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Bruno Chiron
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Guitare et classique by Roxane Elfasci
tag:www.bla-bla-blog.com,2023-12-02:6472851
2023-12-02T00:00:00+01:00
2023-12-02T00:00:00+01:00
Voilà un des plus beaux albums classiques de cet automne. Un vrai voyage...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/02/02/2727580369.jpg" id="media-6492739" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Voilà un des plus beaux albums classiques de cet automne. Un vrai voyage poétique – <em>Poésie française</em> est, du reste le titre de l’opus – proposé par la guitariste <a href="https://roxane-elfasci.com" target="_blank" rel="noopener">Roxane Elfasci</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Deux parties composent cet <a href="http://amigo-musik.se/en" target="_blank" rel="noopener">album, <em>Hommage à Debussy</em> et <em>Poésie française</em>, </a>avec quelques reprises peu étonnantes tellement elles semblent avoir été écrites pour la guitare. On pense à la première "Gymnopédie" de Satie ou à la délicieuse "Valse romantique" de Claude Debussy. Comment ne pas parler non plus plus de ce morceau romantique qu’est "Le cygne" de Camille Saint-Saëns, véritable tube du répertoire classique, même si l’on a souvent du mal à mettre un nom sur cette pièce archi-connue.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Disons-le : <a href="https://www.instagram.com/roxanelfasci" target="_blank" rel="noopener">Roxane Elfasci</a> est géniale dans ces arrangements pour un instrument aussi populaire que peu goutté des compositeurs classiques. Que l’on pense à sa manière de s’emparer des "Romances sans paroles op. 17", numéros 1 et 3, de Gabriel Fauré. L’élégance est là, la simplicité aussi, sans affectation ni sensiblerie. Impossible non plus de ne pas parler du bel "Hommage à Ravel", à la fois classique dans sa forme et hispanisant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les surprises de l’opus viennent de ces coups de cœur populaires de la guitariste. Édith Piaf a droit à deux arrangements de Roland Dyens : "La foule" et le non moins célèbre "Hymne à l’amour", proposé dans une version d’une profonde mélancolie. Suit un morceau jazz de Baden Powell : la fameuse "Marseillaise" de Rouget de Lisle. L’auditeur sera frappé de constater que la charge guerrière de l’hymne française a totalement disparu, au profit d’un morceau d’une profonde tristesse, comme si le jazzman américain avait voulu proposer un hommage aux héros de la liberté.</span></p><blockquote><p style="padding-left: 80px; text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; color: #00ccff;"><strong>Un immense succès sur Youtube, avec plusieurs millions d’auditeurs</strong></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Retour à Debussy dans la seconde partie de l’album, cet<em> Hommage à Debussy </em>qui avait fait l’objet d’un disque à part de <a href="https://www.facebook.com/roxane.elfasci" target="_blank" rel="noopener">Roxane Elfasci</a>. Le "Clair de lune" de Claude Debussy (arrangé par James Bishop-Edwards) est bien entendu présent. À noter que le premier enregistrement de la musicienne a connu <a href="https://www.youtube.com/watch?v=0_RnlOWmZD4" target="_blank" rel="noopener">un immense succès sur Youtube</a> à sa sortie en 2016, avec plusieurs millions d’auditeurs. L’auditeur y retrouvera les nuances impressionnistes du chef d’œuvre grâce au jeu subtil de la guitariste. On se prend à penser que ce joyau musical trouve dans la guitare un médium naturel – pour ne pas dire évident.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Roxane Elfasci est adaptatrice elle-même de la "Rêverie". Le passage à la guitare permet de voir sous un œil différent des œuvres de Debussy, à l’instar de "Doctor Gradus and Parnassum". L'<em>Hommage à Debussy</em> est de ce point de vue une réelle redécouverte du compositeur français, même lorsqu’il s’agit de morceaux légendaires ("Arabesque n°1"). Disons aussi que la guitare prend tout son sens lorsqu’il s’agit de pièces hispanisantes dans l’esprit (le coloré et attendrissant "Soirée dans Grenade", adapté par James F. Smith).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><em>L’Hommage à Debussy</em> fait place, dans la fin de cette partie, à des pièces d’autres compositeurs. Il y les classiques et ses contemporains Manuel de Falla (le "Tombeau de Claude Debussy", sombre et hispanisant) et Paul Dukas (l’étrange "Plainte au loin du Faune").</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’opus se termine avec des créations. Georges Migot propose "Pour un hommage à Claude Debussy" en trois mouvements, "Prélude", "Pastorale" et "Postlude". Des morceaux méditerranéens, modernes qui ne trahissent pas l’esprit impressionniste du compositeur symboliste. Philippe Lemaigre propose enfin un "Prélude en hommage à Claude Debussy". L’auditeur y trouvera les échos du "Clair de lune".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Envoûtant. Un cadeau idéal pour les fêtes. </span></p><p style="text-align: right;"><strong><span style="font-size: 10pt;">Roxane Elfasci, <em>Poésie française et Hommage à Debussy</em>, Amigo, 2023</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://roxane-elfasci.com" target="_blank" rel="noopener">https://roxane-elfasci.com</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.facebook.com/roxane.elfasci" target="_blank" rel="noopener">https://www.facebook.com/roxane.elfasci</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.instagram.com/roxanelfasci" target="_blank" rel="noopener">https://www.instagram.com/roxanelfasci</a></span></strong><br /><strong><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://amigo-musik.se/en" target="_blank" rel="noopener">http://amigo-musik.se/en</a></span></strong></p><p style="text-align: right;"><em><span style="font-size: 10pt;">Voir aussi : <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2023/11/24/harp-and-bassoon-on-the-roof-anna-segal-avis-critique-6469607.html" target="_blank" rel="noopener">"Harpe et Basson au rooftop" </a></span></em></p><p style="text-align: center;"><iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/0_RnlOWmZD4?si=uKYbiO94Y7C0KdYs" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #808080;">Tenez-vous informés de nos derniers blablas</span></span><br /><span style="font-size: 12pt; color: #808080;"><strong>en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 12pt; color: #00ffff;"><strong><span style="color: #00ccff;"><a style="color: #00ccff;" href="https://www.facebook.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener">Likez</a>, <a style="color: #00ccff;" href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2018/10/28/bla-bla-blog-vous-plait-suivez-nous-et-faites-le-savoir-6100663.html" target="_blank" rel="noopener">partagez </a>et <a style="color: #00ccff;" href="https://www.instagram.com/leblablablog/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">instagramez</a></span><span style="color: #00ccff;"> </span><span style="color: #00ccff;">les blablas de Bla Bla Blog !</span></strong></span></p>
Christian COTTET-EMARD
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Concert / Quand Euterpe s'en fout...
tag:cottetemard.hautetfort.com,2023-11-06:6469496
2023-11-06T00:25:00+01:00
2023-11-06T00:25:00+01:00
Au concert, les fausses notes ne viennent pas des musiciens mais du...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6487510" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/00/00/1927648113.jpg" alt="carnet,concert,musique,fâcheux,blog littéraire,christian cottet-emard,debussy,euterpe" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Au concert, les fausses notes ne viennent pas des musiciens mais du public. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">D’abord, cette manie des ovations debout qui devient systématique et qui prive les personnes forcées ou simplement désireuses de rester assises de toute vision sur le salut des artistes. Applaudir à la fin du concert suffit amplement à remercier les interprètes, on n’est pas au Proms que diable ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Pendant le concert, rien de pire que l’applaudisseur fou toujours prêt à faire claquer ses grosses paluches et à déclencher une réaction en chaîne dès qu’il n’entend plus de notes. Sans doute ignore-t-il que la musique est aussi faite de pauses et de silence. Toujours à propos des applaudissements, ils gênent les musiciens et les mélomanes s’ils crépitent entre les différents mouvements d’une sonate. Si l’on ne connaît pas l’œuvre, ce qui n’a rien de honteux, on applaudit à la fin, voire à la fin du concert, ce n’est pourtant pas compliqué. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Autre calamité du concert, le bambin pleureur ou plutôt ses parents qui devraient pourtant savoir qu’il est stupide et cruel d’imposer deux heures de musique à un enfant en bas âge ou à un nourrisson qui n’a pas fait son rot et qui aura largement le temps de devenir un mélomane quelques années plus tard s’il n’en a pas été irrémédiablement dégoûté par ses géniteurs. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Dernièrement, arrivé une heure à l’avance pour être bien placé, j’ai vécu le pire avec un papa poule flanqué de sa marmaille qui a installé un véritable campement scout juste devant moi pendant que le concert débutait : dépose du matériel <em>Gogosports</em>, goûter tiré des sacs, habillage et déshabillage produisant un concerto pour fermetures éclair et froissements caractéristiques des habits en bouteilles de plastique recyclé. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Vous allez me dire que j’ai oublié un autre fâcheux, le tousseur, frère de l’applaudisseur fou. Impossible de l’oublier. Il est venu spécialement au concert pour tousser. À l’entracte, il ne tousse plus, c’est magique ! Peut-être est-il allergique à la musique ? Sans doute pas autant que les deux mamies que le destin a choisi de me catapulter le même jour que celui du papa poule avec son campement. Avaient-elles toutes les deux la cataracte au point d’avoir confondu un concert classique avec un thé dansant ? En tous cas, pendant une de mes sonates préférées de Debussy, elles n’ont pas arrêté de faire des risettes et des goulis-goulis aux bambins qui croquaient leurs <em>Pépitos</em>. Elles ont alors sorti les petits beurres en sachets individuels (fruch,fruch,fruch) et ont fait elles aussi leur goûter avec un son d’écureuil qui aurait trouvé une pomme de pin géante. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Au passage, j’aurais volontiers offert du chewing-gum à une inconnue parfumée par <em>ail et fines herbes</em> de chez <em>Popote</em> qui s’est assise sur le même banc que moi. </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Il y a des jours où Euterpe s'en fout...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 10pt;">Extrait du premier tome de mes carnets, <em>Prairie Journal, </em>page 133. Pour les personnes d'Oyonnax et sa région, ce livre est en vente au kiosque de l'hôpital d'Oyonnax au prix de 12,50 €. Il est également disponible au prêt à la médiathèque municipale d'Oyonnax.<br /></span></p>
Bruno Chiron
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Un art peut en cacher un autre
tag:www.bla-bla-blog.com,2017-07-12:5962343
2017-07-12T00:00:00+02:00
2017-07-12T00:00:00+02:00
Le catalogue édité pour le programme de l’opéra Nantes-Angers pour la...
<p><img src="http://www.bla-bla-blog.com/media/00/02/2090149274.jpg" id="media-" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le <a href="http://www.angers-nantes-opera.com/brochure1718.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">catalogue </a>édité pour le programme de l’opéra Nantes-Angers pour la saison 2017-2018 réserve une divine surprise. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Bien entendu, les passionnés d’art lyrique découvriront les futurs rendez-vous de l’illustre maison ligérienne pour la saison prochaine : une <em>Damnation de Faust</em> de Berlioz, un <em>Fidelio</em> de Beethoven, une nouvelle production du <em>Couronnement de Popée</em> de Monteverdi ou un <em>Rinaldo</em> d’Haendel conduit par Bernard Cuiller.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Le bloggeur entend cependant s’arrêter sur ce qui fait le vrai plus de ce catalogue : ses illustrations. Bien entendu, le choix promotionnel de faire appel à un artiste photographe pour les catalogues lyriques n’est pas nouveau et d’autres établissements lyriques ont suivi cette mode. L’Opéra de Paris propose ainsi d’épais et classieux programmes, souvent enrichis de clichés au minimalisme qui peut d’ailleurs laisser perplexe.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour la saison 207-2018, l’opéra de Nantes a choisi Nicolas Dhervillers, un photographe internationalement reconnu pour son sens du lyrisme et de la mise en scène.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Pour le programme musicale de l’établissement nantais, la série <em>Detachment,</em> dont est tirée la majorité des photos, nous transporte dans des paysages grandioses et aux mises en scène picturales (par exemple l’illustration pour <em>Mam’zelle Nitouche</em> de Hervé). Les personnages y semblent soit contemplatifs, soit perdus (la couverture du catalogue). L’illustration pour <em>Fidelio</em> rappellera sans doute les paysages de neige de <a href="http://www.bla-bla-blog.com/archive/2016/07/28/frits-thaulow-un-bobo-chez-les-impressionnistes-5831182.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">l’impressionniste norvégien Frits Thaulow</a>, mis à l’honneur lors du dernier <a href="http://www.bla-bla-blog.com/hors-serie-normandie-impressionniste" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Normandie Impressionniste</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Une photographie de la série <em>Road Movie</em> illustre <em>La Damnation de Faust</em>, cette fois dans une scène que l’on croirait sortie d’un film noir américain. Quant au cliché choisi pour illustrer le <em>Rinaldo</em> d’Haendel, il n’est pas sans rappeler la patte du réalisateur français Fabrice Gobert (<em>Les Revenants</em>, <em>Simon Wemer a disparu</em>). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Ajoutons aussi, non sans une pointe de regret, qu’un <em>Pelléas et Mélisandre</em> aurait été un dernier et superbe clin d’œil à l’adresse de Nicolas Dhervillers, lui dont les clichés oniriques font le pont entre le symbolisme (une photo tirée de la série Hommages pour le spectacle <em>Atys en Folie</em>) et la modernité (<em>My Sentimental Archives</em> pour <em>Les P’tites Michu</em>).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">L’Opéra de Nantes a créé un catalogue pour faire découvrir sa programmation musicale, et c’est sur un photographe que nous nous enthousiasmons. Comme quoi, un art peut en cacher un autre.</span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="http://www.angers-nantes-opera.com" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://www.angers-nantes-opera.com</a></strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="http://www.nicolasdhervillers.com" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://www.nicolasdhervillers.com</a></strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong>Nicolas Dhervillers à Kansas City, Missouri, USA, du 1er septembre au 28 octobre 2017,</strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong>à la Fondation Louis Moret, Martigny, Suisse, du 9 septembre au 15 octobre 2017,</strong></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><strong>à la galerie Hiltauwsky, Berlin, du 23 novembre 2017 au 15 janvier 2018</strong></span></p><p style="text-align: right;"><span style="font-size: 8pt;">© Nicolas Dhervillers</span></p><p style="text-align: center;"><iframe width="640" height="360" src="https://player.vimeo.com/video/219290190" frameborder="0" webkitallowfullscreen="webkitallowfullscreen" mozallowfullscreen="mozallowfullscreen" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
fredlautre
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REGARD SUR OLIVIER MESSIAEN 1
tag:lantidote.hautetfort.com,2016-01-08:5739153
2016-01-08T09:00:00+01:00
2016-01-08T09:00:00+01:00
1/3 J’ai évoqué récemment, trop brièvement, un grand chef...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">1/3</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;"><img id="media-5257565" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/02/66870825.jpg" alt="DVD3.jpg" />J’ai évoqué récemment, trop brièvement, un grand chef d’œuvre de la musique du 20<sup>ème</sup> siècle composé en 1944 par Olivier Messiaen, œuvre sortie directement de la foi brûlante du compositeur catholique. J’ai trop envie d’y revenir, car j’aimerais bien comprendre ce qui se passe quand j’écoute ça, moi qui ne suis plus catholique de foi, même si je ne peux ni ne veux effacer les décennies de culture catholique qui m'ont façonné : la mort saura séparer le bon vin de l'ivresse.</span> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">Il faut oser dire les choses : les <u>Vingt Regards sur l’Enfant Jésus</u>, ça reste loin de<img id="media-5260600" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/01/4218686862.jpg" alt="musique,france,olivier messiaen,vingt regards sur l'enfant jésus,église catholique,mozart,wolfgang amadeus,pelléas et mélisande,debussy,mélodies duparc,reynaldo hahn,pierre bernac,roland barthes,baryton martin,van gogh,lyon palais des beaux-arts,nicolas de staël,alberto giacometti,marc rothko,picasso,victor hugo" /> l’évidence mozartienne, cette musique qui semble couler de la fontaine de la cour des Osiers, tellement elle paraît pure.</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> Mais c'est aussi quelque chose qui me bouleverse toujours autant, après des dizaines d'auditions. Alors j'aimerais savoir de quoi il retourne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">Messiaen n’est pas Mozart : sa musique ne s’habille pas des apparences (trompeuses) de la facilité que donne celle de Wolfgang Amadeus. Messiaen vous plonge très vite dans la complexité des harmonies surgies au 20<sup>ème</sup> siècle. Un siècle auquel il appartient résolument. C’est donc une musique qui ne se donne pas aussi aisément.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">Messiaen, la cathédrale qui a peut-être déterminé son destin de musicien, c’est le <u>Pelléas et Mélisande</u> de Debussy, dont la partition lui a été offerte en 1918 par Jehan de Gibon, son professeur d’harmonie. Rendez-vous compte de l'énormité : il a alors dix ans, et son professeur lui offre cette incroyable partition ! Mais qu'est-ce qu'il a, ce gamin, pour mériter un tel cadeau ? Vous en connaissez beaucoup, qui demandent ça au Père Noël ? Il y a là quelque chose de stupéfiant, d'incompréhensible. Qu'est-ce qui lui avait paru si extraordinaire, au professeur d'harmonie ? J'aimerais bien savoir.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">A cet endroit, je peux bien avouer que <u>Pelléas</u>, ce n’est pas ma bible à moi. Messiaen, lui, il travaille tellement là-dessus qu’il ne tarde pas à le connaître par cœur dans le moindre recoin.</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> Il a, paraît-il, la faculté d'entendre les notes qu'il est en train de lire. <span style="text-decoration: underline;">Pelléas</span> lui est donné : il en fera quelque chose, promis. Et pas qu'un peu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">Pour parler franchement, la musique de Debussy, qu’on qualifie un peu facilement d’ « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">impressionniste </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">», n’est pas ma tasse de thé préférée. « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">Maître de la couleur</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;"> », dit-on. Je veux bien. C’est une musique que je perçois comme plus épidermique, moins tellurique que celle qui me transporte. Plus de forme que de force, si vous voulez.</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">Je dirais que la musique de Debussy m’apparaît sous un jour proustien : intelligente, savante et raffinée. Mes goûts me portent davantage vers la force expressive, plus masculine par nature. Ce n'est ni pensé, ni réfléchi : c'est comme ça. Raison, sans doute, pour laquelle les mélodies de Duparc ou de Reynaldo Hahn (et en général ce qu’on appelle « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">la mélodie française</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;"> ») ne m’atteignent guère : c’est, sans conteste, de la délicate et jolie musique, écrite avec beaucoup d’art. C’est charmant, surtout chanté par Pierre Bernac, ce "baryton Martin" cher aux oreilles de Roland Barthes. Mais en fin de compte, j’y entends plus d’afféteries, de manières et de mondanités de salon bourgeois que de substance.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">La musique de Debussy n’est certainement pas aussi efféminée que les remarques qui précèdent pourraient le laisser penser. On ne comprendrait pas la vénération de Messiaen pour <u>Pelléas</u>, car il y a de la virilité beethovénienne chez lui. Mais si je devais expliquer ma réticence face à Debussy, et même, dans une moindre mesure, face à <u>Pelléas</u>, tout en étant embarrassé, j’essaierais de trouver une réponse du côté de la recherche formelle.</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">Si vous voulez, c’est comme le japonisme chez Van Gogh, "japonisme" qu’il n’a sans doute jamais considéré comme un but en soi, mais comme le moyen de s’approcher du cœur de son réacteur pictural. Pour les Japonais de l'âge classique, la forme esthétique est subordonnée à un ordre qui la dépasse, et auquel elle est soumise (ce que certains appellent "l'éthique"). Importé en France, où éthique et esthétique sont compartimentées, le risque est que cette dernière vire à l’ornemental, marquée de vaine gratuité : arts « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">déco </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">» ou « <span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"><em>appliqués </em></span>» ne sont pas loin. C’est l’aspect « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">prétexte </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">», superficiel de l’œuvre, à ce moment, qui me gêne. Van Gogh lui-même est à cent lieues de l'Art Déco.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">C'est contre cet aspect purement décoratif que luttèrent, avec tout le compact et l’aigu d’un désespoir, des gens comme Van Gogh en personne, Nicolas de Staël, Alberto Giacometti (ses tentatives de portraiturer Michel Leiris !), Mark Rothko, combien d’autres, qui cherchaient à atteindre l’os ultime d’une vérité qu’ils étaient seuls à voir et qu’ils sentaient tellement labile ! Combien s'y sont cassé la vie ? Elle est là, la faille de Picasso. Il se contente : « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">Je ne cherche pas : je trouve</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;"> ». </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">Picasso fait de la peinture comme Hugo fait de la poésie. Ce sont des satisfaits : il ne leur manque rien, ils ont tout, parce que ça vient (presque) tout seul (regardez le nombre d' "alexandrins blancs" qui farcissent la prose de VH). </span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">Pour être méchant, j'ajouterais qu'ils excrètent. Même chose en jazz : Bessie et Billie plutôt qu'Ella et Sarah. Louis Armstrong, je l'adore dans ses débuts (disons jusqu'en 1935). Je n'en démords pas : que ferais-je d'un artiste qui m'envoie en pleine gueule : « <span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif;"><em>Je suis tellement plein de ce que je suis que je n'ai pas besoin de toi </em></span>» ? Un artiste qui n'appelle que ma dévotion ? Cet artiste-là ? Il m'annihile. Sa plénitude m'empêche de respirer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">Il y a du japonisme vangoghien dans <u>Pelléas</u> (j’entends hurler les spécialistes). Mais on y entend aussi, portant les voix, une virilité expressive. C’est tout au moins comme ça que je le perçois. Car il me semble que Debussy établit une antithèse entre la partition vocale et la partition d’orchestre : en surface, cette mélodie comme volontairement « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">aplatie </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">» (à la japonaise, ce qui avait choqué Maeterlinck, l'auteur de la pièce) que chantent les personnages, même si le chant se dramatise et gagne en intensité en allant vers l’issue fatale (Yniold et ses pathétiques « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">Petit père !</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;"> », en III, 4) ; et puis en dessous, le relief accusé et la profondeur complexe et mouvante, véhémente, parfois violente, du flot orchestral qui finit par engloutir les amoureux tragiques. Mais je ne suis pas musicologue.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">Alors qu’est-ce qui, dans <u>Vingt Regards</u>, résonne si fort à mes oreilles que l’œuvre m’en soit devenue un phare dans la nuit, une trompe marine dans la brume, une "Etoile du Berger" ? J’ai dit tellement de mal de la musique « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">sérielle </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">» d’une part, et d’autre part de la musique « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">concrète </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">», qui sont, à ma connaissance, les deux grandes écoles « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; color: black;">modernes </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">» fondées en Europe au 20<sup>ème</sup> siècle (le jazz et ses suites sont américains), que certains pourraient se demander pourquoi je fais si grand cas de cette œuvre.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">Eh bien je réponds : justement. Car <u>Vingt Regards sur l’Enfant Jésus</u>, d’Olivier Messiaen, échappe magistralement aux carcans de ces deux étiquettes. Car je crois que la <u>personne</u> du compositeur est à ce point <u>musique</u> que, quoique de façon très différente de Mozart, elle rayonnerait de musique, malgré lui, de toute façon.</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">La musique est, en quelque sorte, sa façon d’être au monde : la vision qu’il en a est intrinsèquement musicale.</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> C'est peut-être ce qu'avait perçu et compris Jehan de Gibon. Ça expliquerait le don ahurissant de la partition de <span style="text-decoration: underline;">Pelléas et Mélisande</span> à un garçon de dix ans.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; color: black;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5260986" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/2349035669.2.jpg" alt="musique,france,olivier messiaen,vingt regards sur l'enfant jésus,église catholique,mozart,wolfgang amadeus,pelléas et mélisande,debussy,mélodies duparc,reynaldo hahn,pierre bernac,roland barthes,baryton martin,van gogh,lyon palais des beaux-arts,nicolas de staël,alberto giacometti,marc rothko,picasso,victor hugo" /></p>
fredlautre
http://lantidote.hautetfort.com/about.html
HONORÉ SOIT DEBUSSY 3
tag:lantidote.hautetfort.com,2015-06-14:5639526
2015-06-14T09:00:00+02:00
2015-06-14T09:00:00+02:00
Eh oui, il y a un supplément. C'est que j'ai eu la surprise de trouver...
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">Eh oui, il y a un supplément. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">C'est que j'ai eu la surprise de trouver dans Le Monde daté "dimanche 14-lundi 15 juin 2015" le compte rendu qu'a fait Marie-Aude Roux, la chroniqueuse musicale du journal, du spectacle donné en ce moment à l'opéra de Lyon : Pelléas et Mélisande, de Maeterlinck et Debussy. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5072907" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/00/00/3394965625.jpg" alt="PELLEAS HONORE 14 06 2015.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">Je n’irai donc pas voir cette version de Pelléas et Mélisande. On l’avait compris, je pense : j’ai décidé de ne plus être utilisé comme cobaye par des expérimentateurs foutraques qui s’acharnent à produire de l’OGM culturel sur les scènes d’opéra, qui n'attend que son José Bové pour être fauché. Le boycott est peut-être moralement condamnable, mais il arrive qu'il soit une nécessité. Le Pelléas et Mélisande de Christophe Honoré est dans ce cas.</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;">Le rapport entre ce que voit et ce qu'entend le spectateur d'opéra, autrement dit le plaisir qu'il en tirera, relève de la même alchimie qui fait qu'une chanson s'inscrira comme par magie dans les mémoires (Douce France, de Trénet, Les copains d'abord, de Brassens, ...), ou au contraire n'arrivera pas à y planter le plus petit bout de racine. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;">Pareil à l'opéra : pour atteindre le point d'équilibre entre la mise en musique et la mise en image, aucune recette. Cela tient du miracle. Il va de soi que la mise en scène peut vous gâcher la fête (il m'est arrivé plusieurs fois de partir avant la fin). Mais aussi qu'une mauvaise exécution musicale ne rattrapera jamais les qualités d'une mise en scène réussie. Prima la musica : qu'on le veuille ou non, le metteur en scène devrait se préoccuper avant tout de <span style="text-decoration: underline;">ne pas nuire</span>.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">La chroniqueuse du Monde, qui a assisté au spectacle, se tire de ce guêpier d’une façon on ne peut plus ambiguë. Sans oser l’ironie franche, elle laisse entendre qu’elle a pris quelque plaisir à ce flingage en règle de la machine théatro-musicale mise au point par les auteurs (Debussy-Maeterlinck, prononcer Mâter). J'ai l'impression que ce plaisir est à chercher dans l'exécution musicale. Car le commentaire de la mise en scène est, pour le moins, mi-pique-mi-lame.</span><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">Disons-le : Marie-Aude Roux, même si elle y voit « </span><em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">une beauté singulière</span></em><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;"> », ne goûte guère les fumisteries dont Christophe Honoré a pensé que le chef d’œuvre avait d’urgence besoin pour prendre un sens tout à fait « </span><em><span style="font-size: 14pt; font-family: 'Book Antiqua', serif;">actuel </span></em><span style="font-size: 14pt; font-family: Arial, sans-serif;">». C’est étrange, si l’on y réfléchit, cette frénésie de replacer dans notre actualité faisandée les œuvres du passé, même le plus lointain, même le plus improbable (comme est Pelléas). J’attends monsieur Christophe Honoré dans une adaptation post-industrielle, voire post-atomique, des Perses d’Eschyle. Je suis curieux de voir ce que ça donnerait.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Golaud est devenu un « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; mso-bidi-font-family: Arial;">patron mafieux</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> ». Mélisande ne mourra pas dans son lit, d’un mal mystérieux, mais « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; mso-bidi-font-family: Arial;">noyée pierres dans les poches dans une mer létale </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">». Marie-Aude Roux parle d’une « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; mso-bidi-font-family: Arial;">partie de jambes en l’air</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> » (voir photo avant-hier), en lieu et place de la scène de la tour (vous savez, « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; mso-bidi-font-family: Arial;">mes longs cheveux descendent jusqu’au seuil de la tour … </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">»). Le vieil Arkel devient « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; mso-bidi-font-family: Arial;">un grelottant Arkel parkinsonien </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">» à tendance pédophile. L’enfant Yniold devient un adolescent « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; mso-bidi-font-family: Arial;">encapuchonné </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">» qui se coiffe d’une des perruques (!) de Mélisande et qui aguiche le grand-père Arkel, mais « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; mso-bidi-font-family: Arial;">esquive</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> » ses « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; mso-bidi-font-family: Arial;">caresses incestueuses</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> ». Je dis : très fort, Christophe Honoré, pour voir tout ça en filigrane dans le livret de Maeterlinck.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Pour résumer le travail de Christophe Honoré, M.-A. Roux écrit : « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; mso-bidi-font-family: Arial;">Christophe Honoré a balayé le monde symboliste de Maeterlinck pour un no man’s land peuplé de fantasmes. La voûte des étoiles ne tombera pas sur les amants extasiés au moment suprême du baiser, mais dans la mort ouverte par le fer de Golaud au flanc sacrificiel de Pelléas </span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">». Je laisse à la rédactrice la responsabilité de sa prose fleurie et chantournée.</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> Mais je note qu'elle évite de formuler un jugement explicite.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Il reste, à la fin des fins, que, de ce drame perdu dans un espace et un temps aussi vagues que ceux des contes de fées, un metteur en scène capricieux a cru bon de faire un drame « </span><em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Book Antiqua','serif'; mso-bidi-font-family: Arial;">d’enfants terribles et pervers au fin fond de ce qui pourrait être l’ex-Yougoslavie …</span></em><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> ». Pourquoi pas ? Ça ou autre chose, de toute façon …</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">N’importe quoi pourvu que ça fasse de la mousse.</span><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span></p><p><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">Voilà ce que je dis, moi.</span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">Note : puisqu'on en est à causer musique, je signale, quoique dans un tout autre genre, toujours dans Le Monde, mais daté du 13 juin, le somptueux hommage, plein d'humanité, rendu sur une page entière par Francis Marmande à Ornette Coleman, mort le 11 juin.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5073647" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantidote.hautetfort.com/media/01/00/4232144742.jpg" alt="musique,opéra,opéra de lyon,debussy,pelléas et mélisande,maurice maeterlinck,claude debussy,journal le monde,christophe honoré,metteur en scène,mise en scène opéra,ogm,josé bové,charles trenet,douce france,georges brassens,les copains d'abord,prima la musica,marie-aude roux,eschyle les perses,pellés,mélisande,golaud,arkel,yniold,ornette coleman,francis marmande,don cherry,change of the century,ramblin" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">Je n'oublierai jamais, pour mon compte personnel, l'effet qu'avait produit à mes oreilles, il y a bien longtemps, l'écoute du premier morceau de <span style="text-decoration: underline;">Change of the century</span>, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=kqwdRBWvPs0">Ramblin' </a>(cliquez pour 6'38"), pour l'étourdissant duo de son saxophone avec la trompette de poche de Don Cherry.</span></p>
diazd
http://classikradio.hautetfort.com/about.html
DEBUSSY : LA MER !
tag:classikradio.hautetfort.com,2015-04-11:5598810
2015-04-11T12:40:00+02:00
2015-04-11T12:40:00+02:00
Debussy était fasciné par la mer, au point qu'il aurait aimé être marin....
<p style="text-align: left;">Debussy était fasciné par la mer, au point qu'il aurait aimé être marin. L’œuvre qu'il lui dédie en 1905 témoigne d'une maitrise exceptionnelle de l'orchestration.</p><p style="text-align: left;">La couverture de la première édition reproduit là célèbre estampe de Hokusai intitulée <em>la Grande Vague</em></p><div><a title="Google-Traduction-Français-en-anglais " onclick="window.open('http://www.google.com/translate?u='+encodeURIComponent(location.href)+'&langpair=fr%7Cen&hl=fr&ie=UTF8'); return false;" rel="nofollow" target="_blank"><img style="cursor: pointer;" title="Google-Traduction-Français-en-anglais " src="http://i321.photobucket.com/albums/nn397/rodney2006_2008/flag_usa.gif" alt="Google-Translate-English to French " width="24" height="18" border="0" /></a> <a title="Traduire français en German" onclick="window.open('http://www.google.com/translate_p?u='+encodeURIComponent(location.href)+'&langpair=fr%7Cde&hl=fr&ie=UTF8'); return false;" rel="nofollow" target="_blank"><img style="cursor: pointer;" title="Traduire français en German" src="http://i263.photobucket.com/albums/ii150/mohamedrias/_german_s.png" alt="Traduire français en German" width="24" height="18" border="0" /></a> <a title="Google-Translate-English to Italian" onclick="window.open('http://www.google.com/translate_p?u='+encodeURIComponent(location.href)+'&langpair=fr%7Cit&hl=fr&ie=UTF8'); 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Après un moment d'accalmie, le vent et les flots se déchaînent à nouveau, jusqu'à l'apothéose des dernières mesures, où le retour du motif principal confère à l’œuvre son unité symphonique.</p>
Prieto
http://www.chemindamourverslepere.com/about.html
Claude Debussy (1862-1918) : Arabesque I (1888)
tag:www.chemindamourverslepere.com,2014-10-21:5472613
2014-10-21T05:25:00+02:00
2014-10-21T05:25:00+02:00
François-Joël Thiollier, piano
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><iframe width="360" height="270" src="http://www.youtube.com/embed/28Qi4jLtigc?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><span style="font-size: small;"><strong>François-Joël Thiollier, piano</strong></span></span></p>
Prieto
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Claude Debussy : Petite Suite pour piano à 4 mains
tag:www.chemindamourverslepere.com,2014-10-14:5467761
2014-10-14T05:25:00+02:00
2014-10-14T05:25:00+02:00
Anastasia Gromoglasova (primo) et Liubov Gromoglasova (secondo)...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><iframe width="480" height="270" src="http://www.youtube.com/embed/JDYZT8YcnTE?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><span style="font-size: small;"><strong>Anastasia Gromoglasova (primo) et Liubov Gromoglasova (secondo)</strong><br />(Récital à la petite salle du Conservatoire de Moscou)</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><span style="font-size: small;">Petite Suite (1886-89)<br /><br />1. En bateau<br />2. Cortège<br />3. Menuet<br />4. Ballet</span></span></p>
Le Blog de Chevreuse
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Journées du Patrimoine 2014
tag:leblogdechevreuse.hautetfort.com,2014-09-17:5449588
2014-09-17T22:06:00+02:00
2014-09-17T22:06:00+02:00
Quatuor Debussy Concert à l'Eglise de Chevreuse...
<p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><em> Quatuor Debussy</em></strong></span><br /><strong><em> Concert à l'Eglise de Chevreuse - D<span id="OBJ_PREFIX_DWT99_com_zimbra_date" class="Object"><span id="OBJ_PREFIX_DWT100_com_zimbra_date" class="Object">imanche</span></span> 21 à 16h30</em></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><strong><em>& </em></strong></span></p><p style="text-align: center;"><strong><em>Visites gratuites commentées de la Ville par l'Association « La Mémoire de Chevreuse »</em></strong><br /><strong><em><span id="OBJ_PREFIX_DWT95_com_zimbra_date" class="Object"><span id="OBJ_PREFIX_DWT96_com_zimbra_date" class="Object">Samedi</span></span> 20 septembre à 14h et à 16h, <span id="OBJ_PREFIX_DWT97_com_zimbra_date" class="Object"><span id="OBJ_PREFIX_DWT98_com_zimbra_date" class="Object">Dimanche</span></span> 21 septembre à 14h. RV devant la mairie</em></strong></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><br /> <a href="http://leblogdechevreuse.hautetfort.com/media/01/02/3081228116.jpg" target="_blank"><img id="media-4693645" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://leblogdechevreuse.hautetfort.com/media/01/02/4006789846.jpg" alt="quatuor,debussy,charon,saint martin,garlej,concert,eglise,journees,patrimoine" /></a></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"> </p>
Prieto
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Claude Debussy (1862-1918) : Rêverie (1880)
tag:www.chemindamourverslepere.com,2014-09-11:5444837
2014-09-11T05:25:00+02:00
2014-09-11T05:25:00+02:00
David Delucia, piano
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><iframe width="360" height="270" src="http://www.youtube.com/embed/v0CLYpYKHNY?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><span style="font-size: small;"><strong>David Delucia, piano</strong></span></span></p>
AR GEDOUR MAG - Le Blog
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War an Ton Bras - Claude Nadeau a zispleg Debussy
tag:www.ar-gedour-mag.com,2014-02-13:5005763
2014-02-13T00:00:00+01:00
2014-02-13T00:00:00+01:00
Claude Nadeau a zispleg penaos eo bet levezont Debussy gant Breizh evit...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;"><strong>Claude Nadeau a zispleg penaos eo bet levezont Debussy gant Breizh evit sevel e oberenn, "An Iliz-veur dindan vor".</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-size: x-small;"><em><span style="font-family: trebuchet ms,geneva;">Claude Nadeau nous explique comment Debussy fut inspiré par la Bretagne quand il composa "La Cathédrale Engloutie".</span></em></span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><iframe width="423" height="250" frameborder="0" src="http://api.dmcloud.net/player/embed/4f3d114d94a6f66945000325/5130c3e994a6f62d3c0000cd/1b3778accff34d3e9835e362e4cd752a?exported=1"></iframe></p>
nauher
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Debussy, diluvien
tag:off-shore.hautetfort.com,2013-10-20:5185795
2013-10-20T10:25:00+02:00
2013-10-20T10:25:00+02:00
Un piano qui ruisselle, une légèreté de saison intermédiaire. Plutôt le...
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: large;">Un piano qui ruisselle, une légèreté de saison intermédiaire. Plutôt le printemps que l'automne sans doute. Des notes qui courent et de penser à l'arbre en fleurs (alors oui, le printemps) où l'on va se réfugier à moitié, à moitié seulement parce que l'arbre est toujours un parapluie ajouré, mais on fait comme si et on regarde les frondaisons gémir doucement du déluge. Ce sont <em>Les Jardins sous la pluie</em>. L'herbe est terriblement verte. Trois minutes à peine avec Debussy et Martha Argerich pour finir trempé mais vivifié et heureux.</span></p><p style="text-align: center;" align="JUSTIFY"><span style="color: #000000; font-size: large;"><br /><iframe width="360" height="270" src="http://www.youtube.com/embed/4iH8kFrGnqc?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe><br /></span></p>
Prieto
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Claude Debussy : Suite Bergamasque No. 3 ”Clair de lune”
tag:www.chemindamourverslepere.com,2013-04-24:5053432
2013-04-24T09:11:08+02:00
2013-04-24T09:11:08+02:00
<p style="text-align: center;"><iframe width="360" height="270" src="http://www.youtube.com/embed/AzQTeCn5HBg?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
Prieto
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Claude Debussy : ”Clair de lune” (3e mvt de la Suite Bergamasque) - Transcription Alexandre Lagoya
tag:www.chemindamourverslepere.com,2012-12-10:4923661
2012-12-10T08:10:00+01:00
2012-12-10T08:10:00+01:00
Ida Presti & Alexandre Lagoya (guitares)
<p style="text-align: center;"><iframe width="360" height="270" src="http://www.youtube.com/embed/i3BXJs2VcYo?fs=1&feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia,palatino; color: #000000; font-size: small;"><strong>Ida Presti & Alexandre Lagoya (guitares)</strong></span></p>
Prieto
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Claude Debussy (1862-1918) : La cathédrale engloutie
tag:www.chemindamourverslepere.com,2012-08-16:4806108
2012-08-16T08:25:00+02:00
2012-08-16T08:25:00+02:00
François-Joël Thiollier, piano
<p style="text-align: center;"><iframe width="360" height="270" src="http://www.youtube.com/embed/JAVyKDDsM3s?fs=1&feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">François-Joël Thiollier, piano</span></p>
Christian COTTET-EMARD
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Carnet des concerts : quand Euterpe s'en fout...
tag:cottetemard.hautetfort.com,2012-08-14:4804481
2012-08-14T01:39:40+02:00
2012-08-14T01:39:40+02:00
En ce moment, c’est la saison des concerts et je ne boude pas mon plaisir...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><img id="media-3703255" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/02/01/2043713756.JPG" alt="carnet,concert,musique,fâcheux,blog littéraire,christian cottet-emard,debussy,euterpe" />En ce moment, c’est la saison des concerts et je ne boude pas mon plaisir malgré les fausses notes qui ne viennent pas des musiciens mais du public. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">D’abord, cette manie des ovations debout qui devient systématique et qui prive les personnes forcées ou simplement désireuses de rester assises de toute vision sur le salut des artistes. Applaudir à la fin du concert suffit amplement à remercier les interprètes, on n’est pas au Proms que diable ! Pendant le concert, rien de pire que l’applaudisseur fou toujours prêt à faire claquer ses grosses paluches et à déclencher une réaction en chaîne dès qu’il n’entend plus de notes. Sans doute ignore-t-il que la musique est aussi faite de pauses et de silence. Toujours à propos des applaudissements, ils gênent les musiciens et les mélomanes s’ils crépitent entre les différents mouvements d’une sonate. Si l’on ne connaît pas l’œuvre, ce qui n’a rien de honteux, on applaudit à la fin, voire à la fin du concert, ce n’est pourtant pas compliqué. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Autre calamité du concert, le bambin pleureur ou plutôt ses parents qui devraient pourtant savoir qu’il est stupide et cruel d’imposer deux heures de musique à un enfant en bas âge ou à un nourrisson qui n’a pas fait son rot et qui aura largement le temps de devenir un mélomane quelques années plus tard s’il n’en a pas été irrémédiablement dégoûté par ses géniteurs. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Dernièrement, arrivé une heure à l’avance pour être bien placé, j’ai vécu le pire avec un papa poule flanqué de sa marmaille qui a installé un véritable campement scout juste devant moi pendant que le concert débutait : dépose du matériel <em>Gogosports,</em> goûter tiré des sacs, habillage et déshabillage produisant un concerto pour fermetures éclair et froissements caractéristiques des habits en bouteilles de plastique recyclé. Vous allez me dire que j’ai oublié un autre fâcheux, le tousseur, frère de l’applaudisseur fou. Impossible de l’oublier. Il est venu spécialement au concert pour tousser. À l’entracte, il ne tousse plus, c’est magique ! Peut-être est-il allergique à la musique ? Sans doute pas autant que les deux mamies que le destin a choisi de me catapulter le même jour que celui du papa poule avec son campement. Avaient-elles toutes les deux la cataracte au point d’avoir confondu un concert classique avec un thé dansant ? En tous cas, pendant une de mes sonates préférées de Debussy, elles n’ont pas arrêté de faire des risettes et des goulis-goulis aux bambins qui croquaient leurs <em>Pépitos. </em>Du coup, elles ont sorti les <em>petits beurres</em> en sachets individuels et ont fait elles aussi leur goûter. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Il y a des jours où Euterpe s'en fout...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: x-small;"><em><strong>Vignette représentant Euterpe prise <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Euterpe"><span style="font-size: small;">ici.</span></a></strong></em></span><br /></span></p>
Partage Auvergne
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Succès du récital de piano
tag:partage-auvergne.hautetfort.com,2012-03-09:4631383
2012-03-09T18:44:00+01:00
2012-03-09T18:44:00+01:00
L'Association Partage-Auvergne a organisé un concert de piano classique...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;">L'Association Partage-Auvergne a organisé un concert de piano classique afin de récolter des fonds affectés à l'aide nutritionnelle destinée à de jeunes enfants du Honduras.</span><br /><br /><span style="font-size: small;"> La soirée a été très réussie, le public nombreux et attentif.</span><br /><br /><span style="font-size: small;">Les fonds récoltés permettront de nourrir 280 enfants pendant quatre mois !</span><br /><br /><span style="font-size: small;"> Nous ne pouvons que nous féliciter du résultat dont l'extrait du journal souligne la qualité du pianiste et bien sûr, précise les objectifs de Partage-Auvergne et son mode de fonctionnement.!</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-3479713" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://partage-auvergne.hautetfort.com/media/02/01/1846866367.jpeg" alt="Jerome RIGAUDIAS, concertiste, recital de piano," /></p><p style="text-align: center;">Avec une pudique ferveur, Jérôme Rigaudias a donné la parole à trois éminents compositeurs avant-gardistes. <span style="text-decoration: underline;"><strong>Credit : Centre France</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;">Dans l'alcôve d'une écriture pianistique à la somptueuse extraversion, le brillant Jérôme Rigaudias a déclamé un enchantement sonore exalté lors d’un récital donné au profit de Partage Auvergne, une association humanitaire.</span></p><p><span style="font-size: small;"> <img id="media-3479719" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://partage-auvergne.hautetfort.com/media/02/02/3132246439.jpg" alt="5933 -.jpg" /></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;">«La cause des enfants me touche. C'est une dette pour un artiste de contribuer à la vie sociale » confie Jérome Rigaudias, quelques minutes avant d'entrer sur scène. Pour ce pianiste du cru local au parcours artistique atypique (une vocation tardive à l'âge de 18 ans), musique s'accorde avec générosité. Il n'hésite pas à faire don de ses cachets à des actions solidaires, notamment celles conduites par Partage Auvergne (voir ci-dessous). Les bénéfices générés par ce récital serti de virtuosité permettront ainsi d'offrir des repas à 280 enfants d'Honduras.</span></p><p> </p><p><span style="font-size: small;">Jérôme Rigaudias a choisi la musique novatrice de Ravel, Debussy et de Moussorgski comme langage universel et humanitaire, un répertoire appartenant au courant impressionniste dans lequel le soliste excelle avec cette manière prodigieuse d'étirer les notes jusqu'à les faire flotter.</span></p><p> </p><p><span style="font-size: small;">Moment rare</span></p><p> </p><p><span style="font-size: small;">Le kaléidoscope émotionnel, grave ou exalté, fragile ou déterminé, se façonne dès les premières notes qui engagent « Gaspard de la nuit », l'une des 'uvres les plus emblématiques de Maurice Ravel dont il dit avoir voulu, à travers elle, « exorciser le romantisme ». Un sommet pianistique, composé d'après trois poèmes extraits du recueil éponyme d'Aloysius Bertrand, dont Jérôme Rigaudias atteint les cimes d'effusion mélodique sur d'envoûtants trémolos de triples croches ruisselantes et de glissando aux amarres de vagues ascendantes et descendantes. Avec une sonorité à la densité qui ne cède jamais rien à l'opacité, le musicien touche à l'essence même de l'écriture ravélienne, fluide mais néanmoins stylisée, qui transporte les sens et évoque un univers sans que l'analyse soit forcément nécessaire. Une perfection technique saisissante.</span></p><p> </p><p><span style="font-size: small;">Un semblable éloge sera ensuite fait au phrasé visionnaire debussien, à l'onirisme mystérieux et sensoriel, avec quelques extraits des « Préludes et Etudes Livre II » d'où se détachent étincelles solaires et étoilés, bourdonnements insidieux et évasion frivole dans une palette de tonalités safranées.</span></p><p><span style="font-size: small;"> <img id="media-3479730" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://partage-auvergne.hautetfort.com/media/01/02/2806862579.jpg" alt="5946B- Jérome et salle.jpg" /></span></p><p><span style="font-size: small;">Pour clore majestueusement le récital, une déambulation picturale guidée par les doigts ailés de l'interprète, convia l'oreille à admirer les « Tableaux d'une exposition », cycle de pièces pour piano écrites par Modeste Moussorgski, inspirées par une série de dix tableaux peints par Victor Hartmann, un ami du compositeur.</span></p><p> </p><p><span style="font-size: small;">Le souffle suspendu, c'est l'émerveillement qui se poursuit dans le public, venu nombreux vivre un moment musical rare.</span></p><p> </p><p><span style="color: #ff6600;"><strong>::En savoir plus::</strong></span></p><p><a id="media-3479751" href="http://partage-auvergne.hautetfort.com/media/01/01/3244674186.doc"><span style="color: #ff6600;">La biographie de Jerôme RIGAUDIAS</span></a><strong><br /></strong></p><p><span style="color: #ff6600;"><a href="http://partage-auvergne.hautetfort.com/archive/2010/11/15/qui-sommes-nous.html"><span style="color: #ff6600;">Qui nous sommes nous</span></a></span></p><p><a href="http://www.partage.org/"><span style="color: #ff6600;">Le site de Partage</span><br /></a></p><p> </p><p> </p>
Solko
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La mer pour vingt balles
tag:solko.hautetfort.com,2012-01-03:4243317
2012-01-03T07:36:50+01:00
2012-01-03T07:36:50+01:00
De 1914 à 1918 disparurent de nombreux jeunes gens alors en pleine...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;">De 1914 à 1918 disparurent de nombreux jeunes gens alors en pleine force l'âge : Charles Péguy au front, Guillaume Apollinaire au retour, de la grippe espagnole. On cite aussi souvent le nom d'Alain Fournier. Ces disparitions ont éclipsé celles d'autres gloires nationales, plus âgées. Parmi elles, <strong>Claude Debussy</strong>, emporté par un cancer, à 56 ans. </span><em style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;">Un musicen de génie qui a un front de chien indochinois, l'horreur de son prochain, un regard de feu et la voix légèrement enchifrenée </em>: <span style="font-size: medium; font-family: georgia, palatino;">C'est ainsi que le dépeignit Léon Daudet dans ses <em>Salons et Journaux</em>, avant de rajouter qu'il se régalait<em> d'un oeuf pas trop cuit agrémenté d'un petit morceau de foie ou de rognon au jus</em>.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;"> <strong>Paul Jean Toulet</strong>, qui se déclarait <em>ami comme cochon</em> avec l'auteur du <em>Prélude</em>, entretint avec lui une correspondance qui s'étala sur 16 années. Paul Jean Toulet était l'un de ceux qui, au soir du 30 avril 1902, n'avait pas hurlé son déplaisir ni crié : "Nous ne sommes pas heureux non plus!" lors de la création de <em>Pelléas et Melisande.</em> A Toulet, Debussy confiait donc qu'il était "<em>une des rares personnes dont j'aime à recevoir des nouvelles</em>". Cette correspondance est emplie des petites prévenances qui faisaient alors le charme des amitiés durables. On y parle souvent de nourriture : "<em>Venez diner sans crainte demain, il y a une cuisinière qui évidemment n'est pas la petite nièce de Brillat Savarin, mais elle fait ce qu'elle peut</em>"</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;">Le peintre Marcel Baschet, qui réalisa en 1884 le portrait de l'artiste (on peut admirer le tableau au musée d'Orsay) ne se doutait pas qu'un jour, une reproduction à l'identique en serait tirée à des milliers d'exemplaires pour finir dans la poche de millions de Français. Pour quelle raison un <strong><em>Debussy</em></strong> valait-il deux <strong><em><a href="http://solko.hautetfort.com/archive/2010/12/11/berlioz-et-l-inflation-fantastique.html">Berlioz</a> ?</em></strong> Cela reste un mystère que la Banque de France gardera sans doute bien bouclé dans ses coffres. Imprimé en 1980, le <em>Debussy</em> fut livré aux Français avec la gauche au pouvoir, Mitterand à l'Elysée et une rose au Panthéon, en 1981. Curieux destin, pour un farouche nationaliste, qui se fit appeler<em> Claude de France</em>. Comme le <em><span style="color: #ff0000;"><a href="http://solko.hautetfort.com/archive/2008/07/31/quenti-de-la-tour.html"><span style="color: #ff0000;">Quentin de la Tour</span></a></span></em>, il fut conçu par Taurelle. On découvre le musicien devant une mer et des récifs sur une face du billet. Il n'y avait pas eu une telle valeur faciale depuis 1950, date du retrait du <em><span style="color: #ff0000;"><a href="http://solko.hautetfort.com/archive/2010/02/18/1104840e4ff52a6ddb8a77b996a76d62.html"><span style="color: #ff0000;">Vingt francs pécheur</span></a></span>.</em></span></p><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;"><img id="media-1339024" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://solko.hautetfort.com/media/00/00/1274939726.jpg" alt="B66.jpg" /></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;"><br /></span></div></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;">Ce billet termina sa vie avec la dernière série des francs, lors du passage à l'euro. Entre temps, en 1997, il s'était muni d'un discret fil de sécurité, chasse aux contrefaçons oblige. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;">Nous avons tous encore, logée dans un coin du cerveau, l'image de cette mer de dentelles chahutée par quelques rocs sous un ciel orageux, un <em>toit qui ne serait plus très tranquille mais où marcheraient obstinément quelques colombes</em>, car comme le disait le maître : "le génie musical de la France, c'est quelque chose comme la fontaine dans une sensibilité" : Mais jusqu'à quel point peut-on faire chanter un billet de banque ? Lequel d'entre nous, ce billet entre les mains, entendit vraiment résonner à son esprit quelques notes de la célèbre partition de 1905, tandis qu'il passait, blasé, indifférent ou gavé, à une quelconque caisse de notre univers terriblement anti-musical malgré (ou à cause de) son omniprésente technologie ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;"> Sur l'autre face de la vignette se profile derrière le visage encore jeune du compositeur, la fontaine et les arbustes d'un décor de Léon Jusseaume pour la création de <em>Pélléas et Mélisande</em>. Le <em>Debussy</em>, après le retrait du 10 fr. <em>Berlioz</em>, demeura la plus petite coupure du franc en cours légal. A ce jour, sans doute en raison de sa faible valeur marchande au moment de son retrait, c'est l'un des billets les plus collectionnés. Certains murmurent d'un ton de moins en moins feutré que nous risquons de revoir les francs bientôt, bien plus tôt que nous le pensons en tout cas. Et s'y préparent. Le cours de l'or n'a pas fini de grimper. Après l'incroyable déshumanisation des euros, quelles figures nationales hanteront-elles à nouveau le fond de nos poches ? Les paris sont ouverts dès à présent. Claude, lui, fait figure de revenant.</span></div><div style="text-align: justify;"><p style="text-align: center;"><a href="http://solko.hautetfort.com/media/00/00/3671932349.jpg" target="_blank"><img id="media-3366826" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://solko.hautetfort.com/media/00/00/1915330337.jpg" alt="debussy,la mer,billets français,euros,léon jusseaume,société,crise de l'euro,actualité,politique,musique,économie" /></a></p></div><div style="text-align: justify;"><p style="text-align: center;"> </p></div>
nauher
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L'Isle joyeuse
tag:off-shore.hautetfort.com,2010-06-27:2806958
2010-06-27T11:13:00+02:00
2010-06-27T11:13:00+02:00
Entre le fluide et l'aérien, le précipité (parfois) et le languide, un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: large;">Entre le fluide et l'aérien, le précipité (parfois) et le languide, un bonheur matinal, alors qu'un voile nuageux prend doucement possession du soleil. Debussy. Certains préféreront la version de Richter que l'on peut aussi écouter sur le net. Le choix (le mien s'entend) de Pollini est affectif</span>.</p> <p style="text-align: center;"><br /> <br /> <object width="425" height="355" data="http://www.youtube.com/v/rlGFfjY_vrY&rel=1" type="application/x-shockwave-flash"><param name="data" value="http://www.youtube.com/v/rlGFfjY_vrY&rel=1" /> <param name="wmode" value="transparent" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/rlGFfjY_vrY&rel=1" /></object></p>
LR
http://laurentriou.hautetfort.com/about.html
Maîtres d'aujourd'hui et d'hier (II)
tag:laurentriou.hautetfort.com,2009-08-23:2336691
2009-08-23T13:34:00+02:00
2009-08-23T13:34:00+02:00
Pour les Maîtres "anciens", le problème est qu'ils sont trop nombreux, mais...
<p style="text-align: justify;">Pour les Maîtres "anciens", le problème est qu'ils sont trop nombreux, mais si je devais choisir deux références constantes m'accompagnant dans mon travail, ce seraient à coup sûr : Mozart et Debussy.</p> <p style="text-align: justify;"><strong>Mozart</strong>, parce qu'il incarne pour moi le plus haut degré du génie : celui qui n'a même pas besoin pour éclater de rechercher l'originalité (car s'il peut être admirable de se forger de toutes pièces un langage, il l'est encore plus, à mon sens, de parvenir à s'exprimer comme il l'a fait avec celui de "tout le monde"). Techniquement, rien ou presque ne sépare Mozart de ses contemporains ; pire encore : sa musique joue bien souvent sur des stéréotypes qui devraient la conduire, en toute logique, à la banalité. Cependant... quelques mesures ou quelques notes suffisent pour que l'on sache que c'est Mozart, et nul autre.</p> <p style="text-align: justify;">Et puis, il y a aussi l'équilibre souverain, quasi "parfait", entre tous les éléments constitutifs de l'oeuvre. Comment, pour qui se veut compositeur, à quelque époque qu'il appartienne, ne pas tenter de rechercher aussi un peu de cette merveilleuse cohérence où tout est évident sans être "prévisible".</p> <p style="text-align: justify;">Pour <strong>Debussy</strong>, ce qui m'impressionne le plus et me "nourrit", c'est un aspect de son langage sur lequel on insiste d'ordinaire assez peu : son extraordinaire sens de la forme, et je ne me lasse pas d'admirer les moyens par lesquels, ayant finalement renoncé aux seules ressources de la tonalité classique, il parvient néanmoins à créer les contrastes nécessaires à l'articulation de la pensée musicale. Il y a beaucoup à apprendre de l'étude de tels procédés qui vont bien au-delà d'un "style". On peut être Debussyste sans imiter nullement celui-ci.</p>
Frasby
http://certainsjours.hautetfort.com/about.html
Prélude
tag:certainsjours.hautetfort.com,2009-03-17:2103665
2009-03-17T04:37:00+01:00
2009-03-17T04:37:00+01:00
" La beauté du prélude, chez les plus grands auteurs, (Fauré, Debussy) est...
<p><b>" La beauté du prélude, chez les plus grands auteurs, (Fauré, Debussy) est que justement, il ne prélude à rien, se suffit à lui même c'est une forme brève, qui ne s'impose pas à l'oreille, mais propose ses finesses, ses hésitations, ses nuances, inépuisablement..."</b></p> <p>STEPHANE AUDEGUY. Extr. "Préludes" in "Petit éloge de la douceur". Editions Gallimard 2007</p> <p><img src="http://certainsjours.hautetfort.com/media/02/00/277441452.JPG" id="media-1645531" alt="au printemps.JPG" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-1645531" /></p> <p>De retour du "charmé", rencontre inattendue avec un tout petit buisson; déjà les fleurs ? Et je me suis glissée dans cette jungle d'or en songeant au poème de S.Mallarmé, à ce point toujours flou où se meuvent les désirs d'un faune dans la chaleur d'un bel après-midi... (Non, pas d'été !)</p> <p><b>"Ô bords siciliens d’un calme marécage<br /> Qu’à l’envi des soleils ma vanité saccage,<br /> Tacites sous les fleurs d’étincelles, CONTEZ (...)"</b></p> <p>200 milliards d'étoiles ouvrent un livre : 110 alexandrins illustrés par MANET. Mis en musique par DEBUSSY...</p> <p>Une clef. Combien de notes ?</p> <p><a target="_blank" href="http://www.mallarme.net/site/Mallarme/LApresMidiDUnFaune">http://www.mallarme.net/site/Mallarme/LApresMidiDUnFaune</a></p> <p>chorégraphiés par V. NIJINSKI. Le tout dans l'effeuillage :</p> <p><a href="http://www.dailymotion.com/video/x7vxa6_nijinsky-lapresmidi-dun-faune-from_creation">http://www.dailymotion.com/video/x7vxa6_nijinsky-lapresmidi-dun-faune-from_creation</a></p> <p><b>"Ces nymphes, je les veux perpétuer<br /> Si clair,<br /> Leur incarnat léger, qu'il voltige dans l'air<br /> Assoupi de sommeil touffus ..."</b></p> <p>Prélude.</p> <p>Et le N°3, dans l'esprit de FAURE, volant comme un pollen...(un poème, j'veux dire!)</p> <p><a target="_blank" href="http://www.youtube.com/watch?v=oDwElky0Adc">http://www.youtube.com/watch?v=oDwElky0Adc</a></p> <p>Doux préludes.</p> <p>Photo : Les premiers "Mimosas de Lyon" (toujours imités, jamais égalés), cueillis rue Denfert-Rochereau pas très loin d'une auberge nommée "Les enfants du Paradis", à deux pas de la Tabareau. Des fleurs, des feuilles et puis des branches. Il y a des jours presque parfaits où tout est luxe, calme, etc... Vu à Lyon sur la colline travailleuse le 17 mars 2009. © Frb</p>
Christian COTTET-EMARD
http://cottetemard.hautetfort.com/about.html
Saint-Saëns, l'ingénieux lyrique
tag:cottetemard.hautetfort.com,2008-11-20:1906938
2008-11-20T02:21:00+01:00
2008-11-20T02:21:00+01:00
Les courtes et sombres journées de novembre sont pour moi propices à...
<p><img src="http://cottetemard.hautetfort.com/media/01/01/730094043.JPG" id="media-1405447" alt="saint-saëns2.JPG" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />Les courtes et sombres journées de novembre sont pour moi propices à l’écoute des concertos pour piano de Saint-Saëns. Mon goût pour ce compositeur laisse parfois perplexes certains de mes amis musiciens. Je me promène dans son œuvre depuis très longtemps. Enfant, j’avais fait main basse sur de vieux vinyles appartenant à mon grand-père. L’évocation des squelettes s’entrechoquant dans la Danse macabre s’accompagnait des craquements de ces disques souvent balafrés et des grincements de violon accentués par la vitesse approximative du plateau de ce qu’on appelait à l’époque un tourne-disque. Si ma passion de gosse pour la Danse macabre s’est aujourd’hui apaisée, je n’en reste pas moins un admirateur sans complexe d’une œuvre qui n’éveille pas uniquement ma curiosité musicale.</p> <p>En écoutant mon intégrale des concertos pour piano, je suis toujours frappé par le décalage que je crois discerner entre le puissant souffle lyrique, caractéristique du genre et de l’époque, et la personnalité publique de ce Camille décrit comme si peu charismatique.</p> <p><br /> Camille Saint-Saëns, avec son prénom unisexe, son nom aux consonances bizarres, son physique de vieux notaire, sa voix de fausset (d’après les témoignages de ceux qui l’ont approché) et l’étiquette d’académisme qui lui colle à la redingote, nous arrive au début de ce XXIème siècle, âge d’or de l’apparence, avec une image de compositeur vieillot, incarnation d’un ténébreux et décadent XIXème. Qu’importe, seule compte sa musique, et quel souffle, quelle énergie, quelle invention dans ses concertos pour piano !<br /> <br /> Donnait-il tout à l’oeuvre ou n’était-il qu’un faiseur ? Je me pose souvent la question, ce qui ne m’empêche pas de vibrer à l’écoute du cinquième dit « l’égyptien » qui n’a d’ailleurs pas grand-chose d’égyptien. Il faut être de bois pour ne pas être emporté par le premier mouvement. C’est à la fois échevelé et très bien fait. L’ingéniosité au service du lyrisme et, il est vrai, un certain sentimentalisme dont il se défiait pourtant. Grand romantique contrarié ou habile technicien ? Sans doute les deux, ainsi que le laisserait supposer le compliment ou la vacherie de Debussy : « M. Saint-Saëns est l'homme de France qui connaît le mieux la musique. » Voilà ce que j’appelle un éloge à la retourne...<br /> <br /> Debussy et Saint-Saëns, le rapprochement de ces deux noms me rappelle une conversation avec le poète Jean Tardieu. Nous parlions de la difficulté de reconnaître et d’accepter les formes nouvelles en art : « on le voit bien avec Debussy, me disait Jean Tardieu, au début, les gens poussaient des cris, trouvaient sa musique insupportable ! Même de grands musiciens comme Saint-Saëns avec qui ma famille était en relation : j’ai une lettre assez amusante à ce propos où il se disait excédé par Debussy ! »</p>
Philippe
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Je ne sais pas... je suis perdu aussi
tag:l-esprit-de-l-escalier.hautetfort.com,2008-09-24:1821083
2008-09-24T22:05:00+02:00
2008-09-24T22:05:00+02:00
Un spectateur d’opéra des années 1930, voire des années 1950, serait très...
<div style="text-align: justify">Un spectateur d’opéra des années 1930, voire des années 1950, serait très étonné en s’apercevant qu’aujourd’hui comprendre parfaitement tous les interprètes d’une œuvre en français est une chose si rare qu’elle en devient notable quand elle se produit.C’est ce qui s’est passé pour <em>Pelléas et Mélisande</em>, donné jusqu’à très récemment au théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Toute la distribution, y compris le non-francophone de l’équipe, a rendu de façon parfaitement intelligible et de bout en bout le très beau texte de Maeterlink, que l’on redécouvre à chaque fois avec émerveillement.<div style="text-align: center"><img src="http://perso.wanadoo.fr/esprit.escalier/images/Bruxelles_pelleas.jpg" alt="" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div>La forme inventée par Anish Kapoor (et magnifiquement éclairée), à l’intérieur et autour de laquelle tout se passe, évoque à merveille, et loin de toute littéralité, les lieux de l’action : fontaine, grotte, chambre…D’un côté matrice originelle, à la fois accueillant et inquiétante, et de l’autre promontoire, escalier et passerelle, seuls éléments réalistes d’un décor abstrait, ultimes traces d’une présence humaine. La poésie et la beauté de cet objet tournant sur lui même sont stupéfiantes (et très en harmonie avec la musique de Debussy).Face à cela, le metteur en scène (Pierre Audi) ne pouvait qu’abandonner toute référence au symbolisme et toute tentation réaliste (même modernisée). Il a même abandonné la longue chevelure de Mélisande, qui apparaît ainsi chauve au bord de la fontaine.Tant vocalement que dramatiquement, chaque personnage est parfaitement caractérisé (mais pas toujours d’une manière traditionnelle), mais surtout laisse apparaître des failles et une personnalité plus complexe que les lectures habituelles ne nous les montrent.L’inquiétude et l’angoisse sont omniprésentes, en particulier avec le jeu d’observation auquel jouent tous les personnages, mais surtout Golaud, tout le temps à l’affût autour de la scène, épiant Pelléas et Mélisande, et donc sachant tout dès le début.Remarquable spectacle, qui incite à regarder de plus près la programmation du Théâtre de la Monnaie (j’ai déjà noté dans mes carnets deux autres propositions : <em>Mort à Venise</em> de Britten et le <em>Grand Macabre</em> de Ligeti).21 septembre 2008 – <em>Pelléas et Mélisande</em> – Claude Debussy – Maurice Maeterlinck direction musicale, Mark Wigglesworth - mise en scène, Pierre Audi – scénographie, Anish Kapoor – costumes, Patrick Kinmonth – éclairages, Jean Kalman - chef des chœurs, Piers Maxim Pelléas, Stéphane Degout – Mélisande, Sandrine Piau – Golaud, Dietrich Henschel – Geneviève, Marie-Nicole Lemieux – Arkel, Alain Vernhes - Un médecin, Jean Teitgen - Un berger, Wiard Witholt – Yniold, Valérie Gabail Orchestre symphonique et choeurs de la Monnaie </div>