Last posts on couteaux2024-03-29T11:20:34+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/couteaux/atom.xml.http://pdf31.hautetfort.com/about.htmlNantes : agressés en pleine rue au couteau pour quelques billetstag:pdf31.hautetfort.com,2018-10-03:60940462018-10-03T07:05:00+02:002018-10-03T07:05:00+02:00 Publié par Guy Jovelin le 03 octobre 2018 Elles avaient été...
<p style="text-align: justify;">Publié par Guy Jovelin le 03 octobre 2018</p><div id="home-main"><article id="post-area" class="post-1081857 post type-post status-publish format-image hentry category-securite category-societe tag-6734 tag-agressions tag-couteau tag-interdiction-definitive-du-territoire tag-nantes tag-saint-sebastien-sur-loire tag-tournevis post_format-post-format-image"><div id="content-area"><p><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.fdesouche.com/wp-content/uploads/2018/10/3847058783.jpg"><img class="alignnone size-full wp-image-1081883" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://www.fdesouche.com/wp-content/uploads/2018/10/3847058783.jpg" alt="" width="478" height="269" /></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Elles avaient été agressés au couteau en pleine rue à Saint-Sébastien-sur-Loire il y a deux ans. Quatre victimes se sont retrouvées ce lundi au tribunal devant leurs présumés agresseurs. L’une des victimes est aujourd’hui en fauteuil roulant.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Trois hommes de 20, 25 et 26 ans étaient jugés ce lundi à Nantes. Ils sont soupçonnés d’avoir agressé au couteau et au tournevis quatre personnes. Les faits remontent à l’hiver 2017. Ils se sont déroulés en deux temps. Les 29 janvier et 26 février. L’une des victimes est aujourd’hui en fauteuil roulant.</span></p><h4 style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Des victimes traumatisées</span></h4><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">La victime la plus atteinte physiquement, c’est ce père de famille qui se présente à l’audience en <strong>fauteuil roulant</strong>, un bras en écharpe. Trois hommes lui sont tombés dessus alors qu’il rentrait chez lui seul. Un coup de poing derrière la tête. Un coup de couteau. Tout ça pour lui dérober 40 euros. Hospitalisé, il fait un AVC et est aujourd’hui <strong>aphasique</strong>; il a du mal à s’exprimer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Les trois autres victimes elles sont agressées dans des circonstances similaires en pleine rue à Saint-Sébastien-sur-Loire et en pleine nuit. Trois amis de 18 ans qui rentrent de boîte de nuit et se font dépouillés. Téléphone portable, portefeuille, et carte bancaire. Sous la menace d’un <strong>couteau</strong> et d’un <strong>tournevis</strong>. (…)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Les deux hommes présents dans le box à l’audience ont nié la plus grande partie de ce qui leur était reproché.</strong> Le plus jeune a reconnu sa participation dans une seule agression : celle du trio. Le procureur a réclamé des peines de prison allant<strong> jusqu’à sept ans fermes assorties d’une interdiction définitive du territoire.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/nantes-agresses-en-pleine-rue-au-couteau-pour-quelques-billets-1538413389">francebleu.fr</a> via <a href="http://www.fdesouche.com/1081857-nantes-agresses-en-pleine-rue-au-couteau-pour-quelques-billets">fdesouche</a></span></p></div></article></div>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlPERCEPTION PERVERSEtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2017-09-22:59753342017-09-22T08:17:00+02:002017-09-22T08:17:00+02:00 PERCEPTION PERVERSE Il y a, dans cette...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5679665" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/01/00/1006651250.jpg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><div> </div><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt; color: #008000;"><strong><span style="font-size: 18pt;">PERCEPTION PERVERSE</span> </strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il y a, dans cette étonnante partition d'écriture,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Toute une mélodie de notes inouïes et prometteuses.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Elle est celle d'un amour de frôlements et de juxtapositions,</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>A moins qu'elle soit celle qu'on réinvente pour se désenliser.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La perception perverse d'un poème est celle-ci:</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Une beauté perlée aux étreintes de désir indéfini.</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: center;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; font-style: normal; text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Le Corbeau 78http://corboland78.hautetfort.com/about.htmlL’heure du rémouleurtag:corboland78.hautetfort.com,2013-06-20:51012152013-06-20T07:00:00+02:002013-06-20T07:00:00+02:00 J’aime bien les couteaux. Pas les couteaux de table ou de cuisine, encore...
<p>J’aime bien les couteaux. Pas les couteaux de table ou de cuisine, encore que certains ne manquent pas d’allure, mais les coutelas de chasse et par-dessus tout, ceux qui se replient comme les canifs.</p><p>Je ne peux passer devant la vitrine d’une armurerie sans m’arrêter pour détailler à loisir toutes ces lames qui brillent à mon attention. Lames lisses, crantées, coupant d’un seul côté ou des deux, de tailles plus ou moins importantes. Couteaux de chasseurs ou pêcheurs sous-marins, effrayants par leur puissance meurtrière évidente, leur seule vue révèle toute l’ingéniosité de l’homme pour avoir créer un outil parfait, tenue en main exemplaire, lame remarquablement étudiée pour trancher ou perforer sans coup férir. </p><p>Armes blanches exotiques, navajas, poignards ou dagues finement travaillés et ornés de motifs inspirant la crainte ou le mystère. Lames d’acier sorties des ateliers les plus prestigieux ou renommés pour leur qualité, estampillées des poinçons attestant de leur authenticité. Lames droites ou courbes, larges ou étroites, montées sur des manches aux formes diverses et de matières variées, du bois à l’ivoire.</p><p>Je ne sais pas exactement ce qui m’attire dans ces objets, bien que je sache très bien avoir été marqué tout jeune par mes lectures ou films vus au cinéma. Bien entendu il y a le célèbre coutelas de Jim Bowie dans <em>Fort Alamo</em> et toutes ces bandes dessinées ou romans d’aventure, où des Indiens rampent dans les buissons autour du camp des cow-boys et finissent par les scalper avant de fuir en poussant des hurlements de joie. Scalper, voilà un terme ou une action qui m’a marqué à vie depuis ma plus tendre enfance ; pas effrayé, mais sidéré qu’on puisse se livrer à de tels sévices avec un couteau.</p><p>Le couteau, une arme redoutable car silencieuse qui nécessite beaucoup de ruse pour s’approcher assez près de sa victime et la trucider sans se faire remarquer. Et si la proie détecte votre présence trop tôt, il est possible de lancer son couteau et tuer à distance. Les lanceurs de couteaux m’époustouflent. Trop fort ! Indiens, soldats des forces spéciales de l’armée, commandos, tous m’ont fait rêver (sic ?) quand gamin je les regardais agir dans ces films d’action qu’on aime tous à cet âge.</p><p>Mais le couteau n’est pas obligatoirement une arme, il sait n’être qu’un outil comme un autre. Le geste magique entre tous quand le paysan sort son couteau pliant de sa poche pour se tailler une tranche de gros pain. Au moment du repas, tous utilisent un couteau de table, mais le vieux patriarche lui, ne connaît que son Opinel avec lequel il vit depuis toujours. Il s’en sert pour manger ou casser la croûte, se curer les dents, quand il va à la pêche ou qu’il traine dans les bois et les champs.</p><p>C’est dans ces moments-là qu’il acquiert toute sa noblesse. Toutes les régions ont leurs fabricants de ces couteaux exceptionnels, d’Opinel déjà cité à Laguiole pour ne nommer que les plus connus. Un manche, une lame et entre les deux, un petit mécanisme pour assurer le lien et l’articulation, tout cela est si simple à première vue. </p><p>Offrir son premier canif à un enfant, un geste initiatique jadis. Aujourd’hui on se gardera bien de lui en fournir un, pour ne pas lui donner l’occasion de s’en servir !</p><p> </p>
Sitemestrehttp://lesepees.hautetfort.com/about.htmlCommuniqué P-M Coûteauxtag:lesepees.hautetfort.com,2008-07-03:16899402008-07-03T14:00:00+02:002008-07-03T14:00:00+02:00 COMMUNIQUÉ de Paul-Marie Coûteaux, président du Rassemblement...
<p style="margin-right: 27pt; text-align: center" align="center"><img src="http://www.lesepees.fr/media/00/00/2066152600.jpg" id="media-1105616" alt="couteaux.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" name="media-1105616" /><span style="font-size: 18pt" xml:lang="FR" lang="FR">COMMUNIQUÉ</span></p> <p style="margin-right: 27pt; text-align: center" align="center"><span style="font-size: 18pt" xml:lang="FR" lang="FR">de Paul-Marie Coûteaux,</span></p> <p style="margin-right: 9pt; text-align: center" align="center"><span style="font-size: 14pt" xml:lang="FR" lang="FR">président du Rassemblement pour l’Indépendance de la France (RIF),</span></p> <p style="margin-right: 27pt; text-align: center" align="center"><span style="font-size: 14pt" xml:lang="FR" lang="FR">député français au parlement européen,</span></p> <p style="margin-right: 27pt; text-align: center" align="center"><span style="font-size: 14pt" xml:lang="FR" lang="FR">vice-président du groupe Indépendance & Démocratie.</span></p> <p style="text-indent: 36pt; text-align: center" align="center"> </p> <p style="text-indent: 36pt; text-align: center" align="center"><span style="font-size: 18pt" xml:lang="FR" lang="FR"><span> </span><span> </span></span> <span xml:lang="FR" lang="FR"><font size="3">Paris, <span> </span>2 juillet 2008</font></span></p> <p style="margin-right: 27pt"> </p> <p class="EC_MsoNormal" style="text-indent: 36pt"><b><span xml:lang="FR" lang="FR"><font size="3">Hier, en fin d'après-midi, place de l'Etoile, des militants souverainistes dont la plupart sont membres du Rassemblement pour l’Indépendance de la France (RIF) que je préside, ont spontanément manifesté leur colère devant le fait que soit hissé sous l'Arc de Triomphe, à égalité de statut avec le drapeau français, le fanion bleu supposé symboliser l'Union européenne. Quatre de ces militants (René Delacroix,<span> </span> Claire Baumier, Henri Massol, Nicolas Bourbon) ont été interpellés par la police française, conduits au Commissariat de police de la rue du faubourg Saint Honoré et gardés à vue. Ce matin du 2 juillet, ils étaient encore en détention.</font></span></b></p> <p class="EC_MsoNormal" style="text-indent: 36pt"> </p> <p class="EC_MsoNormal" style="text-indent: 36pt"><b><span xml:lang="FR" lang="FR"><font size="3">Je m'élève contre le prolongement de la garde à vue de ces valeureux militants, et je demande leur libération immédiate.</font></span></b></p> <p class="EC_MsoNormal" style="text-indent: 36pt"> </p> <p class="EC_MsoNormal" style="text-indent: 36pt"><b><span xml:lang="FR" lang="FR"><font size="3">Je constate que cette affaire, inconcevable il y a quelques années, témoigne d'une montée de la tension sur le sujet de la supranationalité européenne, observable à la fois du côté des militants souverainistes de toutes obédiences, dont les manifestations spontanées se multiplient, que de la police.</font></span></b></p> <p class="EC_MsoNormal" style="text-indent: 36pt"> </p> <p class="EC_MsoNormal" style="text-indent: 36pt"><b><span xml:lang="FR" lang="FR"><font size="3">Je rappelle que le fanion dit européen a d'autant moins de légitimité qu'il fut rejeté avec la <i>Constitution européenne</i> le 29 mai 2005, et n'était plus mentionné par son succédané, le projet de traité de Lisbonne. Le seul drapeau officiel est celui de la République française tel que l'a fixé la Constitution de 1958. Compte tenu de la charge symbolique et émotive que revêt tout drapeau, je considère que leur manipulation intempestive et provocatrice ne peut qu'accroître la tension confinant à la provocation contre le peuple français qui a majoritairement refusé l'actuel modèle de construction européenne : nous mènerons aussi la querelle des drapeaux!</font></span></b></p> <p class="EC_MsoNormal" style="text-indent: 36pt"> </p>
Sitemestrehttp://lesepees.hautetfort.com/about.htmlPourquoi nous ne sommes pas démocrates ?tag:lesepees.hautetfort.com,2008-06-10:16554102008-06-10T11:09:49+02:002008-06-10T11:09:49+02:00 Peut-être et d'abord parce nos gouvernants les premiers ne le sont pas....
<p align="justify"><img src="http://www.lesepees.fr/media/01/01/2091383920.jpg" id="media-1061885" alt="954659-1185998.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" name="media-1061885" />Peut-être et d'abord parce nos gouvernants les premiers ne le sont pas. Nouvelle preuve avec ce scoop dévoilé dans l'Indépendance, le journal de Paul-Marie Couteaux.</p> <p align="justify"><br /> "Les parlementaires européens ont rejeté le 21 février 2008 un amendement du groupe GUE/NGL engageant le Parlement européen à respecter le referendum irlandais.</p> <p align="justify"><br /> 1 - Amendement n°32 au rapport A6-0013/2008 Richard Corbett et Inigo Mendez de Vigo sur le Traité de Lisbonne présenté au nom du groupe GUE/NGL (Gauche unitaire européenne, gauche verte nordique dont les communistes français) : <u>[l'UE] s'engage à respecter le résultat du referendum irlandais</u>.</p> <p align="justify"><br /> 2 - Résultats du votes :<br /> <b>129 POUR</b>, dont, pour le groupe ID : Battent, Belder, Blokland, Bonde, Couteaûx, Farage, Goudin, Knapman, Krupa, Louis, Lundgren, Nattrass, Sinnott, Titford, Tomczack, Villiers, Wojciechowski, Zelezny.<br /> <b>499 CONTRE</b> : tous les députés ALDE (libéraux), PPE-DE (Droite, démocrates chrétiens), PSE (socialistes, verts.<br /> <br /> Sans commentaire...</p> <p> </p>
Sitemestrehttp://lesepees.hautetfort.com/about.htmlN°18 - Eloge de la frontièretag:lesepees.hautetfort.com,2005-12-23:14171162005-12-23T01:25:00+01:002005-12-23T01:25:00+01:00 Par Paul-Marie Couteaux Les points cardinaux de toute politique se sont...
<div align="justify">Par Paul-Marie Couteaux<br /> <br /> Les points cardinaux de toute politique se sont tant envolés depuis trente ans que l’on finit par ne même plus repérer les incroyables contradictions de cette soupe idéologique aujourd’hui dominante que l’on ose encore nommer “libéralisme”. De ces points cardinaux, l’un semble aujourd’hui pulvérisé, celui pourtant décisif de frontière. En aura-t-on soupé de la disparition des frontières et des litanies transfrontiéristes, de ce “sans frontiérisme” avec lequel des “Voyages sans frontières” à “l’Europe sans frontières”, toute une génération s’est gargarisée sans comprendre qu’elle plongeait ainsi à pieds joints dans un mondialisme où les marchands de tout poil ne l’attendaient que trop. Et voilà que, dans le même temps, la frontière que l’on croyait disparue resurgit sous maints visages, que l’on en vient à parler de “frontière” entre les départements, entre les régions et l’on entendit même ces derniers jours, lors des émeutes banlieusardes, parler de “frontières” des quartiers.<br /> Se peut-il voir clair dans ces approximations obscures, pouvons-nous encore sauver cette notion qui, à bien y regarder, est consubstantielle à la politique - et dont pour mieux dire la disparition signerait la fin même de toute politique ?<br /> Pour mériter le nom de frontière il faut qu’avec le temps une ligne soit tracée de façon suffisamment durable pour être reconnue par les contemporains comme un repère qui les dépasse, un héritage qui les oblige. Insistons sur cette notion de durée sans laquelle le monde n’est qu’un permanent glissement des choses, des êtres et des appartenances les unes sur les autres menant tout droit à ce nomadisme dont certains penseurs à trois sous ont voulu faire, voici quelques années, la formule magique du xxie siècle - ce dont, avouons-le, les actuels prodromes ne sont guère aguichants… Tout groupe humain ne naît groupe que s’il ne se connaît un “intérieur” et un “extérieur”, faute de quoi il n’est plus qu’une collection vague et fluctuante d’individus, privés de signes de reconnaissance, de ce que l’on appelle d’un mot un peu vague l’“identité”. On connaît les très belles phrases par lesquelles Fernand Braudel ouvre le premier tome de son magistral ouvrage L’identité de la France - Espace et histoire : « Qu’entendre par identité de la France, sinon une sorte de superlatif, sinon une problématique centrale, sinon une prise en main de la France par elle-même, sinon le résultat vivant de ce que l’interminable passé a déposé patiemment par couches successives, comme le dépôt imperceptible de sédiments marins a créé, à force de durée, les puissantes assises de la croûte terrestre ? (…) Une nation ne peut être qu’au prix de se chercher elle-même sans fin, de se transformer dans le sens de son évolution logique, de s’opposer à autrui sans défaillance, de s’identifier au meilleur, à l’essentiel de soi, conséquemment de se reconnaître au vu d’images de marque, de mots de passe connus des initiés (que ceux-ci soient une élite ou la masse entière du pays, ce qui n’est pas toujours le cas). Se reconnaître à mille tests, croyances, discours, alibis, obscures confluences, idéologies, mythes, fantasmes… ».<br /> Nous approchons ici de l’essentialisme platonicien ; mais pas seulement. Dans son fameux ouvrage La dynamique des groupes, le philosophe Didier Anzieu écrit que tout ensemble humain a besoin « d’une enveloppe qui le contienne, le protège, et permette les échanges avec l’extérieur, autrement dit un moi-peau ». Une frontière remplit ainsi au moins deux fonctions essentielles à toute civilisation - si toutefois on veut d’une civilisation : d’abord elle transforme une existence contingente en une appartenance, un « souci de soi » comme dit Braudel, elle fait que « les choses sont ce qu’elles sont », les fixant dans la durée, seule façon de constituer une fixité et peut-être une essence, c’est-à-dire de restituer de l’être à ce qui ne fait que passer - et l’on ne voit pas de sens possible, c’est-à-dire d’appartenance forte, sans une essence. Ensuite, une frontière, instance de clôture qui constitue le groupe, se fait aussi lieu d’ouverture, permettant à l’instance ainsi constituée d’échanger avec l’extérieur : la limite d’un peuple ne le limite pas, elle l’ouvre aux autres tout autant qu’elle lui permet de se constituer lui-même. Seule la frontière crée les conditions de tout échange, non seulement parce que l’autre s’y donne, et le fait d’autant mieux qu’il ne peut s’imposer ni l’autre s’imposer à lui, mais aussi parce que soi-même s’y forme et s’y offre aux autres, selon la si belle et inactuelle formule de Claudel : « Ce que chacun peut offrir de meilleur au monde, c’est soi-même ».<br /> <br /> <b>« Rien plus oultre »</b><br /> <br /> Toute frontière est garante d’une civilisation en ce qu’elle lui donne à la fois une permanence et peut-être un mystère, une protection et peut-être une défense, une cohérence propre et peut-être une essence. C’est à l’endroit même où se constitue la connaissance de soi que l’autre est possible, même désirable. Une illustration parfaite de cette dialectique fut donnée un beau jour de l’an 842 à Strasbourg, lorsque les deux petits-fils puînés de Charlemagne, Louis le Germanique et Charles le Chauve, se rencontrent sur la frontière du Rhin (car c’était déjà bel et bien une frontière, déjà, depuis Clovis, et sa victoire de Tolbiac sur les Alamans) pour se jurer assistance mutuelle contre les revendications de leur aîné Lothaire - Lothaire, l’homme sans frontières qui entendait recréer à son profit l’Empire carolingien. Or à Strasbourg, chacun des deux frères puînés s’exprime dans la langue de l’autre. Ces textes, qui, fait infiniment émouvant, seront les premiers connus en ce qui est encore à peine la langue française sous le nom de “Serment de Strasbourg” sont emblématiques de la dialectique essence/reconnaissance de l’autre : ce jour-là, chacun des deux frères à la fois reconnaît l’autre en ce qu’il est différent de lui et simultanément le reconnaît comme un allié. C’est là peut-être la pure formule de l’alliance et sans doute la clef de toute Europe, de toute Europe des nations. Dans son merveilleux livre Essai sur le colinguisme européen, Renée Balibar a montré les implications politiques de la rencontre de Strasbourg : c’est, en 842, dans cette altérité mutuellement reconnue que s’instituèrent les deux nations, la future Allemagne à l’est, la future France à l’ouest et s’il faut trouver une illustration de la logique politique particulière qu’est la nation, fort moderne par rapport aux traditionnels Empires, c’est bien à Strasbourg qu’il faut se reporter - Strasbourg prolongeant Tolbiac où Clovis avait mis fin une fois pour toutes aux invasions germaniques, fixant là une frontière qui cahin-caha a traversé les siècles. Et l’on ne peut manquer de faire observer que Clovis est bien en cela l’héritier de ces Francs de « Gaule-Belgique » dont parlait César qui, à l’exact inverse des autres tribus germaniques, a très tôt accepté de jouer pour Rome le jeu de gardes-frontières, défenseurs du limes septentrional, sur cette ligne qui grosso modo va de Calais jusqu’au Rhin aux alentours de Cologne, en passant par Bruxelles...<br /> Ce n’est point par hasard que nous “remontons” ainsi aux premiers âges, du moins aux premiers âges repérables de la nation, aux Mérovingiens, aux Carolingiens et finalement à cette politique du “pré carré” qui fut toujours celle de leurs successeurs capétiens : car l’on peut au fil des âges, des dynasties et des Républiques (faisons abstraction de l’erreur que fut l’Empire de Napoleone Buonaparte) repérer une très remarquable constance dans les frontières françaises dessinées par cet hexagone que forme au nord le limes franc, à l’est le Rhin, puis les chaînes du Jura et des Alpes, au sud la Méditerranée et les Pyrénées, à l’ouest les côtes d’Atlantique et de Manche. Cette fixité est remarquable (au point que, à sa mort en 1478, Louis XI laissait des frontières qui, à peu de chose près, sont celles de la France d’aujourd’hui). Preuve a contrario, le magnifique réflexe qu’eut Louis IX quand il refusa une terre d’oultre-Rhin que lui donnait l’Empereur d’Allemagne pour le remercier d’un arbitrage rendu en sa faveur contre le Pape. Ces terres n’étaient point françaises, opina sagement Saint Louis en refusant l’offre. Et l’on vit de même Louis XIV abandonner Casals et Pignerol, terres qui n’étaient point françaises. On vit aussi de Gaulle, dernier Capétien, au nom de cette même logique que bien des prétendus Capétiens ne comprirent pas, “abandonner” l’Algérie… C’est là une politique toute française, une politique nationale du nec plus ultra, “rien plus oultre” qui s’opposera notamment à la devise de Charles Quint, celle de tous les Empires : « Plus Oultre ». La frontière est sans doute la pierre angulaire de la pensée nationale.<br /> <br /> <b>Ontologie des limites</b><br /> <br /> Il est à peine besoin de dire les développements qu’il se pourrait tirer de ces prémices : si ce qui passe aujourd’hui pour l’Europe ne trouve aucune fixité, par là aucun contenu tant soit peu susceptible d’emporter l’adhésion, si elle ne trouve aucune identité ni personnalité politique tant soit peu repérable, n’est-ce pas justement que ses promoteurs, incapables de penser la frontière et qui sont même des adversaires de toute frontière, n’ont jamais pu lui donner de limites précises. La faillite du projet dit “européen” est bien inscrite dans ce transfrontiérisme qui, d’élargissement en élargissement, l’emporte et l’embourbe jusqu’en Turquie et bientôt le Caucase - la Georgie en attendant l’Azerbadjian étant déjà membre du Conseil de l’Europe… De même, de nombreux développements seraient à faire sur les fausses frontières que l’on tente de recréer dans le cadre flageolant de “l’Europe des Régions”. Régions, provinces ? Ces lignes sont écrites à Mirebeau, aujourd’hui Mirebeau-en-Poitou qui pendant plusieurs siècles ne fut guère une cité poitevine mais angevine, placée sous la suzeraineté du Duc d’Anjou. Non loin d’ici la Vendée fut longtemps dénommée “Bas-Poitou” alors qu’elle se trouve aujourd’hui incorporée à la vague, très vague, région des Pays-de-Loire. De même habitai-je auparavant dans la non moins vague région “Centre”, région juxtaposant maladroitement des bouts de provinces, provinces dont les frontières étaient elles-mêmes fort approximatives puisque la demeure que j’ai possédée dans le village de Jouet-sur-l’Aubois, aujourd’hui réputé être dans le Berry, fut pendant des siècles placé sous la suzeraineté du Duc de Nevers et qu’il se trouva dans l’intervalle sous celle du Comté de Sancoins dans le Bourbonnais. En France il n’y a pas de frontières, il n’y a que des confins. Parce qu’elles n’ont nulle fixité, il n’y a pas plus de frontières intérieures à la France qu’il y a de frontières extérieures à l’Europe.<br /> Sont-elles naturelles, sont-elles culturelles ? Vieille mais fausse question, tant il est vrai que ces catégories ne s’opposent pas autant qu’elles s’allient, que nos frontières sont et naturelles et culturelles, comme on pourrait le dire, justement, du “jardin à la française”. Inscrites dans notre long travail d’archéologie de la France (recherche de ses fondements), elles apparaissent, à cette confluence de la Nature et de la volonté des hommes, pour intégralement politiques “françaises”, ainsi dans le plein sens du terme… Ainsi n’y a-t-il de frontières, donc de limites, donc de sagesse, qu’aux nations, conditions de tout ordre du monde, cet ordre infiniment perdu, parce qu’il a oublié le sens des limites et qu’il a nié ce qui les fait telles et ce qui, ce faisant, nous fait tels que nous sommes, le Temps.</div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"> </div> <div align="right">Paul-Marie Couteaux</div> <div align="right"> </div> <div align="right"> </div> <div align="right"> </div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"> </div>
Sitemestrehttp://lesepees.hautetfort.com/about.htmlN°16 - Le souverainisme face à la construction européennetag:lesepees.hautetfort.com,2005-06-08:14173982005-06-08T11:10:00+02:002005-06-08T11:10:00+02:00 Par Paul-Marie Coûteaux Député français au Parlement européen, directeur...
<div align="justify">Par Paul-Marie Coûteaux<br /> <i>Député français au Parlement européen, directeur du mensuel L’Indépendance</i><br /> <br /> Il n’y a guère qu’un mot qui soit entré récemment dans le vocabulaire politique français, le souverainisme. Il se veut une protestation si globale de la “nouvelle gouvernance” qui se substitue peu à peu au gouvernement classique qu’il est caricaturé à loisir par les grands et petits maîtres de l’opinion. Pourtant, l’actualité ne cesse de confirmer ses prémisses.<br /> <br /> <b>Fondements</b><br /> <br /> Ses prémisses, quelles sont-elles ? Au plus simple, le souverainisme n’est autre que la volonté de rétablir la supériorité du souverain, c’est-à-dire du peuple, face aux pouvoirs de fait, féodalités intérieures ou pouvoirs extranationaux. C’est pourquoi il a deux faces indissociables : la souveraineté nationale et la souveraineté populaire déjà théorisées ensemble par Jean Bodin à la fin du XVIe siècle.<br /> Pour Bodin, le souverainisme est le principe de gouvernement qui affirme le primat du pouvoir légitime sur l’ensemble des pouvoirs illégitimes. Pour aujourd’hui ceux-ci sont aussi bien les féodalités économiques, financières, médiatiques, bureaucratiques, les potentats locaux, les appareils syndicaux, de partis, que des pouvoirs extranationaux, les instances européennes, l’Organisation Mondiale du Commerce, l’OTAN... Il ne s’agit pas, évidemment, de refuser les coopérations ponctuelles et révocables avec ces instances supranationales, ni de nier l’existence de tout corps intermédiaire qui, si leur rôle est indispensable pour l’organisation des sociétés, n’en doivent pas moins rester soumis à une instance supérieure, l’État. On pourrait dire en somme que, invoquant les fondamentaux les plus classiques de la politique française (classiques mais hélas perdus de vue par la science politique contemporaine...), la Souveraineté et la Légitimité, le souverainisme a pour objet les conditions de l’autorité légitime dans les sociétés modernes.<br /> Il n’y a pas de jour qui illustre sa disqualification. La plupart des décisions qui concernent nos vies émanent de la Commission de Bruxelles, de l’OMC, de la Banque de Francfort et de multiples organisations souvent dites internationales qui semblent les nouveaux dépositaires d’une souveraineté privée de lien avec une quelconque légitimité démocratique. S’il est si difficile de prévenir les marées noires par exemple, c’est que toute décision sur la double coque ou l’âge des navires, non seulement échappe aux États mais aussi au Conseil des ministres européen, la réglementation dans ce domaine dépendant de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), dans laquelle siègent, à proportion des pavillons de complaisance qu’ils accordent, des États ainsi soumis aux armateurs.<br /> <br /> <b>À vau l’eau</b><br /> <br /> Le pire est que l’État lui-même est miné de l’intérieur. L’exemple fut donné aussi bien par les gouvernements dits de “gauche” que ceux dits de “droite”. Lorsque le ministre socialiste Christian Sauter constata que deux directions générales de son ministère, celle des Impôts et celle du Trésor, avaient à peu près les mêmes compétences et qu’il entreprit de les fondre, que croit-on qu’il advint ? Les syndicats se mobilisèrent et le ministre dut démissionner. Le ministère de l’Éducation nationale fourmille d’exemple de réformes impossibles : aucun ministre ne parvient davantage à réformer quoi que ce soit dans l’université française qu’à diminuer le nombre de surveillants dans les collèges à proportion de la diminution des scolarisés. La simple déconcentration de la gestion des personnels ouvriers et de service provoqua grèves et manifestations : aussitôt le ministre recula. Il en va ainsi en presque tout domaine : ce que l’on appelle par habitude le pouvoir n’a plus le pouvoir, le roi est nu et, par ricochet, le jeu démocratique devient une partie de football sans ballon...<br /> Bien entendu, c’est dans le cadre du débat européen, sujet sans doute le plus grave auquel la France est aujourd’hui confrontée, que la critique des souverainistes se porte par prédilection.<br /> On sait que l’État national est lentement diminué par des pouvoirs dont les normes sont supérieures aux siennes, renversement proprement historique du principe de souveraineté encore proclamé dans la Constitution. Faut-il rappeler que nos gouvernements sont dans presque tout domaine menacés d’être traînés devant des tribunaux européens, lesquels, on le sait, leur donnent presque toujours tort ? Certes, certains des domaines de l’État échappent aux carcans supranationaux, mais c’est mal connaître les ressorts du pouvoir que de s’imaginer qu’un gouvernement auquel est interdite toute autonomie dans les grandes affaires puisse avoir tant soit peu d’autorité dans les petites. Quand la légitimité s’est trop érodée, quoi que fasse, dise ou tente un gouvernement, il ne dispose plus d’une autorité suffisante pour assurer la mobilisation nationale et son impuissance de plus en plus affichée le délégitime à mesure. Un citoyen n’obéit que s’il reconnaît au pouvoir une suffisante souveraineté, un accès aux grandes affaires du monde...<br /> Ce fut tout l’enjeu du référendum sur la “Constitution” européenne qui dépassa de beaucoup d’ailleurs la seule question de l’Europe. Si le souverainisme désigne la possibilité “qu’il y ait de la politique”, c’est-à-dire de la Volonté générale, du Bien commun, une raison organisatrice dans l’immense chaos de la mondialisation et de la marchandisation du monde, alors c’est bien à lui qu’est désormais attaché tout ce que nous pouvons encore nommer la République.<br /> <br /> <br /> <div align="right">Paul-Marie Coûteaux</div> <div align="right"> </div> <div align="right"> </div> <div align="right"> </div> </div>