Last posts on cénacle2024-03-28T12:38:19+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/cénacle/atom.xmlPrietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMéditation - Préparation à la Pentecôtetag:www.chemindamourverslepere.com,2017-05-28:59483252017-05-28T05:05:00+02:002017-05-28T05:05:00+02:00 « Considérez combien il est nécessaire de se bien disposer à recevoir le...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">« Considérez combien il est nécessaire de se bien disposer à recevoir le Saint Esprit dans cette Fête prochaine. 1. Parce que faute de préparation, l'on se prive des grâces que Dieu communique ce jour-là plus abondamment qu'aux autres. 2. Parce qu'en ce jour les hommes ont été faits les enfants adoptifs de Dieu, par le moyen de la grâce et de la charité que le Saint Esprit a répandues dans les cœurs. Dignité si grande, que Saint Jean ne pouvant l'exprimer, se contente de dire avec étonnement : <em>Videte qualem charitatem dedit nobis Pater, ut filii Dei nominemur et fimus</em>, I Joan. 3,1 (1). 3. Parce que cette Fête est comme l'anniversaire de la naissance de l’Église, dont nous sommes les membres ; la Loi chrétienne ayant commencé d'y être publiée, et d'obliger ceux à qui elle fut annoncée. Enfin, parce que celui que nous avons à recevoir, est un Dieu. <em>Neque enim homini preparatur habitatio, sed Deo</em>, 1 Paral. 29,1. (2).</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> Considérez quelles préparations firent les Apôtres pour recevoir le Saint Esprit. Saint Luc nous apprend dans leurs Actes, qu'étant tous assemblés avec les disciples dans le Cénacle, ils y demeurèrent enfermés avec la Sainte Vierge, persévérant dans une oraison continuelle. <em>Et cum introissent in caenaculum, ascenderunt ubi manebant Petrus et Joannes, etc. Hi omnes erant perseverantes unanimiter in oratione cum mulieribus, et Maria matre Jesu, et fratribus ejus</em>, Act. 1,13-14 (3). Paroles dans lesquelles nous sont marqués trois excellentes dispositions. La première est le recueillement qui les retire des promenades et des visites de la ville, en les enfermant dans leur maison ; qui les retire même des allées et venues qu'ils pourraient faire dans la maison en les enfermant dans une chambre ; enfin qui les dégage des pensées inutiles et de l'affection de toutes les choses créées, et les fait rentrer en eux-mêmes, pour ne penser qu'à Dieu et à eux-mêmes. La seconde, c'est l'union fraternelle qui les unit de cœur aussi étroitement, comme ils l'étaient de maison et de chambre, en sorte qu'on peut déjà dire de ces premiers Chrétiens ce qu'on dit après des autres : <em>Multitudinis credentium erat unum et anima una</em>, Act. 4,31 (4). La troisième, c'est la prière fervente et continuelle qu'ils adressent au ciel, encore qu'ils ne doutassent pas de la promesse qui leur avait été faite.</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> Considérez, suivant ce modèle, que pour recevoir le Saint Esprit, il faut de notre part apporter ces trois dispositions que pratiquèrent les Apôtres. La première, la retraite, parce qu'on ne peut se rendre capable d'être reçu en la familiarité de Dieu, qu'en se retirant des affaires du monde. La seconde, l'union et la charité qui fait que nous ne voulons faire tort à personne, mais au contraire que nous faisons du bien à tous autant que nous le pouvons. La troisième, c'est la prière ; car encore que Dieu soit assez bon pour nous donner le Saint Esprit sans le demander, et que par tous nos efforts nous ne le puissions mériter, néanmoins il veut que nous le demandions, mais que nous le demandions avec instance et persévérance, au matin, sur le midi et au soir, au commencement, au progrès et à la fin de nos actions.</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> Voyez maintenant comment vous pouvez pratiquer cette retraite, ou en vous retirant effectivement quelques jours de la semaine, pour penser un peu plus sérieusement à vous-même ; ou en retranchant quelques entretiens moins nécessaires, en parlant et conversant moins que vous ne faites ; ou enfin, s'il faut toujours agir, tâchant d'agir avec moins d'empressement et d'attache naturelle. Regardez ensuite si vous avez cette union de charité avec tout le monde ; si vous n'avez point d'envie, de jalousie, ni d'aversion contre personne ; et enfin quelle prière vous avez dessein de faire. Vous n'en sauriez trouver de plus belle que celle dont se sert l’Église en ce temps, <em>Veni Creator</em>, ou <em>Veni Sancte Spiritus</em>. Servez-vous-en, et outre cela adressez souvent vos vœux au ciel, par de fréquentes et courtes aspirations. »</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> 1. 1ère Lettre de Saint Jean : "Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes."</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> 2. 1er Livre des Chroniques : "Ce n'est pas pour un homme, mais pour Dieu même, que nous voulons préparer une maison."</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> 3. Actes des Apôtres : "À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement ; c’était Pierre, Jean... Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères."</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> 4. Actes des Apôtres : "La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme."</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> <strong>P. Matthieu Beuvelet</strong> (1622?-1657), <em>Méditations sur les principales vérités chrétiennes et ecclésiastiques</em>, Tome I, Méditation pour l'Octave de l'Ascension, A Paris, Chez George & Louis Josse, 1690.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><img id="media-5633656" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/01/01/1597085230.jpg" alt="Matthieu Beuvelet,préparation,Pentecôte,Esprit,Saint,Saint-Esprit,grâces,apôtres,disciples,cénacle,Sainte Vierge,retraite,union,charité,prière,persévérance" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><strong>Duccio di Buoninsegna, 1308-11, La Pentecôte</strong></span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">Panneau de la <span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Maest%C3%A0_%28Duccio%29#/media/File:Maest_001_duccio_siena_duomo.jpg" target="_blank">face postérieure</a></span> de la <span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Maest%C3%A0_%28Duccio%29" target="_blank">Maestà</a></span></span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption (Santa Maria Assunta), Sienne</span></p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMéditation - Magnificattag:www.chemindamourverslepere.com,2016-08-20:58379572016-08-20T05:05:00+02:002016-08-20T05:05:00+02:00 « Redisons souvent le Magnificat , l'acte inspiré que Marie a fait jaillir...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">« Redisons souvent le <em>Magnificat</em>, l'acte inspiré que Marie a fait jaillir de la plénitude de son cœur, le plus beau chant qui soit dans les saintes Écritures. La Vierge, dans son humilité, professe la distance incalculable, métaphysique qui sépare les créatures du Créateur : « Il a fait en moi de grandes choses », des choses étonnantes, ineffables, inimaginables. Il a donné à Marie une stature qui va de la terre au ciel. Et ceci aux différentes étapes et le long des différentes montées qui jalonnent l'escalade du ciel. Marie devient la mère sans péché et avance jusqu'à ce que nous la voyions se confondre avec le sacrifice de son fils au Calvaire ; puis nous la trouvons recueillie dans le silence de la prière commune au Cénacle où l'Esprit Saint descend, à la Pentecôte, et remplit de nouveau de la présence de Dieu les créatures qui y sont réunies. Marie, Mère de l’Église, Mère de l'humanité. Pour se sentir proche d'elle chacun de nous peut dire : « C'est ma Mère, je peux recourir à Marie parce que son cœur est aussi pour moi. »</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> Est-ce une exagération ? Non, il n'y a pas de mot qui puisse égaler la gloire, la puissance extraordinaire de l'effusion de la grâce de Dieu descendue sur cette créature. Est-ce enlever de la gloire au Seigneur que de louer Marie, selon une opinion superficielle ? Certes non ; la gloire de Marie est le reflet, la dérivation de la gloire de Dieu. Honorer Marie, c'est honorer le Christ, c'est honorer Dieu. »</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> <strong>Bx Paul VI</strong>, <em>Homélie</em>, 15 août 1977, <em>in</em> "La Vierge Marie dans l'enseignement des Papes" (ch.5), Solesmes, 1981.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><img id="media-5436828" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/00/00/1246110371.jpg" alt="assomption_Guido-Reni_1a.jpg" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><strong><span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" title="Guido Reni (1575-1642)" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Guido_Reni" target="_blank">Guido Reni</a></span> (1575-1642), L'Assomption de la Vierge Marie<br />(provient de l'église des Philippins de Pérouse)<br /><span style="color: #008080;"><a style="color: #008080;" title="Musée des Beaux-Arts de Lyon" href="http://www.mba-lyon.fr/mba/" target="_blank">Musée des Beaux-Arts de Lyon</a></span></strong></span></p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMéditations de la Semaine Sainte - La Sainte Cènetag:www.chemindamourverslepere.com,2015-04-02:55953202015-04-02T05:05:00+02:002015-04-02T05:05:00+02:00 « Entrons au Cénacle au moment de l'action de grâces de cette première...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« Entrons au Cénacle au moment de l'action de grâces de cette première communion de la terre. Saint Jean repose avec abandon et tendresse sur le Cœur de Jésus. C'est la réalisation d'un tableau du Cantique des cantiques : « Mon Bien-Aimé est à moi et je suis à lui... Je suis à mon Bien-Aimé et son Cœur se tourne vers moi. » (Cant. 2.)</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Jésus se complait dans son immolation eucharistique. Cette pâque féconde, qu'il vient de faire avec ses disciples, se renouvellera sur l'autel jusqu'à la fin des temps. C'est la manne du Nouveau Testament, le pain de vie, le pain des forts, les délices des saints, le gage du salut et de la résurrection.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Saint Jean, l'apôtre vierge, l'ami de l’Époux, le parent du Christ, ravi de la communion qu'il vient de faire, laisse tomber tendrement sa tête sur la poitrine de son Maître chéri. Il est pur, et la chasteté des sens et du cœur permet à l'homme l'intimité avec Dieu. Attraction ineffable qui dégage le disciple de la terre et l'élève dans une région supérieure de béatitude et d'amour.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Le disciple bien-aimé appuie sur le Cœur sacré de Jésus ses lèvres d'où jailliront les fleuves de la théologie sacrée, son front que doivent orner tant de rayons merveilleux de science et de sagesse, et ceindre l'auréole des apôtres, des prophètes, des vierges, des martyrs.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Le Christ lui a réservé à lui seul, parce qu'il est pur, d'écrire de sa main les mystères de la pureté incréée, du Verbe de Dieu fait chair pour le salut du monde.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Saint Jean, disciple bien-aimé, attirez-nous avec vous sur la poitrine de Jésus quand nous sommes unis à lui dans la communion.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Résolutions - Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, et qu'il n'a rien épargné pour leur marquer son amour ! Et moi que ferai-je pour lui rendre amour pour amour ? J'irai à l'Eucharistie avec une pureté et une ferveur qui me rapprochent des dispositions de saint Jean. »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> <strong>Vénérable Léon Dehon</strong> (1843-1925), <em>L'année avec le Sacré-Cœur</em>, Tome I (Jeudi Saint), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><img id="media-4991278" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/02/00/3475273472.jpg" alt="Léon Dehon,Jeudi Saint,Coeur,Jésus,Ténèbres,Cénacle,Saint Jean,pâque,autel,eucharistie,pain,communion,salut,pureté,ferveur" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><span style="font-size: small;"><strong>Jacques (James) Tissot (1836-1902), La communion des Apôtres</strong></span></span></p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMesse célébrée par le Pape, dans la salle du Cénacle, avec les Ordinaires de Terre Sainte et la suite papaletag:www.chemindamourverslepere.com,2014-05-26:53781532014-05-26T18:48:00+02:002014-05-26T18:48:00+02:00 Tout comme l'avaient fait Jean-Paul II en l'an 2000 et Benoît XVI...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><em><iframe width="480" height="270" src="http://www.youtube.com/embed/4t3lSgpJNuU?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Tout comme l'avaient fait Jean-Paul II en l'an 2000 et Benoît XVI en 2009, le Pape François a présidé ce lundi après-midi une Messe au Cénacle. Cette Eucharistie en petit comité, en présence des évêques de Terre Sainte, a suivi la liturgie de la Pentecôte. C'est en effet en ce lieu que l'Esprit Saint est descendu sur les apôtres, réunis avec Marie, 50 jours après Pâques.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Cette salle du Cénacle est au cœur d'enjeux diplomatiques complexes. Propriété de l’État israélien, au-dessus de la tombe du roi David selon la tradition juive, elle est en même temps sous la juridiction du Waqf, le custodie des lieux saints islamiques de Jordanie, sous la protection du souverain jordanien, le roi Abdallah II. (Cf. vidéo précédente)</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Dans son discours de remerciements au Pape, le frère franciscain Pierbattista Pizzaballa, custode de Terre Sainte, a d'ailleurs présenté le Cénacle comme « un lieu très blessé » de Jérusalem, tout en se réjouissant qu'ait pu s'y tenir cette Eucharistie, « signe de fraternité et de communion ».</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><strong>Homélie du Pape au Cénacle (texte intégral) :</strong></span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« Chers Frères,</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">C’est un grand don que le Seigneur nous fait, de nous réunir ici, au Cénacle, pour célébrer l’Eucharistie. Pendant que je vous salue avec joie fraternelle, je désire me rappeler avec une fraternelle pensée les patriarches orientaux. Je désire les remercier pour leur présence très précieuse à mes yeux, ils ont une place spéciale dans mon cœur, dans ma prière.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Ici, en ce lieu où Jésus consomma la dernière Cène avec ses Apôtres ; où, ressuscité, il apparut au milieu d’eux ; où l’Esprit Saint descendit avec puissance sur Marie et sur les disciples. Ici est née l’Église, et elle est née en sortie. D’ici elle est partie, avec le Pain rompu entre les mains, les plaies de Jésus dans les yeux, et l’Esprit d’amour dans le cœur.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Au Cénacle, Jésus ressuscité, envoyé du Père, communiqua aux Apôtres son Esprit-même et avec cette force, il les envoya renouveler la face de la terre (cf. <em>Ps</em> 104, 30).</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Sortir, partir, ne veut pas dire oublier. L’Église en sortie garde la mémoire de ce qui est arrivé ici ; l’Esprit Paraclet lui rappelle chaque parole, chaque geste et en révèle le sens.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Le Cénacle nous rappelle le service, le lavement des pieds que Jésus a accompli, comme exemple pour ses disciples. Se laver les pieds les uns les autres signifie s’accueillir, s’accepter, s’aimer, se servir réciproquement. Cela veut dire servir le pauvre, le malade, l’exclu, celui qui m’est antipathique, celui qui m’embête.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Le Cénacle nous rappelle, avec l’Eucharistie, le sacrifice. Dans chaque célébration eucharistique, Jésus s’offre pour nous au Père, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui, en offrant à Dieu notre vie, notre travail, nos joies et nos peines…, tout offrir en sacrifice spirituel.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Le Cénacle nous rappelle l’amitié. « Je ne vous appelle plus serviteurs – dit Jésus aux Douze … je vous appelle mes amis » (<em>Jn</em> 15, 15). Le Seigneur fait de nous ses amis, il nous confie la volonté du Père et se donne Lui-même à nous. C’est cela l’expérience la plus belle du chrétien, et d’une façon particulière du prêtre : devenir l’ami du Seigneur Jésus. Découvrir dans son cœur que Lui est ami.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Le Cénacle nous rappelle le départ du Maître et la promesse de se retrouver avec ses amis : « Quand je serai parti, … je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi » (<em>Jn</em> 14, 3). Jésus ne nous laisse pas, il ne nous abandonne jamais, il nous précède dans la maison du Père et là il veut nous emmener avec Lui.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Mais le Cénacle rappelle aussi la bassesse, la curiosité - « qui est celui qui trahit ? » - , la trahison. Et cela peut être chacun de nous, pas seulement et toujours les autres, qui revit ces attitudes, quand nous regardons avec suffisance le frère, quand nous le jugeons ; quand nous trahissons Jésus par nos péchés.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Le Cénacle nous rappelle le partage, la fraternité, l’harmonie, la paix entre nous. Que d’amour, que de bien a jailli du Cénacle ! Que de charité est sortie d’ici, comme un fleuve de sa source, qui au début est un ruisseau, puis s’élargit et devient grand… Tous les saints ont puisé ici ; le grand fleuve de la sainteté de l’Église prend toujours son origine ici, toujours de nouveau, du Cœur du Christ, de l’Eucharistie, de son Esprit Saint.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Le Cénacle enfin nous rappelle la naissance de la nouvelle famille, l’Église, constituée par Jésus ressuscité. Une famille qui a une Mère, la Vierge Marie. Les familles chrétiennes appartiennent à cette grande famille, et trouvent en elle lumière et force pour marcher et se renouveler, à travers les peines et les épreuves de la vie. Tous les enfants de Dieu de tout peuple et de toute langue, tous frères et enfants de l’unique Père qui est dans les cieux sont invités et appelés à faire partie de cette grande famille.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">C’est l’horizon du Cénacle : l’horizon du Ressuscité et de l’Église.</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">D’ici part l’Église en sortie, animée par le souffle vital de l’Esprit. Recueillie en prière avec la Mère de Jésus, elle revit toujours l’attente d’une effusion nouvelle de l’Esprit Saint : que descende ton Esprit, Seigneur, et qu’il renouvelle la face de la terre (cf. <em>Ps</em> 104, 30) ! »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Source : <span style="color: #008080;"><a title="Radio Vatican" href="http://fr.radiovaticana.va/news/2014/05/26/au_c%C3%A9nacle,_le_pape_rappelle_leglise_%C3%A0_se_laisser_porter_par_lesprit/fr1-802541" target="_blank"><span style="color: #008080;">Radio Vatican</span></a></span>.</span></p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlLe Cénacle à Jérusalemtag:www.chemindamourverslepere.com,2014-05-26:53781682014-05-26T18:04:00+02:002014-05-26T18:04:00+02:00 Explications et historique par le Père Rafic Nahra
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><iframe width="480" height="270" src="http://www.youtube.com/embed/q1zPenjTPYo?feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">Explications et historique par le Père Rafic Nahra</span></p>
O.Bhttp://vivrecestlechrist.hautetfort.com/about.htmlMarie, femme de l'attentetag:vivrecestlechrist.hautetfort.com,2014-05-02:53593142014-05-02T07:18:00+02:002014-05-02T07:18:00+02:00 Texte extrait du livre de Tonino Bello : " Marie, femme de nos jours "...
<p style="text-align: justify;"><em><strong><span style="font-size: small;">Texte extrait du livre de Tonino Bello : " Marie, femme de nos jours " édité par Médiaspaul 1998 (ISBN 2-7122-0688-6). Mgr Tonino Bello (1935-1993), évêque de Molfetta, dans les Pouilles, fut président du Mouvement Pax Christi d'Italie. </span></strong></em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #ff0000; font-size: x-small;"><strong>23</strong></span> La véritable <span style="color: #0000ff;">tristesse</span>, ce n'est pas que le soir, en rentrant chez toi, tu ne sois attendu par personne. Mais c'est lorsque tu n'attends plus rien de la vie. Et la <span style="color: #0000ff;">solitude</span> la plus sombre, ce n'est pas lorsque tu trouves ton foyer éteint, mais c'est quand tu n'as plus envie de l'allumer, même pour un éventuel hôte de passage. <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Bref, quand tu penses que pour toi la musique est finie. Que désormais les jeux sont faits. Qu'aucune âme vivante ne viendra frapper à ta porte. Qu'il n'y aura plus ni sursaut de joie, ni tressaillement de stupeur. Pas même un frémissement de douleur pour une tragédie humaine, puisqu'il ne te reste plus personne pour qui tu t'inquiètes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La vie, alors, s'écoule insipide vers un épilogue qui n'arrive jamais, comme une bande magnétique qui a fini trop tôt sa chanson, et qui se déroule interminablement, en silence, jusqu'à son extrémité. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Attendre... ou bien expérimenter le goût de vivre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">On a souvent dit que la sainteté d'une personne se mesurait à l'épaisseur de ses attentes. Peut-être est-ce vrai ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Si c'est ainsi, il faut en conclure que Marie est la plus sainte des créatures, justement parce que sa vie apparaît scandée par les rythmes joyeux de l'attente. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Déjà le pinceau de Luc l'identifie avec une marque initiale chargée d'attente : accordée en mariage à un homme de la maison de David (Lc 1,27). C'est-à-dire : fiancée. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: x-small; color: #ff0000;"><strong>24</strong></span> Il n'échappe à personne quelle moisson d'espérances et de battements de cœur suggère ce mot, que chaque femme expérimente comme un prélude à de mystérieuses tendresses. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Avant même que son nom ne soit prononcé dans l’Évangile, on dit de Marie qu'elle était <span style="color: #0000ff;">fiancée</span>. Vierge dans l'attente. Dans l'attente de <span style="color: #0000ff;">Joseph</span>. A l'écoute du bruissement de ses sandales quand le soir descend, lorsque, sentant le bois et le vernis, il allait venir lui parler de ses rêves.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Mais jusque dans la dernière image avec laquelle Marie prend congé des Écritures, elle est saisie par l'objectif dans une attitude d'attente. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Là, dans le<span style="color: #0000ff;"> Cénacle</span>, à l'étage supérieur, en compagnie des disciples, dans l'<span style="color: #0000ff;">attente de l'Esprit</span>. Écoutant le bruit de son aile, au point du jour, quand parfumé d'onctions et de sainteté, il allait descendre sur l’<span style="color: #0000ff;">Église</span> pour lui indiquer sa mission de salut.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #0000ff;">Vierge en attente</span>, au début.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Mère en attente, à la fin. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Et, dans la voute soutenue par ces deux états, l'un si humain et l'autre si divin, il y a cent autres attentes brûlantes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">L'attente de Lui, pendant neuf mois si longs. L'attente d'accomplissements légaux qu'elle a fêtés entre les restrictions imposées par sa pauvreté et les réjouissances partagées avec sa parenté. L'attente du jour, le seul qu'elle aurait voulu repousser à jamais, le jour où son fils quitterait la maison pour ne plus y revenir. L'attente de l'Heure : la seule pour laquelle elle ne pouvait freiner son impatience, et dont elle aurait voulu faire déborder immédiatement, le poids de la grâce sur la table des hommes. L'attente du dernier râle de son fils unique cloué sur <span style="color: #ff0000; font-size: x-small;"><strong>25</strong></span> le bois. L'attente du troisième jour, vécu en veille solitaire, devant le rocher. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Attendre, c'est l'infini du verbe aimer. Dans le vocabulaire de Marie, c'est plutôt aimer à l'infini. </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: medium;">Sainte Marie, <span style="color: #0000ff;">Vierge de l'attente</span>, donne-nous de ton huile, parce que nos lampes s'éteignent. Vois : nos réserves se sont consumées. Ne nous envoie pas chez d'autres marchands. Allume à nouveau dans nos âmes les anciennes ardeurs qui nous brûlaient de l'intérieur, quand il suffisait d'un rien pour nous faire tressaillir de joie : l'arrivée d'un ami lointain, le rouge du soir après l'orage, le crépitement de la bûche qui en hiver surveillait les retours à la maison, le son des cloches carillonnant les jours de fête, l'arrivée des hirondelles au printemps, l'odeur âcre qui sortait des pressoirs à huile, les chants d'automne qui montaient des moulins l'arrondi tendre et mystérieux du ventre maternel, le parfum de lavande qui faisait irruption quand on préparait un berceau. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: medium;">Si aujourd'hui nous ne savons plus attendre, c'est parce que nous sommes <span style="color: #0000ff;">à court d’espérance</span>. Ses sources se sont asséchées. Nous souffrons d'une crise profonde du désir. Et, désormais satisfaits des mille <span style="color: #0000ff;">succédanés</span> qui nous assaillent, nous risquons de ne plus rien attendre, pas même de ces promesses surnaturelles qui ont été signées avec le sang du Dieu de l'Alliance. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: medium;">Sainte Marie, femme de l'attente, soulage la douleur des mères souffrant pour leurs fils qui, sortis un jour de la maison, n'y sont jamais revenus, tués dans un accident ou séduits par les appels de la jungle ; dispersés par la fureur de la guerre ou aspirés par le tourbillon des passions ; engloutis par la <span style="font-size: x-small; color: #ff0000;">26 </span></span><span style="font-size: medium;">fureur</span><span style="font-size: medium;"> de l'océan ou bouleversés par les tempêtes de la vie. (...)</span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: medium;">Sainte Marie, Vierge de l'attente, donne-nous une âme de veilleur. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: medium;">(...)</span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: medium;">Fait-nous comprendre qu'il ne suffit pas d'accueillir : il faut attendre. Accueillir est parfois un signe de résignation. Attendre est toujours un signe d’espérance. Rends-nous pour cela ministres de l'attente. Quand le Seigneur viendra, ô Vierge de l' Attente, qu'il nous surprenne, grâce à ta complicité maternelle, la lampe à la main. </span></em></p><p style="text-align: justify;"> </p>
O.Bhttp://vivrecestlechrist.hautetfort.com/about.htmlJean-Paul II et les jeunes : 01 - au Parc des Princes - juin 1980tag:vivrecestlechrist.hautetfort.com,2014-04-30:53577502014-04-30T06:00:00+02:002014-04-30T06:00:00+02:00 Réponses de Jean-Paul II aux questions des jeunes rassemblés au...
<p><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #008000;"><em>Réponses de Jean-Paul II aux questions des jeunes rassemblés au Parc des Princes - Paris dimanche 1er juin 1980 (suite du post du 29/04). Jean-Paul II se révèle ici être un vrai guide spirituel. Ce dialogue avec la jeunesse allait se poursuivre tout au long de son pontificat en particulier par ces temps forts que furent les JMJ</em></span><br /></strong></span></p><p><span style="font-size: small; color: #000000;"><strong><em>(Des livres pour aller plus loin avec Jean-Paul II <a href="http://www.paroleetsilence.com/JEAN-PAUL-II-_collection_98.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici</a>)</em></strong></span></p><p><span style="font-size: small; color: #000000;"><strong><em>La page de Jean-PaulII sur le site du Saint Siège <a href="http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/index_fr.htm" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici</a></em></strong></span></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>11</strong>. Vous avez aussi posé la question - la quatrième - sur <span style="color: #0000ff;">la prière</span>. Il y a plusieurs définitions de la prière. Mais on l'appelle le plus souvent un colloque, une conversation, un entretien avec Dieu. En conversant avec quelqu'un, non seulement nous parlons, mais aussi nous écoutons. La prière est donc aussi une écoute. Elle consiste à se mettre à l'écoute de la voix intérieure de la grâce. A l'écoute de l'appel. Et alors, comme vous me demandez comment le Pape prie, je vous réponds : comme tout chrétien : il parle et il écoute. Parfois, il <span style="color: #0000ff;">prie</span> sans paroles, et alors il écoute d'autant plus. Le plus important est précisément ce qu'il "entend". Et il cherche aussi à unir la prière à ses obligations, à ses activités, à son travail, et à unir son travail à la prière. Et de cette manière, jour après jour, il cherche à accomplir son "service", son "ministère", qui lui vient de la volonté du Christ et de la tradition vivante de l’Église. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>12.</strong> Vous me demandez aussi comment je vois ce service maintenant que j'ai été appelé depuis deux ans à être <span style="color: #0000ff;">Successeur de Pierre</span> (question numéro six). Je le vois surtout comme une maturation dans le sacerdoce et comme la permanence dans la prière, avec Marie, la Mère du Christ, de la manière dont les Apôtres étaient assidus à la prière, dans le <span style="color: #0000ff;">Cénacle</span> de Jérusalem, quand ils ont reçu l'Esprit-Saint. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">En plus de cela, vous trouverez ma réponse à cette question à partir des questions suivantes. Et par-dessus tout celle concernant la réalisation du <span style="color: #0000ff;">Concile Vatican II</span> (question quatorze). Vous demandez si elle est possible. Et je vous réponds : non seulement la réalisation du <span style="color: #0000ff;">Concile</span> est possible, mais elle est nécessaire. Et cette réponse est avant tout la réponse de la foi. C'est la première réponse que j'ai donnée, au lendemain de mon élection, devant les cardinaux réunis dans la Chapelle Sixtine. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C'est la réponse que je me suis donnée à moi-même et aux autres, d'abord comme évêque et comme cardinal, et c'est la réponse que je donne continuellement. C'est le problème principal. Je crois qu'à travers le <span style="color: #0000ff;">Concile</span> se sont réalisées pour l’Église à notre époque les paroles du Christ par lesquelles il a promis à son Église l' <span style="color: #0000ff;">Esprit de vérité</span>, qui conduira les esprits et les cœurs des Apôtres et de leurs successeurs, en leur permettant de demeurer dans la vérité et de guider l’Église dans la vérité, en réalisant à la lumière de cette vérité " les signes des temps ". </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C'est justement ce que le Concile a fait en fonction des besoins de notre temps, de notre époque. Je crois que, grâce au <span style="color: #0000ff;">Concile</span>, l'Esprit-Saint " parle " à l’Église. Je dis cela en reprenant l'expression de saint Jean. Notre devoir est de comprendre de manière ferme et honnête ce que " dit l'Esprit-Saint ", et de le réaliser, en évitant les déviations hors de la route que le Concile a tracée à tant points de vue. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">(...)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>14</strong>. L’œuvre de l'<span style="color: #0000ff;">unité des chrétiens</span>, j'estime qu'elle est une des plus grandes et des plus belle tâches de l’Église pour notre époque.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Vous voudriez savoir si j'attends cette unité et comment je me la représente ? Je vous répondrai la même chose qu'à propos de la mise en œuvre du Concile. Là aussi je vois un appel particulier de l'Esprit-Saint. Pour ce qui concerne sa réalisation, les diverses étapes de cette réalisation, nous trouvons dans l'enseignement du Concile tous les éléments fondamentaux. Ce sont eux qu'il faut mettre en œuvre, chercher leurs applications concrètes, et surtout prier toujours avec ferveur, avec constance, avec humilité. L<span style="color: #0000ff;">'union des chrétiens</span> ne peut se réaliser autrement que par une maturation profonde dans la vérité, et une conversion constante des cœurs. Tout cela, nous devons le faire dans la mesure de nos capacités humaines, en reprenant tous les " processus historiques " qui ont duré des siècles. Mais en définitive, cette union, pour laquelle nous ne devons ménager ni nos efforts ni nos travaux, sera le don du Christ à son Église. Tout comme c'est déjà un de ses dons que nous soyons entrés sur le chemin de l'unité. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>15</strong>. En poursuivant la liste de vos question, je vous réponds : j'ai déjà parlé très souvent des devoirs de l’Église dans le domaine de la <span style="color: #0000ff;">justice</span> et de la <span style="color: #0000ff;">paix</span> (quinzième question), prenant ainsi le relais de l'activité de mes grands prédécesseurs Jean XXIII et Paul VI. demain en particulier, j'ai l'intention de prendre la parole au siège de l'UNESCO, à Paris. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je me réfère à tout cela parce que vous demandez : que pouvons-nous faire pour cette cause, nous les jeunes ? Pouvons-nous faire quelque chose pour empêcher une nouvelle guerre, une catastrophe qui serait incomparable, plus terrible que la précédente ? Je pense que, dans la formulation même de vos questions, vous trouverez la réponse attendue. Lisez ces questions. Méditez-les. Faites-en un programme communautaire, un programme de vie. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Vous les jeunes, vous avez déjà la possibilité de promouvoir la <span style="color: #0000ff;">paix</span> et la <span style="color: #0000ff;">justice</span>, là où vous êtes, dans votre monde. Cela comprend déjà des attitudes précises de bienveillance dans le jugement, de vérité sur vous-mêmes et sur les autres, un désir de justice basé sur le respect des autres, de leurs différences, de leurs droits importants : ainsi se prépare pour demain un climat de fraternité lorsque vous aurez de plus grandes responsabilités dans la société. Si l'on veut faire un <span style="color: #0000ff;">monde nouveau</span> et fraternel, il faut préparer des hommes nouveaux. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>16</strong>. Et maintenant la question sur le Tiers-Monde (question numéro huit). C'est une grande question historique, culturelle, de civilisation. Mais c'est surtout un problème moral. Vous demandez à juste titre quelles doivent être les relations entre notre pays et les pays du<span style="color: #0000ff;"> Tiers Monde</span> de l'Afrique et de l'Asie. Il y a là, en effet, de grandes obligations de nature morale. Notre monde " occidental " est en même temps " septentrional " (européen ou atlantique). Ses richesses et son progrès doivent beaucoup aux ressources et aux hommes de ces continents. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Dans la nouvelle situation dans laquelle nous nous trouvons après le Concile, il ne peut pas ne chercher là-bas que les sources d'un enrichissement ultérieur et de son propre progrès. Il doit consciemment, et en s'organisant pour cela, servir leur <span style="color: #0000ff;">développement</span>. Tel est peut-être le problème le plus important en ce qui concerne la <span style="color: #0000ff;">justice</span> et la <span style="color: #0000ff;">paix</span> dans le monde d'aujourd'hui et de demain. La solution de ce problème dépend de la génération actuelle, et elle dépendra de votre génération et de celles qui suivront. Ici aussi, il s'agit de continuer le témoignage rendu au Christ et à l’Église par plusieurs générations antérieures de missionnaires religieux et laïcs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>17.</strong> La question: comment <span style="color: #0000ff;">être aujourd'hui le témoin du Christ</span> ? (numéro 18). C'est la question fondamentale, la continuation de la méditation que nous avons placée au centre de notre dialogue, l'entretien avec un jeune. Le Christ dit : " <span style="color: #0000ff;">Suis-moi</span> ". C'est ce qu'il a dit à Simon, le fils de Jonas auquel il a donné le nom de Pierre, à son frère André, aux fils de Zébédée, à Nathanaël. Il dit : " Suis-moi", pour répéter ensuite, après la Résurrection : " Vous serez <span style="color: #0000ff;">mes témoins</span> (Ac 1,8) "</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Pour être <span style="color: #0000ff;">témoin du Christ</span>, pour lui rendre témoignage, il faut d'abord le suivre. Il faut apprendre à le connaître, il faut se mettre, pour ainsi dire, à son école, pénétrer son mystère. C'est une tâche fondamentale et centrale. Si nous ne le faisons pas, si nous ne sommes pas prêts à le faire constamment et honnêtement, notre témoignage risque de devenir superficiel et extérieur. Il risque de ne plus être un <span style="color: #0000ff;">témoignage</span>. Si au contraire nous restons attentifs à cela, le Christ lui-même nous enseignera par son Esprit, ce que nous avons à faire, comment nous comporter, en quoi et comment nous engager, comment conduire le dialogue avec le monde contemporain, ce dialogue que<span style="color: #0000ff;"> Paul VI</span> a appelé le <span style="color: #0000ff;">dialogue du salut</span>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>18</strong>. Si vous me demandez par conséquent : " <span style="color: #0000ff;">Que devons-nous faire</span> dans l’Église, surtout nous les jeunes ? ", je vous répondrai : apprendre à connaître le Christ. <em>Constamment</em>. <em>Apprendre le Christ</em>. En Lui se trouvent vraiment les trésors insondables de la sagesse et de la science. En Lui l'homme sur lequel pèsent ses limites, ses vices, sa faiblesse et son péché, devient vraiment "<span style="color: #0000ff;"> l'homme nouveau</span> ". Il devient l' homme " pour les autres ", il devient aussi la gloire de Dieu, parce que " la gloire de Dieu c'est l'homme vivant " comme l'a dit au deuxième siècle <span style="color: #0000ff;">saint Irénée de Lyon</span>, évêque et martyr. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">L'expérience de deux millénaires nous enseigne que dans cette œuvre fondamentale, la mission de tout le peuple de Dieu, il n'existe aucune différence essentielle entre l'homme et la femme. Chacun dans son genre, selon les caractéristiques spécifiques de la féminité et de la masculinité devient cet " <span style="color: #0000ff;">homme nouveau</span> ", c'est-à-dire cet homme " pour les autres ", et comme homme vivant il devient la gloire de Dieu. Si cela est vrai, tout comme il est vrai que l' Église, au sens hiérarchique, est dirigée par les successeurs des Apôtres et donc par les hommes, il est certainement d'autant plus vrai que, au sens charismatique, les femmes la " conduisent " tout autant, et peut-être encore plus. Je vous invite à penser souvent à <span style="color: #0000ff;">Marie</span>, la Mère du Christ. <br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>19</strong>. Avant de conclure ce témoignage basé sur vos questions, je voudrais encore remercier très spécialement les nombreux représentants de la jeunesse française qui, avant mon arrivée à Paris, m'ont envoyée des milliers de lettres. Je vous remercie d'avoir manifesté ce lien, cette communion, cette coresponsabilité. Je souhaite que ce lien, cette communion et cette coresponsabilité se poursuivent, s'approfondissent et se développent après notre rencontre de ce soir. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je vous demande aussi de renforcer votre union avec les jeunes de l'ensemble de l’Église et du monde, dans l'esprit de cette certitude que le Christ est notre chemin, la vérité et la Vie (cf. Jn 14,6)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Unissons-nous maintenant dans cette prière que Lui-même nous a enseignée, en chantant le " Notre-Père ", et recevez tous pour vous, pour les garçons et les filles de votre âge, pour vos familles et pour les hommes qui souffrent le plus, la bénédiction de l'évêque de Rome, successeur de saint Pierre. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><em><strong>Notre Père qui êtes aux cieux...</strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em><strong><span style="color: #008000;">Le chrétien, dans cette "méditation" de Jean-Paul II avec la jeunesse, se définit comme un être en dialogue avec le Christ. Le Pape invite à " apprendre à connaître le Christ... constamment " : condition nécessaire pour être un témoin authentique. C'est la pédagogie du Christ qui appelle ses apôtres à venir à sa suite avant d'être envoyés aux Nations,pour annoncer la Bonne Nouvelle du salut.</span> </strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><em><strong><span style="font-size: medium;"> </span></strong></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p>
O.Bhttp://vivrecestlechrist.hautetfort.com/about.htmlHomélie - Messe des Quatre Papestag:vivrecestlechrist.hautetfort.com,2014-04-27:53565052014-04-27T14:22:00+02:002014-04-27T14:22:00+02:00 Homélie du pape François - Messe du dimanche de la Miséricorde au cours de...
<p><em><strong>Homélie du pape François - Messe du dimanche de la Miséricorde au cours de laquelle ont été canonisés les Papes Jean XXIII et Jean-Paul II - Rome, dimanche 27 avril 2014</strong></em></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Au centre de ce dimanche qui conclut l'octave de Pâques, et que Jean-Paul II a voulu dédier à la <span style="color: #0000ff;">divine Miséricorde</span>, il y a les <span style="color: #0000ff;">plaies glorieuses</span> de <span style="color: #0000ff;">Jésus ressuscité</span>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il les montre dès la première fois qu'il apparaît aux <span style="color: #0000ff;">Apôtres</span>, le soir même du jour qui suit le sabbat, le jour de la <span style="color: #0000ff;">Résurrection</span>. Mais ce soir-là <span style="color: #0000ff;">Thomas</span> n'est pas là ; et quand les autres lui disent qu'ils ont vu le Seigneur, il répond que s'il ne voyait pas et ne touchait pas les blessures, il ne croirait pas. Huit jours après, Jésus apparut de nouveau au <span style="color: #0000ff;">Cénacle</span>, parmi les <span style="color: #0000ff;">disciples</span>, et <span style="color: #0000ff;">Thomas</span> aussi était là ; il s'adresse à lui et l'invite à toucher ses plaies. Et alors cet homme sincère, cet homme habitué à vérifier en personne, s'agenouille devant Jésus et lui dit : " Mon Seigneur et mon Dieu ". ( Jn 20,28) </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les <span style="color: #0000ff;">plaies de Jésus</span> sont un scandale pour la<span style="color: #0000ff;"> foi</span>, mais elles sont aussi la vérification de la foi. C'est pourquoi dans le Corps du Christ ressuscité les plaies ne disparaissent pas, elles demeurent, parce qu'elles sont le signe permanent de l'amour de Dieu pour nous, et elles sont indispensables pour croire en Dieu. Non pour croire que dieu existe, mais pour croire que Dieu est amour, miséricorde, fidélité. Saint Pierre, reprenant Isaïe, écrit aux chrétiens : " Par ses plaies vous avez été guéris " ( 1 P 2,24 et cf. Is 53,5)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #0000ff;">Jean XXIII</span> et <span style="color: #0000ff;">Jean-Paul II</span> ont eu le courage de regarder les plaies de Jésus, de toucher ses mains blessées et son <span style="color: #0000ff;">côté transpercé</span>. Ils n'ont pas eu honte de la <span style="color: #0000ff;">chair du Christ</span>, ils ne se sont pas scandalisés de lui, de sa croix ; ils n'ont pas eu honte de la chair du frère (cf Is 58,7), parce qu'en toute personne souffrante ils voyaient Jésus. Ils ont été deux hommes courageux, remplis de la liberté et du courage (<span style="color: #0000ff;">parresia</span>) du Saint-Esprit, et ils ont rendu témoignage à l’Église et au monde de la bonté de Dieu, de sa <span style="color: #0000ff;">miséricorde</span>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ils ont été des prêtres, des évêques, des papes du XXème siècle. Ils en ont connu les tragédies, mais n'en ont pas été écrasés. En eux, Dieu était plus fort ; plus forte était la foi en Jésus-Christ rédempteur de l'homme et Seigneur de l'Histoire ; plus forte était en eux la miséricorde de Dieu manifestée par les cinq plaies ; plus forte était la proximité maternelle de Marie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">En ces deux hommes, contemplatifs des plaies du Christ et témoins de sa miséricorde, demeurait une " <span style="color: #0000ff;">vivante espérance</span> ", avec une " joie indicible et glorieuse " (1P 3,8). L'espérance et la joie que le Christ ressuscité donne à ses disciples et dont rien ni personne ne peut les priver. L'espérance et la joie pascales, passées à travers le creuset du dépouillement, du fait de se vider de tout, de la proximité avec les pécheurs jusqu'à l'extrême, jusqu'à l’écœurement pour l'amertume de ce calice. Ce sont l'espérance et la joie que les deux saints papes ont reçues en don du <span style="color: #0000ff;">Seigneur ressuscité</span>, qui à leur tour les ont données au peuple de Dieu, recevant en retour une éternelle reconnaissance.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> Cette espérance et cette joie se respiraient dans la première communauté des croyants, à <span style="color: #0000ff;">Jérusalem</span>, dont nous parlent les Actes des Apôtres (cf. 2,42-47). c'est une communauté dans laquelle se vit l'essentiel de l’Évangile, c'est-à-dire l'amour, la miséricorde, dans la simplicité et la fraternité. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">C'est l'image de l’Église que le <span style="color: #0000ff;">Concile Vatican II</span> a eu devant lui. Jean XXIII et Jean-Paul II ont collaboré avec le Saint-Esprit pour restaurer et actualiser l’Église selon sa physionomie d'origine, la physionomie que lui ont donnée les saints au cours des siècles. N'oublions pas que ce sont justement les saints qui vont de l'avant et font grandir l’Église. Dans la convocation du <span style="color: #0000ff;">Concile</span>, Jean XXIII a montré une délicate docilité à l'Esprit-Saint, il s'est laissé conduire et a été pour l’Église un pasteur, un guide guidé. Cela a été le grand service qu'il a rendu à l’Église ; il a été le Pape de la docilité à l'Esprit. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Dans ce service du Peuple de Dieu, Jean-Paul II a été le Pape de la famille. Lui-même a dit un jour qu'il aurait voulu qu'on se souvienne de lui comme du Pape de la famille. cela me plaît de le souligner alors que nous vivons un chemin synodal sur la <span style="color: #0000ff;">famille</span> et avec les familles, un chemin que, du Ciel, certainement il accompagne et soutient. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Que ces deux nouveaux saints pasteurs du peuple de Dieu intercèdent pour l’Église, afin que, durant ces deux années de chemin synodal, elle soit docile au Saint-Esprit dans son service pastoral de la famille. Qu'ils nous apprennent à ne pas nous scandaliser des plaies du christ, et à entrer dans le mystère de la miséricorde divine qui toujours espère, toujours pardonne, parce qu'elle aime toujours. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p> </p>
Prietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMéditation avec Ste Marie-Thérèse Couderc (fêtée ce jour)tag:www.chemindamourverslepere.com,2013-09-26:51813422013-09-26T07:42:35+02:002013-09-26T07:42:35+02:00 « Mon attrait me porte toujours à cet entier oubli de moi-même, à cette...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;">« Mon attrait me porte toujours à cet entier oubli de moi-même, à cette soumission parfaite à la divine Volonté, à ce détachement absolu de tout ce qui n'est pas Dieu, et il me semble en effet que je ne tiens à rien.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Je n'ai qu'un désir : que Dieu soit glorifié. Je n'ai qu'une peine : c'est de voir qu'il est méconnu et outragé ; qu'une crainte : celle de l'offenser et de lui déplaire par quelque infidélité. Mais quand je lui ai dit tout cela je suis encore en paix, parce que je ne veux que ce qu'il voudra bien me donner de tout ce que je lui demande.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> Et n'a-t-on pas raison de s'abandonner ainsi puisqu'il donne toujours plus qu'on ne lui demande... J'en fais tous les jours l'heureuse expérience par l'attrait qu'il me donne de lui être de plus en plus unie. C'est encore une des grâces que je ne cesse de demander, car plus on s'approche de Dieu et plus on désire s'en approcher, - plus on lui est uni et plus on désire cette union, parce qu'on comprend toujours davantage que Dieu est le centre de notre cœur et que Lui seul peut le remplir et le rendre heureux. »</span><br /><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"> <strong>Sainte Marie-Thérèse Couderc</strong>, <em>Lettre à sa Supérieure du 7 août 1867</em>, in J. Dehin, "L'Esprit de la Vénérable Mère Thérèse Couderc, Fondatrice de l'Institut de Notre-Dame de la Retraite au Cénacle", O.F.L., 1946.</span><br /><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><em>Marie-Thérèse Couderc a été canonisée par Paul VI le 10 mai 1970.</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: small; font-family: georgia,palatino; color: #000000;"><img id="media-4263969" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/02/00/1866126391.jpg" alt="Sainte_Marie-Therese_Couderc_4a.jpg" /></span></p>
O.Bhttp://vivrecestlechrist.hautetfort.com/about.htmlDu côté du Cénacletag:vivrecestlechrist.hautetfort.com,2010-08-01:28383742010-08-01T07:00:00+02:002010-08-01T07:00:00+02:00 36. Thomas qui n'était pas au cénacle tout à l'heure, approcha...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong><span style="color: #ff0000;"><span style="font-size: xx-small;">36.</span></span></strong> Thomas qui n'était pas au cénacle tout à l'heure, approcha tardif, dense, livré au deuil mais non pas au désespoir. Haïr les illusions lui fortifiait le corps et lui réjouissait le coeur : mieux valait un messie mort qu'un faux messie. Il était le seul apôtre à recueillir des denrées et des nouvelles sans souci de l'heure ni du lieu. On ne savait ce qu'il portait dans son sac. Il passa le long du maître immobile dont il prit la phosphorescence pour un lampadaire. Thomas dut frapper à la porte du rez-de-chaussée. Les camarades étaient-ils endormis ? Enfin ils déverrouillèrent la chambre et il en eut un qui descendit ôter les barres de la porte d'en bas. Thomas eut le temps de maugréer au risque d'indisposer les voisins que réveillaient ses tambourinades. Pierre lui dit, en ouvrant : " Doucement, mon vieux. </span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Que faisiez-vous donc là-haut ? demanda Thomas.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Le maître vient de sortir.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Quoi ? </span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Comme je te dis."</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Dans l'escalier Thomas entendit le brouhaha des autres. Quand il entra au <span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-size: xx-small;">37.</span></strong></span> cénacle on l'assaillit : "Jésus sort à l'instant. Tu aurais dû le croiser.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Vous avez eu vite fait de remettre les barres et les verrous."</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ils ne surent que répondre. Thomas vit leur rêverie en débandade et haussa les épaules. Il avait jeté son sac dans un coin. Pierre y alla voir : c'étaient des pissenlits. " Tu n'as quand même pas été les chercher entre les pavés du Temple ?</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">- Presque. En tout cas j'ai appris que les gardes se seraient endormis au sépulcre la nuit dernière et que le corps aurait été enlevé pendant leur sommeil. L'affaire va monter au gouverneur et, bien sûr, c'est nous qu'on accuse. Vous choisissez donc mal vos plaisanteries : quiconque vous entendrait irait témoigner que vous avez récupéré le cadavre."</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Jude montra le plat où Jésus avait laissé des arêtes. " Macabre", fit Thomas haussant à nouveau les épaules.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Pendant ce temps-là Jésus avait regagné des terrains de banlieue qu'éclairait une lune encore pleine mais déjà dans son décours. Un carré de choux bleus qui <span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-size: xx-small;">38.</span></strong></span> avaient passé l'hiver semblait les casques d'une cohorte terrée là pour guetter les pas du messie. Jésus restait mécontent. Il venait de cacher à des hommes, avec plus de patience qu'autrefois, l'ennui d'être avec eux, mais un sursaut d'âme... Il se retrouvait dans un dédale de jardins où il butait contre des arrosoirs oubliés.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">De basses traînées de nuées sombres rôdaient en débris sous la lune qui en argentait les rebords. Un vent humide titillait de vieux épouvantails. Jésus, en passant devant une baraque dont la porte était arrachée, y aperçut les lueurs métalliques des archanges. Il s'arrêta devant ces présences sans visage. Elles se mirent au garde-à-vous, Michel dans ses reflets de fer, Gabriel dans ses éclats de vif-argent, d'autres, derrière eux, solaires comme l'or ou brasilleux comme le cuivre. Leur luminescence emplissait la bicoque et filtrait à l'extérieur entre les planches. </span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Il les fit sortir et se ranger par bataillons. Dieu ! qu'il s'en était entassés dans cet étroit poste de garde. C'étaient les troupes de son Père, gardiennes et exécutrices des suprêmes intentions. Elles étaient <strong><span style="color: #ff0000;"><span style="font-size: xx-small;">39.</span></span></strong> à la fois l'intelligence agile et les destins comminatoires. Elles demeuraient sans cesse dans la confidence d'un Dieu qui retenait ou lâchait à sa guise leur violence. Il les passa en revue, l'oeil sévère, le cheveu court, le coeur impavide. Il s'attarda en vain, avec parfois une ombre de malveillance, à suspecter ici où là un point de rouille : même l'ange de Gethsémani ne portait pas trace d'oxydation. (...) </span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><strong>Jean Grosjean - Le Messie - Gallimard 1974 </strong></span></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></p>
gonfalonnierehttp://dominique-le-tourneau.hautetfort.com/about.htmlLa présence réelle dans l'Eucharistietag:dominique-le-tourneau.hautetfort.com,2009-05-21:21656712009-05-21T06:46:00+02:002009-05-21T06:46:00+02:00 Maintenant, cependant, une autre question se pose encore. Au...
<p></p> <p><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;"><img src="http://dominique-le-tourneau.hautetfort.com/media/00/02/1746451441.jpg" id="media-1721335" alt="B.Courtrai.EgliseSaintMartin.TourEucharistique.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /></span></span><span style="font-size: medium;">Maintenant, cependant, une autre question se pose encore. Au Cénacle, le Christ a donné aux disciples son Corps et son Sang, c’est-à-dire lui-même dans la totalité de sa personne. Mais a-t-il pu le faire ? Il est encore physiquement présent au milieu d’eux, il se trouve devant eux ! La réponse est : en cette heure Jésus réalise ce qu’il avait annoncé précédemment dans le discours sur le Bon Pasteur : « Personne ne m’enlève ma vie : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre… » (<i>Jn</i> 10, 18). Personne ne peut lui enlever la vie : il la donne par sa libre décision. En cette heure il anticipe la crucifixion et la résurrection. Ce qui se réalisera là, pour ainsi dire, physiquement en lui, il l’accomplit déjà par avance dans la liberté de son amour. Il donne sa vie et la reprend dans la résurrection pour pouvoir la partager pour toujours.</span></p> <p lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;">Seigneur, aujourd’hui tu nous donnes ta vie, tu te donne toi-même à nous. Pénètre-nous de ton amour. Fais-nous vivre dans ton « aujourd’hui ». Fais de nous des instruments de ta paix ! Amen.</span></span></p> <p lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><span style="color: #000000;"><span style="font-size: small;">Benoît XVI, <i>Homélie de la messe in Caena Domini</i>, 9 avril 2009.<br /></span></span></p>
gonfalonnierehttp://dominique-le-tourneau.hautetfort.com/about.html8 mai : Marie et l'Eucharistietag:dominique-le-tourneau.hautetfort.com,2008-05-08:15929662008-05-08T06:04:00+02:002008-05-08T06:04:00+02:00 Cantiques à la Vierge Marie (7) Ô Mère, vous n’étiez pas...
<img src="http://dominique-le-tourneau.hautetfort.com/media/02/02/1976392346.jpg" id="media-988269" alt="146772521.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" name="media-988269" /> <p style="margin-bottom: 0cm"><font size="4">Cantiques à la Vierge Marie (7)</font></p> <p style="margin-bottom: 0cm"><br /></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Ô Mère, vous n’étiez pas présente au Cénacle</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Le jour mémorable où votre Fils institua</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Le sacrement gardé dans tous nos tabernacles,</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Quand, prenant le pain et le vin, il les mua</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><br /></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Substance désormais de son Corps, de son Sang.</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Vous n’étiez pas loin, et vous êtes devenue</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Le sanctuaire premier d’un monde renaissant,</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Premier de l’histoire et je vous dis : « Bienvenue ! »</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><br /></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Heureuse l’âme qui jouit de vos bonnes grâces ;</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Florissante quand sur elle vous vous penchez.</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Prospère est celle que vos bons soins désencrassent,</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Et joyeuse parce que vous l'endimanchez.</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><br /></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Mère, quand je contemple une de vos images</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Je frissonne de joie, parce que je vous vois,</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Vous, ma mère, si belle et je vous rends hommage</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Et de vos faveurs je me fais le porte-voix.</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><br /></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Fils étonnant, à la fois vrai Dieu et vrai homme</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Vous êtes vraiment la Mère de tous les deux,</font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm"><font size="4"><font color="#000000"><span lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR">Mon action de grâces est un clair</span></font> <font color="#000000"><span lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><i>Te Deum</i></span></font><font color="#000000"><span lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR">.</span></font></font></p> <p style="margin-right: -1.62cm; margin-bottom: 0cm" lang="fr-FR" xml:lang="fr-FR"><font color="#000000"><font size="4">Voilà un privilège autant doux que coûteux !</font></font></p>