Last posts on dystopie2024-03-29T16:16:07+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/dystopie/atom.xmlSophiehttp://lespapotisdesophie.hautetfort.com/about.htmlLa fille qui ne voulait pas tuer de Jérôme Leroytag:lespapotisdesophie.hautetfort.com,2023-09-04:64582962023-09-04T08:00:00+02:002023-09-04T08:00:00+02:00 Ada est la jeune fille idéale pour sa mère : à 5 ans elle a dénoncé son...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 12pt;"><img id="media-6470742" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lespapotisdesophie.hautetfort.com/media/00/02/2128515176.jpg" alt="dystopie, résistance, amour" />Ada est la jeune fille idéale pour sa mère : à 5 ans elle a dénoncé son père qui fumait, puis elle devenue jeune Pionnière, elle fait respecter les règles de la Fédération Européenne. Nous sommes en 2069 après une catastrophe où une partie de la population mondiale a été décimée. Ada ne remet rien en cause, elle voit peu sa mère, une des dirigeantes. Il y a la zone du dehors avec des gens hors système, il y a des gens victimes de malformations comme Jason son ami né avec un seul œil mais le régime milite pour l'égalité de tous. Lorsqu'un tirage au sort la désigne pour tuer un condamné à mort, toutes ses certitudes s'écroulent, comment réagir ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'comic sans ms', sans-serif;">Une dystopie passionnante, bien menée par Jérôme Leroy qui m'avait passionnée avec sa trilogie <em>Lou,</em> on y retrouve un régime plein de bonnes intentions mais qui dérape, des ghettos, la peur de l'autre, la résistance, la poésie, et une merveilleuse histoire d'amour. </span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'comic sans ms', sans-serif;">Syros, Ados </span></em></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlUne lecture non-conforme d’Orwelltag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-09-30:64039552022-09-30T12:47:06+02:002022-09-30T12:47:06+02:00 Une lecture non-conforme d’Orwell par Georges FELTIN-TRACOL...
<div class="page-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-6390527" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1972931463.jpg" alt="c31af841d7e33da39c53fc3adc603d97.jpg" width="474" height="632" /></p><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Une lecture non-conforme d’Orwell </strong></span></h2><h2 style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Georges FELTIN-TRACOL</span></strong></span></h2></div><dl class="article-info text-muted"><dd class="hits"><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt; color: #999999;">Source: https://www.terreetpeuple.com/societe3/5231-une-lecture-non-conforme-dorwell-par-georges-feltin-tracol.html</span></strong></span></dd></dl><div class="com-content-article__body"><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Pseudonyme littéraire d’Eric Arthur Blair (1903 – 1950), George Orwell intéresse un public quelque peu cultivé. Thomas Renaud vient par exemple d’en signer une biographie synthétique (1). Une part non négligeable de la droite radicale française cherche sans cesse à s’approprier ses idées, sans équivoque d’ailleurs. Militant et théoricien européen d’expression italienne, Gabriele Adinolfi entend revenir sur cette ambiguïté et la transcender dans un essai exigeant et essentiel invitant à « une relecture verticale d’Orwell ». Il appuie sa démonstration sur trois livres majeurs, à savoir <em>Hommage à la Catalogne</em> (1938), <em>La Ferme des animaux</em> (1945) et <em>Mil neuf cent quatre-vingt-quatre</em> (1948). Il écarte en revanche d’autres écrits tels que <em>Le Quai de Wigan</em> (1937) ou <em>Une histoire birmane</em> (1934).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6390530" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2684540233.jpg" alt="mythe-ou-utopie-une-relecture-verticale-d-orwell.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6390529" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3071055491.jpg" alt="56398768.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">La (re)découverte de son œuvre dans le monde francophone revient au professeur de philosophie de sensibilité socialiste libertaire Jean-Claude Michéa. Son premier essai s’intitule fort significativement <em>Orwell, anarchiste tory</em>, qui l’étudie en libertaire conservateur (2). Michéa observe que le libéralisme économique et le libéralisme politico-culturel proviennent d’une matrice commune. Il semble ignorer que de nombreux penseurs de la Contre-Révolution (Louis de Bonald, Charles Maurras), de la Tradition primordiale (Julius Evola) et des « non-conformistes des années 1930 » (les revues <em>Plan</em>, <em>L’Ordre Nouveau</em>, <em>Combat</em> ou <em>L’Insurgé</em>) avaient déjà soulevé cette proximité. </span></strong><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;"> <br /></span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Complot contre soi-même</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;"><em>Mythe ou Utopie ?</em> risque de heurter tant les lecteurs de gauche du Britannique né en Birmanie que les « orwellolâtres » de droite parce qu’il ne cache pas ses désaccords avec Orwell. Gabriele Adinolfi critique la paresse intellectuelle des droites radicales, ces mêmes droites radicales qui avancent une analyse marxisante de l’actualité et adoptent sans réflexions préalables le vocabulaire et les schémas du camp adverse. « Elles restent en berne, car elles obéissent aux mêmes logiques de misérabilisme existentiel et de surenchère salariale. » À rebours de cette tendance, il interprète l’œuvre de George Orwell d’une manière hiérarchique. Par hiérarchie, il faut entendre « autorité et ordonnancement sacrés, et non pas comme lien de subordination clanique ou tribale ».</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6390534" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1930816017.jpg" alt="0a31efd9c7253076b9e3a9074e84cd6e.jpg" width="444" height="642" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">À l’heure du « passeport vaccinal », de la surveillance numérique de la vie privée et de la « reconnaissance faciale » avant de prendre les transports en commun ou d’entrer chez soi (cas chinois), « à quel point la prévision catastrophique d’Orwell s’est-elle réalisée de façon substantielle ? » Les déclarations gouvernementales et médiatiques sur les crises pandémiques (grippes aviaires, covid, variole du singe), les désastres climatiques et les attentats engendrent une lourde ambiance anxiogène qui « ne nous empêche pas de vivre, partagés entre angoisse et inconscience, entre oukases bureaucratiques et privations de liberté, dans des conditions tout sauf optimales, mais nous n’en éprouvons pas moins du soulagement en nous comparant à un passé qu’on nous dépeint comme effroyable ». Serait-ce voulu ? S’agirait-il d’un ensemble d’actions psychologiques de masse ? Gabriele Adinolfi observe qu’un « mélange de terreur et d’adhésion à l’âme collective produit aussi la soumission volontaire et même le sentiment de culpabilité et le désir d’expiation, lesquels deviendront les caractéristiques des systèmes communistes mais sont tout autant celles des systèmes occidentaux contemporains ». Il estime plus loin que « la peur, en somme, est en nous : c’est notre propre terreur qui nous terrorise ». Faut-il pour autant verser dans le « complotisme » ?</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">L’auteur s’en prend nettement aux tendances complotistes du moment. Ce mode de pensée « s’est substitué au décryptage, c’est-à-dire à la capacité de plonger le regard au-delà de la surface, selon des dimensions qui peuvent – et devraient – être en même temps d’ordre physique et métaphysique. Mais, croyant pouvoir “dévoiler “ tel ou tel mystère, ce complotisme l’a au contraire souvent reproduit sous la forme d’une caricature grotesque de ce qu’il aurait fallu comprendre ». Il ajoute que « celui qui réduit tout à un complot, et le complot lui-même à l’action d’une unique “ centrale “, non seulement manque de sagacité et de vision stratégique, mais finit par se trouver contraint de travestir la réalité afin de pouvoir maintenir sa thèse ». Cela ne signifie pas que les complots n’existent pas. Se référant à Yann Moncomble, précurseur d’Emmanuel Ratier, deux éminents spécialistes d’une « branche de la recherche française qui s’occupait d’analyser le pouvoir agissant depuis les coulisses, il connaît les coulisses de l’histoire politique récente. Il insiste sur les <em>deepfakes</em>. Circulent « sur les réseaux des vidéos totalement fausses de personnages politiques dans lesquelles ceux-ci tenaient des propos qu’ils n’ont jamais exprimés ». Mieux, « le premier exemple tangible, on le trouve dans les vidéos de la CIA avec, dans le rôle principal, le fantasmatique Ben Laden, ex-agent américain et relation d’affaires de la famille Bush, probablement mort aux alentours de 1997 mais laissé “ vivant “ jusqu’en 2011 comme hologramme de la Terreur (un peu comme le Goldstein du roman d’Orwell) ».</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6390535" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1102470796.jpg" alt="094d5e885ba6458dc044c59c920f2c3d.jpg" width="334" height="503" /></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Des collusions occultes anciennes et profondes</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">En grand connaisseur des arcanes des guerres occultes menées en Europe, Gabriele Adinolfi mentionne les inévitables rivalités internes au sein du bloc occidental atlantiste entre les services britanniques, étatsuniens, israéliens, voire français et allemands. Il signale « l’émergence d’un conflit au sein des services secrets américains que l’on peut schématiser en un duel CIA – FBI, à l’issue duquel la CIA se gauchisa » dans les années 1950. Cette conflictualité interne s’amorce dès la décennie précédente. « Dans les services anglais et américains, à l’époque on recrutait préférentiellement des gens venus de la gauche radicale, qui avaient ainsi l’opportunité de servir en même temps la Révolution progressiste, leur propre pays et l’antifascisme. On doit à la vulgate qui s’est imposée ensuite d’avoir travesti cette réalité, pourtant avérée par tant de coopérations organiques entre les franges de l’ultra-gauche et les élites WASP. » Il aurait pu rappeler que l’OSS, l’ancêtre direct de la CIA, recruta ses premiers agents d’action parmi les militants du Parti communiste des États-Unis… Récusant en partie la thèse de François Duprat exposé dans L'<em>Internationale étudiante révolutionnaire </em>(3) qui voyait dans l’agitation de Mai 68 la seule main de la Stasi, il considère plutôt que « la contestation juvénile de la fin des années 60 […] fut pilotée par la CIA avec une forte implication du Mossad, fut de la même farine communiste » quand bien même la Stasi eût pu collaborer ponctuellement avec les agences occidentales. Ils avaient pour la circonstance le même intérêt : renverser le général De Gaulle, grand contempteur du condominium planétaire USA – URSS. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6390536" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1333807662.jpg" alt="online.pele-mele.be_2022-05-29_16 32 13.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Un journaliste de <em>L’Équipe</em>, Jean-Philippe Leclaire, qui vient de faire paraître un polar original, <em>Mai 69</em>, déclare que « les Soviétiques étaient anti-Mai 68. Pour eux, c’était une révolution qui venait plutôt de la jeunesse bourgeoise que prolétarienne. Alors que les Américains étaient pro-Mai 68 parce qu’ils n’avaient pas pardonné à de Gaulle d’avoir quitté l’OTAN (4) ». Le soviétisme et l’américanisme partagent le même cosmopolitisme. Pour preuve, l’ONU dont « son idéologie, ouvertement mondialiste, était supranationale et accompagnait l’expansion programmée de la haute finance et des multinationales. Son inspiration, à partir de laquelle furent installées toutes les succursales de l’ONU, depuis le champ culturel jusqu’au domaine scientifique, était et reste d’essence communiste ». Gabriele Adinolfi invite par conséquent à regarder au-delà des seules apparences. Se développant au cours de la décennie 1960, le trafic de drogue est « à l’origine d’un nouveau secteur essentiel de l’économie capitaliste dont la haute finance sera le principal bénéficiaire et la DEA, <em>Drugs Enforcement Administration</em>, l’inévitable carrefour ». Quant à la « grande réinitialisation » (ou <em>Great Reset</em>), « il s’agit de mutations qui ont toutes commencé il y a vingt ans déjà et que [les complotistes] prennent pour des complots actuels à dénoncer ».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Son point de vue peut dérouter le lecteur guère habitué à l’art du contre-pied. Par exemple, « laissons de côté la grotesque conviction, fruit d’une propagande venimeuse, de la “ cruauté “ du fascisme italien, alors qu’il a probablement été l’un des régimes les plus indulgents et magnanimes au monde, toutes idéologies et confessions confondues ». Pas certain que certains « précieux ridicules » apprécient ce commentaire historique pertinent…</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Les collusions entre services spéciaux de l’Ouest et de l’Est pendant la Guerre froide confirment la réalité d’« un système à la fois divisé et uni, basé sur le chaos organisé (étant rappelé qu’il est erroné de croire que l’organisation n’est pas compatible avec le chaos : c’est l’Ordre qui ne l’est pas ». « S’il y a une correspondance entre certaines prévisions orwelliennes et la réalité d’aujourd’hui, elle s’explique par la nature profondément communiste du système global, mais aussi de la culture telle qu’elle est diffusée à toutes les sauces, réactionnaire comprise. » Son constat clinique sur l’influence considérable de l’« École de Francfort » outre-Atlantique correspond aux commentaires de Paul Gottfried : « L’expérience de l’exil donna un poids particulier à l’école de Francfort. Elle explique son intérêt pour la notion de “ personnalité autoritaire “ et sa vision du fascisme comme un danger omniprésent. […] Plusieurs de ses membres travaillèrent de manière intermittente pendant la guerre pour le prédécesseur de la CIA, l’OSS (<em>Office of Strategic Services</em>). À des postes de conseillers, ils étudièrent les origines psychiques du fascisme et finirent par proposer des plans très ambitieux pour guérir les Allemands de leur culture politique agressive (5). » D’où le fichage de toute la population allemande à partir de 1945 par l’intermédiaire du questionnaire obligatoire dont Ernst von Salomon en tira un ouvrage brillant (6).</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6390537" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3932196647.jpg" alt="ca11f152274ea98f8cb35be2763d9268.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Pour Gabriele Adinolfi, « capitalisme et communisme sont deux formes différentes d’une même façon de sentir et d’agir : le capitalisme est un communisme de riches et le communisme, un capitalisme de pauvres. Leur corps diffère (et, à ce niveau, les différences sont de taille) mais leur âme et leur esprit coïncident ». Ernst Jünger envisageait déjà et pendant la Guerre froide, dans le prolongement de <em>La Paix</em> (1946), une telle convergence. Il écrivait qu’entre l’Est et l’Ouest, « les idées-force […] sont communes. […] La ressemblance porte encore sur les symboles, parmi lesquels l’étoile tient une place toute particulière. Elle donne à penser que le différence de l’étoile rouge et de l’étoile blanche n’est que le papillotement dont s’accompagne le lever d’un astre à l’horizon. […] Cette ressemblance donne à penser qu’il s’agit là de modèle ou, pour mieux dire, de moules : les deux moitiés du moule dans lequel sera coulé l’État universel (7) ».</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6390538" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/116786436.jpg" alt="6fd113f97e62293837cd53a846c899e2.jpg" width="356" height="615" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">À l’instar du grand écrivain allemand, Gabriele Adinolfi remarque que le capitalisme et le communisme « ont convergé, finissant par se confondre en un syncrétisme au terme duquel le libéralisme d’aujourd’hui – qu’il soit réglementé ou sauvage – a produit une société culturellement et sociologiquement d’essence communiste. Y compris chez ceux qui se définissent comme anticommunistes, alors qu’ils se bornent à combattre les travers les plus superficiels de leurs adversaires ». Ne croyant pas au national-communisme, Gabriele Adinolfi réfute que l’affrontement entre Joseph Staline et Léon Trotsky exprimerait une lutte impitoyable entre deux visions contraires du monde. Il faut en outre bien distinguer le capitalisme du libéralisme. C’est ce que fait Hervé Juvin avec une approche plus économique et sociologique pour qui « le marché est la forme temporaire que le capitalisme totalitaire a empruntée pour assurer son règne sans partage (8) ». L’essayiste et député français au Parlement européen RN – Les localistes affirme même que « le capitalisme totalitaire en finit avec les libertés économiques, la concurrence et le marché (9) ». La fonction du libéralisme serait de « mettre un frein aux délires démocratiques ». Toutefois, « la conception libérale excluant toute notion de pôle et d’axe, l’irruption désordonnée du subconscient – au reste favorisée sur le plan technologique par l’ère du digital – a fait se diffuser la démocratie dans tout l’Occident ». Il s’agit d’un paradoxe parce que « diviseur du peuple, éteignoir des passions, défenseur des intérêts de classe et substantiellement égoïste, [le libéralisme] exalte inlassablement le bon sens et la vie placide du bourgeois ». Or, George Orwell s’inscrit complètement dans le sillage démocratique occidental moderne.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6390539" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/3879134314.jpg" alt="f6bf7b4e1773bcc1cf87e573fb8da6eb.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Contre les masses telluriques ?<em> </em></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt; color: #999999;">Gabriele Adinolfi ne pense pas qu’Orwell proclame la venue de <em>Big Brother</em>. George Orwell examine plutôt une réalité qu’il rend fictive et romancée afin d’atténuer son diagnostic effarant. Il note que le systèmes démocratique « s’est arrangé pour que tous les partis en lice soient alignés sur les mêmes principes et les mêmes orientations fondamentales ». L’œuvre de George Orwell influence la série télévisée – culte britannique, <em>Le Prisonnier</em> (1967 – 1968) avec, dans le rôle principal, Patrick McGoohan offre aux téléspectateurs un résumé d’une société orwellienne ramassée aux dimensions du Village.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6390540" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http:
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa période de crise va-t-elle déclencher une révolte contre les personnes au pouvoir ?tag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-08-10:63956932022-08-10T10:39:26+02:002022-08-10T10:39:26+02:00 La période de crise va-t-elle déclencher une révolte contre les...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6378355" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/4226444846.jpg" alt="Honore_Daumier_The_Uprising.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La période de crise va-t-elle déclencher une révolte contre les personnes au pouvoir ?</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Markku Siira</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 14pt; color: #999999;">Source: https://markkusiira.com/2022/08/10/lietsooko-kriisiaika-kapinan-vallanpitajia-vastaan/</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans le journal britannique <em>Daily Telegraph, </em>Sherelle Jacobs avertit ses lecteurs que nous vivons un été "avant la tempête". Qu'est-ce que le journaliste entend par là ? S'agit-il d'un autre canular de l'élite, préparant les gens aux temps instables à venir ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Jacobs souligne que "les prix de l'énergie atteignent des niveaux sans précédent" et que "nous nous approchons de l'un des plus grands séismes géopolitiques depuis des décennies". Les bouleversements à venir sont "susceptibles d'être bien plus importants que les convulsions qui ont suivi la crise financière de 2008".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La crise qui se profile pourrait s'avérer "encore plus catastrophique que le choc pétrolier des années 1970". Les pays en développement ont déjà été touchés, avec des pannes d'électricité s'étendant de Cuba à l'Afrique du Sud. Le Sri Lanka n'est qu'un des nombreux pays à faible revenu dont les troubles en cours pourraient se répéter ailleurs.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Mais l'Occident ne peut échapper à cette apocalypse", explique Sherelle Jacobs. En fait, l'Occident semble à bien des égards être au centre de ce chaos - et le Royaume-Uni peut-être au point zéro.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En Europe et en Amérique, selon Sherelle Jacobs, le "système des élites technocratiques complaisantes" s'effrite. Sa genèse, qui prédisait l'enchevêtrement glorieux des États-nations dans la gouvernance mondiale et les chaînes d'approvisionnement, est devenue une métaphore des dangers de la mondialisation.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Malgré les tentatives de dépeindre la guerre en Ukraine comme un cygne noir, la hausse des prix des matières premières dans un monde volatile était entièrement prévisible avant même l'opération spéciale de Poutine. Les gens se demandent pourquoi leurs dirigeants n'ont pas fait de plans d'urgence à temps. La crise économique était prévue avant même l'ère de l'urgence sanitaire.<br /></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6378366" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4245791699.jpg" alt="website.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Sherelle Jacobs estime qu'il n'y a pas d'autre explication à ce fiasco que "des décennies d'hypothèses erronées et de faux pas politiques de la classe dirigeante". Personnellement, j'y vois aussi une planification consciente, mais les vrais coupables - les familles milliardaires avec leurs banques centrales et leurs sociétés d'investissement tout-puissantes - devront-ils rendre des comptes, ou leurs sous-fifres politiques seront-ils une fois de plus sacrifiés ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Après la crise financière, les personnes au pouvoir ont à peine réussi à convaincre le public de se soumettre à la discipline de l'austérité et à convaincre les électeurs que "tout le monde" était en partie responsable de la crise et que chacun devait donc contribuer à redresser les torts. L'élite peut-elle échapper plus longtemps à la responsabilité ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Comme le dit le vieil adage, "l'empereur n'a pas de vêtements". Les personnes au pouvoir n'ont tout simplement plus de message crédible, et réconfortant, à envoyer aux citoyens ordinaires face à l'adversité. La seule vision de l'avenir qu'ils ont pu proposer est un programme dystopique d'écologisation de la "neutralité carbone et du net zéro", qui pousse les politiques d'austérité et les biais de l'économie mondiale à un tout autre niveau.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6378370" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/120497956.jpg" alt="home.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Faire activement campagne pour des bulles vertes spéculatives semble fou dans ce contexte. Il s'agit toutefois d'un programme parfaitement logique pour une élite déconnectée de la réalité et qui, en cas d'urgence, cherche à retirer littéralement les marrons du feu. Malgré ce que les militants d'Elokapina peuvent penser, le monde ne sera pas sauvé par l'action climatique finlandaise.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il y a plusieurs pays où nous pourrions voir les premiers signes de révolte populiste. Les Allemands devront avaler l'humiliation nationale et des factures énergétiques plus élevées au nom des intérêts américains. Seul un libéral qui croit aveuglément au caractère merveilleux de l'atlantisme sera reconnaissant de devoir prendre des douches froides et pratiquer une politique étrangère et de défense anti-russe.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Selon certains analystes, la France, qui n'est pas étrangère aux manifestations et à la subversion, pourrait être le premier pays d'Europe à connaître des coupures de courant malgré son importante industrie nucléaire. Pour Sherelle Jacobs, en revanche, les choses en Grande-Bretagne "pourraient vraiment exploser", le Royaume-Uni devenant une île poudrière à mesure que l'inflation augmente.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6378374" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2768062852.jpg" alt="Cost_of_living_Image_Socialist_Appeal.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Britanniques ont reçu encore moins de soutien de leur gouvernement que les résidents des autres pays occidentaux. La réduction de cinq pence de la taxe sur les carburants est estimée être la deuxième plus faible en Europe. Entre-temps, l'Espagne a rendu de nombreux voyages en train gratuits jusqu'à la fin de l'année. La France a promis de nationaliser le géant de l'énergie EDF, qu'elle a déjà obligé à limiter les factures des consommateurs. Même ces mesures ne seront probablement pas suffisantes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Les futures hausses de prix seront si importantes que des millions de personnes pourraient tout simplement être incapables de payer leurs factures - y compris les retraités et les familles qui appartenaient jusqu'à présent à la classe moyenne", avertit Sherelle Jacobs.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La détresse à venir pourrait être un tournant, mais c'est ce que visent ceux qui ont l'intention de relancer l'économie mondiale. Nous avons à peine commencé à comprendre à quel point les prochaines années risquent d'être imprévisibles - et à quel point les gouvernements et les citoyens sont mal préparés à en affronter les conséquences.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Gelez-vous les fesses pour l'Ukraine" l'hiver prochain et payez le prix de la démocratie et de la liberté, suggèrent les dilettantes nostalgiques de la politique de sécurité en Finlande, nostalgiques de la domination occidentale. En d'autres termes, rendez votre vie misérable au nom de la politique du grand pouvoir et des intérêts de l'élite financière, car il faut se débarrasser de la Russie. Les russophobes ne voient pas le tableau d'ensemble, dans lequel Poutine joue également son rôle dans la réinitialisation.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6378375" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3938743490.jpg" alt="FGrfcC1XsAcjb6G.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Si le sevrage de la Russie est si douloureux, comment allons-nous mettre fin à notre dépendance à l'égard des produits chinois bon marché ?" demande Sherelle Jacobs, qui partage le message de l'<em>Establishment</em>. Il omet de mentionner que l'"indépendance énergétique" de l'Europe et de la Grande-Bretagne est également une blague, car la même énergie est toujours achetée par des intermédiaires, mais à un prix plus élevé.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le pronostic semble sombre, mais Sherelle Jacobs estime que nous avons peut-être entamé "le dernier acte d'un système économique en faillite". Une fois encore, il y a plus de questions que de réponses quant à notre avenir.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Est-ce que quelque chose va changer pour le mieux dans cette "réinitialisation du capitalisme" ? La monnaie numérique de la banque centrale fait son apparition. La période de crise conduira-t-elle à la redoutable éco-techno-dystopie ou à un nouveau départ, plus humain ?</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6378376" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/2086144965.jpg" alt="post-apocalyptic-student-610579.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les cercles capitalistes parviendront-ils à maîtriser l'effondrement qu'ils ont eux-mêmes provoqué, ou le pouvoir de l'argent finira-t-il par trébucher sur sa propre ingénierie? L'Union européenne va-t-elle s'effondrer alors que mon cauchemar d'un "ordre fondé sur des règles" touche à sa fin ? Aurons-nous besoin des troupes de l'OTAN pour garder les citoyens sous contrôle en pleine Grande Dépression ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Que se passera-t-il si et quand les gens se réveilleront de la tromperie de la classe possédante ? Le nihilisme politique s'emparera-t-il de l'esprit des électeurs, même les plus loyaux ? Au moins, Sanna Marin a encore le temps de faire la fête au restaurant les soirs de fin du monde.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlPhilip K. Dick et les pré-personnestag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-07-03:63900952022-07-03T16:30:09+02:002022-07-03T16:30:09+02:00 Philip K. Dick et les pré-personnes par Joakim Andersen...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong><img id="media-6369951" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/581667579.jpg" alt="philip_dick_by_rosenfeldtown.jpg" width="458" height="595" /></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Philip K. Dick et les pré-personnes</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>par Joakim Andersen</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Source: https://motpol.nu/oskorei/2022/06/27/philip-k-dick-och-pre-personerna/</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Philip K. Dick (1928-1982) est l'un des grands écrivains de science-fiction du 20ème siècle. Ses récits ont servi de base à un certain nombre d'adaptations cinématographiques interprétées de manière plus ou moins indépendante, notamment <em>Blade Runner, Total Recall, The Man in the High Castle</em> et <em>Adjustment Bureau.</em> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6369952" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3967563000.jpg" alt="jailu1768-1992.jpg" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Dick a posé des questions très pertinentes sur la vie dans la société moderne tardive, des questions au carrefour de la philosophie, de la théologie et de la politique, notamment sur la manière dont le pouvoir peut affecter la réalité et l'identité d'un individu. Il est intéressant de noter qu'en 1974, il a fait l'expérience de ce qu'il a décrit comme une communication divine, dont Dick a parlé dans la trilogie VALIS et ailleurs. Il est tout aussi intéressant de constater que la vision de la réalité de Dick, y compris VALIS (<em>"Vast Active Living Intelligence System"), </em>présente d'importantes similitudes avec la théorie de la réalité avancée par Christopher Langan dans son CMTU <em>("Cognitive-Theoretic Model of the Universe").</em> Il y a également des points de contact avec la pensée biocentrée de Ludwig Klages dans l'œuvre de Dick, dont un exemple est sa nouvelle de 1974 intitulée <em>The Pre-Persons.</em></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6369953" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2674186072.jpg" alt="71EAa3EllpL.jpg" width="420" height="646" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Le point de départ du présent alternatif des dites pré-personnes est l'extension du droit à l'avortement des enfants qui sont sans âme, comme un compromis entre les chrétiens et les partisans de l'avortement. L'âme est supposée, encore une fois à titre de compromis, occuper le corps à l'âge de douze ans (ou plus tôt si une capacité mathématique plus avancée peut être démontrée). Avant cela, l'enfant est une "pré-personne" qui peut être enlevée par le fourgon d'avortement si les parents le souhaitent et adoptée ou tuée. Dans la nouvelle, nous suivons quelques personnes lors de la visite du van de l'avortement, dont un adulte qui exige d'y être embarqué en signe de protestation parce qu'il a oublié son algèbre et donc perdu son âme.</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6369958" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1670815706.2.jpg" alt="do-androids-dream-of-electric-sheep.jpg" /></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>L'expérience de pensée de Dick n'est pas littérairement la meilleure chose qu'il ait écrite, mais en tant que contribution au débat sur l'avortement, elle est utile. Ce n'est pas principalement en raison du message rationnel, qui explore les conséquences de la "pente glissante", mais c'est plutôt l'accent biocentrique de Dick sur l'impuissance des enfants à naître qui émeut le lecteur. Cependant, il ne se contente pas de cela, mais entreprend d'analyser la psychologie qui se cache derrière tout cela. Ici, il devient politiquement incorrect pour du vrai, peut-être aussi extrêmement provocateur pour certains lecteurs. Dans la nouvelle, les pères s'opposent au phénomène de "l'avortement rétroactif", l'un d'eux développant une théorie sur les femmes qui se battent pour son maintien. En faisant clairement référence à sa propre femme, il exprime que "c'est un certain type de femme qui défend tout cela. On les appelait "les femelles castratrices". Un autre protagoniste met l'accent sur l'impuissance des cibles, "l'organisme qui est tué n'avait aucune chance, aucune capacité, de se protéger." Il développe plus loin : "Il y a plus de choses en jeu. La haine de quoi ? De tout ce qui pousse ?" Vous les flétrissez, pensa-t-il, avant qu'ils ne deviennent assez grands pour avoir du muscle et la tactique et l'habileté pour se battre."</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Dans l'ensemble, il s'agit d'une théorie psychologique très sombre que Dick développe dans <em>Pre-Persons,</em> où l'une des forces motrices de la politique d'avortement est décrite comme la haine de l'enfant à naître et un désir pervers de pouvoir sur les personnes sans défense. Parmi les personnages du roman, il y a clairement un aspect de genre, avec une femme conformiste et émotionnellement perturbée et deux hommes plus attentionnés et libres-penseurs (un homme qui dit "je fais juste mon travail" fait également une apparition). Cependant, le transfert de l'instinct maternel aux hommes dans le roman ne semble pas être universel ; Dick décrit également une tendance sociétale plus générale dans laquelle "l'ancien puissant et mauvais" est opposé au "nouveau sans défense et doux". Il y a manifestement un aspect générationnel ici, Dick introduit également une discussion sur la société de compétition et comment elle a conduit à "une civilisation dans laquelle règne le désir des femmes de détruire les leurs". Ici, d'ailleurs, il se rapproche de Guy Debord, plus âgé, qui décrivait la société française comme hostile aux enfants. Le vieux situationniste écrivait à ce sujet que "les enfants sont encore aimés en Espagne, en Italie et en Algérie, et chez les Gitans. Pas souvent en France en ce moment. Ni les logements ni les villes ne sont faits pour les enfants. En revanche, la contraception est répandue et l'avortement est disponible."</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Indépendamment de la façon dont nous jugeons la théorie psychologique de Dick, il est intéressant qu'il ait écrit une dystopie sur le sujet du moment, et notamment que dans un espace aussi limité, il ait pu inclure plusieurs fragments psychologiques et politiques originaux.</strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLes 10 choses les plus inquiétantes et dystopiques proposées par le Forum économique mondialtag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-06-11:63865152022-06-11T12:40:44+02:002022-06-11T12:40:44+02:00 Les 10 choses les plus inquiétantes et dystopiques proposées par le...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6364510" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2308217928.jpg" alt="mediocratie-1024x576.jpg" /></span></strong></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Les 10 choses les plus inquiétantes et dystopiques proposées par le Forum économique mondial</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Valerio Savioli</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt;">Source: https://www.ideeazione.com/le-10-cose-piu-inquietanti-e-distopiche-proposte-dal-world-economic-forum/</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Quand on parle du Forum économique mondial (WEF), les antennes des conspirationnistes sont immédiatement mises en alerte, les articulations des <em>déboulonneurs</em> se raidissent, et ainsi, tandis que le terrain se divise en camps, tendant très souvent à la simplification et à l'étiquetage du camp adverse, l'histoire suit son cours, gouvernée, qu'on le veuille ou non, par les centres de pouvoir.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ceux-ci, depuis quelque temps, n'ont plus besoin de se cacher, c'est plutôt le contraire: ils se réunissent publiquement dans la charmante ville suisse de Davos, d'où ils peuvent expliciter en toute bonne conscience leur vision du monde.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Leur existence et leur persistance ne peuvent que bénéficier des soi-disant "théories du complot", qui sont souvent otages de la dialectique et de la paranoïa du syndrome d'encerclement. Mais nous le savons bien: un vrai théoricien de la conspiration pense que la conspiration elle-même est une conspiration contre lui.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les conspirationnistes sont peut-être, pour ne citer qu'eux, des auteurs aussi différents que C. Lasch, N. Chomsky mais aussi les anciens tels M. Weber, V. Pareto, G. Mosca et R. Michels sans oublier M. Foucault mais aussi les théoriciens de la propagande et de son utilisation. Tous les théoriciens de la conspiration ouverts et/ou alternatifs.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et si c'était la réalité des choses - bien que le concept de réalité soit en cours de redéfinition - qui nous jetait son caractère inéluctable à la figure ? Facile, nous n'avons qu'à attendre la prochaine conspiration.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lorsque nous parlons d'élites mondiales - et nous le faisons souvent - nous entendons ce cercle de pouvoir capable d'assumer une quantité et une qualité de pouvoir telles qu'elles peuvent affecter l'évolution historique au moins du présent. À première vue, cela peut sembler excessif, mais la concentration économique-financière, culturelle-idéologique et politique résumée dans ces personnalités et leurs entreprises et associations, peut facilement résumer une "puissance de feu" définissable comme étant "de quantification complexe" mais selon toute vraisemblance supérieure, en termes de résultats pratiques, même au travail potentiel de certaines nations individuelles. Si l'on ajoute à cela le besoin, non seulement de contrôle (voir le système de crédit social) et de supervision, mais aussi de prévision du comportement des individus, il est bien évident que le monde de demain est déjà parmi nous.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364516" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1181118866.png" alt="Davos_nomi.png" width="565" height="331" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">A la page 34 (sur 58) de la liste des participants à la réunion Davos 2022: de grands noms, de grandes entreprises, une grande influence.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et ce sont les élites elles-mêmes qui ne font pas mystère de leurs objectifs. Voici les dix prises de position publiques les plus controversées, recueillies par <em>vigilantcitizen :</em></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">10) Les gouvernements de plus en plus intrusifs<br /></span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous pourrions dire beaucoup de choses de Klaus Schwab, le fondateur et actuel président exécutif du FEM (Forum Economique Mondial), c'est qu'il n'est pas spécialement un amoureux de la démocratie et, nous aimerions ajouter, bienheureux celui qui croit au système démocratique en soi, à qui, avant de recommander les essais de célèbres critiques de la démocratie, nous recommandons de lire les écrits du président du FEM lui-même. Cela dit, Schwab lui-même considère la démocratie comme un obstacle à surmonter pour arriver à un monde entièrement globalisé soumis à un ordre supranational: selon <em>Vigilantcitizen,</em> dans le rapport même intitulé <em>Global</em> <em>Redesign</em> de 2010, on trouve le postulat suivant énoncé par le fondateur du FEM: "un monde globalisé est mieux géré par une coalition auto-sélectionnée de sociétés multinationales, de gouvernements (y compris à travers le système des Nations Unies) et d'organisations sélectionnées de la société civile. [...] Les gouvernements ne sont plus les acteurs dominants de la scène mondiale, le temps est venu d'un nouveau paradigme de la gouvernance internationale par les parties prenantes".</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En reprenant les mots prononcés par Schwab en 2017 à la <em>John F. Kennedy School of Government </em>de Harvard, concernant les relations directes avec les dirigeants des pays les plus influents du monde :</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Je dois dire, lorsque je cite des noms, comme Mme (Angela) Merkel et même Vladimir Poutine, etc., qu'ils étaient tous des <em>Young Global Leaders</em> au Forum économique mondial. Mais ce dont nous sommes très fiers aujourd'hui, ce sont les jeunes générations, comme le premier ministre [Justin] Trudeau, le président de l'Argentine, etc. Entrons dans les arcanes [dans les endroits qui comptent n.d.a.]. Donc, hier, j'étais à une réception pour le premier ministre Trudeau et je sais que la moitié de son cabinet, ou même plus de la moitié de son cabinet, est constituée en fait de <em>Young Global Leaders</em> du Forum économique mondial. (...) C'est vrai en Argentine et c'est vrai en France, avec le Président - un <em>Young Global Leader </em>[1]".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364521" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1342194831.jpg" alt="62578295-conceptueel-beeld-over-het-menselijk-gehoor.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">9) Contrôler les esprits grâce aux ondes sonores</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans l'article cité par <em>vigilantcitizen</em>, la technologie serait présentée comme un traitement possible des maladies de Parkinson et d'Alzheimer. Toutefois, l'article précise également qu'il "peut guérir, peut créer une dépendance et peut tuer". Il peut également être utilisé pour contrôler complètement l'esprit d'une personne, à distance. L'article citant une interview d'Antoine Jerusalem, professeur de sciences de l'ingénieur à l'Université d'Oxford déclare ce qui suit :</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Je vois venir le jour où un scientifique sera capable de contrôler ce qu'une personne voit dans son esprit en envoyant les bonnes ondes au bon endroit dans son cerveau. Je pense que la plupart des objections seront semblables à celles que nous entendons aujourd'hui à propos des messages subliminaux dans les publicités, mais beaucoup plus véhémentes. Cette technologie n'est pas sans risque de mauvaise utilisation. Il peut s'agir d'une technologie de santé révolutionnaire pour les malades ou d'un outil de contrôle parfait avec lequel les impitoyables contrôleront les faibles. Cette fois, cependant, le contrôle serait "littéral [2]".</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En ce qui concerne l'utilisation, également militaire, des ondes sonores, la discussion approfondie proposée par Gianluca Nicoletti dans son émission Melog en novembre 2021, avec les invités Bruno Ballardini et Enrico Verga [3], est intéressante.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">8) Pilules et micro-puces</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Comme si les ondes sonores capables de contrôler à distance son voisin n'étaient pas déjà suffisantes, nous voilà repartis avec l'un des chevaux de bataille les plus utilisés, des deux côtés du débat, ces dernières années: la puce électronique. Bien que ces derniers mois, elle ait été discutée avec plus d'insistance - vous pardonnerez le réflexe pavlovien qui nous ramène à Overton et à ses fameuses théories - elle a également été discutée au FEM et l'auteur du discours (dont la vidéo est jointe) n'est pas un nom nouveau: Albert Bourla, actuel PDG de Pfizer (pour être sûr que les <em>déboulonneurs</em> diligents ne manquent rien) :</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"La FDA a approuvé la première 'pilule électronique', si je peux l'appeler ainsi. Il s'agit essentiellement d'une puce biologique qui se trouve dans le comprimé, et une fois que vous prenez le comprimé, qui se dissout dans votre estomac, elle envoie un signal indiquant que vous avez pris le comprimé. Imaginez donc les applications possibles. Les compagnies d'assurance sauraient que les médicaments que les patients sont censés prendre, ils les prennent réellement. C'est fascinant ce qui se passe dans ce domaine [4]".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364522" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1860080380.jpg" alt="confinement-a-paris-opera_6253916.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">7) Soutien aux mesures de confinement</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Déjà la pensée que des termes sémantiquement aussi violents que "lockdown" ou "confinement" aient été intériorisés par chacun d'entre nous devrait au moins nous interpeler, avant d'aller plus loin, quant à l'ampleur réelle de la communication anxiogène à laquelle nous avons été soumis ces deux dernières années. "Lockdown" est un terme qui signifie "le confinement des prisonniers dans leurs cellules, généralement pour reprendre le contrôle pendant une émeute".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364526" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1223550741.jpg" alt="6e1d6c993998bd4a82fe9928b3c04f64_XL.jpg" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les confinements de 2020 et 2021 ont été soumis à de nombreuses études qui soutiennent leur futilité absolue sur le plan social et sanitaire. Il s'avère que la seule utilité réelle, même avec du recul, a été de frapper socialement et économiquement les pays et les populations qui les utilisaient le plus, y compris les nôtres, en Europe. Malgré tout cela, le FEM n'a pas pu cacher son appréciation de ces mesures dévastatrices. Une vidéo a été publiée et titrée de façon surréaliste: "Les confinements améliorent tranquillement les villes du monde entier [5]".</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nous vous laissons le soin de faire quelques remarques sur les théories malthusiennes et le radicalisme écologique, clairement évidentes dans ces quelques secondes de l'enregistrement, secondes qui ont ensuite été supprimées du site web du FEM, suite à une vague de controverse.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364527" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2128356964.jpg" alt="maalibabaxresdefault.jpg" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En parlant de radicalisme écologique, c'est l'actuel président du groupe Alibaba J. Michael Evans (photo, ci-dessus) qui, lors de la réunion Davos 2022, a parlé d'un traceur (<em>tracker) </em>individuel qui surveillerait ce que l'on achète, ce que l'on mange et où et comment l'on se déplace [6].</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">6) Un aperçu de l'avenir</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fin août 2021, le FEM a publié sur son site web une autre vidéo intitulée "a glimpse of the future" ("un bref regard sur le futur"), dans laquelle il présente le monde de demain que même les pires dystopies n'auraient pu imaginer: du travail à domicile, à la redéfinition urbaine de quartiers capables de nous offrir tout ce dont nous avons besoin - étant donné que le bureau pourrait définitivement perdre la valeur qu'il avait jusqu'à présent - la "cuisine fantôme", ou plus simplement l'explosion des livraisons à domicile, l'identification numérique du rythme cardiaque - "La NASA a inventé un système capable de vous identifier par votre rythme cardiaque à l'aide d'un laser" - , la reconnaissance faciale - qui serait toutefois un peu délicate, car il y a plus de masques que de personnes dans la vidéo -, la relation entre la technologie numérique et l'apprentissage pour les plus jeunes, car il n'y a rien de mieux que de développer l'apprentissage et la sociabilité en restant assis pendant des heures devant un écran, le FEM espère une future hybridation entre l'enseignement à domicile et l'école traditionnelle, ou ce qu'il en reste.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La vidéo se termine par une question qui ressemble davantage à une menace : "ce que la pandémie a changé (sic !), aimeriez-vous le rendre permanent ?"</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Votre réponse.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">5) La poussée pour une Grande Réinitialisation</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le fait que la pandémie ait été une occasion de changement est clair d'après ce qui précède, mais il ne s'agirait pas seulement d'une simple occasion de remodeler notre vie quotidienne mais aussi, littéralement, de restructurer l'ensemble de la structure mondiale et ses principes post-capitalistes. Une fois de plus, nous fournissons un compte-rendu vidéo officiel [7] destiné à démystifier, de manière parfois surréaliste et controversée, les théories conspirationnistes existantes sur le <em>Great Reset</em> (dans ce cas, le <em>copyright </em>sur le terme leur revient ! ), mais dire la vérité produit l'effet inverse, à savoir : "nous le faisons, que cela nous plaise ou non".</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Vers la fin, le narrateur prononce cette phrase énigmatique: "et il s'agit de mettre les bonnes personnes au bon endroit et au bon moment".</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Est-ce là le véritable visage de la post-démocratie ? La domination des élites technocratiques dont la genèse est récemment relatée par le professeur Lorenzo Castellani dans deux tomes clairement rédigés et didactiquement efficaces.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364530" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/837331097.jpg" alt="81CIt7F9YEL.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6364531" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3515905924.jpg" alt="412M0yArmcS._SX329_BO1,204,203,200_.jpg" /></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ils sont si avancés dans leur processus qu'ils n'ont même pas besoin de demander la permission, mais au moins ils se sont montrés.</span></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">4) Recalibrer la liberté d'expression</span></strong></span></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il s'agit d'un autre sujet longuement débattu dans l'Occident dit libéral, qui non seulement perd la face avec l'affaire Assange, mais ne manque pas non plus l'occasion de faire la leçon aux pays qui ne sont pas suffisamment libres et démocratiques, tout en s'empressant de mettre en place des commissions et des organismes de contrôle destinés à restreindre le débat sur Internet, un lieu identifié à l'origine comme un espace véritablement libre et potentiellement révolutionnaire.</span></strong></p><p><strong><span style="color: #999999; font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Au cours du forum de Davos de 2022, Julie Inman Grant (ci-dessous), commissaire australienne à la cybersécurité, a plaidé pour un "recalibrage de la liberté d'expression [8]", les prétextes invoqués étant, bien entendu, la violence (verbale) en ligne. À cet égard, nous vous proposons de revenir, l'espace d'un instant, à la génération des flocons de neige américains, à leur besoin d'espace sécurisé et, enfin, à l'ouvrage "The Cult of Whining"
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.html”1984” - un classique repaginé avec un peu de retardtag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-04-10:63759912022-04-10T14:08:12+02:002022-04-10T14:08:12+02:00 1984 - un classique repaginé avec un peu de retard Par...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6348196" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3452227796.jpg" alt="1200x680_orwell_1984_mctmaxppp.jpg" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><em>1984</em> - un classique repaginé avec un peu de retard</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Par Josh Del Castillo</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Source: https://jornalpurosangue.com/2022/03/13/1984-um-classico-repaginado-e-com-um-pouco-de-atraso/</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Je commence ce court essai en "faisant la pluie et le beau temps", en dessinant un scénario de <em>durma </em>concentrique, du plus petit cercle au plus grand.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour ce faire, il faut commencer par comprendre que le groupe <em>Globo</em>, et l'ensemble des grands médias brésiliens, est le porte-parole de notre ennemi, je veux dire, de l'ennemi du peuple brésilien. Cet ennemi ne veut pas que notre peuple soit bien nourri, qu'il vive dans la dignité, qu'il ait accès à de bons emplois, à des logements décents, à des informations de qualité, rien de tout cela. Cet "ennemi" veut que nous soyons exactement là où nous sommes: à genoux, quémandant une opportunité d'être exploités par l'une de ces grandes technologies de livraison de snacks, ou par une autre de transport privé, dont le seul coût est de faire fonctionner un programme informatique, et de centraliser les paiements. Le coût opérationnel réel est supporté par les "collaborateurs".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Notre "ennemi", celui qui paie les agendas de nos grands médias, a aujourd'hui déjà le pouvoir de fixer les règles, via des algorithmes, pour notre accès à l'information également en dehors des grands médias. Et elle utilise également son énorme pouvoir économique pour filtrer les informations qui doivent ou ne doivent pas atteindre nos serveurs Internet.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En bref, il existe un nombre infini de possibilités de manipulation de la perception de la réalité qui sont connues aujourd'hui, et qui sont étudiées depuis des décennies. George Orwell nous alertait déjà dans le classique <em>1984, </em>dans lequel il défendait la thèse qu'un nouveau paradigme linguistique était en train de s'installer dans le monde afin, en subvertissant le sens des mots, de tenir en laisse tous les peuples de la Terre par un pouvoir universel. Peut-être la réalité de 1949 l'a-t-elle poussé à réaliser que ce "pouvoir universel" serait un type de gouvernement mondial absolutiste basé sur le modèle de l'"État-nation" qui a conduit le monde au chaos au début du 20e siècle. Mais ce concept s'est en quelque sorte adapté au cours du 20e siècle et au début du 21e, et se rapproche aujourd'hui du concept décrit par John Perkins : "Corporatocratie" - un immense cartel de sociétés géantes qui contrôlent des gouvernements fantoches dans des pays puissants, de sorte que ceux-ci agissent comme leurs mandataires.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6348204" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/592625194.jpg" alt="9780452289574.jpg" />Sans tomber dans le piège du marécage des théories conspirationnistes farfelues qui, à dessein, envahissent les réseaux, il y a lieu de se méfier de toute "unanimité" voulue, surtout lorsqu'elle est imposée par ces mêmes dirigeants fantoches d'en haut, ainsi que ces mêmes médias alignés sur ces mêmes intérêts corporatifs du grand cartel.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mise en lumière pour cette diffusion relativement récente de théories folles qui vont des <em>terraplanistes </em>aux Antivaccins, en passant par la paranoïa de la "domination des êtres non-humains perpétuée dans les castes supérieures de la société mondiale que l'on souhaite faire un Empire mondial de soumission de la vraie race humaine" (désolé, mais c'était le meilleur résumé que je pouvais faire).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On doit également soupçonner que l'incitation souterraine à ce que de telles insanités occupent l'espace dans les réseaux peut aussi être une stratégie pour plâtrer le débat sur tout ce qui a été dit (ou écrit) dans les paragraphes précédents. C'est-à-dire que lorsque quelqu'un, doté d'une capacité d'analyse standard, commence à rassembler les pièces du puzzle et à tisser quelques critiques au schéma de domination que l'on peut observer au bout de l'horizon, cette personne est automatiquement associée à ces théories insensées - tant par les algorithmes que par la "location de plumes" sur les réseaux (et, croyez-moi, aujourd'hui, il est très bon marché de louer des profils sur les réseaux, précisément à cause du scénario de précarité décrit plus haut).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il est triste et frustrant de devoir assister à la réalisation d'une œuvre dystopique de science-fiction.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Il se peut que certaines des prémisses décrites dans <em>1984</em> aient été un peu retardées, précisément parce que ce monde bipolaire de la guerre froide ne permettait pas aux deux camps de laisser l'autre percevoir l'intrigue et de s'en servir pour discréditer l'autre. Mais lorsque l'un des pôles a littéralement fondu, l'autre s'est senti libre de, selon les mots du personnage "Brain" de WB, "dominer le monde".</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais, comme le disait une de nos vieilles connaissances, une référence dans l'analyse du matérialisme dialectique: pour chaque thèse, il y aura toujours son antithèse. Les Chinois y ont pensé il y a des millénaires: chaque Ying a son Yang. C'est pourquoi je dis que nous vivons aujourd'hui une exposition inconfortable de l'antithèse géopolitique à la thèse établie. Ce n'est peut-être pas l'antithèse que voulaient nos théoriciens sociaux, mais c'est celle que l'Histoire a construite.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Et, au terme de cette longue et fastidieuse explication, il est possible de conclure que: s'il subsiste un doute sur le fait que la Thèse géopolitique actuelle est la raison principale de tous les obstacles au développement de la qualité de vie de notre population, pourquoi tant d'efforts pour nous faire haïr l'Antithèse qui se présente ? En bref: ni la Russie ni la Chine, au cours de leurs millénaires d'histoire, n'ont jamais levé le petit doigt pour nuire à notre mode de vie, elles n'ont jamais fomenté un seul coup d'État ni intervenu dans une région qui n'était pas strictement adjacente à leurs territoires, elles n'ont jamais colonisé, réduit en esclavage ou encouragé le génocide sur les continents africain ou américain. C'est tout le contraire des États-Unis et de leurs alliés en Europe occidentale.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mais, toute cette structure médiatique assemblée avec toute cette puissance mondiale a pour principale raison de pousser les gens à nourrir de la haine pour ceux qui ne leur ont jamais fait de mal et à idolâtrer comme des héros leurs bourreaux récurrents. Car pour diffuser la vérité, il n'est pas nécessaire de la répéter 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, dans tous les médias disponibles. La vérité se suffit à elle-même. C'est le mensonge qui doit être soutenu en permanence, car s'il demeure seul, il tombera fatalement.</span></strong></span></p>
centrifugehttp://eklektik.hautetfort.com/about.htmlLa vérité avant-dernièretag:eklektik.hautetfort.com,2021-12-22:63456352021-12-22T19:15:49+01:002021-12-22T19:15:49+01:00 Dans les tréfonds de la terre, bien à l'étroit dans leurs abris...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-6320177" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://eklektik.hautetfort.com/media/01/00/3241585049.jpg" alt="philip k. dick,la vérité avant-dernière,anticipation,science-fiction,dystopie,contre-utopie,lutte des classes,manipulation des médias,manipulation de l'information,fake news,désinformation" />Dans les tréfonds de la terre, bien à l'étroit dans leurs abris anti-atomiques, hommes, femmes et enfants continuent à fabriquer des soldats-robots à la chaîne, contraints en cela par un quota mensuel et encouragés par la voix du dirigeant "protecteur" Talbot Yancy. Car au-dessus, la guerre fait rage et il en va du futur de l'humanité. Mais est-ce vraiment le cas? Cela fait un moment que les informations récoltées par ci par là, semblent contradictoires. Que se passe-t-il réellement à la surface? Prenant son courage à deux mains, Nicholas Saint-James décide de s'y rendre...</p><p style="text-align: justify;">Notre auteur préféré, qu'on ne présente plus et dont on vient d'écouter sur France Culture un excellent podcast qui lui est consacré ("Philip K. Dick, de la mystification à la psychose : des réalités malmenées (1928-1982"), continue de nous exalter avec ses dystopies tranchantes. A ce concept typique de l'anticipation (synonyme de contre-utopie) se conjuguent ici le thème de la manipulation de l'information (propagande et manipulation des masses ne sont pas en reste non plus), 50 ans avant que <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="http://eklektik.hautetfort.com/archive/2021/04/07/after-truth-6308230.html">désinformation et fake news ne fassent des ravages dans nos sociétés</a></span> débilisées par l'infobésité et le trop-plein de micro-information, et une réflexion futuriste sur la lutte des classes, qui n'est pas sans rappeler <em>Le pianiste déchaîné</em>, première oeuvre du brillant Kurt Vonnegut. Cette ultime vérité qui nous balance à la figure un simulacre (encore et toujours) de manière on ne peut plus cynique et perverse (adjectifs caractérisant, <em>in fine</em>, les mondes hallucinés de Philip K. Dick), fait partie de ces romans dickiens se lisant d'une traite tout en restant incisifs. L'essentiel en ce qui nous concerne. <strong>J. N.</strong></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><strong>Philip K. Dick</strong>, <em>La vérité avant-dernière</em>, J'ai Lu, 2014 (1974), 283 p.</p><p style="text-align: justify;">(publié pour la première fois sous le titre original <em>The Penultimate Truth</em>, 1966)</p>
Bruno Chironhttp://www.bla-bla-blog.com/about.htmlDes balles aux prisonniers tag:www.bla-bla-blog.com,2021-11-26:63490592021-11-26T00:00:00+01:002021-11-26T00:00:00+01:00 Au moment de chroniquer la série à succès coréenne Squid Game , devenue...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/00/2428644792.jpg" id="media-6310243" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Au moment de chroniquer la série à succès coréenne <em>Squid Game</em>, devenue un véritable phénomène de société, débarrassons-nous tout de suite de ce qui a créé la polémique, spécialement en France. Les autorités, et pour commencer <a href="https://www.ouest-france.fr/education/squid-game-a-la-recre-le-ministere-rassure-5acfd588-300e-11ec-b653-4cec8da29c4d" target="_blank" rel="noopener">le ministre de l’Éducation nationale, ont pointé du doigt la violence de la série, qui s’est immiscée sur les cours de récréation</a>.</span><span style="font-size: 10pt;"><em> Squid Game </em>est devenu un jeu malsain parfois pratiqué par des enfants – à qui la série est d’ailleurs vivement déconseillée, à commencer par <a href="https://www.netflix.com/fr/title/81040344" target="_blank" rel="noopener">Netflix</a> qui la propose sur sa plateforme. Les mises en garde ne sont bien entendu pas pour rien dans le succès planétaire de cette création venue de Corée du Sud qui met au cœur d’un jeu sanglant d’anodins jeux pour enfants. </span><span style="font-size: 10pt;">Disons-le enfin : <em>Squid Game</em> est à interdire formellement aux moins de 16 ans et est, une fois cette mise en garde faire, une excellente série. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Fermons la parenthèse et parlons maintenant de la série. Seong Gi-hun vit désœuvré chez sa vieille mère après un divorce compliqué. Son seul bonheur est sa fille, dont il s’occupe avec plus ou moins d’attention, mais qui devrait bientôt s’envoler avec sa mère et son nouveau compagnon à des milliers de kilomètres de chez lui. Professionnellement, cela ne va pas mieux pour le quadra désœuvré. Petits boulots, jeux d’argent, dettes, menaces de petits malfrats : Seong Gi-hun voit son avenir bouché. Le salut finit pourtant par venir au détour d’une station de métro : un inconnu lui propose de gagner beaucoup d’argent grâce à un jeu. Seong Gi-hun appelle un mystérieux numéro de téléphone et se voit embarquer avec 500 autres personnes dans une compétition de survie. Il dévient un simple numéro – 456 – et croise d’autres compagnons de jeu, dont un ami d’enfance, un vieil homme, une mystérieuse femme nord-coréenne et un immigré. Bientôt le petit groupe fait équipe pour survivre. </span></p><blockquote><p style="text-align: justify; padding-left: 80px;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Les mêmes ficelles que <em>Dix petits Nègres</em>, puissance 10</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Malins, les créateurs de <em>Squid Game</em> ont imaginé un jeu de massacre impitoyable et sadique laissant le spectateur pantois et à cran, car la série nous propose qu’au bout du compte, tel <em>Koh Lanta</em>, "il n’en restera qu’un" (ou qu’une) !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La critique anticapitaliste a ressurgi dans les critiques sur cette création télé pas comme les autres. Bien qu’elle peut être discutée, il n’en reste pas moins vrai que ce qui ressort de <em>Squid Game </em>est l’esthétique pop : couleurs acidulées, cadrages méticuleux qui ont leur importance scénaristique, omniprésence de formes géométriques – symboles, portes, agencements des salles – ou costumes des prisonniers et de leurs gardiens. À ce sujet, une intrigue secondaire s’enclenche, à la faveur de l’irruption d’un policier à la recherche de son frère.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’esthétique pop est d’autant plus troublante qu’elle s’appuie sur un univers concentrationnaire et dictatorial, maquillé par des règles de jeu simples (le "un, deux, trois, soleil", un jeu de billes ou un tir à la corde cruel), des directives énoncées par une voix suave et des accessoires sadiques (des cercueils enveloppés de cadeaux d’emballage). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Il reste le scénario utilisant les mêmes ficelles que<em> Dix petits Nègres </em>(<em>Ils étaient Dix</em>), puissance 10 : qui survivra dans ce jeu de massacre ? Il faut aller jusqu’au bout de la série pour découvrir toute l’essence du récit. Un récit, encore une fois à interdire formellement aux enfants !</span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;"><em>Squid Game</em>, série coréenne de Hwang Dong-hyeok, <br />avec Lee Jung-jae, Park Hae-soo, Wi Ha-joon et Jung Ho-yeon, 2021, saison 1, 2021, Netflix</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.netflix.com/fr/title/81040344" target="_blank" rel="noopener">https://www.netflix.com/fr/title/81040344</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2021/11/13/serments-oublies-pour-les-heros-d-hippocrate-6348060.html" target="_blank" rel="noopener">"Serments oubliés pour les héros d’Hippocrate"</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/GYoD8oOH31M" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="https://twitter.com/LeBlaBlaBlog" target="_blank" rel="noopener noreferrer">twittez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlDouze œuvres de science-fiction qui ont préfiguré la grande réinitialisationtag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-09-11:63366302021-09-11T16:44:14+02:002021-09-11T16:44:14+02:00 Raphael Machado: Douze œuvres de science-fiction qui ont...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-6292640" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3764692529.png" alt="obeyconsumereset.png" width="620" height="264" /></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Raphael Machado:</strong></span></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Douze œuvres de science-fiction qui ont préfiguré la grande réinitialisation</strong></span></p><p><span style="color: #999999; font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>Ex: http://novaresistencia.org/2021/09/08/12-obras-de-ficcao-cientifica-que-prenunciaram-o-grande-reset/</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le Great Reset est le projet de restructuration économique mondiale et d'ingénierie sociale annoncé par le Forum de Davos l'année dernière, en pleine pandémie. Dans le cadre de son programme, nous avons le capitalisme vert (qui implique la privatisation de la nature), le remplacement à grande échelle des travailleurs par des machines, l'intensification de la précarisation du travail, la promotion du génie génétique et du transhumanisme, et diverses autres idées, toutes au profit des milliardaires et de la destruction inéluctable de l'humanité. Mais la Grande Réinitialisation a été annoncée, tout au long des XXe et XXIe siècles, par des pronostics que l'on repère dans la littérature de science-fiction. Plus que de simples fantasmes lysergiques ou des divertissements puérils, nombre des ouvrages que nous énumérons ici se sont révélés être de véritables manuels de l'élite mondiale.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6292641" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/564457076.jpg" alt="TELEMMGLPICT000167512893_trans_NvBQzQNjv4BqNJjoeBT78QIaYdkJdEY4CnGTJFJS74MYhNY6w3GNbO8-1024x640.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>12 - Le Camp des Saints (Jean Raspail)</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Le Camp des saints,</em> de l'écrivain français Jean Raspail, dûment primé et décédé en 2020, est probablement le point le plus politiquement incorrect et le plus controversé de notre liste. Publié en 1973, <em>Le Camp des saints </em>relate le voyage simultané de centaines d'immenses navires, chacun chargé de milliers ou de dizaines de milliers d'immigrants, du tiers-monde vers l'Europe. Dans les capitales européennes, une élite complaisante et aliénée, dotée d'une "mauvaise conscience", célèbre l'arrivée des immigrants comme une "rédemption" pour le passé. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6292642" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2640569219.2.jpg" alt="81c3nq0eFRL.jpg" width="434" height="678" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur les plages du sud de l'Europe, la population autochtone fuit de peur. Les soldats, sans la fibre morale de leurs ancêtres et sans soutien politique ou médiatique, désertent et fuient face à l'invasion. Les hordes invasives refusent de s'intégrer, elles pillent, assassinent les indigènes et continuent d'exiger un niveau de vie digne du premier monde, soutenues dans les rues par des mouvements anarchistes. En quelques jours, tous les gouvernements européens capitulent, les nouveaux arrivants deviennent la majorité de la population en l'espace de quelques mois, et les familles blanches sont contraintes de partager leur foyer avec des immigrants. Le livre est écrit comme s'il s'agissait du journal d'un personnage qui se serait réfugié en Suisse, le seul pays qui n'a pas encore ouvert ses frontières, et qui est condamné et sanctionné par tous les autres pays occidentaux jusqu'à ce qu'il ouvre enfin ses frontières lui aussi. Une vision dystopique véritablement prophétique, et pour cette raison même, condamnée et attaquée de manière de plus en plus fanatique au fil du temps.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6292643" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3006550734.jpg" alt="1decouv_softcity.jpg" width="468" height="667" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>11 - Soft City (Hariton Pushwagner)</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Soft City,</em> bande dessinée légendaire de l'icône du pop art norvégien Hariton Pushwagner, offre une vision de la massification titanesque de la vie dans une mégalopole moderne. L'œuvre a été perdue peu après son achèvement en 1975 et n'a été retrouvée, dans un grenier, qu'en 2002. Écrit et dessiné entre (et pendant) des trips de LSD, Soft City dépeint une journée dans une mégalopole d'un futur (ou d'un présent ?) dystopique. Des bâtiments immenses, massifs et impersonnels dominent le paysage, avec des millions de personnes, plus ou moins identiques, vivant un quotidien plus ou moins identique et répétitif, comme des fourmis qui vivent pour travailler, manger, procréer et dormir, et regarder la télévision entre les deux. Pour maintenir la population satisfaite et conforme, des pilules et un régime alimentaire conçus pour éliminer toute dissidence et dissoudre tout sens de la personnalité. Rappelant des œuvres cinématographiques telles que <em>Metropolis </em>de Fritz Lang ou <em>Les temps modernes</em> de Charles Chaplin, <em>Soft City</em> reflète la banalité et l'aliénation de la vie quotidienne qui est la nôtre (ou du moins qui l'était, jusqu'au confinement perpétuel), démontrant que le futur dystopique tant redouté par les visionnaires du début et du milieu du XXe siècle est déjà là.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6292644" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/1237359184.jpg" alt="71qTpmsuTHL.jpg" width="458" height="774" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>10 - Fahrenheit 451 (Ray Bradbury)</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Fahrenheit 451</em> est l'œuvre la plus célèbre de l'écrivain américain Ray Bradbury, peut-être le principal responsable de la promotion de la science-fiction comme haute littérature, et non plus comme épra-littérature". L'œuvre a été écrite en 1953, en pleine période de persécution idéologique du maccarthysme. Mais si, à première vue, il semble qu'il traite principalement des dangers de la censure d'État, et c'est dans ce sens qu'il est diffusé aujourd'hui, ce n'est pas ce que Bradbury avait l'intention d'aborder avec ce livre. En fait, si <em>Fahrenheit 451</em> ne portait que sur la censure d'État, l'œuvre ne mériterait même pas d'être mentionnée ici. Dans l'univers construit par Bradbury, l'humanité se désintéresse tout simplement des livres avec l'avènement de la télévision. Pour aggraver les choses, tous les pays deviennent tellement "diversifiés" qu'il n'y a tout simplement plus de majorités, seulement des minorités partout. Chacune de ces minorités se sent offensée et agressée par certaines choses, et elles exigent toutes des coupes dans les oeuvres, une censure permanente et des révisions "politiquement correctes" des créations littéraires. Pour faire face à cette situation, et pour concurrencer la télévision, les livres sont de plus en plus abrégés, au point de ne plus contenir de récits, mais seulement des résumés de faits. Ce n'est qu'après tout cela que le gouvernement commence à utiliser les services des pompiers pour brûler de vieux livres, offensants pour les minorités, et sur la base des plaintes des voisins. Et rien de tout cela n'est une "interprétation". Ray Bradbury a littéralement dit que <em>Fahrenheit 451</em> traitait des dangers du politiquement correct et de l'hégémonie des minorités lors d'interviews dans les années 1990 et la première décennie du nouveau millénaire.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6292645" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3996632401.jpg" alt="neuromancer.jpg" width="435" height="665" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>9 - Neuromancien (William Gibson)</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'un des pères de la littérature dystopique cyberpunk, <em>Neuromancer</em> est probablement la principale œuvre responsable des visions d'un avenir dans lequel l'humanité vit connectée à des appareils de simulation collective de la réalité. En ce sens, le classique de William Gibson a donc été la principale influence littéraire de la série de films <em>Matrix </em>des frères Wachowski. Avec une étrange prescience, Gibson a inventé en 1982 le concept de cyberespace, comme une hallucination collective consensuelle avec un arrière-plan technologique, qui n'est devenu que récemment l'objet de réflexions stratégiques et géopolitiques et un nouveau champ de bataille dans les opérations de guerre hybride des grandes puissances. Le monde de <em>Neuromancer </em>est une désolation urbaine d'immeubles couvrant toute la planète, où il n'y a que des super-riches et des travailleurs précaires, les deux classes "améliorées" par des implants cybernétiques, soit dans des hôpitaux de luxe, soit dans des cliniques clandestines. Dans ce monde entièrement contrôlé par des méga-corporations transnationales sans visage, les hackers agissent comme des mercenaires dans des guerres secrètes privées. C'est un monde entièrement homogénéisé, pasteurisé, standardisé et nivelé par l'accélération de la mondialisation, avec une population nomade et mixte entièrement dépendante de la technologie et totalement ensorcelée par les stimuli hormonaux dérivés d'une réalité virtuelle à laquelle on accède par des implants. Impossible de ne pas être troublé par les parallèles avec notre monde et, pire, avec le monde que le Forum économique mondial veut instaurer par le biais du Great Reset.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6292646" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/873622352.jpg" alt="91z35OMFKeL.jpg" width="469" height="731" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>8 - Transmetropolitan (Warren Ellis)</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Histoire d'un journaliste indépendant, en guerre contre le gouvernement, les médias et les institutions, <em>Transmetropolitan</em> se déroule dans un avenir lointain où les mégapoles s'étendent sur la majeure partie de la surface de la planète et où la technologie est si avancée qu'elle permet le clonage de masse et toutes sortes de manipulations génétiques. L'humanité se dégrade dans la même mesure, inversement proportionnelle, que la technologie progresse. Dotée d'une mémoire et d'une capacité d'attention très courtes et d'un goût pour l'iconoclasme aveugle, la société humaine suit des modes allant des implants pour ressembler à des extraterrestres à la consommation de chair humaine génétiquement modifiée. Le protagoniste, Spider Jerusalem, est un anarchiste sociopathe toxicomane, clairement inspiré de Hunter S. Thompson, qui lance une enquête sur le président qui révèle d'immenses systèmes de corruption et qu'en fait, le politicien en question ne voulait se faire élire que parce qu'il détestait le peuple et voulait faire de sa vie un enfer. Contre un gouvernement corrompu et un peuple apathique qui ne se soucie que de satisfaire ses propres désirs éphémères, l'arme de la vérité.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6292647" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/773141510.jpg" alt="411oOovdV4L.jpg" width="400" height="599" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>7 - La machine s'arrête (Edward Morgan Foster)</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dans la liste que nous établissons ici, c'est probablement notre lecture la plus sombre et peut-être aussi la plus dérangeante. <em>The Machine Stopped</em> est une nouvelle publiée en 1909 par Edward Morgan Foster, nominé 16 fois pour le prix Nobel de littérature, et surtout connu pour son œuvre <em>A Passage to India,</em> qui a été adaptée au cinéma par David Lean et a remporté deux Oscars. Avec un peu plus de cent ans d'avance, Foster envisageait un avenir d'isolement individuel absolu, où chaque personne vivrait dans des cubicules hexagonaux, sans jamais voir ni avoir de contact personnel avec un autre être humain. Dans ce futur, une immense machine mondiale connecte tous les individus dans un réseau de communication vidéo. Les boutons donnent accès aux produits de première nécessité tels que la nourriture, les vêtements et les divertissements, et pratiquement tout le monde se satisfait de cette existence sans contact humain, sans effort et sans accès au plein air et à la nature. </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6292648" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2195943092.jpg" alt="_112560820_69dc188c-a194-419e-9f0f-73b2a3a2b5cd.jpg" /></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pourquoi vivent-ils tous dans ces cubicules souterrains ? Car selon les autorités, le monde extérieur est inhabitable et il n'est pas possible de respirer l'air de la surface. Les personnes ne doivent pas non plus avoir de contact avec d'autres personnes, en raison du risque de contamination. Le protagoniste est un homme insatisfait et non conformiste, qui prend la difficile décision d'abandonner le confort et la sécurité de son box pour s'échapper de la Machine et s'aventurer dans le monde extérieur, qu'il découvre non seulement habitable mais aussi doté de paysages de nature luxuriante.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6292649" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3847079202.jpg" alt="0d2c0915b3c86c8ac0680f3f6c88731d.jpg" width="446" height="632" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>6 - 1984 (George Orwell)</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Probablement le titre le plus célèbre de notre liste et, à notre avis, injustement considéré comme le récit dystopique qui ressemblerait le plus à notre présent (ou futur proche). Néanmoins, 1984 reste un classique et une œuvre très intéressante de George Orwell. Nous osons faire une interprétation de cette œuvre qui va au-delà de la surface. La droite admire la littérature orwellienne parce qu'elle a construit le fantasme qu'il est un auteur anticommuniste et que cela suffit (tout comme ils ont falsifié Soljenitsyne). La réalité est que, avec ses nuances (et nous nous référons ici à la notion que le monde d'aujourd'hui doit plus à la dystopie huxleyenne qu'à la dystopie orwellienne), le totalitarisme décrit par Orwell, avec ses éléments de nouveaux riches et de double langage, est pleinement et exactement réalisé dans notre société occidentale globale, libérale et unipolaire. La "désidéologisation" post-libérale qui a lieu dans les années 1990 a précisément pour outil la construction progressive d'un "code linguistique" qui sert à délimiter les positions entre amis et ennemis. Ce "code linguistique" est précisément ce que l'on appelle aujourd'hui le "politiquement correct". </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le politiquement correct est exactement le code linguistique du post-libéralisme (c'est-à-dire du libéralisme dans sa phase postmoderne). Il appelle l'avortement "avortement" et les coupes sociales "réforme". Elle donne à sa dictature mondiale le terme de "gouvernance" et appelle la guerre des sexes et la dé-féminisation des femmes "autonomisation". Les bombardements et les coups d'État sont appelés "interventions humanitaires", tandis que des mots comme "patrie", "virilité" et autres sont interdits ou ridiculisés. La précarisation des relations libérales est appelée "flexibilisation", tandis que les ennemis sont paralysés, effrayés ou réduits au silence par des "mots-clés" tels que "macho", "fasciste", etc. Quelles que soient les intentions d'Orwell, sa dystopie se déroule précisément dans la société ouverte, aux antipodes du fascisme et du communisme. Et c'est là, dans cette imprévisibilité de la réalisation de la prédiction, dans la fuite au-delà des intentions conscientes de l'artiste, que nous voyons comment l'œuvre d'art, lorsqu'elle est vraiment grande, devient beaucoup plus grande que son créateur.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6292650" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1112373499.jpg" alt="The_Private_Eye_Featured.jpg" /></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>5 - The Private Eye (Brian K. Vaughan)</strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>The Private Eye </em>de Brian K. Vaughan est présent sur un mode inhabituel dans notre liste. Alors que la plupart des autres œuvres de la liste traitent du rôle croissant de l'internet et de la virtualisation de la vie, <em>The Private Eye</em> traite d'un avenir post-internet. Dans un futur dystopique où l'humanité est entièrement dépendante de l'internet, des médias sociaux et des nuages de stockage de données, un événement aux proportions apocalyptiques surnommé "Cloud Burst" expose publiquement tous les secrets, les goûts, les peurs, les intérêts et les fétiches de l'humanité. La fuite massive de données entraîne une paranoïa généralisée et, à partir de ce moment, tout le monde commence à porter des masques dans ses relations sociales, à utiliser de faux noms et à mener une vie aussi isolée et privée que possible. L'Internet n'existe plus. La vie privée devient le bien le plus précieux, et l'isolement et l'anonymat permanent deviennent la norme. Le protagoniste est un détective privé engagé pou
Faelyshttp://www.petitesmadeleines.fr/about.htmlDemi-vie T.1: Rupture, Magali Laurenttag:www.petitesmadeleines.fr,2021-08-27:63341722021-08-27T09:34:20+02:002021-08-27T09:34:20+02:00 Une demi-vie pour préserver les ressources et sauver la Terre ?...
<p style="text-align: center;"><a href="http://www.petitesmadeleines.fr/media/00/02/1498824140.png" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6288082" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.petitesmadeleines.fr/media/00/02/334038832.png" alt="dystopie, post-apocalyptique, anti-utopie, anticipation" /></a></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Une demi-vie pour préserver les ressources et sauver la Terre ?</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt;"> Une dystopie prenante à découvrir !</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><em>La vie à temps partiel. Un mois d’éveil pour un mois de sommeil. Tel est le prix à payer pour survivre dans la Nouvelle Cité mondiale.</em></strong></p><p style="text-align: justify;"><em>"Tout juste âgée de seize ans, Ysia doit quitter ses parents et devenir une Citoyenne à part entière. Beaucoup de changements rendent sa nouvelle réalité difficile : sa superviseure est une femme froide et intransigeante, l’un de ses collègues l’épie pour une raison qu’elle ignore, et l’état de santé de son amie Kat se dégrade à vue d’œil, tout comme celui des autres habitants de son quartier.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Et si tout cela était lié ? Que manigance le pouvoir en place ? Et qui est Driss, cette personne vivant à contretemps d’Ysia et partageant sa chambre ?</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Le Jardin où habite la jeune fille est une mécanique qui a fait ses preuves, mais quand l’intelligence artificielle au service des Citoyens se met à dérailler, c’est tout le système qui bascule.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>La rupture est proche. Le monde tel que le connaît Ysia touche peut-être à sa fin."</em></p><p style="text-align: justify;">Quel pitch ! J'ai beaucoup aimé l'immersion dans ce monde, qui m'a rappelé le début du Passeur de Lois Lowry. Une description du point de vue des héros, qui découvrent en même temps que le lecteur les dysfonctionnements du système, alors qu'ils y étaient dévoués corps et âme. L'idée de faire alterner deux communautés en état de veille et de sommeil artificiel pour minimiser les ressources est à la fois originale et plausible.</p><p style="text-align: justify;">Dans ce monde utopique, on se pose des questions en même temps que les personnages, on frémit devant le total asservissement devant les écrans, la dépendance physique au réseau, qui coupe de l'humanité et qui peut mener à sa perte. (ça donne envie de mettre un limiteur sur son téléphone portable, vraiment !!!).</p><p><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/dU_wHRm1E1Y" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p>Ce premier tome d'une trilogie est accrocheur, il divertit autant qu'il éveille les consciences.</p><p style="text-align: justify;">Roman d'une autrice québécoise par une très chouette <a href="https://editionsdemortagne.com/produit/demi-vie-tome-1-rupture/" target="_blank" rel="noopener">maison d'édition De Mortagne</a> québécoise (qui se diffuse en France aussi maintenant, et compte de nombreux bijoux de romans ados), on appréciera les quelques tournures et expressions qui feront pétiller la lecture pour des lecteurs français ("la tuque" et autres pépites). <a href="https://www.magalilaurent.com/" target="_blank" rel="noopener">Magali Laurent</a> a déjà signé "B.O.A" une autre trilogie dystopique qui me semble aussi palpitante est a été récompensée par le prix Livraddict.</p><p><em>Demi_vie T.1: Rupture,</em> Magali Laurent, éditions de Mortagne, (juillet 2021), 360p. 15€</p><p><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.petitesmadeleines.fr/">Blog littérature jeunesse, blog livres, blog lecture, blog livres ado</a></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLe futur entre Huxley et Orwelltag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-07-09:63262332021-07-09T21:03:14+02:002021-07-09T21:03:14+02:00 Le futur entre Huxley et Orwell par Carlo Desideri Source...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6275596" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/902034561.png" alt="huxley-orwell-fi4192281.png" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Le futur entre Huxley et Orwell</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">par Carlo Desideri</span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;">Source : InStoria & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/il-futuro-tra-huxley-e-orwell</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En 1932, l'écrivain Aldous Huxley a publié l'un de ses plus célèbres romans, <em>Le meilleur des mondes,</em> qui est devenu à terme l'un des textes les plus représentatifs du genre dystopique dans la littérature du XXe siècle. Le monde imaginé par Huxley est un monde régi par un gouvernement mondial, où les principes éthiques et moraux tels que nous les connaissons sont complètement annulés et oubliés au profit d'une société divisée en castes, qui indiquent de véritables classes sociales, dédiée à l'idéologie progressiste et maintenue fermement par un véritable culte religieux appelé "culte de Ford", en l'honneur de l'entrepreneur américain dont la figure est adorée comme une sorte de divinité.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6275597" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1322277596.jpg" alt="1679291.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le monde est dirigé par un groupe oligarchique appelé "alpha plus", qui jouit de privilèges supérieurs à la moyenne, mais qui doit maintenir un code de conduite blindé, basé sur une socialisation poussée, un temps de solitude réduit au minimum, des relations centrées principalement sur la polygamie, et l'expression constante de louanges et d'appréciation de la société du nouveau monde ; la répudiation de ce système social n'est en aucun cas autorisée ou envisagée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En fait, dans la deuxième partie du récit, Huxley nous montre comment une forme de l'ancienne société a survécu, dans une réserve contrôlée et gérée par le gouvernement du nouveau monde comme un véritable lieu touristique, où il est possible de rencontrer des sujets, appelés "les sauvages", qui vivent selon des règles totalement opposées au nouveau monde, dans une structure sociale monogame, qui croit fermement aux idéaux du mariage et qui est fortement liée à une croyance religieuse - au point de conduire à un véritable fanatisme - largement basée sur le christianisme, mais avec quelques éléments rituels rappelant le paganisme.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il est important de noter que les membres du nouveau monde entrent en contact avec les habitants de la réserve en tant que simples touristes, mais ils les considèrent comme fortement inférieurs et n'ont aucunement l'intention de laisser ces individus influencer leur mode de vie. Ce ressentiment est toutefois également ressenti par les sauvages, qui considèrent le nouveau monde comme un fléau et méprisent les idéaux qu'il représente.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6275598" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2869818735.jpg" alt="9780099458234.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Deux structures sociales, donc, liées par des idéaux extrêmes et opposés, qui ne peuvent en aucun cas envisager une coexistence autre que celle décrite par Huxley qui prévoit le pouvoir et le contrôle de l'une sur l'autre. Dans les deux cas, l'invincibilité de la structure sociale présentée dans le récit est démontrée par l'évolution de l'histoire de ce qui peut être présenté comme les deux protagonistes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le premier est Bernard Marx, un représentant de la classe <em>alpha</em> <em>plus</em> qui ne se reconnaît pas du tout dans les impositions sociales, tendant vers l'isolement, des sentiments profonds envers une fille unique qui suggèrent une tendance à la monogamie et cherchant toujours à se rebeller et à agir selon ses propres désirs et non ceux des autres, mais lorsqu'il est menacé d'être transféré dans un endroit isolé, loin de chez lui, précisément à cause de sa conduite négative, perdant ainsi les privilèges que lui confère sa position sociale, il décide d'embrasser complètement le style de vie du nouveau monde, devenant peut-être l'une des principales figures représentatives de l'alpha plus.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le second est John, un personnage qui vit dans la réserve et qui est reconnu comme appartenant au groupe des sauvages, mais qui est en fait le fils du principal représentant du <em>plus alpha</em>, qui a abandonné une de ses nombreuses compagnes dans la réserve qui, neuf mois plus tard, donnera naissance à John. Le garçon se trouve donc être un enfant de deux mondes; il a grandi dans la réserve, mais sa famille vient du nouveau monde. Cela l'amène à développer un teint de peau différent de celui des sauvages, c'est pourquoi il est traité avec une forte distanciation au sein de la réserve. Malgré cela, il est très conditionné par le mode de vie et les principes des sauvages et, suite à son transfert dans le nouveau monde, il développe un grand sentiment de malaise et de dégoût envers cette société qui lui offre tant, en réalité beaucoup trop pour lui, et d'une manière trop différente et contre toute logique telle qu'il la comprend, un malaise qui le conduira bientôt au suicide, ayant alors réalisé qu'il ne peut pas changer le monde dans lequel il se trouve vivre.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6275599" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1026922231.jpeg" alt="9782302080355-001-X.jpeg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En 1949, un autre texte dystopique important, symbole du XXe siècle, est publié : <em>1984</em> de George Orwell, pour l'élaboration duquel il s'est inspiré du <em>Nouveau Monde</em> de Huxley, dans lequel il s'en prend amèrement à l'idéologie qui sous-tend les systèmes de pouvoir totalitaires, d'une manière en partie liée à l'analyse qu'il a développée dans ses travaux précédents, dont <em>La Ferme des animaux,</em> mais, alors que, dans ce texte, il analysait et critiquait principalement le système stalinien, dans 1984 nous pouvons trouver des éléments qui, en plus de nous ramener au stalinisme toujours fortement présent - comme la figure de Big Brother - peuvent être associés à toute forme de pouvoir totalitaire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'univers décrit par Orwell voit un monde divisé en trois macro-continents, constamment en guerre les uns contre les autres, formés à la suite d'une dernière grande guerre. L'histoire se déroule à Londres, qui se trouve sur le continent océanien, contrôlé par un parti totalitaire et oppressif, le <em>Socing,</em> dirigé par le personnage de Big Brother, dont on ne sait même pas s'il existe réellement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans l'État d'Océanie, la vie de tout individu est extrêmement axée sur l'adoration et le respect du parti et de Big Brother et sur la haine des subversifs et des autres États. La société entière vit un quotidien programmé minute par minute et constamment surveillé par une série de caméras et de microphones situés partout, de la rue aux lieux de travail, et même dans les maisons; la vie privée n'est pas envisagée dans le cadre de <em>1984.</em> Toute forme de subversion, même la plus minime et insignifiante, est sévèrement punie en prenant les sujets subversifs et en les transférant dans le lieu appelé le Ministère de l'Amour, où ils sont interrogés, analysés et finalement torturés jusqu'à ce que leur esprit devienne la proie du conditionnement du parti, les amenant à ressentir de la terreur, mais aussi de l'amour pour Big Brother; la vie de ces sujets, une fois soumise à la torture devient si vide et conditionnée qu'elle perd complètement son importance.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le protagoniste de l'histoire est Winston, un homme qui travaille au ministère de la Vérité, le lieu où toutes les informations relatives à la situation interne et externe de l'État d'Océanie sont retravaillées puis rediffusées au profit de l'image du Parti, afin que la société puisse le percevoir comme parfait, supérieur à ses ennemis, internes et externes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Winston n'est pas à l'aise avec les politiques du Parti, il déteste toute la situation qu'il est forcé de vivre, mais, en même temps, il doit faire attention à ne pas extérioriser de telles pensées. Dans l'Etat d'Océanie, en effet, il existe un organisme de surveillance appelé la psychopolice, qui a pour mission de trouver toute personne présentant des signes de pensées subversives à l'égard du parti, afin de la récupérer et de l'amener au ministère de l'amour.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6275600" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/424704166.jpg" alt="ldp01210-1969-1plat-dos.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Winston cultive donc secrètement des pensées et des désirs non conformes aux principes totalitaires du parti et de Big Brother, jusqu'à ce qu'il rencontre Julia, une fille qui partage entièrement les visions de Winston. Winston et Julia entament une histoire d'amour en secret et prennent plaisir à enfreindre les règles imposées par le parti, qui incluent les relations amoureuses qui ne visent pas exclusivement la procréation et l'idolâtrie de Big Brother; toute pratique susceptible de véhiculer un plaisir personnel non lié à la figure du parti, qu'elle soit sexuelle ou ludique, est rigoureusement interdite.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Winston et Julia, dans la deuxième partie du roman, sont découverts et arrêtés. Une fois séparés, ils sont emmenés au ministère de l'Amour, où ils subissent des tortures physiques et psychologiques qui les amènent à s'abandonner totalement à une foi aveugle dans le parti, en le respectant, en le craignant et en l'aimant en même temps, ce qui rendra leur vie insignifiante et soumise au point d'éliminer totalement ce qu'ils étaient auparavant. À la fin, nous ne comprenons même pas complètement si Winston est réellement tué ou non, mais après tout ce qu'il a traversé et qui l'a façonné, cette information perd même de son importance.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'histoire de Huxley et celle d'Orwell sont deux histoires apparemment aux antipodes l'une de l'autre, avec deux systèmes de contrôle basés sur des principes opposés, mais menant au même résultat. Les deux sociétés décrites sont complètement assujetties, liées par une idéologie unique qui ne permet aucune forme de subversion et qui punit lourdement toute forme de désobéissance.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans <em>Le Nouveau Monde,</em> le pouvoir est entre les mains d'un petit groupe d'individus ; dans <em>1984,</em> au contraire, il est apparemment entre les mains d'un seul homme, mais dans les deux cas, il y a une forme de contrôle de fer, avec des moyens différents, mais menant au même résultat. Le libre arbitre est dans les deux cas complètement éteint et les systèmes décrits par les auteurs sont tous deux invincibles, les protagonistes n'ont finalement qu'une seule option: la soumission totale aux principes et au mode de vie imposés par le système, ce qui peut conduire à plus d'une conclusion, de la mort à la perte totale de la conscience de soi, mais dans tous les cas, toute forme de rébellion, qu'elle soit matériellement visible ou seulement sous forme psychologique ou spirituelle, est inévitablement éradiquée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En 1958, Huxley publie un essai, d'une importance fondamentale pour ce qui concerne sa pensée politique et philosophique, reprenant son récit <em>Le Nouveau Monde</em> et associant ses éléments à la réalité géopolitique et sociale que vit la société mondiale et aux principaux événements qui, au cours des vingt-cinq dernières années, ont entraîné des crises et des changements.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6275601" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2660177149.jpg" alt="aldous-huxley-biographie.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans son essai, Huxley n'oublie pas de considérer le texte d'Orwell, en le louant d'un point de vue qualitatif et analytique, mais en observant que, si en 1949 l'univers décrit par Orwell pouvait être fortement crédible et refléter une réalité qui, selon toute vraisemblance, pouvait se retrouver au sein d'un système totalitaire comme celui présenté dans <em>1984,</em> près de dix ans plus tard, les choses semblent avoir changé. En fait, Huxley observe que la société mondiale, qu'elle soit dans un système totalitaire ou démocratique, va lentement mais sûrement dans la direction qu'il a décrite dans <em>Le Nouveau Monde.</em> Même en Union soviétique, explique Huxley, les gens commencent à préférer le conditionnement transmis par un système de privilèges et pas seulement le conditionnement par la peur et la répression, même si, bien sûr, les formes de répression envers les subversifs, ou les sujets considérés comme tels, continuent d'exister.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Huxley explique que certaines formes de centralisation du pouvoir, économique et politique, peuvent se produire à la suite de certaines crises qui, si elles sont mal gérées, peuvent conduire à un point de rupture qui aboutit à la centralisation du pouvoir sur un seul sujet ou un petit groupe d'élite. En effet, dans les récits de Huxley et d'Orwell, ces centralisations du pouvoir se sont produites à la suite d'une sorte de crise mondiale apparemment liée à un contexte de guerre. En particulier, Huxley affirme que l'une des principales causes susceptibles de provoquer une crise qui rendrait inévitable une telle prise de pouvoir est le danger de surpopulation, qui entraînerait un déséquilibre entre la consommation et la disponibilité des ressources.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Toutefois, de nombreux éléments peuvent conduire à un point de rupture, ou point de non-retour, qui entraînerait à son tour les conséquences décrites ci-dessus. Il suffit d'un mauvais choix, d'une confiance mal placée dans un sujet, ou un groupe restreint de sujets, qui se révèlent alors incapables de gérer certaines situations, ou qui profitent de leur position pour instaurer une forme de régime doucement ou durement coercitif.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6275602" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1508470056.jpg" alt="wgsmm.jpg" width="373" height="616" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">De nombreux exemples similaires peuvent être trouvés dans l'histoire politique, mais ils sont aussi fortement présents dans la littérature. On trouve un scénario similaire, par exemple, dans le roman <em>Lord of the</em> <em>Flies</em> de William Golding, publié en 1954. Golding imagine en effet un groupe d'enfants qui, à la suite d'un accident d'avion, se retrouvent à vivre sur une île déserte, sans guide adulte. Dans ce contexte, les enfants sont obligés de chercher un moyen de survivre par eux-mêmes et de former une société organisée.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ils essaient donc de s'organiser dans une société semi-démocratique, mais, à la fin, la direction passera entièrement sous la responsabilité de l'un d'entre eux, celui qui s'avère être le plus fort et le plus charismatique et donc, apparemment, transmet la sécurité et la sérénité, même s'il était clair que le plus apte en réalité à assumer le rôle de guide était un autre personnage, un garçon prudent, sage et toujours dubitatif, inquiet pour l'avenir du groupe, mais constamment marginalisé et traité violemment par tous à cause de son peu de charisme et de sa piètre forme physique.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Au fur et à mesure que le leadership passe sous la coupe du mauvais sujet, ou des mauvais sujets (puisque vers la fin de l'histoire, il y aura un transfert de pouvoir), les garçons s'embarquent dans un voyage qui les amènera à faire des choix de plus en plus mauvais qui mettront en danger la structure même de la société et sa survie et qui les amèneront progressivement mais sûrement à régresser vers un état animal, abandonnant de plus en plus leur humanité.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ces narrations romanesques, et bien d'autres encore, ont en commun la représentation d'une société d'un point de vue dystopique qui, à la suite d'une crise provoquée par diverses raisons, a atteint un point de non-retour et s'est enfoncée dans une voie qui mène inexorablement à la perte totale de ce que l'on considère aujourd'hui comme des valeurs et des droits humains. C'est pourquoi il est fondamental de pouvoir éviter d'atteindre ce point de rupture et de réagir judicieusement à certaines crises, sous quelque forme que ce soit, avant de commettre des erreurs dont il est difficile de revenir en arrière.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Carlo Desideri, In <
centrifugehttp://eklektik.hautetfort.com/about.htmlLost in La Manchatag:eklektik.hautetfort.com,2021-04-18:62601842021-04-18T15:00:00+02:002021-04-18T15:00:00+02:00 Les documentaires constituant un making-off d'un long-métrage ne se...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-6248074" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://eklektik.hautetfort.com/media/01/01/2070321276.jpg" alt="terry gilliam,lost in la mancha" />Les documentaires constituant un making-off d'un long-métrage ne se comptent pas. Celui-ci - une fois n'est pas coutume - relate le ratage monumental d'une production. L'occasion pour nous de revenir sur Terry Gilliam (1940 - ), un réalisateur que nous apprécions particulièrement mais qui a été considéré en 2009 comme le réalisateur le plus malchanceux du monde du cinéma, suite au décès de Heath Ledger durant le tournage de<em> The Imaginarium of Doctor Parnassus</em> (le "joker" le plus célèbre en était l'acteur principal).</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-6248075" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://eklektik.hautetfort.com/media/02/02/3212683341.3.jpg" alt="terry gilliam,lost in la mancha" />C'est qu'entretemps, le réalisateur décalé n'en était pas à son premier déboire. Allégories sombres et dystopiques d'une société en déliquescence, surréalistes et déjantés à souhait, ces films ne sont pas toujours évidents à tourner. En 1987, le tournage de <em>The Adventures of Baron Munchhausen</em> est en dépassement de budget et le film est un échec commercial. Les années 1990 sont par contre une grande réussite, avec <em>The Fisher King</em> (1990, Lion d'argent du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise), <em>12 monkeys</em> (1995, en compétition officielle au Festival de Berlin) et <em>Fear and Loathing in Las Vegas</em> (1998, en compétition officielle au Festival de Cannes). La suite beaucou moins. Alternance vers le grand public, <em>The Brothers Grimm</em> (2002) est un échec critique et commercial (et sa sortie est plusieurs fois retardée), tout comme l'intimiste et glauque <em>Tideland</em> (2005). Après <em>Parnassus</em>, succès critique mais à nouveau échec commercial, Gilliam réalise <em>The Zero Theorem</em> (2013, mention spéciale à Venise), oeuvre de science-fiction mélangeant questionnement métaphysique et dystopie cyberpunk. Le tournage du également être reporté pour que Gilliam puisse se consacrer à la promotion du film précédent et relancer l'initiative Don Quichotte.</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-6248506" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://eklektik.hautetfort.com/media/00/01/3873875823.jpg" alt="the man who killed don quixote,don quichotte,terry gilliam,lost in la mancha,keith fulton,louis pepe,dystopie,zero theorem,the fisher king,the imaginarium of doctor parnassus,heath ledger" />C'est justement ce projet qu'aborde le documentaire. Les aventures de Don Quichotte étaient depuis longtemps un sujet cher à Terry Gilliam qui lança le projet en 1999 mais les premiers tournages sont catastrophiques : Jean Rochefort (l'acteur principal) tombe malade (ce qui reporte le tournage à plusieurs reprises), lieu de tournage innaproprié (une base aérienne militaire à proximité notamment), tempête détruisant les décors...etc. C'est sur cette première période de tournage raté (1996-2000), que revient donc ce documentaire qui est diffusé en 2002. Suivront d'autres tentatives qui aboutiront <em>in fine</em> à la réalisation de <em>The Man Who Killed Don Quixote</em> en 2018 (3 prix Goyas "techniques"). Au moment de sa sortie, Lost in La Mancha était donc un documentaire sur un film qui n'a jamais existé, chronique d'un désastre annoncé. Original. <strong>J N</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Lost in La Mancha </strong>(Keith Fulton, Louis Pepe, USA/UK, 2002, 93 min)</p><p style="text-align: justify;"><strong><img id="media-6248507" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://eklektik.hautetfort.com/media/02/00/1498773085.2.jpg" alt="the man who killed don quixote,don quichotte,terry gilliam,lost in la mancha,keith fulton,louis pepe,dystopie,zero theorem,the fisher king,the imaginarium of doctor parnassus,heath ledger" />Filmographie de Terry Gilliam</strong></p><p style="text-align: justify;">- 2018 : <em>The Man who Killed Don Quixote</em></p><p style="text-align: justify;">- 2013 : <em>Zero Theorem</em></p><p style="text-align: justify;">- 2009 : <em>The Imaginarium of Doctor Parnassus</em></p><p style="text-align: justify;">- 2005 : <em>Tideland</em></p><p style="text-align: justify;">- 2005 : <em>The Brothers Grimm</em></p><p style="text-align: justify;">- 1998 : <em>Fear and Loathing in Las Vegas</em></p><p style="text-align: justify;">- 1995 : <em>Twelve Monkeys</em></p><p style="text-align: justify;">- 1991 : <em>The Fisher King</em></p><p style="text-align: justify;">- 1987 : <em>The Adventures of Baron Munchausen</em></p><p style="text-align: justify;">- 1985 : <em>Brazil</em></p><p style="text-align: justify;">- 1981 : <em>Time Bandits</em></p><p style="text-align: justify;">- 1977 : <em>Jabberwocky</em></p><p style="text-align: justify;">- 1975 : <em>Monty Python and the Holy Grail</em></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlTribes of Europe : Netflix prophétise un avenir européentag:euro-synergies.hautetfort.com,2021-03-08:63022282021-03-08T16:28:29+01:002021-03-08T16:28:29+01:00 Tribes of Europe : Netflix prophétise un avenir européen...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6235054" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4275437337.jpg" alt="tribes-of-europa-big__w770.jpg" width="576" height="432" /></p><p><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Tribes of Europe : Netflix prophétise un avenir européen</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="https://www.azionetradizionale.com/">https://www.azionetradizionale.com/</a></span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Notre première ligne reste fidèle à elle-même : "Le monde moderne nous entoure d'images, de symboles et de messages qui sont tout sauf positifs, à travers toutes sortes de véhicules : nouvelles, musique, livres et films. Et même les séries télévisées, la nouvelle "drogue" pour beaucoup, n'en sont pas moins négatives. En rentrant du travail, détruit, on se met sous la dent la première chose qu'on trouve dans le frigo, on éteint le cerveau et on allume Netflix. Épisode après épisode, se prélasser sur le canapé, ruminer ses déboires - cette routine est la réalité pour beaucoup d'entre nous".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette fois-ci, la série (par coïncidence Netflix) que nous allons passer en revue est <em>Tribes of Europe,</em> une grande fresque dystopique, avec de moins en moins de science-fiction car de plus en plus proche et ancrée dans notre monde contemporain. Cela nous inquiète, même de façon convaincante, dirions-nous, car l'accoutumance des masses au type de stimulus cognitif transmis par ces scénarios de films désormais hyperréalistes est presque totale et sans aucune barrière critique. En fait, la dystopie fictionnalisée et bien narrée a aussi, comme dans le passé, un excellent potentiel d'alerte pour un type humain capable d'élaborer un contrepoison de manière critique et avec discernement, tout en se déplaçant entre les catégories dichotomiques du bien et du mal. Mais aujourd'hui, avec l'homme réduit à ne plus être qu’une créature totalement passive, effrayée, et se disant que "tout ira bien", toujours et pour toujours, cela s'avère au mieux un simple divertissement.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous disons dans le meilleur des cas parce que malheureusement il est maintenant bien établi que regarder un film ou une série télévisée n'est jamais simplement une action en soi. Bien sûr, nous pouvons le dire car, en effet, beaucoup de nos contemporains ne voient même pas le problème. Notre cerveau capte et avale tout, plus que ce que nous pensons avoir vu. Sa partie consciente nous dira "tout est faux" mais, en gros, notre cerveau se mettra au contraire au niveau actuel des progrès graphiques et cinématographiques où "tout est vrai" ; notre cerveau dira alors : "j'ai vu ça". Et qu'implique ce résultat ? Il est certain que l'acquisition d'une réponse et d'un modèle comportemental, acquisition glanée malgré nous, a induit subrepticement une possible expérience réelle, similaire à celle que nous avons vue dans le film de fiction; sans oublier une acceptation anticipée qui nous rend prêts à toute occurrence éventuelle d'événements similaires.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6235056" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1811436827.png" alt="image_0953084_20210204_ob_aadebd_capture-d-ecran-2021-02-04-a-10-53.png" width="482" height="621" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En bref, si un jour quelque chose de catastrophique, semblable à ce que vous avez vu, se produit, soyez assuré qu'avant d'élaborer une réponse entièrement personnelle basée sur votre propre raisonnement, instinct ou discernement, votre première impulsion sera quelque chose de très similaire à ce que vous avez déjà vu au cinéma. Elle ne s'appliquera pas à tout le monde, mais elle le s’applique déjà chez beaucoup d’entre nous.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le discours prononcé jusqu'à présent est long et complexe, et mériterait des pages et des pages juste pour en effleurer sérieusement la surface, alors concluons cette parenthèse générale mais nécessaire avec le lancer d’un dernier caillou dans l'étang (et peut-être le mettrons-nous dans votre chaussure, juste pour vous ennuyer). Les séries télévisées pourraient-elles également véhiculer des anticipations sur l'avenir qu'une certaine élite mondiale espère atteindre dans un avenir proche ? Pourrait-il y avoir dans ces scénarios une sorte de "script" à atteindre pour les responsables qui le cachent dans un produit destiné aux masses ? Espérons que non, mais si c'était le cas, ce dernier en serait déjà partiellement dépendant.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Maintenant que nous vous avons donné matière à réflexion, passons aux détails troublants de cette série d'une grande beauté scénographique (oui, elle est malheureusement très bien faite). La conception des costumes et des décors est très élaborée. L'ensemble est extrêmement réaliste et est conçu pour faire apparaître la façon dont chaque "tribu" réagirait au black-out mondial. Oui, car les points sur lesquels réfléchir à cette série sont, à notre avis, au nombre de trois : le black-out technologique, énergétique et informatique, la dégénérescence des populations en une sorte de société tribale (mais seulement de nom) et le maintien apparent et le développement continu de la technologie par une enclave humaine semi-inconnue.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un peu de <em>fantasy-story</em>: la série nous catapulte en 2074, dans une Europe dont nous savons qu'elle n'existe plus, qui s’est effondrée en raison d'un mystérieux black-out survenu en décembre 2029 (appelé depuis <em>Black December),</em> lorsque l'ensemble du monde technologique s'est embrouillé et que l'obscurité a enveloppé le continent, détruisant les nations, effaçant le système social et entraînant la décomposition de la population en différentes tribus, qui se battent maintenant les unes contre les autres pour la suprématie territoriale. Pour la vulgate, c'est évidemment une Europe qui a régressé vers un nouveau Moyen-Âge (l'idée de l'âge des ténèbres ne peut être écartée). Dans ce qui était autrefois l'Allemagne (où la toponymie a également été complètement modifiée), les deux principales factions sont à couteaux tirés : l'État militaire de la République pourpre, née des restes de l'Armée commune européenne, et la nation techno-féodale des Crows, rigidement divisée en castes. Dans ce contexte, un vaisseau "atlante" (la population possédant apparemment encore un niveau technologique très avancé comme dans les œuvres de science-fiction) s'écrase. Tout le monde veut mettre la main sur la technologie atlante, et surtout tous agissent pour rechercher un mystérieux "cube", qui était en possession du pilote atlante, porteur d'un message inquiétant : une menace venue de l'Est est sur le point d'investir le continent européen.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6235057" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3060454957.jpg" alt="tribes_of_europa_netflix_dreht_neue_serie_in_berlin.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est l'intrigue principale. Il faut d'abord souligner une chose, non, ces pseudo nations ou pseudo groupes humains unis ne sont pas des tribus, et ici le message véhiculé est vraiment sournois en fait: ce sont des sous-cultures. Oui, dès que nous avons vu ce qui est proposé et comment par le réalisateur, nous avons tout de suite pensé que le terme le plus approprié était celui de sous-culture, quelque chose qui existe déjà dans notre monde, dans lequel les spectateurs peuvent se retrouver, mais des sous-cultures portées à leurs extrêmes conséquences. Et c'est ce que nous avons fait:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les Origines. En gros, une sorte de commune hippie qui a rejeté la technologie mais qui a adopté la chasse et la vie de pionnier, des survivants très arc-en-ciel et verts qui se retirent du monde convaincus de pouvoir survivre en se cachant dans la forêt. [Spoiler, ce ne sera pas le cas].</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> "Les Corbeaux". Pseudo-vikings modernes, bien coiffés et soignés, martiaux et sculpturaux, tout cela dans l'honneur et la gloire, mais ils ne perdent pas un instant pour se consacrer au culte de la force ainsi qu'au déferlement constant de musique techno et de drogues (qu'ils produisent et exportent).</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"The Crimson". Fondamentalement, l'OTAN sans les Américains, l'idée serait celle de la République romaine, mais en faisant un clin d'œil à l'Empire britannique. Ils promettent la paix et la protection en échange du service militaire, ils accueillent toutes les tribus tant qu'elles portent leur uniforme... mais l'appartenance à une tribu ne semble rien signifier d'autre que beaucoup de bavardages superficiels. Le brandy et les fêtes semblent être la seule activité pratiquée alors qu'il n'y a pas d'actions militaires. Trahison, intrigues politiques et tactiques peu honorables sont à l'ordre du jour. Ils s'appellent eux-mêmes les "gentils" dans l'émission.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6235058" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/123210159.jpg" alt="Elja-David-Ali-Rashed-Mit-Dem-Alles-Veraendernden-Fundstueck-In-Tribes-Of-Europa.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Les Atlantes". Une population mystérieuse ; contrairement à leur nom, ils semblent être les seuls à ne pas être technologiquement décomposés... ou peut-être ceux qui ont fait tomber tous les autres</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Les Femen’’. Oui, une tribu de nouvelles amazones, un peu féministes révolutionnaires, un peu culte de la Déesse Mère, qui se nomment comme un mouvement qui existe encore aujourd'hui. Coup de génie pour continuer à véhiculer des idées et des messages stéréotypés comme le veut le Système. Bien sûr, ils semblent absolument être une faction positive, même s'ils sont encore peu présents sur les scènes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce sont là les principaux groupes, mais d'après ce que l'on peut entendre dans la série, ils sont innombrables, et qui ne vit pas dans une tribu semble vivre comme dans le Far West de la mémoire hollywoodienne, des saloons, des bordels et des écuyers locaux entourés de voyous. Manifestement, ne pas dire que les "tribus" sont toutes multiethniques et raciales, libres de tout préjugé sexiste et que chacun ne s'aligne que superficiellement sur l'idéal dominant et peut ensuite faire et être ce qu'il veut de bien ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous nous posons donc une question : les tribus d'Europe s'affrontent entre deux idées de l'Europe ?</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous lisons ce commentaire sur le web que nous citons :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"Les Crimsons et les Crows (Corbeaux) sont tous deux des sociétés militarisées, mais cette apparence superficielle cache de profondes différences. Les Crimsons représentent les idéaux du projet européen original: le respect des différentes identités culturelles, l'aspiration à la paix et à la liberté individuelle, l'idée de la guerre comme une nécessité pour se défendre des ennemis, la recherche du compromis et de la négociation. Les Corbeaux sont leur antithèse : voués à la violence, au pillage et à l’exaltation du droit du plus fort à piétiner le plus faible, ils prospèrent grâce à l'exploitation féroce d'une masse d'esclaves, obtenue par le pillage des territoires voisins. Cependant, ils ont deux caractéristiques que les Crimsons eux-mêmes envient : un sens de l'honneur élevé et l'incapacité de mentir. En d'autres termes, les deux tribus représentent d'une certaine manière les idéaux - et les faiblesses - des démocraties occidentales et des États autoritaires respectivement, bien qu'elles soient poussées à l'excès. Nous ne savons pas lequel des deux l'emportera, mais lorsqu'il s'agit d'en venir aux mains, l'approche des Corbeaux est certainement la plus efficace. En tout cas, les deux factions rêvent de réunifier le continent une fois de plus, en diffusant leur vision du monde au reste des tribus. En bref, c'est l'éternel retour du mythe de l'Empire romain, qui s'est conjugué de mille façons dans la fiction".</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6235060" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3796750273.jpg" alt="EYTYFOK75L3SZTSIOS3GQ6ZGEA.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous ne sommes pas du tout d'accord. Les deux visions expliquées ici n'appartiennent pas à la véritable idée et à l’identité européennes. Tous deux sont le fruit d'une dégénérescence moderne. Celui qui l'emportera, que ce soit dans la fiction ou dans une éventuelle réalité, représentera toujours une victoire de la subversion. Et cessez à tout prix de salir ne serait-ce que le nom et l'idée de Rome.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette série véhicule l'hypothèse d'un avenir où régneront en Europe la hiérarchie, l'impérialisme, l'individualisme de groupe (poussé à l'extrême dans le concept subculturel erronément appelé tribu), l'anarchie et le libertinage des coutumes, l'exploitation des plus faibles et la peur. Une Europe fracturée et divisée, où chacun ne poursuit que des objectifs économiques de survie et de perte de bien-être matériel. Un État bourgeois sauvage.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous n'irons pas plus loin, nous avons déjà trop écrit, si vous voulez regarder cette série avec un regard très attentif et critique, vous pourriez trouver intéressant de réfléchir à notre futur proche. Dernière note qui nous a vraiment fait "tristement" rire ? Dans l'"Europe des tribus" montrée en 50 ans dans cette série, où chaque aspect socioculturel de notre société terminale semble avoir survécu, extrême et totalement dégénéré, il y a une grande, grande absence : la religion. Elle n'est jamais mentionnée, il n'y a jamais de référence explicite à une pensée religieuse, même les tribus ne semblent pas avoir de rituels particuliers, sinon quelque chose de simple et d'extrêmement séculier. Faites donc attention à la sonnette d'alarme.</span></strong></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa fin d'un monde : quand Evola a anticipé Orwell et Huxleytag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-12-10:62834362020-12-10T17:34:28+01:002020-12-10T17:34:28+01:00 La fin d'un monde : quand Evola a anticipé Orwell et Huxley...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6202816" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/2018634257.jpg" alt="Julius_Evola_2.jpg" width="493" height="679" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La fin d'un monde : quand Evola a anticipé Orwell et Huxley</strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Andrea Scarabelli</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex : <a style="color: #999999;" href="https://blog.ilgiornale.it/scarabelli">https://blog.ilgiornale.it/scarabelli</a></span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6202815" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1120666245.jpeg" alt="La-Torre_1-213x300.jpeg" />La nouvelle édition de <em>La Torre,</em> la revue mythique dirigée par Julius Evola en 1930, vient d'être publiée par la maison d’édition Mediterranee ; c’est une version critique, remise à jour, comprenant des notes, des bibliographies et des analyses approfondies. En plus d'être un document historique comme il y en a peu d'autres, cette réédition témoigne d'une approche "métapolitique" et "spirituelle", qui a tenté d'orienter la politique de l'époque dans un sens différent de celui pris dans les années ultérieures. À l'occasion de cette nouvelle édition, nous rapportons, avec l'aimable autorisation de l'éditeur, une note signée par Evola dans le quatrième numéro de la revue, le 16 mars 1930, dans la rubrique qu'il a dirigée, la rubrique <em>L'Arco e la Clava</em>. Ici, le philosophe répond clairement à tous ces périodiques <em>(La Volontà d'Italia, Roma Fascista, L'Italia Letteraria, L'Ora,</em> etc.) qui l'accusent de "catastrophisme", car, comme on le sait, il s’était penché sur le thème de la fin des civilisations. Dans cette réponse, Evola anticipe non seulement des analyses plus connues aujourd’hui de par le monde, contenues par exemple dans des textes tels que <em>Le meilleur des mondes</em> de Huxley (1932), <em>La dialectique des Lumières </em>d’Adorno de Horkheimer (1947), le <em>1984 </em>d’Orwell (1949) et <em>L'homme unidimensionnel</em> de Marcuse (1964).De surcroît, iloffre un portrait impitoyable, une analyse quasi chirurgicale, de notre monde. Dans cette singulière variation sur le thème de la "fin du monde" (dont le spectre erre encore dans le débat public actuel), Evola imagine néanmoins une calamité bien différente de celles, littéraires et dystopiques, auxquelles nous nous sommes habitués, pour finir par décrire en fait... notre contemporanéité, avec ses tics et ses tabous, avec tous ses masques et ses acteurs que le lecteur - nous en sommes sûrs - n'aura pas de mal à reconnaître. C'est aussi parce qu'il n'y a souvent pas besoin de catastrophes naturelles - ou de pandémies, pourrait-on ajouter, pour basculer dans la dystopie. Une civilisation peut aussi mourir d'une mort naturelle. C'est peut-être le cas de la nôtre.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Andrea Scarabelli.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6202817" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1188600738.jpg" alt="71oUFM2c58L.jpg" width="495" height="688" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Texte de Julius Evola</strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le monde occidental se dirige vers sa "fin". Mais c'est précisément ce que signifie "fin" qui doit être compris ! Nos points de référence ne sont pas du tout ceux qui ont cours actuellement. Nous ne prophétisons pas, nous démontrons - par l'observation de personnages et de processus précis de l'histoire et de la culture - le déclin d'une civilisation, et ce même fait, aux yeux de la plupart des gens, pourrait prendre un aspect très différent et pas du tout alarmant.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Expliquons cela à l'aide d'un exemple. Nous ne pensons pas du tout que la fin du monde occidental devrait nécessairement avoir cet aspect chorégraphique et catastrophique auquel la plupart des gens pensent immédiatement. Il ne s'agira pas nécessairement de cataclysmes, ni même de ces nouvelles guerres mondiales, sur les horreurs desquelles on a déjà maintes fois disserté et sur les résultats d’une éventuelle extermination de la race humaine ; non, plus simplement, de nombreuses personnes bien vivantes nous montrent déjà ce déclin, de manière lugubre. Au contraire, une guerre... un autre bon mais radical écrasement définitif - que peuvent espérer de plus ceux qui espèrent encore?</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On voit encore plus noir. Voici, par exemple, l'une des formes sous lesquelles, entre autres, nous pourrions aussi dépeindre la "fin du monde".</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Plus de guerres. La fraternité universelle. Nivellement total. Le seul mot d'ordre : obéir - incapacité, de devenir « organique » vu la contre-éducation des générations successives, alors qu’il faudrait faire tout sauf obéir. Pas de dirigeants. La toute-puissance de la "société". Les hommes, des moyens d'action sur les choses. L'organisation, l'industrialisation, le mécanisme, le pouvoir et le bien-être physique et matériel atteindront des sommets inconcevables et vertigineux. Soigneusement libérés scientifiquement de l'ego et de l'esprit, les hommes deviendront très sains, sportifs, travailleurs. Parties impersonnelles de l'immense agglomération sociale, rien, après tout, ne les distinguera les uns des autres. Leur pensée, leur façon de ressentir et de juger seront absolument collectives.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Avec les autres, même la différence morale entre les sexes disparaîtra, et il se peut aussi que le végétarisme fasse partie des habitudes rationnellement acquises de ce monde, se justifiant sur la similitude évidente des nouvelles générations avec les animaux domestiques (les animaux sauvages n'étant alors plus autorisés à exister que dans quelques jardins zoologiques). Les dernières prisons enfermeront dans l'isolement le plus terrifiant les derniers agresseurs de l'humanité : les penseurs, les témoins de la spiritualité, les dangereux maniaques de l'héroïsme et de l'orgueil guerrier. Les derniers ascètes vont s'éteindre un à un sur les sommets ou au milieu des déserts. Et la messe se célébrera par la bouche de poètes officiels et autorisés, qui parleront des valeurs civiles et chanteront la religion du service social. À ce moment-là, une grande aube se lèvera. L'humanité sera véritablement régénérée, et elle ne conservera même plus le souvenir des temps passés jugés désormais « barbares ».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Maintenant : qui vous permettrait d'appeler "fin" cette fin ? Pour voir, avec nous, l'effondrement total, la chute finale ? Seriez-vous capable de concevoir un mythe plus splendide, un avenir plus radieux pour l'"évolution" ?</span></strong></p>
centrifugehttp://eklektik.hautetfort.com/about.htmlRaised by Wolvestag:eklektik.hautetfort.com,2020-11-21:62756042020-11-21T22:14:00+01:002020-11-21T22:14:00+01:00 Il faut reconnaître qu'on ne s'attendait pas à grand chose d'une série de...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-6195867" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://eklektik.hautetfort.com/media/02/01/233961756.jpg" alt="raised by wolves" />Il faut reconnaître qu'on ne s'attendait pas à grand chose d'une série de science-fiction liée à Ridley Scott (producteur exécutif et réalisateur des épisodes 1 et 2 tandis que son fils Luke a réalisé les épisodes 3, 4 et 10), vu que le réalisateur des cultes <em>Alien</em> et <em>Blade Runner</em> est sur le déclin depuis un bon moment déjà (vu ses 82 ans, c'est compréhensible) et que ses derniers opus SF n'étaient pas spécialement incisifs (<em>Prometheus</em> (2012), <em>Alien: Covenant</em> (2017). Mais au final, nous avons été agréablement surpris par cette série diffusée par le nouveau service de vidéo à la demande, affilié à HBO, HBO Max (il va bien falloir tenir la concurrence face à Netflix, Amazon, Apple+ et les autres).</p><p style="text-align: justify;">XXIIème siècle. Tandis que la Terre a été détruite par la Grande guerre, deux androïdes - Mother and Father - élèvent des enfants sur la planète Kepler-22-b. Mais la colonie humaine débarque et son fanatisme religieux mortifère n'annonce rien de reluisant... Dans cette atmosphère minimaliste et aseptisée (des classiques de la SF), arride et hostile, l'angle d'attaque est osé mais plutôt réussi : soit la confrontation entre la dystopie humaine et l'utopie cybernétique. On retrouve ici la patte de Ridley "Blade Runner" Scott, où ces deux machines sont finalement plus attachantes que les envahisseurs humanoïdes, incapables de s'extirper de cet "opium des peuples" (ce qui explique peut-être que la psychologie des personnages est peu travaillée). La vision de l'avenir est sombre, fascinante et brutale, et nous y adhérons pleinement.</p><p style="text-align: justify;">Petit bémol : après avoir couvert beaucoup de terrain durant les premiers épisodes, le scénario s'essoufle vers la fin. C'est dommage. Mais cela n'empêche pas ce récit complexe et cérébral d'apporter un vent de fraîcheur à l'univers de la science-fiction. Malgré ses imperfections, la série vaut largement le détour et nous attendons la suite avec curiosité. <strong>J N</strong></p><p> </p><p><strong>Raised by Wolves</strong></p><p>(10 épisodes diffusiés du 3 septembre au 1er octobre 2020)</p><p>Production : HBO Max</p><p>Création : Aaron Guzilowski</p><p style="text-align: justify;">Cast : Travis Fimmel, Amanda Collin, Abubakar Salim, Winta McGrath, Niamh Algar, Jordan Loughran.</p>
centrifugehttp://eklektik.hautetfort.com/about.htmlSoltyReitag:eklektik.hautetfort.com,2020-11-06:62747652020-11-06T14:30:00+01:002020-11-06T14:30:00+01:00 Futur proche. Monde (presque)post-apocalyptique. Après qu'un gigantesque...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-6188820" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://eklektik.hautetfort.com/media/02/02/2063034455.jpg" alt="solty rei,anime,japon,dystopie,soltyrei,solty,roy revant,monde post-apocalyptique" />Futur proche. Monde (presque)post-apocalyptique. Après qu'un gigantesque cataclysme ait décimé de nombreuses vies douze ans auparavant, de nombreux humains vivent désormais avec des "Resemble", des prothèses remplaçant des parties du corps humain et qui se sont généralisées depuis le Blast. Dans ce contexte délétère, Roy Revant, un chasseur de primes bourru rencontre Solty. Lui est à la recherche de sa fille disparue lors du Blast, elle c'est Solty, prénom que lui a attribué lui-même vu qu'elle est amnésique et ne se souvient même pas de ses origines.</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-6188822" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://eklektik.hautetfort.com/media/00/01/1967008516.jpg" alt="solty rei,anime,japon,dystopie,soltyrei,solty,roy revant,monde post-apocalyptique" />Alors que la série progresse lentement (peut-être même un peu trop), à coup d'épisodes indépendants traitant d'une enquête spécifique, on découvre progressivement les éléments faisant de ce récit une fable sociale non loin d'une dystopie à la <em>Blade Runner</em> : un ordinateur central, le R.U.C (Reestablishment Universe Committee), qui gère les activités journalières de la cité et qui possède une milice privée (ainsi que des mechas), une aurore polaire recouvrant la ville et dégageant des ondes électromagnétiques, Hilda, une sorte de vaisseau gigantesque constituant une arme de destruction massive, les "Proceed", nom donné aux jeunes filles génétiquement modifiées, une ville basse avec des citoyens non enregistrés...etc.</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-6188821" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://eklektik.hautetfort.com/media/00/01/1841978860.jpg" alt="solty rei,anime,japon,dystopie,soltyrei,solty,roy revant,monde post-apocalyptique" />C'est probablement cette dimension "sociofuturiste" qu'on relèvera ici car le reste est somme toute assez classique (mais solide). Un personnage torturé et violent mais qui s'humanise doucement mais surement au contact de cette jeune fille innocente, et au fur et à mesure que le récit s'assombrit après des débuts un brin légers. Innocente? Pas tout à fait car Solty est en fait "Resemble" à 100% et possède une force surhumaine... On les aime bien ces personnages féminins atypiques <em>made in anime</em>, synonymes de douceur et de destruction léthale à la fois, à l'instar de Lucy (sans le côté schizophrénique) dans la déroutante <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="http://eklektik.hautetfort.com/archive/2008/11/04/elfen-lied.html">Elfen Lied</a></span>.</p><p style="text-align: justify;"><strong>J. N</strong></p><p> </p><p><strong>SoltyRei</strong></p><p>(24 épisodes de 24 min)</p><p>Diffusion : octobre 2005 - mars 2006</p><p>Studio : Gonzo</p><p>Réalisateur : Yoshimasa Hiraike</p><p>Scénariste : Noboru Kimura</p>
Bibliothèque Eclats de Lirehttp://bibliothequedesoucieu-en-jarrest.hautetfort.com/about.htmlQuand le spectacle a le goût du sangtag:bibliothequedesoucieu-en-jarrest.hautetfort.com,2020-09-09:62621662020-09-09T08:45:00+02:002020-09-09T08:45:00+02:00 Show Stopper Hayley BARKER Bayard, 2019, 17€90...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-6168731" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://bibliothequedesoucieu-en-jarrest.hautetfort.com/media/00/02/2982444765.jpg" alt="roman ado, dystopie, critique des lecteurs" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Show Stopper</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Hayley BARKER</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Bayard, 2019, 17€90</span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: 9pt;">Traduit de l'anglais par Laurence Bouvard</span></em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">On suit dans l’histoire Hoshiko et Ben, évoluant des deux côtés du Cirque de l’horreur. Ben en tant que spectateur, qui n’a qu’à se délecter de la mort des artistes, et Hoshiko, la funambule qui doit faire son numéro -à la fin potentiellement mortel.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Mais Ben tombe sous le charme d’Hoshiko, et, pour simplifier, veut l’aider. Elle, Hoshiko, veut que ses « proches » survivent à l’enfer qui se déchaînera, suite à la rencontre des deux protagonistes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Ce livre contient son lot de personnages attachants, ainsi que d’inhumanité, d’horreur et de mort (parfois violente), mais aussi de petites joies et d’espoir, le tout écrit de façon à ce qu’une fois commencé on ne lâche plus le livre !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;">Excellent ouvrage. J’ai bien aimé ce livre et le recommande, mais peut-être pas aux enfants trop jeunes. D'ailleurs il est rangé au rayon ados. <br /></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 11pt;"> Valentine P.</span></p>
Alicehttp://booksaremywonderland.hautetfort.com/about.htmlLe Pouvoir de Naomi Aldermantag:booksaremywonderland.hautetfort.com,2020-06-15:62358712020-06-15T09:31:00+02:002020-06-15T09:31:00+02:00 Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Le...
<ul><li style="text-align: justify;"><a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/00/00/97119362.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6128714" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/00/00/286325565.jpg" alt="le pouvoir, Naomi alderman, dystopie" /></a><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec <em>Le Pouvoir </em>?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em> "J'avais </em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>flashé sur la couverture de ce roman alors que j'étais à Londres et j'avais beaucoup hésité à l'acheter mais j'étais déjà bien chargée pour le retour, comme toujours. J'ai pas mal laissé traîner mais l'envie était encore là et j'ai finalement craqué </em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino;"><span style="font-size: medium;"><em>jusque avant le confinement</em></span><em style="color: #000000; font-size: 12pt;">."</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Dites-nous en un peu plus sur son histoire...</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> "À travers le monde, les femmes développent un pouvoir étrange, elles peuvent produire de </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>l'électricité</em></span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> du bout de leurs doigts, de la simple étincelle </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>inoffensive</em></span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> à une décharge mortelle</em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>. L'équilibre établi va alors basculer progressivement...</em></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em>"</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> "Le roman se présente comme une sorte de documentaire. L'auteur relate les évènements du passé, en partant de l'émergence du pouvoir, puis en détaillant les cinq années qui suivront, au travers du destin de différents personnages. Chaque développement est très réaliste, et en ce sens c'est véritablement réussi et assez effrayant. Le résultat, c'est que j'ai trouvé ça particulièrement interessant, presque instructif mais qu'en contrepartie cela ne m'a pas passionnée comme peut le faire un roman. Ce n'était pas vraiment ce à quoi je m'attendais. L'autre surprise, c'est que je croyais qu'il s'agissait d'un récit plutôt féministe, ce qui n'est finalement pas vraiment le cas il me semble. (Attention, spoiler)</em><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> D'ailleurs, non seulement les femmes ne feront pas mieux que les hommes mais il ne leur faudra que cinq ans pour finalement déclencher une apocalypse ! Malgré tout, j'ai aimé cette lecture, j'ai fini par beaucoup m'attacher à certains personnages et surtout, c'est un livre qui porte énormément à réfléchir, pratiquement à un niveau philosophique</em><em style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;">. Et l'avoir lu pendant cette période de confinement y apportait également une </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>dimension</em></span><em style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"> supplémentaire.</em><em style="color: #000000; font-size: 12pt;">"</em></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Et comment cela s'est-il fini ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em> "La fin de la partie se déroulant dans le passé est assez logique et attendue. Comme je le disais, elle pousse à s'interroger</em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>. Et j'ai beaucoup aimé les quelques pages qui ont suivi, avec juste ce qu'il faut d'humour et d'ironie, je regrette seulement de ne pas les avoir retrouvés dans le reste du roman</em></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em>."</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> Mlle Alice, merci pour cette <a href="https://www.facebook.com/groups/295105743832863/" target="_blank" rel="noopener">cinquième participation au mois anglais</a>, et à jeudi prochain...</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 10pt;"><a title="Voir "Le Pouvoir" sur Amazon" href="https://amzn.to/2SFJJCG" target="_blank" rel="noopener">Alors, vous craquez pour "Le Pouvoir" ?</a></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlArmer manipulierter Orwelltag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-05-27:62414762020-05-27T00:43:00+02:002020-05-27T00:43:00+02:00 Armer manipulierter Orwell von Viktor Timtschenko Ex:...
<header class="post-header cf"><div class="heading cf"><p style="text-align: center;"><img id="media-6138056" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3311612034.jpg" alt="george-orwell-taylan-soyturk.jpg" width="540" height="763" /></p><h1 class="post-title item fn" style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Armer manipulierter Orwell</strong></span></h1><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">von Viktor Timtschenko</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: https://www.compact-online.de </span></strong></span></p></div></header><div class="post-container cf"><div class="post-content-right"><div class="post-content description "><p style="text-align: left;"><span style="color: #ccffcc;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">George Orwell hat ein Buch über Nationalismus geschrieben, verstand ihn aber in unorthodoxer Weise. Dennoch versuchen politisch-korrekte Intellektuelle ihn für linksgrünen Globalismus zu vereinnahmen. Viktor Timtschenko hat ebenfalls <a style="color: #ccffcc;" href="https://www.compact-shop.de/shop/buecher/compact-buecher/feldzug-gegen-die-nation-es-wird-zeit-fuer-modernen-nationalismus/"><span style="color: #99cc00;">ein Buch über Nationalismus</span></a> geschrieben, und verteidigt den berühmten Kollegen gegen seine Fehldeuter.</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Gottbegnadete Menschen dürfen das. Sie dürfen einen Vogel „Tisch“ nennen und schreiben: „Ein Tisch sitzt auf dem Baum“. Und sie dürfen ein Vogel-Buch „Über Tische“ nennen. So ist es mit dem erstmals auf Deutsch erschienenen Buch von George Orwell „Über Nationalismus“.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6138057" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/00/4140746783.jpg" alt="uebernationalismus100_v-contentxl.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nationalismus ist nicht gleich Nationalismus</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Zugegeben: Von Anfang an klärt der berühmte englische Autor („Farm der Tiere“, „1984“) den Leser über die „Vogel-Tisch-Problematik“ auf: Er hat sich „für die Bezeichnung ‚Nationalismus‘ entschieden, aber wir werden gleich sehen, dass ich dieses Wort nicht im üblichen Sinne verwende“. Allerdings! Was ist unter dem Nationalismus in diesem 1945 geschriebenen Artikel gemeint? Orwell hüllt sich nicht in Metaphysik: „Der Nationalismus im erweiterten Sinne, wie ich ihn verwende, umfasst Bewegungen und Neigungen, wie (jetzt aufpassen! – V. T.) den Kommunismus, den politischen Katholizismus, den Zionismus, den Antisemitismus, den Trotzkismus und den Pazifismus.“ Was hat das mit dem „konventionellen Nationalismus“ zu tun?</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Da Orwell nicht ohne Grund vermutet, dass der Leser etwas irritiert sein könnte, nennt er „auf der Hand liegende Beispiele“ des von ihm neu definierten Nationalismus: „Das Judentum, der Islam, das Christentum, das Proletariat und die weiße Rasse sind allesamt Gegenstand leidenschaftlicher nationalistischer Empfindungen.“ Und fügt hinzu: „Ein Nationalist ist jemand, der einzig und allein – oder überwiegend – in Kategorien konkurrierenden Prestiges denkt.“ Und die Nationalisten eifern nicht um die Belange einer Nation, sondern einer „eigenen Machteinheit“ – Sekte, Organisation, Gruppe von Gleichgesinnten oder beispielsweise der Partei der „Sozialisten, deren Nationalismus die Form des Klassenhasses annimmt“.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Also hat ein Nationalist, wie Orwell ihn definiert, nicht unbedingt etwas mit Nation und Rasse am Hut. Das ist einfach ein engstirniger indoktrinierter Mensch, der blind(wütig) seine „Sache“ verteidigt, keine Argumente wahrnimmt und in schwarz-weiß-Kategorien denkt – und diese Doktrinen können religiöser, politischer, aber auch ethnischer Natur sein. Das Pamphlet „Über Nationalismus“ ist eine Invektive gegen Sturheit und Besessenheit, gegen Obsession und Rechthaberei. Das ist ein Text nicht über die Politik, sondern über die „Geisteshaltung“, über die „Emotion“, wie Orwell selbst erklärt oder „eine Mentalität, eine zum Habitus gewordene Ideologie“, wie Gustav Seibt in der <em>Süddeutschen</em> schreibt.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><br /><span style="color: #ff6600;">Durchaus aktuell. Aber wie!</span></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">An dieser Stelle darf nicht vergessen werden, dass Orwell den Essay eigentlich über die damalige Geisteshaltung der britischen Intelligenzija schreibt – und manche Kunstschaffende (exemplarisch Gilbert Keith Chesterton – der mit den Krimis um Pater Brown – , sowie Evelyn Waugh und T. S. Eliot) kriegen ihr Fett weg: „Die bei der Intelligenzija vorherrschende Form von Nationalismus (wir erinnern uns, wie breit er den Begriff gefasst hat – V. T.) ist selbstverständlich der Kommunismus“, den Orwell nicht auf die Mitglieder der Kommunistischen Partei begrenzt, sondern alle „Russlandfreunde“, was zu diesem Zeitpunkt Stalinfreunde bedeutete, einbezieht.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6138059" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/365652713.jpg" alt="orwellcartoon1.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Schonungslos deckt Orwell die Fälschungen auf, die diese, von ihren Ideen besessenen, Propagandisten produzieren. Fakten werden von ihnen unterdrückt, „Zitate aus dem Kontext gerissen und so bearbeitet, dass sich ihr Inhalt verändert. Ereignisse, die, so das Gefühl, nie hätten stattfinden sollen, bleiben unerwähnt und werden letztlich geleugnet.“ Ein Beispiel: „1917 ließ Tschiang Kai Schek Hunderte Kommunisten bei lebendigem Leib verbrühen, und doch wurde er innerhalb von zehn Jahren zu einem Heroen der Linken. Die Neuordnung der Weltpolitik hatte ihn ins antifaschistische Lager befördert, und so hatte man das Gefühl, das Verbrühen der Kommunisten ‚zähle nicht‘ oder sei vielleicht nie geschehen“, berichtet der Literat.</span></strong></p><div id="attachment_160915" class="wp-caption alignnone" style="width: 710px; text-align: center;"><p style="text-align: center;"><img id="media-6138060" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1673956806.jpg" alt="Eric_Blair_George_Orwell_from_his_Metropolitan_Police_file-1.jpg" /></p><span style="color: #ffcc99;"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Eric Blair_(George Orwell) from his Metropolitan Police file. </span></em></strong></span></div><div class="wp-caption alignnone" style="width: 710px; text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><strong><em><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Foto: The National Archives UK / No restrictions. Wikimedia, CC0</span></em></strong></span></div><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Also, „so das Gefühl“: „Lückenpresse“ und Haltungsjournalismus gab es schon damals auf der britischen Insel! Es gibt auch andere recht aktuelle Bezüge in dem vor 75 Jahren geschriebenen Text. Als einer der Formen des Nationalismus beschreibt Orwell die Anglophobie der englischen „Intellektuellen“: „Innerhalb der Intelligenzija ist eine spöttische und dezent feindselige Haltung gegenüber Großbritannien mehr oder weniger Pflicht.“ Etwas später schwappt diese Haltung auch nach Deutschland über, es erklingt nun „dezent“ „Deutschland verrecke!“ und „Bomber Harris“, der – unter anderem – 1945 Dresden in Schutt und Asche legte, wird mit Applaudissement bedacht.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Was ist das für ein perverses Phänomen, dass die Menschen ihr eigenes Land hassen, welche Geistesverfassung besitzen sie? Orwell aus dem Jahr 1945: „Natürlich wollten englische Linksintellektuelle nicht wirklich, dass die Deutschen oder die Japaner den Krieg gewannen, aber viele von ihnen zogen einfach einen Kick daraus, wenn sie sahen, wie ihr eigenes Land gedemütigt wurde.“ Der Unterschied zu Deutschland ist schon gut sichtbar: Die von Orwell beschriebenen Hasser saßen damals nicht in der britischen Regierung. Deutlich beschreibt der Schriftsteller und Zeitzeuge die Wendehälsigkeit, „Bigotterie“ solcher linken „Nationalisten“: „Auf dem europäischen Kontinent rekrutieren sich faschistische Bewegungen überwiegend aus Kommunisten – in den nächsten Jahren läuft die Sache möglicherweise in die entgegengesetzte Richtung.“ Meinte er, dass aus Faschisten „Anti-Faschisten“ werden? Läuft!</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Die Ikone wird instrumentalisiert</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Warum publiziert Mainstream den alten Orwell’schen Essay gerade jetzt? Die Frage ist leicht beantwortet: Weil der Nationalismus auf dem Vormarsch ist. Politische Parteien, die die Interessen ihrer eigenen Völker und nicht die Interessen der anderen Völker und globaler Konzerne in den Vordergrund stellen (exemplarisch „Amerika zuerst!“), gewinnen an Zuspruch. Die AfD in Deutschland, Lega in Italien, Viktor Orban in Ungarn, der Nationalisten in Belgien, Dänemark, Estland, Finnland, Schweden, Frankreich, Polen, Slowakei verbuchen Erfolge. Großbritannien ist aus dem EU-Imperium raus. In den USA, in Russland, China, Pakistan, Indonesien, Kambodscha, Indien, Südkorea, Japan, in der Türkei sind Nationalisten an der Macht.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6138062" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1783709294.jpg" alt="9783742409461.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Daher bekommt der linksgrüne Mainstream kalte Füße. Woher die Stärkung des Nationalismus kommt, möchten sie nicht ehrlich beantworten oder vermögen es nicht. Einziger Ausweg: man sucht (auch in historischen Mottenkisten) nach Prominenz, die sagt (oder sagen sollte): Nationalismus ist eine ga-a-a-nz böse Sache.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">So kommen sie auf Orwell, einen der bedeutendsten Schriftsteller der Weltliteratur. Da sich die Herausgeber der Antiquiertheit des Textes bewusst sind, versehen sie die nicht einmal 40 Buchseiten des originalen Orwell mit einem opulenten Nachwort des Soziologen Armin Nassehi. Mit vielen Verrenkungen macht er dabei eine gute Figur und, wie der NDR-Rezensent Alexander Solloch bemerkt, schafft es immerhin „in einem leicht aktualisierungsneurotischen Abschnitt, den Nationalismus, von dem Orwell einst sprach, mit den heutigen ‚Klimaprotesten‘ (und mit Brexit! – V. T.) in Verbindung zu bringen.“</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Das ist der Publikationsgrund Nummer zwei.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Der Mainstream, sowohl der politische als auch der mediale (samt Armin Nassehi), schwört auf die „sozialistischen Ansichten“ Orwells. Das stimmt nur so weit: Orwell war Sozialromantiker, ein Sozialträumer, der an irgendeinen „Sozialismus“ glaubte, der in der Realität gar nicht existierte (und nicht existiert). Was gab es da? Es gab den von Orwell rigoros abgelehnten Sozialismus Stalin’scher Prägung in der Sowjetunion, wo Millionen (politische) Häftlinge den Belomor-Kanal und Eisenbahnlinien in Sibirien bauten, es gab in Palästina sozialistische Kibbuzim, die unter Verzicht auf das Nötigste das Paradies auf Erden zu erschuften suchten. Beide „Projekte“ sind bitterböse gescheitert. Aber was Orwell nicht erleben konnte, war der Pol-Pot-Sozialismus der Roten Khmer in Kambodscha – mit Millionen Toten, der Sozialismus in China mit Freiheiten à la Platz des Himmlischen Friedens, der Sozialismus der Entbehrungen in ganz Osteuropa, in Nordkorea und auf Kuba. (Fortsetzung des Artikels unter dem Werbebanner)</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Aber geniale Autoren, wie Orwell einer war, sind auch deshalb genial, weil sie in ihren Werken nicht ideologisch geblendet sind. Die Logik der Erzählung an sich, die erschaffenen Charaktere führen den Autor oft zu literarischen Erkenntnissen, die seinen eigenen Überzeugungen diametral gegenüberstehen. Einen ähnlichen „permanenten Kampf des Autors mit dem Helden“ bemerkt Literaturwissenschaftler Jakow Sundelowitsch auch bei Fjodor Dostojewskij. Der Autor Orwell glaubt an seinen romantisierten „Sozialismus“, die Gestalten, die aus seiner Feder kommen, entlarven aber das unmenschliche Wesen dieser politischen Ideologie. Deshalb heißt totalitäre Herrschaft in „1984“ – „Engsoz“, englischer Sozialismus.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ein Beispiel von dem „ersehnten Sozialismus“ gibt Orwell in der „Grammatik des (sozialistischen – V. T.) Neusprechs“: „Das Wort frei gab es zwar im Neusprech noch, aber es konnte nur in Sätzen wie ‚Dieser Hund ist frei von Flöhen‘, oder ‚Dieses Feld ist frei von Unkraut‘ angewandt werden. In seinem alten Sinn von ‚politisch frei‘ oder ‚geistig frei‘ konnte es nicht gebraucht werden, da es diese politische oder geistige Freiheit nicht einmal mehr als Begriff gab und infolgedessen auch keine Bezeichnung dafür vorhanden war.“</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6138063" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2597874278.jpg" alt="4B-Carl-Glover.jpg" width="534" height="671" /></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Orwell als Apologet des Sozialismus? Keineswegs! Eher entschiedener Gegner des Überwachungsstaates, der Meinungsmanipulationen, political correctness und der gendersensiblen Sprache. Die beabsichtigte Schmähung des Nationalismus durch einen überzeugten „Sozialisten“ ist mit der Veröffentlichung des Buches „Über Nationalismus“ also weit daneben gegangen. Daraus wurde ein Schuss ins eigene linke Bein. Die Versuche vieler Rezensenten, Orwell umzuinterpretieren (indem man das Orwell’sche Verständnis für „seinen“ Nationalismus einfach weglässt) und aus dem Text einen Strick für den modernen Nationalismus zu drehen, sind kläglich gescheitert. Der Text ist aktuell, der Text ist brisant, und zwar nicht, weil er die Liebe zur Nation anprangert, sondern weil er den heutigen verlogenen politischen Eliten einen Spiegel vor ihre Fratzen hält.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Orwell, George: <span style="color: #99cc00;"><em>Über Nationalismus,</em></span> dtv Verlagsgesellschaft mbH, München, 2020.</span></strong></p></div></div></div>
Alicehttp://booksaremywonderland.hautetfort.com/about.htmlUn Chant d'Enfant - Tome 3 de Raphaël Gérardtag:booksaremywonderland.hautetfort.com,2020-05-18:61758042020-05-18T13:54:32+02:002020-05-18T13:54:32+02:00 Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre...
<ul><li style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/01/01/3270195315.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6031413" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/01/01/301607385.jpg" alt="un chant d'enfant, tome trois, dystopie, imaginaire, Raphaël Gérard" /></a></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec <em>Un Chant d'Enfant </em>?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> "Cette trilogie m'a été offerte par une amie qui connaît l'auteur et je dois dire que jusque là j'ai été soufflée par la qualité de l'écriture et que j'en ai apprécié l'univers. De bonnes raisons pour finir cette saga."</span></em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Dites-nous en un peu plus sur son histoire...</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> "Maëlle découvre la force de son pouvoir et la colère gronde de plus en plus parmi les bruns. Chacun va devoir trouver sa place dans le conflit et agir pour éviter le pire..</em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>.</em></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em>"</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> "Tout d'abord, en commençant ma lecture, je me suis rendue compte que les personnages ne m'avaient pas vraiment manquée et que je m'étais peu questionnée sur ce qu'il pouvait advenir d'eux. Pourtant, j'ai vraiment beaucoup aimé le tome 2. Il manque </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>décidément</em></span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> quelque chose à cette histoire et je n'arrive pas à déterminer de quoi il s'agit. Les qualités certaines de l'auteur sont toujours là, son humour, ses dialogues, son </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>écriture</em></span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;">. Les </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>jeux</em></span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> de mots, les expressions tordues et détournées m'ont régalées, comme à chaque fois. C'est assez rare finalement que je ris en lisant mais ce fut le cas ici, à plusieurs reprises. En revanche, les petits défauts que j'avais déjà remarqué dans les tomes précédents prennent vraiment de l'ampleur ici malheureusement. Le personnage du "errant" me paraît toujours superflu, les passages qui le concernent ennuyeux. Les scènes de bagarres et batailles se multiplient et s'allongent, à tel point que j'ai fini par sauter plusieurs pages parfois, ce qui n'est pas de moi. Des éléments qui auraient pu être interessants sont sous-exploités comme le tournoi par exemple, ou les histoires d'amour qui sont l'énorme point faible de cette histoire. Enfin, il y a beaucoup de petites incohérences. C'est d'autant plus dommage que l'univers était particulièrement bien pensé au départ mais je trouve que ce tome n'est pas du tout au niveau des deux précédents et je le regrette</em><span style="font-family: book antiqua, palatino;"><span style="font-size: medium;"><em>.</em></span><em style="color: #000000; font-size: 12pt;">"</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Et comment cela s'est-il fini ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em> "Déçue également, c'est un peu trop beau, trop mignon et plein de bons sentiments. Ce n'est pas incisif, ça manque d'angles pour un univers si complexe jusque-là. Dommage.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em> Je suis consciente que j'ai pas mal </em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>râlé</em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino;"><em style="color: #000000; font-size: 12pt;"> dans cette chronique. Est-ce que, pour autant, je ne conseille pas cette trilogie ? Et bien, en fait, je reste persuadée qu'elle est bien meilleure qu'une bonne partie de ce qu'on trouve aujourd'hui chez de grands éditeurs et plus que charmée par l'humour, les </em><span style="font-size: medium;"><em>dialogues</em></span><em style="color: #000000; font-size: 12pt;"> et l'écriture de l'auteur. Je vous laisse donc juger et personnellement, je lirai volontiers tout ce que Raphaël Gérard </em><span style="font-size: medium;"><em>écrira dans le futur</em></span><em style="color: #000000; font-size: 12pt;">."</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Retrouvez toutes <a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/tag/raphaël+gérard">mes chroniques des livres de Raphaël Gérard ICI</a></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 10pt;"><a title="Voir "Un Chant d'Enfant" sur Amazon" href="https://amzn.to/31mz5Tq" target="_blank" rel="noopener">Alors, vous craquez pour "Un Chant d'Enfant" ?</a></span></p>
laserlaserhttp://bijou-noir.hautetfort.com/about.htmlL'ancien futur programmé a du plomb dans l'ailetag:bijou-noir.hautetfort.com,2020-05-10:62374332020-05-10T19:17:00+02:002020-05-10T19:17:00+02:00 Dans le cadre des Mondes d'après (voir affiche plus bas) Philippe...
<bR><br />Dans le cadre des <span style="color: #ff00ff;"> Mondes d'après </span>(voir affiche plus bas)<span style="color: #00ffff;"> Philippe Guillemant </span>propose un résumé de sa théorie de la rétrocausalité appliquée à la situation actuelle.<br /><br />L'extravagante pandémie en figeant la planète dans un "reset" général a paradoxalement précipité et révélé les projets sous-jacents et tendances pour l'avenir (ressemblant à un effrayant complot mondialiste de contrôle des populations).<br /><span style="color: #00ffff;">Cette mise en lumière d'un futur dystopique l'a probablement désamorcé en grande partie et permet à la fois des prises de conscience et des résistances.</span><br /><br />L'ancien futur a du plomb dans l'aile mais le nouveau futur reste à inventer.<br /><br /><br /><iframe width="600" height="336" src="https://www.youtube.com/embed/s8ZnvrhE47g" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe><br /><br /><p style="text-align: center"><img width="400" src="https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/s960x960/96832693_3307139255965927_3196391541597798400_o.jpg?_nc_cat=110&_nc_sid=8024bb&_nc_ohc=su6igsOQt5EAX_hSTil&_nc_ht=scontent-cdg2-1.xx&_nc_tp=7&oh=98b16a1910d821fb4380ce77d9240cde&oe=5EDD445A" alt="96832693_3307139255965927_3196391541597798400_o.jpg?_nc_cat=110&_nc_sid=8024bb&_nc_ohc=su6igsOQt5EAX_hSTil&_nc_ht=scontent-cdg2-1.xx&_nc_tp=7&oh=98b16a1910d821fb4380ce77d9240cde&oe=5EDD445A" style="margin: 0.7em 0;" /></p>
laserlaserhttp://bijou-noir.hautetfort.com/about.htmlLe futur a l'air con...tag:bijou-noir.hautetfort.com,2020-04-27:62333642020-04-27T02:17:00+02:002020-04-27T02:17:00+02:00 La crise en cours (plus totalitaire que sanitaire) nous a laissé entrevoir...
<br><br />La crise en cours (plus totalitaire que sanitaire) nous a laissé entrevoir (par un effet grossissant et en accéléré) un futur sécuritaire administratif et technologique assez inhumain (dans le droit fil du transhumanisme des GAFA).<br />Mais en mettant ainsi "provisoirement" en scène ce futur dystopique ubuesque, en accélérant des processus despotiques déja en cours ou en révélant des projets plus ou moins cachés, <span style="color: #00ffff;">cette crise pourrait et devrait produire un effet inverse de rejet devant ce qui ressemble à un cauchemar orwellien</span>.<br /><br />Ceci du fait d'une prise de conscience de ce qui nous attend si l'on ne change pas de direction.<br /><br /><center>*</center><br /><br />Réflexions de<span style="color: #00ffff;"> Philippe Guillemant</span> sur ce sujet et sur la façon dont certains humains se mettent au service d'un tel projet.<br />Il s'agit ici plus particulièrement du projet ID2020 de Bill Gates : <a href="https://id2020.org/projects" target="_blank">"vaccination pour tous avec implants"</a>. <br><a href="https://www.alterinfo.ch/2018/11/01/implantation-de-puces-rfid-la-presse-du-systeme-lance-une-offensive-majeure/" target="_blank"> (cf puces RFID)</a><br /><p style="text-align: center"><img src="https://www.alterinfo.ch/wp-content/uploads/2019/07/Puces-RFID-implant-humains-390x205.jpg" alt="Puces-RFID-implant-humains-390x205.jpg" style="margin: 0.7em 0;" /></p><br /><br />"Avec une telle technologie, ce n'est pas seulement la localisation et l'analyse des comportements via la détection des mouvements que vous mettez entre les mains des ingénieurs, mais ce sera probablement aussi la détection des émotions et toutes sortes de choses intimes.<br /><br />Comme je le disais dans "Le pic de l'esprit" page 274, si une puissance financière ici incarnée par Bill Gates en arrive à proposer ce genre de technologie inhumaine, ce n'est pas parce qu'elle est fondamentalement "méchante" (je suis sûr que Bill Gates a de bonnes intentions dans son système de croyances), mais c'est à cause de la manière dont se construit le futur.<br /><br />Plutôt que de parler de dynamique du système extrêmement complexe que représente le futur en train de descendre vers le présent, j'ai préféré parler dans mon livre d'énergies descendant du futur incarnées par des entités ou relais d'informations. Il s'agit là de formes pensées qui lorsqu'elles sont répétées s'agglutinent en "égrégores" et qui lorsqu'elles sont vraiment très énergétiques finissent par acquérir une autonomie ou si vous préférez un indéterminisme qui attire de véritables entités.<br /><br /><span style="color: #00ffff;">Ces entités sont donc les énergies d'un futur qui cherche à s'installer dans le présent. Elles trouvent des relais chez toutes les personnes conditionnées (non reliées) qui ont le pouvoir de réaliser ce futur.</span><br />Elles agissent sur leur système de croyances exactement de la même façon qu'une addiction agit sur le cerveau de l'alcoolique qui ne peut s’empêcher de boire. Les catholiques appellent cela des "tentations". <br />Ces tentations, qu'elles soient addictives ou animées d'une volonté de contrôle de l'humanité, nourrissent toujours une autre volonté que celle de l'individu concerné s'il était toutefois resté lui-même.<br /><br /><span style="color: #ff00ff;">C'est une loi de la physique de la conscience. Dès que vous n'êtes pas connecté à votre soi ou tout au moins centré ou aligné, vous risquez de servir de robot ou de nourriture à une influence extérieure. C'est ce qui est arrivé à Bill Gates.</span><br /><br />Ce n'est donc pas de sa faute, c'est de la notre: <span style="color: #00ffff;">nous avons pendant des décennies pensé que nous étions des machines et cela a formé dans notre futur des énergies qui veulent nous améliorer en tant que machines. </span>Il faut aussi mentionner l'excitation de la peur et du besoin de sécurité, qui produit dans le futur les façons d'y répondre selon le même mécanisme et là ce sont tous les pouvoirs en général qui sont concernés par la manipulation.<br /><br /><span style="color: #ff00ff;">Ce qui est génial dans ce confinement, c'est qu'il met au grand jour tous les plans de l'ancien futur vers lequel nous n'allons donc manifestement plus, sans quoi ils n'auraient pas été aussi facilement dévoilés.</span><br /><br /><strong>L'ancien futur a vraiment l'air con, maintenant</strong>."<br /><br /><p style="text-align: center"><img width="400" src="https://media.istockphoto.com/vectors/vector-cartoon-illustration-of-man-representing-human-civilization-or-vector-id1193991096?k=6&m=1193991096&s=170667a&w=0&h=J1Oc6AFuaZDuamz0p4SdZUzeomGY-xnudf6nkiq6ITc=" alt="vector-cartoon-illustration-of-man-representing-human-civilization-or-vector-id1193991096?k=6&m=1193991096&s=170667a&w=0&h=J1Oc6AFuaZDuamz0p4SdZUzeomGY-xnudf6nkiq6ITc=" style="margin: 0.7em 0;" /></p>
frenchbookloverhttp://thefrenchbooklover.hautetfort.com/about.htmlVox de Christina Dalchertag:thefrenchbooklover.hautetfort.com,2020-04-24:62325442020-04-24T08:14:00+02:002020-04-24T08:14:00+02:00 Vox de Christina Dalcher " Si on m'avait dit qu'en une semaine,...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">Vox</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">de</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 24pt;">Christina Dalcher</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6123093" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://thefrenchbooklover.hautetfort.com/media/01/00/2718425424.jpg" alt="vox, christina dalcher, littérature américaine, dystopie, roman d'anticipation, science-fiction, condition des femmes, liberté, parole, droits, réflexion, premier roman" width="390" height="373" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">"<em>Si on m'avait dit qu'en une semaine, j'allais faire tomber le Président, le Mouvement pur, et ce petit merdeux incompétent de Morgan LeBron, je n'y aurais pas cru. Mais je n'aurais pas protesté. Je n'aurais pas dit un mot.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Je ne suis plus du genre bavarde."</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Imaginez une Amérique où les femmes doivent rester à la maison. Asservies aux décisions de leurs maris. Où toute autorité et pouvoir décisionnel leur sont retirés. Où leurs mots sont comptés.<br />100, pas plus, chaque jour.<br />Les femmes ont littéralement perdu leur voix.<br /><br />C'est ce que dépeint Christina Dalcher dans cette dystopie. Des États-Unis dominés par un président et par une éminence noire, un révérend qui repousse en permanence les frontières des interdits sous couvert d'une morale biblique.<br /><br />L'autrice a choisi pour héroïne une doctorante neurolinguiste, Jean Mclellan, parvenue au bout de ses recherches pour lutter contre l'aphasie, juste avant de devoir renoncer à son activité professionnelle. Une femme qui est longtemps demeurée en marge des changements politiques. Une femme qui souffre de son manque de mots. Qui a peur pour sa fille. Qui voit son fils aîné dériver vers le radicalisme. Bref, une femme qui se révèle prête à tous les sacrifices pour changer son pays et revenir à la situation d'avant.<br /><br />J'aime ces portraits de femmes fortes. Tout comme j'aime ces histoires qui décrivent un univers peu éloigné du nôtre, où toutes nos craintes se sont réalisées. Aussi, cet ouvrage, dans la lignée de la Servante écarlate, avait tout pour me plaire.<br /><br />Et la recette a bien fonctionné pendant les 2/3 du livre. J'ai adhéré au point de vue narratif, cette voix muselée qui se déverse entre les pages. J'ai adhéré également aux choix d'intrigue, aux personnages archétypaux ainsi qu'aux rebondissements.<br />Tout comme j'ai adhéré à ce tableau d'une Amérique tombée dans l'engrenage d'une morale puritaine et d'une réduction de toute liberté de la femme. Ainsi qu'à cette phrase de Burke répétée comme une litanie sur l'inaction des gens de bien. J'étais captée et je ne pouvais m'arrêter.<br /><br />Puis, est arrivée cette idée de complot biologique et je n'ai pas cru à cette énième péripétie ni au dénouement qu'elle entraînait. Cette résolution dans une certaine précipitation. Comme un frein au développement d'autres arcs de l'histoire. Laissés un peu trop en jachère. Tels que le mouvement de la résistance. Et ce basculement trop rapide de certains protagonistes. En effet, avoir recours à des êtres monolithiques comme personnages a ses avantages. Comme ses inconvénients car leurs retournements trop précipités ne paraissent pas sonner juste.<br /><br />Bref, vous l'aurez compris: <em>Vox</em> a constitué une découverte en deux temps pour moi. Elle reste néanmoins une oeuvre divertissante mais qui a manqué de la force de certaines dystopies. </span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlCauchemar totalitaire, de la quarantaine au communismetag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-04-12:62293172020-04-12T12:49:12+02:002020-04-12T12:49:12+02:00 Cauchemar totalitaire Le récit glaçant d’un cauchemar qu’a fait...
<div class="et_post_meta_wrapper"><p style="text-align: center;"><img id="media-6117237" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3328805647.jpg" alt="masques.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Cauchemar totalitaire</strong></span></h1></div><div class="entry-content"><p class="has-background has-drop-cap has-very-light-gray-background-color"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le récit glaçant d’un cauchemar qu’a fait Marcello Veneziani. Même si nous conservons l’optimisme naïf de croire que la fin est exagérée et relève plus du fantasme que de l’anticipation, toute la première partie ne relève désormais plus de la fiction: nous sommes en plein dedans, ou nous y serons quand le « déconfinement » sera décrété.</span></strong></p><h2><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Cauchemar totalitaire, de la quarantaine au communisme</strong></span></h2><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" href="http://www.marcelloveneziani.com/articoli/lincubo-totalitario-dalla-quarantena-al-comunismo/" target="_blank" rel="noreferrer noopener" aria-label="Marcello Veneziani (opens in a new tab)"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;">Marcello Veneziani</span></a> </span></strong><br /><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><em>La Verità</em>, 7 avril 2020</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://www.benoit-et-moi.fr </span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La captivité prolongée engendre de mauvaises pensées. De ceux qui la subissent, de ceux qui la décrètent. <em>Malus mala cogitat</em>, qui vit mal pense mal, pourrions-nous traduire. Ainsi, dans un demi-sommeil, entre la nuit et l’aube, j’ai fait un cauchemar. J’ai vu, j’ai pensé, j’ai rêvé – je ne sais pas trop – où porterait la longue détention pour raisons sanitaires: à un régime totalitaire jamais vu auparavant qui priverait les citoyens des libertés les plus fondamentales et n’admettrait aucune dissidence, au nom de l’urgence sanitaire suprême. Niés, les droits principaux, qui précèdent même les droits démocratiques: sortir de la maison, se promener, rencontrer sa famille et ses amis, s’embrasser, vivre en plein air, aller à la messe. Stoppée, toute activité productive, détruite, toute forme de travail, de récréation, de la lecture au café; seulement les distractions centralisées et contrôlées, car administrées par le Réseau directement à la maison.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6117239" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1233976343.jpg" alt="Marcello_Veneziani.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ffcc99;"><em><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Marcello Veneziani</span></strong></em></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans ce cauchemar, l’obligation de porter des masques était devenue permanente, dans le but de museler les citoyens, de les empêcher de parler librement et de se faire comprendre, avec l’excuse de préserver leur santé. Sous la menace de la maladie, de l’hospitalisation et de la mort, le peuple effrayé devenait docile et n’opposait pas de résistance Toute réunion de trois personnes ou plus était strictement interdite, et toute manifestation requérant une assemblée était interdite. Toute foi était déracinée, réduite au seul secret de sa propre intimité (enfermés dans les toilettes pour prier), la politique contrainte au privé, par contre, permission de fumer et de promener le chien.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">À un certain moment, l’interdiction absolue de sortir fut supprimée, mais avec quatre lourdes conditions.</span></strong></p><ul><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La première fut que même respirer en plein air, sortir de la maison, marcher, était considéré comme une concession, une grâce du pouvoir clément, et donc les gens devaient être reconnaissants à leurs geôliers de pouvoir enfin faire ce que personne dans l’histoire de l’humanité n’avait interdit à tout un peuple. La libre circulation était cependant limitée. Même pour les opinions et les dissensions, l’interdiction de circuler restait en vigueur, une commission spéciale était chargée de les réprimer.</span></strong></li></ul><ul><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La deuxième condition fut le prix à payer pour cette grâce ; considérant qu’un virus peut évoluer et se régénérer sous d’autres formes, alors la prophylaxie, les contrôles, la distanciation sociale, les voyages supervisés et toutes les restrictions en vigueur furent seulement tempérés et réglementés mais ne disparurent pas. On pouvait faire deux pas, sans exagération, respecter les horaires pour prendre la voiture et aller au supermarché, régler sa vie au rythme de la cloche de l’État qui scandait les horaires, les permis et les interdictions. En échange de cette liberté limitée, les sujets devaient être contrôlés par des bracelets électroniques et des colliers, des téléphones portables de surveillance, des bracelets de cou qui signalaient la présence, le mouvement et le temps de sortie. La mer, synonyme de liberté, était interdite.</span></strong></li></ul><ul><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mais le régime totalitaro-sanitaire devint vraiment odieux quand il affronta la puissante crise économique et sociale que la contagion avait créée, la faillite de millions d’activités, la perte d’emplois pour des millions de travailleurs, la misère et à la faim. Après avoir promis une intervention de l’État pour protéger, soutenir ceux, nombreux restés à terre, après avoir promis des revenus et des fonds pour redémarrer, les caisses se vidèrent, il fut décidé, après un prélèvement forcé sous forme d’impôt sur la fortune, d’adopter un remède plus radical. Remettre tous les salaires à zéro, tout le monde reçoit le même revenu universel de citoyenneté. Autrement dit, à chacun selon ses besoins. Niée toute reconnaissance du mérite et des compétences, des études et du CV, de l’inventivité et de l’ingéniosité. Ainsi se réalisa l’utopie du communisme, mais elle fut appelée par un autre nom pour rassurer les gens; et elle fut promue par des gens qui ne venaient pas du communisme mais de rien ou du cirque. </span></strong></li><li><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>‘A livella</em> <a style="color: #999999;" href="http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/04/09/cauchemar-totalitaire/#ndt"><span style="text-decoration: underline;">(*)</span></a> devint l’hymne universel, acclamé par les nouveaux prolétaires affamés. Aucun régime, pas même le plus sanguinaire, n’avait réussi à étendre le contrôle totalitaire et les revenus égalitaires de manière aussi radicale. La crainte de la contagion et la crise qui s’ensuivit y parvinrent. On soupçonna alors que le virus avait été induit, ou du moins véhiculé, manipulé, monté. Et que les mêmes pays d’où il était parti avait pris le dessus étendant le régime communiste à l’Occident.</span></strong></li><li> </li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Enfin, la misère économique et sociale, les subventions d’État et le contrôle à but sanitaire, produisirent de fait l’extinction de la souveraineté politique, populaire et nationale et le transfert du pouvoir à un protectorat médico-économico-technocratique qui garantissait les flux financiers et le budget. C’est de cette façon que le communisme coopta les oligarques de la finance. Avec le despotisme maocapitaliste, on installe les <em>chevaux de la Troïka</em> (<em>cavalli di Troïka</em>, jeu de mots avec <em>cavalli di Troia</em>, chevaux de Troies), « trio » (<em>terne</em>: peut-être allusion à la liste de trois noms soumis à l’approbation du Pape lors de la nomination d’un évêque) de commandement composées d’un banquier, d’un manipulateur de médias et d’un soldat. Les pays développés vaincus et leur production démantelée, les pays qui vivaient du pétrole réduits à la famine, la société nivelée et la démocratie révoquée, le communisme implicite était dominé par un clan de faux scientifiques et de vrais satrapes.</span></strong></li></ul><p style="text-align: center;"><img id="media-6117240" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3691140609.jpg" alt="93007507_10222066263309050_618072869368233984_n.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Un rayon de soleil qui avait filtré dans la pièce me libéra du cauchemar mais il resta dans mes yeux, dans mon esprit, dans mes poumons, dans ma gorge. Bien sûr, ce sont de mauvaises pensées; même Paul Valéry a écrit ses mauvaises pensées en temps de captivité sous la seconde guerre mondiale et pendant l’occupation allemande.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La douceur interdite d’avril, qui était le mois le plus beau et le plus prometteur – beau pour le printemps qu’il déverse, prometteur pour l’été qu’il annonce – est devenue avec la prison domestique « le plus cruel des mois », comme l’a écrit T.S. Eliot.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Et l’interdiction de la Résurrection pour raisons d’hygiène, imposée pendant la Semaine Sainte, a rendu la détention encore plus atroce.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Si vous privez un homme de Pâques, au nom de la santé, vous lui refusez la possibilité d’être sauvé.</span></strong></p><h5 id="ndt"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Ndt</span></strong></span></h5><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(*) Poème napolitain (1964) de <a style="color: #999999;" href="https://it.wikipedia.org/wiki/Tot%C3%B2" target="_blank" rel="noreferrer noopener" aria-label="Totò (opens in a new tab)">Totò</a> (1898-1967), acteur comique très populaire en Italie . Il y est question d’un dialogue entre deux morts enterrés côte à côte dans un cimetière, un éboueur et un aristocrate, et la morale est le nivellement que la mort opère entre tous les hommes (<a style="color: #999999;" href="https://it.wikipedia.org/wiki/%27A_livella" target="_blank" rel="noreferrer noopener" aria-label="wikipedia en italien (opens in a new tab)">wikipedia en italien</a>).</span></strong></p></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlSix choses que vous ignorez sur George Orwell et 1984tag:euro-synergies.hautetfort.com,2020-04-05:62269672020-04-05T00:30:00+02:002020-04-05T00:30:00+02:00 Six choses que vous ignorez sur George Orwell et 1984 Ex:...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6113180" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2319228969.jpg" alt="george-orwell-photo.jpg" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Six choses que vous ignorez sur George Orwell et <em>1984</em></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://www.actualitte.com</span> </span></strong></span></p><div class="date-posts"><div class="post-outer"><div class="post hentry uncustomized-post-template"><div id="post-body-1415165384927591194" class="post-body entry-content"><div style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le 8 juin 1949 était publié ce qui reste aujourd'hui le plus influent des romans de SF. Une chose est sûre : 1984 nous triture encore les méninges, surtout au regard des inquiétudes de la société actuelle vis-à-vis de la surveillance et de la manipulation dont sont capables les gouvernements. Le combat de Winston Smith contre la répression qu'exerce Big Brother fait froid dans le dos. Génie visionnaire, George Orwell ? En tout cas, voilà une dystopie auréolée de mystères... et de sympathiques anecdotes.<a style="color: #999999;" name="more"></a> </span></strong></div><div style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">1. 1984 ne devait pas s'appeler 1984</span> </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> C'est un tout autre titre qu'avait en tête <a style="color: #999999;" href="https://www.actualitte.com/recherche?q=george+orwell">George Orwell</a> à l'époque. Le livre devait s'intituler <em>The Last Man in Europe </em>(Le dernier homme d'Europe), en référence à la solitude que ressentait l'écrivain, isolé sur l'île du Jura, en Écosse. Finalement, son éditeur le convainquit d'adopter un titre plus commercial... En revanche, contrairement à ce que suggèrent la plupart des éditions étrangères du roman (dont la version française), le titre exact choisi par Orwell ne s'écrit pas en chiffres mais bien en lettres : <em>Nineteen Eighty-Four.</em></span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">2. L'intrigue de 1984 est fortement inspirée d'un roman russe</span> </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> George Orwell l'a toujours nié, mais les spécialistes du genre sont formels : l'histoire, les personnages, le contexte futuriste de 1984 <em>ont été repris d'un roman écrit par Ievgueni Zamiatine et intitulé Nous autres</em>. Sorti en 1920, le livre relate les réflexions d'un homme du futur sur la liberté, et sa remise en question du conditionnement dans lequel l'État unique enferme la société. L'ironie étant qu'Orwell, s'il a démenti avoir puisé son inspiration dans l'œuvre de Zamiatine, a néanmoins rétorqué qu'Aldous Huxley ne s'en était pas privé pour <em>Le Meilleur des mondes</em>...</span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">3. Avant de mourir, Orwell nous avait lancé un dernier avertissement</span> </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> SI l'écrivain n'hésitait pas à qualifier son œuvre de parodique, il ne se faisait néanmoins pas d'idées sur la déchéance à laquelle semble voué notre monde. 6 semaines avant son décès, il profita <a style="color: #999999;" href="https://www.actualitte.com/article/monde-edition/1984-l-ultime-avertissement-de-george-orwell-sur-la-bbc/52626">d'une interview de la BBC</a> pour mettre les spectateurs en garde contre <em>« l'intoxication du pouvoir »</em>. Bien entendu, nul n'aurait pu discerner à l'époque l'inquiétant réalisme dont faisait preuve l'auteur dans son avertissement. C'est sur ces mots qu'il concluera sa diatribe : <em>« Ne laissez pas cela se produire. Tout dépend de vous. »</em></span></strong></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/JXm5hklbBsA" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe> </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ff6600;">4. David Bowie voulait adapter 1984 en comédie musicale</span> </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Farfelu ? Génial ? On se demande ce que ça aurait pu donner, mais le projet n'a (malheureusement ?) jamais abouti... La faute à Mme Orwell, qui lui a refusé ce droit. Toujours est-il que l'album Diamond Dogs sorti en 1973 contient quelques-uns des titres qui ont été <a style="color: #999999;" href="https://www.actualitte.com/article/monde-edition/quand-bowie-voulait-adapter-1984-d-orwell-en-comedie-musicale/64357">inspirés à Bowie par le roman de George Orwell</a>, dont « 1984 », « Big Brother » ou encore « We Are Dead ». </span></strong></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/KByxC7B9WH0" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><br /><span style="color: #ff6600;">5. George Orwell est un pseudonyme</span> </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Le romancier avait déjà plusieurs travaux derrière lui avant la publication de 1984, dont certains écrits sous le nom d'Eric Blair... George Orwell n'est en fait qu'un pseudonyme, qui lui avait été conseillé pour plusieurs raisons : tout d'abord parce que Blair était un nom bien trop commun, qui manquait de punch et que l'on oubliait facilement ; ensuite, parce qu'Eric Blair s'était bâti une réputation... plus que médiocre. Et finalement, George Orwell s'en est bien mieux tiré que Blair. </span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><br /><span style="color: #ff6600;">6. Apple s'est basée sur 1984 pour une publicité choc</span> </span></strong><br /><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> Le premier ordinateur MacIntosh s'était démarqué avant même sa sortie grâce à la publicité conceptuelle que lui avait offerte Apple. Diffusé lors de la finale du Superbowl en 1984, le spot réalisé par Ridley Scott lui-même mettait en avant une sorte de Big Brother asseyant sa domination sur la société et défiée par une héroïne libératrice... Le tout, sans présenter le produit de Steve Jobs. Une curieuse manière de promouvoir le premier Mac, d'ailleurs incomprise à l'époque ; aujourd'hui, la publicité est devenue culte. Et ne vous méprenez pas : c'est sans aucun doute la figure « libératrice » qu'était censé représenter Apple, et pas le Big Brother... </span></strong></div><div style="text-align: left;"> </div><div style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/vNy-7jv0XSc" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></strong></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: center;"> </div><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée. »</em></span></strong></div><div style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em> </em></span></strong></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em><span style="font-size: large;"><a style="color: #ff6600;" href="https://www.actualitte.com/article/patrimoine-education/6-choses-que-vous-ignorez-sur-george-orwell-et-1984/83188"><span style="font-size: 12pt;">Source</span> </a></span></em></span></strong></span></div></div></div></div></div>
Lulkilihttp://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/about.htmlLe Château des Animauxtag:memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com,2020-02-03:62099622020-02-03T11:55:00+01:002020-02-03T11:55:00+01:00 Un château abandonné par les hommes. Des animaux de la ferme qui s’en...
<p><img src="http://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/media/01/00/1628663102.png" id="media-6086330" alt="" /></p><p>Un château abandonné par les hommes. Des animaux de la ferme qui s’en emparent et créent une république où tous seraient égaux. Égaux ? Non, pas vraiment, Égaux n’est pas le mot adéquat lorsque le pouvoir est détenu par une seule et même personne, le taureau Sylvio. Tyrannique, jupitérien arbitrairement, avide de pouvoir et de contrôle, mégalomane à l’extrême alors que son peuple, poules, chats, oies, canards et autres animaux de la ferme crèvent de faim, se tuent à la tâche pour assouvir sa soif de pouvoir. <br />Ça ne vous rappelle rien ? Outre les régimes totalitaires, du point de vue strictement littéraire <span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: 12pt;">La Ferme des animaux</span> </strong></em></span>de <span style="color: #339966;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Georges Orwell</span></strong></span> évidement. Un bel hommage que lui rendent ici <span style="color: #3366ff;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Xavier Dorison</span></strong></span> et <span style="font-size: 12pt; color: #ff9900;"><strong>Félix Delep</strong></span>. <br />Portée par la voix de l’oie Marguerite la révolte contre ce régime totalitaire gronde, les animaux se soulèvent contre le pouvoir en place mais en vain. La soif de liberté ne vaut pas grand-chose contre les chiens de Sylvio, sa garde rapprochée. L’arrivée au château du Rat Azélar, artiste itinérant dont l’apparence et le discours ne sont pas sans rappeler <strong><span style="color: #ffcc00; font-size: 12pt;">Gandhi</span></strong>, ouvre aux insurgés une autre voie. <span style="font-size: 12pt; color: #008080;">Rien ne sert de se battre avec les poings, le rire et le ridicule tuent davantage que les coups</span>. Une vraie menace pour le pouvoir en place qui tente de se débarrasser du saltimbanque par la force des crocs. Trop tard, le discours d’Azélar a déjà fait des émules, notamment auprès de <span style="font-size: 12pt; color: #008080;"><strong>Miss Bengalore</strong></span>, minette au pelage blanc qui élève seule ses deux chatons, et <span style="color: #33cccc;"><strong><span style="font-size: 12pt;">César</span></strong></span> le lapin, gigolo de profession qui le sauvent de la brigade canine . Tous deux bien décidés, malgré la peur de la répression, à faire valoir la voix du peuple, Miss Bengalore et César vont mener une campagne anonyme et non violente pour ridiculiser le pouvoir en place en érigeant Marguerite comme symbole de leur liberté. </p><p><br />Pour ma part je n’ai jamais été déçue du travail toujours bien ficelé et qui ne tombe pas dans le cliché de <span style="color: #3366ff;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Dorison</span></strong></span> au scénario (<span style="color: #ff6600;"><em>Asgard</em></span>, <span style="color: #339966;"><em>Comment faire fortune en juin 40</em></span>, <em><span style="color: #3366ff;">Undertaker</span></em>…) et j’ai découvert le dessin tout en finesse de <span style="font-size: 12pt; color: #ff9900;">Félix Delep</span>, ancien élève de l’école Émile Cohl. Ajoutez à cela que je suis une fan de BD anthropomorphiques comme <em><span style="color: #ff0000;">Les Ailes du singe</span></em> ou <em><span style="color: #ff0000;">L’Épée d’Ardenois</span></em> d’<img id="media-6086333" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/media/02/00/1945536105.png" alt="Le château des animaux, Xavier Dorisson, Félix Delep " /><span style="color: #ffcc00;"><strong>Étienne Willem </strong></span>pou ne citer que celles-ci, j’étais déjà en terrain conquis avant même de commencer Le Château des animaux ! Le reste n’a fait que confirmer mon premier jugement, n’oublions pas que comme La Ferme des animaux en son temps, Le Château des animaux a une portée malheureusement universelle et c’est en cela que c’est une GRANDE bande dessinée.</p><p><img id="media-6086335" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/media/00/01/919361214.png" alt="Le château des animaux, Xavier dorisson, Félix Delep " /><img id="media-6086334" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/media/01/02/4151301980.png" alt="Le château des animaux, Xavier dorisson, Félix Delep " /></p><p> </p>
Faelyshttp://www.petitesmadeleines.fr/about.htmlBoxap 13-07, Amalia Anastasiotag:www.petitesmadeleines.fr,2019-10-04:61804002019-10-04T09:27:00+02:002019-10-04T09:27:00+02:00 "Une dystopie sur les dangers de l'hypertechnologie", une intrigue...
<p style="text-align: center;"><a href="http://www.petitesmadeleines.fr/media/01/00/2342417706.png" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6040078" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.petitesmadeleines.fr/media/01/00/1142861672.png" alt="boxap.png" /></a></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt;">"Une dystopie sur les dangers de l'hypertechnologie", une intrigue prometteuse mais une lecture plus que mitigée...</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><em>"Dans un futur lointain. La Terre n’est plus qu’une gigantesque ville, constituée d’impressionnants immeubles de béton de plusieurs kilomètres sans fenêtres. Aïleen est une jeune femme ambitieuse qui gravit avec facilité les échelons de cette société. Elle a tout pour être heureuse, et pourtant, elle se sent en permanence frustrée. Lorsqu’elle prend ses fonctions dans un nouveau poste à responsabilité, elle découvre avec effroi que sa réalité n’est faite que d’univers virtuels qui cachent un monde extérieur sombre et impitoyable…"</em></p><p style="text-align: justify;">Si le contexte imaginé était pourtant une base d'intrigue intéressante, j'ai eu beaucoup de mal à la lecture de cet ouvrage. Le nombre étourdissant de néologismes, parasitant les pages de références au volumineux glossaire final est d'une lourdeur assez désagréable. Même si je comprends l'intérêt d'installer un lexique propre à un nouvel univers, il est bien trop pesant ici. J'ai failli plusieurs fois stopper ma lecture à cause de ça. Les constructions des phrases elles-même m'ont parues artificielles. Les expressions et le langage des personnages également manquaient singulièrement de fluidité, de naturel. Passant trop facilement d'un registre à l'autre, désarçonnant le lecteur. C'est peut-être un effet voulu, mimant l'existence désincarnée de Aïleen, déshumanisée et contrefaite jusque dans son expression? De même, l'astuce consistant à donner des noms différents aux personnages et leurs avatars (qui eux-mêmes ont plusieurs formes et plusieurs noms...) freine la compréhension des propos. L'équilibre m'a paru aléatoire et surprenant entre les longues descriptions d’hyper-technologies futiles et les fulgurances de violences, très déstabilisant. L'évolution de l'histoire ne surprend pas, trop évidente. L'intérêt de suivre à la fois des personnages de la société virtuelle et d'autres installés en dehors est intéressant cependant.</p><p style="text-align: justify;">Cet ouvrage me paraissait au départ aussi attractif que sa couverture, et finalement je dois reconnaître être totalement passée à côté. J'ai ressenti de la frustration, des longueurs et évidences, un sentiment d'inachevé dû à sa fin abrupte. Qui sait, une suite est peut-être prévue, qui équilibrera l'intrigue?</p><p style="text-align: justify;">Cet ouvrage dénonce très certainement notre société consumériste, alerte sur l'hyperconsommation, la course aux apparences et les dérives de la réalité virtuelle. Il se réclame de la veine de la série "Black Mirror". D'autres lecteurs que moi sauront sûrement l'apprécier davantage.</p><p><em>Boxap 13-07,</em> Amalia Anastasio, éditions Scrineo, (septembre 2019), 368p., 16,90€</p><p><a href="http://www.petitesmadeleines.fr/" target="_blank" rel="noopener">Blog littérature jeunesse, blog livres, blog lecture, blog livres ados</a></p><p>#bookaddict #dystopie</p>
Alicehttp://booksaremywonderland.hautetfort.com/about.htmlUn Chant d'Enfant - Tome 2 de Raphaël Gérardtag:booksaremywonderland.hautetfort.com,2019-09-16:61730002019-09-16T09:29:00+02:002019-09-16T09:29:00+02:00 Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Un...
<ul><li style="text-align: justify;"><a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/00/01/57010099.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6026717" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/00/01/748290153.jpg" alt="un chant d'enfant, Raphaël Gérard, dystopie, roman jeunesse, jeune auteur" /></a><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec <em>Un Chant d'Enfant </em>?</span></strong></span></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> "Le premier tome m'avait été offert par une amie (et celui-ci aussi d'ailleurs) et franchement, j'avais beaucoup aimé malgré quelques petits bémols. Toujours dans mon optique d'en finir avec toutes les séries en cours que je lis, j'étais ravie de plonger dans cette suite."</span></em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Dites-nous en un peu plus sur son histoire...</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> "Alors que Zoé et Maëlle s'adaptent peu à peu à leur nouvelle vie, la marraine de cette dernière </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>désespère de retrouver sa trace. Mais le jeune Eleo ne baisse pas les bras pour les réunir</em></span></span><span><em style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;">. Pendant ce temps, Vincenne se </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>débat pour prouver son innocence...</em></span></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: book antiqua, palatino;"><em>"</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;"> "Dès les premières pages, je suis de nouveau frappée par le talent d'écriture de l'auteur. Son point de fort est indéniablement l'alternance des points de vue avec une ambiance, un phrasé propre à chacun et facilement reconnaissable. <span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>On ne se perd pas, on ne passe pas son temps à se poser des questions, à</em></span> chaque </em><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>début de chapitre, on sait immédiatement qui parle et je le redis, j'ai rarement vu cela dans d'autres romans, même d'auteurs aguerris. Ensuite, ces personnages justement, ils sont géniaux. J'avais beaucoup aimé Zoé dans le premier tome, ici c'est Vincenne qui remporte mon suffrage. Les dialogues sont géniaux, enlevés et bourrés d'humour. L'univers et le cadre de l'histoire sont bien ficelés et originaux, encore un bon point, indéniablement. Passons aux bémols, ils ne sont vraiment pas énormes mais il y en a. D'abord l'histoire traîne un peu en longueur, il ne se passe assez de choses à mon </em></span><span style="font-family: book antiqua, palatino; font-size: medium;"><em>goût mais comme tout est interessant, je ne peux pas dire que l'on s'ennuie malgré tout. Je trouve toujours l'Errant du Néant peu utile mais ses passages sont moins lourds que dans le tome précédent. J'espère malgré tout que son rôle se révèlera essentiel sur la fin et justifiera sa présence. Mais le principal problème de cet ouvrage, à mon avis, et je le dis au risque de me faire de nouveau taper sur les doigts par l'éditeur comme lors de ma précédente chronique, c'est sa couverture peu attractive et surtout, son manque total de visibilité, et franchement, c'est bien dommage.</em></span><em style="color: #000000; font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: 12pt;">"</em></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Et comment cela s'est-il fini ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> "Comme pour le premier opus, j'ai un peu l'impression que ma lecture est interrompue au beau milieu de l'histoire et c'est toujours un peu frustrant mais j'ai hâte malgré tout de lire la conclusion de cette sage et comme j'ai déjà le dernier tome dans ma PAL, ça ne devrait pas traîner."</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Retrouvez toutes <a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/tag/raphaël+gérard">mes chroniques des livres de Raphaël Gérard ICI</a></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 10pt;"><a title="Voir "Un Chant d'Enfant" sur Amazon" href="https://amzn.to/2ZoHHfs" target="_blank" rel="noopener">Alors, vous craquez pour "Un Chant d'Enfant" ?</a></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlMisreading Animal Farmtag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-05-02:61479542019-05-02T10:48:11+02:002019-05-02T10:48:11+02:00 Misreading Animal Farm By Margot Metroland Ex:...
<header class="entry-header"><p style="text-align: center;"><img id="media-5986003" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2080160643.jpg" alt="animalfarm.jpg" /></p><h1 class="entry-title"><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong>Misreading <em>Animal Farm</em></strong></span></h1><span style="color: #999999; font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span class="entry-date"> By <cite>Margot Metroland</cite> </span></strong></span></header><header class="entry-header"><span style="color: #999999; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span class="entry-date" style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://www.counter-currents.com</span> </span></strong></span></header><div class="entry-content"><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">If you’re seeing a lot of <em>Nineteen Eighty-Four</em> editions showing up in bookstores these days, it’s because 2019 marks the seventieth anniversary of the novel’s publication. And I suppose next year we’ll see even more Orwelliana, because we have the seventieth anniversary of George Orwell’s death in January, followed by the seventy-fifth anniversary of <em>Animal Farm</em>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Of all the popular literature of the past century, those two books are among the ones that people in the English-speaking world are most likely to have read – or at least imagine they’ve read. (Notice I say the English-speaking world, thereby neatly skating around the juvenile fodder that pimply adolescents in America get assigned year after year – the <em>Mockingbird </em>one and the <em>Gatsby</em> one, and those books about prep-school boys in the 1940s.)</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The Orwell storylines are starkly simple, easily put into one-line elevator pitches that anyone would recognize:</span></strong></span></p><p style="padding-left: 40px;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>In a totalitarian hell, doomed lovers dream of rebelling, but get tortured and killed.</em></span></strong></span></p><p style="padding-left: 40px;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><em>Animals take over a farm, but their cruel pig bosses make their lives harder than ever.</em></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">As with so many stories that are too easily simplified, <em>Nineteen Eighty-Four</em> and <em>Animal Farm</em> are grossly misperceived in popular understanding and CliffsNotes-level criticism. Winston and Julia’s slave-state dystopia often got dismissed as a nightmarish vision of the future, or else an unsubtle condemnation of Stalinism. But really, it’s mainly a book about political propaganda: the slogans, the posters, the slant on the news (forever being rewritten to serve the party line of the day) – all inspired by Orwell’s own experience writing broadcasts at the Ministry of Truth (BBC Broadcasting House). And, of course, those inescapable telescreens continually shouting at you, like the hectoring <em>CNN</em> flatscreens that now disfigure every airport concourse and waiting area. Large chunks of the book are given over to discussions of how to enforce politically correct speech (herein called Newspeak), as well as a letter-perfect lampoon of a Marxist political tract called <em>The Theory and Practice of Oligarchical Collectivism</em>.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">One could spend pages upon pages dissecting all the pastiches, black-comedy turns, and inside jokes that Orwell put into his Big Brother book, and no doubt I shall very soon. Today, though, I want to focus on the shorter, earlier book, the one with the talking animals. It covers many of the same themes that are expanded upon later, and like <em>Nineteen Eighty-Four</em> is stuffed with parody (Orwell actually writes two different “patriotic” songs for the animals to sing), and is itself an extended spoof of jolly children’s books about Life on the Farm with the Friendly Cow. There are long snatches of the narrative that are positively irenic: Boxer and Clover, the drayhorses, and Benjamin the donkey, all cheerfully working in the sunshine.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">You can see why, in the original CIA-funded animated film of <em>Animal Farm</em> (1954), there was an irresistible push to tack on a happy ending, in which the animals mount another rebellion and throw out their pig masters. Presumably, this was a hopeful nod of encouragement directed at the new slave satrapies behind the Iron Curtain.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5986005" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/1148241585.jpg" alt="Animal-Farm-Poster.jpg" />When Orwell finished <em>Animal Farm</em> in 1945, it was a very bad time to promote anti-Communist books with talking animals. This one was too clearly an allegory about the Bolshevik Revolution and the Stalinist aftermath, as subtle as a cow-pie (one barnyard feature that does not appear in the book). Over two dozen publishers rejected it promptly; Churchill’s coalition government had been touting a pro-Soviet line since 1941. Against this background, <em>Animal Farm</em> was about as welcome as a sympathetic book review of <em>Mein Kampf</em> (which Orwell did in fact once publish, during the Phony War period).</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Though he liked to describe himself as a Man of the Left, that was mainly window-dressing to maintain his literary viability. He was a socialist, but one with a very deep nationalist streak (as anyone reading “England, Your England” or “In Defence of P.G. Wodehouse” grasps immediately). He thought the Reds were gunning for him, figuratively and literally – and maybe they were.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Around the time he finished <em>Animal Farm</em>, he met Ernest Hemingway at the Ritz in Paris and asked to borrow a pistol, because the Russians had tried to kill him in Spain and still wanted him dead. Hemingway thought the old boy was overwrought, but found him a Colt .32. (This is recounted in Hemingway’s posthumous <em>True at First Light.</em>)</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">And yet, <em>Animal Farm</em> isn’t really a straightforward allegory about the Soviet Union. What it really <em>is</em>, is subtle propaganda that pretends to share the prejudices and idioms of a Parlor Pink or Fellow Traveler of the 1935-45 period. Orwell’s trick is what is known today in Internet culture as concern-trolling. Concern-trolling is when you insert yourself into an ongoing discussion or dispute, and feign sympathy with the participants’ viewpoint. Then, gradually and unctuously, you raise mild objections to the consensus belief. These quibbles confuse your interlocutors, sending the discussion off into a new direction. You might not get your new friends to reverse their opinions, but you’ve certainly planted some doubts.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The Leftist verities that Orwell pretends to endorse can be really preposterous. Yet even today, many people accept them unquestioningly as dogma. Some of the more egregious examples:</span></strong></span></p><ol><li><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The (Bolshevik) Revolution was a Good Thing.</span></strong></span></li><li><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">But it was betrayed and ruined by Napoleon the Pig (Stalin).</span></strong></span></li><li><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The animals (Soviet people) were much happier and more prosperous after the Revolution than before.</span></strong></span></li><li><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Religion (i.e., Christianity) is an unnecessary, false, wasteful distraction.</span></strong></span></li><li><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">After the Revolution, Animal Farm (Russia) was more enlightened than its rivals, which were cruel and corrupt, and oppressed their workers.</span></strong></span></li></ol><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">In order for <em>Animal Farm</em> to work as political propaganda, you pretty much have to accept most of these premises. You have to suspend disbelief and make yourself a wide-eyed fool willing to believe such obnoxious pap as, “Communism can build Heaven on Earth, but it’s never really been tried!”</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Orwell completely avoids some matters that would have made his fairy tale unpublishable. There is the Jewish Question. Most of the leading Bolsheviks were Jews, and that is a very difficult fact to finesse. (Stalin, of course, was not; but his wife and best friend were.) Certainly, it must have been on Orwell’s mind throughout the writing. Perhaps this is why he made the lead animals pigs; for pork is most unkosher. <em>Yes</em>, the author is saying, <em>the pigs are the Bolsheviks, so I’m not saying the Bolsheviks were Jews.</em> (I am reminded that when Art Spiegelman drew his <em>Maus</em> graphic novel in the 1980s, he portrayed the Poles as pigs, thus emphasizing that they were very, very un-Jewish.)</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5986006" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1288452080.jpg" alt="AF-pig.jpg" />But the use of pigs raises all sorts of other complications. All the male pigs but Napoleon, we are told, have been castrated. This fact is introduced late in the book, and rather obliquely: “Napoleon was the only boar on the farm.” But hold on: Napoleon has sired many porkers, presumably male often as not. Surely they’re still intact – some of them, anyway. Is Orwell just being forgetful, or does he fear certain distasteful matters will slow down the story?</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The pigs bothered a lot of publishers’ readers when Orwell sent the typescript around. Jonathan Cape wanted to publish the book, but only if the pigs were swapped out for something else. “It would be less offensive if the predominant caste in the fable were not pigs.”</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Over at Faber & Faber, T. S. Eliot liked it, too, but turned it down with a perversely hilarious rejection letter, wondering why the pigs had to be villains:</span></strong></span></p><p style="padding-left: 40px;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">[A]fter all, your pigs are far more intellectual than the other animals, and therefore the best qualified to run the farm – in fact, there couldn’t have been an Animal Farm at all without them: so that what was needed (someone might argue), was not more communism but more public spirited pigs.<a style="color: #999999;" href="https://www.counter-currents.com/2019/05/misreading-animal-farm/print/#_ftn1" rel="external">[1]</a> <sup>[2]</sup></span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">The Animal Farm/USSR analogy really goes off the rails with the depiction of the two rival neighboring farmers, Frederick and Pilkington. These stand in for Britain and France, on the one hand, and Germany on the other, in the years leading up to the Second World War. Like Oceania in <em>Nineteen Eighty-Four</em>, which is always at war with either Eastasia or Eurasia, the pigs at Animal Farm are forever making alliances with Frederick or Pilkington. Frederick and Pilkington, moreover, are forever scheming to overpower or swindle Animal Farm. And they often succeed, because the pigs are greedy and shortsighted.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">But this is the reverse of what actually happened with the USSR and its geopolitical rivals and allies. From the 1920s onward, the Soviets were always trying to penetrate Western intelligence services and political parties. Conversely, there was little or no attempt on the part of Britain or France, or even Germany, to set up espionage networks in the USSR. So far from being a duped victim, perpetually gulled and taken advantage of, the USSR was always the sly aggressor. In every wartime conference where he showed up – Tehran, Yalta, Potsdam – Stalin was always the one who stacked the deck and came out with a winning hand.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">At the end of <em>Animal Farm,</em> we see the farmers and pigs at table together, all looking very much alike. The suggestion is that the Revolution has failed because the neighboring farmers knew how to lead the pigs astray.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">What Orwell is doing here, again, is inverting reality in a bid for sympathy, cozening us into believing that Britain and France – and Germany – were the bad guys all along. Of course, he didn’t believe this, but he needed a finish to the story, so he drove home the moral that the <em>Revolution had been betrayed</em>. Pigs are bad and humans are bad, but the doltish animals at Animal Farm are still idealistic and good.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">It’s a weak, confused ending, and thoroughly dishonest. Orwell doesn’t believe it for a moment. He knows the Soviets are evil, murderous shits, and even now they’re out to kill him.</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On the other hand, <em>Animal Farm</em> was written as a didactic fable. When you write talking-animal propaganda, you can’t be expected to tell the truth.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Note</span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a style="color: #999999;" href="https://www.counter-currents.com/2019/05/misreading-animal-farm/print/#_ftnref1" rel="external">[1]</a> <sup>[3]</sup> These quotations are taken from Jeffrey Meyers, <em>Orwell: Wintry Conscience of a Generation</em> (New York: W. W. Norton, 2001).</span></strong></span></p></div><div class="comments"> </div><footer class="footer"><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">URL to article: https://www.counter-currents.com/2019/05/misreading-animal-farm/ </span></strong></span></p><p><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">URLs in this post:</span></strong></span></p><p style="margin: 2px 0;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">[1] Image: <span dir="ltr">https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2019/05/5-1-19-2.jpg</span></span></strong></span></p><p style="margin: 2px 0;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">[2] [1]: <span dir="ltr">#_ftn1</span></span></strong></span></p><p style="margin: 2px 0;"><span style="color: #999999;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">[3] [1]: <span dir="ltr">#_ftnref1</span></span></strong></span></p><p> </p><p id="print-link" style="text-align: right;"> </p></footer>
Creseveurhttp://creseveur.hautetfort.com/about.htmlRemaniement dystopique: Hanouna entre au gouvernementtag:creseveur.hautetfort.com,2019-03-29:61399412019-03-29T18:11:07+01:002019-03-29T18:11:07+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-5972439" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/00/00/2969065419.jpg" alt="Gouvernement recomposé Black Mirror.jpg" /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlMichael Snyder et la dystopie californiennetag:euro-synergies.hautetfort.com,2019-03-28:61390602019-03-28T00:15:00+01:002019-03-28T00:15:00+01:00 Michael Snyder et la dystopie californienne Par Nicolas Bonnal...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5971217" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2317279027.JPG" alt="Michael-Snyder-Trib.JPG" /></p><h1 class="title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Michael Snyder et la dystopie californienne</strong></span></h1><h1 class="title"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par Nicolas Bonnal</span></strong></span></h1><p><span style="font-size: 12pt; font-family: arial black, sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://leblogalupus.com</span> </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les films de dystopie (Blade runner, Rollerball, Soleil vert) nous promettaient un futur abominable et surréaliste, et en vérité nous avons un futur nul qui confirme l’observation de Léon Bloy faite en 1906, à savoir que nous sommes déjà morts. On est dans un monde bête, laid, matérialiste, certes surpeuplé, mais qui ne va pas trop mal, qui fonctionne globalement. Ce n’est pas grave, on continue dans les fictions de nous promettre un futur abominable au lieu de nous montrer notre présent cher et dégoûtant… Il semble que ce pessimisme extra soit de mise dans nos sociétés pour établir la dictature ou cet imprécis ordre mondial dont rêve une partie des élites humanitaires. On nous promet le pire pour nous donner des ordres. Mais c’est un autre sujet… je maintiens que le seul film de dystopie réaliste reste Alphaville puisqu’il montrait notre décor, notre apparence de réalité, mais truffé de contrôle mental et cybernétique. C’est bien là que nous sommes, et pas dans les espaces infinis.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5971219" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/1917800809.jpg" alt="ms-bend.jpg" />Je lis Michael Snyder et son blog apocalyptique depuis des années et je fais donc attention chaque fois qu’à la télévision on montre des images de la vie quotidienne en Amérique. Or de petits films sur mes espagnols à travers le monde démontrent qu’effectivement les conditions de vie aux USA sont devenues sinistres et hors de prix, sans qu’on puisse évoquer la poétique de Blade runner…Plusieurs amis fortunés qui font aussi des allers et retours et m’ont confirmé que le vieil oncle Sam coûte bien cher, comme Paris, Londres et des milliers d’endroits (même se loger en Bolivie devient un exploit, vive Morales-Bolivar-Chavez…), pour ce qu’il offre ; d’autres amis moins fortunés, universitaires, survivent durement. Car il y a en plus les persécutions politiques qui gagent nos si bienveillantes démocraties…</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On écoute les dernières révélations de Snyder sur la Californie :</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« 53% des californiens veulent partir… Cela montre simplement ce qui peut arriver lorsque vous laissez des fous diriger un État pendant plusieurs décennies. Dans les années 1960 et 1970, la possibilité de s’établir sur la côte ouest était «le rêve californien» de millions de jeunes Américains, mais à présent, «le rêve californien» s’est transformé en «cauchemar californien».</em></span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Snyder ajoute ce que nous savons par le cinéma (qui ment toujours moins que les news) :</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« Les villes sont massivement surpeuplées, la Californie connaît le pire trafic du monde occidental, la consommation de drogue et l’immigration clandestine alimentent un nombre incroyable de crimes, les taux d’imposition sont abominables et de nombreux politiciens de l’état semblent être littéralement fous. Et en plus de tout cela, n’oublions pas les tremblements de terre, les incendies de forêt et les glissements de terrain qui font constamment les gros titres dans le monde entier. L’année dernière a été la pire année pour les feux de forêt <a style="color: #999999;" href="http://endoftheamericandream.com/archives/this-has-been-the-worst-year-for-california-wildfires-in-the-history-of-the-state" target="_blank" rel="noopener noreferrer">dans l’histoire de la Californie</a> , et ces jours-ci, il semble que l’État soit frappé par une nouvelle crise toutes les quelques semaines. »</em></span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5971222" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3152494826.jpg" alt="calg.jpg" />En vérité les gens supporteraient tout (« l’homme s’habitue à tout », dixit Dostoïevski dans la maison des morts), mais le problème est que cette m… au quotidien est hors de prix ! Donc…</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« Un nombre croissant de Californiens envisagent de quitter l’État – non pas à cause d’incendies de forêt ou de tremblements de terre, mais à cause du coût de la vie extrêmement élevé, selon un sondage publié mercredi. Le sondage en ligne, mené le mois dernier par Edelman Intelligence, a révélé que 53% des Californiens interrogés envisagent de fuir, ce qui représente un bond par rapport aux 49% interrogés l’année dernière. L’enquête a révélé que le désir de quitter le pays le plus peuplé du pays était le plus élevé. »</em></span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On évoque les règlementations de cet état exemplaire pour tous les progressistes et sociétaux de la foutue planète :</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« Grâce à des restrictions de construction absolument ridicules, il est devenu de plus en plus difficile de construire de nouveaux logements dans l’État. Mais entre-temps, des gens du monde entier continuent à s’y installer car ils sont attirés par ce qu’ils voient à la télévision. »</em></span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Notre grand pessimiste documenté précise :</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« En conséquence, l’offre de logements n’a pas suivi la demande et les prix ont explosé ces dernières années. Les chiffres suivants proviennent <a style="color: #999999;" href="https://www.cnbc.com/2019/02/12/growing-number-of-californians-considering-moving-from-state-survey.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">de CNBC</a> …</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>À l’échelle de l’État, la valeur médiane des maisons en Californie s’élevait à 547 400 $ à la fin de 2018, tandis que la <a style="color: #999999;" href="https://www.zillow.com/home-values/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">valeur médiane des maisons</a> aux <a style="color: #999999;" href="https://www.zillow.com/home-values/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">États</a> – <a style="color: #999999;" href="https://www.zillow.com/home-values/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Unis était de 223 900 $</a> . À titre de comparaison, la valeur médiane des maisons dans l’État de New York s’établissait à 289 000 dollars et à 681 500 dollars à New York; New Jersey était 324 700 $. Oui, il y a beaucoup d’emplois bien rémunérés en Californie, mais vous feriez mieux d’avoir un très bon travail pour pouvoir payer les paiements hypothécaires d’une maison valant un demi-million de dollars. »</em></span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Du coup il faut vivre avec des colocataires, même en couple !</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« Bien sûr, de nombreux Californiens se retrouvent dans une situation financière extrêmement pénible en raison de coûts de logement incontrôlables. Ils sont donc plus nombreux que jamais à emménager avec des colocataires. En fait, un rapport récent a révélé que le nombre de couples mariés vivant avec des colocataires <a style="color: #999999;" href="https://www.marketwatch.com/story/west-coast-real-estate-is-now-so-expensive-that-married-couples-are-moving-in-with-multiple-roommates-2019-02-12" target="_blank" rel="noopener noreferrer">«a doublé depuis 1995»</a> … Le nombre de couples mariés vivant avec des colocataires a doublé depuis 1995, selon un rapport récent du site immobilier Trulia. Environ 280 000 personnes mariées vivent maintenant avec un colocataire – et cela est particulièrement vrai dans les villes coûteuses comme celles de la côte ouest. »</em></span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La Californie n’est pas seule dans ce cas :</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« À Honolulu et à Orange Country, en Californie, la part des couples mariés avec des colocataires est quatre à cinq fois supérieure au taux national. San Francisco, Los Angeles, San Diego et Seattle ont également des taux très élevés de couples mariés avec colocataires. Ces mêmes villes ont des coûts de location et de logements très supérieurs à la moyenne (Trulia note que les coûts de logement dans tous ces marchés ont augmenté de plus de 30% depuis 2009), les habitants de San Francisco, extrêmement coûteux, ont besoin de plus de 123 000 dollars de revenus pour vivre confortablement… »</em></span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Puisqu’on parle d’Honolulu, je ne saurais trop recommander, sur la dystopie hawaïenne, le film d’Alexander Payne avec Clooney, film nommé justement les Descendants, qui traite du néant dans la vie postmoderne. Honolulu, un Chicago au prix de Monaco. Dire qu’il y en a encore pour critiquer Rousseau…</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5971224" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3121420250.png" alt="calcrazy.png" />Les impôts pleuvent comme en France :</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« En plus des coûts de logement, de nombreux Californiens sont grandement frustrés par les niveaux de taxation oppressifs dans l’État. À ce stade, l’État a le taux d’imposition marginal le plus élevé <a style="color: #999999;" href="https://www.cnbc.com/2019/02/12/growing-number-of-californians-considering-moving-from-state-survey.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">de tout le pays</a> … Avec 12,3%, la Californie est en tête des 50 États en 2018 avec le taux d’imposition marginal le plus élevé, selon la <a style="color: #999999;" href="https://www.taxadmin.org/assets/docs/Research/Rates/ind_inc_070118.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Federation of Tax Administrators</a> ; et cela n’inclut pas une surtaxe supplémentaire de 1% pour les Californiens ayant des revenus de 1 million de dollars ou plus. »</em></span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Evidemment on a d’autres privilèges culturels…Snyder :</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« Hier, j’ai écrit un article intitulé <a style="color: #999999;" href="http://endoftheamericandream.com/archives/rats-public-defecation-and-open-drug-use-our-major-western-cities-are-becoming-uninhabitable-hellholes" target="_blank" rel="noopener noreferrer">«Les rats, la défécation publique et la consommation de drogue à ciel ouvert: nos grandes villes occidentales sont en train de devenir des enfers inhabitables»</a> , et cela a déclenché une tempête de feu. Plus de 1 000 commentaires ont déjà été publiés sur cet article, et quelques personnes enthousiastes ont tenté de convaincre le reste d’entre nous que la vie sur la côte ouest n’est pas si mauvaise. Je suis désolé, mais si votre ville compte beaucoup plus de toxicomanes par voie intraveineuse que d’élèves du secondaire, ce n’est pas un endroit <a style="color: #999999;" href="https://www.breitbart.com/tech/2019/02/01/report-san-francisco-has-more-drug-addicts-than-high-school-students/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">où je voudrais fonder une famille</a> … »</em></span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La conclusion pas très gaie :</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« Au total, <a style="color: #999999;" href="https://www.dailysignal.com/2015/09/04/5-million-people-left-california-over-the-past-decade-many-went-to-texas/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">environ 5 millions de personnes</a> ont fait leurs valises et ont quitté définitivement la Californie au cours des 10 dernières années. Malheureusement, la nation tout entière est en train de devenir comme la Californie et si nous ne renversons pas les choses, il n’y aura plus de place où aller. »</em></span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C’est TS Eliot, cité dans Apocalypse now, qui dans ses <em>Hommes creux</em>évoque ce monde qui ne finira pas dans une déflagration, mais dans un pleurnichement (<em>not in a bang but a whimpe</em>r). Nous y sommes et cette agonie interminable peut encore bien durer cent ans…</span></strong></span></p><h3><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Note</span></strong></span></h3><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">J’ajouterai cet extrait de Ron Unz sur la Californie :</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« Le style de vie californien, riche et extrêmement agréable, de l’après-guerre, était largement reconnu aux États-Unis, et ce leurre magnétique fut à l’origine des premières étapes de la croissance démographique très rapide de l’État. Mais plus récemment, les effets néfastes de la congestion routière, des options de logement épouvantables et de la concurrence acharnée sur le marché de l’emploi ont considérablement réduit l’attrait de l’État. La croissance a <a style="color: #999999;" href="https://calmatters.org/articles/commentary/california-sees-slowing-population-growth/">fortement diminué</a> , en partie parce que l’<a style="color: #999999;" href="http://www.ppic.org/publication/immigrants-in-california/">afflux continu d’immigrants</a> a été partiellement compensé par un départsimultané de résidents existants. »</em></span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a style="color: #99cc00;" href="https://nicolasbonnal.wordpress.com/2019/02/18/michael-snyder-et-la-dystopie-californienne/" rel="nofollow">https://nicolasbonnal.wordpress.com/2019/02/18/michael-snyder-et-la-dystopie-californienne/</a></span></strong></span></p><p> </p>
centrifugehttp://eklektik.hautetfort.com/about.htmlLe canal ophitetag:eklektik.hautetfort.com,2019-01-13:61194462019-01-13T10:38:00+01:002019-01-13T10:38:00+01:00 Voilà belle lurette que les humains ne vivent plus sur Terre. Chassés par...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-5938348" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://eklektik.hautetfort.com/media/02/00/1472104703.jpg" alt="space opera,science-fiction,john varley,dystopie,le canal ophite" />Voilà belle lurette que les humains ne vivent plus sur Terre. Chassés par des envahisseurs dont on ne sait quasiment rien, ils sont disséminés un peu partout dans le système solaire, notamment sur la lune. Depuis plus de quatre siècles, le Canal Ophite (un rayon laser dont nul ne connait la source) fournit aux humains des informations technologiques inestimables, leur permettant de survivre. Mais voilà qu'un jour, ceux qui envoient les fameux messages demandent rétribution, faute de quoi des sanctions terribles suivront... Sur Aquarius 14, Lilo, biologiste brillante, est sur le point d'être exécutée pour avoir mené des expériences interdites. Mais le gouvernement a besoin d'elle pour une mission de haute importance. C'est ainsi qu'elle sera clonée à de multiples reprises et tentera de briser l'énigme du Canal Ophite.</p><p style="text-align: justify;">Avec celui-ci, John Varley (lauréat, entre autres, des prix Hugo, Nebula, Locus et Apollo) inaugurait sa série des Huit mondes (suivront <em>Gens de la lune</em>, <em>Le système Valentine</em> et <em>Blues pour Irontown</em>). La réflexion est intéressante et n'est pas sans rappeler <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="http://eklektik.hautetfort.com/archive/2012/12/20/les-enfants-d-icare.html"><em>Les enfants d'Icar</em>e </a></span>d'Arthur C. Clarke, soit l'humanité à la merci d'extra-terrestres dont on ne connaît pas les réelles intentions... Réflexion de même sur l'eugénisme, l'avenir de l'humanité...etc. Si l'intrigue est complexe et la narration décousue par moments, le livre se lit quand même avec plaisir et d'une traite. La complexité des personnages ajoute au plaisir. Le degré d'imagination de Varley fait de ce croisement subtil entre space opera et dystopie une référence en matière de science-fiction. Reste désormais à lire le reste de la "tétralogie" des Huit mondes</p><p style="text-align: justify;"><strong>John Varley</strong>, <em>Le Canal Ophite</em>, Folio SF, 2004, 343 p.</p><p style="text-align: justify;">Publié pour la première fois en 1977 sous le titre original <em>The Ophiuchi Hotline</em>.</p>
Lizouzouhttp://lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com/about.html”La cité de l'oubli” de Sharon Camerontag:lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com,2018-10-30:60751312018-10-30T15:29:20+01:002018-10-30T15:29:20+01:00 Tous les douze ans, les habitants de Canaan subissent l'oubli, un...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5856489" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lespetitslivresdelizouzou.hautetfort.com/media/02/01/3927271963.jpg" alt="cité,oubli,sharon,cameron,nathan,dystopie" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Tous les douze ans, les habitants de Canaan subissent l'oubli, un mystérieux phénomène qui efface leur mémoire. Mais ce n'est pas le cas de Nadia, une jeune fille qui n'a pas oublié que son père l'a abandonné… De nature curieuse, Nadia va tout faire pour percer le mystère de cet Oubli !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">ça faisait longtemps que je n'avais pas lu une dystopie et cette magnifique couverture m'a beaucoup attiré.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">J'ai tout d'abord aimé l'idée d'une cité où les habitants perdent la mémoire, tous les douze ans, à cause d'un phénomène étrange et mystérieux. Le décor n'est pas simple à s'imaginer, mais petit à petit, le lecteur découvre une ville entourée d'un large mur (un peu comme dans Game of Throne ou Divergente) que personne n'a jamais traversé. Bien évidemment, cela ne fait pas peur à Nadia et l'a déjà franchi plus d'une fois.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Le fonctionnement de cette cité est basée sur les livres que chaque habitant doit écrire et doit porter sur eux pour pouvoir se souvenir après que la période d'Oubli soit passée. J'ai trouvé cette idée originale et, adorant les livres, on ne peut qu'aimer ce principe.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Malheureusement, tout n'est pas rose dans cette communauté et Nadia n'a qu'une envie : découvrir tout ce qui se trame et révéler la vérité à tous. Et bien évidemment, elle sera aidée par un charmant jeune homme prénommé Gray. Je n'en dirais pas plus et je vous laisse découvrir leur histoire par vous même.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Malgré un début un peu complexe (notamment dû à la mise en place du décor), j'ai passé un agréable moment avec Nadia et Gray. Il y a pas mal d'actions et de rebondissements, ce qui me fait qualifier ce roman de bonne dystopie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Bref, une chouette dystopie à découvrir !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Je remercie <a href="https://editions.nathan.fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">les éditions Nathan</a> !</span></p>
Alicehttp://booksaremywonderland.hautetfort.com/about.htmlLe Roman de Jeanne de Lidia Yuknavitchtag:booksaremywonderland.hautetfort.com,2018-10-11:60961792018-10-11T16:14:00+02:002018-10-11T16:14:00+02:00 Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/02/02/1450673144.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5898445" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/02/02/3867772278.jpg" alt="le roman de jeanne, jeanne d'arc, dystopie, fin du monde, denoël, Lidia Yuknavitch" /></a></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec <em>Le Roman de Jeanne </em>?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: 'book antiqua', palatino;"><em> "J'aime les dystopies, surtout celles qui ne se contentent pas d'effleurer la surface, qui voient plus loin, qui ont plus d'ambition que de simplement divertir le lecteur. C'est ce que celle-ci paraissait être avec, en prime, une couverture </em></span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"><em>sublime</em></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: 'book antiqua', palatino;"><em> et l'évocation de Jeanne d'Arc pour finir de me perdre."</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Dites-nous en un peu plus sur son histoire...</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> "Les humains, ou du moins ce qu'il en reste, vivent maintenant dans une structure en orbite autour d'une Terre qui n'est plus que cendres et désolation. Mais, avant de mourir, Christine veut graver sur sa peau l'histoire de Jeanne et démêler le mythe de la réalité autour de cette héroïne morte sur le bûcher..."</span></em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: 'book antiqua', palatino;"><em> "Je sens que je vais avoir vraiment beaucoup de mal à vous parler de ce livre, comme j'ai eu beaucoup de mal à cerner cette histoire. J'ai lutté pour rentrer dedans, tentant d'appréhender ce nouvel univers qui nous est si peu expliqué, puis je me suis passionnée pour certains passages, et certains personnages, avant que les tours et détours ne me perdent de nouveau. J'ai adoré certains éléments, bien pensés mais mal amenés et mal exploités, bref, je n'ai cessé de me demander si oui ou non j'appréciais ma lecture ce qui, vous l'admettrez</em></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: 'book antiqua', palatino;"><em>, et tout de même </em></span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"><em>extrêmement</em></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: 'book antiqua', palatino;"><em> déroutant. Pour moi, c'est un peu comme</em> </span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'book antiqua', palatino;"><a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/archive/2017/08/09/la-servante-ecarlate-de-margaret-atwood-5969989.html">la Servante Écarlate</a></span><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: 'book antiqua', palatino;"><em> (et attention, je sens que vous allez crier au scandale) : le livre recèle une infinité de bonnes idées et un énorme potentiel mais il ne s'agit pas là du produit fini malheureusement."</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Et comment cela s'est-il fini ?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: 'book antiqua', palatino;"><em> "J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de confusion sur la fin. L'auteur reste en surface sur de nombreux sujets tout au long de son récit avec pour ambition, je pense, de faire planer le mystère sur cet univers étrange. En fait, ça manque juste de logique et de construction. Il y a des envolées lyriques, des leçons de vie, de philosophie et des </em></span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"><em>réflexions</em></span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"><em style="color: #000000; font-size: 12pt;"> poussées à leurs paroxysme. Tout cela donne l'impression que l'on a voulu donner à tout prix une dimension intellectuelle au récit tout en manquant complètement de </em><span style="font-size: medium;"><em>subtilité et finit par déservir la dimension émotionnelle, pourtant indispensable à n'importe quel roman il me semble. Dernier espoir, l'adaptation !</em></span><em style="color: #000000; font-size: 12pt;">"</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt;"><a title="Voir "le Roman de Jeanne" sur Amazon" href="https://amzn.to/2OUaYGm" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Alors, vous craquez pour "Le Roman de Jeanne" ?</span></span></a></span></p>
centrifugehttp://eklektik.hautetfort.com/about.htmlLe bal des schizostag:eklektik.hautetfort.com,2018-07-25:60683752018-07-25T12:50:14+02:002018-07-25T12:50:14+02:00 Une fois le roman terminé, la première constatation est que le titre n'a...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-5845659" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://eklektik.hautetfort.com/media/02/02/3628235427.jpg" alt="philip k. dick,le bal des schizos,dystopie,we can build you" />Une fois le roman terminé, la première constatation est que le titre n'a (presque) rien à voir avec le contenu. Ça arrive souvent, surtout chez Philip K. Dick (vu la bizarrerie de certains de ses titres de romans) mais là c'est vraiment trompeur. Là où on s'attendait à un trip de schizophrénie, il s'agissait en fait de quelque chose d'ostensiblement différent. Dans une Amérique dystopique (une fois n'est pas coutume), toute manifestation chez les humains de dépression ou de trouble mental est scrutée par les autorités et vaut à la personne en question d'être internée dans un centre rigoureusement contrôlé par le Bureau Fédéral de Santé Mentale. Le principal protagoniste, Louis Rosen, personnage en rupture de ban (c'est souvent le cas chez Philip K. Dick), voit son monde basculer le jour où il rencontre Pris, schizophrène qui vient d'être libérée par le système. Avec son père, celle-ci fabrique des automates plus vrais que nature. Après Edwin Stanton, héros de la guerre de Sécession, ces derniers s'attaquent ni plus ni moins à Abraham Lincoln. Alors qu'il semble y avoir une absence totale de sentiments chez Pris, les automates en question semblent plus humains que les humains eux-mêmes. C'est là où le titre en anglais prend tout son sens : "We can build you" (difficile en effet d'effectuer ici une traduction littérale - "nous vous façonnons" ?). Étrange monde où d'une part, les humains sont déshumanisés et les robots humanisés... C'est autour de ce thème que s'articule l'histoire (et où le titre en français n'a donc pas de sens). Un thème à deux volets qui prolonge une oeuvre comme <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="http://eklektik.hautetfort.com/archive/2008/05/23/blade-runner.html"><em>Blade Runner</em> (1968)</a></span> et préfigure une autre, <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="http://eklektik.hautetfort.com/archive/2006/12/04/radio-free-albemuth.html"><em>Radio Libre Albemuth</em> (1985)</a></span>. <strong>J. N</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Philip K. Dick</strong>, <em>Le bal des schizos</em>, Paris, J'ai lu, 2014, 283 p.</p><p style="text-align: justify;">Paru pour la première fois en 1972 sous le titre original <em>We can build you</em>.</p>
Hildehttp://bloghost.hautetfort.com/about.htmlSim Survivortag:bloghost.hautetfort.com,2018-05-28:60551632018-05-28T19:11:00+02:002018-05-28T19:11:00+02:00 Je suis contente d'avoir découvert ce roman avec sa sympathique dédicace,...
<p style="text-align: justify;">Je suis contente d'avoir découvert ce roman avec sa sympathique dédicace, datant de l'an dernier. A ce moment là, je ne pouvais pas me déplacer (j'étais en arrêt maladie) et la <a href="http://www.librairie-papeterie-page5.fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">librairie</a> m'avait proposée de m'en réserver un exemplaire, que Mr Hilde était ensuite venu récupérer, ça m'avait fait très plaisir, en plus de découvrir le message de l'auteur.</p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.lelivroblog.fr/media/00/01/3331779229.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5821198" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://www.lelivroblog.fr/media/00/01/3342992168.jpg" alt="Sim Survivor, Loïc Le Borgne, éditions Scrineo, dystopie" width="230" height="358" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;">Loïc Le Borgne</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.scrineo.fr/boutique/roman/sim-survivor/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Scrineo</a>, 2016</p><p style="text-align: justify;"><strong>Sandro, 18 ans, est un fils de bonne famille, qui s’ennuie dans son monde luxueux et douillet</strong> au point de rechercher par tous les moyens à « planer ». <br />Il est contacté par<strong> Ambra, une adolescente de 17 ans</strong> au caractère bien trempé, qui lui propose de vivre une expérience inédite et puissante. <br />A ses côtés, Sandro se retrouve <strong>embarqué dans un stupéfiant jeu en théorie virtuel</strong>, Sim Survivor, dont chaque saison est suivie par des millions de fidèles connectés. <br /><br />Sandro comprend vite que ce monde, violent et cruel, n’est peut-être pas une simple simulation. Et si, comme le pense Ambra, tout était réel ?<br /> S’il ne s’agissait pas d’un jeu mais d’une véritable et impitoyable épreuve de survie ? <br /><br />Tout en jouant sa peau, Sandro doit percer bien des mystères, jusqu’à réaliser que l’avenir du jeu mais aussi de son pays est entre ses mains. <em>Présentation éditeur</em></p><h3 style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><em>Nouvelle saison de Sim Survivor avec "Dante Corporation"! Comment attirer toujours plus de spectateurs? <br /></em></span></h3><p style="text-align: justify;">Ce roman est <strong>une dystopie assez captivante</strong>, me faisant un peu penser à <a href="http://www.lelivroblog.fr/archive/2012/09/06/hunger-games.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Hunger Games</a> avec ce "survival game" visionné par tous les Cercles, genre <strong>téléréalité avec baston contre des créatures fantastiques</strong> : vampires, sorcières, dragons, chimères... qui ne font pas de détail. <br /><strong>Des moments de romance, d'héroïsme</strong>, Sandro finit même par être surnommé Héraclès! Si au départ notre "héros" fait un peu pitié, sa dextérité pour manier les armes devient vite un atout.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Des idées originales, de l'action, des personnages attachants</strong> dont le caractère et les relations évoluent au fil des pages. Sandro ne peut plus compter que sur lui-même pour s'en sortir et Ambra doit survivre pour la cause rebelle. Le rapprochement est inévitable, partir en solitaire pourrait être mortel et se faire des alliés est plus que nécessaire.<br /> <strong>J'ai particulièrement apprécié les différentes alliances qui se forment tout au long du récit</strong>. Trahisons, plans pour contrer la production, une intelligence artificielle cachant bien son jeu, c'est rythmé, intense, avec du suspense, des morts, tout le monde n'a pas la chance de survivre.</p><p style="text-align: justify;">L'intrigue est intéressante. J'avoue que ça tourne un peu au grand délire mégalo sur la fin, mais malgré quelques égratignures, <strong>j'ai passé un bon moment de lecture</strong>. La porte reste ouverte pour une suite éventuelle. Je serais curieuse de savoir ce que deviennent les personnages.</p><h3 style="text-align: center;">J'ai découvert cet auteur avec...</h3><div style="text-align: center;"><a href="http://www.lelivroblog.fr/archive/2010/08/03/je-suis-ta-nuit.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-2585097" style="margin: 0.7em 0;" src="http://www.lelivroblog.fr/media/01/01/1317596996.jpg" alt="Je_suis_ta_nuit.jpg" width="130" height="191" name="media-2585097" /></a></div><div style="text-align: center;"><strong>Je suis ta nuit</strong>, Loïc Le Borgne</div><div style="text-align: center;"><br />Coup de cœur. <br /><div style="text-align: center;"><img id="media-2585181" style="margin: 0.7em 0;" src="http://www.lelivroblog.fr/media/02/00/650924450.jpg" alt="couverture roman Sim Survivor" name="cliquez ici" /></div></div>
Alicehttp://booksaremywonderland.hautetfort.com/about.htmlUn Chant d'Enfant de Raphaël Gérardtag:booksaremywonderland.hautetfort.com,2018-03-29:60138292018-03-29T11:32:00+02:002018-03-29T11:32:00+02:00 Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/02/00/1994537557.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5791893" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/02/00/1242682667.jpg" alt="un chant d'enfant, Raphaël gérard, dystopie, roman jeunesse" /></a></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec <em>Un Chant d'Enfant </em>?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> "Une amie connaît le jeune auteur et, bien consciente de mon amour de la lecture, m'a gentiment offert le premier tome de cette trilogie."</span></em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Dites-nous en un peu plus sur son histoire...</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: 'book antiqua', palatino;"><em> "Maëlle, petite fille Brune de huit ans, vit avec la marraine qu'on lui a attribué et passe ses journées dans la mine. Surveillée par les Blonds, elle travaille pour la Maison Princière dirigée par les Roux. Sa vie ne semble pas </em></span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"><em>pouvoir</em></span><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: 'book antiqua', palatino;"><em> dévier de cette trajectoire jusqu'au jour où d'étranges évènements vont commencer à se produire à chaque fois qu'elle chante."</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mais que s'est-il exactement passé entre vous?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium; font-family: 'book antiqua', palatino;"><em> "Commençons par être honnête : quand le livre vous a été offert, que l'auteur est l'ami de votre amie, que l'éditeur ne vous dit absolument rien, que la couverture ne vous plait pas, vous n'attendez pas grand chose de votre lecture non ? Et bien, je peux dire que mes préjugés ont pris une bonne claque. Je me suis régalée. D'abord l'histoire est originale et très poétique en elle-même. Ses personnages sont attachants et si certains sont assez typiques de ce genre de romans, d'autres sont complètement </em></span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"><em>inattendus</em></span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"><em style="color: #000000; font-size: medium;"> et nous touchent profondément, comme la jeune Zoé. Enfin, nous suivons différents points de vue et à chaque fois que nous passons de l'un à l'autre, nous pouvons nous en rendre compte dès les premières lignes. Le vocabulaire, la </em><span style="font-size: medium;"><em>façon</em></span><em style="color: #000000; font-size: medium;"> de parler, la vision, tout </em><span style="font-size: medium;"><em>s'adapte</em></span><em style="color: #000000; font-size: medium;"> au personnage, démontrant un talent pour l'écriture chez ce jeune auteur que peu de ses condisciples, même très connus, possèdent. En bref, j'ai vraiment été bluffée. Malheureusement, il y a un gros "mais". Il y a un personnage un peu irréel qui fait de la </em><span style="font-size: medium;"><em>poésie et de longs discours. Ce sont des chapitres complètement à part, qui n'apportent pas grand chose, et heureusement, parce que j'ai fini par ne plus les lire tellement ils sont barbants</em></span><em style="color: #000000; font-size: medium;">. Mais avec un bon éditeur et un tout petit peu de remaniement, ce roman pourrait vraiment faire son chemin."</em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Et comment cela s'est-il fini?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> "Le deuxième petit bémol est sur la fin. Même si c'est une trilogie, j'aime bien quand chaque tome à une fin propre et ce n'est pas la cas ici mais ça ne m'empêchera pas de lire la suite."</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlComment Internet et l'informatique ont créé notre dystopietag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-02-20:60281812018-02-20T18:12:48+01:002018-02-20T18:12:48+01:00 Comment Internet et l'informatique ont créé notre dystopie par...
<div class="body article"><p style="text-align: center;"><img id="media-5772205" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/1715706650.jpg" alt="dystopiecouple.jpg" width="575" height="413" /></p><p><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial black, sans-serif;">Comment Internet et l'informatique ont créé notre dystopie</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial black, sans-serif;">par Nicolas Bonnal</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="color: #999999; font-family: arial black, sans-serif;">Ex: http://www.dedefensa.org </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pendant que nous avons le nez plongé dans nos portables ou nos écrans d’ordinateur, le monde s’endette, s’enlaidit et s’appauvrit. Les huit hommes les plus riches du monde ont autant que les quatre ou cinq milliards les plus pauvres, et cent millions de gamines pas forcément idiotes s’extasient tous les jours de la page Instagram de la fille Jenner. On peut continuer pendant des pages…</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les hommes les plus riches du monde sont souvent jeunes et sortis de la nouvelle économie. Ils hypnotisent ou contrôlent des milliards d’hommes (Alfred Hitchcock parle d’<em>une orgue dont les touches sont l’humanité, et que les malins font résonner à volonté</em>), emploient des milliers ou des millions de personnes en Inde ou ailleurs, et payés au lance-pièces. La globalisation est néo-féodale et divise le monde en deux castes principales : les <em>brainlords</em>, les<em> manipulateurs de symboles</em>, qui ont détruit les classes moyennes en occident par le « progrès technologique » (défense d’exploser de rire) et<em> les techno-serfs</em>. On va tout expliquer.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Voici comment j’annonçais la situation présente à la fin de mon livre sur <em>Internet nouvelle voie initiatique</em> (les Belles lettres, 2000), traduit en portugais et recensé par Roger-Pol Droit dans le <em>Monde.</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Si le programme de la nouvelle économie est la richesse et l'information pour tout le monde, la réalité est tout autre. Robert Reich avait déjà remarqué en 1990 que l'informatique ne nourrissait pas du tout son homme. Il distingue une élite, des cadres et des mainteneurs, chargés de vider ou de recharger les machines. L'assemblage des ordinateurs ne coûte guère non plus, quand il est fait au Mexique ou en Malaisie.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'externalisation vers les pays les plus pauvres est contemporaine de cette explosion de richesses soudaines concentrée entre les mains de quelques-uns. 85 % de la croissance boursière américaine est restée entre les mains de 10 % de la population. En France même, paradis autoproclamé du socialisme, les richesses boursières ont décuplé en dix ans ; et pendant que les médias célèbrent les stock-options et les richesses en papier des créateurs de start-up, ils passent sous silence les difficultés de dix millions de personnes.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5772208" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/3942920442.jpg" alt="Drucker-portrait-bkt_1014.jpg" />L'émergence d'une nouvelle économie techno-féodale qui distingue les <em>information rich</em> et les <em>information-poor</em> (et certes il ne suffit pas de se connecter sur le réseau pour être information rich) fait les délices des polémistes. Le gourou du management moderne Peter Drucker (photo) dénonce cette société qui fonctionne non plus à deux mais à dix vitesses : « Il y a aujourd'hui une attention démesurée portée aux revenus et à la richesse. Cela détruit l'esprit d'équipe. » Drucker comme le stupide Toffler, qui devraient se rappeler que Dante les mettrait au purgatoire en tant que faux devins, font mine de découvrir que la pure compétition intellectuelle génère encore plus d'inégalités que la compétition physique. C'est bien pour cela que les peuples dont les cultures symboliques sont les plus anciennes se retrouvent leaders de la Nouvelle Économie.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">C'est encore un artiste, un écrivain de science-fiction, qui a le mieux décrit le monde féodal en train d'émerger, et qui disloque les schémas keynésiens archaïques.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5772210" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1780146239.jpg" alt="neuromancer_by_davidsimpson2112-d4ft3sr.jpg" />William Gibson, l'inventeur du cyberspace, imaginait en 1983 une société duale gouvernée par l'aristocratie des cyber-cowboys naviguant dans les sphères virtuelles. La plèbe des non-connectés était désignée comme la viande. Elle relève de l'ancienne économie et de la vie ordinaire dénoncée par les ésotéristes. La nouvelle élite vit entre deux jets et deux espaces virtuels, elle décide de la consommation de tous, ayant une fois pour toutes assuré le consommateur qu'il n'a jamais été aussi libre ou si responsable. Dans une interview diffusée sur le Net, Gibson, qui est engagé à gauche et se bat pour un Internet libertaire, dénonce d'ailleurs la transformation de l'Amérique en dystopie (deux millions de prisonniers, quarante millions de travailleurs non assurés...).</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Lui-même souffre d'agoraphobie cyber-spatiale et ne se connecte jamais ; mais il encourage les pauvres, <em>I’underclas</em>s, à le faire pour oublier ou dépasser le cauchemar social américain. Et de regretter que pendant les émeutes de Los Angeles les pauvres ne volaient pas d'ordinateurs, seulement des appareils hi-fi ... Comme nos progressistes, Gibson n'admet pas que les pauvres ne veuillent pas leur bien. Une classe de cyber-shérifs obligera sans doute un jour les pauvres et les autres à se connecter pour leur bien.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pour Michael Vlahos, dans la Byte City de l'an 2020 qu'il décrit sur le Web, les castes dirigeantes regrouperont les gens les mieux informés. Ce sont les brainlords. Viennent ensuite les cyber-yuppies puis les cyber-serfs, le peuple perdu (on retrouve cette division chez Reich, Huxley, et mon ami Raymond Abellio avait recyclé les castes hindoues dans ses<em> romans du huitième jour</em>). L'inégalité n'est ici pas dénoncée avec des larmes de crocodiles, elle est au contraire encouragée et célébrée avec cynisme. Pendant longtemps – avant la révolution industrielle - les forts en thème et en maths n'ont pas été riches ; ils le deviennent avec le réseau, la technologie et le néocapitalisme qui ne récompense plus seulement les meilleurs, mais les plus intelligents. C'est à une domination néo-cléricale qu'il faut s'attendre maintenant. Abellio me parlait du retour de la caste sacerdotale ; lui-même écrivit deux livres sur la bible comme document chiffré (voyez mon chapitre sur la technognose).</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5772213" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4151878597.png" alt="lessard1.png" />Les rois de l'algorithme vont détrôner les rois du pétrole. Les malchanceux ont un internaute fameux, Bill Lessard (photo), qui dénonce cette nouvelle pauvreté de la nouvelle économie. Lessard évoque cinq millions de techno-serfs dans la Nouvelle Économie, qui sont à Steve Case ce que le nettoyeur de pare-brise de Bogota est au patron de la General Motors. Dans la pyramide sociale de Lessard, qui rappelle celle du film Blade Runner (le roi de la biomécanique trône au sommet pendant que les miséreux s'entassent dans les rues), on retrouve les « éboueurs » qui entretiennent les machines, les travailleurs sociaux ou webmasters, les « codeurs » ou chauffeurs de taxi, les cow-boys ou truands de casino, les chercheurs d'or ou gigolos, les chefs de projet ou cuisiniers, les prêtres ou fous inspirés, les robots ou ingénieurs, enfin les requins des affaires. Seuls les quatre derniers groupes sont privilégiés. Le rêve futuriste de la science-fiction est plus archaïque que jamais. Et il est en train de se réaliser, à coups de bulle financière et de fusions ...</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Gibson reprend dans son roman le thème gnostique du rejet du corps. Case « taille des ouvertures dans de riches banques de données », il est donc un hacker. Puni, il voit son système nerveux endommagé par une myxotonine russe (toujours ces Russes ! Sont-ils utiles tout de même !), et c’est « la Chute. Dans les bars qu'il fréquentait du temps de sa gloire, l'attitude élitiste exigeait un certain mépris pour la chair. Le corps, c'était de la viande. Case était tombé dans la prison de sa propre chair. »</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5772215" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2884587570.jpg" alt="neuromancer-william-gibson-editora-aleph.jpg" width="559" height="286" /></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Gibson a popularisé le cyberspace. Le héros Case, un cow-boy donc, avait « projeté sa conscience désincarnée au sein de l'hallucination consensuelle qu'était la matrice ». L'expression « hallucination consensuelle » évoque les univers conditionnés de Philip K. Dick, elle évoque surtout le réseau des réseaux, paramétré pour nous faire vivre une seconde et meilleure vie. « La matrice tire ses origines des jeux vidéo, explique Gibson, des tout premiers programmes holographiques et des expérimentations militaires ... une guerre spatiale en deux dimensions s'évanouit derrière une forêt de fougères générées de manière mathématique, démontrant les possibilités spatiales de spirales logarithmiques ... le cyberspace est une représentation graphique extraite des mémoires de tous les ordinateurs du système humain ... des traits de lumière disposés dans le non-espace de l'esprit. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cet univers algorithmique et non-spatial est dominé par des Modernes, « version contemporaine des grands savants du temps de ses vingt ans ... des mercenaires, des rigolos, des techno-fétichistes nihilistes ». Gibson nous fait comprendre de qui ces Modernes sont les héritiers : « Pendant des milliers d'années, les hommes ont rêvé de pactes avec les démons. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur ces questions lisez Erik Davies.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le monde techno-paranoïaque de Gibson, où l'on est identifié par son code de Turing, est dirigé par des multinationales à qui il donne le fameux nom nippon de zaibatsu. Ces derniers, « qui modèlent le cours de l'histoire humaine, avaient transcendé les vieilles barrières. Vus comme des organismes, ils étaient parvenus à une sorte d'immortalité ». Le Neuromancien s'achève par la vision d'une araignée cybernétique qui tisse sa toile pendant le sommeil de tous (…).</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5772217" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/3265408415.jpg" alt="william_gibson.jpg" width="535" height="289" /></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Les brainlords nous laissent miroiter la noosphère, et accaparent la bonne terre. Ils sont les dignes héritiers des évêques médiévaux. Evoquons la résistance maintenant.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'injustice moderne génère alors ses hérétiques et ses rebelles, les hackers. Les hackers, ou pirates du Web, sont les nouveaux brigands de la société techno-féodale. Sans scrupules et surdoués, ils reproduisent les archétypes des voleurs de Bagdad et des Mandrins d'antan. C'est sans doute pour cela qu'ils sont rarement condamnés sévèrement: ils suscitent trop d'admiration. Ils sont susceptibles d'autre part de pirater les puissants, sociétés, administrations, portails importants, et donc de venger l'internaute moyen. Ils font peur, comme le dieu Loki de la mythologie scandinave qui passe des farces et attrapes au Ragnarök ; car ils peuvent déclencher l'apocalypse virtuelle qui fascine tout le monde et justifient les stocks d'or ou les garde-manger des milices et des paranoïaques.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5772218" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/1977036077.jpg" alt="pesce.jpg" /></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le hacker représente le dernier bandit de l'histoire, et le premier criminel du cyberspace. Il y a une mystique du hacker qui recoupe celle du Graal. C'est le très professionnel Mark Pesce qui l'affirme dans un texte baptisé <em>Ignition</em> et adressé aux <em>world movers,</em> aux cyber-nomades du Grand Esprit. L'inventeur du langage virtuel énonce les vérités suivantes : « Commençons par l'objet de notre désir. Il existe, il a existé de tout temps, et il continuera éternellement. Il a retenu l'attention des mystiques, des sorcières et des hackers de toutes les époques. C'est le Graal. La mythologie du Sangraal - du Saint-Graal - est l'archétype de l'illumination retirée.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La révélation du Graal est toujours une expérience personnelle et unique ... Je sais – parce que je l'ai entendu d'innombrables fois de beaucoup de gens dans le monde - que le moment de la révélation est l'élément commun de notre expérience en tant que communauté. Le Graal est notre ferme fondation. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">(…)</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Le cyberspace de Pesce correspond à l'espace sacré antérieur décrit par Mircea Eliade. Dans un monde pollué et réifié par la consommation touristique, le cyberspace devient le nec plus ultra du pèlerinage mystique.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pesce présente ici le hacker comme un mystique hérétique en quête du Graal. Le Graal est lié au centre sacré, Montsalvat ou le château du roi-pêcheur. Il est père nourricier, donne vie éternelle et santé, et la connaissance absolue du monde : tout ce qui est attendu par les prêtres du cyberspace et du Net, censés résoudre toutes les contradictions de l'humanité. Le hacker dans ce cadre fait figure de chevalier sauvage. L'expression chevalier sauvage désigne le guerrier initié, soumis à la solitude et à l'effroi des lieux les plus sinistres, mais également à la volonté du Bien, celui qui comme Lancelot n'a pas un sillon de terre et qui sillonne toute la terre pour quérir les aventures les plus étranges et merveilleuses. Comme le jongleur (joker de Batman, homme qui rit de Hugo), initié mué en bouffon, l'extraordinaire Lancelot se déplace sans cesse dans un espace-temps où rien ne le retient, si ce n'est ce lien particulier qui le relie à l'Esprit, et qui est figuré par sa Dame la Reine, source de de vie et de sagesse pour tout chevalier sauvage, tout Fidèle d' Amour. Montsalvat est un lieu où l'espace rejoint le temps, comme dit Wagner. L'ère numérique répond ainsi à des aspirations immémoriales.</span></strong></span></p><h2 class="titleset_c.deepgreen" style="color: #75714d; font-size: 1.25em;"><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Bibliographie</span></strong></span></h2><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nicolas Bonnal – Perceval et la reine (alchimie et ésotérisme dans la littérature arthurienne, préface de Nicolas Richer, professeur à l’EN.S., Amazon.fr) – Internet nouvelle voie initiatique (Amazon.fr, Avatar éditions) – Comment les peuples sont devenus jetables (Amazon.fr)</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">William Gibson – Le neuromancien (Editions j’ai lu)</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Erik Davies – Techgnosis</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5772220" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/4111083021.jpg" alt="Roger-Pol-Droit-.jpg" /><span style="color: #ffcc99;">Roger-Pol Droit, "Les démons du web" (29.09.2000). Je cite un extrait de son article :</span></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">« Nicolas Bonnal brosse le portrait de cette résurgence de vieilles terreurs sur les réseaux nouveaux. D'après lui, nous serions en pleine croissance de la technognose. Ainsi, le « w » correspondant en hébreu au chiffre 6, beaucoup se préoccuperaient aujourd'hui que le World Wide Web (www) équiv
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlNéo-totalitarisme: Huxley fait le point en 1957tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-02-07:60244442018-02-07T16:17:16+01:002018-02-07T16:17:16+01:00 Néo-totalitarisme: Huxley fait le point en 1957 Les...
<div class="page-header article"><p style="text-align: center;"><img id="media-5766237" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/435010331.2.jpg" alt="aldous-huxley-e1429202303822.jpg" width="571" height="380" /></p><h1><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Néo-totalitarisme: Huxley fait le point en 1957</span></strong></span></h1></div><div class="well article"><h2><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="article-section-title" style="color: #999999;" href="http://www.dedefensa.org/blog/les-carnets-de-nicolas-bonnal"> Les carnets de Nicolas Bonnal </a></span></strong></span></h2><h3 class="article-date"><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ex: http://www.dedefensa.org</span></strong></span></h3></div><div class="body article"><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">Nota</span> : ce texte est long et dûment référencé. Il apparaîtra pessimiste à certains.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On est en 1957. Sputnik fait rêver les plus conditionnés, mais Aldous Huxley rappelle :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« En 1931, alors que j'écrivais Le Meilleur des Mondes, j'étais convaincu que le temps ne pressait pas encore. La société intégralement organisée, le système scientifique des castes, l'abolition du libre arbitre par conditionnement méthodique, la servitude rendue tolérable par des doses régulières de bonheur chimiquement provoqué, les dogmes orthodoxes enfoncés dans les cervelles pendant le -sommeil au moyen des cours de nuit, tout cela approchait; se réaliserait bien sûr, mais ni de mon vivant, ni même du vivant de mes petits-enfants. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Il fait un constat après la guerre, comme Bertrand de Jouvenel :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Vingt-sept ans plus tard, dans ce troisième quart du vingtième siècle après J-C. et bien longtemps avant la fin du premier siècle après F., je suis beaucoup moins optimiste que je l'étais en écrivant Le Meilleur des Mondes. Les prophéties faites en 1931 se réalisent bien plus tôt que je le pensais. L'intervalle béni entre trop de désordre et trop d'ordre n'a pas commencé et rien n'indique qu'il le fera jamais. En Occident, il est vrai, hommes et femmes jouissent encore dans une appréciable mesure de la liberté individuelle, mais même dans les pays qui ont une longue tradition de gouvernement démocratique cette liberté, voire le désir de la posséder, paraissent en déclin. Dans le reste du monde, elle a déjà disparu, ou elle est sur le point de le faire. Le cauchemar de l'organisation intégrale que j'avais situé dans le septième siècle après F. a surgi de lointains dont l'éloignement rassurait et nous guette maintenant au premier tournant. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5766243" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/2570090971.jpg" alt="AH-MdM1.jpg" />Le communisme a facilement chuté partout finalement mais il a été remplacé parce que Debord nomme le spectaculaire intégré. Tocqueville déjà disait « qu’en démocratie on laisse le corps pour s’attaquer à l’âme. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le futur c’est la carotte plutôt que le bâton (cf. mes textes sur Tocqueville, Nietzsche ou le film Network) :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« A la lumière de ce que nous avons récemment appris sur le comportement animal en général et sur le comportement humain en particulier, il est devenu évident que le contrôle par répression des attitudes non conformes est moins efficace, au bout du compte, que le contrôle par renforcement des attitudes satisfaisantes au moyen de récompenses et que, dans l'ensemble, la terreur en tant que procédé de gouvernement rend moins bien que la manipulation non violente du milieu, des pensées et des sentiments de l'individu. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La manipulation est donc à l’ordre du jour :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Pendant ce temps, des forces impersonnelles sur lesquelles nous n'avons presque aucun contrôle semblent nous pousser tous dans la direction du cauchemar de mon anticipation et cette impulsion déshumanisée est sciemment accélérée par les représentants d'organisations commerciales et politiques qui ont mis au point nombre de nouvelles techniques pour manipuler, dans l'intérêt de quelque minorité, les pensées et les sentiments des masses. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La clé du système est son renforcement par la démographie explosive :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« De plus, l'accroissement annuel lui-même s'accroît : régulièrement, selon la règle des intérêts composés et irrégulièrement aussi, à chaque application, par une société technologiquement retardataire, des principes de la Santé publique. A l'heure présente, cet excédent atteint 43 millions environ pour l'ensemble du globe, ce qui signifie que tous les quatre ans l'humanité ajoute à ses effectifs l'équivalent de la population actuelle des Etats-Unis - tous les huit ans et demi l'équivalent de la population actuelle des Indes. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Huxley remet à sa place les blablas sur la pseudo-conquête spatiale :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Une nouvelle ère est censée avoir commencé le 4 octobre 1957, mais en réalité, dans l'état présent du monde, tout notre exubérant bavardage post-spoutnik est hors de propos, voire même absurde. En ce qui concerne les masses de l'humanité, l'âge qui vient ne sera pas celui de l'Espace cosmique, mais celui de la surpopulation. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Conséquence ? Les « trous à merde » de Donald :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Les faits contrôlables semblent indiquer assez nettement que dans la plupart des pays sous-développés, le sort de l'individu s'est détérioré de façon appréciable au cours du dernier demi-siècle. Les habitants sont plus mal nourris; il existe moins de biens de consommation disponibles par tête et pratiquement tous les efforts faits pour améliorer la situation ont été annulés par l'impitoyable pression d'un accroissement continu de la population. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le « plus froid des monstres froids » (Nietzsche) va se développer. Une remarque digne de Jouvenel :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Ainsi, des pouvoirs de plus en plus grands sont concentrés entre les mains de l'exécutif et de ses bureaucrates. Or, la nature du pouvoir est telle que même ceux qui ne l'ont pas recherché mais à qui il a été imposé, ont tendance à y prendre goût… »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le Deep State (le « minotaure » de Jouvenel) est condamné à croître avec le totalitarisme dans les pays en voie de surpeuplement :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Insécurité et agitation mènent à un contrôle accru exercé par les gouvernements centraux et à une extension de leurs pouvoirs. En l'absence d'une tradition constitutionnelle, ces pouvoirs accrus seront probablement exercés de manière dictatoriale. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5766244" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3119842997.jpg" alt="AH-TF2.jpg" />La surpopulation américaine menacera la démocratie américaine (triplement en un siècle ! La France a crû de 40% en cinquante ans) :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Pour le moment, la surpopulation ne constitue pas pour la liberté individuelle des Américains un danger direct, mais déjà la menace d'une menace. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Eugéniste, proche de Carrel ici, Huxley annonce un déclin qualitatif de notre population et de notre intelligence, fait aujourd’hui reconnu :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Malgré les nouvelles drogues-miracle et des traitements plus efficaces (on peut même dire en un certain sens, grâce à eux), la santé physique de la masse ne s'améliorera pas, au contraire, et un déclin de l'intelligence moyenne pourrait bien accompagner cette détérioration. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Huxley critique froidement les progrès de la médecine (ou leur mauvaise gestion) :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« La mort rapide due à la malaria a été supprimée, mais une existence rendue misérable par la sous-alimentation et le surpeuplement est main- tenant la règle et une mort lente, par inanition, guette un nombre de plus en plus grand d'habitants. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Huxley ici reprend Bernays sur la montée des élites :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Nous voyons donc que la technique moderne a conduit à la concentration du pouvoir économique et politique ainsi qu'au développement d'une société contrôlée (avec férocité dans les Etats totalitaires, courtoisie et discrétion dans les démocraties) par les Grosses Affaires et les Gros Gouvernements. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Notre auteur cite Fromm :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« …Notre société tend à faire de lui un automate qui paie son échec sur le plan humain par des maladies mentales toujours plus fréquentes et un désespoir qui se dissimule sous une frénésie de travail et de prétendu plaisir. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Puis Huxley évalue la nullité des hommes modernes et par là se rapproche de René Guénon (voyez l’anonymat dans le règne de la quantité) :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Ces millions d'anormalement normaux vivent sans histoires dans une société dont ils ne s'accommoderaient pas s'ils étaient pleinement humains et s'accrochent encore à « l'illusion de l'individualité », mais en fait, ils ont été dans une large mesure dépersonnalisés. Leur conformité évolue vers l'uniformité. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le futur est à la termitière :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« La civilisation este entre autres choses, le processus par lequel les bandes primitives sont transformées en un équivalent, grossier et mécanique, des communautés organiques d'insectes sociaux. A l'heure présente, les pressions du surpeuplement et de l'évolution technique accélèrent ce mouvement. La termitière en est arrivée à représenter un idéal réalisable et même, aux yeux de certains, souhaitable. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Termitière ? Plus effrayant encore ce passage – car tous les mots sont rentrés dans notre lexique :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Ainsi que l'a montré Mr. William Whyte dans son remarquable ouvrage, The Organization man, une nouvelle Morale Sociale est en train de remplacer notre système traditionnel qui donne la première place à l'individu. Les mots clefs en sont : « ajustement », « adaptation », « comportement social ou antisocial », « intégration », « acquisition de techniques sociales », « travail d'équipe », « vie communautaire », « loyalisme communautaire », « dynamique communautaire », « pensée communautaire », « activités créatrices communautaires »…</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Car l’ingénierie sociale c’est la fin du christianisme et même du Christ :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Selon la Morale Sociale, Jésus avait complètement tort quand il affirmait que le sabbat a été fait pour l'homme pour l'homme; au contraire, c'est l'homme qui. a été fait pour le sabbat, qui doit sacrifier ses particularités natives et faire semblant d'être la sorte de bon garçon invariablement liant que les organisateurs d'activités collectives considèrent comme le plus propre à leurs fins. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En bon patricien britannique (voyez mon livre sur Tolkien, mes essais sur Chesterton), Huxley refuse cet assemblage :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Un gouffre immense sépare l'insecte social du mammifère avec son gros cerveau, son instinct grégaire très mitigé et ce gouffre demeurerait, même si l'éléphant s'efforçait d'imiter la fourmi. Malgré tous leurs efforts, les hommes ne peuvent que créer une organisation et non pas un organisme social. En s'acharnant à réaliser ce dernier, ils parviendront tout juste à un despotisme totalitaire. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le futur indolore de la domination est programmé :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Dans les dictatures plus efficaces de demain, il y aura sans doute beaucoup moins de force déployée. Les sujets des tyrans à venir seront enrégimentés sans douleur par un corps d'ingénieurs sociaux hautement qualifiés. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5766245" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/1006459666.jpg" alt="AH-RMdM3.jpg" />Dix ans avant Umberto Eco (voyez mon livre sur Internet), Huxley annonce un nouveau moyen âge, pas celui de Guénon bien sûr, celui de Le Goff plutôt :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« Les forces impersonnelles du surpeuplement et de l'excès d'organisation jointes aux ingénieurs sociologues qui essaient de les diriger, nous poussent vers un nouveau système médiéval. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Huxley annonce la propagande à venir en occident :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« La propagande pour une action dictée par des impulsions plus basses que l'intérêt présente des preuves forgées, falsifiées, ou tronquées, évite les arguments logiques et cherche à influencer ses victimes par la simple répétition de slogans, la furieuse dénonciation de boucs émissaires étrangers ou nationaux, et l'association machiavélique des passions les plus viles aux idéaux les plus élevés… »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Huxley méprise la liberté de la presse en rappelant ce simple fait :</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« En ce qui concerne la propagande,
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlYevgeni Zamiatin “El Dragón”tag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-01-10:60158802018-01-10T15:41:27+01:002018-01-10T15:41:27+01:00 Yevgeni Zamiatin “El Dragón” por Anna Prystupa...
<table border="0" width="100%"><tbody><tr><td colspan="2"><p style="text-align: center;"><img id="media-5751223" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2864398341.jpg" alt="zamportrzait.jpg" /></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-family: arial black, sans-serif; font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong>Yevgeni Zamiatin “El Dragón”</strong></span></p><p style="text-align: left;" align="left"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">por Anna Prystupa</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="left"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">http://revista-arbil.es</span></strong></span></p><p style="text-align: left;" align="center"><span style="font-family: Arial; font-size: small;"><em><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #99cc00;">A Yevgeni Zamiatin se le considera el maestro de la prosa. Su obra más conocida es la novela "Nosotros". El escritor ruso aparte de esa novela escribió además una serie de cuentos cortos, uno de los cuales se titula "El Dragón".</span><br /> </strong></em></span></p></td></tr><tr><td colspan="2"><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">“ El Dragón “ es un cuento breve, que apenas ocupa una página. Es el primer texto que sitúa la revolución como tema central. La obra describe San Petersburgo en un día de invierno del mes de febrero. La ciudad se encuentra en llamas. Se ve la imagen de los hombres-dragones que bajan del cielo. Están montados en los tranvías. Somos testigos del diálogo que mantienen los dos entre ellos. Uno ha encontrado por la calle a un intelectual y cuenta a su compañero cómo lo asesinó. No se siente culpable, porque le parece que ha hecho lo correcto. Se siente orgulloso. Lo sorprendente es que el hombre que acaba de aniquilar al intelectual, en razón de pertenecer a una cierta clase social, es capaz al instante de salvar la vida a un gorrión. El pájaro que se encuentra, estaba helado, a punto de morir. Pero el soldado suelta la bayoneta y concentra todas sus fuerzas en soplar al animal para que entre en calor. No quiere que se muera. El pájaro se recupera y vuelve a volar. El cuento termina con el dato de que el tranvía coge el rumbo a lo desconocido, abandonando el mundo humano.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En la obra el gran símbolo es el dragón. Tiene su referencia histórica en los dragones de la Guardia, como se llamaba al cuerpo de élite del ejército ruso. En la primera etapa de la Revolución, este tipo de soldados realizaban patrullas por la ciudad. El hombre - dragón era uno de ellos. En la cultura rusa este tipo de criatura aparece en el escudo de Moscú. Ahí nos encontramos con el personaje de San Jorge que lucha contra un dragón. El animal mítico simboliza el mal y el santo- es la alegoría del bien. Se muestra el eterno conflicto entre el bien y el mal. En el cuento, los dragones son asesinos, los servidores de la revolución, que es el macro tema de la obra. El cuento se desarrolla en el trayecto del tranvía. El camino que recorre es desde los cielos hacia lo desconocido. Deja de ser un recorrido real. Lo oculto, lo que no se sabe, es el camino a dónde va a llegar la revolución. El tranvía sale de la ciudad ardiente, del delirio humano y va hacia fuera, había lo inhumano.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-5751224" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3668685105.jpg" alt="zamdrag.jpg" />Lo sorprendente es la capacidad de los dragones de unir lo positivo y lo negativo. Matan a los seres humanos, pero son capaces de resucitarles, y devuelven la vida a un ser que está mucho más abajo en la evolución. Por otro lado, vemos que poco significa la vida humana, según el cuento, menos que la de un pájaro. El cuento está lleno de contrastes. Uno de ellos es el personaje del soldado – dragón: asesino y salvador a la vez. Ya la misma ciudad, el espacio en el que se desarrolla la acción está lleno de contradicciones. La ciudad arde, pero está helada. Tenemos las dos fuerzas ancestrales luchando. Estamos en invierno, y la ciudad está congelada, muerta, parada. Al mismo tiempo, el fuego de la revolución la despierta, “ la hace vivir “. Las llamas derriten el hielo, que es la capa que oprime todo, pero también queman, matan.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Una de las dualidades más importantes es la pugna entre el bien y el mal. Son los dos elementos que deben mantener un equilibrio. Aunque según los cuentos fantásticos, en las leyendas de las cuales procede el personaje del dragón, finalmente el bien siempre gana. En la obra de Zamiatin ocurre lo contrario. Gana el mal, la revolución. La destrucción es total: por un lado, la ciudad que arde en llamas, y por otro, el humano para el cual, asesinar, quitar la vida al otro, no significa nada. Otra oposición que, me parece importante es la comparación entre la tierra y el cielo. El dragón viene de arriba, desde el cielo. El ser humano tiene en sí mismo algo divino, ha sido creado por Dios. Cuando baja a la tierra, pierde su “rasgo divino”, se convierte en un ser malvado. ¿Y dónde terminará? No sabemos. Ziemiatin ahí deja la pregunta en el aire. El tren se va a lo desconocido, ¿dónde llegará?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">El cuento “ Dragón “ denuncia lo que es inaceptable de la revolución- la crueldad. Hay que recordar que Zamiatin, al principio, apoyaba la revolución, veía positivamente el cambio. Cuando vio que todo esto estaba lleno de crueldad y que no era lo esperado, se empezó a distanciar de ello. La obra fue escrita en el año 1918. Es el aviso de que la revolución corre peligro de convertirse en el terror. Desgraciadamente eso es el lo que ocurrió. Zamiatin no se equivocaría, predijo el futuro. El deber del escritor es decir la verdad. En el cuento que acaba de analizarse por primera vez, el escritor denuncia el terror de la revolución. Se retracta de sus ideas, quita el apoyo que daba a la iniciativa socialista.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Nos encontramos con un nuevo tipo del cuento. Se le suele llamar “anticuento”. Hay una búsqueda de nuevas vías, una nueva experiencia literaria. En la obra están incorporados los elementos políticos y simbólicos. Por supuesto no falta lo fantástico que coge Zamiatin de Hoffman, pero es muy triste que la visión del escritor se haya cumplido. La revolución trajo el terror y la crueldad, se volvió en contra de los que la apoyaban, y los destruyó.</span></strong></span></p><p><br /><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> Anna Prystupa</span></strong></span></p></td></tr></tbody></table><p> </p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlHistoire et pouvoir: quand la fiction de ”1984” devient la réalitétag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-01-07:60149972018-01-07T15:22:32+01:002018-01-07T15:22:32+01:00 Claire Langoulant : Histoire et pouvoir: quand la...
<div class="post_header"><div class="post_header_info"><p style="text-align: center;"><img id="media-5749609" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2678113929.jpg" alt="George-Orwell-1984_2588198bxxxxxxxxxxx.jpg" /></p><h5 class="post_author"><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a class="author" style="color: #999999;" href="https://vk.com/claireisrussian" data-from-id="288388043" data-post-id="288388043_18611" data-post-click-type="post_owner_link">Claire Langoulant</a>:</span></strong></span></h5></div></div><div class="post_content"><div class="post_info"><div class="wall_text"><div id="wpt288388043_18611" class="wall_post_cont _wall_post_cont"><div class="wall_post_text"><span style="font-size: 24pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Histoire et pouvoir: quand la fiction de "1984" devient la réalité</span></strong></span><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Juin 1949 : 1984, oeuvre d’un visionnaire doublé d’un iconoclaste, est publiée. Roman écrit en 1948 et traduit en français en 1950, il expose le processus par lequel s’est effectuée en un court laps de temps la marche vers la société totalitaire. De 1948 à 1984 — deux dates aux chiffres simplement inversés — une trentaine d’années ont suffi pour que l’humanité en arrive à l’âge de l’aliénation totale de l’individu : l’âge de l’uniformité, l’âge de la solitude, l’âge de Big Brother. Le livre préfigure un avenir terrifiant contre lequel il sonne l’alarme. <br />Qui contrôle le passé contrôle l’avenir. Qui contrôle le présent contrôle le passé. Le slogan du parti, répété à satiété dans 1984, est l’expression même du mécanisme totalitaire par lequel le pouvoir détermine l’histoire, le présent modifie le passé et l’Etat domestique le futur. Grâce à une utilisation machiavéliquement habile de la dialectique passé-présent, le mensonge devient vérité et les faits sont « vaporisés » à l’instar des opposants. En un mot, c’est la victoire de Big Brother sur la mémoire. <br /> <br />A cet égard, 1984 traduit la fascination exercée sur Orwell par la question du passé autant que par celle de l’avenir. Lui-même depuis longtemps se sentait interpellé par ce problème angoissant : comment écrire l’histoire, comment établir la vérité. Dès 1939, apparaît sous sa plume, à l’occasion d’un compte rendu du livre de Bertrand Russell sur le pouvoir (Power : a new social analysis), la formule appelée à faire fortune dans 1984 : après tout, écrit-il, puisqu’on n’est nullement assuré que l’objectivité l’emportera, « il est fort possible que nous soyons en train de tomber dans une ère où deux et deux feront cinq quand le chef le dira ». <br /> <br />A plusieurs reprises, il reviendra sur la difficulté de respecter les faits et de donner une image véridique du passé. Ainsi la guerre d’Espagne n’a-t-elle pas donné l’exemple des relations les plus mensongères, « une histoire écrite en fonction, non de ce qui est arrivé, mais de ce qui aurait dû arriver selon les diverses lignes de parti » ? Déjà l’on pouvait éprouver quelque scepticisme à constater les flottements, les variations et les erreurs des historiens, mais au moins jusqu’ici l’on s’accordait sur un postulat de base : la possibilité d’écrire une histoire vraie. Alors que maintenant l’on est saisi d’angoisse à l’idée que la notion de vérité objective est en train de disparaître sous la poussée du totalitarisme. <br /> <br />En effet, un Etat totalitaire constitue une théocratie. Pour conserver le pouvoir, sa caste dirigeante a besoin d’une image d’infaillibilité. Et comme personne n’est infaillible, il faut sans cesse manipuler le passé, réévaluer les principales figures historiques, opérer toutes sortes de suppressions ou de distorsions des faits. Si bien que l’on peut se demander avec inquiétude si « une histoire véridique de notre temps pourra jamais être écrite ». La nouveauté fondamentale, c’est que « le totalitarisme requiert en fait une altération continuelle du passé et à terme le refus de croire à l’existence d’une vérité objective ». <br /><br />Dans ces conditions, ses propagandistes peuvent bien soutenir, sous prétexte qu’il est impossible d’atteindre la vérité absolue, qu’un gros mensonge n’est point pire qu’un petit mensonge. En fin de compte, pour se perpétuer, une société totalitaire est appelée à instaurer « un système de pensée schizophrénique où les lois du sens commun sont tenues pour valables dans la vie quotidienne et dans certaines sciences exactes, mais peuvent être ignorées par l’homme politique, par l’historien et le sociologue. Il existe déjà un bon nombre incalculable de gens qui trouveraient scandaleux de falsifier un manuel scientifique, mais qui ne verraient aucun inconvénient à falsifier un fait historique ». <br /> <br />Au stade de 1984, l’Etat a acquis le contrôle total de la mémoire collective, qu’il manie à sa guise. D’ailleurs, le métier de Winston Smith — exerçant au sein du Ministère de la Vérité et dont la tâche consiste à supprimer toute trace historique ne correspondant pas à l’Histoire Officielle — ne consiste-t-il pas précisément à réécrire l’histoire ? On peut même dire que la déstructuration de cette mémoire collective constitue l’activité numéro un d’Oceania — l’un des territoires faisant partie des trois régimes totalitaires se partageant le monde. Car le passé est par nature subversif. Le passé, voilà l’ennemi — l’ennemi du parti, de l’Etat, du pouvoir. <br /> <br /><img id="media-5749610" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/265563099.jpg" alt="1984jjjjjj.jpg" />En manipulant les archives, l’on manipule les consciences. Il suffit pour cela de « rectifier » le passé en l’alignant sur les nécessités politiques de l’heure. Si d’aventure il arrive que la mémoire individuelle contredise la mémoire collective ainsi façonnée, la contradiction doit être résolue au profit de la seconde par l’élimination de la première. D’où l’utilité de la « double pensée » pour assurer le triomphe de l’orthodoxie. Il n’y a plus ni réalité ni objectivité. Selon les termes même d’O’Brien, « la réalité n’est pas extérieure. La réalité existe dans l’esprit humain et nulle part ailleurs... Tout ce que le parti tient pour la vérité est la vérité ». Par cette perversion totale de l’histoire et de la conscience historique, on atteint le point extrême de la logique totalitaire. <br /> <br />Apathie et soumission garantissent du même coup une société statique et immobile dans laquelle il n’y a plus aucune possibilité de changement. En un sens, c’est la fin de l’histoire, ou du moins de l’histoire conçue comme mouvement et comme devenir. D’où le titre primitivement choisi par Orwell pour son livre : The last man in Europe. Stabilité et solitude se conjuguent pour assurer la pérennité du pouvoir, puisque le but du pouvoir, ce n’est ni le bien-être des citoyens ni même le maintien des privilèges des dirigeants, mais simplement le pouvoir. <br /> <br />(...) <br /> <br />On trouverait, du reste, à propos de la fonction sociale de l’histoire, bien des points communs chez les modèles et les émules d’Orwell. Ainsi, dans le roman de H. G. Wells, When the sleeper wakes (1899), qui a directement inspiré 1984, apparaît l’idée que la classe dirigeante, pour assurer son emprise sur l’avenir, doit à tout prix contrôler le passé à coup de « reconstruction mentale » et de « chirurgie psychique ». Et c’est justement l’incapacité des aristocrates à maîtriser ce passé en la personne du « dormeur » qui cause la révolution décrite par Wells. De même, chez Huxley, dans Le meilleur des mondes, l’histoire se trouve balayée et évacuée, non point parce qu’elle serait dangereuse comme dans 1984, mais parce qu’elle est sans objet : « L’histoire, c’est de la foutaise », tel est l’un des préceptes de Our Ford. <br /> <br />La stabilité sociale acquise grâce au parfait conditionnement par la science enlève, en effet, au passé toute signification, ce qui permet de multiplier manipulations et occultations. Quant à Koestler, qui dans<em> Le zéro et l’infini</em> assimile l’histoire à un oracle moqueur, il lui attribue une place essentielle parmi les instruments de domination du pouvoir, qui se sert d’elle avec cynisme et sans scrupules : « L’histoire nous a appris, écrit Roubachof dans son journal, que souvent les mensonges la servent mieux que la vérité ». <br /> <br />Cependant, dans l’esprit d’Orwell, la déstructuration de l’histoire ne détruit pas seulement la personnalité collective, elle détruit aussi l’individualité personnelle. Car l’être dépourvu de passé se trouve privé de tradition, d’environnement et même du souvenir de l’enfance. Rien n’est plus pathétique chez Winston Smith que sa nostalgie de la nature, des champs et des bois, et plus encore son émotion à se remémorer des comptines à demi-oubliées ou à contempler la beauté d’un presse-papier victorien. <br /> <br />C’est pourquoi Orwell déploie tant d’efforts à restaurer et à légitimer à la fois les valeurs et la valeur du passé. Ce n’est donc pas simplement pour lutter contre l’oubli que se manifeste le besoin d’histoire, c’est également parce que l’avenir a besoin du passé. A cet égard, 1984 constitue une parfaite défense et illustration de la fonction pédagogique et civique de l’histoire. Aujourd’hui comme hier, le livre nous rappelle que la mémoire et l’histoire sont des enjeux essentiels de la liberté de l’esprit, puisque les pouvoirs totalitaires mettent tout en œuvre pour faire oublier le passé et le remodeler à leur guise.</span></strong></span></div></div></div></div></div>
Bibliothèque Eclats de Lirehttp://bibliothequedesoucieu-en-jarrest.hautetfort.com/about.htmlFUTU.REtag:bibliothequedesoucieu-en-jarrest.hautetfort.com,2017-11-10:59992842017-11-10T21:42:00+01:002017-11-10T21:42:00+01:00 FUTU.RE Dmitry GLUKHOVSKY L’Atalante, 2015, 726 p., 27 € Traduit...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-5722691" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://bibliothequedesoucieu-en-jarrest.hautetfort.com/media/02/02/2579769004.gif" alt="roman d'anticipation, dystopie" /><span style="font-size: 12pt;">FUTU.RE</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Dmitry GLUKHOVSKY</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’Atalante, 2015, 726 p., 27 €</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Traduit du russe par Denis E. Savine</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’humanité a trouvé depuis 300 ans un vaccin au vieillissement, et peut vivre éternellement jeune –avec comme corollaire une surpopulation globale, que chaque continent traite à sa façon. L’Europe n’est plus qu’une immense mégalopole ininterrompue, hérissée de gratte-ciels de milliers d’étages, où s’entassent les habitants -plus ou moins haut selon leur rang social.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Dans cet état « providence », très surveillé, chacun bénéficie de la vie éternelle à la stricte condition de ne pas procréer. La politique de contrôle des naissances draconienne impose aux rares couples désirant un enfant de désigner le parent qui en contrepartie recevra une injection de vieillissement accéléré. La Phalange, impitoyable, pourchasse les contrevenants : le parent capturé reçoit l’injection, et l’enfant coupable d’exister est enfermé dans un orphelinat.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Matricule 717 s’est endurci dans l’un de ces horribles internats, et accomplit sans pitié la mission pour laquelle il a été formaté : avec sa phalange, masque d’Apollon sur le visage, traquer sans pitié les grossesses illégales. Il mène une vie terne d’instrument bien réglé jusqu’au jour où une intervention qui tourne mal le pousse à commettre quelques entorses, puis à remettre en question son endoctrinement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’auteur décrit une civilisation peu reluisante, empilée dans des zones urbaines après avoir fait disparaître toute nature, préoccupée uniquement du bien-être personnel, et coupée finalement de son humanité. L’analyse de cette société renvoie aux travers et aux inégalités de notre époque, notamment avec le refus d’en laisser bénéficier les étrangers. L’ironie veut que les seules touches colorées et pleines de vie dans cet univers glaçant se trouvent du côté de Barcelone, devenue le quartier des immigrés clandestins et sorte de « jungle ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Situé dans un monde dystopique bien campé, c'est surtout un récit d’action très efficace, où le héros -brisé par son enfance- tente d’échapper à son destin et de déjouer les machinations des dirigeants. De multiples rebondissements tiennent le lecteur en haleine jusqu’aux dernières pages, et ce sont les imperfections des personnages qui les rendent attachants.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Aline</span></p><p> </p>
Pedroshttp://xyzabcd.hautetfort.com/about.htmlMontrez-vous moderne, « En marche » ! Utilisez le mot DYSTOPIE !tag:xyzabcd.hautetfort.com,2017-11-02:59952612017-11-02T10:34:00+01:002017-11-02T10:34:00+01:00 Élémentaire mon cher Watson ! Le mot...
<p> </p><p><strong><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Élémentaire mon cher Watson !</span></em></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le mot « Dystopie » fera bientôt plus que florès ! Se transformera en terme métastatique ! </span></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Pour une fois qu’un mot exprime préventivement les choses, la réalité, pourquoi s’en priver ? ! </span></em></strong></p><p><strong><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Si vous ne voulez pas passer pour un(e) fainéant(e) ou un(e) Rien (comme dirait Jupiter2), n’attendez plus, anticipez ! Investissez ! Semez et vous récolterez !</span></em></strong></p><table width="100%"><tbody><tr><td width="99%"><p><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Dystopie et soumission (V. <a href="mailto:booksletter@books.fr">booksletter@books.fr</a>)</span></strong></p></td><td width="0%"><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></p></td></tr><tr><td width="99%"><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: #363535;">L’inverse de l’utopie c’est la dystopie, mot inventé en Angleterre dans les années 1740 pour désigner un pays malheureux. <strong>Les Français le boudent encore. Il ne figure pas dans le <em>Dictionnaire historique de la langue française</em> de Robert.</strong> Il s’est pourtant popularisé, dans son sens contemporain. C’est l’inverse de l’avenir radieux promis par les utopies. « Apocalyptique ou post-apocalyptique ou ni l’un ni l’autre, il doit en tout cas être anti-utopique, c’est une utopie mise queue par dessus tête », écrit Jill Lepore <a href="https://books.us10.list-manage.com/track/click?u=154b79215adad7bb6fbdd9549&id=4e27d7bf8a&e=07542cf89b">dans </a><a href="https://books.us10.list-manage.com/track/click?u=154b79215adad7bb6fbdd9549&id=d4923d36f0&e=07542cf89b"><em>The</em> <em>New Yorker</em></a>. </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; color: #363535;">Passant en revue divers romans et films dystopiques récents, elle en tire une conclusion tristounette. <strong>«Naguère une fiction de résistance, la dystopie est devenue une fiction de soumission »</strong>, fiction d’une époque de manque de confiance, de solitude, marquée par les fake news et l’absence de perspective. « Elle ne peut pas imaginer un avenir meilleur et ne demande à personne de se préoccuper d’en construire un ». </span></p><p style="background: #F8F8F8;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></p><h3 style="background: white;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Dystopie">Dystopie</a> (Wikipédia)</span></h3><p style="background: white;">Une dystopie est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur. Une dystopie peut également être considérée, entre autres, comme une utopie qui vire au cauchemar et conduit donc à une contre-utopie. L'auteur entend ainsi mettre en garde le lecteur en montrant les conséquences néfastes d’une idéologie (ou d’une pratique) présente à notre époque. La différence entre dystopie et utopie tient plus à la forme littéraire<span style="color: #222222; background: white;"> et à l'intention de son auteur qu'au contenu. En effet, nombre d'utopies positives peuvent également se révéler effrayantes.</span></p></td><td width="0%"> </td></tr></tbody></table><p style="background: white;"><span style="color: #222222;"> Cette forme littéraire a été popularisée par des romans devenus des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d%27%C5%93uvres_litt%C3%A9raires_dystopiques"><span style="color: #0b0080;">classiques du genre dystopique</span></a> : <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nous_autres"><span style="color: #0b0080;">Nous autres</span></a></em> (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1920_en_litt%C3%A9rature"><span style="color: #0b0080;">1920</span></a>) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ievgueni_Zamiatine"><span style="color: #0b0080;">Ievgueni Zamiatine</span></a>, <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Meilleur_des_mondes"><span style="color: #0b0080;">Le Meilleur des mondes</span></a></em> (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1932_en_litt%C3%A9rature"><span style="color: #0b0080;">1932</span></a>) d'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Aldous_Huxley"><span style="color: #0b0080;">Aldous Huxley</span></a>, <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Guerre_des_salamandres"><span style="color: #0b0080;">La Guerre des salamandres</span></a></em> (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1936_en_litt%C3%A9rature"><span style="color: #0b0080;">1936</span></a>) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Karel_%C4%8Capek"><span style="color: #0b0080;">Karel Čapek</span></a>, <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Kalloca%C3%AFne"><span style="color: #0b0080;">La Kallocaïne</span></a></em> (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1940_en_litt%C3%A9rature"><span style="color: #0b0080;">1940</span></a>) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Karin_Boye"><span style="color: #0b0080;">Karin Boye</span></a>, <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ravage_(roman)"><span style="color: #0b0080;">Ravage</span></a></em> (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1943_en_litt%C3%A9rature"><span style="color: #0b0080;">1943</span></a>) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Barjavel"><span style="color: #0b0080;">René Barjavel</span></a>, <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1984_(roman)"><span style="color: #0b0080;">1984</span></a></em> (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1949_en_litt%C3%A9rature"><span style="color: #0b0080;">1949</span></a>) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Orwell"><span style="color: #0b0080;">George Orwell</span></a>, <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Limbo_(roman)"><span style="color: #0b0080;">Limbo</span></a></em> (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1952_en_litt%C3%A9rature"><span style="color: #0b0080;">1952</span></a>) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Wolfe"><span style="color: #0b0080;">Bernard Wolfe</span></a>, <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fahrenheit_451"><span style="color: #0b0080;">Fahrenheit 451</span></a></em> (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1953_en_litt%C3%A9rature"><span style="color: #0b0080;">1953</span></a>) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ray_Bradbury"><span style="color: #0b0080;">Ray Bradbury</span></a>, <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Gr%C3%A8ve_(roman_d%27Ayn_Rand)"><span style="color: #0b0080;">La Grève</span></a></em> (<em>Atlas Shrugged</em>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1957_en_litt%C3%A9rature"><span style="color: #0b0080;">1957</span></a>) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ayn_Rand"><span style="color: #0b0080;">Ayn Rand</span></a>, <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Plan%C3%A8te_des_singes"><span style="color: #0b0080;">La Planète des singes</span></a></em> (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1963_en_litt%C3%A9rature"><span style="color: #0b0080;">1963</span></a>) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Boulle"><span style="color: #0b0080;">Pierre Boulle</span></a>, <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_bonheur_insoutenable"><span style="color: #0b0080;">Un bonheur insoutenable</span></a></em> (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1970_en_litt%C3%A9rature"><span style="color: #0b0080;">1970</span></a>) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ira_Levin"><span style="color: #0b0080;">Ira Levin</span></a>, ou encore <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Servante_%C3%A9carlate"><span style="color: #0b0080;">La Servante écarlate</span></a></em> (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1985_en_litt%C3%A9rature"><span style="color: #0b0080;">1985</span></a>) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Margaret_Atwood"><span style="color: #0b0080;">Margaret Atwood</span></a>, en littérature jeunesse <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Passeur"><span style="color: #0b0080;">Le Passeur</span></a></em> (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1993_en_litt%C3%A9rature"><span style="color: #0b0080;">1993</span></a>) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lois_Lowry"><span style="color: #0b0080;">Lois Lowry</span></a>, et la nouvelle <em><a href="http://www.editionsdusonneur.com/livre/linvasion-pareille-jack-london/"><span style="color: #663366;">L'invasion sans pareille</span></a></em></span><em><span style="color: #3366bb;"> [<a href="http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.editionsdusonneur.com%2Flivre%2Flinvasion-pareille-jack-london%2F">archive</a>]</span></em><span style="color: #222222;"> (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1910"><span style="color: #0b0080;">1910</span></a>) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jack_London"><span style="color: #0b0080;">Jack London</span></a>.</span></p><p style="background: white;"><span style="color: #222222;">Les mondes terrifiants décrits dans ces romans ont souvent tendance à faire croire qu'une dystopie est, par définition, la description d'une <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature"><span style="color: #0b0080;">dictature</span></a> sans égard pour les libertés fondamentales. Il existe cependant des contre-exemples et la critique est divisée quant aux relations entretenues entre la dystopie et les régimes politiques qu'elle vise. Que la dystopie soit par nature une critique d'un système politique ou idéologique précis (et en particulier une critique du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Totalitarisme"><span style="color: #0b0080;">totalitarisme</span></a>) est un point qui demeure débattu dans les milieux universitaires.</span></p><p style="background: white;"><span style="color: #222222;">L'impact que ces romans ont eu sur la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Science-fiction"><span style="color: #0b0080;">science-fiction</span></a> a souvent amené à qualifier de dystopie toute œuvre d'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Anticipation_sociale"><span style="color: #0b0080;">anticipation sociale</span></a> décrivant un avenir sombre.</span></p><p style="background: white;"><span style="color: #222222;">Le genre a connu des déclinaisons dans d'autres domaines artistiques, notamment au cinéma, avec de nombreuses adaptations de romans dystopiques mais aussi des créations originales comme <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Metropolis_(film,_1927)"><em><span style="color: #0b0080;">Metropolis</span></em></a> (1927) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fritz_Lang"><span style="color: #0b0080;">Fritz Lang</span></a>, le premier du genre, <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphaville,_une_%C3%A9trange_aventure_de_Lemmy_Caution"><span style="color: #0b0080;">Alphaville</span></a></em> (1965) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Luc_Godard"><span style="color: #0b0080;">Jean-Luc Godard</span></a>, <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bienvenue_%C3%A0_Gattaca"><span style="color: #0b0080;">Bienvenue à Gattaca</span></a></em> (1997) d'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Andrew_Niccol"><span style="color: #0b0080;">Andrew Niccol</span></a><sup><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Dystopie#cite_note-2"><span style="color: #0b0080;">2</span></a></sup>, la ville dystopique de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Scarfolk"><span style="color: #0b0080;">Scarfolk</span></a>ou encore <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Lobster"><span style="color: #0b0080;">The Lobster</span></a></em> (2015) de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Yorgos_Lanthimos"><span style="color: #0b0080;">Yorgos Lanthimos</span></a>.</span></p><p style="background: white;"><span style="color: #222222;"> </span></p><p style="background: white;"><em>Amen ou AAEEEGGGGGExplosions Nouvelle ère !</em></p><p style="background: white;"><em>Pierre Payen (Dunkerque) Ou Xyzabcd ...</em></p><p> </p>
Alicehttp://booksaremywonderland.hautetfort.com/about.htmlLa Servante Écarlate de Margaret Atwoodtag:booksaremywonderland.hautetfort.com,2017-08-10:59699892017-08-10T09:09:00+02:002017-08-10T09:09:00+02:00 Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/00/00/69510613.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5670767" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/00/00/3903362399.jpg" alt="margaret atwood,la servante écarlate,dystopie,pavillons poche,robert laffont" /></a></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec <em>La Servante Écarlate </em>?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"> "J'ai beaucoup entendu parler de la série et à l'occasion de son succès, Pavillons Poche a décidé de rééditer le livre. Difficile de résister (oui, je suis faible face à un livre, ce n'est pas nouveau, remettez-vous)."</span></em></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Dites-nous en un peu plus sur son histoire...</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> "Dans un monde qui pourrait être le notre, une jeune servante à la fonction bien particulière nous raconte son quotidien dans lequel aucune décision, ou presque, ne lui est permise."</span></em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mais que s'est-il exactement passé entre vous?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"> "Le problème, avec le succès de la série, c'est que je connaissais déjà le rôle des "servantes" avant de commencer le livre. Du coup, les 160 pages nécessaires à cette révélation m'ont parues longues et honnêtement, même sans savoir je pense que le suspense n'aurait pas été assez insoutenable pour me passionner. Par la suite, il se passe enfin plus de choses avec l'interaction de l'héroïne avec d'autres personnages et c'est à partir de là que l'on s'intéresse plus à son destin. Il y a évidement des passages éloquents et des messages intéressants dans ce récit mais je crois qu'à notre époque, plus qu'à celle de la sortie du livre, s'ils restent plus que jamais essentiels, ils ont perdus de leur nouveauté. De plus, le mystère qu'entretient l'auteur sur les détails de son univers établit pour moi une distance qui dessert l'identification que peut ressentir le lecteur. Sérieusement, on en apprend autant avec la quatrième de couverture en une minute que dans tout le livre et d'ailleurs, je vous déconseille fortement d'y jeter un oeil. Pour résumer, j'ai donc bien aimé ma lecture mais on est très loin du coup de coeur que j'avais espéré."</span></em></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Et comment cela s'est-il fini?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"> "La fin est frustrante, même si j'ai trouvé l'épilogue bien sympathique. Sans vous spoiler, puisque c'est l'héroïne nous raconte son histoire à posteriori, on sait déjà qu'il y a un après alors pourquoi ne pas nous en dire plus. Je trouve toujours qu'il y a une forme de cruauté et d'égoïsme chez l'auteur qui nous pousse à aimer ses personnages pour ne finalement pas nous révéler ce qu'il advient d'eux."</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlRutherford Instituut: Toekomst Westerse burgers is totalitaire controle en onderdrukkingtag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-07-08:59602432017-07-08T01:52:00+02:002017-07-08T01:52:00+02:00 Rutherford Instituut: Toekomst Westerse burgers is totalitaire controle...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5655054" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/4212538148.jpg" alt="NSA-Big-Brother-is-Watching-You.jpg" /></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Rutherford Instituut: Toekomst Westerse burgers is totalitaire controle en onderdrukking</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Ex: http://xandernieuws.punt.nl</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>‘Het onbenullige Westerse publiek bestaat voornamelijk uit niet-lezers en televisie- en internet zombies’</em> </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; color: #99cc00;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>‘Als u wilt weten hoe de toekomst eruit ziet: een laars die op een menselijk gezicht stampt – voor altijd’</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><br /> <em>Social media, en vooral Facebook, zijn een machtig wapen in de hand van overheden, multinationals en lobbygroepen, die de mensheid in één politiek-correcte richting willen dwingen, en alle afwijkende meningen stapsgewijs willen criminaliseren.</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">John W. Whitehead, oprichter van The Rutherford Institute en auteur van ‘Battlefield America: The War on the American People’, schrijft dat een groot aantal bekende science fiction films uit het verleden over een totalitaire staat waarin de burgers in ruil voor ‘veiligheid’ al hun vrijheden zijn kwijtgeraakt, in het Westen inmiddels waarheid zijn geworden, of dat in de nabije toekomst zullen worden. ‘De overheid en grote concerns volgen alles wat we doen, net zoals Big Brother in Orwells ‘1984’. We veranderen in een samenleving van toeschouwers wier vrijheden worden afgepakt, maar daar blij om zijn, omdat de mensen door propaganda en hersenspoeling (door de media) geen enkele neiging meer hebben om in opstand te komen.’ Dat kan maar tot één soort toekomst leiden: totalitaire controle en onderdrukking.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Het gros van de Amerikanen en Europeanen ‘weten hun plek en hun plichten, en begrijpen dat ze geen echte rechten hebben, maar dat ze zullen worden beschermd zolang ze zich conformeren en zo min over zichzelf denken, dat ze hun aangewezen lot accepteren, en niet in opstand komen of vluchten.’ Zo’n samenleving wordt omschreven in ‘The Handmaid’s Tale’.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>Minority Report</em> voor groot deel realiteit geworden</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">15 jaar geleden was Steven Spielbergs <em>Minority Report</em> –met megaster Tom Cruise- een wereldwijde sf-kaskraker. Die film, gebaseerd op Philip K. Dicks duistere, bijna profetische visie van een toekomstige politiestaat, speelde zich in 2054 af, maar dat had volgens Whitehead net zo goed 2017 kunnen zijn. ‘We zitten nu al gevangen in een wereld met een alziende, alwetende en almachtige overheid. Als je het waagt buiten de lijnen te treden zullen in het zwart geklede SWAT teams en pre-crime eenheden een paar hoofden platstampen om de bevolking onder controle te brengen.’</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Toezicht- en bewakingscamera’s die overal worden opgehangen, en deels worden uitgerust met gedrag-voorspellende software (vooral op luchthavens), enorme datacenters die miljarden telefoongesprekken en emails van nietsvermoedende burgers opslaan, <em>(in ontwikkeling zijnde)</em> zelfrijdende auto’s, spraakgestuurde apparaten, gezichtsherkenningsystemen, drones, cyberaanvallen <em>(niet in het minst door de overheid zelf)</em>, en politie eenheden die speciaal gericht zijn op het stoppen van criminelen (en terroristen) vóordat ze hun slag slaan – al deze aspecten uit ‘Minority Report’ zijn realiteit geworden.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5655055" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2687527620.png" alt="abrutis.png" /></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Onbenullige Westerse publiek bestaat voornamelijk uit zombies</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Al deze zaken konden zonder slag of stoot worden ingevoerd, omdat ‘het onbenullige Amerikaanse <em>(en Europese)</em> publiek voornamelijk bestaat uit niet-lezers en televisie- en internet zombies. Toch zijn we jarenlang in boeken en films gewaarschuwd voor zo’n onheilspellende toekomst. De volgende films geven wellicht het best weer waar we ons als samenleving nu mee geconfronteerd zien: ‘</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">Fahrenheit 451 </span>(1966): In een futuristische samenleving zijn boeken verboden. De maatschappij is zo obsessief politiek-correct geworden, dat vrijwel iedereen zijn gewone spreken en praten vooraf (zelf) censureert. <em>(Kortom: de grote droom van modern ‘links’)</em>.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">THX 1138 (</span>1970): Een ontmenselijkte samenleving wordt totaal gecontroleerd door een politiestaat. De burgers moeten gedwongen pillen slikken om hen passief te houden. Hun namen zijn vervangen door cijfer/letter combinaties zoals THX1138. Iedereen die het waagt de regels te trotseren wordt onmiddellijk door de politie met elektroshock wapens (inmiddels ook in Nederland realiteit) tot gehoorzaamheid gedwongen.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">Soylent Green</span> (1973): In het overbevolkte New York zijn de mensen afhankelijk van synthetisch voedsel geproduceerd door de Soylent Corporation. De chaotische wereld wordt beheerst door gewetenloze multinationals wier enige doel het maken van zoveel mogelijk winst is.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">Blade Runner</span> (1982): In het 21<sup>e</sup> eeuw is een mensenleven weinig meer waard. Iedereen kan naar believen worden geëlimineerd door de politie (of ‘blade runners’). Androïden (robots) lijken in zowel uiterlijk als gedrag als twee druppels water op echte mensen, en hebben hen in veel beroepen vervangen.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">Nineteen Eighty-Four</span> (1984): De beste verfilming van George Orwells beroemde sf-roman. In een door technologie gedomineerde wereld zijn de mensen al hun vrijheden kwijtgeraakt, en worden ze 24/7 totaal gecontroleerd en gemanipuleerd door het complex van overheid-media en multinationals. Beroemd geworden slogans zoals ‘Vrijheid is Slavernij’ en ‘Onwetendheid is Kracht’ gelden anno 2017 voor steeds meer mensen die onvoorwaardelijk blijven geloven dat de overheid altijd het goede met hen voorheeft, en de media hen de waarheid vertellen.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">They Live</span> (1988): Mensen zijn gevangenen geworden van hun eigen apparaten, en worden zo in beslag genomen door entertainment en de media, dat ze niet in staat zijn om effectief in opstand te komen – of enkel elkaar aanvallen.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">The Matrix</span> (1999): De mensheid wordt door technologie, die de vorm heeft aangenomen van hyperintelligente wezens, in een constante droomstaat, de ‘Matrix’ gehouden. Hacker Thomas Anderson, wier alias ‘Neo’ is, ontdekt dat de complete realiteit om hem heen niet echt is, maar een illusie om alle mensen volgzaam en onder controle te houden.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">Minority Report </span>(2002): Zoals eerder in dit artikel omschreven laat deze film een wereld zien waarin technologie autonoom is geworden (zoals zelfrijdende auto’s), en alle mensen bij voorbaat verdachten zijn in een wereld die zo strak wordt bestuurd en gecontroleerd door computers en machines, dat alle misdaad is uitgebannen.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">V for Vendetta</span> (2006): Een corrupte en totalitaire overheid houdt door middel van een keihard optredende geheime politie de controle over de samenleving. Iedereen die hier aan probeert te ontsnappen of zelfs maar een afwijkende mening heeft, is automatisch een ‘terrorist’.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;">Land of the Blind</span> (2006): Gebaseerd op een aantal historische gebeurtenissen, waarin tirannen tijdens revoluties omver werden geworpen, en werden vervangen door nieuwe leiders die net zo kwaadaardig bleken te zijn.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Bevolking wordt wakker, maar te laat</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">De rode draad in al deze films is het (te) langzaam groeiende besef bij een deel van de Westerse bevolking dat de overheid niet per se het goede met hen voorheeft, en niet meer luistert naar hun wensen en zorgen. In Europa en Nederland geldt dat met name de massa immigratie en islamisering van onze landen. Denk ook aan genegeerde referendums zoals dat over de Europese Grondwet, en vorig jaar over Oekraïne.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">De sluipend sterker wordende politiestaat, waarin nog maar één politiek-correcte mening wordt toegestaan, is wellicht het duidelijkste zichtbaar in Duitsland en Zweden, waar overheidsmedewerkers die zich kritisch uitlaten over het massa immigratie beleid en over de islam worden berispt en/of ontslagen, en social media inmiddels miljoenenboetes kunnen krijgen als ze weigeren vergelijkbare kritische berichten van bezorgde burgers te verwijderen.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Maar ook in ons eigen land gaat het hard die kant op. Voorbeeld: het bijna collectief in de ban doen van de tweede politieke partij, waarmee de mening en –gezien de toenemende criminaliteit en terreuraanslagen meer dan terechte- zorgen van anderhalf miljoen kiezers als niet-politiek-correct worden genegeerd.</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5655057" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3186153227.jpg" alt="Couple-ce-que-dit-votre-maniere-de-dormir-a-deux.jpg" /></p><p><span style="font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Blijven slapen... totdat het ook met u en uw geliefden gebeurt</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">‘Zelfs de beste intenties van mensen bij de overheid moeten onvermijdelijk wijken voor het streven om ten koste van alles de macht en controle behouden,’ vervolgt Whitehead. ‘Uiteindelijk zullen de mensen wakker moeten worden voor de politiestaat. Vroeg of laat zullen de zaken die nu alleen andere mensen overkomen, ook ons en onze geliefden overkomen.’</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">‘Zodra die pijnlijke realiteit begint door te dringen, zal dat gebeuren met de kracht van een SWAT team dat door uw voordeur heen breekt, een taser op uw buik zet, en een pistool tegen uw hoofd zet. En dan kunt u niet wegzappen, niet naar een andere realiteit, en u nergens achter verschuilen.’</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">‘Zoals George Orwell al waarschuwde: ‘Als u wilt weten hoe de toekomst eruit ziet: een laars die op een menselijk gezicht stampt – voor altijd.’</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Xander</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">(1) <a style="color: #999999;" href="http://rutherford.org/publications_resources/john_whiteheads_commentary/you_want_a_picture_of_the_future_imagine_a_boot_stamping_on_your_face_short">The Rutherford Institute</a> via <a style="color: #999999;" href="http://www.zerohedge.com/news/2017-07-03/you-want-picture-future-imagine-boot-stamping-your-face">Zero Hedge</a></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></span></p>
Alicehttp://booksaremywonderland.hautetfort.com/about.htmlRed Queen de Victoria Aveyardtag:booksaremywonderland.hautetfort.com,2017-05-15:59432872017-05-15T11:06:00+02:002017-05-15T11:06:00+02:00 Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-family: book antiqua,palatino; font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><a href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/02/02/408611402.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-5623801" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/media/02/02/2792086650.jpg" alt="babelio,masse critique,red queen,le pouvoir est un jeu dangereux,dystopie,jeunesse,le livre de poche,victoria aveyard" /></a></span></span></span></span></span></span></span></span></strong></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec <em>Red Queen, le pouvoir est un jeu dangereux </em>?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> "J'avais déjà vu passer les jolies couvertures de cette série et j'étais bien tentée mais avec les dystopies, j'ai toujours peur de tomber sur quelque chose de trop jeunesse et j'ai du mal à me laisser tenter. L'occasion s'est finalement présentée lorsque j'ai remporté ce titre à la dernière masse critique Babelio."</span></em></span></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Dites-nous en un peu plus sur son histoire...</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"> "Mare Barrow est une Rouge, cela veut dire qu'elle est banale et que sa vie se déroulera au service des Argents, sûrement condamnée à mourir dans leur guerre sans fin. Mais si elle se découvrait un pouvoir aussi extraordinaire que ceux que détiennent les Argents, serait-elle alors capable de sauver les siens ou ne deviendrait-elle qu'un instrument de plus dans les mains de la famille royale ?"</span></em></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Mais que s'est-il exactement passé entre vous?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"> "</span></em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;">Red Queen</span><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"> est pour moi une bonne dystopie, qui se lit facilement mais qui souffre malgré tout de plusieurs points faibles. Tout d'abord, mélangez <a title="Hunger Games" href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/archive/2013/04/20/the-hunger-games.html">Hunger Games</a></span></em><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"> et, surtout,</span></em> <a title="La Sélection" href="http://booksaremywonderland.hautetfort.com/tag/kiera+cass"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;">la Sélectio</span><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;">n</span></a><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino; font-size: medium;"> est vous obtenez ce livre. Attention, je ne dis pas du tout que l'auteur a copié, c'est normal de retomber toujours sur le même genre d'éléments dans ce style d'histoires mais ayant lu et adoré les deux titres précédemment cités (et c'est pas de bol parce que j'en lis pas tant que ça dans ce domaine), celui-ci manquait pour moi de nouveauté et d'originalité. Si j'avais découvert le livre de Victoria Aveyard en premier, je l'aurais sûrement adoré. Malgré tout, il y a quand même encore quelque chose qui m'aurait agacée dans n'importe quel contexte et il s'agit de l'héroïne (oui, c'est ballot quand même). Cette fille dont tous les garçons tombent amoureux et qui tombe amoureuse de tous les garçons, pitié quoi ! Il en résulte, mais ce n'est sûrement pas la seule raison, un manque d'empathie cruelle pour Mare qui a heureusement été compensé chez moi par un autre personnage."</span></em></p><ul><li><div style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;">Et comment cela s'est-il fini?</span></strong></span></div></li></ul><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> "Attention, j'ai peur de vous spoiler donc ne lisez pas ceci si vous voulez découvrir cette série ! La fin amène un retournement de situation que je n'avais pas vu venir, sûrement parce que je suis un peu naïve. Cela paraît donc être une bonne nouvelle non ? Et bien non. Pour moi, l'auteur se tire une balle dans le pied en sacrifiant le seul personnage que j'ai apprécié pendant toute ma lecture et du coup, franchement, pas sûre du tout de lire la suite. Quant aux révélations sur qui est mort et qui ne l'est pas, honnêtement ça c'était gros comme une maison !"</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><em><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> </span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: medium;"><strong><span style="font-family: 'book antiqua', palatino;"> Mlle Alice, merci, et à lundi prochain...</span></strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.html”Nous”, le roman qui a inspiré Huxley, Orwell et Terry Gilliamtag:euro-synergies.hautetfort.com,2017-03-28:59262522017-03-28T07:10:00+02:002017-03-28T07:10:00+02:00 "Nous", le roman qui a inspiré Huxley, Orwell et Terry Gilliam...
<header><p style="text-align: center;"><img id="media-5594941" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3223869940.jpg" alt="Jewgenij Samjatin.jpg" /></p></header><div class="line mtl" data-sticky-wrap=""><aside id="aside-left" class="like-aside-left mw100 sticky" data-roro-device="_1" data-sticky="top:90px"></aside><div><header><h1 class="art-titre list-view"><span style="font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #ff6600;">"Nous", le roman qui a inspiré Huxley, Orwell et Terry Gilliam</span></h1></header><div class="line mtl" data-sticky-wrap=""> </div><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span class="art-source list-view big inbl mtn vb" style="color: #999999;">Par <a style="color: #999999;" href="http://www.lepoint.fr/journalistes-du-point/baudouin-eschapasse" rel="author">Baudouin ESCHAPASSE</a></span></strong></span></div><div><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span class="art-source list-view big inbl mtn vb" style="color: #999999;">Ex: http://www.lepoint.fr </span></strong></span></div><div><div class="reset-text art-date-infos mts list-view"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></div><div class="reset-text art-date-infos mts list-view"><span style="font-size: 14pt; font-family: 'arial black', sans-serif; color: #99cc00;"><strong>Son nom ne vous dit sans doute rien, mais Evgueni Zamiatine a écrit en 1920 un ouvrage d'anticipation (réédité aujourd'hui) sidérant d'acuité</strong></span></div><div class="art-text"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Tout le monde (ou presque) a oublié son nom. L'écrivain russe Evgueni Ivanovitch Zamiatine est pourtant un auteur majeur. Né le 1er février 1884 à Lebedian, une petite ville à 300 kilomètres au sud de Moscou, d'un père pope orthodoxe et d'une mère musicienne, cet architecte naval n'a que peu publié. Son œuvre compte moins d'une vingtaine de romans, recueils de nouvelles et pièces de théâtre. Si le nom de Zamiatine est passé à la postérité, c'est comme scénariste de Jean Renoir. Il a, de fait, signé l'adaptation des <em>Bas-Fonds</em> de <a class="surligner" style="color: #999999;" href="http://www.lepoint.fr/tags/maxime-gorki">Maxime Gorki</a>, un an avant de mourir à <a class="surligner" style="color: #999999;" href="http://www.lepoint.fr/tags/paris">Paris</a>, à l'âge de 53 ans, le 10 mars 1937.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Son roman le plus remarquable, écrit en 1920, est aujourd'hui republié aux éditions <a class="surligner" style="color: #999999;" href="http://www.lepoint.fr/tags/actes-sud">Actes Sud</a> dans une nouvelle traduction d'Hélène Henry. Et il faut absolument le lire ! Son titre, « Nous » (« Мы » en russe), résume son propos. Il consiste à décrire froidement le monde dans lequel « nous » nous apprêtons à vivre. Un univers futuriste, à l'époque où Zamiatine écrit son roman, mais qui ressemble aujourd'hui à une allégorie de notre époque.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Qu'on en juge… Nous sommes au XXVIe siècle et la Terre sort de deux cents ans de guerre où se sont affrontés deux mondes : celui de la campagne et celui de la ville. Le héros, D-503 (les hommes ont perdu depuis longtemps leur identité au profit d'un matricule), est ingénieur. Il travaille sur le chantier de construction d'un vaisseau spatial surnommé l'Intégral. Cet engin est destiné à entrer en contact avec des civilisations extraterrestres dans le but de coloniser leurs planètes et de les convertir au « bonheur » terrestre. Mais il fait aussi figure de bateau de sauvetage pour l'humanité tant notre monde ressemble à un enfer.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5594942" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/3042370602.jpg" alt="EZ-nous.jpg" /></span></strong></p><h3><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Journal intime</span></strong></span></h3><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Régie par un « État unitaire » despotique qui ne tolère chez ses sujets aucun secret, la plus grande partie du globe est recouverte par une immense cité, composée de grandes tours de verre transparent où tout un chacun vit au vu et au su de tout le monde. (Snowden, es-tu là ?). Les seuls moments d'intimité tolérés consistent en ces brefs instants où les habitants ont pour mission de procréer afin d'assurer la perpétuation de l'espèce humaine. Et encore… pour être autorisé à tirer le rideau, encore faut-il avoir obtenu un sésame : en l'espèce un ticket rose, parcimonieusement distribué aux sujets les plus obéissants. La rencontre de D-503 avec une jolie femme, I-330, va bouleverser son existence en lui faisant découvrir qu'une autre vie est possible où il est loisible d'avoir des secrets. Et, encore mieux, de jouir de liberté, même si cela rime avec imprévisibilité et précarité.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">I-330, « résistante » au système (elle boit, fume et fait l'amour à qui lui plaît), parviendra-t-elle à le faire s'évader de cet État totalitaire pour rejoindre la dernière parcelle de nature qui se dissimule derrière un grand mur vert ? Les deux amoureux échapperont-ils à la sinistre police du « Bienfaiteur », comme s'est autoproclamé le tyran qui règne sur l'État ? Composé comme un journal intime, découpé en quarante chapitres, où D-503 expose tour à tour son quotidien, ses fantasmes et ses états d'âme, <em>Nous</em> gardera jusqu'au bout les réponses à ces questions.</span></strong></p><h3><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Algorithmes</span></strong></span></h3><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">On l'aura compris : ce roman est une dystopie, comme on nomme les contre-utopies cauchemardesques en science-fiction. On ne s'étonnera pas qu'<a class="surligner" style="color: #999999;" href="http://www.lepoint.fr/tags/aldous-huxley">Aldous Huxley</a> ait puisé dans l'univers dysfonctionnel de Zamiatine l'inspiration du <em>Meilleur des mondes</em>, tout comme <a class="surligner" style="color: #999999;" href="http://www.lepoint.fr/tags/george-orwell">George Orwell</a> celle de <em>1984</em>. Ce roman a également beaucoup influencé Kurt Vonnegut pour son <em>Pianiste déchaîné</em> et Terry Gilliam : plusieurs scènes de <em>Brazil </em>semblent tout droit tirées de ce livre. Interdit de publication par Moscou qui y voyait, à juste titre, une dénonciation du régime bolchevique, <em>Nous</em>, paru initialement en 1924 en Grande-Bretagne où Zamiatine avait vécu quelques mois sur le chantier de construction de navires-brise-glace (dont <em>l'Intégral</em> semble la transposition SF), avait été traduit en français en 1929 sous le titre de <em>Nous autres</em> (Gallimard). Il n'est sorti en URSS qu'en 1988. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Critique acerbe de la société pré-stalinienne, cet ouvrage ne saurait cependant être réduit à son anticommunisme, car, même s'il était un adversaire de Trotski, Zamiatine n'en avait pas moins été un compagnon de route des révolutionnaires léninistes. S'il résonne encore aujourd'hui, c'est surtout parce que ce roman singulier décrit une modernité broyant les individus sous le poids de la technologie et de la science. À commencer par ces algorithmes prédictifs, censés apporter le bonheur aux hommes en gommant toutes les aspérités que nous appelons le hasard. Cela ne vous rappelle rien ?</span></strong></p><p><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a class="underline" style="color: #ffcc99;" title="" href="http://www.actes-sud.fr/catalogue/science-fiction-fantasy/nous" target="_blank">Nous , d'Evgueni Zamiatine, traduction d'Hélène Henry, éditions Actes Sud, 240 pages, 21 € </a></span></strong></span></p><div class="focus line big mtm b-w3"><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Extrait : </strong></span></div><div class="focus line big mtm b-w3"> </div><div class="focus line big mtm b-w3"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>« Je ne fais ici que recopier – mot pour mot – ce que publie aujourd'hui le Journal officiel : Dans cent vingt jours, la construction de l'Intégrale sera achevée. Proche est l'heure historique où la première Intégrale s'élèvera dans l'espace universel. Il y a mille ans, vos héroïques ancêtres ont soumis le monde entier au pouvoir de l'État Unitaire. Vous avez devant vous un exploit encore plus glorieux : la résolution de l'équation infinie de l'Univers grâce à l'Intégrale, cette machine électrique de verre qui souffle le feu. Vous êtes destinés à soumettre au joug bienfaisant de la raison des êtres inconnus qui habitent d'autres planètes et sont peut-être encore en état de liberté primitive. S'ils refusent de comprendre que nous leur apportons un bonheur mathématiquement exact, notre devoir sera de les obliger à être heureux. Mais avant de recourir aux armes, nous essayons la parole. »</em></span></strong></div></div></div></div>
Cinéma militanthttp://cinemamilitant.hautetfort.com/about.htmlTime out (In time)tag:cinemamilitant.hautetfort.com,2017-02-01:59056432017-02-01T14:20:00+01:002017-02-01T14:20:00+01:00 Réalisation: Andrew Niccol Année de sortie: 2011 Pays: États-Unis...
<p><strong><img id="media-5557512" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cinemamilitant.hautetfort.com/media/00/02/3775568337.JPG" alt="Time out (In time),dystopie,critique du progrès,critique du scientisme,andrew niccol,2011critique du scientisme" />Réalisation:</strong> Andrew Niccol</p><p><strong>Année de sortie:</strong> 2011</p><p><strong>Pays:</strong> États-Unis</p><p><strong>Durée:</strong> 1 h 49</p><p style="text-align: justify;">Dans une société futuriste, les hommes ont été génétiquement modifiés pour cesser de vieillir après 25 ans et programmés pour ne vivre qu’une année ensuite. Équipés d’un compte-à-rebours à l’avant-bras, ils voient le temps qu’il leur reste et doivent, s’ils souhaitent continuer à vivre, « gagner du temps ». Dans cette nouvelle société où tout se paie en unités temporelles, les riches sont ceux qui ont la vie éternelle tandis que les autres sont contraints au travail ou à la débrouille.</p><p style="text-align: justify;">Principal protagoniste du film, Will Salas est un ouvrier dont le compte-à-rebours n’affiche plus que 24 heures. Accusé à tort d’avoir tué un homme qui lui avait donné plus d'un siècle et ayant vu sa mère mourir, il s’enfuit avec un otage qu'il gagnera à la lutte contre l’ordre établi …</p><p style="text-align: justify;"> </p><p>La bande-annonce (VOstFR):</p><p><iframe width="365" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/xFKAr-5s3Ns?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe><br /><br /></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlContes de la folie dystopiquetag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-05-23:58045362016-05-23T00:05:00+02:002016-05-23T00:05:00+02:00 Contes de la folie dystopique Par Sylvain Métafiot...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5376212" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/1130682433.jpg" alt="promo-large2.jpg" /></p><h1 class="title"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>Contes de la folie dystopique</strong></span></h1><div class="postmetadata"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;"><span class="text-by">Par</span> <span class="author vcard"><a class="url fn n" style="color: #999999;" title="Voir tous les articles par Sylvain Métafiot" href="https://comptoir.org/author/gazettarium/" rel="author">Sylvain Métafiot</a></span> </span></strong></span></div><div class="postmetadata"><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span class="author vcard"><span style="font-size: 18pt;">Ex: https://comptoir.org</span> </span></span></strong></span></div><section class="entry"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em><span style="color: #99cc00;">Après avoir navigué dans les eaux claires et bienveillantes des <a style="color: #99cc00;" href="https://comptoir.org/2016/03/31/larchipel-des-fictions-utopiques/" target="_blank">fictions utopiques</a>, il est temps d’accoster son envers ténébreux, le sinistre continent carcéral des dystopies. Inspirées des satires du XVII<sup>e</sup> siècle, les dystopies (ou contre-utopies) naissent à une période critique et anti-totalitaire survenant au lendemain de l’âge d’or du scientisme, du positivisme social et de la croyance dans le progrès élaborés durant le XIX<sup>e</sup> siècle.</span> </em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les progrès de la technique et de la science n’ont pas seulement permis l’industrialisation de l’Occident mais ont profondément transformé les rapports de l’homme à l’univers et à sa propre nature biologique. La Première Guerre mondiale et son cortège d’armes chimiques, l’échec des grandes idéologies, la montée du fascisme en Europe de l’Ouest et l’expérience des camps de la mort durant la Seconde Guerre mondiale sont les principales causes de la dégénérescence de l’utopie. Les nombreuses désillusions qui traversent le XX<sup>e</sup> siècle vont progressivement pousser les utopistes à changer leur conception de l’avenir de l’humanité. Ils imaginent un monde dans lequel l’homme, constitué entièrement par la science, verrait ses actes et ses pensées déterminés génétiquement. Pourtant, les prémisses de la critique du “totalitarisme utopique” avaient déjà vu le jour trois siècles auparavant.</span></strong></p><h2><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Généalogie du genre dystopique</span></strong></span></h2><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5376213" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/3255481006.jpg" alt="labyrd3f4cfafe862f994c1.jpg" />Le préfixe <em>dys </em>de<em> dystopie </em>renvoie au grec <em>dun </em>qui est l’antithèse de la deuxième acception étymologique d’utopie (non pas <em>u</em> mais <em>eu,</em> “lieu du bien”). On fait remonter l’origine du mot “dystopie” tantôt au livre du philosophe tchèque <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Comenius" target="_blank">Comenius</a> intitulé <em>Le labyrinthe du monde et le paradis du cœur </em>(1623-1631), tantôt au livre <em>Mundus Alter et Idem </em>(<em>Another world and yet the</em> <em>same</em>, 1605) de l’évêque Joseph Hall, considéré comme l’inventeur de la subdivision du genre littéraire de l’utopie : la satire dystopique. Hall tourne en ridicule les récits de voyages populaires et s’emploie à fustiger les vices, notamment en inventant une carte de pays imaginaires dont chacun est régi par un vice dominant : par exemple, la <em>Pamphagonia</em> est le pays de la gloutonnerie, ou l’<em>Yvronia</em>, la région de l’ébriété.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Mais les signes avant-coureurs de la dystopie sont encore plus prégnants au XVIII<sup>e</sup> siècle. Selon Raymond Trousson, les <em>« quatre forces destructrices de l’utopie »</em> que sont <em>« le réalisme, le pessimisme, l’individualisme et le scepticisme »</em> se déploient dans certains ouvrages, mettant sérieusement en cause l’optimisme des Lumières : <em>La Fable des abeilles</em> de <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Mandeville_%28%C3%A9crivain%29" target="_blank">Bernard Mandeville</a> (1714), dénonçant l’ascétisme utopique et la suppression des pulsions individuelles ; <em>Les Voyages de Gulliver</em> de <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jonathan_Swift" target="_blank">Jonathan Swift</a> (1726), qui dévoile la mesquinerie ambiante de Lilliput, la décadence de Laputa et la méchanceté naturelle des Yahoos ; <em>Le Philosophe anglais ou Histoire de Cleveland</em> de <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Fran%C3%A7ois_Pr%C3%A9vost" target="_blank">l’abbé Prévost</a> (1731), qui refuse l’entente parfaite entre la Raison et la Nature et considère l’utopie comme un faux paradis ; <em>L’Histoire des Galligènes ou Mémoires de Duncan</em> de <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Fran%C3%A7ois_Tiphaigne_de_La_Roche" target="_blank">Tiphaigne de la Roche</a> (1765) enfin, rétablissant le sens d’une marche fatale de l’histoire liée à la nature des choses humaines. On compte aussi quelques précurseurs durant la seconde moitié du XIX<sup>e</sup> siècle : <em>Le monde tel qu’il sera</em> d’<a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Souvestre" target="_blank">Emile Souvestre</a> en 1846 et <em>L’an 330 de la République</em> de Maurice Spronck en 1895.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">On peut en outre ajouter, pêle-mêle, selon l’écrivain Fernando Ainsa dans <em>La reconstruction de l’utopie</em>, tout un ensemble de catastrophes de <em>politique-fiction</em> : <em>« les chocs futuristes d’Adolph Toffler, les catastrophes démographiques de Paul Ehnrlich, les grandes technocraties de Herman Kahn, les projets mécanistes de Buckminster Fuller, </em>[…] <em>la révolution prônée par Marshall Mac Luhan »</em> dans le domaine des communications. Y compris le terme de <em>kakotopies</em> (utopie de l’enfer) s’inspirant de <em>Cackatopia</em> de John Stuart Mill…</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #99cc00;"><em>« La dystopie est</em> </span><em><span style="color: #99cc00;">un Enfer terrestre, mis à jour, créé par l’homme, sans intervention divine. »</span><br /> </em>Éric Faye</span></strong></p></blockquote><h2><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Le renversement radical du système utopique</span></strong></span></h2><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, une dystopie n’est pas le contraire d’une utopie mais, comme le dit l’historien Frédéric Rouvillois, <em>« une utopie en sens contraire »</em>, de sorte qu’en poussant les logiques totales qui président toute utopie traditionnelle, on débouche sur le pire des mondes possibles. Les mondes définis par les œuvres dystopiques sont <em>l’inverse</em> des utopies, dans le sens où elles exposent les <em>mauvais lieux</em> alternatifs, la face sombre de l’utopie. Comme l’exprime l’essayiste Georges Jean dans <em>Voyages en Utopie</em>, la dystopie dénonce le mécanisme atroce et paradoxal de l’utopie qui aboutit <em>« à l’inverse de ce à quoi elle prétend »</em>. Il faut cependant se garder de confondre ces “utopies à l’envers” (en 1981 le chercheur <a style="color: #999999;" href="http://oll.libertyfund.org/pages/utopia-and-liberty-a-bibliographical-essay-by-kingsley-widmer" target="_blank">Kingsley Widmer</a> parle d’<em>« utopisme inversé »</em>) avec les <em>« mondes à l’envers »</em> et autres <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Carnavalesque" target="_blank">carnavals littéraires</a>.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Ainsi, nous pouvons affirmer avec Gérard Klein que la contre-utopie met <em>« en scène une eunomie pour établir son inhumanité du fait de son incomplétude. En effet, l’eunomie repose sur le concept d’une nature humaine, servant de socle absolu à la définition de la bonne loi. Les anti-utopistes apportent la preuve par la fiction qu’un tel socle n’existe pas et qu’il se trouvera toujours au moins une modalité de l’humain à échapper au bénéfice présumé de la perfection utopique. »</em> (<em>Dictionnaire des utopies</em>) Cette échappatoire se réalise, le plus souvent, par un retour à la nature et une libération absolue de l’individu.</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em><span style="color: #99cc00;">« La dystopie n’est pas le contraire d’une utopie mais une utopie en sens contraire. »</span><br /> </em></span></strong></p></blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Et d’un point de vue strictement littéraire, Raymond Trousson note que l’utopie <em>« moderne »</em> (entendre “contemporaine”), c’est-à-dire la dystopie, remet en cause le côté normatif et figé de l’utopie <em>« traditionnelle »</em>. Elle inverse l’utopie, en redonnant au héros une consistance qu’il n’avait plus ou pas dans l’utopie. Avec le héros revient également le sens de l’intrigue, le goût des choix, des pensées et des libertés individuelles. L’anti-utopie redevient romanesque, un vrai roman en somme, avec des péripéties et un dynamisme qui n’existent pratiquement pas dans le genre littéraire utopique.</span></strong></p><h2><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La critique romanesque des maux modernes</span></strong></span></h2><blockquote><p><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><em>« La dystopie peut être interprétée comme une utopie du désenchantement qui prospère sur les décombres des utopies. »</em></span></strong></span></p></blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5376215" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/02/3307665744.jpg" alt="Kustodiev_Zamyatin.jpg" />C’est en 1920 avec la parution de <em>Nous autres</em> que la fiction dystopique naît véritablement. Cette œuvre phare de l’ingénieur russe Evguéni Ivanovitch Zamiatine donne ainsi ses “lettres de noblesses” au genre. Son ouvrage influença considérablement bon nombre de récits analogues tels que <em>Le Meilleur des mondes</em> d’Huxley et <em>1984 </em>d’Orwell, publiés respectivement douze et vingt-huit ans plus tard.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les contre-utopistes renouent avec la veine des utopies satiriques mais de façon beaucoup plus corrosive et en ciblant spécifiquement l’uniformisation de la vie, les manipulations idéologiques auxquelles sont soumis les individus dans les mondes utopiques, et, par corollaire, leur réduction à des pièces interchangeables de la machine sociale.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les dystopies sont donc des œuvres politiques au sens fort, puisqu’elles se veulent aussi des critiques cinglantes, ironiques, caricaturales ou désespérées selon les cas, de sociétés réellement existantes, par exemple le monde plus spécifiquement pré-soviétique pour Zamiatine ou tous les totalitarismes de son époque pour Orwell. Comme le dit l’historien Bronislaw Backzo, dans <em>Lumières de l’utopie</em> (1978), <em>« l’anti-utopie est une expression parfois plus corrosive et puissante que l’utopie… »</em> pour dénoncer le monde présent. Elle témoigne d’un violent pessimisme en l’homme et en la nature, ce qui la démarque de presque toutes les utopies classiques largement optimistes qui popularisent le mythe du bon sauvage. La dystopie peut donc à juste titre être interprétée comme une utopie du désenchantement qui prospère sur les décombres des utopies, sur ce monde réel dont les caractéristiques ont parfois largement dépassées dans l’horreur les plus systématiques propositions utopiques.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5376216" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/02/2858056801.jpg" alt="nous-autrres.jpg" />Ces œuvres voient donc dans l’utopie non pas une chance pour l’humanité, mais un risque de dégénérescence terriblement inhumaine qu’il faut empêcher à tout prix. Le but n’est pas de réaliser des utopies, mais au contraire d’empêcher qu’elles se réalisent. C’est l’avertissement du philosophe existentialiste <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Berdiaev" target="_blank">Nicolas Berdiaeff</a> en exergue du <em>Meilleur des mondes</em> : <em>« Les utopies apparaissent comme bien plus réalisables qu’on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant une question bien autrement angoissante : comment éviter leur réalisation définitive ?… Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il, un siècle où les intellectuels et la classe cultivée rêveront aux moyens d’éviter les utopies et de retourner à une société moins utopique moins “parfaite“ et plus libre. »</em></span></strong></p><h2><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Le refus viscéral du bonheur obligatoire</span></strong></span></h2><blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em><span style="color: #99cc00;">« Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il, un siècle où les intellectuels et la classe cultivée rêveront aux moyens d’éviter les utopies et de retourner à une société moins utopique moins “parfaite“ et plus libre. »</span><br /> </em>Nicolas Berdiaeff<em><br /> </em></span></strong></p></blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les régimes liberticides sont ainsi combattus par l’ironie, la parodie, la caricature, la parabole, l’allégorie, la fable, le pamphlet, etc. Les ouvrages sont souvent désespérés, mais lucides : le totalitarisme, l’étatisme omniprésent, l’infantilisation généralisée, le bonheur grégaire, l’asservissement des individus et l’absence de liberté sont l’antithèse absolue d’une société ouverte. Dénoncer, s’opposer, décrire l’horreur… c’est donc aussi en arrière plan, proposer et susciter l’inverse : une société libre.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La vision dystopique est strictement individualiste, excentrique, donc contestataire. Les groupes réfractaires redeviennent des garants d’une ouverture possible, d’un avenir moins sombre, qu’ils soient <em>« Méphis »</em> dans <em>Nous autres</em>, <em>« sauvages »</em> dans <em>Le Meilleur des mondes</em>, membres de la <em>« Fraternité »</em> dans <em>1984</em>, <em>« hommes-livres »</em> chez Ray Bradbury (<em>Fahrenheit 451</em>) ou <em>« incurables »</em> chez Ira Levin (<em>Un bonheur insoutenable</em>). Dans la plupart des ouvrages dystopiques, le seul recours face au monde inhumain est effectivement contenu dans la figure du rebelle, de l’opposant, du dissident, du fugitif, du réfractaire. L’écrivain Gilles Lapouge, dans <em>Utopie et civilisations,</em> affirme que le contre-utopiste est <em>« un libertaire libertin individualiste</em> […] <em>qui se moque de la société et ne veut connaître que l’individu. »</em> Il s’oppose à l’idéologie du bonheur universel : <em>« Il a choisi le vital contre l’artifice, la nature contre l’institution. »</em></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Il est tout de même important de rappeler, encore une fois, la relative porosité des frontières entre les genres utopiques : certaines utopies peuvent sombrer dans le désespoir (<em>Quand le dormeur s’éveillera</em> de H. G. Wells, 1899) quand quelques dystopies se laissent tenter par des rêves de réconciliation (<em>Île</em> d’Huxley, 1962).</span></strong></p><blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><em><span style="color: #99cc00;">« Le contre-utopiste a choisi le vital contre l’artifice, la nature contre l’institution »</span><br /> </em>Gilles Lapouge</span></strong></p></blockquote><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Finalement, en dévoilant les logiques profondes de l’utopie – instaurer une perfection définitive ici-bas entièrement conçue comme totalité –, les dystopies donnent ainsi à voir, dans le détail le plus infime, les horreurs des totalitarismes à venir au XX<sup>e</sup> siècle. C’est cette corrélation entre totalitarisme et les trois grands romans dystopiques (<em>Nous autres</em>, <em>Le Meilleur des mondes</em> et <em>1984</em>), qui sera l’objet d’une troisième et dernière partie.</span></strong></p><h2 style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Nos Desserts :</span></strong></span></h2><ul><li style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Lire <em><a style="color: #999999;" href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k649568" target="_blank">Le labyrinthe du monde et le paradis du cœur</a> </em>de Comenius sur Gallica</span></strong></li><li style="tex
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.html« The Circle », le roman d’un monde totalitaire inspiré par Googletag:euro-synergies.hautetfort.com,2016-05-22:58045022016-05-22T00:05:00+02:002016-05-22T00:05:00+02:00 « The Circle », le roman d’un monde totalitaire inspiré par...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5376172" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/4059679686.jpg" alt="words_dave-eggers.jpg" /></p><h1 class="article-block__title ng-binding"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black,sans-serif; color: #ff6600;"><strong>« The Circle », le roman d’un monde totalitaire inspiré par Google</strong></span></h1><div class="main-column"><div class="article-meta"><div id="sas_21482"><span style="font-size: 18pt; font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span class="article-meta__authors" style="color: #999999;"> <span class="article-meta__author-custom ng-binding">Par <a style="color: #999999;" title="Philippe Vion-Dury" href="http://api.riverains.rue89.nouvelobs.com/philippe-vion-dury">Philippe Vion-Dury</a></span></span></strong></span></div><div><span style="font-family: arial black,sans-serif;"><strong><span class="article-meta__authors" style="font-size: 12pt; color: #999999;"><span class="article-meta__author-custom ng-binding"><span style="font-size: 18pt;">Ex: http://rue89.nouvelobs.com</span> </span></span></strong></span></div></div></div><div class="main-column"><div class="main-column"><div class="main-column__layout"><div class="main-column__main"><div class="article__content"><div><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Quand Mae Holland est embauchée par The Circle (Le Cercle), l’entreprise vient tout juste de devenir la plus puissante du monde grâce à son système TruYou. TruYou a aboli l’anonymat et unifié tous les services sur le Net.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« The Circle », le dernier roman de Dave Eggers (pas encore publié en France), raconte un univers dont la ressemblance avec Google n’échappera à personne. La transparence, la civilité et le partage sont les piliers de cet nouvel âge numérique dicté par une entreprise privée.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Si on devait le comparer à la référence absolue en matière de dystopie (contre-utopie) qu’est « 1984 » d’Orwell :</span></strong></p><ul class="ng-scope"><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Eggers a décidé de se projeter dans un avenir très proche (quelques années tout au plus) quand Orwell opérait un bond de 44 ans ;</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Eggers a choisi de décrire le pouvoir totalitaire de l’intérieur et depuis ses hautes instances – le protagoniste principal devient peu à peu l’un des rouages. Orwell, lui, décrivait de l’extérieur un monde totalitaire ;</span></strong></li><li><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Eggers raconte l’engrenage qui conduit à l’instauration du cauchemar totalitaire quand le récit d’Orwell s’ancrait plusieurs décennies après son avènement.</span></strong></li></ul><h3 class="ng-scope"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Des faiblesses, mais une vraie réflexion</span></strong></span></h3><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Il met en scène les angoisses de notre quotidien d’internaute. C’est bien là tout l’art de la dystopie : se faire plus peur que de raison. Mais à pousser le bouchon un peu loin, Eggers s’expose à des critiques (parfois justifiées) qui relèvent les incohérences technologiques (que pointent <a style="color: #999999;" href="http://www.wired.com/underwire/2013/10/the-circle-review-dave-eggers/">Wired</a>, <a style="color: #999999;" href="http://www.theatlantic.com/technology/archive/2013/11/the-zings-and-arrows-of-dave-eggers/281132/">The Atlantic</a> ou le <a style="color: #999999;" href="http://www.nytimes.com/2013/11/03/books/review/the-circle-by-dave-eggers.html?pagewanted=2&_r=0">New York Times</a>).</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;"><img id="media-5376175" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/1715030418.jpg" alt="eggers7017632.jpg" />Et c’est vrai qu’il manque deux choses essentielles à un (très) bon roman : finesse et substance, tant dans les personnages (qui manquent vraiment de profondeur) que dans l’avènement du système totalitaire.</span></strong></p><div class="numero clearfix ng-scope"><div class="nombre"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">1</span></strong></span></div><div><h2><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Le tout-connecté : la dictature des réseaux sociaux</span></strong></span></h2></div></div><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Il n’est pas question dans « The Circle » de réseaux sociaux, mais d’un réseau social, Zing, d’échelle planétaire et universellement adopté. Une sorte de mix entre Google Plus et Twitter. Au fil du récit, les « Zingers » deviennent de plus en plus obsessionnels, harcelant, exigeant, masquant derrière une politesse de façade une intransigeance narcissique.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Il est impossible d’ignorer ces nouveaux cercles et « liens » sociaux, autant qu’il est impossible de refuser d’y prendre part. Les entreprises exigent une participation active à la communauté, une réponse à tous, une image soignée.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Censé réunir, le réseau social sépare : ceux qui s’en écartent sont des parias. Ceux qui en font partie sont en compétition : le « ParticipationRank » donne à chacun son degré de popularité sur le réseau, et tous bataillent de superficialités pour grimper cette nouvelle échelle sociale.</span></strong></p><div class="numero clearfix ng-scope"><div class="nombre"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">2</span></strong></span></div><div><h2><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">La transparence absolue : à bas l’anonymat et la vie privée</span></strong></span></h2></div></div><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">« Les secrets sont des mensonges, la vie privée est un vol, partager est prendre soin » (« Secrets are Lies, Privacy is Theft, Sharing is Caring »). Voilà les trois maximes résumant la philosophie du « Cercle » qui ne sont pas sans rappeler la sainte-trinité de l’univers de « 1984 » : « La guerre, c’est la paix ; la liberté, c’est l’esclavage ; l’ignorance est la force ».</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Dans le monde de « The Circle », l’individu se doit de s’effacer face à la communauté, c’est-à-dire l’humanité. Garder pour soi un sentiment, une expérience vécue ou une chose vue, revient à voler les autres de l’opportunité de s’enrichir.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">La planète se couvre de petites caméras haute-résolution, les hommes aussi. Tout doit pouvoir être capté et enregistré au profit de la mémoire commune, mensonges et secrets n’ont plus le droit de voiler le regard omniprésent de la communauté, et tout endroit doit être accessible en direct sur son écran.</span></strong></p><div class="numero clearfix ng-scope"><div class="nombre"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">3</span></strong></span></div><div><h2><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Supprimer le bouton « supprimer »</span></strong></span></h2></div></div><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Société du « big data » oblige, il faut stocker toujours plus de données. L’information est la matière première qui sert à connaître et donc influencer et conditionner chacun de nous. The Circle retire donc le doigt de ses usagers du bouton « supprimer », avant d’effacer tout simplement le bouton quand la technologie le permet enfin.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Comme l’héroïne du roman l’apprend à ses dépend, tout acte répréhensible ou intime capté par une caméra ou un portable, tout écrit ou commentaire qui finirait sur Internet sera éternel. Impossible de se défiler, les preuves ne disparaissent pas. Le droit à l’oubli est devenu tabou, et chacun se censure lui-même pour éviter le faux pas : même pas besoin de police de la pensée.</span></strong></p><div class="numero clearfix ng-scope"><div class="nombre"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">4</span></strong></span></div><div><h2><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Faillite du système démocratique et totalitarisme inversé</span></strong></span></h2></div></div><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">L’ultra-médiatisation et la société informationnelle ont participé à l’abattement du système démocratique : le temps médiatique contraint les politiques à la dramaturgie au détriment du fond et décrédibilise tout le système. L’un d’entre eux accepte de devenir « transparent » et de porter une mini-caméra en permanence. Et tous le suivent peu à peu, bon gré mal gré.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Les gens partagent entre eux, sans intermédiaire, votent d’une simple pression sur écran tactile. Les études, questionnaires et pétitions pleuvent sans interruption sur des terminaux omniprésents. On échange d’un bout à l’autre de la planète sur tous les sujets, si bien que les identités culturelles et nationales s’effacent.</span></strong></p><p class="ng-scope"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #999999;">Grand marionnettiste, le Cercle récupère tout cela à son compte sans interférer, centralise cette activité en son sein. Après le totalitarisme répressif du XXe siècle, le « soft totalitarisme » du début des années 2000, bienvenue dans le cauchemar de demain : <a style="color: #999999;" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Inverted_totalitarianism">le totalitarisme inversé</a></span></strong></p></div></div></div></div></div></div>