Last posts on contre-culture2024-03-28T23:49:03+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/contre-culture/atom.xmlXavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlContre-culturetag:lapinos.hautetfort.com,2024-03-13:64893832024-03-13T14:06:54+01:002024-03-13T14:06:54+01:00 Pour s'abonner à la revue de presse de contre-culture Zébra, cliquez sur...
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Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlContre-culture archéofuturistetag:euro-synergies.hautetfort.com,2022-01-15:63589332022-01-15T11:54:00+01:002022-01-15T11:54:00+01:00 Contre-culture archéofuturiste Par Luca Leonello Rimbotti...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><img id="media-6325898" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/720611439.jpg" alt="3730fd9623dabf3935909d02ba0579c0.jpg" /></span></strong></p><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 24pt;"><strong>Contre-culture archéofuturiste</strong></span></p><p><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="color: #999999;">Par Luca Leonello Rimbotti </span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt; color: #999999;">Source: https://www.centroitalicum.com/controcultura-archeofuturista/</span></strong></span></p><p><span style="color: #99cc00;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"Polemos", une revue écrite par une poignée de kinésithérapeutes audacieux, habitués à discipliner le corps et l'âme, passionnés par les sons insolents et les idées antagonistes, une mine culturelle à ne pas négliger. Des perspectives archéofuturistes, une volonté de "combiner tradition et techno-science afin de créer une vision du monde alternative à la vision dominante".</span></strong></span></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'espace laissé libre par la pensée unique et la dictature des médias est désormais très réduit, il s'amenuise de jour en jour. Il n'y a pratiquement plus de contradicteurs officiels. Tout le monde, un peu plus, un peu moins, se plie en quatre pour exécuter les diktats des médias. Aucune exception. Ceux qui ne se prosternent pas occupent encore quelques coins plus ou moins perdus, aux marges de l'espace public, entre un interstice et un autre, le peu qui échappe au <em>Panopticum</em> du pouvoir usurocratique et qui est immédiatement occupé par l'intelligence, est un élément dialectique en grand danger d'extinction. Cette intelligence doit être agile, élastique, et frapper l'imagination par des bonds en avant. Action envisagée, volonté de graver, clou qui gratte la surface lisse de l'information homologuée, et y laisse gravés des mots insurgés, en forme de runes impressionnistes, d'archaïsme retrouvé. <span style="color: #ffcc99;">Faire de la contre-culture aujourd'hui, alors que nous vivons dans un régime de conformisme de masse, est une mission spéciale, c'est un positionnement de lutte qui mérite tous les éloges.</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nous savons tous que la politique, comprise comme une participation active à la vie de la communauté, est morte depuis longtemps, tuée par le chantage utilitaire, par la paix sociale imposée par le conformisme passif, par l'ennui inintelligent. Et pourtant, parmi les morts-vivants anéantis par la narcose libérale, quelque chose bouge, quelques ondulations, si l'on regarde bien, agitent la surface de la chape funèbre qui recouvre tout. La démocratie libérale, exaltée par son esprit mercantile et encombrée par le vacarme <em>incommunicatif </em>qui l'intoxique, dans son ignorance structurelle n'entend pas le bourdonnement du contraste qui naît, ici et là, qui se forme, qui prend racine parmi la mousse de la résistance humide et fertile contre le pouvoir ploutocratique nationalisé.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En parcourant un cas symptomatique de culture d'agression et d'opposition, la revue <em>Polemos,</em> rédigée par une poignée de kinésithérapeutes audacieux, habitués à discipliner le corps et l'âme, fans du ton insolent et de l'idée antagoniste, on se rend compte que nous avons entre les mains une mine culturelle non négligeable. Les idées sont lancées comme des éclats d'obus modernes qui illuminent l'horizon sombre du régime, activant des éclairs de lumière qui enchantent quiconque demande la nourriture aigre des lions, au lieu des bouillons d'eunuques que le courant principal télévisuel administre à la plèbe.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6325900" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/222791362.jpg" alt="045c32229ea65f92df4aecf9a0ed9680.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ici, messieurs, nous parlons de "perspectives archéofuturistes". La référence est bien sûr au texte de Guillaume Faye, sorti il y a des années comme un marqueur de l'insurrection anti-mondialiste, comme un phare de la théorie et de l'action, un texte qui faisait briller - et brille encore aujourd'hui - les valeurs comme instruments de lutte, les idées comme armes de défense et d'attaque, bonnes à ouvrir la brèche.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cela fait maintenant plusieurs années, depuis la sortie en 2015 du premier numéro, consacré aux "généalogies du conflit", que <em>Polemos</em> distribue les idées comme la nourriture essentielle d'un <em>Widerstand</em> têtu et absolu en tous points, mobilisant le meilleur de la force du fer qui tourbillonne dans le poing du rebelle, de l'homme qui ne se laisse pas vaincre par la violence qui est dans le nombre, la majorité, la quantité. Et donc de repenser Faye, avec sa proposition libératrice d'engager la bataille au nom de l'archaïsme à venir. </span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6325901" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/00/3969034064.jpg" alt="c8257bd4ffef75a9ea265cce3b8dd554.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><span style="color: #ffcc99;">Le primordial répudié par le progrès revient comme but et finalité futuriste,</span> c'est l'objectif à conquérir pour donner une logique à la vie, un sens à la survie, une force au lendemain. Faye, face à l'hypothèse loin d'être périlleuse d'une prochaine convergence mondiale de toutes les crises (écologiques, économiques, démographiques, sociales, etc.) en une seule grande catastrophe. ) en une seule grande catastrophe d'époque, a suggéré de réactiver une ancienne instrumentation de guerre - <em>pòlemos,</em> précisément - consistant à penser simultanément à l'archaïque et au futuriste, initiant ainsi la dernière phase du conflit général, celle qui doit et qui verra la désintégration de la société mondialiste, sa désintégration orgiaque en mille ruisseaux de destruction, ouvrant des scénarios néo-médiévaux de nouvelle agrégation tribale, clanique et identitaire.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ce récit fantastique réaliste dissimule la vérité contenue dans le possible. Les territoires libérés par la disparition des idéologies doivent être remplis par les <em>raisons de vivre</em> des peuples. L'avant-garde de ces personnes doit être, à la manière de Spengler, "éveillée", juste assez pour saisir les idées au bon moment, tout comme le maître artisan saisit la hache pour tailler le bois brut et en faire un navire Viking agile. La <em>terribilité</em> du geste est toute dans sa potentialité. C'est l'inexorable, celui que les anciens connaissaient bien, lié au destin, et dont les contemporains, au contraire, dans leur ignorance tronquée du bas empire, ne soupçonnent même pas l'existence.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6325902" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3706528408.jpg" alt="b0efddbdbe013462864e4b5db7586d76.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'unification d'Evola et de Marinetti - lit-on dans l'éditorial du dernier numéro de <em>Polemos </em>- doit représenter la volonté d'"unir la tradition et la techno-science afin de donner vie à une vision du monde alternative à la vision dominante". Cette nouvelle et définitive "révolution conservatrice" doit porter en elle une puissance d'agrégation/mobilisation centrée sur des desseins de réanimation des identités, afin d'entrer dans le grand jeu avec la possibilité donnée au grain de sable d'arrêter le mouvement du char. Le discours est exigeant, l'analyse est de celles qui donnent corps à un véritable manifeste politique d'action possible. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Face au "Great Reset" mené par les multinationales bien connues, qui sont à l'œuvre pour numériser le contrôle planétaire et figer la planète en un format unique, phase dont le Covid-19 n'est qu'un des aspects les plus flagrants, face à ce spectacle non plus occulte mais ensoleillé de machination psycho-politique et d'ingénierie sociale, <em>Polemos</em> prend le risque de l'éthique des <em>Arditi, </em>et vise l'attaque plutôt que la défense. Il préfigure la possibilité d'infléchir dans une certaine mesure le changement vers une hétérogénéité positive des fins, en insérant la notion d'une approche alternative à la transformation à venir.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">La préparation de l'événement comprend l'établissement d'une forme intérieure adaptée à l'épreuve, l'activation d'une culture de la révolution possible:</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"C'est le premier pas vers une perspective historique archéo-futuriste, qui récupère la <em>forma mentis</em> européenne intégrale sans reculer de peur face aux défis inquiétants et énigmatiques posés par la technologie".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C'est pourquoi, d'une certaine manière, il faut des yeux pénétrants, capables de capter les lueurs dans lesquelles peuvent être projetés les faisceaux de lumière de la nouvelle pensée de l'action :</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"A partir du moment où l'on accepte l'ouverture du devenir, le risque que constitue le défi historique, alors se déploie aussi la possibilité d'horizons alternatifs, de nouvelles affirmations qui attendent dans l'ombre des grands événements. L'imprévu est au coin de la rue et il ne fonctionne pas nécessairement selon les valeurs dominantes.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Des mesures sont donc prises pour rassembler dans les cultures d'opposition tous les outils qui peuvent être utilisés le plus rapidement possible pour former l'idée qui déclenchera l'action.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">En dehors de l'intellectualisme - dans lequel se morfond souvent une impolitique nostalgie de l'ailleurs: souvenez-vous du <em>Mythomodernisme </em>de Stefano Zecchi ? - Avec <em>Polemos, </em>la pensée et la culture deviennent des banques pour la collecte de la volonté active, des réservoirs d'événements et des réserves de l'avenir.</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6325904" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/134076103.jpg" alt="f6ebdf8453c1a8717d403e198ef200d6.jpg" width="380" height="635" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><em>Polemos</em> conçoit le moment présent comme une sonde dans le primordial, pour en extraire des valeurs d'actualité et de lutte, intérieures et extérieures. La réflexion prépare l'action, le champ est ouvert à <span style="color: #ffcc99;">la vraie et grande révolte des cœurs et des caractères:</span></span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">"L'excavation dans la pensée antique et la lecture des événements actuels à travers le mythe ne sont pas des exercices intellectuels stériles, mais doivent fournir les axes sémantiques sur lesquels configurer une présence au monde, une action concrète, qui ne se laisse pas influencer par la mono-pensée conformiste".</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L'ambition est grande, comme il se doit. Les matériaux idéologiques de rupture adaptés à cette sacro-sainte Hybris se trouvent partout dans les territoires infinis de la culture européenne. Les maîtres de la subversion pluto-quaker ne sont soutenus, en revanche, que par des lambeaux d'inculture maçonnique et cosmopolite.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dans la meule de la techno-science, le proscripteur jüngerien qui éclaire la réaction reconnaît l'ancien "feu créateur qui brûle depuis des millénaires et qui a fait ses premiers pas avec les peuples indo-européens". Aucune crainte d'être écrasé par le caractère monolithique du gigantisme technocratique, qui déchire les peuples et les nations dans la paralysie générale de toute opposition. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Les jeunes qui mènent la résistance politico-culturelle de <em>Polemos</em> brandissent des instruments archaïques, aiment l'ancestral et le trouvent intégré dans le grand avenir, vers lequel ils regardent avec fermeté et certitude. Parmi eux, il y a ceux qui, comme Francesco Boco, avec l'envergure d'un philosophe heideggerien, ont déjà écrit des mots droits, à la Spengler, sur l'ardente nécessité de récupérer l'identité au bord de l'abîme, et avec elle l'origine. Les peuples doivent retrouver leurs racines, chacun leur origine, qui est la vie, la diversité, la richesse, la noblesse, pour s'opposer au déshonneur de l'amoncellement mondialiste:</span></strong></p><p><span style="color: #ffcc99;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">"L'origine est alors inépuisable. Elle peut être oubliée, méconnue, remplacée, déformée, mais elle peut toujours réapparaître dans l'histoire en devenir, en régénération. A chaque instant, le projet futur et la richesse vitale du passé sont enfermés dans la décision présente".</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-6325908" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/2523160361.jpg" alt="51P+VQOH3LL._SX354_BO1,204,203,200_.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Vouloir avoir son mot à dire dans les projets sociobiologiques du futur, dans les événements liés aux biotechnologies, opposer des arguments et une force mentale à la dictature sanitaire-numérique qui prépare l'assaut final pour désintégrer les peuples; essayer de s'inscrire dans la dynamique de la domination oligarchique internationaliste; persister à vouloir comprendre si le mondialisme est un rocher ou une poupée gonflable: tout cela engage les extrémistes du conflit créatif à considérer la destruction programmée de l'Europe comme quelque chose de plus qu'un drame d'époque, quelque chose de mieux, c'est-à-dire une opportunité. Puisque le mouvement crée la possibilité, c'est dans le mouvement et le bouleversement que le choix de la minorité radicale identifie l'éclair de la possibilité. </span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ces collecteurs rebelles d'idées contradictoires, tout comme un autre des rédacteurs de Polemos, Andrea Anselmo, se souviennent volontiers que Jünger suggérait "d'utiliser à leurs propres fins même les dynamiques les plus paroxystiques de la contemporanéité et de les plier pour créer des espaces d'autonomie et de liberté". La liberté de croire, d'agir, de faire enfin bouger les terribles ailes du célèbre papillon confucéen.</span></strong></p><p> </p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">1 Francesco Boco, <em>La catastrofe dell'Europa. Saggio sul destino storico del Vecchio Continente, </em>Éd. Idrovolante, 2018, p. 130.</span></strong></p><h1><span style="color: #ff6600; font-size: 24pt; font-family: 'arial black', sans-serif;"><strong>La catastrofe dell’Europa</strong></span></h1><div class="autori"><p class="autori"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"><a style="color: #999999;" title="Via alla pagina di Francesco Boco" href="http://www.idrovolanteedizioni.it/?post_type=autori&p=1410"><span style="font-size: 18pt; font-family: 'arial black', sans-serif;">Francesco Boco</span></a></span></strong></p></div><div class="row"><div class="col-md-5"><div class="page" title="Page 1"><div class="section"><div class="layoutArea"><div class="column"><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’occidentalizzazione del mondo che ha accelerato il proprio avanzamento nei primi anni del XX secolo conosce uno sviluppo tale da fagocitare ogni cultura e ogni storia. Oggi però alcune nazioni consapevoli e gelose della propria bio-specificità cercano di tenere testa a un processo che da più parti viene presentato come ineluttabile e irreversibile.</span></strong></p><p><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Nel momento in cui risulta sempre più evidente che gli attori della storia mondiale sono le civiltà o i grandi agglomerati continentali, l’Europa sembra collocarsi ai margini degli eventi, in posizione di soggezione.</span></strong><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">L’intero Mediterraneo è attraversato da guerre, rivolte, instabilità, crisi e flussi immigratori che sembrano senza precedenti ed è chiaro che tutto ciò finisce col riflettersi sul Vecchio Continente. L’incapacità dell’Europa di spezzare tutti i condizionamenti esterni dipende da un vuoto ontologico che si è andato approfondendo nel corso della sua storia. Offuscato e smarrito il legame con il suo essere autentico, l’Europa si è allontanata da se stessa divenendo qualcos’altro. Il destino storico però è fatto dalle decisioni degli uomini e niente è fissato una volta per sempre. Tutto è ancora possibile.</span></strong></p><blockquote><div class="page" title="Page 1"><div class="section"><div class="layoutArea"><div class="column"><p><span style="color: #ff6600; font-family: 'arial black', sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>L’Europa è il passato?</strong></span><br /><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Più precisamente, è un passato, che ci corre incontro dall
Le Sciapodehttp://lepoignardsubtil.hautetfort.com/about.htmlCorrespondance avec un ami au sujet des contre-culturestag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2019-06-02:61554782019-06-02T09:18:00+02:002019-06-02T09:18:00+02:00 Cher P., J'ai toujours...
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;"> Cher P.,</span></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;"> J'ai toujours observé, à l'égard des contre-cultures, du milieu de l'underground, d'Actuel, Radio-Nova et j'en passe, une attitude distante et réservée, sans complètement les rejeter bien sûr. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;"> Mon credo se résume au fond à ceci: </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;"> Plutôt que de se tenir avec une certaine délectation dans une position marginale, en cultivant la marge, comme les contre-cultureux le font, pourquoi ne pas chercher plutôt à se mêler à la masse des gens dits ordinaires? </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;"> C'est pourquoi j'avais été sensible, dès le moment où j'ai lu Dubuffet, à son éloge de l'homme du commun. Le danger, bien sûr, de ma position, c'est qu'on peut tomber sur des réacs au sein même de la population active non lettrée ou cultivée. Encore plus, le temps passant, on dirait, cf. les gilets jaunes où il semble qu'il y ait vraiment de tout, et pour une part, des fachos, des populistes, des beaufs (mais peut-être n'est-ce, dans ce mouvement, que la part que les media ont épinglée avec malveillance) .</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;"> Mais ce choix, parler avec tout le monde, avec des mots simples si possible, compréhensibles de tout un chacun, c'est, il me semble, la condition sine qua non d'un possible échange, à égalité entre interlocuteurs, de questionnements menant à révolutionner la vie quotidienne dans un sens harmonieux.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;"> La marge reste la marge, et d'un certain point de vue, en s'y cantonnant, cela est analogue à l'attitude des élitistes contents de camper sur leurs olympes, avec à la bouche des lippes pleines de morgue...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;"> Dans les contre-cultures, c'est surtout dans les milieux musicaux alternatifs, encore trop artistes au fond, et donc naturellement conduits à se séparer des gens ordinaires non artistes, que je ressens cela. Dans d'autres domaines, l'art populaire par exemple, lorsque Actuel s'intéressait aux cultures populaires (du bout des lèvres quand même), comme lorsqu'ils ont fait au milieu des années 80 un almanach avec des articles sur des habitants-paysagistes de banlieue parisienne ("les Facteurs Cheval", ça s'appelait), le ton s'était "humanisé", était devenu plus accessible, ordinaire...</span></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;"> Bien à toi,</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'book antiqua', palatino, serif; font-size: 14pt;"> Bruno</span></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa Russie, centre de contre-culturetag:euro-synergies.hautetfort.com,2018-02-03:60232722018-02-03T13:11:12+01:002018-02-03T13:11:12+01:00 La Russie, centre de contre-culture Ex: http://www.dedefensa.org...
<div class="body article"><p style="text-align: center;"><img id="media-5763832" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/00/01/1037284105.jpg" alt="Polienko_Ivan_Winter_In_Zagorsk_medium_254186.jpg" width="549" height="469" /></p><h2 class="titleset_b.deepblue" style="color: #0f3955; font-size: 1.65em; font-variant: small-caps;"><span style="font-size: 24pt; font-family: arial black, sans-serif; color: #ff6600;"><strong>La Russie, centre de contre-culture</strong></span></h2><p><span style="font-size: 18pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Ex: http://www.dedefensa.org</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Des sites russes d’inspiration nettement proche de l’Église chrétienne orthodoxe diffusent les résultats d’une enquête sur l’évolution des opinions concernant des questions sociétales extrêmement présentes aujourd’hui. Les résultats sont évalués sur un temps assez long, sur les vingt années qui nous séparent de 1998, ce qui permet d’avoir une indication de tendance profonde. D’autres précisions, venues d’autres sources complètent le travail avec d’autres précisions dans les mêmes domines. Le chiffre le plus marquant est celui de l’évolution du nombre d’avortements, passant en 25 ans de 5 millions (en 1993) à 600 000 (en 2017), et cela accompagnant une évolution également remarquable dans le jugement des personnes qui ont été interrogées pour l’enquête : le pourcentage des personnes jugeant l’avortement “inacceptable” est passé de 12% en1998 à 35% en 2017, – alors que cette pratique était elle-même institutionnalisée durant la période communiste (sauf pendant la période 1936-1955). Tous les autres résultats sur les questions sociétales vont dans le même sens.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le fait que cette enquête se fasse sur ce “temps assez long” est d’une réelle importance, surtout pour la Russie. Il permet une comparaison entre la Russie post-URSS “occidentalisée” type-Eltsine des années 1990 et celle d’aujourd’hui. Outre les conditions économiques, son évolution culturelle (et donc psychologique) se déplace exactement à l’inverse de la politique générale suivie dans le bloc-BAO, sous l’impulsion du Système.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">C’est le site <em>Orthochristian.com</em>, version anglaise du site en russe <a style="color: #999999;" href="http://pravoslavie.ru/109827.html">Pravoslavie.ru</a>, qui publie le texte (le <a style="color: #999999;" href="http://orthochristian.com/109867.html">12 janvier 2018</a>) sur cette enquête et les divers à-côtés.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">« <em>La proportion de citoyens russes qui considèrent l'avortement comme inacceptable a triplé au cours des 20 dernières années, passant de 12% à 35%. La condamnation de l’adultère et des relations homosexuelles a également augmenté de manière significative, selon les données d'un récent sondage sociologique du Levada Center. Selon les experts, le changement dans l'opinion publique atteste du renforcement des valeurs familiales traditionnelles, rapporte <a style="color: #999999;" href="http://pravoslavie.ru/109827.html">Pravoslavie.ru</a>.</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">» <em>L'enquête nationale réalisée fin décembre 2017 a montré que la majorité des Russes (68%) condamnent les relations sexuelles extra-conjugales, alors que seulement 50% les condamnaient en 1998. Ce pourcentage de 2017 comprend 77% de femmes et 57% d'hommes. Les personnes interrogées qui désapprouvant les relations homosexuelles sont passés de 68 à 83% au cours de la même période, avec seulement 1% de différence entre les hommes et les femmes.</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">» <em>En ce qui concerne le sondage sur l’avortement (jugé inacceptable par 35% des sondés contre 12% en 1998), le pourcentage des réponses est équivalent selon les situations économiques, y compris st dans le cas des familles à faible revenu. Les femmes ont adopté une position plus stricte, avec 37% condamnant l'avortement dans tous les cas, contre 31% des hommes. Aucune différence n'a été observée en ce qui concerne l'âge de la femme qui répond.</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">» <em>Karina Pipia, sociologue du Centre Levada, a noté que les chiffres démontrent une tendance générale conservatrice dans la nation, bien que les répondants des petites villes et des villages soient plus fidèles à l'avortement en raison du faible revenu. Le président de la Société russe des obstétriciens-gynécologues, Vladimir Serov, a déclaré au journal Izvestia que les avortements ont diminué de 800% en Russie au cours des 25 dernières années, passant d'environ 5 millions à 600 000 chaque année. </em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">» <em>Cette évolution a été facilitée par un certain nombre de mesures, notamment le soutien économique de l'État aux familles, la création de centres de soutien aux femmes enceintes en difficulté, le développement de la contraception et le développement de l'éducation sur les dangers de l'avortement. Le directeur scientifique de l'Institut indépendant de la famille et de la démographie Igor Beloborodov considère que le changement d’opinion publique sur l’avortement est le résultat de la politique gouvernementale et du travail éducatif de l'Église orthodoxe russe.</em></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">» <em>Alors qu'il y a eu une tendance positive à la diminution du nombre d'avortements, cet acte terrible reste légal en Russie, avec environ 2 000 enfants tués chaque jour. L'Église et diverses sociétés orthodoxes organisent régulièrement des manifestations pro-vie à Moscou et dans tout le pays. Le mouvement “Pour La Vie !” a organisé hier (11 janvier 2018) une cérémonie symbolique avec 2 000 bougies allumées durant une <a style="color: #999999;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Moleben">moleben</a> dans une église de Moscou, pour symboliser les enfants perdus tous les jours du fait des avortements. En outre, plus d'un million de signatures ont été recueillies dans toute la Russie l'année dernière, appelant à une interdiction législative de l'avortement</em>. »</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Le commentaire que nous allons faire écarte absolument tout débat de fond sur les diverses questions qui sont abordées (avortement, homosexualité, concubinage, etc.). Ce qui nous intéresse, c’est la question des tendances profondes qu’illustrent ce sondage et les autres événements cités. Le fait que le site rapportant la chose d’une manière favorable soit chrétien orthodoxe n’est pas indifférent : le poids de l’Église chrétienne orthodoxe russe, autant que la politique familiale et sociétale du gouvernement depuis les premières années-Poutine, jouent un rôle considérable dans l’évolution constatée. Il n’empêche que cette évolution n’apparaît pas forcée, mais bien facilitée par ces politiques institutionnelles. A côté des agitations souvent très médiatisées, – et pour cause, – des minorités pro-occidentalistes toutes suspectes d’“intelligence avec l’ennemi”, il existe aujourd’hui en Russie un accord profond entre la population, sa direction politique et sa hiérarchie religieuse. Cet accord est une affirmation de type néo-conservateur, dans le vrai sens de l’expression exactement contraire au “<em>neocon</em>isme” US qui est un parfait usurpateur du sens des mots et des choses, – rien pour nous étonner, dans cela.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Par conséquent, il nous paraît peu indiqué de monter tel ou tel procès indigné sur ce parti-pris ici ou là, ni d’éditos vengeurs sur “ces populations rétrogrades”, ces “fachos-réacs’” et toute cette saltimbanquerie, – ce néologisme pour exprimer l’épuisement de nos <a style="color: #999999;" href="http://www.dedefensa.org/article/lame-poetique-et-notre-finitude">âmes poétiques</a> devant ce traquenard où tombent tant d’esprits aiguisés. Ce qui nous intéresse c’est l’essentiel, savoir les positions et les forces s’exerçant par rapport au Système, pour ou contre. Il faut laisser notre emportement <a style="color: #999999;" href="http://www.dedefensa.org/article/glossairedde-laffectivisme-postmoderne">affectiviste</a> courant de croire à la centralité du débat sociétal pour admettre cette évidence que ce débat sociétal fait partie de la stratégie considérablement puissante du Système, et que c’est par conséquent en fonction de ce fait central (la stratégie du Système) et rien d’autre qu’il faut déterminer, affirmer et assurer sa position.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Dès lors, le constat est le suivant : la Russie est devenue, en profondeur d’elle-même et en cela retrouvant sa tradition, un centre de contre-culture face à la postmodernité et le Système. Il est évident que les autorités politiques et religieuses l’y poussent ; avec une direction politique qui est aussi radicale dans les domaines culturel et social, avec effet sur le sociétal, qu’elle est modérée dans le domaine économique par rapport par rapport à l’“offre” pressante du bloc-BAO d’adopter ses références-Système ; avec une hiérarchie religieuse extrêmement pugnace dans la défense des intérêts culturels russes dans le sens de la tradition... Les accusations de corruption que colportent régulièrement les porte-voix de la communication-Système contre ces directions n’ont pas d’effets de rupture dans la mesure où cette corruption, qu’elle apparaisse ou pas du point de vue vénal, ne touche pas le niveau psychologique. (En aucun cas, on ne peut en dire autant des élites-Système du bloc-BAO.)</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">(De même, les accusations d’“autoritarisme” qui fondent la stratégie antirussistes du bloc-BAO n’ont d’autres effets que de mettre en lumière la position d’agonie accélérée dans le désordre et le nihilisme du “modèle démocratique” du bloc-BAO et du Système. C’est dans ce contexte qu’il faut poser un jugement.)</span></strong></span></p><blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Cette situation implique effectivement que la Russie constitue non plus un obstacle, mais un véritable “barrage culturel” contre la tentative permanente d’invasion de la culture-Système dont le programme implique l’équation déstructuration-dissolution-entropisation (<em><a style="color: #999999;" href="http://www.dedefensa.org/article/glossairedde-dde-definition-et-usage-1">dd&e</a></em>). Du fait même de cet antagonisme, et quoi qu’on pense selon la moraline courante de façon parcellaire et cloisonnée de toutes ces positions et options, la situation générale russe est perçue comme s’opposant à la poussée dissolvante du Système et devient de ce fait, par simple logique antagoniste, complètement structurante pour la Russie elle-même. Cette perception du Système ne peut aller qu’en s’amplifiant parce qu’elle se nourrit à <a style="color: #999999;" href="http://www.dedefensa.org/article/glossairedde-de-lantirussisme">l’antirussisme</a> qui lui-même se renforce de la perception qu’il induit : logique fermée parfaite.</span></strong></span></p></blockquote><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Pour autant, il ne faut pas conclure que les Russes offrent un “contre-modèle” : leur contre-culture est uniquement défensive et d’ailleurs ne prétend à rien d’autre, ni ne peut prétendre à rien d’autre car c’est effectivement dans le mode défensif qu’elle est réellement efficace en mettant en évidence les outrances et les vices de l’adversaire. La Russie n’est pas en position d’offrir un “contre-modèle” parce qu’elle n’a pas les instruments pour le faire, ni encore moins la capacité conceptuelle. (Personne n’a d’ailleurs cette capacité conceptuelle ni “les instruments” pour l’opérationnaliser, bien entendu : nous sommes en attente de la chute du Système.) La Russie servant donc de “barrage culturel” a comme véritable fonction opérationnelle de faire s’épuiser le Système dans son hostilité à son encontre, et par conséquent d’accélérer son propre effondrement en cours. Tout cela trace une certaine situation d’équilibre pour la Russie dans laquelle Poutine occupe la place qui convient, – ce qui explique aussi bien sa popularité que les intentions de vote pour l’élection présidentielle (actuellement, <a style="color: #999999;" href="http://russiepolitics.blogspot.be/2018/01/81-des-russes-sont-prets-voter-poutine.html#more">81,1%</a> en faveur de Poutine).</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;"> </span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #999999;">Mis en ligne le 24 janvier 2018 à 13H40</span></strong></span></p></div>
Le Sciapodehttp://lepoignardsubtil.hautetfort.com/about.htmlPIF, PAF, POUFtag:lepoignardsubtil.hautetfort.com,2018-01-29:60213892018-01-29T00:12:00+01:002018-01-29T00:12:00+01:00 " PIF ( P atrimoines I rréguliers de F rance)...
<p style="text-align: justify;" align="LEFT"><span style="background-color: #f2f5f2;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt; background-color: #f2f5f2;"><span style="color: #1a1a1a;"><strong> "<span style="color: #008000;">PIF </span></strong></span><span style="color: #008000;">(<strong>P</strong>atrimoines <strong>I</strong>rréguliers de <strong>F</strong>rance) est une association ayant pour objectif la protection </span></span><span style="color: #008000;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt; background-color: #f2f5f2;">et la mise en valeur d’univers inventés par des irréguliers de l’art. Bâtis, sculptés et/ou </span><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt; background-color: #f2f5f2;">dessinés, ces patrimoines fleurissent dans les banlieues du système culturel, qu’ils court-circuitent </span><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt; background-color: #f2f5f2;">pour leur résistance à être saisis, à être catégorisés. Ils associent plusieurs </span><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt; background-color: #f2f5f2;">techniques, médiums et disciplines et évoluent avec les auteurs qui les créent, suivant le </span><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt; background-color: #f2f5f2;">flux de leurs rêveries. Réels et irréels à la fois, ils sont donc évolutifs, éphémères, </span><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt; background-color: #f2f5f2;">interdisciplinaires, inclassables. Ils demeurent souvent dans la clandestinité, risquant l’oubli. </span><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt; background-color: #f2f5f2;">A travers des rencontres, des expositions et des publications, <strong>P</strong>atrimoines <strong>I</strong>rréguliers de </span><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt; background-color: #f2f5f2;"><strong>F</strong>rance vise à faire sortir de l’ombre ces lieux autres, qui ouvrent une brèche dans le réel, en </span></span><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt; background-color: #f2f5f2;"><span style="color: #008000;">suggérant que la vie est rêve</span>."</span></span></p><p style="text-align: justify;" align="LEFT"><span style="background-color: #f2f5f2;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt; background-color: #f2f5f2;"> C'est le laïus que m'a envoyé récemment la fondatrice, Roberta Trapani, avec deux autres acolytes, de cette association qui veut développer un certain flair (hi, hi) en matière d'"environnements singuliers", comme elle préfère dire pour désigner les "univers" de créateurs populaires ou d'artistes marginaux. En effet, je souligne ce terme d'univers qui nous indique qu'il ne s'agit pas seulement d'attirer l'attention des amateurs sur des environnements ou des sites, mais aussi sur des objets. On peut supposer en effet que les animateurs de ce PIF (PAF¹-POUF) s'intéressent aussi bien à des œuvres morcelables qu'à des ensembles de pièces créées pour être solidaires dans l'espace, comme dans le cas des environnements spontanés des habitants-paysagistes bruts ou naïfs. Quoique jusqu'à présent, d'ailleurs, l'association ait passablement mis l'accent sur des artistes singuliers plutôt que sur des créateurs populaires – comme Jean Linard (et sa "Cathédrale" en mosaïque, mal digérée de visites chez Picassiette, mixée à de vagues architectures de tipi amérindiens) – que personnellement je ne considère pas du tout comme faisant partie des environnements populaires spontanés, ou de l'art brut. On devine en tout cas qu'il s'agit pour cette association, au fond, de ne pas élever de distingo entre artistes et créateurs, comme je le fais personnellement, tout au contraire, sur ce blog (et dans mes livres), soucieux que je suis d'attirer l'attention sur une inspiration qui naît en milieu <strong>non artiste</strong>. Car cela remet en cause la division du travail chez les artistes patentés, et la notion commune que nous avons tous de l'art, généralement perçu comme une activité plus ou moins sacralisée, praticable seulement par une caste d'élus. Ce n'est donc pas seulement un caprice terminologique de ma part. </span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-5760146" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/00/00/4048956184.jpg" alt="Expo Jean-Luc Johannet à la HSP février 2018.jpg" width="523" height="392" /></p><p style="text-align: center;">Le dessin qui sert d'illustration à ce carton relève a priori d'une iconographie illustrative fantastique, proche de la bande dessinée (genre Fred) des années 1970, de la revue Planète aussi, d'un certain psychédélisme futuriste et alternatif... ; elle ne rend pas trop compte des autres productions de cet artiste, qui me paraît avoir créé, aussi, si je me souviens bien, des machines imaginaires.</p><p style="text-align: justify;" align="LEFT"><span style="background-color: #f2f5f2;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt; background-color: #f2f5f2;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;" align="LEFT"><span style="background-color: #f2f5f2;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt; background-color: #f2f5f2;"> Le PIF présentera du 1er février au 25 février prochain une exposition, dans la galerie de la Halle Saint-Pierre, consacrée plutôt, justement, à un artiste marginal (synonyme à mes yeux d' "artiste singulier"), Jean-Luc Johannet.</span></span></p><p style="text-align: justify;" align="LEFT"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5766471" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/media/01/00/2557013454.jpg" alt="pif,patrimoines irréguliers de france,art singuleir,artistes marginaux,contre-culture,envrionnements singuliers,roberta trapani,halle saint-pierre,jean-luc johannet,artistes ou créateurs" width="564" height="390" /></p><p style="text-align: center;">Ce que fait de plus original, je trouve, l'artiste : cette maquette d'une ville de rêve... Expo dans la galerie au rez-de-chaussée de la Halle St-Pierre, ph. Bruno Montpied, février 2018.</p><p style="text-align: justify;" align="LEFT"><span style="background-color: #f2f5f2;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; font-size: 14pt; background-color: #f2f5f2;">_____</span></span></p><p style="text-align: justify;" align="LEFT"><span style="font-size: 12pt;"><span style="background-color: #f2f5f2;"><span style="font-family: book antiqua,palatino,serif; background-color: #f2f5f2;">¹ Le PAF reste à créer en effet... Le Patrimoine Anarchique de France... Et le POUF : Patrimoine Oublié Ubuesque de France?</span></span></span></p><p> </p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlTour d'horizon... (126)tag:metapoinfos.hautetfort.com,2017-04-16:59330562017-04-16T16:00:00+02:002017-04-16T16:00:00+02:00 Au sommaire cette semaine : - dans un entretien publié sur...
<p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-5606176" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/1002575714.jpg" alt="Merchant navy.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">Au sommaire cette semaine :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">- dans un entretien publié sur <em>Fragments du temps présent</em>, <strong>Stéphane François</strong> revient sur la forte présence de la droite radicale dans le champ de la contre-culture...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><a href="https://tempspresents.com/2017/04/10/contre-cultures-et-extremes-droites/">Contre-cultures et extrême droite</a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt;"><img id="media-5606173" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/02/00/734267977.jpg" alt="Zentropa.jpg" width="196" height="249" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;">- sur son blog, <strong>François-Bernard Huyghe</strong> interroge sur la notion de post-vérité, qui a fait une apparition marquée dans le débat politique et intellectuel français au cours des derniers mois...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><span class="article_titre"><a href="http://huyghe.fr/actu_1451.htm">Obsession de la post-vérité 1</a></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><span class="article_titre"><a href="http://huyghe.fr/actu_1456.htm">Obsession de la post-vérité 2</a></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><span class="article_titre"><a href="http://huyghe.fr/actu_1457.htm">Obsession de la post-vérité 3</a></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><span class="article_titre"><a href="http://huyghe.fr/actu_1458.htm">Obsession de la post-vérité 4</a></span></strong></span></p></blockquote><p style="text-align: center;"><img id="media-5606167" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/00/2156973384.png" alt="Post-truth.png" width="326" height="229" /></p>
Kurganhttp://lantiquoriumduke.hautetfort.com/about.htmlMichael MOORCOCK : « Voici l’homme »tag:lantiquoriumduke.hautetfort.com,2016-08-05:56393402016-08-05T17:56:39+02:002016-08-05T17:56:39+02:00 Michael MOORCOCK : « Voici l’homme » ...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: large; color: #ffcc00;"><strong><span style="font-family: Verdana;">Michael MOORCOCK : « Voici l’homme » </span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="font-size: 3pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Il s'appelait Glogauer. Il avait remonté le temps, du milieu du XXe siècle jusqu'en l'an 28, pour chercher le Christ et assister à sa crucifixion.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Et maintenant qu'il se trouvait sur la Terre Promise, il venait de rencontrer Jean Baptiste, le prophète, et déjà il lui parlait de Celui qu'il désirait voir et dont l'image l'avait toujours hanté, bien qu'il fût incroyant. Mais Jean Baptiste le regardait, un rien stupéfait. Comme si le nom de Jésus-Christ avait été prononcé devant lui pour la toute première fois.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="font-size: 3pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Collection « Les Chefs-d’œuvres de la Science Fiction », Edito-Service Genêve, 1974. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Traduction de Martine Renaud et Pierre Versins. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Préface de <strong><span style="color: #ffcc00;">Pierre Versins</span></strong>, illustrations de <strong><span style="color: #ffcc00;">Gil</span></strong>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Belle reliure éditeur façon cuir (noir) et dorure, avec un premier plat richement orné. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">207 pages – 12,5 x 20,5 cms – 285 grammes.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="font-size: 3pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Etat = Excellent ! Quasiment comme neuf ! </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="font-size: 3pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">>>><strong><span style="color: #ffcc00;"> 6 €uros.</span></strong> <span style="color: #ff0000;">/ disponible.</span> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><img id="media-5075619" style="font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11px; text-align: center; margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lantiquoriumduke.hautetfort.com/media/02/01/2802507218.jpg" alt="Moorcock-Voici-l'homme_Relié-01.jpg" /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 3pt; text-align: justify;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;"><strong><span style="color: #ffcc00;">Ailleurs</span></strong> (et pour cette édition) = …</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">De 5,02 ou 5,12<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(tranche insolée) à 10 €uros sur Priceminister.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">De 9,50 à 12 €uros sur Amazon.fr / un ex. à 13 €uros sur leboncoin.fr.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: x-small;">Un exemplaire à 7 €uros (ach. immédiat) sur ebay.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 3pt; text-align: justify;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><img id="media-5075622" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantiquoriumduke.hautetfort.com/media/01/02/3769280258.jpg" alt="Moorcock-Voici-l'homme_Relié-02.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="font-size: 3pt; text-align: justify;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">---------------------------------</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; text-align: justify;">Glogauer est un raté chronique : toutes les belles occasions que la vie lui a offertes, il s’est employé à les gâcher avec un acharnement masochiste d’une redoutable efficacité. Pleurnichard, incapable de la moindre action positive, sans cesse occupé à s’auto-analyser et à tenter maladroitement d’attirer l’attention sur lui, il ne suscite aucune sympathie et s’enfonce dans l’échec. Ses seules excuses : il n’a pas eu de père et n’a jamais réussi à capter l’affection de sa mère. Pour lui, ce terrible déficit affectif est lié, sans nul doute, à quelque Faute originelle qu’il a commise, et dont il se châtie par la mortification de la désillusion quotidienne.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Qui dit Faute dit Rédemption : armé de telles idées, Glogauer est mûr pour fricoter avec force sectes et fréquenter toutes sortes d’illuminés. Mais finalement, n’est-ce pas encore la religion du Christ qui répond le mieux à ses attentes ? Dès cette découverte, notre anti-héros devient un véritable obsédé de Jésus. Ecœuré par une dernière trahison amoureuse (dont bien sûr il est en grande partie responsable !), il n’hésite pas à s’embarquer à bord de la machine temporelle d’un bricoleur de génie. Direction : l’an 28 de notre ère. Le but de Glogauer est de rencontrer le Messie et d’assister à la crucifixion, mais à son arrivée, personne n’a entendu parler de Jésus. L’avorton qu’après quelques déboires il découvre à Nazareth chez un charpentier nommé Joseph, époux d’une certaine Marie à la cuisse légère, ne correspond en rien au divin modèle. En revanche, lui, Glogauer, avec son irruption spectaculaire dans un char de feu, ses propos étranges et ses prédictions infaillibles, pourrait très bien faire l’affaire. La dynamique est lancée : Glogauer entre peu à peu dans le rôle du Christ, au point de l’assumer pleinement et de veiller scrupuleusement à la réalisation de tous les événements rapportés par le Nouveau Testament. Jusqu’à...</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">( Résumé/Extrait d’une chronique signée <span style="color: #ffcc00;"><strong>Robert Belmas</strong></span> )</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><img id="media-5075623" style="font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 11px; text-align: center; margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://lantiquoriumduke.hautetfort.com/media/02/01/3721039538.jpg" alt="Moorcock-Voici-l'homme_Relié-03.jpg" /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="font-size: 3pt; text-align: justify;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">--------------------------------------------------</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br />Le Christ, vous connaissez ? </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ça m'étonnerait ! Enfin, si vous le dites... Vous savez donc qu'il était juif...</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Oui, bien sûr !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">...et londonien, né dans la première moitié du siècle dernier — le XX° — connu de l'état civil britannique sous le nom de Karl Glogauer et homosexuel occasionnel. Qu'il arriva donc en Palestine dans les années 30 à bord d'un chronoscape hors d'usage, conformément à la prophétie ainsi que le lui révéla Jean-Baptiste, chef d'une secte essénienne se demandant bien comment il allait pouvoir bouter le Romain hors de Palestine...</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Roman iconoclaste par excellence, Voici l'Homme est à replacer dans le contexte historico-littéraire de la fin des années 60. Il est certain qu'aujourd'hui son impact sera moindre qu'à l'époque et pourrait même paraître relativement soft à un jeune public. Par exemple, que le Christ ait eu des relations homosexuelles ne choquera plus de la même manière ; le parfum de scandale s'est évaporé, dissous dans l'évolution des mentalités. Voici l'Homme est donc très proche de la littérature dite générale. Hormis l'outil qu'est le voyage dans le temps, ce n'est pas de la S-F. Construit tout en flashes-back qui promènent le lecteur du passé — le Londres des sixties — au présent — la Palestine de l'an 30 — , c'est un roman facile d'accès, contrairement au cycle « Jerry Cornélius » ou à La Défonce Glogauer, l'autre roman ou Karl apparaît, sans toutefois y être mis en Cène (« Titres SF », Lattès — 1981). </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(...) A moins d'être un cul-bénit, il faut lire Voici l'Homme. Le lire pour ce qu'il vaut, bien sûr, mais aussi comme un œil jeté sur son époque, car c'est un témoignage flamboyant de ce qu'a pu être la contre-culture. Un grand Moorcock...</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">( Résumé/Extrait d'une chronique signée <strong><span style="color: #ffcc00;">Jean-Pierre LION</span></strong>, parue dans Bifrost N°23 )</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="font-size: 3pt;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="font-size: 3pt; text-align: justify;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Via : <span style="text-decoration: none; color: #00ccff;"><a href="http://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=8280"><span style="color: #00ccff;">http://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=8280</span></a></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: Verdana; font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="color: #00ccff;"><span style="text-decoration: none; color: #00ccff;"><img id="media-5075624" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lantiquoriumduke.hautetfort.com/media/02/00/1877627554.jpg" alt="Moorcock-Voici-l'homme_Relié-04.jpg" /></span></span></span></p>
MILIQUEhttp://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/about.htmlHAVRE ULTIMEtag:aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com,2016-05-10:57874222016-05-10T14:01:00+02:002016-05-10T14:01:00+02:00 HAVRE ULTIME Tout de suite après le traumatisme amoureux...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5344488" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://aumagmapresentdelecriture.hautetfort.com/media/00/02/1751029708.jpeg" alt="au magma présent de l'écriture," /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 18pt; color: #008000;"><strong>HAVRE ULTIME</strong></span></p><p style="text-align: center;"><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Tout de suite après le traumatisme amoureux</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Qui a causé l'éclatement de son monde intime,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il a initié de nombreuses tentatives, toutes avortées,</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Glanant grâce à elles d'infimes quartz de lui-même</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Et faisant exploser les petites et les grandes vérités </strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>A l’affût dans le tourbillon des apitoiements obscurs.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Sans verser une larme, il a poussé la logique à l'extrême </strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Dans l'éventualité d'une résolution de l'énigme posée</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Aux arcanes d'une mémoire écorchée au fil de sa colère.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Mais dans le capital-temps où chaque heure se ressemble</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>S'est révélée l'annonce d'un désastre aux effluves fétides</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Arguant qu'il ne le retiendrait plus de ce côté-ci de la vie.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Il se mit dès lors à rédiger un chant d'adieu incisif</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Disant a d'autres le havre ultime d'une déchéance</strong></span><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Qui désormais le fascine trop pour l'effrayer encore.</strong></span><br clear="none" /><br clear="none" /><span style="font-family: arial black,sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>P. MILIQUE</strong></span></p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa tradición como contraculturatag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-12-20:55148482014-12-20T00:05:00+01:002014-12-20T00:05:00+01:00 La tradición como contracultura por Dalmacio Negro...
<div id="content"><div class="post-2475 post type-post status-publish format-standard hentry category-autores category-dalmacio-negro category-sabiduria-universal tag-contracultura tag-cultura tag-estado tag-politica tag-tradicion"><p style="text-align: center;"><img id="media-4816525" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/00/2206618940.jpg" alt="14ike55.jpg" /></p><h2 id="post-2475"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;">La tradición como contracultura</span></h2><div class="main"><p><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0;"><img class="aligncenter size-full wp-image-1815" style="float: right;" src="https://culturatransversal.files.wordpress.com/2014/04/dalmacio-negro.jpg?w=720" alt="DALMACIO NEGRO" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0;">por <strong>Dalmacio Negro</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large; font-family: arial black,avant garde; color: #c0c0c0;">Ex: http://culturatransversal.wordpress.com</span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Es un lugar común que no se puede hacer nada creador sin la tradición. Eugenio d Ors decía, refiriéndose a la literatura, «lo que no es tradición es plagio». Y en el plano individual, en frase del filósofo alemán Nicolai Hartmann «nadie empieza con sus propias ideas». Se podrían citar innumerables opiniones al respecto como la famosa del economista Keynes de que, a la larga, todos somos herederos de algún economista difunto, que alguien retocó cambiando la palabra economista por la palabra filósofo. Siendo esto cierto, hace mucho tiempo que sucede lo contrario en el campo de la cultura en general. En el arte y en la literatura el credo dominante es la oposición a la tradición, habiéndose impuesto el prurito de la originalidad consciente y de la innovación por la innovación, equivalente al del cambio por el cambio en lo social.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><span id="more-2475"></span>Puesto que en la cultura cada momento todo se interrelaciona, esa actitud se traduce en los demás ámbitos de la vida en <em>sans cullotisme</em>, en un adanismo muy escasamente o nada creador. Así no hay estilos sino, a lo sumo, modas, casi siempre tan fugaces que la mayoría de las veces ni siquiera son modas, sino ocurrencias más o menos extravagantes que buscan el éxito mediante el «escándalo» moral, intelectual o estético, equivalente a las «liberaciones» en la vida social. «La cultura de lo efímero». No es raro que la política actual adolezca escandalosamente de estilo y que en ella, generalmente en manos de gente joven, demasiado inexperta y advenediza, la confusión sea cada vez mayor. Lo cual es muy grave, porque en esta época la política ha desplazado a su par dialéctico que la delimita, la religión, privatizándola en el mejor de los casos y, si se mira bien a la misma cultura al convertirse la política en una de sus fuentes principales invirtiendo la relación natural, con lo que está en todas partes. La política determina incluso la conciencia, las ideas acerca del bien y del mal. Es lo que se llama politización. La politización es la degeneración totalitaria de la política y de la cultura. Se ha llegado a ella interpretando la democratización como racionalización, concediéndosele al Estado la autorización para entremeterse en todo. Y como el Estado es lo Político, politiza todos los ámbitos de la vida. Casi todos los días hace algo que se opone a la tradición, a los usos, a las formas y a las maneras, a las costumbres, en definitiva a las creencias que constituyen y configuran lo social, creando una nueva moralidad y una nueva cultura de cuño estatal. Se desintegran así las sociedades, un fenómeno bastante visible, pero el estatismo aparece como liberador. Sin embargo, opera en contra de la libertad. Esta no es una propiedad del Estado sino del hombre concreto, por lo que constituye una necesidad lo Político a fin de proteger las libertades, no para liberar a los hombres de sí mismos, de sus libertades, que enraízan en las tradiciones de la conducta.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Lo Político adoptó en la época moderna la figura del Estado. Y como el Estado es una forma política artificial, una máquina de poder, es antitradicional por definición. Su antitradicionalismo estuvo relativamente contenido hasta que la revolución francesa lo revolvió contra la Nación histórica politizando la Nación.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Hasta entonces, las naciones eran simplemente unidades diferenciadas que formaban parte de la tradición europea común, que incluye, por supuesto, una tradición de la política. Pero al politizarse fundiéndose con el Estado, que es de suyo particularista, para consolidar la unidad política y aumentar la potencia nacional, los Estados nacionales resultantes empezaron a pervertir las propias tradiciones, «las tradiciones patrias», al tratarlas como culturas separadas, particulares, inoculando en ellas el nacionalismo sirviéndose muy principalmente de la historia, ciencia desde entonces en auge. Se llegó así en el siglo XIX a la oposición entre las Grandes Potencias nacionales que constituye el origen próximo de los desastres del siglo XX y del estatismo de nuestros días.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Frente a la prevaleciente cultura estatista, que es por definición nihilista, la auténtica tradición europea puede ser todavía una poderosa contracultura.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Fuente: <a href="http://www.conoze.com/doc.php?doc=1637" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;">conoze.com</span></a></span></strong></p></div></div></div>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlLa contracultura como ideología capitalistatag:euro-synergies.hautetfort.com,2014-09-29:54536772014-09-29T00:05:00+02:002014-09-29T00:05:00+02:00 La contracultura como ideología capitalista Sobre La revolución...
<h2 id="post-2213" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black, avant garde; font-size: xx-large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;"><span style="color: #ff6600;">La contracultura como ideología capitalista</span> </span></strong></span></h2><h2 style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black, avant garde; color: #99cc00; font-size: x-large;"><strong>Sobre <em>La revolución divertida</em> de Ramón González Ferriz</strong></span></h2><div class="meta" style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: <a href="http://culturatransversal.wordpress.com/">http://culturatransversal.wordpress.com</a> </span></strong></span></div><div class="main"><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;"><img class="size-medium wp-image-2214 alignleft" style="float: right;" src="http://culturatransversal.files.wordpress.com/2014/09/gonzalez-ferriz-ramon-la-revolucion-divertida.jpg?w=203&h=300" alt="C921983.jpg" width="203" height="300" /></span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black, avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">por José Andrés Fernández Leost </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">La contracultura es la cultura de los ricos y bien formados. La rebelión es una tradición del sistema capitalista a la que se premia. Estas dos frases, extraídas de su libro, podrían resumir las conclusiones a las que llega Ramón González Ferriz en La revolución divertida, expresión que emplea para referirse a Mayo del 68 y, por extensión, a todas las «revoluciones culturales» que se ha producido desde entonces en Occidente.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">La tesis de fondo no es inédita: apela a la capacidad de adaptación del capitalismo democrático ante las transformaciones socio–morales –encauzadas por los medios de comunicación masivos– deslizando de paso una leve crítica a la generación de los años sesenta{1}. El autor no olvida referirse a las «guerras culturales» que desde hace casi medio siglo enmarcan el debate público, sin cuestionar –y esto es clave– las instituciones políticas. En este sentido, subraya la eclosión de un conservadurismo renovado que, al igual que la izquierda libertaria, construye mitos (los dorados y tranquilos cincuenta) para competir en el mercado de las ideas y venderse mejor. <span id="more-2213"></span>A su vez, el libro tiene la virtud de analizar el caso español, cuyas tendencias tras el fin del franquismo no hacen sino replicar las pautas de transgresión sistémica propias de la cultura pop (verdadero marco ideológico del capitalismo), llegando hasta el 15M.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Pero volvamos al principio, esto es, al 68. Fue entonces cuando alcanzaron visibilidad social temas que en gran parte continúan definiendo la agenda político–mediática del presente (feminismo, ecologismo, homosexualidad…). También cuando se rompió el consenso cristiano–socialdemócrata de postguerra, pero solo para generar otro nuevo, en el que convergen la liberación de las costumbres y la economía de mercado. Así, pese a su fracaso político, el 68 triunfó en la calle puesto que, en lugar de una revolución a la antigua usanza –de asalto al poder–, fue un movimiento de ascendencia artística, más pegado a los beatniks y Dylan que a los tratados de Althusser o Adorno. Los «niños de papa tocados por la gracia» que la protagonizaron (de acuerdo con Raymond Aron) constituían la generación mejor tratada de la historia, legatarios de las políticas bienestaristas implantadas por los De Gaulle, Attlee, Roosevelt, etc., en un contexto de boom demográfico. En vez de tumbar al sistema, la revolución divertida tan solo exigió al cabo, en sintonía con la canción de los Beatles, una apertura («interior») de la mente, un ensanche del consumo de experiencias voluptuosas que no hizo sino expandir el capitalismo. Y actualizar su percepción, que pasó de una imagen conformista a otra bohemia, diferente, cool, gradualmente acomodada a la del «genio informático». Entretanto, las reivindicaciones clásicas de la izquierda se fragmentaron al punto de abandonar la lucha de clases y desplazar el núcleo del debate a un terreno de juego estético, identitario. De puro marketing. En consecuencia, la izquierda quedó varada en el callejón sin salida en el que se metió, defendiendo modelos de vida libertarios al tiempo que reclamaba más Estado. Ello no impidió una reacción –asimismo decorativa– de una derecha puritana que, envalentonada por los medios, ha desembocado en el Tea Party. De este modo, mientras el mainstream ha consolidado una hegemonía cultural sincrética, lúdica, tolerante e individualista, se ha abierto un espacio en los márgenes destinado a la retórica radical, intelectualmente confortable y sin mayor repercusión que la que le concede la moda.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">La tardía incorporación de España al sistema de democracias representativas apenas retrasó la adhesión de su sociedad al mismo imaginario. Retrotrayéndose al inicio de la transición, el autor subraya la prevalencia que acaparó la Nueva Ola –corriente postpunk antecesora de la Movida madrileña, sin mayores ambiciones políticas– frente a la izquierda ácrata afincada en Barcelona, más «sesuda» (ciertamente, ni la dimensión hedónica que cultivaba esta corriente casaba con el viejo espíritu cenetista –reflejo de una clara ruptura generacional– ni su maximalismo utópico implicaba efectos institucionales). Sea como fuere, el ajuste de los valores postmodernos a las nuevas estructuras de decisión terminó cuajando con la creación del Ministerio de Cultura, el cual –poniendo en ejercicio el concepto de simulacro de Baudrillard– se convirtió en el mayor patrocinador del anti–establishment toda vez que, al amparo del radicalismo estético, la agitación política quedó desactivada. Es lo que algunos etiquetan como «Cultura de la Transición» que en los ochenta encarnaron mejor que nadie los «intelectuales pop»: un conjunto de personajes vinculados a la socialdemocracia procedentes de la esfera universitaria, literaria o periodística (Tierno, Aranguren, Vázquez Montalbán…) a la que se incorporaron figuras del ámbito artístico, siguiendo la estela del resto de Occidente (Bob Marley, Bono, Manu Chao, etc.). Un fenómeno que –también al igual de lo que sucedió fuera de nuestras fronteras– tendrá su contrapunto ideológico, cuando a mediados de los años noventa el partido conservador alcance el poder en España y los intelectuales de derechas, esgrimiendo asimismo un discurso transgresor («políticamente incorrecto») reciban su cuota de apoyo estatal.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Bajo el signo de una conflictividad ideológico–cultural normalizada, en gran parte abolida, el tramo final del libro repasa los últimos ecos del 68 que resuenan en los albores del siglo XXI, al compás de la antiglobalización, la revolución de las nuevas tecnologías y la crisis financiera. La proximidad de estos acontecimientos no ocultan su «lógica divertida», inofensiva en términos políticos y diáfana a poco que se examinen sus características. De hecho, en el caso del movimiento antiglobalización –que alcanzó su mayor cota de popularidad en las manifestaciones de Seattle y Génova de 1999 y 2001– nos encontramos ante un ideario amorfo e inconsistente, rápidamente fagocitado por el capitalismo cultural, vía productos «indies». Pese a su vocación purista por recuperar la esencia mística del 68 –frente a quienes la traicionaron– la multitud de causas que acumulaba (etnicismo, antiliberalismo, animalismo, etc.) acabó por diluir su congruencia. Tanto más por cuanto la única reivindicación de peso, más o menos compartida, solicitaba una mayor presencia estatal, en detrimento del libertarismo genuino. Quizá más coherencia guarden las batallas abiertas por la revolución cibernética, siempre que se acentúe su naturaleza apolítica. Según subraya González Ferriz, la juventud de los líderes y emprendedores del universo digital{2} se plasma en el entorno laboral que han construido: informal, desprofesionalizado y flexible. Ajeno a la agenda política. Y aunque es verdad que internet ha posibilitado la creación de un espacio capaz de impulsar cambios sociales e incluso intensificar los grados de participación (Democracia 2.0), lo cierto es que los fundamentos del régimen representativo permanecen indemnes, escasamente erosionados por la actividad de plataformas «hacktivistas» como Anonymous o WikiLeaks. En cambio, el impacto de internet se ha dejado notar en el circuito de las industrias culturales, cuestionando el alcance de la propiedad intelectual, fracturando los filtros de autoridad y desarbolando el modelo de negocio establecido. Esta brecha ha introducido una cierta mutación ideológica, en el sentido de que los antiguos progresistas se han convertido en los nuevos conservadores, nostálgicos del viejo orden, mientras que muchos partidarios del libre intercambio de contenidos simpatizan con el libertarismo individualista. Con todo, cabe matizar la magnitud de este fenómeno, en tanto no ha alumbrado un sistema alternativo y el rol de las empresas culturales (editoriales, productoras, etc.) sigue vigente.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Por fin, la última estación del trayecto nos lleva a las manifestaciones del 15M español y al movimiento Occupy, en las que confluyen rasgos de la antiglobalización con el empleo eficaz de tácticas digitales, a través de redes como twitter o facebook. Su instantánea instrumentalización mediática amortiguó la carga de su ideario más auténtico, ligado a la corriente «okupa» y al libertarismo de izquierda de los setenta, aunque también colocó en un primer plano de interés sus planteamientos de base (autogestión, asamblearismo…). No obstante, la heterogeneidad de sus integrantes y la fragilidad de sus referentes teóricos (encarnados en el endeble panfleto de Stéphane Hessel) han acabado por desinflar un fenómeno que tampoco estaba exento de contradicciones. Y es que en su trasfondo –debajo del agotamiento provocado por la crisis económica– nos topamos con una nueva quiebra generacional, protagonizada por una juventud que no busca sino vivir en las mismas condiciones de desahogo y estabilidad que sus padres. Estaríamos por tanto ante una suerte de revolución conservadora, presumible nicho de futuros políticos y empresarios de éxito, llamada a perpetuar en una nueva vuelta de tuerca el «entretenimiento–marco» en el que se desenvuelve la dinámica política occidental. El teatro de su mundo. Quizá el desencanto y la desafección social expresada en las encuestas hacia las principales instituciones (dicho de otro modo: la atracción por la anti–política o el populismo) represente su indicio actual más evidente, síntoma de la enfermedad que supone desconocer la reconfiguración de un mundo emergente más complejo, más rico, con más clases medias y, en consecuencia, más sometido a la presión, al riesgo y a la competencia global por los recursos materiales y energéticos. Pero este otro debate carece de diversión.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Notas</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">{1} Dicho razonamiento encuentra soporte en una creciente bibliografía desmitificadora en la que destacan títulos como Rebelarse vende, de Joseph Heath y Andrew Potter (2004) o La conquista de lo cool (1997), donde su autor, Thomas Frank, ubica en las reconversiones de la industria publicitaria de los años cincuenta–sesenta el germen de la contracultura, detonante del consumismo individualista posterior.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">{2} Sus máximos exponentes apenas superaban los 30 años en el momento en el que fundaron sus proyectos.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #c0c0c0; font-size: small;">Fuente: <a href="http://www.elespiadigital.com/index.php?option=com_content&view=article&id=6162&Itemid=65" target="_blank"><span style="color: #c0c0c0;"><span style="color: #004276;">El Espía Digital</span></span></a></span></strong></p></div>
laserlaserhttp://bijou-noir.hautetfort.com/about.htmlFanzines underground des seventies...tag:bijou-noir.hautetfort.com,2014-02-09:52893722014-02-09T00:08:00+01:002014-02-09T00:08:00+01:00 Un fanzine est un « journal libre », underground, souvent...
<p>Un<em><span style="color: #ff00ff;"><strong> fanzine</strong></span></em> est un « journal libre », underground, souvent sans existence officielle (une large majorité des fanzines n'avaient/n'ont pas de dépôt légal).</p><p>Très répandus dans les années 70, ils n'étaient soumis à aucun impératif de vente mais seulement à la liberté d' expression dans l'esprit de la <strong>contre-culture</strong> (poésie, SF, dessin et BD, écologie, contestation, anarchisme, pacifisme, dissidence, drogue initiatique, exploration, créativité).</p><p>Ils étaient parfois juste photocopiés ou ronéotypés et agraffés.</p><p>"L'âge d'or" des fanzines de ce type va, en gros, de 1970 à 1977 (dans les années 80, graff'zines, ils se sont plus tournés vers la musique punk ou le "mouvement alternatif").</p><p>-<span style="font-size: xx-small;">Il en existe encore (par internet: le e-zine ou webzine) et il en existait aux USA dès 1930.-</span></p><p>On se les procurait dans certains lieux ( librairies, disquaires, lycées, universités, cinémas indépendants) lors de concerts et surtout par correspondance, d'un fanzine à l'autre ou par le biais d'Actuel.</p><p>Un réseau d'échanges et de communication , précurseur du Net en quelque sorte, s'est alors tissé sur tout le territoire.</p><p>Voici une liste alphabétique non exhaustive mais assez complète des principaux fanzines de l'époque (de 1970 à 77) <strong>un peu partout</strong> <strong>en France</strong>:</p><p>A COMME… ( Moulins )<br /><br />APINIOU ( Saint Mandé )<br /><br />ASHRANN BITHUNE ( Quillan )<br /><br />ASPHALTE ( Toulouse )<br /><br />AUTRE ( Marseille)<br /><br /><strong>BEUARK</strong> (Troyes )</p><p><img class="cboxPhoto" style="margin-top: 0px; cursor: pointer; width: 302px; height: 407px; float: none;" src="http://p7.storage.canalblog.com/73/65/312527/21886009.jpg" alt="" width="302" height="407" /><br /><br />BARABAJAGAL ( Allier )<br /><br />BARBARE ( Gap )<br /><br />BAZOOKA ( Paris )<br /><br />CANAILLE Le ( Paris )<br /><br />CANARD du 13 ème Le ( Paris)<br /><br />CHEVAL D’ATTAQUE + CAVALIER SEUL ( Paris )<br /><br /><strong>CITRON HALLUCINOGENE Le</strong> ( Draguignan )</p><p><img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px;" src="http://p9.storage.canalblog.com/94/93/312527/31252292.jpg" alt="" width="343" height="506" /><br /><br />CLAMPIN LIBERE Le ( Lille )<br /><br />COMBAT NON VIOLENT <br /><br />COTE d’ALERTE La ( Dijon )<br /><br />CRAYON NOIR Le ( Ardèche )</p><p><img src="http://p5.storage.canalblog.com/53/51/312527/22020933_p.jpg" alt="Le_Crayon_NOir_Charlot_anar" width="290" height="450" border="0" /><br /><br />CRECELLE NOIRE La ( Paris )<br /><br />CRIEE La ( Marseille )<br /><br /><strong>CRISPUR</strong> ( Paris )</p><p><img class="cboxPhoto" style="margin-top: 0px; cursor: pointer; width: 301px; height: 407px; float: none;" src="http://p7.storage.canalblog.com/74/81/312527/21593120.jpg" alt="" width="301" height="407" /><br /><br />DEMAIN puis PARLE NOUS DE DEMAIN ( Paris )<br /><br />DERIVE (Paris )<br /><br />DIRTY ( Antony )<br /><br />DOCKS ( Marseille )<br /><br />DRAGON ROUGE ( Fougères )<br /><br /><strong>ECCHYMOSE L’</strong> ( Caen )</p><p><img src="http://p9.storage.canalblog.com/97/73/312527/21658113_p.jpg" alt="ECCHYMOSE_N_12" width="230" height="300" border="0" /><br /><br /><strong>ELAN</strong> ( Linselles )<br /><br />ESCARGOT l’ ( Paris )<br /><br /><strong>ESSAIS</strong> ( Angoulême )<br /><br />ESTRASSA ( Nice puis Cuers )</p><p><img src="http://p4.storage.canalblog.com/46/85/312527/22143448_p.jpg" alt="ESTRASSA_7_OS" width="304" height="450" border="0" /><br /><br />ET APRES ( Lyon )<br /><br />FAITS DIVERS ( Lyon )<br /><br />FALATOFF ( Soisy sous Montmorency )</p><p><img src="http://p0.storage.canalblog.com/01/99/312527/21771976_p.jpg" alt="FALATOFF20_21_Sep_Oct73" width="318" height="450" border="0" /><br /><br />GARE DU NORD ( Paris )<br /><br />GERANONYMO ( Paris )</p><p><img src="http://p1.storage.canalblog.com/14/20/312527/21849959_p.jpg" alt="GERANONYMO_10_Back_Cover" width="212" height="300" border="0" /><br /><br />HAGA ( Toulouse )</p><p><img src="http://p1.storage.canalblog.com/15/39/312527/21731738_p.jpg" alt="HAGA_14_15" width="323" height="450" border="0" /><br /><br />HOP ( Aurillac )<br /><br /><strong>KANAR</strong> ( Steenvorde )</p><p><img src="http://p4.storage.canalblog.com/46/39/312527/21689898_p.jpg" alt="Kanar_N__3_D_c" width="347" height="450" border="0" /><br /><br />KHANIBAL ( Choisy le Roi )<br /><br />LOLITA ( Montpellier )<br /><br />MAGNUS <br /><br />MARGE ( Paris )<br /><br />MEFI ( Marseille )<br /><br /><strong>NOTUNG</strong> + Le PETIT LABORIEUX ( Levallois )</p><p><img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px;" src="http://p6.storage.canalblog.com/69/49/312527/47246767.jpg" alt="" width="402" height="550" /><br /><br />ŒDIPE ( Talence )<br /><br />OREILLE L’ ( Hainault )<br /><br />ORGONE ( Montpellier )<br /><br />OR VERT ( Salon de Provence )<br /><br />PARLONS EN ( Clichy /Asnières)<br /><br />PRESSE PIRATE La (Angoulême )</p><p><img src="http://p4.storage.canalblog.com/43/92/312527/21813468_p.jpg" alt="Presse_Pirate" width="313" height="450" border="0" /><br /><br />PRISME ( Morans )<br /><br />QUETTON Le ( Cherbourg )</p><p><img src="http://p0.storage.canalblog.com/04/51/312527/21622933_p.jpg" alt="Quetton_N__double_1974" width="271" height="450" border="0" /><br /><br />RICTUS OCCITAN Le (Toulouse)</p><p><img src="http://p0.storage.canalblog.com/00/38/312527/22107074_p.jpg" alt="rictus_oc_18" width="319" height="450" border="0" /><br /><br />SOROR ( Campus de Nanterre )<br /><br />STARSCREWER the ( Berguette)<br /><br />STP ( Poitiers )<br /><br />TEXTICULES du HASARD Les (Avignon )<br /><br /><strong>TREPONEME BLEU PALE</strong> Le (Paris )</p><p><img src="http://p5.storage.canalblog.com/53/84/312527/22324316_p.jpg" alt="TBP_34" width="216" height="300" border="0" /><img src="http://p3.storage.canalblog.com/34/42/312527/22239665_p.jpg" alt="TBP2" width="212" height="300" border="0" /><br /><br />TRACES ( Le Pallet )<br /><br />USS’M FOLLICH ( Strasbourg )<br /><br />VACHE ENRAGEE La (Avranches )<br /><br />VROUTSCH ( Strasbourg )<br /><br />ZOUNDS ( Suresnes )</p><p><img src="http://p0.storage.canalblog.com/07/77/312527/21731764_p.jpg" alt="ZOUNDS" width="324" height="450" border="0" /></p><p> </p><p> </p><p> </p>
laserlaserhttp://bijou-noir.hautetfort.com/about.htmlActueltag:bijou-noir.hautetfort.com,2014-02-05:52884052014-02-05T00:05:00+01:002014-02-05T00:05:00+01:00 Phénomène emblématique des années 70, Actuel fut un magazine...
<p> </p><p>Phénomène emblématique des années 70, <span style="color: #00ffff;"><strong>Actuel</strong></span> fut un magazine mensuel publié en France , d'abord underground (de 1967 à 75) puis "magazine de société" (de 1979 à 94)...</p><p>Dans sa toute première version, en 1967, <strong><em>Actuel</em></strong> fut d'abord un <span style="color: #00ffff;">fanzine</span> (ils foisonnaient à l'époque) spécialisé dans le jazz d'avant-garde et les musiques alternatives.</p><p> </p><p><img class="shrinkToFit decoded" src="http://nsm01.casimages.com/img/2009/05/30/090530034211421253762576.jpg" alt="http://nsm01.casimages.com/img/2009/05/30/090530034211421253762576.jpg" width="352" height="464" /></p><p> </p><p>A partir de 68, il se consacre à la <strong>contre-culture</strong> commence à s’ouvrir au rock , à la BD, aux voyages et à la culture hippie, ainsi qu’a des sujets de société (contestation politique, féminisme, drogue, écologie).</p><p> </p><p> </p><p> ***</p><p> </p><p>Actuel <span style="font-size: xx-small;">Novapress</span>.</p><p><img class="shrinkToFit decoded" src="http://paul.glagla.free.fr/images/actuel/actuel21.jpg" alt="http://paul.glagla.free.fr/images/actuel/actuel21.jpg" width="262" height="341" /> <img class="decoded" src="http://paul.glagla.free.fr/images/actuel/actuel19.jpg" alt="http://paul.glagla.free.fr/images/actuel/actuel19.jpg" width="256" height="336" /></p><p> </p><p>Mais c'est la reprise du titre en mai 1970 par <strong>Jean-François Bizot</strong> qui, tout en restant proche du courant initial, va lui donner un nouvel essor.C'est en effet le mensuel parallèle le plus lu, le plus vendu en France entre 1970 et 1975. </p><p> </p><p> <img class="shrinkToFit decoded" src="http://paul.glagla.free.fr/images/actuel/actuel17.jpg" alt="http://paul.glagla.free.fr/images/actuel/actuel17.jpg" width="262" height="342" /> <img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px;" src="http://www.lecointredrouet.com/contreculture/Actuel.jpg" alt="" width="260" height="335" /></p><p> </p><p>On y trouve notamment des pages colorées (parfois psychédéliques) de "<strong>petites annonces gratuites"</strong>, véritable "forum internet avant l'heure", permettant échanges et contacts variés d'un bout à l'autre de la France.</p><p><em>"Elles instaurent une véritable complicité entre les lecteurs et le journal : c’est là que se retrouvent ceux qui veulent mettre leurs rêves et leurs idées en pratique : fonder une communauté, créer un groupe de rock, ou simplement rechercher de nouveaux amis partageant les mêmes aspirations."</em></p><p style="text-align: center;"><a title="pa" href="http://nsm01.casimages.com/img/2009/06/01/090601112133421253782183.jpg" target="_self"><img id="media-4427974" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bijou-noir.hautetfort.com/media/00/01/74608372.jpg" alt="actuel,bizot,petites annonces,fanzine" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: xx-small;">cliquer dessus pour agrandir</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p>Jean-François Bizot, Michel-Antoine Burnier, Patrick Rambaud, Cécile Maugendre et Jean-Pierre Lentin en constituent la charpente rédactionnelle.</p><p> </p><p><img class="cboxPhoto" style="cursor: pointer; float: none;" src="http://www.bedetheque.com/media/Revues/Revue_13447.jpg" alt="" width="441" height="581" /></p><p> </p><p>Le "vrai" <strong>Actuel</strong> (underground) cesse en Octobre 75 après 58 numéros , d'une façon inattendue puisque <strong>le journal se saborde</strong>, avec panache, estimant ne pas se renouveler et ne rien avoir à dire dans l'immédiat, et ce,alors que c'est la première année où le journal est bénéficiaire...</p><p>Mort fort honorable.</p><p> <img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px;" src="http://www.my-os.net/blog/images/2007_septembre/actuel1.JPG" alt="" width="460" height="614" /></p><p> </p><p>Hélas, Actuel renaît de ses cendres en octobre 1979 et deviendra le magazine "branché" de référence dans les années 1980-90.</p><p>Récupéré par le système en quelque sorte.</p><p> </p><p><img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px;" src="http://i.ebayimg.com/00/s/MTA2N1g4MDA=/z/6m8AAOxyCepSb4ed/$T2eC16R,%21y%21FIchNy4ypBSb4ecDSzg%7E%7E60_35.JPG" alt="" width="224" height="300" /> <img id="il_fi" style="padding-right: 8px; padding-top: 8px; padding-bottom: 8px;" src="http://p7.storage.canalblog.com/77/54/1081927/82749365_o.jpg" alt="" width="215" height="309" /></p><p> ***</p><p>Dans ces deux périodes successives, <strong>Actuel</strong> symbolise assez bien cette époque transitoire.</p><p>Avec le recul on peut se poser quelques questions sur les conséquences de cette épopée <strong>libertaire...</strong></p><p>Son coté positif fut d'avancer vers un <strong>idéal de liberté</strong>, d'explorer de nouvelles idées, d'expérimenter la vie en communauté, ou de faire tomber certaines frontières mais son coté négatif fut peut-être (du fait de la déconstruction de ces frontières) de rendre "possible" dans le subconscient collectif l'émergence de l' ultra<strong> libéralisme </strong>sauvage basé sur la sur-consommation (permissivité, consumérisme, dictature des désirs, publicité omniprésente)</p><p> (lire <a title="clouscard" href="http://bijou-noir.hautetfort.com/archive/2013/04/27/clouscard-le-concept-liberal-libertaire.html" target="_blank">Clouscard</a> sur ce sujet avec le concept libéral/libertaire)</p><p> </p><p>A méditer...</p><p> </p><p> </p>
Xavier JASSUhttp://lapinos.hautetfort.com/about.htmlContre-culturetag:lapinos.hautetfort.com,2012-08-25:48129982012-08-25T01:07:00+02:002012-08-25T01:07:00+02:00 La contre-culture est toujours un phénomène prométhéen et viril. La...
<p style="text-align: justify;">La contre-culture est toujours un phénomène prométhéen et viril. La contre-culture viole la culture, qui se protège à l'aide du mariage, et la fertilise ainsi de nouveau.</p><p style="text-align: justify;">Je ne vois pas d'exemple de contre-culture féminine. Même la contre-culture féministe de Mai68 est à l'instigation de violeurs subtils, ayant trouvé dans le féminisme un moyen de faire céder les femmes plus facilement, pas très éloigné de l'ancienne méthode des confesseurs. La feinte de la religion est déjà celle de Don Juan pour approcher les femmes. </p><p style="text-align: justify;">La culture est une vulve, la contre-culture un phallus - on retrouve ces deux symboles dans les cathédrales gothiques.</p><p style="text-align: justify;">Un autre changement majeur, qui semble avoir une signification différente du viol de la religion passive par la nouvelle contre-culture active, événement qui reste au niveau de la morale ou de la biologie, c'est l'émasculation de l'ancien dieu par le nouveau, Chronos émasculé par Jupiter, qui fonde ainsi un nouvel ordre divin moins cruel. Sans l'intervention extérieure divine, l'homme demeurerait au stade païen féminin de la culture, dont le vase de Pandora fournit un symbole parfait (le corps de la femme est l'objet le plus sacré dans la culture païenne), ou au stade viril prométhéen de la contre-culture.</p><p style="text-align: justify;">La guerre du sexe, entre les sexes, est par conséquent une manière de rendre compte de la civilisation païenne, et l'hermaphrodisme, c'est-à-dire la fusion des sexes opposés, une façon de rendre compte de l'utopie dans le paganisme - la démocratie par exemple. Cet aspect érotique est aussi sous-jacent dans le national-socialisme de Hegel, qui n'est historique qu'en apparence. Le nazisme tente d'adapter Platon au monde moderne, mais il est comme lui un négationnisme de l'histoire ou du progrès typiquement féminin. Le progrès implique un renversement de la nature féminine, dans toutes les doctrines métaphysiques qui conçoivent le progrès, niant que le déterminisme de la mort qui frappe l'espèce humaine soit inéluctable et même scientifique. Cela peut paraître bizarre, mais il faut pratiquement être "féministe" pour adhérer au transformisme biologique, qui heurte en revanche l'induction masculine, pour la raison énoncée précédemment : parce qu'il n'y aucune trace, en dehors de l'espèce humaine de "contre-culture" (on pourrait dire que les espèces animales, dans leur comportement, expriment unanimement la dévotion religieuse, s'accommodant volontiers du totalitarisme, tandis que l'homme ne le peut, à moins d'être sado-masochiste). Le régime de concurrence libéral, qui dissimule un érotisme prédateur (attribué à Diane dans l'Antiquité) ignore la contre-culture, et le mouvement typiquement masculin de destruction du droit naturel (le suicide, par exemple, selon Léopardi), c'est-à-dire la conscience plus exacerbée chez l'homme du péché originel, ou, pour employer le vocabulaire humain, de l'atrocité de la condition humaine.</p><p style="text-align: justify;">Jésus-Christ ne perd pas une seconde de vue l'atrocité de la condition humaine. C'est ce qui empêche les femmes de le suivre. On relève d'ailleurs chez Nitche ce paradoxe que, tout en traitant Jésus et les apôtres de "lâches", il avoue par ailleurs avoir renoncé au christianisme, faute de courage.</p><p style="text-align: justify;">La pitié de Jésus est comparable à celle qu'un homme normal peut éprouver vis-à-vis d'un alcoolique à demi-mort dans la rue. Sauf qu'elle sera tempérée chez cet homme normal par la croyance qu'il a dans le caractère inéluctable de la mort. Le Christ Jésus sait, lui, que la mort n'est qu'une obligation sociale ; c'est-à-dire qu'il a d'abord pitié de notre bêtise, qui est un panurgisme, avant d'avoir pitié de nos souffrances physiques ou morales.</p><p style="text-align: justify;">C'est aussi la raison pour laquelle le combat des chrétiens contre l'Antéchrist se situe au niveau de la science ou de la sagesse. Le Christ est le seul, je dis bien le SEUL homme à pouvoir justifier la science ou la sagesse. Si vous le pouvez, vous serez "christ", non seulement comme Jésus, mais aussi comme Hamlet, maudits par la société pour la raison que vous savez et proclamez qu'elle n'est qu'un tombeau, scellé par l'ignorance, et sans issue. Le tartuffe qui s'avance, appuyé sur la crosse de l'éthique, ne peut qu'affirmer l'hypothèse comme la vérité ou la démarche scientifique, c'est-à-dire abaisser la sagesse au niveau de la religion.</p><p style="text-align: justify;">Si vous ne comprenez pas comment on peut concilier la morale et la science, concevez que le tour de passe-passe des mathématiques rend cet alignement possible, et que cet assemblage est nécessaire à la théocratie. Voilà pourquoi il était nécessaire que Hamlet-Bacon fasse la peau de Polonius-Copernic sans hésiter : parce que Hamlet sait parfaitement l'usage du paradoxe copernicien afin d'étouffer la conscience historique de l'homme. Le faux juif Freud, même s'il reconnaît Bacon dans Hamlet, ne saisit pas que celui-ci est en train de faire voler la conscience démoniaque de l'homme en éclats.</p>
Ratatoskhttp://euro-synergies.hautetfort.com/about.htmlEléments pour une contre-culture identitairetag:euro-synergies.hautetfort.com,2011-12-22:40961652011-12-22T16:34:50+01:002011-12-22T16:34:50+01:00 « Eléments pour une contre-culture identitaire » de Philippe Vardon...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3353109" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/01/2512206090.jpg" alt="Philippe-Vardon-conferences.jpg" /></p><h3 style="text-align: left;"><span style="font-size: xx-large; font-family: arial black,avant garde; color: #ff6600;"><strong>« Eléments pour une contre-culture identitaire » de Philippe Vardon</strong></span></h3><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial black,avant garde; font-size: large;"><strong><span style="color: #c0c0c0;">Ex: http://www.polemia.com</span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La guerre culturelle fait rage. L’oligarchie dominante mène une offensive tous azimuts contre la culture française et les humanités. Après les écoles de journalistes et les concours administratifs, Sciences-Po élimine progressivement la culture générale de son cursus d’entrée. Dans la même logique le non-art contemporain s’attaque au patrimoine historique et religieux français : occupation des hauts lieux (Versailles, Le Louvre), tombereaux d’injures sur le sacré chrétien (<em>Piss Christ, Sur le concept du visage du Christ, Golgota Picnic</em>).</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">En face la résistance s’organise : l’inacceptable n’est plus toujours accepté sans protestations. La dissidence aussi se développe dans une partie de la population française qui transmet à ses enfants la culture traditionnelle en marge de l’Education nationale : à travers des écoles libres ou indépendantes, des manuels alternatifs, des rites anciens, des fêtes enracinées, le scoutisme traditionnel ou la fréquentation des hauts lieux.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Un abécédaire subjectif </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">C’est dans ce même esprit qu’il faut lire le livre de Philippe Vardon : <em>Eléments pour une contre-culture identitaire</em>. Les Identitaires sont connus pour leurs actions spectaculaires, notamment contre l’islamisation de la France. Mais la démarche identitaire ne se réduit pas à combattre une colonisation étrangère, elle s’attache aussi à la définition d’une identité positive, d’une « contre-culture qui doit s’incarner, s’authentifier dans la vie, dans l’action », selon Philippe Vardon qui évoque « [non pas] un musée de la rébellion, mais bien le ferment d’une contre-société, apte à constituer une alternative solide et à replacer le système malade et suicidaire dans lequel nous tentons de survivre. Notre contre-culture doit être le roc sur lequel bâtir nos îlots de liberté et d’identité (nos « isolats », écrirait Jean Raspail, l’un des grands guides de cet abécédaire à côté d’autres figures incontournables comme Dominique Venner), nos bastions au milieu des ruines. (…) En prenant bien soin de ne jamais se retrouver dans le dernier carré mais d’être toujours à l’avant-garde ».</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">La forme choisie pour le livre est plaisante : c’est celle d’un abécédaire, évidemment subjectif.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Un abécédaire où on trouve :</span></strong></p><ul style="text-align: left;"><li><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">- Des recettes d’agitprop : l’apéro-saucisson-pinard, ou l’hacktivisme des cochons sauvages, la piraterie politique… et les recettes du pochoir, Ti-Breizh, maison communautaire bretonne, et la CasaPound des alternatifs italiens ; mais aussi Fdesouche et Radio Courtoisie, « exemple de projet alternatif (…) dont la grille s’est rajeunie » ; sans oublier les AMAP, Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne, où cohabitent écolos, bobos et identitaires. Et l’attitude recommandée en « GAV » (la garde à vue) : la discrétion…</span></strong></li></ul><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Héros solaires, hauts lieux et écrivains de race</span></strong></span></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">- Un certain imaginaire cinématographique : Au nom du père, Bloody Sunday ou Braveheart mais aussi Fight Club, Audiard, Clint Eastwood et Sean Connery.</span></strong></li><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">- Des héros solaires : Hector de Troie et Jean de Brem, Léonidas et Mishima, Catherine Ségurane et Antoine de Saint-Exupéry, Ulysse et le monde merveilleux de Tolkien.</span></strong></li><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">- Des écrivains de race : Ernst Junger et Dominique Venner, Jean Raspail et Henri Vincenot, Roger Nimier et Antoine Blondin, Bernanos et Vladimir Volkoff. Kipling aussi dont le « Tu seras un homme, mon fils » continue, de génération en génération, à construire la force d’âme.</span></strong></li><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">- Des hauts lieux : Covadonga où commença la Reconquista et la rivière Ibar où résistent les Serbes du Kossovo, Sparte et les Thermopyles, Lépante et Brocéliande.</span></strong></li><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">- Des armes d’analyse et de combat intellectuel : l’archéofuturisme, le droit des peuples à demeurer eux-mêmes, la démocratie directe, la démondialisation, dissident 2.0, xénophile (collabo), et même catholique solaire.</span></strong></li><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">- Le rock alternatif et la BD : Hôtel Stella, Laïbach et Corto Maltese.</span></strong></li><li style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">- Les fringues : le barbour, le vêtement qui dure, le béret signe d’affirmation identitaire française et les Ray-Ban parce qu’il faut bien frimer un peu.</span></strong></li></ul><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Bien sûr l’expression d’une vision du monde à travers un abécédaire rencontre ses limites : mettre sur le même plan de l’éternel et de l’éphémère, faire la part belle aux courants contemporains et à leurs travers, allant de l’usage abusif de l’anglais au… tatouage.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Homère et… capitaine Albator </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Les pessimistes, ou les esprits grincheux, déploreront qu’Homère se retrouve sur le même plan que Capitaine Albator, le pirate de Manga japonais. Les optimistes, ou les esprits béats, se réjouiront que la longue mémoire européenne se transmette à travers de grands textes mais aussi des images et des chansons d’aujourd’hui.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Philippe Vardon convient volontiers des limites de son exercice et confie : « C’est bien d’ailleurs ma grande honte que de pouvoir écrire plusieurs pages sur les « Ultras » (groupes violents de supporters de foot) ou le corsaire Albator et seulement quelques lignes sur l’illustre Homère. » Né en 1980, Philippe Vardon est évidemment une victime de l’Education nationale, on ne lui en fera pas le reproche. Mais on le remerciera de cette présentation agréable et positive de la culture alternative identitaire, une culture qui véhicule à sa manière la longue mémoire française et européenne. On sera aussi reconnaissant à Philippe Vardon d’avoir choisi la forme traditionnelle du livre pour s’y exprimer et d’avoir ainsi ramené vers la lecture de jeunes hommes et de jeunes femmes qui s’en sont souvent éloignés.</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Jean-Yves Le Gallou</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Philippe Vardon-Raybaud, <span style="color: #ffcc99;"><em>Eléments pour une contre-culture identitaire</em>,</span> Nice, IDées, 2011, 304 p., 20 € ; pour se le procurer, cf. le site <a href="http://www.contre-culture.com/"><span style="color: #c0c0c0;"> <em>http://www.contre-culture.com/ </em></span></a></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Voir aussi :</span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;"><a href="http://www.europemaxima.com/?p=2185"><span style="color: #c0c0c0;"><em> Un abécédaire contre-culturel par Georges Feltin-Tracol </em></span></a></span></strong></p><p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: small; font-family: arial,helvetica,sans-serif; color: #c0c0c0;">Correspondance Polémia – 22/12/2011</span></strong></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlDemain l'identité !...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-09-23:37898612011-09-23T12:30:00+02:002011-09-23T12:30:00+02:00 Vous pouvez lire ci-dessous le communiqué de Romain Lecap...
<p style="text-align: center;"><img id="media-3210527" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/02/1174398650.jpg" alt="Demain l'identité.jpg" /></p><div><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Vous pouvez lire ci-dessous le communiqué de <strong>Romain Lecap</strong> animateur de l'émission du <em><a href="http://librejournalromainlecap.over-blog.com/">Libre journal des lycéens</a></em> qui sera diffusée le samedi 24 septembre 2011 sur <em>Radio Courtoisie</em>, à partir de 12 heures :</span></p></div><blockquote><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Samedi midi vous êtes pris!</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Nous recevrons <strong>Philippe Vardon-Raybaud</strong> avec qui nous évoquerons ce que peuvent être les <a href="http://www.contre-culture.com/">éléments d'une contre-culture identitaire</a>. Un vaste programme, qui tient à coeur à beaucoup d'entre nous, soucieux de cultiver des auteurs, références ou héros nettement plus élevés que ceux proposés par une époque à bout de souffle...<strong>Georges Feltin-Tracol</strong>, animateur de l'excellent site <a href="http://www.europemaxima.com/">Europe Maxima</a> sera à nos côtés.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">A partir de cette émission, nous retrouverons chaque mois 4 rubriques radiophoniques:</span></div><ul style="text-align: justify;"><li><span style="font-size: small;">Les chroniques culturelles de <strong>Pascal Lassalles</strong></span></li><li><span style="font-size: small;">Les chroniques de la vie ordinaire de <strong>Xavier Delaunay</strong></span></li><li><span style="font-size: small;">La <a href="http://nietzscheacademie.over-blog.com/">Nietzsche Académie</a>(décryptage d'un évènement marquant par le regard nietzschéen)</span></li><li><span style="font-size: small;">Les rendez-vous de <a href="http://www.parisbyright.com/">Paris by Right</a></span></li></ul><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Romain Lecap</strong></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="border-collapse: collapse; font-size: medium;"><small><strong style="font-family: arial,sans-serif; font-size: 15px; font-style: italic;">Pour écouter Radio Courtoisie :</strong><br /><em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Paris 95,6 MHz Caen 100,6 MHz Chartres 104,5 MHz<br />Cherbourg 87,8 MHz Le Havre 101,1 MHz Le Mans 98,8 MHz ;<br /><span style="border-collapse: separate;">Pour toute la France, en clair, sur les bouquets satellite Canalsat (canal 179 ou 496) et TNTSAT</span><br />pour le monde entier sur <a style="color: #0000cc;" href="http://www.radiocourtoisie.fr/" target="_blank">www.radiocourtoisie.fr</a>.</span></em></small></span></div></blockquote><p><span style="font-size: small;"> </span></p>
Zedhttp://metapoinfos.hautetfort.com/about.htmlEléments pour une contre-culture identitaire...tag:metapoinfos.hautetfort.com,2011-09-06:37652872011-09-06T16:06:00+02:002011-09-06T16:06:00+02:00 Philippe Vardon , un des animateurs de la mouvance identitaire, vient de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><strong>Philippe Vardon</strong>, un des animateurs de la mouvance identitaire, vient de publier <strong><em>Eléments pour une contre-culture identitaire</em></strong>, en vente sur le site <a href="http://www.contre-culture.com/"><em>Contre-culture</em></a>. Il s'agit d'un bon outil pour découvrir cette mouvance qui pense globalement et agit localement et qui a réussi, grâce à sa compréhension fine du système, à pénétrer par effraction dans le paysage politico-médiatique français...</span></p><p> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-3184594" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/00/01/4174042543.jpg" alt="Contre-culture identitaire.jpg" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">"Cet ouvrage de 300 pages se veut une porte d’entrée vers la contre-culture identitaire telle qu’elle a été forgée par les militants – et en particulier les plus jeunes – de ce courant politique novateur apparu en 2002.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Tout comme le mouvement identitaire lui-même, cet abécédaire est protéiforme et sensiblement asymétrique. D’une définition à une autre, vous pourrez passer d’un philosophe à un modèle de chaussures ! Car c’est ainsi, une contre-culture est faite de multiples références : lieux, auteurs, films, marques, concepts, images, expressions, chansons, personnages, souvenirs, etc.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L’abécédaire est suivi du texte <em>Métapolitique d’Abord</em>, tiré d’une conférence du même auteur."</span></p></blockquote>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlRIONS A GORGE DEVOYEE AVEC QUETTONtag:www.guydarol.com,2010-07-07:28162332010-07-07T05:34:00+02:002010-07-07T05:34:00+02:00 Rocking Yaset a fondé Le Quetton en juin...
<p> </p> <div style="text-align: center;"><img id="media-2545875" style="margin: 0.7em 0;" src="http://www.guydarol.fr/media/00/01/1147581167.jpg" alt="quetton.jpg" /></div> <p> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;">Rocking Yaset a fondé <strong><span style="color: #800000;">Le Quetton</span></strong> en juin 1967. Viennent de paraître les numéros 19 et 20 de cette publication parvenue a sa huitième formule et désormais intitulée <strong><span style="color: #800000;">Quetton L'Art Total<span style="color: #000000;"><span style="font-weight: normal;">.</span></span></span></strong></p> <p style="text-align: justify;">No luxe, pas de papier glacé, impression à la photocopieuse, diffusion sous le manteau. Quetton est en actes ce qu'Actuel pouvait être au début des années 1970. C'est Hara-Kiri dans la décennie 60. C'est Le Parapluie de Henri-Jean Enu. Oui mais c'est <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Quetton">Quetton</a> et ça continue.</p> <p style="text-align: justify;">Rocking Yaset a ouvert un <a href="http://www.myspace.com/rockingyaset">MySpace</a> comme tout le monde. Il faut y aller voir pour comprendre. A la rubrique Intérêt, tout est dit, bien mis en place : "Je n'en ai JAMAIS à "ma" banque. Je n'en éprouve AUCUN pour les politiciens. Et guère plus pour les patrons, cadres, et autres fripouilles, exploitant "leur" monde contre des salaires n'autorisant trop souvent que la survie des individus. INTERET: J'en ai pour mes enfants, ma femme, ma famille, mes amis. Pour les créateurs libres et indépendants. Pour quelques rares collègues de travail munis de crocs. Pour les chats, les lapins, les piafs, l'environnement !"</p> <p style="text-align: justify;">Le nouveau Quetton titre : <strong>Quand plus rien n'est drôle, rions à gorge dévoyée.</strong></p> <p style="text-align: justify;">Quetton cible le mille. Quetton est toujours d'actualité. Parce que le rire de nos jours, n'est-ce pas ?! Il paraît que les gouvernements tyranniques n'aiment pas le rire. Serrons les fesses ou plutôt rions à gorge dévoyée.</p> <p style="text-align: justify;">Sont présents dans ce numéro : Adem, BMG, Braconnages Prod, Jean Branle-Pazune, Léon Cobra, Ravacholl Chortzs, Daniel Daligand, Thomas Heuftnen, Joël Hubaut, Christian Livache, Lourdel, Claude Pélieu (écrits sélénites de première importance), Jack Querbes, Christophe Rouil et Sophie Ortrulic'h, Yves Simon, Little Shiva, Bruno Sourdin, Thierry Tillier, Mary Von Goudal, Willem ...</p> <p style="text-align: justify;">Rions ensemble et réfléchissons avec <strong><span style="color: #800000;"><a href="http://poetaille.over-blog.fr/">Gérard Larnac</a></span></strong>. Insérés dans ce double one, Gérard Larnac lance un réjouissant pavé. "Ecrire pour les imbéciles" ne doit absolument pas ricocher dans la mare. C'est un manifeste essentiel, quettonssentiel. Une alerte : "C'est le roman "pompier" qui partout triomphe", affûte Gérard Larnac. Il dit : "Le livre n'a plus pour horizon une "histoire littéraire" mais une courte effervescence médiatique qui suffit parfois pour faire un succès commercial". Il parle du manulivre qui est à l'édition ce qu'est Koh-Lanta à la télévision. Il parle de sms littérature et de littérature-monde. Il décrit le pire et envisage le meilleur. Tout cela en reprenant à son compte cette phrase bien significative de Michel Butor : "Ce n'est pas parce qu'on publie des milliers de romans que le roman est encore d'actualité".</p> <p style="text-align: justify;">On rit. On réfléchit. On ne vit pas comme des porcs.</p> <p style="text-align: justify;">QUETTON L'ART TOTAL numéros 19 et 20</p> <p style="text-align: justify;">Prix de ces numéros : Chômeurs, Etudiants, Petits Salariés, à partir de 12 €. Gros Salariés, 26 €. Politiciens, Militaires, Flics, Curés, 3066, 23 €.</p> <p style="text-align: justify;">Abonnement anormal : 30, 49 €</p> <p style="text-align: justify;">Abonnement psychiatrique : 76, 22 €</p> <p style="text-align: justify;">Abonnement pétrolier : 152, 45 €</p> <p style="text-align: justify;">Abonnement nucléaire : 1524, 49 €</p> <p style="text-align: justify;">Bref, vous l'avez compris, Quetton a besoin de vous.</p> <p style="text-align: justify;">Ecrire à <strong>Quetton, BP 344, 50103 Cherbourg Cedex. France</strong></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <div style="text-align: center;"><img id="media-2545882" style="margin: 0.7em 0;" src="http://www.guydarol.fr/media/01/01/654339322.jpg" alt="little shiva.jpg" /></div> <div style="text-align: center;"><span style="color: #800000;">Little Shiva</span></div> <p> </p> <p> </p>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlUNDERGROUND MAIS PAS TROP ❘ ART ROCK 2010tag:www.guydarol.com,2010-05-19:27504312010-05-19T01:01:00+02:002010-05-19T01:01:00+02:00 Né à la fin des années 1960, ce mouvement...
<p style="text-align: justify;"> </p> <div style="text-align: center;"><img id="media-2465671" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://www.guydarol.fr/media/02/01/1745008199.jpg" alt="art rock underground.jpg" /></div> <p> </p> <p> </p> <p style="text-align: justify;">Né à la fin des années 1960, ce mouvement s'oppose aux institutions, au show-business, et entre en résistance. De grands artistes et groupes en sont issus, en France et ailleurs dans le monde. L'occasion de se demander à quoi ressemble l'Underground aujourd'hui.</p> <p style="text-align: justify;">Rencontre animée par <strong><a href="http://www.aligal.com/pages/sujet.php?id=58">Bernadette Bourvon</a></strong> à l'Ancien Monoprix de Saint-Brieuc, le dimanche 23 mai, pour Art Rock 2010.</p> <p style="text-align: justify;">Avec votre serviteur, <a href="http://neospheres.free.fr/disques/underground.htm"><strong>Eric Deshayes</strong></a> et <a href="http://www.artnet.fr/magazine/portraits/devaux/philippe-thieyre.asp"><strong>Philippe Thieyre</strong></a>.</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p><span style="color: #808000;"><strong>UNDERGROUND MAIS PAS TROP</strong></span></p> <p><span style="color: #808000;">ANCIEN MONOPRIX</span></p> <p><span style="color: #808000;">3, rue Pierre Le Gorrec</span></p> <p><span style="color: #808000;">22000 SAINT-BRIEUC</span></p> <p> </p> <p>DIMANCHE 23 MAI</p> <p>16H</p> <p>GRATUIT</p> <p style="text-align: center;"><strong>CONSULTER</strong></p> <p style="text-align: center;"><a href="http://www.artrock.org/programme/undefined/"><strong><span style="color: #808000;">ART ROCK LE PROGRAMME</span></strong></a></p> <p> </p>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlLE TREPONEME BLEU PALE ❘ HISTOIRE DE LA PRESSE UNDERGROUNDtag:www.guydarol.com,2009-09-26:23842002009-09-26T05:04:00+02:002009-09-26T05:04:00+02:00 On ne saurait évoquer Quetton Arttotal sans...
<p style="text-align: justify;"> </p> <div style="text-align: center;"> <div style="text-align: center;"><img id="media-2001174" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://www.guydarol.fr/media/02/01/1448864463.jpg" alt="Oiseau Somnambule back-cover.jpg" /></div> </div> <p style="text-align: justify;">On ne saurait évoquer <strong><a href="http://www.guydarol.fr/archive/2009/09/25/quetton-presse-underground-historique.html"><span style="color: #808000;">Quetton Arttotal</span></a></strong> sans mentionner l'épopée de la Presse Underground retracée depuis des mois par <strong>Léon Cobra</strong> sur <strong>Le Tréponème Bleu Pâle</strong>, version alternate, autrement dit numérique.</p> <p style="text-align: justify;">Pour contempler le faramineux ébouillantage qui s'effectua dans les années 1970 (mais la marlouserie avait démarré dans la deuxième mi-temps de la décennie 60), il est vraiment nécessaire d'y aller voir pour, peut-être, suivre l'exemple afin que la contre-culture roule sa bosse dans un monde où l'esprit suffoque.</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p><span style="color: #800000;"><strong>CONSULTER</strong></span></p> <p><a href="http://leoncobra.canalblog.com/"><span style="color: #808000;"><strong><span style="font-size: large;">LE TREPONEME BLEU PALE</span></strong></span></a></p> <p><a href="http://paris70.free.fr/la_saga_du_treponeme_bleu_pale1.htm"><span style="color: #808000;"><strong><span style="font-size: large;">PARIS 70/LA SAGA DU TREPONEME BLEU PALE</span></strong></span></a></p>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlEVERYTHING IS POLITICAL ❘ 14. GILLES DELEUZEtag:www.guydarol.com,2009-09-02:11478342009-09-02T06:00:00+02:002009-09-02T06:00:00+02:00 Gilles Deleuze De nombreuses fois, le pop philosophe...
<div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/00/00/27f90556dcbe1b96339d825cf714ae02.jpg" target="_blank"><span style="color: #008000;"><img id="media-463868" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/00/00/27f90556dcbe1b96339d825cf714ae02.jpg" alt="27f90556dcbe1b96339d825cf714ae02.jpg" name="media-463868" /></span></a></div> <div style="text-align: center;"><span style="color: #800000;">Gilles Deleuze</span></div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">De nombreuses fois, le</span> <em><span style="color: #000000;">pop philosophe</span></em> <span style="color: #000000;">est interrogé sur l’influence de son concept. On lui attribue l’éveil à toutes les dimensions du plaisir. Son</span> <em><span style="color: #000000;">désir machiné</span></em> <span style="color: #000000;">passe pour un dispositif susceptible de réaliser les vœux les plus insensés. Le désir est un mot inséparable du couple</span> <strong><span style="color: #000000;">Deleuze-Guattari</span></strong><span style="color: #000000;">. Au point que son utilisation par certains auteurs semble un poil suspecte. Dans</span> <em><span style="color: #000000;">Les forcenés du désir*</span></em><span style="color: #000000;">,</span> <strong><span style="color: #000000;">Christophe Bourseiller</span></strong> <span style="color: #000000;">dresse un inventaire des pratiques sexuelles que l’on dit déviantes. Plus généralement, le désir s’articule sur sexe en liberté ou</span> <em><span style="color: #000000;">flower power</span></em> <span style="color: #000000;">mélangiste. Le marché du cybersexe aujourd’hui – comme on sait, juteux – pourrait se justifier du parrainage deleuzien. Bien des écarts, plus ou moins heureux, s’autorisent aujourd’hui de</span> <em><span style="color: #000000;">L’Anti-Œdipe**</span></em><span style="color: #000000;">, ce monument voué à la dévastation des idées reçues.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Il a donc fallu que Deleuze s’explique et explique encore. À</span> <strong><span style="color: #000000;">Claire Parnet</span></strong><span style="color: #000000;">***, il précise :</span> <em><span style="color: #000000;">On nous dit que nous revenons à un vieux culte du plaisir, à un principe de plaisir, ou à une conception de la fête (la révolution sera une fête…).</span></em> <span style="color: #000000;">Il désamorce les fausses bombes, court-circuite les incendiaires avant qu’ils ne mettent en actes des phrases non écrites. Car le désir, selon Deleuze, est constructiviste, jamais spontanéiste. C’est un agencement fait de vitesses et de lenteurs, de devenirs et de blocs, de</span> <em><span style="color: #000000;">lignes qui s’entrecroisent, se conjuguent ou s’empêchent</span></em><span style="color: #000000;">.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">La puissance du désir n’est donc pas celle du feu. Le manque susceptible d’enchaîner des violences, de se résoudre dans la vérité par le sang n’est pas à déduire du désir comme</span> <em><span style="color: #000000;">plaisir décharge</span></em><span style="color: #000000;">. Le</span> <em><span style="color: #000000;">tout est permis</span></em> <span style="color: #000000;">est passé à côté. Détournement de concept par les ultras de l’hédonisme et de la propagande par le fait. Détournement de détournement, s’agissant de l’héritage situationniste, dilapidé idem par les agents de pub (appels à la consommation au moyen d’une paire de fesses ou de la face du Che) ou certains commissaires des Lettres recourant à</span> <strong><span style="color: #000000;">Debord</span></strong> <span style="color: #000000;">pour vendre leurs paquets de mots.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Lorsque c’est trop beau, trop brillant, un petit peu compliqué, l’hégémonie (ce qui veut dire, le maintien dans l’état) arrange. Rarement dans le bon sens. Elle décapite ce qui était nerveux. Les angles sont arrondis. On préfère la teinte unique à un éventail de nuances. Une seule chose plutôt que mille. Ainsi le désir fut rabattu sur le plaisir.</span> <em><span style="color: #000000;">L’un dans l’autre</span></em><span style="color: #000000;">, c’est la meilleure façon d’exulter.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Sortis du contexte (Deleuze, l’internationale situationniste) les concepts reviennent à leur signification première, celle du dictionnaire traitant de l’apparition des mots dans la langue. Le</span> <em><span style="color: #000000;">Petit</span></em> <span style="color: #000000;">ROBERT**** voit d’abord que le désir est la « prise de conscience d’une tendance vers un objet connu ou imaginé ». Cette définition est suivie des analogues</span> <strong><span style="color: #000000;">appétence, appétit, aspiration, attirance, attrait, besoin, convoitise, envie, faim, goût, inclination, intention, passion, penchant, souhait, tendance, tentation, visée, vœu</span></strong><span style="color: #000000;">. Une citation empruntée à</span> <strong><span style="color: #000000;">Paul Ricœur</span></strong> <span style="color: #000000;">dit que l</span><em><span style="color: #000000;">e plaisir imaginé s’appelle désir</span></em><span style="color: #000000;">. Où il apparaît que les mauvais utilisateurs du concept avaient compris Deleuze en lisant</span> <strong><span style="color: #000000;">Alain Rey</span></strong><span style="color: #000000;">.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Car la réalité est toujours plus complexe et la déchiffrer réclame de l’exercice. Dans le cas du duo, il est possible que nous commencions seulement à comprendre. Le plus étonnant est l’application constructiviste du désir dans un champ d’ondes. Là où les effets s’attendaient le moins. Et c’est là, dans l’espace de la lutte des sons pour changer la pensée, qu’opère le concept naguère surgit comme une banderole au milieu des orgies. Les nouveaux enjeux du concept sont à entendre plus qu’à lire. Philosophie, poésie, musique torsadent ensemble des fils connectés au monde de chaque jour. Une perspective de changement de vue et de transformation de la vie se combine aujourd’hui à une nouvelle situation issue de la culture bruitiste et de l’invention du phonographe.</span> <span style="color: #000000;"><strong><span style="color: #800000;">Guy Darol</span></strong></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><br /></span></p> <hr style="text-align: justify;" size="1" /> <div id="ftn1" style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">* Christophe Bourseiller,</span> <em><span style="color: #000000;">Les forcenés du désir</span></em><span style="color: #000000;">, 2000.</span></span> <p><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">** Gilles Deleuze et Félix Guattari,</span> <em><span style="color: #000000;">L’Anti-Œdipe : Capitalisme et schizophrénie</span></em><span style="color: #000000;">, 1972.</span></span></p> </div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">*** Gilles Deleuze et Claire Parnet,</span> <em><span style="color: #000000;">Dialogues</span></em><span style="color: #000000;">, 1977 ;</span> <em><span style="color: #000000;">L’Abécédaire de Gilles Deleuze</span></em><span style="color: #000000;">, produit et réalisé par Pierre-André Boutang, 2004.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">**** Dans son édition revue, corrigée et mise à jour pour 1982</span></p>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlEVERYTHING IS POLITICAL ❘ 13. ENCORE LE DESIRtag:www.guydarol.com,2009-08-30:11478142009-08-30T06:45:00+02:002009-08-30T06:45:00+02:00 Dans un essai devenu souvenir, Alain Fleig * démonte la mécanique en...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Dans un essai devenu souvenir,</span> <strong><span style="color: #000000;">Alain Fleig</span></strong><span style="color: #000000;">* démonte la mécanique en vogue du désir, son archipel d’îles fortifiées. Le risque, c’est l’émergence de l’unique, la parcelle et son drapeau. Lancé par les situationnistes, conceptualisé par</span> <strong><span style="color: #000000;">Gilles Deleuze</span></strong> <span style="color: #000000;">et</span> <strong><span style="color: #000000;">Félix Guattari</span></strong> <span style="color: #000000;">le mot serait contraire à son désir. Car il ne dit pas la volonté des volontés**, celle qui revendique l’énergie plurielle. Il se rabat au contraire sur le</span> <em><span style="color: #000000;">je</span></em> <span style="color: #000000;">qui demande une reconnaissance : chacun pour soi.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">L’émergence du désir, au milieu des années 1970, est une tendance. La tendance du moment, c’est l’intégration des déviances au Système. Chaque groupe de combat (écolos, homos, féministes…) réclame la signature de la société, son aval, sa prise en charge morale.</span> <em><span style="color: #000000;">Revendiquer sa différence à ce niveau, c’est à la fois vouloir être ce qu’on est (ce que la société a fait de vous) et aussi vouloir le demeurer. C’est refuser la communauté humaine multiple et disparate au profit d’une communauté restreinte</span></em><span style="color: #000000;">, écrit avec beaucoup de clairvoyance</span> <strong><span style="color: #000000;">Alain Fleig</span></strong><span style="color: #000000;">, fondateur de la revue</span> <em><span style="color: #000000;">Le Fléau Social</span></em> <span style="color: #000000;">et, à ce titre, boutefeu dans le domaine des luttes spécifiques. Tout juste il met en garde contre un corporatisme issu de la pensée désirante.</span><em><span style="color: #000000;">Très vite on voit apparaître au sein des groupes une sorte de normatif. Il y a la vision féministe du monde, la vision écologiste, la vision homosexuelle, la vision freudienne etc. Autant de poujadismes</span></em><span style="color: #000000;">. Cette critique de la</span> <em><span style="color: #000000;">valorisation du rôle</span></em> <span style="color: #000000;">considérée comme un retour plus qu’une libération*** fait tache. Elle dit cependant ce qui va advenir : la promotion du ghetto, la répartition des singularités en quartiers, la fonte des icebergs dans l’océan de la marchandise. Il va de soi que la contestation qui emblématise 68 et son après a été recyclée en produit de consommation par les phagocytes de l’Empire. Il ne fallait pas manifester avec des drapeaux. Il ne fallait pas se fondre dans le cirque en revêtant des costumes. Il s’agissait de rompre ou de s’unir à la pauvreté.</span></span></p> <p><span style="color: #000000;"><br /></span></p> <div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/00/02/345926a059146af439abfe592f8f6ce1.jpg" target="_blank"><span style="color: #000000;"><img id="media-463847" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/00/02/345926a059146af439abfe592f8f6ce1.jpg" alt="345926a059146af439abfe592f8f6ce1.jpg" name="media-463847" /></span></a></div> <div style="text-align: center;"><span style="color: #000000;"><br /></span></div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">La fin de la contestation coïncide avec le triomphe de la publicité – celle-ci n’étant qu’un moyen d’influence arrangé par les conquérants du</span> <em><span style="color: #000000;">libéralisme avancé</span></em> <span style="color: #000000;">– qui est l’estomac des transformations efficaces. La publicité ne fait pas que promouvoir des produits de nettoyage. C’est une machine à laver les manies : foyers du bacchanalat et de l’aventureuse sédition. Sa capacité à changer une barricade incendiaire en paillettes de cérémonie est saisissante comme de rendre impeccable un torchon noué dans différentes matières fécales.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><strong><span style="color: #000000;">Jean-Marie Touratier</span></strong><span style="color: #000000;">**** (déjà nommé) explique la domestication du désir par le stéréotype (</span><em><span style="color: #000000;">mise à l’arrêt de tout ce qui erre, une sorte d’amidon sur tout ce qui excède, mais avec, en plus, cette ruse ultime de feindre la souplesse)</span></em> <span style="color: #000000;">et son entrée dans le vocabulaire de la consommation. Par exemple, il ne dit pas qu’on achète une moquette mais qu’on la désire. La récupération du désir était inscrite, comme l’a vigoureusement exposé</span> <strong><span style="color: #000000;">Alain Fleig</span></strong><span style="color: #000000;">, dans le démarchage des minorités. Celles-ci ont agi pour être fondues dans le troupeau au lieu de demeurer agissantes et dangereuses.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Tout est repris dans la marmite des équivalences. L’équation magique revient à valoriser les rejets, les dégoûts, les oppositions. Le Capital possède cette technique de mise en rang et au pas. Il suffit pour cela qu’on lui fournisse les armes. Et ces armes sont vignettes, drapeaux, signes distinctifs. Pour ne pas passer à l’estomac des transformations efficaces, il importe de demeurer sans identité fixe, nomade, fugitif. Pas rétif à la norme, anomique au sein du hors-norme. <strong><span style="color: #800000;">Guy Darol</span></strong></span></p> <hr style="text-align: justify;" size="1" /> <div id="ftn1" style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">* Alain Fleig,</span> <em><span style="color: #000000;">Lutte de con et piège à classe</span></em><span style="color: #000000;">, 1977.</span></span> <p><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">** Ce mot est à prendre avec la fermeté de Nietzsche : « Le problème de la vie : en tant que</span> <em><span style="color: #000000;">volonté de puissance</span></em> <span style="color: #000000;">(…) Critère de la force : pouvoir vivre selon des appréciations de valeur inversées et les revouloir éternellement »,</span> <em><span style="color: #000000;">Fragments posthumes</span></em><span style="color: #000000;">, automne 1887 – mars 1888</span></span></p> </div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">*** Les séparés qui demandent l’asile exigent de la société que celle-ci les enferme. Ils veulent leur admission au sein du château. Ils désirent l’harmonie avec les esclaves.</span></p> <div style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">**** Jean-Marie Touratier,</span> <em><span style="color: #000000;">Le stéréotype (et comment s’en servir),</span></em> <span style="color: #000000;">1979.</span></span></div> <p style="text-align: justify;"> </p>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlEVERYTHING IS POLITICAL ❘ 12. LA DERIVE CONTINUEtag:www.guydarol.com,2009-08-26:11477992009-08-26T06:35:00+02:002009-08-26T06:35:00+02:00 On ne croyait guère à la décadence du règne de la...
<p> </p> <div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/01/02/a0ce5ed0cf799e01c0b515973816d9be.jpg" target="_blank"><span style="color: #008000;"><img id="media-463827" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/01/02/a0ce5ed0cf799e01c0b515973816d9be.jpg" alt="a0ce5ed0cf799e01c0b515973816d9be.jpg" name="media-463827" /></span></a></div> <div style="text-align: center;"><span style="color: #000000;"><br /></span></div> <p><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">On ne croyait guère à la décadence du règne de la marchandise sous la pression des coups. Les casseurs nous pétaient les couilles. Les anti-casseurs nous étaient odieux. Le déclin du monde marchand n’a pas commencé avec les actions furtives de l’Autonomie désirante. Ce déclin n’a pas eu lieu. Nous voyons triompher la marchandise et plus que jamais les organisateurs mondiaux de notre assujettissement au</span> <em><span style="color: #000000;">faux</span></em><span style="color: #000000;">. Ayant refusé le service militaire, nous n’irions pas dans le combat armé. Cela ne voulait pas dire silence, résignation, passage à l’ennemi. On savait mettre le feu sans user d’allumettes. La</span> <em><span style="color: #000000;">stratégie globale</span></em> <span style="color: #000000;">(selon la terminologie léniniste dont on se moque comme des missels et des miss France) consistait pour nous en une mise à l’écart soignée.</span> <span style="color: #000000;">On jouerait solo le multiple, les possibles de l’écriture, de l’image et du son. « Les Dériveurs sont seuls. Normal, non ?</span> <strong><span style="color: #000000;">Darol</span></strong> <span style="color: #000000;">et</span> <strong><span style="color: #000000;">Gattinoni</span></strong> <span style="color: #000000;">sont seuls. Ils ont faits des boulettes par rapport au milieu au lieu de reproduire du rural par boules bien lisses chez Maeght ou Ailleurs, menue monnaie », disaient justement ceux* qui savaient nos trucs. Transgression des genres et port du masque obligatoire. Il faut se faire oublier si l’on veut durer.</span></span></p> <p><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Le lexique situationniste nous enseigne que la dérive est une invitation à jouer dans le labyrinthe :</span> <em><span style="color: #000000;">Mode de comportement expérimental lié aux conditions de la société urbaine : technique du passage hâtif à travers des ambiances variées. Se dit aussi, plus particulièrement, pour désigner la durée d’un exercice continu de cette expérience</span></em><span style="color: #000000;">. Cette définition réhabilitait la promenade au sens où nous la concevions : le voyeur sur les épaules du marcheur. Mais c’est encore différemment que la dérive nous parlait. Certains groupes de mots avaient notre dilection :</span> <em><span style="color: #000000;">comportement expérimental, technique du passage, à travers, ambiances variées</span></em><span style="color: #000000;">. Mais nous les appliquions dans un domaine autre. Déplacement. Digression. Dérive. Il nous paraissait important de franchir des frontières sans les refermer derrière nous. Et c’est ainsi que l’on allait. Contre les murs, évidemment. A l’envers d’un système justement érigé par les lois neuves du désir. <strong><span style="color: #800000;">Guy Darol</span></strong></span></span></p> <hr size="1" /> <p><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">* Jean-Marie Touratier et Daniel Busto,</span> <em><span style="color: #000000;">Jean-Luc Godard, Télévision/Ecritures</span></em><span style="color: #000000;">, 1979.</span></span></p>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlEVERYTHING IS POLITICAL ❘ 11. LE DESIRtag:www.guydarol.com,2009-08-24:11477842009-08-24T06:25:00+02:002009-08-24T06:25:00+02:00 Henri Lefebvre Le règne de la marchandise, la...
<div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/02/00/21f790c0e02b9a411c0b31625f2b330a.gif" target="_blank"><span style="color: #008000;"><img id="media-463821" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/02/00/21f790c0e02b9a411c0b31625f2b330a.gif" alt="21f790c0e02b9a411c0b31625f2b330a.gif" name="media-463821" /></span></a></div> <div style="text-align: center;"><span style="color: #800000;">Henri Lefebvre</span></div> <div style="text-align: center;"></div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><br /></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Le règne de la marchandise, la mécanique à faire du manque trouvent en 1957 un bon début d’explication avec un livre de</span> <strong><span style="color: #000000;">Vance Packard</span></strong><span style="color: #000000;">* qui montre l’ensemble des ruses destinées à nourrir le besoin d’achat, l’irrépressible manie de consommer. Le consumérisme comme soumission aux codes de l’industrie et de la finance passe pour le mauvais objet auprès d’une jeunesse éprise de liberté sans bornes et qui veut jouir à l’infini.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Formé à la critique radicale par</span> <strong><span style="color: #000000;">Henri Lefebvre</span></strong><span style="color: #000000;">, un irrégulier de la pensée marxiste,</span> <strong><span style="color: #000000;">Guy Debord</span></strong> <span style="color: #000000;">(avec</span> <strong><span style="color: #000000;">Mohamed Dahou, Giuseppe Pinot-Gallizio</span></strong> <span style="color: #000000;">et</span> <strong><span style="color: #000000;">Maurice Wyckaert</span></strong><span style="color: #000000;">) publie, en juin 1958, la première livraison du bulletin central des sections de l’</span><em><span style="color: #000000;">internationale situationniste</span></em><span style="color: #000000;">. La vie quotidienne** y est associée au décor inhibant qui essouffle les révoltes. Les acteurs de l’intégration aux normes de la</span> <em><span style="color: #000000;">vie courante</span></em> <span style="color: #000000;">sont tenus pour responsables de la mise au pas des colères.</span> <em><span style="color: #000000;">Françoise Sagan-Drouet, Robbe-Grillet, Vadim, l’affreux Buffet</span></em> <span style="color: #000000;">illustrent, à la manière des images d’Epinal, les forces de la</span> <em><span style="color: #000000;">résignation</span></em><span style="color: #000000;">.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">L’énergie que déploient ceux-ci va dans le sens de l’adhésion aux normes de la VQ. Les situationnistes proposent de rompre la fixité dans ce principe en introduisant deux ruptures : le jeu et la dérive continue.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><strong><span style="color: #000000;">Henri Lefebvre</span></strong> <span style="color: #000000;">qui fut</span> <em><span style="color: #000000;">stricto sensu</span></em> <span style="color: #000000;">le maître de</span> <strong><span style="color: #000000;">Guy Debord</span></strong> <span style="color: #000000;">et de</span> <strong><span style="color: #000000;">Raoul Vaneigem</span></strong><span style="color: #000000;">, époque Strasbourg, est un philosophe de l’agitation. Ses théories sont ameutantes et émeutières. Elles appellent à l’anéantissement de ce qu’elles décrivent. Henri Lefebvre annonce la</span> <em><span style="color: #000000;">société bureaucratique de consommation dirigée</span></em><span style="color: #000000;">, devenue</span> <em><span style="color: #000000;">société de consommation</span></em> <span style="color: #000000;">et, en tant que tel, sujet d’étude notamment et de belle façon par</span> <strong><span style="color: #000000;">Jean Baudrillard</span></strong><span style="color: #000000;">.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">L’opposition à la vie courante telle qu’elle impose ses restrictions est proclamée par l’internationale situationniste en même temps que</span> <em><span style="color: #000000;">le désir</span></em><span style="color: #000000;">,</span> <span style="color: #000000;">notion qui ne fut encore jamais extraite de la carte du corps. Cette notion neuve désormais accouplée, comme le revers ou l’avers d’une même médaille, à l’idée de</span> <em><span style="color: #000000;">jeu supérieur</span></em> <span style="color: #000000;">rejoint un plan inattendu. Le plan ne consiste pas à régler le problème de l’ennui en injectant plus de divertissement et, par conséquent, plus de diversion. Il s’agit de</span> <em><span style="color: #000000;">soutenir les formes expérimentales d’un jeu révolutionnaire.</span></em></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Il est bien clair ici que</span> <em><span style="color: #000000;">le désir</span></em> <span style="color: #000000;">n’entre pas en concurrence avec les satisfactions de la chair. Nul message pro-hippie. Rien qui n’indique la voie d’un</span> <em><span style="color: #000000;">flower power</span></em> <span style="color: #000000;">assumé ou d’une quelconque mystique de l’étreinte. Les situationnistes placent le désir sur une pente qui envisage la construction d’</span><em><span style="color: #000000;">ambiances multiples mêlées à la vie</span></em><span style="color: #000000;">. L’objectif à atteindre n’est pas d’incendier au lance-flammes les structures du vieux monde. Le bulletin de juin 1958 fixe l’enjeu du désir au sein d’un domaine clairement défini :</span> <em><span style="color: #000000;">Le principal domaine que nous allons remplacer et accomplir est la poésie</span></em><span style="color: #000000;">. La poésie apparaît comme le moyen d’</span><em><span style="color: #000000;">accomplissement réel de l’individu.</span></em> <span style="color: #000000;">Elle est cette</span> <em><span style="color: #000000;">tendance au jeu</span></em> <span style="color: #000000;">dont le monde a besoin dans la perspective d’un changement radical.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Articulé sur le mot</span> <em><span style="color: #000000;">poésie</span></em> <span style="color: #000000;">qui à lui seul désigne ou le ciel ou la terre, le désir pris comme jeu s’entend à la manière d’une invention constante :</span> <em><span style="color: #000000;">change de formes</span></em> <span style="color: #000000;">ininterrompu pour parler dans la bouche de Faye. Le désir, c’est du langage arraché à la convention : bonds au-dessus des genres et des spécialités. Fin des parcelles gardées,</span> <span style="color: #000000;">des champs de savoirs et de pratiques hautement surveillés.</span></span> <strong><span style="color: #800000;">Guy Darol</span></strong></p> <hr style="text-align: justify;" size="1" /> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">* Vance Packard,</span> <em><span style="color: #000000;">La Persuasion clandestine</span></em><span style="color: #000000;">, 1957.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">** La vie quotidienne (ou VQ) renvoie à la trilogie de Henri Lefebvre publiée à partir de 1946 sous le nom de</span> <em><span style="color: #000000;">Critique de la vie quotidienne</span></em></span></p> <p> </p>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlEVERYTHING IS POLITICAL ❘ 10. LE PASSAGE DU CRItag:www.guydarol.com,2009-08-19:11477562009-08-19T06:15:00+02:002009-08-19T06:15:00+02:00 Car le cri passe. Les génies de la politique s’ingénient à le...
<div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/02/02/d23f38b79f7780d5a811dca1faaf0d09.gif" target="_blank"><span style="color: #008000;"><img id="media-463804" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/02/02/d23f38b79f7780d5a811dca1faaf0d09.gif" alt="d23f38b79f7780d5a811dca1faaf0d09.gif" name="media-463804" /></span></a></div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Car le cri passe. Les génies de la politique s’ingénient à le faire passer. Et ça marche. Comment pouvions-nous ne pas ? Les figures qui nous attiraient étaient celles de drogués ou de fous. Nos étoiles ne menaient nulle part, sauf à briller auprès des asticots. Nous suivions avec un même intérêt la tragédie du groupe Baader. Et la revue n’était pas muette sur ce point d’horreur. La société – je dis ce mot qu’abominait</span> <strong><span style="color: #000000;">Artaud</span></strong> <span style="color: #000000;">– ajustait ses contre-feux. Savoir que les membres de la R.A.F étaient placés dans des cellules achromatiques : ni son ni lumière. La torture blanche est un programme sans traces visibles. Elle entraîne la perte de la sensibilité proprioceptive. Le détenu ainsi traité devient sourd à ses propres cris. Ce phénomène est appelé</span> <em><span style="color: #000000;">white noise</span></em><span style="color: #000000;">.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Les méthodes employées à la prison de Stammheim faisaient froid dans le dos. Elles s’apparentaient aux techniques du Troisième Empire. L’étouffement du cri auquel succèderait bientôt la mort réelle –</span> <strong><span style="color: #000000;">Holger Meins</span></strong> <span style="color: #000000;">décèdera après 57 jours de grève de la faim ;</span> <strong><span style="color: #000000;">Ulrike Meinhof</span></strong> <span style="color: #000000;">sera trouvée pendue – jette sur la révolte en actes un trouble qui se traduit bientôt par un ralentissement des fougues. Au milieu des années 1970, les excès revêtent des formes apparentées à la vianesque politesse du désespoir. L’humour grinçant reprend du service – différence et répétition –, dans un esprit voisin des railleries de</span> <strong><span style="color: #000000;">Kurt Schwitters</span></strong> <span style="color: #000000;">et</span> <strong><span style="color: #000000;">Francis Picabia</span></strong><span style="color: #000000;">, d’</span><strong><span style="color: #000000;">Arthur Cravan</span></strong> <span style="color: #000000;">en sa funeste pluralité.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Poète devenu professeur de boxe à l’Ecole de culture physique de Mexico,</span> <strong><span style="color: #000000;">Cravan</span></strong> <span style="color: #000000;">signe une lapidation de Guillaume Apollinaire* de son nom adossé aux fonctions suivantes : chevalier d’industrie, marin sur le Pacifique, muletier, cueilleur d’oranges en Californie, charmeur de serpents, rat d’hôtel, neveu d’</span><strong><span style="color: #000000;">Oscar Wilde</span></strong><span style="color: #000000;">, bûcheron dans les forêts géantes, ex-champion de France de boxe, petit-fils du chancelier de la reine, chauffeur d’automobile à Berlin, cambrioleur, etc., etc., etc.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">« Chacun est le collectif », écrit</span> <strong><span style="color: #000000;">Holger Meins</span></strong> <span style="color: #000000;">dans un message ultime.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><strong><span style="color: #000000;">Arthur Cravan</span></strong> <span style="color: #000000;">agit au nom de l’art qui n’est pour lui qu’un moyen d’attaque. Il méprise l’ordre social et le prouve en dévalisant un bijoutier de Lausanne. Il revendique l’honnêteté en déclarant que l’art ne vit plus que de vols, de roublardises et de combinaisons**. Il abhorre le mensonge et les manières (</span><strong><span style="color: #000000;">André Gide</span></strong> <span style="color: #000000;">dont il se paie la fiole) et revêt les habits de la dérision (notamment l’uniforme du roi George V) pour mieux porter atteinte aux abrutis qui ne voient le beau que dans les belles choses***. Comme</span> <strong><span style="color: #000000;">Andreas Baader</span></strong><span style="color: #000000;">,</span> <strong><span style="color: #000000;">Gudrun Ensslin</span></strong><span style="color: #000000;">,</span> <strong><span style="color: #000000;">Jan-Carl Raspe</span></strong> <span style="color: #000000;">et</span> <strong><span style="color: #000000;">Ulrike Meinhof</span></strong><span style="color: #000000;">, l’homme des extrêmes disparaît en 1918 dans des conditions jamais élucidées.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">La rue que nous voulions transformer en atelier d’idées se referme. Elle laisse place désormais aux bonimenteurs et artistes urbains subventionnés par les Conseils généraux. Elle vibre mais sous le contrôle de l’État, surveillée par les agents gouvernementaux de la Culture et de la Police. Quelque temps nous nous emparons des estrades publiques en croyant prendre des bastilles. Nous faisons l’histrion à la Revue parlée du Centre Pompidou, au Musée d’art moderne de la ville de Paris, à la librairie Shakespeare and co de</span> <strong><span style="color: #000000;">George Whitman</span></strong><span style="color: #000000;">. Tout cela est bien entendu vain pour qui cherche à rallier des entreprises de démolition. Pour tous ceux qui se sont placés dans la perspective née Dada menant à la destruction des murailles.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Hormis les épisodes Action Directe, l’émeute éclate à temps perdu, sous l’impulsion généralement des erratiques d’Autonomie désirante et du groupe Marge. Fidèles à l’injonction situationniste, les autonomes brisent les vitrines du petit commerce et parviennent à fâcher boutiquiers et consommateurs. Assimilés aux voyous, les autonomes désormais surnommés casseurs, sont la hantise de la rue, la bête noire des services d’ordre de l’extrême-gauche.</span> <strong><span style="color: #800000;">Guy Darol</span></strong></p> <hr style="text-align: justify;" size="1" /> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">* Arthur Cravan,</span> <em><span style="color: #000000;">Maintenant</span></em> <span style="color: #000000;">n°4, mars-avril 1914.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">** Lettre du 19 janvier 1916 à André Level</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">***</span> <em><span style="color: #000000;">Maintenant</span></em> <span style="color: #000000;">n°5, mars-avril 1915. Arthur Cravan ouvre un chapitre nommé PIF qu’il signe Marie Lowitska</span></span></p> <p style="text-align: justify;"> </p>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlEVERYTHING IS POLITICAL ❘ 9. LES NOUVEAUX ITINERAIREStag:www.guydarol.com,2009-08-16:11477362009-08-16T06:00:00+02:002009-08-16T06:00:00+02:00 Nous abordions l’étroite rue Visconti qui n’était pas encore livrée...
<div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/00/02/30fe560a6720e2ac6f08721d26796890.jpg" target="_blank"><img id="media-463796" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/00/02/30fe560a6720e2ac6f08721d26796890.jpg" alt="30fe560a6720e2ac6f08721d26796890.jpg" name="media-463796" /></a></div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Nous abordions l’étroite rue Visconti qui n’était pas encore livrée aux boutiquiers d’art lorsque</span> <strong><span style="color: #000000;">Jean-Pierre Faye</span></strong> <span style="color: #000000;">nous demanda le sens du titre que l’on avait choisi. Tout enragés que nous étions, il n’était pas facile de rétorquer au proche ami de</span> <strong><span style="color: #000000;">Gilles Deleuze</span></strong><span style="color: #000000;">, à l’ennemi de</span> <strong><span style="color: #000000;">Philippe Sollers</span></strong><span style="color: #000000;">. Surtout, on ne pouvait embrouiller l’auteur de</span> <em><span style="color: #000000;">Langages totalitaires*</span></em><span style="color: #000000;">, somme inégalée sur la sémantique politique du nazisme. Trait rapide entre les rues Bonaparte et de Seine, la voie que nous empruntions avait l’habitude des célébrités. Elle avait hébergé</span> <strong><span style="color: #000000;">Racine, Balzac, Prosper Mérimée</span></strong> <span style="color: #000000;">et l’auteur de</span> <em><span style="color: #000000;">La société du spectacle</span></em><span style="color: #000000;">. Un poids semblait peser sur elle qui lui conférait un air de gravité, des manières anciennes. Comment le dire autrement : la rue retenait son souffle, aux aguets de cette suite de mots qui viendraient blasonner ses façades. Il régnait un silence impeccable que nous n’allions pas tarder à gâcher.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Les circonstances, aussi l’époque, appelaient un propos qualifié, minutieusement référencé. La cartographie se devait d’être exacte et les itinéraires hautement probables. Notre revue s’appelait</span> <em><span style="color: #000000;">Dérive</span></em> <span style="color: #000000;">pour se démarquer des continents sévères qui surplombaient le monde des idées, à savoir</span> <strong><span style="color: #000000;">Marx</span></strong> <span style="color: #000000;">et</span> <strong><span style="color: #000000;">Freud</span></strong><span style="color: #000000;">. Et cela sentait comme une allusion discrète à</span> <strong><span style="color: #000000;">Jean-François Lyotard</span></strong><span style="color: #000000;">** tandis que, manifestement, nous voulions faire sentir le musc de notre sympathie à</span> <strong><span style="color: #000000;">Guy Debord</span></strong> <span style="color: #000000;">et</span> <strong><span style="color: #000000;">Raoul Vaneigem</span></strong><span style="color: #000000;">.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">L’explication parut satisfaire Jean-Pierre Faye qui nous lança – mais sans doute était-ce pour rire – sur la piste de</span> <strong><span style="color: #000000;">Jacques Lacan</span></strong> <span style="color: #000000;">qui s’était emparé du concept pour désigner le parcours en boucle de la pulsion. Cela ne nous rendait pas malheureux</span> <span style="color: #000000;">que notre revue puisse suggérer, suivant le jeu de miroir des signes, Lacan et sa</span> <em><span style="color: #000000;">dérive de la jouissance</span></em><span style="color: #000000;">.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Chacun de nous savait que</span> <em><span style="color: #000000;">Dérive</span></em> <span style="color: #000000;">ne renvoyait à aucun des noms qui pointaient à l’université ou dans les cercles de la textuation. La plupart des figures qui trônaient au-dessus du temps – gens de pouvoir supposés subversifs – nous indifféraient comme les courses de chevaux,</span> <strong><span style="color: #000000;">Jean-Edern Hallier</span></strong><span style="color: #000000;">, le roman y compris nouveau, la Rolls-Royce Corniche, le décès du cardinal Daniélou ou la fête des fraises à Bièvres. Ceux que nous préférions n’étaient et ne seront jamais admis au rata des puissants.</span> <strong><span style="color: #000000;">André Laude, Jacques Prevel, Francis Giauque, Bernard Réquichot, Stanislas Rodanski, Michel Vachey</span></strong><span style="color: #000000;">, vous connaissez ? Ce sont</span> <em><span style="color: #000000;">amers</span></em> <span style="color: #000000;">utiles pour les navigateurs des mers secouées. Camaros des incendies d’</span><strong><span style="color: #000000;">Artaud</span></strong><span style="color: #000000;">, ceux-là n’ont pas été repris. En fuite toujours. Et parfumés comme le fennec. Ils ne risquent pas d’être domptés par les bonnes gens de la lettre morte. Dérive est un</span> <em><span style="color: #000000;">mot clochard</span></em> <span style="color: #000000;">(</span><strong><span style="color: #000000;">Georges Perros</span></strong><span style="color: #000000;">), on peut l’associer au pire. Ne parle-t-on pas de dérive libertaire, de dérive langagière ? À l’underground de l’underground officiel que représentait</span> <strong><span style="color: #000000;">Change</span></strong><span style="color: #000000;">, la revue ne connut que les honneurs du</span> <strong><span style="color: #000000;">Monde</span></strong> <span style="color: #000000;">et de ses notules. Désordre et incontrôlable, elle est contemporaine d’un moment : le passage du cri au dit.</span></span> <span style="color: #000000;"><strong><span style="color: #800000;">Guy Darol</span></strong></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><br /></span></p> <hr style="text-align: justify;" size="1" /> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">* Jean-Pierre Faye,</span> <em><span style="color: #000000;">Langages totalitaires</span></em><span style="color: #000000;">, 1973.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">** Jean-François Lyotard,</span> <em><span style="color: #000000;">Dérive à partir de Marx et Freud</span></em><span style="color: #000000;">, 1973.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"> </p>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlEVERYTHING IS POLITICAL ❘ 8. LA CREATIVITE DE LA RUEtag:www.guydarol.com,2009-08-12:11477112009-08-12T06:45:00+02:002009-08-12T06:45:00+02:00 Se retrouver le samedi dans un entre soi (entresol) de...
<div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/01/00/96484f0063c9ad398820fbb7633bf6dc.jpg" target="_blank"><span style="color: #008000;"><img id="media-463778" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/01/00/96484f0063c9ad398820fbb7633bf6dc.jpg" alt="96484f0063c9ad398820fbb7633bf6dc.jpg" name="media-463778" /></span></a></div> <div style="text-align: center;"><br /> <span style="color: #000000;"><br /></span></div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Se retrouver le samedi dans un entre soi (entresol) de révolte, brûlant l’une après l’autre les cartouches de la déconstruction, fumant, buvant jusqu’au sommeil, cela n’avait aucun sens. On ne sortait pas pour se retirer dans une cave post-existentialiste. Nous sortions pour être dehors, frottés à la multitude oxydée, rouillée de mensonges. Il s’agissait d’électriser, de susciter des émois. Et ce n’était pas en déclamant du vers libre qu’adviendrait le remous. Non plus en suivant le sillage du cyclodidacte Mouna. Celui-ci savait former un cercle mais comme une roue de curiosité. Trop histrion. Trop calme. Ses harangues (« Bande de robots… j’en ai marre de cette société de merde. Pas vous ? ») prêtaient à rire plus qu’elles ne donnaient du fil à retordre aux agents du Système.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Des voix inquiétantes, la grimace, le masque alerteraient la rue. Elle s’inquiéterait des syntagmes choqués, tendrait l’oreille aux éclats de voix. On disait l’urgence d’une expression libérée de ses fards, corsets académiques, formules vides. Il s’agissait d’empoigner les cœurs, d’atteindre les cerveaux comme si chaque mot jaillissait d’un Magnum.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Imaginons le média qui rendrait compte des combats gagnants. En listant les grèves heureuses, nous pensions déclencher des réflexes d’espoir et comme l’envie de s’y mettre, d’aller au carbi, de remonter des barricades. A peine si l’on ne fournissait les outils. La peur des nuits de la conversation avec les représentants de la maison Bourreman nous ôtait l’idée. On s’en tenait à l’exposé des chances. Le désir de révolution, on voulait le redonner en citant les</span> <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #000000;">105 OS Algériens et Marocains</span></span> <span style="color: #000000;">en conflit avec la direction de la société minière et métallurgique Pennaroya. Leur force de travail vendue au rabais, ils vivaient par surcroît dans des baraques insalubres, exposés au danger du saturnisme. Après 33 jours de grève, les ouvriers avaient obtenu gain de cause.</span> <strong><span style="color: #000000;">Charles Piaget</span></strong><span style="color: #000000;">, syndicaliste d’une CFDT qui n’avait pas rendu les épées, était une figure à suivre. Son combat au côté des Lip démontrait que l’on pouvait glisser de l’exploitation à l’autogestion. Au temps des musiques dite répétitives, on samplait joyeux la devise des affranchis de la manufacture horlogère :</span> <em><span style="color: #000000;">On fabrique, on vend, on se paie.</span></em></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Aux plus chaudes heures, quand le message passait, la rue enflait des mots d’assaut. Il y avait toujours un flâneur pour rejoindre notre mêlée. Ainsi naissaient des amitiés et de nouveaux itinéraires.</span> <strong><span style="color: #800000;">Guy Darol</span></strong></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlEVERYTHING IS POLITICAL ❘ 7. L'ACTION SONOREtag:www.guydarol.com,2009-08-09:11465032009-08-09T06:45:00+02:002009-08-09T06:45:00+02:00 Les bouleversements qui pouvaient résulter du bruit...
<p> </p> <div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/02/01/681be9142797846bfafe614e86f6330e.gif" target="_blank"><span style="color: #008000;"><img id="media-462370" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/02/01/681be9142797846bfafe614e86f6330e.gif" alt="681be9142797846bfafe614e86f6330e.gif" name="media-462370" /></span></a></div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Les bouleversements qui pouvaient résulter du bruit dépendaient alors de ce que nos clameurs attiraient les képis. On ne se donnait pas rendez-vous au Quartier Latin, chaque samedi, pour échanger des vues, des caresses, des vinyles mais pour aller au front, à l’incendie que nos voix faisaient. Nous ne vendions pas sous le manteau mais à fond les ballons, toutes dents dehors et la langue chargée d’invectives. Le</span> <em><span style="color: #000000;">Système</span></em><span style="color: #000000;">, notion bien spécifique de ce temps, était le Grand Objet à abattre. L’urgence était plus que pressante. Nos "colères folles"(</span><strong><span style="color: #000000;">Rimbaud</span></strong><span style="color: #000000;">) s’animaient contre les passifs, passants passablement endormis qui semblaient ignorer les désastres commis en ce monde. Sans les éraflures du cri, que pouvait</span> <span style="color: #000000;">"le texte des imaginaires du langage" (</span><strong><span style="color: #000000;">Roland Barthes</span></strong><span style="color: #000000;">) ? C’était, pour nous, l’oriflamme livide, le fanion de la fête des mots. Défigurer la langue : à condition de secouer la réalité, de mettre en danger les structures du pouvoir.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Vendre</span> <em><span style="color: #000000;">Crispur</span></em> <span style="color: #000000;">ou toute autre revue n’était qu’un prétexte à des exercices d’agitprop. Hurler en collages verbaux, syllaber de faux slogans, on fusionnait happening et politkult, performance et manif. La méthode découlait du</span> <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #000000;">Cabaret Voltaire</span></span><span style="color: #000000;">, lorsque</span> <strong><span style="color: #000000;">Huelsenbeck, Tzara</span></strong> <span style="color: #000000;">et</span> <strong><span style="color: #000000;">Janco</span></strong> <span style="color: #000000;">déclarent le</span> <em><span style="color: #000000;">poème simultan</span></em> <span style="color: #000000;">prêt à soulever Zurich. Clusters vocaux, gestes de gladiateurs, mugissements de sirènes composent un hourvari qui dénonce le casse-pipe international, également le son creux de la littérature.</span> <strong><span style="color: #000000;">Hugo Ball</span></strong> <span style="color: #000000;">écrit à propos de Huelsenbeck : "Il plaide pour un renforcement du rythme (le rythme nègre). Il aimerait battre du tambour jusqu’à faire disparaître la littérature sous terre" *. Dada sanctionnait par le vacarme bouchers et gens de lettres.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><em><span style="color: #000000;">The Guerilla Art Action Group</span></em> <span style="color: #000000;">mettait en évidence les relations entre le marché de l’art et celui de la guerre.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Le mardi 18 novembre 1969,</span> <strong><span style="color: #000000;">Jon Hendricks, Poppy Johnson, Jean Toche</span></strong> <span style="color: #000000;">et</span> <strong><span style="color: #000000;">Silvianna</span></strong> <span style="color: #000000;">pénètrent dans le Musée d’art moderne de New York, vêtus selon la norme fixe, inoffensifs comme des transparents. Ils marchent minutieusement le long des œuvres puis commencent à répandre sur le sol les copies d’un tract.</span> <span style="color: #000000;">Après avoir fait entendre à plusieurs reprises le mot</span> <em><span style="color: #000000;">viol</span></em><span style="color: #000000;">, ils se jettent brusquement les uns sur les autres. Leurs habits déchirés, ils crèvent des sacs emplis de sang. Ils se couchent, gémissent, roulent dans les feuilles, s’encrent de rouge. Ils viennent de commettre un acte essentiel, sans gesticulation de tribune. Leur folie apparente met en accusation le lien secret qui unit</span> <strong><span style="color: #000000;">David Rockefeller</span></strong> <span style="color: #000000;">(alors président du conseil d’administration du Musée d’art moderne) à United Technology Center et Mc Donnell Aircraft Corporation. Ces deux entreprises fabriquent en effet du napalm et des avions de combat. Le Guerilla Art Action Group exposait</span> <em><span style="color: #000000;">in situ</span></em> <span style="color: #000000;">l’argent sale de l’art en imitant les règles du happening.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><strong><span style="color: #000000;">Christo</span></strong><span style="color: #000000;">, dans sa grandiloquence, n’a jamais frappé aussi fort.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><em><span style="color: #000000;">Crispur, Dérive</span></em> <span style="color: #000000;">ensuite, ne pouvaient distinguer la politique de la littérature. Sans se soumettre. Sans jamais se faire rattraper par le flux marxiste qui emportait la quasi-totalité des porteurs de plumes du moment – agitateurs, évidemment.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Nos attroupements débutaient rue de la Parcheminerie et se confondaient aux flâneurs devant la Pâtisserie du Sud Tunisien, non loin de</span> <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #000000;">la Joie de Lire</span></span><span style="color: #000000;">, librairie symbolique des combats anti-guerre, fondée en 1957 pour amplifier la lutte des Algériens insurgés, disparue on ne sait trop ni comment ni pourquoi. Bris de verbes, collisions sonores. Nous savions que toute phrase frappe du talon.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><strong><span style="color: #000000;">John Cage</span></strong> <span style="color: #000000;">se souvenait que</span> <strong><span style="color: #000000;">Norman Oliver Brown</span></strong><span style="color: #000000;">, l’un des artisans de la contre-culture, avait vu dans la syntaxe une disposition de l’armée. En vertu de quoi, il se mit à réfléchir sur les moyens de démilitariser la langue. Exquis sémanalyste, Roland Barthes qui dit si bien la jouissance du texte et le plaisir en pièces décide que « la phrase est hiérarchique : elle implique des sujétions, des subordinations, des rections internes ** ». L’homme qui tombe à pic.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Nous sommes convaincus qu’il faut mettre du chaos dans la phrase afin de mobiliser l’écoute. Puisque tout se vaut, rien ne se pense. En cette fin d’ère expansionniste, il importe d’élever le style et le ton. L’écriture redevient l’arme à remuer les torpeurs. On le croyait.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Nous songions vraiment que les collisions du verbe inspirées de</span> <strong><span style="color: #000000;">Burroughs, Cummings, Pound, Guyotat</span></strong> <span style="color: #000000;">allaient ébranler le monde. Que la rue écoute dès lors que l’on fait appel à sa créativité.</span></span> <strong><span style="color: #800000;">Guy Darol</span></strong></p> <hr style="text-align: justify;" size="1" /> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">* Hugo Ball, La fuite hors du temps. Journal 1913-1921, 1946.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">** Roland Barthes, Le plaisir du texte, 1973.</span></p> <p style="text-align: justify;"> </p>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlEVERYTHING IS POLITICAL ❘ 6. JEAN-PIERRE FAYEtag:www.guydarol.com,2009-08-05:11464802009-08-05T06:35:00+02:002009-08-05T06:35:00+02:00 Au cinéma, c’est Dirk Bogarde . En première page de...
<p> </p> <div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/02/02/45df83560de12c73a82d4e24925a53f5.jpg" target="_blank"><span style="color: #008000;"><img id="media-462333" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/02/02/45df83560de12c73a82d4e24925a53f5.jpg" alt="45df83560de12c73a82d4e24925a53f5.jpg" name="media-462333" /></span></a></div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Au cinéma, c’est</span> <strong><span style="color: #000000;">Dirk Bogarde</span></strong><span style="color: #000000;">. En première page de</span> <em><span style="color: #000000;">Commencement d’une figure en mouvement</span></em> <span style="color: #000000;">*, le livre de conversation avec</span> <strong><span style="color: #000000;">Philippe Boyer</span></strong><span style="color: #000000;">, un cliché noir et blanc prétend représenter</span> <strong><span style="color: #000000;">Jean-Pierre Faye</span></strong> <span style="color: #000000;">mais nous croyons voir le</span> <em><span style="color: #000000;">Portier de nuit</span></em> <span style="color: #000000;">de</span> <strong><span style="color: #000000;">Liliana Cavani</span></strong><span style="color: #000000;">. Cette ressemblance ne nous quitte jamais. C’est pourquoi il m’est si difficile de lui parler sans bredouiller. Je ne dis rien, au téléphone, qui n’ait été préalablement rédigé. Toutes les fois que nous nous voyons, j’assiste à une sortie d’écran, je confronte le héros des films de</span> <strong><span style="color: #000000;">Visconti</span></strong> <span style="color: #000000;">ou de</span> <strong><span style="color: #000000;">Resnais</span></strong><span style="color: #000000;">. Difficile d’être toujours concentré.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">C’est le plus souvent au café</span> <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #000000;">La Palette</span></span> <span style="color: #000000;">(43 rue de Seine) que nos discussions s’élancent. C’est là que nous écoutons l’instigateur, avec</span> <strong><span style="color: #000000;">Jacques Roubaud</span></strong><span style="color: #000000;">, du</span> <em><span style="color: #000000;">Mouvement du change des formes</span></em><span style="color: #000000;">, regroupement de pratiques transversales ouvert à nos dérives. Le collectif</span> <em><span style="color: #000000;">Change</span></em> <span style="color: #000000;">ne s’occupe pas seulement de mettre la langue à la renverse, il occupe simultanément le terrain des luttes anti-impérialistes. Solidarité avec les immigrés livrés à l’arbitraire policier. Solidarité avec le peuple chilien frappé au sang. Solidarité avec le pouvoir noir contre la Pig Nation.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Le collectif</span> <em><span style="color: #000000;">Change</span></em> <span style="color: #000000;">propage les récits de tortures, dénonce les guerres coloniales américaines en publiant</span> <em><span style="color: #000000;">Bains de sang</span></em> <span style="color: #000000;">** de</span> <strong><span style="color: #000000;">Noam Chomsky</span></strong> <span style="color: #000000;">– ouvrage censuré aux Etats-Unis – ou encore</span> <em><span style="color: #000000;">Melencolia</span></em> <span style="color: #000000;">*** de</span> <strong><span style="color: #000000;">Jean-Claude Montel</span></strong><span style="color: #000000;">. Le livre renvoie à la guerre du Vietnam, aux vingt-cinq millions de trous emplis d’acier issus des raids aériens afin de bien faire comprendre ce qu’est le monde libre.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">L’insoumission aux idéologies et aux codifications qu’incarne Jean-Pierre Faye est lisible dans le choix de Chomsky, fondateur de la linguistique transformationnelle et militant de cette autre Amérique qui sans cesse dénonce le recours à la force. "Briser le ronronnement de la métrique héréditaire" tout en réfléchissant les "effets de langue sur le monde", cette voie semble mener plus loin que l’écriture poussée au néant.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Dans les années 1970, les marchandises narratives sont bousculées par la narration agissante.</span> <em><span style="color: #000000;">Change</span></em> <span style="color: #000000;">rend possible les coulées de langue qui bloquent le marché. La sédition est alors à son comble qui ne sépare pas l’acte de sa forme, qui ne tranche pas entre la puissance de feu du verbe et le maniement d’un pistolet automatique. On dirait qu’aujourd’hui l’orientation est au faux fixe. Les livres ne valent que ce qu’ils rapportent, au détriment du sens dessus dessous. Quant à l’action…</span></span> <strong><span style="color: #000000;"><span style="color: #800000;">Guy D<span style="color: #800000;">aro</span></span><span style="color: #800000;">l</span></span></strong></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <hr style="text-align: justify;" size="1" /> <div style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">* Jean-Pierre Faye et Philippe Boyer,</span> <em><span style="color: #000000;">Commencement d’une figure en mouvement</span></em><span style="color: #000000;">, 1980.</span></span></div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">** Noam Chomsky,</span> <em><span style="color: #000000;">Bains de sang</span></em><span style="color: #000000;">, 1975.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">***</span> <span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Jean-Claude Montel,</span> <em><span style="color: #000000;">Melancolia</span></em><span style="color: #000000;">, 1973.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"> </p>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlEVERYTHING IS POLITICAL ❘ 5. LA RUPTURE, L'ECARTtag:www.guydarol.com,2009-08-02:11464632009-08-02T06:20:00+02:002009-08-02T06:20:00+02:00 La révolution, nous n’avions pas abandonné ce mot,...
<p> </p> <div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/00/01/e85de7c75085faa81ec01c9a537cd0e4.jpg" target="_blank"><span style="color: #008000;"><img id="media-462303" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/00/01/e85de7c75085faa81ec01c9a537cd0e4.jpg" alt="e85de7c75085faa81ec01c9a537cd0e4.jpg" name="media-462303" /></span></a></div> <div style="text-align: center;"><span style="color: #000000;"><br /></span></div> <p><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">La révolution, nous n’avions pas abandonné ce mot, on la plaçait, comme un espoir, dans ce que</span> <strong><span style="color: #000000;">Jean-Pierre Faye</span></strong> <span style="color: #000000;">et son collectif appelaient alors l’archipel du change. Nous progressions, par conséquent, vers un plus grand changement ayant pour objet la langue, objet automultiplicatif.</span></span></p> <p><span style="color: #000000;">C’en était fini du dépiècement, de la mise en lambeaux de la langue jusqu’à cette aporie du non-sens même pas drôle, nous voulions plus de significations, plus de possibles, plus de troubles. En rajouter.</span></p> <p><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">La revue</span> <em><span style="color: #000000;">Dérive</span></em><span style="color: #000000;">* voit le jour en 1975. Pour mise en place, ceci :</span> <em><span style="color: #000000;">"</span></em><span style="color: #000000;">Dérive est donc le montre (inévitable monstre), la démonstration que la machine s’épuise". Espérance folle dans la force du dit qui patiemment et à l’usure ferait sauter l’interdit, cette publication souterraine double le change. Il s’agit pour une part de rompre le corset des langues ; pour une autre, la parole multipliée qui empruntera toutes les formes sera la voix des empêchés de dire, des exclus du plaisir, des réformés de la vie. Dérive est l’organe du corps sans organes, un espace sans barrières où le culte de l’auteur est out comme autrefois le temple des genres.</span></span></p> <p><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Des écrits se suivent qui ne se ressemblent pas donnant forme étrange, allure d’épouvante. Le titre se lit mal. L’argument auquel la couverture prétend (</span><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #000000;">le corps malade le corps mutilé</span></span><span style="color: #000000;">) génère des éléments de réponse déplacés. On y attend la vindicte éclairée au fait divers – le croustillant, l’ébouriffant -, il n’arrive que des célébrations de corps en lutte. Par exemple, l’annonce de la candidature d’un travailleur immigré aux élections présidentielles de 1974. Il représente 4 millions d’immigrés mais son statut l’empêche d’accéder à la représentation nationale. Qui se souvient de</span> <strong><span style="color: #000000;">Djellali Kamel</span></strong> <span style="color: #000000;">? Djellali, du prénom d’un enfant de 16 ans tué d’une balle dans la nuque, rue de la Goutte d’Or. Kamel, du nom d’un ouvrier arabe expulsé de France pour activisme.</span></span></p> <p><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">La riposte tient à quoi ? Serions-nous enragés et heureux ? Notre condition est celle des enfants du peuple. La colère est une molécule d’ADN. Elle se souvient des tourments, des peines. Ma mère traitée comme une sous-femme parce qu’elle entretient à la javel les couloirs en marbre des caciques. Mon père, domestique chez les pontes, lave les carreaux d’innombrables fenêtres qui donnent sur la Seine. Également la vaisselle des raouts et les parquets pollués par des semelles luxueuses. Il ne dit rien contre cela. C’est moi qui endosse les cicatrices sans le pansement. J’objecte en langue basse et biaise, sale et parfois abstruse, faussement distinguée. "Je n’ai qu’une seule langue et ce n’est pas la mienne", écrit</span> <strong><span style="color: #000000;">Jacques Derrida</span></strong><span style="color: #000000;">.</span></span></p> <p><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">En somme, nous désirions traverser l’écriture – vêtements, colifichets, chair – mais à la condition d’alerter au passage les militants d’un côté, les doctrinaires du texte et de la littérature littérale de l’autre. Souvenons-nous qu’à l’époque, deux courants trendy secouent l’espace littéraire. Le premier emmené par</span> <strong><span style="color: #000000;">Philippe Sollers</span></strong> <span style="color: #000000;">et</span> <em><span style="color: #000000;">Tel Quel</span></em><span style="color: #000000;">, le deuxième par</span> <em><span style="color: #000000;">Change</span></em> <span style="color: #000000;">et</span> <strong><span style="color: #000000;">Jean-Pierre Faye</span></strong><span style="color: #000000;">. L’écriture textuelle innervée d’histoire réelle face à la créativité qui transforme les règles.</span></span> <strong><span style="color: #800000;">Guy Darol</span></strong></p> <div> <hr size="1" /></div> <p class="MsoFootnoteText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;">* Collectif d’intervention : Guy Darol, Christian Gattinoni, Philippe Lahaye</span></p>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlEVERYTHING IS POLITICAL ❘ 4. UN PAYSAGE TOUJOURS CHANGEANTtag:www.guydarol.com,2009-07-31:11464242009-07-31T06:50:00+02:002009-07-31T06:50:00+02:00 La chance, c’est de sortir les bonnes cartes. Pas...
<div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/00/00/db2839f40fd1bba8d90e1d71c2b39f37.jpg" target="_blank"><img id="media-462281" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/00/00/db2839f40fd1bba8d90e1d71c2b39f37.jpg" alt="db2839f40fd1bba8d90e1d71c2b39f37.jpg" name="media-462281" /></a></div> <div style="text-align: center;"><br /> <span style="color: #000000;"><br /></span></div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">La chance, c’est de sortir les bonnes cartes. Pas d’intellos dans mon milieu. Des métallos, ça oui. Balayeurs de rue, éboueurs, poseurs d’antennes. Ma mère est concepige. Peintres pas du tout sortis des Beaux-Arts,</span> <span style="color: #000000;">maçons. Plongeurs d’arrière-salle. Serveurs, loufiats, valets de pied. Anciens chemineaux, cheministes. Ramoneurs, petits et grands. Laveurs de carreaux, de sols, de cheveux. Des livres mais pour le décor. Cache-flacons. Faux elzévirs. Folios de carton.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Qu’est-ce qui tend la main ? La rue.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Son flot, son flux, son brassage. Les échanges rapides à partir d’un simple mot, d’un signe.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">La chance, ce sont les connivences, le mystérieux désir. Ce qui pousse au-delà de la norme fixe, ouvre des portes que rien n’indique.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Dans les années 1970, la communauté – car nous vivons ensemble, brassés – est une</span> <em><span style="color: #000000;">babel heureuse</span></em> <span style="color: #000000;">(</span><strong><span style="color: #000000;">Roland Barthes</span></strong><span style="color: #000000;">). C’est l’utopie effectuée des mélanges de classes, de langues, de signes. Pas ce que la</span> <em><span style="color: #000000;">doxa</span></em> <span style="color: #000000;">a vulgarisé sous la forme d’un pandémonium de corps entre eux, abouchés, frottés. De la jouissance il y avait, mais dans des exposés déviants, des ruptures de codes. Délires.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Toutes ces nuits en cataractes, sans jamais se frotter au possible. Pour se lâcher, pour le plaisir de lâcher mots et paradoxes. Comme de l’abstract music, des champs de notes, océans de sons.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><em><span style="color: #000000;">Crispur</span></em> <span style="color: #000000;">est un projet mappemondial, subversif. Pas de mâle dominant. Pas de genre au-dessus de la mêlée.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">On s’est fait hors-school. D’abord avec les écrivains d’actions. Ceux qui appelaient au schproum, à la guerre prolongée grandiose, au grand combat. On est passé ensuite aux agitateurs de formes, issus de</span> <strong><span style="color: #000000;">Sade</span></strong> <span style="color: #000000;">&</span> <strong><span style="color: #000000;">Céline</span></strong><span style="color: #000000;">,</span> <strong><span style="color: #000000;">Gadda</span></strong><span style="color: #000000;">,</span> <strong><span style="color: #000000;">Cummings</span></strong><span style="color: #000000;">,</span> <strong><span style="color: #000000;">Pessoa</span></strong><span style="color: #000000;">. Qui dézinguent le monde via l’image pieuse : papamaman, couple moteur, lutte des classes. Qui désamorcent les proses encaustiquées, narrations lisses, très artisanalement patinées. Qui livrent à la déchetterie les chromos, tout mot sans détonateur.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">La mêlée du moment se nomme théorie matérialiste-dialectique de la connaissance et son porte-voix est Mao. Un temps, on se prend au jeu, filet dans lequel s’ébroue</span> <strong><span style="color: #000000;">Philippe Sollers</span></strong> <span style="color: #000000;">– dont nous apprécions</span> <em><span style="color: #000000;">Lois</span></em> <span style="color: #000000;">et</span> <em><span style="color: #000000;">H</span></em> <span style="color: #000000;">– qui chante la méthode : "Ce qui est révolutionnaire « dévore » ce qui est réactionnaire" *. Dériveurs en quête des brûlots qui assaisonnent l’huile sur le feu, nous fréquentons les édifices de la coopération intellectuelle. Au 72 boulevard de Sébastopol, la librairie</span> <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #000000;">Le Phénix</span></span> <span style="color: #000000;">menée par</span> <strong><span style="color: #000000;">Régis Bergeron</span></strong> <span style="color: #000000;">est un relais de la Chine. Nous y achetons (mais oui !) les brochures de</span> <strong><span style="color: #000000;">Mao Tse-Toung</span></strong> <span style="color: #000000;">publiées par les Editions en Langues Etrangères. Dans</span> <em><span style="color: #000000;">Décision du Comité central du Parti communiste chinois sur quelques questions touchant le travail actuel à la campagne</span></em><span style="color: #000000;">, l’homme de barre déplore le manque d’intérêt du prolétariat vis-à-vis de la théorie marxiste de la connaissance. Il appelle à l’étude sacrée de la détermination marxiste pour éviter les erreurs. Les camarades ne doivent plus ignorer pour « faire bien leur travail, contribuer de toutes leurs forces à édifier un grand et puissant pays socialiste et enfin aider les masses opprimées et exploitées du monde en vue d’accomplir le noble devoir internationaliste qui nous incombe ». On y croit passionnément, un peu, pas du tout.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><strong><span style="color: #000000;">Dominique de Roux</span></strong> <span style="color: #000000;">au style jaspé-chiné accentue le lyrisme de Sollers. "Mao, maître des eaux remonte le fleuve des bleus mahométans un peu verdâtres, bleus de Chine venus de Perse". L’admirateur de</span> <strong><span style="color: #000000;">Pound-Gombrowicz</span></strong> <span style="color: #000000;">brusquement exagère. Ce grand style mis à l’ombre du tout venant, escamoté par les pseudonymies du verbe, auteur de</span> <em><span style="color: #000000;">L’Harmonika-Zug</span></em><span style="color: #000000;">, de</span> <em><span style="color: #000000;">Maison Jaune</span></em><span style="color: #000000;">, débloque à fond. Il met sur un même plan de travail Mao et Pound. Il dit (la formule n’est pas mal) que</span> <strong><span style="color: #000000;">Lénine</span></strong> <span style="color: #000000;">est "le crachat parfumé de Bakounine". Son tort : s’émouvoir en glissant des comparaisons comme l’archet sur le nerf de bœuf. Sollers-de Roux n’additionnent pas les vies soustraites. Ils voient en Mao le poète, une encre provenue du charbon de sapin, un libérateur de la forme et des formes.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Dominique de Roux : "Les sages descendaient le Fleuve Jaune, fendaient le Bleu du martin-pêcheur, bleu fouetté de la mer, avec beaucoup de ciel. Les Hommes aux grands fronts, représentant le Livre" **.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Nous trouvons l’alchimie déplacée. La poésie, si l’on accorde à ce mot des effets chaotiques, est bien, selon nous, indissociable de démolition. Il n’y a pas de poésie sans destruction. Si la poésie est inexpugnable, jamais le poète n’encercle. Ou sinon, c’est la messe, "la plus désolée des basse-cour que connaisse l’humanité, et où règnent uniquement bluff, mensonge, snobisme, bêtise et mystification" ***.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><em><span style="color: #000000;">Crispur</span></em><span style="color: #000000;">, à la fin de sa fulgurante vie, appuyée en nouveau sous-titre d’un</span> <em><span style="color: #000000;">Gestes pour l’insurrection des langages</span></em> <span style="color: #000000;">défend la parole dangereuse. Pas de programme pour anéantir directement les forces de l’ennemi : artillerie à longue portée, gaz toxiques. "Abolir toute forme hiérarchique de l’expression suppose pour</span> <em><span style="color: #000000;">Crispur</span></em> <span style="color: #000000;">la destruction de tout genre littéraire et la fusion pratique/théorie. Cette convergence ne revendique nullement une belle harmonie. Elle tente de s’inscrire dans la rupture, l’écart" ****.</span></span> <span style="color: #000000;"><strong><span style="color: #800000;">Guy Daro</span></strong><strong>l</strong></span></p> <hr style="text-align: justify;" size="1" /> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">* Philippe Sollers,</span> <em><span style="color: #000000;">Sur le matérialisme – De l’atomisme à la dialectique révolutionnaire</span> <script src="http://www.hautetfort.com/admin/javascript/tinymce/themes/advanced/langs/fr.js?20100119" type="text/javascript"> </script> <script src="http://www.hautetfort.com/admin/javascript/tinymce/plugins/blogspirit/langs/fr.js?20100119" type="text/javascript"> </script> m><span style="color: #000000;">, 1974.</span></em></span></span></p> <p style="text-align: justify;"><em><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">** Dominique de Roux,</span> <em><span style="color: #000000;">Le Gravier des vies perdues</span></em><span style="color: #000000;">, 1985.</span></span></em></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">*** Witold Gombrowicz,</span> <em><span style="color: #000000;">Contre les poètes</span></em><span style="color: #000000;">, 1988.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">**** in</span> <em><span style="color: #000000;">Guide de la France des luttes</span></em><span style="color: #000000;">, 1974.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"> </p>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlEVERYTHING IS POLITICAL ❘ 2. LE PLANtag:www.guydarol.com,2009-07-26:11463672009-07-26T06:25:00+02:002009-07-26T06:25:00+02:00 Nous suivions distraitement les objurgations des meneurs. Si...
<div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/00/02/87383bfa3522898bdb77450fd9cded82.jpg" target="_blank"><span style="color: #008000;"><img id="media-462232" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/00/02/87383bfa3522898bdb77450fd9cded82.jpg" alt="87383bfa3522898bdb77450fd9cded82.jpg" name="media-462232" /></span></a></div> <div style="text-align: center;"><span style="color: #000000;"><br /></span></div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Nous suivions distraitement les objurgations des meneurs. Si l’on participait à des esclandres, à des émeutes, c’était presque toujours en arrière ou de côté. Ceux que j’entends aujourd’hui revendiquer des fracas de vitrines n’étaient pas mes alliés. La violence m’a toujours été antinomique. Et pourtant, il en est qui mériterait de succomber noyés sous des flots de crachats.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Je préférais la lutte des mots. Pas ceux qui signifient, telle une déclaration de guerre, qu’il faut suivre une meute. La lutte des mots, c’était plutôt le désir d’embrouiller. L’envie d’énoncer des formules qui ne mènent à rien. Impossible donc à emboîter. Qui ne finiraient jamais dans la boîte à idées d’un filou publicitaire. Qu’on ne transformerait pas en marchandise de salon.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Le plan consistait à faire tomber les règles de préséance. Par exemple, nous décidions que la poésie était un libelle, qu’une image photographique valait un concept. La pensée était libre du chemin qu’elle prenait, jouant ainsi un tour aux spécialistes, aux gardiens des catégories, aux représentants des genres établis. Le roman n’existait plus. La poésie moins encore.</span> <strong><span style="color: #000000;">Denis Roche</span></strong> <span style="color: #000000;">l’avait assez dit : "La poésie est inadmissible. D’ailleurs elle n’existe pas."</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">La guérilla n’était plus armée de boulons mais de mots effervescents et qui roulaient de</span> <strong><span style="color: #000000;">Guy Debord</span></strong> <span style="color: #000000;">à</span> <strong><span style="color: #000000;">Ezra Pound,</span></strong> <span style="color: #000000;">niant la supériorité d’un domaine sur un autre. Les penseurs significatifs (</span><strong><span style="color: #000000;">Barthes, Baudrillard, Foucault</span></strong><span style="color: #000000;">) justifiaient nos méfiances. Tout pouvoir est savoir. Il fallait ainsi miner les rhétoriques dominantes, lacérer le smoking des langues, effrayer les mandarins en produisant l’élan qui franchit les barrières.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">Cela donnerait des revues, périodiques incertains, vendus à la criée comme les brûlots des Communeux. En 1974, nous apprenions la mort de</span> <strong><span style="color: #000000;">Salvador Puig Antich</span></strong><span style="color: #000000;">, militant du Mouvement Ibérique de Libération, garrotté dans une prison de Barcelone. Toute une soirée, à la croisée des rues Saint-Séverin et de la Harpe, nous avons hurlé l’horreur jusqu’à briser nos voix. Quelques-uns se pressaient la gorge en gueulant. Nous portions des masques blancs pour signifier notre place aux côtés des victimes de la mort programmée.</span> <em><span style="color: #000000;">Viva la muerte</span></em> <span style="color: #000000;">était le haro crié par</span> <strong><span style="color: #000000;">Milan Astray</span></strong><span style="color: #000000;">, général franquiste. Cette sentence, on l’aboyait à l’envers. A l’endroit, on jurait la joie insurgée de vivre avec le <script src="http://www.hautetfort.com/admin/javascript/tinymce/themes/advanced/langs/fr.js?20100119" type="text/javascript"> </script> <script src="http://www.hautetfort.com/admin/javascript/tinymce/plugins/blogspirit/langs/fr.js?20100119" type="text/javascript"> </script> s mots de</span> <strong><span style="color: #000000;">Jean-Pierre Duprey</span></strong><span style="color: #000000;">, d’</span><strong><span style="color: #000000;">Antonin Artaud</span></strong><span style="color: #000000;">. La publication que nous laissions contre 3 francs s’appelait</span> <em><span style="color: #000000;">Crispur</span></em> <span style="color: #000000;">et était sous-titrée</span> <em><span style="color: #000000;">Notices pour une insurrection de l’écriture</span></em><span style="color: #000000;">.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Il n’y avait selon nous* qu’une seule voie (de passage, traversière) pour nuire aux paroles établies. Grossièrement, elle se nommait poésie. À la condition toutefois qu’elle vienne de poètes prônant le désordre ainsi que le concevait André Laude**.</span> <span style="color: #000000;"><strong><span style="color: #800000;">Guy Darol</span></strong></span></p> <div style="text-align: justify;"> <hr size="1" /></div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">* Nous, c’est-à-dire</span> <strong><span style="color: #000000;">Christian Gattinoni</span></strong><span style="color: #000000;">,</span> <strong><span style="color: #000000;">Henri Martraix</span></strong><span style="color: #000000;">,</span> <strong><span style="color: #000000;">Bernard Raquin</span></strong> <span style="color: #000000;">,</span> <strong><span style="color: #000000;">Mouse</span></strong> <span style="color: #000000;">et</span> <strong><span style="color: #000000;">Anymaousse</span></strong></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #008000;"><span style="color: #000000;">** André Laude,</span> <em><span style="color: #000000;">Joyeuse Apocalypse</span></em><span style="color: #000000;">, 1974 ;</span> <em><span style="color: #000000;">Liberté couleur d’homme</span></em><span style="color: #000000;">, essai d’autobiographie fantasmée sur la terre et au ciel avec Figures et Masques, 1980. On lira avec profit,</span> <em><span style="color: #000000;">Les compagnons du Verre à soif</span></em><span style="color: #000000;">, François Vignes, 2002.</span></span></p> <div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/02/00/d9eb0273c72220afbc3f908d333ed71d.jpg" target="_blank"><img id="media-462234" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/02/00/d9eb0273c72220afbc3f908d333ed71d.jpg" alt="d9eb0273c72220afbc3f908d333ed71d.jpg" name="media-462234" /></a></div>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlEVERYTHING IS POLITICAL ❘ 1. LA CONTRE-CULTURE, ENCOREtag:www.guydarol.com,2009-07-19:11463432009-07-19T10:43:00+02:002009-07-19T10:43:00+02:00 Les années 1970 furent, pour beaucoup d’entre...
<p> </p> <div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/01/02/47a8789299bed736c9c8f31666cc3aee.jpg" target="_blank"><span style="color: #339966;"><img id="media-462222" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/01/02/47a8789299bed736c9c8f31666cc3aee.jpg" alt="47a8789299bed736c9c8f31666cc3aee.jpg" name="media-462222" /></span></a></div> <div style="text-align: center;"><br /> <span style="color: #000000;"><br /></span></div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Les années 1970 furent, pour beaucoup d’entre nous, le temps de la rébellion et de l’écart. Nous envisagions des dérives pour briser les entraves, rompre les chaînes sémiotiques. Il s’agissait alors de vivre en marge, c’est-à-dire à côté de ce monde que l’on regardait comme perdu. Nous étions ailleurs. Et l’on était sauvés.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Des bandes se constituaient, animées de désirs obliques. L’époque étant passée d’abattre le jeu adverse, ces bandes bricolaient des énoncés pour oiseaux rares. Il importait de confondre les langages et d’annuler les exclusions.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #339966;"><span style="color: #000000;">Tout cela se produisait sans bruit, en dehors des curiosités habituelles qui allaient au prix du brut, au suicide d’</span><strong><span style="color: #000000;">Allende</span></strong><span style="color: #000000;">, à l’affaire du Watergate et, finalement, à la mort du vieux monde. Nous réalisions de petites choses – fanzines, plaquettes ... – dans ce climat d’indifférence si caractéristique des jours sans lendemain.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #339966;"><span style="color: #000000;">Puisque nous avions gravement répondu à l’appel de</span> <strong><span style="color: #000000;">Sartre</span></strong> <span style="color: #000000;">visant à différencier l’homme du brin d’herbe ("L’homme est d’abord un projet qui se vit subjectivement, au lieu d’être une mousse, une pourriture ou un chou-fleur" *</span></span><span style="color: #000000;">) et que cela n’avait rien donné, nous voulions engager nos vies autrement. L’action ne serait plus dans le déploiement du verbe assertif. L’homme de la rue cesserait de craindre nos colères qui cassent tout.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Nous avions un nouveau programme : détruire les cloisons épaisses qui séparent savoirs et pratiques. C’est de ce dépiècement qu’allait jaillir le monde neuf. Un monde sans portes verrouillées, mirifique château d’air où se comprennent le physicien et le poète, l’artiste et le philosophe, le nomade et le sédentaire.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Il faut bien admettre, tout à fait globalement, que ce programme a échoué. Certes, Berlin a vu tombé son mur. Philosophie et poésie n’ont point disparu. Et si les signes se mêlent entre eux c’est souvent à l’intention de tribus, filles des bandes d’autrefois.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #339966;"><span style="color: #000000;">Alors fallait-il mener une guerre sans fin contre le Capitalisme ? Fallait-il que les mains restent armées afin d’annihiler jusqu’au dernier les tycoons de la finance ? L’histoire parlera. À moins que l’humanité toute entière ne s’évapore dans les nuages de feu du profit. Car c’est bien cela qui domine. Les machines à créer du manque l’ont emporté sur celles à produire du désir. La vie de beaucoup d’entre nous – et nous hésitons à écrire la survie – tient sur des balances d’irréel où l’êtreté n’a plus cours dès lors que le Capital a la cote. C’est lui, comme dans les souvenirs de ceux qui se rappellent le vieux monde, qui hiérarchise l’important et fait passer les hommes bien après la charrue. Ce qui retournerait</span> <strong><span style="color: #000000;">Sartre</span></strong> <span style="color: #000000;">dans son étui mortuaire, lui qui fonda l’existentialisme sur l’évidence que "l’homme a une plus grande dignité que la pierre".</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #339966;"><span style="color: #000000;">Doit-on, pour respirer un peu, demander le retour de</span> <strong><span style="color: #000000;">Clément Duval</span></strong> <span style="color: #000000;">et de la RAF (</span><em><span style="color: #000000;">Rote Armee Fraktion</span></em> <span style="color: #000000;">qu’il ne faut pas confondre avec la Royal Air Force, comme aimait à le dire en riant</span> <strong><span style="color: #000000;">Félix Guattari</span></strong><span style="color: #000000;">) ? On s’interroge en se palpant la région de l’occiput. Sommes-nous des assassins ? Il n’est jamais résulté de ma haine du Capitalisme une pétition pour l’incendie des palais et des banques. Je n’ai pas écrit un seul mot qui convoque des rassemblements destinés à une mise à mort. Mon cœur a trop battu aux pulsations pacifistes de</span> <strong><span style="color: #000000;">Louis Lecoin</span></strong> <span style="color: #000000;">et de</span> <strong><span style="color: #000000;">Mouna</span></strong> <span style="color: #000000;">pour que mes nerfs brusquement craquent. Qui a célébré</span> <strong><span style="color: #000000;">Joseph Delteil</span></strong> <span style="color: #000000;">ignore le maniement du nunchaku de combat et de la grenade à fragmentation.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Somme toute, je maintiens que nous avions raison de choisir l’écart. Attaquer le World Trade Center ne coïncide pas avec le plan. Les dévastations moléculaires qui viendront à bout du système n’ont rien à envier aux stratégies de guerilleros. Il n’y aura pas une goutte de sang. Pas de luxation.</span> <span style="color: #000000;">Pas d’entorse.</span> <span style="color: #000000;"><strong><span style="color: #800000;">Guy Darol</span></strong></span></p> <div style="text-align: justify;"> <hr size="1" /></div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #339966;"><span style="color: #000000;">* Jean-Paul Sartre,</span> <em><span style="color: #000000;">L’Existentialisme est un humanisme</span></em><span style="color: #000000;">, 1970.</span></span></p> <p style="text-align: justify;"> </p>
Solkohttp://solko.hautetfort.com/about.htmlUn révolté raffinétag:solko.hautetfort.com,2009-02-25:20619482009-02-25T00:06:00+01:002009-02-25T00:06:00+01:00 Le jeune lion dort avec ses dents : Cela nous ramène à l'année 1974....
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;"><em><strong>Le jeune lion dort avec ses dents</strong> :</em> <span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Cela nous ramène à l'année 1974. Dans l'une des <i>Radioscopies</i> de Jacques Chancel, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Michel Lancelot</i></span> <span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-fareast-language: FR; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">(1938-1984) était venu présenter un nouveau livre. </span> Ce titre, disait-il alors, il l'avait tiré d'un proverbe d'une tribu bantou. Il l'avait choisi parce que ce sommeil du jeune lion évoquait, pour lui, «<em>une menace positive ou négative</em> ». Non, ce n'était pas forcément lui, « le jeune lion », répondait-il à Chancel. Mais c'était une partie de la jeunesse, disait-il, de la jeunesse de l'époque, celle qui en avait marre « des falsifications culturelles et des salades éhontées ». Le propos du livre, toujours d'après son auteur, c'était la tension, la guerre même, que se livrent la culture et la contre culture. « A trente-six ans, lui demandait alors Chancel, avec sa gueule de faux ingénu, «êtes-vous sorti de votre jeunesse ? » Lancelot éludait : « C'est chez eux que se produisent les créations les plus constructives » C'est pour eux qu'il avait écrit ce livre, parce que les jeunes étaient placés devant <em>les génies et les faussaires de la contre culture</em>. Et qu'il fallait faire le tri. « La véritable culture, c'est le pragmatisme de l'intelligence, qui peut prendre les choses, les exploiter, les dominer et les rejeter. »</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Depuis 1974, la controverse est terminée parce que, comme toujours, c'est les faussaires qui ont gagné, et les génies qui se sont tus. Un exemple : Cohn-Bendit est député européen, Debord est mort. Vous n'aurez aucun mal à en trouver d'autres. Depuis 1974, les frontières entre mode, publicité, couture, cuisine, football, talk-shaw et culture sont tombées. Œuvre d'un certain Jack Lang, fossoyeur ministériel de la contre culture. Œuvre relayé par un certain Pivot, aujourd'hui académicien. Ainsi, dans le galimatias de ce qui définit ce qu'est la culture, à présent, on range tout ce qui a un peu de notoriété, et qui parait capable de fidéliser un public. Depuis Tonton qui fait déjà partie de l'ancienne France, (celle où l'on confondait les divinités et les grenouilles) les insoumis et les notables ont impunément partout partouzé ensemble. Témoin la vente Bergé, mécène de Ségolène, et le prix atteint par la <em>Belle Haleine</em> de Marchel Duchamp. Les insoumis et les notables, guidés par Julia Kristeva et Philippe Sollers, ont fait la révolution culturelle dans les Garden party de l'Elysée que chaque Quatorze Juillet a fait, que le président fut de droite ou de gauche. Michel Lancelot n'aura jamais assisté à ça. Il est, dira-t-on, "mort à temps". Et nous fêtons aujourd'hui l'anniversaire de sa disparition. La politique (Nicolas) et la culture (Carla) ont passé leur nuit de noces « <em>à la Lanterne</em> », résidence des premiers ministres à Versailles. A Versailles ! Les aristocrates, sait-on s'ils auront été pendus ? Ils auront été, en tous cas, bien b..... Depuis, Julien Clerc et sa voix de chèvre bêlante, a repris du service dans les box office. Michel Lancelot n'aura jamais vu cela. Julien Clerc remplaçant Line Renaud dans les cortèges officiels des chanteurs de la République ayant leurs entrées l'Elysée. Julien Clerc sera-t-il un jour ministre de la culture ? La chèvre de monsieur Lang, un beau conte à dormir debout, pour le coup...</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Michel Lancelot est mort un 25 février, le <strong>25 février 1984</strong>, précisément (l'année fatidique d'après Orwell) ! Dans ces années encore cruciales, Lancelot fut l'un des derniers agitateurs à tenter de démêler le vrai du faux et le faux du toc dans le bazar culturel de l'époque; où en est la jeunesse d'aujourd'hui, livrée aux mains seules des faussaires des désirs d'avenir et des ensemble tout est possible ? Pendant plusieurs années, la jeunesse de France écoutait <em>Campus</em> en douce, l'émission qu'anima Michel Lancelot de 20h 30 à 22h30 sur Europe1, de 1968 à 1972. Une telle émission serait aujourd'hui, sur une chaîne comme Europe1, carrément impensable. La roue a tourné, et c'est Drucker qui a placé sa nièce à la télé. C'est Drucker qui reçoit Besancenot à <em>Vivement Dimanche,</em> une belle affiche de plus après Rama Yade. J'écoutais <em>Campus.</em> Je me souviens d'un concert de Barbara, enregistré en direct le 28 novembre 1969 à l'Alhambra de Bordeaux. Je me souviens d'un long entretien avec Brassens, lorsque sortit en 1972 « Le roi des cons ». Je me souviens d'une prise de bec avec Ferré, sur l'argent du show-business gagné sur le dos de l'anarchie. Ferré se défendant : « il vaut mieux vendre de l'anarchie que de vendre de la merde comme j'en écoutais l'autre soir à la télévision, c'est plus noble ». Lancelot, ne disant rien. J'ai retrouvé les paroles d'une chanson que le vieux Léo fit au jeune Michel, peu après sa mort :</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"> </span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="background-color: #ff9900;"><span style="color: #000000;"><span style="background-color: #ccffcc;">Ce qu'il ne fa</span></span></span></em><span style="background-color: #ff9900;"><span style="color: #000000;"><span style="background-color: #ccffcc;"><em>ut pas dire en fait toi tu le dis Michel<br /> Ce qu'il ne faut pas faire en fait toi tu le fais Michel<br /> Chaque soir à</em> Campus<br /></span></span></span><span style="background-color: #ff9900;"><span style="color: #000000;"><span style="background-color: #ccffcc;"><em>Avec dans l'œil et dans l'oreille<br /> Les chants perdus du bout d'la terre<br /> Et de Nanterre<br /> Rappelle-toi là-bas chez les hippies<br /> J'y étais moi aussi<br /> Comme ceux de Nanterre et de</em> Campus<br /></span></span></span><span style="background-color: #ff9900;"><span style="color: #000000;"><span style="background-color: #ccffcc;"><em>Michel<br /> <br /> <br /> Ce qu'il ne faut pas dire en fait toi tu l'as dit Michel<br /> Ce qu'il ne faut pas faire en fait toi tu l'as fait Michel<br /> Chaque soir à</em> Campus<br /></span></span></span><span style="background-color: #ff9900;"><span style="color: #000000;"><span style="background-color: #ccffcc;"><em>Après ce mec tout noir<br /> Avec dans l'œil les chants perdus du bout d'la terre<br /> Et du boulevard Saint-Michel Michel<br /> Rappelle-toi là-bas chez les hippies<br /> Nous y étions nous aussi<br /> Comme ceux de Nanterre et de</em> Campus<br /> <em>Michel</em></span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000000;"> </span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #000000;">Michel Lancelot avait dans les veines du sang irlandais. « Quand on parle de sang irlandais, disait-il, on oublie de raconter le massacre des Irlandais par les Britanniques. » Et du sang autrichien : « Dans l'univers germanique, les Autrichiens, c'est le raffinement face à l'oppression ! » Michel Lancelot était au final français. Et donc, concluait Chancel <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« un révolté raffiné. »</i> Michel Lancelot est mort il y a pile vingt-cinq ans. Le temps de faire ce qu'on appelle à présent<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">un jeune</i>. Une citation de Bernanos, à l'intention de ce jeune : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« Quand la jeunesse se refroidit, le monde entier claque des dents. »</i> Et une question, legs d'outre-tombe de ce bel esprit hélas oublié : Dans le pays de France, dort-il toujours avec ses dents, le jeune lion ?</span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"> </p> <div style="text-align: center"><img src="http://solko.hautetfort.com/media/02/01/118273672.2.jpg" alt="li0219.jpg" name="media-1601257" id="media-1601257" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <p> </p>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlIL ETAIT UNE FOIS LA PRESSE UNDERGROUNDtag:www.guydarol.com,2007-12-01:13429902007-12-01T06:55:00+01:002007-12-01T06:55:00+01:00 Le Tréponème Bleu Pâle présente sa grande Saga...
<div class="MsoNormal"> <div style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff;"><strong><a href="http://www.guydarol.fr/media/01/01/8ef1e9f8b7c1f372c1463afaa44481aa.jpg" target="_blank"><img id="media-694257" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/01/01/8ef1e9f8b7c1f372c1463afaa44481aa.jpg" alt="8ef1e9f8b7c1f372c1463afaa44481aa.jpg" name="media-694257" /></a></strong></span></div> </div> <div class="MsoNormal"><span style="color: #3366ff;"><strong><span style="color: #000000;">Le Tréponème Bleu Pâle</span></strong></span> <span style="color: #000000;">présente sa grande Saga d’Hiver :</span></div> <div class="MsoNormal"><span style="color: #000000;">Il était une fois la Presse Underground.</span></div> <div class="MsoNormal"><span style="color: #000000;">C’est parti pour un long voyage de 1968 à 1980.</span></div> <div class="MsoNormal"><span style="color: #000000;"><br /></span></div> <div class="MsoNormal"><a href="http://leoncobra.canalblog.com/"><span style="color: #000000;"><strong><span style="color: #808000;">http://leoncobra.canalblog.com/</span></strong></span></a></div>
WGhttp://www.guydarol.com/about.htmlBRUCE BENDERSON ❘ CONTRE-CULTUREtag:www.guydarol.com,2007-07-10:11347792007-07-10T10:00:00+02:002007-07-10T10:00:00+02:00 Bruce Benderson Que reste-t-il de nos amours ? L'écrivain...
<p> </p> <div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/02/01/61cc3afe27b0d120a05bc6accb02f943.jpg" target="_blank"><img id="media-449256" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/02/01/61cc3afe27b0d120a05bc6accb02f943.jpg" alt="61cc3afe27b0d120a05bc6accb02f943.jpg" name="media-449256" /></a></div> <div style="text-align: center;">Bruce Benderson</div> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;">Que reste-t-il de nos amours ? L'écrivain new-yorkais Bruce Benderson se souvient de l'ironie subversive qui tournait "en dérision les éléments les plus banals et conventionnels de la vie de tous les jours " dans les années soixante et soixante-dix. C'était au temps séditieux de l'opposition à la guerre contre le Vietnam. S'étreindre était la solution. Insuffisante hélas pour mettre un terme au prurit militaire qui ne cesse de démanger le cerveau reptilien de l'humanité. Pour Bruce Benderson, l'époque était marquée par un "esprit joyeux, sensuel, collectif" qui ne reviendra pas. Il se souvient de quelques icônes de la contre-culture (Peter Berlin, William S. Burroughs, Joe Dallessandro, Robert Crumb, Divine, Patty Hearst, Marshall McLuhan, Viva ...) des temps anciens et célèbre de plus récentes figures (y compris José Bové). Ce concentré est un concentré d'histoire personnelle. Histoire vécue. Et c'est sans doute ce qui rend attachant cette traversée rétrospective. Jonchée de déceptions et de cadavres.</span></p> <div style="text-align: center;"><a href="http://www.guydarol.fr/media/01/02/ae0c3a4b3adecc994d78f4c9b36ffe6b.jpg" target="_blank"><img id="media-449260" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://www.guydarol.fr/media/01/02/ae0c3a4b3adecc994d78f4c9b36ffe6b.jpg" alt="ae0c3a4b3adecc994d78f4c9b36ffe6b.jpg" name="media-449260" /></a></div> <p><span style="color: #000000;"><strong>CONCENTRE DE CONTRE-CULTURE</strong></span></p> <p>50 idées, personnes et événements de l'underground qui ont changé ma vie, pour le meilleur ou pour le pire</p> <p><strong>Bruce Benderson</strong></p> <p>Editions Scali, 2007</p> <p><a href="http://www.scali.net/"><strong><span style="color: #808000;">www.scali.net</span></strong></a></p> <p> </p>