Last posts on desrameaux2024-03-29T15:39:57+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/desrameaux/atom.xmlkerchttp://rce-europe.hautetfort.com/about.htmlLa vaccination obligatoire contre le coronavirus n'est sans doute pas la panacéetag:rce-europe.hautetfort.com,2022-01-25:63623882022-01-25T15:12:00+01:002022-01-25T15:12:00+01:00
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kerchttp://rce-europe.hautetfort.com/about.htmlLa vaccination obligatoire contre le coronavirus n'est sans doute pas la panacéetag:rce-europe.hautetfort.com,2022-01-25:63623662022-01-25T14:06:00+01:002022-01-25T14:06:00+01:00 Editorial La vaccination obligatoire contre le...
<p> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14pt;"><span style="color: #ff0000;">Editorial</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">La vaccination obligatoire contre le coronavirus est souvent évoquée. En France, les partisans de celle-ci sont légion et on les rencontre dans nombre de formations politiques. En Autriche, la décision d’une telle obligation a été prise récemment. En Italie, elle pourrait le devenir pour les plus de cinquante ans. Or, celle-ci n’est sans doute pas la panacée. On peut en effet légitimement s’interroger sur le bien-fondé d’une telle obligation même si je m’empresse d’affirmer afin d’éviter toute équivoque que je n’adhère nullement aux thèses « complotistes » développées par certains.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Pourquoi, ais-je le sentiment qu’une telle obligation vaccinale n’a pas de sens en l’espèce ?</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">En premier lieu, la protection des libertés fondamentales me paraît primordiale eu égard à l’état actuel des choses et à l’état de nos connaissances.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Je sais que nombre de défenseurs des droits et libertés semblent aujourd’hui montrer du doigt ceux qui défendent la primauté de la liberté vaccinale, c'est-à-dire le droit de se faire vacciner ou non.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">En deuxième lieu, trop d’incertitudes demeurent quant aux capacités qu’ont les vaccins proposés aux peuples du monde.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Trop de choses surtout ont été dites ou écrites quant à l’efficacité réelle de ceux-ci ! Nous avons, en effet, tous ou presque retenu un certain nombre d’affirmations du type : « Tous vaccinés, tous protégés ».</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Dans le même temps, nombre de personnes ont repris en refrain l’argument selon lequel se faire vacciner correspondait à une forme d’altruisme.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Nous avons tous, en effet, également entendu des phrases du type de celle-ci : « Si je me fais vacciner, ce n’est pas pour moi, c’est pour protéger l’autre ou les autres ».</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">D’autres, plus prosaïquement, plus égoïstement peut-être, plus sincèrement aussi, surtout après la forte intervention du chef de l’Etat du 12 juillet 2021 annonçant l’instauration d’un passe sanitaire, ont reconnu que c’était afin de pouvoir continuer à aller au restaurant, au cinéma, etc.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">D’autres encore, et j’appartiens à cette catégorie, l’ont fait, parce qu’ils y étaient contraints s’ils voulaient, pour des raisons professionnelles, prendre notamment le TGV ou des transports de longue distance.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Contraints et forcés, pour le plus grand nombre, et pour la plupart persuadés qu’ils contribueraient à stopper la vague des contaminations puisqu’ils ont choisi d’avoir recours à un vaccin supposé les protéger à 85%, voire à 90% après deux doses.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">C’est bien ce qui était dit à l’époque par certains spécialistes aux fins d’inciter les Françaises et Français à sauter le pas.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Les pouvoirs publics, la quasi-totalité des médecins intervenant sur les plateaux de télévision et la plupart des médias ont alors parlé d’engouement, terme particulièrement choquant et inadapté.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Une fois de plus, beaucoup d’autorités ont du mal à choisir les termes adaptés à la situation et respectueux à l’égard des citoyens</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Le 21 novembre 2021, M. Gabriel Attal, porte-parole du Gouvernement, parle d’un « vaccin redoutablement efficace". Il évoque aussi une « vague fulgurante »</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Dans le même temps, le ministre allemand de la santé déclare le 21 ou le 22 novembre : « Avant la fin de l’hiver, tous les Allemands seront guéris, vaccinés ou morts ».</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Ces propos, on le constate, sont ainsi particulièrement anxiogènes alors même que l’on vaccine désormais depuis un an.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Le 25 novembre, le ministre de la santé, Monsieur Véran, affirme : « Sans la vaccination, nous serions foudroyés ».</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Le porte-parole du gouvernement déjà cité, affirme le 20 décembre 2021 : « Il est établi que le vaccin est efficace et sûr ».</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Le 22 décembre 2021, M. Attal rappelle que la situation est critique et parle de « signaux inquiétants ». </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Il s’avère en ce début d’année 2022, après environ une année de vaccination effectuée à travers le monde que l’on peut être contaminés après deux doses de vaccin, et semble-t-il également après une troisième dose.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Il semble également établi selon le Conseil scientifique que « même vaccinés, on peut être contagieux à 50% ».</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Peu à peu, il apparaît ainsi que le vaccin n’empêche pas la transmission du virus.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Certes, des « sachants » s’interrogent. Certains déclarent que les risques de transmission sont réduits de 20%. D’autres, de beaucoup plus.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Mais l’unanimité semble désormais être établie sur le fait que les vaccins n’empêchent pas la contagion.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Rappelons à cet égard ce que déclarait Madame Sylvie Briand, directrice du département pandémie et épidémie, propos repris par LCI le 8 janvier 2022 : « On sait parfaitement que les vaccins actuels ont très peu d’influence sur la circulation du virus ».</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Nous sommes tous témoins, que ce soit dans la sphère privée, autour de nous ou dans la sphère publique, y compris parmi les plus hautes personnalités, chef de l’Etat, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale, ministres, notamment le ministre de la santé que l’on peut être vaccinés et « atteints » par le coronavirus.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Alors, un certain nombre d’interrogations, là encore, peuvent être légitimement formulées. </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">La distinction entre vaccinés et non vaccinés est-elle aussi judicieuse et la vindicte formulée à l’encontre de ceux qui, pour de bonnes raisons, pour la plupart, n’ont pas eu recours à la vaccination n’est-elle pas excessive ?</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Ne s’agit-il pas d’une question de degré ? </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Quelle différence entre un vacciné, qui peut être porteur du virus et le transmettre s’il ne porte pas de masque et un non vacciné qui porterait un masque et respecterait les gestes barrières ?</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">La question mérite d’être posée et relativise, me semble-t-il, le débat sur l’opportunité ou non de montrer du doigt celles et ceux qui, en toute bonne foi, s’interrogent sur le sens de mesures discriminatoires et attentatoires aux libertés fondamentales, aux libertés individuelles.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">On dit que le vaccin protège bien contre les formes graves. Soit ! Alors, à supposer que cette dernière affirmation s’avère plus exacte que celle précédemment formulée déjà mentionnée plus haut, à savoir : « Tous vaccinés, tous protégés », pourquoi ne pas réserver la vaccination aux seules personnes susceptibles de faire des formes graves en raison de certaines pathologies et non pas seulement ou uniquement en raison de l’âge ?</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Si le vaccin n’empêche pas ou peu - selon l’avis quasi unanime des médecins – la contamination, l’argument selon lequel il faut absolument rendre obligatoire la vaccination perd tout son sens. </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">En tout état de cause, l’argument de l’obligation vaccinale est difficilement audible.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Quel recul avons-nous pour affirmer comme certains le font que la troisième dose permet de renforcer l’immunité et de réduire la contamination alors que nous avons en l’espèce assez peu de recul ? </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">L’OMS n’a-t-elle pas estimé le 22 décembre 2021 qu’on ne règlera pas le problème du coronavirus par des doses à répétition.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Si le vaccin n’immunise que pendant un temps très court et n’empêche pas le virus de circuler, ne faut-il pas s’orienter vers la recherche de thérapies efficaces réservées aux personnes atteintes et ce, sur prescription médicale prenant en considération la situation propre de chaque patient ?</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">L’OMS, toujours elle, recommande de lever des interdictions de voyage et le passe vaccinal pour entrer dans les pays (Le Figaro du 22 janvier 2022).</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Dans ces conditions, comment peut-on défendre l’obligation d’un passe vaccinal pour emprunter des transports aux fins de se rendre d’un point à l’autre du territoire et notamment pour des raisons professionnelles ?</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Quid de la cohérence de mesures prises à certains égards sans discernement ?</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Aussi, est-ce pour des raisons empreintes de pragmatisme et au nom de la raison que je pose la question que tout citoyen dans un Etat de droit doit être habilité à poser sans être montré du doigt et voué aux gémonies : quel est le bien-fondé de mesures prises trop souvent dans le secret de conseils de défense ?</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Ce sont des critères sanitaires liés à l’état de nos hôpitaux et à leur capacité d’accueil depuis des années qui guident désormais les choix de nos politiques sanitaires. Or, nous ne pouvons accepter que la citoyenneté soit la variable d’ajustement de cette situation.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Enfin et surtout, n’oublions jamais que toute mesure restrictive de nos libertés, pour être acceptée, doit être nécessaire, limitée dans le temps et proportionnée.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"> </span><strong><span style="font-size: 14pt;">Gérard-David Desrameaux</span></strong></p><p> </p>
europehttp://latribunedegerard-desrameaux.hautetfort.com/about.htmlLa radicalité est en marchetag:latribunedegerard-desrameaux.hautetfort.com,2022-01-25:63623462022-01-25T12:19:00+01:002022-01-25T12:19:00+01:00 Editorial En ce début d’année 2022, on ne peut être...
<p> </p><p><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Editorial</span></strong></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">En ce début d’année 2022, on ne peut être que saisi par la montée en puissance de la radicalité tant dans notre pays qu’au plan international.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Pour s’en tenir au plan national, je voudrais ici déplorer et condamner avec la plus grande fermeté tout ce qui concourt à la violence et à la haine ainsi qu’au rejet de l’autre, de celui ou de celle qui n’a pas ou n’a plus l’heur de vous plaire.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Aux lieu et place d’un débat démocratique et de dialogues sains et constructifs, on a le sentiment d’être confrontés en permanence à des monologues successifs où chaque intervenant assène sa vérité sans véritablement échanger et sans vouloir prendre en considération - fût-ce pour la contester - l’opinion de son interlocuteur, de son contradicteur.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Ce ne sont qu’affirmations ex cathedra et jugements péremptoires. Il n’y aurait ainsi qu’une vérité, une seule, sans doute révélée !</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Oui, la radicalité est en marche. Les Français semblent être divisés entre les bons, les gentils et responsables, d’une part, et les mauvais, les méchants et irresponsables, d’autre part.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Un exemple précis corrobore le propos qui précède. Dans le cadre de la grave crise sanitaire qui touche une grande partie de l’humanité et qui n’épargne pas notre pays, il y aurait d’un côté des gens qui auraient le souci de l’autre, qui seraient altruistes, et d’autres qui seraient égoïstes et ne penseraient qu’à eux</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Il y aurait ceux qui pensent à l’intérêt général et ceux qui ne pensent qu’à leur propre intérêt personnel.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Cette présentation des choses est évidemment réductrice et tend d’une part à stigmatiser une partie de la population et à aggraver les divergences au demeurant bien naturelles dans une société démocratique dès lors qu’elles ne sont pas exacerbées à dessein</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Les injures, menaces, invectives et agressions diverses se multiplient. Chaque jour apporte son lot de violences. Sur les réseaux sociaux se déchaînent trop souvent les passions les plus viles et les plus abjectes sur fond de rumeurs et d’insinuations de toutes sortes.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Des élus, toutes sensibilités politiques confondues, font non seulement l’objet d’agressions verbales mais aussi d’agressions physiques portant atteinte à leur intégrité physique et de menaces de mort. Ainsi, une forme d’antiparlementarisme se développe dans un climat de plus en plus délétère.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;">Dans le même temps, quelques irresponsables attisent les brèches de la haine et de l’intolérance alors qu’il conviendrait de calmer le jeu si l’on veut que notre société demeure une société démocratique. Il est vraiment urgent d’éviter que le substrat de la démocratie ne soit remplacé par la radicalité et les extrémismes de tout bord.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong> </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14pt;">Gérard-David Desrameaux</span></strong></p><p> </p>
europehttp://latribunedegerard-desrameaux.hautetfort.com/about.htmlLe sens des mots. Le sens de la mesuretag:latribunedegerard-desrameaux.hautetfort.com,2021-07-20:63280842021-07-20T18:21:00+02:002021-07-20T18:21:00+02:00 Editorial Le chef de l’Etat a sans doute raison quand...
<p> <span style="color: #ff0000;"><strong>Editorial</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> Le chef de l’Etat a sans doute raison quand il déclare que nous ne sommes pas en dictature. Sans doute encore a-t-il raison quand il dit que les mots ont un sens.</p><p style="text-align: justify;"> En effet, nous ne sommes pas en dictature et le chef de l’Etat a une nouvelle fois raison de le rappeler. Nous ne sommes pas sans savoir ce qui différencie une démocratie d’un régime autoritaire et plus encore d’un régime totalitaire.</p><p style="text-align: justify;"> En revanche, il est hélas inquiétant d’observer une lente mais inexorable tendance à une restriction des libertés dans notre pays comme dans beaucoup d’autres, au demeurant. Et, ceci est tout à fait inquiétant, cette restriction est non seulement la conséquence de mesures décidées et souvent imposées de façon brutale par des gouvernants, des femmes et des hommes politiques, toutes tendances confondues, par certains médias adeptes du sensationnel et de certains « sachants » qui parfois abusent de leur toute puissance médiatique nouvellement acquise et semblent confondre connaissances et légitimité démocratique. J’aurai l’occasion de revenir sur ce point plus loin mais aussi à la faveur d’autres réflexions que je ne manquerai pas de livrer plus tard.</p><p style="text-align: justify;"> Pour l’instant, je souhaite articuler mon propos autour des points suivants : la perte de confiance en la parole publique comme en toute parole, la faiblesse de l’Etat résultant d’un manque de légitimité démocratique, l’existence de certains médias de masse qui dans bien des cas cessent de véhiculer une information objective pour relayer sans même s’en rendre compte un discours idéologique et partisan, des réseaux sociaux qui colportent dans bien des cas des rumeurs, des insultes, des menaces, même si, là encore, il faut se garder de généraliser et de porter un jugement ex cathedra, enfin d’une sorte d’acceptation, voire parfois d’encouragement d’une part importante de l’opinion publique à aller vers des formes plus autoritaires de pouvoir ou de radicalisation du discours politique pouvant déboucher sur la haine et le rejet de l’autre.</p><p style="text-align: justify;">La perte de confiance en la parole publique est patente.</p><p style="text-align: justify;">Pour s’en tenir à la seule crise sanitaire résultant de la pandémie à laquelle nous sommes confrontés quelques propos sont de nature à illustrer cette perte de confiance, sinon à la justifier. Le 24 novembre 2020, le chef de l’Etat déclarait : « Je veux être clair. La vaccination ne sera pas obligatoire.»</p><p style="text-align: justify;">Le 4 décembre 2020, il déclarait encore sur le média Brut qu’il était opposé à la vaccination obligatoire. Il indiquait notamment, en effet : « Je ne crois pas à la vaccination obligatoire pour ce vaccin » et ajoutait : « Je crois beaucoup plus au travail de conviction par la transparence qu’à l’obligation »</p><p style="text-align: justify;">Le 27 décembre 2020, il indiquait : « Je l’ai dit, je le répète : le vaccin ne sera pas obligatoire. Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider. »</p><p style="text-align: justify;"> Le 29 avril 2021, le président de la République évoquant l’idée d’un « pass sanitaire » précisait qu’il « ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas ou pour aller chez des amis ».</p><p style="text-align: justify;"> Le ministre de la santé, quelques jours plus tard, abondait dans le même sens en indiquant, toujours au sujet du « pass sanitaire » que c’était quelque chose qui ne visait pas à exclure ou à contraindre. « Si je ne suis pas vacciné je pourrai toujours me rendre au café ou au cinéma ».</p><p style="text-align: justify;"> M. Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux affaires européennes ajoutait le 12 mai 2021 : « Nous n’aurons pas de pass sanitaire au quotidien, pour les cafés ou les restaurants en France » ajoutant : « Ce serait excessif, nous ne voulons pas d’une société à deux vitesses. »</p><p style="text-align: justify;"> Le 12 juillet dernier, en raison probablement de la propagation rapide du variant Delta, le chef de l’Etat décide de rendre obligatoire la vaccination pour les soignants, ce qui peut se comprendre à la limite car comment convaincre nos concitoyens si ceux-là mêmes qui les vaccinent émettent des réserves pour eux-mêmes et font état de leurs doutes ?</p><p style="text-align: justify;"> Le même jour, le chef de l’Etat déclare désormais : « En fonction de l’évolution de la situation, nous devrons sans doute nous poser la question de la vaccination obligatoire pour tous les Français mais je fais le choix de la confiance et j’appelle solennellement tous nos concitoyens non vaccinés à aller se faire vacciner dès aujourd’hui au plus vite »</p><p style="text-align: justify;"> Il y a là une évolution sensible de la position du chef de l’Etat et il n’est pas exagéré de dire que le caractère obligatoire de la vaccination est désormais fortement envisagé.</p><p style="text-align: justify;"> Il y a ainsi une rupture dans la parole présidentielle et tous les Français ont pu observer que la pression exercée sur eux était particulièrement forte avec l’instauration d’un « pass sanitaire » susceptible d’être exigé y compris pour des actes de la vie courante alors même qu’il n’avait été envisagé antérieurement que pour accéder à un certain nombre de manifestations ou dans la perspective de vastes rassemblements.</p><p style="text-align: justify;">Les Français sont en droit de s’interroger sur le sens des mots et sur le sens de la mesure car un tel revirement traduit soit un réel affolement soit une certaine désinvolture en pleine période estivale laissant peu de temps aux uns et autres pour se retourner et prendre les bonnes décisions pour eux et leurs proches.</p><p style="text-align: justify;"> J’ajoute, n’en déplaise à une partie de l’opinion, que certaines des dispositions devant figurer dans un prochain projet de loi portent une atteinte aux droits et libertés des personnes si elles n’étaient pas corrigées ou retirées. </p><p style="text-align: justify;">Quid du respect de la règle de la proportionnalité et de celui de l’égalité devant la loi ? La diversité des situations doit être appréciée avec la plus grande rigueur.</p><p style="text-align: justify;">La confiance à l’égard de tout pouvoir s’apprécie à l’aune du sens de la mesure et du respect mutuel.</p><p style="text-align: justify;">La faiblesse de l’Etat résulte par ailleurs d’un manque de légitimité démocratique</p><p style="text-align: justify;">La confiance faisant souvent défaut, comme il vient d’être dit, en raison de promesses pas toujours tenues ou de discours oubliés, les citoyens se détournent parfois de la chose publique car ils ne croient plus en la parole publique.</p><p style="text-align: justify;">Ils adoptent d’autant plus ce comportement que la représentativité des forces politiques comme je l’ai souvent indiqué pose un réel problème dans notre pays. Nombre de nos concitoyens dès lors s’abstiennent lors des élections laissant ainsi à des minorités agissantes devenues majoritaires l’espace d’un scrutin le soin de décider pour eux.</p><p style="text-align: justify;">Seule une authentique représentation proportionnelle et une révision de nos institutions instituant un véritable régime présidentiel avec un partage du pouvoir et des majorités d’idées* permettra d’améliorer les relations entre l’Etat et les citoyens et évitera l’étiolement de notre démocratie.</p><p style="text-align: justify;">Quid du degré d’acceptabilité de la population face à toutes sortes de contraintes imposées par l’Etat et se trouvant sous la surveillance de l’Etat ? Quid de l’immixtion de l’Etat dans la vie quotidienne des Français y compris dans leur vie intime ?</p><p style="text-align: justify;">Il y a là une dérive vraiment inquiétante même si l’opinion publique semble encore accepter ou tolérer certaines injonctions hier impensables dans le cadre d’une démocratie d’opinion.</p><p style="text-align: justify;">Le risque est grand de voir se développer un phénomène d’infantilisation sous l’effet de la peur et du tout sanitaire.</p><p style="text-align: justify;"> Il y a un côté inacceptable dans certaines remontrances et leçons faites envers celles et ceux qui expriment des doutes, voire des réticences.</p><p style="text-align: justify;">Les abus de langage sont légion de part et d’autre. Les invectives et des propos excessifs sont souvent tenus. On oppose les responsables aux irresponsables, les vieux aux jeunes, ceux qui ont l’esprit civique à ceux qui ne l’ont pas, autrement dit les bons citoyens aux mauvais citoyens.</p><p style="text-align: justify;">Des phrases de ce type sont souvent prononcées : « Si on n’arrive pas à raisonner ces gens-là », « Il faut aller chez eux », « s’ils ne peuvent pas se déplacer il faut aller les piquer ». On a envie de poser la question : comment ?</p><p style="text-align: justify;"> Un médecin éminent, professeur, n’hésite pas à traiter de « criminels »ceux qui contestent les bienfaits du vaccin.</p><p style="text-align: justify;"> Tel autre épidémiologiste prône ni plus ni moins la mise à l’écart des gens fragiles qualifiés de vulnérables.</p><p style="text-align: justify;"> Cessons de véhiculer un discours de haine à l’encontre de ceux qui ont le droit d’émettre des opinions contraires et discordantes, la liberté d’expression n’est-elle pas encore une des libertés fondamentales reconnues par notre République ?</p><p style="text-align: justify;"> Combien de commentateurs et de journalistes militants se permettent pour certains de tenir des propos sentencieux et définitifs et de prononcer des jugements ex-cathedra et de concourir pour d’autres à rendre plus anxiogène encore un climat qui l’est déjà.</p><p style="text-align: justify;"> Il y a lieu de combattre les propos alarmistes et les surenchères excessives de la part de présentateurs et de meneurs de jeu qui s’apparentent à des bateleurs d’estrade et qui contribuent souvent inconsciemment, mais pas toujours, à une forme de soumission de l’opinion.</p><p style="text-align: justify;"> Dans le même sens, que penser de ces querelles de « sachants » qui ont contribué parfois à rendre confus le débat autour de la pandémie ?</p><p style="text-align: justify;">Personne ne conteste la gravité de la situation ni le caractère mondial de cette pandémie qui sévit dans de très nombreux pays mais il est regrettable que nombre d’acteurs publics traitent de sujets graves et prennent autant de mesures attentatoires aux libertés fondamentales avec aussi peu d’empathie et de considération pour leurs concitoyens et j’ajouterai avec autant de légèreté comme si les restrictions imposées étaient tout compte fait banales et s’imposaient d’elles-mêmes.</p><p style="text-align: justify;"> La philosophe Cynthia Fleury a eu recours à la formule de « biologisation de la vie » pour caractériser ce que nous sommes en train de vivre.</p><p style="text-align: justify;"> Dans le même sens, Bernard Henri Lévy a évoqué « ce virus qui rend fou ».</p><p style="text-align: justify;"> Un journal allemand a qualifié d’Absurdistan la somme des mesures administratives prises pour endiguer le développement de l’épidémie en France.</p><p style="text-align: justify;"> Parmi les nombreuses mesures montrées du doigt et incomprises de nos voisins figure notamment cette auto attestation que chaque citoyen devait établir pour justifier ses sorties et cette limitation d’un kilomètre autour de son domicile qu’il se devait de respecter. Cette auto attestation que M. Henri Guaino jugeait pour sa part humiliante à l’instar de beaucoup d’entre nous.</p><p style="text-align: justify;">Quid du degré d’acceptabilité de la part de nos concitoyens si une telle obligation contestable quant à son efficacité et douteuse quant à sa constitutionnalité devait de nouveau voir le jour ? Quid, en effet, du respect de la liberté d’aller et venir ?</p><p style="text-align: justify;">En vérité, il conviendrait avant tout d’en appeler au sens des responsabilité de nos concitoyens, d’en appeler à un effort national au lieu de sermonner les Français, de parler de serrer la vis ou de ne pas desserrer la bride comme si nous étions des chevaux ou des êtres indisciplinés et irresponsables.</p><p style="text-align: justify;"> Il est indispensable dans le contexte actuel d’avoir recours à des mesures davantage incitatives et moins coercitives, de tenir un discours positif et d’associer davantage les Français à la définition d’une politique offensive contre le virus en veillant à ne pas porter atteinte à leurs libertés fondamentales d’aller et venir au-delà du raisonnable.</p><p style="text-align: justify;">En revanche, il y a lieu de proscrire dans la durée tout rassemblement important des personnes en dehors du respect des gestes barrières de base : respect des distances, lavage régulier des mains, aération des lieux clos et port du masque là où il y a consensus des médecins sur l’opportunité de les porter et là seulement.</p><p style="text-align: justify;">Fixer des protocoles sérieux permettant de maintenir ouverts dans la durée des lieux longtemps fermés </p><p style="text-align: justify;"> Cesser de faire de chaque citoyen un délinquant potentiel, assigné à résidence.</p><p style="text-align: justify;"> Cesser d’inventer de façon indécente des pénalités disproportionnées - au demeurant inapplicables- comme le suggèrent certains élus en mal de notoriété, si ce n’est en mal d’autorité. Un élu n’invoquait-il pas il y quelque temps une amende de 10.000 euros, d’autres avançant des montants de 50 000, voire de 500 000 euros sanctionnant une personne qui ne respecterait pas l’obligation de rester isolée en cas de positivité.</p><p style="text-align: justify;"> Etre vigilant et sanctionner les abus, débordements et comportements particulièrement irresponsables.</p><p style="text-align: justify;"> Favoriser, pour ceux qui le désirent, un isolement qui ne soit pas synonyme de sanction ou de mise à l’index de personnes fragilisées ou incapables de s’isoler convenablement.</p><p style="text-align: justify;"> Interrogée après la déclaration du président de la République du 12 juillet dernier sur l’attitude de l’Allemagne, la chancelière Angela Merkel a répondu : « Nous ne sommes pas la France. Nous nous en sortirons par la pédagogie ».</p><p style="text-align: justify;">Lors de sa prise de fonctions en mai 1981, François Mitterrand déclarait : « C’est convaincre qui m’importe et non vaincre».</p><p style="text-align: justify;"> Ces attitudes semblaient être celles du chef de l’Etat jusqu’à sa récente intervention. C’est la seule voie possible qui sied à un homme d’Etat qui doit être le garant de l’unité nationale.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> Gérard-David Desrameaux</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> * Gérard-David Desrameaux, Refondons nos institutions, d’une monarchie républicaine à une démocratie républicaine, Paris, Lanore, coll. « Essais politiques », 2016</p><p style="text-align: justify;"> Gérard-David Desrameaux, De l’alternance au partage du pouvoir, Faut-il en finir avec nos modes de scrutin ? Editions Bréal, 2017</p><p> </p>
europehttp://latribunedegerard-desrameaux.hautetfort.com/about.htmlFace à la pandémie, en appeler d'abord au sens des responsabilités des uns et des autrestag:latribunedegerard-desrameaux.hautetfort.com,2020-09-19:62644452020-09-19T11:16:50+02:002020-09-19T11:16:50+02:00 La grave crise sanitaire et sociale à laquelle le monde est...
<p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">La grave crise sanitaire et sociale à laquelle le monde est aujourd’hui confronté appelle bien des commentaires et suscite maintes interrogations face aux multiples déclarations et affirmations souvent contradictoires de gouvernants, de politiques, de spécialistes et de commentateurs.</p><p style="text-align: justify;">Bien des certitudes d’hier sont devenues des incertitudes et vice-versa.</p><p style="text-align: justify;">Depuis des mois, pour s’en tenir à la période la plus récente et à ladite crise, les femmes et hommes de France, d’Europe et du monde ont entendu toutes sortes d’affirmations successives, vérités d’un jour, contre vérités le lendemain.</p><p style="text-align: justify;">Ainsi, sans se livrer à une liste exhaustive,* il est permis d’en citer quelques unes : « L’épidémie est sous contrôle », « Il y a peu de chance [ne vaut-il pas mieux dire plus de risque] que nous soyons concernés », « Le port du masque n’est pas utile. », « Il ne protège pas. » « Il faut tester, tracer, isoler. »,</p><p style="text-align: justify;">Oui, mais de quels tests s’agit-il ? D’éminents spécialistes ont parfois mis l’accent sur la relative fiabilité de certains tests faisant valoir que certains d’entre eux ne le seraient que dans 80% des cas, d’autres parlant de 60%.</p><p style="text-align: justify;">D’autres encore affirment que les tests ne sont valables qu’à un instant T mais que le lendemain ou le surlendemain alors que l’on a été identifié négatif on peut être positif.</p><p style="text-align: justify;">Quid, dès lors, de l’affirmation selon laquelle, il faut tester, tracer, isoler ? Ne faudrait-il pas dans ces conditions demander aux uns et aux autres de se faire tester tous les deux ou trois jours ? A-t-on pris réellement conscience de la valeur toute relative de cette recommandation et de son impact réel sur la limitation de la pandémie si ce n’est à des fins purement statistiques ? </p><p style="text-align: justify;">Au début de la crise, les tests sont insuffisamment effectués, faute d’en disposer du nombre nécessaire. Puis, on assiste progressivement à une montée en puissance.</p><p style="text-align: justify;">Après le « déconfinement » du 11 mai, le ministre de la santé laisse entendre que l’on sera en mesure de procéder à 750 000 tests par semaine.</p><p style="text-align: justify;">Dans les faits, on apprendra que le nombre hebdomadaire est loin d’atteindre ce seuil et au début du mois de juillet on admettra que le nombre de tests disponibles permet d’atteindre ce seuil mais que l’on manque de bras, de techniciens, de personnes pour pratiquer les divers tests.</p><p style="text-align: justify;">A la fin du mois d’août, le ministre de la santé publique annoncera que l’on a dépassé les 900 000 tests par semaine et que l’on atteindra bientôt le chiffre de 1.000. 000. Autour du 15 septembre, le nombre de tests effectués dépasse le seuil de 1.200.000. Mais, dans le même temps, on apprend qu’il est très difficile d’obtenir un rendez-vous pour qu’il soit procédé à un test et qu’il faut souvent patienter plusieurs jours pour en connaître le résultat.</p><p style="text-align: justify;">Dans ces conditions, il est permis de s’interroger sur le bien-fondé d’un tel dépistage quand on sait que tout réside dans la rapidité d’intervention si l’on veut tracer puis isoler afin de rompre la chaîne de contamination.</p><p style="text-align: justify;">Là encore, il est légitime de s’interroger !</p><p style="text-align: justify;">Dans le même sens, et sans s’attarder sur la polémique au sujet de la non utilité de porter un masque au début de la pandémie, polémique qui a altéré durablement la confiance de nos compatriotes sur la parole gouvernementale, on peut encore s’interroger sur l’obligation désormais faite de porter un masque dans tout espace ouvert.</p><p style="text-align: justify;">Cette obligation de porter un masque est en effet imposée sans discernement contre l’avis même des plus grands spécialistes de santé publique qui contestent l’efficacité d’une telle mesure dans un espace ouvert en l’absence d’une concentration humaine. Il ne faut pas s’étonner que s’élèvent désormais un certain nombre de réserves quant à l’édiction de mesures qui ne paraissent pas toujours pertinentes et justifiées.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Dans une tribune signée par 35 médecins dont le professeur Toubiana il est souhaité la fin d’une communication anxiogène.</p><p style="text-align: justify;">Dans le même temps, on entend dans les coulisses du pouvoir que le Premier ministre va rappeler à l’ordre les Français. Selon un commentateur, ce rappel à l’ordre devrait notamment intervenir dans la sphère privée.</p><p style="text-align: justify;">La formule utilisée n’est pas anodine. Les Français ne sont pas des enfants. Ils ne sont pas davantage des sujets. Il y a là une dérive inquiétante.</p><p style="text-align: justify;">Récemment, à l’occasion récente de l’augmentation importante des cas dits positifs, les autorités ont parlé de « la nécessité d’un tour de vis » et qu’il était temps de « siffler la fin de la récréation » .</p><p style="text-align: justify;">Il y a un risque évident de voir à terme s’effondrer le niveau exceptionnel du degré d’acceptabilité de la part de nos concitoyens au regard de mesures, qui, n’en déplaisent à certains,, sont attentatoires aux libertés fondamentales.</p><p style="text-align: justify;">La responsabilité suppose une information claire et précise et l’affirmation d’une ligne tout aussi claire et lisible.</p><p style="text-align: justify;">.</p><p style="text-align: justify;">Mes deux derniers éditoriaux publiés sur ce site s’intitulaient : « Savoir faire preuve de discernent » et « Sortir d’un climat à la fois délétère et anxiogène ».</p><p style="text-align: justify;">L’un et l’autre traitaient notamment de la réforme des retraites.</p><p style="text-align: justify;">Ces titres pourraient s’appliquer à ce papier.</p><p style="text-align: justify;">Depuis, nous savons ce qu’il est advenu de ce projet qui à force d’allers et retours permanents était devenu totalement illisible et incompréhensible, y compris pour ceux qui se trouvaient être à son origine.</p><p style="text-align: justify;">Toute action politique implique un minimum de cohérence dans la durée et dans l’exécution. Il en est de même en période de crise.</p><p style="text-align: justify;">Aujourd’hui, confrontés à une crise sanitaire majeure qui touche un nombre considérable de nations à travers le monde, nous sommes en droit d’attendre de la part, non seulement de nos dirigeants mais aussi de la communauté scientifique, qu’ils informent non pas en infantilisant mais en appelant à la responsabilité de tous et de chacun.</p><p style="text-align: justify;">De la part de ceux qui gouvernent, nous attendons d’eux qu’ils prennent des décisions dûment motivées et permettent aux autorités locales d’adapter ces mesures eu égard à telle ou telle spécificité locale sous le contrôle du juge administratif, afin de respecter, à travers les mesures prises, en fonction du degré de gravité des risques encourus, le principe de proportionnalité.</p><p style="text-align: justify;">En d’autres termes, il y a lieu d’en appeler davantage à la responsabilité et au civisme et de mettre un terme à une fâcheuse tendance à une infantilisation qui n’a pas lieu d’être dans un Etat de droit.</p><p style="text-align: justify;">Gérard-David Desrameaux</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">* J’aurai l’occasion d’y revenir et de compléter cette liste dans les prochains jours et dans les prochaines semaines à la faveur de nouveaux papiers consacrés à cette pandémie.</p>
europehttp://latribunedegerard-desrameaux.hautetfort.com/about.htmlLe ”ministérialisme”, cette maladie infantiletag:latribunedegerard-desrameaux.hautetfort.com,2015-04-28:56120592015-04-28T13:14:35+02:002015-04-28T13:14:35+02:00 Editorial Le « ministérialisme », dans sa forme moderne,...
<p><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Editorial</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Le « ministérialisme », dans sa forme moderne, cette maladie infantile de ceux qui concourent au discrédit de la politique se répand à une vitesse incroyable dans notre pays.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">« Faut-il ou non entrer au gouvernement ? » Telle paraît être la question « existentielle » que semblent se poser quelques élus qui ne représentent souvent qu’eux-mêmes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Ces élus – ils se reconnaîtront aisément – jouent un jeu particulièrement dangereux. Ont-ils conscience qu’ils donnent de la politique la pire image qui soit, celle d’une comédie qui pourrait évoluer vers une mauvaise farce avant de sombrer dans une tragédie ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">Il est évident que la pression exercée par certains, impliquant une inflexion de la politique, conduirait à donner l’impression, si elle était suivie d’effet, de revenir aux méthodes et comportements les plus décriés à juste titre de feu la IV</span><sup><span style="font-size: small;">e</span></sup><span style="font-size: medium;"> République.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Ce n’est pas ainsi que l’on réconciliera les Français avec la politique à un moment où celle-ci est dénoncée, au demeurant plus que de raison.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Les petites luttes intestines, les débauchages individuels de quelques seconds couteaux en mal de notoriété, les jeux stériles d’appareils souvent déconnectés du monde réel et au sein desquels les règles élémentaires de la démocratie prônées à l’extérieur sont souvent méconnues, donnent de la politique une représentation politicienne qui nuit à l’essence même du politique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Oui, assurément, le « ministérialisme » dans son acception contemporaine est bien un danger pour la démocratie, un cancer pour la politique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Gérard-David Desrameaux</span></p>
kerchttp://rce-europe.hautetfort.com/about.html”Le ministérialisme”, cette maladie infantiletag:rce-europe.hautetfort.com,2015-04-28:56120522015-04-28T13:05:00+02:002015-04-28T13:05:00+02:00 Le « ministérialisme », dans sa forme moderne, cette...
<p> </p><p><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Le « ministérialisme », dans sa forme moderne, cette maladie infantile de ceux qui concourent au discrédit de la politique se répand à une vitesse incroyable dans notre pays.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">« Faut-il ou non entrer au gouvernement ? » Telle paraît être la question « existentielle » que semblent se poser quelques élus qui ne représentent souvent qu’eux-mêmes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Ces élus – ils se reconnaîtront aisément – jouent un jeu particulièrement dangereux. Ont-ils conscience qu’ils donnent de la politique la pire image qui soit, celle d’une comédie qui pourrait évoluer vers une mauvaise farce avant de sombrer dans une tragédie ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: medium;">Il est évident que la pression exercée par certains, impliquant une inflexion de la politique, conduirait à donner l’impression, si elle était suivie d’effet, de revenir aux méthodes et comportements les plus décriés à juste titre de feu la IV</span><sup><span style="font-size: small;">e</span></sup><span style="font-size: medium;"> République.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Ce n’est pas ainsi que l’on réconciliera les Français avec la politique à un moment où celle-ci est dénoncée, au demeurant plus que de raison.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Les petites luttes intestines, les débauchages individuels de quelques seconds couteaux en mal de notoriété, les jeux stériles d’appareils souvent déconnectés du monde réel et au sein desquels les règles élémentaires de la démocratie prônées à l’extérieur sont souvent méconnues, donnent de la politique une représentation politicienne qui nuit à l’essence même du politique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Oui, assurément, le « ministérialisme » dans son acception contemporaine est bien un danger pour la démocratie, un cancer pour la politique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Gérard-David Desrameaux</span></p>
kerchttp://rce-europe.hautetfort.com/about.htmlLe projet ”Europa”mériterait d'être mieux défendutag:rce-europe.hautetfort.com,2015-04-26:56109792015-04-26T22:44:00+02:002015-04-26T22:44:00+02:00 Editorial L’Europe se déchire. L’Europe unie, ce grand...
<p> </p><p><span style="color: #ff0000;">Editorial</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> L’Europe se déchire. L’Europe unie, ce grand projet voulu et mis en œuvre par les pères fondateurs de l’Europe, est chaque jour un peu plus décriée, critiquée et vilipendée, comme je l’ai souvent indiqué, par nombre de dirigeants qui ont failli à leur mission.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Ces derniers n’ont pas su ou voulu, en effet, préserver l’héritage transmis par ceux qui ayant connu les affres de la guerre et ayant été confrontés aux totalitarismes et autoritarismes du XX<sup>e</sup> siècle avaient décidé de faire œuvre de paix en bâtissant une Europe unie sur les décombres résultant de la seconde guerre mondiale.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">L’ancien président de la République, M. Valéry Giscard d’Estaing, dans un ouvrage intitulé <em>Europa la dernière chance de l’Europe,</em> publié il y a quelques mois, indiquait : « Si on ne propose pas à l’opinion publique des objectifs concrets et réalistes d’intégration européenne, il existe un risque sérieux d’assister à la dislocation du dispositif existant. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">De son côté, l’ex chancelier allemand, M. Helmut Schmidt, dans la préface de l’ouvrage précité indiquait : « l’attentisme et l’immobilisme sont de mauvaises réponses devant l’imminence de la désintégration. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Depuis des années, j’ai suffisamment appelé de mes vœux que les plus éminents europhiles puissent lancer un appel solennel en vue d’une refondation du projet européen (voir notamment sur ce site mon éditorial du 19 mai 2014) pour ne pas rendre aujourd’hui hommage à ces deux hommes d’Etat qui ont, il y a quelques mois, mis les Européens devant leurs responsabilités tout en mettant l’accent sur l’urgence qu’il y avait désormais à agir si l’on ne voulait pas voir le projet européen échouer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Le projet « Europa » du président Valéry Giscard d’Estaing a le mérite d’exister. Sans doute, eu égard aux circonstances actuelles et à l’état présent de l’Europe, ce projet n’est-il pas aussi ambitieux que ce que les plus ardents défenseurs du projet européen étaient en droit d’espérer. Il se veut cependant pragmatique, sérieux et susceptible de favoriser cette refondation à partir de quelques Etats d’une Europe plus intégrée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Il est permis, en revanche, de s’interroger là encore sur le peu d’écho enregistré à la suite d’une telle proposition.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Pourquoi tant de silence, pourquoi cette absence de réaction de la part de ceux qui pourraient en raison même de leurs fonctions et de leur rôle en appeler à un sursaut, à une initiative ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Pourquoi cette absence de mobilisation, cette forme d’impuissance et d’acceptation fataliste d’un avenir peu glorieux pour le projet européen hier encensé et présenté comme l’avenir incontournable des peuples d’Europe ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">L’ « euroscepticisme » grandit. Il compte désormais dans ses rangs, non seulement les eurosceptiques de la première heure, c’est-à-dire ceux qui ne croyaient pas en ce projet mais aussi des europhiles qui voulant le voir aboutir doutent aujourd'hui de la capacité et surtout de la volonté de nombre d’acteurs politiques européens de premier plan d’emprunter les voies qui le lui permettent.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Ce sont maintenant les « europhobes » qui font entendre leurs voix en haussant le ton, profitant des peurs et des angoisses des habitants d’Europe.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Qui relèvera le défi au nom des Européens de cœur et de raison ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Oui, le projet « Europa » mériterait d’être mieux défendu car à ce jour il constitue la seule piste crédible, piste qui devrait servir de base de discussion en vue d’une relance du projet européen.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Gérard-David Desrameaux</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"> </span></p>
europehttp://latribunedegerard-desrameaux.hautetfort.com/about.htmlLe temps presse : instaurons la R.P.tag:latribunedegerard-desrameaux.hautetfort.com,2015-03-15:55834522015-03-15T16:23:15+01:002015-03-15T16:23:15+01:00 Editorial ...
<p><span style="color: #ff0000; font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Editorial</span><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Dans ses vœux aux Français pour 2015, François Bayrou déclarait : « Je crois que la France peut s’en sortir, peut se reconstruire. Il faut seulement qu’elle réponde à trois exigences : un devoir de lucidité, un devoir de courage, « une démocratie nouvelle », avant de plaider pour une « organisation de notre vie publique nationale qui permette qu’un jour puissent travailler ensemble ceux qui partagent une vision constructive de l’avenir, et que nous ne soyons plus soumis à la fatalité de l’affrontement vain de deux camps, qui d’ailleurs, n’existent plus ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Il faut à cet égard rendre un hommage appuyé à la constance de François Bayrou qui depuis des années déjà combat l’idée d’une France coupée en deux, d’une France à l’intérieur de laquelle deux clans seraient irrémédiablement et inéluctablement appelés à s’entre-déchirer et à s’opposer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Pour avoir publié un livre en 2007 qui s’intitulait <em>Esquisse d’une démocratie nouvelle </em>et pour avoir dit et écrit depuis des années qu’il fallait privilégier le pluralisme et donc instaurer la représentation proportionnelle, et non pas simplement instiller une dose de proportionnelle, afin de permettre une juste et équitable représentation de tous les courants de pensée au sein du Parlement, je ne puis que saluer positivement la position développée par François Bayrou dans le Journal du Dimanche daté du 15 février 2015 ainsi qu’au Grand Jury RTL, LCI, Le Figaro du 8 mars dernier.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">En effet, ce faisant, par ses déclarations récentes, l’ancien candidat à la présidence de la République, François Bayrou, semble désormais se faire l’avocat d’une représentation proportionnelle intégrale et non plus seulement d’une simple dose de proportionnelle, ce qui constitue un acte fort de notre vie politique que bien peu de commentateurs, analystes et politologues ont daigné mettre en exergue, car ils n’osent pas s’éloigner des sentiers battus et d’une certaine orthodoxie doctrinale et… électorale.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">J’ajoute que François Bayrou a cent fois raison quand il dit en substance qu’il faut combattre les causes qui favorisent la poussée des forces extrémistes dans notre pays et rappelle que notre système politique et notre système de gouvernement sont désormais inadaptés avant d’ajouter que la représentation proportionnelle est le seul système qui permet d’avoir recours à des majorités d’idées ou de projets.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Ce constat et ces affirmations ne peuvent et ne doivent demeurer sans lendemain. L’analyse est bonne. Les paroles sont justes. Il faut que des actes significatifs interviennent car notre système politique, eu égard au contexte et à la nécessité impérieuse de mettre un terme au camp contre camp, dès lors que cette opposition manichéenne et brutale ne correspond plus au paysage politique français, doit s’adapter et faire sa mue. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Le temps presse. L’échéance de 2017 se rapproche et avec elle la nécessité de changer fondamentalement les règles du jeu afin que le pluralisme permette à la démocratie et à la République de s’épanouir en France.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Qui, mieux que François Bayrou qui a été privé de l’existence d’un groupe parlementaire important en 2007 après avoir enregistré un certain succès, sinon un succès certain, lors de l’élection présidentielle de la même année, ayant été victime d’un mode de scrutin inadapté, pourrait aujourd’hui se faire le héraut de l’instauration de la représentation proportionnelle ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Il est urgent d’agir. Nous sommes à deux années des futures élections nationales Or, rien ne sera possible dans l’année qui précèdera ces deux échéances majeures pour améliorer le fonctionnement de notre démocratie, tant au plan des institutions en général qu’au plan électoral.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Puisse l’ancien candidat à l’élection présidentielle lancer un appel solennel pour impulser la dynamique nécessaire et prendre les initiatives qui s’imposent. Toutes celles et tous ceux qui sont partisans d’une telle réforme devraient relayer cette démarche, toute sensibilité politique confondue, car il s’agit d’une œuvre de salut public, d’une œuvre d’intérêt général.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> Gérard-David Desrameaux </span></p>
kerchttp://rce-europe.hautetfort.com/about.htmlUn projet européen en manque d'inspiration et de souffletag:rce-europe.hautetfort.com,2014-12-30:55229802014-12-30T13:13:00+01:002014-12-30T13:13:00+01:00 Editorial L’Union européenne redoute l’arrivée de la gauche...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Editorial</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">L’Union européenne redoute l’arrivée de la gauche radicale au pouvoir en Grèce. La montée en puissance des populismes, qu’ils soient de droite ou de gauche, inquiète en effet de plus en plus les partis traditionnels de l’Union européenne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">L’austérité, notamment dans les pays du sud de l’Europe, n’est évidemment pas sans lien avec cette montée en puissance.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">L’incapacité dans laquelle se trouvent nombre de gouvernements de l’Union européenne de maîtriser leurs déficits budgétaires, leurs taux de chômage, leur endettement public et d’obtenir un minimum de croissance en dépit de politiques de rigueur, voire d’austérité, renforce ce mouvement de fond qui nuit désormais gravement à l’image de l’Union européenne, voire à celle de la zone euro.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">La crise s’est installée. Les pourfendeurs de l’Europe ont indéniablement marqué des points au cours des dernières années et les résultats obtenus par les partis pro européens lors des dernières élections européennes ainsi que le fort taux d’abstention enregistré à cette occasion ne sont pas des faits encourageants quant à l’avenir du projet européen.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Une approche par trop libérale, commerciale pour ne pas dire mercantile, et économique a éloigné les Européens d’un projet qui devait d’abord être conçu pour eux, c’est-à-dire pour eux, citoyens d’Europe et peuples d’Europe.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Mais, hélas, les tenants d’un nationalisme pur et dur ont su profiter des échecs et surtout des indécisions de beaucoup de dirigeants européens pour introduire le doute, le scepticisme, voire le rejet d’un destin partagé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">L’absence d’ambition et de courage de la part de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement européens nuit désormais gravement à la cause des citoyens de l’Union européenne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Elle traduit un rétrécissement de l’idéal européen et n’est que le reflet d’une dramatique déficience conceptuelle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Le projet européen s’évapore parce qu’il n’y a plus de leader européen capable de redonner du sens et une dynamique à un projet européen en manque d’inspiration et de souffle.</span><a title="" name="_ftnref1" href="#_ftn1">[1]</a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Il est absolument nécessaire, aujourd’hui, de galvaniser l’énergie de millions d’hommes et de femmes inquiets quant à leur avenir et à celui de leurs enfants.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Si les forces hostiles à l’Union devaient progresser encore et parvenaient demain aux responsabilités, nous pouvons d’ores et déjà faire le pronostic que les accents guerriers et belliqueux, que nous entendons déjà ici ou là, se développeraient de nouveau sur notre continent et avec eux des cortèges de haine, de xénophobie et de rejet de l’autre. Est-ce là l’image que nous entendons donner à l’Europe de demain ? N’est-il pas temps de dire : « Ce n’est pas ce que nous voulons.»</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;">Gérard-David Desrameaux</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">1 A l'exception notable de l'ancien président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, qui, dans un ouvrage publié récemment : <em>Europa, la dernière chance de l'Europe</em>, propose un projet à la fois ambitieux et pragmatique sur lequel je reviendrai prochainement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: medium;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></p><hr align="left" size="1" width="33%" />
kerchttp://rce-europe.hautetfort.com/about.htmlCOMMUNIQUE DE PRESSEtag:rce-europe.hautetfort.com,2013-01-20:49631522013-01-20T18:55:20+01:002013-01-20T18:55:20+01:00 Gérard-David Desrameaux vient de publier :...
<h1 style="text-align: justify;"> </h1><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></strong><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Gérard-David Desrameaux vient de publier : <em>« Droit électoral – Textes et références – Explications – Débats »,</em> aux Editions Studyrama, Panorama du droit.</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></strong><strong><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Cet ouvrage comprend 17 fiches didactiques présentant les principales caractéristiques du droit électoral et les questions fondamentales qu’il soulève.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Chaque fiche se subdivise en quatre parties : </span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">références ;</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">droit commenté ;</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">éléments de jurisprudence ;</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">débats.</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></strong><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Les grands principes et les différentes élections (locales, nationales et européennes) sont analysés. De nombreux tableaux présentent les résultats des élections présidentielles et législatives depuis 1958, européennes depuis 1979 ou encore des référendums de la V<sup>e</sup> République, permettant aux étudiants en droit et en science politique, ainsi qu’aux élus de mieux appréhender les règles de base du droit électoral.</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></strong><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’auteur : Gérard-David Desrameaux, Conseiller d’Etat honoraire, politologue, Docteur d’Etat en science politique et ancien chargé de mission au cabinet de François Mitterrand de 1981 à 1991, est également président du RCE (Rassemblement Civique pour l’Europe), club de réflexion et de propositions politiques et directeur de la Lettre « Ethique, Civisme et Politique ».</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></strong><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’auteur étant conduit, notamment dans la partie « Débats » de chaque fiche, à formuler des propositions et à défendre des positions dont certaines peuvent paraître iconoclastes, tient à faire savoir qu’elles ne sauraient engager en aucune façon les institutions et structures dont il a été ou est par ailleurs membre et qu’il ne s’exprime ainsi qu’à titre personnel.</span></span></strong></p>
europehttp://latribunedegerard-desrameaux.hautetfort.com/about.htmlCOMMUNIQUE DE PRESSEtag:latribunedegerard-desrameaux.hautetfort.com,2013-01-20:49631052013-01-20T18:32:08+01:002013-01-20T18:32:08+01:00 Gérard-David Desrameaux vient de publier : « Droit...
<h1 style="text-align: justify;"> </h1><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Gérard-David Desrameaux vient de publier : <em>« Droit électoral – Textes et références – Explications – Débats »,</em> aux Editions Studyrama, Panorama du droit.</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong></strong><strong><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Cet ouvrage comprend 17 fiches didactiques présentant les principales caractéristiques du droit électoral et les questions fondamentales qu’il soulève.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong></strong><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Chaque fiche se subdivise en quatre parties : </span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">références ;</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">droit commenté ;</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">éléments de jurisprudence ;</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">débats.</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Les grands principes et les différentes élections (locales, nationales et européennes) sont analysés. De nombreux tableaux présentent les résultats des élections présidentielles et législatives depuis 1958, européennes depuis 1979 ou encore des référendums de la V<sup>e</sup> République, permettant aux étudiants en droit et en science politique, ainsi qu’aux élus de mieux appréhender les règles de base du droit électoral.</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></strong><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’auteur : Gérard-David Desrameaux, Conseiller d’Etat honoraire, politologue, Docteur d’Etat en science politique et ancien chargé de mission au cabinet de François Mitterrand de 1981 à 1991, est également président du RCE (Rassemblement Civique pour l’Europe), club de réflexion et de propositions politiques et directeur de la Lettre « Ethique, Civisme et Politique ».</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></strong><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’auteur étant conduit, notamment dans la partie « Débats » de chaque fiche, à formuler des propositions et à défendre des positions dont certaines peuvent paraître iconoclastes, tient à faire savoir qu’elles ne sauraient engager en aucune façon les institutions et structures dont il a été ou est par ailleurs membre et qu’il ne s’exprime ainsi qu’à titre personnel.</span></span></strong></p>
kerchttp://rce-europe.hautetfort.com/about.htmlUNE AVANCEE VERS LE FEDERALISME ENCORE BIEN TIMIDEtag:rce-europe.hautetfort.com,2012-11-25:49086002012-11-25T18:10:00+01:002012-11-25T18:10:00+01:00 Editorial Au cours de l’été 2012, il semble que l’idée d’aller vers plus...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #ff0000; font-family: Times New Roman;">Editorial</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Au cours de l’été 2012, il semble que l’idée d’aller vers plus de fédéralisme a quelque peu progressé chez beaucoup des principaux dirigeants européens et notamment chez Messieurs Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe et Mario Draghi, président de la BCE.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Certes, il n’est pas encore question de fédéralisme au sens où on l’entend généralement au plan institutionnel. La démarche des uns et des autres se veut pragmatique et écarte tout bond en avant spectaculaire. Quant aux chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union, ils se montrent pour leur part bien plus réservés et prudents.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Certains font des propositions qui à défaut d’être audacieuses mettent en avant la nécessité d’une harmonisation des politiques budgétaires, mais ils sont particulièrement timides lorsqu’il s’agit de déléguer une part de souveraineté à des institutions communes nouvelles et réellement représentatives des Etats et des peuples composant l’Union et plus particulièrement encore de la zone euro.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Les désaccords actuels au sujet de l’adoption du budget européen illustre hélas le fossé qui existe entre certains des membres de l’Union européenne et sur l’existence d’un réel malentendu quant aux finalités de la construction européenne et sur la vocation de l’Union.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Le fédéralisme évoqué par les dirigeants des principales institutions européennes, s’il ne signifie pas nécessairement dès maintenant l’élection d’un président de l’Union au suffrage universel direct et des institutions se substituant pour l’essentiel à celles de chacun des Etats parties prenantes à la construction européenne, implique en revanche l’existence d’un contrôle démocratique des peuples et des Etats de l’Union européenne et plus encore, pour d’évidentes raisons, de la zone euro.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Ce contrôle passe par un renforcement à la fois du Parlement européen et des Parlements nationaux qui devraient être associés au vote des budgets de l’Union et des budgets de chaque Etat, en commençant bien évidemment par ceux appartenant à la zone euro.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">A cet égard, il conviendrait que seuls les Etats, membres de cette zone qui ont accepté de faire un pas décisif vers le fédéralisme monétaire et donc demain budgétaire, soient appelés à voter le budget de la zone euro et à le contrôler.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">C’est inhérent à la nature de cette «coopération renforcée». Il ne serait tout simplement pas logique et cohérent, en effet, que des Etats qui n’ont pas accepté de déléguer une part de leur souveraineté et ne participent pas à la montée en puissance de la zone euro puissent de quelque façon que ce soit freiner ou hypothéquer l’avenir de ces Etats qui ont décidé d’aller de l’avant et de montrer la voie. Et ce, au prix, s’il le faut, et cela n’a rien de surprenant ni de dramatique, de permettre l’émergence d’une Europe à deux vitesses.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Les Parlements ont au cours de l’Histoire conquis leur pouvoir en votant le budget. Si l’on croit en une Europe puissance, il faut admettre que cela passe par un pouvoir renforcé d’un Parlement européen plus représentatif des peuples qui y sont représentés même si dans un premier temps un mécanisme associant les Parlements nationaux et le Parlement européen siégeant dans une formation ne prenant en compte que les représentants des Etats membres de l’Eurogroupe pourrait constituer une avancée indiscutable dans la voie d’un ensemble de type fédéral.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Pour autant, n’oublions pas qu’une authentique union économique et monétaire implique une harmonisation des fiscalités et des politiques sociales des mêmes Etats si l’on veut le succès de l’entreprise.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">On mesure le chemin qu’il reste à parcourir au vu des dissensions actuelles et de récentes déclarations.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Le fil qui sépare le pessimisme de l’optimisme est particulièrement ténu en ces temps d’incertitude.</span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Gérard-David Desrameaux</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Président-fondateur du RCE</span></span></strong></p>
europehttp://latribunedegerard-desrameaux.hautetfort.com/about.htmlLA DEMOCRATIE BLESSEEtag:latribunedegerard-desrameaux.hautetfort.com,2012-11-25:49085462012-11-25T17:31:00+01:002012-11-25T17:31:00+01:00 Editorial A trop vouloir rassembler et faire vivre dans une structure...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #ff0000; font-family: Times New Roman;">Editorial</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">A trop vouloir rassembler et faire vivre dans une structure unique des courants de pensée antagonistes et tout compte fait fondamentalement opposés, on crée des machines de guerre électorale dépourvues de toute efficacité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">L’affligeant spectacle auquel nous venons d’assister, spectacle qui au demeurant se poursuit sous nos yeux médusés, de par la volonté des dirigeants d’une grande formation politique, hier détentrice du pouvoir et candidate pour demain à l’exercer de nouveau, ne peut réjouir tout démocrate et républicain sincère.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">C’est la démocratie qui est blessée par de tels comportements et ceux-ci font le jeu de tous les extrémistes et populistes aux propositions simplistes, voire dangereuses, qui déjà croient leur heure arrivée et savourent leur victoire annoncée.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">On ne peut que s’étonner de tels comportements et errements de la part d’hommes et de femmes, responsables et politiques confirmés, alors même que la France, à l’instar de bien d’autres pays, est confrontée à des difficultés, économiques, financières et sociales et que l’avenir s’annonce particulièrement sombre pour nombre de nos concitoyens.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Le combat pour la démocratie ne souffre d’aucun répit. Et, si les partis politiques, si souvent décriés, notamment sous la IV<sup>e</sup> république et plus particulièrement encore par le général de Gaulle tant sous la IV<sup>e</sup> République que sous la V<sup>e</sup> République, participent et concourent à l’expression du suffrage comme le prévoit la Constitution, force est de constater qu’ils sont loin de donner toujours satisfaction - et c’est un euphémisme – tant ils se prêtent à des simulacres de démocratie en interne, mettant ainsi en contradiction leurs actes et leurs paroles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">J’ai souvent eu l’occasion de mettre l’accent, tant dans mes écrits que lors de mes interventions, sur cette distorsion.*</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">J’invite celles et ceux qui sont intéressés par ce thème à s’y reporter et les dirigeants de partis politiques seraient bien inspirés d’en tirer les enseignements au plan comportemental, s’ils entendent retrouver le crédit auquel ils aspirent, et des raisons sérieuses de croire en leur destin et plus encore en celui des femmes et des hommes pour lesquels ils sont censés se battre et sans lesquels ils ne seraient pas au niveau de responsabilité qui est le leur.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Les démocrates et républicains n’entendent pas hurler avec les pourfendeurs patentés des hommes politiques.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Aussi, doivent-ils être entendus des politiques responsables car ils ne souhaitent pas désespérer de la politique et moins encore du politique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Trop de divisions inutiles, de slogans meurtriers, de double langage, de propos inappropriés, de phrases assassines, d’images dévoyées, de postures et de jeux de rôle nuisent à l’image du politique et de la politique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">A vouloir être le parti unique d’un camp, on finit par oublier que le pluralisme est à la base de la démocratie. A trop vouloir étreindre, on étouffe, on asphyxie. Il en est ainsi également en politique.</span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Gérard-David Desrameaux</span></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Directeur de la Lettre ECP</span></span></strong></p><h2 style="text-align: justify;"> </h2><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;"><span style="font-family: Verdana;"> </span>* <em>Esquisse d’une démocratie nouvelle – Pour une éthique en politique, </em>Editions Lanore, 2007</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">Sur ce site, notamment :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: Times New Roman;">« A propos des partis politiques », 17 juin 2012</span></p><p style="text-align: justify;">« 2012, année électorale », 7 janvier 2012</p>