Last posts on décentralisation2024-03-28T12:46:33+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/décentralisation/atom.xmlAlbert Dreslonhttp://vanvesauquotidien.hautetfort.com/about.htmlLA RENTREE POUR LE MAIRE DE VANVES AU CONSEIL REGIONAL OU LE GROUPE UDI EST A L’INITIATIVE D’UN CHOC DE DECENTRALISATIONtag:vanvesauquotidien.hautetfort.com,2023-09-21:64622742023-09-21T04:00:00+02:002023-09-21T04:00:00+02:00 C’était la Rentrée hier au Conseil régional où Bernard Gaducheau...
<p><img src="http://vanvesauquotidien.hautetfort.com/media/02/02/2192010660.jpg" id="media-6476585" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>C’était la Rentrée hier au Conseil régional où Bernard Gaducheau siégeait alors que le Roi Charles III arrivait à Paris Il était accueilli par Emmanuel Macron à l’Arc de Triomphe avec cérémonie de ravivage de la Flamme à laquelle participait un vanvéen, Paul Guillaud, président de l’UNC mais aussi commissaire à la Flamme (que l'on aperçoit à gauche du roi sur la photo)</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les conseillers régionaux ont commencé très fort en votant 40 propositions pour « un choc de décentralisation » dont<strong> </strong>le groupe UDI, dont fait parti le maire de Vanves, est à l’initiative puisque Jean François Vigier, son président, a animé pendant un an un groupe de travail sur ce thème. Il avait d’ailleurs présenté quelques unes de ses mesures dans une tribune paru dans le Figaro fin Août et signé avec Valérie Pécresse : « <em>Nous n’en pouvons plus de voir l’État perdre pied dans les territoires alors qu’il se disperse dans l’accessoire, en étouffant par exemple les élus locaux par un contrôle a priori et a posteriori au moindre ravalement de façade dans une école primaire. Résultat: l’État assume de plus en plus mal les missions régaliennes qu’il est pourtant le seul à pouvoir assurer</em> » expliquaient ils. Comme l’a encore expliqué le président du groupe UDI, ils ont ressorti « <em>une disposition passée sous les radars</em> » : un droit de saisine des Régions, qui leur permet de demander à l’État l’exercice de compétences nouvelles, ou la modification de dispositions législatives et réglementaires s’appliquant dans un territoire…. En l’occurrence l’Ile de France <strong> </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les médias s’en sont fait l’écho ces jours-ci sur un SMIC régional qui serait adapté au coût de la vie très élevé en Ile de France. Il serait ainsi augmenté de 9% . <span style="color: black; background: white;">À l'heure actuelle, le smic est de 1 747,20 euros brut par mois et pourrait, si cette proposition venait à être validée, passer à 1904,44 euros brut par mois pour les Franciliens. Mais Valérie Pécresse tempère néanmoins ses propos et ne souhaite pas pour l'heure « s'engager sur ce chiffre » de 9 %, tant qu'il n'y a pas eu de « discussion avec les partenaires sociaux ». Il n’en reste pas moins que certaines propositions décoiffent avec : </span>la régionalisation de Pôle emploi et des aides aux PME en font évidemment partie. L’expérimentation d’une régionalisation de la gouvernance des règles de l’assurance-chômage, le transfert des moyens de l’Agence nationale de l’habitat avec MaPrimeRénov’ « <em>pour nous laisser dans la Région la plus dense de France accélérer la rénovation des passoires thermiques </em>»,</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ils proposent une véritable gouvernance partagée du système éducatif, comme en Allemagne avec la gestion totale des lycées professionnels et la création d’écoles primaires régionales sous contrat avec l’État et de lycées régionaux autonomes dans les quartiers prioritaires de la ville, avec une liberté et une autonomie assumée dans le recrutement des enseignants et le projet pédagogique. Le transfert des routes nationales et des autoroutes à IDF Mobilités qui est devenu « <em>une évidence pour créer davantage de synergies avec les transports en commun </em>», mais aussi de la réglementation des taxis et des chauffeurs VTC à IDF Mobilités. Enfin, les présidences de l’AP-HP et de l’ARS pourraient être confiées à la Région « <em>Notre démarche n’est pas un acte de défiance à l’égard du gouvernement: c’est une main tendue pour initier en partenariat un choc de décentralisation puissant. L’État incapable de se réformer de l’intérieur laisserait les territoires agir en proximité pour apporter des réponses spécifiques, innovantes et différenciées aux réalités vécues de leurs citoyens, libérant les Français d’une bureaucratie qui les inhibe et les étouffe. Toutes les révolutions françaises ont commencé en IDF : nous proposons au gouvernement de lancer la révolution girondine depuis l’IDF </em>» expliquaient ils</span></p>
PPhttp://plunkett.hautetfort.com/about.htmlLa Corse autonome... et ce que cela implique pour les autres régions de l'Hexagonetag:plunkett.hautetfort.com,2022-03-21:63724712022-03-21T08:08:00+01:002022-03-21T08:08:00+01:00 Mon éditorial de 7h55 à RCF, Radios chrétiennes de France :...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6343349" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/00/4199186568.jpg" alt="cc7ed74dc653ba490a9fb2f1e9b27a76.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mon éditorial de 7h55 à RCF, Radios chrétiennes de France :</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;"><< Robespierre doit se retourner dans sa tombe : voilà que la République indivisible envisage <em>l’autonomie </em>pour un département français de la métropole ! Et ce département est justement <em>la Corse,</em> mère-patrie de Napoleone Buonaparte qui fit encore plus que Robespierre pour centraliser la France au profit de Paris ! Paradoxe de l’histoire… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;">Car l’histoire peut réserver bien des surprises – à condition de la connaître, ce qui était le cas autrefois d’une foule de Français : par exemple à l’époque de Péguy... (Poussons l’optimisme jusqu’à croire que c’est toujours le cas aujourd’hui). Et si on connaît l’histoire de l’Hexagone, si on la rapporte aux régions surplombées par Paris depuis des siècles mais dont l’identité (loin de s’affaiblir) persiste dans le monde nouveau, on voit que la Corse est loin d’être la seule à mériter d’être reconnue dans sa personnalité culturelle et son désir de régler elle-même ses propres affaires. On peut en dire autant d’un certain nombre d’autres : la Bretagne ou l’Alsace, par exemple.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;">En 2015, la Bretagne a su garder son périmètre actuel* et ne pas se retrouver fusionnée aux Pays de la Loire, comme l’aurait voulu la réforme technocratique qui enferma d’autres régions dans des ensembles artificiels : ainsi l’Alsace, justement, fusionnée à la Lorraine, la Champagne et l’Ardenne dans une improbable région “Grand Est” ayant pour seule justification d’être “grande” ! Réforme étrange, qui devait apporter des économies de gestion et n’a apporté partout que des dépenses de personnel et des surcoûts échappant à tout contrôle. D’où la résistance de l’Alsace, qui a obtenu, six ans après, de récupérer son territoire en tant que collectivité à part, dotée de compétences particulières ! Comme quoi les régions à forte personnalité savent se faire respecter. Notons d’ailleurs que, contrairement aux Corses, les Alsaciens y sont parvenus sans assassiner quiconque : preuve que les méthodes humanistes sont efficaces et restent proportionnées à leur objet. Alors que le sang appelle le sang, et que les meilleures causes risquent de s’y noyer. >></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;">______</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;">* <span style="font-size: 10pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">J'avais commencé par écrire : <em>"son périmètre historique".</em> C'était évidemment inexact puisque ce périmètre officiel n'inclut pas Nantes, capitale historique des ducs de Bretagne. J'ai donc rectifié. Mais je ne peux rectifier la carte reproduite ici, et qui comporte d'ailleurs d'autres inexactitudes !<br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-6343346" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/01/02/2915011424.9.png" alt="logo.png" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlLa Monarchie royale de demain, un Etat minimal ? Partie 1 : Quel rôle souhaitable pour l'Etat ?tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2022-02-23:63677292022-02-23T11:52:40+01:002022-02-23T11:52:40+01:00 Que sera, que pourra être la Monarchie royale à venir ? C’est...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Que sera, que pourra être la Monarchie royale à venir ? C’est une question maintes fois entendue et à laquelle il n’est pas toujours facile de répondre, ne serait-ce que parce que les royalistes en sont réduits, malheureusement, à évoquer la théorie sans savoir si l’histoire confirmera, au moins, l’espérance d’une nouvelle instauration royale. De plus, s’ils se moquent des promesses électorales (et surtout électoralistes), ce n’est pas pour en rajouter ! Néanmoins, ces précautions étant évoquées, il serait tout aussi néfaste d’attendre « le moment bienheureux venu » pour, alors, découvrir un programme ou improviser : une « prise de pouvoir », quelles qu’en soient les formes, s’envisage et se prépare, en-deçà et au-delà du moment même. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">La Monarchie royale sera-t-elle un « Etat minimal », comme le vantait une affiche ancienne de la <strong>Nouvelle Action Française</strong> longtemps aperçue sur les murs de la Fac de Droit de Rennes ? (1) En fait, depuis déjà bien longtemps, je me réfère à ce qu’en disait Maurras avec lequel, pour ce coup-là, je suis en plein accord (2) : « <strong>Que les neuf dixièmes de l’espace stérilisé par l’Etat dit moderne soient nettoyés d’occupants sans qualité ni utilité. Que cet Etat administrateur et gérant universel vide les vastes lieux qui ne lui appartiennent pas. Et qu’il rentre vite dans sa légitime fonction de haut arbitre et de président lointain, de simple contrôleur et de suprême conducteur. Notre essentiel vital, qui est de ne pas être envahis, nous a contraints à concentrer les pouvoirs confédéraux et fédéraux, disons mieux nationaux, dans l’enceinte de l’unique Etat royal. Alors, décentrons tout le reste. Que tout ce qui n’est pas nécessaire à cette autorité protectrice de la sûreté nationale revienne donc à chacun de ses maîtres normaux : provinces, villes, pays, villages, métiers, associations, corps, compagnies, communautés, Eglises, écoles, foyers, sans oublier la personne d’aucun de nous, citoyens et hommes privés. Tout domaine que l’Etat s’est approprié indûment doit être redistribué entre tous, dans la hiérarchie de la puissance et des compétences de chacun.</strong> » En quelques mots, voici le programme de la décentralisation qui nous rappelle la fameuse citation du même Maurras, « <strong>La France intégrale, c’est la France fédérale</strong> », que <strong>l’Action Française</strong> du début des années 1990 avait renouvelée avec sa campagne « <strong>Monarchie fédérative</strong> ». Mais, au-delà de ce message décentralisateur (3), il importe de saisir ce que dit Maurras et qui me semble correspondre à <strong>l’impérieuse nécessité de « laisser vivre » la pluralité française</strong> (condition sine qua non de la pérennité du sentiment d’appartenance à la France), et à celle, non moins impérieuse, de « <strong>désétatiser l’Etat</strong> » sans le défaire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">L’Etat républicain contemporain est devenu ce « Pouvoir » anthropophage que Bertrand de Jouvenel craignait et dénonçait, d’autant plus qu’il avait pu, en les années 1930, paraître céder aux sirènes totalitaires. L’Etat est partout sans être, parfois, ni efficace ni convaincant : la récente crise sanitaire a montré les insuffisances de la politique de Santé publique, minée par des stratégies publiques de court terme et par une administration parfois kafkaïenne et de plus en plus intrusive grâce aux moyens de contrôle numérique (et au numérique tout court…), qui nous transforment en numéros puis en grilles labyrinthiques de codes. <strong>L’Etat, qui devrait être « service et serviteur », est devenu, un peu plus encore, « maître et tyran »</strong> : s’il est de bons maîtres, il n’est que des tyrans mauvais, de ces Créon parfois de « bonne foi » (ce sont souvent les plus terribles, au regard de l’histoire…) qui parlent de « bonheur » et veulent le rendre « obligatoire », à l’instar d’un Saint-Just, idéologue et praticien de la Terreur des années 1793-94 (4).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;">L’Etat-tout</span></strong><span style="font-family: 'Verdana',sans-serif;"> (ou « total », tel que les républicains des années terribles de la Révolution le concevaient, au nom d’une notion abusive de la « volonté nationale sans limite ») <strong>est néfaste quand le Tout-Etat ne l’est pas moins</strong> ! Ce dernier peut bien s’appeler « Etat-providence » (hommage du vice à la vertu, diraient quelques catholiques taquins…), cela ne change rien à l’affaire. Néanmoins, il n’est pas interdit de penser, qu’en un temps donné, <strong>l’intervention massive de l’Etat dans l’économie et pour des raisons éminemment circonstancielles</strong> (la reconstruction nécessaire après la Seconde Guerre mondiale, particulièrement), <strong>n’a pas forcément été inutile ni inappropriée</strong> : au-delà des excès de l’époque et des parements idéologiques de la politique menée à partir des projets du <strong>Conseil National de la Résistance</strong>, les mesures prises en ce temps particulier, si elle a aussi abouti à l’imposition du modèle de la Société de consommation dont il n’est pas certain qu’il faille forcément se féliciter (5), ont permis <strong>à la nation française de « refaire de la force » et d’assumer son rôle devant l’histoire et dans le monde</strong> durant quelques décennies <strong>tandis que ses populations y trouvaient tout de même quelques avantages et une prospérité</strong> qui faisait oublier les rigueurs des temps passés et lui donnait une espérance bienheureuse !</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Mais ce temps de l’Etat-providence est aussi celui de notre endettement massif, particulièrement depuis les années Giscard d’Estaing (celles du renoncement à la politique d’indépendance nationale ?), <strong>endettement qui, aujourd’hui, condamne (si l’on ne fait rien) les générations nouvelles à être toujours débitrices et donc esclaves des féodalités économiques créancières de la France</strong> ! Si une certaine <strong><em>Seisachtheia</em></strong> (6) est possible (voire souhaitable autant que nécessaire, y compris moralement), elle ne suffira pas, seule, à assurer un avenir prospère aux citoyens et à la nation. C’est là <strong>tout l’enjeu et l’intérêt de « désétatiser l’Etat » et de sortir du Tout-Etat sans renoncer à l’Etat lui-même, essentiel serviteur et directeur de la nation</strong>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Alors, quelle place légitime et utile pour l’Etat dans la société contemporaine ? Si l’Etat joue un rôle d’incitateur et assume un certain soutien des forces d’initiatives économiques sans se mêler des affaires elles-mêmes ; si l’Etat facilite la vie des entreprises et permet, par une législation adaptée, l’essor de certains secteurs ou industries stratégiquement importants pour le pays tout entier ou pour quelques parts de celui-ci, selon les « traditions » économiques et socio-professionnelles des provinces ou des localités ; si l’Etat joue un rôle de protection des activités françaises (entre autres sur le plan national et face à la concurrence mondiale parfois indélicate et immorale) et favorise, sans y intervenir directement, l’organisation des secteurs et des acteurs économiques et sociaux ; s’il mobilise les énergies et les compétences (et, éventuellement, favorise leur formation et leur information) dans le cadre d’une véritable « mise en ordre » de l’économie nationale pour affronter les défis de la mondialisation ; s’il intervient, au niveau national comme international, pour rappeler les devoirs sociaux des dirigeants d’entreprise et des actionnaires… Il est possible alors de considérer qu’il est dans <strong>son rôle politique de préservation et « d’incitation à la prospérité » de l’armature économique et sociale du pays, et qu’il tient sa place de « Chef protecteur » de la nation et de ses citoyens</strong>. S’il veut tout contrôler et réglementer sans fin ; s’il se veut autant maître d’école que grand « aspirateur » fiscal, au risque de décourager l’esprit de liberté et d’initiative (en particulier chez les jeunes créateurs ou inventeurs) ; s’il se comporte en Etat-nounou, déresponsabilisant les uns et les autres, et distribuant sans compter un argent qu’il finit par ne plus avoir, juste propriétaire des dettes qu’il ne cesse d’aggraver… Il n’est plus alors qu’un « Grand Frère » sourcilleux et inquiétant qui organise la vie de tout un chacun sans égard pour les libertés sociales comme pour les équilibres économiques : n’est-ce pas ce qui, aujourd’hui, domine (<em>même si accuser le président et son gouvernement de tous les maux qui les précédent largement serait injuste, au double sens de ce qualificatif</em>) dans la pratique de la République libérale et social-démocrate contemporaine (macronienne, depuis 2017), tout en accélérant la dépossession industrielle et la déresponsabilisation sociale des plus aisés (dirigeants et actionnaires) ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">D’où la nécessité d’une Monarchie royale pour concilier « <strong>le minimum d’Etat pour le maximum des libertés </strong>» : l’un ne peut aller sans l’autre, mais, dans cette formule politique, <strong>c’est l’Etat qui est la condition politique des libertés, sans en être le « surveillant » intrusif et sévère</strong>…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">(à suivre) </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">Notes : (1) : Le texte exact de l’affiche en question était (je cite de mémoire) : « <strong>Etat-minimum, liberté maximum</strong> », et elle était collée par les jeunes militants rennais de la NAF, à la fin des années 1970. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">(2) : Je ne suis pas maurrassien, mais je ne suis pas de ceux qui se bouchent le nez à son évocation : je sais ce que je dois à Maurras et, sur de nombreux sujets, je le cite sans hésitation, ce qui ne m’empêche pas d’être violemment opposé à certains de ses propos qui, à bien y regarder, ne font honneur ni à son intelligence ni à l’école de pensée dont il a été l’incomparable animateur et « excitateur d’idées ». </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">(3) : Un message fort actuel au moment où le président de la Région Grand-Est, création artificielle de la République hollandiste en 2015, conteste la volonté affirmée par nombre d’Alsaciens de reconstituer une véritable région d’Alsace, donc séparée de la structure Grand-Est, et où les manifestations se multiplient en Bretagne pour obtenir le retour de Nantes, ancienne capitale des Ducs de Bretagne, dans le giron de la province armoricaine, au grand dam des jacobins désormais ralliés aux concepts de « mondialisation » et de « métropolisation » et peu soucieux des racines et des terreaux historiques locaux…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">(4) : Que l’on ne me fasse pas dire ce que je ne dis pas : je ne considère pas que la République actuelle soit une « tyrannie » au sens terrible et sanguinaire que l’on accole souvent à ce mot, mais au sens symbolique (et premier, en fait) d’un Pouvoir qui s’impose sans respect pour ceux qui en sont ses adversaires ou qui paraissent présenter une alternative à celui-ci. Si les oppositions existent et peuvent s’exprimer dans notre pays (et c’est heureux !), leur champ d’application et de « faisabilité » se restreint de plus en plus, et la possibilité d’un changement ne s’envisage que comme une alternance (qui ne remet pas en cause les fondements du Pouvoir contemporain) et non plus comme une véritable alternative ou « renouvellement » (retournement ?) du paysage idéologico-politique… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">(5) : La Société de consommation, que le philosophe traditionaliste Marcel de Corte repérera comme menant, en définitive, à la « <strong>dissociété</strong> », est véritablement née et s’affirme dans les années qualifiées par Jean Fourastié de « Trente Glorieuses » et qu’il n’est pas déplacé de rebaptiser « Trente Ravageuses » (référence au livre de Barjavel) au regard de ses dégâts environnementaux dont nous payons, aujourd’hui mais encore moins que demain, la note particulièrement salée… Sans oublier ces nouvelles dépendances qu’elle créée et entretient, autant sur le plan technique que purement ludique : le vieil adage impérial romain « Panem et Circenses » (traduit par « Du pain et des jeux ») pourrait figurer sur les frontons des lieux de Pouvoir aujourd’hui sans choquer outre mesure la réalité…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;">(6) : La <strong><em>Seisachtheia</em></strong> est la politique pratiquée par Solon il y a 2.500 ans : elle signifie « la remise du fardeau » et a consisté en l’abolition des dettes des paysans pauvres d’Athènes, une mesure qui a été l’une - mais pas la seule - des principales causes de la prospérité de la cité grecque au Ve siècle avant Jésus-Christ… </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Verdana', sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa région comme ancragetag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-09-16:62638082020-09-16T13:37:24+02:002020-09-16T13:37:24+02:00 La région comme ancrage par Franck BULEUX Ex:...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-6170961" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3285424161.jpg" alt="f52028e41bc39a32d0a89d686efab087.jpg" /></p><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>La région comme ancrage</strong></span></h1><h1 class="entry-title" style="text-align: left;"><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>par Franck BULEUX</strong></span></h1><div class="entry-meta" style="text-align: left;"><span style="color: #999999;"><strong><span class="posted-on" style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;">Ex: http://www.europemaxima.com </span><time class="entry-date published" datetime="2020-09-13T19:35:06+00:00"></time></span></strong></span></div></header><div class="entry-content"><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">Le maillage administratif territorial français tient du record en nombre de collectivités: près de 35 000 communes, 101 départements et 18 régions. Mais cela n’est que la partie émergée de l’iceberg. Il y a un nombre certain de collectivités de communes, dont 21 métropoles. Cette institution, la métropole, tend à se développer.</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">Il s’agit surtout, </span><span lang="en-US"><em>in fine</em></span><span lang="en-US">, de doter les grandes villes de structures publiques visant au développement économique. Et, pourrait-on ajouter, pour rassurer les citoyens, les conseillers métropolitains sont élus au suffrage universel direct !</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">Vous ne le saviez pas ? Vous n’avez pas été invités ? Peut-être que votre commune n’a pas été intégrée à une métropole. Dans ce cas, votre commune n’élit pas de conseillers dédiés à la ville mégapole. Pour les autres, depuis 2014, les conseillers communautaires sont élus en même temps que les conseillers municipaux, à droite sur le bulletin (et à gauche pour l’identité des candidats aux municipales). Il faut le savoir. De toute façon, ce sont les mêmes.</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">En effet, ce « vote » reste relativement méconnu puisque les membres des listes reproduisent la liste municipale, tout simplement. Il est d’ailleurs totalement impossible de dissocier son choix : un vote pour untel pour les municipales et pour un autre pour les communautaires. Ce qui me fait dire que ce scrutin est biaisé pour trois raisons cumulatives : inconnu, mélangé avec les municipales et non dissocié de ces mêmes municipales.</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">Quant au fond, il s’agit, globalement, de développer, économiquement, les villes, parties de la métropole. La ville-métropole est donc, logiquement, favorisée par les enveloppes budgétaires. Les maires des communes de taille modeste ont intérêt à être « du même bord » politique que le maire de la mégapole. D’ailleurs le maire de la « grande ville » peut être le président de la métropole, ceci favorisant cela. Dans ce cas, il ne s’agit que de conglomérer, autour d’une ville, les communes l’entourant, les « couronnes ».</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">Toujours sur le fond, ce développement économique tend à limiter les pouvoirs en la matière de nos régions, mises en place, pour la plupart, depuis la première élection au suffrage universel, en 1986. Après avoir dépecé certaines régions en 2015, les pouvoirs publics limitent leur pouvoir. À l’heure où « la France des oubliés » tente de se donner une visibilité (le long épisode des « Gilets jaunes »), c’est la France des métropoles qui reprend le pouvoir territorial.</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">Il serait temps de retrouver la dynamique de notre triptyque traditionnel territorial, communes, départements et régions. Bien évidemment, il y a trop de communes (entre 34 000 et 35 000) mais ces entités « parlent » aux citoyens et sont représentées par des personnes élues au suffrage universel.</span></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6170962" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2699317684.jpg" alt="LOGO-CESER-OCCITANIE-426x431@2x.jpg" /></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">Le développement des CESER (conseils économique, social et environnemental régionaux), représentatifs – sans aucune légitimité – des « forces vives » régionales et des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) ne viennent que compliquer le « mille-feuille » de l’organisation territoriale française.</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">La dispersion du pouvoir profite à l’État central, par nature jacobin. La dissolution des pouvoirs ne profite qu’aux préfets, émanation d’un centralisme que l’on croyait révolu.</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">Un seul exemple : la loi prévoit, à partir de 2021, l’organisation des élections départementales et régionales le même jour pour éviter un fort taux d’abstentionnistes (</span><span lang="en-US"><em>sic</em></span><span lang="en-US">). En effet, les deux mandats sont d’une durée de six ans et les dernières élections se sont déroulées, en mars 2015 pour les départements et en décembre de cette même année, pour les régions. Les médias rapportent que le président Macron souhaiterait reporter les élections régionales en 2022, y compris d’ailleurs après l’élection présidentielle. Emmanuel Macron se sert des régionales (et des régions) comme d’une simple variable d’ajustement électorale et non comme d’une donnée institutionnelle essentielle au sein de la Nation.</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">La dispersion des pouvoirs locaux et le peu d’appétence dont semble disposer le président Macron pour les régions sont des éléments à prendre en compte pour les années qui viennent. L’électorat parisien, voire francilien, ne sera pas suffisant pour assurer la réélection de Macron.</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">La France est une toile, un ensemble de nervures permettant d’unifier des territoires différents, voire historiquement opposés. La régionalisation est un phénomène d’identification charnelle et d’unité administrative permettant la cohésion d’un État. Le développement de métropoles (certaines régions n’en ont pas, d’autres en ont quatre…) n’invite pas à la pérennisation des structures historiques. Déjà la « grande ville » semble vouloir s’approprier et distribuer, à sa manière, les budgets.</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">Repenser l’État, c’est donner à ses collectivités territoriales traditionnelles tout leur sens, y compris celui de l’identité quelle qu’elle soit : historique, géographique, linguistique…</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">À travers les prochains rendez-vous électoraux, c’est le maillage territorial qui est en jeu. S’agit-il de donner un satisfecit au pouvoir central ou d’avoir la possibilité de donner à notre système, un peu d’air ?</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">Bien sûr, le découpage des régions n’a pas toujours été satisfaisant mais il suffirait, pour cela, d’ouvrir le débat du référendum local de proximité. Il semblerait que le président souhaite relancer l’esprit référendaire, alors pourquoi pas en s’attachant aux priorités locales ? En donnant une opportunité à ce type de choix, il aurait l’occasion de s’affranchir du sempiternel choix politique « oui » ou « non » à une question d’essence nationale et, par voie de conséquences, partisane.</span></span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span lang="en-US">Il paraît qu’un vote sur le climat va mettre tout le monde d’accord mais, en France, il ne fait pas beau partout…</span></span></strong></span></p><p lang="en-US" style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Franck Buleux</span></strong></span></p><p lang="en-US" style="text-align: left;" align="justify"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">• D’abord mis en ligne sur <em>Meta Infos</em>, le 28 juin 2020.</span></strong></span></p></div>
Ferrierhttp://thomasferrier.hautetfort.com/about.htmlLe respect des identités: la réussite de la décentralisationtag:thomasferrier.hautetfort.com,2019-04-29:61473102019-04-29T21:15:00+02:002019-04-29T21:15:00+02:00 S'il a été évoqué il y a plusieurs mois à juste titre de nommer et...
<p style="text-align: justify;"><img src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/01/3571613594.png" alt="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/00/01/3571613594.png" /></p><p style="text-align: justify;"><img id="media-5985075" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://thomasferrier.hautetfort.com/media/01/00/4211014809.jpg" alt="décentralisation,subsidiarité,europe" />S'il a été évoqué il y a plusieurs mois à juste titre de nommer et penser les choses en "décentralisation" plus qu'en "fédéralisme", cette décentralisation de la future République européenne est nécessaire afin de préserver les identités à l'intérieur de cette institution, tout en gardant le monopole des principaux enjeux.</p><p style="text-align: justify;">Penser "fédéralisme" implique qu'il y ait un ensemble homogène de territoires pas forcément dépendants d'un État comme on l'a vu avec la Confédération Livonienne (1228/1561) ou Germanique (1806/1848), bien que les actuelles Fédération de Russie et Confédération suisse démontrent le contraire.</p><p style="text-align: justify;">L'actuelle Union Européenne le démontre en tant qu'exemple d'indépendance politique puisque certes elle est une "union", a des apparences étatiques (banque, monnaie, parlement, armée, frontières) mais il lui manque l'essentiel: un gouvernement et une armée indépendante. Ce sont les États qui la composent qui sont souverains sur le plan politique et militaire. Le premier, étant nommé par le chef d'État. Or ni l'un, ni l'autre n'existent sur un pan européen. Celui-ci gère la diplomatie et est le chef des armées. Le second, étant un préalable pour le bon fonctionnement d'un État, souverain, permettant de gérer concrètement la diplomatie comme dit plus haut, donc à la fois au niveau européen et local.</p><p style="text-align: justify;">Sans parler de tout ce qui va avec pour un État: carte d'identité, basée juridiquement sur le principe du droit du sang ou du sol.</p><p style="text-align: justify;">Penser "décentralisation" permet d'avoir un État qui a toujours du pouvoir mais celui-ci est moins centralisé, et permet une vraie concordance entre les localités, les régions (incarnées chacune par leurs identités propres), d'avoir un réel pouvoir à la fois politique via la municipalité ou le parlement provincial, et économique via la régulation localiste et régionale (penser pourquoi pas sur du très long terme à une monnaie locale et facile d'usage comme c'était le cas durant le Moyen-Âge), tout en étant encore une fois dépendante de l'État dans le domaine politique, économique, fiscal, administratif, dont les enjeux d'envergure européenne prendront le dessus, comme la question migratoire extra-continentale, les frontières (donc le régalien), les relations internationales favorables à des pays tels que directement la Russie et le Japon, l'Inde et l'Iran sur du très long terme et défavorables (comme les États du Golfe et la Chine) et l'armée, qui est l'une des clés de voûte de la souveraineté d'un État, servant à protéger ses frontières, son peuple, puisque l'autre souveraineté d'un État se base sur son identité.</p><p style="text-align: justify;">Il est évident qu'un territoire comme l'Europe avec les fortes identités actuelles (Alsace, Lorraine, Occitanie, Pays-Basque, Catalogne, Bretagne, Normandie, Corse, Flandres, Wallonie, Sicile, Sardaigne, Bavière, Souabe, Écosse...), s'impose la décentralisation tout en n'oubliant pas que le Bien-Commun (l'Europe) doit primer avant tout, celui-ci passant politiquement par un État, souverain, garant de la pérennité du territoire au niveau européen, régional et local.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Eugène Guyenne (Le Parti des Européens)</strong></p>
francoishttp://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com/about.htmlDécentralisons vraiment.tag:dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com,2017-09-21:59819102017-09-21T14:45:00+02:002017-09-21T14:45:00+02:00 Il paraît que le gouvernement veut revoir de fond en comble la politique...
<p><span style="color: black;">Il paraît que le gouvernement veut revoir de fond en comble la politique des transports. Plutôt que de construire de nouvelles lignes à grande vitesse qui consomment les crédits prévus pour l’entretien de l’existant, le gouvernement veut prendre en compte les usages et les attentes des voyageurs, vaste programme. L’autre jour allant de Nevers à Lyon mon train est tombé en panne et est resté une heure en gare de Nevers. </span></p><p><span style="color: black;">Un autre jour voulant me rendre de Toulon à Bordeaux je me suis vu proposé de passer par Paris avec en prime la traversée de la gare de Lyon à celle de Montparnasse, ce n’était pas plus long que par la ligne directe mais beaucoup plus cher.</span></p><p><span style="color: black;">Les usagers du TER allant de Toulon à Marseille vous diront que les trains sont très souvent en retard voire annulés.</span></p><p><span style="color: black;">Actuellement le train vous permet d’aller vite à Paris mais pour les liaisons inter-régions c’est une autre paire de manches.</span></p><p><span style="color: black;">Ajoutons que le TGV n’est pas rentable et coute de l’argent à la SNCF et l’on comprendra que l’idée du gouvernement n’est pas dénuée de bon sens. La SNCF accroit sa dette de 3 milliards d’euros chaque année.</span></p><p><span style="color: black;">Une récente étude montre que 80% des cadres parisiens souhaiteraient partir en province. Parmi eux 90% sont prêts à des concessions, 56% accepteraient des baisses de salaire. Bordeaux arrive en tête des villes préférées suivie de Nantes et de Lyon, Paris est moins recherché que Brest et Rouen.</span></p><p><span style="color: black;">Dans ces conditions on se demande pourquoi on n’a pas encouragé les entreprises à s’installer en province. Des villes comme Tours, Le Mans et Reims sont à moins d’une heure de Paris et plutôt que de les transformer en villes dortoirs comme actuellement, il eut été plus intelligent d’y créer des entreprises.</span></p><p><span style="color: black;">Egalement comment peut on comprendre le projet démentiel qu’est le « Grand Paris » qui va encore accroitre la cancérisation de la France et la désertification des régions. Ce projet est de plus parfaitement incohérent avec la phobie de « la maire » de Paris pour les voitures. Vu les distances parcourues ce n’est pas le développement des transports en commun qui réduira la durée des trajets. D’autant que de nombreux travaux pourront bientôt être effectués à distance voire de son domicile.</span></p><p><span style="color: black;">Le projet du grand Paris est estimé, rien que pour la construction des nouvelles lignes de métro, à 35 milliards d’euros, somme qui sera surement dépassée et les provinciaux savent qu’il leur faudra cracher au bassinet pour ce projet mortifère.</span></p><p><span style="color: black;">Le gouvernement dit enfin prendre en compte les attentes des usagers, qu’il pousse la logique plus loin en abandonnant le « Grand Paris » et en mettant en place une politique cohérente d’aménagement du territoire.</span></p><p><span style="color: black;"> </span></p>
francoishttp://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com/about.htmlLe ”Gross Paris”.tag:dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com,2017-01-18:59003662017-01-18T16:33:00+01:002017-01-18T16:33:00+01:00 Quand j’entends parler du Grand Paris – très à la mode ces temps ci – je ne...
<p>Quand j’entends parler du Grand Paris – très à la mode ces temps ci – je ne peux m’empêcher de penser au « <em>Gross Paris </em>» dont on parlait pendant les années « <em>les plus sombres de notre histoire</em> » alors que <em>Pétain regnans, </em>nous souffrions sous von Scholtitz.</p><p>Sauf quelques inconvénients principalement alimentaires, la vie à Paris était facile, à part quelques voitures grises immatriculées WH, il n’y avait pas grand monde dans les rues, quelques voitures à cheval avec lesquelles les bougnats livraient le rare charbon, un peu de vélo-taxis, quelques voitures marchant au gazogène, une source d’énergie renouvelable puisque brulant du charbon de bois, les vélos étaient les rois du pavé. Métros et vélos étaient les seuls moyens de locomotion, un rêve d’Hidalgo. Gamin revenant de mon collège de jésuites, je descendais la rue Reynouard – ceux qui connaissent apprécieront – avec un vélo dépourvu de frein.</p><p>Pas de pollution à part les crottins des chevaux.</p><p>Depuis Paris est de venu une ville monstrueuse où on ne respire plus, où on circule un jour sur deux, où les pannes et les grèves de train, sans parler des manifestations de chauffeurs de taxis ou de VTC, bloquent la ville et empêchent de se rendre au travail. <br /> Beaucoup passent trois heures par jour dans des transports.</p><p>Et c’est ce Paris que l’on veut encore développer sous le nom de Grand Paris. Une nouvelle ligne de métro faisant le tour de Paris, de nouvelles autoroutes, c’est démentiel.</p><p>A l’heure où on voit venir le télétravail, on empile des gens dans les tours de la Défense.</p><p>Paris est devenu le cancer de la France pompant toutes les richesses et provoquant la désertification de la province.</p><p>Et pourtant on a créé un réseau de TGV mettant de nombreuses villes moyennes, Tours, Le Mans à moins d’une heure de la capitale. Plutôt que de décentraliser les entreprises et les administrations on a transformé ces villes en cités dortoirs d’où chaque jour on va travailler à Paris : les logements y sont tellement moins chers et la vie y est plus facile.</p><p>Ce qui est affligeant c’est que le gouvernement approuve, ainsi que la présidente de la région Ile de France et « la » maire de Paris. Celle ci étant parfaitement schizophrénique, voulant diminuer la pollution en pourrissant la vie des automobilistes et voulant attirer plus d’activités dans sa ville.</p><p>Il y a des tas de choses que l’on peut faire en province à moindre coût, les mutuelles d’assurance sont pour beaucoup à Niort tandis que les grandes compagnies d’assurance ont leur tour à la Défense.<br /> Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, le gouvernement et le parlement laissent faire, voire encouragent.</p><p> </p><p><a href="http://www.hautetfort.com/admin/filemanager/index.php?thumbnails=">http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com</a></p>
Atelier des Idéeshttp://www.notreputeaux.com/about.htmlLE POUVOIR LOCAL.tag:www.notreputeaux.com,2016-08-15:58140922016-08-15T15:29:00+02:002016-08-15T15:29:00+02:00 Tout au long du processus de décentralisation, les élus locaux ont gagné...
<p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Tout au long du processus de décentralisation, les élus locaux ont gagné en pouvoir, en indemnités potentielles, en compétences et en responsabilité. Les modifications apportées par les lois de 1982 ont trois conséquences particulières.</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>La première est que l’essentiel du pouvoir local est concentré sur quelques personnes seulement. Le « scrutin de liste bloquée », règle électorale héritée des lois de décentralisation de 1982 s’appliquant dans les communes de plus de 3 500 habitants, a pour effet de concentrer le pouvoir sur la tête de liste, tant avant les élections – au moment de la composition de la liste – que pendant celles-ci – où l’image du futur maire potentiel incarne littéralement toute la liste, à tel point que l’on croit élire un maire et non des conseillers municipaux - , et surtout après les élections, pendant toute la durée du mandat, où le maire et sa garde rapprochée (quelques adjoints et « hauts fonctionnaires locaux » de confiance, directeurs généraux et directeur de cabinet) pourront régner, soutenus par une majorité silencieuse d’autant plus confortable qu’est attribuée, avant l’application de la règle proportionnelle, une prime au vainqueur de 50 % des sièges, une règle qui réduit généralement les vaincus dans une opposition d’autant plus virulente qu’inefficace et sans autre pouvoir que celui apporté de temps à autre par des médias locaux, soucieux de ne pas paraître trop chevillés au pouvoir en place. La concentration du pouvoir sur le maire est telle que, même dans sa propre majorité, les voix dissonantes ne peuvent en pratique jamais s’exprimer : tous les colistiers sont aux ordres, parce que tous, en acceptant de mettre leur nom sur la liste, ont en quelque sorte fait vœu d’allégeance à leur tête de liste...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>La seconde conséquence est que le niveau de compétence nécessaire pour exercer « ce métier d’élu » c’est-à-dire de faire une carrière politique, s’est considérablement élevé. Corrélativement s’opère alors une sélection sociale et culturelle de plus en plus forte dans l’accès aux positions de pouvoir...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>La troisième conséquence du processus de décentralisation, associée au développement de la crise économique, est la généralisation d’une véritable compétition locale entre collectivités visant à conquérir divers marchés. Les collectivités semblent être devenues des entreprises, du moins elles montrent de nombreux signes d’une telle transformation : application de nouvelles méthodes de management importées du secteur privé et dont le credo est efficacité et rentabilité ; appel à des partenaires privés pour la mise en œuvre de services assurés jusque-là par du personnel territorial ; développement sans précédent d’une politique d’image à visée attractive dont les clients sont certes les habitants actuels et potentiels, mais surtout aussi – et peut-être avant tout – les touristes, les cadres et dirigeants d’entreprises, qu’il faut convaincre de se poser – au moins provisoirement – dans le territoire pour y apporter croissance et dynamisme. Le pouvoir du conseil municipal repose en effet beaucoup sur ses ressources financières qui dépendent du nombre d’habitants (taxe d’habitation et taxe foncière) mais aussi de la présence d’entreprises et de commerces... Malgré certains systèmes de compensation en direction des communes les plus pauvres, on comprendra que les services rendus aux populations locales sont inégaux...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>L’importance accordée aux partis politiques dans la conquête du pouvoir local ne doit pas occulter une autre composante du capital politique : le capital personnel du notable. Celui-ci ne peut s’acquérir que dans la durée et par un lent travail d’investissement dans les lieux de la vie sociale, au sein des associations, mais également au cours de diverses manifestations publiques – allant des fêtes populaires aux réunions les plus mondaines, en passant par les cérémonies religieuses -, au sein des organismes représentatifs de différents groupes professionnels..., des organismes semi-publics..., ou encore des instances dirigeantes non associatives...La seule présence dans ces lieux ne suffit pas. Il faut aussi progressivement réussir à occuper les positions dominantes et à gagner la confiance d’un nombre toujours plus grand de personnes appartenant au territoire défini par le type d’élection envisagé...Ce capital relationnel ne concerne pas forcément directement la masse des électeurs potentiels, mais concerne les agents par lesquels celui qui brigue un mandat va pouvoir accéder aux positions lui permettant de défendre publiquement ses prises de positions...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Deux autres éléments semblent favoriser la professionnalisation en politique...Le premier est le fait d’être natif du territoire brigué – ou au moins d’y avoir vécu de très nombreuses années – et d’en avoir les attributs ou les stigmates, sortes de signes d’appartenance locale, gages d’authenticité permettant de comprendre le territoire et ses habitants. On pourrait y ajouter quelques effets de lignée familiale...Le second élément tient à l’appartenance sociale : il semble que les postes des pouvoirs locaux –ou au moins une partie d’entre eux – soient détenus par des fractions un peu moins aisées que les postes les plus élevés dans la hiérarchie du pouvoir national, selon un principe de recherche de rendement...</font><strong><span style="color: #0070c0;"><font>Si l’on s’est rendu compte de ses propres limites politiques, on obtiendra un rendement plus élevé sur un marché plus restreint où la concurrence est plus faible...</font></span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Des liens structurants existent entre le local et le national mais une action locale est possible pour limiter sa dépendance...Toute la question de la conquête d’une identité propre est là : exister, c’est savoir transformer (pour gagner la confiance des électeurs déçus), tout en sachant conserver (pour gagner celle des électeurs méfiants), c’est se distinguer des autres collectivités (de taille comparable) tout en montrant qu’on leur ressemble (une commune de notre importance a le droit d’avoir tel équipement...mais le nôtre sera meilleur que les autres)...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Un acteur politique local de premier ordre est un acteur qui a su développer ses réseaux à tel point qu’il va réussir à les mobiliser pour attirer dans son territoire des crédits et subventions supplémentaires (de Paris et de Bruxelles), des entreprises qui vont s’y développer tout en contribuant à l’enrichir, et à y créer des événements et des structures innovantes et attractives sur les plans culturel, sportif et social...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>L’accroissement des responsabilités de cette élite politique locale corrélative à l’abandon progressif de l’engagement de l’Etat lui confère une sorte de monopole dans l’intervention publique auprès des acteurs locaux dont la survie en dépend : acteurs associatifs, culturels et sportifs, et tous ceux qui mènent des actions dont la « rentabilité » ne se résume pas à des profits matériels. Les dispositifs de démocratie participative qui se sont développés et qui sont censés contrebalancer cet éloignement (à condition que les motivations de leurs initiateurs ne soient pas strictement électoralistes) ne parviennent guère à motiver les citoyens, du moins l’immense majorité d’entre eux, et notamment ceux dont les problèmes ne parviennent pratiquement jamais au statut de parole publique, ni même simplement de parole.</font></span></p><p><strong><span style="font-family: 'Arial',sans-serif; color: #0070c0;"><font>Extraits de </font><em><font>Pouvoirs et démocratie locale. De l’existence d’un champ politique local. D</font></em><font>e Michel Koebel, maître de conférences en sociologie à l’Université de Strasbourg. Cahiers philosophiques n° 119.</font></span></strong></p><p><strong><span style="font-family: 'Arial',sans-serif; color: #0070c0;"><font>Annie Keszey.</font></span></strong></p><p><strong><span style="font-family: 'Arial',sans-serif; color: #0070c0;"><font> </font></span></strong></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font> </font></span></p>
Atelier des Idéeshttp://www.rupture-et-metamorphose.org/about.htmlLE POUVOIR LOCAL.tag:www.rupture-et-metamorphose.org,2016-08-15:58140902016-08-15T15:26:00+02:002016-08-15T15:26:00+02:00 Tout au long du processus de décentralisation, les élus locaux ont gagné...
<p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Tout au long du processus de décentralisation, les élus locaux ont gagné en pouvoir, en indemnités potentielles, en compétences et en responsabilité. Les modifications apportées par les lois de 1982 ont trois conséquences particulières.</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>La première est que l’essentiel du pouvoir local est concentré sur quelques personnes seulement. Le « scrutin de liste bloquée », règle électorale héritée des lois de décentralisation de 1982 s’appliquant dans les communes de plus de 3 500 habitants, a pour effet de concentrer le pouvoir sur la tête de liste, tant avant les élections – au moment de la composition de la liste – que pendant celles-ci – où l’image du futur maire potentiel incarne littéralement toute la liste, à tel point que l’on croit élire un maire et non des conseillers municipaux - , et surtout après les élections, pendant toute la durée du mandat, où le maire et sa garde rapprochée (quelques adjoints et « hauts fonctionnaires locaux » de confiance, directeurs généraux et directeur de cabinet) pourront régner, soutenus par une majorité silencieuse d’autant plus confortable qu’est attribuée, avant l’application de la règle proportionnelle, une prime au vainqueur de 50 % des sièges, une règle qui réduit généralement les vaincus dans une opposition d’autant plus virulente qu’inefficace et sans autre pouvoir que celui apporté de temps à autre par des médias locaux, soucieux de ne pas paraître trop chevillés au pouvoir en place. La concentration du pouvoir sur le maire est telle que, même dans sa propre majorité, les voix dissonantes ne peuvent en pratique jamais s’exprimer : tous les colistiers sont aux ordres, parce que tous, en acceptant de mettre leur nom sur la liste, ont en quelque sorte fait vœu d’allégeance à leur tête de liste...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>La seconde conséquence est que le niveau de compétence nécessaire pour exercer « ce métier d’élu » c’est-à-dire de faire une carrière politique, s’est considérablement élevé. Corrélativement s’opère alors une sélection sociale et culturelle de plus en plus forte dans l’accès aux positions de pouvoir...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>La troisième conséquence du processus de décentralisation, associée au développement de la crise économique, est la généralisation d’une véritable compétition locale entre collectivités visant à conquérir divers marchés. Les collectivités semblent être devenues des entreprises, du moins elles montrent de nombreux signes d’une telle transformation : application de nouvelles méthodes de management importées du secteur privé et dont le credo est efficacité et rentabilité ; appel à des partenaires privés pour la mise en œuvre de services assurés jusque-là par du personnel territorial ; développement sans précédent d’une politique d’image à visée attractive dont les clients sont certes les habitants actuels et potentiels, mais surtout aussi – et peut-être avant tout – les touristes, les cadres et dirigeants d’entreprises, qu’il faut convaincre de se poser – au moins provisoirement – dans le territoire pour y apporter croissance et dynamisme. Le pouvoir du conseil municipal repose en effet beaucoup sur ses ressources financières qui dépendent du nombre d’habitants (taxe d’habitation et taxe foncière) mais aussi de la présence d’entreprises et de commerces... Malgré certains systèmes de compensation en direction des communes les plus pauvres, on comprendra que les services rendus aux populations locales sont inégaux...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>L’importance accordée aux partis politiques dans la conquête du pouvoir local ne doit pas occulter une autre composante du capital politique : le capital personnel du notable. Celui-ci ne peut s’acquérir que dans la durée et par un lent travail d’investissement dans les lieux de la vie sociale, au sein des associations, mais également au cours de diverses manifestations publiques – allant des fêtes populaires aux réunions les plus mondaines, en passant par les cérémonies religieuses -, au sein des organismes représentatifs de différents groupes professionnels..., des organismes semi-publics..., ou encore des instances dirigeantes non associatives...La seule présence dans ces lieux ne suffit pas. Il faut aussi progressivement réussir à occuper les positions dominantes et à gagner la confiance d’un nombre toujours plus grand de personnes appartenant au territoire défini par le type d’élection envisagé...Ce capital relationnel ne concerne pas forcément directement la masse des électeurs potentiels, mais concerne les agents par lesquels celui qui brigue un mandat va pouvoir accéder aux positions lui permettant de défendre publiquement ses prises de positions...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Deux autres éléments semblent favoriser la professionnalisation en politique...Le premier est le fait d’être natif du territoire brigué – ou au moins d’y avoir vécu de très nombreuses années – et d’en avoir les attributs ou les stigmates, sortes de signes d’appartenance locale, gages d’authenticité permettant de comprendre le territoire et ses habitants. On pourrait y ajouter quelques effets de lignée familiale...Le second élément tient à l’appartenance sociale : il semble que les postes des pouvoirs locaux –ou au moins une partie d’entre eux – soient détenus par des fractions un peu moins aisées que les postes les plus élevés dans la hiérarchie du pouvoir national, selon un principe de recherche de rendement...</font><strong><span style="color: #0070c0;"><font>Si l’on s’est rendu compte de ses propres limites politiques, on obtiendra un rendement plus élevé sur un marché plus restreint où la concurrence est plus faible...</font></span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Des liens structurants existent entre le local et le national mais une action locale est possible pour limiter sa dépendance...Toute la question de la conquête d’une identité propre est là : exister, c’est savoir transformer (pour gagner la confiance des électeurs déçus), tout en sachant conserver (pour gagner celle des électeurs méfiants), c’est se distinguer des autres collectivités (de taille comparable) tout en montrant qu’on leur ressemble (une commune de notre importance a le droit d’avoir tel équipement...mais le nôtre sera meilleur que les autres)...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>Un acteur politique local de premier ordre est un acteur qui a su développer ses réseaux à tel point qu’il va réussir à les mobiliser pour attirer dans son territoire des crédits et subventions supplémentaires (de Paris et de Bruxelles), des entreprises qui vont s’y développer tout en contribuant à l’enrichir, et à y créer des événements et des structures innovantes et attractives sur les plans culturel, sportif et social...</font></span></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font>L’accroissement des responsabilités de cette élite politique locale corrélative à l’abandon progressif de l’engagement de l’Etat lui confère une sorte de monopole dans l’intervention publique auprès des acteurs locaux dont la survie en dépend : acteurs associatifs, culturels et sportifs, et tous ceux qui mènent des actions dont la « rentabilité » ne se résume pas à des profits matériels. Les dispositifs de démocratie participative qui se sont développés et qui sont censés contrebalancer cet éloignement (à condition que les motivations de leurs initiateurs ne soient pas strictement électoralistes) ne parviennent guère à motiver les citoyens, du moins l’immense majorité d’entre eux, et notamment ceux dont les problèmes ne parviennent pratiquement jamais au statut de parole publique, ni même simplement de parole.</font></span></p><p><strong><span style="font-family: 'Arial',sans-serif; color: #0070c0;"><font>Extraits de </font><em><font>Pouvoirs et démocratie locale. De l’existence d’un champ politique local. D</font></em><font>e Michel Koebel, maître de conférences en sociologie à l’Université de Strasbourg. Cahiers philosophiques n° 119.</font></span></strong></p><p><strong><span style="font-family: 'Arial',sans-serif; color: #0070c0;"><font>Annie Keszey.</font></span></strong></p><p><strong><span style="font-family: 'Arial',sans-serif; color: #0070c0;"><font> </font></span></strong></p><p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif;"><font> </font></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlFrance: pour un réveil des régionstag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-01-30:57518392016-01-30T00:08:00+01:002016-01-30T00:08:00+01:00 France: pour un réveil des régions Pascal Pottier Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5279717" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1715160180.2.jpg" alt="thumb.php.jpg" /></p><h2 class="post_title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>France: pour un réveil des régions</strong></span></h2><div class="single_post_content"><div class="entry"><h3><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Pascal Pottier </span></strong></span></h3><p><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://metamag.fr</span> </span></strong></span></p><h4><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">L’état central prétend décentraliser. Vaste galéjade. Inutile d’expliquer le ridicule de cette pseudo-décentralisation pour qui s’intéresse un peu au sujet et jette un œil même furtif chez nos voisins.</span></strong></span></h4><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">En France la décentralisation n’est qu’un mot. Jamais un acte. Les régions fonctionnent comme un leurre qui n’a pour but que de décharger l’État.</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> Dire que notre pays est centralisé n’est pas exact, sinon faux. La France est « le » pays hyper centralisé. Que cela ait pu être une force après la révolution pour unifier notre peuple, chacun peut être en droit de le penser. Aujourd’hui c’est une faiblesse. Paris est un point qui se trouve être la capitale et qui prétend que tout autour est un désert qu’il est concevable de nommer «province ».</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Paris nous écrase. Paris nous phagocyte. Paris nous empêche de respirer. Tout en France est à Paris, l’État y a tout installé et continue de le faire alors qu’il prétend le contraire. Les experts qui fréquentent nos bons et loyaux médias sont toujours prompts à taper sur les réalités françaises en nous comparant allègrement aux pays censés représenter des modèles.,</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Ils l’ont fait pendant des décennies en se référant aux anglo-saxons. Et puis selon les besoins, on passait au « modèle scandinave ». Plus récemment la sujétion s’est déplacée pour aller souvent renifler de l’autre côté du Rhin.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">D’un modèle l’autre et puis quoi ensuite ?</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Il se trouve que ces modèles où nous allons chercher des solutions sont tous et sans exception issus d’un même ensemble, d’une même zone culturelle, de nations appartenant à l’ensemble culturel et linguistique germanique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Nos experts, parisianistes cela va de soi, aimeraient nous tirer vers ce qu’ils estiment probablement être le haut mais ces pays du nord ont des sociétés et des systèmes différents parce qu’ils ont des identités différentes. Il est peut-être temps de nous rendre compte que le peuple français est en grande partie un peuple latin. Disons que la culture majoritaire est romane, ce qui n’exclut en rien nos cultures et langues régionales celte, basque et germanique, cela veut simplement dire que nous appartenons à un ensemble de cultures et de langues romanes, nous n’appartenons pas à un ensemble de pays de cultures et de langues germaniques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Tous ces experts aux ordres de l’idéologie « mainstream » ne nous comparent cependant jamais à nos voisins pour y trouver des exemples de régions véritablement décentralisées. Car ici réside une partie du problème. Ces experts idéologues ,opposés avant tout au débat, nient l’aspect identitaire. Ils nient même que le peuple français ait une identité. Pour eux le Français ne peut être autre chose que citoyen d’un pays universaliste. Ces idéologues décident que les identités c’est sympa, c’est tout mignon mais quand ce sont surtout celles des autres. Elles sont alors aussi fabuleuses qu’exotiques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Si le Français n’a pas d’identité celle-ci ne peut pas plus être nationale que régionale (charnelle).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">C’est bien là la matrice de ces régions qui se décide sur un coup de dé. Elles portent des noms qui ne sont pas des noms, qui sont parfois des acronymes dont une partie ne désigne rien d’autre que des illusions touristiques. Ces régions nouvelles, conglomérats d’inventions déjà anciennes, servent les intérêts de l’Union européenne et détricotent un peu plus l’identité française à travers sa sujétion à une Europe succursale étatsunienne.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Elles détricotent aussi l’identité française en tricotant un nouveau patchwork où territoires de langue et de culture d’Oc et territoires de langue et de culture d’Oïl comme territoires de langue et de culture arpitane (Franco-Provençal) et territoires de langue et de culture germanique ( Alsacien, Francique, Flamand) et territoires de langue et de culture catalane et de langue et de culture basque ne seront pas pris en compte.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La défense de l’identité et le patriotisme ne se renforcent pas de l’élimination des patries charnelles et régionales. Se lever contre ces affabulations géopolitiques , c’est se lever contre ceux qui ne voient qu’une république mais surtout sans peuple légitime. Le peuple français, légitime sur sa terre se renforcera en retrouvant son identité locale. Sa langue régionale, sa patrie charnelle font de lui un Français. C’est le peuple français qui est fait ainsi.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> De la Provence à la Bretagne, de la Gascogne à l’Alsace, du Pays basque à l’île de France et du Pays niçois au Nord-Pas de Calais, nous pouvons, être une république mais nous sommes surtout un pays, un peuple.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Ceux qui veulent remplacer nos régions, nos langues sont ceux qui veulent remplacer notre peuple.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Ceux qui s’opposent à ce crime mondialiste, ceux qui s’opposent à cette mort annoncée veulent garder leur identité.</span></strong></p></div></div>
Espérance Nouvellehttp://esperancenouvelle.hautetfort.com/about.htmlLes réponses limpides du Cardinal Arinze à propos du synode sur la familletag:esperancenouvelle.hautetfort.com,2015-10-22:57033962015-10-22T21:30:00+02:002015-10-22T21:30:00+02:00 Le Cardinal Francis Arinze, le Cardinal-Évêque de Velletri-Segni...
<p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le Cardinal Francis Arinze, le Cardinal-Évêque de Velletri-Segni auquel les Papes Jean-Paul II et Benoît XVI ont confié la charge de Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, a accordé le 16 octobre un entretien au journaliste américain John L. Allen Jr. pour <em>Crux</em>, relayée par Father Z sur <em>WDTPRS</em> et traduite par <em>Espérance Nouvelle.</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="http://wdtprs.com/blog/2015/10/card-arinze-speaks-on-issues-discussed-at-the-synod/" target="_blank"><img id="media-5192629" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://esperancenouvelle.hautetfort.com/media/02/02/258411045.jpg" alt="cardinal arinze,synode sur la famille" /></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Rome - 16 octobre 2015 - Par John L. Allen Jr. <br />Traduction française : <em>Espérance Nouvelle</em> - 22 octobre 2015</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;">Quelle issue les Africains souhaitent-ils pour ce synode ?</span></strong><br /><br /><span style="font-size: small;">Je pense qu'ils aimeraient que le synode affirme d'une voix claire que le mariage vient de Dieu, comme une union entre un homme et une femme. Dieu a créé un Adam et une Ève. Lorsque le Christ est venu, il a béni cette unité du mariage. Il est allé à la fête de mariage à Cana, et il a fait son premier miracle connu en changeant l'eau en vin, ce qui signifie qu'il a confirmé que le mariage vient de Dieu, pas des êtres humains, donc les êtres humains ne peuvent pas le réinventer ni le redéfinir.</span><br /><br /><span style="font-size: small;"><strong>Êtes-vous convaincu qu'il n'est pas possible d'inviter les catholiques divorcés et civilement remariés à recevoir la communion ?</strong></span><br /><br /><span style="font-size: small;">C'est exact, en ce sens que le Christ a dit: «Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas», et selon l'interprétation traditionnelle donnée par l’Église catholique, cela signifie qu'un mariage consommé sanctifié par le sacrement ne peut être rompu par aucune autorité.</span><br /><br /><span style="font-size: small;"><strong>Y compris l'autorité de l’Église ?</strong></span><br /><br /><span style="font-size: small;">En effet, même l'autorité de l'Église ne peut le rompre. Par conséquent, si un homme quitte une femme ou lui demande de partir, ou si elle fait la même chose, et qu'ils trouvent un nouveau partenaire, cela ne peut être approuvé. Le Christ n'a qu'un mot pour une personne qui fait cela: "adultère". On ne peut pas améliorer ce que le Christ a dit. On ne peut pas être plus sage que lui, ni dire qu' "il y a une circonstance qu'il n'avait pas prévue". On ne peut pas être plus miséricordieux que le Christ.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Nous devons trouver un moyen d'aider les "divorcés remariés", [mais] nous ne les aidons pas en disant: "Venez recevoir la Sainte Communion".</span><br /><br /><span style="font-size: small;">L'Eucharistie n'est pas quelque chose que nous possédons, et que nous pouvons donner à nos amis et à ceux avec qui nous sympathisons... L'idée du péché n'est pas une chose nouvelle inventée par des conservateurs modernes dans l'Église. C'est le Christ Lui-même qui a appelé cela un péché, et il a utilisé le mot "adultère". Il sait de quoi Il parle. Comment pourrions-nous faire marche arrière sur ce point sans quitter le Christ ?</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Rappelez-vous, c'est Dieu seul qui fera le jugement dernier, pas nous, pas même une demi-douzaine de cardinaux du Vatican. Dieu jugera les circonstances de chaque personne, mais objectivement on ne peut pas approuver [le divorce et le remariage]. [...]</span><br /><br /><span style="font-size: small;"><strong>Il y a eu une discussion au synode sur la recherche d'un «nouveau langage», en particulier sur l'homosexualité, décrit comme quelque chose de plus inclusif et accueillant. Quelle impression cela donne-t-il du point de vue africain?</strong></span><br /><br /><span style="font-size: small;">Je serais suspicieux, parce que je me demanderais quel type de nouveau langage que vous voulez. Ne devrions-nous pas appeler les choses par leur nom, en appelant le bien "bien" et le mal "mal" ? Nous ne condamnons pas la personne, mais nous n'approuvons pas l'acte.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">L'un des devoirs des évêques est d'enseigner, et il est très important que l'Évangile reste sans dilution, sans ajouter ni soustraire du sel ou du poivre. Le message n'est pas le nôtre. Le message du Christ doit briller clairement sur ce qu'est le mariage. Si deux hommes se réunissent à des fins commerciales, nous ne nous en inquiétons pas. Mais s'ils commencent à appeler cela un mariage, ne voyez-vous pas que ça ne va plus du tout ?</span><br /><br /><span style="font-size: small;"><strong>Certains au synode ont parlé de permettre que les décisions sur les divorcés remariés, ou sur l'homosexualité, soient décentralisées, et prises au niveau des conférences épiscopales régionales ou nationales ou par les évêques individuels. Quelle est votre impression à ce sujet ?</strong></span><br /><br /><span style="font-size: small;">Allez-vous me raconter qu'il peut y avoir une conférence épiscopale nationale dans un pays qui approuverait quelque chose qui, dans une autre conférence épiscopale, serait considérée comme un péché ? Le péché va-t-il changer en fonction des frontières nationales ? Nous deviendrions des églises nationales. N'y a-t-il pas d'autres appartenances religieuses dans le monde qui sont dangereusement proche de cela ?</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Les conférences épiscopales nationales sont importantes et devraient avoir un rôle clair, mais je ne pense pas que cela devrait inclure ces domaines-là. Cela ressemble dangereusement à une nationalisation du bien et du mal. [...]</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>De nombreux observateurs parlent d'un "moment africain" dans le catholicisme. Que peut apporter l'Afrique à l'Église pour ses besoins actuels ?</strong></span><br /><br /><span style="font-size: small;">Sans nous vanter ni prétendre que l'Afrique a le monopole sur les bonnes choses, il y a certaines choses que nous pouvons apporter. [Par exemple], les Africains peuvent partager la joie d'être chrétien. Le christianisme est une bonne nouvelle en Afrique. Les jeunes s'engagent dans le christianisme avec un profond sens du sacrifice.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Lorsque j'étais archevêque, j'ai établi un monastère de religieuses bénédictines cloîtrées en 1978, l'année des trois papes. Un couvent italien a envoyé quatre religieuses, trois Italiennes et une Nigériane, pour le fonder. Maintenant il y a 120 moniales. Elles ont fondé un autre monastère au Nigeria avec 50 religieuses, et elles en ont repris plus d'un en Italie, où il y a 10 moniales, tous Nigérianes. Les Italiennes sont décédées, seules restent les Nigérianes. Elles ont aussi envoyé des moniales à d'autres couvents en Italie et en Espagne, tranquillement, sans aucun bruit.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Les jeunes sont prêts à se donner. Ils répondent à l'appel. Les jeunes ne sont pas allergiques au sacrifice, et les Africains peuvent partager cela. Les Africains prennent part à la mission de l'Église.<span id="result_box" lang="fr"></span> </span></p><p> </p><p><span style="font-size: small;">Sources: <a href="http://wdtprs.com/blog/2015/10/card-arinze-speaks-on-issues-discussed-at-the-synod/">WDTPRS</a> / <a href="http://www.cruxnow.com/church/2015/10/16/a-synod-conversation-with-catholic-africas-lion-in-winter/">Crux</a>. Traduit de l'anglais par <a href="http://esperancenouvelle.hautetfort.com/"><em>Espérance Nouvelle</em></a>.</span></p><p> </p><p><span style="font-size: small;">Lire aussi:</span></p><p><span style="font-size: small;"><a title="Permalink to VIDEO: Wherein Card Arinze explains “conscience”" href="http://wdtprs.com/blog/2015/10/video-wherein-card-arinze-explains-conscience/" rel="bookmark">> [VIDEO] : Wherein Card Arinze explains “conscience”</a></span></p><p><a href="https://www.lifesitenews.com/news/arinze-rebuts-cardinals-claim-that-catholic-faith-is-unrealistic-who-do-you?utm_source=LifePetitions+petition+signers&utm_campaign=f3749b0742-10_22_2015&utm_medium=email&utm_term=0_c5c75ce940-f3749b0742-397791917"><span style="font-size: small;">> [VIDEO] Arinze rebuts cardinal’s claim that Catholic faith is unrealistic: ‘Who do you think you are? Greater than Christ?’</span></a></p><p><a href="https://www.lifesitenews.com/news/video-romanian-doctor-at-synod-says-leninist-minority-are-hijacking-it-with?utm_source=LifePetitions+petition+signers&utm_campaign=f3749b0742-10_22_2015&utm_medium=email&utm_term=0_c5c75ce940-f3749b0742-397791917"><span style="font-size: small;">> [VIDEO] Romanian doctor at Synod says Cupich, others giving encouragement to homosexuality is ‘criminal’</span></a></p><p><span style="font-size: small;"><a title="Permalink to Card. Urosa Savino of Caracas to the Synod: Can we contradict the teachings of the Lord, St. Paul, the Church?" href="http://wdtprs.com/blog/2015/10/card-urosa-savino-of-caracas-to-the-synod-can-we-contradict-the-teachings-of-the-lord-st-paul-the-church/" rel="bookmark">> Card. Urosa Savino of Caracas to the Synod: Can we contradict the teachings of the Lord, St. Paul, the Church?</a></span></p><p><span style="font-size: small;"><a title="Permalink to Archbp. Aquila: German bishops promote “cheap grace”" href="http://wdtprs.com/blog/2015/10/archbp-aquila-german-bishops-promote-cheap-grace/" rel="bookmark">> Archbp. Aquila: German bishops promote “cheap grace”</a></span></p><p><span style="font-size: small;"><a title="Permalink to URGENT: Romanian Greek Catholic Doctor’s speech to Synod! Members (all) get a serious talking to!" href="http://wdtprs.com/blog/2015/10/urgent-romanian-greek-catholic-doctors-speech-to-synod-members-all-get-a-serious-talking-to/" rel="bookmark">> URGENT: Romanian Greek Catholic Doctor’s speech to Synod! Members (all) get a serious talking to!</a></span></p><p><span style="font-size: small;"><a title="Permalink to Sam Gregg: Intrinsic Evils, Final Realities, and the Synod" href="http://wdtprs.com/blog/2015/10/sam-gregg-intrinsic-evils-final-realities-and-the-synod/" rel="bookmark">> Sam Gregg: Intrinsic Evils, Final Realities, and the Synod</a></span></p><p><span style="font-size: small;"><a title="Permalink to EWTN (Fr. Murray) analysis of Synod from a couple days ago." href="http://wdtprs.com/blog/2015/10/ewtn-fr-murray-analysis-of-synod-from-a-couple-days-ago/" rel="bookmark">> EWTN (Fr. Murray) analysis of Synod from a couple days ago</a></span></p><p><span style="font-size: small;"><a title="Permalink to Synod Nightmare Scenario: Card. Burke on devolution of doctrine to local bishops and conferences" href="http://wdtprs.com/blog/2015/10/synod-nightmare-scenario-card-burke-on-devolution-of-doctrine-to-local-bishops-and-conferences/" rel="bookmark">> Card. Burke on devolution of doctrine to local bishops and conferences</a></span></p><p> </p>
Espérance Nouvellehttp://esperancenouvelle.hautetfort.com/about.htmlSur la question d'une diversité doctrinale ou pastorale discutée au synode: une clarification du Cardinal Burketag:esperancenouvelle.hautetfort.com,2015-10-16:57008662015-10-16T10:50:00+02:002015-10-16T10:50:00+02:00 Par Jeanne Smits - Vendredi 16 octobre 2015 Dans un entretien accordé...
<p><span style="font-size: small;"><em>Par Jeanne Smits - Vendredi 16 octobre 2015</em><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Dans un entretien accordé jeudi à LifeSiteNews, le cardinal Burke fait part de ses graves inquiétudes à propos de certaines idées soulevées par des pères synodaux à l’occasion du synode sur la famille. Il invite les fidèles à rester fidèles à Notre Seigneur Jésus-Christ et à rester « sereins », parce que le magistère de l’Eglise est clair et constant. Je vous propose ici ma traduction de la retranscription de cet entretien, d’une grande force d’expression.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><iframe width="560" height="315" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="https://www.youtube.com/embed/mVb6K_BY16k?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></span><br /><span style="font-size: small;">LSN. — Que pensez-vous de l’idée d’une diversité régionale au sein de l’Église ? Les évêques locaux doivent-ils être investis d’une autorité pastorale pour régler les questions relatives à l’acceptation sociale de l’homosexualité et à aux « divorcé remariés » ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Cardinal Burke. – Cela est tout simplement contraire à la foi catholique et à la vie. L’Église suit l’enseignement de Notre Seigneur Jésus-Christ tel qui nous a été d’abord enseigné par Dieu dans la création – ce que nous appelons la loi naturelle que chaque cœur humain comprend en tant qu’il a été créé par Dieu – mais également tel qu’il a été expliqué et illuminé par l’enseignement du Christ et par la tradition de l’Église.</span><br /><span style="font-size: small;">Et l’Église est une dans le monde entier. Ces vérités ne changent pas d’un endroit à l’autre ou d’une époque à l’autre. Il est certain que l’enseignement de ces vérités prend en compte les besoins propres à chaque région. Mais cela ne change pas l’enseignement lui-même. Cet enseignement doit même parfois être plus vigoureux là où il a été davantage mis en cause.</span><br /><span style="font-size: small;">Donc cela est inacceptable. Je ne sais pas d’où vient cette idée. Ce qu’elle signifie réellement, c’est que l’Église n’est plus catholique [universelle]. Elle signifie qu’elle n’est plus une dans son enseignement à travers le monde. Nous avons une seule foi. Nous avons un seul ensemble de sacrements. Nous avons une seule gouvernance à travers le monde entier. Voilà ce que signifie être « catholique ».</span></p><p> </p><p><span style="font-size: small;"><a href="http://leblogdejeannesmits.blogspot.be/2015/10/le-cardinal-burke-parle-du-synode-sur.html">> Lire l'entretien complet traduit de l'anglais par Jeanne Smits</a></span></p><p> </p>
alvathttp://lafrancereconciliee.hautetfort.com/about.htmlC’est la Droite qui penche vers le Centre, non le contrairetag:lafrancereconciliee.hautetfort.com,2014-10-27:54770542014-10-27T08:19:21+01:002014-10-27T08:19:21+01:00 Le Centre n’est qu’un appendice de la Droite, c’est convenu chez les...
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium;">Le Centre n’est qu’un appendice de la Droite, c’est convenu chez les droitistes et leurs politologues mais aussi pour la Gauche.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De même, pour les mêmes, désormais le Centre penche naturellement à droite (il y a même des centristes pour le dire).</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sans prétendre que la Droite ne serait qu’un appendice du Centre (ce ne serait pas convenable…), discutons la deuxième affirmation.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Parce qu’il se pourrait bien que la Droite penche dorénavant au centre…</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Débat crucial, et pour les partis de droite et centristes, tous en quête de leurs identités respectives pour ce XXI° siècle.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Voyons ce qui a fait principalement l’ADN de la Droite depuis la Révolution française jusqu’à nos jours: un conservatisme parfois éclairé, un étatisme revendiqué, un nationalisme parfois exclusif, un bonapartisme où la stature du chef induit un suivisme souvent aveugle, un attachement à des valeurs familiales venues de l’idéal bourgeois du XIX° siècle, une défense de la république avant celle de la démocratie.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Qu’est-ce qui a fait la particularité du Centre en retour?</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Un libéralisme politique et économique, une décentralisation des territoires et une ouverture au monde (mondialisme et européanisme), un refus et une méfiance du chef tout puissant, un parlementarisme garant d’une démocratie républicaine, un personnalisme teinté de solidarisme et de tolérance, une reconnaissance de la différence, un réformisme et un progressisme (notamment sociétal).</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Or, que constate-t-on ces dernières années: qu’une majorité des droitistes s’est convertie au libéralisme économique, à la nécessité de réformer la société, à la décentralisation, au projet européen et à une certaine acceptation de la mondialisation ainsi que de la différence.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En revanche, les centristes sont demeurés fidèles à leurs convictions et à leur tradition politique sans déplacer leur curseur vers la Droite.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La conclusion est assez limpide, c’est la Droite grâce à son aile «moderne» qui s’est rapprochée du Centre et non le contraire.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dès lors, c’est bien la Droite qui penche vers le Centre et non le Centre qui penche vers la Droite.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais cette victoire des idées a-t-elle bénéficié politiquement et électoralement au Centre?</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La réponse ici est clairement non (sauf en 1974 où Valéry Giscard d’Estaing est élu sur des positionnements proches des centristes et qu’il gouverne avec eux sur un pied d’égalité).</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L’évolution de la Droite vers les thèses et les idées centristes a permis à celle-ci de se rénover et d’être en phase avec son époque et les Français.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Du coup, elle a pu séduire les électeurs en remportant trois des quatre dernières présidentielles alors que le Centre n’a jamais passé le premier tour de ces élections.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le problème est que les centristes se sont montrés incapables de profiter de cette gouvernance au centre (et avec des idées du Centre) de la Droite (mais aussi de la Gauche, ce qui est encore plus vrai avec Manuel Valls).</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ce mystère qui n’en est pas un vient d’un individualisme centriste et d’une structuration insuffisante de l’espace centriste après l’échec de l’UDF dès 1995 à devenir, aux côtés du PS et du RPR puis de l’UMP, le troisième grand parti de gouvernement alors qu’elle avait réussi à inverser cette faiblesse structurelle du début de la V° République.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Elle vient aussi d’une absence de personnalités crédibles pour devenir, non seulement, président de la république mais aussi grands personnages de l’Etat ainsi que de leur impuissance à se vendre et à vendre leurs idées (mieux vendues par les autres que par eux…).</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En fin de compte, les centristes revendiqués sont globalement des centristes alors que les droitistes revendiqués sont le plus souvent des hommes de centre-droit.</span></p><p class="MsoNormal"> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alexandre Vatimbella</span></p><p class="MsoNormal"> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Voir le site <a href="http://www.lecentrisme.com/">Le Centrisme</a></span></p><p> </p><p class="MsoNormal"> </p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlNantes, bretonne évidemment !tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2014-01-20:52769952014-01-20T20:43:00+01:002014-01-20T20:43:00+01:00 Normal 0 21 MicrosoftInternetExplorer4...
<p><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables/> <w:SnapToGridInCell/> <w:WrapTextWithPunct/> <w:UseAsianBreakRules/> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument></xml><![endif]--></p><p><!--[if gte mso 10]><style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable{mso-style-name:"Tableau Normal";mso-tstyle-rowband-size:0;mso-tstyle-colband-size:0;mso-style-noshow:yes;mso-style-parent:"";mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;mso-para-margin:0cm;mso-para-margin-bottom:.0001pt;mso-pagination:widow-orphan;font-size:10.0pt;font-family:"Times New Roman";}</style><![endif]--></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">En mai 2011, le mensuel <strong><em>Bretons</em></strong> titrait : « <strong>La Bretagne réunifiée en 2014 ?</strong> », affichant en couverture Franck Louvrier, le Nantais conseiller de Nicolas Sarkozy. Ce titre était-il prémonitoire ? Il faudrait bien sûr l’espérer, pour qui aime la Bretagne et connaît son histoire, et pour qui souhaite <strong>une véritable refonte de la carte administrative de France</strong>, et la conférence de presse du président Hollande a suscité quelques espoirs quand il a évoqué <strong>la réorganisation territoriale, nouvelle étape de la décentralisation</strong> après les lois Defferre et Raffarin sur ce sujet. Espoirs vite froidement douchés par l’actuel premier ministre, farouche opposant à toute idée d’une telle réunification bretonne, suivi en cela par quelques uns de ses collègues jacobins comme Benoît Hamon ou, à gauche de la gauche, le robespierriste assumé Jean-Luc Mélenchon qui a ainsi fini de suicider le Front de Gauche aux yeux des Bretons… </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">Et pourtant ! Tous les schémas prospectifs d’un nouveau découpage des régions, tels que ceux présentés il y a quelques jours par <strong><em>Ouest-France</em></strong>, mais aussi celui avancé par la commission Balladur il y a cinq ans, intègrent bien <strong>la Loire-Atlantique (et sa capitale départementale Nantes) à la Bretagne</strong>, soit dans un ensemble simplement breton, soit dans un ensemble plus large du Grand Ouest. <strong>La logique économique comme la tradition historique, qui est aussi une espérance pour de nombreux Bretons, appellent à cette réunification après plus de deux siècles de découpage départemental et de séparation administrative décidée d’en haut</strong>, par un Etat qui n’a pas été que républicain mais qui a malheureusement trop longtemps suivi cette logique centraliste administrative si peu respectueuse des us et coutumes locales, ainsi que des libertés provinciales étouffées par la Révolution française. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">« <strong>Le cœur et la raison</strong> » : il ne faut pas, dans cette question de définition territoriale, séparer l’un de l’autre. Le nouveau découpage administratif que le président a annoncé d’une façon peut-être trop légère ne doit pas se limiter à un nouveau bornage administratif ou économique qui répondrait aux seules exigences de Bruxelles (ce qui ne serait rien d’autre que l’exercice d’un nouveau centralisme, désormais plus européen que français), mais négligerait ce qui fait qu’un ensemble politique suscite, ou non, de l’adhésion ou de la répulsion. Pour réussir et entraîner les cœurs, il faut que <strong>ce découpage réponde aussi aux échos de l’histoire et du sentiment </strong>: la Bretagne n’est pas qu’un nom sur une carte de papier, elle n’est pas qu’un trait noir sur un manuel de géographie, elle est <strong>une histoire et un mystère, une terre de terres et de légendes, de langues et d’habitudes, de vivants et de morts</strong>… Nantes participe de cette mémoire et de cette « <strong>nation celte</strong> » de la fin de l’Eurasie, du bout de la terre : c’est là qu’il y a son cœur politique, et que celui, physique, de sa duchesse deux fois reine de France, Anne, « <strong>la duchesse en sabots</strong> » comme on a pu la surnommer, a reposé avant que les républicains de 1793 ne le fassent disparaître dans leur furie d’amnésie !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">D’ailleurs, le successeur de M. Ayrault à la mairie de Nantes rappelle, dans ses vœux 2014 à l’Union des Sociétés bretonnes (mouvement très marqué à gauche…), la dimension toute bretonne de sa ville : « <strong>Nantes, capitale historique de la Bretagne, est très attachée à la culture bretonne, à promouvoir son extraordinaire richesse et sa diversité. La langue bretonne y est bien présente. (…) Il y a donc, pour les amoureux de la Bretagne et de sa culture, bien des choses à découvrir à Nantes ! (…) Je vous invite donc à venir découvrir les multiples charmes de la Capitale des Ducs de Bretagne. Nous vous y accueillerons en dignes représentants de la tradition bretonne d’hospitalité !</strong> » </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;">Nantes, capitale historique de la Bretagne, doit retrouver la Bretagne dans toutes ses dimensions géographiques : l’occasion est à nouveau offerte et il serait bon et juste qu’elle soit saisie par les plus hautes autorités de l’Etat ! En cette année du <strong>500<sup>ème</sup> anniversaire de la mort de la duchesse Anne</strong>, cela serait un beau symbole et un hommage actif à celle qui a tant fait pour sa terre chérie de Bretagne : en somme, comme son dernier bienfait…</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p>
diazdhttp://pcfevry.hautetfort.com/about.htmlMANIFESTATIONS : PROJET ACTE III DE LA DECENTRALISATION ET DEMOCRATIEtag:pcfevry.hautetfort.com,2013-05-30:50843522013-05-30T16:43:00+02:002013-05-30T16:43:00+02:00 Plusieurs centaines d’élus communistes et républicains ont manifesté...
<p><strong><a href="http://pcfevry.hautetfort.com/media/02/00/2729646916.JPG" target="_blank"><img id="media-4124519" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://pcfevry.hautetfort.com/media/02/00/4175754908.JPG" alt="100_9743.JPG" /></a>Plusieurs centaines d’élus communistes et républicains ont manifesté devant le Sénat contre le projet sur la décentralisation qui se traduirait en cas de vote par une atteinte à la démocratie municipale et citoyenne et la perte de moyens financiers considérables pour les collectivités.</strong></p><p><strong>Plusieurs maires et sénateurs ont rappelé les enjeux de cette loi, dont André Chassaigne président des députés Front de Gauche (voir vidéo) et Dominique Adenot, maire de Champigny et président de l’Association Nationale des Elus communistes et républicains.</strong></p><p><strong><a href="http://pcfevry.hautetfort.com/media/00/00/631813325.jpg" target="_blank"><img id="media-4124522" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://pcfevry.hautetfort.com/media/00/00/699374508.jpg" alt="deccgt.jpg" /></a>Plusieurs milliers de salariés ont ensuite manifesté à l’appel de la CGT et FO pour s’opposer également à ce projet.</strong></p><p>CE PROJET</p><p>Les collectivités jouent un rôle essentiel pour développer les droits de tous à se former, à se loger, à se déplacer, à se soigner, à se cultiver. Elles contribuent à relever les défis économiques, industriels, ceux de la transition énergétique. Il faut une réforme qui permette de combattre les fractures territoriales béantes, les inégalités sociales, une réforme qui réponde aux besoins humains, sociaux, écologiques d’aujourd’hui, tant dans les grandes agglomérations que dans le secteur rural. Il faut une réforme qui permette aux citoyens d’être enfin au centre des enjeux et des décisions.</p><p>Les regroupements forcés en grandes intercommunalités se poursuivent sous la houlette des préfets. L’« acte III de décentralisation » ne rompt pas avec cette logique. Aux cotés de mesures d’intégration spécifiques pour Paris, Lyon et Marseille, il crée d’autres métropoles dans des territoires si nombreux que cela impacte près de 40% de la population …</p><p><a href="http://pcfevry.hautetfort.com/media/01/01/995196229.JPG" target="_blank"><img id="media-4124681" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://pcfevry.hautetfort.com/media/01/01/3208940620.JPG" alt="décentralisation,loi,andré chassaigne,dominique adenot,pcf,sénat,cgt" /></a>Le gouvernement programme une réduction des dotations d’État aux collectivités pour les trois ans à venir de 4 milliards et demi : du jamais vu ! A cela s’ajoute deux milliards de charges imposées : relèvement du taux de TVA, réforme du temps scolaire, hausse des cotisations à la CNRACL, cofinancement des politiques nationales, …</p><p>Une nouvelle RGPP se met en place avec un autre nom : la Modernisation de l’Action Publique… Les collectivités deviendraient des variables d’ajustement au nom du remboursement de la dette publique, alors qu’elles n’en sont pas responsables. L’acte III prévoit l’encadrement et le contrôle de la dépense publique, mettant en œuvre la baisse des investissements publics des collectivités. C’est leur capacité à contribuer à une relance de l’activité économique en répondant aux besoins des habitants qui est mise en cause. Il n’y aura pourtant pas de sortie de crise sans les collectivités territoriales qui génèrent 70% de l’investissement public.</p><p> </p><p><strong>Pour un renouveau démocratique dans une république unie et solidaire !</strong></p><p>La réponse aux défis d’aujourd’hui passe par un renouveau démocratique profond de nos institutions, à <a href="http://pcfevry.hautetfort.com/media/00/01/4279297864.JPG" target="_blank"><img id="media-4124520" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://pcfevry.hautetfort.com/media/00/01/1472272948.JPG" alt="100_9734.JPG" /></a>contrario de tous les processus qui, à tous les niveaux, ont organisé la mise à la marge des citoyens, le dessaisissement progressif de leur pouvoir. C’est pourquoi, l’instauration de la proportionnelle, la citoyenneté de résidence avec le droit de vote des étrangers aux élections locales, et l’institutionnalisation de la démocratie participative à tous les niveaux, sont des changements à décider sans délais.</p><p>Un État qui s’engage et joue son rôle !</p><p>Les Services Publics nationaux doivent se décliner dans une gestion partagée avec les collectivités territoriales, ces coopérations se menant ainsi avec des garanties nationales d’accès égal pour tous. Toute leur place aux coopérations volontaires !</p><p>Indissociablement, la réforme doit se hisser à la hauteur du niveau de coopération volontaire aujourd’hui rendu nécessaire entre les différentes institutions de notre République.</p><p>Vidéos, photos exclusifs E-Mosaïque, CP.</p><p><span lang="EN"><iframe width="400" height="225" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x10czz8?theme=harris&foreground=%23FF0099&highlight=%23C9A1FF&background=%23052880"></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x10czz8_acte-lll-de-la-decentralisation-manifestation-des-elus-communistes-et-republicains_news" target="_blank">ACTE lll DE LA DECENTRALISATION : MANIFESTATION...</a> <em>par <a href="http://www.dailymotion.com/E-Mosaique" target="_blank">E-Mosaique</a></em></span></p><p> </p>
francoishttp://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com/about.htmlLa Corrèze ou la Seine.tag:dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com,2013-03-19:50201912013-03-19T16:29:00+01:002013-03-19T16:29:00+01:00 Au cours des temps, Paris s’est agrandi à l’abri de murailles, enceinte...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Au cours des temps, Paris s’est agrandi à l’abri de murailles, enceinte gauloise, enceinte gallo-romaine, enceinte médiévale, enceinte de Philippe Auguste, enceinte de Charles V, enceinte de Louis XIII, mur des fermiers généraux,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>enceinte de Thiers et puis on a rasé les fortifs, remplacées par les boulevards des maréchaux puis par le périphérique, ensuite on a construit l’A86 à entre 2 et 7km du périphérique, la francilienne à 25km…</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Maintenant on veut construire d’ici 2030, un super métro autour de Paris, 200km de lignes, 72 nouvelles stations, plus de 30 milliards d’euros avec la modernisation des lignes existantes.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">La cancérisation de la France continue, tout un réseau de métastases s’étend, et pourquoi ? la France a-t-elle besoin d’une capitale monstrueuse où arrivent et d’où partent tous les transports, routiers, ferroviaires, aériens ? L’agglomération parisienne regroupe plus de 10 millions d’habitants, l’agglomération berlinoise 4 millions.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">D’où viendront les financements, de l’Etat ? des entreprises ? ils entraineront des surcouts. L’ile de France n’est-t-elle pas déjà suffisamment embouteillée ? </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Plus les transports sont rapides ; TGV, avions, autoroutes, plus tout va à Paris alors qu’il faudrait décentraliser. Tours, Compiègne deviennent des villes dortoirs, et le centre de la France mal desservi devient un désert.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Il conviendrait de développer quelques métropoles, Lyon, Marseille, Nice, Lille, Nantes, Strasbourg… on développe la région parisienne.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Alors que beaucoup de travail pourrait être effectué à domicile par télétravail, on impose deux ou trois heures de transport par jour pour rejoindre la capitale. Les assurances ont leurs sièges sociaux et leurs centres de saisie à la Défense, les mutuelles sont installées à Niort et s’en portent très bien. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Appelons à une révolte de la province et à une répartition équitable des richesses, la France s’en trouvera bien mieux.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Helvetica;"> </span></p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlEurêka !tag:willemsconsultants.hautetfort.com,2013-03-08:50090012013-03-08T08:35:00+01:002013-03-08T08:35:00+01:00 Dans la série ne reculons devant rien pour alimenter en idées ceux qui n'en...
<p style="text-align: justify;">Dans la série ne reculons devant rien pour alimenter en idées ceux qui n'en ont pas, voici comment raccourcir le calendrier de la énième réforme annoncée de la formation professionnelle tout en essayant de faire oeuvre utile et sans ignorer l'existant. Mazette, rien que ça !</p><p style="text-align: justify;">Tout d'abord, plutôt que de ne rien mettre, ou quasiment, sur le compte personnel de formation dans le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi, on peut y insérer ceci, directement inspiré de l'ANI du 11 janvier 2013. Le CPF prend la suite du DIF auquel il se substitue. Il est alimenté à hauteur de 20 heures par an pour tout actif. Ses priorités sont précisément définies par la loi (beaucoup plus que pour le DIF ou les périodes de professionnalisation) et correspondent à des situations préidentifiées : personnes sorties tôt du système scolaire, en reconversion sur des bassins d'emploi sinistrés, en besoin de qualification avéré, en projet de création d'activité, etc. Faute d'entrer dans les priorités, le crédit n'est pas utilisable. Pour le financement, on utilise l'ensemble des crédits affectés aujourd'hui au DIF prioritaire, aux périodes de professionnalisation et à la formation dans le contrat de sécurisation professionnelle.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-4004910" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/02/2919672219.jpg" alt="xlarge_hd_christian_bonnefoi_-_eureka_v_-_acrylique_sur_toile_-1999.jpg" /></p><p style="text-align: center;">Christian Bonnefoi - Eureka V - 1999</p><p style="text-align: justify;">Il est donc possible de réaffecter très rapidement vers des priorités affirmées et assumées des crédits existant en résistant à l'idée d'une taxation nouvelle. Ensuite, dans le cadre de la Conférence Sociale de juillet, on aborde la question de l'élargissement de ce CPF première version pour voir comment on peut l'articuler avec les autres mécanismes existant pour l'accès à la formation : les services publics régionaux de la formation qui vont se mettre en place avec la décentralisation, les plans de formation des entreprises voire les financements individuels lorsque le projet de formation correspond à une trajectoire individuelle promotionnelle à un certain niveau qui ne relève plus du financement collectif. Ce qui peut donner lieu à une seconde loi avant la fin de l'année et une mise en oeuvre en 2014 pour les premières priorités et en 2015 pour l'élargissement. Voilà, c'est cadeau. Eurêka ?</p>
Albert Dreslonhttp://vanvesauquotidien.hautetfort.com/about.htmlVANVES AU CŒUR DE LA CRISE AVEC LE MONDIAL DE L’AUTO ET L’OFFENSIVE ANTI VOITUREtag:vanvesauquotidien.hautetfort.com,2012-09-28:48467972012-09-28T05:00:00+02:002012-09-28T05:00:00+02:00 Depuis hier matin, Bernard Gauducheau siége au Conseil Régional, avec...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 7.05pt 0pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Times New Roman;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Depuis hier matin, </strong><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Bernard Gauducheau</strong><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"> siége au Conseil Régional, avec une coupure hier soir pour la présentation de la saison culturelle 2012-13 du Théâtre Le Vanves qui célébre ses 30 ans (sur lequel Le Blog reviendra bien sûr).<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Cette séance s’est ouvert par une<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>communication exceptionnelle du Président Jean Paul Huchon sur la Décentralisation et le Pacte de Croissance qui comprend notamment les engagements sur les fonds européens dont la gestion devrait être confiée aux Régions, sur la BPI (Banque Publique d’Investissement), l’accompagnement des mutations économiques, l’appui aux jeunes et à la formation. Elle s’est poursuivi avec<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le bilan de la SRDEI (schéma Régional du Développement Economique et de l’Innovation) adopté voilà un an à la veille de la première étape de la décentralisation qui va concerner le développement économique, avec la mise en œuvre du soutien à l’innovation,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>avec la nouvelle politique régionale de santé, le<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>soutien aux Fabriques de la Culture, la politique régionale de développement de l’apprentissage durable et équitable, de la dotation de fonctionnement des lycées… Cette réunion intervient à un moment intéressant où beaucoup d’informations et de rumeurs circulent sur les intentions du gouvernement pour l’Ile de France. D’autant plus que Jean Paul Huchon défile chez les ministres « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">On va plus souvent chez les ministres ces temps-ci. Je ne sais pas pourquoi ! </em>» confiait il récemment tout en gardant ses amis de trop fricoter avec un gouvernement en chute dans les sondages à cause de la rigueur et des très mauvais chiffres du chômage</strong></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 7.05pt 0pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 7.05pt 0pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Times New Roman;">QUESTION SUR LA FERMETURE DE PSA AULNAY </span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 7.05pt 0pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Times New Roman;">A l’occasion des questions d’actualités<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Bernard Gauducheau au nom des centristes (UDI) a interrogé le président Huchon sur les répercussions de la fermeture de site de production de PSA, comme Aulnay, sur les grands équipementiers et les sous traitants touchés de surcroît par la baisse de la production. «<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Etant donné que notre Région exerce une compétence de développement économique, quelles mesures concrétes comptez-vous prendre pour préserver les emplois de notre territoire et encourager la compétitivité de nos industries et nos entreprises ?</em> ». Question pertinente pour trois raisons : Tout d’abord, une réunion se tenait en même temps à la Région avec des entreprises franciliennes labellisées « Entreprises du Patrimoine Vivant », label d’Etat mis en place pour distinguer des entreprises françaises aux savoirs-faire artisanaux et industriels d’exccellence. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 7.05pt 0pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 7.05pt 0pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ensuite une intervention de Jean Paul Huchon a suivie ces questions d’actualité, sur la Décentralisation et le pacte de croissance avec ses 15 engagements Etat-Région qui renforce le 4éme pilier de l’action régional : le développement économique après les Lycées, la formation et l’apprentissage, les transports.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Le Président de la République a <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ouvert de nouvelles perspectives et a signé avec nous un pacte de croissance qui reconnaît le rôle moteur des Régions dans la bataille pour l’emploi, l’innovation et le développement économique. C’est un pacte de confiance avec les collectivités et leurs investissements » qui fait des régions « un partenaire pour le redressement du pays » dans un contexte budgétaire très difficile </em>». Le groupe UDI a expliqué à JP Huchon « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">qu’il n’y avait rien de nouveau pour l’emploi, que des méthodes et des outils déjà utilisés</em> ». </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 7.05pt 0pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 7.05pt 0pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Times New Roman;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">A </strong><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">70 KM/H</strong><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"> SUR LE PERIPH ? </strong></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 7.05pt 0pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Times New Roman;">Enfin l’ouverture du Mondial de l’automobile, à côté de Vanves, au Parc des Expositions,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>à un moment où cette filière est en crise avec<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>la fermeture du site d’Aulnay de PSA… et où les Verts à la Mairie de Paris, ont relancé leur proposition de baisser la vitesse du périphérique à 70 km/h « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">qui permettra d'améliorer la qualité de l'air et le niveau sonore autour du périphérique. La baisse de la vitesse sur le périphérique est une mesure qui, économiquement coûte peu cher, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et a une efficacité environnementale forte, principalement parce que vous améliorez la fluidité du périphérique. Vous n'avez plus d'à coup</em> ». Cette fluidification du trafic a aussi le mérite <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>d'améliorer la qualité de l'air dans les <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>zones limitrophes au périphérique parisien, soumis à une pollution de l'air et une pollution sonore qui dépassent de quatre fois les normes mondiales de qualité de l'air d'après les études de l'OMS (Organisation mondiale de la santé). « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">A </em><em style="mso-bidi-font-style: normal;">70 km/h</em><em style="mso-bidi-font-style: normal;">, il est impossible d’utiliser pleinement une 5ème ou une 6ème vitesse obligeant le conducteur à rétrograder ce qui engendre de la pollution et des nuisances sonores supplémentaires. Il faut des mesures de fond comme la gestion des vitesses, du trafic, et du stationnement en temps réel, et la distribution intelligente des flux de marchandise en milieu urbain de type plateformes multimodales </em>» a répliqué l’Automobile Club. La guéguerre est de nouveau déclaré entre les anti et pro voitures </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 7.05pt 0pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Times New Roman;">UN CDT POUR GPSO <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Times New Roman;">Quelques jours avant ce Conseil régional, mardi dernier, Bernard Gauducheau avait<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>participé au Comité de pilotage du CDT (contrat de développement territorial) de GPSO ( Grand Paris Seine Ouest) à Issy Moulineaux « <em style="mso-bidi-font-style: normal;">où a été <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>présenté le projet de CDT <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et s’assurer d’une position commune en vue d’aboutir à une version définitive du CDT pour mise en enquête publique</em> » indiquait un communiqué de presse Il ambitionne de développer des projets économiques plus particulièrement liés à l’innovation numérique en<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>s’articulant <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>autour de trois grandes thématiques : La ville numérique avec des expérimentations originales menées in situ - le projet IssyGrid visant à optimiser la gestion des ressources énergétiques, le projet City + permettant de numériser et modéliser un territoire – et <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>la création d’une agence numérique communautaire. La ville créative avec la mise <span style="color: black;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>en œuvre des actions communes de qualité, concourant au rayonnement culturel du Grand Paris. </span></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: large; color: black; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: large; color: black; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Enfin, </span><span style="font-size: 9pt;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">la ville durable avec la<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>préservation et la valorisation du patrimoine naturel, la promotion d’un aménagement durable du territoire, l’encouragement de l’économie des ressources énergétiques, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>une politique volontariste de réduction de la place de la voiture en ville, avec la promotion des modes alternatifs, tant auprès des habitants que des acteurs économiques, avec la construction de 2 000 logements neufs par an, et la mise en service d’un transport en commun en site propre pour améliorer la desserte interne de GPSO. En dehors bien sûr des 3 gares de Grand Paris Express sur le sud de la ligne Rouge à Sévres, Issy les Moulineaux et Fort d’Issy/Vanves/Clamart<strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"> :</strong> Les 4 premières réunions publiques ont rassemblées près de 1300 personnes à Arcueil, Bry-sur-Marne, Sèvres et Issy-les-Moulineaux. Ses participants ont posés beaucoup de questions sur les caractéristiques du tracé et des gares, les dessertes des gares et les correspondances, les acquisitions foncières et l'aménagement autour des gares, le coût et les financements, l'exploitation et les futures tarifications du métro. Ce qui devrait être le cas le 15 Octobre prochain à Vanves où est précue une réunion publique sur Grand Paris Express à 20H à La Palestre.</span></span></span></p>
NBhttp://10mai.hautetfort.com/about.htmlLégislatives : la révolte des territoirestag:10mai.hautetfort.com,2012-06-14:47513672012-06-14T08:06:00+02:002012-06-14T08:06:00+02:00 Ségolène Royal en passe d’être battue (ou du moins fortement inquiétée)...
<p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><strong>Ségolène Royal en passe d’être battue</strong> (ou du moins fortement inquiétée) par un dissident socialiste, ancien premier secrétaire fédéral de Charente-Maritime ; des <img id="media-3626810" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://10mai.hautetfort.com/media/01/02/1401550804.jpg" alt="législatives,ségolène royal,parachutage,décentralisation" />candidats UMP ou PS qui passent outre les consignes de l’appareil parisien, ici pour se maintenir (dans le Vaucluse), ailleurs pour se retirer (dans les Pyrénées orientales), Claude Guéant en situation difficile à Boulogne-Billancourt face à l’ancien premier adjoint de la ville, sans oublier des candidats écolos dépassés (parfois largement) par des socialistes non investis nationalement… cette élection législative a été marquée par la grande fronde des militants locaux face aux consignes (ou oukazes) de leur appareil. </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><strong>Bien entendu, on se saurait oublier</strong> le laminage par le PS des autres forces à gauche (le Front de gauche, très en forme à la présidentielle, pourrait perdre son groupe parlementaire), l’ancrage profond, notamment, et c'est nouveau, en milieu rural, d'un Front national décomplexé (ce qui le rend d’autant plus dangereux) et la disparition possible de représentants du MoDem. </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><strong>Mais en prenant un peu de recul</strong>, par-delà la multiplication des polémiques, tweetisées ou pas, ce qui est frappant dans cette affaire, c’est bien ce sentiment que les territoires s’autonomisent de plus en plus du centre politique qu’est Paris. D’ailleurs, l’écart entre le comportement électoral de la région parisienne (affirmation du PS, résistance inégale de l’UMP, faibles scores FN et étouffement du PC qui pourrait perdre plus de la moitié de ses représentants) et celui de la moitié Est de la France (où les tendances inversées se remarquent) est éclairant sur les diféfrences très profondes de comportement qui saisissent notre pays.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><strong>Voici une ou deux décennies</strong>, la menace d’une exclusion faisait très souvent reculer les volontés (ou velléités) d’autonomisation politique. Aujourd’hui, la plupart des candidats savent qu’une grande partie de leur score est due à leur notoriété ou aux réseaux qu’ils ont su mailler sur le territoire. Ceci explique, en grande partie, pourquoi l’essentiel des ministres du gouvernement Sarkozy devraient être réélus malgré des scores impressionnants de François Hollande le 6 mai dernier. Si Nadine Morano ou Nathalie Koziusko-Morizet sont bien parties pour abondonner l’assemblée, c’est que leur ancrage est loin d'être aussi solide qu’elles veulent bien le dire. N’oublions pas que la première a échoué à prendre la mairie de Toul et que la seconde est devenue maire de Longjumepar la grâce de quelques dizaines de voix d’avance.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><strong>En 2012, les équipes politiques locales</strong> font à peu près ce qu'elles veulent et sont, en général, légitimées par les citoyens. Cela s'explique par différents facteurs. D'une part, du fait de l'instauration du quinquennat et de l'inversion du calendrier électoral (merci Lionel !), l'élection des députés est devenue une élection secondaire, presque une formalité. Elle confirme, de façon forte ou plus mesurée (comme en 2007 où l'écart avait été moins important que prévu entre la gauche et la droite), le résultat de la présidentielle qui la précède d'un mois. C'est une des raisons pour laquelle le Front de gauche a échoué, les électeurs se demandant si celui-ci faisait ou non partie de la nouvelle majorité. </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><strong>D'autre part, et cela est corrélé </strong>avec ce qui précède, les enjeux idéologiques, les clivages partisans, même s'ils sont encore présents, apparaissent comme très atténués par rapport à ce qu'ils purent être dans les années 70 et 80. et surtout, ils ne concernent qu'une frange réduite, très politisée de la population. Dans un contexte de crise des territoires, ruraux, industriels et péri-urbains, les électeurs cherchent surtout l'élu qui a suffisamment d'assise locale et/ou de contacts parisiens (d'où le succès des ministres des gouvernements actuel et précédent) pour les protéger ou pour atténuer les chocs à venir.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><strong>La troisième raison résulte de l'aboutissement</strong> de la logique de décentralisation qui a fait émerger des pouvoirs locaux puissants et des chefs influents. On peut le regretter, mais c'est ainsi, le maire de Lyon, par exemple, ne peut accepter que <img id="media-3626813" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://10mai.hautetfort.com/media/01/02/2268684874.jpg" alt="législatives,ségolène royal,parachutage,décentralisation" />« Paris » lui impose un élu écolo trublion (Philippe Mérieu) dont il ne veut pas. Ailleurs, la logique locale a produit des effets plus intéressants puisqu'elle a permis de faire émerger des personnalités que jamais l'échelon national n'aurait retenu. C'est ainsi que face à l'irremplaçable Nadine Morano (qui risque de perdre dans ce scrutin et son siège et son honneur), les militants socialistes du Toulois (Meurthe-et-Moselle) ont choisi un agriculteur bio, maire de son village. Encore une fois, la décentralisation n'aboutit pas forcément à des constiitutions de féodalités locales, aux moeurs parfois détestables (comme ce fut le cas autour de Georges Frêche), parfois elle est facteur de débats locaux et de renouvellement démocratique.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><strong>Voilà donc les appareils prévenus</strong>. Ils doivent changer leur façon de considérer le terrain, de ne pas en faire des chasses gardées dans des logiques de fief attribué à telle ou telle personnalité. Il n'est pas interdit qu'une personnalité, parisienne ou autre, souhaite s'implanter dans un territoire qui n'est pas le sien. Cela peut même être souhaitable dans certains territoires appauvris ou gangrénés par les systèmes plus ou moins mafieux (comme dans les Bouches-du-Rhône). Cela peut permettre de renouveler les pratiques et d'amener du sang neuf. Mais dans ce cas-là, lesdites personnalités doivent faire le choix de s'y implanter plusieurs années avant l'élection pour que la greffe prenne et surtout se soumettre aux procédures de droit commun (le vote dans le cadre de primaires internes ou, espérons-le bientôt ouvertes aux citoyens). Sinon, elles prennent le risque, comme à la Rochelle, de provoquer une dissidence qui pourrait être victorieuse. </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><strong>L'état d'inquiétude qui traverse notre pays</strong> suppose des réponses politiques à la hauteur, mais aussi des façons de faire plus douces, moins imposées d'en-haut. Un pays traumatisé par les coups de menton du sarkozysme et par les aléas de la conjoncture internationale ne peut plus accepter que la logique napoléonienne soit encore celle des appareils parisiens.Par exemple, il est tout à fait incompréhensible que dans le cas d'un duel de deux candidats de gauche, l'un doit s'effacer au nom de je ne sais quelle discipline dite républicaine. Dans une démocratie, les citoyens sont souverains ; ils acceptent de moins et moins que des chefs de partis à la base de plus en plus faible, de moins en moins représentatifs sociologiquement, dictent la conduite à suivre dans telle ou telle circonscription. Une page se tourne. A bon entendeur, salut !</span></p>
L'Hérétiquehttp://heresie.hautetfort.com/about.htmlDécentralisation ou baronnies?tag:heresie.hautetfort.com,2012-02-15:45997122012-02-15T07:34:00+01:002012-02-15T07:34:00+01:00 Démocratix a attiré mon attention, il y a quelques jours, en analysant à...
<p>Démocratix a attiré mon attention, il y a quelques jours, <a href="http://democratix.over-blog.com/article-hollande-ment-il-ou-est-il-fou-98807676.html">en analysant à son tour</a> la validité des propositions de Hollande. Il a pointé un aspect d'une politique initiée par la gauche complètement ratée. Je le cite : </p><p><em>Je suis assez atterré de voir que Hollande prône un développement accru de la décentralisation au profit des collectivités territoriales. Car c'est donner autant de pouvoir à ces baronnies qui ne pensent qu'à une chose, leur réélection future. Des baronnies qui forcément, une fois que l'impôt local sera trop impopulaire, vont se tourner vers l'Etat</em>.</p><p>A vrai dire, c'est bien mon inquiétude aussi. En France, mutualisation et décentralisation n'ont fait qu'amener des dépenses supplémentaires et surtout, on stratifié en effet d'authentiques baronnies au sens que ce terme pouvait avoir en régime féodal. </p><p>Conseillers Généraux et maires sont désormais à la tête de petits fiefs où ils n'ont de compte à rendre à personne ou presque. Une fois en place, ils mettent toute la puissance de la collectivité où ils sont installés à leur service et traitent l'ennemi de manière discrétionnaire. Ce syndrôme est aggravé par le scrutin majoritaire à deux tours car il empêche des expressions contestataires de se manifester.</p><p>François Bayrou ne s'y est pas trompé en envisageant non seulement une pause dans la décentralisation mais même une remise à plat du processus. Pour l'instant, en effet, chaque loi a amené son lot de dépenses nouvelles. Le leader centriste demeure acquis au principe de conseillers territoriaux plutôt que l'actuel doublon aux moeurs bien peu démocratiques que représente le duo département-région.</p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlQue veulent les royalistes ?tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2010-12-06:30172182010-12-06T23:12:38+01:002010-12-06T23:12:38+01:00 Pour répondre à quelques questions qui sont régulièrement posées aux...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><em><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">Pour répondre à quelques questions qui sont régulièrement posées aux militants royalistes, je réédite un petit texte rédigé il y a quelques années et qui me semble bien résumer la « doctrine » royaliste française :</span></em></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">Ce que veulent les royalistes, aujourd’hui :</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">Malgré leurs différences et leur diversité, on peut évoquer quelques idées dans lesquelles peuvent se reconnaître la plupart des royalistes :</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: -18pt; margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt;"><span style="font-size: 11pt;"><span style="mso-list: Ignore;"><span style="font-family: Times New Roman;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span></span><span dir="ltr"><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">L’attachement à la nation française et à son indépendance diplomatique</span></strong></span><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">, c’est-à-dire au refus de l’alignement systématique sur les Etats-Unis, alignement qui caractérise trop fréquemment les autres Etats d’Europe. Cela entraîne une certaine méfiance à l’égard de l’Union Européenne, du moins telle qu’elle se construit actuellement. Les royalistes sont, avec des nuances diverses, <strong>pour une Europe qui prenne en compte les nations</strong>, soit dans le cadre d’une Confédération (refus du « fédéralisme européen » ou de « l’Europe fédérale ») des Etats d’Europe, soit dans le cadre d’une Europe des cercles concentriques (un noyau dur constitué par quelques Etats-moteurs et une organisation de l’UE organisée en cercles concentriques selon le degré d’intégration des Etats dans les politiques communes de l’UE). </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt 18pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: -18pt; margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt;"><span style="font-size: 11pt;"><span style="mso-list: Ignore;"><span style="font-family: Times New Roman;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span></span><span dir="ltr"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">La <strong>volonté d’une instauration royale</strong> pour rendre à la France sa « tête » et sa « liberté d’Etat », sa souveraineté : c’est le cœur même de l’idéal royaliste, la monarchie royale « à la française » n’étant que le moyen institutionnel politique pour permettre au pays et à ses citoyens (et non-citoyens, ou citoyens en devenir) « <strong>d’être et de durer au monde</strong> ». L’instauration d’une Nouvelle Monarchie doit être, dans les années qui suivent l’acte d’instauration, légitimée par trois principes majeurs : <strong>1</strong> : <strong>unité nationale</strong> sur le plan intérieur comme en diplomatie, et fédératrice des « provinces unies de France »; <strong>2</strong> : <strong>souci environnemental</strong> ; <strong>3</strong> : <strong>justice sociale</strong>.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt 18pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: -18pt; margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt;"><span style="font-size: 11pt;"><span style="mso-list: Ignore;"><span style="font-family: Times New Roman;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span></span><span dir="ltr"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">Une <strong>large décentralisation</strong> pour permettre une meilleure « <strong>respiration des communautés </strong>» (famille, commune, région, entreprise, etc.) et rendre leurs « <strong>pouvoirs</strong> » (libertés concrètes d’agir sur leur environnement social et politique proche) aux corps sociaux et aux personnes : c’est l’une des bases du combat royaliste qui peut se résumer selon la vieille formule : « <strong>L’autorité au sommet, les libertés à la base </strong>» ou « <strong>Sub rege, rei publicae</strong> » (Sous le roi, les libertés publiques). C’est aussi l’application politique du <strong>principe de subsidiarité</strong>. Le roi est juste le trait d’union entre les provinces, il est l’incarnation de l’unité nationale par delà les différences communautaires, provinciales ou religieuses : Louis XVI, d’ailleurs, s’adressait <strong>aux peuples de France</strong> (au pluriel)…</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt 18pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: -18pt; margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt;"><span style="font-size: 11pt;"><span style="mso-list: Ignore;"><span style="font-family: Times New Roman;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span></span><span dir="ltr"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">Une <strong>politique d’écologie durable</strong> qui n’est possible que par l’existence d’un « <strong>Etat durable</strong> », c’est-à-dire inscrit dans la durée et la permanence, la continuité, Etat qui ne peut être que <strong>la Monarchie à transmission héréditaire</strong>.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlLa tentation de Napoléontag:willemsconsultants.hautetfort.com,2010-06-17:27938872010-06-17T00:22:00+02:002010-06-17T00:22:00+02:00 Le mouvement est de grande ampleur, il touche tous les domaines et s'inscrit...
<p style="text-align: justify;">Le mouvement est de grande ampleur, il touche tous les domaines et s'inscrit dans une même logique. Je ne l'illustrerai que sur les champs d'activité qui sont les miens. De quoi s'agit-il ? d'un mouvement de centralisation, de concentration, sans précédent. Que l'on en juge : dans le cadre de la RGPP (révision générale des politiques publiques), l'Etat créé de grandes administrations qui seront pilotées depuis le niveau régional, qui devient le niveau opérationnel en lieu et place des échelons territoriaux. Sont ainsi créés les Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE) qui se substituent aux DRTEFP et DDTEFP. Cette évolution s'inscrit dans la voie de la réforme de 2004 qui a fait des Préfets de région les supérieurs de fait des Préfets de département. Dans le champ de la formation, le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) concentre 1 milliards d'euros sur les 6 milliards gérés par les OPCA, voués eux-même à une concentration qui va diminuer leur nombre par 2 ou 3. Dans le champ de l'emploi, l'ANPE et l'UNEDIC ont généré POLE EMPLOI qui n'en finit plus de se mettre en place. Le Parlement finit de voter une réforme des Chambres de commerce qui créé des grandes chambres régionales qui récupèrent une grande partie des compétences des chambres territoriales. Les Universités s'agrègent, et parfois fusionnent, au sein des Poles de Recherche et d'Enseignement Supérieur (PRES) qui regroupent Universités, Grandes Ecoles et Centres de recherche. Pourquoi ainsi regrouper, concentrer, fusionner, parfois à marche forcée ? pour faire des économies d'échelle entend-on le plus souvent. Peut être. Mais peut être aussi pour se rassurer quand tout nous échappe et se donner l'illusion de garder la maîtrise des évènements.</p> <div style="text-align: center"><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/01/02/1288626513.jpg" id="media-2517834" alt="Napoleon_DebaclePaulDelaroche1845.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <div style="text-align: center">Paul Delaroche - Napoléon abdiquant à Fontainebleau - 1845</div> <div style="text-align: center"><br /></div> <div style="text-align: justify;">Appelons cela la tentation de Napoléon. Faire remonter tous les pouvoirs vers le niveau central afin que celui-ci dispose de tous les leviers possibles pour agir. La tentation autoritaire est forte en période de crise. Celle de l'homme, ou de la femme, providentiel(le) également (mais si il y eut des femmes providentielles dans l'histoire de France, cherchez bien). Le fonds Jacobin français, que l'on trouve autant à droite qu'à gauche, fait le lit de ce centralisme à tout crin. Centraliser c'est pourtant fragiliser. C'est faire dépendre de quelques uns le sort du plus grand nombre. C'est n'avoir ni garde fous (belle expression) ni contre pouvoir. C'est prenre le risque du coup de fatigue de Napoléon. On pourrait penser que c'est exactement le contraire qu'il convient de faire en période de crise : décentraliser, déléguer, faire confiance, favoriser les initiatives, encourager l'action, favoriser les petits collectifs de proximité, promouvoir les expérimentations, donner de la souplesse, ....oui on pourrait le penser. Mais il faudrait surtout le faire. Or c'est exactement l'inverse qui sous nos yeux se met en place.<br /></div>
Laurent de Boissieuhttp://www.ipolitique.fr/about.htmlAssumez la décentralisation !tag:www.ipolitique.fr,2010-04-07:26933032010-04-07T21:58:00+02:002010-04-07T21:58:00+02:00 L'idée de décentralisation est fondée sur le principe que, pour les affaires...
<p>L'idée de décentralisation est fondée sur le principe que, pour les affaires les concernant, les collectivités locales doivent être librement administrées par un conseil élu. Cette libre administration suppose qu'elles jouissent d'une autonomie financière, c'est-à-dire de la liberté de fixer leurs recettes (impôts locaux) et leurs dépenses.</p><p>Décentraliser une compétence, c'est donc faire le choix politique que ladite compétence est une affaire locale et non une affaire nationale.</p><p>Transférer aux départements le Revenu de Solidarité active (RSA, ex-RMI), l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) et la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), c'est ainsi affirmer que ces prestations ne sont pas nationales mais territoriales.</p><p> </p><p>De deux choses l'une.</p><p>Soit on assume la décentralisation de ces prestations, ce qui implique que les conseils généraux, et non l'État, en déterminent librement le montant et en assurent intégralement le financement.</p><p>Soit on recentralise ces prestations qui, selon moi, doivent effectivement relever de la solidarité nationale.</p>
L'Hérétiquehttp://heresie.hautetfort.com/about.htmlAide toi toi-même, tu aideras la Grèce...tag:heresie.hautetfort.com,2010-03-07:26414212010-03-07T23:32:00+01:002010-03-07T23:32:00+01:00 Je n'ai pas d'objections à faire aux déclarations du Président Sarkozy à...
<p>Je n'ai pas d'objections à faire aux déclarations du Président Sarkozy à propos de la Grèce : je crois qu'il a bien compris que lâcher la maillon faible est l'assurance de briser, à terme, toute la chaîne. Les pays européens sont tous endettés, et certains sont d'autant moins crédibles qu'ils ont laissé courir leurs déficits. Même si la France est encore notée AAA par les agences sur les marchés financiers quand elle emprunte, elle sera sans doute la première cible après les pays les plus fragiles (Espagne, Irlande, Italie, Portugal). Une nouvelle fois, Bayrou a tout à fait raison de penser que demain, la France pourrait être à la place de la Grèce. Déclarer être prêts à se montrer solidaires de la Grèce, c'est bien, mais pour que cette solidarité ait une crédibilité, elle doit s'appuyer sur du solide. Autrement dit, il faut montrer que nous avons les reins solides. Et pour montrer que nous avons les reins solides, il faut prendre des mesures pour limiter nos déficits.</p> <p>Aymeric Pontier, sur son blogue, rend compte de <a href="http://aymericpontier.blogspot.com/2010/03/les-depenses-publiques-de-1980-nos.html" title="Aymeric Pontier">l'évolution des effectifs de la fonction publique depuis 1980</a> : alors que la population croissait d'un peu plus de 18%, dans le même temps, ces effectifs augmentaient d'un peu plus de 36% ! le double ! Si la fonction publique d'État suit une pente qui correspond à l'accroissement du solde démographique, en revanche, la fonction publique territoriale explose ; on pourrait rétorquer que c'est lié aux différents transferts de compétences et à la décentralisation ; si c'est le cas, c'est inquiétant et grave. Cela signifie que la décentralisation est complètement ratée, puisque non seulement les transferts ne s'accompagnent pas de baisses d'effectifs dans la fonction nationale, mais de surcroît, il faut plus de fonctionnaires dans la territoriale pour faire le même boulot.</p> <p>Il faut être pragmatique : si on en est là en France, je crois qu'il vaut mieux, à ce compte-là, recentraliser à grande vitesse... Je ne comprends pas comment on en arrive à de tels gaspillages. De ce que j'ai cru comprendre de la troisième partie <a href="http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RPT/Rapport-effectifs-JO.pdf">du rapport</a>, le recours massif à des opérateurs externes pèse pour beaucoup dans l'explosion de ces chiffres. A lire les conclusions du rapport, j'ai parfois le sentiment que la décentralisation est le lieu privilégié des querelles entre les différents pouvoirs désormais disséminés çà et là. <a title="Régionales Démocrates" href="http://regionsdemocrates.fr/programme/#tout-le-programme">L'analyse du MoDem sur les rapports Régions-État</a> n'en prend que plus de pertinence : bien loin d'une coopération harmonieuse, c'est une cohabitation acrimonieuse qui dessert le pays qui caractérise leurs rapports.</p> <p>Il est donc bien long, et fort tortueux, le chemin qui mène à Athènes : pas de crédibilité sans assainissement de nos comptes publics. Et pas d'assainissement sans une réflexion approfondie sur les causes de nos dérapages. J'ai parfois le sentiment que Nicolas Sarkozy s'imagine qu'il suffit de réduire les effectifs dans tel ou tel secteur de la fonction publique pour réduire nos frais. Je crains hélas que les logiques ubuesques qui sont à l'oeuvre soient autrement plus complexes qu'il ne l'imagine. La France est un pays traditionnellement fortement centralisateur. Elle s'est construite, depuis les Capétiens ainsi. Le mouvement vers la décentralisation est engagé depuis 30 ans environ, à peine. Comment effacer plus de 1000 ans d'histoire en si peu de temps ?</p>
Laurent de Boissieuhttp://www.ipolitique.fr/about.htmlFrançois Fillon, entre centralisation et décentralisationtag:www.ipolitique.fr,2009-11-16:24706642009-11-16T19:20:00+01:002009-11-16T19:20:00+01:00 Un jeu de ping-pong s'est mis en place depuis plusieurs mois entre l'État et...
<p style="text-align: justify;">Un jeu de ping-pong s'est mis en place depuis plusieurs mois entre l'État et les collectivités locales autour de la volonté réformatrice. Dernier échange : le discours de François Fillon, aujourd'hui, à La Défense (Hauts-de-Seine), devant l'ensemble des acteurs de la réforme de l'administration territoriale de l'État. Objectif du premier ministre : rappeler avec force que les services déconcentrés de l'État sont, eux aussi, concernés par la révision générale des politiques publiques, lancée après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République (1).</p> <p style="text-align: justify;">Ce discours est d'autant plus nécessaire que l'exécutif met en avant l'exemple de la réforme de l'État pour vendre auprès des élus locaux son projet de réforme des collectivités locales. "Prétendre que les collectivités territoriales pourraient rester à l'écart de l'effort de modernisation du pays, qu'elles ne doivent pas contribuer à la réduction de notre dépense publique et de nos déficits alors que l'État s'endette, et donc la collectivité nationale, pour assurer leur équilibre financier, qu'elles peuvent continuer, indépendamment de tout transfert de compétence, à créer plus d'emplois publics que l'État n'en supprime, ce serait un déni de la réalité et une fuite devant nos responsabilités communes", a encore argumenté Nicolas Sarkozy, le 20 octobre dernier, à Saint-Dizier (Haute-Marne).</p> <p style="text-align: justify;">Une action et un discours qui ne convainquent cependant pas ceux des élus qui souhaitent poursuivre jusqu'au bout la décentralisation. "Pour que l'État se réforme, il doit abandonner l'action territoriale qui a été transférée aux collectivités locales", plaide ainsi le député PS Alain Rousset, président du conseil régional d'Aquitaine et de l'Association des régions de France. "En France, l'État continue à s'occuper de l'action locale. Il doublonne les compétences qui sont celles des collectivités territoriales", insiste celui qui vient de publier un livre d'entretien avec le sociologue Jean Viard (2). De fait, l'augmentation des impôts locaux et de la fonction publique territoriale s'inscrit dans la logique de la décentralisation... à condition bien entendu que les impôts nationaux et la fonction publique d'État diminuent parallèlement !</p> <p style="text-align: justify;">Il n'en reste pas moins vrai que c'est l'État qui est comptable devant la commission européenne de l'ensemble du déficit public (3% du PIB maximum) et de la dette publique (60% du PIB maximum) au sens de Maastricht, collectivités locales comprises. Et que l'identité de la France, de la monarchie capétienne à la République, est centralisatrice et uniformatrice. Dans son discours, François Fillon a d'ailleurs dû jouer l'équilibriste pour, à la fois, vanter le nouveau principe de la "modularité" impliquant qu'"il n'y aura plus une organisation unique sur tout le territoire", tout en se réclamant de la "philosophie politique" de Philippe Le Bel ou de Michel Debré. Entre centralisation et décentralisation, l'ancien séguiniste devenu sarkozyste semble toujours hésiter.</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;">Laurent de Boissieu</p> <p style="text-align: justify;"><a href="http://www.ipolitique.fr">http://www.ipolitique.fr</a></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: left;">(1) François Fillon a donné en 2007 un coup d'accélérateur à la réorganisation territoriale amorcée en 2004 par Jean-Pierre Raffarin. De plus de trente-cinq directions, services ou délégations concourant à l'exercice des missions de l'État au niveau régional et départemental, la réforme en cours aboutira à la création d'une douzaine de structures. Huit régionales : direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail, de l'emploi (DIRECCTE); direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL); direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS); direction régionale des finances publiques (DRFiP); direction régionale des affaires culturelles (DRAC); direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture, de la Forêt (DRAAF); rectorat; agence régionale de santé (ARS). Quatre ou cinq départementales : direction départementale des territoires; direction départementale de la protection des populations; direction départementale des finances publiques (DDFiP); inspection académique; éventuellement, sur proposition du préfet de région, direction départementale de la cohésion sociale.</p> <p style="text-align: left;">(2) Ce que régions veulent dire, Éd. de l'Aube, 2009, 152 p., 15 €</p>
Jean-Pierre WILLEMShttp://willemsconsultants.hautetfort.com/about.htmlPetits malinstag:willemsconsultants.hautetfort.com,2009-10-12:24161682009-10-12T23:54:00+02:002009-10-12T23:54:00+02:00 En application de l'accord sur le dialogue social conclu par l'UPA et les...
<p style="text-align: justify;">En application de l'accord sur le dialogue social conclu par l'UPA et les organisations syndicales de salariés en 2001, mais étendu seulement en 2008 notamment du fait de l'opposition de la CGPME et du MEDEF, une commission paritaire régionale interprofessionnelle de l'artisanat (ouf ! en fait la CPRI, prononcer évidement cépri...) a été créée en Rhônes-Alpes. D'autres devraient suivre dans des départements ou régions. Certains se souviendront que le département du Tarn, en Midi-Pyrénées, avait été pionnier en ce domaine avec la création par l'USAT (union des syndicats artisanaux du Tarn) d'une instance de dialogue social départementale. Objectif de ces instances ? négocier des accords collectifs de travail applicables aux entreprises artisanales et à leurs salariés, dans lesquelles n'existe pas de négociation collective du fait de leur taille. Et mettre à leur disposition des outils conventionnels qui leurs sont inaccessibles individuellement (prévoyance, activités culturelles et sociales, instances d'arbitrage des conflits, etc.). Dans un pays toujours jacobin, où la branche et le national structurent la négociation, voici une approche locale et interprofessionnelle susceptible d'explorer de nouvelles solidarités et de développer de nouvelles problématiques d'emploi. L'innovation sociale n'est donc pas l'apanage des grandes entreprises (quelles innovations ?) mais peut prendre appui sur un réseau de dirigeants de TPE (l'artisanat en Rhônes-Alpes : 100 000 dirigeants, 260 000 salariés). Souvenons nous du Petit Poucet.</p> <div style="text-align: center"><img src="http://willemsconsultants.hautetfort.com/media/00/01/473810253.jpg" id="media-2037615" alt="LePetitPoucetVivianeRiberaigua-2008.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" height="294" width="443" /></div> <div style="text-align: center">Viviane Riberaigua - Le petit poucet - Installation 2008</div> <div style="text-align: center"><br /></div> <div style="text-align: justify;">Le Petit Poucet n'a rien d'un conte mièvre. Au contraire : le Petit Poucet ne fait pas confiance à ses parents, il ne compte que sur lui-même, il embobine la femme de l'ogre, conduit celui-ci à tuer ses sept filles, lui vole ses bottes de sept lieues (de là à penser que le Petit Poucet commet les sept pêchés capitaux...il n'y a qu'une lieue), obtient par chantage et mensonge le trésor de l'ogre, et se trouve remplit de fortune après tout ceci. Menteur, voleur et assassin, voici le Petit Poucet récompensé par la gloire et l'admiration de toutes et tous. L'imagination et le rêve auront donc toujours raison de la force et de la vie purement matérielle (le seul souci des parents et de l'ogre : manger !). Pour cette raison, on suivra avec intérêt le déploiement de l'accord UPA sur le dialogue social en se disant que s'il n'est pas écrit que tous les petits soient malins, on se plait à constater que c'est à ce niveau que surgissent prise de risques, créativité et défrichage de nouveaux chemins.</div> <div style="text-align: justify;"><br /></div> <div style="text-align: justify;">NB : pour ceux qui se demanderaient où se trouve le trésor de l'ogre, il sera rappelé que l'accord de 2001 instaure une cotisation spécifique de 0,15 % de la masse salariale payée par les entreprises artisanales pour financer les commissions locales de dialogue social. C'est contre cette cotisation nouvelle que se sont battus en vain le MEDEF et la CGPME. Comme les actes délictueux du Petit Poucet, le prix de la liberté.<br /></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes principes du régionalisme et de l'ethnisme dans le cadre françaistag:euro-synergies.hautetfort.com,2009-06-06:21988132009-06-06T00:05:00+02:002009-06-06T00:05:00+02:00 SYNERGIES EUROPÉENNES - Mai 1988...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <div style="text-align: center"><strong><img src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1630338818.jpg" alt="dialectes_france.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-1763400" name="media-1763400" /></strong></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #99ccff;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: small;">SYNERGIES EUROPÉENNES -</span></span></span></p> <strong><span style="color: #99ccff;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><span style="font-size: small;">Mai 1988</span></span></span></strong> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">Les principes du régionalisme et de l'ethnisme dans le cadre français</span></span></span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: arial black,avant garde;">par Thierry Mudry</span></span></span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Avant d'entamer une réflexion en profondeur sur l'Europe des régions et des ethnies, il convient d'abord de définir un certain nombre de mots-clés qui nous guideront dans notre démarche: décentralisation, autonomie, régionalisme, ethnisme.</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">On m'excusera si, en tant que Français, je fais référence au modèle français et aux interprétations françaises de ces mots.</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #99ccff;"><strong>La France, modèle de</strong> <strong>l'Etat centralisé</strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">La France a été, avant tous les autres Etats d'Europe occidentale, le modèle même de l'Etat centralisé (a-vant l'Espagne qui conserva longtemps ses "fueros", ses libertés locales; avant l'Angleterre, avant l'Allemagne et l'Italie divisées). Elle demeure encore aujourd'hui l'Etat centralisé par excellence (malgré les timides réformes opérées en 1982 par le gouver-nement de gauche) alors même que ses voisins ont choisi une large décentralisation, voire une constitu-tion fédérale. Rien d'étonnant donc à ce que l'opposition à la centralisation y ait acquis une vigueur plus grande que partout ailleurs et que les idées de décentralisation ou d'autonomie des régions et des ethnies y aient été développées avec une précision sans dou-te inégalée. A ce facteur historique (l'antériorité de la centralisation française), il faut ajouter un autre fac-teur (culturel celui-ci) qui explique également le développement en France de ces idées: il s'agit de l'extrême variété ethnique et régionale de la France qui tend cependant à s'estomper voire à disparaître sous les effets conjugués de la centralisation et de la "modernité".</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #99ccff;"><strong>La Révolution: décentralisation</strong> <strong>et uniformisation</strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Contrairement à ce que donne à croire l'expression "cen-tralisme jacobin", employée en France la plu-part du temps bien à tort, le centralisme français ne date pas de la Révolution: il lui est bien antérieur et le jacobinisme, en réaction à l'absolutisme monar-chi-que, s'est révélé décentralisateur (mais aussi, sous l'effet des Lumières et de la Raison, uniformi-sa-teur: les privilèges territoriaux ont été abolis en même temps que les privilèges nobiliaires dans la fa-meuse nuit du 4 août 1789; les provinces ont été ensuite divisées en départements d'importance à peu près égale et arbitrairement délimités). Certes, le cen--tralisme politique est inhérent à la conception ja-cobine de la Nation mais le jacobinisme a été dé-cen-tralisateur au plan administratif (la Révolution a ins-tauré l'élection des administrateurs locaux et l'élec-tion des représentants du pouvoir central auprès des administrateurs locaux; elle a ôté tout pouvoir de tu-telle sur les administrateurs communaux). La Révo-lu-tion a également tenu compte, dans un premier temps, des langues minoritaires. Le Breton Jorj Gwegen écrit: "Le début de la Révolution française ne s'annonça pas sous un mauvais jour. La "Consti-tution" et les lois votées par "l'Assemblée Consti-tuante" furent traduites en breton ainsi que d'autres textes importants. L'Almanach du Père Gérard, pu-blié par Collot d'Herbois pour commenter la Consti-tution aux campagnards, fut également traduit en bre-ton. On doit aussi nombre de textes bretons aux "Amis de la Constitution" (Cf. La langue bretonne face à ses oppresseurs, éd. Nature et Bretagne, Quim-per, 1975, p.32). Une telle considération pour les langues minoritaires marqua même un progrès par rapport à l'Ancien Régime. Mais cela ne dura pas longtemps: "En 1794, Barrère déclara, au nom du "Comité de Salut Public" que le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton; l'émigration et la hai-ne de la République parlent allemand; la contre-révo-lution parle italien et le fanatisme parle basque; et il finit par proclamer que chez un peuple libre, la lan-gue doit être une et la même pour tous" (Ibid., p.33).</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #99ccff;"><strong>La Révolution a aussi engendré</strong> <strong>le fédéralisme</strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Les néo-régionalistes Robert Lafont (in: La Révo-lution régionaliste, Gallimard, Paris, 1967, p.28) et Morvan-Lebesque (in: Comment peut-on être bre-ton?, Seuil, Paris, 1970) et, avant eux, le natio-na-lis-te Maurice Barrès, avaient constaté cet aspect décen-tra-lisateur de la Révolution française. Pour Barrès, la Révolution de 89 à 93 fut fédéraliste et ne devint centralisatrice que "pour faire face à des nécessités mo-mentanées en Vendée et sur le Rhin" (in: Assai-nis-sement et fédéralisme, extrait cité par Zeev Stern-hell dans Maurice Barrès et le nationalisme français, Presses de la Fondation nationale des Sciences Po-li-ti-ques, Paris, 1972, p.325). Barrès note que "la Ré-vo-lution française a été dans son principe une réac-tion contre la centralisation monarchique, un effort pour dégager des éléments vivants qui voulaient con-courir aux destinées du pays et que l'absolutisme royal systématique accablait ou asservissait" (in: Scè-nes et doctrines du nationalisme, Félix Juven, Pa-ris, 1902, p.487; réédition: Editions du Trident, Pa-ris, 1987).</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">La décentralisation révolutionnaire faillit déboucher sur l'éclatement de la France puisqu'elle provoqua en 1793 le "mouvement fédéraliste", c'est-à-dire la sé-cession de nombreux départements et de villes (Lyon et Marseille, par exemple) dont les adminis-tra-teurs, d'opinion modérée, avaient pris fait et cau-se pour les Girondins, renversés à Paris par les Mon-tagnards. Elle provoqua également en 1794 la ré-volte larvée des départements dominés par les élé-ments ultra-révolutionnaires qui refusaient la norma-li-sation du régime et reprochaient au "Comité de Sa-lut Public" l'exécution de l'extrémiste Hébert, rédac-teur du Père Duchêne et l'un des animateurs du "Club des Cordeliers" et la mise au pas de la Com-mune de Paris.</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">"Ultracistes", libéraux décentralisateurs, socialistes et nationalistes luttent contre le centralisme</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Finalement, la Révolution, à partir de 1794/95, et surtout l'Empire qui lui succéda, restaurèrent le cen-tralisme, qui se trouva considérablement renforcé par rapport à l'Ancien Régime, du fait de l'uniformisation administrative et juridique de la France. Tout au long du XIXème siècle, certaines familles de pen-sée vont mener "le bon combat" contre le centralisme assimilé, à juste titre, au despotisme. Ce fut le cas notamment:</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">- des "ultracistes", sous la Restauration, qui récla-maient le rétablissement des provinces et de leurs pri-vilèges (la Restauration avait maintenu en place les structures administratives du Premier Empire), puis de leurs héritiers légitimistes;</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">- des libéraux décentralisateurs (depuis Tocqueville, auteur de La démocratie en Amérique et de L'An-cien Régime et la Révolution, jusqu'à l'Ecole de Nancy qui s'opposait au despotisme centralisateur du Second Empire, Frédéric Le Play, Taine et Re-nan) -c'est ce courant libéral qui rétablit sous la Monarchie de Juillet l'élection des administrateurs lo-caux;</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">- des socialistes (depuis Proudhon, partisan d'un fé-dé-ralisme communal et ethnique associé à un fé-dé-ra-lis-me économique, le socialisme libertaire, jus-qu'aux Communards);</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">- des nationalistes comme Maurice Barrès ou Char-les Maurras.</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Les idées de décentralisation et d'autonomie (= fé-dé-ralisme) connurent une fortune particulière dans le mouvement occitan né au siècle dernier du Félibrige (courant littéraire de langue d'oc). C'est d'ailleurs dans le mouvement occitan qu'apparurent pour la pre-mière fois en France les termes de "régiona-lis-me" et d'"ethnisme".</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">L'exemple de l'Occitanie</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">En Occitanie, dans la seconde moitié du siècle der-nier, on distinguait un Félibrige de droite, le "Féli-bri-ge blanc" et un Félibrige de gauche, le "Félibrige rouge". Le Félibrige blanc, provençal, que dirigeait Roumanille, était royaliste (légitimiste), catholique, dé-centralisateur sur le modèle provincial —Frédéric Mistral, futur Prix Nobel, y appartenait. Le Félibrige rouge, languedocien, constitué autour de l'almanach de la "Lauseto" était dirigé par Xavier de Ricard et Auguste Fourès. Les félibriges rouges étaient répu-blicains et patriotes, albigéistes anticléricaux et fédé-ra-listes: ils tenaient pour un fédéralisme d'inspiration proudhonienne (Louis-Xavier de Ricard écrivit en 1877 Le Fédéralisme, premier volet d'un tryptique qui aurait dû compter un volume sur le "panla-ti-nis-me" et un autre sur les rapports entre le socialisme et le fédéralisme).</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Cette opposition entre droite et gauche dans le Féli-brige recoupe aujourd'hui l'opposition entre le Féli-brige provençal dans la lignée de Roumanille et de Mistral et l'"occitanisme" qui tend à la constitution d'une langue occitane (à partir du languedocien occi-dental), langue qui deviendrait commune à toute l'Oc--citanie, et dont Prosper Estieu et Antonin Per-bosc, puis Louis Alibert, ont été les chefs de file (cf. Robert Lafont, La revendication occitane, Flamma-rion, Paris, 1974). Ainsi se dessine, et se dessinait dé-jà au siècle dernier, l'opposition entre un pro-vin-cialisme décentralisateur, fidèle aux provinces d'An-cien Régime, et un ethnisme en voie d'émergence.</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">En 1892, avec l'appui de Frédéric Mistral, les jeunes fé-libres Frédéric Amouretti et Charles Maurras lan-çaient un manifeste fédéraliste qui évoquait la pensée de la "Lauseto" (ce manifeste contenait un hommage à Auguste Fourès) et prétendait réconcilier autour de quelques principes d'action culturelle et politique le Félibrige de gauche et celui de droite (cette pré-ten-tion ne survivra pas à l'Affaire Dreyfus). Les con-cep-tions d'Amouretti et de Maurras rejoignaient a-lors celles du Lorrain Maurice Barrès qui, en 1894/ 95, animait l'équipe du journal La Cocarde (auquel col-laboraient les deux félibres et que Maurras ap-pel-lera plus tard, "le laboratoire du nationalisme" français). Barrès était nationaliste français et, en même temps, fédéraliste (quoi de plus normal puisque pour Barrès "la nationalité française est faite des natio-na-lités provinciales"?). Il prônait, dans le cadre de la Na-tion française, un fédéralisme régional et écono-mi-que —il envisageait la transformation des salariés en associés et de la propriété privée des moyens de pro-duction en propriété syndicale dans le domaine in-dustriel et en propriété communale dans le domai-ne agricole— qui s'appuierait sur les "affinités entre gens nés de la même terre et des mêmes morts". Ses références historiques étaient entre autres: la Révo-lu-tion, Proudhon et la Commune de Paris.</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">En 1901, le félibre Charles-Brun créa la "Fédération régionaliste française" qui prit la suite de la "Ligue de décentralisation" fondée en 1895 et diffusa l'idée régionaliste à travers la France.</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">L'Occitanisme et Vichy, la Résistance, la mouvance communiste et la Guerre d'Algérie</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Le vieux régionalisme, qui s'identifiait au provin-cia-lisme et, en Occitanie, au mouvement félibréen, trou-va son aboutissement dans les réformes du ré-gime de Vichy (enseignement du breton et de l'occi-tan dans les écoles primaires, institution du préfet de ré-gion). Mais un "néo-régionalisme" apparut à l'"Ins-titut d'Etudes Occitanes", né de la Résistance, dès 1950; il reposait sur le rejet du félibrisme con-si-dé-ré comme "passéiste". Dans les années 50, le "néo-régionalisme" hésitait entre, d'un côté, le cul-tu-ralisme exclusif et le centralisme des Occitans pro-ches du Parti Communiste Français, dont l'Union So-viétique était le modèle et pour lesquels il n'y avait "de problème occitan que culturel" (Ibid.) et, de l'autre, le capitalisme régional (le "dévelop-pe-ment régional") prôné par des éléments apolitiques.</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">La grève des mineurs de Décazeville (hiver 1961/62) provoqua un sursaut de la conscience occitane. En 1962 se créa à Narbonne le "Comité occitan d'étu-des et d'action" (COEA). Le COEA était régionaliste - la région constituait dans l'esprit des animateurs du COEA une "unité organique naturelle"; ils rejettaient ainsi le pseudo-régionalisme technocratique. Le COEA divisait l'Occitanie en une région Méditer-ranée, une région Aquitaine et une région-program-me d'action spéciale englobant l'Auvergne et le Li-mou-sin, zones déshéritées. Il proposait un pouvoir régional, "reconstruction de la démocratie à la base" et l'idée de propriété régionale conçue dans un esprit socialiste en même temps que dans une perspective décolonisatrice (après la guerre d'Algérie dans la-quelle des militants occitans s'étaient engagés aux cô-tés du FLN comme "porteurs de valise", la notion de "colonialisme intérieur" fit en effet son apparition dans les milieux néo-régionalistes). Enfin, le COEA se déclarait partisan d'une Europe des régions.</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">La fin du mouvement occitan</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Le COEA s'intégra en 1964 dans la "Convention des Institutions républicaines", matrice du futur Par-ti Socialiste français puis se rapprocha du Parti So-cialiste Unifié, à l'extrême-gauche de l'échiquier po-li-tique français. Son programme était alors très pro-che de celui de l'"Union Démocratique Bretonne", autre pôle en France du néo-régionalisme. Le COEA donna au gauchisme occitan ("Lutte occitane", "Vo-lem Viure al Païs") ses principales idées. Le gau-chis--me occitan très puissant dans l'immédiat après-68 commença à péricliter dans les années 74/75 a-vant de disparaître presque totalement au début des an-nées 80 (la "revendication occitane" appartient dé-sor-mais au passé - dernier témoin de ce passé de lut-tes: l'IEO, l'"Institut d'Etudes Occitanes", basé à Tou-louse, qui poursuit son action culturelle en fa-veur de l'Occitanie, d'une curieuse manière il faut l'a-vouer puisque l'IEO prétend intégrer dans l'"oc-ci-tanité" la culture des immigrés!).</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Tandis que s'affirmait en Occitanie le néo-ré-gio-na-lisme de l'IEO et du COEA, François Fontan jetait les bases théoriques d'un micro-nationalisme occi-tan. Fontan fonda nominalement en 1959 le Parti Na-tio-naliste occitan et fit paraître en 1961 un livre in-titulé Ethnisme.Vers un nationalisme humaniste. Les idées de Fontan trouvèrent un écho dans les li-vres du fédéraliste européen Guy Héraud (notam-ment dans L'Europe des ethnies et Qu'est-ce que l'ethnisme?).</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Définir les mots-clefs: décentralisation, autonomie, régionalisme et ethnisme</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Après avoir évoqué rapidement la genèse en France, particulièrement dans le mouvement occitan, des i-dées de décentralisation et d'autonomie des régions et des ethnies, essayons maintenant de donner une définition précise de ces mots-clés.</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Il faut distinguer "décentralisation" et "autonomie", "régionalisme" et "ethnisme".</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">La décentralisation s'opère dans le cadre d'un Etat unitaire: le pouvoir central y octroie des compétences renforcées aux élus locaux (élus municipaux, dépar-te--mentaux et régionaux) qui demeurent soumis au con-trôle de l'Etat (pouvoir de tutelle). Il y a délé-ga-tion de pouvoir. La décentralisation est le plus sou-vent administrative et culturelle, elle n'affecte pas le caractère unitaire de l'Etat (il faut distinguer la dé-cen--tralisation et la déconcentration: dans la décon-cen-tration, l'Etat laisse une plus grande initiative à ses représentants locaux; exemple: les préfets).</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">L'au-tonomie repose sur une organisation fédérale de l'Etat. Qui dit autonomie, dit fédération, sauf cas li-mi-te où seules des régions périphériques se voient re-connaître l'autonomie. L'autonomie est essentiellement politique. Elle induit l'existence d'un pouvoir lé--gislatif et d'un pouvoir exécutif autonomes.</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Le régionalisme repose sur la prise en compte des particularités régionales auxquelles on veut donner une dimension administrative (décentralisation), voi-re politique (autonomie) tandis que l'ethnisme vise à con-férer l'autnomie, voire l'indépendance à une mi-no-rité linguistique. Comme on le voit, le régionalisme est plus large que l'ethnisme qui ne concerne que les minorités linguistiques: dans une conception eth-nis-te au sens strict, l'Andalousie de parler castillan, la Calabre, la Campanie et la Sicile où l'on parle ita-lien, en France, la Normandie et la Savoie, la Picar-die et la Bourgogne ne constituent pas des ethnies et l'autonomie ne leur est pas nécessaires: on y parle en effet la langue de l'Etat.</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Les peuples face à la modernité bourgeoise, libérale et capitaliste</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Régionalisme et ethnisme s'opposent à la conception de l'Etat-Nation centralisé tout autant qu'à la nor-mali-sation planétaire qui s'opère aujourd'hui sous les auspices du capitalisme multinational. Les exem-ples d'affrontements entre ethnies et Etats-Nations en Europe même sont nombreux: Irlande du Nord, Flandre et Wallonie, Bretagne, Euzkadi, Catalogne, Corse, Val d'Aoste, Sud-Tyrol, Croatie, Ukraine, Pays baltes, Laponie, etc. Mais il faut faire deux re-marques importantes:</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">1. Le régionalisme et l'ethnisme d'un côté, le natio-na-lisme d'Etat de l'autre ne s'excluent pas toujours: on pense ici au nationalisme français de Barrès et de Maurras et à l'audacieux projet régionaliste du Gé-né-ral de Gaulle;</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">2. Le plus grave danger auquel se trouve con-fron-tées l'autonomie et l'identité des régions et des eth-nies n'est pas (n'est plus) la centralisation mais la "modernité". Cette "modernité" bourgeoise (elle favorise l'émergence et se construit autour d'un type hu-main dégagé de toute communauté et de tout enra-ci-nement: le bourgeois), libérale (elle balaie toute con--trainte politique et sociale communautaire et affir-me le "laisser-faire" en tout domaine), capitaliste (sa seule logique est celle du profit individuel), ôte tout pouvoir de décision aux instances politiques des peuples, encourage le nomadisme comme mode de vie et l'unilinguisme américain comme mode d'ex-pres-sion. L'indépendance ou l'autonomie nominales et une soi-disante politique culturelle locale, néces-sai--rement condamnée à l'insuccès (car la culture lo-cale, sans grand moyens d'expression et de diffu-sion et sans utilité dans la vie quotidienne moderne, ne résisterait pas à la concurrence de la sous-culture US) ne constituent donc pas des panacées et ne per-mettraient pas de sauver les régions et les ethnies d'une disparition certaine (tout au plus pourraient-elles retarder le processus).</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #99ccff;"><strong>L'impératif du</strong> <strong>"Grand Espace" européen!</strong></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Le salut ne réside pas dans le repli des régions et des ethnies sur elles-mêmes, dans la formule séparatiste, mais dans l'unité de l'Europe. Seule une Europe u-nie, une Europe impériale, aurait les moyens et la vo-lonté de garantir l'autonomie et de sauvegarder l'identité de ses composantes. Seule une Europe des régions et des ethnies pourrait réaliser tout ou partie des objectifs poursuivis par les régionalismes et les ethnismes.</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Régionalisme et ethnisme débouchent donc né-ces-sai-rement, à notre sens, sur l'idée d'une Europe (unie) des régions et des ethnies. Chez les "fédéralistes eu-ro-péens" (comme Guy Héraud), cette conception de l'Europe constitue l'aboutissement d'une idéologie, née dans les milieux non-conformistes des années 30, qui combine:</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">A. Le personnalisme qui refuse à la fois l'indivi-dua-lisme libéral et le collectivisme (collectivisme prolé-ta-rien des communistes, collectiviste national-étatiste des fascistes) et se prolonge en un communauta-ris-me d'essence social-chrétienne qui prend la forme du corporatisme ou de l'autogestion chez les plus gau-chistes;</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">B. Le fédéralisme intégral inspiré de Proudhon. On re-trouve chez les fédéralistes européens les thèmes chers à Mounier et au groupe "L'Ordre Nouveau" d'Arnaud Dandieu et Robert Aron (sur le fédé-ra-lis-me européen, on lira: J.-L. Loubet del Bayle, Les non-conformistes des années 30, Paris, Seuil, 1969, pp. 422 à 424).</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Des solutions...</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Quelle forme pourrait prendre l'Europe unie de demain?</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Si l'on écarte les deux formes extrêmes que sont la confédération (cf. le "Plan Fouchet" de 1961) et l'E-tat européen unitaire (cf. Jean Thiriart), on peut ima-giner que l'Europe serait:</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">- une fédération d'Etats-Nations mais ces Etats de-vraient renoncer à leur structure unitaire et se trans-for-mer eux-mêmes en fédérations de régions et d'eth-nies et devraient admettre la possibilité d'ac-cords économiques ou culturels transfrontaliers entre régions proches géographiquement, parentes ethni-que-ment ou économiquement complémentaires;</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">- une fédération de régions et d'ethnies (née de l'éc-la-tement des Etats-Nations) regroupés par affinités raciales, culturelles ou géographiques en confédé-ra-tions (ex.: confédérations celtique, scandinave, ibé-ri-que, francophone, allemande, néerlandaise, "you-go-slave" —incluant la Bulgarie mais sans le Kosovo albanais— etc.).</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">On peut envisager également une solution inter-mé-diaire: l'adoption d'un fédéralisme à la soviétique ou à la yougoslave, "fédéralisme des peuples" (par op-po-sition au fédéralisme classique, le fédéralisme des Etats, auquel se rattachent les USA, la Suisse et l'Al-le-magne Fédérale), baptisé aussi "fédéralisme sta-linien" car il s'inspire des conceptions de Staline sur la question nationale (Staline a écrit en 1913 Mar-xisme et question nationale; il a été après la Ré-volution d'Octobre commissaire du peuple aux na-tionalités) et de la constitution soviétique de 1936. Ce fédéralisme intègre à la fois les Nations histo-ri-ques et les ethnies les plus importantes (qui forment les républiques soviétiques) et des ethnies histori-que-ment et numériquement moins importantes et qui, avant la Révolution, n'étaient pas encore consti-tuées en Etats (ces ethnies forment des républiques autonomes, des régions autonomes ou des districts nationaux).</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Certes, ce fédéralisme perd l'essentiel de sa signification du fait de la structure unitaire du Parti Communiste qui contrôle l'ensemble de l'Etat et de la société soviétiques (mais c'est cette structure unitaire qui empêche l'URSS d'éclater sous l'effet des for-ces centrifuges) et, surtout, ce fédéralisme masque mal une volonté, à la fois chauvine (grand-russe) et idéologique (marxiste-léniniste), de russification. Cet-te volonté se manifeste par la colonisation russe de l'Estonie, de la Moldavie, de la Crimée, de l'U-kraine industrielle et de l'Asie Centrale, par la place prépondérante du russe dans l'enseignement et les mé-dias (mêmes locaux) et par une russification sub-tile des langues soviétiques (emprunts nombreux au vocabulaire russe, alphabet cyrillique, etc.).</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Ce fédéralisme très particulier a néanmoins permis de sauvegarder les principales cultures locales de l'URSS. Seules les cultures des ethnies les moins im-portantes, qui comptent quelques centaines ou quel-ques milliers d'individus, ont été délibérément sacrifiées par souci de "rationalisation socialiste".</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="color: #99ccff;">Thierry MUDRY.</span></strong></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoPlainText"></p>
J.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlDécentralisation : réponse (incomplète) à Romain.tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2008-12-11:19419342008-12-11T00:21:59+01:002008-12-11T00:21:59+01:00 Un débat intéressant s’est engagé à travers les commentaires d'un de...
<p style="margin: auto 0cm; text-align: justify;" class="comment-footer"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Un débat intéressant s’est engagé à travers les commentaires d'un de mes blogues : ainsi, Romain m’a-t-il posé quelques objections auxquelles il me semble utile de répondre, sans esprit de polémique mais dans un souci d’échange et de partage intellectuel : en particulier quand il écrit qu’ <b>« une question demeure : quand vous proposez "les pouvoirs locaux à la base, aux citoyens" s'agit-il d'une démocratie locale ? Auquel cas je pense que le problème des partis ne serait que déplacé, translaté du sommet à la base. </b>». Voici quelques éléments de réponse, avant un article postérieur plus long et argumenté que je pense rédiger aux environs de Noël sur le thème de la « <b>France fédérale</b> » :<br /> <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></span></p> <p style="margin: auto 0cm; text-align: justify;" class="comment-footer"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;">L’une des principales doctrines des monarchistes du XIXe siècle fut la décentralisation, au point que le comte de Chambord, Henri V <i>de jure</i>, y consacra une de ses célèbres lettres politiques, et que le jeune Charles Maurras, fédéraliste d’origine provençale, parvint à la Monarchie par la réflexion sur les libertés locales et la nécessité d’y trouver une réponse institutionnelle. Autant dire que cette question est importante dans l’histoire comme dans la réflexion contemporaine des monarchistes, et qu’elle mérite attention, surtout au moment où la mondialisation semble bien uniformiser plus que diversifier…</span></p> <p style="margin: auto 0cm; text-align: justify;" class="comment-footer"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;">La formule des « <b>libertés à la base</b> », libertés conjuguées et permises par « <b>l’autorité au sommet</b> », est bien celle d’une forme de <b>démocratie locale</b> mais sans forcément être celle d’une démocratie partisane qui serait juste la représentation à plus petite échelle des jeux de partis parisiens : en fait, rendre des pouvoirs aux communes et aux provinces (ou régions, le département étant appelé, dans un avenir plus ou moins proche, à disparaître), c’est réactiver les « <b>républiques françaises</b> » que l’ancienne Monarchie nationale acceptait et avec lesquelles elle composait, le roi se voulant « <b>le père des peuples de France </b>» jusqu’à la convocation des états-généraux de 1789, le pluriel (dans la formule) marquant <b>la diversité reconnue du royaume et la paternité revendiquée du souverain l’unité de l’Etat</b>.</span></p> <p style="margin: auto 0cm; text-align: justify;" class="comment-footer"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;">Néanmoins, le risque est effectivement celui, double, d’une sorte de « <b>féodalisation du pays</b> » avec l’apparition de barons politiques locaux et d’une reproduction des jeux partisans à l’échelle locale : mais ce risque, dans le cadre d’un Etat fort (ce qui ne veut pas dire « autoritaire ») et qui a les moyens statutaires de « <b>l’arbitrage</b> », reste limité par la présence et l’incarnation de la magistrature suprême de l’Etat par un monarque qui, justement, ne doive rien aux jeux électoraux et à la flatterie de clientèles habituelles des partis. Que les partis poursuivent leurs manœuvres n’est pas, en soi, particulièrement gênant à partir du moment où les institutions locales ne sont pas que politiques et parlementaires mais également professionnelles et sociales : la décentralisation souhaitable ne doit pas être une simple déconcentration des jeux politiciens mais une véritable refonte des institutions communales et provinciales, limitant le rôle des partis par la mise en avant simultanée des syndicats, des associations professionnelles et sociales, et des citoyens eux-mêmes par la possibilité d’avoir recours aux « <b>consultations référendaires locales</b> » ou au « <b>droit d’adresse</b> » dont il appartiendra à chaque échelon administratif et politique de définir la nature et les possibilités, sans que celles-ci soient forcément identiques d’une région à l’autre. En somme, cette « <b>fédéralisation</b> » de la France est l’application concrète du fameux « <b>principe de subsidiarité</b> » évoqué, sans beaucoup de foi, dans le traité de Maëstricht des années 1990. Les partis y voient alors leur rôle fortement diminué au profit des autres corps locaux.</span></p> <p style="margin: auto 0cm; text-align: justify;" class="comment-footer"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;"> </span></p> <p style="margin: auto 0cm; text-align: justify;" class="comment-footer"><span style="font-size: 11pt; font-family: Verdana;">(à suivre)</span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"> </span></p>
L'Hérétiquehttp://heresie.hautetfort.com/about.htmlDémocratie en Amérique : la centralisationtag:heresie.hautetfort.com,2008-04-23:15871762008-04-23T07:00:00+02:002008-04-23T07:00:00+02:00 Je poursuis assez tranquillement ma lecture du Premier Tome de La...
<p>Je poursuis assez tranquillement ma lecture du Premier Tome de La Démocratie en Amérique, de Tocqueville, et je suis récemment tombé, au chapitre 5, 12ème sous-chapitre, sur un commentaire des plus modernes sur la centralisation :</p> <p><font color="#0000FF">La centralisation est un mot que l'on répète sans cesse de nos jours, et dont personne, en général, ne cherche à préciser le sens.<br /> <br /> Il existe cependant deux espèces de centralisation très distinctes, et qu'il importe de bien connaître.<br /> <br /> Certains intérêts sont communs à toutes les parties de la nation, tels que la formation des lois générales et les rapports du peuple avec les étrangers.<br /> <br /> D'autres intérêts sont spéciaux à certaines parties de la nation, tels, par exemple, que les entreprises communales.<br /> <br /> Concentrer dans un même lieu ou dans une même main le pouvoir de diriger les premiers, c'est fonder ce que j'appellerai la centralisation gouvernementale.<br /> <br /> Concentrer de la même manière le pouvoir de diriger les seconds, c'est fonder ce que je nommerai la centralisation administrative.<br /> <br /> Il est des points sur lesquels ces deux espèces de centralisation viennent à se confondre. Mais en prenant, dans leur ensemble, les objets qui tombent plus particulièrement dans le domaine de chacune d'elles, on parvient aisément à les distinguer.<br /> <br /> On comprend que la centralisation gouvernementale acquiert une force immense quand elle se joint à la centralisation administrative. De cette manière elle habitue les hommes à faire abstraction complète et continuelle de leur volonté; à obéir, non pas une fois et sur un point, mais en tout et tous les jours. Non seulement alors elle les dompte par la force, mais encore elle les prend par leurs habitudes; elle les isole et les saisit ensuite un à un dans la masse commune.<br /> <br /> Ces deux espèces de centralisation se prêtent un mutuel secours, s'attirent l'une l'autre; mais je ne saurais croire qu'elles soient inséparables.</font></p> <p>Je pense que l'on peut compléter utilement cette réflexion de Tocqueville avec <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9centralisation">ce qu'en dit Wikipedia</a>. Ainsi, en France, s'il me semble qu'il y a bien eu décentralisation institutionnelle et administrative, en grande partie grâce au gouvernement Raffarin, d'ailleurs, dans le domaine de la décentralisation fonctionnelle, tout reste à faire. Je me demande ce que Tocqueville aurait pensé, à cet effet, de nos <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tablissement_public">établissements publics</a>... Il y a un discours foncièrement hypocrite, aujourd'hui, qui consiste à les déclarer libres, tout en conservant la réalité du pouvoir sur ces derniers.En réalité, celui qui distribue la manne financière contrôle l'établissement public. Il y a matière à réflexion sur le sujet.</p>
Houdaerhttp://houdaer.hautetfort.com/about.htmlpour Philippe B.tag:houdaer.hautetfort.com,2008-04-09:15565922008-04-09T23:25:00+02:002008-04-09T23:25:00+02:00 D'abord, cet entretien politique avec Christian Schiaretti ... où la droite...
<p align="justify">D'abord, cet <a href="http://libelyon.blogs.liberation.fr/info/2008/04/la-dcentralisat.html">entretien politique avec Christian Schiaretti</a>... où la droite et la gauche sont (presque) renvoyées dos à dos, où la LCR et le FN se prennent une baffe dans la même phrase (chapeau, l'artiste!). </p><p align="justify">Ensuite, une p'tiote vidéo: il s'appelle Bukowski (sic) et chante <a href="http://houdaer.hautetfort.com/album/sherpas/leonard-cohen.html">Cohen</a> !</p><div> </div><p><iframe width="560" height="315" allowfullscreen="allowfullscreen" frameborder="0" src="https://www.youtube.com/embed/vssdTgAB0GM"></iframe></p>
L'Hérétiquehttp://heresie.hautetfort.com/about.htmlCulture, cluster et sociale-économietag:heresie.hautetfort.com,2007-05-26:10607412007-05-26T01:00:00+02:002007-05-26T01:00:00+02:00La lecture du livre de Christian Blanc, la Croissance et le Chaos a été une...
La lecture du livre de Christian Blanc, la Croissance et le Chaos a été une véritable révélation pour moi, surtout à considérer que je me sens très proche, dans la réflexion, des thèses de Joseph Aloïs Schumpeter, or j'ai cru reconnaître dans le travail d'observation et de réflexion de Christian Blanc une application pratique, pragmatique et modernisée des thèses de cet économiste, notamment sur le rôle de l'entrepreneur, sur la Destruction Créatrice, et sur le rôle de l'innovation.<br /> <br /> Un des points centraux du livre de Christian Blanc, c'est que les clusters dont il parle (association région-université-entreprise) ne peuvent se mettre en place que dans le cadre d'une décentralisation très forte. On ar parlé au PS et à l'UDf de VIème République, mais, sur ce point, je crois qu'il n'y a pas urgence : l'urgence, c'est la décentralisation. François Bayrou l'a compris bien mieux que d'autres, notamment en souhaitant supprimer un échelon (le département) et en redonnant du pouvoir aux régions.<br /> <br /> <br /> Je suis un adhérent de l'UDF, je ne m'en cache pas, et, à cet égard, j'ai pris un coup au moral quand j'ai appris que Christian Blanc se rangeait derrière Nicolas Sarkozy. Cette décision est demeurée un grand mystère pour moi, alors que tout à l'UDF lui souriait pour qu'il puisse mettre en place son projet économique : j'ai lu d'autres analyses très proches de la sienne chez plusieurs cadres de l'UDF.<br /> La tradition bonapartiste dans laquelle Nicolas Sarkozy semble s'inscrire, désormais, me semble fort mal se marier avec quelque vélléité de décentralisation que ce soit.<br /> <br /> Je me serais consolé si le gouvernement avait envoyé des signes forts de ces urgences, mais ce n'est nullement le cas : ni Christian Blanc ni Alain Lambert ne sont au gouvernement, et rien ne laisse présager une réforme radicale de la décentralisation et du rôle de l'état.<br /> <br /> Tout au plus l'on commence à parler d'autonomie pour les universités. Parions qu'elles ne seront toujours pas autonomes dans 5 ans, tout du moins, pas financièrement.<br /> <br /> Dans l'entre deux tours, Ségolène Royal m'avait intéressé parce que je l'avais vu évoluer singulièrement : face à François Bayrou, elle a reconnu qu'elle ne faisait pas des 35 heures un point de non-retour, et face à Nicolas Sarkozy, c'est elle qui a explicité le rôle qu'elle comptait donner à l'entente Région-entreprise-Université : que du bon, de mon point de vue.<br /> <br /> Le seul point sur lequel je tendrais à avoir confiance dans le nouveau gouvernement, c'est pour les retraites, pour lesquelles des réformes douleureuses mais nécessaires sont inévitables, et pour la financement de la santé. Mais voilà : le gouvernement commence d'emblée par un maladresse monumentale en parlant de ne pas rembourser les 75 à 100 premiers euros de frais médicaux, alors qu'il faut plutôt jouer sur le ticket modérateur.<br /> <br /> J'ai l'impression au final que l'on va perdre encore 5 années sur les véritables urgences. François Bayrou me semblait les avoir comprises, ces urgences, lui, et j'aimais beaucoup l'idée qu'il véhiculait d'une société dont la clef de voûte était la culture, et en même temps, qui faisait de l'entreprise et de son développement la pierre angulaire de son programme économique : un beau projet humaniste, dans lequel je me retrouvais dtout à fait.<br /> <br /> Alors voilà, aujourd'hui, je suis dépité, la tête emplie de regrets, et je regarde avec amertume les temps qui se préparent.<br /> <br /> L'UDF quant à elle dérive, une partie de son équipage ayant fui la tempête : et elle a perdu des hommes de valeur, avec des Pierre Albertini ou des Charles de Courson. Il reste à l'UDF-MoDem des hommes comme Christian Saint-Etienne dont les vues sont intéressantes au niveau économique, mais, sur le fond, la tête est décapitée, et il faudra du temps pour reconstruire.