Last posts on crésus2024-03-19T15:03:14+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/crésus/atom.xmlJ.-P. Chauvinhttp://jean-philippechauvin.hautetfort.com/about.htmlAu dessus de l'argent et de la machine...tag:jean-philippechauvin.hautetfort.com,2009-08-18:23307442009-08-18T15:42:20+02:002009-08-18T15:42:20+02:00 Dimanche après-midi, la grande chaleur m’a incité à rester tranquillement à...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">Dimanche après-midi, la grande chaleur m’a incité à rester tranquillement à l’ombre et j’en ai alors profité pour regarder à nouveau deux films qui, aussi différents soient-ils, sont pourtant relativement complémentaires : « <b>I, Robot</b> », grosse production états-unienne, et « <b>Crésus</b> », premier film de Jean Giono, en noir et blanc, avec Fernandel dans le rôle-titre.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">Dans le premier, film d’anticipation, on assiste à l’enquête criminelle d’un policier sceptique sur l’innocuité des robots devenus les principaux assistants des humains dans leurs activités quotidiennes ; dans le second, c’est l’histoire d’un berger devenu subitement riche après sa découverte dans la montagne d’un conteneur rempli de billets de 5.000 francs de l’époque, celle de l’immédiate après-guerre (celle des années 40). Dans les deux, le personnage principal est confronté aux croyances, quasiment religieuses, envers des éléments majeurs de la modernité, <b>la machine</b> et <b>l’argent</b>. Remettre en cause ces <b>croyances</b> de l’humanité organisée, c’est s’attirer les foudres de ses contemporains et se retrouver en position de marginal, voire d’exclu : pourtant la liberté est à ce prix, à cette nécessaire remise en cause, comme l’a aussi remarqué en son temps Georges Bernanos (dont il faut absolument relire « <b>La France contre les robots</b> »). Je me souviens d’ailleurs de cette phrase de Bernanos : « <b>Un monde gagné par la technique est un monde perdu pour la liberté </b>», citation qui pourrait servir d’ouverture à « <b>I, Robot</b> »…</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">Remettre en cause la machine et l’argent comme croyances et comme « obligations » ne signifie pas forcément les ignorer ou les détruire mais en rester les maîtres comme de nos sociétés et de nous-mêmes : ne pas constamment attendre des machines toutes les réponses ou toutes les aides ; ne pas tomber sous la fascination d’un « <b>vil métal</b> » (comme le surnommait Maurras) qui nous ferait oublier toute humanité, tout effort ou tout service aux autres… En somme, cultiver <b>la liberté</b> qui est aussi une « <b>philosophie de l’être</b> » beaucoup plus qu’une « <b>logique de l’avoir</b> »… Je parle de cette liberté qui est celle de l’esprit avant que d’être celle de la possession, bien sûr.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">La traduction politique de cette indépendance à l’égard de la machine et de l’argent</span></b><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">, c’est-à-dire cette liberté personnelle qui en permet l’usage sans en oublier les limites nécessaires ni l’humilité à l’égard des autres (dans le temps comme dans l’espace), ne se trouve pas dans une République qui « aplatit » le temps et ne vit, électoralement, que de l’instant et des envies du jour (comme le faisait remarquer Proudhon au XIXe siècle).</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;">Par son principe même qui relie verticalement les générations entre elles, par le simple renouvellement des générations lié au mode même de transmission de la magistrature suprême de l’Etat, <b>la Monarchie</b> <b>permet au Pouvoir politique de ne pas être ce Pouvoir Moloch</b> dénoncé par Bertrand de Jouvenel et <b>de savoir dépasser les facilités techniques comme la dictature des apparences et de</b> « <b>la fortune anonyme et vagabonde </b>». Au dessus de l’argent et des machines, il y a le fait humain, la « <b>personne couronnée</b> », la « <b>liberté couronnée</b> » qui permet les autres sans risquer leur dictature…</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 11pt;"> </span></p>