Last posts on comtesse2024-03-29T07:20:35+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://www.hautetfort.com/https://www.hautetfort.com/explore/posts/tag/comtesse/atom.xmlPrietohttp://www.chemindamourverslepere.com/about.htmlMéditation - La vie de Jésus en Marie et en chacun de noustag:www.chemindamourverslepere.com,2016-12-18:58881982016-12-18T05:05:00+01:002016-12-18T05:05:00+01:00 « Durant neuf mois, le Verbe incarné a été caché dans le sein de Marie. Il...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;">« Durant neuf mois, le Verbe incarné a été caché dans le sein de Marie. Il y résidait avec la même gloire, la même puissance qu'au ciel, et y régnait souverainement. C'est de toute la création, le lieu le plus cher à son amour et le sanctuaire où la majesté divine a été plus parfaitement honorée. Marie, en laquelle se passent de si grandes choses, peut dire avec vérité à Dieu le Père comme à son Fils consubstantiel : « Tout ce qui est à vous est à moi, et tout ce qui est à moi est à vous ! » Comme Dieu a comblé le Verbe incarné de dons éminents faits à lui seul, de même Jésus-Christ remplit l'âme de sa mère de grâces incommunicables à aucune autre créature. Recevant d'elle sa vie humaine, il lui communique sa vie divine et l'établit par avance mère de toute l'Église. Jésus n'ayant été aimé de personne sur la terre autant que de Marie, conjurez-la de vous donner son coeur pour aimer votre Dieu-Sauveur, et priez-la d'être votre interprète pour remercier sa divine majesté de toutes les grâces qu'il vous a faites et surtout de vous avoir appelé à la communion fréquente.</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> Par la communion fréquente, Jésus habite en vous d'une manière qui a quelque rapport à sa vie dans le sein de Marie, seulement elle est accidentelle et passagère. Mais les grâces que sa présence vous apporte demeurent pour que vous les fassiez valoir par votre coopération. Étudiez donc attentivement la conduite de Marie pendant qu'elle portait Jésus dans son sein : imitez son recueillement, son silence, son application à la présence du Dieu si intimement uni à elle, sa docilité à l'action qu'il lui imprimait. Dégagez-vous des créatures, parce que si la dissipation vous sortait de vous-même où Jésus vit en vous comme en lui-même, vous perdriez les grâces de cette incompréhensible union ! A la communion, Jésus est vraiment votre Dieu-Sauveur, puisqu'il ne se donne à vous que pour procurer efficacement votre salut. Et comme toutes les grâces qu'a reçues Marie venaient de sa proximité avec le Verbe incarné, demandez à Jésus que votre cœur soit un petit temple toujours cher à son amour, et pour le lui rendre agréable, tâchez de ne mettre jamais d'obstacle aux grâces qui vous seront communiquées par l'adorable Eucharistie. »</span><br /><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"> [<strong>P. Eusèbe Godfroy</strong> s.j. (1817-1889), publié par la Comtesse Hyacinthe d'Hoffelize], <em>La vie de N.-S. Jésus-Christ méditée pour tous les jours de l'année...</em> (3ème semaine de l'Avent, Jeudi I & III), par l'auteur des "Avis spirituels", Tome premier, Paris, Charles Douniol, 1868.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #000000;"><img id="media-5526591" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://www.chemindamourverslepere.com/media/02/01/1115087665.gif" alt="Vierge-Marie_icone-birth_1a.gif" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia,palatino,serif; color: #008080;"><a style="color: #008080;" href="https://figuadalupe.wordpress.com/blessed-virgin-mary-helper-in-childbirth/" target="_blank">Crédit photo - The Helper in Childbirth</a></span></p>
Zébrahttp://fanzine.hautetfort.com/about.htmlA la manière de...tag:fanzine.hautetfort.com,2012-12-25:59974832012-12-25T15:15:00+01:002012-12-25T15:15:00+01:00 Nouveau malheur de Sophie (pastiche par Paul Reboux) Mirza La...
<p style="text-align: center;"><strong>Nouveau malheur de Sophie</strong></p><p style="text-align: center;"><strong>(pastiche par Paul Reboux)<br /><br />Mirza</strong></p><p style="text-align: justify;"><br />La petite Sophie se laissait souvent emporter par la colère. C’est un vilain défaut que sa maman s’efforçait de corriger.<br />Un jour Mme de Réan l’appela et lui désigna une chienne levrette, dont les yeux brillaient du plus beau noir, et dont les pattes étaient minces comme du verre filé.<br /><br />MADAME DE RÉAN<br /><br /><em>« Sophie ! Le postillon de la diligence vient d’apporter une caisse à ton adresse. Voilà ce qu’elle contenait. C’est un présent que ton parrain t’envoie de Paris. Vois, la jolie levrette !<br /><br /></em>SOPHIE, sautant de joie.<em><br /><br />C’est pour moi ? Quel bonheur !<br /><br /></em>MADAME DE RÉAN<em><br /><br />Tu la soigneras bien ?<br /><br /></em>SOPHIE, serrant la levrette dans ses bras.<em><br /><br />Elle sera la plus heureuse des petites chiennes !<br />Viens, mon bijou, mon trésor, que je t’embrasse !<br /><br /></em>MADAME DE RÉAN<em><br /><br />Voyons mon enfant, ne la baise pas ainsi qu’une personne, mais de la façon qui convient pour une levrette.<br /><br /></em>SOPHIE<em><br /><br />Comment faire, Maman ?<br /><br /></em>MADAME DE RÉAN<em><br /><br />Il suffit de flatter cette petite bête de la main en l’appelant par son nom.<br /><br /></em>SOPHIE<em><br /><br />Et quel est-il ?<br /><br /></em>MADAME DE RÉAN<em><br /><br />Elle répond au nom de Mirza.»</em><br /><br />Sophie, toute joyeuse, emmena Mirza. Elle lui prépara un lit formé d’un panier garni de coussins. Elle demanda même à sa bonne de coudre pour la levrette un paletot de drap bleu ciel, bordé de grenat, du plus charmant effet.<br />Quand Paul, venu pour goûter avec sa cousine Sophie, vit Mirza, il se réjouit d’autant plus que sa maman, Mme d’Aubert, avait reçu en cadeau un petit chien de même race, nommé Patapon.<br /><br />MADAME DE RÉAN<br /><br /><em>« À merveille ! Au printemps prochain, Mirza et Patapon pourront avoir ensemble des petits que vous élèverez, mes enfants.<br /><br /></em>SOPHIE<em><br /><br />Bravo ! Quelle bonne idée !<br /><br /></em>PAUL, taquin.<em><br /><br />Tu seras grand-mère, Sophie.<br /><br /></em>SOPHIE, vexée.<em><br /><br />Et pourquoi donc ?<br /><br /></em>PAUL, avec esprit.<em><br /><br />Puisque ta fille aura des enfants !<br /><br /></em>SOPHIE, lui tirant les cheveux.<em><br /><br />Tu es un méchant ! Va-t’en ! Je ne t’aime plus du tout !<br /><br /></em>MADAME DE RÉAN, sévèrement<em><br /><br />Sophie ! Je vous défends de parler ainsi à votre cousin. Si vous êtes aussi susceptible, je confisquerai Mirza et ne vous la rendrai que dans sept ans !<br /><br /></em>SOPHIE<em><br /><br />Pardonnez-moi, maman, je ne le ferai plus.<br /><br /></em>MADAME DE RÉAN<em><br /><br />C’est bon. J’enregistre ta promesse. Et maintenant allez jouer, et soyez sages. »</em><br /><br />Sophie et Paul, conduisant Mirza en laisse, se mirent à courir autour de la pelouse.<br />Bientôt le bruit d’une calèche qui arrivait attira leur attention. C’était Camille et Madeleine que Mme de Fleurville amenait en visite.<br />Tandis que cette dernière allait rejoindre Mme de Réan qui brodait des pantoufles sur la terrasse du château, les enfants demeurèrent ensemble. Ils s’aperçurent alors que Mirza avait disparu.<br /><br />SOPHIE, pleurant.<em><br /><br />« Ah, mon Dieu ! Elle est perdue !<br /><br /></em>PAUL<em><br /><br />Ne te désole pas, ma bonne Sophie ! Je la retrouverai, dussé-je sauter pour cela dans les épines. »</em><br /><br />Camille et Madeleine partirent vers les serres, Paul s’en alla du côté des écuries, et Sophie du côté de la ferme, en appelant tous quatre à tue-tête : <em>« Mirza ! Mirza ! »</em><br /><br />SOPHIE<em><br /><br />« Camille ! Madeleine ! La voilà ! Venez la voir ! Elle est avec Rustaud, le chien de la ferme.<br /><br /></em>CAMILLE, accourant.<em><br /><br />Oh ! Comme elle est jolie !<br /><br /></em>MADELEINE<em><br /><br />Dis-moi, Sophie, tu n’as pas peur que Rustaud lui fasse du mal ? Regarde…<br /><br /></em>SOPHIE<em><br /><br />Pourquoi donc ? Ils jouent au cheval. Ce doit être leur façon de s’amuser entre chiens.<br /><br /></em>CAMILLE<em><br /><br />Elle n’a pas l’air heureuse. Vois comme ses oreilles sont en arrière !<br /><br /></em>MADELEINE<em><br /><br />Ce gros Rustaud s’appuie sur cette petite bête de tout son poids. Je t’assure, Sophie, qu’il va la fatiguer.<br /><br /></em>SOPHIE<em><br /><br />Mais non. Je te dis qu’ils jouent. (À Paul, qui apparaît au loin.) Paul ! Paul ! Viens donc vite ! C’est très joli ! Viens voir !<br /><br /></em>PAUL, accourant.<em><br /><br />Hou ! Hou ! Vilain chien ! Va-t’en !<br /><br /></em>SOPHIE<em><br /><br />Pourquoi parles-tu ainsi à ce bon Rustaud ?<br /><br /></em>PAUL<em><br /><br />Tu ne comprends donc pas ? Il va la rendre mère de bâtards !»</em><br /><br />Sophie était moins savante qu son cousin en histoire naturelle. Mais ce vilain mot de «bâtards» la mit hors d’elle. Elle ramassa une badine et se mit à frapper très fort sur le dos du pauvre Rustaud. Les deux animaux tentèrent de se séparer. Mais une involontaire fidélité les maintenait associés sous les coups.<br />Les mamans accoururent et, de loin, virent Sophie s’escrimant à poursuivre Rustaud, enfin libéré. Indignée par la cruauté de Sophie, Mme de Réan lui tira fortement l’oreille et l’obligea à lâcher la baguette. Puis elle demanda, d’un air sévère :<br /><em>- Pourquoi martyrisiez-vous ainsi le chien de la fermière, Mademoiselle ?<br /><br /></em>SOPHIE, rougissant.<em><br /><br />Mais non, maman, je ne le martyrisais pas !<br /><br /></em>MADAME DE RÉAN<em><br /><br />Je vous ai déjà défendu de répondre : </em>«Non»<em> aux grandes personnes.<br /><br /></em>SOPHIE, les larmes aux yeux.<em><br /><br />Je ne faisais rien…<br /><br /></em>MADAME DE RÉAN<em><br /><br />Vous êtes une petite menteuse ! Je vais vous mettre au pain sec et à l’eau !<br /><br /></em>PAUL<em><br /><br />Ne la punissez pas, Madame. Vous n’avez pas vu sans doute que Rustaud et Mirza…<br /><br /></em>SOPHIE, pleurant<em><br /><br />Hi ! Hi ! Mirza va avoir des bâtards ! Paul l’a dit !<br /><br /></em>MADAME DE RÉAN<em><br /><br />Ah ! Je comprends !… Mais n’importe… Sachez, Mademoiselle, qu’il ne faut jamais être méchante ni avec les pauvres ni avec les animaux privés de discernement. C’est le Bon Dieu qui a fait la Nature. Respectons l’œuvre du créateur.»</em><br /><br />La petite troupe reprit alors le chemin du château, tandis que Sophie se promettait d’être désormais douce et indulgente.<br />Nous allons voir comment elle tint parole…</p><p style="text-align: center;"><img id="media-5719713" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://fanzine.hautetfort.com/media/01/02/4118745057.jpg" alt="pastiche,comtesse,ségur,paul reboux,malheurs sophie,mirza,gotlib,illustration" /></p><p style="text-align: center;">(Ill. par Gotlib des <em>"Malheurs de Sophie"</em>)</p>