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galavent
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Lecture poétique
tag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2021-08-22:6333274
2021-08-22T03:07:00+02:00
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Sainte-Suzanne-et-Chammes. Ce week-end peinture et poésie ont animé le...
<h1 class="titre ">Sainte-Suzanne-et-Chammes. Ce week-end peinture et poésie ont animé le moulin</h1><div class="photo choix-legende rs_skip"><figure><div class="photo-ratio"><br /><div class="media foreground-media"> </div><div class="media foreground-media"><img class="media lazyload loaded" src="https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMTA4OTBlNWMwMjc3ZmNkY2QyYmExNDFjYjg2ZDc4ZDY5ZmY?width=940&focuspoint=50%2C25&cropresize=1&client_id=bpeditorial&sign=a348b1dcb37002b4bc3560a38c41d4fce1e1e7f6ec0ff3fc564af2dd4aa712fd" alt="De gauche à droite, Patricio Caneda Perez, Gilles Raab, Loup Francart et Dimitri Francart sur la petite scène du Moulin du petit Gohard." width="635" height="333" data-ofmaxheight="" /></div></div><figcaption>De gauche à droite, Patricio Caneda Perez, Gilles Raab, Loup Francart et Dimitri Francart sur la petite scène du Moulin du petit Gohard. | OUEST-FRANCE</figcaption></figure></div><p> </p><p><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt;">Samedi et dimanche, l’exposition des œuvres de Loup Francart, artiste peintre originaire de Ballée, qui se tenait au moulin du petit Gohard, a vu le passage d’environ 250 personnes. L’artiste qui peint depuis de nombreuses années est aussi un poète.</span></p><p><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>« Mes poèmes expriment la joie de vivre. Ils posent la question de l’importance de la socialisation entre les gens. Mais, ils sont aussi l’expression d’une pensée qui m’est chère : le moi et le paraître, l’être intérieur et celui que l’on découvre de l’extérieur. Quelles sont les deux facettes de l’homme qui permettent de mieux le connaître ? Vaste sujet ! »,</strong> souligne Loup Francart.</span></p><p><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt;">Le samedi soir, le public a donc pu découvrir sur la petite scène du moulin, l’artiste accompagné par Gilles Raab comédien, Patricio Caneda Perez guitariste et Dimitri Francart, baladin dans une lecture musicale de ses poèmes.</span></p>
Creseveur
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Hanouna aurait des prétentions ou des idées pour 2022
tag:creseveur.hautetfort.com,2021-07-09:6326144
2021-07-09T13:42:54+02:00
2021-07-09T13:42:54+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-6275491" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://creseveur.hautetfort.com/media/00/01/3833714654.jpg" alt="Hanouna veut se mêler de la présidentielle.jpg" /></p>
galavent
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Tendre hiver
tag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2021-02-08:6296057
2021-02-08T03:20:25+01:00
2021-02-08T03:20:25+01:00
Le tendre hiver s’en est venu Le jardin ruisselle d’eau Les arbres se...
<p style="padding-left: 160px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Le tendre hiver s’en est venu</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Le jardin ruisselle d’eau</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Les arbres se penche sur leurs genoux</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Et rêvent de jours meilleurs</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Peu de bruits troublent ce silence</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Le craquement d’une articulation</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">L’envol d’une poule d’eau</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Les jappements d’un chien</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Et toujours cette sensation de froid</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Dans la pièce mal chauffée</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Qui donne sur la rivière</span></p><p style="padding-left: 160px;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Heureusement, ce matin</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Comment ne pas courir dans la campagne</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Se laisser aller dans une poursuite</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Sans but ni dessein littéraire</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Pour le seul plaisir enchanteur</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">De respirer l’air frais de l’aurore</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Et ramener dans le lit encore chaud</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Le blottissement des premiers rayons</span><br /><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 12pt; color: #0000ff;">Sur le corps glacé du dehors</span></p>
Jacques-Emile Miriel
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Le confinement : une expérience intérieure
tag:jemiriel.hautetfort.com,2020-04-26:6233146
2020-04-26T10:19:00+02:00
2020-04-26T10:19:00+02:00
L'épidémie de Covid-19 remet en cause notre organisation...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> L'épidémie de Covid-19 remet en cause notre organisation sociale. Le minuscule virus se transmet d'humain à humain avec une efficacité foudroyante. Dans certaines formes graves, il peut aller jusqu'à tuer, en s'attaquant aux poumons. Au vu de ces conditions épidémiques angoissantes, les gouvernements d'une majorité d'États, sur la planète, ont décidé de <em>confiner</em> leurs populations.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Le confinement est une expérience limite pour l'individu. Il se retrouve face à lui-même, sans plus aucune possibilité de se tourner vers le monde extérieur pour se divertir. Même ceux qui habitent une grande maison avec un jardin, ou qui ont la chance d'être à la campagne, subissent la pression du confinement. Les médias leur rappellent constamment qu'ils doivent rester chez eux, que dehors <em>le monde s'est arrêté</em>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> J'ouvre mon Pascal, et je tombe au hasard sur la pensée 131, intitulée "Ennui" : "Rien n'est si insupportable à l'homme que d'être dans un plein repos, sans passions, sans affaire, sans divertissement, sans application. Il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance, son vide. Incontinent il sortira du fond de son âme l'ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dépit, le désespoir."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Dans le confinement, nous faisons l'expérience totale de l'absurdité de notre condition humaine, comme si l'on nous avait jetés en prison. Cela me rappelle une phrase de Maurice Blanchot, dans <em>L'Écriture du désastre</em> : "♦ Sans la prison, nous saurions que nous sommes tous déjà en prison." Avec le confinement, nous prenons conscience de la friabilité de la société. Certains souhaitent que le "<em>monde d'après</em>" prenne en compte cette révélation, notamment au plan politique. C'est à espérer, mais cela ne se fera pas sans peine, même si les esprits arrivent en pleine ébullition après l'effondrement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Je vous propose aujourd'hui une expérience plus intime. Beaucoup de livres, comme beaucoup de films, traitent d'une épidémie. Certaines de ces "dystopies" sont devenues littéralement prophétiques, on peut désormais s'en assurer. Prenant mon courage à deux mains, je me suis mis à lire <em>L'Aveuglement </em>de l'écrivain portugais José Saramago, prix Nobel 1998 et mort en 2010. Il y fait le tableau apocalyptique d'un monde soudain soumis à la contagion mystérieuse de la cécité. Il montre comment tout se dérègle, comment la sauvagerie remonte à la surface, comment l'homme finalement se détruit et est détruit de manière irrévocable. C'est un récit violent et désespéré qui, dans les conditions actuelles, vous angoissera sans doute davantage, mais vous permettra en contrepartie de prendre du recul. La morale du roman de Saramago n'est pas donnée, mais elle existe : il faut la découvrir.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> C'est en soi-même que tout se passe. Il est nécessaire de faire un plongeon dans son âme pour savoir où l'on en est. Si le Covid-19 ne vous tue pas, si le confinement ne vous a pas conduit au suicide, mais qu'au contraire vous avez voulu survivre et comprendre ce qui se passait (par exemple en lisant le livre de Saramago), alors cette épreuve que vous aurez traversée vous apportera sans doute un peu de sagesse. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"> Et si <em>le monde d'après</em> devenait plus sage ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 10pt;">José Saramago, <em>L'Aveuglement. </em>Éd. du Seuil, 1997. Disponible en poche dans la collection "Points", 7,80 €.</span> </span></p>
galavent
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Mariage
tag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2018-10-26:6100037
2018-10-26T07:48:00+02:00
2018-10-26T07:48:00+02:00
L’autre jour, j’étais à un mariage. Un scarabée épousait une grenouille....
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Century Schoolbook',serif;">L’autre jour, j’étais à un mariage. Un scarabée épousait une grenouille. Elle était d’ailleurs très petite !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Century Schoolbook',serif;">Le scarabée, très noir, hésitait lourdement avant la cérémonie en ce qui concernait l’emploi de ses ailes. Si l’une d’elles venait à se décrocher, quelle histoire à raconter pour les invités ! Aussi se promenait-il avec inquiétude et discrétion dans l’entre-deux rangs des convives. On s’y interrogeait sans vergogne sur l’objet de la cérémonie. Quelle fleur allait-on de nouveau immoler ? Déjà, la foule des curieux amassait ses regards par-dessus la tête des plus proches pour s'apercevoir qu’il n’y avait rien à voir. Qu’est-ce que c’est ? Distinguait-on dans ce chant modulé en divers tons, des tons très bas et d’autres plus hauts, des tons très chers aussi. La mariée agitait avec élégance et le charme de la jeunesse ses longues et minces cuisses et faisait admirer à ses demoiselles d’honneur, de charmants têtards, l’éclat incomparable de la peau de son ventre, d’une blancheur veloutée qui s’inspirait de la porcelaine qu’elle avait découverte un jour dans la mare natale. De vieilles grenouilles à la peau flétrie et distendue par les frottements de l’herbe élaguaient les ongles de la mariée qui minaudait de la tête. Elle ne disait rien et trouvait bien suffisant de se faire admirer sans avoir rien à ajouter. Peut-être n’aurait-elle pu dire grand-chose, les grenouilles ont le foie si léger !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Century Schoolbook',serif;">Chacun pour la cérémonie, c’était l’usage, s’empara de son ancien cocon dont certains, traînant au fond des armoires depuis des années, étaient un peu défraîchis. Nantis de cet encombrant fardeau, les membres de la famille se trainèrent au lieu de la cérémonie. Le scarabée voulut mettre son aile sur le dos de la grenouille pour montrer que désormais il assurait son logis. La grenouille voulut bien poser une de ses mains sur l’antenne du scarabée pour montrer qu’elle prendrait part aux décisions du ménage. Ils étaient mariés. Les invités se débarrassèrent de leur cocon et s’amusèrent jusqu’à l’aube.</span></p>
Christian COTTET-EMARD
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Polémique/ Oyo maso (suite) : presque toujours le même scénario
tag:cottetemard.hautetfort.com,2018-01-15:6017379
2018-01-15T12:54:00+01:00
2018-01-15T12:54:00+01:00
Dans l’épisode du sketch foireux (dans tous les sens du terme) qui a...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><img id="media-5753897" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/00/4154348115.jpg" alt="nouvelles du front,scandale,polémique,mairie d'oyonnax,centre culturel aragon oyonnax,culture,divertissement,spectacle,politique,humoristes,rappeurs,provocations,démagogie,ain,rhône-alpes auvergne,subventions,société,presse" />Dans l’épisode du sketch foireux (dans tous les sens du terme) qui a pollué la cérémonie des vœux à Oyonnax, il semble stupéfiant que des représentants des forces de l’ordre insultés par un pseudo humoriste en plein contexte officiel devant une assemblée d’autorités et de notables pour la plupart décidément très flegmatiques soient apparemment contraints d’encaisser une telle provocation sans broncher.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Aujourd’hui, lorsqu’une actualité, une situation, un événement nous paraissent absurdes, illogiques, incompréhensibles, il nous faut chercher du côté de l’argent, de la raison économique. Je fais ici allusion aux dispositifs qui permettent à la ville de percevoir des subventions en faveur de sa politique sociale, le problème étant qu’à Oyonnax comme ailleurs, on confond l’action sociale et l’action culturelle.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">L’analyse sous cet angle nous permet aussi de comprendre bien des aspects de ce à quoi ressemble depuis quelques années la programmation culturelle de la ville d’Oyonnax, même pas digne de celle d’une MJC (Maison des Jeunes et de la Culture) du début des années soixante-dix, notamment sur la scène du grand théâtre du centre culturel Aragon.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif;">L'adjointe à la culture minimise<br /></span></strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">En ce qui concerne les réactions officielles que la presse locale a pu obtenir à propos du couac de la cérémonie des vœux, on notera celle, aussi désinvolte qu’inappropriée de l’adjointe à la culture, toujours prête à minimiser comme elle s’y était déjà employée lors de la précédente affaire du même type survenue il y a deux ans à la médiathèque : <em>« Les artistes sont imprévisibles ! » </em>a-t-elle déclaré au journaliste du Progrès!</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">La dame devrait savoir qu’un artiste n’est imprévisible que dans les moments exceptionnels de sa pratique, lorsqu’il lui arrive d’être réellement créatif. Le reste du temps, l’artiste cherche, explore et réfléchit dans l’ombre. Rien à voir avec la sordide prestation à la cérémonie des vœux mais aussi en décembre dernier au centre Aragon, d’un saltimbanque de bas étage dont le nom ne mérite même pas d’être prononcé. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Ce genre d’opportunistes, <a href="http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2016/04/04/fiasco-au-centre-culturel-aragon-d-oyonnax-5784149.html">comme celui qui fit tourner au fiasco la résidence d’auteur de 2016</a>, ne peuvent être qualifiés d’artistes que par des gens qui ont perdu la mesure.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Contrairement à ce que déclare l’adjointe à la culture, ces deux individus étaient parfaitement prévisibles. Leur donner la parole ne pouvait aboutir qu’au clash. Si l’on peut aisément constater que ce soit l’objectif de ces pantins instrumentalisés, on a en revanche du mal à comprendre qu’une mairie, même tenue de donner des gages au profit des usines à gaz de la politique de la ville, puisse consentir une fois de plus à se ridiculiser d’aussi sinistre manière dans le choix de tels personnages pour ses saisons de spectacles. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><span class="Apple-converted-space"><strong>Cela n'arrive pas qu'à Oyonnax :</strong> </span></span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">La récurrence des provocations auxquelles se livrent des intervenants ayant tous le même profil « professionnel » , promus, financés et soutenus par les pouvoirs publics s’inscrit dans une tendance nationale. Quelques exemples récents pour mémoire :</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Février 2015. </span></em></strong><a href="https://www.challenges.fr/politique/le-derapage-d-abd-al-malik-sur-le-racisme-des-lecteurs-de-telerama_109824"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Un</span><strong><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></em></strong><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">rappeur accuse de racisme les lecteurs de Télérama.</span></a> <span style="font-family: 'times new roman', times, serif;">Il déclare que <a href="http://www.lefigaro.fr/cinema/2015/02/25/03002-20150225ARTFIG00090-abd-al-malik-les-caricatures-de-charlie-ont-contribue-a-l-islamophobie.php">« les caricatures de Charlie ont contribué à l'islamophobie »</a>.</span> </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><strong><em>Mars 2016.</em></strong> <a href="http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2017/02/07/insa-sane-va-attaquer-la-ville-d-oyonnax-en-justice-son-avoc-5908054.html">Un rappeur invité en résidence d’écrivain à Oyonnax tient des propos scandaleux</a> et inappropriés devant un public d’adultes et de jeunes mineurs à la médiathèque municipale. Le maire décide logiquement de son renvoi mais le mal est fait.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><strong><em>Mai 2016.</em></strong> L’invitation aux commémorations de Verdun d’un <a href="http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/concert-de-black-m-annule-a-verdun-un-rappeur-n-etait-pas-a-sa-place-a-verdun-estime-alain-finkielkraut-7783269761">rappeur connu pour les paroles insultantes de ses chansons à l’égard de la France</a> provoque un tollé légitime. Heureusement, le concert est annulé.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;"><strong><em>Février 2017.</em></strong> L’affaire des milliers de <a href="http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2017/02/23/scandale-mehdi-mecklat-c-est-pas-moi-c-est-mon-double-malefi-5914046.html">tweets violents, antisémites et homophobes d’un rappeur promu au niveau national par Télérama</a>, les Inrockupibles et l’émission littéraire La Grande librairie (entre autres) agite les milieux de la culture. L’avantage est que la duplicité et la réelle nature de l’individu est enfin dévoilée au point qu'il disparaît (un peu tard) de la scène médiatique.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p><a title="WebAnalytics" href="http://www.xiti.com/xiti.asp?s=563914" target="_top"><script type="text/javascript">// <![CDATA[Xt_param = 's=563914&p=page_ du_ jour';try {Xt_r = top.document.referrer;}catch(e) {Xt_r = document.referrer; }Xt_h = new Date();Xt_i = '<img width="39" height="25" border="0" alt="" ';Xt_i += 'src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?'+Xt_param;Xt_i += '&hl='+Xt_h.getHours()+'x'+Xt_h.getMinutes()+'x'+Xt_h.getSeconds();if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4){Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;}document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">');// ]]></script><noscript>Mesure d'audience ROI statistique webanalytics par <img width="39" height="25" src="http://logv4.xiti.com/hit.xiti?s=563914&p=page_du_jour" alt="WebAnalytics" /></noscript></a></p>
Fernand Louis Olbec
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le divertissement pascalien
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2016-04-16T04:19:00+02:00
2016-04-16T04:19:00+02:00
divertissement "Dire à un homme qu’il soit en repos, c’est lui dire...
<p><span style="font-size: 24pt;">divertissement</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: symbol;">"Dire à un homme qu’il soit en repos, c’est lui dire qu’il vive heureux..</span><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: symbol;">Mais les hommes qui sentent naturellement leur condition n’évitent rien tant que le repos, il n’y a rien qu’ils ne fassent pour chercher le trouble.</span><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: symbol;">Ainsi on s’y prend mal pour les blâmer ; leur faute n’est pas en ce qu’ils cherchent le tumulte. ....., mais le mal est qu’ils le recherchent comme si la possession des choses qu’ils recherchent les devait rendre véritablement heureux, et c’est en quoi on a raison d’accuser leur recherche de vanité . Pascal.</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt;">.</span></p><p><br /><span style="font-size: 24pt;">le divertissement est un fléau </span></p><p> </p><p><span style="font-size: 14pt;">Le mal dit Pascal , c’est que certains s’imaginent trouver le bonheur dans </span><br /><span style="font-size: 14pt;"> le tumulte et le libertinage .Le mal n’est pas dans le divertissement lui-même,(1) mais dans la vanité de cette recherche de bonheur. « Les libertins tout comme ceux qui les blâment n’entendent rien à la nature de l’homme » concluait Pascal. </span><br /><span style="font-size: 14pt;">Franck Jakubeck pour le journal Liberté interview Nathalie Chiarello, habitante de moulin Lille qui fait du footing dans ce quartier populaire et observe en passant la vie des gens. Elle en conclut que le <strong>divertissement est un fléau</strong> (1bis) . Pas un fléau en lui-même mais parce que plus ou moins organisé par la société, il endort les gens et les rend aveugles sur ce qui se passe autour d’eux. Ainsi dit elle , alors que des choses effrayantes existent comme ces rats qui courent dans les couloirs de cet immeuble vétuste, ou comme ce camp de réfugiés en plein cœur de Lille , le divertissement, ce sont les soldes et la noyade dans l’abondance, dans un consumérisme sans intérêt. » Une manière, dit elle, d’étouffer l’esprit. On n’invite pas les gens à réfléchir mais à consommer, c’est tout.</span><br /><span style="font-size: 14pt;">Dans le roman que je suis en train d’écrire dit elle (2) je raconte l’histoire de cette femme et de son fils qui sont obligés d’aller en ville pour un enterrement. « Pour moi, c’est une première,dit cette femme ,je ne franchis jamais le périf. Je n’ai rien à faire dans une grande ville où les désirs sont fabriqués car si on a une belle robe on a envie d’en avoir plusieurs. » . Voila une réflexion toute simple qui me réchauffe le cœur, écrit l’auteure . Voila une attitude de résistance à ce qu’on appelait déjà il y a 50 ans, la société de consommation. Serait ce un premier pas vers une civilisation de l’amour telle que la décrit François notre pape dans son encyclique Laudato si ? (3)</span></p><p><span style="font-size: 14pt;"> Les conditions deviennent de plus en plus difficile ….<em> face à cette réalité, les gens préfèrent le divertissement , ce qui se vérifie tant dans la littérature qu’au cinéma, partout c’est le divertissement qui l’emporte sur les œuvres qui font appel à plus de logique et de réflexion.(1bis)</em> .Tout cela empêche de passer de l’indignation à l’action.</span></p><p><em><span style="font-size: 14pt;">"La couronne de la Sagesse ,c'est la crainte du Seigneur qui fait fleurir la paix et la bonne santé Elle fait pleuvoir la science et la connaissance intelligente ". (Sagesse ch1/18 etr 19)</span></em></p><p> </p><p> </p><p><span style="font-size: 14pt;">(1) C’est heureux pour moi qui se divertit dans des engagements ludiques : Echec, scrabble, chars à voile sur les plages immenses de la mer du Nord, écriture de romans etc.</span><br /><span style="font-size: 14pt;">(1bis )Titre de l’ article de liberté de Février 2016 </span><br /><span style="font-size: 14pt;">(2) Tombeau Paméla Sauvage éditions Courte allée qui sortira le 23 Février.</span><br /><span style="font-size: 14pt;">(3) Laudato si : « L’amour fait de gestes d’attention mutuelle, est aussi civil et politique .Il se manifeste dans toutes les actions qui essayent de construire un monde meileur</span> ».</p>
galavent
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IPad
tag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2015-12-31:5737688
2015-12-31T07:04:00+01:00
2015-12-31T07:04:00+01:00
Pour finir l’année, admirons les développements de la technologie. Un IPad...
<p>Pour finir l’année, admirons les développements de la technologie. Un IPad multifonctions plus vrai que nature.</p><p> <br /><img src="http://static.hautetfort.com/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" alt="http://ipadvideolessons.com/blog/150224-ipad-magic/ " /><br /><a href="http://ipadvideolessons.com/blog/150224-ipad-magic/">http://ipadvideolessons.com/blog/150224-ipad-magic/</a></p>
ulm occasions
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Verchocq : Rendez-vous en l'église de Rollez
tag:www.vf-aero.com,2015-11-21:5719729
2015-11-21T11:27:08+01:00
2015-11-21T11:27:08+01:00
Vous faites quoi ce soir ? Rien de particulier ? Alors rendez-vous là...
<p>Vous faites quoi ce soir ? Rien de particulier ?</p><p>Alors rendez-vous là : </p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.vf-aero.com/media/02/00/2448140542.jpg" target="_blank"><img id="media-5220051" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.vf-aero.com/media/02/00/1251816388.jpg" alt="verchocq,via,aerodelahaye,airpark,village aéronautique,chants,groupe,divertissement,chorale" /></a></p><p style="text-align: left;">A ce soir à l'église de Rollez .</p>
Prieto
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Méditation : les désirs, sources d'inquiétude
tag:www.chemindamourverslepere.com,2015-08-11:5668901
2015-08-11T05:05:00+02:00
2015-08-11T05:05:00+02:00
« Quiconque désire souvent et avec ardeur quelque chose hors de lui, est...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« Quiconque désire souvent et avec ardeur quelque chose hors de lui, est toujours inquiet, parce qu'il trouve toujours quelque obstacle à l'accomplissement de ses désirs.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> [...]</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Cette méchante habitude cause à l'âme une maladie dangereuse, qui est une inquiétude continuelle, et une espèce de faim qu'on ne saurait rassasier. L'âme a dans soi un feu dévorant, qui demande de la matière pour s'entretenir, et cette matière est quelque bien ou sensible, ou spirituel. Les biens sensibles s'offrent à elle avec des charmes puissants, auxquels il est difficile de résister. Le penchant de la nature la porte de ce côté-là, et dès l'enfance elle s'y est toujours laissée attirer. Les biens que la foi propose sont invisibles, ils ne tombent point sous les sens, et ce n'est qu'à force de méditations qu'on en acquiert quelque connaissance ; mais enfin la foi les découvre au travers d'un nuage, Dieu se fait sentir à l'âme, et il y porte avec lui la tranquillité. Que s'il s'en retire, et qu'elle ne sente plus sa présence, elle court incontinent après des objets créés, et alors son inquiétude recommence, suivant ce que dit saint Augustin, que notre cœur est toujours dans l'agitation jusqu'à ce qu'il se repose en Dieu, et qu'il n'y a point par conséquent de paix pour lui hors de Dieu.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> C'est une illusion fort commune parmi ceux qui veulent vivre contents, que d'aller chercher partout des occasions de se divertir et de se réjouir : car l'expérience fait assez voir que les joies du monde, à mesure qu'elles croissent, augmentent plutôt qu'elles ne diminuent la soif qu'on en a. Les philosophes même enseignent qu'il ne faut pas accumuler les richesses, mais retrancher les désirs immodérés. La grande maxime des Saints est de ne rien désirer, mais d'avoir pour toutes choses une telle indifférence, qu'on ne veuille que ce que Dieu veut, et qu'on le veuille par le motif de l'amour ; et qu'encore que l'amour ne soit pas accompagné d'une tendresse sensible, on ne laisse pas d'en faire des actes, et de s'y exciter par la foi. Qui suit la lumière de la foi, trouvera la paix. Il faut essayer de s'unir à Dieu, en se conformant entièrement à sa volonté : car par cette union, qui fait sur la terre toute la joie des âmes saintes, on commence à le sentir et à le goûter. »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> <strong>J.-J. Surin</strong> s.j., <em>Les fondements de la vie spirituelle - Tiré du Livre de l'Imitation de Jésus-Christ</em> (Livre IV, Chap. IV), Nouvelle édition revue et corrigée par le P. Brignon, A Paris, Chez la Veuve Le Mercier, 1737.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><img id="media-5123175" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/00/02/2850319014.jpg" alt="Surin,désirs,inquiétude,tranquillité,foi,âme,illusion,divertissement,indifférence,amour,lumière,union,Dieu" /></span></p>
MILIQUE
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A L’ÉPICENTRE DE NOS RÊVES 4
tag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2015-06-06:5594041
2015-06-06T10:03:00+02:00
2015-06-06T10:03:00+02:00
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4989248" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/02/01/775721911.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="page-break-before: always;" align="CENTER"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: small;"><strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">A l'attention des multiples lecteurs</span></span></strong> <strong><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: Arial Black,sans-serif;">qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.<br />Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...</span></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span class="highlight">A L’ÉPICENTRE DE NOS RÊVES</span></strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large; color: #008000;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span class="highlight"> 4<br /></span></strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"> </p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">On pourrait concevoir <span class="highlight">la</span> <span class="highlight">joie</span> comme contraire au bonheur ou au divertissement. Il n'en est rien.</strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Chez ceux-là, <span class="highlight">la</span> colère passagère semble n'être que pour leur assurer une bonne conscience.</strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span class="highlight">La</span> <span class="highlight">joie</span>, peut-être parce que naturellement moins lâche, n'esquive pas le réel.</strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Elle ne masque en rien <span class="highlight">la</span> beauté des choses et, par conséquent, n'en ignore rien.</strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Le faire serait pour elle un total non-sens.</strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">Et puis, elle possède cette faculté presque anormale, de rester toujours attentive à s'indigner des scandales multiples qui traversent sans vergogne <span class="highlight">la</span> vie de chacun.</strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">(A SUIVRE...)</strong></span></p><p style="text-align: center;" align="center"> </p><p style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: medium;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">P. MILIQUE</strong></span></p>
Solko
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Les saints de Turin
tag:solko.hautetfort.com,2015-06-05:5634992
2015-06-05T22:43:00+02:00
2015-06-05T22:43:00+02:00
Turin partage avec Prague et Lyon la redoutable réputation d’être l’une des...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18.0pt; line-height: 120%; font-family: 'Perpetua','serif'; color: windowtext; mso-ansi-language: FR;">Turin partage avec Prague et Lyon la redoutable réputation d’être l’une des portes de l’Enfer. C’est pourquoi, tout comme les deux autres villes, elle bénéficie d’une protection divine spécifique. Lyon fut placée sous la protection de la Vierge par un vœu de ses échevins en 1643, Turin fut en 1453 le théâtre d’un miracle eucharistique dont la ville célébrera demain l’anniversaire, et dont on reparlera ici. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18.0pt; line-height: 120%; font-family: 'Perpetua','serif'; color: windowtext; mso-ansi-language: FR;">La capitale du Piémont conserve pieusement les corps incorruptibles de nombreux bienheureux ou saints qu’on rencontre dans ses églises en y faisant halte</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://solko.hautetfort.com/media/02/00/334144830.jpg" target="_blank"><img id="media-5064633" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/02/00/3572942579.jpg" alt="turin,catholicisme,religion," /></a></p><p style="text-align: center;">Maria Mazzarello (basilique di Santa Maria Aussiliatrice)</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5064612" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/02/01/2755410132.jpg" alt="turin,catholicisme,religion," /></p><p style="text-align: center;">Valerico ABATTE (Sanctuaire della Consolata) )</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5064613" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/02/01/894968318.jpg" alt="turin,catholicisme,religion," /></p><p style="text-align: center;">Catherine de Sienne (église san Dominico)</p><p style="text-align: center;"><a href="http://solko.hautetfort.com/media/00/00/2523479684.jpg" target="_blank"><img id="media-5064642" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/00/00/4149354162.jpg" alt="turin,catholicisme,religion" /></a></p><p style="text-align: center;"> Et bien sûr, Don Bosco</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Perpetua, serif; color: #000000;"><span style="font-size: 24px; line-height: 28.7999992370605px;">Ces saints firent face, de leur temps, à de nombreux maux : épidémies, guerres, ignorance. De leurs vivants, nombreux furent ceux qui entrèrent en conflit avec eux, pour les contester. Mais il semble que le plus inconditionnel des athées gardât en son for intérieur quelque estime pour leurs actes, quelque considération qui rendait possible le dialogue avec eux. Le siècle actuel a produit un mal contre lequel j'ignore quelle aurait été leur recommandation : le divertissement. Car le divertissement ne cherche pas à contrer ni à détruire les saints, ils les laisse dormir, tout simplement, il ignore leurs œuvres pour concentrer sur d'autres énergies et d'autres efforts l'attention de ceux qu'il retient et guide par le bout du nez. Pascal, jadis, écrivit sur le <em>divertissement</em>, mais les libertins à qui il s'adressait pouvaient encore le considérer tel un interlocuteur, car ils parlaient la même langue. Du divertissement qui fait rage & dévaste avec minutie le monde aujourd'hui, que dirait-il ? Et que préconiseraient les beaux saints endormis de Turin ?</span></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://solko.hautetfort.com/media/00/00/2745962983.jpg" target="_blank"><img id="media-5064648" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/00/00/244164397.jpg" alt="turin,catholicisme,religion,Maria Mazzarello,catherine de sienne,don bosco,salesien,divertissement,pascal,libertins" /></a></p><p style="text-align: center;">vignette de Don Bosco n°13, Turin</p><p style="text-align: justify;"> </p>
galavent
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Prodigieux (3)
tag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2014-11-07:5483963
2014-11-07T07:14:00+01:00
2014-11-07T07:14:00+01:00
J’avançais d’un pas. Ce me fut fatal. Je partis et tombais dans un vide...
<p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">J’avançais d’un pas. Ce me fut fatal. Je partis et tombais dans un vide effrayant, le cœur soulevé, les cheveux en bataille, la nausée aux lèvres. J’ouvrais vite mon parapluie, ce qui me ralentit quelque peu, mais pas suffisamment pour pouvoir m’accrocher au balcon que je vis défiler devant moi. La ville s’était creusé un espace supplémentaire à 90°. Non je n’ai pas bu d’alcool pharmaceutique, juste un peu de ce thé divin qu’elle m’avait offert. M’a-t-il tourné la tête ? Je ne sais. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Mon regard révolutionné, mes bras étendus pour planer je tourne autour des réverbères et passe au-dessus des gens qui me contemplent le nez en l’air. Certains même me font des signes comme on dit au revoir à ceux qui s’éloignent du quai, montés sur le grand bateau blanc. Je retrouve les rues de mon enfance quand j’allais chercher le lait sorti des pis gonflés ; je revois l’usine gigantesque où j’errais, seul, dans la fraicheur du matin ; je conteste ce passage indélicat d’une fille courant dans le noir et sautant la barrière de la retenue. Ah, cela ralentit, le vent ne s’engouffre plus dans mes oreilles surchargées de bruit. Bientôt ce n’est plus que le silence qui m’accueille. Serait-ce parce que j’ai pris de l’altitude ? J’aperçois au loin une tache sombre, un trou noir vers lequel je me dirige sans même pouvoir dévier ma route. Ça y est ! Entrée dans cette boule flasque et gélatineuse. Les oreilles se bouchent, les yeux s’obscurcissent. Elle a un goût sucrée, l’odeur des barbe-à-papa d’une enfance malheureuse. Les bras tendus, j’erre sans rien voir ni rien entendre. Je me mets en boule, recroquevillé, un point dans le désert d’un monde inconnu qui tourbillonne dans le silence de la perte de repères. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– As-tu trouvé le bonheur ? me demanda-t-elle doucement.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">J’émergeai lentement de ce cauchemar visqueux, les yeux encore écarquillés, les mains en avant pour me protéger. J’entendais toujours le sifflement du vent, et me voici étendu à ses pieds. Elle se penche vers moi, passe une main légère sur mon front et m’aide à retrouver mes esprits.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– Sais-tu ce que j’ai vécu ?</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– Oui, je connais cette errance dans la ville distendue. C’est une cachette que peu connaissent, bien commode pour échapper à la langueur des nuits.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– Mais où sommes-nous maintenant ? Demandai-je à la charmante enjôleuse.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– Je ne sais. Nous avons franchi le rubicond et errons dans les plis du temps qui recèle de multiples vies. Ainsi s’allonge le destin de ceux qui font ce premier pas terrible. Plusieurs destinées les attendent, mais ils perdent l’équilibre et peu reviennent sain d’esprit et de corps.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Je la regardai et perçu que sa peau avait bleui, d’un bleu pâle comme la mer en été ou un ciel sans nuage. Ses lèvres charnues rosissaient, son œil étincelait, ses cheveux devenus rouges lançaient des éclairs luminescents. Elle se pencha vers moi et murmura :</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– Bienvenue au royaume des apatrides. Tu es libéré de ton passé et libre de tout avenir. Désormais tu erreras solitaire dans ce monde sans attache jusqu’à ce que tu trouves le pli du temps qui te ramènera dans l’ancien monde. Elle se pencha vers moi, déposa un baiser sur mes lèvres, enfoui sa main<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span><span style="font-size: medium;">sous ma chemise jusqu’à ce point sous la poitrine qui fit bondir le rythme de mon cœur. Peut-être allait-elle se donner maintenant ? Je mis ma tête entre ses seins, respirait fortement ce parfum entêtant émanent de ses aisselles et sombrai dans un sommeil profond, un anéantissement de ma personne, une absence douce après ce que j’avais vécu.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Elle murmura pour elle seule : </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– Prodigieux ! Il s’est endormi et j’en dispose pour moi seule sans qu’il le sache. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Elle s’étendit à mes côtés et mon rêve devint réalité.</span></span></p>
galavent
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Prodigieux (2)
tag:regardssurunevissansfin.hautetfort.com,2014-11-02:5480339
2014-11-02T07:37:00+01:00
2014-11-02T07:37:00+01:00
Elle ne me laissa pas entrer le premier et me demanda d’attendre quelques...
<p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Elle ne me laissa pas entrer le premier et me demanda d’attendre quelques minutes, le temps de ranger un désordre indescriptible, disait-elle. Enfin, elle m’appela. Je poussai la porte, excité, intrigué par la personnalité de cette femme qui ne ressemblait à rien de connu. J’entrai dans une grande pièce qui ressemblait à un atelier de peintre. De grandes toiles pendaient aux murs. Elles couvraient quasiment tout l’espace. Certaines ressemblaient à des annonces nécrologiques : du noir et du blanc, ordonnés, tirés au cordon, géométriques et harmonieux comme un service funèbre, d’une beauté fatale qui donnait à rêver. Ils étaient là, mais en absence, statufiés, vivant hors du temps. D’autres, en couleur, étincelaient de lueurs inédites, revêtus de bleus sombres virant au vert émeraude, toujours aussi ordonnés, plus apaisants que les noir et blanc. Deux mondes qui se côtoyaient sans se toucher, contrastés, déchirants, mais emplis de majesté sereine et intemporelle. Elle me regardait, le visage tendue, recherchant une trace d’approbation. Ses yeux se troublèrent. J’y décelais une rosée d’inquiétude. Que dire ? Rien pour l’instant. La surprise était trop importante et me laissait sans voix. Pour calmer mon esprit, je reportais mon regard sur le reste de l’atelier. D’autres toiles étaient alignées contre les murs, entassées, protégées par des couvertures défraichies, certaines étaient même nues, couvertes de traits, de cercles, de rectangles qui s’enchevêtraient les uns dans les autres pour former une jungle impossible dans laquelle le regard se perdait. Au centre se trouvait une oasis, deux canapés face à face, séparés par une table basse de verre montée sur des sculptures bizarres faites de fer assemblés vraisemblablement à l’arc électrique. Plusieurs petits meubles contenait des livres, d’autres des pots de peinture, certains des pinceaux, entassés les poils en l’air, tout cela dans un désordre organisé qui, finalement, donnait presque un air mondain à la pièce encombrée. Je tournais plusieurs fois sur moi-même, quelque peu éberlué et revenait vers son visage qui semblait attendre une parole, un son, un étonnement, bref une approbation ou un rejet.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– Prodigieux, m’exclamais-je.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">M’étais-je suffisamment exprimé ? Elle me regarda gravement et me dit :</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– C’est tout ?</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– Que voulez-vous que je vous dise. Il faut me laisser le temps de m’acclimater. Il faut aussi laisser le temps aux tableaux de m’apprivoiser. Nous devrions finir par copiner, mais cela ne se fait pas en deux minutes.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– Ah ! Une parole raisonnable. Prend ton temps. Imprègne-toi, je vais préparer quelque chose. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Elle entra dans une autre pièce, très vraisemblablement la cuisine. Je l’entendis faire couler de l’eau, sortir de la porcelaine. Une cafetière lançait des jets de vapeur dans son circuit. Elle finit par revenir, portant un plateau avec une cafetière, deux tasses, un sucrier. Elle le posa sur la table basse et remplit les tasses, sans rien dire, me regardant à la dérobée, curieuse de mes réactions. Elle s’approcha de moi et, en tendant le bras vers un des canapés, m’invita à m’assoir.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– Nous serons mieux assis.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Elle me tendit une tasse que je pris mécaniquement, l’esprit toujours préoccupé par ces tableaux qui m’invitaient au silence. Ils avaient quelque chose d’envoûtant. Elle ne semblait pas le remarquer, ou, peut-être, en avait-elle trop l’habitude. Elle ne parlait pas, attendant mes réactions. Comme je restais silencieux, elle posa doucement sa main sur mon bras, tendit ses lèvres vers mon visage et posa un baiser sur ma joue, presqu’au pli de la commissure des lèvres.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span><span style="font-size: medium;">Que voulait-elle ? Je passais mon bras derrière elle, lui prit l’épaule opposée et la serrait contre moi. Elle se pelotonna contre mon aisselle, sans rien dire, les yeux fermés. Elle semblait bien et ne rien désirer de plus. Nous restâmes ainsi plusieurs minutes, semblant oublier le café qui refroidissant dans les tasses. Elle ouvrit à nouveau les yeux, les laissant errer sur la pièce sans rien chercher de particulier, puis me regarda.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– Tu fais très bien dans le décor. Grand, mince, brun, distingué… Quel amphitryon ! Viens plus près de moi, là.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Elle me montra le haut de sa poitrine toujours vêtue du corsage acheté dans la boutique dont elle déboutonna la dernière attache, tout ceci le plus naturellement du monde. Je me laissais faire, m’inclinant sur ses seins dressés, tournant la tête vers ses lèvres qui me laissèrent un goût sucré-salé qui ne m’étonna pas. Elles étaient fines, un peu pulpeuses cependant, et laissaient passer son souffle tiède, enivrant. Elle me prit la tête à deux mains, ouvrit ses lèvres, m’invitant à pénétrer dans son intimité. Je ne résistais plus. Rien ne pouvait maintenant m’empêcher de découvrir son visage, d’en chercher tous les recoins, de baiser ses cils élancés, d’enfouir mon nez dans son cou à l’odeur de cannelle citronnée, d’entrouvrir ses lèvres chaudes d’une bouche sûre et avide.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– Attends, me dit-elle. Laisse-moi reprendre mes esprits. Ne nous précipitons pas dans une volupté dispendieuse. Laisse monter en moi un début d’extase et que plus tard il nous comble de ses félicités. Que penses-tu de mes tableaux ?</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Ne sachant si elle peignait ou ceux-ci était l’œuvre d’un auteur inconnu, je n’avais rien dit qui les concernait. Me redressant, laissant s’échapper les effluves émanant de sa personne, je me lançais dans un constat dithyrambique. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– Tes tableaux sont avant tout toi-même. Non pas celle qui se promène dans les rues de Paris, auscultant les magasins, admirant les voitures, reluquant les jeunes hommes. Mais toi-même en tant qu’inconnue. Voilà pourquoi je suis resté dans voix en entrant. Je ne te reconnaissais pas. Pourtant j’étais également troublé par une similitude, une apparence qui ne voulait pas se dévoiler. Il y avait la face colorée, mais derrière apparaissait l’irrésolution de ton regard qui est beau. Cette beauté cache quelque chose. Quoi ? Je ne le sais pas encore, mais dans les instants qui vont suivre, peut-être découvrirai-je, à travers ton extase, le secret que tu caches à toi-même.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Elle me regarda, étonnée. Elle semblait avoir été mise à nue. Je vis sa bouche s’entrouvrir, ses yeux vaciller et s’embuer d’une rosée visible. Elle me tendit sa main.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– Voilà qui est parlé. Je suis surprise de ta perspicacité. A croire que tu me connais bien.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Elle n’en dit pas plus, me reprit la tête, se pencha vers moi, m’embrassa moins sauvagement, avec tendresse et tout à coup éclata en sanglots. Cela dura moins d’une minute. Je ne savais que faire. Je lui caressais la nuque. Je sentais toute sa personnalité en alerte. Elle se détendit, me regarda encore une fois, ouvrit son corsage et me montra une poitrine jeune, haute, enrobée dans un soutien-gorge blanc qui la serrait un peu, à tel point que l’on voyait une partie de ses auréoles au-dessus de la ligne brodée des bonnets. Je ne pus m’empêcher de les contempler, puis de rapprocher mes lèvres de cette chair offerte, tendre et chaude, d’une douceur incomparable. Elle sentait le savon frais parfumé à la lavande. Je m’enfouis dans ce champ odorant, cherchant à attraper d’un baiser la pointe érigée d’un de ses seins. Elle me reprit, m’écarta d’elle et, tout en soupirant, referma les deux boutons de son corsage. Elle se mit debout et me dit brusquement :</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">– Je ne t’ais pas tout montré. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify; line-height: 115%;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Elle me prit la main et m’entraîna vers la porte du fond. En l’ouvrant, elle s’effaça et me dit d’entrer. La pièce était noire, un peu moite, baignant dans une atmosphère très différente.</span></span></p>
galavent
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Vide-grenier et l'opéra è mobile
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2014-09-22T04:59:00+02:00
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Hier, dimanche, jour d’errements insolites dans Paris, vide-grenier du 2...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Hier, dimanche, jour d’errements insolites dans Paris, vide-grenier du 2</span><sup><span style="font-size: small;">ème</span></sup><span style="font-size: medium;"> arrondissement, rue de la Banque. Une mairie rue de la Banque, n’est-ce pas rassurant ! Une multitude gens vendaient jusqu’à leur chemise, en mal de partage. Mais de nombreux objets se pressaient sur le trottoir, abandonnés ou présentés avec art, avec le sourire enjôleur du propriétaire ou la face rebutante du vendeur. La mine y fait beaucoup dans l’achat d’un objet. Etre vendeur est un métier, mais plus vraisemblablement une passion, un instinct ou même une vocation.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Au loin nous voyons un rassemblement devant la mairie. Que se passe-t-il ? Nous approchons. Les gens sont figés, presque la bouche ouverte, attentifs, le sourire aux lèvres, à l’écoute du chant qui monte dans la rue avec force. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: center;" align="center"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><img src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/00/01/2952584602.png" alt="" width="554" height="415" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Mozart… Un opéra… La flute enchantée… Pamina dans tous ses états… Une Reine de la Nuit asiatique, intimidée, mais divine… Un Papageno noir comme du cirage, mais chantant merveilleusement… Tamino, petit, pas rasé, avec une voix d’or et un charme naturel… Un présentateur, également d’origine asiatique, mais parlant un français impeccable, accompagnant au piano les chanteurs et présentant en quelques mots très drôles, vifs, légers, le déroulement de l’opéra.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;"><img src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/02/02/398574617.png" alt="" width="554" height="415" /></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Quel bonheur que cette troupe des rues qui chante merveilleusement, avec naturel, pour des gens qui ne connaissent pas ce style de musique et qui finissent par être scotchés à leur jeu. Oui, ils étaient nombreux ces spectateurs, de petites filles assises aux pieds de leurs mamans, des mères s’asseyant dans la rue et écoutant avec béatitude, des hommes et des femmes immobiles, regardant ces chanteurs de moins de trente ans, écoutant leurs voix puissants et agiles et applaudissant à tout rompre devant les vocalises.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 3pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><img src="http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/00/02/4250451280.png" alt="" width="554" height="415" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Century Schoolbook','serif'; mso-ansi-language: FR;"><span style="font-size: medium;">Subjugués, nous avons tous eu du mal à repartir vers les objets étalés. En dehors des flûtes, rien ne semblaient nous intéresser. La tête encore pleine de sons, nous étions shootés et sous l’emprise de la drogue : l’opéra chez nous, dans la rue, avec la fine fleur de la jeunesse française, qui, pourtant, n’en avait pas l’air. Mais que les airs de la Flute enchantée étaient émouvants !</span></span></p><p><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> Lorsqu'ils renouvelleront leurs exploits, nous y seront !</span></p><p><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"><a href="https://fr-fr.facebook.com/operaemobile">https://fr-fr.facebook.com/operaemobile</a> </span></p>
MILIQUE
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2014-02-22T05:25:00+01:00
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(Captation Personnelle) PASCALE PICARD BAND LE...
<p style="text-align: center;"><iframe width="480" height="270" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xgbd62" allowfullscreen=""></iframe></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong>(Captation Personnelle)</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #0000ff;"><strong>PASCALE PICARD BAND</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong><span style="color: #008000;"> LE BIKINI</span> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #993300;"><strong>TOULOUSE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong>AVRIL 2009</strong></span></p>
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2014-02-21T05:25:00+01:00
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(Captation Personnelle) PASCALE PICARD BAND LE...
<p style="text-align: center;"><iframe width="480" height="270" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xg6j5m" allowfullscreen=""></iframe></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong>(Captation Personnelle)</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #0000ff;"><strong>PASCALE PICARD BAND</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong><span style="color: #008000;"> LE BIKINI</span> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #993300;"><strong>TOULOUSE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong>AVRIL 2009</strong></span></p>
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2014-02-20T06:32:00+01:00
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(Captation Personnelle) PASCALE PICARD BAND...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong><iframe width="480" height="270" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xg4o8m" allowfullscreen=""></iframe></strong></span><br /><br /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong>(Captation Personnelle)</strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: xx-large; color: #0000ff;"><strong>PASCALE PICARD BAND</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong><span style="color: #008000;"> LE BIKINI</span> </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large; color: #993300;"><strong>TOULOUSE</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: x-large;"><strong>AVRIL 2009</strong></span></p>
nauher
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Féerie, lobotomie
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2013-12-14T09:53:00+01:00
2013-12-14T09:53:00+01:00
Il y a quelques jours, le cirque lyonnais des lumières battait...
<p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-4364596" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://off-shore.hautetfort.com/media/01/02/914633151.jpg" alt="festif,fêtes des lumières,lyon,divertissement,spectacle" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; color: #000000;">Il y a quelques jours, le cirque lyonnais des lumières battait la chamade pour un tunnel, un nouveau tunnel que les autorités avaient illuminé, illuminé, illuminé. Un tunnel écolo, pour vélos, piétons et bus propres... Autant dire : une prouesse technique et une idée transcendante. Et la foule de s'engouffrer, pédestrement, pour 1,8 km de bonheur souterrain, à oublier la vie, le monde, le ciel, le vent, les dernières feuilles. Le boyau est courbe, pour que le promeneur puisse supporter le trajet. La ligne droite, quelle horreur ! Les esprits récréatifs pouvaient ainsi penser (bien grand mot) que la vraie grandeur du monde était de s'enterrer, de s'enfoncer dans le béton et ne pas voir le bout du tunnel (comme une métaphore assez facile d'une déliquescence de chaque jour). C'était surprenant que tant de monde s'extasie pour un tunnel... Le spectacle devait être sidérant : un visiteur en est mort ! Le cœur a lâché ! Et tout à coup, la Grande Œuvre tombait dans le fait divers...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; color: #000000;">Il est sensible que l'institution municipale a bien compris les enjeux du divertissement contemporain, des abysses de bêtise qu'il offre comme possibilités. La <em>matière</em> du <em>happening</em>, de la <em>performance </em>est secondaire. L'annonce crée la chose. C'est la pensée magique de l'abrutissement collectif.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; color: #000000;">Qu'attendre, alors, pour l'an prochain ? La visite en file indienne des nouvelles pissotières illuminées à partir du système d'évacuation ? Une garden party dans le nouveau parking souterrain (5 niveaux) du centre ville ? "Labyrinthe et lumières" dans la prochaine barre HLM désaffectée, avant implosion, le dernier jour des festivités, au soleil couchant ?...</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Photo : Nicolas Tikhomirov</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></p>
49tom
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Le grand bluff - divertissement
tag:entouteslettres.hautetfort.com,2013-08-15:5141038
2013-08-15T00:07:00+02:00
2013-08-15T00:07:00+02:00
Tout avait commencé par ce sketch dans "on n'demande qu'à en rire" (ondar)...
<p>Tout avait commencé par ce sketch dans "on n'demande qu'à en rire" (ondar) où Arnaud Tsamère, et Guarnier et Sentou s'étaient déguisés afin de piéger le jury (qui n'était pas au courant). Ils y sont parvenus pendant la présentation des comiques ainsi que les deux premières minutes : sublime !</p><p><iframe width="480" height="270" src="http://www.youtube.com/embed/vNhUcyuuYas?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p>Puis, Florent Peyre nous a proposé le même scénario l'année d'après (cette année) en se faisant passer pour un belge et va jusqu'au bout de son sketch, même si les suspicions arrivent avant qu'il ne le termine. Durant les commentaires, Catherine Barma (une productrice télé, membre du jury) lui remarque que "Patrick Sébastien y arrivait". Et là, il fallait que je "check" (j'ai horreur de ce néologisme mais je l'utilise pour faire "d'jeun's") sur youtube (daylimotion, wideo - pour que cet article ne soit pas censuré).</p><p><iframe width="480" height="270" src="http://www.youtube.com/embed/auwBKR6qf_A?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p>Résultat : coup de coeur inédit. Cette émission qui a fait en son temps (1993), un record absolu d'audience en France avec plus de 17 millions de téléspectateurs, m'a littéralement envoûté et je voulais plus que tout vous la faire partager. Certes, l'émission a pris quelques coups de rides, mais ils sont moindres, comparées à la drôlerie des situations présentées. </p><p>L'émission complète :</p><p><iframe width="360" height="270" src="http://www.youtube.com/embed/eLbG0vRhf0E?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
Fabien Rothey
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Andreï Tarkovski. Le XXe siècle et l’artiste 1/2
tag:fabienrothey.hautetfort.com,2013-05-09:5066623
2013-05-09T22:47:00+02:00
2013-05-09T22:47:00+02:00
En 1984, dans le cadre du festival de Saint-James, une...
<p style="text-align: center;"><img id="media-4095003" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fabienrothey.hautetfort.com/media/01/01/1347033094.jpg" alt="Tarkovski, artiste, création, divertissement, Hamlet, Le Miroir, Stalker, Nostalghia, Roublev, opéra, liberté" /></p><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">En 1984, dans le cadre du festival de Saint-James, une rétrospective des films de Tarkovski fut organisée. Dans une église de Londres, il prononça son <a href="http://fabienrothey.hautetfort.com/archive/2013/02/02/andrei-tarkovski-discours-sur-l-apocalypse.html"><span style="color: #000000;">Discours sur l’Apocalypse</span></a>. Devant les spectateurs du festival, il intervint aussi sur le thème « La création d’un film et la responsabilité de l’artiste ». </span></p><h2 style="text-align: center;"> <span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large; color: #000000;">Première rencontre</span></h2><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">Aujourd’hui, il n’y aura pas de film, aujourd’hui nous allons simplement discuter. Et je commencerai – avant que vous me posiez des questions – par dire que je ne sais pas ce que nous deviendrions, nous les artistes, si nous étions totalement libres. Nous serions pareils à des poissons des profondeurs tirés à la surface. J’ai fait il y a quelque temps un film sur Roublev, qui était un artiste russe génial. Aujourd’hui, à notre époque, il est tout à fait impossible de croire qu’il travaillait dans le cadre extrêmement sévère des canons religieux, qui l’obligeaient à peindre selon ce qu’on appelait les <em style="mso-bidi-font-style: normal;">podlinniki</em> (modèles originaux). C’est-à-dire que pour chaque icône, il existait des règles précises, et il était absolument impossible de les transgresser dans le sens formel de la composition et de la couleur. Il est incroyable qu’en dépit de cela, il soit devenu un génie, à la différence de ses prédécesseurs. La liberté est une chose très étrange.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">J’ai travaillé une année entière en Italie – là, la liberté se manifeste par le fait qu’on tire sur les gens ; les tireurs vont en prison, mais en sortent très rapidement, parce qu’il existe des millions de moyens de les défendre et seulement un moyen de les punir. Je ne suis pas pour des méthodes draconiennes, je veux seulement dire que pour être libre, il faut simplement l’être. Nul besoin de demander la permission. C’est très simple. Néanmoins, nous ne savons pas être libres. Parce que les gens les plus authentiquement libres sont ceux qui n’exigent rien de la vie. Ils exigent beaucoup d’eux-mêmes. Ils s’imposent d’immenses exigences,<em style="mso-bidi-font-style: normal;"> à eux-mêmes</em>, et pas à leur entourage. Je ne voudrais pas que vous me compreniez de travers, il est question ici de liberté intérieure, au sens moral du mot. Je n’ai pas l’intention de polémiquer sur la démocratie anglaise traditionnelle ou l’anarchie, je parle de cette liberté dont disposaient de tout temps les gens qui se sacrifièrent à l’époque et à la société dans lesquelles ils vivaient. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">Je me suis attardé sur ce point parce que, comme je l’avais déjà remarqué après avoir terminé mon dernier film [<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Nostalghia</em>], j’ai toujours voulu représenter des gens intérieurement libres. Bien qu’ils soient entourés par des gens non libres. On dit souvent : il faut être fort. Bien qu’absolument personne ne comprenne ce que veut dire être fort… J’aimerais voir un homme fort être faible au sens courant du mot. Dans <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Stalker</em>, je voulais montrer justement ce type d’homme dans le caractère du héros. Il est très faible, mais il possède une qualité qui le rend invincible, c’est la foi. Il croit en son devoir de servir les gens. Et il devient invincible. Parler du fait que l’homme peut mourir et ainsi se perdre, c’est une position, vous le comprenez vous-mêmes, dénuée de fondements. De mon point de vue, nous faisons notre métier non pas tant pour convaincre de notre droit à raconter ce que nous racontons que pour démontrer notre volonté de servir. Je suis étonné qu’il y ait des artistes qui pensent qu’ils ont été formés pour eux-mêmes. Ce n’est pas ainsi ; le temps nous forme, les gens parmi lesquels nous vivons nous forment. Et si nous réussissons quelque chose, ce n’est que parce que vous en avez besoin. Et plus nous la réussissons, plus vous avez besoin que nous exprimions cela. Il en découle naturellement qu’en principe nous ne vainquons jamais, ce sont les autres qui vainquent. C’est toujours nous qui perdons.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">Voilà, je voulais dire ces quelques mots avant que vous commenciez à me poser vos questions. Je voudrais que notre rencontre soit plus une discussion qu’un discours. Parce que je ne sais pas prononcer des discours.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">Je ne me représente pas ma vie comme étant tellement libre que je puisse faire ce que je veux. Il me semble que je dois faire ce qui est le plus important, le plus nécessaire – dans la mesure où je peux en juger. Rester le même est le seul moyen de communication avec vous et avec tous les spectateurs. C’est le seul moyen de conserver ma dignité et la vôtre. Il est impossible de communiquer sur une autre base. Bien sûr, au cinéma, c’est très difficile, puisque soixante-quinze, quatre-vingts pourcents des spectateurs considèrent qu’on doit les divertir. Il est vrai qu’on ne comprend pas pourquoi. Néanmoins, c’est ainsi, et de cela dépend la somme d’argent que l’on nous donne pour nos prochaines mises en scènes. On se retrouve en quelque sorte entre deux chaises : d’un côté, on doit être soi-même, de l’autre, il faut au moins compenser les dépenses du producteur, du distributeur, pour que quelqu’un veuille bien nous faire confiance la prochaine fois. Vous en conviendrez, la situation est assez sombre. En plus, nous avons à tel point cessé de respecter ces soixante-quinze pourcents de spectateurs que nous sommes prêts à les divertir. Mais il faudrait être un peu patient et convaincre ces soixante-quinze pourcents que personne ne va les divertir. Ils s’y feront très vite. (<em style="mso-bidi-font-style: normal;">rire</em>). Mais malheureusement tous les réalisateurs ne pensent pas comme moi. Imaginez une seconde que l’on s’entende tous pour arrêter de divertir le public. Et si nous ne disparaissons pas, nous vaincrons. Nous saurons remanier ces soixante-quinze pourcents.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">Je sais que ceux qui se trouvent aujourd’hui dans la salle, à l’exception de quelques-uns, il y en a, je le sens (<em style="mso-bidi-font-style: normal;">rire</em>), appartiennent aux vingt-cinq pourcents. Il est facile de parler avec vous. Mais il est effrayant de rencontrer un auditoire de gens qui veulent voir dans le cinéma un divertissement. Il m’est arrivé de me retrouver dans ce type de situation. J’ai été longtemps malade après cela (<em style="mso-bidi-font-style: normal;">rire</em>). Mais aujourd’hui, c’est pour moi une soirée heureuse, il y a ici un réalisateur anglais remarquable, j’ai depuis longtemps l’habitude de respecter ce réalisateur, sans parler du respect que je porte à mon distributeur. Bien que je doive dire que je suis extrêmement optimiste quant à la distribution de mes films, parce que cela fait longtemps que je résiste et laisse le spectateur sans divertissement. Je pense que si les gens vont voir mon film, ils savent déjà où ils vont. En tout cas, je vous remercie d’être venus, et j’attends à présent vos questions. Parce qu’elles me donneront sûrement l’opportunité d’aborder des choses plus intéressantes que celles que je viens de dire (<em style="mso-bidi-font-style: normal;">rire</em>).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">— <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Quel est le but du cinéma, si ce n’est pas le divertissement ?</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">— Je vais être bref. Comme on dit, la concision est la sœur du talent. Le cinéma est-il un art ou pas ?</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">— <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Oui</em>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">— L’art n’a jamais eu pour but le divertissement. Dans quelques cas, paradoxaux… Matisse par exemple a déclaré qu’il était comme un divan moelleux. Mais je pense qu’il faisait le pitre et voulait tromper ceux qui avaient l’intention d’acheter ses tableaux. Si le cinéma est un art, alors, comme pour tout art, il a d’autres fins. Lesquelles ? Exprimer, c’est-à-dire expliquer à soi-même et à tout notre entourage pour quoi l’homme vit. Quel est le sens de la vie. Expliquer la vie, la cause de son apparition sur la terre… Quel sinistre silence… (<em style="mso-bidi-font-style: normal;">rire</em>). </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">— <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Dans quelle mesure </em>Le Miroir<em style="mso-bidi-font-style: normal;"> était expérimental du point de vue du montage ?</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">— Vous savez, je n’avais pas pour but de faire une expérience. Le cinéma n’est pas une science, et nous ne pouvons pas nous permettre de faire des expériences, qui ne produisent pas toujours des résultats convaincants. Personne ne nous donne d’argent pour de telles expériences. De toute façon, il n’existe pas d’expérience en art… La méthode ne deviendra jamais le but de l’art. Même s’il est vrai qu’au vingtième siècle les artistes ont justement fait cela. C’est une forme d’exhibitionnisme insistant et vraiment déchaîné. Extraordinaire ! Paul Valéry, le critique français, poète et essayiste, avait déjà très bien écrit sur ce sujet. Il disait qu’à notre époque, le trait, le style deviennent le contenu de l’œuvre de peinture. Je crois que c’est dans son livre sur Degas. Et il a raison. On peut penser aussi à Picasso. Il faisait des dessins comme ça, apposait sa signature, les vendait cher et donnait l’argent au parti communiste français. C’est saisissant ! Mais il me semble que cela n’avait rien à voir avec l’art.<br /> Je ne sais pas ce qui s’est passé, pourquoi au vingtième siècle l’art a perdu son secret. Pourquoi l’artiste a-t-il voulu tout avoir. Il écrit son premier quatrain et veut déjà être publié. Tandis que Kafka écrit tous ses romans et meurt en demandant à son ami-exécuteur testamentaire de détruire toutes ses œuvres. Heureusement, son ami n’a pas tenu compte de son testament. Vous me direz que Kafka, c’est aussi le vingtième siècle. C’est vrai, mais il n’appartient pas à ce vingtième siècle. Moralement, il appartient au siècle précédent. C’est pourquoi il a tant souffert. C’était un homme qui n’était pas préparé à son époque. Je pense que l’artiste véritable n’expérimente pas, il ne cherche pas — il trouve. Parce que s’il ne trouve pas, il est stérile. Quand vous parlez du montage au sens d’expérience, je dois vous répondre que dans le cas du <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Miroir</em> il n’y a pas eu de problème de montage. Ou plutôt il n’y a pas eu d’expérience. Simplement, quand j’ai tourné le film et que j’ai eu un tas de rushes, et que j’ai monté une version, une deuxième, une dixième, une vingtième, il en a résulté que le film n’existait pas. Il n’y avait pas là de problème d’expérience de montage. Le film a simplement échoué. Il a échoué, je dirais même dans un sens fataliste et catastrophiste. Il est évident que les rushes possédaient certaines qualités dont j’ignorais les lois. En montant le film, je pensais à la dramaturgie. C’est seulement après avoir fait vingt versions du montage que j’ai compris qu’il fallait essayer de coller les rushes selon un principe tout à fait différent. Sans penser à la logique. C’était la vingt et unième version. C’est cette version que vous avez vue à l’écran. Quand j’ai vu le film, j’ai compris que cette fois j’avais échappé à la tragédie de l’échec. Je ne sais pas comment c’est arrivé. Mais je vous assure qu’au début j’avais l’impression d’avoir mal filmé toutes les scènes. Quand je parle de versions, je parle du changement de place des épisodes, pas des cadres isolés. Je ne pensais même pas à de telles vétilles. Voilà l’histoire du montage de mon film.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">— <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Votre dernier film a été fait en Italie ; c’est une coproduction soviéto-italienne ?</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">— C’est un film italien, tourné grâce à l’argent de la radio et de la télé italiennes. Mais puisque je l’ai réalisé, et que l’acteur soviétique Oleg Yankovski y tient le rôle principal (d’ailleurs, vous pouvez le voir dans deux films de ce festival à Londres : <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Nostalghia </em>et <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Vols entre rêves et réalités</em>), que ma femme, Larissa Pavlovna, a travaillé en qualité d’assistante — elle a travaillé avec moi sur tous mes films —, tout cela était suffisant pour que cette mise en scène soit appelée commune. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">— <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Et que signifie en commun [</em>sovmestno<em style="mso-bidi-font-style: normal;">] dans « Sov-infilm » ?</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">— « Sov-infilm » est l’organisation qui a réalisé tous les liens internationaux de notre industrie cinématographique.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">— <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Vous vous êtes senti plus libre en Italie qu’en Union soviétique, dans le sens où vous avez pu tourner selon votre style ?Avez-vous senti la pression commerciale ?</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small; color: #000000;">— Vous avez vu <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Nostalghia </em>? Oui, vous l’avez vu. Pour ce qui est du travail, je ne sens pas de grande différence. Tous les cinématographes sont infiniment semblables les uns aux autres. J’étais parfois simplement étonné : même les types, les caractères des gens qui travaillent en groupe sont parfaitement semblables. La profession laisse son empreinte. Je ne dirais pas qu’il était si facile de faire un film en Italie. Cela ne veut pas dire que c’était plus difficile qu’en Union soviétique. D’une certaine manière, je suis habitué à ce que la profession de réalisateur soit réduite à celle d’un serveur qui doit apporter un tas d’assiettes sans le faire tomber. Si l’on a une certaine idée de la conception du film, il est incroyablement difficile de la conserver jusqu’à la fin, parce qu’après la première rencontre avec notre groupe, on l’a déjà complètement oubliée. C’est pourquoi notre tâche consiste à ne pas oublier coûte que coûte ce que nous avions l’intention de faire. Au cinéma tout est fait pour qu’au bout d’une semaine on ait complètement perdu la capacité de comprendre où l’on se trouve et ce que l’on fait. Cependant, je dois vous dire que si en Union soviétique je ne pense jamais à l’argent, ici — pardon, en Italie, — j’ai dû y penser constamment. Et j’ai entendu le mot <em style="mso-bidi-font-style: normal;">argent</em> beaucoup plus fréquemment que <em style="mso-bidi-font-style: normal;">bonjour</em> et <em style="mso-bidi-font-style: normal;">au revoir</em> (<em style="mso-bidi-font-style: normal;">rire</em>). C’est fatigant. Si l’on apprend à couper notre conscience au moment où l’on nous parle d’argent, alors tout reprend sa place. Il faut simplement se transformer en idiot quand on nous parle d’argent. En tout cas — pardonnez-moi, je vais jusqu’au bout de ma pensée — il est tellement difficile de travailler dans le cinéma que le fait que ce soit un peu plus facile ou un peu plus dur n’a aucun sens. Avant, les Américains, je pense même avant la guerre, effectuaient des sondages sur la profession la plus exterminatrice, la plus dangereuse. À la première place, on trouvait pilote d’essai, à la seconde, réalisateur de cinéma.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;
Xavier JASSU
http://lapinos.hautetfort.com/about.html
Dans la Matrice
tag:lapinos.hautetfort.com,2013-01-06:4947718
2013-01-06T01:34:50+01:00
2013-01-06T01:34:50+01:00
Une des activités qui donne le plus aux sociétés, stagnantes, l'impression...
<p style="text-align: justify;"><strong>Une des activités qui donne le plus aux sociétés, stagnantes, l'impression du changement ou de l'évolution, c'est le divertissement. Le divertissement est forcément au coeur des religions anciennes, ou du socialisme, qui n'a de neuf que le nom. Il n'y a rien de pire qu'une fête qui paraît identique à celle de la veille ; et pourtant elle l'est forcément. Le singe est le symbole de l'évolution, parce qu'il a l'air de s'amuser plus que les autres espèces.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Dans le tourbillon moderne, il y a beaucoup du sur-place du derviche tourneur, ou de la ravissante idiote qui croit que son escarpolette va l'envoyer au ciel.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Bientôt il y aura plus de sérieux dans la cours de récréation du collège qu'à l'Académie, assemblée de polissons régressifs inutile, dont les jeux de langue nous assomment autant que la bave des amoureux sur les bancs publics, quand cette bave ne sort pas de notre propre gésier.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>On les connaît les vieux trucs des barbons pour s'en tartiner une dernière couche. Je ne comprendrai jamais pourquoi Hitler a décidé d'éliminer les juifs plutôt que les vieillards. Les juifs sont très différents les uns des autres, tandis que les vieillards partagent tous la même religion de la décadence. Y compris sur le plan satanique de la civilisation, cette décision s'imposait.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><br /></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><br /></strong></p>
Kraly
http://lessongesdunenuit.hautetfort.com/about.html
Max Boublil... Joyeux Noël
tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2013-01-03:4943081
2013-01-03T05:00:00+01:00
2013-01-03T05:00:00+01:00
Max Boublil - Joyeux Noel ! par maxboublil
<p><iframe width="480" height="360" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xfxake?theme=spring&foreground=%23C2E165&highlight=%23809443&background=%23232912"></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/xfxake_max-boublil-joyeux-noel_fun" target="_blank">Max Boublil - Joyeux Noel !</a> <em>par <a href="http://www.dailymotion.com/maxboublil" target="_blank">maxboublil</a></em></p>
Pascal Adam
http://theatrummundi.hautetfort.com/about.html
Voilà
tag:theatrummundi.hautetfort.com,2012-09-10:4829405
2012-09-10T23:42:46+02:00
2012-09-10T23:42:46+02:00
On fuit l’ennui dans des...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3740066" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/02/01/1500189091.jpg" alt="pêche.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;">On fuit l’ennui dans des divertissements innombrables, amours et affaires, romans et spectacles, réels ou fantasmés qu’importe ; puis leur bêtise et leur répétition, leur vanité en un mot, si l’on ne s’y perd pas, dépose aux rives d’un ennui neuf, immensément serein, réconcilié avec les morts, dans la forteresse de l’enfance, désormais imprenable. Je ne sais pas d’autre luxe.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Du pain, des jeux et des sondages !...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2012-04-12:4671983
2012-04-12T10:11:00+02:00
2012-04-12T10:11:00+02:00
Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Randa , cueilli...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de <strong>Philippe Randa</strong>, cueilli sur son site <em>Francephi.com</em> et consacré au déferlement désormais quotidien des sondages sur tous les sujets...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3529490" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/00/4117919458.jpg" alt="sondages-instituts.jpg" /></p><p> </p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;">Du pain, des jeux et surtout des sondages</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Pourrait-on se passer des sondages ? Difficilement, à les voir désormais omniprésents sous toutes les formes possibles et imaginables à tout moment de notre existence.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">À croire que s’exprimer ou entendre les uns ou les autres donner une opinion parfois incertaine, généralement péremptoire, est devenue vital à notre bonheur terrestre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Mange-t-on trop/pas assez de viande ? Regarde-t-on trop/pas assez la télévision ? Faisons-nous trop/pas assez de sport ? Doit-on retourner sur la lune ? Pensez-vous qu’Obama soit réélu ? Pippa Middleton est-elle plus coquine que sa sœur Catherine (épouse du prince William, duc de Cambridge) ? Craignez-vous davantage les OGM que les Martiens, les Islamistes que les pannes sexuelles ou les embouteillages que les radars ? Préférez-vous le RER au Métropolitain ou passer vos vacances à Mulhouse plutôt qu’à pétraouchnock-sur-bettrave ? etc., etc., etc.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La débilité des questions semble avoir imprégné jusqu’aux organes sensés nous informer des grands événements du Monde en général et de notre pays en particulier.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ainsi, <em>Le Figaro</em>… Le quotidien demande chaque jour à ses lecteurs de s’exprimer sur un sujet d’actualité… Et quels sujets ! Les plus pertinents, bien sûr… Celui de ce jour, même si la question est brutale, est excitant en diable, jugez-en : « <a href="http://www.lefigaro.fr/presidentielle-2012/2012/04/04/01039-20120404QCMWWW00810-francois-hollande-devrait-il-impliquer-davantage-segolene-royal-dans-sa-campagne.php"><em>Hollande devrait-il impliquer davantage Royal dans sa campagne ?</em> » C’est</a> « oui » ou c’est « non », les sondés n’ont même pas l’alternative de répondre que ce ne sont pas leurs oignons…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Qu’une telle question concernant la campagne présidentielle du candidat socialiste, soit posée aux lecteurs d’un média jugé le « plus à droite » de la presse française quotidienne – et perçu sans doute comme cela par la plupart de ses lecteurs qui n’ont pas réalisé que l’époque où Robert Hersant le dirigeait était belle et bien révolue et depuis fort longtemps – ne manque pas de piquant. Quoique l’expression plus populaire de « foutage de gueule » conviendrait mieux.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Poser une telle question à un lectorat probablement fort peu sensible à la réthorique progressiste, revient au même qu’à demander aux lecteurs de <em>Charlie Hebdo</em> si Marine Le Pen devraient porter des tailleurs de préférence à des robes ou se coiffer comme-ci plutôt que comme-ça, à ceux de <em>L’Humanité</em> de savoir si François Bayrou serait plus seyant avec moustache et catogan… ou encore à ceux de <em>L’Express</em> ou du <em>Point</em> si Nathalie Artaud et Philippe Poutou devrait faire un petit ensemble pour que Lutte ouvrière et le Nouveau Parti anticapitaliste se réunissent…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">À Rome, l’obsession des dirigeants étaient de donner au peuple du « pain et des jeux » pour qu’il se tienne tranquille. La recette avait fait ses preuves, nul ne le contestera et on en a ensuite usé et abusé. Mais autre temps, autres mœurs, on demande aujourd’hui au citoyen-électeur de donner son avis à tort et à travers pour qu’il se croit acteur du jeu. Ça doit lui suffire, à lui aussi. Et puis, c’est plus facile à organiser et ça coûte moins cher. Que du bonheur !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Philippe Randa</strong> (<em>Francephi</em>, 5 avril 2012)</span></p></blockquote>
Solko
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Leur monnaie, leur parole commune
tag:solko.hautetfort.com,2012-02-17:4602466
2012-02-17T02:36:00+01:00
2012-02-17T02:36:00+01:00
Dernier jour pour échanger vos francs , lit-on un peu partout dans la...
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Gill Sans MT','sans-serif';">Dernier jour pour échanger vos francs</span></em><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Gill Sans MT','sans-serif';">, lit-on un peu partout dans la presse aujourd’hui. Ce jour, vendredi 17 février 2012, le franc devient donc exclusivement un objet poétique, à quelques semaines d’une élection durant laquelle deux tenants du <em>Oui </em>à la Banque centrale européenne indépendante font mine de s’affronter comme d’autres escrocs politiques le firent avant eux. « <em>Je suis de gauche</em> » souriait à pleines dents, sirupeux, Hollande sur une chaine de télé, tandis qu’à Annecy, Sarkozy le traitait de menteur. La superposition des deux images et des deux propositions était éloquente : si l’on admet en effet que le clivage réel dans les peuples est purement économique, c'est-à-dire qu’il ne distingue en réalité que des pauvres et des riches, on voit bien en effet que ces deux partisans de la Banque centrale européenne autonome ne sont opposants que pour le spectacle.</span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Gill Sans MT', sans-serif; color: #000000;">François Hollande s’opposant à Nicolas Sarkozy sur son bilan est un leurre, le même leurre que François Mitterrand s’opposant à Valéry Giscard d’Estaing sur le sien en 1981 : en guise de changement, Hollande ne rêve que de prendre sa place pour faire la même politique que Sarkozy, tout comme Mitterrand, son modèle, prit la place de Giscard pour faire passer ce foutu euro que le rédacteur de la Constitution européenne avait inventé avec d’autres sous le nom d’écu. D’une certaine façon, le jour d’aujourd’hui qui entérine la confiscation de notre monnaie par une banque mondiale autonome est leur œuvre et leur victoire communes à tous, présidents, ministres, députés, sénateurs et chefs de partis de ces quatre dernières décennies. </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Gill Sans MT', sans-serif; color: #000000;">Cette bipolarisation de la vie politique place donc en campagne un vrai président de droite contre un faux président de droite, <em>la droite sarkoziste</em> contre <em>la droite socialiste</em>, dans un pays où l’alliance des deux depuis quarante ans est l’unique responsable de l’endettement de l’Etat. Qu’on se souvienne de Jospin, Moscovici, DSK et consorts, volant au secours de Chirac après la dissolution de 1997 pour mener à bien les fameux critères de convergences de Maastricht afin de donner tous les pouvoirs à cette Banque centrale lors de la création de l’euro (1999 et 2002).</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Gill Sans MT', sans-serif; color: #000000;">A cette entreprise de confiscation de la monnaie, s’est adjointe une entreprise de confiscation de la parole, dont les deux camps se sont rendus complices sur plusieurs fronts :</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Gill Sans MT', sans-serif; color: #000000;"> - Celui de l’appauvrissement de la langue qui, au nom de l’égalitarisme, a été mené de mains de maitres aussi bien par la gauche que la droite. Le corollaire de cet appauvrissement fut la progressive infiltration de la culture <em>Mainstream</em>, cette culture <em>qui plait à tout le monde</em> dont Martel se fit récemment le chantre</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Gill Sans MT', sans-serif; color: #000000;"> - Celui du culte des <em>valeurs</em>, qu’elles soient <em> nationales</em> comme le travail et la famille du côté de Sarkozy ou qu’elles relèvent de la bouillie <em>républicaine </em>avec l’anti racisme et la défense indignée des minorités du côté de la sordide gauche plurielle. Sur ce culte campent aussi bien les sbires de Marine que ceux de Hessel.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Gill Sans MT', sans-serif; font-size: 13pt; text-indent: -18pt; color: #000000;"> - Celui des communicants avec les grands meetings d’une part, dont Le Bourget pour Hollande et Marseille pour Sarkozy sont les plus récents exemples, et la propagande, par les chiens de garde respectifs de chaque parti, des petites phrases des candidats sur les réseaux sociaux ou dans les medias traditionnels.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Gill Sans MT', sans-serif; color: #000000;">Pendant ce temps, dans le monde réel, la confiance en l’euro, leur œuvre commune, s’évapore doucement. </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Gill Sans MT', sans-serif; color: #000000;">De nombreux spéculateurs ont fait monter le cours de l’or depuis ces derniers mois, en pariant sur un effondrement progressif de cette monnaie de consommation sans corps ni histoire réels, après que les pays les plus endettés -à commencer par la Grèce- auront dû quitter la zone euro afin de rembourser leur dette avec une monnaie dévaluée. </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Gill Sans MT', sans-serif; color: #000000;">Qu’en sera-t-il alors de la dette française, creusée depuis Mitterrand jusqu’à Sarkozy en passant par Chirac, chacun servant, de la retraite à 60 ans au bouclier fiscal, les intérêts de sa clientèle électorale ? Et qui croira qu’Hollande (qui affirme non sans culot qu’il sera le président de <em>la sortie de crise</em>) plus que Sarkozy aura le pouvoir d’agir sur la BCE, avec les pouvoirs restreints qui sont désormais ceux d’un président français? </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Gill Sans MT', sans-serif; color: #000000;">Deux mois de mensonges, donc, de petites phrases et d’affrontements stériles gérés par des communicants sur des plateaux, attendent donc le pays de Rabelais et ses citoyens privés de paroles comme ils le furent de leur monnaie. Nous sommes, en effet, sommés d'écouter, de comprendre, d'adhérer puis de voter mais à quel endroit, dites-moi, de parler, de <em>se</em> parler ? </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Gill Sans MT', sans-serif; color: #000000;">Le Front de Gauche d’un côté et le Front National de l’autre ne sont là que pour canaliser le ressentiment sur ces fameuses valeurs, un peu comme la cape rouge cherchant l’attention du taureau : avec eux, le monde est simple, il y a les bons d'un côté et les salauds de l'autre, comme en 44, et chacun doit être d'un camp. Mais dès lors que ni l’un ni l’autre n’a les moyens d’accéder au pouvoir au second tour, à quoi sert cette mis een scène, sinon à remplir les caisses des partis (0,60 euros la voix) et gérer les ralliements. </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Gill Sans MT', sans-serif; color: #000000;">Dès lors, à part occuper la position du spectateur cynique et se marrer devant les <em>Guignols de l’Info</em> en se croyant le plus malin, quel recours demeure-t-il au citoyen miniaturisé que chacun d'entre nous est à son insu ? S’il a compris que son vote (une voix sur plus de 40 millions) n’est plus depuis longtemps qu’un pis aller auquel une éducation citoyenne en papier mâché est seule à conférer une importance tronquée, il peut se désolidariser de ce système : le faire savoir en votant pour n’importe qui, sa belle mère ou son poisson rouge, ou bien en ne votant pas. Prendre soin de lui, de son individu, de sa parole, de ceux qui l’entourent. C’est à cela que dans toutes les dictatures a servi la culture, spécialement livresque. Remettre donc la politique et ses prétentions à sa place. Refuser, au nom de l’estime qu’il a de lui et des autres, de se faire <em>illusionner</em> - on pourrait aussi dire <em>divertir</em> - d’une aussi piètre façon.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #000000;"><img id="media-3443125" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/02/00/847382267.jpg" alt="B71.jpg" /></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Gill Sans MT','sans-serif';">Pascal sur un ancien billet de 500 francs, l'un des plus mélancoliques de la Banque de France. Malgré l'ironie terrible qu'il y eut à faire figurer le penseur du divertissement et du pari sur un billet de banque alors que les Trente Glorieuses et la consommation battaient leur plein, j'ai toujours aimé ce visage songeur devant la tour Saint-Jacques, comme s'il était une sorte de gardien du temple, du vrai temple, celui du lecteur solitaire. </span></em></span></p>
Zed
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Se distraire à en mourir...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-11-14:3862923
2011-11-14T16:01:00+01:00
2011-11-14T16:01:00+01:00
Les éditions Hachette viennent de rééditer dans leur collection de poche...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Les éditions Hachette viennent de rééditer dans leur collection de poche Pluriel l'essai de <strong>Neil Postman</strong>, intitulé <strong><em>Se distraire à en mourir</em></strong>, initialement paru chez Nova en 2010. Critique et théoricien de la communication, Neil Postman, décédé en 2005, <span style="font-size: small;">dirigeait le département Culture et communication de l'université de New York. </span></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3285388" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/02/45744338.jpg" alt="Se distraire à en mourir.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">« Obnubilés que nous étions par la sombre vision d’Orwell dans 1984, nous avions oublié une autre prophétie, un peu moins connue mais tout aussi inquiétante : celle d’Aldous Huxley dans Le meilleur des mondes. Car, contrairement à une opinion très répandue, les prophéties de Huxley et d’Orwell sont très différentes l’une de l’autre. (…)</span><br /><span style="font-size: small;">Orwell craignait ceux qui interdiraient les livres, Huxley redoutait qu’il n’y ait même plus besoin d’interdire les livres car personne n’aurait plus envie d’en lire. Orwell craignait ceux qui nous priveraient d’informations, Huxley redoutait qu’on nous en abreuve au point que nous en soyons réduits à la passivité et à l’égoïsme. Orwell craignait qu’on nous cache la vérité, Huxley redoutait que la vérité ne soit noyée dans un océan d’insignifiances. Orwell craignait que notre culture ne soit prisonnière. Huxley redoutait que notre culture ne devienne triviale, seulement préoccupée de fadaises. (…)</span><br /><span style="font-size: small;">Dans 1984, expliquait Huxley, le contrôle sur les gens s’exerce en leur infligeant des punitions. Dans Le meilleur des mondes, il s’exerce en leur infligeant du plaisir. En bref, Orwell craignait que ce que nous haïssons ne nous détruise. Huxley redoutait que cette destruction ne nous vienne plutôt de ce que nous aimons.</span><br /><span style="font-size: small;">Le thème de cet ouvrage repose sur l’idée que Huxley avait vu plus juste qu’Orwell. »</span></p></blockquote>
nauher
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Bérénice ripolinée
tag:off-shore.hautetfort.com,2011-11-09:3847607
2011-11-09T00:22:00+01:00
2011-11-09T00:22:00+01:00
Gravure Jacques de Sève (XVIIIe) Il...
<table><tbody><tr><td style="text-align: center;" width="47%"><a class="lien3" href="http://www.univ-montp3.fr/pictura/ImagesGrandFormat/ImageGF.php?numnotice=A5095&numdossier=5"><img src="http://www.univ-montp3.fr/pictura/Images/NePasOuvrir/5/A5095.jpg" alt="" /></a></td><td width="5%"><p> </p><p> </p></td></tr></tbody></table><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Gravure Jacques de Sève (XVIIIe)<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Il est sans doute trop facile de déplorer la faillite de la culture en un sordide bouillon d'<em>entertainment</em> et d'associer cette catastrophe au triomphe de l'audio-visuel, au règne d'un zapping générationnel accéléré et d'un renoncement politique à la transmission d'une tradition littéraire et artistique, de l'imputer aux seuls tenants d'un marché qui n'a que faire des textes, quand on peut observer cette même tentation chez ceux qui devraient, au premier chef, en être les défenseurs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Ainsi, que lis-je dans une publication présentant la saison d'un théâtre qui fut loint d'être médiocre ? On y montera <em>Bérénice</em>. Quelles sont les intentions du metteur en scène ? Il <em>"a voulu faire entendre l'essentiel : un éternel des sentiments qui nous place depuis la nuit des temps en spectateurs curieux de la déchéance intime de ceux qui nous gouvernent". </em>Jusque-là, tout va bien. Un peu flou mais ce n'est qu'une évocation. Le meilleur est à venir. <em>""People", dit-on aujourd'hui : ils furent les mêmes à Rome ou à l'Hôtel de Bourgogne, où fut créée </em>Bérénice<em>. Sur Internet, en latin ou en alexandrins, les passions traversent le temps : amours mille fois brisées dans l'au-delà de leur raison"</em>. La dernière pirouette ne sauve pas le ridicule (et c'est encore trop peu que ce mot) de ce qui précède. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">On y trouve tout ce que le contemporain traîne en lui de détestable. La manière de rapporter le classicisme, forcément dépassé, à une actualité <em>qui parle </em>(?), la vulgarité des rapprochements, l'oubli (ou l'ignorance) de la spécificité même de la littérature, une sociologie de café du commerce écrasant les singularités des temps successifs en une sorte d'humanité immuable, aux caractères transcendants... Il y a de quoi être consterné. Plus encore : on regrette que le théâtreux qui prend cette voie n'aille pas jusqu'au bout de sa démarche, qu'il ne déstructure pas davantage le discours, n'y amène pas le reniement à son paroxysme en évoquant Bérénice comme une histoire de cul dans la haute (plutôt que comme une histoire d'amour un peu puérile pour des <em>djeunzes</em> vivant à coups de SMS ou de compte Face de bouc) : c'eût été porteur, je crois. C'est d'ailleurs l'un des tendances actuelles, du théâtre : le <em>trash</em>, le dénudé, le physique sans corporalité. La provoc' à la petite semaine. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Cette présentation a au moins un mérite : elle nous dissuade d'assister à l'effondrement de l'idéal et au prétendu choc des cultures (dans lequel le passé est forcément mort) et nous incite à retourner au texte, ce que nous fîmes avec un plaisir encore renouvelé.<br /></span></p>
Kraly
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Les Aventures de Tintin... bientôt sur les écrans !
tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2011-07-14:3712034
2011-07-14T04:44:11+02:00
2011-07-14T04:44:11+02:00
Avant-première exclusive « Les Aventures de...
<p><iframe width="480" height="210" frameborder="0" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xjusny?theme=spring&foreground=%23C2E165&highlight=%23809443&background=%23232912"></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/xjusny_avant-premiere-exclusive-les-aventures-de-tintin-le-secret-de-la-licorne-vost-hd_shortfilms" target="_blank">Avant-première exclusive « Les Aventures de...</a><em></em></p>
nauher
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De l'atonie en milieu tempéré
tag:off-shore.hautetfort.com,2011-04-15:3204761
2011-04-15T00:04:00+02:00
2011-04-15T00:04:00+02:00
J'ai déjà expliqué l'an dernier l'inquiétude que...
<p style="text-align: justify;"> </p><p><img class="aligncenter size-full wp-image-8049" title="revolution-jasmin" src="http://nawaat.org/portail/wp-content/uploads/2011/03/revolution-jasmin.jpg" alt="" width="600" height="400" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">J'ai déjà expliqué <a href="http://off-shore.hautetfort.com/archive/2010/01/17/faceb.html">l'an dernier</a> l'inquiétude que m'inspire la structure Facebook comme dispositif sournois d'une société de/sous surveillance, forme moderne d'une politique de contrôle qu'avait théorisée Foucault. Ce réseau social -mais il n'est pas unique en son genre- contraint, avec une certaine finesse il faut le reconnaître, les individus (les jeunes surtout), au-delà du conformisme des pratiques qu'on y trouve, à un fichage inavoué/inavouable, prouvant au passage que les listings économiques et sociaux pouvaient s'avérer autrement plus efficace que les fichiers policiers.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">Pour l'heure, néanmoins, mettons un bémol à nos critiques. Les divers observateurs, et les témoignages directs, ont en effet souligné quelle place avait prise Facebook (entre autres, certes) dans la mobilisation populaire, aussi bien en Tunisie qu'en Egypte, dans certains pays du Golfe, et aujourd'hui au Maroc. Le réseau social a facilité les rencontres, les échanges, les rassemblements. Il a été un <em>moyen </em>efficace pour contrer la répression et le contrôle des individus. En permettant aussi d'ouvrir vers l'extérieur une parole étouffée, d'<em>exfiltrer</em> des images qui démentaient l'optimisme des pouvoirs en place, Facebook a pu aider à ces mouvements d'émancipation (dont il n'est pas ici temps d'analyser le futur. Il n'est pas certain que l'avenir soit si magnifique...).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">Cette situation et ce détournement à des fins clairement politiques d'un instrument de pacification, pour ne pas dire de neutralisation, de l'espace public, feront sans doute rêver les observateurs d'une Europe aveugle et sans souffle. L'usage purement festif qui est fait ici de ce réseau social, sa réduction en un outil de pure signalétique existentielle, en disent long sur le manque de vigueur d'une agora politique exsangue. Que Facebook ne soit que l'agenda grotesque d'une société qui compte ses amis, étale ses vacances et bavarde de néant montre à quel point l'entreprise d'acceptation d'un ordre inégal, producteur de misère et de précarité, a réussi. Peut-on imaginer qu'il soit dans l'hexagone une arme structurelle pour une révolte des laissés-pour-compte de l'ultra-libéralisme ? Ne soyons pas naïfs. Dans ce système, chacun cherche désormais son ilôt, son utopie. C'est ainsi que la futilité devient une manière d'être ou, tout du moins, une stratégie d'évitement et de préservation. Croyant que le si peu que nous ayons soit à perdre vaille le coup, nous nous plongeons sans réserve vers une sociabilité dépolitisée. Facebook, en Europe, est pour l'essentiel, un bonheur de bien-nourris (même s'ils sont pauvres...), la signature devenue universelle d'une existence normée/normale. Il est un loisir, une distraction, un divertissement pascalien. Nous ne sommes plus capables, à l'inverse de Tunisiens pour qui le joug était alors insupportable, de mobilisation. Quoique ce ne soit pas tout à fait vrai. <a href="http://off-shore.hautetfort.com/archive/2010/05/20/plus-on-est-de-fous.html">Les apéros géants</a> : voilà, semble-t-il, une autre manière de faire de la politique... Il faut donc croire alors que la crise est une illusion, un jeu de miroirs et que tout va très bien. Quand certains luttent, d'autres font la fête. Ce n'est pas tant le médium qui est en cause que leurs utilisateurs. Ici, il n'y a pas d'urgence. Tout va bien, très bien...<br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
nauher
http://off-shore.hautetfort.com/about.html
Carnaval...
tag:off-shore.hautetfort.com,2011-03-31:3167907
2011-03-31T06:20:00+02:00
2011-03-31T06:20:00+02:00
Londres, 1940, Bibliothèque de Holland House après un...
<p style="text-align: center;"> </p><div align="center"><img src="http://blog-dominique.autie.intexte.net/blogs/media/holland_house.jpg" alt="holland_house" border="0" /></div><p style="text-align: center;">Londres, 1940, Bibliothèque de Holland House après un bombardement</p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">Oui, ce serait cela, un cauchema</span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">r, de nous imaginer sur une place, à une terrasse et de contempler les passants affublés du visage de leur auteur de prédilection, ceux qui vendent, ceux dont ils parlent, dans les bus, dans le métro, ceux qui forment la littérature advenue, au temps d'une société de divertissement. Un monde de Musso, de Chatham, de Pankol, de Nothomb, de Marc Lévy, de Gavalda... Oui, nous serions dans l'envers du décor, d'un univers historié de platitudes et d'obscènes phrases à cent sous. Ce qui devait œuvrer à la liberté est aujourd'hui, plus que jamais, un cimetière commercial. Et au milieu de cette foule liseuse, nous apercevrions un homme, une femme, qui n'auraient d'autre visage que le leur, visages si purs tout à coup dans ce désastre, que nous aurions envie de leur dire merci...</span></p>
nauher
http://off-shore.hautetfort.com/about.html
Racolage public
tag:off-shore.hautetfort.com,2011-03-10:3135834
2011-03-10T13:26:00+01:00
2011-03-10T13:26:00+01:00
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<p style="text-align: justify;"> </p><p><strong> </strong><strong> </strong></p><!-- htmlA --><p><span class="spip_document_683 spip_documents spip_documents_left" style="float: left; width: 425px;"> <a type="image/jpeg" href="http://www.phasme.com/IMG/jpg/French_KISS_01_Blog.jpg"><img style="height: 320px; width: 425px;" src="http://www.phasme.com/local/cache-vignettes/L425xH320/French_KISS_01_Blog-6df32.jpg" alt="" width="425" height="320" /></a><a type="image/jpeg" href="http://www.phasme.com/IMG/jpg/French_KISS_01_Blog.jpg"> </a></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Qui pourrait se plaindre qu'un orchestre national français proposât un cycle autour de compositeurs de son pays, sinon peut-être les enragés différentialistes traquant la crispation territoriale avec une obsession imbécile ? C'était ce qui était offert à Lyon durant le mois de février. Le mélomane avait l'occasion, sans pour autant renier Bach, Gesualdo, Britten ou Lindberg de parcourir les allées hexagonales de la musique où, à défaut de l'aura germanique ou russe, il a loisir de croiser de Massenet, Messiaen, Franck ou Chausson.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Ce cycle, ses organisateurs se devaient (?) de lui trouver un titre, puisque désormais il ne suffit pas de se contenter de la dénomination simple des choses : les impératifs managériaux et l'instance marketing veulent que nous emballions la culture dans des couleurs et un vocabulaire <em>qui donnent envie. </em>Rien ne peut se faire sans son pendant clinquant, chic-choc. Ainsi le programme papier glacé se décline-t-il dans une tonalité rose tapageur mélangeant la guimauve et la vulgarité. Un peu comme si vous alliez faire un tour aux enseignes à la mode où s'habille une certaine jeunesse. Sans doute ce qu'on appelle le style (puisque le style, c'est l'homme, que la démocratie esthétique, c'est l'égalité des goûts et que de cela nul n'a plus le droit de discuter sous peine d'être anathémisé...). Le fond de la boutique <em>musique classique française </em>est donc rose. Encore sourirait-on si l'idiotie en était restée à cette laideur chromatique. Mais celle-ci et celle-là avaient un sens.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Elles étaient en effet l'accroche, le produit d'appel de son équivalent linguistique. Le cycle s'intitule <em>French kiss.</em> Quitte à faire dans la grosssièreté, autant ne pas se poser de limites... Et sur ce titre, deux commentaires nécessaires. Il est pour le moins choquant qu'un organisme (puisqu'il faut parler la langue administrative) ayant le label national, vivant essentiellement des subsides publics français se permettent d'utiliser une expression anglaise, surtout quand cette expression ne constitue pas un fait de langue tel qu'elle soit comparable à parking, traveller check ou hi-fi. Il est insupportable de céder à cette subordination anglo-saxonne, pire : de la précéder, avec, je suppose, l'impression d'avoir fait un bon mot. Nous avons déjà mainte fois l'occasion de voir des affiches commerciales se prévaloir de la langue de Shakespeare (quoique ce soit là une périphrase peu adéquate), au point qu'on en oublie et que nous sommes en France, et qu'une loi a été votée en 1994, pour nous épargner ces infamies. Et l'astérisque, et la traduction légal en caractères illisibles ne changent rien à l'affaire. Notre pays s'abandonne lentement à l'esclavage linguistique ; la proposition du ministre de l'Education Nationale d'un apprentissage de l'anglais dès trois ans en est le dernier avatar. Autant, dès lors, renoncer à l'enseignement du français comme langue maternelle : tout le monde avec un chewing-gum et un parler canard... Que l'on aille au plus vite à l'enterrement de l'espagnol, de l'allemand, de l'italien, du portugais...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Je m'égare. Revenons au <em>French kiss. </em>Nul doute que l'esprit malin qui a trouvé cet intitulé voulait retourner la situation, destabiliser le public. Puisque c'est français, faisons anglais. Pourquoi pas ? Il aurait pu (mais je vous l'accorde : c'eût été peu motivé, comme aurait dit Saussure) choisir <em>Pumps and Circumstances</em> ou <em>Water Music. </em>Sauf que de tels choix auraient manqué l'un des fondamentaux de l'époque : en tout, pour tout, partout, quand il s'agit de culture, nous devons combattre l'esprit de sérieux et masquer ce que les hypocrites veulent garder pour eux, soit la hiérarchie des valeurs <span style="font-size: small;">(1)<span style="font-size: large;">. Parce que, reconnaissons-le, la musique classique est ennuyeuse, austère, bourgeoise. Pour elle aussi, il est utile de ravaler la façade et aucun mot d'esprit (ou se croyant tel) n'est trop facile, quand bien même la motivation dont je viens de parler n'est pas certaine. Comment rapprocher les compositions proposées du <em>French kiss </em>? A-t-on d'ailleurs réfléchi en ces sphères de l'événementiel à ce qu'induisait, dans l'imaginaire anglo-saxon, cette si belle expression ? Faut-il y voir une incitation à ce qu'à la fin de chaque concert les auditeurs s'embrassent à bouche que veux-tu, dans un état de liesse magnifique, tant la musique est capable d'adoucir les caractères ? Mais nous en serions alors à un quasi <em>Flowers Power </em>et à un auditorium en Woodstock à couvert (un peu anachronique...)</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: large;">Ce qui est regrettable dans ce genre d'exercice tient au sentiment que la vulgarité aurait gagné encore en efficacité si l'auteur de la trouvaille avait poussé plus loin le lien entre musique et sexe, parce qu'en la matière une belle âme aurait proposé autre chose qu'un bisou avec la langue. Pour la prochaine série musicale française, je suggère donc : <em>Swingers Party, Gang Band, One Night Stand</em>, voire <em>This is hardcore</em> (en reversant quelques royalties à Pulp et Jarvis Cocker...).</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: large;">Ce renoncement à désigner la culture pour ce qu'elle est et la volonté de l'amalgamer à tout prix à la sphère du divertissement est, option basse, une hypocrisie grotesque, option haute, le signe d'une déliquescence intellectuelle dans laquelle l'euphémisation festive s'est substituée à la bêtise du bourgeois moqué par Flaubert. Il n'y a en tout cas plus à espérer d'un pays dont les institutions culturelles collaborent ainsi à son anéantissement.<br /></span></span></span></p>
kl loth
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Divertissement…
tag:kl-loth-dailylife.hautetfort.com,2011-03-08:3133770
2011-03-08T00:37:06+01:00
2011-03-08T00:37:06+01:00
© kl loth 2011
<p style="text-align: center;"><img id="media-2926826" style="margin: 0.7em 0;" src="http://kl-loth-dailylife.hautetfort.com/media/00/01/2567978567.jpg" alt="poubelle,ordures,divertissement" /></p><p style="text-align: center;">© kl loth 2011</p>
Kraly
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Zapping du 27 Janvier 2011...
tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2011-01-30:3085478
2011-01-30T07:32:21+01:00
2011-01-30T07:32:21+01:00
<p><iframe title="YouTube video player" class="youtube-player" type="text/html" width="480" height="390" src="http://www.youtube.com/embed/QHzDxoH9Zm4" frameborder="0"></iframe></p>
Kraly
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Zapping du 3 janvier 2011
tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2011-01-04:3051199
2011-01-04T10:01:42+01:00
2011-01-04T10:01:42+01:00
Zapping du 3 janvier 2011
<p><object width="480" height="360" data="http://www.dailymotion.com/swf/video/xge0nz?width=&theme=none&foreground=%23F7FFFD&highlight=%23FFC300&background=%23171D1B&start=&animatedTitle=&iframe=0&additionalInfos=0&autoPlay=0&hideInfos=0" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><param name="src" value="http://www.dailymotion.com/swf/video/xge0nz?width=&theme=none&foreground=%23F7FFFD&highlight=%23FFC300&background=%23171D1B&start=&animatedTitle=&iframe=0&additionalInfos=0&autoPlay=0&hideInfos=0" /><param name="allowfullscreen" value="true" /></object><br /><strong><a href="http://www.dailymotion.com/video/xge0nz_zapping-du-3-janvier-2011_news">Zapping du 3 janvier 2011</a></strong><br /><em><br /></em></p>
nauher
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Ça (par ailleurs dans l'actualité II)
tag:off-shore.hautetfort.com,2010-11-29:3001277
2010-11-29T22:59:06+01:00
2010-11-29T22:59:06+01:00
"Neige" (capture d'écran) , œuvre de Nicolas Aiello Des images...
<p style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/_rpywhq30wyQ/S4-awtt4wPI/AAAAAAAAAhM/mBturo7cJog/s1600-h/neige006.JPEG" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5444740636210675954" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 294px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_rpywhq30wyQ/S4-awtt4wPI/AAAAAAAAAhM/mBturo7cJog/s400/neige006.JPEG" border="0" alt="" /></a> <span style="font-size: small;"><em>"Neige" (capture d'écran)</em>, œuvre de Nicolas Aiello</span><br /><br /></p><!-- spacer for skins that want sidebar and main to be the same height--><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Des images de déluge, des maisons dévastées, des corps entraperçus, une région du Laos.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">-Bon, ben, moi, c'est pas tout ça, je vais aux toilettes. Tu voudras un dessert ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">-Un fruit.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">(...)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">-Ça ou ça ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">-Je prends l'orange.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">-Alors, ça donne quoi, le Laos ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">-Déjà trois cents morts.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">-Ah, ouais. Pas mal... Et c'est quoi, ça ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">-Ça ? Des Japonais qui ont mis au point des machines capables de jouer aux billes, des petits ordinateurs. Et ils gagnent à tous les coups.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">-Ça, je voudrais voir, ça ! Me faire taper la partie aux billes par des Japonais ! Faut pas rigoler !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">-Pourquoi ? Tu étais bon à ça, les billes ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">-Gamin ? Une tuerie. À toutes les récrés... Le roi de la cour.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">-Raconte-moi ça !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Et il lui raconte ça. En long en large et en travers. Sur l'écran, ça défile : les robots nippons, la FIAC, le foot, le prochain spectacle d'une "humoriste drôle". Ils s'en moquent. Lui raconte. Il efface tout ça. Tout s'efface, un temps. <em>Mais c'est pas tout ça</em>. La vaisselle à faire, et vite : c'est l'heure de <em>Pékin-Express</em>. <em>Ça commence dans cinq minutes</em>.<br /></span></p>
Frasby
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Hé oui ?
tag:certainsjours.hautetfort.com,2010-11-16:2908958
2010-11-16T06:23:00+01:00
2010-11-16T06:23:00+01:00
HE OUI ! l'eau prend toujours la forme du vase HE NON ! il ne faut pas...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://maps.google.fr/maps?hl=fr&ie=UTF8&q=station+henon+lyon&fb=1&gl=fr&hq=station+henon&hnear=Lyon&cid=0,0,576722673250668403&ei=DrbwTIjBFc2FhQeg7YG4DA&oi=local_result&ved=0CBgQnwIwAA&ll=45.779392,4.827461&spn=0.007662,0.018432&t=h&z=16&layer=c&cbll=45.779041,4.827574&panoid=Plh14Gd5l2poR0yk4GJiGQ&cbp=12,50.98,,0,6.64" target="_blank"><img id="media-2769352" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/02/02/271777670.png" alt="henon088.png" /></a>HE OUI ! l'eau prend toujours la forme du vase<br />HE NON ! il ne faut pas pousser le bouchon trop loin<br />HE OUI ! trop de sel gâte la sauce<br />HE NON ! il n'y a point de hasard<br />HE OUI ! celui qui rit toujours trompe souvent<br />HE NON ! celui qui sait d'avance où il va ne va pas loin<br />HE OUI ! il y a quelque chose de changé<br />HE NON ! rien n'a changé<br />HE OUI ! le destin mêle les cartes et nous jouons<br />HE NON ! nous ne pensons pas ce que nous voulons<br />HE OUI ! on nous emporte comme des choses qui flottent<br />HE NON ! l'homme ne sait pas ce qu'il veut<br />HE OUI ! nous changeons continuellement de place<br />HE NON ! un amant n'a jamais tort<br />HE OUI ! nous sommes trompés par l'apparence du bien<br />HE NON ! on ne se donne pas en spectacle devant les sots<br />HE OUI ! on se sent floué par les années perdues<br />HE NON ! le temps perdu ne se rattrape plus<br />HE OUI, le facteur sonne toujours deux fois<br />HE NON ! un malheur ne vient jamais seul<br />HE OUI ! la méchanceté s'apprend sans maître<br />HE NON ! l'esprit sans coeur ne va jamais très loin<br />HE OUI ! à force de tirer la corde finit par rompre<br />HE NON ! avant l'heure c'est pas l'heure <br />HE OUI ! le singe est toujours singe fût-il vêtu de pourpre<br />HE NON ! on ne peut applaudir d'une seule main<br />HE OUI ! à la maison le chat est un lion<br />HE NON ! la beauté n'a pas d'importance <br />HE OUI !, il faut tailler son manteau selon son drap<br />HE NON ! personne ne dira du mal de sa marchandise<br />HE OUI ! la cruauté est la force des faibles<br />HE NON ! vieil amour ne se rouille jamais<br />HE OUI ! l'amour est un cristal qui se brise en silence<br />HE NON ! on n'offre pas une cravate à qui a besoin d'une chemise<br />HE OUI ! il faut donner le lait et non le seau<br />HE NON ! on ne creuse pas un puits avec une aiguille<br />HE OUI ! seul ton ongle sait où te gratter<br />HE NON ! la roue qui tourne ne rouille pas.<br />HE OUI ! haricot par haricot se remplit le sac<br />HE NON ! mauvais chien ne crève jamais<br />HE OUI ! le pape bénit d'abord sa barbe<br />HE NON ! un chat n'attrape pas des souris avec des moufles<br />HE OUI ! au pays des boiteux chacun pense marcher droit<br />HE NON ! qui prend trop haut le ton ne pourra achever la chanson<br />HE OUI ! la joie est suspendue à des épines<br />HE NON ! ce que je ne sais pas ne m'irrite pas<br />HE OUI ! la gourmandise vide les poches<br />HE NON ! il n'est point de diadème qui guérisse la migraine<br />HE OUI ! celui qui souffle sur le feu a des étincelles dans les yeux<br />HE NON ! qui ne sait pas danser trouvera le sol bancal<br />HE OUI ! le pot à demi rempli répand son eau<br />HE NON ! le véritable voyageur ne sait pas où il va<br />HE OUI ! le temps met tout en lumière<br />HE NON ! la bravoure ne cède pas devant le malheur<br />HE OUI ! la porte la mieux fermée est celle qu'on peut laisser ouverte<br />HE NON ! on ne nourrit pas un chameau à la petite cuillère<br />HE OUI ! votre ami avale vos fautes, votre ennemi vous les ressert<br />HE NON ! l'ami de tout le monde n'est l'ami de personne<br />HE OUI ! celui qui écrit lit deux fois<br />HE NON ! la barbe ne fait pas le philosophe<br />HE OUI ! chaque fois que nous parlons on nous juge<br />HE NON ! là où on s'aime il ne fait jamais nuit<br />HE OUI ! au bout de la patience il y a le ciel<br />HE NON ! l'herbe ne pousse jamais sur la route où tout le monde passe<br />HE OUI ! la brousse est plus forte que l'éléphant<br />HE NON ! une pirogue n'est jamais trop grande pour chavirer<br />HE OUI ! après la fête l'idiot reste un idiot<br />HE NON ! l'œuf ne danse pas avec la pierre<br />HE OUI ! à chaque pied son sabot<br />HE NON ! aucun porc ne s'engraisse à l'eau claire<br />HE OUI ! ce sont les vieilles poules qui font le meilleur bouillon<br />HE NON ! ce chardon n'est pas fait pour cet âne<br />HE OUI ! carnaval s'approche ! il faut tourner la broche<br />HE NON ! ce n'est pas tous les jours jour de fête<br />HE OUI ! à la lueur de la chandelle, toute chèvre paraît une demoiselle<br />HE NON ! on ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre<br />HE OUI ! à force d'aller mal tout va bien<br />HE NON ! il n'y a point de rose de cent jours<br />HE OUI ! les plus jolis oiseaux sont en cage<br />HE NON ! le plus gros brin de chanvre ne saurait faire un câble<br />HE OUI ! le fruit mûr tombe de lui même<br />HE NON ! ce n'est pas faute de voir loin que l'on tombe<br />HE OUI ! le boeuf mange la paille et la souris le blé<br />HE NON ! un oiseau qui chante n'a pas soif<br />HE OUI ! c'est toujours le pied de la lampe qui est le moins éclairé<br />HE NON ! tout le monde ne peut être abbé<br />HE OUI ! même dans le lait frais on trouve des poils<br />HE NON ! l'éléphant ne sera jamais lassé de transporter sa trompe<br />HE OUI ! Pour moucher autrui, il faut des doigts propres<br />HE NON ! une cage dorée ne nourrit point l'oiseau<br />HE OUI ! chacun a un fou dans sa manche<br />HE NON ! on ne peut chasser le brouillard avec un éventail<br />HE OUI ! en atteignant le but on a manqué tout le reste<br />HE NON ! la neige ne brise jamais la branche du saule<br />HE OUI ! les intêrêts courent même la nuit<br />HE NON ! la raison ne vient pas avec l'âge, <br />HE OUI ! le clou souffre autant que le trou<br />HE OUI ! le plus beau lendemain ne nous rend pas la veille<br />HE NON ! les belles paroles ne beurrent pas les épinards</p><p style="text-align: justify;">Photo : Zoom sur le panneau indicateur de la station <em>HENON-St Denis </em>(un brin solarisée avant la venue des neiges) située sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, <em>la station HENON </em>fait partie de la ligne C <span style="text-decoration: line-through;">( C. comme Certains jours) </span>c'est une ligne lilliputienne pour l'heure, avant un futur grand projet nommé "<em>projet fictif", (</em>ça ne s'invente pas), prévu d'ici 2014, la ligne C est<a href="http://www.youtube.com/watch?v=0D7RLWY87No&feature=related" target="_blank"> un métro à crémaillère (notre lien s'arrêtant à Croix-Paquet, un peu plus bas) </a> les lyonnais ont coutume de l'appeler <em>"la ficelle"</em> parce qu'avant les Croix Roussiens, (peuple connu pour sa bravoure), afin de ne pas épuiser leurs ânes (servant à transporter la soie) remontaient la colline les deux bras accrochés au bout d'une ficelle qui par un système de<a href="http://jl.franchomme.free.fr/Mine/I68.jpg" target="_blank"> poulies</a> très sophistiqué actionnées par des ouvriers robustes les acheminaient tant bien que mal au sommet, enfin bref... Les rames de ce métro <a href="http://mecaretro.free.fr/IMG/jpg/direction-cremaillere-2.jpg" target="_blank">à crémaillère </a>sont de type <a href="http://www.ferro-lyon.net/Metro-C/actuelle/101-040Le-MCL80" target="_blank">MCL-80, </a>elles ont les mêmes caractéristiques que celles du type<a href="http://www.youtube.com/watch?v=ETRkmQ3zrkA&feature=player_embedded" target="_blank"> MPL-75 </a> à ceci près: il n'y a que deux<a href="http://automaticbydesign.free.fr/Inventor/Roue%20motrice%20idw.jpg" target="_blank"> motrices</a>, toutes deux équipées d'une <a href="http://lh5.ggpht.com/_TdpvIjBb6GA/RirlHN5-AhI/AAAAAAAAAS8/TECgPG0hZ8c/5+mars+coconi+07.jpg" target="_blank">roue dentée </a>accueillant entre les stations Hôtel de Ville et Croix-Rousse, le fameux rail <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fd/AbtRackRailwaySystem.jpg" target="_blank">crémaillère.</a> Chacun se réjouira d'apprendre que la photo du panneau indicateur Hénon, a été prise au mois d'Octobre, boulevard des canuts à Lyon, avec le plus simple appareil.© Frb 2010</p>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Le monstre doux...
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2010-09-15:2899593
2010-09-15T18:29:00+02:00
2010-09-15T18:29:00+02:00
Philosophe italien, proche des milieux de gauche, Raffaele Simone est...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Philosophe italien, proche des milieux de gauche, <strong>Raffaele Simone </strong>est l'auteur d'un essai intitulé <strong><em>Le monstre doux – L'Occident vire-t-il à droite ? </em></strong>qui sort chez Gallimard<strong><em>.</em></strong> Pour lui <strong>Tocqueville</strong> dans <strong><em>De la démocratie en Amérique </em></strong>a été visionnaire en décrivant un nouveau despotisme « qui dégraderait les hommes sans les tourmenter ». Le « monstre doux », c'est justement ce despotisme : c'est-à-dire « un régime global de gouvernement », mais aussi « un système médiatique, télévisuel, culturel, cognitif, une forme d'ambiance infantilisante persistante qui pèse sur toute la société. Ce régime s'appuie sur une droite anonyme et diffuse associée au grand capital national et international, plus proche des milieux financiers qu'industriels, puissante dans les médias, intéressée à l'expansion de la consommation et du divertissement qui lui semblent la véritable mission de la modernité, décidée à réduire le contrôle de l'Etat et les services publics, rétive à la lenteur de la prise de décision démocratique, méprisant la vie intellectuelle et la recherche, développant une idéologie de la réussite individuelle, cherchant à museler son opposition, violente à l'égard des minorités, populiste au sens où elle contourne la démocratie au nom de ce que <em>"veut le peuple"</em>. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous reproduisons ici un extrait de l'entretien que cet auteur a donné au <em>Monde magazine </em>daté du 12 septembre 2010, dans lequel il définit les trois commandements du « monstre doux »...</span></p><p> </p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-2646296" style="margin: 0.7em 0;" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/01/1318829106.jpg" alt="lavage-de-cerveau.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>"Dans votre essai, le </strong><em>"monstre doux "</em><strong> s'impose à la modernité à travers trois commandements. Quels sont-ils ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le premier commandement est consommer. C'est la clef du système. Le premier devoir citoyen. Le bonheur réside dans la consommation, le shopping, l'argent facile, on préfère le gaspillage à l'épargne, l'achat à la sobriété, le maintien de son style de vie au respect de l'environnement. Le deuxième commandement est s'amuser. Le travail, de plus en plus dévalorisé, devient secondaire dans l'empire de la distraction et du fun. L'important, c'est le temps libre, les week-ends, les ponts, les vacances, les sorties, les chaînes câblées, les présentatrices dénudées (et pas que dans la télé de Berlusconi), les jeux vidéo, les émissions people, les écrans partout.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le divertissement scande chaque moment de la vie, rythme le calendrier jusque chez soi, où la télévision, la console de jeu et l'ordinateur occupent une place centrale. Le divertissement remplit tout l'espace, reformate les villes historiques, quadrille les lieux naturels, construit des hôtels géants et des centres commerciaux le long des plus belles plages, crée des villages touristiques dans les plus infâmes dictatures.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Même les actualités les plus graves se transforment en divertissement. La première guerre d'Irak, le tsunami, les catastrophes naturelles, les drames humains deviennent spectacles, jeux vidéo en temps réel ou feuilletons émotionnels. Les débats politiques se font guerre de petites phrases, parade de people, quand les ministres ne sont pas d'anciens mannequins qui ont posé nus, à la <em>"une "</em> de tous les tabloïds – comme en Italie Mara Carfagna, ministre de l'égalité des chances, ou Daniela Santanché, sous-secrétaire à je-ne-sais-quoi.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La démultiplication des gadgets, des portables, des tablettes fait que nous sommes encerclés, noyés, dissous dans les écrans. Sous le régime du <em>"monstre doux"</em>, la réalité s'efface derrière un rideau de fun. Plus rien n'est grave, important. Après le travail, la vie devient un vrai carnaval, les grandes décisions sont prises par les <em>"beautiful people"</em> que sont les politiques et les grands patrons, tout devient pixel, virtuel, irréel, vie de stars.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La crise économique, la spéculation financière, les plans de rigueur, les atteintes aux libertés et les collusions entre hommes politiques et milieux d'affaires – comme nous l'observons en France et en Italie – sont des épisodes vite oubliés d'un grand <em>"reality show"</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Et le troisième commandement ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">C'est le culte du corps jeune. De la jeunesse. De la vitalité. L'infantilisation des adultes. Ici le <em>"monstre doux"</em> se manifeste de mille manières, terrorise tous ceux qui grossissent, se rident et vieillissent, complexe les gens naturellement enrobés, exclut les personnes âgées.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le rajeunissement est devenu une industrie lourde. Partout, on pousse à faire des régimes, à dépenser des fortunes en cosmétiques pour paraître lisse, svelte, adolescent, à investir dans la chirurgie esthétique, le lifting, le Botox, comme Silvio Berlusconi, le bronzé perpétuel.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Je ne crois pas qu'une société soumise à une telle tyrannie du corps et de la jeunesse ait jamais existé. Elle a de graves conséquences morales. Partout se répand un égoïsme arrogant, jeuniste, survitaminé, affichant un mépris ouvert de la fatigue, du corps souffrant, des vieux, des laids, des handicapés, de tous ceux qui démentent le mythe de la jeunesse éternelle. Pendant ce temps, les enfants refusent de vieillir, deviennent anorexiques ou boulimiques, quittent leurs parents à 30 ans.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Partout on rejette toute posture adulte, réflexive, intellectuelle, jugée <em>"out"</em>, inutile, triste. On a l'obligation d'être <em>" branché "</em>, tout doit aller vite, le succès, l'argent, les amours. Dans ses essais, le sociologue polonais Zygmunt Bauman se demande, désemparé : <em>"Où est la compassion ?"</em> Voilà le <em>"monstre doux"</em>, un monde d'amusement sans compassion."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Entretien avec Raffaele Simone, propos recueillis par Frédéric Joignot, <em>Le Monde Magazine</em> (12 septembre 2010)</span></p></blockquote>
lafeebleue
http://recettesetnouvelles.hautetfort.com/about.html
comment se débarrasser d'un vampire amoureux
tag:recettesetnouvelles.hautetfort.com,2010-09-11:2894324
2010-09-11T15:23:00+02:00
2010-09-11T15:23:00+02:00
Je viens d'achever la lecture de "comment se débarrasser d'un vampire...
<h3 class="productDescriptionSource">Je viens d'achever la lecture de "comment se débarrasser d'un vampire amoureux". Au bout de plusieurs pages, je me suis demandée pourquoi j'avais acheté ce livre. Je n'arrivais pas à accrocher et puis, sans comprendre comment je me suis laisser prendre à la magie de l'histoire. Ce n'est pas de la grande littérature mais ce roman se laisse dévorer et au final se révèle un trés bon divertissement.</h3><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://recettesetnouvelles.hautetfort.com/media/02/02/3257129279.jpg" target="_blank"><img id="media-2640245" style="margin: 0.7em 0;" src="http://recettesetnouvelles.hautetfort.com/media/02/02/139574445.jpg" alt="41JXr3WViHL__SL500_AA300_.jpg" /></a></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p class="productDescriptionSource"><script src="http://ws.amazon.fr/widgets/q?ServiceVersion=20070822&MarketPlace=FR&ID=V20070822/FR/recettesetnou-21/8001/5dd0f0b5-ddbe-44eb-9946-f8d886e82494" type="text/javascript">// <![CDATA[ // ]]></script><noscript></noscript></p><p class="productDescriptionSource">Présentation de l'éditeur</p><div class="productDescriptionWrapper">Jessica attendait beaucoup de son année de Terminale : indépendance, liberté, fêtes... Elle n'avait certainement pas vu venir Lucius Vladescu ! Adoptée seize ans plus tôt en Roumanie, Jessica découvre avec stupeur qu'elle est fiancée à un prince vampire depuis sa plus tendre enfance, et qu'il a bien l'intention de réclamer sa promise. Séduisant, ténébreux, romantique, Lucius est persuadé que Jessica va lui tomber dans les bras. Malheureusement, la jeune fille a d'autres projets et pas la moindre envie de suivre un inconnu en Roumanie, tout prince vampire qu'il soit.</div>
Kraly
http://lessongesdunenuit.hautetfort.com/about.html
Revue de Presse...
tag:lessongesdunenuit.hautetfort.com,2010-06-26:2805849
2010-06-26T06:30:41+02:00
2010-06-26T06:30:41+02:00
<p><object width="480" height="360" data="http://www.dailymotion.com/swf/video/xdtcf5" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowScriptAccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.dailymotion.com/swf/video/xdtcf5" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p>
Zed
http://metapoinfos.hautetfort.com/about.html
Divertir pour dominer
tag:metapoinfos.hautetfort.com,2010-06-07:2776553
2010-06-07T18:15:00+02:00
2010-06-07T18:15:00+02:00
La revue Offensive , publiée aux éditions L'échappée, consacre son dernier...
<p>La revue <em>Offensive</em>, publiée aux éditions L'échappée, consacre son dernier numéro, sous le titre <em><strong>Divertir pour dominer</strong></em>, à la culture de masse en tant qu'instrument de domination des peuples. Une critique radicale et nécessaire du monde dans lequl nous baignons.</p> <div style="text-align: center"><img src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/2081664095.jpg" alt="Culture de masse.jpg" id="media-2498604" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <blockquote> <div style="text-align: justify;">"Le développement de la culture de masse a entraîné l’érosion des formes autonomes de culture populaire et la dissolution des liens sociaux au profit d’un monde artificiel d’individus isolés, fondement de la société de consommation. Le capitalisme ne peut donc être réduit à un système d’exploitation économique, il représente un « fait social total ». Il ne tient que sur l’intériorisation d’un imaginaire et grâce au développement d’une culture du divertissement permanent. Cette uniformisation des comportements et des aspirations se présente comme l’affranchissement de toutes les contraintes (sociales, spatiales, temporelles, etc.). Survalorisée et triomphante, la culture de masse actuelle (séries américaines, nouvelles technologies, football, jeux vidéos, etc.) trouve des défenseurs même chez des intellectuels réputés contestataires. Il devient donc urgent de mener une critique intransigeante du mode de vie capitaliste afin de comprendre comment la civilisation du loisir participe de la domestication des peuples."<br /></div> </blockquote>
Frasby
http://certainsjours.hautetfort.com/about.html
Singerie du Mail
tag:certainsjours.hautetfort.com,2010-03-07:2657497
2010-03-07T04:36:00+01:00
2010-03-07T04:36:00+01:00
Les fleurs ouvrent leurs corolles Dans le ciel un oiseau-souris Le soleil...
<p><b>Les fleurs ouvrent leurs corolles<br /> Dans le ciel un oiseau-souris<br /> Le soleil fait son parasol<br /> la Denise nettoie ses tapis<br /> Le cyclamen, la renoncule<br /> Font la roue dans le jardinet<br /> Il y a des froids qui s'en reculent<br /> Et des chaleurs qu'on sent monter<br /> On met du rose sur sa figure<br /> Et du bleu et puis du violet<br /> Pour plaire et avoir fière allure<br /> Car le printemps sera très gai.<br /></b></p> <p>MADELEINE LACROIX : Extr : "Le fardeau ivre". Préfacé par Guy Dubord (PDG de la Scala de Vaise). Editions Dupanier. Vaise 2009.</p> <p><b><img src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/02/02/109213046.JPG" id="media-2341687" alt="singerie.JPG" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-2341687" /></b>A noter que le 20 Mars à 15H30, Madeleine LACROIX récitera ses poèmes <i>salle Rosemonde Gérard, au</i> 8 allée Jean Rochefort dans le 9em arrondissement de Vaise (Prendre troisième rue à droite, juste après l'Hyper Rion Géant, face à la station essence <a target="_blank" href="http://www.sri-bastogne-patinoire.com/logo/esso.jpg">Esso).</a> Madeleine LACROIX sera accompagnée par la Denise à la flûte traversière. Le récital sera suivi d'une séance de réflexion et d'un débat animé par Guy Dubord sur le thème <i>"Quelle place pour le printemps en 2010 ?"</i>. Cette animation-réflexion sera elle même suivie puis précédée d'une soirée de gala intitulée <i>"le grand bal du Printemps 2010"</i>, animée par l'orchestre pop "<i>Décontraction".</i> Un mini-bus emmènera les participants à la Scala de Vaise pour une soirée prestigieuse. Venez nombreux. Inscription gratuite auprès du syndicat d'initiative de Vaise, (demandez Marie-Claude à l'accueil).</p> <p>Prix d'entrée : Cent vingt deux francs cinquante. Les bénéficiaires de la brioche et des boissons seront reversés au club de gymnastique poétique <a target="_blank" href="http://www.deezer.com/listen-3364656"><i>"Les gymnapoésies"</i></a> qui donneront une séance de démonstration sur des poèmes d'Aragon le 22 Avril 2019 à 20H00, au N° 3 avenue Yves Rocher à Dardilly dans les locaux des magasins <i><a target="_blank" href="http://www.denaaibox.nl/dnb/attachments/Image/logo_Phildar.jpg">"Phildar</a> Rhône-Alpes"</i>. Mais je vous en reparlerai... Faites moi penser, si j'oublie.</p> <p>Photo : A quelques jours du printemps, on a croisé les demoiselles de la colline (Melle Lacroix et Melle Pinturault rudement sacochées) en grand péché de coquetterie, flagrant délit, et tentations, rêvant devant des robes chasubles, toutes autres folies vraiment olé olé, débardeurs en jersey (sans manches oh ! my god !). Oseront-elles ? Photographiées, on va dire au hasard, rue du Mail, (toujours imitée jamais égalée), en plein coeur de la Croix-Rousse à Lyon,par <a target="_blank" href="http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/10/03/on-avait-la-lettre.html">le Riri</a> et son <a target="_blank" href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/04/Kodak_Instamatic_100.jpg">instamatic Kodak</a> en Mars 2010. © Le Riri (avec l'aimable participation de <a target="_blank" href="http://www.sodebev.ch/html/logo-kodak.jpg">la maison kodak).</a> <a target="_blank" href="http://www.sodebev.ch/html/logo-kodak.jpg"><br /></a></p>
nauher
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Une Leçon de lucidité
tag:off-shore.hautetfort.com,2010-02-27:2628078
2010-02-27T00:24:00+01:00
2010-02-27T00:24:00+01:00
Au moment où l'on nous donne le palmarès des plus gros...
<p align="center"><img src="http://thumbs.dreamstime.com/thumb_61/1148367484fXWv4q.jpg" name="Image2" id="Image2" align="bottom" border="0" height="350" width="191" /></p> <p align="center"> </p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Au moment où l'on nous donne le palmarès des plus gros revenus du cinéma français (tous des acteurs et actrices de première grandeur...), comme si le prestige n'était plus que bancaire, il n'est pas mauvais de se replonger dans des écrits anciens, quand le cinéma n'était pas encore la forme la plus accomplie d'une culture de masse, <i>fédératrice et conviviale.</i> Certains donc ne nous avaient pas attendus pour s'alarmer. La machinerie n'avait pas encore atteint sa vitesse de croisière, mais le jugement était sans appel. Ainsi, Georges Duhamel écrivait-il, dans <i>Scènes de la vie future</i>, en 1930 :</span></span></p> <p align="center"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><i>«C'est un divertissement d'ilotes, un passe-temps d'illettrés, de créatures misérables, ahuries par leur besogne et leurs soucis. C'est, savamment empoisonnée, la nourriture d'une multitude que les Puissances de Moloch ont jugée, condamnée et qu'elles achèvent d'avilir.</i></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><i>Un spectacle qui ne demande aucun effort, qui ne suppose aucune suite dans les idées, ne soulève aucune question, n'aborde sérieusement aucun problème, n'allume aucune passion, n'éveille au fond des cœurs aucune lumière, n'excite aucune espérance, sinon celle, ridicule, d'être un jour «star» à Los Angeles.</i></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><i>Le dynamisme même du cinéma nous arrache les images sur lesquelles notre songerie aimerait s'arrêter. Les plaisirs sont offerts au public sans qu'il ait besoin d'y participer autrement que par une molle et vague adhésion. Ces plaisirs se succèdent avec une rapidité fébrile, si fébrile même que le public n'a presque jamais le temps de comprendre ce qu'on lui glisse sous le nez. Tout est disposé pour que l'homme n'ait pas lieu de s'ennuyer, surtout ! Pas lieu de faire acte d'intelligence, pas lieu de discuter, de réagir, de participer d'une manière quelconque. Et cette machine terrible, compliquée d'éblouissements, de luxe, de musique, de voix humaines, cette machine d'abêtissement et de dissolution compte aujourd'hui parmi les plus étonnantes forces du monde.</i></span></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><i>J'affirme qu'un peuple soumis pendant un demi-siècle au régime actuel des cinémas américains s'achemine vers la pire décadence. J'affirme qu'un peuple hébété par des plaisirs fugitifs, épidermiques, obtenus sans le moindre effort intellectuel, j'affirme qu'un tel peuple se trouvera, quelque jour, incapable de mener à bien une œuvre de longue haleine et de s'élever, si peu que ce soit, par l'énergie de la pensée.»</i></span></span></p> <p> </p>
Solko
http://solko.hautetfort.com/about.html
De Lalley à Chichiliane, quand tombe la neige ...
tag:solko.hautetfort.com,2010-01-09:2549579
2010-01-09T13:18:00+01:00
2010-01-09T13:18:00+01:00
Ce qu’est la couleur de la neige pour Giono : la couleur de l’ennui....
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Ce qu’est la couleur de la neige pour Giono : la couleur de l’ennui. Ce qu’est celle du sang : celle du divertissement. Aussi un roi sans divertissement n’est-il plus qu’un roi perdu, dans cette Drôme enneigée où l’on <em>enfonce</em>, comme on dit, parmi ce territoire soudainement sans relief où s’estompe la particularité des individus : un homme égaré dans l’ennui. Aussi, comme le peintre jette la couleur sur sa toile, le criminel n’a-t-il plus qu’à jeter le meurtre sur la neige. Toutes les religions du monde, toutes ses philosophies et toutes ses bonnes intentions n’y pourront rien changer.</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Le criminel laisse donc tomber quelque goutte d’un sang, de jeune fille ou d’oie blanche, c’est égal. Et ce afin que le justicier, toujours sur ce tapis immaculé, piste et surprenne, toujours sur ce même tapis qui finit par ressembler à un échiquier lisse, l’empreinte du criminel. Depuis le temps que dure ce jeu on dirait qu’il ne s’en est guère déroulé d’autres sur cette planète, des tout premiers meurtres bibliques aux tout derniers faits-divers. Tel est le sens de l’accord entre M.V., l’assassin d’un <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Roi sans divertissement,</i> et Langlois, le justicier : ils se sont reconnus, au fond, solidaires d’une même nature.</span></span></p> <div style="text-align: center"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><img src="http://solko.hautetfort.com/media/02/00/62846175.jpg" alt="maingiono1.jpg" id="media-2206065" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></span></div> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Marcher, comme l’écrit Giono, « d’un pas de promenade ». Ce sont les pages de lui que je préfère, cette traque par Frédéric II de l’assassin qu’il vient de surprendre au pied du grand hêtre. Je ne sais comment Giono est parvenu à créer cet effet qui se prolonge durant cette dizaine de pages où rien ne se passe : un homme en suit un autre de Lalley à Chichiliane, sort d’un bois, approche du sommet de l’Archat, va jusqu’au fond d’un val, remonte un torrent, (sans hâte et sans variation) traverse un bois, longe une crête, dans la neige, la brume et le brouillard … « un souvenir <i style="mso-bidi-font-style: normal;">renard</i> » tel est le souvenir que Frédéric II gardera de cette poursuite décisive: « La neige était entièrement vierge ; il n’y avait que ces pas tout frais ». Comment, donc, Giono est-il parvenu à créer cet effet ? Sans doute pour l’avoir gratté, son texte, à la main – à la ligne, comme on pêche le poisson -, à l’écoute du mot comme le pêcheur à l’affut de la moindre oscillation du bouchon, quatre pages par jour sur un grand cahier, précise-t-il…</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Nous voici ainsi parvenus à cet instant où, le rythme de cette traque, de cette chasse, de cette marche (qui dure aussi lentement que la neige par ma fenêtre en train de tomber) et celui de ma lecture se rejoignent. La durée lente de la neige est bel et bien comme la durée lente de mes yeux qui se posent sur ces lignes – et cette adéquation m’apporte ce que l’hiver, au-delà de l’ennui, a de plus beau à offrir aux hommes qui lisent : la paix de l’esprit, à bonne température tout comme à bonne vitesse, si j’ose dire.</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Car songeons bien que dans toute lecture, comme dans toute écriture, il s’agit de trouver le bon rythme, celui qui permet à la fois de désengager l’esprit de la vitesse où le tient l’inutile commerce du monde, et de conserver cependant un certain sens de la durée et du temps qui passe, conscience de ces <i style="mso-bidi-font-style: normal;">secondes</i> qui s’écoulent ainsi que s’affaissent des flocons. J’espère vraiment que durera longtemps cette neige, comme on espère, entré par le chapitre d’un bon roman, qu’il ne s’achèvera pas trop vite, et que son auteur saura nous captiver, oui - nous qui à bien des égards, et si Giono est un grand auteur, c’est pour l’avoir compris, ne sommes bel et bien, par temps secs, pas grand-chose de plus (n’en déplaise à la morale humanitaire) que de vagues et inutiles rois sans divertissement.</span></span></p>
Solko
http://solko.hautetfort.com/about.html
Chronique du gras, de l'idiotie, de l'oursin et du prolétaire
tag:solko.hautetfort.com,2009-08-31:2347208
2009-08-31T17:39:31+02:00
2009-08-31T17:39:31+02:00
« J'étais il y a quelques jours sur les plages de Sète, de plus en...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">« J'étais il y a quelques jours sur les plages de Sète, de plus en plus emplies de familles de gros (voire d'obèses), qui ne se déplacent plus sans un attirail littéralement dément (pliants, parasol, crèmes, serviettes, balles, vêtements de rechange, musique, magazines...) et je pensais à Jules Michelet qui ne venait dans ce genre de lieu qu'avec une plume et une page de papier, pas pour y piailler ou y cuire sur le sable, pas pour y draguer ou y mater ses voisin(e)s, mais pour <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>y comparer par exemple un oursin à un prolétaire (1)ou une baleine (2) à une mère universelle : quels dégâts auront fait, quand même, et la mal-bouffe et cette confusion incessante entre culture et divertissement, me disais-je. » <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Consignant à l’instant cette phrase dans un commentaire laissé sur</span> <a href="http://lexildesmots.hautetfort.com/archive/2009/08/19/michelet-par-dela-les-genres.html"><span style="color: #ff0000;">le blog de Bertrand Redonnet</span></a> <span style="color: #000000;">à la suite d’un superbe texte de lui sur sa lecture de l’<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Histoire de la Révolution Française</i> de Jules Michelet, me sont revenues ces images que la société de consommation a faites peu à peu du littoral maritime, si éloignées de celle du rêveur romantique, seul avec son papier, son esprit. Si humain, lui.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Si humain car pour lui (Jules Michelet) les grands événements de l’histoire (<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Histoire de la Révolution française)</i>, les grands éléments (<i style="mso-bidi-font-style: normal;">La Mer</i>) et les grands corps sociaux (<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le Peuple</i>) avaient le pouvoir <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>métaphorique de se signifier les uns les autres : ainsi, dans l’œuvre de l’historien romantique, le <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Peuple</i> du dix-neuvième siècle est presque au sens propre <i style="mso-bidi-font-style: normal;">un océan</i>, dont le cours est aussi inévitable que ne l’est celui du temps, transformant un <i style="mso-bidi-font-style: normal;">moyen âge</i> en <i style="mso-bidi-font-style: normal;">renaissance</i>. Il y a ainsi chez Michelet une même vision économique et sociale de la marche du monde, qui embrasse et les grands espaces (<i style="mso-bidi-font-style: normal;">La Mer</i>) et les grandes périodes historiques (<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Moyen Age, Renaissance, Révolution</i>) pour acquérir une véritable valeur poétique et spirituelle, fascinante, vraiment.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Mais je ne veux pas développer outre mesure la poétique de Michelet, j’en serais incapable au-delà de ces quelques généralités et surtout, tel n’est pas le propos de ce billet.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Le propos de ce billet est juste de livrer à vous tous une sorte d’étonnement devant ce peuple d’occidentaux abondamment et si universellement gras (y compris les enfants) du XXIème siècle ; ce peuple vautré sur ces plages du XXIème siècle où l’on rencontre à bien y regarder si peu de lecteurs ; ce peuple littéralement noyé (comme aurait dit Jules) dans la mer du divertissement et dans la graisse de la mal-bouffe.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Georges Pompidou, auteur d’une anthologie de la poésie française qui a fait date, aurait dit que les Français ne lisaient pas assez (je crois que c’est Claude, sa veuve, qui rapporte ces propos) et qu’à l’origine, le centre Pompidou était censé n’être « qu’une bibliothèque, avant de s’ouvrir à d’autres champs disciplinaires ». Il est vrai que jamais, dans l’histoire de l’humanité, la culture n’a été aussi disponible. Il me semble aussi que jamais, dans l’histoire de l’humanité, la culture n’a été autant confondue avec tout et n’importe quoi. Et que jamais, les autorités ou les institutions chargées de la porter aux gens (je pense en premier lieu à l’école) n’ont autant trahi leurs missions.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Ainsi, comme on dit que le design d'une carosserie est <em>poétique</em>, on dit que le très <em>bling bling</em> BEIGDEGGER est un écrivain, ou que la première dame de France est une chanteuse,</span><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"> <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et autres terrifiants foutages de gueules, comme le fait que les Français seraient des lecteurs.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Et pourtant je ne peux m’empêcher de constater que de la <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Mer</i> de Michelet à celle de mes contemporains, un océan, si je puis dire, un véritable abîme, pour reprendre les métaphores romantiques, s’est creusé, se creuse encore…<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> Qui fait qu’on croise à Sète (voir billet du jour précédent) des prolétaires embourgeoisés, défaits de tous piquants et armés d'un seul barda photographique, sautant hystériquement d’un cimetière à l’autre, de la tombe de Valéry à celle de Vilar ou de Brassens, sans trop savoir qui est qui, au nom de ce sacro-saint divertissement culturel qui engouffre dans l’’<i style="mso-bidi-font-style: normal;">idiotie</i> aussi surement que la malbouffe généralisée dans le <i style="mso-bidi-font-style: normal;">gras</i> des êtres dont je ne peux m’empêcher de penser, comme Vilar en son temps, qu’ils méritaient autre chose.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Et c'est ansi que Jules et Alexandre sont grands.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"> </span></p> <p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="text-align: justify; text-indent: -18pt; margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; mso-list: l0 level1 lfo1;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-fareast-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-bidi-theme-font: major-latin;"><span style="mso-list: Ignore;">(1)<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span> <i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;">La Mer</span></i><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;">, folio 1470 – II, 7, « le piqueur de pierres »</span></p> <p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="text-align: justify; text-indent: -18pt; margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; mso-list: l0 level1 lfo1;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-fareast-font-family: Cambria; mso-fareast-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-bidi-theme-font: major-latin;"><span style="mso-list: Ignore;">(2)<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span> <i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;">La Mer,</span></i> <span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;">folio 1470 -<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> II,12, « la baleines »</span></p>
Solko
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L'argent du divertissement
tag:solko.hautetfort.com,2009-02-06:2034942
2009-02-06T21:07:00+01:00
2009-02-06T21:07:00+01:00
Je suis toujours très étonné de la façon dont comiques, sportifs et...
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Je suis toujours très étonné de la façon dont comiques, sportifs et chanteurs de variétés jouissent auprès du grand public d'une sorte de blanc-seing économique. Les mêmes qui s'insurgent devant les fortunes impunément accumulées par des patrons industriels ou des financiers véreux vont trouver normal qu'une <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Céline Dion</i>, un <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Jean-Marie Bigard</i> ou un <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Thierry Henry</i> fassent en peu de temps des fortunes considérables, créent de véritables dynasties (Dutronc 1, Dutronc 2 - Noah 1 Noah 2 ...), et deviennent les gurus d'une société de plus en plus décervelée, prête à s'extasier devant n'importe quelle nouveauté technologique. Et pour reprendre une remarque évoquée dans le commentaire d'une autre note : « Les mémés à petites retraites qui dansent sur <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Capri c'est fini</i> se souviennent-elles qu'au pire moment de ce qu'il appelle sa <i style="mso-bidi-font-style: normal;">traversée du désert</i>, un type comme Hervé Vilard gagnait 30 000 francs par mois en n'en tirant pas une rame de la journée, grâce à l'industrie délétère du disque ? »</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Les arguments qu'on oppose à toute critique de l'argent du divertissement sont toujours les mêmes : d'abord, on élude la question de l'argent du divertissement pour ne retenir que celle du divertissement lui-même : et si vous critiquez le divertissement, vous êtes forcément un peine-à jouir ou un dépressif. Ah bon ? Pourtant le propre du rire, n'est-il pas d'être gratuit ? Ne pouvons-nous plus rire de nous mêmes par nous-mêmes ? et en quoi avons-nous besoin de la bande à Djammel ou de la bande à Ruquier ? Je préfère rigoler à la terrasse d'un café avec des amis en buvant une tournée que d'aller voir des spécialistes du rire, gens cyniques et malsains comme ces capitaines d'industries dont les salaires et les primes défraient régulièrement la chronique. Pas touche, dit Florent Pagny, à ma liberté de penser. Mais quelle différence entre la liberté de penser de Florent Pagny, celle de Zinedine Zidane, et celle des patrons des banques et des groupes industriels ?</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">L'autre argument est de faire de ces gens, footballeurs, histrions, et autres suceurs de micros des artistes à part entière ou des acteurs de la vie culturelle. <em><span style="font-family: "Cambria","serif"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Le monde</span></em> consacrait hier une page entière à un rugbyman, Thierry Dusautoir, sous un titre à la Libé, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Serial Plaqueur</i>. C'est vrai : que serait la France sans Thierry Dusautoir, n'est-ce pas ? Et le monde, sans le bon Yannick Noah ? Non seulement tout ce ramassis d'opportunistes incarne donc la vie culturelle mais de surcroit, « la vie culturelle populaire ». Et donc si vous critiquez cet argent qu'ils accumulent sur finalement ni plus ni moins la connerie du plus grand nombre, vous êtes non seulement un peine à jouir et un dépressif, mais de surcroit un <i style="mso-bidi-font-style: normal;">élitiste</i> (avec toutes les connotations négatives que ce beau mot trimballe avec lui désormais) et sans doute un jaloux...</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">J'en conclus que l'argent du divertissement, comme jadis celui de l'Eglise, est devenu un tabou. En dénoncer le trafic scandaleux relève du sacrilège, dans cette société du spectacle où la duplicité est parvenue à s'ériger en morale absolue et en syntaxe universelle. Continuons donc à dénoncer les salaires de Sarkozy et ceux des grands patrons de la société du spectacle en nous régalant des exploits des sportifs et des histrions médiatisés par ses soins. Qui a dit (et redit) qu'<em><span style="font-family: "Cambria","serif"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">un roi sans divertissement est un homme plein de misères</span></em> ?</span></span></p> <p style="text-align: justify;"> </p>
kl loth
http://kl-loth-dailylife.hautetfort.com/about.html
La complexité du monde (Eric Burdon)
tag:kl-loth-dailylife.hautetfort.com,2008-10-23:1859116
2008-10-23T01:32:00+02:00
2008-10-23T01:32:00+02:00
"Un artiste n'est pas là pour divertir. Son devoir est d'ouvrir les gens...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff;"><i>"Un artiste n'est pas là pour divertir. Son devoir est d'ouvrir les gens à la complexité du monde, aux souffrances des autres."</i></span><br /> (<a target="_blank" title="site d'Eric Burdon" href="http://www.ericburdon.com/">Eric Burdon</a>, chanteur, in Charles Juliet, <i>Ces mots qui nourrissent et qui apaisent. Phrases et textes relevés au cours de mes lectures,</i> P.O.L., 2008, p. 40)</p> <p> </p> <div style="width: 220px; height: 55px;"><object height="55" width="220" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,40,0" classid="clsid:d27cdb6e-ae6d-11cf-96b8-444553540000"><param name="src" value="http://www.deezer.com/embedded/small-widget-v2.swf?idSong=795935&colorBackground=0x555552&textColor1=0xFFFFFF&colorVolume=0x00C7F2&autoplay=0" /> <embed height="55" width="220" src="http://www.deezer.com/embedded/small-widget-v2.swf?idSong=795935&colorBackground=0x555552&textColor1=0xFFFFFF&colorVolume=0x00C7F2&autoplay=0" type="application/x-shockwave-flash" /></object></div> <p> </p>
GOUTTES D'EAU
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Joyeuses Pâques !
tag:gouttesdo.hautetfort.com,2008-03-22:1527747
2008-03-22T12:01:41+01:00
2008-03-22T12:01:41+01:00
Pâques, moment du renouveau , de la Renaissance pour les Chrétiens, nous...
<strong>Pâques,</strong> moment du renouveau , de la Renaissance pour les Chrétiens, nous arrive cette année, coïncidence intéressante, au moment d'une fête juive, Pourim et d'une fête musulmane, l'anniversaire du Prophète… C'est aussi l'arrivée d'un printemps bien boudeur qui n'incite guère aux activités bucoliques…Voilà qui suffit à m'inspirer le petit divertissement ci-dessous, à réserver à vos <em>minots</em> et qui me vaudra sans nul doute un hochement de tête circonspect d'Aurel pour son indécrottable gamine de mère… J'endosse!Quant à GéO, vous imaginez ses haussements de sourcil et son sourire ironique:"amuse-toi bien!"Je me suis amusée, faites de même et sous la couette, au jardin ou au coin du feu, passez de Bonnes Fêtes de Pâques<br /><img src="http://static.hautetfort.com/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" id="media-916279" alt="http://gouttesdo.hautetfort.com/media/02/00/631455207.mov" /><br />
GOUTTES D'EAU
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Paris promis, pari tenu
tag:gouttesdo.hautetfort.com,2008-03-19:1523547
2008-03-19T19:53:27+01:00
2008-03-19T19:53:27+01:00
Sur les conseils avisés de Nucie et de Mireille, nous avions projeté de...
Sur les conseils avisés de Nucie et de Mireille, nous avions projeté de voir <em>Paris</em> lundi dernier. Nous aimons bien réserver nos soirées de Lundi ou Mardi au cinéma, car ce sont des jours où le public est clairsemé, les salles moins chaudes et nauséabondes, petits avantages qui contribuent au confort de la séance… mais en ce moment, le Mardi, c'est… Maupassant! Nous voici donc à Aix ce lundi. Le Cézanne se situe près de la Place de La Rotonde, dans une petite rue habituellement déserte. Quelle ne fut pas notre surprise de déboucher sur la ruelle pour slalomer entre les badauds; Les trottoirs encombrés, les files d'attente déjà fort longues nous intriguent. Un panneau retient notre attention: "Pour le film <em>Bienvenue chez les Ch'tis</em>, réservez à l'avance…" Nous n'en revenons pas, ce film rencontre un succès phénoménal, et nous avons bien apprécié, mais quand même!Nous arrivons à nous glisser jusqu'à la caisse,et là, surprise: <strong>7</strong> € seulement pour nos deux places! Nous n'en revenons pas, mais la caissière sourit… et ça nous revient, le petit encart annexé à la couverture de <em>Télérama</em>: <strong>le Printemps du cinéma</strong>, quelle heureuse initiative! Dire que nous avons failli le louper, après s'être évidemment promis d'en profiter. Quelle négligence coupable eussions-nous commise! Petit apparté socio- économique: À Aix, la place de cinéma plein tarif est à 7,5€, voire 8€ pour certaines productions. Il existe un tarif senior dont je ne peux pas bénéficier pour quelques années encore… Le tarif étudiant, c'est râpé depuis longtemps… ce qui signifie que le budget cinéma d'un couple au revenu moyen est soumis à rude épreuve, puisqu'il faut ajouter environ 3 € de parking. Si l'on opte pour le cinéma du centre commercial le plus proche, le parking sera gratuit, mais la place couramment à 9 €, sans pratique de réduction, autre que les cartes de fidélité , lesquelles ne deviennent intéressantes qu'au bout de 6 à 8 séances, ce qui veut dire qu'on ne choisit plus le cinéma en fonction des films ou des horaires, mais du lieu… Liberté chérie…Bravo donc pour cette opportunité offerte de profiter davantage des ressources du cinéma… J'ai lu récemment qu'en région parisienne, la municipalité de <strong>Bagnolet</strong> subventionnait une salle pour permettre au jeune public désargenté de bénéficier de séances à tout petit prix, tant mieux, même si les gros producteurs ( MK2 si ma mémoire est bonne) s'insurge et menace de procès pour concurrence déloyale…Revenons quand même à <em>Paris</em> de Cédric Klapisch, que nous avons vu dans une salle bondée…C'est un vrai régal, ce film choral où tous les comédiens sont remarquables, même dans des prestations brèves. Saluons d'abord Karin Viard, extraordinaire condensé de commère commerçante. C'est truculent! Albert Dupontel excelle à la nostalgie, ses yeux se perdent dans les brumes internes de sa mélancolie, il est touchant et très humain. Je ne peux pas citer tous les comédiens, mais retenez qu'il n'y a pas une seule fausse note dans le casting. Même Lucchini fait du Lucchini en mode mineur, ça l'améliore… Romain Duris, grand habitué de Klapisch est très crédible en équilibre entre vie et mort et la répartie adressée à sa soeur ( Juliette Binoche, très crédible elle aussi en femme saturée de difficultés ) touche juste:" <em>Ne te plains pas, profite… T'as quoi, t'as pas mal, t'as deux jambes, deux bras qui fonctionnent, tu bouges comme tu veux, profite, profite de la vie…</em>". Tout le thème du film est ainsi résumé et il ne nous reste qu'à adopter le point de vue du personnage, prenant notre part des pages de vie tournées par les différents protagonistes. Certains se rencontrent, se croisent, leurs destins interfèrent ou pas, nous passons tous les jours à côté de situations identiques, dont nous n'apprécions pas assez le sel, faute de recul. Ce fut donc un beau lundi soir, que nous aimerions vous faire partager…