Last posts on décalage
2024-03-29T14:16:46+01:00
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Décalage
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2021-08-21T11:59:00+02:00
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C'est l'été et j'ai envie d'hiver. J'écoute du piano et j'ai soif de violon....
<p align="JUSTIFY">C'est l'été et j'ai envie d'hiver. J'écoute du piano et j'ai soif de violon. Le temps est sec et je songe à la pluie. Tout le monde rit et mon cœur voudrait pleurer. J'attends, mais je ne sais ce que j'attends. Il est midi mais je voudrais le soir. Je voudrais le soir, mais je pense aux aurores. Un chien passe ; je n'ai plus de chien. Des images défilent, paysages inaccessibles. Le mur me parle, par son grand silence. Une eau coule, dans un appartement de l'immeuble. La lumière semble belle, mais elle obscurcit mon regard. J'ai trop chaud, mais je me blottis dans un chandail. Je t'aime, mais je suis partie hier. Je chante pour des enfants, mais je ne connais pas d'enfant. C'est l'hiver d'un vieux rêve en plein cœur de l'été.</p><p align="JUSTIFY"> </p><p style="padding-left: 200px;"><iframe width="260" height="115" src="https://www.youtube.com/embed/-najtZwvX-E" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
MILIQUE
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MORTS ENVAHISSANTS 1
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2015-09-27:5659164
2015-09-27T13:34:00+02:00
2015-09-27T13:34:00+02:00
MORTS ENVAHISSANTS 1 Les morts envahissent notre...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5104450" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/01/169843217.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>MORTS ENVAHISSANTS</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong> 1</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Les morts envahissent notre quotidien.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Ils accompagnent ainsi gestes et pensées</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>En juxtapositions d'instants éclatés</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Dans l’éboulis d'une vie bien trop griffée.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Prise au piège de noirs désarrois</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Accumulés au fil de la constance</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>De la folle atonie mélancolique</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Des captieux malheurs du monde.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>La vie, a la poursuite de son itinéraire,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Est un peu comme une conversation</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Tenue aux marges intimes du sommeil</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Flottant, informel, au départ du rêve.</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>On en relève des bribes, recopie des fragments,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Témoignage bouleversant voué au proche oubli</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>D'un pseudo calendrier à la précision incertaine</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>Parlant avec certitude des choses essentielles.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>(A SUIVRE...)</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Frasby
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le rivage oublié (I)
tag:certainsjours.hautetfort.com,2015-03-16:5297738
2015-03-16T02:20:00+01:00
2015-03-16T02:20:00+01:00
Mais l'individu, c'est aussi la liberté de l'esprit. Or, nous avons vu que...
<p style="text-align: justify;"><strong>Mais l'individu, c'est aussi la liberté de l'esprit. Or, nous avons vu que cette liberté (dans son sens le plus élevé) devient illusoire par le seul effet de la vie moderne. Nous sommes suggestionnés, harcelés, abêtis, en proie à toutes les contradictions, à toutes les dissonances qui déchirent le milieu de la civilisation actuelle. L'individu est déjà compromis avant même que l'état l'ait entièrement assimilé.</strong></p><p style="text-align: justify;"><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/02/06/araignees-au-plafond.html" target="_blank">PAUL VALERY</a> in <a href="http://www.editions-allia.com/fr/livre/512/le-bilan-de-l-intelligence" target="_blank">"Le bilan de l’intelligence"</a>, extr. d'une conférence prononcée en 1935, publiée aux éditions Allia, 2011.</p><p><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2012/09/05/more-tchoang-tzeu.html" target="_blank"><img id="media-4441066" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/02/00/443930815.jpg" alt="banc mFotor.jpg" /></a></p><p style="text-align: justify;">Les brouillards descendaient sur une <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/06/17/lugdunum-city-blues.html" target="_blank">berge antique</a>. On se laissait mener ailleurs, du <em>bon</em> côté, on a dû s'emparer de l'authenticité ; c'est une denrée prisée des centres hyper-actifs, on serait des <a href="http://wonderingfair.files.wordpress.com/2011/07/twitter-followers.jpg" target="_blank">followers</a>, des <a href="http://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0204259869532-internet-facebook-teste-son-drone-solaire-geant-pour-connecter-la-planete-1106044.php" target="_blank">winners</a> des <a href="http://i.huffpost.com/gen/1406984/thumbs/o-PORTABLE-ADDICTION-facebook.jpg" target="_blank">addicts</a>, des lanternes affligées d'une comptabilité qui s'emballe comme tout le monde.</p><p style="text-align: justify;">On a vu douter l'île, ou bien on s'était dit qu'elle pouvait rétrécir en même temps que <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2011/02/07/des-cendres.html" target="_blank">nos ombres</a> ne cessaient de grandir. On touchait l'ornement posant pour la vitrine : on devenait clinique, à caresser<a href="https://resizes.over-blog.com/lS7vi49T7z6M7pRtwBfh0h2evgo=/400x400/smart/filters:format(png)/http://we.over-blog.com/0/04/18/14/2011-08/Compteur-visite.png" target="_blank"> les cibles</a> en voeu <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5720573v/f12.highres" target="_blank">de réflection</a> ; hantées de <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c5/ND-en-Vaux_Chapiteau_4.jpg" target="_blank">chapiteaux</a> de <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2c/Tours_-_Cath%C3%A9drale_Saint-Gatien_-_vo%C3%BBtes_de_la_nef.jpg" target="_blank">nefs et d'ogives</a>, le reste à l'abandon cédait aux sons stridents. On voulait ralentir, c'est une base l'abandon, elle a de quoi offrir. On se balade parfois près du petit étang on recherche les barques en vieux bois <a href="http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doschim/decouv/couleurs/loupe_pigments3.html" target="_blank">bleu d'Egypte</a>. Elles pourrissent à présent.</p><p style="text-align: justify;">On laisserait aller au fouillis primitif, les roseaux sur des friches, on viserait<a href="http://iatranshumanisme.com/2015/02/24/la-fabrique-du-transhumanisme-mirage-de-leconomie-2-0/" target="_blank"> l'avenir</a>, une chance aux yeux du monde : aller au plus pressant du prodigieux galop, trouver sa voie, courir, saisir la profusion. Tous ces dons chimériques c'est comme une contagion, qui saisit n'importe où une brèche à éblouir, vise un <a href="http://p4.storage.canalblog.com/46/08/401006/90585707_o.jpg" target="_blank">point culminant</a>, glisse en conversations de sujets qui se grisent, soucieux de rajouter à ces crépitements un<a href="http://grooveshark.com/s/Vieni+Sul+Mar/3t6tXW?src=5" target="_blank"> grain de mandoline</a>. Il est doux cependant de se ressouvenir qu'on était <a href="http://baillement.com/image-quarte/ducreux-discret.gif" target="_blank">muet</a>, avant.</p><p style="text-align: justify;">Le rivage oublié <a href="http://media.biblys.fr/book/36/46736.jpg" target="_blank">désarme l'impatience</a>. On se tait pour survivre. La nuit, on imagine qu'on est des organismes perdus dans l'aquarium à écouter des voix trouées de concessions qui perdraient un temps fou<a href="http://semen.revues.org/docannexe/image/8548/img-2.jpg" target="_blank"> à courir après qui court après </a>d'autres rives. </p><p style="text-align: justify;"><em>- Comment veux-tu savoir, à quoi il ressemblait, le rivage oublié, si tu l'as oublié ?</em></p><p style="text-align: justify;">A demandé <a href="http://books.google.fr/books?id=Sf-eBF0AlKQC&pg=PA49&lpg=PA49&dq=buffon+fouine&source=bl&ots=0wdTIvBo3x&sig=DY2omdbX1RAIE1DEkkcT_FE0XP8&hl=fr&sa=X&ei=BzD-UrClIeae7AbqoIEg&redir_esc=y#v=onepage&q=buffon%20fouine&f=false" target="_blank">la fouine</a> qui devait mettre à jour<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2012/05/30/ton-theme-est-tabou.html" target="_blank"> le plus petit secret de tous</a>, dans un grand livre. C'est une compilation de vues méga-lucides qui paraîtraient en ligne enroberaient la mappemonde et plus tard, fort probable que dans la galaxie, <a href="http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/news/2014_07_16/La-NASA-promet-une-rencontre-imminente-avec-des-extraterrestres-1243/" target="_blank">les êtres des autres planètes </a>auraient de quoi <a href="https://www.youtube.com/watch?v=dmj229can-U" target="_blank">nous comprendre</a>.</p><p style="text-align: justify;">On tentait juste un pas, un parcours affligeant pour les petites personnes qui courent à la remorque, qui courent après l'extime du plus grand nombre de clics. La fouine, rien à redire,<a href="http://a54.idata.over-blog.com/0/04/43/94/Dessins-couleur-de-lecons-de-choses/fouine.JPG" target="_blank"> elle fait son job de fouine</a> en haut <a href="http://jeanzin.fr/ecorevo/philo/pretapen/peter.htm" target="_blank">d'une pyramide,</a> avec cette ambition d'aller vers le plus haut, et de plus en plus fort au plus puissant des<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Hexakosioihexekontahexaphobie" target="_blank"> nombres </a>jusqu'au plus haut sommet.</p><p style="text-align: justify;"><a href="http://artthrob.free.fr/wordpress/wp-content/2011/04/tout.jpg" target="_blank">Ca dévorait notre île.</a></p><p style="text-align: justify;"><em>- Qu'est ce tu veux qu'on dise, et qu'on dira sûrement ? Quelle réponse absolue pourrait enfin convenir à ce chef d'oeuvre limpide intitulé "<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2012/12/06/des-compositions.html" target="_blank">les autres</a>" ? Quelle expression piquer sur celles qui nous réduisent à nous voir une seconde submergés <a href="http://blabla-out.tumblr.com/image/104022186679" target="_blank">d'émotion </a>?</em></p><p style="text-align: justify;">C'était un court instant, accélérant le temps, sous le ciel, un nuage boursouflait les ballots de phrases <a href="http://www.cndp.fr/crdp-reims/cddp52/Ressources/Bibliographies/EDD/CADRE_VIE/cadre3_3.htm" target="_blank">effilochant</a> des masses qui décortiquent.</p><p style="text-align: justify;">La vitrine se divise. On demeure hébété, à écouter le vent chatouiller en sifflant les premières jonquilles, on voit dans le courant un semblable aux abois, on pourrait l'empailler pour nos divertissements et on se régalerait, on zapperait poliment, on irait s'enticher des chemins buissonniers on prendrait en photos les ruraux folkloriques qui soignent leurs trésors avec ces airs de glands revenus concassés par<a href="http://static.ladepeche.fr/content/media/image/zoom/2012/04/15/2744218361f1f8ac8e4f5ccb4667b01e.jpg" target="_blank"> l'homme de l'ère de Scrat</a>. On chercherait la bête <a href="http://en.lileauxbrocantes.com/media/catalog/product/cache/2/thumbnail/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/s/o/sop006b-6881_1_2.jpg" target="_blank">nue sous sa carapace,</a> le<a href="https://www.youtube.com/watch?v=EpHoNR9VWHw" target="_blank"> panache</a> écrasé, le défaut, l'oeil au guet, on gratterait sous la peau pour vous montrer la crasse avec une éloquence qui nous pousse à ramper et jamais les lueurs de l'ancienne volupté n'en reviendraient <a href="http://liturgieapocryphe.com/wp-content/uploads/2012/02/Nostalghia_1983_by_ANDREI-TARKOVSKY_01.jpg" target="_blank">intactes</a>.</p><p style="text-align: justify;">Sous ces tarissements, des messies nous reprennent notre joie, notre peine, ils l'ingèrent, la recrachent avec l'air dégoûté des héros fatigués des couleurs du spectacle, ils s'habillent dans la vague et se coiffent en épis selon l'humeur du temps. Là bas, roulent d'autres vagues. Ils <a href="https://www.youtube.com/watch?v=c_G1_mIFxSQ" target="_blank">nous apprennent à vendre</a> les fantaisies de l'île, à vendre avec nos gueules qui racontent une histoire peu importe laquelle et n'importe comment, vues par un <a href="http://www.mavieenroze.fr/wp-content/uploads/2011/09/tags.jpg" target="_blank">spécialiste</a> du buzz intelligent, là, du rêve pour les masses, du vierge, du coloriage, du bien-être, du bonheur, l'évasion, la jouissance, imagine le spectacle des grands spa dans l'étang, des machines à filmer tous les ravissements. Imagine quel air pop sur ton mur, quelle flambée intérieure ! quand les chiffres s'élèveront en cent mille rondes flaques.</p><p style="text-align: justify;">La vibration secrète du rivage oublié installe entre la loi des chiffres et le prochain décompte, <a href="http://vimeo.com/73754539" target="_blank">un besoin de partir,</a> tandis que nous traînons avec nos arrangements sachant qu'il vient un temps, où le moindre arrangement devient insurmontable.</p><p style="text-align: justify;">Il reste hors de propos, ce silence à la marge accroché au soupir, un peu d'air anonyme comme une fausse confidence tire parfois d'embarras:</p><p style="text-align: justify;"><em>- Quel âge a ce regard quand il songe <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/06/25/comme-un-mercredi.html" target="_blank">à l'enfance ?</a></em></p><p style="text-align: justify;"><em>- Où trouver le produit dérivé d'une substance qui tiendrait du secret de <a href="http://anthropobiocosmologie.wifeo.com/images/s/sys/systeme-ptolemee.jpg" target="_blank">l'ancien équilibre ? </a></em></p><p style="text-align: justify;"><em>- Comment veux-tu garder ta vie en sa réserve, à présent que ton corps, ton âme, ta peau, ton sang et ta bouche et ta laine <a href="http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/colan_0336-1500_2007_num_152_1_4661" target="_blank">ils deviennent collectifs ?</a> Crois tu vraiment du haut de ton observatoire, être le bon vivant qui pourrait nous aider à échapper à ça ?</em></p><p style="text-align: justify;">Elle farfouillait<a href="http://img.over-blog-kiwi.com/0/55/07/55/201305/ob_747aa0_sophie-davant-15-05-2013-le-chemisier-4.JPG" target="_blank"> la fouine, </a>qui tutoyait tout le monde, c'est une force étonnante d'avoir l'air tous complices sans souffrir la présence, où tous dans le même bateau, on tient grâce au même vice : frénésie du nouveau. On va<a href="http://nsa21.casimages.com/img/2012/04/19/120419063215763302.jpg" target="_blank"> désespérant, </a>le cul entre deux siècles, on <a href="https://www.youtube.com/watch?v=UKftOH54iNU" target="_blank">crache dans la soupière,</a> puis on bricole le<a href="https://yt3.ggpht.com/-I5OCX4HLDfc/AAAAAAAAAAI/AAAAAAAAAAA/qGveR4MnGg8/s900-c-k-no/photo.jpg" target="_blank"> nerf</a> avec <a href="http://www.cinemas-du-grutli.ch/sites/default/files/styles/large/public/event/img/les_bonnes_femmes-009-1000037222_0.jpg?itok=1EFZ35f8" target="_blank">le doux penchant.</a></p><p style="text-align: justify;">Faut dire, vu <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2013/02/28/ataraxie.html" target="_blank">du rivage,</a> qu'on aurait toujours l'air de mendier quelque chose, c'est pas pour en rester à ces lamentations qu'on délaissait notre île. On avait une <a href="http://www.lecinema.free.fr/images/R%E9compenses/Oscar/L'Etoffe%20des%20h%E9ros.jpg" target="_blank">"<em>étoffe"</em></a>, on tâtait des plaisirs à glaner des idées, et même des idéaux, des charges industrielles d'idées et d'idéaux, qui nous passent par la<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2012/05/05/presque-rien1.html" target="_blank"> fenêtre</a>. A ce rythme incroyable, on parle de légèreté sans plus connaître <a href="http://www.synonymo.fr/syno/l%C3%A9g%C3%A8ret%C3%A9" target="_blank">le mot,</a> on se fait remarquer par l'opiniâtreté et cette drôle de façon d'attirer l'attention, une charge industrielle de regards et <a href="http://blabla-out.tumblr.com/image/115171988919" target="_blank">d'égards </a>et des phrases immortelles, dont la suavité se donne, prend, et déjecte, on stockerait cet amas dans nos mains, dans nos bouches, et nos siphons <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9f/Octopus_vulgaris_2.jpg" target="_blank">de poulpes.</a></p><p style="text-align: justify;"><em>- Comment veux-tu le dire qu'un secret reste à taire si t'en parles à tout l'monde ? C'est plus rien d'un secret, à nous le savonner pour mousser ton baquet puis nous livrer liquides, histoire de brocanter, et si tu la fermais on te le reprocherait, on serait persuadé, <a href="http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2014/02/03/pour-la-cnil-18-des-francais-sont-suspects/" target="_blank">que tu nous caches quelque chose".</a></em></p><p style="text-align: justify;">Nous, on était assis, devant tous ces reflets, pris de vertige alors, à regarder des bouches qui nous fabriquent en kit toujours les mêmes symptômes, dès qu'on tente quelque chose, il y a toujours un psychiatre du café du commerce, qui ajoute ses sophismes aux défaites ordinaires. On n'ouvre plus un seul champ, <a href="http://24heuresactu.com/wp-content/uploads/2013/02/censure.jpeg" target="_blank">sans en craindre</a> à rebours les sensibilités des hordes délicates<em>; </em>quand semblant familier, on avait vu plus loin l’homme<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2010/08/03/procrastination.html" target="_blank"> assis sur un banc,</a> il restait silencieux, il protège sa mémoire sur un autre rivage, se garde en équilibre, il se tient au retrait et voit le vent, tourné.</p><p style="text-align: justify;"><em>- Comment tu peux savoir qu'il voit le vent, tourné ? Est-ce que ça nous regarde ce qui se tient caché ? Et crois-tu qu'un spectacle a quelque chose à dire sur le genre<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2011/02/15/iles-flottantes1.html" target="_blank"> singulier ?...</a></em></p><p style="text-align: justify;"><em>- Allons, tais toi la fouine! ne presse plus de questions, va courir et<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/09/27/cheminer.html" target="_blank"> laisse vivre !</a></em></p><p style="text-align: justify;">L'homme approuvait encore les silhouettes sur les ponts et scrutant le rivage, est-il prêt<span style="font-size: 11px;"> à s'enfuir pour retourner marcher pieds-nus sous les nuages ? Coucher son corps verso sur des galets humides, redoutant un instant n'être qu'un figurant ? N'avait-il pas rêvé se vêtir de clarté, dans la mélancolie qui ouvrait au désir de partager sa rive ? </span>L'homme parait assoupi, il ne traîne plus sa peine à chercher quelque part la chose exceptionnelle, il n'a plus d'orthographe. Il défait son ouvrage. </p><p style="text-align: justify;">Aucune de ses paroles n’innocenterait celui pressé de nous rappeler qu'à ces fabriques d'oubli nous fûmes un jour portés, plus rien ne justifie notre temps de parole, et le silence idem, s'expose en négligé, des vies qui se claironnent sans les avoir croisées. Et nous autres à la botte rendus méconnaissables, on pose à l'aveuglette nos regains nos réclames, on les offre à la chèvre, puis enfin le saccage tourne à la ritournelle. On rencontre, on remplace, on s'habitue, à "ça", on vient à la capture, tout secoué de spasmes, et de génuflexions face à cette merveille : la "fameuse" <a href="http://legeekcestchic.eu/wp-content/uploads/2013/11/Darty-cinq1.jpg" target="_blank">subversion de l'image </a>et <a href="https://media.sas.upenn.edu/pennsound/authors/Blonk/Flux-de-bouche/Blonk-Jaap_FluxDeBouche_13-Frictional.mp3" target="_blank">du son.</a></p><p style="text-align: justify;">On n'échappe plus nulle part, ici tout se confond, là bas des cartes postales, plus loin, l'entrepreneur récupère des carcasses. Les hommes sans illusion regardaient revenir les oiseaux migrateurs, sur la ligne de fuite, rien qu'une démarcation, faite pour l'atterrissage d'improbables <a href="https://tifaeris.files.wordpress.com/2013/04/choucas-des-tours.jpg" target="_blank">choucas</a> et de l'autre côté, l'épatante ascension de ces pilotes d'avions qui repartent aussitôt, et peu à peu s'effacent.</p><p style="text-align: justify;">On craint la défection, l'oeil collé à la vitre, on achète à bas prix un tas d'objets bizarres où nos joies infantiles parcourent à mots couverts ces années, ces hasards. On replie l'ornement. On est déjà ailleurs, on ne sait plus bien comment décrire la défection, on l'accepte (comme un lot). On se dore d'illusion, on se tend des miroirs, on virevolte, on s'entasse, on aimerait qu'il existe pas loin dans les parages, un endroit où un homme pourrait survivre un an sans aucune connexion, on admet (autre lot) qu'au lieu de le montrer, il vaudrait mieux l'enfouir au fond d'un trou de taupe. Ainsi, ces formes abstraites, qui nous venaient en rêves ne pouvant s'éprouver au jeu de la durée entraient en collision. Pas le moindre centimètre du moindre cervelet qui ne fut pas versé dans le grand balancier où les phrases désormais forment des vaguelettes dont les motifs miroitent bercés par toutes les vagues qui re-battent la campagne louée par des chamans, on les chope à l'arrache, on se kiffe, on se like, puis on va voir en face chez les nouveaux marchands, on surfe sur la tendance, on s'embarque, on débarque, on cause, on crypte, on casse, puis on déplie son corps, on se change les idées, on court par les ruelles acheter des cartes postales qui recyclent du pavé sur <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2011/04/20/le-premier-mouvement-du-printemps.html" target="_blank">un air de printemps.</a>..</p><p style="text-align: justify;">L'homme est<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2015/01/26/barque.html" target="_blank"> près du rivage</a>, il a aimé les joncs, dormi dans les fougères, il a choyé les barques. Son esprit ne tient plus qu'à l'air de monstre idiot qui vit de ses paris, (stupides, évidemment), puis dépassant la ligne, du rythme il se détache, des mots qu'on lui refile et il brade son image. S'il avait disparu, il n'y aurait plus personne pour adorer la rive mais dès qu'on l'aperçoit remonter souriant du plus grand précipice, on n'est plus seul, enfin, tu ne seras plus seul à peupler le rivage de ces grands <a href="http://www.poetica.fr/poeme-793/guillaume-apollinaire-zone/" target="_blank">poèmes-fleuves</a>, qui remontent lentement et ralentissent
galavent
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Arrière-plan
tag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2014-10-18:5470157
2014-10-18T07:28:00+02:00
2014-10-18T07:28:00+02:00
Tel est le titre de l’exposition d’Alain Bublex à la galerie Vallois 36...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Tel est le titre de l’exposition d’Alain Bublex à la galerie Vallois 36 rue de Seine Paris 6</span><sup><span style="font-size: small;">ème</span></sup><span style="font-size: medium;">. Mais ce sont tantôt des arrière-plans, tantôt des avant-plans, tantôt des retouches dans un paysage encore entier que pratique Alain Bubex. Admirez par exemple ce pont peint sur ce paysage sylvestre. Il semble vrai, enjambant la vallée, féminisant le décor de sa gracieuse courbure, donnant un poids humain à la sauvagerie du lieu.</span></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><img src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/02/01/124123120.png" alt="" width="554" height="424" /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Là c’est cette fois l’inverse. Le mont Fuji est peint derrière ce paysage de mer. Tout l’arrière-plan est inventé et produit un effet de décalage qui s’accommode cependant bien avec le premier-plan.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><img src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/01/01/1647279103.png" alt="" width="554" height="554" /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Ici, seul le premier-plan est photographique. Et encore, on voit le reflet de l’usine dans les divergences de l’eau ? Où commence la réalité, ou finit la fiction ? On ne le sait et cette ignorance provoque un trouble dans les certitudes de notre cerveau. Est-ce que je rêve ?</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><img src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/01/02/1777787290.png" alt="" width="554" height="447" /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Mais Alain Bublex peint également des paysages modernistes et industriels tel ce tableau au dessin simple, à la peinture à plat, qui semble sortir d’un papier de bonbon des années 70.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><img src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/00/01/2220556291.png" alt="" width="500" height="404" /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Quel contraste avec cet autre paysage<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span><span style="font-size: medium;">montagnard où l’homme apparaît perdu dans le coin gauche du tableau, à cheval. Là aussi une peinture à plat, irréaliste, mais poétique par cette lumière mystérieuse éclairant l’arrière-plan sans cependant illuminer l’avant-plan.</span></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><img src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/00/00/26974189.png" alt="" width="550" height="413" /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Enfin, que dire de cette transformation d’une maison de banlieue en usine à gaz ?</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;" align="center"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><img src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/02/00/3361839629.png" alt="" width="500" height="375" /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-bidi-font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">D’une manière générale, les tableaux d’Alain Bubex tournent autour de deux thématiques ; l’architecture et les moyens de transport, automobiles en particulier. Mais disons également que c’est le contraste entre la modernité réaliste et la nature réelle des rues, paysages ou autre objet, qui l’intéresse. Ce mélange surprenant entre la photo et la peinture donne une vision décalée qui interpelle le spectateur et l’oblige à entrer dans la poésie du mélange. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></span></p>
MILIQUE
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DE DÉCALAGES EN RENONCEMENTS 1
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2014-06-28:5367672
2014-06-28T10:01:00+02:00
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DE DÉCALAGES EN RENONCEMENTS 1 Il ne...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4554539" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/01/293634635.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; page-break-before: always; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #008000;"><strong>DE DÉCALAGES EN RENONCEMENTS</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; page-break-before: always; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #008000;"><strong>1<br /></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Il ne supporte plus la fulgurance fiévreuse de sa descente aux enfers</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Pas plus que le lourd abrutissement chimique auquel il est assujetti.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Il en a marre de tout ce minuscule qui se pense immense,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>De toute cette immensité fatiguée qui peu à peu ne l’est plus.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Marre de sa peur de l’affrontement, du présent détérioré</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Et de l’obstination acharnée des perspectives résurgentes.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Marre de bâtir des pyramides de sable au mépris de l’instable.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Marre de cette récurrente solitude qui s’accentue à n’en plus finir</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>De cette résignation forcée, de cette pitoyable résistance passive,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Qui laisse la moindre erreur, la moindre possibilité de négligence,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>La moindre hésitation, profiter du flottement pour décider du futur. </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>C’est tout cela qui l’a convaincu de la nécessité à s’infliger l’ultime.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Il a failli en terminer avec la vie le dernier vendredi du millénaire.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Il se souvient que ce n’étais pas si catastrophique. Il était serein.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>Cette fois encore la camarde s’est refusée à lui, mais il a gardé contact.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>(A SUIVRE...)</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Christian COTTET-EMARD
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Carnet / Hors cadre !
tag:cottetemard.hautetfort.com,2014-06-13:5390141
2014-06-13T03:28:36+02:00
2014-06-13T03:28:36+02:00
Rentré tard de Lyon jeudi soir, je trouve dans mes courriels une...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><img id="media-4593391" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/02/2609590483.jpeg" alt="vélo,paul fournel,tour de france,anquetil,oulipo,oulipien,cyclisme,lectures cyclistes,décalage,sport,aversion pour le sport,blog littéraire de christian cottet-emard,oyonnax,tour de france cycliste,rouler,guidon,nez dans le guidon,aller nulle part,haut bugey,jura,rhône-alpes,lyon,respirer,étouffer" /></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Rentré tard de Lyon jeudi soir, je trouve dans mes courriels une invitation (sans doute un envoi automatique) à une animation littéraire sur le thème <em>Lectures cyclistes</em> (tour de France oblige) dans mon ancienne ville de résidence. Il s’agit d’une rencontre avec Paul Fournel, écrivain passionné de cyclisme et oulipien. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Avec mon aversion pour le tour de France et pour la littérature à contrainte, je me dis que je n’ai vraiment pas de chance dans cette petite ville où j’ai si longtemps vécu en m’y sentant comme le plus étranger de tous ses étrangers alors que je suis né à moins d’une dizaine de kilomètres, dans ce coin du Haut-Bugey qui ne tolère la culture que si elle fait allégeance appuyée à la religion locale, le sport, les sports. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Cela ne devrait désormais plus me concerner puisque j’ai quitté cette bourgade pour vivre à la campagne. Après tout, je ne suis qu’à une heure d’autoroute de Lyon où j’ai la chance, le temps et les moyens d’aller trouver une offre culturelle plus en phase avec mes aspirations et mes goûts personnels. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Cependant, ce soir en retrouvant mes frênes au clair de lune, je ressens tout de même une oppressante tristesse en mesurant une fois de plus à quel point je me sens hors cadre, décalé et en rupture totale avec l’esprit (si l’on peut dire) de la région où j’ai passé cinquante ans de ma vie. Cela me donne le vertige.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Si je n’allais pas régulièrement respirer (oui, respirer !) à Lyon, surtout pour échapper à l’atmosphère confinée de mon ancienne bourgade de résidence où je suis parfois encore obligé de descendre, je crois que j’étoufferais.</span></p>
MILIQUE
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BALBUTIEMENT NÉCROSÉ
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2013-12-21:3682722
2013-12-21T09:39:00+01:00
2013-12-21T09:39:00+01:00
BALBUTIEMENT NÉCROSÉ Un lent travail...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3084852" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/00/1537644259.jpg" alt="crepuscule.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong>BALBUTIEMENT NÉCROSÉ </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Un lent travail s'accomplit, très diffus, à peine formulé,</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Au décalage très peu perceptible d'un glissement</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Dans l'espace homogène de cette déraison</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Fruit résiduel d'un passé qu'on voudrait oublier.</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Blême désolation, primitive déchéance</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">A se soustraire au pénible sentiment</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Qui courtise la solitude et le secret</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">D'une signification essentielle au murmure trompeur,</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Ténèbres fixes et persistantes au regard assombri.</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Comment savoir ce qui se trame au-dedans</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">D'une rapide flambée de la peur attisée au temps de vie,</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">D'un amour vacillant qui brasille à petit feu,</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">De ce feu même, désormais, en cours d'extinction?</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Il faudrait avoir de l'indulgence pour la fragilité humaine!</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">C'est juste un morceau de soir qui tombe</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Obscurcissement progressif et momentané d'un soleil</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Offrant la splendeur nocturne des matins suspendus.</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">On entend bien le bruit flamboyant du temps</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Dans la nécrose balbutiée des trilles arrachées</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">A l'après immédiat de l'instant qui vieillit.</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Et je me vois décliner au froncé de tes yeux</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">Qui affirment, noircis de cendres de cœur ou bien de déraison,</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;">L'inexistence certaine d'une autre issue que celle envisagée.</span></strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="text-decoration: underline;">P. MILIQUE</span></span></strong></span></p>
Frasby
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Certains rouges...
tag:certainsjours.hautetfort.com,2013-10-28:5207168
2013-10-28T10:41:00+01:00
2013-10-28T10:41:00+01:00
Quand je n'ai pas de bleu , je mets du rouge. PABLO PICASSO...
<p><strong>Quand je n'ai pas de <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/08/07/bleu.html" target="_blank">bleu</a>, je mets du <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/08/10/montrer-patte-blanche.html" target="_blank">rouge.</a></strong></p><p><a href="http://masmoulin.blog.lemonde.fr/files/2009/07/picasso-1905-arlequin-assis-sur-fonds-rouge.1247591302.jpg" target="_blank">PABLO PICASSO</a></p><p><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/media/02/00/3663528266.jpg" target="_blank"><img id="media-4313256" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/02/00/2828029754.jpg" alt="red176_Foktor.jpg" /></a><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/media/00/00/213963088.jpg" target="_blank"><img id="media-4313303" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/00/00/1946628753.jpg" alt="red_0206_Fotor.jpg" /></a><br /><br /><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/media/00/02/1346017539.jpg" target="_blank"><br /></a><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/media/02/00/2169375883.jpg" target="_blank"><img id="media-4313387" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/02/00/726944494.jpg" alt="certains rouges,qui se retournent sur eux mêmes,colors,rouge,feu,feuilles,décalage,octobre,automne,ritournelle,balade,pablo picasso,art,brûler,tonalités,intensités,terre,forêt,matière,bleu,blues,pink,peindre,nids perliens,amis,jean,catherine l,henry chiparlard,légereté,teindre,teinter,nuances,palette,poésie" /></a><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/media/00/02/1346017539.jpg" target="_blank"><br /><br /></a><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/media/01/00/4134834830.jpg" target="_blank"><img id="media-4313324" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/01/00/2199804370.jpg" alt="fanée red.jpg" /></a><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/media/00/02/1346017539.jpg" target="_blank"><img id="media-4313306" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/00/02/3439813474.jpg" alt="red0175_Fotor.jpg" /><br /></a><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/media/01/00/2143631554.3.JPG" target="_blank"><br /></a><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/media/01/02/2143631554.2.JPG" target="_blank"><img id="media-4313319" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/01/02/516820685.2.JPG" alt="foison.JPG" /></a></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Photos: <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le:Palette_Teintes_de_rouge" target="_blank">tapis rouge</a> <span style="text-decoration: line-through;">(parce qu'il n'existe point de feuilles bleues et que le vert c'est périssable),</span> vu au jardin d'Octobre entre le parc de la Tête d'Or<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/05/19/indemodable.html" target="_blank"> (from Lyon)</a> et le clos du marquis en forêt "<em>narbonnaise"= </em>(cf.<em>"the beautiful little redbook of latino-charmillon</em>" by Mister J. :) lien hélas,<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/10/29/echapper.html" target="_blank"> introuvable</a>.</p><p>Rouge nature : au feu la peinture ! = <em>"L'art c'est beau quand <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/12/23/solstice.html" target="_blank">"ça brûle"</a><br /></em></p><p>et ça brûle pour de vrai :</p><p><a href="http://www.lexpress.fr/culture/art/elle-brule-un-picasso-des-monet-et-un-matisse-pour-proteger-son-fils-suspecte-de-vol_1267612.html" target="_blank">http://www.lexpress.fr/culture/art/elle-brule-un-picasso-des-monet-et-un-matisse-pour-proteger-son-fils-suspecte-de-vol_1267612.html</a></p><p> </p><p>Contradiction :</p><p><span style="text-align: justify;">Sarbyf vs <a href="http://www.poetica.fr/poeme-1043/guillaume-apollinaire-les-fenetres/" target="_blank">Apollinaire</a> - </span><em style="text-align: justify;">"Quand j'ai du bleu, je mets du rouge quand même" </em>: </p><p><a style="text-align: justify;" href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/05/19/mur-du-sens.html" target="_blank">http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/05/19/mur-du-sens.html</a></p><p><span style="text-align: justify;">attablés là </span><a style="text-align: justify;" href="http://certainsjours.hautetfort.com/search/manille" target="_blank">où on sait</a><span style="text-align: justify;"> ou glanant </span><a style="text-align: justify;" href="http://mirlitonne.canalblog.com/archives/2009/05/08/13662150.html" target="_blank">chez la Mirlitonne</a> =<span style="text-align: justify;"> (on ne s'en lasse pas). </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Certains rouges, "<em>qui se retournent sur eux mêmes</em>"... preuve par l'image :</p><p style="text-align: justify;"> <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/09/13/haiku-roumain.html" target="_blank">http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/09/13/haiku-roumain.html</a></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">La ronde et autres rappels plus <span style="text-decoration: line-through;">ou</span> que moins bariolés...</p><p style="text-align: justify;"><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2013/08/23/color-me-sweetly-5146055.html" target="_blank">http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2013/08/23/color-me-sweetly-5146055.html</a></p><p style="text-align: justify;">et <a href="http://66.46.185.79/bdl/gabarit_bdl.asp?id=1886" target="_blank">retinton(s)</a> : </p><p style="text-align: justify;"><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2011/01/26/sysiphe.html" target="_blank">http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2011/01/26/sysiphe.html</a></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Red October © Frb 2013</p>
Frasby
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Hors-saison
tag:certainsjours.hautetfort.com,2013-07-10:5001731
2013-07-10T04:02:00+02:00
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Sur des panneaux luisants, ou sur des cuirs dorés et d’une richesse...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><strong><span style="text-align: justify;">
Sur des panneaux luisants, ou sur des cuirs dorés et d’une richesse sombre, vivent discrètement des peintures béates, calmes et profondes, comme les âmes des artistes qui les créèrent.</span></strong></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;"><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/06/21/foules.html" target="_blank">CHARLES BAUDELAIRE</a> : extr. <a href="http://fleursdumal.org/poem/148" target="_blank">"L'invitation au voyage"</a>, in <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2010/01/05/ce-qu-on-entend-par-paysage.html" target="_blank">"Les fleurs du mal"</a> (1857), éditions Gallimard, 2007.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;"> </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2011/02/15/iles-flottantes1.html" target="_blank"><img id="media-4039878" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/02/01/670203030.jpg" alt="marais.jpg" /></a></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;">Parfois, nous brûlons notre terre découvrant la chimère lassée de nos récits. Ca ne tient plus beaucoup. Nous encombrons l'espace, nous ferons quelques rimes pour la foire et c'est tout. Puis nous irons guincher sur les embarcadères.</p><p class="p1" style="text-align: justify;">Déjà, nous regardons peu à peu l'horizon annexer le rivage, nous le laissons à ceux qui voient plus loin que nous. Nous vivrons dans les arbres, avec une foule d'oiseaux, nous serons petits singes, <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/15/White-Headed_Capuchin_Manuel_Antonio.JPG" target="_blank">sajous</a> / <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d8/Springtamarin.jpg" target="_blank">callimico</a> puis nous re-deviendrons inintelligibles.</p><p class="p1" style="text-align: justify;">Partout, le ciel est pourpre, la saison capitonne. Nous défilons <a href="http://www.universal-soundbank.com/mp3/sounds/1677.mp3" target="_blank">en rythme</a> d’un jour à l’autre, mais tristes, abordons l'avenir sur un point d'immersion qui se perdra sans doute dans<a href="http://media.meltycampus.fr/article-1673042-ajust_930/les-emplois-d-avenir-une-vraie-promesse-pour.jpg" target="_blank"> une ligne droite</a> bordée en profondeur d'une chute <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2011/01/26/sysiphe.html" target="_blank">en carrés d'art.</a> </p><p class="p1" style="text-align: justify;">Peu importe que le<a href="http://images.doctissimo.fr/1/divers/vrac-5/photo/hd/1454970145/1110823bdb/vrac-5-grand-manitou-big.jpg" target="_blank"> grand manitou</a> nous dégorge, quand sa lame nous tranchait nous étions presque morts, nos contours sont plus vagues, nous dérivons encore. Nous cherchons <a href="http://www.ghislaine-ratier.fr/s/cc_images/cache_20194218.jpg?t=1376302135" target="_blank">les jardins d'autrefois</a> où les folles <a href="http://arcus.a.r.pic.centerblog.net/o/3e8628f0.jpg" target="_blank">balançoires</a> esquissées à la gouache absorbaient <a href="http://www.toutspirou.fr/Spiroupoche/1957_Spirou40.jpg" target="_blank">nos coquilles</a> dans le pli d'un buvard. Nos mains ont déchiré tant de pages et de pages.</p><p class="p1" style="text-align: justify;">On retourne à la source, on ne s'y abreuve pas, l'eau noircie par mégarde, ouvre <a href="http://www.ieeff.org/birribum.jpg" target="_blank">un sillon de bave</a>. On traque les empreintes, lichens / fossiles / galets / et le pas se veloute sur des<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/08/23/battre-la-campagne.html" target="_blank"> mousses </a>poreuses. On reprend<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2012/03/07/denis-denis.html" target="_blank"> les balades. </a></p><p class="p1" style="text-align: justify;">Ces marches agrémentaient, on s'en souvient, des foules vivant en nous de mots ouvrant aux bruits infâmes, il y eût des tavernes assemblées <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/08/30/les-hauts-lieux.html" target="_blank">en nuages,</a> qui racontent<a href="http://www.images-chapitre.com/ima2/original/620/750620_2878512.jpg" target="_blank"> la suite</a>. On oubliera demain, ces voleurs de miroirs qui goûtaient en <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/10/08/narcisse.html" target="_blank">eaux troubles</a> les diodons délicieux, et <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/04/15/venise.html" target="_blank">nos barques</a> à présent bercent des sons captieux, les voix ne portent plus.</p><p class="p1" style="text-align: justify;">Dans la chaleur des <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/07/14/comme-un-lundi.html" target="_blank">bars</a>, certains jours on s'attable avec des globe-trotters qui nous racontent leur vie : <a href="http://www.davidrumsey.com/rumsey/Size4/D0115/4638090.jpg?userid=15&username=lunaadmin&resolution=4&servertype=JVA&cid=8&iid=RUMSEY&vcid=NA&usergroup=Rumsey3x&profileid=13" target="_blank">l'Egypte</a> / <a href="http://marx.brothers.free.fr/images/Photos/ref/tintin/TinTin%20-%20King%20Ottokars%20Sceptre_19.jpg" target="_blank">l'empire syldave</a> / ils ont des petites lianes enroulées dans la tête, on dirait des girouettes tournant sur des momies, ils sont <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4f/Jules_Migonney_-_Venus_mauresque.jpg" target="_blank">galants mauresques</a> / fauves <a href="http://farm9.staticflickr.com/8533/8621462503_8c917d5c5b_o.jpg" target="_blank">étrusques</a> / nécropole<a href="http://fr.cdn.v5.futura-sciences.com/builds/images/rte/RTEmagicC_44508_sedeinga-pyramids-3_txdam35019_9dd4e4.jpg" target="_blank"> engloutie</a> / marins du <a href="http://www.cinemotions.com/data/films/1156/81/2/photo-Kon-Tiki-2012-8.jpg" target="_blank">Kon Tiki</a> / après des heures à boire, à gober leur histoire, on devine au final<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2010/07/21/nota-di-notte.html" target="_blank"> qu'ils ne sont jamais partis,</a> ils troquent leurs faux voyages contre un peu de compagnie, et nous bradons le<a href="http://www.musicologie.org/sites/v/virelai.html" target="_blank"> virelai</a> pour des <a href="http://images-00.delcampe-static.net/img_large/auction/000/086/455/085_001.jpg?v=2" target="_blank">romans de gare.</a></p><p class="p1" style="text-align: justify;">Peu de chance que le chant nous revienne <a href="http://toilesdoisosonores.unblog.fr/files/2008/11/schmarcapitulatifdesfonctionsduchant.jpg" target="_blank">ou s'évase</a>, nous l'avions rêvé <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/12/09/superflou-c-est-superfou.html" target="_blank">flou</a>. Des phrases ont renversé le splendide équipage, une masse enjouée mesure les équilibres, nous restons attentifs aux mouvements de ces gens qui se cachent ou s'étoilent en causeries sur des bancs, nous visons les <a href="http://www.echonyc.com/~goldfarb/temp/snst.jpg" target="_blank">Nagra</a> de ces<a href="http://www.mille-et-une-films.fr/au-fil-du-son-un-portrait-de-yann-parantho-n" target="_blank"> genres d'acousmates</a> qui font de grands voyages dans la rue d'à côté, le reste liquidé, se fondra dans les glaces de ces absences-présences qui se croisent et puis cessent.</p><p class="p1" style="text-align: justify;">On rejoint les clochers, tout semble à l'abandon, moins qu'au coeur de ces villes dont les passages fermés ne nous égarent plus. Nous ne pouvons plus choisir entre le plein, le vide, guettant un évènement, traversons des ruelles et des jardins publics jusqu'aux grands toboggans.</p><p class="p1" style="text-align: justify;">Tout près sous les lumières des chiffres sont tombés d'on ne sait quelle statistique, et des publicités passent de plus en plus vite, des homme gris tapent en choeur sur des mini-claviers, notant les résultats d'on ne sait quelle expertise.</p><p class="p1" style="text-align: justify;">Par de fines craquelures entre ces oubliettes on reconnaît <a href="http://www.frenchcinemalondon.com/wp-content/uploads/2012/05/zero_de_conduite_13.jpg" target="_blank">l'enfant</a> vaguement <a href="http://www.dvdclassik.com/upload/images/galeries/film-zero-de-conduite11.jpeg" target="_blank">phagocyté,</a> allant pieds nus, toujours, courant à la conquête d'un souvenir futur sans trouver la notice qui aide à parvenir à <a href="http://www.franceculture.fr/oeuvre-bakaka%C3%AF-m%C3%A9moires-du-temps-de-l-immaturit%C3%A9-de-witold-gombrowicz.html" target="_blank">la maturité.</a> La flemme est botte secrète, on aura dans la tête le calcaire/ le granit/ les rochers mystérieux / un paysage d'hiver / <a href="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2009/09/23/la-vie-de-l-abbe-foure-par-noguette-1919.html" target="_blank">une mémoire d'art brut ...</a></p><p class="p1" style="text-align: justify;">Cela devait entrer en ce rêve animal, rien d'exquis, ni barbare, nous ne sommes plus concernés par ce qui cogne ou jase et s'agite sans égards / ces engouements de cible / nos sentiers éboulés / des pensées pleines de trous / nous figent en <a href="http://www.nps.gov/dino//images/20091125072118.jpg" target="_blank">pétroglyphes</a>.</p><p class="p1" style="text-align: justify;">Le Cv sous le bras illustrant un grand livre<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2010/11/25/auteurs-sans-textes-et-sans-lecteurs.html" target="_blank"> sans lecteur ni auteur,</a> nous trottons par les berges jusqu'aux embarcadères, là, les flots sont plus clairs, les vents nous rafraîchissent. Nous gardons les yeux clos, nous croisons des artistes qui ne savent plus quoi faire de <a href="http://farm3.staticflickr.com/2733/4476725371_a14cc4f72a_o.jpg" target="_blank">leur vie,</a> de<a href="http://www.florenceloewy.com/images/exposition/2013/Closky_Tous_les_jeudis.jpg" target="_blank"> leur art</a>, nous les suivons biffés dans la <a href="http://pedagogie.ac-toulouse.fr/eco-entraygues/wp-content/decharge_plein-air-3.jpg" target="_blank">cité-passoire</a> qui se construit<a href="http://1.bp.blogspot.com/-Z2ENAIM5xdo/T0jTXlvS6lI/AAAAAAAABuw/QS652yJTrWc/s850/20110618_w0989_cs_i1_nBercyTikenJah_s1600.jpg" target="_blank"> sur nous</a>, rejette les uns les autres à la périphérie. Plus d'atelier plus rien où caler nos paperasses, les cartons à dessin retournent au <a href="http://www.youtube.com/watch?v=HjOpwK-YerM" target="_blank">recyclable</a>, nous aimons l'inutile, <a href="http://p5.storage.canalblog.com/56/23/87793/71605884.jpg" target="_blank">c'est plutôt rassurant.</a></p><p class="p1" style="text-align: justify;">Puis des pieds à la tête, ça flottera de partout, il nous manquera seulement le moral nécessaire mais nous pouvons poursuivre le voyage hors-saison ou en hors-lieu peut-être, tisser les passerelles s'il nous manque des ponts. Nous ramperons comme des bêtes jusqu'en terre de bruyère puis au delà, enfin, nous quitterons nos mémoires en jetant des cailloux pour faire des ronds dans l'eau, nous longerons les rivières (un jour nous y reviendrons).</p><p class="p1" style="text-align: justify;">Les vêtures sinueuses d'écorces nous protègent. Nous serons étendus, nonchalants à poursuivre, enlacés dans les ombres sous les arbres et les herbes, un brin de pâquerette fera bouche à oreille, le reste imprononçable. Ou bien, c'est un silence, un flot qui se retire : le secret de la source près d'un vieil escalier qui descend jusqu'au ciel, nous serons pour ce peu,<a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2012/05/26/forets.html" target="_blank"> si près...</a></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> Photo : Une île, <a href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2010/01/02/ce-qu-on-dirait-du-paysage.html" target="_blank">qui ne fleurit jamais.</a></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"><a href="http://www.devoir-de-philosophie.com/images_dissertations/83869.jpg" target="_blank">Là bas</a> © Frb 2013.<br /> </p>
Boreas
http://verslarevolution.hautetfort.com/about.html
« On pensait bien qu'il y en aurait un, un jour, qui viendrait nous voir... »
tag:verslarevolution.hautetfort.com,2013-06-16:5098905
2013-06-16T12:14:45+02:00
2013-06-16T12:14:45+02:00
Bah oui, Monsieur le Député, c'est que vous découvrez l'eau...
<p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://verslarevolution.hautetfort.com/images/D%C3%A9mocratie.jpg" alt="D%C3%A9mocratie.jpg" width="560" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Bah oui, Monsieur le Député, c'est que vous découvrez l'eau chaude. La rupture est totale entre le peuple et ses soi-disants représentants, et rien ne pourra plus vous sauver, vous et vos pareils, bande d'autistes rentiers du foutage de gueule :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">« <em><span>Neuf personnes sur dix me disent : ça va péter. Et encore, j'ai du mal à trouver la dixième. On nous déteste, nous les politiques, on n'a plus confiance en nous. Alors, tout y passe : les affaires, le mariage gay... l'actualité. Mais l'on sent que le rejet est plus profond, c'est un rejet total. </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Je ne suis pas un oiseau tombé du nid. Depuis 1977 j'ai occupé tous les mandats locaux que l'on peut avoir et pourtant, je me rends compte que la réalité de notre pays est pire que ce que j'avais imaginé.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><span>[J'ai senti]</span> s'accroître le décalage entre le peuple et ses représentants. La réalité est difficile à percevoir depuis les bancs de l'Assemblée et même dans ma circonscription ou dans les discussions avec les proches.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Les gens que je rencontre, c'est Monsieur tout le monde. Et, à ma grande surprise, ils ne sont pas étonnés par ma démarche, c'est comme s'ils me disaient : "on pensait bien qu'il y en aurait un, un jour, qui viendrait nous voir en dehors des campagnes électorales".</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Une phrase revient tous les jours.</em> "Ne déformez pas ce que nous vous avons dit, dites-leur qu'on n'en peut plus, que la cocotte minute va exploser, qu'on n'a plus aucune confiance en vous, les politiques"<em>. Seuls les maires sont épargnés parce qu'on les connaît et qu'on peut les engueuler tous les jours.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Autre rejet que je n'avais pas identifié à ce point : l'Europe. On n'a pas cru le peuple assez compétent pour construire ce grand projet qui n'était pas de leur niveau. Le non au référendum sur la constitution que Sarkozy a fait ensuite adopter par le parlement a été vécu comme une trahison. Et puis, ces questions récurrentes, comment a-t-on pu laisser tomber notre agriculture, notre industrie sans que personne ne s'y oppose.</em> [Il y a] <em>un sentiment d'abandon et de colère.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Dans le monde rural, habitué aux grandes manifestations, au dialogue fort, on sent aujourd'hui de la résignation. Même chose dans l'industrie où le seul objectif, c'est d'essayer de négocier au mieux la prime la plus élevée du plan social.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em>Par dessus tout cela, il y a la question de l'identité.</em> "On ne sait plus si on est Lorrain, Français, Européen, Mondiaux. On n'a plus idée de qui on est et de qui nous dirige. Vous parlez du peuple M. le Député, mais de quel peuple ? On n'est qu'un troupeau de gens éparpillés aux quatre vents". »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><a href="http://www.lepoint.fr/societe/le-depute-lassalle-lance-un-cri-d-alarme-sur-la-perte-de-confiance-des-francais-14-06-2013-1680911_23.php" target="_blank">Source</a></span></p>
galavent
http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/about.html
Inconnaissance décalée
tag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2010-12-16:3029127
2010-12-16T06:48:00+01:00
2010-12-16T06:48:00+01:00
Lueur mauve de la nuit sur la ville Par delà les toits...
<p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Lueur mauve de la nuit sur la ville</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Par delà les toits luisants endeuillés de feuillages</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Quand tu me dis regarde. Je te contemple</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Statue de bronze et d’opale tiède</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">J’erre encore sous cet aspect de verre</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Dans un désert barré de gestes</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Le froid tombe et glace les membres</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">En d’étranges pauses où je te retrouve</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Quand tu ouvrais les yeux</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">À l’ovale de ton regard arrêté</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Sur l’immobile image d’amas de fer</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Et de géométriques embrasements.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Allongé, détendu, j’ai plongé dans la nuit</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Pour joindre à deux étoiles les lueurs de ton regard</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Je me suis ensuite assis aux rivages de certaines vagues</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Pour puiser une poignée d’écume et désaltérer</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Un petit garçon qui avait vu leurs lueurs insolites</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">J’aurai pu franchir les cols les plus hauts</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Et veiller de leurs contreforts sur le lac de ton souvenir</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">Pourtant je chemine encore dans l’amère étendue</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA">D’une connaissance incertaine et mouvante</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 3pt 0pt 0pt 36pt;"><span style="font-family: "Century Schoolbook"; color: #0000ff; font-size: 14pt;" lang="FR-CA"> </span></p>
Petits Propos Décousus
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Point Mode #4
tag:petitsproposdecousus.hautetfort.com,2010-11-06:2966865
2010-11-06T06:30:00+01:00
2010-11-06T06:30:00+01:00
Début octobre, j'avais donc décidé de m'attaquer à mon dressing d'hiver ....
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #800080;">Début octobre, j'avais donc décidé de m'attaquer à mon <strong>dressing d'hiver</strong>. Accompagnée de l'Homme et de P'tit Mec N°4 pour une séance de shopping, j'avais trouvé un joli chemisier et une magnifique robe .... d'été !!! (à lire <strong><a href="http://petitsproposdecousus.hautetfort.com/archive/2010/09/26/point-mode-3.html" target="_blank">ICI</a></strong>)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #800080;"><strong>Piquée au vif</strong> <em><span style="font-size: small;">(surtout très amusée, en fait !!)</span></em> par quelques commentaires moqueurs, j'ai décidé d'en faire quelque chose de portable par "moins beaucoup", qui sont des températures courantes par ici !!!</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium; color: #800080;">Et j'ai réussi !</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium; color: #800080;">L'Homme a bien voulu faire quelques photos, et voilà, sourire en prime !!</span></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: medium; color: #800080;">Version ETE <span style="font-size: x-small;">(dépèche toi l'Homme, il ne fait pas chaud)</span><br /></span></em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://petitsproposdecousus.hautetfort.com/media/02/01/2370207612.JPG" target="_blank"><img id="media-2725306" style="margin: 0.7em 0;" src="http://petitsproposdecousus.hautetfort.com/media/02/01/1178289990.JPG" alt="version été.JPG" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; color: #800080;">version HIVER</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://petitsproposdecousus.hautetfort.com/media/00/00/2362688760.JPG" target="_blank"><img id="media-2725315" style="margin: 0.7em 0;" src="http://petitsproposdecousus.hautetfort.com/media/00/00/4237537746.JPG" alt="version hiver.JPG" /></a></p><p><span style="color: #800080; font-size: medium;">Version été : robe Camaïeu, chaussures Tallo d'Unisa noires</span><span style="font-size: small;"><span style="color: #800080; font-size: medium;"><br />Version hiver : robe et legging Camaïeu, petit gilet Esprit, bottes La Redoute <span style="font-size: small;"><em>(<a href="http://petitsproposdecousus.hautetfort.com/archive/2009/11/14/6c075e817e7d4613c2a90dd49c84fc82.html" target="_blank">celles de l'an dernier</a>)</em></span></span></span><em><span style="font-size: small;">. </span></em><span style="color: #800080;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: medium;">Et comme je suis frileuse <em><span style="font-size: small;">(je n'aime pas avoir froid en bas du dos)</span></em>, je rajouterai un top bretelles noir sous la robe <em><span style="font-size: small;">(on peut même trouver chez Damart des petites choses très chaudes qui restent sexy ... ça par exemple <a href="http://www.damart.fr/produits/caraco-thermolactyl-douceur-soyeuse-p-O8362.html" target="_blank">CLIC</a>).</span></em></span></span></span></p><p><span style="color: #800080;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: medium;"><em><span style="font-size: small;"><br /></span></em></span></span></span></p><p><span style="color: #800080;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: small;"><strong><span style="font-size: large;">ET TOC !!! ;-)</span></strong></span></span></span></span></p><p><span style="color: #800080;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><em>Photos TS, fin octobre 2010.</em><strong> </strong></span></span></p><p><span style="color: #800080;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><strong><br /></strong></span></span></p>
Frasby
http://certainsjours.hautetfort.com/about.html
Enfiler des perles...
tag:certainsjours.hautetfort.com,2009-04-03:2131208
2009-04-03T10:28:00+02:00
2009-04-03T10:28:00+02:00
"Avril dont l'odeur nous augure Le renaissant plaisir, Tu découvres de...
<p><b>"Avril dont l'odeur nous augure<br /> Le renaissant plaisir,<br /> Tu découvres de mon désir<br /> La secrète figure"</b></p> <p>PAUL JEAN TOULET Extr. "Les contrerimes" in "Paul Jean TOULET qui êtes-vous ?" par Pierre-Olivier WALZER . edition "La manufacture". 1987.</p> <p><img src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/02/01/724223592.JPG" id="media-1679002" alt="perlus.JPG" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-1679002" /></p> <p>Aucune loi n'existe qui postule nécessairement la participation des poètes aux remous des évènements et qui exige d'eux qu'ils chaussent quotidiennement le cothurne pour voler au secours d'un monde en perdition. Paul VALERY dît à ce propos :</p> <p><b>" A chaque terrible époque, on a toujours vu un monsieur assis dans un coin qui soignait son écriture et enfilait des perles "</b></p> <p>Au plus fort des guerres de religion, RONSARD s'il lui arrive de lancer l'anathème contre quelque ministreau de Genève, entreprend clairement de chanter les charmes (douteux d'ailleurs ;-) <a target="_blank" href="http://users.telenet.be/gaston.d.haese/ronsard_adieu.html">d'HELENE DE SURGERES</a> et c'est pendant que crépitent les mitraillettes de Verdun que naît l'intemporelle beauté de <a target="_blank" href="http://www.kb.nl/bc/koopman/1919-1925/c65-fr.html">"la jeune Parque"</a> . Dans le même temps P.J TOULET polit ses contrerimes (patience ! nous y reviendrons). Jusqu'en 1920 (date de sa mort), le poète restera un homme de 1900. Il est vrai que le siècle avait fort bien commencé. 1900, Luxe emplumé, légereté oisive, après les années de pénitence qui suivirent la défaite de 1870, Paris reprend goût à la vie, à ses plaisirs, à ses déboires. le commerce français prospère, les étrangers affluent à l'exposition, le modern style triomphe. La littérature qu'on lit est représentée par A. FRANCE, ZOLA, BOURGET, BARRES, COPPEE, CAPUS, PREVOST, MIRBEAU, BRUNETIERE, LEMAITRE et l'on ne met personne au dessus de ROSTAND. L'écriture artiste étale ses prétentieux enchantements dans les oeuvres de Jean LORRAIN ou du <a target="_blank" href="http://www.arbredor.com/auteurs/peladan.html">SÂR PELADAN</a>. Ailleurs, DOSTOIEVSKI, TOLSTOÏ, IBSEN, BJÖRNSON, NIETSZCHE sont sur le point d'être promus écrivains. Quant à la littérature qu'on ne lit pas, elle trouve refuge dans les revues, (<a target="_blank" href="http://www.inha.fr/spip.php?article1339">"La Plume"</a>, <a target="_blank" href="http://www.remydegourmont.org/de_rg/autres_ecrits/revues/ermitage/02.jpg">L'Ermitage"</a>, <a target="_blank" href="http://www.remydegourmont.org/de_rg/autres_ecrits/revues/vogue/notice.htm">"la Vogue"</a>,"L'Occident", "Le festin d'Esope", "Le mercure" ) où se découvrent les signatures de P. FORT, FAGUS, P. LOUŸS, GIDE, APOLLINAIRE et tout ce qui comptera en 1925. L'importance de la révolution qui impose le règne de la machine et qui reste le plus angoissant problème du siècle échappe complètement à P.J TOULET de même que les problèmes sociaux qu'elle a engendrés. La première <a target="_blank" href="http://www.linternaute.com/auto/magazine/photo/musee-de-l-automobile-de-mulhouse-1878-1913/image/2-auto-magazine-244679.jpg">Panhard</a> roulant dans les rues de Paris n'est pas un spectacle amusant pour lui, et le premier coup de canon de la guerre de 1914 ne lui donnera pas non plus l'impression d'entrer dans une époque nouvelle. Il a beau mettre dans ses vers <a target="_blank" href="http://clabedan.typepad.com/photos/uncategorized/2007/08/31/tour_eiffel_1889.jpg">"La laideur sans espérance de la tour Eiffel",</a> les bars, les taxautos (ce fût le 1er nom des taxis) ce ne sont là que des touches de modernisme vaguement utiles à son art. Le pittoresque le touche plus que l'essentiel, et il se refuse à chanter les couplets louant le génie inventif de l'Homme, tout comme à tenter de deviner les pesantes questions que posera aux habitants de la planète le déclenchement de l'ère mécanicienne. Pourtant il vit la fin d'une époque. Les solides pharisaïsmes, les cadres sociaux rigides hérités du XIX em siècle sont sur le point de se fissurer mais tout se passe comme si PAUL-JEAN TOULET ne s'en apercevait point ...</p> <p><b>"Comme je lui levais sa jupe, curieux<br /> De voir son bas plus rose où le jarret l'affleure<br /> - "Fumez plutôt, mon cher. Fleurter ce n'est pas l'heure ;"<br /> Me dit -elle immobile, et "soyons sérieux"...<br /></b></p> <p>Photo : Fleurtons... Enfilons, premières perles (roses) du printemps, celles qui sont sur les arbres fruitiers, tandis que le monde agonise... Vues tout près du chateau du Marquis de Montrouan (un ami du cher Carabas) dans le brionnais en ce beau mois d'Avril 2009.© Frb</p> <p>Notes : d'après P.O. WALZER "Paul-Jean TOULET qui êtes vous ?"</p>