Last posts on copeau2024-03-29T12:15:17+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/copeau/atom.xmlChristian COTTET-EMARDhttp://cottetemard.hautetfort.com/about.htmlFaçon « Patchwork »tag:cottetemard.hautetfort.com,2014-02-07:52932002014-02-07T23:38:00+01:002014-02-07T23:38:00+01:00 Une revue qui sent l’encre, cela devient rare ! Il faudrait créer une...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Une revue qui sent l’encre, cela devient rare ! </span><span style="font-size: small;"><em>Il faudrait créer une revue d'une imprévisible diversité, façon « patchwork »</em> a dit Georges Perros. Anthony Dufraisse, connu pour ses chroniques dans la presse littéraire, dans le <em>Matricule des anges</em> entre autres, l'a fait.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Au début, je ne comprenais pas bien la ligne de publication et j’ai été un peu dérouté quand Anthony Dufraisse, m’a gentiment invité au sommaire. Car c’est un fait, <em>Patchwork</em> surprend. Après son n°0, le n°1 est aussi dense que le format est petit, élégant, avec une mise en page sobre et très soignée. Voilà pour la forme. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">En ce qui concerne le fond, c’est varié, éclectique mais la cohérence apparaît vite, comme dans un vrai patchwork, ce que ne manque pas de confirmer le texte d’ouverture, <em>Pochette-surprise</em> signé Anthony Dufraisse, que je recommande tout particulièrement tant il fleure bon l’amoureux de l’écrit sur papier, le goûteur d’encre, le gourmet de littérature et de poésie. Je lis rarement une revue en totalité mais pour celle-ci ce fut le cas avec en plus, un vrai bonheur d’y avoir participé.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/00/657865438.jpg" target="_blank"><img id="media-4431160" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/01/00/2284218218.jpg" alt="Couv Patchwork1.jpg" /></a></p><p style="text-align: left;"><a href="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/01/3025339066.jpg" target="_blank"><img id="media-4431161" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://houdaer.hautetfort.com/media/00/01/755281865.jpg" alt="Sommaire Patchwork1.jpg" /></a></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;">(11 x 17, 84 p., couverture à rabats).</span><br /><span style="font-size: small;"> Son prix : 7 euros (port compris).</span><br /> <span style="font-size: small;">Règlement par chèque à l'ordre d'Anthony Dufraisse,</span><br /><span style="font-size: small;"> 13 rue de la République,</span><br /><span style="font-size: small;"> 95100 Argenteuil.</span><br /> <br /><span id="yui_3_13_0_ym1_1_1391813620038_7362" class="lozenge-static" title="" data-action="contact-card-menu" data-name="revuepatchwork@free.fr" data-address="revuepatchwork@free.fr">revuepatchwork@free.fr</span></p>
Pascal Adamhttp://theatrummundi.hautetfort.com/about.htmlAnthologie subjective, de Jacques Copeautag:theatrummundi.hautetfort.com,2012-01-07:43117132012-01-07T23:35:00+01:002012-01-07T23:35:00+01:00 Anthologie subjective de Jacques Copeau. Textes choisis...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3374407" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://theatrummundi.hautetfort.com/media/01/01/2650869726.jpg" alt="Anthologie Copeau.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times;"><em> </em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"><em>Anthologie subjective</em> de Jacques Copeau. Textes choisis par Catherine Dasté. Gallimard, NRF, 2011, 5,50 euros</span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;">Il est difficile de parler de ce petit livre d’une cinquantaine de pages parce que la première envie est de le citer largement ; la première peur de le paraphraser.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;">De fait, il s’ouvre ainsi :</span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">« Un théâtre, parce qu’il n’y en a pas.</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Reprendre possession des chefs d’œuvre. » </span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;">Comme ce livre est composé d’un choix de textes, principalement empruntés au cinq <em>Registres</em> publiés chez Gallimard, cet incipit sonne comme un programme ; et vraiment c’en est un. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;">Fondateur, avec Gide et quelques autres, de la Nouvelle Revue Française en 1908, metteur en scène en quelque sorte d’avant Jouvet – dont il fut le maître –, Copeau peut paraître loin, engoncé dans le noir et blanc de la première moitié du XXème siècle ; en vérité, et chaque page de cette véritable incitation à lire les <em>Registres</em> le prouve, Jacques Copeau et son théâtre se tiennent devant nous, non pas comme l’endroit où nous allons, mais comme l’endroit où nous pouvons encore aller, mais au prix seulement d’une colossale purgation salutaire – dont la plus connue sans doute, celle du décor, n’est peut-être pas réellement la première.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;">Ses considérations sur ce que peut et doit être selon lui le théâtre laissent voir à chaque fois combien il n’a pas été lu, écouté, compris ; plus grave encore, combien les œuvres dramatiques, classiques et, disons, récentes, ne sont pas lues, écoutées, comprises. Ses considérations sur ce qu’est le théâtre de son temps, qui nous semble si ringard et si loin, ce théâtre contre lequel il s’élève et au-dessus duquel il élève, elles, n’ont pas pris une ride – au point que l’on se prend parfois à sourire ou à rire des gifles qu’à travers le temps il administre aujourd’hui à nombre de têtes à claques qui tiennent le haut du pavé.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">« Il est en effet très facile de développer une mise en scène. Très facile de multiplier les signes du spectacle, même avec une certaine discipline de moyens qui donne l’illusion de l’harmonie. Très facile d’inventer mille choses plaisantes ou sensationnelles à propos ou à l’extérieur d’un chef d’œuvre littéraire.</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Ce qui est difficile, ce qui est la marque de l’art et la preuve du talent, c’est d’inventer au-dedans, c’est d’emplir de réalité, de saturer de poésie tout ce qui se fait et dit sur la scène, sans jamais outrer la signification, sans jamais déborder ce que j’appelle « la pure configuration des chefs d’œuvre ».</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;">Voilà. En quelques lignes, c’est toute la production actuelle de « spectacles vivants » qui vient de se faire sortir du champ du théâtre ; et dans quelle langue !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;">Ses pages sur Molière et celles sur Shakespeare ou Chaplin sont elles aussi extraordinaires d’intelligence et de simplicité. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;">Celles sur Molière en tout cas, et l’on sait combien il fut important à Copeau, donnent autant envie de se replonger dans l’intégralité de l’œuvre que de filer lire le merveilleux <em>Registre </em>qui lui est exclusivement consacré.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;">Une phrase, pour finir. Une phrase qui d’abord laisse rêveur et finalement donne espoir, au milieu des ruines et des déprédations, tant elle semble inciter à penser que les artistes essentiellement narcissiques de notre époque spectaculaire (dans leur folie des prétendues « dramaturgies non textuelles » comme dans le singulier appauvrissement de forme et de fond dont attestent la plupart des pièces écrites aujourd’hui et qui témoignent seulement de la dégradation du poème dramatique en journalisme « monodialogué »), n’ayant réellement plus rien à dire qui requerrait une forme supérieure du Dire et masquant cela sous des tombereaux de bavardages divers, ont vaguement conscience malgré tout qu’ils ne sont pas en capacité d’adresser quoi que ce soit qui mérite d’être conservé dans une forme pensée à ceux qui leur succéderont.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times;"><strong><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">« Le texte seul compte. Il n’y a que le texte ! <em>C’est seulement par le texte qu’un homme de 1660 pourra faire signe aux hommes de l’an 2000. </em>» </span></strong><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">(1)</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: 14pt; line-height: 115%; text-indent: 7.1pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%; font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">(1) C’est moi qui souligne.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 7.1pt;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> </span></p>