeunes sont très proches de l’animalité.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">- Les jeunes dont il est question ont un sens aigu du territoire au point que tout individu non identifié comme membre de la cité se voit abordé, voire agressé. Ce sens très particulier du territoire renvoie directement à la notion de niche environnementale qui est essentielle chez les animaux, y compris chez les moins évolués comme c’est le cas des reptiles. On sait que les animaux défendent avec beaucoup de détermination leur territoire : malheur à l’intrus.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">- Le rapport qu’entretiennent ces jeunes de sexe le plus souvent masculin avec les femmes est lui aussi emblématique ; ou la femme est perçue comme instrument de plaisir et l’on voit poindre le principe des tournantes, viols collectifs effectués par la bande. Ou la femme est réduite à la maternité ; l’idée par exemple d’une autonomie intellectuelle ou sociale féminine disparait donc, la femme n’ayant pour seule vocation que l’enfantement : bien évidemment, ce n’est certainement au sein du monde animal qu’un statut favorable serait octroyé puisqu’il n’est alors question que de mâles et de femelles, principalement préoccupés par les besoins primaires.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Bien évidemment cet article pourrait être une propédeutique à l’élaboration d’un ouvrage traitant du phénomène de désociabilisation (décivilisation) ou d’un livre explorant plus en détail l’animalité croissante dans certains segments sociétaux de la France contemporaine. Je ne pense pas qu’en 1998, Jean-Pierre Chevènement avait réfléchi en détail à la problématique qu’il a initiée en utilisant le terme de « sauvageon ». Pour autant, au vu des arguments précités, difficile de ne pas lui octroyer un satisfecit. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Philippe Delbauvre</strong> (<em>Voxnr</em>, 25 février 2013)</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlDécivilisation ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-11-22:38750232011-11-22T16:35:00+01:002011-11-22T16:35:00+01:00 Les éditions Fayard viennent de publier Décivilisation , un essai...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">Les éditions Fayard viennent de publier <strong><em>Décivilisation</em></strong>, un essai de <strong>Renaud Camus</strong>, dans lequel il réfléchit à la question de la transmission dans notre société. Il poursuit dans ce livre certaines des analyses qu'il a précédemment développé dans <strong><em>La Grande Déculturation</em></strong> (Fayard, 2008).</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3301045" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/01/2330494484.jpg" alt="Décivilisation.jpg" /></p><blockquote><p align="justify"><span style="font-size: small;"><em>"Décilivilisation</em> est le livre frère de <em>La Grande Déculturation</em>. Comme il faut espérer que tous les lecteurs du nouveau volume n'auront pas lu le précédent, il commence par le reprendre, sous des angles nouveaux, avant de le prolonger, mais vers l'amont, si l'on peut dire, d'aller en deçà, de s'interroger sur des problèmes qui sont antérieurs et, si l'on veut, plus fondamentaux encore que ceux qui étaient abordés dans le premier de ces deux essais. </span><br /><span style="font-size: small;">Si <em>La Grande Déculturation</em> se penchait sur les questions relatives à l'école, <em>Décivilisation</em> fait porter la réflexion sur un amont de l'école, sur l'éternelle distinction entre <em>instruction</em> et <em>éducation</em>, sur les obstacles à la transmission — des connaissances, mais aussi des aptitudes à la vie en société — tels qu'ils se manifestent dans les nouveaux rapports entre les générations, à l'intérieur des familles, au sein d'une société où l'exigence d'égalité, s'étant imposée entre les sexes, prétend triompher aussi entre les âges, à présent, entre les niveaux d'expériences, entre ce qui surgit et ce qui est consacré par le temps (et du coup ne l'est plus). </span><br /><span style="font-size: small;">Y a-t-il des limites à l'égalité, y a-t-il des champs où la démocratie soit hors-champ, et, si oui, lesquels : la famille, la culture, l'art, l'art de vivre ? et, si non, quelle société nous est promise ?"</span></p></blockquote>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlDes causes occultées de l'insécurité ?...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-11-17:38687622011-11-17T10:22:00+01:002011-11-17T10:22:00+01:00 Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d' Yvan Blot , cueilli sur...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'<strong>Yvan Blot</strong>, cueilli sur <a href="http://www.polemia.com/index.php"><em>Polémia</em></a> et consacré à l'insécurité.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3292721" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/2265807806.jpg" alt="delinquants.jpg" /></p><p> </p><blockquote><h3><span style="font-size: medium;">Les causes occultées de l'insécurité : immigration, déresponsabilisation, enflure de l'ego</span></h3><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les statistiques montrent que le nombre de crimes et délits vers 1946 était de 1,5 millions. Ce chiffre est resté stable pendant des années et s’est mis à augmenter à partir de 1968. Il n’a alors cessé de croître pour atteindre 4,5 millions de crimes et délits aujourd’hui. La montée du crime est un indicateur important du phénomène de « décivilisation » qui atteint aujourd’hui l’Occident.</span><br /><span style="font-size: small;">Officiellement, on parle d’insécurité plutôt que de criminalité car la pensée technocratique des oligarques est toujours tournée vers les causes matérielles et formelles des phénomènes. On préfère ne pas évoquer la responsabilité des hommes (cause motrice) et ne pas s’interroger sur les finalités de la société (cause finale).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Le rôle néfaste de l’immigration</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les causes matérielles sont le chômage, les revenus insuffisants, l’urbanisme inhumain des banlieues : ces causes de la délinquance jouent un rôle mais à notre avis, c’est mineur. J’ai été député de Calais, ville où le chômage était considérable et l’urbanisme catastrophique : pourtant, le taux de violence urbaine était très faible. L’une des raisons était l’absence d’immigration. L’immigration est un facteur important de la criminalité et de la délinquance : il n’est que de visiter une prison pour s’en rendre compte. Les prisons sont d’ailleurs un des lieux où l’administration organise volontairement la ségrégation entre les races et les ethnies. Mettre un noir dans un quartier arabe ou un chinois parmi les noirs est en effet extrêmement dangereux pour l’intrus « ethnique ». Plus généralement, le déracinement est un facteur de délinquance. L’enracinement dans la famille, le métier, la patrie est responsabilisant. Car la criminalité est liée à la déresponsabilisation des individus.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>La déresponsabilisation des individus</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le pourcentage d’individus immoraux a tendance à croître aux deux extrémités de l’échelle sociale. Comme dans un verre de vin nouveau, la lie tombe au fonds et l’écume monte à la surface. Aristote avait déjà noté que la moralité était plus répandue dans les classes moyennes. Les très pauvres, pas uniquement en argent mais aussi en capital éducatif, ont plus de chances de devenir délinquant. Les très riches peuvent perdre le sens des responsabilités et certains prendre des habitudes criminelles : on a cité souvent les oligarques russes du temps de Boris Eltsine mais les Russes n’ont pas du tout le monopole de ce phénomène. Madoff ou les dirigeants d’Enron sont des américains. DSK est un français. C’est pourquoi la loi doit mettre les hommes en situation de responsabilité. L’endettement délirant de certains Etats en Europe et aux USA est le produit de décisions humaines, à n’en pas douter. Les responsables furent souvent des banquiers managers qui jouent avec l’argent des autres (ils ne sont pas propriétaires des banques) et surtout des hommes politiques soucieux de faire des cadeaux catégoriels pour se faire réélire. Tant que les hommes politiques ne seront pas obligés de rendre des comptes au peuple par des référendums d’initiative populaire, le danger sera présent.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>L’enflure de l’ego</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La civilisation post-chrétienne dans laquelle nous vivons se caractérise par l’enflure de l’ego individuel. Les régulateurs sociaux de la religion (l’amour d’autrui) et du dévouement patriotique (le sacrifice de soi) ont perdu beaucoup de leur importance. Or, l’homme n’est pas naturellement bon. Les phrénologues, spécialistes du cerveau humain, montre que nous avons trois cerveaux en un seul : le paléo cortex ou cerveau primitif ou reptilien guide nos instincts de base : agressivité, sexualité, nutrition, notamment. Le cortex intermédiaire, propre aux mammifères, guide notre vie affective et sentimentale. Il est le siège aussi de notre personnalité. Le néo-cortex, dont le grand développement est lié à l’hominisation, correspond à la raison abstraite. La civilisation contemporaine cherche en permanence des raisons pour justifier ses instincts barbares au détriment du cerveau affectif. On peut distinguer entre la sauvagerie (alliance du cerveau reptilien et du cerveau affectif) et la barbarie (alliance du cerveau reptilien et du cerveau rationnel). Heidegger évoque cette dernière combinaison dans son livre « Essais et conférences ». Pour combattre ces dérives, il faut sans doute tenter de réintroduire de la spiritualité dans la société, comme le font, de façon différente, la Suisse ou la Russie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Le laxisme législatif et judiciaire </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Il est évident que la criminalité est liée au sentiment de l’impunité. L’efficacité d’un bon système répressif (comme à Singapour) ne peut pas être sérieusement contestée. Mais l’oligarchie, notamment médiatique, qui ne vit pas quotidiennement les ravages de la délinquance généralisée parce qu’elle vit dans les beaux quartiers, n’a pas la « vérité existentielle » sur le sujet. C’est pourquoi, là où la démocratie directe existe, les référendums modifient les lois dans le sens d’une répression plus efficace du crime. En l’absence de démocratie directe, ce sont souvent les militaires qui rétablissent l’ordre compromis par les politiques : voir les exemples, certes différents, de Poutine ou du général De Gaulle (voire de Franco). </span><br /><span style="font-size: small;">L’Occident, et notamment la France, souffrent d’une montée de l’insécurité. Les oligarques qui ne vivent pas celle-ci en raison de leurs privilèges, penchent pour le laxisme. Le rétablissement de l’ordre suppose donc la réduction de leur pouvoir. Socialement, cela passe par un rôle plus important des catégories sociales « héroïque » c’est-à-dire dévouées au bien commun, comme l’armée ou le clergé, politiquement, cela passe par l’instauration de la démocratie directe.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Yvan Blot</strong> (<em>Polémia</em>, 7 novembre 2011)</span></p></blockquote>
Le Uhlanhttp://leuhlan.hautetfort.com/about.htmlLe Triomphe de la muflerietag:leuhlan.hautetfort.com,2009-04-21:64394522009-04-21T17:49:00+02:002009-04-21T17:49:00+02:00 Flaubert prophétisait que la muflerie triompherait avec la démocratie. Les...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 8pt;">Flaubert prophétisait que la muflerie triompherait avec la démocratie. Les lieux publics de nos villes sont devenus le territoire de ces nouveaux mufles qui se permettent tout, parlent fort, rient grassement et écoutent de la musique à tue-tête. On dira que ce phénomène, lié au manque de savoir-vivre, n’est pas nouveau. Il comporte pourtant une nouveauté de taille : il se généralise à tous les lieux publics alors qu’il se limitait autrefois à certains d’entre eux. Les mufles, qui ont augmenté en nombre, ont aussi étendu leur territoire.</span></p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlAu royaume d'Absurdie...tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2009-03-03:20776332009-03-03T16:44:12+01:002009-03-03T16:44:12+01:00 Certaines anecdotes en disent parfois plus sur l’état moral et spirituel...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;">Certaines anecdotes en disent parfois plus sur l’état moral et spirituel de notre société contemporaine que de longues et savantes pérégrinations intellectuelles : ainsi les deux qui suivent, rapportées par « <b><i>La Croix</i></b> » dans son édition du vendredi 27 février 2009.</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;">La première, la plus médiatisée aussi (et, pour une fois, tant mieux !), autant Outre-Rhin que de ce côté-ci de la frontière, c’est celle de cette caissière licenciée après 31 années de bons et loyaux services dans le même supermarché pour avoir, selon l’accusation, « <b>encaissé deux bons, l’un d’une valeur de 48 et l’autre de 82 centimes, des consignes que n’avaient pas réclamées les clients</b> »… Il s’est trouvé un tribunal à Berlin pour justifier ce licenciement, et un deuxième pour le confirmer : « <b>le licenciement pour « suspicion » est justifié. « <i>L’employeur doit pouvoir se reposer sur une caissière en toute confiance</i> », a motivé la juge Danièle Reber. Autrement dit, ce n’est pas le montant d’un détournement qui justifie la rigueur de la peine, mais le geste. C’est un principe.</b> »</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;">Je remarque que ce n’est pas la simple culpabilité qui est mise en avant, mais la « <b>suspicion</b> »… En somme, l’application tranchante d’une sorte de « <b>loi des suspects </b>» à l’encontre d’une salariée aujourd’hui au chômage et dans l’impossibilité de retrouver du travail, autant dire condamnée à une forme de « <b>mort sociale</b> » !</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;">Et pendant ce temps-là, des traders et des financiers sans scrupule peuvent, eux, jouer de la crise pour s’en mettre plein les poches sans trop de risques, qu’ils s’appellent Madoff (aujourd’hui en difficulté mais toujours en liberté et encore riche…) ou Paulson (homonyme du rédacteur du plan de relance états-unien) qui, comme le rapportait une radio ce matin a gagné 67 millions de dollars en quelques heures par de juteuses opérations et manipulations (légales, semble-t-il…) financières, à l’heure même où le nombre de pauvres aux Etats-Unis risque d’atteindre 40 % de la population (36 % en 2007). Un Bernard Tapie, qui a supprimé des milliers d’emplois, triché en affaires et en sport, etc. est aujourd’hui indemnisé de plusieurs centaines de millions d’euros par les contribuables français pour avoir « été roulé » par le Crédit Lyonnais, pourtant dans une logique tout à fait libérale…</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;">Mais, de qui se moque-t-on ? La différence entre le sort réservé à l’une et aux autres est, non seulement choquante, mais immorale, profondément immorale !</span></b></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;">La deuxième anecdote (italienne, cette fois) rapportée par « <b><i>La Croix</i></b> » est celle d’une ouvrière ghanéenne de 47 ans qui, après 17 ans d’ancienneté dans l’entreprise, en a été licenciée (en novembre) parce qu’elle… chantait ! L’argument de la gêne occasionnée à ses collègues de travail semble ne pas exactement tenir puisque, « <b>vu son travail sur le fer battu, on ne pouvait pas l’entendre à plus d’un mètre.</b> » Et puis, en quoi chanter est-il, surtout à l’usine, une « faute professionnelle » ? <b>Triste société</b> où l’on vend des baladeurs musicaux qui, parfois, servent à cacher la tristesse de ce monde-là qui oublie de chanter et où l’on vire celle qui pousse la chansonnette pour se donner du cœur à l’ouvrage… Je me souviens pourtant d’une expression que j’ai entendue mille fois jadis et qui disait <b>qu’un peuple heureux est un peuple qui chante</b> : est-ce donc aussi condamné dans nos démocraties consuméristes et ennuyeuses, sans âme et sans mémoire autre que conflictuelle ? Rossignol, où pourras-tu, demain, trouver refuge ?</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;">En tout cas, <b>quand elle en est à ce point inéquitable et injuste, liberticide et sans coeur,</b> parce que profitant trop aux puissants de l’heure, aux nouveaux féodaux de l’Argent, parce qu’écrasant les petits et les faibles tout en clamant ses « grands principes », parce qu’étouffant les voix discordantes et, parfois, les voix tout court, <b>une société se condamne elle-même, après le déshonneur, à la ruine morale</b> et s’expose <b>à la contestation de ses principes</b>, fussent-ils ceux d’une démocratie…</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;">Au-delà de ces deux anecdotes, il en est de nombreuses aussi du même genre dans notre pays : ainsi, la crise que notre société vit aujourd’hui, n’est pas qu’une simple crise économique, sociale ou politique, c’est aussi une « <b>crise de la civilisation </b>».</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;"> </span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;">Un <b>royaliste social</b>, aujourd’hui comme hier, a le devoir de dénoncer les absurdités de cette « <b>dissociété</b> » (selon le mot heureux et souvent imité du philosophe Marcel de Corte), de cette « <b>décivilisation</b> » qui oublie les personnes et les communautés et offre trop souvent le spectacle d’une immense tartufferie, politique comme spirituelle. <b>Etre royaliste</b>, c’est aussi, au-delà du combat pour l’instauration d’une nouvelle Monarchie française, <b>mener le combat pour la civilisation</b>, celle de l’histoire, des cités et des personnes contre l’anonymat, l’individualisme et l’égoïsme, contre ce règne des principes abstraits et des tromperies médiatiques, contre les injustices sociales et les féodalités méprisantes. Les colères de <b>Bernanos</b>, aussi violentes soient-elles, nous rappellent à notre <b>devoir de polémique et d’insurrection</b> quand l’essentiel est en jeu !</span></p>
Le Uhlanhttp://leuhlan.hautetfort.com/about.htmlLa barbarie vue par la sociologietag:leuhlan.hautetfort.com,2005-11-07:2450872005-11-07T17:35:00+01:002005-11-07T17:35:00+01:00 Violence en bande, viol collectif, destruction par le feu : on a...
<p align="justify">Violence en bande, viol collectif, destruction par le feu : on a toujours appelé cela barbarie. En langage de sociologue, on appelle cela misère et mal de vivre.</p>